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Collection

NiVEAU
sion
lectures en français facile

a * A la recherche
de Mariana
Dominique Renaud
□ÉCOUVRIR

Lisez le titre et observez les illustrations du livre puis


répondez.
Faites une petite description de Mariana.
Le mot recherche a différentes significations.
Laquelle correspond au titre de l’histoire ?
1. Effort fait pour trouver quelqu’un, quelque chose
qui est perdu. □
2, Travaux scientifiques qui permettent d’acquérir
de nouvelles connaissances. □
À votre avis, ce livre raconte une histoire...
1. romantique ? □
2. tragique ? □
3. policière ? □
4 comique ? □
5, fantastique ? □

Cochez l’abréviation habituellement employée pour


parler de l’université.
bac □
fac □

Cherchez les 2 intrus dans cette série de mots qui ont


une relation avec les ambassades.
consul - carte bancaire - visa - ressortissant
passeport - commerçant
Présentation

Alexandre : Mariana :
il est étu d ian t en elle est m exicaine.
m édecine à Paris. Elle est étu d ian te en
Il a v ingt-cinq ans. m édecine, à Paris,
avec Alexandre.

Sofia :
c’est u n e am ie
de M ariana.

Coline :
c’est la sœ ur Le commissaire Beaulieu :
d ’A lexandre. c’est le père d ’A lexandre.
Elle a vingt-six ans. Il n ’habite pas avec ses
Elle est pharm acienne. enfants.

M
MB
Chapitre 1

Une étudiante
qui vient de loin
M on no m est Beaulieu. A lexandre Beaulieu. J’ai vingt-
cinq ans. Je suis étu d ian t en m édecine. J’habite u n stu d io
à Paris. C haque vendredi, je rentre à Lille, m a ville natale.
La vie à Paris est agréable, mais m on ap p artem en t est p etit
et je préfère passer le w eek-end chez m a m ère.
Elle habite une vieille m aison à la cam pagne. Là-bas, je
suis bien ; j ’ai le tem ps de m e relaxer. Je fais de longues
prom enades dans la forêt, en général avec m a sœ ur. Son
prénom , c’est Coline. Moi, je l’appelle Col. N ous avons de
bonnes relations tous les deux. Elle a vingt-six ans et elle
travaille com m e p h a rm a c ie n n e d e p u is deux ans.
C élibataire. Sans enfant. Elle vit à Lille, mais elle aim e
bien venir nous voir le w eek-end.
***

un stu d io : petit appartem ent formé d’une seule pièce.


Lille : quatrièm e ville de France, située près de la frontière belge,
dep u is : à partir de. Indique l’origine d’une action ou d ’une situation
qui continue.
célibataire : hom m e qui n’a pas de femme ou femme qui n’a pas de
mari.
C h a p it r e 1

N ous som m es au m ois d ’octobre. L’année com m ence


à peine. C ’est n o tre prem ier cours de Travaux D irigés. En
TD , nous ne som m es pas no m b reu x ; ce n ’est pas com m e
les cours dans les am phithéâtres !
J’entre dans la salle, je regarde qui est là. Ce sont les
étu d ian ts de l’année dernière ; je les connais tous. Tous,
sau f u n e fille qui est au fond de la salle. Je d o n n e u n léger
coup de coude à Nicolas, u n copain qui se trouve à côté
de m oi.
- Tu la connais ?
- N on. C ’est une nouvelle.
Je la regarde. Elle a le type latino : de grands yeux
noirs, une peau bronzée et des cheveux noirs.
- Pas m al, h ein ? m u rm u re Nicolas, qui lit dans mes
pensées.
Le p ro fesseu r B ottéro, u n illu stre p ro fesseu r de
m édecine, se to u rn e vers la nouvelle et dit :
- M esdem oiselles, m essieurs, je vous présente M ariana.
Elle est m exicaine. Elle est b o u rsiè re de l’État français.
Elle vit à Paris depuis trois m ois et parle français. N ’est-
ce pas, M ariana ?

tra v a u x dirigés (TD) : cours où les élèves, en petits groupes, font des

I exercices en application d ’un cours théorique,


sa u f : excepté, à l’exception de.

d o n n e r u n coup de coude : toucher quelqu’un avec le coude pour


6 attirer l’attention.
h e in ? (fam.) : non ? n’est-ce pas ? c’est ainsi ?
- Q ui se charge de piloter M ariana ?

- Je com prends bien, m ais j ’écris m al !


- De quelle ville êtes-vous, M ariana ?
- D ’Acapulco.
- Belle ville ! d it le professeur. Bien. D u ra n t les
prem ières sem aines, il fau t aider M ariana à s’intégrer, lui
m o n tre r les installations, lui expliquer n o tre m anière de
fo n ctio n n er dans cette u n iversité... Q ui se charge de
p iloter M ariana ?
Tous les garçons lèvent la m ain.
- Eh bien ! Je vois que n o tre jeune am ie a d u succès !

il fau t : il est nécessaire de.


elle a d u succès : elle intéresse, elle ne laisse pas indifférent, elle a un pouvoir
de séduction.
C h a p it r e 1

A lexandre, vous parlez espagnol, acceptez-vous de faire le


guide ?
- Pas de problèm e.
- Tu as de la chance, toi ! m u rm u re Nicolas.
***

À la fin du cours, je vais voir M ariana.


- Salut, M ariana. Je t ’invite à u n café ?
- D ’accord !
Dix m inutes après, nous nous installons à la terrasse
d ’u n café. Je viens souvent dans ce bar et le serv eu r me
connaît.
- Salut, Gilles ! Je te présente M ariana. Elle est
m exicaine. Elle fait ses études de m édecine en France.
- E nchanté, m adem oiselle !
Gilles est serveur depuis deux ans dans ce café. Il a
v ingt-deux ans. C ’est u n garçon u n peu spécial, to u jo u rs
m élan co liq u e ; m ais je l’apprécie, à cause de cette
tristesse, p eut-être.
- Q u’est-ce que vous prenez ?
- Une eau m inérale, s’il vous plaît.
- Et toi, A lexandre ?

u n guide : personne qui accompagne quelqu’un pour faire visiter, donner


des informations.
avoir de la chance : être favorisé par le sort. Gagner à la loterie, c’est avoir de
la chance !
so u v en t : d’une manière fréquente. Je vais souvent au cinéma. Deux ou trois
fois par semaine.
u n serv eu r : personne qui sert les clients dans un bar, un restaurant.

8
s a illi
Salut, Gilles ! Je te présente M ariana.

