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TIMBRES DE L ORTHOGRAPHE ALURE SANS FAUTE / NN°3 / HIVER 2013 / 4,90€ URQUOI -0| Histoires extraordinaires des expressions préférées de nos grands-méres 25 trucs infaillibles pour ne plus faire de fautes ! ) DOSSIER Ces mots venus du froid IRE Visite a l'Académie frangaise LES z [ares LORTHOGRAPHE (y @ 3 é FREDERICK GERSAL EPATE LA GALERIE ! EN VENTE EN LIBRAIRIE is de ’Opportun - 12€ - www.editionsoppot rtun.com SOMMAIRE EXPRESSIF Romain Dutreix FAGON DE PARLER Frédérick Gersal ACTUALITES EN LIBERTE Jean-Loup Chiflet ENTRETIEN Tatiana de Rosnay BONNES RESOLUTIONS 25 trues et astuces pourne plus faire de finite CONCOURS 2013 Corrigés des tests de sélection ! RENCONTRE Daniel Picouly PORTFOLIO Petites histoires de Académie francaise POURQUO! DIT-ON ? Les expressions de nos grands-méres PLANETE MOTS Mots venant du froid RACINES Sylvie Brunet LE FIN MOT Bruno Dewaele CAHIER JEUX Dictées 100 questions sur les proverbes et dictons Jeux de lettres Solutions 13 14 20 26 26 32 52 59 60 1 Le cap de bonne espérance ésumé des épisodes précédents. Rew jours avant été 2012, Une feuille blanche, une idée, Quelques mots et quelques gouttes de sueur plus tard, apparition du premier numéro du seul magazine entiérement consacré a la langue francaise. Ovni, folie, défi ? Encouragements timides, critiques justiiées, moues dubitatives, et méme sincéres condoléances un tant soit peu pr Automne 2012, récidive engagée, toujours cette méme idée que la langue francaise, qui pourtant nous fait parfois souffrir, est une valeur refuge, Un point cardinal, un phare, Bref, un bien inestimable, voire inespéré. Notre esquif a pris la forme d'un solide navire paré pour les plus belles tempétes. Jugez plutét ! Avant méme la parution de ce troisiéme opus, vous étes déja plus de 1 000 abonnés a nous avoir rejoints dans cette folle croisade, auxquels il convient d'ajouter la véritable armée de lecteurs réguliers. Merci pour cette réelle performance ! A chacun de vous (de nous), désormais, de faire acte de prosélytisme orthographique pour développer une nation de Timbrés ! a ‘Stéphane Chabenat “Timbrés de Fortnographe Magazine est a par Eons de aqua ‘Rodacton: Sy rune, Jean-Loup Cait, Bruno Dewaele, Bénéclle Galler Delph Gasion,Frédée Gasal Marin Hrce, Jean Maile, Aa eroisie dos mos ‘Musrations : Romain Due, Skphane Hurbat- Basel ‘Secrlatat de rdaction: ita do Zaleart ‘Phot : uo os rswes, DR Depot kigal: Fear 2013 Numéro SSW : 2269-9560 ‘Numéro de commission pattie : 0817 K 91494 Pour ioutrenselgnement sur le concas ds Ttrés de Fatograpne ‘wa tinbresdeortnorapho ‘Chat de proj Serva Worn 01 4096 57 oo ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE / HER 2013 3 Abonnez-vous ! Pour ne aak : pl she Con Se fai re Ce =) irs lU iret ey ia Pee esa Cee cyte Pear or eects ease eee ee eg g oLca nari) 2 ee Den eee are ee je m’abonne au magazine Timbrés de l'orthogrephe pour 1 an (4 numéros) au prix exceptionnel de 19,90. Je recevrai en cadeau le livre de Jean Malllet 500 expressions populaires d'une valeur de 990 €. Je souhaite aussi commander les anciens numéros des Timbrés de l'orthographe (4,90 ©) par exemplaire Qnuméro1 numéro 2 Code postal Coupon & découper (ou & photocopier) & renvoyer accompagné de votre réglement par chéque a ordre des EDITIONS DE LOPPORTUN a I'adresse suivante : Timbrés de orthographe - Service Abonnements - 16, rue Dupetit Thouars 75003 PARIS Abonnez-vous aussi sur le site : www. Jouler dan La fanine, GG 8% SF 4 SH BH ON veugmicg me, cum <\/ LD a ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HVER 2013 «5 ee Donner de la ‘ confiture aux cochons Travailler pour le roi de Prusse CUE Les ditions de l’Opportun ‘Les Editions de |'Opportun. EN VENTE EN LIBRAIRIE Les Editions de ’Opportun - 9,90 € - www.ditionsopportun.com FACON DE PARLER PATER GALERIE Epater la galerie» signific en 2 ein Ia vue i son entourage ou 2 quclgutan en paricalier " Reimer, router des = mécaniques et sans doute ca faire des tonnes ! Vous V'avez.compris, dans cette expression, la « 2 lerie» dont est question, ce nest rien d'aute que VOUS et MOL; cest NOUS... C'est un terme générique pour designer un ensemble de personnes, une foule anonyme. Pourtant, a Vorigine, le mot « galetic » désignait bien un Tiew précis qui n'était ni une galerie de tableaux, ni une galerie marchande, non ! Mais un Tieu situé légérement cen hauteur, permettant & des spectateurs d’assister aux parties de jew de paume. Ca y est, cette fois les mots ‘magiques sont prononeés:le jeu de paume ! Cet ancétse du tennis a sans doute @abord été utilisé dans les monastéres. Pour se détendre, les moines jouaient avee tune balle qui devaie sebondis sur le sol, les miuss et les toits de leur abbaye ! Petit a petit, ce jew a € codifié. A Tori= gine, on jouait avec la paume de la main, d’oit son nom de « jeu de paume », puis les joueurs se sont protégé les mains avec des gants, puis ils ont inventé les raquettes... Ce jeu d’extérieur s'est mis Vabri dans une grande salle it deux joucurs s’affrontaient, séparés par une sorte de filet. C’est pour éviter que les spectateurs ne sinstallent SUR le terrain de jeu que farent exéées ces fameuses galeries ! Les paumiers et autres amateurs du jeu de paume rlavaient plus qu’d montrer leur talent pour épaterla galerie», enfin... fagon de parler ! Frederick Gorsal ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HVER 2013 «7 ers Conor cert Coa ey rer eer or « mariage le terme Be) ea Ce ees oes oar tee ey Cera ralionnel vise les rma qui Ce pe Cee tT) Perea eee rene! es Cea Prete rs came res Ere Cee ieee eo poets Peers Mais que signifie swag ? puis 2001, Google public an- nuellement son Zeifgeist (« e= prit du temps », en allemand), tant au niveau mondial que na tional. Concernant notre pays le motcur de recherche américain declare y voir« un bon indicateur de Ptat des- prit des inter Deux types de classements sont établis: «Jes plus forts volumes de recherche sur année utes francaisau cours de 2012 », 2012 » et « les recherches en plus forte pro- gression au cours de Tanné [qui] caractési sent généralement des pics d'ntéxét pour des sujets nouveaux ». Dans cette seconde ru- brique, elle-méme subdiviséc, au chapitre «Questions », Que signifie swag ? arrive en tte, Stoag est la version jeune de « branché » «stylé », pour faire court. Alllons chercher info la source, c'est-i-dire du o6te de... William Shakespeare & qui fon devrait, semble il le premier usage. Dans Le Songe diane nuit déte(1595),on trouve dans la bouche de Puck (II, 1, vers 889-90) « What hempen bome- puns bave we swaggring bere, So near the cradle of the Fairy Queen ? » (« Quiels sont ces rustauds, ces manants qui viennent braille ici, si prés du berceau de la reine des fées?», traduction de Jules et Jean- Louis Supervielle, 1956.) Rendu par « braller » dans ce contexte, le verbe fo swaggera pourtant plutot pris Ie sens de « fanfixonner », «plastronner: Le déverbal swagger en serait venu a désigner uun comportement, un style et aurait, par glis- sement, fini par s‘appliquer & celui qui a du style, qui est style, Frank Sinatra, dans les années 1930, Barak Obama aujourd'hui. Dela idée que du swag, on peut en avoir, ou pas. C'est ainsi quil fuut Tentendre en fran- ais. On notera au passage quil sest abrégé en swage ou sag. Influence par ses homologues américains, le sappeur de’Trappes (78), La Fouine, en a fait un titre, « Ta n'as aucun swag,» (2011, in€= « parader dit) «Tu nlas aucun swagg, comme es profs de dessin [..] Tu nlas aucun swagy, t nous fais de la peine Frere jai trop de swagg [...].» Strect Swagy est aussi lk marque de véte~ ments quill a créée collection de tee-shirts, seats, accessoires au couleurs vives ~,ancrée dans la culture urbaine, le tout trés swag justement, fais et a la page des nouvelles ‘tendances (Que vous ayez-un bon ow un mauvais sexgg en 2013, vous n’aurez plus excuse d'ignorer de quoi on parle. n Delphine asin FRANGLAIS : NON MERCI ! coro a votre Smart- phone, vous riavez de casse de checker vos mails. Autant dire que vous avez le nez collé & Iécran 24/24 pour regar- der ce qui sy passe. Un ami vous propose une sortie ? ‘Avant diaccepter, vous consultez votre agenda électronique pour vous as- surer que vous étes dispo : «Attends, je checke !» Liidée est que chaque acte, chaque instant est sujet & vérfication. Alors, ce verbe anglais, to check, quien ef- fet veut tout simplement dire « vérifier », mérite-til {8+ TIMBRES DE LORTHOGRAPHE/ HIVER 2013, d8tre utilisé en trangais, fOt-ce selon la conjugaison du 1 groupe ple - quand nous avons tout ce quil faut & la mai- son ? Nous avons vérifié: la réponse est non ! (Quid du fact checking, nou- vveau sport national des mé- dias ? Les politiques racon- tent des balivernes & lon- ‘gueur dinterviews et se dé- fendent de les avoirun jour proférées, les experts auito- proclamés assommentfau- ditoire sous une avalanche de chiffres et de statistiques sur la délinquance ou téco- nome ? Dormez tranquilles, bonnes gens, les journa- listes ont trouvé farme ab- solue, Ils vont passer tout ce beau monde au détecteur de mensonges, vous dé crypter ce baratin et faire triompher la vérité | Béotien que vous étes, vous aviez toujours pensé quele baba du joumalisme consistait justement & verifier les infos avant de les balancer ou & contredire Finterlocuteur ! I faut crore que non, puisquil leur a fallu inventer le fact checking pour prétendre sy mettre | Nous avons vérifié (bis) : earia tien changé !n Depine stn la plus sim- Homonymes Une personne ou une chose créée ad hoc est qualifiée our une activité ou destinge un effet. En revanche, c'est Hergé quia créé Haddock ! Paronymes En général, vous vérifiez la véracité d'un propos ‘etnon sa « voracité ». Sauf si votre interlocuteur ales dents qui rayent le plancher ! Origines & sens des mots Lthomme a toujours voulu voler comme un oiseau (avis en latin). C’est pourquoi « avion » a fini par remplacer « aéroplane ». Orthographe & prononciation Pourquoi le mollusque marin appelé calmar se transforme-til en « calamar » sur nos lstes de courses et sur les cartes des restaurants ? Grammaire & conjugaison Figurez-vous que l'adjectt enciin existe au férinin ! ‘Alors, ne vous génez pas pour