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Jean-Marie Monier

mathémati ues
Méthodes et exercices
mp

Les méthodes à retenir


Plus de 600 énoncés
d’exercices
Indications pour bien
démarrer
Tous les corrigés détaillés
© Dunod, Paris, 2009
ISBN 978-2-10-054258-1
MATHÉMATIQUES
MÉTHODES ET EXERCICES
MP

Jean-Marie Monier

Professeur
en classe de Spéciales
au lycée La Martinière-Monplaisir
à Lyon
Table des matières

Table des matières

1. Espaces vectoriels normés 1 5. Suites et séries


d’applications 185
Les méthodes à retenir 2
Énoncés des exercices 8 Les méthodes à retenir 186
Du mal à démarrer ? 16 Énoncés des exercices 192
Corrigés des exercices 20 Du mal à démarrer ? 201
Corrigés des exercices 205
2. Fonctions vectorielles
d’une variable réelle 43 6. Séries entières 247
Les méthodes à retenir 44 Les méthodes à retenir 248
Énoncés des exercices 48 Énoncés des exercices 253
Du mal à démarrer ? 55 Du mal à démarrer ? 262
Corrigés des exercices 59 Corrigés des exercices 267

3. Intégration 7. Séries de Fourier 311


sur un intervalle quelconque 77
Les méthodes à retenir 311
Les méthodes à retenir 78
Énoncés des exercices 313
Énoncés des exercices 81
Du mal à démarrer ? 318
Du mal à démarrer ? 89
Corrigés des exercices 320
Corrigés des exercices 95

4. Séries 135 8. Équations différentielles 335


Les méthodes à retenir 136 Les méthodes à retenir 336
Énoncés des exercices 140 Énoncés des exercices 339
Du mal à démarrer ? 149 Du mal à démarrer ? 347
Corrigés des exercices 154 Corrigés des exercices 351

IV
Table des matières

9. Fonctions Du mal à démarrer ? 486


de plusieurs variables réelles 377 Corrigés des exercices 492
Les méthodes à retenir 378
Énoncés des exercices 382 13. Algèbre sesquilinéaire 519
Du mal à démarrer ? 385
Les méthodes à retenir 519
Corrigés des exercices 387
Énoncés des exercices 520
Du mal à démarrer ? 522
10. Compléments
Corrigés des exercices 523
d’algèbre linéaire 397
Les méthodes à retenir 398
Énoncés des exercices 400
14. Compléments
d’algèbre générale 527
Du mal à démarrer ? 406
Corrigés des exercices 410 Les méthodes à retenir 528
Énoncés des exercices 529
Du mal à démarrer ? 533
11. Réduction
des endomorphismes Corrigés des exercices 535
et des matrices carrées 427
Les méthodes à retenir 428 15. Géométrie 545
Énoncés des exercices 431
Les méthodes à retenir 545
Du mal à démarrer ? 441
Énoncés des exercices 547
Corrigés des exercices 445
Du mal à démarrer ? 549
Corrigés des exercices 551
12. Algèbre bilinéaire 471
Les méthodes à retenir 472
Index alphabétique 557
Énoncés des exercices 475

V
Pour bien utiliser cet ouvrage

La page d’entrée de chapitre


Elle propose un plan du chapitre, les
thèmes abordés dans les exercices, ainsi
qu’un rappel des points essentiels du cours
pour la résolution des exercices.





·
·
·
·








 · 

Les méthodes à retenir ·




Cette rubrique constitue une synthèse des prin- 

cipales méthodes à connaître,détaillées étape par


étape, et indique les exercices auxquels elles se
rapportent.

VI
Énoncés des exercices
De nombreux exercices de difficulté croissante
sont proposés pour s’entraîner. La difficulté de
chaque exercice est indiquée sur une échelle de 




1 à 4. 

− 


− 
















 






Du mal à démarrer ?

Des conseils méthodologiques sont proposés


−π
π
pour bien aborder la résolution des exercices.

 

− −

∼ −

  −
 
 
 
 ∼
−−−


∗ ∼ −
 
 
  −
 
 ∼
−−−

Corrrigés des exercices ∗


− ∼

 
 
  −
  − −
 ∼

Tous les exercices sont corrigés de façon détaillée. −−−



− −
− −






 −


 
  −
   
   
  
 −−− −

∗ −
 
  
  
   −
 




−−−


− −

VII
Préface

Préface

Alors que, récemment, je feuilletais l’un des manuels de mathématiques qui servait de référence lorsque – voici
quelques décennies ! – j’étais en prépa, me revinrent en mémoire certaines sensations : à la lecture des énoncés des
exercices que j’avais jadis cochés, d’une concision à la fois élégante et provocante, je me rappelais le plaisir que j’avais
éprouvé à la résolution de quelques-uns d’entre eux mais aussi, cette étrange amertume, pas encore totalement estom-
pée aujourd’hui, que j’avais ressentie en abandonnant la recherche de quelques-uns, pourtant signalés d’un simple asté-
risque, après de vains efforts et plusieurs tentatives avortées.
Les volumes Méthodes et Exercices (pour MP d’une part, PC-PSI-PT d’autre part) que J.-M. Monier nous présente
aujourd’hui semblent tout spécialement écrits pour éviter ce traumatisme aux étudiants d’aujourd’hui et de demain.
Chacun de ces ouvrages se compose de deux parties éminemment complémentaires :
• Les méthodes constituent ce guide précieux qui permet à l’étudiant de passer, confiant, efficacement « coaché », du
cours qu’il apprend à la recherche nécessaire et fructueuse des exercices. Si les théorèmes du cours sont les outils de
l’artisan-étudiant, les méthodes et techniques proposées ici en sont les modes d’emploi. Évidemment, ces conseils
sont particulièrement soignés et pertinents : ne sont-ils pas le fruit de la longue et multiple expérience de J.-M.
Monier, pédagogue avéré, interrogateur recherché et auteur apprécié de maints ouvrages reconnus ?
Pour une aide encore plus précise, chaque méthode est assortie de la liste des exercices dans lesquels sa mise en œuvre
est souhaitable.
• Les exercices, nombreux, variés et souvent originaux, couvrent la totalité du programme, chapitre après chapitre. Ils
répondent parfaitement à un triple objectif :
 permettre d’assurer, d’approfondir et d’affiner, pendant son apprentissage, la compréhension du cours ;
 consolider et enrichir ses connaissances par la résolution d’exercices plus substantiels et de questions plus déli-
cates ;
 réaliser des révisions efficaces et ciblées lors de la préparation des épreuves écrites ou orales des concours.
Ces exercices sont judicieusement classés en quatre niveaux de difficulté croissante, permettant ainsi aussi bien au néo-
phyte de se mettre en confiance en traitant une application directe du cours (niveau 1) qu’à l’étudiant chevronné de se
mesurer à des exercices plus difficiles et délicieusement subtils (niveau 4). On notera avec plaisir que chaque chapitre
est couvert par des exercices des quatre niveaux. L’abandon douloureux devant une question trop abruptement posée,
dont je parlais au début, ne saurait se produire avec l’ouvrage de J.-M. Monier : en effet, dans la rubrique « Du mal à
démarrer », il apporte à l’étudiant(e) qui le souhaite une aide discrète, rappelant ici la méthode adéquate, donnant là
une indication précieuse, ouvrant ailleurs une piste de recherche…
Pour chaque exercice, l’auteur s’est imposé la rédaction complète et appliquée d’un corrigé clair, précis, détaillé, osons
le mot, exemplaire. S’il est louable et formateur de chercher, il est plus gratifiant de trouver ! Et, ici encore, le manuel
permet à chacun, soit de constater que sa solution est celle qui est fournie (et il en éprouve un indicible plaisir !), soit
de s’aider du corrigé pour parvenir, rassuré et guidé, à cette solution.
Qu’il me soit aussi permis d’insister sur l’ampleur de ces volumes, liée à la grande variété des exercices choisis, et qui
est rare à ce niveau d’études, en même temps que sur leur prix très modique !
VIII
Préface

Ces ouvrages de consultation particulièrement agréable constituent l’outil efficace et complet qui permettra à chacun,
à son rythme mais en magnifiant ses propres aptitudes, de développer son goût pour les mathématiques et ses compé-
tences et, tout à la fois, de forger son succès.
Quant à moi, un regret est en train de m’assaillir : pourquoi n’ai-je pas attendu la rentrée prochaine pour commencer
ma prépa ?

H. Durand,
professeur en Mathématiques Spéciales PT*
au lycée La Martinière Monplaisir à Lyon.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

IX
Index alphabétique

Remerciements

Je tiens ici à exprimer ma gratitude aux nombreux collègues qui ont accepté de réviser des parties du manuscrit :
Bruno Arsac, Jean-Philippe Berne, Gérard Bourgin, Jean-Paul Charroin, Jean-Paul Christin, Carine Courant, Hermin
Durand, Jean Feyler, Viviane Gaggioli, Marguerite Gauthier, Daniel Genoud, André Laffont, Cécile Lardon, Ibrahim
Rihaoui, René Roy, Marie-Dominique Siéfert, Marie-Pascale Thon, Audrey Verdier.

Jean-Marie Monier

X
Espaces vectoriels CHAPITRE 1
normés

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 2 • Montrer qu'une application est une norme
Énoncés des exercices 8 • Obtention d’inégalités portant sur des normes
Du mal à démarrer ? 16 • Montrer que deux normes sont (ne sont pas) équivalentes
Corrigés 20 • Montrer qu’une partie d’un evn est (n’est pas) fermée, est (n’est pas) ouverte
• Manipulation d’adhérences, d’intérieurs, de fermés, d’ouverts
• Calcul de la distance d’un point à une partie
• Utilisation de la continuité, de la continuité uniforme, du caractère
lipschitzien
• Montrer qu’une application linéaire f est continue, calculer ||| f |||
• Montrer qu’une partie est (n’est pas) compacte, manipulation de parties com-
pactes
• Utilisation d’une suite de Cauchy
• Montrer qu’une partie est (n’est pas) complète, manipulation de parties com-
plètes
• Montrer qu’une partie est (n’est pas) connexe par arcs, manipulation de parties
connexes par arcs
• Montrer qu’une application est un produit scalaire
• Déterminer l’orthogonal d’une partie d’un espace préhilbertien

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• Définition de norme, espace vectoriel normé, distance associée à une norme,


inégalité triangulaire renversée, normes équivalentes
• Définition de boule ouverte, boule fermée, parties bornées
• Définition et propriétés de : ouvert, fermé, adhérence, intérieur, point adhérent,
point intérieur
• Définition de la distance d’un point x à une partie A d’un evn E, caractérisa-
tion de d(x,A) = 0
• Définition et propriétés de la convergence des suites, suites extraites, valeurs
d’adhérence d’une suite
1
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

• Définition et propriétés des limites, de la continuité en un point, de la conti-


nuité sur une partie
• Définition de la continuité uniforme, du caractère lipschitzien, liens entre
continue, uniformément continue, lipschitzienne
• Caractérisation des applications linéaires continues parmi les applications
linéaires, définition et propriétés de la norme |||.|||
• Définition séquentielle de la compacité, liens entre compact et fermé, liens
entre compact et fermé borné, produit cartésien de deux compacts, image
continue d’un compact, théorème de Heine, équivalence des normes en
dimension finie
• Définition d’une suite de Cauchy, d’une partie complète, lien entre compact et
complet, liens entre complet et fermé, tout evn de dimension finie est complet
• Définition de connexe par arcs, lien avec la convexité, connexes par arcs de R,
image continue d’un connexe par arcs, théorème des valeurs intermédiaires
• Définition d’un produit scalaire (réel ou complexe), d’un espace préhilbertien,
inégalité de Cauchy et Schwarz et cas d’égalité, inégalité de Minkowski et cas
d’égalité
• Définition et propriétés de l’orthogonalité dans un espace préhilbertien, théo-
rème de Pythagore, procédé d’orthogonalisation de Schmidt, théorème de pro-
jection orthogonale sur un sev de dimension finie.

Les méthodes à retenir


On abrège :
espace vectoriel en ev
sous-espace vectoriel en sev
espace vectoriel normé en evn.

Revenir à la définition.
Pour montrer qu’une application Ne pas oublier de montrer que, pour tout x ∈ E, N (x) existe, en par-
N : E −→ R est une norme sur un ticulier lorsque N (x) est donnée par une borne supérieure ou une
K-espace vectoriel E intégrale.
➥ Exercices 1.28 a), 1.32, 1.46.

Pour exprimer la distance d Utiliser les formules :


associée à une norme sur un K-ev E
à partir de cette norme, ou pour ∀(x,y) ∈ E 2 , d(x,y) = N (x − y),
exprimer une norme à partir de la
∀x ∈ E, N (x) = d(0,x).
distance associée d sur E

2
Les méthodes à retenir

Essayer d’appliquer l’inégalité triangulaire :


∀ (x,y) ∈ E 2 , ||x + y||  ||x|| + ||y||,
Pour établir une inégalité
faisant intervenir ou l’inégalité triangulaire renversée :
une norme ||.|| sur un K-ev  
∀ (x,y) ∈ E 2 , ||x|| − ||y||  ||x − y||.

➥ Exercices 1.1, 1.44.

• Lorsque E n’est pas nécessairement de dimension finie, revenir à la


définition, c’est-à-dire montrer :
Pour montrer que deux normes ∃ (α,β) ∈ (R∗+ )2 , ∀,x ∈ E, αN (x)  N (x)  βN (x).
N, N sur un K-espace vectoriel E
sont équivalentes ➥ Exercices 1.4, 1.32, 1.46
• Si E est de dimension finie, d’après le cours, toutes les normes
sur E sont équivalentes.

Chercher une suite ( f n )n dans E − {0} telle que :


Pour montrer que deux normes
N ( fn ) N ( fn )
N, N sur un K-espace vectoriel E −−→ + ∞ ou −−→ + ∞.
ne sont pas équivalentes N ( fn ) n ∞ N ( fn ) n ∞
➥ Exercices 1.18, 1.46.

• Si on peut faire intervenir la notion de suite, utiliser la caractérisa-


tion séquentielle des fermés :
la partie A de E est fermée dans E si et seulement si, pour toute suite
(an )n dans A convergeant vers un élément x de E, on a : x ∈ A.
➥ Exercices 1.3 a), 1.16, 1.17, 1.48

Pour montrer • Essayer de montrer que :


qu’une partie A d’un evn E ∗ A est une intersection de fermés de E
est fermée dans E ∗ A est une réunion d’un nombre fini de fermés de E
∗ A est un produit cartésien d’un nombre fini de fermés
• Essayer de montrer que A est l’image réciproque d’un fermé par une
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

application continue.
➥ Exercice 1.34.
• Si le contexte fait intervenir des ouverts, essayer de montrer que
 E (A) est ouvert dans E.

Pour montrer • Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :


qu’une partie Ω d’un evn E ∀x ∈ Ω, ∃ r > 0, B(x ; r) ⊂ .
est ouverte dans E
• Montrer que  E (Ω) est un fermé de E
3
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

• Essayer de montrer que :


∗ Ω est une réunion d’ouverts de E
➥ Exercice 1.5 b)
∗ Ω est une intersection d’un nombre fini d’ouverts de E
∗ Ω est un produit cartésien d’un nombre fini d’ouverts
• Essayer de montrer que Ω est l’image réciproque d’un ouvert par
une application continue.
➥ Exercices 1.5 a), 1.33, 1.34.

• Montrer qu’il existe une suite (an )n dans A convergeant vers x.


Pour montrer qu’un point x ➥ Exercices 1.2, 1.29, 1.30 a)
d’un K-evn E est adhérent
à une partie A de E • Montrer, pour tout voisinage V de x dans E : V ∩ A =
/ ∅.
➥ Exercice 1.31.

Pour montrer qu’un point x Montrer qu’il existe r > 0 tel que : B(x ; r) ⊂ A.
d’un K-evn E est intérieur
à une partie A de E
➥ Exercices 1.2, 1.29.

• Utiliser les propriétés ensemblistes (globales) des adhérences et des


intérieurs :
1) ∗ A◦ est ouvert dans E
∗ si Ω ⊂ A et si Ω est ouvert dans E, alors Ω ⊂ A◦
∗ A◦◦ = A◦ , E ◦ = E, ∅◦ = ∅
∗ A ⊂ B ⇒ A◦ ⊂ B ◦
2) ∗ A est fermé dans E
Pour manipuler
des adhérences ∗ si A ⊂ F et si F est fermé dans E, alors A ⊂ F
et/ou des intérieurs ∗ A = A, E = E, ∅ = ∅
de parties d’un K-evn E ∗ A ⊂ B ⇒ A ⊂ B
 ◦
3)  E (A) =  E (A) ,  E (A◦ ) =  E (A).
➥ Exercice 1.45
• On ne se résoudra à faire intervenir les éléments de E que lorsque
des calculs globaux ne seront pas réalisables.
➥ Exercices 1.15, 1.45.

Utiliser la définition : d(x,A) = Inf d(x,a),


a∈A
ce qui revient à :
Pour manipuler 
∀ a ∈ A, d(x,A)
  d(x,a) 
la distance d(x,A) 
d’un point x d’un K-evn E ∀ k ∈ R+ , ∀,a ∈ A, k  d(x,a) ⇒ k  d(x,A) .
à une partie non vide A de E On fera souvent alors intervenir l’inégalité triangulaire ou l’inégalité
triangulaire renversée.
➥ Exercice 1.17.
4
Les méthodes à retenir

• Appliquer les théorèmes généraux (opératoires) relatifs à la conti-


nuité en un point.
➥ Exercice 1.19
Pour montrer
qu’une application • Si f est à valeurs dans un produit cartésien, montrer que chaque fonc-
f : X ⊂ E −→ F tion-coordonnée de f est continue en a.
est continue • Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :
en un point a de X    
∀ ε > 0, ∃ η > 0, ∀x ∈ A, d E (x,a)  η ⇒ d F f (x), f (a)  ε .
• Utiliser la caractérisation séquentielle de la continuité, c’est-à-dire
 que, pour toute suite (an )n dans A convergeant vers a, la
montrer
suite f (an ) n converge vers f (a).

• Appliquer les théorèmes généraux (opératoires) relatifs à la conti-


nuité sur une partie.
➥ Exercice 1.6
Pour montrer
qu’une application • Montrer que f est continue en chaque point de X, en se ramenant aux
f : X ⊂ E −→ F méthodes vues plus haut.
est continue sur X • Montrer que l’image réciproque par f de tout ouvert de F est un
ouvert de X, ou montrer que l’image réciproque par f de tout fermé
de F est un fermé de X.
• Se souvenir que le caractère lipschitzien ou l’uniforme continuité
entraînent la continuité.

• Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :


∀ ε > 0, ∃ η > 0, ∀(x ,x ) ∈ X 2 ,
Pour montrer    
qu’une application d E (x ,x )  η ⇒ d F f (x ), f (x )  ε .
f : X ⊂ E −→ F • Se rappeler que, si f est lipschitzienne, alors f est uniformément
est uniformément continue sur X continue.
• Se rappeler le théorème de Heine : si f est continue sur X et si X est
compact, alors f est uniformément continue sur X.

Utiliser la définition :
 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Pour manipuler une application


f : X ⊂ E −→ F k-lipschitzienne ∀ (x1 ,x2 ) ∈ X 2 , d F f (x1 ), f (x2 )  k d(x1 ,x2 ).
➥ Exercice 1.7

• Exprimer f comme combinaison linéaire ou composée d’applica-


tions linéaires continues.
• Montrer qu’il existe M ∈ R+ tel que :
Pour montrer qu’une application
∀ x ∈ E, || f (x)|| F  M||x|| E .
linéaire f ∈ L(E,F) est continue
➥ Exercices 1.8, 1.12, 1.35, 1.36
• Se rappeler que, si E est de dimension finie, alors toute application
linéaire f : E −→ F est continue.
5
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Montrer d’abord qu’il existe M ∈ R+ tel que :


∀ x ∈ E, || f (x)|| F  M||x|| E ,

et on a alors ||| f |||  M, où, par définition :


|| f (x)|| F
||| f ||| = Sup = Sup || f (x)|| F .
x∈E−{0} ||x|| E x∈B(0 ;1)

On peut espérer, si M a été convenablement obtenu, que l’on ait :


||| f ||| = M.
Pour calculer La borne supérieure définissant ||| f ||| peut être atteinte ou non.
la norme |||f ||| Si E est de dimension finie, alors la borne supérieure est atteinte et on
d’une application linéaire continue || f (x0 )|| F
cherchera donc x0 ∈ E − {0} de façon que = M.
f ∈ LC (E,F) ||x0 || E
Si E n’est pas de dimension finie, la borne supérieure peut être attein-
te ou non. Essayer :
|| f (x0 )|| F
∗ soit de chercher x0 ∈ E − {0}) de façon que =M
||x0 || E
➥ Exercices 1.8, 1.20, 1.35, 1.36

∗ soit de chercher une suite (xn )n dans E − {0} de façon que :


|| f (xn )|| F
−→ M.
||xn || E n∞

Essayer de faire intervenir une application continue sur un compact et


Dans un contexte de compacité, à valeurs dans R∗+ .
pour établir une inégalité stricte
➥ Exercice 1.38.

Un raisonnement par l’absurde peut permettre de construire une suite,


puis d’appliquer la compacité pour obtenir une suite convergente et
Dans un contexte de compacité amener une contradiction.
➥ Exercice 1.22.

• Essayer de faire apparaître X comme image directe d’un compact


par une application continue.
Pour montrer ➥ Exercice 1.9
qu’une partie X d’un evn E
est compacte • Essayer de montrer que X est fermé dans un compact.
• Si E est de dimension finie, montrer que X est fermée et bornée.
➥ Exercices 1.10, 1.21, 1.39, 1.41.

6
Les méthodes à retenir

Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :


∀ ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀( p,q) ∈ N2 ,
 p  N
Pour montrer

qu’une suite (un )n d’un evn E ⇒ d(u p ,u q )  ε .
est de Cauchy qN

➥ Exercices 1.11, 1.24, 1.50.

• Montrer que X est fermée et qu’il existe une partie Y de E telle que
X ⊂ Y et que Y soit complète.
Pour montrer • Se rappeler que, si X est compacte, alors X est complète.
qu’une partie X d’un evn E • Se rappeler que, si E est de dimension finie et si X est fermée
est complète dans E, alors X est complète.
• Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer que toute suite de
Cauchy dans X converge dans X.

• Se rappeler d’abord que :


∗ toute partie convexe est connexe par arcs
∗ les parties connexes par arcs de R sont les intervalles.
➥ Exercice 1.51.
• Montrer que A est l’image directe d’une partie connexe par arcs par
une application continue.
Pour montrer ➥ Exercices 1.25, 1.51.
qu’une partie A d’un evn E
est connexe par arcs • Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer que, pour tout
(x,y) ∈ A2 , il existe un chemin joignant continument x et y en res-
tant dans A, c’est-à-dire montrer qu’il existe une application conti-
nue γ : [0 ; 1] −→ A telle que :

γ(0) = x, γ(1) = y
∀ t ∈ [0 ; 1], γ(t) ∈ A.

➥ Exercice 1.26.

Essayer d’utiliser le théorème des valeurs intermédiaires :


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Pour exploiter la connexité


par arcs si A est connexe par arcs et si f : A −→ R est continue, alors f atteint
tout réel entre deux réels qu’elle atteint déjà.

Pour montrer qu’une application Revenir à la définition.


ϕ : E × E −→ R est un produit
➥ Exercice 1.43.
scalaire, où E est un K-ev

Pour relier un produit scalaire Utiliser la formule qui exprime φ à l’aide de ϕ :


ϕ : E × E −→ K et la forme
quadratique φ : E −→ R associée ∀ x ∈ E, φ(x) = ϕ(x,x),

7
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

ou, si K = R, une des formules exprimant ϕ à l’aide de φ :


1 
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) ,
2
1 
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x − y) .
4

Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz :


∀ (x,y) ∈ E 2 , |(x | y)|  ||x|| ||y||,
Pour obtenir des inégalités ou l’inégalité de Minkowski, c’est-à-dire l’inégalité triangulaire pour
dans un contexte   la norme associée au produit scalaire :
d’espace préhilbertien E,(. | .)
∀ (x,y) ∈ E 2 , ||x + y||  ||x|| + ||y||.

➥ Exercice 1.52.

• Revenir à la définition de l’orthogonal d’une partie A de E :


A⊥ = x ∈ E ; ∀ a ∈ A, (x | a) = 0 .

• Utiliser les propriétés ensemblistes (globales) de l’orthogonalité :


∗ A ⊂ B ⇒ A⊥ ⊃ B ⊥
Pour manipuler  ⊥
des orthogonaux de parties ∗ A⊥ = Vect (A)
dans unespace préhilbertien ∗ A ⊂ A⊥⊥ , E ⊥ = {0}, {0}⊥ = E
E,(. | .) ∗ A ∩ A⊥ ⊂ {0}.
➥ Exercice 1.27.
• Se rappeler que, d’après le théorème de projection orthogonale sur
un sev de dimension finie, si F est de dimension finie, alors :
F ⊕ F ⊥ = E.

Énoncés des exercices


1.1 Inégalité sur des normes
Soient (E,||.||) un evn, x,y,z,t ∈ E. Montrer :

||x − y|| + ||z − t||  ||x − z|| + ||y − t|| + ||x − t|| + ||y − z||.

1.2 Adhérence, intérieur d’un produit cartésien de deux parties


Soient E,F deux evn, A ⊂ E, B ⊂ F. Montrer :

a) A × B = A × B b) (A × B)◦ = A◦ × B ◦ .

8
Énoncés des exercices

1.3 Une partie est-elle fermée, est-elle ouverte ?


On note E le R-ev des applications continues bornées de R dans R, muni de ||.||∞ .

a) Est-ce que F = f ∈ E ; ∀ x ∈ R, f (x)  0 est fermée dans E ?

b) Est-ce que U = f ∈ E ; ∀ x ∈ R, f (x) > 0 est ouverte dans E ?

1.4 Exemple de deux normes équivalentes


 
On note E = C 1 [0 ; 1] ; R et ν1 ,ν2 les applications de E dans R définies, pour toute f ∈ E,
1 1
par : ν1 ( f ) = | f (0)| + 2 | f (t)| dt, ν2 ( f ) = 2| f (0)| + | f (t)| dt.
0 0

Montrer que ν1 et ν2 sont des normes sur E et qu’elles sont équivalentes.

1.5 Somme d’une partie et d’un ouvert


Soient E un evn, Ω un ouvert de E.

a) Montrer que, pour tout a ∈ E, la partie {a} + Ω = a + x ; x ∈ Ω est un ouvert de E.

b) En déduire que, pour toute partie A de E, la partie A + Ω = a + x ; (a,x) ∈ A × Ω est un


ouvert de E.

1.6 Fonction continue à deux variables


Soient E,F,G des evn, A ⊂ E telle que A = / ∅, B ⊂ F telle que B =
/ ∅, et
f : A −→ G, g : B −→ G deux applications.
On note : ϕ : A × B −→ G, (x,y) −→ ϕ(x,y) = f (x) + g(y).
Montrer que ϕ est continue sur A × B si et seulement si : f est continue sur A et g est continue
sur B.

1.7 Exemple d’application lipschitzienne


Soit (a,b) ∈ (R+ )2 . On munit R2 de la norme ||.||1 définie, pour tout (x,y) ∈ R2, par :
||(x1 ,x2 )||1 = |x1 | + |x2 |. On note f : R2 −→ R2 , (x1 ,x2 ) −→ f (x1 ,x2 ) = (ax2 , bx1 ).
Montrer que f est lipschitzienne.

1.8 Étude d’une application linéaire continue sur un espace de fonctions, calcul de sa norme
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

  1
On note E = C [0 ; 1] ; R , muni de ||.||1 définie par : ∀ f ∈ E, || f ||1 = | f (t)| dt
0

1
et on considère l’application : φ : E −→ R, f −→ φ( f ) = f (t) dt.
0

Montrer φ ∈ LC (E,R) et calculer |||φ|||.

1.9 Somme de deux compacts


Soient E un evn, K ,L deux compacts de E. Montrer que K + L est compact.

9
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

1.10 Une partie est-elle compacte, non compacte ?



 sin x
si x =
/ 0
On considère l’application f : R −→ R, x −→ f (x) = x et on note :

1 si x = 0
1
A = x ∈ R ; f (x) = 0 , B = x ∈ R ; f (x)  .
2
Est-ce que A est compacte ? Est-ce que B est compacte ?

1.11 Suite proche d’une suite de Cauchy


Soient (E,||.||) un evn, d la distance associée à ||.||, (u n )n∈N , (vn )n∈N deux suites dans E telles
que : d(u n ,vn ) −→ 0. Montrer que, si l’une des deux est de Cauchy, alors l’autre l’est aussi.
n∞

1.12 Exemple d’application diminuant strictement les distances,


dans un evn complet, et sans point fixe
Donner un exemple d’application f : R −→ R telle que :
 
∀ (x,y) ∈ R2 , x=
/ y ⇒ | f (x) − f (y)| < |x − y|

et que, cependant, f n’a pas de point fixe.

1.13 Caractérisation de l’égalité de deux boules pour deux normes


Soient E un K -evn, N1 ,N2 deux normes sur E. On note, pour tout i ∈ {1,2} :

Bi = x ∈ E ; Ni (x) < 1 , Bi = x ∈ E ; Ni (x)  1 ,

qui sont la boule ouverte et la boule fermée de E, de centre 0, de rayon 1, pour la norme Ni .
Montrer :
a) B1 = B2 ⇐⇒ N1 = N2 b) B1 = B2 ⇐⇒ N1 = N2 .

1.14 Intérieur d’un sous-espace vectoriel



a) Soient E un evn, F un sev de E. Montrer que, si F =/ ∅, alors F = E .
 
b) On note E le R-ev C [0; 1],R muni de || · ||∞, E 1 (resp. P) la partie de E formée des appli-
◦ ◦
cations de classe C 1 (resp. polynomiales). Montrer : E1 = P = ∅.

1.15 Adhérence d’une boule ouverte, intérieur d’une boule fermée


Soient (E,||.||) un evn, a ∈ E, r ∈ R∗+ . Montrer :
 ◦
a) B(a ; r) = B (a ; r) b) B (a ; r) = B(a ; r).

1.16 Exemple de partie fermée dans un espace de fonctions


On note E le R-ev des applications de [0 ; 1] dans R bornées, muni de la norme ||.||∞, et on consi-
dère A = f ∈ E ; ∀x ∈ [0 ; 1], e f (x)  2 + f (x) .

Montrer que A est une partie fermée, non bornée, de E.

10
Énoncés des exercices

1.17 Exemple de calcul de la distance d’un point à une partie


 
On note E = C [0 ; 1] ; R , muni de ||.||∞ .
 1 
a) On note A = f ∈ E ; f (0) = 1 et f =0 .
0

1) Montrer que A est une partie fermée de E.


2) Calculer d(0,A). Cette distance est-elle atteinte ?
 1 
b) Mêmes questions pour B = f ∈ E ; f (0) = 0 et f =1 .
0

1.18 Exemple de trois normes deux à deux non équivalentes


 
On note E = C 2 [0 ; 1] ; R et N∞ , N∞ , N∞ les applications de E dans R définies, pour toute
f ∈ E, par :

N∞ ( f ) = Sup | f (x)|, N∞ ( f ) = | f (0)| + Sup | f (x)|,


x∈[0;1] x∈[0;1]

N∞ ( f ) = | f (0)| + | f (0)| + Sup | f (x)|.


x∈[0;1]

a) Montrer que N∞ , N∞ , N∞ sont des normes sur E.

b) Comparer les normes N∞ , N∞ , N∞ pour la relation d’équivalence entre normes.

1.19 Exemple d’application continue


x
Soit (E,||.||) un evn. On considère l’application f : E −→ E, x −→ f (x) = .
1 + ||x||2
 
1
Montrer : a) f est continue sur E b) f (E) = B 0 ; .
2

1.20 Étude d’une application linéaire continue sur un espace de suites


On note ∞ l’evn formé des suites réelles bornées x = (xn )n∈N , muni de || · ||∞ définie par
||x||∞ = Sup |xn |, et on considère l'opérateur de différence : ∞ −→ ∞ défini par (x) = y
n∈N
où y = (yn )n∈N est définie par :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

∀n ∈ N, yn = xn+1 − xn .


Montrer ∈ LC ( ), et calculer ||| |||.

1.21 Exemple de partie compacte de R2


La partie E = (x,y) ∈ R2 ; x 2 (x − 1)(x − 3) + y 2 (y 2 − 4) = 0 de R2 est-elle compacte ?

1.22 Suites, dans un compact, n’ayant qu’une seule valeur d’adhérence


Soient E un evn, K une partie compacte de E, (u n )n∈N une suite dans K ; montrer que, si (u n )n n’a
qu’une seule valeur d’adhérence, alors (u n )n converge.

11
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

1.23 Exemple d’evn non complet


 
Montrer que C [0 ; 1] ; R , muni de ||.||1, est un evn non complet.

1.24 Étude de la distance d’un point fixé aux points d’une suite de Cauchy
Soient (E,||.||) un evn, d la distance associée à ||.||, (u n )n∈N une suite de Cauchy dans (E,||.||).
 
a) Montrer que, pour tout a ∈ E, la suite d(a,u n ) n∈N converge dans R.

On note f : E −→ E, a −→ f (a) = lim d(a,u n ).


n∞

b) Montrer Inf f (a) = 0, et que cette borne inférieure est atteinte si et seulement si la suite
a∈E
(u n )n∈N converge.

1.25 Somme de deux parties connexes par arcs


Soient E un evn, A,B deux parties connexes par arcs de E. Montrer que A + B est connexe par
arcs.

1.26 Toute partie étoilée est connexe par arcs, exemple


a) Soient (E,||.||) un evn, A une partie étoilée de E, c’est-à-dire une partie de E telle qu’il exis-
te a ∈ E tel que : ∀ x ∈ A, [a ; x] ⊂ A, où [a ; x] = (1 − t)a + t x ; t ∈ [0 ; 1] est le seg-
ment joignant a et x dans E.
Montrer que A est connexe par arcs.
b) Exemple : l’ensemble D des matrices de Mn (R) diagonalisables dans Mn (R) est connexe par
arcs.

1.27 Exemple de sev F d’un ev préhilbertien E ,


tel que F⊥ ne soit pas un supplémentaire de F dans E
  1
On note E = C [0 ; 1] ; R , muni du produit scalaire ( f,g) −→< f , g > = f g et on
0
considère F = f ∈ E ; f (0) = 0 .

Montrer : a) F ⊥ = {0} b) F ⊕ F ⊥ =
/ E.

1.28 Exemple de norme sur R2 , détermination d’une boule


|x + t y|
On note N : R2 −→ R, (x,y) −→ Sup .
t∈R 1 + t + t2

a) Montrer que N est une norme sur R2 .

b) Représenter graphiquement la boule B N (0 ; 1) = (x,y) ∈ R2 ; N (x,y)  1 dans le plan


usuel.
c) Calculer l’aire (dans le plan usuel) de B N (0 ; 1).

1.29 Adhérence et intérieur d’une partie convexe d’un evn


Soient E un evn, C une partie convexe de E.

Montrer que C et C ◦ sont convexes.

12
Énoncés des exercices

1.30 Adhérence de la somme de deux parties


a) Soient E un evn, A,B des parties de E. Montrer : A + B ⊂ A + B.
b) Montrer, par un exemple, qu’il peut ne pas y avoir égalité dans l’inclusion de a).

1.31 Adhérence d’une intersection


a) Soient E un evn, A un ouvert de E, B une partie de E. Montrer : A ∩ B = A ∩ B.
b) Soient E un evn, A une partie de E. On suppose que, pour toute partie B de E, on a
A ∩ B ⊂ A ∩ B. Montrer que A est un ouvert de E.
c) Donner un exemple d’ouverts A,B de R tels que les cinq ensembles A ∩ B,
A ∩ B, A ∩ B, A ∩ B, A ∩ B soient deux à deux distincts.

1.32 Exemple de deux normes équivalentes


On note E le R-ev des applications f : [0; 1] −→ R de classe C 1 sur [0; 1] et telles
que f (0) = 0 . Pour f ∈ E , on note N ( f ) = Sup | f (x)| + Sup | f (x)| et
x∈[0;1] x∈[0;1]
ν( f ) = Sup | f (x) + f (x)|. Montrer que N et ν sont des normes sur E, et qu’elles sont équi-
x∈[0;1]
valentes.

1.33 Séparation de deux fermés disjoints par deux ouverts disjoints


Soient E un evn, F,G deux fermés de E tels que F ∩ G = ∅. Montrer qu’il existe deux ouverts
U,V de E tels que : F ⊂ U, G ⊂ V, U ∩ V = ∅.

1.34 Diverses caractérisations de la continuité


Soient E,F deux evn, f : E −→ F une application. Montrer que les propriétés suivantes sont
deux à deux équivalentes :
(i) f est continue
(ii) ∀ A ∈ P(E), f (A) ⊂ f (A)
(iii) ∀ B ∈ P(F) , f −1 (B) ⊂ f −1 (B)
◦  ◦
(iv) ∀ B ∈ P(F) , f −1 ( B ) ⊂ f −1 (B) .

1.35 Exemple d’application linéaire continue sur un espace de suites, calcul de sa norme

On note le R-ev des suites réelles bornées (indexées par N∗ ), muni de ||.||∞ . On considère l’ap-
 
un
plication T : ∞ −→ ∞ qui, à tout élément (u n )n1 de ∞ associe la suite .
n n1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.


a) Montrer que T est correctement définie, que T ∈ LC ( ), et calculer |||T |||.
b) Déterminer Ker (T ), Im (T ). Est-ce que T est injective ? surjective ?

1.36 Exemple d’application linéaire continue sur un espace de fonctions, calcul de sa norme
 
On note E = C [0 ; 1] ; R , muni de ||.||∞ .

Soient p ∈ N∗ , a1 ,. . . ,a p ∈ [0 ; 1] deux à deux distincts, λ1 ,. . . ,λ p ∈ R.



p
On note : φ : E −→ R, f −→ φ( f ) = λk f (ak ).
k=1

Montrer φ ∈ LC (E,R) et calculer |||φ|||.

13
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

1.37 Somme d’un fermé et d’un compact


Soient E un evn, F est un fermé de E, K un compact de E. Montrer que F + K est fermée
dans E.

1.38 Application diminuant strictement les distances sur un compact


Soient E un evn, K une partie compacte de E, f : K −→ K une application telle que :
   
∀(x,y) ∈ K 2 , x = / y ⇒ d f (x), f (y) < d(x,y)

où d est la distance sur E. Montrer que f admet un point fixe et un seul.

1.39 Applications continues de limites infinies en +∞ et en −∞


Soit f : R −→ R une application continue. Montrer que les trois propriétés suivantes sont deux à
deux équivalentes :
(i) L’image réciproque par f de tout compact de R est un compact de R
(ii) lim | f | = +∞ et lim | f | = +∞
−∞ +∞
   
(iii) lim f = −∞ ou lim f = +∞ et lim f = −∞ ou lim f = +∞ .
−∞ −∞ +∞ +∞

1.40 Réunion d’une famille de boules fermées de même rayon indexée par un compact

Soient E un evn, K une partie compacte de E, r ∈ R∗+ . On note F = B (x ; r). Montrer que
x∈K
F est fermé dans E.

1.41 Ensemble des valeurs d’adhérence d’une suite bornée dans un evn de dimension finie
Soient (E,||.||) un evn de dimension finie, (u n )n∈N une suite bornée dans E. On note V l’ensemble
des valeurs d’adhérence de (u n )n∈N dans E. Montrer que V est une partie compacte non vide de E.

1.42 Natures différentes pour [0 ; 1]2 et [0 ; 1]


Montrer qu’il n’existe aucune application continue injective de [0 ; 1]2 dans [0 ; 1].

1.43 Exemple de norme issue d’un produit scalaire


 
On note E = C 1 [0 ; 1] ; R et N : E −→ R l’application définie par :
 1  12
∀ f ∈ E, N ( f ) = f 2
+ f (0) f (1) .
0

Montrer que N est une norme sur E.

1.44 Inégalité sur des normes  


 x y  2 ||x − y||
Soient (E,||.||) un evn, x,y ∈ E − {0}. Démontrer :  −  .
||x|| ||y||  Max (||x||, ||y||)

1.45 Intersection de deux ouverts partout denses


Soit E un evn.

a) Montrer, pour tous ouverts U,V de E : U = V = E ⇒ U ∩ V = E.


◦ ◦
b) En déduire, pour tous fermés F,G de E : F = G = ∅ ⇒ (F ∪ G)◦ = ∅.

14
Énoncés des exercices

1.46 Exemple de norme paramétrée par une fonction


 
On note E = C [0; 1],R et, pour ϕ ∈ E, Nϕ : E −→ R l’application définie par :

∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = || f ϕ||∞ .
 ◦
a) Montrer que Nϕ est une norme sur E si et seulement si ϕ−1 ({0}) = ∅ .

b) Montrer que Nϕ et || · ||∞ sont des normes sur E équivalentes si et seulement si ϕ−1 ({0}) = ∅.

1.47 Endomorphismes continus tels que u ◦ v − v ◦ u = e


Soit E un evn distinct de {0}. On note e = Id E .
 2
On suppose qu’il existe (u,v) ∈ LC (E) tel que : u ◦ v − v ◦ u = e.

a) Montrer : ∀ n ∈ N, u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u = (n + 1)v n .


b) En déduire : ∀ n ∈ N, (n + 1)|||v n |||  2 |||u||| |||v||| |||v n |||.
c) Conclure.

1.48 Image d’un fermé de C par une application polynomiale


Soit P ∈ C[X]. Montrer que l’image par P de tout fermé de C est un fermé de C.

1.49 Image de l’intersection d’une famille décroissante de parties fermées dans un compact,
par une application continue
Soient E un evn, K une partie compacte de E, (Fn )n∈N une suite décroissante (pour l’inclusion)
de parties fermées de K , et f : K −→ K une application continue. Montrer :

  
f Fn = f (Fn ).
n∈N n∈N

1.50 Théorème du point fixe


Soient (E,||.||) un evn, F ⊂ E , et f : F −→ F une application.
On suppose que F est complète et que f est contractante, c’est-à-dire qu’il existe k ∈ [0 ; 1[ tel
que : ∀ (x,y) ∈ R2 , || f (x) − f (y)||  k ||x − y||.
On se propose de montrer que f admet un point fixe et un seul.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

a) Montrer l’unicité d’un éventuel point fixe de f.


b) On considère, pour a ∈ F fixé, la suite (u n )n∈N définie par u 0 = a et : ∀ n ∈ N, u n+1 = f (u n ).
Montrer que la suite (u n )n∈N converge et que sa limite est un point fixe de f.
c) Conclure que f admet un point fixe et un seul.

1.51 Théorème de Darboux


Soient I un intervalle de R, non vide ni réduit à un point, et f : I −→ R une application dérivable
sur I. Démontrer que f (I ) est un intervalle de R.

15
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

1.52 Théorème de projection orthogonale sur un sous-espace vectoriel complet


d’un espace préhilbertien
Soient (E,< ·,· >) un espace préhilbertien, F un sev complet de E.

a) Montrer que, pour tout x de E, il existe un élément z de F et un seul tel que x − z ∈ F ⊥ .


On note p F : E −→ E l’application ainsi définie.
x −→ z
b) Montrer : 1) p F ∈ LC (E)
2) p F ◦ p F = p F
3) p F admet un adjoint, et p∗F = p F .
Ce résultat généralise le théorème de projection orthogonale sur un sev de dimension finie, figu-
rant dans le cours.

Du mal à démarrer ?

1.1 Appliquer convenablement, plusieurs fois, l’inégalité tri- 2) Si f est continue sur A et g est continue sur B, exprimer ϕ à
angulaire. l’aide de f,g et des projections canoniques, pour déduire que ϕ
est continue sur A × B.
1.2 a) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle de
l’adhérence. 1.7 Évaluer, pour (x1 ,x2 ), (y1 ,y2 ) ∈ R2 :

b) Séparer en deux inclusions et, par exemple, utiliser la caracté- || f (x1 ,x2 ) − f (y1 ,y2 )||1 .
risation d’un point intérieur par l’existence d’ouverts conve-
nables. 1.8 • Voir d’abord la linéarité de φ.

1.3 a) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle des • Majorer convenablement |φ( f )| à l’aide de || f ||1 , pour toute
fermés. f ∈ E.

b) Montrer que U n’est pas ouvert, en trouvant f ∈ U telle que, • Montrer que la borne supérieure définissant |||φ||| est atteinte
pour tout ε ∈ R∗+ , B( f ; ε)  U. par une fonction simple de E.

1.4 1) Montrer que ν1 est une norme sur E en revenant à la 1.9 Considérer l’application
définition d’une norme. f : E × E −→ E, (x,y) −→ x + y.

2) De même pour ν2 .
1.10 1) A n’est pas bornée.
3) Remarquer que, pour toute f ∈ E :
2) B est fermée et bornée.
ν1 ( f )  2ν2 ( f ) et ν2 ( f )  2ν1 ( f ).
1.11 Majorer d(v p ,vq ) en intercalant u p et u q et utiliser les deux
hypothèses : la suite (u n )n∈N est de Cauchy et d(u n ,vn ) −→ 0.
1.5 a) Considérer, par exemple, pour a ∈ E fixé, la translation n∞
de vecteur −a : 1.12 Considérer, par exemple :

τ−a : E −→ E, y −→ y − a. f : R −→ R, x −→ x 2 + 1.

b) Exprimer A + Ω à l’aide des {a} + Ω, a ∈ A. 1.13 a) • Un sens est immédiat.


1
1.6 1) Si ϕ est continue sur A × B, exprimer f à l’aide de ϕ, • Si B1 = B2 , pour x ∈ E − {0}, considérer x, qui est
N1 (x)
pour déduire que f est continue sur A. dans B1 , donc dans B2 .

16
Du mal à démarrer ?

 
b) • Un sens est immédiat. 1
2) Réciproquement, pour y ∈ B 0 ; fixé, chercher λ ∈ R
1 2
• Si B1 = B2 , pour x ∈ E − {0}, considérer x, qui n’est pour que f (λy) = y.
N1 (x)
pas dans B1 , donc pas dans B2 .
1.20 Montrer que ∆ est linéaire et que |||∆|||  2.
1.14 a) Il existe a ∈ E,r ∈ R∗+ tels que B(a ; r) ⊂ F. Soit x ∈ E  
Considérer, par exemple, la suite (−1)n )n∈N pour déduire
tel que x = a. Construire y ∈ E tel que : y − a est colinéaire à
|||∆||| = 2.
x − a et y ∈ B(a ; r). En déduire x − a ∈ F, puis x ∈ F.
1.21 1) Montrer que E est fermée, comme image réciproque
b) Appliquer a).
d’un fermé par une application continue.
1.15 a) 1) Une inclusion est immédiate.
2) Montrer que E est bornée, en utilisant les coordonnées
2) Réciproquement, soit x ∈ B (a ; r). Approcher x par une suite polaires par exemple.
d’éléments de B(a ; r).
1.22 Raisonner par l’absurde : supposer que (u n )n n’admette
b) 1) Une inclusion est immédiate. qu’une seule valeur d’adhérence a et que (u n )n diverge.
Montrer l’existence de ε > 0 et d’une extractrice σ tels que :
2) Réciproquement, raisonner sur les complémentaires, de
manière analogue à la résolution de a)2). ∀ n ∈ N, d(u σ (n) ,a) > ε.

1.16 1) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle des Utiliser la compacité de K pour obtenir l’existence de b ∈ K
fermés. et d’une extractrice τ tels que : u σ (τ (n)) −→ b.
n∞
Déduire d(a,b)  ε, a = b, puis une contradiction.
2) Montrer : ∀ t ∈ [2 ; +∞[, et  2 + t.
1.23 Construire une suite ( f n )n d’applications continues de
En déduire que toute application constante supérieure ou égale [0 ; 1] dans R telle que ( f n )n soit de Cauchy pour ||.||1 et que
à 2 est dans A. ( f n )n diverge pour ||.||1 . On pourra prendre f n affine par mor-
1
1.17 a) 1) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle ceaux et continue telle que f n (x) = 1 pour 0  x  et
2
des fermés. 1 1
f n (x) = 0 pour +  x  1.
2 n
2) • Montrer : d(0,A)  1.
 
1.24 a) Montrer que d(a,u n ) n∈N est de Cauchy dans R, en uti-
• Considérer f : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 − 2x.
lisant l’inégalité triangulaire renversée.
b) 1) Comme en a)1).
b) 1) Dans la phrase mathématique traduisant que (u n )n∈N est
2) • Montrer : d(0,B)  1. de Cauchy, fixer p et faire tendre q vers l’infini.
• Considérer, pour tout n ∈ N∗ , une application gn continue, affi- 2) Se rappeler que : d(a,u n ) −→ 0 ⇐⇒ u n −→ a.
n∞ n∞
ne par morceaux, constante égale à 1 sauf près de 0, telle que
gn (0) = 0. Déduire d(0,B) = 1. 1.25 Si γ joint continument a1 et a2 dans A et δ joint continu-
ment b1 et b2 dans B, construire γ + δ, joignant continument
• Montrer que d(0,B) n’est pas atteinte, en raisonnant par l’ab-
a1 + b1 et a2 + b2 dans A + B.
surde.
1.26 a) Joindre x ∈ A et y ∈ A par un chemin formé de deux
1.18
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

a) Revenir à la définition d’une norme.


segments successifs, joignant x et a, puis a et y .
b) 1) Remarquer d’abord :
b) Montrer que D est étoilé par rapport à 0 et appliquer a).
∀ f ∈ E, N∞ ( f )  N∞ ( f )  N∞ ( f ),
1.27 a) Soit g ∈ F ⊥ . Considérer l’application
en utilisant l’inégalité des accroissements finis.
f : [0 ; 1] −→ R, x −→ xg(x)
2) Trouver une suite ( f n )n dans E − {0} telle que, par exemple,
N∞ ( f n )
−→ +∞. qui est dans F, et traduire < f,g > = 0.
N∞ ( f n ) n ∞
1.28 a) • Montrer d’abord, pour tout (x,y) ∈ R2 , l’existence de
t 1 |x + t y|
1.19 b) 1) Remarquer : ∀ t ∈ R+ ,  , N (x,y), en montrant que l’application t −→
1 + t2 2 1 + t + t2
est bor-
 
1 R.
et déduire l’inclusion f (E) ⊂ B 0 ; . née sur
2

17
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

• Revenir à la définition d’une norme. (iii) ⇒ (iv) : Pour B ∈ P (F), appliquer l’hypothèse à B et à
 F (B).
b) Transformer la condition N (x,y)  1 en :
(iv) ⇒ (i) : Pour tout ouvert U de F, appliquer l’hypothèse à
x + ty
∀ t ∈ R, −1   1, B = U.
1 + t + t2
∞,
1.35 a) • Montrer que, pour toute (u n )n 1 ∈ on a :
puis utiliser les résultats sur les trinômes réels.  
un
∈ ∞.
c) Calculer l’aire comme intégrale double de la constante 1. n n 1
• Montrer que T est linéaire.
1.29 Se rappeler qu’une partie C de E est dite convexe si et

seulement si : • Montrer : ∀ u ∈ , ||T (u)||∞  ||u||∞ .

∀ λ ∈ [0 ; 1], ∀ (x,y) ∈ C , λx + (1 − λ)y ∈ C.


2
• En déduire : T ∈ LC( ∞) et |||T |||  1.

1.30 a) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle de • Considérer la suite constante égale à 1, et déduire : |||T ||| = 1.
l’adhérence d’une partie de E. b) • On obtient : Ker (T ) = {0}.
b) Envisager, par exemple : • Montrer que Im (T ) est l’ensemble des suites réelles en
 
1
E = R2 , A = (x,y) ∈ (R∗+ )2 ; x y = 1 , B = R × {0}. O .
n
1.31 a) Une inclusion est immédiate. 1.36 • La linéarité de φ est immédiate.

• Réciproquement, soit x ∈ A ∩ B. • Montrer : ∀ f ∈ E, |φ( f )|  M|| f ||∞ ,


p
Soit V un voisinage de x dans E. en notant M = |λk |.
k=1
Montrer l’existence d’un y dans V ∩ (A ∩ B) , puis montrer : • Considérer une application convenable f de E prenant les
(V ∩ A) ∩ B = ∅. valeurs 1 ou −1 en les ak .

b) Appliquer l’hypothèse à  E (A) à la place de B. 1.37 Utiliser la caractérisation séquentielle des fermés et la défi-
nition séquentielle des compacts.
c) Choisir pour A et B des intervalles ou des réunions d’inter-
valles convenables. 1.38 1) L’unicité est immédiate.

1.32 1) Montrer que N et ν sont des normes. Pour montrer l’im- 2) Pour l’existence, raisonner par l’absurde.
plication ν ( f ) = 0 ⇒ f = 0, utiliser la résolution d’une
Considérer l’application
équation différentielle.  
ϕ : K −→ R, x −→ d x, f (x) .
2) • Montrer : ∀ f ∈ E, ν( f )  N ( f ).
1.39 (i) ⇒ (ii) : Appliquer l’hypothèse au compact [−A ; A],
• Pour f ∈ E, considérer pour A ∈ R∗+ fixé.
g : [0 ; 1] −→ R, x −→ ex f (x),
(ii) ⇒ (iii) : Utiliser le théorème des valeurs intermédiaires.

exprimer g , puis déduire des majorations de |g(x)|, (iii) ⇒ (i) : Soit K un compact de R. Il existe A ∈ R∗+ tel que :
| f (x)|, | f (x)|, à l’aide de ν ( f ). K ⊂ [−A ; A]. Appliquer l’hypothèse pour déduire que f −1 (K )
est borné, puis est compact.
1.33 Considérer l’application
1.40 Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle d’un
ϕ : E −→ R, x −→ d(x,G) − d(x,F)
fermé et la définition séquentielle d’un compact.
et les parties U = ϕ −1 (]0 ; +∞[), V = ϕ −1 (] − ∞ ; 0[) de E. 1.41 1) Montrer que V = ∅, en utilisant la définition séquen-
1.34 (i) ⇒ (ii) : Utiliser, par exemple, la caractérisation tielle de la compacité.
séquentielle de l’adhérence. 2) Montrer que V est bornée.
(ii) ⇒ (iii) : Pour B ∈ P (F), appliquer l’hypothèse à 3) Montrer que V est fermée, en montrant, par exemple, que son
A = f −1 (B). complémentaire est ouvert.

18
Du mal à démarrer ?

1.42 Raisonner par l’absurde : supposer qu’il existe une appli- 1.48 Soit F un fermé de C. Soient (Z n )n une suite dans
cation f : [0 ; 1]2 −→ [0 ; 1] continue injective. P(F), Z ∈ C tels que Z n −→ Z . Pour chaque n ∈ N, il existe
n∞
z n ∈ F tel que P(z n ) = Z n . Montrer que (z n )n est bornée. En
Considérer a,b,c ∈ [0 ; 1]2 de façon que, par exemple,
déduire l’existence de u ∈ C et d’une extractrice σ tels que :
f (a) < f (b) < f (c), puis considérer un chemin γ joignant
z σ (n) −→ u. Déduire Z = P(u) ∈ P(F).
continument a et c dans [0 ; 1]2 , sans passer par b, et envisager n∞

f ◦ γ. 1.49 Noter F = Fn .
n∈N 
1.43 Vu l’exposant 12 et le carré dans l’intégrale, on peut conjec- 1) L’inclusion f (F) ⊂ f (Fn ) est immédiate.
turer que N soit une norme associée à un produit scalaire.
n∈N 
2) Réciproquement, soit x ∈ f (Fn ).
Montrer que l’application ϕ : E × E −→ R définie, pour tout n∈N
( f,g) ∈ E × E par : Pour chaque n ∈ N, il existe xn ∈ Fn tel que x = f (xn ).
Utiliser la caractérisation séquentielle de la compacité de K .
1
1 
ϕ( f,g) = f g +
f (0)g(1) + f (1)g(0)
0 2 1.50 b) 1) Montrer :
est un produit scalaire et que N est la norme associée à ϕ. ∀ n ∈ N∗ , ||u n+1 − u n ||  k||u n − u n−1 ||,
1.44 Dans le premier membre de l’inégalité demandée, inter- ||u 1 − u 0 ||
x puis : ∀ ( p,r) ∈ N × N∗ , ||u p+r − u p ||  k p .
caler, par exemple, , puis utiliser l’inégalité triangulaire et 1−k
||y|| En déduire que (u n )n est de Cauchy dans F.
les rôles symétriques de x et y .
1.51 Considérer l’ensemble E = (x,y) ∈ I 2 ; x < y et l’appli-
1.45 a) Soient U,V des ouverts de E tels que U = V = E.
cation taux d’accroissement :
Soient x ∈ E et Ω un voisinage ouvert de x dans E. Montrer f (x) − f (y)
l’existence d’un y ∈ Ω ∩ U, puis montrer (Ω ∩ U ) ∩ V = ∅. τ : E −→ R, (x,y) −→ .
x−y
b) Passer aux complémentaires dans le résultat de a). Montrer que E est connexe par arcs, que τ est continue, et en
déduire que τ (E) est un intervalle et que l’on a
1.46 a) Montrer que, pour ϕ ∈ E fixée, Nϕ vérifie une partie de τ (E) ⊂ f (I ) ⊂ τ (E).
la définition d’une norme.
 ◦ 1.52 a) 1) Unicité :
1) Supposer ϕ−1 ({0}) = ∅. Montrer qu’alors : Soit x ∈ E.
  Soient z 1 ,z 2 ∈ F tels que : x − z 1 ∈ F ⊥ et x − z 2 ∈ F ⊥ .
∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = 0 ⇒ f = 0 .
 ◦ Exprimer ||z 1 ||2 , < z 1 , z 2 > , < z 2 , z 1 > , ||z 2 ||2 et déduire
2) Supposer ϕ−1 ({0}) = / ∅.Construire un élément f de E tel
||z 1 − z 2 ||2 = 0 , puis z 1 = z 2 .
que : f = 0 et Nϕ ( f ) = 0.
2) Existence :
b) Soit ϕ ∈ E fixée.
Soit x ∈ E. Considérer l’application
1) Supposer ϕ −1 ({0}) = ∅. Montrer qu’alors Nϕ et ||.||∞ sont ϕ : F −→ R, u −→ ||x − u||
1
équivalentes, en faisant intervenir . et sa borne inférieure α, puis une suite (u n )n∈N∗ dans F telle
ϕ
1
2) Supposer ϕ −1 ({0}) = ∅. Construire alors une suite ( f n )n∈N∗ que : ∀ n ∈ N∗ , α  ϕ(u n )  α + .
n
|| f n ||∞ Montrer que (u n )n∈N∗ est de Cauchy dans F. En déduire qu’il
dans E − {0} telle que : −→ +∞.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Nϕ ( f n ) n ∞ existe z ∈ F tel que u n −→ z. Montrer que z minimise ϕ. Établir


n∞
1.47 a) Récurrence sur n. x − z ∈ F ⊥ , en considérant, pour y ∈ F et λ ∈ C,
||x − (z + λy)||2 .
b) Utiliser a) et la sous-multiplicativité de |||.|||.
b) 1) • La linéarité de p F est facile.
c) • Montrer, en utilisant a), qu’on ne peut pas avoir : • Montrer : ∀ x ∈ E, || p F (x)||  ||x||, puis : ||| p F ||| = 1.
∀ n ∈ N, vn = 0. 2) L’égalité p F ◦ p F = p F est immédiate.

• Considérer l’ensemble {n ∈ = 0}, son plus petit élé-


N ; vn 3) Montrer, pour tout (x,y) ∈ E 2 :
ment, et obtenir une contradiction à l’aide de b)}. < p F (x) , y > = < p F (x) , p F (y) > ,
On conclut qu’il n’existe pas de tel couple (u,v).
puis : < x , p F (y) > = < p F (x) , y > .

19
Corrigés des exercices

1.1 On applique l’inégalité triangulaire, de deux façons à Il en résulte : (x,y) ∈ (A × B)◦ .


chaque fois, pour majorer ||x − y|| et pour majorer ||z − t|| : Ceci montre : A◦ × B ◦ ⊂ (A × B)◦ .

||x − y||  ||x − z|| + ||z − y|| On conclut : (A × B)◦ = A◦ × B ◦ .
||x − y||  ||x − t|| + ||t − y||
 1.3 a) Nous allons montrer que F est fermé dans E en uti-
||z − t||  ||z − x|| + ||x − t||
lisant la caractérisation séquentielle des fermés.
||z − t||  ||z − y|| + ||y − t||. Soient ( f n )n∈N une suite dans F, et f ∈ E tels que f n −→ f
n∞
Ensuite, on additionne ces quatre inégalités, on simplifie par dans (E,||.||∞ ).
un coefficient 2, et on obtient l’inégalité voulue : On a : ∀ x ∈ R, | f n (x) − f (x)|  || f n − f ||∞ −→ 0,
n∞
||x − y|| + ||z − t|| donc : ∀ x ∈ R, f n (x) −→ f (x).
n∞
 ||x − z|| + ||y − t|| + ||x − t|| + ||y − z||. Comme, par hypothèse :

∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, f n (x)  0,
1.2 a) Soit (x,y) ∈ E × F. On a :
(x,y) ∈ A × B il s’ensuit, par passage à la limite dans une inégalité lorsque
l’entier n tend vers l’infini :
⇐⇒ ∃ (z n )n ∈ (A × B)N , z n −→(x,y)
n∞ ∀ x ∈ R, f (x)  0,
N
⇐⇒ ∃ (xn )n ∈ A , ∃ (yn )n ∈ B , N et donc : f ∈ F.
On conclut que F est fermé dans E.
(xn ,yn ) −→(x,y)
n∞ b) Nous allons montrer que U n’est pas ouvert dans E , en trou-
 vant f ∈ U telle que, pour tout ε ∈ R∗+ , on ait : B( f ; ε) ⊂
/ U.
 ∃ (xn )n ∈ AN , xn −→
n∞
x
⇐⇒ 1
 ∃ (yn )n ∈ B N , yn −→ y Considérons f : R −→ R, x −→ f (x) = .
n∞ x2 + 1
 Il est clair que f est continue et bornée, donc f ∈ E.
x∈A
⇐⇒ ⇐⇒ (x,y) ∈ A × B. Soit ε ∈ R∗+ fixé.
y∈B
ε
Considérons l’application g = f − .
On conclut : A × B = A × B. 2
ε
b) 1) Soit (x,y) ∈ (A × B)◦ . Il existe un ouvert W de E × F On a : g ∈ E, || f − g||∞ = < ε,
2
tel que : (x,y) ∈ W ⊂ A × B. Par définition des ouverts de
E × F, il existe alors un ouvert U de E et un ouvert V de F donc g ∈ B( f ; ε).
tels que : ε
/ U car g(x) −→ − < 0, donc g prend des valeurs
Mais g ∈
x ∈ U, y ∈ V, U × V ⊂ W. x−→+∞ 2
 0.
On déduit : x ∈ U ⊂ A et y ∈ V ⊂ B, Ceci montre : ∀ ε ∈ R∗+ , B( f,ε) ⊂
/ U,
donc x ∈ A et y ∈ B , d’où (x,y) ∈ A◦ × B ◦ .
◦ ◦
et on conclut que U n’est pas ouvert dans E.
Ceci montre : (A × B)◦ ⊂ A◦ × B ◦ .
2) Réciproquement, soit (x,y) ∈ A◦ × B ◦ . 1.4 1) • Il est clair que, pour toute f ∈ E, ν1 ( f ) existe.
Alors : x ∈ A◦ et y ∈ B ◦ .
• On a, pour tout α ∈ R et toute f ∈ E :
Il existe donc un ouvert U de E tel que x ∈ U ⊂ A, et un ou- 1
vert V de F tel que y ∈ V ⊂ B. ν1 (α f ) = |(α f )(0)| + 2 |(α f ) (t)| dt
Alors, U × V est un ouvert de E × F et on a : 0
1

(x,y) ∈ U × V ⊂ A × B. = |α| | f (0)| + 2|α| | f (t)| dt = |α|ν1 ( f ).


0

20
• On a, pour toutes f,g ∈ E : 1.6 1) Supposons ϕ continue sur A × B.
ν1 ( f + g) Puisque B =
/ ∅, il existe b ∈ B. On a alors :
1 ∀ x ∈ A, f (x) = ϕ(x,b) − g(b) .
= |( f + g)(0)| + 2 |( f + g) (t)| dt
0 Comme ϕ est continue sur A × B, par composition,
1
= | f (0) + g(0)| + 2 | f (t) + g (t)| dt l’application x −→ ϕ(x,b) est continue sur A, puis, par addi-
0 tion d’une constante, f est continue sur A.
1   De même, g est continue sur B.
 (| f (0)| + |g(0)|) + 2 | f (t)| + |g (t)| dt
0 2) Réciproquement, supposons f continue sur A et g continue
 1 
sur B.
= | f (0)| + 2 | f (t)| dt
0 Notons : pr1 : E × F −→ E, (x,y) −→ x ,
 1 
+ |g(0)| + 2 |g (t)| dt pr2 : E × F −→ F, (x,y) −→ y
0
les deux projections canoniques, qui, d’après le cours, sont conti-
= ν1 ( f ) + ν1 (g). nues sur E × F .
On a alors : ϕ = f ◦ pr1 + g ◦ pr2 ,
• Soit f ∈ E telle que ν1 ( f ) = 0. donc, par composition, ϕ est continue sur E × F .
1
On a alors : | f (0)| + 2 | f (t)| dt = 0,
0 1.7 Soient (x1 ,x2 ), (y1 ,y2 ) ∈ R2 . On a :
1    
donc f (0) = 0 et | f (t)| dt = 0.  f (x1 ,x2 ) − f (y1 ,y2 ) = (ax2 ,bx1 ) − (ay2 ,by1 )
1 1
0
 
Puisque | f | est continue et  0, il en résulte f = 0, donc f = (ax2 − ay2 , bx1 − by1 )1
est constante, f = f (0) = 0.  
=  a(x2 − y2 ), b(x1 − y1 ) 1
Ceci montre que ν1 est une norme sur E.
2) De même, ν2 est aussi une norme sur E. = |a(x2 − y2 )| + |b(x1 − y1 )| = a|x2 − y2 | + b|x1 − y1 | .

De manière plus générale, pour tout (a,b) ∈ (R∗+ )2 , En notant k = Max (a,b) ∈ R+ , on a donc :
 
1  f (x1 ,x2 ) − f (y1 ,y2 )  k|x2 − y2 | + k|x1 − y1 |
l’application f −→ a| f (0)| + b | f (t)| dt 1
0    
est une norme sur E. = k (x1 − y1 , x2 − y2 )1 = k (x1 ,x2 ) − (y1 ,y2 )1 .

1
3) On a, pour toute f ∈ E : ν1 ( f )  ν2 ( f )  2ν1 ( f ), On conclut que f est lipschitzienne.
2
donc les normes ν1 et ν2 sur E sont équivalentes.
1.8 • La linéarité de φ est immédiate, résultant de la linéa-
rité de l’intégration.
1.5 a) Soit a ∈ E. • On a :
 
Considérons l’application τ−a : E −→ E, y −→ y − a  1  1
∀ f ∈ E, |φ( f )| =  f (t) dt   | f (t)| dt = || f ||1 ,
qui est la translation de vecteur −a. 0 0

On a, pour tout y ∈ E : y ∈ {a} + Ω ⇐⇒ y − a ∈ Ω, donc φ, qui est linéaire, est continue, et |||φ|||  1 .
donc : {a} + Ω = y ∈ E ; τ−a (y) ∈ Ω = τ−1
−a (Ω). • On a, en notant f 0 : [0 ; 1] −→ R, t −→ 1 l’application
constante égale à 1, f 0 =
/ 0 et :
Ainsi, {a} + Ω est l’image réciproque de l’ouvert Ω par l’ap-
plication continue τ−a , donc {a} + Ω est un ouvert de E. 1 1
|| f 0 ||1 = |1| dt = 1, φ( f 0 ) = 1 dt = 1 ,
 0 0
b) Soit A ⊂ E. On a : A + Ω = ({a} + Ω).
a∈A |φ( f 0 )|
donc : = 1.
Ainsi, A + Ω est une réunion d’ouverts de E, donc est un ou- || f 0 ||1
vert de E. Il en résulte : |||φ|||  1, et finalement : |||φ||| = 1.

21
1.9 Considérons l’application D’autre part, puisque (u n )n∈N est de Cauchy, il existe N2 ∈ N
tel que :
f : E × E −→ E, (x,y) −→ x + y . ε
∀ p  N2 , ∀ q  N2 , d(u p ,u q )  .
On a : K + L = f (K × L) . 3
Puisque K et L sont compacts, d’après le cours, K × L est Notons N = Max (N1 ,N2 ) ∈ N . On a alors, pour tout
compact. ( p,q) ∈ N2 tel que p  N et q  N :
D’autre part, par opération, f est continue. ε
d(v p ,vq )  d(v p ,u p ) + d(u p ,u q ) + d(u q ,vq )  3 = ε.
Ainsi, K + L est l’image d’un compact par une application 3
continue, donc K + L est compact.
Ceci montre que (vn )n∈N est de Cauchy dans E .

1.10 Par théorèmes généraux, f est continue sur R∗ , et, 1.12 Considérons l’application
sin x
comme f (x) = −→ 1 = f (0), 
x x−→0 f : R −→ R, x −→ f (x) = x2 + 1 .
f est continue en 0, donc f est continue sur R.
1) On a, pour tout (x,y) ∈ R2 tel que x = / y:
Traçons d’abord l’allure de la courbe représentative de f :
  
 
y | f (x) − f (y)| =  x 2 + 1 − y 2 + 1
 
1  x 2 − y2  |x + y|
=  √  = √
  |x − y| .
x +1+ y +1
2 2 x 2 + 1 + y2 + 1
1
2 |x + y| |x| + |y|
Et : √  √  < 1,
+1+ y +1
x2 2 x + 1 + y2 + 1
2

A  
π 2π x
car : 0  |x| < x 2 + 1 et 0  |y| < y 2 + 1.
−2π −π O B
D’où : | f (x) − f (y)| < |x − y| .
Ainsi, f diminue strictement les distances.

2) On a, pour tout x ∈ R : f (x) = x 2 + 1 > |x|  x,
1) On a : A = πZ∗ , donc A n’est pas bornée, donc n’est pas donc : ∀ x ∈ R, f (x) =
/ x,
compacte. donc f n’a pas de point fixe.
 
1
2) • Puisque B = f −1 ; +∞ , que f est continue et que
2
  1.13 a) • L’implication N1 = N2 ⇒ B1 = B2 est évidente.
1
; +∞ , est fermé dans R, d’après le cours, B est fermée • Réciproquement, supposons B1 = B2 .
2
dans R. Soit x ∈ E tel que x =
/ 0.
• On a, pour tout x ∈ R : 1
∗ Considérons y = x. On a :
  N1 (x)
 sin x 
|x| > 2 ⇒ | f (x)| =    1 < 1 ⇒ x ∈
/ B,  
x  x 2 1 1
N1 (y) = N1 x = N1 (x) = 1 ,
N1 (x) N1 (x)
donc : B ⊂ [−2 ; 2], donc B est bornée.
Ainsi, B est une partie fermée bornée de R, donc B est donc y ∈ B1 = B2 , d’où N2 (y)  1 .
compacte.  
1 1
Mais : N2 (y) = N2 x = N2 (x).
N1 (x) N1 (x)
1
1.11 Supposons, par exemple, que (u n )n∈N est de Cauchy. On a donc : N2 (x)  1, d’où : N2 (x)  N1 (x).
N1 (x)
Soit ε > 0.
∗ Puisque N1 et N2 jouent des rôles symétriques, on a aussi
Puisque d(u n ,vn ) −→ 0, il existe N1 ∈ N tel que : N1 (x)  N2 (x), d’où : N1 (x) = N2 (x).
n∞

ε Enfin, pour x = 0, l’égalité N1 (x) = N2 (x) est triviale.


∀ n  N1 , d(u n ,vn )  .
3 On conclut : N1 = N2 .

22
b) • L’implication N1 = N2 ⇒ B1 = B2 est évidente.
• Réciproquement, supposons B1 = B2 .
Nous allons adopter la même méthode que dans la solution
de a).
Soit x ∈ E tel que x =
/ 0.
1 a xn x
∗ Considérons y = x. On a alors N1 (y) = 1, donc
N1 (x)
/ B1 = B2 , d’où N2 (y)  1 .
y∈
1
Mais N2 (y) = N2 (x), d’où N2 (x)  N1 (x).
N1 (x)
∗ Puisque N1 et N2 jouent des rôles symétriques, on a aussi
N1 (x)  N2 (x), d’où : N1 (x) = N2 (x).
On a, pour tout n ∈ N∗ :
Enfin, pour x = 0, l’égalité N1 (x) = N2 (x) est triviale.   
 1 
On conclut : N1 = N2 . ||xn − a|| =  1 − (x − a)
n
   
1 1
= 1− ||x − a||  1 − r < r,

n n
1.14 a) Soit F un sev de E tel que F =
/ ∅ . Il existe donc
◦ donc : xn ∈ B(a ; r).
a ∈ F , puis r ∈ R∗+ tel que B(a; r) ⊂ F .
D’autre part :
Soit x ∈ E tel que x =/ a.  
 1  1
r ||xn − x|| =  (a − x) = ||x − a|| −→ 0 ,
Notons y = a + (x − a) . n n n∞
2||x − a||
r donc : xn −→ x.
On a alors ||y − a|| = < r, donc y ∈ B(a; r), n∞
2
Ainsi, x est limite d’une suite d’éléments de B(a ; r), donc
d’où y ∈ F.
x ∈ B(a ; r) .
Comme F est un sev et que a et y sont dans F ,
Ceci montre : B (a ; r) ⊂ B(a ; r).
2||x − a||
il en résulte que x −a = (y − a) ∈ F , On conclut : B(a ; r) = B (a ; r).
r
puis x = (x − a) + a ∈ F . b) 1) On a : B(a ; r) ⊂ B (a ; r), d’où, en passant aux intérieurs
Finalement : F = E . et puisque B(a ; r) est ouverte :
 ◦  ◦
b) E 1 et P sont des sev de E , distincts de E , car, par exemple, B(a ; r) = B(a ; r) ⊂ B (a ; r) .
l’application [0; 1] −→ R est dans E et non dans E 1 , et l’ap-
x−→x− 1  2) Nous allons montrer l’autre inclusion en raisonnant sur les
2
plication [0; 1] −→ R est dans E et non dans P. complémentaires, de façon à manipuler des adhérences (au lieu
x−→ 1 d’intérieurs) et à utiliser des suites.
x+1
 
Par contre-apposition du résultat de a), on conclut : Soit x ∈  E B(a ; r) , donc ||x − a||  r .
◦ ◦
E1 = P = ∅.

1.15 a) 1) On a : B(a ; r) ⊂ B (a ; r), d’où, en passant aux


adhérences et puisque B (a ; r) est fermée :
a x xn
B(a ; r) ⊂ B (a ; r) = B (a ; r) .

2) Réciproquement, soit x ∈ B (a ; r).


 
1 1
Notons, pour tout n ∈ N∗ : xn = a+ 1− x.
n n

23
 
1 1 est dérivable et, pour tout t ∈ [2 ; +∞[ :
Notons, pour tout n ∈ N∗ : xn = − a + 1 + x.
n n
On a, pour tout n ∈ N∗ : ϕ (t) = et − 1 > 0 ,
  
 1  donc ϕ est strictement croissante.
||xn − a|| =  1 + (x − a)
n
De plus : ϕ(2) = e2 − 4 > 0 .
   
1 1 ∀ t ∈ [2 ; +∞[, ϕ(t)  0,
= 1+ ||x − a||  1 + r > r, On déduit :
n n
  d’où l’inégalité voulue.
donc xn ∈  E B (a ; r) .
• Soient t ∈ [2 ; +∞[ et f t : [0 ; 1] −→ R, x −→ t l’applica-
D’autre part : tion constante égale à t. On a alors :
   
 1  1

||xn − x|| =  (x − a) = ||x − a|| −→ 0 , ∀ t ∈ [2 ; +∞[, f t ∈ A et || f t || = |t| = t ,
n n n∞

donc : xn −→ x. ce qui montre que A n’est pas bornée.


n∞
 
Ainsi, x est limite d’une suite d’éléments de  E B (a ; r) , donc
 
x ∈  E B (a ; r) . 1.17 a) 1) Nous allons montrer que A est une partie fermée
Ceci montre : de E , en utilisant la caractérisation séquentielle des fermés.

     ◦  Soient ( f n )n∈N une suite dans A, f ∈ E tels que f n −→ f dans


n∞
 E B(a ; r) ⊂  E B (a ; r) =  E B (a ; r) ,
(E,||.||∞ ) .
d’où, en passant aux complémentaires : • On a : | f n (0) − f (0|  || f n − f ||∞ −→ 0,
n∞
◦
B(a ; r) ⊃ B (a ; r) . donc : f n (0) −→ f (0) .
n∞
 ◦
Finalement : B (a ; r) = B(a ; r) . Mais : ∀ n ∈ N, f n (0) = 1, d’où : f (0) = 1.
• On a :
1.16 1) Nous allons montrer que A est une partie fermée de E    
en utilisant la caractérisation séquentielle des parties fermées.  1 1   1 
 fn − f  =  ( f n − f )

Soient ( f n )n∈N une suite dans A, f ∈ E tels que f n −→ f dans 0 0 0
n∞
(E,||.||∞ ) . 1
 | f n − f |  (1 − 0)|| f n − f ||∞ −→ 0,
On a, pour tout x ∈ [0 ; 1] : 0 n∞

| f n (x) − f (x)|  || f n − f ||∞ −→ 0 , 1 1


n∞
donc : f n −→ f.
n∞
donc : f n (x) −→ f (x) . 0 0
n∞ 1 1
D’autre part : Mais : ∀ n ∈ N, f n = 0, donc : f = 0.
0 0
∀ x ∈ [0 ; 1], ∀ n ∈ N, e fn (x)  2 + f n (x) . On déduit : f ∈ A.
On déduit, par passage à la limite dans une inégalité lorsque On conclut que A est une partie fermée de E .
l’entier n tend vers l’infini :
2) • Soit f ∈ A.
∀ x ∈ [0 ; 1], e f (x)  2 + f (x) ,
On a : || f − 0||∞ = || f ||∞  | f (0)| = 1,
et donc : f ∈ A. donc : d(0,A)  || f − 0||∞  1.
Ceci montre que A est une partie fermée de E .
• L’application f : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 − 2x
2) • Montrons : ∀ t ∈ [2 ; +∞[, et  2 + t.
est dans A et : d(0, f ) = || f ||∞ = 1.
L’application
On conclut : d(0,A) = 1, et cette borne est atteinte, par f
ϕ : [2 ; +∞[−→ R, t −→ ϕ(t) = et − (2 + t) ci-dessus et représentée graphiquement ci-après.
24
y On a :
1
an 2n
gn = 1 ⇐⇒ an − = 1 ⇐⇒ an = .
1 0 2n 2n − 1

On a alors : ∀ n ∈ N∗ , gn ∈ B et :
y = f(x)
2n
||gn − 0||∞ = an = −→ 1 ,
2n − 1 n ∞
1
d’où l’on conclut : d(0,B)  1.
2
O
1 x • Supposons qu’il existe f ∈ B telle que d(0,B) = || f ||∞ .
On a :
1   1
0 || f ||∞ − f = || f ||∞ − f = 1−1 = 0,
0 0

donc, puisque || f ||∞ − f est continue et  0, on a :


|| f ||∞ − f = 0, f = || f ||∞ , f est une constante.
−1 1
Mais f (0) = 0 , donc f = 0, contradiction avec f = 1.
0

b) 1) On montre que B est une partie fermée de E par la même Ceci montre que d(0,B) n’est pas atteinte.
méthode qu’en a) 1).
2) • Soit f ∈ B . On a :
1 1 1.18 a) • D’abord, E est bien un R-ev, et N∞ ,N∞ ,N∞ sont
1= f  | f |  (1 − 0)|| f ||∞ = || f − 0||∞ , définies, car, si f ∈ E , alors f, f , f sont continues sur le seg-
0 0
ment [0 ; 1] , donc sont bornées, d’où l’existence de
donc : d(0,B)  1. N∞ ( f ), N∞ ( f ), N∞ ( f ) .

• Considérons, pour tout n ∈ N∗ , l’application Nous allons montrer que N∞ est une norme sur E , les preuves
pour N∞ et N∞ étant analogues et plus simples.
gn : [0 ; 1] −→ R définie, pour tout x ∈ [0 ; 1], par :
 • On a, pour toutes f,g ∈ E :
 1

 nan x si 0  x 
n N∞ ( f + g)
gn (x) = ,

 1
 an si <x 1
n =|( f + g)(0)| + |( f + g) (0)| + Sup |( f + g) (x)|
x∈[0;1]
1
où an est à calculer pour que gn = 1.    
0
 | f (0)| + |g(0)| + | f (0)| + |g (0)|
y  
+ Sup | f (x)| + |g (x)|
x∈[0;1]
an
   
 | f (0)| + |g(0)| + | f (0)| + |g (0)|
1
+ Sup | f (x)| + Sup |g (x)|
x∈[0;1] x∈[0;1]

 
= | f (0)| + | f (0)| + Sup | f (x)|
x∈[0;1]

 
+ |g(0)| + |g (0)| + Sup |g (x)|
x∈[0;1]

=N∞ ( f ) + N∞ (g).
O 1 1 x
n
25
• On a, pour tout α ∈ R et toute f ∈ E : Il s’ensuit :
N∞ ( f n ) N ( fn )
N∞ (α f ) = |(α f )(0)| + |(α f ) (0)| + Sup |(α f ) (x)| = πn −−−→ + ∞, ∞ = 1 + πn −−−→ + ∞,
x∈[0;1] N∞ ( f n ) n∞ N∞ ( f n ) n∞

= |α| | f (0)| + |α| | f (0)| + |α| Sup | f (x)| = |α|N∞ ( f ) . N∞ ( f n )


x∈[0;1] = πn + π2 n 2 −−−→ + ∞ .
N∞ ( f n ) n∞
• Soit f ∈ E telle que N∞ ( f ) = 0. N∞ ( f ) N∞ ( f ) N∞ ( f )
Ainsi, les rapports , , ne sont pas bor-
On a alors : | f (0)| + | f (0)| + Sup | f (x)| = 0, N∞ ( f ) N∞ ( f ) N∞ ( f )
      x∈[0;1]
0 0    nés lorsque f décrit E − {0} , donc les normes N∞, N∞, N∞
0 sont deux à deux non équivalentes.
donc f (0) = 0, f (0) = 0, Sup | f (x)| = 0 .
x∈[0;1]
1.19 a) L’application
Il en résulte f = 0. Il existe donc (a,b) ∈ R2 tel que : x
f : E −→ E, x −→ f (x) =
1 + ||x||2
∀ x ∈ [0; 1], f (x) = ax + b .
est continue par opérations sur les applications continues.
 a = 0
f (0) = 0 ||x|| 1
De plus : ⇐⇒ d’où f = 0. b) 1) On a : ∀ x ∈ E, || f (x)|| =  ,
1 + ||x||2 2
f (0) = 0 b=0
t 1 −(1 − t)2
On conclut : N∞ , N∞ , N∞ sont des normes sur E . car : ∀ t ∈ R+ , − =  0.
1+t 2 2 2(1 + t 2 )
 
1
b) 1) • Soit f ∈ E . d’où : f (E) ⊂ B 0 ; .
2
Pour tout x ∈ [0 ; 1], d’après l’inégalité des accroissements finis,  
1
appliquée à f sur [0 ; x], on a : 2) Réciproquement, soit y ∈ B 0 ; .
2
| f (x) − f (0)|  x Sup | f (t)|  1 Sup | f (t)| , Cherchons λ ∈ R pour que f (λy) = y. On a :
t∈[0;x] x∈[0;1] λy
f (λy) = y ⇐⇒ =y
1 + ||λy||2
puis :
   ⇐ ||y||2 λ2 − λ + 1 = 0.
| f (x)| =  f (0) + f (x) − f (0)  Si y = 0, on peut choisir λ = 0.
Supposons y =/ 0. L’équation du second degré précédente, d’in-
 | f (0)| + | f (x) − f (0)| connue λ ∈ R, admet au moins une solution puisque son dis-
1
 | f (0)| + Sup | f (t)| = N∞ ( f ). criminant 1 − 4||y||2 est  0, car ||y||  .
2
t∈[0;1]
 
1
Ceci montre : B 0 ; ⊂ f (E).
Il en résulte : N∞ ( f )  N∞ ( f ). 2
 
• De même : ∀ f ∈ E, N∞ ( f )  N∞ ( f ) . On conclut : f (E) = B 0 ;
1
.
2
2) Montrons que les normes N∞ , N∞ , N∞ sont deux à deux Remarque :
non équivalentes : Le résultat est apparent dans le cas E = R muni de la norme
Considérons la suite ( f n )n∈N∗ d’applications de [0 ; 1] dans R |.| usuelle :
définies, pour tout n ∈ N∗ , par : y

∀ x ∈ [0 ; 1], f n (x) = sin (πnx) .

On a, pour tout n ∈ N∗ , f n ∈ E et, pour tout x ∈ [0 ; 1] : 0


1 x
f n (x) = sin (πnx), f n (x) = πn cos (πnx),

f n (x) = −π2 n 2 sin (πnx) , x


Représentation graphique de f : x →
1 + x2
d’où, pour tout n ∈ N∗ :    
1 1 1
On a ici : f (R) = − ; = B 0; .
N∞ ( f n ) = 1, N∞ ( f n ) = πn, N∞ ( f n ) = πn + π n .
2 2
2 2 2

26
 
1.20 Remarquons d’abord que, pour toute suite réelle bornée ∀N ∈ N, ∃ n ∈ N, n  N et d(u n ,a) > ε .
x = (xn )n , la suite réelle y = (yn )n définie dans l’énoncé est
Ceci permet de construire une extractrice σ telle que :
bornée ; ainsi, ∆ est bien une application de ∞ dans ∞ .
• La linéarité de ∆ est immédiate. ∀n ∈ N, d(u σ(n) ,a) > ε.

• Soient x = (xn )n ∈ , y= (x) = (yn )n . Puisque K est compact, la suite (u σ(n) )n, à éléments dans K,
On a : ∀n ∈ N , admet au moins une valeur d’adhérence b dans K ; il existe donc
|yn | = |xn+1 − xn |  |xn+1 | + |xn |  2||x||∞ , un extractrice τ telle que u σ(τ(n)) −−−→ b .
n∞

donc : || (x)||∞  2||x||∞ . Comme : ∀n ∈ N , d(u σ(τ(n)) ,a) > ε, on obtient, en passant
Ceci montre que ∆, qui déjà est linéaire, est continue, et que : à la limite d(b,a)  ε, et nécessairement a =
/ b.
|||∆|||  2 . Ainsi, (u n )n admet au moins deux valeurs d’adhérence diffé-
• Considérons la suite réelle bornée x = (xn )n définie par : rentes, a et b, contradiction.
∀n ∈ N , xn = (−1)n .
D’une part : ||x||∞ = 1. 1.23 Considérons, pour tout n de N tel que n  2 , l’applica-
D’autre part : ∀n ∈ N , |xn+1 − xn | = 2, tion f n : [0; 1] −→ R définie par :
donc : ||∆(x)||∞ = 2.  1

 1 si 0x 
||∆(x)||∞ 
 2
On a donc : |||∆|||  = 2. 

||x||∞ n+2 1 1 1
f n (x) = −nx + si x +
Finalement : ∆ ∈ LC ( ∞
) et |||∆||| = 2 
 2 2 2 n



 1 1
0 si +  x  1.
1.21 1) L’application 2 n
y
f : R2 −→ R, (x,y) −→ x 2 (x − 1)(x − 3) + y 2 (y 2 − 4)
1
est continue et {0} est fermé dans R, donc E = f −1 ({0}) est
fermé dans R2 , comme image réciproque d’un fermé par une
application continue.
2) Montrons que E est bornée, en utilisant les coordonnées po- fn
laires.

Notons, pour (x,y) ∈ R2 : ρ = x 2 + y 2 .
On a, pour tout (x,y) ∈ R2 : O 1 1+1 1 x
2 2 n
(x,y) ∈ E ⇐⇒ x 4 − 4x 3 + 3x 2 + y 4 − 4y 2 = 0
Il est clair que, pour tout n  2 , f n est continue sur [0; 1].
⇐⇒ x 4 + y 4 = 4x 3 − 3x 2 + 4y 2 ,
1) Montrons que ( f n )n2 est de Cauchy pour || · ||1 .
d’où, pour tout (x,y) ∈ E :
Soient p ∈ N − {0,1}, r ∈ N. On a :
ρ4 = (x 2 + y 2 )2 = x 4 + 2x 2 y 2 + y 4  2(x 4 + y 4 ) 1  
|| f p+r − f p ||1 =  f p+r (x) − f p (x)dx
= 2(4x 3 − 3x 2 + 4y 2 )  2(4ρ3 + 4ρ2 ) = 8ρ3 + 8ρ2 .
0
En supposant ρ  1, on a donc, si (x,y) ∈ E : 1+ 1
2 p  
ρ  16ρ , d’où : ρ  16.
4 3 = f p (x) − f p+r (x) dx
 1
2
Ceci montre : ∀ (x,y) ∈ E, x 2 + y 2  16,
1+ 1
donc E est bornée. 2 p 1
 f p (x) dx = .
Ainsi, E est une partie fermée bornée de R2 , qui est un evn de
1 2p
2
dimension finie, donc E est compacte.
Il en résulte :

1.22 Raisonnons par l’absurde : supposons que (u n )n n’ad- ∀ε > 0, ∃N ∈ N − {0,1},


mette qu’une seule valeur d’adhérence a, et que (u n )n diverge. ∀ p  N , ∀r ∈ N, || f p+r − f p ||1  ε,
Puisque u n −→
/ a, il existe ε > 0 tel que : et donc ( f n )n2 est de Cauchy pour || · ||1 .
n∞

27
2) Montrons que ( f n )n2 ne converge pas dans Fixons temporairement p tel que p  N .
 
C([0; 1],R),|| · ||1 . Raisonnons par l’absurde : supposons On a, en faisant tendre l’entier q vers l’infini, d’après a) :
qu’il existe f : [0; 1] −→ R continue telle que d(u p ,u q ) −→ f (u p ) ,
|| f n − f ||1 −−−→ 0 . q∞
n∞

• On a : d’où, par passage à la limite dans une inégalité :


∀n  2, f (u p )  ε .
1 1
2   2   Ceci montre, en particulier :
|| f n − f ||1   f n (x) − f (x)dx = 1 − f (x)dx,
0 0
∀ ε > 0, ∃ N ∈ N, f (u N )  ε ,
1
2
d’où : |1 − f (x)|dx = 0 . donc : ∀ ε > 0, ∃ a ∈ E, f (a)  ε,
0
et donc : Inf f (a) = 0.
Puisque x −→ |1 − f (x)| est continue et  0, il en résulte : a∈E
 
1 2) On a :
∀x ∈ 0; , f (x) = 1.
2 ∃ a ∈ E, f (a) = 0
 
1 1
• Soit x0 ∈ ; 1 . On a, pour tout n  2 tel que n  : ⇐⇒ ∃ a ∈ E, d(a,u n ) −−−→ 0
2 1
x0 − n∞
2
1  1 ⇐⇒ ∃ a ∈ E, u n −−−→ a.
|| f n − f ||1   f n (x) − f (x) dx = | f (x)| dx, n∞

x0 x0
Ainsi, la borne inférieure en question est atteinte si et seule-
1
ment si la suite (u n )n∈N converge.
d’où : | f (x)| dx = 0.
x0

Il en résulte : ∀x ∈ [x0 ; 1], f (x) = 0, 1.25 Soit (x1 ,x2 ) ∈ (A + B)2 . Il existe (a1 ,a2 ) ∈ A2 ,
 
1 (b1 ; b2 ) ∈ B 2 tels que : x1 = a1 + b1 et x2 = a2 + b2 .
ce qui montre : ∀x ∈ ;1 , f (x) = 0.
2 Puisque A et B sont connexes par arcs, il existe des applica-
  
 si x ∈ 0;
1 tions continues γ,δ : [0; 1] −→ E telles que :

1 2   
On obtient ainsi : f (x) =  , ∀t ∈ [0; 1], γ(t) ∈ A et δ(t) ∈ B

 1
0 si x ∈ ;1
2 γ(0) = a1 , γ(1) = a2 , δ(0) = b1 , δ(1) = b2 .
1
et donc f n’est pas continue en , contradiction. L’application γ + δ : [0; 1] −→ E est continue, et on a :
2
t−→γ(t)+δ(t)


 ∀t ∈ [0; 1], (γ + δ)(t) = γ(t) + δ(t) ∈ A + B
1.24 a) Soit ε > 0. 

Puisque (u n )n∈N est de Cauchy dans (E,||.||), il existe N ∈ N (γ + δ)(0) = γ(0) + δ(0) = a1 + b1 = x1


tel que : ∀ p  N, ∀ q  N , d(u p ,u q )  ε. 
et (γ + δ)(1) = x2 .
On a alors, par l’inégalité triangulaire :
  On conclut que A + B est connexe par arcs.
∀ p  N , ∀ q  N, d(a,u p ) − d(a,u q )  d(u p ,u q )  ε .
Remarque
On peut aussi montrer que A × B est connexe par arcs, puis
Ceci montre que la suite (d(a,u n ))n∈N est de Cauchy dans R.
remarquer que A + B est l’image de A × B par l’application
Comme R est complet, il en résulte que cette suite (d(a,u n ))n∈N continue E × E −→ E , si l’on sait que le produit cartésien de
(x,y)−→x+y
converge dans R, vers un élément dépendant de a et noté f (a).
deux parties connexes par arcs est connexe par arcs
b) 1) Soit ε > 0.
Puisque (u n )n∈N est de Cauchy dans (E,||.||), il existe N ∈ N
tel que : 1.26 a) Soit (x,y) ∈ A2 .
Puisque A est étoilée (par rapport à a), on a :
∀ p  N, ∀ q  N , d(u p ,u q )  ε .
[a ; x] ⊂ A et [a ; y] ⊂ A .

28
 2
L’application γ : [0 ; 1] −→ E définie, pour tout t ∈ [0 ; 1] , Comme x −→ x g(x) est continue et  0, on déduit :

 1
 a + (1 − 2t)(x − a)
 si 0  t   2
2 ∀ x ∈ [0 ; 1], x g(x) = 0 ,
par : γ(t) =

 1
 a + (2t − 1)(y − a) si <t 1
2 puis : ∀ x ∈ ]0 ; 1], g(x) = 0.
est continue sur [0 ; 1] , car : Comme g est continue en 0, il en résulte g = 0.
  On conclut : F ⊥ = {0}.
1
γ(t) −→ a, γ(t) −→ a, γ = a.
t −→ 12 t −→ 21 2 b) On a donc : F ⊕ F ⊥ = F ⊕ {0} = F.
< >
Il est clair que F =
/ E, puisque l’application constante égale
On a : γ(0) = x et γ(1) = y et, pour tout t ∈ [0 ; 1] : à 1 est dans E et n’est pas dans F .

 a + (1 − 2t)(x − a) ∈ [a ; x] ⊂ A On conclut : F ⊕ F ⊥ =
/ E.



 1

 si 0  t 

2 1.28 a) • Existence :
γ(t) =

 a + (2t − 1)(y − a) ∈ [a ; y] ⊂ A

 Soit (x,y) ∈ R2 .



 1
si < t  1. Première méthode :
2
|x + t y|
Ainsi, γ est un chemin continu joignant x et y dans A. L’application f x,y : t −→ , est continue sur R, car
1 + t + t2
le trinôme réel 1 + t + t 2 est de discriminant < 0 , et
x t=0
f x,y (t) −→ 0. Il existe donc t0 ∈ [0 ; +∞[ tel que :
t−→±∞

∀ t ∈ ] − ∞ ; −t0 ] ∪ [t0 ; +∞[, | f x,y (t)|  1 .

a Ensuite, f étant continue sur le segment [−t0 ; t0 ] , d’après un


théorème du cours, f est bornée sur ce segment. Il existe donc
t=1 t=1 A ∈ R+ tel que :
2
y
∀ t ∈ [−t0 ; t0 ], | f x,y (t)|  A .
En notant M = Max (1,A) ∈ R+ , on a donc :
On conclut que A est connexe par arcs.
∀ t ∈ R, | f x,y (t)|  M .
b) L’ensemble D des matrices de Mn (R) diagonalisables dans
Mn (R) est étoilé par rapport à 0.
Ainsi, f x,y est bornée, donc N (x,y) = Sup f x,y (t) existe.
En effet, soient X ∈ D et t ∈ [0 ; 1] . t∈R

−1 Deuxième méthode :
Il existe P ∈ GLn (R),D ∈ Dn (R) telles que X = P D P .
On a alors : Soit (x,y) ∈ R2 . On a, pour tout t ∈ R tel que |t|  1 :

(1 − t)0 + t X = t P D P −1 = P(t D)P −1 . |x + t y| |x| + |t| |y| |x| + |y|


  = |x| + |y| ,
1 + t + t2 1 + t + t2 1
Ceci montre que, si X ∈ D , alors le segment [0 ; X] de Mn (R)
est inclus dans D , donc D est étoilé par rapport à 0. et, pour tout t ∈ R tel que |t|  1 :
D’après a), on conclut que D est connexe par arcs.
|x + t y| |x| + |t| |y| (|x| + |y|)|t|
 
1 + t + t2 1 + t + t2 t2
|x| + |y|
1.27 a) Soit g ∈ F ⊥ . =  |x| + |y|.
|t|
Considérons l’application
|x + t y|
f : [0 ; 1] −→ R, x −→ f (x) = xg(x) . D’où : ∀ t ∈ R,  |x| + |y|.
1 + t + t2
On a f ∈ F , donc : |x + t y|
Ainsi, l’application t ∈ R −→ , est bornée, donc
1 1  2 1 + t + t2
0 =< f ,g >= f (x)g(x) dx = x g(x) dx . N (x,y) = Sup f x,y (t), existe.
0 0 t∈R

29
• On a, pour tous (x,y), (x ,y ) ∈ R2 : y
 
N (x,y) + (x ,y )
3
= N (x + x , y + y )
 
(x + x ) + t (y + y )
= Sup 1
t∈R 1 + t + t2

|x + t y| + |x + t y | B'N(0 ; 1)
 Sup
t∈R 1 + t + t2 3
1 2 1
|x + t y| |x + t y |
 Sup + Sup O 3 x
t∈R 1+t +t 2
t∈R 1 + t + t
2
2
= N (x,y) + N (x ,y ).