- Un expresso.
Gilles p a rt et je dem ande à M ariana :
- Tu es à Paris depuis quand ?
- D epuis le m ois de juillet.
- Tu aim es ?
- O ui, beaucoup. C ’est une ville m agnifique ! Et elle est
petite, com parée à Mexico, c’est agréable !
- Et tes parents, ils connaissent Paris ?
- N on. Ils vien n en t à Noël.
- Q u ’est-ce qu’ils font com m e m étier ?
- E u h ... M on père est chauffeur de taxi. M a m ère ne
travaille pas.

I un m étier : travail, profession,


un chauffeur : conducteur.
C h a p it r e 1

- M oi, m a m ère travaille p o u r u n m agazine de m ode et


m on père est com m issaire de police.
Le serveur arrive avec les boissons et les pose sur la
table.
- C’est com bien, Gilles ?
- Trois euros soixante-dix.
- Tiens. G arde la m onnaie.
Je regarde l’heure.
- Tu fais quelque chose m ain te n an t ?
- D u shopping. P ourquoi ?
- O n déjeune ensem ble ?
- C ’est gentil, A lexandre, mais je n’ai pas b eau co u p de
tem ps... j ’ai cours cet après-m idi.
- Alors on va dans un p etit resto sym pa près d ’ici.
- Bon. D ’accord.

u n m agazine : revue illustrée.


la m o n n a ie : si Alexandre donne 4 euros à Gilles, la monnaie, c’est
30 centimes, c’est-à-dire la quantité que Gilles doit donner à Alexandre,
g en til : aimable, sympathique.
b eau co u p de : un grand nom bre de, une grande quantité de.
u n resto (fam .) : abréviation de restaurant.
COMPRENDRE
i. Répondez. yp
a. Quel est le prénom du narrateuret personnage principal ? JFT

...................................................................................................... ’a i
b. Il a quel âge ? ................................................................................. ».
c. Il habite où ? ................................................................................... * *
d. Ou’est-ce qu’il étudie ? ................................................................. f J
e. Est-ce qu’il a des frères et sœurs? 0 .
................................................................................................................
f. Quels métiers font ses parents ? ?£ / j

2. Entourez la bonne réponse.


a. Mariana est professeur de médecine - étudiante enmédecine - |! j|
serveuse. m l
b. Elle est b ru n e- blond e- rousse.
c. Elle est denationalité mexicaine - américaine-française. I* \ar
d. Son père est médecin - commissaire de police - chauffeur de ^
taxi. P iSà

3- Vrai ou faux ? V F
a. Alexandre va au café avec Mariana. □ □
b. Le serveur est très désagréable. □ □
e. C’est un jeune homme optimiste. □ □
d. Alexandre invite Mariana à déjeuner. □ □

4. Oui dit quoi ? Répondez. §, Aj


a. Enchanté, mademoiselle ! ..................................................................... A
b. Une eau minérale, s’il vous plaît........................................................... 'à
c. Tu es à Paris depuis quand ? .......................................................... '
d. On déjeune ensemble ? ..................................................................
N ous prenons le m étro et nous descendons à d eu x pas de la Sorbonne.
Chapitre 2

Coup de foudre
Dix m inutes plus tard, nous prenons le m étro et nous
descendons à deux pas de la S orbonne. N ous en tro n s dans
le restau ran t et nous nous installons à une petite table.
- Tu prends quoi ?
- E u h ... je ne sais p a s... une salade et u n thé.
- M oi, u n jus d ’orange, une salade et une tarte aux
pom m es. Alors, qu’est-ce que tu penses de la fac ?
- Je suis contente. L’am biance est b o n n e et les gens sont
trè s aim ables avec m oi. C ’est génial !
- Tu habites loin de la fac ?
- Au 7 de la rue Bréa. L’ap p artem en t est p etit m ais il est
sym pa. Et toi ?
- M oi je suis à deux stations de m étro. C ’est p ratiq u e ;
m ais m o n studio est m inuscule, im agine : 15 m 2 ... Et les
étudiants, tu les trouves com m ent ?

I coup de fo u d re : manifestation immédiate de l’amour.


La S o rb o n n e : célèbre université parisienne.
très : extrêmement.
C h a p it r e 2

- Euh, en réalité, je ne connais perso n n e.


- Sauf m oi !
- C’est vrai !!! Ah si, je peux dire une chose sur la classe :
je trouve qu’il y a beaucoup de garçons !
- Tu as raison. Trop, n o n ?
- Toi, au m oins, tu dis ce que tu penses ! d it M ariana.
- Je p la isa n te ... Ils sont sym pas...
- O h ! s’exclame M ariana. Il est une heure dix. Je dois
p artir, je vais être en retard.
Elle se lève et m oi, le tim ide, b ru sq u em en t je p rends sa
m ain !!!
- M ariana... on se voit dem ain ?
- O ui... en cours.
- N - n o n . . . Je veux d ire ... après... O n p eu t aller au
ciném a, si tu veux ?
M ariana retire sa m ain et me dit d ’un to n u n peu froid :
- O n se connaît depuis une heure, tu vas u n p eu vite
A lexandre, n o n ?
Rouge com m e une tom ate, sans la regarder, je dis
sim plem ent :
- Excuse-m oi, M ariana. Je suis désolé !
- Ce n ’est pas grave. Bon, à dem ain et m erci.

je ne conn ais p e rso n n e : je ne connais pas un seul étudiant,


tro p : une quantité excessive (de garçons),
je p la isa n te ; je ne parle pas sérieusement.
Je la regarde partir. M o n cœ ur bat très fort.