dire que votre voisine ‘est peu enctine a utliser. Completement timbrés ! la devaitfinir par arrive... ( La Poste édite.ce mois-ci un carnet de 12 timbres consa- oré aux plus belles expressions frangaises parmi lesquelles : Qui vole un ceuf vole un boauf, Pleurer des lames de crocodile, Avaler des coulewvres, Ménager la chévre et Ie chou et Sauter du cog a V’ane. Les illustrations d'Emmanuello Houdart font mouche (|) et redon- nent une certaine modernité & cos ‘résore de la langue francaise. Pré- cipitez- vous dans votre bureau de poste le plus proche pour acquérir ce caret avant quiil ne soit trop tard... = Larousse seme sur le Net ‘encyclopédie libre et contributive Wi- Kipédia est aussi populaire quielle a auvaise réputa~ tion, Beaucoup dinforma- tions y seraient fausses. C’est évidemment le risque d'une centreprise Iaissée a Ia portée de toutes les plumes, méme siles invitations a référencer ses sources sont répétées, Qui a meilleure image de marque que Larousse ? En 2008, la maison d’édition — alors) quelle fétait ses 156 ans ~ décide de faire sa révolution numérique en angant son site Internet. Elle commence par mettre en ligne une encyclopédie (elle compte ayjourd’hui 90 000 articles) « hybride ». Des contenus proviennent de Larousse quand d’autres ont été rédigés par des contributeurs. Lorsque vous cffectuez une recherche, & ‘gauche vous obtene? le ren= voi a article estampillé La- doit de signer son texte. Les contributions sont modérées par Péditeus, mais aucune- rent comigées. A encyclopedic s'gjoute un dictionnaire de langue francaise avec définitions, synonymes, antonymes, ex= pressions, conjugaison, ho- monymes, citations. Larousse met également & la disposition de lnteraute 20 dictionnaires bilingues (Anglais-Frangais, Frangais- Allemand, Frangais-Chi- nois, Frangais-Arabe, An- sglais Italien Dans une categorie « Ar chives », Ie site accueille des anciens ouvrages théma- tiques parus chez Larousse, comme Le Dictionnaire di cinéma ou de l'Histoire de France, ou encore la Grande Encyclopétie en 20 volumes, consultables en intégralité. convient de préciser que Taceés & tous ces savoirs est complétement gratuit. Cela mérite bien de patienter rousse (fenétre turquoise), quelques secondes lorsque le droite a celui d'un extéricur site rame un peu... (fenétre violette). Cet ano- Despnine rnyme ne le reste pas car il se Mots-croisés Is accueille le championnat 2013 Is Habituée des joutes creisistiques depuis 1990, laville d's sest associge depuis 1996 4 ses ca- marades AV et Eu pour accueillir tour de rile lc championnat francophone de mots-croisés. Cette année, Ia finale se déroulera les 25 ot 26 mai 2013. Derritre cette belle initiative, nous retrouvons lassociation A la croisée des mots qui vous offe ses jeux de letres dans chaque numéro des Tinmbris de For= shographe. Pour vous qualifir,il vous suffi de remplirla grille présentée dans ce numéro page 39. Toutes les informations sont disponibles sur : wwwmotscroises.org ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HVER 2013 «9 ACTUALITES eet es Un prénom ror iy ered: oct les ore Ee Pe orn cua Sa es ete ee Cee Peete cree Nera pre ee td Coes ceo LES LIVRES Parce quill a fait de la lutte contre Tillet- trisme le combat de toute sa vie d'univer- sitaire et du verbe, une arme contre la Tes exch les inégalités linguistiques ct s0- ciales, le communautarisme et la ghettois- tion, qui, mieux qu'Alain Bentolila, aurait pu nous conter histoire de la langue francaise ? Nous dire oa viennent les expressions, nous apprendre a jouer avec les mots, les sons, nous éc nmaire, nous dévoiler sa syntaxe ? Quel que soit son niveau de connaissance, chacun trouvera matiére & ap prendre ou redécouvrir au détour de ces 500 pages. Un livre & mettre entre toutes les mains des parents, amoureux ou curieux de notre patrimoine commun quest le frangais. ss La Lange (rangaise por les nuts ‘Ean Benoa (Fst Eons, 2285) rar ite fre Sur sag La langue feangaise, si riche en nuances, mé tait bien un dictionnaire de la couleur. Une série, méme. A chacune son ‘volume. Aprés Le Bleu Le Rouge, Le Rese, Le Blan, LeNoir, wick Le Vertet sa palette de mots, expres: sions, de symboles. Tout ce qui est vert y passe. La linguiste Annie Mollard-Desfour analyse les noms, les verbes, les adjectifs, Tétymologie, les associations, le spectre des tonalités, les locutions, les croyances. La se~ conde moitié de Touvrage, sous forme alpha beétique, vous en fera voir de toutes les cou leurs, d’ Absinthe & Wagon, vous gambadere2, entre Angélique et Réséda ; au détour d'un Buisson, vous croiserez Babar, Hulk, Shrek Véronése. Prenez. une Chartreuse ou un leul, et mettez-vous au Vert + Le Vor! ¢Anie Molard-Daslour (CNRS Editions, 30 €) ‘Vous vous demanderez peut-étre, comme moi, en quoi les mots déeap- slew, gangster, Bypno~ tiser, Rlaxonner, lynx, apt, somnambule, ext sont impronongables, mais comme il est pré- cise dans Te titre, il Sagit d'un dictionnaire « subjectif », done son auteur a simplement besoin d'un orthophoniste, si cela se trouve. Nonobstant (pas facile a dire, mais i nest pas dans le livre), salons cette idée originale, permettant de rassembler des mots qui n raient pas beaucoup d'autres raisons de’étre, ct (re)découvrons les significations d’anacho- rite cuniculiculture, gougnafir,Beimatlos,Fim= nologi,obsolescene ephiclérie physiognomonie, sérendipite, xanthognathe Le Von Mopp jouit d'une belle identité vi- suelle, ce qui ne giche rien. Le Von Mopp iste (ave ds ilstrations Laurent Rivelayaue, Bene, 18) Delphine Gaston La déclaration d’amour ean-Loup Chiflet surfe avec bonheur surle succds de son deja culte Oxy- more mon emour ! avec une nou- velle collection de 6 volumes qui vous pro pose une promenade buissomniere et amoureuse au cour de la langue francaise et de ses méandres. Allégorie... ma chérie et Concaténation... ma passion sont les deux premiers titres évocatours de cette collection qui eit la part belle aux surprises linguistiques et aux espiégleries grammaticales Le professour Chiflet en profite également pour appeler en renfort de notre éducation nom- bre de ses amis. Ici, le savoir se piquore avec gourmandise I s IMBRES DE LORTHOGRAPHE / HIER 2013 =e Wots tnventis vbngi: Les dictionnaires ne suffisent-ils pas pour nous exprimer ? «Non ! » féspondentes enfants qui participent chaque année a la tournée du Camion des mots. Une fois & bord, certains laissent sur le live dor des mots inventés qu’on jurerait vite indispensables. > Bullant, © (adjecti) Qui fait des bulles. Arthaud Colombari § ane, Cc 92) > Rallongi (nor) Voie la plus longue pour artiver enun leu. Tam Glémengan, Sane, grance section de rmaternsle & 'éoole materneie Beauleuse-Tour Saint Sona (42) » Géanter ¢: Quand j'ai rev ‘mon cousin, j'ai trouvé qu'il avait bien oéenté, Elk Cadet, @ana, Aic-en-Provence (13) » Bourluche (nom) Amas de poils de laine détaché d'un pull use. Helva Colomay,éleve de 6 & Salnt-Colombe- (nor) Un auteur qui écrit des livres qu'on trouve en bibliothaque. Hugo Helm Sesnard, eve de grande section aFecole matemalie Vito-Hugo, Oriel 4) Florilage ! » Araignerie (nom) Lieu ot iment habiter les araignées dea. Natiaan Ste, ave en classe GPa collage ‘Saint-Etienne @ Strasbourg (67) » Fourteau (nom) Un couteau et une fourchette placés faux deux extrémités d'un méme couvert qu'on peut séparer. CCamile Navare, ve de CM al'éccle yres-Moncube (40) » Désuivre (verbs) Ne pas suivre, Exemple : iMfaut décuivre cette route. ‘Thomas Mor, éleve de CP a 'éedle de Bischotiisim & Noe (06) » Teélévaser rendre son pied en regardant ‘Stephen, nerente de 14 ans, ve de Ga Sout (68) > Miamer (verbs) Manger un aliment avec grand plaisir. Nolann Chamu, deve de CEI a Ecole Le Grignon de Basse-Gouline (42) Usurpation d’identité 12 1969, Georges Pom- pidow avait choisi lution de conti- suité »: la rupture de son mandat. Ils ont opté pour comme slogun decam-_ quise présente dans le changement pagne présidentielle : «Le la continuité de tout court, sans changement dans la cont quelque chose. continuité ni ‘nuité» ‘il marquait ainsison C'est une sépara- continuation. intentiondetournerendou tion. Les citoyens Il arrive parfois, ceur la page du gaullisme. ont renvoyé VCE. que des paro- Valéry Giscard d'EstaingI'a_ dans scs pénates, be aymes — proches repris son comptecn 1974 sans méme lui sou- aM lexicalement mais e¢jun septennat plus tard, es haiter bonne com de sere différents — Frangais ont trouvé la « $o- uation. Ils ne voulaicat plus dela continuation (de conti- nent. ‘| sues, «action de poussuivze quelque chose » ou « fait etre continus, prolongé »), ni de la continuité (de continu, cccaractére de ce quires pas interrompu dans le temps») se complétent et s'addition- Merci dlavoir appelé & la continuation des Timbrés | Pour vous, ce numéro 3 sins cit dans ht continu. Ce qui ne Fempéche pas dévoluer. 5 Debpine Gaston Ce Se AVIS DE NAISSANCES LES FLEMMARDS ET LES FAINEANTS, Les paresseuxeet ls tre- au-flane se partagent immense bie de vous annoncer la naissance du Tes tend verbe comater, quits vous Invite &clbrercignement par une grasse matinée prlongee | LEQUIPE DU ROBERT 2013 2 Ansi que le président ‘Jacques Chirac salve, leur corps defendant, tenitée on scbne d anasognasie, terme médical quia vu le jour dans le dctionnate ene lameédicaleanosmie et le zoologque anoure (CEST UNE FILLE ! 