You are on page 1of 161

MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE MENTOURI-CONSTANTINE

FACULTE DES SCIENCES DE L’INGÉNIEUR


DEPARTEMENT DE GÉNIE MÉCANIQUE

N° d’ordre :……/Doct/2012.
Série :…………/GM/2012.

THÈSE

Présentée pour obtenir le diplôme de Doctorat en Sciences


en Génie Mécanique

Étude de la Convection Mixte dans un Canal Contenant

des Sources de Chaleur

OPTION :
Énergétique

Par : HAMOUCHE Adel

Devant le jury composé de :


Président : Mr. Z.NEMOUCHI Professeur Université Mentouri-Constantine
Rapporteur : Mr. R. BESSAIH Professeur Université Mentouri-Constantine
Examinateurs :
Mr. M.KADJA Professeur Université Mentouri-Constantine

Mr. C. BOUGRIOU Professeur Université Hadj Lakhdar-Batna


Mr. E. MEZAACHE Professeur Université 20 Août 1955 Skikda
ABSTRACT

Mixed Convections Study in a Channel Containing


Heat Sources

A numerical study of steady laminar mixed convection applied to the air-cooling of identical
protruding heat sources, which simulate electronic components has been presented in this work. The flow
field is governed by the Navier–Stokes equations in the fluid region, and the thermal field by the energy
equation. The finite volume method and the SIMPLER algorithm have been used to solve these equations.
Firstly, two heat sources are located in a two-dimensional horizontal channel, and the study
consists to examine the effects of the Reynolds number, of the separation distance between the sources,
and of their dimensions (height and width) on the flow structure and heat transfer inside the channel.
Results show that the first component's average Nusselt number is always higher than the one of the
second. However, the improvement of the heat removal rate is more important for the second component
comparatively to the first one, notably for the effect of the Reynolds number. It has been found that the
overall heat transfer increases as the height and width component increase too. It was also found that, the
increase in the Reynolds number and separation distance can enhance considerably the cooling of
electronic components inside the channel. Correlations have been proposed to calculate the average
Nusselt numbers of the first and second components. Secondly, a three dimensional rectangular and
horizontal channel was considered. Each of the lower and upper surfaces of the channel are equipped with
5 × 4 protruding heat sources subjected to uniform heat flux. Sidewalls, the lower and upper walls were
insulated and adiabatic. The numerical study has been made for an aspect ratio of AR=5, and the effects of
the Reynolds, the separation distance in the z direction, the separation height between the top and the
lower components , the insertion of a plate between the top and the lower walls (at Y=0.5) and the position
of the plate, have been examined. Results show that the increase of the Reynolds number, the decrease of
the separation height between the top and the lower components and the insertion of a plat can enhance the
heat transfer considerably. However, it has been found that the heat transfer enhanced for the optimal
value of the separation distance in the z direction which is Sz=zb and for the optimal position of the
inserted plate which is “ plate at the middle”, corresponding to (Y=0.5), but not significantly relatively to
the other positions.

Key words: 3D Mixed Convection, Electronic Components Cooling, Rectangular Channel

1
RÉSUMÉ

Etude de la Convection Mixte dans un Canal Contenant


des Sources de Chaleur

Une étude numérique de la convection mixte laminaire et stationnaire, appliquée au refroidissement à


air de sources de chaleur identiques simulant des composants, électroniques a été présentée dans ce travail.
L’écoulement du fluide est gouverné par les équations de Navier–Stokes, et le champ thermique par
l’équation d’énergie. La méthode des volumes finis a été utilisée pour discrétiser ces équations et
l’algorithme SIMPLER pour les résoudre.
La première application consiste à examiner les effets du nombre de Reynolds, de la distance de
séparation entre les composants, et de la hauteur et la longueur des ces derniers sur la structure de
l’écoulement et le transfert de chaleur à l’intérieur d’un canal horizontal, et bidimensionnel (2D),
contenant deux composants électroniques. Les résultats montrent que le nombre de Nusselt moyen du
premier composant est toujours supérieur à celui du second, indiquant un important transfert de chaleur à
son niveau. Cependant, le taux d’enlèvement de la chaleur au niveau du deuxième est plus intense
comparativement à celui au niveau du premier, notamment pour l’effet du nombre de Reynolds. Nous
avons trouvé aussi que le transfert de chaleur global augmente avec l’augmentation de la hauteur et de la
longueur des composants. Il a été trouvé que l’augmentation du nombre de Reynolds et la distance de
séparation peut améliorer le transfert de chaleur considérablement. Des corrélations ont été proposées pour
calculer le nombre de Nusselt moyen du premier et du deuxième composant.
Pour la deuxième application, nous avons considéré un canal horizontal rectangulaire et tridimensionnel
(3D). Sur chacune des parois supérieure et inférieure sont disposées 5 × 4 sources de chaleur, et à chacune
d’elles un flux de chaleur est imposé. Les parois supérieure et inférieure et latérales sont adiabatiques.
L’étude numérique a été faite avec un rapport d’aspect AR=5. Les effets du nombre de Reynolds, Re,
l’effet de la distance de séparation entre les composants dans la direction Z, l’effet de la hauteur de
séparation des composants des parois supérieure et inférieure, l’effet de l’insertion d’une plaque
horizontale entre les parois supérieure et inférieure et l’effet de la position de la plaque insérée ont été
examinés.
Les résultats obtenus montrent que l’augmentation du nombre de Reynolds, la diminution de la hauteur
de séparation des composants des parois supérieures et inférieures ainsi que l’insertion d’une plaque au
sein du canal (à Y = 0.5) améliorent considérablement le transfert de chaleur au sein du canal, et par suite
le refroidissement des composants électroniques. Cependant, cette amélioration est moins importante pour
une valeur optimale de Sz (Sz=zb), et une position optimale « plaque au milieu » relativement aux autres
positions.
Mots-clefs : Convection Mixte 3D, refroidissement des Composants électroniques, canal rectangulaire.

2
‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫دراﺳﺔ ﻟﻠﺤﻤﻞ اﻟﺤﺮاري اﻟﻤﺰدوج داﺧﻞ ﻗﻨﺎة ﺗﺤﺘﻮي ﻋﻠﻰ‬


‫ﻣﺼﺎدر ﺣﺮارﻳﺔ‬

‫ﻓﻲ هﺬا اﻟﻌﻤﻞ ﻧﻘﺪم دراﺳﺔ ﻓﻲ اﻟﺘﻤﺜﻴﻞ اﻟﺮﻗﻤﻲ ﻟﻠﺤﻤﻞ اﻟﺤﺮاري اﻟﻤﺰدوج و ﻧﻄﺒﻘﻪ ﻋﻠﻰ اﻟﺘﺒﺮﻳﺪ ﺑﺎﻟﻬﻮاء‬
‫ﻟﻤﺼﺎدر ﺣﺮارﻳﺔ ﻣﺘﻤﺎﺛﻠﺔ )اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻹﻟﻜﺘﺮوﻧﻴﺔ(‪ .‬ﺟﺮﻳﺎن اﻟﻬﻮاء ﻣﺴﻴﺮ ﺑﻤﻌﺎدﻟﺔ اﻻﺳﺘﻤﺮارﻳﺔ و اﻧﺤﻔﺎظ اﻟﺤﺮآﺔ و اﻟﺤﻘﻞ‬
‫اﻟﺤﺮاري ﻣﺴﻴﺮ ﺑﻤﻌﺎدﻟﺔ اﻧﺤﻔﺎظ اﻟﻄﺎﻗﺔ‪ .‬ﻟﻘﺪ اﺳﺘﻌﻤﻠﻨﺎ ﻃﺮﻳﻘﺔ اﻟﺤﺠﻮم اﻟﻤﻨﺘﻬﻴﺔ وﺧﻮارزم‬
‫‪ SIMPLER‬ﻟﺤﻞ هﺬﻩ اﻟﻤﻌﺎدﻻت‪.‬‬

‫ﻷﺟﻞ ذﻟﻚ ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺪراﺳﺔ ﺗﻄﺒﻴﻘﻴﻦ‪ .‬اﻟﺘﻄﺒﻴﻖ اﻷول ﻳﺘﻤﺜﻞ ﻓﻲ ﻓﺤﺺ ﻣﺪى ﺗﺄﺛﻴﺮﻋﺪد رﻳﻨﻮﻟﺪز ‪ Re‬و أﺑﻌﺎد اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ‬
‫اﻹﻟﻜﺘﺮوﻧﻴﺔ واﻟﻤﺴﺎﻓﺔ اﻟﻔﺎﺻﻠﺔ ﺑﻴﻨﻬﻤﺎ داﺧﻞ ﺗﺠﻮﻳﻒ )ﻗﻨﺎة( ﻣﺴﺘﻄﻴﻠﺔ اﻟﺸﻜﻞ ذات ﺑﻌﺪﻳﻦ‪.‬‬
‫أﺛﺒﺘﺖ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ أﻧﻪ׃‬
‫ﺑﺰﻳﺎدة ﻋﺪد رﻳﻨﻮﻟﺪز ‪ Re‬ﻳﺮﺗﻔﻊ اﻻﻧﺘﻘﺎل اﻟﺤﺮاري ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﻌﻨﺼﺮ اﻹﻟﻜﺘﺮوﻧﻴﺔ اﻷول و ﻟﻜﻨﻪ ﻳﺘﺤﺴﻦ أآﺜﺮ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ‬
‫ﻟﻠﺜﺎﻧﻲ آﻤﺎ اﻧﻪ ﻳﺘﺤﺴﻦ ﻟﻤﺎ ﺗﺰداد ﻣﺴﺎﻓﺔ اﻟﺘﺒﺎﻋﺪ ﺑﻴﻦ اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻹﻟﻜﺘﺮوﻧﻴﺔ و ﺑﺰﻳﺎدة أﺑﻌﺎدهﺎ‪.‬‬

‫اﻟﺘﻄﺒﻴﻖ اﻟﺜﺎﻧﻲ ﻳﺘﻤﺜﻞ ﻓﻲ دراﺳﺔ ﻟﻠﺤﻤﻞ اﻟﺤﺮاري اﻟﻤﺰدوج ﺧﻼل ﺗﺒﺮﻳﺪ اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻹﻟﻜﺘﺮوﻧﻴﺔ داﺧﻞ ﺗﺠﻮﻳﻒ )ﻗﻨﺎة(‬
‫ﻣﺴﺘﻄﻴﻠﺔ اﻟﺸﻜﻞ ذات ﺛﻼﺛﺔ أ ﺑﻌﺎد و ﻳﺤﺘﻮي ﻋﻠﻰ ﺟﺪارﻳﻦ ﻋﻠﻮي و ﺳﻔﻠﻲ آﻞ واﺣﺪ ﺑﻪ ‪ 20‬ﻋﻨﺼﺮ اﻟﻜﺘﺮوﻧﻲ وﻗﻤﻨﺎ‬
‫ﺑﻔﺤﺺ ﻣﺪى ﺗﺄﺛﻴﺮ ﻋﺪد رﻳﻨﻮﻟﺪز واﻟﻤﺴﺎﻓﺔ اﻟﻔﺎﺻﻠﺔ ﺑﻴﻦ اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻹﻟﻜﺘﺮوﻧﻴﺔ ﻓﻲ اﺗﺠﺎﻩ اﻟﻌﻤﻖ و ﺗﻘﺎرب اﻟﺠﺪارﻳﻦ و‬
‫ووﺿﻊ ﺻﻔﻴﺤﺔ ﺑﻴﻨﻬﻤﺎ و آﺬا وﺿﻌﻴﺔ هﺬﻩ اﻟﺼﻔﻴﺤﺔ ﻓﻲ اﺗﺠﺎﻩ اﻻرﺗﻔﺎع‪.‬‬
‫اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺘﺤﺼﻞ ﻋﻠﻴﻬﺎ هﻲ آﺎﻵﺗﻲ׃‬
‫زﻳﺎدة ﻋﺪد رﻳﻨﻮﻟﺪز‪ Re‬وﺗﻘﺎرب اﻟﺠﺪارﻳﻦ و وﺿﻊ ﺻﻔﻴﺤﺔ ﺑﻴﻦ اﻟﺠﺪارﻳﻦ ﻳﺰﻳﺪ ﻓﻲ ﺗﻜﺜﻴﻒ اﻟﻸﻧﺘﻘﺎل اﻟﺤﺮاري و ﺗﺒﺮﻳﺪ‬
‫اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻹﻟﻜﺘﺮوﻧﻴﺔ‪ .‬آﻤﺎ أن اﻻﻧﺘﻘﺎل اﻟﺤﺮاري ﻳﺘﺤﺴﻦ ﻷﺟﻞ ﻗﻴﻤﺔ ﻣﻌﻴﻨﺔ )‪ (Sz=zb‬و ﺣﻴﻨﻤﺎ ﺗﻜﻮن اﻟﺼﻔﻴﺤﺔ ﻓﻲ وﺳﻂ‬
‫اﻟﻘﻨﺎة ﻟﻜﻦ ﺑﺤﺪة أﻗﻞ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﺘﺄﺛﻴﺮات اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ‪.‬‬

‫‪Remerciements‬‬

‫‪3‬‬
Remerciements
En préambule, je souhaite rendre grâce à Dieu, le clément et miséricordieux de m’avoir
donné la force, le courage et la patience de mener à bien ce modeste travail.

Je tiens à remercier sincèrement mon encadreur Mr. BESSAЇH Rachid, Professeur à


l’Université Mentouri-Constantine, de m’avoir suivi et dirigé tout au long de la
réalisation de cette thèse. Aussi, je le remercie pour la confiance qu’il a placée en moi,
pour sa disponibilité permanente, pour sa patience et ses conseils.

• Je remercie Mr Z .NEMOUCHI, notre Professeur à l’Université Mentouri-


Constantine, d’avoir accepté de présider le jury.
• Je remercie Mr M.KADJA, notre Professeur à l’Université Mentouri-
Constantine, Mr C.BOUGRIOU, Professeur à l’Université Hadj Lakhdar-
Batna, et Mr E.MEZAACHE, Professeur à l’Université 20 Août 1955,
Skikda, d’avoir accepté de faire parti du jury ainsi que pour leur participation à
l’évaluation du présent travail.

Enfin, mes remerciements vont également à tous ceux et celles qui de près ou de loin
m’ont apporté aide et encouragement. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma profonde
gratitude.

Adel

4
Dédicaces

Je dédie ce modeste travail


A mes très chers parents
A ma femme et mes enfants
A mes très chers frères et sœurs
A tous mes maîtres
A tous les scientifiques
Et à tous mes amis

Adel

5
Sommaire

ABSTRACT 1

RESUME 2

‫ﻣﻠﺨﺺ‬ 3
Remerciements 4

Dédicace 5

Nomenclature 10

Liste des figures 15

Liste des tableaux 21

Introduction générale 22

Chapitre I: Généralités et Revue Bibliographique 25

I.1. Généralités 25

I. 2 Revue Bibliographique 26

Chapitre II: Modèle Mathématique et Méthode 44


Numérique
II.1 Modèle mathématique 44

II.1.1. Eléments mathématiques de base (équations gouvernantes) 44

II.1.1.1-la loi de conservation de masse (équation de continuité) 44

II.1.1.2-la loi de conservation de la quantité de mouvement 44


(équations de Navier - Stokes)

II.1.1.3-la loi de conservation d’énergie (équation de l’énergie) 45

II.1.1.4. Hypothèses simplificatrices 45

6
II.2. Géométries des problèmes considérés 46

II.2.1. Cas 1: 46
Canal horizontal bidimensionnel (2D) contenant deux sources de chaleur
simulant deux composants électroniques

II.2.1.1. Adimensionnalisation des équations 46

II.2.1.2. Conditions aux limites adimensionnelles 49

II.2.2.Cas 2: 50
Canal horizontal tridimensionnel (3D) où sont disposés sur chacune des parois
supérieure et inférieure4 ×5 sources de chaleur simulant des composants
électroniques

II.2.2.1. Adimensionnalisation des équations 51

II.2.2.2. Conditions aux limites adimensionnelles 53

II.3. Méthode numérique 54

II.3.1. Equation générale de transport 54

II.3.2.Technique de discrétisation par la méthode des volumes finis 55

II.3.3. Intégration de l’équation générale de transport sur un volume 56


de contrôle typique :

II.3.4. Fonction A( P ) pour différents schémas numériques 59

II.3.5. Discrétisation des équations de quantité de mouvement suivant X , Y et Z et de 59


l’équation d’énergie

7
II.3.5.1.Discrétisation de l’équation de quantité de mouvement suivant X 59

II.3.5.2. Discrétisation de l’équation de quantité de mouvement suivant Y 60

60
II.3.5.3. Discrétisation de l’équation de quantité de mouvement suivant Z

II.3.5.4. Discrétisation de l’équation de l’énergie 60

II.3.6. Résolution du système d’équations 61

II.3.7. Couplage vitesse - pression 61


64
II.3.8. Algorithme SIMPLER

67
II.3.8.1. Résumé de l’algorithme SIMPLER
68
II.3.8.2. Organigramme du code de calcul

II.3.9. Méthode de résolution 70

II.3.10. Critère de convergence 71

72
Chapitre III: Application I

Etude de la convection mixte dans un canal horizontal bidimensionnel


(2D) contenant deux composants électroniques

III. 1.Paramètres géométriques et physiques 72

III.2. Effet du maillage sur les solutions numériques 72

73
III.3.Validation du code de calcul

III.4. Résultats et discussions 74

77
III.4.1 Effet du nombre de Reynolds

III.4.2. Effet de l’espacement des composants électroniques 83

8
III.4.3. Effet de la hauteur des composants électroniques 87

III.4.4. Effet de la longueur des composants électroniques 90

Conclusion sur l’application I 94

Chapitre IV: Application II 95

Canal horizontal tridimensionnel (3D) où sont disposées sur chacune des


parois supérieure et inférieure 4 ×5 sources de chaleur simulant des
composants électroniques

IV.1.Paramètres géométriques et physiques 95

96
IV.2. Effet du maillage sur la solution numérique
IV.3. Validation du code de calcul 98

IV.4. Résultats et discussions 100

IV.4.1. Effet du nombre de Reynolds 101

IV.4.2. Effet de la distance de séparation entre les composants suivant la direction Z  119

IV.4.3.Effet de la hauteur de séparation entre les composants des parois supérieure 128
et inférieure

IV.4.4. Effet de l’insertion d’une plaque 136

IV.4.5. Effet de la position de la plaque 145

Conclusion sur l’application II 153

Conclusion et recommandations 154

Références bibliographiques 156

Annexe: Publication internationale: Mixed convection air cooling of protruding


heat sources mounted in a horizontal channel, International Communications in
Heat and Mass Transfer 36 (2009) 841–849

9
NOMENCLATURE

A(│P│) Fonction d’un schéma numérique [-]

a Elément de la matrice tri-diagonale [-]

Ar Rapport d’aspect, Ar = Wc / H [-]

AP ,AE ,AW ,AN ,AS, AT , AB Coefficients de l’équation algébrique de transport discrétisée [-]

b Elément de la matrice tri-diagonale [-]

b (i, j, k) Terme source dans l’équation de transport discrétisée [-]

c Elément de la matrice tri-diagonale [-]

Cp Chaleur spécifique à pression constante [J/kg. K]

d Distance de séparation entre les composants électronique (2D) [m]

De, Dw ,Dn, Ds , Dt ,Db Flux diffusifs aux interfaces e, w, n, s, t et b de l’équation de


transport discrétisée [-]
de Distance entre le début des plaques contenant les composants et le 1er
composant (3D) [m]
ds Distance entre la fin des plaques contenant les composants et le 5eme
composant (3D) [m]
dz1 Espace entre la paroi latérale en avant et la 1ère ligne suivant z (3D)
[m]
dz2 Espace entre la paroi latérale en arrière et la 4ème ligne suivant z (3D)
[m]
Fe, Fw, Fn, Fs ,Ft, Fb Flux convectifs aux interfaces e, w, n, s, b et t de l’équation de
transport discrétisée [-]
Fi Force volumique suivant la direction i

g Accélération de la pesanteur [m/s2]

H Hauteur du canal (2D) ou du canal (3D) [m]

h Hauteur du composant électronique (2D) [m]

10
hp Epaisseur des plaques supérieure et inférieure [m]

Hr Distance entre les composants des plaques supérieure et inférieure [-]

i, j, k Coordonnées logiques des points [-]

IL, JL, KL Nombre de volumes de contrôle suivant les directions i, j et k [-]

k Conductivité thermique [W/m.K]

kp Conductivité thermique des plaques (inférieure et supérieure)


[W/m.K]
kair Conductivité thermique de l’air [W/m.K]

ks Conductivité thermique du solide [W/m.K]

k*(= k / kair ) Conductivité thermique adimensionnelle [-]

L Longueur du canal (2D) [m]

L1 Longueur entre l’entrée du canal et le 1er composant (2D) [m]

L2 Longueur entre la sortie du canal et le 2ème composant (2D) [m]

Lc Longueur du canal (3D) [m]

Le Longueur entre l’entrée du canal et les plaques contenant les


composants (3D) [m]
Ls Longueur entre la sortie du canal et les plaques contenant les
composants (3D) [m]
hs Hauteur des composants (3D) [m]

ls Longueur des composants (3D) [m]

Lp Longueur des plaques

m Elément de la matrice tri-diagonale [-]

Nu Nombre du Nusselt local [-]

Nu Nombre du Nusselt moyen [-]

N Nombre entier [-]

n Normal à la surface du bloc [-]

11
P Pression [Pa]

P* Pression adimensionnelle [-]

Pe, Pw, Pn, Ps, Pt, Pb Nombre de Peclet aux interfaces e, w, n, s, b et t

Q Dissipation de la chaleur [W]

qv Chaleur volumétrique [W/m3]

Sx Distance de séparation entre les composants suivant x (3D) [m]

Sz Distance de séparation entre les composants suivant z (3D) [m]

Sφ Terme source de φ dans l’équation discrétisée

t Temps dimensionnel [s]

T0 Température ambiante à l’entrée du canal [K]

T Température [K]

u, v, w Composantes de la vitesse dimensionnelle [m/s]

U, V, W Composantes de la vitesse adimensionnelle [-]

U0 Vitesse à l’entrée du canal [m/s]

w Largeur des composants (2D) [m]

Wc Largeur du canal (3D) [m]

zb Largeur des composants suivant z (3D) [m]

x, y, z Coordonnées cartésiennes dimensionnelles [m]

X, Y, Z Coordonnées cartésiennes adimensionnelles [-]

Zp Largeur des plaques

∆τ Incrément du temps adimensionnel [-]

∆T Différence de température [K]

∆x Dimension d’un volume de contrôle [m]

12
∆X Dimension d’un volume de contrôle [-]

∆y Dimension d’un volume de contrôle [m]

∆Y Dimension d’un volume de contrôle [-]

∆z Dimension d’un volume de contrôle [m]

∆Z Dimension d’un volume de contrôle [-]

symboles grecques

α Diffusivité thermique du fluide [m2/s]

− 1 ∂ρ Coefficient d’expansion thermique à pression constante du fluide


β (= )
ρ 0 ∂T [1/K]
φ Variable dépendante générale [-]

ρ Masse volumique [kg/m3]

ρ0 Masse volumique à T0 [kg/m3]

ρf Masse volumique du fluide [kg/m3]

µ Viscosité dynamique du fluide [kg/m.s]

νf Viscosité cinématique du fluide [m2/s]

ν* (= ν/ νair ) Viscosité cinématique adimensionnelle [-]

τ Temps adimensionnel [-]

ψ Fonction de courant adimensionnelle [-]

Γ Coefficient de diffusion [-]

θ Température adimensionnelle [-]

Nombres
adimensionnels
Gr = gβ (Ts – T0) H3/ ν2 Nombre de Grashof (canal 2D) [-]

Gr = gβ (qv / kf) H5 / ν2 Nombre de Grashof (canal 3D) [-]

Re =U0 H / ν Nombre de Reynolds [-]

13
Ri (=Gr/ Re2) Nombre de Richardson [-]

Pr (=ν/α=0.71) Nombre de Prandtl [-]

Indices et exposants

p Plaque

sup Supérieure

inf Inférieure

n compteur d’itération correspondant au temps τ

n+1 compteur d’itération correspondant au temps τ+1

nb Nœuds adjacents : Est, West, Nord, Sud, en amont et en aval


(E, W, N, S, B et T)
o Valeur initiale

* Valeur adimensionnelle

v volumique

s Source ou surfacique

14
Liste des figures

Figure (I.1) : image d’une carte mère (à gauche) et image montrant l’échauffement d’un 26
microprocesseur dans son milieu de fonctionnement (à droite)
Figure (I.2) : Dispositif expérimental (Dogan et al. (2005)) 27

Figure (I.3) : Canal horizontal contenant deux composants électroniques 29

Figure (I.4) : Enceinte cubique chauffée différentiellement aux parois verticales 31

Figure (I.5) : Canal contenant un seul obstacle chauffé 33

Figure (I.6) : (a) Canal avec une entrée convexe; (b) canal avec une entrée concave 35

Figure (I.7) : Enceinte carrée aux parois verticales amovibles 36

Figure (I.8) : Canal contenant des composants électroniques avec une plaque oblique 38

Figure (I.9) : Canal vertical contenant un obstacle rectangulaire sur sa paroi chaude 40

Figure (I.10) : Conduit horizontal avec cavité rectangulaire ayant une source de chaleur 42

Figure II.1 Géométrie du problème considéré (2D) 46

Figure II.2.a Canal horizontal tridimensionnel contenant 2×4×5 sources de chaleur 50


simulant des composants électroniques

Figure II.2.b agrandissement sur la plaque inférieure avec les dimensions considérées 50

Figure II.3 Dimensions du canal tridimensionnel avec les plaques. Notons que H, Wc, 51
Lc Le, Lp, Ls, Zp et hp, sont définis dans la nomenclature

Figure (II.4) : Volume de contrôle entouré par ses points voisins du maillage 56

Figure (II.5) : Maillage décalé du volume de contrôle pour les trois vitesses dans les trois 62
directions séparées

Figure (II.6) : Maillage décalé pour les trois vitesses présenté concrètement dans les trois 63
directions
Figure (II.7) : Organigramme du code de calcul basé sur l’algorithme SIMPLER 69

15
Figure (III.1) : (a) Géométrie considérée pour la validation, 74
(b) comparaison entre nos résultats et ceux de Habchi et Acharya (1986)

Figure (III.2) : Faces des deux composants électroniques montés sur la paroi inférieure 77
du canal horizontal.
Figure (III.3) : Contours des lignes de courants Ψ et des isothermes pour Gr=104 : 79
et pour différentes valeurs de Re

Suite de la Contours des lignes de courants Ψet des isothermes pour Gr=104 : 80
figure (III.3) : et pour différentes valeurs de Re

Figure (III.4) : Champs des vecteur-vitesses à Gr=104 et pour différentes valeurs de Re 81

Figure (III.5) : Nombre de Nusselt local le long des faces des deux composants 82
pour différentes valeurs du nombre de Reynolds et à Gr = 104

Figure (III.6) : Nombre de Nusselt moyen de chaque composant en fonction du nombre de 83


Reynolds pour Gr=104.

