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La Fertilisation Combinee A L-Irrigation 02f
La Fertilisation Combinee A L-Irrigation 02f
MASHAV CINADCO
SERVICE DE VULGARISATION
SERVICE DE L’IRRIGATION ET DES SOLS
par
REMERCIEMENTS 1
INTRODUCTION 3
1
INTRODUCTION
Le terme « Fertilisation par irrigation » est utilisé pour décrire l’application de
différents produits agrochimiques par le système d’irrigation, afin de distribuer les
produits chimiques dans le sol de la zone irriguée par l’eau d’irrigation.
L’irrigation fertilisante permet une plus grande souplesse d’application d’engrais par
rapport aux méthodes traditionnelles, en raison des possibilités de fertilisation à tout
moment, lors de l’irrigation. Elle peut s’adapter à tous les modes d’irrigation sous
pression tels que l’aspersion, le goutte-à-goutte, la micro aspersion, l’aspersion par
pivot central, etc. Cette méthode répond également parfaitement aux besoins des
agriculteurs, du point de vue financier et technique, car elle comporte beaucoup
d’avantages par rapport aux méthodes traditionnelles.
De nombreux accessoires ont été conçus pour contrôler et rendre plus efficace le
processus de fertilisation par irrigation. Ces accessoires, de plus en plus
sophistiqués et spécialisés, demandent des compétences toujours plus avancées et
un savoir-faire particulier pour effectuer les opérations nécessaires.
C’est dans cet état d’esprit que la présente publication a été rédigée et nous
espérons qu’elle profitera à la fertilisation par irrigation ainsi qu’à la planification et à
la mise en place de l’irrigation.
3
CHAPITRE 1 Avantages et limites
Les avantages de l’application d’engrais et autres produits chimiques par le
système de micro-irrigation ne sont plus à démontrer
Avantages
Contrôle et dosage
Les systèmes de contrôle automatiques permettent d’appliquer les quantités
exactes d’engrais, suivant un calendrier pré-établi.
La possibilité de contrôler l’ensemble du processus permet l’application de
micro-éléments par le système d’irrigation. Les micro-éléments sont en général
très coûteux leur application répétée à faibles doses, sur une longue période,
permet d’augmenter considérablement leur disponibilité. Ce principe peut
souvent remplacer les applications foliaires.
L’irrigation fertilisante s’adapte aisément aux systèmes automatiques de
contrôle de l’irrigation et en accroît la précision.
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Contrôle de la profondeur de pénétration et minutage de l’application
Les applications fréquentes de faibles doses évitent les pertes d’engrais. Elles
réduisent les pertes dues au lessivage sous la zone d’enracinement. Dans de
nombreuses régions tropicales aux précipitations élevées, l’irrigation fertilisante
est pratiquée dans ce but.
Dans certains cas, suivant le type de sol, d’engrais et de récolte, il est important
d’appliquer l’engrais vers la fin du cycle d’irrigation, afin d’éviter les risques de
lessivage.
L’irrigation fertilisante permet de maintenir un niveau d’éléments nutritifs
approprié dans les sols pauvres, à faible capacité de rétention, permettant ainsi
la mise en culture de sols marginaux.
Par ailleurs, le contrôle de la profondeur de pénétration et le minutage de
l’irrigation permettent d’éviter que les produits chimiques n’atteignent la nappe
phréatique et, de ce fait, ne la polluent.
Compactage du sol
Plus besoin de tracteurs tirant de volumineux distributeurs d’engrais sur la
surface à irriguer.
Plus de dommages du sol dus à la compaction, ce qui augmente la production.
Applications supplémentaires
Il est possible d’appliquer d’autres produits chimiques par le système
d’irrigation.
Limites et précautions
Toxicité
De nombreux systèmes d’irrigation sont reliés à un réseau de distribution d’eau
potable. L’eau dans laquelle les produits agrochimiques ont été injectés est
impropre à la consommation pour les humains ainsi que pour les animaux
domestiques. Tous les ouvriers, de même que les passants, doivent être
avertis, à l’aide d’une signalisation appropriée, des risques de consommation
de cette eau. Parallèlement un réseau de distribution d’eau potable devra être
mis en place.
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Contamination de la nappe phréatique
Si les systèmes de surveillance ne sont pas utilisés de façon suffisamment
précise, les produits chimiques appliqués par le système d’irrigation peuvent
atteindre facilement la nappe phréatique.
Engrais approprié
L’irrigation fertilisante convient aux engrais liquides comme aux engrais
solubles. Les engrais qui ne sont pas entièrement solubles ne pourront pas être
utilisés pour l’irrigation fertilisante.
Le risque de corrosion
La corrosion des composants du système d’irrigation et d’injection peut être un
grave problème. Toutes les pièces entrant en contact avec les solutions
concentrées et/ou le produit chimique injecté doivent être fabriqués avec des
matériaux résistant aux produits chimiques afin de limiter leur corrosion.
Le système d’injection de produits chimiques ainsi que le système d’irrigation
doivent être entièrement nettoyés après toute injection de produits chimiques
(autres que les acides et le chlore). Dans une certaine mesure, tous les engrais
sont corrosifs.
Consignes de sécurité
De nombreux engrais ont une forte réaction acide ; il est donc nécessaire de les
manipuler avec précaution.
Le matériel de la fertilisation par irrigation doit être équipé d’un dispositif de
prévention de retour d’eau, en amont du point d’injection. Ce dispositif sert deux
objectifs : empêcher un retour de l’eau d’irrigation (avec ou sans produits
chimiques) dans la source d’eau et interrompre tout retour d’eau polluée causé
par une panne ou un arrêt du système.
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Investissement initial élevé
Un équipement important est nécessaire pour pratiquer l’irrigation fertilisante,
entraînant un investissement initial élevé.
Bon fonctionnement de l’ensemble du système
Si l’un des composants du système ne fonctionne pas convenablement,
l’irrigation fertilisante dans son ensemble ne fonctionnera pas correctement.
Le bon fonctionnement du système est essentiel.
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CHAPITRE 2 Critères de sélection du matériel
Le matériel nécessaire à l’irrigation fertilisante est disponible en différents types
et modèles se distinguant par leurs propriétés et leurs prix et présentant chacun
ses avantages et ses inconvénients.
Par ailleurs, les conditions et les besoins peuvent varier suivant la zone à
irriguer. Il est donc très important de considérer avec précision tous les
paramètres avant toute prise de décision.
Débit de l’injecteur
Connaître la capacité du dispositif d’injection nous permet de calculer la
quantité de solution d’engrais à injecter dans le système d’irrigation au cours de
la période disponible. Pour calculer la quantité à injecter nous utilisons
l’équation suivante (1) :
Equation 1
q = A * Fv / t
Exemple 1:
Nous désirons appliquer un dose d’engrais (Fv) de 150 l/ha d’une solution
d’engrais, sur une parcelle de 2,5 ha (A). L’irrigation fertilisante dure trois
heures (t), le débit de l’injecteur d’engrais devrait donc être :
q = 2,5 ha * 150 l/ha / 3 h = 125 l/h
Equation 2
Tv = Fv * A
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Exemple 2:
Fiabilité et précision
Il est important de s’assurer que le matériel fonctionne comme prévu, sans
l’intervention de l’opérateur.
Fonctionnement
L’opérateur doit être formé de façon à pouvoir faire face à la complexité et à la
sophistication du nouveau matériel.
Energie
Une source d’énergie est nécessaire à l’injection. Il peut s’agir d’énergie
hydraulique, fournie par la pression du système d’irrigation, d’énergie électrique
ou d’un moteur à combustion interne. Le choix du type de source d’énergie
dépendra du prix et du niveau d’accessibilité.
Equation 3
Fc(%) = 100 * q / (q x Q)
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Exemple 3:
100 l/h d’engrais liquide (q) dans 1,9 m3/h d’eau (Q) constitue un rapport de
dilution de :
Capacités d’automatisation
Le matériel choisi doit pouvoir être automatisé dans le futur.
Applications supplémentaires
Le matériel peut s’adapter à d’autres applications telles que l’injection d’acide
pour traiter l’eau d’irrigation et prévenir le phénomène de précipitation qui
obstruerait les goutteurs.
Normes
Il est nécessaire de s’assurer que tous les accessoires sont produits par des
fabricants reconnus et sous le contrôle d’organismes agréés se conformant aux
normes officielles.
Expérience de terrain
Des résultats reconnus sur le terrain devraient être une condition essentielle
pour choisir l’équipement le mieux approprié.
Le prix
S’exprime en tant que dépense annuelle se basant sur le coût d’acquisition
ainsi que sur la maintenance et la durée de vie escomptée du matériel.
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Chapitre 3 Matériel d’injection
L’application d’engrais dans le système d’eau sous pression consiste en
l’injection de la solution d’engrais dans le système, surmontant ainsi la pression
du réseau. Différentes méthodes sont utilisées :
Pression différentielle ou système de réservoir de charge : Une partie du
flux de la conduite principale est détournée à travers un réservoir de charge
pouvant contenir un réservoir souple stockant le produit chimique à injecter.
