You are on page 1of 92

1

UNIVERSITE NOUVEAUX HORIZONS A LUBUMBASHI

Année Académique 2017 – 2018


Premières années de licence

INTRODUCTION

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

L’école congolaise est minée par plusieurs maux dont les effets sont perceptibles à des
niveaux divers ; ils se révèlent même parfois à la fin du cursus académique, au moment où
des étudiants, arrivés au terme de leur formation, entrent dans la vie professionnelle et
étalent au grand jour la dimension de leurs insuffisances!
Ces insuffisances s’illustrent notamment par l’expression de plus en plus lacunaire voire
calamiteuse de certains d’entre eux.
Le français étant la langue officielle de la République Démocratique du Congo, il est
employé dans l’enseignement, dans la presse, dans les églises et dans l’administration
publique…
Voilà pourquoi les étudiants de toutes les facultés d’Universités se voient appelés à
améliorer l’usage du français parlé et écrit. De plus en plus le niveau de maîtrise de la langue
française est intégré dans la grille des critères de recrutement dans les entreprises,
l’administration publique et divers services publics et privés, etc…

II. OBJECTIFS DU COURS


2.1. OBJECTIFS GENERAUX
Ce cours s’adresse à des étudiants francophones et vise à améliorer leur façon de s’exprimer
en français (par écrit et oralement).
Plus précisément, il vise la conscientisation et la fixation de quelques règles de
fonctionnement de la langue française. Autant que possible, le programme a été bâti sur le
socle des besoins identifiés à travers les productions de la communication écrite et orale des
étudiants. En effet, suite à un diagnostic focalisé sur les écueils relevés chez un bon nombre
d’entre eux, nous avons retenu un ensemble de structures syntaxiques du français qui
devront être reprises et retravaillées tout au long du cours. Ces structures seront intégrées
dans les écrits que les étudiants auront à produire au fil des semaines et seront étayées
dans des exercices de réemploi ; ce qui permettra leur ancrage dans la conscience
syntaxique des étudiants.
Le cours vise également à doter les étudiants - ces futurs employés - de quelques atouts
qui leur permettront d’affronter la société en se conformant aux normes qui régissent le bon
usage de la langue française.
2

2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES


A l’issue de ce cours, l’étudiant sera capable de… :
 A l’oral comme à l’écrit :
- … extraire de son langage les fautes de grammaire le plus couramment
commises dans son milieu de vie
 A l’oral :

… appliquer les techniques et pratiques de l’exposé


… conduire avec habileté un entretien, une réunion, ou toute autre
prise de parole en public
… appliquer les règles du savoir-vivre dans l’utilisation du téléphone.
 A l’écrit :

…préparer méthodiquement et rédiger une dissertation sur un sujet donné


… réaliser correctement le résumé d’un texte produit par autrui
…rédiger, selon les règles spécifiques des documents liés à l’insertion dans la
vie professionnelle : le compte-rendu et le procès-verbal, la lettre
administrative, le rapport , la lettre de motivation, le Curriculum vitae.

PLAN DU COURS
0. GENERALITES

0.1. Situation générale de communication


0.2. Pour une bonne expression orale et écrite : quelques comportements requis

PREMIERE PARTIE : L’EXPRESSION ET LA COMMUNICATION ECRITES


CHAPITRE I : RESSOURCES GRAMMATICALES
1.1. Signes graphiques (signes orthographiques et signes de ponctuation)
1.2. Les articles (définis, indéfinis, contractés)
1.3. Grammaire du verbe
1.3.1. Valeurs des temps de l’indicatif
1.3.2. Valeurs du mode conditionnel
1.3.3. Valeurs du mode subjonctif
1.3.4. Valeurs du mode impératif
1.3.5. Accord du participe passé
1.3.6. Différence entre participes présents et adjectifs verbaux
1.3.7. Les verbes pronominaux
1.4. Grammaire de la phrase
1.4.1. L’ordre des mots
1.4.2. L’usage des mots outils
3

1.4.3. Le discours rapporté


1.4.3.1. Le discours direct
1.4.3.2. Le discours indirect
1.4.3.3. Le discours indirect libre
1.4.4. Passage du discours direct au discours indirect
1.4.4.1. Les changements de personnes
1.4.4.2. Les changements de temps verbaux
1.4.4.3. Les changements des adverbes et des indicateurs de temps.

1.5. Pronoms, conjonctions, adjectifs et adverbes (quelques cas)


1.5.1. Les mots indéfinis (pronoms, adjectifs et adverbes)
1.5.2. Différence entre pronoms et adjectifs possessifs
1.5.3. Les relatifs qui, que, où, dont
1.5.4. Les pronoms compléments le, la, les, lui, leur, en, y
1.5.5. Cas particulier de « tout »/ « tous »
1.6. Quelques cas particuliers
1.6.1. Distinction entre se (s’) /ce/ (c’) / ceux / ces ses ;
1.6.2. Quel(s)/ quelle(s)/ qu’elle(s)/ quelque
1.6.3. Homophones a, as et à - es/est/ai/et – on/ont/on

CHAPITRE II : LA PREPARATION ET LA REDACTION D’UNE DISSERTATION


2.1. Notion et types de dissertations
2.1.1. Notion
2.1.2. Types de dissertations
2.2. La préparation d’une dissertation: orientations générales
2.2.1. Analyse du sujet
2.2.2. Recherche des idées
2.2.3. La construction du plan
2.2.3.1. Notion de plan
2.2.3.2. Principales exigences
2.2.4. Le développement du plan de la dissertation
2.2.4.1. La rédaction de l’introduction
2.2.4.2. La rédaction du développement
2.2.4.3. La rédaction de la conclusion
2.2.5. Quelques conseils pratiques pour la rédaction d’une dissertation
2.3. Exercices sur la dissertation
2.3.1. Dégager le plan d’une dissertation
2.3.2. Construire le plan d’une dissertation
2.3.3. Dissertations libres (plans et textes)
4

CHAPITRE III : REDACTION DE QUELQUES DOCUMENTS SPECIFIQUES


3.1. Le compte-rendu
3.2. Le procès-verbal
3.3. Le résumé de texte
3.4. La circulaire et la lettre circulaire
3.5. La note de service
3.6. La lettre
3.7. La demande d’emploi
3.8. Le curriculum vitae

DEUXIEME PARTIE : L’EXPRESSION ET LA COMMUNICATION ORALES


2.1. La prise de parole
2.1.1. Recommandations
2.1.2. Erreurs à éviter
2.2. La conduite d’une réunion
2.2.1. Notion et motivations
2.2.2. Organiser une réunion : la préparation de la réunion
2.2.3. Animer une réunion
2.2.4. Conclure une réunion
2.3. La conduite d’un entretien
2.3.1. Notion et importance de l’entretien
2.3.2. Déroulement de l’entretien
2.3.3. Conditions requises pour réussir un entretien
2.3.4. Entretien d’embauche : quelques recommandations
2.4. L’utilisation du téléphone : quelques attitudes requises
2.4.1. Avant la communication
2.4.2. Durant la communication
2.4.3. Après la communication

--------------------------------------------------------
ANNEXES :
Série I : Illustrations de certaines parties du cours : exemples et ressources
diverses
Série II : Quelques tournures et expressions destinées à enrichir le vocabulaire.

-----------------------------------------------------------------------
5

COURS D’EXPRESSION ORALE ET ECRITE 2017-18 UNH L1

0. GENERALITES

Il existe plusieurs types de communication : la parole immédiate, l’écrit, le code routier, le


code morse, le tam-tam, le geste… et même l’habillement. Mais le langage écrit et le
langage parlé restent les principaux moyens d’échange dans une société. Un individu se
révèle par le contenu et la forme de son expression (demandes d’emploi, lettres, discours,
entretiens, travaux divers, commandes, notes techniques, articles de presse, etc.)
L’expression individuelle est donc un facteur d’efficacité et de réussite sociale ; elle est, en
plus, une condition et un mode d’épanouissement de la personnalité.

01. Situation générale de communication


Comme nous venons de le souligner ci-dessus, il existe beaucoup de moyens par lesquels
l’homme peut communiquer avec son entourage ; dans ce cours nous nous focalisons
essentiellement sur le registre oral et le registre écrit.

Notes explicatives :

1) Feed-back(ou rétroaction ou l’effet-retour) : la communication en retour du récepteur vers l’émetteur ; c’est


la réaction du récepteur au message, c’est-à-dire l’ensemble des signes qui vont permettre à l’émetteur
de contrôler la compréhension de son message, d’évaluer l’efficacité de sa communication et de réajuster le
message au récepteur, le cas échéant.

2) Bruits : toutes les perturbations altérant la transmission du message (bruits techniques,


organisationnels, etc.)
6

Composantes du schéma de la communication :

- L’Emetteur (ou le destinateur) : celui qui décide de communiquer (entreprise, individu,


groupe…) et qui transmet verbalement ou par écrit un message. Ce message peut être
destiné à une ou plusieurs personnes.

- Le Message : informations transmises (mots, symboles, gestes, images, sons…). Le


message c’est le texte, l’énoncé ou, à l’oral, ce qui est dit. Il est constitué de signaux émis par
l’émetteur, qui sont reçus et déchiffrés par un ou des récepteurs qui partagent un même
code (la langue, l’alphabet morse, le tam-tam, la mimique gestuelle etc.) avec l’émetteur.

- Le référent est ce dont il est question dans le message, c’est le sujet de la communication.
Il est constitué par le contexte, la situation, les objets auxquels renvoie le message.

- Le Canal : mode ou moyen de communication (téléphone, courrier, entretien


face- à -face, télévision, réunion…).
- Le Code : l’ensemble des signes et des règles de combinaison de ces signes exploités par
l’émetteur ou le destinateur pour constituer son message (opération d’encodage)
- Le récepteur : celui à qui l’émetteur s’adresse (le destinataire). Le destinataire identifiera le
système de signes exploités (opération de décodage) dans la mesure où il partage un même
répertoire de signes avec le destinateur ou l’émetteur.

0.2. Pour une bonne expression orale et écrite : quelques comportements requis
Il sied d’attirer l’attention sur quelques conditions favorables à la bonne expression orale et
écrite. Il s’agit principalement des comportements suivants (non exhaustifs):
 Aimer la lecture des ouvrages (œuvres, articles, documents divers) des auteurs ayant
écrit en français correct.
 Assister à des conférences, à des exposés, bref à des séances culturelles organisées
en français correct (théâtre classique, dramatisation, débat, discussion, émission
télévisée, radiodiffusée, etc.).
 Avoir des connaissances générales dans des disciplines qui ont des rapports avec la
langue française et qui obligent, à ce titre, le locuteur francophone à s’exprimer en
public, à communiquer un message donné (enseignement, administration, presse,
religion, etc.) afin d’énoncer clairement et aisément ce que l’on maîtrise : ce qui se
conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément.
 N’avoir ni peur ni honte d’exercer ses organes à la bonne prononciation des
phonèmes oraux.
Le contraire de tous ces comportements ne facilite pas une bonne expression orale et écrite
aux locuteurs de la langue française, acceptée comme langue officielle en République
Démocratique du Congo.
7

PREMIERE PARTIE : L’EXPRESSION ET LA COMMUNICATION ECRITES

CHAPITRE I : RESSOURCES GRAMMATICALES


1.1. Signes graphiques
1.1.1. Signes orthographiques :
Les signes orthographiques comprennent : les accents, le tréma, le trait d’union,
l’apostrophe et la cédille.
1.1.1.1. Les accents : ils sont de trois sortes :

 Accent aigu (é) qui se place sur le e fermé non suivi d’un d, r, f ou z final.
Exemple : Clé, clef
 Accent grave (è) qui se met : • sur le e ouvert
Exemples : Père, mère, frère • sur le a de à préposition et sur le « a » final de
certains adverbes. Exemples : là, déjà,
N.B. : Suivi de deux consonnes, le e ouvert ne porte pas d’accent.
Exemple : effort, exhibition.

 Accent circonflexe (ˆ) qui se place :


- sur une voyelle longue.
Exemples : fête, pâte.
- sur la voyelle « u » des adjectifs mûr(e) et sûr(e)
- sur la voyelle u des participes passés masculins singuliers des verbes
croître, devoir et mouvoir (crû, dû et mû)
- sur la voyelle o des pronoms possessifs masculins des deux premières
personnes du pluriel : le(s) nôtre(s) ; le(s) vôtre(s).
- sur la voyelle du début de la désinence des deux premières personnes
du pluriel du passé simple :
Exemples : Nous chantâmes, vous dîtes.
- sur la voyelle « i « des verbes en –aître et en –oître lorsque la voyelle en
question est suivie de la consonne t.
Exemples :- Il paraît que NDOMBE est malade
- Cette plante ne croît plus.

1.1.1.2. Le Tréma
Le tréma (¨) placé sur une voyelle, il exige que cette dernière soit séparée, dans la
prononciation, de celle qui la précède
Exemple : canoë.

1.1.1.3. Le trait d’union (-), comme son nom l’indique, sert à unir deux ou plusieurs mots :
Exemples : Vingt-sept, quarante-quatre.
8

1.1.1.4. L’apostrophe (‘) : on l’emploie en cas d’élision.


Exemple : L’avion décolle dans dix minutes.
1.1.1.5. La cédille se met sous « c » quand il doit se prononcer « s » devant les voyelles a,
o, u.
Exemples : Façade, façonner, charançon, maçon, aperçu…

1.1.2. Les signes de ponctuation


La ponctuation sert à indiquer, par des signes conventionnels, les pauses et les informations
obligatoires dans la lecture ainsi que les rapports entre les différentes parties du discours
écrit. Nous avons essentiellement les 6 signes suivants : le point, le point-virgule, le point
d’interrogation, le point d’exclamation, les deux points et la virgule.
 Le point (.) :
Il indique une grande pause. Il s’emploie après une phrase normale (déclarative)
entièrement terminée et dans les abréviations :
Exemples : L’école est finie.
I.S.P./Lubumbashi.
 Le point-virgule (;) marque une pause moyenne et s’emploie pour séparer
entre elles les parties semblables d’une phrase surtout déjà subdivisées
par la virgule.
Exemples :
- L’enfant, qui pleure, est malade ; il sera conduit, demain dans la
matinée, chez le médecin de famille.
- D’une part, son père a raison ; de l’autre, il a tort.
 Le point d’interrogation ( ?) se place à la fin de toute phrase qui exprime
une interrogation directe.
Exemple : Viendra-t-il ?
 Le point d’exclamation (!) intervient après une exclamation ou à la fin
d’une phrase qui marque la joie, la douleur, l’admiration, la terreur.
Exemples : Eh ! viens ici, quelle bonne chance !
Qu’elle est belle, cette voiture !
 Les deux points (:) s’emploient pour introduire une citation, une
énumération ou une explication.
Exemples : Le soldat dit : « L’entrée du camp est interdite » (citation).
Tous étaient présents : hommes, femmes et enfants (énumération)
Il n’est pas venu : son fils est malade (explication).

 La virgule (,) indique une courte pause et s’emploie pour séparer des
éléments juxtaposés ou apposés, des éléments de même nature non reliés
par la conjonction « et », « ou », « ni », des propositions circonstancielles, relatives à
valeur explicative, incises ou principales.
9

Exemples : - Il va, vient et fait mille tours ; Va, cours, vole et nous venge
- Demain matin, j’irai à l’école. Ma fille, songe à l’avenir.
- Je viendrai, dit-il, que tu sois là ou pas.

1.1.1.3. Outre les signes précités, il en existe cinq qui sont d’un emploi très particulier :
les points de suspension, les parenthèses, les guillemets, le tiret et l’astérisque :
 Les points de suspension (…) indiquent une interruption, une réticence
ou une pause mettant en relief ce qui suit.
Exemple : je voudrais bien vous céder mon stylo mais…
 Les parenthèses ( ) servent à isoler, à l’intérieur d’une phrase, quelque
indication accessoire.
Exemple : Demain après-midi (tout le monde le sait) est chômé.
 Les guillemets « » encadrent une citation ou une expression étrangère du
langage courant.
Exemple : Puis il affirma : « Je viendrai demain ».
Les «Khadafi » ont disparu de la ville

 Le tiret (-) marque le changement d’interlocuteur dans le dialogue.


Il s’emploie aussi pour mettre en exergue une expression, mot, une idée…
Exemple : Viendra-t-il ? – Non
Jean-Jacques – tu le sais – est un grand amateur de football
 L’astérisque (*) indique un renvoi et tient lieu d’un nom propre qu’on
veut taire ou faire connaître par la simple initiale.
Exemple : C’était chez* (ou chez Monsieur K*) que je l’ai rencontrée.
N.B. : L’alinéa compte aussi parmi les signes de ponctuation. Il marque
une grande pause et indique le passage d’un groupe d’idées (paragraphe)
à un autre (paragraphe).

1.1.3. Tableau des signes typographiques usuels

Signes typogr. REGLES EXEMPLES

S’emploient souvent pour citer, mettre un


Italiques mot en valeur ; obligatoires pour les titres Les Fleurs du Mal
d’œuvres
S’emploient à l’initiale pour les noms propres,
Victor Hugo, Le Collège de
les mots qui commencent une phrase ou une
France, Les Congolais,
Majuscules citation, les noms de peuples, les organismes
L’UNESCO
d’Etat, les acronymes, pour chaque lettre des
La SNCC…
sigles.
10

Ponctuation Ne se place jamais en début de ligne.


Se placent :
- à la fin des phrases.
Réf. (pour référence) mais Bd
Points - à la fin des mots abrégés, sauf ceux
(pour boulevard)
dont l’abréviation comprend la
dernière lettre

Séparent les parties d’une proposition ou


d’une phrase, à condition qu’elles ne soient
pas déjà réunies par les conjonctions et, ou, ni.
« Ilunga, apportez-moi la pelle,
Virgules Elles séparent les énumérations. Elles isolent
le seau et le râteau. »
les mots mis en apostrophes
Remarque : on ne met pas de virgule avant
une parenthèse, un tiret ou un crochet.

Sépare différentes propositions de même Le chat miaule, le chien aboie,


Point-virgule
nature. le lion rugit

Introduisent une explication, une citation, un Il déclara : « Je ne vous


Deux points
discours, une énumération comprends pas. »
Il ne faut pas abuser des
Parenthèses Servent à ajouter une précision parenthèses et encore moins
des crochets (})

Signale chaque terme d’une énumération ou


- Que dites-vous ?
Tiret seul le changement d’interlocuteur dans un
- Rien !
dialogue.

S’utilise comme la parenthèse. En fin de


Pierre - tu le connais -
Double tiret phrase le second tiret est supprimé avant le
est professeur de yoga.
point final
Avant et après le point-virgule, les guillemets
ouvrant et fermant.
Avant les points d’interrogation et
Espace d’exclamation, les parenthèses, les crochets
et les tirets ouvrants.

Après toutes les ponctuations.


11

S`utilisent comme l’italique.

Avant et après une citation, un mot


n’appartenant pas à la langue ou au code
Guillemets Qui a dit : « L’Etat c’est moi » ?
utilisé, un mot mis à distance.

Avant et après le titre d’une partie d’ouvrage


(chapitre, poème...].

1.2. Les articles (définis, indéfinis, contractés)


Les articles sont des déterminants du nom et ils communiquent un certain dynamisme de
sens, une nuance particulière aux mots auxquels ils se rapportent : ainsi « l’homme » et
« un homme » n’ont pas la même nuance sémantique. Dans le premier cas, il s’agit d’un
homme bien connu ou dont on a déjà parlé ; tandis que dans le second cas il s’agit d’une
personne quelconque. Les articles définis indiquent en même temps le nombre et le genre
des mots auxquels ils se rapportent.
1.2.1. L’article défini (le, la, l’au singulier et les au pluriel)
 L’article défini particularise l’être ou l’objet auquel il se rapporte: l’homme, le
livre. « Passe-moi le livre », c’est-à-dire que c’est le seul livre présent ou le livre
connu dont on a déjà parlé.
 L’article défini est aussi utilisé dans le cas d’une généralisation de l’être ou de l’objet
déterminé dont il est question ; dans ce cas il comporte la nuance de « tout » :
p. ex. L’homme est un animal pensant ; l’étudiant doit aimer le livre.
 Devant une voyelle ou devant un nom à initiale h neutralisée (histoire, homme ) le
et la se contractent en l’ par élision mais pas devant le h aspiré ( le héros, la haine, le
home…).
 Le pluriel les entraîne toujours la liaison en « z » devant les noms à initiales h
neutralisées
1.2.2. L’article indéfini
 L’article indéfini (un, une, ..) est utilisé devant un nom pour indiquer qu’il s’agit d’un
être ou d’un objet dont on n’a pas encore parlé, dont il n’a pas encore été question.
Il introduit dans une phrase ou dans un récit un être ou un objet sans lui accorder
une valeur particulière: ex. un homme cherche à vous voir (nuance de « un homme
quelconque »)
 Il peut aussi être utilisé lorsque l’on veut spécifier un seul des êtres ou des objets
nommés : p.ex. Un des hommes qui sont venus vous voir hier est mort.
 Au pluriel, l’article indéfini « des » connaît deux formes : des et de :
- « Des » = la forme normale : il a mangé une mangue, il a mangé des
mangues : « des » est ici tout simplement pluriel de « un »
12

- « De » ou la forme élidée « d’ » sont des formes particulières dans les cas


suivants :
a) ce sont des substitutions de « des » devant un groupe formé par un adjectif+
nom : p.ex. il a mangé des mangues ---- il a mangé de grosses mangues ; il a
connu des aventures incroyables ----- il a connu d’incroyables aventures (ici « d’ »
est la forme élidée de « de »)
b) Dans les propositions négatives, la forme de se substitue à un ou à des : ex. Je
n’ai pas reçu de lettres (je n’ai reçu aucune lettre)
1.2.3. Les articles contractés
Les articles contractés sont les articles masculins le et le pluriel les (masculin et féminin) qui
sont joints aux mots-outils à ou de (prépositions) pour donner au (= à+ le) aux (à+ les) du
(=de+ le) et des (= de + les)

1.3. Grammaire du verbe


1.3.1. Valeur des temps
1.3.1.1. Valeur des temps de l’indicatif

1) Le présent de l’indicatif

 Le présent de l’indicatif marque surtout que l’action s’accomplit au moment où l’on


parle, c’est le présent actuel : ex. Les voitures passent dans la rue.
 Le présent de l’indicatif peut exprimer aussi des faits habituels, c’est le
présent d’habitude : ex. Il va chaque matin à l’école.
 Le présent de l’indicatif exprime aussi des vérités durables, des aspects
permanents : La lune nous réfléchit les rayons du soleil.- Le fleuve Congo se jette dans
l’océan Atlantique.
 Le présent de l’indicatif peut marquer aussi des proverbes, des maximes, des pensées
morales, c’est le présent de vérités générales : Qui dort, dîne.
 Le présent de l’indicatif peut impliquer aussi une action passée (passé récent) ou une
action future (futur proche), très proches de l’action présente :
Exemple 1 : Nous sortons de table, il y a un instant. (Alfred de Musset) C’est
le passé récent.
Exemple 2 : L’avion arrive dans deux heures. C’est le futur proche.
 Le présent de l’indicatif peut exprimer une action passée souvent très ancienne que
l’on place dans le présent pour la rendre plus vivante, c’est le présent de narration :
Exemple : Il lui donna un grand coup du plat de son épée sur le visage. Candide dans
l’instant tire la sienne. (Voltaire)
13

2) L’imparfait de l’indicatif

 L’imparfait marque une action passée :


Exemple : Avant mon accident, j’habitais à la campagne et je me rendais au travail
en voiture.
 L’imparfait marque un fait en train de se dérouler dans la durée (au passé), qui n’est
pas achevée :
Exemple : Pendant qu’il parlait, l’ennemi lança l’assaut.

