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These Final Laryngomalacie Baziemo 12.0
These Final Laryngomalacie Baziemo 12.0
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Unité-Progrès-Justice
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION
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UNIVERSITE JOSEPH KI ZERBO
LARYNGOMALACIE :
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES, DIAGNOSTIQUES ET
THERAPEUTIQUES DANS LA VILLE DE OUAGADOUGOU
Thèse présentée et soutenue publiquement le 23/03/2023 à 10h30 mn
Par
BAZIEMO Auguste Magloire Aristide
Né le 06/09/1995 à Ouagadougou (Burkina Faso)
Je rends grâce pour le souffle de vie et pour tous ses bienfaits. Mon parcours, loin
d’être parfait, est une bénédiction et je ne cesserai de louer le Seigneur pour ce
qu’il a déjà fait, ce qu’il fait et ce qu’il fera. Puisse t’il bénir ce travail afin qu’il
porte fruit pour la gloire de son nom.
Une mère n’est pas uniquement celle qui donne vie, mais c’est aussi celle qui aime
et prend soin d’un enfant. Vous avez été cette mère et je n’ai pas les mots justes
pour vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi. Seul DIEU vous le
rendra au centuple et je vous en serai éternellement reconnaissant.
Une sœur bienveillante qui est une véritable source d’inspiration pour moi. Une
femme battante, courageuse et audacieuse dont le parcours a été parsemé de
beaucoup d’obstacles. Tu as su relever tous ces défis et je te remercie d’être ce
modèle vivant qui m’inspire à toute épreuve. Je suis fier d’être ton frère cadet et
je prie le Seigneur pour qu’il nous accompagne dans tous les projets familiaux
que nous allons réaliser ensemble.
Un frère, un ami, un complice, tu l’as été et tu l’es toujours. Une personne très
intelligente, pleine de vie et de qualités pour qui la vie n’a pas toujours été un long
fleuve tranquille. Même si je ne l’exprime pas, je te témoigne un grand amour.
Puisse le Seigneur t’accorder ses grâces pour que nous rendions nos parents fiers
de nous.
Vous qui, par votre parcours universitaire, avez été une source d’inspiration pour
moi, je vous remercie du plus profond de mon cœur. Cette œuvre vous est
également dédiée car vous n’avez cessé d’être présent à mes côtés. Vos conseils
ont été inestimables dans l’aboutissement de ce travail. Que le Seigneur vous
bénisse abondamment.
Vous avez été d’un soutien énorme dans mes moments difficiles malgré vos
propres difficultés. Je pense tout particulièrement à mes oncles Appolinaire, Igor,
Euloge, Joseph, Paul, Grégoire, Vincent et à ma tante Christine. Soyez-en
remerciés du plus profond de mon cœur. Que le Seigneur bénisse abondamment
vos progénitures respectives.
Vous avez été à mes côtés tout au long du parcours par vos encouragements et vos
soutiens multiformes. J’ai une pensée particulière pour Micheline, Anani et Jean
Noël. Que le Seigneur nous donne la grâce de rendre notre grande famille
prospère.
Pour tes sacrifices consentis, je te suis reconnaissant. Merci pour tout l’amour que
tu me portes. Que le Seigneur préserve notre attachement mutuel..
Vous, avec qui j’ai partagé des moments de joie, de tristesse, de désespoir et de
désespérance, je ne saurai vous exprimer la fierté que j’ai de vous compter parmi
mes amis. Tous, aussi dynamiques que compétents, je n’ai aucun doute sur vos
capacités individuelles à accomplir de grandes choses. J’ai une pensée particulière
pour Arthur, Caleb, Christian, Enoch, Modeste, Rodrigue, Romaric, Salomon et
Stéphane. Puissions-nous renforcer nos liens d’amitié.
A toutes les personnes dont les noms n’ont pu être cités, soyez convaincues que
je ne vous ai pas oubliées. Pour vos encouragements durant toutes ces années,
soyez-en remerciées.
Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous avez fait en acceptant
diriger cette thèse malgré vos multiples postes de responsabilités et occupations.
