You are on page 1of 104

UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU

Lahlou DAHMANI

CALCUL PRATIQUE DES ELEMENTS DE CONSTRUCTION


METALLIQUES SELON LES NOUVEAUX REGLEMENTS.

1ère Edition 2020


Lahlou DAHMANI

Professeur
Département de Génie Civil
Université Mouloud Mammeri (Tizi-Ouzou)

CALCUL PRATIQUE DES ELEMENTS DE


CONSTRUCTIONS METALLIQUES SELON
LES NOUVEAUX REGLEMENTS
Avant-propos
Le présent manuel, qui s’adresse aux ingénieurs ainsi qu’aux étudiants de génie civil, génie
mécanique et architectures a pour principal objet de présenter d’une manière simple les différentes
étapes de calcul des éléments résistant d’un hall industriel avec un rappel théorique au début de
chaque chapitre.

L’importance est donnée aux choix des dimensions et à leurs vérifications par des méthodes de
calcul selon les nouveaux règlements qui sont basés sur les principes actuels de sécurité et
d’aptitude au service.

Chaque chapitre de cet ouvrage comprend des exemples d’applications destinés à illustrer les
concepts et méthodes exposées.

Ce manuel s’adresse en général à tous ceux qui, ayant acquis les connaissances de base en
Résistance des Matériaux, et en réglementation relative aux structures en acier, souhaitent aborder
le calcul élémentaire des structures métalliques.

Les calculs ont été conduits selon les règlements en vigueur ; CCM97 et Eurocode 3 pour le
dimensionnement et à la vérification des différents éléments de la construction, RNV 2013 et
Eurocode 1 pour les effets de la neige et du vent.

Toutefois, tant dans le choix de la méthode de calcul que la présentation générale, des
améliorations sont certainement possibles, et les suggestions des lecteurs seront étudiées avec
intérêt en vue d’éditions ou de travaux complémentaires ultérieurs.

Je tiens a remercier Messieurs Mehaddene Rachid , Drizi Said (paix à son âme) , Professeurs à la
faculté de génie de la construction , qui ont lu le texte initial et qui ont apporté leurs suggestions et
commentaires constructifs.

Je tiens à remercier très particulièrement Monsieur Rachid HAMDAD, Professeur au département


de génie civil pour sa précieuse collaboration en me fournissant une documentation très riche dans
le domaine de la construction métallique.

Mr. Dahmani Lahlou


E.mail : Lahlou_d@yahoo.fr
E.mail : lahlou.dahmani@ummto.dz

3
SOMMAIRE

SOMMAIRE

CH.1- Eléments de projet………………………………………… 19


1- Introduction …………………………………………………….. 19
2- Système de toit…………………………………………………. 20
2.1- Tôles à profil trapézoïdal à simple peau……………………... 20
2.2- panneaux sandwich…………………………………………… 21
3- Charges et surcharges appliquée sur la structure……………….. 22
3.1- Imperfections d’aplomb………………………………………. 22
4- Les portiques……………………………………………...…….. 23
5- Toitures avec ferme à treillis……………………………………. 28
6- Poteaux…………………………………………………………. 29
7- Contreventements……………………………………………….. 30
8- Éléments secondaires……………………………………………. 31
9- Assemblages……………………………………………………. 34
9.1- Assemblage de jarret………………………………………….. 34
9.1.1- Renfort de jarret……………………………………………... 35
9.2- Assemblage de faîtage………………………………………… 36
9.2.1- Renfort de faîtage…………………………………………... 37
10- Types de boulons utilisés………………………………………. 37
11- Bases des poteaux……………………………………………… 38
12- Conclusion……………………………………………………... 41

CH.2- Etude au vent selon RNV 2013…..………………………. 43


1- Introduction………………………………………….….……… 43
2- Domaine d’application………………………………….……… 43
3- Calcul des forces exercées par le vent…..................................... 43
3.1- Calcul des forces à l’aide des coefficients de forces…………. 43
3.2- Calcul des forces à l’aide des coefficients de pression………. 43
4- Pression aérodynamique du vent………………………………. 45
4.1- Pression dynamique de pointe qp(z) ……………………....... 46
4.1.1- Hauteur de référence pour l’action extérieure du vent ze…... 46
4.1.2- Valeur de la pression dynamique de référence qref…………. 48

5
SOMMAIRE

4.1.3- Zone du vent………………………………………………… 49


4.1.4- Coefficient d’exposition………..…………………………… 51
4.1.5- Coefficient de rugosité……………………………………… 52
4.1.6- Coefficient de topographie………………………………… 53
4.1.7- Intensité de turbulence……………………………………… 57
5- Facteur de site………………………………………………….. 58
5.1- Catégorie de terrain…………………………………………... 58
6- Calcul du coefficient dynamique Cd…………………………… 60
6.1- Valeur simplifiée……………………………………………... 60
6.2- Formule générale…………………………………………….. 61
6.2.1- Partie quasi-statique………………………………………… 62
6.2.2- Partie résonnante……………………………………………. 63
6.2.3- Facteur de pointe……………………………………………. 65
7- Coefficients de pression……………………………………….. 66
7.1- Coefficient de pressions extérieures…..………….………... 66
7.2- Coefficients de pressions intérieures.…………….………… 75
8- Coefficient de force……………………………………………. 78
9- Calcul de la force de frottement……………………………….. 81
10- Action d’ensemble……………………………………………... 83
11- Exemple d’application……………..…………….…………...... 86

CH.3- Action de la neige selon RNV 2013…………………........ 109


1- Objet et domaine d’application………………..…….………… 109
2- Charge de neige sur le sol……............................……………… 109
3- Charge de neige sur les toitures……………………………....... 110
4- Coefficients de forme des toitures…………………………....... 111
4.1-Toiture simple à un versant………………………………......... 111
4.2- Toiture simple à deux versants……………………….……….. 112
4.3- Toiture à versants multiples…………………………………… 112
4.4-Toiture cylindrique…………………………………………….. 114
4.5- Toiture présentant des discontinuités de niveau……………… 116

6
SOMMAIRE

5- Effets locaux……………………………………………………. 117


5.1- Accumulation au droit des saillies et obstacles……………….. 118
5.2- Neige suspendue en débord de toiture………………………… 119
6- Charge de sable dans la zone D…….…………………………... 120
6.1- Action de la charge de sable…………..………………………. 120
6.1.1- Toitures plates ou à faibles pentes………………………….. 120
6.1.2- Toitures rampantes………………………………………….. 120
7.0- Exemples d’applications………………………………………. 129
7.1- Exemple n°1 (Toiture à doubles versants)……………………. 129
7.2- Exemple n°2 (Toitures avec dispositif de retenues)…………... 131
7.3- Exemple n°3 (Toitures à versants multiples)…………………. 133
7.4- Exemple n°4 (Toitures cylindriques)…………………………. 136
7.5- Exemple n°5 (Toitures avec discontinuités de niveau)………. 139
7.6- Exemple n°6 (Toitures avec discontinuités de niveau)………. 141

CH.4- Calcul des pannes……………………………….......……. 147


1- Introduction………………………………..........................…… 147
2- Détermination des sollicitations……………………….......……. 147
3- Principe de dimensionnement………………………….......…… 149
3.1- Vérification à la résistance en section.….……………………. 149
3.1.1- Vérification à la flexion…………………………………….. 149
3.1.2- Vérification au cisaillement…………………………………. 152
3.1.3- Vérification au déversement………………………………… 153
3.2- Vérification à la flèche………………………………………... 161
4- Exemples d’applications………………………...............………. 162
4.1- Exemple n°1 (Calcul des pannes)………………………...….... 162
4.2- Exemple n°2 (Calcul des liernes)……………………………... 177
4.3- Exemple n°3 (Calcul de l’échantignole)……………………… 180

CH.5- Calcul des lisses de bardages...….…........……..………… 183


1- Introduction………………..…....................................….…….. 183

7
SOMMAIRE

2- Détermination des sollicitations…………………………...…… 184


2.1- Evaluation des charges et surcharges…………………………. 184
2.2- Combinaisons de charge les plus défavorables……………….. 185
3- Vérification à la sécurité…….……………………………..…… 185
3.1- Vérification de la résistance en section……………………….. 185
3.1.1- Vérification à la flexion biaxiale……………………………. 185
3.1.2- Vérification au cisaillement…………………………………. 187
3.2- Vérification de l’élément au déversement……………………. 187
3.3- Vérification à la flèche……………………………………….. 191
4- Exemple d’application…………………...…......…..................... 191

CH.6- Calcul des potelets……………….................…..….…....... 201


1- Introduction…………………………………………….…......... 201
2- Détermination des sollicitations…………………...…...………. 201
2.1- Evaluation des charges et surcharges…………………………. 202
2.2- Combinaisons de charge les plus défavorables……………….. 202
3- Principe de dimensionnement…………………………….……. 202
3.1- Condition de flèche…………………………………………… 202
3.2- Vérification à la sécurité..…………………………………….. 203
3.2.1- Vérification de la section à la résistance……………………. 203
3.2.2- Vérification de l’élément aux instabilités……...…………… 204
4- Exemples d’applications………………………………………. 213
4.1- Exemple n°1 (Effort normal moins important)………………. 213
4.2- Exemple n°2 (Effort normal important)……………………… 222

CH.7- Calcul des contreventements…………………………….. 229


1- Introduction…………………………..................….....……....... 229
2- Les différents types de contreventement………….…...……..... 229
2.1-Contreventement de toiture (Poutre au vent)…………………. 229
2.2- Contreventement de façades (palée de stabilité)……………… 230
2.3-Effort du vent sur les pignons…………………………………. 230

8
SOMMAIRE

3- Calcul de la poutre au vent en pignon……………...…….…...... 231


3.1-Evaluation des efforts horizontaux……………………………. 232
3.2- Efforts de traction dans les diagonales……………………….. 233
3.3- Section de la diagonale………………………………………. 234
4- Vérification des montants de la poutre au vent……....………… 235
5- Calcul de la palée de stabilité en long pan…..………..……….. 243
6- Exemples d’applications………………………………………. 246
6.1-Exemple n°1 (Poutre au vent et palée de stabilité)……………. 246
6.2-Exemple n°2 (Montant de la poutre au vent)…………………. 256

CH.8- Calcul des fermes…………….…………...........….……… 267


1- Introduction……………………………..............…….….……... 267
2- Type de ferme de toitures……………………………...………... 267
3- Les assemblages dans les fermes…………………….…….…..... 269
4- Détermination des charges et surcharges…………..…….…….. 270
5- Choix de la section……………………………..………..……... 271
5.1- Etapes de dimensionnement des éléments comprimés.……….. 271
5.2- Etapes de dimensionnement des éléments tendus…………….. 272
6- Calcul des longueurs de flambement……………………………. 273
6.1- Longueur de flambement des barres comprimées………......... 273
6.2- Longueur de flambement des barres tendues………………... 274
6.3- Elancement limite lim des éléments…..……………………... 274
6.4- Les dimensions des cornières utilisées dans la ferme………… 274
6.5- Poids spécifique approximatifs des éléments………………… 275
7- Exemple d’application………………………..…………….…… 276

CH.9- Calcul des poteaux fermes………………….....…………. 299


1- Introduction……………………………..............…….….…….. 299
2- Efforts dans les poteaux……………………………...…………. 299
2.1- Action du vent……………….…………………….…….…..... 299
2.2- Action des ponts roulants……………………………………... 299
3- Calcul des poteaux………………………………………………. 300
3.1- Effort de compression…………………………………………. 300

9
SOMMAIRE

3.2- Efforts transversaux…………………………………………… 300


3.3- Moment fléchissant…………………………………………… 300
3.4- Déplacement horizontal………………….…………..…….… 300
5- Exemple d’application…………………………..………..……. 301

CH.10- Calcul des portiques………..………………….....……... 315


1- Introduction…………………………….................….….……... 315
2- Les efforts sollicitant le portique…………..….............……….. 315
3- Calcul des efforts internes………………………………………. 316
4-Choix de la méthode d’analyse………………………………….. 320
4.1- Détermination du facteur d’éloignement critique…………….. 320
4.2- Effet du second d’ordre………………………………………. 323
5-Exemples d’applications………………..……………………….. 326
5.1-Exemple n°1 (Portique rigide)…………………………………. 326
5.2-Exemple n°2 (Portique souple)………………………………… 360

