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Plans TD Famille L1
Plans TD Famille L1
PLANS TD L1 2022-2023
Séance 3 TD Famille
« Les fiançailles sont une convention solennelle par laquelle un homme et une femme se
promettent mutuellement le mariage. »
« On peut contracter mariage sans avoir, auparavant, fait célébrer les fiançailles. Lorsqu’il y a
fiançailles, cette convention n’oblige pas les fiancés à se marier. »
IG : Le caractère facultatif des fiançailles
« Chacun des fiancés a le droit de rompre unilatéralement les fiançailles. Lorsque l’un des
fiancés est mineur, la rupture, qui ne peut émaner que de lui seul, doit être exprimée en présence
des témoins et des représentants des deux familles.
La rupture sans motif légitime imputable à la fiancée l’oblige à restituer le cadeau qu’elle a
reçu ; si elle est imputable au fiancé, il ne peut réclamer le cadeau qu’il a fait. Le fiancé évincé
sans motif légitime pourra demander qu’il soit formé opposition au mariage de son ancienne
fiancée jusqu’à la restitution du cadeau.
Tout autre préjudice né de la rupture des fiançailles ou à son occasion, est réparé conformément
aux dispositions générales de la responsabilité civile. Sont solidairement tenues du paiement
des dommages et intérêts les personnes qui, d’une manière quelconque, ont amené la rupture
fautive des fiançailles.
En aucun cas, les dépenses occasionnées par les fiançailles ne peuvent faire l’objet d’un
remboursement ou d’une indemnisation. »
SEANCE4
Groupe du Mardi :
Groupe du Jeudi :
Groupe du Samedi :
SEANCE N° 5
Thème : Le lien matrimonial
Sous-thème 2 : La célébration du mariage
Groupes du Mardi :
Dans leur village à Oréfondé, Fatimata et Samba sont deux jeunes âgés respectivement de 16
et 18 ans. A peine pubères, leurs parents qui sont cousins par ailleurs leur font savoir que leur
mariage sera célébré par le vieux sage du village Abdel. Interloqués, Fatimata demanda à sa
mère pour quelle raison, elle devait se marier avec Samba, qu’il connaît bien mais dont il n’est
pas amoureux. Sa mère de lui répondre : parce que ça a été décidé depuis que vous êtes enfants.
Pendant ce temps, Fatimata avait déjà donné sa parole à Jean Charles, un instituteur qu’elle
avait connu à l’école primaire avant d’arrêter ses études. Ce dernier avait déjà informé Fatimata
de son précédent mariage à l’occasion duquel il avait opté pour la monogamie. Ces derniers ne
sachant plus à quel sein se vouer, vous demande si leur mariage projeté pourra avoir lieu.
Correction proposée :
Problème de droit : Est-ce qu’on peut célébrer un mariage sans le consentement de l’une
des parties qui est mineure ?
Solution :
Article 108 CF alinéa 1 : Chacun des futurs époux, même mineur, doit consentir
personnellement au mariage.
Article 141-1 CF : Cas d’ouverture de nullité absolue pour défaut de consentement de l’un des
époux
Problème de droit : Est-ce qu’un époux ayant préalablement opté pour la monogamie
peut-il simultanément célébrer un second mariage ?
Solution :
Article 113 alinéa 2 CF : L’homme ne peut contracter un nouveau mariage s’il a un nombre
d’épouses supérieur à celui autorisé par la loi, compte tenu des options de monogamie ou de
limitation de polygamie souscrites par lui.
Article 141 CF : ouverture de l’action en nullité Lorsque le mari ne pouvait plus contracter une
nouvelle union en raison des dispositions de l’article 133 CF (les options matrimoniales)
Groupes du Jeudi :
SADAGA vivant à Djibélor, est un digne fils de la Casamance. Cultivateur la plupart du temps,
il assiste également le chef du village de Djibélor dans ses tâches quotidiennes. Agé de 26 ans,
il décida de se marier suite au conseil du chef de village. L’union fut scellée, un an plus tard,
par le gardien du bois sacré du village. Quelques jours après la fête, SAMSON, petit-frère cadet
de SADAGA et étudiant à la faculté de droit et des sciences politiques de l’Université Assane
SECK de Ziguinchor, interpella son frère sur le fait que le mariage célébré par le gardien du
bois sacré, n’a pas de valeur au regard de la loi. Et qu’il fallait reprendre toute la procédure.
