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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DE KALEMIE
« ISDR/KLM »

ETUDE DE CAUSES DE LA POLLUTION SONORE ET SES CONSEQUENCES


SUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT CAS DE LA VILLE DE KALEMIE,
RDC.

Par : ASHURA LUHUTA Naomi

Mémoire de fin d’études présenté et défendu en vue de l’obtention du diplôme de


licence en développement rural.

Option : environnement et développement durable

SEPTEMBRE 2023
EPIGRAPHE

« On fait beaucoup de bruit pour obtenir le silence »

De luis Bourrino

I
DEDICACE
A mes parents AKILIMALI LUHUTA Jean-Vianney et TSHIYAMBA MWASAKANDA Elisabeth pour tant
d’amours et sacrifices non quantifiables consentis pour préparer mon avenir ;

A mes grands-parents LUBULA BABAFULU Simon et KALENGA TSHIBANGU Madeleine, pour leurs
amours particulier et incomparable, leurs générosités, et sacrifices ;

A mon grand-père ABEDI LUHUTA Nazer pour ses bénédictions.

Je dédie ce travail

ASHURA LUHUTA Naomi

II
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je
voudrais témoigner toute ma gratitude.

Je voudrais tout d’abord remercier le très haut pour tout son amour et sa grâce divine.
J’adresse mes sincères remerciements au corps académique, à tous les professeurs,
intervenants et à toutes les personnes qui pour leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs
critiques ont guidés mes réflexions et ont accepté de me rencontrer et de répondre à mes
questions durant mes recherche.

Je désir remercier mon directeur de mémoire Monsieur KIMBA SALUMU Evariste, pour sa
patience, sa disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à alimenter ma
réflexion et à mon encadreur MUHANGWA KATENTULA Lebon pour son soutien et sa
présence tout au long de ce travail.

J’adresse toute ma reconnaissance à mes très chers parents AKILIMALI LUHUTA Jean-
Vianney et TSHIYAMBA MWASAKANDA Elisabeth, qui ont toujours été là pour moi. Je
remercie mes frères et sœurs pour leurs encouragements.

Enfin, je remercie mes amis KASOKOTA MANDA Pierre, KIBIZI ASUMANI Constantin,
BUBALA KABALA Déborah et MWINYI MANGALA André qui ont toujours été là pour
moi ; leurs soutiens inconditionnels et leurs encouragements ont été d’une grande aide.

A tous ces intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma gratitude.

III
ASHURA LUHUTA Naomi

IV
LISTES DES TABLEAUX
Tableau N°01 Répartition de nos enquêtés par sexe, état
matrimonial, profession, accès au logement,
et le type d’habitat.
Tableau N°02 : âge moyen de l’enquêté
Tableau N°03 : les inconvénients majeurs liés au fait
d’habiter la ville de Kalemie
Tableau N°04 perception sur les nombre de bars, églises et
maisons de diffusions musicales
Tableau N°05 : qualité de l’environnement d’un point de vue
sonore
Tableau N°06 : perception sur la principale source de
nuisances sonores à domicile
Tableau N°07 : impression sur l’augmentation des bruits à
l’échelle du quartier et du domicile
Tableau N°09 : vue direct sur une source de bruit
Tableau N°10 perception par rapport à la préoccupation par
les questions relatives aux bruits et aux
nuisances sonores
Tableau N°11: mesure dans laquelle la population se sente
personnellement sensible aux bruits
Tableau N°12 : contexte de lequel la population de Kalemie
se sente le plus gêner par les bruits
Tableau N°13 : le bruit gênant lié au transport

Tableau N°14 Les bruits liés aux activités le plus gênant

Tableau N°15 : les bruits liés au comportement le plus


gênants
Tableau N°16 : perception des bruits à l’échelle individuelle
Tableau N°17 : perception du bruit à domicile

Tableau N°18 : perception du bruit à l’échelle du quartier

V
Tableau N°19 : perception des risques pour la santé induits
par l’exposition aux bruits
Tableau N°20 : perception sur le risque personnel d’être
affecté par les bruits
Tableau N°21 : effet concret du bruit sur la santé des
habitants de la ville de Kalemie
Tableau N°22 : Quelques types d’effets du bruit sur la santé
ressentie par les habitants de la ville de
Kalemie
Tableau N°23 : perception sur les risques des bruits sur
l’environnement par les habitants de la ville
de Kalemie
Tableau N°24 : types de conséquences du bruit sur
l’environnement
Tableau N°25 situation conflictuelle liée aux bruits
Tableau N°26 : appartenance à une association de lutte
contre les bruits
Tableau N°27 : assistance à des réunions de lutte contre les
bruits
Tableau N°29 : perception sur l’importance de réduire les
nuisances sonores
Tableau N°30: connaissance sur la manière de réduire les
nuisances
Tableau N° 31 : solution proposée pour lutter contre les bruits
et les nuisances sonores
Tableau N°01 : Répartition de nos enquêtés par sexe, état
matrimonial, profession, accès au logement,
et le type d’habitat.
Tableau N°02 : âge moyen de l’enquêté
Tableau N°03 : Évolution démographique
Tableau N°04 : les inconvénients majeurs liés au fait
d’habiter la ville de Kalemie

VI
Tableau N°05 perception sur les nombre de bars, églises et
maisons de diffusions musicales
Tableau N°06 : qualité de l’environnement d’un point de vue
sonore
Tableau N°07 : perception sur la principale source de
nuisances sonores à domicile
Tableau N°08 : impression sur l’augmentation des bruits à
l’échelle du quartier et du domicile
Tableau N°10 : vue direct sur une source de bruit
Tableau N°11 : perception par rapport à la préoccupation par
les questions relatives aux bruits et aux
nuisances sonores
Tableau N°12: mesure dans laquelle la population se sente
personnellement sensible aux bruits
Tableau N°13 : contexte de lequel la population de Kalemie
se sente le plus gêner par les bruits
Tableau N°14 : le bruit gênant lié au transport

Tableau N°15 : Les bruits liés aux activités le plus gênant

Tableau N°16 : les bruits liés au comportement le plus


gênants
Tableau N°17 : perception des bruits à l’échelle individuelle
Tableau N°18 : perception du bruit à domicile

Tableau N°19 : perception du bruit à l’échelle du quartier

Tableau 20 : perception des risques pour la santé induits


par l’exposition aux bruits
Tableau N°21 : perception sur le risque personnel d’être
affecté par les bruits
Tableau N°22 : effet concret du bruit sur la santé des
habitants de la ville de Kalemie

VII
Tableau N°23 : Quelques types d’effets du bruit sur la santé
ressentie par les habitants de la ville de
Kalemie
Tableau N°24 : perception sur les risques des bruits sur
l’environnement par les habitants de la ville
de Kalemie
Tableau N°25 : types de conséquences du bruit sur
l’environnement
Tableau N°26 situation conflictuelle liée aux bruits
Tableau N°27 : appartenance à une association de lutte
contre les bruits
Tableau N°28 : assistance à des réunions de lutte contre les
bruits
Tableau N°29 : perception sur l’importance de réduire les
nuisances sonores
Tableau N°30: connaissance sur la manière de réduire les
nuisances
Tableau N° 31 : solution proposée pour lutter contre les bruits
et les nuisances sonores

LISTE DES SCHEMAS


Schémas N°1 Arbre à problème
Schémas N°2 Arbre à solution
Schémas N°3 Interaction des acteurs

VIII
SIGLES ET ABREVIATIONS
RDC République Démocratique du Congo
OACI Organisation de l'aviation civile
internationale
OMS Organisation mondiale de la santé
GLC Grand lac cement
SNCC Société Nationale de chemin de fer du Congo
% Pourcentage
ISDR Institut supérieur de développement rural
CREDOC le centre de recherche pour l’étude et
l’observation des conditions de la vie

IX
RESUME
Le présent travail aborde la thématique des causes et conséquences de la pollution sonore sur
la santé et l’environnement dans la ville de Kalemie, province du Tanganyika en RDC. Face
à cette problématique trois questions de recherches ont été formulées, à ces questions trois
hypothèses s’en étaient suivi et ces hypothèses ont conduits aux objectifs suivants : 1)
Connaitre les causes de la pollution sonore dans la ville de Kalemie, 2) Connaitre les
conséquences de la pollution sonore sur la santé et à l’environnement dans la ville de
Kalemie, 3) Connaitre les stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre la pollution sonore
dans la ville de Kalemie. Après la formulation des hypothèses, un questionnaire d’enquête a
été mis en place permettant d’affirmer ou d’infirmer nos hypothèses, les méthodes d’enquêtes
quantitative, les méthodes de statistiques et les techniques d’interview, technique
documentaire et les techniques de questionnaire nous ont permis d’atteindre nos objectifs et le
logiciel Microsoft Excel, et word nous ont permis d’encoder et saisir les données ; les données
obtenus après encodages ont été analyser en utilisant le logiciel IBM SPSS 29.01, la méthode
de planification de projet PIPO nous a permis de mettre en place un arbre à problème et un
arbre à solution ; face à cette démarche ci-haut nous avions conclu que, notre première
hypothèses a été affirmée citant les causes suivantes de la pollution sonore dans la ville de
Kalemie ; la Circulation routière (répondu par 66 personnes soit 68.8% des enquêtés), Les
activités commerciales répondu par 9 personnes soit 9.4% des enquêtés) et Les
comportements (bruits de voisinages, incivilités) répondu par 21 personnes soit 21.9% des
enquêtés. Ces résultats confirment notre première hypothèse ; et la deuxième hypothèse a été
affirmée en citant les effets suivants des bruits sur la santé : La fatigue (29%) et l’irritabilité
(28%) sont les signes les plus fréquemment décrits, des effets sur la qualité de son sommeil
23% et 22% des difficultés de concentration ou d’apprentissage. Le bruit serait à l’origine de
maux de tête pour 20% des personnes enquêtées et 17% se disent concernées par des troubles
auditifs. Sur l’environnement les effets suivants ont été décrit : perte de la biodiversité
(64.6%), la surpopulation des quartiers et des communes (20.83%), la perturbation des
habitats des animaux (10.41%). Ces résultats confirment notre deuxième hypothèse. et en
dernier lieu notre dernière hypothèse a été affirmé tout en déterminant les stratégies à mettre
en place pour lutter contre la pollution sonore dans la ville de Kalemie et les résultats ont été
libellé de la manière suivante : sensibiliser les parties prenantes sur la thématique de la
pollution sonores et ses conséquences (43.85%), porter l’affaire en justice et imposer les

X
sanctions (20.83%), Résoudre l’affaire à l’amiable et fait appel aux forces de l’ordre (10.41%
chacun).

Pour contourner le présent problème lié à la pollution sonore dans la ville de Kalemie, une
orientation stratégique a été conçue visant au respect de normes sur la pollution sonore dans la
ville de Kalemie.

Mots-clés : analyse, cause, conséquence, santé, environnement.

XI
ABSTRACT
This study addresses the causes and consequences of noise pollution on health and the
environment in the town of Kalemie, Tanganyika province, DRC. Three research questions
were formulated to address these issues, and three hypotheses followed. These hypotheses led
to the following objectives: 1) to identify the causes of noise pollution in Kalemie; 2) to
identify the consequences of noise pollution on health and the environment in Kalemie; 3) to
identify the strategies to be implemented to combat noise pollution in Kalemie. Once the
hypotheses had been formulated, a survey questionnaire was drawn up to confirm or refute
our hypotheses. Quantitative survey methods, statistical methods and interviewing techniques,
documentary techniques and questionnaire techniques enabled us to achieve our objectives,
and Microsoft Excel and Word software were used to encode and enter the data.

In the light of this approach, we concluded that our first hypothesis was confirmed, citing the
following causes of noise pollution in the town of Kalemie: Road traffic (answered by 66
people, or 68.8% of those surveyed), Commercial activities (answered by 9 people, or 9.4% of
those surveyed) and Behaviour (neighbourhood noise, incivilities) (answered by 21 people, or
21.9% of those surveyed). These results confirm our first hypothesis; and the second
hypothesis was affirmed by citing the following effects of noise on health: Fatigue (29%) and
irritability (28%) are the most frequently described signs, effects on sleep quality 23% and
difficulties in concentrating or learning 22%. Noise is said to be the cause of headaches for
20% of those surveyed, and 17% say they suffer from hearing problems. On the environment,
the following effects were described:These were: loss of biodiversity (64.6%), overpopulation
of neighborhoods and communes (20.83%), disturbance of animal habitats (10.41%). These
results confirm our second hypothesis. Finally, our last hypothesis was asserted while
determining the strategies to be put in place to combat noise pollution in the city of Kalemie,
and the results were worded as follows: sensitize stakeholders to the issue of noise pollution
and its consequences (43.85%), bring the case to court and impose sanctions (20.83%),
resolve the case amicably and call in the forces of law and order (10.41% each).

To circumvent the present problem of noise pollution in the city of Kalemie, a strategic
orientation has been devised aimed at compliance with noise pollution standards in the city of
Kalemie.

Keywords: analysis, cause, consequence, health, environment.

XII
PARTIE I : INTRODUCTION GENERALE
I. INTRODUCTION
 Problématique
De Stockholm en 1972, au sommet de Johannesburg en 2002, la question environnementale
s'est imposée comme une préoccupation majeure pour l'humanité toute entière.
En effet, « après que les hommes ont dénaturé leur environnement, l'environnement par
rétroaction les dénature ou les abîme : c'est de bonne guerre. Jamais l'environnement, qui ne
cesse de demander grâce, n'a ouvert les hostilités. »1
La rétroaction de l'environnement s'est traduite en changement climatique, désertification et
leurs corollaires.
Face à ce défi, le rapport Brundtland (1987) avait indiqué les voies à suivre pour un
développement durable intégré qui tienne compte des « trois dimensions de la soutenabilité
(environnementale, économique et sociale) dans une dialectique.
L'impact, des activités humaines sur l'environnement se traduit en pollution de l'air, de l'eau,
du sol et sous-sol et en nuisances acoustiques dues à certaines activités économiques.
Les nuisances acoustiques sont au commencement bruit et, comme tel, ce sont les nuisances
les plus rependues au monde et au quotidien. Le bruit est perçu comme un mélange complexe
de sons produisant une sensation auditive considérée comme gênante ou dangereuse. Il peut
se caractériser par sa fréquence (grave ou aigue), son niveau sonore (aussi appelé intensité), et
sa durée (courte ou longue).
Ce qui différencie le bruit du son, c'est la perception que nous en avons. La perception du
bruit est fonction de l'individu et du contexte.
Les nuisances sonores constituent un désagrément causé au système auditif de l’être humain
qui se trouve en contact permanent avec ces décibels. La nature de ces ondes acoustiques
diffère d’un milieu à un autre (milieu professionnel, proximité des aéroports et, aires de
2
distraction et de loisirs, etc.).
D’autres approches, permettent de définir la pollution sonore comme le résultat du
phénomène d’urbanisation3. Quand le dépassement du niveau de la simple nuisance affecte
l’acuité auditive on parle de problème de santé public. Les sources de pollutions sonores sont

1
G.ELGOZY : l'entreprise en péril, cité en page de garde par Philippe Ch.-A.GUILLOT in le droit de
l'environnement, novembre 1998, 224 p.
2
K.PALE : fiscalité et protection de l'environnement : qu'en est-il du système fiscal burkinabé, ENAREF, 2009,
mémoire pour l'obtention du diplôme d'inspecteur des impôts, mars 2009, p.1.
3
C. Abdelbaki, Applied Systemic Approach to Water Supply Network the Case of an Urban Cluster of Tlemcen,
Algeria, Procedia Engineering. 33 (2012) 30 – 37.

