ECOLE HASSANIA DES TRAVAUX PUBLICS

Département Génie Electrique

Pr. ELABBASSI SKALLI

KHADIJA

COURS
MESURES ELECTRIQUES

2021-2022
Chapitre III- L’oscilloscope analogique

2021-2022
Sommaire

Chapitre III- L’oscilloscope analogique

I-Introduction…………………………………………..………………….……………………. 4
II-Eléments constitutifs d’un oscilloscope……………………………………………. 4
III-Fonction des sous-ensembles constituants l’oscilloscope et leurs
Commandes………………………………………………………….………..… 5-9
IV-Oscilloscope bicourbe……………………………………………………………….…….9
V-Sondes ………………………………………………………………………………………..9-10
VI-Mesure de déphasage entre deux signaux à l’aide de l’oscilloscope et la
période d’un signal……………………………… ……………………………………..10-12
VII-Mesure des amplitudes d’un signal et sa valeur moyenne…………….…13

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 Chapitre III- L’oscilloscope analogique

I-Introduction
La seule indication de l’amplitude des signaux mis en jeu est insuffisante. Il
est nécessaire en plus de connaître leur forme et leur durée, afin de les étudier
et de les comprendre. La rapidité des phénomènes observés, leur complexité
croissante, ont imposé l’utilisation de l’oscilloscope.
II-Eléments constitutifs d’un oscilloscope
L’oscilloscope est constitué autour du tube cathodique, qui en constitue le cœur
et en définit les principales caractéristiques.
La visualisation d’un signal quelconque nécessite donc un certain nombre
d’éléments d’adaptation autour de ce tube cathodique.
On distingue quatre sous-ensembles fondamentaux, qui sont :
-Tube cathodique.
-Sous ensemble de déviation verticale.
-Sous ensemble déviation horizontale.
-Sous ensemble de déclenchement.
Fonctionnement sommaire de l’oscilloscope :
Le signal, amplifié, adapté aux caractéristiques du tube cathodique, provoque le
déplacement vertical du faisceau bloc A1 (schéma1).Le bloc A2 prélève
l’information de déclenchement sur le signal Y et déclenche en synchronisme le
balayage horizontal (dent de scie) linéaire en fonction de temps, généré par le
bloc A2.le déplacement horizontal ainsi provoqué et on observe Y=ƒ (t).Le
commutateur K sur la position 2, le bloc A3 se compose comme le bloc A1.Dans
ce cas on obtient Y=ƒ(X).

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III-Fonction des sous-ensembles constituants l’oscilloscope et leurs commandes
Le fonctionnement des différents sous-ensembles :
III-1-Tube cathodique (schéma2):
Une électrode (cathode, chauffée par un filament, va émettre des électrons
(charge électrique négative).Ces électrons sont attirés et accélérés par les
potentiels positifs, repoussés par les potentiels négatifs. Une série d’électrodes
va accélérer et concentrer ce flux d’électrons. Le faisceau ainsi crée est dirigé au
centre de la cible, constituée par l’écran où son énergie est en partie
transformée en lumière, par le phosphore au point d’impact (spot).

Une autre série d’électrodes disposées de part et de d’autre de ce faisceau va

permettre de le dévier et donc de faire décrire au point lumineux une
trajectoire représentative du signal à visualiser.
Ces électrodes de déviation sont au nombre de quatre :
-Deux électrodes pour la déviation verticale. Celles-ci sont placées au- dessus
et au-dessous du faisceau qui sera ainsi attiré vers l’un ou l’autre suivant leur
polarité (schéma 3).
-Deux électrodes pour la déviation horizontale, placées de part et d’autre du
faisceau. Celui-ci sera donc attiré à gauche ou à droite, suivant la polarité de ces
électrodes.
Les déviations sont proportionnelles aux différences de potentiels appliqués
aux électrodes.

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III-2-Commandes associées au tube cathodique :
-Luminosité (ou intensité) :
Cette commande règle l’amplitude de l’impulsion d’allumage. En permettant
ainsi le passage d’un faisceau plus ou moins intense, on peut ajuster la
luminosité de la trace au niveau désiré.
- Concentration :
Cette commande règle la taille du spot (finesse de la trace).
III-3-Déviation verticale
- Amplificateur/atténuateur:
Le potentiel nécessaire à la déviation verticale du faisceau d’une quantité Ycm
est d’une donnée du tube cathodique. Il est donc nécessaire d’amplifier le
signal à mesurer à une valeur compatible avec cette donnée ; c’est le rôle de
l’amplificateur vertical.
Son gain étalonné permet de définir la sensibilité (ou échelle verticale) qui
s’exprime en Volt par division.
III-4-Commandes associées à la déviation verticale
- Facteur d’échelle (sensibilité) :
Il comporte deux commandes :
-Commutateur Volt/Div :
Commutateur comporte un grand nombre de positions, chaque position
correspond à une sensibilité de l’oscilloscope. Il est gradué en coefficient de
déviation verticale (V/division), le plus souvent de20V/div à 5mV/div.
-Commande variable :
Cette commande permet la variation continue de la sensibilité (entre deux
positions du commutateur).
-- Position verticale :

