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Barrage
Barrage
ENTP
(L3/GC)
PLAN DU COURS
I-INTRODUCTION
III-ETUDE DE LA RETENUE
4
Pourquoi construit-on un barrage?
5
DIFFERENTES UTILISATIONS DE L’EAU
6
BARRAGE Un barrage est un ouvrage
artificiel qui coupe un cours d ’eau
8
Barrages en terre
• Actuellement plus de 30 000 ouvrages de ce
type de part le monde (soit 30%), alors
qu’avant 1900 seulement un millier était
recensé. Pourquoi ?
10
Situation des barrages en terre
au Burkina Faso
• Le Burkina Faso a fait beaucoup d’efforts en matière de
petite hydraulique ; les premiers barrages datent
néanmoins des années 20 et une centaine était réalisée
en 1960.
• Ils ont des dimensions très variables de quelques
dizaines de milliers de m3 à des millions. Ils servent à
l’approvisionnement en eau des populations et du bétail,
mais aussi pour l’agriculture depuis les années 70.
• Les constructeurs sont l’État et ses démembrements
comme l’ONBAH, l’ONEA, les Services du Génie Rural
et de l’Hydraulique, les sociétés parapubliques comme la
SOSUCO ; mais aussi les ONGs et les missionnaires.
11
Situation des barrages en terre
au Burkina Faso
C’est une réussite avec environ 1500 ouvrages :
• Les conditions géologiques sont plutôt favorables : la
disponibilité en matériaux latéritiques favorise la mise en
place des remblais et des protections.
• Mais surtout, la présence du socle précambrien sur la
quasi totalité du territoire du Plateau Central condamne
l’approvisionnement en eau de nappe.
• Les eaux de surface constituent alors fréquemment la
seule ressource facilement utilisable.
12
Les grands Barrages au Burkina Faso
14
2. CHOIX DU SITE ET
ETUDES PRELIMINAIRES
15
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16
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L'
idée de projet peut provenir des populations, des autorités
administratives et politiques ou de sociétés d'
exploitation.
• Solutions d'options
Opter suivant une politique de développement socio-
économique basée sur les ressources en eau. Le projet
de barrage s'
inscrit alors dans les priorités définies par
le gouvernement.
17
18
19
! ! ! ! !! % #(
Si l'
alternative choisi ou l' option faite est le barrage, il
convient de rechercher le site le plus apte.
Éviter les opérations trop coûteuses pour l'
étude avant
d'
avoir la certitude que le site convient.
Deux phases importantes :
1. Travaux de bureau: Documents, cartes, photos
aériennes. Pour chaque site, estimation des
caractéristiques physiques, géométriques,
géomorphologiques du site du barrage et de la cuvette,
examen des voies de communication et les habitations.
Passer en revue rapidement l' estimation de la capacité de
la retenue, l'
hydrologie, la géomorphologie et la géologie
du bassin versant, les données météo locales.
20
2. Visites de terrain pour compléter les informations
générales:
• Équipe pluridisciplinaire: 1 GR/TS expérimenté en
barrages et aménagements hydrauliques, 1 géomètre, 1
géographe et des manœuvres.
• Contacts locaux pour s'informer sur les sites repérés, les
crues, les problèmes fonciers, etc..
• Examen des conditions physiques: accès, végétation,
morphologie de la rivière et du site, nature et épaisseur
des sols, affleurement rocheux, zones d'emprunt, etc..
• Repérer les difficultés particulières: arrivée d'
eau, pertes,
failles, karst, glissement des berges, tourbes, etc..
• Estimer l'
ampleur des travaux préparatoires:
débroussaillage, aménagement d' accès, levé topo, etc..
21
L'étude comparative des sites inventoriés (caractéristiques
techniques, avantages, insertion dans l' environnement
physique et socio-économique, etc…) permet de dresser une
liste restreinte de sites potentiels et le choix final.