1
alors multiples ; la circulation automobile4, les sources mécaniques ponctuelles et mobiles
comme les usines, les machines, les voitures5, les camions, les klaxons, les trains, les
véhicules, etc. Les travaux de chantiers ponctuels où durables. Les bruits du voisinage
(musique sonorisée à outrance, cris des foules aux stades et autres, alarme intempestive, feux
d’artifice lors des fêtes, etc.).
Le bruit affecte non seulement la qualité de la vie, mais également la santé des citoyens à
partir de certains seuils de volumes sonores. Le décret n° 14/012 du 8 mai 2014.portant
réglementation de la production sonore en République démocratique du Congo.
Selon cette loi :
Art. 1. Il est interdit sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo de se livrer
à toute activité susceptible de créer ou de provoquer des bruits qui, par leur intensité, leur
fréquence et leur répétition, sont constitutifs de nuisances sonores.
Art. 2. En vue de minimiser les nuisances sonores, il est interdit d’installer sur les murs
mitoyens ou sur tout autre emplacement élevé, les baffles, haut-parleurs ou tous autres
instruments émetteurs des sons.
Art. 3. Toute activité susceptible de générer du bruit doit, si la source n’est pas insonorisée, se
tenir à plus de cent cinquante mètres des établissements primaires et secondaires, supérieurs et
universitaires, des hôpitaux, des crèches, des homes de vieillards, ou tout autre établissement
assimilé à ces derniers.
Il est interdit, sur toute l’étendue du territoire national d’organiser des manifestations festives,
mortuaires ou de prière sur des sites jugés stratégiques, notamment les esplanades des
maisons communales ou de tout immeuble affecté à l’Administration publique.
Art. 4. Sans préjudice des dispositions des articles 1er, 2 et 3 ci-dessus, les autorités des
entités territoriales décentralisées peuvent autoriser, pour une durée déterminée, la tenue de
manifestations ou tout acte susceptible de créer ou de provoquer des bruits.
L’avis du ministre ayant la justice dans attributions est requis lorsque l’autorisation visée à
l’alinéa précédent concerne les associations sans but lucratif confessionnelles.
En ce qui concerne les associations sans but lucratif confessionnelles se trouvant en province,
l’avis du gouverneur de province est requis6.

4
F. Boubakour, Les transports urbains en Algérie face aux défis du développement durable : sur les problèmes
rencontrés et les solutions proposées, CODATU XIII, Ho Chi Minh City (Saïgon), Vietnam. 12-14 novembre 2008.
5
T. Thevenin, Quand l’information géographique se met au service des transports publics urbains. Une
approche spatio-temporelle appliquée à l’agglomération bisontine, Thèse de doctorat, université de Franche-
Conté, décembre 2002.
6
8 mai 2014. – DÉCRET n° 14/012 portant réglementation de la production sonore en République
démocratique du Congo (J.O.RDC., 1er juin 2014, n° 11, col. 26)

2
Il nous semble que le décret n° 14/012 du 8 mai 2014 demeure insuffisant et une nouvelle
réglementation s’impose. Une critériologie des nuisances sonores doit être élaborée par le
Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et du Tourisme ainsi que la
cartographie des nuisances sonores la province, selon les spécificités régionales. Pour ce faire
nous nous sommes proposé de faire une « Analyse de causes de la pollution sonore et ses
conséquences sur la santé et l’environnement dans la ville de Kalemie, RDC ».
Face à cette problématique, nous nous posées les interrogations suivantes :
 Quelles sont les causes de la pollution sonore dans la ville de Kalemie ?
 Quelles sont les conséquences sanitaires et environnementales découlant de
l’exposition aux bruits ?
 Quelles sont les stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre la pollution sonore
dans la ville de Kalemie ?

I.1 ETAT DE LA QUESTION


La recherche scientifique sans référence à des recherches antérieures produites par d’autres
chercheurs dans l’un ou l’autre domaine serait considérée comme une preuve de forfaiture
scientifique et surtout de manque de sincérité intellectuelle. C’est pourquoi dans le cadre de
la présente étude, nous avons exploité certains travaux ou ouvrages ayant été discuté presque
dans la même vision que nous, pour dégager de façon claire et précise le caractère original de
nos investigations scientifiques. C’est dans ce cadre que nous avons fait recours à :

1. Leonard Badelson BADO (2009) : aborde Les nuisances acoustiques en droit


international de l'environnement : cas des pollutions sonores aéroportuaires. Le
développement des techniques et des réseaux a permis à la fois de développer et
d'accélérer la mobilité, et de vulgariser l'accès au transport. Au cours des quarante
dernières années, le transport aérien, notamment, a largement favorisé les échanges
internationaux et les circulations intérieures permettant le déplacement des personnes
et des marchandises sur de grandes distances en un temps record. Cette vitalité et ce
développement du transport aérien mondial ont d'importantes conséquences locales et
globales sur l'environnement et les populations.
A l'échelle planétaire, le transport aérien contribue à augmenter le réchauffement
climatique à travers les émissions de gaz à effet de serre.
Au niveau local, au voisinage immédiat des aéroports, les préoccupations se
concentrent sur les effets sanitaires et environnementaux des nuisances sonores.

3
Les nuisances sonores sont caractérisées par un niveau de bruit élevé au point d'avoir
des conséquences sur la santé humaine et l'environnement : les nuisances sonores
peuvent affecter la santé et la qualité de vie, avec des conséquences physiques et/ou
psychologiques pour les hommes et les femmes qui les subissent, et affecter également
la biodiversité : se pose alors la problématique de conciliation entre développement du
transport aérien et qualité de l'environnement urbain. Les solutions à cette
problématique sont d'ordre préventif et/ou répressif.
Les solutions préventives tendent à l'application de la réglementation à caractère
universel, régionale des pollutions sonores aéroportuaires. Ces réglementations
prônent la réduction à la source du bruit produit par les avions ; la prévention de
l'urbanisme au voisinage des aérodromes, avec les plans d'exposition au bruit ;
l'intensification des aides à l'insonorisation des plans de gêne sonore ; l'optimisation et
le contrôle des règles aéroportuaires, pour l'émergence d'un véritable développement
durable du transport aérien.
Malgré tout, cet arsenal de moyens préventifs ne suffit pas toujours, à lui seul, à
protéger et l'environnement, et les riverains des effets nocifs des nuisances sonores,
d'où la possibilité de mettre en œuvre des moyens de répression.
Les solutions répressives requièrent la mise en œuvre de la responsabilité
environnementale des exploitants ou des propriétaires des aéronefs, sur le fondement
du non-respect des normes et pratiques élaborées par l'OACI d'une part, et du non-
respect des règles édictées par l'OMS d'autre part.
La responsabilité civile pour dommage à l'environnement peut être mise en œuvre de
deux façons : soit par l'application du droit commun de la responsabilité civile, soit par
la construction de régimes de responsabilité spécifiques à la matière
environnementale.
L'application du droit commun de la responsabilité civile nécessite l'assouplissement
de certaines conditions et de certains concepts. En effet, le contentieux civil de
l'environnement est complexe en raison des difficultés à réunir les éléments
constitutifs pour dommage écologique ; lesquels éléments sont : un fait générateur de
la responsabilité, un préjudice subi par une victime, une faute imputable à l'auteur du
fait dommageable et un lien de causalité entre la faute et le préjudice.
La responsabilité civile, en matière environnementale, est « sollicitée non seulement
dans sa fonction traditionnelle d'indemnisation ou de réparation ex post d'un dommage

4
réalisé mais aussi dans sa fonction dissuasive de prévention du dommage, voire d'un
risque de dommage ».7
Le régime de responsabilité spécifique environnementale est fondé sur deux principes
du droit de l'environnement à savoir : le principe de précaution et celui du pollueur -
payeur.
Le principe du pollueur-payeur consacre l'obligation du pollueur à prendre en charge
les coûts externes causés par sa pollution ; pour ce faire, la mise en place d'un fonds
d'indemnisation est nécessaire. Ce fonds sera alimenté par une taxe sur les nuisances
sonores aéroportuaires.
Il ressort de l'analyse ci-dessus menée que mieux vaut prévenir les pollutions sonores
qu'à chercher à les réparer. Cela, eu égard à l'absence de réglementations stricto sensu
dont la violation entraîne sanction d'une part, et à l'impossibilité d'une réparation in
integrum du préjudice écologique d'autre part.
Il est donc crucial de mettre l'accent sur la prévention et surtout l'internalisation des
normes et pratiques élaborées par l'OACI dans les tissus juridiques régionaux et
nationaux, afin de leur conférer force obligatoire dont la violation entraîne sanction.8
2. A. Hamou et al, 2014 ; ils ont parlé sur l’étude des nuisances sonores dans la ville
d’Oran en Algérie : L’étude réalisée portait sur les nuisances sonores dans la ville
d’Oran. La méthodologie d’approche étant d’abord d’investiguer à travers une enquête
de proximité la perception subjective de l’exposition à la pollution sonore à proximité
immédiate des lieux d’habitation. En complément, une autre approche plus
pragmatique par des mesures à l’aide d’un sonomètre a mis en évidence des niveaux
de concentrations de la pollution sonore au-delà des normes en vigueur en Algérie.
Des niveaux sonores diurnes de 80 dB et plus ont été décelés dans certains quartiers de
la ville. Les résultats de notre enquête, auprès de différentes tranches d’âges, montrent
que 83 % expriment une gêne, voire une agression vis-à-vis des bruits de nature
diverses.
Cette première enquête illustre bien que les habitants d’Oran, à l’instar des autres
grandes villes d’Algérie, sont également soumis aux nuisances sonores de toute nature.
Le problème du bruit généré par les véhicules ainsi que par le voisinage est très
souvent cité. Il a été observé des manifestations extra-auditives se traduisant par des

7
www.techniques-ingenieur.fr Xavier Thunis : les principes de responsabilité en matière d'environnement,
chap. II p.5.
8
Leonard Badelson BADO « les nuisances sonores en droit international de l’environnement : cas des pollutions
aéroportuaires » 2009. Université de Limoge, inédit, (mémoire de master en DICE.

5
effets de l’exposition au bruit ayant des conséquences qui influent sur certains organes
et fonctions.
Cette étude, principalement centrée dans la ville d’Oran a montré que l’une des
principales causes de la pollution sonores est le bruit inhérent au transport de toute
nature.
La notion de bruit présente un caractère subjectif. Ce constat nous conduit à envisager,
pour la ville d’Oran, une campagne de mesure beaucoup plus longue de l’évaluation
du bruit et aboutir à l’élaboration de cartes de bruit de divers quartiers.
Le bon fonctionnement de l’institution de régulation autonome, dans le domaine, est
un atout capital pour la réussite de la politique de lutte contre les nuisances sonores
dans la ville d’Oran.
Les deux approches de cette étude ont permis, pour la première, d’évaluer la
pertinence perceptive de l’exposition aux bruits, et pour la deuxième de quantifier les
niveaux sonores auxquels sont exposés les habitants d’Oran. Ce qui nous mène à
espérer un regain d’intérêt à ce type de pollution, en particulier de la part des pouvoirs
publics9.
3. NATALIA SAULNIER ET CHRISTINE ZANIN, 2003, ont étudiés « Le bruit comme
facteur de nuisance à la qualité de la vie du citadin »
Dans leurs études, ils ont considérés la qualité de vie, comme objet d’étude
géographique est un système complexe où les réalités spatiales, sociales, économiques,
culturelles se greffent aux éléments de représentation, d’appropriation et de
valorisation de l’espace. Dans le cadre d’une recherche sur l’évaluation de la qualité
de la vie intra-urbaine et sa prise en compte dans la gestion locale territoriale,
l’environnement sonore subi est apparu comme une dimension importante.
Face à cette problématique, ils se sont posé les questions suivantes :
Comment évaluer le bruit ? Quel référentiel spatial faut-il prendre en compte ?
Comment créer l’information sur les nuisances sonores ? Comment obtenir une image
efficace du bruit dans une ville ? A travers la présentation d’une approche originale
d’évaluation de la qualité de la vie intra-urbaine et de son application sur la ville de
Lyon, une réponse à ces quatre questions peut être apportée10.

9
A. Hamou, H. Abderrahim, et H. Keciba, Etude des nuisances sonores dans la ville d’Oran Communication
Science & technology N° 14. January 2014.
10
NATALIA SAULNIER ET CHRISTINE ZANIN, Le bruit comme facteur de nuisance à la qualité de la vie du citadin,
openedition journal, Vol. 78/2 | 2003 La ville, le bruit et le son.

6
I.2 HYPOTHESES
En rapport avec les questions posées ci-dessus, nous soutenons les hypothèses suivantes :

 Les causes de la pollution sonore dans la ville de Kalemie sont les bruits de
circulations routières;
 Les conséquences de la pollution sonore sur la santé sont les maux de tête et la
diminution de la qualité du sommeil tandis que sur l’environnement sont la destruction
de la biodiversité et la disparition des oiseaux;
 Les actions à entreprendre sont les sensibilisations de toutes les parties prenantes sur la
question de la pollution sonore.

I.3 OBJECTIF DU TRAVAIL


D’une manière globale ce travail visait à connaitre les causes et les conséquences de la
pollution sonore ainsi que les stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre cette dernière.

D’une manière spécifique ce travail vis à :

 Identifier les causes de la pollution sonore dans la ville de Kalemie ;


 Déterminer les conséquences de la pollution sonore sur la santé et à l’environnement
dans la ville de Kalemie ;
 Proposer les stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre la pollution sonore dans la
ville de Kalemie.

I.4 OBJET D’ANALYSE


L’objet poursuivi par ce travail est d’identifier les causes et les conséquences de la pollution
sonore sur la santé et l’environnement ainsi que les stratégies à mettre en œuvre pour lutter
contre cette dernière.

I.5 CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL


I.5.1 cadre théorique
Le cadre théorique permet d’intégrer ou rendre crédible une recherche particulière dans
l’ensemble de la communauté scientifique. Cet argument, signifie le cadre théorique peut être
constitué d’une plusieurs théories en vue d’insérer une étude dans la communauté.11

Dans le présent travail, nous nous sommes basés sur la théorie de « qualité de vie et
nuisances sonores : opinion et comportements des franciliens » mis au point par le centre

11
LARME et VALEE B. « histoire des sociétés occidentales » p86 cité par KIMBA S. 2020 p8

7
de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de la vie (CREDOC) Etude réalisée
pour Bruitparif12.

