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Le Réalisme
Le Réalisme
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Le réalisme est un mouvement littéraire de la seconde moitié du XIXème siècle qui vise
à représenter le réel de la façon la plus fidèle possible.
Mais cette révolution de 1848 est un échec : Louis Napoléon Bonaparte est finalement
élu Président en 1848 puis fait un coup d’Etat en 1851.
◊ La révolution industrielle
Le XIXème siècle est le siècle de la révolution industrielle.
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La prolétarisation accentue les inégalités sociales.
◊ « Faire vrai »
Les auteurs réalistes veulent « faire vrai» en représentant le réel le plus fidèlement
possible, dans son foisonnement et sa richesse.
Une excellente définition du réalisme est proposée par Duranty dans son ouvrage Le
réalisme (1856) : « “Le réalisme conclut à la reproduction exacte ; complète, sincère, du
milieu social de l’époque où l’on vit. […] Il faut qu’il ne déforme rien ”».
Les auteurs romantiques rêvaient d’un ailleurs et se réfugiaient dans les sentiments.
L’auteur réaliste veut être un miroir du monde. Son but est d’imiter, de reproduire la
réalité le plus fidèlement possible.
Champfleury (1856) écrit par exemple dans Le Figaro : « “Le romancier ne juge pas, ne
condamne pas, n’absout pas. Il expose les faits” ».
Pour un auteur réaliste, TOUS les sujets sont dignes d’être traités.
Le réalisme ne considère pas qu’il existe des sujets nobles, littéraires (les sentiments, la
nature…) et d’autres qui seraient exclus du champ de la littérature (la pauvreté, les objets
du quotidien, l’argent…). Les réalistes s’intéressent à tous les milieux et à tous les sujets.
La littérature doit tout montrer.
Ce sont elles en effet qui permettent de donner une représentation objective et fidèle du
réel.
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Par exemple, le roman Le Père Goriot (1842) de Balzac ouvre sur une description
exceptionnellement longue de la pension Vauquer :
« “La façade de la pension donne sur un jardinet, en sorte que la maison tombe à angle
droit sur la rue Neuve-Sainte-Geneviève, où vous la voyez coupée dans sa profondeur.
Le long de cette façade, entre la maison et le jardinet, règne un cailloutis en cuvette,
large d’une toise, devant lequel est une allée sablée, bordée de géraniums, de lauriers-
roses et de grenadiers plantés dans de grands vases en faïence bleue et blanche. On
entre dans cette allée par une porte bâtarde, surmontée d’un écriteau sur lequel est écrit :
Maison-Vauquer, et dessous : Pension bourgeoise des deux sexes et autres. »
«“ C’était une de ces coiffures d’ordre composite, où l’on retrouve les éléments du bonnet
à poil, du chapska, du chapeau rond, de la casquette de loutre et du bonnet de coton,
une de ces pauvres choses, enfin, dont la laideur muette a des profondeurs d’expression
comme le visage d’un imbécile. ”»
Les auteurs réalistes ancrent leur roman dans un cadre historique et géographique
bien précis. Le cadre spatio-temporel reconnaissable inscrit l’histoire dans la réalité
comme dans La Curée (1871), chapitre 2.
“« Aristide Rougon s’abattit sur Paris, au lendemain du 2 Décembre, avec ce flair des
oiseaux de proie qui sentent de loin les champs de bataille. Il arrivait de Plassans, une
sous-préfecture du Midi, où son père venait enfin de pêcher dans l’eau trouble des
événements une recette particulière longtemps convoitée. »
♦ Le romancier réaliste fait entrer dans le roman toutes les catégories sociales. Pour
refléter au mieux la diversité sociale, il mêle des registres et niveaux de langues pour
nous faire entendre les parlers populaires, les patois ou l’argot comme chez Maupassant
dans la nouvelle Aux champs (1882) ou le roman Bel-Ami évoquant le patois normand.
◊ Honoré de Balzac
Honoré de Balzac est un auteur précurseur du réalisme.
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Il se propose de « faire concurrence à l’état civil » et de représenter la société de la
première moitié du 19ème siècle dans La Comédie humaine.
On retiendra Le Père Goriot (1842) ou les Illusions perdues (1837-1843) qui retrace le
parcours de Lucien, un jeune Provincial qui monte à la capitale et va progressivement se
corrompre au contact de la société parisienne.
◊ Stendhal
Le Rouge et le Noir (1830) de Stendhal présente également une esthétique réaliste,
comme en témoigne le sous-titre Chroniques de 1830 qui ancre d’emblée le roman dans
la réalité d’une époque.
◊ Flaubert
Flaubert est généralement perçu comme un romancier réaliste. Le souci du détail, du
vrai, la peinture méticuleuse de la bourgeoisie d’argent, l’ancrage spatio-temporel
rattachent des œuvres comme Madame Bovary ou L’Éducation sentimentale au réalisme.
Mais ne collez pas à Flaubert une étiquette trop vite ! Flaubert est aussi influencé par le
romantisme que l’on retrouve dans les rêveries et les aspirations de ses personnages.
◊ Maupassant
Maupassant s’impose comme un maître du réalisme avec des romans comme Pierre et
Jean, Bel-Ami (1885) ou dans la nouvelle Boule de Suif.
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