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SOURCES CHRETIENNES N° 326 LACTANCE INSTITUTIONS DIVINES LIVRET INTRODUCTION, TEXTE carrigUE, TRADUCTION B? NOTES Par oa Pierre MONAT Proesar 4 [Uso de Pranibe- Cint rae pabit ae emcee (h Caire atin des Later LLES EDITIONS DU CERF, 15, Bd de Latour-Maubourg, PARIS 7 1986 BR te 36 yas 1a pti sry ppt a ers Plaid des « Sees Chrtce» (LA. $93 ba Cee Nationa de le Recher Scaife) © Les Baivons ds Cerf 986 ISBN: r2090833644 ISSN: o7sen1938 IN? edteur: 4081 AVERTISSEMENT La publication des Jntitutions divine sera Veravse de plusieurs collaborateurs. Les livres paraitront séparément, Is seront suivis d'un volume qui contiendra une étude ensemble sur Pouvrage et la tradition manuscrite, ainsi que bibliographie détaillée. (On trouvers done simplement en téte de oe volume une Présentation analytique du livre I; une bréve note sur la ‘tradition manuscrite accompagne wn stemma coda et le snspectus sigornm; enfin un index bibliographique donne Jes references i des ouvrages ceés a plusieurs reprises. Les annotations sont essentiellement constituées de ren- vois aux études modemes qui portent sur un passage determine, Les anecdotes et les personnages,historiques ou légendaires, ne font l'objet dune note que si episode Groqué prend chez Lactance une forme originale ou fait objet d'une interprétation particuliére. Quand il s'agit de ‘mythologie courante, nous avons fait économie du renvoi aux ouvrages de P, GRIMAL, Ditionnain de la mytboogie teque ct romain, Batis 1951, et surtout de W.H. ROSCHER, Lexicon der grschucben snd rimischen Mythologie, Leipaig 1883-ayer Les abréviations sont celles du TbLL, ou, i défaue, celles du Dictionnaire Lain franait des antears chrétons A. Blaise, pour les auteurs lating; eelles du Greck- English Lexie de HG, Liddell et R, Scott et celles du 8 AVERTISSEMENT Patristic Grock Lexikon de GW. Lampe pour les auteurs recs; celles de I'Amude Philelegigne pour les publications modemnes, ‘Monsieur J. ROUGE, professeur honoraire & l'Université Se Lyon-Il, a accepté de coordonner le travail des collabo- ateurs de cette édtion. Loin de se coatenter de ce rdle,il a véritablement animé Ventreprise. I a &té pour moi un consciller amical et un réviseur serupuleus, et je ties & lui dite iei toute ma gratitude INTRODUCTION LE LIVRET Le premier degré de la sagesse Un livre je consiste A distinguer ce qui est faux, 4e pidagosie "second a reconnale ce qui ex critique vrais, Clest en ces termes que Lac: tance présente la démarche qu'il proposera au long. des sept livres de ses Insitutions divies?. Avant de présenter,& partie, du livre IV, la véritable sagesse et la véritable religion, il consacre donc ses trois premiers livees & guerroyer contee la fausse religion, Ie paganisme, et la fausse sagesse, la philosophic. Ceue partie de son auvre Gxt daillours, ux yeux des Anciens, la plus digne d'intérét: «Si au moins, Gerivait JésSme, il avaie pa établir nos exoyances aussi aisément qu'il a détruit celles de nos adversaires>s. Long- 2 dat 258 2. La voli schimatse pat es es de chacun ds sep lives 1. Le {fuser le Login de Fra la fae agen be agi we orate ron; VL ties Vic Le wine eae; NUL Le Setar Spi 58 1. te INSTITUTIONS DIVINES 1 temps on at vouls voir dans ce premiee live, qu'une vigoureuse poémique contre le agen Mas adstioguer quiet fot e elev pas neesa- semen dela sede polémigu, One pls seal setulle ‘ment aux prboeraprtins pédaggigucsqul se fort fost dane ces premiers lvees Comme ils propose de ecomniger intletuelemene une erreur, Lactance conserve ea et tmanenee le souei de montze? que ly polytheome Wert ; Mina cius Félix avait entrouvert sa porte 4 Virgile‘. Chez Lactance, podtes et devins entrent en force. Selon des modalités differents, il est vrai: les citations des poétes combinent une fonetion esthétique et une fonction apolo- sgétique, comme Ta montré A. Goulon’, tandis que les Oracles apportent des preaves devant la pertinence des- aquelles Lactance ne cesse de s'émerveiller. Mais ils ren dent rous un témoignage dautant plus précieux qu'il ppartient a lt carégorie des aveux de Padversaire, dont la théorique ancieane faisit si grand cas, et que Papologe tique n'a jamais dédsignés : «La gloire de Notre-Seigneu a foreé ses ennemis i lui donner des louanges», dra plus tard Bossuet?, divin ce Phumin, Le divin ext clot qutapponent oracles, auspices, prédicconr Ia 7598, 2 TURK wh 7,8 ein mmc va primers, eno, le dabe a ene faaevemblan de & dials Voir Péude de N. ZEUGERS ~ VAN DEN Vos Zar cation de pov goes deg apaagites trea da TP sl Loria. 197 “t CLDS. Wests Vil Mince Fe ade Bie, dans Fra, vet 197, Peg ‘yA GOULDS, Las catis de putes tins. p. 107136 © MAL GintAtieN, explained Ora Si p18 7 Diwoure Pir iver 22. ‘TRADITION MANUSCRITE, La tradition manuserite des Institutions dines est paxtico- ligcement riche. On connait plus de 150 manuserits de Veuve. Certes, la plupart datent de la Renaissance, mais nous disposons d'une dizaine de manuscrits antérieurs au Xi sigele, dont deux remontent au Vi voire au ¥ siecle, done aussi prés que possible de 'auteur lui-méme. Cette situation favorable se trouve un peu gitée par le fait que certains manuscrits contiennent de longs passages {que les autres igaorent. Or ces pages sont loin d'etre insigaifiantes ; il s'agit, en eet, de deux dédicaces i Constantin et de deux passages d'inspieation duatiste tres nettement marguée. Les admettte ou les rejeter, conclure 3 Vantériorité d'une version par rapport i autre, conduie 3 interpréter de fagons trés différentes le role de Lactance auprés de Constantin et l'évolution de sa pensée. On