 L’imparfait est le temps de la description d’un tableau ou d’une scène :


Exemple : L’arbre de couche était couvert de poussière et le grand chat maigre
dormait dessus. (Alphonse Daudet)
 L’imparfait peut indiquer aussi des faits habituels :
Exemple : Le dimanche, nous allions aux moulins par bandes. (Alphonse Daudet)
 L’imparfait peut traduire aussi un fait présent ou futur après un ‘si‘ marquant
l’hypothèse ou la supposition c’est-à-dire : si + imparfait de
l’indicatif = conditionnel présent :
Exemple : Si j’étudiais, je réussirais.
 On utilise l’imparfait pour exprimer qu’une action aurait été sur le point de se
produire :
Exemple : Un pas de plus et je tombais.
 L’imparfait peut impliquer un présent que l’on veut atténuer :
Exemple : J’allais vous demander la permission de sortir.
 L’imparfait peut avoir une valeur itérative (valeur répétitive) :
Exemple : Il toussait (il toussait plusieurs fois).

3) Le passé simple

 Le passé simple peut traduire un fait complètement achevé à un moment déterminé


du passé :
Exemple : L’autre jour, je vis un beau paysage.

 Le passé simple marque la succession des faits, c’est le temps du récit par excellence
ou le passé simple narratif :
Exemple : La jeune fille écrivit la lettre. Mais elle se plaignit d’être fatiguée et elle
monta dans sa chambre.
 Le passé simple exprime une action soudaine dans le passé :
Exemple : Je me promenais dans le bois, je vis surgir devant moi un léopard.
 Le passé simple peut marquer une action brève dans le passé, cette action ne dure
pas :
14

Exemple : Je fis mon devoir. – Je fis demi-tour.

 Par rapport à l’imparfait, le passé simple exprime une action qui dure moins
longtemps que celle de l’imparfait :
Exemple : Les cartes s’étalaient sur la roche et chacun étudiait un itinéraire possible.
Paul, qui connaissait la région, nous proposa un raccourci qui évitait les ravins trop
dangereux. Nous approuvâmes sans réserve.

4) Le futur simple

 Le futur simple indique une action qui se fera dans l’avenir par rapport au moment
où l’on parle :
Exemple : Je finirai mes devoirs demain.
 Le futur peut prendre la valeur du présent pour atténuer le ton de certains propos ou
marquer la politesse :
Exemple : En ce cas, monsieur, je vous dirai franchement que je n’approuve point
votre méthode. (Molière)
 Le futur simple peut aussi avoir la valeur de l’impératif pour atténuer l’ordre :
Exemple : Vous voudrez bien me faire parvenir au plus vite les résultats du
laboratoire.
 Le futur simple peut exprimer un fait constaté de tous les temps (vérité générale ou
sempiternelle) :
Exemples : Qui vivra, verra. Qui a bu boira.
 Le futur proche s’exprime avec le verbe aller au présent de l’indicatif suivi de
l’infinitif :
Exemple : Je vais essayer de garder mon sang froid.
 Devant le ‘si‘ de condition, le futur se met à la proposition principale devant le
présent de la proposition subordonnée : si + présent = futur simple :
Exemple : Tu iras au cinéma, si tu étudies.

5) Le passé composé

Le passé composé exprime des faits complètement achevés à un moment déterminé ou


indéterminé du passé, en relation avec le présent ou dont les conséquences sont encore
sensibles dans le présent :
Exemple : Après que j’ai étudié, je me repose maintenant.
15

6) Le plus-que-parfait

Le plus-que-parfait indique une action passée à un moment indéterminé avant une autre
action passée exprimée le plus souvent à l’imparfait et aussi au passé composé. Le plus-que-
parfait est également un passé du passé :
Exemple : Il ne bavardait plus en classe parce qu’il avait eu une bonne punition.

7) Le passé antérieur

 Le passé antérieur est un passé du passé. Le passé antérieur indique une action
passée à un moment déterminé, avant une autre action passée généralement
exprimée au passé simple. Il s’emploie le plus souvent dans les propositions
subordonnées après une conjonction de temps qui indique la postériorité :

Exemple : quand, lorsque, dès que… : Quand Bikoko l’eut rejoint, ils partirent d’un pas
fraternel.

 Le passé antérieur s’emploie parfois dans la proposition indépendante ou dans la


proposition principale. Il est alors accompagné d’un adverbe de temps :
Exemple : bientôt, vite… : Ce renfort inattendu et surtout l’expérience de
Pierre eurent bientôt fait franchir le mauvais pas au lourd chariot.

8) Le futur antérieur

 Le futur antérieur exprime une action future qui aura eu lieu avant une autre action
future :
Exemple : Quand la pluie aura cessé, je me rendrai en ville.
 Le futur antérieur peut parfois exprimer une supposition relative à un fait passé. Il a
alors la valeur d’un passé composé :
Exemple : C’est sans doute un animal! Quelque chat qui se sera introduit dans la
cave.

1.3.1.2. Valeurs du mode conditionnel

1) Le conditionnel exprime des faits irréels ou possibles dont la réalisation est soumise à une
condition ou encore un fait hypothétique ou imagé.

2) Le conditionnel peut avoir la valeur du futur quand il est en rapport avec un verbe
conjugué à un temps du passé de l’indicatif (on peut l’appeler alors futur du passé)
Exemple : Le fabricant présentait les nouveautés que les commerçants vendraient.
Dans cet exemple l’imparfait présentait entraîne le conditionnel vendraient.
16

3) Le conditionnel est le mode de la supposition. Il présente l’action comme une éventualité,


la conséquence possible, ou irréelle, d’une condition, d’un fait supposé :

 Il traduit des faits soumis à une condition exprimée : Si tu te rendais libre ce soir, nous
rendrions visite à notre oncle malade.
 Il exprime des faits soumis à une condition non exprimée : Vous ne comprenez pas ce
problème fort simple qu’un jeune enfant résoudrait en quelques minutes…
 Il exprime aussi des faits supposés : Je crois que cette route gagnerait à être
asphaltée.
 Il indique également des faits désirés, souhaitables : Je participerais volontiers à une
grande course automobile.
 Le conditionnel présente des faits irréels, imaginaires, fictifs : Je rêve d’un voyage. Je
traverserais le désert, camperais avec les nomades.
 Le conditionnel est utilisé lorsqu’on exprime le doute, ou dans des formules de
politesse : Paul serait blessé. Accepteriez-vous de nous y conduire ?

1.3.1.3. Valeurs du mode subjonctif


Le mode subjonctif comprend quatre temps : deux temps simples et deux temps
composés : le présent du subjonctif, l’imparfait du subjonctif, le passé du subjonctif et le
plus-que-parfait du subjonctif. Nous nous limitons ici aux temps les plus couramment
utilisés, le présent et l’imparfait du subjonctif :
1) Au présent du subjonctif tous les verbes prennent les mêmes terminaisons : –e, –es, –e, –
ions, –iez, –ent (à l’exception de AVOIR et ÊTRE) :
exemples : Que j’aime, que je finisse…
2) L’imparfait du subjonctif se construit sur la 2e personne du singulier du passé simple de
l’indicatif : que j’aimasse, que je parusse… Pour ne pas confondre la troisième personne du
singulier du passé simple avec la même personne de l’imparfait du subjonctif qui prend un
accent circonflexe, il faut se rapporter au sens de l’action : l’on peut aussi penser à la
personne correspondante du pluriel.

Exemples série 1:
- Il parlait avec tant d’assurance que la foule le crut sur-le- champ.
- Il exposait… que les gens le crurent. (passé simple : pas d’accent).
Exemples série 2 :
- Elle était heureuse qu’on la considérât comme une vedette (subjonctif imparfait
3ème pers. du singulier).
- Elle était heureuse qu’ils la considérassent… (subjonctif imparfait 3ème pers. du
pluriel)
Remarques
- Le subjonctif peut s’employer avec ou sans que dans la proposition indépendante
comme dans l’exemple : Vive la RDC
17

- Certaines locutions conjonctives sont toujours suivies du subjonctif : à condition que,


avant que, afin que, bien que, de manière que, de peur que, en attendant que, pour
peu que, pourvu que, quoique, quoi que, quel que, soit que…

1.3.1.4. Valeurs du mode impératif

 L’impératif sert à exprimer un ordre, une prière, un conseil, un souhait. Il a deux


temps : le présent et le passé.
 Il ne se conjugue qu’à trois personnes, sans sujets exprimés : la deuxième personne
du singulier et les première et deuxième personnes du pluriel.
 Le singulier du présent de l’impératif est en e ou en s :
 Il est en e pour les verbes du 1er groupe et pour les autres verbes dont la terminaison
est muette à l’impératif singulier (verbes de la catégorie de cueillir et savoir).
Exemple : Continue, méfie-toi, appuie, répare (1er groupe) / cueille, ouvre, offre,
sache (terminaison muette).
 Il est en s pour les autres verbes du second ou troisième groupe.
Exemple : Finis, sévis, rafraîchis (2e groupe) / bois, conclus, lis, crains (3me groupe)

Exceptions :
Aie (verbe avoir), va (verbe aller).
 Le passé de l’impératif est formé de l’impératif de l’auxiliaire avoir ou être au
présent du subjonctif et du participe passé du verbe conjugué ; sa formule
générale est donc : AVOIR ou ÊTRE au présent du subjonctif + participe passé.
Exemple : aie mangé, ayons mangé, sois parti, soyez rentré(e)s.

Par euphonie, on écrit : coupes-en, vas-y, retournes-y, etc.

Exercices sur les valeurs des temps

1.3.2. Accords du participe passé


1.3.2.1. Participe sans auxiliaire ou avec le verbe être
En règle générale : Le participe passé employé sans auxiliaire ou avec l’auxiliaire être
s’accorde comme un adjectif ; le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » s’accorde
en genre et en nombre avec le sujet du verbe.
Exemples : - Une lettre bien présentée - Des feuilles brûlées - un habit parfumé.
- Mes amis sont morts. - Mes amies sont mortes. - Elle est accompagnée de son
mari. - Ils sont tous venus en voiture

Exceptions : Ci-joint, ci-annexé – ci –inclus – excepté -


 Ces participes passés ne s’accordent que s’ils sont placés après les noms auxquels
ils se rapportent ; ils sont dans ce cas nettement des adjectifs.
 Ces participes sont souvent invariables et traités comme des adverbes lorsqu’ils sont
en tête d’un segment de phrase :
18

Exemples :
- Ci-joint, les documents que vous avez réclamés.
- Qu’est-ce qui a été réclamé? Les documents ci-joints.

1.3.2.2. Accord du participe passé employé avec l’auxiliaire « avoir »

 Le participe passé employé avec l’auxiliaire « avoir » s’accorde en genre et en


nombre avec le complément d’objet direct (COD), si celui-ci est placé avant :

Exemples : - Ces fleurs, je les ai coupées. - Ces arbres, je les ai coupés. – Cette lettre,
il l’a écrite. - Les acomptes qu’il a versés. Ces conséquences, je les avais prévues
Exceptions : il y a eu, il a fallu, il a fait (impersonnels).
Exemple : Tous les efforts qu’il a fallu.
 Si le complément d’objet direct est placé après ou tout simplement s’il n’existe pas,
le participe passé conjugué avec avoir reste invariable :

Exemples : - J’ai coupé ces fleurs – Il a écrit cette lettre - J’ai volé l’argent de l’Eglise.

 Participe passé suivi d’un infinitif


Le participe passé suivi d’un infinitif s’accorde avec le mot qui fait l’action marquée
par l’infinitif, si ce mot le précède, c’est-à-dire si l’être ou l’objet désigné par ce
complément fait l’action exprimée par l’infinitif
Exemples : - Les fruits que j’ai vus mûrir.
- Les chansons que j’ai entendu chanter
- Les fruits que j’ai vu cueillir.
- Les chansons que j’ai entendu chanter (mais les oiseaux
que j’ai entendus chanter)
 Le participe passé fait suivi d’un infinitif est toujours invariable
Exemple : Hélas, je les ai fait attendre inutilement.
 Le participe passé précédé de en reste invariable quand en a valeur de complément
d’objet direct (C.O.D).
Exemple : Nous avons acheté des mangues et nous en avons mangé.
Attention : le participe passé s’accorde avec l’antécédent de QUE C.O.D
Exemple : J’ai lu cette histoire dans la langue originelle ; la traduction qu’on en a
donnée en français est très fidèle.

1.3.2.3. Cas des verbes pronominaux


Note explicative : Notion de « verbes pronominaux » :
La caractéristique de ces verbes est celle d’avoir la présence, entre le sujet et le
verbe, d’un pronom réfléchi qui représente le sujet lui-même, comme complément
direct ou indirect.
19

 Le participe passé des verbes pouvant être précédés de me, te, se… s’accorde avec le
sujet lorsqu’il n’y a pas d’objet direct.
Exemple : Ils se sont enfuis.

 Quelques cas particuliers :

Particularité 1 : le participe passé reste invariable avec le verbe « se rendre compte


de »

Exemple : Elle s’est rendu compte de son erreur.

Particularité 2 : Le participe passé des verbes bi-pronominaux, dont le deuxième


pronom de conjugaison correspond à un complément introduit par ‘à’, est invariable
(plaire à, succéder à, sourire à…).

Exemple : Ils se sont plu à récolter des signatures. Les années se sont succédé.

Particularité 3 : Le participe passé des verbes bi-pronominaux s’accorde avec l’objet


direct si celui-ci est placé avant.

Exemple : Les mains qu’ils se sont lavées.

 Particularité 4 : Le participe passé des verbes bi-pronominaux reste invariable si


l’objet direct est placé après.

Exemple : Ils se sont lavé les mains.

1.3.3. Différence entre participes présents, adjectifs verbaux et gérondifs


Le participe présent exprime souvent une action qui est en train de progresser mais
délimitée dans la durée, tandis que l’adjectif verbal exprime un état, sans délimitation dans
la durée et généralement une qualité plus ou moins permanente :
Exemples : Les eaux dormantes du lac Tshombe (adjectif verbal)
Les collines environnant la ville de Lubumbashi (adjectif verbal)
1.3.3.1. Les adjectifs verbaux s’accordent en genre et en nombre avec les mots auxquels ils
se rapportent (tandis que les participes présents et les gérondifs sont invariables).
 La forme en – ant est adjectif
- Quand elle est attribut : p. ex. Cette personne est (paraît) encombrante
- Généralement aussi lorsqu’elle est précédée d’un adverbe (autre que « ne ») qui s’y
rapporte : ex. Les hommes instruits et bien pensants sont rares dans cette contrée !
 Quelques cas particuliers :
- Certains adjectifs terminés par –ent correspondent à des participes se terminant en
– ant :
20

Par exemple « adhérent » et « adhérant » : Ce club compte de nombreux membres


adhérents (adjectif verbal) --------- Les personnes adhérant à ce club payeront une
cotisation mensuelle de 5000FC (participe présent)
- Certains adjectifs terminés par –gent correspondent à des participes terminés par –
ant :
Exemple : L’action convergente des deux syndicats a abouti à de bons résultats -------
-- Les avenues convergeant vers la place de la poste sont en mauvais état.
- Des adjectifs terminés par –cant correspondent à des participes en – quant :
Nous avons retenu trois chambres communicantes - La salle de bain communiquant
directement avec la salle de séjour.
1.3.3.2. La forme en – ant est participe présent
- Quand elle a un complément d’objet direct : ex. des instructions concernant le travail
ont été données
- Quand elle est précédée de la négation « ne » : ex. Ne pouvant s’enfuir, elles ont été
capturées
- Généralement aussi quand elle est suivie d’un adverbe s’y rapportant : ex. Il marche
entre deux rangées de rosiers fleurissant déjà
- Quand elle appartient à un verbe pronominal : ex : Deux individus furieux se
regardant
Note : Soi-disant = invariable ; De soi-disant anciens combattants …
1.3.3.3. Le gérondif
Le gérondif, qui a la même forme que le participe présent et qui est invariable comme lui,
se construit généralement avec la préposition en : ex. En arrivant à Kolwezi, il a été accueilli
par une foule de sympathisants.

N.B. Dans certaines locutions figées par l’usage, le « en « est absent : ex. Donnant donnant,
tambour battant, chemin faisant….

1.4. Grammaire de la phrase

1.4.1. L’ordre des mots

Toute proposition est constituée de deux éléments indispensables, le sujet et le verbe, et


des constituants facultatifs, les compléments directs et indirects. L’ordre habituel de ces
éléments est : le sujet, le verbe, le complément direct, le ou les complément(s) indirects. Si
l’ordre sujet-verbe est le plus souvent maintenu, il y a néanmoins des cas d’inversion,
notamment dans les cas suivants :
 Dans une interrogation indirecte, si le sujet est un pronom personnel :
Exemple : De qui vous occupez-vous ?
 Si le sujet est un nom, il est rappelé par un pronom inversé. Exemple : Vos parents
s’occupent-ils de vous ?
 Dans des propositions incises.
21

Exemples : « Chacun de vous, a déclaré le Recteur, doit se mettre au travail dès à


présent » (le sujet de l’incise est ici un nom) ; Mes parents ne comprendraient pas,
a-t-il ajouté, que j’abandonne les études pour me consacrer à la musique(le sujet de
l’incise est ici un pronom).
 Dans les propositions exclamatives ou exprimant un souhait à l’indicatif ou au
subjonctif : Que vive la République Démocratique du Congo.
 En tête de proposition, la présence des adverbes ou des locutions adverbiales
marquant le doute, l’opposition entraîne l’inversion :
Exemples : Peut-être souhaitez – vous assister à ce match de basket – Sans doute
auriez-vous souhaité rester au lit plus longuement.
 Dans une énumération, pour des raisons d’équilibre et/ou de clarté :
Exemple : Ont réussi avec satisfaction les étudiants dont les noms suivent : … »

1. 4.2. L’usage des mots-outils :

Les mots-outils ce sont essentiellement les prépositions, les conjonctions et les


adverbes :
 Prépositions : ce sont des mots de liaisons ou des mots charnières qui relient deux
mots ou deux groupes de mots dont le second est un complément qui détermine le
premier : de, à, pour, sans, en…. (avant, après, pendant, depuis, dès, près de) :
- de indique la provenance, l’origine, la possession. Exemples : Il vient de Likasi ; ce
roman est de Balzac ; … De verbe à verbe, de marque l’achèvement d’une action : Il
vient de sortir de son bureau ; de est aussi utilisé comme cheville grammaticale pour
introduire un verbe à l’infinitif : ex. Il est bon de louer le Seigneur.
- à indique l’appartenance, la destination, une situation dans l’espace ou dans le
temps, le moyen ou la manière ; de verbe à verbe il indique le commencement ou le
début d’une action : exemple : il commence à pleurer
- pour est souvent utilisé pour indiquer l’intention, le but : exemple : Il faut manger
pour vivre (ici dans ce cas il se construit avec l’infinitif – Tu n’as pas prévenu la
direction pour l’informer de ton absence.
- sans est utilisé de nom à nom. Exemple : une vie sans difficultés est inimaginable
- en indique la situation dans le temps ou dans l’espace : en décembre 2017, je me
rendrai à Kinshasa ; en est également employé avec le gérondif : en marchant à
pieds, je me fatigue très vite.
 Les conjonctions :
Il faut ici distinguer les conjonctions de coordination des conjonctions de
subordination :
-Les conjonctions de coordination sont celles qui associent soit des mots, soit des
propositions , soit des phrases ou des groupes de phrases à des éléments de même
nature et de même valeur grammaticale. Exemple : Pierre et Jean sont de grands
amis.
22

- Les conjonctions de subordination associent deux ou plusieurs propositions qui


sont dans un rapport de dépendance ; il faut noter que la proposition subordonnée
ne suit pas nécessairement la proposition principale. Exemple : Si tu vois Laurent,
demande-lui de m’appeler.
 Les adverbes :
Ce sont des mots invariables (très nombreux en français) qui sont aptes à servir de
compléments à des verbes, à des adjectifs ou même à d’autres adverbes.
Exemples : - il boit beaucoup. – Un étudiant très paresseux – il écrit fort mal.

1.4. 3. Le discours rapporté

Le discours rapporté est la représentation, dans un énoncé, dans une phrase, d’une parole à
mettre sur le compte d’une énonciation différente de celle qui gouverne l’énoncé global. Le
discours rapporté connaît trois modes, trois formes-clefs: le discours(ou style) direct, le
discours (ou style) indirect et le discours(ou style) indirect libre.

1.4.3.1. Le discours direct

Le discours direct propose une représentation fidèle (ou supposée telle) des paroles d’un
autre énonciateur.
Exemple : D’un ton répugnant, Antok lui dit :
« Je ne te connais pas. Qui es-tu ? » ( Zamenga, Chemin Interdit)
1.4.3.2. Le discours indirect

Le discours indirect consiste à rapporter les paroles ou les pensées de quelqu'un en les
subordonnant (par la conjonction « que ») à un verbe déclaratif tel que « dire » ou
« déclarer ». Le discours indirect place donc les paroles ou les pensées de quelqu’un sous la
responsabilité d’une personne autre que celle qui a émis les paroles) grâce à la
subordination. Il revêt ainsi la forme d'une séquence grammaticalement subordonnée au
discours de l’instance énonciatrice et se présente sous la forme d’une proposition
subordonnée complétive ; la subordonnée est liée à un verbe, qui est obligatoirement un
verbe transitif.

Exemple :
... Makoso se demanda pourquoi tant de frères morts n’arrivaient pas à
l’aider. (Zamenga, Sept frères et une sœur)
Les paroles de Makoso, qui sont ici rapportées au discours indirect, imposent en outre, dans
leur formulation, un changement de mode : l’on remarque en effet un effacement de la
modalité de la phrase interrogative directe, qui est supplantée par la forme interrogative
indirecte.
La phrase transposée au discours direct serait :
Makoso se demanda : « Pourquoi tant de frères morts n’arrivent-ils pas à
m’aider ? »
23

1.4.3.3. Le discours indirect libre

Le discours indirect libre tient des deux types précédents ; il ne propose pas de
subordination et n’a pas l’expressivité du discours direct. Il est un type de discours indirect,
dans lequel il n’y a pas de verbe introducteur, autrement dit, dans lequel la proposition
subordonnée ou complétive contenant l'énoncé cité, se retrouve amputée de la proposition
principale : en conséquence, l'énoncé cité constitue lui- même la proposition principale.
Dans le discours indirect libre, la voix du personnage et celle du narrateur se mêlent
inextricablement, de sorte qu'il est malaisé de discerner facilement si c'est le narrateur ou le
personnage qui parle. Il y a comme un mélange de deux styles, le direct et l’indirect : le
narrateur reste visible mais les subordonnées sont supprimées, l’identification de la source
des paroles citées est ambiguë ; l’on a affaire à une forme implicite, interprétative, qui
semble superposer au moins deux instances d’énonciation ayant des points de vue
différents.

exemple :
« ... Bin-Fataki raconta, lui, qu’il avait appris à conduire sur la route Kisangani- Bukavu. Il
connaissait parfaitement les deux villes et presque toute la région est- orientale » (Zamenga,
Mille kilometres à pieds)

1.4.4. Passage du discours direct au discours indirect

La transformation du discours direct en discours indirect entraîne des modifications dans la


structure de la phrase, principalement:

- les changements de personnes de la conjugaison,

- les changements de temps verbaux,


- les changements des adverbes et des indicateurs de temps :
1.4.4.1. Les changements de personnes
 Si le sujet de la phrase du discours direct est à la première personne du singulier ou
du pluriel (je, nous…) il prend la même personne que le sujet du verbe introducteur
lors du passage du discours direct au discours indirect.

Exemple 1 : Il annonce : « Je vais recevoir mes amis demain. »


Transformation : Il annonce qu’il va recevoir ses amis demain.
Exemple 2 : Vous déclarez : « Nous serons prêts dans quelques minutes ».
Transformation : Vous déclarez que vous serez prêts dans
quelques minutes.
 Si le sujet de la phrase du discours direct est à la deuxième personne du singulier ou
du pluriel, ce sujet se met à la même personne que le C.O.I. du verbe introducteur,
lors du passage du discours direct au discours indirect.

