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Chapitre 6 - Sii
Chapitre 6 - Sii
1 Transformation de Laplace 5
1 Transformée de Laplace d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1 Fonction échelon unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Définition fondamentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3 Remarques sur l’existence d’une transformée de Laplace . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4 Utilisation de la variable complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2 Exemples de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1 Fonction échelon unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Fonction rampe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.3 Fonctions puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.4 Fonction exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.5 Fonctions sinusoı̈dales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3 Principales propriétés de la transformation de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.1 Linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2 Fonction retardée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.3 Produit par eat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.4 Changement d’échelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.5 Fonctions périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.6 Produit de convolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.7 Dérivée et primitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.8 Multiplication par tn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Général
• L'étudiant apprendra à utiliser la transformée de Laplace.
Spécifiques
• Déterminer les transformées de Laplace de signaux simples ;
• Déterminer les signaux dont les transformées de Laplace sont données ;
• Résoudre des équations différentielles relatives à des systèmes en utilisant les
propriétés et le tableau des transformées.
I. Objectif
Pour étudier le fonctionnement d’un système, il faut le représenter sous la forme d’un schéma
fonctionnel selon la figure suivante :
Fonction mathématique
Signal d’entrée e(t) représentant le système Signal de sortie s(t)
La fonction du signal e(t) est connue et on cherche à déterminer la fonction du signal s(t).
Equation différentielle
L'étude des systèmes dynamiques revient à étudier les relations mathématiques qui les gouvernent
(en l'occurrence des équations différentielles). La manipulation d'équations différentielles étant
complexe, on utilisera la transformée de Laplace (L).
L'intérêt principal de cette transformée réside dans le fait qu'elle permet de remplacer une équation
différentielle dans le domaine temporel par une équation polynômiale dans le domaine symbolique.
La recherche de la solution de cette équation différentielle se limite alors, à partir des racines du
polynôme, à la recherche dans une table des transformées.
La partie suivante est un rappel sur la transformée de Laplace et quelques-unes de ses propriétés les
plus utilisées.
Pour l'automaticien, la transformée de Laplace ne sera qu'un outil, qu'il conviendra toutefois de
maîtriser ; par conséquent, il ne s'agit pas de vouloir trouver ici une rigueur mathématique absolue.
Equation différentielle
Transformation de Laplace
I À partir de la fonction U, on peut définir des fonctions échelon retardé. Par exemple, considérons les
fonctions f et g dont les graphes sont les suivant
1
1
0 1 − 21 0
y = f (x) y = g(x)
On a f (t) = 1 si t > 1 (i.e. si t − 1 > 0) et f (t) = 0 sinon donc on a en fait f (t) = U(t − 1). De même,
g(t) = 1 si t > − 12 (i.e. t + 12 > 0) et g(t) = 0 sinon donc on a g(t) = U(t + 12 ).
I On peut ensuite définir certaines fonctions à l’aide de la fonction U en utilisant des sommes, différences
ou produit par un réel. Par exemple, considérons la fonction h réprésentée ci-dessous :
6 Chapitre 1 - Transformation de Laplace
0 1
π 2π
−1
On résume souvent cette formule par u0 v = uv − uv 0 . Notons que l’on a aussi une formule similaire
R R
1.1 Définition
On appelle transformée de Laplace de f la fonction F : DF ⊂ C → R définie en p ∈ DF par
Z +∞
F (p) = e−pt f (t)dt.
0
Pour indiquer que F est la transformée de Laplace de f , on note F = L (f ). L’usage veut que, pour
plus de clarté et malgré un abus de notation évident, l’on écrive parfois F (p) = L (f (t)) en indiquant
les variables.
Il faut bien
R +∞noter que F est une fonction de la variable p : à un nombre complexe p, F associe l’intégrale
F (p) = 0 e−pt f (t)dt. Ainsi, à une fonction f de la variable t, on associe une autre fonction F = L (f )
de la variable p (ce procédé est à rapprocher de la dérivation).
Notons que rien n’assure a priori de la convergence de cette intégrale pour certaines valeurs de p. On dira
donc
R +∞ que transformée de Laplace de f existe lorsqu’il existe des valeurs de p pour lesquelles l’intégrale
e−pt f (t)dt est convergente. Ces valeurs constituent donc le domaine de définition D de F et cet
0 F
ensemble est appelé le domaine de Laplace de f .
Cependant, on montre que s’il existe un nombre réel s pour lequel la transformée de Laplace de f existe
alors elle existe aussi pour tout nombre réel p vérifiant p > s i.e. le domaine de Laplace de f contient
l’intervalle [s, +∞[.
On se sait donc rien a priori sur le domaine de Laplace d’une fonction quelconque puisque l’on ne sait
même pas s’il est non vide. Néanmoins, sous certaines hypothèses (qui seront toujours vérifiées dans nos
exemples) on peut conclure qu’une fonction admet bien une transformée de Laplace.
