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Comment recenser ? = grace au concours des Directions Interdépartementales de 1'Industrie et de leur vice des installations cla nces de terrain grace & un historique des pollutions accidentelles : grace aux fiche accidentelies, + grace aux dossiers que possédent les services chargés de 1a Police des Eaux qui recensent les plaintes des associations de péche. CRI et CR2 de 1a circulaire de 1972 sur les pollutions = grace aux dossiers normalisés déposés obligatoirement en Préfecture pour les éta- ments classés comportant tune cartographie complete une tude a'impect den études des dangers avec scénarios @ = Latmosphere ccidents menacant + = grace a des visites aupré des “pollueurs potentiel Les visites effectuées chez les poliueurs potentiels peuvent @tre 1’occasion de prockder & tune information. une sensiblisation de ceux-ci sur les dangers qu'ils peuvent faire peser sur L'alimentation en eau. Une fiche a'enquéte “type” telle que celles qui ont été utilisées pour le recensenent des sources potentielles de pollution menacant 1'agglonération parisienne est jointe & cette fiche. La rubrigue "SITUATION GEOGRAPHIQUE" doit comporter une carte au 25.000i8me situant ausine. La rubrigue "OBSERVATIONS" peut comporter des précisions sur les moyens de sécurité (cu- vettes de rétention. limiteurs de remplissage...). On voit done que cr tife de sécurité propr: visites pourraient tre auesi l'occasion d'un controle a 4 L'établissenent. aisposi- Ce recensement ferait ressortir ies produits qui sont le plus susceptibles de polluer 16 point d'eau considéré, ce qui permettrait, cutre d'essayer a’augnenter les sécurités pour empécher ces produits d'atteindre le point d'eau, de faire une étude bibliographique detailiée des produits (nature chimique, toxicité, comportement des filiéres de traitement vis a vis de ce poliuant...) Toujours dans ie cadre u programe de sécurité de 1'alimentation en eau de 1'agglonéra- tion parisienne, il faut noter que le Laboratoire des Eaux de 1a Ville de PARIS est en train @’elaborer un fichier informatisé per produit, comportant lea résultats d'expériences et de internationales, qui devrait tre consultable en 1986 ou 1987. recherche FICHE D'ENQUETE “TYPE” AUPRES DE POLLUEURS POTENTIELS x NOM DE L'INDUSTRIE : ADRESSE = TELEPNONE : [PERSONNES CONTACTEES = SITUATION GEOGRAPHIQUE ‘Type 4’industrie Produits fabriques Nombre d'unites de fabrication Mode de transport Personnel Horaire cours d'eau Pris eau & Laval Distance entre 18 prise d'eau 1a plus proche et 1e rejet Séparation des effiuents Station a'épuration Nombre 4’ émissair naturel dane le milieu EVALUATION DES RISQUE OBSERVATIONS : SECURITE SUPPLENENTAIRE A ENVISACER : ‘TYPE DE PRODUIT oH FORME, (SOLIDE LIQUIDE CONCENTRATION) stock (ToRWe) ou VOLUME MESURES DE SECURITE PRIMATRES, INTERMEDIAIRES Ins DecuETs ANNEXES NETTOYANTS FUEL, ETC... Le fait de juger si une eau est ou non liveable & 1a congonnation n‘est du ressort ni des personnes responsables de 1a distribution d'eau potable, ni de 1a collectivité locale.Une telle @écision inconbe au service de 1'Btat chargé du controle administratif et technique des régles de I'hygidne : 1a D.D.A.S.S.. L'autorisation de distribuer temporairenent une eau non conforme aux normes prend normalenent 1a forme d'un arrété préfectoral qui comporte fventuellenent des obligations particuliéres inpostes au distributeur (avertissenent des usagers. surveiilance et contrdle...) 1+ POLLUTION MICROBIENNE: ~ La confirmation de 1a pollution microbienne ne pourra atre faite par 1 un délai d’au moines 24 heures analyses que dens Das qu'il y @ risque de pollution microbienne de 1'eau distribute. i y a risque a court terme, c'est A dire que le simple ingestion de cette eau peut atre dangereuse, 1 faut donc éviter que les utilisateurs absorbent cette eau dans son état actuel. sane malgré tout alerter 1a population sans raisons valables et fondées. D'od 1a possibilité de choisir entre diverses attitudes en fonction de 1a gravité des ct 1.1 = Pollution microbienne importante et _quasiment certaine de l'eau distribuse Le risque couru par les consomateurs est évident, a’00 1a prise des “MESURES EXCEP- THONNELLES - POLLUTION MICROBIENNE (voir fiche correspondante) . Si de 1'eau contaminge a 4éja circulé dans 1e réseau, {1 faut surchlorer l'eau, méne si celle-ci n'est plus distribute @ partir du point de prélévement incriminé, de maniére & conmencer 1a désinfection du réseau. 1.2 = Pollution microbienne peu importante ou trés incertaine de l'eau distribute = le risque couru par les consommateurs ft faible ou trés peu probable. On peut done attendre 24 heures pour que les leboratoires d’analyse auxquels auront &té confies les prélévenents effectués (voir fiche "ANALYSER") donnent un premier résultat qui déterminera Laction ultérieure, = NE PAS COUPER L‘ALIMENTATION EN EAU POTABLE (voir éventuellement 18 fiche *JUSTIFI- CATION DES CHOIX") = Si 1a pollution provient probablement d'un point d'eau précis et possibilité de secours total, passer per précaution en configuration de secour: chlorer tras Largenent 1'eau distribuée en procédant de 1a maniére suivante: AL existe une Sinon, i1 faut 11 peut atre difficile en cas d’accident d’obtenir inmédiatenent une réponse de 1a part de An D.D.A.S.S.. Cleat 1a raison d'étre de cette fiche dont le role est d’aider 1es responsables de la distribution d'eau et les élus locaux & prendre les décisions qui s'imposent dans de telles situations Le choix portera toujours sur deux possibilites = soit maintenir 1a distribution d'eau dans un traitement adapté de l'eau configuration normale, avec éventuellenent = soit mettre en place 1'alimentation en eau de partielle. cours (A-E.S.), au moins de maniére Le travail mené pour 1"élaboration de cette fiche d'aide a 1a decision devra s‘efforcer de répondre aux questions : = dans queis ca dentes ? faut-il choisir 1'une plutot que L'autre des deux solutions précé- = dans quets DE LA POPULATION")? faut-i1 avertir 1a population (faire référence & le fiche “AVERTISSEMENT Le niveau de pollution @ partir duquel on abandonnera l'utilisation d'une resource at- teinte sera en partie fonction des possibiliteés d'alimentation en eau de secours : s'41 est facile de suppléer au déficit consécutit 4 1'abandon d'un point d'eau pollué (interconnexions. ressources en secours. autres ressources susceptibles de fournir des volumes suffisants). 1a decision d'abandon sere prise dés gu'i1 y @ le noindre doute sur Ie qualité, ’autant plus facilenent que ce changement d’approvisionnenent pourra ge faire sans qu'il y sit besoin @’avertir 1a population. Inversenent. si 1'A.E.S. est un simple approvisionnenent par citerne, Sera réellenent décidée que dans des circonstances exceptionnelié mise en oeuvre ne = pollution microbienne importante, = pollution par produit chimique d'une anmpleur particuliere 1a: concentration de 1'eau en un produit perticuliérement nocif. = pollution par un produit chimique rendant 1'altération de 1) (goat, odeur, couleur...); 11 est alors obligatoire de distribuer @ 1a population par quelque moyen que ce soit une eau potable d'aspect habituel, méme si l'eau distribuée per 1¢ réseau est en fait consonnable, et continue d'étre distribute, Wu facilenent constatable = pollution leissant supposer une altération de longue durée (cas de i'atteinte d'une appe souterraine dont le renouvellement est lent). puisqu'il faudra de toutes facons mettre en place une alimentation en eau de ecours & moyen terme. Le cas particulier of il sera possible de mettre en place une A.E.S. satisfaisante moyennent un délei de quelques jours pourra faire exception dans 1a mesure ol i1 sera possible de continuer @ distribuer 1'eau légérement polluée fen attendant que cette A.E.S. soit en place, et cela sans avertir 1a population. On constate en effet que, outre 1e fait qu'il raut toujours s'interroger avant d’inguiéter 1a population sur Ja qualité de l'eou distribuée par le réseau public, il est trés difficile de diffuser a quelques jours 'intervalle deux messages opposts, l'un déclarant que 1"eau distribute n'est pas de qualité alimentaire, l'autre affirmant que l'eau est redevenue de qualité satisfai (CHLORATION DE _L"EAU DISTRIBUBE La facon rationnelle et efficace de faire cette chloration doit atre étudite a 1'avance et sa mise en oeuvre parfaitenent décrite soit dans 1a présente fiche, soit dans une fiche spécia: Lement consacrée a ce probléne. Lieau-doit tre surchlorée de maniére a ce qu'elle présente un goit de chlore prononcé qui sera garant de l'efficacité de 1a désinfection, et qui de plus poussera les consommateurs & utiliser de prétérence de 1'eau enbouteiiite. Cette chioration sera facile @ réaliser sur les réseaux présentant une chloration perma- nente, encore faudra-t-il que le dispositif de chloration permanente permette une chioration intensive, et surtout que des stocks de chlore suffieants pour permettre une autonomie de fonctionnement en attendant un réapprovisionnenent soient en permanence disponibles Un systéme de chloration d’urgence peut aussi étre prévu (versement direct de berlingots de chlore dans ies réservoirs avant distribution, injection ‘de chlore dans les conduites grace @ une ponpe a'injection ou a un réservoir de chlore mis en hauteur...). Si le réseau est étendu. le chiore résiduel disperaissant tras rapidement, on ne pourra Pas se contenter de chlorer l'eau 4 gon départ ; i faudra réaliser des chlorations intermé- @iaires, a partir des réservoirs de distribution ou grace A des aystémes adaptés. De mime on cas de pollution microbienne sur une partie seulement du réseau, on pourra ne prévoir qu'une chioration 4 partir des seuis réservoirs desservant cette partie de réseau. Un simple affichage en mairie peut éventuellenent expliquer que 1a forte odeur de chiore constatée sur l'eau du réseau n'est que passagére et qu'il n'y @ pas lieu de s'alarmer. 