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Histoire Des Ordinateurs: Précurseurs
Histoire Des Ordinateurs: Précurseurs
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Précurseurs[modifier | modifier le code]
Premiers outils de calcul[modifier | modifier le code]
Un boulier.
Depuis des milliers d'années, l'homme a créé, fabriqué et utilisé des outils pour
l'aider à calculer :
Les premiers pourraient être de simples notations de grandeurs tels que les os
d'Ishango, dont l'interprétation est néanmoins toujours très controversée.
L'un des premiers outils naturels utilisés par la plupart des premières sociétés furent
peut être la main (d'où le système décimal ou le système duodécimal), ainsi que
d'autres parties du corps, comme auxiliaires de calcul.
Puis apparaissent les entailles dans du bois, les entassements de cailloux, de
coquillages ou d'osselets. Le mot « calcul » provient d'ailleurs du mot latin, calculi qui
signifie « cailloux ».
Le premier exemple d'outil plus complexe est l'abaque, qui connaît diverses formes,
jusqu'au boulier toujours utilisé en Chine et en Russie.
Calculateurs analogiques[modifier | modifier le code]
Une carte perforée.
l'utilisation du système binaire (plus fiable et plus simple à mettre au point que le
système décimal) ;
la séparation entre le calcul et la mémoire ;
l'utilisation de composants électroniques plutôt que des éléments mécaniques
pour réaliser les calculs.
Il peut stocker 60 mots de 50 bits dans ses deux tambours, fonctionne à une vitesse
d'horloge de 60 Hz et réalise 30 additions par seconde13. Cette petite machine
expérimentale ne sera jamais opérationnelle et ses auteurs se tournent vers d'autres
sujets.
En 1940, aux Bell Laboratories, George Stibitz (en) et Samuel Williams achèvent
le Complex Number Calculator (ou Model I), un calculateur à base de relais
téléphoniques, et la première machine contrôlée à distance, via une ligne de
téléphone, qui permet de réaliser une multiplication en une minute.
En 1941, Konrad Zuse construit le Z3 utilisant 2 600 relais de téléphone, lit les
programmes sur bandes magnétiques et fonctionne parfaitement, ce qui en fait le
premier calculateur programmable fonctionnel. Il utilise l'arithmétique binaire et les
nombres à virgule flottante. Le Z3 peut enregistrer 64 nombres de 22 bits, a une
fréquence de 5,33 Hz et réalise quatre additions par seconde ou 15
multiplications par minute. A posteriori, il sera déterminé qu'il est Turing-complet,
bien que rien n'indique qu'il ait été conçu pour cela (très peu de spécialistes du calcul
ont entendu parler d'Alan Turing à l'époque).
En 1944, le Harvard Mark I (ou l'ASCC, Automatic Sequence Controlled Calculator)
est mis au point par Howard Aiken chez IBM. C'est une machine de calcul décimal
qui lit les programmes depuis une bande de papier. Elle pèse cinq tonnes et occupe
une place de 37 mètres carrés. Elle est composée de plusieurs calculateurs qui
travaillent en parallèle et réalise trois opérations sur 23 chiffres par seconde.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni fait de grands efforts
à Bletchley Park pour déchiffrer les codes des communications militaires allemands.
Le principal système de chiffrement allemand, Enigma (et ses différentes variantes),
est attaqué avec l'aide de machines appelées bombes, créées par les services
secrets polonais et améliorées par les Britanniques, qui permettent de trouver
les clés de chiffrement après que d'autres techniques en ont réduit le nombre
possible. Les Allemands créent également une autre série de systèmes de
chiffrement (appelés FISH par les Britanniques) très différents d'Enigma. Pour casser
ces systèmes, le professeur Max Newman et ses collègues développent Colossus. Il
n'est pas Turing-complet. À la fin de la guerre, du fait de leur importance stratégique,
la plupart des exemplaires sont détruits, le reste continuant à servir dans le plus
grand secret.
En 1945, le Z4 de Konrad Zuse est achevé et l'ETH de Zurich loue et utilise cette
machine de 1950 à 195514.
Colossus est la première machine totalement électronique, elle utilise uniquement
des tubes à vide et non des relais. Elle en compte 2 000 et lit des rubans perforés à
la vitesse de 5 000 caractères par seconde. Colossus implémente les branchements
conditionnels. Neuf machines sont construites sur le modèle Mk II ainsi qu'une
dixième lorsque la seule Mk I est convertie en Mk II. L'existence de cette machine est
tenue secrète jusque dans les années 1970, ce qui explique pourquoi de
nombreuses histoires de l'informatique n'en font pas mention. Winston
Churchill aurait personnellement donné l'ordre de leur destruction en pièces de
moins de vingt centimètres pour conserver le secret. Une copie de cette machine est
reconstituée en 1994-1995 et fonctionne, aujourd'hui exposée au musée historique
de Bletchley Park.
Premiers ordinateurs[modifier | modifier le code]
L'ENIAC.
Ramac 305 à l'arsenal de Red River de l'U.S. Army. Au premier plan : deux lecteurs de
350 disques ; au fond : console 380 et unité de calcul 305
Un microprocesseur
Le 15 novembre 1971, Intel dévoile le premier microprocesseur commercial, le 4004.
Il a été développé pour Busicom, un constructeur japonais. Un microprocesseur
regroupe la plupart des composants de calcul (horloge et mémoire mises à part pour
des raisons techniques) sur un seul circuit. Couplé à un autre produit, la puce
mémoire, le microprocesseur permet une diminution nouvelle des coûts. Le 4004 ne
réalisait que 60 000 opérations par seconde, mais la puissance de ses successeurs
répondit à la loi de Moore.
Super-calculateurs[modifier | modifier le code]
L'EarthSimulator (2007).
Un Apple II.