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La femme africaine

Wali, tôt le matin, accompagnait sa mère à la plantation. C'était toin Combien de


kilomètres ? Il n'y a pas de bornes là-bas en brousse et personne n'y a la notion des
distances. Il fallait partir un peu avant le lever du soleil car le chemin était tong. Le pères
fui, restait au village. Wali n'avait jamais compris pourquoi le père disait que travailler ia
terre n'était pas affaire d'homme. Qu'il n'y avait eu que les Blancs pour avilir race en
forçant tes hommes à cultiver le champ du Commandant, Mais que c'était fini. Les
choses devaient entrer dans l'ordre établi par les Anciens les hommes à la guerre, à la
chasse, et à la pêche, Les femmes à la plantation, aux enfants et à ia cuisine.
Aux champs, les femmes du village avaient les reins courbés toute la journée. Binant
et sarclant, elles arrosaient de leur sueur la terre rouge où germerait ce qu'el#es
auraient encore à traiter seules, avant de la préparer Lorsque le soleil était haut dans le
ciel, elles s'arrêtaient. Sous un manguier, elles partageaient avec les enfants, le
morceau de manioc et de poisson fumé qu'elles mastiquaient lentement, en silence, le
regaid fixé sur un arbre Ou un caillou. Et l'après-midi, à l'heure où la sieste est fraîche à
l'ombte, te travail recommençait. Loi dure, implacable, à laquelle aucune ne tentait de
se soustra;te, bien que nulle chicotte ne fût alentour.
Le retour au village ressemblait à t'aller I-a mère toujours sous
cuvette sur la tête, Au village, tes hommes attendxet:t. sous un t0ìt
bas. les calebasses de vin de palme à leurs pieds. Ils parlatent haut et tort, comsme s'i{s se
battre. Quelquesuns, las de la palabre. s'endormaient sur teut chaise Henri topés.
Ouestions

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