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L’objectif de IFRS 9 est d’établir des principes d’information financière en matière d’actifs
financiers et de passifs financiers en vue de la présentation d’informations pertinentes et
utiles aux utilisateurs des états financiers pour l’appréciation des montants, du calendrier et
du degré d’incertitude des flux de trésorerie futurs de l’entité.
IFRS 9 doit être appliquée par toutes les entités à tous les types d’instruments financiers,
excepté les suivants :
a) les intérêts détenus dans des filiales, des entreprises associées et des coentreprises,
qui sont comptabilisés selon IFRS 10 États financiers consolidés, IAS 27 États
financiers individuels ou IAS 28 Participations dans des entreprises associées et des
coentreprises.
Toutefois, dans certains cas ces normes obligent ou autorisent les entités à
comptabiliser les intérêts détenus dans une filiale, une entreprise associée ou une
coentreprise selon certaines ou l’ensemble des dispositions de la présente norme.
b) Les droits et obligations résultant de contrats de location auxquels s’applique la
norme IAS 17 Contrats de location. Toutefois :
I. les créances résultant de contrats de location comptabilisées par un bailleur
sont soumises aux dispositions de la présente norme en matière de
décomptabilisation et de dépréciation,
II. les dettes résultant de contrats de location-financement comptabilisées par un
preneur sont soumises aux dispositions de la présente norme en matière de
décomptabilisation,
III. les dérivés incorporés dans des contrats de location sont soumis aux
dispositions de la présente norme relatives aux dérivés incorporés ;
c) les droits et obligations des employeurs découlant de régimes d’avantages du
personnel auxquels s’applique IAS 19 Avantages du personnel ;
d) les instruments financiers émis par l’entité qui répondent à la définition d’un
instrument de capitaux propres selon IAS 32 (y compris les options et bons de 1
souscription), ou qui doivent être classés comme instruments de capitaux propres
selon IAS 32
La présente norme doit être appliquée aux contrats d’achat ou de vente d’un élément non financier qui
peuvent faire l’objet d’un règlement net en trésorerie, en un autre instrument financier ou par
l’échange d’instruments financiers, comme si ces contrats étaient des instruments financiers, à
l’exception des contrats conclus et maintenus en vue de la réception ou de la livraison d’un élément
non financier selon les besoins prévus de l’entité en matière d’achat, de vente ou d’utilisation.
La présente norme doit toutefois être appliquée aux contrats que l’entité désigne comme étant
évalués à la juste valeur par le biais du résultat net
Chapitre 2 : Définition :
Un instrument financier est tout contrat qui donne lieu à un actif financier pour une entité et à un
passif financier ou à un instrument de capitaux propres pour une autre entité.
Un actif financier est un droit contractuel à un avantage économique qui se traduira in fine par la
réception d’un flux de trésorerie ou d’un instrument de capitaux propres.
Soit un contrat qui peut être réglé en instruments de capitaux propres de l’entité elle-
même et qui est :
I. un instrument non dérivé pour lequel l’entité est ou peut être tenue de
livrer un nombre variable de ses instruments de capitaux propres, ou
II. un instrument dérivé qui sera ou qui peut être réglé autrement que par
l’échange d’un montant déterminé de trésorerie ou d’un autre actif financier
contre un nombre déterminé d’instruments de capitaux propres de l’entité
elle-même contre un montant fixe de trésorerie.
Un instrument de capitaux propres est tout contrat mettant en évidence un intérêt résiduel dans
les actifs d’une entité après déduction de tous ses passifs.
A la comptabilisation initiale l’entité doit classer un actif financier dans une catégorie qui détermine
son évaluation future.
- Du modèle économique que suit l’entité pour la gestion des actifs financiers ;
- Des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels de l’actif financier.
A. Classement en tant qu’actif financier évalué au coût amorti
Un actif financier doit être évalué au coût amorti si les deux conditions suivantes sont réunies :
- La détention de l’actif financier s’inscrit dans un modèle économique dont l’objectif est de
détenir des actifs financiers afin d’en percevoir les flux de trésorerie contractuels ;
- Les conditions contractuelles de l’actif financier donnent lieu, à des dates spécifiées, à
des flux de trésorerie qui correspondent uniquement à des remboursements de
principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû.
L’appréciation que porte l’entité quant à savoir si les flux de trésorerie contractuels correspondent
uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant
dû doit se faire pour la monnaie dans laquelle l’actif financier est libellé.
Autrement dit, le fait qu’un emprunt comporte une clause de règlement par anticipation ou
une exigence conditionnelle de remboursement avant l’échéance, n’interdit pas l’évaluation de
cet actif financier au coût amorti.
B. Classement en tant qu’actif financier évalué la juste valeur par le biais des autres éléments
du résultat global :
Un actif financier doit être évalué à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat
global si les deux conditions suivantes sont réunies :
- La détention de l’actif financier s’inscrit dans un modèle économique dont l’objectif est
atteint à la fois par la perception de flux de trésorerie contractuels et par la vente
d’actifs financiers ;
- les conditions contractuelles de l’actif financier donnent lieu, à des dates spécifiées, à des
flux de trésorerie qui correspondent uniquement à des remboursements de 6
principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû.
