ECOLE HASSANIA DES TRAVAUX PUBLICS

Département Génie Electrique

Pr. ELABBASSI SKALLI

KHADIJA

COURS
MESURES ELECTRIQUES

2021-2022
Chapitre II- Appareils de mesures analogiques

2021-2022
Sommaire

Chapitre II- Appareils de mesures analogiques

I- Introduction………………………………………………………………………………….4
II-Indications données par le constructeur……………………………………….4
III-Appareils magnétoélectriques…………….……………………………………….4
III-1-Constitution et fonctionnement…………………………………..…… .4-6
III-2-Ampèremètre……………………………………………………….………….…6-7
III-3-Utilisation des shunts extérieurs……………………..……………… .…7-8
III-4-Voltmètre………………………………………………………………..…..……8-10
III-5-Appareils magnétoélectriques à redresseur………………….….10-11
III-6-Mesure des résistances………………………… …….…..……….…….11-14
IV-Appareils ferromagnétiques (ou à fer doux) …………….…….……………14
IV-1-Principr et Constitution …………………………………………….………….14
IV-2-Fonctionnement……………………………………………..…………..……14-15
IV-3 Ampèremètre et voltmètre………………..……………..……………………15
IV-4-Transformateurs de mesure…………………….…………………………15-18
IV-5- Mesure des impédances……………………………………………………18-21
V-Appareils électrodynamiques…………………………………..……..……………….21
V-1-Constitution et principe de fonctionnement……….………..……..21-22
V-2-Wattmètre électrodynamique ……………………………………….…...22-23
V-3-Wattmètre pour mesure de la puissance réactive…………………..….23
V-4- Mesure de puissance en courant continu et
en courant alternatif……………………………………….…………………..23-26
VI-Compteur d’énergie………………………………………………………………………26
VI-1-Principe de fonctionnent et constitution…………………….…………….26
VI-2-Utilisation pour mesure de la puissance active…………………………27

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 Chapitre II- Appareils de mesures analogiques

I- Introduction
A cause de leur inertie les appareils de mesures analogiques ne peuvent pas
suivre les valeurs instantanées de la grandeur mesurée; en général ils mesurent
une valeur moyenne. La valeur mesurée peut être déterminée en intégrant sur
une période.
C’est le type de l’appareil de mesure choisi qui détermine le genre de la
moyenne auquel cet appareil répond.
Un appareil peut mesurer:
-La valeur moyenne, c’est le cas des appareils magnétoélectriques.
-La valeur efficace, c’est le cas des appareils ferromagnétiques.
-La valeur moyenne redressée, c’est le cas des appareils magnétoélectriques à
redresseur qui sont étalonnés en valeurs efficaces pour une sinusoïde.
II-Indications données par le constructeur
Les indications indispensables à une utilisation de l'appareil portées sur le
cadran sont :
- Marque et modèle.
- Indication de la nature du courant à mesurer.
- Tension d'épreuve diélectrique.
- Position d'utilisation du cadran (verticale, horizontale, inclinée) .
- Classe de précision.
- Principe de fonctionnement.
- Domaine d'utilisation en fréquence.
- La chute de tension pour le choix d'un shunt extérieur.
Voir annexe(page29).
III-Appareils magnétoélectriques (à cadre mobile) :
Le fonctionnement des appareils magnétoélectriques résulte de l’action exercée
par un aimant permanent sur un courant électrique.
III-1-Constitution et fonctionnement
III-1-1-Constitution
1- Aimant permanent générateur d'un champ magnétique fixe d'induction B.
2- Pièces polaires pour guider les lignes de force de l'aimant permanent.
3- Noyau en fer doux cylindrique réduit l’entrefer et concentre les lignes de flux

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 magnétique.
4-Bobine comporte N spires constituée sous forme d’un cadre mobile dans
lequel circule le courant i à mesurer.
5- Cadre en aluminium, support de la bobine.
6- Deux ressorts spiraux s’opposent à la rotation de la bobine. Ils sont reliés aux
extrémités de la bobine et servent à y amener le courant i.
7-Une aiguille fixée au cadre.
6
7