2 = POLLUTION CHIMIQUE Une pollution par produits chimiques de 1’eau distribuée par le réseau ne peut atteindre que tout A fait exceptionnelienent des concentrations telles que 1a simple absorption de 1'eau soit dangereuse. 11 n'y a donc quasinent jamais risque & court term IL NE FAUT DONC PAS RISQUER DE METTRE LE RESEAY EN DEPRESSION EN COUPANT L'ALIMENTATION EN EAU (voir éventuellenent 1a fiche "JUSTIFICATION DES CHOIX") En effet, sion met 1e réseau en dépression, on ouvre 1a porte a1 microbienne dans ce réseau: on crée alors un risque & court terme. ntrée de pollution 2.1 = Alimentation maintenue en configuration norma! Dans ies cas suivants 2.2 - Mige en piace de 1/A.E Dang Les cas suivants 2.3 = Me exceptionnelies - pollution chimique TOUT A FAIT EXCEPTIONNELLEMENT, une pollution chimique peut faire atteindre une concentration trés importante en un produit particuliérement toxique de l'eau distribute. Ce cas peut surtout se produire si un acte de malveiliance & intention criminelle est, commis par l'intermédiaire de a distribution a’eau potable. Cette situation peu probable mais plausible mérite 1a prise de "MESURES EXCEPTIONNEL- LES - POLLUTION CHIMIQUE” (voir fiche) Ces mesures ont pour but d’empécher les usagers de consomer 1'eau qui leur est aistribute: = AVERTISSEMENT DE LA POPULATION, en demandant que l'eau du réseau ne soit pas utilisée POUr_les usages elinentaires et domestiques. et ce jusgu'A nouvel ordre (voir fiche “AVERTISSEMENT DE LA POPULATION") . = Dans certains cas de pollution par produits chimiques. {1 peut étre nécensaire de nettoyer le réseau. et en particulier les réservoirs, avec un produit adepté. Voir dana ce cas Ja fiche "NETTOYAGE - DESINFECTION DES OUVRAGES*. Ces mesures ont pour but d'enpicher les usagers de consomer l'eau telle qu'ile 1a trou- vent & leur robinet sans précautions + AVERTISSEMENT DE IA POPULATION, en demandant que 1'eau du réseau ne soit pas utiliste pour les usages alimentaires, et ce jusqu'é nouvel ordre, sauf aprés une ébulition de 15 mn. ov que soit utilise de 1'eau enbouteiilée. qui peut alora étre distribute gratuitement (voir ‘fiche "EAU EMBOUTEILLES"). Voir fiche “AVERTISSENENT DE LA POPULATION". ‘= CHLORATION POUSSEE DE L"EAY DISTRIBUEE (DESINFECTION) = ARRET DE LA DISTRIBUTION D'EAU : cette solution ne manquera pas de venir 41° sponsebles de 1s distribution d'eau. Ii faut pourtent se gerder de suffisante une telle mesure qui 2 des conséquenc (voir fiche "JUSTIFICATION DES CHOIX"). sprit des rendre ans réflexion directes et indirectes négatives importante Pour cela, plusieurs actions sont possibles. Cette fiche devra expliciter cell et préciser leur mise en oeuvre. retenu TL faut @tre sr, pour minimiser les risques, que cet avertissement de 1a population sera bien recu rapidement et par la totalité des consommateurs. Pour cela, 1a fiche "AVERTISSEMENT DE LA POPULATION” doit atre élaborée avec soin. Des indications sur ce probléme ont déja été données dans 1a fiche “DECIDER” au paragraphe Comme cette fois-ci 1a chioration de l'eau ext forcément associée & un avertissement de 1a population, 11 peut tre demandé en plus aux consomateurs, si de l'eau contaminge a déja circulé dans 1e réseau, de leisser couler 1‘eau sans 1a consonmer jusqu’a apparition de 1'odeur de chlore a tous les robinets de manidre a ce que les réseaux intérieure soient eux aused désinfectés. T1 faut toutefois penser & faire en sorte que les consommateurs n‘effectuent cette opération qu'une fois l'eau de distribution chlorée at le réseau public vidangé (voir fiche “NETTOYAGE - DESINFECTION DES OUVRAGES"). Le plan de secours devra comporter autant de fiches “ALINENTATION EN EAU DE SECOURS” que hypotheses reconnues plavsibles de cas de pollution des ressources. Ainsi, un réseau alinenté @ partir d'une resource unique conportera une seule de ces fiches, alors qu'un réseau alinenté A partir de deux ressources indépendantes pourra comporter une fiche (seule une des deux ressources est considérée comme vulnérable) ou deux fiches (les deux cas de pollution non Simultanée des deux ressources sont envisages). Chacune de ces fiches “ALIMENTATION EN EAU DE SECOURS” st jociée a un schéma synthéti- que présentant le fonctionnenent du réseau dans cette configuration. [1 fera apparaitre en particulier : = les ressources mises en service spécialenent pour le secours = les ressources restant en exploitation normale = 1es interconnexions & mettre en service = les interconnexions @ erééer a’urgence = tes zon ‘ainsi que 1a population concernée par cette desserte qui seront @ apporter pour chaque zone = les epparedilages @ actionner (vannes, réducteurs de pression, pompes...) pour Pi fonctionnenent de et les volumes journalie: Ce schéma pourra étre 1‘objet aun commentaire dans ce paragraphe. Dang le cas de plans de secours comportant plusieurs fiches “ALIMENTATION EN EAU DE SECOURS", 11 est vraisenblable que des descriptions d'opérations identiques devraient se re- trouver dans plusieurs fiches. I1 sera alors plus avantageux de constituer des fiches indé- pendantes pour ces opérations. Méme dana le cas d'un sctnerio unique retenu, 1a fiche peut @iviser en une fiche principale et des fiches indépendantes pour chacune des optrations impor- tantes Fiches suivantes pourront apparaitre dans le dossier : Par exemple, 1 = mise en service de 1a ressource de secours. = mise en service de 1'interconnexion. = realisation et mise en service de 1'interconnexion de secours -4 jerte d'eau par citernes = utitieation de puits privés pour 1‘alimentation. La question de 1'alimentation en eau de secours (A.E.S.) est lergenent développée dans le paragraphe III.2. LIA.E.S. retenue peut trés bien s'articuler en plusieurs étapes : par exemple, on peut prévoir dana un premier temps une alimentation en eau potable par citernes, le temps de réali- wer et de mettre en service une interconnexion. Cette fiche doit bien sir détailler toutes les etepes possibles Loraque l'on attend pour agir le réguitat d'enalyses. 11 se peut que 1'en dispose aun delat avant d’4ventuellement mettre en oeuvre 1'A.E.S.. Mame si le fait que l'on diftére 18 decision de mettre en oeuvre 1'A.E.S. impligue que 1’on n'est pas dane une situation de toute Premiere urgence. il serait donmage de ne pas profiter de ce laps de temps pour préparer 18 mise en couvre de 1°A.£.S. afin que celle-ci puisse se faire le plus rapidement possible si elie est finelement décidée. ‘RYPOTHESH DB) POLLUTION RETENUE) = SCHEMA DU FONCTIONNEMENT DU RESEAU DANS LA CONFIGURATION DE SECOURS RETENUE 2 + WISE EN PLACE DE CETTE CONFIGURATION DE SECOURS 2.1 - Préparation de 1/A.E.5. ‘en oeuvre de 1°A.£.5. cette préparation peut atre = vérification du bon fonctionnenent des appereiiiages ne servant qu’épisodiquenent et qui @evront fonctionner pour 1°A.E.S. = prise de contact avec tous les intervenants qui aideront @ 1a mise en oeuvre de 1'A.E.S. (propriétaires de citernes pouvant servir pour une distribution d'eau par citernes, entreprit de travaux publics gui réaliseront une interconnexion. responsables de 1'alimentation en eau potable de communes voisines pouvant fournir de l'eau afin qu'ils prennent de leur cété leurs @ispositions...) = ete... Cette description dela mise en place de 1a configuration de secours. qui doit stre 1a plus claire possible, peut éventuellenent s'appuyer sur des plans, des schémas (qui pourront etre reportes en annexes du plan ou laissés avec les fiches) s*ils peuvent faciliter 1a compré- heneion Liordre dans lequel ces opérations sont & effectuer n’est pas indifferent : i1 faut éviter la mise en dépression du réseau. Aviter de détériorer les pompes en les faisent débiter dang lune conduite immédiatement obturée par une vanne que 1’on aurait dd ouvrir... Cet ordre doit ‘one @tre clairenent mis en évidence dans 1a présente fiche. En particulier. lorsqu’un point de prélévenent doit etre abandonné et rempiacé par un autre apport (interconnexion, autre point de prélévement prévu en secours...). 