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Chap 4 Transistor Bipolaire Jonction PNP
Chap 4 Transistor Bipolaire Jonction PNP
Chapitre 4
Transistors bipolaires :
Transistor PNP
N P N
Ei Vcc
Ei
Ei B Ei P
E C
B N
Vcc
N P Ei N
IB
Ei P
B électrons
VBB E C
N
IE
E
B
Figure-4a : NPN polarisé Figure-4b : effet transistor Figure-4b : NPN polarisé
est voisin de l’unité (0.95 à 0.99) ce qui permet souvent de considérer IC IE, par contre, le
rapport entre le courant du collecteur et celui de la base est important, il varie entre quelques
dizaines à quelques centaines, c’est le gain en courant du transistor. Dans les ouvrages
anglophones, est souvent noté h21 ou hfe
En résumé, le transistor est un composant électronique géré par la relation IC = IB . Cette relation
traduit la possibilité de contrôler un courant important (IC) à l’aide d’un courant beaucoup plus
faible (IB) d’où son utilisation à grande échelle en amplification.
En réalité, le fonctionnement du transistor est légèrement plus complexe, il faut tenir compte des
courants inverses des jonctions. Si la base n’est pas polarisée (Figure-3b), le courant entre le
collecteur et l’émetteur n’est pas tout à fait nul mais il a une faible valeur, on le note ICEO. De la
même façon si on laisse l’émetteur ouvert et on polarise la jonction C-B en inverse, elle est
traversée par un courant inverse qui sera noté ICBO. La relation IC = IB devient IC = IB + ICEO ,
avec ICEO = ICBO.
IB VCE
Les transistors NPN sont plus répandus car ils ont de meilleures performances que les PNP (la
conductibilité du silicium N est meilleure que celle du silicium P, ainsi que la tenue en tension).
1. Les montages de base.
Quand on branche un transistor, si on s'arrange pour qu'il y ait une patte commune à l'entrée et à la
sortie du montage, il y a 3 manières fondamentales de procéder :
La patte commune est l'émetteur : on parle de montage émetteur commun. L'entrée est la base
et la sortie le collecteur.
La patte commune est la base : on parle de montage base commune. L'entrée est l'émetteur et
la sortie le collecteur.
La patte commune est le collecteur : on parle de montage collecteur commun. L'entrée est la
base et la sortie l'émetteur.
IC
IB
VC
E
VB
E
3. Caractéristique d'entrée.
La caractéristique d'entrée du transistor est donnée par la relation IB = f (VBE) à VCE = cte.
En fait, le circuit d'entrée est la jonction base émetteur du transistor, soit une jonction diode.
VBE
4. Caractéristique de transfert.
La caractéristique de transfert est définie par la relation IC = f (IB) à VCE = cte.
Nous avons déjà dit que le courant d'émetteur est proportionnel au courant de base par I C I B .
Transistor bipolaire à jonction NPN & PNP 5
UNIVERSITE MOHAMMED V DE RABAT ECOLE SUPERIEURE DE TECHNOLOGIE DE SALE
Pente
ICE0
5. Caractéristique de sortie.
La caractéristique de sortie du transistor est définie par la relation IC = f (VCE) à IB = cte. En
pratique, on donne un réseau de caractéristiques pour plusieurs valeurs de IB.
IB5
IB3
IB2
1 2 IB1
IB0
leurs possibilités (100 à 300 mA), et atteignent 1 à 3V pour des transistors de puissance à des
courants de l'ordre de 10A.
IC Max
PTT Max
P Max
Saturation
Zone
Active
VCE Max
d’amplification
Toute la zone pointillée sur la caractéristique de sortie du transistor (Figure 9.) est donc interdite.
7. En bref
Ce qu'il faut retenir d'essentiel dans le transistor , c'est que c'est un amplificateur de courant:
c'est un générateur de fort courant en sortie piloté par un faible courant en entrée.
Le choix d'un transistor au premier ordre, se fera en considérant les paramètres suivants :
Le VCEMax que peut supporter le transistor.