CH.11- Calcul des assemblages………………………………….. 377


I- Calcul des assemblages boulonnés………………………….. 377
1- Introduction…………………………………………………… 377
2- Dispositions constructives…………………………………….. 377
3- Boulons ordinaires…………………………………………….. 379
3.1- Caractéristiques dimensionnelles des boulons ordinaires…….. 380
3.2- Vérification des boulons ordinaires à la sécurité……………… 380
3.2.1- Vérification à la traction…………………………………… 380
3.2.2- Vérification au poinçonnement des pièces assemblées…….. 381
3.2.3- Vérification au cisaillement………………………………... 383
3.2.4- Vérification à la pression diamétrale………………………. 384
3.2.5- Assemblage sollicité au cisaillement et à la traction ……… 386
3.3-Assemblages longs ……………………………………………. 388
3.4-Effet de levier………………………………………………… 389
3.5-Vérification au cisaillement de bloc…………………………… 390

10
SOMMAIRE

4- Boulons précontraints………………………………………… 392


4.1- Vérification à la sécurité………………………………………. 393
4.1.1- Vérification au glissement…………………………………... 393
4.1.2- Vérification au cisaillement et à la traction ……………….. 395
5- Les différents types d’assemblages…………………………….. 395
5.1- Assemblage de rive…………………………………………… 395
5.2- Assemblage de faîtage……………………………………….. 396
5.3- Assemblage du pied de poteau………………………………. 397

II- Calcul des assemblages soudés……………………………… 399


1- Introduction…………………………………………………… 399
2- Terminologie………………………………………………...... 399
2.1- Composants d’un cordon de soudure………………………… 399
2.2- Appellation selon la position du cordon pendant le soudage… 400
3- Types de soudures……………………………………………… 401
3.1- Soudures bout à bout…………………………………………. 401
3.2- Cordons d'angle………………………………………………. 402
4- Calcul des cordons de soudure…………………………………. 404
4.1- Calcul des soudures bout à bout……………………………… 404
4.2- Calcul des cordons d’angle…………………………………… 404
4.2.1- Types de cordons d’angle…………………………………… 404
4.2.2- Gorge utile…………………………………………………. 404
4.2.3- Longueur efficace d’une soudure d’angle…………………. 405
5- Résistance d’un cordon d’angle……………………………….. 406
5.1- État de contraintes…………………………………………… 406
5.1.1- Méthode précise (ou méthode directionnelle)……………… 407
5.1.2- Méthode simplifiée ………………………………………… 411
6- Soudures longues………………………………………………. 413

11
SOMMAIRE

III- Assemblages sous un moment et un effort tranchant……. 414


1- Groupe de boulons travaillant à la traction et au cisaillement….. 414
1.1- Assemblages poteau traverse………………………………….. 414
1.2- Assemblage traverse-traverse…………………………………. 415
2- Vérification de l’assemblage à la résistance……………….......... 416
3- Vérification à la résistance de l’âme du poteau…………………. 419
3.1- Vérification de l’âme du poteau dans la zone tendue…………. 419
3.2- Vérification de l’âme du poteau dans la zone comprimée……. 420
3.3- Vérification de l’âme du poteau dans la zone cisaillée……….. 422
4- Assemblage par groupe de boulons travaillant à la torsion…….. 430

IV- Exemples d’applications……………………………………... 425


1-Exemple n°1 (Calcul de l’attache par boulon ordinaire)………… 425
2-Exemple n°2 (Calcul d’une attache en traction)………………… 432
3-Exemple n°3 (Assemblage de contreventement)……………….. 434
4-Exemple n°4 (Calcul de l’attache par boulon HR)……………… 435
5-Exemple n°5 (Cornière boulonnée sur un gousset)……………… 438
6-Exemple n°6 (Cornière soudée sur un gousset)…………………. 447
7- Exemple n°7 (Calcul de l’assemblage de rive)…………………. 452
8- Exemple n°8 (Vérification de l’âme du poteau)………………… 455
9- Exemple n°9 (Assemblage Traverse-Traverse)…......................... 461
10- Exemple n°10 (Groupe de boulons travaillant à la torsion)….. 462

CH.12- Calcul des bases des poteaux……………..…………… 465


1- Introduction…………………………..............….……….…… 465
2- Modèle de calcul………………………………………………. 468
2.1- Généralités…………………………………………………….. 468
2.2- Types de plaques d’assises……………………………………. 469
2.3- Prise en compte des recouvrements…………………………… 470
3- Calcul d’assemblage de pied de poteau articulé..….…………..... 473

12
SOMMAIRE

4- Résistance au cisaillement du scellement de la plaque d’assise... 479


5- Les tiges d’ancrages…………………………………………….. 480
6- Calcul d’assemblage de pied de poteau encastré….…………..... 481
6.1- Modèle de calcul………………………………………………. 481
6.2- Résistance de calcul…………………………………………… 482
7- Exemples d’applications………………………………………… 487
7.1- Exemple n°1 (Base du poteau articulé)………………………. 487
7.2- Exemple n°2 (Base du poteau articulé sans recouvrement)…... 502
7.3-Exemple n°3 (Base du poteau articulé avec recouvrement)…… 505
7.4-Exemple n°4 (Section creuse sans recouvrement)..…………… 511
7.5-Exemple n°5 (Section creuse avec recouvrement)..…………… 513
7.6- Exemple n°6 (Base du poteau encastré 1)…………………… 516
7.7- Exemple n°7 (Base du poteau encastré 2)…………………… 521
7.8- Exemple n°8 (Base du poteau encastré 3)…………………… 525

ANNEXE…………………………………………..……….……… 537
ANNEXE 1 : Choix des courbes de flambement……..………….... 537
ANNEXE 2 : Valeurs des coefficients de flambement  …………. 538
ANNEXE 3 : Coefficients d’interactions kij………………………. 542
ANNEXE 4 : Facteurs de moments équivalents………………….. 544
ANNEXE 5 : Prédimensionnement des pieds de poteaux……….. 545
ANNEXE 6 : Effort admissible par tige d’ancrage………………... 546
ANNEXE 7 : Efforts internes : Portique articulé……………….…. 547
ANNEXE 8 : Efforts internes : Portique encastré...……………… 552

BIBLIOGRAPHIE…………………………………..…….……… 557

13
SYMBOLES UTILISES

SYMBOLES UTILISES

CHARGES :
G : Charges permanentes.
E : Surcharges d’entretien.
N : Surcharge climatique de neige.
V : Surcharge climatique du vent.
F fr : Force de frottement.

SOLLICITATIONS :
Qy .Sd : Charge appliquée dans le plan  à
l’âme.
Q z .Sd : Charge appliquée dans le plan de
l’âme.
M y .Sd : Moment fléchissant de calcul autour de l’axe yy causé par
la charge Q z .Sd .
M z .Sd : Moment fléchissant de calcul autour de l’axe zz causé par la
charge Qy .Sd .
M cr : Moment critique élastique de déversement.
N Sd : Effort normal.
V y .Sd : Effort tranchant dans le plan des semelles.
Vz .Sd : Effort tranchant dans le plan de l’âme.
N t . Rd : Résistance de calcul de la section à la traction.
N pl . Rd : Résistance plastique de la section brute.
N u . Rd : Résistance ultime de la section nette au droit des trous de
fixation.
N c. Rd : Effort de résistance à la compression.
V pl . Rd : Résistance de la section à l’effort tranchant,
M c. Rd : Moment fléchissant de résistance.

15
SYMBOLES UTILISES

M ely . Rd : Moment fléchissant de résistance élastique suivant yy .


M elz . Rd : Moment fléchissant de résistance élastique suivant zz .
M ply .Rd : Moment fléchissant de résistance plastique suivant yy .
M plz .Rd : Moment fléchissant de résistance plastique suivant zz .
M b. Rd : Moment fléchissant de résistance au déversement.
M v , Rd : Moment fléchissant de résistance plastique réduit compte
tenu de l’effort tranchant.
M Ny . Rd : Moment fléchissant de résistance plastique suivant yy
réduit sous l’effet de l’effort normal.
M Nz . Rd : Moment fléchissant de résistance plastique suivant zz
réduit sous l’effet de l’effort normal.

CARACTERISTIQUES DU MATERIAU :
E : Module d’élasticité longitudinale.
f y : Limite élastique du matériau,
f u : Limite à la rupture du matériau ou résistance à la traction
minimale spécifiée,
 : Coefficient de Poisson.

CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES SECTIONS :


A : Aire de la section brute,
Anet : Aire de la section nette au droit des trous de fixation.
I y : Moment d’inertie suivant l’axe yy .
I z : Moment d’inertie suivant l’axe zz .
d 0 : Diamètre du trou,
 : Diamètre du boulon.
t : Épaisseur de la tôle.
t f : Epaisseur de la semelle.
t w : Epaisseur de l’âme.
b : Largeur de la semelle.

16
SYMBOLES UTILISES

h : Hauteur de la section.
r : Rayon de raccordement âme/semelle.
i y : Rayon de giration suivant l’axe yy .
i z : Rayon de giration suivant l’axe zz .
yy : Axe parallèle aux semelles (Axe fort).
zz : Axe perpendiculaire aux semelles (Axe faible).
l , l 0 : Longueur de l’élément.
l y : Longueur de flambement suivant l’axe yy.
l z : Longueur de flambement suivant l’axe zz.
L : Longueur de flambement latéral (pour le déversement)

Wely : Module de résistance élastique de la section suivant l’axe yy


Welz : Module de résistance élastique de la section suivant l’axe zz
W ply : Module de résistance plastique de la section suivant l’axe yy
W plz : Module de résistance plastique de la section suivant l’axe zz
Weff : Module de résistance élastique de la section efficace.
p : Poids propre.

AUTRES SYMBOLES :
 M : Facteur partiel de sécurité du matériau.
 F : Coefficient partiel de sécurité pour l’action considérée.
 : Coefficient de combinaison.
 : Déplacement.
 : Elancement.
1 : Elancement Eulérien.
 : Elancement réduit vis-à-vis du flambement.
 LT : Elancement réduit vis-à-vis du déversement.
 : Facteur de réduction vis-à-vis du flambement.
 LT : Facteur de réduction vis-à-vis du déversement.
 : Facteur d’imperfection pour le flambement.

17
SYMBOLES UTILISES

 LT : Facteur d’imperfection pour le déversement.


f y : Flèche suivant l’axe yy .
f z : Flèche suivant l’axe zz .
f ad : Flèche admissible.
lim : L’élancement limite.

BASE DES POTEAUX :


 j : Coefficient du matériau de scellement.
c : Largeur d’appui additionnelle pour les plaques d’assises.
f ck : Résistance du béton à la compression.
f jd : Résistance de calcul à l’écrasement du matériau de
scellement.
f cd : Résistance de calcul à l’écrasement du béton.
Fv.Rd : Résistance de calcul au cisaillement du scellement de la
plaque d’assise du poteau.

18
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

CHAPITRE 1

ELEMENTS DE PROJET

1- Introduction :
Le système le plus élémentaire utilisé pour un bâtiment industriel
est composé de deux poteaux et d’une poutre. Cette configuration
peut varier en utilisant divers types d’assemblages entre les poutres
et les poteaux ainsi que pour les pieds de poteaux. Les types de
structures les plus couramment utilisés dans les bâtiments
industriels sont des portiques articulés en pied.
Les portiques offrent une stabilité dans le plan suffisante, et ne
nécessitent l’utilisation de contreventements que pour la stabilité
hors du plan.

La Figure 1 présente un bâtiment type recouvert d'un bardage en


tôle d'acier.