Je la regarde partir. M on cœ ur b at très fort. Elle ne se


reto u rn e pas. Je suis un vrai imbécile ! D ’h ab itu d e, je ne
parle pas de cette m anière aux filles. C’est curieux : j ’ai
l’im pression de la connaître depuis longtem ps. Je m e sens
bien avec elle.
Je la regarde s’éloigner. M ariana n’est pas com m e les
au tres : elle n ’est pas belle au sens classique, m ais
intéressante ; pas coquette m ais u ltra fém inine. C ’est
su rto u t à cause de ses yeux, je crois : doux, curieux et
intelligents ; déterm inés aussi. Il y a com m e une énergie
spéciale en elle.
Mais une chose est sûre : je l’aime.
**>f

b a ttre : palpiter.
se re to u rn e r : ici, regarder derrière,
d ’h a b itu d e : ici, d ’une manière générale,
lo n g tem p s : un long espace de temps,
s’élo ig n er : partir,
d ou x : agréable, contraire de dur.
C h a p it r e 2

Les jours passent. M ariana et m oi, on se voit à la fac


m ais on se parle à peine. En réalité, elle parle bien le
français et elle n ’a pas beso in de m oi.
D e tem ps en tem ps, je lui dem ande : « Salut, M ariana,
to u t va bien ? » « O ui, oui, m e répond-elle, to u t va très
bien, m erci, A lexandre. »
M ariana ne m ’évite pas, non, m ais elle ne m e laisse pas
en trer dans sa vie. le préfère ne pas forcer les choses.
***

L’autre jour, surprise ! Après le cours, elle vient me


trouver ; elle est très gaie.
- J’organise une petite fête. Tu veux venir ?
Elle m ’invite ?! M oi ? Mais c’est génial !
- Bien sûr ! C ’est q u and ?
- Sam edi prochain. D ans u n bar, près du C hâtelet. À
vingt et une heures, ça te va ?
- Parfait. Et cette fête, c’est en l’h o n n e u r de quoi ?
- M on anniversaire. Alors, à sam edi.
Puis, à m a grande surprise, elle m ’em brasse sur la joue,
avant de disparaître.
Je reste im m obile, au m ilieu de l’am phi. M ariana
m ’invite à une fête ! Je suis heureux !!!

|| avoir b eso in de : voir la nécessité, Futilité (d’avoir quelque chose),


j de tem p s en tem ps : à des intervalles de temps plus ou moins longs et
S irréguliers.
È gaie : très contente.
jf e m b rasser : quand on m et ses lèvres sur les lèvres ou la jo u e (partie du
■ visage entre le nez et l’oreille) de quelqu’un, on embrasse quelqu’un.

16
À m a grande surprise, M a ria n a m ’embrasse sur la joue,
a va n t de disparaître.

Et puis, b ru sq u em en t, l’angoisse ! U n cadeau. Je dois


faire un cadeau à M ariana ! M ais quoi ? Des fleurs ? Trop
banal. U n parfum ? Trop personnel... U n b ijo u ! Voilà,
c’est ça ! Mais quel bijou... ? SOS, Coline.
Je com pose le n u m éro de m a sœur.
- Allô, Coline, c’est m oi. Tu as u n m o m en t ?
- Trente secondes, A lexandre, je suis au travail.
- Im agine : c’est to n anniversaire. Un garçon, qui est
am o ureux de toi -m ais tu ne le sais pas-, t’offre u n bijou.
Q u ’est-ce qu’il t ’achète ?
- E u h ... je ne sais p a s... euh... u n collier. U n collier u n
p eu m oderne m ais discret. C ’est joli avec u n T -shirt, en
été...
- U n collier ? C’est une super idée. M erci, Col, tu es
adorable, je t’em brasse.

l’angoisse : forte anxiété.


u n b ijo u : petit objet qu’on porte comme ornem ent (aux doigts, au cou,
aux oreilles).
i. Au restaurant. Entourez la bonne réponse.
a. Mariana et Alexandre bavardent - ne disent pas un mot.
b. Mariana a im e - n ’a ime pas l’ambiance de la faculté.
c. Elle vit dans une maison - dans un petit appartement.
d. Elle accepte- refuse d’aller au cinéma avec Alexandre.
e. Elle part très contente - un peu irritée.

2. À la faculté. Vrai ou faux ? V F


a. À la faculté, Mariana et Alexandre se parlent
beaucoup. □ □
b. Un jour, Mariana invite Alexandre à une fête. □ □
c. C’est pour fêter son anniversaire. □ □
d. Elle invite tous les étudiants de sa classe. □ □
e. La fête a lieu le vendredi à vingt et une heures
chez Mariana. □ □
f. Alexandre est très content de l’invitation. □ □

3. Le cadeau. Cochez la bonne réponse.


a. Alexandre veut offrir □ un pull □ un bijou à Mariana.
b. Il demande conseil □ à sa sœur □ à sa mère.
c. Finalement, il va offrir □ un livre □ un collier.

18
Chapitre 3

À la recherche
de Mariana
Le sam edi soir arrive. Je suis im p atien t de voir
M ariana. Une soirée avec elle... Q uel b o n h e u r !
J’attends devant le bar. Les invités arrivent. Des
M exicaines, mais aussi des filles d ’autres nationalités et
quelques garçons...
N ous nous présentons.
- Vous aussi, vous attendez M ariana ?
- C om m e vous, je pense.
- O ui. Il est n e u f heures dix, elle n ’est pas là ?
- C ’est norm al, M ariana est to u jo u rs en retard !
- O n l’attend à l’in térieu r ? Il fait froid, je trouve
- Bonne idée !
N ous nous installons a u to u r d ’une grande table.

u n e soirée : espace de temps qui com prend la fin du jour et le m om ent


où on va dormir.
le b o n h e u r : quand on est content, heureux, c’est le bonheur,
quelques (garçons) : ici, un petit nom bre de (garçons),
to u jo u rs : continuellement, constamm ent.
C h a p it r e 3

- Vous désirez ? dem ande u n serveur.


- Eh bien, en réalité, on atten d une am ie...
- M ais on p eu t com m ander, propose u ne des amies de
M ariana.
- P ourquoi pas ? Elle ne va pas ta rd e r...
- O n l’appelle ?
- Vous avez raison, je l’appelle sur son portable.
Je regarde m a m o n tre. Vingt et une heures trente. Une
d e m i-h e u re de re ta rd ... B izarre, le jo u r de son
anniversaire... !
- Elle ne ré p o n d pas, dit l’am ie m exicaine. Je laisse un
message.
Le tem ps passe. N ous parlons. N ous buvons quelques
verres. N ous sym pathisons. De tem ps en tem ps, je regarde
l’heure. Il est m ain te n an t vingt-deux heures. L’am ie de
M ariana com pose son n u m éro trois fois. Pas de réponse.
Une heure de retard. Il se passe quelque chose, ce n ’est pas
n o rm al !
- Excuse-m oi, tu t ’appelles com m en t ?
- Sofia.
- Tu connais bien M ariana ?
- O ui, c’est m a m eilleure am ie.

co m m a n d e r : dans un bar, dem ander au serveur d ’apporter des


boissons (eau minérale, jus de fruits, café, vin, etc.).
u n e m o n tre : objet qu’on porte au bras et qui indique l’heure.
b iz a rre : étrange, pas norm al, qui cause de la surprise.
la m eilleu re am ie : entre toutes les amies de Mariana, l’amie qui a une
grande im portance, qui est la préférée.