Par votre rigueur scientifique et votre parcours, vous nous inspirez à bien d’égard.
Recevez cher Maître, nos sincères remerciements et notre profond respect pour
tout ce que vous incarnez.
Nous ne saurons avoir les mots justes pour vous exprimer notre gratitude à vous
qui avez accepté utiliser votre temps et votre énergie pour nous permettre
d’achever ce travail. Que le Seigneur vous bénisse et vous rende au centuple vos
bienfaits.
Vous nous avez apporté votre disponibilité et vos conseils en tant qu’aînés. Merci
à tous et tout particulièrement à Dr KABA.
Vous qui nous avez fourni les bases nécessaires afin que nous parvenions à ce
niveau de notre parcours, nous vous exprimons notre profonde gratitude pour la
qualité de l’enseignement reçu. Nos remerciements s’adressent plus
spécifiquement au Père Jocelyn DUBEAU, à Mr KINDA (in memorium), à Mme
GUIGMA et à Mme TRAORE.
▪ A tous ceux qui n’ont ménagé aucun effort pour nous accompagner
d’une manière ou d’une autre
A
NOS MAITRES ET JUGES
GYEBRE
Vous êtes :
Cher Maître,
Nous sommes touchés par l’honneur que vous nous faites en acceptant de présider
ce travail malgré vos multiples occupations.
Vos grandes qualités humaines, votre gentillesse, votre disponibilité, votre rigueur
et votre compétence font de vous une éminente femme de science, ayant fasciné
et continuant de nous fasciner. Soyez rassurée de notre profonde gratitude. Que
Dieu vous protège et vous bénisse abondamment ainsi que votre famille.
Vous êtes :
Cher Maître,
C’est un immense honneur pour nous que de vous avoir côtoyer tout au long de
notre travail en tant que directeur de thèse. Nous vous exprimons de nouveau,
notre profonde gratitude pour avoir disposé de votre temps pour nous encadrer
malgré vos nombreuses sollicitations. Votre amour du travail bien fait et votre
rigueur sont des qualités que vous nous avez inculquer en tant que Maître.
En tant qu’érudit, reconnu de tous dans votre domaine, notre admiration pour vous
est encore plus grande au regard de vos qualités pédagogiques, vos compétences
professionnelles et managériales et votre grande modestie malgré votre rang.
Recevez nos sincères remerciements et que DIEU vous accorde une longue vie,
au vu de tout ce que vous consentez comme sacrifice pour la nation burkinabè.
Vous êtes :
AVERTISSEMENT
BF : Burkina Faso
CM : Centre Médical
DG : Directeur Général
Dr : Docteur
HD : Hôpital de District
IC : Intervalle de Confiance
OR : Odds Ratio
ORL : Oto-Rhino-Laryngologie
Pr : Professeur
RDV : Rendez-vous
TDM : Tomodensitométrie
1. Rappels ..................................................................................................... 5
2. Signes...................................................................................................... 13
3. Diagnostic .............................................................................................. 23
4. Traitement ............................................................................................. 27
1. Objectifs .................................................................................................... 33
2. Méthodologie ............................................................................................ 35
3. Résultats .................................................................................................... 46
SUGGESTIONS ................................................................................................ 69
REFERENCES .................................................................................................. 72
Dans notre contexte, au Burkina Faso, Yélémou [18] dans une étude sur les
malformations congénitales ORL, notait que la laryngomalacie représentait la
malformation congénitale laryngée la plus fréquente (88,4%). Cependant, cette
étude ne précisait pas les caractéristiques socio-démographiques des patients, les
facteurs de risques associés à la survenue de la laryngomalacie ainsi que les
modalités thérapeutiques utilisées dans notre contexte. Ces différents aspects
n’ont pas été abordés par Sanon [19] et Nacoulma [20] dans les études qu’ils ont
menées.
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
Haut
Gauche
Haut
Droite
1.2.5. Vascularisation-Innervation
La vascularisation laryngée provient de trois pédicules : un pédicule supérieur et
deux pédicules inférieurs, tous trois dépendant du système artériel thyroïdien.
