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MECANIQUE DES ROCHES

(module TGSL02)
Guy Sénéchal
guy.senechal@univ-pau.fr

Laboratoire d’Imagerie et Modélisation en Géosciences,


Pau
Bâtiment IPRA - bureau 130 (1er étage)

G. Sénéchal – 6 avril 2006 1


Sites web:
Recherche avec Google (www.google.fr)

www.ggl.ulaval.ca Æ planète Terre


www.ipgp.jussieu.fr Æ La Terre
www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosciences
www.colorado.edu/GeolSci/courses
lgca.obs.ujf-grenoble.fr/perso/pvanderb

Bibliographie
Mécanique des milieux continus, J. Coirier (2001)
Déformation des roches et transf. de leurs minéraux, P. Nougier (2000)
Manuel de mécanique des roches, F. Homand et P. Duffaut (1999)
Introduction à la physique des roches, Y. Guéguen et V. Palciauskas (1992)
Tectonique, J. Mercier et P. Vergely (1992)
Fracturation des roches, B.R.G.M. (?)
Geodynamics, D.L. Turcotte et G. Schubert (2001)
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Plan du cours
Les matériaux (les roches) et les échelles d’étude

Notions de contrainte et de déformation

Le comportement élastique

Le comportement plastique

La rupture

Influence des conditions P, T, V, fluide …

Les profils rhéologiques


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Rhéologie: étude des lois de comportement ε = f(σ) pour des matériaux
soumis à une contrainte.

Relation « contrainte-déformation » est fonction de:


- nature des matériaux (minéralogie, structure, porosité).
- Température.
- Pression de confinement.
- vitesse de déformation.
- présence de fluides.

Spécificités propres à la géologie:


- variabilité des matériaux
- échelle de temps.
- échelle spatiale.

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Les roches:

- constituants (minéraux), structure, granulométrie, micro-fracturation.

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- Rôle très important de la porosité (et de la perméabilité):

Porosité = proportion de « vides », allant de 1/100 (marbres) à ½ (craies, tufs).

Influence de la taille, de la forme, de la répartition, des liaisons.

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- Échelle spatiale: problème de l’extrapolation (hétérogénéité)

Échelle du massif Échelle du minéral

Échelle de l’affleurement
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Échelle atomique 7
Limites des conclusions basées sur les études en laboratoire:

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- Échelle de temps:

Orogenèse (plusieurs Ma)

Explosion (10-4 s)

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Contraintes et déformations
Contraintes dans la Terre: origine gravitaire

- variations verticales (pression lithostatique)


- variations horizontales (variations thermiques)

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Relation contraintes-déformations:

Mécanique de la thermodynamique
Mesures expérimentales

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Notion de contrainte:

σ (Pa) = F (N) /S (m2)

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État de contrainte: notion de tenseur

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État de contrainte: tenseur principal

Passage du repère quelconque au repère principal: diagonalisation du tenseur

⎡σx τxy τxz ⎤ ⎡σ 1 0 0 ⎤


⎢τyx σy τyz ⎥ ⎢0 σ2 0⎥
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎢⎣τzx τzy σz ⎥⎦ ⎢⎣ 0 0 σ 3⎥⎦
σx + σy + σz = σ1 + σ2 + σ3
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État de contrainte: tenseur principal

⎡σ 1 0 0 ⎤
⎢0 σ2 0⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ 0 0 σ 3⎥⎦

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Décomposition du tenseur des contraintes:
(cette décomposition peut se faire dans un repère quelconque,
donc aussi dans le repère principal).

