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Cours Thallophytes Novembre 2020-Converti-Compressé
Cours Thallophytes Novembre 2020-Converti-Compressé
Parcours BCG-S3
Biologie Végétale :
Les thallophytes
1. LA PHYLOGÉNIE
1.1. La notion d’espèce
a) Classer le vivant
Dès le plus jeune âge, nous apprenons à distinguer un chat d’un chien ou d’un renard. Nous
appelons chien, des individus très différents en taille, couleur de pelage alors même que nous
donnons un autre nom, renard, à des individus proches. La notion d’espèce est donc, à
l’origine, une notion intuitive.
Depuis Carl von Linné (1707-1778), les scientifiques nomment les individus d’une même
espèce par un nom de genre suivi d’un nom d’espèce : c’est la nomenclature binominale.
Elle utilise le Latin, langue parlée au XVIe siècle dans les pays européens et qui représentait la
langue commune pour les scientifiques. Ainsi le chien est désigné par Canis familiaris, le
renard par Vulpes vulpes et l’hêtre est nommé Fagus sylvatica. Les espèces ont été rangées
depuis cette époque dans sept niveaux hiérarchiques : règne, embranchement, classe, ordre,
famille, genre et espèce (figure 1) que l’on appelle rangs formels.
La classification de Linné est fixiste. Elle intégrait monde vivant et minéral. Elle était
hiérarchisée avec 7 rangs (nombre supposé parfait à l’époque –classification = ordre
divin). Maintenant, on a multiplié les rangs intermédiaires.
Depuis la mise au point de la classification phylogénétique (1950), cette hiérarchie est encore
utilisée par tradition mais elle a perdu de son intérêt car elle est trop rigide. C’est la proximité
dans l’arbre phylogénétique qui indique l’apparentement et les nœuds renseignent sur la
hiérarchie.
b) Reconnaître l’appartenance à une espèce
Une espèce regroupe sous le même nom un ensemble monophylétique d’individus qui, dans
leur milieu naturel non perturbé, se reconnaissent comme partenaires sexuels et donnent une
descendance féconde.
Pour que deux populations soient de la même espèce, il ne suffit pas qu’elles se ressemblent :
les variations morphologiques peuvent être importantes au sein d’une même espèce et au
contraire faible entre deux espèces. Les populations doivent en plus être capables de se
reproduire entre elles pour donner une descendance fertile : c’est le critère d’interfécondité.
Mais deux autres critères apparaissent dans la définition ci-dessus :
• d’abord le milieu de vie car toute perturbation peut entraîner des changements d’habitudes,
de comportements qui peuvent être à l’origine de croisements entre espèces ;
• ensuite le temps : les individus de la même espèce ont un ancêtre commun (« ensemble
monophylétique » de la définition) dont elles peuvent déjà légèrement différer.
Si la notion d’espèce paraît intuitivement simple, on voit que dans l’application elle est plus
délicate, en particulier chez les végétaux. Ainsi, chez les filicophytes, il existe de nombreux
exemples d’hybridations interspécifiques associées éventuellement à des polyploïdisations ; le
blé cultivé est un hexaploïde issu d’hybridation entre des ancêtres diploïdes.
2- La Biologie Végétale
La biologie végétale ou la botanique est la partie de la biologie qui traite des plantes et, par
tradition, des procaryotes, des champignons et des algues. Elle était une branche de la
médecine: réservée principalement aux médecins qui se servaient des plantes dans des buts
médicaux. Actuellement, elle englobe de nombreux domaines d’études :
1- La physiologie végétale: étudie comment les plantes fonctionnent, c’est-à-dire comment
elles captent et transforment l’énergie et comment elles croissent et se développent.
2- La morphologie végétale: étudie les formes des plantes
3- L’anatomie végétale: étudie leur structure interne.
4- La taxonomie et la systématique des plantes interviennent pour leur donner un nom et les
classer.
5- La cytologie: étudie la structure et le fonctionnement des cellules et les cycles de
développement.
6- La génétique est l’étude de l’hérédité et de la variation.
7- La biologie moléculaire: étudie la structure et la fonction des molécules biologiques.
