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Les types de textes

Objectifs  : Repérer les différents types de textes, Identifier les caractéristiques de chaque type de texte
Identifier la fonction du langage dominante dans chaque type de texte.

Les types de textes renvoient à différents actes de communication : raconter, renseigner, convaincre,
expliquer, ordonner, faire agir. A l’intérieur d’un même écrit, l’auteur peut passer d’un type à un autre.

1. Le texte narratif
Il raconte un fait, un événement en situant son déroulement dans le temps et dans l’espace. Il en retrace les
étapes et en fixe la durée. Le texte narratif est souvent entrecoupé de passages descriptifs, explicatifs ou
argumentatifs.
Caractéristiques : les temps du récit (passé simple, imparfait, présent de narration) ; des repères temporels (le
lendemain, la veille, un mois plus tard…) et spatiaux (là, à cet endroit).
Exemple :
En 1593, le bruit courut que les dents étant tombées à un enfant âge de sept ans, il lui en était venu une d’or
à la place d’une de ses grosses dents. Horstius, professeur en médecine dans l’université de Helmstad,
écrivit qu’elle était en partie naturelle, en partie miraculeuse, et qu’elle avait été envoyé de Dieu à cet
enfant orphelin, affligé par la mort de son père et de sa mère, en guise de consolation.
Fontenelle, Histoire des oracles, 1686.
2. Le texte argumentatif :
Il vise à convaincre de la justesse d’une idée, d’un avis en s’appuyant sur des arguments et des exemples qui
ont valeur de preuve. On appelle « ar-gumentateur » celui qui argumente et « argumenté » le destinataire de
l’argumentation. L’idée défendue ou combattue s’appelle la thèse.
Caractéristiques : le présent de l’indicatif ; des termes d’articulation pour indiquer les liens logiques entre les
arguments employés.
Exemple :
Ajouté à une voiture, l’accessoire utile (les mots jurent de façon savoureuse) ne l’embellit jamais. Rien de
ce qui est complémentaire, subsidiaire, ne sert l’apparence d’un objet industriel. Quant aux gadgets, ces
mille trouvailles, bibelots, bricoles qui se négocient du côté de l’avenue de la Grande-Armée et que je
regroupe sous la dénomination générale et péjorative d’enjoliveurs, ils déconsidèrent la voiture qu’ils
affublent. Aucune exception à cette règle. Comme son nom ne l’indique peut-être pas sans équivoque,
l’enjoliveur enlaidit.
François Nourrissier, Autos Graphie, 1990

3. Le texte explicatif :
Il cherche à informer et à rendre plus clair un sujet que le lecteur ou l’interlocuteur est censé ignorer. Il a une
fonction pédagogique.
Caractéristiques : le présent de l’indicatif ; des termes d’articulation du discours pour marquer les étapes de
l’explication (d’abord, ensuite…).
Exemple :

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L’or : sous ce bref substantif se pressent d’innombrables évocations où la légende le dispute à la réalité.
Rien de ce qui touche à l’or ne laisse indifférent. Au cours des siècles, s’est bâti autour de ce mot un
prodigieux édifice dont la façade brillante annonce les splendeurs mais cache les misères.
Jules Lepidi, L’Or, « Que sais-je ? », no 776, 1958, PUF.

4. Le texte descriptif : Il s’efforce par les mots d’évoquer une réalité que le lecteur ne voit pas mais qu’il
peut imaginer. Il renseigne, sur un espace, sur un physique et peut traduire les impressions ressenties par le
descripteur.
Caractéristiques : l’imparfait ou le présent de l’indicatif ; des repères spatiaux pour localiser.
Exemple :
Partout il y avait ces jardins éventrés, ces ruines, ces plaies géantes creusées dans la terre, en haut de la
colline. Sur les chantiers les hautes grues étaient immobiles, menaçantes, et les camions avaient laissé des
traînées de boue sur la chaussée. Les immeubles n’avaient pas encore fini de pousser. Il grandissaient
encore, mordant dans les vieux murs, abrasant la terre, étendant autour d’eux ces nappes de goudron, ces
aires nues de ciment éblouissant.
J.M.G. Le Clézio, Villa Aurore, 1993.