⎡σx τxy τxz ⎤ ⎡σm 0 0 ⎤ ⎡σx − σm τxy τxz ⎤


⎢τyx σy τyz ⎥ = ⎢ 0 σm 0 ⎥ + ⎢ τyx σ y − σm τ ⎥
⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ yz

⎢⎣τzx τzy σz ⎥⎦ ⎢⎣ 0 0 σm ⎥⎦ ⎢⎣ τzx τzy σz − σm ⎥⎦
Avec σm = (σ1+σ2+σ3)/3

Partie isotrope = contrainte lithostatique (confinement)


(augmentation de l’ordre de 30 MPa / km)

Partie anisotrope = contrainte tectonique (déviateur)


(valeurs typiques de déviateur dans les continents: 10 à 100 MPa)

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Contrainte lithostatique et contrainte déviatorique:
On considère 2 croûtes B et C de densités différentes.
On observe donc un écart entre les contraintes lithostatiques.

La contrainte horizontale qui agit sur l’une des croûtes est donc due en partie a l’écart
de contrainte lithostatique et d’autre part due à la contrainte tectonique.

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État de déformation: notion de tenseur

Déformation = changement de longueur (compression, dilatation)

changement d’angle (cisaillement)


ε ε ε ⎤

ε ⎢
ε ε ε
xx xy xz ⎥
ij = ⎢ yz ⎥
ε ε ε
yx yy
⎢ ⎥
⎢⎣ zx zy zz ⎥⎦

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État de déformation: notion de tenseur
⎡ ⎤

⎢ ∂u1 1( ∂u1+∂u 2 ) 1( ∂u1+∂u ) ⎥
3 ⎥
⎢ ⎥

⎢ ∂x1 2 ∂x 2 ∂x1 2 ∂x 3 ∂x

1 ⎥

ε ε ε ⎤ ⎢

1( ∂u 2+∂u1) ∂u 2 1( ∂u 2+∂u )


ε ⎢
ε ε ε
xx xy xz ⎥ 3 ⎥

ij = ⎢ yz ⎥ = ⎢
ε ε ε ∂x 2

yx yy
⎥ ⎥
⎢⎣ zx zy zz ⎥⎦ ⎢


2 ∂x1 ∂x 2 2 ∂x 3 ∂x ⎥
2 ⎥


⎢ 1( ∂u 3+∂u1) 1( ∂u 3+∂u 2 ) ∂u 3 ⎥

∂x 3
⎢ ⎥

⎢⎣ 2 ∂x1 ∂x 3 2 ∂x 2 ∂x 3 ⎥
⎥⎦

Les termes en εxx sont des termes de compression (variation de longueur)


Les termes en εxy sont des termes de cisaillement (variation d’angle)

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État de déformation: tenseur principal

Passage du repère quelconque au repère principal: diagonalisation du tenseur

⎡ εx εxy εxz ⎤ ⎡ε 1 0 0 ⎤
⎢εyx εy εyz ⎥ ⎢0 ε 2 0 ⎥
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎢⎣εzx εzy εz ⎥⎦ ⎢⎣ 0 0 ε 3⎥⎦

Variation de volume ∆V/V = ε1+ ε2+ ε3

Tenseur des déformations = partie isotrope + partie anisotrope

Partie isotrope = variation de volume


Partie anisotrope = déviateur
• ∂ε
ε= 10-4 à 10-8 s-1 en labo
ij
Notion de taux de déformation:
∂t 10-14 à 10-18 s-1 en géologie
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Les lois de comportement

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Relation contraintes-déformations:

Mécanique de la thermodynamique
Mesures expérimentales

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Le comportement élastique:
Loi de Hooke: σ = M ε - Linéaire
- réversible
- petites contraintes
domaine de la sismologie / sismique
Milieu homogène et isotrope: σ = λθδ + 2µε
ij ij ij

(influence de la porosité sur les modules élastiques)

Expériences en labo permettent


de déterminer λ, µ et σ

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Le comportement plastique:
- contraintes supérieures à la limite d’élasticisité
- non réversible: déformation permanente
- Loi non linéaire: loi de fluage
- Contrainte liée au taux de déformation (dε/dt) -> viscosité