a rmultiplié sur ces points les hypothéses. Avec toute la critique moderne, sous suivons ici, Heck qui a démontee de fagon définitive que Is version longue était postérieure a Ia version bréve, dont elle constitue une réractatic. On trouvera done page suivante un stenma codcum inspire de celui qu'il a propose. ‘On peut ne pas admetcre avec E. Heck que la retractat a @é Teuvre de Lactance, mais considérer, comme S. Brand, qu’elle est due a un interpolateut. I reste que la version longue fit parte integrante de la tradition du texte 1B. Hix, Die dalinbe Zalgeny 2 a "TRADITION MANUSCRITE STEMMA CODICK erie brian Verio retract sl itepate a a Pl am XI 8 XIV [TRADITION MANUSCRITE 3 lactancien. Cest pourquoi, en accord avec nos collégues aqui Edteront les sutzes livres des nitaton divs, nous fivons decid de fire apparaitre en pleine page, et on dans Tappara, le texte de Inversion Tongue, en le signalane & attention par des caractéres diferente Ce ifemma ne saurait convenit que poor le live I. Ea ff, certains des manuserits qui contiennent l'ensemble des ‘euvres de Lactance ont €18 constitués comme des corpus, 4 partie @ éléments appartenant 2 des traditions dliferenes: alos, par exemple, J estil proche de HT et Af pour les lives 111, alors qu'l se sépare nettement deux our les autees livres. Clestavee Pédition de 8. Brande (CSEL 19 et 27) que stest onverte Phstoire dels critique da texte de Lactance. Sila suscité un certain nombre de critiques, ce travail fondamental a's pas é€ remplacé. Novs signalerons done dans note apparat toutes les legons sur lesquelles noize choix se distingue du sien. De fagon générale, voici les principaux points qui nous séparent de lui “Spous avons collationné deux manuscrits de plus que lui, AF (gail avait collationné jusqu’au ehapite 10) et g goill wavait tise que pour la dédieace 4 Constantin, G. 15-17). Selon usage aetuel, ous regroupons. lex rmanuserits, dans Vapparst critique, par familes et non apres lear Age: “dite dédicace, et les passages oi semble dre inter- venue une reirartatio, ne sont pas reetés dans Vapparat, trais insérés dans le texte, en earnctzes partculiers (ef npr) spous avons écarté un certain nombre de corrections clasicisantes de S. Brandt, et avons reproduit le texte des manusctts lorsquilest compréhensible, méme inst pas cicronien; » “dans les citations auteurs anciens, nous avons reer le texte donné par la teadition manuscrite latancienne, 4 INSTITUTIONS DIVES 1 inéme sl scare de oxgioal connu par alleus: on peut for ben comsiderer que Lactance vest ompe, 00 elt intentonnllement modi le texte qu'il cai Nous avons examine : corrections propose par ls cencur de 5. Brande. Mat a preenteEdon a surtout bencble del rinueuse etude Ges ese variants laquelle ses lived Hess fr leah eee ge Ir gato ct avons extayé de utr noe pesiton dans une note NOTE SUR L’APPARAT CRITIQUE Le texte latin publié ici paaitea dans le CC avec le relevé de toutes les variantes des manuscrits collationnés. Nous donnons ici un apparat allégé, ne comprenant que les vvariantes signficatives, Cest-dite : "celles qui offtent un sene diffrent de celui qui est retenus ~ celles qui témoignent de existence possible d'une Forme ‘ou d'une construction inhabitueles; celles qui mettent en Evidence les earactéres communs des manuserits qui consticuent une famille; celles qui permettent de déccler Voriginalité des indi vidus a Vintérieur d'une famille, Pour B et G qui, méme dans les pages dont l'ensemble est lisible, comportent parfois un certain nombre de mots ‘ow de lettres illisibles ou dont Iz lecture n'est pas parfaite- ment assurée, nous ne signalons pas ces lacunes, sil n'y a, par ailleurs, aucune hésitation sur ces éléments dans le reste e Ia tradition manuserice. our ce qui est des corrections — nous relevons toujours celles qui ont été effectuées sur B parla main que S. Brandt appelle B3 cette derniére est, en cflet, parfuitement identifiable et semble fort ancienne (Wut sidele): ses corrections peuvent done provenir d'un témoin ancien qui n'a pas laissé de traces dans la tradition; = hors le cas de B3, nous ne signalons pas celles qui ‘modifient le texte de la premiére main, lorsque celle-ci avait Gerit le texte regu par ailleurs; 26 [NOTES SUR LAPPARAT CRITIQUE lorsque le sgl d'un manuseri et act de Pxposant equi ny a'pas @avte indication, cest qu'une main pomtseure + reabl le texte rege pa aller; lorsque le Coneccar + inroduit une nouvelle vant, ous l ‘gatos; Mes ndiations ac ten exposan ndiquent ue, autant avon pune en jugen ces le copie ha-mm eal set Conngt 00s ne sgntons cx rerords que ons ont sppasieeventalte dun len avec un ute aneseri Citation ger: plapat des copies on recopie des signs dont te sens leur écappai les eonfsionssomt imultiplesente Ty 1 mots ou lettres qu'on ne peut lire, mais dont, vu ‘espace disponible et le context, il semble possible de proposer Ia restitution. 