22
Choix du site et études préliminaires
23
Études préliminaires
Aspects socio-économiques
• L’enquête socio-économique préalable à la construction
d’un barrage en milieu rural s’attachera à examiner :
– l’organisation foncière, administrative ou coutumière (taille des
exploitations, mode d’accès à la terre, etc.),
– les conditions favorables à la bonne exploitation de l’aménagement,
– les conflits entre ou à l’intérieur de groupes sociaux,
– les stratégies de production agricole actuelles et futures,
– l’organisation du pastoralisme (le cas échéant),
– les possibilités d’écoulement des productions,
– les conséquences de l’inondation de la cuvette,
– l’estimation des besoins,
– les risques d’utilisation détournée de l’eau,
– la possibilité de valorisation complémentaire d’une partie de l’eau,
– les bénéfices attendus et recensement de la population concernée.
24
Études préliminaires
Géologie et géotechnique
• Elles viseront à apprécier l’étanchéité de la
fondation et de la cuvette et à s’assurer de la
disponibilité en matériaux de construction de
bonne qualité.
• On effectuera alors des sondages dans l’axe du
barrage, dans la cuvette et au niveau des
chambres d’emprunt.
• La perméabilité des sols, ainsi que leurs
caractéristiques physiques et mécaniques
seront étudiées au laboratoire et in situ.
25
Études préliminaires
Topographie
• Elles viseront à rechercher un site qui réponde à la
fois :
– aux besoins
– à de bonnes conditions d ’exploitation (proximité, altitude)
– aux critères de rentabilité avec la plus grande valeur
possible de (Vol retenue / Coût ouvrage)
L
S l
S2 H
29
Évaluation des besoins
• La construction d’un barrage répond à l’objectif
de constituer une réserve d’eau pour satisfaire
plusieurs besoins en eau.
• Si dans certains cas, comme pour les besoins
industriels par exemple, les besoins en eau
sont bien quantifiés, dans le cas de
l’alimentation humaine, du bétail ou
l’agriculture, ils méritent une évaluation qui
n’est pas toujours aisée.
• Les principes d’évaluation suivants sont
proposés.
30
Évaluation des besoins
Besoins agricoles
• L’agriculture autour des barrages concerne la
mise en valeur du pourtour de la cuvette et
l’irrigation des plaines par gravité ou par
pompage.
• L’évaluation des besoins en eau des cultures
tient compte de la surface, de l’infiltration et de
l’ETP.
• Calcul de l’ETP : la formule de Penman semble
être la plus adaptée pour l’Afrique de l’Ouest et
Centrale ; on lit les valeurs mensuelles de l’ETP
directement sur les atlas du CILSS et du CIEH.
31
Évaluation des besoins
Atlas pour le calcul de l’ETP
32
Évaluation des besoins
Besoins agricoles
• Les besoins sont approchés par les chiffres suivants :
– Riz 150 à 175 m3 / jour / ha
– Maraîchage 100 m3 / jour / ha
– Céréales 100 m3 / jour / ha
• Soit :
– Riz (saison des pluies) 13 000 m3 / ha
– Riz (saison sèche) 25 000 m3 / ha
(entièrement irrigué de décembre à mai)
– Maraîchage (saison sèche) 15 000 m3 / ha
(entièrement irrigué de novembre à avril)
33
Évaluation des besoins
Alimentation en eau potable
• Les barrages ne sont pas les ouvrages les plus économiques
pour alimenter les zones rurales en eau de boisson.
• On retient généralement les chiffres suivants :
– Centres urbains 150 l/jour/habitant
– Centres secondaires 70 l/jour/habitant
– Centres ruraux 40 l/jour/habitant
15 l/jour/habitant est un minimum en zone rurale
• Actualisation de la population :
– Pop a+n = Pop a (1 + ) n
34
Évaluation des besoins
Abreuvement du bétail
• On retient généralement les chiffres suivants :
– Bovins ou UBT 30 à 40 l/ jour
– Petits ruminants 5 l/ jour
– Chameaux 100 l/ 5 jours
1 UBT = 1 bœuf = 5 petits ruminants
• Il est difficile de quantifier les animaux concernés surtout
en zone de transhumance: Un animal s’abreuve à une
retenue s’il pâture à moins de 10km, soit 30 000 ha et
6000 UBT (densité = 1 tête pour 4 à 6 ha en zone
sahélienne).
