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4) Markets in which funds are transferred from those who do not have a productive use for
them to those who do are called ________.
A) commodity markets
B) fund-available markets
C) derivative exchange markets
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5) ________ markets transfer funds from people who do not have a productive use for them to
people who do.
A) Commodity
B) Fund-available
C) Financial
D) Derivative exchange
Answer: C
Diff: 1 Type: MC
Skill: Recall
Objective: 1.1 Recognize the importance of financial markets in the economy.
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l’archevêque Sanson écrivit à Suger, abbé de Saint-Denis, alors régent du
royaume à cause du départ du roi pour la Terre sainte, le priant de lui
envoyer du secours. En effet, des troupes furent dirigées sur Reims ; et en
même temps Joscelin, évêque de Soissons, accompagné de saint Bernard,
partit pour être médiateur entre les bourgeois et l’archevêque. A l’approche
des troupes, l’émeute cessa, et le ban de Saint-Remi demeura séparé de la
commune, mais toujours prêt à se soulever pour la réunion, quand un
nouvel incident causait du trouble dans la ville [410] .
[410] Anquetil, Hist. civile et politique de la ville de Reims, 1756,
t. I, p. 291 et suiv.
Durant les treize années qui s’écoulèrent entre cette révolte et la mort de
Sanson, cet archevêque ne cessa de lutter contre la commune de Reims et
de travailler, quoique sans succès, à sa ruine. Dans les petits combats
auxquels ces discordes donnaient lieu, soit dans les rues, soit hors des murs,
les bourgeois eurent toujours l’avantage. Mais en l’année 1160 les
événements changèrent de face. Sanson de Malvoisin eut pour successeur le
propre frère du roi, Henri de France, ci-devant évêque de Beauvais, qui
avait déjà signalé dans cette ville sa haine contre les communes. Attaquant
dans leur essence même les droits de celle de Beauvais, il avait voulu faire
rentrer tous les habitants sous sa juridiction absolue, et restreindre la
compétence des magistrats municipaux au seul cas de déni de justice. Pour
mieux réussir dans son entreprise et imposer silence aux bourgeois, il avait
invité son frère à se rendre dans la ville, et, durant son séjour, il avait obtenu
de lui le décret suivant :
« Louis, par la grâce de Dieu, roi des Français et duc d’Aquitaine, à tous
nos fidèles à perpétuité.
« Il convient à l’excellence de notre sceptre de protéger les droits de
tous ceux qui sont sous notre sujétion, et spécialement des églises, qui
deviendront la proie de la violence des méchants si le glaive matériel et
royal ne se porte à leur secours. Sachent tous nos fidèles, présents et à venir,
que Henri, notre frère, nous a porté plainte contre les citoyens de Beauvais,
ces hommes qui, à l’occasion de leur commune, prenant une audace
nouvelle et illicite, ont usurpé les droits de l’évêque et de l’église de
Beauvais, ainsi que la justice possédée par l’évêque sur chacun et sur tous.
Pour cette cause ledit évêque nous a fait venir à Beauvais, et, en notre
présence, la plainte ayant été débattue, et la charte de la commune lue en
public, les citoyens ont reconnu enfin que la justice sur toute la ville
appartenait à l’évêque seul ; qu’en cas d’excès ou de forfaiture, c’est à
l’évêque ou à son official que la réclamation doit être portée. Nous statuons
donc, d’après l’excellence de notre autorité, que les plaintes seront toujours
adressées à l’évêque, et ordonnons que nul ne soit assez présomptueux pour
s’entremettre à Beauvais dans le droit de faire justice, qui appartient à
l’évêque, et à l’église, tant que ce droit sera en effet exercé par l’évêque.
Mais si, ce qu’à Dieu ne plaise, il reste en demeure à cet égard, alors les
habitants auront licence de rendre la justice à leurs concitoyens, parce qu’il
vaut mieux que justice soit faite par eux, que de ne pas l’être du tout [411] . »
[411] Recueil des Ordonnances des rois de France, t. XI, p. 198.