1. Nous eprenon les sige de S Brandt. On moter ouefe que ce ecner designe pa a Tete Ce ona aera 1 Les bie premier folio de sont dos 8am eopete do Xi le gus compete cette cane de von example (m1, 3-10 903) Taide dum codex qi semble ben avo appacen a me ail gu 2M. Comme S. Brand, nous dtignons ete premite partie pat MP. ple fola'e (nist 8) 8 2e Ajouté au AV ee DIVINARVM INSTITVTIONVM LIBER PRIMVS De falsa religione CAPVT 1 1, Magno et excellent! ingenio uiri cum se doctrinae penitus dedissent, guicquid laboris poterat_impendi, ccontemptis omnibus et privat et publics actionibus, ad inguirendae ueritatis studium contulerunt, existimantes ‘multo esse pracclarius humanarum divinatumque rerum inuestigare ac scire rationem quam struendis opibus aut ig ae Py Ti, INCIPIT CIBER FIRMIANI - INSTITVTION® DIVINARY. ‘mor. mg. oi CELIL FIRNIANI DE RELIGIONE ET RE; DIVINIS AD ‘CONSTANTINO IMP); FARMIANT LACTANTI DEFALSA RELIGIONE DEORG "LI INS; Primus liber de fala feligione. Prologus 4: INCIPIT LIB LACTANTIL "CONTRA GENTES «AP (a mas in mg, poll L. Cac Fria Lac bee pomus contra gente): LIBER FIRMIANI LACTANTIC DE FALSA RELIGIONE P, INCIP- LB“ PIRMINI -LacTaNTH- DE, FALSA- RELGIONE > Rig ae PL 2, renee =e se: sete Ms dadsseat: dediinen P Br. LES INSTITUTIONS DIVINES* LIVRE PREMIER La fausse religion CHAPITRE PREMIER 1, De grands et excellents esprits, séant donnés entiérement i la Science, ont, au mépris de toutes les Les intentions ‘de Lactance activités aussi bien publiques ue privées, consacré tout le soin dont ils étaient capables 4 une recherche studicuse de J vérité, estimant qu'il éait beaucoup plus honorable desplorer et de connaitre organisation des choses Jhumaines et divines, que de vattacher a entasser des sas cm, MP | 4 studio: 0 MP exitiantes: aes Sg M6 frends sas 7” 1. Seal le manasrit & donne le ae généeal nti dns, es suites‘ contnnent gue ela a0 Lvee La fea rig, Nis Tauthemicie dose Pomemble et confemés par a mention quien st fie da idiom 8) a sao gen at Teactance dans Gauves cure (843d: 1 las QDE par ‘olgnage de JxOne (wil 8) 30 INSTITUTIONS DINE 1 ‘cumulandis honoribus inhaerere : 2. quibus cebus, quo- rniam fragilesterrenaeque sunt et ad solius corporis perti- facnt cultum, nemo melior, nemo justior effci potest 3. Brant illi quidem ueritatis cognitione dignissimi, quo- fam scire canto opere cupiuerunt atque ita ut eam rebus omnibus anteponerent. 4. Nam et abiecisse quosdam res familiares suas et renuntiasse uniuersis woluptatibus constat, ut solam nudamque uirtutem nudi expeditique sequerentur, Tantum apud cos uirtuis nomen et auctorites ualuit, ut in ipsa esse sumnmi boni pracmium iudicerent! 5. Sed neque adepti sunt id quod uolebant, et operam simul atque industriam perdiderunt, quia uetitas, id est arcanum summi Dei, qui fecit omnia, ingenio ac propriis seasibus non potest comprehendi ‘alioquin nibil inter Deum hominemque distaret, si consilia et dispositiones illius maiesatis aeternae cogitatio adsequeretur humana. 66. Quod quia Geri non potuit ut homini pee se ipsim ratio ining notesceret, aon est passus hominem Deus lumen sapientiae requirentem diutius errare ac sine ullo laboris cffceca uagari per tenebras inextricabiles : aperuit ocislos cis sliquando et notionem veritatis munus suum feeit, ut ‘et humanam sapientiam nullam este monstrarct et erranti ac uago uiam eonsequendae immortlitats ostenderet 289 pertinent cultura: ~ 5p AP rel quidem: ~ PU [cogsitione: ag. Mf quoniam : quam Sy ae seats IP. 4615 famiare! ie PIV I 9 sequeentar: +e Br of .a9 I wits np dm a seis AP 16 hudiarent pradiacees PU 619 sun mam sum Pa mg min ad Pi a copia cognive Sg MP 127 aotonem: notconem A 1, Linfluneecctonienne rr ce prémbule a mise on valeur par F. Fssunt, Uber ae Boerg dr pUupbtler Sdn Cer, Leipug 190}, p. 9; pa L ALEONS, Clr la iran Sats Poids tgp 030196; € surtout put J. DOIGNON, Hilde Petre evant ev, Pts gp, 1058. Poa la stv de este page cher Ce hie 3 richesses ou 8 accumuler des honneurs. 2. Cat ces biens, ant donné qu'ils sont fragiles et terrestres, et ne concer. reat que le soin de notre corps, ne peuvent rendre personne meilleur, ni personne plus juste. 3. Assure ‘ment, ces hommes étaient parfaitement dignes de connaitee la vérite, puisqu'ils one tellement désité savoir, au point iméme de faire passer cette préoccupation avant toutes les autres!. 4. Car c'est un fait que certains ont abandonné leur patrimoine et renoncé a tous les plasirs pour suivre, ‘aus et sans bagages, la vertu seule et nue®, Le nom et Vautorité de ta vertu ont eu tant de prestige a leurs yeux, gu'ils estimaient qu’en elle seule résidait cette réeompense gu’est le souverain bien! 5. Mais ils n’ont pas obtenu ce qu'ils voulaient et ont perdu & la fois leur peine et leur habileré, car la vérité, Cestaidire le secret du Dieu supréme qui a fat routes choses, ne peut étze sais par Pnteligence et les seuls sens de Vhomme : ailleurs, ia’y aurait aucune difference entre Dieu ex homme, si les réflexions et les décisions de cette Gteraelle majesté pouvaient étre atteintes par la réflexion humaine. 6. Et comme il était impossible que Phomme entrit par ses propres moyens dans la connaissance du plan divin, Dieu oa pas toléré que "homme en quéte de la lumidre de la sagesse errt plus longtemps et continuit 4 se perdre, au milieu d’inextricables ténébres : il lui a finale- ‘ment ouvert les yeux ct il s'est charge personnellement de li faive connaitre la vérité, pour démontrer que la sagesse hhumaine n’a aucune valeus, et indiquer da méme coup a homme, errant et perdu, le chemin qui permet attcindce Pimmortalité mime Hib, voi J. DoIGNON, Latte cnr Sila dat le Proese «De Triton de Hila, REL, $e, 1960, 188 12 Les es des pilsophes ayant abandonnt lense famille dient asses nombreux dans lt Ieure des exemple Bias, Ansagors 3 ssrrTuTions pivies 1 7. Verum, quoniam pauci utuntus hoc eaclesti beneficio se munere, quod obuoluta in obscuro ucritas latet eaque uel contemptui doctis est, quia idoneis adseztoribus eget, uel odio indoctis ob insicam sibiausteritater, quam natura hominum procliuis in uicia pati non potest ~ nam quia uireutibus amaritudo permista est, uitia uero uolupeate condita sunt, ila offensi, hac delenit feruntur in pracceps ct bonorum specie falsi mala pro bonis ampleccuntur ~, succurendum esse his erroribus credidi, ut et docti ad ueram