III-1-2- Fonctionnement
Lorsque la bobine est traversée par un courant i, les force électromagnétiques
qui résultent de l’action du champ magnétique sur le courant font tourner le
cadre en agissant contre la force de torsion des ressorts ; ce qui provoque la
déviation de l’aiguille solidaire du cadre.
Un couple moteur (force de la place) agissant sur les côtés du cadre.
C = NB b L i = NB S i= N  i = K i avec L et b :La Longueur et la largeur de la
M
bobine.
Un couple de rappel C = Cr tend à ramener le cadre dans la position
d’équilibre, ce couple est produit par des ressorts spiraux.
C : La constante de torsion des ressorts.
-Lorsque la bobine est traversée par un courant continu i.
On pose i =I

C = N B S I → = =KI
-Lorsque le cadre est parcouru par un courant périodique i (t) de période T, est
soumis à un couple moteur C = K i(t). La valeur moyenne de ce couple pour un
M
intervalle de temps égale à la période est égale à :
T T
1
CMmoy   CM (t )dt   Ki (t )dt  K Im oy
T0 0
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Lorsque le couple moteur est égal au couple résistant (de rappel):

C  =K Imoy → =K= →  = K’ Imoy avec : K’=

L’appareil indique une déviation permanente.
-Si le courant est sinusoïdal :

i (t )  I 2 sin wt
Sa valeur moyenne au cours d’une période est nulle et l’appareil indique zéro
(= 0).
III-1-3-Conclusion
Un appareil magnétoélectrique ne convient donc pas pour des mesures en
courant alternatif.
Un appareil magnétoélectrique a en principe une graduation linéaire
( est proportionnelle à i).Il est polarisé ( change de signe avec i).
III-2-Ampèremètre
L’appareil magnétoélectrique peut donc servir en milliampèremètre en courant
continu.
Pour pouvoir mesurer des courants plus intenses et en même temps pouvoir
mesurer des courants d’ordre de grandeurs différents avec le même appareil on
est amené à utiliser des shunts incorporés.
Le shunt est une résistance relativement petite Rsh branchée en parallèle sur le
cadre.
Rc
Ic

Rsh
I Ish

On a IcRc = RshIsh et I = Ic+Ish

→ IcRc = Rsh (I - Ic) → I=

Le rapport est appelé pouvoir multiplicateur du Shunt, si ce rapport

est constant la déviation de l’équipage mobile proportionnelle à Ic, est aussi
proportionnelle à I et l’appareil peut être gradué directement en valeur de i

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pour un shunt donné. Pour assurer la constante du pouvoir multiplicateur on
est amené tout d’abord à réaliser le Shunt en un matériau qui présente un
faible coefficient de température de façon que la résistance Rsh du Shunt ne
varie pas appréciablement avec le courant qui le traverse. Le matériau utilisé
est le manganine (environ 84% cuivre, 12% de manganèse, 4% de Nickel). Les
ampèremètres à plusieurs calibres, à Shunts incorporés se présentent soit avec
plusieurs bornes dont l’une est commune et les autres correspondent aux
différents calibres soit avec deux bornes seulement et un commutateur
permettant de passer d’un calibre à l’autre.
-Schéma d’un ampèremètre à plusieurs calibres avec shunts incorporés :

Rc

Ic
Rsh1 Rsh2 Rsh3

0 I1 I2 I3

I 3=

I 2=

I 1=
-Le calibre d’un appareil de mesure :
Le calibre d’un appareil de mesure est exprimé par la valeur de la grandeur
mesurée qui provoque une déviation de toute l’échelle de lecture.

La valeur mesurée=
III-2-1-Conclusion
L’ampèremètre doit être traversé par le courant I à mesurer et par conséquent
monté en série avec les éléments qui consomment ce courant.
-Chute de tension :
Traversé par un courant d’intensité I et ayant une résistance ra ; l’ampèremètre
provoquera dans le circuit la chute de tension U = ra x I.