• Il est nécessaire d’aménager les points d’abreuvement.
35
Estimation des pertes
38
Estimation des pertes
Quelques cas d’infiltration dans la cuvette
39
Estimation des pertes
Quelques cas d’infiltration dans la cuvette
Cas d’un affleurement de la cuirasse latéritique quelque part dans
la cuvette
40
Moyens de lutte contre les infiltrations dans les cuvettes de petites dimension
1
L − l = l * ( − 1)
p
x
e(m) = 0.60 +
100
ou
L −l K'
e( m ) = x * *
E K
42
Parafouilles : écran étanche dans la fondation
Rideau de palplanches
Mur en béton/paroi moulée (lames métalliques 30 à 50 cm d'épaisseur)
43
Injections: Roches fissurées ou couches successives plus ou moins
perméables de grande profondeur.
Argile (petites fissures), Argile-ciment (moyenne fissures), sable-argile-
ciment (fissures importantes)
44
Estimation des pertes
Evaporation
45
Estimation des pertes
Evaporation
Dans les régions tropicales, l’évaporation varie entre 1500 à 3000 mm/an
46
Estimation des pertes
Les dépôts solides
Mécanisme de sédimentation dans un barrage
47
Conséquences
• Conséquences socio-économiques
- apparition de taches quasi indélébiles sur les fruits qui sont ainsi dépréciés ;
ou en résidus toxiques.
Dans le réservoir
En amont
La formation d'un delta dépôts dans le lit de la rivière qui gêne la navigation,
et un exhaussement du niveau de l'eau et une divagation du lit de la rivière
En aval
L'eau ayant déposé ses matériaux dans le réservoir, sa compétence
augmente et donc son pouvoir d'érosivité. Cela provoque une érosion du pied
aval de l'ouvrage et le sapement des berges
49
Mesures
nasses ou pièges à sable : imprécise et ponctuelle
fosse à sédiments : fiable mais "lourde" à mettre en place
marquage des sédiments : peu fiable car sédiments difficiles à
retrouver dans la retenue après une crue ou saison (effacement, usure, etc..).
prélèvement en rivière par des bouteilles spéciales: ponctuelle et
difficile à mettre en œuvre sur le moyen et long terme.
néphélométrie: procédé optique de détection des "nuages" de
sédiments. Utilisation limitée et onéreuse.
datation des sédiments: convient bien à l'envasement historique et pas
à l'envasement actuel des retenues.
télédétection: élaboration de la topographie de la cuvette à partir de
photos aériennes et d'images satellites. Très onéreuse.
levés topographiques: mesures topo et/ou bathymétriques, profils en
travers ou courbes de niveau.
sondages: carottage ou pénétrométrie suivant un maillage.
Fastidieuse et moins précise.
50
Formules
Formule de FOURNIER
Formule de COLLET
Formule de MEYER-PETER
Formule de GOTTSCHALK
D = 260* S −0.1 et V = D * S
−2.02
P
* 0.25 + 1.13* ( h + r )
−0.05 1.15
D = 137 * *S
700
et V = D * S
D : dégradation spécifique annuelle (m3/km²/an)
S : superficie du bassin versant (km²)
V : volume annuel de dépôts solides (m3/an)
h : paramètre anthro
r : paramètre morpho
52
Le paramètre h est défini comme suit :
Pendant l’envasement
La constitution d’une tranche morte
La surélévation du barrage
Après l’envasement
Le soutirage
La chasse à retenue vide
Le dragage
Le décapage
Le siphonage 54
A retenir :
55
Mesure des dépôts solides à l'échelle de quelques retenues au Burkina
Dégradation
Pluie spécifique annuelle
Barrages Surface Période Organisme moyenne 3
(km²) d'étude ou auteur annuelle m /km²/an t/ha/an
(mm) (densité de
1.2)
Volta 30 200 1977 ORSTOM 625 6.2 0.07
Blanche
Kompienga 5 800 1980 HER 905 53 0.67
Goundi 38 64 - 80 EIER 900 160 1.92
Samboendi 148 64 - 80 EIER 724 260 3.1
Vi 92 64 - 80 EIER 1000 52 0.64
Boulbi 102 60 - 83 MIETTON 850 75 0.95