On rappelle tout d’abord qu’une fonction est dite continue par morceaux sur un intervalle I de R si elle
est continue en tout point de I sauf éventuellement en un nombre fini de points en lesquels elle admet
une limite à droite et une limite à gauche. On admet alors le théorème suivant
On a alors le résultat suivant : si f est une fonction continue par morceaux sur tout intervalle [0, x0 ] et
s’il existe des constantes réelles A > 0, α > 0 et M > 0 telles que
alors la transformée de Laplace de f est définie pour tout p ∈ R vérifiant p > α. Cela signifie que le
domaine de Laplace de f contient l’intervalle ]α, +∞[.
L’existence des constantes A, α et M dans l’énoncé se résume en disant que f est d’ordre exponentiel à
l’infini. Ces hypothèses seront vérifiées dans tous les cas qui nous intéresseront par la suite.
Notons enfin qu’il se peut que plusieurs fonctions admettent la même transformée de Laplace (c’est
pourquoi, dans la définition, on dit que f est un original de F ). Par la suite, on parlera de l’ original
d’une fonction F pour désigner la fonction vérifiant les hypothèses du théorème ci-dessus qui est continue
sur le plus grand intervalle.
Il arrive que l’on parle alors d’une transformée de Laplace inverse L −1 et que l’on note f = L −1 (F )
pour indiquer que f est l’ original de F .
Dans les paragraphes qui suivent, on va établir un dictionnaire entre des fonctions usuelles et leurs
8 Chapitre 1 - Transformation de Laplace
et il en découle
I Considérons une fonction f : [a, b] → C alors on peut écrire f = u + iv où u, v : [a, b] → R ; par
exemple, si f (t) = ejt alors f (t) = cos t + j sin t. On dit que f est intégrable sur [a, b] lorsque les fonctions
u et v sont toutes deux intégrables sur [a, b] et on pose
Z b Z b Z b
f (t)dt = u(t)dt + j v(t)dt.
a a a
Par exemple, on a
Z 1 Z 1 Z 1
jt2 2
e dt = cos(t )dt + j sin(t2 )dt.
0 0 0
De façon générale, on intègre les fonctions à valeurs complexes « comme » s’il s’agissait de fonctions à
valeurs réelles ; par exemple, pour tout z ∈ C∗ , on a
Z b h1 ib 1 zb
ezt dt = ezt e − eza .
=
a z a z
Puisque l’on « sait » désormais intégrer des fonctions à valeurs complexes, on peut étendre la définition
au cas où p est un nombre complexe : on considère encore une fonction f : R → R telle que f (t) = 0
pour t < 0.
1.2 Définition
On appelle transformée de Laplace de f la fonction F : DF ⊂ C → R définie en p ∈ DF par
Z +∞
F (p) = e−pt f (t)dt.
0
R +∞
Ainsi, à un nombre complexe p, F associe l’intégrale F (p) = 0 e−pt f (t)dt. À une fonction f de la
variable t, on associe donc une autre fonction F = L (f ) de la variable complexe p.
La notion de domaine de Laplace s’étend elle-aussi aux nombres complexes. On montre que s’il existe un
nombre réel s pour lequel la transformée de Laplace de f existe alors elle existe aussi pour tout nombre
complexe p vérifiant Re p > s. Le domaine de Laplace de f contient donc le demi-plan {p ∈ C ; Re p > s}.
2 - Exemples de référence 9
2 Exemples de référence
1
L (U(t)) = pour Re p > 0.
p
Pour tout p ∈ R, on a
Z +∞ Z +∞ Z X
e−pt f (t)dt = te−pt dt = lim te−pt dt.
0 0 X→+∞ 0
d’où
+∞
e−pX e−pX
Z
−pt 1
e f (t)dt = lim −X − 2 + 2
0 X→+∞ p p p
et il en résulte que
1
L (f (t)) = pour Re p > 0.
p2
tn
n si t > 0
Soit n ∈ N fixé, on considère la fonction f définie par f (t) = t U(t) =
0 si t < 0
10 Chapitre 1 - Transformation de Laplace
Pour tout p ∈ R, on a
Z +∞ Z +∞ Z X
−pt n −pt
e f (t)dt = t e dt = lim tn e−pt dt
0 0 X→+∞ 0
e−pX
Z X
n −pt n n n−1 n(n − 1) n−1 n! n!
t e dt = − X + X + 2
X + · · · + n + n+1
0 p p p p p
d’où
+∞
e−pX
n(n − 1) n−1
Z
n n! n!
e−pt f (t)dt = lim − X n + X n−1 + X + · · · + +
0 X→+∞ p p p2 pn pn+1
et il en résulte que
n!
L (tn U(t)) = pour Re p > 0
pn+1
eat
at si t > 0
On considère la fonction f définie par f (t) = e U(t) =
0 si t < 0
Pour tout p ∈ C, on a
Z +∞ Z +∞ Z +∞ Z X
−pt −pt at (a−p)t
e f (t)dt = e e dt = e dt = lim e(a−p)t dt
0 0 0 X→+∞ 0
2 - Exemples de référence 11
d’où pour p 6= a
" #X !
+∞
e(a−p)t e(a−p)X
Z
−pt 1
e f (t)dt = lim = lim − .