La dite théorie montre que la nuisance sonore ou encore la pollution sonore d’une façon
générale, les Français, comme l’ensemble des Européens, se préoccupent en priorité de la
pollution de l’air, de la pollution de l’eau et de l’impact sur la santé des produits chimiques
utilisés dans les produits de tous les jours. De précédentes investigations ont déjà établi que la
pollution sonore n’est pas dans le top 5 des préoccupations environnementales. Mais, à
l’échelle du quartier et dans le logement, c’est-à-dire dans ce qu’il y a de plus intime, ce sont
les gênes liées au bruit qui sont le plus souvent évoquées par nos concitoyens 13. Et l’Ile-de-
France, qui abrite 12 millions d’habitants, se distingue, sur ce sujet comme sur d’autres. La
région capitale est exposée à un fort niveau de nuisances sonores : une enquête de 2007 sur la
perception du bruit en Ile-de-France avait établi qu’un Francilien a deux fois plus de chances
qu’un autre d’être gêné par le bruit à son domicile14. En cause, un habitat concentré, une
exceptionnelle densité des infrastructures de transports (réseau routier, carrefour ferroviaire,
système aéroportuaire) mais aussi la présence de nombreuses activités industrielles,
touristiques et commerciales. Une cartographie des expositions au bruit des transports a déjà
été réalisée et l’on a même tenté de quantifier l’impact sanitaire du bruit dans l’agglomération
parisienne (en années de vie en bonne santé perdues) ainsi que son coût social15.

Tenant compte de cette théorie, la ville de Kalemie n’en fait pas exception comme toutes les
autres villes de la République Démocratique du Congo ; qui sont confrontées à d’énormes
conséquences d’un point de vue environnemental et sanitaire.

I.5.2 cadre conceptuel


La lecture du présent travail mérite d’être comprise par ceux qui nous lisent, cela est facilité
par la définition des concepts clés pouvant revêtir diffèrent sens selon les contextes dans les
quels sont utilisés.

Il est donc de notre devoir de les clarifier pour ne pas occasionner ou permettre une
quelconque confusion que ce soit.

12
www.credoc.fr
13
Impact sanitaire du bruit des transports dans l’agglomération parisienne : quantification des années de vie en
bonne santé perdues, Bruitparif et ORS Ile-de-France, septembre 2015
14
Les perceptions du bruit en Ile-de-France, Exploitation régionale du Baromètre Santé-Environnement 2007,
mars 2009, http://www.ors-idf.org/dmdocuments/RapportPercepBruit.pdf
15
Note de synthèse sur le coût social du bruit en Île-de-France, Bruitparif, juin 2016

8
De tels termes sont : étude, effet, pollution sonore, impact, environnement social,
environnement sanitaire.

I.5.2.1 Définition des concepts clés

La définition des champs de référence conceptuelle et théorique dans la recherche en sciences


sociales obéit à des exigences d’ordre épistémologique. Elle constitue une étape décisive dans
la construction de l’objet de la recherche. Ces champs, quoique séparés (de la
conceptualisation à la théorisation), s’articulent pour permettre une clarification originale de
l’orientation scientifique de la recherche.

1. Etude : une étude est définie le mot comme étant un ouvrage d’un résultat intellectuel
de recherche, d’observation, etc…16

Une étude est un effort intellectuel orienté vers l’observation et la compréhension de quelque
chose. Il a pour synonymes : analyse, approfondissement, consultation, enquête, examen,
expérimentation, expertise, exploration, observation17.

Le présent travail se propose d’étudier les causes et les conséquences de la pollution sonore
dans la ville de Kalemie et les stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre cette dernière.

2. Pollution sonore : La pollution sonore désigne tout bruit perturbateur ou indésirable


qui gêne ou nuit à l’humain et son environnement et qui a un impact négatif sur ces
derniers. La pollution sonore comprend les bruits environnementaux comme la
circulation ainsi que les bruits sociaux rencontrés dans les espaces publics. Elle
concerne également les appareils électroménagers, les bruits ambiants et autres
sources de bruit que nous ne remarquons pas forcément dans notre vie quotidienne.
Face à l’impact négatif qu’elle peut avoir sur notre bien-être et notre santé, la
réduction ou l’élimination de la pollution sonore est un objectif à long terme qui se
place en tant qu’enjeu de santé publique.18

Le bruit est qualifié comme une source des nuisances majeures de la vie quotidienne. Les
nuisances sonores sont omniprésentes, et tout particulièrement dans les agglomérations.19

Elles proviennent des :

16
www.larousse.com
17
www.lerobert.com
18
www.vivresaregion.com
19
www.vedura.fr

9
 transports routiers
 transports ferroviaires
 transports aériens
 bruits de voisinage (appareils professionnels et domestiques divers : tondeuse,
marteau piqueur, usines etc…)

La pollution sonore est caractérisée par un niveau de bruit élevé au point d'avoir des
conséquences sur la santé humaine et l'environnement : les nuisances sonores peuvent affecter
la santé et la qualité de vie, avec des conséquences physiques et/ou psychologiques pour les
hommes et les femmes qui les subissent, et affecter également la biodiversité.20

a) Source de la pollution sonore

Les causes de la pollution sonore sont nombreuses, notamment le bruit de la circulation


routière, celui du trafic aérien, les chantiers de construction, les activités de vie quotidienne et
nocturne. Ces sources produisent chacune des niveaux différents de pollution sonore, allant de
90 décibels pour les klaxons de voiture à 130 décibels pour les moteurs d’avion. Les autres
causes courantes de pollution sonore sont les activités industrielles, les machines et les
équipements dans les usines et sur les chantiers de construction, ainsi que les divertissements
en plein air tels que les bars et les clubs.

En général, les principaux facteurs de pollution sonore sont la croissance démographique et


l’urbanisation, qui augmentent le volume du trafic sur les routes et dans l’air.

b) Les effets de pollution sonore sur la santé

La pollution sonore a de nombreux effets négatifs sur la santé, notamment la perte d’audition,
la réduction des capacités cérébrales, les problèmes cardiovasculaires ou encore le stress
psychologique. Parmi les effets les plus immédiats, citons les troubles du sommeil et
l’augmentation des niveaux d’hormones du stress comme le cortisol. L’exposition à long
terme au bruit ambiant peut entraîner des problèmes plus graves, tels que des maladies
cardiaques et des troubles cognitifs.

En raison des effets néfastes de la pollution sonore sur la santé humaine, il est important de
prendre des mesures pour réduire ou éliminer les sources de bruit dans notre environnement
chaque fois que cela est possible.

20
Idem

10
 Perte d’audition

Les effets de la pollution sonore sur la perte auditive peuvent être assez graves. Une
exposition régulière à un bruit fort et excessif peut endommager les structures sensibles de
l’oreille, entraînant des troubles tels que le traumatisme sonores, les acouphènes et la perte
auditive. Ces pathologies peuvent entraîner diverses difficultés d’audition, de communication
et de qualité de vie.

En outre, les personnes souffrant de perte auditive peuvent être plus sensibles à d’autres effets
négatifs de la pollution sonore, notamment le stress et l’anxiété. Bien que certaines mesures
puissent être prises pour réduire l’exposition au bruit excessif et prévenir ces effets négatifs, il
est important que les individus prennent des mesures proactives pour protéger leur audition
des effets néfastes de la pollution sonore.

 Impact sur les capacités du cerveau

De plus en plus d’études suggèrent que la pollution sonore peut avoir des effets néfastes sur
les capacités cérébrales et l’apprentissage. Il a été démontré que l’exposition répétée au bruit
réduit la mémoire, inhibe la concentration mais aussi la capacité d’attention, et altère les
performances cognitives des enfants.

En outre, l’exposition accrue au bruit de la circulation, des avions ou d’autres sources est
associée à une baisse des capacités de lecture, des résultats aux tests et des résultats scolaires.
Des facteurs tels que l’âge, le statut socio-économique et les connaissances linguistiques
peuvent également jouer un rôle dans la manière dont la pollution sonore affecte les capacités
cérébrales. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour comprendre
pleinement les mécanismes qui sous-tendent ces effets, il est clair que la réduction de
l’exposition au bruit environnemental a des implications importantes pour l’éducation et la
cognition.

 Troubles du sommeil

La pollution sonore a plusieurs effets sur les problèmes de sommeil, impliquant notamment
les changements d’humeur, la somnolence diurne, la diminution des capacités cognitives et
les maladies cardiovasculaires. Ces effets peuvent être à court ou à long terme, selon la
gravité de la pollution sonore et la durée d’exposition.

11
En outre, il existe un certain nombre de stratégies que les gens peuvent utiliser pour atténuer
ces effets négatifs, comme l’utilisation de machines à bruit blanc ou le fait de dormir dans des
environnements plus calmes.

En définitive, il est important de favoriser un sommeil sain et de prévenir les effets néfastes
sur la santé associés à une mauvaise qualité de sommeil.

 Le stress

De plus en plus d’études suggèrent que la pollution sonore peut avoir un effet négatif sur le
niveau de stress. L’exposition à des niveaux élevés de bruit est liée à une augmentation de la
pression artérielle, de la fréquence cardiaque et d’autres marqueurs de stress, qui peuvent à
leur tour accroître le risque de maladies cardiovasculaires et d’autres problèmes de santé. En
limitant notre exposition au bruit excessif dans nos maisons, sur nos lieux de travail et dans
nos communautés, nous pouvons contribuer à protéger notre santé et notre bien-être.

 Problèmes cardio-vasculaires

Il existe un faisceau de preuves établissant un lien entre la pollution sonore et les maladies
cardiovasculaires, notamment un risque accru de crise cardiaque et d’accident vasculaire
cérébral.

Ce phénomène serait dû à la réaction de stress déclenchée par le bruit, qui se traduit


notamment par une augmentation des hormones telles que le cortisol. Avec le temps,
l’exposition répétée à ces facteurs de stress peut endommager le système cardiovasculaire,
augmentant le risque de diverses affections telles que l’hypertension artérielle et
l’athérosclérose.

Bien qu’il existe de nombreuses stratégies pour atténuer les effets de la pollution sonore sur
la santé cardiovasculaire, il est important de prendre les mesures nécessaires pour se protéger
de l’exposition au bruit chaque fois que cela est possible.

 Les conséquences de la pollution sonore sur l’environnement

La pollution sonore est également très néfaste pour la biodiversité

Elle perturbe les insectes et les animaux et interfère avec leur capacité à naviguer, se nourrir et
se reproduire.

12
Voici quelques exemples d’espèces particulièrement affectées par les nuisances sonores liées
aux activités humaines.

 Impact sur les oiseaux

Pour se nourrir et se reproduire, les oiseaux ont besoin d’un environnement calme. Ainsi,
lorsque le bruit ambiant dépasse un certain niveau, les oiseaux peuvent avoir du mal à détecter
les prédateurs et à distinguer les sons dans leur environnement naturel. Par conséquent, le taux
de survie des oiseaux peut être considérablement réduit. La pollution sonore peut également
affecter leur capacité à communiquer avec d’autres volatiles, ce qui peut affecter leur
comportement et même leur mode de vie.

Il est également important de souligner que la pollution sonore peut affecter la capacité des
oiseaux à localiser et à se diriger vers les zones d’alimentation et à s’orienter dans leur
environnement.

Par exemple, des études ont montré que les oiseaux vivant dans des zones bruyantes ont une
capacité réduite à trouver des ressources alimentaires par rapport à ceux qui vivent dans des
zones plus calmes. Par conséquent, la survie et la santé des oiseaux peuvent être grandement
affectées par la pollution sonore.

 Impact sur les espèces marines

La plupart des espèces marines sont très sensibles aux niveaux sonores et au bruit. Ces
derniers peuvent causer du stress et perturber l’habitat des animaux, ce qui peut entraîner une
mauvaise santé générale, une mise en danger et une perte de productivité. Les baleines, les
dauphins, les phoques et les otaries font partie des animaux particulièrement sensibles à la
pollution sonore car leurs systèmes acoustiques sont directement liés à leur survie.

Ces animaux sont parmi les plus grands producteurs de sons sous-marins et sont donc les plus
touchés par la pollution sonore.

La plupart des baleines et des phoques utilisent leurs systèmes acoustiques pour naviguer,
communiquer, trouver de la nourriture et survivre. Lorsque le bruit artificiel perturbe leurs
systèmes acoustiques, ils sont incapables de communiquer et de fonctionner normalement.

Par exemple, un bruit excessif peut empêcher les baleines et les phoques de détecter les
prédateurs ou de localiser leurs proies. De plus, les animaux intègrent le bruit dans leurs

13
habitats et leurs comportements, modifiant de façon permanente leur environnement
acoustique.

Les niveaux de bruit excessifs peuvent également masquer les signaux acoustiques que les
animaux utilisent pour communiquer et interagir, et peuvent conduire à la disparition de
certains habitats marins.

c) Lutte contre la pollution sonore

Face aux conséquences néfastes de la pollution sonore sur la biodiversité et les êtres humains,
plusieurs mesures peuvent être prises, notamment l’aménagement du territoire, la mobilité
durable, l’entretien des machines et des infrastructures, la technologie de réduction du bruit
des avions, l’amélioration des freins des trains, les murs antibruit et les bâtiments écrans, la
végétation dense optimisée ou encore l’insonorisation des murs et des plafonds. D’autres
mesures potentielles pourraient inclure des politiques publiques ciblées visant à coordonner
les actions des différentes parties prenantes afin de réduire les niveaux de bruit21.

