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HYDROLOGIE
HYDROLOGIE
PLAN DU COURS
1. INTRODUCTION
2. ATMOSPHERE
3. PRECIPITATIONS
4. EVAPORATION ET INFILTRATION
5. RUISSELLEMENT
6. STATISTIQUES APPLIQUEES A L’HYDROLOGIE
7. PREVISION ET PREDETERMINATION DES CRUES
1. INTRODUCTION
1.1. DEFINITIONS
L’hydrologie est utilisée dans certains pays d’Europe et aux Etats Unis pour
désigner l’étude de l’eau dans le sol, tandis que l’hydrographie et
l’hydrométrie pour désigner la science de l’eau à la surface du sol.
L’hydrologie est devenue un outil important dont se sert l’ingénieur dans les
problèmes relatifs aux constructions hydrauliques dans l’élaboration d’un
projet, les renseignements que fournit l’hydrologie à l’ingénieur sont par
exemple :
Pour étudier le transport des sédiments, l’on fera des mesures par des appareils
dits « bouteilles de Delft », etc… et l’on cherchera des formules pour évaluer ce
transport.
Dans le cas où l’on ne dispose point des renseignements dans une région qui
n’a jamais été explorée du point de vue hydrologique, l’on cherchera à
obtenir des renseignements dans d’autres régions (si possible voisines) et l’on
établira des corrélations entre deux ou plusieurs régions, entre deux ou plusieurs
périodes.
Les rayons solidaires échauffent la couche d’eau superficielle des mers, des
lacs ou celle se trouvant à la surface du sol et en activent l’évaporation. L’air
humide s’échauffe lui-même et devenu plus léger, s’élève dans l’atmosphère
tout en se refroidissement.
a) Dans l’immédiat :
- Une certaine proportion de l’eau sera retenue par la
couverture végétale,
- Une partie imbibera la terre superficielle ou pénétrera
profondément dans le sous-sol,
- Le reste ira alimenter le cours d’eau par écoulement
superficiel (ruissellement),
- L’eau retenue par la végétation, celle des flaques d’eau
et l’humidité conservée par les couches inférieures de l’air
s’évaporeront.
b) A la longue :
- Les eaux ruisselées aboutiront aux rivières, lacs ou océans,
- Une partie des eaux superficielles s’infiltrera dans le sol et
atteindra la nappe réapparaitre plus loin sous la forme
d’une source ou d’un puits artésien.
- En fin, une partie de l’eau contenue dans le sol, au-dessus
ou au-dessous de la nappe phréatique, alimentera les
racines des plantes et finira par s’évaporer au moyen de
leurs feuilles. Ce phénomène s’appelle
évapotranspiration.
Précipitations
- Sur les mers : 380 000km3
- Sur les terres : 120 000km3
- Total 500 000km3
Evaporations
- Eaux maritimes : 420 000km3
- Eaux continentales : 80 000km3
- Total 500 000km3
Sous forme de lame d’eau, nous avons, pour une période d’une année :
La quantité qui entre dans un volume de contrôle donné moins celle qui sort,
correspond, pour une période déterminée, au changement des stocks (c’est-
à-dire à la variation de ce volume de contrôle).
Si, au cours d’une période donnée ∆t, VE représente un volume entrant dans
un système, VS le volume sortant et ∆V la variation de volume du système, on
peut écrire :
∆𝑉 = 𝑉𝐸 − 𝑉𝑆 (1.1)
𝑉𝐸 𝑉𝑆
Avec 𝑄𝐸 = lim et 𝑄𝑆 = lim
∆𝑡→0 ∆𝑡 ∆𝑡→0 ∆𝑡
D’une façon générale, on peut établir, pour une période et un bassin donnés,
l’équation du bilan hydrologique sous forme de hauteur de lame d’eau de
la manière suivante :
𝑃 + 𝑅 = 𝐸 + 𝐷 + 𝑅 + ∆𝑅 (1.4)
𝑃 − 𝐸 − 𝐷 = ∆𝑅 (1.5)
Avec
E : écoulement superficiel.
D : évaporation + évapotranspiration.