Exemple : Il me demande : « Viendras-tu à la maison ? »


Transformation : Il me demande si je viendrai à la maison.
24

 Si le sujet de la phrase du discours direct est à la troisième personne du singulier ou


du pluriel aucun changement de personne ne s’opère.

Exemple : J’affirme : « Marie est belle. »


Passage au discours indirect : J’affirme que Marie est belle.

1.4.4.2. Les changements de temps verbaux


 Si le verbe introducteur est au présent ou au futur de l’indicatif, aucun changement
ne s’impose.

Exemple 1 : Il lui assure : « Je suis sincère. »


► Il lui assure qu’il est sincère

Exemple 2 : Le professeur nous demandera : « Étiez-vous attentifs ? »


► Le professeur nous demandera si nous étions attentifs.

 Si le verbe du discours direct est au mode impératif, on a le choix


entre deux possibilités :
- Soit remplacer l’impératif par l’infinitif précédé par une préposition.
Exemple : Il lui dit : « Viens chez moi. » devient : Il lui dit de venir chez lui.
- Soit remplacer l’impératif par le mode subjonctif.
Exemple : Il lui dit : « Viens chez moi. » devient Il lui dit qu’il vienne chez lui.

 Si le verbe introducteur est à un temps du passé (n’importe lequel) et que…. :

- … le verbe du discours direct est au présent ou à l’imparfait, lors du passage du


discours direct au discours indirect le temps du verbe est l’imparfait ;

Exemple : Il a dit : « Je voulais boire. » ---► Il a dit qu’il voulait boire.

- …le verbe du discours direct est au plus-que-parfait, lors du passage du discours


direct au discours indirect le temps ne change pas ;

Exemple : Il a dit : « Je m’étais trompé. »--- ► Il a dit qu’il s’était trompé.

- …le verbe du discours direct est au passé simple ou au passé composé, lors du
passage du discours direct au discours indirect le verbe se met au plus-que-parfait ;

Exemple : Jean affirma : « Mon frère mangea (a mangé) son fruit. » ---► Jean affirma
que son frère avait mangé son fruit.

- …le verbe du discours direct est au futur simple, il se met au conditionnel


présent lors du passage du discours direct au discours indirect ;

Exemple : L’employé déclara : « Je démissionnerai. » ---► L’employé déclara qu’il


démissionnerait.
25

- …le verbe du discours direct est au futur antérieur, il se met au conditionnel passé ;

Exemple : Il l’a assuré : « Je serai arrivé avant toi. » ---► Il l’a assuré qu’il serait arrivé
avant lui.

- …le verbe du discours direct est au subjonctif présent, il se met au subjonctif


imparfait lors du passage du discours direct au discours indirect ;

Exemple : Il a dit : « Il faut qu’il comprenne. » ---► Il a dit qu’il fallait qu’il comprît.

- …le verbe du discours direct est au conditionnel présent ou passé, il garde le même
temps et le même mode.

Exemple : Elle pensa : « Elle aurait pu partir. » ---► Elle pensa qu’elle aurait pu partir.

1.4.4.3. Les changements des adverbes et des indicateurs de temps

 Quand le verbe introducteur est à un temps du passé, des changements sont opérés
au niveau des adverbes et des indicateurs de temps :

- Aujourd’hui ---► ce jour-là.


Exemple : Il lui a demandé : « Viens-tu aujourd’hui ? » ---► Il lui a demandé s’il venait
ce jour-là.

- Hier ---► la veille.


Exemple : Jeanne a interrogé son fils : « As-tu bien dormi hier ? » ---► Jeanne a
interrogé son fils s’il avait bien dormi la veille.

- Demain ---► le lendemain.


Exemple : Il annonça : « Je viendrai demain. » ---► Il annonça qu’il viendrait le
lendemain.

- Après demain ---► le surlendemain.


Exemple : Julie a annoncé à son mari : « Je voyagerai après-demain. » ---► Julie a
annoncé à son mari qu’elle voyagerait le surlendemain.
- Ici ---► là-bas ou là.
Exemple : Paul demanda à sa femme : « Seras-tu ici le jour de ton anniversaire ? » ---
- ► Paul demanda à son femme si elle serait là le jour de son anniversaire.
- Dans quelques jours ► quelques jours plus tard.
Exemple : La directrice déclara : « La nouvelle employée arrivera dans quelques jours.
» ---► La directrice déclara que la nouvelle employée arriverait quelques jours plus
tard.

 Si le verbe introducteur est au présent ou au futur aucun changement ne


s’impose (au niveau des temps, des modes, des adverbes et des indicateurs de
26

temps).
Exemple : L’enfant demande à son père : « Quand irons-nous au spectacle, demain
ou dans quelques jours ? » ---► L’enfant demande à son père quand ils iront au
spectacle, demain ou dans quelques jours.

1.5. Pronoms, adjectifs et adverbes (quelques cas)

1.5.1. Différence entre pronoms et adjectifs possessifs


Les pronoms possessifs
Les pronoms possessifs sont des représentants qui indiquent que l’être ou la chose dont il
s’agit ou dont il est question sont en rapport avec une personne grammaticale : celui qui
parle, celui à qui l’on parle…Ils représentent un groupe : déterminant possessif +nom : mon
fils = le mien
Forme des pronoms possessifs :
a) Unipossessifs (un seul possesseur)
1ere pers. le mine, la mienne, les miens, les miennes
2e pers : le tien, la tienne, les tiens, les tiennes
3e pers. le sien, la sienne, les siens, les siennes

b) Pluripossessifs (plusieurs possesseurs):


1e pers. le nôtre, la nôtre, les nôtres
2e pers. le vôtre, la vôtre, les vôtres
3e pers. le leur, la leur, les leurs
Les adjectifs possessifs
L’adjectif possessif est un déterminant qui indique que les choses ou les êtres désignés par
le nom ont une relation avec une personne grammaticale : ma maison, sa maison ;
Forme des adjectifs possessifs
a) Unipossessifs :
1e personne : mon, ma, mes
2e pers. ton, ta, tes
3e pers ; son, sa ses

b) Pluripossessifs
1e pers : notre, nos
2e pers. votre, vos
3e pers. leur, leurs
Observation : Il n’y a pas d’accent sur notre et votre (adjectifs possessifs) mais il y a un
accent sur nôtre et vôtre pronoms possessifs.
27

1.5.2. Les relatifs qui, que, où, dont

 Qui, Que, Dont, Où sont des pronoms relatifs

Les pronoms relatifs qui que dont où servent à introduire une proposition, qu’on appelle
elle-même proposition relative ; ils ont une fonction dans la proposition (sujet, complément
et parfois attribut). Aucun de ces pronoms ne varie en genre et en nombre :

Exemples :
- Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ;
- Ceux qui émergent dans cette contrée ce sont ceux qui n’ont pas « étudié » ;
- J’ai vu pour la première fois cette chose qu’on appelle « avion ».
- La principale de nos occupations c’est l’attente d’une catastrophe, sur quoi nous ne
pouvons rien.
Observations complémentaires pour « dont » :
* Dont est le pronom relatif qui équivaut à de + antécédent dans la relative :
exemple : Il connaît la fille dont nous avons parlé (fille = antécédent de dont )
* Dont a la valeur d’un complément introduit par « de » ; c’est donc le pronom relatif qu’il
faut utiliser pour tous les verbes ou locutions verbales construisant leur complément avec
« de » :
Exemple : avoir conscience de….. : C’est un problème dont j’ai
pleinement conscience
* Lorsque, dans une relative, l’emploi de « dont » permet d’identifier le possesseur, il est
inutile d’employer le déterminant ou l’adjectif possessif :
Exemple : C’est une question dont il ne faut pas négliger l’importance
(et non : c’est une question dont il ne faut pas négliger son importance)

Observations complémentaires pour « où » :

*Où peut être un adverbe de lieu ; dans ce cas il suit un verbe et n’a pas d’antécédent :
Exemple : Je vais où bon me semble
Où peut également être un adverbe interrogatif :
Exemple : Où sommes-nous ?
Remarque : ne pas confondre où avec ou (conjonction de coordination signifiant ou bien)

1.5.3. Ce qui, Ce que

Ce Qui et Ce que sont des pronoms relatifs comme Qui et Que ; ils sont utilisés dans
des phrases où il n'y a pas d'antécédents exprimés. Ils ne se réfèrent pas à un nom
spécifique, mais plutôt à une idée ou à une déclaration entière, qui peut ou peut ne pas
avoir été précédemment exprimée. Le choix entre Ce Qui et Ce que dépend uniquement de
la grammaire (rôle, objet, sujet…) que le pronom relatif joue dans la phrase
28

Exemples : Ce que je dis est vrai (COD)


Ce qui est étonnant, c’est qu’il ne me répond pas (SUJET)

1.5.4. Auquel, duquel sont des pronoms relatifs composés

 Contrairement aux autres pronoms relatifs, lequel varie en genre et en nombre,


selon son antécédent. De plus, lorsqu’il est précédé de à ou de de, lequel se
contracte avec ces prépositions, sauf s’il est féminin et singulier.
On écrira donc :
- en un seul mot :
lequel, laquelle, lesquels, lesquelles, auquel, auxquels, auxquelles, duquel, desquels,
desquelles,
- en deux mots : à laquelle et de laquelle.
Exemples :
- Léonard veut s’acheter un bateau avec lequel il pourra faire le tour du monde.
- Ce livre auquel on attribue tant de mérites n’est qu’un ramassis de bavardages.
- Quel est le dossier à l’intérieur duquel vous avez placé ce fichier?
- Voilà une soirée au cours de laquelle nous avons bu trop de vin!

 Lequel est aussi couramment employé comme pronom interrogatif. Il sert à marquer
un choix entre deux ou plusieurs éléments et il varie en genre et en nombre selon le
nom qu’il représente.
Exemples :
- Il y a plusieurs modèles. Lequel préfères-tu?
- Je me demande à laquelle de ces activités j’aimerais le plus me consacrer.

1.5.5. Les pronoms compléments le, la, les, lui, leur, en, y
 Le – la – les sont des compléments d’objet direct (COD)
Exemples :
- Je nettoie ma chambre === Je la range. (COD)
- Je classe mes livres === Je les range. (COD
Le verbe s'accorde ici avec le sujet (qui est ici je) et pas avec 'les' qui est COD.
 Lui – leur sont des compléments d’objet indirects (COI)
Exemples : Je lui demande - Je leur demande
Le pronom lui remplace un être animé (personne ou animal) qui est complément
d'objet indirect (COI). Les verbes qui précèdent ces COI sont suivis de à, au, à la, à l'.
29

Exemples de verbes: appartenir à, donner à, prêter à, emprunter à, rendre à,


parler à, répondre à, téléphoner à, écrire à, obéir à, pardonner à, apprendre à, faire
confiance à …

- Le pronom leur remplace des êtres animés (personnes ou animaux) qui sont
compléments d'objet indirects (COI).
 En est un pronom qui remplace un complément d'objet indirect (COI) précédé
de de, d', du, de la, de l', des.

Exemples de verbes ou locutions verbales entraînant l'emploi du pronom en : avoir


besoin de, avoir assez de, avoir envie de, rêver de, mourir de, revenir de ...
Exemple : J'ai envie de te parler / J'en ai envie.
En est aussi employé en réponse à la question 'Combien de ...?'
Exemple : Vous voulez combien de pommes? / J'en veux dix.

 Le pronom « y » remplace un groupe complément COI ou de lieu. Il est utilisé


pour parler de choses, de notions abstraites ou de lieux.

Les verbes qui précèdent ce complément sont suivis de à, au, à la, à l', aux.
Ce sont des verbes comme : penser à, réfléchir à, faire attention à ...

Exemples :
- Je fais attention à ma radio. === J’y fais attention. (chose)
- Je pense à mon avenir === J’y pense (notion abstraite)
- Je vais à Kolwezi === J’y vais (lieu).

1.5.6. Cas de « tout »/« tous »


Pour pouvoir accorder correctement tout, il faut absolument et toujours se demander s’il
est adverbe, déterminant, adjectif ou pronom.
 Tout adverbe
Tout est adverbe quand il est devant un adjectif, un autre adverbe ou
une locution adverbiale. Il signifie, selon les cas, « complètement, entièrement, tout à
fait… ». Dans ce cas, tout, comme les autres adverbes, est invariable.
Exemples :
- Ils sont revenus tout bronzés de leurs vacances.
- Nous nous intéresserons tout particulièrement à la seconde moitié du XXe siècle
- C'est la classe politique tout entière qui doit se prononcer sur ce sujet (et non
pas toute entière).
- Je suis tout aussi consciente des difficultés auxquelles vous êtes confrontés (et non
pas toute aussi consciente).
30

Cependant, si tout précède un adjectif féminin commençant par une consonne ou


un h aspiré, tout prend les mêmes marques de genre et de nombre que cet adjectif.
Exemple : Elle est revenue toute bronzée de ses vacances.

 Tout adjectif et déterminant


Tout se rapporte à un nom ou à un pronom, il est adjectif ou déterminant et il doit
s'accorder en genre et en nombre avec ce nom. Selon ses emplois, tout précède :
- un autre déterminant :
- Nous vous communiquerons toutes nos observations sur le sujet.

- un nom :
- En tout état de cause, vous serez prévenus les premiers
- C'est, à tous égards, l’homme qui nous convient le mieux.
- un pronom :
- Nous répondrons à tous ceux qui nous auront écrit.
 Tout pronom
Le pronom singulier tout est invariable en genre. Il n'a pas d'antécédent.

Exemples : -Tout nous paraît beaucoup plus clair maintenant.


- Je suis entièrement d'accord avec tout ce qui vient d’être dit.

Le pronom pluriel tout varie en genre selon le genre de son antécédent : tous ou
toutes

Exemples :
- Elle voulait voir Geneviève, Louise et Anne. Toutes ont répondu à son appel.
- Ses amis devaient être prévenus. Il leur a envoyé un mot, à tous.
Attention : On veillera en particulier à ne pas confondre le pronom et l'adverbe dans
des phrases telles que :
- Les ordinateurs sont tous neufs (= tous les ordinateurs sont neufs).
- Les ordinateurs sont tout neufs (= les ordinateurs sont entièrement neufs).

 Devant un verbe, le pronom « tout » varie et peut devenir toute(s) au féminin et


« tous » au masculin pluriel :
Exemples :
- Ne t’inquiète pas pour les bagages, tout suit (sens collectif).
- Ne t’inquiète pas pour les bagages, tous suivent (tous les bagages).
- Ne t’inquiète pas pour les valises, toutes suivent (toutes les valises).

1.6. Quelques cas particuliers


1.6.1. Distinction entre Se s’ / ce, c’/ ceux /ces/ses:
 Se (s') est un pronom personnel réfléchi et est toujours complément d’objet ou
d’attribution. Quand on conjugue le verbe pronominal qui le contient, il devient me
31

(1ère pers/sing), te (2ème pers/sing.), se (3ème pers/ sing. ou pl.), nous (1ère
pers/pl.), vous (2ème pers/pl.).
Exemples : - Le jour se lève. (« se » COD du verbe lève)
- Je me lève, tu te lèves, il se lève.
- La vague se brise sur les rochers (se : COD du verbe brise).
Ils se sont donné quelques jours de repos (se : complément
d’attribution de « se sont donné »). Attention : se = ici COI du
verbe donner.
Dans les verbes essentiellement pronominaux comme: s’emparer, se blottir,
s’enfuir, etc., se ne peut se séparer du verbe et ne s’analyse pas.
S’ résulte de l’élision de se devant un verbe commençant par une voyelle comme : il
s’enfuit, il s’absente.
 Ce est un déterminant démonstratif quand il est suivi d'un nom ou d'un groupe
nominal.

Ce (c') est un pronom démonstratif quand il est suivi du verbe être ou d'un pronom
relatif. C’ est le pronom démonstratif ce élidé.

 Ceux est un pronom démonstratif masculin pluriel. On peut le remplacer


par celui ou celles.
Exemple : Ceux qui ont déjà mangé peuvent quitter le réfectoire.
 Ces, ses
- Ces est un adjectif démonstratif, pluriel de ce, cet ou de cette.
Exemple : Regardez ces arbres déracinés par l’ouragan.
- Ses est un adjectif possessif, pluriel de son ou de sa.
Exemple : Il fait ses devoirs et étudie ses leçons.
Exercices

1.6.2. Quel(s), quelle(s)/ qu’elle(s), quelque

 Quel que, quelle que, quels que, quelles que, formés de deux mots, s’emploient
dans des expressions construites avec le verbe être au subjonctif ; ils s'accordent en
genre et en nombre avec le mot qu'ils représentent.

Exemple : Quelle que soit la justification que vous avancez... Quelles


que soient les justifications que vous avancez...

 Quelque peut être adjectif indéfini ou adverbe :


Adjectif indéfini, quelque se rapporte à un nom qui peut être précédé
d’un adjectif qualificatif. » Quelque (s). Il a alors le sens de plusieurs.
Exemples : - J'ai ramassé quelques (gros) champignons.
32

- J’ai mangé quelques fruits et bu quelques boissons


rafraîchissantes
Si quelque a le sens de : un, du, certain, quelconque… le groupe nominal sera
au singulier.
Exemple : Cette usine a entraîné quelque embauche dans la ville.
 Adverbe, quelque se rapporte à un adjectif qualificatif ou numéral, un participe
passé, ou à un adverbe. Invariable, il a le sens de si ou environ.
Exemple : Quelque vaillants qu’ils soient, ils ne remporteront pas
la victoire.
 Quel, adjectif indéfini, s’accorde avec le sujet du verbe dont il est attribut,
et que est conjonction de subordination.
Exemple : Quelle que soit ta force, tu n’arriveras pas à bout de ce fauve.
Il ne faut pas confondre quel, adjectif, variable en genre et en nombre,
avec qu’elle ayant une apostrophe.
Exemple : Qu’elle est belle cette voiture!
Remarque : les pronoms relatifs se terminant par - el (lequel, laquelle, lesquels,
lesquelles, auquel, à laquelle… duquel… desquelles) ont le genre et le nombre de
leur antécédent. Il faut donc toujours rechercher l’antécédent avant d’écrire le
pronom.

1.6.3. Homophones a, as et à - es/est/ai/et – on/ont/on


 Homophones a, à , as
a : auxiliaire avoir conjugué au présent de l'indicatif, à la 3ème personne du singulier.
Exemple: Il a une voiture rouge.
as : auxiliaire avoir conjugué au présent de l'indicatif, à la 2e personne du singulier.
Exemple: Tu as une voiture rouge
à : préposition (petit mot introduisant un complément) pouvant servir à indiquer le
lieu, le but, le temps et la manière ; il peut se mettre devant un verbe à l'infinitif.
Exemples : À ce moment, j'étais à l'école.
Je suis ou je vais à Kinshasa
Un vin à boire ; un chien à abattre
 Homophones es/est/ai/et
Les termes 'es' et 'est' proviennent du verbe ou de l'auxiliaire 'être' conjugué à la
2ème et à la 3ème personne du singulier.
Le terme 'ai', provient du verbe ou de l'auxiliaire 'avoir' conjugué à la 1ère pers. du
présent de l’indicatif.
Le terme « et » est une conjonction de coordination
33

 Homophones on/ont/
On est un pronom personnel. On peut le remplacer par il ou quelqu’un ou encore
n’importe qui…..
Exemples : - On frappe à la porte (= quelqu’un)
- « On (n’importe qui) a souvent besoin d’un plus petit que soi
- On (les spectateurs) a beaucoup applaudi le gardien de but
De plus en plus le pronom « nous » a cédé du terrain au pronom indéfini « on »,
surtout dans la langue parlée; mais dans un texte écrit en bon français, il est
préférable d’utiliser « nous » à la place de « on » : il vaut mieux écrire : « Nous, hier,
(nous) étions à Kolwezi plutôt que « Nous, hier, on était à Kolwezi.

Ont est le verbe avoir conjugué à la 3eme pers. du pluriel à l’indicatif présent.
Exemple : ils ont faim

CHAPITRE II : LA PREPARATION ET LA REDACTION D’UNE DISSERTATION

2.1. Notion et types de dissertations

2.1.1. Notion

La dissertation est une réflexion que mène une personne sur un problème posé par
un sujet.
Disserter c’est mener une réflexion sur un sujet et discuter signifie procéder à un échange
de propos contradictoires sur un sujet. Il s'agit, en d'autres termes, d'avancer des arguments
pour faire comprendre la portée des différents contours d'un sujet.

2.1.2. Types de dissertations


Il existe plusieurs types de dissertations qui se distinguent les unes des autres par les
thèmes abordés et la nature des exemples exploités ; ci-après, quelques types illustratifs :
- La dissertation générale : C’est une dissertation qui porte sur les problèmes de la vie
courante à travers des thèmes généraux (la pollution, la science, la politique, la
culture, l'environnement, la femme, la guerre, le terrorisme...). Les exemples et les
arguments de ce type de dissertation proviennent de l'expérience personnelle du
candidat à travers son observation de la société.
- La discussion : c’est une dissertation dans laquelle il est demandé d’émettre des
points de vues contradictoires en fournissant des arguments conséquents avant de
prendre une position définitive sur le problème posé.
- La dissertation littéraire : elle concerne toujours des préoccupations qui relèvent de
la littérature (roman, théâtre, nouvelles, poèmes, lecture…) Les exemples et les
arguments exploités sont obligatoirement (ou tout au moins principalement) extraits
des œuvres littéraires.
34

- La dissertation pédagogique : elle concerne les thèmes relatifs à l'éducation (l’école,


les méthodes d'enseignement, la formation, la psychologie de l'enfant et de
l'adolescent). Les arguments et les exemples de cette dissertation proviennent des
œuvres et des penseurs pédagogiques (Montaigne, Jean Jacques Rousseau, …)

NB : En dehors des différences thématiques, toutes les dissertations obéissent aux mêmes
règles.

2.2. La préparation d’une dissertation: orientations générales


Le sujet de dissertation demande au rédacteur (l’étudiant, le candidat, …) d’organiser
logiquement sa pensée sous la forme d’une argumentation : celle-ci prend appui sur ses
connaissances personnelles et sur les éléments du contexte… La préparation se mène en
trois étapes : l’analyse du sujet, la recherche des idées et la construction d’un plan détaillé.

2.2.1. Analyse du sujet :

Il s’agit de focaliser son attention sur :

 L’Intitulé du sujet : la question posée peut demander de développer, de réfuter ou


de discuter le jugement d’un auteur (= consigne à respecter) ; elle peut également
demander d’exprimer un point de vue personnel après avoir confronté divers points
de vue (= consigne également à respecter).
 La problématique du sujet : il s’agira, à travers l’analyse de la citation ou de l’énoncé,
de reconnaître un débat ou une discussion et de dégager des pistes de réflexion.

2.2.2. Recherche des idées

 le recours aux objets d’étude, au capital des connaissances acquises et qui sont en
connexion avec la problématique proposée et identifiée.
 l’utilisation de l’expérience personnelle. Le sujet peut nécessiter de recourir à sa
propre expérience – lectures, spectacles, voyages- de manière à enrichir la réflexion.

Cet exercice impose la nécessité de meubler sans cesse les cadres de son raisonnement,
notamment par la lecture.

2.2.3. La construction du plan

2.2.3.1. Notion de plan

Le plan se définit comme le programme à suivre pour atteindre un objectif. En dissertation le


plan désigne l'ensemble des parties et des sous-parties évoquées dans le développement en
vue de répondre à la question
35

2.2.3.2. Principales exigences

Le plan d'une dissertation doit obligatoirement avoir les trois qualités suivantes :

 Le plan doit être progressif, c'est-à-dire aller des idées moins fortes à celles plus
fortes ; la progression permet de donner plus de consistance à la réflexion car elle
permet de suivre le cheminement des idées et de la pensée jusqu’à la conclusion.
 Le plan doit être équilibré : autant que possible, les parties doivent avoir
sensiblement le même nombre de sous-parties. Dans chaque partie, les paragraphes
doivent avoir sensiblement la même densité.
 Le plan doit être logique et cohérent, notamment à travers l'utilisation des
transitions entre les sous-parties et entre les parties. En plus de la transition, la
structuration interne des paragraphes est importante pour la cohérence. Ainsi,
chaque paragraphe suit le schéma suivant : énonciation de l'argument, plus
explication de l'argument, plus exemple de l'argument.