3. environnement social : L’environnement social ou le milieu social fait référence à


l’environnement physique et social immédiat dans lequel se produit une situation
donnée. 22

L’environnement social est un déterminant social de santé qui a en conséquence un effet sur la
santé. Il comprend les conditions de vie et de travail, la situation financière, le bagage éducatif
et les groupes sociaux dont une personne fait partie.23

4. environnement sanitaire : L’environnement sanitaire est un ensemble des aspects de


la santé humaine qui sont déterminés par les facteurs environnementaux de nature
physique, chimique, biologique, économique, sociale ou psychosociale ; par extension,
ensemble des études relatives à ces facteurs et pratiques qui visent à leur maitrise.24

I.5.2.2 cadre règlementaire de la pollution sonore en RDC25

21
www.vivresaregion.com

22 a
fr.m.wikipedia.org
23
Idem
24
www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr
25
8 mai 2014. – DÉCRET n° 14/012 portant réglementation de la production sonore en République
démocratique du Congo (J.O.RDC., 1er juin 2014, n° 11, col. 26)

14
Chapitre Ier Dispositions générales
Art. 1er. Il est interdit sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo de se
livrer à toute activité susceptible de créer ou de provoquer des bruits qui, par leur intensité,
leur fréquence et leur répétition, sont constitutifs de nuisances sonores.
Art. 2. En vue de minimiser les nuisances sonores, il est interdit d’installer sur les murs
mitoyens ou sur tout autre emplacement élevé, les baffles, haut-parleurs ou tous autres
instruments émetteurs des sons.
Art. 3. Toute activité susceptible de générer du bruit doit, si la source n’est pas insonorisée, se
tenir à plus de cent cinquante mètres des établissements primaires et secondaires, supérieurs et
universitaires, des hôpitaux, des crèches, des homes de vieillards, ou tout autre établissement
assimilé à ces derniers.
Il est interdit, sur toute l’étendue du territoire national d’organiser des manifestations festives,
mortuaires ou de prière sur des sites jugés stratégiques, notamment les esplanades des
maisons communales ou de tout immeuble affecté à l’Administration publique.
Art. 4. Sans préjudice des dispositions des articles 1er, 2 et 3 ci-dessus, les autorités des
entités territoriales décentralisées peuvent autoriser, pour une durée déterminée, la tenue de
manifestations ou tout acte susceptible de créer ou de provoquer des bruits.
L’avis du ministre ayant la justice dans attributions est requis lorsque l’autorisation visée à
l’alinéa précédent concerne les associations sans but lucratif confessionnelles.
En ce qui concerne les associations sans but lucratif confessionnelles se trouvant en province,
l’avis du gouverneur de province est requis.
Chapitre IIème Dispositions particulières applicables aux bars, terrasses et aux
associations sans but lucratif confessionnelles
Section 1èr Des dispositions particulières aux bars, terrasses ou tout autre établissement
assimilé aux débits de boisson non insonorisés
Art. 5. Dans tous les bars, terrasses ou tout établissement assimilé aux débits de boisson non
insonorisés, la production sonore est règlementée comme suit:
1. lundi à vendredi: de 12 heures à 21 heures;
2. les samedis et veille des jours fériés légaux: de 12 heures à minuit;
3. les dimanches et jours fériés légaux: de 12 heures à 21 heures.
Dans tous les cas, la production sonore visée points 1 à 3 ci-dessus doit avoir lieu sans que
cette activité soit susceptible de troubler la tranquillité du voisinage.
Section 2ème Des dispositions particulières aux associations sans but lucratif
confessionnelles

15
Art. 6. Toutes les associations sans but lucratif confessionnelles doivent communiquer à
l’autorité municipale les horaires officiels de cultes au cours desquels seront utilisés les
appareils de radiodiffusion, instrument de musique ou tout autre instrument à percussion,
susceptibles de causer une nuisance sonore.
Sans préjudice des dispositions de l’article 4 du présent décret, quel que soit le jour choisi, le
culte officiel doit, lorsqu’il fait usage d’instruments sonores, se tenir entre 9 heures et 15
heures.
Le son produit ne peut dépasser le seuil normal de tolérance et de civilité qu’imposent la
tranquillité et le bon voisinage.
Dépassé 15 heures, le culte ou toute autre activité de l’association sans but lucratif
confessionnelle peut se poursuivre sans être accompagnée d’une production sonore.
Chapitre IIIème Des sanctions
Section 1er Dispositions applicables aux bars, terrasses ou tout autre établissement
assimilé aux débits de boissons non insonorisés
Art. 7. La perturbation de l’environnement extérieur par la musique ou tout autre son des
débits de boissons entre 5 heures et 18 heures constitue un tapage diurne puni d’une amende
de 200.000 FC.
Art. 8. En cas de première récidive, le contrevenant est astreint au double de l’amende prévue
à l’article précédent et à l’avertissement du retrait de la licence d’exploitation.
Art. 9. En cas de deuxième récidive le contrevenant subit un retrait de licence avec ou sans
amende ne dépassant pas le double de celle prévue à l’article 8 ci-dessus.
La licence retirée ne peut être réattribuée qu’après 12 mois d’inactivité ininterrompue
constatée par l’autorité habilitée.
Section 2ème Dispositions relatives aux associations sans but lucratif confessionnelles
Art. 10. En cas de tapage diurne, l’association sans but lucratif contrevenante reçoit un
avertissement de l’autorité compétente.
Après trois avertissements, il est procédé à la saisie du matériel sonore de l’association sans
but lucratif fautive suivant un procès-verbal établi par l’autorité compétente. Ledit matériel
peut lui être rendu dans le 30 jours qui suivent la saisie, moyennant une amende qui ne peut
dépasser 200.000 FC.
En cas de récidive, le ministre de la Justice ou le gouverneur de province ou de la ville peut
suspendre toutes les activités de l’association sans but lucratif concernée pour une durée ne
dépassant pas trois mois.

16
Si après la reprise de ses activités, la même association sans but lucratif se met de nouveau en
situation de récidive, le ministre de la Justice et Droits humains donne injonction au Ministère
public de saisir le Tribunal de grande instance du ressort de l’association sans but lucratif
concernée en vue d’en obtenir le retrait de la personnalité juridique et la dissolution.
Section 3ème Dispositions relatives à tout autre contrevenant
Art. 11. Tout autre contrevenant non visé aux sections 1re et 2 du présent chapitre est
passible, selon le cas, à un avertissement ou une amende ne dépassant pas 200.000 FC.
Chapitre IVème Des dispositions finales
Art. 12. Sans préjudice des dispositions du chapitre III ci-dessus, les sanctions pénales
prévues par l’ordonnance 64/Cont. Du 16 septembre 1925 sur les tapages nocturnes
s’appliquent en cas de tapage nocturne.
Art. 13. Le déclenchement de la procédure applicable dans le cadre du présent décret est
soumis à la plainte préalable de la victime qui doit être un voisin immédiat ou non, mais qui
réside habituellement dans le quartier où se situe la personne ou l’entité à l’origine de la
nuisance sonore.
La saisine d’office est exclusivement réservée à l’officier du Ministère public du ressort.
En l’absence d’une plainte préalable ou d’une réquisition du parquet, l’officier de police
judiciaire se limite à un avertissement constaté sur procès-verbal et/ou à la transmission du
dossier à l’officier du Ministère public compétent.
Art. 14. Toutes les dispositions antérieures contraires au présent décret sont abrogées.
Art. 15. Le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières et le
ministre de la Justice et Droits humains sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l’exécution du présent décret qui entre en vigueur à la date de sa signature.

I.6 CHOIX ET INTERET DU SUJET


I.6.1 Choix du sujet
La question environnementale occupe aujourd’hui une place importante dans le débat public.
En effet les chercheurs ne se préoccupent qu’en priorité de la pollution de l’air, de la pollution
de l’eau et de l’impact sur la santé des produits chimiques utilisés dans les produits de tous les
jours. Tandis que la pollution sonore constitue aussi une préoccupation majeure mais qui
n’est pas dans le top 5 des préoccupations environnementales.
Quant à ceux nous aborderons « l’étude des cause de la pollution sonore et ses conséquences
sur l’environnement social et sanitaire dans la ville de Kalemie » pour faire un état des lieux

17
précis et détaillé de la perception par les habitants de la ville de Kalemie des nuisances
sonores auxquels ils sont exposés.
I.6.2 intérêts du sujet
Cette étude présente un triple intérêt à savoir :

a) intérêt personnel
Sur le plan personnel, ce travail nous permet de concilier la théorie apprise dans le cours de
méthodologie de la recherche scientifique et aussi il nous permet de répondre à l'exigence
académique sur la rédaction d'un travail à la fin d'études universitaires. Car, aucun
couronnement d’un titre académique ne peut êtrej effectif sans être appuyé par une œuvre
écrite qui constitue un rapport de simulation des matières et du domaine enseigner. Le travail
d’études en est un de ces rapports.

b) Intérêt scientifique

Le travail effectué ici est donc complémentaire de la caractérisation physique du bruit : il ne


s’agit pas de la mesure effective, scientifique du bruit en décibels mais de déterminer le
ressenti, la sensibilité des habitants dans toutes les situations pendant lesquelles ils sont
confrontés, volontairement ou pas, à du bruit.

Faute de moyen pour se procurer les outils nécessaires (sonomètre) la caractérisation


physique ne sera pas prise en compte.

Ce document constitue une véritable base des données pour tout autre chercheur qui voudra
traiter de la question de la pollution sonore en République Démocratique du Congo en
général en dans la ville de Kalemie en particulier.

c) Intérêt sociétal

La problématique liée à la pollution sonore est un problème qui touche toute les couches
sociales, toutes les communautés, et même les autorités politico-administratives. Ce travail
permettra de mettre en exergue les conséquences de la pollution sonore sur la santé et
l’environnement et permettra de connaitre les ressentie de la population et les mesures prises
pour lutter contre cette dernière.

I.7 ASPECTS METHODOLOGIQUES ET TECHNIQUES


I.7.1 méthodes utilisées

18
Afin d’assurer sa crédibilité, la connaissance scientifique doit se démarquer et se détacher du
simple propos, de l’intuition et de l’affirmation non vérifiée. Elle doit appliquer des méthodes
rigoureuses afin de recueillir, de valider et de vérifier son information. En matière des
sciences sociales, l’enquête de terrain est la procédure méthodologique appropriée à la
recherche empirique. C’est le processus qui permet d’obtenir, l’information relative aux
phénomènes de société, d’économie, d’espace, etc., en vue de son analyse. Elle vise
l’observation et la compréhension des phénomènes de société tels que les comportements, les
systèmes relationnels, les comportements de consommation, les attitudes et les opinions, etc.
a) La méthode d’enquête
Dans notre travail nous allons utiliser les méthodes d’enquêtes quantitatives et les méthodes
d’observation directe et participative.
 Méthodes d’enquêtes quantitatives :
Les enquêtes quantitatives sont des enquêtes qui visent l’observation des phénomènes de
société, des comportements, et la mesure d’attitudes et d’opinions, etc.
Les enquêtes quantitatives obéissent à la règle du nombre et, leur validité dépend de la taille
de l’échantillon, de la méthode d’échantillonnage et de la qualité du sondage. Ces enquêtes
consistent davantage à mesurer et observer des phénomènes et à identifier de possibles
corrélations avec d’autres variables, pour tirer des conclusions objectivement quantifiables.
Elles opèrent à l’aide de sondages auprès d’un échantillon aléatoire ou représentatif de la
population d’enquête.
L’enquête a de multiples objectifs. Elle permet de déterminer quelle est la place du bruit
parmi les différents problèmes qui affectent la qualité de vie des Kalemiard (e)s.
Pour y parvenir un questionnaire d’enquête est conçu pour faciliter la récolte des données.

 Echantillonnage
La méthode d'échantillonnage aléatoire, ou probabiliste par grappes est utilisé ; Selon la
formule d’Alain Bouchard (2008); « quand la population faisant l'objet d'étude est inférieure
ou égale à 1.000.000 d'individus, on la fait correspondre à un échantillon de 96 individus avec
une marge d'erreur de 10% ».

Si on tenait compte de cette estimation, La formule suivante nous permet de déterminer la


taille de l’échantillon :

nxN
nc =
n+N

19
Avec :

N= Total de la population-mère (population cible).

nc= Echantillon corrigé.

L’échantillon total universel d’un univers fini est n =96. Comme nous le savons bien, dans
notre étude, nous avons une population homogène. Cela signifie qu'ils ont la même
caractéristique. La population mère ciblée est de 293.354 individus. En déterminant
l'échantillon pour cette population, nous obtenons donc un échantillon.

En utilisant la formule d’Alain Bouchard, l’échantillon sera: Nc = (96 × 293.354) / (293.354


+ 96) = 96 participants.

 La méthode d’observation directe et participative

La méthode d’observation directe et participative, d’usage dans le domaine de l’ethnologie et


de l’anthropologie, l’observateur intègre le groupe et le milieu observés et participe aux
rituels et aux activités sociales du groupe, pour mieux les observer, les décrire et décrire
minutieusement les conditions de leur déroulement aussi bien spatiales que temporelles.
La sociologie commence à emprunter d’une façon complémentaire, la voie de l’enquête
directe et participative.
b) Méthode analytique
Elle nous a aidé à faire une analyse systématique de différentes données et informations
fournies par nos enquêtés.
c) Méthode statistique
La méthode statistique permet d'organiser et interpréter les données et assurer la cohésion de
présenter statistiquement les données et leur interprétation26.

d) Méthode synthétique
Cette méthode nous a conduits aussi de ramener les détails de notre analyse et interprétation
des données en un résumé clair et compréhensible par nos lecteurs. C'est ainsi de nature à
dégoûter notre lecteur ont été évitées.
I.7.2 Techniques de recherche
 La technique d’analyse documentaire

26
QUIVI et VAN COMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, 1997

20
L'objet de la recherche documentaire est la littérature scientifique relative à l'objet de l'étude
et que le but en est l’exploitation de la littérature en vue d'élaborer une problématique
théorique27.
Ainsi, la lecture approfondie des ouvrages et autres documents ayant trait à notre sujet
nous a donné une idée claire et nette sur le thème que nous avons abordé. C’est grâce à elle
que nous parvenons à émettre nos points de vue scientifiquement vérifiés ; Cette technique
nous permet de consulté les ouvrages obtenus via différentes plateformes en ligne et de
consulté site internet, les rapports et certains travaux scientifique traitant de la question liée à
la pollution sonore dans le monde, en Afrique et en RDC en particulier la ville de Kalemie.

 La technique d’interview

la technique d'interview permet d'obtenir des éclaircissements non obtenus autrement28;

Au cours de nos entretiens nous allons utiliser la technique d’interview semi-structurée.

 Technique du questionnaire

Le questionnaire est « Le moyen de communication essentielle entre l'enquêteur et l'enquêté.


Il comporte une série des questions concernant le problème sur lequel on attend l’enquêté une
information ». Elle est aussi une série logique et organisée de questions soumises aux
individus interrogés dans le cadre d’une enquête29.

La technique du questionnaire administré à la population de Kalemie nous aide à récolter de


données quantitatives ayant trait à la pollution sonore et son impact sur la santé et
l’environnement. Nous avons posé des questions ouvertes et fermée.

