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Analyses - Des - Huiles Et Indice de Viscosité
Analyses - Des - Huiles Et Indice de Viscosité
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SUPPORT DE COURS
MODULE OPTIONNEL
Elaboré par
CHOUCHENE Mohamed
HAMROUNI Khaled
Niveau : L2 MI
En effet, ce cours adopte une présentation en trois parties, les deux premières étant
consacrées aux huiles industrielles et leurs additifs et la troisième aux techniques des analyses des
huiles.
La première partie commence par une généralité sur les rôles des huiles industrielles.
Après une description des différents types des huiles industrielles, on trouve une présentation des
caractéristiques de ces huiles. En dernier lieu, on trouve les différents types des additifs utilisées
lors de la fabrication des huiles.
La deuxième partie est consacrée aux analyses des huiles industrielles. Après une
description des différentes techniques d’échantillonnage, on trouve une description de diverses
techniques des analyses des huiles industrielles. Cette description permet aux étudiants de bien
saisir l’intérêt de chaque technique, d’identifier les paramètres à mesurer et les moyens de mesure
pour chaque technique.
Module Optionnel ISET Rades
Tableau 1: Désignation des différentes familles des huiles industrielles selon la norme ISO ....... 16
Tableau 2: Exemples des résultats des analyses sur des membranes filtrantes .............................. 33
Tableau 3: Origines et des causes de quelques éléments dosés par le spectromètre à émission .... 35
Tableau 4: Recueil des analyses ..................................................................................................... 40
Par lubrification, nous entendons que l'huile est supposée garder séparées les pièces
mobiles, les empêchant de se toucher directement.
Le contact métallique entre deux pièces mobiles accroît le frottement, engendre de la chaleur et
conduit à une usure extrême. Il en résulte le grippage et une détérioration complète des machines.
Corrosion
Figure 1: But de la lubrification Film lubrifiant
Impuretés
* Théorie de la lubrification :
Théoriquement une pièce correctement lubrifiée, fonctionnant dans des conditions idéale
durera indéfiniment. En réalité ce n’est pas le cas, mais une pièce bien lubrifiée a le plus de
chance d’atteindre sa durée de service maximale.
En effet le lubrifiant forme un film entre les pièces en mouvement. Il adhère fortement aux
surfaces qui doivent être séparées. Lorsque les pièces se déplacent l’une par rapport à l’autre, le
film st soumis à des contraintes internes de cisaillement. Il en résulte un glissement entre les
différentes couches du film avec frottement entre elles.
métal
métal
L’épaisseur du film lubrifiant est déterminé principalement par la vitesse des pièces à lubrifiée, la
température de fonctionnement et les caractéristiques du lubrifiant. On peut distinguer trois états
importants en lubrification :
I-1.1 Lubrification en couche limite:
La lubrification en couche limites existe lorsque l’épaisseur du film lubrifiant est trop
faible pour séparer correctement les surfaces en contact mais il y a toujours une couche limite
accrochée aux surfaces grâce aux additifs contenus dans le lubrifiant.
Ce type de lubrification se produit dans les applications à grande vitesse telles que les broches de
machines-outils.
I-2 Le refroidissement :
L'huile est supposée agir comme agent de refroidissement dans les machines à lubrifier,
complémentairement aux autres systèmes de refroidissement (eau, radiateur, pompe à eau et
circuit de refroidissement, sans oublier le refroidissement assuré par le flot continu d'air qui lèche
les parois du moteur et du carter d'huile). Par exemple, la chaleur engendrée au-dessus des
pistons durant la combustion est transférée aux chemises des cylindres au moyen du film
lubrifiant qui s'y trouve. Ainsi, l'huile se trouvant dans la zone de va-et-vient du piston est raclée,
transférant la chaleur de cette manière.
C'est pour cela que l'huile a besoin de bonnes propriétés de refroidissement et qu'elle doit
résister à des températures extrêmes. Il est donc important que l'huile ait la consistance ou la
viscosité correcte.
Les déchets de combustion, d'éventuels résidus d'huile oxydée ou brûlée peuvent entraîner
la formation de dépôts ou de vernis. L'huile doit nettoyer le moteur et entraîner les impuretés vers
le filtre où elles seront arrêtées. En outre, les additifs antirouille et anticorrosion de l'huile doivent
protéger les surfaces métalliques contre l'action d'acides formés à la suite du processus de
combustion.