1.5.1. DEFINITION
Le bassin versant relatif à une section S d’un cours d’eau est la surface terrestre
telle que tous les écoulements qui y prennent naissance traversent la section S
appelée aussi exutoire. Si le sous-sol est imperméable, le cheminement de
l’eau ne sera déterminé que par la topographie
Le bassin versant sera alors délimité par des lignes de crêtes et des lignes de
plus grande pente comme le montre la figure ci-jointe et porte le nom de
bassin versant topographique.
Dans le cas d’une région au sous-sol perméable, il se peut qu’une partie des
eaux tombées à l’intérieur du bassin topographique s’infiltre puis sorte
souterrainement du bassin (ou qu’à l’inverse des eaux entrent souterrainement
dans le bassin). Nous serons amenés alors amenés à ajouter aux considérations
topographiques des considérations d’ordre géologique pour déterminer les
limites du bassin versant dit hydrogéologique.
En pratique, on ne fait pas de distinction entre ces deux types de bassin. D’il
existe une différence ; cela concerne surtout les petits bassins urbains.
Plus petit est l’indice de compacité, plus ramassé est le bassin et plus
rapidement l’eau atteint l’exécutoire du bassin pour une pente moyenne
donnée du bassin.
Le relief est souvent identifié par la courbe hypsométrique (ce qui donne la
répartition de la superficie du bassin versant en fonction de l’altitude) ainsi une
par la courbe des fréquences altimétriques.
Où
Où
2 ∙ (𝐿 + 𝑙) = 𝑃 et 𝐿 ∗ 𝑙 = 𝐴
𝐶 1.122
D’où : 𝑙 = √𝐴 ∗ 1.12 [1 − √1 − ] (1.9)
𝐶
L’ordre des cours d’eau est une classification qui reflète la ramification du
réseau de drainage et qui diffère selon les auteurs. Parmi toutes les
classifications, nous adoptons celle de Strahler :
∑𝐿
La densité de drainage 𝐷𝐷 = 𝐴
Où :
f) La couverture végétale
Celle-ci (en particulier les forêts et les cultures) ajoute son influence à celle de
la nature géologique des terrains pour conditionner la rapidité de ruissellement
superficiel, le taux d’évaporation et la capacité de rétention du bassin.
2. ATMOSPHERE ET HYDROMETEOROLOGIE
L’atmosphère joue un rôle essentiel dans l’apparition de phénomènes
hydrologiques. Elle agit comme un régulateur de température et comme un
auvent qui protège les êtres vivants des rayons nocifs émis par le soleil (par
exemple : gamma, X et ultraviolets).
Les gaz les plus abondants sont l’azote (N2) et l’oxygène (O2) qui totalisent
presque 99% de sa masse sèche (la quantité d’eau variant beaucoup selon les
lieux et les périodes). Divers gaz se partagent le 1% restant, notamment les gaz
rares (argon, néon, krypton, etc…), le dioxyde de carbone (0.03%),
l’hydrogène, l’hélium, le méthane, l’ozone et des centaines d’autres molécules
d’origine humaine ou naturelle. Le tableau ci-après indique leur importance et
la tendance de leur observation.
Depuis le début de l’ère industrielle, les taux des gaz à effet de serre ne cessent
d’augmenter et la réduction de la couche d’ozone engendrent un
réchauffement anormal de la terre.
𝑃 = 𝑅 ∙ 𝑇𝑎 ∙ 𝜌𝑎 (2.1)
Où :
Avec :
Ce bilan prend toutes fois une forme complexe puisque le terre est en contact
et interagit avec l’atmosphère.
80°. Par contre le rayonnement net de grandes longueurs d’onde varie peu
avec la latitude 260w/m² à l’Equateur et 170 w/m² à la latitude 80°.
∆𝐻 = 𝐶 ∙ ∆𝑇 (2.3)
L’énergie étant une entité qui se conserve dans le temps (première loi de la
thermodynamique), il est possible d’en faire des bilans fermés. Ces bilans sont
particulièrement utiles à l’études de la condensation de l’eau (précipitation),
de l’évaporation, de la fonte d’une couverture de neige et également du
régime thermique des lacs et des réservoirs.