I.7.3 Répartition de nos enquêtés selon leurs caractéristiques


Tableau N°01 : Répartition de nos enquêtés par sexe, état matrimonial, profession, accès au
logement, et le type d’habitat.
CARACTERISTIQUES EFFECTIF POURCENTAGE

SEXE

FEMININ 38 39,6
MASCULIN 58 60,4
TOTAL 96 100,0

27
DE KETELE et ROGERS (1996 : 33) cité par UWIZEYE W. 2009.
28
GHIGLIONE et MATALON, Enquête sociologique : Théorie et pratique, Paris, 1998
29
MULUMBATI, N., 1980, Manuel de Sociologie générale, Lubumbashi

21
PROFESSION

COMMERCANT 17 17,7
ENSEIGNANT 9 9,4
ETUDIANT 8 8,3
FONCTION PUBLIQUE 26 27,1
SECTEUR PRIVE 36 37,5
TOTAL 96 100,0
ETAT CIVIL

CELIBATAIRE 12 12,5
DIVORCE 4 4,2
MARIE (E) 69 71,9
VEUF(VE) 11 11,5
TOTAL 96 100,0
NIVEAU D’ETUDE
DIPLOME D'ETAT 11 11,5
FORMATION 21 21,9
PROFESSIONNELLE
PRIMAIRE 2 2,1
SUPERIEUR 62 64,6
TOTAL 96 100,0
ACCES AU LOGEMENT

LOCATAIRE 51 53,1
PROPRIETAIRE 45 46,9
TOTAL 96 100,0
TYPE DE LOGEMENT
EN MATERIAUX 73 76,0
DURABLES
SEMI-DURABLES 23 24,0
TOTAL 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, 2023
Se rapportant au tableau N°01. Ci-dessus le sexe masculin est le plus représenté des enquêtés
dans 60.4% de cas, le sexe féminin est représenté dans 39.04% ; en se rapportant au même
tableau on constate que la grande majorité travail dans le secteur privé (37.5%) suivi par les
travailleurs de la fonction publique 27.1%, les commerçants, les étudiants et les enseignants
sont respectivement représentés à 17.7%, 8.3% et 9.1% des cas.
Les marié(é)s sont le plus représentatif (71.9%) et ils ont en grandes parti un niveau d’études
supérieur (64.6%), l’accès au logement est dominé par les locataires et les logements sont
construit en matériaux durables (76%) et ils ont un âge moyen de 42.33ans (Tableau N°02).

22
Tableau N°02 : âge moyen de l’enquêté
AGE MOYEN DE L’ENQUETE
Moyenne
AGE 42,33
Source : résultat de nos enquêtes, septembre 2023

I.8 DIFFICULTES RENCONTREES


- absence de documentation suffisante traitant de la question de la pollution sonore en RDC,
pour ce faire nous nous sommes inspirés de données existantes dans d’autre pays ;

- l’interview prenait trop de temps, vu qu’il fallait à chaque fois expliquer à l’enquêté la
pertinence de notre sujet ;

I.9 DELIMITATION DU SPATIO-TEMPORELLE


Tout travail scientifique doit être limité dans le temps et dans l’espace. Le nôtre ne se soustrait
pas à cette règle d’or.

I.9.1 délimitation spatiale


a) présentation du milieu d’étude

D’une manière spatiale, notre travail se réalise dans les limites administratives de la ville de
Kalemie chef-lieu de la province du Tanganyika ;

Elle est composée de 3 communes dont :

1. La commune du lac ;
2. La commune de Lukuga ;
3. La commune de Kalemie

Elle est compris entre 29°11’41’’ de longitude est et 5°56’51’’ latitude sud30 , et est limitée
par :

 Au Nord par la limite du sud du village Muzaniwa, village Mulangi traversant


la rivière lubuye jusqu’au ruisssau Kaumba ;
 Au Sud par la limite nord du village Lunfukwe, riviere Lubunduyi jusqu’à son
affluent avec le lac Tanganyika. De Lubunduyi jusqu’à la rivière Lugumba ;
 A l’Est par le lac Tanganyika (affluent de la rivière Lugumba avec le lac
Tanganyika) ligne droite jusqu’au village Muzaniwa ;
30
Fr.m.wikipedia.org

23
 A l’Ouest par le ruisseau Kaumba jusqu’au point Est du village Katchelewa
longeant le ruisseau Lumba jusqu’à la rivière Lukuga. De la gare Makala
jusqu’au village Lunfukwe31.
 Sur le plan géographique

La ville de Kalemie est située sur la route nationale N°5 à 2144 km à l'est de la capitale
Kinshasa, elle est, avec Baraka, l'une des principales villes de la côte occidentale du lac
Tanganyika. Kalemie est le point de départ d'une ligne de chemin de fer de la Société
nationale des chemins de fer du Congo qui rejoint la ligne nord-sud (Kindu-Lubumbashi) à la
ville de Kabalo.32
Elle est située à 789m d’altitude et un climat tropical sec et humide du type Aw d’après la
classification de Koppen.33
 Sur le plan administratif
Selon le Décret n°13/020 du 13 juin 2013 conférant le statut de ville et commune à certaines
agglomérations de la province du Katanga. La ville de Kalemie qui autre fois territoire du
district du Tanganyika a reçu le statut d’une ville et est dirigé par un maire de la ville ; elle
comprend 3 communes dont : la commune du lac, la commune de Lukuga, et la commune de
Kalemie dirigées par les bourgmestres et leurs adjoints.
 Sur le plan démographique
Le recensement date de 1984, l'accroissement annuel de la population est estimé à -0,02 en
2012(34) (35)
En 2023 la population de la ville de Kalemie est estimé à 293.354 habitants dont 145804
hommes et 147550 femmes soit une densité de 26363 habitants/km2.36
Outre les Luba, les Tabwa et les Holoholo, le district du Tanganyika est habité par divers
autres peuples, dont les Bangu-Bangu, les Hemba, les Kunda, les Lumbu, les Egnya, les
Songye, les Kalanga et les Kusu nous retrouvons d’autres peuples originaires du sud-kivu tels
que les fuliros, le rega et les shi.

31
Décret n°13/020 du 13 juin 2013
32
https://www.congo-autrement.com/Tout savoir sur la nouvelle province du tanganyika
33
https://fr.db-city.com/République-démocratique-du-congo--Tanganyika--Kalemie
34
OCHA FISS, Democratic republic of the congo major cities (https://data.humdata.org/dataset/democratic-
republic-of-the-congo-major-cities) [archive], 6 septembre 2018
35
Sauvegarde de : Word Gazetteer (https:// archive.is/20130210151812/http://world
gazetteer.com/wg.php?x=&men=gcis&l ng=en&des=gamelan&srt=npan&col=abc defghinoq&msz=1500&geo=-
46#selectio n-127.0-127.78), 2013
36
https://fr.city-facts.com

24
 Sur le plan économique
 Secteur minier
Le Sous-sol du territoire de Kalemie renferme de l’or, le coltan ainsi que le charbon.
Il contient également le calcaire qui intervient dans la production de ciment.
La porcelaine se trouve aussi au bord du lac Tanganyika, mais elle n’est pas exploitée.
L’or et le coltan sont exploités d’une façon artisanale tandis que le charbon est exploité
industriellement par la société GLC anciennement INTERLACS situé à 60 Km de la
Ville pour la production de ciment. Dans le secteur minier, deux sociétés s’occupent de
l’achat de minerais auprès des creuseurs artisanaux37.
 La pêche et l’agriculture
La pêche dans le Lac Tanganyika est l'une des activités économiques principales de Kalemie.
La pêche artisanale emploie plus de 1.400 pêcheurs recensés et regroupés en coopératives.
L’organisation autour de cette activité comprend aussi l’existence de plusieurs associations de
femmes mareyeurs, des associations et coopératives de transformatrices de produits de pêche,
des associations de pêcheurs.
Les poissons (Ndakala et Mikebuka) sont exportés dans plusieurs villes du pays dont la
capitale Kinshasa, et surtout vers les chefs-lieux des deux Kasaï.
Outre la pêche, l’agriculture et l’élevage jouent également un rôle non négligeable dans
l’économie locale38.
 Dans le secteur du commerce
Le secteur du commerce général se développe grâce au trafic sur le lac Tanganyika qui permet
les échanges entre les populations riveraines de Kalemie et d’Uvira (Sud--‐Kivu), et aux
opérateurs économiques de faire de l’import-export avec la Tanzanie, le Burundi et la Zambie.
Kalemie dispose de deux principaux marchés : Lukuga et Katanga ; il existe aussi d’autres
marchés secondaires parmi lesquels Luchimba, Makanda, Marché Cobra, Kaseke,
Kamkolobondo, Lubuye, Eucalyptus, Lubunduyi, Kalongelwele, Kansonnya, Kituku, Kaite,
Cinquantenaire, Kitchanga, city-RAHA39.
 Dans le secteur du transport
Kalemie est le point de départ d'une ligne de chemin de fer de la SNCC qui rejoint la ligne
nord-sud (Kindu-Lubumbashi) à la ville de Kabalo.

37
FPM asbl Etude de marché : opportunités d’implantation d’institutions financières dans la Province du
KATANGA, février 2016
38
Idem
39
Idem

25
Le port de la SNCC/Kalemie est important dans l’économie de la cite ainsi que celle de la
Ville de Lubumbashi. C’est un carrefour qui facilite l’évacuation de frets à destination de
Kindu constitues des produits manufacturiers, le ciment, le sucre, les matériels de construction
qui atteignent le volume mensuel de 3.581 tonnes et 340 tonnes de vivres (fretins, mais,
haricots, etc.) pour le Kasaï40.
Mais les difficultés de la SNCC ne sont pas de nature à favoriser le transport des biens et des
personnes. L’accès à la ville de Kalemie et l’approvisionnement en marchandises diverses
restent problématiques
: La voie ferroviaire est hypothétique, la voie aérienne revient trop chère (une seule
compagnie dessert la cite) ;
Il ne reste que la voie lacustre avec le lac Tanganyika.
I.9.2 délimitation temporelle
Du point de vue temporel, cette étude s’est déroulé à la période allant de l’année 2020
jusqu’au mois d’aout de l’année 2023 en République démocratique du Congo.

I.10 SUBDIVISION DU TRAVAIL


Hormis les annexes, la table de matière, la bibliographie, et la conclusion générale, le présent
travail s’organise autour de quatre parties :

1. L’introduction générale du travail ;


2. Résultats (présentation des résultats) ;
3. Discussion des résultats ;
4. Axes stratégiques.

40
Selon le Responsable service commercial de la SNCC/Kalemie

26
PARTIE II : RESULTATS ET INTERPRETATION

CHAPITRE I : ETUDE DES CAUSES DE LA POLLUTION SONORE DANS LA


VILLE DE KALEMIE

I.1 INTRODUCTION PARTIELLE


Dans ce chapitre de notre travail, il sera question de présenter les différentes causes de la
pollution sonore dans la ville de Kalemie en République Démocratique du Congo telles que
nos enquêtes nous les ont présentés.

Dans ce chapitre il sera question de donner quelques explications sur certaines causes
identifiées par nos enquêtes, qui permettront aux lecteurs de comprendre la pertinence de ce
chapitre.

Tableau N°03 : les inconvénients majeurs liés au fait d’habiter la ville de Kalemie

Inconvénients majeurs lies au fait d'habiter la ville de fréquence pourcentage


Kalemie
l'insécurité 10 10,4
le coût de la vie et du logement 40 41,7
le coût de la vie et du logement | le stress | l'insécurité 1 1,0
le manque d'espace vert et récréatifs | les bruits et les 1 1,0
nuisances sonores

le stress 7 7,3
le stress | l'insécurité 2 2,1
le stress | les bruits et les nuisances sonores | l'insécurité 2 2,1
les bruits et les nuisances sonores 32 33,3
les bruits et les nuisances sonores | l'insécurité 1 1,0
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, Septembre 2023

Dans une liste de neuf inconvénients liés au fait de résider dans la ville de Kalemie, le bruit
arrive en deuxième position (33.3%), loin derrière le coût de la vie et du logement (41.7%),
l’insécurité (10.4%) ou encore le stress (7.3%) arrive en dernière position.

27
Tableau N°04 : perception sur les nombre de bars, églises et maisons de diffusions musicales

Comment jugez-vous les nombres de bars, églises, maisons de Fréquence Pourcentage


diffusions musicales
Pas du tout satisfaisant 4 4,2
Peu satisfaisant 3 3,1
Satisfaisant 17 17,7
Très satisfaisant 72 75,0
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2018

La perception par rapport au nombre de bars, églises et maisons de diffusion est satisfaisante
d’une manière globale à l’égard de son quartier. On rencontre un groupe qui juge très
satisfaisante le nombre des bars et des églises (75.0% des cas) tandis que l’autre groupe juge
satisfaisant le nombre de bars et des églises.

Tableau N°05 : qualité de l’environnement d’un point de vue sonore

Comment jugez-vous la qualité de l'environnement d'un point de vue sonore


Fréquence Pourcentage
Pas du tout satisfaisant 5 5,2
Peu satisfaisant 5 5,2
Satisfaisant 17 17,7
Très satisfaisant 69 71,9
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

A l’échelle du quartier, la satisfaction quant à la qualité de l’environnement d’un point de vue


sonore est donc limitée (71.9% des cas de très satisfait), avec autant de personnes très
satisfaites (17.7%) que peu ou pas du tout satisfaites respectivement 5.2% chacun.

Tableau N°06 : perception sur la principale source de nuisances sonores à domicile

Selon vous quelle est la principale source de nuisances sonores dans la ville de Kalemie
Fréquence Pourcentage
Circulation routière 66 68,8
Les activités commerciales 9 9,4
Les comportements (bruits de voisinages, incivilités) 21 21,9
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, Septembre 2023

28
Comme source principale des nuisances sonores ressenties à leur domicile, une source de
bruit liée aux circulations routières (68.8%). Viennent ensuite les bruits générés par les
voisins cités en premier dans 21.9% les activités commerciales arrivent en dernier lieu 9.4%.

Tableau N°07 : impression sur l’augmentation des bruits à l’échelle du quartier et du


domicile

Avez-vous l'impression qu'au cours des dernières années, les bruits et les nuisances sonores à
votre domicile et au niveau de votre quartier ont plutôt
Fréquence Pourcentage
Augmente 83 86,5
Diminue ou sont restés stables 11 11,5
Ne sait pas 2 2,1
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Quand il y a un changement, les tendances d’évolution repérées concernant le bruit et les


nuisances sonores sont plutôt en augmentation, les avis de personnes enquêtés disent que les
bruits sont en augmentation dans 86.5% des cas, alors que 11.5% disent les bruits sont restés
stables ou ont diminué et 2.1% ignore sur la question.

Tableau N°08 : perception sur la cause de l’augmentation du bruit

Quelles sont selon vous les raisons de cette augmentation du bruit et de nuisances sonores a
votre domicile
Fréquence Pourcentage
Davantage de circulation et des trafics 35 36,5
Davantage de circulation et des trafics | d’avantages des églises et des 1 1,0
bars
D’avantages des églises et des bars 20 20,8
Le voisinage 4 4,2
Présences de commerces 4 4,2
Présences de jeunes dans la rue 30 31,3
Présences de jeunes dans la rue | d’avantages des églises et des bars 2 2,1
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Le Tableau N°08 renseigne que la cause de l’augmentation des bruits et des nuisances
sonores dans la ville de Kalemie et l’augmentation de circulation et des trafics (36.5%)
talonné par l’augmentation des églises et des bars (20.8%) et la présence des jeunes dans la
rue (31.3%).