I-4 Etanchéité :
Ceci est important puisque l'huile assure une fonction d'étanchéité. Son rôle est de clore
certaines parties de la machine à lubrifier. Par exemple pour les moteurs, il est spécialement
important que le piston et la chemise du cylindre soient au mieux rendus étanches. Quoique les
segments de piston soient ici les principaux agents de l'étanchéité, celle-ci serait insuffisante si
les pistons et les segments n'étaient pas lubrifiés convenablement.
L'huile permet de protéger toutes les pièces lubrifiées. Sa tâche est d'éviter que ces pièces
ne soient corrodées et envahis par les impuretés, etc.
Les huiles minérales proviennent de la distillation du pétrole brut (raffinage). D'un prix
peu élevé, elles présentent des performances "moyennes" Les huiles minérales sont les plus
utilisées aussi bien dans les applications automobiles qu'industrielles.
Les huiles de synthèse sont des produits obtenus par réaction chimique de plusieurs
composants. Elles ne sont utilisées que pour des applications spéciales à des températures de
fonctionnement supérieures à 90 °C, ou à des très basses températures. Ces huiles, obtenues par
des procédés chimiques complexes sont plus chères mais elles offrent des performances
supérieures : indice de viscosité plus élevé, meilleure tenue thermique, meilleure résistance à
l'oxydation, une stabilité thermique exceptionnelle. Les huiles de synthèse les plus importantes
sont :
Ils ont une faible viscosité et sont utilisés dans une plage de température de -60 à 120°C et
offrent souvent une excellente résistance à la corrosion. Ils sont utilisés généralement dans
l’industrie aérospatiale.
Ce sont des hydrocarbures synthétiques, ils sont utilisés dans une plage de température de
-20 à 160°C. Ils peuvent être utilisés à des grandes vitesses et sous forte charge.
Appelées aussi éthers alcoyliques, Elles ont une bonne résistance à l’oxydation et de
bonne propriétés extrême pression.
* Introduction :
Les huiles sont des produits chimiques complexes travaillant dans des conditions
excessivement variées sur lesquels on est amené à rechercher, à mesurer, de nombreuses
caractéristiques :
Caractéristiques physico-chimiques de laboratoire, d'identification, caractéristiques d'utilisation,
de performance.
III-1 L'inflammabilité :
Les hydrocarbures chauffés émettent des vapeurs qui, mélangées à l'air, donnent un
mélange explosif. On effectue trois mesures d'inflammabilité :
- Le point éclair est la température à laquelle dans un essai standard une huile émet suffisamment
de vapeur pour qu'en présence d'une flamme se produise une explosion
- Le point de combustion est la température à laquelle dans les mêmes conditions la combustion
dure au minimum 5 secondes.
- Le point d'auto-inflammation est la température à laquelle un hydrocarbure chauffé s'enflamme
spontanément.
III-4 La viscosité :
La viscosité est la force qui s'oppose au glissement des différentes couches composant le
film lubrifiant. Elle est fonction des forces de cohésion entre les molécules du lubrifiant. Plus ces
forces seront importantes, plus grande sera la viscosité de l'huile.
En effet il existe deux types de viscosités : la viscosité dynamique (exprimée en Poise) et la
viscosité cinématique (exprimée en Stockes).
Dans ce cas, l'indice de viscosité de l'huile X est déterminé à l'aide de la formule suivante :
* Application :
Déterminer l’indice de viscosité d’une huile X dont la viscosité à 40°C est égale à 310 cSt. Les
viscosités à 40°C des familles de référence d’indices de viscosité 0 et 100 sont respectivement
552 cSt et 249 cSt.
* Solution :
Soient U la viscosité à 40°C de l’huile X. L et H sont respectivement les viscosités à 40°C des
familles de référence d’indices de viscosité 0 et 100.
On a U ∈ [ H, L] donc l’indice de viscosité de l’huile X (Vi (X)) ∈ [0, 100].
L U
D’après le cours on a : Vi ( X ) 100 , on trouve Vi(X) = 80.
