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360_RAP 002

Date : 24/11/2008

AGGLOMERATION DE NEVERS SECTEUR(S) D'ETUDE AUTEUR : A.MASSON


Hubert Fallet CONCERNÉ(S) Société : SOGREAH
Tél. : 03 86 61 85 91 La Loire, l’Allier et la Nièvre Réf : 360_RAP_002_v03
hfallet@agglo-nevers.fr adn Rive Droite/Rive Gauche
adn Loire amont VALIDATIONS
MANDATAIRE DE L’ÉTUDE : MINEA adn Bec d’Allier Auteur de la note
Alain Mausset adn Loire aval Minea
Téléphone : 01 42 62 17 49 Commune concernée adn
amausset@minea.fr Groupe Technique
Site public adn

Modélisation bidimensionnelle

Présentation de la construction et du calage du modèle 2D

Etude EGRIAN - Modélisation bidimensionnelle


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Etude EGRIAN - Modélisation bidimensionnelle
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Sommaire
1. Introduction.......................................................................................................5
1.1. Contexte de l’étude .........................................................................................5
1.2. Objectifs du modèle local bidimensionnel...............................................................5
2. Le système TELEMAC ............................................................................................6
3. Construction du modèle bidimensionnel ....................................................................8
3.1. Domaine d’intérêt de l’étude et emprise à modéliser ................................................8
3.2. Données collectées......................................................................................... 10
3.3. Maillage ...................................................................................................... 13
3.3.1. Caractéristiques générales ............................................................................ 13
3.3.2. Eléments structurants .................................................................................. 16
3.3.3. Zones urbaines........................................................................................... 17
3.3.4. Ouvrages modélisés ..................................................................................... 20
3.3.5. Plaine du lit majeur .................................................................................... 31
3.4. Hypothèses et limites de la modélisation .............................................................. 31
3.4.1. Modèle à fond fixe ...................................................................................... 31
3.4.2. Ecoulement à surface libre............................................................................ 31
3.4.3. Conditions aux limites.................................................................................. 32
4. Calage du modèle.............................................................................................. 33
4.1. Principe du calage.......................................................................................... 33
4.2. Evénements de calage..................................................................................... 33
4.3. Conditions aux limites pour le calage .................................................................. 35
4.4. Coefficients de rugosité adoptés ........................................................................ 38
4.5. Analyse des résultats ...................................................................................... 40
4.6. Conclusion sur le calage................................................................................... 45
5. Annexe : influence de la répartition du débit sur la frontière amont du modèle.................. 57
5.1. Objet ......................................................................................................... 57
5.2. Conditions aux limites ..................................................................................... 57
5.3. Analyse des résultats ...................................................................................... 58
5.4. Conclusion des tests ....................................................................................... 59

Liste des tableaux


Tableau 1 – Liste des données collectées et utilisées ............................................................. 12
Tableau 2 – Caractéristiques des ouvrages modélisés en 2D ..................................................... 30
Tableau 3 – Observations du niveau d’eau maximum relevées pour les événements de calage........... 33
Tableau 4 – Caractéristiques comparées des trois crues de calage............................................. 36
Tableau 5 – Coefficients de Strickler adoptés à l’issue du calage .............................................. 38
Tableau 6 – Comparaison des niveaux d’eau maxima calculés et observés aux repères de crue.......... 40
Tableau 7 – Annexe : Débits de pointe sur la frontière amont du modèle 2D ................................ 57
Tableau 8 – Annexe : Débits de pointe au travers des ouvrages de l’A77 ..................................... 59

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Liste des figures
Figure 1 – Système de modélisation TELEMAC ........................................................................6
Figure 2 – Emprise du modèle local bidimensionnel et principaux éléments structurants du secteur .....9
Figure 3 – Maillage du modèle ......................................................................................... 14
Figure 4 – Topographie du modèle.................................................................................... 15
Figure 5 – Schématisation d’une digue et d’un cours d’eau dans un modèle 2D ............................. 16
Figure 6 – Mode de prise en compte du bâti dans le modèle local 2D.......................................... 18
Figure 7 – Exemple de maillage en zone urbaine .................................................................. 19
Figure 8 – Représentation schématique de l’écoulement dans un ouvrage de type ‘orifice’ .............. 21
Figure 9 – Localisation des ouvrages modélisés en 2D............................................................. 22
Figure 10 – Localisation des sites d’observation des crues dans la traversée de Nevers.................... 34
Figure 11 – Choix de la condition limite amont du modèle local 2D en fonction de l’architecture du
modèle global 1D à casiers............................................................................................. 35
Figure 12 – Hydrogrammes imposés sur les frontières du modèle 2D........................................... 37
Figure 13 – Répartition spatiale des coefficients de Strickler ................................................... 39
Figure 14 – Résultat du calage du modèle 2D suivant un profil en long en Loire............................. 41
Figure 15 – Crue de décembre 2003 – comparaison des observations avec les limnigrammes calculés .. 42
Figure 16 – Crue de mai 2001 – comparaison des observations avec les limnigrammes calculés .......... 43
Figure 17 – Crue d’avril 2005 – comparaison des observations avec les limnigrammes calculés........... 44
Figure 18 – Photographie aérienne prise le 7 décembre 2003 à 10:00 ......................................... 46
Figure 19 – Extension inondée calculée par le modèle le 7 décembre 2003 à 10:00 ........................ 47
Figure 20 – Cartographie du niveau d’eau maximum pour la crue de décembre 2003 ...................... 48
Figure 21 – Cartographie de la hauteur d’eau maximale pour la crue de décembre 2003 ................. 49
Figure 22 – Cartographie de la vitesse maximale pour la crue de décembre 2003........................... 50
Figure 23 – Cartographie du niveau d’eau maximum pour la crue de mai 2001 .............................. 51
Figure 24 – Cartographie de la hauteur d’eau maximale pour la crue de mai 2001 ......................... 52
Figure 25 – Cartographie de la vitesse maximale pour la crue de mai 2001 .................................. 53
Figure 26 – Cartographie du niveau d’eau maximum pour la crue d’avril 2005 .............................. 54
Figure 27 – Cartographie de la hauteur d’eau maximale pour la crue d’avril 2005.......................... 55
Figure 28 – Cartographie de la vitesse maximale pour la crue d’avril 2005................................... 56
Figure 29 – Annexe : Hydrogrammes de débit imposés sur la frontière amont du modèle 2D ............. 58
Figure 30 – Annexe : Comparaison des lignes d’eau calculées en lit mineur et en lit majeur ............. 59

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1. Introduction
1.1. Contexte de l’étude
L’agglomération de Nevers est protégée contre les crues fortes de la Loire par un système
d’endiguement ancien qui n’a pas résisté lors du passage des crues du XIXe siècle.

La modélisation hydraulique mise en œuvre dans le cadre de l’Etude Globale du Risque Inondation sur
l’Agglomération de Nevers, doit permettre :
 En phase I : d’obtenir un diagnostic global de l’aléa inondation dans la disposition actuelle du
système d’endiguement, ainsi qu’en cas de submersion des vals à la suite de rupture des digues ;
 En phase II : de proposer et d’étudier des aménagements visant à réduire cet aléa inondation.

Pour répondre à ces objectifs, une double approche est proposée :


 Un modèle global unidimensionnel maillé à casiers, qui place l’Agglomération de Nevers dans un
contexte hydraulique étendu, de Decize et Moulins en amont jusqu’à Saint-Satur en aval. Le modèle
global est utilisé pour l’analyse exploratoire des différentes simulations à réaliser, tant en phase de
diagnostic que de propositions et études d’actions, et pour les analyses de sensibilité associées ;
 Un modèle local bidimensionnel, sur la zone des vals endigués de Nevers, secteurs hydrauliquement
complexes et à forts enjeux. Le modèle local est utilisé pour une analyse fine des conditions
d’écoulement dans la traversée de Nevers, essentiellement à l’intérieur des vals endigués de
l’Agglomération de Nevers, pour un nombre plus restreint de simulations.

Le modèle global et le modèle local sont utilisés conjointement pour l’étude des différents scénarios
hydrologiques, de manière à tirer le meilleur profit de leurs capacités respectives.

Le présent rapport décrit les spécifications techniques du modèle hydraulique bidimensionnel mis
en œuvre et son calage par SOGREAH.

1.2. Objectifs du modèle local bidimensionnel


Il nous semble important de rappeler au préalable les objectifs du modèle local bidimensionnel.

En effet, la modélisation bidimensionnelle doit permettre de réaliser un diagnostic précis des


conditions de submersion à l’intérieur des vals de l’Agglomération de Nevers protégés par des
digues, par suite soit d’une rupture de ces endiguements, soit d’une éventuelle submersion de ces
endiguements par l’écoulement.

Les résultats attendus de la modélisation bidimensionnelle se traduisent ainsi par une plus grande
précision dans la caractérisation de l’aléa dans les secteurs particuliers à fort enjeu humain que
constituent les vals endigués de Nevers, en termes de hauteur d’eau maximale, vitesse
d’écoulement maximale et durée de submersion.