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 Cette chute de tension est évidemment proportionnelle au courant alors que la
résistance ra ne dépend que du calibre choisi. Cependant, pour un calibre
donné c’est toujours la chute de tension correspondant au courant maximal qui
est indiqué par le constructeur.
Un ampèremètre perturbera d’autant moins un circuit qu’il y produira une
faible chute de tension.
III-3-Utilisation des shunts extérieurs
L’association du shunt et de l’ampèremètre se fait en tenant compte de leur
chute de tension .
Pour des intensités de courant intenses qui dépasse le calibre d’un
ampèremètre magnétoélectrique, on utilise un shunt extérieur. Le shunt est
constitué en lame de manganine .Il est monté en parallèle aux bornes d’un
milliampèremètre magnétoélectrique c’est pour cela on choisit le plus petit
calibre d’un ampèremètre magnétoélectrique à plusieurs calibres et plus
précisément le calibre qui porte l’indication 0,1V, c’est la tension qui sera aux
bornes du shunt lorsqu’il sera traversé par son courant maximum donné par le
constructeur. La norme C 42 100 donne la classe de précision du shunt qui est
égale à 0,5.
- Schéma du montage avec le shunt extérieur

III-4-Voltmètres
Puisqu’un appareil magnétoélectrique mesure le courant continu Ic qui le
traverse, on peut dire qu’il mesure aussi la différence de potentiel à ses bornes.
On place en série avec le cadre une résistance additionnelle.

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 Ic Rc R

U = (Rc +R)Ic
Ic = f () et U = f (Ic) → U= f ()
En voltmètre, le changement de calibres s’obtient par la mise en série des
résistances additionnelles avec le cadre mobile.

-Schéma de voltmètre à plusieurs calibres :

Les résistances additionnelles placées en série avec le cadre.

Ic Rc R1 R2 R3

Borne commune U1 U2 U3

U1 =( Rc + R1) Ic1

U2 = (Rc + R1 + R2) Ic2

U3 = (Rc + R1 + R2 +R3)Ic3

Le courant consommé : le courant maximal admissible est toujours le même

quel que soit le calibre(Um): en effet im = Um / Rv ; im est égale à l’inverse de
la résistance spécifique. La perturbation produite dans un montage par un
voltmètre est d’autant plus négligeable que le courant qu’il consomme est plus
faible donc, que sa résistance spécifique est plus grande .
La résistance d’un voltmètre est grande et d’un ampèremètre est faible.
Le voltmètre doit être soumis à la tension que l’on désire mesurer, il doit être
en parallèle (ou dérivation) entre les deux bornes dont on veut connaître la
différence de potentiel.
- Consommation du voltmètre : soumis à la tension U, le voltmètre consomme
le courant I = U/Rv

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S’il ne possède qu’un seul calibre, le plus simple est de donner la valeur de sa
résistance Rv. S’il comporte plusieurs calibres, sa résistance dépend du calibre
utilisé et il est préférable de donner sa résistance spécifique en ohms par volt.
La résistance correspond à un calibre déterminé U s’obtient alors :
m

Rv = U x la résistance spécifique
m

III-5-Appareils magnétoélectriques à redresseurs

Emploi des appareils magnétoélectrique en courant alternatif: Mesure des
grandeurs en courant alternatif (signal sinusoïdal) :
Les appareils magnétoélectriques sont utilisés pour les mesures en courant
continu. Pour les utiliser en courant alternatif, il faut les munir d’éléments
redresseurs.
La valeur moyenne d’un signal ou un courant alternatif ou tension alternative
est nulle mais la présence de redresseur permet d’écrire :
1 T 2 T 2V max
Vmoy  0 v(t )dt  0 v(t )dt 
T T 

Les graduations de l’appareil indiquent systématiquement Veff : Veff  Vmoy 2 2
III-5-1-Principe

u(t) = Umsin ⍵𝑡

Umoy = ∫ Umsin ⍵𝑡 𝑑𝑡 or θ =⍵t → d𝜃 = ⍵dt → dt=

Umoy= ∫ Umsin 𝜃 𝑑 𝜃
𝜋
Umoy = −cos 𝜃 =
0
U²eff = ∫ 𝑈𝑚𝑠𝑖𝑛 ⍵𝑡 ²𝑑𝑡 = ∫ 𝑈𝑚²𝑠𝑖𝑛 𝜃 ²𝑑 𝜃

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 𝜋
² ² ²
U²eff = ∫ 1 − cos 2𝜃 d(𝜃) = 𝜃 - =
0
→ Ueff = Um/√2
D’où Ueff = π Umoy/2√2
III-6-Mesure des résistances
III-6-1 Classification des résistances
Pour permettre le choix de la méthode, on peut classer les résistances selon les
catégories suivantes:
-Très faibles résistances<0,01Ω
- Faibles résistances:0,01Ω<R<10Ω
- Moyennes résistances:10Ω<R<10000Ω
- Grandes résistances:10⁴Ω<R<10MΩ
-Très grandes:R˃10MΩΩ
III-6-2- Montage aval : Mesure de faibles résistances
La mesure des résistances s’effectue en courant continu.
I
A
A