Phénomène d’aspiration selon le principe de Venturi : lorsqu’un
étranglement se produit dans une conduite, dans des conditions données
d’entrée et de sortie, l’augmentation de la vitesse d’écoulement à cet endroit va
entraîner un vide.
Injection à l’aide d’un moteur hydraulique : avec l’eau du système
d’irrigation.
1 - Emplacement du matériel
Le matériel nécessaire à l’irrigation fertilisante (réservoir de charge, injecteur
Venturi ou pompe) doit être installé en aval du robinet doseur et avant le filtre
(Fig. 1).
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2 – Matériel d’injection
Choix de l’injecteur
Pour choisir l’injecteur chimique et le réservoir de solution chimique appropriés,
il est important de prendre en compte les données suivantes :
Le type du système d’irrigation.
Le type de culture.
Le débit du système d’irrigation.
Le débit d’injection.
Le type de produit chimique à injecter.
Déterminer se dosage de la fertilisation par irrigation sera quantitatif ou
proportionnel.
La source d’alimentation.
La durée de l’opération.
Les prévisions d’expansion.
Les considérations de sécurité.
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Le réservoir de charge est connecté en boucle parallèle à la conduite principale.
Les matériaux de construction du réservoir et de ses raccords, ainsi que de
l’installation elle-même, doivent pouvoir assurer en toute sécurité le
fonctionnement du système à la pression de service de la conduite principale.
Le détournement du flux de la conduite principale s’effectue à un gradient
hydraulique de 0,1 à 0,2 atm. L’eau d’irrigation pénètre dans le réservoir par
une canalisation de 1/2”-3/8” de diamètre, atteignant presque le fond. Le
réservoir est rempli d’engrais solide soluble ou d’une solution d’engrais
préparée à l’avance puis fermé hermétiquement. Une seconde conduite sort du
réservoir, retournant vers l’aval de la conduite principale, à partir de la soupape
d’étranglement (Fig. 2). L’eau d’irrigation s’écoule dans le réservoir et l’eau
additionnée de la solution chimique s’écoule dans la conduite principale. Plus la
pression différentielle à travers la soupape d’étranglement est élevée, plus le
débit d’injection d’engrais est élevé (Tableau n°1).
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Equation 4
t= 4 x Tv / q
Exemple 4:
Avantages
Assemblage et mode de fonctionnement d’une grande simplicité.
Coût relativement peu élevé.
Grande expérience de terrain. Ce type d’équipement est utilisé depuis plus de
30 ans.
Ne requiert aucune source d’énergie externe ; il utilise l’énergie de l’eau
d’irrigation.
Est mobile et résiste aux variations de pression et de débit.
Permet un rapport de dilution plus étendu.
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Limites
Peu ou pas de contrôle sur le débit d’injection de produits chimiques et sur la
concentration de produits chimiques dans l’eau d’irrigation.
Les matériaux de construction du réservoir et de ses raccords, ainsi que de
l’installation elle-même, doivent pouvoir assurer le fonctionnement du système
en toute sécurité, à la pression de service de la conduite principale.
Chaque tour d’irrigation requiert un réapprovisionnement en produits chimiques.
Coûts élevés des grands réservoirs
Les étranglements provoquent des pertes de pression.
Tous les composants du système d’injection entrant en contact avec la solution
chimique doivent être fabriqués dans des matériaux résistant à l’action
corrosive des produits chimiques contenus dans les solutions.
Peut être utilisé dans des systèmes automatisés au moyen d’un compteur d’eau
résistant aux produits chimiques et équipé d’un dispositif de débit électronique.
Les réservoirs sont fabriqués en capacités de 60 à 220 litres ; des capacités
plus importantes sont disponibles sur commande.
Séquence de fonctionnement
Les tuyaux de dérivation sont reliés à la conduite principale par deux petites
vannes.
Si l’on doit déplacer le matériel d’une parcelle à l’autre, il faudra installer des
raccords facilement détachables.
Il est possible de remplir le réservoir de trois façons différentes :
L’injecteur Venturi
Cet injecteur fonctionne d’après le principe de Venturi selon lequel l’obstruction
de l’écoulement d’eau dans une conduite, dans des conditions données
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d’entrée et de sortie, créé un vide du fait de l’augmentation de la vitesse
d’écoulement à cet endroit.
Le débit d’injection pouvant être atteint avec l’injecteur Venturi dépend de la
pression différentielle régnant. Elle se situe entre 5 % et 75 %, selon le type
d’injecteur.
Avantages
Son fonctionnement ne requiert aucune source d’énergie externe puisqu’il est
actionné à l’aide de la pression du système d’irrigation.
D’un fonctionnement simple, il n’est équipé d’aucune pièce mobile et enregistre
un taux de dépréciation et un niveau de dysfonctionnement minimum.
Il convient à une injection de 2 m³/heure ainsi qu’à la fertilisation par irrigation
de grandes surfaces, à partir d’une tête de contrôle centrale.
Ses coûts sont relativement peu élevés par rapport aux autres dispositifs.
La solution chimique peut être stockée dans un réservoir ouvert (non
pressurisé).
Il est léger et se transporte facilement.
Montage simple.
Il se relie facilement aux systèmes de contrôle électroniques (convient à tout
niveau d’automatisation) et dispose d’un compteur d’eau résistant aux produits
chimiques, équipé d’un dispositif de débit électronique.
Maintient une concentration constante d’éléments nutritifs dans l’eau
d’irrigation.
Résiste aux matières corrosives.
Inconvénients
Fortes pertes de pression. Nombre de modèles perdent au moins un tiers de la
pression d’entrée. Dans le cas de systèmes à basse pression tels que la micro-
irrigation, il se peut qu’il n’y ait pas assez de pression pour actionner l’injecteur
Venturi.
Les débits d’injection des produits chimiques subissent des variations de
pression. Il est alors nécessaire d’installer une pompe de surpression au niveau
de la prise d’eau.
Chaque modèle dispose d’une portée de fonctionnement limitée.
Il est nécessaire d’assurer un débit d’eau minimum par l’injecteur afin de
respecter le principe d’aspiration Venturi. Ce débit dépend de la force de la
pression d’entrée.
Nous pouvons donc en conclure que pour profiter de tous les avantages de
l’injecteur Venturi, il est essentiel de remplir les conditions suivantes :
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La pression doit être suffisamment élevée pour pouvoir actionner l’injecteur.
Il faut veiller à assurer une pression constante (différents moyens possibles).
Les injecteurs Venturi doivent être fabriqués avec des matériaux résistants aux
produits chimiques tels que le cuivre, le plastique et l’acier inoxydable. Pour
être utilisés dans la fertilisation par irrigation, ils doivent mesurer de 3/8” à 2” de
diamètre. Leur niveau de qualité et leur prix varient selon le fabricant.
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Les types d’injecteurs Venturi
Le Venturi simple : Comprend le modèle de base, sans accessoires
supplémentaires.
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Installation en dérivation Dans les systèmes en dérivation, il est possible
d’aligner les deux valves sur le réservoir de produits chimiques. Un clapet de
retenue est installé dans la conduite de dérivation, immédiatement en amont de
la prise d’eau de l’injecteur Venturi et soit une électrovanne normalement
fermée soit une vanne hydraulique est installée immédiatement en aval du
dispositif de sortie d’eau de l’injecteur Venturi.
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Figure 9. Injecteur Venturi sur une boucle en dérivation autour d’un
filtre et d’un régulateur de pression
Cette méthode est utilisée lorsque le régulateur crée une chute de pression
suffisante sans avoir recours à des dispositifs complémentaires.
Dans tous les cas, un filtre doit être placé à l’extrémité du tuyau d’aspiration, à
l’intérieur du réservoir contenant les produits chimiques. En général, il s’agit
d’un filtre de 1’’ à 1,5’’ de diamètre, équipé d’un tamis 120 mesh.
Le taux d’aspiration peut être réglé de différentes façons : A l’aide d’un orifice
de dosage, d’une vis, de buses de rechange, d’un robinet à aiguille et, dans
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certains modèles de Netafim, à l’aide d’égouttoirs installés sur le tuyau
d’aspiration, réglant ainsi le taux d’aspiration.
Il est conseillé de vérifier régulièrement que le tuyau d’aspiration n’est pas
bouché. Tout tuyau bouché devra être nettoyé. L’injecteur doit être placé au-
dessus du réservoir de produits chimiques de manière à éviter que la solution
ne s’écoule dans le système d’irrigation.
Le dosage et le réglage des injecteurs Venturi sont semblables à ceux des
pompes de l’injecteur. Ils sont décrits dans le Chapitre 8.
Principe de fonctionnement
La solution chimique est aspirée dans le réservoir et injectée dans le système
d’irrigation par une pompe qui crée une pression supérieure à la pression
existant dans le système d’irrigation lui-même. Les pompes doivent être solides
avec des composants internes et externes résistants à la corrosion. Les
dispositifs injecteurs actifs comprennent des pompes refoulantes positives telles
que les pompes à membrane, les pompes à piston, les pompes à galet et les
pompes à engrenages. Les pompes à piston et les pompes à membrane sont
les plus communément utilisées en raison de leur fiabilité et de leur précision.
