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EMERGENCE INGENIERIE 01 BP 6478 OUAGADOUGOU OT TELIFAX/ 50 36 36 19 E-mail: emergence@fasonet.bf PROJET D’AMENAGEMENT DU BAS FOND DE KOULWEOGO ETUDE D'ELABORATION D'UNE NOTICE D'IMPACT SUR ENVIRONNEMENT (VERSION DEFINITIVE) OCTOBRE 2017 SOMMAIRE RESUME TECHNIQUE... INTRODUCTION, 1*“* PARTIE: CONTEXTE GENERAL .. 1. CONTEXTE ET METHODOLOGIE, L.L. DESCRIPTION TECHNIQUE DU PROJET. 1.2. Ons CTHFS DE LA NOTICE D'IMPACTSUR L'ENVIRONNEMENT 1.3. CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE, 13.1 Législation nationale 1.3.2 Conventions internationales 14 MeTHODOLOGtE. 2*"© PARTIE : DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL .... . DESCRIPTION DU MILIEU a 8 2.1 LOCALISATION ET LIMITE DE LA ZONE D'ETUDE 8 2.2. MILIEU BIOPHYSIQUE 8 221 Climat 8 222 Hydrologie et hydrogéologie de la zone. 9 223 Ressources en eaux souterraines 9 224 Sols. 5 9 225 Flore et vigétation.. 10 TABLEAU N°H : ESSENCES EXISTANTES ET LEURS UTILTES. 10 22.6 Fane u 2.3 MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE N 23.1 Démographie i 233 Organisations sociales. 2 234 Aetivités socio-économiques.. B 2341 Agriculture B 234.2 BlevAage woonnn 1B TABLEAU N°? : EFFECTIF DU CUEPTEL DE LA PROVINCE... Cs ina cacmascmcaca 2.3.44. Hydraulique et assainissement 15 23.45 Tourisme.. 15 ILL IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS..... 3.4 ENTIFICATION.. a 16 32 EVALUATION DES IMPACTS. : ; 16 3.2.1 Evaluation des impacts significa 16 3.2.1.1 Impact sur le elimat. 16 3.2.12 Impacts sur les eaux de surface et souterraines.... : : _ iy 3.213 Impact sur les 5018.nnsesnnnne . - vo 7 3.2.14. Impact sur le paysage "7 3.2.1.5. Impact sur flore et la végétation 18 32.16. Impaet sur la faune 18 3.21.7 Impact sur la santé. an Soe 18 32.18 Impact sur le foncier 9 3.2.1.9 Impact sur agriculture .cccrnonsnennonnnnnnnun 19 32.110 Impact sur 'élevage scons 32.1.11 Impact sur la péche 20 321.12 Impacts socio-économiques et socioculturels eee 21 3.2.1.11, 1 Impacts positifs mt 3.2:1.11.2 Impacts négatifs... 2 3.2.2 Matrice des impacts m4 3)" PARTIE: LE PLAN DE STION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL. IV. MESURES ET ACTION 4.1 MILIEU BloPHYSIQUE : 26 4.1.1 Climat de ta zone 26 4.1.2 Eaux de surface. : 26 4.1.3 Eaux souterraines — 26 4.14 Sols aa ee 26 4.1.5 Flore et végétation 27 4.1.6 Faune a 27 42 MILIEU socio-ECONOMIQUE.. eh 28 42.1 Agriculure. ee 5 28 4.2.2 Blevage oon. 28 42.3 Péche ane 28 4.24 Santé 42.5 Commerce V. MISE EN QEUVRE DU PLAN.. 5.1 CONSIDERATIONS GENERALES. 53.2 PRINCIPES DE MISE EN EUVRE DES ACTIONS ..nesnnnsnnn ce 29 5.3 CADRAGE INSTITUTIONNEL... 29 54 ACTEURS ET LEURS ROLES... ae eee a o 30 54.1 Les acteurs tocaux 30 5.4.2 Les autres acteurs 30 5.5 STRATEGIE DE MISE EN EUVRE 31 5.5.1 Information, Education, Communication (IEC). 32 $5.2 Formation on 32 5.5.3 Apu institutionnel. 32 5.6 SYSTEME DE CONTROLE ET DE SUIVL 32 5.6.1 Les indicateurs 33 5.6.2 Cots 33 5.7 CONDITIONS DE SUCCES DE LA MISE EN GUVRE... - 33 VI. PLANNING DE MISE EN (2UVRE ET EVALUATION FINANCIERE... 6.1 PLANNING DE MISE EN (EUVRE..... 35 6.2 EVALUATION FINANCIERE so o asian 37 6.2.1. Evaluation des concessions perdues. 37 6.2.2. Devis estimatif du cout du PGES. enicieae 39 6.3. CONDITIONS DE SUCCES DE LA MISE EN (EUVRE meena 4t CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE... ANNEXES... ANNEXE 1 : DEVIS ESTIMATIF DETAILLE DES COUTS DU DEDOMMAGEMENT DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET DE CONSTRUCTION DU BARRAGE ANNEXE 2 : MODALITES D°EXPROPRIATION/INDEMNISATION ET DE SUIVI DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET DE CONSTRUCTION DU BARRAGE DE, KOULWEOGO ANNEXE 3 : LISTE DES PROPRIETAIRES DE CONCESSIONS SUR LE FUTUR SITE DU BARRAGE DE KOULWEOGO.. RESUME TECHNIQUE Dans sa volonté politique d'augmenter la production vivriere en vue de renforcer la sécurité alimentaire et contribuer a la réduction de la pauvreté en milieu rural, le gouvernement burkinabé a travers le Ministére de 'Agriculture et des Aménagements Hydrauliques (MAAH) via I’Agence d’Exécution des Travaux Eau et Equipement Rural (AGETEER), a entrepris un projet de construction de deux barrages, de reconstruction de deux barrages et d’aménagement de deux bas-fonds dans la province du Ganzourgou dont celui de Koulwéogo dans le village du méme nom, département de Zorgho. La présente étude est une composante de celle plus globale conduite par le bureau EMERGENCE et destinge 4 Pélaboration d'un dossier technique APS/APD pour l’aménagement du bas-fond de Koulwéogo a partir de la construction d'une retenue d’eau. Elle vise élaboration dune notice d’impact sur l'environnement du projet construction et d’aménagement hydroagricole. L*étude est faite & partir d’un diagnostic participatif de Venvironnement "naturel", social et économique ; suivi d'une analyse des impacts potentiels du barrage et de ses ouvrages. Elle comprend essentiellement trois parties. La premiére partie est une description du diagnostic environnemental et social du site, la deuxiéme présente les impacts potentiels identifiés ainsi que I’analyse des causes et des origines de ces impacts avec des propositions de mesures d’atténuation ou d’optimisation et des modalités de controle de leur application. La demniére partie décrit les mesures et actions constituant le plan de gestion proposé assorti d'une évaluation des coits et la stratégie de mise en ceuvre des actions. Le projet consiste en la construction d’un barrage en terre d’une profondeur maximum de 5,75 m ; une digue en terre compactée de 1 079 m de long avec une largeur en créte de 3,50 m. Le volume du lac, a la céte de déversement, calée 4 297,75 m, est de 2 707 716 m’. Il drainera & cette e6te, un bassin versant de 73 km? et couvrira une superficie correspondante de 120 ha. 1! iriguera un bloc de terre de 69 ha SAU dont 27,5 ha en rive gauche et 41,5 ha en rive droite. La réalisation des ouvrages ainsi déctits devrait permettre la mise en valeur agricole grice au prélévement eau pour l'itrigation des terres en aval par gravité aussi bien en culture de saison pluvieuse (irrigation de complément) qu’en culture de contre saison (riziculture et maraichage notamment). La réalisation du barrage telle que décrite, aura des incidences aussi bien sur l'environnement biophysique que socio-économique. De ce fai, il s'agit de limiter, autant que faire se peut, les impacts négatifs du projet sur environnement, en identifiant les impacts négatif’s et en proposant des mesures d’atténuation qui seront rises avant, pendant et aprés les travaux de construction du barrage. Aprés un descriptif des milieux biophysique et socio-économique de la zone devant abriter le futur barrage, Vétude a procédé a l'identification des impacts que pourrait engendrer la construction de la retenue, de ses annexes et son exploitation. Plusieurs impacts positifs du projet de construction du barrage ont été identifiés parmi lesquels se trouve en bonne place intensification ct la diversification des activités agropastorales et halicutiques, grice a : (i) Vamélioration des techniques et des systémes de production par le biais notamment de l’amélioration de Vappui-conseil (techniques culturales adaptées & la nature des sols, techniques de maintien / reconstitution de la fertlité des sols, maitrise de I’érosion éolienne et hydrique, amélioration de la gestion de l'eau dans les périmétres irrigués,...) :(i) l'amélioration des revenus et des conditions de commercialisation ; (iii) une meilleure valorisation de la production par la transformation ; (iv) ’élargissement de la gamme des productions ; (v) le renforcement des compétences des différents acteurs intervenant dans les production végétales et halieutiques (producteurs, commergants, transporteurs, opérateurs économiques) ; (vi) Vinformation et la formation en matiére de bonnes pratiques (qualité, normes sanitaires et environnementales), Malgré les impacts globaux du Projet jugés positifs pour le développement économique et social de la zone du barrage, la construction de la retenue et du périmetre irrigué vont avoir des incidences négatives certaines sur le cadre de vie des populations, M'habitat, les infrastructures sociogconomiques et les. ressources naturelles, non seulement du fait des aménagements et infrastructures prévues, mais surtout avec lafflux des populations migrantes dans la zone la recherche d’emplois et de bien-étre. Les facteurs de risques environnementaux et sociaux majeurs identifiés & ce sujet sont principalement : la pression démographique dans la zone, risquant d'induire une altération des zones humides, des berges du lac, tune demande forte en produits ligneux, de créer la détérioration progressive de l'environnement en absence de réalisation d'un programme de conservation et de polluer le milieu par le rejet des déchets ; des pertes de biens individuels et collectifs. Le projet de construction de la retenue et du périmeétre irrigué va occasionner un déplacement involontaire de populations relevées dans 14 concessions et situées sur le site du barrage Les occupants agricoles saisonniers recensés sur le site sont estimés a 51 personnes. Les pertes encourues par les Personnes Affectées par le Projet (PAP) concernent surtout les terres, les habitations, les habitats des animaux, les plantations et des infrastructures socio-Economiques. Crest pour résoudre tous ces problémes qu’un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) a été proposé. Celui-ci intégre plusieurs mesures d’optimisation et de compensation parmi lesquelles - Le dédommagement des personnes affectées par le projet de construction du barrage et de ses ouvrages ; L’aménagement des berges (bornage de ta bande de servitude, ete.) 5 - La protection des berges notamment par des actions d'information et de sensibil populations riveraines, des actions de CES/DRS sur les sols contigus aux berges ; ~ Lereboisement ev/ou lenrichissement des berges, l'appui a la création de pépiniézes villageoises ; - L’appui aux activités pastorales avec les ouvertures de pistes pour le bétail ; - Et la protection sanitaire des populations par la construction de latrines et la promotion des ‘moustiquaires imprégnées. ise en place d’une haie vive, , jsation des Tous ces objectifs ne peuvent cependant étre atteints que par l’implication d’un certain nombre d’acteurs définis dans le PGES. Pour s‘assurer que toutes les activités. retenues seront bien coordonnées et exécutées il 1 été proposé la mise en place d’un Comité technique comprenant les différents démembrements des services du développement rural dont en particulier les services départementaux de I’Agriculture, de l'environnement et des ressources animales. Le cofit estimatif du PGES est de 95 501 000 FCFA. INTRODUCTION Dans sa volonté politique d'augmenter la production vivriére en vue de renforcer la sécurité alimentaire et contribuer A la réduction de Ia pauvreté en milieu rural, le gouvernement burkinabé a travers le Ministére de Agriculture et des Aménagements Hydrauliques (MAAH) via Agence d’Exécution des Travaux Eau et Equipement Rural (AGETEER), a entrepris un projet de construction de deux barrages, de reconstruction de deux barrages et d’aménagement de deux bas-fonds dans Ia province du Ganzourgou dont celui de Koulwéogo dans le village du méme nom, département de Zorgho. La présente étude est une composante de celle plus globale conduite par le bureau EMERGENCE et destinée I’élaboration d’un dossier technique APS/APD pour l'aménagement du bas-fond de Koulwéogo a partir de la construction d'une retenue d'eau. Elle vise I’élaboration dune notice d’impact sur l'environnement du projet construction et d'aménagement hydroagricole. L’étude est faite & partir d’un diagnostic participatif de Tenvironnement "naturel", social et économique ; suivi d'une analyse des impacts potenticls. du barrage et de ses ouvrages. Elle comprend essentiellement trois parties. La premiére partie est une description du diagnostic environnemental et social du site, la deuxiéme présente les impacts potentiels identifiés ainsi que l'analyse des causes et des origines de ces impacts avec des propositions de mesures d’attnuation ou d’optimisation et des modalités de contréle de leur application. La demiére partie décrit les mesures et actions constituant le plan de gestion proposé assorti dune évaluation des cofts et la stratégie de mise en ceuvre des actions. 4°°© PARTIE CONTEXTE GENERAL 1, CONTEXTE ET METHODOLOGIE, 1.1. Description technique du projet Le projet consiste en la reconstruction d’un barrage en terre d'une profondeur maximum de 2 m. Le volume du lac, a la céte de déversement, calée a la cdte 305,50 m est de 49 897,63 m3. Il couvrira a cette céte, une superficie de 5,75 ha. 1! drainera un bloc ittigué de 5,85 ha SAU. La reconstruction du barrage et de ses ouvrages annexes devrait permettre la mise en valeur agricole grace au prélévement d’eau pour V'irrigation des terres en aval par gravité aussi bien en culture de saison pluvieuse {irrigation de complément) qu’en culture de contre saison (riziculture et maraichage notamment), 1.2. Objectifs de la Notice d’Impact sur l'Environnement La réalisation du barrage telle que décrite plus haut, aura des incidences aussi bien sur l'environnement biophysique que socio-économique. De ce fait, il s'agit de limiter, autant que faire se peut, les impacts négatifs du projet sur environnement, en identifiant les impacts négatifs ct en proposant des mesures @atténuation qui seront prises avant, pendant et aprés les travaux. Pour répondre a cette préoccupation majeure, et conformément a l'article 20 de la loi n°00S/97/ADP du 30 janvier 1997 portant Code de Environnement au Burkina Faso, les promoteurs de louvrage ont retenu d’élaborer une Notice d’Impact sur Environnement (NIE). L’étude vise ainsi a - Identifier les répercussions négatives importantes de certaines activités ou caractéristiques de la retenue d”eau sur environnement ; = Definir les alternatives adéquates pour I’élaboration du projet ou des mesures datténuation qui pourront étre intégrées au projet afin de minimiser, voir éviter toute répercussion négative potentielle. 