Par ailleurs, les conditions aux limites du modèle local 2D sont directement déterminées à partir
des simulations avec le modèle global 1D à casiers afin de garantir la meilleure cohérence possible
des résultats issus des deux types de modélisation sur la traversée de Nevers.

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2. Le système TELEMAC
Le système TELEMAC propose une chaîne de traitement complète pour le calcul des mouvements d'eau,
de substances dissoutes et de sédiments dans les milieux aquatiques naturels : fleuves et rivières, lacs,
estuaires, côtes et marges continentales. Ce système inclut des codes de calculs scientifiques basés sur
une bibliothèque d'éléments finis commune, leurs pré- et post-processeurs et leurs interfaces.

Le système TELEMAC est développé par le Laboratoire National d’Hydraulique et Environnement (EDF-
R&D) en collaboration avec divers organismes universitaires ou de recherches, et en respect des
procédures d’Assurance Qualité en vigueur à EDF. Sa diffusion commerciale, coordonnée par SOGREAH,
est assurée par des sociétés d’ingénierie ou des laboratoires spécialisés en hydraulique.

Modèle de terrain SIG MAPINFO

Système TELEMAC
Maillage MATISSE

Paramétrage FUDAA-PREPRO

Hydrodynamique Sédimentologie Qualité d’eau


TELEMAC-2D SISYPHE SUBIEF-2D
TELEMAC-3D SEDI-3D SEDI-3D
Simulations
Houle Souterrain
TOMAWAC ESTEL-2D
ARTEMIS ESTEL-3D

Analyse graphique RUBENS


des résultats FUDAA-PREPRO

Cartographie SIG OPTHYCA

Figure 1 – Système de modélisation TELEMAC

Les différents modules de simulation du système TELEMAC utilisent des algorithmes performants basés
sur la méthode des éléments finis ou des volumes finis. Tous les algorithmes sont rassemblés dans une
bibliothèque unique commune à tous les codes de calculs, ce qui facilite l’utilisation des différents
logiciels et permet notamment le couplage interne ou externe entre les différents modules. Les outils
de pré- et de post-traitement sont communs à tous les modules.

Nous décrivons ci-après les principales caractéristiques des logiciels de la chaîne TELEMAC utilisés pour
la présente étude.

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MATISSE

Avec MATISSE, mailleur intégré du système TELEMAC, le domaine à modéliser est discrétisé sous forme
d’un maillage non structuré composé de facettes triangulaires de tailles et de formes variables. Le
modélisateur représente ainsi avec une grande souplesse l’emprise d’un domaine d’écoulement, même
complexe, et il peut affiner localement le maillage en fonction des difficultés de calcul rencontrées et
de ses intérêts.

La triangulation du domaine d’étude effectuée par MATISSE, dite de « Delaunay sous contraintes »
respecte les discontinuités du terrain naturel (bathymétrie ou topographie) : berges d’une rivière,
seuils ou digues, rupture de pente au voisinage d’un talus continental, etc. Elle permet en outre
d’affiner le maillage par application d’une "fonction de taille" des éléments triangulaires construite à
partir des indications fournies par le modélisateur.

Les données relatives au terrain, bathymétrie ou topographie, doivent être disponibles aux
intersections -ou nœuds- de ce maillage. Les résultats de simulation sont également connus en ces
nœuds.

TELEMAC-2D

TELEMAC-2D résout, par une méthode aux éléments finis sur des maillages non structurés triangulaires,
les équations de Barré de Saint-Venant complètes à deux dimensions horizontales d'espace. Ces
équations expriment en tout point du domaine de calcul la conservation de la masse d'eau (équation de
continuité) et la conservation de la quantité de mouvement dans les deux directions d'espace
horizontales (équations dynamiques).

TELEMAC-2D traite donc simultanément les trois équations suivantes :


∂h r r
+ u⋅∇(h) + hdiv(u ) = S h
∂t
∂u r r ∂Z 1 r
+ u ⋅∇(u ) = − g + S x + div(hν t ∇u )
∂t ∂x h
∂v r r ∂Z 1 r
+ u ⋅∇(v) = − g + S y + div(hν t ∇v)
∂t ∂y h
Avec :
h hauteur d'eau (m)
u,v composantes de la vitesse (m/s)
g accélération de la pesanteur (m/s2)
νt coefficient de diffusion de la vitesse (m2/s)
Z cote de la surface libre (m)
t temps (s)
x,y composantes d'espace horizontales (m)
Sh introduction ou prélèvement de fluide (m/s)
Sx , Sy termes sources représentant le vent, la force de Coriolis, le frottement
sur le fond, une source ou un puits de quantité de mouvement dans le
domaine (m/s2)

TELEMAC-2D permet donc de calculer, en tout point de la zone d’étude (aussi bien dans le lit ordinaire
que dans la plaine inondable), les évolutions au cours du temps de la hauteur d’eau et de la vitesse de
l’écoulement, à la fois en direction et en intensité. A partir de ces résultats, il est bien entendu
possible de calculer de nombreuses autres grandeurs, telles que les évolutions au cours de la crue du
niveau d’eau en tout point, du débit transitant par un cours d’eau, par un ouvrage ou dans sa plaine
inondable, des volumes stockés dans le lit majeur, etc.

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FUDAA-PREPRO

FUDAA-PREPRO est une application de pré- et de post-traitement commune à plusieurs logiciels de


simulation hydraulique (TELEMAC, REFLUX, RUBAR), Ce logiciel est développé par le Département
Recherche, Informatique et Modélisation du CETMEF à partir de la plateforme FUDAA, et est distribué
sous la licence libre GPL.

En phase de pré-traitement, FUDAA-PREPRO permet à l’utilisateur de définir tous les paramètres


nécessaires à la simulation : conditions initiales, conditions aux limites (localisation, type et fonctions
temporelles associées), singularités hydrauliques (sources, siphons, seuils), coefficient de frottement
ou de viscosité (zonage et valeur), et paramétrage numérique du calcul.

En phase de post-traitement, FUDAA-PREPRO offre à l’utilisateur des outils pour analyser


graphiquement les résultats de simulation : surfaces colorées, champs de vecteurs, profils spatiaux ou
temporels, vue 3D, comparaison de résultats avec des mesures ou avec d’autres résultats issus de
simulations numériques, exportation des résultats vers un SIG.

3. Construction du modèle
bidimensionnel
3.1. Domaine d’intérêt de l’étude et emprise
à modéliser
Le domaine d’intérêt de la modélisation hydraulique bidimensionnelle couvre l’intégralité du lit
majeur endigué de Nevers. Ce secteur est caractérisé par l’existence de « cellules hydrauliques » plus
ou moins indépendantes, aussi appelées vals, délimitées par des digues de protection contre les crues
et par des infrastructures (routières / ferroviaires) en remblai (cf. Figure 2).

Afin de limiter l’influence des éventuelles incertitudes aux limites sur les résultats de simulation à
l’intérieur du domaine d’intérêt, l’emprise à modéliser doit donc englober la totalité de ce domaine
d’intérêt et être étendue vers l’amont et vers l’aval jusqu'à des secteurs où les conditions aux limites
(répartition de débit, niveaux d'eau et courants) sont suffisamment connues.

Compte tenu de ces éléments :


 A l’amont sur la Loire, la limite est fixée à l’aval du remblai de la ligne américaine en amont de
Saint-Eloi, perpendiculairement à la vallée et au lit de la Loire (lieux-dits Le Crot de Savigny / Le
Domaine d’Eau), soit environ 1,4 km en amont du pont de l’A77 ;
 A l'aval sur la Loire, la limite est fixée à 2,6 km environ en aval du pont de la voie ferrée,
perpendiculairement à la vallée et au lit de la Loire (lieux-dits La Coquillerie / Le Saulay) ;
 Les limites latérales ont été définies de manière à englober la limite des plus hautes eaux connues
pour la Loire (crues historiques du XIXe siècle), et notamment les vals endigués sur les deux rives.

Remarque :
Les frontières amont et aval de la Loire ont été placées sur des tronçons présentant peu de courbure et
perpendiculaires à la vallée, de façon à faciliter l’imposition des conditions aux limites dans la
modélisation. Ce choix conduit notamment à ce que la frontière amont ne soit pas localisée en aval
immédiat de l’ancienne ligne américaine, mais un peu plus en aval. La distance est cependant
suffisante par rapport à la zone d’intérêt du modèle (deux tests de sensibilité sont présentés en
annexe).

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Figure 2 – Emprise du modèle local bidimensionnel et principaux éléments structurants du secteur
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Remarque :
La zone industrielle de Nevers/Saint-Eloi, située sur la plaine inondable rive gauche de la Nièvre
naturelle entre la RD 176 et le canal de dérivation, n’a pas été intégrée dans le modèle local 2D.
En effet, au-delà du fait que nous ne disposons pas sur ce secteur de données topographiques
suffisantes (en quantité et en qualité) pour une modélisation 2D, les inondations sur cette zone
industrielle sont dues a priori aux débordements de la Nièvre naturelle en amont et en aval de l’A77,
essentiellement du fait de la capacité limitée du lit mineur. Il n’y a donc pas a priori de phénomène de
submersion par-dessus un endiguement qui pourrait justifier la mise en œuvre d’une modélisation 2D.
Nous considérons de plus que la modélisation 1D à casiers est à même de bien représenter les
écoulements rencontrés sur ce secteur.