8- La botanique économique est l’étude de l’utilisation des plantes par l’homme dans le passé,
le présent et l’avenir.
9- L’écologie étudie les relations entre les organismes et leur environnement.
10- La Paléobotanique étudie la biologie et l’évolution des plantes fossiles.
........
3- Les grands groupes du vivant
Le monde vivant a été pendant longtemps divisé en 2 règnes :
* Le règne animal
* Le règne végétal (incluant bactéries, cyanophytes et champignons)
Par la suite (et encore souvent), on l’a divisé en 5 règnes :
* Procaryotes (Bactéries et Cyanophytes)
* Protistes (eucaryotes unicellulaires chlorophylliens ou non)
* Végétaux (Plantae)
* Champignons (et Lichens)
* Animaux
Actuellement, les scientifiques subdivisent le monde du vivant en deux grands empires avec 6
règnes :
• Empire des procaryotes (unicellulaires sans noyau) : comprends les Eubactéries
(dont les cyanobactéries) et les archées
• Empire des eucaryotes (avec noyau) : comprends 4 règnes :
* Protozoaires : unicellulaires non chlorophylliens, mobiles, phagocytes
* Plantes : uni ou pluricellulaires autotrophes (chlorophylliens)
* Champignons (et lichens) : uni ou pluricellulaires hétérotrophes avec paroi
* Animaux : pluricellulaires hétérotrophes
* les plastes sont des organites spécifiques des végétaux (chloroplastes, amiloplastes
(amidon), chromoplastes (pigments).
* les vacuoles : Ce sont des régions délimitées par une membrane (tonoplaste) et qui sont
remplies par le suc vacuolaire: solution aqueuse qui contient divers sels, sucres, pigments
anthocyaniques et d’autres substances. Elles jouent un rôle important dans la croissance des
cellules et dans le maintien de la rigidité des tissus. De nombreuses vacuoles interviennent
dans la dégradation des macromolécules et dans le recyclage de leurs composants
Figure 2 : caractéristique de la cellule végétale
Les plantes possèdent donc un métabolisme Iaire qui leur permet la synthèse de toutes les
molécules indispensables à leur croissance et développement
Cependant, elles sont caractérisées également par un métabolisme IIaire qui leur permet une
meilleure adaptation à leur environnement
La méiose donne des spores haploïdes qui ne sont pas directement des gamètes. Les spores
subissent donc une phase de développement et de croissance. Une fois apparu, le gamétophyte
produira des gamètes.
Il y a donc développement d’un gamétophyte qui est haploïde. Il est issu d’une méiospore et
va produire les gamètes. Les méiospores viennent du sporophyte qui est diploïde et qui, en
subissant la méiose, va donner les méiospores. On trouve une part respective au sporophyte
et une respective au gamétophyte.
Les algues sont des végétaux inférieurs dont l’appareil végétatif est un thalle, c’est à dire ne
possédant ni tige, ni feuille, ni racine et sans vaisseaux conducteurs. Elles sont
photosynthétiques grâce à la chlorophylle associée à d’autres pigments.
Leur reproduction se fait par des spores ou des gamètes formés dans des sporocystes ou
gamétocystes.
Selon la structure de leurs cellules, les algues se répartissent en deux groupes :
• Les algues procaryotes
• Les algues eucaryotes
CARACTÈRES DISTINCTIFS
PROCARYOTE EUCARYOTE
Archéthalle coccoïde
b- Archéthalles pluricellulaires :
Archéthalle palmelloïde = Archéthalle massif : Les cellules végétatives ayant toutes les mêmes
potentialités peuvent rester unies en un amas de formes variées et les divisions cellulaire se font
dans toutes les directions de l’espace (Figure 12)
2- PROTOTHALLE OU NEMATOTHALLE :
Le protothalle dérive d’un archéthalle générateur qui est souvent unicellulaire et réduit à une
unique cellule archéthallienne.