Le courant de collecteur maxi ICMax.
La puissance maxi que le transistor aura à dissiper.
Le gain en courant .
Si on utilise le transistor en commutation, la tension de saturation VCEmaxsat sera un critère de
choix essentiel.
IC
IB
VC
E
VB
E
IE
Vcc R CI C VCE R E (I B I C )
1
VCC VCE R C R E (1 ) I C
1 1
soit IC VCE VCC
1 1
R C R E (1 ) R C R E (1 )
C’est l’équation de la droite de charge
Application numérique :
Vcc=12V, =100, RB =750K, RE =1K, RC =4K.
Calculer le point de fonctionnement pour VBE = 0.7.
12 0.7
IB 13.3A
750 10110 3
I C 100 13.3A 1.33mA
VCE 12 (4 1) 1.33 1 13.3x10 3 5.35V
Il arrive que le problème soit posé à l’envers, c’est à dire qu’on se donne un point de
fonctionnement et qu’on cherche les valeurs des résistances qui permettent d’obtenir ce point de
fonctionnement.
IC (mA)
2.4 PS
T0 1.33 Q0
IB (A) PB
VCE (V)
1.33 5.35 12
VBE
E0
Droite d’attaque Droite de charge
VBE
Figure 11 : position du point de fonctionnement dans le réseau de caractéristique
VB =VE+0.7 = 2.7V
VCC VB 12 2.7 VE VE 2
RB 930K RE 1.98K
IB 0.01x10 3 I E I C I B 1.01x10 3
VCC VCE VE 12 5 2
RC 5K
IC 10 3
IC IC
IB IB
VC VC
E
VB E VB
IE E IE
E
R B2
E Th VCC
R B1 R B 2
R B1 R B2
R Th R B1 // R B2
R B1 R B2
Le courant IB est déterminé à partir de :
ETh R ThI B VBE R E (I B I C )
VBE E Th
IB
R Th ( 1)R E R Th ( 1)R E c’est l’équation de la droite d’attaque
Le courant du collecteur est I C I B
La tension VCE est obtenue en écrivant la loi d’Ohm dans la maille de sortie :
Vcc R CI C VCE R E (I B I C )
1
VCC VCE R C R E (1 ) I C
1 1
soit IC VCE VCC
1 1
R C R E (1 ) R C R E (1 )
C’est l’équation de la droite de charge
Application numérique :
1 PS
T0 0.53 Q0
IB (A) PB
VCE (V)
5.3 5.6 12
VBE
E0
Droite d’attaque Droite de charge
VBE
Figure 13 : position du point de fonctionnement dans le réseau de caractéristique
Vcc=12V, =100, Calculer RB1, RB2, RE, et RC pour obtenir le point de fonctionnement :
Q {VCE = 5.5V; IC = 1mA, VE = 1V}.
VE : Tension entre émetteur et la masse.
Ces données ne suffisent pas pour calculer les deux résistances du pont, elle permettent seulement
de calculer RTh. Pour lever cette indétermination, on se donne une des deux résistances et on calcule
l'autre. Une deuxième solution consiste à se donner le rapport entre le courant du pont IP et le
courant de base IB. Si on note I1 le courant dans RB1 et I2 le courant dans RB2, on a I1 = IB + I2, si I2
est grand devant IB, on peut négliger IB et on obtient I1 = I2 = IP = courant du pont. Prenons IP =
30 IB.
IB = IC/ = 1 / 100 = 0.01 mA
VB = Ve + 0.7 = 1.7 V
V VB 12 1.7 V 1.7
R B1 CC 34.3K R B2 B 5.9K
I1 30 0.01 I2 29 0.01
ic
ib
vce
vbe
Quadripôle
iB iC C
B
h11
v BE iB 1
+
h22 v CE
h12 v CE
-
E E
Figure-16 : Schéma équivalent en dynamique du transistor
VB E
h11 est l'impédance d'entrée du transistor : h11
I B VCE 0
I C
h 21 est le gain en courant du transistor :
I B VCE 0
VBE
h 12 est un terme de réaction interne, il donne la variation de VBE en fonction
VCE IB 0
de celle de VCE, sa valeur est très faible, il sera le plus souvent
négligé (h12 ≈ 0).