29
Tableau N°09 : vue direct sur une source de bruit

Depuis au moins une pièce principale à vivre de votre logement (salon, chambre à coucher)
avez-vous vue directe sur une source de bruit
Fréquence Pourcentage
Non 21 21,9
Oui 75 78,1
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Tout le monde n’est pas confronté aux mêmes désagréments (Tableau N°09). Alors que
78.1% des enquêtés subissent plusieurs sources de bruit directement depuis une de leurs
pièces à vivre, 21% ne subissent aucunement ce problème.

30
CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre, nous avons essayé de montrer les causes de la pollution sonore dans la
ville de Kalemie, les résultats présentés dans ce chapitre confirment d’une manière claire que,
les causes de la pollution sonore dans la ville de Kalemie sont : les circulations routières, et
les comportements (voisinages et autres).

Par ailleurs la population de la ville de Kalemie signale que la pollution sonore est un parmi
les inconvénients majeurs au fait d’habiter la ville de Kalemie, derrière le coût de la vie et du
logement.

Au cours de ces 12 derniers mois les causes de l’augmentation des bruits relevés sont
l’augmentation des circulations et des trafics, la présence de jeunes dans le quartier et
l’augmentation des églises et des bars.

Dans la nature, les causes ont pour maux les conséquences engendrées ; d’où la question
posés ci-haut sur les conséquences engendrées par la pollution sonore dans la ville de
Kalemie. Cette question fera l’option et constituera le chapitre 2 suivant dans notre travail.

31
CHAPITRE II : CONSEQUENCES DE LA POLLUTION SONORE SUR LA SANTE
ET L’ENVIRONNEMENT DANS LA VILLE DE KALEMIE
II.1 INTRODUCTION PARTIELLE

Dans ce chapitre 2 de notre travail, il sera question de présenter les conséquences qui en
découlent de la pollution sonore dans la ville de Kalemie en République Démocratique du
Congo telles que nos enquêtes nous les ont présentés.

Ce chapitre est subdivisé en deux parties la première traite des conséquences de la pollution
sonore sur la santé et la deuxième parle des conséquences de la pollution sonore sur
l’environnement.

II.1 CONSEQUENCE DE LA POLLUTION SONORE SUR LA SANTE


Tableau N°10: perception par rapport à la préoccupation par les questions relatives aux
bruits et aux nuisances sonores

Perception par rapport à la préoccupation par les questions relatives aux bruits et aux
nuisances sonores
Fréquence Pourcentage
Non, pas du tout 1 1,0
Oui, plutôt 53 55,2
Oui, tout à fait 42 43,8
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Le tableau N°10 renseigne par rapport à la préoccupation par les questions relatives au
bruit et aux nuisances sonores que 55.2% des enquêtés s’est dit étant « plutôt préoccupés » ;
alors que 43.8% s’est dit tout à fait préoccupé de la question et 1.0% n’est du tout préoccupé.

Tableau N°11: mesure dans laquelle la population se sente personnellement sensible aux
bruits

Dans quelle mesure êtes-vous personnellement sensible au bruit


Fréquence Pourcentage
Pas du tout sensible 1 1,0
Plutôt sensible 72 75,0
Très sensible 23 24,0
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtés, septembre 2023

32
Les informations tirées du tableau N°12 renseignent que les enquêtés se sentent plutôt
sensible aux bruits (75%) et voir très sensibles au bruit (24%).

Le sentiment de gêne provoqué par le bruit dépend, pour partie, des lieux et des moments où il
est subi. Les habitants de la ville de Kalemie se plaignent, d’abord, de la gêne dans les
transports, et au lieu de travail ou d’études, à domicile et au loisir le sentiment de gêne est
moindre.

Tableau N°12 : contexte de lequel la population de Kalemie se sente le plus gêner par les
bruits

Dans quels contextes vous sentez vous gêné (e) par les bruits Fréquence Pourcentage
A votre domicile 5 5,2
A votre domicile | sur votre lieu de travail ou d'étude | au cours de vos 1 1,0
loisirs
Au cours de vos loisirs 3 3,1
Dans le transport 72 75,0
Dans le transport | au cours de vos loisirs 1 1,0
Sur votre lieu de travail ou d'étude 14 14,6
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023.

S’agissant du contexte dans lequel la population de Kalemie se sente le plus gêner par les
bruits, les contextes de transports parait le plus gênants (75% des cas) tandis que sur le lieu de
travail ou d’étude est très loin derrière (14.6% des cas) au domicile le gêne du bruit est moins
ressenti (5.2% des cas).

Tableau N°13 : le bruit gênant lié au transport

D'une manière générale, s'agissant des bruits lies au transport quel est celui qui vous gêne le
plus
Fréquence Pourcentage
les bruits du passage des véhicules de particuliers 4 4,2
les bruits du passage des véhicules de particuliers | les bruits des poids 1 1,0
lourds | les bruits des véhicules 2 roues motorises
Les bruits des poids lourds 13 13,5
Les bruits des poids lourds | les bruits lies a l'usage des avertissements 3 3,1
sonore (klaxon, sirènes)
Les bruits des véhicules 2 roues motorisent 1 1,0
Les bruits lies à l'usage des avertissements sonore (klaxon, sirènes) 73 76,0
Les bruits lies à l'usage des avertissements sonore (klaxon, sirènes) | les 1 1,0
bruits des véhicules 2 roues motorises

33
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

S’agissant des bruits générés par les transports (Tableau N°13), les habitants de la ville de
Kalemie se plaignent avant tout du bruit lies à l'usage des avertissements sonore (klaxon,
sirènes) (76.0%), puis du bruit des poids lourds (13.5%) et de celui les bruits du passage des
véhicules de particuliers (4.2%).

Tableau N°14 : Les bruits liés aux activités le plus gênant

Les bruits liés aux activités le plus gênant fréquence pourcentage


les activités des bars, salle de spectacles et discothèques, les églises 88 91,7
les activités des bars, salle de spectacles et discothèques, les églises | les 2 2,1
activités industrielles ou artisanales
les activités des bars, salle de spectacles et discothèques, les églises | les 1 1,0
commerces
les commerces 5 5,2
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Parmi les bruits liés aux activités (Tableau N°14), celui des activités des bars, salle de
spectacles et discothèques, et des églises est particulièrement vilipendé (91.7%), devant les
bruits générés par les commerces (5.2%).

Tableau N°15 : les bruits liés au comportement le plus gênants

d'une manière générale, s'agissant des bruits lies aux comportements quel est celui qui vous
gêne le plus
fréquence pourcentage
le volume de fêtes et des soirées organisées des voisins 2 2,1
le volume des appareils tv/radio des logements voisins 7 7,3
les bruits des équipements sonores des églises et bars 68 70,8
les volumes de conversations ou les cris dans le voisinage 19 19,8
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Parmi les bruits liés aux comportements (Tableau N°15), les bruits des équipements
sonores des églises et bars sont le plus fréquemment cités (70.8%), les volumes de
conversations ou les cris dans le voisinage (19.8%) qui sont autant évoquées que le volume
des appareils tv/radio des logements voisins (7.3%).

34
II.2 PERCEPTION DU BRUIT SELON LES ECHELLES
Tableau N°16 : perception des bruits à l’échelle individuel

personnellement, êtes-vous davantage gêne (e) par


fréquence pourcentage
autant par les pics de bruit que le bruit de fond 10 10,4
le bruit de fond permanent 43 44,8
les pics de bruit qui se répètent 38 39,6
ne sais pas 5 5,2
total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Le bruit de fond permanent (44.8%) gênent plus que les pics de bruit qui se répètent (39.6%),
mais 10.4% se disent autant perturbés par l’un que par l’autre et 5.2% ne sait pas (Tableau
N°16).

Tableau N°17 : perception du bruit à domicile

globalement, comment trouvez-vous votre lieu de résidence en termes d'exposition au bruit


fréquence pourcentage
peu bruyant 7 7,3
bruyant 80 83,3
très bruyant 9 9,4
total 96 100,0
à votre domicile, vous arrive-t-il d'être gêné (e) par le bruit et les nuisances sonores au point
d'être tendu, stresse ou irritable 28 29,2
de devoir fermer les fenêtres 15 15,6
de ne pas trouver le sommeil ou ne pas 51 53,1
vous rendormir
de penser à déménager 1 1,0
de penser à déménager | d'être tendu, 1 1,0
stresse ou irritable
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Le tableau N°17 renseigne que 80 personnes sur 96 (83.3%) disent que leur lieu de résidence
est « bruyant » ou « très bruyant » 9.4%. Evidemment, le fait d’avoir un lieu de résidence
qualifié de « bruyant » renforce le niveau de gêne à domicile.

La gêne provoquée par le bruit à domicile n’est pas sans conséquence (Tableau N°17).

35
Par exemple, la grande majorité des enquêtés se plaint de ne pas trouver le sommeil ou ne pas
se rendormir à cause du bruit et des nuisances sonores (53.1%) et 29.2% d'être tendu, ou en
situation de stress ou d’irritabilité.

Tableau N°18 : perception du bruit à l’échelle du quartier

comment jugez-vous les nuisances sonores à l'échelle de votre quartier


fréquence pourcentage
assez élevées 60 62,5
pas du tout élevées 1 1,0
peu élevées 5 5,2
très élevées 30 31,3
Total 96 100,0
avez-vous déjà pensé à quitter le quartier ou vous habitez du fait du bruit et des nuisances
sonores
ne sais pas 8 8,3
non, jamais 48 50,0
oui, parfois 31 32,3
oui, souvent 9 9,4
Total 96 100,0
auriez-vous aimé avoir des informations sur l'exposition au bruit au sein de votre quartier
avant d'y aménager
ne sais pas 56 58,3
Non 4 4,2
Oui 36 37,5
Total 96 100,0
auriez-vous aménage là ou vous habitez si vous deviez été prévenu (e) avant, de l'environnement
sonore au sein de votre quartier
ne sais pas 66 68,8
Non 13 13,5
Oui 17 17,7
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

À l’échelle du quartier le bruit est jugé assez élevé dans la majorité des enquêtés (62.5%)
suivi par ceux-là qui jugent que le bruit très élevés 31.3%. La moitié (50%) des personnes
qui se plaignent du bruit dans leur quartier dit n’avoir « jamais » pensé à quitter le quartier du
fait du bruit et des nuisances sonores.
Le bruit dans le quartier est, au final, un sujet dont on se préoccupe peu avant d’emménager,
mais qu’on regrette ensuite d’avoir négligé tenant compte de la question posée la majorité
des enquêtés ne sais pas (58.3%) tandis que 37.5% affirme qu’ils auraient pu le faire.

36
Au final, les enquêtés ne se sont pas décidés s’ils devaient été prévenu(e)s avant, de
l'environnement sonore au sein de votre quartier (68.8%) alors que 17.7% n’auraient peut-
être pas emménagé dans le quartier s’ils avaient, au préalable, été avertie de la situation.

II.3 PERCEPTION DES RISQUES POUR LA SANTE INDUITS PAR L’EXPOSITION


AU BRUITS
L’exposition au bruit n’est pas sans impact sur la santé. Les habitants de la ville de Kalemie
en est convaincue et l’a même, pour une proportion non négligeable, déjà éprouvé.

Tableau 19 : perception des risques pour la santé induits par l’exposition aux bruits

D’après vous, pour la sante de la population en général, Fréquence Pourcentage


le bruit représente un risque
Plutôt élevé 21 21,9
Plutôt faible 1 1,0
Très élevé 74 77,1
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Tableau N°20 : perception sur le risque personnel d’être affecté par les bruits

Pensez-vous couvrir vous-même un risque Fréquence Pourcentage


d'être affecte par les problèmes de sante dû
en partie au bruit
Plutôt faible 52 54,1
Très élevé 9 9,4
Très faible 35 36,5
Total 96 100,0

Il est beaucoup plus fréquent d’admettre que les bruits présentent un risque sanitaire pour les
autres que pour soi-même (Tableau N°19 et Tableau N°20). Ainsi, le risque pour la
population en général serait très élevé (77.1%), voire plutôt élevé (21.9%). Mais, pour soi-
même, le risque encouru serait bien moindre : 54.1% évoquent un risque plutôt faible, voire
très faible (36.5%).

En population générale, le risque est donc perçu comme très élevé (77.1%%). Pour soi-même,
le risque encouru est perçu comme plutôt faible (54.1%).

37
Tableau N°21 : effet concret du bruit sur la santé des habitants de la ville de Kalemie

Avez-vous déjà ressenti personnellement les effets du bruit sur votre santé ?
Fréquence pourcentage

Oui 40 41

Non 56 59

Total 100

Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Tableau N°22 : Quelques types d’effets du bruit sur la santé ressentie par les habitants de la
ville de Kalemie

avez-vous déjà ressenti les effets suivants du bruit sur votre santé
fréquence pourcentage
La fatigue 28 28
L’irritabilité 27 27
Difficultés de concentration 21 21
Maux de tète 19 19
Troubles auditifs 16 17
Qualités du sommeil 22 23
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Concrètement, la majorité de personnes enquêtées disent n’avoir jamais ressenti les effets du
bruit sur leur santé Tableau N°21 (59%) ; ceux-là qui ont ressenti les effets des bruits sur la
santé 41% affirment avoir ressenti les effets suivant (Tableau 22) :
La fatigue (29%) et l’irritabilité (28%) sont les signes les plus fréquemment décrits, des effets
sur la qualité de son sommeil 23% et 22% des difficultés de concentration ou d’apprentissage.

Le bruit serait à l’origine de maux de tête pour 20% des personnes enquêtées et 17% se disent
concernées par des troubles auditifs.

II.4 PERCEPTION DES EFFETS DU BRUITS SUR L’ENVIRONNEMENT


Tableau N°23 : perception sur les risques des bruits sur l’environnement par les habitants de
la ville de Kalemie

pensez-vous que les bruits présentent un risque pour l’environnement ?


Fréquence pourcentage

Oui 40 41

38
Non 56 59

Total 100 100

Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

La majorité de personnes enquêtées ne perçoit pas les conséquences que peuvent avoir les
bruits et les nuisances sonores sur l’environnement (59% des cas).

Tableau N°24 : types de conséquences du bruit sur l’environnement

Types de risque
Fréquence pourcentage

disparition des oiseaux et des insectes 4 4.16

Perturbation des habitas des animaux 10 10.41

La surpopulation des quartiers et des 20 20.83


communes

Destruction de la biodiversité 62 64.60

Total 96 100

Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Les enquêtés qui perçoivent les risques que peuvent avoir les bruits sur la santé et
l’environnement ont déclarés (Tableau 24) la perte de la biodiversité (64.6%), la
surpopulation des quartiers et des communes (20.83%), la perturbation des habitats des
animaux (10.41%).

II.5 PERCEPTION SUR LE RISQUE LIE AU CONFLIT A CAUSE DU BRUIT


Tableau N°25 : situation conflictuelle liée aux bruits

avez-vous toujours un conflit lie au bruit non résolu


fréquence pourcentage
non, je l'ai résolu 34 35,4
oui, je l'ai toujours 62 64,6
Total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Les conséquences de l’exposition au bruit peuvent prendre d’autres formes et devenir


conflictuelles (Tableau N°25). 64,6% des personnes interrogées ont toujours les situations
conflictuelles, 35,4% ont déjà résolu une telle affaire à l’amiable.