Leur connexion aux régulateurs automatiques est relativement simple. Les
pompes à galet sont assez précises mais très sensibles à la saleté, aux
précipités et aux produits chimiques corrosifs. Les pompes centrifuges sont
moins sensibles à la saleté et relativement peu coûteuses. Elles sont utilisées
lorsqu’il est nécessaire d’appliquer une grande quantité de solution d’engrais.
Ces pompes sont imprécises à des taux d’injection peu élevés.
Les pompes à injection peuvent fonctionner manuellement ou
automatiquement. Le réservoir à produits chimiques doit être fait à base de
matériaux résistant aux produits chimiques (en général du plastique). Son
volume varie entre une capacité de quelques centaines de litres et 10 mètres
cube.
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Avantages
• Les pompes à injection disposent d’un grand nombre de réglages
possibles permettant de fournir dans l’eau d’irrigation une
concentration uniforme et continue de produits chimiques. Il est
très important de pouvoir maintenir, quand cela s’avère
nécessaire, une concentration constante des produits chimiques
injectés dans l’eau d’irrigation.
• Les pompes à injection permettent un contrôle complet du
processus d’injection de produits chimiques tel que le minutage de
l’injection et elles peuvent être entièrement automatisées.
• Les dispositifs d’injection permettent une fertilisation centralisée :
Un seul opérateur suffit pour contrôler l’intégralité du processus, à
partir d’un point unique central.
• Il n’y a aucune perte de pression dans le système.
Inconvénients
• Le fonctionnement de l’équipement est relativement compliqué.
• Les coûts initiaux sont élevés par rapport aux autres systèmes (à
réservoir de charge et à injecteur Venturi).
• Il n’est possible d’injecter que des solutions d’engrais.
• Dans le cas de pompes non hydrauliques, une source d’énergie
externe est nécessaire.
• En cas d’arrêt de l’écoulement d’eau, l’injection se poursuivra si
les pompes sont activées par une source d’alimentation externe.
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C1.1) Pompes à membrane
Une pompe hydraulique à membrane est présentée ci-dessous.
Figure 11. Pompe à membrane pour engrais, modèle T.M.B. (250 l/h)
Principe de fonctionnement
C’est une pompe à double membranes, l’une supérieure, l’autre inférieure,
reliées par un arbre central vertical. L’un des blocs comporte un sas à eau et un
sas à engrais, tandis que l’autre consiste en un sas pour l’eau uniquement.
L’eau provenant de la conduite principale entre dans les deux sas à la fois –
poussant l’arbre central et augmentant la pression de la solution d’engrais
jusqu’à deux fois la pression de la conduite principale. Le remplissage et la
vidange des deux sas sont le fait de la souplesse de la membrane ou d’un
ressort, selon le type d’injecteur.
Lors de la phase d’écoulement vers le bas, les produits chimiques entrent dans
la pompe par le clapet de retenue d’aspiration, tandis que le clapet de retenue
de distribution reste fermé, empêchant ainsi le retour d’eau du système
d’irrigation dans la pompe. Lors de la phase d’écoulement vers le haut, le clapet
de retenue de distribution s’ouvre et les produits chimiques sont injectés dans le
système d’irrigation tandis que le clapet de retenue d’aspiration reste fermé,
empêchant ainsi les produits chimiques de retourner dans le réservoir.
Une soupape casse-vide empêche les produits chimiques d’être aspirés dans le
système d’irrigation par gravité.
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Figure 12. Installation d’une pompe à membrane sur le terrain
Avantages
Les pompes à membrane sont plus chères que les pompes à piston, mais elles
offrent plus d’avantages.
Elles n’ont que peu de pièces mobiles ;
Seule une surface limitée de ses composants est exposée aux produits
chimiques injectés. Cela réduit le risque de corrosion, d’usure et de fuite, réduit
les coûts d’entretien et améliore la sécurité de l’environnement.
Le taux d’injection se règle facilement lorsque la pompe est en fonctionnement.
Les pompes à membrane sont disponibles en plusieurs modèles, avec un taux
d’injection de 3 à 1 200 l/h et une plage de pression de service allant de 2 à 8
atm. Les pompes à membrane TMB sont conçues pour produire un volume
maximum de 50, 250 ou 600 litres de solution de produits chimiques par heure,
selon le modèle. (Se reporter au Chapitre 9)
Le rapport entre la solution injectée et l’eau de drainage est 1:2 (pour chaque
litre de solution injectée, deux litres d’eau sont injectés). Il n’y a pas de perte de
pression dans la conduite principale et aucun étranglement n’y est nécessaire.
Deux filtres de 40 mesh doivent être installés : le premier dans le tuyau d’eau
d’entraînement, le second dans la prise d’eau de la vanne d’aspiration.
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Dosage et réglage
Le contrôle du nombre de courses par minute s’effectue à l’aide d’une vanne de
réglage. Il est ainsi possible de régler la concentration de produits chimiques
dans l’eau d’irrigation.
Le dosage de l’eau s’effectue en amenant la pompe en amont, à partir de la
vanne de réglage, à l’aide d’un robinet doseur qui se ferme une fois que le
volume d’eau prédéfini à été distribué.
La quantité de solution à injecter dans le système peut être mesurée au niveau
du dispositif de sortie d’eau, à partir du réservoir de produits chimiques.
L’automatisation est possible grâce à un micro-commutateur électronique
spécial, relié à la pompe. Ce dispositif compte les courses et transmet cette
information à l’ordinateur d’irrigation qui les traduit alors en litres de solution
injectée.
Figure 13. Courbe de débit d’une pompe à membrane TMB de 250 l/h
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C1.2) Pompes à piston
Les pompes à pistons sont disponibles en deux modèles : à tête d’injection
unique ou à tête d’injection double. Les unités activées par piston ont besoin
d’eau provenant du système d’irrigation sous pression pour actionner le piston.
La quantité d’eau expulsée du piston correspond en général à trois fois le
volume de la solution injectée. L’une des pompes à pistons les plus utilisées est
la pompe Amiad.
Principe de fonctionnement
Le moteur de type alternatif (ou à piston) situé dans le caisson du cylindre
consiste en deux pistons et une vanne pilote principale. La pompe, reliée au
corps du moteur, extrait la solution chimique du réservoir et l’injecte dans la
conduite. Le bouton interrupteur fait partie intégrante de l’unité d’arrêt
automatique. Le dispositif d’arrêt bloque le fonctionnement de la pompe lorsque
le niveau de produits chimiques tombe en dessous du niveau de la tête
d’aspiration. Deux clapets de retenue sont fixés sur la conduite de refoulement
et un troisième sur la conduite d’admission. Ils ont pour fonction d’empêcher
l’eau de la conduite principale de s’écouler dans le réservoir de produits
chimiques ainsi que d’empêcher les produits chimiques de retourner dans le
réservoir.
Un purgeur d’air est activé manuellement pour évacuer l’air du système,
principalement pour amorcer la pompe. Si à la suite d’une interruption de
l’alimentation d’eau un vide se créé dans la conduite principale, la bille située
dans le purgeur d’air ouvre automatiquement l’évent d’évacuation et l’air
contenu dans la canalisation s’échappe dans l’atmosphère. Lorsque la pompe
se situe sous le niveau des produits chimiques, dans le réservoir, il est
nécessaire d’installer un clapet de retenue supplémentaire ainsi qu’une valve
anti-siphonnement. Une telle installation assure qu’aucun retour de produits
chimiques dans la conduite principale ne se produira.
La base d’aspiration consiste en une lourde plaque ronde et un filtre contenant
une bille en plastique.
Quatre modèles de pompes sont disponibles :
1. La pompe est située au-dessus du niveau du liquide, dans le réservoir
d’engrais, et la tête d’aspiration étant située au fond du réservoir.
2. La pompe est située en dessous du niveau du liquide, dans le réservoir
d’engrais, et l’aspiration s’effectue à partir du fond du réservoir, à travers le
filtre.
3. Une unité à injecteur double, constituée de deux injecteurs montés en
parallèle sur un seul support. Conçue pour l’injection de grandes quantités
de produits chimiques, entre 100 et 700 l/h.
4. Une pompe automatique commandée par un ordinateur ou par tout autre
système de commande électronique.
Ces pompes injectent 33 cm³ de solution d’engrais par course, le débit pouvant
atteindre 320 l/h, étant fonction de la pression dans le système d’irrigation.
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Figure 14. Pompe hydraulique de type Amiad installée au-dessus du
niveau du liquide, dans le réservoir (alimentation par succion)
Ces pompes fonctionnent dans une gamme de pression de 0,5 à 8 bars (de 0,7
à 115 psi).
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Contrôle, réglage et surveillance
Bien le débit dépende de la pression du système, il est possible de le régler par
des régulateurs de débit et d’obtenir un débit allant de 10 à 80 l/h. Les
régulateurs de débit sont insérés entre les deux sections du connecteur, sur le
tuyau d’injection de produits chimiques.
Une unité d’aspiration, équipée d’une soupape d’arrêt automatique, se ferme
lorsque le niveau de solution chimique tombe en dessous de la charge à
l’aspiration. Si le réservoir a été rempli à l’avance avec le volume de solution
chimique requis, l’unité s’arrête automatiquement de fonctionner lorsque
l’intégralité de la solution a été injectée.