• On a, pour tout α ∈ R et tout (x,y) ∈ R2 : 1


 
N α(x,y) = N (αx,αy)
|αx + tαy| |x + t y| 3
= Sup = |α| Sup = |α|N (x,y).
t∈R 1 + t + t2 t∈R 1 + t + t2

• On a, pour tout (x,y) ∈ R2 :


 
|x + t y|
N (x,y) = 0 ⇐⇒ ∀ t ∈ R, = 0
1 + t + t2 b) Les points d’intersection des deux paraboles P et Q ont pour
√ √
  ordonnées − 3 et 3 . L’aire S de B N (0 ; 1) est donnée, par
⇐⇒ ∀ t ∈ R, x + t y = 0 ⇐⇒ (x,y) = (0,0).
exemple, par l’intégrale double :

On conclut que N est une norme sur R2 . √


3  1−
(1−y)2 
4
S= √ dx dy
(1+y)2
b) Soit (x,y) ∈ R2 . On a : − 3 4 −1

√  
(x,y) ∈ B N (0 ; 1)
3
(1 − y)2 (1 + y)2
= √ 1− − + 1 dy
− 3 4 4
⇐⇒ N (x,y)  1 √
3    √3
3 y2 3 y3
|x + t y| = − dy = y−
⇐⇒ Sup 1 √
− 3 2 2 2 6 √
− 3
t∈R 1 + t + t2
 √ 
|x + t y| 3√ 3 3 √
⇐⇒ ∀ t ∈ R, 1 =2 3− = 2 3.
1 + t + t2 2 6

⇐⇒ ∀ t ∈ R, −(1 + t + t 2 )  x + t y  1 + t + t 2
 1.29 1) Soient λ ∈ [0 ; 1], (x,y) ∈ C 2 .
∀ t ∈ R, t + (1 − y)t + (1 − x)  0
2
⇐⇒ Il existe une suite (xn )n∈N dans C telle que xn −−−→ x , et il
∀ t ∈ R, t 2 + (1 + y)t + (1 + x)  0 n∞

 existe une suite (yn )n∈N dans C telle que yn −−−→ y.


n∞
(1 − y)2 − 4(1 − x)  0
⇐⇒ Puisque C est convexe, on a alors :
(1 + y)2 − 4(1 + x)  0.
∀ n ∈ N, λxn + (1 − λ)yn ∈ C .
Ainsi, B N (0 ; 1) est la partie du plan comprise entre les deux
D’autre part, par opérations sur les suites convergentes :
paraboles :
λxn + (1 − λ)yn −−−→ λx + (1 − λ)y .
P : (y − 1)2 = −4(x − 1), Q : (y + 1)2 = 4(x + 1) . n∞

30
On déduit : λx + (1 − λ)y ∈ C , y
et on conclut que C est convexe. A
◦ 2
2) Soient λ ∈ [0 ; 1], (x,y) ∈ (C ) .
Notons z = λx + (1 − λ)y.
Nous allons montrer : z ∈ C ◦ .
Il existe α > 0 tel que B(x ; α) ⊂ C et il existe β > 0 tel que
B(y,β) ⊂ C . Notons r = Min (α,β) > 0.
On a alors :
B(x ; r) ⊂ B(x ; α) ⊂ C et B(y ; r) ⊂ B(y ; β) ⊂ C . B O x
C
• On a : A = A, B = B, donc A + B = A + B = R × R∗+ ,
u w d’où, dans cet exemple :
v
A+B =
/ A+ B.
x z y

1.31 a) • On a, d’après les propriétés ensemblistes de l’ad-


hérence, B ⊂ B , donc : A ∩ B ⊂ A ∩ B , puis :

Soit u ∈ B(z ; r). A ∩ B⊂ A ∩ B.


Notons v = u + (x − z), w = u + (y − z). • Réciproquement, soit x ∈ A ∩ B .
On a : λv + (1 − λ)w = (u − z) + λx + (1 − λ)y = u. Soit V un voisinage ouvert de x dans E . On a :
D’autre part :
V ∩ (A ∩ B) =
/ ∅.
||v − x|| = ||u − z|| < r et ||w − z|| = ||u − z|| < r ,
Il existe donc y ∈ V ∩ (A ∩ B) = (V ∩ A) ∩ B ⊂ B .
donc : v ∈ B(x,r) ⊂ C et w ∈ B(y,r) ⊂ C. Comme V et A sont ouverts et contiennent y, V ∩ A est un
voisinage ouvert de y, donc : (V ∩ A) ∩ B =
/ ∅.
Ceci montre u ∈ C et on obtient : B(z,r) ⊂ C.
Ceci montre que, pour tout voisinage ouvert V de x dans E ,
Ainsi : ∃ r > 0, B(z,r) ⊂ C, donc z ∈ C ◦ .
on a V ∩ (A ∩ B) = / ∅.
On conclut que C ◦ est convexe.
Il en résulte : x ∈ A ∩ B .
On a montré : A ∩ B ⊂ A ∩ B.
1.30 a) Soit x ∈ A + B .
Finalement : A ∩ B = A ∩ B.
Il existe a ∈ A, b ∈ B tels que : x = a + b.
Il existe une suite (an )n∈N dans A et une suite (bn )n∈N dans B b) Appliquons l’hypothèse à B =  E (A) :
telles que : an −−−→ a et bn −−−→ b. A ∩  E (A) ⊂ A ∩  E (A) = ∅ = ∅ ,
n∞ n∞

On a alors : ∀ n ∈ N, an + bn ∈ A + B,    
d’où : A ⊂  E  E (A) =  E  E (A◦ ) = A◦ ,
et, par addition de suites convergentes :
ce qui montre que A est un ouvert de E .
an + bn −−−→ a + b . c) On peut choisir, dans R usuel :
n∞

Il en résulte : x ∈ A + B. A = ]0 ; 1[ ∪ ]2 ; 4[, B = ]1 ; 3[ .
Ceci montre : A + B ⊂ A + B. On a alors :

b) Prenons, dans E = R2 usuel : A ∩ B = ]2 ; 3[, A ∩ B = ]2 ; 3], A ∩ B = [2 ; 3[,


A = (x,y) ∈ (R∗+ )2 ; xy = 1 , B = R × {0} . A ∩ B = {1} ∪ [2 ; 3], A ∩ B = [2 ; 3] ,

• On a : A + B = R × R∗+ , donc A + B = R × R+ . qui sont deux à deux distincts.


31
0 1 2 3 4 Considérons l’application g : [0; 1] −→ R , qui est de
x−→ex f (x)
A [ [ [ [ 1
classe C sur [0; 1].
On a, pour tout t de [0 ; 1] :
1 3   
B [ [ |g (t)| = et f (t) + f (t)   eν( f ),
puis, pour tout x de [0 ; 1] :
 x 
2 3   x
A ∩B [ [ |g(x)| =  g (t) dt   |g (t)| dt  xeν( f )  eν( f ),
0 0

2 3 d’où : | f (x)| = e−x |g(x)|  |g(x)|  eν( f ).


  
A ∩B [ [ Et : | f (x)| =  f (x) + f (x) − f (x)
 
  f (x) + f (x) + | f (x)|  (1 + e)ν( f ).
2 3 D’où : ∀ x ∈ [0 ; 1], | f (x)| + | f (x)|  (1 + 2e)ν( f ),
A ∩B [ [ donc : N ( f )  (1 + 2e)ν( f ).
On a montré : ∀ f ∈ E, ν( f )  N ( f )  (1 + 2e)ν( f ) ,
1 2 3 donc N et ν sont des normes équivalentes.
A ∩B [ [
1.33 Considérons l’application ϕ : E −→ R définie par :
2 3 ∀ x ∈ E, ϕ(x) = d(x,G) − d(x,F),
A ∩B [ [
et les parties U = ϕ−1 (]0 ; +∞[) , V = ϕ−1 (] − ∞; 0[)
de E .
On sait que, pour toute partie non vide A de E , l’application
1.32 1) Montrons d’abord que N et ν sont des normes sur E . x −→ d(x,A) est continue (et même : 1-lipschitzienne), donc
Pour f ∈ E, N ( f ) et ν( f ) existent dans R car f et f sont conti- ϕ est continue. Comme ]0 ; +∞[ et ] − ∞ ; 0[ sont des ouverts
nues sur le segment [0; 1], donc bornées. de R, il en résulte que U et V sont des ouverts de E .
Les propriétés, pour tous α de R, f,g de E : Soit x ∈ F. D’une part, d(x,F) = 0. D’autre part, x ∈
/ G (car
F ∩ G = ∅ ) et G est fermé, donc d(x,G) > 0. Il en résulte
N (α f ) = |α|N ( f ), ν(α f ) = |α|ν( f ) ϕ(x) > 0 , c’est-à-dire x ∈ U . Ceci montre : F ⊂ U.
De même : G ⊂ V .
N ( f + g)  N ( f ) + N (g), ν( f + g)  ν( f ) + ν(g)
Enfin, il est clair que U ∩ V = ∅.
sont immédiates.
Soit f ∈ E . 1.34 (i) ⇒ (ii) :
Si N ( f ) = 0 , alors Sup | f (x)| = 0, donc f = 0. Supposons f continue. Soit A ∈ P(E).
x∈[0;1]
Soit y ∈ f (A) ; il existe x ∈ A tel que y = f (x) . Puisque
Supposons ν( f ) = 0 . Alors f + f = 0, donc il existe λ ∈ R
x ∈ A , il existe une suite (an )n dans A convergeant vers x.
tel que :  
Comme f est continue en x, la suite f (an ) n converge vers
∀x ∈ [0; 1], f (x) = λe−x . f (x) , donc y ∈ f (A), et ainsi : f (A) ⊂ f (A) .
Comme f (0) = 0 , on déduit λ = 0, puis f = 0. (ii) ⇒ (iii) :
Ainsi, N et ν sont des normes sur E . Supposons : ∀ A ∈ P(E), f (A) ⊂ f (A) .
2) Soit f ∈ E . On a : Soit B ∈ P(F).
  On a, pour toute partie X de E : X ⊂ f −1 ( f (X)),
∀x ∈ [0; 1],  f (x) + f (x)  | f (x)| + | f (x)|  N ( f ),   
donc : f −1 (B) ⊂ f −1 f f −1 (B) .
d’où : ν( f )  N ( f ) . En appliquant l’hypothèse à A = f −1 (B), on obtient d’autre
3) Soit f ∈ E . part :

32
    Comme T est déjà linéaire, il en résulte que T est continue, donc
f f −1 (B) ⊂ f f −1 (B) ⊂ B,
   T ∈ LC ( ∞ ), et que : |||T |||  1 .
d’où : f −1 f f −1 (B) ⊂ f −1 (B) , ∞
• Pour u = (1)n1 , suite constante égale à 1, on a u ∈ et :
et finalement : f −1 (B) ⊂ f −1 (B) . 1
||T (u)||∞ = Sup = 1 = ||u||∞ ,
n 1 n
(iii) ⇒ (iv) :
||T (u)||∞
d’où : = 1, et donc : |||T |||  1 .
Supposons : ∀ B ∈ P(F) , f −1 (B) ⊂ f −1 (B) . ||u||∞
Soit B ∈ P(F). On conclut : |||T ||| = 1 .

On a : b) • Soit u = (u n )n1 ∈ . On a :
◦        
f −1 ( B ) = f −1  F  F (B) =  E f −1  F (B) . u ∈ Ker (T ) ⇐⇒ T (u) = 0 ⇐⇒ ∀ n  1,
un
=0
n
En appliquant l’hypothèse à  F (B), on obtient d’autre part :  
⇐⇒ ∀ n  1, u n = 0 ⇐⇒ u = 0 .
   
f −1  F (B) ⊂ f −1  F (B) , Ceci montre : Ker (T ) = {0} , donc T est injective.
   • On a :

d’où : f −1 ( B ) ⊂  E f −1  F (B)
Im (T )
   ◦  ◦
= E f −1  F (B) = f −1 (B) . = v ∈ ∞ ; ∃u ∈ ∞
, T (u) = v

(iv) ⇒ (i) : = v = (vn )n1 ∈ ∞
;
◦◦ 
Supposons : ∀ B ∈ P(F) , f −1 ( B ) ⊂ f −1 (B) . 
un
Soit U un ouvert de F . On a alors : ∃ u = (u n )n1 ∈ ∞
, ∀ n  1, vn =
n
o  ◦   
f −1 (U ) = f −1 (U ) ⊂ f −1 (U ) , = v = (vn )n1 ∈ ∞
; vn = O
1
 ◦ n∞ n
d’où f −1 (U ) = f −1 (U ) ,   
∗ 1
c’est-à-dire que f −1 (U ) est ouvert. = v = (vn )n1 ∈ RN ; vn = O .
n∞ n
Ceci montre que f est continue.
Ainsi, Im (T ) est l’ensemble des suites réelles dont le terme
 
1
général est un O , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
1.35 a) • Soit u = (u n )n1 ∈ ∞ . n
 
 u n  |u n | Comme la suite constante égale à 1 est dans ∞ mais n’est pas
On a : ∀ n  1,   =  |u n |  ||u||∞ ,  
n n 1
un O , donc n’est pas dans Im (T ), on conclut que T n’est
  n
un
donc ∈ ∞ , ce qui montre que T est correctement pas surjective.
n n1
définie.
1.36 • L’application φ est linéaire, car, pour tout α ∈ R et tout
• On a, pour tout α ∈ R et toutes suites u = (u n )n1 , ( f,g) ∈ E 2 :
v = (vn )n1 ∈ ∞ :

p
  φ(α f + g) = λk (α f + g)(ak )
αu n + vn
T (αu + v) = k=1
n n 1  p 
p
  v  =α λk f (ak ) + λk g(ak ) = αφ( f ) + φ(g).
un n
=α + = αT (u) + T (v), k=1 k=1
n n1 n n1
• On a, pour toute f ∈ E :
donc T est linéaire.  
 p 

|φ( f )| =  λk f (ak )
 u 
 n
• On a vu : ∀u ∈ ∞
, ∀ n  1,    ||u||∞ , k=1

p 
p 
n
 |λk | | f (ak )|  |λk | || f ||∞ .
donc : ∀u ∈ ∞
, ||T (u)||∞  ||u||∞ . k=1 k=1

33

p
Pour chaque n de N, il existe xn ∈ F et yn ∈ K tels que
En notant M = |λk | ∈ R+ , on a donc :
k=1
z n = xn + yn . La suite (yn )n, à éléments dans le compact K,
admet au moins une valeur d’adhérence y dans K ; il existe donc
∀ f ∈ E, |φ( f )|  M || f ||∞ . une extractrice σ telle que yσ(n) −−−→ y .
n∞
Ceci montre que φ, qui est déjà linéaire, est continue, donc Comme : ∀ n ∈ N, xσ(n) = z σ(n) − yσ(n) ,
φ ∈ LC (E,R), et que : |||φ|||  M.
on déduit : xσ(n) −−−→ z − y , et donc : z − y ∈ F = F.
• Il existe f ∈ E telle que : n∞
  z = (z − y) + y ∈ F + K .
 1 si λk  0 On obtient ainsi :
 ∀ k ∈ {1,. . . , p}, f (ak ) =
 −1 si λk < 0
 1.38 1) Unicité
∀ x ∈ [0 ; 1], | f (x)|  1.
Soient x,y deux points fixes de f : f (x) = x et f (y) = y.
En effet, en supposant, par exemple, a1 < . . . < a p , il suffit de
Si x =
/ y, on obtient, d’après l’hypothèse, d(x,y) < d(x,y),
prendre f valant 1 en les ak tels que λk  0 , valant −1 en les
    contradiction ; donc x = y.
ak tels que λk < 0, joignant ak , f (ak ) et ak+1 , f (ak+1 )
2) Existence
par un segment, et convenablement complétée entre 0 et a1
(si a1 =
/ 0 ) et entre a p et 1 (si a p =
/ 1). Raisonnons par l’absurde ; supposons : ∀ x ∈ K, f (x) =
/ x.
Considérons l’application ϕ : K −→ R .
x−→d(x, f (x))
y
Puisque f : K −→ K et d : K × K −→ R sont continues,
ϕ est continue. Ainsi, ϕ est continue sur le compact K et à va-
1 leurs > 0 ; il existe donc z ∈ K tel que :
y = f(x)
ϕ(z) = Inf ϕ(x).
x∈K

Comme f (z) =/ z, on a, par l’hypothèse :


     
ϕ f (z) = d f 2 (z), f (z) < d f (z),z = ϕ(z),

a3 contradiction.
O a1 a2 x
1

1.39 (i) ⇒ (ii) :


Supposons que l’image réciproque par f de tout compact de R
Exemple : est un compact de R.
p=3 Soit A ∈ R∗+ . Puisque [−A ; A] est un compact de R ,
0 < a1 < a2 < a3 < 1 f −1 ([−A ; A]) est un compact de R, donc est bornée. Il existe
1
donc B ∈ R∗+ tel que :
λ1  0 , λ2  0 , λ3 < 0.
f −1 ([−A ; A]) ⊂ [−B ; B] .
On a alors || f ||∞ = 1 et :

p 
p On obtient, pour tout x ∈ R :
φ( f ) = λk f (ak ) = |λk | = M ,
k=1 k=1
|x| > B ⇒ x ∈ / f −1 ([−A ; A])
/ [−B ; B] ⇒ x ∈
⇒ f (x) ∈
/ [−A ; A] ⇐⇒ | f (x)| > A .
φ( f )
donc = M, d’où : |||φ|||  M.
|| f ||∞ On a montré :
p 
x < −B ⇒ | f (x)| > A
On conclut : |||φ||| = |λk |. ∀ A > 0, ∃ B > 0, ∀ x ∈ R,
k=1 x > B ⇒ | f (x)| > A,

1.37 Nous allons montrer que F + K est fermée dans E en et on conclut : lim | f | = +∞ et lim | f | = +∞.
−∞ +∞
utilisant une caractérisation séquentielle.
(ii) ⇒ (iii) :
Soit (z n )n une suite dans F + K, convergeant vers un élément
z de E . Supposons : lim | f | = +∞ et lim | f | = +∞.
−∞ +∞

34
Soit A ∈ R∗+ . Il existe B ∈ R∗+ tel que : On a, pour tout n ∈ N :

∀ x < −B, | f (x)| > A , d(xσ(n) , f )  d(xσ(n) , f σ(n) ) + d( f σ(n) , f )

c’est-à-dire :  r + d( f σ(n) , f ),
  d’où, en passant à la limite lorsque l’entier n tend vers l’infini :
∀ x ∈ ] − ∞ ; −B[, f (x) < −A ou f (x) > A .
d(x, f )  r, et donc f ∈ B (x ; r) ⊂ F .
S’il existe (x1 ,x2 ) ∈ ] − ∞ ; −B[2 tel que f (x1 ) < −A et On conclut que F est fermé dans E .
f (x2 ) > A, alors, comme f est continue sur ] − ∞ ; −B[ ,
d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existerait
x3 ∈] − ∞ ; −b[ tel que f (x3 ) = 0, contradiction. 1.41 Puisque (u n )n∈N est bornée, il existe M ∈ R+ tel que :
On a donc : ∀ n ∈ N, ||u n ||  M.

    1) Montrons que V n’est pas vide.


∀ x < −B, f (x) < −A ou ∀ x < −B, f (x) > A , Puisque la boule fermée B (0 ; M) est une partie fermée bor-
née de l’evn E de dimension finie, B (0 ; M) est compacte. La
et on conclut : lim f = −∞ ou lim f = +∞. suite (u n )n∈N admet donc au moins une valeur d’adhérence, donc
−∞ −∞

De même : lim f = −∞ ou lim f = +∞. V =/ ∅.


+∞ +∞
2) Montrons que V est bornée.
(iii) ⇒ (i) : Soit v ∈ V .
Supposons : lim f = −∞ ou lim f = +∞ Il existe une extractrice σ telle que u σ(n) −−−→ v.
−∞ −∞ n∞

et : lim f = −∞ ou lim f = +∞. En particulier, il existe N ∈ N tel que : ||u σ(N ) − v||  1.
+∞ +∞

Il est clair qu’alors : lim | f | = +∞ ou lim | f | = +∞, On a donc, par l’inégalité triangulaire :
−∞ +∞
||v||  ||v − u σ(N ) || + ||u σ(N ) ||  1 + M .
c’est-à-dire : (iii) ⇒ (ii).
Soit K un compact de R. Alors, K est borné, donc il existe Ceci montre que V est bornée.
A ∈ R∗+ tel que : K ⊂ [−A ; A] . 3) Montrons que V est fermée, en montrant que son complé-
mentaire dans E est ouvert.
D’après l’hypothèse, il existe B ∈ R∗+ tel que, pour tout
x ∈R: |x| > B ⇒ | f (x)| > A, Soit x ∈  E (V ).
d’où, par contraposition, pour tout x ∈ R : Puisque x n’est pas valeur d’adhérence de (u n )n∈N , il existe
ε > 0 tel que l’ensemble n ∈ N ; u n ∈ B(x ; ε) soit fini. Il
x ∈ f −1 (K ) ⇒ f (x) ∈ K ⇒ | f (x)|  A
est clair alors que, pour tout y ∈ B(x ; ε) , l’ensemble
⇒ |x|  B ⇐⇒ x ∈ [−B ; B].  
n ∈ N ; u n ∈ B y,ε − d(x,y) , est fini, car cet ensemble est
Ceci montre : f −1 (K ) ⊂ [−B ; B], donc f −1 (K ) est borné. inclus dans le précédent, donc y n’est pas valeur d’adhérence
D’autre part, puisque f est continue et que K est fermé (car com- de (u n )n∈N , d’où y ∈  E (V ).
pact), f −1 (K ) est fermé. Ceci montre : B(y ; ε) ⊂  E (V ), et donc  E (V ) est ouvert
−1
Ainsi, f (K ) est un fermé borné de R, donc, d’après le cours, dans E , V est fermé dans E .
f −1 (K ) est un compact de R. Ainsi, V est une partie non vide, fermée et bornée de l’evn E de
dimension finie, donc V est une partie compacte non vide de E.

1.40 Nous allons montrer que F est fermé dans E en utili- 1.42 Raisonnons par l’absurde : supposons qu’il existe une
sant la caractérisation séquentielle des fermés. application f : [0 ; 1]2 −→ [0 ; 1] continue bijective.
Soit ( f n )n∈N une suite dans F , f ∈ E telle que f n −−−→ f.
n∞ Il est clair qu’il existe alors a,b,c ∈ [0 ; 1]2 tels que, par
 exemple : f (a) < f (b) < f (c).
Pour chaque n ∈ N , puisque f n ∈ F = B (x ; r), il existe
x∈K Il est clair qu’il existe au moins un chemin continu γ joignant
xn ∈ K tel que f n ∈ B (xn ; r). a et c, dans [0 ; 1]2 , sans passer par b. C’est-à-dire qu’il existe
Puisque K est compact et que (xn )n∈N est à termes dans K, il une application γ : [0 ; 1] −→ [0 ; 1]2 continue telle que :
existe une extractrice σ et x ∈ K tels que : xσ(n) −−−→ x. 
n∞
γ(0) = a, γ(1) = c
Comme f n −−−→ f, par suite extraite : f σ(n) −−−→ f. ∀ t ∈ [0 ; 1], γ(t) =
/ b.
n∞ n∞

35
1 En particulier, ceci montre que, pour toute f ∈ E , la racine car-
rée proposée dans l’énoncé existe.
a
• Avec les mêmes notations, supposons ϕ( f, f ) = 0. On a alors :
f f(a) f(b) f(c)
  2
γ
c f (0) 2 3 f (0)
0 1 f (1) − + = 0,
f °γ
b   2    4 
0 0

f (0)
1
donc : f (1) − = 0 et f (0) = 0,
0 2
Par composition, f ◦ γ : [0 ; 1] −→ [0 ; 1] est continue, et d’où : f (0) = 0 et f (1) = 0,
[0 ; 1] est connexe par arcs, donc (théorème du cours), 1
( f ◦ γ)([0 ; 1]) est connexe par arcs. puis : f 2
= ϕ( f, f ) − f (0) f (1) = 0 − 0 = 0.
   0
( f ◦ γ)(0) = f γ(0) = f (a)
Mais : Comme f 2 est continue et  0, on déduit f 2
= 0, puis f = 0,
( f ◦ γ)(1) = f γ(1) = f (c),
donc f est constante, puis f = f (0) = 0.
donc : ( f ◦ γ)([0 ; 1]) ⊃ [ f (a) ; f (c)] f (b). Ceci montre que ϕ est un produit scalaire sur E, et Nest la norme
Il existe donc u ∈ [0 ; 1] tel que : ( f ◦ γ)(u) = f (b). associée à ϕ, donc N est une norme sur E .
 
On a ainsi f γ(u) = f (b) d’où, puisque f est injective,
γ(u) = b, contradiction avec b ∈ / γ([0 ; 1]). 1.44 On a, par l’inégalité triangulaire, en intercalant par
x x y
exemple , entre , et :
On conclut qu’il n’existe pas d’application continue injective ||y|| ||x|| ||y||
de [0 ; 1]2 dans [0 ; 1] .  
 x y 
 −
 ||x|| ||y|| 
1.43 Nous allons montrer que N est la norme associée à un
   
produit scalaire.  x x   x y 
  − + −
Considérons l’application ϕ : E × E −→ R définie, pour tout ||x|| ||y||   ||y|| ||y|| 
( f,g) ∈ E × E, par :  
 1
 1  1
1
1  = − ||x|| + ||x − y||
ϕ( f,g) = f g + f (0)g(1) + f (1)g(0) , ||x|| ||y||  ||y||
0 2  
||y|| − ||x|| 1
obtenue à partir de N en « dédoublant » le rôle de f dans = + ||x − y||
 2 ||y|| ||y||
N( f ) .
• Il est clair que ϕ est symétrique et est linéaire par rapport à ||y − x|| 1 2 ||x − y||
la deuxième place.  + ||x − y|| = .
||y|| ||y|| ||y||
1
• Soit f ∈ E . On a : ϕ( f, f ) = f 2 + f (0) f (1).
0 Par rôles symétriques, on a aussi :
En utilisant l’inégalité de Cauchy et Schwarz pour des intégrales,  
 x y  2 ||x − y||
on a : 
 ||x|| − ||y||   .
 2  1 2 ||x||
f (1) − f (0) = f
 
0
 1  1   x y  2 ||x − y||
1
On conclut :  −  .
 12 f2 = f 2. ||x|| ||y||  Max (||x||,||y||)
0 0 0
d’où :
1 1.45 a) Soient x ∈ E et Ω un voisinage ouvert de x dans E .
ϕ( f, f ) = f 2 + f (0) f (1)
0 Puisque U = E, on a : Ω ∩ U =
/ ∅.
2
 f (1) − f (0) + f (0) f (1) Il existe donc au moins un élément y dans Ω ∩ U. Comme
 2  2 Ω ∩ U est ouvert et contient y, Ω ∩ U est un voisinage de y
= f (1) − f (0) f (1) + f (0)
   2 dans E . Puisque V = E, on a alors (Ω ∩ U ) ∩ V = / ∅, c’est-
f (0) 2 3 f (0)
= f (1) − +  0. à-dire Ω ∩ (U ∩ V ) =/ ∅. Ceci montre que, pour tout voisinage
2 4
ouvert de x dans E , Ω ∩ (U ∩ V ) =
/ ∅, donc x ∈ U ∩ V .

36
Finalement : U ∩ V = E. On a alors f ∈ E , f =
/ 0, et f ϕ = 0 donc Nϕ ( f ) = 0.
b) Passer aux complémentaires dans le résultat de a) : Ceci montre que Nϕ n’est pas une norme sur E .
◦ ◦ Finalement, Nϕ est une norme sur E si et seulement si
F = G = ∅ ⇐⇒  E (F) =  E (G) = E  −1 ◦
ϕ ({0}) = ∅ .
⇒  E (F) ∩  E (G) = E
b) Soit ϕ ∈ E.
⇐⇒  E (F ∪ G) = E ⇐⇒ (F ∪ G) = ∅. ◦
b) 1) Supposons ϕ−1 ({0}) = ∅, c’est-à-dire :
∀ x ∈ [0; 1], ϕ(x) =
/ 0.
1.46 a) Soit ϕ ∈ E.  −1 ◦
Alors, ϕ ({0}) = ∅ , donc, d’après a), Nϕ est une norme
Puisque f ϕ est continue sur le segment [0; 1], f ϕ est bornée,
sur E .
et donc Nϕ ( f ) existe dans R.
On a : ∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = || f ϕ||∞  || f ||∞ ||ϕ||∞ .
On a, pour tous α de R et f,g de E :
D’autre part, puisque ϕ ∈ E et que ϕ ne s’annule en aucun point,
Nϕ (α f ) = ||α f ϕ||∞ = |α| || f ϕ||∞ = |α|Nϕ ( f ) 1
    existe dans E , d’où :
Nϕ ( f + g) = ( f + g)ϕ∞ =  f ϕ + gϕ∞ ϕ
 
 || f ϕ||∞ + ||gϕ||∞ = Nϕ ( f ) + Nϕ (g). 1 

∀ f ∈ E, || f ||∞ =  f ϕ 
 ◦ ϕ ∞
1) Supposons ϕ−1 ({0}) = ∅ .    
1 1
Soit f ∈ E telle que Nϕ ( f ) = 0 ; on a donc f ϕ = 0.

   || f ϕ||∞ =   Nϕ ( f ).

ϕ ∞ ϕ ∞
Supposons f = / 0. Il existe x0 ∈ [0; 1] tel que f (x0 ) =
/ 0.
On a montré :
Puisque f est continue en x0 , il existe un intervalle I, inclus   −1
dans [0; 1] et de longueur > 0 , tel que : ∀ x ∈ I, f (x) =/ 0. 1
∀ f ∈ E,  
ϕ || f ||∞  Nϕ ( f )  ||ϕ||∞ || f ||∞ ,
On a alors : ∀ x ∈ I, ϕ(x) = 0 , ∞
 ◦ et donc Nϕ et || · ||∞ sont équvalentes sur E .
ce qui contredit ϕ−1 ({0}) = ∅ .
Ceci montre f = 0, 2) Réciproquement, supposons que Nϕ et || · ||∞ soient des
  normes sur E équivalentes.
donc : ∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = 0 ⇒ f = 0 ,  ◦
D’après a), on a déjà ϕ−1 ({0}) = ∅ .
et finalement, Nϕ est une norme sur E .
 ◦ Supposons ϕ−1 ({0}) = / ∅. Il existe donc x0 ∈ ϕ−1 ({0}), c’est-
2) Supposons ϕ−1 ({0}) = / ∅.
à-dire tel que ϕ(x0 ) = 0 .
 −1 ◦
Alors ϕ ({0}) , étant un ouvert non vide de [0 ; 1], contient Soit n ∈ N∗ . Puisque ϕ est continue en x0 et que ϕ(x0 ) = 0 ,
au moins un intervalle [α; β] tel que α < β. On a ainsi : il existe η > 0 tel que :
∀ x ∈ [α; β], ϕ(x) = 0 . 1
∀ x ∈ [x0 − η; x0 + η] ∩ [0; 1], |ϕ(x)|  .
Considérons l’application f : [0; 1] −→ R définie par : n
 Considérons l’application f n : [0; 1] −→ R définie par :
 0 si 0  x  α ou β  x  1



 α+β  0  x  x0 − η
f (x) = x −α si αx  
 0 si
 2 
 ou x0 + η  x  1
 


  x −x +η
 α+β
x0 − η  x  x0
0
β−x si  x  β. f n (x) = si
2 
 η




 x0 + η − x si x0  x  x0 + η.
y η

On a alors f n ∈ E, || f n ||∞ = 1 , et, pour tout x de [0; 1] :


β -- α
f 
2
 | f n (x)ϕ(x)|  |ϕ(x)|  1 si |x − x0 |  η
O α α+β β 1 x n

2 f n (x)ϕ(x) = 0 si |x − x0 |  η,

37
1 On conclut, par récurrence sur n :
donc : Nϕ ( f n ) = || f n ϕ||∞ 
.
n
∀ n ∈ N, u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u = (n + 1)v n .
Ainsi, || f n ||∞ −−−→ 1 et Nϕ ( f n ) −−−→ 0, donc || · ||∞ et Nϕ
n∞ n∞
ne sont pas équivalentes. b) Rappelons que LC (E) est un espace vectoriel normé, pour
la norme |||.||| définie, pour tout f ∈ LC (E), par :
y
||| f ||| = Sup || f (x)|| ,
||x||1

1 et que cette norme est sous-multiplicative, c’est-à-dire que :


y = fn(x)
∀ f,g ∈ LC (E), |||g ◦ f |||  |||g||| ||| f ||| .

On a donc, pour tout n ∈ N :


(n + 1)|||v n |||

= |||(n + 1)v n ||| = |||u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u|||

 |||u ◦ v n+1 ||| + |||v n+1 ◦ u|||


y = ϕ(x)
 |||u||| |||v n ||| |||v||| + |||v n ||| |||v||| |||u|||
1
n
= 2 |||u||| |||v||| |||v n |||.
x0 − n x0 x0 + n c) • Si, pour tout n ∈ N, v n =
/ 0 , alors on déduit :
O
1 x
∀ n ∈ N, n + 1  2 |||u||| |||v||| ,

1 contradiction.
n
• Il existe donc n ∈ N tel que v n = 0 .
L’ensemble {n ∈ N ; v n = 0} est une partie non vide de N, donc
admet un plus petit élément, noté n 0.
Comme v 0 = e = / {0}, on a : n 0  1.
/ 0, car E =
Finalement, Nϕ et || · ||∞ sont des normes équivalentes si et Appliquons la formule de a) à n 0 − 1 à la place de n :
seulement si ϕ−1 ({0}) = ∅.
u ◦ v n0 − v n0 ◦ u = n 0 v n0 −1 .

Comme v n0 = 0 et n 0 = / 0, on déduit v n0 −1 = 0, contradiction


1.47 a) Récurrence sur n. avec la définition de n 0.

• La propriété est vraie pour n = 0, par hypothèse : On déduit une contradiction et on conclut qu’il n’existe pas (u,v)
convenant.
u ◦ v − v ◦ u = v = 1v 0 . Autrement dit :
 2
• Supposons que la propriété soit vraie pour un n ∈ N fixé : ∀ (u,v) ∈ LC (E) , u ◦ v − v ◦ u =
/ e.

u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u = (n + 1)v n .


1.48 Soit F un fermé de C. Nous allons montrer que P(F)
On a alors : est un fermé de C en utilisant la caractérisation séquentielle
des fermés.
u ◦ v n+2 − v n+2 ◦ u
Soient (Z n )n∈N une suite dans P(F) , Z ∈ C tel que
= (u ◦ v n+1
−v n+1
◦ u) ◦ v + v n+1
◦u◦v−v n+2
◦u Z n −−−→ Z. Par définition de P(F), pour chaque n ∈ N , il
n∞
existe alors z n ∈ F tel que : Z n = P(z n ).
= (u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u) ◦ v + v n+1 ◦ (u ◦ v − v ◦ u)
Puisque Z n −−−→ Z, (Z n )n∈N est bornée.
n∞
= (n + 1)v ◦ v + v
n n+1
◦ e = (n + 2)v n+1
,
Il existe donc M ∈ R+ tel que : ∀ n ∈ N, |Z n |  M.
ce qui montre la propriété pour n + 1. • Montrons que (z n )n∈N est bornée.

38

Si P est un polynôme constant, égal à un complexe α, alors Ainsi : x ∈ f (F), et on obtient : f (Fn ) ⊂ f (F).
P(F) = {α} , qui est un fermé de C. n∈N
  
On peut donc supposer que P n’est pas constant, c’est-à-dire :
On conclut : f Fn = f (Fn ).
deg (P)  1. On a alors : |P(z)| −→ +∞. n∈ N n∈N
|z|−→+∞

Il existe donc A ∈ R+ tel que :


  1.50 a) Soient x,y des points fixes de f. On a alors :
∀ z ∈ C, |z|  A ⇒ |P(z)| > M .
||x − y|| = || f (x) − f (y)||  k||x − y|| ,
On a donc, par contraposition : ∀ n ∈ N, |z n |  A,
ce qui montre que (z n )n∈N est bornée. d’où : (1 − k) ||x − y||  0 .
  
>0
• Puisque (z n )n∈N est bornée et à termes dans C qui est un es-
pace vectoriel normé de dimension finie, il existe une extrac- On déduit ||x − y||  0, puis ||x − y|| = 0 et donc x = y.
trice σ et un élément u de C tels que : z σ(n) −−−→ u. De plus, Ceci montre l’unicité d’un (éventuel) point fixe de f.
n∞
comme (z n )n∈N est à termes dans F et que F est fermé, on a : Ou encore : f admet au plus un point fixe.
u ∈ F. b) 1) Montrons que (u n )n∈N est de Cauchy dans F .
Comme P est continue sur C, il en résulte : On a, pour tout n ∈ N∗ :
P(z σ(n) ) −−−→ P(u) .
n∞ ||u n+1 − u n || = || f (u n ) − f (u n−1 )||  k||u n − u n−1 || ,

Mais, puisque P(z n ) = Z n −−−→ Z , par suite extraite : d’où, par une récurrence immédiate :
n∞
∀ n ∈ N, ||u n+1 − u n ||  k n ||u 1 − u 0 || .
P(z σ(n) ) −−−→ Z .
n∞
On en déduit, pour tout ( p,r) ∈ N × N∗ :
On déduit, par unicité de la limite : Z = P(u) ∈ P(F).
On conclut, par la caractérisation séquentielle des fermés, que ||u p+r − u p ||
P(F) est un fermé de C.    
 r−1  r−1
=  (u p+i+1 − u p+i )  ||u p+i+1 − u p+i ||
 i=0 i=0
1.49 Notons F = Fn .

r−1 
r−1
n∈N
 k p+i ||u 1 − u 0 || = k p ||u 1 − u 0 || ki
1) On a : ∀ n ∈ N, F ⊂ Fn , i=0 i=0

donc : ∀ n ∈ N, f (F) ⊂ f (Fn ), 1−k ||u − u 0 ||


r
 = k p ||u 1 − u 0 ||  kp 1 .
puis : f (F) ⊂ f (Fn ). 1−k 1−k
n∈N
 Soit ε > 0 fixé.
2) Réciproquement, soit x ∈ f (Fn ).
n∈N Comme k ∈ [0 ; 1[, on a k p −−−→ 0 . Il existe donc N ∈ N tel
n∞
Pour chaque n ∈ N , il existe xn ∈ Fn tel que x = f (xn ) . ||u 1 − u 0 ||
Puisque K est compacte et que la suite (xn )n∈N est à termes que : ∀ p  N , k p
 ε.
1−k
dans K (car xn ∈ Fn ⊂ K), il existe une extractrice σ et y ∈ K
On a montré :
tels que xσ(n) −−−→ y .
n∞
∀ ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀ ( p,r) ∈ N × N∗ , ||u p+r − u p ||  ε ,
Soit N ∈ N. On a : ∀ n  N, xσ(n) ∈ Fσ(n) ⊂ Fσ(N ) .
Comme xσ(n) −−−→ y et que Fσ(N ) est fermé, il en résulte : donc la suite (u n )n∈N est de Cauchy dans F .
n∞
2) Comme F est complet et que (u n )n∈N est de Cauchy
y ∈ Fσ(N ). De plus, comme σ est strictement croissante et que
dans F , (u n )n∈N converge vers un élément de F .
(Fn )n∈N est décroissante (pour l’inclusion), on a alors : y ∈ FN .
Puisque f est continue sur F (car lipschitzienne), on a alors :
Ceci montre : ∀ N ∈ N, y ∈ FN ,
 u n+1 = f (u n ) −−−→ f ( ).
n∞
donc : y ∈ Fn = F.
n∈N Mais d’autre part, comme u n −−−→ , par suite extraite :
n∞
Enfin, comme xσ(n) −−−→ y et que f est continue, on a f (u n ) = u n+1 −−−→ .
n∞ n∞
x = f (xσ(n) ) −−−→ f (y), donc x = f (y) .
n∞ Par unicité de la limite, on déduit f ( ) = .

39
On conclut que (u n )n∈N converge et que sa limite est un point On a alors en particulier :
fixe de f.
< z 1 ,x − z 1 > = 0, < z 2 ,x − z 1 > = 0,
c) D’après a) et b), on conclut que f admet un point fixe et un
seul. < z 1 ,x − z 2 > = 0,< z 2 ,x − z 2 > = 0,

d’où :
1.51 Considérons E = {(x,y) ∈ I ; x < y} et l’application
2
||z 1 ||2 = < x,z 1 >, < z 2 ,z 1 > = < z 2 ,x >,
f (x) − f (y) < z 1 ,z 2 > = < z 1 ,x >, ||z 2 ||2 = < z 2 ,x >,
τ : E −→ R, (x,y) −→ .
x−y
puis :
1) Il est clair que E , qui est un triangle (certains bords exclus) ||z 1 − z 2 ||2 = ||z 1 ||2 − < z 1 ,z 2 > − < z 2 ,z 1 > +||z 2 ||2 = 0,
est convexe, donc connexe par arcs.
et ainsi : z1 = z2 .
Puisque f est continue sur I, par opérations, τ est continue
sur E . 2) Existence
Il en résulte, d’après le cours, que τ(E) est connexe par arcs Soit x ∈ E.
dans R, donc τ(E) est un intervalle de R. L’application ϕ : F −→ R , étant à valeurs  0, admet
u −→ ||x − u||
2) Nous allons montrer : τ(E) ⊂ f (I ) ⊂ τ(E).
une borne inférieure α, et α  0 .
• Soit (x,y) ∈ E.
Pour chaque n de N∗ , il existe u n ∈ F tel que :
D’après le théorème des accroissements finis, puisque f est dé-
1
rivable sur I, il existe c ∈ ]x ; y[ tel que : α  ϕ(u n )  α + .
n
f (x) − f (y)
= f (c) . • Montrons que (u n )n∈N∗ est de Cauchy dans F .
x−y
Soit ( p,q) ∈ N∗2 tel que, par exemple, p < q.
On a donc : τ(x,y) = f (c) ∈ f (I ) .
D’après l’égalité du parallélogramme :
Ceci montre : τ(E) ⊂ f (I ) .    
(u p − x) − (u q − x)2 + (u p − x) + (u q − x)2
• Soit x ∈ I.
 
Il est clair qu’il existe une suite (xn )n∈N dans I telle que : = 2 ||u p − x||2 + ||u q − x||2 ,
xn −−−→ x et : ∀ n ∈ N, xn = / x. d’où : ||u p − u q ||2
n∞
   2
 u p + uq 
Puisque f est dérivable en x, on a alors : = 2 ||u p − x||2 + ||u q − x||2 − 4 
 2 − x  .

f (xn ) − f (x) u p + uq
−−−→ f (x) . Comme u p ,u q et sont dans F , on a :
xn − x n∞
2

f (xn ) − f (x) τ(xn ,x) si xn < x ||u p − x||  α +
1 1
, ||u q − x||  α + ,
Mais : = p q
xn − x τ(x,xn ) si x < xn .  
 u p + uq 
Ainsi, f (x) est limite d’une suite d’éléments de τ(E), donc,  − x   α,
 2 
par caractérisation séquentielle de l’adhérence d’une partie :
f (x) ∈ τ(E). d’où :
 
Ceci montre : f (I ) ⊂ τ(E) , 1 2  1 2
||u p − u q ||2  2 α+ + α+ − 4α2
et on conclut : τ(E) ⊂ f (I ) ⊂ τ(E). p q
   
3) Puisque τ(E) est un intervalle de R et que l’on a 1 1 1 1 8α 4
= 4α + +2 +  + 2.
τ(E) ⊂ f (I ) ⊂ τ(E) , on conclut que f (I ) est un intervalle p q p2 q2 p p
de R.
1
Comme −−−→ 0, il s’ensuit que (u n )n∈N∗ est de Cauchy
p p∞
1.52 a) 1) Unicité dans F .
Soit x ∈ E. • Puisque F est complet, (u n )n∈N∗ converge vers un élément z
⊥ ⊥ de F .
Soient z 1 ,z 2 ∈ F tels que : x − z 1 ∈ F et x − z 2 ∈ F .

40
1 Ainsi, p F est linéaire.
On a : ∀ n ∈ N∗ , α  ||x − u n ||  α + ,
n • Soit x ∈ E. Puisque p F (x) ∈ F , on a, en particulier :
d’où, en faisant tendre n vers l’infini : ||x − z|| = α .
< x − p F (x), p F (x) > = 0 ,
Ainsi, l’application F −→ R admet un minimum atteint
u −→ d(x,u) d’où, d’après le théorème de Pythagore :
en z.
||x||2 = ||x − p F (x)||2 + || p F (x)||2 .
• Montrons enfin : x − z ∈ F ⊥ .
Soit y ∈ F.
Puisque : ∀λ ∈ C, z + λy ∈ F , x x -- pF (x)
 
on a : ∀λ ∈ C, x − (z + λy)  ||x − z|| .

On en déduit, en élevant au carré et en développant :
 
∀ λ ∈ C, |λ|2 ||y||2 − 2 Ré λ < x − z,y >  0. 0 pF (x)
F
En particulier, en remplaçant λ par ρ < x − z,y >, on obtient :
En particulier : || p F (x)||  ||x||.
∀ρ ∈ R,
 2  2
ρ2  < x − z,y >  ||y||2 − 2ρ < x − z,y >   0. Ceci montre que p F , qui déjà est linéaire, est continue, et que
||| p F |||  1.
Il est clair qu’on peut supposer y =/ 0.
De plus, si F = / {0}, il existe x ∈ F tel que x = / 0, et on a
1
En remplaçant ρ par , on déduit : || p F (x)||
||y||2 p F (x) = x, donc = 1, ce qui montre : ||| p F ||| = 1.
||x||
1  2
− < x − z,y >   0, d’où : < x − z,y > = 0. 2) Il est clair que : ∀ y ∈ F, p F (y) = y ,
||y||2
 
d’où : ∀ x ∈ E, p F p F (x) = p F (x),
Ainsi : ∀ y ∈ F, < x − z,y > = 0,
c’est-à-dire : p F ◦ p F = p F .
c’est-à-dire : x − z ∈ F⊥.
3) Soit (x,y) ∈ E 2 .
b) 1) • Soient α ∈ C, x,x ∈ E. On a, pour tout u de F :
 Puisque y − p F (y) ∈ F , on a : < p F (x), y − p F (y) > = 0,
 < x − p F (x), u > = 0

 d’où : < p F (x), y > = < p F (x), p F (y) > .
< x − p F (x ), u > = 0

 Par rôles symétriques de x et y, on a aussi :

< αx + x − p F (αx + x ), u > = 0. < x, p F (y) > = < p F (x), p F (y) > .
d’où, par combinaison linéaire : Ceci montre que p F admet un adjoint et que p∗F = p F .
< α p F (x) + p F (x ) − p F (αx + x ), u > = 0. Autrement dit, p F est autoadjoint.
On a ainsi prouvé que p F est un orthoprojecteur.
Comme F est un sev et que p F (x), p F (x ), p F (αx + x ) sont
dans F, α p F (x) + p F (x ) − p F (αx + x ) est dans F, et donc : De plus, Im( p F ) = F et Ker( p F ) = F ⊥ , d’où la relation :
α p F (x) + p F (x ) − p F (αx + x ) = 0 . ⊥ F ⊥ = E.
F!

41
Fonctions vectorielles CHAPITRE 2
d’une variable réelle

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 44 • Résolution d’équations fonctionnelles
Énoncés des exercices 48 • Existence et calcul éventuel d’une dérivée première, d’une dérivée n-ème
Du mal à démarrer ? 55 • Séparation des zéros d’une équation
• Obtention d’inégalités à une ou plusieurs variables réelles
Corrigés 59
• Obtention d’inégalités portant sur des intégrales
• Calculs d’intégrales
• Détermination de limites de suites liées à des intégrales
• Recherche de limites d’intégrales
• Étude et représentation graphique d’une fonction définie par une intégrale, le
paramètre aux bornes
• Calculs de limites, d’équivalents, de développements limités, de développe-
ments asymptotiques
• Développement limité, développement asymptotique d’une fonction réci-
proque
• Limite, équivalent, développement asymptotique d’une intégrale dépendant
d’un paramètre
• Limite, équivalent, développement asymptotique des solutions d’une équation
à paramètre.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Propriétés des fonctions ayant des limites finies ou des limites infinies, pour
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

les opérations algébriques et pour l’ordre usuel


• Propriétés générales des fonctions continues
• Propriétés générales des fonctions monotones
• Théorème des valeurs intermédiaires, théorème de la bijection monotone,
théorème de continuité sur un compact
• Définition de la continuité uniforme, de la lipschitzianité ; liens avec la conti-
nuité
• Définition et propriétés algébriques de la dérivabilité, de la dérivée, de la déri-
vée n-ème, formule de Leibniz

43
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

• Théorème de Rolle, théorème des accroissements finis, inégalité des accrois-


sements finis
• Propriétés algébriques et propriétés relatives à l’ordre, pour les intégrales
• Les méthodes usuelles pour transformer l’écriture d’une intégrale : intégration
par parties, changement de variable, relation de Chasles
 x
• Les propriétés de l’application x −→ f (t) dt
x0
• Formule de Taylor avec reste intégral, inégalité de Taylor et Lagrange, formu-
le de Taylor et Young
• Propriétés des fonctions ou des suites ayant une limite finie ou une limite infi-
nie, pour les opérations algébriques et pour l’ordre usuel
• Équivalents et développements limités usuels, à savoir par coeur
• Notion de développement asymptotique.

Les méthodes à retenir

Pour montrer qu’une fonction Revenir aux définitions.


est paire,
➥ Exercices 2.16, 2.31.
est impaire,
est périodique

• Raisonner par condition nécessaire, puis condition suffisante : si


Pour résoudre une fonction f convient, essayer d’obtenir l’expression de f (x) pour
une équation fonctionnelle, tout x, puis étudier la réciproque.
sans hypothèse de régularité Pour obtenir des conditions nécessaires sur f, appliquer l’hypothè-
sur la fonction inconnue se à des cas particuliers. Si, par exemple, l’hypothèse est vraie pour
tout (x,y), appliquer l’hypothèse à (x,0), à (0,y), à (x,x), etc.
➥ Exercices 2.2, 2.3, 2.17

• Essayer de faire apparaître, dans l’équation fonctionnelle, une fonc-


tion auxiliaire ϕ telle que, par exemple, ϕ ◦ ϕ = Id , et appliquer
l’hypothèse à x, à ϕ(x).
➥ Exercice 2.30.

Pour résoudre On peut essayer, par changement de variables ou changement de


une équation fonctionnelle fonction inconnue, de se ramener à la recherche des applications
avec hypothèse de continuité g : R −→ R continues telles que :

44
Les méthodes à retenir

∀ (x,y) ∈ R2 , g(x + y) = g(x) + g(y)


qui sont les applications linéaires de R dans R, c’est-à-dire les appli-
cations g : x −→ λx, λ ∈ R fixé.

Pour montrer • Voir les méthodes à retenir dans le volume Exercices MPSI.
qu’une application est continue • Se rappeler :
(lipschitzienne) ⇒ (uniformément continue) ⇒ (continue).
➥ Exercice 2.42.

Pour obtenir une inégalité plus Essayer d’appliquer le théorème du cours : toute application continue
renforcée qu’une inégalité initiale sur un compact et à valeurs réelles est bornée et atteint ses bornes.
➥ Exercice 2.41.

S’assurer d’abord (souvent par un théorème sur les opérations) que f


est n fois dérivable sur I .
• Si f est une fraction rationnelle, utiliser une décomposition en élé-
Pour calculer ments simples, éventuellement en passant par les nombres com-
la dérivée n-ème d’une fonction f plexes.
en tout point d’un intervalle I
➥ Exercice 2.4

• Appliquer les formules sur les dérivées n-èmes d’une combinaison


linéaire ou d’un produit de deux fonctions (formule de Leibniz)

• Voir les méthodes à retenir dans le volume Exercices MPSI.


Pour établir une inégalité • Étudier les variations d’une fonction, après avoir éventuellement
portant sur une variable réelle remplacé l’inégalité voulue, par équivalence logique, par une inéga-
lité plus commode.
➥ Exercice 2.5.

Pour montrer l’existence de zéros Utiliser le théorème de Rolle ou le théorème des accroissements finis.
pour une dérivée
ou pour des dérivées successives ➥ Exercice 2.18.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

d’une fonction à valeurs réelles.

• Fixer une des deux variables et étudier une fonction de l’autre


variable.
➥ Exercice 2.19
Pour établir une inégalité
portant sur deux variables réelles
• Essayer de ramener la question à la monotonie d’une fonction d’une
variable réelle.
➥ Exercice 2.20 a).

45
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

• Essayer d’appliquer le théorème : toute application continue sur un


compact et à valeurs réelles est bornée et atteint ses bornes.
Pour établir l’existence
d’une constante ➥ Exercice 2.41
réalisant une inégalité,
sans pouvoir calculer • Faire apparaître deux normes sur un espace vectoriel de dimension
une telle constante finie, et utiliser le théorème affirmant que ces deux normes sont
alors équivalentes.
➥ Exercice 2.21.

Essayer d’utiliser :
• la définition : ∀ x ∈ X,
   
Sup ( f,g) (x) = Max f (x),g(x) ,
Pour étudier Sup (f , g), Inf (f , g) ,    
Inf ( f,g) (x) = Min f (x),g(x)
où f , g : X −→ R sont
des applications à valeurs réelles • les formules :
1 
Sup ( f,g) = f + g + | f − g| ,
2
1 
Inf ( f,g) = f + g − | f − g| .
2
➥ Exercice 2.32 a).

Essayer d’utiliser une fonction auxiliaire, de manière à se ramener à


Pour étudier ou résoudre
une inéquation différentielle du type : ∀ x ∈ X, g (x)  0,
une inéquation différentielle
ou une inéquation intégrale qui traduit que g est croissante.
➥ Exercice 2.33.

Pour étudier Essayer d’utiliser une intégration par parties.


l’intégrale d’un produit
➥ Exercice 2.7.

Essayer d’appliquer les propriétés sur les intégrales, relatives à


l’ordre :
• si a  b et si f,g : [a ; b] −→ R sont continues par morceaux et
 b  b
vérifient f  g, alors : f  g
a a

Pour obtenir une inégalité


• si a  b et si f : [a ; b] −→ K est continue par morceaux sur
 b   b
portant sur des intégrales  
[a ; b], alors :  f  |f|
a a
• si a  b et si f,g : [a ; b] −→ K sont continues par morceaux sur
[a ; b], alors (inégalité de Cauchy et Schwarz) :
  b 2   b   b 
 
 f g   | f |2
|g|2 .
a a a
➥ Exercices 2.9, 2.34.
46
Les méthodes à retenir

Pour calculer l’intégrale Se reporter aux méthodes à retenir pour le calcul des intégrales et des
d’une fonction continue primitives, volume Exercices MPSI.
sur un segment, dans un exemple
➥ Exercices 2.25, 2.26.

Appliquer les méthodes de calcul d’intégrales et de primitives :


• primitives usuelles
• linéarité de l’intégration
• relation de Chasles
Pour changer la forme • changement de variable
de l’écriture d’une intégrale, • intégration par parties.
ou pour calculer ou évaluer On se ramène alors à la formule fondamentale de l’analyse :
une intégrale  b
f (x) dx = F(b) − F(a) ,
a

où f est continue sur [a ; b] et F est une primitive de f.


On peut quelquefois exploiter un changement de variable qui échan-
ge les bornes.

Pour amener une intégrale Essayer d’appliquer la relation de Chasles, ou d’effectuer un change-
ayant des bornes différentes ment de variable.
de celles qui interviennent
dans l’énoncé

Essayer de se ramener à une somme de Riemann, et utiliser le


théorème du cours : si f : [a ; b] −→ K est continue par morceaux,
alors les sommes de Riemann de f tendent vers l’intégrale de f,
c’est-à-dire :
  b
Pour trouver la limite, lorsque b−a  n
b −a
f a+k −−→ f.
l’entier n tend vers l’infini, n k=0 n n∞ a
d’une sommation À cet effet :
indexée par un entier k, • si une somme de Riemann vn ressemble à u n proposé, former
portant sur un terme
u n − vn et essayer de montrer que u n − vn −−→ 0
dépendant de k et n n∞

➥ Exercice 2.39
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• s’il s’agit d’un produit, se ramener à une somme en prenant le loga-


rithme.
➥ Exercice 2.10.

Utiliser le résultat du cours : si u,v : I −→ R sont de classe C 1 sur


Pour étudier ou dériver un intervalle I et si f : J −→ K est continue sur un intervalle J tel
une intégrale que u(I ) ⊂ J et v(I ) ⊂ J, alors l’application
dépendant d’un paramètre,  v(x)
le paramètre étant aux bornes G : I −→ K, x −→ f (t) dt
u(x)

47
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

est de classe C 1 sur I et :


   
∀ x ∈ I, G (x) = f v(x) v (x) − f u(x) u (x) .

➥ Exercice 2.27.

• On peut conjecturer la limite, qui est souvent, dans les exemples


simples, l’intégrale de la limite, et montrer que la différence entre
l’intégrale de l’énoncé et la limite conjecturée tend vers 0.

Pour trouver • Si l’essentiel de l’intégrale est concentré en un point, essayer de


une limite d’intégrale faire intervenir une continuité en ce point.
➥ Exercice 2.43.

• Voir aussi l’utilisation du théorème de convergence dominée dans le


chapitre 5.

• Utiliser les DL(0) usuels et les opérations sur ces DL(0) : tronca-
ture, dérivation, primitivation, addition, loi externe, multiplication,
composition, inverse. Se ramener, si nécessaire, au voisinage de 0
Pour obtenir par transformation de l’écriture.
un développement limité • Essayer d’anticiper l’ordre auquel développer certaines parties de
l’écriture, afin d’arriver au bon ordre pour le développement limité
demandé.
➥ Exercices 2.12, 2.24, 2.28.

• Commencer par montrer l’existence et l’unicité de la racine à étu-


dier, dans un certain intervalle.
Pour obtenir la limite ou
un développement asymptotique • Utiliser l’équation elle-même pour essayer d’obtenir la limite
d’une racine d’une équation (si elle existe) de la racine.
dépendant d’un paramètre • Étudier la différence entre la racine et sa limite, et réitérer si néces-
saire.
➥ Exercices 2.14, 2.15, 2.35, 2.45.

Énoncés des exercices


2.1 Inégalités sur des bornes inférieures et des bornes supérieures de f , g, f + g, et de leurs
moyennes
Soient X un ensemble non vide, f,g : X −→ R des applications bornées. On note :
1 
m( f ) = Inf f (x), M( f ) = Sup f (x), µ( f ) = m( f ) + M( f ) ,
x∈X x∈X 2
et de même pour g.
48
Énoncés des exercices

m( f + g)  m( f ) + M(g)  M( f + g)
a) Montrer :
m( f + g)  M( f ) + m(g)  M( f + g).
b) En déduire : m( f + g)  µ( f ) + µ(g)  M( f + g).

2.2 Exemple d’équation fonctionnelle


Trouver toutes les applications f : R −→ R telles que :

∀ (x,y) ∈ R2 , f (x + e y ) = x + e f (y) .

2.3 Exemple d’équation fonctionnelle


Trouver toutes les applications f : R −→ R telles que :
x+y
∀ (x,y) ∈ R2 , f (x) + f (y) = f + f (3x) .
2

2.4 Dérivées successives de Arctan, détermination de leurs zéros


On considère l’application f : R −→ R, x −→ f (x) = Arctan x .

a) Montrer que f est de classe C ∞ sur R, et calculer f (n) (x) pour tout (n,x) ∈ N∗ × R. On fera
intervenir les nombres complexes.

b) Résoudre, pour tout n ∈ N − {0,1} l’équation f (n) (x) = 0, d’inconnue x ∈ ]0 ; +∞[.

2.5 Inégalité à une variable par étude des variations d’une fonction
2
ex
Montrer : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, ex  .
2

2.6 Recherche d’une fonction proche de deux fonctions données


Trouver une application f : [0 ; 1] −→ R continue telle que :
 1  1
 2  2
f (x) − x dx  10−2 et f (x) − x 2 dx  10−2 .
0 0

2.7 Lemme de Lebesgue pour une fonction de classe C1 sur un segment

Soient (a,b) ∈ R2 tel que a  b, f : [a ; b] −→ C de classe C 1 sur [a ; b].


 b
Montrer : f (x) eiλx dx −→ 0.
λ−→+∞
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2.8 Équivalents simples de sommations



n
1
a) Montrer : ∼ ln n.
k=1
k n∞


n−1
1
b) En déduire un équivalent simple de u n = , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=1
k(n − k)

2.9 Inégalité sur des intégrales

Soient (a,b) ∈ R2 tel que a  b, f,g,h : [a ; b] −→ R+ continues.

49
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

 b 4  b  b 2  b
Montrer : f gh  f 4
g 2
h4 .
a a a a

2.10 Limite d’un produit


1
n
2n + k n
Trouver lim .
n∞
k=1
3n + k

2.11 Étude de dérivabilité en un point, pour une fonction définie par une intégrale
 x2
t
On note f : R −→ R, x −→ f (x) = ( sin t) Arctan dt.
0 1 + x2

Montrer que f est dérivable en 0 et calculer f (0).

2.12 Exemple de calcul de développement limité


tan x
Former le développement limité à l’ordre 2 en 0 de f : x −→ Arctan .
x

2.13 Exemple de calcul de limite


Trouver lim (2 sin x)tan 3x .
x−→ π
6

2.14 Développement asymptotique d’une racine d’une équation dépendant d’un paramètre
entier
ex
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , l’équation 1 + x + = 0, d’inconnue x ∈ ] − ∞ ; 0], admet
n
une solution et une seule, notée xn .
b) Montrer que la suite (xn )n∈N∗ converge et déterminer sa limite.
1
c) Former un développement asymptotique de xn à la précision o , lorsque l’entier n tend vers
n
l’infini.

2.15 Limite, équivalent, développement asymptotique d’une racine d’une équation


dépendant d’un paramètre entier
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , l’équation cos x = nx, admet, dans [0 ; 1], une solution et une
seule, notée xn .
1
b) Montrer xn −−−→ 0, puis xn ∼ .
n∞ n∞ n
1
c) Trouver un équivalent simple de xn − , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
n

2.16 Condition pour une périodicité


Soit f : R −→ R une application non injective, telle qu’il existe une application g : R2 −→ R
 
telle que : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x + y) = g f (x),y .

Montrer que f est périodique.

50
Énoncés des exercices

2.17 Exemple d’équation fonctionnelle sur deux fonctions


Soient f,g : R −→ R des applications telles que :
 
∀ (x,y) ∈ R2 , f x + g(y) = 2x + y + 5 .
 
Calculer, pour tout (x,y) ∈ R2 , g x + f (y) .

2.18 Étude d’une fonction C∞ ayant une infinité de zéros s’accumulant en 0


Soit f : [0 ; +∞[−→ R de classe C ∞ telle qu’il existe une suite (xn )n∈N dans ]0 ; +∞[ telle
 
que : xn −−−→ 0 et ∀ n ∈ N, f (xn ) = 0 . Montrer : ∀ k ∈ N, f (k) (0) = 0.
n∞

2.19 Minimum d’une fonction de deux variables réelles


On considère l’application f : [0 ; +∞[2 −→ R, (x,y) −→ 1 + x 2 y + x y 2 − 3x y.

Montrer : ∀ (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 , f (x,y)  0, et étudier le cas d’égalité.

2.20 Inégalités à une, deux, trois variables, faisant intervenir des logarithmes
x ln(1 + x)
a) Montrer, pour tout (x,y) ∈ R2 tel que 0 < x < y : < .
y ln(1 + y)

b) En déduire, pour tout (x,y,z) ∈ R3 tel que 0 < x < y < z :


 2
x2 ln(1 + x)
< .
yz ln(1 + y) ln(1 + z)

c) Déduire, pour tout t ∈ ]1 ; +∞[ : (t − 1)2 ln(t + 1) ln(t + 2) < t (t + 1)(ln t)2 .

2.21 Inégalité issue d’une comparaison qualitative


Soit n ∈ N∗ . Montrer qu’il existe C ∈ R+ tel que, pour tout P ∈ Rn [X] :
 1
 2  2  2  2
P(−1) + P (0) + P (1)  C P(x) dx .
−1

2.22 Limite d’une intégrale pour une fonction périodique


Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, T ∈ R∗+ , f : R −→ C T-périodique et continue par morceaux.
 b
Trouver lim f (nx) dx.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n∞ a

2.23 Calcul de la distance d’une fonction à une partie


On note E le R-ev des applications [0 ; 1] −→ R continues par morceaux, muni de ||.||∞,
  1/2  1 
ϕ : [0 ; 1] −→ R, x −→ x et : F = f ∈ E ; f = f .
0 1/2

Calculer d(ϕ,F), distance de ϕ à F.

2.24 Exemple de calcul de développement limité


1 2
Former le développement limité à l’ordre 2 en 0 de f : x −→ + .
ln cos x sin 2 x

51
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

2.25 Exemple de calcul d’une intégrale d’intégrale


 a  1
1
Soit a ∈ ]0 ; +∞[. Calculer I (a) = dx dy.
1
a 0 x 2 + y2

2.26 Exemple de calcul d’une intégrale


 √ √
1
1+x − 1−x
Calculer I = √ √ dx.
0 1+x + 1−x

2.27 Étude d’une fonction définie par une intégrale avec le paramètre aux bornes
 x2
ln(1 + t 2 )
On considère l’application f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x) = dt.
x t
Étudier f : définition, classe, dérivée, variations, étude en 0, étude en +∞, tracé de la courbe repré-
sentative.
1
Montrer : f (x) = 3 (ln x)2 + O .
x−→+∞ x2

2.28 Développement limité d’une intégrale dépendant d’un paramètre aux bornes
 x
et
Former le développement limité à l’ordre 3 en 1 de f : x −→ dt.
1 t

2.29 Exemple de calcul de limite


1 1
Trouver lim − .
x−→0 ( sin x sh x)2 (tan x th x)2

2.30 Exemple d’équation fonctionnelle


Trouver toutes les applications f : R − {−1,1} −→ R telles que :
x −3 3+x
∀ x ∈ R − {−1,1}, f + f = x.
x +1 1−x

2.31 Condition pour une périodicité


a) Soit f : R −→ R bornée telle qu’il existe (a,b) ∈ (R∗+ )2 tel que :

∀ x ∈ R, f (x + a + b) + f (x) = f (x + a) + f (x + b) .
Montrer que f est a-périodique et b-périodique.
b) Soit f : R −→ R telle que, pour tout x ∈ R :
13 1 1
| f (x)|  1 et f x+ + f (x) = f x + + f x+ .
42 6 7
1
Montrer que f est -périodique.
42

2.32 Condition pour que |u| soit dérivable, pour que Sup (f , g) soit dérivable
Soit I un intervalle de R, d’intérieur non vide.
a) Soit u : I −→ R dérivable sur I. Montrer que |u| est dérivable sur I si et seulement si :
 
∀ x ∈ I, u(x) = 0 ⇒ u (x) = 0 .
52
Énoncés des exercices

b) Soient f,g : I −→ R dérivables sur I.


 
On note ϕ : I −→ R, x −→ ϕ(x) = Max f (x), g(x) .
Trouver une CNS sur f, g, f , g pour que ϕ soit dérivable sur I.

2.33 Résolution d’une inéquation différentielle


Soient a ∈ R, f : [a ; +∞[−→ R dérivable telle que f (a) = 0.
On suppose qu’il existe λ ∈ R+ tel que : ∀ x ∈ [a ; +∞[, | f (x)|  λ| f (x)|.
Montrer : f = 0.

2.34 Calcul de bornes inférieures de fonctionnelles quadratiques


   
Soit λ ∈ R∗+ . On note E = f ∈ C 1 [0 ; 1] ; R ; f (0) = 0, f (1) = λ .
 1   1 
Trouver les bornes inférieures de f 2 ; f ∈ E et de f2; f ∈ E .
0 0

2.35 Limite d’une racine d’une équation à paramètre entier



n
x
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , l’équation 1+ = 2n, d’inconnue x ∈ [0 ; +∞[,
k=1
k
admet une solution et une seule, notée xn .
b) Montrer : xn −−−→ + ∞.
n∞

2.36 Limite d’une sommation


1 n
k n
Trouver lim 1+ 2 .
n∞ n k=1 n

2.37 Étude d’une inéquation intégrale


Soient f : [0 ; 1] −→ R continue et à valeurs  0, (a,b) ∈ (R∗+ )2 .
 x
 2
On suppose : ∀ x ∈ [0 ; 1], f (x)  a + b f (t) dt.
0
 x √ b
Montrer : ∀ x ∈ [0 ; 1], f (t) dt  a x + x 2.
0 4

2.38 Développement limité d’une fonction réciproque


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Soient I un intervalle ouvert de R, contenant 0, f : I −→ R une application de classe C 1 telle que


f (0) = 0 et f (0) = 1.
a) Montrer qu’il existe deux intervalles ouverts U, V de R, contenant 0, tels que f réalise une
bijection de U sur V.
On note encore f : U −→ V, x −→ f (x).
b) On suppose que f admet un développement limité à l’ordre 3 en 0, de la forme :

f (x) = x + ax 2 + bx 3 + o(x 3 ) ,

où (a,b) ∈ R2 est fixé.


Montrer que f −1 admet un développement limité à l’ordre 3 en 0, et préciser celui-ci.

53
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

2.39 Équivalent simple d’une sommation



n
1
Trouver un équivalent simple de u n = lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k
k=1 ln 1 +
n

2.40 Étude de fonctions vérifiant une équation faisant intervenir la loi ◦


 
a) Existe-t-il une bijection f : R −→ R telle que : ∀ x ∈ R, f (sh x) = ch f (x) ?
 
b) Existe-t-il une bijection continue f : R −→ R telle que : ∀ x ∈ R , f ( sin x) = cos f (x) ?

2.41 Décollement d’une fonction de deux variables


Soit f : [0 ; 1] −→ C une application.
On suppose qu’il existe a ∈ ]0 ; 1[ tel que :
 
∀ (x,y) ∈ [0 ; 1]2 , |x − y|  a ⇒ | f (x) − f (y)| < |x − y| .

Montrer qu’il existe C ∈ [0 ; 1[ tel que :


 
∀ (x,y) ∈ [0 ; 1]2 , |x − y|  a ⇒ | f (x) − f (y)|  C|x − y| .

2.42 Étude de continuité pour une fonction définie comme borne supérieure
Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, n ∈ N∗ , f 0 ,. . . , f n : [a ; b] −→ C bornées.
 
 n k 
On note g : R −→ R, x −→ g(x) = Sup   x f k (t).
t∈[a;b] k=0

Montrer que g est continue sur R.

2.43 Limite d’une suite d’intégrales


 1
Soit f : [0 ; 1] −→ R continue. Déterminer lim n 2 (x n − x n+1 ) f (x) dx.
n∞ 0

2.44 Développement asymptotique d’une intégrale dépendant d’un paramètre entier


Former un développement asymptotique, lorsque l’entier n tend vers l’infini, de
 1
1
In = (x n + x n−2 ) ln(1 + x n ) dx, à la précision O 3 .
0 n

2.45 Étude asymptotique de la racine d’une équation dépendant d’un paramètre entier
n
On note, pour tout n ∈ N∗ : Pn = (X − k).
k=0

a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , il existe u n ∈ ]0 ; 1[ unique tel que Pn (u n ) = 0.



n
1
b) Établir : ∀ n ∈ N∗ , = 0.
k=0
k − un

c) En déduire : u n −−−→ 0.
n∞

d) Trouver un équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.

54
Du mal à démarrer ?

2.46 Développement asymptotique du terme général d’une suite définie par une relation de
récurrence
un 1
On considère la suite (u n )n1 définie par u 1 ∈ R+ et : ∀ n  1, u n+1 = + 2.
n n
1
a) Montrer : u n ∼ .
n∞ n2
1
b) Former un développement asymptotique de u n à la précision o , lorsque l’entier n tend
n3
vers l’infini.

Du mal à démarrer ?
2.1 a) Écrire des inégalités convenables pour tout x ∈ X, puis fonction proche de ces deux-là, par exemple leur moyenne
passer à une borne inférieure ou à une borne supérieure. x + x2
arithmétique, f : x −→ .
2.2 1) Soit f convenant. En appliquant l’hypothèse convena- 2
blement, déduire que f est de la forme x −→ x + a, où a ∈ R 2.7 Puisque f est supposée de classe C 1, faire une ipp.
est fixé. Déduire ensuite a = 0 .
2.8 a) Utiliser une comparaison somme/intégrale, à l’aide de la
2) Réciproquement, tester f : x −→ x. 1
fonction x −→ .
x
2.3 1) Soit f convenant.
1
Déduire : ∀ x ∈ R, f (x) = f (3x), b) Décomposer
k(n − k)
en éléments simples.

x+y 2.9 Appliquer convenablement l’inégalité de Cauchy et


puis : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (y) = f ,
2 Schwarz, plusieurs fois éventuellement.

et conclure que f est constante. 2.10 En prenant le logarithme, amener une somme de Riemann.

2) Ne pas oublier d’étudier la réciproque. 2.11 Former le taux d’accroissement de f entre 0 et x, pour
x ∈ R∗ , puis en chercher la limite.
2.4 a) Pour calculer f (n) (x),
calculer d’abord f (x) et utiliser
une décomposition en éléments simples dans C[X]. On obtient, tan x
2.12 Former d’abord le DL 2 (0) de x −→ , en partant du
pour tout (n,x) ∈ N∗ × R : x
DL 3 (0) de tan x.
i 1 1
f (n) (x) = (−1)n−1 (n − 1)! − . Considérer g : R −→ R, u −→ Arctan (1 + u) et former le
2 (x + i)n (x − i)n
DL 2 (0) de g à partir du DL 2 (0) de g par primitivation.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n
x −i
b) L’équation se ramène à : = 1. Composer enfin les DL 2 (0).
x +i
2.13 Repérer la forme indéterminée.
Faire intervenir les racines n-èmes de 1 dans C. Prendre le logarithme et effectuer le changement de variable
π
kπ t=x− −→ 0.
On obtient : − cotan , k ∈ {1,. . . ,n − 1}. 6 x−→ π6
n
2.5 Étudier les variations d’une fonction, après avoir éven- 2.14 a) Pour n ∈ N∗ fixé, étudier les variations de
tuellement transformé l’inégalité demandée en une autre ex
inégalité logiquement équivalente et plus commode. f n : ] − ∞ ; 0] −→ R, x −→ 1 + x + .
n
2.6 Il s’agit de trouver f de façon que les carrés des distances b) Montrer : 1 + xn −−−→ 0.
n∞
de f à x −→ x et à x −→ x 2 soient petites. On peut essayer une c) Étudier xn + 1.

55
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

2.15 a) Pour n ∈ N∗ fixé, étudier les variations de 2) Chercher f ∈ E, si elle existe, de façon que l’on ait
1
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ cos x − nx . || f − ϕ||∞ = .
4
b) Partir de : cos xn = nxn . 2.24 Remarquer d’abord :
1
c) Noter yn = xn − et reporter dans cos xn = nxn . 1
∼ −
2
et
2

2
.
n ln cos x x−→0 x2 sin 2 x x−→0 x2
2.16 Montrer qu’il existe (a,b) ∈ R2 tel que : Déterminer l’ordre auquel développer ln cos x et sin 2 x pour
a<b et f (a) = f (b) , obtenir le DL 2 (0) de f.
 1
puis montrer : ∀ y ∈ R, f (a + y) = f (b + y). dx
2.25 • Pour y ∈ ]0 ; +∞[ fixé, calculer .
0 x 2 + y2
2.17 Montrer qu’il existe λ ∈ R tel que :
1
∀ t ∈ R, f (t) = 2t + λ • Pour exploiter ensuite la présence de et de a aux bornes
a
puis déduire g(y) pour tout y ∈ R. 1
d’une intégrale, utiliser le changement de variable u = , qui
  y
Calculer enfin g x + f (y) . échange les bornes, ce qui fournit une deuxième évaluation de
I (a).
2.18 Montrer d’abord f (0) = 0 .
• Combiner ces deux expressions de I (a) et se rappeler :
Montrer qu’on peut remplacer (xn )n∈N par une suite vérifiant
1 π
les mêmes conditions et qui soit, de plus, strictement décrois- ∀ u ∈ ]0 ; +∞[, Arctan u + Arctan = .
sante. Appliquer convenablement le théorème de Rolle et en u 2
déduire f (0) = 0. 2.26 Transformer l’expression sous l’intégrale, par exemple en
Réitérer. utilisant une expression conjuguée (quitte à supposer tempo-
rairement x = 0 ). Utiliser ensuite le changement de variable
Pour x ∈ [0 ; +∞[ fixé, étudier les variations de √
2.19 y = 1 − x2 .
g : [0 ; +∞[−→ R, y −→ f (x,y) .
2.27 • Montrer d’abord que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) existe.
Distinguer les cas : x  3, x < 3 .
• Montrer que f est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et exprimer f (x)
2.20 a) Étudier les variations de : pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ , en utilisant le théorème du cours sur la
ln(1 + x) dérivée d’une intégrale avec paramètre aux bornes. En déduire
f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ . le tableau de variation de f. On fera intervenir un réel α solution
x
d’une équation polynomiale. Calculer (à la calculatrice ou à l’ai-
b) Appliquer a) à (x,y) et à (x,z). de d’un logiciel de calcul) une valeur approchée de α et une
valeur approchée de f (α).
c) Appliquer b) à (t − 1, t, t + 1) .
• Montrer que f admet une limite finie en 0 et déterminer cette
2.21 Montrer que l’application
 1  2  12
limite. Montrer ensuite que l’application f (prolongée en 0 par
N : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx continuité) est alors de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et calculer f (0).
−1

est une norme, et que les applications de Rn [X]dans R définies • Pour l’étude en +∞, en décomposant ln(1 + t 2 ) par mise en
par : facteur de t 2, obtenir f (x) = 3(lnx)2 + B(x), où B(x) est une
P −→ P(−1), P −→ P (0), P −→ P (1) intégrale dépendant de x et pour laquelle on montrera
1
sont linéaires continues. B(x) = O 2 .
x
Effectuer le changement de variable u = nx , puis décou-
2.22 per l’intervalle [na ; nb] en sous-intervalles consécutifs de • Terminer par le tracé de la courbe représentative de f.
longueur T (sauf le dernier, par exemple), pour utiliser la T- 2.28 Faire un changement de variable par translation pour se
périodicité de f. ramener au voisinage de 0, c’est-à-dire considérer :
 
1/2 1
g : ] − ∞ ; 0] −→ R, u −→ f (1 + u).
1) Pour f ∈ E, majorer f, et minorer f , à l’aide
2.23 0 1/2
Montrer que g est de classe C 1 sur ] − 1 ; +∞[ , former le
1
de ||ϕ||∞ . Déduire : || f − ϕ||∞  . DL 2 (0) de g , puis le DL 3 (0) de g .
4

56
Du mal à démarrer ?

2.29 Transformer l’écriture de façon à se ramener à la 2.35 a) Étudier, pour n ∈ N∗ fixé, les variations de
recherche d’un équivalent simple de 1 − cos x ch x lorsque

n
x
x −→ 0. Pour obtenir cet équivalent, utiliser des DL 4 (0) de f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ 1+ − 2n .
cos x et de ch x. k=1
k

2.30 Considérer l’application b) Utiliser l’inégalité classique


√ √ √
x −3 ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a +b  a + b,
ϕ : R − {−1} −→ R, x −→ .
x +1
n
1
Montrer que ϕ envoie R − {−1,1} dans lui-même. puis un équivalent simple de , à l’aide d’une comparaison
k
3+x k=1
Remarquer que = ϕ ◦ ϕ(x), et calculer ϕ ◦ ϕ ◦ ϕ(x) . somme/intégrale.
1−x
2.36 Faire intervenir une exponentielle. Montrer, par exemple à
2.31 a) Considérer l’application
l’aide de la formule de Taylor avec reste intégral :
g : R −→ R, x −→ f (x + a) − f (x) .
x2
∀ x ∈ [0 ; +∞[, x −  ln (1 + x)  x .
Montrer que g est b-périodique. 2

Calculer f (x + a) − f (x), f (x + a + b) − f (x + a), . . . , En déduire, pour tout n ∈ N∗ :


  1 n
1 n
k n
1 n
f (x + a + nb) − f x + a + (n − 1)b pour tout n ∈ N∗ . 1
e− 2n
k
en  1+ 2 
k
en .
Sommer et utiliser le fait que g est bornée. n k=1 n k=1 n n k=1
En déduire que f est a-périodique. 
n
k
Pour terminer, calculer e n , qui est une sommation géomé-
1 1 13
b) Remarquer : + = . k=1
6 7 42 trique.

2.32 a) 1) Supposer |u| dérivable sur I . 2.37 Considérer l’application



Soit x ∈ I tel que u(x) = 0. x
g : [0 ; 1] −→ R, x −→ a + b f (t) dt
En étudiant le taux d’accroissement de |u| entre x et x + h, pour 0

h ∈ R∗ tel que x + h ∈ I, déduire u (x) = 0. g (x) b


et montrer : ∀ x ∈ [0 ; 1], √  .
2) Réciproquement, supposer : 2 g(x) 2
  Intégrer de 0 à x.
∀ x ∈ I, u(x) = 0 ⇒ u (x) = 0 .

Soit x ∈ I . Montrer que u est dérivable en x, en séparant en trois


2.38 a) Montrer que f est strictement croissante au voisinage de 0.
cas : u(x) > 0, u(x) < 0, u(x) = 0. b) Raisonner par condition nécessaire et condition suffisante.
b) Se rappeler que : • Supposer que f −1 admet un DL 3 (0), nécessairement de la
1  forme : f −1 (y) = y + γ y 2 + δy 3 + o (y 3 ) et reporter dans
∀ (a,b) ∈ R2 , Max (a,b) = a + b + |a − b| . y−→0
2    
x = f −1 f (x) , plutôt que dans y = f f −1 (y) , pour obtenir
2.33 Considérer l’application γ et δ en fonction de (a,b) .
 2
 → e−2λx f (x)
g : [0 ; +∞[−→ R, x − • Réciproquement, montrer, avec les valeurs de γ et δ obtenues
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

ci-dessus en fonction de (a,b) , que f −1 (y) − (y + βy 2 + γ y 3 )


et étudier les variations de g . est un o(y 3 ) .
 1
f ∈ E, minorer f 2 , en utilisant l’inéga- 
n
1
2.34 1) • Pour toute 0 2.39 Considérer, pour tout n ∈ N∗ : vn = k
.
lité de Cauchy et Schwarz. k=1 n

n
1
• Chercher f 0 ∈ E, si elle existe, de façon que l’inégalité obtenue • En utilisant ∼ ln n, qui s’obtient, par exemple, par une
ci-dessus soit une égalité. k=1
k n∞

comparaison somme/intégrale, obtenir un équivalent simple


2) Trouver une suite ( f n )n∈N∗ dans E telle que : de vn :
 1
vn ∼ n ln n.
f n2 −−−→ 0. n∞
0 n∞

57
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

• Montrer que l’application Former |In − Jn |. Pour ε > 0 fixé, décomposer l’intervalle [0 ; 1]
1 1 en [0 ; 1 − η] et [1 − η ; 1], où η vient de la continuité de f en 1,
ϕ : ]0 ; 1] −→ R, x −→ − de façon à majorer l’intégrale de 0 à 1 − η (en utilisant le fait que
ln(1 + x) x
f est bornée) et l’intégrale de 1 − η à 1 (en utilisant la continui-
admet une limite finie en 0, et en déduire que ϕ est bornée. té de f en 1).
Majorer alors convenablement |u n − vn | .  1
2.44 Considérer Jn = 2x n−1 ln(1 + x n ) dx, qui ressemble
2.40 a) Supposer qu’il existe f convenant. 0
à In .
Déduire f (R) ⊂ R+ , contradiction.
D’une part, calculer Jn .
b) Supposer qu’il existe f convenant.
D’autre part, évaluer In − Jn .
Déduire f ([−1 ; 1]) = [−1 ; 1] ,
2.45 a) Utiliser le théorème de Rolle et compter les zéros du
   
puis f (−1), f (1) ∈ (−1,1), (1,−1) . polynôme Pn .

Évaluer alors f ( sin 1) et f (− sin 1) pour obtenir une contradic- b) Utiliser la formule du cours relative à
P
, lorsque P ∈ K[X]
tion. P
  est scindé sur K .
2.41 Noter E = (x,y) ∈ [0 ; 1]2 ; |x − y|  a et

n
1
  c) Dans , isoler le terme d’indice k = 0.
 f (x) − f (y)  k − un
F : E −→ R, (x,y) −→  .

k=0
x−y

n
1
Montrer que E est compact et que F est continue sur E. d) Dans , isoler le terme d’indice k = 1.
k=1
k − un
2.42 • Montrer d’abord, pour tout (x,y) ∈ R2 et tout t ∈ [a ; b] : 2.46 a) • S’assurer d’abord que, pour tout n  1, u n existe et

n u n  0.
|g(x) − g(y)|  |x i − y i | || f i ||∞ .
i=1 • Montrer : u n  u n−1 + 1 et déduire, par sommation,
u n  u 1 + (n − 1) , puis déduire, successivement, que (u n )n est
• En déduire que g est lipchitzienne sur tout segment
C D
[−A ; A], A ∈ R+ , et conclure. bornée, que u n  , où C est une constante, que u n  2 , où
n n
2.43 On peut conjecturer, à cause de la présence de x n , que la 1
D est une constante, et enfin que u n ∼ 2 , par un raisonne-
partie essentielle de la fonction sous l’intégrale est concentrée n∞ n
près de 1, donc que l’intégrale proposée In se comporte de ment correct sur les équivalents.
façon analogue à l’intégrale
1 1
 1 b) Remplacer u n par + o 2 , dans l’expression de u n+1 ,
n2 n
Jn = n 2 (x n − x n+1 ) f (1) dx.
0 puis décaler l’indice.

Calculer Jn .

58
Corrigés des exercices

2.1 a) 1) • On a : 2) Réciproquement, il est évident que l’application


∀ x ∈ X, m( f + g)  f (x) + g(x)  f (x) + M(g) , f : R −→ R, x −→ x convient.
On conclut qu’il y a une solution et une seule, f = IdR .
d’où, en passant à la borne inférieure lorsque x décrit X :
m( f + g)  m( f ) + M(g) .
2.3 1) Soit f convenant.
• Puisque − f et −g sont bornées, on a, en appliquant le ré-
En appliquant l’hypothèse à (x,x), on obtient :
sultat précédent à (− f,−g) à la place de ( f,g) :
∀ x ∈ R, f (x) = f (3x) .
m(− f − g)  m(− f ) + M(−g) .
En reportant dans l’hypothèse, on a alors :
Mais :
x+y
m(− f − g) = Inf(− f − g) = − Sup( f + g) ∀ (x,y) ∈ R2 , f (y) = f .
X X 2
= −M( f + g) En appliquant ceci à (2t,0), on a :
et m(− f ) = −M( f ), M(−g) = −m(g),
∀ t ∈ R, f (0) = f (t) ,
d’où : −M( f + g)  −M( f ) − m(g),
donc f est constante.
c’est-à-dire : M( f ) + m(g)  M( f + g). 2) Réciproquement, il est évident que toute application constante
2) Puisque f et g ont des rôles symétriques, on a aussi, en échan- convient.
geant f et g dans les résultats précédents : On conclut que l’ensemble S des applications cherchées est :
 
m( f + g)  m(g) + M( f ) S = f : R −→ R, x −→ C ; C ∈ R .

et M(g) + m( f )  M( f + g), 2.4 a) D’après le cours, f : x −→ Arctan x est de classe C ∞


d’où les encadrements demandés : 1
sur R et on a : ∀ x ∈ R, f (x) = .
x2 +1
m( f + g)  m( f ) + M(g)  M( f + g)
En utilisant une décomposition en éléments simples, on obtient,
m( f + g)  M( f ) + m(g)  M( f + g). en passant par les nombres complexes :
b) En additionnant, puis en divisant par 2, on obtient : i 1 1
∀ x ∈ R, f (x) = − .
2 x +i x −i
m( f + g)  µ( f ) + µ(g)  M( f + g) .
D’où, par une récurrence immédiate, pour tout n ∈ N∗ :

2.2 i 1 1
1) Soit f convenant. f (n) (x) = (−1)n−1 (n − 1)! − .
2 (x + i)n (x − i)n
• On a alors, en appliquant l’hypothèse à (x − e , y) :
y

  b) Soit n ∈ N∗ fixé tel que n  2 . On a, pour tout x ∈ R :


∀(x,y) ∈ R2 , f (x) = f (x − e y ) + e y = (x − e y ) + e f (y) .
1 1
f (n) (x) = 0 ⇐⇒ − =0
En particulier, en remplaçant y par 0 : (x + i)n (x − i)n
∀ x ∈ R, f (x) = x − 1 + e f (0) . x −i n
⇐⇒ = 1.
Il existe donc a ∈ R tel que : ∀ x ∈ R, f (x) = x + a. x +i
• On a, alors, pour tout y ∈ R , en appliquant l’hypothèse à 2kπ
En notant, pour tout k ∈ {0,. . . ,n − 1}, θk = , et ωk = ei θk,
(0,y) : f (0 + e y ) = 0 + e f (y) ,c’est-à-dire : e y + a = e y+a , n
on a :
d’où : e y (ea − 1) = a. n
x −i
En appliquant ceci à deux valeurs de y, différentes entre elles, =1
par exemple y = 0, y = 1, on déduit a = 0, et donc : x +i
x −i
∀ x ∈ R, f (x) = x . ⇐⇒ ∃ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, = ωk
x +i

59
⇐⇒ ∃ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, x − i = ωk x + i ωk  
1 x3 x4 x5 1 1 1 1 1
= −2 + = − +
⇐⇒ ∃ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, (1 − ωk )x = i (1 + ωk ) 4 3 4 5 0 4 3 2 5
1
1 + ωk =  10−2
⇐⇒ ∃ k ∈ {1,. . . ,n − 1}, x = i . 120
1 − ωk
et
Et :   2  2
1 1
x + x2
θk f (x) − x 2 dx = − x2 dx
1 + ωk 1 + ei θk ei 2 2 cos θ2k θk 0 0 2
i =i =i = − cotan . 
1 − ωk 1−e ki θ θ
i 2k θk 2 1
x − x2 2
−e 2 i sin 2 = dx
0 2
On conclut que, pour tout n ∈ N tel que n  2 , l’ensemble Sn
1
des solutions de l’équation f (n) (x) = 0, d’inconnue x ∈ R , =  10−2 .
120
est :
  x + x2
kπ Ainsi, f : [0 ; 1] −→ R, x −→ , convient.
Sn = − cotan ; k ∈ {1,. . . ,n − 1} . 2
n
2.7 Soit λ ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
2.5 Commençons par transformer l’équation proposée en une Effectuons une intégration par parties, pour des applications
inéquation équivalente et plus commode : de classe C 1 sur [a ; b] :
2  b 
ex  
∀ x ∈ [0 ; +∞[, ex   f (x) ei λx
dx 
2  
a

⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 4ex−2  x 2    
 i λx b b
ei λx 
=  f (x) e − f (x) dx 
 iλ iλ
⇐⇒ ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, 2 ln 2 + (x − 2)  2 ln x, a a
  b 
le cas x = 0 étant d’étude immédiate.  f (b)ei λb − f (a)ei λa 1 
=  − f (x)ei λx
dx 
Considérons l’application  iλ iλ a 

f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x) = 2 ln 2 + x − 2 − 2 ln x . 


| f (b)| + | f (a)| 1 b
Il est clair que f est dérivable sur ]0 ; +∞[ et :  + | f (x)| dx
λ λ a
2 x −2  b
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = 1 − = . 1
x x = | f (b)| + | f (a)| + | f (x)| dx
a λ
On en déduit les variations de f :
−→ 0.
x 0 2 +∞ λ−→+∞

f (x) – 0 + b
On conclut : f (x)ei λx dx −→ 0.
f (x) +∞  0  +∞ a λ−→+∞

Comme f (2) = 0 , on obtient : 2.8 a) Il s’agit d’un étude classique.


∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x)  0 , On va effectuer une comparaison somme/intégrale.
1
ce qui établit l’inégalité demandée. L’application f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ , est continue et
x
décroissante sur ]0 ; +∞[, donc :
2.6 Puisqu’il s’agit de trouver une application « proche » de 1 1 1
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [n ; n + 1],   .
x −→ x et de x −→ x 2 , on peut essayer leur moyenne arith- n+1 x n
1 Il s’ensuit, en intégrant :
métique, f : x −→ (x + x 2 ). On a alors :
2  n+1
 1  1 1 1 1
2 x + x2 2 ∀ n ∈ N∗ ,  dx  ,
f (x) − x dx = − x dx n+1 n x n
0 0 2
puis, en sommant :
 1 2 2  1 
x−x 1 
n
1 n k+1
1 n
1
= dx = (x 2 − 2x 3 + x 4 ) dx ∀ n ∈ N∗ ,  dx  .
0 2 4 0 k+1 x k
k=1 k=1 k k=1

60
On a, pour tout n ∈ N∗ , en utilisant la relation de Chasles : 2.10 Notons, pour tout n ∈ N∗ :
n  k+1  n+1
1 1 n
2n + k
1
dx = dx = [ln x]n+1
1 = ln(n + 1) . un =
n
> 0.
k=1 k x 1 x 3n + k
k=1

n
1
D’où, en notant Hn = : On a, pour tout n ∈ N∗ :
k=1
k
k
∀ n ∈ N∗ , Hn+1 − 1  ln (n + 1)  Hn , 1 n
2n + k 1 n 2+
ln u n = ln = ln n .
ou encore : ∀ n ∈ N∗ − {1}, ln (n + 1)  Hn  1 + ln n. n k=1 3n + k n k=1 k
3+
Comme n
2+x
1 L’application [0 ; 1] −→ R, x −→ ln , est continue sur
ln(n + 1) = ln n + ln 1 + = ln + o (1) ∼ ln n 3+x
n n∞ n∞
le segment [0 ; 1] , donc, d’après le cours sur les sommes de
 1
et 1 + ln n ∼ ln n, 2+x
n∞ Riemann : ln u n −−−→ ln dx.
n∞ 0 3 +x

n
1
on déduit, par encadrement : = Hn ∼ ln n. On calcule cette intégrale, notée I :
k=1
k n∞
 1  1
b) Soit n ∈ N tel que n  2 . I = ln (2 + x) dx − ln (3 + x) dx
0 0
On a, pour tout k ∈ {1,. . . ,n − 1}, par exemple à l’aide d’une
 1
décomposition en éléments simples : = (2 + x) ln (2 + x) − (2 + x) 0
 1
1 1 1 1 − (3 + x) ln (3 + x) − (3 + x) 0
= + .
k(n − k) n k n−k  
= (3 ln 3 − 3) − (2 ln 2 − 2)
D’où, pour tout n  2 :  
− (4 ln 4 − 4) − (3 ln 3 − 3)

n−1
1 1n−1
1 1
un = = + = 6 ln 3 − 10 ln 2.
k=1
k(n − k) n k=1 k n−k
Comme l’exponentielle est continue sur R, on déduit :
1 
n−1
1  n−1
1 2n−1
1
= + = . 36
n k=1 k k=1
n − k k −n−k
−→
n k=1 k u n −−−→ e I = e6 ln 3−10 ln 2 = .
n∞ 210
En utilisant le résultat de a), on déduit :
2 2 1 2 2.11 D’abord, pour tout x ∈ R , f (x) existe comme intégrale
un ∼ ln (n − 1) = ln n + ln 1 − ∼ln n . d’une application continue sur un segment.
n∞ n n n n∞ n
On a, pour tout x ∈ R∗ :
    
 f (x) − f (0)   1 x 2 t 
2.9 Appliquons deux fois l’inégalité de Cauchy et Schwarz,  = ( sin t) Arctan dt 
√  x −0   x 0 1+x 2 
en faisant intervenir g, qui est continue, puisque g est conti-
 2  
nue et à valeurs  0 : 1 x  t 
 | sin t| Arctan dt
 b 4  b 4 x 0 1 + x2 
√ √
f gh = ( f g)2 ( gh)2  2
1 x π π
a a
 1 · dt = x.
 b  √ 2  b √ 2
x 0 2 2
 f g)2 g h)2 f (x) − f (0)
a a Il en résulte, par encadrement : −→ 0,
x −0 x−→0
 2  2
b b
ce qui montre que f est dérivable en 0 et que : f (0) = 0 .
= f 2g gh 2
a a
 b   b  b  b
tan x
 f4 g2 g2 h4 2.12 D’abord, f : x −→ Arctan , est définie, au
a a a a x
 
   π π
b b 2 b moins, sur − ; − {0}.
= f4 g2 h4 . 2 2
a a a

61
π 1  √ 
Comme tan x ∼ x, on a f (x) −→ Arctan 1 = , donc = − ln cos t + 3 sin t
x−→0 x−→0 4 tan 3t
π √
f admet un prolongement continu en 0, en notant f (0) = . 1  
4 = − ln 1 + 3 t + o(t)
3t + o(t)
De plus, il est clair que f est paire.
On calcule des développements limités en 0 : 1√ 1
∼ − 3t = −√ ,
t−→0 3t 3
x3 tan x x2
tan x = x + + o(x 3 ), =1+ + o(x 2 ) ,   1
3 x 3 donc : ln f (x) −→ − √ .
1 x−→ π
6 3
tan x x2 2
= 1+ + o(x 2 ) On conclut, par continuité de l’exponentielle :
x 3
− √1
1 x2 1 f (x) −→ e 3 .
x−→ π
=1+ + o(x 2 ) = 1 + x 2 + o(x 2 ). 6
2 3 6
x2
Ainsi : f (x) = Arctan 1 + + o(x 2 ) . 2.14 a) Soit n ∈ N∗ .
6
Considérons l’application
Considérons l’application
ex
g : R −→ R, u −→ g(u) = Arctan (1 + u) . f n : ] − ∞ ; 0] −→ R, x −→ f n (x) = 1 + x + .
n
Il est clair que g est de classe C 1 sur R, et on a, pour tout L’application f n est dérivable sur ] − ∞ ; 0] et :
u∈R :
ex
1 1 1 1 ∀ x ∈ ] − ∞ ; 0], f n (x) = 1 + >0.
g (u) = = = n
1 + (1 + u)2 2 + 2u + u 2 2 u2 On dresse le tableau de variation de f n :
1+u+
2
1  1 1 x −∞ xn 0
= 1 − u + o(u) = − u + o(u).
2 2 2 f n (x) +

Il en résulte, par primitivation pour une application de classe C 1 1


f n (x) −∞  0  1+
dont la dérivée admet un DL 1 (0) : n
1 1 u2 Puisque f n est continue et strictement croissante sur l’intervalle
g(u) = g(0) + u − + o(u 2 )
2 2 2 ] − ∞ ; 0] et que l’on a
π 1 1 1
=
+ u − u 2 + o(u 2 ). lim f n = −∞ < 0 et f n (0) = 1 + > 0, d’après le théorème
−∞ n
4 2 4
de la bijection monotone, l’équation f n (x) = 0 ,
On déduit, par composition, le DL 2 (0) de f :
d’inconnue x ∈ ] − ∞ ; 0], admet une solution et une seule,
π 1 x2 π 1 2 notée xn .
f (x) = + + o(x 2 ) = + x + o(x 2 ) .
4 2 6 4 12 De plus, comme f n (0) =
/ 0 , on a : xn =
/ 0.
exn 1
b) On a, pour tout n ∈ N∗ : |1 + xn | =  ,
2.13 Il s’agit d’une forme indéterminée 1∞ . n n
π donc : 1 + xn −−−→ 0, d’où : xn −−−→ − 1.
Notons, pour x au voisinage de : f (x) = (2 sin x)tan x . n∞ n∞
6
π c) On a : n(xn + 1) = −e xn
−−−→ − e−1 ,
n∞
On a, par le changement de variable t = x − −→ 0 :
6 x−→ π6 e−1
  donc : xn + 1 ∼ −
.
ln f (x) n n∞

On conclut au développement asymptotique suivant, à la pré-


= (tan 3x) ln (2 sin x) 1 1 1
cision o : xn = −1 − + o .
n e n n∞ n
π π
= tan + 3t ln 2 sin +t
2 6
√ 2.15 a) Soit n ∈ N∗ .
1 1 3
= − ln 2 · cos t + 2 · sin t Considérons l’application
tan 3t 2 2
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ cos x − nx .

62
L’application f n est dérivable sur [0 ; 1] et : puis :
  
∀ x ∈ [0 ; 1], f n (x) = − sin x − n  −n < 0 . ∀ t ∈ R, f (t) = f t − g(0) + g(0)
On dresse le tableau de variation de f n :    
= 2 t − g(0) + 5 = 2t + 5 − 2g(0) .
x 0 1 Il existe donc λ ∈ R tel que : ∀ t ∈ R, f (t) = 2t + λ.
f n (x) − • On a donc, en remplaçant, dans l’hypothèse, f par son ex-
f n (x) 1  cos 1 − n pression obtenue ci-dessus :
 
∀ (x,y) ∈ R2 , 2x + y + 5 = f x + g(y)
Puisque f n est continue et strictement décroissante sur l’in-  
= 2 x + g(y) + λ = 2x + 2g(y) + λ,
tervalle [0 ; 1] et que :
1 5−λ
f n (0) = 1 > 0 et f n (1) = cos 1 − n < 0 , d’où : ∀ y ∈ R, g(y) = y+ .
2 2
d’après le théorème de la bijection monotone, l’équation On déduit :
f n (x) = 0, d’inconnue x ∈ [0 ; 1], admet une solution et une   1  5−λ
seule, notée xn . ∀ (x,y) ∈ R2 , g x + f (y) = x + f (y) +
  2 2
 cos xn  5−λ
b) • On a : |xn | =    1 −−−→ 0, 1
= (x + 2y + λ) +
1 5
= x+y+ .
n  n n∞ 2 2 2 2
donc : xn −−−→ 0 .
n∞
 
cos xn 1 2.18 Puisque : xn −−−→ 0 et ∀ n ∈ N, xn ∈ ]0 ; +∞[ ,
• Ensuite : xn = ∼ . n∞
n n∞ n
on peut extraire de la suite (xn )n∈N une suite strictement dé-
1
c) Notons, pour tout n ∈ N∗ : yn = xn − . croissante et de limite 0.
n
Il existe donc une suite (u n )n∈N , strictement décroissante, de
1 1
Puisque xn ∼ , on a déjà : yn = o . limite 0, telle que : ∀ n ∈ N, f (u n ) = 0.
n∞ n n
On a : y

1 1
cos + yn = cos xn = nxn = n + yn = 1 + nyn ,
n n
d’où :
1  11 2 1
nyn = cos + yn − 1 ∼ − + yn ∼− , y = f(x)
n n∞ 2 n  n∞ 2n 2
    
−→0 =o 1
n

1
donc : yn ∼ − .
n∞2n 3
1 1 v2 v0
On conclut : xn − ∼ − .
n n∞ 2n 3 O u3 u2 v1 u1 u0 x

2.16 Puisque f n’est pas injective, il existe (a,b) ∈ R2 tel


que : a < b et f (a) =
/ f (b). On a alors :
   
∀ y ∈ R, f (a + y) = g f (a),y = g f (b),y = f (b + y) .
En notant c = a − b > 0 , on a donc : Puisque f est continue en 0, on déduit : f (0) = 0 .
   
∀ z ∈ R, f (c + z) = f (a − b) + z = f a + (−b + z) D’autre part, d’après le théorème de Rolle, puisque f est déri-
  vable sur ]0 ; +∞[ , pour chaque n ∈ N , il existe
= f b + (−b + z) = f (z).
vn ∈ ]u n+1 ; u n [ tel que : f (vn ) = 0. On construit ainsi une suite
On conclut que f est c-périodique. (vn )n∈N , strictement décroissante, de limite 0, telle que :
∀ n ∈ N, f (vn ) = 0.
2.17 En remplaçant y par 0, on a : D’après l’étude précédente, appliquée à f à la place de f, on
 
∀ x ∈ R, f x + g(0) = 2x + 5 , déduit : f (0) = 0 .

63
En réitérant le raisonnement, ou par une récurrence, on 2) Étude du cas d’égalité
conclut : ∀ k ∈ N, f (k) (0) = 0. • Supposons qu’il y ait égalité dans l’inégalité de l’énoncé.
D’après 1), on a alors nécessairement :
3−x
2.19 1) Inégalité : x  3, y = , g(y) = 0 ,
2
Soit x ∈ [0 ; +∞[.
d’où, comme 4 − x > 0 : x = 1 , puis y = 1.
Notons g : [0 ; +∞[−→ R l’application définie, pour tout
• Réciproquement : f (1,1) = 1 + 1 + 1 − 3 = 0.
y ∈ [0 ; +∞[, par : g(y) = f (x,y) = 1 + x 2 y + x y 2 − 3x y.
On conclut qu’il y a égalité si et seulement si :
L’application g est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
(x,y) = (1,1) .
∀ y ∈ [0 ; +∞[, g (y) = x 2 + 2x y − 3x = x(x + 2y − 3) .

1er cas : x  3 2.20 a) Considérons l’application


On a alors : ∀ y ∈ [0 ; +∞[, g (y)  0, ln(1 + x)
f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x) = .
donc g est croissante. x
Comme g(0) = 1 , on déduit : L’application f est dérivable sur ]0 ; +∞[ et, pour tout
∀ y ∈ [0 ; +∞[, g(y)  g(0) = 1 > 0 . x ∈ ]0 ; +∞[ :
1 x
2ecas : 0  x < 3 f (x) = − ln (1 + x) .
x2 1 + x
On dresse le tableau de variations de g :
Considérons l’application
3−x x
y 0 +∞ g : [0 ; +∞[−→ R ; x −→ g(x) = − ln (1 + x) .
2 1+x
g (y) − 0 + L’application g est dérivable sur [0 ; +∞[ et, pour tout
g(y)   x ∈ [0 ; +∞[ :
1 1
3−x g (x) = −
On calcule le minimum de g, obtenu en : (1 + x)2 1+x
2
3−x x 0
g =−
2 (1 + x)2 < 0 si x =
/ 0.
= 1 + x y + x y − 3x y
2 2 Il en résulte que g est strictement décroissante sur [0 ; +∞[.
Comme g(0) = 0, on en déduit :
= 1 + x y(x + y − 3)
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, g(x) < 0 ,
3−x 3−x donc : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) < 0.
= 1+x x+ −3
2 2
Il en résulte que f est strictement décroissante.
3x − x 2
x −3 On a donc, pour tout (x,y) ∈ ]0 ; +∞[2 :
= 1+
2 2
x < y ⇒ f (y) < f (x)
1  ln(1 + y) ln(1 + x) x ln(1 + x)
= 4 − x(x − 3)2 ⇐⇒ < ⇐⇒ < .
4 y x y ln(1 + y)
1 b) Soit (x,y,z) ∈ R3 tel que 0 < x < y < z .
‘= (−x 3 + 6x 2 − 9x + 4)
4 Appliquons le résultat de a) à (x,y) et à (x,z) :

=
1
(−x + 1)(x 2 − 5x + 4) x ln(1 + x) x ln(1 + x)
< et < ,
4 y ln(1 + y) z ln(1 + z)
1 d’où, par multiplication (pour des nombres tous > 0 ) :
= (−x + 1)(x − 1)(x − 4)
4  2
x2 ln(1 + x)
=
1
(x − 1)2 (4 − x)  0. < .
4    yz ln(1 + y) ln(1 + z)
0
c) Soit t ∈ ]0 ; +∞[ . Appliquons le résultat de b) à
Finalement : ∀ (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 , f (x,y)  0. x = t − 1 ∈ ]0 ; +∞[ , y = t, z = t + 1 :

64
(t − 1)2 (ln t)2 D’une part, d’après la définition de N :
< ,
t (t + 1) ln(t + 1) ln (t + 2) b−a 1 N b−a
− <  ,
d’où, les dénominateurs étant > 0 : T n n T
donc, par théorème d’encadrement :
(t − 1)2 ln(t + 1) ln(t + 2) < t (t + 1)( ln t)2 . N b−a
−−−→ .
n n∞ T
2.21 Notons, pour abréger, E = Rn [X] et confondons poly- D’autre part :
  nb   nb
nôme et application polynomiale sur [−1 ; 1] . 1 
 f (u) du  1 | f (u)| du
D’après le cours, l’application n  n na+N T
na+N T
  
1 na+(N +1)T
1
1  2 2 1 T
N : E −→ R, P −→ P(x) dx  | f (u)| du = | f (u)| du −−−→ 0.
−1 n na+N T n 0 n∞
 b  b
est une norme sur E . b−a
On conclut : f (nx) dx −−−→ f (u) du.
Considérons les applications u,v,w : E −→ R définies, pour a n∞ T a
tout P ∈ E, par :
u(P) = P(−1), v(P) = P (0), w(P) = P (1) .
2.23 1) Soit f ∈ E .
Il est clair que u,v,w sont linéaires.
On va essayer de minorer || f − ϕ||∞ par une constante conve-
Puisque E est de dimension finie, u,v,w sont donc continues nable.
et il existe a,b,c ∈ R+ tels que, pour tout P ∈ E :
• On a :
|u(P)|  a N (P), |v(P)|  bN (P), |w(P)|  cN (P) .  1/2   
1/2   1/2 1/2
f = ϕ + ( f − ϕ) = ϕ+ ( f − ϕ) .
On a alors, pour tout P ∈ E : 0 0 0 0
 2  2  2  1/2  1/2
P(−1) + P (0) + P (1) 1
D’une part : ( f − ϕ)  | f − ϕ|  || f − ϕ||∞ .
 2  2  2 0 0 2
= u(P) + v(P) + w(P)    1/2
 2 1/2 1/2
x2 1
 (a 2 + b2 + c2 ) N (P) . D’autre part : ϕ= x dx = = .
0 0 2 0 8
En notant C = a 2 + b2 + c2 , on a donc, pour tout P ∈ E :  1/2
 1 1 1
 2  2  2  2 On a donc : f  + || f − ϕ||∞ .
P(−1) + P (0) + P (1)  C P(x) dx . 0 8 2
−1
• On a :
 1   
1   1 1
∗ f = ϕ + ( f − ϕ) = ϕ+ ( f − ϕ) .
2.22 Soit n ∈ N . 1/2 1/2 1/2 1/2
On a, par le changement de variable u = nx : D’une part :
 b   1  1
1 nb 1
In = f (nx) dx = f (u) du . ( f − ϕ)  − | f − ϕ|  − || f − ϕ||∞ .
a n na 1/2 1/2 2

n(b − a) D’autre part :


Notons N = E ∈ N, (qui dépend de n) de sorte  1  1  1
T x2 1 1 3
ϕ= x dx = = − = .
que : na + N T  nb < na + (N + 1)T. 1/2 1/2 2 1/2 2 8 8
On a, par la relation de Chasles :  1
3 1
On a donc : f  − || f − ϕ||∞ .
N −1  na+(k+1)T  nb
1  1/2 8 2
In = f (u) du + f (u) du .
n k=0 na+kT na+N T On déduit, puisque f ∈ E :
 1/2  1
1 1 3 1
Puisque f est T-périodique, on déduit : + || f − ϕ||∞  f = f  − || f − ϕ||∞ ,
8 2 8 2
N −1  T  nb 0 1/2
1 
In = f (u) du + f (u) du D’où : || f − ϕ||∞ 
1
.
n k=0 0 na+N T 4
  1
N T 1 nb Il en résulte : d(ϕ,F) = Inf || f − ϕ||∞  .
= f (u) du + f (u) du . f ∈E 4
n 0 n na+N T

65
2) Considérons l’application f : [0 ; 1] −→ R définie, pour tout On a :
x ∈ [0 ; 1], par : ln cos x

 1 1

x + si 0  x  x2 x4 x6
f (x) =
4 2 = ln 1 − + − + o(x 6 )
 2 24 720

x − 1 1
si < x  1.
4 2 x2 x4 x6 1 x4 x6
= − + − − −
2 24 720 2 4 24
y 1 x6
+ − + o(x 6 )
1 3 8

x2 1 1 4
= − + − x
3
2 24 8
4
1 1 1
+ − + − x 6 + o(x 6 )
720 48 24
1
2 x2 x4 x6
= − − − + o(x 6 ),
2 12 45
1 et :
4 sin 2 x
2
x3 x5
= x− + + o(x 5 )
1 1 3 1 x 6 120
4 2 4
y = ϕ(x) x4 1 1
= x2 − + + x 6 + o(x 6 )
y = f(x) 3 36 60

x4 2x 6
 1/2  1
= x2 − + + o(x 6 ).
1 3 45
Il est clair que : f ∈ E, f = f, || f − ϕ||∞ = . D’où :
0 1/2 4
f (x)
1
On conclut : d(ϕ,F) = .
4 1 2
= 2 4 6
+ 4
x x x x 2x 6
− − − + o(x 6 ) x2 − + + o(x 6 )
2 12 45 3 45
2.24 Si on effectue un DL n (0) (n  2) de ln cos x , comme
−1
2 x2 2x 4
x2 = − 1+ + + o(x 6 )
ln cos ∼
 x x−→0 cos x − 1 ∼ − , x2 6 45
x−→0 2
−→1
−1
x2 2x 4
ce DL n (0) sera de la forme : + 1− + + o(x 4 )
3 45
x2
ln cos x = − + · · · + an x n + o(x n ) , 2 x2 2x 4 x4
2 = − 1− + +
x2 6 4( 36
d’où :
x2 2x 4 x4
1 2 −1 + 1+ − + + o(x 4 )
= − 2 1 + · · · − 2an x n−2 + o(x n−2 ) 3 45 9
ln cos x x
2  2 1 1 2 2 1 2 1
=− 1 + · · · + bn x n−2 + o(x n−2 ) = + x + − − + + o(x 4 )
x 2 x2 6 3 45 36 45 9
2 2 1 2 1 4
=− + · · · − 2bn x n−4 + o(x n−4 ). = x + x + o(x 4 )
x2 x2 2 12
Comme on veut un DL 2 (0) de f, il faut prendre n de façon que 1 2
n − 4 = 2, c’est-à-dire n = 6. = 1+ x + o(x 2 ).
6
66
2.25 • On a, pour tout y ∈ ]0 ; +∞[ fixé, par le changement On a alors x 2 = 1 − y 2 , x dx = −y dy, d’où :
x  0  1  1
de variable z = : −y dy y 1
y I = = dy = 1− dy
1 + y 1 + y 1 + y
 1  1y  1 1 0 0
dx y dz 1 y 1  1
= = dz = y − ln (1 + y) 0 = 1 − ln 2.
0 x + y y2 z2 + y2 y 0 1 + z2
2 2
0
1 1
1 1
= [Arctan z]0y = Arctan .
y y y 2.27 • L’application
• On déduit : ln(1 + t 2 )
   g : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ g(t) =
a 1
dx  a
1 1 t
I (a) = dy = Arctan dy .
1
a 0 x2 + y2 1
a
y y est continue sur ]0 ; +∞[, donc, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, g est
1 continue sur le segment joignant x et x 2 , ce qui montre que l’in-
Mais, par le changement de variable u = , qui échange les  x2
y ln(1 + t 2 )
tégrale f (x) = dt existe.
bornes, on a : x t
 a1  a • Puisque les applications x −→ x et x −→ x 2 sont de
du 1
I (a) = u Arctan u − 2 = Arctan u du . classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et à valeurs dans ]0 ; +∞[ et que g est
a u 1
a
u
continue sur ]0 ; +∞[, d’après le cours, f est de classe C 1 sur
D’où, par addition :
]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
2I (a)
  ln(1 + x 4 ) ln(1 + x 2 )
a
1 a
1 1 f (x) = 2
2x − 1
= Arctan y dy + Arctan dy x x
1 y 1 y y 1 
a a = 2 ln(1 + x 4 ) − ln(1 + x 2 ) .
 x
a
1 1
= Arctan y + Arctan dy D’après les théorèmes généraux, cette dernière fonction est de
1 y y
a classe C ∞ sur ]0 ; +∞[, donc f est de classe C ∞ sur ]0 ; +∞[.
 a
1π π a On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
= dy = ln y 1
1
a
y2 2 a f (x) = 0

π 1 ⇐⇒ 2 ln (1 + x 4 ) − ln(1 + x 2 ) = 0
= ln a − ln = π ln a.
2 a
⇐⇒ (1 + x 4 )2 = 1 + x 2
π ln a
On conclut : I (a) = .
2 ⇐⇒ x 8 + 2x 4 − x 2 = 0
√ √
1+x − 1−x ⇐⇒ x 6 + 2x 2 − 1 = 0.
2.26 L’application x −→ √ √ , est continue
1+x + 1−x Notons
sur le segment [0 ; 1] , donc son intégrale I existe. P : [0 ; +∞[−→ R, x −→ P(x) = x 6 + 2x 2 − 1 .
On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1], par utilisation d’une expression L’application P est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
conjuguée :
√ √ √ √ 2 0
1+x − 1−x 1+x − 1−x ∀ x ∈ [0 ; +∞[, P (x) = 6x 5 + 4x
√ √ = > 0 si x > 0.
1+x + 1−x (1 + x) − (1 − x)
√ √
2−2 1−x 2 1 − 1 − x2 On dresse le tableau de variation de P :
= =
2x x x 0 +∞
1 − (1 − x 2 ) x
=  √ = √ , P (x) +
x 1+ 1−x 2 1 + 1 − x2
P(x) −1  +∞
et cette dernière expression est aussi valable pour x = 0.
 1
x Puisque P est continue et strictement croissante sur l’intervalle
On a donc : I = √ dx.
0 1+ 1 − x2 [0 ; +∞[, et que l’on a P(0) = −1 < 0 et P(x) −→ +∞,
x−→+∞
√ d’après le théorème de la bijection réciproque,
Effectuons le changement de variable y = 1 − x 2 .

67
il existe α ∈ [0 ; +∞[ unique tel que l’on ait P(α) = 0 , et on D’autre part :
dispose du signe de P(x) selon la position de x par rapport  x2  x2
1 1 1
à α. 0  B(x)  dt = dt
x t t2 x t3
La calculatrice fournit une valeur approchée de α :  −2 x 2
α  0,673 . . . t 1 1 1 1
= = − 4  ,
−2 x 2 x 2 x 2x 2
On en déduit le signe de f (x) et le tableau de variation de f :
1
x 0 α +∞ donc : B(x) = O .
x−→+∞ x2
f (x) − 0 + 1
Ainsi : f (x) = 3( ln x)2 + O .
f (x)   x−→+∞ x2
En particulier : f (x) −→ +∞ ,
La calculatrice fournit une valeur approchée de f (α) : x−→+∞

f (α)  −0,107 . . . f (x) 3(ln x)2


et ∼ −→ 0.
x x−→+∞ x x−→+∞
• Étude en 0 :
Ceci montre que la courbe représentative de f admet,
Comme : ∀ u ∈ [0 ; +∞[, 0  ln(1 + u)  u, lorsque x −→ +∞, une branche parabolique de direction
on a, pour tout x ∈ ]0 ; 1] : asymptotique x x.
 x  x • Valeurs remarquables :
ln(1 + t 2 )
0  − f (x) = dt  t dt
x2 t x2 f (1) = 0 et f (1) = ln 2  0,693 . . .
 2 x
t x2 − x4 • Tracé de la courbe représentative de f :
= = . y
2 x2 2

Il s’ensuit, par le théorème d’encadrement : f (x) −→ 0. y = f(x)


x−→0

On peut donc prolonger f en 0 par continuité en posant


f (0) = 0 .
De plus : α
O
1  1 x
f(α)
f (x) = 2 ln(1 + x 4 ) − ln(1 + x 2 )
x
1 
= − x 2 + o (x 2 ) = −x + o(x) −→ 0.
x x−→0 x−→0
2.28 Considérons l’application g : ] − 1 ; +∞[−→ R définie,
Comme f est continue sur [0 ; +∞[, que f est de classe C 1 sur pour tout u ∈ ] − 1 ; +∞[, par :
]0 ; +∞[ et que f (x) −→ 0, d’après le théorème limite de la  1+u
x−→0 et
dérivée, f est de classe C sur [0 ; +∞[et f (0) = 0 .
1 g(u) = f (1 + u) = dt ,
1 t
• Étude en +∞ : obtenue en notant u = x − 1 dans l’expression de f (x) , de
On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ : façon que la variable (u) tende vers 0 lorsque x tend vers 1.
 x2  x2 et
ln(1 + t 2 ) 1 1 Puisque t −→ , est de classe C ∞ sur ]0 ; +∞[, d’après le
f (x) = dt = ln t 2 1 + 2 dt t
x t x t t cours, g est de classe C ∞ sur ] − 1 ; +∞[ et :
 x2
1 1 e1+u
= 2 ln t + ln 1 + 2 dt ∀ u ∈ ] − 1 ; +∞[, g (u) = .
x t t 1+u
 x2  x2 On va former le DL 2 (0) de g , puis primitiver pour obtenir le
ln t 1 1
=2 dt + ln 1 + 2 dt . DL 3 (0) de g. On a :
t t t
 x
   x
  1
notée A(x) notée B(x) g (u) = e eu
1+u
On a :  u2  
 x 2  2 =e 1+u+ + o(u 2 ) 1 − u + u 2 + o(u 2 )
2
A(x) = (ln t)2 x = ln (x 2 ) − ( ln x)2
u2 e
= 4(ln x)2 − ( ln x)2 = 3(ln x)2 . =e 1+ + o(u 2 ) = e + u 2 + o(u 2 ) .
2 2
68
On déduit, par primitivation, pour une fonction de classe C 1 On peut donc considérer l’application, encore notée ϕ, de
dont la dérivée admet un DL 2 (0) : R − {−1,1} dans lui-même, définie par :
e u3 x −3
g(u) = g(0) + e u + + o(u 3 ) . ∀ x ∈ R − {−1,1}, ϕ(x) = .
2 3 x +1
 1
ey t Calculons, pour tout x ∈ R − {−1,1}, les itérées de ϕ en x, pour
Et : g(0) = dt = 0.
1 t la loi de composition, notées ϕ[2] (x), ϕ[3] (x),. . . :
On conclut :  
ϕ[2] (x) = ϕ ϕ(x)
e
f (x) = e u + u 3 + o(u 3 ), u = x − 1 −→ 0 . x −3
6 x−→1 −3
ϕ(x) − 3 −2x − 6 3+x
= = x +1 = = ,
ϕ(x) + 1 x −3 2x − 2 1−x
  +1
π π x +1
2.29 On a, pour tout x ∈ − ; − {0} :  
2 2
ϕ[3] (x) = ϕ ϕ[2] (x)
1 1
f (x) = − 3+x
( sin x sh x)2 (tan x th x)2 −3
ϕ[2] (x) − 3
= x −1
4x
1 = [2] = = x.
= (1 − cos 2 x ch2 x). ϕ (x) + 1 3+x 4
sin x sh2 x
2 +1
x −1
Pour le dénominateur : sin 2 x sh2 x ∼ x 4 .
x−→0 • 1) Soit f convenant.
On va chercher un équivalent simple du numérateur. On a donc :
On remarque :    
∀ x ∈ R − {−1,1}, f ϕ(x) + f ϕ[2] (x) = x .
1 − cos x ch x = (1 − cos x ch x)(1 + cos x ch x)
2 2

Appliquons ceci à x, ϕ(x), à ϕ[2] (x) :


et : 1 + cos x ch x −→ 2 =
/ 0.
x−→0     

 f ϕ(x) + f ϕ[2] (x) = x E1
On va chercher un DL 4 (0) de 1 − cos x ch x , pour en avoir  
un équivalent simple : f ϕ[2] (x) + f (x) = ϕ(x) E2

  

1 − cos x ch x f (x) + f ϕ(x) = ϕ[2] (x) E3 .
x 2
x 4
x x 2 4    
=1− 1− + + o(x 4 ) 1 + + + o(x 4 ) En effectuant E 2 + E 3 − E 1 , on élimine f ϕ(x) et f ϕ[2] (x) ,
2 24 2 24
et on obtient f (x) , d’où :
1 1
= 1 − 1 − x 4 + o(x 4 ) = x 4 + o(x 4 ) . 1
6 6 f (x) = ϕ(x) + ϕ[2] (x) − x
2
1 1 4 1
On a donc : f (x) ∼ x ·2= 1 x −3 3+x 1 x 3 + 7x
x−→0 x4 6 3 = + −x = .
2 x +1 1−x 2 1 − x2
1
et on conclut : f (x) −→ . 2) Réciproquement, un calcul direct (un peu long sans logiciel
x−→0 3
de calcul formel) montre que l’application f trouvée en 1)
convient.
2.30 • Considérons l’application On conclut qu’il y a une application f et une seule conve-
x −3 nant :
ϕ : R − {−1,1} −→ R, x −
 → ϕ(x) = .
x +1 1 x 3 + 7x
On a, pour tout x ∈ R − {−1,1} : f : R − {−1,1} −→ R, x −→ f (x) = .
2 1 − x2
x −3
ϕ(x) = 1 ⇐⇒ = 1 ⇐⇒ 4 = 0 ,
x +1 2.31 a) Considérons
impossible, et, d’autre part :
g : R −→ R, x −→ f (x + a) − f (x) .
x −3
ϕ(x) = −1 ⇐⇒ = −1 On a, d’après l’hypothèse de l’énoncé :
x +1
⇐⇒ x − 3 = −x − 1 ⇐⇒ x = 1, ∀ x ∈ R, g(x + b) = f (x + a + b) − f (x + b)
impossible. = f (x + a) − f (x) = g(x),
Ainsi : ∀ x ∈ R − {−1,1}, ϕ(x) ∈ R − {−1,1}. donc g est b-périodique.

69
On a alors, pour tout n ∈ N et tout x ∈ R : * Si u(x) < 0 , alors de même, au voisinage de x, |u| coïncide
 avec −u, donc |u| est dérivable en x.
 f (x + a) − f (x) = g(x)

 * Si u(x) = 0 , alors, par hypothèse, u (x) = 0, donc :



 f (x + a + b) − f (x + b) = g(x + b) = g(x) 
 |u|(x + h) − |u|(x)  |u(x + h)|
..  =

  |h|

 . h
 

  u(x + h) − u(x) 
  
f (x + a + nb) − f x + a + (n − 1)b = g(x) =   −→ |u (x)| = 0,
 h−→0
h
d’où, par sommation et télescopage : |u|(x + h) − |u|(x)
donc : −→ 0,
f (x + a + nb) − f (x) = ng(x) . h x−→0

ce qui montre que |u| est dérivable en x, et que de plus


On déduit, puisque f est bornée, pour tout x ∈ R : |u| (x) = 0.
 
 f (x + a + nb) − f (x) 2|| f ||∞ On conclut que |u| est dérivable en x, pour tout x ∈ I, donc
|g(x)| =  −−−→ 0 ,
|u| est dérivable sur I.
n n n∞

donc : ∀ x ∈ R, g(x) = 0, b) On a, pour tout x ∈ I :


 
ϕ(x) = Max f (x), g(x)
c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, f (x + a) = f (x).
1 
= f (x) + g(x) + | f (x) − g(x)| .
Ceci montre que f est a-périodique. 2
Par rôles symétriques dans les hypothèses, on conclut que f est Comme f et g sont dérivables sur I, il s’ensuit que ϕ est déri-
aussi b-périodique. vable sur I si et seulement si | f − g| l’est.
b) L’application f vérifie les hypothèses de a), puisqu’elle est En appliquant le résultat de a) à f − g à la place de u, on conclut
1 1 13 que ϕ est dérivable sur I si et seulement si :
bornée, avec a = , b = , a + b = .
6 7 42  
∀ x ∈ I, f (x) = g(x) ⇒ f (x) = g (x) .
1 1
D’après a), on déduit que f est -périodique et que f est -
6 7
1 1 1 1
périodique. Comme = − , il en résulte que f est - 2.33 D’après l’hypothèse, on a, pour tout x ∈ [a ; +∞[ :
42 6 7 42  2
périodique, l’ensemble des périodes de f formant, d’après le f (x) f (x)  | f (x)| | f (x)|  λ| f (x)|2 = λ f (x) .
cours, un sous-groupe additif de R. Considérons l’application
 2
2.32 a) 1) Supposons |u| dérivable sur I. g : [a ; +∞[−→ R, x −→ g(x) = e−2λx f (x) .
Soit x ∈ I tel que u(x) = 0 .
Puisque f est dérivable sur [a ; +∞[, g l’est aussi, et, pour tout
|u|(x + h) − |u|(x) x ∈ [a ; +∞[ :
On a : −→ |u| (x),
h h−→0
  2 
et : g (x) = 2e−2λx f (x) f (x) − λ f (x)  0 .
 
|u|(x + h) − |u|(x) |u(x + h)| u(x + h) − u(x) Il en résulte que g est décroissante sur [a ; +∞[.
= =
h h h Mais il est clair, par sa définition, que g  0 , et on a
  2
   −→+ |u (x)| g(a) = e−2λa f (a) = 0 .
 u(x + h) − u(x)  h−→0
= sgn (h) 
  −→ −|u (x)|.
h Il en résulte g = 0, puis f 2 = 0 et donc f = 0.
h−→0−

On a donc |u (x)| = −|u (x)|, d’où u (x) = 0.


  2.34 a) • Soit f ∈ E .
Ceci montre : ∀ x ∈ I, u(x) = 0 ⇒ u (x) = 0 .
On a, d’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz :
2) Réciproquement, supposons :  1 2  1  1
  f  12 f2 .
∀ x ∈ I, u(x) = 0 ⇒ u (x) = 0 . 0 0 0

Soit x ∈ I .  1
Mais : f = f (1) − f (0) = λ.
* Si u(x) > 0, alors, comme u est continue en x (car dérivable 0
en x ), au voisinage de x , |u| coïncide avec u, donc |u| est dé-  1
rivable en x . On a donc : f 2
 λ2 .
0

70
√ √
• Considérons l’application particulière : On déduit : 2n  n + xn 2 n,
f 0 : [0 ; 1] −→ R, t −→ λt . √
 1  1 √ n n
donc xn  , puis xn  .
On a f 0 ∈ E et : f 02 = λ2 = λ2 . 2 4
0 0
 On conclut : xn −−−→ + ∞.
1 n∞
On conclut : Inf f 2
=λ , 2
f ∈E 0

et cette borne inférieure est atteinte (au moins) pour l’appli- 2.36 Remarquons d’abord que, dans les conditions de
cation f 0 définie plus haut. k n 1
l’énoncé : 0   2 = −−−→ 0,
∗ n2 n n n∞
b) Considérons, pour tout n ∈ N :
k n k
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ λx n . et que, d’autre part : 1 + 2 = exp n ln 1 + 2 .
n n
Il est clair que : ∀ n ∈ N∗ , f n ∈ E . x2
• Montrons : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, x −  ln(1 + x)  x.
Et on a : 2
 1    Soit x ∈ [0 ; +∞[. En appliquant la formule de Taylor avec reste
1
x 2n+1 1 λ2 intégral à ϕ : t −→ ln(1 + t) sur [0 ; x], on a :
f n2 = λ2 x 2n dx = λ2 = −−−→ 0 .
0 0 2n + 1 0 2n + 1 n ∞  x
(x − t)
 1 ϕ(x) = ϕ(0) + ϕ (0)x + ϕ (t) dt ,
On conclut : Inf f 2 = 0. 0 1!
f ∈E 0  x
1
c’est-à-dire : ln (1 + x) = x − (x − t) dt.
0 (1 + t)2
2.35 a) Soit n ∈ N∗ . Considérons l’application Mais :
 
 x x −t
n x x
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ 1+ − 2n . 0 dt  (x − t) dt
k (1 + t)2
k=1 0 0
 x
(x − t)2 x2
L’application f n est dérivable (donc continue) sur [0 ; +∞[ = − = .
1 2 0 2
 n
x2
et : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f n (x) = k > 0,
x
On a donc : x −  ln(1 + x)  x.
2
k=1
2 1+
k • Soit n ∈ N∗ .
donc f n est strictement croissante sur [0 ; +∞[. k
Appliquons le résultat précédent à à la place de x, pour tout
De plus : f n (0) = n − 2n = −n < 0 et f n (x) −→ +∞. n2
x−→+∞
k ∈ {1,. . . ,n} :
D’après le théorème de la bijection monotone, il existe donc
xn ∈ [0 ; +∞[ unique tel que f n (xn ) = 0 . k k2 k k
− 4  ln 1 + 2  ,
√ √ √ n 2 2n n n2
b) On sait : ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a + b  a + b
k 1 k k
(ce que l’on peut redémontrer en développant les carrés). d’où : − 2  ln 1 + 2  ,
n2 2n n n2
On a donc, pour tout n ∈ N∗ :
 n   donc, en multipliant par n
n
xn xn √ n
1
2n = 1+  1+ =n+ xn √ .
k k k k 1 k k
k=1 k=1 k=1
−  n ln 1 + 2  ,
 n
1 n 2n n n
Évaluons √ , par comparaison d’une somme à une inté-
k=1 k puis, en passant aux exponentielles :
grale. n
k 1 k k
1 e n e− 2n  1 +  en .
L’application x −→ √ , est continue et décroissante sur n2
x
[1 ; +∞[, donc : On déduit, en sommant pour k allant de 1 à n, puis en divisant
n  n par n :
1 1
√ 1+ √ dt
k=1 k 1 t 1 1 n
k 1 n
k n
1 n
k
√ n √ √ √ e− 2n en  1+ 2  en .
= 1 + [2 t]1 = 1 + 2( n − 1) = 2 n − 1  2 n. n k=1 n k=1 n n k=1

71
On a, par sommation géométrique : Enfin, puisque f est continue et strictement croissante sur l’in-
 1 n tervalle U, d’après le théorème de la bijection monotone, f réa-
n
k
n
 1 k 1 en −1 1 e − 1
en = en = en 1 = en 1 , lise une bijection de U sur V.
e n − 1 en − 1
k=1 k=1
b) 1) Supposons que f −1 admette un DL 3 (0) :
1 1
puis, comme e − 1 ∼ :
n
n∞ n f −1 (y) = α + βy + γy 2 + δy 3 + o (y 3 ) .
y−→0
1
1 n
k 1 n On a alors α = f −1 (0), et, puisque f −1 est dérivable en 0,
e n = e n (e − 1) 1 −−−→ e − 1 .
n k=1 en − 1 n∞ d’après le cours, β = ( f −1 ) (0). Mais f (0) = 0 et f (0) = 1 ,
donc f −1 (0) = 0 et
On conclut, par le théorème d’encadrement :
1 1 1
1 n
k n
( f −1 ) (0) =  = = = 1.
1+ 2 −−−→ e − 1 . f f −1 (0) f (0) 1
n k=1 n n∞

Le DL 3 (0) de f −1 est donc de la forme :


2.37 Considérons f −1 (y) = y + γy 2 + δy 3 + o(y 3 ) .
 x
g : [0 ; 1] −→ R, x −→ g(x) = a + b f (t) dt . On a, pour x ∈ U :
0  
x = f −1 f (x)
Puisque f est continue sur [0 ; 1] , g est de classe C 1 sur [0 ; 1]  
et : ∀ x ∈ [0 ; 1], g (x) = b f (x). = f −1 x + ax 2 + bx 3 + o(x 3 )
De plus, d’après l’hypothèse de l’énoncé : = (x + ax 2 + bx 3 ) + γ(x + ax 2 + bx 3 )2
∀ x ∈ [0 ; 1], g(x)  a > 0 . + δ(x + ax 2 + bx 3 )3 + o(x 3 )

On déduit : ∀ x ∈ [0 ; 1], g (x)  b g(x), = (x + ax 2 + bx 3 ) + γ(x 2 + 2ax 3 ) + δx 3 + o(x 3 )


g (x) b = x + (a + γ)x 2 + (b + 2γa + δ)x 3 + o(x 3 ).
puis : ∀ x ∈ [0 ; 1], √  .
2 g(x) 2
Par unicité du DL 3 (0) de x −→ x, on déduit :
En intégrant sur [0 ; x], pour tout x ∈ [0 ; 1] :
a+γ=0  γ = −a
 x  x
g (t) d’où :
√ dt = g(t) b + 2γa + δ = 0 δ = 2a 2 − b.
0 2 g(t) 0

= g(x) −
g(0) = g(x) − a. 2) Réciproquement, montrons que la valeur obtenue ci-dessus
 x pour (γ,δ) convient, c’est-à-dire montrons :
√ b bx
On a donc : g(x) − a  dt = ,
0 2 2 f −1 (y) = y − ay 2 + (2a 2 − b)y 3 + o(y 3 ) .
√ bx 2
Notons x = f −1 (y) , de sorte que y = f (x) et x −→ 0 .
d’où : g(x)  a+ , y−→0
2
On a :
c’est-à-dire :  
f −1 (y) − y − ay 2 + (2a 2 − b)y 3
 x √ b2 
a+b f (t) dt = g(x)  a + a bx + x 2 , = x − (x + ax 2 + bx 3 ) − a(x + ax 2 + bx 3 )2
0 4 
 + (2a 2 − b)(x + ax 2 + bx 3 )3 + o(x 3 )
x √ b
et on conclut : f (t) dt  a x + x 2. 
0 4 = x − (x + ax 2 + bx 3 ) − a(x 2 + 2ax 3 )

+ (2a 2 − b)x 3 + o(x 3 )
2.38 a) Puisque f (0) = 1 > 0 et que f est continue en 0, il = o(x 3 ) = o(y 3 ), car x ∼ y.
existe η > 0 tel que : ∀ x ∈ ] − η ; η[, f (x) > 0, y−→0

−1
donc f est strictement croissante sur ] − η ; η[ . On conclut que f admet un DL 3 (0) et que :
Notons U = ] − η ; η[ et V = f (U ) = ] − f (η) ; f (η)[ . f −1 (y) = y − ay 2 + (2a 2 − b)y 3 + o (y 3 ) .
Puisque f (0) = 0 , on a alors f (−η) < 0 < f (η). y−→0

72
2.39 Considérons, pour tout n ∈ N∗ : * Réciproquement, soit u ∈ [−1 ; 1]. Notons y = Arccos u.
n
1 n
1 Puisque f est bijective, il existe x ∈ R tel que y = f (x) .
vn = =n .  
k k On a alors : u = cos y = cos f (x) = f ( sin x).
k=1 k=1
n Comme sin x ∈ [−1 ; 1], ceci montre :
• On sait, par comparaison somme/intégrale (cf, par exemple,
n ∀ u ∈ [−1 ; 1], ∃ v ∈ [−1 ; 1], u = f (v) .
1
exercice 2.8) : ∼ ln n,
k=1
k n∞ Ceci établit que f réalise une bijection de [−1 ; 1] sur [−1 ; 1] .
Comme f est continue, d’après un exercice classique, f est stric-
donc : vn ∼ n ln n.
n∞ tement monotone.
• Notons, pour tout n ∈ N∗ : f (−1) = −1 f (−1) = 1
n
1 1 En particulier : ou
wn = u n − vn = − . f (1) = 1 f (1) = −1.
k k
k=1 ln 1 + Il existe donc ε ∈ {−1,1} tel que :
n n
Considérons l’application f (−1) = −ε et f (1) = ε .
1 1  
ϕ : ]0 ; 1] −→ R, x −→ ϕ(x) = − . • On a : f ( sin 1) = cos f (1) = cos ε et :
ln(1 + x) x    
On a, au voisinage de 0 pour la variable x : f (− sin 1) = f sin (−1) = cos f (−1)
= cos (−ε) = cos ε ,
x2
x− x− + o(x 2 ) donc : f ( sin 1) = f (− sin 1).
x − ln(1 + x) 2
ϕ(x) = =
x ln (1 + x) x ln (1 + x) Comme f est injective, il s’ensuit sin 1 = − sin 1 , d’où
x 2 sin 1 = 0, contradiction.
+ o(x 2 ) 1 1 On conclut qu’il n’existe pas de f convenant.
= 22 = + o(1) −→ .
x + o(x 2 ) 2 x−→0 2

On peut donc compléter ϕ par continuité en 0, en posant  


1 2.41 Notons E = (x,y) ∈ [0 ; 1]2 ; |x − y|  a .
ϕ(0) = . L’application ϕ : [0 ; 1] −→ R ainsi construite est
2 • Montrons que E est compact.
continue sur le segment [0 ; 1] , donc, d’après un théorème du
cours, ϕ est bornée. Il existe donc M ∈ R+ tel que : y
∀ x ∈ [0 ; 1], |ϕ(x)|  M.
  1
 k 
On a alors : ∀ n ∈ N∗ , ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ϕ   M,
 E
n
d’où, en sommant pour k allant de 1 à n :
  n  
 n k   
ϕ k   Mn .
∀ n ∈ N∗ , |wn | =  ϕ    n 
k=1
n k=1

Ceci montre : u n − vn = O (n). E


n∞

On obtient : u n = vn + O(n) et vn ∼ n ln n, donc :


u n ∼ n ln n .
n∞
a

2.40 a) Supposons qu’il existe f convenant.


On a alors, pour tout x ∈ R : O a 1 x
   
f (x) = f sh (Argsh x) = ch f (Argsh x) ∈ R+ , Considérons l’application
contradiction, puisque, par exemple, f n’atteint pas −1. ϕ : R2 −→ R, (x,y) −→ |x − y| .
On conclut qu’il n’existe pas de f convenant.
On a donc : E = ϕ−1 ([a ; +∞[).
b) Supposons qu’il existe f convenant.
Ainsi, E est l’image réciproque du fermé [a ; +∞[ par l’ap-
• * Soit t ∈ [−1 ; 1] . Notons x = Arcsin t . On a : plication continue ϕ, donc E est fermé dans R2 , ce qui se voit
 
f (t) = f ( sin x) = cos f (x) ∈ [−1 ; 1] . aussi sur le schéma.

73
D’autre part, E est borné, puisque E ⊂ [0 ; 1]2 . En passant aux bornes supérieures lorsque t décrit [a ; b],
on déduit : g(x)  g(y) + M|x − y|,
Ainsi, E est une partie fermée bornée de R , qui est un R-es-
2

pace vectoriel normé de dimension finie, donc E est compact. d’où : g(x) − g(y)  M|x − y|.
• Considérons d’autre part l’application En appliquant ceci à (y,x) à la place de (x,y), on a aussi :
  g(y) − g(x)  M|x − y| ,
 f (x) − f (y) 

F : E −→ R, (x,y) −→ F(x,y) =  .
x−y  et donc : |g(x) − g(y)|  M|x − y|.
On a a montré :
L’application F est définie et continue sur E , puisque le dé-
nominateur x − y ne s’annule pas. ∀ A ∈ R+ , ∃ M ∈ R+ , ∀ (x,y) ∈ [−A ; A]2 ,
|g(x) − g(y)|  M|x − y|.
Puisque F est continue sur le compact E et est à valeurs
dans R, d’après le cours, F est bornée et atteint ses bornes. Ainsi, g est M -lipschitzienne sur [−A ; A], donc g est conti-
Notons C = Sup F(x,y) ∈ R+ . nue sur [−A ; A].
(x,y)∈E Puisque g est continue sur [−A ; A] pour tout A ∈ R+ , on
Il existe (x0 ,y0 ) ∈ E tel que : C = F(x0 ,y0 ) < 1 . conclut que g est continue sur R .
On conclut :

∃ C ∈ [0 ; 1[, ∀ (x,y) ∈ [0 ; 1]2 , 2.43 Pour tout n ∈ N∗ , notons :


 
|x − y|  a ⇒ | f (x) − f (y)|  C|x − y| .  1
In = n 2 (x n − x n+1 ) f (x) dx
0
 1
2.42 • Soit (x,y) ∈ R . 2 et considérons : Jn = n 2 (x n − x n+1 ) f (1) dx.
0
On a, pour tout t ∈ [a ; b], en utilisant l’inégalité triangulaire
renversée, puis l’inégalité triangulaire : 1) On calcule Jn , pour tout n ∈ N∗ :
     n+1 
 n i   n i  x x n+2 1
 
x f i (t) −   y f i (t)  Jn = n 2 − f (1)
 n+1 n+2 0
i=0  i=0   
 n  n   n i  1 1 n2
  x f i (t) −
i
y i f i (t) =  (x − y i ) f i (t) = n2 − f (1) = f (1).
n+1 n+2 (n + 1)(n + 2)
i=1 i=1   i=1
 n  n
Jn −−−→ f (1).
=  (x i − y i ) f i (t)  |x i − y i | | f i (t)| On a donc :
n∞
i=1 i=1

n D’autre part, pour tout n ∈ N∗ :
 |x i − y i | || f i ||∞ .  1   

i=1 |In − Jn | =  n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx 
• Soit A ∈ R+ . 0
 1
 
On a, pour tout (x,y) ∈ [−A ; A]2 :  n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx.
   0
 i−1 
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, |x i − y i | = (x − y) x k y i−1−k  Soit ε > 0 fixé.
k=0
• Puisque f est continue en 1, il existe η > 0 tel que :

i−1
 |x − y| |x| |y|
k i−1−k
 |x − y|i A i−1
,  
∀ x ∈ [1 − η ; 1],  f (x) − f (1)  ε .
k=0

d’où, en sommant : On a alors, pour tout n ∈ N∗ :


n 
n  1
|x i − y i | || f i ||∞  |x − y| || f i ||∞ i A−1 .  
n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx
i=1 i=1
   1−η
 
1 1
noté M
ε n 2 (x n − x n+1 ) dx  ε n 2 (x n − x n+1 ) dx
On obtient, pour tout (x,y) ∈ [−A ; A]2 : 1−η 0
    n2
 n i   n i  =ε  ε.
 x f (t) −  y f (t)   M|x − y| , (n + 1)(n + 2)
 i   i 
i=0 i=0
    • D’autre part, puisque f est continue sur le segment
 n i   n i  [0 ; 1], d’après le théorème fondamental, f est bornée, d’où, pour
et donc :  x f i (t)   y f i (t) + M|x − y|.
i=0 i=0 n ∈ N∗ :

74
 1−η   • D’autre part, pour tout n  2 :
n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx
0  1
 1−η Jn = 2x n−1 ln (1 + x n ) dx
0
 n 2 (x n − x n+1 )2|| f ||∞ dx
0  1
2
 1−η =n u ln (1 + u) du
u=x n
 n x 2|| f ||∞ dx
2 n 0
0  1
1  2 1 1
 x n+1 1−η = u ln (1 + u) 0 − u2 du
= 2n 2 || f ||∞
ipp n 0 1+u
n+1 0  1
1 1
2n || f ||∞ (1 − η)
2 n+1 = ln 2 − u−1+ du
= −−→ 0, n 0 1+u
n+1 n∞
 1
1 u2
par prépondérance classique. = ln 2 − − u + ln (1 + u)
n 2
Il existe donc N ∈ N tel que : 0

 1−η 1 1 1
  = ln 2 − − 1 + ln 2 = .
∀ n  N, n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx  ε . n 2 2n
0

On a donc, par addition : 1 1


On conclut : In = Jn + (In − Jn ) = +O .
 1 2n n∞ n3
 
∀ n  N, n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx  2ε .
0
2.45 a) Le polynôme Pn est dérivable sur R et s’annule en
Ceci montre : In − Jn −−−→ 0.
n∞ 0,1,. . . ,n, donc, d’après le théorème de Rolle, Pn s’annule en
Enfin : In = (In − Jn ) + Jn −−−→ 0 + f (1) = f (1). au moins n points x1 ,. . . ,xn tels que :
n∞

0 < x1 < 1 < . . . < xn < n .


2.44 Considérons, pour tout n ∈ N tel que n  2 :
 1
Comme deg (Pn ) = n , on a là tous les zéros de Pn .
Jn = 2x n−1 ln(1 + x n ) dx ,
0 En particulier, il existe u n ∈ ]0 ; 1[ unique (c’est le x1 dans les
qui ressemble à In et semble plus accessible à un calcul. notations précédentes) tel que Pn (u n ) = 0.
• On a, pour tout n ∈ N tel que n  2 : n
b) On a, d’après le cours, puisque Pn = (X − k) :
|In − Jn |
 1  k=0
  n   
=  x − 2x n−1
+x n−2
ln (1 + x ) dx 
n Pn n
1
 = ,
0
 1  Pn X − k
  k=0
=  x n−2
(x − 1)2
ln (1 + x n
) dx  
  n
1 P P (u n )
0
 1 d’où : = − n (u n ) = − n = 0.
k=0
k − un Pn Pn (u n )
= x n−2 (x − 1)2 ln (1 + x n ) dx

0 c) Isolons, dans le résultat précédent, le terme d’indice 0 :
1
 x n−2
(x − 1) ln 2 dx
2
1 n
1 n
1
0 =  .
 un k − u k
1   k=1 n k=1
= ln 2 x n − 2x n−1 + x n−2 dx
0 D’autre part, par comparaison somme/intégrale, puisque l’ap-
 n+1  1
x xn x n−1 1 plication x −→ , est décroissante et continue, on montre
= ln 2 −2 + x
n+1 n n−1 0
n
1
1 2 1 (cf. aussi l’exercice 2.8) : ∼ ln n.
= ln 2 − + k n∞
n+1 n n−1 k=1

2 ln 2 1
= , D’où : −−−→ + ∞, et donc : u n −−−→ 0.
(n − 1)n(n + 1) un n ∞ n∞

1 d) Reprenons l’étude précédente, en isolant aussi le terme d’in-


donc : In − Jn = O . dice 1 :
n∞ n3
75

n
1 1 n
1 1 n
1 • Il existe donc M ∈ R+ tel que : ∀ n  1, u n  M.
 = = +
k=1
k un k=1
k − u n 1 − u n k=2
k − un D’où, en reportant dans la définition de la suite :
n 
n−1 un 1 M 1 M 1 M +1

1
+
1
=
1
+
1
. 0  u n+1 = + 2  + 2  + = ,
1 − un k − 1 1 − u k n n n n n n n
k=2 n k=1
M +1

n−1 et donc, par décalage : ∀ n  2, u n  .
On a :
1
∼ ln(n − 1) = ln n + ln 1 −
1
∼ ln n. n−1
k=1
k n∞ n n∞
On déduit, en reportant encore :
1 un 1 M +1 1
Enfin : −−−→ 1, car u n −−−→ 0. 0  u n+1 = + 2  + ,
1 − un n ∞ n∞ n n n(n − 1) n 2
1 1
On obtient, par encadrement : ∼ ln n, ce qui montre : un = O .
u n n∞ n∞ n2
1 un 1 1 1 1
et on conclut : u n ∼ . Alors : u n+1 = + 2 =O 3 + ∼ ,
n∞ ln n n n n n 2 n∞ n 2
1 1
puis, par décalage d’indice : u n ∼ ∼ .
2.46 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout n∞ (n − 1)2 n∞ n 2
n ∈ N∗ , u n existe et u n  0 . b) On a :
un 1 un 1
• On a : ∀ n ∈ N∗ , 0  u n+1 = + 2  u n + 1, u n+1 = + 2
n n n n
ou encore, par décalage d’indice, pour tout n  2 :
1 1 1 1
u n  u n−1 + 1 . = +o 2 +
n n2 n n2
On a, en réitérant :
1 1 1
u n  u n−1 + 1 = + 3 +o 3 ,
n2 n n
u n−1  u n−2 + 1 d’où, par décalage d’indice :

.. 1 1 1
un = + +o
. (n − 1)2 (n − 1)3 (n − 1)3
−2 −3
u 2  u 1 + 1, 1 1 1 1 1
= 1− + 1− +o
d’où, en sommant et en simplifiant : n2 n n3 n n3
u n  u 1 + (n − 1) . 1 2 1 1 1
On reporte alors cette inégalité dans la définition de la suite : = 1+ +o + +o 3
n2 n n n3 n
un 1 u 1 + (n − 1) 1
∀ n  2, 0  u n+1 = + 2  + 2 1 3 1
n n n n = + 3 +o 3 .
n2 n n
1 1
 u1 + 1 − + 2  u1 + 1 .
n n
Il en résulte que la suite (u n )n1 est bornée.

76
Intégration sur un CHAPITRE 3
intervalle quelconque

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 78 • Intégrabilité ou non-intégrabilité d’une application f : I −→ C, où I est un
Énoncés des exercices 81 intervalle quelconque

Du mal à démarrer ? 89 • Existence et calcul d’intégrales sur un intervalle quelconque

Corrigés 95 • Pour une intégrale dépendant d’un paramètre, détermination de la limite, d’un
équivalent simple, d’un développement asymptotique
• Détermination de la nature d’une intégrale impropre
• Étude de la continuité et de la classe pour une fonction définie par une inté-
grale dépendant d’un paramètre
• Calcul de certaines intégrales dépendant d’un paramètre
• Étude et représentation graphique d’une fonction définie par une intégrale
dépendant d’une paramètre
• Existence ou non-existence d’une intégrale double sur le produit de deux inter-
valles quelconques
• Existence et calcul d’une intégrale double sur le produit de deux intervalles
quelconques

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition et propriétés de l’intégrabilité sur un intervalle quelconque, pour les
fonctions à valeurs dans R+ , pour les fonctions à valeurs dans C. En particu-
lier, le théorème de majoration, le théorème d’équivalence, les exemples de
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Riemann en +∞, en 0, en a, a ∈ R, les règles x α f (x) en +∞ et en 0, les


exemples du cours sur le logarithme et l’exponentielle
• Les inégalités sur les intégrales de fonctions intégrables
• La relation de Chasles
• Le changement de variable pour des intégrales sur un intervalle quelconque
• La définition de la convergence et de la divergence pour les intégrales
 →+∞
sin x
impropres, et l’exemple classique dx
1 x
• Les théorèmes de continuité et de dérivation sous le signe intégrale, avec hypo-
thèse de domination ou hypothèse de domination locale
77
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

• L’étude de la fonction  d’Euler


• La notion d’intégrabilité sur le produit de deux intervalles quelconques
• Le théorème de Fubini pour les intégrales doubles sur le produit de deux inter-
valles quelconques.

Les méthodes à retenir


S’assurer d’abord que f est continue par morceaux sur I .
• Le plus souvent, procéder pour | f | à une étude locale en b, par uti-
lisation du théorème de majoration ou de minoration, du théorème
Pour étudier l’intégrabilité d’équivalence, de la règle x α f (x) ou d’une règle analogue, par com-
d’une application f : I −→ C, paraison à l’exemple de Riemann ou à un exemple du cours.
où I est un intervalle semi-ouvert,
➥ Exercices 3.1 a) à f), 3.7, 3.9, 3.10 a), 3.11 a),
par exemple fermé à gauche et
3.13, 3.14 a), 3.21 a), 3.29, 3.43, 3.50 a)
ouvert à droite,
I = [a ; b[, −∞ < a  b  +∞ • S’il existe g : I −→ R , continue par morceaux,  0, intégrable
sur I , telle que | f |  g, alors f est intégrable sur I , sans que l’on ait
besoin d’effectuer une étude locale en une extrémité de I .
➥ Exercices 3.2, 3.40, 3.41.
S’assurer que f est continue par morceaux sur I .
• Le plus souvent, procéder pour | f | à une étude locale en a et à une
étude locale en b. Par définition, f est intégrable sur ]a ; b[ si et seu-
Pour étudier l’intégrabilité lement s’il existe c ∈ ]a ; b[ tel que f soit intégrable sur ]a ; c] et sur
d’une application f : I −→ C, [c ; b[.
où I est un intervalle ouvert, ➥ Exercices 3.1 g) à i), 3.14 b) à d), 3.15, 3.17 b, f)
I =]a ; b[, −∞  a  b  +∞
• S’il existe g : I −→ R , continue par morceaux,  0, intégrable
sur I , telle que | f |  g, alors f est intégrable sur I , sans que l’on ait
besoin d’effectuer des études locales en les extrémités de I .
➥ Exercices 3.5, 3.6, 3.17 a), 3.22 a).
En règle générale, séparer l’existence et le calcul.
• Pour l’existence, voir les méthodes ci-dessus. Le plus souvent, un
argument qualitatif (comparaison avec des fonctions usuelles) per-
Pour étudier met de montrer l’intégrabilité.
l’existence d’une intégrale • Pour le calcul, dans les cas simples, passer par un calcul de primi-
et calculer cette intégrale, tives.
dans un exemple Un changement de variable peut être fait directement.
Mais, pour une intégration par parties, on procèdera d’abord sur un
segment, puis on fera tendre une borne vers la valeur indiquée.
➥ Exercices 3.3 a) à e), 3.4, 3.8,
3.14, 3.17 c) à f), 3.18, 3.27, 3.36
78
Les méthodes à retenir

• Dans certains exemples, un changement de variable qui échange les


bornes permet de calculer l’intégrale ou de se ramener à une autre
intégrale.
➥ Exercices 3.15, 3.16, 3.17 a), b), 3.36, 3.38, 3.39.
Essayer de :
• conjecturer la limite, qui est souvent, dans les exemples simples,
l’intégrale de la limite, et montrer que la différence entre l’intégrale
de l’énoncé et la limite conjecturée tend vers 0
➥ Exercices 3.10 b), 3.21 b), 3.22 b), 3.30 c), 3.43
Pour trouver
la limite d’une intégrale • former une intégrale qui ressemble à l’intégrale de l’énoncé et est
dépendant d’un paramètre plus simple que celle-ci, puis montrer que leur différence tend
vers 0
➥ Exercice 3.19
• se ramener à une étude de continuité, et utiliser le théorème de conti-
nuité sous le signe intégrale
➥ Exercices 3.20, 3.28.
En général, on aura d’abord trouvé la limite de cette intégrale, cette
limite étant presque toujours 0 ou +∞ .
Essayer de :
• se ramener à une recherche de limite d’intégrale, par changement de
variable ou intégration par parties
➥ Exercices 3.10 c), 3.23
Pour trouver
un équivalent simple • former une intégrale ressemblant à l’intégrale de l’énoncé et qui est
d’une intégrale plus simple que celle-ci, puis montrer que leur différence est négli-
dépendant d’un paramètre geable devant l’une des deux, ce qui établira que ces deux intégrales
sont équivalentes, et calculer l’intégrale simple
➥ Exercice 3.54
• utiliser une intégration par parties et montrer que la nouvelle inté-
grale est négligeable devant le crochet
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

➥ Exercices 3.11 b), 3.44 a).


• Si le paramètre est aux bornes, se ramener à une recherche de déve-
loppement limité (éventuellement par changement de variable) et
utiliser le théorème sur la dérivation pour les développements limi-
Pour trouver tés.
un développement asymptotique
d’une intégrale ➥ Exercice 3.24
dépendant d’un paramètre
• Si le paramètre est à l’intérieur de l’intégrale, on peut essayer de
transformer l’écriture de l’intégrale.
➥ Exercice 3.45.
79
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

On peut souvent se ramener à l’étude de l’intégrale impropre


 →+∞
sin x
Pour étudier la nature dx, α ∈ R, par développement asymptotique, ou par
d’une intégrale impropre 1 xα
changement de variable, ou par intégration par parties.
➥ Exercices 3.25, 3.26.

Pour montrer Essayer d’appliquer le théorème de continuité sous le signe intégrale,


qu’une application définie ou le théorème de dérivation sous le signe intégrale.
par une intégrale à paramètre ➥ Exercices 3.30 b), 3.31 à 3.34.
est continue,
est de classe C 1,
est de classe C ∞

Essayer d’utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale,



∂F
qui donne, sous certaines hypothèses, f (x) = (x,t) dt.
I ∂x
• Il se peut que cette dernière intégrale soit calculable, d’où l’on
déduira l’expression de f (x) par un calcul de primitive.
Pour calculer
certaines intégrales à paramètre, ➥ Exercice 3.49

f (x) = F(x,t) dt • Il se peut que f (x) ressemble à f (x) et que f satisfasse une équation
I
différentielle linéaire du premier ordre, que l’on essaiera de
résoudre.
➥ Exercices 3.51, 3.52.
• Il se peut aussi que f satisfasse une équation différentielle linéaire du
second ordre.

S’assurer d’abord que f est continue sur I × I .


Essayer de :
Pour étudier l’existence
• utiliser un théorème de comparaison.
d’une intégrale double
Si g : I × I −→ R est continue,  0, intégrable sur I × I et si
sur le produit
| f |  g, alors f est intégrable sur I × I
de deux intervalles quelconques

➥ Exercice 3.12
f
I ×I
• utiliser le théorème de Fubini
➥ Exercice 3.50 b).
Pour l’existence et le calcul d’une 
intégrale double sur le produit de Montrer d’abord l’existence de f.
I ×I
deux intervalles quelconques
 Pour le calcul, essayer d’utiliser le théorème de Fubini.
f ➥ Exercices 3.12, 3.35.
I ×I

80
Énoncés des exercices

Énoncés des exercices


3.1 Exemples faciles d’études d’intégrabilité
Étudier l’intégrabilité des applications suivantes :
1  2  
a) f : x −→ x + x + 1 − x 2 − x + 1 sur [1 ; +∞[
x
sin x + cos x lnx
b) f : x −→ √ sur [0 ; +∞[ c) f : x −→ √ sur [1 ; +∞[
x3 + 1 x3 + 1

x2 + 1 1+x
d) f : x −→ sur ]0 ; 1] e) f : x −→ √ sur ]0 ; 1]
x2 + x x + x2

lnx 1
f) f : x −→ sur ]0 ; 1] g) f : x −→ √ sur ] − 1 ; 1[
x3 + x2 1 − x6
sin x 1 + x 2 e−x
h) f : x −→ √ sur ]0 ; +∞[ i) f : x −→ sur ] − ∞ ; +∞[.
x3 + x4 x 2 + e−2x

3.2 Exemple facile d’étude d’intégrabilité


   x1
1  
Étudier l’existence de  sin π  dx.
 x
0

3.3 Exemples faciles d’existence et calcul d’intégrales sur un intervalle quelconque


Existence et calcul des intégrales suivantes :
 +∞  +∞
1 x4
a) dx b) dx
0 (x + 1)(x + 2) 0 x 10 + 1

 +∞  1  1
ch x x2 2
c) dx d) √ dx e) ln(1 − 3x + 2x 2 ) dx.
−∞ ch 2x 0 1 − x2 0

3.4 Exemple de calculs d’intégrales liées à l’intégrale de Gauss


 +∞
x n e−x dx.
2
Existence et calcul, pour tout n ∈ N , de In =
0

3.5 Lien entre les intégrabilités de f et de f 2 , lorsque f est bornée


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Soient I un intervalle de R, f : I −→ C continue par morceaux et bornée. Montrer que, si f 2 est


intégrable sur I, alors f l’est aussi (où f 2 désigne f · f). Le résultat subsiste-t-il si on ne suppose
pas que f est bornée ?

3.6 Intégrabilité par encadrement


Soient I un intervalle de R, f,g,h : I −→ R continues par morceaux. On suppose que f et h sont
intégrables sur I et que f  g  h. Montrer que g est intégrable sur I.

3.7 Une norme sur R2 définie à partir d’une intégrale sur un intervalle quelconque
 +∞
Montrer que l’application N : R2 −→ R, (x,y) −→ |x + t y| e−t dt
0
est une norme sur R2 .
81
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

3.8 Calcul direct d’une intégrale sur un intervalle, avec paramètre


 +∞ 
1 a 2
a) Existence et calcul, pour tout a ∈ R , de I (a) = − 2 dx.
1 x x

b) Déterminer Inf I (a) , et Inf I (a).


a∈R a∈Z

3.9 Intégrabilité par majoration


a 1
Soit f : [1 ; +∞[−→ R continue telle que : ∀ (a,x) ∈ [1 ; +∞[2 , 0  f (x)  + 2.
x2 a
Montrer que f est intégrable sur [1 ; +∞[.

3.10 Équivalent d’une intégrale dépendant d’un paramètre entier


 +∞
e−x
On note, pour tout n ∈ N∗ , sous réserve d’existence : In = dx.
0 n+x

a) Montrer, pour tout n ∈ N , l’existence de In.
1
b) Établir : In −−−→ 0. c) Montrer : In ∼ .
n∞ n∞ n
3.11 Équivalent d’une intégrale dépendant d’un paramètre entier
 +∞
1
On note, pour tout n ∈ N , sous réserve d’existence : In = dx.
1 x n (1 + x 2 )
a) Montrer, pour tout n ∈ N , l’existence de In.
b) À l’aide d’une intégration par parties, trouver un équivalent simple de In lorsque l’entier n tend
vers l’infini.

3.12 Existence et calcul d’une intégrale double sur le produit de deux intervalles quelconques

Min (x,y)
Existence et calcul de I = dx dy.
]0 ;1]2 Max (x,y)

3.13 Exemple d’étude d’intégrabilité



Trouver tous les P ∈ R[X] tels que l’application f : x −→ P(x) − (x 2 + x + 1)

soit intégrable sur [0 ; +∞[.

3.14 Exemples d’existence et calcul d’intégrales sur un intervalle quelconque


Existence et calcul des intégrales suivantes :
 +∞  +∞
1 1
a) √ dx b) dx
x x2 + x + 1 −∞ (x + x + 1)
2 2
1
 +∞  1
x − Arctan x 1+x
c) dx d) √ dx.
0 x3 0 x(1 − x)

3.15 Exemples d’existence et calcul d’intégrales sur un intervalle quelconque,


par changement de variable qui échange les bornes
Existence et calcul des intégrales suivantes :
 +∞  +∞  +∞ √
1 lnx x ln x
a) dx b) dx, a ∈ R∗+ c) dx.
0 (x 2 + 1)(x 2 + x + 1) 0 x 2 + a2 0 (1 + x)2

82
Énoncés des exercices

3.16 Exemple de calcul d’une intégrale de fonction à valeurs complexes


 2π
dx
Calculer I = .
0 i + cos x

3.17 Exemples de calcul direct d’intégrales à paramètre


Existence et calcul éventuel des intégrales suivantes :
 +∞  +∞
1 dx
a) dx, a ∈ R b)  , a ∈ ]0 ; +∞[
0 (1 + x 2 )(1 + x a ) 0 1 2
a2 + x −
x
 π
sin 2 x
c) dx, (a,b) ∈ ]1 ; +∞[2
0 (a − cos x)(b − cos x)
 +∞  +∞
1 sin a
d) dx, a ∈ R e) dx, a ∈ R
−∞ x − 2x cos a + 1 −∞ ch x − cos a
2

 1
1
f) √ dx, a ∈ ]0 ; 1[.
0 (1 + ax) x(1 − x)

3.18 Exemple de calcul d’une intégrale de fonction à valeurs complexes


 +∞
Existence et calcul, pour z ∈ C, de I (z) = ezt e−|t| dt.
−∞

3.19 Limite d’une intégrale à paramètre, le paramètre étant aux bornes


 3x
sin t
Trouver lim+ dt.
x−→0 2x sh2 t

3.20 Limite d’une intégrale à paramètre


 +∞
(t + 2)x−1
Trouver lim dt.
x−→0 1 (t + 1)x+1

3.21 Limites d’une intégrale à paramètre


 +∞
t3
a) Montrer que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, l’intégrale f (x) = √ e−xt dt existe.
0 1 + t4
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

b) Déterminer les limites de f en 0 et en +∞.

3.22 Équivalent d’une intégrale à paramètre


Soient f : [0 ; +∞[−→ R continue,  0, intégrable sur [0 ; +∞[, g : [0 ; +∞[−→ R, conti-
nue,  0.
 +∞
f
On note, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[, sous réserve d’existence : φ(λ) = .
0 λ+g
a) Montrer que, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[, φ(λ)existe.
 +∞
1
b) Établir que, si de plus g est bornée, alors : φ(λ) ∼ f.
λ−→+∞ λ 0

83
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

3.23 Équivalent d’une intégrale à paramètre


 π/2
Trouver un équivalent simple de e−x sin t dt, lorsque x −→ +∞.
0

3.24 Développement asymptotique d’une intégrale à paramètre,


le paramètre étant aux bornes
 x2
dt
Former un développement asymptotique de f : x −→ √ , à la précision
x t4 + 1

1
o 12 , lorsque x −→ +∞.
x

3.25 Exemple de nature d’une intégrale impropre


 →+∞
sin x √ √ 
Déterminer la nature de l’intégrale impropre √ x + cos x − x dx.
→0 x

3.26 Exemple de nature d’une intégrale impropre


 →+∞
sin x
Déterminer la nature de l’intégrale impropre  √ dx.
→0 x+ x sin x

3.27 Calcul d’intégrales liées à l’intégrale de Gauss


 +∞
e−x P(x + a) dx, et exprimer I à
2
Soient a ∈ R, P ∈ R[X] . Montrer l’existence de I =
−∞
l’aide des dérivées successives de P en a.

3.28 Limite d’une intégrale à paramètre


 1
1 − tx
Déterminer lim+ dt.
x−→0 0 1−t

3.29 Étude d’intégrabilité pour une fonction définie par une intégrale à paramètre
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
 +∞
ta
a) Montrer, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, l’existence de f (x) = dt.
x et − 1
b) Est-ce que f est intégrable sur ]0 ; +∞[ ?

3.30 Étude d’une intégrale à paramètre


 π
2 sin (xt)
On note, sous réserve d’existence, pour x ∈ R : f (x) = dt.
0 sin t
a) Montrer que f est définie sur R.

b) Établir que f est de classe C 1 sur R. c) Déterminer lim+ f (x).


x−→0

3.31 Utilisation de la continuité pour une intégrale à paramètre


 π
2
On note, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : f (x) = t x cos t dt.
0

3
Montrer qu’il existe c ∈ [0 ; +∞[ tel que : f (c) = .
4

84
Énoncés des exercices

3.32 Étude complète d’une fonction définie par une intégrale à paramètre
Étude et représentation graphique de la fonction f d’une variable réelle donnée par :
 π
2
f (x) = Arctan (x tan t) dt.
0

3.33 Étude complète d’une fonction définie par une intégrale à paramètre
 +∞
1
On note, sous réserve d’existence, pour x ∈ R : f (x) = dt.
1 t x (1 + lnt)
a) Déterminer l’ensemble de définition de f.
b) Étudier le sens de variation de f et la convexité de f.
c) Déterminer les limites de f en 1 et en +∞.
d) Tracer la courbe représentative de f.
1
e) Montrer : f (x) ∼ .
x−→+∞ x

3.34 Étude de log-convexité pour certaines transformées de Laplace


Soit f : [0 ; +∞[−→ R continue,  0, telle que, pour tout p ∈ R, l’application t −→ f (t) e− pt
est intégrable sur [0 ; +∞[.
 +∞
a) Montrer que l’application F : R −→ R, p −→ f (t) e− pt dt
0

2
est de classe C 2 sur R et que : ∀ p ∈ R, F ( p)  F( p)F ( p).
b) En déduire que, si de plus f =
/ 0, alors l’application ln ◦ F est convexe sur R.

3.35 Existence et calcul d’une intégrale double


sur le produit de deux intervalles quelconques

Existence et calcul, pour ( p,q) ∈ (R∗+ )2 , de F( p,q) = e− px−qy sin (x + y) dx dy.
[0 ;+∞[2

3.36 Existence et calcul d’intégrales sur un intervalle quelconque


 π  π
2 2
Existence et calcul de : I = ln sin x dx et J = ln cos x dx,
0 0

 π  π  +∞
2 x 2 x sin x Arctan x
puis de : K = dx, L = dx, M =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

dx.
0 tan x 0 1 − cos x 0 x(1 + x 2 )

3.37 Utilisation d’intégrales à propos de polynômes


n
Soit P ∈ R[X] tel que : ∀ x ∈ R, P(x)  0 . On note n = deg (P) et Q = P (k) .
k=0

Montrer : ∀ x ∈ R, Q(x)  0.

3.38 Existence et calcul d’une intégrale à paramètre entier


 +∞
x n−1
Existence et calcul, pour n ∈ N∗ , de In = dx.
1 (1 + x)n+1

85
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

3.39 Calcul d’une intégrale à paramètre 


 +∞
1 1
Existence et calcul, pour x ∈ [0 ; +∞[, de f (x) = Min x, √ , 2 dt.
0 t t

3.40 Liens entre les intégrabilités de trois fonctions


Soit f : [0 ; +∞[−→ R , continue par morceaux,  0, décroissante.
On note g,h : [0 ; +∞[−→ R les applications définies, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, par :

g(x) = f (x)| sin x|, h(x) = f (x)| cos x| .

Montrer que les intégrabilités de f,g,h sont deux à deux équivalentes.

3.41 Limite pour une fonction vérifiant des conditions d’intégrabilité


Soit f : [0 ; +∞[−→ R de classeC 1. Montrer que, si f 2 et f 2 sont intégrables sur [0 ; +∞[, alors
f −→ 0.
+∞

3.42 Sommes de Riemann pour une fonction intégrable et monotone, exemple


a) Soit f : ]0 ; 1] −→ R continue par morceaux, décroissante, intégrable sur ]0 ; 1].
  1
1 n k
Montrer : f −−−→ f.
n k=1 n n∞ 0
n
n
b) Application : Déterminer lim √ .
n∞
k=1 (k + n) k(k + 2n)

3.43 Limite d’une intégrale à paramètre


 +∞
x −t
Trouver lim dt.
x−→−∞ 0 ex − et

3.44 Équivalent d’une intégrale à paramètre


 +∞
e−x
2

e−t dt
2
a) Montrer : ∼ .
x x−→+∞ 2x
 b
1
n
e−nt dt
2
b) En déduire, pour tout (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b, la limite de , lorsque l’en-
a
tier n tend vers l’infini.

3.45 Développement asymptotique d’une intégrale à paramètre


 
1
et 1
eu − 1
Montrer : dt = − ln x + I + o (1), où on a noté I = du.
0 x +t x−→0 0 u

3.46 Nature d’intégrales impropres


Soit α ∈ R. Montrer :
 →+∞  →+∞
sin x cos x
• Les intégrales impropres dx et dx convergent si et seulement
1 xα 1 xα
si α > 0
sin x cos x
• Les applications x −→ et x −→ α sont intégrables sur [1; +∞[ si et seulement si
xα x
α > 1.

86
Énoncés des exercices

Ainsi :
 →+∞  →+∞
sin x cos x
• α  0 ⇒ dx et dx divergent
1 xα 1 xα
 →+∞  →+∞
sin x cos x
• 0 < α  1 ⇒ dx et dx sont semi-convergentes
1 xα 1 xα
 →+∞  →+∞
sin x cos x
• 1 < α ⇒ α
d x et d x sont absolument convergentes.
1 x 1 xα
 +∞
sin x
3.47 Calcul de dx
0 x
a) α) Montrer :
1 n
sin(2n + 1)x
∀x ∈ R − πZ, ∀n ∈ N, + cos 2kx = .
2 k=1
2 sin x
 π
sin(2n + 1)x
2 π
β) En déduire : ∀n ∈ N , dx = .
sin x
0 2
b) Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, ϕ : [a; b] −→ R de classe C 1. Montrer :
 b
ϕ(x)sin nx dx −−−→ 0.
a n∞

π
c) α) Vérifier que l’application f : 0; −→ R définie par :
2
1 1  π
− si x ∈ 0; 
f (x) = x sin x 2 

0 si x = 0
π
est de classe C 1 sur 0; .
2
 π
2 sin(2n + 1)x π
β) En déduire : dx −−−→ .
x n∞ 2
0 →+∞  +∞
sin x sin x π
d) En déduire que dx converge et que : dx = .
→0 x 0 x 2
 +∞
sin x π
3.48 Calcul d’intégrales déduites de dx =
0 x 2
 +∞
sin x π
On admet (cf. exercice 3.47) : dx = .
x 2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

0
 +∞  +∞ 
1 − cos x sin x 2
a) Existence et calcul de : dx, dx.
0 x2 0 x
 +∞  +∞
sin λx 1 − cos λx
b) Existence et calcul, pour λ ∈ R, de : dx, dx.
0 x 0 x2
c) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ R2 , de :
 +∞  +∞
sin ax sin bx 1 − cos ax cos bx
dx, dx .
0 x2 0 x2
 +∞
sin x
d) Existence et calcul de dx.
−∞ x(π − x)

87
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

3.49 Calcul d’une intégrale à paramètre,


utilisation du théorème de dérivation sous le signe intégrale
 +∞
ln(x + t 2 )
Existence et calcul éventuel, pour x ∈ R, de f (x) = dt.
0 1 + t2

3.50 Intégrale d’une fonction elle-même définie par une intégrale à paramètre
 +∞
e−t
a) Montrer, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, l’existence de f (x) = dt.
x t
 +∞
b) Montrer que f est continue et intégrable sur ]0 ; +∞[, et calculer f (x) dx.
0

3.51 Calcul d’intégrales à paramètre


Établir, pour tout (a,x) de R∗+ × R :
  +∞ √

 π x2

 e−at 2
cos xt dt = √ e− 4a
0 2 a
  +∞ 

 1 − x2 x t2
 e−at sin xt dt =
2
e 4a e 4a dt.
0 2a 0

3.52 Calcul d’une intégrale de fonction à valeurs complexes


 +∞
Existence et calcul, pour x ∈ ]0 ; +∞[ et z ∈ C tel que Re (z) < 0, de t x−1 ezt dt.
0

Le résultat fera intervenir la fonction  d’Euler.


 +∞
f (ax) − f (bx)
3.53 Étude de dx , exemples
0 x
 →+∞
f (x)
I. Soient f : [0 ; +∞[−→ R continue, telle que l’intégrale impropre dx, converge,
1 x
et (a,b) ∈ (R∗+ )2 .
 →+∞
f (ax) − f (bx)
a) Montrer que, pour tout ε ∈ ]0 ; +∞[, l’intégrale impropre dx conver-
ε x
 +∞  b
f (ax) − f (bx) f (εx)
ge et que : dx = dx.
ε x a x
 →+∞
f (ax) − f (bx)
b) En déduire que l’intégrale impropre dx converge et que :
→0 x
 +∞
f (ax) − f (bx) b
dx = f (0) ln .
0 x a

II. Exemples :

a) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ (R∗+ )2 , de :


 +∞  +∞  +∞
cos ax − cos bx e−ax − e−bx th ax − th bx
dx, dx, dx ,
0 x 0 x 0 x

 
+∞
1  2  2
Arctan (ax) − Arctan (bx) dx.
0 x

88
Du mal à démarrer ?

 +∞
sh xt −t
b) Existence et calcul, pour x ∈ ] − 1 ; 1[, de e dt.
0 t
 1 a
x − xb
c) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ ] − 1 ; +∞[2 , de dx.
0 lnx
 +∞
1 − e−ax 1 − e−bx
d) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 , de dx.
0 x x

3.54 Équivalent d’une intégrale à paramètre


 π
2 dt
On note, pour tout x ∈ [0 ; 1[ : f (x) = √ .
0 1 − x cos 2 t
a) Montrer : f (x) −→− +∞.
x−→1

b) Trouver un équivalent simple de f (x) lorsque x −→ 1− .

3.55 Valeur moyenne et carré intégrable


Soit f : [0 ; +∞[−→ C continue. On note :
  x
1 f (t) dt si x =
/ 0
g : [0 ; +∞[−→ C, x −→ g(x) = x 0

f (0) si x = 0.

a) Montrer que g est continue sur [0 ; +∞[.

b) On suppose de plus que f 2 est intégrable sur [0 ; +∞[.


 +∞  +∞
Démontrer que g 2 est intégrable sur [0 ; +∞[ et que : |g|2  4 | f |2 .
0 0

À cet effet, on pourra commencer par étudier le cas où f est à valeurs dans R+ .

Du mal à démarrer ?
3.1 Dans chaque exemple, préciser l’intervalle de continuité lnx
f) En 0 : f (x) ∼ .
de la fonction f sous l’intégrale et effectuer une étude à chaque x−→0 x2
borne ouverte de cet intervalle, par majoration, minoration, 1 1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

g) En 1 : f (x) ∼ .
équivalent, règle x α f (x), pour des fonctions à valeurs  0 . x−→1 6 (1 − x)1/2
1 En −1 : parité.
a) En +∞ : f (x) ∼ .
x−→+∞ x
h) On a : f (x) ∼ x 2 ex , notée g(x),
x−→−∞
2
b) On a : | f (x)|  . et x 2 g(x) −→ 0.
x 3/2 x−→−∞

c) En +∞ : x 5/4
f (x) −→ 0. En +∞ : f (x) ∼
1
.
x−→+∞
x−→+∞ x2
1  1
d) En 0 : f (x) ∼ .  π x
x−→0 x 1/2 3.2 L’application x −→  sin  , est continue et bornée sur
x
1
e) En 0 : f (x) ∼ . l’intervalle borné ]0 ; 1].
x−→0 x 1/2

89
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

3.3 Dans chaque exemple, montrer d’abord l’existence, puis 1 2


In = − Jn ,
effectuer le calcul. 2(n − 1) n−1
 +∞  
Pour l’existence, on pourra souvent utiliser les théorèmes de x −n+2 1
où : Jn = dx. Montrer J = O .
majoration, d’équivalence, la règle x α f (x) pour les fonctions 1 (1 + x 2 )2
n
n
 0.
Min (x,y)
3.12 1) Montrer que f : (x,y) −→ , est continue et
Pour le calcul, passer par des primitives. Max (x,y)
bornée sur ]0 ; 1]2 .
a) Décomposer en éléments simples.
2) Emboîter les intégrales simples et utiliser le théorème de
b) Changement de variable t = x 5 .
Fubini.
c) Changement de variable t = sh x.
3.13 Montrer que, si f est intégrable sur [1 ; +∞[ , alors P est de
d) Changement de variable t = Arcsin x . degré 4 et de coefficient dominant égal à 1, puis montrer, par
exemple en utilisant une expression conjuguée, que P est de la
e) Décomposer le logarithme. Une primitive de
forme :
t −→ ln t sur ]0 ; +∞[ , est t −→ t ln t − t.
P(x) = (x 2 + x + 1)2 + c, c ∈ R .
3.4 Effectuer le changement de variable t = x 2 et exprimer In
à l’aide de la fonction  d’Euler. Chercher alors un équivalent de f (x) lorsque x −→ +∞ .
 
1 √ 3.14 Dans chaque exemple, montrer d’abord l’existence, puis
Se rappeler  = π , et :
2 effectuer le calcul.
∀ s ∈ ]0 ; +∞[, (s + 1) = s (s) .
Pour l’existence, on pourra souvent utiliser les théorèmes de
3.5 1) Remarquer : | f 2 |  || f ||∞ | f | . majoration, d’équivalence, la règle x α f (x) pour les fonctions
 0.
2) Considérer, par exemple : f : x ∈ ]0 ; 1] −→ x −3/4 .
1
a) Changement de variable t =
, mise sous forme canonique
3.6 Considérer g − f et h − f . x
du trinôme t + t + 1, puis changement de variable
2
3.7 Vérifier d’abord l’existence de N (x,y), par exemple par la 2t + 1
règle α f (t) en +∞.
t u= √ .
3
Revenir à la définition d’une norme. b) Mise de x 2 + x + 1 sous forme canonique, puis changement
1 2x + 1
3.8 a) 1) Existence : f a (x) ∼ . de variable t = √ .
x−→+∞ x2 3
 +∞
a2 1
2) Calcul : Réponse : I (a) = 1 − a + . Pour calculer J = dt, utiliser une ipp.
3 −∞ (t 2 + 1)2
b) Mettre I (a) sous forme canonique.
c) Utiliser une intégration par parties et se ramener au calcul de

3.9 1re méthode : Remplacer a par x λ et choisir λ. dx
, puis décomposition en éléments simples.
x 2 (1 + x 2 )
2è méthode : Déterminer, pour x ∈ [1 ; +∞[ fixé, la borne infé-
a 1 d) Mise de x(1 − x) sous forme canonique, puis changement de
rieure de 2 + 2 , par étude de variation d’une fonction de a. variable t = 2x − 1.
x a

3.10 a) On a : 0  f n (x)  e−x . 3.15 Montrer d’abord l’existence.


Pour le calcul, utiliser un changement de variable qui échange
b) Majorer convenablement.
 +∞ les bornes.
e−x
c) Puisque In ressemble à Jn = dx, étudier In − Jn et x
0 n 3.16 Changement de variable t = tan . On se ramène à calcu-
calculer Jn . 2
 +∞  +∞
1 1 t2
3.11 a) En +∞ : f n (x) ∼ . ler A = dt, et B = dt.
x−→+∞ x n+2 0 1+t 4
0 1 + t4
1
b) On obtient, par intégration par parties sur [1 ; X] , puis en fai- Montrer A = B par le changement de variable u = .
t
sant tendre X vers +∞ : Former A + B et utiliser la factorisation de 1 + X4 dans R[X].

90
Du mal à démarrer ?


3.17 Montrer d’abord l’existence, puis effectuer le calcul. 
 1 +∞ 
b) Montrer : φ(λ) − f = o φ(λ)
λ 0 λ−→+∞
Pour l’existence,on pourra souvent utiliser les théorèmes de majo-
par une majoration convenable.
ration, d’équivalence, la règle x α f (x) pour des fonctions  0.  π/2
Pour le calcul, utiliser des primitives ou un changement de 3.23 L’intégrale I (x) = e−x sin t dt
0
variable qui échange les bornes.  π/2
1 ressemble à J (x) = e−x sin t cos t dt.
a) Changement de variable t = . 0
x

1 1
b) Changement de variable t = , puis remarquer : Montrer I (x) − J (x) = O , en utilisant :
x x3
 
1 1 2
d x− = 1 + 2 dx . ∀ u ∈ [0 ; π/2], u  sin u  u .
x x π

1 − X2 D’autre part, calculer J (x).


c) Décomposer en éléments simples et se
(a − X)(b − X) 1
 2π 3.24 Utiliser le changement de variable u = , et se ramener à la
dx t
ramener au calcul de J (c) = , c ∈ ]1 ; +∞[. 1
0 c − cos x recherche d’un DL(0) en notant y = .
x x
Changement de variable t = tan .
2 3.25 En 0 : f (x) −→+ 0.
x−→0
d) Réponse :
En +∞ : utiliser un développement asymptotique.
 →+∞
• L’intégrale existe si et seulement si a ∈ R − πZ sin x
On sait que dx converge, cf. exercice 3.46 ou 3.47.
π 1 x
• I (a) = , si a ∈ ]0 ; π[, I est paire, 2π-périodique.
sin a 3.26 En +∞ : utiliser un développement asymptotique.
 →+∞
e) Réponse : sin x
On sait que l’intégrale √ dx converge et que l’inté-
1 x
• L’intégrale existe si et seulement si a ∈ R − 2πZ  +∞ sin 2 x
grale dx , diverge, cf. exercice 3.46.
• I (a) = 2π − 2a si a ∈ ]0 ; π], I est impaire et I est 2π-pério- 1 x
dique. 3.27 Pour l’existence, utiliser la règle x α f (x) en ±∞.
f) Mise sous forme canonique de x(1 − x), changements de
u Pour le calcul, utiliser la formule de Taylor pour les polynômes et
variable t = 2x − 1, u = Arccos t , v = tan .  +∞ √
π
e−x dx =
2 2
la valeur de l’intégrale de Gauss : .
3.18 1) Noter z = x + i y, (x,y) ∈ R2 et calculer |ezt e−|t| | . 0 2
3.28 Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale.
Se rappeler : ∀ u ∈ C, |eu | = eRé (u) .
3.29 a) Utiliser la règle t α f (t) en +∞.
2) Utiliser la relation de Chasles.
b) • Montrer que f est continue sur ]0 ; +∞[ (et même de
sin t 1 classe C 1).
3.19 Comme ∼ , considérer les intégrales
sh2 t t−→0 t
 3x  3x • En 0 : montrer que f a une limite finie en 0.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

sin t 1
f (x) = dt et g(x) = dt, calculer g(x) et mon-
2
2x sh t 2x t • En +∞ : utiliser une majoration convenable.
trer f (x) − g(x) −→ 0 . sin xt
x−→0 3.30 a) −→ x.
sin t t−→0
3.20 Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale. b) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale.

3.21 a) Règle t α f (t) en +∞. c) Majorer convenablement.


3
b) 1) En 0 : minorer f (x) . 3.31 1) Vérifier : f (0) < < f (1).
4
2) En +∞ : majorer f (x) . 2) Montrer que f est continue, en utilisant le théorème de conti-
nuité sous le signe intégrale, et utiliser le théorème des valeurs
3.22 a) Théorème de majoration. intermédiaires.

91
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

 +∞  +∞
3.32 1) Obtenir Déf ( f ) = R.
Calculer e− pt sin t dt et e− pt cos t dt
0 0
2) f est impaire.
en passant par les nombres complexes.
3) Montrer que f est continue sur [0 ; +∞[ , par le théorème de
Il s’agit d’ailleurs de transformées de Laplace classiques.
continuité sous le signe intégrale.
3.36 a) Étude de I et J :
4) En utilisant le théorème de dérivation sous le signe intégrale,
montrer que f est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ , exprimer f (x) 1) Existence :
comme intégrale, et en déduire le sens de variation de f.
Montrer f (x) − ln x et déduire l’existence de I .

x−→0+
5) Concavité, à l’aide de f (x), comme en 4). π
Par le changement de variable t = − x, l’existence de J se
2
6) En 0, montrer, par une minoration convenable : ramène à celle de I , et I = J .

f (x) −→ +∞ . 2) Calcul :
x−→0+
Considérer 2I = I + J , puis changement de variable u = 2x.
π2 1
7) f (1) = , f (1) = . π
8 2 Réponse : I = J = − ln 2.
2
π
8) En +∞, utiliser le changement de variable u = − t, pour b) Étude de K :
2

π2 1 1) Existence :
obtenir : f (x) = − f .
4 x x π
Montrer que a une limite finie en 0 et une limite finie en .
9) Tracer la courbe représentative de f. tan x 2
2) Calcul :
3.33 a) Étude en +∞, en redémontrant l’exemple de Bertrand,
dans le cas en question. Utiliser une intégration par parties, pour se ramener à I .
π
Réponse : Déf ( f ) = ]1 ; +∞[. Réponse : K = −I = ln 2.
2
b) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale. c) Étude de L :

c) 1) Étude en 1 : minorer convenablement f (x) . Utiliser des formules de trigonométrie pour se ramener à K.

2) Étude en +∞ : majorer convenablement f (x) . Réponse : L = 4K = 2π ln 2.

e) Changement de variable u = t x , puis utilisation du théorème d) Étude de M :


de continuité (en 0) sous le signe intégrale. Partir de K et faire le changement de variable u = tan t.
3.34 a) 1) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe inté- π
Réponse : K = ln 2.
grale, deux fois. 2
d −x
2) Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz. 3.37 Remarquer : e Q(x) = − e−x P(x),
dx
 +∞
b) Calculer ( ln ◦ F) . et déduire : ∀ x ∈ R, Q(x) = ex e−t P(t) dt.
x
3.35 1) Existence : Majorer la valeur absolue de la fonction par
1
g(x,y) = e− px e−qy . 3.38 1) Existence : f n (x) x−→+∞

x2
.

L’application g est continue,  0 . 2) Calcul :


 1re méthode :
1
Obtenir : ∀ (a,b) ∈ [0 ; +∞[2 , g
[0 ;a]×[0 ;b] pq En utilisant une intégration par parties, obtenir une relation
entre In et In−1 .
et déduire que g est intégrable sur [0 ; +∞[2 , puis f aussi.
2è méthode :
2) Calcul : Utiliser une formule de trigonométrie et le théorème Changement de variable t = x + 1, développement par la for-
de Fubini. mule du binôme de Newton, et calcul d’intégrales.

92
Du mal à démarrer ?

3.39 Il s’agit, pour x ∈ [0 ; +∞[ fixé et t décrivant ]0 ; +∞[ , de 2) Pour le cas 0 < α  1 , utiliser une intégration par parties et
1 1 l’étude du cas précédent.
déterminer le plus petit des trois réels x, √ , 2 .
t t
x
Séparer en cas selon : x = 0, 0 < x  1, 1  x. 3) Dans le cas α  0, montrer que les intégrales proposées
divergent grossièrement.
Dans chaque cas, calculer le minimum en question, puis calculer
f (x) . 3.47 a) α) Passer, par exemple, par les nombres complexes et
 √ une sommation géométrique.
 2 x si x  1
Réponse : f (x) = 1 β) Montrer d’abord que l’intégrale proposée existe.
3 − si x > 1.
x Utiliser α).
3.40 1) Majorer g et h à l’aide de f.
b) Utiliser une intégration par parties.
2) Si g est intégrable sur [0 ; +∞[ , utiliser l’inégalité
c) α) • f est C 1 sur ]0 ; π/2].
sin 2 x  | sin x| et la décroissance de f pour déduire que
x −→ f (x) sin 2 x et x −→ f (x) cos 2 x sont intégrables sur • Montrer f (x) −→ f (0) par utilisation de DL(0) ou d’équiva-
x−→0
[0 ; +∞[ . lents.