L’innervation quant à elle, est assurée par deux branches du nerf vague [23] :
Haut
a b
Arrière
1
1
2 2
❖ Formes
Cartilage
cricoïde
❖ Configuration interne
Le diamètre de la filière laryngée varie chez l’enfant [23]. Ainsi, on note :
- Naissance :4 à 5mm
- 6 mois : 6mm
- 18 mois : 7 mm
- 4 ans : 8mm
- 7 ans : 9mm
- 14 ans : 10mm
En plus de l’épiglotte qui est plus haut située chez l’enfant, on note que, par
rapport à l’adulte, l’épiglotte est plus enroulée, les replis ary-épiglottiques plus
courts avec des aryténoïdes proportionnellement plus volumineux chez l’enfant.
Droite
(a) Larynx de l’adulte : les replis ary-épiglottiques sont longs, l’épiglotte est
dépliée et se projette verticalement
(b) Larynx de l’enfant : les replis ary-épiglottiques sont courts, l’épiglotte est
tubulaire, la sous-glotte est plus ovalaire
❖ Histologie
Au niveau histologique, on note que le larynx, à la naissance, est avant tout
membraneux, plus souple et pliable. Il a tendance à se collaber facilement à
certaines inspirations du fait de pressions négatives endolaryngées importantes.
1.4.Physiopathologie de la laryngomalacie
L’origine de la laryngomalacie ou stridor laryngé congénital essentiel est toujours
controversée. Plusieurs théories ont été proposées pour expliquer sa pathogénèse :
2. Signes
2.1. Type de Description (TDD) : : laryngomalacie mineure du nouveau-
né et du nourrisson
C’est la forme la plus fréquente dans 80 à 90% des cas [3].
L’inspection et la palpation de la face est tout à fait normal dans la majorité des
cas. L’inspection du cou permet de noter un tirage sus-claviculaire. La palpation
cervicale est normale et ne retrouve pas de masse suspecte.
- Examen rhinologique :
Droite
Epiglotte
en oméga
Repli ary-
épiglottique
court
Aryténoïde
Droite
- Examen otologique
Les aires ganglionnaires sont le plus souvent libres. On peut toutefois mettre en
évidence d’éventuelles adénopathies associées.
- Examen cardio-vasculaire
Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui est réalisée au bloc opératoire, sous
anesthésie générale sur un patient en décubitus dorsal. Sa réalisation n’est pas
systématique et se fait dans les situations suivantes :
- Signes fonctionnels :
o une difficulté respiratoire importante ;
o des ronflements ;
o une somnolence diurne excessive ;
o des épisodes d’apnées au cours du sommeil ;
o des épisodes de suffocation lors de l’alimentation ;
- Signes physiques :
o un retard de croissance
o des signes de lutte respiratoire : une bradypnée ou une polypnée
respiratoire, une désaturation en air ambiant, des battements des ailes
du nez, un balancement thoraco-abdominal, un entonnoir xiphoïdien,
un tirage intercostal ou un geignement respiratoire
- Signes paracliniques
o Laryngoscopie Directe en Suspension (LDS): on note un collapsus
complet sans visibilité du plan glottique.
o Polysomnographie : elle retrouve un index d’apnées et hypopnées ou
IAH (nombre d’apnées et d’hypopnées par heure de sommeil) ≥ 5
[32].
o Gaz du sang : on note une hypoxémie
- Signes fonctionnels :
o une difficulté respiratoire qui se majore pendant le sommeil
o une respiration bruyante
o des troubles de la déglutition avec fausses routes
o des troubles de la coordination de la succion-déglutition
o des régurgitations
- Signes physiques
o une hypotonie axiale avec absence de tenue de la tête à la manœuvre
du tiré-assis chez le nouveau-né
o une glossoptose
o une muqueuse pharyngée inflammatoire
o un collapsus inspiratoire des parois latérales du pharynx
- Signes paracliniques
o Laryngoscopie Directe en Suspension : on retrouve un collapsus de
l’étage supra-glottique avec une bascule antérieure des aryténoïdes
et une bascule postérieure de l’épiglotte.
o Fibroscopie œso-gastro-duodénale : on note une muqueuse
œsophagienne inflammatoire.