LH
Dans ce cas, l'indice de viscosité de l'huile X est déterminé à l'aide de la formule de Walther :
avec
Où : - W est la viscosité cinématique à 100°C des différentes huiles (on suppose que les
différentes droites sont concourantes au niveau de 100°C).
NB : - Les huiles industrielles courantes ont un indice de viscosité Vi égale à 80.
- Les huiles industrielles de haute qualité ont un indice de viscosité Vi [90, 100].
- Les huiles pour les circuits hydrauliques d'aéronautique ont un indice de viscosité Vi [120,
160].
* Application :
Déterminer l’indice de viscosité d’une huile X dont la viscosité à 40°C est égale à 180 cSt. Les
viscosités à 40°C des familles de référence d’indices de viscosité 0 et 100 sont respectivement
552 cSt et 249 cSt. On suppose que les viscosités à 100°C des différentes huiles sont égales à 20
cSt.
* Solution :
Soient U la viscosité à 40°C de l’huile X, H la viscosité à 40°C de la famille de référence d’indice
de viscosité 100. W la viscosité à 100°C des différentes huiles.
On a U < H donc l’indice de viscosité de l’huile X (Vi (X)) > 100.
10 N 1 log( H ) log(U )
D’après le cours on a : Vi ( X ) 100 avec N
0,0075 log(W )
On a N = 0,108, on trouve pour cette valeur Vi (X) = 137,76.
III-11 Le moussage :
L'air libéré de l'huile ne doit pas produire un moussage excessif car l'huile intimement
mélangée avec l'air est particulièrement sensible à l'oxydation. De plus, la mousse s'oppose à une
bonne transmission de la chaleur et entraîne des pertes d'huile par débordement des réservoirs.
III-13 Détergence :
La détergence est la propriété que possèdent certaines huiles et qui leur permet de
maintenir en suspension les fines particules solides résultant de la combustion. Dans une huile
détergente les résidus de la combustion ne peuvent ni s'agglomérer ni se déposer sous forme de
boues dans le carter. Ils restent en suspension très finement divisés sous une forme inoffensive
dans l'huile : c'est la raison pour laquelle les huiles détergentes noircissent rapidement. Ce
noircissement ne diminue en aucune façon les propriétés de l'huile. L'huile noircit, mais le moteur
reste propre. Les impuretés dispersées dans l'huile ne présentent aucun danger et s'éliminent sans
difficulté lors des vidanges.
* Application :
Compléter le tableau suivant en précisant les propriétés de l’huile de base (qui seront renforcés ou
réduits après industrialisation) et les propriétés de l’huile industrielle (les propriétés ajoutées à
l’huile de base après industrialisation).
Tableau 1: Désignation des différentes familles des huiles industrielles selon la norme ISO
* Remarque :
Pour améliorer (changer) la viscosité d’une huile il suffit de mélanger deux huiles de
viscosités différentes. Pour ce faire on utilise le viscogramme.
Figure 8: Viscogramme
II Additifs anti-usure :
Ces additifs permettent de renforcer l'action anti-usure qu'exerce un lubrifiant vis-à-vis
des organes qu'il lubrifie. Ils agissent en formant un film protecteur entre les surfaces métalliques
en mouvement.
Les additifs anti-usure sont généralement les additifs à effet polaire (ces substances réduit le
frottement pour les températures atteignant 100°C), le bisulfure de molybdène, les phosphates
organiques et les dérivés phosphorés.
Figure 9: Action des additifs à effet polaire au niveau des surfaces frottantes
V Additifs antioxydants :
Ces additifs permettent de supprimer ou de ralentir les phénomènes d'oxydation du
lubrifiant. Ils contribuent aussi à l'espacement des vidanges par une meilleure tenue aux hautes
températures. Les anti-oxydants multiplient par 10 ou plus la résistance de l'huile à l'oxydation.
Les familles d'additifs les plus utilisés pour neutraliser les acides sont les dithiophosphates, les
phénols substitués et les amines aromatiques.
VI Additifs anticorrosion :
Ces additifs empêchent l'attaque des métaux ferreux par les oxydes, résultat à l'action
conjuguée de l'eau et de l'oxygène de l'air, ou ceux formés lors de la combustion. Ils agissent en
formant un film protecteur sur les surfaces des pièces à protéger.