3.41 Montrer que f f est intégrable sur [0 ; +∞[ et en dédui- • Montrer que f a une limite finie en 0, par utilisation de DL(0) .
re que f 2 admet une limite finie L en +∞, puis montrer que
Conclure à l’aide du théorème limite de la dérivée.
cette limite L est nécessairement nulle, et conclure.
β) Utiliser a) α) et b).
3.42 a) Comparer somme et intégrale pour déduire :
u
   d) Par le changement de variable x = , montrer :
1 1 n−1
k 1− n1 2n + 1
∀ n  2, f  f  f.  (2n+1) π2
1 n n 0 sin u π
n k=1 du −−−→ .
0 u n∞ 2
1
b) Appliquer a) à f : x −→ √ . D’autre part (cf. exercice 3.46), montrer que l’intégrale impropre
(x + 1) x(x + 2)  →+∞
sin x
3.43 1) Montrer d’abord que, pour tout x ∈ ] − ∞ ; 0[, l’inté- dx , converge.
0 x
grale proposée existe.  +∞
1 − cos x
2) Utiliser le changement de variable u = t − x, puis minorer 3.48 a) α) Montrer l’existence de dx.
0 x2
convenablement. Pour le calcul, utiliser une intégration par parties.
 +∞ 
Réponse : +∞. sin x 2
β) Pour dx, se ramener à la précédente par le
0 x
3.44 a) En utilisant une intégration par parties, obtenir, pour changement de variable t = 2x.
tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
b) Attention : λ n’est pas nécessairement  0 .
 +∞  +∞
e−x e−t
2 2
−t 2 1 t
e dt = − dt . Si λ > 0 , utiliser le changement de variable x = .
x 2x 2 x t2 λ
√ L’étude du cas λ = 0 est immédiate.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

b) Utiliser le changement de variable u = n t.


Pour λ < 0 , utiliser un argument de parité.
3.45 Pour x ∈ ]0 ; 1] fixé, à l’aide du changement de variable
u = t + x, obtenir : c) Utiliser des formules de trigonométrie circulaire pour se
 1 t  x+1 u
e e −1 ramener à des intégrales précédentes.
dt = e−x du + e−x ln(x + 1) − ln x .
0 x +t u
x
d) 1) Montrer l’existence, par des études en −∞, 0, π, +∞.
eu − 1
Montrer que u −→ , est intégrable sur ]0 ; 2]. 2) Utiliser une décomposition en éléments simples.
u
3.46 Séparer en cas : α > 1, 0 < α  1, α  0 . 3.49 1) Existence :
1) Traiter d’abord le cas α > 1. Montrer que f (x) existe si et seulement si x  0.

93
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

2) Calcul : À l’aide d’une intégration par parties, montrer que g satisfait


une EDL1. Résoudre celle-ci et déduire g .
α) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale,
pour montrer que f est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et que : 3.53 I. a) Pour 0 < ε  X fixés obtenir , par des changements de
 +∞ variable et la relation de Chasles :
dt
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = .  X  b  bX
0 (x + t 2 )(1 + t 2 ) f (ax) − f (bx) f (εt) f (u)
dx = dt − du .
β) Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale ε x a t aX u
pour montrer que f est continue en 0. Faire tendre X vers +∞.
b) Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale pour
γ ) Calculer l’intégrale donnant f (x) et obtenir :  b  b
f (εt) f (0)
π montrer : dt −→ dt.
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = √ √ . a t ε−→0+ a t
2 x(1 + x)
√ II. a) • Montrer que les intégrales impropres
δ) Réponse : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = π ln (1 + x).
 →+∞  →+∞ −x  →+∞
cos x e 1 − th x
3.50 a) Règle t α f (t) en +∞. dx, dx, dx
1 x 1 x 1 x
b) 1) Montrer que f est continue, et même C 1, comme primitive convergent, et appliquer le résultat de I. b).
d’une application continue. π2
• Considérer f : x −→ − (Arctan x)2 .
4
2) Majorer convenablement f (x) , pour x ∈ [1 ; +∞[ , et déduire
b) Remplacer sh (xt) par son expression à l’aide d’exponen-
que f est intégrable sur ]0 ; +∞[ .
tielles, et se ramener à la deuxième intégrale de a).
3) Utiliser le théorème de Fubini sur les intégrales doubles.
c) Par le changement de variable t = e−x , se ramener à la
3.51 Grouper les deux études, en passant par les nombres deuxième intégrale de a).
complexes.
d) À l’aide d’une intégration par parties, se ramener à la deuxiè-
Pour a ∈ ]0 ; +∞[ fixé, appliquer le théorème de dérivation me intégrale de a).
sous le signe intégrale pour déduire que
 +∞ 3.54 a) Utiliser le changement de variable u = tan t, puis minorer
e−at ei xt dt
2
f : x −→ convenablement.
0  1 du
est de classe C 1 sur R et que : b) En notant g(x) = √ √ ,
 0 1 + u2 1 − x + u2
+∞
e−at i tei xt dt .
2
∀ x ∈ R, f (x) = montrer : f (x) ∼ g(x),
0 x−→1−  1 du
À l’aide d’une intégration par parties, montrer que f satisfait une puis, en considérant h(x) = √ ,
0 1 − x + u2
EDL1. Résoudre celle-ci en utilisant la méthode de variation de
montrer : g(x) ∼
h(x). Calculer h(x).
la constante. x−→1−
1
Réponse : f (x) ∼ − ln (1 − x).
Séparer enfin partie réelle et partie imaginaire. x−→1− 2

3.52 1) Existence : 3.55 a) Étudier la continuité en 0, en faisant apparaître un taux


Procéder à une étude en 0 et à une étude en +∞. d’accroissement, à l’aide d’une primitive de f.
Ré (z)
Ne pas oublier que : ∀ z ∈ C, |e | = e z
. b) 1) Si f est à valeurs dans R+ , utiliser une intégration par par-
2) Calcul : ties et obtenir, pour 0 < ε  X :
Noter u = −Ré (z) > 0, v = Im (z), de sorte que :  
X F 2 (ε) X
g 2 (x) dx  +2 g(x) f (x) dx ,
 +∞  +∞ ε ε ε
t x−1 ezt dt = t x−1 e−ut ei vt dt .
0 0 où F est la primitive de f qui s’annule en 0, puis utiliser l’inéga-
Appliquer le théorème de dérivation sous le signe intégrale lité de Cauchy et Schwarz.
 +∞
pour montrer que g : v −→ t x−1 e−ut ei vt dt 2) Dans le cas général, faire intervenir u = | f | et v associée à u
0
est de classe C1 sur R et exprimer g (v) par une intégrale. comme g l’est à f.

94
Corrigés des exercices

3.1 a) • L’application sur [1 ; +∞[, puis, par théorème d’équivalence pour des fonc-
tions  0, on conclut : f est intégrable sur [1 ; +∞[.
1  2  

f : x −→ x + x + 1 − x2 − x + 1
x x2 + 1
d) • L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; 1],
est continue sur [1 ; +∞[, et f  0. x2 + x
• Étude en +∞ : et f  0.
On a, en utilisant une expression conjuguée : • Étude en 0 :

1 (x + x + 1) − (x − x + 1)
2 2
1 1
f (x) = √ √ On a : f (x) ∼ = 1/2 .
x x2 + x + 1 + x2 − x + 1 x−→0 x x
2 2 1 D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème
= √ √ ∼ = .
x2 + x + 1 + x2 − x + 1 x−→+∞ 2x x d’équivalence pour des fonctions  0, on conclut : f est inté-
grable sur ]0 ; 1] .
D’après l’exemple de Riemann en +∞ et le théorème d’équi-
valence pour des fonctions  0, on conclut : 1+x
e) • L’application f : x −→ √ est continue sur ]0 ; 1],
x + x2
f n’est pas intégrable sur [1 ; +∞[.
et f  0.
sin x + cos x
b) • L’application f : x −→ √ est continue sur • Étude en 0 :
x3 + 1
[0 ; +∞[. 1 1
On a : f (x) ∼ + √ = 1/2 .
• Étude en +∞ : x−→0 x x

On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ : D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème


d’équivalence pour des fonctions  0, on conclut : f est inté-
| sin x + cos x| 2 2 grable sur ]0 ; 1] .
| f (x)| = √ √ 3  3/2 .
x3 + 1 x +1 x
lnx
f) • L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; 1] ,
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et le théo- x3 + x2
rème de majoration pour des fonctions  0, on déduit que | f | et f  0. Considérons g = − f  0.
est intégrable sur [1 ; +∞[, donc sur [0 ; +∞[, puis, par défi-
• Étude en 0 :
nition, on conclut : f est intégrable sur [0 ; +∞[.
−ln x −ln x
ln x On a : g(x) = ∼ .
c) • L’application f : x −→ √ est continue sur x 3 + x 2 x−→0 x2 
 
x3 +1
[1 ; +∞[, et f  0. notée h(x)
• Étude en +∞ : On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1/e] : −ln x  1,
ln x 1
On a : f (x) ∼ . donc : h(x)   0.
x−→+∞ x 3/2 x2

notée g(x) D’après l’exemple de Riemann en 0 (2  1) l’application
1
ln x x −→ 2 , n’est pas intégrable sur ]0 ; 1] . D’après le théorème
Et : x 5/4 g(x) = −→ 0, x
x 1/4 x−→+∞ de minoration pour des fonctions  0, il s’ensuit que h n’est
par prépondérance classique. pas intégrable sur ]0 ; 1], puis, par théorème d’équivalence pour
D’où, au voisinage de +∞ : x 5/4 g(x)  1, des fonctions  0, g n’est pas intégrable sur ]0 ; 1] . Enfin,
1 comme f = −g, on conclut que f n’est pas intégrable sur ]0 ; 1].
puis : 0  g(x)  5/4 .
x 1
g) • L’application f : x −→ √ est continue sur
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (5/4 > 1) et le théo- 1 − x6
rème de majoration pour des fonctions  0, g est intégrable ] − 1 ; 1[ , et f  0.

95
• Étude en 1 : D’après l’exemple de Riemann en −∞ (2 > 1 ) et le théorème
On a : de majoration pour des fonctions  0, g est intégrable sur
] − ∞ ; −1], puis sur ] − ∞ ; 0]. Par théorème d’équivalence
1 1
f (x) = √ =  pour des fonctions  0, il s’ensuit que f est intégrable sur
1−x 6 (1 − x )(1 + x 2 + x 4 )
2
] − ∞ ; 0].
1 • Étude en +∞ :
= 
(1 − x)(1 + x)(1 + x 2 + x 4 ) 1 + x 2 e−x 1
On a : f (x) = ∼ ,
1 1 1 x 2 + e−2x x−→+∞ x2
∼ √ = √ . car x 2 e−x −→ 0, par prépondérance classique.
x−→1(1 − x) · 2 · 3 6 (1 − x)1/2 x−→+∞

D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
d’équivalence pour des fonctions  0, on déduit que f est in- d’équivalence pour des fonctions  0, il s’ensuit que f est in-
tégrable sur [0 ; 1[ . tégrable sur [0 ; +∞[.

• Étude en −1 : Puisque f est intégrable sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[, on


conclut : f est intégrable sur ] − ∞ ; +∞[.
Comme f est paire et que f est intégrable sur [0 ; 1[ , il s’en-
suit que f est intégrable sur ] − 1 ; 0] .
  x1
Puisque f est intégrable sur ] − 1 ; 0] et sur [0 ; 1[, on conclut :
3.2 L’application f : x −→  sin π  , est continue sur ]0 ; 1]
f est intégrable sur ] − 1 ; 1[ . x
h) • L’application f : x −→ √
sin x
est continue sur et : ∀ x ∈ ]0 ; 1], | f (x)|  1.
x3 + x4 Ainsi, f est continue et bornée sur l’intervalle borné ]0 ; 1], donc,
]0 ; +∞[. d’après le cours, f est intégrable sur ]0 ; 1] , et on conclut que
• Étude en 0 : l’intégrale proposée existe.
| sin x| |x| 1
On a : | f (x)| = √ ∼ √ = 1/2 .
x +x
3 4 x−→0 x 3 x
3.3 a) 1) Existence :
D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème 1
d’équivalence pour des fonctions  0, | f | est intégrable sur • L’application f : x −→ est continue sur
(x + 1)(x + 2)
]0 ; 1] , donc, par définition, f est intégrable sur ]0 ; 1] .
[0 ; +∞[, et f  0.
• Étude en +∞ :
• Étude en +∞ :
| sin x| 1
On a : | f (x)| = √  2. 1
x3 + x4 x On a : f (x) ∼ .
x2
x−→+∞
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
de majoration pour des fonctions  0, | f | est intégrable sur d’équivalence pour des fonctions  0, il s’ensuit que f est in-
[1 ; +∞[, donc, par définition, f est intégrable sur [1 ; +∞[. tégrable sur [0 ; +∞[.
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, on conclut :  +∞
1
f est intégrable sur ]0 ; +∞[. On conclut que l’intégrale dx existe.
0 (x + 1)(x + 2)
1 + x 2 e−x
i) • L’application x −→ est continue sur 2) Calcul :
x 2 + e−2x
On a, à l’aide d’une décomposition en éléments simples im-
] − ∞ ; +∞[, et f  0.
médiate, pour X ∈ [0 ; +∞[ :
• Étude en −∞ :
 X  X
On a : 1 1 1
dx = − dx
0 (x + 1)(x + 2) 0 x + 1 x + 2
1 + x 2 e−x x 2 e−x  X
f (x) = ∼ = x 2 ex
 . = ln (x + 1) − ln (x + 2) 0
x 2 + e−2x x−→−∞ e−2x
notée g(x)
= ln (X + 1) − ln(X + 2) + ln 2
et : x 2 g(x) = x 4 ex −→ 0, X +1
x−→−∞ = ln + ln 2 −→ ln 2 .
X +2 X−→+∞
donc, au voisinage de −∞ : x 2 g(x)  1 ,
 +∞
1 1
puis : 0  g(x)  . On conclut : dx = ln 2.
x2 0 (x + 1)(x + 2)

96
b) 1) Existence : • Étude en 1 :
x4 On a :
• L’application f : x −→ 10 , est continue sur [0 ; +∞[,
x +1
x2 1 1
et f  0. f (x) = √ ∼ √ .
(1 − x)(1 + x) x−→1 2 (1 − x)1/2
• Étude en +∞ :
x4 1 D’après l’exemple de Riemann en 1 (1/2 < 1) et le théorème
On a : f (x) = ∼ . d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur ]0 ; 1],
+1
x 10x−→+∞ x6
donc l’intégrale proposée existe.
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (6 > 1 ) et le théorème
d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur 2) Calcul :
[0 ; +∞[. On a, par le changement de variable
On conclut que l’intégrale proposée existe.
t = Arcsin x, x = sin t, dx = cos t dt :
2) Calcul :
 1  π/2  π/2
On a, par le changement de variable t = x 5 : x2 sin 2 t
√ dx = cos t dt = sin 2 t dt
 +∞  +∞ 0 1 − x2 0 cos t 0
x4 1 du
dx =  π/2  
0 x 10 + 1 0 5 u2 + 1 1 − cos 2t t sin 2t π/2 π
= dt = − = .
1 1 π π 0 2 2 4 4
[Arctan u]+∞
0
= 0 = = .
5 5 2 10
c) 1) Existence : e) 1) Existence :
ch x • L’application
• L’application f : x −→ est continue sur
ch 2x
] − ∞ ; +∞[, paire, et f  0. f : x −→ ln(1 − 3x + 2x 2 ) = ln (1 − x)(1 − 2x)
• Étude en +∞ :
est continue sur [0 ; 1/2[.
On a :
1
• Par le changement de variable t = − x, l’existence et le cal-
ch x ex + e−x ex 2
f (x) = = 2x ∼ = e−x .  1/2
ch 2x e + e−2x x−→+∞ e2x
cul de I = ln(1 − 3x + 2x 2 ) dx se ramènent à l’exis-
D’après le cours, l’application x −→ e−x est intégrable sur 0
 0
[0 ; +∞[, donc, par théorème d’équivalence pour des fonctions tence et au calcul de J = ln(t + 2t 2 ) dt.
 0, f est intégrable sur [0 ; +∞[. 1/2   
notée g(t)
• Étude en −∞ :
On a : g(t) = ln t + ln(1 + 2t) ∼ + ln t < 0.
Comme f est paire et intégrable sur [0 ; +∞[, f est aussi in- t−→0
tégrable sur ] − ∞ ; 0]. D’après le cours, l’application t −→ − ln t est intégrable sur
Puisque f est intégrable sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[, f est ]0 ; 1]. Par théorème d’équivalence pour des fonctions  0, −g
intégrable sur ] − ∞ ; +∞[. est donc intégrable sur ]0 ; 1] , puis g l’est aussi, et enfin, par
2) Calcul : changement de variable, f est intégrable sur [0 ; 1/2[.
On a : 2) Calcul :
 +∞  +∞
ch x ch x On a, en calculant des primitives sur [0 ; 1/2[ :
dx = dx
−∞ 1 + 2 sh x  
2
−∞ ch 2x
 +∞  +∞ ln (1 − 3x + 2x 2 ) dx = ln(1 − x) + ln(1 − 2x) dx
dt 1 du
= =√ √
t = sh x −∞ 1 + 2t 2 u = 2 t −∞ 2 1 + u2  
 = ln(1 − x) dx + ln (1 − 2x) dx
1 +∞ 1 π π π
= √ [Arctan u]−∞ = √ − − = √ .
2 2 2 2 2 = − (1 − x)ln(1 − x) − (1 − x)
d) 1) Existence : 1
− (1 − 2x)ln(1 − 2x) − (1 − 2x)
x2 2
• L’application f : x −→ √ est continue sur [0 ; 1[ ,
1 − x2 1 3
= −(1 − x)ln(1 − x) − (1 − 2x)ln(1 − 2x) + − 2x,
et f  0. 2 2
97
donc : Comme f est intégrable sur I, par définition, | f | l’est aussi,
 1/2 puis || f ||∞ | f | l’est aussi.
ln(1 − 3x + 2x 2 ) dx Il en résulte, par théorème de majoration pour des fonctions  0,
0
 1/2 que | f 2 | est intégrable sur I, et enfin, par définition, on conclut
1 3 que f 2 est intégrable sur I.
= − (1−x) ln (1−x)− (1−2x) ln (1−2x)+ −2x
2 2 0 2) Le résultat ne subsiste pas si on ne suppose pas f bornée.
1 Par exemple, pour I =]0 ; 1] et f : x −→ x −3/4 , d’après
= ln 2 − 1 .
2 l’exemple de Riemann en 0, f est intégrable sur ]0 ; 1] (car
3/4 < 1), mais f 2 : x −→ x −3/2 n’est pas intégrable sur ]0 ; 1]
(car 3/2  1).
3.4 Par le changement de variable
√ 1
t = x 2, x = t, dx = √ dt, 3.6 Puisque f  g  h, on a : 0  g − f  h − f. Comme
2 t
f et h sont intégrables sur I, par différence, h − f est intégrable
l’existence et le calcul de In se ramènent à l’existence et au sur I. Par théorème de majoration pour des fonctions  0, il
calcul de en résulte que g − f est intégrable sur I. Enfin, comme
 +∞  g = (g − f ) + f et que g − f et f sont intégrables sur I, par
n 1 1 +∞ n−1 −t
Jn = t 2 e−t √ dt = t 2 e dt. addition, on conclut que g est intégrable sur I.
0 2 t 2 0

D’après le cours sur la fonction  d’Euler, puisque


n−1 1 3.7 1) Existence :
 − > −1 , pour tout n ∈ N , l’application
2 2 Soit (x,y) ∈ R2 .
n−1
t −→ t 2 e−t est intégrable sur ]0 ; +∞[ et : • L’application f x,y : t −→ |x + t y| e−t est continue sur
 [0 ; +∞[, et f x,y  0.
1 n+1
Jn =  .
2 2 • Étude en +∞ :

Si n est impair, n = 2 p + 1, p ∈ N , alors : On a : t 2 f x,y (t) = t 2 |x + t y| e−t −→ 0,


t−→+∞

1 1 par prépondérance classique.


In = ( p + 1) = p! .
2 2 D’où, pour t assez grand : t 2 f x,y (t)  1 ,
Si n est pair, n = 2 p, p ∈ N, alors : 1
 et donc : 0  f x,y (t)  .
1 1 t2
In =  p + . D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
2 2
de majoration pour des fonctions  0, l’application f x,y
En utilisant la formule du cours : est intégrable sur [0 ; +∞[ , donc l’intégrale
 +∞
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, (x + 1) = x(x) ,
N (x,y) = |x + t y| e−t dt existe.
0
on déduit :
    2) Inégalité triangulaire :
1 1 3 1 1
In = p− p− ···  On a, pour tous (x1 ,y1 ), (x2 ,y2 ) ∈ R2 :
2 2 2 2 2
1 (2 p − 1)(2 p − 3) · · · 1 √ N (x1 ,y1 ) + (x2 ,y2 )
= π
2 2p
= N (x1 + x2 ,y1 + y2 )
1 (2 p)! √ (2 p)! √  +∞
= π = 2 p+1 π.  
2 (2 p!)2
p p 2 p! = (x1 + x2 ) + t (y1 + y2 ) e−t dt
0
 +∞  
3.5 1) Puisque f est bornée, on a : = (x1 + t y1 ) + (x2 + t y2 ) e−t dt
0
∀ x ∈ I, | f 2 (x)| = | f (x)|2  || f ||∞ | f (x)| ,  +∞
 |x1 + t y1 | + |x2 + t y2 | e−t dt
ou encore : | f |  || f ||∞ | f |.
2
0

98
 +∞  +∞ On déduit :
= |x1 + t y1 | e−t dt + |x2 + t y2 | e−t dt 
3 1 3
0 0 1) Inf I (a) = I = , atteint en a = , (et en ce point
a∈R 2 4 2
= N (x1 ,y1 ) + N (x2 ,y2 ). seulement)
1
3) Positive homogénéité : 2) Inf I (a) = I (1) = I (2) = , atteint en a = 1 et en a = 2
a∈Z 3
On a, pour tout α ∈ R et tout (x,y) ∈ R2 : (et en ces deux points seulement).
 +∞
N α(x,y) = N (αx,αy) = |αx + tαy| e−t dt
0 3.9 1re méthode :
 +∞
= |α| |x + t y| e−t dt = |α|N (x,y) . En remplaçant a par x λ , où λ ∈ ]0 ; +∞[ est à choisir ulté-
0 rieurement, on a :
4) Non-dégénérescence : 1 1
∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0  f (x)  + .
Soit (x,y) ∈ R2 . On a : x 2−λ x 2λ
N (x,y) = 0 Essayons de trouver λ de façon que : 2 − λ > 1 et 2λ > 1. Pour
 3
+∞ λ = , par exemple, on a :
⇐⇒ |x + t y| e−t dt = 0 4
0    1 1
continue et  0 ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0  f (x)  5/4 + 3/2 .
x x
⇐⇒ ∀ t ∈ [0 ; +∞[, |x + t y| e−t = 0 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (5/4 > 1 et 3/2 > 1),
par addition, et d’après le théorème de majoration pour des fonc-
⇐⇒ ∀ t ∈ [0 ; +∞[, x + t y = 0 tions  0, on conclut que f est intégrable sur [1 ; +∞[.
2è méthode :
⇐⇒ (x,y) = (0,0).
Soit x ∈ [1 ; +∞[ fixé.
On conclut que N est une norme sur R2 . Essayons de choisir le meilleur a ∈ [1 ; +∞[ réalisant l’in-
égalité de l’énoncé.
3.8 a) 1) Existence : Considérons l’application
1 2 a 1
a ϕ : [1 ; +∞[−→ R, a −→ ϕ(a) = + 2.
• L’application f a : x −→ − , est continue sur x2 a
x x2
[1 ; +∞[, et f a  0. L’application ϕ est dérivable sur [1 ; +∞[ et :
1 1 2
• On a : f a (x) ∼. D’après l’exemple de Riemann ∀ a ∈ [1 ; +∞[, ϕ (a) = − 3.
x2
x−→+∞ x2 a
en +∞ (2 > 1 ) et le théorème de majoration pour des fonc- On dresse le tableau de variations de ϕ :
tions  0, f a est intégrable sur [1 ; +∞[, et donc I (a) existe.

2) Calcul : a 1 (2x 2 )1/3 +∞


On a : ϕ (a) − 0 +
 +∞ 2  +∞ 2 ϕ(a)  
1 a 1 2a a
I (a) = − 2 dx = − 3 + 4 dx
1 x x 1 x2 x x Et :
 2
+∞ 2 (2x 2 )1/3 1
1 a a a ϕ (2x 2 )1/3 = +
= − + 2 − 3 =1−a+ . x2 (2x )1/3
2 2
x x 3x 1 3
21/3 1 1
b) D’après a ), I (a) est un trinôme du second degré en a. + 2/3 4/3 = 3 · 2−2/3 4/3 .
=
Mettons-le sous forme canonique : x 4/3 2 x x
1
a2 1 On a donc : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0  f (x)  3 · 2−2/3 4/3 .
I (a) = 1 − a + = (a 2 − 3a + 3) x
3 3 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (4/3 > 1) et le théo-
  rème de majoration pour des fonctions  0, on conclut que f
1 3 2 3 1 3 2
1
= a− + = a− + . est intégrable sur [1 ; +∞[.
3 2 4 3 2 4

99

3.10 a) Soit n ∈ N∗ . X −n+1 1 1 2 X
x −n+2
= + − dx .
e−x −n + 1 1 + X 2 2(n − 1) n − 1 1 (1 + x 2 )2
• L’application f n : x −→ est continue sur [0 ; +∞[.
n+x On déduit, en faisant tendre X vers +∞ :
e −x  +∞
• On a : 0  f n (x) =  e−x . 1 2 x −n+2
n+x In = − dx .
2(n − 1) n − 1 1 (1 + x 2 )2
D’après le cours, l’application x −→ e−x est intégrable sur   
notée Jn
[0 ; +∞[. Par théorème de majoration pour des fonctions  0,
il en résulte que f n est intégrable sur [0 ; +∞[, donc On a, pour n  4 :
 +∞ −x  +∞  −n+3 +∞
e x 1
In = dx existe. 0  Jn  x −n+2 dx = = ,
0 n+x 1 −n + 3 1 n−3
b) On a : 
1
 +∞  +∞ donc : Jn = O , puis :
e−x e−x n
0  In = dx  dx 
0 n+x 0 n 1 1 1 1
In = +O 2 ∼ ∼ .
1 1 2(n − 1) n n∞ 2(n − 1) n∞ 2n
= [−e−x ]+∞
0 = −−−→ 0,
n n n∞
d’où, par théorème d’encadrement : In −−−→ 0 .
3.12 1) Existence :
n∞
D’après les formules, pour tout (x,y) ∈ R2 :
e−x e−x
c) Comme ressemble, pour n grand et x fixé, à , for- 1
n+x n Min (x,y) = x + y − |x − y|
mons : 2
  +∞ −x    +∞  −x  1
 e   e e−x  Max (x,y) = x + y + |x − y| ,
 In − 
dx  =   − dx  2
 n n + x n
0 0
 +∞  les applications Min et Max sont continues sur R2 , donc, par
x e−x 1 +∞ −x opération, l’application
= dx  2 x e dx .
n(n + x) n 0
0
   Min (x,y)
notée J f : (x,y) −→
   Max (x,y)
 1  J 1 1

Ainsi :  In −   2 , donc : In − = O 2 , puis : est continue sur ]0 ; 1]2 .
n n n n

1 1 De plus : ∀ (x,y) ∈ ]0 ; 1]2 , 0  f (x,y)  1.
In = + O 2 , que l’on peut affaiblir en :
n n Ainsi, f est continue et bornée sur ]0 ; 1]2 , et ]0 ; 1] est un in-
1 tervalle borné, donc, d’après le cours, f est intégrable sur ]0 ; 1]2 .
In ∼ .
n∞ n 2) Calcul :
On a, en utilisant le théorème de Fubini et la relation de
3.11 a) Soit n ∈ N . Chasles :
1 
L’application f n : x −→ est continue sur Min (x,y)
x n (1 + x 2) I = dx dy
]0 ;1]2 Max (x,y)
1
[1 ; +∞[,  0, et : f n (x) ∼ , donc, d’après l’exemple  1  1
x
x−→+∞ n+2 Min (x,y)
de Riemann en +∞ (n + 2 > 1) et le théorème d’équivalence = dy dx
0 0 Max (x,y)
pour des fonctions  0, f n est intégrable sur [1 ; +∞[, et on  1  x  1
conclut que In existe. y x
= dy + dy dx
0 x x y
b) Soit n ∈ N tel que n  2 . 0
 1   2 x
On a, par une intégration par parties pour des applications de 1 y
= + x[ ln y]1x dx
classe C 1 , pour tout X ∈ [1 ; +∞[ : 0 x 2 0
 X  X  1
1 1 x
dx = x −n dx = − x ln x dx
1 x (1 + x )
n 2
1 1 + x2 0 2
 −n+1  X  X −n+1  1
x 1 x −2x 1
= − dx = − x ln x dx.
−n + 1 1 + x 1 2
1 −n + 1 (1 + x 2 )2 4 0

100
On calcule cette dernière intégrale en utilisant une intégration Nous supposons donc que g est de degré  0, c’est-à-dire qu’il
par parties. On a, pour tout ε ∈ ]0 ; 1] : existe c ∈ R tel que :
 1 1  1 ∀ x ∈ [0 ; +∞[, P(x) − (x 2 + x + 1)2 = c .
x2 x2 1
x ln x dx = ln x − dx
ε 2 ε ε 2 x Si c = 0, alors f = 0, donc f est intégrable sur [0 ; +∞[.
 2 1 c
ε2 x ε2 1 Si c =/ 0, alors f (x) ∼ , donc, d’après l’exemple
= − ln ε − = − ln ε − . x−→+∞ 2x 2
2 4 ε 2 4 de Riemann en +∞ et le théorème d’équivalence pour des fonc-
D’où, en passant à la limite lorsque ε −→ 0+ et par prépon- tions  0, | f | est intégrable sur [0 ; +∞[, et donc f est in-
 1 tégrable sur [0 ; +∞[.
1
dérance classique : x ln x dx = − . Enfin :
0 4

1 1 1 ∀ x ∈ [0 ; +∞[, P(x)  0
On obtient : I = − − = .
4 4 2
⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; +∞[, (x 2 + x + 1)2 + c  0

⇐⇒ 1 + c  0.
3.13 Soit P ∈ R[X].
On conclut que l’ensemble des P convenant est
Si deg (P)  3, alors
 
 P = (X2 + X + 1)2 + c ; c ∈ [−1 ; +∞[ ,
f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) −→ −∞ ,
x−→+∞
ou encore, en développant :
donc f n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[.  
P = X4 + 2X3 + 3X2 + 2X + d ; d ∈ [0 ; +∞[ .
Si deg (P)  5, alors, pour que f soit définie au voisinage de
+∞, le coefficient dominant de P doit être > 0 , et on a
 3.14 a) 1) Existence :
f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) −→ +∞ , donc f n’est pas
x−→+∞
1
intégrable sur [0 ; +∞[. • L’application f : x −→ √ est continue sur
x x2 + x + 1
4
[1 ; +∞[, et f  0.
Supposons dorénavant deg (P) = 4 , P= ak Xk ,
k=0 • Étude en +∞ :
a4 ∈ R∗ , a0 ,. . . ,a3 ∈ R . 1 1
On a : f (x) = √ ∼ .
Si a4 < 0, alors f n’est pas définie au voisinage de +∞. Nous x x2 + x + 1 x−→+∞ x2
supposons donc a4 > 0. D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
√ d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur
Si a4 =
/ 1 , alors f (x) ∼ ( a4 − 1)x 2 −→ ±∞, donc
x−→+∞ x−→+∞ [1 ; +∞[.
f n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[.  +∞
1
Nous supposons dorénavant a4 = 1. On conclut que l’intégrale I = √ dx existe.
1 x x2 + x + 1
On a alors, en utilisant une expression conjuguée : 2) Calcul :
 Commençons par éliminer le facteur x du dénominateur, à l’aide
P(x) − (x 2 + x + 1)2
f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) = √ . 1
P(x) + (x 2 + x + 1) du changement de variable t = :
x
  0   1
D’une part, P(x) + (x 2 + x + 1) ∼ 2x 2 . 1 dt 1
x−→+∞ I =  − 2 = √ dt .
1 1 1 1 t 0 1 + t + t2
D’autre part, g : x −→ P(x) − (x 2 + x + 1)2 est un poly- + + 1
t t2 t
nôme de degré  3. Si ce polynôme g est de degré  1, alors
il existe λ ∈ R∗ et α ∈ {1,2,3} tels que g(x) ∼ λx α , d’où Effectuons une mise sous forme canonique :
x−→+∞

λ 1 1 2 3
f (x) ∼ et 2 − α  1, donc, d’après l’exemple t2 + t + 1 = t + +
x−→+∞ 2 x 2−α 2 4
de Riemann en +∞ et le théorème d’équivalence pour des fonc-    
tions  0, | f |n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[, et donc f n’est 3 4 1 2 3 2t + 1 2
= 1+ t+ = 1+ √ .
pas intégrable sur [0 ; +∞[. 4 3 2 4 3
101
 +∞
2t + 1 1
Par le changement de variable u = √ : Par parité : J = 2 dt.
3 0 (t 2 + 1)2
 √
3
√ Par primitivation par parties :
1 3  
I = √  du dt 1 −2t
1/ 3 3 2 = t − t 2 dt
(1 + u 2 ) t2 + 1 t2 + 1 (t + 1)2
4

 √ t t2
3
1 = 2 +2 dt
= √ du t +1 (t + 1)2
2

1/ 3 1 + u2  
t dt dt
 √3 = 2 +2 − ,
= Argsh u 1/√3 t +1 t +1
2 (t + 1)2
2

 d’où :
 √3
= ln (u + 1 + u 2 1/√3  
dt t dt t
 2 = + = 2 + Arctan t .
√ 1 2 (t 2 + 1)2 t2 + 1 t2 + 1 t +1
= ln ( 3 + 2) − ln √ +√  +∞
3 3 t π
√ √ On déduit : J = 2 + Arctan t = ,
t +1 2
= ln ( 3 + 2) − ln 3 √ √
0

√ √ et on conclut : I =
8 3
J=
8 3π
=
4π 3
.
3+2 3+2 3 9 9 2 9
= ln √ = ln .
3 3 c) 1) Existence :
b) 1) Existence : x − Arctan x
• L’application f : x −→ est continue sur
1 x3
• L’application f : x −→ 2 est continue sur ]0 ; +∞[, et f  0.
(x + x + 1)2
] − ∞ ; +∞[, et f  0. • Étude en 0 :

• Étude en ±∞ : On a :

x3
1 x− x− + o(x 3 )
On a : f (x) ∼ . D’après l’exemple de Riemann en ±∞ x − Arctan x 3
x−→±∞ x 4 f (x) = =
(4 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonctions  0, x3 x3
1 1
f est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[, donc f est in- = + o(1) −→ ,
3 x−→0 3
tégrable sur ] − ∞ ; +∞[.
 +∞ donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux problème).
1
On conclut que l’intégrale I = dx existe. • Étude en +∞ :
−∞ (x + x + 1)
2 2

x − Arctan x 1
2) Calcul : On a : f (x) = ∼ .
x3 x−→+∞ x 2
Par mise sous forme canonique :
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème

1 2 3 d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur
x2 + x + 1 = x + +
2 4 [1 ; +∞[.
  2   2 Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f est in-
3 4 1 3 2x + 1
= 1+ x+ = 1+ √ . tégrable sur ]0 ; +∞[.
4 3 2 4 3  +∞
x − Arctan x
On conclut que l’intégrale I = dx existe.
2x + 1 x3
Effectuons le changement de variable t = √ : 0
3 2) Calcul :
 +∞
dx Calculons des primitives, en utilisant une primitivation par par-
I = ties :
−∞ (x 2 + x + 1)2
√ 
x − Arctan x
 3 √  dx
+∞ dt 8 3 +∞ 1 x3
= 2 =
 dt .  
−∞ 3 2 2
9 −∞ (t 2 + 1)2 x − Arctan x 1 1
(t + 1)    = − + 1− dx
4 notée J 2x 2 1 + x 2 2x 2

102
  
x − Arctan x 1 1 1 2
1
=− + dx . = 1−4 x − = 1 − (2x − 1)2 .
2x 2 x 2 (1
+ x 2) 4 2 4
  
notée J (x) Effectuons le changement de variable t = 2x − 1 :
On a, par calcul élémentaire ou par décomposition en éléments  1
simples : 1+x
I = √ dx
  0 x(1 − x)
1 1 1
J (x) = − dx = − − Arctan x + Cte .
x2 1 + x2 x  1+t
1 1+ 1
=  2 dt
D’où :
−1 1 2
 (1 − t )
2
x − Arctan x 1 Arctan x 1 4
dx = − + + Arctan x +Cte .
x3  2x 2x 2
 2  
1 1
3+t
notée F(x) = √ dt
2 −1 1 − t2
π
On a : F(x) −→ .  
x−→+∞ 4 1
3 1 1 −t
= √ − √ dt
Pour déterminer la limite de F(x) lorsque x −→ 0, grou- −1 2 1 − t2 2 1 − t2
pons les termes de façon à résoudre la forme indéterminée :  1
3 1 3π
Arctan x − x 1 = Arcsin t − 1 − t2 = .
F(x) = + Arctan x 2 2 −1 2
2x 2 2
 3
1 x 1
= x− + o(x 3 ) − x + o(1) = o(1) −→ 0 .
2x 2 3 2 x−→0 3.15 a) 1) Existence :
π π 1
On conclut : I = [F(x)]+∞ = −0= . • L’application f : x −→ est continue
0
2 2 (x 2 + 1)(x 2 + x + 1)
d) 1) Existence : sur [0 ; +∞[, et f  0.
1+x • Étude en +∞ :
• L’application f : x −→ √ est continue sur ]0 ; 1[,
x(1 − x) 1
On a : f (x) ∼ .
et f  0. x−→+∞x4
• Étude en 0 : D’après l’exemple de Riemann en +∞ (4 > 1 ) et le théorème
1 1 d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur
On a : f (x) ∼ √ = 1/2 . [0 ; +∞[.
x−→0 x x
 +∞
D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème dx
On conclut que l’intégrale I =
d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur 0 (x + 1)(x 2 + x + 1)
2

]0 ; 1/2]. existe.
• Étude en 1 : 2) Calcul :
2 2 1
On a : f (x) ∼ √ = . On a, par le changement de variable t = , qui échange les
x−→1 1−x (1 − x)1/2 x
bornes :
D’après l’exemple de Riemann en 1 (1/2 < 1) et le théorème  +∞
d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur I =
1
dx
[1/2 ; 1[. 0 (x 2 + 1)(x 2 + x + 1)
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1/2] et sur [1/2 ; 1[, f est  0 
1 dt
intégrable sur ]0 ; 1[ . =   − 2
+∞ 1 1 1 t
 1 +1 + +1
1+x t2 t2 t
On conclut que l’intégrale I = √ dx existe.
0 x(1 − x)  +∞
t2
2) Calcul : = dt.
0 (1 + t 2 )(1 + t + t 2 )

On a, par une mise sous forme canonique : d’où, en additionnant :


x(1 − x) = −x 2 + x = −(x 2 − x)  +∞  +∞
  1 + x2 dx
1 2 1 1 1 2 2I = dx = .
=− x− − = − x− 0 (x 2 + 1)(x 2 + x + 1)
0 x 2 +x +1

2 4 4 2

103
Par mise sous forme canonique : ln a
 Il est clair que t −→ est intégrable sur [0 ; +∞[, donc
1 2 3 1 + t2
x2 + x + 1 = x + + sur ]0 ; +∞[.
2 4
    ln t
3 4 1 2 3 2x + 1 2 D’autre part, d’après 1) (pour a = 1), t −→ est inté-
= 1+ x+ = 1+ √ . 1 + t2
4 3 2 4 3 grable sur ]0 ; +∞[.
2x + 1 On peut donc séparer en deux intégrales de fonctions intégrables :
D’où, par le changement de variable t = √ :  

3 ln a +∞ 1 1 +∞ ln t
I (a) = dt + dt .
 +∞ 3 a 0 1 + t2 a 0 1 + t2
dt 2   
2I = √ 2 = √ [Arctan t]+∞√
3 1/ 3 notée J
1/ 3
(1 + t )
2 3
4 1
 Par le changement de variable u = , qui échange les bornes :
2 π π 2 π t
= √ − = √ ,
   +∞
du 
3 2 6 3 3 0
−ln u ln u
π J= − 2 =− du = −J ,
et on conclut : I = √ . +∞ 1 u u2 + 1
3 3 1+ 2 0
u
b) 1) Existence :
d’où : J = 0, puis :
Soit a ∈ R∗+ fixé. 
ln a +∞ dt ln a π ln a
lnx I (a) = = [Arctan t]+∞ = .
• L’application f a : x −→ est continue sur ]0 ; +∞[, a 0 t2 + 1 a 0
2 a
+ a2
x2
et f a (x)  0 au voisinage de 0+ , f a (x)  0 au voisinage c) 1) Existence :
de +∞. √
x ln x
• L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; +∞[,
• Étude en 0 : (1 + x)2
lnx et f (x)  0 pour x ∈ ]0 ; 1], f (x)  0 pour x ∈ [1 ; +∞[.
On a : f a (x) ∼ .
x−→0 a2 • Étude en 0 :

Comme x −→ −ln x est  0 et intégrable sur ]0 ; 1], par théo- x ln x
rème d’équivalence pour des fonctions  0, − f a est intégrable On a : f (x) = −→ 0,
(1 + x)2 x−→0
sur ]0 ; 1] , donc f a est intégrable sur ]0 ; 1] .
donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux problème).
• Étude en +∞ : • Étude en +∞ :
x 3/2 ln x ln x √
On a : x 3/2 f (x) = 2 ∼ −→ 0, On a : f (x) =
x ln x

ln x
.
x + a2 x−→+∞ x 1/2 x−→+∞ (1 + x)2 x−→+∞ x 3/2

d’où, pour x assez grand : x 3/2 f a (x)  1, notée g(x)
1
puis : 0  f a (x)  . Et : x 5/4 g(x) =
ln x
−→ 0,
x 3/2 x 1/4 x−→+∞
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et le théo-
donc, au voisinage de +∞ : x 5/4 g(x)  1,
rème de majoration pour des fonctions  0, f a est intégrable
1
sur [1 ; +∞[. d’où : 0  g(x)  5/4 .
x
Puisque f a est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f a est in-
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (5/4 > 1) et le théo-
tégrable sur ]0 ; +∞[. rème de majoration pour des fonctions positives, g est inté-
 +∞
ln x grable sur [1 ; +∞[, puis, par le théorème d’équivalence pour
On conclut que l’intégrale I (a) = dx existe.
0 x 2 + a2 des fonctions  0, f est intégrable sur [1 ; +∞[.
2) Calcul : Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur (1 ; +∞[ , f est in-
x tégrable sur ]0 ; +∞[.
On a, par le changement de variable t = :  +∞ √
a x ln x
 +∞ On conclut que l’intégrale I = dx existe.
ln x (1 + x)2
I (a) = 2 + a2
dx 0
0 x 2) Calcul :
 +∞  √
ln(at) 1 +∞ ln a + ln t Éliminons l’intervention de x , par le changement de variable
= a dt = dt.
0 t 2a2 + a2 a 0 1 + t2

104
√  +∞
t= x, x = t 2 , dx = 2t dt : dt
=2
 +∞ √  +∞ −∞ (i + 1) + (i − 1)t 2
x ln x 2t ln t
I = dx = 2t dt 
0 (1 + x) 2
0 (1 + t 2 )2 2 +∞
dt
 +∞ =
2t i +1 −∞ i−1 2
=2 t ln t dt. 1+ t
0 (t 2 + 1)2 i+1
 +∞
On a, par primitivation par parties pour des applications de dt
= (1 − i)
classe C 1 : −∞ 1 + i t2
  
2t −1 −1 +∞
1 − i t2
t ln t 2 dt = t ln t − (1 + ln t) dt = (1 − i) dt
(t + 1)2 t2 + 1 1 + t2 −∞ 1 + t4

t ln t ln t  +∞
=− + Arctan t + dt. 1 − i t2
1 + t2 1 + t2 = 2(1 − i) dt.
parité 0 1 + t4
t ln t
D’une part : − + Arctan t −→ 0, Puisque les applications
1 + t2 t−→0
1 t2
t ln t π t −→ et t −→
− + Arctan t −→ . 1+t 4 1 + t4
1 + t2 t−→+∞ 2
sont intégrables sur [0 ; +∞[, on peut séparer en deux inté-
ln t
D’autre part, l’application t −→ est intégrable sur grales :
1 + t2   +∞  +∞
]0 ; +∞[, par la même démarche (par exemple) que plus haut. 1 t2
I = 2(1 − i) dt −i dt .
On déduit, en passant aux limites : 1 + t4 1 + t4
0   0  
 +∞ notée A notée B
ln t
I =π−2 dt .
1 + t2 1
0   • Par le changement de variable u = , qui échange les bornes,
notée J t
on a :
1  0   +∞
Par le changement de variable u = , qui échange les 1 du u2
t A= − 2 = du = B .
bornes : +∞ 1 u u +1
4
1+ 4 0

   u
+∞
0
−ln u du ln u
J= − =− du = −J , • D’autre part :
+∞ 1 u2 1 + u2  +∞ 
1+ 2 0
1 + t2 1 +∞ 1 + t 2
u A+B = dt = dt .
1 + t 4 parité 2 −∞ 1 + t 4
donc J = 0, et on conclut : I = π. 0

Factorisons t 4 + 1 dans les réels :


√ √
3.16 1) Existence : t 4 + 1 = (t 2 + 1)2 − 2t 2 = (t 2 −2t + 1)(t 2 + 2t + 1) .
1 √
L’application x −→ est continue sur le segment t 2
i + cos x Comme l’application t −→ est intégrable sur
 2π 1 + t4
1
[0 ; 2π], donc l’intégrale I = dx existe. ] − ∞ ; +∞[ et est impaire, on a :
i + cos x
0
 √
2) Calcul : 1 +∞ t 2 − 2t + 1
 A+B = dt
1π 2 −∞ t4 + 1
On a, par 2π-périodicité : I = dx, 
−π i + cos x
1 +∞ 1
= √ dt.
x 2 −∞ t 2 + 2t + 1
puis, par le changement de variable t = tan , qui amène une
2 Par mise sous forme canonique :
intégrale de fonction intégrable : √ 2

√ 2 1

2 dt t 2 + 2t + 1 = t + +
+∞ 2 2
I = 1 + t2 √ 2

−∞ 1 − t2 1 2 1 √ 
i+ = 1+2 t + = 1 + (t 2 + 1)2 .
1 + t2 2 2 2
105

D’où, par le changement de variable u = t 2 + 1 : • Étude en 0 :

1 +∞ 1 1 On a : f a (x) −→ 0, donc f a est intégrable sur ]0 ; 1] (faux
A+B = √ du x−→0
2 −∞ 1
(1 + u ) 2 1
2
π
problème).
2 = √ [Arctan u]+∞
−∞ = √ . • Étude en +∞ :
2 2
1
π On a : f a (x) ∼ . D’après l’exemple de Riemann
On a donc : A = B et A + B = √ , x2
x−→+∞
2 en +∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des
π
d’où : A=B= √ . fonctions  0, f a est intégrable sur [1 ; +∞[.
2 2
√ Puisque f a est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f a est
π
Enfin : I = 2(1 − i)(A − i B) = 2(1 − i)2 √ = −i π 2. intégrable sur ]0 ; +∞[ . On conclut que l’intégrale
2 2  +∞
1
I (a) =  dx existe.
3.17 a) Soit a ∈ R . 0 1 2
a + x−
2
x
1) Existence :
1 2) Calcul :
L’application f a : x −→ est continue sur
(1 + x 2 )(1 + xa) 1
On a, par le changement de variable t = , qui échange les
]0 ; +∞[, et on a : x
bornes :
1
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, 0  f a (x)  .  
1 + x2 0
1 dt
1 I (a) =  2

Puisque x −→ est intégrable sur [0 ; +∞[, donc sur +∞ 1 t2
1 + x2 a2 + −t
t  1
]0 ; +∞[, par théorème de majoration pour des fonctions  0, +∞
2
= t dt,
f a est intégrable sur ]0 ; +∞[. 
 +∞ 0 1 2
1 a2 + t −
On conclut que I (a) = dx existe. t
0 (1 + x 2 )(1 + x a )
1
 +∞ 1+ 2
2) Calcul : x
puis, par addition : 2I (a) =  dx.
Soit a ∈ R fixé. 0 1 2
a2 + x −
1 x
On a, par le changement de variable t = , qui échange les  
x 1 1
bornes : On remarque : d x − = 1 + 2 dx.
x x
 0 
1 dt 1
I (a) =   − L’application ϕ :]0 ; +∞[−→ R, x −→ x − est de
+∞ 1 1 t2 x
1+ 2 1+ a 1
t t classe C 1 et : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, ϕ (x) = 1 + 2 ,
 +∞ x
ta
= dt, donc ϕ est strictement croissante sur ]0 ; +∞[.
0 (t 2 + 1)(t a + 1)
1
d’où, par addition : On a alors, en effectuant le changement de variable u = x − :
 +∞  +∞ x
1 + xa 1
2I (a) = dx 2I (a) = du.
0 (1 + x 2 )(1 + x a ) −∞ a + u
2 2
 +∞ u
1 π Par le changement de variable v = :
= dx = [Arctan x]+∞ = .
1 + x 2 0
2 a
0
 +∞
 +∞ a
1 π 2I (a) = dv
dx = . −∞ a + a v
2 2 2
On conclut :
0 (1 + x 2 )(1 + x a ) 4  +∞
1 1 1 π
b) Soit a ∈ R∗+ . = dv = [Arctan v]+∞ −∞ = .
a −∞ 1 + v 2 a a
1) Existence :
On conclut :
1 
• L’application f a : x −→  2
est continue sur +∞
1 π
1 ∀ a ∈ ]0 ; +∞[,  dx = .
a2 + x − 0 1 2
2a
x a2 + x −
]0 ; +∞[, et f a  0. x

106
c) Soit (a,b) ∈ ]1 ; +∞[2 . d’où :
1) Existence : I (a,b)
sin 2 x
L’application f a,b : x −→ est 1 − a2 π 1 − b2 π
(a − cos x)(b − cos x) = −π+ √ + √
continue sur le segment [0; π], donc l’intégrale proposée b − a a2 − 1 a − b b2 − 1
 π π  2 
sin 2 x
I (a,b) = dx existe. = −π+ b − 1 − a2 − 1
0 (a − cos x)(b − cos x)
b−a

2) Calcul : π(b2 − a 2 )
= −π+ √ √
1 − cos 2 x (b − a) b2 − 1 + a 2 − 1
On a : ∀ x ∈ [0 ; π], f a,b (x) = .
(a − cos x)(b − cos x) π(b + a)
= −π+ √ √
Effectuons la décomposition en éléments simples de b2 − 1 + a 2 − 1
1 − X2 √ √
dans R[X]. Par division euclidienne du nu- a + b − a 2 − 1 − b2 − 1
(a − X)(b − X) =π √ √ .
mérateur par le dénominateur, la partie entière est égale à −1. a 2 − 1 + b2 − 1
Il existe (α,β) ∈ R2 tel que : d) Notons, pour a ∈ R , f a la fonction définie par
1 − X2 α β
= −1 + + . 1
(a − X)(b − X) a−X b−X f a (x) = .
x2 − 2x cos a + 1
Pour calculer α, on multiplie par a − X puis on remplace X
1) Existence :
1 − a2
par a, et on obtient : α = . Soit a ∈ R .
b−a
1 − b2 • Le discriminant du trinôme réel x 2 − 2x cos a + 1 est
De même : β = . ∆ = 4 cos 2 a − 4 = −4 sin 2 a.
a−b
D’où : 1 1
Si a ≡ 0 [2π] , alors f a (x) = = ,
 π
x 2 − 2x + 1 (x − 1)2
1 − a2 1 1 − b2 1
I (a,b) = −1+ + dx donc, d’après l’exemple de Riemann en 1 (2  1), f a n’est pas
0 b − a a − cos x a − b b − cos x
  intégrable sur [1 ; +∞[, donc ne l’est pas non plus sur
1 − a2 π 1 1 − b2 π 1 ] − ∞ ; +∞[.
= −π + dx + dx .
b − a 0 a − cos x a − b 0 b − cos x
1 1
 π Si a ≡ π [2π] , alors f a (x) = = ,
dx x2+ 2x + 1 (x + 1)2
Considérons, pour c ∈ ]1 ; +∞[ : J (c) = .
0 c − cos x donc, comme plus haut, fa n’est pas intégrable sur
x ] − ∞ ; +∞[.
On a, par le changement de variable t = tan , qui amène des
2 Supposons dorénavant a ≡ 0 [π] , c’est-à-dire ∆ < 0 .
intégrales de fonctions intégrables :
L’application f a est alors continue sur ] − ∞ ; +∞[.
 +∞
1 2dt • Étude en ±∞ :
J (c) =
0 1 − t2 1 + t2 1
c− On a : f a (x) ∼  0. D’après l’exemple de Riemann
1 + t2 x−→±∞ x2
 +∞ en ±∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonc-
2
= dt tions  0, f a est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[,
(c − 1) + (c + 1)t 2
0
puis sur ] − ∞ ; +∞[.
 +∞  +∞
2 1 1
= dt On conclut : l’intégrale I (a) = dx
c−1 0 c−1 2 x 2 − 2x cos a + 1
1+ t −∞
c+1 existe si et seulement si a ∈ R − πZ .
   +∞
2 c−1 c+1 2) Calcul :
= Arctan t
c−1 c+1 c−1 0 Il est clair que l’application I : a −→ I (a) est 2π-périodique
π et paire.
= √ .
c2 − 1 On peut donc supposer : a ∈ ]0 ; π[.
107
On a, par mise sous forme canonique : On a alors :
 +∞
sin a
x 2 − 2x cos a + 1 = (x − cos a)2 + sin 2 a I (a) = dx
−∞ ch x − cos a
  2
x − cos a  +∞
= sin 2 a 1 + . sin a
sin a = dx
−∞ ex + e−x
− cos a
x − cos a 2
Effectuons le changement de variable t = : 
sin a +∞
2ex sin a
 +∞ = dx.
sin a −∞ e2x + 1 − 2ex cos a
I (a) = dt
−∞ sin a(1 + t )
2 2
Effectuons le changement de variable
1 π dt
= [Arctan t]+∞
−∞ = . t = ex , x = ln t, dx = :
sin a sin a t
 +∞
π 2 sin a
Finalement : I (a) = , si a ∈ ]0 ; π[, I (a) = dt .
sin a 0 t2 − 2t cos a + 1
complétée par parité et 2π-périodicité. On a, par mise sous forme canonique :

e) 1) Existence : t 2 − 2t cos a + 1 = (t − cos a)2 + sin 2 a


  2
Soit a ∈ R . t − cos a
= sin 2 a 1 + .
1 sin a
Considérons la fonction f a : x −→ .
ch x − cos a t − cos a
D’où, par le changement de variable u = :
• Si cos a = 1, c’est-à-dire si a ∈ 2πZ , alors : sin a
 +∞
2 sin 2 a du
1 2 I (a) =
f a (x) = ∼  0. −cotan a sin 2 a(1 + u 2 )
ch x − 1 x−→0 x 2
D’après l’exemple de Riemann en 0 (2  1) et le théorème = 2[Arctan u]+∞
−cotan a

d’équivalence pour des fonctions  0, f a n’est pas intégrable 


π
sur ]0 ; 1] , donc ne l’est pas non plus sur ] − ∞ ; +∞[. =2 − Arctan (−cotan a)
2
• Supposons cos a = / 1 , c’est-à-dire a ∈ R − 2πZ. Alors, l’ap-
1
plication f a est continue sur R, paire,  0 et : = π + 2Arctan
tan a
1 1 
f a (x) = ∼ ∼ 2 e−x . =π+2
π
− Arctan (tan a)
ch x − cos a x−→+∞ ch x x−→+∞
2
Comme l’application x −→ e−x est intégrable sur [0 ; +∞[,  
π
par théorème d’équivalence pour des fonctions  0, f a est in- =π+2 − a = 2π − 2a,
2
tégrable sur [0 ; +∞[, puis, par parité, f a est intégrable sur
] − ∞ ; 0], et enfin f a est intégrable sur ] − ∞ ; +∞[. et cette dernière expression est aussi valable pour a = π .
 +∞ On conclut : I (a) = 2π − 2a , complétée par imparité et par
sin a
On conclut que l’intégrale I (a) = dx 2π-périodicité.
−∞ ch x − cos a
existe si et seulement si a ∈ R − 2πZ. f) 1) Existence :
Soit a ∈ ]0 ; 1[ fixé.
2) Calcul : 1
Soit a ∈ R − 2πZ. • L’application f a : x −→ √ est continue
(1 + ax) x(1 − x)
Il est clair que l’application I : a −→ I (a) est 2π-périodique sur ]0 ; 1[ , et f a  0.
et impaire. • Étude en 0 :
On peut donc supposer a ∈ ]0 ; π]. 1
On a : f a (x) ∼ . D’après l’exemple de Riemann en 0
Si a = π , alors I (a) = 0 . x−→0 x 1/2
(1/2 < 1) et le théorème d’équivalence pour des fonctions  0,
Supposons a =
/ π.
f a est intégrable sur ]0 ; 1/2].

108
• Étude en 1 : π
On conclut : ∀ a ∈ ]0 ; 1[, I (a) = √ .
1 1 1+a
On a : f a (x) ∼ .
x−→1 1 + a (1 − x)1/2
3.18 1) Existence :
D’après l’exemple de Riemann en 1 (1/2 < 1) et le théorème
d’équivalence pour des fonctions  0, f a est intégrable sur Soit z ∈ C. Notons z = x + i y, (x,y) ∈ R2 .
[1/2 ; 1[. L’application f z : t −→ ezt e−|t| est continue sur R et :
Puisque f a est intégrable sur ]0 ; 1/2] et sur [1/2 ; 1[, f a est in-  (x−1)t
e si t  0
tégrable sur ]0 ; 1[ . xt −|t|
∀ t ∈ R, | f z (t)| = e e =
 1 e (x+1)t
si t  0.
1
On conclut que l’intégrale I (a) = √ dx
0 (1 + ax) x(1 − x) D’après le cours, l’application t −→ e(x−1)t est intégrable sur
existe, pour tout a ∈ ]0 ; 1[. [0 ; +∞[ si et seulement si x − 1 < 0 , et l’application
2) Calcul : t −→ e(x+1)t est intégrable sur ] − ∞ ; 0] si et seulement si
On a, par mise sous forme canonique : x + 1 > 0.
Il en résulte que f z est intégrable sur R si et seulement si :
x(1 − x) = −x 2 + x = −(x 2 − x)
   x − 1 < 0 et x + 1 > 0 , c’est-à-dire : −1 < x < 1 .
1 2 1 1 1 2 2) Calcul :
=− x− − = − x−
2 4 4 2
  Soit z ∈ C, z = x + i y, (x,y) ∈ R2 tel que −1 < x < 1 .
2
1 1 On a alors :
= 1− x − . 
4 2 +∞
I (z) = ezt e−|t| dt
d’où, par le changement de variable t = 2x − 1 : −∞
 1  0  +∞
1 1 = ezt et dt + ezt e−t dt
I (a) =  dt .
−1 t + 1 1 2 −∞ 0
1+a 1 − t2  
2 2 0 +∞
= e(z+1)t dt + e(z−1)t dt
Puis, par le changement de variable −∞ 0
 0  +∞
u = Arccos t, t = cos u, dt = − sin u du : e(z+1)t e(z−1)t
= +
 0 z+1 −∞ z−1 0
− sin u
I (a) =  du 1 1 2
π cos u + 1 = − = .
1+a sin u z+1 z−1 1 − z2
2
 π
=
2
du.  3x
sin t
0 2 + a + a cos u 3.19 Pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt existe
sh2 t 2x
u
Par le changement de variable v = tan , qui amène une inté- comme intégrale d’une application continue sur un segment.
2  3x
grale de fonction intégrable : sin t 1 1
Comme 2 ∼ , considérons g(x) = dt.
 +∞ sh t t−→0 t 2x t
2
I (a) = dv 3x 3
0 1 − v2 • On a : g(x) = [ ln t]3x
2x = ln = ln .
2+a+a 2x 2
1 + v2  3x 
 +∞ sin t 1
2 • D’autre part : f (x) − g(x) = − dt.
= dv 2x sh2 t t
0 (1 + a) + v2
sin t 1
 +∞ L’application ϕ : t −→ − . est continue sur ]0 ; 1] et,
2 1 sh2 t t
= dv au voisinage de 0 :
1+a 0 1
1+ v2
1+a t + o(t 2 ) 1 t + o(t 2 ) 1
  +∞ ϕ(t) = − = 2 −
2 √ v t + o(t 2 )
2
t t + o(t 2 ) t
= 1 + a Arctan √
1+a 1+a 0 1 + o(t) 1 1 1 o(t)
= − = 1 + o(t) − = = o(1),
t (1 + o(t) t t t t
2 π π
= √ = √ . donc : ϕ(t) −→ 0.
1+a 2 1+a t−→0

109
Puisque ϕ admet une limite finie en 0, ϕ est intégrable sur ]0 ; 1], 3.21 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
donc :
t3
 3x  3x  2x • L’application gx : t −→ √ e−xt est continue sur
1 + t4
ϕ(t) dt = ϕ(t) dt − ϕ(t) dt −→ 0 .
2x 0 0 x−→0 [0 ; +∞[, et gx  0.
• Étude en +∞ :
Ainsi : f (x) − g(x) −→ 0,
x−→0 On a :
ou encore : f (x) − g(x) = o(1). t5
On obtient : t 2 gx (t) = √ e−xt ∼ t 3 e−xt −→ 0 ,
1 + t4 t−→+∞ t−→+∞

3 3 donc, au voisinage de +∞ : t 2 gx (t)  1 ,


f (x) = f (x) − g(x) + g(x) = o(1) + ln −→ ln .
2 x−→0 2
1
 3x
d’où : 0  gx (t)  2 .
sin t 3 t
On conclut : lim+ dt = ln .
x−→0 2x
2
sh t 2 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
de majoration pour des fonctions  0, gx est intégrable sur
[0 ; +∞[ , et on conclut que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ ,
3.20 Considérons l’application  +∞
t3
f (x) = √ e−xt dt existe.
(t + 2)x−1 0 1 + t4
F : [−1 ; 1] × [1 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ .
(t + 1)x+1 b) 1) Étude en 0 :
Soit x ∈ ]0 ; +∞[. On a :
• L’application F est continue par rapport à x et continue par
 +∞
morceaux (car continue) par rapport à t. t3
f (x) = √ e−xt dt
• On a, pour tout (x,t) ∈ [−1 ; 1] × [1 ; +∞[ : 0 1 + t4
 +∞  +∞ 3
(t + 2)x−1 t3 t
|F(x,t)| =  √ e−xt dt  √ e−xt dt
(t + 1)x+1 1 1 + t4 1 2t 4
 x−1  +∞  +∞
t +2 1 1 1 1 1
=   2 = √ t e−xt dt  √ e−xt dt
t +1 (t + 1)2 (t + 1)2 t 2 1 2 1
 
1 1 e−xt +∞ 1
et l’application t −→ est continue par morceaux (car conti- = √ = √ −→+ +∞,
t2 2 −x 1 x 2 x−→0
nue),  0, intégrable sur [1 ; +∞[.
Ainsi, F vérifie HD. donc : f (x) −→ +∞.
x−→+∞

D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, avec 2) Étude en +∞ :


HD, il s’ensuit que, pour tout x ∈ [−1 ; 1], l’application F(x,·) Soit x ∈ ]0 ; +∞[. On a :
est intégrable sur [1 ; +∞[ , et que l’application  +∞
 +∞ t3
0  f (x) = √ e−xt dt
f : x −→ F(x,t) dt est continue sur [−1 ; 1] . 0 1 + t4
1
 +∞  +∞  3
En particulier : f (x) −→ f (0). Et : u du
x−→0  t 3 e−xt dt = e−u
0 u=xt 0 x x
 +∞  +∞
(t + 2)−1 1  +∞
f (0) = dt = dt 1
1 t +1 1 (t + 1)(t + 2) = u 3 e−u du −→ 0,
x4 0 x−→+∞
 +∞  +∞
1 1
= − dt = ln(t + 1) − ln (t + 2) f (x) −→ 0.
1 t +1 t +2 1 donc :
x−→+∞
 
t + 1 +∞ 2 3
= ln = −ln = ln .
t +2 1 3 2 3.22 a) Soit λ ∈ ]0 ; +∞[.
 f
+∞
(t + 2)x−1 3 L’application est continue sur [0 ; +∞[.
On conclut : lim dt = ln . λ+g
x−→0 1 (t + 1)x+1 2

110
f 1 π3
On a : 0  f. Puisque f est intégrable sur Il en résulte : K (x)  ,
λ+g λ 8x 3

[0 ; +∞[, d’après le théorème de majoration pour des 1
donc : I (x) − J (x) = O .
f x−→+∞ x3
fonctions  0, est intégrable sur [0 ; +∞[.
λ+g • On calcule J (x), par le changement de variable v = sin t :
On conclut que, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[ , l’intégrale  π/2  1
 +∞
f J (x) = e−x sin t cos t dt = e−xv dv
φ(λ) = existe. 0 0
0 λ+g 1  −xv
e e−x − 1 1 − e−x
b) On suppose, de plus, que g est bornée. = = = ,
−x 0 −x x
On a, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[ :

  +∞    +∞   1 1
   f f  J (x) = + o .
φ(λ) − 1 f  =  −  d’où :
 λ 0 λ + g λ  x x−→+∞ x
0
 +∞  Enfin :
fg ||g||∞ +∞ f
= 
0 λ(λ + g) λ 0 λ+g I (x) = I (x) − J (x) + J (x)
   
||g||∞ 1 1 1 1 1
φ(λ) = o = φ(λ) . = +o +O 3 = +o .
λ λ−→+∞ x x x x x
  π/2
1 +∞ 1
On conclut : φ(λ) ∼ f. On conclut : e−x sin t dt ∼ .
λ−→+∞ λ 0 x−→+∞ x
0

 x2
3.23 Soit x ∈ [1 ; +∞[. dt
 π/2 3.24 Pour tout x ∈ [1 ; +∞[, f (x) = √ existe
t4 + 1 x
L’intégrale I (x) = e−x sin t dt existe comme intégrale de comme intégrale d’une application continue sur un segment.
0
fonction continue sur un segment. On va se ramener au voisinage de 0, par un changement de va-
 π/2 riable, de façon à pouvoir utiliser les DL(0) usuels.
Considérons J (x) = e−x sin t cos t dt , qui ressemble
0 Soit x ∈ [1 ; +∞[.
à I (x). 1
On a, par le changement de variable u = :
• On a : t
du
0  I (x) − J (x)  x2  1 − 2  x1
dt x2 du
 π/2  π/2 f (x) = √ =  u = √ .
t t4 + 1 1 1 1 1 + u4
e−x sin t (1 − cos t) dt = e−x sin t 2 sin 2 dt .
x
= x
+1 x 2
2 u4
0
 0
 
notée K (x) Considérons les applications
2 1
On sait : ∀ x ∈ [0 ; π/2], u  sin u  u. ϕ : R −→ R, u −→ √ ,
π 1 + u4
D’une part :  y
 2 du
 π/2  F : R −→ R, y −→ F(y) = √ .
2t t 1 π/2 − 2x t 2 1 + u4
K (x)  e−x π 2 dt = e π t dt . 0
2 2 0
0
Puisque ϕ est continue sur R et que F est une primitive de ϕ
2x sur R, F est de classe C 1 sur R et F = ϕ.
Par le changement de variable u = t:
π
 Par opérations, ϕ admet un DL 11 (0) :
 x 2  x
1 πu π π3
K (x)  e−u du = u 2 e−u du . ϕ(u) = √
1 1
= (1 + u 4 )− 2
2 2x 2x 16x 3
0 0 1 + u4
D’après le cours sur la fonction  d’Euler par exemple, l’ap-   
1 4 1 1 3 8
plication u −→ u 2 e−u est intégrable sur [0 ; +∞[, et : =1+ − u + − − u + o(u 11 )
2 2! 2 2
 x  +∞
1 3
0 u 2 e−u du  u 2 e−u du = (3) = 2! = 2 . = 1 − u 4 + u 8 + o(u 11 ).
0 0 2 8
111

Par primitivation, F admet donc un DL 12 (0) : sin x cos x 1
= +O 2
2x x
1 y5 3 y9
F(y) = F(0) + y − + + o(y 12 ) 
2 5 8 9 1 sin 2x 1
= +O 2 .
1 5 1 9 2 2x x
=y− y + y + o(y 12 ).
10 24 sin t
D’après un exemple du cours, l’application t −→ est
Enfin : t
1  d’intégrale convergente sur [1 ; +∞[, donc, par le changement
1
f (x) = F −F sin 2x
x x2 de variable t = 2x , l’application x −→ est d’intégrale
     
2x
=
1

1 1
+
1 1
+ o
1

1

1 1
+ o
1 convergente sur [1/2 ; +∞[.
x 10 x 5 24 x 9 x 12 x2 10 x 10 x 12
D’autre part, il existe a > 0 et C ∈ R+ tels que :

1
= − 2 −
1 1
+
1
+
1
+ o
1   
.  
x x 10x 5 24x 9 10x 10 x−→+∞ x 12 1
∀ x  a,  O 2  C .
x  x2

3.25 • On a : D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème


  
  1 
∀ x ∈ [0 ; π/2], x + cos x  x  0 de majoration pour des fonctions  0, x −→  O 2  , est
x
∀ x ∈ [π/2 ; +∞[, x + cos x  x − 1 > 0, 
1
intégrable sur [a ; +∞[, donc x −→ O 2 l’est aussi.
sin x √ √ x
donc l’application f : x −→ √ x + cos x − x , 
x 1
Il en résulte que x −→ O 2 est d’intégrale convergente
est continue sur ]0 ; +∞[. x
• Étude en 0 : sur [1 ; +∞[.
sin x x √ Par combinaison linéaire, on conclut que f est d’intégrale conver-
On a : √ ∼ √ = x −→ 0
x x−→0 x x−→0 gente sur [1 ; +∞[.
√ √  →+∞
et x + cos x − x −→ 1 , donc : f (x) −→ 0 . sin x √ √
x−→0 x−→0 Finalement, l’intégrale √ x + cos x − x dx
→0 x
Il en résulte que f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux problème). converge.
• Étude en +∞ :
En utilisant une expression conjuguée et des développements 3.26 • Considérons l’application
asymptotiques :

u : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x + x sin x .
sin x √ √
f (x) = √ x + cos x − x Si x ∈ ]0 ; π], alors sin x  0, donc u(x)  x > 0 .
x
Si x ∈ [π ; +∞[ , alors :
sin x cos x
= √ √ √ √ √ √
x x + cos x + x u(x)  x − x = x( x − 1) > 0 .

=
sin x cos x

1 Ceci montre : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, u(x) > 0,
x cos x donc l’application
1+ +1
x
sin x
sin x cos x 1 f :]0 ; +∞[−→ R, x −→  √
=  x + x sin x
x 1
2+O
x est continue sur ]0 ; +∞[.
  −1 • Étude en +∞ :
sin x cos x 1
= 1+O
2x x On a, en utilisant des développements asymptotiques :
   1
sin x cos x 1 sin x sin x sin x − 2
= 1+O f (x) =  √ = √ 1+ √
2x x x + x sin x x x

112
  
sin x 1 sin x 1 +∞
= √ 1− √ + O En particulier, l’intégrale I = e−x P(x + a) dx existe.
2

x 2 x x−→+∞ x −∞
 2) Expression de I :
sin x 1 sin 2 x 1
= √ − + O 3/2 .
x 2 x x En utilisant la formule de Taylor pour les polynômes et en no-
tant N = deg (P), on a :
∗ D’après un exemple du cours (cf. aussi exercice 3.46),
 →+∞  +∞  N
sin x P (k) (a) k
e−x
2
√ dx converge. I = x dx
1 x −∞ k=0
k!

sin 2 x 1 − cos 2x 1 cos 2x N
P (k) (a) +∞ −x 2 k
∗ Comme = = − , que = e x dx
x 2x 2x 2x k!
 →+∞
k=0  −∞  
1 notée Ik
dx diverge et que, d’après un exemple classique,
x
1 →+∞ où les intégrales Ik , existent, d’après 1).
cos 2x
dx converge, par opération (raisonnement par Si k est impair, comme x −→ e−x x k est impaire et intégrable
2

1 2x
 →+∞ sur R, on a Ik = 0.
sin 2 x
l’absurde, par exemple), dx diverge.
1 x Supposons k pair, k = 2 p, p ∈ N .
Alors, comme x −→ e−x x k est paire et intégrable sur R,
2
∗ Il existe a ∈ [1 ; +∞[ et C ∈ R+ tels que :
   on a :
 1  C
∀ x ∈ [a ; +∞[,  O 3/2   3/2 .  +∞
x x
e−x x 2 p dx .
2
Ik = 2
0
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et le théo-
rème de majoration pour des fonctions  0 , Cette dernière intégrale a été calculée dans l’exercice 3.4 (par
  
 1  intégration par parties et relation de récurrence), donc :

x −→  O 3/2  est intégrable sur [a ; +∞[, donc
x (2 p + 1)! √
Ik = π.
 →+∞  22 p p!
1
O 3/2 dx converge absolument, donc converge. E N

1 x √ 2
2 p + 1 (2 p)
Finalement : I = π P (a),
Par addition de deux convergentes et d’une divergente, on dé- 22 p p!
 +∞ p=0

duit que l’intégrale f (x) dx diverge. où N = deg (P).


1
 1
Il n’est pas alors utile d’étudier f (x) dx. 3.28 Nous allons essayer d’appliquer le théorème de conti-
→0 nuité sous le signe intégrale.
 →+∞
sin x Considérons l’application :
On conclut que l’intégrale  √ dx diverge.
→0 x + x sin x 1 − tx
F : [0 ; +∞[ × ]0 ; 1[−→ R, (x,t) −→ .
1−t
3.27 1) Existence : • F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car
Soit Q ∈ R[X] . continue) par rapport à t
• L’application f : x −→ e−x Q(x) est continue sur R.
2
• On a, pour tout (x,t) ∈ [0 ; 1/2]×]0 ; 1[ :
• On a : x 2 f (x) = x 2 Q(x) e−x
2
−→ 0, 1 − tx 1 − t 1/2 1
x−→±∞ |F(x,t)| =  = 1,
1−t 1−t 1 + t 1/2
par prépondérance de l’exponentielle sur les polynômes.
et l’application constante 1 est continue par morceaux,  0,
On a donc, pour |x| assez grand : |x 2 f (x)|  1 , d’où :
1 intégrable sur l’intervalle borné ]0 ; 1[ .
0  | f (x)|  2 . D’après l’exemple de Riemann en ±∞ Ainsi, F vérifie HD sur [0 ; 1/2]×]0 ; 1[ .
x
(2 > 1 ) et le théorème de majoration pour des fonctions  0, D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, avec
| f | est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[, donc f est HD, l’application
intégrable sur R.  1
1 − tx
Ceci montre que, pour tout polynôme Q de R[X], l’intégrale f : [0 ; 1/2] −→ R, x −→ f (x) = dt
 +∞ 0 1−t
e−x Q(x) dx existe.
2

−∞ est continue sur [0 ; 1/2].


113
En particulier : f (x) −→ f (0) = 0. ta
x−→0 puis :  e−t/2 .
 −1
et
1
1 − tx
On conclut : lim dt = 0. On déduit, pour x assez grand :
x−→0 0 1−t
 +∞  +∞
ta
0  f (x) = dt  e−t/2 dt
x e −1
t
x
3.29 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
 +∞
ta = − 2 e −t/2 x = 2 e −x/2 .
• L’application g : t −→ t est continue sur [x ; +∞[,
e −1
 0. Comme x −→ e−x/2 est intégrable sur [1 ; +∞[, par théo-
• Étude en +∞ : rème de majoration pour des fonctions  0, f est intégrable
sur [1 ; +∞[.
t a+2
On a : t 2 g(t) = −→ 0, Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f est in-
et − 1 t−→+∞
tégrable sur ]0 ; +∞[.
donc, pour t assez grand : t 2 g(t)  1 ,
1
puis : 0  g(t)  2 .
t 3.30 a) Soit x ∈ R .
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème sin (xt)
• L’application gx : t −→ est continue sur ]0 ; π/2].
de majoration pour des fonctions  0, g est intégrable sur sin t
[x ; +∞[. xt
• On a : gx (t) ∼ = x, d’où : gx (t) −→ x ,
On conclut que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, t
t−→0 t−→0

 +∞ donc gx est intégrable sur ]0 ; π/2] (faux problème).


ta
f (x) = dt existe. On conclut que f est définie sur R.
x e −1
t

t a b) Nous allons essayer d’appliquer le théorème de dérivation


b) • Puisque g : t −→ t est continue sur ]0 ; +∞[, l’ap- sous le signe intégrale.
 x −1
e
sin (xt)
plication G : x −→ g(t) dt est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[, Notons F : R×]0 ; π/2] −→ R, (x,t) −→ .
1 sin t
donc a fortiori G est continue sur ]0 ; +∞[. • Pour tout x ∈ R, F(x,·) est intégrable sur ]0 ; π/2] d’après a).
Enfin, comme, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : ∂F t cos (xt)
• : (x,t) −→ existe sur R×]0 ; π/2] , est conti-
 1  +∞  +∞ ∂x sin t
f (x) = g(t) dt + g(t) dt = −G(x) + g(t) dt , nue par rapport à x, continue par morceaux (car continue) par
x 1 1 rapport à t.

f est continue sur ]0 ; +∞[.  ∀ u ∈ R, | sin u|  |u|
• Rappelons :
• Étude en 0 :  ∀ u ∈ [0 ; π/2], sin u  2u .
ta ta π
On a : g(t) = ∼ = t a−1 . Soit a ∈ R+ fixé.
et − 1 t−→0 t
D’après l’exemple de Riemann en 0 (a − 1 > −1) et le théo- On a donc, pour tout (x,t) ∈ [−a ; a]×]0 ; π/2] :
rème d’équivalence pour des fonctions  0, g est intégrable  
sur ]0 ; 1] . ∂F  | sin (xt)| |xt| π π
 (x,t) =  = |x|  a
 1  1  ∂x  sin t 2t 2 2
Il en résulte : g(t) dt −→ g(t) dt, π
x x−→0 0
 +∞  +∞
π
et l’application constante a est intégrable sur l’intervalle borné
puis : f (x) = g(t) dt −→ g(t) dt. 2
x x−→0 0 ]0 ; π/2].
Ainsi, f admet une limite finie en 0, donc f est intégrable sur ∂F
]0 ; 1] (faux problème). Ainsi, vérifie HDL.
∂x
• Étude en +∞ : D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, f
ta ta est de classe C 1 sur R et :
On a : et/2 t ∼ −→ 0,
e −1 t−→+∞ et/2 t−→+∞
 π/2
ta t cos (xt)
donc, pour t assez grand : e t/2
 1, ∀ x ∈ R, f (x) = dt .
e −1
t 0 sin t

114
c) Comme plus haut, on a : • Étude en π/2 :
  π/2   π/2 
 sin (xt)  | sin (xt)|  π/2 si x > 0


| f (x)| =  dt   dt
0 sin t 0 sin t On a : gx (t) −→ 0 si x = 0
t−→π/2 

 π/2  
|xt| π|x| π/2 π2 |x| −π/2 si x < 0,
 dt = dt = −→ 0,
0 2t 2 0 4 x−→0 donc gx est intégrable sur [0 ; π/2[ (faux problème).
π
On conclut : Déf ( f ) = R .
donc : f (x) −→ 0. 2) Parité :
x−→0

On a : ∀ x ∈ R, f (−x) = − f (x), donc f est impaire.


 π/2 On peut donc se limiter, dans la suite de l’étude, à x  0.
3.31 Pour tout x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = t x cos t dt existe 3) Continuité :
0
comme intégrale d’une application continue (continue par Notons
morceaux si x = 0) sur un segment. F : [0 ; +∞[×[0 ; π/2[−→ R, (x,t) −→ Arctan (x tan t) .
 π/2
π/2 3
1) On a : f (0) = cos t dt = [ sin t]0 = 1 > • F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car
0 4 continue) par rapport à t.
et • On a, pour tout (x,t) ∈ [0 ; +∞[×[0 ; π/2[ :
 π/2  π/2
f (1) = t cos t dt = [t sin t]0
π/2
−   π
ipp
sin t dt |F(x,t)| = Arctan (x tan t)  ,
0 0 2
π π/2 π 3
= + [ cos t]0 = − 1 < . et l’application constante π/2 est intégrable sur l’intervalle borné
2 2 4 [0 ; π/2[.
3
Ainsi, , est compris entre deux valeurs de f. Ainsi, F vérifie HD.
4
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale,
2) Montrons que f est continue sur [0 ; +∞[, en essayant d’uti-
f est continue sur [0 ; +∞[.
liser le théorème de continuité sous le signe intégrale.
Notons F : [0 ; +∞[×[0 ; π/2] −→ R, (x,t) −→ t x cos t. 4) Classe C 1 , variations :
• F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car Gardons les notations de 3).
continue) par rapport à t. • Pour tout x ∈ [0 ; +∞[, F(x,·) est intégrable sur [0 ; π/2[
• Soit a ∈ [0 ; +∞[. d’après 1).

On a, pour tout (x,t) ∈ [0 ; a] × [0 ; π/2] : ∂F tan t


• : (x,t) −→ existe sur [0 ; +∞[×[0 ; π/2[,
 a
∂x 1 + x 2 tan2 t
π est continue par rapport à x, continue par morceaux (car conti-
|F(x,t)| = |t x cos t| = t x cos t  t x 
2 nue) par rapport à t.
 a
et l’application constante
π
est intégrable sur le segment • Soit (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b.
2 On a, pour tout (x,t) ∈ [a ; b] × [0 ; π : 2[ :
[0 ; π/2].  
∂F  tan t tan t
 =
Ainsi, F vérifie HDL.  ∂x (x,t)  1 + x 2 tan2 t  1 + a 2 tan2 t .
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, on   
déduit que f est continue sur [0 ; +∞[. notée ϕa (t)
3) Puisque f est continue sur l’intervalle [0 ; +∞[ et que L’application ϕa est continue par morceaux (car continue),  0,
3 intégrable sur [0 ; π/2[ car
f (0) > > f (1), d’après le théorème des valeurs intermé-
4
3 tan t 1
diaires, il existe c ∈ ]0 ; 1[ tel que : f (c) = . ϕa (t) ∼ = 2 −→ 0
4 t−→π/2 a 2 tan2 t a tan t t−→π/2

(faux problème).
3.32 1) Ensemble de définition : ∂F
Ainsi, vérifie HDL sur ]0 ; +∞[×[0 ; π/2[.
Soit x ∈ R . ∂x
L’application gx : t −→ Arctan (x tan t) est continue sur D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, avec
[0 ; π/2[. HDL, f est de classe C 1 sur]0 ; +∞[ et :

115
 π/2 1
tan t
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt . En multipliant par 1 + x 2 X, puis en remplaçant X par − ,
0 1 + x 2 tan2 t x2
1 x2
tan t on obtient : a = = .
Puisque l’application est continue sur [0 ; π/2[, 1 x2 − 1
1 + x 2 tan2 t 1−
x2
 0, et n’est pas l’application nulle, on a :
En multipliant par 1 + X , puis en remplaçant X par −1, on ob-
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) > 0 . 1
tient : b = .
1 − x2
Comme, de plus, f est continue en 0, on conclut que f est
D’où :
strictement croissante sur [0 ; +∞[.
 +∞ 
5) Classe C 2 , convexité : 1 x2 1
f (x) = − dv
2(x − 1) 0
2 1 + x 2v 1+v
Par la même démarche qu’en 4), on montre que f est de
 
classe C 2 sur ]0 ; +∞[ et que : 1 1 + x 2 v +∞
 +∞ = ln
2x tan3 t 2(x 2 − 1) 1+v 0
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = − dt  0 ,
0 (1 + x 2 tan2 t)2
1 ln x
donc f est concave sur ]0 ; +∞[. = ln x 2 = 2 .
2(x 2 − 1) x −1
6) Étude en 0 :
Il s’ensuit : f (x) −→+ +∞.
1re méthode : x−→0

On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : La courbe représentative de f admet Oy pour demi-tangente


en O .
 π/2  Arctan x1
tan t tan t 7) Valeurs remarquables :
f (x) = dt  dt
0 1 + x 2 tan2 t 0 1 + x 2 tan2 t On a :
 Arctan x1
 π/2  π/2  π/2
tan t 1 Arctan x1 t2 π2
 dt = − [ln cos t]0 f (1) = Arctan (tan t) dt = t dt = =
0 2 2 0 0 2 0 8

1 1 1 1 et :
= − ln cos Arctan = − ln   π/2  π/2
2 x 2 1 tan t
1+ 2 f (1) = dt = sin t cos t dt
x 0 1 + tan2 t 0
   
1 1
= ln 1 + 2 −→+ +∞, 1 π/2
1 cos 2t π/2 1
4 x x−→0 = sin 2t dt = − = .
2 0 2 2 0 2
donc : f (x) −→+ +∞. 8) Étude en +∞ :
x−→0

• 2è méthode : Transformons l’écriture de f (x) , pour x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, par


le changement de variable u = π/2 − t :
Nous allons exprimer f (x) pour x ∈ ]0 ; +∞[, sans symbole
 π/2
d’intégrale, ce qui permettra d’étudier f (x) lorsque x −→ 0+ .
f (x) = Arctan (xtan t) dt
Soit x ∈ ]0 ; +∞[. 0
 π/2
On a, par le changement de variable u = tan t : x
= Arctan du
 π/2  +∞ 0 tan u
tan t u du  π/2 
f (x) =
1 + x 2 tan2 t
dt =
1 + x 2u2 1 + u2
, π tan u 
0 0 = − Arctan du
0 2 x
puis, par le changement de variable v = u 2 , dv = 2u du :  π/2  
 π2 1 π2 1
1 +∞ dv = − Arctan tan u du = − f .
f (x) = . 4 0 x 4 x
2 0 (1 + x 2 v)(1 + v)
π2
Pour x =/ 1 , on effectue une décomposition en éléments Comme f (y) −→+ 0, on déduit : f (x) −→ .
y−→0 x−→+∞ 4
simples :
La courbe représentative de f admet donc une asymptote
1 a b π2
= + , (a,b) ∈ R2 . d’équation y = .
(1 + x 2 X)(1 + X) 1 + x 2X 1 + X 4
116
9) Tracé de la courbe représentative de f : On déduit que h x est intégrable sur [2 ; +∞[ si et seulement si
y x > 1. Par théorème d’équivalence pour des fonctions  0, gx
π2 est intégrable sur [1 ; +∞[ si et seulement si x > 1.
4 On conclut que f (x) existe si et seulement si x ∈ ]1 ; +∞[,
ou encore : Déf ( f ) = ]1 ; +∞[.
π2 y = f(x)
8 b) Nous allons essayer d’appliquer le théorème de dérivation
1 sous le signe intégrale.
O Notons
1 x 1
F : ]1 ; +∞[×[1 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ .
t x (1 + ln t)
• Pour tout x ∈ ]1 ; +∞[, F(x,·) est intégrable sur [1 ; +∞[,
d’après a).
∂F (−ln t)t −x
• : (x,t) −→ existe sur ]1 ; +∞[×[1 ; +∞[,
∂x 1 + ln t
est continue par rapport à x, continue par morceaux (car conti-
nue) par rapport à t.
• Soit a ∈ ]1 ; +∞[. On a :
3.33 a) Soit x ∈ R .
∀ (x,t) ∈ [a ; +∞[×[1 ; +∞[,
1  
• L’application gx : t −→ est continue sur ∂F 
t (1 + ln t)
x
  = ln t t −x  t −x  t −a
 ∂x (x,t) 1 + ln t
[1 ; +∞[, et gx  0.
1 et t −→ t −a est continue par morceaux (car continue),  0,
• On a : gx (t) ∼ .
t−→+∞ t x
ln t intégrable sur [1 ; +∞[, car a > 1.
D’après l’exemple de Bertrand en +∞ , l’application ∂F
1 Ainsi, vérifie HDL.
h x : t −→ x est intégrable sur [2 ; +∞[ si et seulement ∂x
t ln t D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, pour
si x > 1. Redémontrons-le.
∂F
∗ Si x > 1, alors, comme tout x ∈ ]1 ; +∞[, (x,·) est intégrable sur [1 ; +∞[, f est
∂x
x+1 1 de classe C 1 sur ]1 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]1 ; +∞[ :
t 2 h x (t) = x−1
−→ 0 ,  +∞
t−→+∞
t 2 ln t ln t −x
f (x) = − t dt .
x+1 1 + ln t
on a, pour t assez grand, t 2 h x (t)  1, 1

1 ln t −x
donc : 0  h x (t)  x+1 . Puisque l’application t −→ t est continue sur
t 2 1 + ln t
[1 ; +∞[,  0, et n’est pas l’application nulle, on a :
D’après l’exemple de Riemann en +∞ ( x+1 2
> 1) et le théo-
rème de majoration pour des fonctions  0, h x est intégrable ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f (x) < 0 ,
sur [2 ; +∞[. donc f est strictement décroissante sur ]1 ; +∞[.
t 1−x De même, on montre, par le même raisonnement, que f est
∗ Si x < 1, alors, comme t h x (t) = −→ +∞,
ln t t−→+∞ de classe C 2 sur ]1 ; +∞[ et que :
1  +∞
on a, pour t assez grand, t h x (t)  1, donc h x (t)   0. (ln t)2 −x
t ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f (x) = t dt .
1 + ln t
D’après l’exemple de Riemann en +∞ et le théorème de mi- 1

noration pour des fonctions  0, h x n’est pas intégrable sur De plus : ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f (x)  0,
[2 ; +∞[. donc f est convexe.
∗ Si x = 1, comme c) • Étude en 1 :
 X
1 On a, pour tout x ∈ ]1 ; +∞[ :
dt = [ ln ln t]2X = ln lnX − ln ln2 −→ +∞ ,  +∞  +∞
2 t ln t X−→+∞
1 1
f (x) = dt  dt
h x n’est pas intégrable sur [2 ; +∞[. 1 t x (1 + ln t) e t x (1 + ln t)

117
 +∞  +∞
1 1 u • H est continue par rapport à X et continue par morceaux (car
 dt = e du continue) par rapport à u.
e t x 2 ln t u= ln t exu 2u
1
 +∞  • Soit a ∈ [0 ; 1[.
1 e−(x−1)u 1 +∞ e−v
= du = dv. On a, pour tout (X,u) ∈ [0 ; a] × (1 ; +∞[ :
2 1 u v = (x − 1)u 2 x−1 v
e−v u X−2
L’application h : v −→ est continue sur ]0 ; +∞[,  0, |H (X,u)| =  u X−2  u a−2 ,
v 1 + X ln u
intégrable sur [1 ; +∞[, car 0  h(v)  e−v , et non inté-
1 et u −→ u a−2 est intégrable sur [1 ; +∞[.
grable sur ]0 ; 1] , car h(v) ∼ . Ainsi, H vérifie HDL.
v−→0 v
 +∞ −v D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, l’ap-
e  +∞
Il en résulte : dv −→+ +∞,
x−1 v x−→1
plication h : X −→ H (X,u) du est continue sur [0 ; 1[.
1
puis : f (x) −→+ +∞. En particulier :
x−→1
 +∞
• Étude en +∞ : u X−2
du = h(X)
On a : 1 1 + X ln u
  +∞  +∞
+∞
1 1 −→ h(0) = u −2 du = [−u −1 ]+∞ = 1.
0  f (x) = dt  dt 1
1 t x (1 + ln t) 1 tx X−→0 1

 −x+1 +∞  +∞ 1
t 1 u x −2
= = −→ 0, Il en résulte : du −→ 1,
−x + 1 1 x −1 x−→+∞ 1 1 + x1 ln u x−→+∞

1
d’où : f (x) −→ 0. et on conclut : f (x) ∼ .
x−→+∞ x−→+∞ x
d)
y
y = f(x) 3.34 a) 1) Nous allons essayer d’appliquer le théorème de dé-
rivation sous le signe intégrale.
Notons

G : R × [0 ; +∞[−→ R, ( p,t) −→ f (t) e− pt .


• Pour tout p ∈ R, G( p,·) est intégrable sur [0 ; +∞[ par hy-
pothèse.
∂k G
• Pour tout k ∈ {1,2}, : ( p,t) −→ (−t)k f (t) e− pt est dé-
∂ pk
finie sur R × [0 ; +∞[, continue par rapport à p, continue par
morceaux (car continue) par rapport à t.
O 1 x
• On a, pour tout k ∈ {1,2} et tout a ∈ R :
e) Essayons de nous ramener à la recherche d’une limite.  k 
∂ G 
Soit x ∈ ]1 ; +∞[. On a, par le changement de variable ∀ ( p,t) ∈ [a ; +∞[×[0 ; +∞[,  k ( p,t)
1 1 1 ∂p
u = t x , t = u x , dt = u x −1 du :  
 
 +∞
x = (−t)k f (t) e− pt  = t k | f (t)| e− pt  t k | f (t)| e−at
1
f (x) = x (1 + ln t)
dt = t k e −t | f (t)| e −(a−1)t .
t
1
  
 1 1 −1
ux  notée ϕk,a (t)
+∞ +∞ 1
x 1 u x −2
=  du = du.
x 1 L’application h : t −→ t k e−t est continue sur [0 ; +∞[ et
1
u 1 + x1 ln u 1
1 + ln u
x h(t) −→ 0, par prépondérance de l’exponentielle sur les po-
t−→+∞
Considérons l’application lynômes, donc, classiquement, h est bornée sur [0 ; +∞[.
u X−2 D’autre part, par hypothèse, t −→ f (t)e−(a−1)t est intégrable
H : [0 ; 1[×[1 ; +∞[−→ R, (X,u) −→ .
1 + X ln u sur [0 ; +∞[.

118
Il en résulte que ϕk,a est intégrable sur [0 ; +∞[. Il en résulte, par définition, que g est intégrable sur [0 ; +∞[2 .
∂k G Ensuite, par théorème de majoration pour des fonctions  0,
Ainsi, vérifie HDL.
∂ pk f est intégrable sur [0 ; +∞[2 .
D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, on On conclut que l’intégrale proposée F( p,q) existe.
conclut que F est de classe C 2 sur R et que, pour tout p ∈ R : 2) Calcul :
 +∞ En développant sin (x + y) et en faisant apparaître des inté-
F ( p) = −t f (t) e− pt dt , grales doubles de fonctions intégrables (pour la même raison
0
 qu’en 1), on a :
+∞
F ( p) = t 2 f (t) e− pt dt . F( p,q)
0 
2) On a donc, pour tout p ∈ R : = e− px−q y sin x cos y + cos x sin y dx dy
[0 ;+∞[2
  +∞ 2 
(−t) f (t) e− pt dt (e− px sin x)(e−qy cos y) dx dy
2
F ( p) = =
0 [0 ;+∞[2
 +∞ 2 
 t| f (t)| e− pt dt + (e− px cos x)(e−qy sin y) dx dy
0 [0 ;+∞[2
 +∞  pt  pt
2  +∞  +∞
= f (t) e− 2 t f (t) e− 2 dt . = e− px sin x dx e−qy cos y dy
0      
notée u(t) notée v(t)  0
   0
 
notée S( p) notée C(q)
Les applications u et v sont de carrés intégrables sur [0 ; +∞[, + S(q)C( p).
d’où, d’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz :
On a, en passant par les nombres complexes :
  +∞   +∞   +∞  +∞
2 2 2
F ( p)  u(t) dt v(t) dt
0 0 e− px ei x dx = e(− p+i)x dx
  +∞   +∞  0 0
 (− p+i)x +∞
− pt
= f (t) e dt t f (t) e− pt dt = F( p)F ( p) .
2
e 1 p+i
0 0 = = = 2 .
−p + i 0 p−i p +1
b) On suppose, de plus, que f =
/ 0. Puisque, pour tout p ∈ R,
l’application t −→ f (t)e− pt est continue,  0 et n’est pas D’où, en séparant la partie réelle et la partie imaginaire :
l’application nulle, on a : p 1
C( p) = 2 et S( p) = 2 ,
p +1 p +1
∀ p ∈ R, F( p) > 0 .
et de même pour q.
Alors, ln ◦ F , est de classe C 2 et : D’où :
F F F−F2 1 q p 1
(ln ◦ F) = , ( ln ◦ F) = 0, F( p,q) = + 2
F F2 p2 + 1 q 2 + 1 p + 1 q2 + 1
donc ln ◦ F est convexe sur R. p+q
= .
( p2 + 1)(q 2 + 1)

3.35 1) Existence : Remarque : Les calculs de C( p) et S( p) sont les calculs des


− px−qy transformées de Laplace de cos et sin .
L’application f : (x,y) −→ e sin (x + y)
est continue sur [0 ; +∞[ et : 2

∀ (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 , | f (x,y)|  e− px e−qy .