0 X→+∞ a−p X→+∞ a−p a−p
0
On a e(a−p)X = eRe(a−p)X donc e(a−p)X −−−−−→ 0 dès que Re(a − p) < 0 i.e. Re a < Re p. On a donc
X→+∞
1
L eat U(t) =
pour Re p > Re a.
p−a
2.1 Exemple
En posant a = ±jω, il vient pour Re p > 0
1 p + jω 1 p − jω
L ejωt U(t) = L e−jωt U(t) =
= 2 et = 2 .
p − jω p + ω2 p + jω p + ω2
I On considère la fonction
cos(ωt) si t > 0
f (t) = cos(ωt)U(t) =
0 si t < 0
−1
On est donc conduit à chercher une primitive de la fonction t 7→ cos(ωt)e−pt et on sait qu’une telle
primitive est de la forme t 7→ (A cos(ωt) + B sin(ωt)) e−pt ... mais si on ne le sait pas, on peut calculer
cette intégrale par une double intégration par parties
Z X −pt X Z X
−pt e ω
cos(ωt)e dt = − cos(ωt) − sin(ωt)e−pt dt
0 p 0 p 0Z
e−pX 1 ω X
=− cos(ωX) + − sin(ωt)e−pt dt
p p p 0
e−pX X ω 2 X
Z
1 ω
=− cos(ωX) + + 2 e−pt sin(ωt) 0 − 2 cos(ωt)e−pt dt
p p p pZ 0
e−pX 1 ω ω2 X
=− cos(ωX) + + 2 e−pX sin(ωX) − 2 cos(ωt)e−pt dt
p p p p 0
donc
ω2 X
1 e−pX
Z
ω
1+ 2 cos(ωt)e−pt dt = − cos(ωX) + 2 e−pX sin(ωX)
p 0 p p p
12 Chapitre 1 - Transformation de Laplace
i.e. Z X
p p ω
cos(ωt)e−pt dt = − 2 e−pX cos(ωX) + 2 e−pX sin(ωX)
0 p2 +ω 2 p +ω 2 p + ω2
et on a donc
p
L cos(ωt)U(t) =
si p > 0.
p2 + ω2
−1
On a
X −pt X
ω X
Z Z
−pt e
sin(ωt)e dt = − sin(ωt) + cos(ωt)e−pt dt
0 p p
0 Z 0
e−pX ω X
=− sin(ωX) + cos(ωt)e−pt dt
p p 0
e−pX X ω 2 X
Z
ω
=− sin(ωX) − 2 e−pt cos(ωt) 0 − 2 sin(ωt)e−pt dt
p p p 0 Z
e−pX ω ω ω2 X
=− sin(ωX) − 2 e−pX cos(ωX) + 2 − 2 sin(ωt)e−pt dt
p p p p 0
donc
ω2 X
e−pX
Z
ω ω
1+ sin(ωt)e−pt dt = − sin(ωX) − 2 e−pX cos(ωX)
p2 0 p2 p p
i.e. Z X
ω p ω
sin(ωt)e−pt dt = − e−pX sin(ωX) − 2 e−pX cos(ωX)
0 p 2 + ω 2 p2 + ω 2 p + ω2
et on a donc
ω
L sin(ωt)U(t) =
si p > 0.
p2 + ω2
3.1 Linéarité
La linéarité de l’intégrale induit celle de la transformation de Laplace i.e. pour toutes constantes λ et µ
et pour toutes fonctions f et g telles que L (f ) et L (g) existent, on a
L (λf + µg) = λL (f ) + µL (g).
Notons que l’on en déduit la linéarité de la transformation de Laplace inverse i.e. on a également
L −1 (λF + µG) = λL −1 (F ) + µL −1 (G).
3 - Principales propriétés de la transformation de Laplace 13
3.1 Exemples
I L (t2 − 3t + 1) = L t2 U(t) − 3L (tU(t)) + L (U(t)) donc pour p > 0, on a
2 3 1
L (t2 − 3t + 1) = 3
− 2+ .
p p p
ejωt + e−jωt
I On a cos(ωt) = donc
2
1 1 1 p + jω 1 p − jω p
L (cos(ωt)) = L ejωt + L e−jωt = + = 2
2 2 2 p2 + ω 2 2 p 2 + ω 2 p + ω2
ejωt − e−jωt
et comme sin(ωt) = on a
2j
1 1 1 p + jω 1 p − jω ω
L (sin(ωt)) = L ejωt − L e−jωt =
2 2
− 2 2
= 2 .
2j 2j 2j p + ω 2j p + ω p + ω2
3.2 Théorème
On considère une fonction f de transformée de Laplace F et θ > 0. On pose
f (t − θ) si t > θ
g(t) = f (t − θ)U(t − θ) =
0 si t < θ
y = f (t) y = g(t)
i.e. Z +∞
−pθ
G(p) = e f (u)e−pu du = e−pθ F (p)
0
3.3 Exemple
0 si t < 0
On considère la fonction g(t) = 1 si 0 6 t < θ = U(t) + U(t − θ).
2 si τ 6 t
0 θ
1 1 1 + e−pθ
G(p) = L (U(t)) + L (U(t − θ)) = + e−pθ = .
p p p
3.4 Théorème
Soit f une fonction de transformée de Laplace F et a ∈ R, on a
3.5 Exemple
Cherchons L e4t sin(3t)U(t) .