5. Le texte injonctif : Il pousse à l’action, à la réalisation, à faire appliquer des consignes. Il implique
parfois l’ordre ou l’interdiction.
Caractéristiques : l’impératif, l’infinitif, le futur et le subjonctif ; les références à la deuxième personne sont
nombreuses.
Exemple :
Scapin.- préparez-vous à soutenir avec fermeté l’abord de votre père.
Octave.- Je t’avoue que cet abord me fait trembler par avance, et j’ai une timidité naturelle que je ne
saurais vaincre.
Scapin.- Il faut pourtant paraître ferme au premier choc, de peur que, sur votre faiblesse, il ne prenne le
pied de vous mener comme un enfant. Un peu de hardiesse, et songez à répondre résolument sur tout ce
qu’il pourra vous dire.
Octave.- Je ferai du mieux que je pourrai.
Scapin.- Essayons un peu pour vous accoutumer. Répétons un peu votre rôle et voyons si vous ferez bien,
Allons…
Octave.- Ainsi ?
Scapin.- Bon. Imaginez que je suis votre père qui arrive, et répondez-moi fermement, comme si c’était à lui-
même.
(Molière, Les Fourberies de Scapin)

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Activité 01 : Pour chacun de ces cinq fragments, dites s'il s'agit d'un texte plutôt narratif, descriptif,
explicatif, argumentatif ou prescriptif.
Dès ses premières lectures, le lecteur s'habitue à retrouver dans les textes certains modèles d'organisation
constants. Ainsi se crée une attente qui oriente la lecture, dès lors qu’un texte est identifié, par exemple,
comme narration ou description.
Les textes d'exposition et surtout les textes d'argumentation, quelle que soit la diversité des réalisations
concrètes, se caractérisent également par des principes d'organisation qu’il est utile de connaitre.

Texte 01. Madame de Rênal resta interdite ; ils étaient fort près l’un de l’autre à se regarder. Julien n’avait
jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d’un air doux.
Madame de Rênal regardait les grosses larmes qui s’étaient arrêtées sur les joues si pâles d’abord et
maintenant si roses de ce jeune paysan. (Stendhal)
Texte 02. Liés à nos frères par un but commun et qui se situe en dehors de nous, alors seulement nous
respirons et l'expérience nous montre qu'aimer ce n'est pas nous regarder l'un l'autre mais regarder ensemble
dans la même direction. Pourquoi nous haïr ? Nous sommes emportés par la même planète, équipage d'un
même navire. Et s'il est bon que des civilisations s'opposent pour favoriser des synthèses nouvelles, il est
monstrueux qu'elles s'entre-dévorent. (Antoine de Saint - Exupéry)
Texte 03. On peut, bien sûr, rêver de pays lointain. Bien sûr, la déception est parfois à la mesure du mythe.
Le Bagdad d'Haroun Rachid n'est plus qu'une ville tentaculaire aux faubourgs tristes et interminables. Le
développement du tourisme a fait le reste : tous les Hilton du monde se ressemblent. Les lieux de culture se
ressemblent de New-York à Paris. (Claude Lévi-Strauss
Texte 04. Commencez par lire le texte. Rangez ce texte dans le genre auquel il appartient. Rassemblez vos
connaissances sur l'œuvre et l'auteur. Placez le texte dans son courant littéraire. (Manuel de Français)
Texte 05. Deux grandes guerres mondiales ont marqué l'histoire de l'humanité au 20ème siècle. La première
guerre (1914-1918) a éclaté à la suite de l'attentat de Sarajevo. A la suite de l'invasion de la Pologne par
Hitler, la France et l'Angleterre déclarèrent la guerre à l'Allemagne en 1939. (Encyclopédie : Larousse)
Texte 06. Roman : récit en prose d'aventures inventées et combinées pour intéresser le lecteur.
(Dictionnaire : Larousse)
Texte 07. Pourquoi donc avons-nous écrit ? Est-ce simplement pour choquer le public et scandaliser ses
goûts ? Non ! Vivant au dix-neuvième siècle, nous nous sommes demandés si ce qu'on appelle «les basses
classes» n'avait pas droit au Roman; si le peuple devait rester sous le coup des dédains d'auteurs qui ont fait
jusqu'ici le silence sur l'âme et le cœur qu'il peut avoir. (Les Goncourt)
Texte 08. Monsieur Sorel appela Julien deux ou trois fois. L'attention que le jeune homme donnait à son
livre plus que le bruit de la scie, l'empêcha d'entendre la terrible voix de son père, malgré son âge, celui-ci
sauta lestement sur l'arbre et de là sur la poutre. Un coup violent fit voler dans le ruisseau le livre que tenait
Julien, un second coup aussi violent donné sur la tête, lui fit perdre l'équilibre. Il allait tomber, mais son n
père le retint de la main. (Stendhal)
Texte 09. Julien était un petit jeune homme de dix-huit ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers,
mais délicats, les joues pourpres et un nez aquilin, de grands yeux noirs. Ses cheveux châtain foncé plantés
fort bas lui donnaient un petit front. (Stendhal)