3.36 a) Étude de I et J :
1) Existence :
L’application g : (x,y) −→ e− px e−qy est continue sur
• L’application f : x −→ ln sin x est continue sur ]0 ; π/2]
[0 ; +∞[2 et g  0. On a, pour tout (a,b) ∈ [0 ; +∞[2 : et f  0. On a, au voisinage de 0 :
  a  b
g(x,y) dx dy = e− px dx e−qy dy − f (x) = −ln sin x = −ln x + o(x)
[0 ;a]×[0 ;b] 0 0
 a  b = −ln x 1 + o(1) = −ln x + ln 1 + o(1)
e− px e−qy 1 − e− pa 1 − e−qb 1
= =  . = −ln x + o(1) ∼ − ln x.
−p 0 −q 0 p q pq x−→0

119

D’après le cours, x −→ − ln x est intégrable sur ]0 ; 1] .  π/2
= x ln sin x]π/2
ε − ln sin x dx
Par théorème d’équivalence pour des fonctions  0, ε
− f est intégrable sur ]0 ; 1] , donc sur ]0 ; π/2], puis f l’est  π/2
aussi. = −ε ln sin ε − ln sin x dx.
 π/2 ε

Ceci montre que l’intégrale I = ln sin x dx existe. On a : ε ln sin ε ∼ sin ε ln sin ε −→ 0,


0 ε−→0 ε−→0
π d’où, en passant à la la limite :
• Par le changement de variable t = − x, puisque I existe,
2  π/2
J existe aussi et : π
K =− ln sin x dx = −I = ln 2 .
 π/2  0 0 2
J= ln cos x dx = ln sin t (−dt) = I .
0 π/2 c) Étude de L :

2) Calcul : On a, pour tout x ∈ ]0 ; π[ :


On a : x x
x sin x 2 sin cos
=x 2 2 = x .
2I = I + J 1 − cos x 2x x
 π/2  2 sin tan
π/2 2 2
= (ln sin x + ln cos x) dx = ln (sin x cos x) dx
x
0 0
Comme K existe, par le changement de variable t = , il en
 π/2   π 2
1 π 2
résulte que L existe et que :
= ln sin 2x dx = − ln 2 + ln sin 2x dx .
2 2  π  π
0
 0
  x sin x x
notée I1 L= dx = x dx
0 1 − cos x 0 tan
On a, par le changement de variable u = 2x, puis par la rela- 2
tion de Chasles :  π/2
2t
 = 2 dt = 4K = 2π ln 2.
1 π 0 tan t
I1 = ln sin u du
2 0
d) Étude de M :
 π  π
1 2
Partant de K, par le changement de variable u = tan x :
= ln sin u du + ln sin u du
2 0 π
2  π/2  +∞
  0 K =
x
dx =
Arctan u du
.
1 1 1 + u2
= I+ ln sin v (−dv) = (I + I ) = I. 0 tan x 0 u
v =π−u 2 π
2
2
Ceci montre que l’intégrale proposée M existe et que :
π
On obtient ainsi 2I = − ln 2 + I, d’où :  +∞
2 Arctan x π
M= dx = K = ln 2 .
π 0 x(1 + x 2 ) 2
I = J = − ln 2 .
2
b) Étude de K :
3.37 L’application x −→ e−x Q(x) est de classe C 1 sur R et,
1) Existence : pour tout x de R :
x
• L’application g : x −→ est continue sur ]0 ; π/2[, et d −x
tan x e Q(x) = e−x − Q(x) + Q (x) = −e−x P(x).
g  0. dx
• On a g(x) −→ 1 et g(x) −→ 0 , donc g est intégrable Il existe donc C ∈ R tel que :
x−→0 x−→π/2
sur ]0 ; π/2[ (faux problèmes).  x
−x
 π/2 ∀ x ∈ R, e Q(x) = − e−t P(t) d t + C.
x 0
Ceci montre que l’intégrale K = dx existe.
tan x
0 Comme t −→ e−t P(t) est continue sur [0 ; +∞[ et que
2) Calcul : 
1
e−t P(t) = o , l’application t −→ e−t P(t) est in-
Soit ε ∈ ]0 ; π/2[ fixé. On a, par intégration par parties pour t→+∞ t 2

des applications de classe C 1 : tégrable sur [0 ; +∞[. On déduit, en faisant tendre x vers +∞
 π/2  π/2  +∞
x cos x dans le résultat précédent : C = e−t P(t)dt.
dx = x dx
ε tan x ε sin x 0

120
 +∞ D’où :
Ainsi : ∀x ∈ R , Q(x) = ex e−t P(t) dt .
x 1 1
Jn = + ··· +
Comme : ∀x ∈ R , P(x)  0 , 2n 2
 n+1
il est alors clair que : ∀x ∈ R , Q(x)  0.  
1
n 1 − n
1 1 k 2
= = −1 + = −1 +
2k 2 1
3.38 1) Existence :
k=1 k=0 1−
2
Soit n ∈ N∗ . 1 1
= −1 + 2 − n = 1 − n .
x n−1 2 2
• L’application f n : x −→ est continue sur 
(1 + x)n+1 ∗ 1 1
On conclut : ∀ n ∈ N , In = 1− n .
[1 ; +∞[, et f n  0. n 2
x n−1 1 • 2è méthode :
• On a : f n (x) ∼ = 2 . D’après l’exemple de
x−→+∞ x n+1 x Par le changement de variable t = x + 1, puis développement
Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour
du binôme de Newton, en amenant des intégrales de fonctions
des fonctions  0, f n est intégrable sur [1 ; +∞[.
 +∞ intégrables par l’exemple de Riemann en +∞, on a :
x n−1  +∞
On conclut que l’intégrale In = dx existe. x n−1
1 (1 + x)n+1 In = dx
1 (1 + x)n+1
2) Calcul :
 +∞
• 1re méthode : (t − 1)n−1
= dt
2 t n+1
Essayons d’obtenir une relation de récurrence, à l’aide d’une
intégration par parties.  +∞ n−1 
1 n−1
Soit n ∈ N tel que n  2 . Soit X ∈ [1 ; +∞[.
∗ = t k (−1)n−1−k dt
2 t n+1 k=0
k
On a, par intégration par parties pour des applications de
n−1   +∞
classe C 1 : n−1
= (−1)n−1−k t k−n−1 dt
k
 X  X k=0 2
x n−1
dx = x n−1 (1 + x)−n−1 dx   +∞
1 (1 + x)n+1 1
n−1
n−1 t k−n
= (−1)n−1−k
   X k k−n
(1 + x)−n X (1 + x)−n k=0 2
= x n−1 − (n − 1)x n−2 dx
−n −n n−1 
1 1
n−1 1
 = (−1)n−1−k
X n−1 1 n − 1 X x n−2 k=0
k (n − k)2n−k
=− + + dx.
n(1 + X)n n2n n 1 (1 + x)n  n−k
n−1
(n − 1)! 1
= (−1)n−1−k
On obtient, en faisant X −→ +∞ : k!(n − k)! 2
k=0
1 n−1  
In = n + In−1 , 1 n−1
n 1 n−k
n2 n =− −
n k=0
k 2
1
ou encore : n In = + (n − 1)In−1 .  n 
2n 1 1 1 1
=− 1− −1 = 1− n .
En notant Jn = n In pour tout n ∈ N∗ , on a donc : n 2 n 2

1
∀ n  2, Jn = + Jn−1 . 
2n 1 1
3.39 Pour évaluer Min x, √ , , il nous faut comparer
d’où, en réitérant : t t2
1 1
1 1 1 x, √ , 2 , pour x fixé dans [0 ; +∞[ et t variant ensuite dans
Jn = + n−1 + · · · + 2 + J1 . t t
2n 2 2
]0 ; +∞[.
 +∞  +∞ 
1 1 1 1 1
Et : J1 = dx = − = . Soit x ∈ ]0 ; +∞[. Notons gx : t −→ Min x, √ , 2 .
1 (1 + x)2 1+x 1 2 t t

121
• Si x = 0, alors : ∀ t ∈ ]0 ; +∞[, gx (t) = g0 (t) = 0, Une étude immédiate de f (études en 0 et en 1) montre que f
donc gx est intégrable sur ]0 ; +∞[, et f (x) = 0. est de classe C 0 sur [0 ; +∞[ et de classe C 1 sur ]0 ; +∞[.


 si t  √
1

x x 3.40 1) Si f est intégrable sur [0 ; +∞[, alors, comme :
• Si 0 < x  1, alors : gx (t) = 

 1 1 g(x) = f (x)| sin x|  f (x)

 2 si √  t.
t x ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
h(x) = f (x)| cos x|  f (x),
L’application gx est donc continue sur [0 ; +∞[, et, d’après
l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ), gx est intégrable sur d’après le théorème de majoration pour des fonctions  0, g
[1 ; +∞[, puis sur [0 ; +∞[. On a : et h sont intégrables sur [0 ; +∞[.
 √1  +∞ 2) Supposons g intégrable sur [0 ; +∞[.
x 1
f (x) = x dt + dt Comme :
0 √1 t2
x
  ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0  f (x) sin 2 x  f (x)| sin x| = g(x) ,
1 1 +∞ √
= x√ + − = 2 x. par théorème de majoration pour des fonctions  0, l’appli-
x t √1
x
cation s : x −→ f (x) sin 2 x est intégrable sur [0 ; +∞[.

 1 D’autre part, puisque f est décroissante :

 x si t 

 x2 

 π
 1 1 ∀ x ∈ [π/2 ; +∞[, 0  f (x) cos 2 x = f (x) sin 2 x −
• Si 1  x, alors : gx (t) = √ si t 1 2

 t x2   



  f x−
π
sin 2 x −
π
=s x−
π

 1 .
si t  1. 2 2 2
t2
Comme dans le cas précédent, gx est intégrable sur [0 ; +∞[. Comme s est intégrable sur [0 ; +∞[, par changement de va-

On a : π
riable affine, x −→ s x − est intégrable sur [π/2 ; +∞[,
 1   2
1 +∞
x2 1 1 puis, par théorème de majoration pour des fonctions  0, l’ap-
f (x) = x dt + √ dt + dt
0 1 t 1 t2 plication c : x −→ f (x) cos 2 x est intégrable sur [π/2 ; +∞[,
x2

  donc sur [0 ; +∞[.


1 √ 1 1 +∞
=x + [2 t] 1 + − Puisque s et c sont intégrables sur [0 ; +∞[, par addition,
x2 x2 t 1
on déduit que f l’est aussi.

1 2 1 Ceci montre que, si g est intégrable sur |[0 ; +∞[, alors f l’est
= + 2− +1 = 3− .
x x x aussi.
On conclut : 3) Par la même méthode qu’en 2), on montre que, si h est in-
 √ tégrable sur [0 ; +∞[, alors f l’est aussi.
 2 x si x  1
On conclut que les intégrabilités de f,g,h sont deux à deux équi-
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) =
3 − 1 si x > 1. valentes.
x
y 1
3.41 On a : | f f |  ( f 2 + f 2 ).
2
3 Puisque f 2 et f 2 sont intégrables sur [0 ; +∞[, par opéra-
y = f(x) 1
tions, ( f 2 + f 2 ) l’est aussi, puis, par théorème de majora-
2
2 tion pour des fonctions  0, | f f | l’est aussi, et donc f f
l’est aussi.
Mais, pour tout X ∈ [0 ; +∞[ :
 X
1 2X
1
1 2
ff = f = f (X) − f 2 (0) .
0 2 0 2
 +∞
1 2
O x On a donc : f (X) − f 2 (0) −→ ff
1 2 X −→+∞ 0

122

et il en résulte que f 2 (X) admet une limite finie en +∞ , 1
On peut donc appliquer a) à f : Sn −−−→ f .
notée L. n∞
 0 
Si L =/ 0, alors f 2 n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[, contra- notée I
diction. Il reste à calculer I. Par le changement de variable
On a donc : L = 0. 1 1 dt
t= , x = − 1, dx = 2 :
On déduit : f 2 (X) −→ 0 et on conclut : x +1 t t
X−→+∞
 1
1
f (x) −→ 0 . I = √ dx
x−→+∞ 0 (x + 1) x(x + 2)
 1/2 
t dt
=  − 2
3.42 a) Puisque f est décroissante et intégrable sur ]0 ; 1] , 1 
1 1 t
on a : +2
t t
∀ n  2, ∀ k ∈ {1,. . . ,n − 1},  1
dt √ √ √
 k+1   k = √ = [ 1 + 2t]11/2 = 3 − 2.
n 1 k n 1/2 1 + 2t
f  f  f,
k n n k−1 n √ √
n n n
On conclut : lim √ = 3 − 2.
d’où, par sommation et relation de Chasles : n∞
k=1 (k + n) k(k + 2n)
 1   1− n1
1 n−1 k
∀ n  2, f  f  f.
1
n
n k=1 n 0 3.43 1) Existence :
1 1 Soit x ∈ ] − ∞ ; 0[.
Comme −−−→ 0, 1 − −−−→ 1, et que f est intégrable x −t
n n∞ n n∞ L’application f x : t −→ est continue sur [0 ; +∞[,
sur ]0 ; 1] , on déduit, par théorème d’encadrement : ex − et
  et f x  0.
n−1 1
1 k
f −−−→ f. t 2 (x − t)
n n n∞ On a : t 2 f x (t) = ∼ t 3 e−t −→ 0,
k=1 0
ex − et t−→+∞ t−→+∞

1 donc, pour t assez grand : t 2 f x (t)  1,


Enfin, comme f (1) −−−→ 0 on peut remplacer l’indice su-
n n∞ 1
périeur, n − 1 par n, et conclure : puis : 0  f x (t) 
.
t2
  1 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
1 n k
f −−−→ f. de majoration pour des fonctions  0, f x est intégrable sur
n k=1 n n∞ 0
[0 ; +∞[.
b) Notons, pour tout n ∈ N∗ : Ceci montre que, pour tout x ∈ ] − ∞ ; 0[, l’intégrale propo-
 +∞
n
n x −t
Sn = √ . sée I (x) = dt existe.
(k + n) k(k + 2n) 0 ex − et
k=1

n
2) Limite :
1 1
On a : Sn =    . Soit x ∈ ] − ∞ ; 0[.
n k=1 k k k
+1 +2 On a, par le changement de variable u = t − x :
n n n  +∞
x −t
Considérons l’application I (x) = dt
0 ex − et
1  +∞  +∞
f : ]0 ; 1] −→ R, x −→ √ . −u −x u
(x + 1) x(x + 2) = du = e du.
−x ex − ex+u −x eu − 1
Il est clair que f est continue par morceaux (car continue), Comme x < 0, on a [−x ; +∞[⊂ ]0 ; +∞[, donc :
décroissante,  0. On a : f (x) ∼ √
1
, donc, d’après  +∞  +∞  +∞
u u
x−→0 2x 1/2 du  u = ue−u du
−x eu − 1 −x eu −x
l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème d’équi-
 +∞
valence pour des fonctions  0, f est intégrable sur ]0 ; 1] . = (−u − 1)e −u −x = (−x + 1)e x .

123
e−a n
2
d’où :
d’où : In = 1 + o(1) .
I (x)  e −x (−x + 1)e x = −x + 1 −→ +∞ . 2an
x−→−∞
On déduit :
 +∞
x −t 1 1 
On conclut : dt −→ +∞. ln u n = ln In = − a 2 n − ln(2an) + ln 1 + o(1)
ex − et x−→−∞ n n
0

ln(2an) 1
= −a 2 − +o −−−→ − a 2 ,
n n n∞
3.44 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
 b 1
n
Soit X ∈ [x ; +∞[ . On a, par intégration par parties pour des et on conclut : e−nt dt
2
−−−→ e−a .
2

n∞
fonctions de classe C 1 : a

 X  X
1
e−t dt = 2t e−t d
2 2

x x 2t 3.45 Soit x ∈ ]0 ; 1] fixé.


 X  X On a, par le changement de variable u = t + x :
1 1  1 t  x+1 u−x  x+1 u
(−e−t ) − − 2 (−e−t ) dt
2 2
= e e e
2t x x 2t dt = du = e−x du
x + t u u
 0 x x
e−x e−X   x+1 eu − 1  x+1
2 2 X
1 1 −t 2
= − − e dt. 1
2x 2X 2 x t2 = e−x du + du
x u x u
1 −t 2  x+1 u
Les applications t −→ e−t et t −→
2
e sont continues e −1
t2 = e−x du + e−x ln(x + 1) − ln x .
x u
1
sur [x ; +∞[ et négligeables devant t −→ 2 lorsque
t eu − 1
L’application f : u −→ est continue sur ]0 ; 2] ,
t −→ +∞, donc ces deux applications sont intégrables sur u
[x ; +∞[, d’où, en faisant X −→ +∞ :  0, et f (u) −→ 1 , donc f est intégrable sur ]0 ; 2] .
u−→0
 +∞ 
e−x 1 +∞ 1 −t 2
2

e−t dt =
2
− e dt . On a donc :
x 2x 2 x t2  x+1  x+1  x
 +∞  +∞ f (t) dt = f (t) dt − f (t) dt
1 −t 2 1
On a : 0   e−t dt
2
e dt x 0 0
t 2 x 2  1
x x
−→ f (t) dt = I.
1 x−→0
et −→ 0, 0
x 2 x−→+∞ D’où :
 +∞   +∞  1
1 −t 2 et
e−t dt .
2
donc : e dt = o dt
x t 2 x−→+∞ x 0 x +t
 +∞ −x 2 −x
On conclut : e−t dt ∼
2 e
. =e I + o(1) + e−x ln(x + 1) − ln x
x x−→+∞ 2x
 b = 1 + o(1) I + o(1) + 1 − x + o(x) − ln x + o(1)
1
e−nt dt et u n = Inn .
2
b) Notons, pour tout n ∈ N∗ : In =
a = −ln x + I + o(1) .

On a, par le changement de variable u = n t :
 √
b n 3.46 1) Cas α > 1
1  
e−u du
2
In = √  sin x  1 1
Puisque : ∀x ∈ [1; +∞[ ,  α   α et que x −→ α
n √
a n
 +∞  +∞ x x x
1 −u 2
e−u du .
2
= √ e du − sin x
n √
a n

b n est intégrable sur [1; +∞[, l’application x −→ α est in-
 →+∞ x
D’après a) : sin x
tégrable sur [1; +∞[, et par conséquent, dx est
 +∞  1 xα
+∞
e−a n e−b n
2 2
−u 2 absolument convergente, donc convergente.
e−u du ∼
2

e du ∼ √ et √
√ .
a n n∞ 2a n b n n∞ 2b n cos x
De même, x −→ α est intégrable sur [1; +∞[ , et
 −a 2 n  →+∞ x
e−b n
2
e cos x
Comme 0 < a < b, on a : √ =o √ , dx est absolument convergente.
2b n 2a n 1 xα
124
2) Cas 0 < α  1 3.47 α) Soient x ∈ R − πZ, n ∈ N . On a :
• On obtient, par une intégration par parties, pour tout X de n
e 2i(n+1)x − 1 e i(n+1)x e i(n+1)x − e −i(n+1)x
[1; +∞[ : e 2ikx = =
e 2ix − 1 e ix (e ix − e −ix )
 X  X k=0
sin x cos X cos x 2i sin (n + 1)x sin (n + 1)x
dx = − + cos 1 − α dx. = e inx = e inx ,
1 xα Xα 1 x α+1 2i sin x sin x
cos x d’où, en prenant la partie réelle :
Comme α + 1 > 1, d’après 1), x −→ est intégrable
x α+1
sur [1; +∞[, d’où :
n
sin(n + 1)x sin(2n + 1)x + sin x
cos 2kx = cos nx = ,
 X  +∞ k=0
sin x 2 sin x
sin x cos x
dx −− −→ cos 1 − α dx. et donc :
1 x α X→+∞ 1 x α+1
 →+∞ 1 n
1 n
sin(2n + 1)x
sin x + cos 2kx = − + cos 2kx = .
Ceci montre que dx est convergente, et que : 2 2 2 sin x
1 xα k=1 k=0

 +∞  +∞ sin(2n + 1)x
sin x cos x β) Soit n ∈ N . L’application x −→ est conti-
dx = cos 1 − α dx. sin x
1 xα 1 x α+1  π
nue sur 0; et admet une limite finie (qui est 2n + 1)
 →+∞ 2
cos x  π
De même, dx est convergente. en 0+ , donc est intégrable sur 0; .
1 xα 2
• Remarquons : ∀x ∈ [1; +∞[ , |sin x|  sin2 x , d’où : On a, d’après α) :
   π  π
 sin x  sin2 x 1 cos 2x 2 sin(2n + 1)x
n
∀x ∈ [1; +∞[,  α   α = α −
2
. dx = 1+2 cos 2kx dx
x x 2x 2x α 0 sin x 0 k=1
n  π
D’après l’étude précédente (et l’utilisation du changement de π 2
 →+∞ = +2 cos 2kx dx
cos 2x 2 k=1 0
variable défini par y = 2x), dx converge.
1 2x α n  π
π sin 2kx 2 π
1 = +2 = .
D’autre part, comme α  1 , la fonction positive x −→ α 2 k=1
2k 0 2
2x
n’est pas intégrable sur [1; +∞[. b) Il s’agit d’un cas particulier du lemme de Riemann-Lebesgue.
 X 
 sin x  Une intégration par parties fournit, pour tout n de N∗ :
 
Il en résulte :  x α  dx − −−→ + ∞ , et donc
X→+∞  b
1
sin x ϕ(x) sin nx dx
x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. a
x 
cos x cos nx b b
cos nx
De même, x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. = −ϕ(x) + ϕ (x) dx.
x n a a n
D’une part :
3) Cas α  0
 b 
On a, pour tout n de N∗ : 
 − ϕ(x) cos nx 
 n a
 2nπ+ 3π  2nπ+ 3π
4 sin x 4 1 π
d x  √ dx = √ , |cos nb| |cos na| 2||ϕ||∞
2n π+ π
4
xα 2n π+ π
4
2 2 2  |ϕ(b)| + |ϕ(a)|  .
n n n
 2n π+ 3π D’autre part :
4 sin x
donc : dx −→
/ 0.  b 
2n π+ π xα n∞  cos nx 
4
 ϕ (x) dx 
 →+∞  x 
sin x sin x a
Il en résulte que α
dx diverge, et donc x −→ α  b 
1 x x |cos nx| 1 b
 →+∞  |ϕ (x)| dx  |ϕ (x)| dx .
cos x n n a
n’est pas intégrable sur [1; +∞[. De même, dx a
1 xα  b
cos x
diverge et x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. Il en résulte : ϕ(x)sin nx dx −−−→ 0.
x a n∞

125
c) α) • D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 1
 π • On a : f (x) −→ , donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux
x−→0 2
sur 0; .
2 problème).
sin x − x x 2
• f (x) = ∼ − −−−→ 0 = f (0) , • On a : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, | f (x)|  .
x sin x x→0+ 6 x→0+ x2
donc f est continue en 0. D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
x 2 cos x − sin2 x de majoration pour des fonctions  0, f est intégrable sur
• f (x) = [1 ; +∞[.
x 2 sin2 x
  Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f est in-
x2 x4
x2 1 − + o(x 2 ) − x 2 − + o(x 4 ) tégrable sur ]0 ; +∞[.
2 3 1
= −−−→ − ,  +∞
2 2
x sin x x→0+ 6 1 − cos x
Ceci montre que l’intégrale proposée dx
donc, d’après le théorème limite de la dérivée, f est de 0 x2
π existe.
classe C 1 sur 0; .
2 2) Calcul :
 π
β) On a : ∀n ∈ N , ∀x ∈ 0; , On a, pour tout (ε,X) ∈ ]0 ; +∞[2 tel que ε  X , par intégra-
2
sin(2n + 1)x sin(2n + 1)x tion par parties pour des applications de classe C 1 :
= f (x) sin(2n + 1)x + .  X
x sin x 1
 (1 − cos x) 2 dx
π sin(2n + 1)x ε x
Comme f est continue sur 0; et que x −→     X 
2 sin x 1 X
 π sin(2n + 1)x = (1 − cos x) − − sin x −
1
dx
est intégrable sur 0; , il en résulte que x −→ x ε ε x
 2π  x
 X
est intégrable sur 0; et que : 1 − cos X 1 − cos ε sin x
2 =− + + dx.
X ε ε x
∀n ∈ N,
On a :
 π  
2 sin(2n + 1)x  1 − cos X 
dx •    2 −→ 0,
0 x X  X X−→+∞
 π  π
2 sin(2n + 1)x
=
2
f (x) sin(2n + 1)x dx + dx. 1 − cos X
sin x donc −→ 0.
0 0 X X−→+∞

En utilisant a) β) et b), on déduit : 1 − cos ε ε


 π • ∼ −→ 0.
ε ε−→0 2 ε−→0
2 sin(2n + 1)x π
dx −−−→ . Il s’ensuit, en faisant ε −→ 0 et X −→ +∞ :
0 x n∞ 2
 +∞  +∞
d) On a, pour tout n de N, à l’aide du changement de variable 1 − cos x sin x π
u dx = dx = .
défini par x = : 0 x2 0 x 2
2n + 1
 +∞  2
 (2n+1) π  π sin x
2 sin u 2 sin(2n + 1)x β) Étude de dx :
du = dx. 0 x
0 u 0 x
 →+∞ x
sin u On a, en utilisant le changement de variable t = :
Comme l’intégrale impropre du converge 2
→0 u x
 +∞  +∞ 2 sin 2
(cf. exercice 3.46) et en utilisant c) β), on conclut : 1 − cos x 2 dx
 +∞ dx =
sin x π 0 x2 0 x2
dx = .  +∞  +∞
x 2 2 sin 2 t sin 2 t
0
= 2dt = dt.
0 4t 2 0 t2
 +∞  +∞ 
1 − cos x sin x 2
3.48 a) α) Étude de dx : Ceci montre que l’intégrale proposée dx
0 x2 0 x
1) Existence : existe (ce que l’on pouvait aussi montrer comme en α) ) et que :
1 − cos x  +∞   +∞
• L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; +∞[, sin x 2 1 − cos x π
x2 dt = dx = .
x x2 2
et f  0. 0 0

126
b) Soit λ ∈ R. β)
  +∞
+∞
sin t 1 − cos ax cos bx
α) Si λ > 0, à partir de dt, on a, par le changement dx
0 t 0 x2
 +∞
de variable x = :
t 2 − cos (a + b)x + cos (a − b)x
λ = dx
0 2x 2
 +∞  +∞  +∞ 
sin t sin λx sin λx 1 +∞
1 − cos (a + b)x
dt = λ dx = dx . = dx
0 t 0 λx 0 x 2 0 x2
 +∞
Le cas λ < 0, se ramène au cas λ > 0 par imparité. 1 − cos (a − b)x 
+ dx
0 x2
Le cas λ = 0 est d’étude immédiate.
 +∞ 1π π  π
sin λx π = |a + b| + |a − b| = |a + b| + |a − b| .
On conclut : ∀ λ ∈ R, dx = sgn (x), 2 2 2 4
0 x 2
d) 1) Existence :
où sgn est la fonction signe, définie par : sin x
 −1 • L’application f : x −→ est continue sur R sauf
si λ < 0 x(π − x)

 en 0 et en π .
sgn (λ) = 0 si λ = 0

 • Étude en 0 :
1 si λ > 0. sin x 1 1
On a : f (x) = −→ ,
t x π − x x−→0 π
β) Si λ > 0, on a, par le changement de variable x = :
λ donc f est prolongeable par continuité en 0.
 +∞  +∞
1 − cos t 1 − cos λx
dt = λ dx • Étude en π :
0 t 2
0 λ2 x 2 sin (π − x) 1 1
 On a : f (x) = −→ ,
1 +∞ 1 − cos λx π − x x x−→π π
= dx,
λ 0 x2 donc f est prolongeable par continuité en π .
 +∞
1 − cos λx π 1
donc : 2
dx = λ . En posant f (0) = f (π) = , f est donc continue sur R.
0 x 2 π
Le cas λ < 0 se ramène au cas λ > 0 par parité. • Étude en ±∞ :
 
Le cas λ = 0 est d’étude immédiate.  sin x  1 1

On a : | f (x)| =   ∼ .
 +∞
1 − cos λx π x(π − x)  |x(π − x)| x−→±∞ x2
On conclut : ∀ λ ∈ R, 2
dx = |λ|. D’après l’exemple de Riemann en ±∞ (2 > 1 ), le théorème
0 x 2
d’équivalence et le théorème de majoration pour des fonctions
c) Les intégrales proposées existent, par exemple par des rai-
sonnements analogues aux précédents. positives, f est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [4 ; +∞[, donc
sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[.
Soit (a,b) ∈ R2 .
Puisque f est intégrable sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[, f est
α)
 +∞
intégrable sur R.
sin ax sin bx  +∞
dx sin x
x2 On conclut que l’intégrale I = dx existe.
0
 −∞ x(π − x)
+∞
cos (a − b)x − cos (a + b)x 2) Calcul :
= dx
0 2x 2 On a, par une décomposition en éléments simples immédiate :

1 +∞  1 − cos (a + b)x  +∞  
= dx sin x 1 +∞ 1 1
2 0 x2 I = dx = sin x + dx .
−∞ x(π − x) π −∞ x π−x
1 − cos (a − b)x
− dx On sait (cf. aussi l’exercice 3.46) que l’intégrale impropre
x2  +∞

1  +∞ 1 − cos (a + b)x
sin x
J= dx converge.
= dx −∞ x
2 0 x2
 +∞
1 − cos (a − b)x  Par différence, comme I et J convergent, l’intégrale impropre
 +∞
− dx sin x
0 x2 K = dx converge, et on a :
−∞ π − x
1π π  π
= |a + b| − |a − b| = |a + b| − |a − b| . 1
2 2 2 4 I = (J + K ).
π
127
D’après l’exercice 3.47 et par parité : J = π . α) Expression de f (x) pour x ∈ ]0 ; +∞[
Par le changement de variable t = π − x : • Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ , F(x,·) est intégrable sur ]0 ; +∞[,
 +∞  +∞ d’après 1).
sin x sin t
K = dx = dt = J . ∂F 1
−∞ π − x −∞ t • : (x,t) −→ existe
∂x (x + t 2 )(1 + t 2 )
2
On obtient : I = π = 2. sur [0 ; +∞[×]0 ; +∞[, est continue par rapport à x et conti-
π
nue par morceaux (car continue) par rapport à t.
Soit a ∈]0 ; +∞[. On a :
3.49 1) Existence :
∀ (x,t) ∈ [a ; +∞[×]0 ; +∞[,
Soit x ∈ R .
 
1er cas : x > 0 : ∂F  1 1
 =
 ∂x (x,t) (x + t 2 )(1 + t 2 )  a(1 + t 2 )
ln(x + t 2 )   
• L’application gx : t −→ est continue sur
1 + t2 notée ψa (t)
[0 ; +∞[.
et ψa est continue par morceaux (car continue),  0, intégrable
• On a :
1
 sur [0 ; +∞[ car ψa (t) ∼ .
x t−→+∞ at 2
2 ln t + ln 1+ 2
ln(x + t 2 ) t 2 ln t ∂F
gx (t) = = ∼ , Ainsi, vérifie HDL sur ]0 ; +∞[×]0 ; +∞[.
1 + t2 1 + t2 t−→+∞ t2 ∂x
2 ln t D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, f est
donc : t 3/2 gx (t) ∼ −→ 0.
t−→+∞ t 1/2 t−→+∞ de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et :
On a donc, pour t assez grand : 0  t 3/2 gx (t)  1,  +∞
1
1 ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt .
d’où : 0  gx (t)  3/2 . 0 (x + t 2 )(1 + t 2 )
t
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et les théo- β) Continuité de f sur [0 ; +∞[
rèmes de majoration et d’équivalence pour des fonctions  0, • F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car
gx est intégrable sur [0 ; +∞[. continue) par rapport à t.
2è cas x = 0 : • Soit b ∈ [0 ; +∞[ . On a :
ln(t 2 ) |ln(x + t 2 )|
• L’application g0 : t −→ est continue sur ]0 ; +∞[. ∀ (x,t) ∈ [0 ; b]×]0 ; +∞[, |F(x,t)| =
1 + t2 1 + t2
• Comme dans le premier cas, g0 est intégrable sur [1 ; +∞[. Max |ln(t 2 )|, |ln(b + t 2 )|
• On a : g0 (t) ∼ 2 ln t. D’après le cours, t −→ − ln t est  = |g0 (t)| + |gb (t)|
t−→0
1 + t2   
notée ϕb (t)
intégrable sur ]0 ; 1] , donc, par théorème d’équivalence pour
des fonctions  0, −g0 l’est aussi, puis g0 l’est aussi. et ϕb est continue par morceaux (car continue),  0. D’après
Ainsi, g0 est intégrable sur ]0 ; 1] et sur ]1 ; +∞[, donc sur 1), g0 et gb sont intégrables sur ]0 ; +∞[, donc ϕb l’est aussi.
]0 ; +∞[. Ainsi, F vérifie HDL sur [0 ; +∞[×]0 ; +∞[.
3è cas : x < 0 : D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale,
ln(x + t 2 ) f est continue sur [0 ; +∞[.
L’application gx : t −→ n’est pas définie sur
1 + t2
√ En particulier, f est continue en 0.
[0 ; −x [, donc f (x) n’existe pas.
γ) Calcul de f (x) pour x ∈ ]0 ; +∞[
On conclut que f (x) existe si et seulement si x  0.
On a, par une décomposition en éléments simples, si x =
/ 1:
On suppose dorénavant x  0.
2) Calcul : f (x)
Nous allons essayer d’utiliser le théorème de dérivation sous  +∞
dt
le signe intégrale. =
0 (x + t 2 )(1 + t 2 )
Considérons l’application
 +∞ 
ln(x + t 2 ) 1 1 1
F : [0 ; +∞[× ]0 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ . = − dt
1 + t2 1−x 0 x + t2 1 + t2

128
 +∞
1 1 t Ceci montre que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ , l’intégrale
= √ Arctan √ − Arctan t  +∞ −t
1−x x x e
0 f (x) = dt existe.
  x t
1 1 π π
= √ − b) 1) On a :
1−x x2 2
  +∞
√ 1
e−t e−t
π 1− x π ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt + dt .
= √ = √ √ . x t 1 t
2 x 1−x 2 x(1 + x)
−t
π e
Comme les applications f et x −→ √ √ sont Puisque l’application t −→ est continue sur ]0 ; +∞[,
2 x(1 + x) t
d’après le cours sur les primitives, f est de classe C 1 sur
continues sur ]0 ; +∞[ et coïncident sur ]0 ; +∞[−{1} , elles
]0 ; +∞[, donc a fortiori f est continue sur ]0 ; +∞[.
coïncident sur ]0 ; +∞[, d’où :
2) On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ :
π
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = √ √ .  +∞ −t  +∞
2 x(1 + x) e
0  f (x) = dt  e−t dt
t
δ) Calcul de f (x) x x

√ = [−e−t ]+∞
x = e−x ,
Par le changement de variable u = x , on a :
   et x −→ e−x est intégrable sur ]0 ; +∞[, donc, par théorème
1 1 2
√ √ dx = 2u du = du de majoration pour des fonctions  0, f est intégrable sur
x(1 + x) u(1 + u) 1+u
√ ]0 ; +∞[.
= 2 ln (1 + u) + Cte = 2 ln (1 + x) + Cte. 3) D’après le théorème de Fubini, on a alors, pour tout
Il existe donc C ∈ R tel que : x ∈ ]0 ; +∞[ :
√  +∞  +∞   +∞ −t
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x) + C . e
f (x) dx = dt dx
0 0 x t
Puisque f et le second membre ci-dessus sont continus en 0,
 +∞   t  +∞ −t
l’égalité est aussi vraie pour x = 0, d’où : e−t e
= dx dt = t dt
√ t t
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x) + C . 0 0 0
 +∞
f (0) = e−t dt = [−e−t ]+∞
0 = 1.
En particulier, C = , et : 0
π
3.51 Soit a ∈]0; +∞[ fixé.
  1 
+∞
ln(t 2 ) 0 ln 1 Notons F : R × [0 ; +∞[−→ C, (x,t) −→ e −at e ixt .
2
f (0) = dt = u2 − 2 du
1 + t2 u = 1 +∞ 1 u
0
t 1+ 2 • Pour tout x ∈ R , F(x,·) est intégrable sur [0 ; +∞[, car :
u
 2 
+∞
ln(u 2 ) t F(x,t) = t 2 e −at 2 −→ 0.
=− du = − f (0), t→+∞
0 1 + u2
∂F
: (x,t) −→ ite−at eixt existe sur R × [0 ; +∞[ , est
2
d’où : f (0) = 0 . •
√ ∂x
On conclut : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x). continue par rapport à x, continue par morceaux (car continue)
par rapport à t et vérifie HD sur R × [0 ; +∞[ car, en
notant ψ : [0 ; +∞[−→ R , ψ est continue,  0, intégrable sur
3.50 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[. t −→ te−at
2

e−t [0; +∞[, et :


L’application g : t −→ est continue sur [x ; +∞[, et
t  
∂F 
g  0. ∀(x,t) ∈ R × [0; +∞[,  (x,t)  (=)ψ(t).
∂x
On a : t 2 g(t) = te−t −→ 0, donc, pour t assez grand :  +∞
t−→+∞
1 D’après le théorème de dérivation sous le signe , l’ap-
t 2 g(t)  1 , d’où : 0  g(t)  . 0
t2
plication f : R −→ C définie par :
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
 +∞
de majoration pour des fonctions  0, g est intégrable sur
e−at eixt dt,
2
∀x ∈ R, f (x) =
[x ; +∞[. 0

129
est de classe C 1 sur R et : • Étude en 0 :
 +∞ On a : | f (t)| = t x−1 eRé (z)t ∼ t x−1 ,
ite−at eixt dt.
2
∀x ∈ R, f (x) = t−→0
0 donc, d’après l’exemple de Riemann en 0 (x − 1 > −1 ) et le
Une intégration par parties donne, pour tout T de [0 ; +∞[ : théorème d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable
 T sur ]0 ; 1] .
ite−at eixt dt • Étude en +∞ :
2

0
   T On a : t 2 | f (t)| = t x+1 eRé (z)t −→ 0,
i −at 2 ixt T i −at 2 ixt t−→+∞
= − e e + e ixe d t,
2a 0 0 2a donc f est intégrable sur [1 ; +∞[.
i x On déduit que f est intégrable sur ]0 ; +∞[, et on conclut que
d’où, en faisant tendre T vers +∞ : f (x) = − f (x). l’intégrale proposée existe.
2a 2a
Considérons l’équation différentielle linéaire : 2) Calcul :

x i Fixons x ∈ ]0 ; +∞[ et notons u = −Ré (z) > 0.


(E) y + y= , En notant v = Im (z) ∈ R , on a donc :
2a 2a
 +∞  +∞
d’inconnue y : R −→ C.
t x−1 ezt dt = t x−1 e−ut ei vt dt .
L’équation sans second membre associée : 0 0
x Notons
(E0 ) y + y=0
2a
x2 F : R×]0 ; +∞[−→ C, (v,t) −→ t x−1 e−ut ei vt .
admet pour solution générale x −→ λ e− 4a , λ ∈ C.
D’après la méthode de variation de la constante, on cherche une • Pour tout v ∈ R, F(v,·) est intégrable sur ]0 ; +∞[,
solution y de (E) sous la forme : d’après 1).
∂F
x −→ y(x) = λ(x) e− 4a .
x2
• : (v,t) −→ t x−1 e−ut i t ei vt existe sur R×]0 ; +∞[, est
∂v
continue par rapport à v, continue par morceaux (car continue)
Cette application y est solution de (E) si et seulement si :
par rapport à t.
 
∀x ∈ R, λ (x) =
i x2 ∂F 
e 4a , • On a : ∀ (v,t) ∈ R×]0 ; +∞[,  (v,t) = t x e−ut
2a ∂v
d’où la solution générale de (E) : et t −→ t x e−ut est indépendant de v, continue par morceaux
 (car continue),  0, intégrable sur ]0 ; +∞[.
i − x2 x t2 x2
y : x −→ y(x) = e 4a e 4a dt + λ e− 4a , λ ∈ C.
2a 0 ∂F
Ainsi, vérifie HD.
Comme ∂v
  √ D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale,
+∞
2 1 +∞
2 π  +∞
λ = f (0) = e−ax dx =√ √ e−u du = √ ,
0 u=x a a 0 2 a l’application g : v −→ t x−1 e−ut ei vt dt est de classe C 1
0
on conclut : ∀(a,x) ∈]0; +∞[×R, sur R et, pour tout v ∈ R :
 +∞  √  +∞ 
i − x2 x t2 π x2 +∞
e−at eixt dt = e 4a dt + √ e− 4a .
2
e 4a g (v) = t x−1 e−ut i tei vt dt = i t x e−ut ei vt dt .
0 2a 0 2 a
0 0
En prenant la partie réelle et la partie imaginaire, on obtient,
Nous allons montrer que g satisfait une EDL1, en utilisant
pour tout (a,x) de ]0; +∞[×R :
une intégration par parties.
 +∞ √
π x2
On a, par intégration par parties, pour tout (ε,T ) ∈ R2 tel que
e−at cos xt dt = √ e− 4a et
2

0 2 a 0<εT:
 +∞ 
1 − x2 x t2  
e−at sin xt dt =
2
e 4a e 4a dt. T T
0 2a 0 t x e−ut ei vt dt = t x e(−u+i v)t dt
ε ε
3.52 1) Existence :  (−u+i v)t T  T
e e(−u+i v)t
= tx − xt x−1 dt
Soient x ∈ ]0 ; +∞[, z ∈ C tel que Ré (z) < 0. −u + i v 0 ε −u + i v
• L’application f : t −→ t x−1 ezt est continue sur ]0 ; +∞[.

130
  →+∞
e(−u+i v)T e(−u+i v)ε x T
f (x)
= Tx − εx + t x−1 e(−u+i v)t dt. Puisque l’intégrale impropre dx converge, on a :
−u + i v −u + i v u − i v ε 1 x
   bX
En faisant ε −→ 0 et T −→ +∞ , on déduit : bX
f (u) f (x)
bX
f (x)
du = dx − dx
 +∞ aX u 1 x 1 x
x ix  +∞
g (v) = i t x−1 e−ut ei vt dt = g(v) .  +∞
u − iv u − iv f (u) f (u)
0 −→ du − du = 0.
X−→+∞ 1 u 1 u
Pour résoudre cette EDL1 sans second membre, on calcule une  →+∞
primitive : f (ax) − f (bx)
Il en résulte que l’intégrale dx
x
  ε
ix u + iv converge et que :
dv = i x dv
u − iv u 2 + v2  +∞  b
  f (ax) − f (bx) f (εt)
u v dx = dt .
= ix dv − x dv ε x a t
u 2 + v2 u 2 + v2
b) Pour obtenir la limite de cette dernière intégrale lorsque
v x ε −→ 0 , nous allons utiliser le théorème de continuité sous le
= i Arctan − ln(u 2 + v 2 ) + Cte.
u 2 signe intégrale.
Et : f (εt)
   Notons F : [0 ; 1] × [a ; b] −→ R, (ε,t) −→ .
+∞ +∞ x−1 t
s ds
g(0) = t x−1 e−ut dt = e−s • F est continue par rapport à ε, continue par morceaux (car
0 s = ut 0 u u
 continue) par rapport à t.
+∞
1 1
= s x−1 e−s ds = (x). • On a :
ux ux
0
 
 f (εt)  [0 ;b]
On obtient : ∀ (ε,t) ∈ [0 ; 1] × [a ; b], |F(εt)| =    || f ||∞ ,

  v
t a
ix
g(v) = g(0) exp − dw ;b]
0 u − iw || f ||[0

et l’application constante est intégrable sur le seg-
 a
(x) v x
= exp − i xArctan + ln(u 2 + v 2 ) ment [a ; b].
ux u 2
Ainsi, F vérifie HD.
(x) v x
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, l’ap-
= x e−i xArctan u (u 2 + v 2 ) 2 .
u  b
f (εt)
v plication ε −→ t est continue sur [0 ; 1] .
En notant Arg (z) = Arctan ∈ ] − π/2 ; π/2[ , on conclut : a t
u
En particulier :
 +∞
(x)  b  b
t x−1 ezt dt = x e−i xArg (z) |z|x . f (εt) f (0) b
0 u dt −→ dt = f (0) ln .
a t ε−→0 a t a
 →+∞
f (ax) − f (bx)
3.53 I. a) Soit ε ∈ ]0 ; +∞[. Il en résulte que l’intégrale dx
→0 x
 +∞
Soit X ∈ [0 ; +∞[ tel que ε  X . f (ax) − f (bx) b
converge et que : dx = f (0) ln .
On a, par linéarité de l’intégration, par des changements de va- 0 x a
riable, et par la relation de Chasles :
II. a)1) Puisque f : x −→ cos x est continue sur [0 ; +∞[ et
 →+∞
   cos x
X
f (ax) − f (bx) X
f (ax) X
f (bx) que l’intégrale dx converge (cf. exercice 3.46),
dx = − dx 1 x
ε x ε x ε x
d’après I. b), pour tout (a,b) ∈ (R∗+ )2 , l’intégrale
   →+∞
aX
f (u) bX
f (v) cos ax − cos bx
= du − dv
aε u bε v x
dx converge et :
→0
   +∞
b
f (εt) bX
f (u) cos ax − cos bx b b
= dt − du. dx = f (0) ln = ln .
a t aX u 0 x a a

131
  +∞  
→+∞
e−ax − e−bx b e−ax − e−bx 0
ta − tb dt
2) De même, l’intégrale dx converge et : ln = dx = −
→0 x a 0 x 1 −ln t t
 +∞ 
e−ax − e−bx b 1
t a−1 − t b−1
dx = ln . =− dt .
0 x a ln t
0
3) Puisque f : x −→ 1 − th x est continue sur [0 ; +∞[ et que
 →+∞ Il en résulte que l’intégrale proposée converge et que :
1 − th x
l’intégrale impropre dx converge, l’intégrale  1 a
x x − xb b+1
1
dx = − ln .
impropre proposée converge et : 0 ln x a +1
 +∞
th ax − th bx d) Soit (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 .
dx
x
0
1 − e−ax 1 − e−bx
 +∞ L’application g : x −→ est continue sur
(1 − th bx) − (1 − th ax) a x x
= dx = ln . 1
0 x b ]0 ; +∞[, g  0, g(x) −→ ab, g(x) ∼ , donc g est
x−→0 x−→+∞ x 2
π2 intégrable sur ]0 ; +∞[, l’intégrale proposée existe.
4) L’application f : x −→ − (Arctan x)2 est continue sur
4
On a, pour tout (ε,X) ∈ R2 tel que 0 < ε  X, par intégration
[0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
par parties :
 
π π  X
f (x) = − Arctan x + Arctan x 1
2 2 (1 − e−ax )(1 − e−bx ) 2 dx
x
  ε
1 π π   
= Arctan + Arctan x ∼ , 1 X
x 2 x−→+∞ x = (1 − e−ax )(1 − e−bx ) −
x ε
 π2  1
→+∞ − (Arctan x)2 X

donc 4 dx converge. + a e−ax + b e−bx − (a + b) e−(a+b)x dx.


1 x ε x

1
D’après I. b), pour tout (a,b) ∈ (R∗+ )2 , l’intégrale impropre pro- On a : (1 − e−a X )(1 − e−bX ) − −→ 0
X X−→+∞
posée converge et :
 2 2
et
+∞
Arctan (ax) − Arctan (bx) 
dx 1
0 x (1 − e−a ε )(1 − e−bε ) −
  ε
+∞
1 π2 
= − (Arctan ax)2 1
0 x 4 ∼ aεbε − = −abε −→ 0.
 2 ε−→0 ε ε−→0
π
− − (Arctan bx)2 dx Enfin, comme plus haut, la fonction
4
 +∞ 1
f (bx) − f (ax) a π2 a x −→ a e−ax + b e−bx − (a + b) e−(a+b)x
= dx = f (0) ln = ln . x
0 x b 4 b
est intégrable sur ]0 ; +∞[.
b) On a, pour tout x ∈ R et tout t ∈ ]0 ; +∞[ :
On déduit, en faisant ε −→ 0 et X −→ +∞ :
sh xt −t ext − e−xt −t e−(1−x)t − e−(1+x)t  +∞
e = e = . 1
t 2t 2t (1 − e −ax )(1 − e −bx ) 2 dx
0 x
Il s’agit donc de a) 2), en prenant a = 1 − x et b = 1 + x, où  +∞
(a,b) ∈ (R∗+ )2 car x ∈ ] − 1 ; 1[. Il en résulte que l’intégrale 1
= a e −ax + b e −bx − (a + b)e −(a+b)x dx
proposée converge et que : 0 x
 +∞  +∞ −ax
sh (xt) −t 1 1+x e − e −(a+b)x
e dt = ln . =a dx
0 t 2 1−x 0 x
 +∞ −bx
c) Par le changement de variable t = e−x , dans le résultat de e − e −(a+b)x
+b dx
a) 2), on a : 0 x

132

a+b a+b 1
u2
= a ln + b ln = √ √ √ du
a b 0 1 + u2 1 + u2 + 1 1 − x + u2
= (a + b) ln (a + b) − a ln a − b ln b.  1  2 1
u2 u 1
 du = = .
0 1·2·u 4 0 4
 π/2
dt Comme g(x) ∼ − +∞ , il en résulte :
3.54 D’abord, pour tout x ∈ [0 ; 1[, √ x−→1
1 − x cos 2 t
0
existe comme intégrale d’une application continue sur un seg- g(x) ∼ − h(x) .
x−→1
ment.
Ainsi :
a) On a, par le changement de variable u = tan t :
1
du f (x) ∼ − g(x) ∼ − h(x) = Argsh √
 +∞ x−→1 x−→1 1−x
f (x) =  1 + u2
  √
0 1 1 1 1+ 2−x
1−x = ln √ + 1+ = ln √
1 + u2 1−x 1−x 1−x
 +∞
du √ 1 1
= √ √ . = ln (1 + 2 − x) − ln (1 − x) ∼ − − ln(1 − x) .
0 1 + u 1 + u2 − x
2 2 x−→1 2

Notons, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :


 1 3.55 a) Puisque f est continue sur [0 ; +∞[, f admet des
du
g(x) = √ √ primitives sur [0 ; +∞[. Notons
0 1 + u2 1 − x + u2  x
 1 F : [0 ; +∞[−→ R, x −→ f (t) dt
du
h(x) = √ . 0
0 1 − x + u2
la primitive de f qui s’annule en 0.
1 L’application F est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et F = f.
On a : f (x)  g(x)  √ h(x)
2 F(x)
et : Puisque : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, g(x) = ,
x
 1
1 du g est continue sur ]0 ; +∞[ (et même, g est de classe C 1 sur
h(x) = √  
1−x 0 u 2 ]0 ; +∞[).
1+ √ F(x) − F(0)
1−x On a : g(x) = −→ F (0) = f (0) = g(0),
 1 x x−→0
u 1 donc g est continue en 0.
= Argsh √ = Argsh √ −→ +∞.
1−x 0 1 − x x−→1− On conclut que g est continue sur [0 ; +∞[.
On conclut, par minoration : f (x) −→− +∞. b) 1) Cas où f est à valeurs dans R+ :
x−→1
Alors, par sa définition, g est aussi à valeurs dans R+ .
b) • On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :
 +∞ Effectuons, pour 0 < ε  X fixés, une intégration par parties,
du
0  f (x) − g(x) = √ √ pour des applications de classe C 1 :
1 1 + u2 1 − x + u2  X
 +∞   g 2 (x) dx
du 1 +∞
 = − = 1. ε
u2 u 1   
1 2
1
X x X
1 2
= f dx = F(x) dx
Comme f (x) −→− +∞ , il en résulte : ε x2 0 ε x2
x−→1
X  X
f (x) ∼ − g(x) . 1 2 1
x−→1 = − F(x) − − 2F(x)F (x) dx
x ε ε x
• On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ : 2 2  X
F(X) F(ε)
 1 = − + +2 g(x) f (x) dx.
1 1 X ε
0  h(x) − g(x) = 1− √ √ du    ε
0 1 + u2 1 − x + u2 0

133
• 2) Cas général :
F(ε)
2
F(ε) − F(0) Nous supposons maintenant que f est à valeurs dans C.
= F(ε) −→ f (0)F(0) .
ε ε ε−→0 Considérons u = | f | et v associée à u, comme g est associée
= f (0) · 0 = 0 à f, c’est-à-dire :
• D’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz :   x
1 u(t) dt si x = / 0
 X ∀ x ∈ [0 ; +∞[, v(x) = x 0
g(x) f (x) dx 
ε u(0) si x = 0.
 X
1  X
1
2 2
Il est clair que u est continue sur [0 ; +∞[. Puisque f 2 est
 g 2 (x) dx f 2 (x) dx
ε ε de carré intégrable sur [0 ; +∞[ et que u 2 = | f |2, u 2 est aussi
 X
1  +∞
1 de carré intégrable sur [0 ; +∞[.
2 2
 g 2 (x) dx f 2 (x) dx . D’après 2), v 2 est donc de carré intégrable sur [0 ; +∞[ et :
0 0
 +∞  +∞
On déduit, en faisant ε −→ 0 : v2  4 u2 .
 X  X
1
2
 +∞
1
2
0 0

g 2
2
g 2
f 2
. Mais, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
0 0 0
  x   
 1  1 x 1 x
X |g(x)| =  f (t) dt   |f| = u = v(x)
Si g2 =
/ 0, on obtient : x 0 x 0 x 0
0
 X
1
2
 +∞
1
2
et :
g2 2 f2 . |g(0)| = | f (0)| = u(0) = v(0) .
0 0
 X On a donc : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, |g(x)|  v(x),
Et, si g 2 = 0 , l’inégalité ci-dessus est triviale.
0 d’où : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, |g(x)|2  v 2 (x).
 X  +∞
On a donc : ∀ X ∈ ]0 ; +∞[, g2  4 f 2. Comme v 2 est intégrable sur [0 ; +∞[, par théorème de ma-
0 0 joration pour des fonctions  0, |g|2 est intégrable sur
Comme g 2  0, il en résulte que g 2 est intégrable sur [0 ; +∞[, puis, par définition, g 2 est intégrable sur [0 ; +∞[.
[0 ; +∞[ et que : Et on a :
 +∞  +∞  +∞  +∞  +∞  +∞
g2  4 f2. |g|2  v2  4 u2 = 4 | f |2 .
0 0 0 0 0 0

134
Séries CHAPITRE 4

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 136 • Détermination de la nature d’une série à termes  0
Énoncés des exercices 140 • Détermination de la nature d’une série à termes réels de signes quelconques ou
complexes
Du mal à démarrer ? 149
• Nature d’une suite par intervention d’une série
Corrigés 154
• Calcul de la somme d’une série convergente
• Étude d’un produit infini
• Manipulation d’exponentielles dans une algèbre normée complète
• Étude d’intégrabilité d’une fonction, quand celle-ci peut se ramener à une
étude de convergence pour une série
• Recherche d’un équivalent ou d’un développement asymptotique, pour une
somme partielle de série divergente, pour un reste de série convergente
• Recherche d’un équivalent ou d’un développement asymptotique, pour le
terme général d’une suite définie par une relation de récurrence
• Convergence d’un série double et calcul éventuel de la somme
• Obtention de l’égalité des sommes de deux séries par intervention d’une série
double.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition, propriétés générales, propriétés relatives aux opérations et à
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

l’ordre, pour la convergence et la divergence des séries


• Le lien suite/série
• Le lemme fondamental pour les séries à termes  0
• Pour les séries à termes  0, l’exemple de Riemann, le théorème de majora-
tion, de minoration, le théorème d’équivalence, la règle n α u n par sa méthode,
la règle de d’Alembert
• La comparaison somme/intégrale, ou série/intégrale
• La définition de l’absolue convergence et son lien avec la convergence
• Le théorème spécial à certaines séries alternées (TSCSA)

135
Chapitre 4 • Séries

• La constante d’Euler (à la limite extérieure du programme) :


n
1
= ln n + γ + o (1)
k=1
k n∞
 n n √
• La formule de Stirling : n! ∼ 2πn
n∞ e
• Les théorèmes de sommation des relations de comparaison
• Pour les séries doubles, le théorème d’interversion dans le cas de R+ , théorè-
me de Fubini dans le cas général.

Les méthodes à retenir


Essayer de :
• majorer u n par le terme général d’une série convergente, lorsqu’on
conjecture que la série de terme général u n converge
➥ Exercices 4.1 a), c), 4.2 a), 4.10, 4.16
• minorer u n par le terme général d’une série divergente, lorsqu’on
conjecture que la série de terme général u n diverge
➥ Exercices 4.1 b), 4.2 b), 4.10
• trouver un équivalent simple de u n , puis appliquer le théorème
d’équivalence
➥ Exercices 4.1 d), h), i), 4.11, 4.30, 4.31 b), 4.45 d)
Pour étudier la nature
 Pour obtenir un équivalent simple de u n , il pourra être nécessaire d’ef-
d’une série un fectuer, de façon intermédiaire, des développements asymptotiques
n0
à termes dans R+ , ➥ Exercices 4.9 a), d), e), f), j), 4.13
sur un exemple
• appliquer la règle n α u n , lorsque u n n’admet apparemment pas
d’équivalent simple
➥ Exercices 4.2 c), d), 4.9 b), c)
• mélanger l’utilisation d’équivalents et de majorants (ou d’équiva-
lents et de minorants)
➥ Exercices 4.1 e), f)
• appliquer la règle de d’Alembert, lorsque l’écriture de u n fait inter-
venir des factorielles ou des exponentielles
➥ Exercices 4.1 g), 4.9 g), k), 4.27
• utiliser une comparaison série/intégrale
136
➥ Exercices 4.2 e), f).
Les méthodes à retenir

Dans un cadre théorique, essayer de :


Pour déduire la convergence d’une

• comparer, par inégalité, par équivalence, u n à vn
série un, à termes réels  0 ➥ Exercices 4.3, 4.4, 4.14, 4.36
n
à partir de la convergence d’une
 • sinon,
 comparer, par inégalité, les sommes
 partielles de la série
série vn , à termes réels  0 u n , aux sommes partielles de la série vn ,
n n n
➥ Exercice 4.15.

Pour étudier la nature d’une série


 Essayer d’appliquer le lemme fondamental, ou sa contraposée
un, à termes  0,
n0
➥ Exercices 4.21, 4.55.
dans un cadre théorique

En plus des méthodes déjà évoquées plus haut, essayer de :


• montrer que la suite (u n )n ne converge pas vers 0, c’est-à-dire que la

Pour montrer série u n diverge grossièrement
qu’une série un n
➥ Exercice 4.18
diverge n

• montrer qu’un paquet de termes ne tend pas vers 0


➥ Exercice 4.60.

On peut, surtout si an apparaît comme une sommation, étudier la na-


Pour étudier la nature 
d’une suite (an )n ture de la série (an+1 − an ) , puis appliquer le lien suite/série
n
➥ Exercices 4.6, 4.25, 4.27.

Essayer de :

• voir si la série u n , est absolument convergente
n 0
➥ Exercices 4.5 a), 4.18
Pour étudier la nature

© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

d’une série un • appliquer le TSCSA, si u n contient (−1)n en facteur et si l’autre fac-


n0 teur ne contient pas de (−1)n dans son écriture
à termes de signes quelconques
ou complexes,
➥ Exercices 4.5 b), 4.17, 4.31 b), 4.45 e)
sur un exemple
• utiliser un développement asymptotique, en particulier si u n contient
(−1)n en facteur et si l’autre facteur contient encore (−1)n dans son
écriture
➥ Exercices 4.5 c), d), 4.28, 4.37.

137
Chapitre 4 • Séries

Essayer d’étudier les sommes partielles S2 p , S2 p+1 , d’indice pair,


d’indice impair
Pour étudier une série ➥ Exercices 4.22, 4.38, 4.42.
dont le terme général un
a une expression différente 
2p

selon la parité de n, ou Attention : la somme partielle S2 p = u k , est une sommation se ter-


k=0
selon une périodicité plus générale
minant par un terme d’indice pair (le terme u 2 p ), mais cette somma-
tion fait intervenir tous les termes, d’indices pairs ou impairs, situés
avant u 2 p .

Essayer, en plus des méthodes vues dans le chapitre 3, de relier la


Pour étudier l’intégrabilité d’une   (n+1)π
application f : [0 ; +∞[−→ R, telle question à la convergence d’une série du genre f, si f
n 0 nπ
que f (x) présente une oscillation
lorsque x −→ +∞ s’annule en chaque nπ, par exemple
➥ Exercice 4.43.

Se rappeler, suivant le contexte :


• Hn ∼ ln n , obtenu par comparaison série/intégrale
n∞
➥ Exercices 4.31 a), 4.52

n
1 ∗
Pour évaluer Hn = ,n∈N
k=1
k • Hn = ln n + γ + n∞
o (1), où γ est la constante d’Euler, obtenu par
étude de la suite de terme général Hn − ln n et intervention du lien
suite/série
➥ Exercice 4.56.

Essayer d’utiliser :
 n n √

• la formule de Stirling : n! n∞ 2πn,
e
• le développement asymptotique obtenu en passant au logarithme :
1 1
ln (n!) = n ln n − n + ln n + ln(2π) + o (1).
Pour évaluer n! ou ln (n!) 2 2 n∞

➥ Exercices 4.12, 4.24

En particulier : ln (n!) ∼ n ln n , ce que l’on peut montrer plus sim-


n∞
plement par comparaison somme/intégrale
➥ Exercice 4.41.

138
Les méthodes à retenir

 1
Pour étudier finement la série 1
 (−1)n Essayer d’exploiter : = x n−1 dx
harmonique alternée , n 0
n 1
n ➥ Exercices 4.37, 4.44, 4.57.
ou des séries s’y ramenant

Essayer de :
• montrer d’abord la convergence par des arguments qualitatifs (utili-
sation de majoration, équivalent, règle n α u n ,... , en travaillant éven-
n
tuellement sur |u n |), puis calculer les sommes partielles u k , et enfin
k=0
chercher la limite de celles-ci lorsque l’entier n tend vers l’infini
➥ Exercices 4.7, 4.19, 4.20, 4.33, 4.46, 4.47
• ou bien former directement les sommes partielles et déterminer leur
Pour montrer la convergence limite
et calculer lasomme
d’une série un
➥ Exercices 4.29, 4.32, 4.34.
n0
Pour calculer les sommes partielles, il faudra souvent amener un téles-
copage, et, à cet effet :
• si u n est une fraction rationnelle en n, utiliser une décomposition en
éléments simples
• si u n est une fonction Arctan, sin , cos , tan,. . . essayer de mettre u n
par exemple sous la forme an+1 − an , où an est assez simple et res-
semble un peu à u n , en utilisant des formules de trigonométrie.
D’autre part, on connaît directement certaines sommes de séries, par
exemple, celle de l’exponentielle
➥ Exercice 4.8.

Essayer de faire intervenir :


• une comparaison série/intégrale
Pour obtenir
des comparaisons (o, O, ∼) ➥ Exercices 4.23, 4.26, 4.51
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

sur des sommes partielles


de séries divergentes • un télescopage
ou sur des restes ➥ Exercices 4.49, 4.50
de séries convergentes
• un théorème de sommation des relations de comparaison
➥ Exercices 4.49 à 4.52, 4.59.

139
Chapitre 4 • Séries

Essayer de faire intervenir :


• le théorème d’interversion des sommations, dans le cas  0
➥ Exercice 4.48
Pour étudier une série double
• le théorème d’interversion dans le cas général, c’est-à-dire le théo-
rème de Fubini
➥ Exercice 4.58.

Essayer de faire intervenir une suite double (u p,q )( p,q)∈N2 de façon


Pour établir qu’une somme de 
+∞ 
+∞

+∞
que : ∀ p ∈ N, α p = u p,q et ∀ q ∈ N, βq = u p,q
série convergente αp q=0 p=0
p=0
et voir si on peut appliquer le théorème de Fubini.
est égale à une autre somme 
+∞ 
+∞ 
+∞ 
+∞ 
+∞ 
+∞
∞
Ainsi, formellement : αp = u p,q = u p,q = βq .
de série convergente βq
p=0 p=0 q=0 q=0 p=0 q=0
q=0
➥ Exercice 4.58.

Énoncés des exercices


4.1 Exemples de détermination de la nature d’une série numérique
Déterminer la nature de la série de terme général u n dans les exemples suivants :
 
| sin n| √ √ 1 1 n n 2 + 2n + 3
a) b) n − n − 1 c) + d) ln
n2 2 n n 2 + 2n + 2
 
sin n 1 2n (n + 1)a − n a
e) 1 − cos f) n n2 − 1 g) h) , (a,b) ∈ R2 .
n n! nb

4.2 Exemples de séries de Bertrand


Déterminer la nature de la série de terme général u n dans les exemples suivants :
1 ln n ln n 1 1 1
a) b) c) d) √ e) f) .
n 2 ln n n n2 n ln n n ln n n( ln n)2

4.3 Convergence d’une série par encadrement du terme général


  
Soient un , vn deux séries réelles convergentes et wn une série réelle telle que :
n 0 n 0 n 0

∀ n ∈ N, u n  wn  vn . Montrer que la série wn converge.
n 0

4.4 Natures de séries déduites d’autres séries



Soit an une série à termes dans R∗+ , convergente. Déterminer la nature des séries de termes
n 0
an ch an − 1
généraux : u n = , vn = , wn = an2 .
1 + an an
140
Énoncés des exercices

4.5 Exemples de détermination de la nature d’une série alternée


Déterminer la nature de la série de terme général u n dans les exemples suivants :
(−1)n n (−1)n (−1)n (−1)n
a) , b) √ , c) , d) √ .
n3 +n+1 n n + (−1)n n + (−1)n

4.6 Nature d’une suite par étude d’une série



n 
1
Soit a ∈ ] − 1 ; +∞[ fixé. On note, pour tout n ∈ N∗ : u n = − ln n.
k=1
a+k

Montrer que la suite (u n )n∈N∗ converge.

4.7 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation d’une décomposition
en éléments simples

+∞
2(2n 2 + n − 3)
Existence et calcul de u n où u n = .
n=1
n(n + 1)(n + 2)(n + 3)

4.8 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation de la série de l’expo-
nentielle
n 3 + 6n 2 − 5n − 2
On note, pour tout n ∈ N : u n = .
n!

a) Montrer que la série u n converge.
n 0

b) Montrer que B = 1, X, X(X − 1), X(X − 1)(X − 2) est une base de R3 [X] et décompo-
ser linéairement P = X3 + 6X2 − 5X − 2 sur B .

+∞ 
+∞
1
c) En déduire u n . On rappelle que : = e.
n=0 n=0
n!

4.9 Exemples de détermination de la nature d’une série numérique


Déterminer la nature de la série de terme général u n dans les exemples suivants :
 a  n1
1 n λ
a) n sin , a ∈ R, b) e−(lnn) , λ ∈ R, c) − ex ln x dx
n 1
n+2
 
1 1 n+1 a n n a
d) sin + a tan + b ln , (a,b) ∈ R2 e) 1 + − e , a ∈ R,
n n n−1 n n+1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

f) n 2 + n + 3 + a n 2 + n + 1 + b n 2 + n + 2, (a,b) ∈ R2
 a √
(n!)a xn 2 n + an
g) n , a ∈ R h) √ dx, a ∈ R+ , i) √n , (a,b) ∈ (R+ )2
n 0
3
1 + x2 3 + bn
√ √ √ (ln n)n
a − 2 b + n c, (a,b,c) ∈ (R∗+ )3 , .
n n
j) k)
n!

4.10 Exemples de détermination de la nature d’une série


Déterminer la nature des séries de termes généraux :
 1  1
2
un = tan (x n ) dx, vn = tan (x n ) dx .
0 0

141
Chapitre 4 • Séries

4.11 Exemples de détermination de natures de séries


Déterminer la nature des séries de termes généraux :

1 n
1 n
un = k! , vn = k! .
(n + 1)! k=0 (n + 2)! k=0

4.12 Nature d’une série faisant intervenir des factorielles, utilisation de la formule de Stirling
  n1
n!
Déterminer la nature de la série de terme général u n = .
(2n)!

4.13 Recherche de paramètres pour la convergence d’une série


Déterminer les polynômes P ∈ R[X] tels que la série de terme général
 1/3
u n = (n + 3n )
4 2 1/4
− P(n) , est convergente.

4.14 Exemple de détermination de la nature d’une série définie à partir d’une autre série
 
Soit (u n )n une suite réelle. On suppose que les séries u n et u 2n convergent.
n n

a) Montrer que, à partir d’un certain rang, u n = −1.


 un
b) Établir que la série converge.
n
1 + un

4.15 Nature d’une série déduite d’une autre série



Soit u n une série à termes dans R+, convergente.
n 1

 √u n
Montrer que la série converge.
n 1
n

4.16 Nature d’une série faisant intervenir une suite récurrente


On considère la suite réelle (u n )n1 définie par u 1 > 0 et :
 
un
∀ n  1, u n+1 = ln 1+ .
n

Déterminer, pour α ∈ R∗+ fixé, la nature de la série u αn .
n 1

4.17 Exemple de détermination de la nature d’une série alternée, avec paramètre


na
Déterminer, pour (a,b) ∈ R2 fixé, la nature de la série de terme général u n = (−1)n .
(n + 1)b

4.18 Exemples de détermination de natures de séries à termes complexes


Déterminer la nature des séries de termes généraux :
 n  n
(2 + 3i)n + 2 − i (2 + 3i)n + 2 − i
un = , vn = .
(3 + 4i)n + 3 + i (3 + 2i)n + 3 + i

142
Énoncés des exercices

4.19 Existence et calcul de la somme d’une série convergente



+∞
1
Existence et calcul de u n où : u n = √ √ .
n=1 n n + 2 + (n + 2) n

4.20 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente



+∞  
2
Existence et calcul de ln 1 − .
n=2
n(n + 1)

4.21 Calcul de la somme d’une série convergente déduite d’une autre série
Soit (u n )n1 une suite à termes dans R+ .
un
On note, pour tout n  1 : vn = .
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )

n
1
a) Montrer : ∀ n  1, vk = 1 − .
k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )

b) En déduire la nature de la série vn .
n 1

4.22 Calcul de la somme d’une série convergente déduite de la série harmonique


On note, pour tout n ∈ N∗ :
 1

 si n ≡ 0 [3]
n
un =

 −2
si n ≡ 0 [3].
n


Montrer que la série u n converge et calculer sa somme.
n 1

4.23 Exemple de détermination d’un équivalent de la somme d’une série convergente à para-
mètre

+∞
1 ln x
Montrer : ∼ .
n=1
n(n + x) x−→+∞ x

4.24 Recherche d’un équivalent d’une expression faisant intervenir un reste de série conver-
gente
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.


+∞  n1
1
Trouver un équivalent simple de u n = , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=n
k!

4.25 Étude d’une série construite à partir d’une suite


 
π
Soit (an )n∈N une suite dans R∗+ . On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 ∈ 0 ; , et :
2
∀ n ∈ N, u n+1 = Arctan (an + tan u n ).
 
π
a) Montrer que la suite (u n )n∈N converge et que, en notant = lim u n , on a : ∈ 0; .
n∞ 2

143
Chapitre 4 • Séries

 π
b) Montrer que la série an converge si et seulement si : =
/ .
n∈N
2

4.26 Exemple de recherche d’un équivalent simple d’une somme double


 1
On note, pour tout n ∈ N − {0,1} : Sn = √ .
1 p<q n
pq

1 2
a) Montrer : ∀ n ∈ N − {0,1}, Sn = (A − Bn ),
2 n
n
1 n
1
où on a noté : An = √ , Bn = .
p=1
p p=1
p

b) En déduire un équivalent simple de Sn lorsque l’entier n tend vers l’infini.

4.27 Utilisation d’une série pour étudier une suite


Soit (λn )n∈N une suite à termes dans R∗+ , telle que λn −−−→ + ∞, et (u n )n∈N la suite réelle défi-
n∞
u n + λn u n+1
nie par (u 0 ,u 1 ) ∈ R et : ∀ n ∈ N, u n+2
2
= .
1 + λn
Démontrer que la suite (u n )n∈N converge.

4.28 Étude d’une série dont le terme général fait intervenir une fonction
Soit f : [−1 ; 1] −→ C de classe C 3. On note, pour tout n ∈ N∗ :
    
1 1
un = n f − f − − 2 f  (0) .
n n


Montrer que la série u n , converge.
n∈N∗

4.29 Convergence et somme d’une série définie à partir d’une suite récurrente du type
un+1 = f (un )

Soit (u n )n∈N la suite réelle définie par u 0 = 5 et : ∀ n ∈ N, u n+1 = u 2n − 5u n + 8.

a) Montrer que (u n )n∈N est croissante et que u n −−−→ + ∞.


n∞

(−1) n
(−1) (−1)n+1
n
b) Montrer : ∀ n ∈ N, = − .
un − 3 u n − 2 u n+1 − 2
 (−1)n
c) Déterminer la nature et la somme de la série .
u −3
n 0 n

4.30 Exemple de nature d’une série, le terme général étant défini par récurrence
On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 ∈ R et :

∀ n ∈ N, (n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n .


Quelle est, pour a ∈ R fixé, la nature de la série u an ?
n

144
Énoncés des exercices

4.31 Étude de séries définies à partir de suites récurrentes


On considère la suite réelle (u n )n1 définie par u 1 = 1 et :

1
∀ n  1, u n+1 = u 2n + .
n

a) Déterminer la limite de u n et un équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.


1 (−1)n
b) Déterminer la nature des séries de termes généraux et .
un un
4.32 Convergence et somme d’une série définie à partir d’une suite récurrente du type
un+1 = f (un )
On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 ∈ ]1 ; +∞[ et :

∀ n ∈ N, u n+1 = u 2n − u n + 1 .


+∞
1
a) Montrer : u n −−−→ + ∞ . b) Existence et calcul de .
n∞ u
n=0 n

4.33 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation d’une décomposition
en éléments simples

+∞
3n − 2
Existence et calcul de .
n=1
n3 + 3n 2 + 2n

4.34 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente faisant intervenir la suite de
Fibonacci
On considère la suite de Fibonacci (φn )n0 définie par φ0 = 0, φ1 = 1 et :

∀ n ∈ N, φn+2 = φn+1 + φn .

a) Montrer : ∀ n ∈ N, φ2n+1 − φn φn+2 = (−1)n .


(−1)n φ φ
b) En déduire : ∀ n ∈ N∗ , = n+1 − n+2 .
φn φn+1 φn φn+1

+∞
(−1)n
c) Existence et calcul de .
φ φ
n=1 n n+1

4.35 Exemples de détermination de la nature d’une série numérique


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Déterminer la nature de la série de terme général u n dans les exemples suivants :


   1 
π √ xn 2n
1
a) tan (7 + 4 3)n b) dx c) .
2 0 1 + x + · · · + x n
k=n
(k + n) 2 − k2

4.36 Nature d’une série déduite de deux autres séries


 
Soient (a,b) ∈ (R∗+ )2 , un , vn deux séries à termes dans R∗+ , convergentes.
n 0 n 0
u 2n vn2
Quelle est la nature de la série de terme général wn = ?
au 3n + bvn3

145
Chapitre 4 • Séries

4.37 Exemple de détermination de la nature d’une série dont le terme général fait intervenir
les sommes partielles d’une série
   
n
(−1)k
Déterminer la nature de la série de terme général u n = ln exp −1 .
k=0
k+1

4.38 Exemple de détermination de la nature d’une série dont le terme général un est donné
selon la parité de n
Déterminer la nature de la série de terme général :

 1

 sin si n est impair, n  1
n
un =


 − sh 1 si n est pair, n  2.
n

4.39 Étude des séries convergentes dont le terme général décroît



Soit (u n )n1 une suite à termes dans R∗+ , décroissante, telle que la série u n converge.
n 1

a) Montrer : nu n −−−→ 0.
n∞

un
b) En déduire la nature des séries de termes généraux : vn = nu 2n , wn = .
1 − nu n

4.40 Étude de la nature d’une série par comparaison


a) Soit (u n )n∈N∗ une suite à termes dans R∗+ , telle qu’il existe a ∈ ]1 ; +∞[ tel que :
 a
u n+1 n
∀ n ∈ N∗ ,  .
un n+1

Montrer que la série u n converge.
n 1

1 · 3 · · · (2n − 1) 1
b) Application : déterminer la nature de la série de terme général u n = · .
2 · 4 · · · (2n) 2n + 1

4.41 Exemple de recherche d’une limite de suite à l’aide d’une série



+∞  n ln1 n
1
Trouver lim .
n∞
k=n
k!

4.42 Utilisation de groupements de termes pour étudier la nature d’une série


n(n+1)
(−1) 2
Déterminer, pour α ∈ R fixé, la nature de la série de terme général u n = .

4.43 Étude d’intégrabilité se ramenant à la nature d’une série
Est-ce que l’application f : x −→ (1 + x 4 sin 2 x)−3 est intégrable sur [0 ; +∞[ ?

4.44 Exemple de recherche d’un équivalent du reste d’une série alternée convergente

+∞
(−1)k
Trouver un équivalent simple de Rn = lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=n+1
k

146
Énoncés des exercices

4.45 Nature de séries définies à partir d’une suite



On considère la suite réelle (u n )n0 définie par u 0  0 et : ∀ n ∈ N, u n+1 = n + un .
a) Montrer : u n −−−→ + ∞.
n∞

b) Établir que (u n )n0 est croissante à partir d’un certain rang.


c) Trouver un équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.
1
d) Quelle est la nature, pour α ∈ ]0 ; +∞[ fixé, de la série de terme général ?
u αn
(−1)n
e)} Quelle est la nature, pour β ∈ ]0 ; +∞[ fixé, de la série de terme général β
?
un

4.46 Convergence et somme d’une série, intervention de la formule de Stirling



+∞    
1 1
Existence et calcul de u n , où u n = n ln 1 + − 1− .
n=1
n 2n

4.47 Calcul de la somme d’une série convergente, utilisation d’une décomposition en


éléments simples

+∞
1
Existence et calcul de u n , où u n = .
n=1
n(2n + 1)

4.48 Exemple de calcul de la somme d’une série double



+∞ 
+∞
1
Existence et calcul de .
p=0 q=1
(p + q 2 )( p + q 2 + 1)

4.49 Exemple de recherche d’un équivalent du reste d’une série convergente



+∞ √
Trouver un équivalent simple de Rn = k 2−k lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=n+1

4.50 Exemple de recherche d’un équivalent de la somme partielle d’une série divergente·

n
ek
Trouver un équivalent simple de Sn = lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=1
k

4.51 Exemple de recherche d’un développement asymptotique de la somme partielle d’une


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

série divergente

n √ √
Former un développement asymptotique de Sn = Arctan k , à la précision o( n) lorsque
k=1
l’entier n tend vers l’infini.

4.52 Exemple de recherche d’un équivalent du terme général d’une suite définie par une
relation de récurrence, utilisation d’une série
1
On considère la suite réelle (u n )n1 définie par u 1 ∈ ]0 ; +∞[ et : ∀ n ∈ N∗ , u n+1 = u n + .
nu n

Montrer : a) u n −−−→ + ∞ b) u n ∼ 2 ln n.
n∞ n∞

147
Chapitre 4 • Séries

4.53 Détermination d’une limite par utilisation d’un théorème de sommation des relations de
comparaison
Soient a, b, α, β ∈ R∗+ , (u n )n1 , (vn )n1 deux suites à termes dans R∗+ telles que : u n ∼ a n α et
n∞
 n 2
u k vk
k=1
vn ∼ b n β . Trouver lim 

n  
n .
n∞ n∞
u 2k vk2
k=1 k=1

4.54 Nature de la série des inverses des nombres premiers


 1
On note pn le n-ème nombre premier ( p1 = 2). Montrer que la série diverge.
p
n 1 n

 un  un
4.55 Nature des séries ,
n
Snα n rnα
 
n
a) Soit u n une série divergente, à termes réels > 0 . On note, pour tout n  1 : Sn = uk .
n 1 k=1
 un
Étudier, pour tout α ∈ R∗+ fixé, la nature de la série .

n 1 n

b) Soit u n une série convergente, à termes réels > 0 . On note, pour tout n  1 :
n 1

+∞  un
rn = u k . Étudier, pour tout α ∈ R∗+ fixé, la nature de la série .
k=n

n 1 n

4.56 Exemple d’étude de produit infini


n  
1 1
On note, pour tout n ∈ N∗ : u n = 1+ + 2 .
k=1
k k

Montrer qu’il existe C ∈ R∗+ tel que u n ∼ Cn, et montrer : 1  C  3.


n∞


n
1
On pourra utiliser la constante d’Euler γ, définie par : = ln n + γ + o (1).
k=1
k n∞

4.57 Étude de séries dont le terme général est défini à partir d’un reste de série convergente
 (−1)n−1
a) Montrer que la série converge et que, pour tout n ∈ N , son reste
n 1
n

+∞  1
(−1)k−1 xn
Rn = vérifie : Rn = (−1)n dx.
k=n+1
k 0 1+x

b) Montrer que la série Rn converge et que, pour tout n ∈ N , son reste ρn vérifie :
n 0
 1
x n+1
ρn = (−1) n+1
dx.
0 (1 + x)2
 
c) Quelles sont les natures des séries ρn , (−1)n ρn ? En cas de convergence, quelle est la
n 0 n 0
somme ?

148
Du mal à démarrer ?

4.58 Égalité de deux sommes de séries par intervention d’une série double

+∞
1 
+∞
(−1)n
Établir, pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ :  =  .
n=0 ch (2n + 1)a n=0 sh (2n + 1)a

4.59 Recherche d’un développement asymptotique du terme général d’une suite du type
un+1 = f (un )
On considère la suite réelle (u n )n0 définie par u 0 ∈ ]0 ; +∞[ et :

1
∀ n ∈ N, u n+1 = u n + .
un

 
√ √ 1 ln n ln n
Montrer : a) u n −−−→ + ∞ b) u n ∼ 2n c) u n = 2n + √ √ + o √ .
n∞ n∞ 4 2 n n∞ n

 ϕ(n)
4.60 Nature de la série n2
n1

 ϕ(n)
Soit ϕ : N∗ −→ N∗ injective. Montrer que la série diverge.
n 1
n2

Du mal à démarrer ?

4.1 Il s’agit de séries à termes réels  0 . Essayer d’appliquer : le théorème de majoration ou le théorème
de minoration, la règle n α u n, une comparaison série/intégrale.
Essayer d’appliquer (dans l’ordre) le théorème de majoration ou
de minoration, le théorème d’équivalence, la règle n α u n, la règle a), b) Majoration, minoration.
de d’Alembert, une comparaison série/intégrale.
c), d) Règle n α u n.
a) Majoration.
e), f) Comparaison série/intégrale.
b) Expression conjuguée, puis minoration.
4.3 Faire apparaître des réels  0 et utiliser le théorème de
c) Majoration. majoration pour des séries à termes  0 .

d) Équivalent. 4.4 Il s’agit de séries à termes  0 . Remarquer d’abord :


an −−−→ 0. Utiliser ensuite une majoration ou un équivalent.
e) Équivalent, puis majoration. n∞
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

4.5 Il s’agit de séries alternées.


f) Équivalent, puis règle n α u n.
a) Convergence absolue.
g) Règle de d’Alembert.
b) TSCSA.
h) Équivalent, si a = 0 .
c), d) Utiliser un développement asymptotique.
4.2 Il s’agit d’exemples de séries de Bertrand
 1 4.6 Utiliser le lien suite/série : la suite (u n )n∈N∗ converge si et
, (α,β) ∈ R2 fixé . 
n α (ln n)β seulement si la série (u n+1 − u n ) converge.
n 2
n∈N∗

Mais le résultat général sur les séries de Bertrand n’est pas au 4.7 1) Existence : Équivalent.
programme.
2) Calcul :Décomposition en éléments simples,puis télescopage.

149
Chapitre 4 • Séries


4.8 a) Équivalent et règle de d’Alembert. 4.13 • Montrer d’abord que, si la série u n converge, alors
n
b) • Degrés successifs. nécessairement P est de degré 3 et de coefficient dominant
égal 1.
• Faire apparaître X(X − 1)(X − 2) dans P, puis faire apparaître
X(X − 1),… • Pour P = X3 + aX2 + bX + c, (a,b,c) ∈ R3 , calculer un déve-
loppement asymptotique de u n .
c) Décomposer en somme de séries convergentes.
un
4.14 b) Étudier − un .
1 + un
4.9 Il s’agit de séries à termes réels  0 .
4.15 La présence de racines carrées dans une sommation (ou
Essayer d’appliquer (dans l’ordre) le théorème de majoration ou dans une intégrale) fait penser à l’inégalité de Cauchy et
de minoration, le théorème d’équivalence, la règle n α u n, la règle Schwarz. Appliquer celle-ci, dans R N usuel, pour N fixé, afin
de d’Alembert, une comparaison série/intégrale. d’obtenir une majoration des sommes partielles.
Si le terme général u n fait intervenir un ou des paramètres, on 4.16 Obtenir une majoration convenable de u n .
pourra être amené à former un développement asymptotique
de u n , qui permettra, selon les valeurs des paramètres, d’obtenir 4.17 Traiter les cas immédiats a > b, a = b .
un équivalent de u n , ou une estimation de u n . Pour a < b , montrer que le TSCSA s’applique.
1
a) Effectuer un développement asymptotique de n sin , puis 4.18 • Majorer |u n | par le terme général d’une série géométrique
n
de u n . convergente.
b) Traiter d’abord les cas λ < 0, λ = 0 . • Évaluer ln|vn | et montrer que ln|vn | ne tend pas vers 1 lorsque
Pour λ > 0 , utiliser la règle nα u l’entier n tend vers l’infini.
n.

c) Majoration et règle nα u 4.19 1) Existence : Équivalent.


n.
d), e), f), j) Former un développement asymptotique de u n à la 2) Calcul : En utilisant une expression conjuguée, amener un
 
1 télescopage dans le calcul des sommes partielles.
précision O 2 .
n
g), k) Règle de d’Alembert. 4.20 1) Existence : Équivalent.

h) Séparer en cas selon la position de a par rapport à 1, à cause 2) Calcul : Amener un télescopage dans le calcul des sommes
de la présence de x n dans l’intégrale. Utiliser ensuite une majo- partielles.
ration ou une minoration. 4.21 a) Récurrence sur n, ou télescopage.
i) Séparer en cas selon la position de a et b par rapport à 1, et uti- b) D’après a), la suite des sommes partielles de la série de terme
liser des équivalents. général vn est majorée (par 1).

3p
4.10 Il s’agit de séries à termes  0 . 4.22 Calculer u n , puis déterminer sa limite lorsque l’entier p
n=1
Pour obtenir des inégalités sur u n , vn , utiliser un encadrement tend vers l’infini, par exemple en utilisant le théorème sur les
de tan t, en montrant : sommes de Riemann.
3
p+1 3
p+2
∀ t ∈ [0 ; 1], t  tan t  2t .
Relier avec u n et avec un .
n=1 n=1

n
4.11 Commencer par chercher un équivalent simple de k! . 4.23 Effectuer une comparaison série/intégrale, à l’aide, pour
k=0 x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, de l’application

n
Puisque k! croît très vite, on peut conjecturer que k!, est 1
k=1 [1 ; +∞[−→ R, t −→ .
t (t + x)
équivalent à n! lorsque l’entier n tend vers l’infini.

+∞
1 1
 n 4.24 • Montrer : ∼ .
n √ k! n∞ n!
4.12 Utiliser la formule de Stirling : n! n∞ ∼ 2πn pour k=n
e  n
n √
déduire un développement asymptotique de ln u n , puis un • En utilisant la formule de Stirling n! ∼ 2πn, en dédui-
n∞ e
équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.
re un équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.

150
Du mal à démarrer ?

4.25 a) Étudier, pour la suite (u n )n∈N : existence, situation, 4.34 a) Récurrence sur n (d’autres méthodes sont possibles).
monotonie éventuelle, majoration/minoration.
c) Faire apparaître un télescopage dans le calcul des sommes
b) Utiliser le lien suite/série. partielles, en utilisant b).
√ √
4.26 a) Remarquer que p et q jouent des rôles symétriques 4.35 a) Noter an = (7 + 4 3)n et considérer bn = (7 − 4 3)n .
1  1
dans √ , d’où 2Sn = √ , puis rajouter et retran- Évaluer an + bn en utilisant la formule du binôme de Newton, et
pq 1 p=q n
pq
en déduire : u n = − tan bn .
cher les termes correspondant à p = q.
b) Il s’agit d’évaluer 1 + x + · · · + x n . Le remplacement par
b) Par comparaison somme/intégrale, obtenir des équivalents 1 − x n+1
ne semble pas simplifier la question. Utiliser la com-
pour An et pour Bn . 1−x
paraison entre la moyenne arithmétique et la moyenne géomé-
4.27 Utiliser le lien suite/série et la règle de d’Alembert. trique, pour obtenir :
n+1
4.28 Utiliser la formule de Taylor-Young pour obtenir un déve- 1 + x + · · · + x n  (n + 1)x 2 .
loppement asymptotique de u n lorsque l’entier n tend vers l’in- c) Écrire u n sous une autre forme, avec changement d’indice,
fini. pour faire apparaître une somme de Riemann.

4.29 a) Montrer, par récurrence : ∀ n ∈ N, u n  5. 4.36 Il s’agit de comparer wn avec une expression simple formée
u n + vn
Ayant montré que (u n )n∈N est croissante, pour obtenir à partir de u n et vn. Obtenir : wn2  .
ab
u n −−−→ + ∞, raisonner par l’absurde, en supposant
n∞ n
(−1)k
u n −−−→ ∈ R. 4.37 Exprimer k+1
à l’aide d’intégrales, en utilisant :
n∞ k=0
 1
c) Faire apparaître un télescopage dans le calcul des sommes 1
= t k dt.
partielles de la série, en utilisant b). k+1 0

4.30 Il s’agit d’abord d’obtenir un équivalent simple de u n En déduire : u n = 2an + o(an2 ) ,


lorsque l’entier n tend vers l’infini. À cet effet, obtenir des ren-  1 t n+1
seignements de plus en plus précis sur u n : où an = (−1)n dt.
0 1+t
u n = O (n), puis (en réinjectant) u n = O (1) , 4.38 Remarquer d’abord : u n −−−→ 0.
n∞ n∞ n∞
1
puis u n −−−→ 0, puis u n ∼ . Grouper les termes deux par deux.
n∞ n∞ n

+∞
4.31 a) Exprimer u 2n à l’aide de u 2n−1 , puis sommer pour faire 4.39 a) En notant Rn = u k , et en utilisant la décroissance de
apparaître un télescopage. k=1
la suite (u n )n 1 , évaluer 2nu 2n et (2n + 1)u 2n+1 .
n
1
Rappeler : Hn = ∼ ln n. b) Remarquer vn = (nu n )u n et wn ∼ u n .
k=1
k n∞ n∞
√ 4.40 a) Réitérer l’inégalité de l’énoncé et utiliser le théorème de
Obtenir : u n ∼ ln n.
n∞ majoration pour des séries à termes  0 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

b) 1) La première série est à termes  0 : utiliser un équivalent. b) Former un développement asymptotique de


u n+1
et un
un
2) La deuxième série relève du TSCSA.  a
n
développement asymptotique de . Choisir convena-
4.32 a) Montrer que (u n )n0 est croissante et ne peut pas avoir n+1
de limite finie. blement a pour pouvoir appliquer le résultat de la question a).
b) Amener un télescopage dans le calcul des sommes partielles, 
+∞
1
1 1 4.41 Chercher un équivalent simple de Rn = lorsque
en calculant − . k=n
k!
u n+1 − 1 un − 1
l’entier n tend vers l’infini.
4.33 1) Existence : Équivalent.  n
n √
En utilisant la formule de Stirling n! ∼ 2πn, en
n∞ e
2) Calcul : Amener un télescopage dans le calcul des sommes
déduire un développement asymptotique de ln u n , puis un
partielles, en utilisant une décomposition en éléments simples.
équivalent de u n .

151
Chapitre 4 • Séries

4.42 Traiter d’abord le cas α  0, d’étude immédiate. en


4.50 En notant u n = , étudier u n+1 − u n et utiliser un théo-
n
Pour α > 0, grouper
 les termes quatre par quatre, puisque la rème de sommation des relations de comparaison.
n(n+1)
suite (−1) 2 est périodique de période 4.
n 0

4.51 Commencer par transformer l’écriture de Sn de façon que
(n+1)π
4.43 En notant, pour tout n ∈ N, u n = f, montrer Arctan s’applique à un élément près de 0. Utiliser ensuite un
nπ théorème de sommation des relations de comparaison.
d’abord que l’intégrabilité de f est équivalente à la convergence
 
de la série un . 4.52 a) Étudier la nature de la série (u n+1 − u n ) et utiliser le
n 0 n 1
lien suite/série.
Évaluer u n par changements de variables et inégalités.
b) Étudier u 2n+1 − u 2n et utiliser un théorème de sommation des
4.44 Exprimer Rn à l’aide d’une intégrale, en utilisant
 1 relations de comparaison.
1
= t k−1 dt, et en commençant par travailler sur
k 0 4.53 Utiliser un théorème de sommation des relations de com-
p
(−1)k paraison, pour obtenir des équivalents des différentes somma-
puis en faisant tendre p vers l’infini.
k=n+1
k tions qui apparaissent dans l’énoncé.
 1 1
1 tn ∼ ln
4.54 Remarquer : p n∞ ,
Pour déterminer un équivalent simple de dt, utiliser 1
0 1+t
n
1−
pn
une intégration par parties.
et étudier les sommes partielles de la série de terme général
4.45 b) Remarquer d’abord que (u n )n 0 ne peut pas être 1 1
ln , en développant en série géométrique et en
décroissante. Sachant u n 0 +1  u n 0 pour n 0 fixé, déduire que 1−
1
1−
1
(u n )n n 0 est croissante. pn pn
utilisant la décomposition de tout entier ( 2 ) en produit de
c) Considérer, pour tout n ∈ N, Pn = X2 − X − n et situer u n+1 nombres premiers.
par rapport aux deux zéros de Pn .
4.55 a) Séparer en cas selon la position de α par rapport à 1.
√  un
En déduire : u n = o(n), puis : u n ∼ n.
n∞ Si α = 1, supposer que la série converge et déduire une
n Sn
d) Équivalent. contradiction, en utilisant
e) TSCSA.  
un un
∼ −ln 1 − .
Sn n∞ Sn
4.46 1) Existence : Équivalent, par l’intermédiaire d’un dévelop-
pement limité. Si α ∈ ]0 ; 1[ , utiliser une minoration et le résultat du cas précé-
2) Écrire une somme partielle, amener un télescopage, et utiliser dent.
 n  Sn
n √ un 1
la formule de Stirling : n! ∼ 2πn. Si α ∈ ]1 ; +∞[, remarquer :  dx.
n∞ e Snα Sn−1 x
α

4.47 1) Existence : Équivalent. 4.56 1) Existence de C :



n   n
2) Calcul : Utiliser une décomposition en éléments simples et la 1 1 1
Noter vn = ln 1 + + 2 et wn = .
constante d’Euler : k=1
k k k=1
k
N
1
= ln N + γ + o (1) . En utilisant des développements limités, montrer que la série
n=1
n N∞   1 1

1

ln 1 + + 2 − converge.
k 1
k k k
4.48 L’existence et le calcul se montrent simultanément, en uti-
lisant le théorème d’interversion de deux sommations, dans le
2) Évaluation de C :
cas des réels  0 . Utiliser une décomposition en éléments
simples du terme général. 1 1 1
Utiliser : 1 + + 2 1+ ,
√ k k k
4.49 Montrer d’abord que la série k 2−k converge.
k 1 1 1
Considérer, pour tout n ∈ N : vn = u n − u n+1 et utiliser un théo- et, pour k  2 : 1 + + 2 1+ .
k k k−1
rème de sommation des relations de comparaison.