Fig.1 : Bâtiment type à un seul niveau

19
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Panne faîtière Panne sablière


Panne courante
Poutre au vent

Portique courant
Lisse de bardage
Potelet de bardage
Palée de stabilité

Fig.1 : Structure d’un bâtiment industriel type sans son enveloppe

La couverture s'appuie habituellement sur des pannes et le bardage


sur des lisses, bien que dans certaines régions, la pratique soit
différente. Les pannes et les lisses qui s'appuient sur l’ossature
principale sont souvent formées à partir de profilés laminés en I ou
en C ou bien galvanisés, laminés à froid, à section en Z ou en C.

2- systèmes de toits :
Il existe un certain nombre de types de revêtements spécifiques qui
peuvent être utilisés dans les bâtiments industriels. Ils peuvent être
classés en grands types et sont décrits dans les chapitres suivants.

2.1- Tôles à profil trapézoïdal à simple peau :


Les bardages à simple peau sont largement utilisés dans les
structures agricoles et industrielles lorsqu’aucune isolation n’est
exigée. En général, ils peuvent être utilisés pour les toits à faible
pente, jusqu’à 4°, à condition que les recouvrements et les joints
d’étanchéité soient conformes aux recommandations des fabricants

20
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

relatives aux faibles pentes. Les tôles sont fixées directement sur les
pannes et les lisses latérales, et elles assurent une stabilisation au
déversement (voir Figure 3). Dans certains cas, l’isolation est fixée
directement sous les tôles.
En général, les tôles sont profilées avec des aciers galvanisés de
nuances S 280 G, S 320 G ou S 275 G conformément à l’EN 10326.
En raison du grand nombre de formes du produit, il n’existe aucune
dimension normalisée pour les tôles profilées, bien qu’il existe de
fortes similitudes entre les produits et les formes. L’épaisseur des
tôles en acier est habituellement comprise entre 0,50 et 1,50 mm
(galvanisation comprise).

Fig.3 : Tôle à profile trapézoïdal pour simple peau.

2.2- panneaux sandwich :


Les panneaux sandwich sont formés par une couche en mousse
isolante placée entre une tôle intérieure et une tôle extérieure. Les
panneaux sandwich possèdent de bonnes capacités de portée en
raison de leur action mixte en flexion. Il existe des systèmes à joints
sertis (voir Figure 4) ainsi que des systèmes à fixations directes. Ces
systèmes assurent évidemment des niveaux de stabilité différents
aux pannes.

21
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Fig.4 : Tôle à profile trapézoïdal pour simple peau.

3- Charges et surcharges appliquée sur la structure :


Pour les bâtiments à un seul niveau, les principales charges, outre le
poids de la structure elle-même, sont la neige et le vent, bien que
dans certaines régions il faille également envisager les actions
sismiques (Fig.5). Par ailleurs, pour certains bâtiments, les réseaux
et équipements techniques et les finitions intérieures sont suspendus
à l'ossature et aux éléments secondaires. Le poids propre de
l’ossature en acier est classiquement de 0,2 à 0,4 kN/m2 de
projection horizontale. Les bâtiments à ossature en acier sont bien
plus légers que les bâtiments en béton ou en maçonnerie. Ils
permettent des économies sur les coûts des fondations.

3.1- Imperfections d’aplomb :


Il convient de prendre en compte des efforts horizontaux
équivalents dus aux imperfections géométriques et structurales,
selon l’Eurocode EN 1993-1-1, pour les ossatures sensibles au
flambement en mode à nœuds déplaçables. L’effet des
imperfections doit normalement être pris en compte dans l’analyse

22
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

structurelle au moyen d’une imperfection équivalente sous forme de


:
flèches latérales initiales ; et/ou
imperfections en arc des éléments pris individuellement.

Fig.5 : Charges et surcharges appliquée sur un portique

4- Les portiques :
Le portique en acier constitue le type de structure le plus utilisé
pour les ossatures principales. Les portiques peuvent être fabriqués
soit à partir de profilés laminés à chaud, soit à partir de plats soudés
automatiquement pour former des sections en I. La Figure 6
présente certaines variantes par rapport à la forme de base.

23
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Portique à une travée à portée moyenne

Portique avec pont roulant

24
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Portique en profilés reconstitués par soudage

Portique avec plancher en mezzanine

Portique à double travée

Fig.6 : Différents types de portiques

25
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Un portique symétrique à une travée (voir la Figure 7) se présente


typiquement comme suit :
 Une portée comprise entre 15 m et 60 m (20 à 30 m étant la
portée la plus efficace).
 Une hauteur au jarret comprise entre 5 et 10 m (5 à 6 m est la
hauteur la plus efficace sur le plan structural, toutefois les
activités commerciales exigent fréquemment des bâtiments bien
plus hauts).
 Une pente de toiture comprise entre 5° et 10° (6° étant
communément adoptée).
 Un espacement des portiques compris entre 5 m et 8 m (plus la
portée du portique est grande, plus l'espacement est important).
 Des renforts dans les traverses au niveau des jarrets, et si
nécessaire au niveau du faîtage.

Légende : 1. Renfort de jarret 3. Traverse


2. Renfort de faîtage 4. Poteau

Fig.7 : Portique symétrique à une travée

26
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Fig.8 : Processus d’installation d’un portique moderne

Fig.9 : Portique à double travée avec pannes et contreventement de


toiture

27
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

5- Toitures avec ferme à treillis :


Les solutions qui utilisent des fermes de toiture en treillis
constituent une alternative intéressante à des portiques, tout
particulièrement dans les cas où de grandes portées sont nécessaires.
Les portiques sont limités par la disponibilité des profilés et
n'offrent pas la liberté de conception que les structures légères
confèrent dans des espaces ouverts de grandes dimensions. Les
treillis peuvent être fabriqués à partir de profilés en C , en T , en
cornières, ou de tubes.
Dans les bâtiments industriels, les portées courantes vont de 12 à 35
m. Les fermes de toiture sont fabriquées en atelier puis transportées
sur le chantier de construction, si possible d'un seul tenant. Il est
possible de diviser en deux ou en plusieurs parties les composants
les plus longs, pour les assembler sur site.
La Figure 9 montre différentes configurations de fermes à treillis.

Fig.9 : Différentes formes de fermes à treillis utilisées dans les


bâtiments industriels

28
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Fig.10 : Ossature à treillis utilisant des poteaux à treillis

6- Poteaux :
Dans les bâtiments industriels, en plus de remplir leur fonction de
support de charges verticales dues à un enneigement, aux appareils
de levage, etc., les poteaux doivent être conçus pour résister à la
flexion exercée par des charges de vent au niveau de la structure du
mur extérieur, et par les charges horizontales exercées par les
appareils de levage. Étant donné que les charges horizontales
entraînent des moments de flexion dans les poteaux, les profilés
laminés HEA forment la section transversale la plus habituelle. Les
profilés HEB, IPE et RHS sont aussi utilisés et, pour les bâtiments
de plus grande taille, des profilés H en PRS ou en caisson, et parfois
des treillis (Fig.10), sont utilisés. Les différents types de poteaux
habituels sont illustrés à la Figure 11.

29
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

(1) (2) (3) (4)

Légende :
1. HEA, HEB, IPE
2. HEA, HEB avec appui pour une poutre de roulement
3. PRS avec appui pour une poutre de roulement
4. Treillis avec appui pour une poutre de roulement

Fig.11 : Différents types de poteaux

7- Contreventements :
Un portique est stable dans son propre plan, mais doit être
contreventé pour en assurer la stabilité hors plan. Ceci se fait
généralement au moyen d'un contreventement (souvent composé
d'éléments en cornières ou tubulaires) dans le plan de la toiture,
entre les portiques externes. Il peut être approprié d'utiliser une
poutre au vent pour qu'elle transmette les charges latérales vers les
portiques en pignon qui sont alors contreventés.

30
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Le contreventement horizontal d'une toiture (poutre au vent)


fonctionne à la manière d'une poutre s'appuyant contre des
contreventements verticaux. En général, les pannes servent de
membrures et la poutre à treillis est complète une fois que des
diagonales lui sont ajoutées.

Les contreventements verticaux sont disposés dans les lignes de


poteaux et se servent des poteaux comme éléments de membrure.
Pour minimiser les effets des changements de températures dans les
bâtiments longs, il est recommandé de disposer les treillis le plus
près possible du milieu du bâtiment (Fig.12).

Fig.12: Détails du contreventement

8- Éléments secondaires :
Le bardage et la couverture d'un bâtiment à un seul niveau
recouvrent la structure principale sur laquelle ils s'appuient soit
directement, sur un système de pannes et de lisses qui constitue une
ossature secondaire (Fig.13).

31
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Les pannes et les lisses sont généralement espacées de 1,5 à 2,0 m


pour conférer les maintiens nécessaires le long des traverses et des
poteaux. Il s'agit également là d'un espacement optimal pour la
plupart des profilés de bardage et de couverture.

Les potelets sont le plus souvent des profilés en I ou H destinés à


rigidifier la clôture (bardage) et résister aux efforts horizontaux du
vent. Ils sont considérés comme articulés dans les deux extrémités.

Les pannes et les lisses sont généralement des profilés laminés mais
pour des raisons économiques, elles sont des profilés formés à froid,
qui sont des variantes de sections en Z ou en C. La Figure 11
présente quelques-unes des formes les plus courantes.

Fig.13 : Profilés formés à froid pour des pannes ou des lisses

Il est recommandé d'utiliser des échantignolles pour fixer les pannes


aux traverses et les lisses aux poteaux.
La Figure 12, présente des détails d'assemblages types.

32
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Appui pour panne continue en Appui pour panne simplement


acier laminé appuyée en acier laminé

Appui pour panne continue en Appui pour panne simplement


acier formé à froid de section z appuyée en acier formé à froid de
section sigma

Fig.14 : Détail d’assemblage des pannes aux traverses.

33
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Fig.15 : Eléments secondaires (portique de rive)

9- Assemblages :
Les trois principaux types d’assemblages dans un portique à simple
travée sont ceux qui se situent au niveau du jarret, du faîtage et du
pied de poteau.

9.1- Assemblage de jarret :


Pour les assemblages de jarret, les plus utilisés sont des
assemblages boulonnés qui assurent la continuité avec la traverse,
laquelle est dotée de platines d'about, comme le montre la Figure
14.

34
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Légende : 1. Renfort de jarret


2. Profilé laminé à chaud
3. Platine d'about
4. Boulons de classe 8.8 ou 10.9
5. Raidisseur vis-à-vis de la compression si nécessaire
6. Raidisseur vis-à-vis de la traction si nécessaire

Fig.16 : Assemblage typique de jarret dans un portique

9.1.1- Renfort de jarret


Le renfort de jarret doit remplir les fonctions suivantes :
 Augmenter la résistance à la flexion de l’arbalétrier au niveau
du moment le plus élevé, pour pouvoir ainsi utiliser un
arbalétrier de plus petite taille.

35
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

 Fournir suffisamment de hauteur au niveau de l'interface poteau


/traverse, pour que l'assemblage soit efficace.

Le renfort de jarret peut être découpé dans un profilé laminé à


chaud ou il peut être fabriqué dans de la tôle. Il est généralement
préférable d'utiliser des découpes de profilés laminés similaires au
poteau ou à la traverse.

9.2- Assemblage de faîtage :


L'assemblage du faîtage est souvent conçu de la même manière,
voir la Figure 15. Si la portée du portique ne dépasse pas certaines
limites pour le transport, l'assemblage du faîtage sur site peut être
considéré comme superflu.

Légende : 1. Platines d'about


2. Profilé laminé à chaud
3. Renfort de faîtage si nécessaire
4. Boulon de classe 8.8 ou 10.9

Fig.17 : Assemblage typique de faîtage dans un portique

36
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

9.2.1- Renfort de faîtage :


Le renfort de faîtage a pour finalité de présenter un assemblage
efficace entre les éléments de la traverse. Il est généralement
fabriqué en tôle et sa conception détaillée s'inscrit dans la
conception des assemblages.

