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‘gs Oe. CHAPITRE 3 : MATERTAUX BITUMINEUX ET MELANGES. ASPHALTIQUES 1. Rappel sur les liants noirs ou liants hydrocarbonés 11. Note historique Lorigine du goudron et du bitume ne date pas de nos jours, mais d'une époque relativement bien reculée (Moyen Gge), car ces produits ont été utilisés depuis époque de Noé, non comme produit routier, mais comme matériau détanchéité, Ils servaient en effet a boucher les trous du navire construit par le précité sous l'ordre de Dieu qui, par la suite devait punir toute I'humanité par un déluge qui dura 40 jours En ce qui concerne le domaine routier, Iusage de ces produits a vu le jour avec le développement de la technique. Dans ses débuts en effet, la technologie routiére faisait appel aux pierres de grandes dimensions, grossigrement faconnées et qui servaient de couche de revétement. Ce revétement, peu compact, se détruisait rapidement sous effet du trafic et des intempéries. Les recherches entreprises aboutirent 4 la découverte du bitume et du goudron, matériaux qui, par leur cohésion et leur résistance aux intempéries, procure des surfaces de roulement 4 la fois résistantes et unies. 12. Quelques définitions - Agrégat + Sable, concassé, argile, gravillon ; - Filler :Particules de roches de dimensions inférieures ou égales 4 0,08 mm: - Enrobé —: Méiange de filler + sable + liant + gravillon ou encore sable + filler + liant ; - Emulsifiant : Produit utilisé pour rendre l'éniulsion stable, cest-d-dire disperser les globules du bitume qui ont tendance 4 l'union ; - Dope : Produit chimique ajouté aux liants pour augmenter ladhérence ; - Enduit + Revétement obtenu en répandant une certaine quantité de liant hydrocarboné, qui ne pénétre que trés peu et que l'on recouvre ou non de gravier, gravillon ou sable, 13. Types de liants _ - Liants hydrauliques utilisés non seulement a lair libée, mais aussi sous 'eau (ex: travaux de ponts, murs de quai, batardeaux, ...) : ex: chaux hydraulique, ciment hydraulique ; - Liants noirs hydrocarbonés : le goudron et le bitume et ses dérivés (émulsion et cut-back). 13.1. Origine des liants noirs Ces produits sont issus de la distillation du pétrole et de la houille (voir cours des matériaux de construction). Toutefois en ce qui concerne les bitumes, on trouve aussi bien des bitumes provenant de la distillation que ceux provenant des gisements naturels. 13.2. Caracti iques des goudrons et des bitumes Coractéristique Bitume ______ Goudron a. Origine Distillation pétrole. Distillation houille b. Comportement Produit aromatique Produit asphaltique et visqueux ¢. Couleur noire noire d. Composition chimique Carbone + hydrogéne Carbone + hydrogéne en chatne cyclique en chaifne longue 4 Hoo H H é ! 1 | I Bebe ce eM e Cerne = uc eee) s 1 1 | 4 H H H H 13.3, Production du goudron On obtient le goudron aprés distillation de la houille. Quand cn chauffe ce goudron brut, on obtient les brais de houille non utilisables dans la construction reutiére. En ajoutant les nuiles aux brais de houille, on obtient les goudrons reconstitués, lesquels sont utilisés pour les routes. Le distillation se fait & 1.000 - 1.800 °C. L’évaporation de la houille dans les goudrons, cause la prise. A la température ambiante, les goudrons distillés sont toujours fluides, ce qui donne deux bonnes caractéristiques aux goudrons : é a) t° de réchauffement assez faible : 5) pouvoir de pénétration dans la couche de base trés grande, Les goudrons présentent cependant certains désavantages qui sont : a) faible stabilité per rapport au bitume ; 5) grande susceptibilité asx variations de la 1°, Ainsi, les goudrons sont plus recommandés pour les couches inférieures qui ne sont pas directement en contact avec Vatmosphére (couche de pénétration couche de liaison, premizre couche de revétement). Schéma de production du goudn (distillation) haut fe Houille ert eoudron brute!) brais de houille-———> Brais de houille + huile = goudron reconstitué Le goudron est plus adhésif que le bitume, mais vieillit plus vite et est plus sensible aux variations de t°. Il résiste mieux 4 l'action dissolvante de lessence et du pétrole (ex. sur les aires de stationnement). Sa densité est comprise entre 1,12 et 1,26 alors que celle du bitume varie de 1,00 & 1,10. D’oii a volume égal, le film de bitume est plus économique. Pour 1m’ ge liant, ona + 1,00 - 1,10 tonnes de bitume 2 142 - 1,26 tonnes de goudron. Notons que le goudron doit &tre réchauffé 4 une température de 100°C pour faciliter sa mise en couvre. Ce chauffage accélére toutefois son vieillissement. 