152
Du mal à démarrer ?

 1
1
4.57 a) Remplacer, dans Rn , par x k−1 dx. 4.59 a) Montrer d’abord que (u n )n 0 est croissante. Raisonner
k 0
ensuite par l’absurde.
b) Se déduit de a).

n b) Montrer : u 2n+1 − u 2n ∼ 2
n∞
c) 1) Pour calculer ρk , raisonner comme en b).
k=0 et utiliser un théorème de sommation des relations de compa-
2) Ne pas oublier que (−1)n ρn est, en fait, de signe fixe. raison.

c) Considérer vn = u 2n − 2n , former vn+1 − vn et utiliser encore


4.58 Faire apparaître une série double, en remplaçant
un théorème de sommation des relations de comparaison.
ch (2n + 1)a par son expression à l’aide d’exponentielles, et
appliquer le théorème de Fubini. 2n
ϕ(k)
4.60 Minorer convenablement pour déduire que
k=n+1
k
cette somme ne tend pas vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’in-
fini.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

153
Corrigés des exercices
| sin n| 1  ln n
4.1 a) On a : 0  2. Pour étudier la nature de la série , nous allons essayer
n2 n n
n2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- d’utiliser la règle n α u n .
joration pour des séries à termes  0, on conclut que la série ln n ln n
 On a : n 3/2 = 1/2 −−−→ 0,
u n converge. n2 n n∞
n
par prépondérance classique.
b) On a, en utilisant une expression conjuguée :
ln n
√ √ D’où, à partir d’un certain rang : n 3/2 2  1,
1 1 1 n
un = n− n−1= √ √  √ = 1.
n+ n−1 2 n 2n 2 ln n 1
donc : 0  2  3/2 .
n n
D’après l’exemple de Riemann (1/2  1) et le théorème de mi-  1
noration pour des séries à termes  0, on conclut que la série D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1), la série
 n 3/2
n
u n diverge.
n
converge. Par théorème de majoration pour des séries à termes
  n n  ln n
1 5
1  0, la série converge.
c) On a, pour n  3 : 0   + . n
n2
2 n 6
 5 n
 On conclut, par théorème d’équivalence pour des séries à
5 
Puisque 0  < 1 , la série géométrique converge. termes  0, que la série u n converge.
6 n
6 n
Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on g) On a : ∀ n ∈ N, u n > 0 et :

conclut que la série u n converge.
n u n+1 2n+1 n! 2
= = −−−→ 0 < 1 .
d) On a : un (n + 1)! 2n n + 1 n∞
  
n 2 + 2n + 3 1 D’après la règle de d’Alembert, on conclut que la série un
ln = ln 1 +
n 2 + 2n + 2 n 2 + 2n + 2 n
converge.
1 1
∼ ∼ . h) On a :
n∞ n 2 + 2n + 2 n∞ n 2
  
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- (n + 1)a − n a 1 a
un = = n a−b 1+ −1
valence pour des séries à termes  0, on conclut que la série nb

n
 

u n converge. a 1
= n a−b +o .
n n n
sin n x2 a
e) Comme −−−→ 0 et que 1 − cos x ∼ , • Si a =
/ 0 , alors : u n ∼ n a−b = an a−b−1 .
n n∞ x−→0 2 n∞n
   2
sin n 1 sin n Il en résulte, d’après l’exemple de Riemann et le théorème
on a : 1 − cos ∼ . 
n n∞ 2 n d’équivalence pour des séries à termes  0, que la série un
  n
sin n 2 1 converge si et seulement si a − b − 1 < −1, c’est-à-dire
Et : 0  2.
n n a < b.
 1 
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série • Si a = 0, alors u n = 0 pour tout n ∈ N∗ , donc la série un
n
n2 n

converge. Par théorème de majoration pour des séries à termes converge.



  sin n 2 Finalement, la série u n converge si et seulement si :
 0, la série converge. Par théorème d’équiva- n
n
n
 a < b ou a = 0.
lence pour des séries à termes  0, on conclut que la série un
n
converge. 4.2 Il s’agit de cas particuliers de la série de Bertrand
1 ln n ln n  1
f) On a : n n2 −1=e n2 −1 ∼ . , (α,β) ∈ R2 fixé. Comme le résultat
n∞ n2 n 2
n α (ln n)β

154
 1   Ainsi, f n’est pas intégrable sur [2 ; +∞[ et on conclut que la
converge ⇐⇒ α > 1 ou α = 1 et β > 1  1
n 2
n α (ln n)β
série diverge.
n
n ln n
est hors-programme, il nous faut ici étudier chaque cas pro-
posé. f) Considérons l’application
1 1 1
a) On a, pour n  3 : 0   2. g : [2 ; +∞[−→ R, x −→ .
ln n n n2 x(ln x)2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- Il est clair que g est continue, décroissante,  0.
 1 D’après le cours sur la comparaison série/intégrale, la série
joration pour des séries  0, on conclut que la série 
n
n 2 ln n u n converge si et seulement si l’application g est intégrable
converge. n
sur [2 ; +∞[.
ln n 1
b) On a, pour n  3 :   0. On a, pour tout X ∈ [2 ; +∞[ :
n n
 X  X  ln X
D’après l’exemple de Riemann et le théorème de minoration 1 1
 ln n g(x) dx = 2
dx = 2
dy
x(ln x) y= ln x y
pour des séries à termes  0, on conclut que la série 2

2
ln X
ln 2

n
n 1 1 1 1
= − =− + −→ .
diverge. y ln 2 ln X ln 2 X−→+∞ ln 2
ln n ln n Ainsi, g est intégrable sur [2 ; +∞[, et on conclut que la série
c) On a : n 3/2 u n = n 3/2
= 1/2 −−−→ 0,
n2 n n∞  1
converge.
par prépondérance classique, d’où, à partir d’un certain rang : n
n(ln n)2
1
n 3/2 u n  1, et donc : 0  u n  3/2 .
n 4.3 On a : ∀ n ∈ N, 0  wn − u n  vn − u n .
D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème de ma-
Comme les séries de termes généraux u n et vn convergent, par
joration pour des séries à termes  0, on conclut que la série opération, la série de terme général vn − u n converge, puis, par
 ln n
converge. théorème de majoration pour des séries à termes  0, la série
n
n2 de terme général wn − u n converge.

1 n Enfin, comme : ∀ n ∈ N, wn = (wn − u n ) + u n
d) On a : nu n = n √ = −−−→ + ∞,
n ln n ln n n ∞ et que les séries de termes généraux wn − u n et u n convergent,
par prépondérance classique, d’où, à partir d’un certain rang : par addition, la série de terme général wn converge.
1
nu n  1, et donc : u n   0. an
n 4.4 • On a, pour tout n : 0  u n =  an .
1 + an
D’après l’exemple de Riemann et le théorème de minoration 
pour des séries à termes  0, on conclut que la série Comme la série an converge, par théorème de majoration
 1
n

√ diverge. pour des séries à termes  0, on conclut que la série un
n n ln n n

e) Considérons l’application converge.



• Puisque la série an converge, on a : an −−−→ 0, donc :
1 n∞
f : [2 ; +∞[−→ R, x −→ . n
x ln x 1 2
ch an − 1 an 1
Il est clair que f est continue, décroissante,  0. D’après le cours vn = ∼ 2 = an  0.
 an n∞ an 2
sur la comparaison série/intégrale, la série u n converge si 
n Comme la série an converge, par théorème d’équivalence
et seulement si l’application f est intégrable sur [2 ; +∞[. n

pour des séries à termes  0, on conclut que la série vn
On a, pour tout X ∈ [2 ; +∞[ : n
converge.
 X  X  ln X 
1 1 • Puisque la série an converge, on a : an −−−→ 0 ,
f (x) dx = dx = dy n∞
2 2 x ln x y = ln x ln 2 y n
donc, à partir d’un certain rang : 0  an  1, d’où :
ln 2 = ln ln X − ln ln 2 −→
= [ ln y]ln X
+∞. 0  wn = an2  an .
X−→+∞

155
   
Comme la série an converge, par théorème de majoration 1
converge et est à termes  0, la série O est abso-
n
 n
n 3/2
pour des séries à termes  0, on conclut que la série wn lument convergente, donc convergente.
n
Par addition d’une série divergente et de deux séries conver-
converge. 
gentes, on conclut que la série u n diverge.
n
n n 1 4.6 Nous allons utiliser le lien suite/série.
4.5 a) On a : ∀ n ∈ N, |u n | = 3  3 = 2.
n +n+1 n n On a, pour n  1 :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
 1
joration pour des séries à termes  0, la série |u n | converge. u n+1 − u n = − ln(n + 1) + ln n
a+n+1  
n 1 1 1
 = − ln 1 +
Ainsi, la série u n converge absolument, donc converge. n a+1 n
1+

n  n    
1 1 1 1
b) La série u n est alternée, u n −−−→ 0 et la suite (|u n |)n1 = 1+O − +O 2
n 1
n∞ n  n n n
 1
est décroissante, donc, d’après le TSCSA, la série un =O 2 .
n 1
n
converge.  1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série
c) Effectuons un développement asymptotique : n
n2
converge. Par théorème de comparaison, il en résulte que la série
   1
(−1)n (−1)n (−1)n −1 O 2 converge absolument, donc converge.
un = = 1 + n
n + (−1)

n
 n  n   n
(−1)n 1 (−1)n 1 
= 1+O = +O 2 . Ceci montre que la série (u n+1 − u n ) converge.
n n n n n

 (−1)n D’après le lien suite/série, on conclut que la suite (u n )n∈N∗


D’après le TSCSA, la série converge. converge.
n 1
n
 1
Par théorème de comparaison, puisque la série converge 4.7 1) Existence :
n2
   n
On a :
1
et est à termes  0, la série O 2 converge absolument,
n 2(2n 2 + n − 3) 4n 2 4
n un = ∼ 4 = 2 0.
donc converge. n(n + 1)(n + 2)(n + 3) n∞ n n
Par addition de deux séries convergentes, on conclut que la série D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi-

u n converge. valence pour des séries à termes  0, on conclut que la série
n  +∞

d) Effectuons un développement asymptotique : u n converge, donc S = u n existe.


n n=1
 
(−1) n
(−1) (−1)n −1
n 2) Calcul :
un = √ = √ 1 + √
n +(−1)n n   n • Effectuons une décomposition en éléments simples.
(−1)n (−1)n 1 Il existe (a,b,c,d) ∈ R4 tel que :
= √ 1− √ +O
n n  n 2(2X2 + X − 3)
(−1)n 1 1 F =
= √ − + O 3/2 . X(X + 1)(X + 2)(X + 3)
n n n
a b c d
 (−1)n = + + + .
X X+1 X+2 X+3
D’après le TSCSA, la série √ converge.
n 1
n Par multiplication par X, puis remplacement de X par 0,
1 −6
La série diverge. on obtient : a = = −1.
n 6
n 1
Par multiplication par X + 1 , puis remplacement de X par −1,
 1
Par théorème de comparaison, puisque la série −4
n 3/2 on obtient : b = = 2.
n 1 −2

156
Par multiplication par X + 2 , puis remplacement de X par −2, on a : ∀ i ∈ {0,. . . ,3}, deg (Pi ) = i, donc, d’après le cours,
6 B = (P0 , P1 , P2 , P3 ) est une base de R3 [X].
on obtient : c = = 3.
2 • Exprimons P sur la base B .
Par multiplication par X + 3 , puis remplacement de X par −3, On a, en développant :
24
on obtient : d = = −4. P0 = 1, P1 = X, P2 = X2 − X, P3 = X3 − 3X2 + 2X .
−6
1 2 3 4 D’où, en faisant apparaître successivement P3 , P2 , P1 , P0
On obtient : F = − + + − .
X X+1 X+2 X+3 dans P :
• D’où, pour tout N ∈ N∗ (tel que N  4), par télescopage : P = X3 + 6X2 − 5X − 2
N
= (X3 − 3X2 + 2X) + 9X2 − 7X − 2
un
n=1 = P3 + 9(X2 − X) + 2X − 2 = P3 + 9P2 + 2P1 − 2P0 .
N
1 N
1 N
1 N
1
=− +2 +3 −4 c) On a, en manipulant des sommes de séries toutes conver-
n=1
n n=1
n + 1 n=1
n + 2 n=1
n + 3 gentes (d’après la règle de d’Alembert, par exemple) :
 
N +1 
N +2 
N +3
1 
N
1 1 1 1 
+∞ 
+∞
= − +2 +3 −4 S= un = P3 (n) + 9P2 (n) + 2P1 (n) − 2P0 (n)
n=1
n n=2
n n=3
n n=4
n n!
n=0 n=0
 
1 1 N
1 
+∞
P3 (n) 
+∞
P2 (n) 
+∞
P1 (n) 
+∞
P0 (n)
= − 1+ + + = +9 +2 −2 .
2 3 n=4 n n! n! n! n!
n=0 n=0 n=0 n=0
 
1 1 N
1 1 Calculons ces différentes sommes de séries convergentes.
+2 + + +
2 3 n=4 n N +1 
+∞
P0 (n) +∞
1
• = = e.
  n! n!
1 N
1 1 1 n=0 n=0
+3 + + + 
3 n=4 n N +1 N +2
+∞
P1 (n) +∞
n 
+∞
1 
+∞
1
• = = = =e
 N  n=0
n! n=0
n! n=1
(n − 1)! p=0
p!
1 1 1 1
−4 + + + 
+∞
P2 (n) +∞
n(n − 1) +∞ 
+∞
n=4
n N +1 N +2 N +3 • = =
1
=
1
=e
  n=0
n! n=0
n! n=2
(n − 2)! p=0
p!
5 2 1 1
= + +3 + 
6 N +1 N +1 N +2
+∞
P3 (n) +∞
n(n − 1)(n − 2)
  • =
1 1 1 5 n=0
n! n=0
n!
− 4 + + −→ . 
+∞
1 
+∞
1
N +1 N +2 N +3 N∞ 6
= = = e.
 n=3
(n − 3)! p=0
p!
On conclut que la série u n converge et que sa somme est :
n 1 
+∞


+∞ d’où : u n = e + 9 e + 2 e − 2 e = 10 e.
5
un = . n=0
n=1
6

4.9 a) Effectuons un développement asymptotique :


n 3 + 6n 2 − 5n − 2 n3     
4.8 a) On a : u n = ∼ , noté vn . 1 1 1 1 1 1
n! n∞ n!
n sin =n − 3 +o 3 =1− 2 +o 2 ,

On a : ∀ n ∈ N , vn > 0 et : n n 6n n 6n n
vn+1 (n + 1)3 n! (n + 1)2 1 puis :
= = ∼ −−−→ 0 < 1 .     
vn (n + 1)! n 3 n 3 n∞ n n∞ 1 1 1
 ln u n = n a ln n sin = n a ln 1 − 2 + o 2
D’après la règle de d’Alembert, la série vn converge. n 6n n
n
  
Par théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, on 1 1
= na − 2 + o 2
1
= − n a−2 + o(n a−2 ) .

conclut que la série u n converge. 6n n 6
n
• Si a < 2 , alors ln u n −−−→ 0, u n −−−→ 1, u n −−−
/→ 0 ,
b) • En notant n∞ n∞ n∞

donc la série u n diverge grossièrement.
P0 = 1, P1 = X, P2 = X(X − 1), P3 = X(X − 1)(X − 2) , n

157

1 1
Finalement, la série u n converge si et seulement si : λ > 1.
• Si a = 2, alors ln u n −−−→ − ,u n −−−→ e− 6 ,u n −−−
/→ 0 ,
 n∞ 6 n∞ n∞ n

donc la série u n diverge grossièrement. c) On a :


n  1
n
• Supposons a > 2. On a alors : 0  un = ex (−ln x) dx
1
   
n+2
1 a−2 +o(n a−2 )
n 2 u n = e2 ln n− 6 n −−−→ 0 , 1 1 1 1
n∞  − e n − ln
n n+2 n+2
par prépondérance classique. 2 1 ln n
= e n ln (n + 2) ∼ 2 2 .
On a donc, à partir d’un certain rang : n 2 u n  1, d’où : n(n + 2) n∞ n
1
0  u n  2 . D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le ln n
n Pour déterminer la nature de la série de terme général vn = ,
théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, on n2
 utilisons la règle n α vn (cf. aussi l’exercice 4.2).
conclut que la série u n converge.
ln n

n
On a : n 3/2 vn = 1/2 −−−→ 0,
n n∞
Finalement, la série u n converge si et seulement si : a > 2.
n donc, à partir d’un certain rang : n 3/2 vn  1,
b) • Si λ < 0, alors (ln n)λ −−−→ 0, u n −−−→ 1, u n −−−
/→ 0 , 1
n∞ n∞ n∞ d’où : 0  vn  3/2 . D’après l’exemple de Riemann
 n
donc la série u n diverge grossièrement. (3/2 > 1 ) et le théorème de majoration pour des séries à
n 
termes  0, la série vn converge. D’après le théorème
• Si λ = 0 , alors (ln n)λ = 1, u n −−−→ e−1 , u n −−−
/→ 0 , n
n∞ n∞
 d’équivalence et le théorème de majoration pour des séries à
donc la série u n diverge grossièrement. 
n termes  0, on conclut que la série u n converge.
n
• Supposons λ > 0. Essayons d’utiliser la règle n α u n .
d) On a, en utilisant des développements limités :
Soit α ∈ R fixé, à choisir ultérieurement. On a :
   
n+1 1 1
λ
n α u n = n α e−(ln n) = eα ln n−(ln n) .
λ
ln = ln 1 + − ln 1 −
n−1 n n
       
Pour comparer α ln n et (ln n)λ , il nous faut connaître la po- 1 1 1 1 2 1
= +O 2 − − +O 2 = +O 2 ,
sition de λ par rapport à 1. n n n n n n
∗ Si λ < 1, alors, en prenant α = 1, on a : d’où :
ln n−(ln n)λ
nu n = e −−−→ + ∞ , 1 1 n+1
n∞ u n = sin + a tan + b ln
n n n−1
1 1        
donc, à partir d’un certain rang : nu n  1, donc : u n 
 0, 1 1 1 2 1
n = +O 2 +a +O 2 +b +O 2
n n n n n n
D’après l’exemple de Riemann et le théorème de minoration  
 1 1
pour des séries à termes  0, on conclut que la série un = (1 + a + 2b) + O 2 .
n
n n
diverge. 1
1  • Si 1 + a + 2b = / 0 , alors u n ∼ (1 + a + 2b) , donc
∗ Si λ = 1, alors u n = e −ln n
= , donc la série u n diverge. n∞ n
n 1 1
n u n ∼  0. D’après l’exemple de Riemann, par
1+λ 1 + a + 2b n∞ n
∗ Si λ > 1, alors, en prenant α = > 1, on a : multiplication par un coefficient fixé non nul, et d’après le théo-
2 
λ rème d’équivalence pour des séries à termes  0, la série un
n α u n = eα ln n−(ln n) −−−→ 0 , n
n∞
diverge.
 
donc, à partir d’un certain rang, : n α u n  1 , d’où : 1
1 • Si 1 + a + 2b = 0 , alors u n = O 2 .
0  u n  α . D’après l’exemple de Riemann (α > 1) et le n
n
C
théorème de majoration pour des séries à termes  0, on Il existe C ∈ R+ tel que, à partir d’un certain rang : |u n | 
.
 n2
conclut que la série u n converge. D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
n

158
   1  f) Effectuons un développement asymptotique :
joration pour des séries à termes  0, la série O  √ √ √
 n2  un = n2 + n + 3 + a n2 + n + 1 + b n2 + n + 2
 1
n
 1/2  
est convergente. Ainsi, la série O 2 est absolument 1 3 1 1 1/2
n =n 1+ + 2 +a 1+ + 2
n n n n n
convergente, donc convergente.   
 1 2 1/2
+b 1 + + 2
Finalement, la série u n converge si et seulement si :     n n
n 1 1 3 1 1
1 + a + 2b = 0 . =n 1+ + 2 − 2 +O 3
2 n n 8n n
e) On a, par développements limités :     
1 1 1 1 1
     +a 1 + + 2 − 2 +O 3
a n a 2 n n 8n n
1+ = exp n ln 1 +     
n n 1 1 2 1 1
+b 1 + + 2 − 2 +O 3
2 n n 8n n
    
a a2 1 1 1
= exp n − 2 +O 3 = n (1 + a + b) + (1 + a + b)
n 2n n 2 n
   
   11 3a 7b 1 1
a2 1 + + + + O
= exp a − +O 2 8 8 8 n2 n3
2n n
1 11 + 3a + 7b 1
   = (1 + a + b)n + (1 + a + b) +
2 8 n
a2 1  
= ea exp − +O 2 1
2n n +O 2 .
n
  
a2 1 • Si 1 + a + b = / 0 , alors u n ∼ (1 + a + b)n , donc
=ea 1 − +O 2 n∞

2n n
|u n | −−−→ + ∞, u n −−−
/→0, la série u n diverge grossiè-
     n∞ n∞
1 −1
n
n a 1 1
et : e = ea
1 + = e a
1 − + O . rement.
n+1 n n n2
• Si 1 + a + b = 0 et 11 + 3a + 7b =
/ 0, alors
D’où :
  11 + 3a + 7b 1
a a n a un ∼ , donc, par l’exemple de Riemann, par
un = 1 + − e n∞ 8 n
n n+1 la multiplication par un coefficient fixé non nul, et par le théo-
     
a2 1 1 1 rème d’équivalence pour des séries à termes  0, on conclut
=e 1−
a
+O 2 −e 1− +O 2
a 
2n n n n que la série u n diverge.
  n
ea (2 − a 2 ) 1 

= +O 2 . 1
2n n • Si 1 + a + b = 0 et 11 + 3a + 7b = 0 , alors u n = O .
n2
ea (2 − a 2 ) D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
/ 2, alors u n ∼
• Si a 2 = .
n∞ 2n    1 
joration pour des séries à termes  0, la série O 
D’après l’exemple de Riemann, le produit par un coefficient  n2 
fixé non nul, et le théorème d’équivalence pour des séries à    n
 1
termes  0, on conclut que la série u n est divergente. est convergente. La série O 2 est absolument conver-
n
n
  n
gente, donc convergente.
1
• Si a 2 = 2, alors u n = O 2 . On résout le système linéaire :
n
 
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- 1+a+b =0 a=1
   1  ⇐⇒
joration pour des séries à termes  0, la série O  est 11 + 3a + 7b = 0 b = −2.
 n2 

 1
n
Finalement, la série u n converge si et seulement si :
convergente. La série O 2 est absolument convergente, n
n
n
donc convergente. a = 1 et b = −2 .
 (n!)a
Finalement, la série u n est convergente si et seulement si : g) On a : ∀ n ∈ N∗ , u n = > 0.
n nn
a 2 = 2. Essayons d’utiliser la règle de d’Alembert :

159
 a D’après l’exemple de Riemann, le théorème d’équivalence pour
u n+1 (n + 1)! nn
= des séries à termes  0, et le théorème de minoration pour des
un (n + 1)n+1 (n!)a 
  séries à termes  0, on conclut que la série u n diverge.
(n + 1) n
a n
1 −n
= = (n + 1)a−1
1+ .  n
(n + 1)n+1 n On conclut que la série u n converge si et seulement si :
n
Et :
     a < 1.
1 −n 1 √ √
1+ = exp − n ln 1 + i) On veut comparer 2 et a , et comparer 3 n et bn . Cette com-
n n
n n paraison dépend de la position de a et de b par rapport à 1.
   
1 1
= exp − n +o • Cas a > 1 et b > 1 :
n n  n   a n
 an a
= exp − 1 + o(1) −−−→ e −1 . u
Alors : n ∼ = . La série géométrique
n∞ n∞ bn b b
n
u n+1 a
On a donc : ∼ e−1 (n + 1)a−1 . converge si et seulement si : < 1. Par théorème d’équiva-
u n n∞ b
u n+1 lence pour des séries à termes  0, on conclut que la série
• Si a > 1, alors −−−→ + ∞ > 1, donc, d’après la  a
un n∞ u n converge si et seulement si : < 1.
 n
b
règle de d’Alembert, la série u n diverge.
n • Cas a  1 et b > 1 :

u n+1 2 n √
• Si a = 1, alors −−−→ e−1 < 1, donc, d’après la règle Alors : un ∼ = e n ln 2−n ln b ,
un n∞
 n∞ b n

de d’Alembert, la série u n converge.
donc : n u n ∼ e2 ln n+
2 n ln 2−n ln b
−−−→ 0.
n n∞ n∞
u n+1
• Si a < 1, alors −−−→ 0 < 1 , donc, d’après la règle de Il en résulte, à partir d’un certain rang : n 2 u n  1, donc :
un n∞
 1
d’Alembert, la série u n converge. 0  u n  2 . D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le
n
n
 théorème de majoration pour des séries à termes  0, on

Finalement, la série u n converge si et seulement si : conclut que la série u n converge.
n n
a  1. • Cas a > 1 et b  1 :
h) Comme le comportement de x n dépend de la position de x an √

par rapport à 1, et que x varie entre 0 et a, séparons l’étude en Alors : u n ∼ √n = en ln a− n ln 3 −−−→ + ∞,


n∞ 3 n∞
cas selon la position de a par rapport à 1. 
donc u n −−−/→0, la série u n diverge grossièrement.
• Cas 0  a < 1 : n∞
n

On a alors, pour tout n ∈ N : • Cas a  1 et b  1 :


 a  a √  √n
xn 2 n
0  un = √ dx  x n dx Alors : un ∼ √ =
2
.
0
3
1 + x2 0 n∞ 3 n 3
 n+1 a
x a n+1 √
= =  a n+1 . On a : n u n ∼ e2ln n+
2 n ln 2/3
−−−→ 0,
n+1 0 n+1 n∞ n∞

Comme 0  a < 1, la série géométrique a n+1 converge. par prépondérance classique. On a donc, à partir d’un certain
1
n
rang : n 2 u n  1, d’où : 0  u n  2 .
Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on n
 D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
conclut que la série u n converge.
joration pour des séries à termes  0, on conclut que la série
n

• Cas a  1 : u n converge.
n
On a alors, pour tout n ∈ N : 
 a  1 Finalement, la série u n converge si et seulement si :
xn xn n
un = √ dx  √ dx  a 
0
3
1+x 2
0
3
1 + x2 a > 1, b > 1, < 1
 1 n b
x 1 1 1 1  
 √ dx = √ ∼ √  0. ou a  1, b > 1 ou a  1, b  1 ,
0
3
2 3
2 n + 1 n∞ 3
2n
ce qui revient à : a  1 ou 1 < a < b.
160
On peut représenter graphiquement l’ensemble des couples On a :
  
(a,b) ∈ (R+ )2 tels que la série u n converge : 1
ln n + ln 1 +
n ln(n + 1) n
=
b ln n ln n
 
1 1
ln n + + o  
n n 1 1
= =1+ +o ,
ln n n ln n n ln n
puis :
1  
ln(n + 1) n
ln n
 
ln (n + 1)
= exp n ln
ln n
   
O 1 a 1 1
= exp n ln 1 + +o
n ln n n ln n
j) Effectuons un développement asymptotique :    
1 1
√ √ √ 1 1 1 = exp n +o
u n = n a − 2 b + n c = e n ln a − 2 e n ln b + e n ln c
n
n ln n n ln n
        
1 1 1 1 1 1
= 1 + ln a + O 2 − 2 1 + ln b + O 2 = exp +o −−−→ 1.
n n n n ln n ln n n∞
  
1 1 D’autre part, par prépondérance classique :
+ 1 + ln c + O 2
n n
  ln (n + 1)
1 ac 1 −−−→ 0 .
= ln 2 + O 2 . n+1 n∞
n b n
u n+1
ac ac ac 1 On déduit : −−−→ 0 < 1.
• Si 2
=
/ 1 , alors ln 2 = / 0 , u n ∼ ln 2 . un n∞
b b n∞ b n 
1 D’après la règle de d’Alembert, on conclut que la série un
Comme la série diverge, par multiplication par un coef- n
n
n
converge.
ficient fixé non nul, puis par théorème d’équivalence pour des

séries à termes  0, la série u n diverge.
n 4.10 1) • On sait (par exemple, par l’étude des variations de
 
ac 1 t −→ tan t − t ), que :
• Si 2 = 1, alors u n = O 2 .
b n  
π
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- ∀t ∈ 0; , tan t  t .
   1 
2
joration pour des séries à termes  0, la série O 
 n2  • D’où, pour tout n ∈ N :
 1
n

converge. Ainsi, la série O 2 est absolument conver-  1  1  1


x n+1 1
n
n un = tan (x n ) dx  x n dx = = .
0 0 n+1 0 n+1
gente, donc convergente.

On conclut que la série u n converge si et seulement si : 1
Comme la série diverge (série décalée de la série har-
n n+1 n
ac = b2 . monique), par théorème de minoration pour des séries à termes

k) Essayons d’utiliser la règle de d’Alembert.  0, on conclut que la série u n diverge.
On a : ∀ n  2, u n > 0 et : n

 n+1 2) • Montrons : ∀ t ∈ [0 ; 1], tan t  2t.


u n+1 ln (n + 1) n!
= L’application f : t −→ tan t − 2t est dérivable sur [0 ; 1] et :
un (n + 1)! ( ln n)n
  ∀ t ∈ [0 ; 1], f  (t) = tan2 t − 1,
ln (n + 1) n ln (n + 1)
= .
ln n n+1 d’où le tableau de variations de f :

161
t 0 π/4 1
4.12 Essayons d’utiliser la formule

de Stirling :
n√
n
f  (t) − 0 + n! ∼ 2πn .
n∞ e
f (t) 0  
1
On a donc : ln (n!) = n ln n − n + ln (2πn) + o(1),
2
d’où :
Et : f (1) = tan 1 − 2  −0,443 . . . < 0.
ln u n
On conclut : ∀ t ∈ [0 ; 1], tan t  2t.  
1 
• D’où, pour tout n ∈ N : = ln (n!) − ln (2n)!
n
 1  1  
vn = tan (x n ) dx 
2 2
2x n dx 1 1
= n ln n − n + ln (2πn) + o(1)
0 0 n 2
 n2 +1 1  
x 2 2
=2 2 = 2  2. 1
− 2n ln (2n) − 2n + ln (2π2n) + o(1)
n +1 0 n +1 n 2
 
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- =
1 1
− n ln n + (1 − 2 ln 2)n − ln 2 + o(1)
joration pour des séries à termes  0, on conclut que la série n 2

vn converge. = − ln n + (1 − 2 ln 2) + o(1).
n
Puis :

u n = exp − ln n + (1 − 2 ln 2) + o(1)

n
4.11 1) Commençons par chercher un équivalent de k!, 1 1 e
= e 1−2 ln 2 e o(1) ∼ e 1−2 ln 2 =  0.
k=0 n n∞ n 4n
lorsque l’entier n tend vers l’infini.
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence
On a, pour tout n ∈ N (tel que n  2 ) : 
pour des séries à termes  0, on conclut que la série un

n  
n−1 
n−2  n

0 k! − n! = k! = k! + (n − 1)! diverge.
k=0 k=0 k=0

 (n − 1)(n − 2)! + (n − 1)! = 2 (n − 1)! . 


4.13 Si la série u n converge, alors nécessairement
2(n − 1)! 2 n

Comme = −−−→ 0, on a : 2(n − 1)! = o(n!), u n −−−→ 0 , donc : (n 4 + 3n 2 )1/4 − P(n)
1/3
= o(1), d’où :
n! n n∞ n∞

n  1/3
et on obtient : k! ∼ n! . P(n) = (n 4 + 3n 2 )1/4 + o(1) ∼ (n 4 + 3n 2 )1/4 ∼ n ,
n∞ n∞ n∞
k=0

2) • On a : et donc P(n) ∼ n 3 , ce qui montre que P est de degré 3 et de


n∞
coefficient dominant égal à 1.
1 
n
n! 1
un = k! ∼ =  0. Notons donc P = X3 + aX2 + bX + c, (a,b,c) ∈ R3 .
(n + 1)! k=0
n∞ (n + 1)! n+1
Effectuons un développement asymptotique :

1
Comme la série diverge (série décalée de la série har- un = (n 4 + 3n 2 )1/4 − (n 3 + an 2 + bn + c)1/3
n + 1     
n
3 1/4 a b c 1/3
monique), par théorème d’équivalence pour des séries à termes
 = n 1+ 2 − 1+ + 2 + 3
n n n n
 0, on conclut que la série u n diverge.   
3 1
n
= n 1+ 2 +O 4
• On a : 4n n
 
n    1 −2 2  
1 n! 1 1 1 a b c 3 3 a 1
vn = k! ∼ = ∼ . − 1+ + 2 + 3 + +O 3
(n + 2)! k=0 n∞ (n + 2)! (n + 1)(n + 2) n∞ n 2 3 n n n 2! n2 n
   
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- a 3 b a2 1 1
= − + − + +O 2 .
valence pour des séries à termes  0, on conclut que la série 3 4 3 9 n n

vn converge.
n

162
a 
/ 0 , alors u n −−−→ −
• Si a = =
/ 0, donc la série un 4.15 Rappelons l’inégalité de Cauchy-Schwarz, dans R N
n∞ 3 n
usuel, pour N ∈ N∗ fixé :
diverge grossièrement.
3 b a2 C ∀ (x1 ,. . . ,x N ), (y1 , . . . ,y N ) ∈ R N ,
• Si a = 0 et − + / 0 , alors u n ∼ .
=     12    12
4 3
 9
n∞ n
 N  N N
 x y  x 2
y 2
.
noté C  n n  n n
n=1 n=1 n=1
D’après l’exemple de Riemann, par multiplication par une
constante non nulle, et par le théorème d’équivalence pour des √ 1
 En appliquant ceci à u n et , à la place respectivement de xn
séries à termes réels  0, on conclut que la série un n
n et yn , on obtient :
diverge.   12    12
N √

  un N N
1
1 ∀N ∈N , 0 ∗
 un .
• Si a = 0 et C = 0, alors u n = O 2 . n n2
n n=1 n=1 n=1

D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-   1


   1  Puisque les séries u n et
n2
sont convergentes et à termes
joration pour des séries à termes  0, la série O  n n
 n2   0, on a, pour tout N ∈ N∗ :
 1
n

converge. Ainsi, la série O 2 est absolument conver- 


N 
+∞ N
1 
+∞
1
n
n un  un et 2
 2
.
n n
gente, donc convergente. n=1 n=1 n=1 n=1

Finalement, la série u n converge si et seulement si a = 0 D’où :
n
N √
 
+∞  12  
+∞  12
9 un 1
et C = 0, ce qui revient à : a = 0 et b = . ∀ N ∈ N∗ , 0   un .
4 n=1
n n=1 n=1
n2
On conclut :
Ceci montre que les sommes partielles de la série à termes  0,
l’ensemble des polynômes P ∈ R[X] tels que la série de terme
  √u n
général u n = (n 4 + 3n 2 )1/4 − P(n)
1/3
converge est , sont majorées.
n
  n 1
9
X3 + X + c ; c ∈ R .  √u n
4 D’après un lemme du cours, on conclut que la série
n 1
n
On remarque que, pour c ∈ R, u n n’est défini qu’à partir d’un
converge.
certain rang, mais que la série de terme général u n est conver-
gente, puisque l’énoncé n’impose pas l’indice de départ.
4.16 • Une récurrence immédiate montre que, pour tout

4.14 a) Puisque la série u n , converge, on a : n ∈ N∗ , u n existe et u n > 0 .
n  
un u
u n −−−→ 0 , donc, à partir d’un certain rang : u n =
/ − 1. • On a : ∀ n  1, u n+1 = ln 1 +  n,
n∞ n n

b) D’après a), la série de terme général vn =


un
est bien car on sait : ∀ x ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + x)  x.
1 + un Il en résulte, par une récurrence immédiate :
définie à partir d’un certain rang.
On a, pour tout n : u1
∀ n  1, 0 < u n  ,
  (n − 1)!
 un  u 2n
|vn − u n | =  − u n  = ∼ u2 .
1 + un |1 + u n | n∞ n u α1
puis : ∀ n  1, 0 < u αn   α , noté vn .
Comme la série de terme général u 2n converge, d’après le théo- (n − 1)!
rème d’équivalence pour des séries à termes  0, la série de On a : ∀ n  1, vn > 0, et :
terme général |vn − u n | converge. Ainsi, la série de terme gé-  α
néral vn − u n est absolument convergente, donc convergente. vn+1 (n − 1)! 1
= = −−→ 0 < 1 .
Enfin, comme, pour tout n : vn = (vn − u n ) + u n , vn (n!)α nα n ∞

par addition de deux séries convergentes, on conclut que la série D’après la règle de d’Alembert, la série vn converge.
de terme général vn est convergente. n 1

163
Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on  5 2
n
 2   n2  n
13 n +
n+
2
conclut que la série u αn converge, pour tout α ∈ R∗+ fixé.  13 13  13 13
=  =
10 
.
n 1 25 2 26 25 25
n + n+
25 25
 
4.17 Commençons par étudier le comportement de |u n | 13   13 n
lorsque l’entier n tend vers l’infini. Comme 0  < 1 , la série géométrique
25 n
25
na na converge.
On a : |u n | = ∼ b = n a−b .
(n + 1)b n∞ n Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on

• Si a > b, alors |u n | −−−→ + ∞, u n −−−
/→0 , donc la série déduit que la série |u n | converge.
n∞ n∞
 n
u n diverge grossièrement. 
n Ainsi, la série u n est absolument convergente, donc conver-
n
• Si a = b , alors |u n | −−−→ 1, u n −−−
/→0 , donc la série gente.
n∞ n∞

u n diverge grossièrement. 2) On a de même, pour tout n ∈ N :
n    
  (2 + 3i)n + 2 − i n  (2n + 2) + i (3n − 1) n
• Supposons a < b. La série u n est alternée et u n −−−→ 0 . |vn | =   = 
n∞ (3 + 2i)n + 3 + i   (3n + 3) + i (2n + 1) 
 n
 n  n
Nous allons montrer que la suite |u |
n n 1 est décroissante. (2n + 2)2 + (3n − 1)2 2 13n 2 + 2n + 5 2
= = .
Considérons l’application (3n + 3)2 + (2n + 1)2 13n 2 + 22n + 10
xa D’où :
f : [1 ; +∞[−→ R, x −→ = x a (x + 1)−b .
(x + 1)b
n 13n 2 + 2n + 5
ln |vn | = ln
L’application f est dérivable sur [1 ; +∞[ et, pour tout 2 13n 2 + 22n + 10
 
x ∈ [1 ; +∞[ : n 20n + 5
= ln 1 −
2 13n 2 + 22n + 10
f  (x) = ax a−1 (x + 1)−b − x a b(x + 1)−b−1 n −(20n + 5)
 ∼
= x a−1 (x + 1)−b−1 (a − b)x + a . n∞ 2 13n 2 + 22n + 10
20n 2 20 20 10

a ∼ − =− −−−→ − =− .
Le signe de f (x) dépend de la position de x par rapport à . n∞ 26n 2 26 n ∞ 26 13
b−a 
On a : Ainsi, ln |vn | −−−
/→ − ∞, vn −−−/→ 0, donc la série vn
n∞ n∞
  n
a
∀x ∈ ; +∞ , f  (x)  0 . diverge grossièrement.
b−a

Il en résulte que la suite |u n | n
est décroissante à partir d’un 4.19 1) Existence :
certain rang. 1 1
 On a : u n = √ √ ∼  0.
D’après le TSCSA, on déduit que la série u n converge. n n + 2 + (n + 2) n n∞ 2n 3/2
n D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème
 
On conclut que la série u n converge si et seulement si : d’équivalence pour des séries à termes  0, la série
un
n n

+∞
a < b. converge, donc u n existe.
n=1

1) On a, pour tout n ∈ N : 2) Calcul :


4.18
    Essayons d’amener un télescopage.
 (2 + 3i)n + 2 − i n  (2n + 2) + i (3n − 1) n

|u n | =   =  On a, pour tout n ∈ N∗ , par utilisation d’une expression conju-
(3 + 4i)n + 3 + i  (3n + 3) + i (4n + 1)  guée :
  n2   n2 √ √
(2n + 2)2 + (3n − 1)2 13n 2 + 2n + 5 1 n n + 2 − (n + 2) n
= = un = √ √ = 2
(3n + 3)2 + (4n + 1)2 25n 2 + 26n + 10 n n + 2 + (n + 2) n n (n + 2) − (n + 2)2 n

164
√ √ √ √  
n n + 2 − (n + 2) n n n + 2 − (n + 2) n 
N −1
= = − ln 2 + ln 3 + ln n + ln N
−2n 2 − 4n −2n(n + 2) n=4
1 1  
N −1 
= √ − √ .
2 n 2 n+2 − ln 3 + ln n + ln N + ln (N + 1)
n=4
On en déduit, pour tout N  3, par télescopage :  
2
= − ln 3 + ln (N + 2) − ln N = − ln 3 + ln 1 +
 N  
N
1 1 1 N
un = √ −√
n=1
2 n=1 n n+2 −→ − ln 3 .
N∞
    
1 N
1 N
1 
+∞
2
= √ − √ On conclut : ln 1 − = − ln 3.
2 n=1 n n=1 n + 2 n(n + 1)
n=2
 N 
1  1 
N +2
1 Remarque : la partie 2) (calcul) montre que la série converge,
= √ − √
2 n=1 n n=3 n et rend donc alors inutile la partie 1) (existence).
   
1 1 1 1 1 1
= 1+ √ − √ −√ −→ 1+ √ .
2 2 N +1 N + 2 N∞ 2 2 4.21 a) Récurrence sur n.
  √ 
n
u1 1
+∞
1 1 2+ 2 • Pour n = 1 : vk = v1 = =1− ,
On conclut : un = 1+ √ = . 1 + u1 1 + u1
n=1
2 2 4 k=1

Remarque : la partie 2) (calcul) montre que la série converge, donc la propriété est vraie pour n = 1.
et rend donc alors inutile la partie 1) (existence). • Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N∗ :

n
1
vk = 1 − .
4.20 1) Existence : k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
On a :
  On a alors :
2 2 2
u n = ln 1 − ∼ − ∼ − 2.  
n(n + 1) n∞ n(n + 1) n∞ n 
n+1 n
vk = vk + vn+1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), par multiplication par k=1 k=1
 
un coefficient fixé (2), et d’après le théorème d’équivalence 1
 = 1−
pour des séries à termes  0, on conclut que la série un (1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
n u n+1
converge. +
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
2) Calcul : −(1 + u n+1 ) + u n+1
Essayons d’amener un télescopage. =1+
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
On a, pour tout N ∈ N∗ (tel que N  5) : 1
= 1− ,
N   (1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
2
ln 1 −
n=2
n(n + 1) ce qui établit la formule pour n + 1.

N
n +n−2
2 
N
(n − 1)(n + 2) On conclut, par récurrence sur n :
= ln = ln
n=2
n(n + 1) n=2
n(n + 1) 
n
1
∀ n  1, vk = 1 − .

N 
N 
N 
N
k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
= ln (n − 1)+ ln(n + 2)− ln n − ln(n + 1)
n=2 n=2 n=2 n=2
Remarque : On peut aussi obtenir le résultat en écrivant, pour

N −1 
N +2 
N 
N +1
tout n  2 :
= ln n + ln n − ln n − ln n
n=1 n=4 n=2 n=3 1 + un − 1
 
N −1  vn =
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
= ln 1 + ln 2 + ln 3 + ln n
1 1
n=4 = − ,

N −1  (1 + u 1 ) · · · (1 + u n−1 ) (1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
+ ln n + ln N + ln (N + 1) + ln (N + 2) et en réalisant un télescopage.
n=4

165


n
On conclut que la série u n converge et que sa somme est
b) D’après a), on a : ∀ n  1, vk  1.
n 1
k=1
 égale à ln 3.
Ainsi, la série vn est à termes  0 et ses sommes partielles
n
sont majorées. D’après un lemme du cours, on conclut que la

série vn converge. 4.23 • Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
n 1 Pour évaluer la somme de série proposée, nous allons utiliser
une comparaison à une intégrale.
4.22 • Groupons les termes trois par trois. 1
L’application f : [1 ; +∞[−→ R, t −→
On a, pour tout p ∈ N∗ : t (t + x)
    est continue, décroissante, intégrable sur [1 ; +∞[, car
3p
1 1 2 1 1 2
un = + − + + − + ··· 1
1 2 3 4 5 6 f (t) ∼  0.
n=1 t−→+∞ t 2
 
1 1 2 On déduit, par comparaison série/intégrale, que la série
+ + − 
3p − 2 3p − 1 3p 1
converge (ce qui était aussi visible en prenant un
n(n + x)
3p
1 p
1 3p
1  p
1 n 1
= −3 = − équivalent) et que :
n=1
n k=1
3k n=1
n n=1
n
 +∞ 
+∞  +∞
3p
1  2p
1 1 2p
1 1
= = = . f (t) dt   f (1) + f (t) dt .
n p+i p i=1 i 1 n(n + x) 1
n= p+1 i=1 1+ n=1
p
On calcule l’intégrale :
En notant q = 2 p , on a donc :  +∞  +∞
 1
3p
1 q
1 f (t) dt = dt
un = 2 . 1 1 t (t + x)
q i=1 2i  +∞  
n=1 1+ 1 1 1 1! "+∞
q = − dt = ln t − ln (t + x) 1
1 x t t+x x
On reconnaît une somme de Riemann, pour la fonction  +∞
1 1 t 1 1 ln (x + 1)
f : x −→ , qui est continue sur le segment [0 ; 1] . = ln = − ln = .
2 x t+x 1 x 1+x x
1+
x On a donc, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
On a donc :
 1 ln(x + 1) 
+∞
ln(x + 1)
1 q
1 1 
1

1
+ .
−→ dx x n(n + x) 1+x x
q i=1 2i q∞ 0 1 + 2x n=1
1+
q
 1 • Comme :

1 1    
= ln (1 + 2x) = ln 3. 1 o ln (x + 1) ln (x + 1) ln (x + 1)
2 2 = =o =o ,
0 1+x x +1 x +1 x

3p
1 ln(x + 1) ln(x + 1)
On a donc, par suite extraite : u n −→ ln 3. On a : + ∼ .
n=1
p∞
1+x x x−→+∞ x
• Comme u n −−−→ 0 , on a alors aussi : On conclut, par encadrement :
n∞

  
+∞
1 ln (x + 1)
3
p+1 3p

un = u n + u 3 p+1 −→ ln 3 , n=1
n(n + x) x−→+∞ x
n=1 n=1
p∞   
1 1 ln x
3
p+2 
3p  = ln x + ln 1 + ∼ .
un = u n + u 3 p+1 + u 3 p+2 −→ ln 3 . x x x−→+∞ x
p∞
n=1 n=1

Comme les 3 p, 3 p + 1, 3 p + 2, p décrivant N∗ , recouvrent 4.24 • Commençons par chercher un équivalent simple de
tous les entiers ( 3), on déduit :

+∞
1
 n
lorsque l’entier n tend vers l’infini.
u k −−−→ ln 3 . k=n
k!
n∞
k=1

166
D’abord, d’après la règle de d’Alembert ou le cours sur la série Comme : ∀ n ∈ N, u n  u 0 ,
 1
de l’exponentielle, la série converge, donc, pour tout on déduit, par passage à la limite :  u0 ,
k 0
k!
et donc > 0 d’où ∈ ]0 ; π/2].

+∞
1
n ∈ N, existe. b) On a, pour tout n ∈ N : tan u n+1 = an + tan u n ,
k!
k=n donc an = tan u n+1 − tan u n .
On a, pour tout n ∈ N : D’après le lien suite/série, il en résulte que la série

+∞  
+∞ an converge si et seulement si la suite (tan u n )n∈N converge.
1 1 1
0 − = n∈N
k! n! k!
k=n k=n+1
 / π/2, alors la suite (tan u n )n∈N converge vers
D’après a), si =
1  1 1
= 1+ + + ··· tan , et, si = π/2 , alors la suite (tan u n )n∈N diverge.
(n + 1)! n + 2 (n + 2)(n + 3)
  On déduit que la suite (tan u n )n∈N converge si et seulement si
1 1 1 
 1+ + + ··· =
/ π/2 et on conclut que la série an converge si et seu-
(n + 1)! n + 2 (n + 2)2 n∈N
1 1 1 n+2 lement si =
/ π/2.
= =
(n + 1)! 1 (n + 1)! n + 1
1−
n+2 4.26 a) Soit n ∈ N − {0,1} fixé.
 
1 n+2 1
= = o . On a, en échangeant les rôles de p et q :
n! (n + 1)2 n!
 1  1
+∞   Sn = √ = √ ,
1 1 1 pq qp
On a donc : = +o . 1 p<q n 1q< pn
k=n
k! n! n!
d’où, en additionnant :
• D’où :
 1  1  1
+∞     2Sn = √ = √ − √
1 1 1 1 1 pq pq 1 p=q n pq
ln u n = ln = ln +o 1 p=
/ n 1 p,q n
n k=n
k! n n! n!  n  n   n
  1 1 1
1 1  1 = √ √ − = A2n − Bn .
= ln + ln 1 + o(1) = − ln n! + o(1) . p=1
p q=1
q p=1
p
n n! n
 n 1 2
n √ On conclut : ∀ n ∈ N − {0,1}, Sn = (A − Bn ).
• De la formule de Stirling : n! ∼ 2πn, 2 n
n∞ e
b) Essayons de trouver d’abord des équivalents simples de An
1 et de Bn .
on déduit : ln (n!) = n ln n − n + ln (2πn) + o(1),
2 • Par comparaison somme/intégrale, puisque l’application
d’où : 1
  x ∈ [1 ; +∞[−→ √ ∈ R est continue et décroissante, on a,
1 1 x
ln u n = − n ln n + n − ln (2πn) + o(1)
n 2 pour tout n ∈ N∗ :
= − ln n + 1 + o(1),  n  n
1 1
√ dx  An  1 + √ dx .
1 e x x
puis : u n = e− ln n+1+o(1) = e eo(1) ∼ . 1 1
n n∞ n
e On calcule l’intégrale :
On conclut : u n ∼ .  n
n∞ n 1 √ √
√ dx = [2 x]n1 = 2( n − 1) .
1 x
4.25 a) • D’abord, une récurrence immédiate montre que, pour On a donc, pour tout n ∈ N − {0,1} :
tout n ∈ N , u n existe et u n ∈ [0 ; π/2[. √ √
2 n − 2  An  2 n − 1 .
• On a, pour tout n ∈ N :
√ √ √ √
Comme 2 n − 2 ∼ 2 n , et 2 n − 1 ∼ 2 n,
u n+1 = Arctan ( an +tan u n )  Arctan (tan u n ) = u n , n∞ n∞
 √
0 on déduit, par encadrement : An ∼ 2 n.
n∞
donc la suite (u n )n∈N est croissante.
• De même, on obtient : Bn ∼ ln n.
• Puisque (u n )n∈N est croissante et majorée par π/2, on conclut n∞

que (u n )n∈N converge et que sa limite vérifie ∈ [0 ; π/2]. • On a donc A2n ∼ 4n et Bn ∼ ln n.


n∞ n∞

167
Comme ln n = o(n) , on conclut : 4.29 a) • Montrons, par récurrence sur n :
1 ∀ n ∈ N, u n  5 .
Sn = (A2n − Bn ) ∼ 2n .
2 n∞
C’est vrai pour n = 0, puisque u 0 = 5.
4.27 On a, pour tout n ∈ N : Si c’est vrai pour un n ∈ N , alors :

u n + λn u n+1 u n − u n+1 u n+1 = u 2n − 5u n + 8 = u n (u n − 5) + 8  8  5 ,


u n+2 − u n+1 = − u n+1 = ,
1 + λn 1 + λn donc c’est vrai pour n + 1.

d’où : |u n+2 − u n+1 | =


1
|u n+1 − u n |. On conclut : ∀ n ∈ N, u n  5.
1 + λn • On a, pour tout n ∈ N :
Ainsi, en décalant l’indice, on a :
u n+1 − u n = u 2n − 6u n + 8 = (u n − 3)2 − 1  3  0 ,
1
∀ n  1, |u n+1 − u n | = |u n − u n−1 | . donc (u n )n∈N est croissante.
1 + λn−1
• Supposons u n −−−→ ∈ R. Alors, par passage à la limite dans
• Si u 1 = u 0 , alors : ∀ n ∈ N, u n+1 = u n , donc la suite (u n )n1 n∞
est constante, donc convergente. la définition de la suite u n : = 2 − 5 + 8 , d’où facilement
• Supposons u 1 − u 0 =
/ 0. ∈ {2,4}. Mais : ∀ n ∈ N, u n  5, donc, par passage à la li-
mite,  5, contradiction.
Alors : ∀ n  1, |u n+1 − u n | > 0.
Ceci montre que la suite (u n )n∈N diverge.
|u n+1 − u n | 1
On a : = −−−→ 0 < 1. Puisque (u n )n∈N est croissante et divergente, on conclut :
|u n − u n−1 | 1 + λn−1 n ∞
 u n −−−→ + ∞ .
D’après la règle de d’Alembert, la série |u n+1 − u n | n∞
n
b) On a, pour tout n ∈ N :
converge.
 (−1)n+1 (−1)n+1 (−1)n+1
Ainsi, la série (u n+1 − u n ) est absolument convergente, donc = 2 =
n u n+1 − 2 u n − 5u n + 6 (u n − 2)(u n − 3)
convergente. D’après le lien suite/série, on conclut que la suite  
1 1 (−1)n+1 (−1)n
(u n )n converge. = (−1)n+1 − = + ,
un − 3 un − 2 un − 3 un − 2
Remarque : on peut montrer de la même façon que la même
(−1)n (−1)n (−1)n+1
conclusion est valable si on suppose que la suite (λn )n converge d’où : = − .
vers un réel > 0 . un − 3 u n − 2 u n+1 − 2
c) D’après b), on a, par télescopage, pour tout N  0 :
4.28 Rappelons la formule de Taylor-Young pour f de  N 
 
N
(−1)n (−1)n (−1)n+1
classe C 3 sur [−1 ; 1] : = −
u −3
n=0 n n=0
un − 2 u n+1 − 2
f  (0) 2 f  (0) 3
f (x) = f (0) + f  (0)x + x + x + o (x 3 ) . N
(−1)n 
N
(−1)n+1
2! 3! x−→0
= −
u − 2 n=0 u n+1 − 2
n=0 n
1 1
En remplaçant x par , par − , on obtient, après simplifica-
n n  
N +1
N
(−1)n (−1)n
tions : = −
     u − 2 n=1 u n − 2
n=0 n
1 1
un = n f − f − − 2 f  (0)
n n 1 (−1) N +1
    = −
f  (0) 1 1 u 0 − 2 u N +1 − 2
= + o = O .
3n 2 n2 n2
1 1
−→ = .
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
N∞ u0 − 2 3
   1   (−1)n
joration pour des séries à termes  0, la série O 
 n2  Ceci montre que la série converge et que
 n u −3
n 0 n
converge. Ainsi, la série u n est absolument convergente, 
+∞
n∈N∗
(−1)n 1
= .
donc convergente. n=0
u n − 2 3

168
4.30 • Commençons par chercher un équivalent de u n lorsque Comme Hn −−−→ + ∞ , on déduit : u n −−−→ + ∞.
n∞ n∞
l’entier n tend vers l’infini. À cet effet, étudions le comporte-
De plus, on sait :
ment de u n.  
1) On a, pour tout n ∈ N : 1
Hn−1 ∼ ln(n − 1) = ln n + ln 1 − ∼ ln n ,
  n∞ n n∞
1 (n + 1)u n + n 
|u n+1 | = √
(n + 2)2 donc : u n ∼ ln n.
n+1 n n∞
 |u n | +  |u n | + 1. 1 1
(n + 2)2 (n + 2)2 b) 1) On a : ∼ √  0.
un n∞ ln n
On déduit, en réitérant et par addition :
1
∀ n ∈ N, |u n |  |u 0 | + n , Comme n √ −−−→ + ∞, à partir d’un certain rang :
ln n n ∞
d’où : u n = O (n). 1 1 1
n∞ n√  1, donc : √  . D’après l’exemple de
2) On a alors, en reportant : ln n ln n n
Riemann et le théorème de minoration pour des séries à termes
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n = O(n 2 ) ,  1
 0, on déduit que la série √ diverge.
O(n 2 ) ln n
donc : u n+1 = = O(1), n
(n + 2)2 D’après le théorème d’équivalence pour des séries à termes  0,
puis, en décalant l’indice : u n = O(1). 1
on conclut que la série de terme général diverge.
3) En reportant encore : un
 (−1)n
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n = O(n) , 2) La série , est alternée, son terme général tend
  un
O(n) 1 n 1
donc : u n+1 = =O .  
(n + 2)2 n vers 0 (car u n −−−→ + ∞) et la suite
1
est décrois-
n∞ u n n1
En particulier : u n+1 −−−→ 0, donc : u n −−−→ 0.
n∞ n∞ sante, car :

4) En reportant encore : 1
∀ n  1, u n+1 = u 2n +  u n .
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n n
  
1 D’après le TSCSA, on conclut que la série de terme général
=n 1+ u n + 1 ∼ n, (−1)n
n n∞
converge.
un
n 1
d’où : u n+1 ∼ ∼ ,
n∞ (n + 2)2 n∞ n
1 1 4.32 a) • Montrons, par récurrence sur n :
donc, en décalant : u n ∼ ∼ .
n∞ n − 1 n∞ n ∀ n ∈ N, u n > 1 .
1
• On a alors : u an ∼ a  0. La propriété est vraie pour n = 0, car u 0 ∈ ]1 ; +∞[ .
n∞ n
Si la propriété est vraie pour un n ∈ N , alors :
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence

pour des séries à termes  0, on conclut que la série u an u n+1 = u 2n − u n + 1 = (u n − 1)2 + u n > 1 ,
   
n 0 >1
converge si et seulement si a > 1.
donc la propriété est vraie pour n + 1.
On conclut, par récurrence sur n : ∀ n ∈ N, u n > 1 .
4.31 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout
• On a alors :
n  1 , u n existe et u n  1 .
1 ∀ n ∈ N, u n+1 − u n = u 2n − 2u n + 1 = (u n − 1)2  0 ,
• On a, pour tout n  2 : u 2n = u 2n−1 + ,
n−1
donc la suite (u n )n∈N est croissante.
d’où, en réitérant et en additionnant :
  • Supposons qu’il existe ∈ R tel que u n −−−→ . Alors, par
1 1 1 n∞
u 2n = u 21 + + + ··· + , passage à la limite dans la définition de la suite, on a :
1 2 n−1
   = 2 − + 1 , d’où = 1 . Mais, d’autre part :
noté Hn−1 ∀ n ∈ N, u n  u 0 , d’où, par passage à la limite :  u 0 > 1,
d’où, puisque u n > 0 : u n = 1 + Hn−1 . contradiction.
169
Ceci montre que la suite (u n )n∈N diverge. 1 5 4
et donc : ∀ n  1, u n = − + − .
Puisque (u n )n∈N est croissante et divergente, on conclut : n n+1 n+2
u n −−−→ + ∞. • Formons les sommes partielles.
n∞
On a, pour tout N ∈ N∗ (tel que N  5), par télescopage :
b) On remarque que, pour tout n ∈ N :

N N 
 
1 1 1 1 1 5 4
− = 2 − un = − + −
u n+1 − 1 un − 1 un − un un − 1 n=1 n=1
n n+1 n+2
1 − un 1
= =− . N
1 N
1 N
1
u n (u n − 1) un = − +5 −4
n=1
n n=1
n + 1 n=1
n + 2
On a donc, pour tout N ∈ N, par télescopage :
N   N
1 
N +1
1 
N +2
1
N
1  1 1 = − +5 −4
= − n n n
u
n=0 n n=0
u n − 1 u n+1 − 1 n=1 n=2 n=3

 
=
1

1
−→
1
. 1 N
1
u 0 − 1 u N +1 − 1 N ∞ u 0 − 1 = − 1+ +
2 n=3 n
 1
 
On conclut que la série
u
converge et que : 1 N
1 1
n 0 n +5 + +
2 n=3 n N +1

+∞
1 1
= . N 
u u −1 1 1 1
n=0 n 0
−4 + +
n=3
n N +1 N +2
3n − 2
4.33 Notons, pour tout n  1 : u n = . 1 4
n 3 + 3n 2 + 2n = 1+ − −→ 1.
N +1 N + 2 N∞
1) Existence :
3 Ceci montre que la série proposée converge (ce que l’on avait
On a : u n ∼ 2  0. D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) déjà obtenu par une autre méthode, plus directe, en 1)) et que
n∞ n
et le théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, on sa somme est :

conclut que la série u n converge. 
+∞
3n − 2
n 1 = 1.
n 3 + 3n 2 + 2
2) On va faire apparaître un télescopage, à l’aide d’une dé- n=1

composition en éléments simples d’une fraction rationnelle.


• On a : 4.34 a) Récurrence sur n (d’autres méthodes sont possibles).
3X − 2 3X − 2 La propriété est vraie pour n = 0, car :
F= 3 =
X + 3X2 + 2X X(X + 1)(X + 2)
a b c φ21 − φ0 φ2 = 1 = (−1)0 .
= + + ,
X X+1 X+2
Si la propriété est vraie pour un n ∈ N , alors :
où (a,b,c) ∈ R3 est à calculer.
On multiplie par X, puis on remplace X par 0, et on obtient : φ2n+2 − φn+1 φn+3
−2 = φn+2 (φn+1 + φn ) − φn+1 (φn+2 + φn+1 )
a= = −1.
2
= φn+2 φn − φ2n+1 = −(−1)n = (−1)n+1 ,
On multiplie par X + 1 , puis on remplace X par −1, et on ob-
−5 donc la propriété est vraie pour n + 1.
tient : b = = 5.
−1
On conclut, par récurrence sur n :
On multiplie par X + 2 , puis on remplace X par −2, et on ob-
−8 ∀ n ∈ N, φ2n+1 − φn φn+2 = (−1)n .
tient : c = = −4.
2
D’où la décomposition en éléments simples de F : b) On a, pour tout n ∈ N∗ :

1 5 4 φn+1 φ φ2 − φn φn+2 (−1)n


F =− + − , − n+2 = n+1 = .
X X+1 X+2 φn φn+1 φn φn+1 φn φn+1

170
c) On en déduit, pour tout N ∈ N∗, par télescopage : et considérons, sous réserve d’existence, pour tout n ∈ N :
N    
N
(−1)n  φn+1 φ π √
= − n+2 vn = tan (7 − 4 3)n .
φ φ
n=1 n n+1 n=1
φn φn+1 2

N 
N √ n √
=
φn+1

φn+2 Notons aussi : an = (7 + 4 3) , bn = (7 − 4 3)n .
n=1
φn n=1
φn+1 • On a, par la formule du binôme de Newton :

N 
N +1
φn+1 φn+1 φ2 φ n  

= − = − N +2 . n √
n=1
φn n=2
φn φ1 φ N +1 an = 7n−k (4 3)k ,
k=0
k
Et : φ1 = 1, φ2 = φ1 + φ0 = 1 .
n
n √
φ N +2 bn = 7n−k (−1)k (4 3)k .
Pour obtenir la limite de , lorsque l’entier N tend vers l’in- k=0
k
φ N +1
fini, calculons φn en fonction de n, pour tout n ∈ N . En additionnant, les termes d’indices impairs se simplifient, les
termes d’indices pairs se doublent, et on obtient :
La suite (φn )n0 est une suite récurrente linéaire du second ordre,
à coefficients constants et sans second membre. D’après le cours,  
E(n/2)
n

nous disposons d’une méthode de calcul du terme général. an + bn = 2 7n−2 p 42 p 3 p ∈ 2Z .
2p
L’équation caractéristique r 2 − r − 1 = 0 admet deux solu-
p=0   
entier
tions réelles distinctes :
√ √ π π
1− 5 1+ 5 On a donc : an + bn ∈ πZ.
r1 = , r2 = . 2 2
2 2 √
D’autre part, comme 0  7 − 4 3 < 1, on a :
D’après le cours, il existe donc (λ1 ,λ2 ) ∈ R2 tel que :
 
π √ n π
∀ n ∈ N, u n = λ1 r1n + λ2 r2n . ∀ n ∈ N, (7 − 4 3) ∈ 0 ; ,
2 2
On calcule λ1 ,λ2 à l’aide des données initiales φ0 et φ1 :
 donc vn existe pour tout n ∈ N .
λ1 + λ2 = φ0 = 0
Il en résulte que, pour tout n ∈ N , u n existe aussi et u n = −vn .
√ √
λ1 r1 + λ2 r2 = φ1 = 1. • Puisque 0  7 − 4 3 < 1, on a : (7 − 4 3)n −−−→ 0,
n∞
On obtient, par résolution de ce système linéaire : √
π
−1 1 −1 1 donc : vn ∼ (7 − 4 3)n  0.
λ1 = = − √ , λ2 = = √ . n∞ 2
r2 − r1 5 r 1 − r 2 5  √
La série géométrique (7 − 4 3)n converge, donc, par
D’où : n
 √   √  
1 1+ 5 n 1− 5 n théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, la série
∀ n ∈ N, φn = √ − . 
5 2 2 vn converge.
√  √  n

1+ 5 1 − 5
Comme > 1 et   < 1, on déduit : En passant aux opposés, on conclut que la série un
2 2  n
 √  converge.
1 1+ 5 n
φn ∼ √ . b) Il est clair que, pour tout n ∈ N , u n existe et u n  0 .
n∞ 5 2
√ Pour obtenir une inégalité portant sur u n, essayons d’en former
φ 1+ 5 une portant sur 1 + x + · · · x n , pour tout x ∈ [0 ; 1].
D’où : N +2 −→ .
φ N +1 N ∞ 2
√ √ Rappelons la comparaison entre la moyenne arithmétique et la
+∞
(−1)n 1+ 5 1− 5 moyenne géométrique de n réels  0 :
On conclut : =1− = .
φ φ
n=1 n n+1
2 2
∀ n ∈ N∗ , ∀ a1 ,. . . ,an ∈ R+ ,
a) Notons, sous réserve d’existence, pour tout n ∈ N :   n1
4.35 1 n n

 
ak  ak .
π √ n k=1 k=1
u n = tan (7 + 4 3)n ,      
2 moyenne arithmétique moyenne géométrique

171
Appliquons ceci à 1,. . . ,x n (et n + 1 à la place de n) : On a, pour tout n  0 :
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], 
 u 2n vn2 vn2

  =
1 1
u 2n vn2  au 3n au n
(1 + x + · · · + x n )  (1 · x · · · x n ) n+1
n+1 wn =
  n(n+1) 1 au 3n + bvn3 
 u 2 v2 u2
1 n 
 n n = n ,
= x 1+···+n n+1 = x 2 n+1 = x 2 ,
bvn3 bvn
d’où, pour tout n ∈ N :
u 2n vn2 u n vn
 1  1 d’où, par produit : wn2  = .
xn 1 n abu n vn ab
0  un  dx = x 2 dx
n+1 0
n
0 (n + 1)x 2 Il est clair, par développement, que :
 n +1 1
1 x2 2 2 1
= n =  2. ∀ (α,β) ∈ R2 , αβ  (α + β)2 .
n+1 +1 0 (n + 1)(n + 2) n 2
2
(u n + vn )2
2 d’où : ∀ n ∈ N, wn2  ,
On a donc : ∀ n ∈ N , 0  u n  2 .
∗ 2ab
n u n + vn
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- puis : ∀ n ∈ N, 0  wn  √ .
2ab
valence pour des séries à termes  0, on conclut que la série
 Par addition de deux séries convergentes, la série de terme gé-
u n converge.
néral u n + vn converge.
n

c) On a, pour tout n  2 : Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on


conclut que la série de terme général wn converge.

2n
1 2n
1
un = = 
(k + n) − k
2 2 2kn + n2
n
(−1)k
k=n k=n 4.37 • Essayons d’exprimer à l’aide d’une inté-
k+1
1 
2n
1 1 
n
1
k=0

= = grale.
n k=n
2k + n p=k−n n p=0
2( p + n) + n On a, pour tout n ∈ N :

1 n
1 1 1 n
1 
n
(−1)k 
n 1
= = . = (−1)k
t k dt
n p=0 3n + 2 p n n p=0 3 + 2 p k=0
k+1 k=0 0
  n  1   
n 1
1 − (−t)n+1
noté vn = (−t)k dt = dt
0 k=0 0 1 − (−t)
On reconnaît en vn une somme de Riemann.  1  1 n+1
1 t
1 = dt + (−1)n dt = ln 2 + an .
L’application x ∈ [0 ; 1] −→ est continue sur le seg- 1+t 0 1+t
3 + 2x
0
  
ment [0 ; 1] . notée an
D’après le cours sur les sommes de Riemann : • D’où, pour tout n ∈ N :
 
  1 n
(−1)k
1
1 1 1 5 exp − 1 = e ln 2+an − 1 = 2 ean − 1 .
vn −−−→ dx = ln(3 + 2x) = ln . k + 1
n∞ 0 3 + 2x 2 0   3
2 k=0

noté C On a :
 1  1
t n+1
C |an | = dt  t n+1 dt
On a donc : u n ∼ , où C > 0 est fixé. 0 1+t 0
n∞ n
 1
C t n+2 1
D’après l’exemple de Riemann et puisque C =
/ 0, la série = = −−−→ 0,
n n+2 0 n + 2 n∞
n
diverge. Par théorème d’équivalence pour des séries à termes d’où : an −−−→ 0 .

 0, on conclut que la série u n diverge. n∞

n On en déduit un développement asymptotique de u n :


  
u n = ln (2 ean − 1) = ln 2 1 + an + O(an2 ) − 1
4.36 Essayons de comparer wn avec un terme simple formé 
à partir de u n et vn . = ln 1 + 2an + O(an2 ) = 2an + O(an2 ) .

172

Étudions maintenant les séries de termes généraux an Ceci montre que la série v p converge.
et O(an2 ). p
 
• La série an , est alternée, son terme général an tend 3) Étudions les sommes partielles de la série u n en liaison
n 0 n 1
 
vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini, et la suite |an | n 0
avec les sommes partielles de la série vp .
p1
décroît, car, pour tout n ∈ N :
 1 n+2  1 n+1 On a, pour tout N ∈ N∗ :
t t
|an+1 | = dt  dt = |an | . 
2N −1 
N −1 
2N 
N
0 1+t 0 1+t un = v p + u 2N −1 , un = vp .
n=1 p=1 n=1 p=1
D’après le TSCSA, la série de terme général an converge.

1 1 Comme u 2N −1 −→ 0 et que la série v p converge, il s’en-
• On a vu plus haut : ∀ n ∈ N∗ , |an |   , N∞
n+2 n p1
  
+∞
1
donc : O(an2 ) = O 2 . suit, en notant S = vp :
n p=1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
   1   
2N −1 2N

joration pour des séries à termes  0, la série O  u n −→ S et u n −→ S ,


 n2  n=1
N∞
n=1
N∞

 1
n

N
converge. Ainsi, la série O 2 est absolument conver- donc : u n −→ S.
n
n N∞
n=1
gente, donc convergente.
Ceci montre que la série de terme général u n converge.
Les séries de termes généraux an et O(an2 ) convergent.
On conclut, par addition de deux séries convergentes, que la

+∞
série de terme général u n converge. 4.39 a) Notons, pour tout n  1 , Rn = u k , qui existe,
k=n+1

puisque la série u n converge.
4.38 1) On a : n 1
 
1 1 1 Puisque la suite (u n )n1 décroît, on a, pour tout n  1 :
∀ n ∈ N∗ , |u n |  Max sin , sh = sh ,
n n n 

 2n

 0  2nu  2 u k  2Rn
donc : u n −−−→ 0. 

2n
n∞ k=n+1

2) Essayons de grouper les termes deux par deux. 


 
2n+1



Notons, pour tout p ∈ N : v p = u 2 p−1 + u 2 p . 
 0  (2n + 1)u 2n+1  2(n + 1)u 2n+1  2 u k  2Rn .
k=n+1
On a :
Comme Rn −−−→ 0, on déduit, par encadrement :
1 1 n∞
vp = sin − sh
2p − 1 2p 2nu 2n −−−→ 0 et (2n + 1)u 2n+1 −−−→ 0 .
      n∞ n∞
1 1 1 1
= +O − + O Il en résulte : nu n −−−→ 0.
2p − 1 p2 2p p2 n∞
    b) 1) On remarque : ∀ n  1, vn = nu 2n = (nu n )u n .
1 1 1
= − +O
2p − 1 2p p2 Puisque nu n −−−→ 0, on a, à partir d’un certain rang,
n∞
    
1 1 1 0  nu n  1 , d’où : 0  vn  u n . Comme la série un
= +O = O .
(2 p − 1)(2 p) p2 p2 n
converge, par théorème de majoration pour des séries à termes

D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-  0, on conclut que la série vn converge.
   1 
joration pour des séries à termes  0, la série O  n
 p2  2) • Puisque nu n −−−→ 0, on a, à partir d’un certain rang,
   n
n∞
1 un
converge. Ainsi, la série O 2
est absolument conver- 0  nu n < 1, donc wn = est défini à partir d’un cer-
n
p 1 − nu n
gente, donc convergente. tain rang.
173
un  a
• On a : wn = ∼ u n  0. u n+1 n
1 − nu n n∞ d’où :  .
un n+1

Puisque la série u n converge, par théorème d’équivalence D’après a), on conclut que la série de terme général u n converge.
n

pour des séries à termes  0, on conclut que la série wn
n 
+∞
1
converge. 4.41 Pour tout n ∈ N , Rn = existe, puisque la série
k=n
k!
 1
converge.
4.40 a) On a, en réitérant l’hypothèse, pour tout n :
k 0
k!
   a
un n−1 a u2 1 • Essayons d’obtenir un équivalent simple de Rn lorsque l’en-
 , ... ,  ,
u n−1 n u1 2 1
tier n tend vers l’infini. Puisque −→ 0 très vite, on peut
k! k∞
d’où, par produit et télescopage multiplicatif : 1
   a espérer que Rn soit équivalent à son premier terme, qui est .
un n−1 a 1 1 n!
 ··· = a. On a :
u1 n 2 n
1 
+∞
1
1
On a donc : ∀ n  1, 0  u n  u 1 a . 0  Rn − =
n n! k=n+1 k!
D’après l’exemple de Riemann (a > 1) et le théorème de ma-  
1 1 1
joration pour des séries à termes  0, on conclut que la série = 1+ + + ···
 (n + 1)! n + 2 (n + 2)(n + 3)
u n converge.  
1 1 1
n
 1+ + + · · ·
b) Dans l’exemple, les u n sont tous > 0, et on a, pour tout n  1 : (n + 1)! n + 2 (n + 2)2

u n+1 1 · 3 · · · (2n + 1) 1 2 · 4 · · · (2n) =


1 1
= (2n + 1) (n + 1)! 1
un 2 · 4 · · · (2n + 2) 2n + 3 1 · 3 · · · (2n − 1) 1−
 n+2
1 2
1+ 1 n+2
(2n + 1) 2
2n =
= =    (n + 1)! n + 1
(2n + 2)(2n + 3) 1 3
1+ 1+  
n 2n 1 1 1 1
     ∼ = =o .
2 1 1 1 n∞ (n + 1)! n + 1 n! n!
= 1+ +o 1− +o
2n n n n  
   1 1 1
3 1 On a donc : Rn ∼ , ou encore : Rn = +o .
1− +o n∞ n! n! n!
2n n
  1
3 1 • Notons, pour tout n  2 : u n = Rnn ln n .
=1− +o .
2n n On a, pour tout n  2 :
  
D’autre part, pour tout a ∈ ]1 ; +∞[ fixé, on a : 1 1 1 1
 a     ln u n = ln Rn = ln +o
n 1 −a a 1 n ln n n ln n n! n!
= 1+ =1− +o ,  
n+1 n n n 1 
= − ln (n!) + ln 1 + o(1)
 a     n ln n
u n+1 n 3 1 1
d’où : − = a− +o . 1 
un n+1 2 n n = − ln (n!) + o(1)
n ln n
5  
En choisissant, par exemple, a = , on a a ∈ ]1 ; +∞[ ln (n!) 1
 a 4 =− +o .
u n+1 n 1 n ln n n ln n
et : − ∼ − < 0,
un n+1 n∞ 4n Pour évaluer ln (n!), on peut faire une comparaison somme/in-
donc, à partir d’un certain rang : tégrale, à l’aide de l’application x −→ ln x, qui est croissante
 a sur [1 ; +∞[. On obtient classiquement : ln (n!) ∼ n ln n.
u n+1 n n∞
−  0,
un n+1 D’où : ln u n −−−→ − 1et donc : u n −−−→ e . −1
n∞ n∞

174
 Il en résulte que f est intégrable sur [0 ; +∞[ si et seulement
4.42 Si α  0 , alors u n −→
/ 0, donc u n diverge. 
n∞ n 1 la série u n converge.
n 0
Supposons α > 0 ; alors u n −−−→ 0 .
n∞ On a, pour tout n ∈ N :
Groupons par paquets de quatre termes consécutifs, en no-  (n+1)π
tant, pour p ∈ N : un = (1 + x 4 sin 2 x)−3 dx

 π
v p = u 4 p+1 + u 4 p+2 + u 4 p+3 + u 4 p+4 .  −3
= 1 + (nπ + t)4 sin 2 t dt.
t = x − nπ 0
On a :
Afin d’utiliser l’encadrement connu
1 1 1
# π  2t
vp = − − + ∀t ∈ 0; ,  sin t  t ,
(4 p + 1)α (4 p + 2)α (4 p + 3)α 2 π
1
+ scindons l’intégrale précédente, à l’aide de la relation de
(4 p + 4)α
Chasles : u n = vn + wn , où :
1   1 −α  2 −α
= − 1+ − 1+  π
(4 p)α 4p 4p 2 
−3
  vn = 1 + (nπ + t)4 sin 2 t
3 −α  1 −α dt,
+ 1+ + 1+  π
0
4p p  −3
wn = 1 + (nπ + t)4 sin 2 t dt
1   α  2α  π
= − 1− − 1− 2
(4 p)α 4p 4p  π
  1  
3α   α
2
−3
= 1 + (nπ + π − s)4 sin 2 s ds.
+ 1− + 1− +O s=π−t 0
4p p p
1  α  1  −α On en déduit, pour tout n ∈ N : αn  u n  βn ,
= − +O ∼ < 0.
(4 p)α p p p∞ 4α p α+1 où on a noté :
 π
 −3
 
2
1 αn = 2 1 + (nπ + π)4 t 2 dt
Comme α + 1 > 1, converge, et donc vp 0
p1
pα+1 p  π   2 −3
2 2t
converge. βn = 2 1 + (nπ)4 dt .
 0 π
Les sommes partielles de la série u n ne diffèrent de celles
n Par les changements de variable y = (nπ + π)2 t pour αn , et
 
de v p que par la somme d'au plus trois des u n. Comme vp 2t
y = (nπ)2 pour βn , on obtient :
p p π

converge et que u n −−−→ 0 , il en résulte que u n converge.  (nπ+π)2 π/2
2
n∞
n αn = (1 + y 2 )−3 dy ,
(nπ + π)2 0
 (nπ)2
π
4.43 Puisque f est continue et  0, l’intégrabilité de f sur βn = (1 + y 2 )−3 dy .
(nπ)2 0
[0 ; +∞[ est équivalente à l’existence d’une limite finie en +∞
 X L’application g : y ∈ [0 ; +∞[−→ (1 + y 2 )−3 est continue,
pour l’application X −→ f. 1
0  0, et g(y) ∼ , donc, d’après l’exemple de Riemann
y−→+∞ y 6
 (n+1)π
en +∞ (6 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonc-
Notons, pour tout n ∈ N : u n = f.
nπ tions  0, g est intégrable sur [0 ; +∞[.
 +∞
On a alors, puisque f  0 : Il en résulte, en notant L = (1 + y 2 )−3 dy > 0 :
0
  X 

 
E(X/π)+1 (n π+π)2 π

 ∀ X ∈ [0 ; +∞[, f  un
2
(1 + y 2 )−3 dy −−−→ L ,

 n∞
0 n=0 0


 
N  (N +1)π 

 (n π)2

 ∀ N ∈ N, u n  (=) f. (1 + y 2 )−3 dy −−−→ L .
n=0 0
0 n∞

175
2L 1 L 1 Comme
On déduit : αn ∼ et βn ∼ .
π2 n 2
n∞ n∞ π n 2  1  1
t n+1 1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- 0 dt  t n+1 dt = −−−→ 0 ,
 0 (1 + t)2 0 n + 2 n∞
valence pour des séries à termes  0, la série βn converge,
n on déduit :
puis, par théorème de majoration pour des séries à termes  0,
 1 1
la série u n converge. In = + o(1)
2(n + 1) n + 1
n       
1 1 1 1 1 1
L’intervention de αn est alors inutile, mais on ne pouvait guère = +o +o = +o ∼ .
le prévoir. 2n n n 2n n n∞ 2n
Finalement, f est intégrable sur [0 ; +∞[. (−1)n−1
On conclut : Rn ∼ .
n∞ 2n

+∞
(−1)k
4.44 D’abord, pour tout n ∈ N , Rn = existe, car 4.45 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout
k=n+1
k
 (−1)k n ∈ N , u n existe et u n  0 .
la série converge. • On a donc :
k
k 1 √ √
1) Essayons d’obtenir une expression simple de Rn , faisant in- ∀ n ∈ N, u n+1 = n + u n  n −−−→ + ∞ ,
n∞
tervenir une intégrale au lieu d’une série.
d’où : u n+1 −−−→ + ∞,
• Soient n, p ∈ N∗ fixés tels que p > n. On a : n∞

 1 puis, par décalage d’indice : u n −−−→ + ∞.


p
(−1)k p
n∞
= (−1)k t k−1 dt
k=n+1
k k=n+1 0 b) Puisque u n −−−→ + ∞, la suite (u n )n∈N n’est pas décrois-
n∞
 1  p  1 
p−n−1 sante.
=− (−t) dt = −
k−1
(−t)n (−t)q dt Il existe donc n 0 ∈ N tel que : u n0 +1  u n0 .
0 k=n+1 0 q=0
  Montrons, par récurrence : ∀ n  n 0 , u n+1  u n .
1
1 − (−t) p−n 1
(−t)n − (−t) p
=− (−t)n dt = − dt • La propriété est vraie pour n 0.
0 1 − (−t) 0 1+t
 1 n  1 p • Si la propriété est vraie pour un n ∈ N tel que n  n 0 , alors :
t t
= (−1)n−1 dt + (−1) p dt . √
0 1+t 0 1+t u n+2 = (n + 1) + u n+1  n + u n = u n+1 ,
• Soit n ∈ N∗ fixé. Comme : donc la propriété est vraie pour n + 1.
 1 p  1 Ceci montre, par récurrence sur n :
t
0 dt  t p dt
0 1+t 0 ∀ n  n 0 , u n+1  u n ,
 p+1 1
t 1
= = −→ 0, donc la suite (u n )nn0 est croissante.
p+1 0 p + 1 p∞
c) Considérons, pour tout n ∈ N , le polynôme
on déduit du résultat précédent, en faisant tendre l’entier p vers
 1 n Pn = X2 − X − n ∈ R[X] .
t
l’infini : ∀ n ∈ N, Rn = (−1)n−1 dt.
0 1 +t On a, pour tout n  n 0 :
Il nous reste à trouver un équivalent simple de cette dernière
Pn (u n+1 ) = u 2n+1 − u n+1 − n
intégrale, lorsque l’entier n tend vers l’infini.
 1 n = (n + u n ) − u n+1 − n = −(u n+1 − u n )  0.
t
2) Notons, pour tout n ∈ N : In = dt.
0 1 +t Il en résulte que u n+1 est compris entre les deux zéros de Pn :
Effectuons une intégration par parties, pour des applications √ √
1− 1 + 4n 1 + 1 + 4n
de classe C 1 sur le segment [0 ; 1] :  u n+1  .
 n+1   1 n+1  2
  2
t 1 1 t −1
In = − dt 0
n+11+t 0 0 n + 1 (1 + t)
2
 1 √
1 1 t n+1 1+ 1 + 4n
= + dt. Ainsi : ∀ n  n 0 , 0  u n+1  ,
2(n + 1) n + 1 0 (1 + t)2 2

176
√ 
donc : u n+1 = O ( n) = o(n), 
N 
N
1  1
n∞ un = n ln 1 + − 1−
n 2n
puis, par décalage d’indice : u n = o(n − 1) = o(n). n=1 n=1
N
 1 N
1
En reportant dans la formule définissant la suite, on a donc : = n ln(n + 1) − ln n − N +
2 n
√ √ n=1 n=1
u n+1 = n + u n ∼ n,
n∞ et :
√ √ 
N  
puis, par décalage d’indice : u n ∼ n − 1 ∼ n. n ln (n + 1) − ln n
n∞ n∞
n=1
1
d) Pour α ∈ ]0 ; +∞[ fixé, on a : u n ∼ α . 
N 
N
n∞
n2 = n ln (n + 1) − n ln n
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence n=1 n=1

pour des séries à termes réels  0, on conclut : 


N +1 
N

1 = (n − 1) ln n − n ln n
la série de terme général α converge si et seulement si n=2 n=1
un
α 
N +1 
N +1 
N
> 1 , c’est-à-dire si et seulement si : α > 2. = − ln n + n ln n − n ln n
2
n=2 n=2 n=1
(−1)n 
e) La série de terme général β
est alternée, puisque = − ln (N + 1)! + (N + 1) ln (N + 1).
un
β
u n > 0. D’où :
 N

Son terme général tend vers 0, puisque u n −−−→ + ∞ et u n = − ln (N + 1)! + (N + 1) ln (N + 1)
n∞
β > 0. n=1

  1 N
1
La suite
1
est décroissante à partir d’un certain rang, −N + .
β 2 n=1 n
u n n0
 n
puisque la suite (u n )n0 est croissante à partir d’un certain rang. n √
D’après la formule de Stirling n! ∼ 2πn,
D’après le TSCSA, on conclut que la série de terme général n∞ e
(−1)n N +1 −N
converge, pour tout β ∈ ]0 ; +∞[ fixé. (N + 1) e e
un
β on a : ∼ √ .
(N + 1)! N∞ 2πN
D’où :
 
4.46 1) Existence : (N + 1) N +1 e−N e 
ln = ln √ 1 + o (1)
On a, par développements limités : (N + 1)! 2πN N∞

    1 1
1 1 = 1 − ln (2π) − ln N + o(1).
u n = n ln 1 + − 1− 2 2
n 2n
       D’autre part, en utilisant la constante d’Euler, on a :
1 1 1 1 1
=n − 2 +O 3 − 1− = O 2 .
n 2n n 2n n N
1
= ln N + γ + o(1) .
n=1
n
D’après l’exemple de Riemann 2 > 1 ) et le théorème de ma-
   1  On obtient :
joration pour des séries à termes  0, la série O 
 n2   
n N
1 1 1
converge. u n = 1 − ln(2π) − ln N + (ln N + γ) + o(1)
  2 2 2
 1
n=1
Ainsi, la série O est absolument convergente, donc 1 1
n
n2 =1−
ln(2π) + γ + o(1) .
2 2
convergente. 
 On conclut que la série u n , converge (ce qui a déjà été éta-
On conclut que la série u n converge.
n 1
n
bli en 1) plus directement) et que :
2) Calcul :
Essayons de calculer les sommes partielles , en amenant un té- 
+∞
1 1
un = 1 − ln(2π) + γ  0,366 365 . . .
lescopage. On a, pour tout N ∈ N∗ : n=1
2 2

177
4.47 1) Existence : 
+∞ 
La série u p,q converge, d’après l’exemple de
1 1 q 1
 0.
p=0
On a : u n = ∼
n(2n + 1) n∞ 2n 2 Riemann (2 > 1 ).
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- D’après le théorème d’interversion de deux sommations, pour
valence pour des séries à termes  0, on conclut que la série le cas des séries doubles à termes  0, on déduit :
 
u n converge. * pour tout p ∈ N, la série u p,q converge
n 1 q 1
2) Calcul : 
+∞ 
Essayons de faire apparaître un télescopage dans l’expression * la série u p,q converge
p0 q=1
des sommes partielles, en utilisant une décomposition en élé-
ments simples d’une fraction rationnelle. 
+∞ 
+∞ 
+∞ 
+∞
* u p,q = u p,q .
On a facilement la décomposition en éléments simples : p=0 q=1 q=1 p=0

1 1 2 On conclut :
= − .
X(2X + 1) X 2X + 1 
+∞ 
+∞
1 
+∞
1 π2
= = .
(p + q 2 )( p + q2 + 1) q 2 6
D’où, pour tout N  1 : p=0 q=1 q=1


N N 
  N N
1 2 1 1
un = − = −2 4.49 On va essayer d’utiliser un théorème de sommation des
n=1 n=1
n 2n + 1 n=1
n n=1
2n + 1
relations de comparaison.
  2N
  √ −n
N
1 +1
1  N
1 N
1 
2N +1
1 • Notons, pour tout n ∈ N : u n = n2 .
= −2 − =2 −2
n=1
n p=2
p n=1
2n n=1
n n=2
n On a : ∀ n ∈ N∗ , u n > 0,
  √
= 2 ln N + γ + o (1) − 2 ln (2N + 1) + γ + o(1) + 2 u n+1 n+1 1
N∞ et : = √ −−−→ < 1. D’après la règle de
un 2 n n∞ 2
N 1 
= 2 ln + 2 + o(1) −→ 2 ln + 2 = 2 − 2 ln 2 . d’Alembert, on conclut que la série u n converge.
2N + 1 N ∞ 2
 n

On conclut que la série u n converge (ce qui était déjà ac- 


+∞ √
n 1 Il en résulte que, pour tout n ∈ N , le reste Rn = k 2−k
+∞ k=n+1
quis d’après 1)), et que : u n = 2 − 2 ln 2. existe.
n=1
• Considérons, pour tout n ∈ N : vn = u n − u n+1 .
On a :
4.48 Notons, pour tout ( p,q) ∈ N × N∗ : √ √
vn = n 2−n − n + 1 2−(n+1)
1   
u p,q =  0. −(n+1)
√ 1 √ 1
( p + q 2 )( p + q 2 + 1) =2 n 2− 1+ ∼ 2−(n+1) n = u n .
n n∞ 2
Soit q ∈ N∗ fixé. On a, par une décomposition en éléments Ainsi : u n ∼ 2vn .
n∞
simples immédiate :
Puisque :
1 1 
∀ p ∈ N, u p,q = − . 
p + q2 p + q2 + 1 ∀ n ∈ N, u n  0 , u n ∼ 2vn , u n converge ,
n∞
n
On en déduit, par sommation et télescopage, pour P ∈ N :
d’après un théorème de sommation des relations de comparaison,

P
1 1 1 
+∞ 
+∞
u p,q = 2 − −→ . on a : Rn = uk ∼ 2vk .
p=0
q P + q 2 + 1 P∞ q 2 n∞
k=n+1 k=n+1

Ceci montre que la série u p,q converge et que Mais, par télescopage, pour tout n ∈ N fixé :
p0

+∞ 
N
1 (u k − u k+1 ) = u n+1 − u N +1 −→ u n+1 .
u p,q = . N∞
p=0
q2 k=n+1

178

+∞ 
n
1 n
1
On déduit : (u k − u k+1 ) = u n+1 , Arctan √ ∼ √ .
k n∞ k
k=n+1 k=1 k=1
√ √
d’où : Rn ∼ 2u n+1 = 2 n + 1 2−(n+1) ∼ n 2−n . Pour obtenir une évaluation de cette dernière somme, nous al-
n∞ n∞
lons utiliser une comparaison somme/intégrale.
1
4.50 Nous allons essayer d’utiliser un théorème de somma- L’application t ∈ [1 ; +∞[−→ √ ∈ R est continue et dé-
tion des relations de comparaison. t
croissante, d’où :
en
Notons, pour tout n ∈ N : u n = .  n+1  n  n
n 1 1 1
∀ n ∈ N∗ , √ dx  √ 1+ √ dx .
On a : 1 x k=1 k 1 x
 n
en+1 en en  1 √ √
u n+1 − u n = − = ne − (n + 1) Et : √ dx = [2 x]n1 = 2 n − 2.
n+1 n n(n + 1) 1 x
 (e − 1)en  n+1
en 1 √ √
= (e − 1)n − 1 ∼ . On a donc : √ dx = 2 n + 1 − 2 ∼ 2 n
n(n + 1) n∞
 n  1 x n∞
 n
noté an 1 √ √
et 1+ √ dx = 2 n − 1 ∼ 2 n.
Puisque : 1 x n∞

  n
1 √
∀ n ∈ N∗ , an  0 , u n+1 − u n ∼ an , an diverge, Par encadrement, on déduit : √ ∼ 2 n,
n∞ k ∞
n k=1

d’après un théorème de sommation des relations de comparaison, et donc : vn ∼ 2 n.
n∞
on a : √ √
Autrement dit : vn = 2 n + o( n).
n n n
(e − 1)ek
(u k+1 − u k ) ∼ ak = . En reportant dans l’égalité liant Sn et vn , on conclut :
n∞ k
k=1 k=1 k=1 π √ √
Sn = n − 2 n + o( n) .
On a, par télescopage : 2
n
en+1 en+1
(u k+1 − u k ) = u n+1 − u 1 = −e ∼ . 4.52 a) • Par une récurrence immédiate, pour tout n ∈ N∗ ,
k=1
n+1 n∞ n
u n existe et u n > 0 .

n
ek en+1
∼ . 1
On conclut :
k n∞ (e − 1)n • On a : ∀ n ∈ N∗ , u n+1 − u n = > 0,
k=1 nu n
donc (u n )n1 est (strictement) croissante.
4.51 Essayons d’abord de nous ramener à des termes plus pe-
tits. • Supposons que (u n )n1 converge, et notons = lim u n .
n∞

On a, pour tout n ∈ N : Comme (u n )n1 est croissante, on a :  u 0 > 0, donc > 0.
 n √ n  
π 1 1 1
Sn = Arctan k = − Arctan √ D’où : u n+1 − u n = ∼ > 0.
k=1 k=1
2 k nu n n∞ n
πn  n
1 D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence

= − Arctan √ .
2 k pour des séries à termes  0, la série (u n+1 − u n ) diverge.
k=1
   n 1
noté vn D’après le lien suite/série, on conclut que la suite (u n )n1 di-
Pour obtenir une évaluation de vn , essayons d’appliquer un théo- verge, contradiction.
rème de sommation des relations de comparaison. Ainsi, la suite (u n )n1 est croissante et divergente, donc :
1 1 u n −−−→ + ∞.
On a : Arctan √ ∼ √  0 n∞
k k∞ k
 1 b) Nous allons essayer d’utiliser un théorème de sommation
et la série √ diverge d’après l’exemple de Riemann des relations de comparaison.
k 1 k
On a, pour tout n ∈ N∗ :
(1/2  1).
 