Figure (III. 7) : Contours des lignes de courants Ψ pour Re=30, Gr=104, pour différentes 85
distances de séparation d

(a) Nombre de Nusselt local le long des faces du 1er composant, (b) 86
Figure (III.8) :
Nombre de Nusselt local le long des faces du 2ème composant, à Gr=104 et
Re= 30, et pour différentes valeurs de la distance séparation d
Figure (III. 9) : Nombre de Nusselt moyen Nu de chaque composant (composant 1 et 87
composant 2) Gr=104 et Re= 30
Figure (III.10): Nombre de Nusselt local le long des faces des composants 1 et 2 en 89
fonction de la longueur h/H, pour Re=30 et Gr=104
Figure (III.11): Nombre de Nusselt moyen Nu de chaque composant pour différentes 90
valeurs de h , pour Gr=104 et Re= 30
H
Figure (III.12): Nombre de Nusselt local le long des faces des composants 1 et 2 en 92
fonction de la longueur w/H, pour Re=30 et Gr=104.
Figure (III.13): Nombre de Nusselt moyen Nu de chaque composant pour différentes 93
valeurs de w/H,à Gr=104 et Re= 30
Figure (IV.1) : Dispositif expérimental et section test du travail de Baskaya. et al (2005), 98
dont la nomenclature en français est présentée dans la page 6 du chapitre I

Figure (IV.2) : Comparaison du profil expérimental de température (Baskaya et al., 2005) 99


et celui numérique (nos simulations) pour Gr = 2.76 × 109 et Re=7955
(convection mixte)

16
Figure (IV.3) : Répartition des sources de chaleur (composants électroniques) par lignes 105
et par colonnes

Figure (IV.4) : Champs des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Y (Z=0.6) (1ère ligne) 108
pour différents nombres de Re à Gr=6.14×106
Figure (IV.5) : Champs des vecteurs – vitesse suivant le plan X-Z (Y=0.2) 109
(paroi inférieure) pour différents nombres de Reynolds à Gr=6 ×14. 106
Figure (IV.6) : Contours des isothermes suivant les plans X-Y (Z=0.6) et (Z=1.8) et X-Z 110
(Y=0.2) et (Y=0.8) pour différents nombres de Reynolds à Gr=6.14 × 106
Suite de la Contours des isothermes suivant les plans X-Y (Z=0.6) et X-Z (Y=0.2) pour 111
figure (IV.6) : différents nombres de Reynolds à Gr=6.14 × 106
Suite de la Contours des isothermes suivant les plans X-Y (Z=0.6) et X-Z (Y=0.2) pour 112
figure (IV.6) : différents nombres de Reynolds à Gr=6.14 × 106
Figure (IV.7) : Variation de la température adimensionnelle en fonction de X de la 112
première ligne des sources de chaleur en fonction du nombre de Reynolds
suivant la section passant par la ligne inf 1 (Y=0.15 et Z=0.5), Gr = 6.14 ×106
Profil de la température adimensionnelle le long des lignes 1 et 2 113
Figure (IV.8) : (a) paroi inférieure Z=0.5, Z=1.135 et Y=0.15
(b) paroi supérieure Z=0.5, Z=1.135et Y=0.85
Re=1000 et Gr=6.14 × 106

Figure (IV.9) : Variation de la température adimensionnelle en fonction de Z de la 114


première colonne (la plus refroidie) pour différents nombres de Reynolds
X=2.5 et Y=0.15, Gr = 6.14 × 106
Figure (IV.10) : Variation de la température adimensionnelle en fonction de Z de la première 114
colonne (la moins refroidie) pour différents nombres de Reynolds
à X=7.5 et Y=0.15, Gr = 6.14 × 106
(Figure IV.11) : Températures moyennes maximales adimensionnelles et dimensionnelles 115
des colonnes des composants électroniques en fonction du nombre de
Reynolds à Gr=6.14×106
(a) Paroi inférieure
(b) Paroi supérieure

(Figure IV.12) : Nombre de Nusselt moyen en fonction du nombre de Reynolds 116


des cinq colonnes au niveau des sources de chaleur Gr = 6.14 × 106
(a) Paroi inférieure
(b) Paroi supérieure
Figure (VI.13) : Température adimensionnelle selon le plan X-Z à Y = 0.2 à Gr =6.14 × 106 117

Suite de la Température adimensionnelle selon le plan X-Z à Y = 0.2 à Gr =6.14 × 106 118
Figure (VI.13) :

17
Figure (IV.14) : Champs des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Z (Y=0.2) 120
(paroi inférieure) pour Re=1000 et Gr=6 ×14. 106
Suite de la Champs des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Z (Y=0.2) 121
Figure (IV.14) : (paroi inférieure) pour Re=1000 et Gr=6 ×14. 106
Figure (IV.15) : Contours des isothermes suivant le plan X-Z (Y=0.2) 123
à Re=1000 et Gr=6.14 × 106
Suite de la Contours des isothermes suivant le plan X-Z (Y=0.2) 124
Figure (IV.15) : Re=1000 et Gr=6 ×14. 106

Figure (IV.16) : Température adimensionnelle en fonction de X (2 ≤ X ≤ 8) le long de la 126


première ligne, Re=1000 et Gr=6.14 × 106
paroi inférieure Z=0.5, et Y=0.15
Figure (IV.17) : Nombre de Nusselt moyen de la 1ère ligne en fonction de Sz 126
Re=1000 et Gr=6.14 ×106
Figure (IV.18) : Température adimensionnelle en fonction de X (2 ≤ X ≤ 8) 127
le long de la deuxième ligne, Re=1000 et Gr=6.14 × 106
paroi inférieure Z=1.135 et Y=0.15

(Figure IV.19) : Nombre de Nusselt moyen de la 2ème ligne en fonction de Sz 127


Re=1000 et Gr=6.14 ×106
Figure (IV.20) : Comparaison des températures des sources 128
de chaleur suivant les lignes 1 et 2
(a) Valeurs adimensionnelles
(b) Valeurs dimensionnelles
Figure (IV.21) : Hauteur de séparation Hr 129

Figure (IV.22) : Champs des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Y (Z=0.6) (1ère ligne) 131
en fonction de la hauteur de séparation des deux parois supérieure et
inférieure pour Re=1000 et Gr=6.14 × 106
Figure (IV.23) : Profil de la vitesse U = f(Y) pour différentes valeurs de Hr 132
(a) Entre le 1er et le 2ème composant à X = 3.0
(b) Entre le 3ème et le 4ème composant à X = 5.6
(c) Juste après le 5ème composant à X = 7.8
Re = 1000, Gr = 6.14 × 106

Figure (IV.24) : Contours des isothermes suivant les plans X-Z (Y=0.2) et Y-Z (X=4.4) 133
Re=1000 et Gr=6.14 × 106
Suite de la Contours des isothermes suivant les plans X-Z (Y=0.2) et Y-Z (X=4.4) 134
Figure (IV.24) : Re=1000 et Gr=6.14 × 106

Figure (IV.25): Température adimensionnelle moyenne des colonnes en fonction de la 134


distance de séparation entre les sources de chaleur,
à Re=1000 et Gr=6.14 × 106

18
Figure (IV.26): Température dimensionnelle moyenne des colonnes en fonction de la 135
hauteur de séparation Hr entre les sources de chaleur,
à Re=1000 et Gr=6.14 × 106
Figure (IV.27) : Nombre de Nusselt moyen en fonction de la hauteur de séparation Hr 135
Re=1000 et Gr=6.14 ×106
Figure (IV.28) : Champs des vecteurs – vitesses, pour Re=1000, Gr=6.14 × 106 , 138
avec et sans plaque
Figure (IV.29) : Contours des iso-vitesses U dans le sens des X, pour Re=1000, 138
Gr=6.14 ×106 , avec et sans plaque
Figure (IV.30) : Profil de la vitesse U = f(Y) avec et sans plaque 139
(a) Entre le 1er et le 2ème composant à X = 3.0
(b) Entre le 3ème et le 4ème composant à X = 5.6
(c) Juste après le 5ème composant à X = 7.8
Re = 1000, Gr = 6.14 × 106

Figure (IV.31) : Contours des isothermes pour Re=1000, Gr=6.14 × 106 avec et sans plaque 140

Figure (IV.32) : Variation de la température adimensionnelle en fonction de X 141


avec et sans plaque
(a) première ligne des sources de chaleur, Ligne 1
(b) deuxième ligne des sources de chaleur, Ligne 2
Re=1000, Gr=6.14 × 106

Figure (IV.33) : Variation de la température adimensionnelle 142


en fonction de Z avec et sans plaque
(a) Première colonne des sources de chaleur (la plus refroidie)
(b) Cinquième colonne des sources de chaleur (la moins refroidie)
Re=1000, Gr=6.14. 106

Figure (IV.34) : Températures moyennes de chaque colonne avec et sans plaque, 143
(a) Adimensionnelles
(b) Dimensionnelles
Re=1000, Gr=6.14 × 106
Figure (IV.35) : Nombre de Nusselt moyen de chaque colonne 143
avec et sans plaque, Re=1000, Gr=6.14 × 106
Figure (IV.36) : Température adimensionnelle selon le plan X-Z à Y = 0.2 144
(a) Sans plaque et (b) Avec plaque, Re=1000, Gr =6.14 × 106
Figure (IV.37) : Champs des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Y (Z=0.6) (1ère ligne) 147
en fonction de la position de la plaque pour Re=1000 et Gr=6.14 × 106
Figure (IV.38) : Contours des iso-vitesses U dans le sens des X en fonction 148
de la position de la plaque à Re=1000 et Gr=6.14 × 106
Contours des isothermes en fonction de la position pour 149
Figure (IV.39) : Re=1000 et Gr=6.14 × 106

19
Suite de la Contours des isothermes en fonction de la position de la plaque 150
Figure (IV.39) : Re=1000 et Gr=6.14 × 106
Figure (IV.40) : Températures moyennes adimensionnelles et dimensionnelles 151
des colonnes
(a) Paroi inférieure
(b) Paroi supérieure
Figure (IV.41) : Nombre de Nusselt moyen de chaque colonne 152
en fonction de la position de la plaque
(a) Paroi inférieure
(b) Paroi supérieure
Re=1000, Gr=6.14. 106

20
Liste des tableaux

Tableau (II.1) : Conditions aux limites hydrodynamiques et thermiques sous forme 49


adimensionnelle
Tableau (II.2) : Fonction A( P ) pour différents schémas numériques 59
(Patankar, 1980).

Tableau (III.1) : Effet du maillage sur les valeurs de Nu , Nu1 , Nu 2 , U max 73

Tableau (IV.1): Résultats du test de maillage, pour Gr=6.14×106 et Re=1000. Notons que 97
Nu 1 , Nu 2 , Nu 3 , Nu 4 , Nu 5 sont les valeurs moyennes des les nombres
de Nusselt moyens correspondant à chacune des cinq des colonnes

105
Tableau (IV.2) : Valeurs des températures des composants aux parois
supérieure et inférieure, Re=500 et Gr = 6.14 × 106

Tableau (IV.3) : Valeurs des températures des composants au niveau des lignes 1 et 2 106
aux parois supérieure et inférieure pour différents nombres de
Reynolds à Gr = 6.14 ×106
Tableau (IV.4) : Températures maximales moyennes des colonnes des sources de chaleur 107
en fonction du nombre Reynolds pour les parois inf et sup
C1 : colonne 1 (plus refroidie), E1 : écart1, E1=|C1 inf – C1 sup|
C5 : colonne 5 (moins refroidie), E2 : écart2, E2=|C5 inf – C5 sup|
à Gr=6.14×106
Tableau (IV.5) : Comparaison entre les valeurs du nombre de Nusselt moyen au niveau 116
des parois inférieure et supérieure pour les cinq colonnes en fonction du
nombre de Reynolds à Gr=6.14×106

Tableau (IV.6) : Températures maximales adimensionnelles et dimensionnelle 122


au sein du canal en fonction de Sz

21
Les transferts de chaleur qui englobent tous les échanges thermiques entre les corps
qu’ils soient des solides, des fluides ou des gaz sont à l’origine de presque toutes les avancées
technologiques que connait le monde actuel. Parmi les trois modes de transfert de chaleur
que sont la conduction, la convection et le rayonnement ; la convection constitue le mode de
transfert de base vu qu’elle soit quasiment omniprésente dans les différents domaines
technologiques.
Dans les écoulements avec transfert de chaleur, la convection peut se présenter sous
trois modes, à savoir la convection naturelle, la convection forcée et la convection mixte.
Cette dernière qui s’implique dans de nombreux phénomènes naturels ou processus
industriels trouve son application dans les échangeurs de chaleur destinés au chauffage ou au
refroidissement des fluides, dans les procédés chimiques, dans les industries alimentaires,
ainsi que dans le refroidissement des réacteurs nucléaires et des systèmes électroniques (Icoz
et Jaluria, 2005)…
Comme nous le savons tous aujourd’hui, l’une des exigences sérieuses dans le design
(conception) et le traitement des technologies électroniques est le transfert thermique effectif
d’un système donné. Ainsi, l’étude des processus de refroidissement suscite un très grand
intérêt, plus particulièrement dans l’industrie électronique où la génération excessive de
chaleur peut être la cause d’endommagement et de perte de matériel ou de système
électronique utilisé.
Les principaux éléments dans ces systèmes électroniques sophistiqués sont les
composants électroniques montés dans des cartes de circuits imprimés. Ces derniers
convertissent l’énergie électrique en énergie thermique par effet-Joule. L’enlèvement de la
chaleur de ces composants, par exemple, pour les micros – ordinateurs fonctionnant avec des
processeurs de grande vitesse ayant pour but le traitement de données, est critique. De plus
qu’il y a une tendance à assembler un plus grand nombre de ces composants, et donc un
apport important de chaleur. Par conséquent, le processus de refroidissement est d’un intérêt
essentiel et primordial, puisque son but principal est le contrôle de la température de ces
composants.
L'étude du comportement thermique des composants électroniques et des assemblages
de puissance tient aujourd'hui une place capitale dans la conception des fonctions

22
électroniques soumises à environnement sévère. Un échauffement excessif dégrade les
performances du composant, réduit sa durée de vie et peut provoquer sa défaillance. L'étude
du comportement thermique du composant aidera donc à prévoir sa fiabilité, sa durée de vie et
l'évolution de ses performances dans le temps.
Ainsi, l’évacuation de la chaleur est devenue le problème majeur à résoudre pour
développer les composants électroniques et augmenter leur fiabilité. Il est donc primordial de
concevoir des systèmes énergétiques efficaces pour le refroidissement de ces composants,
afin d’éviter des surchauffes locales ou globales et par conséquent éviter tout
disfonctionnement ou endommagement de système électronique.
Plusieurs méthodes de refroidissement ont été étudiées dans le but d'améliorer le
transfert de chaleur et augmenter l’efficacité des systèmes de refroidissement. Parmi ces
méthodes, on trouve les méthodes classiques de refroidissement par convection naturelle et
forcée avec des écoulements gazeux et liquides.
Quoique le refroidissement de certains composants par exemple pour les
microprocesseurs se fasse de plus en plus avec écoulement d’un liquide, le refroidissement
par écoulement d’air demeure encore très utilisé. En effet, ce type de refroidissement est
approprié pour des composants de moyenne et de faible puissance tels que le processeur des
cartes graphiques ou les disques durs. Il constitue l’une des solutions énergétiques les plus
économiques.

Différentes solutions ont été adoptées pour augmenter l’efficacité d’un système de
refroidissement à air :

La solution qui nous parait évidente mais moins économique est le fait d’augmenter la
vitesse de ventilation au niveau d’un système électronique. Cependant certains effets
géométriques peuvent jouer un rôle considérable dans l’amélioration du transfert de chaleur
au sein de ce système et plus précisément au niveau des composants électroniques, en gardant
la même vitesse de ventilation.
C’est dans ce contexte que nous allons mener notre étude. L'objectif de ce travail de
thèse consiste donc à étudier numériquement la convection mixte dans un canal horizontal en
deux (02) puis en trois (03) dimensions.
1 - Pour le cas le cas bidimensionnel on étudiera l’effet du nombre de Reynolds,
l’effet de l’espacement des composants, ainsi que les effets de la hauteur et de la longueur
des composants.

23
2 - Pour le cas tridimensionnel, on examinera les effets du nombre de Reynolds,
Re, l’effet de la distance de séparation entre les composants dans la direction Z, l’effet de la
hauteur de séparation des composants des parois supérieure et inférieure, l’effet de l’insertion
d’une plaque horizontale entre les parois supérieure et inférieure, et l’effet de la position de la
plaque insérée.

Le présent manuscrit s'organise autour de quatre chapitres et une conclusion.

Faisant suite à cette introduction :


Le premier chapitre est consacré à une revue des différents travaux concernant
l'étude des écoulements avec transfert de chaleur et les problèmes d'évacuation de chaleur par
convection naturelle, forcée ou mixte.
Le second chapitre détaille la géométrie, le modèle mathématique, la méthode
numérique utilisée, les hypothèses simplificatrices, le choix des variables adimensionnelles, et
les conditions initiales et aux limites pour les deux cas, bidimensionnel (2D) et
tridimensionnel (3D).
Le troisième chapitre traite le cas 2D et tous les résultats numériques
appropriés et leurs discussions, suivis d’une conclusion.
Le quatrième et dernier chapitre traite le cas 3D et tous les résultats numériques
appropriés et leurs discussions, suivis d’une conclusion.

Finalement, on terminera par une conclusion générale de ce manuscrit et qui sera


accompagnée de perspectives pour des développements futurs.

24
Chapitre I

I.1. Généralités

Le refroidissement à air par convection mixte des composants électroniques est


d’une importance capitale, car il garantit un bon fonctionnement des composants
électroniques et évite tout disfonctionnement et risque de perte des caractéristiques et des
performances du système électronique causées par la dissipation de chaleur au niveau de ces
composants.
Dès qu’un composant électronique est traversé par un courant électrique, il a tendance à
produire de la chaleur (perte par effet de Joule). Cette chaleur n’est généralement pas
perceptible avec des composants traversés par de faible courant, mais elle est nettement
perceptible avec des composants ou circulent plusieurs ampères. Donc il faut évacuer toute la
chaleur produite par le composant aussi vite que sa production. Mais si l’évacuation de la
chaleur est moindre que sa production, le système électronique s’échauffe de plus en plus et
peut conduire au disfonctionnement, voire même à l’endommagement irréversible du
composant. Il faut donc veiller à ce que le système ne dépasse pas une certaine température
autorisée (signalée) par le constructeur.
Le refroidissement des composants électroniques tel que les modules de RAM, les
cartes réseaux et les microprocesseurs est l’une des principales préoccupations pour le
développement rapide et fiable des systèmes électroniques.
On peut citer le cas des micro-ordinateurs où la dissipation de la chaleur constitue un
problème technique pertinent pour atteindre des vitesses optimales de calcul pour le
microprocesseur (voir figure (I.1)).
Les effets thermiques peuvent se manifester de manières différentes, par une dérive en
température des composants, entraînant des variations importantes des performances
électriques, ou par une rupture de soudure reliant le composant au substrat en raison des
variations dimensionnelles différentes pour chacun d’eux, engendrant soit une défaillance
partielle, soit une défaillance totale.

25
Figure (I.1): Image d’une carte mère (à gauche) et image montrant l’échauffement d’un
microprocesseur dans son milieu de fonctionnement (à droite).

Il est donc primordial de concevoir des systèmes énergétiques efficaces pour le


refroidissement des composants afin d’éviter des surchauffes locales ou globales et par
conséquent éviter tout disfonctionnement ou endommagement d’un système électronique
donné.

I.2. Revue Bibliographie

Les problèmes de dissipation thermique revêtent une grande importance dans


l’emboîtement des circuits intégrés. Ne pas les considérer et ne pas les maîtriser revient à
fabriquer des modules n’offrant pas toutes les garanties de fonctionnement et de fiabilité. Une
mauvaise ou insuffisante évacuation de chaleur a des effets néfastes sur le bon
fonctionnement du circuit et sur sa durée de vie (Bouttout, 2006).
Dans cette même perspective, nombreux, sont les travaux effectués par les chercheurs
et les scientifiques concernant la convection sous ses trois formes, qu’ils soient des travaux
numériques ou expérimentaux, tels que Dogan et al. (2005) ont étudié expérimentalement le
transfert de chaleur par convection mixte dans un canal contenant des sources de chaleur en
bas et en haut (figure (I.2)). Pour des dimensions expérimentales, la température de surface et
la distribution du nombre de Nusselt moyen des sources de chaleur discrètes ont été obtenues

26
pour différents nombres de Grashof. En outre, les résultats montrent que la force de
buoyancy (de pesanteur), le début de l’instabilité et l’amélioration du transfert de chaleur,
notamment, dans les dernières rangées des sources sont directement liés aux nombre de
Grashof et au nombre de Reynolds.

Figure (I.2) : Dispositif expérimental (Dogan et al., 2005)

Nomenclature de la figure (I.2) :


Flow straightener : redresseur d’écoulement Test section : section d’essai
Filter : filtre Variac : variateur de courant électrique
Nozzle : tuyère Parallel Connection board : plaque de connection
Data acquisition system : système d’acquisition parallèle.
des données Blower : ventilateur
Control valve : valve de contrôle Damping chamber : chambre d’humidification

Da Silva et al. (2004) ont étudié la distribution optimale d’un ensemble de


sources de chaleur refroidies par convection naturelle. Leur objectif global était de
maximiser la conductance entre la paroi et le fluide, lorsque le taux de génération de chaleur
transmise par les sources et les dimensions du système sont connus. Deux configurations ont
été abordées :

27
(a) - une paroi verticale contenant un grand nombre de sources de chaleur près d’un
réservoir fluide
(b) - Une enceinte bidimensionnelle contenant un petit nombre de sources de chaleur
montées sur la paroi latérale.

Les résultats montrent que la distribution n’est pas uniforme du fait que les sources ne sont
pas équidistantes et la conductance augmente lorsqu’on ajoute les sources de chaleur. Pour
avoir un bon refroidissement, les sources de chaleur prés de la région du début de la couche
limite thermique doivent être placées l’un au voisinage de l’autre lorsque le nombre de
Rayleigh augmente.

Une étude expérimentale de l’effet sur la convection de la distance entre une plaque
chauffée discrètement et une autre placée parallèlement à la première était faite par Manca et
al. (2002). Trois bandes de sources chaudes étaient localisées en différentes positions, et
plusieurs paramètres sont mis en jeu. La distance b variant de 4 à7 mm, entre les parois, deux
différentes valeurs du flux de chaleur dissipée par les sources chaudes et plusieurs angles
d’inclinaison des deux plaques ont été pris. L’analyse a montré que pour des angles un peu
plus grands que 85°, l’augmentation de b ne réduit pas la température de la paroi ; par contre,
pour des angles très supérieurs à 85°, le résultat obtenu est totalement opposé.

Bazylak et al. (2006) ont fait une analyse numérique estimative du transfert de
chaleur dû à un ensemble de sources disposées sur la paroi inférieure d’une enceinte
horizontale. Ils ont trouvé que les taux optimums de transfert de chaleur et le début de
l’instabilité thermique dépendent de la longueur et de l’espacement des sources, et du rapport
d’aspect de l’enceinte. La transition du régime conductif au régime convectif est caractérisée
par une gamme de valeurs du nombre de Rayleigh ; et cette dernière diminue en augmentant
la longueur de la source. Seulement, pour de petites longueurs de la source la structure de la
cellule de Rayleigh –Bénard se transforme en de petites cellules larges, ce qui veut dire que
nous sommes en présence d’un important transfert de chaleur à la suite duquel, une
bifurcation caractérisée par l’existence d’instabilités dans le système physique a été obtenue.

Icoz et Jaluria (2005) qui ont fait une simulation numérique de la convection
naturelle en deux dimensions, dans un canal rectangulaire ouvert et contenant des sources de
chaleur identiques (figure (I.3)). L’intérêt particulier de cette étude est la simulation exacte
28
des conditions aux limites proches de la réalité dans un tel canal. Les effets de la température
des sources, des dimensions du canal, de l’emplacement des sources ainsi que le début de
l’instabilité ont été étudiés. Les résultats indiquent que les dimensions du canal et la présence
des ouvertures ont des effets considérables sur l’écoulement du fluide. Cependant, leurs effets
sur le transfert de chaleur sont relativement petits, et l’augmentation de la hauteur du canal,
conduit à un écoulement moins stable et par conséquent à une diminution du nombre de
Grashof critique.

1er source 2ème source

H
y w
d
h
x
L1 L2
Figure (I.3) : Canal horizontal contenant deux composants
électroniques (Icoz et Jaluria, 2005)

Une étude analytique de la convection naturelle dans un canal vertical contenant des
sources de chaleur a été faite par Gunes (2003). Ce dernier a tiré des expressions analytiques
décrivant les variations des champs de variables en régime stationnaire, en deux et en trois
dimensions. Il a trouvé que pour de petits nombres de Grashof, ces expressions sont en en
excellent accord avec les solutions numériques dans tout le domaine de calcul. L’expression
analytique du débit volumique à travers le canal et la variation du nombre de Nusselt a été
obtenue par l’auteur.

Calgani et al. (2005) ont étudié expérimentalement et numériquement le transfert de


chaleur en convection naturelle dans des enceintes carrées chauffées par le bas et refroidies à
partir des parois latérales. Leur étude est concentrée sur l’effet de l’augmentation de la
longueur de la source sur le développement de l’échange de chaleur. Les deux études
numérique et expérimentale montrent un transfert conductif pour Ra ≤ 104 (nombre de
Rayleigh), alors que le phénomène convectif se développe complètement pour Ra≈105, et le
nombre de Nusselt local Nu est évalué à la surface de la source de chaleur et présente une
allure symétrique près des sources de chaleur.

29
D’Orazio et al. (2003) ont étudié numériquement la convection naturelle dans une
enceinte rectangulaire bidimensionnelle, remplie d’air, chauffée par le bas et refroidie par le
haut. Les simulations numériques réalisées pour différents rapports d’aspect et pour une
gamme du nombre de Rayleigh ( 103 ≤ Ra ≤ 105 ). Les résultats montrent qu’en augmentant le
nombre de Rayleigh pas à pas, la nature de l’écoulement évolue comme suit :
-une cellule stable, deux cellules stables, deux cellules périodiques, une à deux cellules
périodiques et trois cellules périodiques.
-chaque bifurcation se caractérise par une symétrie/asymétrie et plus important encore, chaque
bifurcation est accompagnée par une différence qui est plus ou moins grande du nombre de
Nusselt.

Un ensemble d’expériences a été effectué par Bhowmik et al. (2005), dans le but
d’étudier le transfert de chaleur en régime transitoire monophasé en convection forcée. Le
dispositif expérimental comporte quatre (4) sources de chaleur montées dans un canal vertical
rectangulaire. L’eau est utilisée comme fluide de refroidissement et l’écoulement comprend
une large gamme du nombre de Reynolds basé sur la longueur de la source de chaleur, en
régime laminaire, variant de 800 à 2625. Les résultats expérimentaux indiquent que le
transfert de chaleur est fortement lié au nombre de sources et au nombre de Reynolds. Les
résultats montrent aussi que plus la hauteur du composant est plus grande, plus le transfert de
chaleur est plus important.

Shung et al. (2004) ont fait une simulation numérique de la convection forcée, en
étudiant l’influence d’un cylindre oscillant sur le transfert de chaleur au niveau d’un nombre
de sources de chaleur soumises à un écoulement dans un canal horizontal. La méthode de
Lagrange - Euler de description cinématique a été adoptée pour décrire les champs
d’écoulement et de température, et la méthode des éléments finis a été appliquée pour
résoudre les équations gouvernantes. Les résultats montrent que le transfert de chaleur
augmente avec l’augmentation du nombre de Reynolds et s’améliore remarquablement pour
des oscillations importantes du cylindre.
Une étude numérique de la convection naturelle laminaire à l’état stationnaire dans
une enceinte cubique, avec une paroi verticale froide opposée à l’autre contenant une zone
carrée chaude (figure I.4), a été entreprise par Frederick et al. (2001). L’aspect de
l’écoulement consiste en une seule cellule symétrique. Les résultats montrent que la transition
du régime conductif au régime convectif prend fin à Ra=105, caractérisée par la suppression
30
de la conduction et un développement lent de la convection. Dans la gamme du nombre de
Rayleigh variant de 105 à 107, les vitesses latérales deviennent très grandes, produisant un
écoulement tridimensionnel thermiquement stratifié.

Th

y
x
z

Figure (I.4) : Enceinte cubique chauffée différentiellement


aux parois verticales

Furukawa et Yang (2003) ont développé une méthode numérique pour connaître le
comportement d’un fluide thermique dans deux plans parallèles, où se trouvent des blocs
générateurs de chaleur (sources de chaleur). Le système simule les passages de l’air de
refroidissement à ces blocs dans un ensemble de circuits électroniques. Les résultats révèlent
qu’à des valeurs basses du nombre de Reynolds, l’écoulement atteindra un état d’écoulement
complètement développé en un certain bloc à l’entrée et que la conductivité thermique de la
plaque, et la résistance thermique de contact entre l’élément générateur de chaleur et cette
plaque a un impact considérable sur les performances thermiques.

Young et al. (1998) ont fait une investigation détaillée sur le refroidissement par
convection forcée d’un ensemble de sources de chaleur montées sur la paroi inférieure d’un
canal. L’étude emploie les variations de la hauteur, de la largeur de la source, également sa

conductivité thermique normalisée ks kf , où ks est la conductivité thermique de la source et

kf du fluide, et aussi l’influence du nombre de Reynolds. Les résultats de cette investigation


montrent que la forme et le matériau de la source ont des effets considérables sur les
caractéristiques de l’écoulement et du transfert thermique.
Kim et al. (1998) ont effectué une investigation numérique dans un canal contenant
deux blocs chauffés d’un écoulement pulsatoire et des caractéristiques du transfert de chaleur
qui l’accompagnent. A l’entrée du canal, l’écoulement est maintenu à une température
31
uniforme Tc, animé d’une vitesse Ui=U0(1+Asin ω τ ), (où U0 est la vitesse de l’écoulement à
l’entrée, A est l’amplitude d’oscillations de la vitesse d’entrée axiale, ω la vitesse angulaire,
et τ est le temps). Les surfaces des blocs sont maintenues à une température constante Th.
Les résultats obtenus indiquent que la recirculation des écoulements derrière les blocs situés
en aval et entre les blocs est affectée substantiellement par le nombre de Reynolds, par le
fH
nombre de Strouhal ( St = )*, par l’amplitude de la pulsation et enfin par l’espace entre les
U0
blocs.
Korichi et al. (2005) ont fait une étude numérique de la convection forcée laminaire
transitoire dans un canal en présence d’un cylindre de section carrée. Les calculs ont été
effectués pour le cas de l’air (Pr=0.71) et pour un rapport de blocage H/D = 0.1. Les résultats
permettent de conclure que l’écoulement est permanent pour Re ≤ Recr et donne

naissance à des tourbillons alternés pour Re ≤ Recr . La valeur de Recr dépend du rapport H/D.
Pour Recr =60, le transfert de chaleur est maximal le long de la face frontale et faible le long
de la face arrière située dans la zone du sillage. Le nombre de Nusselt moyen augmente avec
l’augmentation du nombre de Reynolds.
Papanicolaou et Jaluria (1992) ont fait une simulation numérique de la convection
mixte transitoire du régime stationnaire laminaire au régime périodique dans une cavité
bidimensionnelle aérée et soumise à un échauffement local. Les résultats montrent que dès
que le nombre de Grashof critique Grcr est dépassé, une situation instable surgit. Les résultats
montrent que les effets thermiques affectent essentiellement les paramètres de l’écoulement
comme la fréquence des oscillations qui est proportionnelle au nombre de Grashof et

* f : Fréquence des oscillations.


inversement au nombre de Reynolds. Les résultats montrent aussi que la fréquence et
l’amplitude des oscillations ne dépendent pas des conditions initiales ni de l’incrément de
temps, mais un grand maillage donnera des fréquences et des amplitudes très grandes.

Baskaya et al. (2005) ont étudié expérimentalement le transfert de chaleur par


convection mixte dans un canal contenant des sources de chaleur en bas. L’étude a été faite
avec un rapport d’aspect AR=2 (Ar=W/H), et en variant le nombre de Reynolds (864 ≤ Re ≤
7955) et le nombre de Grashof modifié (1.78×108 ≤ Gr ≤ 2.76×109). Les résultats montrent
que les températures au niveau des surfaces des sources augmentent avec le nombre de

32
Grashof et diminuent avec l’augmentation du nombre de Reynolds. Les résultats montrent que
la force de buoyancy (de pesanteur), le début de l’instabilité et l’amélioration du transfert de
chaleur, notamment, dans les dernières rangées des sources sont directement liés aux nombre
de Grashof et au nombre de Reynolds.