13.4, Production du bitume Bitumes_naturels: Ils proviennent de la montée du pétrole brut 4 travers les fissurations du sol. En surface, les fractions lég3res du pétrole se volatilisent pour laisser une pte noire et plastique (bitume naturel). Bitumes artificiels Tls proviennent de la distillation du pétrole. os essence iz Pétrole brut —[istillation en acer gas-oil Huiles lourdes bitume pur (matiére arasse) distillation en présence dair 0u par axydation distillation en présence de vapeur d'eau Bitumes soufflés J : trés stables, mais a benie Gas Bitumes plastiques, semi-solides, ‘ aigeSERTN Ae (atslisables en route si adcition s huiles Iéaares ou rechauffées) z | __Addition produits léoers gets RC cs MCE a réchauffement et dispersion dans eau Cut back et Road oils 2) ec net bitume fluide émulsions NB: Dans la famille des goudrons, les cut-back ressemblent aux goudrons reconstitués, tandis que les bitumes purs ressemblent aux brais de houilles non utilisables dans la construction des chaussées. “135. Les Cu backs et Road oils A. Cut-back = mélange bitume pur + huile Suivant la vitesse de séchage, on distingue = les RC (rapid curing) = cut back & séchage rapide - les MC (medium curing) = cut back & séchage moyen - les SC (slow curing) = cut back & séchage lent Pour obtenir les MC, on fait un mélange du bitume plastique + kéroséne. On peut les malaxer avec les agrégats trés fins et poudreux. Ils sont utilisés quand on veut une certaine fluidité pendant la fabrication et la pose, mais pas aprés celle-ci. On les regroupe en cing catégories: de trés fluide a trés visqueux. On les appelle cut-backs courants Pour obtenir les RC, on additionne au bitume plastique, de essence solvant qui s€vapore rapidement. Dés la pose, ce cut-back commence a sécher et a durcir, On les regroupe en deux types : RC3 (25/75) et RC4 (100/250). B. Road-Oils = mélange bitume + huile légére, peu volatile et de faible viscosité. Tis sont plus denses et moins inflammables, ils sont liquides ou semi-liquide de couleur foncée. Ils sont moins cohésifs et agglutinants que les cut-backs. Ces derniers se distinguent des road-oils par leur rapidité de prise, leur couleur franchement noire et non brun foncée. Les road-oils doivent étre chauffés avant leur usage (1° de chauffage, voir normes ad hoc). 13.6. Les Emulsions Emulsion = mélange eau + bitume + émulsifiant + Pourquoi les émulsions ? Les difficultés d'emploi de certains liants pendant la période humide ou bien demploi du bitume chaud avec les agrégats humides r/étant pas possible par manque dadhérence ; lutilisation des cut-backs pendant la pluie n’étant pas non ~ plus possible, on est arrivé d étudier d'autres procédés tel que celui de rendre le bitume en émulsion. Une étnulsion rest done quiun moyen de fluidifier un bitume qui, apres son application, doit redevenir dur, La grande affinité quont les émulsions & l'eau, leur manque de susceptibilité 4 "humidité et leur tnariage avec Teau fait que les émulsions soient utilisés méme sous la pluie. Lémulsifiant « pour objet d'empécher lagglomération des globules des bitumes, Ila également comme objet de rendre stable I émulsion. Les émulsifiants les plus couramment utilisés sont : Savons alcalins, argile colloidale, huile sulfurée, colle. La proportion de bitume varie entre 50 et 55%, celle de l'eau 48.5% et celle de l'émulsifiant 1,5%. Les émulsions sont toujours liquide et peuvent étre utilisées ou répandues & la température ambiante ou légérement supérieure, Elles sont préférables aux bitumes quand la saison est froide et humide. Leur viscosité est trés basse, Elles ont une pénétration trés profonde dans les interstices de la couche de base. 2. Essais sur le bitume 2.1. Essai de viscosité La viscosité se mesure au moyen dappareils composés de récipients cylindriques qu'on peut porter avec leur contenu & une température déterminée et qui sont percés d'un orifice. A travers cet orifice, on fait couler & une température bien fixée, une certaine quantité déterminée de liant et on mesure ensuite la durée de cet écoulement. Cette durée est