Ainsi la zone modélisée couvre un linéaire de Loire d’environ 8 km et une superficie de 20 km2 (cf.
Figure 2).

3.2. Données collectées


La construction du modèle local bidimensionnel repose sur de nombreuses données, de différents types
et sources, collectées à l’occasion de la présente étude. Nous en faisons une liste exhaustive dans le
Tableau 1 ci-dessous.

L’ensemble de ces données a été rassemblé dans un SIG (MapInfo), rattaché aux systèmes de
coordonnées suivantes :
 En planimétrie : Réseau Géodésique Français (RGF) Lambert 93,
 En altimétrie : Nivellement Général de la France (NGF) IGN 69.

Pour compléter ces données, plusieurs reconnaissances du site d’étude ont été effectuées, afin
d’observer ses particularités topographiques et bathymétriques et d’en comprendre le fonctionnement
hydraulique en crue.

Plusieurs MNT sont mentionnés dans le Tableau 1 ci-dessous. Nous en explicitons ci-après les
caractéristiques principales :
 MNT Laser : ce semis de points topographiques à haute résolution a été obtenu par laser aéroporté
en avril 2002. Le « Produit 3 » est un semis de point décrivant le terrain. Il résulte d’un traitement
des données brutes : projection dans les systèmes planimétrique Lambert RGF 93 et altimétrique
IGN69, puis filtrage par suppression des points « non-sol » (eau, végétation et bâti). Pour le secteur
de Nevers, la densité moyenne est d’environ 1pt/4m2. La précision planimétrique du semis est
inférieure à 50cm. La précision altimétrique varie suivant l’occupation du sol :
o En zones dégagées, les écarts moyens sont pour 40% inférieurs à 15cm, pour 45% compris
entre 15 et 30cm, et pour 15% supérieurs à 30cm.
o En zones boisées, les écarts moyens sont pour 40% inférieurs à 15cm, pour 35% compris entre
15 et 30cm, et pour 25% supérieurs à 30cm (dont 8% supérieurs à 50cm).
 Ce MNT Laser – Produit 3 a fait l’objet d’un double traitement de la part du cabinet Geomexpert :
o D’une part, la création d’un semis allégé de points à pas régulier (10m par défaut, et 1m
autour des éléments structurants du secteur d’étude). Le nombre de points du semis
résultant est divisé par 2 environ par rapport au semis source.
o D’autre part, l’extraction des lignes de rupture de pente caractéristiques des éléments
structurants.
 Le MNT Laser – Produit 3 a également fait l’objet d’un traitement expérimental par la DIREN Centre
pour la création d’un semis allégé de points TIN (réseau irrégulier triangulaire) par extraction des
points sources « importants ». Ce traitement s’appuie sur une méthode de densification de maille
cherchant à respecter un écart maximal de 20cm par rapport au MNT Laser source. Le nombre de
points du semis résultant est divisé par 4,5 environ par rapport au semis source.

Nous précisons dans les paragraphes relatifs au maillage les données utilisées pour la construction du
modèle bidimensionnel.

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Lits mineurs des cours d’eau
Source Lieu Type de levé Nombre Date de levé Géomètre (Fournisseur)
A01 Lit de la Loire Profil bathymétrique # 30 Sept. 2007 GEOMEXPERT (ADN)
Lit du Canal de Dérivation de la Nièvre
A02 Profil bathymétrique 6 Sept. 2007 GEOMEXPERT (ADN)
& seuils
A03 Lits de la Nièvre & Eperon Profil bathymétrique 10 Sept. 2007 GEOMEXPERT (ADN)

Digues de protection contre les crues


Source Lieu Type de levé Nombre Date de levé Géomètre (Fournisseur)
Digues du Canal de Dérivation de la
B01 Plan topographique 2 Fév. 2000 RAQUIN
Nièvre
B02 Digue de Saint-Eloi Plan topographique 2 Fév. 2000 RAQUIN
B03 Digue de la Blanchisserie Plan topographique 1 Avril 2002 RAQUIN
B04 Digues de Sermoise et de Bonne Femme Plan topographique 3 Mars 2002 RAQUIN
Digue de Sermoise (entre RD907/ex-
B05 Plan topographique 1 Inconnue - (ADN)
RN7 et Jonction)
B06 Digue de la Jonction Plan topographique 1 Inconnue - (ADN)
B07 Digue de Bonne Dame Plan topographique 1 Inconnue - (ADN)
CHAVY-CROUGNEAU (DIREN
B08 Digue de Gimouille Profil en long topographique 1 Avril 1987
Centre)
B09 Digues du Canal de l’Embranchement Profil topographique 19 Inconnue - (VNF - subdivision de Decize)
B10 Digues du Canal de l’Embranchement Plan topographique 1 Oct. 2008 ADN

Ponts sur la Loire


Source Lieu Type de levé Nombre Date de levé Géomètre (Fournisseur)
BONNIE-LASSALE
C01 Pont SNCF Elévation 1 Avril 1996
(DIREN Centre)
CHAVY-CROUGNEAU (DIREN
C02 Pont SNCF Elévation 1 Avril 1987
Centre)
BONNIE-LASSALE
C03 Pont de la RD907 (ex-RN7) Elévation 1 Avril 1996
(DIREN Centre)
CHAVY-CROUGNEAU (DIREN
C04 Pont de la RD907 (ex-RN7) Elévation 1 Avril 1987
Centre)
C05 A77 – Pont de la Loire Elévation 1 1992-1995 - (DIR Centre-Est)

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Autres ouvrages
Source Lieu Type de levé Nombre Date de levé Géomètre (Fournisseur)
A77 – Ouvrage sur le ruisseau de la
D01 Elévation 1 1993-1994 - (DIR Centre-Est)
Gougnière
D02 A77 – Ouvrage sur le Crot de Savigny Elévation 1 1993-1995 - (DIR Centre-Est)
D03 A77 – Passage Inférieur de la RD 13 Elévation 1 1995 - (DIR Centre-Est)
A77 – Ouvrage sur le Canal de la
D04 Elévation et plan 1 1993-1994 - (DIR Centre-Est)
Jonction
Ouvrages sous la voie ferrée Nevers / Photos avec géométrie
D05 10 Oct. 1995 Mission Loire (ADN)
Saincaize (rapport)
D06 Vannages de Coulanges-lès-Nevers Elévation et profil 3 Sept. 2007 GEOMEXPERT (ADN)
D07 OH sous la voie ferrée Nevers / Imphy Elévation 3 Sept. 2007 GEOMEXPERT (ADN)
D08 PI sous la voie ferrée Nevers / Imphy Elévation 2 Sept. 2007 STTP (ADN)
D09 Ouvrages sous la RD907 (ex-RN7) Elévation 3 Sept. 2007 STTP (ADN)
Ouvrages sous l’échangeur de l’A77 à
D10 Elévation 2 Sept. 2007 STTP (ADN)
Sermoise

Modèle Numérique de Terrain (MNT)


Source Type de MNT Type d’acquisition Nombre Date de levé Géomètre (Fournisseur)
Terra Imaging
E01 MNT Laser – Produit 03 Levé laser aéroporté # 35 dalles Avril 2002
(DIREN Centre)
Traitement à partir du MNT
E02 MNT – Semis allégé à pas régulier # 35 dalles Oct. 2007 GEOMEXPERT (ADN)
Laser
Traitement à partir du MNT
E03 MNT - Ruptures de pente # 35 dalles Sept. 2007 GEOMEXPERT (ADN)
Laser
Traitement à partir du MNT
E04 MNT – Semis allégé TIN - Janvier 2008 DIREN Centre
Laser

Données sur le bâti


Source Type Nombre Date de levé Géomètre (Fournisseur)
F01 Cadastre - Inconnue - (ADN)
F02 Ortho-photographies aériennes - 2002 BD Ortho
F03 Ortho-photographies aériennes - 2005 DIREN Centre

Tableau 1 – Liste des données collectées et utilisées

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3.3. Maillage
3.3.1. Caractéristiques générales

Pour représenter au mieux tous les détails topographiques essentiels, nous avons utilisé un maillage
aux éléments finis, c’est-à-dire composé de facettes triangulaires de taille et de forme variables. Un
tel maillage permet d’une part d’obtenir une meilleure adaptation à la géométrie complexe d’un site
et d’autre part d’affiner la résolution du modèle dans les zones d’intérêt.

Les valeurs maximales suivantes ont été imposées pour les tailles des mailles, la taille réelle à l’issue
du processus de génération du maillage étant en général inférieure aux tailles maximales imposées :
 5 à 10 m sous les ponts,
 15 à 20 m sur les levées et les infrastructures en remblai,
 20 m sur les ruisseaux drainant la plaine (Nièvre naturelle, Eperon, Crot de Savigny, Gougnière,
Peuilly, Saint-Antoine, Vieille Loire),
 25 m dans les zones urbaines denses,
 30 à 35 m sur le canal de dérivation et les bras secondaires de Loire,
 40 m sur la Loire,
 150 m au maximum en dehors des zones d’intérêt.