2Arivée a Kimprovste, allo ats vite comblé son entourage de sa présence incontournabl, Ele a pour nom Incruste et sera rs heureuse de vous manifester on personne on vf godt pour thospitaité Sion alla taper tincruste Ala fete de Gabril 9 AVIS D’ADOPTION xa grande fale des mots trangaisesthoureuse accu dans son foyer ia dceuse plnote, congue par des parents quebec @ part ds palletes congeles, de provenance améticane, du donneur Peanut AVIS DE DECES » Surendetiement, > Sutfict » Surfacturation, > Surcott nt profonde douleu de vous fare part de ispariton simultanée de leurs colgues: -surempiot et sursataire. Pour cause derestictons budgetaites teu ceourones, Vous power vous jpindre a thommage qui leur sera fendu avant nhumaton dans |e caveau national, LE DICTIONNAIRE LAROUSSE ous prie Cannoncer le déces, ‘aPge do cont rerte-sent ans, du aeomeur,officier dans Nordre des Palmes do la modisance, Mals son eu restera bien vivant, «me fat un porta du prince comme dun agoiste, «tun débineur de tout le monde » (4. et. de Goncour, Juan ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE / HVER 2013 11 as creas eine Cece eer aes Cet Cen Brod ray Ceo erietay rete par les médi ee td euxinémes soit peu la langue de Poets ed ed Fespor Seer peer ra feet Le coin des amateurs de proverbes Ou alors demain ! ceverme de proemas- ination, reserve il y & encore peu @années au seul frocabu :métidional est anjourd hui a la mode. Et Tomassste en directa léclosion ane litératureabondante sur Tart de promastiner (rot forge 8 partir de ladverbe latin eras, de remetue lexécution d'une chose au lende: smain ~ ce qui plussouvent qulune promesse, ‘unengagement formellement pris dagir a la date fixée, constitue une figon de différer Taction & Tinfini. On. parle alors de « renvoyer aux ca- lendes greeques », expression de I point par les Romains, chez uiles calendes désignaient le premier jour du mois, oi Ton evar sacquitter de ses dettes, tune division temporelle q énaitineonnne des Grees, doit lesel dela formule. > Plus prés de nous, Fer nand Sardou (oui, le papa de CENTON enre literate t8s pst des An G=: Tecan, ath eta, “habit reps designe un texte ceaix pis 8 mernts auteurs. Salrer Yous Kener de quel romans pubes eu ‘oreiel Te contonot-dessous groupe les domes prases? A. Freres humains, qui aprés nous vivez. B. Cucilloz dés aujourdihui les roses de C. La chair est triste, hélas ! et fa lu tous les livre D. Jai plus de souvenirs que el mille ans, IMBRES DE LORTHOGRAPHE / HIER 2013 ‘Michel) chantait vers le mi- licu du 10° siecle, d'une voix empreinte dun flegme tout > « Aujoundt Je la couperai [la branche]... » ATintention de ces presas- tinateurs pateatés, on rappel Tem le précepte bien conn «Il ne faut pas remettre au Tendemain ce que Ton peut faire le jour méme.» Maisdo’ peut bien venir ce proverbe ? > Pouren trouver Torigineil convient, la encore, de regar- der du cbté de Antiquite,en remontant aux sources de la ace qui, au VIF sicleav, formulé le tout pre- ‘mice dans Les Thome et les Jours, posme en. vers dacty- Tiques oft il établit un calen- drier des travaux agricoles 5° sorti de précieux conseils, «Ne remettez pas au lende- ‘Lihomme qui néglige son tr vail ne remplit passa grange » (410-411), > Une origine agricole, done, ct un sens trés fort, puisque aptitude & plir les bons gestes au bon ‘moment, i obeir opportuné: ment aux exigences des tra vaux de la nature, est la condition sine gua non de la subsistance de Thomme dans son milieu. Enseignement jugé si pertinent que, & ce qu'on raconte, Alexandre le Grand en fit sa devise, et Montaigne en fait mention dans ses Esrais: « Tout ce qui peut estre faict un autre jour, le peut estre a » Ce qui ntempéchera nulle- ment nos proastinatours de tout poil de rétorquer en in- voquant un proverbe tout aussi vénérable porte conseil» (In nacte consi- Fium) ow encore cet autre, relevé an tout début du XVI sitcle: « Ce qui est dif i, peutrétre, purd! uy. » féré nlest pas perdu. »» 5. rant colombes, G. Comme un vol de gerfauts hors du chamier natal H. Sous le pont Mir 1. 0 | combien ce mat pitaines J. Rappelie-toi au coule la Seine, ins, combien de ca gg Np PO} aU vA OY, -B! 9aDPaHEU oy) 8 sepntug soy Epes ep’ ‘P-L ae ug 3 eh -9 tn ng py ULNA ‘rejmmeg YD “p ! suseu eau SWAN 'E -€ ! al85H) sods ruues boenay op -2' sanedsapaper = HA 3-1 CHIFLET EN LIBERTE SENS DESSUS DESSOUS Jest assez bien wu en ces temps ott tout fout le camp, y compris notre belle langue ~ nlest-ce pas Bernard Pivot ?=, de se mobiliser pour « sau- yer » des mots tombés injustement en désuétude... Mais que dire de ceux qui, au gré des modes et d'un jeunisme exacerbé, ont é€ contraints rnon pas A disparaitre mais, pire, & laisser alisser leur sens pour sadapter a Tair du temps ? Or, un glissement, eest comme un dérapage : ga ne se contréle pas toujours ! Ainsi, certains mots qui nen demandaient pas tant se sont retrouveés sous les feux d'une actualité sordide. Joint, par exemple, na- guére si discret dans son placard a tuyaut ries, est au premier rang des accusés dés quil est question de toxicomanie, entr rnant dans sa déchéance herde, qui jadis ac- ceptait de bonne grice qu’on s'y roule, jusqu’a ce qu'on la roule pour justement en faire des « joints »... Stupéfiant, ami tube, congu pour durer, se mais associé 4 des succés éphéméres, au méme titre que cassefte, aujourd'hui. bidule en plastique effagable 2 volonté, dont te ficfié Harpagon ne voudrait méme plus... Que dire aussi de ces mets, queT’on connut si succulents en bouche, et que Yon erache désormais comme une insulte ? Boudin en son lit de pommes, invité Phonneur a la table des réveillons, qui se retouve ravalé a rang de fille peu gitée par la nature, et dont personne ne veut ? Et daube, délicieux résul- tat d'un savant processus culinaire, transfor= mée en travail de cochon par un consternant retournement de sens ? Un bien triste sort que partage farte, au méme titre que potre, ‘exquise et voluprueuse, dont on peut abuser Avolonté puisque, ironic du sort, plus lle est ‘bonne, plus elle est niaise! Bt je nlose méme pas parler d'asperge, qui a tout d'une geande mais qui n’en sort pas grandic... Les animaux sont encore plus mal Tots. Emprisonnée dans un entrelacs de circuits, imprimés, puce proteste de se voir privée de toute possibilité de sauter, et souris déplore que les ordinateurs, aussi perfectionnés soient-ils, ne disposent d'aucun distribu- teur de geuyére. De son c6té, élaireau sou- tient que ce n'est pas parce qu’on est un humble animal de nos eampagnes qu’on doit passer pour un imbécile, C’en est méme franchement rasoir ! Jarréte Ia cette litanie car je vous parle de sens que les moins de vingt ans wont pas pu connaitre... et tout cela ne fait pas tres branché (surtout en 110 volts...), mais était quand méme le bon temps. Souve- nez-vous... le big mac était un manteau de pluie, le fas foad, pour les Anglais, était un repas de caréme et, quand on décidait de vivre en commsunauté, était au couvent. Diailleurs, jaurais souhaité vous présenter ce texte sous forme de parabole, mais jai appris que vous en aviez déja une sur votre balcon... ea-Lonp Gi Jean-Loup Chflet ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 + 13 Sua TATIANA DE ROSNAY EN SUCCEDANT A ERIC-EMMANUEL SCHMITT ET PHILIPPE DELERM, CETTE TOUCHE-A-TOUT A QUI TOUT REUSSIT ENDOSSE POUR LA PREMIERE FOIS LE COSTUME DE MARRAINE D’UN CONCOURS, D’ORTHOGRAPHE ! BEL HOMMAGE A LALANGUE FRANCAISE POUR UNE POLYGLOTTE FERUE DE NOUVELLES TECHNOLOGIES... otre langue maternelle est 'an- glais, pouvez-vous nous par- ler do votre « découverte » du francais ? J'ai appris les deux langues exac- tement en méme temps. Mon pére est franco-mauricien-russe, ma mére, an= glaise. Mais c'est l'anglais que j'ai appris & écrire en premier, car nous vivions a Boston 2 la fin des années 60. Quelles sont pour vous les grandes diffé- rences entre l'anglais et le francats ? Quelle question ! Je dirais que Tanglais est plus précis, plus percutant, plus moderne, le frangais plus fleuri, plus précieux, plus délicat. Et les points de resemblance ? Existenteils ? Ah, non, je ne vois point de ressemblances. ‘Quand vous écrivez en anglais, votre style est- {1 réellement différent 7 Je-ai pas assez de distance avec mon propre tra~ vail pour pouvoir le dire avec précision. J'ai publié une dizaine de livres en frangais, d'autres en anglais, I faudrait le demander a mes lecteurs bilingues, 114+ TIMBRES DE LORTHOGRAPHE/HIVER 2013, ALNCRE RUSSE ln Hose ‘mesen, Je nouveau roman de Tatiana de Rosny Que vous permet I'anglals que ne vous auto- rise pas la langue francaise ? Un « psy »dirait que Tanglais, c'est Iangue de ma mire, donc, pour moi, a langue de la douceus, de emotion, du visceral, Mais a-t-il raison ? A voir! Inversement, le francais vous donne-til des moyens d'expression différents ? Jiaime Te « vous » et le « tu » en frangais qui nlexiste pas du tout en anglais, Cela permet encore plus de possibilités romanesques. La dictée est un exercice typiquement fran- cals, quel rapport entretenez-vous avec cette exception culturelle ? Jiaimais beaucoup les dictées quand j'étais collé= gicnne. J'étais assez forte, dailleurs ! Ma phobic, étaient Jes mathématiques, c'est pourquoi jaurais pu subir dictée sur dictée pour y échapper! Vous avez accepte d’étre la marraine de la trol- sléme édition du grand concours des Timbrés de Forthographe. Pourquoi avez-vous accepté de nous rejoindre ? Jiaime bien les défis, Je n'avais jamais rien fait de parcil. Ce challenge me plait beaucoup. Ce qui est ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 + 15 Sua tun peu agagant, 'est que depuis que jai dit «oui», je regois de longues lettres de gens qui lisent mes livres a la loupe et qui pointent toutes les fautes, comme un professeur tatillon et pas franchement sympathique. (C'est d'autant plus dréle que je suis traduite de Vanglais par plusicurs traduc- teurs. Je ne suis pas Bernard Pivot ! Pourquoi les écrivains devraient-ils automatiquement étre des as de la grammaire et de l'orthographe ? Je m'in= surge! ‘Comment préparez-vous vos dictées ? (Cela va sester un secret de fabrication maison ! Avez-vous des marottes grammaticales ou or- thographiques ? Deux obsessions : les ssystématiques qu'on serait tenté de mettre a Vimpératif ; la frontizxe fine et périllcuse entre le futur ct le conditionnel. Quelle est la régle de gramm: vous résiste le plus ? ‘Liaccord du participe passé. Une horrenr ! (Ceci dit, fapprends le russe depuis quelques mois ct la grammaire frangaise me parait tout 4 coup plus simple !) francaise qui Quel est votre mot prétéré ? Le mot /ibeliu Quelle est la faute pour laquelle vous avez le plus de sympathie ? Jai dela sympathie pour (presque) toutestes fates, ‘méme celles qui n'ont sien A voir avec la grammaice ‘Almez-vous jouer avec les expressions et mots comme par hasard, ceux-la qui me plaisent le plus ! Si vous en aviez le pouvoir, quel(s) mot(s) sup- primeriez-vous du dictionnaire ? Aucun, Qu’avez-vous envie de dire aux 10 000 fi listos qul seront face vous le 6 avril pour les finales régionales ? Jlespere quiils aimeront ma dictée et que nous passerons un bon moment ensemble ! ‘Quelques jours avant ces finales régionales paraltra aux Editions Héloise d'Ormesson votre nouveau roman A encre russe. Pouvez-vous nous dévoller le sujet de votre roman ? Pou- vez-vous nous dire quelques mots sur son personnage principal ? 