10- Types de boulons utilisés :


Les avis sont partagés quant au type de boulons à utiliser.
En ce qui concerne les boulons non précontraints (généralement des
boulons de 20 mm ou de 24 mm de diamètre disposés dans des
trous de passage normaux ; les jeux dans les trous sont de 1 à 2
mm) , la catégorie des boulons utilisés dépend du pays de
fabrication : des boulons de la classe 10.9 sont utilisés dans la
majeure partie de l'Europe, mais des boulons de la classe 8.8 sont
utilisés au Royaume-Uni et des boulons de la classe 6.8 sont utilisés
en France.
Des boulons précontraints peuvent aussi être utilisés, surtout dans
les cas de charges dynamiques importantes, comme par exemple
lorsque la charpente est conçue pour supporter des appareils de
levage. La figure 16 montre les boulons d’assemblages.

37
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Fig.18 : Les boulons d’assemblages

11- Bases des poteaux :


Lors de l’étude détaillée de l’ossature, il est habituel de supposer les
pieds comme articulés et de concevoir des assemblages résistant en
flexion au niveau du jarret, en particulier pour des structures à
inertie variable. Il s'agit là d'un moyen plus fiable que d'utiliser des
pieds encastrés dans les fondations, en raison du manque de fiabilité
de l'interface entre les fondations et le sol. Dans certaines régions
cependant, où le sol est connu comme ayant des qualités suffisantes,
des pieds encastrés sont utilisés avec des poteaux constitués de
profilés laminés à chaud, étant donné que la résistance en flexion est
uniforme sur la hauteur du poteau.
En général, l’entreprise de gros-œuvre implante des réservations,
l’entreprise de construction métallique met en place avec une
précision de l’ordre du millimètre le système d’ancrage et le béton
est coulé ensuite. Ce n’est qu’après contrôle que le poteau et sa
platine sont positionnés (Fig.19).
Les figures 20 et 21 présentent les pieds de poteaux articulés et
encastrés types et différents emplacements pour les boulons
d'ancrage.

38
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Légende :
1. Poteau en I
2. Plaque d’assise
3. Scellement rempli de mortier de calage
4. Boulon d’ancrage
5. Fondation en béton
6. Bêche de cisaillement en I
7. Plaque de positionnement /nivellement en acier
8. Cavité à remplir de mortier après avoir positionné le
poteau
9. Armature de la fondation

Fig. 19 : Pied de poteau avec bêche de cisaillement

39
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

Fig. 20 : Pieds de poteaux articulés types et différents


emplacements pour les boulons d'ancrage.

Fig. 21 : Pieds de poteaux encastré types et emplacements pour les


boulons d'ancrage.

40
CH.1 : ELEMENTS DE PROJET

12- Conclusion :
Pour les bâtiments à un seul niveau, l'acier offre les atouts suivants :

 La rentabilité de la construction,
 Une maintenance faible pendant toute la durée de vie du
bâtiment,
 De grandes portées aptes à s'adapter à des changements
d'occupants et d'activités, allongeant ainsi la vie économique du
bâtiment.
 Les bâtiments en acier à un seul niveau représentent l'un des
secteurs les plus efficaces de l'industrie de la construction, avec
des approches optimisées pour l’ossature principale, les
structures secondaires et le bardage provenant de fournisseurs
spécialisés.
Il est conseillé au client de communiquer avec les bureaux.

41
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

CHAPITRE 2

ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

1- Introduction :
Le présent document fournit les procédures et principes généraux
pour la détermination des actions du vent sur l’ensemble d’une
construction et sur ses différentes parties. Le document est fondé
sur une approche probabiliste : les actions normales et extrêmes des
anciennes règles (NV65) sont remplacées par le concept unique
d’action caractéristique définie par référence à un zonage territorial
lié aux spécificités climatiques locales. Le règlement découle
principalement du règlement européen unifié (Eurocode) qui est
cohérent avec les méthodes aux états limites.

2- Domaine d’application :
Le présent règlement s’applique aux constructions suivantes dont la
hauteur est inférieure à 200 m.
 Bâtiments à usage d’habitation, administratifs, scolaires,
industriel, etc.…
 Cheminées et ouvrages similaires.
 Ouvrages de stockages (réservoirs, châteaux d’eau, silos, etc.
 Structures verticales en treillis (pylônes, grues, échafaudages,
etc.…

3- Calcul des forces exercées par le vent : (RNV 2013, §2.6)


3.1- Calcul des forces à l’aide des coefficients de forces :
Les forces exercés par le vent Fw agissant sur une construction ou
un élément de construction peut être déterminé à l’aide des
coefficients de force cf selon l’expression suivante:

43
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Fw  cd .c f .q p ( ze )  Aref

avec :
q p ( ze ) (en daN / m 2 ) : pression dynamique de pointe à la hauteur ze
.
c f : est le coefficient de force applicable à la construction ou à
l'élément de construction, donné en Section 8.
Aref (en m 2 ) : l’aire de référence (aire d’influence de l’élément
considéré).
cd : coefficient dynamique tel que défini en section 5.5.

3.2- Calcul des forces à l’aide des coefficients de pressions :


La force exercée par le vent Fw agissant sur une construction ou un
élément de construction peut être déterminé par sommation
vectorielle des forces Fwe , Fwi et Ffr respectivement donnés par les
expressions suivantes :

- Force extérieure : Fwe  cd  We  Aref


- Force intérieure : Fwi   Wi  Aref
- Force de frottement : F fr  C fr  q p ( ze )  Afr
Où :
We : est la pression extérieure exercée sur la surface élémentaire à
la hauteur ze .
Wi : est la pression intérieure exercée sur la surface élémentaire à la
hauteur zi .
cd : coefficient dynamique tel que défini en section 5.5.
* F fr : les forces de frottements (d’entraînement) éventuelles.

44
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

A fr : est l’aire de la surface extérieure parallèle au vent


C fr : Coefficient de frottement.

*Les forces de frottement peuvent être négligées si l’aire des


surfaces parallèles au vent est inférieure à quatre fois l’aire de
toutes les surfaces extérieures perpendiculaires au vent.

4- Pression aérodynamique du vent : (RNV 2013, §2.5)


La pression aérodynamique We agissant sur les parois extérieures en
(daN / m 2 ) à la hauteur ze est donnée par la formule suivante :

We  q p ( ze )  c pe
La pression aérodynamique Wi agissant sur les parois intérieures en
(daN / m 2 ) à la hauteur zi est donnée par la formule suivante :

Wi  q p ( zi )  c pi

Où :
q p (z) : pression dynamique de pointe calculée à la hauteur
z considérée en (daN / m 2 ) .
c pe : coefficient de pression extérieure.
c pi : coefficient de pression intérieure.
z : hauteur de référence qui est égale à ze pour les actions
extérieures et zi pour les actions intérieures. Généralement
( z  ze  zi ).
La force totale exercée par le vent devient :

45
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Fw  Fwe  Fwi  Ffr   cd   We  Aref   Wi  Aref    Ffr

Fw   cd   q p ( ze )  c pe  Aref   q p ( zi )  c pi  Aref    Ffr

Dans le cas où : cd  1.0 et ze  zi  z et q p ( ze )  q p ( zi )  q p ( z )

Fw   q p ( z )(c pe  c pi )  Aref   Ffr

4.1- Pression dynamique de pointe q p ( z ) :(RNV 2013, §2.3)

La pression dynamique de pointe q p ( z ) qui s’exerce sur un élément


de surface au niveau de la hauteur z est donnée par la relation :

q p ( z )  qref  ce ( z )

où :
qref : est la pression dynamique de référence pour les constructions
permanentes en fonction de la zone du vent (section 4.1.2).
ce ( z ) : est le coefficient d’exposition au vent (section 4.1.4).

4.1.1- Hauteur de référence pour l’action extérieure du vent


ze : (RNV 2013, §2.3.2)

 Pour les murs au vent la hauteur de référence ze et le profil


correspondant de la pression dynamique de pointe q p ( z )
dépendent des dimensions h et b de la construction, et sont
donnés dans la figure 1 ci-dessous. Dans le cas ou h  2b ,

46
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

le nombre de bandes intermédiaires n est calculé comme la


(h  2b)
valeur entière supérieure de .
b
 Pour les murs sous le vent et parallèle au vent, ze est pris
égale à la hauteur du bâtiment au dessus du niveau du sol.
 Pour les toitures ze est pris égale à la hauteur maximale du
bâtiment.

Remarque :
Dans le cas où h ≥2b, le nombre de bandes intermédiaires n est
calculé comme la valeur entière supérieure de (h-2b)/b.

47
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Fig. 1 : Hauteur de référence ze , dépendant de h et b et profil


correspondant de pression dynamique de pointe q p ( z ) .

4.1.2- Valeur de la pression dynamique de référence q ref :(RNV


2013, §2.3.1)
La pression dynamique de référence q ref est proportionnelle au
carré de la vitesse de référence (vitesse moyenne sur 10 mn,
mesurée à 10 m de hauteur, sur un terrain de type rase compagne)
est donnée pour les constructions permanentes par le tableau 1 ci-
dessous en fonction de la zone du vent.

Tableau 1: Pression dynamique de référence


Zone 
qref daN / m 2 
I 37,5
II 43,5
III 50,0
IV 57,5

48
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Remarque :

qréf en daN / m 2  est calculée par la formule de Bernoulli
suivante : qréf  0.5    vréf
2
, où v réf en m / s  est la vitesse de
référence du vent, et   1.20kg / m3 est la masse volumique de
l’air adoptée pour l’Algérie.

* la vitesse de référence du vent correspond à la vitesse moyenne


sur 10 minutes observée à 10 m au dessus du sol en terrain dégagé

Pour les constructions temporaires (durée d’utilisation inférieure à 5 ans) ; la


pression dynamique de référence du tableau 1 est réduite de 28 % (ce qui
correspond à une réduction de 15 % de la vitesse de référence).

4.1.3- Zone du vent :


Quatre zones de vent on été définies (I, II, III, IV). Les valeurs de la
vitesse de référence correspondante à chaque zone sont présentées
dans le tableau 2.

Tableau 2: Valeurs de la vitesse de référence du vent


Zone vref  m / s 
I 25
II 27
III 29
IV 31

49
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

La carte RNV 2013 montrée sur la figure 2 et le tableau 3, découpe


l’Algérie en 4 régions, avec des vitesses de vent allant de 25 m/s à
31 m/s par palier de 2 m/s.

Fig. 2 : Carte de la valeur de base de la vitesse de référence en


Algérie

Tableau 3 : Classifications des zones du vent en Algérie

Ordre Wilayas Zone Ordre Wilayas Zone


01 ADRAR II 25 CONSTANTINE I
02 CHLEF I 26 MEDEA I
03 LAGHOUAT III 27 MOSTAGANEM I
04 OUM EL I 28 M’SILA III
BOUAGHI
05 BATNA I 29 MASCARA I
06 BEDJAIA I 30 OUARGLA II
07 BISKRA I 31 ORAN I

50
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

08 BECHAR II 32 EL-BAYADH II
09 BLIDA I 33 ILLIZI I
10 BOUIRA I 34 B. B. ARRERIDJ I
11 TAMANRASSET I 35 BOUMERDES I
12 TEBESSA I 36 EL TARF I
13 TLEMCEN I 37 TINDOUF II
14 TIARET II 38 TISSEMSILT I
15 TIZI OUZOU I 39 EL OUED I
16 ALGER I 40 KHENCHELA I
17 DJELFA III 41 SOUK AHRAS I
18 JIJEL I 42 TIPAZA I
19 SETIF I 43 MILA I
20 SAIDA I 44 AIN DEFLA I
21 SKIKDA I 45 NAAMA II
22 SIDI BEL ABBES I 46 A.TIMOUCHENT I
23 ANABA I 47 GHARDIA II
24 GUELMA I 48 RELIZANE I

4.1.4- Coefficient d’exposition : (RNV 2013, §2.4.4)


Le coefficient d’exposition au vent ce ( z ) tient compte des effets de
la rugosité du terrain, de la topographie du site et de la hauteur z au
dessus du sol. En outre, il tient compte de la nature turbulente du
vent. (RNV 2013 §2.4)

Ce ( z )  Ct2 ( z )  Cr2 ( z )  1  7 I v ( z ) 

avec :
Cr : coefficient de rugosité. ( section 5.2).
Ct : coefficient de topographie. ( section 5.3).
I v : l’intensité de la turbulence. (section 5.4).
z : (en m), est la hauteur considérée.