L'introduction et la conclusion requièrent une attention particulière : L'importance de ces


deux parties réside, pour la première, dans le fait qu'elle crée le premier contact avec la
réflexion et, pour la seconde, dans la dernière impression qu’elle laisse chez le lecteur.

Pour bâtir le plan détaillé de la dissertation, il est nécessaire …:

 …de déterminer les différentes parties en leur donnant un titre et en consacrant à


chaque partie une feuille de brouillon.
 …d’enrichir chaque partie en notant ses idées personnelles, les œuvres étudiées,
les idées et les exemples jugés adéquats.
 …d’organiser les idées des différentes parties en prévoyant, pour chacune d’elles,
deux ou trois paragraphes de longueur égale
Pour développer un point de vue : on décompose, pour l’expliquer et l’approfondir, le
jugement ou la problématique posée par le sujet.
Pour réfuter un point de vue : la première partie du plan explicite l’opinion en évoquant le
contexte dans lequel elle a été formulée ; la seconde partie argumente et réfute l’opinion en
la contestant point par point.
Pour discuter un point de vue : la première partie justifie et développe l’opinion exprimée ;
la deuxième partie en montre les limites ; la troisième partie propose une opinion
personnelle qui repose le problème dans des termes plus pertinents.

2.2.4. Le développement du plan de la dissertation

Nous alignons sous ce titre quelques recommandations méthodologiques ou pratiques pour


chacune des composantes essentielles de la dissertation : l’introduction, le développement
et la conclusion.
36

2.2.4.1. L’introduction

L'introduction constitue le point de départ de la réflexion, elle vise à définir et à préciser


les contours qu'elle doit prendre. L'introduction comprend quatre sous points qui doivent
s'enchaîner logiquement du début à la fin : l’idée générale, la présentation du sujet, la
problématique et l’annonce du plan.

 L'idée générale

C'est une idée au contour plus vaste que le thème du sujet ou de la pensée. Autrement dit,
c'est une idée qui sert à débuter la présentation du thème lui-même et cette présentation
donne une idée de l'orientation de la réflexion. Même si cette idée est générale, elle doit,
être précise et liée au thème de la réflexion.

 La présentation du sujet

Ce second point a pour but de présenter la pensée ou le thème du sujet. Il s'agit de


mentionner le thème ou la pensée qui doit faire l’objet de la réflexion. Quand le sujet porte
sur une pensée, deux cas sont envisageables :

- Si la pensée est brève, on la reprend entièrement entre guillemets, tout en précisant son
auteur et sa source (si le sujet les précise). Une reformulation correcte est également
possible.

- Si la pensée est longue, il faut éviter de la reprendre entièrement dans l’introduction au


risque de l'allonger inutilement. Dans ce cas-ci on la reformule ou on reprend entre
guillemets certains de ses mots clés dans une phrase de reformulation. Il faut
obligatoirement dans ce cas, songer aussi à donner les références de l'auteur et de la source
si besoin.

 La problématique

C'est une question ou une série de questions qui précisent l'orientation que doit prendre la
réflexion. Ces questions doivent être des interrogations formulées clairement.

 L'annonce du plan

C'est l'indication sur les grandes parties du développement. Il s'agit de préciser chacun des
grands points qui seront développés dans la suite de la réflexion. Cette annonce doit être
précise et bien ordonnée.

Remarque générale :
37

Les erreurs suivantes sont à éviter dans une introduction de dissertation :

 II faut éviter les idées générales commençant avec les expressions passe-partout.
 Il faut éviter de faire une introduction sans problématique.
 II faut éviter d'annoncer une partie qui ne se retrouvera pas dans le développement.
 II faut éviter de morceler l'introduction en trois ou quatre paragraphes. Elle se
conçoit en un seul bloc. Et seule l'annonce du plan est susceptible d'être détachée.

2.2.4.2. La rédaction du développement

Le développement constitue la plus grande partie du volume de la dissertation. Comme son


nom l'indique, il sert à avancer des arguments pour répondre à la problématique. C'est
pourquoi le développement peut aussi être appelé l'argumentation.

Un bon développement se caractérise par sa clarté, sa pertinence et sa logique. Pour ce


faire, il s'appuie sur les paragraphes, les exemples et les transitions.

 Les paragraphes

Les paragraphes sont obligatoires dans une partie et doivent être visualisés par des alinéas
(écarts et/ou retours à la ligne) et par un point final exigeant le retour à la ligne.

En général, le développement d'une dissertation comprend deux ou trois parties qui, elles-
mêmes, sont subdivisées en deux ou trois sous-parties (paragraphes). Un paragraphe est une
phrase ou un ensemble de phrases développant une seule idée de façon logique. Le schéma
du contenu d'un paragraphe peut être le suivant : évocation de l’argument + explication de
l'argument + exemple de l'argument.

NB : Une idée par paragraphe et un paragraphe par idée.

 Les exemples

L'exemple est une idée concrète précise et vérifiable utilisé pour justifier un argument.
L'utilisation des exemples dans une argumentation doit se faire en tenant compte des
critères de choix de présentation.

Il existe plusieurs types d'exemples qui sont (à titre exemplatif):

-Les chiffres extraits, réalisés par des chercheurs. Les données utilisées doivent être
vérifiables.
-Les faits de la vie sociale que l'on particularise en ayant à l'esprit ceux qui sont vécus ou qui
peuvent être vécus par tout un chacun.
-Les références aux œuvres littéraires avec des précisions exactes (auteur, personnage,
titre,...). D’où l’importance de la lecture pour se constituer un bagage conséquent.
38

-Les citations qui sont des pensées résumant les réflexions de certains auteurs sur des
thèmes ou des problèmes divers.

Le choix des exemples doit tenir compte des caractéristiques suivantes :

- la nature de la dissertation (générale, littéraire pu pédagogique)


- l'adaptation de l'exemple à l'argument. Il ne faut pas donner un exemple parce qu’on
l'aime mais parce qu'il convient à l'argument.

La présentation des exemples

Un exemple doit toujours accompagner l'argument qu'il illustre. L'accent doit être mis sur
la valeur démonstrative de l'exemple. Il faut donc éviter d'aligner une succession d'exemples
et de les donner à tort et à travers. Dans le cas où l'exemple serait une citation, il faut suivre
les règles ci-après :

-Une citation doit être obligatoirement exacte (mot pour mot à celle de l'auteur) ;
-Les références concernant son auteur et sa source doivent être exactes ;
-Une citation se met entre guillemets si elle est identique à celle de son auteur. Mais
si l'on n'est pas sûr de son exactitude on la reformule en évitant les guillemets ;
-Une citation doit être intégrée dans une phrase.

 Les transitions

Une transition est un lien qui permet de passer d'une idée qu'on a fini de développer à une
autre qu'on va développer. La transition garantit la cohérence et la logique dans
l'argumentation. La transition peut revêtir diverses formes : des mots « liens » (d’autre part,
en outre …), des expressions, des phrases, de courts paragraphes.

N.B. En général, les mots liens sont utilisés comme transitions à l'intérieur des parties. Entre
les parties ce sont de courts paragraphes (2 à 3 phrases) qui sont utilisés comme transitions :
une à deux phrases résumant la partie précédente, la dernière introduisant la partie qui va
suivre...

2.2.4.3. La rédaction de la conclusion

Cette dernière partie de la réflexion est importante car elle permet de préciser les termes
sur lesquels la réflexion devait aboutir. Autrement dit, la conclusion achève la réflexion en y
apportant une réponse claire et précise. Elle comprend deux aspects : la synthèse et
l'ouverture.
39

 La synthèse

Elle est un bilan de la réflexion qui rappelle chacune des grandes parties du développement.
Mais loin d'être une simple répétition du développement, la synthèse doit apporter une
réponse tranchée à la problématique. Mais la précision de réponse ne doit pas être une
forme d'exclusion de certaines idées mais une prise en compte des différentes idées en les
conciliant.

 L'ouverture

C'est un élargissement consistant à avancer une idée constituant un prolongement de la


réflexion. L'élargissement se conçoit donc comme une idée (suite de phrases) servant à
prolonger la réflexion dans d'autres circonstances.

L'ouverture peut avoir deux formes :

- Elle peut être peut être présentée comme une question ou une suite de questions
(interrogation directe). Dans ce cas, il faut éviter à ce que cette question ne reprenne pas la
problématique.
- Elle peut être une suite de phrases déclaratives.

Le contenu de l'ouverture peut être :

-Un constat c'est-à-dire une observation générale que l'on fait en s'appuyant sur la réflexion
menée ;
-Une leçon de conduite que l'on tire de la réflexion menée ;
-Un conseil que l'on donne, des appels que l'on lance ou une solution que l'on propose.

2.2.5. Quelques conseils pratiques pour la rédaction d’une dissertation :

La réussite d'une dissertation se construit à partir d’une démarche de travail très rigoureux.
Cette démarche se base sur un certain nombre d'étapes définies ci-haut et qu'il faut
apprendre à intégrer en soi. En pratique, le schéma ci-après peut être proposé :

Sur la feuille de brouillon :

 Lire et relire le sujet en songeant déjà à quelques idées ;


 Repérer les mots clés et déterminer les différentes significations de chacun d'eux.
Par mot, il s'agit des mots importants qui contiennent l'essentiel de la signification du
sujet ;
 Combiner les différentes significations des mots pour aboutir à la signification. Celle-
ci désigne la reprise des idées de la pensée selon ses propres mots. La reformulation
est très importante car elle situe avec précision le degré de compréhension du sujet ;
40

 Dégager la problématique de la réflexion en s'appuyant sur la reformulation du sujet


et de la consigne. La problématique est la question ou l'ensemble des questions que
la réflexion peut élucider. Elle doit toujours être une ou des questions au type
interrogatif ;
 Aller à la recherche des idées et les noter comme elles viennent sans en exclure. Les
idées seront notées brièvement sous forme de groupes nominaux ;
 Etablir le plan détaillé de la réflexion en faisant le tri parmi les idées recensées. Le
plan détaillé doit comporter l'essentiel des idées qui seront développées dans la
deuxième partie.

Sur la feuille de composition

 Recopier entièrement le sujet


 Recopier introduction
 Rédiger le développement au fur et à mesure en suivant le plan détaillé
 Recopier la conclusion
 Relire le travail pour corriger les éventuelles fautes en veillant à éviter les
surcharges.

2.3. Exercices sur la dissertation


2.3.1. Dégager le plan d’une dissertation :

Donner une dissertation toute faite et demander aux étudiants de reconstituer le plan
appliqué.
Correction en deux temps:
- Corriger les productions individuelles des étudiants (attribuer une note)
- Leur remettre ensuite un modèle de plan possible
Sujet retenu pour cet exercice :

Expliquez, discutez et commentez à l’aide d’exemples précis le jugement suivant de


Nisard : « La Fontaine est le lait de nos premières années, le pain de l’homme mûr, le
dernier mets substantiel du vieillard ».

2.3..2. Construire le plan d’une dissertation :

 Etape 1 : Construire avec les étudiants un plan détaillé pour le sujet ci-après :

Expliquez et justifiez à l'aide d'exemples clairs et précis cette assertion de l'écrivain


français Georges SAND : « Un livre a toujours été pour moi un ami, un consolateur
calme et éloquent. »
41

Reformulation possible

Une œuvre littéraire est un conseiller convainquant et un refuge apaisant.

Problématique

1re possibilité : Pourquoi Georges Sand dit-elle qu'une œuvre littéraire est à la fois
source de conseils et de réconfort?
2e possibilité : En quoi une œuvre littéraire est-elle un conseiller pour son lecteur?
Comment peut-elle aussi se poser comme sa consolatrice?
Plan détaillé
Introduction
Ire partie : L'œuvre littéraire comme conseiller convaincant.
1er paragraphe : L'œuvre littéraire donne des informations à son lecteur et
l'enrichit de connaissances.
Exemple : Le Mandat d'Ousmane Sembene fournit à travers les déboires
d'Ibrahima Dieng des informations sur les étapes à suivre pour obtenir un
mandat.
2e paragraphe : L'œuvre littéraire est comme un conseiller, car elle propose
une solution au problème qu’on a.
Exemple (ad libitum)
3e paragraphe : L'œuvre littéraire est comme un guide qui forme et éduque le
lecteur.
Exemple
e
2 partie : L'œuvre littéraire apporte un soutien moral
1er paragraphe : L'œuvre littéraire éloigne de l'ennui.
Exemple
2e paragraphe : L'œuvre littéraire éloigne des soucis à travers la distraction, le
plaisir et le rire qu'elle occasionne.
Exemple
3e paragraphe : L'œuvre littéraire comme moyen d'évasion ou
d'émerveillement.
Exemple
Conclusion.

 Etape 2 : Proposer aux étudiants le sujet ci-dessous et leur demander de bâtir un


plan en un nombre de lignes bien définies.

En guise de correction, remettre aux étudiants un modèle de plan en même temps


que le texte de la dissertation correspondante.
Identifier avec eux, dans le texte ainsi remis, les différents éléments du plan.
42

Le sujet proposé : Le technicien et l’ingénieur.


 Etape 3 : Remettre aux étudiants un plan imposé et leur demander de rédiger
une dissertation sur la base de ce plan. (Groupes ?)
Sujet proposé : La souplesse vous paraît-elle être un défaut ou une qualité dans le
domaine de la vie intellectuelle et morale ?

Correction en deux temps :


- Corriger les productions des étudiants (attribuer une note)
- Leur remettre une dissertation rédigée sur la base du plan remis
2.3.3. Dissertations libres (par groupes jusqu’à la fin du cours) : Plans et textes.
Quelques sujets :

1) Discutez le point de vue exprimé par Montaigne selon lequel le voyage est « un
exercice profitable. » N.B. Faire attention à la consigne que renferme l’énoncé

2) « La science a fait de nous des dieux avant que nous ne fussions des hommes. »
Discutez cette affirmation de Jean Rostand.
3) Selon l'écrivain philosophe Albert CAMUS : « Sans métier toute vie pourrit. Mais
sous un métier sans âme la vie étouffe et meurt. » Vous expliquerez et justifierez
cette assertion en vous appuyant sur des exemples clairs et précis tirés de votre
expérience.
4) Discutez cette affirmation du philosophe français Emmanuel MOUNIER : « Tout
travail travaille à faire un homme et en même temps une chose. »

5) La femme africaine est-elle réellement émancipée ?


6) Le terme « intelligent » a- t-il le même sens quand on l’emploie pour qualifier
l’homme en général ou tel homme en particulier ?
7) Etes-vous d’avis avec Véronique de Keyser qui dit : « …il faut apprendre à vivre avec
l’erreur car elle est loin d’être totalement négative. » ?
Vous illustrerez vos points de vue à l’aide d’exemples tirés de votre expérience
personnelle et de votre environnement.

………/……….

CHAPITRE III. REDACTION DE QUELQUES DOCUMENTS SPECIFIQUES


3.1. Le compte-rendu
De manière générale l’on considère que le compte-rendu est un rapport fait sur un
événement, une situation, un ouvrage, la séance d’une assemblée. Il est avant tout un
témoignage ; son auteur doit faire preuve d’objectivité dans la présentation des événements
auxquels il a assisté ou participé. Nous parlerons essentiellement du compte-rendu de
mission et du compte-rendu de réunion
43

3.1.1. Le compte-rendu de mission


3.1.1.1. Notion :
Le compte-rendu a pour but de rendre compte d’une action accomplie par son auteur, seul
ou en groupe. Si la mission est de longue durée, des Comptes- rendus renseignent, à
intervalles réguliers, sur le déroulement des opérations. Ce type de C.R s’en tient aux faits
marquants. C’est souvent le premier document fourni, dès la fin de la mission ; il est suivi,
s’il s’agit d’une affaire importante, d’un rapport de synthèse qui reprendra l’ensemble des
données déjà livrées dans le ou les C.R, mais qui en tirera les conséquences.
De tels C.R sont demandés aux inspecteurs, représentants, délégations, etc. Ils peuvent
prendre la forme d’une lettre : phrase d’introduction + le C.R lui- même + formule de
salutations.
3.1.1.2. Présentation (structure)
Le CR est établi sur papier libre ou à en-tête et comporte les éléments suivants :
 le timbre du service rédacteur ;
 le titre : Compte-rendu, suivi de la désignation de la mission et éventuellement du
nom et de la qualité de l’agent concerné.
 le texte du C.R qui sera à la fois clair, concis et précis. L’on s’efforcera de dresser un
plan comprenant :
 une brève introduction qui précise l’objet de la mission ;
 un développement (qui peut être chronologique, analytique ou synthétique)
des faits et des événements relatés : il peut donc comporter des divisions en
nombre variable ; il peut être illustré de tableaux et de graphiques et doit
mentionner les personnes rencontrées ou entendues ;
 une conclusion qui sera un résumé des points présentés et éventuellement
une appréciation générale de la mission ; mais le C.R ne formulera pas de
propositions, de solutions ni de mesures à prendre.
 Le lieu et la date de la rédaction du C.R peuvent figurer aussi bien sous le texte avant
texte avant la signature qu’en tête de la première page, à droite en face du timbre.
 La signature du rédacteur, précédé de l’attache c’est-à-dire de l’indication de la
qualité du signataire. Elle sera suivie du nom propre du signataire.
Exemples de Comptes- rendus de missions ((voir annexes et 5 de la Série I )

3.1.2. Le compte-rendu de réunion


3.1.2.1. Composition
Le compte-rendu de réunion est soumis aux mêmes obligations d’exactitude, de précision et
d’objectivité. Bien qu’il n’y ait pas de règle impérative de présentation, l’on doit cependant
trouver dans un compte-rendu de réunion certaines mentions particulières, notamment les
suivantes : en plus du timbre du service, on trouvera le titre « COMPTE- RENDU »suivi des
indications d’identification de la réunion, la mention précise des lieu, date et heure de la
44

réunion , la reprise de l’ordre du jour, la mention exacte des présents et des absents (y
compris des excusés), la mention du président et éventuellement du secrétaire de séance,
et, pour clore le C.R, une formule consacrée donnant l’heure de levée de la séance, suivie
de la date de la rédaction du C.R et de la signature du rédacteur.

3.1.2.2. Structure du Compte – Rendu de réunion


 Désignation
 Titre : Compte-rendu de …
* Introduction
 Nom des participants présents, absents et excusés
 Heure et lieu de la réunion
 Ordre du jour
* Développement
 Exposé chronologique des faits sans commentaires
 Questions diverses.
* Conclusion
 Détermination (éventuelle) de la prochaine réunion
 Indication de l’heure de fin de séance.
3.2. Le procès-verbal
3.2.1. Notion de Procès-Verbal
Le P.V est un document écrit qui, au sens normal du terme, est « dressé » par un agent
investi d’une certaine autorité, de ce qu’il a fait, vu ou entendu dans l’exercice de ses
fonctions. C’est donc un C.R, mais un C.R très particulier, en ce sens que, destiné à faire foi, il
ne peut être établi que par des agents habilités à cet effet.
Mais le terme « P.V » a été repris par l’administration, dans un sens plus large, pour
désigner des documents qui ne sont que des C.R ordinaires, sans valeur spéciale sur le plan
légal, mais auxquels on a voulu donner, par un formalisme repris du P.V véritable, une
signification particulière.
L’intention est en effet de donner plus de poids au C.R, d’en faire la version définitive des
faits relevés et de le mettre à l’abri de la contestation des parties concernées.
D’où la propension à le soumettre à la signature des autres parties et non à celle du
rédacteur seul.
3.2.2. Les différents types de PV
On distingue trois (03) types de P.V :
- le P.V proprement dit ou P.V judiciaire ;
- le P.V administratif ;
- le P.V de réunions
Nous nous limitons ici à l’étude du PV de réunion.

3.2.3. Le procès-verbal de réunion


45

3.2.3.1. Définition et caractéristiques


Le PV de réunion est un simple compte-rendu et non un acte authentique. Mais, alors qu’il
peut y avoir pour une réunion autant de C.R que de participants (chaque participant
rédigeant un CR pour lui-même ou pour autrui, par exemple pour son supérieur
hiérarchique), il n’y aura de cette réunion qu’un seul P.V qui en sera la relation officielle.
C’est précisément cette volonté d’en faire la relation officielle qui justifie l’appellation de «
Procès - verbal de réunion », lorsqu’on lui ajoute des conditions de forme et de procédure
particulières propres à renforcer son autorité.
On dresse un P.V d’une réunion lorsque des décisions importantes sont prises au cours de
celle-ci, afin de leur donner une forme définitive.
Etant la relation officielle de la réunion, la version que le P.V en donne doit être approuvée
par tous les participants.
Cette approbation doit être donnée au début de la séance suivante et mentionnée
dans le nouveau P.V. Dans ce cas, le P.V est dit « adopté » ; il ne peut plus être contesté
par les participants.
3.2.3.2. Structure du P.V de réunion.
Le P.V de réunion est intégral ou analytique et comporte les mentions suivantes :
 le timbre de la collectivité ou du service ;
 le titre : PROCES-VERBAL suivi de la désignation de l’objet. :
« Procès -verbal de la réunion du comité de pilotage … ;
 la date de la réunion présentée de la façon la plus solennelle, propre au P.V (L’an
deux mille quatre…) et celle de la convocation des membres ;
 l’identité et la qualité du président ainsi que celles des personnalités éventuellement
présentes ;
 l’identité du secrétaire de séance ;
 la liste des participants, présents et absents, avec toutes les précisions utiles sur la
nature de leur participation (voix délibérative ou consultative) ;
 l’ordre du jour détaillé ;
 la mention du caractère public ou à huis-clos (motivé) de la séance ;
 la mention du quorum requis ;
 la mention de la lecture et l’approbation du P.V de la séance précédente, avec
indication des rectifications éventuelles à y apporter ;
 la mention de l’ouverture, de la suspension et de la clôture de la séance avec
indication de l’heure ;
 lorsque les décisions sont prises, il sera fait mention des votes avec la répartition des
voix pour et contre et des abstentions (mention également du caractère secret ou
non du scrutin) ;
 la mention de toutes les interventions et de tous les incidents survenus durant la
séance.
46

A la différence du C.R, qui n’est impérativement signé que par son rédacteur, le P.V doit
obligatoirement être signé aussi par le président de séance. La signature du président est
plus importante que celle du secrétaire, qui n’est pas indispensable (quoiqu’utile) ; parfois
même il est requis la signature de tous les membres de l’assemblée ou de la commission.

3.3. Le rapport
3.3.1. Notion
Le rapport est un texte rédigé et qui ne se limite pas seulement à transmettre une
information (ce en quoi il se distingue du compte-rendu). Le rapport analyse une situation
ou des faits, en tire des conséquences pour formuler un jugement et suggérer ou proposer
des décisions. Un bon rapport peut donc orienter positivement l’action d’une
administration, d’une entreprise…

3.3.2. Comment établir un rapport


3.3.2.1. Définir le problème en rassemblant toutes les données irréfutables et susceptibles
d’éclairer le propos.

3.3.2.2. Exposer les faits : Décrire de manière précise, concise en usant des mots justes. Cela
requiert une bonne connaissance technique du dossier.

3.3.2.3. Augmenter et convaincre : le rappel des faits doit être accompagné d’éléments de
jugement destinés à inciter le destinataire à agir. Les propositions du rédacteur du rapport
doivent être bien argumentées et être plurielles (pour permettre au lecteur d’opérer un
choix)

3.3.2.4. Proposer des solutions : Le rédacteur doit assumer ses choix et proposer des
solutions pertinentes (Voir illustration dans la Série des Annexes I / annexe 6)

3.3.2.5. Récapitulatif : Le rédacteur du rapport doit présenter la synthèse d’éléments


complexes et contradictoires en se préoccupant de garantir sa crédibilité.