Mogtédo 480 91 - 93 PMI - BF 730 137 1.64
Gouinré 151 67-96 KARAMBIRI 619 292 3.5
Nagréongo 72 68-96 KARAMBIRI 754 31 0.37
Ouaga n°2 65 62-97 KARAMBIRI 754 92 1.10
Salbisgo 160 61-97 KARAMBIRI 760 16 0.19
Thiou 328 81-89 KARAMBIRI 619 57 0.68
56
Répartition des tranches d'eau
dans la retenue
57
Calcul du volume de la retenue
S1
S2
S3
S4
Vn ,n +1 =
( S n + S n +1 )
*h
2
Cotes Surface Hauteur Surf. moy. Volume Volume cumulé
élémentaire
Cote fond 0 0 0 0 0
Cote fond + h S1 h S1 / 2 (S1 / 2) * h = V1 V1
Cote fond + 2h S2 h (S1 + S2)/ 2 (S1 + S2) * h/2 = V2 V1+V2
Cote fond + 3h S3 h (S2 + S3)/ 2 (S2 + S3) *h/2 = V3 V1+V2+V3
59
Courbe d’utilisation de la retenue
• On la trace pour vérifier l’adéquation de la capacité de
la retenue avec les besoins en eau. Elle permet
d'optimiser la gestion de la retenue et le choix des
spéculations culturales.
Cote de déversement
60
Étude des apports – Étude
hydrologique – prédétermination de
la crue de projet
(PM, voir cours d'hydrologie)
FAO, 1996. Crues et apports. Manuel pour l’estimation des crues
décennales et des apports annuels pour les petits bassins
versants non jaugés de l’Afrique sahélienne et tropicale sèche.
Bulletin n°54, Rome, 244 p.
Disponible sur : http://www.fao.org/docrep/W2570F/W2570F00.htm
62
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REMBLAI ETANCHE COMPACTE
HOMOGENE
MASQUE AMONT
MACONNERIE
BARRAGES-POIDS
BETON
RIGIDES A CONTREFORTS
A VOUTES
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Définition: cade ayant la forme d' un parallélépipède rectangle en
grillage galvanisé (à mailles hexagonales ou carrées) et rempli de
matériau pierreux de granulométrie appropriée.
#
Catégorie:
- Gabion classique: épaisseur égale à largeur
- Gabion-semelle: épaisseur égale moitié de largeur
! ( !
70
Avantages de choisir les gabions
Avantages techniques:
#
Avantages économiques:
• Proximité des zones d'emprunt de matériau de remplissage
• Facilité d'exécution des gabions sans matériel lourd et
! !
Avantages sociales :
• Bonne implication des populations du fait de la simplicité des
technologies employées et des travaux d'entretien nécessitant
une HIMO
• La fabrication artisanale des gabions est créatrice d'
emplois.
71
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• Simples et mieux adaptés à de faibles hauteurs de chute (< 3m).
• Employés souvent en rivière pour régulariser le cours d' eau, pour alimenter
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• Les gradins dissipent l'
énergie de l'
eau, cela permet de réduire la longueur
du bassin de dissipation.
à 3 m3/s/ml).
• Ces déversoirs peuvent supporter de forts débits (jusqu'
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dimensionner le bassin.
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Barrage de Balavé
(Burkina Faso)
75
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! Amont
Aval
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Aval
Amont
76
Critères de choix d’un barrage
Morphologie du thalweg et qualité de la fondation
• Morphologie du thalweg :
– La topographie d’un site influe sur le choix de l’ouvrage;
– Les barrages en béton sont réservés pour les vallées étroites;
– En zone soudano-sahélienne, les reliefs de plaine ou de plateau,
où les vallées sont très peu marquées, imposent le choix d’un
barrage en terre.
• Qualité de la fondation :
– Fondations rocheuses saines pour les ouvrages rigides;
– Les barrages en remblai acceptent de petites déformations;
– La fondation commande aussi le dispositif d’étanchéité à prévoir.