1'isolement de 1a resource 4 ebendonner ne doit se faire que loraque le nouvel apport débite effectivenent dans le réseau, pour éviter de mettre celui-ci en dépre: D'une maniére générale. on peut dire qu'il faut avertir 1a population lorequ’ii n'est pas possible de faire autrement pour ia préserver au mieux des risques réels a court terme que L'eau de distribution peut 1ui faire courir. La décision d'avertir ou non la population sera trés directement fonction de 1'A.5.S. qu'il est possible de mettre on place. En particulier, loraque 1'on a 1a possibilité de renple- cer inmédiatement 1¢ point d'eau incriminé par °autres sources d'approvisionnement de qualité, auf s'il est besoin de nettoyer ou désinfecter le réseau, on n'aura bien souvent pes & avertir Le population. Le travail mené pour 1'élaboration de ce plen de secours tentera de définir au mieux les Gans lesquels on devra avertir 18 population. et précisera surtout A qui il appartient de prendre cette décision. 4 prévoir d'avertir 1a population lorsque 1'eau présente un aspect inhabituel, snté des consommateurs n‘est nullement en danger. Estiner le temps nécessaire pour effectuer 1a désinfection du rés vidange des eaux contaninées et 18 chloration Les points de suspension du début de phrase sont remplacer par le Aéeingection, qui est fonction de 1a dose de chlore qui # DESINFECTION DES OUVRAGES* wu, c'est @ dire 1a nps que durere 1a “a employte - voir fiche "NETTOYAGE - La décision d'avertir 1a population doit dtre bien soupeste avant d'étre prise : 11 ne faut pas inguiéter 1 population sans raisons valables. A: DANS QUELS CAS FAUT-IL ALERTER LA POPULATION 7 2 = gur averrie 2 = niavertir QUE LES USAGERS DE LA ZONE DEJA CONCERNEE OU DE-LA 20NE QUI RISQUE D'ETRE CONTAMINEE si cette zone est définie sans erreur possible et #i on est sir que le probléme va s'y circonscrire. = dans TOUS LES AUTRES CAS, avertir L'ENSEMBLE DES UTILISATEURS SUR TOUT LE RESEAU. c'est @ ire les habitants dea communes : 3+ QUELLES INFORMATIONS DIVULGUER ? Pollution MICROBIENNE + INTERDICTION D'UTILISER L'EAU POUR LES USAGES ALIMENTAIRES, sauf aprée une ébulli- tion de 15 mn, ou aprés un traitement au chiore (voir fiche “UTILISATION DE PUITS PRIVES POUR L'ALIMENTATION - DESINFECTON") = Limiter au strict minimum les utilisations de 1 = attenare. + puis laisser couler 1'eau jusqu’é apparition d'une odeur de chlore sess: apres L'apparition chez les abonnés d'une eau présentant une odeur de chlore, laisser couler 1'eau jusqu’é disparition de cette odeur. = attendre pour consommer de nouveau ‘eau du réseau que 1'autorieation en soit donnée. 3.2 = Pollution chimiqu = INTERDICTION D'UFILISER L'EAU POUR LES USAGES ALINENTAIRES ET DOMESTIQUES juequ‘a nouvel ordre = lorsque 1'eau aura de nouveau été déclarée potable, leisser couler les robinets pour purger les réseaux intérieurs des habitations avant de consommer l'eau @ nouveau 4 + commer AVERTIR 2 TL faut que 1 atteignent 1a to Informations solent Aiffuster le plus rapidement possible et qu'elles ite de 1a population vis En particulier. 41 faut avertir directenent tous les utilisateure les plus sensibles: voir fiche "ABONNES PRIORITAIRES”. justification d'un caractére inhsbituel de 1 Si ce caractére inhabituel de l'eau est sans danger pour les consommateurs, on peut les fen avertir pour devancer ou tout au moins limiter leurs question: 5. = MESURES DEVANT ACCOMPAGNER L'AVERTISSEMENT DE LA POPULATION = Stassurer que 1e probléne de 1'approvisionnenent, (sinon voir fiche "EAU EMBOUTEILLER") eau enbouteiliée @ bien été résolu Pour faire passer les informations. on peut citer les moyens suivants : ~ attichage en mairie = affichage chez les conmercants et & des points “stratégiques” des communes (cabinets @’attente des medecins, chez les pharmaciens...). Prévoir pour cela l'utilisation d'une photocopieuse, et 1a bossibilite de faire dactylographier ces affi- ches. 11 serait possible de préparer & l'avance ces affiches comportent les parties d'informa- tions indépendantes des cas particuliers: = diffusion de messages par voiture haut-parleur = utilisation de panneaux 4’ information municipaux = diffusion de messages par les radios et télévisions locales ou régionales = information par les quotidiens locaux. D'une maniare générale, 1a diffusion de 1'information se fera bien dans les petites conmunes par Le bouche & oreille. Encore faut-il que ce bouche a oreille soit canalisé, organi- 6, c'est a dire doublé par d'autres moyens d'information ayant moins tendance 4 introduire des Gistorsions dans les messages divulgués. Pour diffuser cette information, des moyens assez simples comme affichage en mairie et chez les conmercants, les médecins et 1es pharmaciens sont suffisant: Un recensement préalable de tous les points d'eau du domaine public auprés desquels des consommateurs sont susceptibles de rechercher un approvisionnenent en eau potable (sourc: fontaines publiques...) permettra de s'assurer, parallélenent a i'avertissement de 1 poput tion, que 1a mention “eau non potable" est bien apposée aux endroits oi elle doit 1”étre Quetques exemplaires d'affichettes peuvent @tre prévus a cet effet. Une permanence auprés de certains ouvrages tenue par des gendarmes. des volontaires... peut mime étre envisagee. Si une distribution d'eau embouteiii¢e ou d'eau potable par citerne est prévue, en infor~ ner aussi 1a population. Certains usagers peuvent @tre particuliérenent génés par une dégradation. méne minine, de La qualité de i'eau distribuée, ou par des interruptions méme de courte durée du service. des baisses de pression... C'est pourquoi 41 ae 16 te nécessaire de les recenser at de posséder 1e moyen avertir inmédiatement loraqu'un probléme sérieux ou pouvant le devenir aurvient. Ces utiiisateurs sensibles peuvent etre : = les hémodyalises @ domicile : probléme aéja traité dans la fiche * LERTER™ = les hopitaux, cliniques, erécht ttablissements de soins ou de séjour, collectivités... = les industries agro-alimentaires, comme par exemple les laiteries et les fromageries, pour lesquelles une pollution microbienne méme minime peut avoir de lourdes consequences & court et a moyen terme (nécessité d'un nettoyage complet des installations) sur 1'activité = les industries pour lesquelies une coupure d'eau peut représenter un danger (protection incendie, aystémes de refroidissenent...) ~ tes 614 comportant une forte concentration a’ aninaux ~ ete. Le recensenent des utilisateurs industriels sensibles peut atre partiellenent fait lore de leur consultation pour établir 1m fiche "RECHERCHER L'ORIGINE D'UNE POLLUTION”. . . * * * Nature des disfonction- ‘+ ETABLISSEMENT - * ADRESSE * Nom du responsable * TELEPHONE * nements de 1a distribu-* + oRGANISME = * * * * tion pouvant etre pré- * 2 s 0 * judiciabies . Si le population est avertie de problémes de qualité de l'eau de distribution publique. son premier réflexe sera de se précipiter chez les comercants pour constituer des stocks 4'eau embouteiiiée. Afin d'éviter que coux-ci soient immédiatement en rupture de stock. i1 taut : Deux attitudes peuvent étre prii = Prevenir Les principaux magasing vendant de 1'eau enbouteillée (détailiants. supermar- chés...) dde que 1’on envisage 1'éventualité a'informer 1a population. Ils pourront ainsi prendre contact avec leurs fournisseurs et s'assurer un approvisionnenent important. = 1a coldectivité peut assurer elle-méme 1¢ distribution d'eau emboutediiée ce qui permettrait une meilleure répartition dans 1a population en évitant ies stocks trop importants. On peut prévoir une distribution soit gratuite, soit payante de cette seconde solution ayant le risque d’atre assez mal vue par les abonnés dja privés des facilites quioffre 1a liveaigon & domicile d'eau potable en quantité désirée par le réseau public. On peut alors projeter de faire réquisitionner nar le maire les quantités disponibies auprés des détaillants et des grandes surfa: fournisseurs. Un plan de disponibiité des volumes dans le temps peut etre préparé (x bouteilies a1 heure. y bouteilies @ 3 heuré ‘et aussi de faire Livrer lee mairies par les 11 faut noter que, généralenent. 