Lorsque l’opération est peu pratique (lors d’un pompage à partir d’un grand
réservoir, par exemple), il est possible d’installer un robinet doseur sur le tuyau
d’alimentation d’eau pour actionner la pompe, en aval de la vanne de régulation
manuelle de ¾”. Il devra être réglé à exactement trois fois le volume de produits
chimiques à injecter. L’utilisation de régulateurs de débit permet d’éviter cela.
En actionnant manuellement le bouton d’arrêt.
En utilisant une soupape d’arrêt hydraulique à la place d’une unité d’arrêt automatique.
Le dispositif d’arrêt hydraulique est actionné par la pression d’eau qui peut être
déclenchée de façon électronique, volumétrique ou sur une base horaire.
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Modèle Duplex (4-03)
Cet injecteur a été conçu pour injecter des volumes plus importants d’engrais
ou de produits chimiques dans le système d’irrigation.
Ces pompes injectent 33 cm³ de solution d’engrais par course, le débit pouvant
atteindre 320 l/h, étant fonction de la pression dans le système d’irrigation.
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Figure 18. Quantité de produits chimiques injectés en fonction de la
pression du système d’irrigation Amiad à pompe unique
Ces pompes fonctionnent avec une gamme de pression de 0,5 à 8 bars (de 0,7
à 115 psi).
Contrôle, réglage et surveillance
• Bien le débit dépende de la pression du système, il est possible de
le régler par des régulateurs de débit et d’obtenir un débit allant
de 10 à 80 l/h. Les régulateurs de débit sont insérés entre les
deux sections du connecteur, sur le tuyau d’injection de produits
chimiques.
• Une unité d’aspiration, équipée d’une soupape d’arrêt automatique,
se ferme lorsque le niveau de solution chimique tombe en
dessous de la charge à l’aspiration. Si le réservoir a été rempli à
l’avance avec le volume de solution chimique requis, l’unité
s’arrête automatiquement de fonctionner lorsque l’intégralité de la
solution a été injectée.
• Lorsque l’opération est peu pratique (lors d’un pompage à partir
d’un grand réservoir, par exemple), il est possible d’installer un
robinet doseur sur le tuyau d’alimentation d’eau pour actionner la
pompe, en aval de la vanne de régulation manuelle de ¾”. Il devra
être réglé à exactement trois fois le volume de produits chimiques
requis à injecter. L’utilisation de régulateurs de débit permet
d’éviter cette option.
• En actionnant manuellement le bouton d’arrêt.
• En utilisant une soupape d’arrêt hydraulique à la place d’une unité
d’arrêt automatique. Le dispositif d’arrêt hydraulique est actionné
par la pression d’eau qui peut être déclenchée de façon
électronique, volumétrique ou sur une base horaire.
Par ailleurs, une pompe manuelle peut être transformée en pompe automatique
en l’équipant d’un transmetteur d’impulsions. Il s’agit d’un dispositif électronique
fixé à l’injecteur et capable de convertir ses courses en signaux électriques. Par
le biais de ce dispositif, les informations concernant la quantité de produits
chimiques injectés dans la conduite principale peuvent être transmises à un
système de contrôle électronique. Les transmetteurs peuvent produire des
pulsations chaque 33 cm³, 100 cm³, 1 litre, 10 litres ou 3,78 litres (1 gallon).
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La vanne hydraulique de (¾”) (normalement fermée) possède une variété
d’applications pour la surveillance des solutions chimiques et le débit d’eau. Le
système de surveillance est entièrement séparé des produits chimiques,
permettant ainsi la surveillance de l’écoulement de solutions coûteuses par de
l’eau sous pression. La fermeture de la vanne garantit qu’en cas de
dysfonctionnement du système de surveillance ou de dommages sur le conduit
de surveillance, la vanne restera fermée.
33
Installation
La pompe peut être installée de trois manières différentes :
• En ligne. Le débit du système doit alors être situé à l’intérieur de
l’intervalle autorisé, selon les spécifications du modèle.
• Deux pompes installées en parallèle. Ces deux pompes sont
utilisées lorsqu’il faut injecter simultanément deux solutions
différentes.
• En dérivation. Cette installation permet une irrigation et une
irrigation fertilisante en alternance lorsque le débit de la conduite
principale se situe au-dessus de la capacité de la pompe. Une
valve à étranglement est utilisée pour forcer une partie de l’eau à
s’écouler à travers la pompe. Dans ce cas, son avantage principal
est perdu.
Le modèle D8R dispose d’un débit maximum de 8 000 litres/heure, avec une
pression de service de 0,15 à 8 atm. Pour chaque m³ d’eau, entre 2 et 20 litres
de solution chimique peuvent être injectés. Le modèle DI210 possède un débit
de 10 à 2 500 l/h, une pression de service de 0,5 à 4 atm, avec une
concentration de solution allant de 20 à 100 litres pour chaque m³ d’eau.
Pompes électriques
Lorsque l’électricité est disponible sur le terrain, il est plus facile d’utiliser des
pompes électriques pour l’irrigation fertilisante. Elles sont peu coûteuses et
fiables. Il est possible de les faire fonctionner à moindre coût et il est facile de
les associer à du matériel pour une automatisation du processus.
Une grande variété de modèles et de types sont disponibles : des petites
pompes à membrane, capables de n’injecter que quelques litres par heure, à
des pompes plus volumineuses, reliées à des vannes volumétriques, conçues
pour une injection proportionnelle. Étant donné qu’une source d’énergie externe
est nécessaire, en général de l’électricité, ces pompes sont installées dans des
serres ou près de puits.
34
d’aspiration, dans la tête de dosage et transporté dans le système, à travers la
vanne de pression. Les vannes d’aspiration et de pression sont des vannes à
double bille. La capacité est réglée de façon linéaire en modifiant la longueur de
la course avec le bouton de réglage de la course, dans un rapport de 1 :10.
35
CHAPITRE 4 Les composants de l’équipement de sécurité
L’injection de produits chimiques dans un système d’irrigation constitue un danger
potentiel pour la santé publique. Le système d’irrigation fonctionne comme une
interconnexion entre le réservoir de solution chimique et la source d’eau potable.
L’interconnexion peut être reliée à une conduite principale de la zone d’irrigation, à
une conduite d’eau municipale, à un lac, à une rivière ou à la nappe phréatique.
Une interconnexion est une connexion ou une structure aménagée entre un système
d’eau potable et tout système d’eau non potable ou source de produits chimiques
dans laquelle un retour d’eau peut se produire. Tout dispositif temporaire ou
permanent dans lequel peut se produire un retour d’eau est considéré comme une
interconnexion. Le retour d’eau n’est généralement pas prévisible. Les probabilités
de contamination de l’eau potable dans le cas d’une interconnexion sont très élevées
et la seule question qui se pose est vraiment est de savoir quand cela va-t-il se
produire ? La source d’eau peut être exposée aux produits chimiques injectés dans
le système d’irrigation par deux types de retour d’eau, la contre-pression et le retour
d’eau polluée.
Exemples d’interconnexion
6 Une conduite d’eau avec une extrémité immergée dans un réservoir ou un
réservoir de polluants.
6 Une conduite d’eau reliée au fond d’un réservoir contenant des polluants.
6 Une conduite d’eau reliée à un système d’eau traitée aux produits chimiques
(inhibiteurs de développement d’algues, matières anti-corrosives, etc.).
6 Une seule conduite d’eau pour deux sources d’eau différentes ; l’une étant une
source d’eau non potable (eaux usées, etc.).
6 Une conduite d’eau reliée à un système d’irrigation dans lequel on a injecté des
produits chimiques tels que des herbicides, des engrais ou des acides.
Contre-pression
Le phénomène de contre-pression a lieu lorsque le système de l’utilisateur fonctionne
à une pression supérieure à celle du réseau d’alimentation en eau. Les sources
principales de la contre-pression sont les suivantes :
6 Une utilisation de pompes de surpression dans le système de l’utilisateur pour
augmenter le débit et la pression dans les canalisations.
37
6 Une interconnexion avec d’autres systèmes de canalisation fonctionnant à des
pressions élevées.
6 Une connexion à des systèmes sous pression tels que les chaudières.
6 Dans les systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte, la contre-pression peut être
provoquée par une différence dans l’élévation topographique du système ou par
des pompes d’injection de produits chimiques.
38
Dispositif casse-vide à pression (PVB)
Ce dispositif, muni d’une soupape et actionné, à l’intérieur, par un ressort, permet à
l’air de s’échapper dans l’atmosphère. Le ressort facilite l’ouverture de la soupape et
le dispositif peut ainsi être installé en amont de la valve d’arrêt et utilisé là où le
système fonctionne en permanence à une pression de service. Un dispositif casse-
vide doit être installé à 30 centimètres au-dessus de la sortie d’eau la plus élevée,
sur le réseau d’alimentation en eau non potable (système de fertilisation par
irrigation, asperseur, goutte-à-goutte, etc.).
Il existe d’autres utilisations possibles des PVB et des AVB : lorsque l’eau non
potable est pompée dans un système d’irrigation interconnecté à un secteur
d’irrigation, à un réseau de municipal de canalisations ou à d’autres dispositifs non
équipés d’un système de fertilisation par irrigation.