- Signes fonctionnels :
o troubles de l’alimentation avec dysphagie
o toux persistante
o difficulté respiratoire accrue lors de la déglutition
o absence de stridor au repos
o trouble du sommeil : pauses respiratoires, sommeil agité
- Signes physiques :
o retard de croissance
o altération de l’état de conscience
- Signes paracliniques
o LDS : prolapsus aryténoïdien très fréquent dans cette forme clinique
Il s’agit d’une pathologie fréquente chez l’enfant dont le diagnostic est posé
devant une dyspnée laryngée, une dysphonie et un syndrome infectieux clinique
ou biologique. La nasofibroscopie permet de mettre en évidence une muqueuse
laryngée inflammatoire.
• Abcès para-pharyngé
C’est un abcès profond du cou qui survient le plus souvent au décours d’une
angine récidivante. Il comprend dans son tableau clinique une altération de l’état
général, une tuméfaction cervicale, une odynophagie, une douleur pharyngée, un
syndrome infectieux clinique ou biologique, voire un sepsis sévère. La TDM
cervicale est un examen essentiel au diagnostic.
Il s’agit d’une pathologie fréquente chez le jeune enfant entre 1 et 3 ans [35] . Elle
se caractérise par l’apparition brutale d’un syndrome de pénétration (toux
quinteuse, accès de suffocation, dyspnée, cyanose) avec détresse respiratoire
aiguë. L’endoscopie et la radiologie permettent de confirmer le diagnostic.
- Lésions glottiques
• Palmure laryngée
C’est une malformation congénitale rare du larynx. Elle est évoquée devant une
dysphonie, voire une aphonie chez le nouveau-né. L’examen clé du diagnostic est
la nasofibroscopie permettant de mettre en évidence une bride glottique.
C’est une pathologie provoquée par le HPV (Human Papilloma Virus) types 6 et
11, qui se caractérise par une prolifération de papillomes bénins au niveau
laryngé. Cette pathologie, fréquente chez le petit enfant avant 5 ans est évoquée
devant une dysphonie chronique chez l’enfant (2ème cause de dysphonie). La
nasofibroscopie permet l’identification du papillome laryngé.
- Lésions sous-glottiques
• Hémangiome sous-glottique infantile
Elle représente moins de 10% des causes de stridor et se manifeste par une
dyspnée isolée sans dysphonie, ni trouble de la déglutition, avec des épisodes de
laryngite à répétition. La LDS permet la confirmation du diagnostic.
• Diastèmes laryngo-trachéaux
- Lésions trachéales
• Trachéomalacie [36]
4. Traitement
4.1. But
• Améliorer la qualité de la respiration spontanée ;
• Permettre une reprise de la croissance staturo-pondérale ;
• Permettre une évolution favorable du stridor ;
• Prévenir et traiter les complications et les pathologies associées.
4.2. Moyens
Mesures hygiéno-diététiques [38]
Moyens chirurgicaux
- Supraglottoplastie [3,29]
Droite
Section de
l’aryténoïde et du
repli ary-épiglottique
au laser thulium
4.3.Indications
- Laryngomalacie mineure : le traitement peut consister en une simple
surveillance associée à un traitement médical anti-reflux, voire
antisécrétoire.
- Laryngomalacie sévère : le traitement sera chirurgical avec une
supraglottoplastie.
4.4.2. Pronostic
- Laryngomalacie mineure : le pronostic vital et fonctionnel est bon dans
cette forme clinique.
- Laryngomalacie sévère : le pronostic vital est réservé avec un risque de
décès, suite à une détresse respiratoire en l’absence d’un traitement
chirurgical.
4.5.Surveillance
- Clinique : elle se fait périodiquement en consultation (chaque mois), afin
de réévaluer la prise pondérale, le stridor, les troubles de la déglutition, la
dyspnée ainsi que le collapsus supra-glottique à la nasofibroscopie.