1a Protection Civile a des plans d’approvisionnement en eau enbouteiliée. Comme co probléme ne ge pose que lorsqu’un avertigsement de 1a population est prévu ou projeté, on peut penser que dans tous ces cas 1a Protection Civile sera elle aussi avertie. et sera donc apte aussi a assurer cet approvisionnenent en eau enbouteiliée. T1 faut donc en fait élaborer cette partie du plan en concertation avec 1a Protection Civile. ot prendre toutes dispositions pour que le systéme fonctionne & coup sar et dans tous es cas. Pour une mise & jour facile, faire référence A la fiche “ADRESSES ET N* DE TELEPHONE UTILES" pour tous 1es contacts qui auront été reconnus nécessaires. Le choix de mettre les adres fiches, ou de les x et les nt de téléphone utiles au fur et @ mesure des jenbler dans une fiche spéciale peut se discuter. La preniére solution « ins doute 1'avantage d’@tre d'une utilisation un peu plus aisée, mais le plan de secours est alors trés difficile & remettre a jour. Liordre dans equel classer ces adr suivant : 1s et n° de téléphone dans cette fiche peut étre le + par rubrigue, dans le méme ordre que les fiches du plen s avec, rassenblés & 1a fin de la fiche, ceux qui ont des liens directs avec plusieurs tiches * nom + apRessE ¢ RESPONSABLE * = =OTELEP HON * Heures de * bureau - + jours ou- + vrables * Hors a * Hors jours * * ouvrables ue ee 1+ L*ACCIDENT A_LIEU SUR LE SOL eviter 1/infiltration éviter 1e ruisseliment vers un cours 4'eau ou vere Les égoute = contacter une société d'enlévement (voir : 5 - ENLEVER ET TRAITER) = eesayer de neutralizer 1e polluant lorsque c'est possible et lorsque cette neutralise tion ne risque pas d’avoir des conséquences encore plus graves. L*ACCIDENT A LIEU DANS LE SOL éviter 1 écoulement arréter 1a circulation du produit (cas des canalisations rompu = récupérer le produit contacter une société a’enlevenent (voir fiche “ENLEVER ET TRAITER") 3 = LA POLLUTION A ATTEINT UN COURS D' EAU Mise en place de barrages fiottants si le produit polluant reste au moine partiellenent en surface 4+ TA POLLUTION A ATTEINT LE CONE D' INFLUENCE p'UN PONPAGE Dans le cas d'une pollution du céne ’appel d'un forage, maximum et en évacuant 1'eau polluée. Envisager de traiter ou de faire traiter pirer 1e produit en ponpant au nt rejet (Voir : 5 - ENLEVER ET TRAITER). ENLEVER ET TRAITER Cette partic du travail a effectuer lorsque 1'on est confronté un cas de pollution accidentelle est souvent du ressort des Services a'Incendie et de Secours. qui sont équipés et entrainés pour ce genre d’opérations Néanmoins. on pourra débattre de 1'opportunité a’inclure a ce plan de @irectives sinples sur ce aujet. cours quelques 11 serait bon d'avoir réfiéchi a 1'avance pour trouver un exutoire pour ces grands volumes @'eau polluée ponpés. ce qui reste souvent un problime pratique difficile 4 résoudre Certeines entreprises sont spécialisées dans l'enlévement et le traitement de produits chimiques et a*hydrocarbures (dénaturation, incinération, isolenent...). 11 est important de recenser celles qui pourraient intervenir en cas de pollution acciden- telle par un produit quelconque, en précisant Le type de produit qu'elles peuvent traiter. Quelques adresses et n° de téléphone d'entreprises de Travaux Publica acceptant a’ apporter eur aide pourront etre utiles pour cette partie. Encore faut-i1 avoir les moyens de les contacter méme en dehors des heures de bureau et des jours ouvrables. REILLANE DE A Lorsgu'un point de prélévement ou l'eau distribuée par le réseau est atteint ou menace, le surveillance doit atre constante grace & des analyses journalitres. Siun laboratoire trés sptcialisé a da faire les premiar possible le décharger de ces analyses de surveiliance en les feisant feire par les 1aboratoires auxquels sont habituellement confites les analyses de controle. Eventuellenent, un échentillon peut @tre envoyé de temps en temps au Laboratoire de référence pour confirmer les résultats obtenus analyses, i1 faut eutant que prendre les mesures qui s"imposent: voir fiche Ala _moindre degradation des résula *DECIDER" | Inversement, on peut décider qu'aprés 3 analyses quotidiennes correct, de réutiliser un point d'eau quia été ebandonné pour cause de pollution. 41 est possible Si la menace est une crue, faire effectuer un controle quotidien de 1e qualité de 1‘eau des captages menacts. mame s'ils ne sont pas submergés (les analyses & effectuer sont des analyses microbiclogiques - type III). On peut méme effectuer une surchloration préventive ai cela est facile @ mettre en oeuvre. DES CHOI Deux positions doivent atre bridvement expligquées ; il s'agit : = de 1a recommandation de ne pas couper 1’alimentation en eau en dehors de ct exceptionnels = de attitude non alarmiste préconisée face aux pollutions accidentelles ayant pour cause un produit chimique. tout a fait Avant d'aborder chacune de ces deux questions, voici quelques données sur 19 cl ton des risques : 1. - CLASSIFICATION DES RISQUES Ta littérature spécialisée sur les questions de toxicologie en général. et 1es problénes de qualité des eaux de consommation en particulier, adopte 1a classification des risques en : ~ rleques & court terme = risques a moyen terne ~ risques a long terme. a) les risques & court terme Une eau fait courir un risque a court terme ei sa simple absorption peut rendre le buveur malade. C'est 1e cas lorsqu'une eau est contaminée par une pollution microbienne importante. b) les risques @ moyen terme Une eau fait courir un risque & moyen terme si son absorption continue pendant une période de L'ordre de deux semaines @ un mois risque de créer dea troubles de 1a santé, Crest par exemple 1e cas d'un nourrisson @ qui l'on ferait boire une 1'eau trop chargée fen nitrates ¢) es rigques & long te Ce sont les risques engendrés par une consonmation réguliére pendant cing. dix. vingt Ces risques sont de deux type: = risques par accumulation : ce sont surtout lee problames its aux métaux lourds ( mercure, plonb, cadmium), qui. font courir dee dangers aux consommateurs. mais aussi @ leur descendance. = risques de cancer. Crest sur 1a base de ces risques & long terme que sont “calculées” 18 plupart de normes de potabilité des eaux. Le risque nul n’existant pas, e choix d'une nome st Fanéne en fait au choix d'un seuil de risques “acceptable”. Par exemple, pour les risques Par cancer. 1a référence servant aux calcula est un individu de 70 kg consommant 2 Litres @’eau par jour pendant 70 ans; le “risque toléré est dix puissance moins cing, c'est & ire L'augmentation de i cas de cancer par an pour 100.000 habitants (actuellement. pour 100.000 habitants, 270 meurent chaque année d'un cancer), ces calculs stant fondés sur des théories dont 11 est d'ailleure impossible de vérifier 1'entiére exactitude. De cole Fe jort 4bja qu'il ne faut pas forcénent s’alarmer si occasionneliement, et Pour une durée limitée, une eau de distribution publique dépasse quelque peu 1a norme pour certains parandtres. 2_+ DANGERS LIES AUX COUPURES DE LA DISTRIBUTION D*EAU PUBLIQUE Lorsque l'on mesure les conséquences qu’ont es coupures d'eau pour 1a collectivité en général et pour les usagers du réseau de distribution publique en particulier. {1 semble bien qu'il faille beaucoup réfiéchir avant de décider 'interronpre le service de distribution area A cela plusieurs raisons : La desserte incendie est de 1a responsabilité du Maire. Celui-ci prend done beaucoup de risques lorsqu'il décide de couper 1'alimentation en eau, et ainsi d'interrompre cette desserte, non seulement parce qu'il prive alors les services d'incendie et de secours de L'epprovisionnement en eau eux bornes d‘incendie, mais aussi perce qu'il empéche de fonctionner les systémes automatiques d'extinction. dits "Sprinklers". que 1'on trouve dans certaines usines, entrepts. magasins... Les services d'incendie et de secours, lorsqu'ils ont été avertis de coupures possibles. peuvent faire en sorte que. en cas d'alerte incendie dans 1a zone concernée, plusieurs camions pompe-tonne se rendent sur les 1ieux du sinistre. éventuellement grace & lun contact préalable avec un autre centre d'incendie et de eecours proche qui enverra lui ‘aussi un camion pompe-tonne. Dans tous les cas “courants” de sinistres, 1'eau transport par ces camions est suffisante pour combattre l'incendie, mis cela oblige & déplacer plus de matériel sur les lieux, et donc a garder moins de matériel en réserve pour d'autres interventions simuitanées. sans conpter avec les délais ‘intervention augnentés par L'obligation de faire appel & des centres voisins Pour les cas de sinistres particuliérenent importants, privés du recours aux bornes G'incendie, les pompiers devront faire preuve d'ingéniosité pour trouver un approvisionnement en eau suffisant, ce qui est souvent incompatible avec le ceractére G'urgence de telles situations. Dans tous les cas 11 faut que les services d'incendie et de secours aient sté prévenus dds qu'il y a menace de coupure de l'eau de distribution publique. ~ les risques d'entrée de pollution extérieure dans le réseau Loraque le réseau est maintenu en pression - 1a pres mentation en eau potable ne descend en principe jamais en dessous d'un bar - cette Pression de l'eau @ l'intérieur des conduites ‘oppose a i'entrée de substances polluantes présentes dans 1e sol (éventuellenent des pollutions microbiennes, qui peuvent @tre plus ou moins importantes auivant les zones traveraées). En effet. et tous 11 responsables de services de distribution d'eau 1e savent bien, on ne retrouve jamais chez Jes abonnés 1a totalité des volumes d'eau produits. C'est donc que tous les réseaux sont plus ou moins fuyards. Lorsque 1¢ réseau est @ des pressions normales de fonctionnement, Le flux se fait toujours de 1"intérieur du réseau vers 1'extérieur. ce qui ne constitue qu'une perte d'eau, qui certe peut cotter assez cher. mais qui n'a pas d'autres conséquences ; par contre, sion coupe le distribution d'eau, 1s pression diminue progressivenent dans les conduites, de telle sorte que l'on pourra observer non plus une perte d'eau par les fuites du réseau, mais une entrée de matiéres polluantes se mélangeant & l'eau de distribution. De plus, cette baisse de pression du réseau public tavorisera les phénondnes de