Les applications les plus courantes sont les systèmes d’arrosage souterrains
automatiques, pour usage particulier ou industriel, et les systèmes d’irrigation à
aspersion ou au goutte-à- goutte qui n’utilisent pas les systèmes de fertilisation par
irrigation.
Le PVB doit être installé à un endroit visible.
Dans les systèmes de fertilisation par irrigation sur lesquels sont installés des
injecteurs fonctionnant à l’énergie externe et non à l’énergie hydraulique, le PVB ne
pourra remplacer les dispositifs à double clapet de retenue au risque de provoquer
une réaction de contre-pression dans le système.
Les dispositifs casse-vide ne sont efficaces que contre le phénomène de retour d’eau
polluée et ne peuvent être utilisées en cas de contre-pression.
Figure 21. Le dispositif casse-vide à pression est placé sur un point élevé du
système d’irrigation afin de prévenir tout risque de contre-pression et de
retour d’eau polluée.
Montage à double clapet de retenue (DCVA) :
Le DCVA consiste en deux clapets de retenue, munis d’un ressort ou d’un poids,
installés entre deux valves d’arrêt solidement fermées. Le DCVA est efficace pour
lutter contre le phénomène de retour d’eau provoquée par une contre-pression ou un
retour d’eau polluée et assure la protection des systèmes de fertilisation par
irrigation. Le DCVA doit être installé en amont du système d’injection de produits
chimiques et doit être d’accès facile pour les personnes chargées d’effectuer les
contrôles et les tests (Fig. 4.2).
39
Le DCVA doit également être installé en surface, à une distance permettant
l’entretien et les vérifications aisées. Il devra être contrôlé et vérifié après son
installation de manière à garantir la conformité de son installation puis avant chaque
saison d’irrigation. Éviter d’installer le DCVA dans un puits car tout robinet de test de
fuite deviendrait une interconnexion si le puits était inondé. Si cela est inévitable, il
est alors absolument nécessaire de prévoir un équipement d’évacuation d’eau. Des
robinets de test devront également être installés pour réduire les risques de fuite en
cas d’inondation. La voûte devra être suffisamment grande pour permettre un accès
facile aux opérations de vérification et de réparation du dispositif. Les DCVA d’une
taille supérieure à 6,45 cm devront être équipés de blocs de support pour empêcher
tout dommage du dispositif. Un tamis, muni d’une prise d’eau d’échappement, devra
être installé en amont du DCVA.
Le DVCA doit être purgé en automne et protégé du gel.
Les canalisations devront être soigneusement nettoyées avant leur installation. La
plupart des défauts de fonctionnement au moment des tests sont dus à
l’encrassement des sièges des premiers ou des seconds clapets de retenue.
40
Lorsque la pression à la prise d’eau monte à un niveau proche de la pression de la
sortie d’eau, les deux clapets de retenue restent fermés, empêchant ainsi tout risque
de retour d’eau. En cas de dysfonctionnement du dispositif empêchant la fermeture
des clapets de retenue, la soupape de décharge s’ouvre et évacue l’eau en entrant
dans la chambre, à partir de la zone de pression réduite. Par ailleurs, en cas de
défaillance de la soupape de décharge, le dispositif s’ouvre, libérant dans
l’atmosphère l’eau entrant dans la chambre et provenant que la zone à pression
réduite. De plus, en cas de défaillance, il s’ouvre, drainant l’eau entrante et évitant
tout risque possible de retour d’eau.
Le RPDB est l’accessoire fournissant le maximum de sécurité parmi tous les
dispositifs mécaniques empêchant le retour d’eau.
41
6 Le RPDB doit être installé en surface, à une distance permettant l’entretien et les
vérifications aisées. Il devra être contrôlé et vérifié après son installation, pour
garantir la conformité et le bon fonctionnement de l’installation.
6 Le RPDB doit être installé à au moins 30 cm au-dessus du sol.
6 Éviter, de préférence, de l’installer dans un puits, en dessous du niveau du sol.
Une inondation du puits entraînerait directement une interconnexion dans la
soupape de décharge. Si cela est inévitable, il est alors absolument nécessaire de
prévoir un équipement d’évacuation d’eau.
6 Les valves devront être installées avant et après le RPDB pour une vérification à
chaque saison d’irrigation.
6 Les RPDB d’une taille supérieure à 6,45 cm, devront être équipés de blocs de
support pour empêcher le drainage.
6 Il est recommandé d’effectuer une installation horizontale.
6 Il faut procéder à une mesure hydraulique du système pour éviter toute perte
excessive de pression.
6 En raison de la nature du dispositif de prévention du retour d’eau à pression
réduite, les variations de pression, un débit extrêmement bas ou statique pourront
provoquer des dommages, un suintement voire un encrassement du dispositif.
6 Le drainage du RPDB devra être prévu au moment de son installation dans une
structure.
6 Un tamis, muni d’une prise d’eau d’échappement, devra être installé en amont du
RPDB.
6 Le RPDB doit être purgé en automne et protégé du gel.
6 Les canalisations du RPDB doivent être nettoyées soigneusement avant son
installation. La plupart des défauts de fonctionnement au moment des tests sont
dus à l’encrassement des sièges du premier ou du second clapet de retenue.
42
Figure 25. Section d’un RPDB
43
Chapitre 5 Gestion de l’irrigation fertilisante
Des pratiques de gestion de l’irrigation adaptées sont essentielles pour assurer
l’efficacité de l’irrigation/irrigation fertilisante. La programmation et le dosage de
l’irrigation doivent être établis à partir d’un calendrier scientifique. Une application
d’eau trop abondante sur la zone racinaire constitue non seulement un gaspillage
d’eau mais également un facteur de lessivage des produits chimiques et des
nutriments de la zone racinaire de la culture.
On assiste ainsi à un double effet négatif : le gâchis de produits chimiques fort
onéreux et une augmentation des risques de pollution de l’eau souterraine.
Les applications de produits chimiques doivent être programmées en fonction du
calendrier d’irrigation et non l’inverse. Les applications d’eau doivent être planifiées
selon les besoins des cultures et non selon un calendrier d’application de produits
chimiques pré-établi. Les quantités d’eau d’irrigation à appliquer et la durée
d’application sont autant d’informations de base à connaître pour garantir un
calibrage approprié et un fonctionnement efficace du matériel d’injection.
Pour déterminer les quantités d’engrais à appliquer l’agriculteur va s’appuyer sur des
tables de données, des résultats d’analyses de laboratoire sur le tissu végétal et le
sol et des conseils d’experts en irrigation. Les données reçues sont réparties en
différentes unités : volume ou poids de l’engrais, quantité d’éléments nutritifs à
appliquer par surface unitaire, concentration d’éléments nutritifs dans l’eau
d’irrigation, concentration d’engrais dans l’eau d’irrigation, etc.
Pour être en mesure d’utiliser ces données, il est essentiel de les convertir en
applications pratiques, adaptées au matériel dont dispose chaque exploitation. C’est
dans ce contexte que le calibrage est nécessaire.
Calibrage
Le calibrage des systèmes de fertilisation par irrigation est relativement simple, bien
qu’il requière du temps, du matériel et des calculs précis pour atteindre le taux
d’application chimique approprié.
Le calibrage comprend un certain nombre d’étapes de base :
1. Déterminer la surface à irriguer (à fertiliser), en hectares ou en toute autre unité de
superficie.
2. Déterminer la quantité d’engrais à appliquer par surface unitaire. Si la quantité
recommandée a été donnée en kilos de nutriments par hectare, nous utiliserons
l’équation 5.
EQUATION 5
45
EXEMPLE 5
La quantité recommandée est 200 kg/ha d’azote (Fw) et l’engrais doit être du sulfate
d’ammonium contenant 21 % d’azote (Nc) :
EQUATION 6
Fv = Fw / Sw
Exemple 6
EQUATION 7
Ft = Fd x A
Ft = Fw * A
Ft = Fv * A
46
Exemple 7
Soit une surface de 0,8 ha et une dose d’engrais (Fv) de 120 litres/ha. Quelle sera la
quantité totale d’engrais pour un cycle d’irrigation ?
EQUATION 8
q = 4 x Tv / t
EXEMPLE 8
Le réservoir de charge offre un volume de 120 litres (Tv) et une durée d’irrigation
fertilisante de 20 minutes (t) :
47
EQUATION 9
q = Fc(v) x Q
EXEMPLE 9
Pour chaque mètre cube d’eau, deux litres de solution sont nécessaires, le débit
étant égal à 15 m³/h.