39
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre de la deuxième partie de notre travail, nous avons montré les conséquences
des bruits et de la pollution sonore sur la santé et sur l’environnement dans la ville de
Kalemie.

Les résultats présentés dans ce chapitre mettent en cause les conséquences de la pollution
sonore sur la santé et sur l’environnement ; au cours de ce chapitre nous avons présenté les
éléments suivant :

 sur la santé d’une manière générale le risque du bruit sur la santé est perçu très élevé,
alors qu’à l’échelle individuelle ce même risque est perçu plutôt faible. La grande
majorité de cela qui ont déclaré percevoir le risque du bruit su la santé ne perçoit pas
d’effet concret de celui-ci, mais cela qui s’en a perçoit ont déclaré la fatigue,
l’irritabilité, les troubles de sommeil et le maux de tête.
 Sur l’environnement nous percevons que le risque des bruits sur la santé n’est pas
aussi perçu par la grande majorité des enquêtés mais ceux-là qui y perçoivent ont
déclaré la destruction de la biodiversité.
 Afin 64.6% des personnes interrogées ont déclarés toujours avoir les situations
conflictuelles même jusqu’à maintenant à cause des bruits.

La question relative aux bruits et aux pollutions sonores mérite une attention toute
particulière de la part de toutes les parties prenantes (citoyen de la ville de Kalemie,
autorité communales, autorité urbaine etc…) en vue de lutter contre cette dernière. Le
chapitre suivant donne les éléments pouvant permettre de lutter contre la pollution sonore
dans la ville de Kalemie.

40
CHAPITRE III : STRATEGIE MIS EN ŒUVRE POUR LUTTER CONTRE LES
NUISANCES SONORES DANS LA VILLE DE KALEMIE

III.1 INTRODUCTION PARTIELLE


Dans ce chapitre troisième, il est question de présenter les pistes de solutions proposées par la
population de la ville de Kalemie afin de lutter contre la pollution sonore.

Le présent chapitre vise à identifier les propositions et déterminer les mesures pouvant
efficacement favoriser la lutte contre la pollution sonore. Pour y parvenir nous avons
commencé par recherchait les causes de la pollution sonore, ensuite comprendre les
conséquences qui en découlent de pollution sonore et la dernière question cherche à savoir
quels sont les mécanismes à mettre en place pour contourner ce le problème.

Tableau N°26 : appartenance à une association de lutte contre les bruits

Appartenez-vous à une association de lutte contre les bruits dans la ville de Kalemie
fréquence Pourcentage
non 94 97
oui 2 3
total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Tableau N°27 : assistance à des réunions de lutte contre les bruits

assistez-vous à des réunions sur les thématiques de lutte contre les bruits ou de défense de
l'environnement ou du cadre de vie
fréquence Pourcentage
non 92 96
oui 4 4
total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

L’appartenance à une association de lutte contre le bruit ou, plus largement, de défense de
l’environnement ou du cadre de vie est extrêmement minoritaire : seules 3% des personnes
interrogées dans la ville de Kalemie disent en être membres (Tableau 26). Assister à des
réunions publiques sur ces mêmes thématiques (lutte contre le bruit ou défense de
l’environnement) se révèle à peine plus répandu (4%, Tableau 27).

41
Tableau N°28 : perception sur l’importance de réduire les nuisances sonores

dans quelle mesure, pensez-vous qu'il important de réduire les nuisances sonores
Fréquence pourcentage
important 5 5,2
peu important 1 1,0
très important 90 93,8
total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Tableau N°29 : connaissance sur la manière de réduire les nuisances

savez-vous comment est-il possible de réduire les nuisances sonores


Fréquence pourcentage
non 51 53,1
oui 45 46,9
total 96 100,0
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

Pour autant, le fait de vouloir réduire les nuisances sonores de tout genre est une évidence
pour 99% des habitants de la ville de Kalemie (93.8% jugent qu’il est « très important » de le
faire et 5.2% « important », Tableau N°28), mais seule 46.9% dit savoir comment faire
(Tableau 29).

Tableau N° 30 : solution proposée pour lutter contre les bruits et les nuisances sonores

avez-vous accès facilement à des espaces de calme à proximité de la ou vous résidez


fréquence pourcentage
Résoudre l’affaire à l’amiable 10 10,41

Porter l’affaire en justice et imposer les sanctions 20 20.83

Prendre des médicaments 1 1

Faire appel à une tierce personne pour résoudre le conflit 1 1

fait appel aux forces de l’ordre 6 6.25


la réduction de la vitesse 10 10.41
travaux relevant de la collectivité publique (comme des murs anti- 6 6.25
bruit ou le changement de revêtement des routes)
Sensibiliser les parties prenantes sur les pollutions sonores et ses 42 43.85
conséquences
Total 96 100

42
Source : résultats de nos enquêtes, septembre 2023

La solution la plus souvent préconisée consiste alors à sensibiliser les parties prenantes sur la
thématique de la pollution sonores et ses conséquences (43.85%), porter l’affaire en justice et
imposer les sanctions (20.83%), Résoudre l’affaire à l’amiable et fait appel aux forces de
l’ordre (10.41% chacun).

43
CONCLUSION PARTIELLE
Le présent chapitre vient comme un élément structurant de toute notre démarche du présent
travail car, ce suite à ce dernier que notre travail confirme les éléments en mettre en place
pouvant permettre à nos enquêtés pour lutter contre les bruits et les pollutions sonores dans la
ville de Kalemie.
Au cours de nos enquêtes notre constat en est que l’appartenance à une association de lutte
contre le bruit ou, plus largement, de défense de l’environnement ou du cadre de vie est
extrêmement minoritaire : seules 3% des personnes interrogées dans la ville de Kalemie disent
en être membres, l’assistance à des réunions publiques sur ces mêmes thématiques (lutte
contre le bruit ou défense de l’environnement) se révèle à peine plus répandu 4%.

Pour autant, le fait de vouloir réduire les nuisances sonores de tout genre est une évidence
pour mais seule 46.9% dit savoir comment faire.

La solution la plus souvent préconisée consiste alors à sensibiliser les parties prenantes sur la
thématique de la pollution sonores et ses conséquences.

44
PARTIE 3 : DISCUSSION DES RESULTATS
3.1 DISCUSSION DES RESULTATS
Dans cette partie, nous allons confrontés les résultats de notre enquêtes avec les auteurs cités
ci-haut ; ces auteurs ont abordés la problématique de la pollution sonore sous plusieurs
aspects.
1. Etude approfondie des causes de la pollution sonore
A la question de connaitre la principale source de nuisances sonores dans la ville de Kalemie,
telles qu’énumérées dans le tableau n°07 ci-dessus. Nous avons trouvé que 66 enquêtés soient
68.8% ont cités la circulation routière, les comportements (bruits de voisinages, les incivilités)
ont été cités par 21 personnes soient 21.9% en dernière position activités commerciales ont été
cités par 9 personnes soient 9.4% ces informations se rapprochent de ceux-là trouvés par
Hamoun et al, 201441 qui ont trouvé les causes à l’origine de la nuisance sonore dans la ville
d’Oran sont le bruit des voitures ainsi que ceux des voisins. 46 % sont exposés aux bruits des
voitures. En ce qui concerne le bruit généré par le voisinage, la musique et la télévision (31
%) ainsi que le bricolage et le jardinage (32 %) arrivent en tête après le bruit généré par les
animaux domestiques (31 %).
A la question sur l’origine des nuisances, celles les plus citées portes sur les travaux (15 %),
les voisins (13 %) et les véhicules (13 %).

2. En rapport avec les conséquences de la pollution sonore sur la santé et


l’environnement.
Sur la santé Le préambule de la Constitution de l'OMS adopté par la Conférence
internationale sur la santé tenue à New York du 19 au 21 juin 1946, définit la santé comme «
un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une
absence de maladie ou d'infirmité »42.
L'OMS prend en compte aussi bien les effets objectifs que subjectifs de l'exposition au bruit et
pouvant entraîner un gène définie comme « une sensation de désagrément, de déplaisir
provoquée par un facteur de l'environnement dont l'individu ou le groupe connaît ou imagine
le pouvoir d'affecter sa santé »43.
Les effets de la pollution sonore sur la santé, sont indiqués au chapitre 3 des directives, dans
des rubriques séparées, selon les effets spécifiques : déficit auditif dû au bruit; interférence

41
A. Hamou, H. Abderrahim, et H. Keciba, 2014. Etude des nuisances sonores dans la ville d’Oran ;
Communication Science & technology N° 14.p8
42
Cette constitution a été signée le 22juiellet 1946 par les représentants de 61 pays.
43
AFSSE : Impacts sanitaires du bruit : état des lieux, indicateurs bruit-santé, mai 2004 p., 17.

45
avec la transmission de la parole ; perturbation du repos et du sommeil ; effets
psychophysiologiques, effets sur la santé mentale et effets sur les performances ; effets sur le
comportement avec le voisinage, et interférence avec d'autres activités.
Ce chapitre concerne également les groupes sensibles et des effets combinés des différentes
sources de bruit.
Il faut noter que l'OMS ne spécifie pas la source du bruit, mais fait allusion à toute nuisance
sonore, d'où une difficile mise en œuvre de politiques globales et complètes de protection
contre les pollutions sonores. L'OMS, à travers ses recommandations et lignes directrices,
incite les Etats signataires à légiférer dans ce domaine et à mener une bonne politique
préventive de santé publique afin de protéger la population de toute nuisance sonore d'où
qu'elle vienne.

Dans notre travail nous avons relevé les conséquences suivant des bruits sur la santé : la
fatigue (29%) et l’irritabilité (28%) sont les signes les plus fréquemment décrits, des
effets sur la qualité de son sommeil 23% et 22% des difficultés de concentration ou
d’apprentissage.
Le bruit serait à l’origine de maux de tête pour 20% des personnes enquêtées et 17% se disent
concernées par des troubles auditifs.

Patricia Croutte, Sophie Lautié dans leurs études sur la qualité de vie et nuisances sonores :
opinion et comportements des franciliens44 ont relevé les conséquences suivantes des bruits
sur la santé : (29%) et l’irritabilité (28%) sont les signes les plus fréquemment décrits. Un
Francilien sur quatre reconnaît des effets sur la qualité de son sommeil. 23% évoquent le
besoin de parler plus fort et 22% des difficultés de concentration ou d’apprentissage. Le bruit
serait à l’origine de maux de tête pour 20% des personnes enquêtées et 17% se disent
concernées par des troubles auditifs.

La pollution sonore est également très néfaste pour la biodiversité : Elle perturbe les insectes
et les animaux et interfère avec leur capacité à naviguer, se nourrir et se reproduire, dans ce
travail nous avons relevés les conséquences suivant en rapport avec les éléments présentés
dans le Tableau N°25 Destruction de la biodiversité 64.60%, La surpopulation des quartiers
et des communes 20.83%, la perturbation des habitats des animaux 10.41%.

44
Patricia Croutte et Sophie Lautié, dans leurs études sur la qualité de vie et nuisances sonores : opinion et
comportements des franciliens. Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie. p54

46
PARTIE 4 : AXES STRATEGIQUES
4.1 ANALYSE DE LA SITUATION

L’orientation stratégique correspond au processus d’analyse d’une situation particulière et de


réflexion sur les changements espérés et sur la façon de les atteindre.

De façon pratique, il s’agit de faire une analyse : des institutions, des acteurs, des problèmes
mais aussi des futurs possibles, visions et stratégies pour y arriver45.

Cependant, après avoir analysé et discuté des résultats de l’enquête, nous nous sommes rendu
compte de nombreuses propositions d’alternatives en termes de pistes de solutions au
problème de la pollution sonore sur la santé et l’environnement dans la ville de Kalemie.

La présente partie porte sur les stratégies en mettre en œuvre contre les pollutions sonores sur
la santé et l’environnement après avoir identifiés les problèmes et les stratégies proposées par
nos enquêtés, nous nous permettons de mettre en place et mettre en place les stratégies
suivantes.

4.2 LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES


Partant de notre troisième question de recherche, elle nous a aidés à identifier certaines
propositions de lutte contre la pollution sonore dans la ville de Kalemie :
- fait appel aux forces de l’ordre la réduction de la vitesse ;
- travaux relevant de la collectivité publique (comme des murs anti-bruit ou le
changement de revêtement des routes) ;
- Sensibiliser les parties prenantes sur les pollutions sonores et ses conséquences ;
- Faire appel à une tierce personne pour résoudre le conflit ;
- Résoudre l’affaire à l’amiable Porter ;
- l’affaire en justice et imposer les sanctions
- Prendre des médicaments.
Après avoir compris les différentes propositions de nos enquêtés, nous avons utilisé la méthode de
planification des projets (PIPO) pour la construction d’un arbre à problème qui, par son role de
présenter les causes et les conséquences d’un problème d’étude et ceci souvent accompagner par
l’arbre à solution ou à objectif ci-dessous.

45
Kasongo stéphane « incidence des réseaux sociaux sur les performances académiques et attitudes des
utilisateurs en milieu universitaires de la ville de Bukavu : cas de l’U.O.B et de l’I.S.D.R-BUKAVU » 2018-2019,
ISDR-BUKAVU, (Mémoire) inédit. Cité par KIMBA SALUMU, 2020.

47
En ayant connaissance sur les deux schémas (arbre à problème et arbre à solution) nous pouvons nous
permettre de bien identifier les grandes lignes de notre stratégie dont nous avons : la dénomination de
la stratégie, sa vision, ses objectifs et ses acteurs pouvant faciliter la concrétisation.
4.2.1 arbre à problème

Dégradation du milieu et cadre de vie

Perturbation des habitats des Qualité du sommeil


animaux

Surpopulation des quartiers Difficultés de concentration


et communes

Destruction de la biodiversité La fatigue

La pollution sonore sur


l’environnement Troubles auditifs

Pollution ou nuisance sonore

Les comportements (bruits de


Circulation routière Les activités commerciales voisinages et les incivilités)

D’avantage de circulation Augmentations des bruits


D’avantages des bruits et des
ettrafics et des nuisances sonores
circulations

Schémas N°1. Arbre à problème

48
Au vu de l’identification des causes de la pollution sonore dans la ville de Kalemie un arbre à
problème est construit partant d’une démarche de cause à effets, au centre de la problématique
apparait la pollution sonore qui est cité parmi les inconvénients liées au fait d’habiter la ville
de Kalemie, les causes suivantes ont été identifiées : 1) la circulation routière, 2) les activités
commerciales, 3) les comportements (bruits de voisinages et les incivilités), 4) d’avantage de
circulation, 5) d’avantages des bruits et des circulations, 6) augmentation des bruits et des
nuisances sonores et dans le volet conséquence notre arbre à problème présente :

1. sur santé : la fatigue, l’irritabilité, les difficultés de concentration, le maux de tête, les
troubles auditifs et la qualité du sommeil ;
2. sur l’environnement : la perturbation des habitats pour animaux, la surpopulation des
quartiers et communes, et la destruction de la biodiversité.