siphonage (voir paragraphe I1I.1.1) qui sont eux ausei source de pollution sur le réseau. $1 par chance cette eau polluée nverrive pas chez ion sur le réseau soit insuffisante pour qu'il soit alimenté, ce qui n'est pas évident. {1 faudra de toute facon procéder a une désinfection complate u réseau avant de le remettre en service, tout comme on le fait avec un réseau neuf. ion dens un réseau d‘ali- On constate donc qu'une interruption de 1a distribution d'eau entraine d'une facon quasi-certaine pour les usagers des dangers court terme, par le risque de pollution microbienne de 1'eau distribuée. Pour ce seul aspect de le santé. i1 faut donc stre bien ar que le maintien de 1a distribution d'eau fait courir des risques @ court terme plus importants que ceux engendrés par une coupure. ce quine peut atre que tout @ fait exceptionnellenent 1e cas. Les interruptions prolongées de 1a distribution d'eau publique ont des conséquences Girectes sur le plan sanitaire. Le non fonctionnement des chasses d'eau et 1a difficulté Avassurer une hygidne corporelle satisfaisante dans de telles conditions (lavage des mains en particulier) constituent une dégradation des conditions d'hygiéne et un risque sanitaire dans 1a plupart des cas sans commune mesure avec celui que comporte un Aépassenent des normes de qualité physico-chimique = les ditticuités pour abreuver Le chepte! U1 existe des aecteurs ruraux importants, en élevage ou polyculture-¢levage, qui sont sans rivitre, sane ruleseau et maintenant sans mares ou citernes, pour lesquels une coupure d'eau peut vite devenir dramatiqu = Les désagréments occ: jonnés par les coupures 4 wu pour les usages donestiques + Bien que cea désagréments que chacun connatt et qu'il serait inutile d’énunérer ici soient négligesbles vis a vis des dangers que font courir les coupures d'eau, ils seront ressentie par les usagers ; on ne pouvait donc pas omettre d’en faire mention ict. 3: LES POLLUTIONS PAR PRODUITS CHIMIQUES : NOTIONS DE TOXICOLOGTE La question qui se pose bien souvent aux responsables de 1a distribution a’ savoir #1 1'eau qu'dis distribuent est ou non potable, notanment sous 1'angle chimique. fon pourrait penser qu'il auffit, pour qu'une eau soit potable. qu'elle satiet normes imposées pour les eaux de distribution publiques. C'est 14 malheureusement une vision trés étroite de 1a question, qui pourrait conduire ceux gui 1a partageraient @ agir de maniére inconsidérée, en coupant par exenple 1a distribution d'eau déa qu'une analyse révéle un paramd- tre hore normes. Les normes sont calculées pour se prémunir contre les risques & long terme, en particulier produits chimiques : si un produit a une concentration c dans l'eau est toxique & pour le consomnateur. cela n'inplique pas que le produit a 1a concentration 10c. 100c ou méme plus présente un quelconque danger pour quiconque absorbera de cette eau en quantité normale pendant deux ou trois jours. wutre part, il est bon de relativiser 1'epport de 1" |. Aingi, pour illustrer ce phénoméne, un seul exemple : 1a consommation de 200g de poisson apporte autant de mercure au congonmateur que s'il buvait 200 litres d'eau dont 1a teneur serait au double de 1a norme pour cet élément. en substances pouvant étre Crest ce qui explique que les cas d'intoxication par des produits chimiques contenus dans L'eau soient tres faibles @ cote du nombre de cas d’épisodes épidémiques da a des contamina- tlons microbiennes des eaux, lesquelles sont pratiquement toutes 1a conséquence de retours a’eau aur le rés exceptionneli Wu et qui provoquent des concentrations que l'on ne peut que tout @ fait wnt atteindre a un point d*approvisionnenent en eau Les analyses d'eau peuvent étri @'intirmer une pollution de 1*eau. felon es cas, un moyen de découvrir, de confirmer ou Les analyses de controle peuvent atre 1'élément révélateur d'une pollution. Mais, et c'est le cas le plus fréquent. lorequ'un fait précie laisse penser que l'eau eat polluée. une det Premiéres mesures @ prendre est de faire proctder A des analyses de recherche de pollution. Une analyse d'eau reléve de deux optrations distinctes : le préiévement et 1'analyse elle- méne. Le prélévement n'est pas une opération sans conséquences sur 1'analyse et son interpréte tion ; c'est pourquoi un premier paragraphe sera consacré @ cette opération. précédant ceux cont de recherche de pollution. .crés aux analyses de controle et aux analy: 1. LE PRELEVEMENT Généralenent. le prélévenent des échantillons servant aux anelyses est fait par un des Aeboratoires auxquels seront confiées es analyses ou par des agents de 1a D.D.A.S.S.. IL est malgré tout important de échantillons sont prélevéa a un endroit effective: ment représentatif fassurer que et Crest le cas d'un préleveent d'eau en riviére : ce prélévenent, pour qu'il rende compte de 1a pollution de 1a riviére doit atre effectué dans le courant, et non dans les zones d'eau morte. De mime, les prélévenents d'eau sur les réseaux de distribution doivent étre faits & des fendroits choisis en fonction de ce que 1'on recherche. Outre ces prélévenents effectués par les lsboratoires. il peut atre intéressant de dispo- ser de prélévenents d'urgence effectués le plus tet possible, c'est a dire dans bien des cat nettenent avant 1'arrivée sur place des techniciens. La fiche “PRELEVEMENTS D'URGENCE* énumére quelques précautions a prendre pour effectuer ces prélévements dans les moins mauva: tions possibles, et a l'aide de matériel courant. ‘condi- Ces prélévenents a'urgence pourront éventuellement remplacer les échantillons prélevés par Je(s) laboratoire(s), sii un incident empécheait ceux-ci soit d’atre effectués, soit a’étre acheminés correctement (casse). soit d'étre analysts (casse, erreur de menipulation...). Enfin, en cas de pollution de rividre avec mortalité de poissons, et lorsque 1'on veut esseyer do déterminer quel est le produit polluant, on peut prélever des spécimens de poissons morts de différentes espéces et de différentes tnilles. Ceux-ci seront montrés aux services vetérinaires qui. grice a leur examen, pourront quelquefois donner une preniére indication sur Le type de poliuant, ce qui sera précieux pour orienter lea analyses d'eau dans leur recherche encore faut-il que ces spécimens prélevés soient conservés avec encore plus de précautions que s'Ls étaient destings a étre consonmés 2. LES ANALYSES DE CONTROLE Les analyses de controle sont effectuées @ des fréquences variables selon les distri- buteurs et selon les réseaux. Toutefois, une fréquence mininale d’analyses, en fonction de leur type et du volume d'eau produit ou distribué par. jour est préconiate. Mais ces fréquences minimalea restent faibles - par exemple une analyse sommaire de type Ch par mois pour un réseau desservant moins de 50.000 habitants -, et i1 est bien évident que des pollutions ponctuelies (essentiellenent de type microbiologique), de durée limitée, peuvent passer totalement inapercues. Quant aux pollutions plus pernicieuses, n'ayent d'effets toxiques qu'd long terme, comme les pollutions par des métaux lourds ou par des orgranochiorés, elles peuvent rester le plus souvent totalement ignortes (une seule anslyse pousste par an pour ces names réseaux desservant moins de 50.000 habitants. ne pouvant de toutes facons pas faire une recherche exhaustive de tous les paranttres présentant une certaine toxicité). C'est pourquoi, face & ce risque, seule une sensibilisation générale de 1a population toute entiére et en particulier des industriels peut aider. 11 faudrait en effet que tout évinement pouvant avoir lune conséquence sur 1a qualité de 1a resource en eau soit signalé au plus tét aux responsables de 1a distribution d'eau et aux adninistration Une connaissance 1a plus compléte possible des dangers pesant sur les points d'eau (acti- vite industrielle, types de produits utilisés, transportés sécurité accrue ; 11 serait alors possible de rechercher plus systématiquenent iors des analyses de contréle les produite dont on seurait que i'ona le plus de risques de 1 retrouver dans l'eau. .) serait) aussi un pas vers une 3. LES ANALYSES DE RECHERCHE Tout doit Stre fait pour obtenir dee résultats sur lesquels i1 goit vraiment possible a'étayer des decisions, c'est @ dire = bien choisir les laboratoires auxquels confier les analyse: = tre conscient de 1a aifticulté des analyses de recherche. choix des Labo: ois Lorsque l'on est en présence d'un ct AL est préftrable de confier les analyst pour deux raison = chaque résultat d’analyse est assorti d'un intervalle de confiance implicite (qui Le plus souvent ‘nest malheureusement pas précisé) parfois large. qui peut rendre L'interprétation difficile = une erreur ’analyse est toujours possible. induisant en erreur si cette analyse fest unique. empéchant de conclure ef elle n'est comparée qu’é une seule autre analyse. important de pollution accidentelle des eaux. a plusieurs laboratoires différents, et cect Crest pourquoi il semble que lorsque l'on désire s'entourer d'un maximum de précau- tions, i1 faille prendre contact avec trois leboratoires pour leur confier les enalyses. Reste le choix de ces leboratoires. 