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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAITARE

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES APPLIQUEES DE KOLWEZI.

ISTA/KOLWEZI.

COURS D’ETHIQUE ET DEONTOLOGIE PROFESSIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS


DE TROISIEME GRADUAT INGENIEUR. (Toutes options)

Par Mme KUNGWA SHAMWANGE Honorathe

Octobre 2015
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INTRODUCTION.

A. PLAN DETAILLE DU COURS

Ce cours destiné aux ingénieurs finalistes comprend cinq chapitres :

Le premier chapitre nous donne des notions générales sur la morale, l’éthique
et la déontologie.

C’est au deuxième chapitre que l’étudiant découvrira son identité en tant


qu’ingénieur ainsi que les différents débouchés qui l’attendent à l’issue de sa
formation. Par la même occasion, il découvre aussi qu’il est l’homme sur qui
reposent les attentes de la communauté et que par conséquent, il devra avoir
certaines qualités, certaines compétence et répondre à certains critères pour
jouer correctement son rôle.

Le travail de l’ingénieur n’est pas libre de toutes contraintes juridiques. C’est ainsi
qu’au chapitre trois, l’étudiant prendra connaissance des notions juridiques des
relations interprofessionnelles telles que reconnues par le droit congolais.

Le quatrième chapitre concerne l’éthique professionnelle des ingénieurs. Bref, la


déontologie de l’ingénieur.

Etant donné que le travail d’ingénieur est un travail à risques, c’est au cinquième
chapitre que l’étudiant se familiarisera avec quelques notions d’hygiène et de
sécurité industrielle.

Chapeauté par une introduction, le cours se clôturera avec une conclusion


interpellant l’ingénieur à une prise de conscience, d’abord individuelle puis
collective pour la cause de son pays la RDC par rapport au défi de développement.

Le plan détaillé du cours se présente de la manière suivante :

B. Objectifs du cours.
 Objectif global :
 Contribuer à l’éveil de la conscience de l’étudiant en particulier et du
congolaisen général par rapport au pesant paradoxe qui existe entre
les potentialités scandaleuses que regorge la RD Congo et l’extrême
pauvreté dont souffre la population congolaise.
 Contribuer à l’éveil de la conscience de l’étudiant en particulier et du
congolais en général par rapport au pesant paradoxe qui existe entre
les potentialités scandaleuses que regorge la RD Congo et l’extrême
pauvreté dont souffre la population congolaise.

 Objectifs spécifiques :
A l’issue de ce cours, l’étudiant :
1. Saura expliquer les notions d’éthique, de déontologie professionnelle,
2. Saura définir l’ingénieur, donner ses qualités et ses compétences,
-2-

3. Connaîtra les règles juridiques de l’éthique professionnelle en


générale et les particularités de l’éthique de l’ingénieur,
4. Se familiarisera avec les notions de sécurité en milieu professionnelle
5. Prendra position par rapport à son engagement dans le défi du
développement de la RD Congo dans sa vie future.

C. CONTENU DE LA MATIERE.

INTRODUCTION

A. CONTENU DU COURS
B. PLAN DETAILLE DU COURS
C. BIBLIOGRAPHIE
I. GENERALITES
1.1. NOTIONS D’ETHIQUE
1.2. NOTIONS DE DEONTOLOGIE
1.3. NOTIONS DE PROFESSION
II. L’INGENIEUR ET SON METIER
2.1. DEFINITION DE L’INGENIEUR
2.2. QUELQUES METIERS D’INGENIEUR
2.3. LE PROFIL D’UN INGENIEUR COMPETANT
2.4. LE PROFIL DE L’INGENIEUR FORME A L’ISTA/KOLWEZI
III. LA DEONTOLOGIE GENERALE DE L’EMPLOYEUR ET DE L’EMPLOYE
3.1. LA DEONTOLOGIE GENERALE DE L’EMPLOYEUR
3.2. LA DEONTOLOGIE GENERALE DE L’EMPLOYE
IV. L’ETHIQUE PROFESSIONNELLE DE L’INGENIEUR
4.1. LA CHARTE ETHIQUE DE L’INGENIEUR FRANCAIS
4.2 LA CHARTE ETHIQUE DE L’INGENIEUR QUEBEQUOIS
4.2. LE SERMENT D’ARCHIMEDE
V. LES NOTIONS D’HYGIENE ET SECURITE INDUSTRIELLE
5.1. L’HYGIENE ET SANTE EN MILIEU MILLIEU PROFESSIONNELLE
5.2. LA SECCURITE EN MILIEU PROFESSIONNELLE
VI. CONCLUSION

D. BIBIOGRAPHIE :

1. AMSTED &WILBOURN, « Les carrières de l’ingénieur d’aujourd’hui », éd.


Nouveaux Horizons, Paris 1960 ;
2. Constitution de la République Démocratique du Congo ;
3. Encyclopédie WIKIPEDIA ;
4. Dictionnaire LAROUSSE ;
5. IKOS RUKAL Emanuel, « Jeunesse et responsabilités d’un future épigone »,
Ed. CRESA, Imprimerie MEDIASPAUL ; Lubumbashi, Mai 2012 ;
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6. KATWALA KABAKASHALA, « Le nouveau code de travail congolais annoté »,


Ed.BatenaNtambwa ,Kinshasa, 2005 ;
7. Loi- cadre N° 14/ 004 du 11 février 2014 de l’enseignement national
Microsoft ENCARTA ;
8. Institut national polytechnique de Grenoble, « Manifeste pour la technologie
au service de l’homme »octobre 2000 ;
9. Taieb BENNANI, « Les ingénieurs d’aujourd’hui », Directeur de l’école
Mohammedia d’Ingénieurs RABBAT-MAROC.
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I. GENERALITES.

1.1. NOTIONS D’ETHIQUE.

1.1.1. DEFINTION

La notion d’éthique est intimement liée à celle de la morale. Celle-ci-étant un


ensemble de règles qui guident la conduite de l’homme en société en vue de lui
permettre d’y être acceptable est accepté. La morale a pour fondement la
conscience, cette voix intérieure qui nous dicte à faire le bien et à éviter le mal.
La morale est donc purement humaine. Nul être ayant ses sens en éveil ne peut
échapper à la voix de la conscience.

Ethique, est un mot d’origine grec (ethios, ethikos )qui signifie moral,mœurs.

Le dictionnaire Robert définie l’éthique comme étant ce qui concerne la morale.

Dans un sens ordinaire, le terme éthique est synonyme de la morale. C’est la


science de la morale et des mœurs. Elle est une discipline philosophique qui
réfléchit sur les valeurs de l’existence.