3.3.3. Un exemple de rapport : le rapport de stage

Schématiquement et de manière indicative, le rapport de stage comprend les parties


suivantes :

 Introduction :
Présenter l’objet du rapport càd Définir le probleme et en justifier l’intérêt et
l’importance
 Décrire le contexte : Présenter le cadre et Description des expériences et des
réalisations observées durant le stage
 Une analyse critique des points positifs et négatifs des situations observées.
Argumenter et présenter plusieurs solutions
 Des suggestions : envisager les résultats avec toutes les alternatives possibles.
47

3.4. Le résumé de texte


3.4.1. Notion : Résumer un texte c’est le reprendre en le resserrant, c’est en reprendre
l’essentiel.
3.4.2. Techniques du résumé :
 Dégager l’idée centrale du texte
 Dégager les arguments avancés dans le texte
 Mettre en relief la structure du texte : repérer les faits, les preuves, les
déductions … les transitions et les ordonner dans une structure logique
 Supprimer et simplifier : choisir et garder l’élément central autour duquel
s’articulent arguments, témoignages et exemples…
3.4.3. Recommandations pratiques pour la rédaction d’un résumé
 Lire plusieurs fois le texte à résumer
 Dégager la thèse ou l’idée maîtresse et les arguments qui la précisent
 Recomposer le plan du texte à résumer
 Supprimer tout ce qui est inutile ou redondant au niveau des idées
 Rédiger un texte clair, précis et fidèle en évitant le cumul nauséabond des
citations
 Se démarquer du style du texte original et affirmer son originalité

3.4.4. Exercices (exercices à proposer aux différents groupes)

Questions essentielles proposées pour tous les textes ci-dessous:

1. Trouver l’idée centrale de chacun des textes proposés.


2. Structure du texte : dégager de manière claire, les différentes idées, arguments et
exemples éventuels qui les soutiennent.
3. Trouver dans le texte des mots liens et donner leur signification.
4. Expliquer certains mots et expressions tirés du texte (à indiquer)

Texte 1 : La planification familiale

La planification familiale apparaît aujourd’hui comme un outil de développement


nécessaire au service du couple et de la société.
Tout d’abord, la connaissance et l’utilisation de méthodes contraceptives sont des
moyens de planification permettant à un couple de décider librement et de manière
responsable du nombre de ses enfants. Tel est le cas de Paul Kientéga et de son épouse
Henriette qui ont trois enfants comme ils l’ont souhaité.
Par ailleurs, une telle planification leur a permis de bien s’occuper de leurs trois
enfants avec des revenus moyens. Par exemple, le couple a su toujours faire face aux
dépenses qu’exigent les besoins en nourriture, vêtements et soins de santé de la famille.
Quant à l’éducation de leurs trois enfants, Paul et Henriette l’assurent sans
difficultés majeures. Ainsi, Aline l’aînée, fréquente la classe de première au lycée, son
48

petit frère Joël est en classe de quatrième au collège et Lucie la benjamine prépare le
certificat d’études primaires.
En conséquence, on peut noter avec satisfaction que la planification a largement
contribué à l’épanouissement de la famille Kientéga.

Extrait des annexes du mémoire de DEA de Arouna DIABATE, année académique 2000-
2001, Université de Mons-Hainaut, Belgique

Texte 2 : Les disparités dans l’accès à la scolarisation dans les pays du tiers-monde : le
cas des femmes.

Si les tendances actuelles devaient se poursuivre, les disparités grandissantes entre


les sexes en matière d’alphabétisme seraient probablement aggravées par des
contraintes économiques qui pousseraient les femmes vers les emplois non qualifiés et
relègueraient l’alphabétisation au bas de l’échelle des priorités nationales.
Chez les hommes et les femmes du tiers monde, l’analphabétisme est lié à la pauvreté,
aux inégalités et à l’oppression. Systèmes éducatifs coloniaux ont parfois accentué, de
différentes manières, la discrimination. Les inégalités dans l’accès à la scolarité sont
largement responsables de l’analphabétisme actuel chez les adultes. La répartition
traditionnelle des rôles familiaux et sociaux entre les sexes empêchait la plupart des filles
de suivre une scolarité. Celles qui y réussissaient quand même subissaient des pratiques
éducatives qui ne faisaient qu’accroître leur subordination. Aujourd’hui, la discrimination
déclarée de l’époque coloniale est moins courante, mais le système patriarcal et
l’oppression sociale subsistent encore.
Pourtant, dans de nombreux pays du tiers monde, de plus en plus de femmes, surtout en
milieu rural, s’efforcent de suivre les cours d’alphabétisation. Beaucoup y voient un
moyen d’assumer intelligemment les responsabilités que leur ont abandonné leurs maris
en partant travailler à la ville. Elles veulent aussi lire leurs lettres et y répondre sans avoir
à solliciter d’aide.
Cependant malgré les nombreuses raisons qui poussent les femmes à s’instruire, leurs
occupations traditionnelles et leurs nouvelles responsabilités leur interdisent une
présence régulière aux cours et un apprentissage correct. Elles sont surchargées de
corvées domestiques cuisine, ménage, approvisionnement en eau et en bois de
chauffage, travaux agricoles et autres activités de subsistance. Des grossesses répétées
leur laissent peu de ressources et de forces à consacrer à l’apprentissage de la lecture et
de l’écriture. Même lorsqu’elles parviennent à se rendre aux cours, elles doivent
emmener leurs enfants, ce qui nuit à leur concentration.
Il est très rare que des dispositions soient prises pour la garde des enfants dans le cadre
des programmes d’alphabétisation bien que dans certains pays on ait proposé aux
femmes des cours dans des pensionnats, loin des exigences et des obligations
49

concurrentes. Mais d’autres problèmes ont surgi : manque de qualification des


enseignants, pénurie de vivres, absence de conforts programmes trop courts.
Les femmes sont, par ailleurs découragées par l’attitude de leur mari et parfois même
des enseignants du sexe opposé, qui vont jusqu’à leur interdire l’accès aux cours
d’alphabétisation. Les hommes craignent qu’en s’instruisant, elles ne révèlent leur
propre ignorance et contestent leur autorité au sein de la famille.
Agneta LIND, Le courrier de l’UNESCO Juillet 1990

Texte 3 : La place de la littérature

Si donc l’écriture (moyen d’expression par des signes écrits) est un phénomène
relativement récent au Burkina, la parole, un autre moyen d’expression bien plus
populaire que l’écriture, elle, date de la nuit des temps. C’est par les gestes et la parole –
bien avant l’écriture – que les hommes ont commencé à communiquer.
Ainsi la littérature orale – dont le principal moyen d’expression est avant tout la
parole qui, bien entendu, peut être accompagnée de gestes, de mimiques, d’attitudes
diverses, etc. s’est avérée le vecteur primordial des civilisations africaines, et donc celle
du burkinabé. Aussi nous comprenons tout de suite son importance pour les peuples
Burkinabé.
Importance parce que la littérature orale, comme nous le savons tous, a un caractère
collectif et communautaire. Les œuvres qui sont produites le sont par les membres de la
société qui s’inspirent des thèmes, qui de l’air musical, qui de la structure textuelle, qui
des personnages, etc. C’est pour cela que l’on a soutenu, à juste titre d’ailleurs, que les
œuvres de la littérature orale sont anonymes et appartiennent à toute la collectivité.
Etant un bien d’expression populaire, la littérature orale sied bien à toutes les
sociétés dites de civilisation orale. C’est le domaine privilégié de « tous ceux qui ne
savent ni lire ni écrire, mais qui savent raconter ». De ce fait, c’est une littérature à la
portée de l’ensemble des membres de la société, même si pour certains genres oraux il
faut observer quelques règles et avoir un minimum d’aptitudes pour la théâtralisation.
C’est aussi un atout de cette littérature que d’être facile d’accès à beaucoup de gens :
cela nous rassure sur son contenu sociologique qui n’est autre que le cumul d’une
multitude d’expériences, d’idées, de conceptions, etc., venant de personnes diverses.
C’est pourquoi la littérature orale renferme une documentation séculaire et se
dresse en immense grenier de connaissances sur les sociétés africaines. Aussi est-elle à
même de fournir des informations très précieuses aux chercheurs dans la plupart des
domaines de recherche : Histoire, Ethnologie, Pharmacopée, Musique, etc. Grâce à elle,
on a pu retrouver des sites historiques par des fouilles méthodiques.
Enfin, la littérature orale est un moyen d’éducation de la société (par la morale, les
leçons à tirer, le savoir qu’elle décèle), et un moyen de diversement (l’humour, la
détente et le spectacle sont quelquefois de la partie) et un facteur de cohésion sociale
(par l’esprit communautaire qui l’anime).
50

A cela, il faut ajouter aussi qu’elle est vivante ; elle s’adapte à son époque et vit avec son
temps. Elle est d’utilisation très souple. Lors des séances de contes par exemple, chacun
peut prendre la parole, approuver, infirmer ou compléter ce que le conteur dit : une
preuve de plus qui confirme la popularité de la littérature orale.
Pour toutes les raisons citées, on peut comprendre facilement que la littérature orale
tienne une place importance dans la société burkinabé.

Alain Sié KAM in Notre librairie N°101, Avril-Juin 1990, p.23 TEXTE N° 1

Texte 4 : Savoir s’alimenter

Les experts du monde entier-médecins, biologistes, nutritionnistes, diététiciens-


sont formels : il existe des relations irréfutables entre la plupart des grandes maladies du
monde industriel et la surconsommation ou le déséquilibre alimentaire. Maladies
cardiaques, attaques, hypertension, obésité, diabète, dégradation de la qualité de la vie
3eme âge, tel est le lourd tribut que nous devons payer pour trop aimer, la viande, les
graisses ou le sucre. Jour après jour, année après année, nous préparons le terrain aux
maladies qui nous emporteront prématurément.

Le tiers-monde meurt de sous-alimentation et nous de trop manger. Pléthore ou


carence : les maladies de la malnutrition ou de la sous-alimentation tuent probablement
dans le monde d’aujourd’hui plus que les microbes et les épidémies. Et pourtant, sauf dans
le tiers-monde, on n’a rien à nous apprendre en ce domaine. D’ailleurs quoi de plus triste
qu’un régime une diète le jeûne ou l’abstinence. Il faut bien, à la rigueur, y recourir pour
traiter des maladies mais pas pour préserver sa santé, ou plus simplement pur vivre mieux et
plus longtemps.

Les biologistes vont plus loin : ce que nous mangeons influencerait notre
manière de penser et d’agir. Comme le disent si bien les Anglais : you are what eat, voute
êtes ce que vous mangez. Et les Français d’ajouter : on creuse sa tombe avec ses dents. Il ne
s’agit donc plus aujourd’hui de perdre quelques kilos superflus mais tout bonnement de
survivre. Nous avons la mort aux dents. Il est grand temps de réagir.

Mais comment ? Pendant des millénaires les hommes ont cherché à manger
plus. Faut-il aujourd’hui leur demander de manger moins ? Peut-on aller contre des
habitudes aussi enracinées ? Beaucoup estiment que toute ingérence dans leur mode
d’alimentation est une véritable atteinte à leur vie privée. Manger est devenu si banal et
évident qu’on n’y prête plus attention. La plus grande diversité règne en matière
d’alimentation. (70 mots)

Il en va de même des hommes. Les besoins sont très différents selon les individus.
Inégaux dans notre façon d’assimiler une nourriture riche, nous le sommes aussi de devant
51

les aliments : certains adaptent à leurs besoins ce qu’ils mangent et boivent. D’autres ne
peuvent résister à la tentation.

Certains grossissent facilement, d’autres ne prennent jamais de poids. D’autres


encore ne parviennent pas à grossir même s’ils le souhaitent. Les facteurs héréditaires
viennent s’ajouter ou le terrain moduleront sinon impossible de communiquer des règle de
vie ou d’équilibre adaptées à chaque cas.

Stella et Joél de Rosnay

Texte 5 : Tout est faux dans le football

Tout est faux désormais dans le foot, dans la joie qui se veut délirante du
marqueur après le but, dans ces obscènes empilements de joueurs qui se forment alors,
dans ces convulsions de l’avant-centre prétendument fauché dans la surface de réparation ;
dans ce ciel salué à genoux, ou cette terre que le dirigeant vainqueur embrasse
mystiquement. De sorte que ce que l’on attend désormais d’un arbitre n’est plus de
sanctionner des fautes mais de faire la part entre ce qui est sincère et ce qui est simulé. Il
n’est plus le juge d’application de la règle, c’est un psychologue de plein air, ou encore un
habile diplomate qui négocie avec la foule hurlante l’équilibre politique des penalties.

Voilà pourquoi nous ne nous amusons plus au football, dépassé par ses enjeux,
paralysé par la peur. Marquer des buts n’est même plus l’objectif essentiel, dans la plupart
des matchs, c’est un accident exceptionnel, qui vient troubler l’ordonnancement et la finalité
même de la partie : la nullité, mais il y a plus grave, il y a la place croissante prise par le foot
dans notre univers politique : naguère langage universel, aujourd’hui espéranto de notre
déchéance ! A qui débarque d’une autre planète voudrait goûter en une seule soirée à toute
nos névroses d’aujourd’hui, on ne saurait conseiller plus des maladies sociales dont nous
souffrons : la violence, la tricherie, le fric et l’ennui.

Le général Pinochet est un précurseur méconnu. Transformer les stades en


camps de concentration, voire d’extermination, était apparu d’abord comme une
provocation sinistre, une dérision paradoxale. Erreur : cela n’était qu’une anticipation.
Pinochet, comme son voisin argentin Videla, avait compris la vraie nature du football. La
tuerie du Heysel n’est pas un accident isolé, la suite l’a montré. Le football britannique
s’efforce, week-end après week-end, de rééditer un exploit aussi mémorable. Le football ;
c’est la guerre en camp clos. D’énormes forces de polices de polices sont encadrées des
combattants bottés, casques, vêtus d’uniformes, brandissant des matraques, voire des
explosifs. Pour mieux se préparer à l’affrontement, ils ont absorbé, comme jadis les poilus
montant à l’assaut, d’énormes quantités de vinasse et de bière qui font régner en
permanence dans les tribunes de tous les stades du monde cette inimitable odeur de
vomissure et de déjections. J’ai à peine besoin d’ajouter que la plupart des footballeurs
52

professionnels, sont devenus des mercenaires sans âmes et sans honneur, qui le soir du
Heysel ne craignirent pas de slalomer entre les cadavres et les blessés pour remplir leur
contrat, tandis que les télévisions qui avaient été payées pour cela, s’empressèrent de
retransmettre ces macabres ébats. Au moment où j’écris ces lignes, c’est ce que Jacques
Georges, président de l’UEFA, appelle une Europe propre.

Alors vivre sans football ? L’idée d’une année sans football, comme celle d’une
journée hebdomadaire sans télévision, devrait être examinée. A moins qu’à l’instar des
Mayas du Mexique précolombien nous décidions de sacrifier aussi des dieux dans les jeux
sacrés de la balle, les membres de l’équipe victorieuse. Cela aura au moins pour avantage de
nous délivrer de la race obsédante des vainqueurs.

Jacques Julliard, « Tout est faux dans le football »


Le Nouvel Observateur, n° 1233, 24-30 juin 1998.

Texte 6 : L’homme changé par l’homme

Ni les hypothèses heureuses ni les hypothèses catastrophiques ne peuvent être écartées.


Mais toute l’histoire de l’humanité permet de penser que les hypothèses moyennes sont les
plus vraisemblables. Il est plus facile d’imaginer les paradis ou les apocalypses que de décrire
avec précision ces solutions moyennes. Il est néanmoins possible d’essayer de reconnaître
les règles, les méthodes qui permettront d’orienter heureusement les progrès attendus et
de limiter les dangers inhérents à certains de ces progrès eux-mêmes.

Les progrès de la biologie, les applications de ces progrès entraînement pour les hommes
d’Etat, pour les hommes de science de nouvelles responsabilités. Les hommes d’Etats par
définition sont ou devraient être des hommes de responsabilités. Les hommes de sciences
ont moins d’entraînement, d’où peut-être la diversité de leurs positions initiales,
indifférence éventuellement très dangereuses de leurs découvertes, panique lorsque sont
connues les conséquences désastreuses de certaines découvertes.

Ces positions fâcheuses étaient celles du passé. En ces dernières années les savants ont
pris conscience de leurs responsabilités et sont prêts à les assumer. Les questions posées
sont neuves, les solutions à la fois sur le plan éthique et sur le plan scientifique sont
difficilement trouvées. Les études débordent souvent les limites nationales et doivent être
poursuivies à l’échelle universelle. La création d’associations, de mouvement assemblant les
savants que préoccupent ces graves questions, devrait permettre des échanges féconds et la
définition de nouveaux espoirs.

Les réponses aux questions posées seront tantôt morales, tantôt scientifiques et
techniques. Ainsi toute découverte biologique capable à la fois d’améliorer le sort de
l’homme et d’altérer son environnement ne devrait être appliquée qu’après la mise au point
de méthodes atténuant ses conséquences fâcheuses. La liberté des savants, des biologistes
53

en particulier, au plan de la science fondamentale, ne peut être limitée que par leur propre
conscience. Mais lorsqu’on en vient aux applications et surtout à la préparation des
applications d’autres disciplines, sociologues, écologistes, philosophes, économistes, et bien
entendu avec les représentants des populations concernées. Cette coopération se propose,
comme premier objet, l’établissement d’une hiérarchie, d’une échelle des valeurs,
comparant pour chaque application les avantages, les inconvénients, les bienfaits, les
dangers de ceci, dans toute la mesure du possible, à court terme et à long terme. Souvent à
long terme ou au moins à moyen terme pour les biologistes, beaucoup plus souvent à court
terme pour les médecins.

Jean Bernard, L’Homme changé par l’homme.

Texte 7 : Déclin de l’écriture

L’éloge de l’écriture ne peut aujourd’hui se prononcer qu’au passé. La civilisation de


l’imprimé est entée en décadence au milieu de XXe siècle. Au règne de la graphie succède,
depuis quelque dizaines d’années, le règne de la scopie. Révolution technologique dont les
hommes d’aujourd’hui consomment les fruits avec allégresse sans prendre conscience
qu’il s’agit là tout ensemble d’une révolution anthropologique, d’une remise en question
des fondements mêmes de l’existence individuelle. L’introduction au foyer familial d’un
appareil téléphonique, d’un récepteur de radiodiffusion, d’un magnétoscope suscite de la
part des intéressés un mouvement d’allégresse ; ils vont être admis dans un cercle de la
communication, bénéficiant, ainsi de possibilités élargies d’initiation à la culture universelle.
A première vue, un enrichissement des possibilités humaines.

Au contraire la nouvelle civilisation de la phonie et de la scopie dessaisit la main de


certaines de ces attributions fondamentales. Exemple banal, la diffusion de la
communication téléphonique, peu à peu entrée dans la pratique journalière au détriment de
la correspondance scripturaire. On écrit de moins en moins de lettres d’affaires et les
circulaires en tous genres. Les relations commerciales exigent en effet des traces écrites des
signatures ; de mêmes pour les documents officiels. Il n’en est pas de même pour les
relations familières et familiales. Un coup de téléphone, coûte moins d’efforts qu’une lettre,
il permet d’entendre la voix et l’avis de l’interlocuteur, il autorise les bavardages
interminables chers au cœur féminin et parfois masculins. De plus la relation instantanée
annule les délais d’attente de la réponse. Solution de facilité, qui transfère une grande partie
de la vie familière et familiale, en cas de séparation proche ou lointaine, sur le réseau des
télécommunications. Aujourd’hui, Madame de Sévigné téléphonerait à sa fille chaque soir
pour lui donner le film de la journée, à l’heure ou diminue le coût de la communication.
Irremplaçable d’une époque. Ni la correspondance de Schiller et de Goethe, ni les lettres à
Victor Hugo de Juliette Drouet.
54

Par- delà le dépérissement d’un genre littéraire, la différence entre la graphie et la phonie
en concerne pas seulement l’expression formelle du message communiqué : elle met en
cause aussi sa substance. Je décide de téléphoner à quelqu’un ; je prends l’appareil et je lui
dis ce que j’ai à lui dire, sans délai, selon l’ordre de l’improvisation….Ecrire une lettre est une
opération complexe qui demande des conditions propices. Je peux téléphoner d’un appareil
installé en pleine rue, n’ importe où ; écrire demande un espace favorable, un lieu
bénéficiant d’une suffisante tranquillité et aussi un temps, car la rédaction de la lettre
occupe une certaine durée. Le débit de l’écriture est plus familiale n’a pas le négligé, le
débraillé de la conversation. Bon gré, mal gré, l’exigence orthographique doit se soumettre
aux discipline de l’orthographe et de la grammaire.

Ce délaissement de l’écriture et de l’exigence va de pair avec les nouvelles techniques de


la phonie. A la limite, l’homme le plus civilisé d’aujourd’hui pourrait être un illettré ; il
n’aurait plus besoin de savoir ses lettres à l’âge du magnétophone, de même que la
multiplication des machines à calculer, petites ou grandes, disperse les enfants des écoles de
connaître les rudiments de l’arithmétique et de la table de multiplication. On ne devrait
pourtant pas négliger le fait que le recours systématique aux technologies disponibles a pour
effet de démobiliser une partie des fonctions mentales des enfants, disposé de tout effort de
ce côté. …Il ne semble pas que le dépérissement de l’écriture, générateur de dangers
certains pour la vie mental amoindrie par la facilité, ait donné lieu à des procédures de
substitution de la part des autorités pédagogiques, elle semble s’accommoder fort bien de
l’ère de facilité qui s’est instaurée aujourd’hui.

Georges Gusdorf, autobiographie Edition Odile Jacob 1991

Texte 8 : La télévision culturelle

Certes on ne peut attribuer à l’apparition de la seule télévision, les bouleversements


que nous sommes en train de vivre dans le domaine culturel. Mais ce moyen qui est le
symbole du nouveau, en train de naître, est effectivement pour le moment le plus universel
et le plus concret de tous les moyens de communication. Et son existence ne peut manquer
de toute façon de transformer progressivement, même à elle seule, les données
fondamentales de la participation des hommes au monde de la culture. On ne pourra dater
le point de départ de cette révolution de la même façon que l’on a daté, après coup, la
révolution déclenchée par Gutenberg, mais l’ampleur du phénomène doit être considérée à
l’égal de celle de phénomène imprimerie.

Dans les deux cas, la plus immédiate et instinctive destination du nouveau moyen
découvert aura été la diffusion de la culture du passé. La fonction culturelle de la télévision
doit être tout naturellement de diffuser les chefs d’œuvre de la culture reconnue auprès de
la grande masse, comme celui de l’imprimerie aura été longtemps à se déclencher pour
55

l’imprimerie commencent déjà à apparaître pour la télévision. Le moyen transforme les


conditions de la création et à la limite le contenu même de la culture dont il est su support.

Que grâce à l’apparition de la télévision l’ensemble de la population d’un société puisse


être mis en mesure de suivre de façon direct, concrète la façon dont sont remplies des
activités qui constituent l’essentiel de la vie d’une société, que tombent les barrières qui
protégeaient sans qu’on s’en rendît vraiment compte beaucoup d’entre elles, que rien
d’humain ne puisse être désormais tenu à priori pour étranger au plus commun des mortels,
ne peut être finalement indifférent. Tout ne sera jamais montré, il est vrai et ce qui ne sera
pas montré prendra une importance plus grande, opéra de nouvelles discriminations entre
les hommes. Mais de toute façon la perception par les différents groupes humains de la
réalité de l’existence de leur partenaire et leur perception commune et contradictoire de
l’ensemble seront radicalement transformées. Leur vision du monde, leur logique leur,
imaginaire, leurs besoins et leurs capacités de participation culturelle ne peuvent manquer
d’en être bouleversés.

Pour toutes ces raisons, l’impact de la télévision sur la culture sera à notre avis beaucoup
plus profond qu’il ne le paraît pour le moment.