3
On note F la transformée de Laplace de la fonction t 7→ sin(3t)U(t) i.e. on a F (p) = donc
p2 + 32
3 3
L e4t sin(3t)U(t) = F (p − 4) =
2 2
= 2 .
(p − 4) + 3 p − 8p + 25
3 - Principales propriétés de la transformation de Laplace 15
3.6 Théorème
Soit f une fonction de transformée de Laplace F et a > 0, on a
1 p
L f (at) = F .
a a
Lorsqu’une fonction est T -périodique, il suffit de ne la connaı̂tre que sur un intervalle de longueur T
(par exemple [0, T [) pour la connaı̂tre pleinement. En ce qui concerne la transformation de Laplace, on
a une formule donnée par le théorème suivant qui ne fait donc intervenir que l’intégrale entre 0 et T .
3.7 Théorème
Si f est une fonction T -périodique alors
Z T
1
L f (t)U(t) = e−pt f (t)dt.
1 − e−pT 0
0 1
Z 1
1
Si on note F la transformée de Laplace de f , alors on a F (p) = te−pt dt or
1 − e−p 0
1 −pt 1
1
e−pt 1 1 −pt e−p 1 e−p e−p
Z Z
−pt e 1
te dt = −t + e dt = − + − =− − 2 + 2
0 p 0 p 0 p p p 0 p p p
1 1 e−p
donc F (p) = + .
p2 p e−p − 1
16 Chapitre 1 - Transformation de Laplace
3.9 Définition
Soit f et g deux fonctions définies sur R. On appelle produit de convolution de f et g, et on note
f ? g, la fonction définie (si elle existe) par
Z +∞
(f ? g)(t) = f (t − u)g(u)du.
−∞
3.10 Remarques
I Si on fait le changement de variables v = t − u alors dv = −du et les bornes s’inversent donc on a
Z +∞ Z −∞ Z +∞
f (t − u)g(u)du = f (v)g(t − v)(−dv) = f (t − v)g(v)dv
−∞ +∞ −∞
i.e. on a en fait
Z +∞ Z +∞
(f ? g)(t) = f (t − u)g(u)du = f (u)g(t − u)du = (g ? f )(t).
−∞ −∞
I Supposons que les fonctions f et g soient causales i.e. on a f (x) = g(x) = 0 dès que x < 0. Lorsque
u < 0 on a donc f (t − u) g(u) = 0, et lorsque u > t, on a t − u < 0 donc f (t − u) g(u) = 0.
|{z} | {z }
=0 =0
Si f et g sont nulles sur ] − ∞, 0[, on a donc
Z t Z t
(f ? g)(t) = f (t − u)g(u)du = f (u)g(t − u)du.
0 0
L’intérêt du produit de convolution est qu’il permet de déterminer l’original d’un produit de deux
transformées de Laplace.
3.11 Théorème
Soit f et g deux fonctions nulles sur ] − ∞, 0[, de transformée de Laplace respectives F = L (f ) et
G = L (g). Alors l’original du produit F.G est la fonction f ? g i.e. on a
L (f ? g) = L (f ) × L (g).
3.12 Exemple
1
Cherchons l’original de la fonction F définie par F (p) = .
(p2
+ ω 2 )2
On a
1 1 sin(ωt) sin(ωt)
F (p) = 2 =L L .
p + ω 2 p2 + ω 2 ω ω
D’après le théorème qui précède, l’original f de F est donné par
Z t
sin(ω(t − u)) sin(ωu)
f (t) = du.
0 ω ω
3 - Principales propriétés de la transformation de Laplace 17
1
Comme on a sin a sin b = (cos(a − b) − cos(a + b)), il vient
2
Z t Z t
cos(ωt) t
Z
1 1
f (t) = (cos(ω(2u − t)) − cos(ωt)) du = cos(2ωu − ωt) − du
2ω 2 0 2ω 2 0 2ω 2 0
i.e. t
1 1 t cos(ωt)
f t) = sin(2ωu − ωt) −
2ω 2 2ω 0 2ω 2
d’où
1 t cos(ωt) sin(ωt) t cos(ωt)
f (t) = 3
(sin(ωt) − sin(−ωt)) − 2
= − .
4ω 2ω 2ω 3 2ω 2
3.13 Théorème
On considère une fonction f qui vérifie les hypothèses du théorème d’existence et qui admet (par
morceaux) une fonction dérivée f 0 elle-même continue par morceaux sur tout intervalle [0, x0 ] alors
3.14 Remarque
Sous de « bonnes hypothèses », on a donc également
3.15 Corollaire
Soit g une primitive de f , on note G = L (g) et F = L (f ), alors
F (p) g(0+ )
G(p) = + .
p p
3.16 Exemple
Rt 1
Si g(t) = 0 f (u)du alors g est la primitive de f qui s’annule en 0 donc : L (g(t)) = L (f (t)).
p
Soit f une fonction de transformée de Laplace F = L (f ). On montre que la fonction F est infiniment
dérivable et, pour tout n > 1, on a :
En particulier, on a
L (tf (t)) = −F 0 (p).