11 ne peut pas atre fait a 'avance, mais seule- ment le moment venu, en concertation entre le responsable local de 1a distribution a’eau et 1a D.D.A.S.5., en fonction des disponibilités des Laboratoire de la aifficuite de 1°analy ‘et surtout en fonction 4 realiser. qui obligera @ s‘orienter vers des 1eboratoires plus ou moins importants, plus ou moins spécialisés. Le choix en concertation avec 1a D.D.A.S.S. est préférable, mais comme ce service n'a généralesent pas de permanence en Gehors des heures de bureau et des jours ouvrables, il est possible que le responsable de La @istribution ait & choisir lui-méne ces laboratoires. TL est préférable dans tous les cas que ce soit le responsable local du réseau qui se mete en contact directement avec les laboratoires. car il sera le plus @ mime de répondre ux questions qui seront postes. Entre autres, il fixera directenent les modalités de prélévenent des échantillons et d'acheminenent. TL faudra donc disposer dana le plan de secours d'une liste aussi compléte que possible des laboratoires susceptibles de réaliser ces analyses avec pour chacun des Laboratoires, un apercu de ses possibilités. Ce sera l'objet de la fiche “LABORATOIRES D'ANALYSES", qui sera éLaborée en concertation avec 1a D.D.A.S.S. Les laboratoires agrees par le Ministére de 1a Santé pour le controle de 1a qualité des eaux priorité. En ci ront retenus en @e besoin, d'autres Laboratoires pourront etre contactés (Laboratoires ), mais i est indispensable que ces laboratoires aient une bonne b) difficuite des analyses de recherche Un laboratoire d’analyses est incapable. sauf cas particulier. de découvrir 1e pro- @uit polluant contenu dans un échantilion ei on ne lui donne aucune indication lui permettant d'orienter ses recherches. C'est tout @ fait comprehensible, dans 1a mesure od Le nombre de produits qui peuvent polluer 1'eau est quasi-infini, et of chaque produit nécessite pour mise en évidence d'effectuer une recherche spécifique. De plu beaucoup d’analyses se font par chromatographie. ce qui nécessite pour ételonner L'appareil de Aisposer du produit recherché a 1'état pur. ou une concentration connue, si ce produit ne figure pas parm ceux dont les spectres ont déja été enregiatrés et stockés sur informatique (ce qui permet. par comparaison, d'identifier le spectre Anconnu) Ces contraintes liges aux méthodes d'analyses ont des conséquences pratiques - st primordial de pouvoir connaitre rapidement, lorsque cele n'est pi eviaent. 1a cause ’une pollution constatée par ses effets. et surtout le produit qui fen est 1a base. C'est pourquoi un recensement préalable des sources potentielles @e pollution pour un point deau donné pourra étre, lorsqu'il est réalisable, é*une aide précieuse dans ce travail de localisation rapide de la cause de pollution (voir fiche "RECHERCHER L'ORIGINE D'UNE POLLUTION"). = si la cause de 1a pollution s‘avére aifficile A trouver, tous les indices pouvant aider a 1'identification du produit impliqué seront importants pour les Jaboratoires chargés des analyses. C'est une des raisons qui font qu'il eat Préférable que ce soit une personne du “terrain” qui se mette directement en rapport avec les laboratoires charges des analyses. = chaque fois que cela est possible, 1 faut prélever des échantillons du pro- @uit polluant et toujours chercher & obtenir sa composition. Ces échantilions de produit ainsi que tous les renseignements dont on disposera sur le produit seront Joints aux échantillons a’ eau. Le transport par citernes donne leu @ une remise par l'expéditeur de “fiches de sécurite”, sauf pour les matiéres radioactives et les matiares infectes, répugnantes. Le fiches de sécurité précisent les mesures & prendre en cas d'incendie et en particulier les agents d'extinction @ ne pas employer. les mesures 4 prendre en cas d’épandage eur le sol ou dans 1'eau, ou en cas de diffusion de la matiére dane i'air. Malgré tout, L'identification du produit reste souvent un probléme a cause d'un respect inégal de 18 Législation 40 @ 1a méconnaissance du danger. Une fiche du plan de secours intitulée "IDENTIFICATION DES PRODUITS TRANSPORTES" donnera des indications sur 1a facon de procéder, Maigré tout, s'il s‘avére finalenent impo ces investigations sur le terrain. 1a te chnologie de pointe laisse une solution : celle de 1a chromatographie couplée & un spectrographe de masse. 11 y @ seulenent quelques années, ce type d'anslyses devrait tre envoyé aux Etats-Unis, mais depuis, deux laboratoires francais se sont dotés de ce syatéme sophiatiqué et onéreux d'analyses, Il s'agit : ~ du Laboratoire du C.N.R.S. & Paris = du Laboratoire de 1a Société Lyonnaise des Eaux et de 1'Eclairage, au Pecg (adresses et n* de téléphone sur 1a fiche "ANALYSER") Des critéres a'éloignenent géographique ne doivent pas faire obstacle a 1'uti- Lisation des services de ces laboratoires, bien qu'ile ne doivent constituer qu'un ultine recours pour des cas particuliérenent difficiles. En effet, 18 Protection Civile, peut facilement. sur requéte du Conmissaire de 1a République, mettre a disposition le matériel et le personnel nécessaire (éventuellement un hélicoptére) pour permettre 1'acheninenent, rapide et dans es meilleures conditions des échantillons vers ces établissenents. Les Abiais pour de telles analyses sont de l'ordre de 24 a 48 heur Au cas ot des laboratoires trés spécialisés auraient été mobilisés dens un premier temps, i1 faudra s'efforcer rapidement de délester les analyses ultérieures vers les Laboratoires lecaux auxquels sont habituellement confites 1 analyses courentes, éventueLlenent en envoyant de temps en temps pour controle un prélévenent au laboratcire Anitialement contacté, ct juris erty En cas de pollution accidentelle. pour que 1a collectivité locale ou 1e distributeur @'eau puisse se retourner contre le pollueur et obtenir des dédommagenents, il faut que les préleévenents effectués aient une valeur juridique. Pour cela, 11 faut que les prélévenents afent até effectués en présence : = d'une personne assermentée, comme 1e responsable de 1a police des eaux du cours d'eau considéré, = ou plus simpiement d'un fonctionnaire de 1a Gendarmerie ou de 1a Police dane tous les c: | pester - ase IN SERVICES eS ORAGES | Lorsqu'un réseau ou un élément de réseau de distribution d'eau potable a contenu une eau souillée, ou lorsqu't1 a été l'objet de manipulations ou de travaux susceptibles 4'introduire une pollution extérieure dans les canalisations. {1 y a lieu de procéder a un “nettoyage” de ces canalisations avant de remettre en service le réseau ou la partie de réseau concernée. Si le réseau a contenu de ‘eau chimiquenent polluée (hydrocarbures. substances toxi- ques...). ce "nettoyage” consistera sinplement en un rincage, éventuellenent précédé de 1'in- troduction dans le réseau d'une substance propre @ faciliter 1'élinination du produit polluant (produits detergents...) : si 1a qualité microbiologique de l'eau a été atteinte, le rincage sera précedé d'une désinfection, identique a 1a désinfection précédant 1a mise en service d'un réseau neuf. 1 ~ NBCESSITE DU NETTOYAGE DES CANALISATIONS Comme i1 a &té dit, le nettoyage des canalisations est nécesaire a chaque foie que 1'on veut substituer @ une eau souiliée une eau susceptible d'etre livrée a 1a consommation. I1 faut Aone precéder au nettoyage du réseau dane les cas suivants : = mise en service de canalisations neues = remise en service de canalisations suite A des travaux effectués sur le réseau: malgré toutes les précautions qui peuvent étre prises, il est impossible de travailler sur un réseau Gans des conditions d'aseptie parfaites. I1 faut renarquer que le mot réseau est & prendre 18 ans sa notion 1a plus globale, et que donc des travaux effectués par exenple sur un réservoir devront étre suivis d'une désinfection et d'un rincage = remise en pression d'un réseau : tant que le réseau 4°A.E.P. est en pression, cette pression fait obstacle a 1'entrée de pollution extérieure dans les canalisations. Mais si, pour une raison quelconque. 