C’est le contenu même de la culture et l’idée que nous en avons qui seront finalement
affectés. Car le contenu n’est jamais indépendant du type de rapports humains qui sous-
tend. Nous n’en apercevons pour le moment que les effets négatifs. Il nous semble que cette
ouverture ou cet envahissement vulgarisent notre culture et risquent de l’étouffer ;
beaucoup d’exemples très probants peuvent être cités à l’appui de telles craintes. Mais si
l’on met la culture à sa vraie place qui n’est pas seulement celle d’un trésor lentement
amassé et qu’il faut préserver jalousement de toute atteinte, mais celle d’un moyen
essentiel à l’homme pour son développement et qui n’est si précieux que parce qu’il lui est
indispensable, on doit aussi admette que l’élargissement de l’univers qu’ apporte pour tant
de membres de nos société l’apparition de ce moyen, va permettre la mobilisation de
ressources intellectuelles et affectives jusqu’alors inexploitées et va forcer par le défi même
qu’ elle impose aux créateurs un renouvellement profond de notre culture.

Texte 9 : L’échec scolaire

Le privilège que possède l’école de transmettre la culture lui confère, comme corollaire,
celui d’être le révélateur électif des inégalités intellectuelles et culturelles entre les enfants.

Les échecs scolaires sont si manifestes, tellement massifs qu’ils cessent d’être une
anomalie et qu’on est bien obligé d’en chercher les causes ailleurs une anomalie et qu’on
est bien obligé d’en chercher les causes ailleurs que dans les inégalités naturelles d’aptitudes
(hormis les cas d’insuffisances constitutionnelles et organiques pré, post ou périnatales,
indéniables certes mais ne représentant qu’une très faible proportion de la population) sous
56

peine d’admettre que plus de la moitié des enfants fréquentant nos écoles sont anormaux
ou inadaptés.

L’échec scolaire n’est, en effet, qu’un produit de notre système scolaire et un constat de
faillite de notre société. Reflet structurel de l’économie libérale, le système scolaire est
concurrentiel, compétitif, sélectif. Le cursus scolaire, du début à la fin, n’est ni plus ni moins
qu’une course d’obstacles, d’examens ou de concours. Toute la structure scolaire en
témoigne.

Placé ensemble sur la même ligne de départ, nantis soi-disant des mêmes possibilités, des
mêmes virtualités, les enfants de six ans se voient, au bout d’un mois, affublés d’un autre
rôle que celui conférait leur statut d’écolier à part entière : le rôle de premier, le rôle de
second…le rôle de dernier. Notes et classement, carnet scolaire, détermineront déjà une
attitude du maître, celle des parents, celle des camarades, celle des frères et sœurs, celle de
l’enfant.

Prenons le cas banal ou l’enfant lit mal, fait des fautes, ne sait pas ses leçons, etc. il est
grondé, puni, a de mauvaises notes, est classé parmi les derniers. Quelles que soient les
origines de ces difficultés, organiques ou affectives, ou les deux en même temps, elles vont
déterminer un style de relations particulier avec l’entourage. Le maître, en tant que
représentant d’une institution, risque d’apparaît comme un personne dangereux, craint,
exigeant, sanctionnant. Si l’échec persiste, et c’est bien le cas souvent, les retards
s’accumulent au fil des étapes scolaires. Cette perception négative du maître se transpose
sur les autres maîtres et l’école tout entière qui risque d’apparaître comme le champ
d’expériences douloureuses. Bien souvent, les parents viennent en contrepoint consolider ce
système de relations, car ils vivent l’échec scolaire de leur enfant comme un échec
personnelle et prolongent le monde désagréable de l’école à la maison par le biais de
réprimandes à propos du mauvais carnet, des leçons particulières, du travail
supplémentaire présenté comme une punition. Les réactions provoquées chez l’enfant, qui
vont de l’anxiété à l’instabilité, en passant par l’indifférence et par la résignation sont mal
comprises par les parents, qui ne voient là qu’un résultat de manque de don ou de paresse
ou de mauvais fonds, ou qui, au contraire, font peser sur eux-mêmes la responsabilité de
l’échec de leur enfant : C’est ma faute, je n’ai pas de manière , je ne sais pas m’y prendre.

Cet aspect relationnel des difficultés scolaires, résultat des rôles qu’assigne l’institution
scolaire aux écoliers, entre la non-acquisition des connaissances et la mutilation des
perspectives professionnelles, risque de porter atteinte à la personne même de l’enfant, au
développement de sa personnalité tout entière et il est à craindre que le effets en subsistent
au-delà de la scolarité.
57

Texte 10 : Médecine traditionnelle : une reconnaissance en douceur

Dans les pays occidentaux comme dans les pays du Tiers Monde, la médecine officielle
est farouchement hostile aux médecines douces, aux médecines parallèles, aux guérisseurs
et autres rebouteux. Recourant au code pénal, l’Ordre des médecins de la plupart des pays
occidentaux fait régulièrement traduire devant un tribunal les guérisseurs pour pratique
illégale de la médecine ou pour non-assistance à personne en danger, lorsqu’ils traitent des
maladies graves.

Cette guerre menée par la médecine officielle a longtemps également englobé des
techniques anciennes et éprouvées comme l’acupuncture et, dans le domaine de la
pharmacie, l’homéopathie.

Innombrables sont les raisons pour lesquelles l’Académie de médecine, dans tel pays,
veut empêcher l’exercice de la médecine traditionnelle. D’abord, elle dénonce le
charlatanisme des thérapeutes traditionnels : nombre de guérisseurs offrent des
médicaments ou procèdent à des vaccins aux pouvoirs incongrus car jugés non scientifiques.
La plupart du temps, on s’appuie sur les cas les plus folkloriques. Tout récemment, au Mali,
comme en côte d’Ivoire, des charlatans vendaient dans les rues des vaccins contre les
accidents de voiture et les rixes dans les bars !

Autre sujet de colère de la médecine officielle : le manque d’hygiène prêté aux thérapies
traditionnelles. Celui-ci serait responsable de la contagion des maladies, qui aurait permis
depuis des années aux grandes épidémies (méningite, typhus, choléra) de se répandre
comme une traînée de poudre et de décimer des populations entières.

Le praticien moderne a par ailleurs beau jeu de souligner que les guérisseurs ne
connaissent pas l’anesthésie et se risquent quand même à arracher des dents, à recoudre
des plaies etc. autre argument massue invoqué par les partisans de la médecine moderne :
les guérisseurs ne disposant pas de laboratoires ni de blocs opératoires ne peuvent ni
détecter ni soigner des maladies internes.

Enfin, l’inféodation d’une partie de la médecine traditionnelle aux pratiques magiques et


aux rituels pseudo-religieux n’est pas du goût de tout le monde. A la différence de la
médecine moderne pour laquelle les maladies sont naturelles (et due à des virus, à des
parasite ou à une multiplicité de facteurs), une partie de la médecine traditionnelle croit à
des causes surnaturelles. Celles-ci révèlent l’action de forces obscures et malfaisantes. Si
bien que ce n’est plus un médecin qui traite le malade mais une sorte de prêtre qui officie,
en s’appuyant sur toute la cosmogonie des divinités qui régit l’univers (et notamment le
monde des humains).
58

Le succès de la médecine traditionnelle ne se justifie pourtant pas seulement par son


coût abordable pour tous mais surtout par son efficacité, c’et-à-dire les chances de guérison
d’un malade après traitement par un tradithérapeute. Au Sénégal, comme le souligne le
docteur Eric Gbodossou, direction du Centre Malango de Fatick, les résultats sont des plus
encourageants.

Le traitement de la lèpre par médecine traditionnelle à Keu Masser au Sénégal a


également donné de bons résultats, le taux de guérison complète étant très élevé. Et ce sont
des centres de médecine traditionnelle plus ou moins dirigés par de véritables scientifiques
qui ont officié. Rien à voir avec les charlatans qui courent les rues et proposent des
médicaments non testés en laboratoire.

Aujourd’hui, nombreux sont les Africains, surtout parmi les malades, à souhaiter la
réconciliation entre les deux médecines, de manière à avoir le choix, non seulement de la
qualité ou de l’efficacité des thérapeutes, mais aussi d’une médecine économiquement
accessible. Cela passe par une véritable collaboration entre praticiens modernes et
tradipraticiens sélectionnés pour leur sérieux.

Texte 11 : « La presse est un véritable service public »

La première fonction de la presse est naturellement l’information, c’est-à-dire la


transmission, l’explication et le commentaire des nouvelles au double niveau de la petite et
de la grande actualité. Mais le champ d’information de la presse, qui est en principe illimité,
est, en réalité, considérablement restreint, d’abord par la curiosité du public qui ne se porte
pas également sur tous les aspects de la vie du monde, mais aussi par la nature même du
journalisme qui, pour beaucoup, reste encore descriptif du superficiel, du pittoresque et de
l’accidentel. Un journal doit, non pas instruire son lecteur, mais l’intéresser et la vielle
formule des écoles de journalisme américain, « un chien mord un homme, ce n’est pas une
nouvelle ; un homme mord un chien : c’est une nouvelle », est assez révélatrice à ce sujet.
De plus, et sans vouloir débattre de la question de l’objectivité du journalisme, il convient
d’évoquer, au moins, les déformations que l’instrument de transmission de nouvelles qu’est
le journal fait obligatoirement subir aux informations qu’il livre, par le seul fait de leur
sélection et de leur mode de présentation dans le corps du journal.

De cette fonction traditionnelle d’information dérive celle de la documentation. La


rapidité de l’évolution du monde moderne rend vite dépassés les ouvrages de type
encyclopédique ou les bilans présentés par les livres sur les sujets qu’ils traitent ; la presse
contemporaine se voit donc de plus en plus confier, en fait, le rôle de remise à jour des
connaissances que sa périodicité lui permet de remplir plus facilement que le livre dont les
rééditions sont toujours irrégulières et aléatoires et l’audience plus limitée. Cette fonction
59

de documentation est plus spécialement réservée à la presse technique et spécialisée, mais


elle conduit de plus en plus fréquemment la presse d’information générale, y compris les
quotidiens, à publier des articles ou des documents destinés, en fait, à être conservés. La
presse devient de plus en plus un instrument de référence documentaire.

La presse rend aussi de multiples services pratiques à ses lecteurs en les aidant à
mieux ordonner leur emploi du temps, en facilitant les multiples démarches de la vie
quotidienne, en les conseillant dans leur activité individuelle. Cette fonction de
renseignement est essentielle dans une société où les conditions de vie rendent sans cesse
plus complexes les liens de l’individu avec la collectivité. Elle est assurée par les rubriques de
types programmes de spectacles, horaires divers, météorologie, et les diverses chroniques
de conseils. En plus d’un sens aussi par les petites annonces et parfois la publicité.

Le divertissement est la troisième des grandes fonctions de la presse : en soi déjà la


lecture est une activité de divertissement. Ainsi l’enquête sur l’audience de dix grands
régionaux français montre que 90% de lecteurs considèrent la lecture de leur quotidien
comme une occasion de détente. Mais par ses rubriques de jeux, par ses rubriques de
lecture romanesques (romans-feuilletons et bandes dessinées, récits et reportages exotiques
ou sentimentaux) mais aussi ses rubriques d’échos, voire par ses récits de faits divers, la
presse cherche aussi à distraire plus directement son lecteur. L’illustration elle-même n’a
que rarement valeur purement informative et reste, pour l’essentiel, image.

Par-delà même ces trois fonctions principales, la presse exerce indirectement une
influence régulatrice sur le corps social par ses fonctions psychothérapeutiques : la lecture
régulière des journaux et périodiques aide l’individu à purger ses passions et se libérer de
certaines frustrations. Une certaine conception de la morale traditionnelle conduit souvent à
condamner l’exploitation par la presse des récits des actes criminels, des égarements de la
passion amoureuse, des scandales familiaux ou politiques, d’indiscrétions sur la vie privée
des vedettes de l’actualité et la publication de photos à caractère érotique ; il convient
d’abord de constater que le succès de ce type d’articles remonte pratiquement aux origines
de la presse et a toujours trouvé son équivalent dans une certaine littérature romanesque :
ce n’est donc pas un phénomène récent. L’actualité ainsi présentée n’est certes, pas
exemplaire mais sa présentation aide, à sa manière, les individus à se défouler par le rêve ou
l’indignation ou en leur offrant des sujets de conversation.

La lecture de la presse aide aussi à l’intégration de l’individu dans le corps social. La


lecture du journal est une sorte de dialogue avec le monde. Elle brise l’isolement de
l’individu ; elle est par excellence un acte de participation.

Ainsi, par les différentes fonctions qu’elle remplit, la presse est un véritable service
public.
60

Pierre ALBERT, La presse, P.U.F., Coll. « Que sais-je ? », 1982

Texte 12 : « Les femmes dans le monde du travail ».

L’univers du travail ressemble bien peu au Paradis. Outre les efforts physiques et
intellectuels qu’il exige, il met le caractère à rude épreuve. On ne saurait dire que l’amabilité
et la gentillesse illuminent les relations professionnelles. Petites mesquineries et grandes
saloperies tiennent souvent lieu d’ « esprit maison ». En dehors des sympathies qui nouent
hors hiérarchie, l’atmosphère générale tient plus de la caserne que du compagnonnage.

Les exemples de ces brimades foisonnent. Surtout dans les très grosses communautés
de travail qui multiplient les règles contraignantes sans se soucier des réactions
individuelles. Ici, on place des micros dans les toilettes pour s’assurer que les employées ne
perdent pas le temps en bavardages inutiles. Là, on interdit de s’assoir, même si la coiffeuse
ou vendeuse n’ont rien à faire, pour ne pas donner à la clientèle une impression de laisser-
aller. Ailleurs, il n’est pas possible d’aller boire pendant les heures ouvrables, en dehors du
quart d’heure de pause au milieu de l’après-midi. Je me souviens de ce témoignage
bouleversant d’une dactylo de « pool » dans une compagnie d’assurances. « Pour pouvoir
s’absenter cinq minutes de son poste, il faut lever le doigt, comme à l’école, et attendre
l’autorisation de la surveillance. Au bout de quatre minutes d’absence, un voyant rouge
s’allume dans la salle de repos pour prévenir qu’il est temps de regagner sa place. Comme la
paie se calcule en partie au rendement, on passe ainsi huit heures par jour le nez sur son
clavier, sans pouvoir se détendre. Le soir, j’ai les épaules et le dos rompus. Je sors de là
hagarde, incapable de prononcer la moindre parole tant j’ai d’abord besoin de récupérer. »

J’ai remarqué que les femmes souffrent tout particulièrement de ces atmosphères de
brimade. Plus sérieuses, plus appliquées que les hommes dans leur métier, elles ne
comprennent pas qu’on puisse constamment mettre en doute leur conscience
professionnelle. Mais, d’un autre côté, étant souvent peu qualifiées, elles sont les premières
victimes de l’autorisation des emplois de bureau ou de la déshumanisation du grand
commerce. Enfin, les femmes ont l’habitude, chez elles, de faire vite et bien quantité de
choses différentes et se sentent très capables de se comporter de la même façon dans leur
travail. Mais la machine économique a été organisée par et pour les hommes, qui admettent
souvent mieux que nous la dureté du monde du travail, et pratiquent beaucoup mieux que
nous l’autoritarisme.

Christiane COLLANGE, « Je veux rentrer à la maison »


(Grasset, 1979) in livre de poche », n° 5403.PP.33-35

3.5. La circulaire et la lettre circulaire


3.5.1. La circulaire
La circulaire est un texte d’une certaine ampleur, minutieusement rédigé, destiné à
informer autant qu’à diriger et qui remplit ainsi une double fonction :
61

 lorsqu’elle est destinée à informer, elle fait connaître une décision à des échelons
supérieurs, à des services parallèles ou éloignés.
 lorsqu’elle est destinée à diriger, elle commande l’exécution aux destinataires
directs.
La circulaire est, en général, de portée limitée dans le temps puisqu’elle intervient, de
manière circonstancielle, pour appuyer un développement de l’action administrative. Elle
précise les modalités pratiques d’application d’une
réglementation en vue de faciliter l’action des agents d’exécution ouexpliquer un texte ou
un processus;
3.5.2. La lettre-circulaire
La lettre circulaire est une lettre dans la forme et dans le contenu, essentiellement
informative et souvent sans référence hiérarchique.
Elle est collectivement adressée à des destinataires multiples. .
On rencontre dans la pratique deux types de lettres circulaires :
 La lettre circulaire adressée par une autorité supérieure à des autorités de rang
inférieur ou à des services subordonnés
Exemple : le Président de la République à ses Ministres.
 Lettre circulaire adressée par une autorité à d’autres autorités de même niveau. .
Cette autorité n’exerçant aucun pouvoir hiérarchique sur les destinataires, le ton est
alors celui de l’information et non du commandement.

3.6. La note de service


3.6.1. Notion
Appelée, dans certains services, rapport, une note a pour rôle d’informer et/ou d’instruire.
Elle est très souvent brève : A ce titre, elle doit être claire, précise, concise. Elle est
considérée aussi comme un document interne par lequel un supérieur donne, à ses
subordonnés, soit des informations, soit des instructions à caractère permanent ou
temporaire sur un problème donné.
3.6.2. Quelques Sortes de notes de service : la note d’information, la note administrative,
la note de synthèse. (Voir exemples : Annexes de la Série I/ annexes 7, 8 et 9)
 Note de service
• du chef aux agents
• pour la bonne marche d’un service
• donne des instructions, ordres
• transmet des informations
• est à l’impersonnel.
 Note administrative
- des agents à leur chef
- permet au chef d’un service, d’avoir une connaissance précise d’un
sujet en vue de l’aider à décider.
62

 Note de synthèse
- d’un groupe à un responsable visé (cas des syndicats à Monsieur l’ADG) - style
impersonnel
- ne dépassant pas 20 à 40 pages
- se référant aux dispositions légales en la matière.
 Décision: est employée pour prendre des mesures d’ordre interne, d’exécution d’une
autorité dans la réorganisation de service ou des mesures individuelles ou collectives
affectant le personnel administratif;
 Ordre: est l’injonction d’une autorité faite à un agent d’exécuter une décision. Il peut
être individuel ou collectif
3.7. La lettre
3.7.1. Présentation du processus de rédaction
On distingue deux types de lettres : les lettres formelles et informelles (lettres amicales par
exemple). Dans cette section nous nous intéresserons aux lettres formelles (format papier
ou électronique), lettres administratives et officielles, qui obéissent à un certain nombre de
règles très strictes.
Selon les circonstances, la lettre formelle peut être une lettre d'information, de demande, de
renseignements, de félicitations, de condoléances, de réclamation, etc.
3.7.2. Pour écrire une lettre formelle, l’on doit :
 écrire des phrases courtes et claires
 varier la construction des phrases ;
 utiliser des tournures formelles (" J'ai l'honneur de solliciter … ", " Je me
permets de … ", " Je vous confirme que… ").
Voir annexes.
 adopter le ton de la lettre formelle ; dans la plupart des situations d'écriture, le ton
de la lettre formelle est neutre et modéré. Néanmoins, lorsque l’on rédige une lettre
de réclamation par exemple, l’on doit adapter le ton pour se montrer persuasif,
voire ferme, en restant toujours courtois.
 adapter les formules d'appel et de politesse ;
 respecter les règles de présentation de la lettre formelle.

Éléments de la lettre formelle :


1. les coordonnées de l'expéditeur ;
2. les coordonnées du destinataire ;
3. les références ;
4. l'objet de la lettre ;
5. le lieu et la date ;
6. la formule d'appel ;
7. le corps de la lettre ;
63

8. la formule de politesse ;
9. la signature.
N.B. Voir exemples illustratifs dans les annexes de la Série I/ annexes 1, 2 et 3
3.8. La lettre de motivation
3.8.1. Définition
La lettre de motivation est une lettre d’intention adressée à un établissement
d’enseignement ou à une entreprise dans le cadre d’une procédure de sélection ; elle est
destinée à un recruteur.
Elle expose au recruteur les raisons pour lesquelles vous posez votre candidature afin de
l’inciter à lire votre CV et à vous convoquer à un entretien.
Une bonne lettre de motivation doit fournir des réponses satisfaisantes aux deux questions
que se pose tout recruteur :
- Qu’est-ce que ce candidat m’apporte de plus ?
- Puis-je me fier à ce candidat ?
3.8.2. Structure de la lettre de motivation
Pour susciter l’intérêt, votre lettre doit être courte et aller droit à l’essentiel :
 Montrer votre motivation, en exposant votre connaissance de l’entreprise : sa
structure, ses produits ou les services qu’elle offre à ses clients, ses projets…
 Mettre en avant vos bonnes raisons de vouloir travailler pour l’entreprise, en
soulignant vos points forts et en les illustrant de faits précis : diplôme, qualités
personnelles, expériences, savoir-faire qui correspondent aux besoins de l’entreprise.

3.8.3. Exemple d’une lettre de motivation en quatre paragraphes :


 Dans le premier paragraphe, vous exposez la raison de votre démarche : référence à
l’annonce à laquelle vous répondez, ou exposé du motif qui vous a incité à présenter
votre dossier dans le cadre d’une candidature spontanée.
 Dans le second, ce que vous pouvez apporter à l’entreprise, preuve(s) à l’appui.
 Dans le troisième, vous annoncez votre CV et proposez un entretien.
 Dans le quatrième, vous prenez congé de votre correspondant par une formule de
politesse.
3.8.4. Rédaction de la lettre motivation : quelques recommandations pratiques
 La lettre de motivation est manuscrite.
 Utilisez un papier uni blanc ou votre papier personnel à en-tête ; le papier de
couleur, le papier rayé ou quadrillé sont à bannir.
 Indiquez en haut et à gauche de la lettre votre prénom, votre nom en majuscules, en
dessous votre adresse complète avec numéro de téléphone.
 N’oubliez pas d’indiquer la date et le lieu d’envoi ni de signer, légèrement à droite de
la page, deux centimètres sous la dernière ligne de texte.
64

Remarque : La date précédée du lieu d’envoi peuvent figurer à droite, en face de


votre nom.
Exemples (voir annexes Série I/ annexes 10 et 11)

3.9. Le curriculum vitae


3.9.1. Notion
Le Curriculum Vitae (CV) littéralement, la « carrière de la vie » ou le cours de la vie est une
sorte d’autobiographie résumée.

3.9.2. Présentation générale


Il ne faut pas confondre le CV, sorte de fiche technique, avec la lettre qui doit
l’accompagner ; cette dernière est courte et entièrement rédigée;
Le CV, destiné à prendre place dans le dossier d’un agent potentiel, regroupe, par rubrique,
des indications brèves et précises.
Il convient de présenter un texte lisible et correct en gardant présente à l’esprit la certitude
que beaucoup d’entreprises emploient un personnel qualifié spécialement chargé
d’examiner les demandes d’emploi ; rien n’échappe à ces spécialistes: orthographe, écriture,
choix du papier etc. L’usage se répand de joindre une photo d’identité récente… et de bonne
qualité.
3.9.3. Contenu
Le CV sera complet, mais limité aux renseignements strictement nécessaires : pas de
bavardages sans intérêt, pas d’exhibitionnisme, ni de confession larmoyante.
Il est possible d’exploiter à cet effet le cadre général ci-après :
Etat Civil
Prénom usuel et Nom (en lettres capitales)
Date de naissance :
Situation de famille :
Adresse :
Etudes et compétences
Diplômes :
L’on ne cite, en général, que le dernier titre obtenu, le plus important ;
Ne remontez donc à vos études antérieures que si les circonstances l’exigent ;
Evitez l’historique interminable de toute votre scolarité.
Langue(s) étrangère(s) pratiquée(s) :
Renseignement souvent essentiel à notre époque ; mais ne vous vantez pas de parler une
langue, si vous n’en maîtrisez pas suffisamment les particularités et subtilités (toniques,
lexicales, etc.). Il vaut mieux signaler une connaissance rudimentaire et accepter, par la suite,
un « recyclage ».
Expérience professionnelle
65

Entreprise (s) ou Administration (s) :


Années de présence :
Titre exact :
Fonctions exercées ou Emploi (s) tenus :
Ces derniers renseignements doivent être détaillés.
Cette rubrique ne concerne évidemment pas un débutant ;un « ancien » pourra y ajouter
quelques indications, s’il a amélioré sa qualification par des études complémentaires et des
stages, ou s’il a exercé des responsabilités para ou extra - professionnelles.
Références
Elles concernent aussi bien vos études ou stages que vos activités professionnelles. Elles sont
précises : nom des personnes, adresse
exacte, numéro de téléphone des personnes qui pourraient fournir des informations à votre
sujet.
Divers
Signalez ici ce qui est relatif à des circonstances particulières.
Exemple : Vous disposez d’une voiture, vous pouvez parcourir telle région que vous
connaissez bien, vous avez telle compétence en informatique
(langages, types de systèmes…) etc.
Certains renseignements, jugés confidentiels, prendront naturellement place, non dans le
CV, mais dans la lettre d’accompagnement.
* Remarque
Le plan du CV proposé ci-dessus n’est pas le seul possible.
Le contenu restant sensiblement le même, à chacun de choisir ce qu’il veut mettre en
évidence en fonction de la situation précise dans laquelle il se trouve.
Ainsi, il est de plus en plus courant aujourd’hui d’indiquer, dès le début, l’expérience
professionnelle, en procédant à rebours, c’est-à-dire
En commençant par les activités les plus récentes (CV anti-chronologique). On pourra
ensuite décrire rapidement ses études, sa formation, pour terminer par l’Etat Civil et les
renseignements divers.