3.17 Exemple
p
Cherchons l’original de p 7→ .
(p2 + ω 2 )2
1
On va faire intervenir la dérivée de la fonction p 7→ 2 .
p + ω2
ω
On a L (sin(ωt)U(t)) = 2 donc, d’après le résultat précédent :
p + ω2
dh ω i h 2pω i 2pω
L (t sin(ωt)U(t)) = − 2 2
= − − 2 2 2
= 2
dt p + ω (p + ω ) (p + ω 2 )2
d’où
1 p
L (t sin(ωt)U(t)) = 2
2ω (p + ω 2 )2
t
donc l’original cherché est la fonction t 7→ sin(ωt)U(t).
2ω
Applications de la transformation de
Laplace
On va voir deux applications importantes de la transformation de Laplace : la première est une méthode
de résolution de certaines équations différentielles, la seconde est l’utilisation de la fonction de transfert
d’un système physique linéaire.
1 Résolution d’équations
Dire qu’une fonction f vérifie cette équation signifie donc que l’on a
puis
an f (n) (t) + an−1 f (n−1) (t) + · · · + a1 f 0 (t) + a0 f (t) U(t) = g(t)U(t)
d’où, en appliquant la transformée de Laplace (et dans la mesure où celle-ci est linéaire)
L f (k) (t) = pk F (p) − pk−1 f (0+ ) − pk−2 f 0 (0+ ) − · · · − f (k−1) (0+ ).
D’où finalement
un polynôme en p de degré n × F (p) + un polynôme en p de degré n − 1 = L g(t)U(t)
et on trouve donc l’expression de F (p) puis on obtient f (t)U(t) en prenant l’original de la fonction F
obtenue ci-dessus.
On peut alors conclure grace au théorème d’unicité de la solution que la fonction f obtenue est bien la
solution cherchée.
1.1 Exemples
I On considère l’équation différentielle (avec condition initiale) suivante
0
y = y + tet
y(0) = −1
Soit f la solution de l’équation ci-dessus, on note F (p) = L (f (t)U(t)) alors, d’après la formule
donnant la transformée de Laplace d’une dérivée, on a
D’autre part, la relation f 0 (t) = f (t) + tet et la linéarité de la transformation de Laplace donnent
L f 0 (t)U(t) = L f (t) + tet U(t) = L (f (t)U(t)) + L tet U(t) = F (p) + L tet U(t) .
1
L f 0 (t)U(t) = F (p) +
.
(p − 1)2
On obtient donc
1
pF (p) + 1 = F (p) +
(p − 1)2
i.e.
1
(p − 1)F (p) = −1
(p − 1)2
puis
1 1
F (p) = 3
− .
(p − 1) p−1
1
= L et U(t) . De plus, on a
Il nous reste à déterminer l’original. Tout d’abord, on sait que p−1
2
L 2 U(t) donc 1 = L t2 U(t) puis 1
L −t t2 U(t) . On a donc finalement
p 3 = t p3 2 (p−1) 3 = e 2
t2
f (t)U(t) = et − et U(t)
2
t2
i.e. la solution du problème est la fonction f donnée par f (t) = et − et .
2
I On considère l’équation différentielle (avec conditions initiales) suivante
00 0
y + 2y + y = t + 3
y(0) = 0
0
y (0) = 3
Soit f la solution de l’équation ci-dessus, on note F (p) = L (f (t)U(t)) alors, d’après la formule
1 - Résolution d’équations 21
et
L f 00 (t)U(t) = p2 F (p) − pf (0+ ) − f 0 (0+ ) = p2 F (p) − 3.
Or L (tU(t)) = 1
p2
et L (U(t)) = 1
p donc
1 3
p2 F (p) − 3 + 2pF (p) + F (p) = 2
+
p p
i.e.
1 3
(p + 1)2 F (p) = + +3
p2 p
puis
1 3 3 3p2 + 3p + 1
F (p) = + + = 2 .
p2 (p + 1)2 p(p + 1)2 (p + 1)2 p (p + 1)2
Une décomposition éléments simples donne
3p2 + 3p + 1 1 1 1 1
F (p) = 2 2
= 2
− + 2+ .
p (p + 1) (p + 1) p+1 p p
1
= L e−t U(t) , 1
= L te−t U(t) , 1
Il nous reste à déterminer l’original. On sait que p+1 (p+1)2 p2
=
L (tU(t)) et 1
p = L (U(t)). On a donc finalement
f (t)U(t) = te−t − e−t + t + 1 U(t)
On peut également chercher des solutions d’équations différentielles sans connaı̂tre les conditions ini-
tiales ; on trouve en fait ces conditions initiales à partir d’autre conditions comme des conditions au
bord par exemple.
1.2 Exemple
L’équation différentielle suivante admet-elle une solution ?
00 0
ty + 2y + ty = 0
y(0) = 1
y(π) = 0
Supposons que l’équation ci-dessus admette une solution f sur R et on note F (p) = L (f (t)U(t)). On a
et
L f 00 (t)U(t) = p2 F (p) − pf (0+ ) − f 0 (0+ ) = p2 F (p) − p − f 0 (0+ ).