- Paraclinique : leur réalisation dépend de l’état clinique du patient. Il s’agit
de :
o Laryngoscopie Directe en Suspension : en cas d’aggravation de la
symptomatologie ou de manifestations atypiques
o Polysomnographie : pour réévaluer le SAOS
o pH-métrie : pour réévaluer le reflux
DEUXIEME PARTIE :
NOTRE ETUDE
o Ressources Humaines
- un Professeur titulaire en ORL/CCF ;
- un Maître de Conférence Agrégé en ORL/CCF ;
- un Maître Assistant en ORL/CCF ;
- trois médecins spécialistes en ORL/CCF ;
o Ressources humaines
- un Professeur titulaire en ORL/CCF qui est le chef de service ;
- trois médecins spécialistes en ORL/CCF ;
- treize attachés de santé en ORL ;
- un nombre variable de médecins en spécialisation ;
- un nombre variable de stagiaires externes ;
- une secrétaire ;
- deux filles de salle.
o Ressources humaines
- un Professeur titulaire en ORL/CCF ;
- un Maitre-assistant hospitalo-universitaire en ORL/CCF ;
- un médecin spécialiste en ORL/CCF ;
- un nombre variable de médecins en formation pour l’obtention du diplôme
d’études spécialisées (DES) en ORL/CCF ;
- deux attachés de santé en ORL/CCF.
L’analyse des données se fera à deux niveaux. Une analyse descriptive qui
consistera à calculer des pourcentages pour les variables qualitatives et des
mesures de tendance centrale (moyenne, médiane), et de dispersion (écart-type,
minimale, maximale) pour les variables quantitatives. Une analyse des facteurs
qui fera appel à l’Odds Ratio (OR) ou au test de Chi carré pour la comparaison
des pourcentages. Le seuil de signification retenu est p<5%.
2.8.Définitions opérationnelles
• Détresse respiratoire : est définie par l’association d’au moins deux signes
parmi les signes suivants : battement des ailes du nez, balancement thoraco-
abdominal, tirage sus-claviculaire et intercostal, entonnoir xiphoïdien,
geignement (pour le nouveau-né).
• Perdus de vue : tout patient n’ayant pas été revu plus tard en contrôle après
la consultation initiale.
• Evolution favorable : toute évolution chez un patient, marquée par une
régression ou une disparition de la symptomatologie initiale quelque soit le
délai de contrôle du patient.
• Evolution stationnaire : toute évolution marquée par une persistance de la
symptomatologie initiale sans amélioration, ni aggravation quelque soit le
délai de contrôle du patient.
• Evolution défavorable : toute évolution marquée par une aggravation de
la symptomatologie initiale ou la survenue de complications, voire le décès
quelque soit le délai de contrôle du patient.
• Bon état général : tout patient classé stade 0, I ou II OMS
• Mauvais état général : tout patient classé stade III ou IV OMS.
• Délai de suivi : temps qui s’écoule entre une consultation initiale et le
rendez-vous de contrôle pour un patient.
La classification endoscopique utilisée dans notre étude est celle de Olney[31] qui
distingue trois types de laryngomalacie:
Nous avons inclus dans notre étude 55 cas de laryngomalacie confirmés par une
nasofibroscopie soit 40,15% de l’ensemble des cas recensés.
CHU-YO=36 (26,28%)
Cas de laryngomalacie recensés
CHU-T=39 (28,47%)
n=137 (0,33%)
CHU-B=62 (45,26%)
Non inclus
- (Dossier inexploitable)
n=6 (4,37%)
- (Absence de nasofibroscopie)
n=76 (55,48%)
30
25 25
20
18
Effectif
15
10 10
1 1
0
2017 2018 2019 2020 2021
Année
16
14 13
12
Effectif
10 9
6
4
4 3 3
2 2 2
2
0
0
[0-1] ]1-2] ]2-3] ]3-4] ]4-5] ]5-7] ]7-12] ]13-14] ]14-36] ]36-60]
3.1.3.2. Sexe
Les patients de sexe masculin étaient au nombre de 31 (soit 56,36%) et ceux de
sexe féminin au nombre de 24 cas (soit 43,64%). On notait un sex ratio de 1,29.