Elle peut aussi est définie comme une réflexion sur le comportement en vue de
rendre le monde humainement habitable. Ainsi l’éthique comme la morale, est
proprement humaine. Elle est liée à la conscience humaine, cette voix intérieure
qui se préoccupe du comportement de l’homme en termes du bien et du mal.

Pour notre part, l’éthique est un ensemble des valeurs reconnues dans
unecommunauté, que chacun doit respecter et faire respecter en vue de
garantir une vie harmonieuse dans la société.

Il s’agit de faire le choix d’un comportement dans le respect de soi-même et


d’autrui. Personne en effet, ne vie pour soi-même.

C’est vraiment dommage de constater que la plupart nos valeurs traditionnelles


africaines en générales et congolaises en particulier sont en train de disparaitre à
grande vitesse au nom de la civilisation occidentale de surcroît, pris comme
modèle.

Toutes nos cultures dites désuètes sont –elles vraiment mauvaises ? Pourquoi ne pas
être fier de notre identité et la défendre entant que telle. ? Que penser de la
solidarité, de la virginité, du mariage, de la tolérance, de la pudeur ? du
travail ?…et tant d’autres valeurs que nous avons perdues ?Où nous amène
l’occidentalisme, la mondialisation ? Devons –nous gober tout ce qui vient de
l’extérieur ?

Toutes ses préoccupations ne devraient –elles pas faire l’objet des réflexions des
scientifiques d’aujourd’hui ?
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1.1.2. SORTES D’ETHIQUES.

L’éthique en tant que morale, vient répondre aux problèmes liés à certaines
situations particulières et donne naissance à différentes sortes d’éthiques appelées
éthiques appliquées.

C’est l’ensemble des questions relatives à un domaine de l’activité humaine


comme la santé, le monde de travail, l’économie, les sciences, la gouvernance, la
culture…

Il existe donc plusieurs sortes d’éthique ; mais nous focaliserons notre attention
sur l’éthique individuelle, l’éthique sociale, l’éthique professionnelle et l’éthique
environnementale.

a. L’éthique individuelle :

Est la branche de la philosophie qui analyse les exigences (ses droits) de l'individu
dans sa communauté, mais aussi, Celle qui considère les devoirs de l’homme envers
sa communauté.

Dans ses actions, l’homme doit prendre en compte les conséquences de ses actes.
Et ses conséquences peuvent être considérées comme des critères de
comportement. C’est la morale normative. Pour cettemorale, une conduite est
appréciable positivement lorsque les conséquences d’un acte sont plutôt
bénéfiques que défavorables. L’évaluation de la moralité d’un acte se fait sur base
de ce qui observable plutôt que sur l’intention.

L’homme peut donc adopter un comportement : altruiste, égoïste ou utilitaire.

 L’altruisme : qui chercher à maximiser le bénéfice d’autrui, sans


considération des avantages ou des désavantages pour l’auteur;
 L’égoïsme : qui cherche à maximiser le bénéfice de l’auteur et à ignorer
celui de son semblable ;
 L’utilitarisme : qui vise le bien de la majorité des parties prenantes.

b. Ethique sociale :

C’est la partie de l’éthique qui s’intéresse non aux actions individuelles, mais aux
ensembles sociaux en général. Elle s’occupe des devoirs de la communauté vis à vis
de l’homme et même de l’environnement.

c. L’éthique professionnelle :

C’est celle appliquée en milieu professionnelle. C’est la réglementation de la vie


professionnelle. L’éthique professionnelle étudie les dispositions contraignantes de
la déontologie professionnelle. Elle suggère ce qui est souhaitable et condamne ce
qui ne doit pas se faire. L’éthique appliquée à une profession c’est la déontologie
professionnelle.
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Ex : code de déontologie des architectes, déontologie médicale, code


de déontologie des avocats, déontologie financière…

d. L’éthique environnementale

L’éthique environnementale examine les rapports homme-milieu en vue de


règlementer le comportement de l’homme par rapport à la conservation de la
nature et de différentes espèces tant animales que végétales et de protéger
l’environnement.

En effet, la recrudescence des impacts négatifs des avancés technologiques et


scientifiquessur l’environnement fait couleraujourd’hui beaucoup d’encre et de
salive sur la question de l’éthique.Il est donc question d’ouvrir l’œil sur les
responsabilités individuelles et collectives des actions humaines par rapport à
l’habitat et à la protection des espèces en vue de garantir la pérennité des
générations future.

 La politique mondiale de l’éthique environnementale.

Les gouvernements du monde entier, les institutions scientifiques ainsi que les
mouvements écologiques sont préoccupés par la protection de l’environnement et
la préservation de la nature.

Plusieurs sommets ont été organisés au niveau mondial pour réfléchir les
dispositions à prendre pour protéger l’environnement. Il s’agit entre autres de :

 Stockholm (Suède) en 1972 : "Conférence des Nations Unies sur


l’Environnement Humain" (CNUEH) ;
 Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 ou « sommet de la terre »:conférence des
Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED)
 Johannesburg (Afrique du sud) en 2002 :Le « Sommet mondial sur le
développement humain » (SMDH).

Chaque sommet a représenté une étape particulière dans la prise de conscience


des enjeux liés au développement durable.

L’éthique environnementale est à la base de la notion du développement durable


avec le philosophe HANS JONAS. C’est un mode développement qui satisfait les
besoins des générations présentes sans compromettre la capacité de satisfaire
les besoins des générations futures. C’est dans cette optique que les responsables
des activités industrielles reconnaissent l’éthique environnementale et acceptant
les principes de payement des dommages et de réparation dans le cadre de a
pollution.

 L’éthique environnementale en RDC.

Notre pays la RD Congo n’est pas resté indifférent par rapport à cette approche,
vue sa position stratégique en Afrique.
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Pour lui, la gestion de l’environnement est une des priorités du moment. Ayant
ratifié le traité de Rio sur l’environnement, il a pris des mesures d’application de
ce traité.

C’est dans cette optique que la constitution de la RDC stipule en ses articles 53 et
54 que « Toute personneadroit à un environnement sain et propice à son
épanouissement intégral eta le devoir de le défendre ».

La loi fixe les conditions de construction d’usines, de stockage , de


manipulation , d’incinération et d’évacuation des déchets toxiques , polluants
ou radioactifs provenant des unités industrielles ou artisanales installées sur
le territoire national.

La loi détermine également la nature des mesures compensatoires


préparatoires ainsi que les modalités de leur exécution en cas de pollution ou
destruction résultants d’une activité économique.