I C
h 22 est l’admittance de sortie du transistor. C'est la pente de la
VCE IB 0
caractéristique IC = fVCE) à IB = Cte. La caractéristique étant
quasiment horizontale, h22 est faible et sera le plus souvent négligé
(h22 ≈ 0).
Les termes h12 et h22 étant très faibles, on les néglige pour obtenir le schéma équivalent simplifié
ci-dessous.
iB iC C
B
v BE h11 iB v CE
E E
Figure-17 : Schéma équivalent simplifié du transistor
Grâce aux modèles linéaires du transistor, le calcul complet d'un amplificateur est très simple et se
décompose en quatre étapes successives :
1. calcul du point de fonctionnement du circuit : celui-ci ne dépend que des sources
continues (les sources alternatives sont mises à zéro) ;
2. calcul des paramètres du transistor , h11, = 1/h22 à partir du courant de repos Ic ;
3. dessin du schéma « petits signaux » dans lequel on annule toutes les sources continues et
on remplace le transistor par son modèle petits signaux;
4. calcul des paramètres de l'amplificateur équivalent représenté par les résistances Ze, Zs
et son gain en tension Av ;
Vs
En continu, toutes les capacités (Cle, Cls et Ce) sont des circuits ouverts, donc on sépare Ru et la
source Ve (on garde que le montage pont diviseur comme indique la Figure-19 :
Le rôle de ce schéma est de :
En régime dynamique, l’alimentation Vcc ainsi que toutes les capacités, sont considérées comme
des circuits fermés à la fréquence du travail. Deux cas seront étudiés :
Avec Ce, la résistance Re sera court-circuitée en régime dynamique comme indique la Figure-20 :
On remplace maintenant le transistor par son schéma équivalent de la Figure-16 à l’aide des
paramètres hybrides (on pose Rb = R1//R2), on obtient le schéma de la Figure-22 :
Vs
Gain en tension A V
Ve
D’après le schéma de la Figure-22, on peut écrire :
Ve = h11i b
RcRu
Vs = Rc // Ru // x i b = ib
Rc Ru RcRu
D’où l'expression du gain en tension du montage:
Vs RcRu
Av
Ve Rc Ru RcRu h11
Vs RcRu
Si + (h22 = 0) (Montage (a)) Av
Ve Rc Ru h11
ie ib ic is
ic-ib Montage (a)
Rb ib Vs + (h22 = 0)
Vs Rc
De plus, si Ru + (montage (b)) Av
Ve h11
ie ib ic is
ic-ib Montage (b)
Rb ib + et Ru = +
Vs
Sans charge
i
Gain en en courant Ai s
ie
D’après le schéma de la Figure-22, on a aussi :
R b h 11
Ve = R b // h11 i e = ie
R b h 11
Vs = R u i S
i Vs R b h11 R b h11 Vs
Ai s =
Ru R b h11 Ve Ru R b h11 Ve
x
ie
i R b h11 RcRu
Ai s
i e Ru R b h11 Rc Ru RcRu h11
x
is Rb Rc
Ai
i e R b h11 Rc Ru RcRu
Ve
Impédance d’entrée Ze
ie
Définition : l’impédance d’entrée c’est l’impédance vue entre les bornes de l’entrée de
l’amplificateur
V
Par définition, on a Z e e
ie
D’après ce schéma, on a :
Rc Rc
Vs = (//Rc) i S = i S L’expression de l’impédance de sortie est : Zs =
Rc Rc
Si + Zs = Rc
On a :
Re existe entre l’émetteur et la masse
R1 et R2 sont en parallèle
Rc et Ru sont en parallèle
On remplace maintenant le transistor par son schéma équivalent à l’aide des paramètres hybrides