E U
Rv V R

I:courant qui traverse l’ampèremètre.

U: Tension aux bornes de la charge.
Rᵥ:Résistance interne du voltmètre.
R:Résistance de la charge.

La résistance équivalente de Rᵥ// R est: Rᵼ=

On a: Rᵼ= Or Rᵼ x R + R x Rᵥ= Rᵥ x R

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Donc : R= =

Conclusion :
La résistance mesurée Rᵼ sera d’autant plus proche de R que:
<< 1

III-6-3- Montage amont : Mesure de résistances moyennes

I
A

Ra
E V U R

I:courant qui traverse l’ampèremètre.

U: Tension aux bornes de l’alimentation.
Ra: Résistance interne de l’ampèremètre.
R:Résistance de la charge.
La résistance équivalente de Ra en série avec R est:
Rᵼ=R +Ra → R=Rᵼ-Ra → R= −Ra
Conclusion: La résistance mesurée Rᵼ sera d’autant plus proche de R que R˃˃Ra:
III-6-4- Comparaison d’intensités: Mesure de grandes résistances
K 1 I₁
A
R
2 I₂

E RE
V

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-Principe: Un milliampèremètre permet de comparer sous tension constante
deux courants.
-Le commutateur K est en position (1),on a:
U=(R+Ra)x I₁
-Le commutateur K est en position (2),on a:
U=(RE+Ra)x I₂
En égalant les équations (1) et (2) on aura:
(R+Ra)x I₁=(RE+Ra)x I₂ → R=
La résistance Ra étant très faible devant R et RE, le terme Ra X (I₂-I₁) peut être
négligé. Donc on aura R=

RE est une résistance étalon variable on applique la méthode de mesure par

substitution, on fait varier RE pour avoir : I₂=I₁, on obtient alors:
R=RE
III-6-5-Pont de Wheatstone
R₁ R2
A
I
C D
D
R4 R₃
B

Un pont de Wheatstone permet la mesure de faibles et moyennes résistances;

il constitué par quatre résistances R1,R2,R3,R4 formant une maille fermée.
Une source à courant continu alimente les bornes C et D du pont.
La tension U qui apparaît aux bornes B et A :
U= UB-UA=(VC-VA)-(VC-VB)

→ U=E -E

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→U =E

A l’équilibre U=0V, donc 𝑅 𝑅 − 𝑅 𝑅 =0.

→R R =𝑅 𝑅 → R₁=R₄

Cette relation permet en connaissant R₂,R₃ et R₄ de calculer R₁.

IV-Appareils ferromagnétiques (ou à fer doux):
IV-1 -Principe et constitution:
Le principe de fonctionnement des appareils ferromagnétiques résulte de
l’action exercée par un courant circulant dans une bobine fixe sur une pièce
mobile ferromagnétique
Deux pièces ferromagnétiques voisines sont l’une fixe, l’autre mobile autour de
l’axe de bobine .La bobine fixe parcourue par le courant i (courant alternatif),
crée un champ d’induction B. Sous l’action de ce dernier les deux pièces
s’aimantent dans le même sens et la pièce fixe repousse l’autre pièce mobile,
assurant ainsi le déplacement de l’aiguille indicatrice.
IV-2-Fonctionnement
Pour une déviation dα de l’aiguille, le travail du couple moteur :
²
Cm 𝑑𝛼 = dW, avec W=
L : étant l’inductance correspondante à une déviation α.
Cm = = i²

Si le rapport est constant Cm = K i².