Un protothalle est par définition un thalle constitué par un ensemble de filaments rampants
et/ou dressés. Ce sont des formes filamenteuses pluricellulaires ou parenchymateuses en lame
pourvu d’un organe de fixation. Toutes les cellules du thalle sont semblables (organisation
homogène). Les filaments ont une croissance illimitée théoriquement.
a- Organisation :
C’est un thalle complexe avec un appareil végétatif différencié est représenté par un système
de filaments, les uns à croissance indéfinie (cladome Iaire, IIaire) et les autres latéralement à
croissance définie = Pleuridies.
b- Types de cladomes : (Figure 18)
- Cladome uniaxial avec la partie centrale constituée d’un axe à une file (rangée) de cellule
(Antithamnion).
- Cladome multiaxiale : la partie axiale est constituée de plusieurs files de cellule (Codium).
- Cladome différencié : c’est une organisation plus complexe et plus évoluée représentée par
différentes formes, cordon cylindriques, des rubans, des lames ou feuilles avec des nervures.
Figure 18 : Cladothalles
- Cellule basale : organe de fixation obtenu par transformation de la cellule basale du thalle.
- Rhizoïdes : organe de fixation caractéristique des formes filamenteuses obtenu par
développement de filaments rampants.
- Disque : organe de forme circulaire pourvu d’un faible pouvoir de fixation. Il caractérise les
formes en tubes ou en lames.
- Crampons : organe plus complexe ayant un fort pouvoir de fixation. Il caractérise les thalles
différenciés.
I- Appareil cinétique :
De structure homogène chez les végétaux supérieurs, il présente chez les algues des variations
très diverses aussi bien dans sa structure que dans la nature des pigments présents dans les
plastes.
a- structure et ultrastructure: (Figure 25)
L’appareil plastidial des algues est formé de plastes contenant les pigments
photosynthétiques qui élaborent parfois des inclusions protidiques appelées pyrénoïdes.
Les plastes des algues sont, comme ceux des végétaux supérieurs, entourés d’une
double membrane et présentent une structure lamellaire, quelquefois pourvue de granums
différenciés (structure granaire chez certaines algues vertes ; de nombreuses Algues brunes et
dorées et chez les algues rouges).
- Plastes focaux : qui se caractérisent par une position axiale et une forme
étoilée. Dans ce cas la cellule ne présente que 1 ou 2 plastes par cellule.
- Plastes pariétaux : avec une position latérale généralement organisé en forme
de lames entières, perforées ou réticulées.
Les types d’appareil plastidial rencontrés sont groupés en 3 types différents (Figure 26):
- Archéoplastidié : nombre de plaste est réduit (1, 2, 3, 4) et la taille des plastes
est petite. Ils sont de disposition focale ou pariétale, de différentes formes
(étoilée, lame simple ou lame perforée).
- Mésoplastidié : l’appareil plastidial se présente en fragments reliés par des
tractus cytoplasmiques. Ils sont de forme réticulée et de disposition pariétale.
- Néoplastidié : Dans les groupes les plus évolués, les plastes sont au contraire
nombreux, de petites tailles, de forme lenticulaire ou de forme très voisine:
type néoplastidié. Ils peuvent être munis d’un pyrénoïde synthétisant de
l’amidon (Bryopsis) ou n’en plus posséder, l’amidon pouvant selon les cas être
synthétisé encore dans les chloroplastes (Codium) ou ne l’être que dans des
plastes spécialisés, les amyloplastes (Caulerpa). Ces différents exemples
montrent que dans les groupes d’algues considérées comme les plus évoluées,
l’appareil plastidial ressemble fortement, et par plusieurs caractères, à celui des
végétaux supérieurs.
Le maintien des algues est assuré par leur pouvoir reproducteur. Cette reproduction peut être
sexuée ou asexuée.
I- LA REPRODUCTION ASEXUEE :
C’est une modalité qui ne fait pas intervenir la fécondation. On distingue 3 types de
multiplication végétative :
2- La Fragmentation mécanique :
Rencontré chez les formes pluricellulaires et se réalise par fragmentation ou détachement d’un
fragment pluricellulaire capable de régénérer un nouveau thalle. La fragmentation peut avoir
lieu à partir d’éléments quelconques du thalle (bouturage au sens étroit du terme) ou à partir
d’éléments spécialisés appelés thallospores (résultent de la transformation d’une ou plusieurs
cellules d’un filament en organe de résistance et/ou de déssimination) (Figure 28).