𝑒 = 𝜌𝑣 ∙ 𝑅𝑣 ∙ 𝑇𝑎 (2.7)
Où 𝑅𝑣 est la constante des gaz parfaits pour la vapeur d’eau = 461.5 J/kg°K
Dans laquelle 𝑅𝑎𝑠 est la constante des gaz pour l’air sec et vaut 287J/kg°K
𝑢∗ 𝑧
Le vent suivant l’altitude suit la loi 𝑉(𝑧) = 𝑙𝑛 (𝑧 ) : Distribution de Prandtl Von
𝐾 0
karman
𝑢∗ : vitesse de frottement
3. PRECIPITATIONS
3.1. DEFINITION
Par temps calme, lorsque l’air saturé ou non, au voisinage du sol est chauffé
par la radiation solaire, des masses d’air se dilatent et s’élèvent. Au cours de
leur ascension, elles se refroidissent adiabatique ment et atteignent leur point
de condensation. La durée de ce type de précipitation est assez courte, nous
d’une heure, mais son intensité est très grande.
Lorsque les vents chargés d’humidité, soufflant ordinairement des océans ers
la terre, abordent une zone montagneuse, les masses d’air humide ont
tendance à s’élever et la détente qui en résulte produit un refroidissement
adiabatique.
Pour évaluer le volume total des précipitations sur un bassin ou une région
correspondant à une averse quelconque ou à une période de temps
déterminée, il faut mesurer la hauteur moyenne de pluie. Les données
disponibles procèdent généralement de plusieurs stations pluviométriques où
l’on a enregistré de façon ponctuelle (continue ou discontinue) la hauteur
d’eau tombée.
Avec :
et k, n : paramètre de l’averse
avec 𝑃 = 𝜑𝐴 ∙ 𝑖𝑜 ∙ 𝐴 (3.2)
𝑃0 = 𝑖𝑜 ∙ 𝐴 (3.3)
Où n : nombre de stations
FIGURE
On trace une ligne droite allant du point le plus bas du bassin (embouchure)
jusqu’au point le plus éloigné suivant le cours d’eau principal et sa
prolongation virtuelle (ligne AB). Par la suite on trace la médiatrice CD de ce
segment (axe mineur). Finalement, la médiatrice EF de l’axe mineur est l’axe
majeur.
FIGURE
𝑃 = ∑𝑛𝑘=1 𝜔𝑘 ∙ 𝑃𝑘 (3.8)
Cette méthode repose sur la discrétisation d’un milieu continu en éléments finis.
Le bassin versant peut-être divisé en quadrilatères ou toute autre figure
géométrique facilement définissable, sans angles rentrants. Ces quadrilatères
représentent des éléments avec, dans leur sommet, les stations de
précipitations. L’utilisation de cette méthode requiert :
𝛼 : coordonnée généralisée
[P] = [1 𝜂 𝜉 n𝜉]
[α] = [𝛼1 𝛼2 𝛼3 𝛼4 ]
1 𝑁𝑥 𝑁𝑥 𝑁𝑥
𝑃𝑥 = ( 𝑃𝑎 + 𝑃𝑏 + 𝑃) (3.11)
3 𝑁𝑎 𝑁𝑏 𝑁𝑐 𝑐
région Densité
minimale
(km²/station)
Tempérée, méditerranéenne ou tropicale
1) Zone plane 600 à 900
2) Zone montagneuse 100 à 250
𝐶𝑉 2
𝑁𝑜𝑝𝑡 =( ) (3.12)
𝐸𝑟𝑟
𝑁 0.5
1 2
𝛿=( ∑(ℎ𝑖 − ℎ̅) ) (3.15)
𝑁−1
𝑖=1
4. EVAPORATION ET INFILTRATION
Les phénomènes d’évaporation et d’infiltration interviennent dans le cycle
hydrologique dès le moment où les précipitations atteignent le sol.
4.1. EVAPORATION
4.1.1. ORIGINE
Pour la mise sur pied des projets de drainage, d’irrigation, d’adduction d’eau
etc…, on établit souvent, dans la zone intéressée, des stations
évaporométriques équipées d’appareils permettant la mesure de
l’évaporation et de l’évapotranspiration. Ces appareils sont :
Le bac Colorado et le bac ORSTOM qui en dérive, sont des bacs de section
carrée de 92,5cm de côté (1m pour le bac ORSTOM), d’une hauteur de 60cm
et enterré de 50cm.