3.1.3.3. Résidence
La résidence des patients était précisée dans 41 cas avec 35 cas (soit 85,36%) à
Ouagadougou et 06 cas (soit 14,64%) hors Ouagadougou. Les localités de
résidence hors Ouagadougou étaient Bobo-Dioulasso, Boussé, Léo, Kongoussi,
Zabré et Zorgho avec 01 cas chacun.
Stridor 55
Difficulté respiratoire 20
Cornage 7
Signes Fonctionnels
Respiration bruyante 5
Dysphonie 5
Vomissement 4
Toux 3
Ronchopathie 3
Apnée 1
Regurgitation 1
Dysphagie 1
0 10 20 30 40 50 60
Effectif
Figure 12: Répartition des patients en fonction des signes fonctionnels (n=55)
Polymicroadénopathie 1 1,82
Autres* 4 7,27
Tableau III: Répartition des cas en fonction des signes endoscopiques retrouvés
à la nasofibroscopie (n=55)
Signes endoscopiques Effectif Pourcentage
Formes isolées
Formes associées
Epiglotte en oméga + repli ary-épiglottique 03 5,45
court
Total 55 100
3.2.6. Gravité
Dans notre étude, nous avons noté 11 cas (soit 20%) de laryngomalacie sévère et
44 cas (soit 80%) de laryngomalacie mineure.
13%
5% Détresse respiratoire
2%
Dyspnée laryngée
SAOS
Absence de signes de
gravité
80%
Les modalités thérapeutiques étaient constituées dans 36 cas (soit 65,45%) d’une
surveillance uniquement. Dans 19 cas (soit 34,55%) une prescription
médicamenteuse a été réalisée avec possibilité d’association de plusieurs
médicaments chez un même patient. On notait ainsi un serum physiologique
(intranasal) dans 10 cas, un anti-reflux dans 05 cas, un corticoïde dans 04 cas, un
antibiotique dans 03 cas, un antitussif dans 03 cas et un antihistaminique dans 01
cas. Aucune prise en charge chirurgicale pour laryngomalacie n’a été réalisée dans
notre cadre d’étude.
Concernant la laryngomalacie sévère, 04 cas parmi les 11 cas sévères ont été
suivis avec une évolution qui était favorable dans 01 cas et stationnaire dans 03
cas.
Par ailleurs, notre étude étant une étude hospitalière, une de ses limites est son
incapacité à être extrapolée à l’ensemble de la population burkinabé.
Malgré les contraintes et les limites auxquelles nous avons été confrontées, cette
étude a pu être menée. Ainsi, nous sommes parvenus à des résultats que nous
avons commentés et comparés à ceux de la littérature.
4.2.2. Age
Dans la littérature, l’âge moyen des patients est très variable dans les différentes
études. Montero[9] en France, a retrouvé un âge moyen de 2,7 mois avec des
extrêmes allant de 01 jour à 15,5 mois. Hariga [44] en Tunisie, et Mandour [13]
en Egypte, retrouvaient respectivement un âge moyen de 5,1 mois et 6,3 mois.
Bahinwa [17] au Sénégal a, quant à lui, retrouvé un âge moyen de 7,2 mois avec
des extrêmes allant de 15 jours à 26 mois.
4.2.3. Sexe
Notre étude retrouvait une prédominance du sexe masculin, avec un sex ratio de
1,29. Cette prédominance masculine est retrouvée par plusieurs auteurs de la
littérature [9,44,45]. Au Sénégal, Bahinwa [17] retrouvait des résultats similaires
avec un sex ratio de 1,27. Il en est de même pour Yélémou [18] au Burkina Faso.
Ces résultats quasi-unanimes aussi bien dans la littérature, que dans notre
contexte, peuvent tirer leurs explications dans la théorie neurologique [45] de la
pathogénèse de la laryngomalacie. En effet, certains auteurs [9,46] évoquent
l’hypothèse d’une immaturité neurologique plus importante chez les garçons,
contribuant à la survenue de la laryngomalacie.