51
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

4.1.5- Coefficient de rugosité : (RNV 2013, §2.4.5)


Le coefficient de rugosité cr traduit l’influence de la rugosité et de
la hauteur sur la vitesse moyenne du vent. La rugosité du sol
engendre des frottements qui ralentissent le vent à basse altitude. Il
est défini par la loi suivante : (RNV 2013 §2.4.4)

 z 
cr ( z )  kT  ln   pour z min  z  z max  200m
 z0 
c r ( z )  c r ( z min ) pour z  z min

avec :
kT : facteur du terrain. (Tableau 3).
z 0 : longueur de rugosité (en m). (Tableau 3).
z min : hauteur minimale (en m). (Tableau 3).
z : hauteur considérée (en m).

La rugosité du sol, ralenti le vent à faible altitude (Fig.3).

Fig.3 : Influence de l’environnement

52
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

4.1.6- Coefficient de topographie : (RNV 2013, §2.4.5)


Le coefficient de topographie ct prend en compte l’accroissement
de la vitesse du vent lorsque celui-ci souffle sur des obstacles tels
que les collines, les dénivellations isolées, etc. Voir le règlement
(RNV 2013 §2.4.5 p.54) pour plus de précision.

Les effets de topographie peuvent être négligés lorsque la pente


moyenne du terrain au vent est inférieure à 3°.

Fig.4: Augmentation de la vitesse du vent due à l’orographie.

1- Pour les collines et les falaises isolées, les vitesses du vent se


modifient en fonction de l’inclinaison Φ de la pente
H
perpendiculaire à la direction du vent (   , où la hauteur H
Lu
et la longueur Lu sont définies dans la figure 4).

2- Les valeurs du coefficient orographique sont déterminées en


fonction de la vitesse du vent au pied de la colline, et sont
calculées avec la relation suivante :

53
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

1, pour: Φ  0, 05

c0  1  2  s  Φ, pour: 0,05  Φ  0,3
1  0,6  s, pour: Φ  0,3

Où :
s est le facteur de localisation obtenu à partir de la figure 5 ;
Φ est l’inclinaison de la colline en amont, H/Lu, dans la direction du
vent (voir figure 5).

3- La plus importante augmentation des vitesses du vent se passe à


proximité du haut de la colline.
4- Les effets topographiques seront pris en compte dans les
situations suivantes:
(a)pour les emplacements situés sur la pente en amont des
collines, des crêtes et des falaises, où 0,05 < Φ  0,3 et │x│
 Lu/2;
(b)pour les emplacements situés sur la pente en aval des
collines et des crêtes,
où : Φ < 0,3 si x < Ld / 2, soit où Φ  0,3 et x < 1,6 H;

(c)pour les emplacements situés sur la pente en aval des


falaises et des pentes abruptes,
où : Φ < 0,3 et x < Le / 2, sinon où Φ  0,3 si x < 5 H;

où (voir les figures 5):

Le est la longueur effective de la pente en amont, indiquée


dans le tableau 4;
Lu est la longueur réelle de la pente en amont dans la
direction du vent;
Ld est la longueur réelle de la pente non exposée (en aval) à
l’action du vent;

54
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

H est la hauteur effective de la colline, de la crête, de la


falaise, etc.;

x est la distance horizontale de l’emplacement au sommet


de la crête;
z est la distance verticale du niveau du terrain à
l’emplacement considéré.

Tableau 4: Valeurs de la longueur effective, Le


Type de pente (Φ = H/Lu)
Pente modérée Pente abrupte
(0,05 < Φ  0,3) (Φ > 0,3)
Le = Lu Le = H/0,3

Fig.5: Facteur s pour falaises et pentes abruptes

55
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Pour des raisons pratiques et de simplicité on peut utiliser les


valeurs données dans le tableau 5 ci-dessous en fonction de la
nature du site. (RNV 99§4.3.3 P. 48 )

Tableau 5 : Coefficients de topographie (RNV 99§4.3.3 P. 48 )


Site Ct
Site plat 1
Site aux alentours des vallées et oueds sans effet 1
d’entonnoir
Site aux alentours des vallées avec effet d’entonnoir 1.3
Site aux alentours des plateaux 1.15
Site aux alentours des collines 1.15
Site montagneux 1.5

Remarque :
Dans le cas particulier où ct ( z )  1.0 , on peut directement
déterminer la valeur du coefficient d'exposition ce (z ) en fonction
de la catégorie du terrain à l'aide de l'Abaque donné sur la Figure 3.

Fig. 3 : Abaque donnant la valeur de ce(z) en fonction de la


catégorie du terrain.

56
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Il est donné aussi par le tableau 6 ci-dessous. (RNV 2013 §2.4.2)

Tableau 6 : Valeurs du coefficient d’exposition ce (z ) pour


ct ( z )  1.0
Hauteur h Catégories de terrains
en m 0 I II III IV
≤1 1.811 1.545 1.423 1.276 1.173
2 2.137 1.883 1.423 1.276 1.173
5 2.603 2.373 1.929 1.276 1.173
10 2.983 2.776 2.352 1.703 1.173
15 3.216 3.025 2.616 1.973 1.440
20 3.387 3.207 2.810 2.174 1.640
25 3.521 3.352 2.965 2.335 1.801
30 3.633 3.472 3.094 2.470 1.937
35 3.729 3.575 3.205 2.587 2.055
40 3.813 3.666 3.302 2.690 2.159
50 3.956 3.820 3.468 2.865 2.337
60 4.074 3.947 3.606 3.012 2.487
70 4.175 4.056 3.725 3.139 2.617
80 4.264 4.152 3.829 3.250 2.731
100 4.414 4.315 4.006 3.440 2.926
125 4.566 4.480 4.187 3.634 3.127
150 4.692 4.617 4.337 3.796 3.295
175 4.800 4.735 4.466 3.936 3.440
200 4.895 4.838 4.579 4.058 3.568

4.1.7- Intensité de turbulence : (RNV 2013, §2.4.6)


L’intensité de la turbulence est définie comme étant l’écart type de
la turbulence divisée par la vitesse moyenne du vent et est donné
par la relation :

57
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

1
Iv ( z)  pour z  zmin
 z
Ct ( z )ln  
 z0 

1
Iv ( z)  pour z  zmin
z 
Ct ( z )ln  min 
 z0 

où :
ct ( z ) : coefficient de topographie (Tableau 5).
z 0 : longueur de rugosité (en m) (Tableau 4).
z min : hauteur minimale (en m) (Tableau 4).
z : hauteur considérée (en m).

5- Facteurs de site : (RNV 2013, §2.4.3)


5.1- Catégories de terrain :
Les catégories de terrain sont données dans le tableau 4 ci-dessous
ainsi que les valeurs des paramètres suivants : (RNV 2013 §2.4.3)
kT : facteur du terrain.
z0 : (en m), paramètre de rugosité.
zmin : (en m), hauteur minimale.
 : coefficient utilisé pour le calcul du coefficient dynamique Cd .

Remarque :
Lorsqu’il subsiste un doute quant au choix entre deux catégories de
terrain, il ya lieu de retenir celui pour lequel les valeurs des
paramètres associés sont les plus défavorables (catégorie de terrain
la plus faible dans l’échelle de 0 à IV)

58
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Remarque :
kT : facteur du terrain dépendant de la longueur de rugosité z 0 et
peut être calculée par la formule suivante :
0.07
 z 
kT  0.19  0 
z
 0, II 
avec :
z 0, II  0.05m ; longueur de rugosité pour le terrain de catégorie II.

Terrain de catégorie 0

Terrain de catégorie I Terrain de catégorie II

Terrain de catégorie III Terrain de catégorie IV

59
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Tableau 4 : Catégories de terrain


Catégorie de terrain KT z0 (m) zmin (m)

0
Mer ou zone côtière exposée au vent 0.156 0,003 1
venant de la mer
I
Lacs et terrains plats et horizontaux avec 0.170 0,01 1
végétation négligeable et sans obstacles
II
Région de culture avec haies et avec
0.190 0,05 2
quelques petites fermes, maisons ou
arbres.
III
Zones industrielles ou suburbaines, forêt,
0.215 0,3 5
zones urbaines ne rentrant pas dans la
catégorie de terrain IV.
IV
Zones urbaines dont au moins 15% de la
0.234 1,0 10
surface est occupée par des bâtiments de
hauteur moyenne supérieure à 15 m.

6- Calcul du coefficient dynamique Cd : (RNV 2013, §3)


Le coefficient dynamique Cd tient compte des effets de réduction
dus à l’imparfaite corrélation des pressions exercées sur les parois
ainsi que des effets d’amplification dus à la partie de turbulence
ayant une fréquence proche de la fréquence fondamentale
d’oscillation de la structure.

6.1- Valeur simplifiée:


Une valeur conservative de cd  1.0 peut être considérée dans les
cas suivants:
• Bâtiment dont la hauteur est inférieure à 15 m;

60
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

• Eléments de façade et de toiture dont la fréquence propre


est inférieure à 5 Hz;
• Bâtiment à ossature comportant des murs, dont la hauteur
est à la fois inférieure à 100 m et à 4 fois la dimension du
bâtiment mesurée dans la direction perpendiculaire à la
direction du vent;
• Cheminée à section transversale circulaire dont la hauteur
est inférieure à 60 m et à 6.5 fois le diamètre.

6.2- Formule générale :


Dans le cas où le type de construction correspond à l’une des
dispositions de la figure 4, le coefficient cd peut être déterminé en
utilisant la procédure détaillée basée sur l’expression :

1  2  g  I v ( zeq ) Q 2  R 2
cd 
1  7  I v ( zeq )
zeq est la hauteur équivalente de la construction, voir figure 4;
I v ( zeq ) est l’intensité de la turbulence pour z  zeq ;
Q 2 est la partie quasi-statique traduisant l’imparfaite corrélation de
la pression sur la surface de la construction
R 2 est la partie résonnante traduisant la résonnance du mode de
vibration engendré par la turbulence ;
g est le facteur de pointe défini comme le rapport de la valeur
maximale de la partie variable de la réponse à son écart type.

61
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Fig.4 : Cas de disposition des constructions

6.2.1- Partie quasi-statique :


Le coefficient de réponse quasi-statique Q 2 traduisant l'absence
de corrélation parfaite de la pression sur la surface de la
construction, peut être calculé à l'aide de l'expression suivante :
1
Q2  0.63
 bh 
1  0.9 
 Li ( zeq ) 
 

Où :

b,h sont la largeur et la hauteur de la construction ; voir figure 4.


Li ( zeq ) est l’échelle de turbulence pour z = zeq donné par :

 z 
Li ( z )  300    pour zmin  z  200m
 200 
Li ( z )  Li ( zmin ) pour z  zmin

62
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Où :  et zmin sont définis au tableau 4 ci-dessus.

6.2.2 – Partie résonnante :


La partie résonnante R 2 traduisant la résonnance du mode de
vibration engendré par la turbulence est définie comme suit :
2
R2   RN  Rh  Rb
2
Où : RN est la fonction adimensionnelle de la densité spectrale de
puissance donnée par l’équation ci-dessous :
n .S (n ) 6.8 N x
RN  1, x v 2 1, x 
v (1  10.2 N x )5/3
Où : N x est la fréquence adimensionnelle dans la direction x du
vent donné par :

n1, x  Li ( zeq )
Nx 
Vm ( zeq )
Rh et Rb sont des fonctions d’admittance aérodynamique donné
par :
 1   1 
Rh      2  
 1  e 2h  pour h  0
  h   2 h 
Rh  1 pour h  0
1   1 
Rb      2  
 1  e 2b  pour b  0
  b   2  b 
Rh  1 pour b  0
avec :

63
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

4.6  N x  h 4.6  N x  b
h  et b 
Li ( zeq ) Li ( zeq )
Dans le cas des structures en console comportant une masse à
l'extrémité, une expression simplifiée permettant de calculer la
fréquence fondamentale de flexion n1 est donnée par l'expression :

1 g
n1, x 
2 x1
Où :
g : l’accélération due à la pesanteur (g = 9.81m/s2),
x1 : est le déplacement maximal dû au poids propre appliqué dans la
direction de vibration, en [m].
46
n1, x  (en Hz) est la fréquence fondamentale pour les bâtiments
h
à plusieurs niveaux plus de 50 m de hauteur.