3- La Sporulation :
La sporulation se fait grâce à des cellules spécialisées appelées sporocystes et qui sont
capables de donner de nouveaux thalles (Chlorella) (Figure 29).
Figure 29 : Sporulation chez les algues
2- Cycles de développement:
a- Alternance de phases nucléaires:
Dans un cycle de développement le nombre de chromosomes est maintenu dans la ou
les générations grâce à deux phénomènes:
* La Fécondation: qui assure le dédoublement de nombre de chromosomes (pour
avoir la diploïdie). La fécondation se déroule en trois étapes et qui sont la copulation, la
plasmogamie et la caryogamie.
* La Méiose: qui permet la réduction du nombre de chromosome (pour avoir
l’haploïdie).
Nous avons dans le cycle la phase haploïde dite Haplophasique et la phase diploïde dite
diplophasique.
* Une génération est dite Sporophyte, si elle donne des spores ou meïospores.
* La génération est Gamétophyte, si l’individu donne des gamètes.
Remarque: de manière générale le Sporophyte est (à 2n chr) diploïde et le Gamétophyte est
(n chr) haploïde.
Il existe plusieurs types de cycles définis par l’importance relative des périodes séparant la méiose de
la fécondation et la fécondation de la méiose :
Gamète -
Zygote (2n)
Gamète +
Gamétocyste
Fécondation
Gamétophyte Sporophyte
(n) (2n)
Méiose
Sporocyste
A partir des cycles digénétiques, il existe de nombreuses variations qui résultent de la réduction
progressive de l'une des deux générations au bénéfice de l'autre :
I- Parois cellulaire :
Pour les algues mobiles, les cellules sont dépourvues de paroi cellulaire, mais ils ont des
enveloppes qui aident la transformation de la forme de la cellule. Par contre la majorité des
algues sont à paroi cellulaire de composition variable.
* pour toutes les cellules végétatives à paroi cellulaire on rencontre la cellulose et les
composés pectiques.
* Les xylanes et mannanes sont des composées des parois cellulaires rencontré chez
les algues verts.
* Les alginates et sels alginiques sont des substances rencontrées dans les parois
cellulaires des algues brunes.
* La gélose et carraghéamine, ils sont abondant dans les parois cellulaires de certains
algues rouge.
* La silice c’est un sel minéral qui constitue le Frustule (squelette) d’un groupe
d’algue qu’on appelle Diatomées.
* Le carbonate de calcium se rencontre dans la paroi cellulaire de certains algues
rouge ce qui leur confère un organisation calcarisé (solide).
II- APPAREIL CINETIQUE :
Tout d’abord, la présence ou l’absence puis la nature des cellules flagellées sont
caractéristiques des grands groupes d’algues.
- Pour les algues vertes (Chlorophycophytes) : les flagelles pour les formes unicellulaire
sont de type isokontée, acrokontée ou bien stéphanokontée.
- Pour les Algues Brunes (Chromophycophytes) : les cellules flagellées sont de type
hétérokontée avec une insertion amphikontée.
La répartition des algues et leurs métabolismes, sont assurés par la nature de leurs
pigments. Il existe 3 groupes biochimiques différents chez les algues (voir tableau).
Planche
IV. UTILISATION
1. Utilisation humaine des algues (Valorisation alimentaire)
70% des algues récoltées dans le monde le sont pour la consommation de type légume, en
grande partie en Asie. Dans cette partie du monde, la consommation d'algues est trop
importante pour être assurée par la ressource naturelle. Depuis, de nombreuses années la
culture a donc pris le relais, jusqu'à assurer environ 90% de la consommation.
On peut, entre autres, évoquer la Porphyra, ou Nori, qui est l'algue alimentaire la plus
consommée dans le monde. Cette algue de composition intéressante (riche en acides gras
polyinsaturés, en vitamines F et B12, ainsi qu'en provitamine A. De plus, les espèces
japonaises ont une teneur en protéine atteignant 40%)est produite par culture au Japon, mais
pas en occident. En Europe, la première algue de consommation type légume est l'ulve, à
l'inverse des marchés asiatiques, où les algues vertes sont les moins représentées.