SAMSON a-t-il raison ? Au cas échéant, que doit faire SADAGA pour pouvoir se prévaloir de
son statut d’époux ?
Problèmes de droit : Est-ce qu’un mariage célébré selon la coutume a une valeur
juridique ? Quelle est la procédure pour la reconnaissance d’un mariage célébré
coutumièrement ?
1e hypothèse : Si la coutume selon laquelle ça été est reconnu alors oui = valeur juridique
2e hypothèse : si la coutume n’est pas reconnue par la loi = pas de valeur juridique
II. Sur la procédure à suivre
1e hypothèse : En cas de constatation dans les délais requis dans les 6 mois.
Article 66 et 147 CF : L’acte relatif à un mariage constaté contient les énonciations prévues à
l’article précédent. Cependant la mention relative à la déclaration de l’union par l’officier de
l’état civil est bâtonnée et il est indiqué que les formalités consacrant le mariage ont été
constatées conformément aux dispositions de l’article 130.
En cas de déclaration tardive du mariage, l’officier de l’état civil procède conformément aux
dispositions de l’article 147. Il est mentionné en tête de l’acte « déclaration tardive » et fait
mention en marge que les témoins attestent avoir assisté à l’échange des consentements et à la
conclusion du mariage.
Article 87 et 147 CF
Lorsqu’un acte de naissance, de décès ou de mariage n’aura pas été dressé ou que la demande
d’établissement en aura été présentée tardivement, le juge de paix dans le ressort duquel l’acte
aurait dû être reçu, pourra, par jugement, en autoriser l’inscription par l’officier de l’état civil.
Le juge est saisi sur requête des personnes dont l’acte de l’état civil doit établir l’état, de leurs
héritiers et légataires, des personnes autorisées ou habilitées à procéder à la déclaration de
l’événement, ou du ministère public…
Groupes du Samedi :
Marianne est confrontée à des difficultés. Elle est donnée en mariage en août 2014 à son cousin
Cheikh, alors qu’elle n’avait que 15 ans par son oncle. Ses parents n’ayant pas été informés du
mariage de leur fille que deux mois après sa célébration, veulent le faire annuler. Cependant,
ils ont quelques hésitations lorsqu’ils apprennent que leur fille est en état de grossesse. Mais,
malgré cela, ils introduisent en septembre 2014, une demande en annulation du mariage de leur
fille.
Les parents de Marianne peuvent-ils obtenir gain de cause et sous quelles conditions ?
A supposer que la demande en annulation aboutisse, quelles seraient les effets de
l’annulation du mariage à l’égard des époux et de l’enfant à naître ?
Correction proposée
Questions de droit :
Solution :
Hypothèse 1 :
- Sur la base du défaut de consentement de la fille : Si la fille âgée de quinze n’avait
pas donné son consentement au mariage, là les parents pourront avoir gain de cause en
invoquant un défaut de consentement de l’un des époux. Article 141 1°)
- Sur la base de l’absence d’autorisation familiale : Si les parents avancent comme
moyen l’absence d’autorisation familiale, dans ce cas ils ne pourront pas obtenir gain
de cause car il s’agit d’une action en nullité relative qui ne peut être intentée que par
l’un des époux.
- Sur la base du non-respect de l’âge requis : Dans cette hypothèse, il s’agira pour les
parents de soulever le non-respect de l’âge requis. Leur fille étant âgée de 15 ans alors
que l’âge requis est d’avoir plus de 16 ans et en l’absence de dispense d’âge. Ils pourront
obtenir gain de cause
(Voir les articles 138 et 141 CF)
Hypothèse 2 : effets
SEANCE N° 6
Thème : Le lien matrimonial
Sous-thème 2 : La célébration du mariage
Groupe du mardi :
Groupe du jeudi :
Groupe du samedi :