1.3. Cadre législatif et réglementaire 1.3.1 Légistation nationale Au Burkina Faso, la constitution de Juin 1991 fait de la gestion rationnelle de Yenvironnement une préoccupation de 'tat. Ces dispositions ont notamment favorisé d'une part, l'adoption de textes Iégislatifs et réglementaires et d'autre part, Ia ratification de conventions au niveau intemational. Lénumération suivante n'est pas exhaustive car elle se limite essentiellement aux instruments ayant un lien avec la présente étude, Les principaux sont: = la loi n° 014/96/ADP du 23 mai 1996 portant Reorganisation Agraire et Fonciére (RAF) dont le décret d’application porte le n° 97-054/PRES/PM/MEF du 6 février 1997 = la loi n°006/97/ADP du 31 janvier 1997 portant Code forestier adopté par le Parlement burkinabé le 31 janvier 1997 - la ioi n? 005/97/ADP du 30 janvier 1997 portant Code de l'environnement et le décret d application n° 2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001 portant champ d’application, contenu et procédure de ’étude et de 1a notice d’impact sur l'environnement = Ia loi n° 002-2001/AN du 8 février 2001 portant orientation relative a la gestion de eau basée sur approche gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Diautres dispositions légales et réglementaires contribuent a la préservation de Tenvironnement et a Tamélioration du cadre de vie des populations. Ce sont: + la Loi n® 23/94/ADP du 19 mai 1994 portant code de santé publique + Ia Loi n°62/9S/ADP du 14 décembre 1995 portant code des investissements et des formalités . Ja Loi n° 023/97/11/AN du 22 octobre portant code minier * la Loi n® 014/99/AN du 19 avril 1999 portant réglementation des groupements et sociétés coopératives . les Textes d'orientation de la décentralisation (TOD) * les décrets n° 97-598 et 98-365/PRES/PM/MEE précisant les mesures d’une utilisation équilibrée, écologiquement rationnelle et durable des ressources en eau . la Loi dorientation sur le pastoralisme adoptée le 24 juillet 2002. 1.3.2. Conventions internationales Certaines conventions internationales signées evou ratifies par le Burkina Faso participent également a la gestion durable des ressources naturelles. Ce sont entre autres: = Ia Convention de Ramsar sur les zones humides - la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) - la Convention cadre sur les changements climatiques (CCC) ~ la Convention sur ta lutte contre la désertification (CCD) - la Convention Internationale sur les espéces menacées dextinction (CITES) ~ le Code de conduite pour une péche responsable. ~ Laconvention de Stockholm sur les polluants organiques. Si tous les instruments légaux et réglementaires ci-dessus cités sont nécessaires pour définir les objectifs et valider les mesures d’atténuation préconisées, force est cependant de constater que la grande majorité des acteurs, si elle ne les ignore pas, ne les connait pas. Dans ces conditions, il est trés difficile de parler de leur application. Des procédés simples et souples devront étre mis en place pour amener progressivement les différents acteurs a les respecter pour une meilleure gestion des ressources naturelles et un développement durable. 1.4 Méthodologie (NIE) de Koulwéogo est a démarche adoptée pour I"élaboration de la Notice d’Impact sur I'Environneme bbasée sur lapproche participative. Elle a consisté en: = une analyse bibliographique de la documentation disponible sur le projet, notamment le Mémoire technique et des documents administratifs et techniques sur le département de Zorgho et le village de Koulwéogo) ; ~ des entretiens (sur base de questionnaires semi-ouverts élaborés a cet effet) avec les populations de Koulwéogo, les services techniques basés pour l’essentiel & Zorgho ; = un diagnostic participatif sur les impacts environnementaux basé sur des entrevues collectives et individuelles et des observations participantes directes. 2™© PARTIE : DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL Il. DESCRIPTION DU MILIEU 2.1 Localisation et limite de la zone d’étude Le village de Koulwéogo qui abrite le site du barrage de Koulwéogo est situé sur l'axe Ouaga-Zorgho, a environ 20 km au nord-est de Zorgho dans la province du Ganzourgou. L’accés au site est possible griice & une route en terre reliant le goudron au village de Koulwéogo. La zone de l'étude est limitée aux alentours immédiats du site du futur barrage et des aménagements qui subiront Vinfluence de la présence des aménagements hydro-agricoles pour ce qui est des aspects biophysiques. Le site de barrage est limité par les coordonnées géographiques ci-aprés Coordonnées UTM : Abscisse : 756017,24 mE Ordonnée : 1364687,55 mN En ce qui conceme les aspects socio-iconomiques, les limites couvrent la zone diffuse du barrage et des ‘ouvrages annexes. 2.2. Milieu biophysique 2.2.1 Climat La zone de Koulwéogo, a Iinstar de la commune de Zorgho, appartient a la zone climatique nord soudanienne, marquée par une saison pluvieuse et une saison séche. La saison pluvieuse s’installe entre mai-juin et se termine entre septembre et octobre avec une durée moyenne de quatre (04) cing (05) mois en fonction des années, Au cours de la saison pluvieuse, les vents sont d'origine atlantique et sont appelés « mousson ». Les températures en hivernage sont généralement douces avec des maxima oscillant entre 29° et 32° et les minima autour de 22° au mois d’aoiit. Quant a la saison séche, elle est longue (7mois au moins) et est dominée par les vents d'origine saharienne appelés «harmattan » chaud et sec dont Ia vitesse peut atteindre 2 méttes a la seconde. Ces vents transportent souvent les poussigres transsahariennes qui envahissent la zone de 8 brouillards, On assiste alors a une amplification de I’érosion éolienne ott les terres nues sont balayées et les fins éléments emportés. La saison séche qui commence dés la fin des pluies, comporte une période froide de novembre a février et se caractérise par de grandes amplitudes thermiques. En effet, selon les relevés météorologiques de Ouagadougou dont les données couvrent la commune de Zorgho, on a enregistré entre 2000 et 2006 une moyenne des maxima autour de 39,5°C au mois d’avril et une moyenne des minima autour de 33°C au mois de décembre. La saison séche est également ’époque oit sévissent les épidémies de rougeole et de méningites (période chaude). Les vents frais sont a l’origine des bronchites et des pneumonies. Les précipitations annuelles varient entre 500 et 900 mm et sont trés réguligrement caractérisées par une mauvaise répartition spatio ~ temporelle, Les mois les plus pluvieux sont généralement ceux de juillet et daoiit. De 2000 & 2007 la moyenne annuelle de la pluviométrie était de 628,68 mm dans la Commune. La plus faible pluviométrie a été enregistrée en 2000 avec seulement 505,2 mm tandis que la plus forte a été enregistrée en 2007 avec 916 mm a la date du 15/ 09/2007. Quant aux nombres de jours de pluies, ils varient entre 40 et 52 jours. Le nombre moyen de jours de pluie des huit derniéres années est de Pordre de 47 jours. 2.2.2 Hydrologic et hydrogéologie de la zone Le Nakanbé et le Siriba gouroundi (Niger) sont les bassins versant sur lesquels se composent les, principaux cours d’eau de la commune et leurs nombreuses ramifications. Ils appartiennent au réseau d régime sec. Le tarissement en saison séche en est la caractéristique essentielle. La Commune compte de nombreux plans d’eau dont les plus importants sont : les barrages de Tuiré (1 800 000 m3), le barrage de Zorgho (400 000 m3), de Paalé (280 000) et de Bougré (180 000). La présence de ces multiples eaux de surface, quoique temporaires, constitue un potenticl pour le développement des activités pastorales et des cultures irriguées notamment le maraichage. 2.2.3 Ressources en eaux souterraines Le type d’aquifére d'eau souterraine exploitable par des ouvrages hydrauliques (forages et puits) est fonction du contexte géologique. Les formations géologiques rencontrées au niveau de la commune de Koulwéogo sont essentiellement des granitoides, L’analyse des données liées & la réalisation de points d’eau modemes et a leurs caractéristiques révéle de bonnes potentialités en eaux souterraines pour la Commune. En effet le taux de succés des forages de lordre de 84% est largement au-dessus du taux généralement admis dans un tel contexte (70%). Les niveaux statistiques sont peu profonds avec une moyenne se situant autour de 14 m. Le débit moyen est de Sm3/h et 31% des ouvrages concemés ont un débit de plus de Sm3/h. 2.2.4 Sols Dans la zone de Koulwéogo, selon la morpho pédologie on y rencontre deux types de sols : Des sols ferrugineux tropicaux lessivés en prédominance dans la Commune de Zorgho. Ce type de sols couvre entiérement le Nord et le Nord: Ouest de la Commune. Du point de vue taxinomique, nous distinguons Les sols gravillonnaires constitués de plus de 90% d’éléments grossiers, sont en grande partie occupés par les lotissements successifs qu’a connus la Commune. Les quelques portions restantes sont soit utilisées comme aire de paturage avec un tapis d’herbacées appétibles (zones en jachére), soit cultivées en sorgho rouge, blanc, en mil, en arachide et legumes locaux comme le gombo et Voseille malgré leur fertilité initiale médiocre, afin de pallier un tant soit peu a la pression fonciére de plus en plus sévissant. Les sols gravillonnaires résistent assez bien a P’érosion hydrique car composés de blocs de cailloux rouge et autres éléments grossiers. Les sols sableux sont localisés un peu partout sur le territoire communal. De texture sableuse, ils conticnnent une forte proportion de silice et trés peu d’humus, retiennent peu d'eau et sont trés perméables. Ils sont exploités pour la culture du mil, et de arachide. Autour des cases et des concessions, les sols sableux améliorés par l'apport des ordures ménagéres sont transformés en champs de case ot sont labourés le mais hatif, l’oseille, le gombo ... Ces champs offrent en période normale de bons rendements. Les sols argilo sableux occupent d'importantes étendues au niveau des villages de la Commune et de petites dans la zone périurbaine de Zorgho. De perméabilité moyenne, leur exploitation est dominée par la monoculture céréaliére. Ces sols sont recherchés par la population. Les sols argileux se rencontrent dans les bas-fonds et dans certaines dépressions de la commune sous forme de sols allomorphes de dépéts sédimentaires favorisés par le ruissellement. On y Pratique de la culture maraichére pendant la saison séche et du riz pendant ’hivernage. 2.2.5 Flore et végétation La savane arbustive est prédominante. Selon la DPH, la commune de Zorgho dispose d’un capital de végétation ligncuse assez importante, en ce sens que la franche féminine parcourt environ 10 km comme rayon moyen d’approvisionnement en source d’énergic. Cependant, P'état actuel de la végétation révéle une augmentation de plus en plus accrue des exploitations et partant la fragilisation du potentiel existant. Cette fragilisation résulte d’une dégradation d'origine climatique (sécheresse) mais surtout anthropique (cultures extensibles, coupe abusive du bois, feux de brousse ..). La plupart des espéces épargnées sont celles qui revétent un aspect utilitaire pour les habitants; laquelle utilité provient de leurs racines, leurs feuilles, leurs fruits ou leurs fleurs. Tableau n°I : Essences existantes et leurs utilités Tout | Noasanacu ea franpal | Noma & Tisation scientinques een er STaange | Prods Ga cosliidis; Alimentation, anecera Ombrage Bois de chauffe; Fourmtoepie sce sev’ Khaya Caileedrat ‘Kuka_ Bois de chauffe Fourrage seooplensis 7 os Boni cosiaran | Rapotierrouge | Vonka | Allmenunon (mmoe); Ardrama | Tiaras [Cannes acida Sabtulga [Fruits comestibles ‘Sclerocaria binrea ————}Nobga | Fruits comestibles ; Bois de: servise; Pharanconie a 3p | ris omens; Ban ia; Bois de service; Pharmacopée anion [aaa Dong — | Phacmncapee | Bol ao canfte iamaion Pilosigma Bagende | Pharmacopée Alimentation (0) reticulotum ey | | Tamarindus ties [Tomar Fog [Alimeciatin Pammamopls [Bots dosevioo=| Source : SPERH Ganzourgou et Diagnostic terrain La strate herbacée est dominée d’espéces annuelles telles que : Loudetia togoensis, Penmisctum pedicallatum, Andropogon gayanus, Cymbopogon. Les paturages sont composés des herbacés ci- dessus cités. On y trouve aussi des ligneux tels: Khaya senegalensis, Ficus gnaphalocarpa, Sclerocaria birrea, Acacia albida, Pterocarpus erinocus et autres épineux dont les feuilles ou les fruits suppléent au manque de piturage en saison séche. 2.2.6 Faune Les investigations menées au cours de l'étude n'ont pas permis d’effectuer des observations poussées sur les, ressources de faune sauvage ; les données collectées sont le fruit d’informations recueillies auprés de certains habitants riverains de la zone. Le patrimoine faunique de la zone du site se compose essentiellement, aux dires des villageois, de la petite faune et de la faune aquatique. La faune terrestre se réduit & quelques espéces : liévre, écureuil et de petits rongeurs. L’avifaune composée essentiellement de tourterelles, de hérons, de calaos et de fagon saisonniére des aigrettes. La faune aquatique qui n’est présente que quelques mois (2-3 mois) regroupent quelques reptiles et des poissons de trés petites tailles. Les reptiles sont composés de crocodiles et de serpents. Sur le plan piscicole, le plan d’eau de Zoungou et Mogtédo fournissent & la commune de Zorgho, quelques poissons. Les espéces généralement péchées sont des carpes et des silures. Cette faune piscicole est cependant résiduelle du fait de Passéchement des mares. I] n’existe pas de pécheurs professionnels dans la Commune. Les quelques rares activités de péche que se ménent sont le fait enfants qui s'y adonnent pendant les périodes d’asséchement de la mare. La péche se fait avec des moyens rudimentaires dont des amas de branchages, de paille, des nasses, ete. 2.3. Milieu socio-Geonomique 23.1 Démographie Zorgo est le chef-lieu du département du village de Koulwéogo. Selon les résultats provisoires du Recensement Général de la Population et de Habitat de 2006, la population résidente de la Commune de Zorgho était de 46 898 habitants en 2006 contre 23 299 habitants en 1996. Il en résulte un accroissement moyen de 23 599. Cette population représentait en 2006 environ 14,66% de la population résidente de la province du Ganzourgou et 6,76% de la population de Ia région du Plateau central, Elle était globalement composée de 24 983 femmes (53.27%) et 21 915 hommes (46,73%). Avec une superficie de 453, 405 Km? (IGB), la commune avait en 2006 une densité de 103 habitants au Km? tandis que la moyenne provinciale était de 76 habitants au Km’, La répartition par sexe de la population résidente montre qu’il y a plus de femmes que d’hommes dans la commune de Zorgho. Les femmes représentent plus de la moitié (53 % de la population en 2006). Elles constituent de ce fait un groupe dont le rdle dans le processus de développement devrait étre prépondérant. 