4.2.4. Résidence
La majorité de nos patients (soit 85,36%) résidait à Ouagadougou. Nos résultats
sont similaires à ceux de Yélémou [18] au Burkina Faso, qui notait quant à lui,
74,1% des cas à Ouagadougou.
Ces résultats pourraient s’expliquer, par le fait que notre étude s’est déroulée dans
des CHU qui étaient tous implantés dans la ville de Ouagadougou ; ce qui facilite
plus l’accès des résidents de cette localité aux différents CHU.
Toutefois, dans notre étude, nous avons noté une fréquence des reflux estimée à
10,9%. Ils étaient nettement plus fréquents que les autres antécédents dont la
fréquence cumulée (rhinopharyngite, empyème cérébral, prématurité,
staphylococcie pleuro-pulmonaire) était en deçà de celle des reflux (soit 9,09%
des patients).
Nos résultats s’expliquent par le fait que les reflux ont été diagnostiqués
cliniquement dans notre étude, entrainant une sous-estimation de leur fréquence.
En effet, la pH-métrie permettant le diagnostic de RGO non évident
cliniquement[38], était utilisée dans les différentes cohortes de la littérature pour
diagnostiquer le RGO. Par conséquent, il est évident que nos résultats soient
différents de ceux de la littérature en termes de fréquence.
Ces résultats s’expliquent d’un point de vue mécanique. En effet, le stridor est un
bruit inspiratoire secondaire à l’obstruction partielle des voies aériennes laryngo-
trachéales. La laryngomalacie, entrainant un collapsus de la sus-glotte, est par
conséquent une cause d’obstruction laryngée, ce qui explique que le stridor soit
constamment retrouvé dans cette pathologie.
Concernant la fréquence des autres signes fonctionnels dans notre étude, nous
avons noté une difficulté respiratoire dans 36,36% des cas, suivie par le cornage
dans 12,72% des cas. Les autres signes fonctionnels à savoir, la respiration
bruyante, la dysphonie, les vomissements, les régurgitations, la toux, l’apnée, la
dysphagie et la ronchopathie, surviennent chacun d’eux, dans moins de 10% des
cas.
La faible fréquence des signes physiques (en dehors des signes endoscopiques)
dans notre étude, traduit le fait que la laryngomalacie est une maladie dont le
diagnostic se fait le plus souvent à l’interrogatoire, à travers la découverte d’un
stridor pendant ou après la période néonatale. Dans la majorité des cas, l’examen
physique (en dehors de l’endoscopie) est le plus souvent pauvre avec des signes
physiques qui se rapportent soit, à une forme sévère soit, à d’autres malformations
associées.
• Signes endoscopiques
Les signes endoscopiques de la laryngomalacie étaient précisés chez tous nos
patients, et les plus fréquents étaient, l’épiglotte en oméga et l’aryténoïde épaissi,
retrouvés respectivement dans 30,9% et 25,45% des cas.
Nos résultats sont similaires à ceux de Bahinwa [17] au Sénégal, mais diffèrent
de ceux de Montero [9] en France, qui a noté que les signes endoscopiques les
plus fréquents, étaient l’excès muqueux postérieur (60,8%), et les replis ary-
épiglottiques courts (32,8%).
Cette différence peut s’expliquer d’un point de vue racial, car certains auteurs
évoquent l’hypothèse d’une présentation de la laryngomalacie différente, chez le
sujet noir et le sujet caucasien [7,56].
• Classification endoscopique
En utilisant la classification de Olney [31] dans notre étude, nous avons retrouvé
28 cas (soit 50,9 %) de type I, 21 cas (soit 38,19 %) de type II, et 06 cas (soit
10,9%) de type III.
Nos résultats sont différents de ceux de Reinhard [57] en Suisse, qui a retrouvé
26,6% de type I, 62% de type II et 11,4% de type III. Ils sont également différents
de ceux de Kusak[58] en Pologne, qui a retrouvé 53% de type I, 5% de type de II,
7% de type III et 35% de types combinés (type I+II et type I+III).
4.3.5. Gravité
En nous basant sur les critères de gravité définis par la SFORL [3], notre étude a
retrouvé 20% de cas sévères avec, comme signe de gravité, la dyspnée laryngée,
la détresse respiratoire et le SAOS.