1a mis Wa €té interrompue, 11 faut procéder a une désinfection et un @ rincage du réseau avant 2a remise en service fen charge du ré = loraque de l'eau contaminge bactériclogiquenent a été envoyée dans le réseau ou une partie de réseau (phénonéne de retour d'eau). En effet. les joints, les appareiliages hydrauligues et les aspérités des canalisations peuvent devenir des sidges de développement microbien. Une désintection et un rincage sont donc nécessaires = lorsque de 1'eau pollute chimiquenent a été envoyte dans le réseau ou une partie du réseau. Dans 1a plupart des cas. un ou plusieurs rincages suffiront & éliminer toute trace de cette pollution. Maigré tout, dans certains cas particuliers, les chinistes contactés pourront Feconmander de faire préctder les rincages d'un nettoyage par un produit pouvant feciliter L'élimination de toute trace de pollution. La méthode & employer sera 1a méme que celle utili- sée pour 1a désinfection, en remplacant le produit désinfectant par le produit requis 2 = TECHNIQUE DE _LA DESINFECTION Le chlore est un désinfectant énergique : le chiorure de chaux et surtout 1'eau de javel se trouvent aisément dans le commerce : les solutions chlorées ont un pouvoir antiseptique @levé sous un petit volume ; elles « sens difficute. Ailuent aistment et peuvent etre amenées au titre voulu Cependant, dans les conduites métalliques intérieurenent revétues de brat, le chiore est susceptible de développer au contact des substances hydroxylées des saveurs chlorophénoliques Aésagréables. L'emploi d'une solution @ titre relativenent élevé en chlore est a proscrire formellement loraque les canalisations & déeinfecter comportent des perties en plomb. ceci en raison des dangers pouvant résulter de l'attaque de ce métal, La présence d'un chimiste pendant toute 1a durée des opérations n'est pas nécessaire si 1'on emploie des solutions désinfectantes a titre élevé en chiore. Le concentration en chiore, une fois, déterminée, communique @ 1'eau une odeur suffisante pour que 1'on puisse reconnattre L'arrivée du chlore & une décharge. Le risque de production de saveurs chlorophénoliques est, avec des solutions chiorées & titre élevé. considtrablement reduit : 41 est pratiquenent nul loraque 1a teneur en chlore dans le réseau désinfecté atteint 50 mg par Litre. La quantité de chiore @ introduire dans 1e réseau ou 1a conduite A désinfecter est fonction de 1'état de propreté des canalisations et du temps de contact qu'il est possible de réaliser. Torsque l'on doit désinfecter 1a totalité d'un réseau neuf. mis en place avec tout le soin désirable. sans @tre pressé par le temps, ou introduira dans 1e réservoir contenant Ja quantité d'eau nécessaire au remplissage des conduites le nonbre voulu de litres @*hypochlorite, pour qu’aprés mélange le titre obtenu soit au moins égal a 10 mg de chlore par litre, pour un temps de contact 4'au moins vingt-quatre heure Loraque 1a pose des canalisations a dd étre faite trée rapidement et que le réseau doit etre mis en service dans les plus courts délais (cas de réparations hatives). on portera le titre en chlore & 50 mg par Litre pour un temps de contact de douze heures ot fon eugmentera encore 1a concentration si l'on veut réduire 1e temps de contact. Pour un contact d'une Gemi-heure, le titre en chore doit atre de 150 mg/l. Si le contact est reduit au minimum (désinfection instantanée), 1a dose de chlore nécesseire est de 10 g per Litre. Cette facon de faire ne peut concerner que de petites longueure de conduites qu'il est indispensable de renettre en service auasitét aprés réparation et sane attendre les résultats du controle de 1a désinfection que doit effectuer le Laboratoire agrét. Ces divers indications montrent que 1a désinfection au chiore nécessite 1s présence de spécialistes qui fixeront dans chaque cas le taux de traitement de désinfection. Mode opératoire de 1e désinfection 1 ~ désinfection complate d'un réseau certe-et effectuera, en principe, partir du réservoir 1e plus proche du captage ou de 1a station de traitement des eaux d'alimentation. L'eau utilisée pour La désinfection sera toujours une eau pure ou épurée. on opérera par étapes. depuis 1e réservoir jusqu'é l'extrémité du réseau, en ouvrant successivenent, de l'amont vers l'aval. toutes les décharges d'extrémités de conduites jusqu'd ce que 1a teneur en chiore libre soit au moins égale & 5 mg par Litre, ai 'on a eu recours au chlore ou & un composé chioré pour effectuer 1a aesintection, Lorsqu'on doit désinfecter un réseau maill6, on vérifiera sur toutes les bran- ches de, circuit. par ouverture des bouches d'incendie ou dea bornes-fontaines. que 1a solution désinfectante est au contact des diverses parties du réseau, Aussitot apres ‘apparition du désinfectant, on ferme les décharges, bouches d'incendie et borne: fontaines et on laisse vingt-quatre heures au contact. Aprés ce délai, on ouvre de nouveau les décharges d'extrémites de conduites dans ordre inverse de colui qui a été adopté lors du remplissage. Loraque le réservoir fest presque vide, on le remplit d'eau claire afin d'effectuer un rincage général du réseau. On évacue cette eau de rincage ainsi qu'il a été fait pour le désintectant et i'on poursuit l'opération jusqu'é 1"6limination des derniéres traces de permanganate ou de chlore de toutes les branches du circuit de distribution. On remplit a nouveau le réservoir. et l'eau distribute doit pouvoir atre liveée 4 1a consommation. Le laboratoire agréé chargé de 1a surveillance des aux effectue alors les Prélévenents prévus au titre ler chapitre IZ des instructions généreles. afin de verifier 1'efficacité de 1s désinfection 2 = désinfection partielle a’un réseau Cette operation concerne les éléments du réseau récenment posts ou réparés et, d'une manidre générale, toute les canalieations dans lesquelles des souillures ont été introduites ou qui ont délivré une eau reconnue contaminge. 1 convient en premier lieu a'isoler, par fermeture des vann totalité du bief & désintecter. @arrét, 1a Lorsqu'il s'agit de canalisations neuves ou répartes, 1a désinfection sera précédée d'un nettoyage mécanique en vue de 1'enlévenent préalable des incrustations et des depots de matiéres organiques, car les blocs de boue qui se trouvent dans 1a Conduite supportent de nombreuses bactéries et peuvent. malgré 1a désinfection, entretenir une pollution pendant plusieurs mois. Ce nettoyage se fait généralement & le brosse et, dans certains cas, au moyen 4’ appareils spéciaux. Lorsque 1'élément de réseau & désinfecter aura été préparé comme il vient d’atre it. 1a désinfection proprement dite pourra commencer. La principale difficuité consiste & introduire le désinfectant dans le canalieation. Deux éventualit Peuvent étre envisagtes : 4) lorsque Le capacité totale de 1'élément de réseau A désintecter est peu Amportante, on prépare dans un bac ad hoc un volune de solution désinfectante definitive suptrieur a'environ un quart & celui des canelisations a desinfecter. On pose un robinet de mine en charge & l'extrénité anont de le canalisation et un robinet purgeur & son extrémité aval ; on vidange com plétement 1a conduite. On met alors en charge le bac contenant 1a solution @ésinfectante sur le robinet amont et on relie celui-ci par un tuyau flexible au robinet de vidange du bac. On remplit 1a canalisation de 1'anont vera 1'aval fon ouvre successivenent les robinete de puisage branchés sur 1a canalisation et. on les ferme lorsque apparait 1a solution désinfectante (permanganate ov chlore), l'opération tant poursuivie jusqu’au robinet de purge. On laisse le Aésinfectant au contact de 1a conduite pendant le temps convenable, fixe & vingt-quatre heures, moins qu'on utilise des doses élevées de chlore permettant une désinfection accélérée. On videnge par toutes les ouverturer Aispontble: autres que les vannes de sectionnenent enont et aval ; on ouvre alors 1a vanne anont et om procéde 4 un rincage abondant des parties Aesingectées. Lorsque toute trace de désinfectant a disparu et que l'eau est Parfaitement claire, on effectue les prélévements de controle afin de vérifier Lietticacité de 1a désinfection. b) lorsque L'on doit désinfecter de grosses conduites sur des longueurs parfois importantes. e dispositif ci-dessus ne convient plus et l'on doit Antroduire simultanément 1a solution désinfectente concentrée par une petite NB. d'une circulaire du 14-3-62, annexe B, émanant tout: A’abord 1'aval des autorités sanitaires compétentes, résultats des analyses effectut ponpe d'injection et l'eau de dilution per ouverture partielle d'une vanne de Sectionnement aussi proche que possible du point injection. Les aébite respectifs doivent @tre réglés de telle sorte que le désinfectant soit & concentration convenable dans le bief a désinfecter. Pendant le renplissage. on ouvre un robinet de purge situé a l'extrémité du bief afin d'éviter toute contre-pression. On ouvre de méne, de i'anont @ 1‘aval, les décharges qui sy trouvent ; quand le désintectant apparait @ 1a preniére on ouvre le seconde ot ferme 1a, prenitre, on ouvre ensuite la troisiime et ferme la seconde, et ainsi de suite, jusqu’a l'extremite du bief & désinfecter. On laisse alors le Aésinfectant au contact de 1a conduite pendant 1e temps convenable et on termine L'optration comme il a te indiqué au paragraphe a) ci-dessus. Le réseau ne sera mis en charge, 4 moins d'un cas d'espéce ayant nécesnite qu'aprés 1a connaissance a par le laboratoire agréé chargé de 1a urveiliance aes eaux. Le paragraphe 2 ci-dessus est extrait d'une note du 22-3-61, réviate 1e 20-4-63 et deux de la préfecture de 1e Seine. Ce prélévement d'urgence doit tre effectué le plus tot possible aprés 1a déclaration a’une polsution. Matériel nécessaire : = deux ou trois douteiiu: A eau minérale en matiere plastique ou en verre de 142 Litres de contenance, munies de leurs bouchons. Cea bouteiiles doivent atre propres et n’avoir contenu auparavant aucun autre produit que de 1'eau = un atylo (type margueur indélibile de préférence). et éventuellenent des etiquettes