2.3.2. Régime foncier La gestion du domaine foncier national, urbain et rural, était régie jusqu’d présent par la Loi portant réorganisation agraire et fonciére (RAF). En juin 2009, le Burkina a adopté une loi fonciére rurale spécifique qui « détermine le régime domanial et foncier applicable aux terres rurales ainsi que les principes de sécurisation fonciére de ensemble des acteurs du foncier rural »'. Cette loi n’est cependant pas encore opérationnelle, tous les décrets d"application et autres textes réglementaires pour son application n’ étant pas encore adoptés. Nonobstant cette situation, sur le terrain, occupation de lespace épouse encore les traits caractétistiques de lappropriation traditionnelle On note dans la pratique un hiatus entre l'appropriation moderne et l'appropriation coutumiére des terres. Selon la premiére toutes les terres appartiendraient a I’Etat et selon Ia seconde, la terre est la propriété des familles ow des lignages. A Koulwéogo, la terre est une propriété du lignage et chaque famille assure la gestion de ses terres. Les principaux modes traditionnels d’accés 4 la terre sont I’héritage et l'emprunt. Ces modes d'acquisition donnent lieu a deux types de droits fonciers qui sont le droit de propriété et le droit usufiuit. Cette situation n'est pas sans conséquence sur la gestion des ressources naturelles. Les populations enquétées relévent en effet la présence de nombreux conflits notamment entre agriculteurs et éleveurs. Les zones de piturages sont progressivement occupées par des champs et & l’opposé, les espaces cultivés font l'objet de dégats causés par les animaux. On enregistre par ailleurs quelquefois des conflits entre autochtones et migrants. Pour les producteurs interrogés, il n'existe pas actuellement dans le village de Koulwéogo, un probléme de disponibilité ou d’accés a la terre, les jachéres étant jusque-la assez respectées. Toutefois, avec la construction du barrage, cette situation va s'exacerber si des mécanismes préventifs de confits ne sont mis en place. 2.3.3 Organisations s La population de Koulwéogo, a instar de celle de la commune de Zorgho est en grande majorité constituée de mossé et assimilés (yareé, marencé) qui sont a ’origine dune société trés organisée et higrarchisée, Cependant, on y rencontre certaines ethnies comme les Peubls et les Bissa Lorganisation sociale moaga repose sur une organisation de type clanique. Ainsi, on compte les notables, les griots, les fossoyeurs et les forgerons. Les principales religions pratiquées dans la commune sont Panimisme, le catholicisme, le protestantisme, les témoins de Jéhovah et "islam. La parenté a plaisanterie joue un rdle dominant dans organisation sociale et la régulation de Vordre social, La structuration clanique ou lignagére des groupes ethniques permet de dégager a la téte de chaque clan un responsable qui est I’ainé du clan ou du lignage. Pour la régulation de l'ordre social, on distingue trois niveaux de prise de décision : l'administratif, le chef de terre et le conseil des anciens. * Loi N° 034-2009/AN portant régime foncier rural 2.3.4 Activités socio-économiques Les principales activités exereées par la population de Koulwéogo sont I’agriculture, I’élevage, le petit commerce et ’artisanat, 2.34.1 Agriculture Les principales cultures céréaliéres dans 1a province du Ganzourgou sont : le mil, le sorgho, le riz, et le mais. Les céréales les plus cultivés sont le mil et le sorgho dont les aires cultivées en moyenne atteignent respectivement 32 733 et 30 340 ha ; ensuite vient le mais avec une aire moyenne de 3 097 ha et enfin le riz avec seulement 1 112 ha. Les principales cultures de rente dans la province sont : le coton, Parachide, le sésame et quelques fois le soja. Parmi ces cultures de rente seuls Parachide et le coton sont cultivés sur de grandes superficies et de fagon permanente sur toutes les campagnes passées. Quant au sésame et au soja, leurs cultures sont irréguliéres et les superficies exploitées sont trés petites par rapport a celles consacrées 4 la culture du coton et de I’arachide Les principales cultures maraichéres dans la province sont : la tomate, l’aubergine, les oignons, les carottes, le piment, le concombre, laitue et la pomme de terre. Il faut signaler que ces cultures occupent de petites parcelles individuelles aménagées pour ces cultures. La tomate, le choux, aubergine et les concombres sont les plus cultivées et occupent plus de superficies. 2.3.4.2 Elevage L’activité pastorale vient en seconde position aprés l’agriculture dans la zone de Koulwéogo. L’élevage dans la zone est de type extensif caractérisé par une faible utilisation d’intrants zootechniques et vétérinaires et l'exploitation des piturages naturels pour I’alimentation des animaux. L’analyse de la place de Iélevage dans les stratégies des ménages, conduit & distinguer quatre grands types de systémes de production qui se présentent comme suit : Y Les systémes agropastoraux : c'est le systéme dominant dans la commune de Zorgho ; dans ces systémes, I’élevage extensif constitue la principale source de revenus des ménages et contribue de maniére importante 4 la sécurité alimentaire a travers l'autoconsommation du lait. Le cheptel est dominé par les bovins souvent associés & un élevage de petits ruminants et ade la volaille. Dans ce type d’élevage, les activités culturales sont limitées & des cultures vivrigres autour des campements ou des habitations. Les liens de complémentarités entre agriculture et élevage sont limités au transfert partiel de fumure a partir du parcage des, animaux et la vaine pature (exploitation des résidus de cultures). Y Les systémes sédentaires mixtes en situation précaire : ces systémes sont également tres présents dans la commune de Zorgho ; dans ces genres de systémes, l"élevage ne constitue pas ’activité principale des ménages mais il apporte néanmoins un revenus indispensable visant a combler le déficit céréalier et & couvrir les dépenses monétaires essentielles (santé, scolarité), Les complémentarités entre élevage et productions végétales sont encore limité un transfert de fumure organique des parcs a bétails vers les surfaces agricoles et a utilisation des résidus de cultures dans l’alimentation animale, Dans ces types de systemes, Vélevage occupe essentiellement les enfants et les femmes (élevage de basse-cour) ; certains animaux sont parfois configs 4 un berger Y Les systémes sédentaires mixtes en voie d’intensification : trés frequents dans la commune de Zorgho, ces systémes d’élevage permettent avant tout de pérenniser, voire d’étendre les, cultures a travers la traction attelée et la valorisation du fumier et des sous-produits agricoles notamment l'embouche bovine qui permet de valoriser la main d’euvre en période de contre saison. Les cultures offrent réguligrement des excédents qui sont réinvestis dans V’équipement puis a l’acquisition d’animaux (capitalisation/épargne). Les complémentarités centre productions végétales et productions animales sont de plus en plus importantes et impliquent souvent la réalisation de fosscs fumiéres pour la production d’un fumier bien dégradé. Y Les systemes intensifiés : ce genre de systéme est encore rare dans la commune de Zorgho. Dans ces systémes, I’élevage constitue un investissement destiné a valoriser un capital priv et a générer un revenu complémentaire a celui déja garantie par ailleurs (commerce, salariat, retraite etc.), Les effectifs du cheptel les plus importants sont la volaille et les petits ruminants. Tableau n°2 : Effectif du cheptel de la province Espéces |Bovins |Ovins |Caprins |Porcins |Equins | Asins | Volailles Année 2010 29797 _|43509_|511172 |3874 _|230 5389 _|136 105 2011 30393 [44815 |52708 [3952 |232__|5497_|140 188 Source : ENC IL 2.3.4.3 Administration, commerce et artisanat L’activité commerciale dans la commune se déroule dans les marchés qui se tiennent généralement tous les trois ou sept jours. Généralement deux types de commerce se juxtaposent dans ces marchés : le commerce général et le commerce des produits agricoles et du bétail. Le commerce général est organisé de deux fagons Le commerce de subsistance Ise détermine par une faible quantité de produits de vente, une discontinue des stocks, un niveau de capital faible et un taux de profit bas. Toutes ces caractéristiques contribuent 4 une forte compression du revenu et a son irrégularité provoquant chez les acteurs une incapacité financiére dassurer la satisfaction de leurs besoins. Les actifs de ce secteur répondent aux exigences de la clientéle dont le pouvoir d’achat demeure faible. Le commerce de subsistance comprend > les petits commergants ambulants ou sédentaires avec un étal, vendeurs a la. sauvette, les vendeurs de friperies, les vendeurs de petits aliments, de légumes, fruits, et de poissons > les vendeurs ambulants ou sédentaires de cacahuétes, de beignets, gateaux, bonbons. ¢ Le commerce de transition I conceme I’alimentation générale dans les boutiques de quartiers ou de marchés, les debits de boissons, les effets vestimentaires. Les profits dégagés restent substantiels Le commerce des produits agricoles et pastoraux est dominé par un réseau d’intermédiaires spécialisés dans la collecte des produits (céréales, produits maraichers, bétail) sur les petits marchés et licux de production ct leur revente sur les marchés de plus grande importance. 2.3.4.4. Hydraulique et assainissement La répartition des ménages selon le mode d’approvisionnement en eau potable montre que 64,5 % des ménages de Zorgho ont accés a une eau potable car s’approvisionnant dans les bones fontaines ou forages. Plus d’un tiers (1/3) de la population de la commune, utilise toujours de Peau des puits souvent impropre a a consommation. Si Paccés a eau est souvent considéré comme un acqui dans les pays développés, au Burkina Faso en général et 4 Zorgho en particulier, les zon habitation sont rarement connectées au réseau d’eau potable et dépendent presque entiérement des revendeurs. Les femmes et les filles sont les plus touchées par la rareté de l'eau, puisque ce sont elles qui sont chargées de rapporter I’eau au ménage. Ce qui les oblige soit marcher davantage ou a dépenser plus de temps et ’énergie pour aller chercher I’eau soit au puits ou a la borne fontaine L'accés & un systéme d’assainissement fait partic des indicateurs de suivi du bien-étre des populations qui doivent étre réguligrement étudiés tant au plan national qu’au plan local. Dans la commune de Zorgho, seulement 1/3 des ménages évacuent les eaux usées dans des puisards ; les 2/3 les jettent soit dans la rue soit dans la cour, exposant ainsi la population aux maladies infectieuses. Autant les eaux usées sont jetées dans les rues et dans les cours, autant les ordures ménagéres sont déposées a lair libre sans aucun traitement ni mesure de sécurité. Cette pratique donne libre cours la prolifération des maladies liées aux problémes d’assainissement, L’absence d’assainissement est un probléme de santé publique. Outre son impact sur la santé, V'amélioration de l’assainissement a également des répercussions importantes sur le développement économique. 2.3.4.5 Tourisme La Commune de Zorgho abrite des centres d’intérét touristique comme 4 Zorgho la tombe de Naba Trikoum, la case sacrée de Tollingui, a case sacrée de Tiibin, la case sacrée de Guiloughin, les teinturiers de Zorgho, En matigre d’hotellerie, Pauberge Boulboundri, constitue le liew pouvant recevoir des touristes et des passagers. En effet, la construction du siége du musée & Zorgho, pourrait faire du warba une manifestation touristique et culturelle 4 grande échelle, pour peu que ce festival soit mieux organisé IIL. IDENTIFICATION E’ VALUATION DES IMPACTS, Cette partie conceme essentiellement les conséquences sur environnement de la zone créées par la construction du barrage, ses annexes et I’exploitation des ouvrages. La méthode retenue est celle des inventaires et la technique celle de la matrice actions-impacts. La matrice actions-impacts permet d’appréhender les domaines particuligrement sensibles lors des travaux de construction et d’exploitation du barrage et met en exergue l'ensemble des problémes potentiels. Les relations de causes a effets y sont identifiges et évaluées. En outre, sur la base de telle matrice, des mesures Peuvent étre échafaudées de maniére a atténuer voire supprimer les incidences néfastes du projet sur le milieu récepteur. L'identification des impacts met en relation les sources d’impacts du barrage avec le milieu naturel. Les impacts des aménagements sur les différentes composantes du milieu sont soient positifs, soient négatifs, cela étant fonction des résultats réagissant sur le domaine considéré. Les visites de terrain et les différents entretiens avec les riverains ont permis de révéler les conséquences ainsi que leurs impacts sur les différentes composantes du milieu. On distinguera & cet effet deux types d’impacts : les impacts durant les différentes phases des travaux d'une part et ceux résultant de l’exploitation du barrage d’autre part. 3.2 Evaluation des impacts L’évaluation des impacts significatifs retenus permet de rechercher leurs origines ou leurs causes éventuelles et d’envisager dans quelles mesures des actions peuvent étre envisagées de fagon pratique et efficace dans le cadre de la mise en ceuvre du présent plan. L’évaluation a consisté & examiner les effets des impacts et a les apprécier en termes d’ampleur. L’évaluation est basée sur trois critéres qui permettent d’attribuer une valeur raisonnable et objective aux différents paramétres qui sont * valeur de Pimpact + intensité de Pimpact © durée de impact La pondération des critéres constitue le traitement des données et sert également d’outil a la décision. Le tableau ci-aprés récapitule la pondération des eritéres. ‘Tableau n°3 : Pondération des critéres d’évaluation des impacts. Valeur Intensité Durée Positive Majeure Permanente - a Moyenne ot périodique Négative Mineure ‘Temporaire— Tout impact peut étre classé selon la valeur qu’il offre. Un impact positif entraine une plus-value a la composante du milieu considérée et il est négatif quand il la détériore Lintensité de I'impact est lige au degré de modification de la composante du milicu. Elle est majeure pour lune modification sensible, moyenne pour une modification relativement faible et mineure pour une modification atténuée de la composante. En terme de durée, un impact peut avoir des incidences permanentes, périodiques ou encore temporaires, Un impact permanent peut affecter la composante du milicu définitivement ou a long terme et peut étre naturellement ou artificiellement irréversible. Un impact temporaire est limité sur une courte période (quelques mois) et est réversible. 3.2.1 Evaluation des impacts significatifs 3.2.1.1 Impact sur le climat Pendant les travaux de construction du barrage et du périmétre irrigué, I’air sera pollué temporairement par la concentration de poussiére ct de fumée dégagée par les engins. L’impact sur le climat (microclimat local) 16 sera négatif, temporaire et d’importance mineure. Cet impact disparaitra avec l’arrivée des pluics. Une fois {que la mise en cau est effectuée, la présence des ouvrages contribuera A augmenter la ventilation dans la zone. L’insolation combinée a effet du vent augmentera l’évaporation au niveau de la retenue. Par ailleurs, Pexploitation du périmétre irrigué en aval suscitera utilisation de produits chimiques (pesticides, herbicides, etc.) nécessaires pour le traitement des cultures. Cela engendra des odeurs notamment en période séche qui affecteront la qualité de I’air dans la zone. L’impact sur le climat sera 4 ce moment négatif, permanent et importance moyenne. 