sapientiam dirigantur et indocti ad ueram reli zionem 8 Quae professio muko melior, utilior, glotiosior putanda est quam illa oratoria, in qua div uersati non ad birtatem sed plane ad argutam malitiam iuuenes erudie- bamus. Multoque nunc sectius de praeceptis caelestibus disseremus, quibus ad culrum uerse maiestatis mentes hominum instituere possimus; 9. nec tam de rebus hhumanis bene meretur qui scientiam bene dicendi adfert ‘quam qui pie atque innocenter docet uiuere. Idciteo apud Graecos maiore in gloria philosophi quam oratores fuc- runt. Illi enim reete uivendi doctores sunt existimati, quod emia autem auctor Af ySdelensi= del MP P37 fs. mala: Pt yp diignaut? de 2 1,4 glosono] br defo aS retire mane rin fol 2? ine por ona mana ta bese exrorinas p44 lige’ ‘que P (exp: man alt) [none om, P| 6 naacesasruese ‘46 am! men PPV" 47 dcend do ty PY | adserorbue: ateionibus 5 95 ‘0 Ph CClazoméne, Démoette.. Cet sna dose & ce deere gue pene ie Laetane (nt 3,5, 4, se aouvenant peut de Cc fr 595, SEN pan 6, i A WLOSOK (Lokion..y p. 191, 0.28) voit dans c€ tate un sémeignge personnel qui montenit gues conversion de Lacance se ait pas die place wes lin du abut de a peretion.. ete sact 8 [Nicommidi- Rien mpore de eote que let dem rupture de ssn conversion au ehstanime et le petge dea chat Perit st ae 1B 7. Cependant, puisqu’un petit nombre seulement profite de ce bienfaisant présent du ciel, car la vérité demeure voilée, cachée dans les ténbres,essuyant soit le méptis des savants, parce qu'elle mangue de défenseurs de talent, soit la haine des ignorants, parce qu'elle porte en elle une austérité que la nature humaine, encline aux vices, ne peut supporter ~ en effet, puisque Tamerrume est mélée aux vertus, tandis que les vices sont épieés par la volupté, les hommes, incommodés par Pune et séduits par Pautre, sont ‘emportés vers labime, et, trompés par une apparence de biens, embrassent le mal 2u liew du bien -, jai eru qu'il fallaic porter reméde a ces erreurs, afin que les savants se dlirigent vers Ia veritable sagesse et les ignorants vers la vériable religion 8. Voli une activité qui doit étre considésée comme encore bien meilleure, beaucoup plus utile et plus hono- rable que celle de maitre d’éloquence que nous avons loageemps pratiquée, formant les jeunes gens non pas a la vertu, mais bien a’ une pernicieuse subbilite. Et nous agissons maintenant avec beaucoup plus de droiture, fea exposant des commandements élestes susceptibles de former Vesprit des hommes au culte de Ia véritable rmajesté!; 9. dalleurs, celui qui enseigne Part de bien parler ne métite pas autant de Phumanité que celui qui censeigne l'art de vivre dans Vinnocence et le respect du devoir. C'est pourquoi, chez les Gres, les philosophes ont connu une plus grande gloite que les orateuts, Ils furent considérés, en effer, comme des maitres enseignant vivre ‘inci, que Mane ait easing autre. Le texte dit seulement, de fagon géntea, ques pas utile 'crive det viata gue \Tenseigner In 'shécorigue et que Lace ext past d'une acvie Froce Rien ‘indie mime gue ce pattage ait &e He de fagon sgueleongue tune conversions (Gk notte Late Bibl, Pars, Eth p ta). “4 INSTITUTIONS DWINES | est longe pracstabilius, quoniam bene dicere ad paucos pertinet, bene autem’ uiuere ad omnes. x0. Mulram tamen nobis exercitatio lla fctarum lium contulit, ut rnune maiore copia et facultate dicendi causam veritatis 49 peroremus. Quac licet possi sine eloquentia defendi, ut est 4 multis saepe defensa, tamen elaritate ac nitore sermonis illastranda et quodammodo disserenda est, ut potentius jn animos influat, et ui sua et instructa religione et luce otationis ornsta. De religione itaque nobis rebusque divinis institaitur disputatio. xx, Nam si quidam maximi oratores, professionis suae quasi ueterani, decursis operibus actionum suaram pos- temo se philosophiae tradiderunt eamque sibi requiem laborum iustssimam putauerunt, si animos suos in earum 6; rerum quae inueniri non poterant inquisitione torquerent, ut non tam otium sibi quam negosium quaesisse ideantur fe quidem multo molestius quam ia quo fuerant ante vuersati, quanto iustius ego me ad illam piam, ueram, sonem 2 | 6 dsertors diet gps dicate a rhe son. eta, jy abt on dat = sep 2 aL PY 45g guide: ~ B uid gM? «gua. PU condi col» dec conde | gon sgpae ae? 2.7 aPseshn ramet S.5 hiv ge PLU Bf 0 imbecile Sp PY ma a faudra sevenir a plusieurs reprises, dans l'ensemble de Vouvrage que nous entreprenons, sur la sollcitude de Ia divine providence, aissons pour Pheure cette question de cite : elle est siétroitement lie avec toutes les autres, qu'il nous semble impossible de traiter de quoi que ce soit, sans trsiter en méme temps de la providence. CHAPITRE IIT x. Le point de départ de notre ouvrage sera done cette question, qui découle logiquement de la prévédente : este par la puissance d'un Dieu nique, ou par celle de plusieurs, que Je monde est gouverné? Personne, 4 condition du moins éxce capable de sageste et de réflexion, ne croirait qu'il rest pas unique, celui qui a créé toutes les choses et les administce avec la méme puissance qui lui a permis de les créer. LUnicité divine 1. Argumentatio 22. Quel besoin, en effet, de plusieurs dieux pour assumer Ja disection du monde? A moins de supposer que, sls talent plusieurs, chacun disposerait de moins de vigueur etde force: 3. c'est ce que font, en fait, ceux qui veulent ‘quil y en ait plusieurs, car ces diewx sont nécessairement bien faibles si chacun deux ne peut tenis, sans le secours des autres, le gouvernail d'une pareille masse. Mais Diew, gui est un esprit éternel, posséde certainement une puis- sance parfate et achevée A tous égards : 4. sicelaest vrai, iT est nécessaite qu'll soit unique. En effet, le pouvoir, ou plut6t la puissance ebsolue, contient en soi sa propre Stabilité: of V'on doit considérer comme solide ce 4 quoi tien ne peat éxre retranché, comme parfait ce & quoi rien ne 48 INSTITUTIONS DIINES 1 Possit accedere. 