Un système différentiel est la donnée de plusieurs équations différentielles faisant intervenir plusieurs
fonctions inconnues. Par exemple : (
x0 (t) = x(t) − 2y(t)
y 0 (t) = x(t) + y(t)
On procède comme pour la résolution d’une équation différentielle sauf que l’on considère ici simmul-
tanément la transformée de Laplace X de x et celle Y de y.
1.3 Exemples
I On considère le système différentiel, avec conditions initiales, suivant :
( (
x0 (t) = x(t) − 2y(t) x(0) = 1
0
avec
y (t) = x(t) + y(t) y(0) = 0
D’autre part, les relations x0 (t) = x(t) − 2y(t) et y 0 (t) = x(t) + y(t) et la linéarité de la transformation
de Laplace donnent
(
L (x0 (t)U(t)) = L (x(t)U(t)) − 2L (y(t)) = X(p) − 2Y (p)
L (y 0 (t)U(t)) = L (x(t)U(t)) + L (y(t)) = X(p) + Y (p)
1 - Résolution d’équations 23
On a donc
( (
pX(p) − 1 = X(p) − 2Y (p) (p − 1)X(p) + 2Y (p) = 1
i.e.
pY (p) = X(p) + Y (p) X(p) + (1 − p)Y (p) = 0
On en déduit que (
2 + (p − 1)2 X(p) = p − 1
1
Y (p) = p−1 X(p)
i.e.
p−1
(
X(p) = (p−1)2 +2
1
Y (p) = (p−1)2 +2
On en déduit que ( √
x(t) = et cos 2t
√
y(t) = √12 et sin 2t
i.e. (
2 3
(p + 1)X(p) − (p + 1)Y (p) = 3 + p + p−2
3 2
(p − 3)X(p) + 2pY (p) = 6 − p + p−2
4p2 − 7p + 2 p2 − 2
X(p) = et Y (p) =
p(p − 1)(p − 2) p(p − 1)(p − 2)
On en déduit que (
x(t) = t + tet + te2t)
y(t) = −t + tet + te2t
24 Chapitre 2 - Applications de la transformation de Laplace
On peut également résoudre des équations de convolution du type ϕ?y = ψ où y est la fonction inconnue.
1.4 Exemple
On cherche f , nulle pour t < 0, telle que
Z t
f (t) + e−x f (t − x)dx = cos(t).
0
i.e.
F (p) + L e−t U(t) × F (p) = L (cos(t)U(t))
d’où
1 p
F (p) + F (p) = 2
p+1 p +1
On en déduit que
p(p + 1) 2 1 3 p 1 1
F (p) = 2
= + −
(p + 2)(p + 1) 5 p + 2 5 p + 1 5 p2 + 1
2
On considère un système physique linéaire i.e. dont la sortie s(t) et l’entrée e(t) sont liées par une
équation différentielle linéaire à coefficients constants du type
avec m 6 n.
On note S(p) = L (s(t)) et E(p) = L (e(t)). En appliquant la transformation de Laplace à l’équation
ci-dessus, on obtient une expression du type
un polynôme de degré 6 n − 1
an pn + an−1 pn−1 + · · · + a1 p + a0 S(p) + déterminé par les conditions initiales
un polynôme de degré 6 m − 1
bm pm + bm−1 pm−1 + · · · + b1 p + b0 E(p) + déterminé par les conditions initiales
bm p m + · · · + b 1 p + b 0 N0 (p)
S(p) = n
E(p) + n
an p + · · · + a1 p + a0 an p + · · · + a1 p + a0
2.1 Définition
La fonction H définie par
b m pm + · · · + b 1 p + b 0
H(p) =
an pn + · · · + a1 p + a0
est appelée fonction de transfert du système.
La fonction de transfert vérifie la relation S(p) = H(p)E(p)+F (p) où F (p) est une fraction rationnelle
ne dépendant que des conditions initiales du système.
En particulier, si les conditions initiales sont toutes nulles (i.e. le système part du repos) alors F (p) = 0
et on a donc
S(p) = H(p)E(p).
2.2 Remarques
I Si on associe en série deux systèmes linéaires de fonction de transfert respective H1 et H2 alors le
système équivalent admet H1 H2 pour fonction de transfert.
I Si on associe en parallèle deux systèmes linéaires de fonction de transfert respective H1 et H2 alors
le système équivalent admet H1 + H2 pour fonction de transfert.
b0
I Le nombre H(0) = a0 est appelé le gain statique du système.
2.3 Exemples
I On considère un système du premier ordre i.e. défini par une équation différentielle
alors
b0 K
H(p) = =
a0 + a1 p 1 + Tp
b0 a1
où K = a0 est le gain statique et T = a0 est la constante de temps du système.
I On considère un système du second ordre i.e. défini par une équation différentielle
où r
a0 a0 a1
K= , ω= et ξ = √
b0 a2 2 a2 a0
sont respectivement le gain, la pulsation propre et le coefficient d’amortissement.