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Texte 10. Un médicament est un produit qui agit sur votre santé. Respectez vigoureusement l'ordonnance de
votre médecin et le mode d'emploi qu'il vous a prescrit. Suivez les conseils de votre pharmacien. N'arrêtez
pas de votre propre initiative le traitement. (Notice pharmaceutique)
Texte 11. La plupart des affections des branches s'accompagnent de perturbations des sécrétions locales. Le
mucus, protecteur physiologique de la muqueuse, qui normalement est limpide et fluide, devient plus
abondant, épais. Cette hyperviscosité entraîne une accumulation des sécrétions, facteur de surinfection.
(Notice pharmaceutique)
Texte 12. En 1992, il y eut, sur les routes de France, 534 morts et 7864 blessés de moins qu'en 1991,
annonce la sécurité routière. (Le Monde, 24 Juin 1993)
Texte 13. Etant arrivé à la porte du cabinet, elle s'y arrêta quelque temps. Elle prit la clef, et ouvrit en
tremblant la porte du cabinet. D'abord, elle ne vit rien parce que les fenêtres étaient fermées ; après quelques
moments, elle commença à voir que le plancher était tout couvert de sang caillé. (Charles Perrault)
Texte 14. De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin, derrière la route, la grande et
large Seine qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux qui passent. A gauche, là-bas, Rouen, la vaste
ville aux toits bleus, sous le peuple pointu des clochers gothiques. Ils sont innombrables, frêles ou larges,
dominés par la flèche de fonte de la cathédrale, et pleins de cloches qui sonnent dans l'air des belles
matinées, jetant jusqu'à moi leur doux et lointain bourdonnement de fer, le chant d'airain que la brise
m'apporte. (Guy de Maupassant)
Texte 15. Elle retourne en arrière. Elle redescend vers le lit du torrent. Elle arrive en bas. Elle est très
fatiguée. Lentement, elle marche sur les chemins de sable. Elle va jusqu'à l'eau de la fontaine. Elle baigne
son visage et ses mains. (Le Clezio)
Texte 16. Une certaine conception du monde place dans le passé l'âge d'or de l'humanité. Tout aurait été
donné à l'homme dans le paradis terrestre, et tout serait au contraire pénible de nos jours. En réalité, tous les
progrès actuels de l'histoire et de la préhistoire confirment que la nature est dure pour l'humanité. Le lait
«naturel» des vaches «naturelles» donne la tuberculose. (Jean Fourastié)
Texte 17. L'appartement est silencieux. Il n'y a personne. Ils sont partis. Leurs vestes et leurs casquettes ne
sont plus sur la banquette de l'entrée. Il y a du désordre, de la sciure de bois par terre, la boîte à outils est
ouverte, des outils sont épars sur le parquet. (Nathalie Sarraute)
Texte 18. La tragédie : est un conflit entre des héros historiques ou légendaires. La seule issue possible au
conflit tragique est la destruction des forces en présence par la mort des héros ou de leurs proches.
(Encyclopédie : Larousse)
Texte 19. Montez donc, flottez donc, roulez, roulez, flammes,
Oiseaux, vagues, rayons, vapeurs, parfumes et voix !
Terre, exhale ton souffle ! Homme, élève ton âme !
Montez, flottez, roulez, accomplissez vos lois ! (Lamartine)

Texte 20. De son vrai nom : Henri Bayle, Stendhal est né en 1783. Cruellement éprouvé à l'âge de sept ans
par la mort de sa mère, il est élevé par sa tante. Entre en 1796 à l'Ecole Centrale de Grenoble, Stendhal y fait
des brillantes études. Son roman «Le Rouge et le Noir» est publié en 1831. (Dictionnaire : Larousse)

Activité 02 : Même consigne.