D’après un théorème de sommation des relations de compa- 1 2 2 1
u 2n+1 = u n + = u 2n + + 2 2 ,
raison, on déduit : nu n n n un

179
2 1 D’où :
d’où : u 2n+1 − u 2n = + 2 2.  2
n n un n  
  u k vk n α+β+1 2
1 1 ab
Comme u n −−−→ + ∞, on a : = o , d’où : k=1 α+β+1
n∞ n 2 u 2n n     ∼ 2α+1
n n n∞ n n 2β+1
u 2k vk2 a2 b2
2 2α + 1 2β + 1
u 2n+1 − u 2n ∼  0. k=1 k=1
n∞ n (2α + 1)(2β + 1)
= .
2 (α + β + 1)2
Puisque la série est divergente et à termes  0, d’après
n 1
n On conclut :
un théorème de sommation des relations de comparaison : 
n 2
u k vk

n−1 
n−1
2 k=1 (2α + 1)(2β + 1)
(u 2k+1 − u 2k ) ∼ . lim     = .
n∞ k n∞ 
n n
(α + β + 1)2
k=1 k=1
u 2k vk2
D’une part, par télescopage : k=1 k=1


n−1
(u 2k+1 − u 2k ) = u 2n − u 21 ∼ u 2n .  1 
n∞ 1
k=1 4.54 Les séries et ln sont de même
p 1
D’autre part, par comparaison série/intégrale, puisque l’appli- n 1 n n 1 1−
pn
1
cation t ∈ [1 ; +∞[−→ est continue et décroissante, on ob- nature, puisque :
t  
tient :  
 1  1 1
  ln = −ln 1 − ∼ > 0.
n−1
1 1 1 pn ∞ pn
∼ ln(n − 1) = ln n + ln 1 − ∼ ln n . 1−
k n∞ n n∞ pn
k=1
 
On déduit : u 2n ∼ 2 ln n, N
1 N
1
n∞ Soit N ∈ N∗. On a : ln = ln  .
√ 1 1
puis, comme les u n sont tous  0 : u n ∼ 2 ln n. n=1 1− n=1 1 −
n∞ pn pn
Pour chaque n de {1,. . . ,N }, on a, en utilisant une série géo-
1 +∞
1
4.53 On a : u n ∼ an α , donc : u 2n ∼ a 2 n 2α . métrique : = .
1 p kn
n∞

n∞ 1− kn =0 n
pn
Comme la série a 2 n 2α est divergente et à termes  0,
n 1 Tout entier v de {2,. . . , p N } admet une décomposition primaire
r
d’après un théorème de sommation des relations de comparaison, v = p1r1 . . . p NN , où r1 ,. . . ,r N sont des entiers naturels.
n n
on a : u 2k ∼ a 2 k 2α . De plus, pour tout n de {1,. . . ,N } : p N  v  pnrn  2rn ,
n∞
k=1 k=1
Une classique comparaison somme/intégrale montre : ln p N
donc : rn  .
  n ln 2

n n
t 2α+1  
k 2α ∼ t 2α dt = ln p N
k=1
n∞ 1 2α + 1 1 En notant ρ N = E + 1, on a donc :
2α+1
ln2
n −1 n 2α+1
= ∼ . ρN
2α + 1 n∞ 2α + 1 1  1
∀ n ∈ {1,. . . ,N },  ,
1 kn =0 pn
kn

n
n 2α+1 1−
D’où : u 2k ∼ a 2 . pn
k=1
n∞ 2α + 1  
N N ρN

1  1 .

n
n 2β+1 puis : 
De même : vk2 ∼ b2 n=1 1 −
1 kn =0 pn
kn

k=1
n∞ 2β + 1 pn
n=1


n
n α+β+1 Comme, tout entier v tel que 2  v  p N admet une décom-
et u k vk ∼ ab . position primaire dont les facteurs premiers sont tous  p N ,
k=1
n∞ α+β+1
on a :

180
  un u  un

N ρN pN
Snα  Sn, donc  n  0. Puisque la série
 1  1
. Snα Sn Sn
kn
kn =0 pn v=1
v n
n=1
diverge (cf. 1er cas), on conclut, par théorème de minoration
 un
1 pour des séries à termes  0, que la série diverge.
Puisque la série harmonique est divergente et à termes Snα
v 1
v n

3e cas : α ∈ ]1 ; +∞[ :
> 0 , et que p N −−−→ + ∞ , on a :
N∞
On remarque que, pour tout n ∈ N∗ :
pN
1  Sn  Sn
−−−→ + ∞. un Sn − Sn−1 1 1
v=1
v N∞ = = dx  dx .
Snα Snα Sn−1 Sn
α
Sn−1 x
α


N
1
Il en résulte −−−→ + ∞, D’où, par addition et relation de Chasles, pour tout N  2 :
1
N  Sn  SN  +∞
N∞
n=1 1− N
un  1 1 1
pn
α
 α
dx = α
dx  α
dx.
S x x x

N
1 N
1 n=2 n n=2 Sn−1 S1 S1

ln −−−→ + ∞ , et enfin −−−→ + ∞.  un


1 N∞ p N∞ Ceci montre que les sommes partielles de la série sont
n=1 1− n=1 n
Snα
pn n

 1 majorées et donc, puisqu’il s’agit d’une série à termes  0, on


 un
Finalement, la série diverge. conclut que la série converge.
p
n 1 n Snα
n
Remarque : Le résultat est immédiat si on sait que pn ∼ n ln n  un
n∞ Finalement : la série converge si et seulement si : α > 1.
(résultat très difficile à obtenir). n
Snα
b) Même méthode qu’en a). On obtient :
 un
4.55 a) 1er cas : α = 1 : la série converge si et seulement si : α > 1.

 un n 1 n
Raisonnons par l’absurde : supposons que la série
n
Sn
converge. 4.56 1) Existence de C :
un D’abord, il est clair que, pour tout n ∈ N∗ , u n existe et u n > 0.
Alors, nécessairement −−−→ 0, donc :
Sn n ∞ Notons, pour tout n ∈ N∗ :
   n  
un un Sn 1 1
0< ∼ − ln 1 − = ln . vn = ln u n = ln 1 + + 2 .
Sn n∞ Sn Sn−1 k=1
k k
 
On a, par télescopage, pour tout N  2 : On a :
1
ln 1 + + 2 ∼ .
1 1
k k k∞ k

N
Sn N

=
ln ln Sn − ln Sn−1 = ln S N − ln S1 .  n
1
n=2
Sn−1 n=2 Considérons, pour tout n ∈ N∗ : wn = .
k
 k=1
Comme la série u n diverge et est à termes  0, on a : On a, d’après l’étude de la constante d’Euler :
n

N wn = ln n + γ + o (1) .
Sn n∞
SN −→ +∞ , d’où : ln −→ +∞.
N∞
n=2
Sn−1 N ∞ D’autre part :
 Sn n    
Ceci montre que la série ln diverge.  1 1 1
n 2
Sn−1 vn − wn = ln 1 + + 2 − .
k k k
k=1   
Par théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, on noté ak
 un
conclut que la série diverge, contradiction.
n
Sn Et, en utilisant des développements limités :
 un
On conclut que la série diverge.    
Sn 1 1 1 1 1
n ak = + 2 − + o −
k k 2k 2 k2 k
2e cas : α ∈ ]0 ; 1[ :  
1 1 1
Comme Sn −−−→ + ∞, on a, pour n assez grand : = 2 +o 2 ∼  0.
n∞ 2k k k∞ 2k 2

181
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence
 On a, pour tout n ∈ N∗ :
pour des séries à termes  0, la série ak converge. Notons
k

n
(−1)k−1

+∞
k
S= ak . k=1

k=1 
n  1

n = (−1)k−1 x k−1 dx
On a donc : vn − wn = ak = S + o(1), k=1 0
k=1
 1 
n 
d’où : vn = wn + S + o(1) = ln n + γ + S + o(1), = (−x)k−1 dx
puis : 0 k=1

u n = evn = e ln n+γ+S+o(1) = n eγ+S eo(1) ∼ eγ+S n .  1 


n−1 
n∞ = (−x)k dx
0
En notant C = eγ+S > 0, on conclut : u n ∼ Cn. k=0
n∞ 
2) Évaluation de C :
1
1 − (−x)n
= dx
1 − (−x)
• On a, pour tout n ∈ N∗ : 0
 
n    n   1 1
 1 1 1 1 xn
un = 1+ + 2  1+ = dx + (−1)n−1 dx.
k k k 0 1+x 0 1+x
k=1 k=1

n
k+1 2 · 3 · · · (n + 1)  1  1
xn 1
= = = n + 1  n. On a : 0  dx  x n dx = −−−→ 0.
k=1
k 1 · 2···n 0 1+x 0 n + 1 n∞
un Donc :
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ ,  1.
n  
n
(−1)k−1 1
1
un
−−−→ C, on déduit : C  1 . −−−→ dx = [ln(1 + x)]10 = ln 2 .
Comme
n n∞ k=1
k n∞ 0 1+x
• On a, pour tout n ∈ N∗ − {1} :  (−1)n−1
Ceci montre que la série converge (ce que l’on
n   n   n
1 1 1 1 n 1
un = 1+ + 2 =3 1+ + 2 .
k=1
k k k=2
k k pouvait montrer plus directement par le TSCSA) et que, pour

+∞
(−1)k−1
1 1 1 tout n ∈ N , son reste Rn = est donné par :
Et, pour tout k  2 : (1) 1 + + 2 1+ . k
k k k−1 k=n+1

En effet : 
+∞
(−1)k−1 
n
(−1)k−1
Rn = −
1 1 1 1 1 k k
(1) ⇐⇒  − ⇐⇒ 2  , k=1 k=1
k2 k−1 k k (k − 1)k
 1  1  1 
1 1 xn
et cette dernière inégalité est vraie. = dx − dx + (−1)n−1 dx
0 1+x 0 1+x 0 1+x
On déduit :
n   
 1 
n
k
1
xn
un  3 1+ =3 = (−1)n dx.
k−1 k−1 0 1+x
k=2 k=2
2···n b) De même qu’en a), on a, pour tout n ∈ N∗ :
=3 = 3n.
1 · · · (n − 1)  1
 n n
xk
un Rk = (−1)k
dx
Ainsi : ∀ n  2,  3. k=0 k=0 0 1+x
n
un  
n 
−−−→ C, on déduit : C  3 .
1
Comme 1
n n∞ = (−x)k dx
0 1+x
Finalement : 1  C  3.
k=0

 1
1 1 − (−x)n+1
= dx
4.57 a) Calculons les sommes partielles de la série 0 1 + x 1 − (−x)
 (−1)n−1  1  1
1 x n+1
en faisant intervenir des intégrales. = dx + (−1)n
dx.
n 1
n 0 (1 + x)2
0 (1 + x)
2

182

De la même façon qu’en a), on déduit que la série Rn • Par un calcul analogue au précédent, pour tout n ∈ N , la série

n 0 |u n, p | converge et :

+∞ p0
converge et que, pour tout n ∈ N , son reste ρn = Rk
k=n+1 
+∞
2 1 1
 1 |u n, p | = = .
x n+1 e(2n+1)a 1 − e−2(2n+1)a sh (2n + 1)a
vérifie : ρn = (−1) n+1
dx. p=0
0 (1 + x)2
1 2
c) 1) On effectue une troisième fois le même type de calcul. • Comme ∼ (2n+1)a = 2e−a (e−2a )n  0 ,
sh (2n + 1)a n∞ e
On obtient, pour tout n ∈ N : 
 1  1 et que la série géométrique (e−2a )n converge (car a > 0),
n
x x n+2 n 0
ρk = − dx + (−1) n+1
dx ,
0 (1 + x)
3
0 (1 + x)
3 par théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, la
k=0
 1
 série converge.
la série ρn converge, et : n 0
sh (2n + 1)a
n
  2 D’après le théorème de Fubini, on en déduit :

+∞ 1
x y−1 
ρn = − dx = − dy * pour tout p ∈ N, la série u n, p converge (absolument)
n=0 0 (1 + x)3
y = 1 + x 1 y3 n 0
 2   
1 1 1 1 2 1 
+∞ 
=− 2
− 3
dy = − 2
=− . * la série u n, p converge (absolument)
1 y y y 2y 1 8
p0 n=0

2) On a, pour tout n ∈ N : 
+∞ 
+∞ 
+∞ 
+∞

 1 * u n, p = u n, p .
x n+1 n=0 p=0 p=0 n=0
−(−1)n ρn = dx
0 (1 + x) Enfin, pour tout p ∈ N, comme au début de la solution :
2
 1 n+1
x 1 1 
+∞
 dx = ∼  0.
0 2 2 4(n + 2) n∞ 4n u n, p
n=0
D’après l’exemple de Riemann, le théorème d’équivalence pour

+∞
des séries à termes  0, et le théorème de majoration pour des = 2(−1) p e−(2n+1)(2 p+1)a

séries à termes  0, on déduit que la série −(−1)n ρn n=0
n +∞ 
 n
diverge. Par passage à l’opposée, on conclut que la série
 = 2(−1) p e−(2 p+1)a e−2(2 p+1)a
(−1)n ρn diverge. n=0
n 1
= 2(−1) p e−(2 p+1)a
Attention : Malgré les notations, la suite (ρn )n est alternée, et 1 − e−2(2 p+1)a

la suite (−1)n ρn n est à termes de signe fixe (tous négatifs). 2 (−1) p
= (−1) p = .
e(2 p+1)a −e−(2 p+1)a sh (2 p + 1)a
4.58 Nous allons essayer de faire intervenir une série double. On conclut, en revenant à un même indice :
On a, pour tout n ∈ N : 
+∞
1 
+∞
(−1)n
= .
1 2 ch (2n + 1)a sh (2n + 1)a
= n=0 n=0
ch (2n + 1)a e(2n+1)a + e−(2n+1)a
2 1
= 4.59 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout
e(2n+1)a 1 + e−2(2n+1)a
n  0 , u n existe et u n > 0 .

+∞
−(2n+1)a
= 2e (−1) p e−2(2n+1) pa • On a : ∀ n ∈ N, u n+1 − u n =
1
> 0,
p=0 un

+∞ donc (u n )n0 est strictement croissante.
= 2 (−1) p e−(2n+1)(2 p+1)a .
p=0 • Supposons que (u n )n0 converge.

Notons, pour tout (n, p) ∈ N2 : Notons = lim u n ∈ R.


n∞

u n, p = 2(−1) e p −(2n+1)(2 p+1)a


. Puisque : ∀ n  0, u n  u 0 ,

183
on a, par passage à la limite :  u 0 > 0, donc : > 0. D’autre part, par télescopage :
D’où, en passant à la limite dans l’égalité de définition de la
1 
n−1

suite (u n )n0 : = + , contradiction. (vk+1 − vk ) = vn − v1 .


k=1
Ceci montre que (u n )n0 diverge.
1
On a donc : vn − v1 ∼ ln n.
Puisque (u n )n0 est croissante et divergente, on conclut : n∞ 2
u n −−−→ + ∞. 1
n∞ Il en résulte vn −−−→ + ∞, puis : vn ∼ ln n.
n∞ n∞ 2
b) On a, pour tout n  0 :
1
  Ainsi : vn = ln n + o(ln n),
1 2 1 2
u n+1 = u n +
2
= u 2n + 2 + 2 ,
un un d’où :
1   12
d’où : u 2n+1 − u 2n = 2 + −−−→ 2. √ 1
u 2n n ∞ un = 2n + vn = 2n + ln n + o( ln n)
2
Ainsi : u 2n+1 − u 2n ∼ 2.    12
n∞ √ 1 ln n ln n
 = 2n 1 + +o
Comme la série 2 est divergente et à termes  0, d’après 4 n n
 
n 0
√  ln n
un théorème de sommation des relations de comparaison, = 2n 1 + 18 lnn n + o

n−1 
n−1 n
(u 2k+1 − u 2k ) ∼ 2 = 2n.  
on a : √ 1 ln n ln n
k=0
n∞
k=0 = 2n + √ √ + o √ .
4 2 n n
Mais, par télescopage :

n−1
(u 2k+1 − u 2k ) = u 2n − u 20 ∼ u 2n . ϕ(n)
n∞ 4.60 Notons, pour tout n ∈ N∗ : u n = .
k=0 n2
D’où : u 2n ∼ 2n, puis, comme u n  0 , on conclut : On a, pour tout n ∈ N∗ :
n∞
√ 
2n 2n
ϕ(k) 1  2n
un ∼ 2n . uk  = ϕ(k) .
n∞
k=n+1 k=n+1
4n 2 4n 2 k=n+1
c) Considérons, pour tout n  0 : vn = u 2n − 2n. Puisque les entiers ϕ(n + 1),. . . ,ϕ(2n), sont deux à deux dis-
On a : tincts et  1, on a :
 
vn+1 − vn = u 2n+1 − 2(n + 1) − (u 2n − 2n) 
2n 
n
n(n + 1)
ϕ(k)  i= .
1 1 k=n+1 i=1
2
= (u 2n+1 − u 2n ) − 2 = 2 ∼ .
u n n∞ 2n

2n
n+1 1
 1 d’où : uk   .
Comme la série est divergente et à termes  0, d’après k=n+1
8n 8
n 1
2n 
un théorème de sommation des relations de comparaison, on a : Si la série u k convergeait, on aurait alors, en notant
k 1

n−1 
n−1
1 
+∞
ϕ(k)
(vk+1 − vk ) ∼ . S= :
k=1
n∞
k=1
2k k=1
k

D’une part, par comparaison somme/intégrale, puisque l’ap- 


2n 
2n  
n 
1 uk = uk − u k −−−→ S − S = 0 ,
plication t ∈ [1 + ∞[−→ ∈ R est décroissante et continue, k=n+1 k=1 k=1
n∞
t
on obtient : contradiction.

n−1    ϕ(n)
1 1
∼ ln (n − 1) = ln n + ln 1 − ∼ ln n . On conclut que la série
n2
diverge.
k=1
k n∞ n n∞ n 1

184
Suites et séries CHAPITRE 5
d’applications

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 186 • Étude des convergences (simple, uniforme) d’une suite d’applications
Énoncés des exercices 192 • Recherche de limites d’intégrales, d’équivalents d’intégrales, de développe-
Du mal à démarrer ? 201 ments asymptotiques d’intégrales
Corrigés 205 • Approximation uniforme de fonctions par des fonctions d’un type donné
• Étude des convergences (simple, absolue, normale, uniforme) d’une série
d’applications
• Étude de la somme d’une série d’applications : ensemble de définition, conti-
nuité, limites, classe, variations, tracé de la courbe représentative
• Obtention d’égalités du type intégrale = série.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Pour une suite d’applications : définition des convergences (simple, uniforme),
lien logique C.U. ⇒ C.S. , caractérisation de la C.U. de ( f n )n vers f par :
|| f n − f ||∞ −→ 0
n∞

• Théorèmes du cours pour les suites d’applications : C.U. et limite, C.U. et


continuité en un point, C.U. et continuité sur un intervalle, C.U. et intégra-
tion sur un segment, C.U. et dérivation
• Théorème de convergence dominée
• Les deux théorèmes de Weierstrass
• Pour une série d’applications : définition des convergences (simple, absolue,
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

normale, uniforme), liens logiques C.N. ⇒ C.U. ⇒ C.S. ,


C.N. ⇒ C.A. ⇒ C.S. , lien logique C.U. ⇒ (|| f n ||∞ −→ 0) , carac-
n∞
térisation de la C.U. par : ||Rn ||∞ −→ 0
n∞

• Théorèmes du cours sur les séries d’applications : C.U. et limite, C.U. et


continuité en un point, C.U. et continuité sur un intervalle, C.U. et intégra-
tion sur un segment, C.U. et dérivation
• Théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle quelconque pour une
série d’applications.

185
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

Les méthodes à retenir

Fixer x ∈ X quelconque, étudier la convergence de la suite


f n (x) n∈N dans E, et, si celle-ci converge, déterminer sa limite f (x) .
Pour étudier la convergence simple
➥ Exercices 5.1, 5.8, 5.13, 5.27
d’une suite d’applications
(fn : X −→ E)n∈N , dans un exemple Dans des exemples faciles, on peut quelquefois montrer directement
la convergence uniforme, ce qui entraîne la convergence simple.
➥ Exercice 5.1 a).
Sachant déjà que ( f n )n converge simplement sur X vers une certaine
application f : X −→ E, voir si, à partir d’un certain rang, f n − f est
bornée, et, si c’est le cas, on a :
C.U.
f n −→ f ⇐⇒ || f n − f ||∞ −−→ 0 .
n∞ n∞
On essaiera de calculer || f n − f ||∞ , souvent en étudiant les varia-
tions de f n − f.
➥ Exercices 5.1 c), d)
Si le calcul de || f n − f ||∞ ne paraît pas facile, étudier || f n − f ||∞ .
À cet effet :
∗ pour montrer la convergence uniforme, majorer || f n − f ||∞ par un
terme tendant vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini.
➥ Exercices 5.1 a), b), 5.8 c), 5.13, 5.27 b), c)
Pour étudier
la convergence uniforme ∗ pour montrer la non-convergence uniforme, minorer || f n − f ||∞
d’une suite d’applications par un terme ne tendant pas vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infi-
(fn : X −→ E)n∈N , ni, par exemple, en évaluant | f n − f | en un point convenable dépen-
dans un exemple dant de n.
➥ Exercices 5.1 e) à h), 5.8 a), b), d), 5.27 a), d)
Pour montrer la non-convergence uniforme, on pourra parfois mettre
en défaut une propriété qu’aurait transmise à f la convergence unifor-
me de la suite ( f n )n . Par exemple, si les f n sont toutes continues, si
C.S
f n −→ f et si f est discontinue, alors la convergence n’est pas unifor-
n∞
me.
➥ Exercices 5.1 g), 5.27 b)
C.S. C.U.
Si f n −→ f et f n −→
/ f, on cherche alors éventuellement des parties
n∞ n∞
C.U.
convenables Y de X telles que f n |Y −→ f |Y .
n∞
➥ Exercices 5.1 e) à h).

186
Les méthodes à retenir

• Évaluer || f n − f ||∞ et établir || f n − f ||∞ −−→ 0, souvent par une


n∞
Dans un cadre abstrait, majoration convenable.
C.U.
pour montrer fn −→ f sur X ➥ Exercices 5.9 à 5.12.
n∞

• Ne revenir à la définition en ε et N qu’en dernier recours.

Pour montrer qu’une application, Essayer d’appliquer le théorème du cours sur continuité et conver-
obtenue comme limite d’une suite gence uniforme sur tout segment de l’intervalle d’étude, ou le théo-
d’applications, est continue, est de rème du cours sur la dérivation pour une suite d’applications.
classe C1 , Ck , C∞
➥ Exercice 5.46 c).
Essayer de :
• appliquer une méthode élémentaire : si , pour x ∈ I fixé, la suite
 
f n (x) n admet une limite, notée f (x), voir si f est intégrable sur I,
  
 
former  f n − f  , et, par majorations élémentaires (utilisant sou-
I I
vent : linéarité de l’intégration, relation de Chasles, changement de
variable, intégration par parties, expression conjuguée, majorations
    
 
classiques), obtenir  f n − f  −−→ 0, d’où f n −−→ f.
I I n∞ I n∞ I

Pour permuter intégrale et limite ➥ Exercice 5.18 a)


en vue d’obtenir une formule du
genre • appliquer le théorème du cours sur convergence uniforme et inté-
    gration sur un segment, dans le cas où :
lim fn (x) dx = lim fn (x) dx ∗ I = [a ; b] est un segment
n∞ I I n∞
∗ pour tout n, f n est continue sur [a ; b]
∗ ( f n )n converge uniformément sur [a ; b] vers une certaine f
• appliquer le théorème de convergence dominée dont on rappelle les
hypothèses :
∗ pour tout n, f n est continue par morceaux sur I
C.S.
∗ f n −→ f sur I
n∞
∗ f est continue par morceaux sur I
∗ il existe ϕ : I −→ R continue par morceaux,  0, intégrable sur
I , telle que : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ I, | f n (x)|  ϕ(x).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

➥ Exercices 5.3, 5.4, 5.16, 5.17, 5.42, 5.43.


Essayer de :
• se ramener à une question de continuité, et appliquer le théorème de
Pour permuter intégrale et limite continuité sous le signe intégrale
pour un réel, en vue d’obtenir une
formule ➥ Exercice 5.30
 du genre :
 
lim f (x,t) dt = lim f (x,t) dt • combiner le théorème de convergence dominée et la caractérisation
x−→a I I x−→a
séquentielle des limites.
➥ Exercice 5.30.
187
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

Pour trouver un équivalent simple


 Essayer de se ramener à une recherche de limite d’intégrale, sur un
d’une intégrale fn , lorsque l’en- intervalle fixe, par transformation de l’écriture de l’énoncé, utilisant
In les méthodes usuelles : linéarité de l’intégration, relation de Chasles,
tier n tend vers l’infini, dans intégration par parties.
laquelle, a priori, l’intervalle et la
➥ Exercices 5.18, 5.19, 5.30 à 5.32.
fonction dépendent de n

Pour obtenir Appliquer le premier théorème de Weierstrass, puis modifier les poly-
une approximation uniforme nômes obtenus, de façon à en construire d’autres, vérifiant la condi-
par des polynômes satisfaisant tion supplémentaire, et convergeant uniformément encore vers f.
une condition supplémentaire
➥ Exercice 5.15.
Pour faire intervenir une condition Essayer d’utiliser le fait que, pour N ∈ N fixé, R N [X] est de dimen-
de majoration des degrés des sion finie. En particulier, R N [X] est complet, donc fermé, et toutes
polynômes d’une suite convergeant, les normes sur R N [X] sont équivalentes entre elles.
en un certain sens, vers une fonction
➥ Exercice 5.28.
Se rappeler d’abord, avec des abréviations évidentes :
C.N. ⇒ C.U. ⇒ C.S. ,
C.N. ⇒ C.A. ⇒ C.S .
Suivre, sauf exception, le plan de travail proposé dans le cours :

• Est-ce que f n converge simplement sur X ?
n
Si non, remplacer X par la partie de X formée des x ∈ X tels que la

série numérique f n (x) onverge, puis passer à l’étape suivante.
n
Si oui, passer à l’étape suivante.

• Est-ce que f n converge normalement sur X ?
n

Si oui, alors, d’après le cours, f n converge uniformément, abso-
n
Pour étudier les convergences
lument, simplement sur X, et l’étude est finie.
d’une série d’applications 
 Si non, voir si f n converge normalement sur des parties conve-
(fn : X −→ K)
n
n
nables de X (en option), et, d’autre part, passer à l’étape suivante.
• Est-ce que || f n ||∞ −−→ 0 ?
n∞

Si non, alors, d’après le cours, f n ne converge pas uniformément
n
sur X.
Si oui, passer à l’étape suivante.
• Est-ce que ||Rn ||∞ −−→ 0 ?
n∞

Si oui, alors f n converge uniformément sur X.
n
Si non, alors f n ne converge pas uniformément sur X.
n
➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.7 a), 5.20, 5.21 a), 5.22 a), 5.24 a),
5.33, 5.34 a), 5.35 a), 5.38 a), 5.44 a), 5.45.
188
Les méthodes à retenir


Pour étudier la convergence simple Étudier, pour x ∈ X fixé, la nature de la série numérique f n (x).
d’une série d’applications
 n
(fn : X −→ K)
n
➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.7 a), 5.20, 5.33, 5.35 a), 5.38 a),
5.44 a), 5.45 a).

Pour étudier la convergence Étudier, pour x ∈ X fixé, la nature de la série numérique | f n (x)|.
absolue d’une série d’applications
 n
(fn : X −→ K) ➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.33 c).
n


Étudier la nature de la série || f n ||∞ .
n
S’il n’existe pas N ∈ N tel que, pour tout n  N , f n soit bornée, alors

Pour étudier f n ne converge pas normalement sur X.
la convergence normale n
d’une série d’applications
➥ Exercices 5.20 a), 5.33 a)

(fn : X −→ K) S’il existe N ∈ N tel que, pour tout n  N , f n soit bornée, alors,
n  
d’après le cours : f n C.N. ⇐⇒ || f n ||∞ converge.
n n
➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.20 b), 5.33 a), b), d), e), 5.34 a),
5.35 a), 5.38 a), 5.44 a), 5.45 b).

Se rappeler d’abord : C.N. ⇒ C.U . 


En pratique, on aura déjà montré que f n converge simplement et
n
ne converge pas normalement.

Si || f n ||∞ −−→
/ 0 , alors, d’après le cours, f n ne converge pas
n∞
n
uniformément sur X.
➥ Exercices 5.5 c), 5.20, 5.33 a), d), 5.44 a)

Si || f n ||∞ −−→ 0, former le reste d’ordre n :


n∞
Pour étudier
la convergence uniforme 
+∞
Rn : X −→ K, x −→ Rn (x) = f k (x) ,
d’une série d’applications
 k=n+1
(fn : X −→ K) et résoudre la question : ||Rn ||∞ −−→ 0 ?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n n∞
À cet effet, évaluer Rn (x), puis ||Rn ||∞.
Pour cela, essayer d’utiliser :
∗ une comparaison série/intégrale, lorsque les f n (x) sont tous  0 et
que, pour x fixé, la suite n −→ f n (x) s’extrapole simplement en une
fonction ϕx : t −→ ϕx (t), qui soit décroissante, continue, intégrable,
 +∞
et pour laquelle l’intégrale ϕx (t) dt soit calculable ou éva-
1
luable.
➥ Exercice 5.33 b)

189
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications


∗ une majoration géométrique, si f n (x) ressemble à une série
n
géométrique.

∗ le TSCSA si, pour chaque x ∈ X, la série f n (x) relève du
n
TSCSA.
On aura alors : ∀ x ∈ X, ∀ n ∈ N, |Rn (x)|  | f n+1 (x)|,
puis : ∀ n ∈ N, ||Rn ||∞  || f n+1 ||∞ .
➥ Exercices 5.5 g), 5.6 a), 5.33 c)
* une minoration du reste, si tous ses termes sont  0, par une somme
de n termes (par exemple), que l’on minorera encore, si possible.
➥ Exercices 5.33 a), d), e).
Essayer d’appliquer les théorèmes du cours :
Pour montrer que la somme d’une • théorème sur convergence uniforme et limite
série d’applications admet une • théorème sur convergence uniforme et continuité en un point
limite en un point, ou est continue • théorème sur convergence uniforme sur tout segment et continuité
en un point, ou est continue sur sur l’intervalle de départ.
son ensemble de définition
➥ Exercices 5.21 b), 5.22 b), 5.24 b), 5.34 b), 5.35 b),
5.38 b), 5.46 c).

Essayer de :
• minorer convenablement S(x) .
➥ Exercice 5.44 c)
Pour montrer S(x) −→ +∞, • revenir à la définition d’une limite infinie. 
x−→a

+∞ Si, pour tout n ∈ N, 0  f n (x) −→ n et si la série n , diverge,
x−→a
où S(x) = fn (x) n

n=1

N
alors, pour tout A > 0, il existe N ∈ N tel que n  A + 1, puis,
n=0
au voisinage de a :

+∞ 
N
S(x) = f n (x)  f n (x)  A .
n=1 n=1

Essayer de :
• appliquer le théorème sur convergence uniforme et intégration sur
un segment, dans le cas où :
Pour permuter intégrale et série, ∗ I = [a ; b] est un segment
en vue d’obtenir une formule du ∗ pour tout n ∈ N, f n est continue sur [a ; b]
genre : 
+∞ 
  
+∞  ∗ f n converge uniformément sur [a ; b].
fn (x) dx= fn (x) dx n
I I
n=0 n=0 • appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
quelconque pour une série d’applications, dont on rappelle les hypo-
thèses :
∗ pour tout n ∈ N, f n est intégrable sur I

190
Les méthodes à retenir


∗ f n converge simplement sur I
n

+∞
∗ f n est continue par morceaux sur I

n=0

∗ la série numérique | f n (x)| dx converge.


n 0 I

➥ Exercices 5.25, 5.26, 5.37, 5.38 c), 5.39

• montrer que l’intégrale du reste tend vers 0.


n
En notant, pour tout n ∈ N, Sn = f k la n-ème somme partielle,
k=0

+∞
S= f k la somme totale (la convergence simple doit être déjà
k=0

+∞
acquise), Rn = S − Sn = f k le n-ème reste, les applications
k=n+1
Sn , S, Rn sont intégrables sur I (déjà acquis pour f n, puis pour Sn par
somme d’un nombre fini d’applications intégrables sur I , pour S par
un raisonnement approprié à l’exemple, pour Rn par différence), et :
   n  
S = Sn + Rn = f k + Rn .
I I I k=0 I I
 
Si Rn −−→ 0, on déduit que la série f k converge et que
I n∞ I
k 0
 +∞ 

S= f k , d’où le résultat voulu.
I k=0 I
Pour montrer que l’intégrale du reste tend vers 0, essayer d’utiliser
les méthodes classiques d’évaluation des restes des séries conver-
gentes : comparaison série/intégrale, majoration géométrique,
TSCSA.
➥ Exercices 5.40, 5.41.
Développer la fonction sous l’intégrale en somme d’une série de
fonctions (souvent par utilisation d’une série géométrique, ou d’une
Pour établir une égalité du type
série entière voir ch. 6, ou d’une série de Fourier voir ch. 7), justifier
intégrale = somme de série
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

la permutation intégrale/série, et calculer le terme général de la série


apparaissant.
➥ Exercices 5.25, 5.26.

Pour montrer que la somme Essayer d’appliquer le théorème du cours sur la dérivation pour une
d’une série d’applications série d’applications, éventuellement de façon répétée.
est de classe C1 , Ck , C∞ ➥ Exercices 5.7 b), 5.23 b), 5.34 d), 5.44 b).

191
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

Énoncés des exercices


5.1 Exemples d’étude de suites de fonctions, convergence simple, convergence uniforme
Étudier (convergence simple, convergence uniforme, convergence uniforme sur des parties de l’en-
semble de départ) les suites d’applications suivantes :
n+1
a) f n : R −→ R, x −→ , n ∈ N∗
n2 + x 2
nx 2
b) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ , n ∈ N∗
1 + nx
x
c) f n : R −→ R, x −
 → 2 , n ∈ N∗
x + n2
d) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ x n (1 − x), n ∈ N∗
nx 3
e) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n∈N
1 + n2 x
1
f) f n : [0 ; 1[−→ R, x −→ Min n, √ , n∈N
1−x

 1

 n|x| − n + 1 si |x| > 1 −
n
g) f n : [−1 ; 1] −→ R, x −→ n ∈ N, n  2

 1
 0 si |x|  1 −
n

 x 2 sin 1 si x = / 0
h) f n : R −→ R, x −→ nx n ∈ N∗ .

0 si x = 0

5.2 Convergence simple et : croissance, convexité, lipschitzianité


Soient I un intervalle de R, ( f n : I −→ R)n∈N une suite d’applications, f : I −→ R une appli-
cation, k ∈ R+ . Montrer que, si ( f n )n∈N converge simplement vers f sur I et si, pour tout n ∈ N ,
f n est croissante (resp. convexe, resp. k-lipschitzienne), alors f est croissante (resp. convexe, resp.
k-lipschitzienne).

5.3 Exemples de recherche de limites d’intégrales


Déterminer les limites suivantes, lorsque l’entier n tend vers l’infini :
 +∞ − x  +∞  +∞
e n n xn
a) lim dx b) lim dx c) lim dx.
n∞ 0 1+x 2 n∞ 1 nx + e
2 x n∞ 0 x + xn + 1
2n

5.4 Exemple d’utilisation du théorème de convergence dominée


Soit f : [0 ; 1] −→ C continue par morceaux. Montrer :
 1  1
x n
f (x) 1 − dx −−−→ f (x) e−x dx .
0 n n∞ 0

5.5 Exemples d’étude de convergence pour une série d’applications



Étudier (convergences simple, absolue, normale, uniforme) les séries d’applications f n sui-
vantes : n

192
Énoncés des exercices

sin (nx)
a) f n : R −→ R, x −→ , n ∈ N∗
n2 + x 2
b) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n 2 x n (1 − x)n , n ∈ N
nx 2
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
n3 + x2
x −n2 x 2
d) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ e , n ∈ N∗
n
n+x
e) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x 2 + n2
(−1)n
f) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x 2 + n2
(−1)n
g) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗ .
x2 + n

5.6 Étude de la somme d’une série de fonctions, continuité


e−nx
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ (−1)n .
n+x

a) Étudier les convergences de la série d’applications fn .
n 1


+∞
b) Montrer que la somme S = f n est continue sur [0 ; +∞[.
n=1

5.7 Étude de la somme d’une série de fonctions, classe C2


ln(n + x)
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n2

a) Étudier la convergence simple de la série d’applications fn .
n 1

On note S la somme.

b) Montrer que S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et exprimer, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, S  (x) et
S  (x) sous forme de sommes de séries.
c) En déduire que S est strictement croissante sur [0 ; +∞[ et que S est concave sur [0 ; +∞[.

5.8 Exemples d’étude de suites de fonctions, convergence simple, convergence uniforme


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Étudier (convergence simple, convergence uniforme, convergence uniforme sur des parties de l’en-
semble de départ) les suites d’applications suivantes :
n
πx
a) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n(1 − x) sin , n∈N
2

n+1
b) f n : R −→ R, x −→ sin x , n ∈ N∗
n

nx 2
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln 1 + , n∈N
1 + nx
x
d) f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ (nx) n , n ∈ N∗ .

193
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

5.9 Exemple de convergence uniforme et composition


Soient X un ensemble non vide, ( f n : X −→ R+ )n∈N une suite d’applications, f : X −→ R+ une
C.U.
application. On suppose : f n −→ f.
n∞

C.U.
Montrer : ln(1 + f n ) −→ ln(1 + f ).
n∞

5.10 Convergence uniforme pour une suite de fonctions définies à partir d’une fonction donnée
Soit f : R −→ R de classe C 3, telle que f (3) est bornée.
 
1 1
On note, pour tout n ∈ N∗ : gn : R −→ R, x −→ n 2 f x + − 2 f (x) + f x − .
n n
C.U.
Montrer : gn −→ f  sur R.
n∞

5.11 Convergence d’une suite de fonctions définies par récurrence


Soit f 0 : R −→ R, bornée,  0. Étudier la convergence simple et la convergence uniforme de la
suite d’applications ( f n : R −→ R)n∈N définie par :

∀ n ∈ N, ∀ x ∈ R, f n+1 (x) = 1 + f n (x) .

5.12 Convergence d’une suite de fonctions définies par récurrence


Soit f 0 : R −→ R, bornée,  0. Étudier la convergence simple et la convergence uniforme de la
suite d’applications ( f n : R −→ R)n∈N définie par :
 
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ R, f n+1 (x) = ln 1 + f n (x) .

5.13 Limites d’intégrales issues de la fonction d’Euler


Étudier la convergence simple et la convergence uniforme des suites d’applications
( f n , gn : [0 ; +∞[−→ R)n∈N définies, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; +∞[, par :
 
1 x n −t 1 +∞ n −t
f n (x) = t e dt, gn (x) = t e dt .
n! 0 n! x

5.14 Une application classique du premier théorème de Weierstrass


Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, f : [a ; b] −→ C continue.
 b
On suppose : ∀ n ∈ N, x n f (x) dx = 0. Démontrer : f = 0.
a

5.15 Recherche d’une suite de polynômes convergeant uniformément vers une fonction
donnée et vérifiant une condition supplémentaire

Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b,f : [a ; b] −→ C continue, c ∈ [a ; b].



 Pn −→
C.U.
f sur [a ; b]
Montrer qu’il existe une suite (Pn )n∈N de polynômes telle que : n∞

∀ n ∈ N, Pn (c) = f (c).

5.16 Exemples de recherche de limites d’intégrales


Déterminer les limites suivantes, lorsque l’entier n tend vers l’infini :

194
Énoncés des exercices

  x   +∞  +∞
1
n + x −x n sin nx
a) lim n e n+x − 1 dx b) lim (x 2 + 1) e dx c) lim dx
n∞ 0 n∞ 0 n + x2 n∞ −∞ n2 + x 4
   √
π√ +∞
e−(x+a)
n nn

d) lim π − x sin n x dx e) lim √ dx, a ∈ [0 ; 1[ f) lim 1 + x n dx.
n∞ 0 n∞ 0 x n∞ 0

5.17 Exemple d’utilisation du théorème de convergence dominée


 n 
a
1 x a
ex − 1
Montrer, pour tout a ∈ [0 ; +∞[ fixé : 1+ − 1 dx −−−→ dx.
0 x n n∞ 0 x

5.18 Exemple de recherche d’un équivalent d’une intégrale


Soit f : R −→ R continue par morceaux, bornée sur R, continue en 0, telle que f (0) = / 0.
 +∞
f (x) e−n x dx lorsque l’entier n tend vers l’infini.
2 2
Trouver un équivalent simple de In =
−∞

5.19 Comportement asymptotique d’une intégrale


 1 √
On note, pour tout n ∈ N∗ : In = 1 − x n dx.
0

a) Montrer : In −−−→ 1.
n∞

b) Trouver un équivalent simple de In − 1 lorsque l’entier n tend vers l’infini.

5.20 Exemples d’étude de convergence pour une série d’applications



Étudier (convergences simple, absolue, normale, uniforme) les séries d’applications f n sui-
n
vantes :
x x
a) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln 1 + − , n ∈ N∗
n n
x x
b) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ e−x − ln 1 + , n ∈ N∗ .
n n

5.21 Étude de la somme d’une série d’applications, limite


n+x
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ Arctan .
1 + n3 x
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.


a) Montrer que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et converge normalement sur
n 1
[1 ; +∞[. On note S la somme.

+∞
1
b) Montrer : S(x) −→ L = Arctan , et calculer une valeur approchée décimale de L à
x−→+∞
n=1
n3
10−3 près.

5.22 Étude de la somme d’une série d’applications, développement asymptotique


(−1)n
On note, pour tout n ∈ N : f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ √ .
1 + nx

195
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications


a) Montrer que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et converge uniformément sur [1 ; +∞[.
n 1
On note S la somme.
b) Montrer : S(x) −→ 0.
x−→+∞


+∞
(−1)n a 1
c) On note a = √ . Établir : S(x) = √ + O √ .
n=1
n x x−→+∞ x x

5.23 Fonction ζ de Riemann



+∞
1
On note, sous réserve d’existence, pour x ∈ R : ζ(x) = x
.
n=1
n

a) Montrer : Déf (ζ) = ]1 ; +∞[ .


b) Établir que ζ est de classe C ∞ sur ]1 ; +∞[ et exprimer, pour tout k ∈ N et tout x ∈ ]1 ; +∞[,
ζ(k) (x) sous forme de somme d’une série.
c) Étudier les variations et la convexité de ζ.
1 1
d) Montrer : ∀ x ∈ ]1 ; +∞[,  ζ(x)  1 + ,
x −1 x −1
1
et en déduire : ζ(x) ∼ , puis : ζ(x) −→+ +∞.
x−→1+ x −1 x−→1

1
e) Montrer : ζ(x) −→ 1, et ζ(x) − 1 ∼ .
x−→+∞ x−→+∞ 2x
f) Dresser le tableau de variations de ζ et tracer la courbe représentative de ζ.

5.24 Étude de la somme d’une série d’applications, continuité


(−1)n
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
nx
a) Étudier les convergences simple, absolue, normale, normale sur certaines parties, uniforme, uni-

forme sur certaines parties, de la série d’applications fn .
n 1


+∞
(−1)n
On note : T : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n=1
nx

b) Montrer que T est continue sur ]0 ; +∞[.


c) Exprimer, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, T (x) à l’aide de ζ(x), où ζ est la fonction de Riemann (cf.
exercice 5.23).

5.25 Calcul d’une intégrale à l’aide de ζ et


 +∞  
Montrer : ∀ α ∈ ]0 ; +∞[, x α−1 x − ln(ex − 1) dx = ζ(α + 1) (α),
0


+∞
1
où ζ est la fonction de Riemann : ζ : ]1 ; +∞[−→ R, α −→ α
n=1
n
 +∞
et la fonction d’Euler : : ]0 ; +∞[−→ R, s −
 → (s) = t s−1 e−t dt.
0

196
Énoncés des exercices

5.26 Calcul d’une intégrale par utilisation d’une série


 +∞ 
+∞
x 1 π2
Existence et calcul de I = dx. On admettra : 2
= .
0 sh x n=1
n 6

5.27 Exemples d’étude de suites de fonctions, convergence simple, convergence uniforme


Étudier (convergence simple, convergence uniforme, convergence uniforme sur des parties de l’en-
semble de départ) les suites d’applications suivantes :

 ln(1 + nx 2 )
si x =
/ 0
a) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ nx

0 si x = 0
2 + (lnx)2n
b) f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ ln , n∈N
1 + (lnx)2n
1
c) f n : R −→ R, x −→ (2n + |x|n ) n , n ∈ N∗
y
d) f n : ]0 ; +∞[2 −→ R, (x,y) −→ ln x + , n ∈ N∗ .
n

5.28 Convergence simple d’une suite de polynômes de degrés majorés


Soient N ∈ N, (Pn )n∈N une suite de polynômes de C[X] de degrés  N, qui converge simplement
sur un intervalle I (de longueur > 0 ) vers une application f. Montrer que f est un polynôme, de
degré  N.

5.29 Limite uniforme, sur un segment, d’une suite de polynômes à degrés majorés
Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, N ∈ N∗ , (Pn : [a ; b] −→ R)n∈N une suite de polynômes
convergeant uniformément vers une application f, et telle que : ∀ n ∈ N, deg (Pn )  N .
Montrer que f est un polynôme et que deg ( f )  N.

5.30 Exemple de recherche d’un équivalent d’une intégrale à paramètre réel


 +∞
sin (xt)
Trouver un équivalent simple de I (x) = dt, lorsque x −→ 0+ .
0 1 + t4

5.31 Recherche d’équivalents d’intégrales à paramètre entier naturel


Trouver un équivalent simple, lorsque l’entier n tend vers l’infini, de :
 1  1
ln(1 + t) π2
a) ln(1 + x n ) dx, on admettra : dt =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

0 0 t 12
x
 1  +∞ ln 1 +
n
b) x n ln(1 + x n ) dx c) dx.
0 0 x(1 + x 2 )

5.32 Recherche d’un développement asymptotique d’une intégrale


dépendant d’un paramètre entier
 1
1 nx n
Former un développement asymptotique à la précision o de In = dx, lorsque
n 0 1 + x 2n
l’entier n tend vers l’infini.
On laissera un des coefficients sous forme d’une intégrale.

197
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

5.33 Exemples d’étude de convergence pour une série d’applications



Étudier (convergences simple, absolue, normale, uniforme) les séries d’applications f n sui-
n
vantes :
xa
a) f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ , (a,b) ∈ (R∗+ )2 fixé, n ∈ N∗
(n + x)b
x e−nx
b) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N, n  2
ln n
(−1)n x
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x2 + n
d) f n : R −→ R, x −→ Arctan (x + n) − Arctan n, n ∈ N
nx
e) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N.
1 + n3 x 2

5.34 Étude de la somme d’une série d’applications, classe C1


Arctan (x n+1 )
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n(n + 1)

a) Étudier les convergences de la série d’applications f n . On note S la somme.
n 1

b) Montrer que S est continue sur [0 ; +∞[.


π 1
c) Établir : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, S(x) = −S .
2 x

d) Montrer que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[, que S est strictement croissante sur [0 ; 1], calculer
S(1), et déterminer lim− S  (x).
x−→1

e) Déterminer lim S(x) .


x−→+∞

f) Dresser le tableau de variation de S et tracer la courbe représentative de S.

5.35 Étude de la somme d’une série d’applications, intégrabilité


1
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
x 2 (n 4 + x 2 )

a) Montrer que la série d’applications f n converge simplement sur ]0 ; +∞[, et converge nor-
n 1
malement sur [a ; +∞[, pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
b) Établir que S est continue sur ]0 ; +∞[.
c) Est-ce que S est intégrable sur ]0 ; 1] ? sur [1 ; +∞[ ?

5.36 Équivalent d’une somme d’une série d’applications



+∞
xn ln 2
Montrer : ∼ .
n=0
1 + xn x−→1− 1−x

198
Énoncés des exercices

5.37 Série d’intégrales


 +∞
On note, pour tout n ∈ N∗ : u n = x n e−nx dx.
0

Convergence et somme de la série un .
n 1

On exprimera le résultat sous forme d’une intégrale.

5.38 Étude de la somme d’une série d’applications, intégrabilité


1
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
(1 + nx)(n + x)

a) Montrer que la série d’applications f n converge simplement sur ]0 ; +∞[, et converge nor-
n 1
malement sur [a ; +∞[ pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
On note S la somme.
b) Montrer que S est continue sur ]0 ; +∞[.
 +∞ 
+∞
lnn
c) Montrer que S est intégrable sur ]0 ; +∞[ et que : S(x) dx = 1 + 2 2 −1
.
0 n=2
n

5.39 Égalité entre une intégrale et une somme de série


 +∞ 
+∞
sh ax 1
Soit (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b. Montrer : dx = 4a .
−∞ sh bx n=0
(2n + 1)2 b2 − a 2

5.40 Calcul d’une intégrale à l’aide de T et


 +∞
t x−1
Établir : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, dt = (x)T (x),
0 et + 1
 +∞
où est la fonction d’Euler : : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ t x−1 e−t dt
0


+∞
(−1)n−1
et T est définie par : T : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ T (x) = .
n=1
nx

5.41 Égalité entre une intégrale et une somme de série


Soit (an )n∈N une suite à termes dans R∗+ , croissante, de limite +∞. Montrer :
 1  +∞ 
+∞
(−1)n
(−1)n x an dx = .
1 + an
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

0 n=0 n=0

5.42 Comportement d’une transformée de Laplace, en +∞, en 0


Soit f : [0 ; +∞[−→ C continue par morceaux.
a) On suppose ici que f est bornée sur [0 ; +∞[.
 +∞
Montrer : x e−xt f (t) dt −→ f (0+ ).
0 x−→+∞

b) On suppose ici que f admet une limite finie  en +∞.


 +∞
Montrer : x e−xt f (t) dt −→+ .
0 x−→0

199
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

5.43 Théorème de Scheffé


Soient I un intervalle de R, ( f n : I −→ R)n∈N une suite d’applications intégrables sur I, à
valeurs  0, f : I −→ R une application intégrable sur I.
 
C.S.
On suppose : f n −→ f sur I et f n −−−→ f.
n∞ n∞
 I I

Démontrer : | f n − f | −−−→ 0.
I n∞

5.44 Étude de la somme d’une série d’applications, classe C1 , équivalent


On note, pour tout n ∈ N : f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ ln(1 + x n ).

a) Étudier les convergences de la série d’applications f n . On note S la somme.
n 0

b) Montrer que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et que S est strictement croissante sur [0 ; 1[ .

n 
n
c) 1) Montrer : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1[, f k (x)  ln xk .
k=0 k=0
2) En déduire : S(x) −→− +∞.
x−→1

d) En utilisant une comparaison série/intégrale, montrer :


 +∞
I
S(x) ∼ − , où I = ln(1 + e−u ) du.
I −→1 1 − x 0

5.45 Convergences d"une série d’applications dépendant d’une suite numérique


Soit (an )n∈N∗ une suite à termes dans [0 ; +∞[, décroissante.
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ an x n (1 − x).

a) Montrer que f n converge simplement sur [0 ; 1].
n 1
  an
b) Montrer que f n converge normalement sur [0 ; 1] si et seulement si la série
n 1 n 1
n
converge.

c) Montrer que f n converge uniformément sur [0 ; 1] si et seulement si : an −−−→ 0.
n∞
n 1

5.46 Étude d’une suite de fonctions définies à l’aide d’intégrales, intervention de séries
a) Montrer qu’il existe une suite d’applications ( f n : [0 ; 1] −→ R)n∈N et une seule telle que
 x
f 0 = 1 et : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], f n+1 (x) = 1 + f n (t − t 2 ) dt, et montrer que, pour tout
0
n ∈ N , f n est un polynôme.
b) 1) Montrer : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], 0  f n (x)  f n+1 (x)  ex .
2) En déduire que ( f n )n∈N converge simplement sur [0 ; 1] vers une application notée f.
c) Établir que la suite ( f n )n∈N converge uniformément vers f sur [0 ; 1], que f est continue sur
 x
[0 ; 1], et que : ∀ x ∈ [0 ; 1], f (x) = 1 + f (t − t 2 ) dt.
0

d) 1) Montrer que f est de classe C 1 sur [0 ; 1] et que : ∀ x ∈ [0 ; 1], f  (x) = f (x − x 2 ).


2) Montrer que f est de classe C ∞ sur [0 ; 1].
200
Du mal à démarrer ?

Du mal à démarrer ?
5.1 • Pour étudier la convergence simple d’une suite d’appli- 5.6 a) • Pour l’étude de la convergence normale sur ]0 ; +∞[ ,
 
cations ( f n )n , on fixe x et on étudie la suite f n (x) n . 1
remarquer : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = .
n
• Pour étudier la convergence uniforme d’une suite d’applica- • Pour l’étude de la convergence uniforme sur [0 ; +∞[ , utiliser
tions ( f n )n , après avoir montré que ( f n )n converge simplement le TSCSA.
vers une certaine f, on étudie la convergence vers 0 de la suite

|| f n − f ||∞ )n . Si || f n − f ||∞ n’est pas facilement calculable, 5.7 a) Pour la convergence simple, avec x fixé, utiliser un équi-
soit on essaie de majorer || f n − f ||∞ par un terme tendant valent lorsque l’entier n tend vers l’infini.
vers 0, soit on essaie de minorer || f n − f ||∞ par un terme ne b) Appliquer deux fois le théorème de dérivation pour une série
tendant pas vers 0. d’applications.
• Si ( f n )n ne converge pas uniformément vers f sur tout l’en-
5.8 a) Pour montrer la non-convergence uniforme sur [0 ; 1],
semble d’étude X, déterminer des parties de X sur lesquelles 1
( f n )n converge uniformément. évaluer, par exemple, f n 1 − .
n
  b) • Pour montrer la non-convergence uniforme sur R, évaluer,
f) Pour x ∈ [0 ; 1[ fixé, la suite f n (x) n 0 est stationnaire.  
par exemple,  f 2n − f )(nπ), où f : x −→ sin x.
h) Pour la convergence uniforme sur tout[−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[
fixé, utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, | sin t|  |t| . • Pour montrer la convergence uniforme sur [−a ; a],
a ∈ [0 ; +∞[ fixé, transformer la différence de deux sinus, puis
5.2 Pour des éléments fixés dans l’ensemble de départ des f n , utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, | sin t|  |t|.
passer à la limite lorsque l’entier n tend vers l’infini, dans la
c) Pour étudier la convergence uniforme, utiliser l’inégalité des
condition d’hypothèse des f n . accroissements finis, appliquée à t −→ ln(1 + t) entre x et
nx 2
5.3 Appliquer le théorème de convergence dominée. .
1 + nx
5.4 Appliquer le théorème de convergence dominée. d) Pour étudier la convergence uniforme, étudier les variations
de gn = f n − f.
5.5 Utiliser, de manière générale, le plan d’étude d’une série
5.9 Appliquer l’inégalité des accroissements finis à
d’applications : C.S., C.A., C.N., C.U. Cependant, dans des cas très
simples, il se peut que l’étude de la convergence normale soit t −→ ln(1 + t) entre f (x) et f n (x).
facile et qu’il y ait convergence normale, auquel cas l’étude des
5.10 Utiliser l’inégalité de Taylor-Lagrange appliquée à f entre x
autres convergences est inutile.
1 1
et x + , entre x et x − , puis combiner par l’inégalité trian-
• Pour étudier la convergence simple d’une série d’applications n n
 
f n ,on fixe x et on étudie la série f n (x). M3
gulaire. Obtenir : ∀ n ∈ N∗ , ||gn − f ||∞  ,
n n 3n
• Pour étudier la convergence absolue d’une série d’applications où M3 = Sup | f (3) (t)|.
  t∈R
f n ,on fixe x et on étudie la série | f n (x)|. Lorsque les
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n n 5.11 Montrer que l’application


f n (x) sont tous  0 (pour tout n et pour tout x), la convergence

absolue revient à la convergence simple. ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ 1+t

• Pour étudier la convergence normale d’une série d’applica-


  admet un point fixe et un seul, noté α, et calculer α.
tions f n , on étudie la série numérique || f n ||∞ .
n n Majorer ensuite | f n+1 (x) − α|, puis || f n − α||∞ . Faire apparaître
• Pour étudier la convergence uniforme d’une série d’applica- une suite géométrique.

tions f n , si || f n ||∞ −→ 0 , on étudie le reste Rn , et on résout
n
n∞ 5.12 La méthode utilisée pour la résolution de l’exercice 5.11
la question : est-ce que ||Rn ||∞ −→ 0 ? (majoration géométrique) ne s’applique pas ici. Montrer que la
n∞  
suite || f n ||∞ n est décroissante et minorée, et montrer qu’elle
g) Pour l’étude du reste dans la convergence uniforme, utiliser le
converge vers 0.
TSCSA.

201
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

5.13 
Commencer par l’étude de ( f n )n 0 . Remarquer ensuite : 1 xn
b) Obtenir : In − 1 = − √ dx,
0 1 + 1 − xn
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, gn (x) = 1 − f n (x) ,
effectuer le changement de variable t = x n , et appliquer le
après un calcul faisant éventuellement intervenir la fonction théorème de convergence dominée à l’intégrale obtenue après
d’Euler. 1
mise en facteur de .
n
5.14 Montrer d’abord :
 b
5.20 a) Pour l’étude de la convergence normale sur [0 ; a] ,
∀ P ∈ C[X], P(x) f (x) dx = 0 , a ∈ [0 ; +∞[ fixé, utiliser l’encadrement classique :
a
t2
en utilisant la décomposition additive de P, ou encore une ∀ t ∈ [0 ; +∞[, −  ln(1 + t) − t  0 .
2
linéarité.
b) Pour l’étude de la convergence normale, utiliser le même
5.15 Utiliser le premier théorème de Weierstrass. encadrement que ci-dessus.

Utiliser le premier théorème de Weierstrass pour avoir une suite 5.21 a) Montrer que f n converge normalement sur
(Q n )n de polynômes convergeant uniformément vers f sur [1 ; +∞[ . n 1

[a ; b], puis modifier Q n pour obtenir Pn .


b) Pour obtenir une valeur approchée décimale de L, étudier le
5.16 Appliquer le théorème de convergence dominée. reste Rn , en utilisant une majoration et une comparaison
série/intégrale.
a) Pour la domination, après avoir obtenu :
 1  5.22 a) Pour la convergence uniforme, utiliser la majoration de la
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)|  n e n − 1 ,
valeur absolue du reste venant du TSCSA.
 1 
remarquer que la suite de terme général n e n − 1 est conver-
b) Montrer d’abord que a existe.
gente, donc bornée.
b) Une fois appliqué le théorème de convergence dominée, Considérer, pour tout n ∈ N∗ :
 +∞
(−1)n
pour calculer I = (x 2 + 1) e−x dx, on peut utiliser la fonc- gn : [1 ; +∞[−→ R, x −→ √
0 nx
tion d’Euler.  
 a 
et majorer | f n (x) − gn (x)| , puis  S(x) − √ .
c) Pour la domination, utiliser l’inégalité classique : x

∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a 2 + b2  2ab . 5.23 b) Appliquer, de façon réitérée, le théorème de dérivation


√ pour une série d’applications. Pour obtenir des convergences
f) Remarquer que la borne n n dépend de n et que simples ou des convergences uniformes, on sera amené à mon-

trer que, pour tout k ∈ N∗ et tout x ∈ ]1 ; +∞[ , la série
1 ln n
n
n = en −→ 1+ . Décomposer, par la relation de Chasles, l’in-
n∞  (ln n)k
tégrale de l’énoncé en somme d’une intégrale de 0 à 1 (à laquel- converge. À cet effet, utiliser la règle n α u n, avec un α
le on pourra appliquer le théorème de convergence dominée) n 1
nx

et d’une intégrale de 1 à n n (dont on montrera qu’elle tend x +1
bien choisi, α = .
vers 0). 2
d) Utiliser une comparaison série/intégrale, en considérant, pour
5.17 Appliquer le théorème de convergence dominée. Pour la
1
domination, utiliser l’inégalité classique : x ∈ ]1 ; +∞[ fixé : ϕx : [1 ; +∞[−→ R, t −→ x .
t
∀ t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + t)  t . 1
e) Pour le deuxième point, considérer ζ(x) − 1 − et majorer
2x
5.18 Montrer d’abord l’existence de In , en utilisant par 
+∞
1
exemple la règle x 2 f (x) en +∞. x
grâce à une comparaison série/intégrale.
n=3
n
Pour obtenir un équivalent, effectuer le changement de variable
t = nx, puis appliquer le théorème de convergence dominée à 5.24 a) Pour la convergence uniforme sur tout [b ; +∞[ ,
1 b ∈ ]0 ; +∞[ , utiliser la majoration de la valeur absolue du reste
l’intégrale obtenue après mise en facteur de .
n venant du TSCSA.
5.19 a) Majorer convenablement |In − 1|.
b) Former ζ(x) + T (x) et remarquer qu’alors les termes d’in-
dices impairs sont nuls.

202
Du mal à démarrer ?

5.25 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de 5.30 • Commencer par montrer que l’intégrale proposée existe.
série de fonctions, puis permuter intégrale et série en montrant
• Comme, pour tout t ∈ [0 ; +∞[ fixé, sin (xt) ∼ xt, on peut
qu’on peut appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur x−→0+

un intervalle quelconque pour une série de fonctions. conjecturer que I (x) ressemble, lorsque x −→ 0+ , à
 +∞
xt
5.26 1) S’assurer d’abord que l’intégrale proposée existe. dt.
0 1 + t4

2) Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de 1re méthode : transformer l’écriture de I (x), en utilisant
série de fonctions (en faisant apparaître une série géométrique) 
 sin u si u = 0
puis permuter intégrale et série en montrant qu’on peut appli- φ : u −→ u

quer le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle 1 si u = 0,
quelconque pour une série de fonctions.
mettre x en facteur dans I (x), puis appliquer le théorème de

+∞
1 
+∞
1 π2
Pour calculer sachant que = , décom- continuité sous le signe intégrale.
n=0
(2n + 1)2
n=1
n 2 6
2e méthode : utiliser le théorème de convergence dominée et la

2N +1
1
poser, pour N ∈ N∗
fixé, 2
en termes d’indices pairs, caractérisation séquentielle des limites.
k=1
k
termes d’indices impairs, puis faire tendre l’entier N vers l’infini. 1
5.31 a) Utiliser le changement de variable t = x n , mettre en
n
5.27 facteur dans l’intégrale, puis utiliser le théorème de convergen-
a) Pour l’étude de la convergence uniforme, comme le
ce dominée.
signe de f n (x) ne paraît pas facile à déterminer, et puisque
1 + nx 2 intervient, séparer en deux cas selon la position de x par b) 1re méthode : comme pour a).
1  1
rapport à √ , obtenir une bonne majoration dans chaque cas, 2e méthode : considérer K n = x n−1 ln(1 + x n ) dx.
n
0
puis regrouper en une seule majoration.
5.32 Utiliser une intégration par parties, puis le changement de
b) 1) Pour l’étude de la convergence simple, on sera amené à variable t = x n , et le théorème de convergence dominée.
séparer en cas selon la position de x par rapport à e−1 et à e.
5.33 a) • Étudier d’abord la convergence simple.
2) Pour l’étude de la convergence uniforme, remarquer que les
• Pour la convergence normale, étudier les variations de
f n sont continues sur ]0 ; +∞[ et que la limite simple f est dis-
f n ,n ∈ N∗ fixé, calculer|| f n ||∞ , et déterminer la nature de la
continue en e−1 et en e. 
série || f n ||∞ .
D’autre part, montrer qu’il y a convergence uniforme sur des n 1

intervalles de ]0 ; +∞[ décollés de e−1 et de e. • Pour la convergence uniforme, dans le cas a  b − 1, minorer
  convenablement le reste.
c) 1) Pour obtenir la limite de f n (x) n 1 , où x est fixé, séparer en
Former finalement une réponse claire à la question posée, don-
cas selon la position de |x| par rapport à 2.
nant les CNS sur (a,b) pour les différentes convergences.
2) Pour étudier la convergence uniforme, utiliser l’inégalité des
1 b) • Pour la convergence normale, étudier les variations de
accroissements finis, appliquée à ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ t n ,  1
f n ,n  2 fixé. Montrer que la série diverge, par com-
entre 2n et 2n + |x|n , entre |x|n et 2n + |x|n . n 2
n ln n
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

paraison, série/intégrale.
d) 2) Montrer qu’il y a convergence uniforme sur
• Pour la convergence uniforme, étudier le reste, en faisant une
]0 ; a] × [b ; +∞[ , pour tout (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 fixé.
comparaison série/intégrale, pour x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, à l’aide de :
5.28 Utiliser les polynômes d’interpolation de Lagrange e−t x
ϕx : [2 ; +∞[−→ R, t −→ .
(L i )0i  N sur des points x0 ,. . . ,x N , deux à deux distincts, et ln t
l’égalité du cours : c) • Pour la convergence uniforme, utiliser la majoration de la
 N
valeur absolue du reste venant du TSCSA.
∀ P ∈ C N [X], P = P(xi )L i .
i=0
d) • Montrer que, si x + n  0 , on peut transformer l’écriture de
x
5.29 Montrer que le sev F de C([a ; b] ; R), formé des poly- l’énoncé en : f n (x) = Arctan .
1 + n(x + n)
nômes de degré  N , est de dimension finie, donc complet,
donc fermé. Utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, |Arctan t|  |t|.

203
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

• Pour la convergence normale, étudier les variations de 5.41 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
f n , n ∈ N fixé. série de fonctions (à l’aide d’une série géométrique), puis per-
• Pour montrer la non-convergence uniforme sur R, minorer muter intégrale et série en montrant que l’intégrale du reste
convenablement le reste. tend vers 0. Le théorème du cours sur l’intégration sur un inter-
e) • Pour la convergence normale, étudier les variations de valle quelconque pour une série d’applications ne
f n , n ∈ N∗ fixé.  1
s’applique pas ici, car la série | f n (x)| dx peut diverger.
• Pour la non-convergence uniforme sur [0 ; +∞[ , minorer n 0 0
convenablement le reste.
5.42 a) Utiliser le théorème de convergence dominée et la
5.34 a) Par une majoration convenable, montrer qu’il y a
caractérisation séquentielle des limites.
convergence normale.
1 b) Même méthode qu’en a).
c) Former S(x) + S et utiliser la formule connue, pour tout
x
5.43 1) Considérer, pour n ∈ N, gn = ( f n − f )− . Montrer que le
1 π
t∈ R∗+
: Arctan t + Arctan = . théorème de convergence dominée s’applique à (gn )n. En
t 2 

+∞
1 déduire : gn −→ 0.
Pour calculer , faire apparaître un télescopage. I n∞
n=1
n(n + 1)
d) • Appliquer le théorème de dérivation pour une série d’appli- 2) Utiliser : ( f n − f )+ = ( f n − f ) + gn
cations.
puis : | f n − f | = ( f n − f )+ + ( f n − f )− .
• Le calcul de S(1) se ramène à la série vue plus haut.
• Pour montrer S  (x) −→ +∞, minorer convenablement 
n
1 − x n+1
x−→1+ c) 2) Utiliser : xk = .
S  (x), pour x ∈ [0 ; 1[. k=0
1−x

5.35 c) • Pour l’étude en 0+ , considérer la série d’applications 5.44 a) Utiliser le théorème de majoration pour des séries à

x −→ 4
1
et montrer S(x) ∼
C
, où C est une termes  0 .
n 1
n + x2 x−→0+ x 2
5.45 b) Étudier les variations de f n , pour n ∈ N∗ fixé, et calculer
C
constante > 0. • Pour l’étude en +∞, montrer 0  S(x)  . || f n ||∞ , puis un équivalent simple de || f n ||∞ lorsque l’entier n
x2
tend vers l’infini.

+∞
xn
5.36 Pour x ∈ [0 ; 1[, pour évaluer , utiliser une com-
1 + xn c) 1) En supposant an −→ 0 , majorer convenablement Rn (x),
n=0 n∞
paraison série/intégrale, à l’aide de : puis ||Rn ||∞ .

xt 2) Réciproquement, si f n , converge uniformément sur
ϕx : [0 ; +∞[−→ R, t −→ .
1 + xt n 0
5.37 Appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur un [0 ; 1], raisonner par l’absurde : supposer an −→
/ 0. Ne pas
n∞
intervalle quelconque pour une série d’applications. oublier que (an )n 0 est décroissante. Minorer convenablement
Rn (x), puis ||Rn ||∞ et conclure.
5.38 c) Appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur un
intervalle quelconque pour une série d’applications. 5.46 a) Récurrence sur n.
5.39 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de b) 1) Récurrence sur n.
série de fonctions (à l’aide d’une série géométrique), puis per-
c) Remarquer : ∀ t ∈ [0 ; 1], t − t 2 ∈ [0 ; 1/4].
muter intégrale et série en montrant qu’on peut appliquer le
théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle quel- Noter, pour tout n ∈ N :
conque pour une série de fonctions. ;1] [0 ;1/4]
Mn = || f n+1 − f n ||[0
∞ , m n = || f n+1 − f n ||∞ .
5.40 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
Majorer convenablement | f n+1 (x) − f n (x)|,
série de fonctions (à l’aide d’une série géométrique), puis per-
puis || f n+1 − f n ||∞ ,et obtenir une majoration géométrique
muter intégrale et série en montrant que l’intégrale du reste
pour m n , pour Mn .
tend vers 0. Le théorème du cours sur l’intégration sur un inter-
valle quelconque pour une série d’applications ne Utiliser le lien suite/série pour la convergence uniforme.
  +∞
s’applique pas ici, car la série | f n (x)| dx diverge.
n 1 0

204
Corrigés des exercices

5.1 a) 1) Convergence simple : d’où le tableau des variations de f n (sur [0 ; +∞[) :


n+1
On a, pour tout x ∈ R fixé : f n (x) = −−−→ 0, x 0 n +∞
n2 + x 2 n ∞
C.S. f n (x) + 0 −
donc : f n −→ 0 .
n∞

2) Convergence uniforme : f n (x) 0   0


n+1 n+1 n 1
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ R, | f n (x)| =  2 , On a donc : || f n ||∞ = f n (n) = = −−−→ 0,
n2 + x 2 n 2n 2 2n n ∞
n+1 C.U.
donc : || f n ||∞  −−−→ 0. et on conclut : f n −→ 0,
n2 n∞ n∞
C.S.
C.U. C.S.
On conclut : f n −→ 0, et donc f n −→ 0, ce qui rend l’étude donc f n −→ 0 , ce qui rend l’étude de 1) inutile.
n∞ n∞ n∞
de 1) inutile, à condition de prévoir que la limite sera 0. 2e méthode :
b) 1) Convergence simple : Soit n ∈ N∗ .
Soit x ∈ [0 ; 1].
Rappelons : ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a 2 + b2  2ab.
2 2
nx nx On a donc :
/ 0, alors : f n (x) =
Si x = ∼ = x,
1 + nx n∞ nx
x x 1
donc : f n (x) −−−→ x. ∀ x ∈ R∗+ , 0  f n (x) =  = ,
n∞ x 2 + n2 2nx 2n
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 . d’où, puisque f n (0) = 0 et que f n est impaire :
n∞
C.S.
On conclut : f n −→ f, où : f : [0 ; 1] −→ R, x −→ x . 1
n∞ || f n ||∞  ,
2n
2) Convergence uniforme :
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1] , et on termine comme dans la 1re méthode.
 
 nx 2  x 1 d) 1) Convergence simple :
| f n (x) − f (x)| =  − x  =  ,
1 + nx 1 + nx n Soit x ∈ [0 ; 1] fixé.
1 Si x =
/ 1, alors : f n (x) = x n (1 − x) −−−→ 0.
donc : || f n − f ||∞  −−−→ 0. n∞
n n∞
C.U. Si x = 1, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
On conclut : f n −→ f, ce qui semble rendre l’étude de 1) in- n∞
n∞
C.S.
utile. Cependant, pour former || f n − f ||∞ , il faut d’abord On conclut : f n −→ 0 .
n∞
connaître f, ce qui nécessite l’étude de la convergence simple.
2) Convergence uniforme :
c) 1) Convergence simple :
Soit n ∈ N∗ .
x
On a, pour tout x ∈ R fixé : f n (x) = 2 −−−→ 0,
x + n2 n ∞ L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; 1] et, pour tout
C.S. x ∈ [0 ; 1] :
donc : f n −→ 0 .
n∞  
f n (x) = nx n−1 − (n + 1)x n = x n−1 n − (n + 1)x ,
2) Convergence uniforme :
1re méthode : d’où le tableau des variations de f n :
Soit n ∈ N∗ . n
x 0 1
L’application f n est impaire, de classe C 1 sur R, et, pour tout n+1
x ∈ [0 ; +∞[ :
f n (x) + 0 −
x 2 + n 2 − x(2x) n2 − x 2
f n (x) = = , f n (x) 0   0
(x 2 + n 2 )2 (x 2 + n 2 )2

205
On a donc : C.U.
Il en résulte, d’après le cours : f n −→
/ f sur [0 ; 1[ .
n∞
n
|| f n ||∞ = f n Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé.
n+1
1
n n
1 1 En notant N = E √ + 1, on a :
=  −−−→ 0, 1−a
n+1 n+1 n + 1 n∞
1
C.U. ∀ n  N , ∀ x ∈ [0 ; a], f n (x) = √ ,
et on conclut : f n −→ 0 , ce qui rend l’étude de 1) inutile. 1−x
n∞
e) 1) Convergence simple : d’où : ∀ n  N , ∀ x ∈ [0 ; a], f n (x) − f (x) = 0.
 
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. Ceci montre que ( f n − f ) |[0 ;a] n∈N est stationnaire nulle,
C.U.
nx 3 x2 donc : f n −→ f sur [0 ; a].
/ 0, alors : f n (x) =
Si x = ∼ −−−→ 0. n∞
1 + n x n∞ n n ∞
2
g) y
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
n∞
1
C.S.
On conclut : f n −→ 0 .
n∞
2) Convergence uniforme :
fn
• On remarque que, pour tout n ∈ N , f n − 0 n’est pas bornée
C.U.
sur [0 ; +∞[, car f n (x) −→ +∞, donc : f n −→
/ 0 sur
x−→+∞ n∞
[0 ; +∞[.
• Soit b ∈ [0 ; +∞[ fixé. 1 1+ 1 O 1 1 x
n 1
On a : n

nx 3 x2 b2 1) Convergence simple :
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; b], | f n (x)| =   ,
1+n x2 n n Soit x ∈ [−1 ; 1] fixé.
b2 Si |x| < 1, alors, pour tout n assez grand (précisément, pour
donc : || f n ||[0

;b]
 −−−→ 0.
n n∞ 1  
n ), f n (x) = 0, donc la suite f n (x) n 2 stationne
On conclut : 1 − |x|
C.U.
f n −→ 0 sur tout [a ; b], b ∈ [0 ; +∞[ fixé. sur 0, donc : f n (x) −−−→ 0.
n∞ n∞

f) 1) Convergence simple : Si |x| = 1, alors : f n (x) = 1 −−−→ 1 .


n∞
Soit x ∈ [0 ; 1[ fixé. C.S.
On conclut : f n −→ f, où :
1 n∞
En notant Nx = E √ + 1, on a : 
1−x 0 si |x| < 1
f : [−1 ; 1] −→ R, x −→
1 1 1 si |x| = 1.
∀ n  N x , f n (x) = Min n, √ = √ ,
1−x 1−x 2) Convergence uniforme :

  1 • Étude sur [−1 ; 1] :


donc la suite f n (x) stationne sur √ , d’où :
n∈N
1−x 1re méthode :
y
1
f n (x) −−−→ √ .
n∞ 1−x 1

1
Notons : f : [0 ; 1[−→ R, x −→ √ .
1−x fn f
C.S.
On conclut : f n −→ f sur [0 ; 1[ .
n∞
2) Convergence uniforme :
• Pour tout n ∈ N fixé, l’application | f n − f | n’est pas bor-
née sur [0 ; 1[ , car, pour x assez près de 1 : 1 1+ 1 O 1 1 x
n 1
n
1
| f n (x) − f (x)| = √ − n −→− +∞ .
1−x x−→1

206
On a : ∀ n  2, || f n − f ||∞ = 1, C.S.
Comme f n −→ f, on déduit, par passage à la limite lorsque l’en-
n∞
donc : || f n − f ||∞ −−−→
/ 0, tier n tend vers l’infini : f (x)  f (y).
n∞
C.U. On conclut que f est croissante.
et on conclut : f n −→
/ 0 sur [−1 ; 1] .
n∞
2) Supposons que, pour tout n ∈ N , f n soit convexe.
2e méthode :
Soient λ ∈ [0 ; 1], (x,y) ∈ I 2 . On a :
Puisque les f n sont continues sur [−1 ; 1] , et que f n’est pas
 
continue sur [−1 ; 1] , d’après le cours, on conclut : f n −→
/ 0
C.U.
∀ n ∈ N, f n λx + (1 − λ)y  λ f n (x) + (1 − λ) f n (y) .
n∞
sur [−1 ; 1] . C.S.
Comme f n −→ f, on déduit, par passage à la limite lorsque l’en-
n∞
• Étude sur [−a ; a] , a ∈ [0 ; 1[ fixé : tier n tend vers l’infini :
1  
On a, pour n assez grand (précisément : n  ): f λx + (1 − λ)y  λ f (x) + (1 − λ) f (y) .
1−a
∀ x ∈ [−a ; a], f n (x) = 0 = f (x) , On conclut que f est convexe.

d’où : || f n − f ||[−a ;a]


= 0 −−−→ 0. 3) Supposons que, pour tout n ∈ N , f n est k-lipschitzienne, où

n∞ k ∈ R+ est fixé, indépendamment de n.
On conclut : Soit (x,y) ∈ I 2 . On a :
C.U.
f n −→ f sur tout [−a ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé. ∀ n ∈ N, | f n (x) − f n (y)|  k|x − y| .
n∞
C.S.
h) 1) Convergence simple : Comme f n −→ f, on déduit, par passage à la limite lorsque l’en-
n∞
Soit x ∈ R . tier n tend vers l’infini :
1
/ 0, alors : f n (x) = x 2 sin
Si x = −−−→ 0. | f (x) − f (y)|  k|x − y| .
nx n ∞
On conclut que f est k-lipschitzienne.
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
n∞
C.S. 5.3 Nous allons essayer, dans ces exemples, d’appliquer le
On conclut : f n −→ 0 sur R.
n∞ théorème de convergence dominée.
2) Convergence uniforme : a) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
• Étude sur R : e− n
x

f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
1 1 + x2
On remarque : || f n ||∞  f n (n) = n 2 sin −−−→ 1,
n2 n ∞ • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
donc : || f n ||∞ −−−/→ 0, f n −→
C.U.
/ 0 sur R. nue) sur [0 ; +∞[.
n∞ n∞
• Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ fixé :
• Étude sur [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé : x
e− n 1
Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé. f n (x) =−−−→ .
1 + x2 n ∞ 1 + x2
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [−a ; a],
1
    En notant f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ,

2 1    |x|
2 1  a 1 + x2
| f n (x)| = x  sin x  =  ,
nx  nx n n C.S.
on a donc : f n −→ f.
n∞
a
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[−a

;a]
 , • f est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[.
n
• On a :
;a]
d’où : || f n ||[−a
∞ −−−→ 0 . x
n∞ e− n 1
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)| = 
On conclut : 1 + x2 1 + x2
C.U. 1
f n −→ 0 sur tout [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé. et l’application x −→ est continue par morceaux (car
n∞ 1 + x2
continue),  0, intégrable sur [0 ; +∞[
5.2 1) Supposons que, pour tout n ∈ N , f n soit croissante.
1 1
Soit (x,y) ∈ I 2 tel que x < y . car ∼ , exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 )
1 + x 2 x−→+∞ x 2
On a : ∀ n ∈ N, f n (x)  f n (y). et théorème d’équivalence pour des fonctions  0.
207
Ainsi, ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination. C.S.
Ainsi : f n −→ f sur [0 ; +∞[, où :
n∞
D’après le théorème de convergence dominée, f est intégrable 
sur [0 ; +∞[ et : 0 si x =
/ 1
 +∞  +∞  +∞ f : [0 ; +∞[−→ R, x −→
1 1/3 si x = 1.
f n −−−→ f = dx
0 n∞ 0 0 1 + x2 • f est continue par morceaux sur [0 ; +∞[.
π
= [Arctan x]+∞
0 = . • Soient n ∈ N∗ , x ∈ [0 ; +∞[.
2
 +∞ − x Si 0  x  1, alors :
e n π
On conclut : lim ] dx = .
n∞ 0 1 + x2 2 xn
0  f n (x) =  xn  1 .
b) Notons, pour tout n ∈ N : x 2n + xn + 1
n Si x > 1, alors :
f n : [1 ; +∞[−→ R, x −→ .
nx 2 + ex
xn 1 1
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue) 0  f n (x)  = n  2 si n  2 .
x 2n x x
sur [1 ; +∞[.
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ − {1}, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)|  ϕ(x),
• On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ fixé :
n 1 1 où :
f n (x) = = −−−→ . 
si 0  x  1
x
nx 2 + ex e n∞ x2  1
x2 +
n ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x −→
 1 si 1 < x.
C.S. 1 x2
Ainsi : f n −→ f, où : f : [1 ; +∞[−→ R, x −→ .
n∞ x2
L’application ϕ est continue par morceaux,  0, intégrable sur
• f est continue par morceaux (car continue) sur [1 ; +∞[.
[0 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, 2 > 1).
• On a :
Ceci montre que ( f n )n2 vérifie l’hypothèse de domination.
n 1
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [1 ; +∞[, | f n (x)| =  2, D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
nx 2 + ex x
 +∞  +∞
1
et x −→ est continue par morceaux (car continue),  0, f n −−−→ f = 0.
x2 0 n∞ 0
intégrable sur [1 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, 2 > 1 ).  +∞
xn
Ceci montre que ( f n )n∈N vérifie l’hypothèse de domination. On conclut : lim dx = 0.
n∞ 0 x 2n + xn + 1
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
 +∞  +∞  +∞  
1 1 +∞ 5.4 Essayons d’appliquer le théorème de convergence do-
f n −−−→ f = dx = − = 1.
1 n∞ 1 1 x2 x 1 minée.
 +∞
n Notons, pour tout n ∈ N∗ :
On conclut : lim dx = 1.
n∞ 1 nx + ex
2
x n
f n : [0 ; 1] −→ C, x −→ f n (x) = f (x) 1 − .
c) Notons, pour tout n ∈ N∗ : n
xn • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux, comme pro-
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
x 2n + xn + 1 duit de deux applications continues par morceaux.
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue) • Pour tout x ∈ [0 ; 1], et pour n  2 :
sur [0 ; +∞[.   x 
• Soit x ∈ [0 ; +∞[. f n (x) = f (x) exp n ln 1 −
n
xn   x  1 
Si 0  x < 1, alors : f n (x) = −−−→ 0. = f (x) exp n − + o
+ xn + 1 n ∞
x 2n n n∞ n
1 1  
Si x = 1, alors : f n (x) = −−−→ . = f (x) exp − x + o(1) −−→ f (x) e−x .
3 n∞ 3 n∞

Si x > 1, alors :
En notant g : [0 ; 1] −→ C, x −→ f (x) e−x ,
xn xn
f n (x) = ∼ = x −n −−−→ 0 . C.S.
on a donc : f n −→ g sur [0 ; 1] .
x 2n + x n + 1 n∞ x 2n n∞ n∞

208
• L’application g est continue par morceaux, comme produit c) 1) Convergence simple, convergence absolue :
de deux applications continues par morceaux. La convergence absolue revient à la convergence simple,
• On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; 1] : puisque les f n sont toutes  0.
x n
Soit x ∈ [0 ; +∞[. On a :
| f n (x)| = | f (x)| 1 −  | f (x)| ,
n
nx 2 nx 2 x2
et | f | est continue par morceaux,  0, intégrable sur [0 ; 1]
∀ n ∈ N∗ , f n (x) =  = .
n3 + x 2 n3 n2
car continue par morceaux sur ce segment.
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
Du théorème de convergence dominée, on déduit : 
 1  1 joration pour des séries à termes  0, la série f n (x)
n 1
f n −−−→ f,
0 n∞ 0 converge.

c’est-à-dire : Ceci montre que f n converge simplement et absolument sur
 1 n  1 n 1
x
f (x) 1 − dx −−−→ f (x) e−x dx . [0 ; +∞[.
0 n n∞ 0
2) Convergence normale, convergence uniforme :
n3 n
5.5 a) On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ R : • On a : || f n ||∞  | f n (n)| = = −−−→ 1,
n3 + n2 n + 1 n∞
| sin nx| 1 1 donc : || f n ||∞ −−−→
/ 0.
| f n (x)| =  2  2, n∞
n2 + x 2 n + x2 n 
1 D’après le cours, il en résulte que f n ne converge pas uni-
d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  2 . n 1
n
 1 formément sur [0 ; +∞[, donc ne converge pas normalement
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série sur [0 ; +∞[.
n 1
n2
• Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
converge. Il en résulte, d’après le théorème de majoration pour
 On a :
des séries à termes  0, que la série || f n ||∞ converge.
n 1 nx 2 na 2 a2
 ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a], | f n (x)| =  = ,
On conclut que f n converge normalement sur R, donc uni- n3 + x 2 n3 n2
n 1
a2
formément, absolument, simplement. donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[0

;a]
 .
n2
b) L’étude des variations de x −→ x(1 − x) sur [0 ; 1]
1 Il en résulte, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théo-
montre : ∀ x ∈ [0 ; 1], |x(1 − x)|  .
4 rème de majoration pour des séries à termes  0, que la série

;a]
n2 || f n ||[0
∞ converge.
On a donc : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)|  n , n 1
4 
n 2 Ceci montre que f n converge normalement, donc unifor-
d’où : ∀ n ∈ N, || f n ||∞  n. n 1
4
mément, sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
n2
Notons, pour tout n ∈ N : u n = . d) 1) Convergence simple, convergence absolue :
4n
On a : ∗
∀ n ∈ N , un > 0 La convergence absolue revient à la convergence simple,
puisque les f n sont toutes  0.
u n+1 (n + 1)2 4n (n + 1)2 1 1
et : = n+1 2
= −−−→ < 1. Soit x ∈ [0 ; +∞[.
un 4 n n2 4 n∞ 4
 Si x > 0, alors, pour tout n ∈ N∗ :
D’après la règle de d’Alembert, la série u n converge.
n 1 x −n2 x 2
0  f n (x) =  x e−nx = x(e−x )n .
2 2
e
D’après le théorème de majoration pour des séries à termes  0, n
 
la série || f n ||∞ converge. Puisque |e−x | < 1 , la série géométrique
2
(e−x )n converge,
2

n 1 n 1

Ceci montre que la série f n converge normalement sur donc, par théorème de majoration pour des séries à termes  0,

n 0 la série f n (x) converge.
[0 ; 1] , donc uniformément, absolument, simplement. n 1

209
Si x = 0, alors : ∀ n ∈ N∗ , f n (x) = 0 , Par résolution d’une équation du second degré, on déduit le
 √
tableau de variations de f n , en notant xn = −n + n 3 + n 2 :
donc la série f n (x) converge.
n 1
 x 0 xn +∞
Ceci montre que f n converge simplement et absolument
n 1 f n (x) + 0 −
sur [0 ; +∞[.
1
2) Convergence normale, convergence uniforme : f n (x)   0
n2
Soit n ∈ N∗ .
On a donc :
L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, pour tout
1 || f n ||∞ = f n (xn )
x ∈ [0 ; +∞[ : f n (x) = (1 − 2n 2 x 2 )e−n x ,
2 2

n n3 + n2 1
= √ = √ 
d’où le tableau des variations de f n : 2n + 2n − 2n n + n
3 2 3 2
2 n3 + n2 − n
1 1 1
x 0 √ +∞ =  ∼  0.
n 2 1 1 n∞ 2n 3/2
2n 3/2 1+ −√
f n (x) + 0 − n n

f n (x)   D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème


0 0 
d’équivalence pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞
On a donc : n 1
converge.
1 1 1 1 
∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = f n √ e− 2 = √ .√ = Ceci montre que f n converge normalement sur [0 ; +∞[,
n2 2 n2 2 e
n 2
n 1

D’après l’exemple de Riemann (2 > 1), la série || f n ||∞ donc uniformément, absolument, simplement, et rend inutile
n 1 l’étude de 1).
converge. 2e méthode :

Ceci montre que f n converge normalement, donc unifor- Soit n ∈ N∗ .
n 1
mément, sur [0 ; +∞[, et rend l’étude de 1) inutile. Vu le dénominateur n 3 + x 2 , séparons en cas selon la position
relative de n 3 et de x 2 , c’est-à-dire selon la position de x par
e) 1) Convergence simple, convergence absolue : rapport à n 3/2 :
La convergence absolue revient à la convergence simple,
puisque les f n sont toutes  0. • si x  n 3/2 , alors :

Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. n+x n+x n 3/2 + x 2x 2


| f n (x)| =  2   2  3/2
n+x 1 n +x
3 2 x x2 x n
On a : f n (x) = ∼ 2  0.
n +x
3 2 n∞ n • si x  n 3/2 , alors :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi-
 n+x n+x n + n 3/2 2n 3/2 2
valence pour des séries à termes  0, la série f n (x) | f n (x)| =  3   3 = 3/2 .
n +x
3 2 n n 3 n n
n 1
converge. 2
 On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)|  ,
Ceci montre que f n converge absolument et simplement n 3/2
n 1 2
sur [0 ; +∞[. d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  .
n 3/2
2) Convergence normale, convergence uniforme : D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème de ma-

1re méthode : joration pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞
n 1
Soit n ∈ N∗ . L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et,
converge.
pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : 
Ceci montre que f n converge normalement sur [0 ; +∞[,
(n + x ) − (n + x)2x
3 2
x + 2nx − n 2 3
f n (x) = =− . n 1
(n 3 + x 2 )2 (n 3 + x 2 )2 donc uniformément, absolument, simplement.
210
f) On a : 5.6 a) 1) Convergence simple :
1 1 Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)| =  2, 
x2 + n2 n e−nx
La série f n (x) est alternée, | f n (x)| = −−−→ 0, et
1 n 1
n + x n∞
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  .  
n2 la suite | f n (x)| n 1 est décroissante. D’après le TSCSA, il en

D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- résulte que la série f n (x) converge.

n 1
joration pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞ 
n 1 On conclut : f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
converge. n 1

Ceci montre que f n converge normalement sur [0 ; +∞[, 2) Convergence absolue :
n 1 Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
donc uniformément, absolument, simplement.
• Cas x =
/ 0. On a :
g) 1) Convergence simple :
e−nx
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. ∀ n ∈ N∗ , | f n (x)| =  e−nx = (e−x )n .
  n+x
 (−1)n  (−1)n  
  −→ 0, et la suite
La série
x2 + n
est alternée,  x 2 + n  −−
n∞ Comme |e−x | < 1 , la série géométrique (e−x )n converge.
n 1
n 1
1 Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, la
est décroissante. 
x +n
2
n 1
 série | f n (x)| converge.
n 1
D’après le TSCSA, la série f n (x) converge.
n 1 1
 • Cas x = 0. On a : ∀ n ∈ N∗ , | f n (x)| = ,
Ceci montre que f n converge simplement sur [0 ; +∞[. n

n 1 donc la série | f n (x)| diverge.
2) Convergence absolue, convergence normale : n 1

Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. On conclut : f n converge absolument sur ]0 ; +∞[, mais
n 1
1 1
On a : | f n (x)| = 2 ∼  0. non sur [0 ; +∞[.
x + n n∞ n
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence 3) Convergence normale :

pour des séries à termes  0, la série | f n (x)| diverge. • Étude sur ]0 ; +∞[ :
n 1
 e−nx 1
Soit n ∈ N∗ . Comme | f n (x)| = −→ ,
Ceci montre que f n ne converge absolument sur aucune par- n + x x−→0+ n
n 1
1
tie non vide de [0 ; +∞[. on a : || f n ||∞  , et donc, d’après l’exemple de Riemann et
 n
Il en résulte que f n ne converge normalement sur aucune le théorème de minoration pour des séries à termes  0, la série

n 1 ;+∞[
|| f n ||]0
∞ diverge.
partie non vide de [0 ; +∞[. n 1

3) Convergence uniforme : Ceci montre que f n ne converge pas normalement sur
Soit n ∈ N∗ fixé. Puisque, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, la série n 1
 ]0 ; +∞[.
f n (x) relève du TSCSA, en notant Rn (x) le reste
n 1 • Étude sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé :
d’ordre n, on a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On a :
1 1
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| = 2  , ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[,
x + (n + 1) n+1
e−nx e−nx
||Rn ||∞ 
1
. | f n (x)| =   e−nx  e−na ,
donc :
n+1 n+x n

Il en résulte : ||Rn ||∞ −−−→ 0, et on conclut, d’après le cours, d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[a



;+∞[
 (e−a )n .
 n∞ 
que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[. Puisque |e−a | < 1 , la série géométrique (e−a )n converge.
n 1 n 1

211

Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on • On a vu en a) que f n converge simplement sur [0 ; +∞[.

conclut que f n converge normalement sur [a ; +∞[, pour n 1
n 1 D’après le théorème de dérivation pour les séries d’applications,
tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. on conclut que S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et que, pour
4) Convergence uniforme : tout x ∈ [0 ; +∞[ :

Puisque, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, la série f n (x) relève du 
+∞
1 
+∞
1
n 1 S  (x) = , S  (x) = − .
TSCSA, on a, en notant Rn le reste d’ordre n : n=1
(n + x)n 2 n=1
(n + x)2 n 2

∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, c) 1) D’après b), S est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, pour tout
e −(n+1)x
1 x ∈ [0 ; +∞[, S  (x) est la somme d’une série à termes tous
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| =  , > 0 , donc S  (x) > 0. On conclut que S est strictement crois-
(n + 1) + x n+1
sante sur [0 ; +∞[.
1
d’où : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||∞  , 2) D’après b), S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[, et, pour tout
n+1
x ∈ [0 ; +∞[, S  (x) est la somme d’une série à termes tous
puis : ||Rn ||∞ −−−→ 0.
n∞  0, donc S  (x)  0 . On conclut que S est concave sur
 [0 ; +∞[.
Ceci montre que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n 1

b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur [0 ; +∞[ et 5.8 a) 1) Convergence simple :

que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[, d’après un Soit x ∈ [0 ; 1] fixé.
n 1 πx
théorème du cours, on conclut que la somme S est continue / 1, alors : 0  sin
• Si x = < 1,
2
sur [0 ; +∞[.
donc, par prépondérance de la suite géométrique sur les puis-
πx n
sances : f n (x) = n(1 − x) sin −−−→ 0.
5.7 a) Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. On a : 2 n∞

x • Si x = 1, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .


ln n + ln 1 + n∞
ln(n + x) n ln n
f n (x) = = ∼  0. C.S.
Ceci montre : f n −→ 0.
n2 n2 n∞ n 2 n∞
 ln n 2) Convergence uniforme :
Puisque la série converge (cf. Exercice 4.2, utilisation
n 1
n2 L’étude des variations de f n paraît malcommode, car le signe
de la règle n 3/2 u n ), par théorème d’équivalence pour des sé- de f n (x) ne paraît pas facile à déterminer.

ries à termes  0, la série f n (x) converge. • Étude sur [0 ; 1] :
n 1
 Soit n ∈ N∗ . Remarquons :
On conclut : f n converge simplement sur [0 ; +∞[. 1 π π n
π n
n 1 fn 1 − = sin − = cos
n 2 2n 2n
b) • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et, pour  
tout x ∈ [0 ; +∞[ : π π2 1
= exp n ln cos = exp n ln 1 − 2 + o 2
1 1 2n 8n n
f n (x) = , f n (x) = − .   
(n + x)n 2 (n + x)2 n 2 π2
1
= exp n − 2 + o 2
1 8n n
• Puisque : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = ,
n4 π2 1
 = exp − +o −−−→ 1.
d’après l’exemple de Riemann (4 > 1 ), la série f n converge 8n n n∞
n 1  
 1 
normalement, donc uniformément, sur [0 ; +∞[. Il en résulte : || f n − 0||∞   f n 1− / 0.
−−−→
n  n∞
1
• Puisque : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = , Ceci montre que ( f n )n0 ne converge pas uniformément
n3
 vers 0 sur [0 ; 1] .
d’après l’exemple de Riemann (3 > 1 ), la série f n converge
n 1 • Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé :
normalement, donc uniformément, sur [0 ; +∞[. Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a] ,
212
n n C.S.
πx πa Ceci montre : f n −→ f, où :
| f n (x)| = n(1 − x) sin  n sin , n∞
2 2
n f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln(1 + x) .
πa
donc : || f n ||[0

;a]
 n sin −−−→ 0,
2 n∞ 2) Convergence uniforme :
d’où : || f n ||[0 ;a]
−−−→ 0. Soit n ∈ N∗ .

n∞
Le calcul de ( f n − f ) paraissant compliqué, nous allons es-
Ceci montre que la suite ( f n )n0 converge uniformément
sayer, pour x ∈ [0 ; +∞[, de majorer | f n (x) − f (x)| en utili-
vers 0 sur [0 ; a], pour tout a ∈ [0 ; 1[ fixé. sant l’inégalité des accroissements finis.
b) 1) Convergence simple : L’application ϕ : t −→ ln(1 + t) est de classe C 1 sur [0 ; +∞[
n+1 1
Pour tout x ∈ R : f n (x) = sin x −−−→ sin x. et : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, ϕ (t) = .
n n∞ 1+t
C.S. D’où, d’après l’inégalité des accroissements finis, appliquée
Ceci montre : f n −→ f, où f : R −→ R, x −→ sin x .
n∞ nx 2
2) Convergence uniforme : à ϕ entre x et :
1 + nx
• Étude sur R :  
 nx 2 
| f n (x) − f (x)| = ϕ − ϕ(x)
Soit n ∈ N∗ . Remarquons que, par exemple : 1 + nx
 
       nx 2 
( f 2n − f )(nπ) =  sin 2n + 1 nπ − sin (nπ)  Sup |ϕ (t)|  − x  =
x 1
 .
2n t∈[0 ;+∞[ 1 + nx 1 + nx n
= |(−1)n − 0| = 1.
1
On a donc : || f 2n − f ||∞  1, On a donc : || f n − f ||∞  −−−→ 0,
n n∞
d’où : || f 2n − f ||∞ −−−→
/ 0, puis || f n − f ||∞ −−−→
/ 0. C.U.
et on conclut : f n −→ f sur [0 ; +∞[.
n∞ n∞
n∞
Ceci montre que ( f n )n1 ne converge pas uniformément vers
Remarque : Ce résultat entraîne la convergence simple.
f sur R. Cependant, on ne pouvait pas se passer de l’étude de la conver-
• Étude sur [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé : gence simple, car, pour étudier la convergence uniforme, on a
Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé. besoin de former f n − f , donc de connaître f, issue de l’étude
On a, en utilisant une formule de trigonométrie : de la convergence simple.

∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [−a ; a], d) 1) Convergence simple :


 
 n+1 
| f n (x) − f (x)| =  sin x − sin x  Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On a :
n
  x
 
x
1 n + 1 1 n+1 f n (x) = (nx) n = exp ln (nx) −−−→ 1 .
= 2 sin x−x cos x + x  n n∞
2 n 2 n
  C.S.
 x (2n + 1)x  On conclut : f n −→ f, où f = 1 (application constante).
= 2 sin cos 
 n∞
2n 2n
    2) Convergence uniforme :
 x   x  |x| a
 2 sin   2  =  , Soit n ∈ N∗ . L’application gn = f n − f est de classe C 1 sur
2n 2n n n
]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
a
d’où : || f n − f ||[−a

;a]
−−−→ 0. 1 x 1
n n∞ gn (x) = f n (x) = f n (x) ln (nx) +
Ceci montre que la suite ( f n )n1 converge uniformément vers n n x
1  
f sur [−a ; a] , pour tout a ∈ (0 ; +∞[ fixé. = f n (x) ln (nx) + 1 .
n
c) 1) Convergence simple :
On en déduit le tableau de variations de gn :
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
Si x =
/ 0, alors : 1
x 0 +∞
nx 2 en
f n (x) = ln 1 + −−−→ ln(1 + x) .
1 + nx n∞ gn (x) − 0 +
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
n∞ gn (x) 0   +∞

213
Et : 5.10 Puisque f est de classe C 3 sur R, d’après l’inégalité de
x Taylor-Lagrange, en notant M3 = Sup | f (3) (t)| , on a, pour
gn (x) = f n (x) − 1 = exp ln (nx) − 1 −→+ 0 , t∈R
n x−→0 tout x ∈ R et tout n ∈ N∗ :
 
gn (x) −→ +∞ ,   1 1  1  1
  f (x) + 2 f  (x)   3 M3
 f x + n
 − f (x) +
x−→+∞
n 2n 6n
1
 
1 1 en 2 − 12 
  1 1 1  1
gn = −1=e en −1. 
  f x − − f (x) − f  (x) + 2 f  (x)   3 M3 ,
en e n n 2n 6n
• Pour tout n ∈ N∗ , gn = f n − f n’est pas bornée sur ]0 ; +∞[, d’où, en utilisant l’inégalité triangulaire :
donc ( f n )n1 ne converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.  
 
 f x + 1 − 2 f (x) + f x − 1 − 1 f  (x)
• Soit b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On a, d’après le tableau de variations  n n n2 
 
de gn = f n − f :  1 1 1
 1  =  f x + − f (x) + f  (x) + 2 f  (x)
;b] n n 2n
|| f n − f ||]0  Max − gn , gn (b)  

en 1 1  1 
 1  + f x− − f (x) − f (x) + 2 f  (x) 
= Max e− en2 − 1, gn (b) −−→ 0, n n 2n
n∞ 1 M3
− 12  2 3 M3 = 3 ,
car e en −−−→ 1 et, par convergence simple, 6n 3n
n∞
puis :
gn (b) = f n (b) − f (b) −−−→ 0.
n∞ |gn (x) − f  (x)|
  
Ceci montre que la suite ( f n )n1 converge uniformément sur 
2 1 1 1  
=n  f x+ − 2 f (x) + f x − − 2 f (x)
tout ]0 ; b], b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. n n n
M3
 .
3n
5.9 L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ ln(1 + t) est Ceci montre que gn − f  est bornée et que :
dérivable sur [0 ; +∞[ et : M3
∀ n ∈ N∗ , ||gn − f  ||∞  .
3n
1
∀ t ∈ [0 ; +∞[, ϕ (t) = , M3
1+t Comme −−−→ 0 , il en résulte, par encadrement :
3n n ∞
C.U.
donc ϕ est bornée et Sup |ϕ (t)| = 1. ||gn − f  ||∞ −−−→ 0, et on conclut : gn −→ f  sur R.
t∈[0 ;+∞[ n∞ n∞

D’après l’inégalité des accroissements finis, on a alors :


5.11 Une récurrence immédiate montre que, pour tout n ∈ N
∀ (u,v) ∈ [0 ; +∞[2 , |ϕ(u) − ϕ(v)| et tout x ∈ R , f n (x) existe et f n (x)  0.
 