proportionnelle a la viscosité cinématique. En effet, le liant met dautant plus de temps a s'écouler quil est plus visqueux et il en met dautant moins quill est plus dense. Lappareil servant la mesure de la viscosité s'appelle viscosimétre. La viscosité est prise une température de 25°C. 2.2. Essai de pénétration Lappareil, appelé pénétrométre, est muni d'une aiguille standard, chargée par un poids de 100 g. On remplit un récipient cylindrique de liant qu’on plonge dans l'eau maintenue & une température de 25°C pendant un intervalle de 5 secondes. On déclenche laiguille qui s'enfonce dans le liant. Le micrométre de Vappareil note la profondeur. On répéte l'essai sur le méme échantillon cu moins huit (8) fois et on fait la moyenne des valeurs intermédiaires obtenues en écartant les valeurs minimum et maximum. B+ a Ona l'échelle suivante : pénétration : 40/50 ibitumes — durs /- : 80/100 i-//- semi-durs A/- : 180/200: -//- semi-mous oo ee -H- + 300/350: -//- trés mous) des mélanges goudron bitume,, -//- :> 350 + cut-back et road-oil, 2.3. Essai de point de ramollissement (bille et anneau’ ‘Méme utilité que lessai de pénétration (voir labo) 2.4. Essai de ductilité Hl sert & apprécier la Fragilité du matériau lorsquil est soumnis & un effort de traction. (voir labo) Ces quatre (4) essais sont les plus importants. Il en existe bien dautres, 3. Emploi du liant noir Les liants noirs sont utilisés dans le revétement des chaussées. On les utilise également en tant que couche de liaison ou couche dimprégnation, 3.1, Imprégnation Avant dappliquer une couche bitumineuse par exemple, un revétement bitumineux ou une couche de liaison sur une couche de base & pores fins, on répand a la surface de cette base un liunt fluide (éiulsion) qui pénétre par copillarité. La profondeur de pénétration de cette imprégnation sera de 1&2 cm de la couche traitée, Uimprégnetion a pour objet dassurer une bonne adhérence de la couche supérieure. Pour garantir une bonne pénétration dans les vides de la couche traitée, le liant doit étre fluide. Graduellement il doit perdre sa fluidité au bout dun certain temps pour ne pas présenter une zone de résistance diminuée de la “chaussée, Laugmentation de la viscosité par une diminution de la fluidité doit etre suffisamment lente pour permettre une bonne imprégnation, Les cut-backs a séchage lent (type SC) et les goudrons fluides sont les liants les plus utilisés pour les imprégnations, Les dosages couramment utilisés sont : 1,0 41,5 kg/m? pour les cut-backs 1,2 & 1,8 kg/m? pour les goudrons 3.2. Pénétration Dans le cas oli la couche de base a des pores relativement gros, la technique décrite ci-dessus prend le nom de pénétration. Le liant pénétre dans les pores par gravité. 4. Matériaux enrobés 41. Généralités Les matériaux enrobés comprennent tous les revétements obtenus par le malaxage dagrégats minéraux avec un lian bitumineux L'agrégat forme Vossature du mélange et assure en grande partie la stabilité du mélange. Le bitume, tout en contribuant a la Stabilité, assure en grande partie la durabilité du mélange. I! cimente les particules et imperméabilise la masse. 41.2. Qualités d'un mélange bitumineux Un matériau enrobé doit présenter les qualités suivantes : a Stabilité ou Résistance & la déformation, cest-d-dire absence dondulations cu passage des véhicules. Ceci dépend de la granulométrie des agrégats ; E >. Flexibilité, cest-d-dire aptitude & se déformer sous charges répétées sans se fissurer, Ceci dépend de la qualité du liant, en particulier de sa viscosité ; c. Durabilité, cest-a-dire résistance & laction des intempéries, & Vabrasion, & la fissuration, a loxydation, .. d. Antidérapance, cest-a-dire qualité doffrir une surface de roulement confortable et sécuritaire : ©. Etanchéité et Absence a la sensibilité a l'eau, Pour cela, il faut assurer un bon drainage et pour ce qui est des matériaux, il faut quil y ait une affinité des matériaux au liant et non a l'eau, Si affinité des matériaux au liant est faible, ajouter des dopes. Il faut également éviter la présence des argiles dans le filler : f. Homogénéité. Cette qualité dépend du respect des dosages. 