Donc on aura le couple moyen :
Cmmoy = ∫ 𝐾𝑖²𝑑𝑡 = K i²eff
A ce couple moteur s’oppose le couple de rappel de ressorts spiraux :
CR=C x α
Avec C : constante du ressort.
L’équilibre est obtenu lorsque Cmmoy = CR → C x α = K I²eff
-Conclusion
Donc un appareil ferromagnétique possède une loi de réponse quadratique et
mesure la valeur efficace de la grandeur alternative.

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La répulsion a lieu quel que soit le sens du courant, sa force est fonction du
carré de l’intensité I , ainsi α = f( I²).
IV-3-Ampèremètre et voltmètre
Les appareils ferromagnétiques ont une déviation fonction du carré
de l’intensité. Ils donnent la valeur efficace d’un signal sinusoïdal.
Etant donné que leur domaine d’utilisation est limité en fréquence, ne
permettent de définir qu’une valeur efficace approchée d’un signal riche en
harmoniques.
En ampèremètre, le changement de calibres se fait par la mise en série ou en
parallèle de deux demi - bobines.
En voltmètre, le changement de calibres s’obtient par la mise en série des
résistances additionnelles avec la bobine.
-Conclusion
Donc un appareil ferromagnétique possède une loi de réponse quadratique et
mesure la valeur efficace de la grandeur alternative.
La répulsion a lieu quel que soit le sens du courant, sa force est fonction du
carré de l’intensité I, ainsi α = f(I²).
IV-4-Transformateurs de mesure
Les transformateurs de mesure sont des dispositifs qui alimentent les appareils
de mesure (voltmètres, ampèremètres, wattmètres,….) ou de protection (relais,
bobine de déclencheurs,…) dans des installations de puissance.
Lorsqu’un courant continu est trop intense pour circuler dans un appareil de
mesure, on peut utiliser un shunt, En courant alternatif, ce procédé ne convient
pas. On fait appel à un transformateur abaisseur de courant dont le primaire est
parcouru par le courant alternatif à mesurer et le secondaire est raccordé à
l’appareil de mesure.
Pour la mesure de tension trop élevée, on peut faire usage de résistances
additionnelles, tant en courant continu, qu’en courant alternatif. Mais en
alternatif au –delà de quelques centaines de volts, on utilise plutôt un
transformateur abaisseur de tension ; alimenté au primaire par la tension à
mesurer et branché au secondaire sur l’appareil de mesure.
IV-4-1-Transformateur de courant ou d’intensité (TC, TI)
C’est un transformateur dont l’intensité secondaire Is de faible valeur doit
rester à toute charge proportionnelle à l’intensité du courant primaire Ip à
mesurer qui est beaucoup plus élevé.

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Il est constitué de deux enroulement de N₁ (primaire) et N₂(secondaire) spires
placés sur circuit magnétique (tore) assurant un transfert des courants tels que :

N₁Ip = N₂Is → =

Rapport de transformation m: m= → m=

Le transformateur de courant a pour rôle de ramener le courant à une valeur

facilement mesurable. Il est généralement ramené à 5 A.
Il fonctionne en court-circuit puisque son secondaire est connecté à un circuit
de mesure de courant.
Précaution :
Il ne faut jamais ouvrir le secondaire d’un transformateur de courant en service
car cela revient à supprimer la force magnétomotrice (F.M.M) secondaire N₂IS
et par suite la F.M.M d’excitation augmente fortement.
L’induction s’accroît entraînant un échauffement destructeur du fer et une
augmentation de la tension secondaire.
IV-4-2-Caractéristiques des transformateurs de courant:
-Courants primaires:valeursnormalisées:10A;20;25A;50;….
-Courants secondaires : deux valeurs normalisées : 1A;5A.
-Fréquences nominales:50Hz et 400Hz.
-Classe de précision:0,1;0,2;0,5;1;2.
-Puissances apparentes disponibles au secondaire:2,5VA à 100VA.Les TC sont
destinés à alimenter des appareils de mesure, des compteurs, des relais de
protection…., il est donc intéressant de connaître la consommation de ces
récepteurs.
-Erreurs de déphasages en fonction de la charge du TC.
IV-4-3-Branchement de TC et mesure du courant:

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Ip: courant primaire du TC.
Is: courant secondaire du TC.
I: courant qui traverse la charge (R+L);On pose Ip=I .
Le rapport de transformation m= avec :
Ipc: Calibre du courant primaire du TC.
Isc: calibre du courant secondaire du TC généralement égale à 1A ou 5A.
On branche aux bornes du secondaire un ampèremètre ferromagnétique.
L’intensité du courant I :
Le rapport de transformation m:

m= →Ip = m x Is Or I=Ip

→ I= m x Is= = xIs
L’intensité du courant secondaire est mesurée à l’aide de l’ampèremètre
ferromagnétique:
Is =
Avec :
-𝐼𝑎𝑐: calibre de l’ampèremètre.
- et max : sont respectivement la division indiqu e par l’ampèremètre
et le nombre de divisions de l’ chelle.
→ I= x
IV-4-4-La pince ampèremètrique

La pince ampèremètrique a été conçue pour permettre la mesure d’intensité

de courant sans ouverture des circuits.
Elle permet la mesure des courants alternatifs .C’est un simple transformateur
à circuit magnétique ouvrable.
La partie primaire de ce transformateur est constituée du fil conducteur
traversé par le courant à mesurer.

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Le secondaire correspond au bobinage de la pince, il branché sur un appareil de
mesure de courant.

On a : 𝑁 Ip = 𝑁 Is → = Or 𝑁 =1 → Ip= 𝑁 Is

IV-4-5 -Cellule à effet hall

Il s'agit d'une cellule semi-conductrice sensible au champ magnétique B créé

par le courant I qui parcourt le conducteur central. Lorsque cette cellule de Hall
est parcourue par un courant i perpendiculaire à B, produira une tension VH
dite : tension de Hall ; VH = KHiB proportionnelle à B et donc à I qui apparaît
sur les faces latérales de la cellule. Cette dernière est placée à l’intérieur du
circuit magnétique de la pince. Ce principe permet la mesure des intensités des
courants continus et alternatifs.
IV-4-6-Transformateur de potentiel : TP
Il s’agit d’un simple transformateur ordinaire (tension primaire imposée).
Les tensions seraient dans un rapport de transformation m :

m= =

Il permet d’éviter l’amenée de conducteurs à haute tension sur les tableaux de

distribution .Il ramène la haute tension à une valeur calibrée pour les appareils
100V ou 400V.
-Précaution :
Il ne faut jamais mettre en court-circuit le secondaire d’un transformateur de
tension en service car les courants de court-circuit sont très supérieurs aux
courants nominaux.
IV-5-Mesure des impédances
IV-5-1-Mesure d’inductance:
Deux mesures sont nécessaires:
1- Une mesure en courant continu permet de déterminer la résistance R de la
bobine.

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2-Une mesure en courant alternatif permet de déterminer l’impédance Z de la
bobine. La valeur de Z conditionne le type de montage utilisé.
√ ² ²
On obtient : L= avec ⍵=2Π𝖿
⍵
IV-5-2-Pont en alternatif
La mesure pr cise d’une imp dance impose l’emploi d’une m thode de z ro.
Les montages utilis s sont d riv s du pont de Wheatstone.
Montage :
Z₁ Z₂

D
Z₄ Z₃

Z ,Z ,Z et Z sont des imp dances. Les conditions d’ quilibres en courant

alternatif et sinusoïdal en notation complexe sont :
Z x Z =Z x Z
Z Z = Z Z et φ +φ =φ +φ
Cet quilibre peut être obtenu par une infinit de façon, mais pour une
manipulation commode, on peut d finir deux types de pont avec des
r sistances pures P et Q .
-Pont P /Q :
On remplace :
Z =P et Z = Q
Permet de mesurer des imp dances capacitives. Lorsque l’imp dance
inconnue Z est capacitive. L’ quilibre peut être r alis si : Z =

Avec Z imp dance capacitive de r glage.

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-Pont P Q :
On remplace :
Z =P et Z = Q
Permet de mesurer des imp dances inductives. Lorsque l’imp dance
inconnue Z est inductive. L’ quilibre peut être r alis si : Z =
Z

Avec Z imp dance capacitive de r glage.