Remarque :
La même expression peut donner des indications utiles pour les
bâtiments à un seul niveau et les tours.

Li ( zeq ) est l’échelle intégrale de turbulence donnée en section 6.2.1


Vm ( zeq ) est la vitesse moyenne donnée pour z  zeq . ;
Vm ( z )  Cr ( z )  Ct ( z )  Vref
 est le décrément logarithmique d’amortissement des
vibrations pour le mode fondamental dans la direction du vent
donné par :

  s  a
Où :

64
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

 s est le décrément logarithmique d’amortissement structural donné


par le tableau5 ci-contre.

Tableau 5: décrément logarithmique d’amortissement structural.


Type de structure Amortissement structural, δs
Bâtiments en béton armé 0.10
Bâtiments en acier 0.05
Structures mixtes béton + acier 0.08
Tours et cheminées en béton
0.03
armé

 a est le décrément logarithmique d’amortissement aérodynamique


pris égale à 0.

6.2.3- Facteur de pointe :


Le facteur de pointe ( g ) est donné par la relation suivante :
0.6
g  2 ln(600  v)  3
2 ln(600  v)
Où :
v ( en HZ) est la fréquence moyenne donnée par :

R2
v  n1, x   0.08 en HZ.
Q2  R2

65
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

7- Coefficients de pression : (RNV 2013, §5)


Les coefficients de pression sont des coefficients aérodynamiques
qui dépendent de la forme de la construction et de la direction du
vent. Ils sont déterminés dans les tableaux et abaques pour les cas
courant ou bien déterminés par les essaies en soufflerie pour les cas
complexes. On désigne les coefficients de pressions extérieures
(section 7.1) et les coefficients de pressions intérieures (section 7.2).

7.1- Coefficient de pression extérieure : (RNV 2013, §5.1)


Constructions à base rectangulaire :
Les coefficients de pressions extérieures Ce des constructions à
base rectangulaire et de leurs éléments constitutifs individuels
dépendent de la dimension de la surface chargée.
Pour des surfaces chargées de 10 m2 et plus le coefficient Ce est
donné par les tableaux ci-dessous :

7.1.1- Parois verticales :


A B C D E

Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1

-1.0 -1.3 -0.8 -1.0 -0.5 +0.8 1.0 -0.3

66
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Fig.5 : Légende pour les parois verticales

67
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

7.1.2- Toitures plates -5°<α< 5° :

Fig. 6 : Légende pour les toitures plates

Tableau 8 : Coefficients de pression extérieures (toitures plates)

Type de toiture Zone


F G H I
Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1

Rives à arêtes vives -1.8 -2.5 -1.2 -2.0 -0.7 -1.2 +0.2
-0.2
-1.6 -2.2 -1.1 -1.8 -0.7 -1.2 +0.2
hp/h=0.025
-0.2
avec -1.4 -2.0 -0.9 -1.6 -0.7 -1.2 +0.2
acrotère hp/h=0.05
-0.2
-1.2 -1.8 -0.8 -1.4 -0.7 -1.2 +0.2
hp/h=0.010
-0.2

68
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

7.1.3- Toitures à un versant :


La direction du vent est définie par un angle .
 = 0° pour un vent dont la direction est perpendiculaire aux
génératrices.
 = 90° pour un vent dont la direction est parallèle aux génératrices.

Il convient de diviser la toiture comme indiquée sur la figure 7 ci-


dessous. Les coefficients de pression extérieure pour la toiture sont
donnés dans le tableau 9 suivant :

Tableau 9 : Coefficients de pression extérieures (toiture à un


versant)

Pente Zone pour vent de direction Zone pour vent de direction


  = 0°  = 180°
F G H F G H
Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1

5° -1.7 -2.5 -1.2 -2.0 -0.6 -1.2 -2.3 -2.5 -1.3 -2.0 -0.8 -1.2
15° -0.9 -2.0 -0.8 -1.5 -0.3 -2.5 -2.8 -1.3 -2.0 -0.9 -1.2
+0.2 +0.2 +0.2
30° -0.5 -1.5 -0.5 -1.5 -0.2 -1.1 -2.3 -0.8 -1.5 -0.8
+0.7 +0.7 +0.4
45° +0.7 +0.7 +0.6 -0.6 -1.3 -0.5 -0.7
60° +0.7 +0.7 +0.7 -0.5 -1.0 -0.5 -0.5
75° +0.8 +0.8 -0.8 -0.5 -1.0 -0.5 -0.5

69
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Pente Zone pour vent de direction  = 90°


 Fsup Finf G H I
Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1

5° -2.1 -2.6 -2.1 -2.4 -1.8 -2.0 -0.6 -1.2 -0.5


15° -2.4 -2.9 -1.6 -2.4 -1.9 -2.5 -0.8 -1.2 -0.7 -1.2
30° -2.1 -2.9 -1.3 -2.0 -1.5 -2.0 -1.0 -1.3 -0.8 -1.2
45° -1.5 -2.4 -1.3 -2.0 -1.4 -2.0 -1.0 -1.3 -0.9 -1.2
60° -1.2 -2.0 -1.2 -2.0 -1.2 -2.0 -1.0 -1.3 -0.7 -1.2
75° -1.2 -2.0 -1.2 -2.0 -1.2 -2.0 -1.0 -1.3 -0.5

Fig.7 : Légende pour les versants de toitures (toiture à un versant)

70
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Remarque :
Le coefficient de pression extérieur dépend de la dimension de la
surface chargée, on définie C pe.1 et C pe.10 les coefficients de
pressions externes pour une surface de 1 m2 et 10m2,
respectivement. Les valeurs pour d’autres surfaces A s’obtiennent
par une interpolation logarithmique :

C pe  C pe.1 ; pour A  1m 2
C pe  C pe.1  (C pe.10  C pe.1 ) log A ; pour 1m 2  A  10 m 2
C pe  C pe.10 ; pour A  10m 2

7.1.4- Toitures à deux versants :


Les coefficients de pression extérieure pour la toiture à deux
versants sont donnés dans le tableau 10 suivant :

Tableau 10 : Coefficients de pression extérieures (toitures à deux


versants)

Pente Zone pour vent de direction  = 0°


 F G H I J
Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1

5° -1.7 -2.5 -1.2 -2.0 -0.6 -1.2 -0.6 -0.6


+0.2
15° -0.9 -2.0 -0.8 -1.5 -0.3 -0.4 -1.0 -1.5
+0.2 +0.2 +0.2
30° -0.5 -1.5 -0.5 -1.5 -0.2 -0.4 -0.5
+0.7 +0.7 +0.4
45° +0.7 +0.7 +0.6 -0.2 -0.3
60° +0.7 +0.7 +0.7 -0.2 -0.3
75° +0.8 +0.8 +0.8 -0.2 -0.3

71
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Pente Zone pour vent de direction  = 90°


 F G H I
Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1

5° -1.6 -2.2 -1.3 -2.0 -0.7 -1.2 -0.6


15° -1.3 -2.0 -1.3 -2.0 -0.6 -1.2 -0.5
30° -1.1 -1.5 -1.4 -2.0 -0.8 -1.2 -0.5
45° -1.1 -1.5 -1.4 -2.0 -0.9 -1.2 -0.5
60° -1.1 -1.5 -1.2 -2.0 -0.8 -1.0 -0.5
75° -1.1 -1.5 -1.2 -2.0 -0.8 -1.0 -0.5

e = min. ( b ; 2h )
b: dimension du côté  au vent.

Remarque :
Pour ces toitures, il convient de prendre en considération quatre cas
de figure avec lesquels les plus grandes ou les plus petites valeurs
de toutes les zones F, G et H sont combinées aux plus grandes ou
aux plus petites valeurs des zones I et J.
Un mélange de valeurs positives et négatives sur un même versant,
n’est pas admis.

72
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Direction du vent θ = 0.

Direction du vent θ = 90.

Fig.8 : Légende pour les versants de toitures (toiture à deux


versants)

73
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

7.1.5- Toitures à redans (shed) :


Pour un vent dont la direction est parallèle aux génératrices, les
coefficients de pression de chaque versant des toitures à redan
s’obtiennent en utilisant les valeurs des toitures inclinées à un
versant pour θ = 90°.

Pour un vent dont la direction est perpendiculaire aux génératrices (


θ = 0° et θ =180°), on prendra les valeurs de Cpe des toitures
inclinées à un versant modifiées pour leurs positions selon la figue
9a et les figures 9b1 et 9b2 selon le signe de Cpe.

Fig. 9 : Légende pour les toitures à redan

74
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

7.1.6- Toitures à versants multiples :


Pour un vent dont la direction est parallèle aux génératrices, les
coefficients de pression de chaque versant s’obtiennent en utilisant
les valeurs des toitures inclinées à un versant pour θ = 90°.
Pour un vent dont la direction est perpendiculaire aux génératrices
( θ = 0° et θ =180°), on prendra les valeurs de Cpe des toitures
inclinées à deux versants pour α < 0° modifiées pour leurs positions
selon la figue 10a et 10b selon le signe de Cpe.

Fig. 10 : Légende pour les toitures à versants multiples

7.2- Coefficient de pression intérieure : (RNV 2013, §5.2)


7.2.1- Principes de définitions :
Les coefficients de pressions intérieures sont essentiellement
donnés en fonction de la perméabilité des parois.
La perméabilité des parois  p a pour expression :

p 
 aire des ouvertures où c  0
pe

 aire de toutes les ouvertures

75
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Les ouvertures considérées ici sont les orifices de toutes natures


débouchant sur l’extérieur et au travers desquelles l’air peut
circuler.

7.2.2- Valeurs du coefficient de pression intérieure c pi :


Le coefficient de pression intérieur c pi des bâtiments sans faces
dominantes est donné en fonction de l’indice de perméabilité  p
par la figure 11 ci-dessous :

Dans le cas des bâtiments classiques pour lesquels  p ne peut être


déterminé (dossier technique incomplet par exemple), les valeurs
extrêmes suivantes peuvent être utilisées : c pi  0.2 et c pi  0.3

Fig. 11 : Coefficients de pression intérieure (distribution uniforme


des ouvertures)

76
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Dans le cas des bâtiments ayant une face dominante, les valeurs de
c pi sont données dans le tableau 11 ci-dessous.

Tableau 11 : Coefficient de pression intérieure c pi pour un


bâtiment ayant une face dominante.
Aire des ouvertures de la face c pi
dominante = A1
A1  2A2 0.75c pe
A1  3A2 0.90c pe

A2 : Aire des ouvertures dans les autres faces du bâtiment.


c pe : Coefficient de pression extérieure de la face dominante.

Remarque :
Si : 2 A2  A1  3 A2 ; le coefficient de pression intérieur est calculé
par interpolation linéaire entre les deux cas précédents.
Hauteur de référence pour la pression intérieure zi :
La hauteur de référence zi pour les pressions intérieures est égale à
la hauteur de référence ze (section 3.1.1) sachant que
zi  max( ze ) s’il existe plusieurs ouvertures.

Convention de signe :
La pression dirigée vers la paroi est positive et la dépression
(succion) s’éloignant de la paroi est négative, telle qu’il est indiqué
sur la figure 12 ci-dessous.

77
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Fig. 12 : Pressions sur les parois

8- Calcul du coefficient de force c f : (RNV 2013, §4)


Le coefficient de force (ou de traînée) c f est à utiliser lorsque l'on
veut calculer la force globale due au vent sur une structure. Ce
coefficient est donné pour différents types de forme de construction
: section rectangulaire, section polygonale régulière, section
cylindrique, structures en treillis et échafaudages, drapeaux et
panneaux publicitaires.
A titre d'exemple, on présente le calcul du coefficient de force c f
pour un bâtiment fermé de section rectangulaire reposant sur le sol,
de hauteur h supérieure à sa plus grande largeur b et dont les angles
ne sont pas arrondis. Dans ce cas, le coefficient de force se réduit à :

c f  c f ,0  

78
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

où :
- c f ,0 est donné sur la Figure 13 en fonction du rapport d/b des deux
dimensions dans le plan,
-   est le facteur d'élancement donné sur la Figure 14 en fonction
de   h / b (ou h/d, attention hypothèse b < 2h) et du coefficient
de remplissage (d’opacité)   A / Ac (où A est l'aire des éléments
et Ac l'aire à l’intérieur du périmètre extérieur de la construction).