Principalement, les amines gras et les sulfonâtes alcalins sont les additifs les plus utilisés pour
protéger et passiver les surfaces contre la corrosion.
IX Additifs dispersants :
Ces additifs permettent de maintenir en suspension toutes les impuretés solides formées
au cours de fonctionnement de la machine. Ils empêchent les résidus solides de s'agglomérer et
ainsi limitent le risque de dépôt (boues) dans les parties froides du moteur (carter).
Généralement les esters et leurs dérivés sont les additifs les plus utilisés pour assurer la dispersion
des particules solides dans les huiles.
X Additifs anti-mousses :
Ces additifs permettent de limiter la dispersion d'un grand volume d'air dans l'huile en
réduisant la tension de surface. Ils provoquent l'éclatement des bulles et empêche de leur
accumulation à la surface de l'huile.
Généralement les silicones sont utilisées pour empêcher le moussage de l'huile.
XI Additifs anti-congelant :
Ces additifs permettent aux lubrifiants de garder une bonne fluidité à des basses
températures (de -15 à -45°C). Ils agissent sur la vitesse et le processus de cristallisation du
lubrifiant.
Généralement les esters de l'acide méthacrylique et de l'alcool acétylique sont utilisés pour
abaisser la température de congélation du lubrifiant.
I-1 Echantillonnage :
Il existe deux conditions primordiales pour obtenir un échantillon de lubrifiant représentatif:
1. L'échantillon doit être extrait d'un volume de lubrifiant en mouvement. Si cette condition est
respectée, l'échantillon sera un portrait de la condition du lubrifiant et de la machine, à l'instant
même où il a été pris.
2. L'échantillon doit être extrait "à chaud", c'est-à-dire que la machine aura été en opération
depuis au moins une heure lors de l'échantillonnage.
Pour un système à lubrification sous pression, il est facile d'obtenir un échantillon représentatif. Il
s'agit simplement d'installer une soupape d'échantillonnage à un point en amont du filtre et de
s'assurer que la soupape et le raccord en "T" soient bien drainés avant chaque prise d'échantillon.
Pour un système non pressurisé, une prise d'échantillon représentatif est plus difficile. Il existe
plusieurs techniques d'échantillonnage pour les systèmes non pressurisé :
Cette technique d'échantillonnage consiste à extraire un volume d'huile dans une bouteille
témoin à partir du réservoir par l'intermédiaire d'un robinet de drainage.
le tube de façon permanente. L'échantillonnage devient donc plus facile et rapide, étant donné
que l'on n'a qu'à brancher la pompe à l'extrémité du tube.
I-2.2 Filtration :
La filtration est un procédé permettant de séparer une phase continue (liquide ou gazeuse)
et une phase dispersée (solide ou liquide) initialement mélangées.
La séparation se fait en faisant passer le mélange à travers un milieu filtrant, milieu poreux adapté
aux caractéristiques de la suspension à filtrer, sous l'action d'une force de pression fournissant à la
suspension l'énergie nécessaire qui lui permet de traverser le milieu poreux.
Le milieu filtrant est constitué par des particules solides, elles mêmes déposées sur un support qui
peut être, selon les cas, des feuilles de papier spécial, des tissus, des toiles métalliques, du sable,
des gravières. Pour faciliter l'opération et augmenter la vitesse de passage du liquide, qui dépend
de la perte de charge dans les canaux du milieu filtrant, on exerce une aspiration sur le filtre, ou
en augmente la pression sur le liquide à filtrer.
* Application :
On se propose d’étalonner un viscosimètre à bille en utilisant une huile étalon dont la
viscosité dynamique μ = 276 cPo et de masse volumique ρ = 0.892 g/cm3. Sachant que la masse
volumique de la bille utilisée dans ce viscosimètre est ρb = 0.9 g/cm3 et que la durée de sa chute
dans l’huile étalon utilisée est t = 20 s, déterminer la constante k qui caractérise ce viscosimètre.
* Solution :
D’après le cours on a : k (b ) t
Donc pour déterminer la constante k, il suffit d’utiliser la formule suivante : k
( b ) t
On trouve : k =1725.