Bhowmik et al. (2005) ont effectué des expériences à l’état stationnaire pour étudier
le transfert de chaleur en convection mixte de quatre éléments électroniques chauffants placés
en ligne dans un canal rectangulaire vertical, utilisant l’eau comme fluide caloporteur. Les
effets du flux de chaleur, du débit, des paramètres géométriques et du nombre d’éléments
chauffants ont été examinés. Les résultats expérimentaux indiquent que le transfert de chaleur
est fortement lié au nombre de Reynolds. Des corrélations empiriques ont été développées
pour des relations utilisant les nombres de Nusselt, de Reynolds et de Grashof basés sur le
diamètre hydraulique du canal.
Young et al. (1998) ont fait une investigation numérique de la convection forcée pour
un fluide compressible dans un canal contenant une rangée d’obstacles chauffés et attachés à
sa paroi inférieure (figure I.5). Ils ont étudié les effets du nombre de Reynolds, de la
hauteur, de la largeur et de l’espacement des obstacles ainsi que de leur conductivité
thermique. Les résultats montrent que tous ces paramètres ont des influences remarquables sur
la variation du nombre de Nusselt moyen, des composantes de la vitesse et de la distribution
de la température au sein du fluide.

fluide
B C
H
Solide h
Le A D

q’’
w Lo

Figure (I. 5). Canal contenant un seul obstacle chauffé


(Young et al., 1998)

Icoz et Jaluria (2004) ont élaboré une méthodologie pour la conception et


l’optimisation des systèmes de refroidissement des équipements électroniques. Dans cette
approche, les données expérimentales ou de modélisation numérique, notamment, le nombre
de Reynolds et la dimension des composants ont été utilisés pour obtenir une conception
33
acceptable et optimale. Deux configurations simples ont été utilisées pour démontrer cette
approche. Cette investigation montre qu’on peut utiliser les résultats qui permettent de
réaliser des géométries adéquates et optimales dans le but d’avoir le meilleur dispositif de
refroidissement des composants électroniques.
Wang et Jaluria (2004) ont étudié numériquement le transfert de chaleur conjugué
dans une conduite rectangulaire tridimensionnelle avec deux sources de chaleur dans le cadre
du refroidissement des équipements électroniques. Le nombre de Grashof est fixé à 106, et le
fluide utilisé est de l’air. Les résultats montrent que le nombre de Reynolds, l’arrangement
spatial des sources de chaleur et le rapport des conductivités thermiques, k =ks/kair, ont des
effets considérables sur l’amélioration du transfert de chaleur. Les magnitudes de la
conduction et le transport de la convection ont été comparés pour différentes combinaisons
paramétriques.
Wang et Jaluria (2002) ont étudié par une simulation numérique la stabilité en
convection mixte tridimensionnelle dans une conduite horizontale rectangulaire à faibles
nombres de Reynolds. Des rangées de sources de chaleur sont montées sur la surface d’en bas,
modélisant les éléments du circuit intégré. Le fluide considéré est de l’air. Les résultats
montrent qu’il y a quatre types d’écoulements, c'est-à-dire, en rouleaux longitudinaux, en
rouleaux transversaux, en mixture et en écoulement chaotique. Les rouleaux longitudinaux et
rouleaux transversaux coexistent pour des nombres de Reynolds supérieurs à 3 et des nombres
de Grashof de l’ordre de 104. L’écoulement devient chaotique pour des Re < 3 et des nombres
de Grashof très élevés.
Le transfert de chaleur par convection mixte a été étudié numériquement par
Moukalled et al. (2000), dans deux canaux verticaux, ayant des parois courbées considérées
comme étant des sources de chaleur. La première a une forme concave et l’autre une forme
convexe (figure (I.6)). Les résultat ont été obtenus pour plusieurs rapports de courbure (R/L)
Gr
(concave et/ou convexe) et pour certaines valeurs du nombre de Richardson Ri = , et ont
Re 2
été comparés avec ceux des canaux droits. Ils montrent que le transfert global dans la surface
convexe est toujours plus grand que celui dans un canal droit à égale hauteur pour de faibles
rapports (R/L) et des Ri élevés. Cependant, au dessous d’une valeur critique, Ricr ,
l’amélioration du transfert de chaleur est obtenue avec les surfaces concaves.

34
Section de Section de
sortie sortie

Figure (I.6) Canal vertical ayant une entrée convexe et une entrée concave
(Moukalled et al., 2000)

Une étude numérique a été présentée par Islam et al. (2001), sur le transfert de chaleur
par convection mixte en régime stationnaire laminaire, et ce particulièrement, à l’entrée de
la partie annulaire horizontale de deux cylindres coaxiaux, utilisant l’air et l’eau comme
fluides caloporteurs. Les conditions aux limites choisies essentiellement sont que le flux de
chaleur soit uniforme à la paroi interne et que la paroi externe soit adiabatique. Les
investigations révèlent que l’augmentation du nombre de Rayleigh améliore le transfert de
chaleur, que le nombre de Nusselt moyen augmente avec le rapport d’aspect et avec le
nombre de Prandtl lorsque la longueur axiale Z est au dessus d’une certaine valeur, et que
l’effet du nombre de Reynolds est très minime sur le nombre de Nusselt moyen aussi bien que
sur le coefficient de frottement.
Chen et al. (2004) ont fait une combinaison qui consiste en la visualisation
expérimentale et la mesure de la température, afin de pouvoir étudier la stabilisation possible
et l’élimination de l’instabilité due à la force de flottabilité, en convection mixte, dans une
conduite horizontale. Ceci est fait en plaçant une plaque chauffée en haut de cette conduite.
Les résultats montrent que pour des nombres de Reynolds variant entre 1 et 50 et des nombres
de Rayleigh fixé à 8000, 6000 et 4000, la plaque chauffée produit un grand effet de
stabilisation et d’élimination du vortex des écoulements en augmentant la température de
cette plaque, l’écoulement tourbillonnaire pourra être régulariser et devenir périodique et
même stationnaire.
Oztop et al. (2004) ont étudié numériquement la convection mixte bidimensionnelle
stationnaire dans une cavité carrée portant deux parois mobiles verticales et chauffées

35
différentiellement. Les parois supérieure et inférieure sont adiabatiques. Trois cas étaient
considérés dépendant de la direction du mouvement des parois ((figure I.7)). Les paramètres
gouvernant l’écoulement sont le nombre de Richardson (0.01 < Ri < 100) et le nombre de
Prandtl (0.7). Les résultats montrent que l’écoulement du fluide et le transfert thermique dans
la cavité sont tous les deux affectés par le nombre de Richardson et la direction du
mouvement des parois et pour Ri >1, le transfert de chaleur est assez meilleur.

Figure (I.7) : Enceinte carrée aux parois verticales amovibles


(Oztop et al., 2004)

Une étude numérique de l’instabilité thermique dans un écoulement en convection


mixte sur des plaques horizontales et inclinées a été faite par Lin et al. (2002). Les résultats
montrent que l’augmentation de l’inclinaison stabilise l’instabilité thermique et n’a pas
d’effets prononcés sur le nombre de Nusselt, et fait augmenter la valeur du nombre de
Grashof critique. Seulement, cette valeur diminue en augmentant le nombre de Prandtl.
Van Santen et al. (2000) ont étudié numériquement un écoulement radialement forcé
en présence de la convection secondaire de flottabilité dans une géométrie axisymétrique, qui
consiste en deux plaques circulaires coaxiales et horizontales. Les résultats montrent que
l’effet de l’axisymétrie de l’écoulement forcé augmente avec l’augmentation du nombre de
Prandtl. Par contre, l’effet de cette axisymétrie diminue en augmentant le nombre de
Rayleigh. Elle varie aussi en fonction du nombre de Reynolds qui varie avec les paramètres
géométriques, tel que la distance radiale et l’espacement H. Ils ont montré aussi que le début
de l’instabilité thermique dépend des nombres de Prandtl, de Rayleigh et de Reynolds.

Bousedra et al. (2000) ont étudié expérimentalement la convection mixte dans un


écoulement laminaire de l’eau dans la région d’entrée d’une conduite semi circulaire avec des
36
inclinaisons ascendante et descendante, d’un angle variant entre -20° et +20°, en imposant un
flux de chaleur constant et axial. L’expérience a été conçue pour déterminer l’effet de
l’inclinaison, en particulier, descendante sur la température de la paroi et sur les nombres de
Nusselt local et global pour trois valeurs du nombre de Reynolds (500, 1000 et 1500) et pour
une large gamme du nombre de Grashof. Les résultats révèlent que pour les inclinaisons
ascendantes, le nombre de Nusselt et la température de la paroi augmentent avec le nombre de
Grashof. Pour les inclinaisons descendantes, le nombre de Reynolds a un effet très important
sur le nombre de Nusselt moyen..
Barletta (1998) a fait une étude d’analyse de la convection mixte dans un canal
vertical, en tenant compte de l’effet de la dissipation visqueuse. Les deux parois verticales ont
été considérées isothermes ou différentiellement chauffées. Les champs de vitesses et de
températures adimensionnels et le nombre de Nusselt ont été évalués dans les deux cas. Les
résultats montrent que l’effet de la dissipation visqueuse peut être important, spécialement,
dans le cas de l’écoulement ascendant. L’une des conséquences des termes de la dissipation
visqueuse est que le transfert de chaleur n’est pas dû simplement à la conduction pure, comme
dans le cas où on néglige la dissipation visqueuse.
Joo - Sik (1998) a présenté une étude numérique de la convection mixte de
l’écoulement de l’air, entre deux cylindres concentriques maintenus à des températures
constantes puis différentes.
L’écoulement forcé est induit par le cylindre extérieur froid qui tourne lentement avec une
vitesse angulaire constante. Les investigations ont été faites pour différentes combinaisons
de Ra, Re et du rapport du diamètre du cylindre intérieur sur l’écart des diamètres intérieur et
extérieur σ, pour Ra < 105, Re < 1500 et 0.5 <σ <5. Les résultats montrent qu’il y a trois
types d’écoulements : écoulements à deux tourbillons, écoulements à un tourbillon et à aucun
tourbillon. La circulation du fluide dans la direction de rotation des cylindres diminue en
augmentant le nombre de Rayleigh. Le transfert de chaleur global à la paroi est rapidement
réduit lorsqu’on atteint la valeur critique du nombre de Reynolds à la transition.
Barletta et al. (2001) ont étudié analytiquement la convection mixte laminaire avec
dissipation visqueuse dans un canal incliné, dont les parois sont maintenues respectivement
aux températures T1 et T2. Deux cas sont considérés : en premier lieu, la convection forcée
avec dissipation visqueuse et les effets des forces de buoyancy pour des valeurs fixes du
∆T
nombre de Brinkman, Br = , avec ∆T=µ Uo2/k est la différence de température de
T2 − T1
référence, Uo est la vitesse à l’entrée, µ est la viscosité dynamique du fluide et k est la
37
conductivité thermique. En second lieu, la convection mixte sans dissipation visqueuse et les
effets du nombre de Brinkman pour des valeurs fixes du nombre de Grashof ont été analysés.
Les résultats montrent que la dissipation visqueuse améliore les effets des forces de buoyancy
et vice versa.
Kim et al. (1992) ont étudié numériquement les caractéristiques de l’écoulement et du
transfert de chaleur en convection mixte dans un canal avec des sources de chaleur attachées à
une paroi du canal. La géométrie de l’écoulement modélise le processus de refroidissement
des microplaquettes intégrées, de hautes densité de puissances montées sur un système de
circuits imprimés multi - couche. Les résultats trouvés et traduits par la détermination du
nombre de Nusselt local le long des surfaces des sources, par la distribution de la température
et la densité du flux de chaleur sur la surface des plaques, indiquent qu’on peut affirmer que
les hypothèses trop simplificatrices ne sont pas appropriées pour simuler le refroidissement
des équipements électroniques.
Horng et al. (1999) ont étudié numériquement l’effet d’une plaque oblique sur
l’amélioration du transfert de chaleur en convection mixte, au dessus de blocks chauffés dans
un canal horizontal en régime stationnaire (figure (I.8)). Cette plaque est installée pour
modifier l’écoulement à l’intérieur du canal en produisant un tourbillon. Les résultats
indiquent que l’installation d’une plaque oblique et l’association de l’effet de flottabilité au
tourbillon a des influences profondes sur l’amélioration des caractéristiques du transfert de
chaleur, et l’instabilité du champ d’écoulement.

Figure (I.8) : Canal contenant des composants électroniques


avec une plaque oblique (Horng et al., 1999)
Saldana (2005) a fait une étude numérique de la convection mixte dans un canal
tridimensionnel chauffé par sa paroi inférieure (marche) à une température constante, tandis

38
que la paroi supérieure est maintenue à une température plus inférieure. La marche est
conductrice de la chaleur et les deux autres faces sont adiabatiques. Les effets des forces de
buoyancy sur la distribution de la vitesse et de la température ont été étudiés pour trois
différents nombres de Richardson (Ri=0, 2, 3) et le nombre de Reynolds Re est fixé à 200. Les
résultats montrent que les champs de vitesse et de température pour la convection forcée sont
très différents de ceux de la convection mixte et lorsque les forces de buoyancy deviennent
prédominantes, une importante couche limite est localisée au niveau de la paroi supérieure, les
rouleaux convectifs deviennent plus bouclés et les composantes de la vitesse deviennent plus
grandes.
Abid et al. (1993) ont fait une étude expérimentale sur l’intermittence spatio-
temporelle d’un écoulement cylindrique dans un conduit horizontal en convection mixte
laminaire, en mesurant le gradient de la température sur la paroi. Les résultats montrent que
pour de fortes valeurs du débit, apparaît un phénomène d’intermittence pour lequel le gradient
de température varie au cours du temps avec de grandes amplitudes dépendant de la position
de la section étudiée, et de la vitesse du fluide. C’est le phénomène que les auteurs ont tenté
de caractériser, en l’examinant comme une transition du régime laminaire au régime
turbulent.
Leong et al. (2005) ont étudié numériquement le transfert de chaleur résultant de la
convection mixte d’un fond d’une cavité ouverte chauffée et soumise à un courant d’air
externe pour 1 ≤ Re ≤ 2000 et 0 ≤ Gr ≤ 106, et pour différents rapports d’aspect (A = Lc/H =
0.5, 1, 2 et 4). Les résultats montrent que les nombres de Reynolds et de Grashof contrôlent
l’aspect des cellules formées, alors que le rapport d’aspect a une influence notable sur leurs
orientations. Les auteurs ont montré aussi que le transfert de chaleur est approximé d’une part
par la convection naturelle (à faibles nombres de Reynolds), et par la convection forcée (pour
des nombres de Reynolds plus élevés) d’autre part, mais il est réduit en convection mixte où
l’écoulement peut devenir instable.
Chang et Shian (2005) ont fait une investigation numérique dans l’intention d’étudier
les effets d’une cloison horizontale sur les caractéristiques du transfert de chaleur en
convection mixte avec écoulement pulsatoire dans un canal ouvert. Les influences des
fréquences de pulsation, de la magnitude du nombre de Prandtl et de la position de la cloison
Gr
pour différents nombres de Richardson (Ri= ) sont explorées. Les résultats obtenus
Re 2
montrent que le transfert de chaleur est meilleur lorsqu’on utilise une cloison et l’écoulement

39
pulsatoire. Le nombre de Nusselt moyen augmente pour de grandes valeurs du nombre de
Reynolds, de la magnitude des pulsations et du nombre de Prandtl.
Rao and Narasimham (2007) ont étudié numériquement la convection mixte
conjuguée dans un canal vertical, contenant des composants générant de la chaleur et attachés
à des plaques. Leurs résultats montrent que la simple condition au limite qui consiste au fait
que la plaque soit adiabatique et que soit une température ou un flux constants soient imposés
aux sources de chaleur n'est pas convenable, et que la nature conjuguée du problème doit être
considérée en prenant en compte la conduction de chaleur que ce soit au niveau de la plaque
où des sources de chaleur. Même une faible conductivité thermique de la plaque peut être
effective en terme d'enlèvement de la chaleur et de redistribution de la chaleur dans le
domaine à partir des sources.
Habchi et Acharya (1986) ont fait une investigation numérique de la convection
mixte de l’air dans un canal vertical (figure (I.9)), contenant un obstacle sur l’une de ses
parois supposée chauffée, alors que l’autre est considérée comme adiabatique ou chauffée
aussi (deux cas étudiés).
Les résultats indiquent qu’à de faibles valeurs du nombre de Richardson, le maximum de la
vitesse se trouve à proximité de la paroi adiabatique et de la paroi chaude lorsque Ri
augmente. Un écoulement inverse est prédit derrière l’obstacle, où les variations de la
température sont faibles. Le nombre de Nusselt moyen en amont et au niveau de l’obstacle
augmente lorsque Ri diminue. Derrière cet obstacle, le nombre de Nusselt diminue lorsque le
nombre de Grashof augmente. Pour les deux cas, les nombres de Nusselt moyens sont plus
petits que ceux dans un conduit lisse.

Paroi chaude
ou adiabatique b
L2 Paroi
chaude
Obstacle

X L1

Figure (I.9) : Canal vertical contenant un obstacle rectangulaire


40
sur sa paroi chaude (Habchi et Acharya, 1986)
Une investigation numérique de la convection forcée bidimensionnelle dans un canal
contenant plusieurs plaques, où sont montés des blocs chauffants a été entreprise par Tsay et
Cheng (2008). Ils ont examiné les caractéristiques des champs thermique et d'écoulement en
variant la hauteur des sources Hb, l'espacement entre elles Sb, la conductivité thermique de la
plaque et des blocs Kpf et Kbf, ainsi que le nombre de Reynolds Re. Leurs résultats montrent
que la variation de la distribution de la température est considérable lorsque Kpf, Kbf, et Sb
augmentent, et Hb et Re diminuent et que les différences des caractéristiques du transfert de
chaleur aux niveaux des plaques sont très significatives.
Bello-Ochende et al. (2010) ont étudié numériquement la convection forcée
tridimensionnelle dans un assemblage de plaques chauffantes. Ils ont examiné les effets de
l'espacement entre les plaques et de l'insertion de petites plaques entre elles à
l'entrée de l'écoulement sur l'amélioration du transfert thermique. Ils ont trouvé que lorsque le
nombre de plaques augmente à trois le transfert thermique devient moins notable, pour
cela le nombre de plaques insérées était limité à deux et l'espacement optimal était fixé avec
chaque nouvelle petite plaque insérée à l'entrée de chaque canal.
L'utilisation des fentes dans le but de l'amélioration des performances du
refroidissement dans des canaux avec six plaques sur lesquelles sont disposés des blocs
chauffants simulant des composants électroniques a été proposée et étudiée par Kim et
Anand (2000). L'écoulement considéré étant laminaire, bidimensionnel et stationnaire.les
auteurs ont examiné les effets du nombre de Reynolds Re, la hauteur des blocs et la taille des
fentes et leur position sur la température des blocs et le nombre de Nusselt Nu. Leurs résultats
ont permis de trouver le cas optimal (en utilisant des fentes) avec lequel le transfert de chaleur
est meilleur par rapport aux autres cas et à la configuration de base, c'est à dire sans fentes.

Cheng et al (2008) ont fait une investigation numérique du transfert de chaleur


conjugué pour le refroidissement des équipements électroniques. Ils ont examiné l'influence
des fentes se trouvant sur le substrat et de la hauteur des sources et leur distribution sur la
température maximale, et le nombre de Nusselt des sources de chaleur. Ils ont trouvé que le
transfert de chaleur augmente la hauteur des sources. Leurs résultats montrent aussi que la
performance thermique peut être considérablement améliorée, en arrangeant les sources de
chaleurs grossièrement en avant du substrat et densément en arrière de celui-ci.

Fang (2003) a fait une investigation numérique dans laquelle il a étudié l’effet de la
convection mixte sur l’enlèvement hydrodynamique transitoire d’un contaminant contenu
41
dans une cavité (figure ((I.10)). Le fluide utilisé est l’eau. Le processus de renouvellement du
fluide dans la cavité a été modélisé par une solution numérique des équations de Navier –
Stokes. Les résultats montrent que le processus de nettoyage est amélioré en augmentant le
nombre de Grashof et que pour des valeurs du nombre de Grashof supérieures à 4000, un
comportement oscillatoire de l’écoulement est observé.

U H

y
D
q
x
w

Figure (I.10) : Conduit horizontal avec cavité rectangulaire ayant une source de chaleur
(Fang, 2003)

Tseng and al. (2007) ont étudié numériquement et expérimentalement la convection mixte
bidimensionnelle dans le but d'améliorer le refroidissement des composants électroniques. Les
effets de la densité de puissance, l'orientation de la carte mère, la géométrie des composants,
les fentes entre les composants et la structure de l'écoulement ont été examinés. Il a été
montré que les fentes, la densité de puissance et la structure de l'écoulement sont les
paramètres les plus importants affectant le comportement thermique.

Une investigation numérique a été entreprise par Boutina et Bessaih (2011). Ils ont
étudié le refroidissement à air des sources de chaleur, simulant des composants électroniques,
par convection mixte bidimensionnelle, laminaire et stationnaire dans un canal. Leur résultats
ont montré que les effets de l’angle d’inclinaison du canal, du nombre de Reynolds, de
l’espace entre les sources de chaleur et leurs tailles, ont des effets considérables sur le champ
d’écoulement, le transfert de chaleur à l’intérieur du canal. Des corrélations des nombres de
Nusselt moyen des deux composants ont été obtenues et les résultats ont été comparés avec
les travaux antérieurs trouvés dans la littérature.

42
Ali (2009) a présenté une investigation expérimentale de l'amélioration du transfert
de chaleur par le refroidissement à air d'un module de deux sources de chaleur. Il a examiné
les effets des perforations et de la distance de séparation entre les deux sources. Les résultats
montrent que les perforations peuvent améliorer les valeurs des coefficients de transfert de
chaleur et réduire la température du module significativement, et que la distance de séparation
n'a aucun effet sur l'enlèvement de la chaleur de la première source.

Mousa (2006) a étudié expérimentalement les caractéristiques du refroidissement à air


d'un ensemble de modules. Il a estimé le coefficient de transfert de chaleur moyen entre
l'écoulement de l'air et les surfaces extérieures des modules en se servant des températures des
modules. Ses résultants montrent que le coefficient de transfert de chaleur moyen augmente
légèrement avec l'augmentation de la température des modules, mais il augmente davantage
en augmentant les vitesses d'écoulement de l'air. L'augmentation des modules semble aussi
augmenter le coefficient de transfert de chaleur moyen.

Bilgen et al (2008) ont fait une investigation numérique de la stratégie de


refroidissement par convection mixte dans une cavité ayant deux ports de ventilation avec
deus sources de chaleur à
leur position optimale. Leurs résultats ont montré que la position optimale de la source de
chaleur est indépendante des nombres de Rayleigh et de Reynolds. Elle dépend
essentiellement de l’arrangement des ports de ventilation.

Ghasemi (2005) a étudié numériquement la convection mixte dans une cavité


rectangulaire contenant un composant électronique dont la dissipation de la chaleur a un
caractère pulsatoire. Il a simulé une situation pratique dans laquelle la chaleur générée est la
conséquence d’un voltage périodique imposé. Les résultats ont montré que lorsque le nombre
de Rayleigh augmente, le taux de transfert de chaleur augmente aussi et que le nombre de
Nusselt et l’amplitude des fluctuations de la température maximale dépendent fortement de la
fréquence de pulsation.

43
Chapitre II
Modèle mathématique et méthode numérique

II.1 Modèle mathématique:

Le terme convection est habituellement connu sous le nom de transport d’énergie par
gradients potentiels et mouvements du fluide. La convection est un mode de transfert de
chaleur qui est le mécanisme le plus important de transfert d’énergie entre une surface solide
et un liquide ou un gaz. La caractéristique essentielle du transfert de chaleur par convection
est le transport de l’énergie par mouvement moléculaire, ce que l’on appelle par “diffusion“ ;
et par mouvement macroscopique du fluide, ce que l’on appelle par “ advection “. Ce
phénomène est formulé mathématiquement par les équations aux dérivées partielles et se
passe dans la configuration considérée dans notre présente étude.

II.1.1. Eléments mathématiques de base (équations gouvernantes) :

La formulation mathématique des phénomènes de convection repose sur les équations


liant les différents paramètres à savoir : la vitesse, la pression et la température. Ces équations
sont obtenues à partir de :
II.1.1.1. la loi de conservation de masse (équation de continuité):
∂ρ ∂
+ ( ρu j ) = 0 (II.1)
∂t ∂x j
(Où j=1, 2, 3 : indice de sommation)
L’air est considéré comme étant un fluide incompressible (ρ=constante), l’équation (II.1)
devient alors :
∂u j
=0 (II.2)
∂x j

II.1.1.2. la loi de conservation de la quantité de mouvement (équations de Navier -


Stokes), (Bejan, 1993)

∂ ∂(ρu j ui ) ∂p ∂ ⎡ ⎛⎜ ∂ui ∂u j ⎞⎟⎤


(ρui ) + = Fi − + ⎢µ + ⎥ (II.3)
∂t ∂x j ∂xi ∂x j ⎢⎣ ⎜⎝ ∂x j ∂xi ⎟⎠⎦⎥

44
II.1.1.3. la loi de conservation d’énergie (équation de l’énergie)

⎡ ∂T ∂ ⎤ ∂ ⎡ ∂T ⎤
ρC P ⎢ + (u j T )⎥ = ⎢k ⎥ + qv (II.4)
⎣⎢ ∂t ∂x j ⎦⎥ ∂x j ⎣⎢ ∂x j ⎦⎥
Où :
k : La conductivité thermique.
C P : La chaleur spécifique à pression constante.
ρ : La masse volumique.
qv = 0 (dans le cas 2D), qv ≠ 0 (dans le cas 3D).
µ : Viscosité dynamique du fluide.

II.1.1.4. Hypothèses simplificatrices:

1-Fluide Newtonien.
2-Milieu continu.
4-Régime laminaire.
5-L’approximation de Boussinesq est valide, elle consiste à considérer que les variations de la
masse volumique sont négligeables au niveau de tous les termes des équations de quantité de
mouvement ( ρ = ρ 0 ), sauf au niveau du terme de gravité. La variation de ρ en fonction de la
température est donnée comme suit (Bejan, 1993) :
ρ = ρ0 [1 - β(T - T0 )] (II.5)
T0 : Température de l’air à l’entrée du canal.
β : Le coefficient d’expansion thermique à pression constante.
ρ 0 : Masse volumique du fluide à T0.
7- Les propriétés physiques du fluide et des composants électroniques (ρ,ν ,CP, k) sont
supposées constantes.
8- on négligera l’effet du rayonnement des composants.

45
II.2. Géométries des problèmes considérés:

II.2.1. Cas 1:
Canal horizontal bidimensionnel (2D) contenant deux sources de chaleur
simulant deux composants électroniques

La géométrie du problème considéré est schématisée par la figure (II.1). Elle consiste en deux
composants électroniques (sources de chaleur), montés dans un canal horizontal de 20 mm de
hauteur. Les valeurs adimensionnelles de sa hauteur et de sa longueur par rapport à cette valeur
sont respectivement (H=1) et (L). Les deux parois supérieure et inférieure sont supposées
adiabatiques. A l’entrée du canal, l’air forcé pénètre avec une vitesse U0 (dimensionnelle) à
l’intérieur du canal pour refroidir les composants électroniques. Ces derniers sont localisés sur la
paroi inférieure du canal. Chacun a une longueur (w) et une hauteur (h) et sont séparés par une
distance (d). La distance entre l’entrée du canal et le premier composant est (L1). Par contre, entre le
deuxième composant et la sortie du canal elle est égale à (L2). Chaque composant électronique est
maintenu à une température constante égale à TS, et la température ambiante est égale T0.
Parois Sortie du
adiabatiques canal

Composants
Air électroniques
U0 w Y H

h d X

L1 L2
Entrée du
canal L

Figure (II.1) : Géométrie du problème considéré (2D).

II.2.1.1. Adimensionnalisation des équations :


La forme adimensionnelle est utilisée afin de trouver des solutions générales aux problèmes
physiques indépendamment des systèmes de mesure. Elle permet aussi la simplification de la
résolution des systèmes d’équations et la réduction des paramètres physiques.
Pour faire apparaître les paramètres de contrôle du problème étudié, il est nécessaire d’introduire
des grandeurs de référence.

46
™ Grandeurs caractéristiques

Elles sont définies comme suit :

*H : hauteur caractéristique
* H/U0 : temps caractéristique
* ρU02 : pression caractéristique
* TS –T0 : température caractéristique
* U0 : vitesse caractéristique
* kair : conductivité thermique de l’air
* ν air : viscosité cinématique de l’air

™ Variables caractéristiques
x y t
X = , Y= , τ=
H H H /U0
u v P − P0
U= , V = , P* =
U0 U0 ρU 0 2
T − T0 ν k
θ= , ν* = , k* =
TS − T0 ν air k air
Après substitution des variables adimensionnelles dans les équations du modèle mathématique et
dans les conditions aux limites, on obtient le système d’équations adimensionnelles suivant :
À τ=0, U=V=θ=0 dans la région fluide.
Pour τ > 0, on a :

: Equation de continuité
∂U ∂V
   + =0 (II.6)
∂X ∂Y

: Equation de la quantité de mouvement suivant X

∂U ∂U ∂U ∂P 1 ⎧ ∂ ∂U ∂ ∂U ⎫
+U +V = − + ⎨ (ν * )+ (ν * )⎬ (II.7)
∂τ ∂X ∂Y ∂X Re ⎩ ∂ X ∂X ∂Y ∂Y ⎭

47
: Equation de la quantité de mouvement suivant Y
∂V ∂V ∂V ∂P 1 ⎧ ∂ * ∂V ∂ * ∂V ⎫ Gr
+U +V =− + ⎨ (ν )+ (ν )⎬ + θ (II.8)
∂τ ∂X ∂Y ∂Y Re ⎩ ∂X ∂X ∂Y ∂Y ⎭ Re 2
Avec:
νS
νair → ∞ dans les sources de chaleur (régions solides )
ν* =
1 dans la région fluide

ν * est la viscosité cinématique adimensionnelle.