77
Critères de choix d’un barrage
Disponibilité en matériaux
• Selon les types d’ouvrages, il faut s’assurer de la
disponibilité en quantité et en qualité des matériaux.
• Barrage en terre : bonne disponibilité de matériau de
bonne qualité mécanique, sinon barrage à zone ou à
masque amont ; matériaux pour la protection et pour
drains et filtre.
• Barrage mixte : prévoir en plus des enrochements de
bonne qualité.
• Barrage en enrochements : disponibilité des
enrochements et de matériaux pour assurer l’étanchéité.
• Barrage en béton ou maçonnerie : sables et agrégats,
ciment, enrochements de bonne qualité (maçonnerie).
78
Critères de choix d’un barrage
Critères hydrauliques
79
Critères de choix d’un barrage
Critères socio-économiques
• Une main d’œuvre abondante est nécessaire pour les
ouvrages en maçonnerie ou en gabions. C’est
intéressant en terme d’appropriation.
• Il est indispensable de s’adapter au contexte du projet
pour rechercher un type d’ouvrage en rapport avec
l’utilisation prévue et ne pas uniquement aborder des
considérations d’ordre technique (particulièrement au
niveau des ouvrages annexes).
• L’entretien de l’ouvrage est à prendre en compte. On
recherchera de préférence des ouvrages simples ayant
une bonne longévité et un entretien limité surtout si le
site est isolé.
80
- 45
* 5 5
* 7
81
4
85
%% ! 89! B & ! ! !
Évacuateurs à surface libre
La forme épouse la
parabole décrite par une
goutte d'eau lancée dans
la zone de mise en vitesse
en amont du déversoir.
87
Déversoir trapézoïdal
Barrage de Yakouta (Burkina Faso)
88
Déversoir trapézoïdal
Barrage de Korsimoro (Burkina Faso)
89
Déversoir en bec de canard
Barrage de Kanazoé (Burkina Faso)
90
Déversoir en bec de canard
Barrage de Lumbila (Burkina Faso)
91
Déversoir en « bec de canard »
92
Déversoir en perré traité au mastic bitumineux
Barrage de Frondobo (Côte d’Ivoire)
93
Barrages et seuils en gabions
Vue de l'aval du
déversoir-voile en béton
armé à contreforts de
Balavé (Burkina Faso)
95
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La nature de fondation
La conception du barrage
La disponibilité en matériaux
La disponibilité en main d’œuvre
Le coût par rapport au coût total du barrage
Les possibilités de suivi et d’entretien
L’utilisation de l’aval du barrage
Les questions environnementales et conditions
sanitaires
Les conditions hydrauliques (hauteur de chute, débit)
96
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97
La prise en compte des crues les plus élevées :
Voir détermination du débit de projet
98
Calcul de la longueur déversante :
Cas d'un seuil dénoyé
Q = m * L * 2g * h 3/ 2
avec
Q : débit sur le seuil (m3/s)
L : longueur déversante (m),
h : charge sur le seuil (m)
m : coefficient de débit du seuil (-)
g : accélération de la pesanteur (g = 10 m/s2)
99
Détermination du coefficient de débit m
m dépend de la forme du seuil, mais aussi de la charge.
100
Coefficient de débit d'un déversoir à profil Craeger
101
Calcul de la longueur déversante :
Cas d'un seuil noyé
Q = k * m * L * h1 * 2 g (h − h1 )
102
Facteur de réduction k
103
!! ' 9 ! ! (B!%%! !(' !