F 3
- La contrainte de cisaillement : C
A A RS 2 A R
Où : A : est la plus grande section de la cône (en m 2 ).
b : est le moment résistant (en N/m).
w : est la vitesse angulaire (en rd/s).
Rs : est le rayon moyen au centre de gravité.
Cette méthode nous permet de déterminer la viscosité cinématique (en °E) en comparant
les temps d'écoulement à pression atmosphérique de 200 cm3 d'huile à une température de
référence (généralement 40°C), à travers un tube calibré, au temps d'écoulement de 200 cm3 d'eau
prise à 20°C . Le temps d'écoulement de l'eau est généralement compris entre 51 et 51,3
secondes. Le tube calibré a pour longueur 20 mm et pour diamètre intérieur 2,8 mm.
Pour déterminer la viscosité cinématique en cSt il suffit d'utiliser les tables de conversion qui
permettent de transporter en centistokes les viscosités Engler.
* Application :
3
On a relevé un temps de 178 secondes pour l’écoulement de 200 cm d’huile à 40°C au
travers du viscosimètre Engler. Déterminer la viscosité de cette huile en cSt sachant que le temps
3
d’écoulement de 200 cm est 51 secondes.
* Solution :
II-3.2 Interprétation :
La température à laquelle apparaît le « flash », combinée à la mesure de viscosité en
comparaison aux valeurs nominales de l’huile neuve et à l’aide des abaques préétablies, permet
d’estimer le niveau de dilution par le combustible d’un lubrifiant moteur usagé.
La chute du point éclaire, aussi bien que de la viscosité, est en générale en relation directe avec
une présence de fractions légères provenant du combustible suite à déréglages du système
d’injection ou à une activité avec des périodes de ralenti prolongées.
Figure 26: Appareil Pensky Martens utilisé pour la détermination du point éclaire
Thermomètre
Echantillon
Agitateur
Entonnoir du filtre
Pompe
à vide
Fiole à vide
Exemple de contamination
par l’eau
Exemple de contamination
par de grosses particules
Tableau 2: Exemples des résultats des analyses sur des membranes filtrantes
Tableau 3: Origines et des causes de quelques éléments dosés par le spectromètre à émission
III-6 La ferrographie :
La ferrographie ne concerne que la détection de particules magnétiques ou ayant acquis un
certain magnétisme, comme les particules ferromagnétiques (entre 1µm et 500µm), ou les
particules de métaux non ferreux (bronze, aluminium, etc..), devenues légèrement magnétiques
par contact avec les métaux ferreux, les particules organiques provenant par exemple des joints
d'étanchéité ou les particules diverses venues de l'extérieur et possédant un léger magnétisme.
L'avantage de cette méthode est d'éliminer les particules organiques, ce qui permet une
observation aisée des particules en suspension dans le lubrifiant. Deux méthodes nécessitant des
appareillages particuliers sont disponibles : la ferrographie à lecture directe et la ferrographie
analytique.
III-6.1 La ferrographie à lecture directe :
La ferrographie à lecture directe permet une appréciation sur « l'état de santé » d'une
machine en évaluant la concentration totale en particules d'usure et en examinant la proportion
des grandes particules ferromagnétiques contenues à partir du comptage du nombre S de petites
particules et du nombre L de grandes particules.
En effet, un volume donné de lubrifiant traverse un tube de verre soumis à un champ magnétique,
les particules ferromagnétiques supérieures à 0,1µm forment un dépôt (alors que les particules
non ferromagnétiques sont fixées à distance) et leur dimension décroît avec le chemin parcouru.
A l'aide d'un système optique, on identifie les nombres L et S pour calculer les critères WPC
(Wear Particle Concentration) et PLP (Percentage Large Particle) définis respectivement par :
- la concentration en particules d'usure WPC :
LS
WPC
Volume de l' échantillo n
RESULTAT DE FERROBRAPHIE
PHOTO (x 500)
Figure 38: Exemple de contenu d’une analyse des huiles par la méthode de ferrographie
Elaboré par : Chouchéne Med & Hamrouni K. 37/45
Module Optionnel ISET Rades
Verre dépoli
Ventilation
Source lumineuse
constante
Ferrographie
- Directe Contamination par les débris d’usure Compresseurs,
chiffrée par indice de sévérité. Circuits hydrauliques,
Engrenages.
