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Nécessité de valider la qualité

des simulations numériques


pour la Construction

Philippe Mestat (LCPC)

« Modélisation numérique et Ingénierie de la Construction »

Paris, 27 octobre 2005


1
Qualité d’un logiciel

. « La qualité d'un logiciel n'est pas l'absence d'erreur dans


son code (chose improuvable), mais plutôt son aptitude
à satisfaire les besoins de l'utilisateur, tant sur le plan
fonctionnel que du point de vue des caractéristiques
d'utilisation. »
D. Néel (CNRS/DVAR)

. La qualité est un compromis entre ce qui est


souhaitable et ce qui est possible.
. Qualité et contrôles
2
Logiciels de calcul mécanique en Génie Civil

. Cadre théorique (MMC, MMD, THCM)


. Lois de comportement non linéaires (matériaux)
. Interactions diverses (couplages)
. Analyse numérique (MEF, MED, MVF, MEI, etc.)

. Qualité du modèle théorique (équations, algorithmes)


. Qualité du développement logiciel (programmation)
. Qualité des données (essais, incertitudes)
. Qualité du « modèle numérique réalisé » (calculateur)
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Questions de vocabulaire

• La « vérification » consiste à vérifier que le logiciel fait


bien ce que l'on attend qu'il fasse. Les résultats fournis
doivent être en accord avec des solutions connues
(théorie).

• La « validation » procure l'assurance que le logiciel


fournit une réponse correct au problème posé. En
particulier, la validation doit montrer que le logiciel donne
de bons résultats sur des cas réels (instrumentations).

• La « justification » permet de démontrer que le modèle


réalisé est capable de décrire la réalité du
fonctionnement de l'ouvrage étudié (études, projets).
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Moyens de contrôle

Vérifications :
- solutions théoriques « triviales » (compression isotrope, colonne 1 D) ;
- solutions théoriques complètes (élasticité, expansion de cavités) ;
- solutions théoriques incomplètes (y compris bornes inf. ou sup.) ;
- comparaison entre différents logiciels de calcul ;
- solutions de référence (publications).

Validations :
- essais de laboratoire ou in situ ;
- modèles réduits centrifugés (matériau modèle) ;
- expérimentations in situ (en vraie grandeur) ;
- méthodologie de détermination des paramètres de calcul.
Justifications :
- hypothèses du modèle ;
- cohérence et vérifications des résultats 5
Développement « numérique »
Programmation

Vérification Outils de
calcul
Lois de
comportement Modélisation / Justification

Modèle de
Validation calcul
exp. Données

Essais Validation Mesures


exp.
géotechniques

Ouvrage
Prélèvement expérimental Instrumentation

6
Le travail de développement est souvent le fruit de plusieurs
thèses successives.

Théorie et validations

Programmation et vérifications

Applications et validations

Diffusion
7
Vérification : un mode de preuve

• La maîtrise du processus de vérification est le garant de la qualité d'un


logiciel et les tests le moyen de s’assurer que ce que l’on a
programmé est correct.

• « Un test est un protocole expérimental très précis et reproductible qui doit


provoquer un ensemble de réponses qui montrent que la transformation
opérée par le programme est correcte. »
Jacques Printz (in « Le génie logiciel »)

• Référentiel de tests : travail fondamental, long et coûteux


– maintenance et documentation, chaque test doit être décrit avec soin ;
– régularité des passages de tests (pour un logiciel en évolution).

• Certains experts ont estimé que, si l'activité de programmation compte


15 à 20 % dans l'effort de développement d'un logiciel, la vérification
et la validation peuvent en représenter de l'ordre de 40%.
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Référentiel de tests d’un logiciel

• Face au nombre de combinaisons possible, le problème est de


trouver les « bons » tests. Il faut donc une stratégie de construction
des tests de validation fondée sur une connaissance approfondie
des possibilités d'emploi du logiciel et sur un ensemble de tests :
– tests unitaires (vérification d’une action) ;
– tests d’intégration (rapatriement) ;
– tests de non-régression (altération possible des résultats) ;
– tests de robustesse (conditions d’utilisation extrêmes) ;

– tests élémentaires (au niveau d’un élément fini) ;


– tests semi-industriels (benchmarks académiques) ;
– tests industriels (ouvrages réels).