20
TAX\
PMUSYEN

Sofia et moi, nous prenons un taxi.

- Ce retard est inq u iétan t, n o n ? Je propose d ’aller chez


elle. Tu m ’accom pagnes ?
- Bien sûr !
N ous prenons un taxi.
N ous arrivons quelques m in u tes plus ta rd dev an t
le 7 de la ru e Bréa. Sofia com pose le n u m é ro de
code d ’entrée.
- C ’est au quatrièm e, dit-elle.
N ous prenons l’ascenseur.

u n code d ’en tré e : num éros qu’on compose pour ouvrir la porte d’un

I édifice.

21
C h a p it r e 3

x-x-*

N ous arrivons devant la p o rte de M ariana. Bizarre, elle


est ouverte ! Je regarde Sofia, un peu préoccupé.
- Q u ’est-ce qu’on fait ?
- Je vais voir si elle est là ..., dit-elle.
Elle pénètre dans l’appartem ent.
- M ariana ? Tu es là ? M ariana ?
Brusquem ent, j ’entends Sofia s’exclamer : « D io s tmo ! »
- Sofia ? Sofia ? Q u’est-ce qui se passe ?
- Viens voir ! Vite ! Vite !
Je m e précipite dans le couloir.
- Tu es où ?
- D ans la salle de bains.
J’entre dans la salle de bains. Sofia est là, assise sur le
bo rd de la baignoire, livide.
Elle m e m o n tre du doigt le m iro ir du lavabo et je vois
un m o t écrit avec du rouge à lèvres. C ’est de l’espagnol ;
m ais ce n ’est pas difficile à com prendre. « A yu d a ». « Au
secours ! »

un co u lo ir : corridor, passage long et étroit qui perm et de passer d ’une


pièce dans une autre.
livide : blanc(che).
un m iro ir : objet où on peut se voir quand on se peigne, se lave les
dents, se maquille...
d u rouge à lèvres : produit de maquillage utilisé pour donner de la
couleur aux lèvres ; il peut être rouge, rose, orange...

22
Sofia m e m ontre d u doigt le m iroir du lavabo.

Sofia com m ence à p leurer. Mais ce n ’est pas le m o m en t


de p leurer ! C ’est grave. Il faut faire quelque chose !
- Sofia, c’est quoi cette histoire ? Tu sais quelque chose ?
- N on.
- Tu es sa m eilleure am ie. Réfléchis bien !
- C ’est u n secret.
- Écoute, Sofia, m on père est com m issaire de police.
S’il y a un danger, il p eu t nous aider m ais parle, s’il te
plaît.

|j p le u re r : quand on est triste, on pleure, c’est-à-dire que des larmes


|j (gouttes d ’eau) sortent des yeux.
réfléchir : faire usage de la réflexion, penser, se concentrer sur quelque
ù chose.
fj u n d an g er : quelque chose qui menace l’existence de quelqu’un. Être en
d anger : être dans une situation grave et qui peut mal se term iner
|§ (provoquer la m ort, par exemple).
C h a p it r e 3

Je la regarde. Elle est blanche. Elle ne sait pas quoi


faire. Je répète m a question.
- Q u ’est-ce qui se passe ? D is-m oi la vérité.
- La vérité ? Regarde a u to u r de toi ! me répond-elle.
J’observe l’ap p artem en t : u n grand salon, u n canapé en
cuir, une télévision plasm a, une chaîne hi-fi, une salle de
bains in d ép en d an te avec baignoire, lavabo et douche. Très
chic.
- M ariana Lopez est la fille d ’un hom m e très riche et
im p o rta n t au M exique...
- Je com prends. Tu penses à un k id n ap p in g ?
- P e u t-ê tre ...
Ce n ’est pas im possible. Après to u t, ces histoires ne se
passent pas u n iq u em en t dans les films !

la v érité : ce qui est vrai, réel et pas inventé.


u n canapé en cu ir : meuble, sofa, long siège confortable où on s’installe
pour regarder la télévision. Ici, il est recouvert de cuir (peau d ’un
animal).
chic : élégant.
u n k id n a p p in g : rapt, action d ’em mener quelqu’un par la force et de le
faire prisonnier.

2M
COMP RENDRE

1. Entourez la bonne réponse.


a. Alexandre arrive en re ta rd -à l’heure au bar.
b. Là, il retrouve des amis de la fa c - des personnes inconnues.
c. Mariana est là - est en retard.
d. Alexandre parle avec les amis de Mariana - préfère être seul.
e. Mariana se présente enfin - ne vient pas.

2. Remettez l’histoire dans l’ordre.


a. Chez Mariana, la porte est ouverte mais la jeune fille n’est pas
chez elle.
b. Sofia, une amie mexicaine de Mariana, l’appelle trois fois.
c. Alexandre, préoccupé, propose à Sofia d’aller chez Mariana.
d. Sur le miroir, on peut lire « Au secours ! »

3. Le secret de M ariana. Cochez la bonne réponse.


Alexandre découvre que...
a. 1. le père de Mariana est très riche. □
2. le père de Mariana est mort. □
b. 1. Mariana vit dans une petite chambre d’étudiante. □
2. Mariana a un appartement élégant.

4. Cochez.
À votre avis, que vont faire Sofia et Alexandre ?
a. Chercher Mariana. □
b. Attendre. □

25
F inalem ent, Sofia décide de rentrer chez elle.
Chapitre 4

Père et fils
V ingt-trois heures trente. Q ue faire ? Aller à la police ?
O ui, je pense que c’est indispensable. Mais Sofia hésite :
elle préfère attendre. M ariana va p eu t-être la contacter. Et
si c’est un kidnapping, parler à la police, c’est m ettre la vie
de M ariana en danger...
Finalem ent, Sofia décide de re n tre r chez elle. N ous
nous d o n n o n s nos num éros de portable.
- S’il y a du nouveau, on s’appelle im m édiatem ent, OK ?
Il pleut et il fait froid. C om m e chaque sam edi soir, il y
a beaucoup de m onde dans le m étro. J’appelle Coline.
- Allô, Coline, c’est m oi.
- Tu sais quelle heure il est ?
- Désolé, Col, c’est im p o rtan t.
- Q u’est-ce qui se passe ?
J’explique m on histoire.
- Et qu’est-ce que je peux faire p o u r toi ? dem ande
C oline, sceptique.
- Col, je crois que M ariana est réellem ent en danger. Je
vais p arler à Papa.

h é site r : ne pas se décider à faire une chose,

I du nou v eau : information, fait nouveau dans l’évolution de la situation.