5. Quis dubitet potentissimum esse ce- ‘gem qui totius orbis habest imperium? neque immerito, usm illus sne ae ubiqu sunt omnia, cum ad eum slum 2» omnes undique copiae congerantut, 6, At si plues paz dantur ober, minus certe opum, minus uitium singul hhabebune, cum intta praescripeam portionem se quisque contineat: 7. eodem modo etiam di, si pluses. sint, ‘minus ualebunt, aliiscantumdem ia se habentibus. Vieeuds + autem perfecta natura in €o in quo totum est quam in eo ia quo pars exigua de toto est. Deus uero si Perfectus est, ue esse debet, non potest esse nisi unus, ut in 0 sint omnis. 8. Deorum igitar uirtutes 2c potestaes infirmiores sint necesse est, quia tantum singulis deerit, s quantam in ceteris fuerit ita quanto plures tanto minoses erunt. 9. ~ Quid quod summa illa terum potestas ae diuina uis ne semel quiden diuidi potest? ~ Quidquid enim capt diuisionem, et interitum eaplar necesse est. Si autem interitus procul ‘est a Deo, quia incorruptibilis est et 5) aeternus, consequens est ut diuidi potestas diuina non possit. 40, Deus ergo unus est, si nihil esse aliud potest quod tantumdem eapiat potestatis: et hii tamen qui mmultos esse arbitrantur offic inter se dicunt esse parttos. De quibus 20 dB mpi | pian: pale 2 17.35 sat “mat 2) pot ct psp ee we Br fg ino non no agua sgun ou un WPL es sont neon B ant Gaus PY 29 sia: + omnis Rau: om, AP $31 quid :quod Put MP quod quo 2 interim. 9p. sii ga fos es fea i Be 1. AMirmer que Dieu est immuable et inasrble pars qu'il a tre fon orgie eatcun autre que flex wn lieu commun deb thcolese slasigue (eV. Loy, Cate, p44) Le ern aerapii ie tro fos dans ds contests pllonephiqucs par Teruel x le 1m, 4-10 0 peut étre sjouté. 5. Qui hésiteait proclamer tout-puis- fant ua roi qui aurait Yempire du monde tout entier? Es il n'y aust pas a hésiter, da moment que tout ce qui existe pértout lui appartiendrait, du moment que toutes les fichesses, veoues de partout, s'accumulersient entze see seules mains. 6. Mais supposons qu'lls soient plasieurs 4 se partager le monde : chacun aura certainement moins de ressources, moins de forces, chacun se maiatenant 4 Vintérieur d'une limite déterminée. 7. De la méme fagon aussi, des dieux, a supposer qu'ils soieat plusieurs, auront chtctia moins de puissance, puisque les autres en garderont autant en euxmémes, Or, la perfection de la vertu se twouve davantage en celui qui englobe tout en lui, qu'en celui en qui ne se trouve qu'une part réduite du tout. Ee Dieu, sil est parfait, comme il doit Pétze, ne peut étre gu'unique, de sorte que toutes choses soient en i 8. Pour des diews, en revanche, vertus et pouvoirs seront donc nécessairement moindres, parce qu’en chacan man- guera tout ce qui se trouvera chez les autres: ainsi, plus ils seront nombreux, plus ils secon faibles. 9. ~ Eh quoil Cette souveraine puissance et cette force divine ne peavent-elles pas se diviser, fit-ce une teule fois? — Cest qu’en fait, cout ce qui admet une division doit aussi écessairement admettre une fn. Or, s'est exclu que Diew sic une fin, cat il est impérissable et éternel il s'ensuit que la puissance divine ne peut étre divisée?. 16. Dieu est done un, dés lors qu'il ne peut exister un autre dre qui détienne autant de puissance; et pourtant, ceux qui pensent qu'il y en a plusieurs prétendent que ceuxcci se sont partagé les fonctions. De tout cela, nous premice en seri, semble dsintivement install dans le nage des crivaincheauene paride Lactancs. (BRAUN, Den rita pir, nt, pene qu'il fut cherhee ton rigine dane ee crcca so INsTrTUTIONs rans 4 4 omnibus sue loco disputabimus. 13. Illud interim quod ad praesentem locum pertinetteneo : si partici sunt inter se offcia, eodem reuoluitur res, ut ex his quilibet sufficere ‘omnibus nequeat. Perfectas igitur aon ert qui, cessantibus ceteris, non potest omnia gubernare. Ita fi uted regendam 4 mundum unius perfecta uircate opus sit quam imbecilitare multorum. 12. Qui autem patat hane tantam magaitudl ‘nem non posse ab uno regi, falltur, neque quanta sit wis ac ppotestas diuinae maiestatis intellegit, si existimat singu- larem Deum qui facere mundom potvit, eumdem regere ye fon posse quem fecit. 15. At si coneipiat animo quanta sie divini huius operis immensitas, cumque antea nihil fesset, tamen uittute atque consilio Dei ex aihilo esse cconfiatam, quod opas nisi ab uno inchosri perficique non ppotuit, iam intelleget multo facilis esse ab uno regi quod sy est ab uno constitutem, 14. Dicat fortasse aliquis ne fabricari quidem tam immensum opus mundi nisi a pluribus potuisse. ~ Quam- libet multos, quamlibet magnos faciat, quidauid in muleis ‘magoitudinis, potestatis, uirtutis maiestatisque posuerit, id totum in unum confero et in tno esse dico, ut tantum in eo sit istarum rerum, quantum nec cogitati nec dici potest. 15. Qua in re quoniam et sensu deficimur et uerbis, quia ‘neque tantam intellegentie Iucem pectus humanum neque 49 dsputbious = soimus BY YY ‘pie aks is Be 12,49 facere mundi: ~ Sp 43, fot: seg 1 immensias congue Stem: immense com ca Snmensaseugue Bef p 2g 33 contrac chon ae Hing intllegee tg Bat R 14 sTimnensum = + hoc Bl pote: se 60 uno :-um g 1g, 6 sens ul sensu g] defi is § 20 Gy ata ae MP em: Tact AP" ti, o-1s sn parlerons en temps voulu, 11. Je men tiens pour l'ns fant a ce qui couche notre propos actuel: sils se sont partagé les fonctions, cela revient a dire que Tun quel- congue dentre eux ne peut suffire & tout il ne sera done pas parfait, ecu qui, quand les autres cessent de Vaider, ne peut gouverner ensemble. Ainsi done, pour diciger le ‘monde, mieux vaut la puissance absolue d'un seul que la faiblesse d'une multitude. 