Le Ministre de l’enseignement Supérieur et Universitaire, déclare dans l’instruction


académique numéro 14 à l’attention des chefs d’établissements de l’ESU ce qui
suit : une attention particulière devra être accordée à la recherche dans les
domaines de l’accessibilité à l’eau potable, les aliments provenant de nos cultures
et de notre environnement, les plantes médicinales…

Et parmi les options fondamentales de l’enseignement définies dans la loi cadre de


l’enseignement national il y a entre autres : l’éducation environnementale, la
formation au développement durable et aux changements climatiques.

Nous avons d’ailleurs tout un ministère de l’environnement, tourisme et


conservation de la nature.

L’éthique environnementale pose en outre,les problèmes fondamentaux liés à la


gestion des immondices, des terres arables, des eaux souterraines et de surface ;à
la prévention des problèmes des érosions, des bruits et même des frontières.

La forêt équatoriale de la RDC.


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Exploitation illicite du bois rouge à NKALA, Chefferie de BASANGA, Territoire de KAMBOVE au


KATANGA.
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Déforestation au bio-carburant.

Le robot tueur

La conquête de l’espace pour quelle finalité ?


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1.1.3. ETHIQUE, LA RELIGION ET LE DROIT.

Discipline Sources But Sanctions


Morale La conscience Le perfectionnement La violation de a
La source interne (ou conscience intérieur de l’individu règle de morale
individuelle : tant dans ses entraine la
Sens de responsabilité, sentiments obligations vis-à-vis sanction
de culpabilité, remord ou de de lui –même (morale essentiellement
satisfaction…. individuelle) que dans interne (remords,
La source externe (ou conscience ses rapports avec ses culpabilité,…)
collective =effet ou influence de semblables) Qu’en est-il des
l’environnement social : parents, fous ?
écoles, religion, amis… sentiment de
satisfaction
Religion L’être suprême, l’absolu par des Le perfectionnement La perdition ou la
préceptes divins, bien que la intérieur de l’homme séparation totale
conception et la définition de celui- pour le rapprocher de d’avec son
ci diffère d’un milieu à l’autre. son créateur en Créateur
respectant les Le mérite de la vie
préceptes divins. éternelle dans la
présence de son
Créateur.
Droit L’Autorité Publique (l’Etat) qui Le perfectionnement Emprisonnement,
édicte les lois : code de travail, la de la conduite de amendes, travail
fiscalité, le code de la famille, le l’homme pour le forcé…
code de la route… maintien de l’ordre grâce
public. présidentielle
N.B. :

 Les différenciations faites entre les trois disciplines et tant d’autres encore
ne sont que d’ordre pédagogique. En effet, toutes de ces trois disciplines
convergent vers un même centre d’intérêt qui est l’homme et ont pour
finalité le perfectionnement intérieur de l’homme dans ses relations envers
lui-même, ses semblables et envers son créateur.
 L’éthique inspire et précède souvent les règles juridiques. En effet, les
règles morales sont souvent érigées en loi.
 L’appréciation du fait morale souffre souvent de la différenciation liée au
fondement culturel, à l’habitat, à la religion, à la tradition propre à un
groupe social ou un système idéologique. C’est le principe de la relativité
du fait moral.
Son appréciation varie donc en fonction du temps et de l’espace. D’où, les
expressions de certains auteurs telles que :
« Vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà des Pyrénées ».
« Autres temps, autre mœurs. »
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1.2. NOTIONS DE DEONTOLOGIE


1.2.1. DEFINTION

Au sens étymologique du terme, la déontologie vient du mot grec « deontos » qui


signifie devoirs, obligations.

La déontologie c’est la morale ou l’éthique liée à une profession.

Elle est un ensemble des règles devoirs liés à une profession. Elle fixe une conduite
à tenir pour les gens exerçant une même profession.

En effet, les personnes exerçant un même métier doivent être gérées de manière à
permettre l’entreprise à atteindre les objectifs qu’elle s’est assignés. Le
comportement de l’homme vivant en société nécessite d’être régulé en vue
d’éviter le désordre et de créer ainsi un climat serein dans le travail.

La déontologie est synonyme de morale ou éthique professionnelle, signifiant le


respect par les membres d’un corps, un ensemble de règles de conduite. Elle
détermine pour une profession donnée des solutions pratiques et appropriés aux
problèmes concrets.

1.2.2. SORTES DE DEONTOLOGIES.

La déontologie telle que définie ci-haut, régit le comportement professionnelle. Il


existe autant de déontologie qu’il ya des professions : la déontologie médicale, la
déontologie du diplomate, la déontologie du pédagogue, la déontologie des
architectes… Nous sommes intéressés par la déontologie liées au métier
d’ingénieur.

1.3. NOTIONS DE PROFESSION.


1.3.1. DEFINITION.

Une profession est entendue comme toute activité exercée par l’homme en vue de
garantir sa survie ou de réaliser ses ambitions.

1.3.2. TYPE DE PROFESSIONS :

Une profession c’est un métier, c’est un travail capable de fournir à celui qui
l’exerce un bien être individuel et/ou collectif. Il existe :

 Des professions libérales ; exemple : la profession des


avocats ;le journalisme, le métier d’ingénieur dans une
entreprise…
 et des professions non libérales ; exemple : l’enseignement, la
médecine, la profession d’ingénieur.

Notons qu’aux termes de l’article 36 de la constitution de la RDC, le travail est à la


fois un droit est un devoir sacré pour chaque congolais.
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I. INGENIEUR ET SON METIER


2.1. DEFINTION :

Les auteurs tels que B.H AMSTED et WILBOURN McNUTT, dans « les carrières de
l’ingénieur d’aujourd’hui » définissent l’ingénieur comme étant avant tout « le
créateur d’installations et services utiles à l’homme »

Par contre Wikipédia, définit l’ingénieur comme un professionnel exerçant des


activités de conception, d’innovation et de direction des projets, de réalisation et
de mise en œuvre de produits , de systèmes ou de services impliquant la résolution
de problèmes techniques complexes. Cette définition nous semble beaucoup plus
explicite.

Ces responsabilités supposent donc un ensemble de connaissances techniques


d’une part, et économiques, sociales, environnementales et humaines d’autre
part, reposant sur une solide culture scientifique et générale.

2.2. DOMAINES D’INTERVENTION

Il apporte son expertise technique et sa créativité en tenant compte de contraintes


de temps, de ressources, d’innovation ; d’ergonomie et de respect de
l’environnement et des règlementations.