Le choix de ces critères résulte d’un compromis entre :


 D’une part, le besoin d’une grande définition du modèle dans les zones d’intérêt de l’étude ou dans
les zones à géométrie complexe ;
 D’autre part, la nécessité de garder son caractère opérationnel au modèle par la limitation du
nombre total de points de calcul.

Ainsi, le maillage construit pour la présente étude compte 84758 éléments triangulaires, et 45977
nœuds. En chacun de ces points de calcul, aussi bien dans le lit ordinaire que dans la plaine inondable,
TELEMAC-2D calcule les évolutions au cours du temps de la hauteur d'eau et de la vitesse d'écoulement.
Pour cette variable, le calcul restitue à la fois l'intensité de la vitesse et la direction du courant.

La Figure 3 et la Figure 4 ci-après présentent respectivement le maillage et la topographie du modèle


TELEMAC réalisé dans le cadre de la présente étude.

Nous précisons dans les paragraphes suivants les principaux choix de modélisation que nous avons
retenus pour adapter au mieux le maillage du modèle au secteur d’étude.

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Figure 3 – Maillage du modèle
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Figure 4 – Topographie du modèle
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3.3.2. Eléments structurants

Pour représenter les éléments structurants pour l’écoulement que sont les digues (obstacle) ou les lits
des cours d’eau (drain), le maillage s’appuie sur des « lignes de contrainte » dessinant des mailles de
forme allongée, comme sur les schémas de la Figure 5 ci-après :
 Les levées de la Loire et les infrastructures en remblai dans le lit majeur, de forme trapézoïdale,
sont décrites dans le maillage par au moins 4 points de calcul : deux points en pied de talus et deux
points en crête.
 Chaque section du lit mineur de la Loire est représentée par au moins 12 points de calcul en
travers, celui du Canal de Dérivation est quant à lui représenté par au moins 5 points en travers.
 Pour les autres cours d’eau secondaires drainant la plaine, et étant donné le peu de données
disponibles, chaque section du lit mineur a été représentée par 3 points : deux points hauts et un
point bas pour le thalweg.

Figure 5 – Schématisation d’une digue et d’un cours d’eau dans un modèle 2D

Sur ce type d’éléments structurants, le critère de taille de maille indiqué dans le § 3.3.1 précédent
correspond à la longueur de la maille suivant les lignes de contrainte.

Les caractéristiques géométriques des éléments structurants (localisation, forme, altimétrie) sont
déterminées à partir des données collectées (cf. § 3.2) suivantes :
 Pour les éléments de type « obstacle » : points de semis et profils topographiques des digues, lignes
de rupture de pente complétées manuellement sur les secteurs présentant des lacunes, élévations
des ouvrages inférieurs.
 Pour les éléments de type « drain » : profils bathymétriques et élévations des ouvrages principaux.

Remarque :
L’A77 et les deux voies ferrées Nevers/Imphy et Nevers/Saincaize sont également des infrastructures
en remblai. Cependant, elles sont considérées comme insubmersibles, même pour les crues les plus
fortes. C’est pourquoi, elles n’ont pas été représentées sous forme maillée comme pour les autres
infrastructures, mais sous forme d’obstacle hors du maillage, comme pour les zones bâties denses (cf.
ci-après).

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3.3.3. Zones urbaines

La représentation des zones urbaines est une des difficultés des modélisations mathématiques,
notamment unidimensionnelles. Les représenter finement demanderait de prendre en compte une
échelle de détail importante et donc nécessiterait un nombre conséquent de mailles de calcul. Si l’on
veut garder son caractère opérationnel au modèle (en termes de coût de construction du modèle,
durée de simulation, et temps nécessaire à son exploitation), il n’est pas possible d’identifier chaque
immeuble ou chaque ruelle des zones urbanisées. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre certaines
simplifications.

Deux approches ont été adoptées dans le cas présent, que nous décrivons plus en détail ci-dessous, et
qui sont synthétisées sur la Figure 6 ci-après.

Dans les zones urbaines denses, nous avons fait le choix de représenter explicitement les bâtiments.
Ainsi, les grands axes de circulation favorisant les écoulements sont maillés de manière à pouvoir y
calculer les hauteurs d'eau et les vitesses. Les zones bâties sont regroupées en « blocs de maisons
équivalents » et pris en compte dans le maillage sous la forme d’obstacles insubmersibles et
imperméables. La Figure 7 ci-après présente un exemple de maillage résultant.

Dans les zones d’habitat individuel dispersé, nous avons adopté une approche simplifiée sans
représentation explicite des bâtiments dans le maillage. Deux effets induits par le bâti sur
l’écoulement doivent cependant être représentés fidèlement :
 la diminution de la capacité de stockage de l’eau du fait du volume occupé par le bâti,
 la difficulté de l’écoulement à passer à travers une surface parsemée d’obstacles.

Pour le premier effet, un coefficient de « porosité » défini par zones homogènes est pris en compte
dans les équations. Ce coefficient est calculé sur la zone considérée par le ratio de la ‘surface au sol,
libre de tout bâtiment’ par la ‘surface totale de la zone’. Ce terme de porosité induit une mise en
vitesse de l’écoulement avec conservation de la charge hydraulique (donc diminution de la hauteur
d’eau).

Par ailleurs, pour tenir compte du deuxième effet évoqué plus haut, un coefficient de rugosité
spécifique est appliqué sur ces mêmes zones induisant donc une perte de charge supplémentaire dans
l’équation de continuité.

Les caractéristiques géométriques des zones d’habitat dense et dispersé (localisation, forme,
altimétrie) sont déterminées à partir des données collectées (cf. § 3.2) suivantes :
 Les contours des zones sont définis à partir du cadastre et des ortho-photographies aériennes.
 L’altimétrie des contours des bâtiments a été interpolée à partir du semis allégé TIN.

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Figure 6 – Mode de prise en compte du bâti dans le modèle local 2D
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Figure 7 – Exemple de maillage en zone urbaine
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3.3.4. Ouvrages modélisés

Les ouvrages significatifs connus sur le secteur d’étude ont été représentés dans le modèle (cf. Figure
9). Les principales caractéristiques de ces ouvrages, récapitulées dans le Tableau 2 ci-après, ont été
déterminées à partir des différents documents collectés (la colonne ‘Source’ renvoie au Tableau 1).
Nous précisons également en avant-dernière colonne de ce tableau la manière dont ils sont pris en
compte dans le modèle.

Quelques remarques concernant le type de prise en compte dans la modélisation :


 « Maillage avec piles » : Pour les trois ponts sur la Loire, les piles situées en lit mineur ont été
représentées dans le modèle bidimensionnel sous la forme d’obstacles insubmersibles et
imperméables, respectant au mieux leurs caractéristiques géométriques réelles (largeur, longueur
et localisation). L’ouverture hydraulique de l’ouvrage est par ailleurs entièrement maillée, comme
une section courante du lit.
 « Maillage sans piles » : Pour tous les autres ponts possédant des piles, nous avons fait le choix de
ne pas représenter ces obstacles dans le maillage comme ci-dessus, essentiellement compte tenu du
ratio entre la taille de maille alentour et la taille des obstacles en question. La largeur cumulée de
ces piles est cependant déduite de la largeur totale de l’ouvrage (entre culées) pour représenter
son ouverture hydraulique réelle.
 « Maillage » : Pour les ouvrages de franchissement sans piles d’une largeur supérieure à 4m et de
grande hauteur (passage routier par exemple), leur ouverture hydraulique a été prise en compte par
le maillage du modèle.

Remarque :
Les ouvrages de type seuil dans le canal de dérivation de la Nièvre ont également été pris en compte
dans le maillage du modèle, de manière équivalente aux digues (cf. § 3.3.2).
Pour tous les ouvrages ci-dessus, un coefficient de frottement de Strickler a été affecté aux mailles
décrivant l’ouvrage, représentatif de l’état de surface du terrain dans l’ouvrage et à ses abords (voir
aussi § 4.4). Ce coefficient est donné pour mémoire dans la colonne ‘Modélisation’ du Tableau 1).

 « Orifice » : Tous les autres petits ouvrages de franchissement (buse, dalot, voûte, etc.) sont pris en
compte dans le modèle sous la forme de lois d’orifice classiques. Quatre régimes différents sont pris
en compte en fonction des caractéristiques géométriques de l’ouvrage (largeur, hauteur, section,
cotes de F.E. aux deux extrémités), ainsi que des niveaux d’eau en amont et en aval : seuil dénoyé
[1] ou noyé [2], orifice dénoyé [3] ou noyé [4] (cf. Figure 8 ci-après). Numériquement, le débit ainsi
calculé est prélevé au point amont par un terme ‘puits’ et réinjecté au point amont par un terme
‘source’. Les valeurs retenues pour les coefficients de perte de charge en entrée et en sortie de
l’orifice sont standard (Ce=0,5 et Cs=1,0).