3.2.1.2 Impacts sur les eaux de surface et souterraines Durant les travaux, la présence de nappes phis ou moins discontinue dans le sous-sol aura des effets sur la stabilité des ouvrages, en particulier pour les fondations de l'ouvrage. Par contre les effets sur les eaux de surface seront négatifs, majeur et permanent durant les travaux. L’installation de camps de travaux, la construction des infrastructures, i’utilisation des engins motorisés et la présence de main d’ ceuvre temporaire auront des impacts sur le débit des marigots, 1a qualité des eaux et sur le nuissellement. Seul le déboisement de ta cuvette aura un impact positif car diminuant le taux de matigres organiques pouvant se décomposer dans la retenue (phénoméne d’eutrophisation). Les sites de carriéres,s'ils ne sont pas correctement exploités, pourront contribuer a la dégradation de la qualité de l’cau et favoriser |’ érosion des sols. La création de la retenue va modifier I’écoulement naturel du cours d’eau. Cette modification se traduira sur le plan écologique par la partition du cours d’eau en trois parties différentes 4 savoir ; l’amont, le réservoir de stockage de Peau, et l'aval. A I'amont de ta retenue, la partie située en amont sera la moins affectée par Ia construction du barrage. Cette partie conservera probablement ses caractéristiques originelles ; ce sera toujours un cours d’eau intermittent soumis & des crues et inondant périodiquement des zones marginales. La diminution du débit d'étiage du marigot a aval du barrage entrainera l’asséchement de zones humides. A contrario, la mise en place des canaux d’imrigation et a mise en eau des parcelles agricoles va contribuer & la recharge des nappes phréatiques. Ces impacts sont souvent différés et évolutifs & moyen et & long terme. ‘La mise en eau de Ia retenue permettra aux populations, de disposer d'une grande quantité d’eau pour les différents usages. Cet impact est positif, permanent et importance majeure. La présence du barrage va cependant consacrer la séparation de plusieurs terroirs liés auparavant par histoire et la culture, Trois blocs de terroirs vont se constituer & savoir les villages relégués désormais a la rive droite du barrage en opposition & ceux de la tive gauche et ceux situés en aval séparés par Ia digue du déversoir. Cet impact est négatif, permanent et «importance moyenne. L’utilisation de pirogues et autres embarcations pour la navigation permettra d’atténuer cet impact. 3.2.1.3 Impact sur les sols Les travaux de construction du barrage et d’installation du périmeétre irrigué, l’ouverture et l’exploitation des zones d’emprunt, la destruction de la végétation liée aux multiples passages des engins vont inévitablement dégrader les sols en profondeur. Les facteurs de dégradation des terres se manifestent entre autres en termes de salinisation et/ou d’engorgement de sols ; de submersion d’espéces végétales au droit des sites de retenus eau ; de réduction des surfaces cultivables et pastorales ; d’accroissement de la population aux environs de la retenue d'eau. L’impact sur le sol sera négatif, permanent et d°importance majeure. 3.2.1.4, Impact sur le paysage La construction du barrage et I’aménagement du périmétre irrigué, des ouvrages annexes et des différentes zones d’emprunt vont modifier le paysage de la zone. Les effets seront cependant limités car peu sensibles ct peu perturbant pour les habitants de la zone. 3.2.1.5. Impact sur la flore et la végétation Les impacts concerneront surtout le déboisement pour d’une part l’emprise de la retenue, la construction du barrage et d’autre part la construction du périmatre irrigué et des pistes. En outre, des déftichements seront nécessaires pour installer les divers chantiers de dépdt de matériaux sans oublier tes zones d’emprunt. L’impact sur la flore et la végétation sera négatif, permanent ct d’importance majeure, 3.2.1.6, Impact sur la faune Les effets sur la faune seront essenticllement liés au déboisement. II convient a cet effet de souligner que les espéces animales seront atteintes de fagon différente selon leur taille et leur mobilité. Les mammiféres et les ‘oiseaux ont dans l'ensemble la capacité de fuir assez rapidement ce qui limite la mortalité immédiate et raméne l'impact & une transformation de Vhabitat. Les petites espéces (en particulier des reptiles ot des batraciens) seront beaucoup plus touchées le méme que les invertébrés. Le bruit causé par les travailleurs et Jes engins de chantier provoque un éloignement de la faune. Si les travaux sont bien menés, l’impact sur la faune sera négatif, temporaire et d’importance mincure. Cependant, une fois le barrage construit et exploité, Vutilisation incontrélée des produits chimiques pour la production agricole pourrait avoir des effets aussi bien sur la microfaune que sur la pédofaune car les spectres d'action de la matiére active de la majorité des pesticides généralement utilisés sont larges. Ils agissent soit par contact, par ingestion, par inhalation, soit par répulsion. Ce qui n'est pas sans effet sur Tavifaune (cas des espéces migrateurs) et les rares rongeurs qui existent encore dans la zone. En tout état de cause, il y aura perte de diversité biologique. 3.2.1.7 Impact sur la santé Il s'agit ici identifier les principales nuisances qui pourront survenir suite & la création du barrage, du périmétre irrigué et des ouvrages annexes. Les nuisances peuvent s’analyscr en rapport avec les situations sanitaires et nutritionnelles qui prévalent actuellement dans la zone de Koulwéogo en insistant particuliérement sur les principaux domaines susceptibles d’étre influencés par le futur plan d’eau. Le village de Koulwéogo, bien que moyennement peuple se caractérise par la présence d’un certain nombre d’endémies susceptibles de se développer suite aux nombreuses transformations environnementales qui surviendront avec Ia construction du barrage. Des enquétes menées & cet effet auprés des populations, il ressort que la situation sanitaire est caractérisée par la présence du paludisme, des diarrhées et autres maux de ventre, des infections des voies respiratoires et des problémes de hemies notamment chez les personnes agées. Les fiéquences de certaines de ces maladies (hydriques) seront accrues avec la construction du nouveau barrage ; il s‘agit en particulier du paludisme. Certains comportements & risques des exploitants du barrage tel la consommation directe de l'eau du barrage, ou l’absence de latrines dans le village augmenteront également au sein de la population surtout sa frange Jeune les maladies diarthéiques. Les affections respiratoires sont également courantes particuliérement chez les enfants fréquentant le plan d’eau (baignades prolongées, péche, etc.) La présence également des animaux toute année autour du plan deau favorisera l'apparition de certaines pathologies telles que les bilharzioses, la dracunculose et certaines zoonoses (tuberculose, charbon, etc.) Les activités de commercialisation des produits maratchers et de la péche aménent les producteurs surtout les jeunes (sexuellement actifs) 4 fréquenter différents marchés ce qui peut favoriser la propagation des maladies sexuellement transmissibles. Par ailleurs au niveau de la retenue, des cas de noyades peuvent intervenir. Plus particuliérement, la mise en valeur du périmétre agricole en aval du barrage peut étre source d'une utilisation accrue de pesticides pour lutter contre les ravageurs. Aussi, les activités agricoles (maraichage, riziculture) pourraient, entre autres, accroitre "impact de l'utilisation des pesticides et fertilisants qui sont sources de plusieurs impacts négatifs dés lors que leur utilisation n’est pas raisonnée : pollution de la nape et des cours d’cau ; contamination du bétail par labreuvage ; mauvaise gestion des emballages pouvant oceasionner des risques divers notamment lorsqu'ils sont réutilisés pour contenir d'autres produits alimentaires, ete. D’autres maladies peuvent provenir de la pénibilité du travail: le mal de dos, la hemnie. Les vagues de chaleur {que subissent les maraichers pendant leurs activités ne sont pas sans rapport avec les maladies cardio- vasculaites, respiratoires et autres. La morbidité et la mortalité dues 4 ces facteurs pourraient augmenter, en particulier chez les personnes Agées. Un accroissement de la fréquence des journées chaudes ou torrides et des inversions thermiques (phénoméne météorologique qui peut retarder la dispersion des polluants) peut provoquer une dégradation de la qualité de Tair et causer des maladies respiratoires L'impact sur la santé est négatif, permanent et d’importance majeure. 3.2.1.8 Impact sur le foncier La création du plan d'eau, linstallation du périmetre irrigué, des carrigres et autres zones de dépét de ‘matériaux vont occuper plus de 12 ha d'espaces de culture et de paturage, ce qui va déposséder certains habitants de leurs domaines de culture. Interrogés sur la question, les habitants déclarent en étre conscients et sont collectivement préts a libérer leur terre pour peu qu’ils (les propriétaires terriens et occupants actuels) soient pris en compte dans les nouvelles allocations de parcelles aménagées. Cette prédisposition des Populations bien que salutaire pourrait cependant étre source de nombreux conflits si des dispositions ne sont pas prises effectivement & cet effet. Limpact sur le foncier est négatif, permanent et d’importance majeure. Cet impact pourrait étre atténué avec une approche participative et une distribution equitable des parcelles aménagées et avec lintensification des productions suite a la mise en valeur agricole des terres en aval de la retenue, 3.2.1.9 Impact sur Pagriculture Les impacts de Ia construction du barrage et des aménagements hydro agricoles sont multiples. Ils vont de Vintensification du systéme de production agricole a exacerbation des inégalités sociales en passant par Vaceroissement des rendements, augmentation des revenus, I’accroissement de Foffre d'emploi agricole et les changements alimentaires. La mise en valeur du périmétre aménagé en aval et des plaines inondables en amont va marquer dans la zone de Koulwéogo et des villages riverains le début de I'intensification de la culture du riz et du maraichage. La présence de I’eau en amont et surtout en aval a travers les canaux irrigation va permettre aux nouveaux exploitants agricoles de faire une double récolte, voire une triple récolte annuelle sur la méme parcelle. Ensuite cette double voire triple culture se fera non seulement grace a lirrigation qui permet de supprimer les temps morts qu’impose le rythme des saisons mais aussi grace a l'utilisation de variétés & haut rendement telles les NERICA (New Rice of Africa) qui sont des variétés a haut potentiel. On passera dune agriculture pluviale reposant sur l'exploitation des bas-fonds avec un outillage archaique (pioche, houe. daba. machette, faucille,... ) une agriculture irriguée avec des rendements plus significatifs (4 ha 5 tonnes de riz par ha et par an contre 2 3 tonnes actuellement), Ces rendements élevés seront atteints grace a l'utilisation de fortes doses dengrais (8 sacs de 50 kg, soit 400 kg/ha) et de produits de traitement tels que les herbicides et les insecticides (au total, 7 kg/ha), mais aussi du fait de V'adoption d'un nouveau systéme de mise en place de la culture qu'est le repiquage du riz suite a la mise en place de pépiniéres rizicoles. L’augmentation des rendements induiront un accroissement de la production et par voie de conséquence une augmentation des revenus et des conditions de vie des producteurs, Lintensification la production contribuera par ailleurs A la eréation de nombreux emplois agricoles notamment dans les opérations de repiquage du riz, de désherbage des parcelles, de labour, d’épandage d’engrais et de pesticides, les opérations de récolte et de post récolte, etc. L'impact sur agriculture est positif, permanent et d’importance majeure. Les disponibilités alimentaires vont cependant entrainer chez de nombreux riverains un changement voire une modification des habitudes alimentaires. Ces changements d'habitude alimentaire vont aussi se manifester par adoption d'autres produits alimentaires importés. En effet, l'acquisition de Vargent grace a la vente du riz et autres produits maraichers va permettre lachat de produits étrangers de toute sorte parmi lesquels des vivres (lait, sucre, condiments importés, biére, ete.) Tout cela va contribuer & une exacerbation des inégalités sociales. En effet l'introduction de l'économie monétaire dans la zone du barrage notamment par le développement de la riziculture irriguée et du maraichage va contribuer a laltération de la structure sociale des communautés villageoises. Si aujourd’hui ddans le village ce sont les plus vieux qui régentent les familles, il est & craindre qu’avec la monétarisation des rapports, le nouveau pouvoir ne soit détenu demain par ceux 1a qui détiennent le pouvoir financier. Cet impact est négatif, temporaire et d’importance mineure. 3.2.1.10 Impact sur Pélevage «L’élevage ne vaut que s'il existe de eau pour le bétaily dit un agro-pasteur. Cet adage résume le soulagement exprimé par les populations de Koulwéogo au regard des nouvelles possibilités dabreuvement des animaux. Le développement de I’élevage devrait induire la promotion de la traction animale (culture attelée, transport, etc..); d'intensifier les productions animales par l'embouche et la production laitigre ; faméliorer Vaviculture traditionnelle ; d'améliorer les circuits de commercialisation des produits et de valoriser les sous-produits agricoles. Les activités dembouche (bovine ; porcine ; ovine; caprine) et Ia disponibilité de sous-produits agricoles permettront d’alléger la pression du bétail sur les ressources végétales et réduiront la dégradation des habitats naturels, Cet impact est positif, permanent et d’importance majeure. L’amétioration de ta disponibilité en eau, et surtout le fait que le point d’eau sera permanent, va entrainer une augmentation des concentrations de bétail autour de la retenue, qu’il s’agisse d’animaux venant du terroir ou de ceux qui viendraient d'autres zones et méme d'autres régions du pays. L'importante concentration du bétail pourrait entrainer la dégradation de la végétation, la destruction des ressources en sol, l'accélération du processus d"érosion, la dégradation de Vhabitat de la faune sauvage suivie de sa disparition, la destruction des cultures et méme des ouvrages hydrauliques et agricoles. La également, des aménagements sont a cenvisager pour assurer une bonne protection de la retenue d’eau, de ses fonctions et des ressources naturelles dans les alentours du site Cet impact est négatif, permanent et d’importance majeure. 