Dès le XVII°, on sait que en faisant chauffer du Chondrus crispus dans du lait, on obtient du
flan aux algues.
Cette propriété de gélifiant chez de nombreuses algues (les gélifiants algaux sont appelés
phycocolloïdes) est utilisée comme agent de texture dans l'industrie alimentaire (aussi en
cosmétique...). Les algues représentent une alternative à l'utilisation des gélatines d'origines
animales, moins utilisées depuis les scandales liés à la maladie de creutzfeldt Jacob.
On retrouve ces gélifiants algaux sous les appellations E400 à E407 dans notre alimentation
quotidienne. Il y en a 3 grands types :
Les alginates (E400 à E405), extraits des algues brunes laminaires et fucales, comme la
Laminaria digitata. La grande teneur en iode de cet algue présente également un intérêt pour
la préparation de compléments alimentaires.
LAMINARIA DIGITATA
Les agars (E406) sont extraites d'algues rouges telles la gelidium ou la Gracilaria verrucosa.
Cette dernière est exploitée à une hauteur de 370 000 tonnes fraiches par an, dont 130 000
tonnes par la culture, essentiellement réalisée en Asie (Vietnam, Thaïlande) et en Amérique
(Chili, Caraïbes). Cette algue est également utilisée comme fourrage dans l'aquaculture de
poissons et de mollusques, et comme amendement en agriculture.
GRACILARIA
Les carraghenanes (E407) sont extraits du Chondrus crispus. En France, la récolte manuelle
de cette algue est réglementée (de mai à octobre), et porte sur environ 5500 tonnes par an en
frais.
CHONDRUS CRISPUS
En dehors de leurs intérêts texturants certains alginates présentent d'autres intérêts. Ils sont,
entre autres, utilisés pour des fonctions cicatrisantes et de pansements gastriques. De plus, les
gélules pharmaceutiques contiennent de l'alginate, qui a pour avantage, d'être rapidement
biodégradable et digeste.
A l'heure actuelle, de nombreuses recherches sont menées pour utiliser les algues à des fins
médicinales, en particulier dans la lutte contre le cancer.
L'utilisation des algues comme amendement naturel riche en sels minéraux et oligo-éléments
se fait depuis très longtemps.
Depuis la fin du XVIII° siècle, on utilise également le Lithothamnium calcareum, ou maërl,
pour réduire l'acidité des sols. Cette algue est récoltée morte, quand il ne reste plus que son
« squelette » de carbonate de calcium. Cette espèce a une croissance très lente (2 à 4mm/an),
et s'accumulent pour former des bancs sédimentaires épais de plusieurs mètres. La forte
exploitation et la faible croissance de l'algue induisent la disparition de nombreux bancs.
MAERL
Les algues sont également utilisées pour nourrir des animaux (fourrage dans l'aquaculture
Enfin, les algues pourraient un jour remplacer les produits agro-chimiques. Des molécules
extraites d'Ascophyllum et de Laminaria induisent en effet chez les végétaux supérieurs des
mécanismes de défense (production de substances protectrices).
ASCOPHYLLUM
LES ALGUES PROCARYOTES : LES CYANOPHYTES –
ALGUES BLEUES
Les cyanobactéries sont sans doute les premiers organismes à évoluer qui étaient capables
d’effectuer la photosynthèse et produire de l’oxygène. Elles seraient donc à l’origine des
premières accumulations d’oxygène dans l’atmosphère terrestre. Nommées ‘’Algues bleu-
vert‘’, Cyanophycées, Shizophycées, Myxophycées ou Cyanobactéries.
Trois caractères donnent à cet Embranchement son originalité :
1. Cellules procaryotes.
2. Dépourvues de plastes.
3. Pas de reproduction sexuée.
Caractéristiques généraux
Les Cyanobactéries se distinguent par la présence de pigments. Le complexe de pigments
comprend la chlorophylle a , des caroténoïdes : B-carotène, zéaxanthine, l’oscillaxathine, la
myxoxanthophylle et l’aphanizophylle et des phycobiliprotéines . Phycoérythrine et
phycocyanine des chromoprotéines hydrosolubles.