Remarque :
Dans le cas d’un bâtiment fermé on prend :   A / Ac  1.0

79
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Fig. 13 : Valeurs du coefficient de force c f ,0 pour des sections


rectangulaires en fonction du rapport d/b des dimensions dans le
plan du bâtiment.

80
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Fig. 14 : Valeurs du facteur d'élancement   ¸ en fonction de


l'élancement  ¸ et de l'opacité de la construction.

9- Calcul de la force de frottement : (RNV 2013, §2.6.3)


Dans le cas des structures allongées ou élancées, on tient compte
d’une force complémentaire due aux frottements qui s’exerce sur
les parois parallèles à la direction du vent au-delà d’une distance
des bords au vent égale à la plus petite des valeurs (2b) et (4h)

avec :

d : dimension (en m) de la construction parallèle au vent.


b : dimension (en m) de la construction perpendiculaire au vent.
h : hauteur (en m) de la construction.

81
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

La force de frottements est négligeables si : S2 +S1≤ 4 S3

∑Aire totale des surface // au vent ≤ 4 ∑ Aire totale des surfaces ┴


au vent

La force de frottement F fr est donnée par la formule suivante :


Ffr    q p ( z )  c fr  Afr 
où :
q p (z) : (en daN/m2) est la pression dynamique de pointe à la hauteur
z considérée.

82
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

A fr : (en m2) est l’aire de l’élément de surface balayé par le vent.


c fr : est le coefficient de frottement pour l’élément de surface
considérée (tableau 12).

Tableau 12 : Valeur des coefficients de frottement.


Etat de surface Coefficient de frottement c fr
Lisse
(acier, béton lisse, ondulations parallèles au vent, 0.01
paroi enduite, etc.)
Rugueux
(béton rugueux, paroi non enduite, etc.) 0.02
Très rugueux
(ondulations perpendiculaires au vent, nervures, 0.04
plissements, etc.)

10- Action d’ensemble : (RNV 2013, §2.6)


La force résultante se décompose en deux forces (voir figure) :
 Une force globale horizontale Fwx (Traînée) qui correspond à la
résultante des forces horizontales agissant sur les parois
verticales de la construction et de la composante horizontale des
forces appliquées à la toiture ;
 Une force de soulèvement Fwz (Portance) qui est la composante
verticale des forces appliquées à la toiture.

La force résultante Fw est donnée par


la relation suivante:

Fw  cd We  Aref  Wi  Aref   Ffr

83
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Dans le cas où cd  1.0 (c’est généralement le cas).


Fw   (We  Wi )  Aref   Ffr
Fw   W ( z )  Aref   Ffr

avec :
We (en daN / m 2 ) : pression aérodynamique extérieure du vent qui
s’exerce sur un élément de surface considérée.
Wi (en daN / m 2 ) : pression aérodynamique intérieure du vent qui
s’exerce sur un élément de surface considérée.
W ( z ) (en daN / m 2 ) : pression aérodynamique résultant.
Aref (en m 2 ) : l’aire de l’élément de surface considérée.
F fr (en daN ) : les forces de frottements (d’entraînement)
éventuelles.
cd : coefficient dynamique (RNV 2013§3.0), traduit l’effet
dynamique du vent et peut être pris égale à 1 pour les bâtiments
dont la hauteur est inférieure à 15m.

L’excentricité de la force globale horizontale R x doit être prise


égale à :
 vent sur Pignon :
e  b / 10 où : b (en m) : dimension à la base du maître couple.

 vent sur Long pan :


e   a / 10 où : a (en m) : dimension à la base du maître couple.

84
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Organigramme des étapes de calcul au vent :

85
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

11- Exemple d’application:

Faire une étude au vent d’un hangar industriel (voir figure ci-
dessous) à double versant plan dont la pente est de 10.62° situé
dans une région de zone du vent 1 sur un terrain plat de catégorie
IV.

Données :
Longueur : 40 m
Largeur : 16 m
Hauteur totale : h = 7.5 m
Implantation du hangar : Zone 1
Nature du site : plat
Terrain de catégorie IV.
Ouvertures : non spécifiées

Solution :

Dans le cas où : cd  1.0 et ze  zi  z et q p ( ze )  q p ( zi )  q p ( z )

86
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

La force du vent est donnée par la relation suivante :

Fw   q p ( z )(c pe  c pi )  Aref   Ffr

Fw   W ( z )  Aref   Ffr

1- Pression aérodynamique du vent W ( z ) :


W ( z )  q p ( z )   c pe  c pi 

q p ( z )  qref  ce ( z ) : pression dynamique de pointe


qref  37.5daN / m 2 (Zone 1) : pression dynamique de référence
(tableau 1).
 7  kr 
ce ( z )  ct2 ( z )  cr2 ( z )  1   : coefficient d’exposition
 cr ( z )  ct ( z ) 
Pour le terrain de catégorie IV on tire les valeurs suivantes du
tableau 2 .
kr  0.234
z0  1.0m : longueur de rugosité.
zmin  10m : hauteur minimale.

D’après la figure 1 : ze  h  b → q p ( z )  q p (h)

La pression dynamique de pointe est uniforme sur toute la hauteur.


h : hauteur de la construction.
z  7.5m  zmin

87
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

z   10 
cr  z   cr ( zmin )  kr  ln  min   0.234ln    0.5388
 z0   1.0 
 7  kr 
ce (z)  ct2 ( z )  cr2 ( z )  1  
 cr ( z )  ct ( z ) 
 7  0.234 
ce (z)  12  0.53882  1    1.173
 0.5388  1 
avec :
ct  1.0 (coefficient de topographie), terrain plat.

Valeur de la pression dynamique de pointe :


q p ( z )  qref  ce  37.5 1.173  44.0daN / m 2

2- Calcul des coefficients de pressions extérieures :


2.1- Vent perpendiculaire à la grande face ( θ = 0° ):
a- Parois verticales :
Pour cette direction du vent (voir figure ci-dessous) :
b  40m , d  16m , h  7.5m
e  min(b, 2 h)  min(40; 2  7.5)  15m
Zone A : e / 5  15 / 5  3m
Zone B : e  e / 5  15  3  12m
Zone C : d  e  16  15  1m

Remarque : si d ≤ e → zone C =0
Les valeurs du coefficient de pression extérieure cpe sont données
dans le tableau 1 ci-dessous :

88
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Tableau 1 : valeurs des coefficients de pressions extérieures c pe :


(Parois verticales)
A B C D E

Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1 Cpe.10 Cpe.1

-1.0 -1.3 -0.8 -1.0 -0.5 +0.8 1.0 -0.3

b- Versants de toitures :
tg  1.5 / 8    10.62
e / 10  1.5m
e / 4  3.75m

Action vers le haut : ↑


Zone F : la surface de la zone F est de : A  5.25m 2

89
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Elle est comprise entre 1.0m 2 et 10.0m 2 , on calcul d’abord les


valeurs de c pe pour A  5.25m 2 par interpolation logarithmique
entre les valeurs de c pe pour A  1.0m 2 et A  10.0m 2 (tableau 2)

Interpolation logarithmique : c pe  c pe.1  (c pe.10  c pe.1 ) log A


Pour   5 : c pe  2.5  (1.5  ( 2.5)) log 5.25  1.78
Pour   15 : c pe  2.0  (0.9  ( 2.0)) log 5.25  1.21

 La valeur de c pe pour   10.62 s’obtienne par interpolation


linéaire entre la valeur de c pe  1.78 pour   5 et la valeur
de c pe  1.21 pour   15 .
f ( x1 )  f ( x0 )
Interpolation linéaire : f ( x)  f ( x0 )  .( x  x 0 )
x1  x0
Pour   10.62 :
1.21  (1.78)
c pe  1.78  .(10.62  5)  1.46 ↑
15  5
Les surfaces des autres zones : G,H,I et J dépassent 10 m2
On utilise les valeurs de c pe10 dans les interpolations.
0.8  (1.2)
Zone G : c pe  1.2  .(10.62  5)  0.97 ↑
15  5
Zone H : c pe  0.43 ↑ ; Zone I : c pe  0.49 ↑
Zone J : c pe  0.83 ↑

Action vers le bas : ↓


0.2  (0)
Zones : F, G et H : c pe  0  .(10.62  5)  0.112 ↓
15  5

90
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Zones : I et J : c pe  0 ↓

Direction du vent θ = 0°.

Zone F : cpe = -1.46↑ ; cpe = +11↓

Zone G : cpe = -0.977↑ ; cpe = +11↓

Zone H : cpe = -0.43↑ ; cpe = +11↓

Zone I : cpe = -0.49↑ ; cpe = +0↓

Zone J : cpe = -0.83↑ ; cpe = +0↓

2.2- Vent perpendiculaire à la petite face (θ = 90°) :

91
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Pour cette direction du vent (voir figure ci-dessous) :


b  16m , d  40m , h  7.5m
e  min(b; 2h)  min(16; 2  7.5)  15m
e / 4  3.75m et e / 10  1.5m

a- Parois verticales :
On tire directement les valeurs de c pe du tableau 1.

b- Versant de toiture :
On procède de la même manière que précédemment :
Zone F : la surface de la zone F est de : A  5.25m 2
Interpolation logarithmique : c pe  c pe.1  (c pe.10  c pe.1 ) log A
Pour   5
c pe  2.2  (1.6  ( 2.2)) log 5.25  1.76
Pour   15 :
c pe  2.0  ( 1.3  ( 2.0)) log 5.25  1.5
f ( x1 )  f ( x0 )
Interpolation linéaire : f ( x)  f ( x0 )  .( x  x 0 )
x1  x0
1.5  (1.76)
Pour   10.62 : c pe  1.76  .(10.62  5)  1.62
15  5
Zone G : c pe  1.3
0.6  (0.7)
Zone H : c pe  0.7  .(10.62  5)  0.64
15  5
0.5  (0.6)
Zone I : c pe  0.6  .(10.62  5)  0.54
15  5

92
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Direction du vent θ = 90°.