Menacé pour la seconde fois d’être assiégé par les révoltés, Henri de
France ne s’adressa pas à son frère, qu’il trouvait trop tiède, mais à un
souverain étranger, le comte de Flandre. Il l’invita à venir à Reims avec une
troupe de mille chevaliers, ce qui, en comptant les sergents d’armes dont
chaque chevalier était accompagné, devait faire environ six mille hommes.
Les membres de la commune, n’ayant point de forces suffisantes pour
résister à cette armée, prirent une seconde fois le parti de sortir de la ville,
qui fut occupée par les Flamands [415] . Alors l’archevêque se conduisit en
adroit politique ; il fit porter aux émigrés des paroles de conciliation,
promettant d’oublier toutes les offenses et de réduire à quatre cent
cinquante livres la somme due en réparation des dommages qu’il avait
soufferts dans ses biens. Ruinés eux-mêmes par deux occupations
militaires, et désespérant de leur cause, les émigrés acceptèrent un traité
qui, au prix des droits qu’ils ne pouvaient plus défendre, leur garantissait du
moins le retour en paix dans leurs foyers et de grandes décharges
pécuniaires. Ce traité, dont le détail ne nous est point parvenu, enleva aux
habitants de Reims leur juridiction immémoriale ; l’échevinage fut
supprimé, ou, cessant d’être à la nomination des citoyens, il n’appartint plus
dès lors au gouvernement municipal ; on ne peut dire ce qu’un pareil
changement laissa subsister de la commune.
[415] Sed illi præsentientes adventum comitis iterato cesserunt…
(Epist. Johann. Saresb., apud Marlot, Hist. metropol. Remensis, t. II, p.
392.)
« Philippe, par la grâce de Dieu, roi des Français, à ses amés les
échevins et citoyens de Reims, salut et amitié.
« Nous vous mandons et ordonnons strictement de rendre, sans
contradiction ni retard, à notre amé et féal l’archevêque Aubry, les clefs des
portes de la ville de Reims qu’il tient de nous, d’obéir à ses bans de la
même manière qu’ils ont été observés au temps de ses prédécesseurs ; enfin
de ne point recevoir dans la ville, sans sa permission, les personnes qu’il
aura bannies, mais de vous conduire, envers l’archevêque votre seigneur, de
telle sorte qu’il n’ait plus lieu de nous adresser des plaintes sur votre
compte : car nous ne pouvons lui manquer et ne pas lui garantir la
possession de ce qu’il tient de nous [421] . »
[421] Marlot, Hist. metropol. Remensis, éd. de 1666, t. II, p. 478.
C’était alors l’usage de garder dans les églises les grosses machines de
guerre qu’on appelait pierriers et mangonneaux. Les insurgés y coururent, et
s’emparant des machines, ils les traînèrent jusqu’à la citadelle, dont ils
commencèrent à battre les murailles. La maison des frères mineurs, située
de manière à dominer quelques ouvrages du château, fut crénelée par eux
afin d’y loger des arbalétriers qui tirèrent jour et nuit sur les soldats de la
garnison. Mais, malgré l’impétuosité des attaques, la place résista, grâce à
la force de ses murs et au courage des assiégés.
Les bourgeois, renonçant à l’emporter d’assaut, tournèrent le siége en
blocus. Pour resserrer le plus possible la garnison et l’empêcher de tenter
aucune sortie, ils élevèrent sur le rebord extérieur du fossé une ligne de
redoutes, revêtues en pierres. Afin de se procurer des matériaux en quantité
suffisante, ils dépavaient toutes les rues et enlevaient jusqu’aux tombes des
cimetières. Ils s’emparèrent aussi des pierres de taille de toute grandeur
destinées à la construction de la cathédrale, qui n’était pas encore
achevée [438] .
[438] … Assumpserunt pro munitione… publicarum pavimenta
viarum, tumbas cœmeteriorum, et lapides ad fabricam majoris ecclesiæ
deputatos… (Marlot, Hist. metropol. Remensis, éd. de 1666, t. II, p.
519.)