On cherche à déterminer la réponse s en fonction de l’entrée e pour un système du premier ordre dont
la fonction de transfert est notée
K
H(p) = .
1 + Tp
26 Chapitre 2 - Applications de la transformation de Laplace
2.4 Exemple
a
Si l’entrée est un échelon e(t) = aU(t) alors on a E(p) = p d’où
Ka Ka −KaT Ka −Ka
S(p) = H(p)E(p) = = + = +
(1 + T p)p p 1 + Tp p p + T1
d’où
1 t
s(t) = KaU(t) − Kae− T t U(t) = Ka 1 − e− T U(t).
Notons que lim s(t) = Ka et que la tangente au graphe de s à l’origine est non nulle puisque s0 (0) = Ka
T .
t→+∞
2.5 Exemple
a
Si l’entrée est une rampe e(t) = atU(t) alors on a E(p) = p2
d’où
d’où
1 t
s(t) = KatU(t) − KaT U(t) + KaT e− T t U(t) = Ka t − T + T e− T U(t).
Notons que la tangente au graphe de s à l’origine est nulle. Par ailleurs, le terme exponentiel tend
rapidement vers 0 et on a s(t) ' Ka(t − T ) ; on dit qu’il s’agit de la réponse en régime permanent.
De façon générale, supposons que l’équation du système conduit soit
K Kω 2
H(p) = = .
1 + 2 ωξ p + 1 2
ω2
p ω 2 + 2ξωp + p2
2.6 Exemple
a
On suppose que ξ > 1 et que l’entrée est un échelon e(t) = aU(t) alors on a E(p) = p d’où
Ka α β γ
S(p) = H(p)E(p) = = + +
(1 + T1 p)(1 + T2 p)p p 1 + T1 p 1 + T2 p
2.7 Exemple
a
On suppose que ξ = 1 et que l’entrée est un échelon e(t) = aU(t) alors on a E(p) = p d’où
Ka α β γ
S(p) = H(p)E(p) = 2
= + +
(1 + T p) p p 1 + T p (1 + T p)2
2.8 Exemple
On suppose que ξ < 1 et que l’entrée est un échelon e(t) = aU(t) alors, on réalise le même type de
calculs que plus haut et on obtient
p
Ka p + ξω ξ ω 1 − ξ2
S(p) = − 2 − p
p 1 − ξ 2 (p + ξω)2 + ω 1 − ξ 2 2
p p
(p + ξω)2 + ω 1 − ξ 2
d’où
p ξ p
s(t) = Ka 1 − e−ξωt cos ω 1 − ξ 2 t + p sin ω 1 − ξ 2 t U(t)
1 − ξ2
i.e.
e−ξωt
s(t) = Ka 1 − p sin ωp t + ϕ U(t)
1 − ξ2
2
1 − ξ 2 et ϕ = arctan 1−ξ
p
où ωp = ω ξ .
2.9 Exemple
p
On suppose maintenant que l’entrée est sinusoı̈dale i.e. e(t) = cos Ωt donc E(p) = p2 +Ω2
.
(i) Si ξ 6= 0 alors le dénominateur de H admet deux racines distinctes (réelles ou complexes) donc
S(p) est de la forme
A1 A2 Bp + C
S(p) = + + 2
p − p1 p − p2 p + Ω 2
28 Chapitre 2 - Applications de la transformation de Laplace
et on a donc
s(p) = A1 ep1 t + A2 ep2 t + B cos(Ωt) + C sin(Ωt).
Comme les coefficients de l’équation différentielle sont positifs, on peut montrer que p1 et p2 sont
de partie réelle négative donc que la réponse en régime permanent est sinusoı̈dale.
(ii) Si ξ = 0 alors, cette fois-ci, on obtient
On dit que γ est le rapport d’amplitude et Φ est l’avance de phase de la réponse permanente.
Notons pour finir que ce dernier exemple se généralise au cas d’un système d’ordre quelconque i.e. régi
par une équation différentielle de degré n > 2. En revanche, il est nécessaire que les pôles de la fonction
de transfert soient tous de partie réelle négative.
Chapitre 3
Exercice 1
1- Exprimer à l’aide de la fonction échelon unité U les fonctions dont les graphes suivent :
2 2
0 1, 5 0 2, 5
1.5 1.5
1
0 2 0 1 2
Exercice 2
Calculer les transformées de Laplace des fonctions f et g dont les graphes sont :
1 1
0 T 0 1 2
Exercice 3 (impulsion de Dirac)
Pour tout nombre réel ε > 0, on considère la fonction
0 si t < 0
1
dε : R → R, t 7→ dε (t) = si 0 6 t < ε
ε
0 si t > ε
Exercice 4
On considère les fonctions suivantes, nulles sur ] − ∞, 0[, et définies sur [0, +∞[ par
t 7→ e−2t cos(3t) , t 7→ 2e−5t cos(2t) + sin(2t) , t 7→ e−4t sh(8t) , t 7→ e−2t (t2 − 1)2 .
Pour chacune de ces fonctions, déterminer la transformée de Laplace en précisant son domaine de
définition.
Exercice 5
On considère les fonctions suivantes :
π π π π
f1 (x) = sin x − U x− , f2 (x) = sin x − U(x) et f3 (x) = sin(x)U x − .