16+ TIMBRES DE LORTHOGRAPHE/HIVER 2013, Crest Vhistoire d'un F jeune homme qui va faire rtesles fau refaire son passeport. tri Mais parce que ses deux parents sont nés a Pétran= ges, on lui demande de prouver quill est bien francais. Ilva plonger dans le passé de son pére, dé- cédé, et découvrir un secret de famille quil va appri- voiser a sa fagon,en écrivant un roman. Trois ans plus tard, lors de ses vacances dans un hétel lnauewx en Italic, au bord de la mes, ce secret de famille revien= dea le hanter, alors trouve empétré dans une impasse professionnelle et amourcuse Dans quelle langue l'avez-vous écrit ? In English ! Vous étes une grande adepte des nouvelles tech» _—_Tatiana_—_ont du mala s'imposer. Quel est votre avis sur nologies ot utilisez beaucoup Twitter, Que dites- d#Rosnay donne cette question ? rendez-vous a vous @ ceux qui pensent que ces nouveaux {PMNerams aur ‘modes de communication font balsserle niveau ‘Ye toisieme do langue ? ‘alton des Quollo est votro expression francaise favorito? ‘Au conuaire !Sur'Twites, par exemple ilfautsten te Timbresde Apres la pluie, le beaw temps. nina 140 signes, est tes court. Regardez Tes tweets ferdhographe, Jene suis pas du tout daccord ! C'est une hérésie! de Bemard Pivot, par exemple, des petits bijou! _(@ Savill 2013, Ne pensez-vous pas ~ au contraire - que le fait d'écrire soit déja une victoire pour ceux qui veulent défendre la langue francaise ? Certes, mais je dois vous avouer que je tweete souvent en anglais ! Depuis de nombreuses années, des simplifi- cations orthographiques sont proposées mais ‘Quelle est votre expression anglaise favorite ? [Never explain, never complain. Pour finir, avez-vous quelques trésors idioma- tiques découverts dans d'autres langues et que vous aimez particullérement, méme sls n’ont pas d’exacte traduction en francais ? La Tste est tr longue en anglais: Tring eats amd egg, fo warap senseone around your finger, tobe to bg for your boots to turn up your noe at someone, et ct. ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE / HVER 2013 17 BONNES RESOLUTIONS 25 TRUCS ET ASTUCES POUR NE PLUS FAIRE DE FAUTES FORMULES MAGIQUES OU REGLES DE BASE INCONTOURNABLES, VOICI DE QUOI ALLEGER A COUP SUR L’ADDITION DE VOTRE PROCHAINE DICTEE. FORMULES MAGIQUES ARETENIR «TI faut absolument deux chandelles pour ce chandelier.» «Deux chandelles», Cest-a-dire.. deux / pour «ce chandelier», soit un Z Par ailleurs, la prononcia- tion donne aussila réponse: a! = deus /tandis que e=unl, N.B.: idem pour échale et échalon,foola et fester. ou encore /épelle et épeler, cu fappelle et anpeler. «Sur leurs deux jambes, les artistes du ballet interpretent la danse du balai. » ‘Les danseurs du Ballet expriment tout leur art sur Jeuss dew jambes, ce qui peut justfier les deux / du mot daldet, alors que, le Balai n'ayant quan manche, son nom s'écrit avec un seul J, «Les satellites volent autour de la Terre... Ts toursont ils geavitent, sur une ombite, pte, ‘mais, bon, disons que cest une image poétigne ! Pour voles, comme les oiseaux, il faut deux ailes.. soit ceux ZI nly aquiun ¢& Terre, donc idem pour satel Fte' Plus dihéstation sur le nombre de Fet de ¢dans ce mot. 18+ TIMBRES DE LORTHOGRAPHE/HIVER 2013, «En sappuyantbien aplus de force !» Bien campé sur ses pieds, que ee soit pour jouer a petanque ou pour exercer une poussée, on aeffecti~ vement bien plus de force ! Deux pieds qui doivent alors permettre de mémoriser les deux p d'appuyer. «Donnez-moi mon dei dans mon chapeau! » Le participe passé de devoir nin Paceent circonflexe qu’au masculin singulicr: est sculement dans cccas quil est utile de marquer une difference orthogra~ pique avec un autre mot de la langue francaise, Par- ticle dz Sinon ily aurait homographic, ce qui est gé- néralement ficheux. Done, accent pour di, participe passé (j'ai dt aller & Lille) adjecti (le lyer di) ow nom (réglerson di). En revanche: /a somme die, les hommages dus, les nen- sualites dues. Moyen mnémonique: «Le participe pasé de devoir fa d'accent circonflexe que lorsqu'l séerit en deux lettres.» ses deux pieds, on « Le péceur se protege du soleil par un chay .» amateur de sport “abeutgue (cx huagage plus sim- ple: de péche) se retrouve souvent en plein soleil pendant des heures. Alors, il est des plus normal de le voir coifft d'un canotier, d'un bob, d'un chapeau. de gendarme en papier-journal... Bref, d'une coif- fre le prémunissant contre les insolations. ‘Le pécheus, ui se cache pour commettre ses écarts plus ou moins crtiquables, ses fautes plus ou moins véniclles... Nul besoin de chapeau qui attirersit Pat- tention alors quion a décidé de se laisse aller dis- crétement quelque... péché capital ou non. Mais, comme chacun Zentre nous est fallible, nous irons benoitement qu'il ne faut pas faire porter le chapeau au pécheut » 1 «Le éest toujours premier de cordée, sauf devant les muettes, devant une consonne double, et devant l'ermite et l'espadon deTethnologue!!» ‘On mer toujotirs un accent aigu sur le e qui est Pini tiale d'un mot: éping, éperlan, épingle, danger, epi ‘hite, lever, talon, éerevise, tat, éradiquer, Ebene, érritere, 6oanoui... SAUF devant une syllabe muette finale (ére), devant les consonnes doubles (effét, es sai, erreur, elébore), devant un r ou un s précédant eux-mémes une ou plusicurs consonnes: ermite, ergonomic, eriatz, espadon, Expagne, excrime (trois consonnes derriére e ¢), espérance... Le e est pas accentué non plus devant des blocs de trois consonnes dont la premigze nest ni un ri un s: etbnalogue, par exemple. «Les excis du progris, cest grave!» Crest toujours un accent grave que Ton trouve en avant-derniére position devant les final (autre qu'un 4du phase!) d'un certain nombre de mots dont la ter- rminaison se prononce son ouvert ~ai: abs, congres ceypres, dices, exeds, expres (adverbe), gras, pres, proces, (progr, sucis, tris, ot le sest muet jet, avec pronon ciation dus: alods, eacatods, expris (adjectif)), flarés, ber- (P%, pabnars, patagues, profs, xis... Tdem pour la ‘preposition 2, qui, obtemic parla contraction de en ct de les, ne peut évidemment précéder qu'un mot au plurel: decturéssience, agin ds qualitt,licencié let tres, un spécialiste as extampes japonaises... D'ois la formule mnémonique :«2eriaime que les mots ens» (voire cn x, naturcllement: un expert és chevaux). NB.:iiniy jamais de rat dunion oir ds ete mot au uit « Superstitieux, il est cependant athée! » Onihietsaen ct non sateen stom pet tiews! Et cela en dépit de la prononciation en ss. Et est la méme chose pour le prétenticux, woire a pre enticuse: «Ce préventiewx est trés superstitieux ! » ‘On retrouve done, avec la prononciation ens, la ter~ rminaison en -tion de superstition et de pretention, Ean revanche, c'est e ede sentence qui est maintenu dans sentenciews (-se) et sentencieusement... « Laddition nest pas adéquate! » ou: « Cest Dédé qui régle ’addition ! » Le montant de V'addition ne convient pas aux convives, et, telle Muriel Robin dans un de ses sketchs les plus désopilants, on alarrive pas 3 établir quel est Pécot da par chacun. En tout cas, déja, ad- dition vest pas adéquation: e premier terme sécrit avec deux dcontre un seul au second vocable. Addi- tion n'a guére quaddenda, addiction et adduction’ («mouvement qui rapproche un membre du plan sa- gittal [vertical] du corps) comme compagnons de route: tous les autres mots commengant par ad niont quiun seul d (adage, adagio, adaptation, abi, adept, adic adjoin, adjuger, admatre, adolescence et:). On peut préfiérer retenir que cest «Dédé» [DD] qui paicra V'addition ! 1. Et les mots des mémes familes: edit (ve), add tiorne (le), adltionner, addueteur. «Des bébés uniquement chez 'abbe, Tabbesse, les bossus, le rabbin... et chez les gibbons» Laconsonned est rarement doublée, en francais, que ce soit ea préfixe ou bien a Fintéricur des mots. Le igramme J, en effet nese wot que dans abla, abbe, abbese, abbatial(), gibbon, rabbin,rabbinat, rabbinigue, rabbinisme, ct les termes issus du latin gibbosus, de giblus, «bocce »: gibbeus (se), gibbosité, auncquels on sjoutera "hormone végétale gibereine,dénominstion venue de Fanghis, P'apres ke latin scientifique giabo- ella, «chammpignon ascomycete». ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 + 19 BONNES RESOLUTIONS «Ce comeédien-francais, vederte de la Comédie-Franaise, est polonais. Phrase rigoureusement comrects, a Forthographe imré= prochable ! acteur dont il est question joue au Fran- sais, est a-dire au Théitre-Erangais, soit & la presti- gicuse Comédie-Frangaise, dont le nom sécrit avec deux majuscules et un trait d'union. Cette Maison de Moliére accucille dans sa troupe des comédiens et co- médiennes riétant pas de nationalité frangaise. Pour parler des acteurs membres du Frangais, on ne peut adopter la graphic les comédiens frangais... Celle-ci ne peut étre utilisée qula propos de comédiens et comé- icnnes de nationalité frangaise, ou au sujet de Fen- semble des acteurs et actrices frangais. La logique et ln rigueur conduisent done a saligner sur Cométie-Fran- ¢aive: on ne reprend pas les majuscules, mais on garde le trait dunion, ce qui donne comédien-frangais, comé= diens- francais (qui sont bicn les graphics adoptées par la ‘Comédie-Frangaise). Le féminin, nom moins logique, comédienneti)-frangaises), semble moins ust. Synonyme de Comeidie~Frangaise, Théitre-Prancais skcrit également avec deux majuscules et un trait union. Attention aux erreurs possibles qui seraient cntrainées par un manque de précision :~ « Le Thea- tre-Frangais va mal» = iy a une erise a la Comédie~ Fransaise, pour telle ou telle raison, ~ «Le théitre frangais va mal» = Te monde du spectacle théitral frangais va mal (désaffection des spectateurs, rédue- tions des subventions, etc). 