autocollantes, ou plus implement du papier adhéeif pour = du papier aluminium ou du carton noir = dans 1e cas d'une pollution de rividre, se mnir aussi de srquer les bouteilles es en matidre plastique. Mode _opératot: TL est impératif a'avoir 16 mains propres pour faire ces prélévements : ~ rincer plusieurs fois 1a bouteille avec de 1’eau a prélever = remplir cette bouteille avec de 1'eau a prélever jusqu’a ce qu'elle déborde en seyant d’agiter le moine possible 1’eau au contact de 1'air (éviter les renous) = voucher hermétiquenent 1a boutei1le avec son bouchon propre (1a bouteille contenir 4’air) = renouveler 1'opération avec deux & trois bouteilies, aoit ps Marquer sur chacune d'elles Je Leu exact du prélévenent da date = Theure = Le nom du préieveur. = entourer les bouteiiles de papier d'aluminium ou de carton noir de manitre & maintenir l'eau prélevée @ 1'abri de 18 1uniére Metre les bouteiiies au réfrigérateur le plus rapidenent possible. Dans le cas d'une pollution de riviére avec mortalité de poisons, prélever quelques spécimens de poissons morts d'espéces et de tailles différentes que I'on mettra aussi au réfrigérateur dans un emballage plastique sur iequel ou dans lequel on indiquera les ménes Avant-propos : un litre d'eau de javel de 12° chloronétriques est obtenu @ partir d*un berlingot d'eau de javel concentrée vendu dans le commerce et dilué de maniére & obtenir 1e volume total de un litre, S'41 s'avére nécessaire de recourir L'utilisation des puits privés pour 1'alimentation (humaine ou des animaux), 16 mode de désinfection suivant, simple et efficace, peut atre pratique : + un verre d'eau de javel & 12" est versé dans un seau de 10 litres de capacité Le seau contenant e verre d'eau de javel eat renpli d'eau Le tout est versé 1e soir au coucher dans le puits + Leau du puits n'est utilisée que le lendemain matin. La méne opération sera répétée chaque semaine. Si L'owvrage ne pout Atre désinfecté lui-méme, 1'opération devra étre effectuée dans ies recipients = Par litre d'eau, ajouter une goutte a’eau de javel du commerce & 12° diluée au 1/2 (1 volume d'eau de javel & 12° mélangé au mime volume @'eau) . Attendre 1/2 heure avant de congomer en aupprimant éventuellement 1'excés de chlore, soit Par passage sur charbon actif, soit en ajoutant quelques cristaux d’hypoaulfite. Remarque : si ces doses sont respectéer, l'eau ainsi désinfectée ne peut nullement étre Gangereuse & 1a consommation. méme ai elle garde un godt de chlore a infininent préférable de consomer de 1" aesingect ez prononcé. Tl est yau ayant un golt de chlore que de 1’eau non Certains plans de secours prévoiront pour leur alimentation en eau de secours 1'utilii tion a’éléments qui ne fonctionnent pas en temps normal, ou qui ne fonctionnent qu’occasionnel- Jement. Atin que ces éléments soient effectivenent optrationnels en cas de besoin, et donc pour éviter que tout 1'échaffaudage Dati eur 1’hypothése de leur bon fonctionnenent ne s'effondre, entratnant dans sa chute une grande partie de l'efficacité du plan de secours qui doit jus ment Limiter 1"improvisation. {1 se peut qu'un entretien soit & effectuer réguisérenent. Ce travail dventretien. qui a 6t@ explicité au cours du paragraphe consacré & 1°A.E.S.. pourra donc tre rassenblé sur une fiche qui aura plus aa place au-dessus de l'emploi du temps du responsable de 1a distribution d'eau qu'au fond du dossier du plan de secours 11 est néer cas @'épandage d'un produit eur une route, au moins un respon: voisine soit prévenu, de maniére a ce que qu'il puisse juger des dangers pos ressources en eau alimentant les réseaux. ire de bien insister auprés de la Police et de 1a Gendarmerie pour que, en ble d'une distribution d'eau bles pour les Tne faut toutefois pas oublier que 1a contamination du milieu peut se faire de maniére Andirecte, par 1'intermédiaire d'un ré ent. Dans e cas d'un réseau uniteire. on seit que l'on retrouvera L'essentiel du produit polluant A 1a station de traitement od 1'on pourra agir. Per contre, si le produit polluant atteint les fossés ou les canalisations d'un réseau pluvial ancien. on ne saura pas toujoura trés bien of se retrouvera 1a pollution ; les risques d’atteinte de 1u et des nappes souterraines deviennent alors importants cours a’ L'identitication du produit est primordiale pour les preniéres intervention (soins @ porter aux blessés, agents d'extinction conseillés. précautions & prendre vis a vis du pro- Guit...), ainsi que pour pouvoir mesurer es conséquences éventuelles sur 1e milieu naturel (eau en particulier). On procédera de 1 facon suivante : 1) examen des plaques et des fiches d'identification si elles existent et si elles peuvent @tre 1ues Sion connait le numéro de danger. chaque intervenant prendra connais: précautions prendre grace aux docunents qui sont en possession des pompiers. IL sera toujours prudent de vérifier les informations ainsi recueiiiies auprés de Lexpéditeur, du deatinataire ou du propriétaire du véhicule nce dew 2) si Le camion de plaques ou de fiches. il faudra rechercher 1es sur L'enbaliage du produit auprés du chauffeur et/ou du destinataire, de 1'expéditeur ou du propriétaire. Dens tous les cas, {1 faut rechercher 1a composition exacte du produit ainsi qu'un de renseignements sur aa toxicité... mar Financenent des frais occasionnés par des interventions pour pollution sccidantelle. Cette question est traitée par 1a circulaire interministérielle du 18 février 1985 rela- tive aux pollutions accidentelles des eaux intérieures (parue au Journal Officiel du 3 avril 1985). Elle stipule : “Problane! 1) 1a question est fréquenment posée de savoir quelle procedure peut étre utiliste notamment par les collectivités publiques pour recouvrer les frais qu'elles sont amentes & engager & 1"occasion d'interventions pour pollution accidentelle. En Loccurence, je vous rappelle que pour le recouvrement des créances correspondant aux dépenses engagées par ces collectivités. i1 convient de se référer aux dispositions du décret n°81.362 du 13 avril 1961 reletif au recouvrenent des produits des collectivités et établissements publics locaux (J.0 du 17 avril. p. 1091) et de L'instruction interministérielle du 15 mai 1981 (non parue au J. - B.O/U.L.T-E. 81/35) TL résulte de ces textes L'attribution d'office de 1a forme exécutoire aux titres de eréances locales. Le recouvrenent des eréances peut étre rendu directement exécutoire par L'ordonnateur local. A aéfaut de recouvrement amiable, les poursuites pour le recouvrenent de ces produits sont effectuées comme en matiére de contributions directes. 2) le Conseil Général du Département, s'41 le juge opportun, peut aécider 1a création d'un fonds départemental a'intervention contre les pollutions accidentelles ayant pour objet 1'indemnisation rapide des services ou entreprises qui auront particips aux opérations, & charge pour le département de se retourner vers les responsables, au besoin par 1'intermédiaire des compagnies d'assurances. pour obtenir 1a compensation des sonmes avanctes. Certaines Agences Financiéres de fen place de ce fonds départ isin se proposent de subventionner a 50% 1a mise sntal a’ intervention, 3) 11 convient de rappeler quien cas de prélévenents et d’analyses d’échantilions de Aeversements. les frais subséquents peuvent étre mis & 1a charge de l’auteur du Aeversenent (article 11 du Aécret n* 75.177 du 12 mars 1975 - article 17 du décret_ n° 77.2335 du 21 septembre 1977). 4) 41 est possible, lorsque le donmage est aurvenu sur un cours d'eau ou un lac domanial, a'obtenir réparation des frais engagés grace a 1a procédure de 1 contravention de grande voirie. Le Juge Adninistratif qui condanne 1e pollueur peut, ai les préfectoraux lui en font 1a demande, condamer le contrevenant 4 1a renis domaine. La fiche ci-contre traite des possibilités dont dispose une collectivité pour recouvrer les frais qu'elle « engagés auprés du responsable d'une pollution accidentelie Deux autres questions d'ordre financier peuvent étre @ aborder lors de 1"élaboration du plan de secours: = le financement des études ot dos travaux réalisés @ froid en vue d'améliorer 1a sécurité @e 1'alimentation en eau potable (interconnexions, anénagenents du réseau, pose de vannes, création des périnatres de protection...): ces investissements peuvent bénéficier des aides du Fonds National pour 1e Déveleoppement des Adductions 4’Eau rurales (FNDAE) et souvent aussi de départements et des agences financiéres de bassin, = le financement des travaux (interconnexions par exemple) qu'il n'a pas paru nécessaire de réaliser a priori mais qui ont été étudiés et préparés dans le cadre du plan de secours pour pouvoir étre réalisés tres rapidement en cas de besoin. 11 sera alors utile de rechercher un accord de principe des différents intervenants sur le possibilité de conmencer les travaux san attendre 1a notification officielle des aides et de faire figurer les docunents correspondants dans le dossier “plan de secours" Impression d'apres documents fournis 1m 6 039 092

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