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COMPTEURS

Les compteurs

I- Introduction
Un compteur est un circuit comprenant n cases binaire, et comptant en binaire le
nombre d’impulsions logiques qu’il reçoit sur son entrée. Ce nombre binaire mémorisé est
disponible en permanence à la sortie parallèle du compteur.
Les compteurs sont donc des assemblages d’une ou plusieurs bascules et d’un système
combinatoire comportant une seule variable indépendante : Le signal d’horloge.
Il existe deux types de structure de compteur :
Ø Compteur asynchrone : Il est tel que les états de ses bascules évoluent
successivement, les sorties de l’une étant appliquées aux entrées de la suivante.
Ø Compteur synchrone : Il est tel que les états de ses bascules évoluent simultanément
au rythme de l’entrée commune à toutes les bascules (signal d’horloge).
* Un compteur binaire est dit modulo N lorsqu’il peut compter N impulsions de 1 à N-1 et
qu’il est remis à 0 par la Nième impulsion.
Ø Si N=2n, les n étages du compteur présenteront les 2n états possibles.
Ø Si N <2n, le compteur est dit à cycle incomplet, un certains nombre d’états ne
seront jamais utilisés. C’est un compteur à séquence tronquée.
On utilise en générale les bascules JK pour la synthèse des compteurs. Il existe des compteurs
programmables dans des CI et qui peuvent réaliser aussi des fonctions de décomptage et
stockage.
II- Compteurs asynchrones
Le compteur asynchrone reçoit le signal de comptage sur l’entrée «Horloge» de la
première bascule (B1) dont la sortie sert de signal d’horloge à la bascule (B2). Plus
généralement, le signal d’horloge d’une bascule Bj est issu d’une combinaison logique des
sorties des bascule Bi (avec i<j).
Comme les sorties changent en cascade après le signal d’horloge ; il va exister un
désynchronismes dans l’évolution des sorties des bascules. Ce qui justifie leurs noms
(compteurs asynchrones).
II-1 Compteur binaire asynchrone modulo 8
Il comporte de 1 à 7 et 3 bascules (23=8).
Les sorties des bascules qui les composent évoluent, au rythme de l’horloge de manière à
représenter la succession croissante exprimée en base 2.

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On remarque facilement que la période de la sortie A est égale au double de la période du


signal d’horloge, la période de B est égale à deux fois celle de la sortie A etc.
Ceci est facilement réalisé en utilisant des bascules câblées en type T, par exemple des
bascules JK avec J=K=1.
Le schéma d’un compteur binaire asynchrone modulo 8 est indiquée ci-dessous :

Attribuons respectivement les symboles logiques 1 et 0 aux tensions hautes et basses des
sorties QA,QB et QC. Les résultats successifs de ce compteur relevés à ces sorties sont :

Qc Qb QA
0 0 0 Etat initial

0 0 1
0 1 0
0 1 1
1 0 0
1 0 1
1 1 0
1 1 1

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On a un compteur octal, c'est-à-dire un compteur à 8 états représentés par les nombres 0 à 7


en binaire. Ce compteur part de l’état initial 000 (0), compte en binaire naturel jusqu’à 111(7)
en crissant, revient à 000(0) et recommence.
A fin d’illustrer le désynchronisme qui apparaît entre les sorties, examinons la
transition entre 3 et 4. Ce cas est particulièrement perturbé puisque toutes les sorties
changent.

En général, pour un compteur asynchrone, si n bascules changent d’état après une impulsion
d’horloge, il existe (n-1) états transitoires indésirables.
II-2 Caractéristiques générales des compteurs asynchrones
Les problèmes majeurs que pose ce type de compteur sont :
Ø Le caractère asynchrone de l’évolution des sorties ;
Ø La difficulté de synthèse d’un compteur particulier : en effet l’évolution d’une bascule
peut être contrôlée soit par l’horloge soit par les entrées, la synthèse s’avèrent
impossible par certains cycle.
Par contre, il faut noter que les compteurs binaires ont une structure particulièrement simple.
Ils sont également souvent utilisés en tant que diviseur de fréquence.

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Plus généralement la sortie d’une bascule Bn de rang n d’un compteur binaire à une fréquence
FH/2n.
Exemple de compteur sous forme de circuit intégré :74 93

Reset in Sorties

RO1 RO2 QD QC QB QA

1 1 0 0 0 0

0 x Compte

x 0 Compte

II-3 Compteurs asynchrone à décade


Parmi les compteurs à séquence tronquée, on trouve le compteur MODULO 10. Un
compteur à décade produisant une séquence ascendante de 0(0000) à 9(1001) est un compteur
DCB puisque sa séquence de dix états énumère le code de DCB. Ce type de compteur est utile
dans des applications d’afficheurs où le DCB effectue des conversions permettant un
affichage décimal. Le compteur à décade doit être recyclé à l’état 0000 après l’état 1001.