dz Qc (t ) − Qe [ z (t ) ]
= = f [t , z (t ) ]
dt S [ z (t ) ]
105
Méthode EIER-CIEH ou méthode du "x0"
L’effet de laminage est évalué sous la forme d ’un coefficient tel que :
Avec
Qemax Qcmax : le débit maximum de l' hydrogramme de crue
β= entrant (débit de projet) (m3/s)
Qcmax
Qemax : le débit maximum évacué (m3/s)
Avec
m 2 gL12Qcmax tm3 L1 : est la longueur approchée du déversoir (m)
x0 = S : la superficie normale de la retenue (m2)
S3 m : coeff. de débit de l ’évacuateur (-)
tm : temps de montée des eaux (s)
Qcmax : débit de projet (m3/s)
g : accélération de la pesanteur (g = 10 m/s2)
106
Détermination du coefficient de laminage
107
Méthodologie pratique
• Calculer L1 sans tenir compte de l'
effet de laminage
Qcmax = m * L1 * 2 g * h3/ 2
m 2 gL12Qcmax tm3
• Calculer x01 puis log10x01 : x01 =
S3
• Lire 1 sur l'
abaque et calculer Qemax = 1 Qcmax
m 2 gL22Qcmax tm3
• Recommencer le calcul avec L2 : x = puis log10x02
02 3
S
• Calculer Qemax = 2 Qcmax et L3 : β 2Qc max
= m * L3 * 2 g * h3/ 2
La validité de ces calculs est limitée dans le cas de très forts laminages.
Lorsque = Qemax/Qcmax trouvé est inférieur à la valeur Q/Qcmax donnée
par l'
abaque ci-dessous, il y a lieu d'être prudent quant à la valeur de
Qemax. C'
est un cas de figure peu fréquent.
Abaque de validité de la
détermination de l'
effet du
laminage basé sur l'hydrogramme
schématique triangulaire.
109
Méthodes graphiques
La forme de l'
hydrogramme de crue est soit triangulaire (pointu), soit arrondi.
110
Deux de cas de calcul:
1er cas : On se fixe à priori une longueur de déversement.
On calcule les termes suivants:
A * Zc Zc Qe
et On lit sur l'
abaque le rapport
Qc * Tm a Qc
A * Ze Ze Qe
et On lit sur l'
abaque le rapport
Qc * Tm a Qc
Q (m3/s) Z (m)
A (m²) a (m)
Tm (s)
111
Crue à hydrogramme arondi:
1er cas
A* Z 2ème cas
- Abscisse :
Qc * Tm
Qe
- Ordonnées :
Qc
Z
- Courbes :
a 112
Crue à hydrogramme pointu :
1er cas
A* Z 2ème cas
- Abscisse :
Qc * Tm
Qe
- Ordonnées :
Qc
Z
- Courbes :
a 113
Valorisation de l'effet du laminage
114
'! !' ! ! & ! !=!
Il consiste à l’application des débits trouvés pour le dimensionnement
(longueur, forme, profondeur) du chenal d' écoulement, du coursier et du
bassin de dissipation.
! ( ) (!' !
• Fait directement suite au déversoir, généralement rectangulaire
• Longueur faible, pente faible, écoulement fluvial
État de surface K
Paroi très lisse (métal – ciment très 100
lisse)
Mortier lissé 85
Béton lisse avec joints 75
Maçonnerie ordinaire 70
Béton rugueux, maçonnerie vieille 60
Terre très irrégulière avec herbe 50
Chenal rempli de cailloux 40
116
!
• Fait suite au chenal d'
écoulement et généralement rectangulaire
• pente forte, écoulement torrentiel
117
• La longueur minimale L du convergent peut être calculée par :
L = 2.5(l1 − l2 )
l1 : largeur au plafond du bief amont
l2 : largeur au plafond de la section de contrôle
l = 2y (y le tirant d'
eau) (section économique par expérience)
119
120
• On détermine ainsi le tirant d'
eau y en différentes sections (en particulier à chaque
changement de pente) et on interpole linéairement le tracé de la ligne d' eau.
Calcul de la revanche R
V2
x = 1.8 y + sin(2θ )
2g
θ ∈ [35° − 45°]
r ≥ 5y
y : tirant d'
eau (m)
V : vitesse au départ du bec (m/s)
122
Il est préconisé pour un ouvrage en béton ou maçonnerie de
plus de 5 m car plus économique qu'un bassin à ressaut.