C h a p it r e 4

- Parler à Papa ? Tu es fou !


- J’aim e cette fille, Col ; et j ’ai u n m auvais p res­
sentim ent.
- D epuis q u an d tu ne vois pas papa ?
- D epuis qu’il vit avec cette fem m e, depuis cinq ans.
- Petit frère, je crois que tu fais une grosse erreur.
- Peu im porte, Col, il p eu t m ’aider. D o n n e-m o i son
n u m éro de téléphone, s’il te plaît.
- J’ai le n u m éro d ’u n téléphone fixe à Paris, j ’espère
que c’est le bon.
- D onne. Je vais essayer.
Je rem ercie Col et j ’appelle im m édiatem ent.
- B eaulieu à l’appareil. J’écoute.
- Papa ? C ’est m oi, Alex. Je ne te réveille pas ?
- N on m a is... qu’est-ce qui se passe ?
- Je n ’ai pas le tem ps de t’expliquer. O n p eu t se voir ?
- Q uand ?
- M aintenant.
- D ’accord.
- C ’est quoi, to n adresse ?
- 13, rue Vigée. M étro Pasteur.
- J’arrive dans quinze m inutes.
X- X- *

Il est une heure du m atin. Je m arche com m e un


autom ate. Je m onte dans le prem ier m étro. Je pense à

U rem ercier : dire merci.

28
M o n père m a tte n d à la porte.

M ariana... et à m o n père. Après to u t ce tem ps, co m m ent


v o n t se passer les retrouvailles ?
J’arrive devant son im m euble. Je sonne.
- Salut, Alex, m e rép ond-il, je t’ouvre.
M on père m ’attend à la porte. Je le regarde un instant ; il
est com m e dans mes souvenirs. Il est m al rasé et p o rte
une chem ise blanche froissée et une cravate noire. M ais je
sens quelque chose de nouveau chez lui : sa m anière de me
regarder, plus affectueuse.
Il m et son bras a u to u r de m es épaules.
- Salut, A lexandre. Ça fait lo n g tem p s... Tu es u n beau
garçon, m e dit-il. Tu continues tes études, je suppose ?
M édecine, c’est ça ?

des retro u v ailles : fait de se revoir après une longue séparation,


so n n e r : appuyer sur un bouton qui se trouve à la porte d ’entrée d ’une
maison pour indiquer sa présence. Quelqu’un sonne. Je vais ouvrir.
u n souven ir : ici, image que garde la mémoire,
il est m al rasé : il a un peu de barbe.
froissé(e) : qui n’est pas net(te), lisse.
une épaule : partie supérieure du bras, à l’endroit où il se fixe au thorax
(articulation de l’hum érus avec la clavicule et l’omoplate).

29
C h a p it r e 4

- O ui, je suis en cinquièm e année.


- Ça t ’intéresse ?
- Beaucoup.
M on père m ’observe, u n peu gêné. Après cette longue
séparation, c’est sans doute étrange p o u r lui de m e voir
chez lui.
- Alors, tu as des problèm es ?
- Pas m oi. U ne étudiante que je connais.
- Son n o m ?
- M ariana Lopez. Elle est m exicaine.
- Si tu viens m e voir, je suppose que c’est im p o rta n t ?
- En réalité, je ne sais pas exactem ent.
Je raconte to u te l’histoire : depuis le rendez-vous dans
le b ar ju sq u ’au message sur le m iro ir de la salle de bains.
- C ’est p eu t-être une blague, d it m o n père.
- Ce n ’est pas son style. Je crois q u ’elle est réellem ent
en danger.
- Tu as des élém ents p o u r affirm er ça ?
- U ne co n trad ictio n . Écoute : à la fac, u n p ro f nous a
présenté M ariana com m e boursière de l’État français ;
elle-m êm e dit que son père est chauffeur de taxi. Et
qu’est-ce que m e dit sa m eilleure am ie a u jo u rd ’hu i ? Q ue
le père de M ariana est richissim e et célèbre au M exique.
Tu trouves ça norm al, toi ?

gêné : qui est un peu intimidé, dans une situation psychologique peu
|| confortable.
ü u n e b lague (fam.) ; histoire inventée p our faire rire.

BD
- À quoi tu penses ?

M on père m e regarde un long m om ent, de ses grands


yeux noirs. Je m ’assois dans un fauteuil, en face de sa table
de travail.
Il s’assoit lui aussi en silence. Il se passe la m ain dans
les cheveux, puis se frotte longuem ent le m enton.
- À quoi tu penses ?
- À u n kidnapping, m e répond-il.
- M oi aussi.
- Bon, je vais réfléchir à to u t cela... Le plus im p o rta n t,
c’est de savoir s’il y a une dem ande de rançon . D em ain, on
passe à l’action. Pour le m o m en t, dors u n peu, p o u r
prendre des forces. La jo u rn ée va être dure. Je te réveille à
six heures trente, ça te va ?
- Très b ie n ... m erci, c’est vraim en t sym pa de ta part.

un fauteuil : meuble confortable où on peut s’asseoir pour lire, regarder


la télévision...
le plus im portant : le point réellement im portant, fondamental,
une rançon : argent, prix qu’une personne exige pour libérer une
personne qu’elle garde prisonnière.
COMP RENDRE

1. Cochez la bonne réponse.


a. Sofia □ veut □ ne veut pas appeler la police maintenant.
b. Alexandre demande à Col de lui donner □ sa voiture □
le numéro de téléphone de leur père.
c. Il dit à Col □ qu’il est amoureux de Mariana □ que c’est
seulement une amie.
d. Alexandre ne voit pas son père depuis □ cinq mois □ cinq ans.
e. Col □ a □ n’a pas le numéro de téléphone de leur père.