(on prend (h22 ≈ 0 ; = +) Figure-17 :
Vs
Gain en tension A V on pose Rcu Rc // Ru
Ve
D’après le schéma de la Figure-13, on peut écrire :
Vs Rcu
d’où l'expression du gain en tension du montage A V
Ve h11 (1 )R e
Vs Rcu
A V ( R e 0) = résultat déjà trouvé précédemment
Ve h11
Ve = R b (i e i b ) = R b i e R b i b
Ve = h11i b Re(i c i b )
= h11i b R e (i c i b
= h11 (1 )R e i b R b i e R b i b = h11 (1 )R e i b
ie =
1
R b h11 (1 )R e i b (*)
Rb
Vs = R u i S
Vs = (R u // Rc )i C = R cu i C = R cu i b R u i S = R cu i b
R cu
iS = ib
Ru
= h11 (1 )R e i b ib =
Ve
h11 (1 )R e
De plus, on a Ve = R b (i e i b ) = R b i e R b i b
R b Ve
= Rbie
h11 (1 )R e
Rb
1 Ve = R b i e
h 11 (1 )R e
Ve R b (h11 (1 )R e )
D’où l’expression de l’impédance d’entrée : Ze =
ie 11
h R b (1 ) R e
VS
Impédance de sortie Z S
iS
On respecte la méthodologie de calcul de l’impédance de sortie (débrancher la charge Ru et court-
circuiter la source Ve de la Figure-26), le schéma de la Figure-26 devient comme indique la
Figure-27 :
Figure-27 : Schéma de calcul de Zs (Ve court-circuitée, la source de courant βib est nulle)
V
On constate que : Z S S = Rc//RE
iS
On remplace maintenant le transistor par son schéma équivalent à l’aide des paramètres
hybrides (Rb = R1//R2) Figure-30:
On montre de la même manière que le montage émetteur commun, les résultats illustrés ci-dessous :
V
Gain en tension A V s
Ve
Ve h11i b Vs et Vs ( // R e // Ru )(1 )i b
h11 Vs ( // Re// Ru )(1 )
Ve 1 Vs AV
( // R e // Ru )(1 ) Ve h11 ( // Re// Ru )(1 )
Vs (Re// Ru )(1 )
Si + AV
Ve h11 (Re// Ru )(1 )
Vs R e (1 )
Sans charge Ru = + AV
Ve h11 R e (1 )
is
Gain en courant A i
ie
i (1 )R b R e (1 )R
Ai s
ie (h11 R b )(R e Ru )
Ve
Impédance d’entrée Z e
ie
Ze h11 (1 )(R E // // R U // R b ( // R e // Ru )(1 )i b
V
Impédance de sortie Z S S
iS
Figure-31 : Schéma de calcul de Zs (Ve court-circuitée, la source de courant βib est nulle)
VS
ZS (h11 // // R e )
iS
On remplace maintenant le transistor par son schéma équivalent à l’aide des paramètres hybrides,
on obtient le schéma suivant figure-33 :
On suit la même manière que le montage émetteur commun, on trouve les résultats suivants :
Vs
Gain en tension A V
Ve
Vs Rcu
AV avec Rcu =Rc//Ru
Ve h11
V
Impédance d’entrée Z e e
ie
Ve h
Ze R e // 11
ie (1 )
VS
Impédance de sortie Z S
iS
Figure-35 : Schéma de calcul de Zs (Ve court-circuitée, la source de courant βib est nulle)
VS
ZS RC
iS
Figure-36 : : Montage EC
En absence de la source alternative Ve, le montage est alimenté par une source continue Vcc. Alors
le point de fonctionnement Q0 est fixe.
En présence d’une source alternative, Ve, le point de fonctionnement subit une fluctuation autour du
point de repos Q0.
figure 37a : Cas d’amplitude d’entrée faible. Les fluctuations restent dans la zone normale
d’amplification.
figure 37b : Cas d’amplitude d’entrée grande. Les fluctuations peuvent atteindre les points de
saturation S ou de blocage B