: Equation de l’énergie
∂θ ∂θ ∂θ 1 ∂θ * ∂θ ∂θ * ∂θ
+U +V = (k )+ (k ) (II.9)
∂τ ∂X ∂Y Re Pr ∂X ∂X ∂Y ∂Y
Avec:
kS
k air → k S dans les sources de chaleur
*

k* =

1 dans la région fluide

k * est la conductivité thermique adimensionnelle.

™ Nombres adimensionnels
νair
9 Nombre de Prandtl : Pr =
α air
U 0 .H
9 Nombre de Reynolds : Re =
νair
(II.10)
3
g β( TS - T0 ) H
9 Nombre de Grashof : Gr =
ν 2 air
Gr
9 Nombre de Richardson : Ri =
R e2

48
II.2.1.2. Conditions aux limites adimensionnelles :

Les conditions aux limites sous forme adimensionnelle sont :


Pour τ > 0, les conditions aux limites sont données par le tableau (II.1).

Limites Conditions hydrodynamiques Conditions thermiques


X=0 U=1 θ=0
(à l’entrée du canal) V=0
X = L/H ∂U ∂V ∂θ
= = 0 =0
∂X ∂X ∂X
(à la sortie du canal)

Y=0 U=0 ∂θ
=0
∂Y
Paroi inférieure V=0
Y = H/H=1 U=0 ∂θ
=0
∂Y
Paroi supérieure V=0

Tableau (II.1) : Conditions aux limites hydrodynamiques et thermiques sous forme


adimensionnelle

ν S et ν air sont respectivement les viscosités cinématiques des sources de chaleur et de l'air, et

ν * → ∞ afin d'obtenir U=V=0 au niveau de chaque composant. k S et k air sont respectivement les

conductivités thermiques du solide (composant) et du fluide (air), et k * → ∞ afin d'obtenir une


température uniforme au niveau de chaque source.

49
II.2.2.Cas 2:

Canal horizontal tridimensionnel (3D) contenant 2 × 4 ×5 sources de chaleur


simulant des composants électroniques disposés sur les parois supérieure et
inférieure

La géométrie considérée consiste en un canal tridimensionnel contenant deux plaques collées


aux parois supérieure et inférieure. Sur chacune d'elles 4 × 5 sources de chaleur simulant des
composants électroniques identiques sont disposées en quatre (04) lignes et cinq (05) colonnes,
comme montré sur la figure (II.2).

Parois Paroi
latérales supérieure

(a)
U0
Lignes

Entrée Sortie
du canal Colonnes Paroi du canal
inférieure

Lp

4 dz2
de ds
3
Zp
2 sz

1 (b)
zb
hs
1 dz1 2 3 4 5 hp
sx ls

Figure (II.2): (a) - Canal horizontal tridimensionnel contenant 2×4×5 sources de


chaleur simulant des composants électroniques
(b) – Agrandissement sur la plaque inférieure avec les dimensions
considérées
50
hp H

Zp WC

L e  Lp Ls
LC

Figure (II.3). Dimensions du canal tridimensionnel avec les plaques.


Notons que H, Wc, Lc Le, Lp, Ls, Zp et hp, sont définis dans la
nomenclature

II.2.2.1. Adimensionnalisation des équations :

™ Grandeurs caractéristiques

Elles sont définies comme suit :


* H : hauteur caractéristique (hauteur du canal).
H
* : temps caractéristique.
U0

* ρU 0 2 : pression caractéristique.

qv H 2
* : température caractéristique
k air
* U 0 : vitesse caractéristique

* k air : conductivité thermique de l’air

* ν air : viscosité cinématique de l’air

51
™ Variables caractéristiques
x y z t
X= Y= Z= τ=
H H H H /U 0
u v w P - P0
U = V= , W= , P *=
U0 U0 U0 ρU 0 2
T - T0 ν * k
θ= , ν* = , k =
qv H 2 νair k air

k air
Les équations adimensionnelles pour la convection mixte tridimensionnelle s'écrivent donc
comme suit:
: Equation de continuité:
∂U ∂V ∂W
+ + =0 (II.11)
∂X ∂Y ∂Z

: Equation de quantité de mouvement suivant X:

∂U ∂U ∂U ∂U ∂P
+U +V +W = - +
∂τ ∂X ∂Y ∂Z ∂X
(II.12)
1 ∂ ∂U ∂ ∂U ∂ ∂U
(ν * )+ (ν * )+ (ν * )
Re ∂X ∂X ∂Y ∂Y ∂Z ∂Z

: Equation de quantité de mouvement suivant Y:


∂V ∂V ∂V ∂V ∂P
+U +V +W = - +
∂τ ∂X ∂Y ∂Z ∂Y
(II.13)
1 ∂ * ∂V ∂ * ∂V ∂ * ∂V Gr
(ν )+ (ν )+ (ν ) + 2 θ
Re ∂X ∂X ∂Y ∂Y ∂Z ∂Z Re
: Equation de quantité de mouvement suivant Z:
∂W ∂W ∂W ∂W ∂P
+U +V +W = - +
∂τ ∂X ∂Y ∂Z ∂Z
(II.14)
1 ∂ * ∂W ∂ * ∂W ∂ * ∂W
(ν )+ (ν )+ (ν )
Re ∂X ∂X ∂Y ∂Y ∂Z ∂Z

: Equation de quantité de l'énergie:

∂θ ∂θ ∂θ ∂θ 1 ∂θ * ∂θ ∂θ * ∂θ ∂θ * ∂θ 1
+U +V +W = (k )+ (k )+ (k ) + (II.15)
∂τ ∂X ∂Y ∂Z Re Pr ∂X ∂X ∂Y ∂Y ∂Z ∂Z Re Pr

52
Où,

⎧ν S →∞ pour chaque source ⎧k S


⎪ ν air pour chaque source
⎪ k air
⎪ ⎪
⎪ de chaleur ⎪ de chaleur
ν* = ⎨ et k =⎨
*
ν
⎪ Pν → ∞ pour les plaques k
⎪ P k pour les plaques
⎪ air ⎪ air
⎪1 pour le fluide ⎪1 pour le fluide
⎩ ⎩

Nombres adimensionnels

ν air
9 Nombre de Prandtl : Pr =
α air
U 0 .H
9 Nombre de Reynolds : Re =
ν air
(II.16)
g β qv H 5
9 Nombre de Grashof : Gr =
k air ν 2 air
Gr
9 Nombre de Richardson : Ri = 2
Re

II.2.2.2. Conditions aux limites adimensionelles :

Initiallement, à τ = 0, U=V=W = θ =0.


Les conditions aux limites adimensionnelles à τ >0 sont:

À X=0 et 0≤Y≤1; 0 ≤ Z ≤ Wc / H; U=1, θ=0 V=W=0, (entrée du canal)


∂V ∂W ∂ U ∂θ
À X= Lc / H et 0 ≤ Y≤ 1; 0 ≤ Z ≤ Wc / H, = = = =0 (sortie du canal)
∂X ∂X ∂X ∂X
∂θ
À Y=0 et 0 ≤ X ≤ Lc / H ; 0 ≤ Z ≤, Wc / H U=V=W=0,=0 (paroi adiabatique)
∂Y
∂θ
À Y=1 et 0≤X≤ Lc / H; 0 ≤ Z ≤ Wc / H, U= V=W=0, =0 (paroi adiabatique)
∂Y
∂θ
À Z=0 et 0≤X≤ Lc / H ; 0 ≤ Y ≤ 1, U=V=W=0, =0 (paroi adiabatique)
∂Z
∂θ
À Z=Wc / H et 0≤X≤ Lc / H ; 0 ≤ Y ≤ 1, U= V=W=0, =0 (paroi adiabatique)
∂Z

53
II.3. Méthode numérique:

En général, la formulation mathématique d'un problème physique implique une ou plusieurs


équations différentielles aux dérivées partielles qui doivent être résolues pour trouver une solution
au problème en question. Cependant, celle-ci ne peut être déterminée dans le cas général sauf dans
certains cas classiques et simples. Dans ce cas, le seul chemin qui pourra nous fournir une solution
appropriée consiste en l'approche numérique. A cet effet, pour résoudre n'importe quel problème par
une approche numérique, la formulation mathématique doit être transformée au moyen d'un
processus de discrétisation pour aboutir à un format facile pour le fournir ensuite au processus
numérique. Cela veut dire que les équations mathématiques doivent être transformées et simplifiées
en une forme équivalente à un système d'équations algébriques résolues par des approximations aux
points discrets du domaine de calcul, on procède donc à la discrétisation de ce domaine.
Parmi les techniques et/ou les méthodes de discrétisation les plus fréquemment utilisées dans les
problèmes d’écoulements et de transferts thermiques, on peut citer la méthode des différences
finies, la méthode des éléments finis et la méthode des volumes finis.
Pour notre présente étude, nous avons choisi la méthode des volumes finis, car elle présente
des avantages considérables du fait qu’elle soit simple, qu’elle garantisse la conservation de masse
et de quantité de mouvement dans chaque volume de contrôle et dans tout le domaine de calcul, et
qu’elle soit applicable pour les géométries complexes. Elle est aussi avantageuse, parce qu’elle
facilite la linéarisation des termes sources s’ils ne le sont pas et permet un traitement plus facile des
milieux hétérogènes (Patankar, 1980).
Le principe de la méthode des volumes finis consiste à intégrer les équations de transport sur un
ensemble discret de volumes finis jointifs, appelés volumes de contrôle (VC), couvrant le domaine
physique. Le résultat de la discrétisation en un point est une équation algébrique liant la valeur
d’une variable aux valeurs des variables des points voisins.

II.3.1. Equation générale de transport :

Les lois de conservation gouvernant l'écoulement de fluides et le transfert de chaleur


exprimées en termes d'équations différentielles impliquent une balance entre la variable dépendante
φ et tous les différents facteurs qui ont une influence sur cette variable. Mathématiquement,
l'expression de l'équation générale de transport adimensionnelle d'une entité physique φ peut
s'écrire:

54
∂φ ∂ ∂ ∂φ
+ (U j φ) = Γφ + Sφ (II.17)
∂τ ∂X j ∂X j ∂X j

L'équation (II.17) peut prendre plusieurs formes dépendant de la variable dépendante φ en


question.
Si φ peut être égale à 1, U,V,W, ou θ alors l'équation de transport peut être identifiée comme
l'équation de conservation de masse, l'équation de quantité de mouvement suivant X, l'équation de
quantité de mouvement suivant Y, l'équation de quantité de mouvement suivant Z, ou l'équation de
l'énergie respectivement dans le système de coordonnées cartésiennes.

II.3.2.Technique de discrétisation par la méthode des volumes finis

Pour résoudre les équations différentielles aux dérivées partielles, nous intégrons l'équation
correspondante à la variable φ sur tous les volumes de contrôles afin d'obtenir un système
d'équations. Ces volumes de contrôles sont obtenus lorsque le domaine de calcul est subdivisé en un
nombre de petits volumes jointifs et localisés à l’aide d’indices i, j et k. Ce processus est connu sous
le nom de discrétisation du domaine de calcul ou la génération du maillage.
la figure (II.4) présente le schéma d'un volume de contrôle dans l'espace avec les dimensions
longitudinales ∆x, ∆y et ∆z. Chaque volume contient dans son centre un point qu'on appelle point
nodal et qu'on note par P, entouré par les centres des volumes de contrôle adjacents (voisins) notés
par E, W, N, S, B et T et qui sont situés donc à l’Est, à l’Ouest, au Nord, au Sud, en amont et en
aval du centre P. Au centre de chaque volume de contrôle sont stockées les variables scalaires (P et
θ), par contre pour les quantités vectorielles (les vitesses U, V et W), elles sont localisées sur les
faces du volume de contrôle.

55
N

n T
δy δz

b δx P δx E
W
t
∆y δ z s
δy ∆z
w e

B
∆x

Figure (II.4). Volume de contrôle entouré par ses points voisins du maillage

II.3.3. Intégration de l’équation générale de transport sur un volume de contrôle


typique :

L'équation de transport (II.17) peut se mettre sous la forme suivante:


∂ φ ∂J X ∂J Y ∂J Z
+ + + = Sφ (II.18)
∂τ ∂ X ∂Y ∂Z
Où :

J X , JY et J Z représentent chacun la somme du flux convectif et du flux diffusif définis


par:
∂φ
J X = Uφ - Γφ
∂X
∂φ
J Y = Vφ - Γφ
∂Y
∂φ
J Z = Wφ - Γφ
∂Z

56
L'intégration de l’équation (II.18) sur un volume de contrôle typique (fig. II.4), s'écrit comme
suit:
t +Δt t ne ∂φ t +Δt t n e ∂J t +Δt t n e ∂J t +Δt t n e ∂J
y
∫ ∫ ∫∫ dXdYdZdτ + ∫ ∫ ∫∫ x dXdYdZdτ + ∫ ∫ ∫∫ dXdYdZdτ + ∫ ∫ ∫∫ z dXdYdZdτ
t b s w ∂τ t b s w ∂x t b s w ∂y t b s w ∂z
(II.19)
t +Δt t ne
= ∫ ∫ ∫∫S φdXdYdZdτ
t b sw

On obtient alors:

φPn+1 - φPn
∆X∆Y∆Z + J en+1 - J wn +1 + J nn+1 - J sn +1 + J tn+1 - J bn+1 = S φ ∆X∆Y∆Z (II.20)
∆τ

Où : n et n + 1 correspondant aux incréments de temps τ et τ + ∆τ respectivement.

et:
∂φ
J e = U e φe ∆Y∆Z - Γ ∆Y∆Z
∂X e
∂φ
J w = U w φw ∆Y∆Z - Γ ∆Y∆Z
∂X w
∂φ
J n = Vn φn ∆X∆Z - Γ ∆X∆Z
∂Y n
∂φ
J s = Vs φs ∆X∆Z - Γ ∆X∆Z (II.21)
∂Y s
∂φ
J t = Vt φt ∆X∆Y - Γ ∆X∆Y
∂Z t
∂φ
J b = Vb φb ∆X∆Y - Γ ∆X∆Y
∂Z b

Les quantités J e , J w , J n , J s , J t et J b sont respectivement les flux aux interfaces (e, w, n, s, t et b).
Le terme S φ est supposé être constant dans le volume de contrôle. S φ est évalué au centre du
volume de contrôle.

La forme générale de l’équation algébrique discrétisée où le flux total de convection et de


diffusion est calculé par une fonction A( P ) (Patankar, 1980) (tableau II.2), peut être présentée
comme suit :

AP φPn +1 = AE φEn+1 + AW φWn +1 + AN φ Nn +1 + AS φSn +1 + AT φTn+1 + AB φBn+1 +b (II.22)

57
Avec :
AE = De A( Pe ) + max( − Fe ,0)
AW = Dw A( Pw ) + max(Fw ,0) (II.23)
AN = Dn A( Pn ) + max(− Fn ,0)
AS = Ds A( Ps ) + max(Fs ,0)
AT = Dt A( Pt ) + max( − Ft ,0)
AB = Db A( Pb ) + max(Fb ,0)
φn
b = (Sφ + )∆X∆Y∆Z
∆τ

∆X∆Y∆Z
AP = AE + AW + AN + AS + AT + AB + ( Fe - F w+ Fn - Fs + Ft - Fb ) + (II.24)
∆τ

Fe = U e ∆Y∆Z

Fw = U w ∆Y∆Z (II.25)

Fn = Vn ∆X∆Z

Fs = Vs ∆X∆Z

Ft = Vt ∆X∆Y

Fb = Vb ∆X∆Y

Γe
De = ∆Y∆Z
dX e
Γ
Dw = w ∆Y∆Z (II.26)
dX w
Γ
Dn = n ∆X∆ Z
dYn
Γ
Ds = s ∆X∆Z
dYs

Γt
Dt = ∆X∆Y
dX t
Γ
Db = b ∆X∆Y
dX b

Fe F F F F F
Pe = , Pw = w , Pn = n , Ps = s , Pt = t et Pb = b .
De Dw Dn Ds Dt Db
58
Où :
(Fe ,Fw ,Fn ,Fs, Ft et Fb) , (De ,Dw ,Dn ,Ds, et ,Dt et Db) et (Pe ,Pw ,Pn ,Ps, Pt et Pb ) sont
respectivement, les flux convectifs, les flux diffusifs, et les nombres de Peclet aux interfaces
e, w, n, s, t et b.

II.3.4. Fonction A( P ) pour différents schémas numériques :

La fonction A( P ) qui peut être choisie dans le tableau (II.2), définit le schéma de
discrétisation pour le terme convectif.

Schéma Formule de la fonction A( P )


Différences centrées 1-0.5 P
Upwind
1
Hybrid Max [0, 1-0.5 P ]
Power Law Max [0, (1-0.1 P )5]

Exponentiel (exact)
P / [exp ( P )-1]

Tableau (II.2) : Fonction A( P ) pour différents schémas numériques


(Patankar, 1980).

Dans les présents travaux nous utilisons le schéma Power Law (Patankar, 1980), car
il exige moins de temps de calcul et permet de fournir une solution numérique et des résultats
proches de la solution exacte.

II.3.5. Discrétisation des équations de quantité de mouvement suivant X , Y et Z et


de l’équation d’énergie

II.3.5.1.Discrétisation de l’équation de quantité de mouvement suivant X 

La discrétisation de l’équation de quantité de mouvement (éq II.12) sur un volume de


contrôle décalé vers la droite donne (voir figure II.5 ou II.6):

AP (i , j , k ).U n +1(i , j , k ) = AE (i , j , k ).U n +1(i + 1, j , k ) + AW (i , j , k ).U n +1(i - 1, j , k ) + AN (i , j , k ).U n +1(i , j + 1, k ) +


AS (i , j ).U n +1 (i , j - 1, k ) + AT (i , j , k ).U n +1 (i , j , k + 1) +
AB (i , j , k ).U n +1 (i , j , k - 1) + bU (i , j , k )
(II.27)
59
Avec:
U n (i , j , k )
b U (i , j , k ) = [P (i , j , k ) - P (i + 1, j , k )]∆Y ( j ) ∆Z ( k ) + dX (i )∆Y ( j ) ∆Z ( k ) (II.28)
∆τ

II.3.5.2. Discrétisation de l’équation de quantité de mouvement suivant Y

La discrétisation de l’équation de quantité de mouvement (eq II.13) sur un volume de


contrôle décalé vers le haut donne, (voir figure II.5 ou II.6):

AP (i, j , k ).V n +1 (i, j , k ) = AE (i, j , k ).V n +1 (i + 1, j , k ) + AW (i, j , k ).V n +1 (i - 1, j , k ) + AN (i, j , k ).V n +1 (i, j + 1, k ) +
AS (i, j , k ).V n +1 (i, j - 1, k ) + AT (i, j , k ).V n +1 (i, j , k + 1)
+ AB (i, j , k ).V n +1 (i, j , k - 1) + bV (i, j , k )
(II.29)

bV (i , j , k ) = [P (i , j , k ) - P (i , j + 1, k )]∆X (i )∆Z ( k )
V n (i , j , k ) Gr θ(i , j , k ) + θ(i , j + 1, k ) (II.30)
+ + dY ( j )∆X (i )∆Z ( k )
∆τ Re 2 2

II.3.5.3. Discrétisation de l’équation de quantité de mouvement suivant Z

La discrétisation de l’équation de quantité de mouvement (eq II.14) sur un volume de


contrôle décalé vers le haut donne, (voir figure II.5 ou II.6):

AP (i, j , k ).W n +1 (i, j , k ) = AE (i, j , k ) W n +1 (i + 1, j , k ) + AW (i, j , k ) W n +1 (i - 1, j , k ) +


AS (i, j , k ) W n +1 (i, j - 1, k ) + AN (i, j , k ).W n +1 (i, j + 1, k ) + (II.31)
+ AB (i, j , k ) W n +1 (i, j , k - 1) + AT (i, j , k ) W n +1 (i, j , k + 1)bW (i, j , k )

W n (i, j , k )
b W (i, j , k ) = [P (i, j , k ) - P (i, j , k + 1)]∆X (i ) ∆Y ( j ) + dZ (k )∆X (i ) ∆Y ( j ) (II.32)
∆τ

II.3.5.4. Discrétisation de l’équation de l’énergie


La discrétisation de l’équation adimensionnelle de l’énergie (eq.II.15) sur un volume de
contrôle typique donne, (voir figure II.4):
AP (i , j , k ).θ n +1(i , j , k ) = AE (i , j , k ).θ n +1(i + 1, j , k ) + AW (i , j , k ).θ n +1(i - 1, j , k ) + AN (i , j , k ).θ n +1(i , j + 1, k ) +
AS (i , j , k ).θ n +1(i , j - 1, k ) + AT (i , j , k ).θ n +1(i , j , k + 1)
+ AB (i , j , k ).θ n +1(i , j , k + 1) + b θ (i , j , k )
(II.33)

60
θ n (i, j , k ) 1
θ
b (i, j , k ) = + ∆X (i )∆Y ( j )∆Z (k ) (II.34)
∆τ Re Pr

Pour plus de détails concernant les expressions des coefficients, des termes diffusifs et des
termes convectifs, consulter le mémoire de Magister de Bessaih (1994).

II.3.6. Résolution du système d’équations

Pour trouver le champ d’écoulement et le champ thermique, on doit résoudre le système


d'équations obtenu formé par les équations (II.27), (II.29) ; (II.31) et (II.33). Ce sont les équations
de quantité de mouvement suivant X, de quantité de mouvement suivant Y, de quantité de
mouvement suivant Z et de l'énergie dans le système de coordonnées cartésiennes.

Néanmoins deux problèmes se posent pour cette résolution. Le premier est que les
coefficients AP , AE , AW , AN , AS , AT , et AB des équations discrétisées de quantité de mouvement
suivant X,Y et Z dépendent des variables U, V et W (équations non linéaires), et le deuxième est que
les termes sources des équations discrétisées de quantité de mouvement contiennent un gradient de
pression, et jusqu’à présent nous n’avons pas d’équation qui gère cette variable.

II.3.7. Couplage vitesse - pression

La présence donc de la pression dans les équations de conservation de la quantité de


mouvement sous forme de gradient rend la résolution de celles-ci plus compliquée, pour la
principale raison est que cette pression est inconnue et constitue l'une des variables du problème.
Pour la déterminer, il faut trouver une équation propre à elle pour la décrire et cette équation sera
constituée à partir de l'équation de conservation de masse. Cependant, il faut soulever deux points:
1) - La discrétisation des équations de la conservation de quantité de mouvement fait apparaître un
problème lié à la pression. En effet, lors de cette discrétisation en un point P (centre du volume de
contrôle), par exemple, la pression n'apparaît pas au point P, mais seules les pressions aux nœuds
voisins apparaîtront. Ainsi, un champ de pression fortement non uniforme (présentant des
oscillations) peut être interprété comme un champ uniforme par l’équation discrétisée de la quantité
de mouvement. Dans ces conditions, le terme source, dans les équations de conservation de la
quantité de mouvement discrétisées, a la valeur zéro comme dans un champ de pression uniforme. Il
est clair que si la vitesse est définie dans les nœuds ordinaires des volumes de contrôle, l’influence

61
de la pression n’est pas correctement représentée dans les équations discrétisées de la quantité de
mouvement.

W uw P ue E
X

Y (a) Maillage décalé vers la droite


pour la vitesse U
T
Z
Y
X
N
wt
W

V
P
U

vn

vs wb

S B

(b) Maillage décalé vers le haut (c) Maillage décalé vers l’arrière
pour la vitesse V pour la vitesse W

Figure (II.5) : Maillage décalé du volume de contrôle pour les trois


vitesses dans les trois directions séparées

2) - En discrétisant l'équation de continuité sur un volume de contrôle le même problème apparaît et la


conséquence de l’équation est qu’un champ de vitesse discrétisé de type dentelé (non physique)
peut satisfaire l’équation de continuité et être interprété comme un champ uniforme.
Pour éviter ces deux inconvénients, nous décalons le maillage de la pression par rapport à celui de
la vitesse ((figures (II.5) et (II.6)). Nous allons alors localiser la pression au centre du volume de
contrôle les vitesses sur les faces de celui-ci, comme indiqué sur la figure.
62
On peut surmonter ces deux difficultés et rendre la résolution de ce système possible grâce à
l’algorithme développé par Patankar (1980) dit " Algorithme SIMPLER* ''.

Figure (II.6) : Maillage décalé du volume de contrôle pour les trois vitesses
présenté concrètement dans les trois directions

Avec:
UCV: volume de contrôle décalé pour la vitesse U, suivant X
VCV: volume de contrôle décalé pour la vitesse V, suivant Y
WCV: volume de contrôle décalé pour la vitesse W, suivant Z
PCV: volume de contrôle non décalé pour la pression P

63
II.3.8. Algorithme SIMPLER

Les étapes de l’algorithme « SIMPLER », abréviation de Semi Implicit Method for Pressure
Links Equation Revised sont:
¾ Etape_01:
Estimer un champ de vitesse.

¾ Etape_02:
Ecrivons les trois équations discrétisées de quantité de mouvement suivant X, Y et Z d’une
manière à apparaître les deux gradients de pression dans le but de les éliminer, pour obtenir
deux champs de vitesse dit pseudo- vitesses:


∑ Anb (i , j , k ).U (i , j , k ) + bU (i , j , k )
nb = E ,W , N , S ,T , B
U (i , j , k ) = (II.35)
AP (i , j , k )


∑ Anb (i , j , k ).V (i , j , k ) + bV (i , j , k )
nb = E ,W , N , S ,T , B
V (i , j , k ) = (II.36)
AP (i , j , k )


∑ Anb (i , j , k ).W (i , j , k ) + bW (i , j , k )
nb = E ,W , N , S ,T , B
W (i , j , k ) =
AP (i , j , k ) (II.37)
Où:
bU (i, j , k ), bV (i, j , k ) et bW (i, j , k ) contiennent les termes sources des équations discrétisées

de quantité de mouvement suivant X,Y et Z, sauf le terme de pression. D’où les relations
suivantes :

U n+1 (i, j , k ) = U (i, j , k ) + PU (i, j, k ).[P(i, j , k ) - P(i + 1, j , k )] (II.38)

V n+1 (i, j , k ) = V (i, j , k ) + PV (i, j , k ).[P(i, j , k ) - P(i, j + 1, k )] (II.39)

W n+1 (i, j , k ) = W (i, j , k ) + PW (i, j, k ).[P(i, j , k ) − P(i, j, k + 1)] (II.40)

∆Y ( j )∆Z (k ) ∆X (i )∆Z (k ) ∆X (i )∆Y ( j )


Avec : PU (i, j , k ) = , PV (i, j , k ) = et PW (i, j , k ) =
AP (i, j , k ) AP (i, j , k ) AP (i, j , k )

¾ Etape_03:
On calcule les coefficients de pression, pour cela nous discrétisons l’équation de continuité
sur un volume de contrôle typique et on obtient l’équation suivante :

64
[U (i, j, k ) -U (i -1, j, k )]∆Y ( j)∆Z (k ) + [V (i, j, k ) - V (i, j -1, k )]∆X (i)∆Z (k )
(II.41)
+ [W (i, j, k ) - W (i, j, k -1)]∆X (i)∆Y ( j ) = 0

On remplace les deux équations (II.38), (II.39) et (II.40) dans l’équation (II.41). On obtient
l’équation de pression discrétisée suivante :

AP (i, j , k ) P (i, j , k ) = AE (i, j , k ) .P (i + 1, j , k ) + AW (i, j , k ). P (i - 1, j , k ) + AN (i, j , k ) .P (i, j + 1, k ) +


AS (i, j , k ) .P (i, j - 1, k ) + AT (i, j , k ) .P (i, j , k + 1)
+ AB (i, j , k ). P (i, j , k - 1) + bP (i, j , k )
(II.42)
Avec :
∧ ∧ ∧ ∧
bP (i, j, k ) = [U (i - 1, j, k ) - U (i, j, k )] ∆Y ( j )∆Z (k ) + [V (i, j - 1, k ) - V (i, j, k )] ∆X (i)∆Z (k )
∧ ∧
+ [W (i, j, k - 1) - W (i, j, k )] ∆X (i)∆Y ( j )

(II.43)
¾ Etape_04:
Considérons le champ de pression déduit de l’équation (II.42) comme un champ estimé
P * (i, j, k ) et le faire remplacer dans les équations (II.27), (II.29), (II.31) et (II.33), nous
obtenons donc U * ,V * et W * :

AP (i , j , k ).U * (i , j , k ) = AE (i , j , k ).U * (i + 1, j , k ) + AW (i , j , k ) .U * (i - 1, j , k ) + AN (i , j , k ) .U * (i , j + 1, k ) +
AS (i , j ) .U * (i , j - 1, k ) + AT (i , j , k ).U * (i , j , k + 1) + AB (i , j , k ).U * (i , j , k - 1)
+ [P * (i , j , k ) - P * (i + 1, j , k )]∆Y ( j )∆Z (k ) + bU (i , j , k )
(II.44)

AP (i , j , k ).V * (i , j , k ) = AE (i , j , k ).V * (i + 1, j , k ) + AW (i , j , k ).V * (i - 1, j , k ) + AN (i , j , k ).V * (i , j + 1, k ) +


AS (i , j ). V * (i , j - 1, k ) + AT (i , j , k ).V * (i , j , k + 1) + AB (i , j , k ).V * (i , j , k - 1)
+ [P * (i , j , k ) - P * (i , j + 1, k )]∆X ( j )∆Z (k ) + bV (i , j , k )
(II.45)

AP (i , j , k )W * (i , j , k ) = AE (i , j , k ).W * (i + 1, j , k ) + AW (i , j , k )W * (i - 1, j , k ) + AN (i , j , k ).W * (i , j + 1, k ) +
AS (i , j ).W * (i , j - 1, k ) + AT (i , j , k ).W * (i , j , k + 1) + AB (i , j , k ).W * (i , j , k - 1)
+ [P(i , j , k ) - P(i , j , k + 1)]∆X ( j )∆Y ( j ) + bW (i , j , k )
(II.46)

65
¾ Etape_05:
Les champs corrects de vitesse et de pression sont donnés comme:
P(i, j, k ) = P * (i, j, k ) + P' (i, j, k ) (II.47)

U (i, j, k ) = U * (i, j, k ) + U ' (i, j, k ) (II.48)

V (i, j, k ) = V * (i, j, k ) + V ' (i, j, k ) (II.49)

W (i, j, k ) = W * (i, j, k ) + W ' (i, j, k ) (II.50)


Où :
P' (i, j, k ),U ' (i, j, k ) V ' (i, j, k ) et W ' (i, j, k ) sont respectivement les corrections des

champs P * (i, j, k ),U * (i, j, k ), V * (i, j, k ) et W * (i, j, k ) .