12, Quant a celui qui pense qu'une pareilleimmensieé ne peut éere drigée pa un eeu, il se crompe et i ne sait pas évaluer la force et la puissance dela majesté divine, sil pense qu'un Dieu unique, qui a pu créer le monde, n'est pas capable également de ditiger ce quil a ceéé. 13. Mais, pour peu qu’l arrive a concevoie en son esprit Pimmensité de cece auvre divine, et & comprendre que, bien qu’auparavant iln'y eit rien, elle a pourtant été eréée & partic de ce rien par la puissance et a sagesse de Dieu, et que cete uvre n'a pu étre entreprise et mmence& terme qe pat on seal rey admetra ds lor qu'il est bien plus facile tun seul de ditiger ee qui «été mis en place par un sel 14. L’on mobjectera peut-étre que 'euvre immense du monde s'aurait pas seulement pu étre faconnée, s'ils ravaient pas &€ plusieurs. — Aussi nombreux, aussi buistants qu'on es ss, ques qu sient a grande, ouvoir, la puissance, ly majesté que Ton aura placés en lsu, je rassemble rout cela en un seu, ex fme que ela se trouve en lui seul, au point que ces qualités se trouvent en lui i un degré tel quion ne peut ai les concevoir ai les exprimer. 15. Et comme, dans ce domaine, nous sommes trahis aussi bien par nos faculeés {que par les mots, parce que le crur bumain ne peut eapter parcllelumigre intelligence, et que la langue humaine ne Cheha re INSTITUTIONS prvIses explonctionem tantrum rerum capt lingua moctalis, id 6; iprumintlogere no oporet te dere 16. Video furs quid conti di por, eles ese ils ples guslem 20s uolumus unum At hoe Ret nallo pact ote, quod singulorum potest. progred Tongius aon ‘alee cceurenus nibh potesaibus cee > ror. Nocete est enim ut guoe quisoe lites ase Teansgredi nequet 0s tranapresso fuer, sul altecam fnibus pelle 17. Non vident qui deos’ mulos esse cred fer poste ut aliquid dverom vein ex qu fe discepaio inter cose certamen oraur sist Homeres 1 bellanes inte se deo nit, cum al Troi cap let, ali repognernt. 18, Vein iptr arbitio mundum fel recesie est Nini enim singalarom patoon pots 1 ‘am prouidentisn refeatur, oa potest comma ipsa conser, u20 quoqie al arante smplvs quam quod ad ts eum propre pertnet, scat ae sev quidem mits num habest duce aque rectosem. 39. Quodsi in uno excreta tot fverint imperatores quot legions, snot eke gn cin ght, pina ns Pores aies uno quogue pericalom fecusamey nee tei sy facile as tempers, quod suis propiis consis utantut comes, quorum diersitates pha noceane quam pros Sie in hoe rerum astra imperious fect 2d guetn tots some cura teeter, nuers oluentur e cor 35,64 ram om. A 16,66 quid e: qu de PY’ | posit: a Bl et B®) lla MP yaa hie iS PY" Br] 36 scebistine: acersissine BrP? acrbetine i ecaurant egauerune Vj aft ae fat PY = foie eu RU eens ecg 8 19 cadre: adete Pores: poner MP amen: + ad AP yo tadém qua: codem modo quo APY duinatione em A> Rie (B) Me PY 4 omtamus: emus MP Is hie quibue: ~ 2 PY 2, Allusion & Fle nour par les cobeaux (1 Rar, 6), 0 8 Danie servi par les anges (Dat. 12), exemple tracionaels de is keaton Siitaae sew 59 soucs bien dloignés de ces ssntspersonnagest 6. Catils tnt assum each gui leur etat conse, alae joegs's SBiodoaner tout ce quest néteaite pour aber la Sobsistance, sans taller pour Peni méme a ost Ie jour, se contenant dea sourrtre improvise que Dieu ear avait prepare! Et non seulement is en there silent aban bese, sty owt Te Supplies sla mort. 7. Can, poor ei ql vivent danse View ele mal, amers son les recepes del foatice, Ces erguoi cau dont ks péchés Cent dénoneés et inter Te sapplicieent de la plus stoce gon ct les tren ins done, ees gens sul vavaens pas le god do ein 8. Dialers, certains entre eux taint des rinees, Voie tes rois, toutes gens que Fon ne pest soupgonner de capiste et de fade ne se Srentls poureant ps les ferats do Diew unique avec la méme force prophitique aque les eves? CHAPITRE V 1. Mais laissons soigneusement de été les témoignages des prophétes, e peur que notre démonstration ne pptraisse pew probante si tous la fondons sur ces gens, & qui Les éerivains aiens: 2, 8 brecoup de prope ont sn pi, Lactance semble surtout vce rete e sous de mort Vas, i sort et ence des Plnches el dns 3,1). CR mite 8 met est acon. dans Paterna aon qt la apport tai eoanee de Justin Origine cede Texan (@. E- TSGRAND, Apaenpher de PAT, Pics tp, pats) Aun de a vssemblance, Lactnce prea ici le conte pied » quod ipsum eguert actor. Haee cum so perdu ad eum tum prinagnm, cui adsigoat et bale pring Pat 8. Homers nihil nobis dare potit quod pertineat ad seritatem qui humana pois quam duns consesps «= Pott Hesiod, qui Diora gnatone wis lib oper complexes ext: ed tan nl dei, non a deo condiore sumens exordiom, sed + chao, quod ext rudn inordinn teegue matric confast congei cam explanae ante debaert chaos ipmum unde, quando, quomedo ese ot + sonsare coepset.g. Nimicum sieut ab aiguo mice disposi, ordinates sunt omnia esto materia fctam esse ab aliquo necese est Quis igtur han nis Fownis: 6 OnP fg 75 (Abe!) = ay (Kem) 16 HES, Th. 16 6 28 atraras: Oraruc $39 et: ex Ml dcente deduceme B Aocente A] so potestatem potent AP 7.32 neque? denigue Pipi: gy exvert: egret B cr. BP enue JAP T auetore: im SB cor. BB AP Go adage sigans a 8558 poruit: om. AP 4p ance: am. MP | ag ese B esse MP 9446 eects: facta B tesa ati lg