Le débit de l’injecteur sera :
EQUATION 10
q = Ft/t
EXEMPLE 10
Sur une parcelle de 5 hectares, il faut appliquer 100 l/ha. Si la durée nette de
l’injection est de 5 heures (le temps nécessaire au remplissage des conduites et à
l’écoulement de l’eau non compris), le débit de l’injecteur se calculera comme suit :
48
Poids d’engrais solide par mètre cube d’eau d’irrigation
Pour chaque recommandation donnée en ppm (parties par million, se reporter à
l’annexe), le calcul s’effectue comme suit :
EQUATION 11
EXEMPLE 11
Une concentration de 90 ppm d’azote dans l’eau d’irrigation est recommandée, Nc(w)
et l’engrais à utiliser est le sulfate d’ammonium avec une teneur en azote de 21 %,
Nc (%). La quantité d’engrais par mètre cube d’eau d’irrigation Fc(w) est calculée
comme suit :
EQUATION 12
49
EXEMPLE 12
EQUATION 13
Qr = q / Q
Qr = Débit [ litre/m³ ]
q = Débit de l’injecteur [ litre/heure ]
Q = Débit du système [ m3/heure ]
EXEMPLE 13
Si le débit du système est égal à 14 m³/h (Q) et le débit de l’injecteur est égal à 20 l/h
(q), la concentration de la solution d’engrais dans l’eau d’irrigation se calculera
comme suit :
EQUATION 14
50
EXEMPLE 14
Qr = q / Q
= 150 l d’engrais/h / 105 m³ d’eau/h = 1,43 l d’engrais/m³ d’eau
Il faut donc ajouter 15,4 litres de solution d’engrais concentrée à 84,6 litres d’eau
dans le réservoir d’engrais pour obtenir la concentration finale souhaitée de 60 ppm
d’azote au cours de l’injection.
EQUATION 15
Ft = Tv x D(%) / 100
51
Exemple 15
Soit un volume du réservoir de produits chimiques égal à 250 litres, avec une dilution
relative de 15,4 % :
Ainsi, dans un réservoir de charge , avec un volume de 250 litres, il faudra mélanger
38,5 litres d’engrais à 211,5 litres d’eau, car :
Exemple 16
P2O5 = 2,29 x P
52
Pour convertir cette quantité d’engrais en volume, nous utilisons l’équation 6 :
Fv = Fw / Sw
= 191 gr/m3/1,3 gr/cm3 = 147 cm³/m³ ou 0,147 l/m³
60 – 15 = 45 ppm = 45 g/m³.
Conclusion : Pour chaque mètre cube d’eau d’irrigation, 147 cm³ de phosphate
d’ammonium liquide et 165 cm³ de notre d’ammonium liquide seront nécessaires
pour répondre aux recommandations susmentionnées.
53
Chapitre 6 Les critères de classification des engrais
utilisés dans l’irrigation fertilisante
1. Structure chimique
Les engrais utilisés dans l’irrigation fertilisante se présentent sous deux formes
différentes : solides solubles et solutions.
A) Solutions d’engrais
Il s’agit de vraies solutions, prêtes à l’emploi dans les systèmes d’irrigation
fertilisante. Les engrais liquides peuvent être simples ou complexes. Les engrais
simples contiennent un seul composé chimique tel que l’acide nitrique, l’acide
phosphorique, etc. Les engrais complexes sont un mélange de deux ou plusieurs
composés. Les engrais complexes peuvent être complets ou incomplets. Les engrais
complets contiennent de l’azote, du phosphore et du potassium. Exemple : 7-3-7, 5-
3-8. Ils peuvent également contenir d’autres éléments nutritifs comme le magnésium
et un certain nombre de micro-éléments. Les engrais incomplets contiennent
uniquement un ou deux des trois éléments mentionnés ci-dessus, tel le phosphate
d’ammonium (8-24-0).
B) Engrais solides
Ils se présentent sous forme de granulés ou de poudre et doivent être entièrement
solubles. Comme les engrais liquides, ils peuvent être simples ou complexes. Les
engrais simples ne contiennent qu’un seul composé chimique, le sulfate d’ammonium
par exemple. Les engrais complexes contiennent des mélanges de deux ou plusieurs
composés. Les engrais complexes peuvent être complets ou incomplets. Les engrais
complets contiennent de l’azote, du phosphore et de potassium. Exemple : 20-20-20,
18-18-18. Ils peuvent contenir également d’autres éléments nutritifs comme le
magnésium et un certain nombre de micro-éléments. Les engrais incomplets
contiennent uniquement un ou deux des trois éléments mentionnés ci-dessus tels
que le monophosphate d’ammonium (MAP) ou le phosphate monopotassique (MKP).
2. Couleur
La plupart des engrais solides apparaissent dans une palette de couleurs variant du
blanc au gris. La plupart des engrais liquides sont incolores, bien que ceux qui
contiennent de l’acide phosphorique se présentent sous une couleur variant du
jaunâtre au brun, selon la concentration de l’acide.
3. Solubilité
La solubilité des produits chimiques dans l’eau varie en fonction de la température.
En général, plus la température est élevée, plus la solubilité croît. Les engrais utilisés
dans l’irrigation fertilisante doivent être entièrement solubles. Les engrais à basse
solubilité ne peuvent être utilisés pour l’irrigation fertilisante.
Le tableau 2 présente quelques exemples de solubilité d’engrais en fonction de la
température.
55
Tableau 2 : Influence de la température sur la solubilité de certains engrais
(en grammes d’engrais dans 1 litre d’eau distillée)
56
Pour toutes ces raisons, l’intégralité des produits chimiques à injecter, de même que
tous les mélanges, doivent être testés avec l’eau d’irrigation, à la fois à la
température de l’eau à la source et à la température qui devrait être atteinte dans les
tuyaux latéraux (ce point est particulièrement important dans le cas des tuyaux
latéraux de surface en polyéthylène). Il faut mélanger les solutions de base des
produits chimiques à l’eau d’irrigation dans un récipient en verre, à la concentration
souhaitée, puis les laisser décanter toute une nuit. Toute présence de précipité de
produit chimique est le signe précurseur de problèmes d’obstruction dans les
goutteurs. Il est alors nécessaire d’envisager l’utilisation d’autres produits ou le
traitement à l’acide de l’eau d’irrigation pour maintenir les produits chimiques sous
forme de solution.
6 La corrosion des composants du système d’irrigation et d’injection peut poser de
graves problèmes. La plupart des produits chimiques, solides et liquides,
attaquent ces pièces. Toutes les pièces entrant en contact avec les produits
chimiques et/ou la solution injectés doivent être fabriqués avec des matériaux
résistant aux produits chimiques afin de limiter leur corrosion. Le problème est
particulièrement grave dans les réservoirs de mélange où la concentration des
solutions d’engrais est particulièrement élevée.
6 Les injecteurs et le système d’irrigation doivent être soigneusement nettoyés à
grande eau après chaque injection de produits chimiques.
5. Volatilisation
Les engrais contenant de l’urée et/ou de l’ammonium perdront de l’azote, en raison
de la volatilisation de l’ammoniac. Ces engrais doivent être stockés dans des
conteneurs hermétiquement fermés. L’acidification de la solution peut réduire ces
pertes.
6. Réaction à l’engrais
Les solutions d’engrais ont un indice pH variant de 2 à 7 (voir Table 3). Une solution
au pH situé entre 6,5 et 7 est considérée comme neutre ; une solution au pH compris
entre 3,5 et 6,5 est considérée comme légèrement acide et une solution au pH
inférieur à 3,5 est considérée comme très acide. La valeur du pH des engrais solides
se mesure dans des solutions préparées en dissolvant un gramme d’engrais dans un
litre d’eau distillée. Les valeurs du pH des engrais solides sont utilisées pour
comparer les différents types d’engrais.
Engrais pH EC
Chlorure de potassium 6,5 1,67
Sulfate d’ammonium 5,4 1,06
Urée 8,0 0,001
Nitrate d’ammonium liquide 6,6 0,87
Nitrate de potassium 8,5 1,0
Monophosphate d’ammonium (MAP) 4,0 1,0
Phosphate monopotassique (MKP) 4,5-5,0 0,75
57
7. Contribution à la salinité
À l’exception de l’urée, tous les engrais liquides sont des solutions salines. Ils
augmentent la salinité de l’eau d’irrigation. La concentration saline de l’eau
d’irrigation s’établit à l’aide d’un pont de mesure de la résistance électrique. La
conductivité électrique de la solution est mesurée entre deux électrodes standard,
d’une superficie d’un cm² chacune, séparées d’une distance d’un cm.
La conductivité électrique exprime l’activité ionique. Il existe un lien direct entre la
concentration des sels dissous, exprimée en milliéquivalent/litre (se reporter au
tableau A1 de l’annexe), et l’EC de la solution. Dix milliéquivalents de sel par litre
donnent un deciSiemen par mètre (dS/m ) de conductivité électrique. Les valeurs de
la conductivité électrique sont déterminées dans des solutions d’un gramme
d’engrais liquide dissous dans un litre d’eau distillée (Tableau 3). L’augmentation de
la conductivité électrique n’est pas proportionnelle à l’augmentation de la
concentration de la solution d’engrais. Les mesures s’effectuent pour comparer des
solutions aux niveaux de concentration indiqués.
La conductivité électrique d’une eau d’irrigation pourra être utilisée pour évaluer les
problèmes liés à la salinité du sol. Les sols sont définis comme salins lorsque la
conductivité électrique est supérieure à 4 dS/m. Il est important de garder à l’esprit
que des cultures plus sensibles au sel pourront subir de graves dommages sur des
sols présentant une conductivité électrique inférieure ou égale à 2 dS/m, suivant les
pratiques d’exploitation utilisées.