Remarque :
La station de relèvement des eaux de la Nièvre naturelle au Pont Mal Placé est également représentée
dans le modèle par un orifice particulier fonctionnant uniquement dans le sens Nièvre  Loire et de
débit maximal limité à 12 m3/s.

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4

4
2

1
3

2
1 : seuil dénoyé
2 : seuil noyé
3 : orifice dénoyé
4 : orifice noyé
1

Figure 8 – Représentation schématique de l’écoulement dans un ouvrage de type ‘orifice’

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Figure 9 – Localisation des ouvrages modélisés en 2D

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A77
ID Source Type d’ouvrage Emplacement Caractéristiques Modélisation Photo

Maillage
420m l entre culées droites
Pont avec piles
O01 C05 Loire 6 piles de 3m l
(acier / béton) Ks_min = 30
7 travées de 55m à 70m l
Ks_maj = 20

44m l en base - 70m l sous poutre


Maillage
Pont au Culées quart de cône + 4 appuis de 1,1m l
O02 D01 R de Gougnière sans piles
(béton) 5 travées de 13m à 15,5m l
Ks = 30
F.E. = 172,7m

44m l en base - 70m l sous poutre


Maillage
Pont Culées quart de cône + 4 appuis de 1,1m l
O03 D02 Crot de Savigny sans piles
(béton) 5 travées de 13m à 15,5m l
Ks = 30
F.E. = 172,8m

11m l en base - 26,5m l sous poutre Maillage


Pont
O04 D03 RD 13 Culées quart de cône + 1 pile de 1 m l sans piles
(béton)
F.E. = 177,11m Ks = 20

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# 34m l en base - 51m l sous poutre
Pont Canal de Maillage
O05 D04 Culées droites avec biais % à l’axe
(acier / pierre) l’Embranchement Ks = 30
F.E. = 175,44m

O06 D10 Buse Rau de Peuilly Ø 0,3m - F.E. = 178,0m à 179,0m Orifice n.d.

RD907 (ex-RN7)
ID Source Type d’ouvrage Emplacement Caractéristiques Modélisation Photo

14 arches de 19,4m l (tirant d’air # 7,8m)


(1 arche de 12,0m l bouchée en RD)
Maillage
C03 Pont à arches 13 piles de 3,9m l
O07 Loire avec piles
C04 (pierre) Radier béton :
Ks = 37
F.E. = 170,9m en RD (3 arches) - 66 m
F.E. = de 171,2m à 171,3m en RG - 255 m

3,1m l x 1,75m à 1,85m h


O08 D09 Voûte plein-cintre Rau de Peuilly Orifice
F.E. = 172,2m / 171,88m

3,0m l x 1,6m à 1,85m h


O09 D09 Voûte plein-cintre Rau de Peuilly Orifice
F.E. = 172,15m / 171,95m

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Dalot (Est)
2,37m l x 1,45m h - F.E. = 172,63m Est
O10 D09 Voûte plein-cintre Rau de la Riolle Orifice
3,26m l x 1,37m h - F.E. = 172,59m Ouest
(Ouest)

Voie ferrée Nevers / Imphy


ID Source Type d’ouvrage Emplacement Caractéristiques Modélisation Photo

Maillage
O11 D07 Pont arche Nièvre 12,0m l x 8,05m h - F.E. = 175,50m
Ks = 30

O12 D07 Voûte à pieds-droits Bras 2ndaire Nièvre 2,0m l x 2,15m h - F.E. = 174,34m Orifice n.d.

Voûte à pieds-droits 4,0m l x 3,0m à 3,6m h Maillage


O13 D08 Rue F. Garnier
(passage routier) F.E. = 178,15m Nord / F.E. = 177,69m Sud Ks = 20

O14 D07 Voûte à pieds-droits Rau de l’Eperon 2,1m l x 2,25m h - F.E. = 173,75m Orifice

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Voûte à pieds-droits 4,0m l x 4,4m à 4,5m h Maillage
O15 D08 Rue de l’Eperon
(passage routier) F.E. = 175,45 m Ks = 20

Voie ferrée Nevers / Saincaize


ID Source Type d’ouvrage Emplacement Caractéristiques Modélisation Photo

Maillage
7 arches de 40m à 44m l + 1 arche : 10m l
avec piles
C01 Pont à arches (passage routier en RD)
O16 Loire Ks_min = 37
C02 (acier / pierre) 6 piles de 5m l
Ks_maj =
1 pile de 7m l (rectangulaire)
10/20/25

Voûte à pieds-droits 4,8m l x 3,7m h Maillage


O17 D05 Avenue du Stand
(passage routier) F.E. = 176,68m Ks = 20

O18 D05 Voûte à pieds-droits Chemin piétonnier 1,6m l x 2,1m h - F.E. = 173,82m Orifice

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Sous chemin
O19 D05 Dalot 1,0m l x 0,9m h - F.E. = 172,72m Orifice
piétonnier

Voie ferrée Nevers / Saincaize


ID Source Type d’ouvrage Emplacement Caractéristiques Modélisation Photo

O20 D05 Voûte plein-cintre Rau de Peuilly 3,05m l x 2,0m h - F.E. = 171,68 m Orifice

Entre le Rau de
O21 D05 Voûte à pieds-droits Peuilly et la Route 0,7m l x 1,21m h - F.E. = 172,70m Orifice
des Brouères

Voûte à pieds-droits 5,02m l x 4,18m h Maillage


O22 D05 Route des Brouères
(passage routier) F.E. = 173,52m Ouest / F.E. = 173,79m Est Ks = 20

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O23 D05 Buse Rau de la Riolle Ø 1,8m - F.E. = 171,58 m Orifice

Voie ferrée Nevers / Saincaize


ID Source Type d’ouvrage Emplacement Caractéristiques Modélisation Photo

O24 D05 Voûte plein-cintre Rau de la Riolle 2,92m l x 1,5m h - F.E. = 172,93m Orifice

O25 D05 Voûte à pieds-droits Fossé rue L. Bonnet 0,61m l x 0,73m h - F.E. = 173,11m Orifice

O26 D05 Buse Rau des Prés Rollet Ø 1,9m - F.E. = 172,16m Orifice

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Pont cadre Route de Bourges Maillage
O27 D05 12,3m l - F.E. = 175,30m
(passage routier) (RD 976) Ks = 20

Canal de dérivation de la Nièvre


ID Source Type d’ouvrage Emplacement Caractéristiques Modélisation Photo

Barrage de Ouvrage 1 vers le canal :


répartition entre 4 vannes 0,85m l x 1,10m h – F.E. # 176,85m
O28 D06 Vannes Nièvre naturelle et Ouvrage 2 vers le canal : Hors modèle n.d.
canal de dérivation 4 vannes 1,10m l x 1,50m h – F.E. # 177,00m
à Coulanges Ouvrage 3 vers la Nièvre naturelle :
6 vannes 0,85m l x 2,00m h – F.E. # 177,35m
Au droit de la ZI de
O29 - Pont - Hors modèle n.d.
Nevers/Saint-Eloi

Voie ferrée
O30 - Pont - Hors modèle
Nevers / Imphy

Faubourg du Grand
O31 - Pont - Hors modèle
Mouësse (RD 978)

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Maillage
O32 A02 Seuil Aval RD 978 22m l – Crête # 175,25m
Ks = 30

Au droit du Hall Maillage


O33 A02 Seuil 19m l – Crête # 173,85m
des Expos Ks = 30

Au droit du Square Maillage


O34 A02 Seuil 19m l – Crête # 173,05m n.d.
P. Mendès-France Ks = 30

Boulevard Jean Maillage


O35 D05 Pont 35m l – F.E. # 171,00m
Moulin (RD 176) Ks = 30

Canal de l’Embranchement
ID Source Type d’ouvrage Emplacement Caractéristiques Modélisation Photo

Canal de
Maillage
O36 B05 Pont l’Embranchement 8,1m l - F.E. # 173,00m
Ks = 30
sous la RD 13

Tableau 2 – Caractéristiques des ouvrages modélisés en 2D

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3.3.5. Plaine du lit majeur

En dehors des zones particulières précédemment décrites, les mailles dans le lit majeur sont plutôt de
forme équilatérale et leur taille est variable, dépendant essentiellement des critères de maillage
alentour imposés sur les éléments structurants, les zones bâties ou les ouvrages.

Dans ces secteurs, l’altimétrie des points du maillage est déterminée par interpolation à partir du
semis allégé TIN. Ce semis a été retenu (plutôt que le semis allégé à pas régulier) du fait du nombre de
points plus réduit sans dégradation sensible de la donnée source.

3.4. Hypothèses et limites de la modélisation


3.4.1. Modèle à fond fixe

Dans la réalité, les courants fluviaux, mêmes modérés, occasionnent sur les fonds des rivières un
transport de matériaux. Les modifications morphologiques qui en résultent sont plus ou moins rapides,
et résultent de l’adaptation mutuelle, au cours du temps, de l’écoulement et de la topographie des
fonds : érosion des sédiments depuis le fond, charriage par les courants et dépôt lorsque la force
tractrice de l’écoulement devient trop faible.