49
4.2.2 Arbre à solution

L’adéquation du milieu et cadre de vie

Non Perturbation des Bonne qualité du sommeil


habitats des animaux

Population bien établie dans Facilité de concentration


les quartiers et les communes

Biodiversité non détruite Plus de fatigue

La pollution sonore sur


l’environnement Plus de troubles auditifs

Respect des normes sur la


pollution sonore et les bruits

Travaux relevant de la collectivité


Résoudre l’affaire à Prendre des publique (comme des murs anti-bruit ou le
l’amiable médicaments changement de revêtement des routes)

Porter l’affaire en justice Sensibiliser les parties prenantes La réduction de la vitesse


sur les pollutions sonores et ses
conséquences

Schémas N°2. Arbre à solution

Les causes à la base de la pollution sonore ayant formes un arbre à problème, les voici
transposés en arbre à solution.

50
L’arbre à solution ci-haut ressort un ensemble des stratégies pouvant etre mises en œuvre dans
l’objectif d’interpeller la conscience sur le respect de normes sur la pollution sonore et les
bruit.

Au centre de l’objectif qui vise la prise de conscience sur les normes de la pollution sonore.

Pour y parvenir ce travail se propose de mettre en place un cadre de sensibilisation des toutes
les parties prenantes sur la pollution sonore et ses conséquences sur la santé et
l’environnement.

4.2.3 Dénomination de la stratégie

Au vu de l’analyse faite dans l’arbre à problème et un arbre de solution y afférent, la stratégie


pouvant contribuer à remédier au problème sous étude, la présente stratégie se dénomme
« stratégie de veille de conscience à la population de Kalemie sur le respect de normes sur la
pollution sonore et des bruits dans la ville de Kalemie ».

4.2.4 Vision

La stratégie de veille de conscience à la population de Kalemie sur le respect de normes sur la


pollution sonore et des bruits dans la ville de Kalemie vise à contribuer aux efforts de veille
de conscience à la population de Kalemie sur le respect des normes de la pollution sonore et
des bruits dans la ville de Kalemie.

4.2.5 Objectifs

Pour y parvenir, la stratégie se veut :

 Sensibiliser les parties prenantes sur les pollutions sonores et ses conséquences ;

 Résoudre l’affaire à l’amiable ;


 Prendre des médicaments ;
 Travaux relevant de la collectivité publique (comme des murs anti-bruit ou le
changement de revêtement des routes) ;
 La réduction de la vitesse.
4.2.6 Acteurs cibles

La présente stratégie cible deux acteurs pouvant intervenir pour apporter remèdes au
problème, il s’agit des acteurs suivants :

Les autorités du pays ;

51
La population de Kalemie.

4.4.7 Collaboration des acteurs et mises en œuvre de la stratégie

Pouvoir
public

Renforcement des lois visant au respect de la loi sur la pollution


sonore

Décision participative
Mise en place
Franche des instruments
collaboration juridiques
avec le
Sensibiliser les parties prenantes sur les
pouvoir public pollutions sonores et ses conséquences

Population
de la ville de
Kalemie

Schémas N°3. Interaction des acteurs

De ce deux acteurs identifiés les autorités du pays et la population de la ville de Kalemie sont
interdépendants pour mettre en œuvre un cadre pouvant permettre des respecter les normes de
la pollution sonore et des bruits dans la ville de Kalemie.

 Les autorités compétentes

A travers leur statut décisionnel et ses attributions, doivent renforcer les lois réglementant les
pollutions sonores et les bruits, tout en interpellant toutes les parties prenantes sur les
questions de la pollution sonore et ses conséquences sur la santé et l’environnement.

A leurs niveau les autorités compétentes doit mettre un instrument juridique visant à appliquer
tous les cadres réglementant la pollution sonore.

52
 La population de la ville de Kalemie

La population comme acteur principal et cible de recherche doit faire confiance à leurs
autorités au moment des différentes sensibilisations et interpellation visant au respect de la
pollution sonore étant donné qu’elle constitue un maillon très important de la chaine
d’exécution pour la réussite de notre stratégie.

53
CONCLUSION GENERALE
L’enquête réalisée dans la ville de Kalemie porter sur « Analyse de causes de la pollution
sonore et ses conséquences sur la santé et l’environnement dans la ville de Kalemie, RDC »
l’enquête a porté sur 96 personnes habitants les différentes communes de la ville de Kalemie ;
et concernait leurs impressions sur les causes et les conséquences de la pollution sonore la
santé et sur l’environnement.
Pour ce faire les questions de recherche suivantes ont conduit notre problématique :
 Quelles sont les causes de la pollution sonore dans la ville de Kalemie ?
 Quelles sont les conséquences sanitaires et environnementales découlant de
l’exposition aux bruits ?
 Quelles sont les stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre la pollution sonore
dans la ville de Kalemie ?
Par rapport aux trois questions de recherche ci-dessus, trois hypothèses suivantes ont été
proposées :
 Les causes de la pollution sonore dans la ville de Kalemie sont les bruits de
circulations routières;
 Les conséquences de la pollution sonore sur la santé sont les maux de tête et la
diminution de la qualité du sommeil tandis que sur l’environnement sont la destruction
de la biodiversité et la disparition des oiseaux ;
 Les actions à entreprendre sont les sensibilisations de toutes les parties prenantes sur la
question de la pollution sonore.

Après s’être appuyé sur différentes méthodes et techniques de recherche, nous avons aboutis
aux résultats pertinents en rapport avec nos hypothèses de recherche.
Les résultats obtenus par rapport à la première hypothèse montre que ; les causes de la
pollution sonore dans la ville de Kalemie sont la Circulation routière (répondu par 66
personnes soit 68.8% des enquêtés), Les activités commerciales répondu par 9 personnes soit
9.4% des enquêtés) et Les comportements (bruits de voisinages, incivilités) répondu par 21
personnes soit 21.9% des enquêtés. Ces résultats confirment notre première hypothèse.

Les résultats obtenus par rapport à la deuxième hypothèse ont montré que la majorité de
personnes enquêtés a déclaré les effets suivants des bruits sur la santé : La fatigue (29%) et
l’irritabilité (28%) sont les signes les plus fréquemment décrits, des effets sur la qualité de son
sommeil 23% et 22% des difficultés de concentration ou d’apprentissage.

54
Le bruit serait à l’origine de maux de tête pour 20% des personnes enquêtées et 17% se disent
concernées par des troubles auditifs.

Sur l’environnement les effets suivants ont été décrit : perte de la biodiversité (64.6%), la
surpopulation des quartiers et des communes (20.83%), la perturbation des habitats des
animaux (10.41%). Ces résultats confirment notre deuxième hypothèse.

Notre dernière hypothèse a été affirmé tout en déterminant les stratégies à mettre en place
pour lutter contre la pollution sonore dans la ville de Kalemie et les résultats ont été libellé de
la manière suivante : sensibiliser les parties prenantes sur la thématique de la pollution
sonores et ses conséquences (43.85%), porter l’affaire en justice et imposer les sanctions
(20.83%), Résoudre l’affaire à l’amiable et fait appel aux forces de l’ordre (10.41% chacun).

D’une manière globale ce travail visait à connaitre les causes et les conséquences de la
pollution sonore ainsi que les stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre cette dernière.

D’une manière spécifique ce travail vis à :

 Connaitre les causes de la pollution sonore dans la ville de Kalemie ;


 Connaitre les conséquences de la pollution sonore sur la santé et à l’environnement
dans la ville de Kalemie ;
 Connaitre les stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre la pollution sonore dans la
ville de Kalemie.

Pour y parvenir les méthodes d’enquête, (les méthodes d’enquêtes quantitatives et les
méthodes d’observation directe et participative) les Méthode : analytique, Méthode
statistique, et Méthode synthétique ainsi que les techniques de recherche suivante : La
technique documentaire, La technique d’interview et le Technique de questionnaire nous ont
permis d’atteindre ces résultats. Les logiciels word, excel nous ont permis de saisir, traiter et
dépouiller les résultats alors que les logiciels IBM SPSS et Kobocollect nous ont permis
d’analyser et récolter les données. Le présent travail s’organise autour de quatre parties :
l’introduction générale du travail, les résultats (présentation des résultats) ; la discussion des
résultats et les axes stratégiques.

55
BIBLIOGRAPHIE

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burkinabé, ENAREF, 2009, mémoire pour l'obtention du diplôme d'inspecteur des
impôts, mars 2009, p.1.
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5. T. Thevenin, Quand l’information géographique se met au service des transports
publics urbains. Une approche spatio-temporelle appliquée à l’agglomération
bisontine, Thèse de doctorat, université de Franche-Conté, décembre 2002.
6. 8 mai 2014. – DÉCRET n° 14/012 portant réglementation de la production sonore en
République démocratique du Congo (J.O.RDC., 1er juin 2014, n° 11, col. 26)
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l’environnement : cas des pollutions aéroportuaires » 2009. Université de Limoge,
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9. Hamou, H. Abderrahim, et H. Keciba, Etude des nuisances sonores dans la ville
d’Oran Communication Science & technology N° 14. January 2014.
10. NATALIA SAULNIER ET CHRISTINE ZANIN, Le bruit comme facteur de nuisance
à la qualité de la vie du citadin, openedition journal, Vol. 78/2 | 2003 La ville, le bruit
et le son.
11. LARME et VALEE B. « histoire des sociétés occidentales » p86 cité par KIMBA S.
2020 p8

12. Impact sanitaire du bruit des transports dans l’agglomération parisienne :


quantification des années de vie en bonne santé perdues, Bruitparif et ORS Ile-de-
France, septembre 2015
13. Les perceptions du bruit en Ile-de-France, Exploitation régionale du Baromètre Santé-
Environnement 2007, mars 2009, http://www.ors-
idf.org/dmdocuments/RapportPercepBruit.pdf
14. Note de synthèse sur le coût social du bruit en Île-de-France, Bruitparif, juin 2016
15. 8 mai 2014. – DÉCRET n° 14/012 portant réglementation de la production sonore en
République démocratique du Congo (J.O.RDC., 1er juin 2014, n° 11, col. 26)
16. QUIVI et VAN COMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris,
1997
17. DE KETELE et ROGERS (1996 : 33) cité par UWIZEYE W. 2009.
18. GHIGLIONE et MATALON, Enquête sociologique : Théorie et pratique, Paris, 1998

57
19. MULUMBATI, N., 1980, Manuel de Sociologie générale, Lubumbashi

20. Décret n°13/020 du 13 juin 2013

21. FPM asbl Etude de marché : opportunités d’implantation d’institutions financières


dans la Province du KATANGA, février 2016
22. Selon le Responsable service commercial de la SNCC/Kalemie

58
Contenu
EPIGRAPHE ............................................................................................................................... I
DEDICACE ............................................................................................................................... II
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ III
LISTES DES TABLEAUX ....................................................................................................... V
LISTE DES SCHEMAS........................................................................................................ VIII
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................ IX
RESUME ................................................................................................................................... X
ABSTRACT ............................................................................................................................XII
PARTIE I : INTRODUCTION GENERALE ............................................................................ 1
I. INTRODUCTION............................................................................................................. 1
I.1 ETAT DE LA QUESTION ............................................................................................... 3
I.2 HYPOTHESES................................................................................................................ 7
I.3 OBJECTIF DU TRAVAIL ............................................................................................... 7
I.4 OBJET D’ANALYSE ....................................................................................................... 7
I.5 CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL..................................................................... 7
I.5.1 cadre théorique ......................................................................................................... 7
I.5.2 cadre conceptuel ....................................................................................................... 8
I.6 CHOIX ET INTERET DU SUJET.............................................................................. 17
I.6.1 Choix du sujet ......................................................................................................... 17
I.6.2 intérêts du sujet ...................................................................................................... 18
I.7 ASPECTS METHODOLOGIQUES ET TECHNIQUES ......................................... 18
I.7.1 méthodes utilisées ................................................................................................... 18
I.7.2 Techniques de recherche ........................................................................................ 20
I.7.3 Répartition de nos enquêtés selon leurs caractéristiques ................................... 21
I.8 DIFFICULTES RENCONTREES .................................................................................. 23
I.9 DELIMITATION DU SPATIO-TEMPORELLE ........................................................... 23
I.9.1 délimitation spatiale ............................................................................................... 23
I.9.2 délimitation temporelle .......................................................................................... 26
I.10 SUBDIVISION DU TRAVAIL .................................................................................... 26
PARTIE II : RESULTATS ET INTERPRETATION .............................................................. 27

59
CHAPITRE I : ETUDE DES CAUSES DE LA POLLUTION SONORE DANS LA VILLE
DE KALEMIE .......................................................................................................................... 27
I.1 INTRODUCTION PARTIELLE .................................................................................... 27
CHAPITRE II : CONSEQUENCES DE LA POLLUTION SONORE SUR LA SANTE ET
L’ENVIRONNEMENT DANS LA VILLE DE KALEMIE ................................................... 32
II.1 CONSEQUENCE DE LA POLLUTION SONORE SUR LA SANTE ........................ 32
II.2 PERCEPTION DU BRUIT SELON LES ECHELLES ................................................. 35
II.3 PERCEPTION DES RISQUES POUR LA SANTE INDUITS PAR L’EXPOSITION
AU BRUITS ......................................................................................................................... 37
II.4 PERCEPTION DES EFFETS DU BRUITS SUR L’ENVIRONNEMENT.................. 38
II.5 PERCEPTION SUR LE RISQUE LIE AU CONFLIT A CAUSE DU BRUIT ............ 39
CONCLUSION PARTIELLE .................................................................................................. 40
CHAPITRE III : STRATEGIE MIS EN ŒUVRE POUR LUTTER CONTRE LES
NUISANCES SONORES DANS LA VILLE DE KALEMIE ................................................ 41
III.1 INTRODUCTION PARTIELLE .................................................................................. 41
CONCLUSION PARTIELLE ............................................................................................... 44
PARTIE 3 : DISCUSSION DES RESULTATS .................................................................. 45
3.1 DISCUSSION DES RESULTATS ......................................................................... 45
PARTIE 4 : AXES STRATEGIQUES ..................................................................................... 47
4.1 ANALYSE DE LA SITUATION............................................................................ 47
4.2 LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES ........................................................... 47
4.2.1 arbre à problème .............................................................................................. 48
4.2.2 Arbre à solution ................................................................................................ 50
4.2.3 Dénomination de la stratégie ........................................................................... 51
4.2.5 Objectifs ............................................................................................................ 51
4.2.6 Acteurs cibles .................................................................................................... 51
4.4.7 Collaboration des acteurs et mises en œuvre de la stratégie .............................. 52
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 54

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