2. Père et fils. V rai ou faux ? V F


a. Alexandre téléphone à son père. □ □
b. Son père ne veut pas le voir. □ □
c. Alexandre trouve son père plusaffectueux qu’avant. □ □
d. Le père d’Alexandre décide d'aider son fils
à retrouver Mariana.

i ■

3. Complétez avec : rançon, kidnapping, en danger, message.


a. Chez Mariana, Sofia découvre u n ............................................
b. Alexandre pense que Mariana e s t ...........................................
c. Son père pense à un ..................................................................
d. Il veut savoir s'il y a une demande d e .....................................
■S

iÊÊm
Chapitre 5
*

À l’ambassade
du Mexique
À six heures trente, m o n père me réveille. Le p etit-
déjeuner est prêt. N ous prenons une grande tasse de café
bien fort, puis une b o nne douche.
Sept heures trente. N ous p artons. J’appelle Sofia.
- Allô, Sofia, c’est m oi, Alexandre. Excuse-m oi de te
d éran g er à cette h e u re ... Je suis avec m o n père. Il va nous
aider, p o u r M ariana. Il veut te p a rle r...
- Allô, m adem oiselle, je suis le com m issaire Beaulieu.
N ous som m es à la recherche de M ariana et votre aide peut
être utile. Est-ce que nous pouvons passer chez vous ?
- O ui, natu rellem en t ! j ’habite rue C am bronne, au
n u m éro 3. Je vous a tte n d s...
- Ce n ’est pas loin de chez m oi. N ous arrivons dans dix
m inutes. Vous pouvez nous attendre devant l’im m euble ?
- O ui, bien sûr.
N ous m o n to n s dans la voiture de m on père. Il d ém arre
à to u te vitesse.

d é ra n g e r : importuner,
lo in de : à une grande distance.
d é m a rre r à to u te vitesse : m ettre la voiture en marche, très vite.
C h a p it r e 5

- De l’action tô t le m atin, c’est parfait p o u r se réveiller !


s’exclam e-t-il.
Rue C am bronne, nous trouvons Sofia devant la po rte
de son im m euble. Je fais rap id em en t les p résen tatio n s et
m on père annonce le plan :
- N ous allons à l’am bassade du M exique, vous venez
avec nous ?
Sofia m o n te dans la voiture et dem ande :
- Vous avez des nouvelles de M ariana ?
- N on. M ais, à l’am bassade, ils savent p e u t-ê tre
quelque chose.

À l’am bassade, m on père se présente et dem ande s’il


p eu t p arler à l’am bassadeur. N ous atten d o n s u n q u a rt
d ’heure puis u n garde vient nous trouver :
- M onsieur l’am bassadeur accepte de vous recevoir.
Suivez-m oi, s’il vous plaît.
N ous arrivons enfin dans u n énorm e b u reau , devant
u n hom m e à l’aspect agréable et ouvert.
- B onjour, M o n sie u r l’am bassad eu r. Je suis le
com m issaire Beaulieu, et voici Sofia, étu d ian te m exicaine,
et m o n fils, A lexandre.
- Q u ’est-ce que je peux faire p o u r vous, m o n sieu r
Beaulieu ?
- N ous rec h erc h o n s u n e de vos re s so rtiss a n te s :
tô t : contraire de tard.

I u n b u re a u : pièce où une personne travaille.

u n (e) re sso rtissa n t(e ) : personne qui vit dans un pays qui n’est pas son
pays (langage adm inistratif).

9
- Q u est-ce que je pew c fa ire p o u r vous, m onsieur Beaulieu ?

I
C h a p it r e 5

M ariana Lopez. É tudiante en m édecine. N ous pensons


q u’elle est en danger.
- M a ria n a Lopez ou M arian a C ru z ? d e m an d e
l’am bassadeur.
- C o m m en t ?
- N ous som m es au co u ran t.
- Pouvez-vous m ’ex p liq u er... ?
- M ariana C ruz est la fille d ’un im p o rtan t pro d u cteu r
de pétrole. Je suis en contact avec son père depuis hier soir,
m in u it. Son ravisseur réclam e deux m illions de dollars.
- D eux m illions de dollars ?!
- C ’est énorm e, en effet.
- Q ue dit son père ?
- Il va arriver en fin de m atin ée avec u n policier
spécialisé dans les kidnappings. Mais vous, com m issaire,
est-ce que vous avez une piste intéressante ?
- Eh bien non, M onsieur l’am bassadeur, je suis désolé.
M on fils est u n am i de la jeune fille. Il est in q u ie t p o u r
elle... Si vous avez besoin de m es services, voici m a carte.
- M erci, com m issaire. M ais a tte n tio n ! pour le
m o m en t, cette histoire d o it rester secrète.
- Vous pouvez être tranquille. Au revoir, M onsieur
l’am bassadeur.

être au c o u ra n t : être informé sur quelque chose, savoir,


le ra v isse u r : personne qui a emmené M ariana de force, qui l’a fait
prisonnière, qui l’a séquestrée.
la m a tin é e : partie de la journée qui va de l’apparition du soleil à midi,
in q u ie t : préoccupé.

36
—D ites-m oi, Sofia, qui connaît la véritable identité de M a riana ?

N ous sortons tous les trois de l’am bassade et nous


m o n to n s dans la voiture sans parler.
- O n va où ?
- Chez M ariana. Excepté l’am bassadeur, nous som m es
les seules personnes au c o u ra n t du k id nap p in g et de la
dem ande de rançon. N ous avons u n peu de tem ps devant
nous... D ites-m oi, Sofia, qui connaît la véritable identité
de M ariana ?
- M oi, seulem ent.
- Et p o u rq u o i vous ?
- Parce que nous som m es originaires de la m êm e ville,
elle et m oi. Elle a confiance en m oi.

S u n p eu de : une petite quantité de.

37
C h a p it r e 5

- A utre question indiscrète : elle a u n p e tit am i ?


Sofia m e regarde u n c o u rt in sta n t puis :
- N on, je ne crois pas. M ais M ariana est très secrète,
vous savez.
- Vous la croyez capable d ’o u v rir à u n in c o n n u ?
- N on, pas elle.
- D onc, elle connaît la p ersonne qui se trouve en ce
m o m e n t avec elle !
- M on D ieu ! Mais c’est qui ? Tout le m onde aim e
M ariana. Elle n ’a pas d ’ennem i.
- C herchez bien. Un am oureux ? U ne rivale ?
- N on, non, im possible.
- D onc p o u r vous, la seule explication, c’est la position
d u père au M exique...
- Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne com prends pas.

un(e) p etit(e) am i(e) : personne qu’on aime d ’amour, amoureux(euse).


u n in c o n n u : personne qu’on ne connaît pas.
u n en n em i : personne qui déteste quelqu’un et qui veut faire du mal.
C ontraire d'un ami.
COMP RENDRE

1. Entourez la bonne réponse.


a. Alexandre dort chez son père - rentre dans son studio.
b. Son père le réveille à 7 h 30 mn - à 6 h 30 mn.
c. Ils vont chercher Sofia - Coline.
d. Puis ils vont au commissariat - à l’ambassade du Mexique.