V02
V = 2 g 0.9 H + h + −y
2g
Q q
y= =
l *V V
123
Les cuvettes de dissipation submergées
De forme similaire au bec déviateur, une cuvette submergée dévie
l'eau vers le haut en restant noyé. Il se forme alors 2 rouleaux, l'un en
surface au dessus de la cuvette et l'autre au fond en aval du bord de la
cuvette tournant en sens inverse mouvements imbriqués et
dissipation de l'énergie de l'eau.
A réserver à des terrains peu affouillables.
Abaques de dimensionnement disponibles dans "Design of small dams".
124
Les bassins de type impact
Choc incident sur un écran vertical à la sortie d'un coursier ou d'une
conduite en charge.
Emploi limité à des vitesses inférieures à 10 m/s
Prévoir les armatures de l'écran en conséquence
Prévoir un parafouille aval et une protection en
enrochements (D>l/20) du chenal d'évacuation.
125
Les bassins de chute ou de plongée
Conviennent dans le cas de petites chutes.
Deux solutions sont envisageables : radier du bassin revêtu et non revêtu.
h = H + y1 − y2
yn
Formule de SCHOKLITSCH
h0.2 * q 0.57
y = 4.74 * 0.32
d 90
2
H0
yn
129
Dimensionner le bassin revient à lui donner une longueur supérieure à la
longueur L du ressaut, et une profondeur D telle que Z2 ≤ yn, soit y2 - D ≤ yn
Détermination de yn
• A l'
aide de la courbe de tarage si elle existe (cas rare)
Q = KSR 2 / 3 I 1/ 2
130
Détermination de D
De manière pratique, si 0.05 ≤ h/H0 ≤ 0.7 et 0.1 ≤ yn/H0 ≤ 0.8, on peut
déterminer D à l' abaque suivant: (pour les déversoirs poids avec bassin
aide de l'
en béton!)
h/H0 = 0.3
D/H0 = 0.25
Yn/H0 = 0.25
131
De manière générale, on peut utiliser l'
abaque suivant en connaissant :
• Le débit linéaire q
ou
4) 1.7 < F < 2.5, un ressaut commence à apparaître mais pas très
turbulent (pré-ressaut). Les déflecteurs et seuils pas encore
nécessaires. Veuillez à contenir le ressaut dans un bassin de
longueur minimale L (longueur du ressaut) donnée par les abaques
suivants :
134
Détermination des caractéristiques du ressaut
pour un nombre de Froude compris entre 1.7 et 2.5
135
5) Pour 2.5 < F < 4.5, phase
transitoire, ressaut instable
et difficile à contrôler.
Prendre bassin de type I
139
2. Déterminer le diamètre minimum des enrochements nécessaires D :
140
& ! !& !! !9 !
141
Ouvrage de
prise/vidange
à commande
aval
Dimensionner
la profondeur
des écrans
anti-renards
par la règle
de LANE.
Ouvrage de
prise/vidange
avec tour
142
Ouvrage de vidange
à batardeaux intégré
au déversoir (barrage
de Keita, Niger)
Ouvrage de prise
par siphon
143
144
145
! ! (! %(
'! !' ! ! 9 % ((!
Au contact d’un ouvrage rigide, les infiltrations sous
l’ouvrage sont prédicables à sa pérennité. C’est pourquoi
on cherche à allonger les circulations de l’eau en
adjoignant des parafouilles.
Nature du terrain C
Sables fins et limons 8.5
Sables fins 7
Sables moyens 6
Gros sables 5
Petits graviers 4
Gros graviers 3
Mélange de graviers et de gros 2.5
galets
Argile plastique 3
Argile consistante 2
Argile dure 1.8
147
!& !
Pour tous les types de déversoirs, il faut imposer une hauteur
supplémentaire au dessus du niveau des plus hautes eaux (PHE) afin de
mettre à l'
abri la crête du barrage des vagues et remous. Cette hauteur
appelée revanche permet de protéger la digue des risques de
débordement.
La revanche R (m) est estimée par la formule :
V2
R = A* h +
2g
Avec
1 2
h : la hauteur des vagues (m) : h= + f où f est le fetch en km.
2 3
3 2
V : vitesse de propagation des vagues (m/s) : V= + h
2 3
A : Coefficient de sécurité compris entre 1 et 2 (souvent A = 0.75)