You are on page 1of 5

Module : MSME TPN°02

République Algérienne Démocratique et Populaire


Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Djillali Liabès – Sidi Bel-Abbès

Faculté de Génie Electrique

Département d'Automatique

TP N°02
Modélisation
Modélisationdedelalamachine
machineasynchrone
asynchronealimentée
alimentéeenencourant
courant

1. Introduction
Le Moteur asynchrone (MAS) est actuellement le moteur électrique dont l’usage est le plus
répandu dans l’industrie. Son principal avantage réside dans l’absence de contacts électriques
glissants, ce qui conduit à une structure simple, robuste et facile à construire. Relié directement au
réseau industriel à tension et fréquence constantes, il tourne à vitesse peu différente de la vitesse
synchrone. Il est utilisé pour la réalisation de la quasi-totalité des entraînements à vitesse constante.
Il permet aussi la réalisation d’entraînements à vitesse variable.
Pour simuler le fonctionnement de la machine asynchrone, ou encore, pour étudier sa
commande en régime transitoire ou en régime permanent, il faut choisir un modèle aussi simple que
possible qui représente réellement la machine et traduit fidèlement son fonctionnement. Les
recherches actuellement ont pour but de remplacer les Machines à Courant Continu (MCC) par des
MAS dans le domaine des variateurs industriels.

2. Modèle de la machine asynchrone alimentée en courant

Pour une machine asynchrone triphasée alimentée en courant, son modèle représentatif est
défini par l’équation d’état ci dessous. La dynamique des courants statoriques est négligeable
devant la dynamique des flux rotoriques. Les courants statoriques ( I ds I qs ) et la vitesse de
glissement ωsr sont considérés comme variables de commande, le couple résistant Cr comme

perturbation. En considérant le vecteur d’état X = ( φdr φqr )T et après un réarrangement des


équations rotoriques, nous obtenons :

X& = A X + B I

Avec :

2020/2021 1 M1-ELM
Module : MSME TPN°02

 1   M 
 −T ( ω s − ωr )   T 0  I 
A =  ; B= r  ; I =  ds 
r

 1   M   I qs 
 − ( ωs − ωr ) − T   0 Tr 
 r   

A ces équations électriques, nous devons associer l’équation mécanique pour obtenir le
modèle complet du système :

3 M
Ce = p ( φdr I qs − φqr I ds )
2 Lr

dΩ r
J = Ce − C r − f r Ω r
dt

ωr
Avec : Ωr =
p

3. Transformation triphasé - diphasé


On choisi alors de transformer les grandeurs statoriques et les grandeurs rotoriques vers un
repère commun dit dq et ceci à l'aide de deux transformations dans le plan qui sont des rotations.

3.1. Les transformations de Clarke et Concordia


Le but de l'utilisation de ces transformations c'est de passer d'un système triphasé abc vers un
système diphasé αβ ou inversement. Il existe principalement deux transformations : Clarke et
Concordia.
La transformation de Clarke conserve l'amplitude des grandeurs mais pas la puissance ni le
couple (on doit multiplier par un coefficient 3/2). Tandis que celle de Concordia, qui est normée,
elle conserve la puissance mais pas les amplitudes.

Où : X peut-être un courant, une tension ou un flux.

Le choix de matrice de passage non normée (Clarke) est bien pratique en commande où l'on
traite des grandeurs dq (Ids, Iqs que l'on verra par la suite).

2020/2021 2 M1-ELM
Module : MSME TPN°02

3.2. La transformation de Park


La transformation de Park est constituée d'une transformation triphasée - diphasé suivie d'une
rotation. Elle permet de passer du repère abc vers le repère αβ puis vers le repère dq. Le repère αβ
est toujours fixe par rapport au repère abc, par contre le repère dq est mobile (voir figure 1). Il
forme avec le repère fixe αβ un angle qui est appelé l'angle de la transformation de Park ou angle de
Park (θ).

Figure 1 : Changement des repères.

Le passage des composantes αβ aux composantes dq est donné par la relation suivante :

 X d   cos (θ ) sin(θ )  X α 
X  =   
 q  − sin(θ ) cos (θ )  X β 

La transformation inverse (dq au αβ) est :

 X α  cos(θ ) − sin(θ )  X d 
X  =   
 β   sin(θ ) cos(θ )   X q 

Nous choisissons de fixer le repère dq au champ tournant (θ = θ s ) .


• dθ s
Notons ω s = θ = que nous appellerons pulsation statorique.
dt

4. Manipulation
Réaliser la source d’alimentation sinusoïdale triphasée de la machine.
Développer le modèle de la machine asynchrone décrit précédemment en utilisant la
transformation de Laplace, puis établir ce modèle dans Simulink à l’aide des fonctions de
transfert (transfer Fcn) (voir figure 2).

2020/2021 3 M1-ELM
Module : MSME TPN°02

3
Wsl
Tr 1
Tr .s+1 Phi _dr

Lm /Tr

1
Ids

Tr 2
Tr .s+1 Phi _qr
2 Lm /Tr
Iqs
4
Ce

(3*p*Lm )/(2*Lr)
1
3
J.s+f Wm

4
Cr

Figure 2: Schéma de la MAS alimentée en courant sous SIMULINK.

De la même manière, développer le modèle de la transformation de Park (abc-αβ-dq), puis


établir son modèle dans Simulink à l’aide des fonctions de transfert (transfer Fcn + Mux) (voir
figure 3).

1
ia (2/3)*(u[1] -(u[2]+u[3])/2) 1
I alpha
2 Mux Fcn
ib
(2/3)*((u[2]-u[3])*sqrt(3)/2) 2
3 I beta
Fcn1
ic
Mux 1

1
I alpha u[1]*cos(u[3])+u[2]*sin(u[3]) 1
Ids
2 Mux
I beta
-u[1]*sin(u[3])+u[2]*cos(u[3]) 2
3 Iqs
Teta

Figure 3: Schéma bloc de la transformation de Park sous SIMULINK.

2020/2021 4 M1-ELM
Module : MSME TPN°02

5. Travail demandé
• Réalisez la transformation des courants statoriques → → par les blocs Mux et
Fcn ;

• Rassemblez le modèle X = AX + BI , le couple et la vitesse mécanique sous la forme de
Schéma Simulink en utilisant les blocs Fcn, Mux, intégrateurs,…
• Mettez le modèle de la MAS sous la forme d’un seul bloc avec les entrées , , et et les
sorties : flux, vitesse et couple électromagnétique, puis inscrivez à l’intérieur du bloc
‘MAS’ ;
• Alimenter la machine par un courant triphasée sinusoïdal de valeur efficace 6A;
• Appliquer un couple de charge répétitif de valeur 10 N.m entre les instants 3s et 6s;
• Relevez les différentes courbes : flux, vitesse et couple.
• Interpréter les résultats obtenus;
• Donner une conclusion concernant le modèle de cette machine.

Caractéristiques de la MAS

La puissance: P=1.5kw ;

La fréquence: f=50Hz;

Le courant efficace: I=6A;

Nombre de paires de pôles: p=2;

La résistance statorique: Rs=4.85Ω;

La résistance rotorique: Rr=3.81Ω;

L’inductance statorique: Ls=0.274H;

L’inductance rotorique: Lr=0.274H;

L’inductance mutuelle: Lm=0.258H;

Le moment d’inertie: J=0.031kg.m2;

Le coefficient de frottement: fr=0.0114N.m/rad/s.

2020/2021 5 M1-ELM

You might also like