41.3, Domaine d'utilisation Vu la dureté des enrobés, on les utilise seulement pour les couches de revétement od ils auront en général une épaisseur de 3&4 cm, 4 défaut 7 4 10 cm Pour une route de grande importance. Dans ce cas, le répandage de lenrobé devra se faire en deux couches : la couche inférieure avec une granulométrie plus ouverte pour permettre a la couche supérieure de mieux saccrocher dans la couche inférieure : la couche supérieure avec une granulométrie pénétration des eaux de pluie. On aj roulement oy topeka. plus dense pour éviter la ppelle couche d'usure ou couche de Exemple d'un revétement en deux couches de béton bitumineux gem ‘couche d usure ou topela CCIE reece enduit de scelloment em binder ou couche de liaison CLECETEEEEE PEE EETEEY 22 Jcouche de pénét rat ko 25em| couche debase tat} Dosage topeka : 65 kg/m* de béton bitumineux 4.14. Types d'enrobés Il existe trois (3) catégories d'enrobés : a. Enrobés denses Is sont utilisés pour ies routes urbaines & trafic trés lourd, Le pourcentage de concassage doit étre supérieur ou égal a 50% pour augmenter le frottement interne et le diamétre maximum de lagrégat doit tre égal & + 2 de épaisseur de la couche a construire. La granulométrie doit étre bien étudiée pour réduire le pourcentage des vides. Ce pourcentage étant foible, le moindre excés de liant provoque un reflux du bitume a la Surface, ce qui peut rendre la route glissante. 10 Le pourcentage de bitume varie selon la granulométrie entre 4 et 9% et dans les cas courants entre 6 et 8%. Une augmentation de bitume ou de filler donne un revatement plastique et déformable et une diminution de bitume ou de filler donne un revétement cassant et peu résistant @ l'action des intempéries. On utilisera pour le béton bitumineux a haute résistance, un bitume plastique de pénétration 60/70, 70/85, 85/100 et 100/120, La qualité du bitume dépend du climat et de lintensité de pluie: Pour un climat chaud, on fera recours aux bitumes durs et inversement, De méme, plus le trafic est lourd, plus le bitume sera dur. Par ailleurs, les enrobés denses étant peu sensibles au phénoméne dattrition vu leur grande compacité, on peut employer les agrégats moins durs que. pour les enrobés ouverts, . Enrobés semi-denses Is peuvent répondre a des prescriptions granulométriques moins stricts et le Pourcentage de matériaux concassés peut Gre plus faibie. Le pourcentage des vides diminue sous effet du trafic et souvent on finit Par atteindre des densités aussi élevées que celles des enrobés denses, On peut utiliser un bitume plastique ou un bitume liquide, type RC-4, RC-5, MMC-4, MC-5 en pourcentage variable entre 3,5 et 7% du poids de lagrégat sec. Enrobés ouverts Leur granulométrie est ouverte, sans fines, ce qui donne un grand Pourcentage des vides aprés compactag2 juseu’a 20%, Le liant utilisé est une émulsion ou bitume fluide puisque le fluxant ou leau ont Ia possibilité de s'évaporer facilement, vu le grand pourcentage des vides Cest pour cette raison que Ion doit chauf fer beaucoup moins le liant et on ne chau fe pas du tout lagrégat. Les agrégats doivent étre plus durs que dans les enrobés denses et semi- denses, car étant directement en contact avec le trafic. Puisque ce type d'enrobés n'est pas trés imperméable, il faut le recouvrir d'un mince film denduit de scellement, Le pourcentage de liant varie de 4 & 5%. u “415. Spécifications des enrobés x) F base de Enrobés denses gravillon + sable Enrobés semi-denses e fe Enrobés ouverts «, Enrobés denses A base de sable max, + 6 mm Enrobés ouverts s ‘ Vides max. : 8% Avec le type béton bitumineux, le % concassage : 50% pourcentage des vides est Stabilité min, : 35 kg/em* de 4% Bitume 80/100 en général Gronulométrie : trés stricte Los Angeles: 30 max. Filler max, : 6% r 2130°C Vides 18-12% % concassage + 30% Stabilité min, + 25 kg/em® Bitume + 80/100 ou Cut-back 400/500(MC-5) Los Angeles + 40 max. ie selon bitume utilisé Vides 312% max % concassage : 20% gravillon Sans matériaux fins Liant : goudron, cu’-back dopé ou émulsion 4 & 5% Mortier - bitume (sheet asphalt) Liant + 8,5-12% (bitume 85/100 ou 60/70) Filler 12-20% Stone filled sheet asphalt Grevillon fin: 20-25% en Bitume 79% Filler 110-15% de sable 12 4.16. Procédé : pesage des composantes puis malaxage, ae | arelale | Trémie prédoseuse Poste de BS contréle n° § Trummel (séchage et rechauffage) NBLOADID Trieur (pour placer les agrégats suivant leur granulométrie) Doseur pour la pesée des agrégats L_chauds et du fill Poste de Z contréle n°2 Maas 19 