- Le « Black Bellani »
C’est un des appareils qui correspond le mieux aux qualités que l’on exige d’un
atmomètre. L’évaporation se fait à partir d’une surface poreuse de porcelaine
noire de 7,5cm de diamètre.
Cette coupelle est alimentée en eau à partir d’un réservoir qui sert également
à mesurer la quantité d’eau évaporée. Les faibles dimensions de l’appareil
permettent d’obtenir une faible inertie thermique, et l’évaporation réduite ne
perturbe pas l’hygrométrie ambiante. Enfin, la couleur noire de la surface
évaporante permet de capter les radiations sur la quasi-totalité du spectre. Cet
appareil est installé sans protection à 2m du sol, dans une zone représentative.
- Le « piche »
Il est utilisé très fréquemment par les agronomes de par sa simplicité et son
faible coût. La surface évaporante est constituée par un film de papier buvard
blanc, fixé à l’extrémité du tube en verre, en forme de U, gradué de 25cm de
long et de 1.5cm de diamètre.
- Le « Wild »
FIGURE
Les lysimètres, les planches d’essai, les châssis vitrés ou verrières sont des
appareils utilisés par les agronomes pour la mesure de la transpiration des
plantes et de l’évaporation à partir du sol.
P : précipitations
Ep : évaporation
Fs : infiltration du sol.
Le bilan s’écrit :
𝑃 + 𝑄𝑒 + 𝐹𝑒 = 𝐸𝑝 + 𝑄𝑠 + 𝐹𝑠 ± ∆𝑉 (4.2)
𝐸𝑝 = 𝑃 + 𝑄𝑒 + 𝐹𝑒 − 𝑄𝑠 − 𝐹𝑠 ∓ ∆𝑉 (4.3)
Avec
Pour la France :
mois J F M A M J J A S O N D
K 0.73 0.78 1.02 1.15 1.32 1.33 1.33 1.24 1.05 0.91 0.75 0.70
b) Formule de Turc
PAGE 49 manquante
a) Formule de Turc
Cette formule est un emploi aisé mais elle ne donne malheureusement que
l’ordre de grandeur de l’évapotranspiration réelle. En effet, cette formule
permet l’estimation du déficit d’écoulement : 𝐷 = 𝑃 − 𝐸 (4.15) qui ne se
rapproche de l’évapotranspiration réelle que pour de bassins versants
relativement étendus, sans échangés à la frontière et pour des durées
d’observation assez longues pour que l’on puisse négliger les variations de
réserves souterraines.
4.2. INFILTRATION
4.2.1. DEFINITION
Parmi les facteurs pouvait influencer la capacité d’infiltration d’un sol, nous
citerons :
a) Infiltromètres
La méthode existe grâce à Sharp et Horton et est utilisée pour de petits bassins.
Le principe de la méthode est le suivant : soit une averse uniforme qui produit
l’hydrogramme de ruissellement de la figure ci-dessous :
Soit :
𝑖 : Intensité de l’averse
𝑞: 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑢𝑖𝑠𝑠𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝑓: 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑′𝑖𝑛𝑓𝑖𝑙𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
Soit :
𝑃: 𝑝𝑟é𝑐𝑖𝑝𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑐𝑢𝑚𝑢𝑙é𝑒𝑠
𝑄: 𝑟𝑢𝑖𝑠𝑠𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑢𝑚𝑢𝑙é
𝐹: 𝑖𝑛𝑓𝑖𝑙𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑢𝑚𝑢𝑙é𝑒
𝑃 = 𝑄 + 𝐹 + 𝐷𝑎 + 𝑉𝑑 (4.16)
𝑃 − 𝑄 = 𝐹 + 𝐷𝑎 + 𝑉𝑑 (4.17)
Etant donné que les pertes par interception vont normalement s’infiltrer par la
suite, on peut considérer que 𝐹 + 𝑉𝑑 représente réellement la partie infiltrée :
𝑃 − 𝑄 = 𝐷𝑎 + (𝐹+𝑉𝑑 ) (4.18)
Indice 𝑤𝑚𝑖𝑛 : représente l’indice w lorsque le sol est très humide et que la
capacité d’infiltration a atteint sa valeur constante 𝑓𝑐𝑜 .