III- Compteurs synchrones

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Les compteurs synchrones permettent d’une part d’éliminer les états transitoires de
sorties et d’autre part de rendre possible l’exécution d’un cycle quelconque. Pour satisfaire
ces exigences et en particulier la première, il est indispensable que toutes les bascules soient
synchronisées par le même signal d’horloge. Celles-ci évoluent en fonction des informations
présentent sur leurs entrées J, K au moment ou apparaît l’impulsion. Il faut donc
prépositionner J et K à l’instant t pour obtenir le basculement désiré à l’instant t+1.

J K Q
0 0 Q
0 1 0
1 0 1
1 1 Q

tn et tn+1 désignent respectivement l’instant avant et après l’impulsion d’horloge,

De la table de vérité de JK, déduisons une autre table appelé table d’excitation qui nous
servira à synthétiser les circuits utilisant des bascules JK.
Cette table permet de déterminer les commandes d’entrée J et K à appliquer pour
obtenir la sortie désirée connaissant la sortie avant l’impulsion d’horloge.
1er cas : Qn=0, on veut Qn+1=0
J=0 et K=1 commandent Qn+1=0 et J=K=0 commandent Qn+1=Qn=0 par hypothèse.
D’où l’excitation à appliquer J=0 quelque soit K (ligne 3).

2ième cas : Qn=0, on veut Qn+1=1

J=1 et K=0 commandent Qn+1=1 et J=K=1 commandent Qn+1= Q =1 ce qui donne


n
J=1 quelque soit K (ligne 1)

3ième cas : Qn=1, on veut Qn+1=0

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J=0 et K=1 commandent Qn+1=0 et J=K=1 commandent Qn+1= Q =1 ce qui donne


n
K=1 quelque soit J (ligne 2)

4ième cas : Qn=1, on veut Qn+1=1


J=1 et K=0 commandent Qn+1=1 et J=K=0 commandent Qn+1=Qn =1 ce qui donne
K=0 quelque soit J (ligne 3)

Table d’excitation

Qn Qn+1 J K
0 1 1 x
1 0 x 1
1 1 x 0
0 0 0 x

III-1 Compteur modulo 2N synchrone


La méthode consiste à calculer chaque entrée des bascules afin de conditionner leurs
évolutions lors de la prochaine impulsion d’horloge. Jusqu’à présent le fonctionnement des
bascules a été étudié dans le but de déterminer la valeur de la sortie pour une combinaison
d’entrée et un état initial donné.
Le problème posé sur la synthèse d’un compteur est différent. C’est l’évolution des sorties
maintenant qui est imposé. A l’instant t, la sortie d’une bascule étant Qt, quelles sont les
valeurs à appliquer aux entrées pour qu’à l’impulsion d’horloge suivante la sortie prenne la
valeur Qt+1 imposé par le cycle de comptage désiré.

III-1.1 Exemple : N=4

La synthèse d’un compteur binaire 4 bits à l’aide de bascules JK en se basant sur la


table d’évolution réduite on obtient :

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Etat du cycle QD QC QB QA JD KD JC KC JB KB JA KA
0 0 0 0 0 0 x 0 x 0 x 1 x
1 0 0 0 1 0 x 0 x 1 x x 1
2 0 0 1 0 0 x 0 x x 0 1 x
3 0 0 1 1 0 x 1 x x 1 x 1
4 0 1 0 0 0 x x 0 0 x 1 x
5 0 1 0 1 0 x x 0 1 x x 1
6 0 1 1 0 0 x x 0 x 0 1 x
7 0 1 1 1 1 x x 1 x 1 x 1
8 1 0 0 0 x 0 0 x 0 x 1 x
9 1 0 0 1 x 0 0 x 1 x x 1
10 1 0 1 0 x 0 0 x x 0 1 x
11 1 0 1 1 x 0 1 x x 1 x 1
12 1 1 0 0 x 0 x 0 0 x 1 x
13 1 1 0 1 x 0 x 0 1 x x 1
14 1 1 1 0 x 0 x 0 x 0 1 x
15 1 1 1 1 x 1 x 1 x 1 x 1

A l’aide des tableaux de karnaugh on arrive à exprimer chaque entrée en fonction des sorties
QA, QB, QC et QD qui représentent l’état des compteurs.
On trouve les expressions suivantes :
JA=KA=1
JB=KB=A
JC=KC=AB
JD=KD=ABC
Ce qui donne le schéma ci-dessous:

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Remarque : Cette méthode simple a néanmoins un petit inconvénient : Pour obtenir


l’expression des entrées JK des n bascules il faut simplifier 2n expressions, ce qui conduit à
traiter 2n tableaux de Karnaugh. Ceci est relativement lourd : C’est la méthode de Marcus.

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