Zone F : cep  1.62


Zone G : c pe  1.3
Zone H : c pe  0.64
Zone I : c pe  0.54

3- Coefficients de pressions intérieures c pi :


Les valeurs recommandées lorsqu'on ne connaît pas la perméabilité
des parois du bâtiment (note 2 paragraphes 7.2.9 NF EN 1991-1-4),
sont les suivantes :
Pression intérieure : c pi  0.2
Dépression intérieure : c pi  0.3

4- Pression aérodynamique du vent :


W ( z )  q p ( z )   c pe  c pi  et q p ( z )  44.0daN / m 2

93
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Tableau 2: Pression aérodynamique du vent


(Direction θ = 0°) avec pression intérieure de +0.2
(Direction du vent θ =0) avec pression intérieure de +0.2
Parois verticales Versants de toitures
Zone c c W ( z) Zone c c W ( z)
pe pi pe pi
(daN/m2) (daN/m2)
D +0.8 +0.2 +26.4 F -1.46 +0.2 -73.1
+0.11 -4.0
A -1.0 +0.2 -52.8 G -0.97 +0.2 -51.5
+0.11 -4.0
B -0.8 +0.2 -44.0 H -0.43 +0.2 -27.72
+0.11 -4.0
C -0.5 +0.2 -30.8 I -0.49 +0.2 -30.4
+0.0 -8.8
E -0.3 +0.2 -22.0 J -0.83 +0.2 -45.32
+0.0 -8.8

Tableau 3: Pression aérodynamique du vent


(Direction θ = 0°) avec dépression intérieure de -0.3
(Direction du vent θ =0) avec dépression intérieure de -0.3
Parois verticales Versants de toitures
Zone c c W ( z ) Zone c c W ( z)
pe pi pe pi
(daN/m2) (daN/m2)
D +0.8 -0.3 +48.4 F -1.46 -0.3 -51.1
+0.11 +18.1
A -1.0 -0.3 -30.8 G -0.97 -0.3 -29.5
+0.11 +18.1
B -0.8 -0.3 -22.0 H -0.43 -0.3 -5.72
+0.11 +18.1
C -0.5 -0.3 -8.8 I -0.49 -0.3 -8.4
+0.0 +13.2
E -0.3 -0.3 0.0 J -0.83 -0.3 -23.32
+0.0 +13.2

94
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Tableau 10a : Pression aérodynamique du vent (Direction θ =


90°) avec pression intérieure de +0.2
(Direction du vent θ = 90°) avec pression intérieure de +0.2
Parois verticales Versants de toitures
Zone c c W ( z ) Zone c c W ( z)
pe pi pe pi
2
(daN/m ) (daN/m2)
D +0.7 + 0.2 +22.0 F -1.506 + 0.2 -75.1
A -1.0 + 0.2 -52.8 G -0.975 + 0.2 -51.7
B -0.8 + 0.2 -44.0 H -0.431 + 0.2 -27.8
C -0.5 + 0.2 -30.8 I -0.356 + 0.2 -24.5
E -0.3 + 0.2 -22.0

Tableau 10b : Pression aérodynamique du vent (Direction θ =


90°) avec dépression intérieure de -0.3
(Direction du vent θ =90°) avec dépression intérieure de – 0.3
Parois verticales Versants de toitures
Zone c c W ( z) Zone c c W ( z)
pe pi pe pi
2
(daN/m ) (daN/m2)
D +0.8 - 0.3 +48.4 F -1.506 - 0.3 -53.1
A -1.0 - 0.3 -30.8 G -0.975 - 0.3 -29.7
B -0.8 - 0.3 -22.0 H -0.431 - 0.3 -5.8
C -0.5 - 0.3 -8.8 I -0.356 - 0.3 -2.5
E -0.3 - 0.3 0

95
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

5- Calcul de la force de frottement F fr : (RNV2013 –Chapitre


.2.6,§ 2.6.3).

Dans le cas des structures allongées ou élancées, on tient compte


d’une force complémentaire due aux frottements qui s’exerce sur
les parois parallèles à la direction du vent au-delà d’une distance
des bords au vent égale à la plus petite des valeurs (2b) et (4h)

96
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

avec :

d : dimension (en m) de la construction parallèle au vent.


b : dimension (en m) de la construction perpendiculaire au vent.
h : hauteur (en m) de la construction.

La force de frottements est négligeables si : S2 +S1≤ 4 S3

∑Aire totale des surface // au vent ≤ 4 ∑ Aire totale des surfaces ┴


au vent

S1 + S2= 6x40+8/cos10.62° x40 = 565.57 m2


S3 = 16 x6+ (8tg10.62° x16/2 ) = 108.0 m2
4S3 = 4 x 108.0 = 432.0 m2

565.57 m2 > 432.0 m2 → Force de frottement non négligeable

La force de frottement F fr est donnée par la formule suivante :

Ffr    q p ( z )  c fr  Afr 

97
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

où :
q p ( z ) : (en daN/m2) est la pression dynamique de pointe à la hauteur
z considérée.
A fr : (en m2) est l’aire de l’élément de surface balayé par le vent.
c fr : est le coefficient de frottement pour l’élément de surface
considérée.

Calcul de l’air de frottement A fr :


Min (2b,4h) = Min (2x16=32, 4x7.5=30)=30 m
Afr   (16 / cos10.62)  (6  2)  (40  30)  282.8m 2

On prendra dans nôtre cas un bardage en toiture et au niveau des


parois verticales dont les ondulations sont perpendiculaires à la
direction du vent. c fr  0.04 (Tableau 8)
F fr  44.0  0.04  282.8  497.73daN

Remarque :
L’aire de frottement pour la toiture est déterminée en introduisant la
longueur du développé de la toiture, soit :
8.0 / cos(10.62)  8.14m.

10- Action d’ensemble :


La force résultante Fw est donnée par :
Fw   W ( z )  Aref   Ffr

98
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

avec :
W ( z ) (en daN / m 2 ) : pression aérodynamique du vent qui s’exerce
sur un élément de surface considérée.
Aref (en m 2 ) : l’aire de l’élément de surface considérée.
F fr (en daN ) : les forces de frottements (d’entraînement)
éventuelles.

Direction du vent ( θ = 0°.) , Pente du versant :   10.620

Calcul des surfaces tributaires de chaque zone : (projection


horizontale)
Zone F1 : S F 1  1.5  3.75  5.625m 2  10m 2
Zone F2 : S F 2  1.5  3.75  5.625m 2  10m 2
Zone G : S G  1.5  32.5  48.75m 2

99
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Zone H : S H  6.5  40.0  260.0m 2


Zone I : S I  6.5  40.0  260.0m 2
Zone J : S J  1.5  40  60.0m 2

Direction du vent ( θ = 90° )

Calcul des surfaces tributaires de chaque zone : (projection


horizontale)
Zone F1 : S F 1  1.5  3.75  5.625m 2  10m 2
Zone F2 : S F 2  1.5  3.75  5.625m 2  10m 2
Zone G : S G  1.5  4.25  2  12.75m 2
Zone H : S H  6  8.0  2  96.0m 2
Zone I : S I  32.5  8.0  2  520m 2

100
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Tableau 11 : Valeurs des forces horizontales et verticales :


Direction du vent ( θ = 0° ) avec pression intérieure de +0.2
Zone Composante Horizontale Composante verticale
Fwx (daN) Fwz (daN)

D 26.4  240  6336 → 0


E 22.0  240  5280 → 0
F1 73.1 5.625tg  77.2 ← 73.1 5.625  411.2 ↑
F2 73.1 5.625tg  77.2 ← 73.1 5.625  411.2 ↑
G 51.5  48.75tg  470.8 ← 51.5  48.75  2510.63 ↑
H 27.72  260tg  1351.4 ← 27.72  260  7207.2 ↑
I 30.4  260tg  1482.1 → 30.4  260  7904 ↑
J 45.32  60.0tg  509.9 → 45.32  60.0  2719.2 ↑
Total Fwx  11631.4 → Fwz  21163.5 ↑

Tableau 12 : Valeurs des forces horizontales et verticales :


Direction du vent ( θ = 0° ) avec dépression intérieure de -0.3
Zone Composante Horizontale Composante verticale
Fwx (daN) Fwz (daN)

D 48.4  240  11616 → 0


E 0.0 → 0
F1 51.1 5.625tg  53.9 ← 51.1 5.625  287.5 ↑
F2 51.1 5.625tg  53.9 ← 51.1 5.625  287.5 ↑
G 29.5  48.75tg  269.7 ← 29.5  48.75  1438.2 ↑
H 5.72  260tg  278.9 ← 5.72  260  1487.2 ↑
I 8.4  260tg  409.52 → 8.4  260  2184 ↑
J 23.32  60.0tg  262.4 → 23.32  60.0  399.2 ↑
Total Fwx  12728.73 → Fw z  6083.6 ↑

101
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Composante horizontale :
e / 10
Fwx  W ( z )  sin   Aref  W ( z )  sin   e / 4 
cos 
Fwx  W ( z )  e / 4  e /10 tg 

Composante verticale :
e / 10
Fwz  W ( z )  cos   Aref  W ( z )  cos   e / 4 
cos 
Fwx  W ( z )  e / 4  e /10

102
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Tableau 13 : Valeurs des forces horizontales et verticales :


Direction du vent ( θ = 90° ) avec pression intérieure de +0.2
Zone Composante Horizontale Composante verticale
Fwy (daN) Fwz (daN)
D 22.0x96=2112.0 → 0
22.0x12=264.0 →
E 22.0x96=2112.0 → 0
22.0x12=264.0 →
F1 0 75.1x5.625=422.43↑
F2 0 75.1x5.625=422.43↑
G 0 51.7x12.75=659.17↑
H 0 27.8x96.0=2668.8↑
I 0 24.5x520=12740.0↑
F fr 497.73→ 0
Total Fwy=5249.73→ Fwz=16912.83↑↑

Tableau 14 : Valeurs des forces horizontales et verticales :


Direction du vent ( θ = 90° ) avec dépression intérieure de -0.3
Zone Composante Horizontale Composante verticale
Fwy (daN) Fwz (daN)
D 48.4x96=4646.4→ 0
48.4x12=580.8→
E 0 0
F1 0 53.1x5.625=298.68↑
F2 0 53.1x5.625=298.68↑
G 0 29.7x12.75=378.67↑
H 0 5.8x96.0=556.8↑
I 0 2.33x520=1211.6↑
F fr 497.73→ 0
Total Fwy=5725.0→ Fwz=2744.43↑

103
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Remarque :
Les zones D et E intègrent la partie rectangulaire et la partie
triangulaire du pignon.

Tableau 15 : Valeurs des forces horizontales et verticales et


coordonnées des points d’application : Vent ( θ = 0°). Avec
pression intérieure de +0.2
Zone Composante Composante Coordonnés du point
Horizontale verticale d’application
Fwx (daN) Fwz (daN) X (m) Y(m) Z(m)
D 6336→ 0 0 20 3
E 5280→ 0 16 20 3
F1 77.2← 411.2↑ 0.75 1.875 6.14
F2 77.2← 411.2↑ 0.75 38.125 6.14
G 470.8← 2510.63↑ 0.75 20 6.14
H 1351.4← 7207.2↑ 4.75 20 6.89
I 1482.1 → 7904.0 ↑ 12.75 20 6.61
J 509.9 → 2719.2 ↑ 8.75 20 7.36
Fwx 11631.4→ X = 8.7 Y = 20.0 Z =3.0

Fwz 21163.43↑ X = 7.6 Y = 20.0 Z =6.7

104
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Coordonnées du point d’application de la résultante :


Composante horizontale Fwx:
X
F .x  63360.05280.01677.20.752470.80.751351.44.751482.112.75509.98.75 8.7m
wxi i

F wxi 11631.4

Y
F .y  633620.05280.020.077.21.87577.238.125470.820.01351.420.01482.120.0509.920  20.0m
wxi i

F wxi 11631.4

Z
F .z  63363.05280.03.077.26.142470.86.141351.46.891482.16.61509.97.36 3.0m
wxi i

F wxi 11631.4

Composante verticales Fwz:


X
 F .x  411.2 0.75 2  2510.63 0.75  7207.2  4.75  7904.0 12.75  2719.2 8.75  7.6m
wzi i

F wzi 21163.5
F .y 411.21.875411.238.1252510.6320.07207.220.07904.020.02719.220.0  20.0m
Y  wxi i 
Fwxi 21163.43

Z
F .z  411.126.1422510.636.147207.26.897904.06.612719.27.36  6.7m
wzi i

F wzi 21163.43

11- Calcul de la stabilité d’ensemble : pression intérieure de +0.2


11.1- Vérification de la stabilité transversale :
Direction du vent ( θ = 0° ).

105
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

Calcul du moment de renversement :


M r  Fwx  3.0  Fwz  (16  8.7)
M r  11631.4  3.0  21163.43  7.3  189387.3daNm  1893.9 kNm

Calcul du moment stabilisant :


M s  W  8.0
avec :
W  50daN / m 2 : Poids approximatif par m2 de la surface en plan
du bâtiment.
W  50 16  40  32000daN
M s  32000.0  8.0  256000daN  2560kNm
M r  M s : La stabilité transversale est vérifiée.

106
CH.2 : ETUDE AU VENT SELON RNV 2013

11.2- Vérification de la stabilité longitudinale :


Direction du vent (θ = 90°) :

Calcul du moment de renversement :


M r  Fwy  3.0  Fwz  20.0
M r  5321.4  3.0  16912.83  20.0  354220.8daNm  3542.2kNm

Calcul du moment stabilisant :


M s  W  20.0
avec :
W  50daN / m 2 : Poids approximatif par m2 de la surface en plan
du bâtiment.
W  50  16  40  32000daN
M s  32000  20.0  640000daNm  6400kNm
M r  M s : La stabilité longitudinale est vérifiée.

107

You might also like