Il intervient dans les domaines suivants :

1. La Recherche et développement :

Métier très large consistant à concevoir de nouveaux produits. L’ingénieur peut


être concepteur, calculateur, responsable des essais ;…

 Il peut travailler dans les laboratoires de recherche tel que :


 Le laboratoire d’énergie appliquée(LEA),
 Le laboratoire d’énergie renouvelable(LER),
 Le Laboratoire des procédés de séparations membranaire(LPSM),
 La réalisation et l’implantation en zone rurale d’aérogénérateurs, des
centrales mixtes, des groupes immergés à moteur synchrone,
 L’étude des problèmes liés à la conservation des aliments,
 Laboratoire de physique de l’atmosphère(LPA) ….
2. La fabrication des produits.

L’ingénieur dans ce cas, s’occupe de la partie industrielle. Il peut :

 travailler pour les méthodes (définition des moyens de fabrication d’un


produit),
 gérer les différents aspects d’une chaîne de production
(approvisionnement, stock ; délais…),
 gérer les nouvelles machines et planifier les opérations de maintenance
dans une usine ;
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3. La qualité et la sécurité (métiers transverse)


 la fonction de l’ingénieur est d’améliorer la qualité et la fiabilité d’un
produit, d’une chaîne de production, d’un processus ;
 L’ingénieur édicte les règlements de sécurité, transcrit les normes de
production en fonction du métier et vérifie leur application ;
4. La vente :

Le rôle de l’ingénieur est de transcrire les besoins des clients en solutions


techniques réalisables.

Les principaux domaines d’application sont : l’aéronautique, aérospatiale,


agronomie, automobile, électronique, électrotechnique, chimie, architecture,
informatique, télécommunication…

2.3. QUELQUES METIERS D’INGENIEUR.

2.3.1. L’I NGENIEUR ELECTONICIEN.


a. Définition du métier.

Le technicien en électronique intervient sur une large gamme de produits :

 Appareils audio-vidéo,
 électronique médicale,
 instruments de mesure,
 électronique automobile,
 systèmes de navigation....
b. Ses fonctions

Ses fonctions varient en fonction de l'entreprise dans laquelle il travaille. Letravail


de base de l’ingénieur électronicien consiste :

 Concevoir et produire des systèmes électroniques (téléphone, télévision,


radio) et d’autres ouvrages ou machines aéronautique, médicale,
automobiles….
 Travailler sur l’ordinateur pour définir l’architecture du produit et la
fiabilité et le coût.
 assure la maintenance ou réparation, installation, essais, fabrication
industrielle …
c. Les compétences requises:

Il doit connaitre ;

 la conception assistée par ordinateur(CAO)


 les math, le dessin technique, l’Anglais technique…
d. Ses débouchés :
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L’ingénieur électronicien est un technicien très recherché. En effet, la progression


rapide des applications de l'électronique favorise le recrutement des techniciens
dans de nombreux secteurs tels que :

 La construction de matériels électroniques, évidemment, mais aussi


automobile, aéronautique et espace ;
 L’énergie,
 Les télécommunications,
 Le secteur médical,
 Les sociétés de services (sociétés de maintenance industrielle, bureaux
d'études...), administration (ministères...)
 Les PME ou ils sont très recherché.

2.3.2. L’INGENIEUR ELECTRICIEN.


a. Définition :

L’ingénieur électricien est un professionnel dont lechamp d’action est étendu.

En effet, il est capable d’intervenir sur tous les types d’équipements électriques et
sur les automates qui les contrôlent, il est présent dans les bureaux et sur le
terrain, il exerce dans l’industrie ou les services.

b. Sa mission :

Selon son poste dans l'entreprise, il est chargé de :

 concevoir le produit,
 organiser la fabrication, de matériel ou un équipement,
 négocier des contrats,
 diriger les chantiers importants notamment : Installer des lignes à haute
tension, créer des batteries pour les satellites de télécommunications,
mettre au point le moteur du TGV...
 gérer rapidement et efficacement pannes et des imprévus
 veiller à la sécurité des usagers et des employés.

c. Compétencesnécessaires
 Maîtriser l’anglais technique
 Savoir manager
 Savoir manier les chiffres
d. Ses débouchés
 les PME comme dans les grands groupes, il est très recherché.
 Les grandes entreprises
 L’entreprise de construction de matériels électriques
 les industries de production de l’énergie électrique
 bureaux d’études…
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2.3.3. L’INGENIEURMECANICIEN.
a. Définition :

Le travail du mécanicien est un métier par excellence d’ingénieur.

Un Ingénieur mécanicien est un professionnel au service d’études et


développement. Il conçoit l’architecture et les dimensions d’un produit ou d’une
machine,teste les capacités et la résistance des machines …

En effet, son expertise permet la réalisation de toutes les prouesses techniques de


l’industrie. Sans lui, adieu satellites, robots, turbines, moteurs, boîtes de vitesses,
trains d'atterrissage.... La mécanique est donc le support matériel obligatoire de
toutes les merveilles technologiques exploitées par l'industrie.

b. Compétences requises.

L’ingénieur mécanicien doit avoir la maîtrise :

1. des techniques :
 Résistance des matériaux
 La thermodynamique
 L’automatisme industriel (pour mieux piloter les systèmes
mécaniques)
2. L’outil informatique :informatique fait partie de son univers quotidien.
 Les études et les calculs à l'aide de modèles mathématiques et
d'images virtuelles lui permettent de faire
 Le planning de la fabrication,
 La gestion des approvisionnements
 La gestion de la production ...
3. De l’Anglais technique
4. Des mathématiques (calculs et essais) pour les dimensionnements des
produits)
5. Communication et gestion parce qu’il travaille toujours presque toujours
en équipe.

c. Son champ d’action :


1. Production :Il est responsable de la fabrication des outils et ensembles
mécaniques.Il choisit les matériaux (métaux, plastiques, composites…),
proposeles méthodes d’assemblage etaide à la définition des moyens
nécessaires pour la fabrication des machines, des robots….
2. Maintenance :Responsable de la maintenance, il veille au bon
fonctionnement et à l'amélioration d'un parc de machines.
3. Vente :Technico-commercial, il vend des équipements professionnels aux
entreprises et les adapte aux besoins spécifiques des clients.
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d. Ses débouchés.

L'ingénieur en mécanique travaille généralement :

 dans des grandes entreprises( deconstruction automobile, de fabrication


l’armement par exemple et sur des projets importants ( par exemple la
mise au point d'une ligne de fabrication de moteurs...).
 Dans des PME de la mécanique,
 Bureaux d’études :c'est dans les bureaux d'études que l'ingénieur
mécanicien exerce le plus souvent ses talents :
En effectuant des recherches, des essais de méthodes de production et
pour définir l’architecture nouveau d'un produitet la vente et réalise les
prototypes.