Malaxeur (egrégat + filler + bitume) eat RETR liears Poste de contréle n°4 — emilee Chargement | Note sur le contréle de la fubrication Poste de contréle n°1 : Granulomé Poste de contréle n' Poste de contréle n‘ Poste de contréle n' ‘trie des agrégats avant leur entrée dans le trummel "2 : Contréle de la teneur en eau et de la 1° avant malaxage "3 : Contrdle de la pénétration et de lat? du liant °4 : Contréle de la teneur en eau, en liant et en granulométrie Fabrication des enrobés & chaud (denses et semi-denses) NB: Les agrégats doivent étre placés & labri de la pluie. En effet, ila été constaté que si la teneur en eau des agrégats passe de 3d 8%, la # consommation en fuel passe de 64 11 kg, ce qui

a enh contréle n°3 des enrélés 4 chaud Ore de lenrobé & la sortie du malaxeur Diautres postes de contrdle lors de la mise en ceuvre : 13 ~ Contréle de la résistance au désenrobage ; ~ Contréle de la compacité en place : ~ Essais c'extraction et air void: chaque jour, on exécute un essai d'extraction sur un échantillon sorti du malaxeur et un essai air void sur un échantillon pris Sur la route aprés compactage. Actuellement, on recourt & certains appareils isotopes ne permettant pas de détruire le tapis du revétement. 4.17. Transport et répandage des enrobés a. Enrobés denses Camion bascwlant = sens davancement / finisseuse _/ arribre finisseuse sur pnews ‘ deversement matériau sur le sol et eae eo raianal' cevaten see coe por deux vis, puis nivellement di ‘natériau por Une plaque vibrante en sens horiontal et vertical. Cette plaque est préalabiement réchaut fee fer des brileurs pour ne pas vetroidir Venrobé. Aprés répandage 21 un lagen reftoidissement du matériu, on passe au compactage en trois phases selon ‘Asphalt Institut - rouleau lisse 23 roues rouleau & pneus = rovleau lisse 42 roves, NB: Pour éviter de trop baisser la t° de lenrobé durant le transport 4 la sortie du malaxeur (baisse permise 20°C) surtout en saison froide, recouwrir le camion transportant enrobé d'une bache. b. Enrobés ouverts Aprés malaxage en installation fixe, on répand le gravillon bitumé sur la route Gila dose de 80-100 kg/km? avec compactage au rouleau & 2 ou 3 roues Aprés compactage, diminuer le pourcentage des vides en plagant du matériau Fin de remplissage & la dose de 3 kg/m?, Répandre alors un liant & la dose de 0,4 kg/m? saturé par 3.45 kg/m* de matériau fin de fermeture, 4 Enfin, aprés deux semaines de irafic, compléter limperméabilisation par un traitement superficiel de 0,6 @ 1,2 kg/m? de liant avec 5 a 10 kg/m? de gravillon de fermeture. L.traitement superficie, gran3 2, liont 0,4, matérias fin 3- Sko/m!: 3. malérins finde remplissage 3kg/m.gron 2 4.gravillon biture, geen 1 4.2. Dosage et analyse des mélanges bitumineux 4.21, Définition Un mélange bitumeux est composé d'agrégats et de bitume. L'agrégat assure l'ossature du mélange et le bitume la stabilité du mélange. Létude d'un mélange bitumineux consiste & trouver un mélange d'agrégats qui sera 4 la fois économique et conforme & une granulométrie donnée et une teneur en bitume appropriée permettant d'obtenir un mélange possédant les qualités énumérées plus haut. Pour ce faire, l'étude comprend trois phases : - le choix de la coughe granulométrique de lagrégat : - la détermination de la teneur en bitume : la vérification des propriétés du mélange au moyen d'essais normalisés. 42.2. Choix de la courbe granulométrique Ce choix se fait a laid des faisceaux types donnés dans les cahiers spéciaux des charges. Dans la pratique, on part des agrégats disponibles et on les combine de maniére & obtenir une courbe granulométrique qui obéi aux critéres suivants : une courbe qui suit la courbe de densité maximum donne en général une stabilité élevée et un pourcentage des vides faible, Plus on s'écarte de la courbe de densité maximum, plus on augmente le volume des vides dans le mélange : si le pourcentage passant le tarnis n°8 approche {a limite maximum permise, le mélange aura une structure fine, mais si ce pourcentage approche la limite minimale, la structure sera rugueuse. of 15 Equation de la courbe de densite maximum = Ve, « 100 oi d= diamétre du tamis D = diamétre du plus gros agrégat P% = pourcentage passant & un tamis donné application de cette formule donne la distribution granulométrique suivante : [fais fee We"[_3/"|_ na