5. RUISSELLEMENT
5.2. HYDROGRAMME
Les eaux provenant des précipitations et de la forte des neiges atteignent le lit
du cours d’eau par 4 voies différents :
a) Segment d’approche AB
b) Courbe de montée de concentration BD
c) Courbe de récession ou de décrire DH
Le point B s’appelle point de montée, les points C et E sont des point d’inflexion
et le point D est la pointe de l’hydrogramme.
𝑄 = 𝑄𝑜 ∙ 𝑒 −𝑎∙𝑡 (5.1a)
𝑛
Ou 𝑄 = 𝑄𝑜 ∙ 𝑒 −𝑎∙𝑡 (5.1b)
Avec
Q : débit à l’instant t
Déterminons par exemple les deux formes que peut prendre l’hydrogramme
résultant de deux averses différents tombées sur un bassin où l’on a déterminé
quatre isochores d’égale surface. Le temps de concentration est alors de
𝑡𝑐 = 4ℎ.
A. Les précipitations
- Intensité des précipitations
- Durée des précipitations
- Distribution spatiale des précipitations
- Cheminement de l’averse (de l’amont vers l’aval ou l’inverse)
- Type des précipitations
B. Le sol
- La couverture végétale
- La couche de labour
- Perméabilité du sol
- Profondeur du sol
- Profil du sol (hétérogénéité)
- Drainage souterrain
C. Le climat
- Evapotranspiration
- Température
- Précipitations antérieures
D. Le bassin versant
- Longueur
- Superficie
- Pente
- Forme
- Densité de drainage
- Géologie du sous-sol
- Aménagement du bassin
La méthode la plus simple consiste à tracer une droite parallèle à l’axe des
temps passant par A qui est le point de commencement de montée. La droite
recoupe l’hydrogramme au point A’ et le temps de base est défini par AA’.
Cette méthode donne, en général, un temps de base beaucoup trop grand.
La courbe de décrue est alors prolongée par une droite jusqu’à la verticale de
la pointe (point C). La partie de l’écoulement en-dessous de la ligne ACB
représente l’écoulement souterrain. Par soustraction, l’hydrogramme résiduel
au-dessus de ACB est obtenu et représenté sur la même échelle. On observe
alors une nouvelle cassure au point D. en répétant la même opération que
précédemment, on obtient finalement l’hydrogramme du ruissellement
superficiel.
Signalons que pour estimer le débit de pointe, les méthodes différentes selon
la superficie A du bassin-versant ; la classification usuelle est la suivante :
a) Formule de Fuller
Avec
A : superficie du bassin-versant(km²)
b. Formule de Kinnison
Avec
𝑄 =𝜓∙𝜑∙𝑖∙𝐴 (5.4)
Avec
4∙𝐴
𝐷𝑒𝑞 = √ 𝜋 (Diamètre équivalent) (5.7)
- selon Kerby
𝐿∙𝑛
𝑡𝑐 = 4.3√𝑔∙√𝑆 (minutes) (5.8)
𝑜
𝑔 = 9.81𝑚/𝑠²
𝑆𝑜 : 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛
𝑛 = 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑟𝑒𝑡𝑎𝑟𝑑𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
= 0.80 𝑓𝑜𝑟ê𝑡
L : en m
- selon Kirpich
𝑆𝑜 : 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛
∆𝐻
= 𝑜ù ∆𝐻 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 2 é𝑙é𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑒𝑥𝑡𝑟ê𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑏𝑎𝑠𝑠𝑖𝑛
𝐿
b) Méthode de Caquot.
- Surface : A
- Pente moyenne du bassin : I
- Coefficient de ruissellement : C
c) Méthode de Hauff-Vicari.