II. DEUXIEME PARTIE : L’EXPRESSION ET LA COMMUNICATION ORALES

2.1. La prise de parole

2.1.1. Recommandations
 Savoir s’adapter c’est-à-dire savoir adapter son comportement, son argumentation,
son rythme, son vocabulaire à son auditoire et intervenir fort à propos (avec
pertinence) et avec efficacité. Pour cela il faut d’abord connaître de manière
approfondie le sujet à traiter
 Capter l’attention de son auditoire. Pour cela, il faut veiller sur : l’articulation,
l’intonation, l’accentuation, le débit de la voix…
66

 Parler pour favoriser les échanges et non pour les bloquer.

2.1.2. Erreurs à éviter :


 S’emparer de la parole pour parler d’un sujet que l’on ne maîtrise pas
 Couper la parole aux interlocuteurs
 Etre égocentriste et ne pas ouvrir aux interlocuteurs la possibilité d’émettre
également leurs opinions et ne pas tenir compte des points de vue des autres
 Etre agressif
 Parler beaucoup pour ne rien dire et verser dans l’imprécision.

2.2. La conduite d’une réunion


2.2.1. Notion et motivations
Une réunion doit être perçue comme une mise en commun (par plusieurs personnes) de
leurs informations, idées, aptitudes… en vue d’obtenir un résultat.
Une réunion véritablement utile visera à échanger des vues, à produire des idées, à
informer ou à s’informer, à prendre une décision, à réaliser un accord…
2.2.2. Organiser une réunion : la préparation de la réunion
La préparation d’une réunion comprend différentes opérations parmi lesquelles l’on peut
principalement retenir celles présentées ci- après :
 Définir le contenu de la réunion et en fixer les objectifs
 Trouver le titre qui convient : opération nécessaire qui doit permettre aux
participants de se former à l’avance une idée claire du ou des sujets à débattre
 Choisir les participants utiles (apport d’informations ou d’idées, influence,
dynamisme), les personnes obligatoirement concernées
 Définir le plan de travail : préciser l’ordre du jour, les différentes étapes, les points à
aborder (et les minuter)
 Choisir une méthode de travail
 Convoquer les participants en choisissant le schéma le plus adéquat (invitation écrite
ou orale, téléphone, etc.)
 Assurer l’organisation matérielle
 Choisir le lieu de la réunion : prévoir de bonnes conditions (espace, salle adaptée,
calme…) en tenant compte de l’importance numérique des participants
 Disposer les tables de manière à faciliter la communication
 Prévoir le matériel à utiliser : p.ex. rétroprojecteur, tableau de papier, feuilles, etc.
 Préparer les documents (à remettre aux participants ou à utiliser)
 Prévoir éventuellement les pauses : penser aux rafraîchissements

2.2.3. Animer une réunion


Le succès ou l’échec d’une réunion se joue souvent dans le premier quart d’heure.
Dès les premières minutes (environ 15 minutes), exécuter les opérations suivantes :
67

 Procéder à l’identification : si les participants ne se connaissent pas, faites-les se


présenter (tour de table, par exemple)
 Rassurer : procéder à une courte séance d’échauffement destinée à désinhiber (jeu,
énigme ou simple discussion selon le type de réunion).
 Motiver : présenter le sujet de la réunion en impliquant les participants
 Fédérer : obtenir un consensus sur l’objectif à atteindre.
 Organiser : déterminer avec le groupe les méthodes qui permettront d’atteindre,
dans le temps imparti, les objectifs fixés.
 Mémoriser : susciter un rapporteur chargé de rédiger le compte - rendu de la
réunion.

Conduire la réunion :
 Prendre en compte les personnalités, repérer les différents rôles joués par les
participants (les meneurs, les bâtisseurs, les muets, les saboteurs…) et les utiliser au
mieux pour réaliser les objectifs que l’on s’est fixés.
Face à l’éventail des personnalités, quelle attitude adopter concrètement ?
- S’appuyer sur les « bâtisseurs ».
- Contrôler les « meneurs ».
- Isoler astucieusement les « saboteurs ».
- Impliquer les »muets ».
 Les fonctions de l’animateur :
- Produire : organiser l’action, collecter des faits, expériences, témoignages ;
- Produire des résultats, des décisions, des solutions…
- Faciliter : se doter de moyens matériels et de méthodes de travail.
- Réguler : gérer efficacement les personnes, tenir compte de leur
psychologie, les stimuler…
 Gérer les blocages du groupe
Trois types de symptômes collectifs :
- le groupe est muet
- le groupe est agressif,
- le groupe tourne en rond
Cinq causes possibles :
- le style d’animation ne convient pas ou ne convient plus,
- le sujet est trop « brûlant »,
- les objectifs sont confus ou perdus,
- les méthodes ne sont pas adaptées ou plus respectées,
- des relations informelles nuisibles sont apparues.
Une méthode :
- l’animateur peut réagir seul ou amener le groupe à élucider lui-
même les causes du blocage
68

2.2.4. Conclure une réunion


 Faire la synthèse des propos (de façon brève, structurée et neutre) pour permettre
au groupe de prendre conscience du travail accompli et des questions laissées en
suspens, pour vérifier l’accord du groupe.
 Enregistrer les résultats pour garder une trace écrite de ce qui a été dit.
 Le rapporteur établira un rapport clair et structuré à adresser
rapidement aux personnes concernées (participants et autres).

2.3. La conduite d’un entretien


2.3.1. Notion et importance de l’entretien
L’entretien se définit comme une relation, comme une interaction (verbale) entre deux
personnes ; cette interaction vise à obtenir d’une des deux personnes, ou en collaboration
avec celle-ci, des informations ou un comportement.
Dans le contexte de la communication, l’entretien est donc l’outil de base :
- pour enquêter, pour traiter un problème, pour influencer ;
- pour conseiller, pour évaluer, pour apprécier, pour négocier
- pour analyser, pour recruter, pour vendre etc.
L’entretien se définit toujours par rapport à un objectif ; de ce fait il est important de
connaître la personne qui a eu l’initiative de l’entretien et de circonscrire le ou les objectifs
que vise cet entretien.
2.3.2. Déroulement de l’entretien
Quel que soit son objectif, un entretien efficace se caractérise toujours par une structure de
base identique :
a) L’entrée en matière
La relation n’existe pas nécessairement au départ entre les interlocuteurs. Il est donc
nécessaire pour l’émetteur de l’établir en présentant et en expliquant l’intérêt que
l’entretien représente pour lui, en situant le récepteur (c’est-à-dire en lui expliquant
pourquoi il a été choisi) et en situant l’entretien (c’est-à-dire en exposant les objectifs et le
sujet de l’entretien ainsi que l’utilisation que l’on fera de l’information obtenue).
b) L’apport d’information
Le récepteur donne l’ensemble de l’information, aidé si nécessaire par des questions, des
relances, des reformulations et le sens de l’écoute de l’émetteur.
c) L’exploitation
Par des questions directes, par une relance, par une synthèse, l’émetteur approfondit et
élargit ce qu’il a appris du récepteur et commence à élaborer le processus qui l’amènera à
la réalisation de son objectif.
69

d) La synthèse
A la fin de l’échange, l’émetteur contrôle s’il a bien compris, vérifie si le récepteur est en
cohérence avec lui et conclut sur l’action à mettre en œuvre.

2.3.3. Conditions requises pour réussir un entretien


 Comprendre le type d’entretien dans lequel on se situe, c’est-à-dire l’objectif final
recherché.
 Aménager l’espace et le cadre en fonction du type de communication et de relation
que l’on veut privilégier (séduire, réconforter, s’affronter, discuter, convaincre ?).
 Aménager le temps disponible et le maîtriser au mieux afin de ne pas se laisser
déborder ou au contraire ne pas faire traîner en longueur ce qui peut être traité
rapidement.
 Clarifier le but recherché ainsi que la méthode utilisée pour y parvenir. Dans tout
entretien, le flou, l’ambigu, l’inhabituel sont source d’inquiétude, d’anxiété et de
suspicion.
 Créer un climat favorable à l’échange, par une attitude d’ouverture et de
cordialité. Pour cela chercher à mettre à l’aise, à détendre et demeurer autant que
possible naturel et disponible.
- Recueillir un maximum d’informations, aussi bien en début qu’en cours d’entretien.
Plus les phrases d’informations sont riches et approfondies, plus l’entretien peut
aboutir à son objectif initial.
- Toujours progresser dans l’échange par l’utilisation des techniques de
Communication les plus adaptées à l’objectif recherché (enquête,
reformulation, questions, négociation).
- Conclure l’entretien de façon dynamique en formulant les points d’accord et de
satisfaction, ainsi que les questions en suspens (le cas échéant).
2.3.4. Entretien d’embauche : quelques recommandations :
 Préparation de l’entretien :
- S’informer sur les particularités et l’organisation générale de l’entreprise dans
laquelle l’on sollicite un emploi (caractéristiques économiques, juridiques,
financières, statut du personnel, environnement…)
- Maîtriser toutes les informations contenues dans le CV et noter les questions
éventuelles que l’on serait amené à poser.
 Déroulement de l’entretien :
- Se présenter avec assurance et ne pas être excité (ne pas présenter des signes
d’agitation)
- Répondre calmement, clairement et brièvement aux questions posées
- Poser les questions que l’on a prévues (si les conditions vous paraissent favorables)
70

 Apres l’entretien
Noter les points essentiels abordés pendant l’entretien et circonscrire les points forts
et les points faibles de l’argumentation.
2.4. L’utilisation du téléphone : Quelques attitudes requises :
2.4.1. Avant la communication
 Préparer les dossiers, les renseignements et le matériel nécessaires pour prévenir
toute confusion
 S’assurer d’un minimum de tranquillité et bien choisir l’endroit à partir duquel l’on se
propose d’appeler (s’abstenir d’appeler à partir d’un milieu bruyant)
2.4.2. Durant la communication
 Identifier son correspondant (et s’identifier) et garder la bonne humeur.
 Articuler et énoncer clairement son message et ne pas verser dans la confusion, le
bavardage, les digressions et les anecdotes.
 Parler comme si le correspondant était à côté de vous et ne pas hurler.
 Eviter d’utiliser des expressions vulgaires ou trop familières.
 Eviter autant que possible de couper la parole à votre correspondant.
2.4.3. Apres la communication
Noter les résultats de l’entretien et les transmettre à qui de droit (notamment dans le
cas d’un standardiste)
71

ANNEXES DE LA SERIE I : Illustrations de certaines parties du cours : exemples et


ressources diverses
ANNEXE 1 : FORMULES A UTILISER DANS UNE LETTRE ADMINISTRATIVE

- Commencer la lettre

Monsieur, / Madame : si l’on ne connaît pas la personne ou si l’on entretient des relations
purement formelles.
Cher Monsieur, / Chère Madame : on connaît déjà bien la personne.
Si la personne a un titre, le mentionner : Monsieur le Maire, Monsieur le
Député, Monsieur le Curé… Mon Général, Mon Amiral (supprimer « mon » si c’est une
femme qui écrit), (cher) Maître (pour un avocat), (Cher) Docteur
(pour un médecin)… Ma Mère, Ma Soeur (pour des religieuses)…
Ne pas mettre le nom de famille, ni le prénom

- Répondre à une lettre


Comme suite à votre lettre du…(ou Faisant suite à votre lettre du…), je …
(en rappelant la date), Je vous remercie de votre lettre du…
J’ai bien reçu votre lettre du…
Votre lettre du… a reçu toute mon attention.
C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai pris connaissance de votre lettre
du…
En réponse à votre courrier du…
Par votre lettre du…, vous…
Je m’empresse de réponse à votre lettre du…
J’ai l’honneur d’accuser réception de votre lettre du …
Votre lettre du… m’est bien parvenue et…

- Exprimer sa satisfaction
Je suis (très) heureux (heureuse) de…
C’est avec grand plaisir que…
J’ai le plaisir de…

- Exprimer son regret


Je regrette (vivement) de…
Je suis au regret de…
A mon grand regret, je…
Je suis dans la pénible obligation de…
Il m’est malheureusement impossible de…
Je déplore le fait de…
Je suis navré (e) de…
72

- Exprimer sa surprise
J’ai été étonné (e) d’apprendre, par votre lettre du…, que…
Je suis surpris (e) de… / de ne pas…

- Ecrire pour s’informer


Je me permets de vous écrire pour vous demander quelques renseignements concernant…
Auriez-vous l’amabilité de bien vouloir me renseigner sur… / me faire connaître le…
Je vous serai reconnaissant (e) de bien vouloir m’adresser votre documentation sur …
Je désirerais avoir de plus amples informations en ce qui concerne…
Je prends la liberté de m’adresser à vous pour savoir si…

- Ecrire pour informer


Je vous informe que…
Je tiens à vous faire savoir que…
Je vous écris pour vous annoncer que…

- Ecrire pour confirmer


Je vous écris pour vous confirmer…

- Ecrire pour assurer


Je suis toujours disposé (e) à…
Je ferai tout mon possible pour…
Je veillerai à…
Soyez assuré que…

- Ecrire pour réclamer


Je vous informe qu’à ce jour je n’ai toujours pas…
Je vous prie de bien vouloir…dans les plus brefs délais…
Veuillez me faire parvenir au plus tôt…
Je suis en droit d’exiger réparation pour…
A défaut de recevoir…dans un délai de…, je me verrai dans l’obligation de…

- Ecrire pour s’excuser


Je vous prie de bien vouloir m’excuser de…
Je vous présente toutes mes excuses pour…
Vous voudrez (voudriez) bien m’excuser de…
J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de…
73

- Ecrire pour remercier


Je vous remercie beaucoup de…
Si l’on veut insister on reprend dans la formule finale de politesse :
Recevez encore, cher Monsieur, mes remerciements les plus chaleureux
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma profonde gratitude
En vous remerciant encore, je…

- Se référer à
Conformément à (aux)…

- Se référer à un document officiel


Ainsi qu’il est stipulé dans le…
Me fiant à (aux)… Me référant à (aux)…

- Joindre un document
- dans la même lettre : Veuillez trouver ci-joint / ci-inclus…
- dans une autre lettre : Je vous adresse sous pli séparé…
Je vous adresse par le même courrier…

- Terminer la lettre
En vous remerciant par (à l’) avance de l’attention que vous voudrez bien
porter (accorder) à cette lettre…
Avec mes remerciements anticipés…
En vous renouvelant mes excuses / mes remerciements / mes félicitations...
Dans l’attente de votre réponse,…
Dans l’espoir d’une réponse favorable,…
En vous priant de bien vouloir prendre ma lettre / réclamation /
candidature / mon offre… en considération,…
Avec encore toutes mes félicitations…
On peut continuer cette phrase finale par les formules de politesse
suivantes qui peuvent être également utilisées sans les introductions citées ci-dessus et qui
doivent être choisies en fonction des liens qui unissent l’expéditeur et le destinataire :
- Très respectueux
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de ma respectueuse considération/
l’assurance de mon profond respect.
Je vous prie, Madame, d’agréer mes respectueux hommages (un homme à une femme).

- Un fournisseur à un client
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentiments dévoués.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mon sincère dévouement.
74

- Assez neutre et formel


Je vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
Veuillez agréer, Monsieur, mes sincères / mes meilleures salutations.
Veuillez croire, Monsieur, à l’assurance de ma courtoise considération / à l’assurance de ma
considération distinguée.

- Un peu plus amical, mais toujours formel


Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentiments
Distingués / l’expression de mes meilleurs sentiments

- Plus chaleureux, mais toujours formel


Je vous prie d’agréer, Cher Monsieur, mes cordiales salutations.
Soyez assuré, Cher Monsieur, de ma sincère amitié.
Croyez, Cher Monsieur, en ma fidèle amitié.

___________________________________________

ANNEXE 2 : PRINCIPALES FORMULES D’APPEL UTILISEES DANS LA CORRESPONDANCE


ADMINISTRATIVE

D’une manière générale la formule d’appel est : Monsieur, Madame ou Mademoiselle.


Pour les personnes privées comme pour l’Administration, il est cependant d’usage de
donner à ses correspondants leur titre, quand ils en ont un.

Les personnes privées


 Présidents et Secrétaires généraux de sociétés, de syndicats, d’associations :
Monsieur le Président,
Madame la Présidente,
Monsieur le Secrétaire Général,
Madame la Secrétaire Générale
 Directeurs et Directeurs Généraux des établissements scolaires, industriels,
commerciaux :
Monsieur le Directeur Général Madame la Directrice Générale
Monsieur le Directeur Madame la Directrice
Monsieur l’Intendant, Monsieur l’Econome, Monsieur le Censeur, etc.
 Membres des professions judiciaires (Avocats, huissiers, notaires ) :
Maître
75

 Titulaire d’un Doctorat :


Monsieur le Docteur,
Docteur,
Les autorités religieuses.

 Culte catholique
Très Saint Père (Le Pape)
Monsieur le Nonce, Monsieur le Cardinal,
Monsieur l’Archevêque, Monsieur l’Evêque ou Monseigneur
Monsieur le Curé, Monsieur l’Abbé.
 Membres des ordres religieux
Monsieur le Supérieur, Madame la Supérieure
Mon révérend Père, Mon Père.
Ma Révérende Mère, Ma Mère
Mon Frère, Ma sœur
 Culte protestant
Monsieur le Pasteur, Révérend Pasteur
 Culte islamique
Monsieur le Grand Imam, Monsieur l’Imam.

Les autorités politiques


 Le Roi, l’Empereur : Sire
 Le Président de la République : Monsieur le Président de la République
 Les ministres et secrétaires d’Etat : Monsieur le Ministre, Madame la Ministre
 Le Ministre de la Justice: Monsieur le Garde des sceaux,
 Les Présidents, vice-présidents de l’Assemblée Nationale, du Conseil Economique et
Social et de la Cour Suprême: Monsieur le Président, Madame la Présidente.

Les autorités diplomatiques et consulaires


Monsieur l’Ambassadeur, Monsieur le Ministre,
Monsieur le Chargé d’Affaires,
Monsieur le Consul général, Monsieur le Consul.

Les autorités judiciaires et administratives


Elles sont appelées par leur titre :
Monsieur le Président ou Monsieur le Premier Président (pour le président d’une
juridiction)
Monsieur l’Avocat général, le Procureur général, le Procureur, le Substitut, le Juge,
etc.
76

Monsieur le Commissaire général, le Gouverneur, le Préfet, le Chef de village, le


Directeur général, le Directeur, l’Administrateur, etc.

Les autorités militaires


 Les maréchaux : Monsieur le Maréchal ;
 Les officiers généraux et supérieurs :
Mon Général, Mon Colonel (y compris les lieutenants- colonels), Mon Commandant ;
les femmes disent : Général, Colonel, Commandant.
 Les officiers subalternes : Monsieur ;
Le possessif est exclusivement employé par les rédacteurs du sexe masculin ; les
femmes ne l’emploient pas et disent simplement : Monsieur le Maréchal, Général,
Colonel, Commandant.

ANNEXE 3 : LES FORMULES DE COURTOISIE


Corrélation entre la formule d’appel et la formule de courtoisie
Il doit y avoir corrélation entre la formule de courtoisie et la formule d’appel :
- on n’assure pas un camarade ou un collègue de sa considération ou de son respect,
- on n’assure pas une personne d’un rang moindre que le sien de ses sentiments
respectueux.
Formules d’appel et Formules de courtoisie correspondantes
Madame, - Hommages – Respectueux hommages
Monsieur - Salutations distinguées
Familier : Sentiments les meilleurs
Personnalités : Considération distinguée
Autorités supérieures : Respectueux sentiments
Monsieur l’Ambassadeur : Haute considération
Monsieur le Ministre : Très haute considération
Les salutations, les hommages « s’expriment », on n’en donne pas l’assurance.
On écrira par exemple :
- Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes hommages (et non
veuillez agréer l’assurance de mes hommages…)
- Veuillez agréer, Cher Monsieur, (ou cher collègue), l’expression de mes sentiments
les meilleurs et les plus cordiaux
Mais on pourra dire :
- Je vous prie de croire, cher Monsieur, à l’assurance de ma
considération distinguée.
- Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon
profond respect.
77

- Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président de la République,


l’expression de ma haute considération et de mes sentiments déférents et très
fidèlement dévoués.

Les formules « Bien à vous, Cordialement vôtre, Sincèrement vôtre, Fidèlement vôtre »,
très employées par les Anglo-Saxons sont relativement rares dans la rédaction française qui
est plus cérémonieuse. Leur utilisation implique une certaine familiarité entre l’auteur de la
lettre et le destinataire.

ANNEXE 4 : EXEMPLE 1 DE COMPTE - RENDU DE VOYAGE OU DE MISSION D’INSPECTION

Ilunga Georges
Inspecteur des Messageries X
Kinshasa , le………………………..

A Monsieur le Directeur Commercial de la Compagnie Y à Lubumbashi

Monsieur le Directeur,

A la suite de la réclamation que vous avez présentée aux Messageries X le 9 courant, nous
avons effectué les constatations suivantes concernant la distribution de vos produits sur le
marché congolais.
Aucun retard n’est imputable à nos services de transport.
Mais les emballages cartonnés dans lesquels vous livrez la marchandise ne semblent pas
d’une résistance suffisante. Notre agent général a dénombré 45% de colis endommagés au
cours des trois derniers acheminements.
Les vérifications entraînées par ces avaries, qui ralentissent la distribution, et la mise au
rebut d’une partie des envois expliquent les ruptures d’approvisionnement qui se sont
produites dernièrement.
Le conditionnement de vos marchandises est à étudier de nouveau.
Nous vous soumettrons un rapport complet à la fin du mois, mais nous tenions à vous
informer aussitôt de ces faits.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Commercial, l’expression de nos sentiments


empressés.