Pourcentage | 100| 86,6| 70,7] 612| 39,7 | possent eal y 294 17} 108; 76] 54) [_ nro | “a “n°50 | n°100 | N°200 ] Généralement, il n'est pas facile d'obtenir un agrégat dont la courbe correspond a la courbe de densité maximum. Pour cette raison, les spécifications imposent un fuseau granulometrique qui définit les limites inférieure et supérieure. La courbe granulométrique du mélange doit impérativement se situer 4 l'intérieur de ce fuseau En pratique, il convient dutiliser une granulométrie voisine de la médiane des spécifications. SN Médiane ae Pourcentage passant @ particule: 42.3. — Dosage de lagrégat Il existe différentes méthodes de dosage des agrégats : - Méthode de tatonnement ; 5 - Méthodes graphiques iy a, Méthode de tétonnement et Cette méthode repose sur le choix des tamis clés, Elle procéde de la maniére suivante : © faire la moyenne des spécifications ; * chercher les tamis clés (tamis dont la somme des pourcentages de deux agrégats qui se suivent est proche de 100% en plus ou en moins) : * affecter le pourcentage correspodant & chaque agrégat : + vérifier si la courbe obtenue se retrouve a l'intérieur du fuseau, sinon opérer les réajustements nécessaires Exemplet : Mélange de deux types d'agrégats % Tamis Pourcentage passant (| _-Spécifications ae fi Gravier | Filler | granulométriques 3/4" 100 4 | v2" 87 Fue | 3/8" 75 £3 nea 58 7 n°8 35 100 n°30 17 80 n°100 8 53 Pts i200 Seater gall eae Exemple2 : Mélange de trois types diagrégats {~Famis z passant =| ~«Spécifications Hiecsereeas ae Agrégat2 | Agrégat3 | granulométriques |, 3/4 100 Neg v2" 80-100 : 3/8" m-3 | nv 4 100 5¢- 70 v8 98 35-50 } n® 30, 55 18-29 ° | n°100 30 8-16 5 n°200_ pia eee ed) 61g ___ 4-10 | : 17 Exemple3 : Mélange de cing types dagrégats te vTamis[ Pourcentage passant | Spécifications | Agrtégatt | Agr Agrégat3 | Agrégat4 | Agrégat5 | gronulométriques 100 | 100 72 | 80-100 2t too | 70-80 3 Copan | | 55-80 49 100 | 43-63 8 79 | = | 31-50 in? 16 4 a5 te | 25-35 |r? 30 20} 100 | | 16 - 30 | n° 50 18 | 98 100 | 11-23 | n°100 8 44 95 6-15 n°200_ \ 41.3 18 0-8 * b, Méthodes graphiques , + bil. Méthode de ROTHFUCHS 4 i Procédure &.° tracer un rectangle quelconque : © diviser 'ordonnée en dix (10) parties égales : = © tracer la diagonale du rectangle ; porter le pourcentage de la moyenne des spécifications sur la diagonale et rabattre en abscisse. On obtient ainsi les tamis correspondants ; * tracer les courbes granulométriques des différents agrégats en portant leurs pourcentages au droit des tamis correspondants : * tracer, pour chaque courbe la droite de la moyenne des aires : + relier les extrémités de ces droites et repérer les points d'intersection avec la diagonale. En déduire le pourcentage de chaque agrégct A2A4, — Détermination de la quantité de bitume e« La quantité de bitume 4 mettre dans un mélange bitumineux dépend d'un certain nombre de facteurs, d savoir : - la surface spécifique de lagrégat, S : - la texture de agrégat ; - la densité relative du bitume. 18 On éerira plus généralement : a b% = f(S) S est donnée par la formule de Duriez qui s'énonce : iF Is 017 6 + 0,33 9+ 2,30 Si +12 S2+135 F\ eo avec G = Pourcentage des grains de diamatre supérieur & 10 mm 9 = Pourcentage des grains de diamétre compris entre 5 et 10 mm ‘S1= Pourcentage des grains de diamétre compris entre 0,3 et 5 mm Se = Pourcentage des grains de diamétre inférieur & 0,08 mm En tenant compte des caractéristiques du bitume, B%=K.S°? oki = module de richesse du bitume = 3,75 S = surface spécifique des grains Dot b% = 3,75,592 42.5. Relations volumétriques a SSations volumetrique Représentation schématique d'un échantillon d'enrobé, 1 eee ot sf A v a, peau iacieey aio VDA Pbe BITUME EFFECTIF Vbe ee aol Se elec re Pm P Pha BITUME ABSORBE Vba ee ae dann . Vim, AGREGAT EFFECTIF ve Pa Vae hee Vv = volume des vides Vbe = volume de bitune effectif Vba = volume de bitume absorbé Vee = volume de lagrégat effectit ee s s 6 19 Va = volume de lagrégat VDA= volume des vides dans lagrégat Vm = volume du mélange Pbe = Poids du bitume effectif Pba = Poids du bitume absorbé Pa = Poids de l'agrégat Pb = Poids du bitume Pm = Poids du mélange Relations volumétriques 1. Teneur en bitume, b% a. Par rapport a Pa b. Par rapport a Pm ea | 6% =? x100 Pm | 2. Teneur en vides dans le mélange, Vw% j 7 vy, - 2 I [Wenz 200 | 