2. À l’am bassade. Répondez.


a. Par qui Alexandre, Sofia et Beaulieu sont reçus à l’ambassade ?

b. Quel est le vraie nom de Mariana ?

c. Quelle est la véritable profession de son père ?

d. Combien de dollars demande le ravisseur pour libérer Mariana ?

3. Oui dit quoi ? Répondez.


a. Nous recherchons une de vos ressortissantes....................
b. Cette histoire doit rester secrète..........................................
c. Je suis en contact avec son père depuis hier soir, minuit.
d. Nous sommes originaires de la même ville, elle et m oi....
e. Vous la croyez capable d’ouvrir à un inconnu ? ................ .
N ous arrivons chez M ariana. La porte est ferm ée m ais m on père l’ouvre
fa cilem en t avec son passe-partout.
Chapitre 6

Quelle histoire !!!


N ous arrivons chez M ariana. La p o rte est ferm ée m ais
m on père l’ouvre facilem ent avec son p a sse -p arto u t.
- Regardez !!! s’exclame Sofia.
Sur le m iroir, il y a un nouveau message : « 2 m illions
de dollars avant 48 heures. »
- Q u ’est-ce que ça signifie ?
- C ’est sim ple, rép o n d m on père. Ça veut dire que
quelqu’u n nous observe !
- Mais qui ?
- C ’est la question ! Et je vais trouver la réponse. Vous,
vous restez là... Surtout, n ’allum ez pas de lam pes et ne
regardez pas p ar la fenêtre, d ’accord ? M oi, je vais faire u n
to u r...
***

D ans sa voiture, le com m issaire Beaulieu p ren d des


jum elles et les cache sous son im perm éable.

un passe-partout : clé spéciale qui peut ouvrir différentes portes. Dans


un hôtel, l’employé qui s’occupe des chambres a un passe-partout.
faire un tour : se prom ener ; ici, pour trouver un indice.
des jumelles : instrument de vision (plus petit qu’un télescope) ; il permet
l’amplification des images et de voir loin.
cacher : dissimuler, ne pas montrer.
C h a p it r e 6

Il entre de nouveau dans l’im m euble et m onte les


escaliers ; il passe devant la p o rte de M ariana, m o n te deux
étages supplém entaires et sonne à une porte. U n hom m e,
50 ans plus ou m oins, ouvre b rusquem en t.
- Q u ’est-ce que vous voulez ? d em an d e-t-il d ’u n to n
peu aim able.
- Police, dit Beaulieu. Désolé de vous déranger. C ’est
très im p o rtan t. Je peux en trer ?
L’hom m e, contrarié, laisse en trer le com m issaire.
- C ette fen être... elle donne sur la ru e ?
- O ui.
Beaulieu se m et près de la fenêtre, derrière les rid eau x
et observe l’im m euble d ’en face. Il se concentre sur les
fen êtres des pièces qui p a ra isse n t inoccupées.
B rusquem ent, il a une idée. Il appelle son fils :
- A lexandre, c’est m oi. Écoute : tu vas allu m er le salon
et te p ro m en er à l’intérieur, p o u r faire croire que tu
cherches quelque chose. D ’accord ?
- D ’accord.
Beaulieu recom m ence son observation. Enfin, u n
rideau bouge au quatrièm e étage. Il voit une silhouette
derrière le rideau, un bras e t... oui, c’est ça, des jum elles !
« Il n ’y a pas de tem ps à perdre », se d it Beaulieu.
- M erci p o u r to u t, dit-il à l’h o m m e et il part.

u n rid e a u : pièce de toile fixée à une fenêtre. Les rideaux sont décoratifs
et utiles : ils atténuent la lumière dans la maison,
a llu m e r : faire fonctionner une lampe, pour donner de la lumière,
b o u g er : se déplacer.

M2
Un rideau bouge au q uatrièm e étage.

***

Beaulieu est dans la rue, son p ortable à la m ain.


« Allô, unité centrale, ici Beaulieu. Appel d ’urgence. Je
suis au 7 de la rue Bréa. J’ai besoin de trois voitures de
police. D eux p o u r blo q u er la rue, et une au tre devant
l’im m euble. D ans dix m inutes exactem ent. »
Puis il appelle son fils.
- Des voitures de police v ont arriver d ’un m o m en t à
l’autre. Ne bougez pas et n ’ouvrez pas les fenêtres !
Il m et en m arche le ch ronom ètre de sa m o n tre et co u rt
J u s q u ’à l’im m euble d ’en face ; là, il regarde sa m ontre :
« D ans cinq m in u te s, ils so n t là ! » Il e n tre dans
l’im m euble. Il est seul dans le hall d ’entrée. Il re tire ses
chaussures, p ren d son arm e et m onte l’escalier, sans faire
de bruit.

il court, ju sq u ’à : il fait très vite le trajet pour arriver à.

I retirer : contraire de mettre. J’ai chaud, je retire mon pull.

ML-tfâ
C h a p it r e 6

Il arrive au quatrièm e étage. Il y a une seule porte. Il


regarde sa m o n tre : « trois secondes... »
Brusquem ent, un b ru it infernal : « Les voilà ! C’est le
m o m e n t ! », se dit-il.
Il force la p o rte et co u rt ju sq u ’à la fenêtre.
- Les m ains en l’air ! crie-t-il.
L’h o m m e lève les bras. Il n ’a pas d ’arm e, u n iq u em en t
des jum elles à la m ain. Près de la fenêtre, sur u n lit,
M ariana est là, ligotée et bâillonnée.
- C ’est fini, m adem oiselle, to u t va bien m ain te n an t !
***

La rue est un vrai cham p de bataille. Des policiers


blo q u en t la circulation, et il y a une am bulance.
À cinquante mètres de là, le commissaire Beaulieu parle
avec deux hom m es qui sont dans une Mercedes noire.
- V o tr e fille va bien, Senor Cruz. Elle va à l’h ôpital
p o u r des exam ens. Le k id n a p p eu r n ’est pas v raim en t
dangereux m ais c’est un garçon bizarre, u n peu lunatique.
Il s’appelle Gilles G rangier, il est serveur dans u n café.
- Vous le connaissez ?
forcer (une porte) : ouvrir par la force, par effraction.
Les m ains en l’air ! : ordre im pératif (m ettre les mains à hauteur de la
tête) donné par un policier à un gangster pour le neutraliser,
lig o ter : attacher fortem ent quelqu’un avec une corde. De cette manière,
il ne peut pas se servir de ses bras ni de ses jambes, ne peut pas bouger,
bâillonner : m ettre quelque chose sur la bouche de quelqu’un : une
bande adhésive, un morceau de tissu. De cette manière, la personne ne
peut ni parler ni crier.
u n cham p de b a ta ille : lieu de combat. Ici, exprime l’idée d ’un grand
S m ouvem ent qui n’est pas habituel.
Des policiers bloquent la circulation.