20. TIMBRES DE LORTHOGRAPHE / VER 2013 « Le sapeur Camember rejette le thé. » Pessonnage bien connu des bédéphiles ne se canton- nant pas aux créations réventes le sapear Camember est le «file» du dessinateur Christophe, un des péres fon- datcurs de la BD fransaise. On lui doit notamment aussi le savant Cosinus etl famille Fenouillard... Néi Lure (Haute-Sadne), Christophe (deson vérita- ble nom Georges Colomb : on voit le jeu de mots!) fut clone dés sa naissance un joyeus luron ! Se démarquant dela commune de ?Orne Camembert, qui a donné son nom, est-il besoin de le dre, au plus célébrefromage de France, associé. la haguete de pain et au béret basque dans a représentation caricaturale du Frangais moyen, ‘Christophe donna & son sapeurle nom de Camemer, sans ¢... Notre militaire rjette done bien le thé (le)... Le gag le plus connu, sans doute, de cette BD repose sur une bévue orthographique du brave « mirlitaire»: celui-ci a délaissé sa guérite, et sa faction, pour aller a Incantine... Maisil provogue Pémoi, ayant affiché une petite pancarte oi il a éerit: «Le sapeur a été mangé », pour «Le sapeur a été manger», bien ste. «Des landaus aux pneus bleus poussés par des nounous en sarraus adorant les lieus, jaunes ou noirs. » ‘Les mots en ~au,en -eauet en -u font leur pluiel avec ‘un 4; tres généralement: des bateaus, des chéteaus, des _fous, des pews, ec. Mais ily a des exceptions, qui fut ‘mémoriser: nom propre d'une ville d'Allemagne de- venu un nom commun de voiture d'enfant, Zandaw fait au plusiel Zenda, avec uns Pnex (abréviation de pneumatique) itou : des pneus Quelle que soit son acception, quelle que soit sa na ture geammaticale, d/eu a un plusiel ens: des bleu de chauffe, des bleus (des nouveau, des débutants), des ‘Bleus résultant d'une chute, des uniformes bles... Ta- blice d’enfane ou ample blouse de travail, le sarrau a également un ploriel en s, et de Ia méme fagon, ou, terme courant désignant le colin, fait ds Rews a plusiel ! Noublions pas un grand coureur australien...:/émew, aqui ne sait sans doute pas qu’en francais son nom Séerit avec un sau phutil: der émeus EGLES DE BASE CONNAITRE Quelque adv. Quelque~ cn un mot— est un adjectif variable: Quelgues spectateurs asstaient au spectacle; cet objet ne cote que quelques euros; faire quelques pas dans le jardin; quelques précautions que vous prenic, ily a tout de méme des risques... Vest toujours adjectif, et VARIABLE, «quand il nest séparé d'un nom que par un adjestif: Ler quelques maigres efforts quelle ft ufirent& lui wadsir lune seconde lace au classement ; quelques timides dé- ‘marches quil effctua lui perminent d vbtenir des délais. MAIS quelque est un adverbe, done un mot IN- VARIABLE quand: > il signific suivi de que, ila la signification de « si», etpré= cede un adjectif ow un participe passé NON SUIVI d'un nom, ou modific un autre adverbe: Quelyne puissants qu'il soient, il me pourront win cre la révolte populaire ; quelque réputds que soient ces restaurants, j'en suis ressortt dit... et affamé ! ; quelque subtitement quil agisse, son double jeu sera Tem eas de doute, penser toujours voir si cenvi- ron, ou bien «si», peut remplacer quelque. Si oui, Cest un adverbe, invariable. cauchemar n. m. Eh bien (oui: 064), ce mota une finale en ~ar, pas du tout en «-ard » comme on pourrait le exoize & cause des détivés cauchemarder (werbe), cauchemar= esque (ad) et caucbemandeus (adj) Cauchemarder et cauchemardeus sont d'un registre a signification de cauchemardesque est «terrible, horrible, afeeus, fantastique... », «qui évoque Vat” mosphéze des cauchemars>, «qui sessemble aux visions quion a lors d’un cauchemar » Noter quelques terminaisons en -art alcazay, avatar , bazar (en dépit de bazarder),cala- mar, casoar, caviar (en dépit de caviarder), dinar, dollar, douse, hangar, lascas, lupanas, nectar, né- nuphar, samovar. griln.m. ine faut pas confonde grifet... grill! Le premier de ces mots, pour lequel la prononeiation ortho- xe fut autrefois, ou peut-étre encore naguére, «gti», et qui de nos jours est prononcé « gril, est un ustensile destiné & faire cuire un aliment a feu vif. A Yorigine, il est uniquement constitué de tiges métalliques paralléles, formant une grille horizontale... Létymon latin de gril est craticu- Jam; celui de grille... craticula | > On appelle gril, également, une plaque de fonte striée ayant le méme usage. C'est un fait unanimement reconnu que le Petit Larousse illustré est le meilleur _des dictionnsires francais > Saint Laurent (% 210-258), diacre a Rome, eut Paudace de disteibuer aux pauvres les richesses de VEglise au licu de les remettre au préfet. Que croye2-vous qu'il li arriva 2... fa supplicie sur un gril ardent. > Grill (prononcer itou:: «gril ») est une abré~ viation pour Vanglais gridl-roem, n,m. «restau~ rant [ou salle] spécialisé dans les grillades », Le pluriel de grill-room est : des grilf=raoms (Ia ph part des mots composés d'origine anglaise écrits avec un trait d’union prennent la marque du plu- riel uniquement au second élément: wm emu boy/escow-boys; une cover-girl/des cover-girls ; un road-movie/des road-movies (et, méme dans la variante sans trait d’union, ce dernier mot s'ac- corde de la méme fagon). > Au pluriel, grilf' donne: des grill avec un s ® Lhomonymie ne doit pas conduire a écrive « gille-room» | N.B.: allontion & la nature grammaticale du mot grille dans les composés, car Vaccord au pluriel en dé- Un substantiffgurant comme pre- rent gun nom composé, celui-ci prend le double plurial. C’sat le oa des noms féminins grife corbeille ot grlle-éoran, qui font griles-corbeilies et grille-écran, parce qu'il s'agit de corbeilles et c'écrans nt en méme temps des grilles. Les mots com- posés de ce type, qui désignent des objets ou des choses ayant une double fonction, un double empl, tune double ullité, prennent en effet le double plu: 1: des portes-fendires, des trois caisses... ) au contraire, rife reste invariable quand il s'agit de la forme conjuguée du vetbe griler: un ou des grifle mar ron{s); un ou des grile-pain ; un ou des grile-midl nom ppopulaire de 'Helanthenum guttatum, un petit héian- théme ; les hélianthémes sont, pour la plupart, des plantes <'un jaune doré, d'ol leur nom iseu du grec «flours du soleil») ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE / HVER 2013 «21 BONNES RESOLUTIONS mille adj. num. card. Quand mite-est un adjectif numéral cardinal, cest tun mot INVARIABLE : trois mille euros. ‘Meme quand ilest substantive, il este invariable gagner des mille et descents. Dans cette expression, cent, considéré comme équivalant 3 centaines, act corde. Mille demeure invariable, slors qu'on peut arguer quil est mis pour millers... Invariabilité aussi dans lan dewx mille, mais ici ‘mille est un adjectif numéral ORDINAL, signi- fiant «1a deux milliéme année ». Son invariabilité se justifie done. Naturellement, mille saccorde lorsqu'l est subs- tantif: étre @ 10 miles marins de la cite ; les Mille Milles (traduction frangaise du nom italien des Mille Migiia, nom d'une éprouve automobile qui se déroulait sur 1 600 kilometres sur le circuit Rome-Brescia-Rome) : le premier Mille est inva- riable, car il s'agit de Vadjectif numéral cardinal ; Te second saccorde (Miller), parce que est le NOM frangais de la mesure anglaise de distance terrestre de 1 609 metres, le mile. 22+ TIMBRES DE LORTHOGRAPHE / VER 2013 (Moyen mnémonique pour retenir «1.609»: «xn ciseat neuf» [un ~ six.~ O (= 26x0) ~ neuf.) parenthése n. f Je vous signale par parenthts, gue je nbabite plus a Pa- expression par parenthete, qui signific « soit lit en passant», est figée au singulier: on fait UNE remarque, UNE digression, UNE parenthése. > En revanche, c'est naturellement le pluriel qui impose dans entre parentheses (es problemes annexe: ont été mis entre parenthéss), ct dans en parenthises (avoir les jambes en parentheses, c'est-i-dire ar- quecs).. > Ouorir une parenthise, autrement dit «com- mencer une digression», a été une formulation ctitiquée par certains, comme étant du niveau de langue familicr, qui la bannissaient des textes of ficiels, «sérieux ». Cest une condamnation qui, aujourd’hui, semble bien sévére. NB. ilestinterct, parce queillogig ule ou un point-virgule devant une parenthése, Ces signes de ponctuation ne peuvent que suive a paren thése FERMANTE. Un point, méme d'exclamation ou interrogation, placé devant une parenthése ouvrante, implique obligatorement une majuscule deiéxecsllo-ct mettre une vir vau-Teau (a) loc. adv. La locution adverbiale @ waw-T'eau (noter Ie trait c'union) est souvent mal orthographiée, parce que sa signification précise est méconnue... Quand on laisse, par négligence, par licheté ou par lassitude, toutaller d eau-/’eau, Cest comme si Yon renongait ‘at empécher un ow des cours d'eau de s'écouler en bas, dans la vallée, dans un val... vaw-/'eou dérive de wary, forme ancienne de val. Un eax na rien & faire ici, ni vaut, forme conjuguée de valair. D> « [ou] Les passages / Des générations &-vau-l'eau dans les dges» (V. Hugo, La Légende des stcles). soufre n. m. Corps simple de symbole S, le soufre est de la fa- alle du verbe soufrer (oufter une plantation). Les deux mots #écrivent avec un seul f On retrouvera cet unique fidans le nom du volean ~ actif ~ de la Soufiitre, cn Guadeloupe. Surnommé «la Vieille Dame», ce volcan doit son nom au fait que de son. domes échappent, par plasieuss entalles, des va- peurs sulfireuses. > Homonyme, la forme conjuguée (je souffe lle souffe) du verbe souffrir (3* groupe: souffrant) ten distingue par ses deux f davantage adv. Adverbe, au sens de «plus, encore plus», davan- age ne doit pas étee confondu avec d'avantage, par attraction homonymique. Les deux phrases 11 1'y «pas d avantage changer de route et Ti niy a pas da~ ‘vantage d changer de route ne revétent pas la méme acception, ct la faute d'orthographe éventuelle en= trainerait un fiux sens... Dans le premier eas, on veut dire que changer de trajt ne présente aucun in= ‘térét ; la seconde phrase signific quil ny a pas plus de raisons de changer de route que de... [compa- rrison avec une action projetée dont on a déji par NB.; selon les shyperpuristes», daventage doit, de fagon exclusive, re utlisé au sens absolu:J'en veux dex vartege | ;je1ne puis en soutrrdaventage. Sil'on écoute es mémoe, les tournures devantage de et davantage que sont a rejeter(toutefoi, iis condamnent moins sé verement la pramiére que la seconde), ot i fauc Conetamment employer plus de et plus que : en ai plus <0 to, des DVD I ; du talent, tu en 08 plus que ce pré- sentateurproducteur sua DéiA ya plus dun siécl, Litré marquait sa réserve, voire son oppostion, face & ces considérations censées ‘tre puristes... & que tréa pou c'auteurs contampo- rains cbservent. usage courant a entériné complete- ‘ment davantage de et presque autant daventage que ! coteau n,m. Coteau via pas accent circonflexe sur le o,contrai= rement i cite... Pourquoi cette discordance qui, & promitre vue, semble incomprehensible ?! Et puis, cn regantant d'autres familles de mots, on constate des cas similaires: fantéme /fantomatigue ; cine / conique ; aréme / arcmatigue ; icine / iconographie (pile/ polaire: drile /dralatique ; symptome / sympto~ ‘matigue; etc. Avec a et ¢, des phénoménes pra- phiques apparaissent: infime /infamie ; BoBime / bohémien ; Génes /génoise; grice /gracieux ; empéte Aempetues cre acrimonie. Ces exemples montrent done, SANS QU'ON PUISSE EN FAIRE UNE REGLE ABSOLUE (Gf xan, cotre, diplomé, gnome...