En substituant les relations (II.48), (II.49) et (II.50) dans les équations (II.27), (II.29) et (II.31)
et en soustrayant les équations (II.44), (II.45) et (II.46), nous obtenons:
AP (i, j, k ).U ′ (i, j, k ) = AE (i, j, k ).U ′ (i + 1, j, k ) + AW (i, j, k )U ′ (i - 1, j, k ) + AN (i, j, k ).U ′ (i, j + 1, k ) +
AS (i, j ).U ′(i, j - 1, k ) + AT (i, j, k ).U ′(i, j, k + 1) + AB (i, j, k ).U ′ (i, j, k - 1)
+ [P′(i, j, k ) - P′(i + 1, j, k )]∆Y ( j )∆Z (k ) + bU (i, j, k )
(II.51)

AP (i, j, k ).V ′ (i, j, k ) = AE (i, j, k ).V ′ (i + 1, j, k ) + AW (i, j, k )V ′ (i - 1, j, k ) + AN (i, j, k ).V ′ (i, j + 1, k ) +


AS (i, j ).V ′(i, j - 1, k ) + AT (i, j, k ).V ′(i, j, k + 1) + AB (i, j, k ).V ′ (i, j, k - 1)
+ [P′(i, j, k ) - P′(i, j + 1, k )]∆X (i)∆Z (k ) + bV (i, j, k )
(II.52)
AP (i, j, k ).W ′ (i, j, k ) = AE (i, j, k ).W ′ (i + 1, j, k ) + AW (i, j, k )W ′ (i - 1, j, k ) + AN (i, j, k ).W ′ (i, j + 1, k ) +
AS (i, j ).W ′(i, j - 1, k ) + AT (i, j, k ).W ′(i, j, k + 1) + AB (i, j, k ).W ′ (i, j, k - 1)
+ [P′(i, j, k ) - P′(i, j, k + 1)]∆X (i)∆Y ( j ) + bW (i, j, k )
(II.53)

¾ Etape_06 :
La détermination des corrections des vitesses U ' (i, j, k ) , V ' (i, j, k ) et W ' (i, j, k ) depuis les

équations (II.51), (II.52) et (II.53) est compliquée, donc ces trois équations peuvent être
approximées par les deux équations suivantes :
AP (i, j , k ).U ' (i, j , k ) = (P ' (i, j , k ) - P ' (i + 1, j , k ))∆Y ( j )∆Z (k ) (II.54)

66
AP (i, j, k ).V ' (i, j, k ) = (P' (i, j, k ) - P' (i, j +1, k ))∆X (i)∆Z (k ) (II.54)

AP (i, j, k ).W ′(i, j, k ) = (P′(i, j, k ) - P′(i, j, k +1))∆X (i)∆Y ( j) (II.55)


Donc :
U ' (i, j , k ) = (P ' (i, j , k ) - P ' (i + 1, j , k ))PU (i, j , k ) (II.56)

V ' (i, j, k ) = (P ' (i, j, k ) - P ' (i, j + 1, k ))PV (i, j; k ) (II.57)

W ′(i, j, k ) = (P′(i, j, k ) - P′(i, j, k +1))PW (i, j; k ) (II.58)


On remplace respectivement les trois équations (II.56), (II.57) et (II.58) dans les équations (II.48)
(II.49) et (II.50), nous aurons :

U (i, j, k ) = (P ' (i, j, k ) - P ' (i + 1, j, k ))PU (i, j, k ) + U * (i, j, k ) (II.59)

V (i, j, k ) = (P ' (i, j, k ) - P ' (i, j + 1, k )) PV (i, j; k ) + V * (i, j, k ) (II.60)

W (i, j, k ) = (P′(i, j, k ) - P′(i, j, k + 1))PW (i, j; k ) + W * (i, j, k ) (II.61)

¾ Etape_07 :
Remplaçons les trois équations (II.59), (II.60) et (II.61) dans l’équation discrétisée de continuité
(II.41), nous obtenir l’équation discrétisée de correction de pression suivante :
AP (i, j , k ).P ′ (i, j , k ) = AE (i, j , k ).P ′ (i + 1, j , k ) + AW (i, j , k ).P ′ (i - 1, j , k ) + AN (i, j , k ).P ′ (i, j + 1, k ) +
AS (i, j , k ) P ′ (i, j - 1, k ) + AT (i, j , k ).P ′(i, j , k + 1)
+ AB (i, j , k ).P ′(i, j , k - 1) + bP (i, j , k )
(II.62)
Avec:

bP (i , j , k ) = [U * (i - 1, j , k ) - U * (i , j , k )] ∆Y ( j )∆Z ( k ) + [V * (i , j - 1, k ) - V * (i , j , k )] ∆X (i )∆Z ( k )

+ [W * (i , j , k - 1) - W * (i , j , k )] ∆X (i )∆Y ( j )

(II.63)

¾ Etape_08 : Résoudre l’équation algébrique discrétisée d’énergie pour obtenir le champ de


température θ (équation II.33).

¾ Etape_09 :
Test de convergence, et impression des résultats.

67
II.3.8.1. Résumé de l’algorithme SIMPLER

L’algorithme SIMPLER est comme suit:


1) Initier un champ de vitesse.
2) Calculer les coefficients des équations de quantité de mouvement et les pseudo-
vitesses (Equations (II.35), (II.36), (II.37)).
3) Calculer les coefficients de l’équation de pression discrétisée et la résoudre pour obtenir le
champ de pression P (Equation (II.42)).
4) Considérer le champ de pression obtenu comme une estimation, le faire remplacer dans les
équations de quantité de mouvement pour obtenir les vitesses estimées (Equations (II.44), (II.45) et
(II.46)).
5) Calculer le terme bp de l’équation de correction de pression et la résoudre pour
'
obtenir P (i, j, k) .
6) Corriger le champ de vitesse en utilisant les deux équations (Equations (II.59), (II.60) et
(II.61)).
7) Corriger le champ de vitesse en utilisant les deux équations (Equations (II.59), (II.60) et
(II.61)).
8) Résoudre l’équation discrétisée d’énergie pour obtenir le champ de température θ (i, j , k ) ,
(éq.II.33).
9) Considérer le champ de vitesse comme une nouvelle estimation des vitesses et
retourner à l’étape deux jusqu’à la convergence.

68
II.3.8.2. Organigramme du code de calcul

DÉBUT

Données géométriques

Initialisation des variables (Vitesses, température et les propriétés physiques)

Calcul du maillage

Incrémentation dans le temps

Calcul des coefficients des équations de quantité de mouvements suivant X et Y

Calcul des pseudo-vitesses

Calcul des coefficients de l’équation de pression

Résolution de l’équation de pression P

Résolution des équations algébriques de quantité de mouvement

Calcul des coefficients de l’équation algébrique de correction de pression

Résolution de l’équation de correction de pression P’

Correction des champs de vitesse U et V

Calcul des coefficients de l’équation de l’énergie

Résolution de l’équation d’énergie

Test de
convergence

Imprimer les résultats

Figure (II.7): Organigramme du code de calcul basé sur l’algorithme SIMPLER.

69
II.3.9 Méthode de résolution :
La résolution des équations algébriques est faite par l’utilisation d’une méthode numérique qui
se base sur l’algorithme de TDMA de THOMAS (Patankar, 1980).

La méthode TDMA est appliquée en calculant la variable φ dans une direction donnée, ligne par
ligne dans un plan choisi, puis le calcul sera effectué pour les aux autres plans. Par exemple pour la
résolution le long de la direction n – s, dans le plan X-Z, l’équation discrétisée s’écrit comme suit :

–AS φS +AP φP –AN φN = AW φW + AE φE + AB φB + AT φT +b

Les valeurs aux nœuds W, E, B et T sont temporairement considérées connues. En utilisant


l’algorithme TDMA, les valeurs de φ le long de la direction n – s sont calculées pour la 1ère ligne ;

on passe après aux autres lignes jusqu’à avoir toutes les valeurs de φ dans le plan X-Z. après cela,
on passe aux autres plans et on procède de la même manière.

L’équation « Equation II.27 » par exemple qui contient seulement trois inconnues U n +1(i , j , k ) ,

U n+1(i , j + 1, k ) et U n+1 (i, j - 1, k ) s’écrit comme suit :

AP (i , j , k ).U n +1 (i , j , k ) = AN (i , j , k ).U n +1 (i , j + 1, k ) + AS (i , j ).U n +1 (i , j - 1, k ) + b (i , j , k )

Avec :
b (i, j ) = AE (i, j, k ).U n+1 (i + 1, j, k ) + AW (i, j, k ).U n+1 (i - 1, j, k ) +
AT (i, j, k ).U n+1 (i, j, k + 1) + AB (i, j, k ).U n+1 (i, j, k - 1) + bU (i, j, k )
Pour résoudre le système d’équations dans le plan (X, Z), on a :

a jU j = b jU j +1 + c jU j -1 + m j (II.64)

La relation de récurrence pour φ j est donnée par:

U j = PjU j +1 + Q j (II.65)

Calculons U j −1

U j −1 = Pj −1U j + Q j −1 (II.66)

En substituant l’équation « Equation II.66 » dans l’équation « Equation II.65 », on obtient:


a jU j = b jU j +1 + c j (Pj 1U j + Q j −1 ) + m j (II.67)

70
En réarrangeant cette équation, les coefficients Pj et Q j s’obtient comme suit :

bj
Pj = (II.68)
a j − c j Pj −1

m j + c jQ j 1
Qj = (II.69)
a j - c j Pj 1

1) - Pour démarrer le processus de récurrence les valeurs de P1 et Q1 sont données par les formules
suivantes ::

b1 m
P1 = , Q1 = 1 (II.70)
a1 a1
2) - Utilisons les relations « Equation II.68 » et « Equation II.69 » pour obtenir les équations Pj
et Qj pour j=1, 2,3,……, jl
a. poser U jl = Q jl

b. Finalement, on utilise l’équation « Equation II.66 » pour j=Jl-1, Jl-2,……3, 2,1. pour
obtenir U jl 1 ,U jl 2 ,......................U 3 ,U 2 ,U 1 .

II.3.10. Critère de convergence

Le critère de convergence est vérifié lorsque: Le maximum des vitesses et des températures dans
le domaine de calcul entre le temps τ et τ + ∆τ est négligeable; c'est-à-dire:
θ n +1 - θ n < 10 -4
U n +1 - U n < 10 -4
V n +1 - V n < 10 -4
W n+1 - W n < 10 -4

Où: n et n+1 sont les itérations successives aux temps « τ » et « τ+∆τ »


A cet instant, le régime permanent est obtenu et le débit entrant à l’entrée du canal égale au débit
sortant du canal.

71
Chapitre III

Application I

Étude de la convection mixte dans un canal horizontal


bidimensionnel (2D) contenant deux composants électroniques
 
L’objectif de cette présente partie d'étude consiste en la détermination de l’effet de
certains paramètres, dans le but d’améliorer le transfert de chaleur par convection mixte lors
d’un écoulement en régime stationnaire à l’intérieur d’un canal horizontal, où sont montés
deux sources de chaleurs maintenues à des températures constantes et simulant des
composants électroniques. Les parois horizontales supérieure et inférieure sont adiabatiques,
U0
et l’air forcé venant de l’extérieur est animé d’une vitesse adimensionnelle égale à =1, où
U0
U0 est la vitesse caractéristique de l’écoulement; En d’autres termes, trouver la manière
adéquate pour assurer un bon refroidissement de ces composants.

III. 1.Paramètres géométriques et physiques :

En se référant à la figure(II.1), les paramètres géométriques adimensionnés par la hauteur H


sont donnés comme suit :
L1 = 2H, L2 = 4H, h/H = w/H = 0.25, d = w; avec H=2 cm et une différence de température
de ∆T=TS – T0 =10 K, le nombre de Grashof sera égal à Gr=104 (Wang et Jaluria, 2002)
 
III.2. Effet du maillage sur les solutions numériques :

L’influence du maillage sur la solution numérique doit être examinée avant de passer aux calculs de
notre étude. Pour cela nous avons considéré le cas d’un écoulement en convection mixte, dont le
nombre de Reynolds a été pris égal à 20, le nombre de Prandtl égal à 0.71, et le nombre de Grashof
égal à 104. Afin de procéder à cet examen, nous avons pris en compte quatre différents maillages,
110 x 42, 220 x 52, 320 x 62 et 420 x 72 noeuds. La consultation du tableau (III.1) donnant les

72
résultats des valeurs du nombre de Nusselt moyen Nu (total et au niveau de chaque composant), et

de la vitesse maximale U max , nous permettent d’opter pour les grilles de maillage, 320 x 62 et 420
x 72 nœuds.

Maillage (nœuds) 110 x 42 220 x 52 320 x 62 420 x 72

Nu 2,400 2,694 2,662 2,735

Nu 1 1,528 1,711 1,705 1,771

Nu 2 0,872 0,983 0,957 0,964


U max 2.256 2.254 2.257 2.258

Tableau (III.1) : Effet du maillage sur les valeurs de Nu , Nu1 , Nu 2 , U max


.

Les résultats obtenus par ces grilles sont très proches et vu que le temps d’exécution du programme de
calcul pris en utilisant la grille 420 x 72 est plus grand, notre choix a été définitivement orienté vers la
grille 320 x 62.

III.3.Validation du code de calcul :


Afin de donner une crédibilité à nos résultats numériques et d’avoir la certitude que notre
étude numérique est précise, le code numérique a été validé avec les résultats numériques de
Habchi et Acharya (1986).

Une comparaison a été faite entre les profils de la vitesse (figure (III.1b)) en fonction de X,
au niveau de la section X=0.77, pour un écoulement laminaire en convection mixte, dans un canal
vertical, ayant une paroi adiabatique en face de laquelle une autre paroi maintenue à une
température constante et sur laquelle est monté un bloc (obstacle) (fig. (III.1a)). Deux
comparaisons ont été faites en prenant deux valeurs du nombre de Rayleigh (Ra=103 et Ra=105).
D’après la figure (III.1b), on remarque bien que nos résultats sont en bon accord avec ceux des
auteurs suscités.
.

73
Paroi chaude
ou adiabatique b Paroi chauffée
L2

Obstacle

(a) L

Y L1

3
1.4 Ra=10
5
Ra=10
1.2

1.0
v / u0
0.8
(b) X/L=0.77
2
0.6 Gr/Re =3

0.4
Prédictions de Habchi
0.2 et Acharya
La présente étude
0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
y/L

Figure (III.1) : (a) Géométrie considérée pour la validation, (b) comparaison entre nos
résultats et ceux de Habchi et Acharya (1986)

III.4. Résultats et discussions

Dans ce chapitre sont présentés tous les résultats obtenus de ces simulations numériques
concernant l’étude du refroidissement à air par convection mixte laminaire, stationnaire et
bidimensionnelle dans un canal horizontal contenant deux sources de chaleur simulant deux
composants électroniques qui dégagent de la chaleur par effet Joule.
Nos simulations numériques ont été accomplies grâce aux exécutions faites par un code de
calcul 2-D développé à l’université Rutgers (USA), à l’aide d’un micro-ordinateur personnel,

74
Pentium P4 de fréquence 2,66 GH et de mémoire vive égale à 2 Go. . Le temps de calcul nécessaire
pour la convergence d’une seule exécution atteint les 2 heures 30 mn.
Ces deux composants sont maintenus à une température constante adimensionnelle
TS - T0
θs = =1, et ont une hauteur adimensionnelle h/H, une longueur adimensionnelle w/H et sont
TS - T0

espacés d’une distance d. Pour toutes ces donnés géométriques, on précise qu’hormis la hauteur H,
toutes les autres dimensions citées ci-dessus ont été variées, afin de voir l’effet de chacune d’elles
sur la nature de l’écoulement.
Dans notre présente étude, nous examinons les effets de certains paramètres lors d’un
écoulement en régime stationnaire, en prenant en compte que les températures adimensionnelles des
composants électroniques et ambiante soient égales à θs=1 et θ=0, respectivement, les parois
horizontales supérieure et inférieure soient adiabatiques.
Le fluide utilisé pour le refroidissement est de l’air, et son écoulement à l’intérieur du canal est
contrôlé par les nombres adimensionnels suivants:

- Le nombre de Reynolds, Re
- Le nombre de Prandtl, Pr
- Le nombre de Grashof, Gr

Dans cette étude, nous avons examiné l’effet du maillage sur la solution numérique. Après
cela, on est passé aux calculs numériques dans le but de voir l’influence et l’effet sur la nature de
l’écoulement de certains paramètres. Ainsi, nous avons examiné :

- L’effet du nombre de Reynolds, Re


- L’effet de l’espacement entre les composants électroniques, d.
- L’effet de la hauteur h du composant électronique.
- L’effet de la longueur w du composant électronique.

Les valeurs géométriques, sont adimensionnées par la longueur caractéristique H et toutes les
valeurs numériques obtenues par nos simulations sont sous forme adimensionnelle. Dans la pratique
des systèmes de refroidissement à air des composants électroniques, la hauteur H du canal est
généralement de l’ordre de 20 mm (Wang et Jaluria, 2002).

La structure de l’écoulement et du champ thermique ont été visualisés graphiquement par les
contours de la fonction de courant ψ définie ci-dessous, des vecteurs de vitesses couplés avec les

75
trajectoires des particules fluides et par les contours des isothermes. Les profils du nombre de
Nusselt local Nu et moyen Nu définis ci-dessous ont été aussi présentés pour évaluer le taux de
transfert de chaleur au niveau des composants électroniques.
Les lignes de courant sont tracées à l’aide de la fonction de courant ψ définie par :
∂ψ
U = (III.1)
∂Y

2 2 2
D’où : ∫ dψ = ∫ UdY = −∫ VdX
1 1 1
(III.2)

Par définition, la différence entre deux lignes de courant, représente le débit du fluide écoulé à
travers la distance séparant ces deux lignes. En intégrant, on aura :

Ψ2 -Ψ1 = U∆Y (III.3)

Les lignes isothermes sont des lignes constituées par des points ayant la même température.
Les températures sont obtenues après la résolution de l’équation de l’énergie (Equation II.15).
Un vecteur-vitesse est la résultante des deux composantes de la vitesse ( U et V ), d’où son
module est:


Vv = U 2
+V 2
(III.4)

Le nombre de Nusselt est défini par le rapport du flux de chaleur convectif sur le flux de chaleur

diffusif. Ce nombre caractérise le taux de transfert de chaleur au niveau de l’interface (fluide –

solide) de chaque face du composant électronique.

Le nombre de Nusselt local est défini comme suit :


∂θ
L’échange de chaleur se fait dans la direction X : Nu X = − (III.5)
∂X
∂θ
L’échange de chaleur se fait dans la direction Y : NuY = − (III.6)
∂Y

76
Nous avons calculé le nombre de Nusselt local le long des trois faces de chaque composant

électronique. Ces faces sont A1B1, B1C1 et C1D1 pour le premier composant situé à gauche, et

A2B2, B2C2 et C2D2 pour le deuxième composant (figure (III.2)).

1er Composant 2ème composant

B1 C1 B2 C2

A1 D1 A2 D2

Figure (III.2) : Faces des deux composants électroniques


montés sur la paroi inférieure du canal horizontal.

Le nombre de Nusselt moyen est défini comme suit :


B1 C1 D1

Nu1 = ∫ Nu X dy + ∫ Nu y dx + ∫ Nu X dy (Composant 1)
A1 B1 C1

(III.7)
B2 C2 D2
Nu 2 = ∫ Nu
A2
X dy + ∫ Nu y dx +
B2
∫ Nu
C2
X dy (Composant 2)

(III.8)

Au régime permanent la trajectoire des particules est une ligne où les vecteurs de vitesses sont
tangentiels à celles-ci. C’est une ligne où se déplacent les particules fluides.

III.4.1 Effet du nombre de Reynolds

Dans ce cas, nos simulations numériques ont été faites pour Gr=104 (valeur fixe) et pour de
faibles valeurs du nombre Reynolds (Re=5, 10, 15, 20, 25 et 30).
Les dimensions prises dans ce cas sont : H/H=1, L1=2H, L2=4H, d=w, h/H=0. 25 et w/H=0. 25.
Les figures III.3a – f attirent notre attention à l’évolution remarquable de la structure de
l’écoulement. En effet, bien qu’on affiche une zone de recirculation entre les deux composants pour
tous les cas. Pour Re=5, on voit bien que la figure correspondante présente deux zones de
recirculation avec deux grandes cellules. Ceci est dû sans doute au fort effet de buoyancy (Gr=104)
relativement à cette faible valeur de Reynolds. La première cellule donc, se localise au dessus et à
gauche des composants, se rattachant à la paroi supérieure du canal, tandis que la deuxième se

77
trouve en amont et derrière le deuxième composant se rattachant à la paroi inférieure du canal. En
augmentant le nombre de Reynolds à Re=10, on voit bien que les deux cellules citées ci-dessus se
réduisent notablement. Cela peut être expliqué par le fait que les forces d’inertie ont un effet
réducteur sur les forces de flottabilité. En augmentant d’avantage le nombre de Reynolds, c'est-à-
dire à Re=15, 20, 25 et 30, et en examinant les figures correspondantes, on remarque la disparition
complète de la première cellule et la subsistance de la deuxième dont la longueur de rattachement
diminue tout en augmentant le nombre de Reynolds (Leong, 2005). En consultant la même figure
donnant les contours des isothermes pour différents nombres de Reynolds, on remarque que pour
Re=5, les isothermes s’étendent en occupant une partie considérable du canal et présentent une
stratification de la température de part et d’autre des composants, ainsi qu’une baisse légère de la
température au dessus des composants. Cette extension des isothermes se réduit un peu pour
Re=10 ; toutefois elle se réduit davantage tout en augmentant le nombre de Reynolds, où ces
isothermes tendent à devenir horizontales, avec une légère diminution de la couche limite thermique
enregistrée au voisinage du premier composant.
Par ailleurs, les figures III.4a - f nous montrant les différents champs des vecteurs de
vitesses indiquent que les vitesses maximales absolues se localisent essentiellement dans la zone la
plus chauffée du canal, c'est-à-dire au voisinage des composants. On voit aussi qu'aux faibles
valeurs de Reynolds (Re=5 et 10), l’écoulement présente des vitesses négatives pour la zone de
recirculation dans le sens des aiguilles d'une montre au dessus et au coté gauche des composants, à
proximité de la paroi supérieure d'une part, et des vitesses positives en bas du canal. En
s’approchant de la zone de recirculation se situant en aval, on observe une allure contraire, c'est-à-
dire des vitesses négatives en bas à cause de la zone de recirculation dans le sens inverse des
aiguilles d'une montre, et positives en haut. Cependant, on remarque bien que l’allure des vitesses
devient parabolique au fur et à mesure que le nombre de Reynolds augmente.

78
(Ψmax =1.657, Ψmin = -0.876)

(a) Re = 5

(Ψmax =1.038, Ψmin = -0.381)

(b) Re = 10

(Ψmax =1.00, Ψmin = -0.207)

(c) Re = 15
Figure (III.3): Contours des lignes de courants Ψ et des isothermes pour Gr=104 :
et pour différentes valeurs de Re

79
(Ψmax =1.00, Ψmin = -0.102)

(d) Re = 20

(Ψmax =1.00, Ψmin = -0.0594)

(e) Re = 25

(Ψmax =1.000, Ψmin = -0.026)

(f) Re = 30

Suite de la figure (III.3) : Contours des lignes de courants Ψet des isothermes pour Gr=104 :
et pour différentes valeurs de Re

80
(a) Re=5, Umax = 5.936

(b) Re=10, Umax = 3.585

(c) Re=15, Umax = 2.789

(d) Re=20, Umax = 2.311

(e) Re=25, Umax = 2.010

(f) Re=30, Umax = 2.000

Figure (III.4): Champs des vecteur-vitesses à Gr=104


et pour différentes valeurs de Re

En consultant la figure (III.5), on remarque que le maximum du transfert de chaleur se situe


au coin gauche supérieur de chaque composant (Kim, 1992). On peut voir aussi que globalement le
nombre de Nusselt local du 1er composant est plus intense que celui du 2ème. Ceci est dû au fait que
le premier composant est situé près de l’entrée du canal et on remarque qu’en amont du premier
composant, la valeur du nombre de Nusselt local sur la face A1B1 (figure (III.5)) augmente avec le
81
nombre de Reynolds. Similairement à cette face, sur les faces B1C1, C1D1, A2B2 et B2C2 on
enregistre une augmentation du nombre de Nusselt local. Enfin et sur la face C2D2, on voit
clairement que le nombre de Nusselt local augmente brusquement pour Re=10 puis diminue en
augmentant le nombre de Reynolds, cela peut être expliqué par le fait que dans cette région la taille
de la cellule dans la zone de recirculation se réduit et s'éloigne de la sortie du canal, donc l’air n'est
pas convecté considérablement, et par conséquent, une réduction du transport de chaleur vers
l’extérieur peut être enregistrée au niveau de cette face. On peut dire donc que Re=10 représente
une valeur optimale pour le transfert de chaleur au niveau de cette face.

6
Re=5
Re=10
5 Re=15
Re=20
B1 C1 B2 C2
Re=25
4 Re=30
A1 D1 A2 D2
Nu
3

A1 B1 C1 D1 A2 B2 C2 D2

Figure (III.5): Nombre de Nusselt local le long des faces des deux composants
pour différentes valeurs du nombre de Reynolds et à Gr = 104

En examinant la figure (III.6), donnant les profils du nombre de Nusselt moyen au niveau de
chaque composant électronique en fonction du nombre de Reynolds, on remarque bien que le profil
du 1er composant, localisé juste après l’entrée du canal, est au dessus de celui du 2ème composant.
Cela veut dire que la quantité de chaleur enlevée (taux de transfert de chaleur) au 1er composant est
plus grande que celle du 2ème. Cependant, les résultats indiquent aussi que pour Re=5 et Re=30, la

82
différence entre les nombres de Nusselt correspondants pour le 2ème composant est plus importante
que pour le 1er composant.

Pour les valeurs du nombre de Reynolds variant de 5 à 30, les résultats du transfert de chaleur
obtenus peuvent être corrélés par les équations suivantes, donnant le nombre de Nusselt moyen de
chaque composant en fonction du nombre de Reynolds.

Nu1 = 1.12 Re 0.13 (III.9)

Nu 2 = 0.64 Re 0.12 (III.10)

2.4
0.13
Nu1 = 1.12 Re
0.12
2.0 Nu2 = 0.64 Re

1.6
Nu
1.2

0.8

0.4

0 5 10 15 20 25 30 35

Re
Figure (III.6): Nombre de Nusselt moyen de chaque composant
en fonction du nombre de Reynolds pour Gr=104.

III.4.2. Effet de l’espacement des composants électroniques :

Parmi les paramètres pouvant avoir une influence sur le transfert thermique et le champ
d’écoulement au sein du canal, on trouve celui de l’espacement entre les composants électroniques.
Afin d’examiner cette influence nous avons fait varier la distance d séparant les deux composants
en prenant d = w, 2w, 3w et 4w (où w est la longueur du composant).
Les dimensions prises pour l’effet de l’espacement des composants sont : H/H=1, L1=2H,
h/H=0, 25 et w/H=0, 25.
83
L’illustration des contours de la fonction de courant par les figures III.7a - d. Pour d=w, on
note une zone de recirculation entre les deux composants. Lorsque la distance d augmente la taille
de la zone de recirculation augmente remarquablement en aval du premier composant, juste près de
la face verticale C1D1. Cependant, les lignes de courant sont bien droites près de la face A2B2.
Dans cette région, il se passe un important transfert de chaleur à cause du brassage intense pouvant
transporter une quantité de chaleur considérable loin des composants. En consultant les figures
III.8a – b, on voit que lorsque la distance de séparation augmente le taux de transfert de chaleur est
surtout affecté depuis les faces C1D1 et A2B2. Le long de la face B2C2, le taux d'enlèvement de la
chaleur diminue pour d=w et d=2w et augmente pour d=3w et d=4w. Seulement au niveau de ces
derniers, on remarque que juste derrière la face gauche du premier composant, il y a une absence
totale de cellule pour tous les quatre cas étudiés.
Entre les deux composants, pour d=w, on constate que nous avons une seule cellule dans la
zone de recirculation. À d=2w, cette cellule augmente de taille. À d=3w, la même cellule augmente
encore avec la disparition de la petite cellule. Enfin, à d=4w, cette cellule augmente davantage avec
un redressement important des lignes de courant. Prévoyant ainsi, une importante amélioration du
transfert de chaleur dans cette région, vu que la chaleur enlevée aux parois verticales droite et gauche
respectivement du premier et du deuxième composant est de plus en plus grande, puisque on a un
brassage intense et un transport important de l’air chaud à ce niveau. En aval des composants et
derrière la face droite du deuxième composant, on constate la présence d’une zone de recirculation,
avec une cellule dont la taille ne varie presque pas lorsqu'on augmente la distance d.