Betas fates see Ssivions o'Abel et de Keen. CE en ovtte CA, Lomick, Aglpemnr v.59 55 Bn fl, ine pool ps dire davanage, 6 I alieme gu ceed ete pe decous ls dun, ql crt le cel four eux ta organte poor es nf, in ql eset the mason ec une residence commune ‘Pour les more bl toe npr deroeuees ; Guide pa ature ce ton, done comps gui txt ne pussanos ininment vpéscue, cratic du Gil cede la ete 7, En fey law pouvai pas die que Jupiter cle princpe des chose, pokgue celal EP eagende par Satara; anon plus die que Cea Saturn, psqhon rpporalt qu'il ait né de Gl mas i moat fae de Cell divine premtre, ca ll oyu que Cert un clement do monde ul ava ebm eo besoin dun eateur Tel tle lsonnement qi Ta conde dies premicevivune, Aqui il atbue et afece It Pigs Homere nan pu nous apporter qu approchit dela vis a ia xt ds svenresbesucoup pus humains {ecalvines, Hlsodeenrevinche, aura py gus fk trie dans le eae um sul Live La mine de de tien lia ven apport cals pa commence femonant joss an di eter, male aga chaos, Gir est un amis conus de mative brate et inorganic, Jersau' audi Pabordexpiguct le chaos lurmeme oh Gand etcomment ela aval commence tee Suboter? 9. Ea touteas, de méme que oites choses oxt ie agencéen ordonnes et achevées put quel ouvee, de mone coll neceste que ly mare inh a figonnce par qulqvun. Qut done Pa ef, ace ses Se ao Og iy ee ec re ate ett Sh seeeniecateraniae 6 INSNTUTIONS prvases 1 Deus fect, cuius potestaxi subiacent omnia? 10. Sed refugit hoc ille, dum horset incognitam ueritatem. Non se enim Musarum instinct, sicut wideri uolebat, in Helicone ‘carmen illad effudit, sed meditatus uenerat ze paratus ax, Nostrorum primus Maro non longe afuit a ueritate, ccuius de summo deo, quem mentem ac spiritun nominauit, hace uerba sunt 55 «Principio cielum ac tersas camposque liquentis Lucentemque globum lunae Titaniaque astra Spiritus intus alit rotamque infusa per artus Mens agitat molem et magao se eorpore miscet.» 432, Ac ne quis forte ignoraret quisnam esset ile spi- Go situs qui tantum haberet potestats, declarauit alio loco dicens «Deum namgue ite per omnis “Terrasque tractusque maris caelumque profundum; ‘Hine pecudes, armenta,uiros, genus omne Ferarum, 6 Quemque sibi tenuis aascentem accersere uites.» 1. Ouidivs quoque in principio pracclasi earminis sine ula nominis dissimulatione a Deo, quem fabricatorem Fonres: 10 Cf Hes. Th 23-55 ax VinG. Am 6.926427 | a VERO. gorg 4.228334 [13 OF mel sts 48 poze is a {o51 carmen: nec camen MP | effie:eBundie MP ae et MP 3 af: fait PU teens :-am RU iguanti tes 2 ex) Yih hae a V1 37 ifaw fsa AP 24 19 qusoam : uinan PI 60 loco: AP 6 eum sam. AP lLomnin:-es5°V2 (6) macaque: tetsu Pl 6y hie oe AP y ‘enti: tenus bi APY accenee:areencte V arcane B P actessirg 133, 6 caminis R: ope Sg B MP PV Gi mary Sw mana. ad cormini) ef raat 1. Mioucins Felt tlie Eglement ce tne et suivant 19, Lacan epee 7,3, Sas noses de mise ae oe Vile pen dew era, P Councisa, Virgie oman ite Malis = Fey Th. Klar Matrigel see eae Sits (Cu Aer ot Rego, Pat geht ode von 65 Dieu, au pouvoir de gui tutes choses sont sounits? ro, Mais note pote evite ce sue, tant il redoute ne ‘i inconnve. Car ce est pat sous Tinspinton des Mises, comme il voulat le fas eroite, qu le fo de son Chane Pet pun sur Helicon, ai eat vena laps fir bien selec cx pepe "Le premier parm non podtes Maco, ne fo pastes cig deh vest: vole en quel tees parc du Dica supreme, qu'il a appel pri et safe ‘Le ciel dabord, la tenre ef les planes Tique, Erle cat de a lone f Tastee du 1 Un rae a dedans les nour, et Teprit DMeurtout cere mats, afi pat ex eras, Be tout milf cx greed conpels x2, Et de pour qu'il ne te trouve encore qulgy’sn pour ignorer gut a ce age qu avai cant de pussance Ps cxplig leurs en cv termes scuat Dies ale par toutes les rere, Tes expaces des mer, et pa le cel proton Gest tba que pes bel et gros Deals Que les homme, les betes ues, en aia, Demandene les rubs ements de i ve 1. Ovide sist, coomencroent son oilbee re, prolate, san aucunement degite om nom, ue Drnonde 2 2 cos par Dieu, qu appele fabri de seat que pat expression mrrarm pris Mer Lacance fasten Surkue art de Vege le premier dr pottes cid, P. DRO Situb (Nora primes Mar, RcSR, t,198, p79) 4 moat que Texpresion desig simplement Vigil eomme le premier ds poets Lage de Ps Fanon, Pr Lata in Di et trem stele Ve Veil (BFC 1 36, 930 p24), tte romain, Meme, san preave i frees, uc Lactance rs rte page pout [etre Vil,en vertu d'un scetee thctongues qu nest semen saplce 66 INSTITUTIONS DIVINES 1 seed, vem ram opifiom voet, mundus fate in teva. tq. Quod uel Orpeat wel Moose qua faut ducene sentruat in perpetoum defendiseat, aide quam nos sequmur doctinam compchensa we 1s. Sed lncenss de poets, Ad philosophosveriamus, quorum griior x atria certhaque luicam, ula ton rebut commenccin, sd invtigindae vera sur dhe ereduntur 16. Tales Miso, lunes ewperh ‘upientum nero ft, glgue prim omnium guneasse Ge cuss naturals taduy agua ese dnt ex Sue a Sinton, Deum autem ese mentem quae ex qu conta fomauer Ita materi rerum posit in umore, pric piu eausamgue nascendi consti in Deo. ry, Py sors ia defini quid eset Deus: animus per unveras Tua partes omnemque.aataram commeans sue Glifosus cx quo omnia quae nascuncar anal witm fapiunt) 18. Anazagoras Deum ete dict infintam men tem qu pes ipsa movestur Antisthenes multos quer css populares dos, sum cen natal ids Sunmae totes ariicem. tp. Cleanhes ee Anomeses acters FONTES 16 Cf Cie nt drs, t,045 Min FEL. 17 Of CC. is dr. ay s8075 Min, Pl 19(6 [18 Cf. Cl wet der” 13865 3321 MIN. Fat 19869 8 vaca: et B 1469 qvodsl quod els Rl quae qu yo ducente decent Bt (om BY 1574 graces: grauioem Sl cersgue : eresque Bl quia qui AP) comments: comments Fl inuesigendae a P eta: als AP [76 redone: ntur $ 16, 7c sex 5p 40 7 que = qual ¢quogue R quia M7 soe sunt du eB are Bl ge Ah i deo co Bin len 5 17,82 defini; dit P quid: gus Bl animos a gui SAP 8s parses te BY cour 18 6 psa ipsum Jy AP Br 87 id ext: om, AP vB 6 onde, artisan des choses. 