58
Chapitre 7 La qualité de l’eau et son influence sur la
fertilisation par irrigation
Analyses et interprétation
Les analyses laboratoires habituelles de la qualité de l’eau d’irrigation déterminent la
conductivité électrique (EC), la teneur totale en solides dissous et la concentration de
cations et d’anions individuels (calcium, magnésium, manganèse, bicarbonate de
sodium, bicarbonate, nitrate, chlorure, fer et sulfate). La concentration de bore, le pH
de l’eau et le rapport d’adsorption du sodium (SAR, de même que le rapport ajusté
d’adsorption du sodium, SARaj) devraient également faire l’objet d’analyses.
L’analyse de l’eau pour les micro-systèmes d’irrigation devrait prévoir l’évaluation des
polluants physiques, chimiques et biologiques, causes d’obturation des orifices. Le
Tableau 4, ci-dessous, récapitule les possibilités d’obturation des eaux d’irrigation
utilisées dans la micro-irrigation.
pH
Le pH d’un échantillon d’eau est probablement l’indicateur le plus efficace pour
évaluer les problèmes potentiels. Le pH de l’eau indique la concentration d’ions
hydrogène (H+) et l’acidité relative de l’eau. Des valeurs du pH de l’eau supérieures à
7,8 indiquent en général des problème possibles liés aux ions carbonate (CO32-) ou
bicarbonate (HCO3-) se condensant dans les accessoires du système.
59
majeure partie des sels solubles derrière elle.
Dans les régions arides et semi-arides, il est nécessaire de lessiver le sol à l’eau afin
de maintenir sa productivité.
Sels dissous
De nombreux sels se dissolvent dans les eaux d’irrigation habituelles et une analyse
complète permettra d’évaluer la concentration des ions individuels.
Calcium et magnésium
Le calcium (Ca) et le magnésium (Mg) sont les cations bivalents principaux de l’eau
d’irrigation et de la solution du sol. Leur concentration va considérablement influencer
la structure du sol ainsi que le taux d’infiltration.
La concentration de calcium va également jouer un rôle essentiel dans la formation
de précipités provenant de l’eau aspergée sur le feuillage des plantes.
Sodium
La conséquence principale de la présence de sodium (Na) est son effet négatif sur la
structure du sol. Le sodium peut également avoir des conséquences directes sur les
plantes, en cas d’absorption excessive.
Potassium
Un niveau élevé de potassium dans les eaux d’irrigation n’est pas chose courante.
Dans certaines régions, on utilise des eaux à très faible concentration en sel et le K+
monovalent peut agir comme le Na+ et provoquer une rupture de la structure du sol,
entraînant une étanchéité de la surface.
Soufre et azote
L’eau est analysée pour déterminer sa teneur en soufre (S) sous forme de sulfate
(SO42-). Le sulfate est la forme de soufre absorbée par les plantes. L’eau d’irrigation
peut subvenir à une grande partie des besoins des plantes en sulfate.
Généralement, on analyse des échantillons d’eau pour déterminer l’azote des
nitrates (NO3-) qui, à haute concentration, peuvent contribuer sensiblement à fournir
aux plantes l’azote nécessaire.
Carbonate et bicarbonate
Les ions carbonate (CO32-) et bicarbonate (HCO3-) influencent considérablement le
pH du sol et de l’eau de même que les relations calcium/sodium. Les eaux de canal
transportent une grande quantité d’eau restituée et les puits profonds risquent de
présenter un niveau élevé de HCO3-. La concentration relative de carbone sous
forme de carbonate et de bicarbonate dépend du pH de l’eau. Dans un échantillon
d’eau à pH de 10,5, la concentration en carbonate et en bicarbonate est presque
égale. Plus le pH diminue, plus la teneur en bicarbonate augmente jusqu'à ce que
tout le carbone soit trouvé sous forme de bicarbonate et que le pH atteigne environ
8,5. Les eaux à forte concentration en bicarbonate entraînent une augmentation
constante du pH du sol, en raison de la précipitation du carbonate de calcium
(CaCO3). Un pH élevé peut conduire à des carences en oligonutriments, notamment
en fer.
60
Bore et chlorure
Dans nombre de surfaces irriguées, une concentration élevée de bore et de chlorure
peut présenter un danger pour certains ions.
Vous trouverez dans le tableau 5, ci-dessous, un guide d’interprétation des analyses
de la qualité de l’eau.
61
(2) TDS = Solides entièrement dissous, exprimés en milligrammes par litre ou en
ppm.
(3) SAR = Rapport d’adsorption du sodium. Applicable uniquement dans des zones
arides et semi-arides. SAR standard uniquement (non ajusté). La relation entre la
conductivité électrique, le SAR et l’infiltration ne s’applique généralement pas si le
pH du sol est inférieur à 7. Pour un SAR donné, plus la salinité augmente, plus le
taux d’infiltration augmente.
(4) La plupart des arbres et des végétaux ligneux sont sensibles au Na et au Cl. Pour
l’irrigation de surface, utilisez les valeurs du SAR indiquées dans le tableau. La
plupart des cultures annuelles ne sont pas sensibles. Pour l’irrigation de surface,
utilisez les tables de tolérance à la salinité d’Ayres et Westcot. Avec l’irrigation par
aspersion et une humidité peu élevée (<30 %), le Na et le Cl pourront être
absorbés à travers les feuilles des cultures sensibles.
(5) Pour convertir les ppm en meq, pour chaque composant, divisez la mesure en
meq par les valeurs suivantes : Na = 23, Cl = 35, HCO3 = 61, B = 11
(6) N-NO3 signifie azote des nitrates rapporté en termes de N élémentaire. Lors de
l’analyse des eaux usées, il faudrait inclure N-NH4 et N organique.
(7) L’irrigation fertilisante peut modifier le pH de l’eau et du sol et influencer le niveau
de toxicité potentielle des ions de l’eau d’irrigation.
Dilution
La dilution de l’eau de basse qualité avec de l’eau de grande qualité s’avère, en
général, très efficace ; néanmoins, la dilution ne supprime pas complètement le
calcium, le bicarbonate et les autres matières toxiques. Elle ne fait qu’en réduire la
concentration.
Brûleurs au soufre
Les brûleurs au soufre ou générateurs de soufre sont utilisés pour améliorer la
qualité de l’eau. Comme pour le traitement des acides, le brûleur au soufre
fonctionne en éliminant le bicarbonate de l’alimentation d’eau. Un brûleur au soufre
brûle du soufre élémentaire pour produire de l’acide qui va neutraliser une partie du
bicarbonate (HCO3-) contenu dans la source d’eau, selon les réactions suivantes :
S + O2 → SO2
H2O + SO2 → H2SO3
H2SO3 → H+ + HSO3-
HCO3- + H+ → H2O + CO2
62
Ces ions H+ réagissent au contact du bicarbonate en solution et le convertissent en
H2O et CO2. Si une quantité suffisante de soufre est calcinée pour réduire le pH de
l’eau d’irrigation à une valeur de 6,3-6,5, la plus grande partie du bicarbonate et tout
le carbonate contenus dans l’eau seront supprimés. Il restera encore un peu de
bicarbonate dans l’eau et des risques de précipitation peuvent persister. Il est en
général recommandé de maintenir le pH de l’eau d’irrigation à environ 6,5 afin de
limiter les problèmes de corrosion.
En réduisant considérablement le niveau de bicarbonate contenu dans l’eau, les
risques de dépôt de chaux (bicarbonate) diminuent d’autant.
L’acidité restant, provenant du brûleur au soufre, atteint le sol sous forme de ions de
bisulfite (HSO3-). Une fois que les ions de bisulfite ont pénétré le sol, ils réagissent
chimiquement au contact de l’oxygène ou ils sont transformés en ions SO42- et en H+,
par les micro-organismes du sol. Ces ions H+ peuvent réagir au contact de la chaux
présente dans le sol et la dissoudre. Ce processus est important dans le cas de sols
où le sodium issu de l’eau d’irrigation a engendré des problèmes de solidification.
Les ions de calcium augmentent la concentration de Ca2+ de la solution du sol,
remplaçant le Na+ provenant des surfaces d’échange. L’acidification du sol peut être
bénéfique aux sols calcaires dans lesquels des micro-zones présentant un pH réduit
peuvent augmenter la présence d’oligonutriments tels que le fer.
L’acide ajouté au sol par les brûleurs au soufre peut avoir des effets négatifs sur les
sols acides ou les sols peu tamponnés dans lesquels le pH peut baisser brutalement.
63
environ puis, après l’injection, l’irrigation continue encore une demi-heure pour
assurer que tout l’acide a été évacué du système.
L’injection s’effectue par injecteur, tout type de pompe ou réservoir de charge.
Si l’injection s’effectue par réservoir de charge, les branchements doivent être
inversés afin de garantir un mélange parfait de l’eau et de l’acide. En effet, en raison
de sa gravité élevée, l’acide a tendance à rester au fond du réservoir.
Le réservoir est rempli au deux tiers d’eau, additionnée d’1,5 litre d’acide par mètre
cube de débit. Pour créer le gradient hydraulique nécessaire à l’injection, la soupape
d’étranglement doit être fermée jusqu’à ce qu’une déclivité de 8 à 10 mètres soit
atteinte. Cela va garantir une forte concentration d’acide dans le système d’irrigation.