2.3.4. INGENIEUR CHIMISTE ET METALLURGISTE.

En tant que chimiste


a. Définition.

On rencontre partout les œuvres de l’ingénieur chimiste. L’ingénieur chimiste


conçoit et teste les nouveaux produits.

Les matières plastiques, les produits pharmaceutiques, les cosmétiques, les


aliments… sont les produits de la main de l’ingénieur chimiste.

b. Sa mission :

 Il imagine, construit et installe les usines indispensables à la production


de ces produits dans ce cas, il est appelé ingénieur méthodes et
procédés ;
 Il surveille la fabrication en usine et veille au respect des délais, des
règles de sécurité et des coûts il est appelé : Ingénieur de production ;
 Il assure le markéting et l’écoulement des produits issus de la chimie. Il
est appelé ingénieur technico-commercial.

c. Ses compétences :

Son champ d’action étant très vaste, il doit connaitre:

 les mathématiques,  la thermodynamique,


 la physique,  l’anglais
 la mécanique des fluides,  l’outil informatique…

d. Ses débouchées :
 Les industries agro-  Entreprises minières,
alimentaires,
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 Les industries  Industries textiles,


pharmaceutiques,  usines d’armement…
En tant que métallurgiste
a. Définition.

La métallurgie désigne l'industrie de la fabrication des métaux ferreux et non


ferreux (zinc, cuivre, aluminium, or, argent etc.) et des alliages (fonte et acier à
partir du fer et du carbone, etc.). L'acier, recyclable à l'infini, a de très
nombreuses applications dans l'industrie.

Les métallurgistes fabriquent des pièces usinées en métal ou en acier, des


composants pour appareils, machines et structures.

Ils utilisent des machines à souder, des appareils pour les opérations de réglage,
des machines à commande numérique.

b. Son champ d’activité :

Les grands secteurs d'emplois de la métallurgie sont : la fonderie, la forge et la


chaudronnerie.

Ingénieur en fonderie a la responsabilité de la conception et de la réalisation des


ensembles mécaniques comportant des structures coulées (production de pièces
métalliques moulées).

Ingénieur de production en métallurgie de production en métallurgie détermine


des objectifs précis de production à atteindre : quantité, qualité, délais et coûts.
En fonction de ces objectifs, il organise, met en œuvre et suit la fabrication.

c. Les métiers de l’ingénieur métallurgiste

Les de la métallurgie sont multiples:

Moulage-noyautage
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Le mouleur ou noyauteur réalise des moules et des noyaux en fonderie.

Opération d'usinage sur machine à commande numérique

L'opérateur d'usinage fabrique des pièces métalliques destinées à être utilisées


dans la construction d'automobiles, d'avions, d'équipements industriels ou
d'appareils ménagers, par exemple.

La forge

Le technicien de forge fabrique des pièces métalliques qui seront ensuite utilisées
et assemblées dans la construction mécanique : automobile, ferroviaire ou
aéronautique. Il forge des rails, des portières de voiture, des pièces d'avion, etc.

Chaudronnerie :

Le chaudronnier (la chaudronnière) réalise des pièces destinées principalement aux


industries automobile, aéronautique ou aérospatiale. Il travaille des plaques ou des
tubes de métal, qu'il s'agisse de tôle, d'acier, de cuivre ou encore d'aluminium.

Tuyauterie
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A partir de métaux et d'alliages (acier, cuivre, etc.), le tuyauteur réalise les


réseaux de tuyauteries (conduites d'alimentation, pipelines, canalisations) des sites
industriels (raffineries de pétrole, centrales électriques...).

Tôlage : Le tôlier déforme ou découpe du métal après traçage et effectue des


assemblages selon divers procédés. Il travaille aussi bien à la fabrication de pièces
pour voiture que de silos à grains ou d'armoires métalliques.

Métallier

Le métallier façonne toutes les sortes de métaux, comme le fer, le bronze, l'étain,
le cuivre ou encore l'aluminium. Il crée des objets décoratifs ou des éléments
d'aménagement pour le bâtiment. Il fabrique aussi bien des parties de charpente
métallique que des clés !

Soudure

Le soudeur assemble des pièces métalliques de toutes sortes pour construire des
baignoires, des chariots de supermarché, des pièces automobiles, navales ou
aéronautiques, des tuyauteries industrielles, des rails, etc.

d. Les compétences requises :


 La maîtrise de l'anglais et de logiciels de gestion de la production assistée
par ordinateur (GPAO)
 une bonne maîtrise des logiciels informatiques,
 Maitrise de la productique : (automatisme, régulation, contrôle de
processus) ,
 Précision, habileté et la capacité à se représenter des volumes dans
l'espace,
 avoir une bonne représentation spatiale des volumes
-4-

 Savoir effectuer des calculs,


 une bonne résistance physique,
 le strict respect de consignes de sécurité,
 une habilité gestuelle et
 une grande rigueur et un bon esprit de synthèse,
 l'aptitude à manager une équipe …

e. Ses débouchés :
 les grandes industries traditionnelles de métallurgie, chimie,
pétrochimie :l'automobile, le ferroviaire, l'aéronautique, les ascenseurs,
de l'agroalimentaire ou encore de la pétrochimie, le nucléaire,
l'aérospatiale...
 Les petites entreprises de fabrication des machines, des robots et de
maintenance.

2.3.5. INGENIEUR GEOLOGUE ET MINEUR.


En tant que géologue :

Il est à la fois homme de science et homme de terrain :

a. Son champ d’action


 Il procède à l’analyse des sols par rapport à leur composition, leur structure
et leur propriété physique…
 Il étudie les constituants solides, liquides et gazeux de la terre ;
 Il effectue des sondages (prospections) dans le sol afin de déceler le
potentiel de terrain ;
 Il effectue des recherches des gisements de minerais ou des ressources
énergétiques (pétrole, gaz, uranium…)
 Il effectue des recherches pour la détection des ressources en eau, la
restauration des sites pollués ou dans la construction de bâtiments et des
grands travaux.
b. Les compétences et qualités requises :
 maîtriser les maths, l’outil  Avoir une forte curiosité et
informatique, créativité,
 l’anglais technique  Avoir un esprit de synthèse,
 savoir communiquer et  Il doit se montrer souple et
travailler en équipe, disponible.

c. Débouchés :Il peut travailler :


 dans les industries minières en  les grands travaux publics,
générale,
-2-

 les bureaux d’études, comme consultant

En tant qu’ingénieur desmines:


a. Définition

Un Ingénieur des mines travaille dans la mine pour extraire les matières premières
minérales et énergétiques. Ce travail implique des investissements grandioses.,

 Faire l’étude de la faisabilité d’un nouveau chantier,


 S’assurer de l’optimisation des moyens de production,
 Organiser le forage et l’extraction des produits ;
 Assurer le traitement des minerais.
b. Débouchés : les grandes entreprises minières internationales.
c. Les qualités requises : Ce travail requiert des compétences pointues.