De l’ordre de 10-2

Expérience en labo: déformation de 20%, taux de déformation de 10-4 à 10-8 s-1


Domaine géologique: déformation de 60%, taux de déformation de 10-14 à 10-18 s-1

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Notion de viscosité:
Comportement plastique d’une roche = fluide visqueux s’écoulant à la vitesse v
(taux de déformation)

Viscosité = 1/ fluidité unité: Pa.s


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Mécanismes impliqués
La plasticité est le domaine des processus de déformation aux échelles
atomiques et microscopiques:

Microfractures
et cataclase

fluage dislocation

fluage dissolution fluage diffusion

(limite de grain)
fluage diffusion
Torsions, pliages (volume)
méchaniques

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Le mécanisme de fluage :
Lorsque la température est supérieure à 0,3-0,7 fois la température de fusion, les roches
se déforment plus efficacement par fluage que par fracturation ou friction. Le fluage est
un mécanisme contrôlé par la vitesse de déformation.
Formulations des lois de fluage (loi de Norton):
Fluage newtonien (formulation simple)

σ = 2η ε
xy avec η la viscosité (newtonienne)

Fluage en loi puissance (expérimentale) •


ε = C (σ − σ ) e n − Ea
RT
1 3

Avec C une constante propre au matériau, n une puissance proche de 3,5


Ea l’énergy d’activation (en MJ/mol), R la constante des gaz parfaits,
T la température (en K). Pour un fluide newtonien, n=1.

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Le mécanisme de fluage :
Présence de défauts dans un cristal

impuretés en substitution
absence d’atome
impuretés interstitielles
atome supplémentaire
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Le fluage diffusion:
Mécanismes importants pour Microfractures
des petits grains. et cataclase
fluage dislocation
Fluage de Nabarro-Herring (loi puissance)

(limite de grain)
fluage diffusion
fluage dissolution fluage diffusion
Torsions, pliages (volume)
méchaniques
Fluage de Coble

• Favorisé par la température.


•Besoin d’un défaut, d’une absence pour permettre le mouvement des atomes à travers le
réseau cristallin.
•Les atomes peuvent bouger à travers les grains, en bordure des grains ou à travers les
pores (en présence de fluide).
• La présence de fluides accélère le fluage diffusion.
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Le fluage dissolution (recristallisation):
Favorisé par la présence de fluides, à basse température.
Dissolution aux endroits de forte contrainte
Transfert en solution
Cristallisation dans les zones de faible contrainte

Fluage de Coble

Fluage diffusion
Fluage de Nabarro-Herring Chemin de diffusion

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Le fluage dislocation:

Déformation assurée par les défauts d’arrangement du réseau cristallin.


(migration des dislocations, des lacunes)

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Le fluage dislocation:

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Le fluage dislocation:

Dislocations dans un cristal (photo TEM)

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Processus de déformation des roches: matériel élasto-visco-plastique

durcissement fluage

Augmentation du seuil
(écrouissage) rupture

fluage tertiaire
fluage secondaire
fluage rupture
primaire

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La rupture

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Comportement fragile:

Énergie nécessaire pour la rupture supérieure à l’énergie nécessaire pour


le glissement sur un plan de rupture déjà existant (3 ordre de grandeur).

- Approche théorique de la rupture sans plan de glissement:


critère de Coulomb

- Critères de glissement sur plan déjà existant (expérimentale):


loi de Byerlee

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Processus de rupture:

Si faible T, taux de déformation élevé ou pression de pore élevée

g = accélération gravitationnelle
λ = pression de fluide/contrainte normale
ρ = densité

avec

et µ le coefficient de friction interne, en général


égal à 0.75, donc R = 4.
β varie de 0.75 (failles normales) à 1.2 (failles décrochantes) et jusqu’à 3 (failles inverses).

Déviateur des contraintes plus faible pour rompre en extension que


pour rompre en compression.

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Description géométrique de la fracturation:

Θ est l’angle entre le plan et le vecteur force.

