TA

KE
Ça commence toujours par cette
phrase : « On croit que ça n’arrive qu’aux
autres… ». Cette phrase nous
confronte à la réalité et c’est bien ce qui
nous fait davantage peur.

N
En quelques semaines, deux
jeunes filles du même âge, vivant dans la
même région et répondant à la même
description physique, ont disparu. On parle
de coïncidence… jusqu’au jour où le
premier cadavre est découvert. Le mot
« Sérial Killer » est alors sur toutes les lèvres.
La jeune fille est touchée par l’histoire de ces victimes, mais bien
entendu, jamais il ne pourra lui arriver une telle chose ! Elle ne voit
vraiment pourquoi un serial killer s’intéressait à son cas ! Mais
lorsque cette dernière se réveille pieds et poings liés, abandonnée
dans une cabine, seule et terrifiée, sans nourriture et perdue au
milieu de nulle part, Stéphanie doit bien admettre qu’elle s’est
trompée. Et là, allongée sur le sol crasseux de la cabane, ligotée,
sonné, en proie à la panique et à l’angoisse et dans l’attente que son
abducteur apparaisse, Stéphanie commence à réfléchir à des
centaines de pensées qui explosaient dans sa tête comme des coups
de revolver (« maman avait raison », « Peut-être qu’il est dehors.
Peut-être qu’il va entrer d’une seconde à l’autre », « Je vais
mourir… ».)
Dans le but de trouver un moyen de s’échapper, Stéphanie essaye
d’inspecter la cabane mais les pensées morbides ne cessent de
surgir. « Ne pense pas à ça », s’est-elle sermonnée, « pense à
comment sortir d’ici. Reste calme. Concentre-toi. ». Elle s’est remise
alors à scruter l’intérieur de la cabane. Après avoir parcouru plus des
trois quarts de la pièce, elle commençait à perdre espoir mais c’était
là quand elle les localise, le bout de quatre clous rouillés, sans perdre
du temps, Stéphanie se positionne de façon que l’un des clous puisse
frotter contre ses liens. Un poignet écorché et quelques minutes
après, la corde a cédé. L’adolescente fouille encore une fois la cabane
dans l’espoir de trouver des objets utiles pour son plan
d’échappement. Le soleil était descendu quand elle est ressortie
portant avec elle un paquet dans lequel elle a mis un couteau, une
fourchette, une couverture, un mètre de corde, une boîte et des
épingles de nourrice. Là, commence son aventure, seule, affamée et
assoiffée, dans les bois dangereux et imprévisibles. Ce jour-là,
Stéphanie a passé la nuit regrettant chacune des décisions qu’elle
avait prises et lui ont causé d’être dans cette situation.
Quand notre héroïne s’est réveillée, elle est restée immobile pour
écouter s’il y avait quelqu’un dans son entourage, quand elle était
sure qu’il n’y avait personne, elle sortait de sous son abri et elle
scrutait les alentours. Elle prenait alors la couverture et la roulait
dans la bâche quand soudainement elle remarque l’objet par terre,
une chaîne qui étincelait dans le soleil, elle se souvient ensuite
qu’elle l’avait arrachée de son kidnappeur quand il l’avait empoignée,
elle la glissait alors dans sa poche en pensant qu’il pourrait aider la
police à retrouver l’homme.
En utilisant les astuces que son grand-père lui avait appris, Stéphanie
arrivait à déterminer où se trouvait le Nord, Sud, Est et l’Ouest,
maintenant il ne faut que trouver le chemin à suivre pour sortir des
bois.
Trois jours plus tard et aucune source d’eau n’a été trouvée dans les
environs mais Stéphanie n’a jamais perdu d’espoir, non, notre jeune
fille se forçait à avancer. Elle marchait jusqu’à ce que le soleil
commence à descendre dans le ciel, elle arrivait devant une prairie et
elle décidait de faire une halte voyant que le ciel avait viré à l’orangé
et ses jambes étaient en plomb. Stéphanie étendait sa bâche sous un
arbre, se roulait en boule sous sa couverture et ses pensées
commencent : « qu’avait-il prévu de me faire ? », « était-il retourné à
la cabane ? », « avait-il découvert que je m’étais
enfuie ? », « qu’avait-il décidé de faire alors ? » mais pourtant, on ne
comprend toujours pas comment elle s’est endormie. Le soleil l’a
réveillé et comme d’habitude, elle restait immobile jusqu’à ce qu’elle
soit sure personne n’est là, soudainement, elle s’asseyait et fixait les
petites gouttes sur les brins verts, « Rosée…. EAU ! » pensait-elle. Elle
se levait alors pour les récolter en utilisant une méthode que son
grand-père lui avait appris. Maintenant qu’elle avait étanché sa soif,
son esprit est entièrement concentré sur l’idée de manger. Et juste
comme ça, Stéphanie a passé des jours et des nuits à essayer de
survivre dans les forêts profondes et à retrouver le chemin du retour
en toute sécurité, tout en pensant à toutes les fois où elle s'était
disputée avec sa mère à propos de son mariage juste une année
après la mort de son mari, jusqu'à ce qu'elle se retrouve dans une
situation inévitable, une jambe meurtrie et un ours prêt à attaquer
signifiaient que c'était la fin pour elle, telles étaient ses pensées
jusqu'à ce qu'elle entendait trois coups de feu et remarquait
l’étrange homme derrière elle. La première pensée qui lui venait à
l'esprit était : "Il est ici pour me ramener à la cabane et me tuer
comme il l'avait fait pour les autres filles !" mais cette pensée a été
éclaircie plus tard après que l'homme eut expliqué qu'il était un
chasseur qui vivait dans un village très éloigné du sien. L’homme l’a
ensuite emmenée chez un ami qui était un policier pour lui donner à
manger avant de l’emmener à l’hôpital. Après son retour, Stéphanie
a été interrogée et demandée de décrire exactement ce qui s'était
passé la nuit précédant sa disparition. Au début, la police ne croyait
pas son histoire et pensait que c’était juste une autre fugue voyant
qu'elle n’a pas pu accepter le fait que, Gregg, le fiancé de sa mère
allait bientôt devenir son beau-père et venait de renvoyer notre
petite fille chez elle. Au début, Stéphanie avait décidé de tout oublier
et de continuer à mener une vie normale, mais peu à peu, elle avait
commencé à remarquer l’aura étrange qui régnait autour de Gregg et
à quel point il avait l'air suspicieux avec toutes ses questions. C'est
alors que notre petite fille a décidé d'examiner de plus près l'alibi de
Gregg lorsqu'elle a découvert que ce dernier n'avait aucune pour les
deux nuits où les deux filles avaient été enlevées. Stéphanie s'est
mise à la recherche de preuves plus indéniables qu'elle avait ensuite
envoyées au poste de police.
Gregg était ensuite emmené au poste de police pour y être interrogé
où il avouait tous ses actes tout en prétextant que tout cela était par
amour, Stéphanie se tenait constamment entre lui et son fiancé. S'il
avait pu donner l'impression que tout semblait que Stéphanie avait
été tuée par le Serial Killer, il aurait pris la fuite avec, mais
étonnamment, notre héroïne savait comment survivre dans les bois
sauvages grâce à son grand-père.