Un mineur examine les roches qu’il a extraites du sous-sol à 200 Km au nord du GOMA
dans le Nord-Kivu en RDC.

Trois éléments fondamentaux de l’éthique environnementale


-2-

Le développement durable requière la combinaison équilibrée de ces trois


éléments : l’aspect social, l’aspect économique qui repose sur l’aspect
l’environnemental.
-3-

2.4. PROFIL D’UN INGENIEUR COMPETANT.

Etant moteur de l’innovation, l’ingénieur doit réunir certaines qualités et


répondre à certains critères de compétence pour jouer correctement son rôle et
mieux répondre aux attentes de sa communauté. Ainsi l’ingénieur compétant est
celui qui sait :

1. Imaginer : c’est la première phase d’une série d’étapes qui aboutira aux
produits nécessaire dans notre vie quotidienne. (Ex :)
Il s’agit) ce stade de chercher, de concevoir, d’innover et d'imaginer des
solutions et des produits pour améliorer nos conditions de vie;

2. Créer : Cette seconde phase consiste concevoir et développer les idées


conçues en se servant des plans, des modèles (modélisation) ou des
maquettes. Il se sert donc d’un langage particulier : les graphiques,
courbes, dessins, photographies….
3. Fabriquer: l’ingénieur doit passer de l’imagination (pensée, réflexions) à la
réalisation. Cette phase consiste en la matérialisation des idées conçues et
représentées sur des plans ou des maquettes ; le produit est fabriqué en
quantité suffisante pour satisfaire la demande existante sur le marché. Il le
contrôle systématiquement pour s’assurer qu’il ne présente pas de défaut et
qu’il est conforme aux exigences.
4. organiser : la gestion du temps permet à l’ingénieur de gagner du temps.
Elle est optimisée et en plein essor. La gestion de temps s’étend au domaine
de la logistique qui gère les commandes, les achats et les transports…
5. Commercialiser : il s’agit ici d’assurer le marketing du produit destiné à la
consommation. le grand public découvre le produit ; il faut le vendre,
négocier, communiquer…
De ce qui précède, nous venons de découvrir qu’un ingénieur est une
personne ayant une mission noble de créer, d’innover, de transformer… en
vue de résoudre des problèmes de son milieu et répondre aux attentes de sa
communauté. Pour réaliser cela, il doit regorger en lui certaines qualités.
cela fait l’objet du point qui suit.

2.5. LES QUALITES D’UN BON INGENIEUR

Bref, selon certains auteurs, l’ingénieur, doit pour réussir sa mission, réunir les
qualités d’un Leader suivants :

 Etre créatif,  Savoir écouter,


 Inventif,
 Avoir une forte
personnalité,
 C’est un homme de parole,
 Etre ouvert,
-7-

 Avoir le sens de responsabilité,


 Assumer les conséquences des décisions prises,
 Etre Collaborant,
 Etre un bon gestionnaire,
 Etre intelligent et surtout être à la page de l’évolution scientifique.
Ainsi, dans tout ce qu’il à faire, il est tenu de répondre correctement aux
questions du triangle éthique suivantes :

Veux-je faire ?

Puis-je faire ? Que dois-je faire?

Bien sûr il y a d’autre questions corolaires telles que : avec qui ?, avec quoi ?,
comment ? Quand ?, pour quelle finalité ?

Bref, un bon ingénieur est à la fois un leader et un manager. Il doit savoir gérer les
ressources (temporelles, humaines, matérielles, financières et autres) mises à sa
disposition pour atteindre les objectifs de l’entreprise.

En bref, les qualités d’un bon ingénieur se résument sur trois points essentiels à
savoir : la compétence professionnelle, la conscience professionnelle et la dignité
professionnelle :

 La compétence professionnelle (le savoir)

le savoir-faire. Il doit être à la hauteur de sa tâche. En effet, l’ingénieur doit se


servir sur le plan professionnelle de son « background » c’est-à-dire, toutesse
connaissances acquises dans son parcours.

 Conscience professionnelle (le savoir-faire):

Au cours de sa vie professionnelle, l’ingénieur doit garder sa conscience en éveil ;


La conscience professionnelle suppose :savoir-faire, le savoir-faire faire, le mieux
faire, le respect du secret professionnel, le respect de l’horaire du travail, le
respect de la hiérarchie…

 La dignité professionnelle (savoir être) :

Elle tient compte du comportement ou de la conduite de la personne sur son lieu


de travail.La personne est –elle digne des responsabilités lui confiées ?, mérite-elle
la confiance de sa hiérarchie ?, de ses subalternes ?...
-8-

La dignité professionnelle requiert donc : la création et le maintien d’un climat


sain de travail, le respect du bien personnel et public, le respect de la dignité et
du droit de la personne humaine. Bref, avoir un comportement respectable et
respectueux.

2.6. LE PROFIL DE L’INGENIEUR FORME A L’ISTA/KOLWEZI

A l’issue de son cursus académique, l’ingénieur émoulu à l’ISTA sera capable


conceptualiser :

1. Du point de vue des connaissances techniques, selon la discipline suivie, le


procès industriel :
 en vue de le comprendre, le planifier, l’analyser, l’interpréter, et en
assurer le suivi.
 Et cela, en assistance avec les nouvelles technologies de traitement
de l’information et de la communication(NTIC).
2. Du point de vue de la sécurité industrielle et de l’environnement :
 les notions de la santé et sécurité en milieu industrielle en vue d’en
assurer le respect et l’exécution dans son entité de travail ;
 la nouvelle dynamique du respect des normes environnementales et
de s’y impliquer dans son application ;
3. Du point de vue de l’éthique professionnelle, les fondements de l’éthique
professionnelle en vue de :
 Bien gérer le personnel mis à sa disposition pour l’attente des
objectifs de son entité ;
 Respecter et faire respecter dans ses prestations les principes de
l’éthique et de la déontologie professionnelle.

II. LA DEONTOLOGIE GENERALE DE L’EMPLOYEUR ET DE L’EMPLOYE.

Les droits et les obligations générales de l’employeur et de l’employé sont repris


dans le code de travail congolais, conformément aux dispositions de l’Organisation
International du Travail (O.I.T.)

Les deux parties, étant liés en vertu d’un contrat de travail sont tenue d’exécuter
leurs obligations contractuelles.