Les flux de trésorerie contractuels de certains actifs financiers sont caractérisés par l’effet de
levier. L’effet de levier augmente la variabilité des flux de trésorerie contractuels de telle sorte que
ces derniers n’ont pas les caractéristiques économiques des intérêts.
Les contrats d’options autonomes, les contrats à terme de gré à gré et les contrats de swap
constituent des exemples d’actifs financiers dotés de cet effet de levier. En conséquence, de tels
contrats, leur évaluation ultérieure ne peut pas se faire au coût amorti ou à la juste valeur par le
biais des autres éléments du résultat global.
Concernant les obligations convertibles en action L’ASB précise qu’elles ne peuvent pas être
évaluées au coût amorti. Ces titres doivent être évalués à la juste valeur.
C. Classement en tant qu’actif financier évalué la juste valeur par le biais de résultat net:
Un actif financier doit être évalué à la juste valeur par le biais du résultat net, à moins qu’il ne soit
évalué au coût amorti ou à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global.
Cependant, l’entité peut faire le choix irrévocable, lors de la comptabilisation initiale, de présenter
dans les autres éléments du résultat global les variations futures de la juste valeur d’un placement
particulier en instruments de capitaux propres qui serait autrement évalué à la juste valeur par le
biais du résultat net.
A- Comptabilisation initiale :
Règle générale
L’entité doit comptabiliser un actif financier dans son état de la situation financière uniquement
lorsqu’elle devient partie aux dispositions contractuelles de l’instrument.
Un achat ou une vente normalisée est une opération sur un actif financier réalisée en vertu
d’un contrat dont les modalités imposent la livraison de l’actif financier dans un délaie défini
généralement par la réglementation ou par une convention sur le marché concerné. En effet
sur certains marchés la livraison des instruments échangés s’effectue une période après la
conclusion du contrat (par exemple la livraison des titres s’effectue à une date fixe mensuelle) Ces
contrats sont dits « normalisés ».
Dans ce cas, IFRS 9 précise que l’entité doit comptabiliser ou décomptabiliser, un achat normalisé ou
une vente normalisée d’actifs financiers en utilisant soit la méthode de la comptabilisation à la date de
transaction, soit celle de la comptabilisation à la date de règlement.
B- Évaluation initiale :
À l’exception des créances clients ne comportant pas un composant financement important qui
entrent dans le champ d’application d’IFRS 15, l’entité doit, lors de la comptabilisation initiale,
évaluer un actif financier qui n’est pas à la juste valeur par le biais du résultat net, à sa juste
valeur majorée des coûts de transaction directement attribuables à l’acquisition de cet actif
financier.
L’évaluation ultérieure des actifs financiers depend de la catégorie à laquelle ils appartiennent.
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Après la comptabilisation initiale, l’entité doit évaluer un actif financier suivant la catégorie ou il est
placé comme suit :
- Au coût amorti
- A la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global
- A la juste valeur par le biais du résultat net.
Le coût amorti d'un actif ou d'un passif financier est le montant auquel est évalué l'actif lors de sa
comptabilisation initiale, diminué des remboursements en principal, majoré ou diminué de l'amortissement
cumulé calculé par la méthode du taux d'intérêt effectif, de toute différence entre ce montant initial et le
montant à l'échéance, et diminué de toute réduction pour dépréciation ou irrécouvrabilité.
Suivant IFRS 9 les produits d’intérêts doivent être calculés selon la méthode du taux d’intérêt
effectif. Le calcul doit se faire par application du taux d’intérêt effectif à la valeur comptable brute
de l’actif financier, excepté pour :
- les actifs financiers dépréciés dès leur acquisition ou leur création, auquel cas
l’entité doit appliquer le taux d’intérêt effectif ajusté en fonction de la qualité de crédit
au coût amorti de l’actif financier depuis sa comptabilisation initiale ;
- les actifs financiers qui ne sont pas des actifs financiers dépréciés dès leur acquisition
ou leur création, mais qui sont devenus des actifs financiers dépréciés par la suite,
auquel cas l’entité doit appliquer le taux d’intérêt effectif au coût amorti de l’actif
financier dans les périodes de présentation de l’information financière suivantes.
Pour les instruments cotés sur un marché actif le cours représente la juste valeur. A défaut, selon
la nature de l’actif, on peut se baser sur les prix observés lors des transactions sur des actifs
financiers semblables, actualiser les cash-flow attendu de l’actif ou utiliser un modèle d’évaluation
d’option.
Quand aux variations de valeur, leur traitement diffère selon le classement de l’actif en question :
- Pour les actifs évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global
les variations de la juste valeur sont enregistrés directement dans les capitaux propres. 9
- Pour les actifs évalués à la juste valeur par le biais du résultat net ces variations sont
enregistrées en charge ou en produit.