4 4 4 4
Représenter graphiquement ces fonctions puis déterminer leur transformée de Laplace.
Exercice 6
0
si t < 0
On considère la fonction f définie par f (t) = 1 si 0 6 t < 1 et f (t + 2) = f (t) si t > 0.
−1 si 1 6 t < 2
Exercice 7
On considère les fonctions 2-périodiques sur R+ suivantes
0 si t < 0 0
si t < 0
f1 (t) = 1 si 0 6 t < 1 et f2 (t) = t si 0 6 t < 1
0 si 1 6 t < 2 −t + 2 si 1 6 t < 2
31
Exercice 8
Déterminer les originaux des fonctions suivantes :
5 5p 1 5p − 8 1 2
p 7→ , p 7→ 2 , p 7→ 2 , p 7→ 2 , p 7→ 6 , p 7→ .
p2 + 9 p +9 p + 16 p + 64 p p+3
Exercice 9
1− On considère une fonction f : R → R telle que f (t) = 0 pour tout t < 0 et on note F sa transformée
de Laplace. Donner l’expression de la dérivée nè F (n) de F .
p
2− Déterminer de deux façons l’original de la fonction p 7→ 2 :
(p + 4)2
(a) en utilisant la question précédente ;
(b) en utilisant un produit de convolution.
p2
3− Déterminer l’original de la fonction p 7→ .
(p2 + 4)3
Exercice 10
Déterminer les originaux des fonctions suivantes :
p−1 1 1 p+2 6
p 7→ 2
, p 7→ 2 , p 7→ 2 , p 7→ 2 , p 7→ .
p − 2p p + 6p + 18 p + 2p + 1 p − 4p + 8 (p + 2)4
Exercice 11
1
On considère la fonction F définie par F (p) = . On veut déterminer l’original de F de
(p + 1)(p2 + 1)
deux façons :
(a) en décomposant F en éléments simples ;
(b) en utilisant le produit de convolution.
Exercice 12
Déterminer les originaux des fonctions suivantes :
p2 + 3p + 1 p+3 3 9p + 7
p 7→ , p 7→ 2 , p 7→ 2 , p 7→ 2 .
(p2 + 4)2 (p + 6p + 18)2 (p + 6p + 18)2 (p + 2p + 2)2
Exercice 13
Résoudre les équations différentielles suivantes en utilisant la transformation de Laplace :
( ( (
y 0 = 2y + 8 sin(2x) y 0 = 2y + 2xe2x y 0 = 2y + e3x sin(x)
y(0) = −2 y(0) = 1 y(0) = 1
32 Chapitre 3 - Énoncés des exercices
00 0 −x 00 0 −t 00
y + 2y + 5y = e sin(2x)
y + 2y + y = e
y − y = sin(2x)
y(0) = 0 y(0) = 1 y(0) = 1 .
0
0
0
y (0) = 1 y (0) = 0 y (0) = −1
Exercice 14
Résoudre les systèmes différentiels suivants :
( (
x0 (t) = x(t) − 2y(t) x(0) = 1
avec
y 0 (t) = x(t) + y(t) y(0) = 0
0
x (t) = x(t) − z(t) x(0) = 0
y 0 (t) = y(t) + z(t) avec y(0) = 0
0
z (t) = x(t) + y(t) + z(t) z(0) = 1
Exercice 15
1
La fonction de transfert d’un système linéaire est H(p) = .
p2 + p + 5
1- Quelle est la sortie si l’entrée est une impulsion de Dirac e(t) = δ(t) ?
2- Quelle est la sortie si l’entrée est un échelon e(t) = U(t) ?
3- Quelle est, en régime permanent, l’amplitude de la sortie si l’entrée est e(t) = 5 sin(3t)U(t) ?
Exercice 16
p
La fonction de transfert d’un système linéaire est H(p) = .
p2
+ 4p + 8
1- Quelle est la réponse s(t) à une impulsion de Dirac e(t) = 3δ(t) ?
2- Quelle est la réponse s(t) à une entrée échelon e(t) = 2U(t) ?
3- Quelle est, en régime permanent, la réponse s(t) à une entrée sinusoı̈dale e(t) = 40 sin(2t) ?
Exercice 17
1
La fonction de transfert d’un système linéaire est H(p) = .
p2 + 0, 4p + 4
1- Quelle est la pulsation propre et quelle est la valeur du facteur d’amortissement z de ce système ?
2- En régime permanent, la réponse à une entrée e(t) = v0 sin(ωt) est de la forme s(t) = Av0 sin(ωt+ϕ).
Calculer ϕ pour ω = 1, 8.
Exercice 18
On dispose en série deux systèmes linéaires ayant respectivement pour fonction de transfert
√
3 1
H1 (p) = et H2 (p) = .
p+1 p+3
1- Quelle est la fonction de transfert du nouveau système ?
2- On applique à l’entrée du système le signal f (t) = 2 sin(ωt)U(t) et, en régime permanent, la sortie
est de la forme g(t) = 2A sin(ωt + ϕ). Exprimer A en fonction de ω.