IV-5-2-1-Pont de Wien
Ce pont permet la mesure des capacit s { faibles pertes
Montage :
C₁ R₁ R₂

C₄ R₄ R₃

Condition d’équilibre :

( + R₁) R₃ = ( + R₄) R₂ → -jC₄R₃ +R₁R₃C₁C₄ = - jC₁R₂ +R₂R₄C₁C₄

Partie réelle : R₁ = R₂ ; Partie imaginaire : C₁= C₄

tan 𝜃 =C₁R₁⍵ = C₄ x R₂ x⍵ → tan 𝜃 = C₄R₄⍵

IV-5-2-2-Pont de Hay
Ce pont permet de mesurer les inductances à fort argument : L⍵˃R.

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 L₁ R₁ R₂

R₄ R₃
C₃

Condition d’ quilibre :
(jL ⍵ + R +R =R R
⍵

→ - +jR L ⍵+R R =R R
⍵

La Partie réelle : =R R -R R ; La partie imaginaire : L C =

⍵²
² ²
→ L = et R =
² ² ² ² ²⍵²

V-Appareils électrodynamiques (sans fer):

V-1-Principe et constitution
V-1-1 Principe
Ces appareils, sans fer, sont basés sur les actions électrodynamiques mutuelles
qui s’exercent entre deux circuits parcourus par des courants.
V-1-2-Constitution et fonctionnement
-Constitution:
L’appareil électrodynamique es constitué de:
-Une bobine fixe formée de deux demi bobines en gros fil (Circuit courant) .
-Une bobine mobile constituée sous forme d’un cadre mobile réalisée en fil fin
(Circuit tension).
-Un dispositif de rappel à ressorts spiraux.
-Le cadre mobile supporte l’aiguille indicatrice.
-Fonctionnement:
Si les deux bobines sont parcourues par des courants i1 et i2.

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Le champ magnétique crée par la bobine fixe exerce un couple moteur sur la
bobine mobile. Le moment de ce couple peut être calculé par la méthode du
travail : l’énergie magnétique du système est :
1 2 1
W L1 i1  L 2 i22  Mi1i 2
2 2

Avec : L1, L2 se sont des inductances propres de chaque bobine, M est la

mutuelle inductance et elle dépend de la position relative des deux bobines.
Le couple moteur Cm :
dW dM
Cm   i1i 2
d d dM
Le constructeur donne aux deux bobines une forme tel que :  cte  K
d
La relation du couple devient : Cm = K i1 i2
La position d’équilibre est obtenue lorsque Cmmoy = CR =Cx
Avec C: constant de torsion des ressorts spiraux.
Cmmoy = ∫ 𝐾𝑖 𝑖 𝑑𝑡 = C on pose : K’=K/C →  = ∫ 𝐾′𝑖 𝑖 𝑑𝑡
V-2-Wattmètre électrodynamique
On place une résistance additionnelle en série avec la bobine mobile.
-En courant continu : Le courant i dans la bobine tension combine son action
avec le courant I dans la bobine intensité pour produire une rotation du cadre
proportionnelle à :
P = UI
-En courant alternatif un wattmètre mesure la puissance active
P = UI cos
Une seule échelle de lecture est nécessaire pour son utilisation en courant
continu et en courant alternatif. Le wattmètre est un appareil polarisé.
V-2-1Constante d’un wattmètre
Un wattmètre impose, lors de son branchement, le respect de deux calibres :
- Le calibre du circuit intensité du wattmètre Ic .
- Le calibre du circuit tension du wattmètre Uc.
La constance K en W/divisions :

K  U C I C  PC
 max  max

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V-3- Wattmètre pour puissance réactive
C’est un wattmètre pour puissance active dans lequel la résistance intérieure
additionnelle a été remplacée par une forte inductance.
Le courant qui traverse le cadre mobile est déphasé de  / 2 en arrière de la
tension aux bornes du cadre mobile.
Le couple moteur qui agit sur le cadre est donc :
Cm= K U I Cos ( / 2 - ) → Cm = K U I sin .
L’appareil est étalonné pour une fréquence bien déterminée.
V-4- Mesure de puissance en courant continu et en courant alternatif
-Puissance en courant continu

La puissance absorbée par un récepteur est :P=UI ( W)

V-4-1-Méthode de l’ampèremètre et du voltmètre :

-Montage amont :
I
A

Ra
E
V R
U U₁

U₁=U- Ra → U₁I=UI-RaI²

La puissance absorbée par le récepteur : P=U I

P=U I=UI-RaI²

La mesure introduit une erreur systématique par excès Ra I² qui représente

la consommation de l’ampèremètre.