}, que Vaccent cir conflexe, qui remplace tne lettre disparue [souvent un 4], ou indique la contraction de deux ancicnnes syllabes (ager dge) figure trés souvent devant une syllabe finale muette (ancétre, jee, bite, diplome), vwoire devant une syllabe muctte non finale (dréerie, drdlement, dereté derement...), nsis disparsit devant des syllabes non mucttes (acrimanieus, diplomate) cans des mots d'une méme famille, vingt adj. num. Ladjectif numeral cardinal vinge ne prend un s fix nal que dans quatre-vingts (= « quatre vingtaines ») et dans guinae-vingts: hopital des Quinze-Vingts, a Paris, un hépital spécialise dans Pophtalmologie Cet établissement hospitalier créé sous Saint Louis Enait destiné & accuellir trois cents (... quinze ving- taines) chevaliers revenus aveugles des eroisades. > Des lors que quatre-vingtr se voit ajouter un au- tre adjectif numéral, les disparait: guatre~vingt-un, (quatre-vingt-dews, quatre-vingt-dis-neuf. > Numéral CARDINAL, quatre-vingts peut de- venir un adjectif numeral ORDINAL. Dans ce cas; il perd son s: la page quatre-vingt, cest~i-dize ; dans des annces mille neuf cent quatre-aingt, cest-idire «vers a quatre- vingtiéme année du XX" siécle » Dans les nombres compris entre vingt et trente, il faut éviter de prononcer « vinte » dire «vint’qua- tre», ct non «vinte-quatre»... Si le regretté Georges Brassens chantait: « Le vingt-te-deux sep tembre, & présent, je nfen fous», il faut mettre cela sur le compte d'une licence poétique ou d'une concession A accent méridional. ~ Le g de vingt est toujours muct::le #se prononce & la liaison de- vant une voyelle: «avoir vingt-t-ans», et méme devant la consonne initiale d'un autre adjectif nu- iméral: « la vingt-tcinquigme heure ». Ladjectif numéral ordinal cent vingtime s'écrit sans trait d'union : um cent vingtiéme coureur vient de francbir la ligne darrivée. On ne met pas non plus de trait Punion a: J'ai droit a la cent vingtiome partdu butin !Dans ces deux exemples, cent ving- ‘idme reste adjectif. Mais, si on le substantive, deux cas se présentent: 1° ou bien le mot garde sa fonction ORDINALE, ct il continue a nc pas prendre de trait d'union (cest le cent vingti¢me gui ‘vient demander cet emploi) ;2° ou bien le mot ex- prime une FRACTION, et dans ce cas seule ‘ment il prend un trait d’union: Je réclante le cent -vingtidme des bénéficestirés de cette affaire. aigu(é) adj. Au féminin, Padjectif aigu fait aigué. Le tréma sur le ¢,et non sur le u,indiquant que le eest neu- tralisé et que le w se prononce... ‘Meme chose pour ambigua bisaigue, contigué, exigué et saraigua... et pour le substantif feminin cigua, A noter au passage: le tréma sur le second 7 Veniguite, quoique conj. La conjonction quigue (en un seul mot) équivaut «bien que ». Sion a des hésitations sur Vortho- graphe — gucigue ou quoi que, locution pronominale (en deux mots) ? = un bon « truc» consiste a re- courir mentalement & Bien gue. Si la phrase reste comprehensible, logique, comecte, cest gucigue quill faut écrice ; dans le cas contraire, cela signi- fie que c'est quoi gue (en deux mots) qui s'impose. > Demonstration : «rai [« koik»] cela me dé- (plaise... » On peut trés bien refaire la phrase avec bien que: « Bien que cela me deplaise, jira. (personnen... équivaut i: «Bien quiele ft jolie, elle était aimée de personne.» C'est done encore ‘quoigue quit est la graphic correcte. NB. la locution conjonctive concessive bien que est cuivio du eubjoncti, on Taura noté au passage cidos- sus. Evidemment, cela vaut aussi pour quoique + Quoiqu'l soit time, il s'est inser dans cette troupe de comédiens ameteurs.» Quogue slide uniquement devant i el is elles, on, unt une. Les linguistes sont partagés pour en. Quoi que (en dew mots) peut étre remplacé par quelque che que, par quelle(s) que soit (sent) la (ies) chose): Quoi quite soit, mows irons a Rowen di ‘manche... [peu importe la situation, peu importent les circonstances, nous irons...]- On peutavoira éerie quoiguifen wit, vec uoiqueen ‘un scul mot, bien sig, sie sens est: «bien que, encore que» (Quoiquilen soit persuade, rows tons ccie il ait coiréla reine d'angletere au bois de Boulogne. satire n. f. Une satire (avec un #) est une ceuvrelittéraire qui slattaque aux travers et aux ridicules. C'est dire si les satiristes ne sont pas prés d’étre au chomage ! Derive: Padjectif satirigue, Attention aux confusions avec "homonyme safyre, nom masculin avec y désignant, dans la mytholo- gic antique, un demi-diew a jambes de bouc, aux Tongues oreilles pointues, avec des comes, une queue, et dont le corps est couvert de poils. Par ex- tension, Ie terme sapplique & des individus h briques, exhibitionnistes, se livrant a des attentats ala pudeur. ~ Dérivé: l'adjectif satyrigue. 2 TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 Par ailleurs, satyre est aussi le nom dun papillon et celui d'un champignon a Todeur nauséabonde, le satyze puant ou phallus impudique. N.B.: au féminin, sayre a été le nom d'une oeu- ‘te théétrale, appelé aussi «drame salyrique, (0 dos salyros (n. mase)tenciont le chosur misanthrope adj. et n. Dans les mots oi: entre la notion d'anta~ gonisme, d'opposition, d'aversion, cest element mis- (avee un #) que Yon trouve comme préfixe, et non « mys ». On a ainsi misanthrope, nom et adjectif, du gree mri= sein, chair » et anthripes, «homme». Le misanthrope fuit ses semblables hommes ct femmes, aunque il porte généralement du mépris en raison de leurs défauts, de leurs travers... C’est un ours bourru, sou vent écorché vif, mal dans sa peau, désu dans savie... Voir lAlceste de Moliére (Le Misanthrope ou ’Atrabilaire amoures), per sonnage complexe et malheureux (Crest toujours mis-, bien stir, qui figure dans mri sogynie, nom féminin, « hostilité, mepris Pégard des femmes », et mizagyne, adjectif et nom, « qui ‘manifeste unc hostilité systématique 4 l'égard des fernmes», de misein et guné, «femme, dont le pendant est misandre, adjectif et nom, de mivein et ‘ands, « homme »: « qui manifeste de Paversion & Pégard des hommes » "Toujours forgé avec mis-. mizonéisme, nom mas- culin, de miein, et noes, «nouveau », et misonéist, adjectif et nom, «qui est opposé a tout change- ment, qui refuse toute nouveauté », > Ne pas confondre, done, l'élément mis- avee myst (du exec musts, « initié »), préseat dans pla- sieurs mots, avec l'idée d'initiation : mystere, mys teriews, mystifier, mystique. balade n.f. Synonyme families de « promenade », balade sécrit avec un seul /: « Samedi, nous avons fait une balade dans le bois de Meudon '» Et cest cet unique Zque Ton retrouve logiquement dans balader [x], baladin, baladcur(-euse)[avec plusieurs acceptions), badado- diffision.. ‘Au sens de «chanson de danse», «petit po&me Iyrique, « piéce vocale ou instrumentale inspirée par une ballade littéraire»..., c'est Phomonyme bal- lade (avec deux ) qui simpose:: Villon est Fauteur de Za Ballade des pendus ; une ballade pour piano, On peut donc faize des balades romantiques au son de ballades romantiques transmises en bala dodiffusion' Joan Pere Caignon illustrés d’expressions et proverbes francais Per ELS www.laposte.fr/timbres Créations d Emmanuelle Houdart LA POSTE Mises en page par Corinne Salvi pe ee eres ORRIGES _DES TESTS DE SELECTION 2013 VOUS AVEZ ETE ENCORE PLUS NOMBREUX QU’EN 2012 A PARTICIPER ANOTRE GRAND CONCOURS DES TIMBRES DE L’ORTHOGRAPHE. VOICI LES BONNES REPONSES AUX TESTS DE SELECTION. LES 10 000 MEILLEURS SERONT CONVOQUES POUR LES FINALES REGIONALES QUI AURONT LIEU LESAMEDI 6 AVRIL. rédérick Gersal, pour la troisiéme année, vous allez animer les t- nales des Timbrés de fortho- graphe. Quel regard portez-vous sur cet événement ? Crest dabord une grande joie et profite pour adresser un grand merci aux ongat satcurs et surtout a M. Stéphane Chabenat pour cette confiance. Cette grande «joute orthographique» est un mo- ment d'exception qui permet aux amoureux de notre langue (ct ils sont trés nombreux et de toutes les générations) de se retrouver autour de questions pas toujours faciles. Cette troisitme Edition marque sans doute un tournant, esta la fois lige de la maturité et un élan donné pour un Jong parcours a venir ! Longue vie aux Timbrés I! ‘On connait depuis de longues années votre passion pour FHistolre. Comment celle-cl vous a-telle amené a vous intéresser a lortho- graphe, aux mots, aux expressions ? ‘Tout cela est lig, c'est en tout cas ce que j'ai dé- couvert en travaillant de nombreux sujets riques. Pour expliques, racontes, partager toutes ces histoires il fuut utiliser les Mots, quel que soit le support : a radio, la télévision, l'édition, V'in- tenet. Bt en plus, ces mots, ces phrases, ces ex= pressions ont une histoire propre qui rejoint sou- vent ce que l'on nomme Ia Grande Histoire 26 TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 Quant 4 orthographe, elle me fascine depuis Tongtemps avec ses origines, ses transforma~ tions et ses pidges... qui sont justement ré- vélés dans ce concours des Timbrés de Vor- thograp he. Quel consell donneriez-vous aux can- didats de cette troisieme edition pour préparer efficacement les finales ré- glonales ? Diétre ewe-mémes, Ils ont la connaissance, la culture, alors attention de ne pas se faire piéger par lambiance, le lieu, Tentourage. ‘Mhis surtout de réscrver & leur premiére in- tuition un accueil particulier. Plus on se pose de questions, moins on est sir de soi, ce qui n’empéche pas la réflexion. Alors & toutes et 2 tous je souhaite bonne chance et, surtout, n’oublicz pas que tout cela n'est qu'un jew! Pouvez-vous dores et déja nous donner un indice sur une des questions que vous poserez lors des finales régionales Impensable ! Je veille justement scrupuleuse- ‘ment i ce que tout le monde ait exactement les ‘mémes chances. C'est pourquoi la diction doit tre la plus audible possible et que lintonation ne doit A aucun moment trahir la réponse, ce qui n’interdit pas le sourire. Merci. LES BONNES REPONSES Al) TEST DE SELECTION 2013 1, Parmi ces noms, lequel ne forme pas son pluriel en -x? gorse: pa am peu. aos we arian ge pe ‘matique, s’écrit avec un sau plural; des pneus. 