84
(a) d = w

(b) d = 2w

(c) d = 3w

(d) d = 4w

Figure (III. 7) : Contours des lignes de courants Ψ pour Re=30, Gr=104, pour
différentes distances de séparation d

Afin de voir le taux d’enlèvement de la chaleur au niveau des composants, on consulte les
figures III.8a-b donnant la variation du nombre de Nusselt local le long des six faces pour Gr=104
et Re=30. On peut dire alors que, les faces A1B1, B1C1 et C2D2, ne présentent aucune variation
notable, due à ce que la nature de l’écoulement est quasiment la même dans ces régions. Cependant,
au niveau des faces verticales intérieures C1D1 et A2B2, le nombre de Nusselt augmente
considérablement en fonction de la distance d ainsi que sur la face supérieure B2C2, où on affiche
une légère diminution en allant au coin C2. Ceci est du sans doute à la structure de l’écoulement
décrite antérieurement qui prévoyait déjà cette amélioration du transfert de chaleur dans ces régions
et le taux d’enlèvement de la chaleur en conséquence. En consultant la figure (III.9), on remarque
bien que le nombre de Nusselt moyen augmente lorsque la distance d augmente ce qui nous permet
de conclure que l’espace entre les composants favorise bien le transfert de chaleur au niveau de
chaque composant (Icoz et Jaluria, 2005), en notant bien qu’il est meilleur au niveau du premier
composant en convection mixte relativement au deuxième mais l'amélioration est considérable au
niveau de ce dernier.

85
7.5

d=w
B1 C1
6.0 d=2w
d=3w A1 D1
d=4w
4.5 4
Re=30, Gr=10
Nu
3.0

1.5

0.0

A1 B1 C1 D1
distance Périphérique
(a)

d=w B2 C2
4 d=2w
d=3w A2 D2
d=4w
Nu 3 Re=30, Gr=10
4

A2 B2 C2 D2
distance Périphérique
(b)

Figure III.8. (a) Nombre de Nusselt local le long des faces du 1er composant, (b) Nombre de
Nusselt local le long des faces du 2ème composant, à Gr=104 et Re= 30, et pour différentes
valeurs de la distance séparation d

86
2.5

2.0

Nu
1.5

1.0

2
Nu1 =1.71573 + 0.65618 d - 0.2876 d
0.5
Nu2 =0.8211+0.75596 d

0.25 0.50 0.75 1.00 1.25

Figure (III. 9): Nombre de Nusselt moyen Nu de chaque composant


(composant 1 et composant 2) Gr=104 et Re= 30

Pour Gr=104 et Re= 30, l’amélioration du taux de transfert de chaleur pour le deuxième
composant est de 89.6 % et pour le premier il est de 45.66 %. Des corrélations sont proposées
donnant les résultats obtenus du nombre de Nusselt moyen de chaque composant en fonction de
l'espacement d. Pour (0.25 ≤ d ≤1.00), ces corrélations sont telles que:

Nu1 = 1.71573 + 0.65618 d – 0.2876 d 2 (III.11)

Nu 2 = 0.8211 + 0.75596 d (III.12)

III.4.3. Effet de la hauteur des composants électroniques :

D'après notre recherche bibliographique, nous avons vu qu'en convection forcée, la hauteur
des composants électroniques était inversement proportionnelle au transfert de chaleur au niveau
des composants (Timothy, 1998). Ceci nous a incités à examiner l'effet de la hauteur sur le
transfert thermique et le champ d’écoulement en convection mixte. Afin de voir cette influence,

nous avons fait varier la hauteur des deux composants en prenant h =0.05, 0.1, 0.15, 0.2, 0.25 et
H

0.3 et en fixant la longueur des composant à w =0.25.


H

87
La figure (III. 10) illustre le taux de transfert de chaleur au niveau des composants électroniques,
notamment le long de leurs faces, et ce en fonction de la hauteur h . La plus grande valeur
H
moyenne du nombre de Nusselt correspond à la face A1B1. La face B1C1 qui est fixe dans ce cas,
elle est relativement plus petite, mais elle augmente pour h =0.3. Pour les faces C1D1 et A2B2, la
H
valeur moyenne du nombre de Nusselt diminue. Elle diminue aussi pour la face B2C2 lorsque
h =0.1 à 0.25, mais augmente pour h =0.3. Dans l’intervalle des valeurs allant de h =0.1 à
H H H
0.2, la valeur moyenne du nombre de Nusselt diminue pour les faces C2D2 et après ça augmente
pour h =0.3.
H

À première vue, il apparaît que le transfert de chaleur diminue lorsque h augmente,


H
contrairement à la figure (II.11) qui indique que le nombre de Nusselt total des deux composants
augmente en fonction de leurs hauteurs. Cependant, en analysant les résultats, on peut voir que pour
chaque composant, ceci est essentiellement dû à la dominance et la prépondérance de la somme des
hauteurs représentées par les facesA1B1, C1D1, A2B2 et C2D2, relativement à la longueur totale

des faces des composants. D’autre part, comme la longueur des composants est fixe à w H = 0.25

(faces B1C1 et B2C2), on peut vérifier que le pourcentage de l’augmentation de la longueur des
faces relativement à la longueur totale du composant est égal au pourcentage d’augmentation du
nombre de Nusselt total au niveau du composant.

Pour Re = 30 et Gr = 104, les résultats montrent que l’augmentation de la hauteur entraine une
amélioration du taux d’enlèvement de la chaleur particulièrement pour le second composant,
puisqu’il est de 53, 65 % et de 48.11 % pour le premier. Des corrélations sont proposées pour
Gr=104 et Re= 30, donnant les résultats obtenus du nombre de Nusselt moyen de chaque

composant en fonction de l'espacement h : et sont données pour (0.05 ≤ h ≤ 0.3), comme suit:
H H

Nu 1 = 1.17852 +3.02631 (h/H) (III.13)

Nu 2 = 0.7296 + 0.68571 (h/H) + 2.64 (h/H) 2 (III.14)

88
8

30
0
15

25
.1
7 3

.2

0.
=0

0.
=0
=0

H=

20
10
H=

30
H

15
H

25
H
h/

0.
0.
h/
h/

0.
0.
h/

h/

0.
H=
H=

H=
H=
6

H=
h/
h/

h/
h/
Nu

h/
5 2
Nu
4
1
3 B1 B2

2
A1 0 A2
1
Face A1B1 Face A2B2

8 4.0
h/H=0.10 h/H=0.10
7 h/H=0.15
h/H=0.15
h/H=0.20 3.5
h/H=0.20
6 h/H=0.25
h/H=0.30 h/H=0.25
Nu 3.0 h/H=0.30
5 Nu
4 2.5

3
B1 C1 2.0
2
1.5
1

0 1.0
Face B1C1 Face B2C2

3.0

30
10

15

20

25
2.5

0.
0.

0.
15

0.

0.
20
10

H=
H=
25

30

H=

H=

H=
0.

0.
0.

0.

h/
0.

h/
H=

h/

h/
H=
H=

h/
H=

H=
h/

2.0
h/
h/

h/

h/

Nu 2 Nu
1.5

1.0
1
C2
C1 0.5

0 0.0 D2
D1
Face C1D1 Face C2D2

Component 1 Component 2
Figure (III.10): Nombre de Nusselt local le long des faces des composants 1 et 2 en fonction
de la longueur h/H, pour Re=30 et Gr=104

89
3.0
Nu1 =1.17852 + 3.02631 (h/H)
2.5
2
Nu2 =0.7296 + 0.68571 (h/H) + 2.64 (h/H)
2.0

Nu 1.5

1.0

0.5

0.05 0.10 0.15 0.20 0.25 0.30 0.35


h/H

Figure (III.11): Nombre de Nusselt moyen Nu de chaque composant pour différentes

valeurs de h , pour Gr=104 et Re= 30


H

III.4.4. Effet de la longueur des composants électroniques :

La deuxième caractéristique géométrique des composants électroniques consiste en la


longueur w que nous allons examiné l’effet et l’influence sur la nature de l’écoulement.

Pour arriver à cette fin nous avons fixé la hauteur, d’une part à h =0.25, et varié cette longueur à
H
w = 0.1, 0.15, 0.2, 0.25, 0.35 et 0.50, d’une autre part, et cela pour Re=30 et Gr=104.
H

Pour consulter le taux de transfert de chaleur au sein des composants, les figures (III.12),
nous montrent la variation du nombre de Nusselt local le long des faces de chaque composant. On
remarque que les valeurs moyennes du nombre de Nusselt local du 1er composant sont plus grandes
que celles du 2ème, à l’exception des faces C1D1 et C2D2. La taille des profils des faces B1C1 et
B2C2 augmentent en fonction de la longueur des composants. Par contre, la taille des profils des
autres faces reste la même puisque la hauteur est fixe dans ce cas. Cependant, les valeurs moyennes

du nombre de Nusselt local diminuent en augmentant w , et il apparait d’emblée que le taux


H
d’enlèvement de la chaleur diminue. Néanmoins, la figure (III.13) indique que le nombre de

90
Nusselt moyen de chaque composant augmente lorsque w augmente. Ceci est dû essentiellement
H
à la dominance et la prépondérance de la longueur des composants représentées par les faces B1C1
et B2C2, relativement à la longueur totale des faces des composants. De plus, le pourcentage
d’augmentation de la longueur relativement à la longueur totale des faces des composants est égal
au pourcentage d’augmentation du nombre de Nusselt au niveau des composants.

Nos simulations qui étaient faites pour Re=30 et Gr=104, nous informent qu’au niveau des
composants, l’amélioration de ce transfert de chaleur est de 39,70 % pour le premier, de 34,95 %

pour le deuxième dans l’intervalle des valeurs de w allant de 0.1 à 0.5.


H

Pour les valeurs du nombre de Reynolds variant de 5 à 30, les résultats du transfert de chaleur
obtenus peuvent être corrélés par les équations suivantes, donnant les nombres de Nusselt moyens

de chaque composants en fonction du rapport w tel que w = 0.1, 0.15, 0.2, 0.25, 0.35 et 0.50.
H H
Ces corrélations sont données comme suit:

Nu 1 = 1.41627 + 1.8119 (w/H) – 0.29611 (w/H) 2 (III.15)

Nu 2 = 0.86087 + 0.79579 (w/H) + 0.10603 (w/H) 2 (III.16)

91
8 4
w/H=0.10 w/H=0.10
7 w/H=0.15 w/H=0.15
w/H=0.20 3
B1 w/H=0.25 B2 w/H=0.20
Nu w/H=0.25
6 w/H=0.35 Nu w/H=0.35
A1 w/H=0.50 A2
2 w/H=0.50
5

4 1

3
0

2
Face A1B1 Face A2B2
8 5

w/H=0.10 w/H=0.10
w/H=0.15 B2 C2 w/H=0.15
4
B1 C1
w/H=0.20 w/H=0.20
6 w/H=0.25 w/H=0.25
Nu w/H=0.35 Nu w/H=0.35
w/H=0.50 3 w/H=0.50

4
2

2 1

0
0 Face B2C2
Face B1C1

4 5

w/H=0.10 w/H=0.10
w/H=0.15 w/H=0.15
w/H=0.20 4
3 C2 w/H=0.20
C1 w/H=0.25
w/H=0.25
Nu w/H=0.35 Nu D2 w/H=0.35
D1 w/H=0.50 3 w/H=0.50
2

2
1

0
Face C1D1 Face C2D2

Component 1 Component 2

Figure (III.12): Nombre de Nusselt local le long des faces des composants 1 et 2 en
fonction de la longueur w/H, pour Re=30 et Gr=104.

92
3.5
2
Nu1 =1.41627+1.8119 (w/H)-0.29611 (w/H)
3.0 2
Nu2 =0.86087+0.79579 (w/H)+0.10603 (w/H)
2.5

Nu 2.0

1.5

1.0

0.5

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6


w/H

Figure (III.13). Nombre de Nusselt moyen Nu de chaque composant


pour différentes valeurs de w/H,
à Gr=104 et Re= 30

93
Conclusion sur l’application I:

Dans cette partie, nous avons étudié numériquement la convection mixte


stationnaire et laminaire appliquée au refroidissement à air des composants
électroniques (sources de chaleur), montés dans un canal horizontal aux parois
adiabatiques de hauteur H et de longueur L. Les effets du nombre de Reynolds, de la
distance de séparation d entre les composants, et des dimensions des composants, c'est-à-
dire la hauteur et la longueur sur le transfert de chaleur au sein du canal, et donc sur
l’amélioration du refroidissement des composants électroniques ont été examinés.
Les résultats ont montré que l’augmentation du nombre de Reynolds ainsi que
de la distance de séparation d entre les composants, et des dimensions des composants,
entraîne l’augmentation du transfert de chaleur au niveau des composants. Il a été
montré que le transfert de chaleur au niveau du 1er composant est d’une manière globale
important que celui au niveau du 2ème. Cependant, l’amélioration du transfert de
chaleur est meilleure au niveau du premier notamment, pour l’effet du nombre de
Reynolds. Nous avons trouvé aussi que le transfert de chaleur augmente aussi lorsque la
hauteur et la longueur des composants augmentent. Cependant, le nombre de Reynolds
et la distance de séparation peuvent améliorer considérablement le transfert de chaleur
au sein du canal. Enfin, des corrélations ont été proposées pour calculer les nombres de
Nusselt moyens du 1er et du 2ème composant.

Ce présent travail a fait l’objet d’une publication internationale dans


International Communications in Heat and Mass Transfer, vol.36, pp.
841 – 849, 2009

L’intitulé de l’article est:

MIXED CONVECTION AIR COOLING OF PROTRUDING HEAT SOURCES


MOUNTED IN A HORIZONTAL CHANNEL  
 

94
Chapitre IV
Application II

Canal horizontal tridimensionnel (3D) où sont disposées sur chacune


des parois supérieure et inférieure 4 ×5 sources de chaleur simulant
des composants électroniques

Dans cette partie, nous présentons une étude numérique de la convection mixte dans
un canal tridimensionnel contenant 2 × 4 × 5 sources de chaleur, simulant des composants
électroniques et disposées sur ses parois supérieure et inférieure (figure II.1, chapitre II).
L’objectif de cette étude est l’investigation de l’effet de certains paramètres géométriques sur
l’amélioration du refroidissement des composants électroniques au sein du canal, et d’avoir des
résultats relativement proches des résultats réels.

IV.1.Paramètres géométriques et physiques :

Les composants électroniques considérés dans notre étude ont une longueur ls et une
profondeur zb égale chacune à 12.7 mm (suivant X et Z respectivement), et une hauteur hs
égale à ls / 4 = 3.175 mm. Le volume de chaque composant est alors égal à :
12 .7 (12 . 7 )3 × 10 -9
VS = (12 .7 )2 × × 10 -9 = (12 .7 )2 × 3.175 × 10 -9 = = 512 . 1 × 10 -9 m 3
4 4
VS = 0.5121 cm 3 ou VS = 512.1 mm 3
Q
La densité de flux volumétrique est exprimée par : qv =
VS
Q = 0 .2 W correspondant aux composants électroniques de petite puissance.
0.2 W
D’où : qv = -9 3
= 3.90 × 10 5 W / m 3
512 . 1 × 10 m
qv H 2
La température caractéristique est donnée par: ∆T =
k air

Où : k air = 0.0263 W / m.K à T0 = 300 K (Conductivité thermique de l’air) (Béjan, 1993).


g β ∆T H 3
Le nombre de Grashof correspondant est donné par : Gr =
ν 2 air
En remplaçant par l’expression de ∆T, on aura :

95
g β qv H 5
Gr =
k air ν 2 air
1
Avec : β = , à T=T0, β = 3 . 33× 10-3 K −1 (Béjan,1993) et
T
ν air = 15.89 × 10 -6 m 2 / s (Viscosité cinématique de l’air) (Béjan, 1993). La valeur du nombre de
Grashof est telle que :

9.81 × 3.33 × 10-3 × 3 .9 ×105 × 0.025


Gr = = 6.14 ×106
0.0263 × (15.89×10-6 )2

En consultant les figures (II.2.b) et (II.3) les valeurs des paramètres géométriques sous forme
adimensionnelle sont données comme suit :
H = 1, Le =2, Ls =7, LP = 6, ZP = 5, LC =20, Wc = 5, hP = 0.075, de = ds = 0.1425, ls = zb
=0.635, hs = 0.15875 et Sx = Sz = zb = ls = 0.635, dz1 =dz2 = (Zp – (4 zb +3 Sz))/2.
Ces valeurs adimensionnelles sont obtenues en divisant chaque paramètre géométrique par H
(H = 20mm).
Les milieux solides, pour notre étude, sont le silicone pour les composants électroniques, et le
téflon pour les plaques où sont disposés ces composants. Leurs conductivités thermiques sont
données respectivement comme suit (Béjan, 1993) :
k silicone =148 W/m. K
k téflon = 0.25 W/m. K
Les valeurs des conductivités adimensionnelles sont alors :
k * silicone = k silicone / k air = 5627.4
k * téflon = k téflon / k air = 9.5

IV.2 Effet du maillage sur la solution numérique

Pour examiner l’indépendance du maillage de la solution, quatre maillages non-uniformes


sont considérés dans cette étude:121×21×41, 121×31×41, 121×31×51 et 131×31×51 nœuds.
Nous avons considéré le cas d’un écoulement en convection mixte pour Gr/Re2= 6.14
(Re = 1000 et Gr=6.14×106) et le nombre de Prandtl est Pr=0.71. Le test du maillage a été fait
sur Umax , Vmax , Wmax et θmax qui sont respectivement les valeurs maximales adimensionnelles
des vitesses suivant X, Y, Z et de la température θ. Il a été fait aussi sur les nombres de Nusselt
moyens des cinq colonnes des composants de la plaque inférieure au sein du canal.
Le nombre de Nusselt local est défini par :

96
qS H
Nu = (IV.1)
k air (TS - T0 )
qV × VS VS 1
Où : qs est le flux de chaleur défini par : q S = , d’où : Nu =
AS AS × H θ S
θs : Température adimensionnelle de la source de chaleur
Le nombre de Nusselt moyen est défini comme suit:
1
Nu =
A ∫ Nu dA
A
(IV.2)

Où : A et As sont la surface adimensionnelle et dimensionnelle du composant électronique.

Les résultats de ce test sont présentés dans le tableau (IV.1). En comparant les résultats,

Maillage (nœuds 121×21×41 121×31×41 121×31×51 131×31×51

Umax  2.0349 2.04691 2.04984 2.05648

Vmax 0.8063 0.80327 0.80694 0.80944

Wmax 0.7895 0.80044 0.81978 0.82296

θmax 4.9547 × 10-3 5.20949 × 10-3 5.17104 × 10-3 5.16910 × 10-3

Nu1 27.4488 26.7685 27.2156 27.1330

Nu 2 20.6384 20.6595 20.3183 20.1019

Nu3 18.3602 18.6394 17.8121 17.4677

Nu 4 17.1093 17.6368 16.4867 16.0070

Nu5 16.8498 17.4169 16.0618 15.5012

Tableau (IV.1): Résultats du test de maillage, pour Gr=6.14×106 et Re=1000. Notons que
Nu 1 , Nu 2 , Nu 3 , Nu 4 , Nu 5 sont les valeurs moyennes des les nombres de Nusselt moyens
Correspondant à chacune des cinq des colonnes

on constate qu’ils sont proches les uns des autres mais plus particulièrement ceux des deux
derniers maillages (121×31×51 et 131×31×51) puisque les différences entre leurs valeurs des
variables considérées sont inférieures à 4 % (Habchi et Acharya, 1986). De ce fait et pour
faire le compromis entre coût, précision et temps de calcul, nous avons opté pour le maillage
121×31×51 pour tous le calcul de notre étude.
97
IV.3. Validation du code de calcul :

Afin de vérifier l'exactitude de l'étude numérique actuelle, le code numérique a été


validé avec le travail de Baskaya et al. (2005) qui ont étudié expérimentalement le transfert de
chaleur par convection mixte dans un canal contenant des sources de chaleur en bas. L’étude a
été faite avec un rapport d’aspect AR=W/H =2 (figure IV.1).

Dispositif expérimental

Section test

Figure (IV.1) : Dispositif expérimental et section test du travail de Baskaya. et al (2005),


dont la nomenclature en français est présentée dans la page 6 du chapitre I

La figure (IV.2), illustre la comparaison entre les valeurs expérimentales des températures des
sources (composants électroniques) obtenues par et nos valeurs numériques. On peut dire qu’il y
a un bon rapprochement entre nos valeurs et les leurs à l’exception de l’écart qu’on affiche pour
les trois derniers composants. Mais on peut conclure que nos résultats numériques sont en bonne
concordance avec les résultats numériques de Baskaya et al. (2005).

98
60

50

40
Ts (°C)

30 Expérimental
Numérique
20

9
10 Gr = 2.76 x 10 , Re = 7955

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Numéro de la colonne

Figure (IV.2) : Comparaison du profil expérimental de température (Baskaya et al., 2005)


et celui numérique (nos simulations)
pour Gr = 2.76 × 109 et Re=7955 (convection mixte)

99
IV.4. Résultats et discussions :

Dans ce chapitre sont présentés tous les résultats obtenus de ces simulations
concernant l’étude du refroidissement à air par convection mixte dans un canal horizontal
rectangulaire et tridimensionnel.

Nos simulations numériques ont été accomplies grâce aux exécutions faites par un
code de calcul 3-D, développé par Mr. Le Professeur Bessaih (extension d’un code 2-D
développé à l’université Rutgers (USA)), à l’aide d’un micro-ordinateur personnel, Pentium P4
de fréquence 2,66 GH et de mémoire vive égale à 2 Go. Le temps de calcul nécessaire pour la
convergence d’une seule exécution atteint les 30 heures.

Le fluide utilisé pour le refroidissement est l’air, et son écoulement à l’intérieur du canal est
contrôlé par les nombres adimensionnels suivants, définis dans le deuxième chapitre :

- Le nombre de Prandtl, Pr
- Le nombre de Reynolds, Re
- Le nombre de Grashof, Gr

Dans cette étude nous avons utilisé un maillage uniforme dans les directions X, Y et Z, et
avant de procéder à tous les calculs, nous avons examiné l’effet du maillage sur la solution
numérique. Après cela, on est passé aux calculs numériques en régime stationnaire pour faire une
étude paramétrique dans le but de voir l’influence et l’effet sur la nature de l’écoulement de certains
paramètres. Nous avons donc examiné :

- L’effet du nombre de Reynolds, Re


- L’effet de la distance de séparation entre les composants dans la direction Z.
- L’effet de la hauteur de séparation des composants des parois supérieure et inférieure.
- L’effet de l’insertion d’une plaque horizontale entre les parois supérieure et inférieure.
- L’effet de la position de la plaque insérée.

100
IV.4.1. Effet du nombre de Reynolds :

L’effet du nombre de Reynolds sur la nature de l’écoulement en convection mixte a été


examiné, en prenant ses valeurs égales à : Re =250, 500, 1000 et 1500, et en fixant le nombre
de Grashof à Gr = 6.14 × 106. Les calculs numériques ont été faits pour un rapport d’aspect
Ar = Wc / H est égal à 5. La longueur, la largeur et la hauteur des composants sont respectivement
ls = zb = 0.635 et hs = 0.15875. Les distances entre la 1ère paroi latérale et le 1er composant dz1 et
entre 2ème paroi latérale et le 4ème composant sont égales à : dz1 =dz2 = (Zp – (4 zb +3Sz)) / 2.

En premier lieu, et en consultant le tableau (IV.2) donnant les valeurs de la température


adimensionnelle des composants pour Re=500 et Gr = 6.14 × 106 par exemple, on a remarqué d’une
part que les températures des composants des lignes 1 et 2 sont égales aux températures des lignes 4
et 3 respectivement, et ceci pour chacune des colonnes sur les parois supérieure et inférieure et pour
tous les nombres de Reynolds. D’autre part, le tableau (IV.3) nous fournit les valeurs des
températures au niveau des lignes 1 et 2 sur les parois supérieure et inférieure en fonction du
nombre de Reynolds, et ici, on enregistre quatre observations : la première, est que lorsque le
nombre de Reynolds augmente, les températures au niveau des composants de chaque colonne
diminuent. La deuxième est que l’écart des températures entre les lignes inf 1 et inf 2, ou entre les
lignes sup 1 et sup 2 n’est relativement important que pour les nombres de Reynolds Re=250 et
Re=500, comparativement aux écarts correspondant à Re=1000 et Re=1500. La troisième est que
l’écart entre les températures moyennes est minimal pour la première colonne C1 et maximal pour
la cinquième colonne C5, et enfin l’écart des lignes inférieure et supérieure diminue en augmentant
le nombre de Reynolds notamment pour Re=1000 et Re=1500 (Tableau IV.4). Par conséquent, et
d’une manière globale, on peut conclure que les résultats ont montré que pour une colonne donnée
les valeurs des températures sont très proches l’une de l’autre. Ceci est en bonne concordance avec
plusieurs travaux rencontrés dans la littérature notamment ceux de Dogan et al. (2006) et de
Baskaya et al. (2005) qui ont à cet effet considéré, pour chaque colonne, une température moyenne
des quatre composants qui la composent.

Les figures IV.4a – d, donnant le champ des vecteurs – vitesses, pour différents nombres de
Reynolds, attirent notre attention à l’évolution remarquable de la structure de l’écoulement. En
effet, Pour Re=250, on affiche bien un retour de fluide en aval des composants à partir de la paroi
inférieure et une déviation vers la paroi supérieure, où on remarque aussi la présence d’une petite

101
zone de recirculation juste en aval du dernier composant. La déviation du fluide a lieu aussi vers les
parois latérales, ceci peut alors être observé sur la figure IV.5-a. Cela est dû à à l’importance des
forces de flottabilité caractérisées par la valeur du nombre de Grashof (Gr=6.14×106), relativement
à cette valeur du nombre de Reynolds. En augmentant davantage le nombre de Reynolds, c'est-à-
dire à Re=500, 1000, et 1500, et en examinant les figures les figures IV.4b-d et les figures IV.5b-
d, on remarque la réduction du retour de l’air et de son ascension vers la paroi supérieure ; en outre
son écoulement devient plus redressé au fur et à mesure que les forces de flottabilité sont affaiblies
par les forces d’inertie.

Le champ thermique peut être visualisé par les figures IV.6a-d donnant les contours des
isothermes pour différentes valeurs du nombre de Reynolds. On remarque que pour Re=250, les
isothermes s’étendent en occupant une partie considérable du canal, et présentent une stratification
de la température à partir des composants vers le reste de la partie se trouvant en aval que ce soit
pour la paroi supérieure ou les parois latérales du canal. Particulièrement, pour Re=250, nous avons
remarqué qu’il y a une légère différence au niveau des contours des isothermes aux sections Z=0.6
et Z=1.8 dans le plan X-Y correspondant alors aux lignes inf 1 et inf 2 ; c’est ce qui explique que les
températures au niveau de la ligne inf 2 soient légèrement inférieures à celles au niveau de la ligne
inf 1, dû au fait que les composants se trouvant sur la ligne inf 1 sont plus proches que la paroi
latérale, qui est supposée être adiabatique dans notre étude. De même que pour les contours des
isothermes dans le plan X-Z correspondant aux sections Y=0.2 et Y=0.6, qui peuvent nous traduire
le fait que les températures au niveau de la paroi supérieure soient légèrement supérieures à celles
au niveau de la paroi inférieure, où cela est dû sans doute au forces de flottabilité qui tendent à
renvoyer l’air plus chaud vers la paroi supérieure.

Pour Re=500 l’extension des isothermes se réduit un peu; toutefois elle se réduit davantage
tout en augmentant le nombre de Reynolds, à Re=1000 puis à Re=1500, où ces isothermes tendent à
devenir horizontales, avec une diminution remarquable de la couche limite thermique au voisinage
de tous les composants, prévoyant une augmentation du taux de transfert de chaleur à leur niveau.
On remarque bien que les contours des isothermes deviennent de plus en plus rectilignes et bien
droites, ce qui signifie qu’on peut s’attendre à un enlèvement plus important de la chaleur au niveau
des sources de chaleur, et donc à un meilleur refroidissement. En outre, ceci peut être confirmé
d’après nos calculs, où on remarque que la température maximale au sein du canal diminue
considérablement, puisque elle diminue de Tmax = 83.61 °C pour Re=250, à Tmax = 50.36 °C pour
Re=1500.
102
La figure (IV.7) illustre les variations de la température adimensionnelle de la ligne inf 1 en
fonction de X (dans le sens de l’écoulement, suivant la section Y=0.1 et Z=0.5) pour différents
nombres de Reynolds. Elle nous montre bien que le profil de la température est en forme d’escalier,
c'est-à-dire que la température croît à partir du premier composant (colonne 1) jusqu’au cinquième
(colonne 5). D’autre part, les figures IV.8a-b donnant les profils de la température en fonction de
X, suivant les lignes 1 et 2 au niveau des parois inférieure et supérieure pour Re=1000 et
Gr= 6.14 ×106, ainsi que les figures (IV.9) et (IV.10) donnant les profils des températures en
fonction de Z, suivant la première et la cinquième colonne (C1 et C5), en fonction du nombre de
Reynolds, confirment bien que les températures au niveau des composants sont très proches l’une
de l’autre pour une colonne donnée, sur une paroi donnée, et pour chacune des deux colonnes ou
des deux lignes en position face à face, se situant l’une sur la paroi inférieure et l’autre sur la paroi
supérieure.