14. Be si Orphée ow nos deus poétes avaient conduit jusqu’a son cerme opinion qu'lls étaient faite sous V'inspiration de la nature, ils aursient saisi la vérité ec décenu cere méme doctrine, que nous 15. Mais en voild assez sur les ‘Les philovophes ostes. Venonsen aux philosophes, dont Tautorité a plas de poids et le jugement plus influence, car ils passent pour avoir appliqué leur esprit sno pas i des fictions, mais a la quéte de la vérite!, 16. Thalés de Milec, qui fut au nombre des sept sages, et le premier de tous, dit-on, a s'étre interrogé sur les causes naturelles, affirma que c'étaie de l'eau qu'éeaient nées toutes choses, mais que Dieu état esprit qui avait tout formé & partir de l'eau. De cette fagon, il a done fait de élément liquide ia matiére de toutes choses, mais c'est en Diew qu'il a placé la cause premiére de leur naissance. 17. Pytha- ore a défini en ces termes ce qu’était Diew : esprit qui circule et se répand dans toutes les pasties du monde et dens route la nature, de qui prennent vie tous les étres vivants qui viennent au jour. 18. Anaxagore dit que Diew ext un esprit infini qui se meut par Iui-méme; pour Antisthéne, sil y 2 bien de nombreux diewx pepelaires, il existe en revanche qu’ua seul Dieu neturel, c'esti-dite artisan de toutes choses?. a9, Cléanthe et Anaximéne 1. Jun’ § 25, Lacance sult le exalogue Eli pat MiNuciUs sti (Orin, 5, 5-10), apts at dry fon 89.99. Les sue apologists tenformert le propor de Valles, Qu veulat fencer les contactors des phlotphes, cts recheche, dene ie vergences eral des syetimespbsophigues une coyence comasune en un Dieu unique 2 Lacance reste pls proche de I formulation de Citron que de sale de Minucis Sar Pongine dcx formule eeu nsec, 4, Pern, ite ot Allgre, p99 et rote 6 et 69 ba La formals ancien et pie poe Laces ene 3 6 INSTITUTIONS DIVINES 1 ‘ese dicuat summum Deum, cui opinioni poeta noster op adsensit «Tum pater omnipotens fecundis imbribus sether Coniugis in gremium laetse descendit et omnis ‘Magaus alit magno permixtus corpore fetus.» 20. Chrysippus naturalem wim diuina satione praeditam, oy interdum diuinam necessitarem Deum nuncupat; item Zenon naturalem diuinamque lege. 21. Horum omaium sententia quamuis sit incerta, ccodem tamen speerat, ut prouidenciam unam esse consen ‘lant, Siue enim natura, siue aether, sive ratio, sive mens, co siue fatalis necessitas, siue diuina lex, siue’ quid aliud dixeris, idem est quod a nobis dicitur Deus. Nec, obstat appellationum diversias, cum ipsa sigaificatione ad unum fomoia reuoluantur, 2a, Aristoteles, quamuis secum ipse dissidest ac repugnant sibi dicat e¢ sentat, in summum vos tamen unam mentem mundo pracessetestatur. 23. Plato, {qui omoium sapientissimas indicator, morarchisn pla aperteque defendit nee aechera aut rationem aut nacuram, Fowris : 19 VORG. gore. ssay-s27 [20 Cf Cle ar. MIN. Fite igts Cf. GE ml. de 13436) MIN. P9300 f BE CMI Pit 9,0 | 22 CJ Ci mado 4533308. F259 33 GG at dar 25530 139,90 aden: ct Bg tum : tune Pgs cong: comings Bl commis! es Pi 9p magnun: vos B permis: ox BY BB eins & 25,94 via: B99 diioam som. | necesater :-t Ber Billgbzenon sono RS Pl staal tran Be 2,97 onium’ + coum g AP vente am fl 98 codem: + modo A sper: expect B 03 ders it toe pre Shi 0s omnia: dues R fog det: et deat AP PY 04 sunt :-0 B 33; 06 monaichia am Sp BH sop ecu ss, . gl dee 1. Les dosograpiesateibuent i plusieurs reprises cette opinion & ven % dinene que Pater ex le Dieu supréme!, et notre podte vest ralé & cere opinion: ‘Lots, en féconde pic, Bther, tout puissane pete, Descend au plus profond de Pépouse feconde, Ee nouerit cous les germes vivant, en meant Sa propre inmench i cat immenee compen 2e. Quant 4 Cheysippe, cest A une puissance naturelle dovée dine raion divine, parfos méme a une nécessice divine, qu'il donne le nom de Dieu; Zenon, de méme, le dane d'une loi divine et mature 21. Si le maittermot de chacun de ces philosophes smangve de nett, en cevanche ily a convergence vers un mime point: is’ s'accordent sous sur Uonicté de In providence. Que ce sot la natre, ou ether, ou une rson Ou ua esprit, ow tne nest fatale une Loi divine, ou autre chose, peu imports le nom, c'est cela meme, en fi, gue nous, nous appelons Dies, La diversité des noms ne fut pas de dificult, puisque lear signification suit & rainener tous ces éléments 4 onité. 22. Aritte, bien gui soi en désaccord avec lui-méme e qu'il se contredise das sex pacoles et ses opinions, témoigne pourtant en 4éfnitive qo'un seo esprit dirge le monde? "23. Plton, (gi pase pour ls plus sage de tous defend avec viguenr at neeté la thise d'une puissance unique; et il ne Papplle pus dther, raison ou amr, mais, confoememeot Ie Aaximne (Dies, Dasa . 477, 15 60,195 6554). Sur ete do lune, voi B BowAnch, Nov sa Pe eg ht Plager, Plt ot (Arie, REG: 86 1, p t08-209. CICERON (ea dr 1,126 et 14,9) & MINCCIUS FELIX (19, 0) cen spares Anauimene et stoke, parce que Tun voyat le pencpe premier dune Ir, autre dans Var. Lactance les groupe et ameneabusivemeat la docteine ‘TAnasimene & ele de Clesthe ‘ Singpirant sane doute dea ctiques de Velltias ou es vaiatons a Aristote (CX wad 113, 93) Eat ampli el emarque de Min: Bex yy se Arisoe 3 conte,

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