- La présence simultanée de ces différents pigments –en proportion variable – leur confère
toutes les gammes possibles du vert et bleu.
Certaines espèces présentent une adaptation chromatique à la vie en eau profonde grâce àdes
variations du rapport phycoérythrine / phycocyanine.
Caractéristiques cytologiques :
Paroi : membrane cellulaire complexe, composée d’une couche de peptidoglycane ou
muréine (paroi des bactéries à Gram négatif) qui tapisse le cytoplasme et d’une épaisse
couche externe mucilagineuse faite d’acides pectiques et de polysaccharides.
Cytoplasme : présente deux parties distinctes :
- Une partie centrale ou centroplasme = appareil chromatique.
- Une zone périphérique de la cellule = chromoplasme avec des thylakoides isolés, contenant
des pigments.
Thylakoides : sont le plus souvent en disposition pariétale concentrique chez les formes
cylindriques ou sphériques : plus rarement en disposition radiale.
Substances de réserves : Cyanophycine analogue à l’amidon, la volutine, des globules
lipidiques et lipoprotéiques.
Equipement enzymatique spécial : il y’a présence de l’enzyme Nitrogénase capable
d’utiliser l’azote atmosphérique pour le transformer en azote organique.
Mobilité : Les Cyanophytes n’ont pas d’appareil locomoteur mais certains possèdent la
capacité de mouvement par reptation.
Autres caractéristiques structurales :
Une gaine gélatineuse enrobe de nombreuses cellules individuelles, des colonies et des
filaments. Sa couleur dépend des conditions prédominantes du milieu environnant (par
exemple, en milieu fortement acide la gaine est rouge, et en milieu alcalin elle est bleue)
✓ Cyanophytes libres
a- Espèces aquatiques ou hydrophytes : soit fixées (Spirulina, Microcoleus ) ou planctoniques
(Aphanizomenon, Anabaena, Microcystis..)
b- Espèces aérophytes des terres humides et des rochers : Pionniers des sols nus qu’elles
enrichissent en azote atmosphérique. Certaines sont très tolérantes aux alternatives de
sécheresse et humidité (Nostox, Rivularia..)
✓ Cyanophytes symbiotiques :
Les cyanophytes hétérocystées peuvent réaliser des symbioses avec de nombreux organismes
et notamment des fougères et les champignons ainsi que certains végétaux supérieurs.
- Anabaena azollae avec Azolla filiculoides.
Les espèces de cyanophytes réalisent des symbioses avec les champignons et plus
particulièrement avec des ascomycètes mais très rarement avec les basidiomycètes, le tout
constitue un organisme appelé lichen.
- Ces Algues jouent un rôle important dans le cycle de l’azote, en étant capable de transformer
l’azote atmosphérique en nitrates d’ammonium assimilables par les plantes.
I\ Généralités.
C’est une espèce immobile qui a longtemps été classée chez les végétaux mais qui a des
similitudes avec les animaux (mode de vie, paroi cellulaire en chitine).
Maintenant, les champignons ont un règne propre : les Fungi. C’est un vaste ensemble
d’organismes eucaryotes (300.000 espèces connues) mais on estime la totalité à 1,5 millions
d’espèces. Ils sont souvent sous forme filamenteuse pluricellulaire.
Les champignons ou mycètes, sont des végétaux eucaryotes thallophytes, non chlorophylliens
Leur reproduction se fait selon un mode asexué, mais aussi sexué dans certaines conditions.
Dans la nature les champignons macromycètes bien visible à cause de leur carpophore
(organe reproducteur) abondent dans les sols à certaines saisons. Les espèces filamenteuses
microscopiques (micromycètes appelées couramment « moisissures » recouvrent des substrats
divers fruits, aliments murs,…)
Les champignons établissent avec les espèces végétales ou animales des interrelations qui
vont du saprophytisme au para*sitisme, en passant par la participation dans des symbioses.