En effet, les droits de l’un, sont d’office les obligations de l’autre et vice versa.
-9-

3.1. LES OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR.

Les deux principales obligations mises à la charge de l’employeur dans le cadre du


contrat de travail sont :

 L’obligation de fournir à l’employé un travail ainsi que les


moyens de le réaliser,
 L’obligation de rémunérer l’employé.

Plusieurs autres obligations découlent du contrat ainsi que de la convention


collective telle qu’assurer : la sécurité, la formation et l’information, logement, le
congé, transport…. à ses travailleurs.Cfr code de travail Congolais art 55 et 56.

3.2. LES OBLIGATIONS DE L’EMPLOYE.

Les devoirs ou obligations de l’employeur ci-haut cités sont d’office les droits de
l’employé.

Ainsi, conformément aux dispositions de code de travail, l’employé a l’obligation


entre autres « d’exécuter le travail dans les conditions, au temps et au lieu
convenu. »(Cfr code de travail congolais art 50, 51, 52.)

III. L’ETHIQUE PROFESSIONNELLE DE L’INGENIEUR

A cette partie du cours nous allons analyser quelques modèles des chartes éthiques
des ingénieurs pour nous permettre d’avoir des orientations pour la réalisation de
à la longue de la charte éthique des Ingénieurs del’ISTA/Kolwezi.

4.1. QUELQUES CHATRES ETHIQUES DE L’INGENIEUR

4.1.1. LA CHARTE ETHIQUE DE L’INGENIEUR QUEBEQUOIS

4.1.2. LA CHARTE ETIQUE DES INGENIEURS FRANÇAIS

4.1.3. QUID DE L’INGENIEUR CONGOLAIS ?

4.2. LE SERMENT D’ARCHIMEDE


- 10 -

IV. LES NOTIONS D’HYGIENE ET SECURITE INDUSTRIELLE

Tout milieu professionnel est un milieu à risques. Les risques courants en milieu
professionnel sont les maladies professionnelles et les accidents de travail. Ces
risques sont d’autant plus fréquents en milieu professionnel de l’ingénieur au point
d’impacter la production. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce dernier doit
maîtriser les règles en la matière.

En effet, l’une des conditions sine-quinone pour assurer la productivité au sein de


l’entreprise est le maintien de la sécurité et de l’hygiène en milieu de travail.

L’hygiène et la sécurité en milieu professionnelle est l’affaire de tous.

Les obligations contractuelles fixent pour les deux parties (employeur et employé)
des obligations pour l’observation de mesures hygiéniques et sécuritaire en milieu
de travail. C’est ainsi qu’il stipule par exemple que le travailleur doit s’abstenir de
tout ce qui pourrait nuire soit à sa propre sécurité, soit à celle de ses compagnons
et des tiers.

5.1 Définitions :
a. La sécurité c’est l’ensemble des dispositions, d’attitudes, de
comportements que le travailleur doit adopter pendant le travail en vue de
conserver sa vie et celle de ses collèges et d’assurer la maintenance des
outils de travail.
 Est appelé donc accident de travail selon le code de travail congolais :Est
considéré comme accident du travail un accident survenu par le fait ou à
l'occasion du travail, quelle qu'en soit la cause. C’est-à-dire, tout accident
survenu lors de l’exécution du travail.
 L’accident de trajet est assimilé à l’accident de travail. C’est celui survenu
sur le parcours allant du domicile du travailleur vers le lieu de travail et du
lieu de travail vers le domicile du travailleur.
Il y a lieu de faire la différence entre un accident de travail et un incident.
 Un incident :

b. Quelques accidents de travail :


Coincement, chute d’un poids lourd, accident de circulation

c. L’hygiène : c’est l’ensemble des dispositions prises en vue de maintenir le


travailleur en bonne santé en milieu de travail. Il est question de prendre
des mesures pour éviter la nuisance pouvant être à la base des maladies sur
le lieu de travail, appelé « maladies professionnelles.
 Est appelée maladie professionnelle :On entend par maladie
professionnelle une atteinte à la santé, dont l'expression est souvent
différée par rapport à l'exposition à une source toxique ou un contexte
pathogène subi au cours de l'activité professionnelle. (définition web)
- 11 -

d. Quelques maladies professionnelles : le cancer, les intoxications, les


affections respiratoires ou cutanées….

5.2 Les obligations réciproques en matière de sécurité.


a. L’employeur doit s’atteler à mettre les travailleurs dans les meilleurs c’est à
dire :
 Mettre à leur disposition des équipements de protection individuelle(EPI)
 Pendre des mesures sécuritaires de prévention des risques et des accidents
 Veiller à l’aération et à la luminosité convenable des locaux de travail
 Eviter l’humidité en milieu de travail
 Placer des panneaux de signalisation aux endroits nécessaire,
 Disponibilité les matériels de détection des dangers…
b. Le travailleur pour sa part devra :
 Respecter les règles d’hygiène et de sécurité,
 Respecter les consignes et les panneaux de signalisation,
 Faire usage des EPI,
 Respecter les heures de repos et les périodes de congé de reconstitution,
 Lire attentivement et convenablement les notices avant usage d’un produit
ou d’un matériel …

La sécurité est un état d’esprit, une sensation de bienséance qu’on observe


pendant les heures de travail.

Le travailleur a besoin de se sentir en sécurité pendant qu’il exerce son métier.

Etant donné que la sécurité absolue n’existe pas, les efforts doivent être orientés
en vue de tendre vers la sécurité absolue en veillant sur la prévention des risques
et accidents pour éviter de travailler dans un état d’insécurité total.

Malgré ces mesures générales de sécurité, il existe des mesures spécifiques liées
aux différentes professions.

Ainsi, un électricien sur chantier, un constructeur sur chantier, un travailleur de


laboratoire de chimie, un travailleur dans la mine souterraine … peuvent avoir des
mesures particulières de sécurité.

5.3 Les Règles d’Or de la sécurité au poste de travail


: rigueur et vigilance.

Ces règles de base de la prévention s’adressent à tous et se doivent d'être


respectées. Elles viennent appuyer les démarches d’identification des dangers et
de maîtrise des risques.

Ces règles essentielles ont été établies à partir de l’étude et analyse des accidents
(accidentologie)observée dans nos différents métiers. Elles sont donc
incontournables. Chacun se doit d’intervenir dès qu’un écart est constaté, et
- 12 -

arrêter le travail si le risque n’est pas maîtrisé. Les douze thématiques couvertes
sont résumées ci-dessous.