3.2.1.11 Impact sur la péche La construction de Ia future retenue d’eau de Koulwéogo va contribuer au développement de la péche qui apparait comme une source de revenus pour les populations et de diversification de l'alimentation. Le barrage contribuera a l'augmentation de la production piscicole et la pérennisation des activités de péche. Dans la retenue, la construction du barrage va induire des changements quantitatifs et qualitatifs dans la ressource halicutique. Les populations riveraines pratiquant sporadiquement une péche de ri soumises & une péche lacustre et devront adapter en conséquence leur technicité. En effet, contrairement a la rivigre, les lacs présentent des réserves d'eau plus importantes et plus stables. Le développement de la péche dans le nouveau lac nécessitera en conséquence l'emploi d’autres technologies, a savoir surtout l'emploi de filets maillant, de palangres, de filets éperviers (notamment dans la partie amont du lac) et certainement des embarcations. Dans la retenue et compte tenu des premiéres informations disponibles sur la composition des espéces et tenant compte des expériences vécues sur d’autres petites et moyennes pécheries, on prévoit une ‘modification dans la composition faunistique des différentes espéces. Cette modification est la conséquence des changements qui interviendront dans I’éventail des ressources alimentaires présentes dans le lac. Suite & ces changements écologiques, les poissons vont devoir opérer des adaptations. Ainsi, les espéces microphages et macrophages mangeuses de végétaux comme Saratherodon, Oreochromis, etc. trouveront de bonnes conditions dalimentation. Les changements les plus attendus sont l’augmentation de la production et une plus grande pérennisation des activités de péche, Au licu done d'un role trés secondaire, la péche, jouera certainement un role prépondérant et plus stable dans la vie sociale et l'économie des terroirs concemés. Selon nos estimations le tonnage maximum susceptible d’étre prélevé annuellement dans la retenue de Koulwéogo sans nuire au stock ichtyologique renouvelable est estimé 4360 kg environ en bonne saison pluvicuse. A cette production 20 pourrait s'adjoindre celle de la pisciculture en aval dans des étangs ou dans les casiers rizicoles (vizipisciculture). La péche contribuera au développement économique de la zone. Cet impact est positif, permanent et d’importance majeure, Il convient cependant de prendre certaines précautions d’aménagement lors des travaux de déftiche. Plusicurs options sont envisager dont Option 1 : statu quo ante Il s’agit ici de garder le barrage tel qu’il se présente actuellement et d’effectuer la mise en eau avec toute la biomasse végétale. L’intérét d'une telle option est qu'elle permet de réduire considérablement les coiits financiers des travaux. L'inconvénient majeur est que la présence d’une grande biomasse végétale dans le lac est défavorable a la vie des poissons et done a la production piscicole. Bien que l’impact de la présence de la végétation varie avec sa densité il peut s'en suivre une forte dégradation de Ia physico-chimie de l'eau ayant pour conséquence une mortalité prématurée du stock ichtyologique renouvelable. Option 2 : déforestation totale Dans la zone du barrage tout comme au Burkina Faso le combustible est rare et provoque une déforestation Progressive de toutes les régions périurbaines, La coupe du bois et sa transformation en charbon pour la consommation ménagére, lors de T'installation du barrage, ne doivent done pas étre envisagées uniquement ou point de vue rentabilité. On peut concevoir qu’on exploite systématiquement le bois de toute la surface inondable. Ce point de vue n'est cependant pas réaliste, A moins d’utiliser des méthodes trop cotiteuse (emploi de bulldozers notamment), d’envisager une coupe a blane permettant ultérieurement l'emploi de filets sur n’importe quelle surface du lac. Une telle coupe présenterait, d’autre part, inconvénient d’exporter une quantité de matidres végétales, de supprimer des abris et une source de nourriture pour les poissons. Cette option ne devrait done pas étre envisagée. Option 3 : Déforestation partielle La déforestation partielle semble la solution la plus appropriée, c’est d’ailleurs celle qui est généralement la plus utilisée et done la plus recommandée. est proposé 4 cet effet de faire abattre la végétation arbustive occupant la vallée jusqu’a hauteur de la cote ‘moyenne du futur plan d’eau (305 m) c’est dire la zone permanemment noyée dans l'eau. Aprés cette zone la coupe pourrait étre alternée tous les 50-100 m par des bandes boisées. Cette option a l'avantage de fournir une certaine quantité de bois de cuisine, de fournir nourriture et abris pour le poisson et de réserver des zones ott les activités de péche n’empécheront pas la reproduction des poisons (zones frayéres). 3.2.1.12 Impacts socio-économiques et socioculturels 3.21.11. I Impacts positifs Les impacts positif's des activités du projet de construction du barrage, pour l’essentiel, concernent les points suivants : intensification et la diversification des activités agropastorales ct halicutique, grice a : (i) Vamélioration des techniques et des systémes de production par le biais notamment de l'amélioration de Vappui-conseil (techniques culturales adaptées & la nature des sols, techniques de maintien / reconstitution de la fertilité des sols, maitrise de I’érosion éolienne et hydrique, amélioration de la gestion de l'eau dans les périmétres irrigués,...) ;(ii) 'amélioration des revenus et des conditions de commercialisation ; (iii) une meilleure valorisation de la production par la transformation ; (iv) ’élargissement de la gamme des Productions ; (v) le renforcement des compétences des différents acteurs intervenant dans les productions végétales et halieutiques (producteurs, commergants, transporteurs, opérateurs économiques) ; (vi) Vinformation et la formation en matiére de bonnes pratiques (qualité, normes sanitaires ot environnementales), Les impacts globaux du Projet sont positifs et participent au développement économique et social de fa zone du barrage en particulier et du Burkina en général. Parmi les impacts positifs qui pourraient résulter de la construction du barrage peuvent étre cités : ~ l'approvisionnement des populations humaines et animales en eau : le village est actuellement dépendant des forages installés pour l’approvisionnement en eau potable des populations humaines, du moins pendant la saison séche au cours de laquelle les cours d’eau tarissent systématiquement. La construction de la retenue eau va non seulement augmenter les niveaux de satisfaction des besoins des populations en eau aussi bien pour les animaux domestiques que pour les activités agricoles de contre saison ; on assistera également & une diversification des sources d’approvisionnement en eau aussi bien dans le temps que dans I’espace, diversification qui pourrait entrainer I’émergence de nouvelles espéces animales et végétales dans les villages avec le retour de certaines espéces animales a cause de I’amélioration des conditions de vie dans Vhabitat naturel, et du développement de certaines espéces végétales consécutif Ia remontée de la nappe phréatique dans les environs immédiats de la retenue deau. - La diversification des sources d’approvisionnement en eau des populations va contribuer & I"émergence de nouvelles spéculations allant des cultures maraichéres & I’élevage en passant par l'arboriculture fruitiére, 1a production ligneuse, la valorisation des produits forestiers ligneux et non ligneux, des ressources halieutiques et de la faune aquatique. ~ La présence pendant toute l'année de l'eau sur Ie site du barrage aura pour conséquence l’amélioration du phénoméne d'infiltration qui pourrait a terme entrainer la remontée de la nappe phréatique, remontée qui aura pour effets l'amélioration et la diversification des sources d’approvisionnement en eau, qui pourrait son tour donner une impulsion aux activités économiques aussi bien dans le village de Koulwéogo et les villages riverains et partant, améliorer les conditions de travail et de vie des populations en particulier les femmes, traditionnelles pourvoyeuses d’eau en milieu rural. - L'amélioration des conditions dapprovisionnement en eau des populations humaines animales et végétales dans les villages bénéficiaires de Ja retenue oussi bien que dans les villages voisins, 'augmentation des opportunités de production et de transformation, I'amélioration de I’habitat dans les villages bénéficiaires que chez. leurs voisins, !’amélioration des conditions d’hygiéne consécutive & Ia disponibilité en eau, etc, sont autant de facteurs d’amélioration des revenus et des conditions de vie, donc un dispositif cohérent de lutte contre la pauvreté, a condition que des mesures d’accompagnement soient mises en ceuvre. - La population de Koulwéogo surtout sa frange jeune qui migre vers les villes a la recherche d’un mieux- €tre sera plus ou moins sédentarisée 4 la faveur des nouveaux emplois créés par la construction du barrage. Sans doute la réalisation du barrage et Ia valorisation des terres par le développement de l'agriculture irriguée contribueront & stabiliser la frange de la population de Koulwéogo. ‘Tous ces impacts sont positifs, permanents et d’importance majeure. ~ Pendant les travaux de construction des ouvrages, le petit commerce et la restauration connaitront un accroissement certain. Aussi le recrutement de la main d’uvre locale améliorera la situation de emploi dans la zone. L’impact sera positif et temporaire pour I’Gconomie de la zone. ~ Aprés la mise en eau, le développement des ressources aquatiques, avinires et le retour de Ia petite faune terrestres devraient favoriser la promotion de I’écotourisme dans Ia zone, eréer des emplois (guides, etc.) ct _générer des ressources pour les collectivités locales. 3.21.1, 2 Impacts négatifs De fagon globale, la construction du barrage et du périmétre irrigné vont avoir des incidences négatives certaines sur le cadre de vie des populations, habitat, les infrastructures socioéconomiques et les ressources naturelles, non seulement du fait des aménagements et infrastructures prévues, mais surtout avec l’afflux des populations migrantes dans la zone a la recherche d’emplois et de bien-étre. 2 Les facteurs de risques environnementaux et sociaux majeurs sont principalement : la pression démographique dans la zone, risquant d'induire une altération des zones humides, des berges du lac, une demande forte en produits ligneux, de créer la détérioration progressive de l'environnement en V'absence de réalisation d'un programme de conservation et de polluer le milieu par le rejet des déchets ; !'occupation non autorisée de terres appartenant aux autochtones. S'agissant de habitat, l'accroissement démographique va se traduire par des exigences de besoins en terres habitation, mais aussi de gestion des déchets solides ménagers solides et liquides pour éviter les risques de pollution du cadre de vie. Cet afflux se traduira aussi par des besoins en infrastructures eau potable, d’écoles et de centres de santés, ‘mais aussi de forces de sécurité (police et gendarmerie notamment) pour garantir la sécurité des biens et des personnes. Parmi les impacts les plus significatifs peuvent étre cités ~ les pertes de concessions : 14 concessions relevant du village de Koulwéogo ont été répertoriées dans Vemprise du barrage. ~ les pertes de terre agricole et de paturage : une superficie de 12 ha de terres sera concemée par installation du barrage, du périmétre irrigué et des ouvrages annexes. Les investigations réalisées & VVintérieur de ces terres dénombrent 51 personnes exploitant actuellement le site. Ils sont originaires de Koulwéogo et des villages environnants. = les pertes de verges et de plantations Plusieurs plantations ont été répertoriées lors de V'inventaire participatif tout le long du cours d’eau. Ces plantations comprennent des espéces a dominante fruitiéres (Mangifera indica essentiellement). Ces arbres peuvent étre regroupés en deux types: les plantations de types vergers 4 dominante uiilitaire au nombre de 59 dont 41 manguiers et 18 goyaviers. Les non utilitaires sont estimés a 146 dont des neemiers (113), des accacias (19) ct des Eucalyptus (14). Toutes ces plantations qui se trouvent dans I"emprise du futur lac seront noyées et donc perdues ds la mise en eau du barrage. On dénombre toujours au titre des ouvrages qui seront noyés 2 forages fonctionnels. ~ les risques d’inondation du village Les risques d"inondation peuvent étre de plusieurs ordres. Ils sont d’abord d’ordre technique et/ou conceptuel liés notamment au mauvais calibrage des évacuateurs de crues, au mauvais calage des canaux d'irrigation, & la détérioration des réseaux d’irrigation et ayant pour conséquences une augmentation des débits découlements en aval, I’inondation des berges et des terres contigiies, des pertes de cultures, I"inondation des parcelles irrigables non dominées. Les inondations sont ensuite d'ordre anthropique liées a la mauvaise gestion des terres agricoles, l'ensablement / ensablement de la retenue, Ia déforestation, ete. Les risques d’inondations sont enfin d’ordre climatique lié notamment aux phénoménes des changements climatiques. Pour parer & aux risques notamment techniques, les études techniques ont calé le plan d’eau normal (PEN) 4 la c6te 305 m permettant ainsi de stocker suffisamment d’eau sans inonder le village. Quant aux risques anthropiques, ils pourront étre levés par le biais des renforcements des compétences des communautés riveraines, la promotion des bonnes pratiques agricoles et la lutte contre la déforestation, 2B 3.2.2 Matrice des impacts Tableau n°4 : Matrice des impacts Phases du projet | Impacts ‘Causesforigines Zone deVimpact ‘Carsctérisaion | Mesures d'aitGnuation/optimisation ATB TC Pollution de Pair ‘Concentration de poussiere et de fumée | Zone emprunt ct zone des | - | Min | Te | ~Anosage des pistes de passage des engine prociuites par les engins ‘ava Dégraditon des sole ‘Le passage des engins rendra Te sol purulent ct | Zone — emprant, de] - | Maj | Te | ~resiauratfon des zones W'emprunt Travaux le présence de crevasses augmententI'éosion | circulation et des travaux enuetien des pistes | hydrigue “Aceroissement des revenus | Le eréation de nouveaux omplois sur le chanter | Villages accueil + | Moy [Te | -Favoriser Te ecrutement de a main d'euvre et Maccrvissement des activités marchandes | (Koulwéogo) Tocale avec la présence du personnel de I’entreprise Portes de Giens