Dans le cas présent, le type de modélisation mis en œuvre suppose intrinsèquement que le fond du lit
est fixe, c’est-à-dire qu’il ne peut pas évoluer sous l’action de l’écoulement. Cette hypothèse devra
donc être gardée à l’esprit pour l’évaluation des résultats issus du modèle.

3.4.2. Ecoulement à surface libre

Le logiciel TELEMAC-2D mis en œuvre dans la présente étude résout les équations bidimensionnelles
régissant la dynamique des écoulements à surface libre.

Si, dans la réalité, les écoulements peuvent passer en charge au droit d’un ouvrage particulier, soit
parce que la voûte de l’ouvrage est basse, soit du fait de la formation d’un embâcle de bois ou de
glace, ce phénomène ne pourra pas être pris en compte directement par la simulation. Il serait
cependant possible d’ajouter dans le modèle une perte de charge locale au droit de l’ouvrage afin de
reproduire ce phénomène.

Le pont de la RD907 (ex-RN7), ouvrage ancien comptant 14 arches, est le seul sur le secteur d’étude
susceptible de passer en charge en cas de très forte crue de la Loire. Une étude spécifique de cet
ouvrage a été réalisée dans le document EGR_360_RAP_004_v02. Il apparaît ainsi que, même pour la
crue la plus forte envisagée, l’ouvrage ne passerait pas en charge, le tirant d’air restant étant évalué à
1m environ.

D’après les études antérieures consultées et l’étude spécifique sur le pont routier de Nevers, tous les
grands ouvrages présents sur le secteur d’étude sont donc supposés ne pas passer en charge pour les
débits étudiés. L’hypothèse de les représenter comme des ouvrages « à ciel ouvert » est donc tout à
fait valable1.

1
Nous avons bien entendu vérifié a posteriori que les résultats des simulations avec le modèle local 2D ne contredisent pas cette
hypothèse.

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3.4.3. Conditions aux limites

Enfin, la modélisation mise en œuvre considère les hypothèses suivantes sur les conditions aux limites :
 Les limites latérales du modèle sont représentées par des parois imperméables, c’est-à-dire qu’il
n’y a pas de débordement possible au-delà de ces frontières quel que soit l’événement considéré.
En particulier, nous considérons que les remblais des voies ferrées et autoroutières, les blocs de
bâtiments et les piles des ponts sont des obstacles insubmersibles et imperméables.
 A la limite amont du modèle sur la Loire et le canal de dérivation de la Nièvre, le débit est réparti
proportionnellement à la profondeur d’eau sur la largeur inondée. Sur les autres petits cours d’eau
modélisés (ruisseau de Peuilly par exemple), l’introduction de débit est imposée sous la forme d’un
point source de débit.
 A la limite aval du modèle sur la Loire, le niveau d’eau est horizontal sur la section en travers du
modèle.

De plus, les conditions aux limites amont et aval sont issues des résultats de simulation du modèle
global 1D à casiers.

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4. Calage du modèle
4.1. Principe du calage
TELEMAC-2D effectue une résolution des équations bidimensionnelles de Barré de Saint-Venant. Ces
équations sont, moyennant certaines hypothèses, l’expression mathématique de lois physiques de la
mécanique des fluides. Les hypothèses qui conduisent aux équations de Barré de Saint-Venant induisent
dans celles-ci la présence de paramètres, dits de « calage », qui globalisent certains processus,
essentiellement le frottement du fluide sur le sol.

Le principe du calage consiste donc à reproduire aussi fidèlement que possible les écoulements
naturels observés, par l’ajustement de la rugosité du terrain, qui traduit le frottement plus ou moins
important de l’eau sur le sol en fonction de l’état de surface du terrain.

Enfin, le calage du modèle hydraulique constitue une étape essentielle de la modélisation car il
conditionne la qualité et la validité des résultats ultérieurs du modèle.

4.2. Evénements de calage


Trois événements récents, également étudiés avec le modèle global 1D à casiers, ont été retenus pour
le calage du modèle bidimensionnel. Il s’agit, par ordre d’intensité décroissante, des crues de
décembre 2003, mai 2001, avril 2005.

Pour chacun de ces événements, une série d’observations du niveau d’eau proche de l’instant du
maximum de la crue a été relevée (cf. Tableau 3).

Evénements 05/12/03 07/05/01 19/04/05


Code Sites d’observation Rive Altitude Heure Altitude Heure Altitude Heure
6138 Saint-Eloi "Maison Rouge - Poste Gaz" D 176.65 10:35 176.10 14:25 175.72 14:37
6311 Nevers "Pont de la Déviation" D 176.34 10:40 175.71 14:40 175.36 14:40
6312 Nevers "Levée de St Eloi - La Baratte" D 176.08 10:30 175.36 14:40 175.04 14:50
6140 Nevers "La Jonction" G 175.24 11:30 174.27 18:45 173.90 13:00
2
6140 Nevers "La Jonction" – Banque Hydro G 175.30 17:30 174.31 04:00 173.93 22:00
6141 Nevers "Ecluse Nièvre" D 175.02 16:22 173.98 14:55 173.58 15:05
6142 Nevers "Pont RN7 Aval" D 174.91 11:15 173.86 15:05 173.45 15:15
6143 Nevers "Pont SNCF Amont" D - - 173.78 15:10 173.18 15:23
6145 Nevers "Pont SNCF Aval" D 174.59 11:55 - - 173.18 15:23
6147 Nevers "La Pisserotte" D 173.65 12:15 172.85 15:25 172.40 15:28

Tableau 3 – Observations du niveau d’eau maximum relevées pour les événements de calage

Le relevé de ces niveaux d’observation a été effectué par la DIREN Centre pendant le déroulement de
l’événement, sauf pour ce qui concerne la station de la Jonction dont un enregistrement a aussi été
réalisé par la Banque Hydro.

La Figure 10 ci-après montre la localisation de ces sites de mesure dans l’emprise modélisée. Les
observations des crues de calage aux points n°6137, 6139 et 6146, localisés sur la figure ci-après, ne
sont pas disponibles.

2
Cette observation a été relevée le 08/05/2001.

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Figure 10 – Localisation des sites d’observation des crues dans la traversée de Nevers
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4.3. Conditions aux limites pour le calage
Comme énoncé précédemment, les conditions aux limites amont et aval du modèle local 2D sont issues
des résultats de simulation du modèle global 1D à casiers.

De manière plus détaillée :


 A la limite aval du modèle 2D sur la Loire, le limnigramme calculé par le modèle global 1D à casiers
sur le profil de la Loire n°34 (au droit du lieu-dit Le Saulay) est imposé sur une largeur dépendant
de la crue considérée (environ 350m pour la crue d’avril 2005, 1650m pour la crue de mai 2001 et
1680m pour la crue de décembre 2003).
 L’hydrogramme calculé par le modèle global 1D à casiers sur le profil du canal de dérivation de la
Nièvre à l’aval de la RD978 est imposé sur la largeur du canal.
 A la limite amont du modèle 2D sur la Loire, la répartition de débit sur la frontière est plus
complexe, du fait de la présence de casiers dans le modèle global 1D et d’échanges latéraux entre
la Loire et le Crot de Savigny (flèches en tirets bleu foncé sur la Figure 11 ci-après). Dans un souci
de cohérence des deux modèles, nous avons cherché à respecter au mieux la répartition de débit
calculée avec le modèle global 1D :
o L’hydrogramme du lit principal de la Loire imposé dans le modèle local 2D est celui calculé
sur le profil L07 dans le modèle global 1D.
o L’hydrogramme du lit majeur de rive gauche imposé dans le modèle local 2D est composé de
la somme des débits calculés sur les deux liaisons entre les casiers NE01 et NE02 dans le
modèle global 1D. Cet hydrogramme est imposé sur la plaine inondable à partir du versant de
rive gauche, plus bas du fait de la présence du Crot de Savigny, sur une largeur dépendant de
la crue considérée (environ 305m pour la crue d’avril 2005, 370m pour la crue de mai 2001 et
1040m pour la crue de décembre 2003).

Figure 11 – Choix de la condition limite amont du modèle local 2D


en fonction de l’architecture du modèle global 1D à casiers

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Même si ce secteur est bien en amont du domaine d’intérêt strict de l’étude, deux tests ont été
réalisés pour vérifier que la répartition du débit sur la frontière amont de la Loire n’a pas d’influence
sensible sur les niveaux d’eau maxima au droit du domaine d’intérêt de l’étude (cf. annexe).

Le Tableau 4 ci-dessous récapitule les valeurs maximales de débit amont et de niveau aval sur la
période simulée pour chaque événement de calage.

Conditions aux limites du modèle 2D


Evénements Qp Loire (m3/s) amont Qp Nièvre Cote aval
Total Lit principal Lit majeur RG (m3/s) amont (m IGN69)
Décembre 2003 # 2160 1 797 362 22 173.57
Mai 2001 # 1475 1 406 70 64 172.72
Avril 2005 # 1220 1 203 17 28 172.25

Tableau 4 – Caractéristiques comparées des trois crues de calage

Les graphes de la Figure 12 ci-après présentent les hydrogrammes imposés sur les frontières amont
pour chaque événement de calage.