Les figures IV.11a-b nous informent sur la température dimensionnelle et adimensionnelle


dans le sens de l’écoulement, au niveau des parois inférieure et supérieure. Ici, on peut confirmer
que lorsque le nombre de Reynolds augmente la température diminue au niveau de toutes les
colonnes et toutes les lignes des parois inférieure et supérieure (Dogan et al., 2006). On remarque
aussi que pour Re=250 et Re=500, les températures des colonnes au niveau de la paroi supérieure
sont légèrement plus grandes que celles des colonnes au niveau de la paroi inférieure, ceci est dû
sans doute à la concentration relative de la chaleur au niveau de la paroi supérieure vu que dans ce
cas les valeurs de Re sont relativement faibles par rapport à la valeur du nombre de Grashof
(Gr=6.14 × 106), c'est-à-dire qu’ici la convection naturelle est dominante. Lorsque le nombre de
Reynolds prend les valeurs de Re=1000 et Re=1500, les valeurs des températures des colonnes, que
ce soit au niveau de la paroi supérieure ou inférieure, sont presque les mêmes pour deux colonnes
ou deux lignes en position de face à face. Ceci peut être traduit par la variation du nombre de
Nusselt moyen en fonction du nombre de Reynolds donnée par le tableau (IV.5) et les figures
IV.12a-b, qui nous informent sur le taux d’enlèvement de la chaleur au niveau des colonnes sur les
parois inférieure et supérieure. En effet, ici, on peut confirmer que pour Re=250 et Re=500, les
valeurs du nombres de Nusselt des colonnes au niveau de la paroi supérieure sont légèrement plus
petites que celles des colonnes au niveau de la paroi inférieure, et que lorsque le nombre de
Reynolds prend les valeurs de Re=1000 et Re=1500, les valeurs du nombre de Nusselt des
colonnes, que ce soit au niveau de la paroi supérieure ou inférieure, sont presque les mêmes pour
deux colonnes ou deux lignes en position de face à face.

103
Enfin, et pour mieux visualiser le transfert de chaleur au niveau des composants
électroniques, les figure IV.13a-b-c-d nous fournissent la distribution de la température
adimensionnelle dans le plan X-Z à Y=0.2 de la paroi inférieure. On voit bien que les grandes
valeurs de la température en forme de piques se situent autour des composants électroniques et
les petites valeurs en amont et en aval de ces derniers (Wang et Jaluria, 2004). Ces
températures croissent à partir de la première colonne jusqu’ à la cinquième. En outre, on
remarque que lorsque le nombre de Reynolds augmente, les piques de température se réduisent
pour de plus petites valeurs des températures.

Finalement, on peut conclure que :

1- Pour toutes les lignes (paroi inf ou sup) toutes les températures sont croissantes pour
toutes les valeurs du nombre de Reynolds, mais elles sont très proches pour toutes les colonnes
(paroi inf ou sup).

2 - Les températures des lignes 1 et 2 sont les mêmes que les températures des lignes 4 et
3 respectivement pour toutes les colonnes (symétrie / Z = 2.5).

3 - L’écart entre les températures maximales moyennes des composants pour les parois inf
et sup décroît en augmentant le nombre de Reynolds.

4 - L’écart entre les températures des composants des lignes décroît en fonction du
nombre de Reynolds.

5 - Les températures maximales de composants décroissent en fonction de Re.

6- Le transfert de chaleur augmente avec l’augmentation du nombre de Reynolds

104
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3 Colonne 4 Colonne 5

3.59941. 10-3 5.14309. 10-3 6.11996. 10-3 6.84533. 10-3 7.33739. 10-3
paroi 3.63171. 10-3 5.11984. 10-3 6.00097. 10-3 6.62961. 10-3 6.99107. 10-3
3.63174. 10-3 5.11997. 10-3 6.00011. 10-3 6.62976. 10-3 6.99130. 10-3
inférieure
3.59961. 10-3 5.14341. 10-3 6.12001. 10-3 6.84519. 10-3 7.33713. 10-3
3.60597. 10-3 5.13411. 10-3 6.06166. 10-3 6.73241. 10-3 7.10361. 10-3
3.63710. 10-3 5.11016. 10-3 5.95161. 10-3 6.54264. 10-3 6.85102. 10-3
paroi
3.63712. 10-3 5.11028. 10-3 5.95169. 10-3 6.54269. 10-3 6.85107. 10-3
supérieure 3.60616. 10-3 5.1344410-3 6.06162. 10-3 6.73215. 10-3 7.10328. 10-3

Tableau (IV.2) : Valeurs des températures des composants aux parois


supérieure et inférieure, pour Re=500 et Gr = 6.14 × 106

Figure (IV.3) : Répartition des sources de chaleur (composants électroniques)


par lignes et par colonnes

105
Re Colonne N° Ligne1 -inf Ligne1 -sup Ligne2 -inf Ligne2 -sup

1 4.663 × 10-3 4.702 × 10-3 4.638 × 10-3 4.674 × 10-3


2 6.740 × 10-3 6.736 × 10-3 6.576 × 10-3 6.580 × 10-3
250
3 8.017 × 10-3 7.950 × 10-3 7.658 × 10-3 7.649 × 10-3
4 8.879 × 10-3 8.830 × 10-3 8.282 × 10-3 8.419 × 10-3
5 9.495 × 10-3 9.351 × 10-3 8.543 × 10-3 8.977 × 10-3
1 3.599 × 10-3 3.606 × 10-3 3.631 × 10-3 3.637 × 10-3
2 5.145 × 10-3 5.136 × 10-3 5.121 × 10-3 5.112 × 10-3
500
3 6.126 × 10-3 6.068 × 10-3 6.006 × 10-3 5.957 × 10-3
4 6.859 × 10-3 6.745 × 10-3 6.640 × 10-3 6.553 × 10-3
5 7.360 × 10-3 7.115 × 10-3 7.008 × 10-3 6.867 × 10-3
1 2.889 × 10-3 2.891 × 10-3 2.949 × 10-3 2.950 × 10-3
2 3.900 × 10-3 3.900 × 10-3 3.962 × 10-3 3.961 × 10-3
1000
3 4.508 × 10-3 4.499 × 10-3 4.518 × 10-3 4.511 × 10-3
4 4.927 × 10-3 4.904 × 10-3 4.893 × 10-3 4.874 × 10-3
5 5.111 × 10-3 5.061 × 10-3 5.027 × 10-3 4.990 × 10-3
1 2.586 × 10-3 2.587 × 10-3 2.650 × 10-3 2.651 × 10-3
2 3.332 × 10-3 3.333 × 10-3 3.411 × 10-3 3.411 × 10-3
1500
3 3.781 × 10-3 3.781 × 10-3 3.833 × 10-3 3.833 × 10-3
4 4.082 × 10-3 4.077 × 10-3 4.098 × 10-3 4.096 × 10-3
5 4.191 × 10-3 4.178 × 10-3 4.168 × 10-3 4.160 × 10-3

Tableau (IV.3) : Valeurs des températures des composants au niveau des lignes 1 et 2
aux parois supérieure et inférieure pour différents nombres de
Reynolds et à Gr = 6.14 × 106

106
Re=250 Re=500 Re=1000 Re=1500

Paroi C1 inf 54.58 °C 48.41 °C 44.38 °C 42.57 °C


inférieure
C5 inf 80.50 °C 69.27 °C 57.04 °C 51.76 °C

Paroi C1 sup 54.79 °C 48.25°C 44.26 °C 42.60 °C


supérieure
C5 sup 81.37 °C 68.44 °C 56.81 °C 51.70 °C

Écart entre les E1 0.21 °C 0.16 °C 0.12 °C 0.03 °C


températures
maximales E2 1.13 °C 0.83 °C 0.23 °C 0.06 °C

Tableau (IV.4) : Températures maximales moyennes des colonnes des sources de chaleur
en fonction du nombre Reynolds pour les parois inf et sup
C1 : colonne 1 (plus refroidie), E1 : écart1, E1=|C1 inf – C1 sup|
C5 : colonne 5 (moins refroidie), E2 : écart2, E2=|C5 inf – C5 sup|
à Gr=6.14×106

107
1

Y
0.5

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(a) Re=250
1

Y
0.5

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(b) Re= 500
1

Y
0.5

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(c) Re = 1000
1

Y
0.5

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(d) Re = 1500

Figure (IV.4) : Champs des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Y (Z=0.6) (1ère ligne)
pour différents nombres de Re à Gr=6.14×106

108
5
4

3
Z
2

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(a) Re=250
5

4
3
Z
2

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

X
(b) Re=500
5

4
3
Z
2

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

X
(c) Re=1000
5
4

3
Z
2

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(d) Re=1500
Figure (IV.5) : Champs des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Z (Y=0.2)
(paroi inférieure) pour différents nombres de Reynolds à Gr=6.14 × 106

109
(a) Re = 250
Figure (IV.6) : Contours des isothermes suivant les plans X-Y (Z=0.6) et (Z=1.8)
et X-Z (Y=0.2) et (Y=0.8) pour différents nombres de Reynolds à Gr=6.14 × 106

110
(b) Re = 500

(c) Re = 1000
Suite de la figure (IV.6) : Contours des isothermes suivant les plans
X-Y (Z=0.6) et X-Z (Y=0.2) pour différents nombres de Reynolds à Gr=6.14 × 106

111
(d) Re = 1500
Suite de la figure (IV.6) : Contours des isothermes suivant les plans
X-Y (Z=0.6) et X-Z (Y=0.2) pour différents nombres de Reynolds à Gr=6.14 × 106

(Figure IV.7) : Variation de la température adimensionnelle en fonction de X de la première


ligne des sources de chaleur en fonction du nombre de Reynolds suivant la section passant
par la ligne inf 1 (Y=0.15 et Z=0.5), Gr = 6.14 × 106

112
(a)

(b)

Figure (IV.8) : Profil de la température adimensionnelle le long des lignes 1 et 2


(a) paroi inférieure Z=0.5, Z=1.135 et Y=0.15
(b) paroi supérieure Z=0.5, Z=1.135et Y=0.85
Re=1000 et Gr=6.14 × 106

113
(Figure IV.9) : Variation de la température adimensionnelle en fonction de Z de la
première colonne (la plus refroidie) pour différents nombres de Reynolds
à X=2.5 et Y=0.15, Gr = 6.14 × 106

Figure (IV.10) : Variation de la température adimensionnelle en fonction de Z de la


première colonne (la moins refroidie) pour différents nombres de Reynolds
à X=7.5 et Y=0.15, Gr = 6.14 × 106

114
(a) (b)

(Figure IV.11) : Températures moyennes maximales adimensionnelles et


dimensionnelles des colonnes des composants électroniques en
fonction du nombre de Reynolds à Gr=6.14×106
(c) Paroi inférieure
(d) Paroi supérieure

115
Paroi inférieure Paroi supérieure
Nu Nu
Colonne N° Re=250 Re=500 Re=1000 Re=1500 Re=250 Re=500 Re=1000 Re=1500

1 17.11 21.94 27.15 30.26 16.92 21.92 27.11 30.24


2 12.01 15.45 20.16 23.50 11.94 15.46 20.15 23.48
3 10.25 13.10 17.56 20.81 10.22 13.18 17.58 20.80
4 9.42 11.79 16.15 19.37 9.27 11.43 16.20 19.37
5 9.05 10.61 15.65 18.97 8.77 11.36 15.76 19.00

Tableau (IV.5) : Comparaison entre les valeurs du nombre de Nusselt moyen au niveau des
parois inférieure et supérieure pour les cinq colonnes en fonction du nombre de Reynolds.

(a) (b)

(Figure IV.12) : Nombre de Nusselt moyen en fonction du nombre de Reynolds


des cinq colonnes au niveau des sources de chaleur Gr = 6.14 × 106
(c) Paroi inférieure
(d) Paroi supérieure

116
(a) Re = 250

(b) Re = 500

Figure (VI.13) : Température adimensionnelle selon le plan X-Z à Y = 0.2


à Gr =6.14 × 106

117
(c) Re =
1000

(d) Re = 1500

Suite de la Figure (VI.13) : Température adimensionnelle selon le plan X-Z à Y = 0.2


à Gr =6.14 × 106

118
IV.4.2. Effet de la distance de séparation entre les composants suivant la direction Z :

Comme il a été observé que, l’effet de la distance de séparation suivant X dans le cas
bidimensionnel (2D) améliorait le transfert de chaleur au niveau des composants, on a pensé à
l’étudier aussi suivant la direction Z, et voir son impact sur la nature de l’écoulement et du
transfert de chaleur en convection mixte (3D), ou en d’autre terme sur le refroidissement des
composants électroniques au sein du canal. Nos simulations numériques ont été faites pour
Re=1000 et Gr = 6.14 × 106. Le rapport d’aspect Ar = Wc / H est égal à 5. La longueur, la
largeur et la hauteur des composants sont respectivement ls = zb = 0.635 et hs = 0.15875. Les
distances entre la 1ère paroi latérale et le 1er composant dz1 et entre 2ème paroi latérale et le 4ème
composant sont égales à :

dz1 =dz2 = (Zp – (4 zb +3 Sz))/2.

Les valeurs de Sz sont prises égales à : Sz = 0.2 zb , Sz = 0.4 zb, Sz = 0.8 zb , Sz = zb et


Sz = 1.2 zb

Le champ d’écoulement peut être visualisé par les figures IV.14a –e montrant le
champ des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Z (Y=0.2) (paroi inférieure). On remarque que
lorsque Sz prend les valeurs de Sz = 0.2 zb , Sz = 0.4 zb, l’écoulement de l’air est caractérisé par
une circulation libre sur les cotés, prévoyant ainsi un important brassage, et une circulation
étranglée entre les composants électroniques prévoyant une concentration de la chaleur. L’air
traversant la plaque contenant les composants, et juste en amont de la dernière colonne, il
présente alors une perturbation sous forme de deux zones de recirculation situées de part et
d’autre de la 2ème et la 3ème ligne et symétriques par rapport au plan vertical Z=2.5. Ces deux
zones se rattachent plus loin dans le canal pour se rencontrer après dans un écoulement redresser
et rectiligne jusqu’à la sortie du canal.

Les deux zones de recirculation commencent à se séparer par rapport au plan vertical Z=2.5, dès
la valeur de Sz = 0.4 zb , toutefois elles se séparent encore à Sz = 0.8 zb, où on dirait qu’elle vont
presque disparaitre. En augmentant sz à Sz = zb et Sz = 1.2 zb, on enregistre la formation de
quatre zones de recirculation en amont de chaque lignes des composants électroniques qui se
rattachent plus loin dans un écoulement bien droit jusqu’à la sortie du canal.

119
5

4
3
Z
2

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(a) Sz = 0.2 zb

4
3
Z
2

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(b) Sz = 0.4 zb

4
3
Z
2

1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(c) Sz = 0.8 zb

Figure (IV.14) : Champs des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Z (Y=0.2)
(paroi inférieure) pour Re=1000 et Gr=6 .14×106

120
5

3
Z
2

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(d) Sz = zb

4
3
Z
2

1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(e) Sz = 1.2 zb

Suite de la Figure (IV.14) : Champs des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Z (Y=0.2)
(paroi inférieure) pour Re=1000 et Gr=6 .14×106

La visualisation du champ thermique est donnée par les figures (IV.15), qui nous
présentent les contours des isothermes pour les différentes valeurs de la distance de séparation Sz
dans le sens de l’écoulement se caractérisant tous, et pour toutes les valeurs de Sz, par une allure
symétrique par rapport au plan vertical Z = 2.5 et perturbée en amont des composants
électroniques.

Pour Sz = 0.2 zb et Sz = 0.4 zb, on remarque une forte concentration des isothermes au
voisinage des composants électroniques. Ici, on peut voir aisément que les composants les plus
refroidis sont ceux qui se trouvent sur les lignes extérieures c'est-à-dire, les lignes 1 et 4. Par
contre, les composants les plus chauds se trouvent sur les lignes intérieures, c'est-à-dire les lignes
2 et 3, notamment ceux des colonnes 3, 4 et 5.

En augmentant la valeur de la distance de séparation à Sz = 0.8 zb , à Sz = zb et à Sz =


1.2 zb, on peut voir que les contours des isothermes deviennent plus rectilignes avec une
diminution nette de la couche limite thermique au voisinage des composants, ce qui prévoit un

121
important transfert de chaleur à leur niveau, sous réserve sur Sz = 1.2 zb, où les contours des
isothermes sont un peu concentrés entre les parois latérales et les composants des lignes 1 et 4.

En outre, on remarque une distribution régulière de la température au niveau des lignes


caractérisée par la croissance de la température à partir du 1er composant jusqu’au 5ème, pour
toutes les lignes. En calculant la température maximale au sein du canal pour les différentes
valeurs de Sz, on est parvenu à dresser le tableau suivant (Tableau IV.6):

Sz /zb θmax Tmax (°C)


-3
0.2 7.107 × 10 69.165
0.4 5.933 × 10-3 62.198
0.8 5.184 × 10-3 57,755
1 4.980 × 10-3 56.544
1.2 6.037 × 10-3 62.815

Tableau (IV.6) : Températures maximales adimensionnelles et dimensionnelle


au sein du canal en fonction de Sz.

D’après les valeurs de la température maximale au sein du canal, on voit bien qu’en affectant les
valeurs de 0.2, 0.4, 0.8 et 1 au rapport Sz / zb, celle-ci diminue remarquablement de 69.165 (°C)
jusqu’à 56.544 (°C), seulement lorsque Sz / zb = 1.2, elle augmente à 62.815 (°C).

122
(a) Sz = 0.2 zb

(b) Sz = 0.4 zb

(c) Sz = 0.8 zb
Figure (IV.15) : Contours des isothermes suivant le plan X-Z (Y=0.2)
à Re=1000 et Gr=6.14 × 106

123
(d) Sz = zb

(e) Sz = 1.2 zb

Suite de la Figure (IV.15) : Contours des isothermes suivant le plan X-Z (Y=0.2)
Re=1000 et Gr=6.14 × 106

En examinant la figure (IV.16) donnant la température adimensionnelle en fonction de


X, le long de la ligne 1 sur la paroi inférieure, ainsi que la figure IV.20a donnant la variation des
températures des composants le long des lignes 1 et 2, on remarque que pour le 1er composant la
température est presque la même, vu que l’impact de l’écoulement de l’air à l’entrée a le même
effet pour touts les configurations liées au rapport Sz / zb. À partir du 2ème composant, on
remarque que les températures maximales correspondent à Sz / zb =0.2 puis à Sz / zb =0.4. Pour
les autres valeurs de Sz / zb, les températures se confondent, à l’exception de Sz / zb =0.4 où la
température augmente un peu au niveau du 5ème composant, en notant bien que les plus faibles
valeurs de température enregistrées correspondent au rapport Sz / zb = 1, et les plus grandes
températures correspondent au rapport Sz / zb = 1.2. Par conséquent, la figure (IV.17) traduit
ce comportement de température, puisque on voit bien que les valeurs les plus importantes du

124
nombre de Nusselt moyen correspondent au rapport Sz / zb = 1. D’une part, on peut dire que ce
rapport fournit la configuration optimale pour que l’enlèvement de la chaleur des composants,
soit le plus important relativement aux autres, vu que l’aération au niveau des composants est
maximale. D’autre part, les plus faibles correspondent au rapport Sz / zb = 0.2 et plus
particulièrement, à Sz / zb = 1.2. Ceci est dû au resserrement des composants pour le 1er, et à la
paroi latérale adiabatique pour le 2ème.

Similairement, les figures (IV.18) et (IV.20) donnant la température adimensionnelle


en fonction de X, le long de la ligne 2 sur la paroi inférieure, et la variation des températures des
composants respectivement le long des lignes 1 et 2 indiquent que les températures le plus
élevées correspondent au rapport Sz / zb = 0.2, et ceci est vrai pour tous les composants
électroniques. Les températures fournies par le rapport Sz / zb = 0.4 sont élevées aussi mais un
peu moins que les précédentes, notamment pour les 2ème, 3ème, 4ème et 5ème composants. Pour ces
deux rapports ceci peut être expliqué par le fait que les composants sont très proches l’un de
l’autre, ce qui fait augmenter la température. Relativement, les basses températures sont données
par les configurations correspondant aux rapports Sz / zb = 1.2 et Sz / zb = 0.8 ; mais, les plus
bases températures sont fournies par la configuration obtenu par le rapport Sz / zb = 1. Ici, c’est
le contraire qui se passe, c'est-à-dire que les composants sont plus aérés, ce qui fait diminuer leur
température. À cet effet, la figure (IV.19) reflète bien le comportement de la température pour
les différentes valeurs du rapport Sz / zb. En effet, on voit bien que les plus importantes valeurs
du nombre de Nusselt correspondent aux rapports Sz /ws =1, Sz / zb = 0.8 et Sz / zb = 1.2. Par
contre, les plus basses valeurs correspondent aux rapports Sz / zb = 0.2 et Sz / zb = 0.4.

Finalement, on peut conclure que :

1) – Les températures des colonnes au niveau des lignes externes, c'est-à-dire les lignes 1 et 4
augmentent pour les valeurs de Sz = 0.2 zb et Sz = 1.2 zb et diminuent pour les autres valeurs,
particulièrement pour Sz = zb.
2) – Les températures des colonnes au niveau des lignes internes augmentent pour Sz =
0.2 zb, et diminuent pour les autres valeurs notamment pour Sz = zb et Sz = 1.2 zb.
3) - Les meilleures températures des colonnes au niveau des lignes externes et internes à la
fois, sont obtenues pour Sz = zb. En d’autres, cette valeur est considérée comme étant la
valeur optimale pouvant fournir le meilleur refroidissement des composants électroniques au
sein du canal.

125
Figure (IV.16) : Température adimensionnelle en fonction de X (2 ≤ X ≤ 8)
le long de la première ligne, Re=1000 et Gr=6.14 × 106
paroi inférieure Z=0.5, et Y=0.15

Figure (IV.17) : Nombre de Nusselt moyen de la 1ère ligne en fonction de Sz


Re=1000 et Gr=6.14 ×106

126
Figure (IV.18) : Température adimensionnelle en fonction de X (2 ≤ X ≤ 8)
le long de la deuxième ligne, Re=1000 et Gr=6.14 × 106
paroi inférieure Z=1.135 et Y=0.15

Figure (IV.19) : Nombre de Nusselt moyen de la 2ème ligne en fonction de Sz


Re=1000 et Gr=6.14 ×106

127
(a)

(b)

Figure (IV.20) : Comparaison des températures des sources


de chaleur suivant les lignes 1 et 2
(c) Valeurs adimensionnelles
(d) Valeurs dimensionnelles

128
IV.4.3.Effet de la hauteur de séparation entre les composants des parois supérieure
et inférieure

Parmi les paramètres géométriques dont on a examiné l’effet et l’influence sur le


transfert de chaleur au sein du canal, et par conséquent sur la température des composants au
niveau des composants, était la hauteur de séparation (suivant Y), des composants de la paroi
inférieure et ceux de la paroi supérieure (figure (IV.21)), notée par Hr.

Nos simulations numériques ont été faites pour Re=1000 et Gr = 6.14 × 106. Le
rapport d’aspect Ar = Wc / H est égal à 5. La longueur, la largeur et la hauteur des composants
sont respectivement ls = zb = 0.635 et hs = 0.15875. Les distances entre la 1ère paroi latérale et le
1er composant dz1 et entre 2ème paroi latérale et le 4ème composant dz2, sont égales à :

dz1 =dz2 = (Zp – (4 zb +3 Sz))/2.

Les valeurs de Hr sont prises égales à : Hro= 0.5325 (10.65mm), Hr1 = 0.2825 (5.64mm) et
Hr2 = 0.14125 (2.825mm).

Hr

Figure (IV.21) : Hauteur de séparation Hr

En consultant les figures IV.22a-c donnant le champ des vecteur-vitesses au sein


du canal pour différentes valeurs de Hr, on remarque que, pour Hr=Hro, l’écoulement présente
deux zones de recirculation en aval des deux parois et un aspect rectiligne des vecteur-vitesses
dans tout le reste du canal. En diminuant la valeur de Hr à Hr = Hr1, soit presque la moitié de
Hro, la configuration du champ d’écoulement est presque totalement modifiée, particulièrement
en aval des composants. En effet, on peut remarquer qu’elle se caractérise par l’augmentation
des deux zones de recirculation, notamment celle se trouvant en aval de la paroi inférieure. Entre
ces deux zones, l’écoulement est caractérisé par une allure légèrement tordue, puis redressée
jusqu’à la sortie du canal. En outre, on enregistre une petite zone de recirculation un peu loin de
celle se trouvant en aval de la paroi supérieure, et un retour de fluide un peu loin de celle se
trouvant en aval de la paroi inférieure. En diminuant davantage Hr, on remarque que les zones
de recirculation ont totalement disparu et l’écoulement devient plus rectiligne et bien droit au
sein du canal.

129
L’écoulement est soumis à un rétrécissement de la section de passage entre les
composants électroniques en diminuant la hauteur Hr. Ce qui est en conséquence traduit par une
augmentation de la vitesse au voisinage des composants illustrée par les figures IV.23a – c, et
qui peut prévoir une augmentation du transfert de chaleur au niveau des composants
électroniques. Sur ces figures on peut conclure qu’en diminuant la hauteur entre les composants,
la vitesse augmente remarquablement, et ce pour les trois sections considérées sur l’axe des X.
De plus la vitesse augmente dans le sens de l’écoulement à partir du 1er composant jusqu’au
cinquième, en notant bien que la vitesse maximale passe de 2.44 à 2.59 puis à 2.83 pour les
différentes valeurs de Hr.

Les figures IV.24a – c présentent une description du comportement du champ


thermique à travers les contours des isothermes, lorsqu’on diminue la hauteur de séparation des
composants des parois inférieure et supérieure. Pour Hr = Hro, on remarque que les contours des
isothermes sont bien droits. En diminuant Hr à Hr = Hr1 puis Hr = Hr2, on voit bien qu’ils
présentent une distorsion en aval des composants, puis une extension en aval des composants
causée par le rétrécissement de la section de passage.

À cet effet, nos résultats révèlent que la température maximale diminue


considérablement au sein du canal, puisque on passe de 56.54 °C pour Hr = Hro, à 51.97 °C
pour Hr = Hr1, puis à 46.19 °C pour Hr = Hr2. Par ailleurs Les figures (IV.25) et figures
(IV.26) indiquent que la température moyenne diminue remarquablement au niveau des
colonnes des composants électroniques, lorsque la hauteur de séparation Hr diminue. Ceci est
confirmé par la figure (IV.27) donnant le nombre de Nusselt au niveau des colonnes, pour
chaque valeur de Hr, où on peut voir aisément qu’il augmente pour chaque colonne des
composants.

Pour Re = 1000 et Gr = 6.14 × 106, nos simulations numériques révèlent que le


transfert de chaleur s’améliore amplement au niveau des colonnes des composants
ère
électroniques, notamment pour la 1 colonne.

Finalement, on peut conclure qu’en réduisant la hauteur de séparation entre les


composants de la paroi supérieure et ceux de la paroi inférieure :

1) - La vitesse au voisinage des composants, ainsi que la vitesse maximale au sein du canal
augmentent.

130
2) - La température des composants au niveau de toutes les colonnes et toutes lignes
diminuent remarquablement.

Y
0.5

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(a) Hro = 0.5325 (10.65mm)

Y
0.5

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(b) Hr1 = 0.2825 (5.64mm)

Y
0.5

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(c) Hr2 = 0.14125 (2.825mm)

Figure (IV.22) : Champs des vecteurs – vitesse suivant le plan X-Y (Z=0.6) (1ère ligne)
En fonction de la hauteur de séparation des deux parois supérieure et inférieure
pour Re=1000 et Gr=6.14 × 106

131
                                        (a) (b)
Umax= 2.044 Umax= 2.591

(c)
Umax = 2.832

Figure (IV.23) : Profil de la vitesse U = f(Y) pour différentes valeurs de Hr à Z=2.5


(a) Entre le 1er et le 2ème composant à X = 3.0
(b) Entre le 3ème et le 4ème composant à X = 5.6
(c) Juste après le 5ème composant à X = 7.8
Re = 1000, Gr = 6.14 × 106

132
(a) Hro= 0.5325 (10.65mm)

(b) Hr1 = 0.2825 (5.64mm)

Figure (IV.24) : Contours des isothermes suivant les plans X-Z (Y=0.2) et Y-Z (X=4.4)
Re=1000 et Gr=6.14 × 106

133
(c) Hr2 = 0.14125 (2.825mm)

Suite de la figure (IV.24) : Contours des isothermes suivant les plans X-Z (Y=0.2) et Y-Z (X=4.4)
Re=1000 et Gr=6.14 × 106

Figure (IV.25): Température adimensionnelle moyenne des colonnes en fonction de la distance


de séparation entre les sources de chaleur pour Re=1000 et Gr=6.14 × 106

134
Figure (IV.26):Température dimensionnelle moyenne des colonnes en fonction
de la hauteur de séparation Hr entre les composants
Re=1000 et Gr=6.14 × 106

Figure (IV.27) : Nombre de Nusselt moyen en fonction de la hauteur de séparation Hr


Re=1000 et Gr=6.14 ×106

135
IV.4.4. Effet de l’insertion d’une plaque

Dans le but d’améliorer le taux de transfert de chaleur au sein du canal, une plaque
horizontale est insérée au sein du canal entre les parois supérieure et inférieure, c’est à
dire à H = 0.5. La plaque est adiabatique, et elle a une longueur, une profondeur et une
hauteur adimensionnelles respectivement égales à 6, 0.05 et 5 suivant X, Y et Z, correspondant
aux valeurs dimensionnelles de 120, 1 et 100 mm, et sa conductivité thermique est prise
égale à 0.01. Le calcul numérique a été f ait pour Re=1000 et Gr = 6.14 × 106. Le
rapport d’aspect Ar = W / H est égal à 5. Les valeurs adimensionnelles de la longueur, de la
largeur et de la hauteur des composants sont respectivement ls = zb = 0.635 et hs = 0.15875. Les
distances entre la 1ère paroi latérale et le 1er composant dz1 et entre la 2ème paroi latérale et le 4ème
composant dz2, sont égales à dz1 = dz2 = (Zp – (4 zb +3 Sz))/2.