individuels et | L'inondation de 189 ha de terre engendrera des | Zone influence du | Maj | Per | ~ compensation en terre amEmapée collects pertes de cultures et de plantations barrage et villages riverains Disponible une grande | Presence Sun weewvoir Teva de 2,7 milions | Zone di barrags at [> | Maj | Per e Poumage de quant d'eau dem d'eau i Existence d'une zone humid | Inondation dune superiie de 120 fa par Te [May [Per de Touwage de plan d'eau dela retenue ‘Améliration de la recharge | L'accvoissement des debits @inflation GUA la | alentours du barrage | + _| Maj | Per de Powmage de des nappes aquiftres localisées_| charge erée parle bamage Constitution d'un casystéme | Le microclimat eré par l'eau dela retenue etla | Réservolr et alentour du [+ | Moy [Per | Suivi) Enirtien de" Touage de riverain végétation ripicole et aquatique qui sera | plan d'eau ‘mobilisation constituée = protection des berges et de la végtiation Existence de sies Fintret | Les futurs amfnageanents hydroagricoles de fa | Alentour du plan et dex [+ | Moy | Per | -miseen valeur des teres paysager zone ‘ouvrages ‘Accroissement des productions | La disponibiite de Teo touie Pannée, Ta | Zone du bamage + | Maj] Per | ~ promotion de nouvelles technologies egro-pastorlc et halicutique | possibilité de faire des cultures de contre saison = organisation, formation et. et la pratique de nouvelles technique culturale responsabilistion des acteurs Garigation), utilisation des sous produits ~empoissonnement agricoles pour Valimentation du bétail élimitation de couloirs de passages des contribueront & augmenter les rendements et animaux, Vexistence de conditions propices pour la ~ extation de zones pastoales ak reproduction des poissons Exploitation [Diversification des productions | U'intwoduction de nouvelles varies de | Zone dnfluence du | + | Maj] Per | ~ Préservation des resources Rydrauiques spbeulations gréce& 'imigation barage + enforcement des compétences techniques des producteurs Développement Cracivités | Disponibiiné des produits et existence de | Zone _GTalluence du] + | Maj | Per | - organisation des fildres de production et d= Eonomiques rmarchs de consommation barrage, Département de commercalisation Koulwéogo et ville de Manga ‘Aceroissement des rovenus des | L'intensifcation de la production agricole ct] Zone influence du | * | Maj_| Per | soutien a la production ménages augmentation de la production piscicole | barrage ~ appui dla commercialisation permeitront aux producteurs de vendre ue + développement activites géntratrices de parte de leur production revenus 24 ‘Amelioration de la sitwation | Dispomibiité des produits variés (legumes, | Zone d'influence du] * | Maj] Per | Information, Education et Communication nutritonnelle fiuits) pour alimentation barrage a (EC) sur la nu Modification des coulements | L'existence de la digue va diminuer Tex | Aval du barrage May] Te | Protection du cours aval de Ta Fvigre, et diminution des zones | écoulements A Iaval du barage enforcement des berges inondables Destruction du paysage Te dSfichement des zones Cemprans, de Ta | Cuvetie du barge. Maj_| Per |= protection et resturation du couvert cuvette du barrage et de I'emprise des ouvrages | emprise des ouvrages ct végétal va détériorer le paysage de la zone des zones d'emprunt = planation d'espéces locales adaptées = appui & la création de pépiniéres | villageoises | Dégradation del faune Ta destruction des quelques rares Tormations | Zone du barrage Maj__| Per | - restauration du couver végeal forestiéres, implantation des _périmétres - protection des berges | rmaraichers autour du plan d'eau et la pression émographique Porte de surfaces wiles Linondation permanente d'une grande | Emprise des ouvrages et | - | Maj_| Per | Intensification dela production agricole superficie de teres cultivable et des zones de | du plan d'eau Développement de plates fourragéres piturage Pollution des eaux ‘La non maitise de Tutiisation dei produits | Reservoir du barage Moy_| Per | - utilisation de produits homologues 1 chimiques dans agriculture, les déchets ~entretien du plan d'eau humains, animal et autes déchets solides ~ construction de latrines = TEC sur Mutlsation des produits agro- | chimiques Pression foncigre Ta pression démographique et Tinsuffisance de | Zone d'nfluence du |- | Maj_| Per | - défense et conservation des sols terres arables et de paturages barrage + promotion de la fumure organique Dégradation des sols La destruction du couvert végétal, cevtaines Maj_| Te | ~ realisation d’ouvrages de DRS-CES ‘mauvaises pratiques eultraes et le pitinement = vulgarsation de techniques agrcoles des animaux augmente lérosion hydrique des = restauration du couvert végétal sols = délimitaion de couloirs de passage des Prévalence Glevée di | La proliferation de moustiques du fat des eaux | Zone du _bamage et |- | Maj | Per | -IECsurla same paludisme ct de maladies | siagnantes, le déficit d'hygigne et | surtout chez les enfants - utilisation des moustiquairesimprégnées siarthéiques. 'assainissement, la consommation directe de = consommation d'eau potable et d’aliments | Neau du barage et des aliments soils. ropres | "= utilisation de latrines Réduction de Ta diversité | La dificult de remonter Te cours eau. Ia | Rvervoir du barage et’ |- | Moy] Per ] Création passe d poisson spécifique du peuplement | diminution de la vitesse du courant & I'aval a | aval + Protection des berges ichtyologique réduit le développement des espéces rhéophiles = Aménagement pissicole de zones fayéres au profit des espéceslentiques 25 3° PARTIE: LE PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL IV. MESURES ET ACTIONS Lilaboration des mesures environnementales dans le cadre de la construction du barrage hydro agricole, tient compte des lois et réglements en vigueur au Burkina Faso ayant trait a environnement. Elles ont été élaborées a partir d'une démarche participative, tenant compte des préoccupations réelles des populations locales. Par ailleurs, la liste de ces mesures n'est pas exhaustive et pourra étre améliorée au fur et & mesure de la mise ceuvre des actions sur le terrain, Concernant certaines situations de compensation, de dédommagement ou d'indemnisation reconnues dans ce genre de situation ct évoquées par les populations lors des entretiens de groupe, il convient de remarquer qu’elles sont prises en compte dans les évaluations du PGES ci-dessous établies.. 4.1 Milieu biophysique 4.1.1 Climat de la zone Pendant les travaux de réhabilitation, pour diminuer 1a pollution de lair, le cahier de charges & Ventreprise devra étre explicite et strict quant a l’arrosage des pistes qui seront empruntées par les ‘engins afin de diminuer la concentration de poussiére lors de leurs passages. Pour atténuer l’effet de la ventilation lors de l'exploitation du barrage, il est nécessaire de planter des brises vent tout au plus le long du plan d'eau. Cela peut étre facilité par la création d'une pépiniére villageoise pour produire les plants qui seront composés pour lessentiel de plantes locales utilitaires. 4.1.2 Eaux de surface Les risques de colonisation rapide du bassin versant par des champs et parfois méme dans la cuvette devront étre prévenus par la délimitation dune bande (boisée) de 100 m au moins au-dela de laquelle aucune parcelle de culture ne pourra étre mise en valeur. Les produits agrochimiques qu’ uiliseront les producteurs devront étre contr6lés surtout leur provenance et les dosages par les services techniques compétents. La construction de latrines dont le village est actuellement dépourvu et la délimitation de zones d'aceés des animaux au plan d'eau permettront d’éviter les risques de concentration parasitaire de l'eau de la retenue. Il est indispensable de sensibiliser les populations afin qu’elles évitent de consommer directement I’eau de la retenue. 4.1.3 Eaux souterraines La pression démographique qu’engendreront les mouvements de populations suite a la mise en valeur du plan d'eau et les nombreuses activités anthropiques qui s’en suivront menaceront en permanence la qualité des eaux souterraines avec des risques élevés de pollution de ces eaux. Les nappes souterraines sont alimentées par linfltration des eaux de surface et si des mesures sont prises temps pour ne pas polluer & la surface, les eaux souterraines seront épargnées. Une analyse périodique de la qualité des eaux de forages et des puits devra a cet effet étre entreprise. 4.1.4 Sols L’érosion hydrique qui pourrait survenir suite a exploitation du barrage et des ouvrages annexes diminuera la fertilité des sols et les rendements. Des actions de défense et de restauration des sols (DRS) ainsi que de conservation des eaux et des sols (CES) devront étre menées par la réalisation de seuils antigrosifs qui peuvent étre 26 ~les diguettes en terre ~ les cordons pierreux ou diguettes isoypses en pierre (les plus répandus) les digues filtrantes (peu utilisés pour leur coat élevé) = les techniques végétatives (peu fréquentes). La vulgarisation de techniques agricoles notamment l'utilisation de furmure organique (réalisation de fosses fumiéres) devrait remplacer 'utilisation intempestive d’engrais minéraux qui a Ia longue augmentera [a salinisation et I'acidité des sols. Lorsque les aménagements en aval seront mis en valeur, les ouvrages d’évacuation des eaux résiduelles d’irrigation devront étre fonctionnels. Lors des travaux de construction entreprise évitera de rendre les sols purulents (arrosage des pistes de chantier) et remettra en I’état les zones d’emprunt (Etalage de la terre végétale). 4.1.5 Flore et végétation La mise en place de ia retenue d’eau va étre précédée du déftichement des sites, ce qui va occasionner une destruction d’arbres. Ce défrichement doit étre scientifiquement réalisé pour permettre la valorisation des produits qui en seront issus. Les formations forestiéres & défricher sont relativement importantes et nécessiteront l'utilisation d’engins lourds pour le dessouchage des arbres de trés gros diamétres. Vu la proximité de la ville de Tenkodogo, grande consommatrice d’énergie, l’écoulement des bois de faible diamétre ne devrait pas poser de problémes particuliers ; toutefois, la valorisation des gros sujets pourrait nécessiter une carbonisation préalable pour laquelle, des producteurs villageois| devraient étre formés. En tout état de cause, la valorisation du bois des différentes défriches devrait tre assurée par les communautés villageoises de Koulwéogo avec l’appui institutionnel des services techniques de "Environnement. Tout au long des travaux, des actions devront étre prises pour préserver la végétation : on essayera de remettre les sites dans un état proche de origine (nettoyage du chantier, enlévement des remblais, remise du sol au niveau initial, etc...). Toutefois, les superficies naturelles détruites pour la construction du plan d’eau, linstallation des périmétres amont et aval, a coupe de bois de chauffe et de construction, etc. seront difficiles 4 compenser intégralement par des plantations forestiéres. Pourtant cet impact majeur doit étre compensé par la restauration des couverts détruits ou dégradés par la plantation d’espéces utilitaires adaptées (forestiéres ou fruitiéres). Il faudrait pour cel - limiter le déboisement au strict nécessaire lors de la réalisation des ouvrages + planter le long du plan d’eau + planter autour des futurs périmétres - aménager/restaurer des bosquets villageois Pour la production de plants, il est préférable d'appuyer les communautés villageoises de Koulwéogo a créer leur propre pépinitre, cela facilitera leurs approvisionnements et contribuera & leur formation. Les ressources ligneuses doivent faire l'objet de protection surtout par les populations riveraines qui en sont les premiers bénéficiaires. 4.1.6 Faune Lors des travaux, des actions de sensibilisation/information devront étre développées pour préserver la faune terrestre. Les animaux devront étre protégés en interdisant la chasse et le braconnage par le personnel du chantier durant tous les travaux. Pendant la phase exploitation du barrage, des actions de reforestation de la zone créeront des habitats pour les espéces aviaires locales et migratoires. La plantation d’espéces ripicoles sur les berges créera des zones frayéres pour les géniteurs de poissons ce qui entrainera le repeuplement des niches écologiques manquantes. 7 4.2 Milieu socio-économique 4.2.1 Agriculture ‘intensification de agriculture sur le périmétre isrigué par Ia promotion de nouvelles technologie permet d’améliorer les rendements et du méme coup les revenus des populations. Cependant il est nécessaire de former les producteurs aux techniques de production de la fumure organique, de les appuyer pour Ia construction de fosses fumiéres, d’appuyer et de responsabiliser les organisations des producteurs. L’appui des producteurs pour Macquisition de petits équipements de travail s'avére nécessaire pour les accompagner, ceci a un double avantage savoir la mécanisation de l’agriculture et allégement du travail des femmes dans les champs. 42.2 Elevage L*étroitesse des paturages dans la zone fait que certains éleveurs dont des femmes se tournent vers Vembouche bovine et ovine. L’octroi de petits crédits et la formation des promoteurs pourront développer d’avantage cette pratique. La délimitation des couloirs de passage facilitera l'accés des animaux 4 l'eau du barrage. La création et la délimitation de zones pastorales contribueront & sécuriser davantage I’élevage dans la zone. 4.2.3 Péche La péche dans le futur lac de barrage de Koulwéogo va changer positivement les conditions de vie et de travail des différentes communautés de pécheurs évoluant dans la zone d’influence du barrage. Pour ce faire il est nécessaire - de procéder dés la mise en eau du barrage, a une interdiction totale de la péche dans le site pendant ‘une durée d’au moins un an. Cette mesure vise a assurer la reconstitution du stock ichtyologique et permettra par la suite une exploitation piscicole soutenue et durable. ~ de mener des actions de sensibilisation / information des populations riveraines afin de faire prendre conscience de importance de la péche pour I’amélioration de leur état nutritionnel et pour l'économie familiale et villageoise d'une part, et d’autre part de porter 4 leur connaissance des dispositions réglementaires en matiére de péche, Cette information / sensibilisation sera une occasion de les responsabiliser dans la gestion de la ressource halicutique et la nécessité pour eux de protéger le plan eau contre les dégradations physiques et les pollutions induites par leurs activités. - organiser les acteurs de la filigre, afin de mettre en place des organisations professionnelles Teconnues avec les pécheurs autochtones, au sein desquelles pourront s’intégrer les allochtones. Tout ceci devra permettre de prévenir les éventuels conflits et de mieux controler et gérer l'activité de péche dans le plan d’eau, ~ de former les bénéficiaires afin qu’ils s’adaptent aux conditions créées par la péche lacustre. Ainsi, les pécheurs seront formés en technologie de montage, et de réparation des engins de péche. + de réaliser des opé retenue. ions dempoissonnement du barrage et soutenir la productivité piscicole de la 4.2.4 Santé La vulgarisation de utilisation de moustiquaires imprégnées atténuera considérablement la prévalence élevée du paludisme. Un programme d’imprégnation & moindre cot devra étre mis en place. L'utilisation des latrines, l'éducation sur les régles d’hygiéne surtout au niveau des femmes qui 28 s'occupent de l’approvisionnement en eau et de la nourriture dans les foyers aura pour conséquence @ atténuer les maladies diarthéiques notamment chez les enfants. La prise en charge des cas au niveau des formations sanitaires (dispensaires, CSPS notamment) doublée des actions de sensibilisation et d'information sur le mode de transmission des maladies hydriques, les IST et le SIDA (fréquentations de plusieurs marchés par les producteurs) devront etre effectives sur le terrain, Tout cela pourra étre fait en étroite collaboration avec l'appui des formations sanitaires. 