2. Parmi ces verbes, quels sont ceux qui ont pour infiniti aller? oallais Réponse : alas, iront, vont. La forme vaux est la 1" ou 2" per- ssonn du singulier du présent de Vndicatif du verbe valor. 3. Comment s'appelle le registre auquel appartiennent feu e iront oe vaux vont o le registre familier o le registre rigolo o le registre soutenu Réponse : 1 raistrefamler. Parmi les registres de ang aistre familierest celui que on utilise dans la conversation eou- lero. rante entre personnes proches, de méme niveau. Le regis it ‘éraie est celui que Yon ute dans les ett itéaies, dans les liscours solennets, orsqu’on veut marquer une cetaine distance vis-a-vis de call auquel on s'adrasse. Le «registra rigoo » n'est pas un regisie de langue. 4,A quelle langue a été emprunté le nom chewing-gum oafallemand 0 auchinois ealanglais © alfarabe Réponse: & anglais. En anglais, le nom chewing gum est formé La autecorthographe est ma langue matemele, ‘Akin Mice ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE / HVER 2013 «31 PORTFOLIO PETITES HISTOIRES DE TIRE AT en = LAGAVEW _ Ss uw Nees AT __ CEST LE CARDINAL DE RICHELIEU QUICREAL’ACADEMIE FRANCAISE __LE10 FEVRIER 1635, SOUS LE REGNE ~ DELOUIS XIll. INSTALLES EN 1795 SOUS _ LACELEBRE COUPOLE, LES IMMORTELS _REGNENT SANS PARTAGE SUR LALANGUE FRANCAISE. Pod Cine macw ey “rojoint insti de France, ae cy Goa ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 «33 PORTFOLIO Caricature datamt de 1882 dans laquelle Académie Tableau de Vogel représentant la réception de Victor Hugo aT Académie frangaise, le 3 juin 1844 Gravure de Gram (1838) catcaturant a «course au clocher académique » des érivains romantiques, Tongtemps tus 8 écart ‘ela Coupote. On reconnat notamment: Alred de Vigny, Victor Hugo, Alexandre Dumas bre et Honoré de Balzac, ‘3b TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 «35 PORTFOLIO Py Coens a Cet uy _ is 5 puta Li iN | hi il i 34+ TIMBRES DE LORTHOGRAPHE/HIVER 2013, Nu Pe et te mise de Victor Hugo le theatre et Académie trangaise carleaturée par Benjamin en 1841. Adroite Le cardinal de Richelieu (1585-1642), prélat at homme état, ‘réateur de Académie Arangais CD a Mensa Pato Caricature de 1894 Emile Zola teprésonté en Joanne d Are qui entend ‘des votx provenant de 'Académie frangaise. Z {38 TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 Gravure consacrée a Académie francaise avec Richelieu en médaillon, ainsi que re le chancelir Pien du roi do Frat (A nul aute p ‘Seguiet En haut, la devise is XIV: Nec pluribus impar Caricature d’émile Zola patientant devant la porte de V’Acadérie frangaise, LLécrvain se présenta 24 fois et ne fut jamals admis sous la célebre coupale. VACADEMIE FA- 5 ea GRILLE DE QUALIFICATION Ecrire tavtes les réponses en MAJUSCULES 2234565 7 8 9 ou 2 9 4 ts a Horizontalement #1 société savante * Fours quilaissent * fieid +2. Vous propote un taxi gaur Tabrouk + Cachet isd» 3 Nouvel instrument de batterie #3, Avee Ui tout est relatif® Fast Iibanais « Acoumula les biches +4 Plis qui se repassent ol . 7 . . + Diorigine conirBide + La praprotd on symbale #8. Scation de trés haute altitude « Imroduit dans les affaires » Patron avec equal on peut arrondir leg angles #6. Gulbre froide © Chef Indien + Sac Bile #7. £u » Tout 8 fait distranes #8. Pour co ‘cui est de voler, il peut toujours courir* Le cian des 8 * Ine manque gas dallure #9. A la partée des hommes de (air ou 3 ‘quelques portées martimes * Placoter chez Céline * Son ceffet fait mauvals offet #10. Conduit le sttage * Diminuées 2 ancionne #11. Ne fait pas la fine bouche + Bebet + Lapart ds 32 Pauvre +32. lest grand pour le petit rat + Courait cammeun 3g (seau 18, Vieuese du plano « Face bre = Ce nest done pas V'endrott +14, Sly rotrouvent de nombreux koteurs + Ferme © Tom fnt dams son M8. Fala bore « monte 19 i au moins cing fo's par Jour Verticalement 1, faire innocent + Un wype Cabu 7 #2. Qui a eu drélemen chaud « S'adrusse aux gens du genre patient #3, Une Liche qui ne s'aecomplit pourtant pas que dehors + Fromage au bonlait subse « Fait un travail de mortage pendant qu'on taumne + Station d'accueil du ehamplonnat +4. On auveo le bon et on jotto le mauvals ¢ Chambro 2 BMoscau * Ottra uno belie escente de lt “5. Un temps pour powolr + Récompense pour qul a blen cuisiné # Conseil d'ami +6. Enfant des douars Il est vert ‘pour des jodlours + Le grand Charles +7. Ramené 3 la portion congrue + Complitement décomposé +f, Donna toute s= mesure Support de photographe +9. Quand il entend ¢, le fox trette » Belge Gui ne pense qu’ slamuser © La seule queue du hirom ‘+10. Suppese licence mais nan libertinage * Cochon * Qui ne peut pas partir #21. Chague lettre devra Titre el © Le marin Inverness se sort dello et de bal | * Asa place au coln #12. Mat de la fin + Etes en vale de réussir cette grille +13, I salt kwa dire © Réwolutionnaire en un mot, crconstance navrante en deux #14, Garni de frites ou de glace * Garnit de perroquets et cacatois * Ce ‘eutont lot Belgas mais pas les Francais +15 Faux chagrin « Salades sales « 9782754033442 pour Mots-croltds pour les Nuls CCette gril comparte des mots de la francophenie :africanisme, betzlcisme, helvétisme et québécisme, Tous les mots de plus de 2 letires de cette grill lgurent dans les dditions 2011-12 des PLI*, Dixe!* ou ODS*, A Questions subsidiaires la eroisée daa 1+ Dans sa campositon, cette gril présente une particulrité. Loquelle 7 2: Réaliger une définiion du mot Chapeau, avec originalité. concsion et humour Le Championnat francophone de mots-crolsés est organisé cotte année a Is-sur-Tile les 25 et 26 mai 2013, Pour participer aux cualifiations : compléter la grille, répandre aux questions subsidiaires, sais vos données peronnelies, puls renvayer entte page par courrel 3 grille2013@alacrolseedesmots.com cu par courrier 3 ALA CROISEE DES MOTS, 30 RUE DE PARADIS, 75010 PARIS, avantle 23 mars 2013. Vous pauves susel télécharger un bullotin nipango ou jouer diroctemont on liges cur warw.erucicom ou weww.motscraises.org ou www.alacroiseedesmots.com. La question 0°2 départagora les évontuols sx aque, Les candidat{o}e retenulo}: sorent informéle}s do leur séiaction au Championnat francophone par courrier ou courriel 3 partir du 8 avril 2013, Réglement du Championnat 3 consulter sure site www. motscrolses.org. Nom, Feénom : NES VE LURIMUGHAIME HIVEK 201297 POURQUOI DIT-ON ? LES PLUS BELLES EXPRESSIONS DE NOS GRANDS- MERES NOS ANCETRES POSSEDAIENT DES MOTS ET EXPRESSIONS BIEN A EUX QUI AUJOURD‘HUI PEUVENT PARAITRE DESUETS. A MOINS QUE L’ENVIE DELES REMETTRE AU GOUT DU JOUR NE L’EMPORTE! Ala bonne franquette Grand-mére était bonne cuisiniére mais ne sen vantait pas. Quand elle invitait amis ou parents a dé- jeuner et quielle leur avait préparé un superbe repas, elle annongait avec une modestie un tantinet hy crite: « Oh, vous saver, e tai rien fait ext naire, Ala bonne franguette, comme on dit! » Sui vaient, évidemment, de gastronomiques agapes. Franguette est de méme étymologie que franc, franche, et signifie donc littéralement «en toute wr extension, « sans chichis, en qui, soulignons-le, nexclut pas aque le repas soit copienx et de qualité. Le repas ala bonne franguette s’équivaut done pas cxactement & celui que Ton offre « la fortune du pot », Ces dire, en s'accommodant des aliments dont on pose. dla bonne flanquette fat autrefois une variante, 40. TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 sans doute due a une prononciation roulée du «1» initial, Jusqu’a la fin du XVII, on a dit « parler @ la _franguette »,« agis a lafranguette», etc. dans le sens de « sans fagon, ingéntment,franchement »:« Hé | oui, oui, vous autres, grosses dames, vous wllez point tour dabord 4 la franquette : vous faites rou~ jours semblant de vous déguiser les choses » (La Fontaine, La Coupe enchantée, se. Tl, 1688). A pisser contre le vent, on mouille sa chemise La seconde partie de ce proverbe fut ajoutée pos- térieurement. On trouve Piser contre le vent chez Oudin (1640) qui nous en donne cette explica- tion: «Faire une chose dont le mal ou Ie dom- age retombe sur nous. » La signification actuelle vanterait plut6t la pertinence d'une attitude op- iS WARNERS SHEE VERS: VRE AND WRHOLESOM iN Gran ma, How Lovey rays Hor Yeas ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE / HVER 2013» 41 POURQ' i ro) ed portuniste : régler sa conduite en fonction des circonstances, en demandant a ses scrupules de la mettre cn veilleuse, Diable ! Voila qui est bien immoral. Certains hommes politiques, suivant en cela Vexemple du grand Talleyrand (diable boi- ‘tcux !), en ont fait depuis longtemps leur devise : suiver. mon regard ! Dans un registre voisin, Rabelais nous parle de Gargantua adolescent qui « pissoyt contre le soleil» (Gargantua, ch. XT, 1534). Pour Littré (1872-77), piuer contre le soleil, c'est « offenses ses amis » il ;précise qu'« uriner contre le soleil était défendu par danciennes religions », Furetiére (1690) men- tionne, sans explication, piser contre Ze ciel Au petit bonheur la chance « Cest un petit bonheur que javais reneontré / I] était rout en pleurs sus le bord dun fossé. » La chanson de Félix Leclesc illustre bien ce petit bonheur surlequel on tombe par harand* ct qui ne peut étymologiquement que vous étze bénéfique (cheur et « augure » ont la meme étymologie : le latin augere, « faire croitre »). Uheur peut étze bon ou mauvais (malheur) comme la