1. Situations à risques
 Pas de démarrage ni d’arrêt d’installation sans respect d’un mode
opératoire écrit précis.
 Toute situation où le niveau de risques est temporairement augmenté
est signalée.
 Les risques induits sont identifiés et analysés, des mesures
compensatoires sont mises en place.
2. Circulation : Engin/véhicule/cycliste/piéton
 Pas de dépassement des vitesses autorisées.
 Les règles de circulation sont respectées à l’intérieur comme à
l’extérieur des sites.
3. Gestes/postures/outillages
 Pas d’intervention sans outils adaptés à la tâche et à son
environnement.
 Toute posture inadaptée à une manipulation d’objet ou à l’utilisation
d’outils peut entraîner des lésions corporelles.
4. Équipements de protection
 Pas d’accès aux installations et pas de travaux sans port des
équipements de protection individuelle (EPI) généraux et spécifiques.
 Les protections collectives sont privilégiées. Les protections
individuelles complètent les dispositions de prévention prises.
5. Permis de travail
 Pas de travail sans permis validé.
 Tous les travaux réalisés sur un site nécessitent un permis.
6. Opération de levage
 Pas de passage sous la charge en cours de levage.
 Un travail impliquant une grue, un palan ou un autre dispositif
mécanique nécessite une analyse des risques préalable, du matériel
en bon état, du personnel habilité et un contrôle d’accès de la zone.
7. Travail sur des systèmes alimentés en énergie.
 Pas d’intervention sans contrôle préalable de l’absence d’énergie ou de
produit.
 Certains travaux nécessitent la mise hors énergie ou hors produit de
l’équipement. Dans ce cas, une consignation pour bloquer l’arrivée
d’énergie ou de produit est réalisée selon un mode opératoire précis.
8. Espaces confinés
- 13 -

 Pas de pénétration en espace confiné sans vérification des isolations et


sans contrôle d’atmosphère.
 On pénètre dans un espace confiné (capacité, fosse, cuvette...)
seulement sous surveillance, et après que l’atmosphère et les
isolations ont été contrôlées.
9. Travaux de fouille
 Pas de travaux de fouille sans permis établi avec plan de sous-sol.
 Un travail de fouille réalisé manuellement ou mécaniquement, y
compris de dragage en rivière ou en mer, débute seulement après la
prise en compte d’une analyse de risques identifiant tous les dangers
dans la zone.
10. Travaux en hauteur
 Pas de travaux en hauteur sans harnais de sécurité en l’absence de
protections collectives.
 Les travaux en hauteur sont réalisés à partir de plateformes fixes ou
mobiles avec garde-corps, conçues pour la tâche à réaliser.
 Les travaux sur les toits (bâtiments, réservoirs) se font après
vérification de la solidité et mise en place des protections adaptées.
 Les échelles constituent un moyen d’accès à n’utiliser qu’à titre
exceptionnel.
11. Gestion du changement
 Pas de modification technique ou organisationnelle sans autorisation
préalable.
 Toute modification technique ou organisationnelle fait l’objet d’une
analyse de risques.
12. 12. Opérations simultanées ou co-activités
 Pas d’opérations simultanées ou co-activités sans visite préliminaire.
 Tous les travaux ou opérations menés dans une unité en production
sont susceptibles d’augmenter le niveau de risques. Les interférences
liées aux opérations simultanées ou co-activités sont identifiées et
maîtrisées.
- 14 -

5.2. QUELQUES MATERIELS DE SECURITE.

 Matériel pour la signalisation poids lourds

 Matériel de sécurité obligatoires (extincteurs, cales...)

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- 15 -

 système d'alarme de sécurité sans fil : sirène extérieure avec flash de lumière

Moniteur de sécurité pour le contrôle industrielle.

Alarme de sécurité
- 16 -

5.3. QUELQUES EQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Le gilet porte outils


- 17 -

Les gants

5.4. Les panneaux de signalisation de sécurité industrielle

Ces Panneaux transmettent des images ou des messages d’obligation,


d’avertissement, d’interdiction ou d’indication de sortie de secours….

Ex : Entrée interdite aux personnes non appelées par le service


- 18 -

CONCLUSION.
Forts des connaissances scientifiques et techniques, le rôle moteur de l’ingénieur
est manifeste pour son implication dans tout processus de développement
économique, social, et technologique.

C’est ainsi que, du premier au dernier chapitre, nous nous sommes évertuées à
éveiller la conscience de l’étudiant finaliste aux études d’ingénieurs et à travers
lui, toute la jeunesse congolaise quant à au sens de responsabilité par rapport au
défi de développement de la RDC.

En effet, les efforts de reconstruction de notre pays requièrent l’implication de


tous et surtout de la jeunesse, sur qui reposent les espoirs du devenir du pays.

La pauvreté criante de la population dans ce pays immensément riche, pays où


coulent le lait et le miel,nécessite que lesefforts soient conjuguéspar tous et
surtout par la crème intellectuelle pour lever se paradoxe.

Nous sommes d’avis avec Monsieur Emanuel IKOS RUKAL qui estime que « la
jeunesse congolaise actuelle a un rôle à jouer dans l’histoire de notre pays. Le
Congo Démocratique vivra plus longtemps que chacune des générations qu’il
portera sur son sol. Et la qualité de son destin sera fonction du cumul des
contributions de diverses générations qu’il portera, qu’il accueillera dans ses
bras. »

Le cours d’éthique est une lettre d’interpellation écrite aux Ingénieurs pour qu’à
l’issue de leur cursus académique, qu’ils appliquent dans leur vie professionnelle,
les techniques apprises prioritairement au bénéfice de l’intérêt général et que les
notions d’éthique soient une lanterne qui les accompagnent tout le long de leur vie
sociale. Car dit-on, « la science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »
- 19 -

SUJETS DES TP

1. Développez la théorie du développement durable.


2. Expliquez les questions du triangle de l’éthique.
3. Développez les principes de l’OCEDE.
4. En quoi consistent « les normes ISO » ?
5. Citez et expliquez deux exemples des impacts positifs et négatifs de
l’évolution de la technique.
6. Parler de la responsabilité sociétale des entreprises.
7. Parler de la santé et sécurité en milieu professionnelle.
8. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Expliquez.
9. L’ingénieur doit inscrire ses actes dansune démarche de développement
durable. Expliquez.
10. C’est quoi L’ITIE ?
11. Qu’est-ce que la biodiversité ?
12. Quelle est la finalité du cours d’éthique et déontologie professionnelle ?
13. Définir et expliquer l’équilibre écologique.
14. Quelle différence faite-vous entre le droit à l’environnement et le droit
del’environnementale en RDC ?

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