𝑆𝑥 : 𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑥
1) ∆𝑡 > 𝑡 𝑐
𝑄𝑀 = (𝜑 ∙ 𝜓) ∙ 𝐴𝑖 (5.13)
2) ∆𝑡 < 𝑡𝑐
∆𝑡
𝑄𝑀 = (𝜑 ∙ 𝜓) ∙ 𝐴𝑖 (5.14)
𝑡𝐶
3) ∆𝑡 = 𝑡𝑐
𝑄𝑀 = (𝜑 ∙ 𝜓) ∙ 𝐴𝑖 (5.15)
5.6.1. DEFINITION
5.6.3. Hydrogramme en S
Pour obtenir l’hyétogramme d’une pluie uniforme d’une durée quelconque D’,
on soustrait un hyétogramme de l’hydrogramme en S le même hyétogramme
découlé de la durée D’ désiré. On construit l’hydrogramme de ruissellement
résultant d’une averse de cette nouvelle durée de la même manière, soit en
soustrayant les ordonnées de deux hydrogrammes en S décalés de D’. On
arrive finalement à l’hydrogramme unitaire de cette durée en multipliant les
ordonnées par le rapport D/D’ d’après la linéarité de la relation pluie-débit.
Dans le cas où des averses isolées de type unitaire n’existent et les observations
dont on dispose ne contiennent que des averses complexes, on obtient
l’hydrogramme unitaire selon le 3eme principe du paragraphe 4.6.2. soit
𝑦1 , 𝑦2 , … , 𝑦𝑛 les ordonnées de l’hydrogramme unitaire recherché au temps
𝑡1 , 𝑡2 , … , 𝑡𝑛 . Nous pouvons tracer les hydrogrammes correspondants aux averses
élémentaires 𝑖1 , 𝑖2 , … , 𝑖𝑛 selon les critères d’affinité et de décalage.
𝑞1 = 𝑖1 ∙ 𝑦1
𝑞2 = 𝑖1 ∙ 𝑦2 + 𝑖2 ∙ 𝑦1
𝑞3 = 𝑖1 ∙ 𝑦3 + 𝑖2 ∙ 𝑦2 + 𝑖3 ∙ 𝑦1 (5.16)
- Univocité entre les précipitations et les débits pour les averses ayant les
mêmes caractéristiques d’intensité des pluies ;
- Linéarité entre les averses unitaires de différentes intensités et des débits
correspondants ;
- Uniformité des averses sur toute la superficielle du bassin.
Quant à la 3eme hypothèse, elle peut être acceptable pour de petits bassins.
Il est évident que lorsque les dimensions de ceux-ci augmentent, l’uniformité
géographique des averses et très peu probable, c’est à cause de ces
limitations que l’emploi de l’hydrogramme unitaire est aujourd’hui plus
laborieux mais plus réaliste et précis dont l’usage a été facilité par le
développement de calcul informatisé.
6.1. INTRODUCTION
Une variable aléatoire est dite discrète lorsqu’elle ne peut prendre qu’un
nombre dénombrable (fini ou infini) des valeurs.
Une variable aléatoire est dite continue lorsqu’elle prend n’importe quelle
valeur dans un intervalle fini ou indéfini.
𝑃(Ω) = ∑𝑚
𝑖=1 𝑃(𝐴𝑖 ) = 1 (6.2)
c) La complémentarité : si 𝐴̅ est le complément de A, alors :
𝑘 = 5 ∙ log10 𝑁 (6.7)
La somme des valeurs des fréquences relatives jusqu’à un certain point est la
fonction de fréquence cumulative (Fi) :
𝑖
𝐹𝑖 = ∑ 𝑓𝑗 (6.8)
𝑗=1
On sait que pour ne jamais rencontrer 𝑋 > 𝑥, on doit avoir à chaque année 𝑋 <
𝑥. Cette hypothèse est vérifiée avec une probabilité p de non dépassement.
Pour n années consécutives, la probabilité résultante vaut p n. La probabilité
qu’un dépassement survienne au moins une fois au cours de n années vaut
donc (1 − 𝑝𝑛 ) qui définit le risue hydrologique R :
d’où : 𝑅 = 1 − 𝑝𝑛
1
avec 𝑝 = 1 − 𝑇
1 𝑛
𝑅 = 1 − (1 − 𝑇) (6.14)
Ainsi, dans le cas d’un ouvrage hydraulique de protection contre les crues ;
c’est la valeur du risque hydrologique acceptée par le concepteur qui définit
la période de retour de la crue de projet de la structure. Soulignons que la
décision finale pour le choix de la crue de projet est toujours le résultat d’un
compromis entre l’importance économique du projet, le financement
disponible et le risque encouru.