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Cette commande règle la position verticale de l’axe horizontal.
- Couplage:
Il existe trois modes de couplage :
- GND(Ground):Pas de couplage : le signal est déconnecté de l’amplificateur.
- DC (Direct current): Couplage continu : les composantes continue et
alternative du signal sont transmises et visualisées.
- AC(alternating current):Couplage alternatif : la composante continue du signal
n’est plus transmise .
III-5-Déviation horizontale
-Base de temps
Le signal linéairement en fonction du temps, nécessaire au balayage horizontal
est généré par la base de temps. Ce signal étalonné donne l’échelle horizontale
ou temps par division.
La base de temps fournira aussi l’impulsion d’allumage du tube cathodique.
- Amplificateur horizontal
Il est nécessaire d’amplifier le signal en dent de scie fourni par la base de
temps: c’est le rôle de l’amplificateur horizontal.
Cet amplificateur peut d’autre part avoir le même rôle que l’amplificateur
vertical et accepter un signal quelconque au lieu du signal en dent de scie, ceci
pour un fonctionnement en Lissajous (Y=ƒ (X)).

III-6-Commandes associées à la déviation horizontale

-Sensibilité horizontale : Echelle horizontale :
Elle comporte deux commandes :
-Commutateur temps par divisions : ce commutateur comporte un grand
nombre de positions et permet d’obtenir la valeur de l’échelle horizontale. Il
permet de faire varier les coefficients de balayage horizontal (50 ns à 20
ms/div).
-Commande d’expansion variable : permet en augmentant le gain de
l’amplificateur horizontal d’obtenir une dilatation horizontale du signal.
-Position horizontale :
Cette commande règle la position horizontale de l’axe vertical.
L’ensemble position horizontale et position verticale permet donc le cadrage
des axes du système de coordonnées en un point quelconque de l’écran.

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III-7-Déclenchement
Le déclenchement a pour but d’établir une relation de temps entre le signal à
mesurer et la récurrence du balayage horizontal de façon à obtenir une
représentation stable sur l’écran (schéma 4).
Afin d’atteindre ce but, le système de déclenchement va comparer le signal à
visualiser à un seuil réglable par l’utilisateur.
Celui-ci peut en outre, choisir la polarité de cette comparaison.
La coïncidence de ces événements va fournir l’information qui après remise en
forme va servir à déclencher la base de temps du signal (dent de scie).Ceci se
fera toujours au même point du signal à mesurer et permettra par
superpositions successives l’obtention d’une image stable sur l’écran.
Schéma 4 :

III-8-Commandes associées au déclenchement :

-Source ou choix du signal de déclenchement :
Cette commande permet de choisir le signal qui fournit l’information de
déclenchement donc l’origine de temps. Ceci peut être :
- Le signal lui-même (en intérieur)
- Le secteur
- Un autre signal (extérieur).
-Niveau et polarité :
Ces commandes permettent de choisir la polarité et le niveau de
déclenchement à partir duquel le signal sera visualisé.

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-Mode de déclenchement :
- Mode normal : Il est nécessaire d’avoir un signal de déclenchement pour
obtenir un balayage horizontal sans cela on n’observera aucune trace sur
l’écran.
- Mode automatique : Ce mode de déclenchement autorise le balayage même
en absence de signal .Le fonctionnement de ce système est que, si aucun signal
de synchronisation n’est présent au bout d’un certain temps, le bloc de
synchronisation autorisé à déclencher la base de temps périodiquement d’où le
balayage recherché. Dès qu’un signal de synchronisation est présent, cette
fonction est bloquée et c’est à nouveau ce signal qui provoquera le balayage.
IV-Oscilloscope bicourbe
Il est intéressant de visualiser deux signaux sur l’oscilloscope afin de les
comparer ou calculer leur déphasage. On utilise alors un système électronique
qui fonctionne selon deux modes:
-Mode "alterné": Chaque signal est représenté pendant un balayage sur deux.
Ce mode est utilisé aux vitesses de balayage rapide.
-Mode "découpé" : Pendant le même balayage, sur l’écran de l’oscilloscope
apparaît une partie du premier signal, puis une partie du second et ainsi de
suite.
Le mode "découpé" est utilisé aux vitesses de balayage plus faibles.
V-Les sondes
Il manque un élément très important qui permet la liaison entre l’oscilloscope
et le circuit à analyser. Cette liaison peut se faire par l’intermédiaire de sonde.
La sonde a pour but de relier le signal à mesurer à l’oscilloscope en rapportant
le minimum de perturbation aux circuits et signaux.
Les sondes doivent être compatibles avec l’oscilloscope.
L’oscilloscope a une impédance d’entrée constituée par une résistance
(1 MΩ) et un condensateur en parallèle (de 15 à 50pF).
Il faut distinguer:
-Sonde passive atténuatrice ou non (1X, 10X, 100X): Elle comporte des
éléments passifs, résistance en parallèle avec une capacité, leur bande passante
peut atteindre jusqu’à 500MHz.
-Sonde active : Elle comporte des éléments actifs (transistors), elle est
caractérisée par une bande passante plus élevée (au-delà de 500MHz).