Soit une huile X de masse volumique = 892,5 Kg/m3. L’huile de référence d’indice de
viscosité 100, ayant la même viscosité à 99°C, a une viscosité de 249 Cst à 40°C. L’huile de
référence d’indice de viscosité 0, ayant la même viscosité à 99°C, a une viscosité de 552 Cst à 40°C.
a/- Calculer la viscosité de l’huile X à 40°C sachant que son indice de viscosité est égal à 80.
b/- Donner la désignation de cette huile selon la norme ISO.
c/- Calculer la viscosité dynamique de cette huile sachant que : (1 g/cm3) x (1 Cst) = 1cPo = 10-3
Pl.
d/- On se propose d’utiliser cette huile pour étalonner un viscosimètre à bille. Sachant que la masse
volumique de la bille est b = 900 Kg/m3 et que la durée de sa chute dans cette huile est t = 20 s,
déterminer la constante K qui caractérise ce viscosimètre.
* Application 2 :
5/ On se propose d’utiliser cette huile pour étalonner un viscosimètre à bille. Sachant que la masse
3
volumique de la bille est b = 920 Kg/m et que la durée de sa chute dans cette huile est t = 24 s,
déterminer la constante K qui caractérise ce viscosimètre.
6/ Après étalonnage, on va utiliser le même viscosimètre à bille pour mesurer la viscosité
3
dynamique d’une nouvelle huile Y de masse volumique ’ = 897,51 Kg/m . Sachant que a durée de
chute de la bille dans cette huile est t = 20 s, calculer la viscosité dynamique de l’huile Y.
7/ Calculer la viscosité cinématique à 40°C de l’huile Y.
8/ En consultant les classes des huiles données dans la deuxième question, donner la désignation de
l’huile Y selon la norme ISO.
9/ Sachant que l’huile Y possède les mêmes huiles de référence que l’huile X, déterminer sans
calcul si l’indice de viscosité de l’huile Y est inférieur ou supérieur à 100.
* Application 3 :
1/ Sachant que le temps d’écoulement de 200 cm3 d’eau égal à 51 secondes et en se référant au
tableau ci-dessous déterminer la viscosité cinématique de cette huile en Cst.
Cst °E Cst °E Cst °E
6 1,481 144 18,966 310 41,333
8 1,653 145 19,098 320 42,666
10 1,837 200 26,034 400 54,035
11 1,928 250 34,054 450 60,005
12 2,020 300 40 600 80,095
5/ On se propose d’utiliser cette huile pour étalonner un viscosimètre à bille. Sachant que la masse
volumique de la bille est b = 920 Kg/m3 et que la durée de sa chute dans cette huile est t = 24 s,
déterminer la constante K qui caractérise ce viscosimètre.
6/ Après étalonnage, on va utiliser le même viscosimètre à bille pour mesurer la viscosité
dynamique d’une nouvelle huile Y de masse volumique ’ = 897,51 Kg/m3. Sachant que la durée de
chute de la bille dans cette huile est t = 59 s, calculer la viscosité dynamique de l’huile Y.
7/
a)- Calculer la viscosité cinématique à 40 °C de l’huile Y.
b)- Exprimé la viscosité de l’huile Y en °E.
8/ Sachant que l’huile Y possède les mêmes huiles de référence que l’huile X, déterminer sans
calcul si l’indice de viscosité de l’huile Y est inférieur ou supérieur à 100. (Il faut justifier votre
réponse).
9/ On désire fabriquer à l’aide des huiles X et Y une nouvelle huile Z de viscosité cinématique à 40
°C égale à 37 °E. En utilisant le viscogramme, déterminer les quantités nécessaires (en pourcent)
des huiles X et Y afin de fabriquer la nouvelle huile Z.
NB : L’unité de l’axe des viscosités du viscogramme est °E.
10/ Si on mélange 70% de l’huile X et 30% de l’huile Y, déterminer la viscosité de la nouvelle
huile.
X
°E
Y
Viscogramme
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
[7] http://www.lub-elf.total.com/fr/file/part7/chap1/texte.htm
[8] http://www.Gamma Assistance.com