(positif dans le sens horaire).


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Décomposition de la contrainte:

Décomposition des contraintes en fonction des composantes x et y:


Pour Pour

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Equations des contraintes:

„Contrainte normale

σn = (σ1 + σ3) - (σ1 - σ3)cos 2Θ


2 2

„Contrainte cisaillante

σs = (σ1 - σ3)sin 2Θ
2

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Représentation dans l’espace des contraintes :

le cercle de Mohr
σs
σ1

(+)
σn

σ3 σ3
0
Θ

σ1 (−) σn = tension
(+) σn = compression

Espace physique Espace des contraintes


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Représentation dans l’espace des contraintes :

le cercle de Mohr
σs
σn(p), σs(p)
σs(p)


σn
0 σ3 σn(p) σ1

σn(p) = (σ1 + σ3) - (σ1 - σ3)cos 2Θ


2 2
σs(p) = (σ1 - σ3)sin 2Θ
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Représentation dans l’espace des contraintes :

le cercle de Mohr
σs
σn(p), σs(p)


σn
0 σ3 σ1

Contrainte moyenne:

(σ1 + σ3) centre du cercle


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Représentation dans l’espace des contraintes :

le cercle de Mohr
σs
σn(p), σs(p)


σn
0 σ3 σ1

(σ1 - σ3)
2 Contrainte déviatorique:
rayon du cercle

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Représentation dans l’espace des contraintes :

le cercle de Mohr
σs
σn(p), σs(p)


σn
0 σ3 σ1

(σ1 - σ3)
Contrainte différentielle:
diamètre du cercle.

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Expériences de fracturation:

ture
rup
e de
l opp
n ve
E

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Loi de rupture de Mohr-Coulomb:
mb
lo
C ou
h r- (
o
e M (
e d
tu r
ru p
id
e +b
Lo mX
=
σc Y

σn

σn
φ = angle de friction interne
tan φ = coefficient de friction interne [pente m]
σn = contrainte normale [X]
σc = contrainte cisaillante nécessaire pour avoir rupture [Y]
G. Sénéchal – 6 avril 2006 σ0 = cohésion [intercèpte à l’origine b] 48
σn < 200 MPa
200 MPa < σn < 1700 MPa

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Loi de Byerlee / loi de Mohr-Coulomb :

l o mb
Pour une différence C ou e
de rl e
i ye
de contraintes Lo B
d e
i
donnée, la Lo

fracturation se fera
par glissement sur un
plan déja existant (si il
existe …).

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Modèles de fracturation:

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Influence des paramètres P,T,Vitesse, fluide

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Rôle de la teneur en fluide:

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Influence de la pression de fluide dans les pores:

Contrainte effective

t u re
rup
Contrainte appliquée

pf
La pression de fluide dans les pores diminue la contrainte normale (de la
valeur de la pression de fluide). La rupture peut alors se faire plus tôt.
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Roches constituées de différents minéraux:

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Profils de comportement rhéologique

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Déviateur des contraintes (σ)

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Déviateur des contraintes (σ)

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Variations des profiles rhéologiques en fonction de la
température (lithosphère continentale):

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Mesurer les contraintes in situ:

-Mesure des contraintes dans les forages et dans les mines:


-Fracturation hydraulique: mesure de la P nécessaire pour induire une fracturation.
f
-Mesure de la déformation élastique induite par la relaxation des contraintes.

-Mesure des orientations par les mécanismes au foyer.

-Mesure des orientations par la géometrie des failles.

Confrontation « loi de Byerlee » et sismicité:

(σ 1 − σ 3) = 3,9.σ 3 pour σ 3 < 120 MPa


(σ 1 − σ 3) = 210 +2,1.σ 3 pour σ 3 > 120 MPa

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Carte du champs de contraintes mondial:

Direction de σHmax parallèle au mouvement absolu des plaques.


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