Texte A. Par définition, un refugie est une personne qui a dû fuir son abri habituel à la suite de
persécutions, de quelque ordre qu'elles soient. II y a environ douze millions de refugies à travers le monde,
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la majorité se trouvant dans le tiers monde. II n'est pas évident que ce refugie trouvera un abri semblable
dans le pays d'accueil.
Texte B. La vie au camp était rythmée par la canicule. II était hors de question de travailler quand le soleil
était a son zénith et les quelques hamacs, sous l'unique arbre multicentenaire et hospitalier, semblaient fort
accueillants. La poussière était omniprésente, elle tournoyait dans la chaleur implacable.
Texte C. Si vous avez envie de partir, vous aussi, de donner quelques mois, quelques années de votre vie
pour les malheureux que vous allez aider à survivre ou que vous ferez revivre, il vous faut quelques conseils
pratiques. Lorsqu'on part pour le tiers monde, il vaut mieux être allégé au maximum. On doit donc prendre
les objets les plus nécessaires et ceux qui peuvent être polyvalents. Commençons par les vêtements : il faut
voir pratique et solide ! Prenez plut6t des habits de coton et des chaussures Pataugas. Passons au matériel de
soin : en premier lieu, des collyres, des vermifuges, des pastilles de permanganate comme antiseptique. Les
pansements font partie de l’absolue nécessité.
Texte D. L’éducation, cela prend du temps mais les pays en voie de développement s'y consacrent souvent
beaucoup et les progrès sont étonnants. Un des programmes les plus intéressants est surement celui de I
‘association « L’enfant pour l'enfant». Mais il faut bien prendre garde de ne pas confondre éducation et
autoritarisme. Lorsque nous arrivons avec nos moyens et notre culture occidentale en Afrique ou en Asie,
nous risquons de choquer, nous risquons L’incompréhension. Le respect des cultures locales est important.
Ce n'est pas parce que l’on vient aider les gens qu'on doit leur imposer notre façon de voir les choses.
L’exemple le plus frappant est celui de l‘installation d'hôpitaux made in France dans les pays africains. On
fabrique des chambres avec tout ce qui est nécessaire aux soins mais personne ne prévoit de locaux pour
loger la famille du malade ainsi que les bêtes qui les accompagnent. Priver le malade de cette présence, qui
est pour lui un réconfort et une sécurité, réduit énormément les chances de guérison et rend ses rapports avec
ceux qui le soignent beaucoup plus difficiles.
Texte E. Plus de mille enfants, trois cents femmes et quelques vieillards sont rentrés au pays
samedi dernier. Apres avoir chemine sur des routes jonchées de cadavres, cette caravane est rentrée au pays.
Voilà déjà trois ans que ces refugies sont en fuite et cela fait six mois qu'ils vivent dans les montagnes,
mangeant des herbes et des fruits, dormant dans des grottes ou sous des arbres. Vu les conditions dans
lesquelles ils vivent depuis longtemps, on ne s'étonne pas de voir les nombreuses maladies dont ils sont
atteints.

Ces cinq textes sont extraits de Leur silence est un cri de


M.-C. Choquet et B. Richard, @ Librairie Arthème Fayard, 1990

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Les fonctions du langage
Les éléments de base de la communication
La communication verbale est un échange de paroles ou d’écrits (énoncés, ou messages), entre une
personne et un ou plusieurs interlocuteurs, sur un sujet donné, et dans une langue donnée.
Chaque échange met en jeu plusieurs facteurs : un message ou un énoncé (ce qui est dit), un locuteur
(celui qui parle ou écrit), un interlocuteur (le destinataire du message), une situation (celle dans laquelle se
trouvent les deux partenaires de l’échange, et à laquelle ils font référence), le langage commun utilisé (par
exemple la langue française ou la langue arabe), et enfin un moyen de transmission (échange direct de
paroles, lettres, journal, etc.).

Texte 01
Sport et vertus

Le sport développe les grandes vertus morales et sociales. Et d’abord, il


habitue à l’effort. Quand l’activité sportive est réellement pratiquée, c’est-à-dire
quand on s’efforce de l’accomplir comme elle se doit et de la mener à son terme,
elle requiert presque inévitablement à un moment donné un dépassement de soi.

On va un peu plus loin qu’on ne le prévoyait, qu’on ne le désirait. On


apprend à se dépasser. Par ailleurs, le sport entraîne à l’action. Lorsqu’on a le
ballon entre les mains, il faut décider rapidement de qu’on va en faire, et passer à
l’acte sans délai. On s’exerce ainsi à prendre à vivre avec les autres. Les sports
collectifs, beaucoup plus nombreux que les sports individuels, ne peuvent se pratiquer en effet
sans une collaboration étroite avec les partenaires. Ils nous
apprennent à tenir compte des autres et à agir ensemble.

Ainsi, le sport développe en nous des qualités morales et sociales. C’est


une excellente école d’apprentissage de la vie.

Texte 02

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Texte 03

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Texte 04

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Texte 05

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