3. Teneur en vides dans lagrégat, VDA% j } ) osm -”4 soo | 4. Poids unitaire, 7 / ot dw=densité de l'eau 5. Degré ve compactage a. Par rapport & la densité maximale, dmax 20 b. Par rapport & une densité de référence, dr (ex, densité Marshall) . Yodr = 2 s100 Y dr 6. Teneur en volume de l'agrégat, Va% Si le mélange est composé de plusieurs agrégats (Ai, Az, ..), il vient Va = Va; + Vaz +... + Van 7. Pourcentage d'absorption du bitume, ba% ate = 2 s109 4 Pa 8. Volume des vides remplis de bitume, VRB% VRB% = dy dy a a, OU Pr, Pa, Ps,..., Pa = pourcentage en poids des agrégats constituant Pagrégat total, pe e a veregs 10. Densité Maximum du mélange, dmax Pm p dmax = 1 Va+ Vbe Pb + Vb = Vba 21 11. Autres expressions de Vy 4. Agrégat accusant absorption Pm Pa bbe Pa Pb Pa da__db__db_ _(y_ 4M ). 99 Pin ( anax J day b.Agrégat non absorbant Vote = MPA=VP gp... Nin Va VD ay Vn vn Pa Pb = dda “db. x19 dm 12. Autres expressions de VDA% Pm _ Pa vote PMY ayy — day de. cryg dn Dans le cas of Vm représente l'unité de volurre, il vient : ( Pa\ VDA' ~Va)x100 = 1- =" bt00 13. Autres expressions de ba% ( Pm ») x eet Ph~ ey a hate = PE gq. PO PPE a foetal 2100 Pa P. Pa b. ba% -(1 }e00 (aa Gea. 22 Quelques exemples de ba% Type dagrégat | Pourcentage | Pourcentage ¢’obsorption | aoe |___dabsorption d'eau__| _de bitume Divers sables | 05-18 | 01-09 Calcaires | 02-05 | 01-03 Calcaires schisteux | 05-09 | 02-01 Schistes calcaires 06-08 | 03-02 IB | Gres 42.6. — Vérification des propr Les propriétés généralement vérifiées sont = 08-15 s du mélange le volume des vides dans le mélange : le volume des vides dans lagrégat ; le volume des vides remplis de bitume : la stabilité du mélange. 02-10 ul Il existe plusieurs méthodes détude des mélanges bitumineux Marshall, Hveem, Triaxiale, Hubbord-Field, ete. Ces méthodes procédent par les étapes suivantes + déterminer la teneur en bitume d'un mélange bitumineux dont on connait lo composition granulométrique : = apprécier les qualités du mélange a l'aide dessais. Parmi ces méthodes, la méthode Marshall est la plus employée. I IY pe Ae Weurica/ dy a) An kako — ete 2) At frrsay — eXiedy Mafelad ° Q a 23 Méthode Marshall Préparation des éprouvettes vérifier que les prescriptions techniques concernant la qualité des matériaux (agrégat, bitume) sont respectées : procéder au dosage de agrégat en respectant le fuseau granulométrique imposé dans le cahier spécial des charges. En d'autres termes, calculer les poids nécessaires pour obtenir le mélange de granulométrie désirée : déterminer la quantité de bitume nécessaire pour enrober parfaitement les agrégats : a chauffer les agrégats jusqua poids constant (#° de chauffage 105° 8 110°C): tamiser et séparer les fractions granulométriques selon les rosseurs (1" cE © qu n’4 ; n°4 au n° ; passant le n°8 ; g 8 établir la relation entre la température et la viscosité du bitume ; RELATION LATHE UA visco: LA TeMPenarune SIMI HALE OC CHS FaMENEL NB b. 24 ~ trouver les températures de malaxage et de compactage : + la température de malaxage sera celle produisant une viscosité SFS de 85 + 10 secondes. La température de compactage est celle donnant une viscosité SFS de 140 + 15 secondes, - mettre le filler et toutes les fractions granulométriques de l'agrégat dans des récipients distincts sur la plaque chauffante et porter a une température supérieure d'environ 27,8°C a la température de malaxage ; - chauffer le récipient contenant le bitume a la température de malaxage (remuer fréquemment pour éviter tout surchauffage local) : > peser dans un bol de malaxage taré- chacune des fractions granulométriques ainsi que le filler en notant les poids cumulatifs, ~ Mélanger parfaitement les agréyats et former un cratére dans le mélange : ~ Remettre le bol de malaxage sur la balance et y peser le bitume en notant les poids cumulés : ~ Mélanger parfaitement les agrégats et le bitume a laide d'une truelle ou dun malaxeur mécaniqui - Placer le mélange dans le moule préalablement nettoyé, assemblé et chauffé a une température comprise entre 93 et 149°C (on peut utiliser le bain - marie & cet effet). Il en est de méme en ce qui concerne la dame qui doit étre nettoyée et chauffée : > Compacter le mélange a aide de la dame et selon les normes prescrites ; ~ Aprés compactage de la face A, enlever la hausse, retourner le moule et 'éprouvette sur la plaque de base, remettre la hausse et appliquer sur la face B le méme nombre de coups ~ Refroidir le moule et Iéprouvette dans !' r ou dans un bain d'eau ; ~ Démouler, identifier chaque éprowette et déterminer sa densité brute par une méthode normalisée. 