- M oi, non. M on fils.


- Mais com m ent cet individu connaît-il la véritable
identité de m adem oiselle C ruz ? dem ande l’am bassadeur.
- À cause d ’une ph o to de M ariana dans u n m agazine
people. Gilles G rangier déteste son travail. Un jour, il voit
m adem oiselle C ruz dans un m agazine et la reconnaît. Une
idée folle lui passe par la tête : il va la kid n ap p er et devenir
riche ; il va oublier le bar, Paris, la vie qu ’il déteste ! Il
découvre où elle habite et loue u n studio en face. Puis il
atten d le bo n m om ent : le jo u r de l’anniversaire de
m adem oiselle Cruz. Ce jo u r-là, il se présente avec des
fleurs ; il dit que c’est de la p a rt d e ... m on fils. Votre fille,
Senor C ruz, le reconnaît et le fait entrer. La suite, vous la
co nnaissez...
- Merci, merci, com m issaire, répète le père de M ariana.
- Ce n ’est pas m oi qu’il faut rem ercier, c’est m o n fils,
A lexandre. Mais, avec to u t m on respect, Senor C ruz, je
crois que votre fille le fera elle-m êm e très bien...
lo u e r (un stu d io ) : payer une som me d ’argent au propriétaire du studio
t
pour pouvoir l’habiter.
la suite : ce qui vient, se passe après.

MCI
“j
COMPRENDRE

i. Vrai ou faux ? V F
a. Dans l’appartement de Mariana, Sofia découvre
un nouveau message. □ □
b. Ce message indique où se trouve Mariana. □ □
c. Beaulieu pense que quelqu’un les observe. □ □
d. Ils quittent l’appartement et vont tous les trois
au commissariat. □ □

2. Les actions successives du commissaire Beaulieu.


Complétez avec : force, observe, crie, sort, appelle, prend,
puis mettez les phrases dans l’ordre.
a. Beaulieu des jumelles dans sa voiture.
b. .... le commissariat.
c. va chez un voisin e t l’immeuble d’en face.
d. la porte.
e. Les mains en l’a ir !
f. de l’appartement de Mariana.

3. Entourez la bonne réponse.


a. Mariana Cruz va bien - est morte.
b. Alexandre co n n a ît-n e connaît pas le coupable.
c. Le coupable, c’est l’a m bassadeur-le serveur du bar.
Imaginez
a. Est-ce que Mariana et Alexandre vont rester amis ?
b. Que va-t-il se passer pour Gilles ?

Parlez...
a. Quand vous entendez, à la radio ou à la télévision, une histoire
de kidnapping, quelle est votre réaction ?
b. Est-ce que vous connaissez le Mexique ? Est-ce un pays que
vous désirez connaître ? Quels autres pays voulez-vous visiter ?
c. Quelles études faites-vous ? Quels diplômes avez-vous ?
d. Quel travail faites-vous ? Quel travail voulez-vous faire plus
tard ?

Opinion
a. La médecine est une profession qui attire beaucoup d’étu­
diants. Pensez-vous que c’est « un beau métier »ou, au
contraire, que c’est une profession comme les autres ?
Pourquoi ?
b. Quelle spécialité médicale vous paraît très intéressante ?
Pourquoi ?
COR R I G É S
je q np jnaA jas a| *3 qiB uuoD q u a q ea-e-£
a - p - q - D - e - j /p o s - ja m '3 s a jo p p 3 A ja s q o - 3 a ||a d d E q pu a jd e z
xn E ^'p jEJA "Dx n E p q ie j a ' e u

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naqnEag -a Eqos p jnapEssËqwE,| -3 jnapEssEqaiE(| q na||nBag e £
sjE ||op ap suo||
-|[lu xnaQ -p '3|0j;ad ap jnapnpcud o z r u j eueuew q unapEssequiE^ e z
anbjxaw np apESSEquiEj B-p Eqoç-3 ulu o£ q g ç q ajad uos zaqa pop-eu
6 £sied

uofiuEJ -p §u|ddeup!>| -3 ja § u E p u a q aâEssaw e-£


æjA'p [EJA'sxnE^q ieja'E’z
e -a sue b u p ’p eueuew ap
xnajnoLUE ;sa |!,nb -3 ajad jn a | ap a u o q d a |a ; ap o ja ïu n u a| q SEd qnaA au -e u
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SEd ;ua[A au -a e u e u e w 3 P
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jEJA-j. xnE ^'a x n B p p | e j a ' 3 jEJAq xnEj.’ E *z
aaqujj nad u n -a a s n p j- p p ja u ia p E d d E q q a d un s u E p -a a u u E q quapjEAEq 'E *i
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ajpuExaiv p ajpuExaiv'a eueuew q sa||!D’e
|EJA p xns.p 3xnB .p q !e j a -e -£
jxe ; ap jnajgnEqa p au!E3|xaiu 3 a u m q q a u p a p a w ua a ;u E |p n ;a "E z

•a p o u j ap au|ZE§ELU un jn o d a||!EAEq a ja iu es ;a a3||od ap aqBSSjiuwcD qsa


ajad u o gtpjna os a u n - a - a u p a p a w 'P 's!JBd':>'SUB b u p q 8 u ! A q 'a jp u E x a |v e 'i
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;u B 3 ja iu iu o 3 - ajjEDUEq apE3 £
q -z
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N° d ’éditeur: 10148505 - décem bre 2008


Im prim é en France par E M D S.A.S. —N° d ’im prim eur : 20562
✓ Co llectio n 8
PV
le c tu re s en fra n ç a is fa cile

Alexandre est en 5e année de m édecine, à Paris.


Un de ses professeurs lui dem ande de piloter
une nouvelle étudiante, M ariana, qui vient du M exique.
Il accepte, enchanté. Il ne sait pas encore que c’est le début
d’une grande aventure...

La Collection Évasion, c'est :


• Des fictions originales et des adaptations
de grands classiques
• Des histoires s’adressant aux adolescents,
aux grands adolescents et adultes
• Des activités de compréhension
• Des notes explicatives
À découvrir seul ou en classe.

■ i Intro
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Niveau 4
Niveau 5
Niveau 6

ISBN : 978-84-96597-58-7
9788496597587

Santîllana
F R A N Ç A I S
9 788 6 5975

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