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-Montage aval

I I₁
A
I₂
E
Rv V R
U

I =I-I

UI =UI-UI avec : I =

²
→ UI =UI-

La puissance absorbée par le récepteur est : P=UI

²
P=UI-

²
La mesure introduit une erreur systématique par excès qui représente
la consommation du voltmètre.

V-4-2-- Méthode du wattmètre

Deux montage du wattmètre sont possibles, montage aval ou montage

amont de circuit tension du wattmètre. Le montage aval est retenu.

Montage amont de circuit tension du wattmètre :

I
W

E
U R

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Montage aval de circuit tension du wattmètre :

I
W

E
U R

La puissance P :
²
P=UI-

²
Or la résistance du circuit tension est très grande, le terme << sera
donc négligeable.

L’ampèremètre et le voltmètre (appareils de mesure magnétoélectriques)

permettent seulement de contrôler les courant et tension afin d’ viter de
dépasser les valeurs des calibres du wattmètre.

I
A W

E
U V R

V-4-3-Puissance en courant alternatif

- Circuit monophasé

L’ampèremètre et le voltmètre (appareils de mesure ferromagnétiques).

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 I
A W

U V charge
˷

La puissance moyenne absorbée par un récepteur soumis à une tension

périodique est ;

P= ∫ 𝑢 𝑡 𝑖 𝑡 𝑑𝑡

Si u et i sont des grandeurs sinusoïdales instantanées :

U(t)=U√2 cos ⍵𝑡 ; i(t)=I√2 cos ⍵𝑡 − ; avec U et I des grandeurs

efficaces.

La puissance moyenne est alors: P=UIcos

VI-Compteur d’énergie (en courant alternatif):Utilisation pour mesure de la

puissance active
VI-1-Constitution et fonctionnement
VI-1-1Constitution :
-Schéma du compteur analogique:

Le compteur d’énergie est constitué par un circuit magnétique feuilleté portant

une bobine fil fin (A) et deux bobines de gros fil (B) et dans l’entrefer duquel
peut tourner un disque en Aluminium (C). Un aimant permanent.

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VI-1-2-Fonctionnement
La rotation du disque résulte des actions électromagnétiques des flux crées par
les bobines de gros fil et fil fin sur les courants de Foucault induits dans le
disque.
Le couple moteur est proportionnel à la puissance UI cos .
A ce couple moteur s’oppose un couple résistant.
Ce dernier résulte de l’action d’un aimant permanent (D) sur les courants de
Foucault qu’il induit dans le disque.
Ce couple résistant est proportionnel à la vitesse angulaire du disque :
d
C r
 K ''
dt

La position d’équilibre s’obtient lorsque C =C

d m r
K ''  K 'UI cos
→ dt
Si N est le nombre de tours du disque pendant le temps t secondes alors :
K 't
 (UI cos )  2 N
K ''
Donc l’énergie correspondante W est égale :
W=Pxt =KxN
Avec K : constante du compteur en Joules / tours.
En pratique K est exprimé en Wh / tours et l’énergie devient
W = P x t = 3600 KN
D’où W = K N ; KWh / tours
Pour déterminer la puissance d’une installation, il suffit de compter un certain
nombre de tours de disque (N) pendant un temps (t), la puissance P :

W KN
P  3600
t t (s)

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Annexe
Appareils de mesure analogique : Symboles

courant continu Appareil

magnétoélectrique

courant alternatif Appareil

ferromagnétique

courant continu Appareil

et alternatif magnétoélectrique
à redresseur

Position d'emploi Appareil

verticale magnétoélectrique
à thermocouples
Position d'emploi Appareil
horizontale électrodynamique

position d'emploi Tension d’essai

oblique, avec avec valeur(KV).
donnée de l'angle Sans valeur
d'inclinaison (500V) .
Dispositif de mise Classe de précision
à zéro de l'aiguille 0.5

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