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Exemple de combinatoire (CESAR-LCPC)

1. Modèle d'espace (déformation plane, axisymétrique,


tridimensionnelle, contrainte plane).
2. Type d'élément fini – couplages entre les types d’éléments (massif
2D : T3, T6, Q4, Q8 ; massif 3D : H8, H20, H27, P6, P15, P18, T4,
T10 ; poutres ; plaques ; coques ; interfaces).
3. Finesse du maillage (taille du problème).
4. Loi de comportement : élasticité (linéaire isotrope ou anisotrope,
non linéaire, variable avec z ; plasticité sans ou avec
écrouissage).
5. Loi de chargement : pas de temps, incréments.
6. Méthode de résolution itérative (NR, NR modifié, Méth. tangente)
7. Reprise des calculs (phasage). 10
Un excellent problème théorique…

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Solutions : élasticité linéaire (iso. et aniso.), élastoplasticité (Tresca, Mohr-Coulomb)
Exemples de référentiel de tests

• Le nombre de tests croît avec les possibilités du logiciel :


– ANSYS (5 000 tests) ;
– Code_Aster (1 400 tests) ;
– PLAXIS (quelques centaines de tests) ;
– CESAR-LCPC (200 tests, en cours de construction).

• Couverture documentaire :
– Code_Aster (10 000 pages) ;
– CESAR-LCPC (2 000 pages).

• Références dans les publications :


– CESAR-LCPC (340 publications, dont 94 articles de revues, au
31/12/2000).
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Comparaison entre logiciels : CESAR-LCPC et PLAXIS

P (kPa)

Fondation superficielle
(critère de Tresca)

s (m)
13
Programmation des lois de comportement
. Schémas d’intégration locale des équations incrémentales et
actualisation des variables d’écrouissage

. Linéarisation des élasticités non linéaires (valeurs des


paramètres), ou prise en compte des élasticités originales

. Problèmes lorsque l’on passe des simulations triaxiales à la


modélisation des ouvrages :
- chemins de contraintes très variés ;
- gestion des contraintes de traction ;
- concentration de contraintes (gestion des exponentielles et des
logarithmes).
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Gestion des tractions (en géotechnique)
σ3 < 0 ou p < 0
. La traction est due à la phase élastique dans des calculs d’excavation
(par exemple).
. La finesse du maillage et le degré d’interpolation des éléments ont
aussi leur rôle.
. Problème pour le modèle de Duncan ou d’autres modèles suivant leur
écriture (par exemple : les modèles Cam-Clay) : calcul des quantités
ln p, ou (p)m, (σ3)m, ln σ3 ).

κ ⎛p⎞ κ ∆p
εv = ln⎜⎜ ⎟⎟ ou ∆ε v ≈
1 + e 0 ⎝ p1 ⎠ 1 + e0 p
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Comment se compliquer la vie ?

L’écriture de la loi de comportement sous forme intégrée


ou sous forme incrémentale a une forte influence sur la
programmation dans le logiciel, et les tests à prévoir.
Par exemple, critère de von Misès :
F = J2 – k 2 = 0 ou F = (J2)0,5 – k = 0
Dans le second cas, il faut prévoir la valeur des dérivées partielles
pour des états isotropes.

On peut faire de même pour un critère de Hoek et Brown, mais


pas pour le critère de Drucker-Prager.

Il y a d’autres exemples… : régime d’arêtes, de coins…


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Autre problème : localisation

Fondation superficielle de Labenne


Zone de concentration des
déformations plastiques

( )
p c = p 0 exp α ε pv
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Modélisation des ouvrages

• Définition du problème - Type d ’analyse (géotechnique)


• Hypothèses simplificatrices
– modèles hydro-géologique et géotechnique
• Elaboration du modèle numérique
• Comportement des matériaux et des interfaces
• Détermination des paramètres de calcul (méthodologie validée)
• Justification du modèle
• Réalisation du calcul
• Contrôle des résultats
• Interprétation des résultats
• Prévisions
• Etude paramétrique
• Décision - Dimensionnement
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Qualité des données : valeurs des paramètres

. État initial : γ, K0, u0(x,y,z)


. Comportement mécanique : E, ν, c, ϕ, ψ (par exemple)
. Comportement hydraulique : kv, kh
. Interaction sol-structures : ca, ϕa, Rt

Même pour un modèle simple, il y a beaucoup de valeurs à déterminer,


souvent à partir de peu d’informations (essais de laboratoire et essais in
situ).