L’Inspecteur des Messageries


Ilunga Georges.
78

ANNEXE 5 : EXEMPLE 2 DE COMPTE - RENDU DE MISSION

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL
Service de l’Elevage
---------------------------
N°……
Kinshasa, le 20 décembre 2013

A Monsieur le Directeur de l’Elevage

COMPTE- RENDU de la mission de contrôle


effectuée dans la circonscription de X par M. ……, Inspecteur des services vétérinaires

Faisant suite à votre demande, j’ai l’honneur de vous rendre compte sommairement ci-après
de la mission de contrôle que j’ai effectuée du 12 au 16 décembre 2014 dans la
circonscription X, conformément à vos instructions du 5 décembre 2015.
J’ai été accompagné dans cette tournée par…, responsable du bureau Y, qui m’avait signalé
les zones les plus critiques à visiter en priorité : A, B, C et D.
Dans six campements que nous avons examinés dans ces zones, nous avons pu évaluer le
cheptel à 10 000 bovins, 25 000 ovins et caprins.
Si le reste du bétail semble n’avoir pas trop souffert de la dernière saison sèche, et avoir bien
récupéré avec la saison des pluies, il semble n’en avoir pas été de même pour les bovins
pour lesquels les éleveurs nous ont signalé de nombreuses pertes d’adultes et un déficit des
naissances par rapport aux années précédentes.
L’insuffisance de la dernière saison des pluies et l’état médiocre des pâturages, que nous
avons pu constater, laissent craindre une période très difficile dès le milieu de la saison
sèche.
Le bétail sédentaire que nous avons pu examiner dans les villages de palmeraies, constitué
surtout d’ovins et de caprins, semble en meilleur état en raison de la nourriture
complémentaire fournie par les résidus de cultures sous palmeraie, mais l’effectif en est
beaucoup plus restreint.
Un rapport plus précis et argumenté de cette mission vous sera soumis dans les prochains
jours, dès que j’aurai pu exploiter de façon plus approfondie les notes recueillies au cours de
cette tournée et les comparer avec les résultats de la tournée effectuée dans la même
région en novembre 2013.
L’Inspecteur des Services Vétérinaires
Kasongo Hubert
79

ANNEXE 6 : EXEMPLE DE RAPPORT

PRESSES UNIVERSITAIRES DE LUBUMBASHI


Adresse
Division Imprimerie
Lubumbashi, le……………..

A Monsieur le Directeur des Presses Universitaires de l’Université de Lubumbashi

RAPPORT SUR LES RISQUES D’INONDATION A L’IMPRIMERIE DES PRESSES


UNIVERSITAIRES DE LUBUMBASHI

Monsieur le Directeur,

L’inondation du 5 février 2015 ayant entraîné……, je me propose, après avoir rappelé les
circonstances de l’incident, de préciser les motifs éventuels d’inondation et d’indiquer
quelles seraient les précautions à prendre afin d’éviter de nouveaux désagréments.

I. PRESENTATION DE LA SITUATION
1.1. Les événements
Le 5 février 2015 à 9h, les eaux de pluies ont envahi copieusement la salle des
machines.
C’est la deuxième fois qu’un tel incident se produit……
1.2. Les causes
L’enquête menée auprès du personnel du service a permis de conclure que des
déchets solides anarchiquement jetés dans les canalisations longeant le bâtiment de
l’imprimerie ont empêché l’écoulement normal des eaux des pluies, qui se sont dès
lors infiltrées dans la salle des machines…
1.3. Les conséquences
Le stock de papier a subi des avaries et quelques pièces de la machine XEROX Digital
Print 700 ont été endommagées.

II. LES RISQUES FUTURS D’INONDATION DANS LE SERVICE ……

2.1. Conduites…….
- …………………….
2.2. Circuits………
Le danger est représenté par ……..

2.3. Responsabilité des membres du service


Il est à préciser que ………
80

III. LES SOLUTIONS PROPOSEES


Il apparaît qu’il serait souhaitable de mettre en place dans les plus brefs délais les mesures
suivantes :
- le curage des caniveaux aux alentours de la salle des machines
- ……………….
- ……………….
X. Y.
Chef de Division « Imprimerie »

ANNEXE 7 : EXEMPLE 1 DE NOTE D’INFORMATION

SOLBENA
Direction des Ressources Humaines
Le 4 avril………

NOTE D’INFORMATION

Mmes et Mrs les directrices et directeurs,


Mmes et Mrs les chefs de service,

Objet : Fêtes du mois de mai

Pour permettre à chacun de bénéficier au moins d’un week-end prolongé à l’occasion des
fêtes du mois de mai, chaque agent disposera d’un jour de congé, à prendre :
- soit le lundi 04 mai (week-end du 1er mai)
- soit le lundi 18 mai (week-end du 17 mai)

Il vous appartient de veiller à ce que la moitié des effectifs soit présente pour chacune de ces
deux journées.

Le Directeur des Ressources Humaines


F. X
81

ANNEXE 8 : EXEMPLE 2 DE NOTE D’INFORMATION

SOLBENA
Direction comptable
--------------
Le 4 janvier…..
Note n°234

Pour action

Mr X….., Directeur des achats


Mr Y…., Directeur des ventes
Mr Z..., DRH

Pour information
Mr A…., Directeur administratif

OBJET : Procédure de remboursement de frais

Dans le but de rationaliser le traitement des états de frais et autres dépenses, je vous prie de
bien vouloir prendre note de la procédure suivante :

- transmettre les états de frais mensuels à mes services au plus tard le 20 de chaque
mois, pour un remboursement effectif dans les 10 jours (les états remis après cette
date seront traités le mois suivant) ;

- joindre obligatoirement à ces états les justificatifs des dépenses engagées (notes de
restaurant, d’hôtel, de péage… ) classés dans l’ordre chronologique. Une dépense
non justifiée ne sera pas remboursée.

Cette procédure entre en application à compter du 1er mars ……; elle


s’applique à vous-même ainsi qu’à l’ensemble de vos collaborateurs.
Vous voudrez bien les en informer.

Le Directeur comptable
B.T. (Titre, nom et signature de l’émetteur
indispensables)
82

ANNEXE 9 : EXEMPLE DE NOTE DE SERVICE DANS L’ADMINISTRATION

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


(Devise)
MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE
Ecole Nationale d’Administration
--------------------------------------------
N° 753/DIR/…

NOTE DE SERVICE

OBJET : Courrier soumis à la signature du Directeur ou du Ministre

Je rappelle à MM. les chefs de services que lorsque le Directeur est appelé à s’absenter, le
Directeur-Adjoint est habilité à signer à sa place tous les documents.
En conséquence et dans un souci de rapidité, les rédacteurs, secrétaires et dactylographes
doivent être informés qu’aucun libellé ne doit désormais figurer au bas des documents à
signer : un tampon nominatif du Directeur ou du Directeur-Adjoint sera apposé par le bureau
d’ordre au moment de la signature.
Pour les même raisons, les documents soumis à la signature du Ministre, lettres, arrêtés etc.
ne devront plus porter à l’emplacement de la signature une quelconque mention
nominative et seront laissés en blanc.

Kinshasa , le 6 novembre 1975


p. le Directeur de l’ E .N . A.
Le Directeur-Adjoint

Ampliations :

Secrétaire général……………….1
Directeur des stages……………. 2
Directeur des Etudes…………… 1
83

ANNEXE 10 : LETTRE DE MOTIVATION POUR UNE CANDIDATURE SPONTANEE ( N.B.


lettre manuscrite)

Philippe Kabeya Lubumbashi, le 12 octobre 2000


8, Av. Kilwa Q. Nguma ,
Lubumbashi
Tél 081….
E-mail. …..

Objet :…..
Réf…

A Monsieur le Directeur Général de ….


(adresse)

Monsieur,

Lors de mon passage à votre stand de la Foire Nationale de Kinshasa, j’ai été séduit
par le développement de la diversité de votre gamme de produits diététiques.

Diététicienne de formation, j’ai exercé pendant cinq ans en milieu hospitalier puis,
depuis trois ans, dans le secteur privé. J’ai ainsi acquis une expérience très diversifiée qui
pourrait certainement vous apporter beaucoup dans le cadre de l’expansion que vous
donnez à votre entreprise.

Mon CV ci-joint vous permettra d’avoir un aperçu de mes compétences, mais


j’aimerais vous revoir pour le commenter et vous exposer mes motivations. Je pourrai, si
vous le permettez, vous contacter dans une dizaine de jours afin que nous puissions
éventuellement convenir d’une date.

Dans cette attente, je vous prie d’accepter, Monsieur, mes meilleurs sentiments.

Signature
84

Annexe 11 : exemple de lettre de motivation en réponse à une annonce


(N.B. lettre manuscrite)

Philippe Kabeya Lubumbashi, le 12 décembre 2000


8, Av. Kilwa Q. Nguma ,
Lubumbashi
Tél 081….
E-mail. …..

Objet :…..
Réf…
A
Monsieur le Directeur Général de ….
(adresse)

Monsieur,

L’annonce que vous avez publiée dans l’Express du 7 janvier 2001 a retenu mon
attention, car elle correspond à mon profil.

En effet, responsable des ventes depuis 6 ans au sein de la société X , animateur


d’une équipe de dix personnes, j’ai conçu la stratégie commerciale d’une nouvelle gamme de
produits surgelés. Ma politique a permis d’accroître de 25% le portefeuille client dont
j’assure le suivi.

Mon CV ci-joint vous donne un aperçu plus précis de mes réalisations.


Je suis persuadé que ma solide expérience me permettrait d’apporter immédiatement un
concours efficace à votre entreprise. Je vous contacterai le 16 janvier 2001 afin que nous
convenions d’une date pour nous rencontrer.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.

Signature

---------------------------------------------
85

ANNEXES DE LA SERIE II : Quelques tournures et expressions destinées à enrichir le


vocabulaire (à l’oral et/ou à l’écrit).

1. Donner sa langue au chat : rejeter sa responsabilité sur quelqu’un ou être dans


l’impossibilité (l’incapacité) de répondre.

2. Avoir d’autres chats à fouetter : avoir d’autres occupations.

3. Vivre comme chien et chat : vivre en se disputant constamment, sans arrêt.

4. Avoir un chat dans la gorge : être de mauvaise humeur.

5. Pousser comme un champignon : se dit de quelque chose qui se développe très vite.

6. Montrer les dents : menacer, montrer que l’on ne craint rien ou que l’on a la possibilité
de se défendre.

7. De bouche à oreille : de manière confidentielle, à l’insu des autres.

8. Avoir la langue bien pendue : être trop loquace, parler beaucoup, facilement.

9. Tenir sa langue : garder secret.

10. Avoir les dents longues : être trop ambitieux.

11. Avoir le cœur sur la main : être très généreux, très bon.

12. A bon entendeur, salut : que celui qui comprend bien ce que j’ai dit ou que je veux dire en
tire profit ou qu’il fasse attention.

13. Avoir les bras longs : avoir beaucoup d’influence.

14. (Se) tourner les pouces : être inoccupé, oisif.

15. A point nommé : au moment opportun, souhaité, attendu, au bon moment.

16. Sur le fil du rasoir : dans une situation dangereuse, critique, susceptible de mal se
terminer.

17. Un suppôt de Satan : personne malfaisante, méchante.

18. Etre mal en point : être en mauvais état.

19. Mettre quelqu’un sur un piédestal : lui vouer une grande admiration.

20. Tomber de son piédestal : perdre son prestige.

21. Un ballon d’essai : un premier jet d’une chose rendue publique, l’annonce d’un projet
pour vérifier comment il sera accueilli par les personnes auxquelles il est destiné.
86

22. Autant que faire se peut : dans la mesure du possible, autant que possible.

23. C’est bonnet blanc et blanc bonnet : se dit des choses présentées comme différentes
mais en réalité très semblables.

24. Quand le vin est tiré, il faut le boire : il faut aller au bout d’une affaire dans laquelle on
s’est engagé, quelles que soient les implications ou conséquences qu’elle comporte.

25. Garder sous le boisseau : cacher la vérité, garder secret.

26. D’ores et déjà : dès maintenant.

27. N’y comprendre goutte : n’y rien comprendre.

28. Le diable est dans les détails : il ne faut jamais négliger les détails car ils peuvent être à
la base de désagréments sérieux, importants.

29. Couper la poire en deux : décider un compromis, renoncer à une partie de ses
prétentions.

30. Lever l’ancre : s’en aller.

31. La loi de la jungle : la loi du plus fort.

32. Rester de marbre : ne pas réagir aux informations importantes ou aux provocations ; être
impassible, ne pas manifester ses sentiments.

33. Une voix de stentor : une voix très forte.

34. Parler de (la) corde dans la maison d’un pendu : évoquer des sujets pouvant réveiller des
souvenirs douloureux.

35. Etre sur la (une) corde raide : se trouver dans une situation dangereuse, difficile,
délicate.

36. L’erreur est humaine : expression qui s’emploie pour atténuer la responsabilité de celui
qui a commis une erreur.

37. Friser le ridicule : se dit d’une personne ou d’une situation qui n’est pas loin de susciter
des moqueries.

38. Etre légion : être nombreux, en grande quantité, fréquent (le verbe est souvent mis au
pluriel : p.ex. Dans cette ville, les assassinats sont légion).

39. Remuer ou tourner le couteau dans la plaie : réveiller ou entretenir une souffrance
morale.

40. Se pousser du col : être prétentieux, se vanter, chercher à se mettre en valeur ou en


évidence.
87

41. Perdre la face : être humilié, se couvrir de honte, être dans une situation où ses faiblesses
(ou son ignorance) sont exposées.

42. Les tenants et les aboutissants : les circonstances ou détails liés à une affaire ou un
dossier, ce qui a été à l’origine de quelque chose.

43. Le talon d’Achille : le point faible, vulnérable.

44. Etre sous la férule de… : être sous l’autorité de, sous le pouvoir de.

45. Entrer comme dans un moulin : entrer très facilement dans une maison (un lieu fermé),
entrer sans marque de politesse dans un endroit.

46. Etre la coqueluche de : faire l’objet d’une très grande admiration, séduire.

47. Un colosse aux pieds d’argile : se dit de quelqu’un ou de quelque chose dont la force
n’est qu’apparente ou ne repose que sur une base faible.

48. La politique de l’autruche : le fait d’ignorer délibérément l’échec ou le danger probable.

49. De longue haleine : de longue durée (et avec effort soutenu).

50. Avoir plusieurs cordes à son arc : avoir plusieurs solutions pour se tirer d’affaire, pour
résoudre un problème, pour atteindre un objectif

51. Ne pas lésiner sur les moyens : Faire tout ce qu’il faut ou tout ce qui est nécessaire pour
atteindre ses objectifs, pour parvenir à ses fins.

52. Gagner ses éperons : accéder à un statut social supérieur.

53. Prendre le taureau par les cornes : s’attaquer à une difficulté avec détermination.

54. Par acquit de conscience : pour n’avoir rien à se reprocher.

55. Une nuit blanche : une nuit sans sommeil.

56. Les chiens aboient et la caravane passe : expression utilisée lorsqu’on est sûr de soi-
même et qu’on minimise les obstacles ou entraves que d’autres posent sur le parcours.

57. Passer l’éponge : pardonner, oublier les offenses subies.

58. Envoyer paître : se débarrasser de quelqu’un avec brusquerie, sans ménagement.

59. Trancher le nœud gordien : résoudre un problème de manière expéditive, prendre une
décision de façon radicale.

60. Etre à la merci de quelqu’un : être la proie de quelqu’un, dépendre de sa volonté ou de


ses caprices.
88

61. Blanchir de l’argent : donner à de l’argent acquis de manière malhonnête une existence
légale en cachant sa provenance douteuse.

62. Lâcher la proie pour l’ombre : abandonner quelque chose de réel ou d’avantageux pour
quelque chose d’hypothétique.

63. Damer le pion à quelqu’un: le surpasser, l’emporter sur lui.

64. L’avocat du diable : se dit de celui qui défend une cause ou une personne difficilement
défendable.

65. A bon escient : de manière opportune, fort à propos, en étant bien au courant de la
situation.

66. Défrayer la chronique : être au centre des conversations (souvent en mal), faire parler
abondamment de soi.

67. Sortir de ses gonds : se fâcher, s’emporter brutalement.

68. Des mesures draconiennes : des mesures très sévères.

69. Jeter son dévolu (sur) : opérer un choix définitif (sur).

70. Etre médusé : être très étonné, être frappé de stupeur.

71. Un oiseau rare : une personne aux qualités exceptionnelles.

72. Outre mesure : excessivement, à l’excès.

73. Un cheval de Troie : un moyen secret pour s’introduire chez l’adversaire.

74. On ne peut à la fois être juge et partie : on ne peut pas juger objectivement ses propres
fautes ; on ne peut avoir le pouvoir de décider dans une affaire où on a des intérêts.

75. Une hirondelle ne fait pas le printemps : on ne peut tirer une conclusion générale en ne
se fondant que sur un seul exemple.

76. Etre en lice : s’engager dans une compétition, intervenir dans un débat ou dans une
discussion.

77. Faire table rase de… : reprendre à zéro une procédure de recherche de quelque chose,
rejeter en bloc des opinions ou idées adoptées précédemment.

78. Etre sujet à caution : être douteux.

79. En bonne et due forme : conforme aux règles.

80. De gré ou de force : que cela plaise ou non, volontairement ou par la contrainte.
89

81. Un choix cornélien : un dilemme, un choix très difficile.

82. La partie immergée de l’iceberg : dans une affaire, une situation, ce qui est caché est en
même temps plus important que ce qui est visible.

83. Attendre quelqu’un au tournant : attendre une occasion propice pour se venger de
quelqu’un.

84. Un fil d’Ariane : un moyen de se diriger au milieu des difficultés ou embûches.

85. Rabattre le caquet (à…) : faire taire, remettre un insolent à sa place.

86. Une éminence grise : une personne qui influence en secret les décisions publiquement
prises par d’autres.

87. Etre dans ses petits souliers : être mal à l’aise, être dans une position inconfortable.

88. A pied d’œuvre : prêt à débuter ou à exécuter un travail, être en plein travail.

89. Faire le point : faire le bilan, dresser un état des lieux.

90. Une planche de salut : un moyen qui permet d’échapper à un grave ennui, à une
catastrophe.

91. Faire main basse sur : voler, s’emparer frauduleusement de…

92. Manger à tous les râteliers : profiter sans scrupules de toutes les situations possibles.

93. Une pomme de discorde : une cause ou un objet de dispute, un sujet qui divise.

94. Tirer sa révérence : s’en aller, renoncer.

95. Etre terre-à-terre : avoir un esprit incapable de se détacher des choses communes.

96. Mettre à l’index : exclure, condamner, signaler une personne ou une chose comme
dangereuse.

97. Avoir vent de : être informé de.., avoir une idée de…

98. Le revers de la médaille : le côté déplaisant ou désagréable d’une chose ou d’une


personne qui paraissait d’abord agréable.

99. A cor et à cri : à grand bruit.

100. Tourner autour du pot : parler avec des détours avant d’aller directement et
franchement vers le sujet.

101. Baisser les bras : renoncer à poursuivre une action, se décourager.

102. Sans queue ni tête : incohérent, incompréhensible.


90

103. Pour ta gouverne : pour ton information, pour t’apprendre à te conduire dans une
situation.

104. Qui paye ses dettes s’enrichit : incitation à ne pas laisser durer ses dettes (car en
payant ses dettes l’on relève le niveau de sa crédibilité et l’on prédispose les anciens et
nouveaux donateurs à accorder facilement leur aide)

105. Promettre monts et merveilles : promettre de gros avantages (généralement


irréalisables).

106. Régler son compte à quelqu’un : lui infliger la punition ou le mauvais traitement qu’il
mérite.

107. Jeter l’éponge : renoncer.

108. S’inscrire en faux contre quelque chose : opposer un démenti à quelque chose.

109. Une autre paire de manches : une toute autre affaire (généralement plus difficile).

110. Tenir le coup : résister avec persévérance, supporter une épreuve.

111. Scier la branche sur laquelle on est assis : s’attaquer à une situation ou à des personnes
dont on tire pourtant des avantages, des profits.

112. En faire à sa guise : agir selon sa volonté, selon son goût.

113. Arriver/venir/tomber comme un cheveu dans la soupe : arriver mal à propos, à un


moment inopportun, à contretemps.

114. Ne pas être dans son assiette : ne pas être dans un état physique ou moral normal.

115. Se jeter dans la gueule du loup : s’exposer à un danger de manière imprudente.

116. Sans tambour ni trompette : discrètement.

117. N’y voir que du feu : ne rien comprendre dans une affaire, ne rien remarquer, ne
s’apercevoir de rien.

118. Prendre le contrepied : faire le contraire.

119. Ventre affamé n’a pas (point) d’oreilles : celui qui a faim ou qui est harcelé par d’autres
besoins n’est pas disposé à écouter.

120. L’arbre qui cache la forêt : le détail qui empêche de voir l’ensemble.

121. Etre monnaie courante : être fréquent, être une pratique habituelle.

122. Etre de mèche avec quelqu’un : être de connivence avec quelqu’un.


91

123. Le nerf de la guerre : l’argent.

124. La réponse du berger à la bergère : la réponse qui met un terme à la discussion ; une
façon de rendre à quelqu’un la pareille.

125. Une chasse aux sorcières : une persécution sciemment organisée et généralement
injuste.

126. Un moulin à paroles : une personne excessivement bavarde.

127. Ne pas y aller de main morte : agir ou intervenir brutalement.

128. Faire amende honorable : demander publiquement pardon, reconnaître son tort.

129. Faire boule de neige : prendre des proportions de plus en plus importantes (en parlant
d’un phénomène, d’un événement).

130. Faire le pied de grue : attendre à la même place, pendant un certain temps (et debout).

131. Mettre de l’eau dans son vin : atténuer ses ambitions, modérer ses exigences.

132. Qui veut noyer son chien l’accuse de rage : tout prétexte est bon lorsqu’on veut se
débarrasser de quelqu’un ou de quelque chose ; on invente volontiers des torts à charge des
personnes que l’on veut sanctionner ou sacrifier.

133. Il y a anguille sous roche : l’affaire n’est pas claire, il y a quelque chose de caché, une
perfidie latente.

134. Amuser la galerie : tenter de se mettre au premier rang en faisant montre de


vantardise, épater l’assistance.

-----------------------------------------------------------------------------------

Notes bibliographiques

ALDOSA, Nathalie, Information, Communication, Organisation, Rosny, Bréal, 2003


BARIL, Denis & GUILLET, Jean, Techniques de l’expression écrite et orale, Tome 1, 9ème
édition, Paris, Dalloz, 1996, 244p.

BARIL, Denis & GUILLET, Jean, Techniques de l’expression écrite et orale, Tome 2, 9ème édition
actualisée, Paris, Dalloz, 1996, 194p.

BARIL, Denis, Techniques de l’expression écrite et orale, Paris, Dalloz, 2002

BOUTHIER, Claude, CAUCHE, Steve & VITRAC, Laure, Le français en BEP, Textes et méthodes,
Nouvelle édition augmentée, Paris, Nathan, 1997, 288p.
92

CARNEGIE, Dale, - Comment parler en public, Hachette, 1990


,, ,, ,, - Comment se faire des amis, Hachette, 1990
,, ,, ,, - Comment trouver le leader en vous, Hachette, 1995
CHARNET, Claire, rédiger un résumé, un compte- rendu, une synthèse, Paris, Hachette Livres,
1997
DRIVET, Pierrette, Communication, Méthodes, Techniques et pratiques de la communication
professionnelle, Rosny, Bréal, 2003

ELLIS, Dave, Comment amener les autres à penser comme vous, Les éditions Quebecor,
Québec, 2001

FAYET, Michelle, Savoir rédiger un compte- rendu, Paris, éditions d’Organisation, 2002

GHOZAS, Miguel, JULIEN, Christine, GABILLIET, Philippe, Communication et négociation,


Paris, Editions Foucher, 2001

HUMIERES, Isabelle, Communiquer par écrit, Larousse, 2001


en Afrique, Paris, Armand Colin, 2002

LASSUS, René de, Efficace et épanoui par la PNL, Marabout, 1996

LE BRAS, Florence, CV mode d’emploi, Paris, Marabout, 2001

NIQUET, Gilberte, Techniques d’expression orale et écrite, Paris, Hachette, 1987

ROBBINS, Anthony, Pouvoir illimité, Paris, Robert Laffont, 1989

SAINTE LORETTE, Patrick de, La lettre de motivation, Editions d’Organisation, 2003

SELECTION de Reader’s Digest, Bien écrire et parler juste, Guide pratique d’expression et de
communication, Paris, Bruxelles, Montréal, Zurich, ISBN 2- 7098- 0215 – 5, 1987

WESTPHALEN, Marie Hélène, Communicator, Le guide de la communication d’entreprise,


Paris, Dunod, 2001

=====================================================================

You might also like