chance peut atre propice ou néfaste (chance, via le latin popu laize eadentia, est issu du latin classique cadere, « tomber », par référence & la maniére dont tom bent les dés : elle est ce qui échoit). Bonheur, chance, augure, dés, autant dite que lespression est un condensé de providentialisme + faisons confiance au hasard en espérant qu'il nous sourie. Soyons disponible et, advienne que pourra ! *Le mot hasard luieméme vient de Varabe az-zahr, «jeu de dés » 42+ TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 Avec des si, on mettrait Paris en bouteille Meme substantivation que dans «des si et des mais ». Certe locution proverbiale remet les pieds sur terse & tous les utopistes et idéalistes (« Sila nature humaine était meilleure...»), fous les xé- veurs (« Si jétais riche... »), tous les nostalgiques (« Sifavais su...» bref, tous les songe-creux qui, coupés des réalités, se nourrissent de spéculations ct, plus globalement, tous ceux qui ont tout sim plement tendance a abuser des subordonnges hy- pothétiques. D'Hautel (1808) mentionne ainsi la locution : « Avec des si et des mais on metteoit Paris dans une bouteille. » Ne condamnons pourtant pas ces faiseurs de réves ; sans cur, la vie serait triste, les arts et la poésie auraient fui notre monde er Iin- rocence, qui parfois fait des miracles, y périrait trop vite «Un gamin de Paris M’a dit a foreille / Sije pars Glick Sachez que la veille Paurais réussi / A met tre Paris en bouteille !» (Mick Micheyl, Un gamin de Paris, 1951.) Avoir les yeux plus grands que le ventre Constatation rituelle quand, m’étant servi com picusoment de dessert ou de plat de xésstance, Jen Iaissais une bonne partie dans Vassiette, Hest vrai que devant une tarte aux mirabelles ou un hachis Parmentier (grand-mére était, pour P'un comme pour l'autre, championne du monde), je préju= geais souvent de mon appérit. expression est aussi utilise dans d'autres eontextes que celui de la nourricuce : quand fon voit trop grand, que lon pense pouvoir fire plus que ce dont on est capable. Cest ainsi que Montaigne nous dit dans ses Evais (1580) & pro- pos de la découverte de nouveaux mondes: «Pay peur {que nous ayons les yeux plus grands que Ie vente, et plus de curios, que nous slavons de capacité, Nous embrassons tout, mais nous nétreignons que’ du vent» (Livre T, ch. XXX, Des Cannidales) On a dit aussi Avoir lar yore ‘plus grands que a panse et Avoir Ble grend oes agri ‘panse, tionnées par Litté (1863-72) Avoir une araignée au plafond Crest léquivalent dane docte expression latine + ‘musca in cerebro, « une mouche dans le cerveau ». Quand mon frére et moi nous mettions a crier, chanter & tue-téte, & courir dans tous les seas, bref, quand nous pétions ua plomb (bien que cette expression ne fit pas encore en usage), grand- amiére se vissait un doigt sur la tempe et fhisait mine de salarmer : Ils ont une araignée au pla- fond ! » Petit, je comprenais bien Panalogie entre un plafond et a calotte crinienne mais je me de- ‘mandais par quel prodige une araignée avait pu y énétser [Alfed Delvau (1866) rattache la métaphore& ce quil nomme «argot de Breda-Street ». Breda- Street est le nom anglicisé ct quelque peu codé du quartier Bréda situe aux environs de Notre-Dame de Lorette, la rue Bréda ayant été rebaptisée Hensi-Monnier cn 1905. Le quartier était fé- quente par les dames de petite vertu qui disaient done de certains clients maniaques, fous ou dis- traits, quills avaient ume araignée dans le plafond. Delvau nous propose, avec le méme sens, dautzes ocutions tout aussi savourcuses : avoir une cha Ire ti ouer (tellement plus imagée que la plus ré- cente case de vide !), avcir une éerevisse dans la tourte, avoir une éerevise dans le vol-au-vent, avoir une birondelle dans le soliveas. Pour Virmaitre (1894), avoir une araignée dans le plafond est syno- nyme de « loufoque » et appartient & Pargot du peuple Béte a manger du foin On a dit aussi : Etre béte a manger du chardon, va- Fiante qui se trouve dans le Grand dictionnaire uni vers] du XIX sidcle de Pierre Larousse (1867) ave cette explication : « Se die d'une pessonne excessi- vyement bornée, par allusion a la stupidité prover- hriale de Pane, et a son gout prononcé pour les chardons. » Béte @ manger du foin est antéricur puisque attesté dés 1774: « [..] tout homme est admirable, excellent, déicieus, ou maussade a don- ner des vapeurs, ennuyeura périr,béte a manger du foin [..] » (Reponse de [Jean-Baptiste] Gresset, disecteur de PAcadémie franaise, au discours de réception de M, Suard, le 4 aos 1774, in Ewores de Greset, tome second). Dans ce méme registee de « dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es», con trouve également Bete a manger de a choucroute sans boire, comme dans cet extrait du Journal ans sant du 14 aoiit 1875 : «Madame V... est béte & manger de la choucroute sans boire. Elle a deux enfants [...]. On la félicitait sur la bonne mine de Paine. “Oh ! fit-elle, cela n'a rien d’étonnant, cest quiila pris du lait dainesse.” » De qui grand-mére parlaitelle quand elle pré- tendait qu'il ou elle était te @ manger dufein ? Bien quily ait prescription et par respect pour les des- cendants, je garderai le silence Bon comme la romaine Ne cherchons la aucune habitante de Rome, Epouse géaéreuse et bieaveillante d'un Romain de PAntiquite: si tel etait le cas, un « R » majuscule cit éxé obligatoire. La minuscule nous fait donc tacitement comprendre que romaine est ici un ad jectif et qulun nom commun doit étre sons-en- tendu. Quid hoc verbum significat ? La paix ro- maine (Pax Romana d’ Auguste) ? La vie romaine (delce vita) ? La chazcuterie romaine ?... La laitue romaine. Parfois appelée « chicon », elle fut créée par les maraichers romains du I" sigele. Phus ero quante et nourrissante que la batavia (de Pancien nom de la Hollande d’oit cette autre aitue est ori- ginaire), Ia romaine est toujours tr8s prisée des amateurs de salade. Le premier sens de bom comme Zaromaine fat « tresbon ». De « tres bon » a « trop bon » et de « trop bon » 2. le sens de Fexpression a évolué en « étre une victime potentielle », du ‘TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 + 43 genre de celles que nous devenions quand, ayant commis une izréparable faute et ceaignant les re- présailles paternelles, nous entensdions cette affir~ mation prophétique : « Cette fois, c'est sis, vous tes bons comme la romaine!» C’est de la gnognotte Ou gnagnote. On trouve méme au début du XIX? sidcle : nioniote ‘En mettant lexpression la forme négative, grand- mére nous faisait ainsi comprendre qu'elle appré= ciait les choses & leur juste valeur : « Dis donc, ce petit vin rouge, c'est pas de la gnognotte ! » ‘Le redoublement du « gn » évoque le gnangnan, le dant, ce qui est tout autant niais que nig, done ce qui équivaut& rien. Une gnognaté fut d'abord, dans le Centre de la France, une « niaiserie », une « ba- gatelle » (Hippolyte-Frangois Jaubert, Glassaire du Contre de la France, 1855) ou, en Saintonge, un « ‘mauvais bonbon dont on amuse, abuse les enfants (Picrre Jonain, Dictionnaire du pateis saintongeais, 1869). En matiére de termes régionaux, on trouve aussi en Savoie gnognle, « éte indécis », 3 rap- procherde nicugre, «fille sotte et lente ». Autant de ‘mots onomatopéiques pour dire Vinanité 4b TIMBRES DE LORTHOGRAPHE /HIVER 2013 C’est Phépital qui se moque de Ia charité Avant d'etre T'établissement public médical o& Yon opéze et soigne, l'hdpital fut un hospice (méme étymologie), souvent baptisé hétel-Diew, it ’on soignait les indigents. Telle est bien la dé- finition que propose Furctiéze (1690) : « Licu piews et charitable oit on reqoit les pauvres pour les soullager en leurs nécessités. » La notion d’hdpital fat done originellement lige 4 celle de chavité. Diailleurs, de nombreux établissements hospita- liers prirentle nom d’hépital de la chasité un peu partout dans le monde : Berlin, Séville (Hospital de la Santa Caridad), Paris, Dijon, Saint-Etienne et.. Lyon. C'est & Lyon, en 1894, que serait née notre expression. Elle denonce celui qui critique, chez autrui, un défaut qu'il pourrait se eprocher aluismeme. C’est la foire d’empoigne ! « Dempogne », dist grand-mére. Si lle avait connu Te sens ancien de Vexpression, sans doute ne Paurait- cle jamais employée, elle qui était si pudique ! En 1872, dans son Etude sur le langage populaire, le philologue Charles Nisard nous donne, pour éire de la foired'empoigne, cette definition :« tre porté aux attouchements grossiers a l'égand des femmes. » ‘Ceux qui étaient de fire d'empoigne avaient done une fachcuse tendance a mettre la main au panicr, a fréquenter les pince-fesses, ine pas se priver de privautés, bref, cétaient de sacrés pépéres pervers, surtout i Ton considére qulempoignersignific « sai- sir vigoureusement i pleine main ». Des mains ba- ladeuses, lexpression fore d empoigne a glissé vers les mains furtives et fureteuses, celles des pickpockets, voleurs ala tie et & 'étalage, acheter a la fre d’em- ‘poigne prenant le sens de « voler » : « [a] ce nest {quiime fin de non-recevoir qu’inspive 2 ces négo~ ciants notre qualité de barbares, soupgonnés d’ache- ter tout sans payer, ~ la foire d'empoigne ~comme disent les troupiers ». (Georges de Kéroulée, Un Voyage a Pékin, ch. VI, 1861.) De nos jours, la foie d'empoigne ne qualific plus qu'une cohue ot chacun essaie, par tous les moyens, de s'emparer de ce qu'il désire, lors d'un heritage, par exemple, ou dans les grands maga- sins, le tout premier jour des soldes. C’est le cadet de mes soucis Cadet! Le mot fait sessurgir deus vieilles images. La premigre: un soldat de la Revolution, bon en fant et qui multiplie tout par trois : Cadet Rous- selle. La seconde : un petit monsicur en haut-de- forme avec une bouche grotesque et dans la main gauche un encriee d’oit sort une énorme plume : tune caricature de Pacteur Coguelin Cadet qui tro~ nait sur un manteau de cheminée. Evidemment, quand geand-méxe faisait taize mes xécrimina- tions d’un eatégorique Ct le cadet de mes sous, ces images me vensient alternativement & lespsit et le cadet en question signifiat tout sauf « le dernier, le moindre, le plus petit ». histoire de ce mot est épatante : cade, « chef »,

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