D’où des « hypothèses » complémentaires pour


déterminer ces valeurs.
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Résultats Loi de
expérimentaux comportement

Méthodologie
de
détermination

Ajustement

Simulations Bonne concordance ou


Validation ? choix d’une autre loi ?
Quand faut-il s’arrêter
Méthodologie d’ajuster ?
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Qu’est-ce qu’on valide ?

• On ne valide pas seulement le logiciel, mais un ensemble lié au


triplet « théorie – logiciel – utilisateur ».
• Théorie et Logiciel :
– théorie physique, lois de comportement ;
– algorithmes de résolution.

• Utilisateur :
– hypothèses de calcul (à partir des données disponibles et/ou à cause de
l’absence de certaines données) et discrétisation ;
– types d’essai réalisés ;
– méthodologie de détermination des valeurs des paramètres.

• On valide une chaîne d’outils et de raisonnements, par rapport à


des mesures entachées d’incertitudes.
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Interactions des convergences

La méthode des éléments finis est une méthode de calcul approchée.


Cela a des conséquences sur la démarche de validation.

Convergences et méthode des éléments finis


. Convergence au sens du maillage
. Convergence au sens du processus itératif (non linéarités)
. Convergence au sens du schéma d’intégration locale :
- traitement des équations différentielles de comportement
. Convergence au sens du chargement (estimation de la rupture)

. Problème : solution exacte et solution acceptable ?


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Qu’est-ce qu’on valide ?

uEFh,n,i uEFh,n uEFn


Solution approchée à maillage, Solution approchée à maillage Solution exacte du problème
incréments et itération donnés et incréments donnés éléments finis (incrément n)

uThn
Solution exacte du problème
théorique
Véritable validation

Validation

uExpn
Valeur réelle (mesure)

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Etudes paramétriques ?

• À valeurs de paramètres mécaniques données, quelle est la


sensibilité des résultats au maillage (densité), au type d’éléments
finis, au « découpage » des sollicitations (phasage des travaux)
…?

• À modèle d’éléments finis fixé, quelle est la sensibilité des résultats


aux valeurs des paramètres de calcul ?

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Convergence des maillages

L’importance de la convergence au sens du maillage me semble un


peu perdue de vue par beaucoup d’utilisateurs.

. En 2D, les maillages sont généralement acceptables, sauf lorsqu’il y


a beaucoup de matériaux et d’interfaces : risque de mauvaise
estimation des contraintes dans les revêtements de tunnels ou dans
les ouvrages de soutènement.

. En 3D, les maillages sont la plupart du temps insuffisants. Personne


n’accepterait de faire des calculs 2D avec les densités de maillage
considérées actuellement pour les modélisations 3D :
- problème de taille des modèles 3D ;
- compromis difficile à trouver ;
- nécessité des estimateurs d’erreur a posteriori.
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30000

Évolution du nombre de
25000
nœuds dans les
modèles 3D de tunnels
20000
Nombre de noeuds

15000

10000

5000

0
1975 1985 1995 2005
Année
26
Densité des maillages 3D

stross

invert

Calcul 3D Calcul 2D (densité habituelle)


Calculs réalisés avec CESAR-LCPC (division MSRGI) 27
Validation des modèles et
incertitudes

• La validité d’un modèle numérique ne peut être jugée sur la


comparaison d’une seule variable calculée et mesurée.

• La validation d’un modèle de comportement doit être fondée sur un


ensemble d’études concernant plusieurs types d’ouvrage et sur une
synthèse des fonctionnements observés.

• Quelques difficultés tout de même (géotechnique) :


– maîtrise des conditions de l’expérimentation (état initial, construction de
l’ouvrage, mise en place des structures, modélisation du phasage, état de
saturation des sols) ;
– fonctionnement des appareils de mesure, précision des mesures, nombre
et position des points de mesure dans le massif de sol ;
– conditions des prélèvements, taille ou confection des éprouvettes ;
– représentativité des éprouvettes de sols étudiées en laboratoire ;
– variabilité naturelle des propriétés des sols, et conditions aux limites
hydrauliques variables dans le temps.
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Qu’est-ce qu’un bon modèle ?