4.2.5 Commerce De nombreuses femmes de Koulwéogo font du petit commerce pour subvenir & leurs besoins et a ceux de leurs familles, Pour elles l'accés a de micro-crédits grace a ’appui de partenaires (banques, ONG, etc.) serait un avantage pour le développement d'activités génératrices de revenus (AGR) surtout au profit des femmes, V. MISE EN EUVRE DU PLAN 5.1 Considérations générales D’une maniére générale, le PGES comprend cing composantes (cau, flore et végétation, péch agriculture, élevage) qui s'imbriquent fortement les unes aux autres ; ce qui suppose une cohérence es différentes activités retenues. Les objectifs principaux du PGES étant d’atténuer & court, moyen et long terme les effets des impacts négatifs du barrage et de ses ouvrages sur environnement, la stratégie retenue associe les premiers bénéficiaires & l'ensemble du processus de mise en ceuvre. 5.2 Principes de mise en ceuvre des actions Les grands principes qui guideront la mise en aruvre du PGES sont principalement axés sur: = la mise en place d'un dispositif de communication et le développement d'outils de communication de proximité, étant entendu que la problématique de la gestion durable des Fessources naturelles de la zone est lige & des questions de mentalités qui nécessitent d’énormes efforts d'information, de formation et de sensibilisation des populations ~ _laparticipation des bénéficiaires 4 la mise en ceuvre des actions ~ Ia programmation a la base et ’élaboration conjointe des programmes d’atténuation des impacts ~ la contractualisation des actions (V'approche faire faire) et leur cofinancement (humain, matériel et/ou financier) avec les principaux bénéficiaires ~ le développement du partenariat et la concertation avec les différents parten: régionaux au développement ~ la flexibilité dans la démarche c’est-i-dire I'adaptation a I’évolution des contextes - la préparation des principaux bénéficiaires a la prise en charge des actions a la fin des interventions du PGES. 's locaux et 5.3 Cadrage institutionnel La gestion et la coordination du plan devront étre assurées par une structure a deux niveaux. Niveau _1: Une cellule technique de coordination comprenant les différents démembrements des services du développement rural dont les services départementaux de I’Agriculture, de environnement et des ressources animales. Cette cellule sera chargée de gérer au quotidien la mise en euvre du plan et de coordonner les activités sur le terrain. La cellule est chargée du suivi des activités et des rapports financiers. Elle entretient des relations avec l'ensemble des acteurs. Cette cellule est placée sous la tutelle de la Mairic de Koulwéogo a qui elle rend périodiquement compte de l'état davancement de la mise en ceuvre du plan. 29 ‘Niveau 2: Un comité technique ou comité de gestion regroupant les différents partenaires locaux (bénéficiaires, services techniques déconcentrés, ONG, etc.) sera mis en place et chargé de sassurer de implication de tous les acteurs, de la répartition des r6les, de la cohérenee et de l'harmonisation des activités exéeutées et de la bonne utilisation des ressources (humaine, matérielle et financiére), 5.4 Acteurs et leurs roles Les principaux acteurs de la zone du barrage devant étre impliqués dans la mise en ceuvre des actions du PGES ont été identifiés lors de l"étude. ‘Tenant compte des structures répertoriées, des problémes et contraintes identifiés dans la zone du barrage, les rdles et responsabilités des acteurs associés a la mise en auvre du PGES peuvent étre établies ainsi qu'il suit SAT Les acteurs locaux Us regroupent l'ensemble des organisations de producteurs évoluant sur le site du barrage & savoir les groupements maraichers, de riziculteurs, d’éleveurs, de femmes, de jeunes, etc... Ces acteurs étant les premiers bénéficiaires des actions du PGES, la mise en ceuvre impliquera fortement les organisations des producteurs. Ce faisant, avec l'aide des autres acteurs, les producteurs devront ~ prendre conscience a travers leur structure faitiére, de leur responsabilité en matiére de gestion durable des ressources naturelles de la zone ~ _ développer un partenariat efficace avec les autres acteurs économiques (services financiers, artisans, commergants) et institutionnels (services techniques, administration, projets, programmes et ONG ete...) ~ développer leur capacité de maitrise du marché des intrants ainsi que des produits agricoles, d’élevage et de péche ~ développer leur capacité d'amélioration des systémes de production (rizicole, maraichére, piscicole, etc.) ~ jouer efficacement leur réle dans application des politiques liées & la protection de Menvironnement, a la gestion de I’cau, a l'utilisation des engrais et pesticides, etc. 54.2 Les autres acteurs Ils sont répertoriés dans le tableau n°4 ci-dessous. ‘Tableau n°§ : Les acteurs et leurs rales. Autres Acteurs Riles / Prestations attendues Structures Etatiques ~ Eneadrement technique des producteurs Animales et Halieutiques DRAAH - Formation en techniques de CES (digues filtrantes) Office National “de TEau et de|- Controle de la qualité des eaux MAssainissement - Entreticn du barrage = Surveillance sanitaire du bétail Direction Régionale des Ressources | - Formation des producteurs en techniques de confection du fourrage ~ Création et balisage des pistes daceés a eau Direction Régionale de Economic et de la Planification ~ Appui a la définition des indicateurs du S.E. Appui A la mise en place de la composante suivi évaluation ‘Administration Territoriale _ (Haut- Commissariat du Ganzourgou -Préfecture de Zorgho ~ Appui a la sensibilisation des populations sur la gestion des | fonds de terre de la zone du barrage ~ Appui a la gestion des conflits Direction Régionale de Enseignement de Base et de I'Alphabétisation ~ Appui i la mise en euvre des opérations dalphabétisation 30 Direction Régionale de la Promotion de la Femme - Appui 4 la mise en cuvre des activités favorisant la promotion de la femme DREEVCC - Formation des producteurs en techniques de production de plans, d’installation de haies vives ~ Techniques de protection des sols, ~ IBC sur les conséquences de utilisation des engrais et pesticides Domaines ~ Appui 4 la mise en auvre de la réglementation du domaine foncier Santé ~ Education sur Phygiéne alimentaire et du milica ~ Soins curatifs des malades Direction Générale des Ressourees |- Appui a la mise en auvre du volet Péche et Pisciculture Helicutiques ‘Services Financiers: FAARF, FAFPA, FAW, FAPE. ~ Appui a la satisfaction des besoins en crédits des acteurs ONG, Projets et programmes ~ Appui & Plaboration et au financement de micro-projels ~ Appui_ au enforcement des capacités des acteurs par information et la formation = Appui au développement du partenariat entre tous les acteurs Autorités coutumiéres et religieuses ~ Appui a Ta sensibilisation des populations sur la gestion des fonds de terre ~ Apu d la gestion des conflits 5.8 Stratégie de mise en wuvre La stratégie qui sous-tend la préservation et la gestion durable des ressources de environnement de la zone du barrage est dictée par la nécessité d’associcr les populations a la base A la gestion rationnelle des ressources de leurs terroirs ; c’est pourquoi la mise en ceuvre du PGES se traduira par la Participation effective des populations tout au long du processus. Il s'agira de ce fait, d’assurer aux Principaux acteurs une participation consciente, responsable et permanente, ceux-ci devant jouer un role primordial dans la restauration de l"environnement du barrage tant au niveau individucl, familial que collectif. La démarche qui semble la plus indiquée pour permettre une grande mobilisation des populations est obtenir d’abord leur accord et leur adhésion sur le processus & initier et ensuite les associer & toutes les étapes de la mise en czuvre des actions du PGES. Cette démarche s’articule autour de trois principales phases : - Ja premiére a trait & l'information et Ja sensibilisation des acteurs qui consistera & organiser des stances de restitution du PGES. Ces séances seront l'occasion de revenir sur les causes et les effets de la dégradation de l'environnement suite & la création du barrage, annexes, les solutions préconisées et le r6le qu datténuation des effets. Ces actions d’information et du périmétre irrigué et des ouvrages st Ie leur dans Ia mise en ceuvre des actions de sensibilisation devront viser 4 les rendre plus sensibles aux effets négatifs et & les motiver pour les actions & entreprendre pour les résoudte, z, la seconde phase consistera & accentuer leur prise de conscience sur la nécessité absolue de S‘organiser en structure faitiére pour améliorer premier dans la mise en ceuvre du PGES. jeur cadre et conditions de vie et jouer un réle de ~ la troisiéme phase consistera a la mise en place de mécanismes légers de communication entre la Structure faitiére des acteurs locaux, les structures techniques, la Maitic et la Préfecture, a instauret le dialogue ; toute chose qui facilitera un nouvel aménagement antigrosives ; reboisements, aménagements irrigués, etc.), faisant ressontir les activités retenues dans le cadre du PGES tun calendrier saisonnier. de Ia zone du barrage (zones d'actions Ta négociation d’um planning villageois et les périodes de leur réalisation suivant 31 Comme on le constate, Pobjectit de cette démarche est de partir du dynamisme propre aux populations turales et de la cohésion sociale villageoise, pour favoriser la mise en @uvre d'activités de développement et de préservation de l'environnement reflétant les besoins individuels et collectifs et assurant la pérennité des actions d’autopromotion, Au terme des entretiens organisés avec les populations de Koulwéogo, il est ressorti que si le projet de création du barrage voyait le jour, il faudrait élever leurs compétences dans les divers domaines activités. La réussite des actions nécessite dés lors un renforcement des capacités structurelles et organisationnelles des producteurs. Les domaines d’appui retenus sont les suivants 5.5.1 Information, Education, Communication (LEQ) I couvre deux aspects fondamentaux que sont l'information et la sensibilisation. L'information et la pré-sensibilisation déja entamées au cours des assemblées villageoises sont des actions a privilégier et 4 poursuivre dans le cadre de la mise en ceuvre du PGES. Celles-ci sont justifies par les contraintes et difficultés ayant trait a: = Ia dégradation des sols et Ia divagation des animaux ~ laméconnaissance des regles élémentaires de santé et d’hygiéne ~ _ laméconnaissance des problémes environnementaux causés par l'exploitation des berges Ja mauvaise utilisation des intrants et des pesticides = ete, Des programmes d'information et de sensibilisations des populations peuvent étre organisés selon les compétences des partenaires soit a leurs lieux de travail (Poste de santé) soit sur le terr 5.5.2 Formation Le renforcement des capacités en matiére de formation couvre les aspects suivants : = Ia formation a la vie associative ~ Ia formation a la gestion des fonds des groupements ~ a formation en techniques de production du compost ~ Ia formation en technique de production de plants et gestion des pépinires ~ Ia formation en gestion de l'eau ~ Ia formation en techniques de péche et de pisciculture ~ Ia formation en montage de dossiers de financement. Tous les acteurs, chacun dans son domaine, doivent étre pris en compte dans le cadre de l'organisation de ces formations. 5: 3 Appui institutionnel I s‘agit de l’appui dans les domaines divers devant permettre une bonne mise en ceuvre du PGES. Le artenaire privilégié de cet appui institutionnel est Ia Mairie de Koulwéogo. On peut citer également d'autres acteurs pouvant appuyer les organisations sur le terrain particuliérement les projets et programmes locaux. Face au faible niveau d’intervention des acteurs la base et la nécessité de les impliquer pleinement dans la mise en auvre des actions d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux, le renforcement de leurs capacités organisationnelles, institutionnelles, juridiques, de négociation, etc. par des actions de formation, d’alphabétisation ainsi que des voyages d’échanges dexpériences s’avérent nécessaires. 56 Systéme de contréle et de s Les mesures de contrdles et de suivi environnemental visent dune part, la vérification de la justesse des prévisions et des évaluations de certains impacts, et dautre part, lefficacité des mesures mises en ceuvre. Le suivi environnemental permettra de suivre l'évolution de l'état de 'environnement, notamment les éments environnementaux sensibles et les activités exploitation significatives, a partir d'indicateurs 32 environnementaux et durant les premiéres années (5 ans) de mise en service du barrage. La démarche adoptée permet de suivre cette évolution a travers certaines composantes des milieux naturels ct humains affectés par la réalisation du projet. Ainsi, les éléments de suivi identifiés sont mesurables par des méthodes adaptées et les résultats du suivi refléteront les changements survenus. 