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-Sonde différentielle: Elle permet la mesure de tensions faibles à élevées
flottantes (non référencées à la masse). Pour permettre la visualisation sur
l’oscilloscope, la tension flottante est convertie en une faible tension référencée
à la masse.
-Sonde de de mesure de courant: Offre une mesure précise et fiable des
courants continus ou alternatifs.
Le tableau ci-dessous indique les principales spécifications des sondes passives:
Sonde Résistante Capacité Bande Tension
atténuatrice d’entrée
d’entrée passante admissible
1:1 1MΩ 60-80pF 10 à 30MHz 600V

1:10 10MΩ 9-10pF 100 à 250MHz 600V

1:100 100MΩ 4-5pF 100 à 150MHz 1200V

La sonde plus couramment utilisée atténue le signal dans un rapport 10 ;

cependant elle permet de bénéficier de toutes les performances en fréquence
et temps de montée de l’oscilloscope.
Schéma : La constitution simplifiée d’une sonde:
La capacité C’est à ajuster sur le sonde afin d’obtenir la réponse la meilleur
possible à un signal rectangulaire.

IV-Mesure de la période d’un signal et le déphasage entre deux signaux à

l’aide de l’oscilloscope
-Mesure de déphasage
Méthode 1:
Le couplage AC est choisi pour ne conserver que la composante alternative du
signal.
On applique sur la voie 1 de l’oscilloscope, le signal V₁=cos(𝜔𝑡) et sur la voie 2
le signal V₂=cos(𝜔𝑡 − 𝜑)

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T:représente une période du signal.
τ:représente l’écart horizontal des passages par zéro des deux signaux.

Le déphasage φ est égal { :

φ= en rad ou φ = en degré
Méthode 2:Méthode des 9 carreaux:
On règle la base de temps pour obtenir une demi période de l’un des signaux
sur la totalité de l’écran.

N
On fait correspondre une demi période sur neuf carreaux en décalibrant la base
de temps. On aura:
9 carreaux ↔ 180° → 1 carreau ↔ 20°
On mesure le nombre de carreaux N séparant les deux signaux.
On aura:

φ =20N en degré ou φ(rad) =

Méthode 3:Lissajous:
On choisit le mode XY,si on applique sur la voie 1 de l’oscilloscope, le signal
V₁=cos(𝜔𝑡) et sur la voie 2 le signal V₂=cos(𝜔𝑡 − 𝜑) , on obtient en général
une ellipse, sa forme dépend de φ.

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 AB
sin 𝜑 =
CD
C’est une méthode qui permet de déterminer la pulsation de résonance
d’intensité lorsque φ est égal à zéro, dans ce cas on obtient une droite.
-Mesure de la période
XT

T(s)=XT(divisions) x coefficient de balayage horizontale (Temps/div)

La fréquence du signal:

f= (Hz)

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V-Mesure des amplitudes d’un signal et sa valeur moyenne

Valeur maximale Valeur crête à crête

YVm

YVcc

YVmoy

Couplage AC Couplage DC

L’amplitude maximale du signal :

Vm (V) = nombre de divisions x coefficient de déviation verticale (V/div) .
Vm (V) = YVm(div) x coefficient de déviation verticale (V/div).
La valeur crête à crête du signal :
Vcc(V)=nombre de divisions x coefficient de déviation verticale (V/div).
Vcc(V)=YVcc(div) x coefficient de déviation verticale (V/div).
La valeur moyenne du signal :
Vmoy (V)= nombre de divisions x coefficient de déviation verticale (V/div).
Vmoy (V)= YVmoy(div) x coefficient de déviation verticale (V/div).

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Annexe

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