Un « bon modèle numérique d’ouvrage » doit permettre de prévoir


simultanément tous les aspects de la réponse du sol et des structures
aux sollicitations qui leur sont imposées : déplacements verticaux et
horizontaux, contraintes et pressions interstitielles, moments et efforts
dans les structures.
Les validations réalisées montrent que, si l’on dispose de suffisamment
de données et notamment d’essais in situ, les modèles numériques
permettent de décrire, d’une manière relativement réaliste, certains
aspects du fonctionnement des ouvrages : tassement des fondations et
des remblais, tassement maximal en surface pour les tunnels proches
du terrain naturel, etc.
En revanche, d’autres aspects comme les mouvements latéraux du sol
et les pressions interstitielles sont souvent moins bien modélisés.
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Extraits de la base de données MOMIS
« Modélisation des Ouvrages et Mesures In Situ »

valeur calculée (cm)


25
valeur calculée (cm)

5
20 4
15 3
10 2
5 1

0
0
0 5 10 15 20 25 0 1 2 3 4 5

valeur mesurée (cm) valeur mesurée (cm)

Tassement maximal en Déplacement horizontal


surface (dans l’axe du tunnel) maximal en profondeur (tunnel)
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Limitations des modèles

• Limitations actuelles de la théorie :


– lois de comportement encore imparfaites ;
– applications aux milieux très hétérogènes (« sols grossiers ») ;
– couplages à développer et valider (non-saturation) ;
– interactions sol-structures en présence d’eau (discontinuités) ;
– contraintes résiduelles dans les structures placées dans le sol.

• Limitations actuelles du logiciel (et de l’ordinateur) :


– calculs 3D avec une bonne densité de maillage.

• Autres limitations actuelles pour l’utilisateur :


– données représentatives peu nombreuses ? Notamment sur l’état
initial ?
– méthodologie insuffisante pour les nouvelles lois de comportement?
Notamment pour la détermination des paramètres ? 31
Justifications / Vérifications à fin d’un calcul
Vérification des données :
• Maillage (densité suffisante)
• Conditions limites et conditions initiales
• Chargements

Vérification des résultats :


• Processus itératif (convergence obtenue)
• Équilibre du milieu global (déséquilibre résiduel)
• Étude du champ de déplacements
• Étude du champ de contraintes
• Application des lois de comportement (exemple de la plasticité)

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Vérification du maillage (densité et dimensions suffisantes)

- variation « lisse » des contraintes dans les zones les plus sollicitées ;
- isovaleurs des déformations plastiques ;
- analyse au voisinage des singularités ;
- « sauts de contraintes » aux nœuds (limites entre matériaux) ;
- vérification d’équilibre (en moyenne) ;
- vérification des contraintes normales (bord libre, pression appliquée) ;
- vérification des contraintes initiales ;
- perturbations très faibles aux limites de la discrétisation (cas général en
statique)
- estimateurs d’erreurs a posteriori.

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Vérification du processus itératif

• Les tests de convergence sont vérifiés en moyenne, ce sont des tests


globaux sur l’ensemble des degrés de liberté.

• Ce sont généralement des conditions nécessaires, mais non suffisantes :


sauf pour l’analyse du taux de convergence.
– Cf. théorème sur les suites et les séries mathématiques (convergences)

• Indicateurs sur le déroulement des calculs :


– contrôle du processus itératif (tests de convergence) ;
– le rapport sur les résidus doit décroître et tendre vers zéro ;
– le taux de convergence doit décroître, de manière monotone et tendre vers
une limite strictement inférieure à l’unité.

• Cas des calculs enchaînés : convergence de chaque étape intermédiaire

• Comment se termine le processus itératif ? Sur état d’équilibre ou


un état satisfaisant la loi de comportement ?
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Vérification du champ de déplacements

• Analyse de l’accroissement du champ de déplacements entre deux


étapes de calcul.

• Analyse visuelle de la déformée globale :


– continuité par construction (K U = F) ;
– respect des conditions aux limites ;
– déplacements nuls à « l’infini » ;
– signe des forces appliquées (une compression entraîne un tassement et une
traction, un soulèvement ; un cisaillement peut entraîner un glissement) ;
– cohérence globale de la cinématique visualisée.