5.6.1 Les indicateurs Cette liste est indicative. Elle constitue une base de paramétres pour le suivi environnemental de la ise en ceuvre du plan. Tableau n°6 : Liste indicative des indicateurs environnementaux a suivre Secteur — Indicateurs i Fréquence | Structure Hydrologie | Pluviométrie Joumaliére | Direction de la Débits de crues Jouralier Météorologie Evolution du niveau de la nappe, 2 fois paran | DGRE Résultats des analyses (qualité des 2 fois paran | ONEA = eaux) | | Erosion et ‘Charge solide 11 fois par 2 DGRE sédimentation | Superficies aménagees ans DPEEVCC Z 1 fois par an Flore, Couverture du sol Tfois paran | DGEFFC végétation et | Superficies régénérées/restaurées 1 fois par an faune Richesse floristique, 1 fois par 2 Peuplement en présence, ans Existence de plantes envahissantes | 1 fois par an = 2 fois par an Ressources | Nombre de pécheurs, Tfois par2 | DGRH/DRRAH halieutiques | Nombre d’étangs ans | fois par 6 Taille et composition des captures, | mois 1 fois par an ‘Santé Suivi épidémiologique, 1 fois paran | CMA a Enquétes ménages | fois par an ‘Socio- Enquétes ménages Tfois par2 | Bureaux d'études économie ans 5.6.2 Cons Le coat de la mise en ceuvre du suivi/contréle (audit) environnemental sera de 15% du coiit global des ‘mesures du PGES, 5.7 Conditions de succés de la mise en ceuvre La mise en cuvre du PGES est tributaire d'un certain nombre de conditions a remplir pour latteinte des objectifs a savoir que : + ensemble des acteurs soit sensibilisé pour s’approprier le PGES et impliqué totalement ds sa mise en ceuvre. ‘+ un suivi constant des actions soit réalisé par les bénéficiaires 4 travers leurs organisations locales (CVD, Coopérative maraichére, Groupements, ete.). Aussi des mesures de contrale et de sanction doivent étre appliquées. En effet de maniére consensuelle ces mesures devront étre 33 arrétées et exécutées par les Comités Villageois de Développement ou les bureaux des groupements sectoriels. Venvironnement social se maintienne & un niveau favorable qu’il ne connaitra pas de détérioration significative qui tendrait a annihiler le climat consensuel qui semble régner dans la localité M4 Vi. PLANNING DE MISE 6.1 Planning de mise en euvre N QEUVRE ET EVALUATION FINANCIERE La durée du Plan telle que proposée est de cing (5) ans. Le planning ci-dessous préconisé tient compte des enjeux des actions mener dans la zone du barrage qui doivent faire autant que faire ce peut, 'objet d’actions concertées. Tableau 7: Planning des activités 1 ‘Aménagement des berges Délimitation et matérialisation d'une bande de protection Matérialisation visuelle de la bande de protection (haie vive) Délimitation et bomage de pistes d'aceés Restauration et protection du milicu naturel Défense et restauration des sols (CES/DRS) ‘Reboisement/reconstruction des couverts forestiers ‘Appui aux activités agricoles Formation en techniques de CES/DRS et fosses fumiéres Formation en gestion des OP Acquisition de petits matériels agricoles Construction de fosses fumiéres Appui aux activités pastorales Formation en techniques d’embouche [Délimitation de couloirs de passage des animaux [Appui a 'aménagement de zones pastorales Appui aux activités forestidres Appui a la création de_5 pépiniéres villageoises Appui aux activités piscicoles hangar Matériel de pesées feane wapedeaen 8 Santé ‘Appui pour la construction de latrines familiales et/ ow publiques Promotion et appui pour Vimprégnation des moustiquaires Dédommagement des populations 9 [Suivi Suivileontrole Par nécessité one 36 6.2. Evaluation financiére 6.2.1, Evaluation des concessions perdues La politique de compensation est basée sur les biens affectés. L’estimation de la compensation des biens perdus consiste & + inventorier les maisons et & les catégoriser notamment ceux qu'on ne peut pas éviter ; ‘© recenser les propriétaires des maisons effectivement touchés (Annexe 3) ; * négocier avec les personnes affectées des barémes de compensation ou d’indemnisation sur la base d'une indemnisation ou compensation au cost plein de remplacem * sur la base de ce baréme, calculer les valeurs des préjudices et dommages subis par les personnes dont les biens pourront étre affectés ; estimation des habitations Koulwéogo repose sur les don ngulaires avec des murs en banco et des toits en tales ; © les maisons rectangulaires avec des murs en ciment et des toits en tiles les cases rondes eVou carrés qui se présentent avec des toits en paille Tableau 8 : Situation des biens perdus [Tress ~ = Nombre | Cout | Tota He unitaire Cases rondes 0 | 75000 3000000 [10 téles 2 200000 | _-400000 | 20 tales | 3 | 300000 900000 22 téles 1330000 | 330000 | 26 téles 2] 360000 | __720000 1] 380000 | __380000 | “1 [400000 | 400000 36tdles | | 460000 [460000 | 38 téles 1[480000[ 480000 40tdles | 1 | 500000 500000 tg tales | __1{ 1120000{ 1120000 | oe i s690000 | | Type de bier Nombre Cont unitaive Total sons en dur f 300000 10 téles = 1400000 400000 12 toles oe 1] 500000 500000 [ 16 téles il ___ 600000 | 20 téles 2| 700000 1400000 | 58 toles | 1{ 2000000 2000000 | 60 tales Eee eee ene eee _1| 2100000 | 2100000 | 115 téles 1 [4200000 “4200000 Total ie 11500000 Totaux 20 190 000 38 6.2.2. Devis estimatif du coat du PGES ‘ableau 9 ; Détail estimatif des coats ij Coit | Total RUBRIQUES Unité | Quantité unitaire | And Anz /An3 And Ans (« 1000) (x 1000) |tmptantton del etemue 00 0 wo Travaux de déftiche barrage et fh é = So % 900 ourages annekes, Amdnatement 236] 138 Q ams | Bornage de la bande de servitude km 1 13 M3 113. 0 225) Meza vince aeieato as| | 250 20] 250 0 500 Deion bomage towered | | veo | 2000) 100) 3.000 Poteton des hermes 1900] 100 Q ow easels ieee|) 300 a a 0 Défense ct restauration des sols (CES/DRS) contigus aux berges 2 * {08 00 o cai Retobomentewichnenent des a @ 100 60) a 0 200 Cidatonde ppinigesvitageoises |u| a 1000 1000 0 o| 100 (Appi aux activités pastorales 2000 0 0) 2000 imitation de couloirs de ze Remeeseere [ely 500 so] af af 500 39 eee eset ese tf cn tI) foe fet fa Je ||) |||brsoof | bol alll o| saa Sand sa0[ 0] 0 a0 aoe a construttion de latins u s 3 2 o jo |o 1500 4500 3.000 0 0 0 7500 ‘Appr pour la promotion des u 50 25 |25 |o |0 100 2500 2500 0 0 0 5000 ite pepe Dédommagement ** ff 61919) TOTAL PARTIEL 76 082 6963 oO 0 o 83044 Subeonnde A5 1a TOTAL GENERAL 98501 ** : Voir détail du dédommagement en annexe 40 6.3. Conditions de succés de la mise en @uvre La mise en ceuvre du PGES est tributaire d'un certain nombre de conditions a remplir pour l’attei des objectifs & savoir que * ensemble des acteurs soit sensibilisé pour s’approprier le PGES et impliqué totalement des sa mise en ceuvre, © un suivi constant des actions soit réalisé par les bénéficiaires a travers leurs organisations locales (CVD, Coopérative maraichére, Groupements, etc.). Aussi des mesures de contréle et de sanction doivent étre appliquées. En effet de maniére consensuelle ces mesures devront étre arrétées et exécutées par les Comités Villageois de Développement ou les bureaux des groupements sectoriels. + Tenvironnement social se maintienne un niveau favorable qu'il ne connaitra pas de détérioration significative qui tendrait & annihiler le climat consensuel qui semble régner dans la localité CONCLUSION Liétude d'élaboration d'une NIE du barrage de Koulwéogo et de ses ouvrages a permis, & partir du diagnostic environnemental, d'identifier et d'évaluer les impacts tant négatifs que positifs des aménagements sur le milieu environnemental. Ces impacts qui ont &é mesurés pendant la phase des travaux et exploitation des ouvrages, ont été classés en fonction de leur valeur, intensité et durée. Elle a aussi permis de montrer que tous les impacts négatifs identifiés sont compensés par les retombées positives des aménagements notamment en terme socio-économique, d'emplois et d’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations concemées. C’est pourquoi si les ‘mesures et actions d’atténuation préconisées sont mises en ceuvre, les aménagements constitueront un péle important de développement du village de Koulwéogo et de la zone d’ensemble du barrage. Les mesures et actions telles que présentées devraient cependant étre dynamiques et flexibles en ce sens qu’elles devront étre sujet & des révisions et a des mises a jour périodiques pendant les différentes Phases de vie des ouvrages. La démarche étant l'approche participative, les populations riveraines devront étre au centre de chaque étape de leur mise en ceuvre. Des enseignements et des informations pourront étre tirés réguligrement en vue de recentrer les actions chaque fois que de besoin, ce qui du reste permettra d'améliorer les méthodes de prévision des impacts a moyen et long terme du projet sur le milieu naturel et social. al BIBLIOGRAPHIE ADP ; 1996, Réorganisation agraire et fonciére BALJOT E. et al ; 1994, Aspects hydrobiologiques et piscicoles des retenues d’eau en zone soudano- sahélienne. Publ. CCE/CTA Wageningen. Pays Bas. GIRE, 2001. Dossier technique sur la pollution du Massili, Présenté a la réunion du Comité aval du bassin hydrographique du Nakanbé. MAHRH ; 2005, Programme d’Appui au Développement du secteur Agricole aur Burkina Faso, EVALUATION ENVIRONNEMENTALE INITIALE (« Environmental screening ») version finale. MARA, Plan d’Action pour le Financement du Monde Rural, 1997 MEE, Code de I’ Environnement, 1997 MEE, Code Forestier, 1997, MEE, La loi d'orientation relative a la gestion de l’eau, 2001 MEE, Politique et stratégie en matiére d’eau, 1998 MEE, Politique Forestiére Nationale, 1998 MEF, La Lettre de Politique de Développement Rural Décentralisé (LPDRD ) MEF, Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, 2000 MEF, CSLP, Rapport de mise en ceuvre 2001, 2002 MEF, La Lettre d’Intention de Politique de Développement Humain Durable (LIPDHD) ; OUEDRAOGO S. M. ; 2002. Avant Projet Détaillé de I’Etude d’Impact sur |"Environnement a la V'aval du barrage de Ziga ; ONEA - AGRER / SOCREGE. OUEDRAOGO S. M. ; 2003. Etude d’un programme de réhabilitation et de mise en valeur de petits barrages. Etude additionnelle d'un plan de gestion de l'environnement. Aspects terrestres et aquatiques. OUEDRAOGO S. M. ; 2002. Réalisation d’études de barrages et d’aménagements hydro-agricoles. Elaboration de Notice d’impact sur l'environnement. Ministére de I’ Environnement et de I’Eau / Direction Générale de I'Hydraulique. Bureau-conseil EMMERGENCE UICN, 2000. Vers une gestion durable des plaines d'inondation sahélienne. Groupe d’experts sur les plaines dinondation sahéliennes (GEPIS).UICN, Bureau régional pour l’Afrique de |'Ouest. PNLP ; 2001: Plan Stratégique pour la Lutte contre le Paludisme au Burkina Faso 2002-2005 OMS ; 2001: Initiative « FAIRE RECULER LE PALUDISME », Ministére de P Environnement ; 1999 : Etude d’impact sanitaire du barrage de Bagré) UNESCO ; 1987 : Evaluation environnementale intégrée du développement des ressources en eau: directives ‘méthodologiques. PNUE. Paris, 196 p. 42 ANNEXES Annexe 1 : Devis estimatif détaillé des coats du dsdommagement des Personnes Affectées par le Projet de construction du barrage Colt total ons 20 190 000 Cases de voutenubicane (Greners, magasins et cuisines) 0 800000 800 000 HangarsHabitas gros ruminants 10 30-000 300 000 Poalallers 3 30.000 150-000 Enclos 3 20000) 100-000 i 5 70.000) 350 000 Sous-oial 1 21 890 000 Manguicrs 30 15.000 450 000 ‘Arbes non utlitaires (acemirs, accacias, evcalypes) 40 10 000 300 000) Papayers 10 15000 150 000 Sous ttal2 1000-000 Dotation en engrais 100 17500] 1750000 Foumiture de semences améliorées 1000 1500[ 1500000 Location de camion pour déménagement 18 60 000 900 000 Appui aux familles vulnérables (AGR) 20 150000] 3.000.000 ‘Sous-total 3 Puits 50 000 7.130 000 250.000 Forages {6.000 000 6 000 000 us-total 4 Prise en charge opérateur | 10 000 000 6 250.000 10.000 000. Renforcement des eapacités des acteurs 10-000 000 10-000 000, Sous-total 5 Imprévus (1 | 10 000 000) 5629 000, ‘Total Global 61919 000 44 Annexe 2: MODALITES D’EXPROPRIATION/INDEMNISATION ET DE SUIVI DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET DE CONSTRUCTION DU BARRAGE DE KOULWEOGO |. PRINCIPES DIRECTEURS 1. Eviter ou minimiser les déplacements involontaires autant que possible ; 2. Eviter la destruction de cultures sur pied ou de tout autre bien et la réquisition de terres dans toute la mesure du possible, en étudiant toutes les options viables pour la conception du projet, par exemple, en modifiant le tracé des routes ; 3. Concevoir et mettre en ceuvre des activités de recasement et de compensation dans le cas oti l'acquisition ou la réquisition de terres et le déplacement ne pourraient étre évitées ; 4. Les personnes déplacées et compensées doivent étre effectivement consultées et avoir 'opportunité de participer a la pianification et a la mise en pratique des programmes de déplacement forcé et de compensation financiére ; ce qui a, par ailleurs, lavantage de contribuer @ assurer la transparence des transactions et celle des rapports entre les populations et les exécutants du projet ; 5. Dans le cas ot la compensation consisterait en l'octroi d'une nouvelle terre, celle- ci doit étre une terre sécurisée non grevée de colits, taxes ou autres surcharges financiéres pour les populations affectées ; 6 Les personnes déplacées et compensées doivent étre assistées dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d'existence et leurs niveaux de vie ou du moins les rétablir, en termes réels a leur niveau d’avant le déplacement ou a celui d'avant la mise en ceuvre du projet, selon le cas le plus avantageux pour elles ; 7. Labsence de droits légaux concernant les biens perdus ne doit pas priver les populations affectées de compensation et de mesures de réhabilitation ; 8 Le recasement et/ou la compensation s'applique a toutes les composantes du projet, @ toutes les personnes déplacées, quel que soient leur nombre total, la sévérité des impacts ; 9. Une attention particuliére doit étre portée aux besoins des groupes vulnérables parmi ces personnes déplacées : particuliérement ceux vivant sous le seuil de Pauvreté, les personnes sans terres, les personnes agées, les femmes et les enfants, les personnes isolées et sans soutien, les minorités ethniques ; 10. Ne pas commencer les travaux de génie civil avant la fin du recasement et de la compensation des personnes affectées. TEXTES ET PROCEDURES REt COMPENSATION AU BURKINA ANT L’EXPROPRIATION ET LA 2.1. Textes régissant l'expropriation et la compensation au Burkina Au Burkina Faso, l'expropriation a des fins @'utilité publique, comme c'est le cas de la construction et de aménagement des retenues d’eau, est régic par les textes législatifs suivants ‘+ Laconstitution du 2 juin 1991, révisée par Ia loi n°001-2002/AN du 22 janvier 2002 : en tant que loi supréme pose le droit a la propri ndemnisation en cas d’expropriation. Elle dispose «le droit de propriété est garanti. Nul ne saurait étre privé de sa jouissance si ce n'est pour cause dutilité publique et sous la condition d une juste indemnisation fixée conformément d la loi». + Laloi n°014/96/ADP du 23 mai 1996 portant Réorganisation Agraire et Fonciére au Burkina Faso €t ses textes d'application : pose les principes généraux, les modalités de expropriation, le

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