Il convient de noter que les simulations avec le modèle global 1D à casiers ont été menées sur une durée
de 400 heures environ (# 17 à 21 jours). Cette durée de simulation n’est pas envisageable avec le
modèle local 2D, étant donné sa complexité (plus de 46000 points de calcul). Nous avons donc pris le
parti de réduire la période simulée avec le modèle local à une centaine d’heures environ (# 3.5 à 5
jours), centrée sur la pointe de la crue de l’événement considéré.

De ce fait, les simulations avec le modèle bidimensionnel débutent à partir d’un état hydraulique
initial établi correspondant à un écoulement en deçà des premiers débordements importants en lit
majeur. Cet état initial, déterminé à partir des résultats du modèle global 1D, est défini par un débit
de la Loire en amont de 860 m3/s, un niveau de la Loire en aval de 171.47 m/s et un débit nul sur la
Nièvre. La première heure de simulation, qui n’est pas analysée en tant que telle, permet d’ajuster
progressivement l’état hydraulique du modèle 2D compte tenu de l’écart à l’état hydraulique initial
issu du modèle 1D.

Crue de décembre 2003 - conditions aux limites du modèle 2D Débit Loire lit majeur et Nièvre
Débit Loire lit principal (m3/s)
2000 (m3/s) 400
Débit Loire amont - lit principal
Débit Loire amont - lit majeur RG Période simulée avec le modèle local 2D

Débit Canal Nièvre amont


1750 350

1500 300

1250 250

1000 200

750 150

500 100

250 50

0 0
50 100 150 200 250 300 350 400 Temps (h) 450

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Crue de mai 2001 - conditions aux limites du modèle 2D Débit Loire lit majeur et Nièvre
Débit Loire lit principal (m3/s)
2000 (m3/s) 100
Débit Loire amont - lit principal
Débit Loire amont - lit majeur RG Période simulée avec le modèle local 2D
Débit Canal Nièvre amont
1750

1500 75

1250

1000 50

750

500 25

250

0 0
0 50 100 150 200 250 300 350 Temps (h) 400

Crue de mai 2005 - conditions aux limites du modèle 2D Débit Loire lit majeur et Nièvre
Débit Loire lit principal (m3/s)
2000 (m3/s) 40
Débit Loire amont - lit principal
Débit Loire amont - lit majeur RG Période simulée avec le modèle local 2D
Débit Canal Nièvre amont
1750 35

1500 30

1250 25

1000 20

750 15

500 10

250 5

0 0
0 50 100 150 200 250 300 350 Temps (h) 400

Figure 12 – Hydrogrammes imposés sur les frontières du modèle 2D

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4.4. Coefficients de rugosité adoptés
La rugosité exprime l’état de surface d’un terrain. Un secteur fortement végétalisé présente une
rugosité importante, et les écoulements y sont freinés. Au contraire, le lit d’un cours d’eau constitué
de sédiments présente une rugosité faible, ce qui favorise les écoulements. Dans le modèle hydraulique
bidimensionnel, la rugosité du terrain est représentée par une loi de frottement de Strickler.

En première approche, le coefficient de rugosité est imposé a priori par zones homogènes d’occupation
du sol, définies à partir des données disponibles. En lit majeur, nous avons ainsi utilisé les ortho-
photographies aériennes les plus récentes afin de définir les zones de végétation et d’urbanisation. En
lit mineur, ces photographies nous ont également permis de distinguer les bancs de sable émergés
partiellement végétalisés du reste du lit en eau. Les valeurs à prendre en compte pour les simulations
initiales sont ensuite déterminées à partir de notre expérience, tout en en restant cohérent avec les
valeurs adoptées dans le modèle global 1D à casiers.

Notons cependant ici que les valeurs de rugosité utilisées dans la modélisation bidimensionnelle
diffèrent des valeurs utilisées dans la modélisation unidimensionnelle. Les valeurs plus faibles des
rugosités de Strickler utilisées en modèle filaire ou maillé compensent en effet les approximations
induites par la simplification sous-jacente des équations de l’hydraulique, la modélisation
bidimensionnelle étant en revanche bâtie sur un système d’équations qui inclut moins d’hypothèses.

Au cours des différents calculs constituant l’étape du calage, on procède à l’analyse des résultats du
calcul et à la comparaison avec les éléments de calage disponibles. Dans une moindre mesure, les
lignes d’eau calculées par la modélisation 1D sont également considérées lors de cette démarche. La
valeur des coefficients de Strickler et l’extension des zones sont alors ajustées par essais successifs
afin de reproduire au mieux les événements de crue.

Remarque : En l’absence de données de calage exploitables à l’intérieur des vals endigués pour des
événements largement débordants, il n’a pas été possible de suivre la même démarche pour ajuster les
coefficients de rugosité dans les zones urbaines. Les coefficients adoptés ici sont en fait le résultat de
notre expérience passée (notamment, études de Toulouse et Carcassonne).

A l’issue du calage, les valeurs suivantes ont été adoptées :

Coefficient de rugosité
Nature du terrain de Strickler (m1/3.s-1)
Lit mineur Loire 27 à 37
Nièvre, canaux et ruisseaux 30
Bancs émergés végétalisés 25
Lit majeur Zones de végétation herbacée à arbustive 20
Zones urbaines (bâti représenté par des îlots) 20
Zones urbaines (bâti représenté par de la porosité) 12
Zones boisées 10

Tableau 5 – Coefficients de Strickler adoptés à l’issue du calage

La Figure 13 ci-dessous présente la répartition spatiale de ce coefficient.

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Figure 13 – Répartition spatiale des coefficients de Strickler
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4.5. Analyse des résultats
De manière similaire à ce qui a été fait pour le calage du modèle global 1D, le Tableau 6 ci-après
compare les niveaux d’eau maxima calculés par le modèle 2D à l’emplacement des repères de crue
relevés pendant l’événement. Ces éléments sont également reportés sur la Figure 14 en page suivante
qui présente un profil en long de comparaison des niveaux d’eau maxima calculés par le modèle 2D et
les niveaux d’eau maxima calculés par le modèle 1D.

Décembre 2003 Mai 2001 Avril 2005


Code Repère PK Obs Calc dZ Obs Calc dZ Obs Calc dZ
6138 "Maison Rouge" 996.170 176.65 176.78 0.13 176.10 176.05 -0.05 175.72 175.68 -0.04
6311 "Pont Déviation" 996.830 176.34 176.36 0.02 175.71 175.64 -0.07 175.36 175.28 -0.08
6312 "Levée St-Eloi" 997.500 176.08 176.16 0.08 175.36 175.37 0.01 175.04 175.00 -0.04
6140 "La Jonction" B.Hydro 999.275 175.30 175.30 0.00 174.31 174.36 0.05 173.93 173.89 -0.04
6141 "Ecluse Nièvre" 999.925 175.02 175.02 0.00 173.98 174.07 0.09 173.58 173.63 0.05
6142 "Pont RN7 av" 1000.040 174.91 174.85 -0.06 173.86 173.84 -0.02 173.45 173.53 0.08
6143 "Pont SNCF am" 1000.480 - - - 173.78 173.74 -0.04 173.18 173.23 0.05
6145 "Pont SNCF av" 1000.530 174.59 174.58 -0.01 - - - 173.18 173.10 -0.08
6147 "La Pisserotte" 1002.675 173.65 173.73 0.08 172.85 172.85 0.00 172.40 172.36 -0.04
Moyenne ±0.05 Moyenne ±O.O4 Moyenne ±0.06

Tableau 6 – Comparaison des niveaux d’eau maxima calculés et observés aux repères de crue

Pour les trois crues de calage, la moyenne des écarts entre les niveaux d’eau maxima calculés et
observés est de l’ordre de +/-5cm. De plus, toutes les valeurs sont inférieures à +/- 10cm, à
l’exception de l’observation de « Maison Rouge » sur la commune de Saint-Eloi pour la crue de
décembre 2003 qui dépasse légèrement ce seuil. Ces valeurs sont similaires à celles obtenues avec le
modèle global 1D à casiers sur la même zone d’étude.

En complément, nous présentons sur les Figure 15 à Figure 17 une comparaison des limnigrammes
calculés aux différents sites précédents avec les niveaux d’eau observés, en tenant compte de l’instant
exact d’observation.

Cette comparaison montre bien évidemment des écarts globalement plus importants, d’une part du fait
que la plupart des observations ont été relevées légèrement avant le pic réel de la crue, et d’autre
part du fait de la forme de l’hydrogramme de chaque crue, plus ou moins ‘pointue’. Ainsi, la moyenne
des écarts entre les niveaux d’eau calculés et observés au même instant est de l’ordre de +/-3cm pour
la crue de décembre 2003, +/-9cm pour la crue de mai 2001 et de +/-13cm pour la crue d’avril 2005.