Nos résultats sont en adéquation avec ceux de la littérature où les cas sévères
représentent entre 0 à 20% des cas [3,9,17,45,60,61] avec la détresse respiratoire,
comme signe de gravité le plus souvent retrouvé.
Cette fréquence des cas sévères s’explique par le fait que le larynx acquiert sa
maturité avec l’âge, réduisant ainsi le nombre de cas sévères, le plus souvent
marqués par une détresse respiratoire.
Toutefois, dans notre étude, aucun examen paraclinique n’a été réalisé, ni LDS,
ni polysomnographie. Ces résultats pourraient s’expliquer par la faible
accessibilité à ces examens ainsi que par le rapport bénéfice/risque en défaveur
du patient dans notre contexte.
Dans la littérature, les taux de perdus de vue sont faibles, voire inexistants, car la
majorité des patients bénéficient d’au moins 01 visite de contrôle après la
consultation initiale [9,17].
Ces résultats pourraient être expliquées par plusieurs facteurs. D’abord, dans notre
contexte de pays en voie de développement, on observe une tendance au non-
respect des RDV de contrôle pour la plupart des pathologies bénignes comme la
laryngomalacie. Ensuite, la distance serait un facteur limitant pour le suivi des
patients résidant hors de la ville de Ouagadougou. Enfin, l’évolution de la
laryngomalacie mineure (forme la plus fréquente) se faisant vers la guérison
spontanée la plupart du temps, les parents ne jugent pas nécessaire de venir à une
visite de contrôle en l’absence d’une symptomatologie.
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A
C
Gauche
A B
1
2
2
A. Expiration ; B. Inspiration
1) Patient 2) Père
a) Nom :…………
a) Age (en année) :........
b) Prénom :………
b) Profession : Agriculteur☐Eleveur☐
c) Age (en mois et en jour si <1
mois) :………. Fonctionnaire public ☐
d) Sexe : M ☐ F☐ Salarié privé ☐
e) Ethnie : Mossi ☐Peulh☐Samo☐ Profession libérale☐
Dagara☐Gourounssi☐ Etudiant ☐Chômeur ☐
Bissa ☐ Autres :….. Autres :……..
f) Lieu de résidence :Ouaga☐
Hors-Ouaga☐
3) Mère
a) Age (en année) :........
b) Profession : Agricultrice☐Eleveuse☐
Fonctionnaire public ☐
Salariée du privé ☐
Profession libérale☐
Etudiante ☐Chômeuse ☐
Autres :……..
c) Ethnie ; : Mossi ☐Peulh☐Samo☐
Dagara☐Gourounssi☐ Bissa ☐ Autres :….
d) Déroulement de la grossesse :
- Pathologie maternelle chronique
HTA☐ Diabète ☐ Drépanocytose ☐ Asthme ☐ Epilepsie ☐ Anémie ☐
Autre :………..
- Infections maternelles durant la grossesse :
SERMENT
D’HIPPOCRATE
Résultats : Nous avons recensé durant cette période 137 cas de laryngomalacie,
dont 55 (40,15%) ont été confirmés par une nasofibroscopie et inclus dans notre
étude. L’âge moyen des patients était de 3,97±5,68 mois. Le sexe masculin
représentait 31 cas et le sexe féminin 24 cas (sex ratio=1,29). On notait des
antécédents dans 11 cas (soit 20%) avec parmi eux un reflux dans 06 cas (soit
10,9%). Le stridor était le symptôme constant chez tous les patients et on notait
11 cas (soit 20%) de laryngomalacie sévère. La nasofibroscopie retrouvait plus
fréquemment une épiglotte en oméga et un aryténoïde épaissi, avec 50,9 % de
type I, 38,19% de type II et 10,9% de type III La prise en charge se résumait en
une simple surveillance le plus souvent (65,45%), sans aucun traitement
chirurgical. La moitié de nos patients étaient perdus de vue. Pour les patients
suivis, l’évolution était favorable dans 74,07% et stationnaire dans 25,93%.