- Les acervules : ce sont les moins organisés. On les trouve sur les
champignons de plantes. Les conidiophores s’accumulent sous l’épiderme du
vaisseau (conidiophore) (Figure 6).
- Les pycnides sont des structures en forme de bouteille avec un col qui forme
un orifice (Figure7).
Figure 7 : Pycnides d’Ascochyta rabiei
- Appressoria (Figure 10 et 11) qui permet la fixation d’un champignon sur une plante,
- Suçoirs (Figure 11) qui seuls pénètrent à l’intérieur des cellules pour sucer l’eau et les
sels minéraux, le reste du mycélium restant intercellulaire.
Figure 10 : Appressorium
Figure 11 : Appressorium et suçoir
1. Composition de la paroi.
Elle est faite de 80% de polysaccharides (la chitine, le chitosane, le glucane), 10% de
protéines et 10% de lipides.
Certains champignons développent des appressoriums qui sont des organes de fixation et de
pénétration constitués d’une expansion en forme de ventouse ou d’un étalement du mycélium
en palmette ou en rhizoïdes.
Figure 16 : Bouturage
Téléomorphe
+
++++
Reproduction
Conservation sexuée
Reproduction Dispersion
asexuée
++++
+
Anamorphe
Elle est basée sur la production de spores dites asexuées. Dans ce mécanisme, la cellule mère
de l’organe producteur de spores se divise par mitose. Un tel processus de division sans
remaniement du nombre de chromosomes donne deux cellules filles génétiquement identiques
(Figure 18).
Figure 18 : conformité génétique lors de la multiplication par mitose
Les spores sont produites par des structures différenciées, ou spécialisées, issues du thalle.
Ces structures varient selon les groupes de champignons. On distingue:
1. Sporocyste :
Les spores se différencient à l’intérieur d’organes fructifères clos appelés sporocystes. Elles
sont libérées par déchirure mécanique de la paroi du sporocyste, ou par lyse enzymatique. Ce
sont des endospores elles peuvent être nombreuses dans un sporocyste mais toujours en
nombre limité (Figure 19).
Les spores endogènes peuvent être mobiles par des flagelles (planospores=zoospores=zoïdes)
ou immobiles. Les spores mobiles existent chez les formes aquatiques; elles ne peuvent vivre
et se déplacer que dans l’eau (Figure20).
Figure 20 : Zoospore
2. Conidiophore :
Les conidiospores sont formées d’une manière continue par bourgeonnements successifs au
sommet d’une phialide. Le noyau de la phialide subit une mitose; l’un des noyaux fils
s’engage dans la spore en formation, l’autre reste dans la phialide et s’y divise à son tour. Les
conidies ont donc une origine exogène (ce sont des exospores) et leur production est
pratiquement illimitée (Figure 21).
I. Plasmogamie
Mycélium (anastomose) Mycélium
haploïde dicaryotique
(n) et (n') (n,n')
2- Modalités de la fécondation.
Les modes de fécondation existants sont divers :
- La planogamie.
Les gamétocystes (mâles ou femelles) donnent des gamètes flagellés qui sont émis à
l’extérieur et qui vont fusionner. Cette fusion donne un planozygote qui se fixe.
- L’oogamie.
Le gamétocyste mâle (ou spermatocyste) donne des gamètes flagellés (spermatozoïdes)
qui vont aller féconder le gamète femelle (oosphère) dans le gamétocyste femelle (oocyste).
L’œuf est contenu dans l’oocyste : c’est l’oospore.
- L’oogamie siphonogame (Figure 23).
Le gamétocyste mâle ne donne pas de spermatozoïdes. Il doit venir s’accoler au
gamétocyste femelle puis émettre des siphons copulateurs qui perforent la paroi de l’oocyste.
Dans ce cas, on n’a besoin que de deux thalles compatibles, sans besoin de gamète. Il va
y avoir émission d’un diverticule latéral (progamétocyste). Ensuite, apparaît une cloison
latérale qui est le gamétocyste et le suspenseur.
Il va ensuite y avoir mélange des noyaux puis formation du zygote à paroi échinulée.