Lorsque la pompe est utilisée, elle doit être utilisée à son taux d’injection maximum,
afin qu’une quantité suffisante de solution d’acide soit disponible pour une injection
continue pendant 10 minutes. La solution doit être préparée de manière à ce qu’un
litre d’acide par mètre cube de débit soit injecté. Pour obtenir le volume requis, il est
nécessaire d’ajouter suffisamment d’eau, en prenant en considération que l’acide doit
toujours être ajouté à l’eau et non l’inverse.
Exemple : si le débit du système est de 20 m³/h et la pompe utilisée est la pompe à
pistons de type « Amiad », avec un débit de 180 l/h, le volume de solution injectée en
10 minutes sera (1/6 d’heure), 180/6 = 30 litres. Le réservoir de produits chimiques
doit être rempli avec 10 litres d’eau additionnée de 20 litres d’acide (un litre par m³/h
écoulé par le système d’irrigation).
64
Chapitre 8 Emplacement de l’équipement
L’équipement utilisé pour la fertilisation par irrigation peut être installé à l’un des
emplacements suivants :
1. A la « tête de contrôle » d’une parcelle.
2. A la tête d’une conduite de distribution
ou à une dérivation de la conduite principale.
3. Au niveau de la « tête de contrôle » centrale.
Le choix de l’emplacement est lié, en général, à des considérations économiques et
locales.
Les éléments suivants doivent être pris en considération :
65
Chapitre 9 Programmation de l’irrigation fertilisante
La programmation de l’irrigation fertilisante doit être intégrée à la programmation de
l’irrigation, beaucoup plus dynamique et dépendante de facteurs incontrôlables, tels
que le sol et le climat, qui influencent le développement des cultures et la
consommation de l’eau.
La programmation de l’irrigation fertilisante doit se baser sur les besoins en
nutriments des cultures, au cours de la saison de croissance, et sur la capacité du
sol à stocker ces nutriments.
La gestion de l’irrigation fertilisante avec un seul engrais pour une seule culture est
simple et élémentaire. Mais assurer la gestion de plusieurs cultures sur différentes
parcelles et savoir faire son choix, parmi la grande sélection de solutions d’engrais et
de modèles d’injecteurs, devient une tâche bien plus compliquée.
Ces thèmes dépassent la portée de la présente publication mais ils doivent toujours
être gardés à l’esprit pour gérer, de manière efficace, l’irrigation fertilisante.
Une fois que l’exploitant a décidé des quantités des différents nutriments qu’il prévoit
d’appliquer à chaque stade de développement et qu’il connaît la programmation de
l’irrigation, il doit déterminer de quelle manière il va gérer l’irrigation fertilisante.
67
chimiques du système. Pour cela, il peut analyser certaines caractéristiques
chimiques telles que le pH, la conductivité électrique, la concentration de chlore, etc.
Cette étape peut être supprimée si la fréquence d’irrigation est très élevée (dans le
cas d’irrigation à pulsation, d’irrigation en serre, et de cultures dispersées) et si les
composants du système sont résistants aux produits chimiques injectés.
68
Figure 29 Modèle mécanique du fertimètre Dishnon (Instrument de
mesure de l’engrais)
69
Un robinet doseur d’eau semblable, mais standard, pourra être installé sur le tuyau
alimentant la pompe hydraulique en eau sous pression. Étant donné que l’on mesure
l’eau et non la solution d’engrais, il sera nécessaire de s’assurer qu’une pompe à
pistons de modèle « Amiad » injecte un volume de solution pour 3 volumes d’eau
mesurée ou qu’une pompe TMB à membrane injecte un volume de solution pour 2
volumes d’eau mesurée. Le cadran devra être réglé en conséquence.
Les réservoirs de charge et les injecteurs Venturi injectent la solution d’engrais de
façon régulière ; la pompe hydraulique injecte la solution par pulsations discrètes.
Les émetteurs à pulsations magnétiques ont été conçus spécialement pour ces
pompes. A chaque course, l’aimant ferme un circuit électronique relié à un contrôleur
qui convertit les pulsations en volume et recueille les données.
Il existe d’autres instruments de mesure des engrais qui fonctionnent sur le même
principe que le modèle électronique du système « Dishnon ».
70
Boîte 9.2 Principe de fonctionnement du modèle électronique du fertimètre
« Dishnon ».
L’orifice de la prise d’eau est de forme carrée ce qui lui permet de diriger un jet de liquide
vers les palettes d’une roue dentée. La grande vitesse de cette roue est réduite par un train
d’engrenage fixé à un disque tournant à basse vitesse, équipé de deux aimants en
céramique.
A l’intérieur d’un petit boîtier, se trouve un détecteur de proximité (contact en ampoule),
sensible à un champ magnétique. A chaque révolution du disque, le circuit électrique se
ferme deux fois (une fois pour chaque aimant) et s’ouvre de nouveau lorsque l’aimant
s’éloigne du boîtier.
Le décompte électronique du nombre de fermetures du circuit revient à mesurer le volume
d’écoulement du liquide à travers le fertimètre.
71
le système des dysfonctionnements, des déversements d’engrais ou des
injections accidentelles.
72
Figure 34 Dispositif de commande de l’irrigation fertilisante
74
Temps d’irrigation total programmé
Remplissag Écoulement
e du Temps disponible pour l’irrigation fertilisante de l’eau dans
système le système
d’irrigation. d’irrigation
Irrigation de
charge
A) L’irrigation fertilisante de charge démarre à la stabilisation du système, avec des
nutriments non lessivables.
75
litres de solution d’engrais A, y litres de solution d’engrais B, etc. pour chaque
mètre cube d’eau d’irrigation écoulée.
6 Le matériel doit être vérifié régulièrement.
6 Idéalement, la concentration des nutriments devra être constante pendant toute la durée de
l’irrigation fertilisante, mais d’autres facteurs devront être pris en considération
(l’injection d’acide ou de chlore pour l’entretien du matériel d’irrigation peut avoir
comme conséquence la réduction du temps disponible).
6 L’irrigation fertilisante proportionnelle durant le temps disponible. Chaque barre représente une
course de la pompe hydraulique.
77
Annexe. Tableaux, définitions et équations
Tableau n° 6 : Exemples d’ions et leur poids équivalent
Tableau n° 7 : Taux de pH :
Taux Intervalle de pH
Modérément acide 5,6-6,0
Légèrement acide 6,1-6,5
Neutre 6,6-7,3
Légèrement alcalin 7,4-7,8
Modérément alcalin 7,9-8,4
Très acide 8,5-9,0
De à Multiplier par
P2O5 P 0,44
P P2O5 2,3
PO4 P 0,33
P PO4 3,076
K2O K 0,83
K K2O 1,2
CaCO3 Ca 0,4
Ca CaO 1,40
CaO Ca 0,71
Ca CaCO3 2,5
NO3 N-NO3 0,23
N-NO3 NO3 4,4
NH4 N-NH4 0,82
N NH4 1,28
Mg MgO 1,66
MgO Mg 0.60
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GLOSSAIRE
80
EQUATIONS
q = A * Fv / t
Tv = Fv * A
Fc(%) = 100 * q / (q x Q)
t = 4 x Tv / q
Fw = 100 x Nw / Nc(%)
Fv = Fw / Sw
Ft = Fw x A
Ft = Fv x A
q = 4 x Tv / t
q = Fc(v) x Q
q = Ft / t
Fc(w) = 100 x Nc(w) / Nc(%)
Fc(v) = 100 x Nc(w) / (Nc(%) x Sw)
Qr = q / Q
D(%) = 100 x Fc(v) / Qr
Ft = Tv x D(%) / 100
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LISTE DES SYMBOLES
Et des équations dans lesquelles ces symboles sont utilisés.
A = Superficie [ ha ]
D(%) = Pourcentage de dilution [%]
Fc(%) = Concentration de l’engrais [%]
3
Fc(v) = Concentration de l’engrais, (par volume) [ l/m ](9,12,14)
Fc(w) = Concentration de l’engrais, (par poids) [g/m³]
Ft = Engrais par tour d’irrigation [ l ou kg ]
Fv = Dose d’engrais, (par volume) [ l/ha ]
Fw = Dose d’engrais (par poids) [ kg/ha ]
Nc(%) = Concentration des éléments nutritifs dans l’engrais [ % ]
Nc(w) = Concentration des éléments nutritifs dans l’eau d’irrigation [ ppm ]
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Equation 1
q = A * Fv / t
Equation 2
Tv = Fv * A
Equation 3
Fc(%) = 100 * q / (q x Q)
Equation 4
t= 4 x Tv / q
84
Equation 5
Fw = 100 x Nw / Nc%)
Equation 6
Fv = Fw / Sw
Equation 7
Ft = Fw x A
Ft = Fv x A
Equation 8
q = 4 x Tv / t
85
Equation 9
q = Fc(v) x Q
Equation 10
q = Ft / t
Equation 11
Equation 12
86
Equation 13
Qr = q / Q
Qr = Débit [ litre/m3 ]
q = Débit de l’injecteur [ litre/heure ]
Q = Débit du système d’irrigation [ m³/heure ]
Equation 14
Equation 15
Ft = Tv x D(%) / 100
87