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Calcul exact et modèle irréaliste

Mauvaise cinématique due à une réponse élastique linéaire


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Vérification du champ de contraintes

• Loin des ouvrages et des sollicitations, les contraintes sont égales aux
contraintes initiales
• Aux points d’application des forces, les équilibres locaux sont à vérifier,
comme la continuité des vecteurs-contraintes (composante normale :
σn = (σij nj) ni et composante tangentielle : τ = (σij nj) ti )
• Intégration des contraintes normales, comparaison avec le poids des
matériaux ou des structures
• Concentration des contraintes aux singularités (valeurs maximales)
• Cohérence des compressions ou des tractions avec les sollicitations
appliquées, et la cinématique observée
• Problème d’exploitation des valeurs de contraintes : elles sont
calculées aux points d’intégration et estimées aux nœuds du
maillage
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Vérification : lois de comportement

Les calculs en comportement non linéaire sont effectués aux points


d’intégration interne aux éléments finis (points de Gauss) :
– schéma d’intégration locale des relations différentielles ;
– pas et « bornes » d’intégration – liens avec la discrétisation des
chargements appliqués ;
– vérification difficile due à l’intégration approchée.

• Cas de l’élastoplasticité (vérification locale, au point de Gauss) :


– recalcul du critère de plasticité (isovaleurs) ;
– évolution des variables d’écrouissage (isovaleurs) ;
– localisation des déformations plastiques ;
– comparaison des déformations totales calculées comme gradient des
déplacements et «somme» des déformations élastiques et plastiques.
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Exploitation des résultats en termes de contraintes

. Ne pas oublier que, même en déformation plane, le champ de contraintes


reste tridimensionnel : la contrainte σzz perpendiculaire au plan joue un rôle
non négligeable
. En déformation plane, les critères de plasticité restent « tridimensionnels »
. Les contraintes sont calculées aux points d’intégration et exploitées aux
nœuds :
- l’interpolation « inverse » peut être source d’erreur si le maillage
n’est pas suffisamment fin.

. Comment se termine le processus itératif ? Sur état d’équilibre ou un


état satisfaisant la loi de comportement ?
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« Pièges » pour débutant ?

. Conditions limites en déplacements :


- il faut empêcher les mouvements de corps rigides

. Calcul aux points d’intégration et exploitation des contraintes aux nœuds


(post-processeur)
. Changements de paramètres entre deux calculs enchaînés (module d’Young)
. Changement d’une condition aux limites :
- relâchement d’une condition aux limites en déplacements (par exemple,
u=0) : cela entraîne l’application de la réaction avec un signe opposé ;
- déplacement imposé, cela entraîne un nouvel assemblage du
système à résoudre (matrice de rigidité et second membre).

. Exploitation de calculs non convergés


. Valeurs de paramètres constantes pour une grande profondeur (exemple :
excavation et module d’Young constant), etc.
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Conclusions

Il reste encore des efforts à faire pour parvenir à des prévisions


réalistes (donc de qualité).

Ces efforts ne seront véritablement efficaces que si, conjointement,


des progrès sont réalisés en matière :
– d’essais de laboratoire et d’essais en place (pour les données) ;
– d’instrumentation d’ouvrages (pour la validation) ;
– de perfectionnement des modèles ;
– de « rapidité » des calculs et de mise en place d’aide aux vérifications.

L'avenir de l'emploi de la modélisation numérique (et des éléments


finis) dans les études de géotechnique est entre les mains des
ingénieurs des bureaux d'étude : ce sont eux qui, in fine, valideront
les modèles de calcul, eux qui jugeront de la fiabilité de la démarche
et de son intérêt opérationnel, et enfin eux qui encourageront les
chercheurs à continuer sur cette lancée.
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« Toute vie est résolution de problèmes. »
Karl Popper

Merci de votre attention

FIN

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Quelques références

Vérifications :
• Travaux du GRECO : publications 1989 et 1995 (Meimon et al.)
• Recueil de tests de l'AFNOR - calcul des structures (1991) (J.-R. Lévesque)
• Commission Internationale des Grands Barrages (1993)
• NAFEMS (1994)
• Rapport de I. Smith (ISSMFE, 1994)
• Groupe AFGC « Emploi des éléments finis en génie civil » (1992-1999) (M. Prat)
• Groupe de travail SMGE « allemand et autrichien » (H.F. Schweiger)
• Benchmark académique CFMS (Mestat et Riou)
• Articles BLPC n° 229, 230 (Mestat et Humbert)

Validations :
• Travaux du GRECO (publications 1989 et 1995) (Meimon et al.)
• Concours de prévisions : Briaud et al. (1994), von Wolffersdorff (1994), Mestat (2004)
• Groupe de travail « A » de l’action COST C7 (2002) (Potts et al.)
• Rapport de J.M. Duncan (ISSMFE, 1994)
• Base de données MOMIS (Mestat et al.) – Articles BLPC n° 232, 236, 252-253
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