Le champ d’écoulement est décrit par les figures IV.28a - b. Ici, on voit bien que pour
le cas (a), l’écoulement présente deux zones de recirculation en aval des deux parois et un aspect
rectiligne des vecteur-vitesses dans tout le reste du canal. En insérant la plaque, on remarque
que l’allure de l’écoulement a légèrement changé à cause de la présence de la plaque (Chang
et Shian, 2005). Ainsi, les vecteur-vitesses se séparent en passant au dessus et au dessous de la
plaque, c'est-à-dire un détachement puis un rattachement de l’écoulement en aval, comme il a
été constaté par Korichi et al. (2005). On remarque aussi la présence de deux zones de
recirculation dont la taille augmente sensiblement, relativement au cas (a) (figures (IV.28)).

Le champ d’écoulement est décrit aussi par les figures IV.29a –b donnant les contours
des iso- vitesses où on voit bien que le brassage au niveau des composants est très important, vu
qu’en passant à proximité des composants, l’écoulement est soumis à un rétrécissement de la
section de passage de part et d’autre de la plaque insérée. L’écoulement présente une vitesse
maximale dans les deux cas, et lorsqu’on insère la plaque entre les deux parois, supérieure et
inférieure, celle-ci augmente et passe de Umax = 2.067 à Umax = 2.544.

Ceci-ci est en conséquence confirmé par les figures IV.30a – c. Celles-ci illustrant les profils de
la vitesse dans le sens de l’écoulement dans différentes sections, indiquent une augmentation de
la vitesse au voisinage des composants pouvant prévoir une augmentation du transfert de
chaleur au niveau des composants électroniques. Sur ces figures on peut conclure qu’en insérant
la plaque entre les parois inférieure et supérieure, la vitesse augmente remarquablement, et ce
pour les trois sections considérées sur l’axe des X. De plus, la vitesse augmente dans le sens de

136
l’écoulement à partir du 1er composant jusqu’au cinquième, en notant bien que la vitesse
maximale augmente aussi comme il a été dit précédemment.

Le champ thermique présenté par les figures IV.31a – b se caractérise par des
contours bien droits présentant une stratification de la température à partir et en aval des
composants électroniques. En insérant la plaque, on remarque que les contours s’allongent de
plus en plus en aval des composants, causant un balayage de l’air chaud au niveau des
composants, et en le déplaçant vers la région des températures qui sont relativement plus
grandes. Les résultats numériques montrent qu’en insérant la plaque, la température maximale
au sein du canal diminue en passant de Tmax = 56.54 °C à Tmax = 53.39 °C.

Par ailleurs les figures IV.32a –b donnant variation de la température adimensionnelle


en fonction de X de la ligne 1 et la ligne 2 des composants, ainsi que sa variation en fonction de
Z de la première colonne et la cinquième colonne (figures IV.33a – b) pour Gr = 6.14 106 et
Re=1000, nous montrent aisément que l’insertion d’une plaque au sein du canal (H = 0.5),
procure une diminution de la température et donc un bon refroidissement au niveau des
composants électroniques. Cette constatation est confirmée d’une part, par les figures IV.34a –
b donnant les températures moyennes adimensionnelles et dimensionnelles des colonnes, où on
voit bien qu’elles diminuent avec l’insertion de la plaque. Par ailleurs, la figure (IV.35) indique
que le nombre de Nusselt augmente avec l’insertion de la plaque. Finalement, les figures IV.36a
– b qui nous fournissent la distribution de la température adimensionnelle dans le plan X-Z à
Y=0.2 de la paroi inférieure montrent bien que les grandes valeurs de la température en forme de
piques se situent autour des composants électroniques et les petites valeurs en amont et en aval
de ces derniers (Wang et Jaluria, 2004). Ces températures croissent à partir de la première
colonne jusqu’ à la cinquième. En outre, on remarque que lorsqu’on insère la plaque, la
température se réduit pour de plus petites valeurs.

Finalement on peut conclure que :

1 - L’insertion d’une plaque horizontale au milieu du canal (Y=0.5), améliore


remarquablement le transfert de chaleur au niveau des composants.

2– Les valeurs des températures des composants au niveau des deux parois (sup et inf)
diminuent, mais restent toujours très proches les unes des autres.

137
1

Y
0.5

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X
(a) Sans plaque
1

Y
0.5

0
Plaque 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
insérée X
(b) Avec plaque
Figure (IV.28) : Champs des vecteurs – vitesse, pour Re=1000, Gr=6.14 × 106 avec et sans plaque
Z = 0.6

(a) Sans plaque, Umax = 2.067

(b) Avec plaque, Umax = 2.544


Figure (IV.29) : Contours des iso-vitesses U dans le sens des X, pour Re=1000, Gr=6.14 × 106 avec
et sans plaque, à Z=0.6

138
(b) (a)

(c)

Figure (IV.30) : Profil de la vitesse U = f(Y) avec et sans plaque à Z=2.5


(a) Entre le 1er et le 2ème composant à X = 3.0
(b) Entre le 3ème et le 4ème composant à X = 5.6
(c) Juste après le 5ème composant à X = 7.8
pour Re = 1000, Gr = 6.14 × 106

139
-3
(a) Sans plaque, θmax = 4.9799. 10 , Tmax = 56.54 °C

Plaque
insérée

Plaque
insérée
-3
(b) Avec plaque, θmax = 4.4488. 10 , Tmax = 53.39 °C

Figure (IV.31) : Contours des isothermes, pour Re=1000, Gr=6.14 ×106


avec et sans plaque, à Z=0.6 et X=4.3

140
(a)

(b)

Figure (IV.32) : Variation de la température adimensionnelle en fonction de X


avec et sans plaque
(c) première ligne des sources de chaleur, Ligne 1
(d) deuxième ligne des sources de chaleur, Ligne 2
Re=1000, Gr=6.14 × 106

141
(a)

(b)
Figure (IV.33) : Variation de la température adimensionnelle
en fonction de Z avec et sans plaque
(a) Première colonne des sources de chaleur (la plus refroidie)
(b) Cinquième colonne des sources de chaleur (la moins refroidie)
Re=1000, Gr=6.14. 106

142
(a) (b)

Figure (IV.34) : Températures moyennes de chaque colonne avec et sans plaque,


(a) Adimensionnelles
(b) Dimensionnelles
Re=1000, Gr=6.14 × 106

Figure (IV.35) : Nombre de Nusselt moyen de chaque colonne


avec et sans plaque, Re=1000, Gr=6.14 × 106

143
(a)

(b)
Figure (IV.36) : Température adimensionnelle selon le plan X-Z à Y = 0.2
(a) Sans plaque et (b) Avec plaque
Re=1000, Gr =6.14 × 106

144
IV.4.5. Effet de la position de la plaque

L’effet de la position de la plaque, entre les parois inférieure et supérieure où de


localisent les composants sur le transfert de chaleur au sein du canal est étudié en effectuant des
calculs pour trois différentes positions dans le sens des Y. Ces positions sont :

1) Plaque au milieu (Y=0.5)


2) Plaque en bas (Y=0.4)
3) Plaque en haut (Y=0.6)

La plaque est adiabatique, de conductivité thermique égale à 0.01,et elle a


respectivement une longueur, une profondeur et une hauteur adimensionnelles égales à 6, 0.05
et 5 suivant X, Y et Z, correspondant aux valeurs dimensionnelles de 120, 1 et 100 mm. Le
rapport d’aspect Ar = W / H’ est égal à 5. La longueur, la largeur et la hauteur des composants
sont respectivement ls = zb = 0.635 et hs = 0.3175. Les distances entre la 1ère paroi latérale et le
1er composant dz1 et entre 2ème paroi latérale et le 4ème composant dz2, sont égales à : dz1 =dz2
= (Zp – (4 zb+3 Sz))/2. Les simulations numériques ont été faites pour Re=1000 et Gr =
6.14 × 106.

Le champ d’écoulement est présenté par les figures IV.37a – c, où les vecteur-vitesses
se séparent au début de la plaque et se séparent à sa fin. En insérant la plaque au milieu (à Y =
0.5), l’écoulement se caractérise par une allure symétrique avec la présence de deux zones de
recirculation en aval des composants, et dont la taille de celle au niveau de la paroi inférieure, est
légèrement supérieure à la taille de celle se trouvant au niveau de la paroi supérieure.En variant
la position de la plaque à Y = 0.4 et à Y = 0.6 (en bas et en haut), on remarque que l’écoulement
devient plus ou moins perturbé et perd son allure symétrique pour les deux cas. On obtient alors
deux structures d’écoulement qui sont elles-mêmes symétriques l’une par rapport à l’autre. Pour
la cas (b) (plaque en bas), on remarque qu’on a une zone de recirculation au niveau de la paroi
inférieure, plus grande que celle rencontrée au cas (a), elle-même formée deux petites zones de
recirculation. Par contre, la taille de la zone de recirculation au niveau de la paroi supérieure se
réduit notablement. Ceci étant, la structure de l’écoulement pour le cas (c) (plaque en haut) est
totalement inverse de celle du cas (b).

Le champ d’écoulement est en outre présenté par les figures IV.38a – c donnant les
contours des iso-vitesses, qui montrent la même nature d’écoulement, décrit précédemment en
indiquant que l’air ayant la vitesse maximale Umax passe au voisinage des composants de la
paroi qui est loin de la plaque. Ce qui prévoit que la plus chauffée des parois sera celle qui est
145
tout près de la plaque. On note que la vitesse maximale augmente légèrement pour les cas (b) et
(c) relativement au premier, (cas (a)).

Le champ thermique est en conséquence décrit par les contours des isothermes qui
sont donnés par les figures IV.39a – c suivant les plans X-Y et Y-Z. Ces contours sont
caractérisés par une stratification à partir des composants, où se localisent les températures
maximales, puis une extension jusqu’à la sortie du canal. En insérant la plaque, et similairement
au champ d’écoulement, on remarque que la distribution de la température est symétrique par
rapport au plan (Y = 0.5) au sein du canal pour le premier cas (plaque au milieu). En variant la
position de la plaque, cette symétrie disparait pour avoir une symétrie de distribution entre les
deux autres cas (plaque en bas, à Y = 0.4 et en haut, à Y = 0.6).

D’après nos résultats, on trouve que la température maximale du canal est de


Tmax = 53.40 °C pour la position (a) à Y = 0.5, de Tmax = 55.00 °C pour la position (b) à Y = 0.4,
et de Tmax = 55.44 °C pour la position (c) à Y = 0.6.

Concernant l’effet du changement de position sur le transfert de chaleur au niveau des


composants, les figures IV.40a – b présentent les températures moyennes dimensionnelles et
adimensionnelles des colonnes au niveau des parois inférieure et supérieure. Ici, on remarque
que premièrement, la température croit en passant de la première jusqu’à la cinquième colonne.
Deuxièmement, les deux figures indiquent que la paroi ayant les valeurs de températures élevées
est celle qui est près de la plaque. Ainsi, les valeurs des températures moyennes de la paroi sup
lorsque la plaque est en position « haut » sont les mêmes que celles de la paroi inf lorsque la
plaque est en position « bas », et il en est de même pour les parois qui en sont loin. Par contre,
les valeurs des températures correspondant la position (a) (plaque au milieu à Y = 0.5) restent
inchangées pour les deux parois supérieure et inférieure.

Enfin, les nombres de Nusselt au niveau des colonnes des deux parois présentés par les
figures (IV.41), confirment bien nos constatations, puisque leurs valeurs augmentent pour la
position « plaque en haut » au profit de la paroi inférieure, et pour la position « plaque en bas »
au profit de la plaque supérieure. Tandis qu’elles restent inchangées pour la position « plaque au
milieu ».

Finalement, on peut conclure que :

1 - La paroi qui est tout près de la plaque s’échauffe plus que celle qui en est loin.
146
2 - Les valeurs des températures moyennes de la paroi sup lorsque la plaque est en position
« haut » sont les mêmes que celles de la paroi inf lorsque la plaque est en position « bas
», et il en est de même pour les parois qui en sont loin.

3 - Il n’y a pas d’amélioration du transfert de chaleur lorsqu’on change de position


(haut et bas) et la position de la plaque au milieu procure un meilleur
refroidissement aux composants électroniques au sein du canal.

Y
0.5

0
Plaque 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
insérée X
(a) Plaque au milieu
1

Y
0.5

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Plaque
insérée X
(b) Plaque en bas
1

Y
0.5

Plaque 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
insérée
X
(c) Plaque en haut

Figure (IV.37) : Champs des vecteurs – vitesses suivant le plan X-Y (Z=0.6) (1ère ligne)
en fonction de la position de la plaque pour Re=1000 et Gr=6.14 × 106

147
(a) Plaque au milieu, Umax = 2.546

(b) Plaque en bas, Umax = 2.596

(c) Plaque en haut, Umax = 2.635

Figure (IV.38) : Contours des iso-vitesses U dans le sens des X en fonction


de la position de la plaque, à Re=1000 et Gr=6.14 × 106

148
Plaque
insérée

Plaque
insérée (a) Plaque au milieu, Tmax = 53.40 °C

Plaque
insérée

Plaque
insérée (b) Plaque en bas, Tmax = 55.00 °C

Figure (IV.39) : Contours des isothermes en fonction de la position


pour Re=1000 et Gr=6.14 × 106

149
Plaque
insérée

Plaque
insérée
(c) Plaque en haut, Tmax = 55.44 °C

Suite de la Figure (IV.39) : Contours des isothermes en fonction en fonction


de la position de la plaque pour Re=1000 et Gr=6.14 × 106

150
(b)
(a)

Figure (IV.40) : Températures moyennes adimensionnelles


et dimensionnelles des colonnes
(a) Paroi inférieure
(b) Paroi supérieure

151
(a)

(b)

Figure (IV.41) : Nombre de Nusselt moyen de chaque colonne


en fonction de la position de la plaque
(a) Paroi inférieure
(b) Paroi supérieure
Re=1000, Gr=6.14. 106

152
Conclusion sur l’application II:

Dans cette application, nous avons considéré un canal horizontal rectangulaire et


tridimensionnel (3D). Sur chacune des parois supérieure et inférieure sont disposées 5 × 4
sources de chaleur, et à chacune d’elles un flux de chaleur est imposé. Les parois supérieure et
inférieure et latérales sont adiabatiques. L’étude numérique a été faite avec un rapport
d’aspect AR=5. Les effets du nombre de Reynolds, Re, l’effet de la distance de séparation
entre les composants dans la direction Z, l’effet de la hauteur de séparation des composants
des parois supérieure et inférieure, l’effet de l’insertion d’une plaque horizontale entre les
parois supérieure, et inférieure et l’effet de la position de la plaque insérée ont été examinés.
Pour le cas 3D, les résultats obtenus ont montré que l’augmentation du nombre de
Reynolds, la diminution de la hauteur de séparation des composants des parois supérieures et
inférieures ainsi que l’insertion d’une plaque au sein du canal, (à Y = 0.5), améliorent
considérablement le transfert de chaleur au sein du canal et par suite le refroidissement des
composants électroniques. En outre, l’amélioration du transfert de chaleur peut être obtenue
pour une valeur optimale de Sz (Sz=zb). Enfin, c’est la position « plaque au milieu » qui peut
nous fournir un bon transfert de chaleur au niveau des composants relativement aux autres
positions.

153
Conclusion et recommandations

L’étude numérique de la convection mixte des composants électroniques (sources de


chaleur) appliquée au refroidissement à air été faite dans les deux cas, bidimensionnel (2D) et
tridimensionnel (3D). La méthode des volumes finis a été utilisée pour discrétiser les équations de
l’écoulement en convection mixte en régime stationnaire et l’algorithme SIMPLER pour les
résoudre.
Les validations des deux codes de calcul ont été faites avec des travaux trouvés dans la
littérature (numérique pour le cas 2D et expérimental pour le cas 3D). Un bon accord a été obtenu
entre nos simulations et les données numériques et expérimentales en convection mixte.

La première application consiste à examiner les effets du nombre de Reynolds, de la


distance de séparation entre les composants, et des dimensions de ces derniers, c’est à dire, la
hauteur et la longueur sur la structure de l’écoulement et le transfert de chaleur à l’intérieur d’un
canal horizontal, et bidimensionnel (2D) contenant deux composants électroniques.

Les résultats obtenus montrent que le nombre de Nusselt moyen du premier composant est
toujours supérieur à celui du premier, indiquant un important transfert de chaleur à son niveau.
Cependant, le taux d’enlèvement de la chaleur au niveau du deuxième est plus intense
comparativement à celui au niveau du premier, notamment pour l’effet du nombre de Reynolds.
Nous avons trouvé aussi que le transfert de chaleur global augmente avec l’augmentation de la
hauteur et de la longueur des composants. Il a été trouvé que l’augmentation du nombre de
Reynolds et la distance de séparation peut améliorer le transfert de chaleur considérablement. Des
corrélations ont été proposées pour calculer le nombre de Nusselt moyen du premier et du deuxième
composant.

Ce présent travail a fait l’objet d’une publication internationale dans « International

Communications in Heat and Mass Transfer »


L’intitulé de l’article est:

MIXED CONVECTION AIR COOLING OF PROTRUDING HEAT SOURCES


MOUNTED IN A HORIZONTAL CHANNEL
International Communications in Heat and Mass Transfer 36 (2009) 841–849 

154
Pour la deuxième application, nous avons considéré un canal horizontal rectangulaire et
tridimensionnel (3D). Sur chacune des parois supérieure et inférieure sont disposées 5 × 4 sources
de chaleur, et à chacune d’elles un flux de chaleur est imposé. Les parois supérieure et inférieure et
latérales sont adiabatiques. L’étude numérique a été faite avec un rapport d’aspect AR=5. Les
effets du nombre de Reynolds, Re, l’effet de la distance de séparation entre les composants dans la
direction Z, l’effet de la hauteur de séparation des composants des parois supérieure et inférieure,
l’effet de l’insertion d’une plaque horizontale entre les parois supérieure et inférieure, et l’effet de
la position de la plaque insérée, ont été examinés.

Pour le cas 3D, les résultats obtenus ont montré que l’augmentation du nombre de
Reynolds, la diminution de la hauteur de séparation des composants des parois supérieures et
inférieures ainsi que l’insertion d’une plaque au sein du canal (à Y = 0.5) améliorent
considérablement le transfert de chaleur au sein du canal, et par suite le refroidissement des
composants électroniques. Cependant, cette amélioration est moins importante pour une valeur
optimale de Sz (Sz=zb), et une position optimale « plaque au milieu » relativement aux autres
positions.

On peut conclure enfin, que les paramètres géométriques ont une influence considérable sur
le transfert de chaleur au niveau des composants électroniques et sur leur refroidissement.

Enfin, nous recommandons une étude en régime instationnaire en vue d’une approche plus
réaliste, ainsi que l’étude des instabilités thermo-convectives en convection mixte tridimensionnelle.

155
Références bibliographiques

Abid, C., Papini, F.,Ropke, A. (1993) : Intermittence spatio-temporelle d’un écoulement


cylindrique dans un conduit horizontal : détermination du champ de température externe par
thermographie infrarouge et étude de comportement, J. Phys.III France, vol. 3, pp. 255-266.

Ali, R. K. (2009): Heat transfer enhancement from protruding heat sources using perforated zone
between the heat sources, Applied Thermal Engineering, vol.29, pp. 2766–2772.

Barletta, A. (1998): Laminar mixed convection with viscous dissipation in a vertical channel,
International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 41, pp. 3501 – 3513.

Barletta, A., Zankini, E. (2001): Mixed convection with viscous dissipation in an inclined channel
with prescribed wall temperatures, International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 44, pp.
4267 – 4275.

Baskaya, S., Erturhan, U. Sivrioglu, M. (2005) : An experimental study on convection heat


transfer from an array of discrete heat sources, International Communications in Heat and Mass
Transfer, vol. 32, pp. 248–257.

Bazylak, A., Djilali, N., Sinton, D. (2006): Natural convection in an enclosure with distributed
heat sources,Numerical Heat Transfer, Part A, vol.49, pp.655-667.

Bello – Ochende, T., Meyer, J.P, Dirker, J. (2010): Convective Three-dimensional multi-scale
plate assembly for maximum heat transfer rate density, International Journal of Heat and Mass
Transfer, vol. 53, pp. 586–593.

Bejan, A. (1993): Heat Transfer, Wiley and Sons, New York.

Bessaih. R (1994) : Effet thermique d’un craque mécanique dans un microprocesseur, Thèse de
Magister, Institut de Génie Mécanique, Université Mentouri-Constantine.

Bhowmik, H., Tou, K. W. (2005): An experimental study of transient heat transfer from discrete
heat sources in water cooled vertical rectangular channel, Journal of Electronic Packaging, vol.
127, pp. 193-199.

Bhowmik, H. C. P., Tso, K.W., Tou, F. L T. (2005): Convection heat transfer from discrete heat
sources in a liquid cooled rectangular channel, Applied Thermal Engineering, vol. 25, pp. 2532-
2542.

Bilgen, E., Muftuoglu, A. (2008): Cooling strategy by mixed convection of a discrete heater at its
optimum position in a square cavity with ventilation ports, International Communications in Heat
and Mass Transfer, vol.35, pp. 545–550.

156
Bousedra, A., Soliman, A.H.M. (2000): Experimental investigation of laminar mixed convection
in an inclined semi circular duct under buoyancy assisted and opposed conditions, International
Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 43, pp. 1103 – 1111.

Boutina,L, Bessaïh,R. (2011): Numerical simulation of mixed convection air-cooling of electronic


components mounted in an inclined channel, Applied Thermal Engineering,
vol. 31, pp. 2052 - 2062

Bouttout, M. (2006) : Etude de l’instabilité hydrodynamique et thermique lors du refroidissement à


air des sources de chaleur, Mémoire de Magister, département de Génie Mécanique, Université
Mentouri de Constantine.

Calgani, B.,Msili, F., Paroncini, M. (2005): Natural convective heat transfer in a square
enclosures heated from below, Applied Thermal Engineering, vol. 25, pp. 2522-2531

Chang, T- S., Shian, Y– H. (2005) : flow pulsating and baffle’s effect on the opposing mixed
convection in a vertical channel, International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 48, pp.
4190 – 4204.

Chen, S. W., Lin, T. F., Chang, C. Y., Lir, J.T. (2004): Stabilisation and elimination of transient
instable mixed convective vortex flow of air in a bottom heated horizontal flat duct by top plate
heating , International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 47, pp. 4137 – 4152.

Cheng. Y. P, Lee, T.S., Low, H.T. (2008): Numerical simulation of conjugate heat transfer in
electronic cooling and analysis based on field synergy principle, Applied Thermal Engineering,
vol.28, pp .1826–1833.

Da Silva, A.K., Lorente, S., Bejan, A. (2004): Optimal distribution of discrete heat sources on a
wall with natural convection, International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 47, pp. 203-
214.

D’Orazio, M.C., Cianfrini C., Corcione, M. (2004): Rayleigh - Bénard convection in a tall
rectangular enclosure, International Journal of Thermal Sciences, vol. 43, pp. 135 – 144.

Dogan. A M. Sivrioglu, S. Baskaya (2005): Experimental investigation of mixed convection heat


transfer in a rectangular channel with discrete heat sources at the top and at the bottom,
International Communications in Heat and Mass Transfer, vol. 32, pp. 1244 -1252

Frederick, R. L., Quiroz, F. (2001): On the transition from conduction to convection regime in a
cubical enclosure with a partially heated wall, International Journal of Heat and Mass Transfer,
vol. 44, pp. 1699 – 1709.

Furukawa, T,Yang, W-J. (2003): Thermal fluid flow in parallel boards with heat generating blocs,
International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 46, pp. 5005-5015.

157
Fang, C.L. (2003): Effect of mixed convection on transient hydrodynamic removal of contaminant
from cavity, International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 46, pp. 2039 – 2049.

Ghasemi, B. (2005): Mixed convection in a rectangular cavity with pulsating heated electronic
component, Numerical Heat Transfer, Part A, vol.47, pp. 505–521.

Gunes, H. (2003): Analytical solution of buoyancy-driven flow and heat transfer in a vertical
channel with spatially periodic boundary conditions, Heat and Mass Transfer, vol. 40, pp. 33-45.

Habchi, S., Acharya, Y. (1986): Laminar mixed convection in partially blocked, vertical channel,
International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 29, No 11, pp. 1711-1722.

Horng, W., Wu, S., Perng, W. (1999): Effect of an oblique plate on the heat transfer enhancement
of mixed convection over heated blocks in horizontal channel, International Journal of Heat
Transfer, vol.42, pp. 1217 – 1235.

Icoz, T., Jaluria, Y. (2005): Numerical simulation of boundary conditions and the onset of
instability in natural convection due to protruding thermal sources in an open rectangular channel,
Numerical Heat Transfer, Part A, vol. 48, pp. 831-847.

Icoz, T., Jaluria, Y. (2004): Design of cooling system for electronic equipment using both
experimental and numerical inputs, Journal of Electronic Packaging, vol. 126, pp. 465 – 471.

Islam, N., Gaitonde, U. N., Sharma, G. K. (2001): Mixed convection heat transfer in the entrance
region of horizontal annuli, International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 44, pp. 2107 –
2120.

Joo – Sik, Y. (1998): Mixed convection of air between two horizontal concentric cylinders with a
cooled rotating outer cylinder, International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 41, N°2, pp.
293 – 302.

Kim, S. Y, Kang., B. H., Hyun, G.M. (1998): Forced convective heat transfer from two heated
blocks in pulsating channel flow, International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 41, N° 3,
pp .625-634.

Kim, S.Y, Huang, J. S., Jae M. H. (1992) : Mixed convection from multiple layered boards with
cross streamwise periodic boundary conditions, International Journal of Heat and Mass Transfer,
vol. 35, N°11, pp .2941 – 295.

Kim, S. H, Anand, N.K. (2000): Use of slots to enhance forced convective cooling between
channels with surface-mounted heat sources, Numerical Heat Transfer, Part A, vol. 38, pp. 1-21.

Korichi, A.H., Chérifi Oufer, L. (2005) : Transfert convectif lors d’un écoulement oscillatoire en
présence d’un barreau cylindrique, 17ème Congrès Français de Mécanique. Troyes – Septembre.

158
Leong, J.C., Brown, N.M., Lai, F. C. (2005): Mixed convection from an open cavity in a
horizontal channel, International Communication in Heat and Mass Transfer, vol.32, pp. 583 – 592.

Lin, H., Chin, M., Chen, T. (2002): Numerical Study of thermal instability in mixed convection
flow over horizontal and inclined surface, International Journal of Heat and Mass Transfer, vol.45,
pp. 1595 – 1603.

Manca, O., Sergio, N., Vencenzo, N. (2002): Effect natural convection of the distance between an
inclined discretely heated plate and a parallel shroud bellow, Journal of Heat Transfer, vol. 124 pp.
441-451.

Moukalled,. F. A., Doughan, Acharya, S. (2000): Parametric study of mixed convection in


channels with concave and convexes surfaces, International Journal of Heat and Mass Transfer,
vol .43, pp. 1947 – 1963.

Mousa, M. M. (2006): Air cooling characteristics of a uniform square modules array for electronic
device heat sink, Applied Thermal Engineering, vol. 26, pp. 486 – 493.

Oztop, H. F., Dagtekin, I. (2004): Mixed convection in two-sided lid-driven differentially heated
square cavity, International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 47, pp. 1761-1769.

Patankar S.V (1980): Numerical heat transfer and fluid flow, Hemisphere. Washington, DC.

Papanicolaou, E., Jaluria, Y. (1992): Transition to a periodic regime in mixed convection in a


square cavity, J. A. Reizes (Editor), pp. 478-491.

Rao, G. M., Narasimham, G.S.V.L. (2007): Laminar conjugate mixed convection in a vertical
channel with heat generating components, International Journal of Heat Transfer, vol.50, pp.
3561–3574.

Saldana, J. G. B. (2005): Numerical Simulation of mixed convection over a three dimensional


Horizontal Backward – Facing Step (thèse de doctorat), National Polytechnic Institute, Mexico.

Shung, W., Bao-H. T. (2004): Numerical investigation of heat transfer characteristics of the heated
blocks in the channel with transversally oscillating cylinder, International Journal of Heat Transfer,
vol. 47, pp. 341-351.

Tsay, Y-L., Cheng, J-C. (2008): Analysis of convective heat transfer characteristics for a channel
containing short multi-boards mounted with heat generating blocks, International Journal of Heat
and Mass Transfer, vol.51, pp. 145–154.

Tseng, Y-S., Fu, H-H., Hung, T-C., Pei, B-S. (2007): An optimal parametric design to improve
chip cooling, Applied Thermal Engineering, vol.27, pp. 1823–1831.

159
Van Santen, H., Chris, Kleijn, R., Harry E. A. Van Den, A. (2000): Mixed convection in radial
flow between horizontal plates – I. Numerical simulation, International Journal of Heat and Mass
Transfer, vol.42 pp 1523 – 1535.

Wang, Q., Jaluria, Y. (2004): Three dimensional conjugate Heat Transfer in a horizontal channel
with discrete heating, Journal of Heat Transfer, vol.126, pp. 642 -647.

Wang, Q., Jaluria, Y. (2002): Instability and heat transfer in mixed convection flow in a horizontal
duct with discrete heat sources, Numerical Heat Transfer, Part A, vol. 42, pp. 445 – 463.

Young, T., J., Vafai, K. (1998): Convective cooling heated obstacle in a channel, International
Journal of Heat and Mass transfer, vol. 41, pp. 3131-3148.

Young, T., J., Vafai, K. (1998): Convective flow and heat transfer in a channel containing multiple
heated obstacles, International Journal of Heat and Mass Transfer, vol.41, pp. 3279-3298.

160

You might also like