Les moments sont des descripteurs utiles pour caractériser les paramètres
statistiques d’une variable aléatoire X.
Une asymétrie positive indique la distribution est étalée vers la droite et l’on
observe la succession mode-médiane-moyenne.
Une asymétrie négative indique que la distribution est étalée vers la gauche et
l’on observe la succession moyenne-médiane-mode.
Une asymétrie nulle n’indique pas forcement une distribution symétrique, mais
si la distribution est symétrique, on a nécessairement une asymétrie nulle
(CS=0).
Signalons que depuis quelque temps, on fait de plus en plus usage des
moments L issus des combinaisons linéaires de moments pondérés. Les
moments L sont significativement moins sensibles aux aberrances que les
moments ci-dessus. Dites ordinaires et constituent de fait des estimateurs forts
utiles.
Nous nous contentons ici de signaler les lois les plus fréquemment utilisées. Ces
lois n’ont que 3 paramètres, et bien souvent, que 2.
𝑥−𝑥̅
Pour un échantillon donné et en posant 𝑢 = , variable réduite de Gauss, on
𝛿
obtient les fonctions normales standardisées.
1 𝑢2
−
𝑓(𝑢) = 𝑒 2 (6.29)
√2𝜋
𝑢 𝑢2
1 −
𝐹(𝑢) = ∫ 𝑒 2 ∙ 𝑑𝑢 (6.30)
√2𝜋 −∞
- Moyenne µ = 0
- Variance 𝜎 2 = 1
𝑢 = 𝑎 ∙ log(𝑥 − 𝑥𝑜 ) + 𝑏 (6.32)
𝑥𝜖]𝑥𝑜 , +∞[
1 1 𝑙𝑛𝑥−𝑙𝑛𝛼
− ( )²
𝑓(𝑥) = 𝑒 2 𝜎 (6.33)
𝑥 ∙ 𝜎 ∙ √2𝜋
0 < 𝑥 < +∞
𝑁
1
𝑙𝑛𝛼 = ∑ 𝑙𝑛𝑥𝑖 (6.34)
𝑁
𝑖=1
𝑁
2
1
𝜎 = ∑(𝑙𝑛𝑥𝑖 − 𝑁 ∙ 𝛼)² (6.35)
𝑁−1
𝑖=1
𝑥𝜖 ] − ∞, +∞[
𝑠 = 0.78 𝜎𝑥 (6.41)
𝑥𝑜 = 𝑥̅ − 0.577 ∙ 𝑠 (6.42)
∑(𝑥𝑖 −𝑥𝑜 )²
Où 𝜎𝑥 = √ (6.43)
𝑁−1
1
𝑥̅ = 𝑁 ∑ 𝑥𝑖 (6.44)
e) On fait la transformation
𝑥 = 𝑎𝑛𝑡(𝑙𝑛𝑦) (6.48)
Parmi tous les tests existants, le test du χ² de K. pearson est le plus pratique le
plus utilise quoiqu’il ne soit pas très puissant.
Ce test, un peu plus fastidieux à mettre en œuvre, est plus efficace que le test
du χ2 . Analogue dans son esprit, il favorise les valeurs extrêmes et considère
individuellement chaque élément de l’échantillon.
𝑛
1
𝑊𝑛2 = −𝑛 − ∑{(2𝑖 − 1) ∙ 𝑙𝑛[𝐹(𝑥𝑖 )] + (2𝑛 − 2𝑖 + 1) ∙ ln[𝐹(𝑥𝑖 )]} (6.50)
𝑛
𝑖=1
0,18 1
ln [𝑊𝑛2 − 1 ] + 0,8 +
𝑛4 √𝑛
𝑢= 𝑜ù (𝑛 ≥ 10) (6.51)
0,65
L’ajustement est d’autant satisfaisant que u est faible et on pourra utiliser les
seuils de rejets suivants :
SERIE DE TABLEAUX