4 Dihabitude, on prépare trois éprouvettes pour différentes teneurs en bitume, lesquelles teneurs en bitume varient de Rha th Appareiilage Tl comprend : un dispositif de compactage constitué par un moule et une hausse : ~ un dispositif de démoulage constitué» par un vérin hydreulique et une presse ; - une dame de compactage ; 25 une machine d'essai Marshall : des plaques chauffantes pour chauffer les agrégats, le bitume et les ustensiles ; un malaxeur mécanique : des bains - marie pour chauffer la dame, le moule, les spécimens : un appereillage divers : récipients pour agrégats et bitume; spatule ou truelle dacier pour le malaxaye : thermométres pour lagrégat, le bitume, le mélange, le bain marie : balances ; gants : crayons pour identifier les éprouvettes : pelle pour manipuler les agrégats : louche pour remplir le moule ; etc. ee j i 1 ymin roman ig —— ren as, Bee oat ne APPAREIL MARSHALL GC oMARYEAU DI COMPACTAGE aw sa west LC — Searaccaeles ho wacnone fe coupe pt gone t pe 26 c. Essai de stabilité et de déformation Placer l'échantillon sur le bati préalablement nettoyé et dont les indicateurs (déformation, charge, vitesse) sont réglés, Avant lessai, immerger léprouvette pendant 30 & 40 minutes dans un bain marie chauffé a 60° + 1°C ou dans une étuve, la sécher et la placer dans la machoire inférieure et centrer. Placer ensuite la machoire supérieure, appliquer la charge de facon a obtenir une déformation de 50 mm par minute jusqu’é la rupture. Noter la charge (kg) qui a provoqué la rupture de l'éprouvetie. Ce nombre sera lindice de stabilité Marshall. indice de déformation sera tiré de la lecture de |'indicateur de déformation. En effet, si au moment od intervient la rupture, l'indicateur de déformation indique une déformation de 0,15 pouce (0,381 min), lindice de déformation est de 15 (15/4 de mm). d. Présentation et interprétation des résultats Les résultats sont présentés sous forme de grephiques lesquelles graphiques Permettent de calculer la teneur optimum de bitume apprapriée pour le mélange. to) srapnite (POIs Uniram & wruwe SS onrowe. fe) voLume ors vines 4) WOIGE OE FLURGE (6) VION AE nner BLA Tem ue veTAMat Een BAGHANT GUE CNDICE BE vinwy¥9 no NOlLYNOIS20 | | vSIAL Wisy simw: | Wisy atnaoh || 7 ari CHAPITRE 5 : NOTIONS DE DRAINAGE DES CHAUSSEES 0. GENERALITES Les problémes posés par l’eau sont aussi importants pour les routes que ceux dus au trafic et 4 la circulation pour le dimensionnement des chaussées. L’accumulation d’eau dans le sol peut en effet causer des dégats énormes a la bonne tenue de la chaussée : le sol devenu saturé perd de la résistance par suite de la variation des pressions interstitielles sous chargement. I] s’ensuit une réduction de la friction interme du matériau, une diminution de la résistance au cisaillement, un accroissement des tassements différentiels sur la route et une baisse de la capacité portante du sol. Ces tassements ou dépressions causent a leur tour une accumulation d’eau en surface et sous les couches de la chaussée détruisant la liaison entre les grains. En général l’accumulation d’eau dans le sol peut se faire soit : ~ par infiltration A travers les fissures de la chaussée ~ par infiltration 4 travers les bordures de la chaussée ~ Ala suite d’un mouvement de la nappe phréatique dans le sol - par succion capillaire a la suite d'un mouvement de la vapeur d’eau dans les couches inféricures entrainant une augmentation de la tencur en eau dans le sol. Le drainage aura ainsi pour but : ~ de collecter et drainer l'eau de surface et du sous-sol de maniére a prévenir V’érosion du sol en contrélant la vitesse d’écoulement d’eau et empécher Vaccumulation d’eau dans le sous-sol @abaisser la nappe phréatique et maintenir Phumidité pour les sols susceptibles aux changements yolumiques. L TYPES DE DRAINAGE I existe deux types principaux de drainage : ~ Je drainage en surface incluant Peau se wouvant a la surface de la chaussée ainsi qu’a la surface des zones avoisinantes. ~ le drainage en sous sol

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