- La trichogamie (Voir cours algues).
Dans ce cas, le gamète mâle est une spermatie (non flagellé), émise par un filament. L’organe
femelle est un ascogone (cellule globuleuse surmontée d’un trichogyne). Il va y avoir fusion
des parois puis injection du noyau mâle à l’intérieur de l’ascogone. Pendant le parcours du
noyau mâle, ce dernier va se multiplier. Il y aura ensuite appariement sans fusion (dicaryon).
On a alors des asques, aussi appelés, méiogamétocystes.
A partir de ce schéma général, il existe chez les champignons de nombreuses variantes.
Dans la plupart des cas, plasmogamie et caryogamie sont simultanées, cependant chez les
champignons ascomycètes et basidiomycètes, la fusion des cytoplasmes n’est pas
immédiatement suivie de celle des noyaux. Chez ces organismes, il existe donc au cours du
cycle de développement, des phases cytologiques, de durée parfois très longue, qui ne sont ni
haploïdes, ni diploïdes: ce sont les phases mictohaploides et dicaryotiques, c’est le cas des
modalités de fécondation suivantes :
- La somatogamie ou perittogamie (Figure 25)
Il va y avoir fusion entre deux thalles compatibles ou l’union de deux cellules
végétatives et formations de dicaryons (ex. Coprin (Basidiomycète))
Figure 25 : Perittogamie chez le coprin
Figure 26 : Autogamie
Conclusion : les spores produites lors de la multiplication asexuée et de la
reproduction sexuée sont :
• Multiplication asexuée : soit des endospores soit des conidies.
• Reproduction sexuée : sont soit
- des oospores : L’oospore résulte de l'union de deux gamétocystes (contenant les
gamètes) morphologiquement distincts (hétérogamétangie), l’anthéridie et
l’oogone (Figure 27)
Figure 27 : Oospores de Phytophtora
- zygospores : La zygospore résulte de l'union de deux gamétocystess
morphologiquement identiques (isogamétangie) (Figure 28)
Figure 28 : Zygospores
- ascospores : L’ascospore est une endospore haploïde caractéristique du phylum
des Ascomycota, prenant naissance typiquement, au nombre de huit, dans un
asque, formé au sein d'une fructification ascogène (ascocarpe : cleistothèce
(ascocarpe clos s’ouvrant à maturité par éclatement) ; périthèce (ascocarpe fermé
ayant un ostiole de sortie) ; apothécie=pézize (ascocarpe ouvert) ; pseudothèce)
(Figure 29).
Figure 29 : Ascospores
- soit des basidiospores (Figure 30): La basidiospore est une spore exogène qui
naît sur une baside, laquelle produit typiquement une tétrade de basidiospores
haploïdes. Basides et basidiospores sont caractéristiques du phylum des
Basidiomycota.
I-METABOLISME
Les champignons sont vraiment partout sur terre. Ils absorbent leur nourriture en sécrétant des
enzymes digestives dans leur environnement immédiat. Ces enzymes catalysent la
décomposition de grosses molécules alimentaires en molécules suffisamment petites pour être
absorbées par la cellule du champignon. Pour cette raison, les champignons se développent
généralement dans ou sur leur source de nourriture.
Ce mode d’absorption de la nourriture vaut aux champignons des louages comme des
malédictions. D’une part ; les champignons sont extrêmement utiles parce que les enzymes
digestives qu’ils sécrètent sont responsables de la décomposition des plantes et des animaux
morts, ce qui permet le recyclage des éléments chimiques. Cependant, les champignons
sécrètent également des enzymes qui digèrent des substances qui nous sont utiles, provocant
des moisissures sur la nourriture, des taches sur les textiles, la pourriture sèche du bois et des
maladies fongiques chez l’homme. L’utilisation commerciale des champignons et de leurs
enzymes est à l’origine de vin, de la bière, de certains fromages et de divers antibiotiques
II- INTERETS
Autres applications
On commence à utiliser des champignons dans la lutte biologique contre des insectes
ravageant des cultures. Exemple: Beauveria densa contre la larve de hanneton.