Remarque : la forme de l’hydrogramme calculé par le modèle 2D dépend essentiellement de la forme


des conditions aux limites imposées au modèle 2D, qui sont directement issues du calcul avec le
modèle global 1D.

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Figure 14 – Résultat du calage du modèle 2D suivant un profil en long en Loire

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Figure 15 – Crue de décembre 2003 – comparaison des observations avec les limnigrammes calculés

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Figure 16 – Crue de mai 2001 – comparaison des observations avec les limnigrammes calculés

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Figure 17 – Crue d’avril 2005 – comparaison des observations avec les limnigrammes calculés

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Pendant la crue de 2003, une photographie aérienne de la Loire à Nevers et à son aval a été prise le 7
décembre à 10:00, soit environ 41h après le pic de la crue. Cette photographie (fournie par l’ADN – cf.
Figure 18) permet d’appréhender visuellement l’extension de la crue, notamment dans les vals des
Brouères et de Saint-Antoine, ainsi que dans le lit majeur non endigué en aval de Nevers.

La comparaison de l’extension réellement inondée avec celle calculée par le modèle local 2D au même
instant (cf. Figure 19) montre de très grandes concordances, mêmes sur les secteurs faiblement
inondés, comme par exemple le long du ruisseau de Peuilly entre la voie ferrée Nevers-Saincaize et la
Vieille Loire ou bien encore à l’intérieur du val Saint-Antoine.

Pour finir, les figures à la suite (Figure 20 à Figure 28) présentent, pour chaque événement de calage,
les cartes des maxima des variables hydrauliques calculées par le modèle local 2D : niveau d’eau,
hauteur d’eau et vitesse d’écoulement.

4.6. Conclusion sur le calage


En conclusion, la reproduction des trois événements de calage retenus (décembre 2003, mai 2001
et avril 2005) par le modèle bidimensionnel local est très satisfaisante, les niveaux d’eau calculés
étant dans l’ensemble à +/- 10 cm des niveaux d’eau observés sur la Loire dans la traversée de
l’agglomération de Nevers. Le modèle ainsi calé peut donc être considéré représentatif du
fonctionnement hydraulique réel. Nous pouvons dès lors envisager son exploitation pour la suite
de l’étude.

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Figure 18 – Photographie aérienne prise le 7 décembre 2003 à 10:00
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Figure 19 – Extension inondée calculée par le modèle le 7 décembre 2003 à 10:00
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Figure 20 – Cartographie du niveau d’eau maximum pour la crue de décembre 2003
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Figure 21 – Cartographie de la hauteur d’eau maximale pour la crue de décembre 2003
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Figure 22 – Cartographie de la vitesse maximale pour la crue de décembre 2003
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Figure 23 – Cartographie du niveau d’eau maximum pour la crue de mai 2001
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Figure 24 – Cartographie de la hauteur d’eau maximale pour la crue de mai 2001
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Figure 25 – Cartographie de la vitesse maximale pour la crue de mai 2001
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Figure 26 – Cartographie du niveau d’eau maximum pour la crue d’avril 2005
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Figure 27 – Cartographie de la hauteur d’eau maximale pour la crue d’avril 2005
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Figure 28 – Cartographie de la vitesse maximale pour la crue d’avril 2005
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5. Annexe : influence de la
répartition du débit sur la frontière
amont du modèle
5.1. Objet
L’objet de cette annexe est de mesurer l’influence de la répartition de débit de la Loire sur la
frontière amont du modèle local 2D (à l’aval de la ligne américaine). Pour la réalisation de ces tests, le
Comité de Pilotage a retenu la crue de type Hydra Q100ans au Bec d’Allier, correspondant à un débit
de pointe d’environ 3100 m3/s à Nevers. Cette crue a été choisie, d’une part car elle est intermédiaire
dans la gamme des débits envisagés dans la suite de l’étude, et d’autre part car une crue plus rare
induit des débordements plus forts et donc a priori un écoulement plus uniformisé dans la plaine à
l’amont de l’A77.

5.2. Conditions aux limites


Rappelons tout d’abord que les conditions aux limites du modèle local 2D sont déterminées à partir des
résultats de modélisation du modèle global 1D, suivant la méthode explicitée au § 4.3. Pour ce qui est
de la frontière amont du modèle 2D sur la Loire, nous avons proposé la répartition de débit suivante
(cf. Figure 11) :
 L’hydrogramme du lit principal est celui calculé sur le profil L07 dans le modèle global 1D.
 L’hydrogramme du lit majeur de rive gauche est obtenu par la somme des débits calculés sur les
deux liaisons entre les casiers NE01 et NE02 dans le modèle global 1D.

La première simulation (Test 01) considère une répartition de débit conforme à la méthode explicitée
ci-avant pour définir un état de référence. Deux autres simulations sont réalisées considérant une
répartition de débit sur la frontière amont modifiée comme suit :
 Test 02 : le débit du lit majeur de RG est augmenté de 5% du débit total, celui du lit principal est
diminué de 5% du débit total ;
 Test 03 : le débit du lit majeur de RG est augmenté de 10% du débit total, celui du lit principal est
diminué de 10% du débit total

Le Tableau 7 ci-dessous et la Figure 29 en page suivante présentent les répartitions de débit testées de
ces trois simulations.

Qp Loire (m3/s) amont


Simulation Lit principal Lit majeur RG
Test 01 2174 928
Test 02 2028 1083
Test 03 1911 1238

Tableau 7 – Annexe : Débits de pointe sur la frontière amont du modèle 2D

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Figure 29 – Annexe : Hydrogrammes de débit imposés sur la frontière amont du modèle 2D

Les autres conditions aux limites sont identiques pour les trois simulations tests, et résultent de la
simulation sur le modèle global 1D à casiers, comme explicité au § 4.3 :
 Le limnigramme calculé par le modèle global 1D à casiers sur le profil de la Loire n°34 (au droit du
lieu-dit Le Saulay) est imposé à la limite aval du modèle 2D la plaine inondable de la Loire, sur une
largeur variable suivant la crue considérée. Dans le cas présent, la cote maximale atteint 174.53 m
IGN69.
 L’hydrogramme calculé par le modèle global 1D à casiers sur le profil du canal de dérivation de la
Nièvre à l’aval de la RD978 est imposé à la limite amont du modèle 2D sur la largeur du canal. Dans
le cas présent, le débit de pointe atteint 91.17 m3/s.

5.3. Analyse des résultats


Pour mesurer l’influence de la répartition de débit imposée sur la frontière amont du modèle local 2D,
nous comparons sur la Figure 30 les lignes d’eau maximales calculées selon deux profils en long, l’un en
suivant le lit mineur de la Loire et l’autre en suivant le ruisseau du Crot de Savigny.

Ce profil en long montre un écoulement nettement différencié entre le lit mineur de la Loire et le lit
majeur de RG jusqu’au PK 998, correspondant à l’extrémité aval de la levée de Gonière. Au-delà, il n’y
a plus de différence marquée des niveaux d’eau entre le lit mineur et le lit majeur.

Par ailleurs, ce graphe permet de vérifier que les modifications dans la répartition de débit sur la
frontière amont du modèle local 2D n’induisent pas de différence notable en aval de l’A77. Ces
différences sont cependant sensibles en amont de la déviation de Nevers, les maxima étant observés
sur la frontière amont :
 Au plus -2 cm pour le Test 02 et -4 cm pour le Test 03 sur la ligne d’eau au centre du lit mineur de
la Loire par rapport au Test 01 de référence ;

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 Au plus +4 cm pour le Test 02 et +8 cm pour le Test 03 sur la ligne d’eau en suivant le ruisseau du
Crot de Savigny par rapport au Test 01 de référence.

Figure 30 – Annexe : Comparaison des lignes d’eau calculées en lit mineur et en lit majeur

Pour compléter notre analyse, le Tableau 8 ci-dessous présente les débits maximaux transitant au
travers des trois ouvrages de l’A77 pour chaque simulation testée. On constate que les différences de
débit dans les ouvrages de décharge entre les trois tests sont inférieures à 1% du débit total de la
Loire.

Débit de pointe au travers des ouvrages (m3/s)


Simulation OH Crot de Savigny OH Gonière OH Loire
Test 01 322 429 2351
Test 02 329 (+7 / T01) 440 (+11 / T01) 2333 (-18 / T01)
Test 03 336 (+14 / T01) 450 (+21 / T01) 2316 (-35 / T01)

Tableau 8 – Annexe : Débits de pointe au travers des ouvrages de l’A77

5.4. Conclusion des tests


Au vu des tests réalisés, il apparaît qu’une légère modification dans la répartition du débit de Loire
sur la frontière amont du modèle local 2D a une influence :
 réduite sur les niveaux d’eau en amont de l’A77 et infime en aval de l’A77 d’une part ;
 minime sur la répartition de débit dans les ouvrages de l’A77 d’autre part.

Dans tous les cas, cette influence apparaît comme négligeable sur le domaine d’intérêt du modèle
local bidimensionnel.

Etude EGRIAN - Modélisation bidimensionnelle


360_RAP_002_v03 - 24/11/2008
A.MASSON - SOGREAH Page 59/59

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