 Sup |ϕ (t)| |u − v| = |u − v|, Considérons l’application
t∈[0 ;+∞[

donc : ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ 1+t
 
∀ (u,v) ∈ [0 ; +∞[2 , ln(1 + u) − ln(1 + v)  |u − v| . et cherchons les éventuels points fixes de ϕ.
On a, pour tout t ∈ [0 ; +∞[, ϕ(t)  0 et :
D’où, ici : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ X,
     ϕ(t) = t ⇐⇒ 1 + t = t 2 ⇐⇒ t 2 − t − 1 = 0
 ln 1 + f n (x) − ln 1 + f (x)  √
1+ 5
 | f n (x) − f (x)|  || f n − f ||∞ . ⇐⇒ t = , noté α.
2
Il en résulte : Essayons de montrer que la suite ( f n )n∈N converge uniformé-
ment sur R vers la fonction constante α.
∀ n ∈ N, ||ln(1 + f n ) − ln(1 + f )||∞  || f n − f ||∞ .
Soient n ∈ N, x ∈ R. On a, par utilisation d’une expression
C.U.
Comme f n −→ f, on a || f n − f ||∞ −−−→ 0 , donc, conjuguée :
n∞ n∞  √ 
par encadrement, ||ln(1 + f n ) − ln(1 + f )||∞ −−−→ 0 , | f n+1 (x) − α| =  1 + f n (x) − 1 + α
n∞
| f n (x) − α| 1
C.U.
et on conclut : ln(1 + f n ) −→ ln(1 + f ) . =√ √  | f n (x) − α|.
n∞ 1 + f n (x) + 1 + α 2

214
Une récurrence immédiate montre : On a :
1  x
1 1 n x n+1
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, | f n (x) − α|  n | f 0 (x) − α| , | f n (x)| = t n e−t dt  xx = −−−→ 0 ,
2 n! 0 n! n! n∞
d’où : par prépondérance classique.
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, C.S.
On conclut : f n −→ 0 sur [0 ; +∞[.
1  1 n∞
| f n (x) − α|  f 0 (x) + α  n (|| f 0 ||∞ + α). 2) Convergence uniforme :
2n 2
• Étude sur [0 ; +∞[ :
Il en résulte que, pour tout n ∈ N , f n est bornée et que :
1 On a, pour tout n ∈ N , d’après l’étude de la fonction
|| f n − α||∞  n (|| f 0 ||∞ + α) −−−→ 0. d’Euler :
2 n∞  
C.U. 1 x n −t 1 +∞ n −t
On conclut : f n −→ α sur R, où α est la fonction constante égale f n (x) = t e dt −→ t e dt
n∞ n! 0 x−→+∞ n! 0
à α. 1 1
= (n + 1) = n! = 1.
n! n!
Il en résulte : ∀ n ∈ N, || f n ||∞  1,
5.12 • Montrons, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N ,
C.U
f n existe, est  0 et est bornée sur R. et donc : f n −→
/ 0 sur [0 ; +∞[.
n∞
La propriété est vraie pour n = 0 par hypothèse. • Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé :
Si la propriété est vraie pour un n ∈ N , alors f n+1 existe, et, Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
comme : ∀ x ∈ R, 0  f n (x)  || f n ||∞ ,
  On a : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; a],
on a : ∀ x ∈ R, 0  ln 1 + f n (x)  ln (1 + || f n ||∞ ),  
1 x n −t 1 a n −t
| f n (x)| = t e dt  t e dt = f n (a),
donc f n+1 est  0 et bornée. n! 0 n! 0
On a ainsi montré, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N , d’où : ∀ n ∈ N, || f n ||[0

;a]
 f n (a).
f n existe, est  0 et est bornée. ;a]
Comme f n (a) −−−→ 0, on déduit || f n ||[0
∞ −−−→ 0
• On a : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ R, n∞ n∞
  et on conclut :
C.U.
f n −→ 0 sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
0  f n+1 (x) = ln 1 + f n (x)  ln(1 + || f n ||∞ ), n∞

donc : ∀ n ∈ N, || f n+1 ||∞  ln(1 + || f n ||∞ ). b) Étude de (gn )n∈N :


Notons, pour tout n ∈ N, u n = || f n ||∞ , et étudions la suite On a : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
(u n )n∈N . 
1 +∞ n −t
gn (x) = t e dt
On a : ∀ n ∈ N, u n+1  ln(1 + u n )  u n , n! x
  +∞  x
donc (u n )n∈N est décroissante. =
1
t n e[−t dt − t n e−t dt
De plus, comme : ∀ n ∈ N, u n  0, n! 0 0
1
la suite (u n )n∈N est minorée par 0. = (n + 1) − f n (x) = 1 − f n (x).
n!
Il en résulte que (u n )n∈N converge et que sa limite  vérifie
On déduit de a) les résultats suivants :
  0. C.S.
• gn −→ 1 sur [0 ; +∞[
De plus, comme : ∀ n ∈ N, u n+1  ln(1 + u n ) , n∞
C.U.
on a, par passage à la limite :   ln(1 + ). • gn −→ 1 sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé
n∞
L’étude des variations de la fonction t −→ ln(1 + t) − t • gn −→
C.U
/ 1 sur [0 ; +∞[.
sur [0 ; +∞[ montre que :   ln(1 + ) ⇐⇒  = 0.
n∞

Ceci montre : u n −−−→ 0 , c’est-à-dire || f n ||∞ −−−→ 0, 


N
n∞ n∞
C.U.
5.14 • Soit P = ak Xk ∈ C[X]. On a :
et on conclut : f n −→ 0. k=0
n∞  b  b 
N
P(x) f (x) dx = ak x k f (x) dx
a a k=0
5.13 a) Étude de ( f n )n∈N : 
N  b
1) Convergence simple : = ak x k f (x) dx = 0.
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
k=0  a
 
=0
215
• D’après le premier théorème de Weierstrass, il existe une suite • On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1],
(Pn )n∈N de polynômes de C[X] convergeant uniformément vers  x   1 
f sur [a ; b]. On a, pour tout n ∈ N , en utilisant le résultat pré- | f n (x)| = n e n+x − 1  n e n − 1 .
cédent :  1 
 b  b Notons, pour tout n ∈ N∗ : an = n e n − 1 .
0 | f (x)|2 dx = f (x) f (x) dx On a : an −−−→ 1.
a a n∞
 b  b
= f (x) f (x) dx − Pn (x) f (x) dx Puisque (an )n∈N∗ est convergente, (an )n∈N∗ est bornée.
a
 a
  Il existe donc C ∈ R+ tel que : ∀ n ∈ N∗ , |an |  C.
=0
 b
On a alors : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)|  C,

= f (x) − Pn (x) f (x) dx  (b − a)|| f − Pn ||∞ || f ||∞ . et l’application constante C est intégrable sur le segment
a
[0 ; 1] .
 b
Comme || f − Pn ||∞−−−→ 0, on déduit : | f (x)|2 dx = 0. Ceci montre que ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination.
n∞ a
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
Puisque f est continue sur [a ; b], il en résulte f = 0.
 1  1  1  2 1
x 1
f n −−−→ f = x dx = = .
n ∞ 2 2
5.15 D’après le premier théorème de Weierstrass, il existe une
0 0 0 0
 1
suite (Q n )n∈N de polynômes de C[X] telle que : Q n −→ f sur
C.U.
 x  1
n∞ On conclut : lim n e n+x − 1 dx = .
[a ; b].
n∞ 0 2

Notons, pour tout n ∈ N : Pn = Q n − Q n (c) + f (c). b) Notons, pour tout n ∈ N∗ :


n + x −x
Il est clair que (Pn )n∈N est une suite de polynômes de C[X] et f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ (x 2 + 1) e .
n + x2
que : ∀ n ∈ N, Pn (c) = f (c).
On a, pour tout n ∈ N : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
nue) sur [0 ; +∞[.
∀ x ∈ [a ; b], |Pn (x) − f (x)|
 |Pn (x) − Q n (x)| + |Q n (x) − f (x)| • Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : f n (x) −−−→ (x 2 + 1) e−x ,
n∞
= |Q n (c) − f (c)| + |Q n (x) − f (x)|  2||Q n − f ||∞ ,
C.S.
donc f n −→ f, où :
d’où : ||Pn − f ||∞  2||Q n − f ||∞ . n∞

C.U.
Comme Q n −→ f , on a : ||Q n − f ||∞ −−−→ 0, f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ (x 2 + 1) e−x .
n∞ n∞
puis, par encadrement : ||Pn − f ||∞ −−−→ 0 , • f est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[.
n∞
C.U.
d’où : Pn −→ f. Ainsi, la suite (Pn )n∈N convient. • On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; +∞[ :
n∞
x
n + x 1+
| f n (x)| = (x 2 + 1) e−x = (x 2 + 1) n e−x
5.16 a) Notons, pour tout n ∈ N∗ : n + x2 x2
1+
 x  n
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n e n+x − 1 .  (x + 1)(1 + x) e−x ,
2

• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti- x x2


nue) sur [0 ; 1] . car  x et  0.
n n
• Soit x ∈ [0 ; 1] fixé. L’application
Si x =
/ 0, alors : ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x −→ (x 2 + 1)(1 + x) e−x
 x  x
f n (x) = n e n+x − 1 ∼ n ∼ x, est continue par morceaux (car continue),  0 , intégrable sur
n∞ n + x n∞
donc : f n (x) −−−→ x .
[0 ; +∞[ car : x 2 ϕ(x) ∼ x 5 e−x −→ 0,
x−→+∞ x−→+∞
n∞
1
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 . donc, pour x assez grand : x 2 ϕ(x)  1, 0  ϕ(x) 
,
n∞ x2
C.S. exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et théorème de majora-
Ainsi : f n −→ f, où : f : [0 ; 1] −→ R, x −→ x.
n∞ tion pour des fonctions  0.
• f est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; 1] . Ceci montre que ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination.
216
D’après le théorème de convergence dominée, f est intégrable d) Notons, pour tout n ∈ N∗ :

sur [0 ; +∞[ et : f n : [0 ; π] −→ R, x −→ π − x sin n x .
 +∞  +∞
f n −→ f . • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
0
 0   nue) sur [0 ; π].
notée I • Soit x ∈ [0 ; π].
Il reste à calculer I. π
Si x =/ , alors sin x ∈ [0 ; 1[, donc sin n x −−−→ 0 puis :
On a, en utilisant des intégrales de fonctions intégrables : 2 n∞
 +∞  +∞  +∞ f n (x) −−−→ 0.
I = (x 2 + 1) e−x dx = x 2 e−x dx + e−x dx  n∞ 
π π π
0 0 0 Si x = , alors : f n (x) = −−−→ .
= (3) + (1) = 2! + 0! = 3 . 2 2 n∞ 2
 +∞ C.S.
Ceci montre : f n −→ f, où :
n + x −x n∞
On conclut : lim (x 2 + 1) e dx = 3. 
n∞ 0 n + x2 0 si x =
/ π/2
f : [0 ; π] −→ R, x −→ √
c) Notons, pour tout n ∈ N∗ : π/2 si x = π/2.
n sin nx
f n : R −→ R, x −
 → 2 . • f est continue par morceaux sur [0 ; π].
n + x4
• On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; π],
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti- √ √ √
nue) sur R. | f n (x)| = π − x sin n x  π − x  π

• Soit x ∈ R fixé. On a, pour tout n ∈ N∗ : et l’application constante x −→ π est continue par morceaux,
n| sin nx| n n 1  0, intégrable sur le segment [0 ; π].
| f n (x)| = 2  2  2 = , Ainsi, la suite ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination.
n + x4 n + x4 n n
donc : f n (x) −−−→ 0. D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
n∞  π  π
C.S.
Ceci montre : f n −→ 0 sur R. f n −−−→ f =0.
n∞ 0 n∞ 0
 π√
• 0 est continue par morceaux sur R.
On conclut : lim π − x sin n x dx = 0.
• Soient n ∈ N∗ , x ∈ R. On a : n∞ 0

n| sin nx| n e) Notons, pour tout n ∈ N∗ :


| f n (x)| = 2  2 .
e−(x+a)
n
n + x4 n + x4
f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ √ .
Rappelons : ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a 2 + b2  2ab, x
d’où ici : n 2 + x 4  2nx 2 , • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
n 1 nue) sur ]0 ; +∞[
et donc, si x =/ 0 : | f n (x)|  = 2. • Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
2nx 2 2x
D’autre part, si |x|  1 : Si x < 1 − a , alors 0 < x + a < 1, (x + a)n −−−→ 0 , donc
n∞
n n 1 1
| f n (x)|  2  2 = 1. f n (x) −−−→ √ .
n +x 4 n n n∞ x
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ R, | f n (x)|  ϕ(x), e−1 e−1
 Si x = 1 − a , alors : f n (x) = √ −−−→ √ .
 1 si |x|  1 1 − a n∞ 1−a
où : ϕ : R −→ R, x −→ Si x > 1 − a , alors x + a > 1, (x + a)n −−−→ + ∞,
 1 si |x| > 1. n∞
2x 2 donc f n (x) −−−→ 0.
n∞
L’application ϕ est continue par morceaux,  0, intégrable
C.S.
sur R (exemple de Riemann en ±∞, 2 > 1). Ceci montre : f n −→ f sur ]0 ; +∞[, où l’application
n∞
Ceci montre que ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination. f : ]0 ; +∞[−→ R est définie, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, par :
 1
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit : 
 +∞  +∞ 
 √ si 0 < x < 1 − a

 x
f n −−−→ 0 = 0. 
−∞ n∞ −∞ f (x) = e−1
 
 √ si x = 1 − a
+∞  1−a

n sin nx 

On conclut : lim dx = 0.
n∞ −∞ n2 + x 4 0 si x > 1 − a.
217
• f est continue par morceaux sur ]0 ; +∞[. Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
∗ nation.
• Soient n ∈ N , x ∈ ]0 ; +∞[.
e−(x+a)
n
1 D’après le théorème de convergence dominée :
Si x ∈ ]0 ; 1], alors : 0  f n (x) = √ √ .  1  1  1
x x vn = f n −−−→ f = 1 dx = 1 .
n∞
Si x ∈ ]1 ; +∞[, alors : 0 0 0

−(x+a)n
2) Étude de wn :
e
0  f n (x) =  e−(x+a)  e−x  e−x .
n n
√ On a, pour tout n ∈ N∗ :
x  √n n
√ √ √
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, | f n (x)|  ϕ(x), 0  wn = 1 + x n dx  ( n n − 1) 1 + n
1
en notant :  1 √ ln n √ ln n
 = e n ln n − 1 1 + n ∼ n = √ −→ 0,
 √1 si 0 < x  1 n∞ n n n∞
ϕ : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ x
 donc : wn −−−→ 0 .
n∞
e−x si 1 < x.
 √
L’application ϕ est continue par morceaux,  0, intégrable sur
nn

Ainsi : 1 + x n dx = vn + wn −−−→ 1 + 0 = 1.
]0 ; +∞[ (exemple de Riemann en 0, 1/2 < 1 ; exemple du 0 n∞

cours en +∞). Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hy-  √


nn

pothèse de domination. On conclut : lim 1 + x n dx = 1.
n∞ 0
D’après le théorème de convergence dominée, f est intégrable
sur ]0 ; +∞[ et :
 +∞  +∞  1−a 5.17 Essayons d’appliquer le théorème de convergence do-
1
f n −−−→ f = √ dx minée.
0 n∞ 0 0 x
√ √ Notons, pour tout n ∈ N∗ :
= [2 x]1−a
0 = 2 1 − a.
n
 +∞ −(x+a)n 1 x
e √ f n : ]0 ; a] −→ R, x −→ 1+ −1 .
On conclut : lim √ dx = 2 1 − a. x n
n∞ 0 x
√ • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
f) Remarquons que la borne n n dépend de n et que
√ 1 nue) sur ]0 ; a].
n
n = e n ln −−−→ 1 par valeurs supérieures à 1. n
n∞ x
∗ • Soit x ∈ ]0 ; a] . On sait : 1+ −−−→ ex , donc :
On a, pour tout n ∈ N : n n∞
 √n n  1  √n n ex − 1
√ √ √ f n (x) −−−→
C.S.
. Ainsi, f n −→ f sur ]0 ; a], où :
1 + x n dx = 1 + x n dx + 1 + x n dx . n∞ x n∞
0
 0
   1
 
ex − 1
notée vn notée wn f : ]0 ; a] −→ R, x −→ .
x
1) Étude de vn :
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; a].
Notons, pour tout n ∈ N∗ :
√ • Soit n ∈ N∗ .
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 + xn .
Puisque : ∀ t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + t)  t,
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
on a : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, 1 + t  et ,
nue) sur [0 ; 1] .
n
C.S x
• On a : f n −→ f sur [0 ; 1] , où :
x

n∞
d’où, pour tout x ∈ ]0 ; a] : 1 +  (e n )n = ex ,
n

1 si 0  x < 1 n
f : [0 ; 1] −→ R, x −→ x
√ puis : 0 1+ − 1  ex − 1,
2 si x = 1. n
• f est continue par morceaux sur [0 ; 1] . et enfin : 0  f n (x)  f (x).
• On a :
√ √ L’application f est continue par morceaux sur ]0 ; a],  0, et
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)| = 1 + x n  2 , ex − 1
√ intégrable sur ]0 ; a] car f (x) = −→ 1.
et l’application constante 2 est intégrable sur le segment x x−→0
[0 ; 1] . Ainsi, la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domination.

218
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit : D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
 a  a  +∞  +∞
f n −−−→ f, f n −−−→ g,
0 n∞ 0 −∞ n∞ −∞

c’est-à-dire : c’est-à-dire :
 a   +∞  +∞
1 x n a
ex − 1 t √
e−t dt −−−→ f (0) e−t dt = f (0) π ,
2 2
1+ − 1 dx −−−→ dx . f
0 x n n∞ 0 x −∞ n n∞ −∞
 +∞

e−t dt = π.
2
en utilisant l’intégrale de Gauss :
−∞
5.18 1) Existence de In :
On obtient :
Soit n ∈ N∗ . L’application u n : x −→ f (x) e−n
2x2
est continue  +∞ √
π 1
f (x) e−n
2x2
par morceaux sur R (car f l’est), et : dx = f (0) + o
−∞ n n∞ n

∀ x ∈ R, |u n (x)|  || f ||∞ e−n


2x2
. et on conclut, si on suppose f (0) =
/ 0:
 +∞ √
L’application εn : x −→ e −n 2 x 2
est intégrable sur R, car π
f (x) e−n x dx ∼ f (0)
2 2
.
2 −n 2 x 2
x εn (x) = x e
2
−→ 0 , donc, pour |x| assez grand, −∞ n∞ n
x−→±∞
Remarque : La même méthode permet de montrer :
1 1
0  εn (x)  2 , et x −→ 2 est intégrable sur ] − ∞ ; −1] • si f : [0 ; +∞[−→ R est continue par morceaux et bornée,
x x
et sur [1 ; +∞[, exemple de Riemann. Par théorème de majo- alors :
 +∞ √
ration pour des fonctions  0, u n est intégrable sur R, donc In π 1
f (x) e−n x dx = f (0+ )
2 2
+ o ,
existe. 0 2n n∞ n
2) Équivalent de In lorsque n tend vers l’infini : où f (0+ ) désigne la limite de f en 0 à droite

On a, pour tout n ∈ N fixé, par le changement de variable • si f : ] − ∞ ; 0] −→ R est continue par morceaux et bornée,
t = nx : alors :
 +∞ 
1 +∞ t  0 √
f (x) e−n x dx = e−t dt .
2 2 2
In = f −n 2 x 2 − π 1
−∞ n −∞ n f (x) e dx = f (0 ) + o ,
−∞ 2n n∞ n
Essayons d’appliquer le théorème de convergence dominée, pour
obtenir l’éventuelle limite de cette dernière intégrale. où f (0− ) désigne la limite de f en 0 à gauche
Notons, pour tout n ∈ N∗ : • si f : R −→ R est continue par morceaux et bornée, alors :
 +∞ √
t f (0+ ) + f (0− ) π 1
f (x) e−n x dx =
2 2
f n : R −→ R, t −→ f e−t .
2
+ o .
n −∞ 2 n n∞ n

• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux sur R, car f


l’est. 5.19 D’abord, pour tout n ∈ N∗ , In existe comme intégrale
t d’une application continue sur un segment.
• Soit t ∈ R. On a : −−−→ 0 , donc, par continuité de f √
n n∞ a) Comme, pour tout x ∈ ]0 ; 1], 1 − x n −−−→ 1,
t n∞
−−−→ f (0), puis : f n (t) −−−→ f (0) e−t .
2
en 0 : f on peut conjecturer : In −−−→ 1.
n n∞ n∞
n∞
C.S.
Ceci montre : f n −→ g, où : Le théorème de convergence dominée s’applique, mais un simple
n∞
calcul de majoration est possible. En effet, on a, pour tout
g : R −→ R, t −→ f (0) e−t .
2
n ∈ N∗ , en utilisant une expression conjuguée :
 1  1 
• g est continue par morceaux (car continue) sur R.  √ 
|In − 1| =  1 − x dx −
n 1 dx 
• On a : 0 0
 1  1
   √  xn
 t 2 = 1 − 1 − x dx =
n √ dx
∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ R, | f n (t)| =  f e−t   || f ||∞ e−t ,
2
0 0 1+ 1 − xn
n  1  
x n+1 1 1
et l’application t −→ || f ||∞ e−t est continue par morceaux (car
2
 x n dx = = ,
0 n + 1 0 n + 1
continue),  0, intégrable sur R.
donc |In − 1| −−−→ 0, puis : In −−−→ 1 .
Ainsi, la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domination. n∞ n∞

219
b) Reprenons le calcul de In − 1 effectué ci-dessus (sans la va- 5.20 a) 1) Convergence simple, convergence absolue :
leur absolue) : Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
 1
xn On a, par développement limité :
In − 1 = − √ dx .
1 + 1 − xn
0   x x x 1 x
f n (x) = ln 1 + − = +O 2 −
notée Jn n n n n n
Pour étudier Jn , effectuons le changement de variable 1
=O 2 .
1 1 1 n
t = x n , x = t n , dx = t n −1 dt :
n D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
 1  1

t 1 1 −1 1 1 tn 1
Jn = √ t n dt = √ dt . joration pour des séries à termes  0, la série O 2 est
0 1+ 1−t n n 0 1+ 1−t n
    n

notée K n absolument convergente. Ainsi, la série f n (x) est absolu-


n
Pour trouver la limite de K n (si elle existe) lorsque l’entier n ment convergente, donc convergente.
tend vers l’infini, nous allons essayer d’utiliser le théorème de 
convergence dominée. Ceci montre que f n converge absolument, donc simplement,
n 1
Notons, pour tout n ∈ N∗ : sur [0 ; +∞[.
1
tn 2) Convergence normale, convergence uniforme :
f n : ]0 ; 1] −→ R, t −→ √ .
1+ 1−t • Pour tout n ∈ N∗ , comme

• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car conti- x x
nue) sur ]0 ; 1] . f n (x) = ln 1 + − −→ −∞
n n x−→+∞
1 C.S.
• Pour tout t ∈ ]0 ; 1] , on a : t −−−→ 1 , donc f n −→ f sur
n (prépondérance classique), f n n’est pas bornée, et donc, d’après
n∞ n∞ 
1 le cours, f n ne converge pas uniformément, ni donc nor-
]0 ; 1] , où : f : ]0 ; 1] −→ R, t −→ √ . n 1
1+ 1−t
malement, sur [0 ; +∞[.
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] .
• Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
• On a :
L’étude des variations des deux fonctions
1
t n t2
∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1], | f n (t)| = √  1, t −→ ln(1 + t) − t, t −→ ln(1 + t) − t +
1+ 1−t 2
et l’application constante 1 est continue par morceaux,  0, t2
montre : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, −  ln(1 + t) − t  0,
intégrable sur l’intervalle borné ]0 ; 1] . 2
Ainsi, la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domination.   t2
d’où : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, ln(1 + t) − t   .
2
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
 1  1  1 On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a],
1  
Kn = f n −−−→ f = √ dt .  x x 1 x 2 x2 a2
0 n ∞ 0 1 + 1−t | f n (x)| =  ln 1 + −   = 2  2.
0   n n 2 n 2n 2n
notée L
a2
Pour calculer L, on effectue le changement de variable Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[0

;a]
 .
√ 2n 2
u = 1 − t, t = 1 − u 2 , dt = −2u du : D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
 0  1 joration pour des séries à termes  0, on déduit que la série
1 u  
L= (−2u) du = 2 du || f n ||[0 ;a]
converge, et on conclut : f n converge nor-
1 1 + u 0 1 + u ∞
 1 n 1 n 1
1   1
malement, donc uniformément, sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[
=2 1− du = 2 u − ln(1 + u) 0 = 2(1 − ln 2).
0 1+u fixé.
Ainsi : K n −−−→ 2(1 − ln 2), b) L’étude des variations des deux fonctions
n∞
t2
et on conclut : t −→ ln(1 + t) − t, t −→ ln(1 + t) − t +
2
1 2(1 − ln 2) t2
In − 1 = −Jn = − K n ∼ − . montre : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, t −  ln(1 + t)  t.
n n∞ n 2
220
On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, donc f n est décroissante sur [0 ; +∞[, d’où :
2
x ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0  f n (x)  f n (1) ,
n x 2 e−x 1
0  f n (x)  e−x = . et donc : || f n ||[1

;+∞[
 f n (1).
2 2 n2

L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 e−x Comme la série f n (1) converge (cf. 1)), par théorème
n 1
est de classe C 1 sur [0 ; +∞[, et, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : de majoration pour des séries à termes  0, la série
 
;+∞[
ϕ (x) = (2x − x 2 ) e−x , || f n ||[1
∞ converge, et on conclut que f n converge
n 1 n 1
d’où le tableau de variations de ϕ : normalement, donc uniformément, sur [1 ; +∞[.
x 0 2 +∞ b) 1) Puisque, pour tout n ∈ N∗ :
ϕ (x) + 0 − n+x 1
f n (x) = Arctan −→ Arctan
ϕ(x) 0   0 1 + n3 x x−→+∞ n3

Ceci montre que ϕ est bornée et que : et que f n converge uniformément sur [1 ; +∞[, d’après le
−2 n 1
||ϕ||∞ = ϕ(2) = 4 e .
théorème du cours sur convergence uniforme et limite,
1 
+∞
On a donc : ∀ n ∈ N , || f n ||∞  4 e∗
. −2
1
n2 on a : S(x) −→ L = Arctan 3 .
x−→+∞ n
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- n=1

joration pour des séries à termes  0, on déduit que la série 2) En notant Rn le reste d’ordre n de la série définissant L
  ci-dessus, et en utilisant une comparaison série/intégrale, l’ap-
|| f n ||∞ , converge et on conclut que f n converge nor-
n 1 n 1
1
plication t −→ 3 étant décroissante et intégrable sur [1 ; +∞[,
malement (donc uniformément, absolument, simplement) sur t
[0 ; +∞[. on a :

+∞
1 
+∞
1
0  Rn = Arctan 
5.21 a) 1) Convergence simple sur ]0 ; +∞[ : k=n+1
k 3
k=n+1
k3
Soit x ∈ [0 ; +∞[.  +∞  −2 +∞
1 t 1
 dt = = 2.
Si x =
/ 0, alors n t3 −2 n 2n
n+x n+x 1 On a donc :
f n (x) = Arctan ∼ ∼  0.
1 + n 3 x n∞ 1 + n 3 x n∞ n 2 x
1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- |Rn |  0,9 · 10−3 ⇐  0,9 · 10−3
 2n 2
valence pour des séries à termes  0, la série f n (x) 103
n 1 ⇐⇒ n 2   555,. . . ⇐⇒ n  24.
0,9
converge.
Si x = 0, alors f n (x) = Arctan n −−−→ π/2 = / 0, D’autre part, à 0,1 · 10−3 près, en utilisant la calculatrice :
n∞
 
24
1
donc la série f n (x) diverge (grossièrement). Arctan  0,9866.
k3
n 1 k=1

On conclut que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ On conclut : L  0,986 à 10−3 près.
n,1
(et non sur [0 ; +∞[).
2) Convergence normale sur [1 ; +∞[ :
5.22 a) 1) Convergence simple sur ]0 ; +∞[:

Soit n ∈ N∗ . L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. La série f n (x) est alternée,
n 0
pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :  
1
1 (1 + n 3 x) − (n + x)n 3 | f n (x)| = √ −−−→ 0, et la suite | f n (x)| n∈N est dé-
f n (x) = · 1 + nx n ∞
2
(1 + n 3 x)2 
n+x croissante, donc, d’après le TSCSA, la série f n (x) converge.
1+
1 + n3 x n 0

1 − n4 f n converge simplement sur ]0 ; +∞[.
=  0, Ceci montre que
(1 + n 3 x)2 + (n + x)2 n 0

221
2) Convergence uniforme sur [1 ; +∞[ : 5.23 a) D’après le cours, pour x ∈ R fixé, la série de Riemann
  1
On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[, puisque la série f n (x) re- converge si et seulement si x > 1, d’où :
n 0 n 1
nx
lève du TSCSA, en notant Rn (x) le reste d’ordre n : Déf ( f ) = ]1 ; +∞[.
1 1 b) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| = √ √ ,
1 + (n + 1)x n+2 1
f n : ]1 ; +∞[−→ R, x −→ = e−x ln n .
1 nx
d’où : ||Rn ||∞  √ −−−→ 0, • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C ∞ sur ]1 ; +∞[ et :
n + 2 n∞

donc ||Rn ||∞ −−−→ 0 . Il en résulte que (−ln n)k
n∞
f n converge uni- ∀ k ∈ N, ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f n(k) (x) = .
n 0 nx

formément sur [1 ; +∞[. • Pour tout k ∈ N, f n(k) converge simplement sur ]1 ; +∞[.
(−1)n n 1
b) Puisque, pour n ∈ N∗ , f n (x) = √ −→ 0 et que En effet, pour tout k ∈ N et tout x ∈ ]1 ; +∞[ fixés :
1 + nx x−→+∞

f n converge uniformément sur [1 ; +∞[, d’après le théo- 1+x (−ln n)k
n 2 f n(k) (x) = x−1
−−−→ 0,
n 0 n 2 n∞
rème du cours sur convergence uniforme et limite, on déduit : 1+x
donc, pour n assez grand : n 2 | f n(k) (x)|  1,
S(x) −→ 0 .
x−→+∞ 1
 (−1)n puis : | f n(k) (x)| 
. x+1
c) D’abord, a existe car la série √ converge, d’après n 2

n 1
n x +1
le TSCSA. D’après l’exemple de Riemann ( > 1) et le théorème de
2 
Notons, pour tout n ∈ N∗ : majoration pour des séries à termes  0, la série | f n(k) (x)|
n 1
(−1)n converge.
gn : [1 ; +∞[−→ R, x −→ √ .
nx 
Ainsi, la série f n(k) (x) converge absolument, donc converge.

On a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [1 ; +∞[, en utilisant une n 1

expression conjuguée : Ceci montre que f n(k) converge simplement sur ]1 ; +∞[.
  n 1
 (−1)n (−1)n 

| f n (x) − gn (x)| =  √ − √  • Pour tout k ∈ N∗ et tout segment [a ; b] inclus dans ]1 ; +∞[,
1 + nx nx 
√ √ f n(k) converge normalement, donc uniformément, sur [a ; b].
1 + nx − nx 1
= √ √ = √ √ √ √ n 1
nx 1 + nx nx 1 + nx( nx + 1 + nx) En effet, on a :
1 1 1 1
√ √ √ √ = = 3/2 3/2 . ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; b],
nx nx( nx + nx) 2(nx)3/2 2x n
(ln n)k (ln n)k
 1 | f n(k) (x)| =  = | f n(k) (a)|,
nx na
Puisque la série converge (exemple de Riemann,
n 1
n 3/2 d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n(k) ||[a

;b]
 | f n(k) (a)|.
3/2 > 1), il en résulte, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ : 
D’après le point précédent, la série | f n(k) (a)| converge, donc,
    n 1
   +∞  
 S(x) − √a  =  f (x) − g (x)  par théorème de majoration pour des séries à termes  0, la
 x   n=1
n n  
;b]
série || f n ||[a
∞ converge.

+∞ 
+∞
1 1 n 1
 | f n (x) − gn (x)|  
f n(k) converge normalement, donc uni-
2x 3/2 n 3/2
n=1 n=1 Ceci montre que
   n 1
1 +∞ 1 1
= √ , formément, sur [a ; b].
2 n=1 n 3/2 x x
D’après un théorème du cours, il en résulte que ζ est de
 
a 1 classe C ∞ sur ]1 ; +∞[ et que l’on peut dériver terme à terme,
et donc : S(x) − √ = O √ , c’est-à-dire :
x x−→+∞ x x
  
+∞
(−ln n)k
a 1 ∀ k ∈ N, ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ(k) (x) =
d’où, en conclusion : S(x) = √ + O √ . nx
.
x x−→+∞ x x n=1

222
c) 1) D’après b), on a : 2) On a, pour tout x ∈ [2 ; +∞[ :

+∞
−ln n 
+∞
ln n 1 
+∞
1
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) = =− . ζ(x) − 1 − = .
n=1
nx n=1
nx 2 x
n=3
n x

Les termes de cette dernière série sont tous  0 et non tous nuls, Par comparaison série/intégrale, puisque, pour tout
donc leur somme est > 0 , d’où : 1
x ∈ [2 ; +∞[ fixé, l’application t −→ x est continue par
t
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) < 0 .
morceaux (car continue), décroissante et intégrable sur [1 ; +∞[,
Il en résulte que ζ est strictement décroissante sur ]1 ; +∞[. on a :

+∞ 
+∞  +∞
(ln n)2 1 1
2) D’après b) : ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) =  0, 0  dt
n=1
nx n=3
n x
2 t x
 −x+1 +∞
donc ζ est convexe. t 2−x+1 2
= = = 2−x .
d) 1) Pour obtenir un encadrement de ζ(x), nous allons utili- −x + 1 2 x −1 x −1
ser une comparaison série/intégrale. 
+∞
1
On a donc : = o (2−x ),
Soit x ∈ ]1 ; +∞[ fixé. n=3
n x x−→+∞

Puisque l’application 1 1
1 d’où : ζ(x) − 1 − = o ,
ϕ : [1 ; +∞[−→ R, t −→ x = t −x 2x x−→+∞ 2x
t 1
est continue par morceaux (car continue), décroissante, inté- et on conclut : ζ(x) − 1 ∼ .
x−→+∞ 2x
grable sur [1 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, x > 1), par
comparaison série/intégrale, on a : f) x 1 +∞

 +∞ 
+∞  +∞ ζ (x) −
ϕ(t) dt  ϕ(n)  ϕ(1) + ϕ(t) dt .
1 n=1 1 ζ(x) +∞  1
  
= ζ(x) y y = ζ(x)
Et :
 +∞  +∞  +∞
t −x+1 1
ϕ(t) dt = t −x dt = = .
1 1 −x + 1 1 x −1

1 1
D’où :  ζ(x)  1 + .
x −1 x −1
1
1 1
2) Comme 1 + ∼ , on déduit, par encadre-
x − 1 x−→1+ x − 1
1 O 1 x
ment : ζ(x) ∼ + .
x−→1 x − 1

1 5.24 a) 1) Convergence simple :


3) Puisque −→ +∞, on obtient :  (−1)n
x − 1 x−→1+
Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. La série est alternée,
ζ(x) −→+ +∞ . n 1
nx
 
x−→1
 (−1)n  1 1
 
e) 1) • Pour tout n ∈ N∗ fixé, on a :  n x  = n x −− −→ 0 et la suite
n∞ n x n1
décroît. D’après
  (−1)n
1 1 si n = 1
f n (x) = x −→ le TSCSA, la série converge.
nx
n x−→+∞ 0 si n  2. n 1

 Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[.
• f n converge uniformément sur [2 ; +∞[. n 1
n 1
2) Convergence absolue :
D’après le théorème du cours sur convergence uniforme et li-
1
mite, on déduit : Puisque, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ ]0 ; +∞[, | f n (x)| = x ,
 n

+∞ 
+∞
ζ(x) = f n (x) −→ 1 + 0 = 1. la série | f n (x)| converge si et seulement si x > 1.
x−→+∞ n 1
n=1 n=2

223

Ceci montre que f n converge absolument sur ]1 ; ,+∞[ et On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
n 1  
x α−1 x − ln(ex − 1) = −x α−1 ln(1 − e−x )
ne converge pas absolument ailleurs.

+∞
(e−x )n 
+∞ α−1 −nx
x e
3) Convergence normale : = x α−1 = .
 n=1
n n=1
n
• Pour tout a > 1, f n converge normalement sur [a ; +∞[,
n 1 Notons, pour tout n ∈ N∗ :
1 x α−1 e−nx
car || f n |||[a

;+∞[
= . f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
na
 n
• La série d’applications f n ne converge pas normalement • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
n 1
1 1 nue) sur ]0 ; +∞[.
sur ]1 ; +∞[, puisque || f n ||]1

;+∞[
= et que la série 
n n 1
n • f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et la somme S
n 1
diverge.

+∞
 
4) Convergence uniforme : est : S= f n : x −→ x α−1 x − ln(ex − 1) .
 n=1
;+∞[
• Puisque || f n ||]0
∞ = 1 −−−→
/ 0, f n ne converge pas uni-
n∞
n 1 • S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[.
formément sur ]0 ; +∞[.   +∞
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
• Soit b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. Puisque, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, la
 n 1 0
série f n (x) relève du TSCSA, on a, en notant Rn le reste On remarque d’abord :
n 1
d’ordre n : x α−1 e−nx
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f n (x) =  0.
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [b ; +∞[, n
1 1
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| =  , On a, pour tout n ∈ N∗ :
(n + 1)x (n + 1)b
 +∞  +∞ α−1 −nx
1 x e
d’où : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||[b

;+∞[
 , | f n (x)| dx = dx
(n + 1)b 0 0 n
[b ;+∞[
et donc : ||Rn ||∞ −−−→ 0. u α−1
n∞
  +∞ e−u
On conclut que f n converge uniformément sur tout n 1
= du
n 1 u = nx 0 n n
[b ; +∞[, b ∈ ]0 ; +∞[ fixé.  +∞
1 1
b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur ]0 ; +∞[, et = u α−1 e−u du = (α).
 n α+1 0 n α+1
que la série d’applications f n converge uniformément sur
n 1 Comme α + 1 > 1, d’après l’exemple de Riemann, la série
tout segment de ]0 ; +∞[, d’après un théorème du cours, on   +∞
| f n (x)| dx converge.
conclut que la somme T est continue sur ]0 ; +∞[.
n 1 0
c) Soit x ∈ ]1 ; +∞[. On a : D’après le théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque

+∞
1 
+∞
(−1)n pour une série d’applications, on déduit que S est intégrable
ζ(x) + T (x) = +
n=1
n x
n=1
nx sur ]0 ; +∞[ et que :
 +∞

+∞
1 + (−1)n 
+∞
2  
= = , x α−1 x − ln(ex − 1) dx
nx (2 p)x 0
+∞ 
n=1 p=1
 +∞ 
+∞
1
car les termes d’indices impairs sont tous nuls. Puis : = f n (x) dx = (α) = ζ(α + 1) (α).
n α+1

+∞
1 n=1 0 n=1
ζ(x) + T (x) = 21−x x
= 21−x ζ(x) .
p=1
p

On conclut : ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, T (x) = (21−x − 1)ζ(x). 5.26 1) Existence :


x
• L’application f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ est continue
sh x
5.25 Nous allons développer la fonction sous l’intégrale en sur ]0 ; +∞[.
une somme de série de fonctions, puis permuter intégrale et x
série. • En 0 : f (x) = −→ 1, donc f est intégrable sur ]0 ; 1] .
sh x x−→0
224
 +∞ +∞ 
 +∞ 
+∞
x3 1
• En +∞ : x 2 f (x) = −→ 0 , donc, pour x assez f (x) dx = f n (x) dx = .
sh x x−→+∞
0 n=0 0 n=0
(2n + 1)2
1
grand : x 2 f (x)  1 , puis : 0  f (x)  . D’après Il reste à calculer cette somme de série.
x2
l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de majoration Pour tout N ∈ N, en séparant les termes d’indices pairs, d’in-
pour des fonctions  0, f est intégrable sur [1 ; +∞[. dices impairs, on a :
Ainsi, f est intégrable sur ]0 ; +∞[ et on conclut que 
2N +1
1 N
1 N
1
 +∞ = +
x k2 (2n)2 (2n + 1)2
I = dx existe. k=1 n=1 n=0
0 sh x
1 N
1 N
1
2) Calcul : = + ,
4 n=1 n 2 n=0
(2n + 1)2
Nous allons essayer de développer la fonction sous l’intégrale
en somme d’une série de fonctions, puis permuter intégrale et d’où, en passant à la limite lorsque l’entier N tend vers l’infini
série. et puisque les séries considérées convergent :
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : 
+∞
1 1+∞
1 
+∞
1
x 2x 2x e −x = + ,
= x = k=1
k 2 4 n=1 n 2
n=0
(2n + 1)2
sh x e − e−x 1 − e−2x

+∞ 
+∞ et donc :
= 2x e−x (e−2x )n = 2x e−(2n+1)x ,
n=0 n=0

+∞
1 1 
+∞
1 3 π2 π2
= 1− = = .
car |e−2x | < 1 . n=0
(2n + 1) 2 4 k=1 k 2 4 6 8
Notons, pour tout n ∈ N :  +∞
x π2
On conclut : dx = .
f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ 2x e−(2n+1)x . 0 sh x 8
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue)
sur ]0 ; +∞[. 5.27 a) 1) Convergence simple :

• f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et a pour Soit x ∈ [0 ; +∞[.
n 0
Si x =
/ 0, alors :
somme f.
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[. ln(1 + nx 2 )
f n (x) =
  +∞ nx
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge. 1
ln n + ln x 2 + ln 1 +
n 0 0 nx 2 ln n
= ∼ −−−→ 0.
Remarquons d’abord : nx n∞ nx n ∞
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f n (x) = 2x e−(2n+1)x  0 . n∞
C.S.
On a, pour tout n ∈ N : Ceci montre : f n −→ 0 sur [0 ; +∞[.
n∞
 +∞  +∞ 2) Convergence uniforme :
| f n (x)| dx = f n (x) dx
0 0 Soit n ∈ N∗ fixé. L’étude des variations de f n paraît malcom-
 +∞
mode, car le signe de f n (x) semble difficile à étudier.
= 2x e−(2n+1)x dx
0
 +∞ Vu l’expression 1 + nx 2 , il peut être intéressant de séparer en
t 1 cas selon les positions relatives de 1 et nx 2.
= 2 e−t dt
t = (2n + 1)x 0 2n + 1 2n +1
 +∞ Soit x ∈ [0 ; +∞[.
2
= t e−t dt 1
(2n + 1)2 0 • Si x  √ , alors, en utilisant l’inégalité classique
n
2 2 2
= (2) = 1! = ,
(2n + 1)2 (2n + 1)2 (2n + 1)2 ∀ t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + t)  t ,
  +∞ nx 2 1
donc la série | f n (x)| dx converge. on a : 0  f n (x)  =x √ .
nx n
n 0 0
1
D’après le théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque • Si x  √ , alors 1  nx 2 , d’où :
pour une série d’applications, on déduit : n

225
ln(1 + nx 2 ) ln(2nx 2 ) • Soit a ∈ ]e ; +∞[ fixé. On a :
0  f n (x) = 
nx nx ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[,
ln(2n) 1 2 lnx 2 + (ln x)2n 1
= + | f n (x) − f (x)| = ln = ln 1 +
n x n x 1 + (ln x)2n 1 + (ln x)2n
ln(2n) √ 2 ln(2n) 2 1 1
 n+ 1= √ + .   ,
n n n n 1 + (ln x)2n 1 + (ln a)2n
On déduit, en regroupant les deux cas précédents : 1
donc : || f n − f ||[a

;+∞[
 −−−→ 0.
ln(2n) 2 1 + (ln a)2n n ∞
∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0  f n (x)  √ + ,
n n C.U.
Ceci montre : f n −→ f sur [a ; +∞[, pour tout a ∈ ]e ; +∞[
n∞
ln(2n) 2
et donc : || f n ||∞  √ + −−−→ 0. fixé.
n n n∞ 1 C.U.
C.U. De même (ou en remplaçant x par ) : f n −→ f sur tout
Ceci montre : f n −→ 0 sur [0 ; +∞[. x n∞
n∞
]0 ; b], b ∈ ]0 ; e−1 [ fixé.
b) 1) Convergence simple :
• Soit b ∈ [1 ; e[ fixé. On a :
Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [1 ; b],
Vu la présence de (ln x)2n , nous allons séparer en cas selon la  
 2 + (ln x)2n 
position de (ln x)2 par rapport à 1, c’est-à-dire selon la posi- | f n (x) − f (x)| =  ln − ln 2

tion de ln x par rapport à −1 et à 1. 1 + (ln x) 2n

2 + 2(ln x) 2n
(ln x)2n
• Si x ∈ ]0 ; e−1 [ ∪ ]e ; +∞[ , alors (lnx)2 > 1, = ln = ln 1 +
2 + (ln x) 2n 2 + (ln x)2n
2 + (ln x)2n (ln x)2n
(ln x)2n (ln b)2n
donc (ln x)2n −−−→ + ∞, puis : −−−→ 1,    ,
n∞ 1 + (ln x)2n n ∞ 2 + (ln x)2n 2 2
2 + (ln x)2n
et enfin : f n (x) = ln −−−→ 0. (ln b)2n
1 + (ln x)2n n ∞ donc : || f n − f ||[1

;b]
 −−−→ 0.
2 n∞
• Si x = e−1 ou x = e , alors (ln x)2 = 1 , donc : C.U.
Ceci montre : f n −→ f sur tout [1 ; b], b ∈ [1 ; e[ fixé.
3 3 n∞
f n (x) = ln −−−→ ln . 1
2 n∞ 2 De même (ou en changeant x en
C.U.
) : f n −→ f sur tout
• Si e−1 < x < e , alors (ln x)2 < 1 , donc (ln x)2n −−−→ 0 , x n∞
n∞ [a ; 1], a ∈ ]e−1 ; 1] fixé.
puis : f n (x) −−−→ ln 2 . C.U.
n∞ Il en résulte que f n −→ f sur tout [a ; b], (a,b) ∈ ]e−1 ; e[2 fixé.
n∞
C.S.
On conclut : f n −→ f, où : f : ]0 ; +∞[−→ R est définie, pour c) 1) Convergence simple :
n∞
tout x ∈ ]0 ; +∞[, par : Soit x ∈ R fixé. Vu la présence de 2n + |x|n , séparons en cas
 selon la position de |x| par rapport à 2.
 0 si 0 < x < e−1 ou e < x


3 • Si |x| < 2, alors :
f (x) = ln si x = e−1 ou x = e 

 n  n1
 2 n n1 |x|
ln 2 si e−1 < x < e. f n (x) = (2 + |x| ) = 2 1 +
n
2
On pouvait aussi remarquer :  
1 |x| n
= 2 exp ln 1 +
1 n 2
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f = f (x) ,  
x 1 |x| n |x| n
= 2 exp +o −−−→ 2.
ce qui permet de se ramener à une étude sur [1 ; +∞[ au lieu n 2 2 n∞

de ]0 ; +∞[. • Si |x| = 2, alors :


2) Convergence uniforme : 1 1 1
f n (x) = (2n + |x|n ) n = (2 · 2n ) n = 2 n · 2 −−−→ 2 .
• Puisque chaque f n est continue sur ]0 ; +∞[ et que f est dis- n∞

continue en e−1 et en e, d’après un théorème du cours par contra- • Si |x| > 2, alors :
position, on déduit que la convergence de la suite ( f n )n1 vers 2 n 1
n
n n1
f n (x) = (2 + |x| ) = |x| 1 +
n
−−−→ |x| ,
f n’est uniforme sur aucun des intervalles suivants : ]0 ; e−1 [, |x| n∞
]e−1 ; 1], [1 ; e[, ]e ; +∞[. comme plus haut.
226
C.S.
Ceci montre : f n −→ f, où : • Par exemple, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé,
n∞
 |( f n − f )(x,y)| −→ +∞ , donc f n − f n’est pas bornée
2 si |x|  2 y−→+∞

f : R −→ R, x −→ sur ]0 ; +∞[2. Il en résulte, d’après le cours, que la suite ( f n )n1


|x| si |x| > 2.
ne converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[2 .
Autrement dit : ∀ x ∈ R, f (x) = Max (2, |x|).
• Soit (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 .
2) Convergence uniforme :
On a, pour tout (x,y) ∈ D = ]0 ; a] × [b ; +∞[ :
Soit n ∈ N tel que n  2 . On a, pour tout x ∈ R :  
 y  b
 | f n (x,y) − f (x,y)| =  ln 1 +  ln 1 + ,
(2n + |x|n ) n − (2n ) n si |x|  2 xn 
1 1
an
| f n (x) − f (x)| =
1 1
(2n + |x|n ) n − (|x|n ) n si |x| > 2. b
donc : || f n − f ||∞
D
 ln 1 + −−−→ 0.
1 an n∞
L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ t n
Ceci montre que la suite ( f n )n1 converge uniformément vers
est continue sur [0 ; +∞[, de classe C 1 sur ]0 ; +∞[, et :
f sur tout D = ]0 ; a] × [b ; +∞[ , pour (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2
1 1 1
∀ t ∈ ]0 ; +∞[, ϕ (t) = t n −1 =

1 .
fixé.
n nt 1− n
D’où, par l’inégalité des accroissements finis, pour tout
(a,h) ∈ [0 ; +∞[2 : 5.28 Puisque I est un intervalle de longueur > 0 , I est un en-
semble infini, donc il existe x0 ,. . . ,x N ∈ I , deux à deux dis-
h tincts.
0  ϕ(a + h) − ϕ(a)  h Sup ϕ (t)  
1 .
t∈]a ;a+h[ na 1− n Considérons les polynômes d’interpolation de Lagrange sur les
On a donc : abscisses x0 ,. . . x N , c’est-à-dire les polynômes L 0 ,. . . ,L N dé-
∗ si |x|  2, alors : finis par :

 
| f n (x) − f (x)| = ϕ(2n + |x|n ) − ϕ(2n ) (x − x j )
/ i
j=
|x|n 2n 2 ∀ i ∈ {0,. . . ,N }, ∀ x ∈ I, L i (x) =  .
 1
 = (xi − x j )
n(2n )1− n n2n−1 n
/ i
j=

∗ si |x| > 2, alors : D’après le cours sur l’interpolation de Lagrange, on a, pour tout
  
| f n (x) − f (x)| = ϕ(2n + |x|n ) − ϕ(|x|n )
N
P ∈ R N [X] : P = P(xi )L i .
2n 2n 2 i=0
 1
 1
= .
n(|x|n )1− n n(2n )1− n n En particulier, on a donc :
2 
N
Ainsi : ∀ x ∈ R, | f n (x) − f (x)|  , ∀ x ∈ I, ∀ n ∈ N, Pn (x) = Pn (xi )L i (x) .
n
i=0
2
donc : || f n − f ||∞  −−−→ 0. C.S.
n n∞ Comme Pn −→ f sur I, on déduit, en faisant tendre l’entier n
n∞
C.U.
On conclut : f n −→ f sur R. vers l’infini :
n∞
d) 1) Convergence simple : 
N
∀ x ∈ I, f (x) = f (xi )L i (x) .
Soit (x,y) ∈ ]0 ; +∞[2 . On a : i=0

y Ceci montre que f est un polynôme, c’est le polynôme


f n (x,y) = ln x + −−−→ ln x .
n n∞ N

C.S. f (xi )L i , de degré  N.


On conclut : f n −→ f, où : i=0
n∞

f : ]0 ; +∞[ −→ R, (x,y) −→ ln x .


2

2) Convergence uniforme :
5.29 Munissons E = C([a ; b], R) de ||.||∞. Considérons le
sev F de E , formé des polynômes de degré  N. Ce sev F est
Soit n ∈ N∗ . On a, pour tout (x,y) ∈ ]0 ; +∞[2 : de dimension finie (égale à N + 1 ), donc, d’après le cours,
     
 f n (x,y) − f (x,y) =  ln x + y − ln x  F est complet. Puisque F est complet, F est fermé dans E .
 n  Comme : ∀ n ∈ N, Pn ∈ E, et que (Pn )n∈N converge vers f
 y  y
=  ln 1 + = ln 1 + . dans E (la convergence uniforme est la convergence pour la
xn  xn norme ||.||∞), il s’ensuit : f ∈ F .
227
On conclut que f est un polynôme, de degré  N. D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, l’ap-
Comparer l’énoncé et la méthode de résolution de l’exercice plication
 +∞
5.28.
g : [0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x,t) dt
0

5.30 est continue sur [0 ; +∞[. En particulier :


• D’abord, montrons que, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, l’in-  +∞
tégrale proposée existe. t
g(x) −→ g(0) = dt
sin (xt) x−→0 0 1 + t4
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. L’application f x : t −→ , est 
1 + t4 1 +∞ du 1 π
= = [Arctan u]+∞ = .
continue sur [0 ; +∞[ et, pour t  1 : u=t 2 2 0 1+u 2 2 0
4
1 1 Puis, comme : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, I (x) = xg(x),
|Fx (t)|   4.
1 + t4 t π
on conclut : I (x) ∼ + x.
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (4 > 1 ) et le théorème x−→0 4
de majoration pour des fonctions  0, Fx est intégrable sur 2e méthode : utilisation du théorème de convergence dominée
 +∞
[0 ; +∞[, donc I (x) = Fx (t) dt existe. et de la caractérisation séquentielle des limites :
0 Soit (xn )n∈N une suite dans ]0 ; +∞[, convergeant vers 0.
• Comme, pour tout t ∈ [0 ; +∞[, sin (xt) ∼ + xt , on peut Notons, pour tout n ∈ N :
x−→0
conjecturer que I (x) ressemble, pour x −→ 0+ , à sin (xn t)
 +∞ f n : [0 ; +∞[−→ R, t −→ .
xt xn (1 + t 4 )
dt , donc que I (x) admette un équivalent du
0 1 + t4 • Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue)
genre λx, λ ∈ R∗+ . sur [0 ; +∞[.
1re méthode : utilisation du théorème de continuité sous le signe • Soit t ∈ [0 ; +∞[. Si t =
/ 0, alors :
intégrale : sin (xn t) t t
f n (t) = −−−→ .
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : xn t 1 + t 4 n ∞ 1 + t 4
 +∞  +∞ Si t = 0, alors : f n (t) = 0 −−−→ 0 .
sin (xt) sin (xt) 1
I (x) = dt = xt dt n∞
0 1 + t 4
0 xt 1 + t 4 C.S.
 +∞ Ceci montre : f n −→ f sur [0 ; +∞[, où :
t n∞
=x φ(xt) dt,
0 1 + t4 t
f : [0 ; +∞[−→ R, t −→ .
en notant : 1 + t4

 sin u • L’application f est continue par morceaux sur [0 ; +∞[ (car
si u =
/ 0
φ : [0 ; +∞[−→ R, u −
 → u continue).

1 si u = 0. • On a : ∀ n ∈ N, ∀ t ∈ [0 ; +∞[,
Notons : | sin (xn t)| |xn t| t
| f n (t)| =  =
t xn (1 + t 4 ) xn (1 + t 4 ) 1 + t4
F : [0 ; +∞[×[0 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ φ(xt) .
1 + t4 t
et l’application t −→ est continue par morceaux (car
• F est continue par rapport à x (car φ est continue), continue 1 + t4
continue),  0, intégrable sur [0 ; +∞[.
par morceaux par rapport à t (car continue par rapport à t, φ
étant continue). Ainsi, la suite ( f n )n∈N vérifie l’hypothèse de domination.
• On a : ∀ (x,t) ∈ [0 ; +∞[×[0 ; +∞[, D’après le théorème de convergence dominée :
t t  +∞  +∞  +∞
t π
| f (x,t)| = |φ(xt)|  , f n −−−→ f = dt =
1 + t4 1 + t4 0 n ∞ 0 0 1 + t 4 4
car : ∀ u ∈ [0 ; +∞[, | sin u|  u. (calcul fait plus haut, dans la première méthode).
t
L’application ϕ : t −→ est continue par morceaux (car Ceci montre que, pour toute suite (xn )n∈N dans ]0 ; +∞[,
1 + t4  +∞
sin (xn t)
continue),  0, intégrable sur [0 ; ,+∞[ (exemple de Riemann, convergeant vers 0, la suite dt
n (1 + t )
x 4
3 > 1 et théorème d’équivalence pour des fonctions  0). π
0 n∈N

Ainsi, F vérifie HD sur[0 ; +∞[×[0 ; +∞[. converge vers .


4
228
Il en résulte, par caractérisation séquentielle des limites : b) 1re méthode : utilisation du théorème de convergence do-
 +∞ minée :
sin xt) π  1
dt −→+ ,
0 x(1 + t 4) x−→0 4 D’abord, pour tout n ∈ N∗ , In = x n ln(1 + x n ) dx existe
0
π
et donc : I (x) ∼ + x. comme intégrale d’une application continue sur un segment.
x−→0 4
On a, pour tout n ∈ N∗ , par le changement de variable
1 1 1
t = x n , x = t n , dx = t n −1 dt :
5.31 a) D’abord, pour tout n ∈ N∗ , l’intégrale n
 1  1 
1 1 1 1 1
In = ln(1 + x n ) dx , existe comme intégrale d’une appli- In = t ln (1 + t) t n −1 dt = t n ln(1 + t) dt .
n n 0
0 0
  
cation continue sur un segment. notée Jn
On a, pour tout n ∈ N∗ , par le changement de variable Notons, pour tout n ∈ N∗ :
1 1 1
t = x n , x = t n , dx = t n −1 dt : 1
n f n : ]0 ; 1] −→ R, t −→ t n ln (1 + t) .
 1 
1 1 1 1 1 ln(1 + t) • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
In = ln(1 + t) t n −1 dt = tn dt ,
n n 0 t nue) sur ]0 ; 1] .
0
  
notée Jn C.S.
• f n −→ f, où f : ]0 ; 1] −→ R, t −→ ln(1 + t) , car, pour
n∞
où Jn est d’ailleurs une intégrale de fonction intégrable sur 1
]0 ; 1] . t ∈ ]0 ; 1] fixé, t n −−−→ 1 .
n∞
Pour obtenir la limite de Jn (si elle existe), nous allons utiliser • f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] .
le théorème de convergence dominée. • On a :
Notons, pour tout n ∈ N∗ : 1

ln(1 + t) 1
∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1], | f n (t)| = t n ln(1 + t)  ln(1 + t) ,
f n : ]0 ; 1] −→ R, t −→ t . n
t et l’application t −→ ln(1 + t) est continue par morceaux (car
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti- continue),  0, intégrable sur ]0 ; 1] car intégrable sur [0 ; 1]
nue) sur ]0 ; 1] . puisque continue sur ce segment.
C.S. ln(1 + t) Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
• f n −→ f, où f : ]0 ; 1] −→ R, t −→ , car, pour
n∞ t nation.
1
t ∈ ]0 ; 1] fixé, on a t n −−−→ 1 . D’après le théorème de convergence dominée :
n∞
 1  1
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] . f n −−−→ f,
n∞
• On a, pour tout n ∈ N∗ et tout t ∈ ]0 ; 1] : 0 0

1 ln(1 + t) ln(1 + t) c’est-à-dire :


| f n (t)| = t n  ,  1
t t
Jn −−−→ ln(1 + t) dt
ln(1 + t) n∞ 0
et l’application t −→ est continue par morceaux (car  1
t = (1 + t) ln (1 + t) − (1 + t) 0 = 2 ln 2 − 1.
ln(1 + t)
continue),  0, intégrable sur ]0 ; 1], puisque −→ 1. 2 ln 2 − 1
t t−→0
On conclut : In ∼ .
Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi- n∞ n
nation. 2e méthode : intervention d’une autre intégrale, calculable :
 1
D’après le théorème de convergence dominée :
Pour tout n ∈ N∗ , notons In = x n ln (1 + x n ) dx, qui existe
 +∞  +∞ 0
f n −−−→ f. comme intégrale d’une application continue sur un segment,
0 n∞ 0  1
 +∞ et notons K n = x n−1 ln(1 + x n ) dx.
ln(1 + t) π2
Ainsi : Jn −−−→ dt = . 0
n∞ 0 t 12 • On a, pour tout n ∈ N∗ :
 +∞  1
π2 1
On conclut : ln(1 + x n ) dx ∼ . |In − K n | = (x n−1 − x n ) ln(1 + x n ) dx
0 n∞ 12 n 0

229
  n  1
1
x x n+1 1 L’application x −→
 (x n−1 − x n ) ln 2 dx = ln 2 − 1 + x2
, est continue par morceaux (car
0 n n+1 0
continue),  0, intégrable sur ]0 ; +∞[.
1 1 ln 2 1
= ln 2 − = = o . Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
n n+1 n(n + 1) n∞ n
nation.
• D’autre part, on peut calculer K n par le changement de va- D’après le théorème de convergence dominée :
riable t = x n , dt = x n−1 dx :  +∞  +∞  +∞
 1 1
1 1 f n −−−→ f = dx
Kn = ln(1 + t) dt = (2 ln 2 − 1) , 0 n ∞ 0 0 1 + x2
0 n n π
= [Arctan x]+∞
0 = .
calcul déjà fait dans la 1re méthode. 2
Ainsi : In = K n + (In − K n ), x
 +∞ ln 1 +
2 ln 2 − 1 1 n π
où : Kn = , et In − K n = o = o(K n ). On conclut : dx ∼ .
n n 0 x(1 + x 2 ) n∞ 2n

On obtient : In ∼ K n ,
n∞

2 ln 2 − 1 5.32 1) Soit n ∈ N∗ fixé.


et on conclut : In ∼ . On a, par intégration par parties :
n∞ n
 1  1
x x nx n nx n−1
c) Comme, pour x ∈ [0 ; +∞[ fixé : ln 1 + ∼ , In = dx = x dx
0 1+x 1 + x 2n
n n∞ n 2n
0
 1  1
x π
 +∞ ln 1 + = x Arctan (x n ) − Arctan (x n ) dx = − Jn .
n 0 4
on conjecture que In = dx est équivalente  0
 
0 x(1 + x 2 ) notée Jn
 x
+∞ Par le changement de variable
à n dx, c’est-à-dire à λn, où λ > 0 est une
x(1 + x 2 ) 1 1 1 −1
0
t = x n , x = t n , dx = t n dt ,
constante. n
 1 
1 1 1 1 1 1 Arctan t
On va donc essayer de faire apparaître en facteur. Jn = Arctan t · t n −1 dt = tn dt .
n n n 0 t
0
  
À cet effet, considérons, pour tout n ∈ N∗ :
notée K n
x
n ln 1 + Pour déterminer la limite de K n (si elle existe) lorsque l’entier
n
f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ , n tend vers l’infini, nous allons essayer d’utiliser le théorème
x(1 + x 2 ) de convergence dominée.
et essayons de montrer que le théorème de convergence dominée Notons, pour tout n ∈ N∗ :
s’applique.
Arctan t
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
1
f n : ]0 ; 1] −→ R, t −→ t n .
nue) sur ]0 ; +∞[. t

• Pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
nue) sur ]0 ; 1] .
x
ln 1 + C.S. Arctan t
n 1 1 • f n −→ f, où f : ]0 ; 1] −→ R, t −→ .
f n (x) = x −−−→ , n∞ t
1 + x2 n ∞ 1 + x2
n • f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] .
C.S. 1 • On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1],
donc f n −→ f, où f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n∞ 1 + x2 1 Arctan t Arctan t
| f n (t)| = t n   1,
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[. t t
• On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, et l’application constante 1 est intégrable sur l’intervalle borné
x x ]0 ; 1] .
n ln 1 + n
n n 1 Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
| f n (x)| =  = ,
x(1 + x 2 ) x(1 + x 2 ) 1 + x2 nation.
car on sait : ∀ t ∈ ] − 1; +∞[, ln(1 + t)  t. D’après le théorème de convergence dominée :
230
    
donc || f n ||∞  1,
1 1 1
Arctan t || f n ||∞ diverge grossièrement, fn
Kn = f n −−−→ f = dt .
n ∞ t n 1 n 1
0 0
0   ne converge pas normalement sur ]0 ; +∞[.
notée C
∗ Supposons maintenant a < b et dressons le tableau de va-
Arctan t
Puisque l’application t −→ est continue,  0 et n’est riations de f n :
t
pas l’application nulle, on a : C > 0. an
x 0 +∞
On obtient : K n = C + o (1) b−a
n∞
f n (x) + 0 −
d’où :
f n (x) 0   0
π π 1 π C 1
In = − Jn = − K n = − + o .
4 4 n 4 n n∞ n On a donc :
Remarque : Le calcul de C, en se ramenant à une série, peut an a
être l’objet d’un exercice. an b−a
|| f n ||∞ = f n =
b−a an b
n+
5.33 b−a
a) 1) Convergence simple, convergence absolue :
a b
an b−a 1
Puisque toutes les f n sont  0, la convergence absolue revient = = a a (b − a)b−a b−b .
à la convergence simple. b−a bn n b−a

Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. D’après l’exemple de Riemann, la série || f n ||∞ converge
n 1
On a :
si et seulement si : b − a > 1 .
xa xa
f n (x) = ∼ b  0. On conclut :
(n + x) n∞ n
b 
◦ si b − a  1, alors f n ne converge pas normalement sur
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence n 1
pour des séries à termes  0, on conclut : ]0 ; +∞[
 
∗ si b > 1 , alors f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ ◦ si b − a > 1 , alors f n converge normalement sur
n 1 n 1
 ]0 ; +∞[.
∗ si b  1, alors f n ne converge simplement sur aucune
n 1 • Étude sur ]0 ; A], A ∈ ]0 ; +∞[ fixé :
partie non vide de ]0 ; +∞[. Soit A ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
Dans la suite de l’étude, on peut donc se limiter au cas : b > 1 . On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; A],
2) Convergence normale : xa xa Aa
0  f n (x) =  b  b,
• Étude sur ]0 ; +∞[ : (n + x)b n n
Soit n ∈ N∗ fixé. Aa
d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||]0

;A]
.
L’application f n est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et, pour tout nb
x ∈ ]0 ; +∞[ : D’après l’exemple de Riemann (b > 1) et le théorème de ma-
joration pour des séries à termes  0, on déduit que la série
 
f n (x) = ax a−1 (n + x)−b + x a (−b)(n + x)−b−1 || f n ,||]0 ;A]
converge, et on conclut que f n converge
  ∞
= x a−1 (n + x)−b−1 a(n + x) − bx n 1 n 1
  normalement (donc uniformément) sur ]0 ; A] , pour tout
= x a−1 (n + x)−b−1 (a − b)x + an .
A ∈ ]0 ; +∞[ fixé (on rappelle que l’on a supposé b > 1 ).
∗ Si a > b, alors : 3) Convergence uniforme :
xa Si a  b , on a vu || f n ||∞ −−−→
/ 0, donc, d’après le cours,
f n (x) = ∼ x a−b −→ +∞ ,  n∞
(n + x)b x−→+∞ x−→+∞
f n ne converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.

n 1
f n n’est pas bornée, donc f n ne converge pas normalement
n 1 Supposons dorénavant a < b.
sur ]0 ; +∞[. 
Si a < b − 1 , on a vu que f n converge normalement, donc
xa n 1
∗ Si a = b, alors : f n (x) = ∼ x a−b = 1,
(n + x)b x−→+∞ uniformément, sur ]0 ; +∞[.

231

Supposons dorénavant a  b − 1. / 0, alors |e−x | < 1 , la série géométrique
Si x = (e−x )n
On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ ]0 ; +∞[, en notant Rn le n
converge, donc, par théorème de majoration pour des séries à
reste d’ordre n : 
termes  0, la série f n (x) converge.

+∞ 
2n
Rn (x) = f k (x)  f (x) n

   k=n+1 k
k=n+1
0
Si x = 0, alors : ∀ n  2, f n (x) = 0, donc la série f n (x) ,
n

2n
x a
x a
= n , converge.
(k + x)b (2n + x)b 
k=n+1 On conclut : f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
d’où, en particulier : n

0 2) Convergence normale :
  
na 1 a+1−b 1 • Étude sur [0 ; +∞[:
Rn (n)  n = n  b,
(3n)b 3b 3 Soit n ∈ N tel que n  2 , fixé.
1 L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et :
puis : ||Rn ||∞  Rn (n)  b .
3
 ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f n (x) =
1
(1 − nx) e−nx .
Il en résulte : ||Rn ||∞ −−−/→ 0, et on conclut que f n ne ln n
n∞
n 1
On en déduit le tableau de variations de f n :
converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.
On peut résumer les résultats dans un tableau : 1
x 0 +∞
n
Nature de la convergence f n (x) + 0 −
normale uniforme simple f n (x) 0   0

a+1<b oui oui oui 1 1


D’où : || f n ||∞ = f n = .
n e n ln n
1<b a+1 non non oui  1
Comme la série diverge (cf. exercice 4.2, par uti-
b1 non non non n 2
en ln n

lisation d’une comparaison série/intégrale), la série || f n ||∞ ,
ou encore dans le plan des (a,b) :
 n

b diverge, donc f n ne converge pas normalement sur


n
[0 ; +∞[.
• Étude sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé :
CN, CU, CS
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
CN, CU, CS
1
Puisque −−−→ 0 , il existe N  2 tel que :
n n∞
1
∀ n  N,  a.
1 n
On a alors, d’après le tableau de variations de f n :
CN, CU, CS
∀ n  N , || f n ||[a ∞
;+∞[
= | f n (a)| = f n (a) .

O a Comme la série f n (a) converge (cf. 1)), il s’ensuit que la
 n

;+∞[
b) 1) Convergence simple : série || f n ||[a
∞ converge, et on conclut : f n converge
n n
Puisque les f n sont toutes  0, la convergence absolue revient normalement sur tout [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
à la convergence simple.
3) Convergence uniforme :
Soit x ∈ [0 ; +∞[.
• Étude sur [a ; +∞[ :
On a : 
D’après 2), f n converge normalement, donc uniformément,
x e−nx
∀ n  3, 0  f n (x) =  x e−nx = x(e−x )n . n
ln n sur tout [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.

232
• Étude sur [0 ; +∞[ : 4) Convergence uniforme :

Comme || f n ||∞ =
1
−−−→ 0 , il nous faut étudier le reste Puisque, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, la série f n (x) relève du
e n ln n n ∞ n 1
d’ordre n, noté Rn . TSCSA, on a, en notant Rn le reste d’ordre n :
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
Nous allons utiliser une comparaison série/intégrale. x
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| = .
x e−t x x x 2 + (n + 1)
L’application ϕx : t ∈ [2 ; +∞[−→ = xt
ln t e ln t Pour n ∈ N∗ fixé, l’étude des variations de
est continue par morceaux (car continue), décroissante, inté- x
ϕn : [0 ; +∞[−→ R, x −→
grable sur [2 ; +∞[, car t 2 ϕx (t) −→ 0 . x 2 + (n + 1)
t−→+∞
√ 1
On a donc, par comparaison série/intégrale, pour tout n  2 : montre : Sup |ϕn (x)| = ϕn ( n + 1) = √ .
 +∞ x∈[0 ;+∞[ 2 n+1
+∞
Rn (x) = ϕx (k)  ϕx (t) dt. On a donc : 0  ||Rn ||∞  √
1
−−−→ 0,
k=n+1 n 2 n + 1 n∞
Et : d’où, par encadrement : ||Rn ||∞ −−−→ 0 .
 +∞  +∞  +∞ n∞
x e−t x x e−t x 
ϕx (t) dt = dt  dt On conclut que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n n ln t n ln n
n 1
1 1 −nx 1
= [−e−t x ]+∞
n = e  . d) 1) Convergence simple, convergence absolue :
ln n ln n ln n
1 Soit x ∈ R fixé.
Ainsi : ∀ n  2, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0  Rn (x)  ,
ln n Pour tout n ∈ N tel que n  −x, on a :
   
1 π π
puis : ∀ n  2, ||Rn ||∞  . Arctan (x + n) ∈ 0 ; et Arctan n ∈ 0 ; ,
ln n 2 2
1  
Comme −−−→ 0, il en résulte ||Rn ||∞ −−−→ 0 , et on π π
ln n n∞ n∞ d’où : f n (x) ∈ − ; .
 2 2
conclut : f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n Et, par une formule de trigonométrie :
c) 1) Convergence simple :   (x + n) − n x
 tan f n (x) = = .
x 1 + (x + n)n 1 + n(x + n)
Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ fixé, la série (−1)n relève
n 1
x2 +n On a donc, pour tout n  −x :
du TSCSA, car elle est alternée, le terme général tend vers 0, x
f n (x) = Arctan .
et la valeur absolue du terme général décroît. Il en résulte que 1 + n(x + n)
cette série converge. On sait : ∀ t ∈ R, |Arctan t|  |t|.

Ainsi, f n converge simplement sur [0 ; +∞[. |x|
n 1 D’où : ∀ n  −x, | f n (x)|  .
1 + n(x + n)
2) Convergence absolue :
Si x = 0, alors : ∀ n ∈ N, f n (x) = 0 ,
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. 
donc la série f n (x) converge.
|x| |x|
/ 0, alors : | f n (x)| =
Si x = ∼  0, n 0
+nx2 n∞ n |x| |x|
donc, par l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence Si x =
/ 0, alors ∼ .
 1 + n(x + n) n∞ n 2
pour des séries à termes  0, la série | f n (x)| diverge.
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), le théorème d’équi-
n 1
valence et le théorème de majoration pour des séries à termes
Pour x = 0, tous les termes sont nuls, donc la série converge. 
  0, la série | f n (x)| converge.
Ainsi, f n converge absolument seulement sur {0} . n

n 1 Ceci montre que f n converge absolument, donc simplement,
3) Convergence normale : n 0
 sur R.
D’après 2) (et le cas trivial x = 0), f n ne converge norma-
n 1
2) Convergence normale, convergence uniforme :
lement sur aucune partie non vide ni égale à {0} , de [0 ; +∞[. Soit n ∈ N∗ .

233
 
L’application f n est de classe C 1 sur R et :  x 
∀ x ∈ [a ; b], | f n (x)| = Arctan 
1 + n(x + n) 
1
∀ x ∈ R, f n (x) = >0, |x| c
1 + (x + n)2   ,
1 + n(x + n) 1 + na + n 2
d’où le tableau de variations de f n :
c c
d’où : || f n ||[a

;b]
 ∼ 2  0.
x −∞ +∞ 1 + an + n 2 n∞ n
f n (x) + D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), le théorème d’équi-
valence et le théorème de majoration pour des séries à termes
f n (x)  
 0, la série || f n ||[a

;b]
converge.
n
Et : 
π 1 On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
lim f n (x) = − − Arctan n = −π + Arctan , n 0
x−→−∞ 2 n
mément, sur [a ; b], pour tout (a,b) ∈ R2 fixé tel que
π 1
lim f n (x) = − Arctan n = Arctan . a  0  b, puis sur tout segment de R.
x−→+∞ 2 n
e) 1) Convergence simple, convergence absolue :
• Étude sur ] − ∞ ; 0] :
 Comme les f n sont toutes  0, la convergence absolue revient
;0]
Puisque || f n ||]−∞
∞ −−−→ π =
/ 0, d’après le cours, f n ne à la convergence simple.
n∞
n
converge pas uniformément (donc ne converge pas normale- Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. Si x =
/ 0, alors :
ment non plus) sur ] − ∞ ; 0]. nx nx 1 1
f n (x) = ∼ =  0.
• Étude sur [0 ; +∞[ : 1 + n 3 x 2 n∞ n 3 x 2 x n2

∗ Puisque || f n ||∞ = Arctan


1 1
∼  0 , d’après l’exemple de D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi-

n n∞ n valence pour des séries à termes  0, la série f n (x)
Riemann et le théorème d’équivalence pour des séries à termes
  n
 0, la série || f n ||[0 ;+∞[ diverge, donc f n ne converge converge.
n 0 n 0
Si x = 0, alors : ∀ n ∈ N, f n (x) = 0 ,
pas normalement sur [0 ; +∞[. 
donc la série f n (x) converge.
∗ Pour étudier la convergence uniforme, puisque
 n
;+∞[ ;+∞[
|| f n ||[0
∞ −−−→ 0 et que la série || f n ||[0
∞ diverge, On conclut :
n∞
n 0 
il nous faut étudier le reste d’ordre n, noté Rn . la série f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
n
On a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; +∞[ : 2) Convergence normale :

+∞ 
+∞
x Soit n ∈ N∗ . L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et,
Rn (x) = f k (x) = Arctan
1 + k(x + k) pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
k=n+1 k=n+1

2n
x x n(1 + n 3 x 2 ) − nx2n 3 x
 Arctan  n Arctan , f n (x) =
k=n+1
1 + k(x + k) 1 + 2n(x + 2n) (1 + n 3 x 2 )2
n − n4 x 2 n(1 − n 3 x 2 )
n = = ,
puis : Rn (n)  n Arctan , donc : (1 + n x )
3 2 2 (1 + n 3 x 2 )2
1 + 6n 2
d’où le tableau de variations de f n :
n n2 1
||Rn ||∞  n Arctan ∼ −−−→ .
1 + 6n 2 n∞ 1 + 6n 2 n∞ 6 x 0 n −3/2 +∞
Il en résulte : ||Rn ||∞ −−− /→ 0. f n (x) + 0 −
n∞
 f n (x) 0   0
Ceci montre que f n ne converge pas uniformément sur
n
[0 ; +∞[. • Étude sur [0 ; +∞[ :
∗ Soit (a,b) ∈ R tel que, par exemple, a  0  b.
2 L’application f n est bornée et :
Notons c = Max (−a,b). n −1/2 1
|| f n ||∞ = f n (n −3/2 ) = = 1/2 .
On a, pour tout n ∈ N tel que n  −a : 1+1 2n

234
 √
D’après l’exemple de Riemann (1/2  1), la série || f n ||∞ n
et donc : ||Rn ||∞  Rn (n −3/2
) −−−→ + ∞,
 n 9 n∞
diverge, donc : f n ne converge pas normalement sur d’où : ||Rn ||∞ −−−/→ 0.
n n∞

[0 ; +∞[. On conclut : f n , ne converge pas uniformément sur
• Étude sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé : n
]0 ; +∞[.
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
1re méthode :
Puisque n −3/2 −−−→ 0 , il existe N ∈ N∗ tel que :
5.34 a) On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
n∞ Arctan (x n+1 ) π π
| f n (x)| =   2,
∀ n  N, n −3/2
 a. n(n + 1) 2n(n + 1) 2n
π
On a alors : ∀ n  N , || f n ||[a ;+∞[
= | f n (a)| = f n (a). donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  2 .
∞ 2n
 
Puisque f n (a) converge (cf. 1)), la série || f n ||[a ;+∞[ D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
∞ 
n
 n joration pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞
converge. Ceci montre que f n converge normalement sur n 1
n converge.
[a ; +∞[. 
On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
2e méthode : n 1

On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[, mément, absolument, simplement, sur [0 ; +∞[.


b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur [0 ; +∞[ et
nx nx 1 1 
0  f n (x) =  3 2 = 2  2 , que la série d’applications f n converge uniformément sur
1 + n3 x 2 n x n x n a n 1

1 [0 ; +∞[, d’après un théorème du cours, la somme S est conti-


donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[a

;+∞[
 2. nue sur [0 ; +∞[.
an
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- c) On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
joration pour des séries à termes  0, on déduit que la série 1
  S(x) + S
;+∞[
|| f n ||[a
∞ converge, et on conclut que f n converge x
n n 1 n+1
normalement sur [a ; +∞[. 
+∞ +∞ Arctan

Arctan (x n+1 ) x
= +
3) Convergence uniforme :
n=1
n(n + 1) n=1
n(n + 1)
• Étude sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé : 
+∞
1 1
 = Arctan (x n+1 ) + Arctan
D’après 2), f n converge normalement, donc uniformément, n=1
x n+1 n(n + 1)
n 
+∞
π 1
sur [a ; +∞[. = .
n=1
2 n(n + 1)
• Étude sur ]0 ; +∞[ :
 Comme, pour N  1, par télescopage :
Puisque || f n ||∞ −−−→ 0 et que la série || f n ||∞ diverge,
n∞
n 
N
1 N
1 1 1
il nous faut étudier le reste. = − =1− −→ 1 ,
n=1
n(n + 1) n=1
n n + 1 N + 1 N −→+∞
On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; +∞[, en notant Rn le
reste d’ordre n : 
+∞
1
on a : = 1,
n(n + 1)

+∞
kx 2n
kx
n=1
Rn (x) =  1 π
k=n+1
1 + k 3 x 2
k=n+1
1 + k3 x 2 et donc : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, S(x) + S = ,
x 2
(n + 1)x n(n + 1)x
n = . d’où l’égalité demandée.
1 + (2n) x3 2 1 + 8n 3 x 2
d) 1) • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et, pour
D’où, en particulier, pour tout n ∈ N∗ :
tout x ∈ [0 ; 1[ :

n(n + 1)n −3/2 n+1 n 1 (n + 1)x n xn
Rn (n −3/2 )  = √  , f n (x) = = .
1+8 9 n 9 n(n + 1) 1 + x 2(n+1) n(1 + x 2(n+1) )
235
• Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a], y

xn xn π
| f n (x)| =   x n  an ,
n(1 + x 2(n+1) ) n 2
y = S(x)

donc : ∗
∀ n ∈ N , || f n ||[0

;a]
a . n

π
 4
Comme |a| < 1, la série géométrique n
a converge. Par théo-
n 1
rème de majoration pour des séries à termes  0, la série
 
|| f n ||[0

;a]
converge. Ceci montre que f n converge nor-
O 1 x
n 1 n 1
malement, donc uniformément, sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[
fixé. 5.35 a) 1) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
 1 1
• On a vu en a) que f n , converge simplement sur [0 ; +∞[, On a : f n (x) = ∼  0.
n 1
x 2 (n 4 + x 2 ) n∞ x 2 n 4
donc sur [0 ; 1[ . D’après l’exemple de Riemann (4 > 1 ) et le théorème d’équi-
D’après le théorème de dérivation pour une série de fonctions, valence pour des séries à termes  0, on déduit que la série

on conclut que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et que : f n (x) converge.
n 1

+∞ 
xn Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[.
∀ x ∈ [0 ; 1[, S  (x) = .
n=1
n(1 + x 2(n+1) ) n 1

2) Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.


2) Comme S  (0) = 0 et ∀ x ∈ ]0 ; 1[, S  (x) > 0,
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[,
il s’ensuit que S est strictement croissante sur [0 ; 1[ .
1 1
De plus, comme S est continue sur [0 ; 1] (cf. b)), on conclut | f n (x)| = 2 4  2 4 = f n (a),
x (n + x 2 ) a (n + a 2 )
que S est strictement croissante sur [0 ; 1] .
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[a

;+∞[
 f n (a).

+∞
Arctan 1 π+∞
1 π
3) On a : S(1) = = = . D’après 1) et le théorème de majoration pour des séries à termes
n(n + 1) 2 n(n + 1) 4 
n=1 n=1  0, on déduit que la série || f n ||[a

;+∞[
converge.
n 1
4) On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ : 
On conclut que f n converge normalement, donc unifor-

+∞
xn 
+∞
xn n 1

S (x) = 
n=1
n(1 + x 2(n+1) ) n=1
n ·2 mément, sur tout [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
1
= − ln(1 − x) −→− +∞, b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur ]0 ; +∞[ et

2 x−→1
que f n converge uniformément sur tout segment de
donc : S  (x) −→− +∞. n 1
x−→1
]0 ; +∞[, d’après un théorème du cours, la somme S est conti-
e) D’après c) et la continuité de S en 0 (cf. a)), on a : nue sur ]0 ; +∞[.
c) 1) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
π 1 π π
S(x) = − S −→ − S(0)) = . 1
2 x x−→+∞ 2 2 gn : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n4 + x2
f) L’étude des variations de S sur [1 ; +∞[ se déduit de celle • Pour tout n ∈ N∗ , gn est continue sur [0 ; +∞[.
des variations de S sur [0 ; 1[ par la formule obtenue en c). 1
• On a : ∀ n ∈ N∗ , ||gn ||∞ = 4 ,
n
 
x 0 1 +∞ donc la série ||gn ||∞ converge, gn converge normale-
n 1 n 1
S  (x) 0 + +∞ +∞ + ment, donc uniformément, sur [0 ; +∞[.
π π 
+∞
S(x) 0  
4 2 D’après un théorème du cours, gn est continue sur [0 ; +∞[,
n=1
en particulier en 0.

236

+∞
1 ln 2
En notant C = > 0, Comme −→ +∞, on déduit :
n 4 −ln x x−→1−
n=1


+∞ 
+∞
xn ln 2
on a donc : gn (x) −→+ C, ∼− .
x−→0 n=0
1 + xn x−→1 −ln x
n=1

d’où : x 2 S(x) −→+ C, puis : S(x) ∼ +


C
. Enfin, comme − ln x ∼ 1 − x , on conclut :
x−→1−
x−→0 x−→0 x2
D’après l’exemple de Riemann en 0 (2 > 1) et le théorème 
+∞
xn ln 2
∼− .
d’équivalence pour des fonctions  0, on conclut que S n’est n=0
1 + xn x−→1 1−x
pas intégrable sur ]0 ; 1] .
2) On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : 5.37 Nous allons essayer d’appliquer le théorème sur l’inté-

+∞
1 
+∞
1 1 gration sur un intervalle quelconque pour une série d’applica-
0  S(x) =  =C 2. tions.
n=1
x 2 (n 4 + x 2 ) n=1
x 2n4 x
Notons, pour tout n ∈ N∗ :
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
de majoration pour des fonctions  0, on conclut que S est in- f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x n e−nx .
tégrable sur [1 ; +∞[.
• Soit n ∈ N∗ . Il est clair que f n est continue par morceaux (car
continue) sur [0 ; +∞[.
5.36 Soit x ∈ ]0 ; 1[ fixé. • On a, puisque n > 0 : x 2 f n (x) = x n+2 e−nx −→ 0
x−→+∞
xt
L’application ϕx : [0 ; +∞[−→ R, t −
 → donc, pour x assez grand : x f n (x)  1 ,
2
1 + xt
1
est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, pour tout t ∈ [0 ; +∞[ : puis : 0  f n (x)  .
x2
(ln x)x t (1 + x t ) − x t (ln x)x t (ln x)x t D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
ϕx (t) = =  0,
(1 + x ) t 2 (1 + x t )2 de majoration pour des fonctions  0, f n est intégrable sur
donc ϕx est décroissante sur [0 ; +∞[. [1 ; +∞[, puis sur [0 ; +∞[.

D’autre part : x t −→ 0, • Étudions x e−x , pour x décrivant [0 ; +∞[.


t−→+∞
L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x e−x
donc : ϕx (t) ∼ x t = e(ln x)t  0.
t−→+∞
est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
Comme ln x < 0, l’application t −→ e(ln x)t est intégrable sur
[0 ; +∞[. Par théorème d’équivalence pour des fonctions  0, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, ϕ (x) = (1 − x) e−x ,
on déduit que ϕx est intégrable sur [0 ; +∞[. d’où le tableau de variations de ϕ :
Par comparaison série/intégrale, il en résulte que la série
 x 0 1 +∞
ϕx (n) converge, et on a :

n 0 ϕ (x) + 0 −
 +∞ 
+∞  +∞
ϕx (t) dt  ϕx (n)  ϕx (0) + ϕx (t) dt . ϕ(x) 0  e−1  0
0 n=0 0

On a donc : ||ϕ||∞ = ϕ(1) = e−1 .


Calculons cette intégrale :
 ∞  +∞ Ainsi, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
xt
ϕx (t) dt = dt
0 0 1 + xt ∀ n ∈ N∗ , 0  f n (x) = (x e−x )n  (e−1 )n .
 −∞ 
eu 1 Comme |e−1 | < 1, la série géométrique (e−1 )n converge,
= du
u = t ln x 0 1 + eu ln x n 1

1  0 ln 2 donc, par théorème de majoration pour des séries à termes  0,


= ln(1 + eu ) = . 
−ln x −∞ −ln x la série f n (x) converge.
n 1
ln 2 
+∞
xn 1 ln 2 
On obtient :   + . Ceci montre que f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
−ln x n=0
1 + x n 2 −ln x n 1

237

+∞
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[a

;+∞[
 f n (a).
• On a, en notant S = f n , pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : 
n=1 Comme la série f n (a) converge (cf. 1)), par théorème de

+∞ 
+∞
1 n 1

S(x) = f n (x) = (x e−x )n = x e−x , majoration pour des séries à termes  0, la série || f n ||[a ;+∞[
n=1 n=1
1 − x e−x ∞
n 1
donc S est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[. converge.

  +∞ On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
n 1
n 1 0
mément, sur [a ; +∞[, pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.

On a, pour tout n ∈ N :
b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur ]0 ; +∞[ et
 +∞  +∞ 
| f n (x)| dx = x n e−nx dx que f n converge uniformément sur tout segment de
0 0 n 1
 +∞  +∞ ]0 ; +∞[, d’après un théorème du cours, on conclut que la
t n −t 1 1
= e dt = n+1 t n e−t dt somme S est continue sur ]0 ; +∞[.
t=nx 0 n n n 0
1 n! 1 1···2···n 1 c) Nous allons essayer d’appliquer le théorème du cours sur
= n+1 (n + 1) = n+1 =  2, l’intégration sur un intervalle quelconque pour une série d’ap-
n n n n · n···n n
plications.
donc, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
de majoration pour des séries à termes  0, la série
  +∞ nue) sur ]0 ; +∞[.

| f n (x)| dx converge. • f n converge simplement sur]0 ; +∞[
n 1 0
n 1
D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle 
+∞
quelconque pour une série d’applications, on déduit que la série • f n est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[
  +∞ n=1
f n (x) dx converge, que S est intégrable sur [0 ; +∞[ (cf. b)).
n 1

0
+∞
et que : • Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
 +∞ 
+∞ 
+∞ n 1 0

S(x) dx = f n (x) dx = un . Remarquons d’abord :


0 n=1 n=1
 ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f n (x)  0 .

+∞ +∞
x e−x
On conclut : un = dx. Pour n = 1 :
n=1 0 1 − x e−x  +∞   +∞
+∞
1 1
f 1 (x) dx = dx = − =1.
0 0 (1 + x)2 1+x 0
5.38 a) 1) Convergence simple :  +∞

Soit x ∈ ]0 ; +∞[. Pour calculer, pour tout n ∈ N − {0,1}, f n (x) dx, com-
0
1 1 mençons par effectuer une décomposition en éléments sim-
On a : f n (x) = ∼  0.
(1 + nx)(n + x) n∞ xn 2 ples :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- 1 a b
 = + , (a,b) ∈ R2 .
valence pour des séries à termes  0, la série f n (x) (1 + nX)(n + X) 1 + nX n + X
n 1 Par multiplication puis remplacement, on obtient facilement :
converge.
 a=
1
= 2
n
, b=
1
.
Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[. 1 n −1 1 − n2
n 1 n−
n
2) Convergence normale sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé : 1 1 n 1
D’où : = 2 − ,
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. (1 + nX)(n + X) n − 1 1 + nX n + X
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[, puis :
1  +∞  +∞
| f n (x)| = | f n (x)| dx = f n (x) dx
(1 + nx)(n + x) 0 0
1  +∞
 = | f n (a)| = f n (a), 1 n 1
(1 + na)(n + a) = − dx
0 n 2 − 1 1 + nx n+x
238
1  +∞
On a, pour tout n ∈ N :
= ln(1 + nx) − ln (n + x)
−1 n2 0 
  +∞
1 1 + nx +∞ 1 1 | f n (x)| dx
= 2 ln = 2 ln n − ln
n −1 n+x 0 n −1 n 0

2 ln n 2 ln n  +∞
= 2 ∼ . = f n (x) dx
n − 1 n∞ n 2
0
 2 ln n
La série converge (par la règle n 3/2 u n , par exemple,  +∞
n 1
n2 = 2 e−(2n+1)bx sh ax dx
0
cf. exercice 4.2), donc, par théorème d’équivalence pour des
  +∞  +∞
séries à termes  0, la série | f n (x)| dx converge. = e−(2n+1)bx (eax − e−ax ) dx
n 1 0 0

D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle  +∞  


quelconque pour une série d’applications, on déduit que S est = e(−(2n+1)b+a)x − e(−(2n+1)b−a)x dx
0
intégrable sur ]0 ; +∞[ et que, le calcul ayant déjà été fait ci-
 +∞
dessus : e(−(2n+1)b+a)x e(−(2n+1)b−a)x
 +∞ +∞  +∞
= −
 
+∞
ln n −(2n + 1)b + a −(2n + 1)b − a 0
S(x) dx = f n (x) dx = 1 + 2 2 −1
.
0 n=1 0 n=2
n 1 1
= −
(2n + 1)b − a (2n + 1)b + a
5.39 Nous allons essayer de développer la fonction sous l’in- 2a
tégrale en une somme de série de fonctions, puis permuter in- = .
(2n + 1)2 b2 − a 2
tégrale et série.
sh ax 2a 2a a 1
Remarquons d’abord que l’application f : x −→ est Comme ∼ = 2 2  0,
sh bx (2n + 1)2 b2 − a 2 n∞ 4n 2 b2 2b n
ax a a
continue sur R∗ et que : f (x) ∼ = , donc f (x) −→ . d’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi-
x−→0 bx b x−→0 b
valence pour des séries à termes  0 , la série
  +∞
On peut donc compléter f par continuité en 0 en posant
a | f n (x)| dx converge.
f (0) = .
b n 0 0

D’autre part, il est clair que f est paire. D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, en utilisant une série géométri- quelconque pour une série d’applications, on déduit que f est
que : intégrable sur ]0 ; +∞[ (ce que l’on pouvait aussi montrer di-
sh ax 2 sh ax 1 rectement) et que :
f (x) = = bx = 2 e−bx sh ax
sh bx e − e−bx 1 − e−2bx  +∞ +∞ 
 +∞

+∞ 
+∞
f (x) dx = f n (x) dx
= 2 e−bx sh ax (e−2bx )n = 2 e−(2n+1)bx sh ax, 0 n=0 0
n=0 n=0

+∞
2a
car |e−2bx | < 1. = .
n=0
(2n + 1)2 b2 − a 2
Notons, pour tout n ∈ N :
f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ 2 e−(2n+1)bx sh ax . Enfin, on conclut, par parité :

• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue)  +∞  +∞ 


+∞
4a
sur ]0 ; +∞[. f (x) dx = 2 f (x) dx = .
 −∞ 0 n=0
(2n + 1)2 b2 − a 2
• f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et a pour
n 0
somme f.
5.40 Nous allons essayer de développer la fonction sous l’in-
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[.
tégrale en une somme de série de fonctions, puis permuter in-
  +∞ tégrale et série.
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
n 0 0 Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
Remarquons d’abord : On a, pour tout t ∈ ]0 ; +∞[, en utilisant une série géométri-
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f n (x)  0 . que :

239
t x−1 1 d’où :
= t x−1 e−t
et + 1 1 + e−t n 
 +∞  +∞  +∞


+∞ 
+∞ f k (t) dt = S(t) dt − Rn (t) dt .
= t x−1 e−t (−e−t )n = (−1)n t x−1 e−(n+1)t , k=0 0 0 0

n=0 n=0  +∞
car | − e−t | < 1 . Comme Rn (t) dt −−−→ 0, on déduit :
0 n∞
Notons, pour tout n ∈ N :
n 
 +∞  +∞
f n : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ (−1)n t x−1 e−(n+1)t . f k (t) dt −−−→ S(t) dt .
0 n∞ 0
k=0
Le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle quel-
conque pour une série d’applications ne s’applique pas ici, car  +∞
  +∞ Ceci montre que la série f k (t) dt converge et que :
la série | f n (t)| dt diverge, comme on peut s’en rendre k 0 0

n 0 0 +∞ 
 +∞  +∞
compte en calculant l’intégrale (de toute façon, nous allons cal- f k (t) dt = S(t) dt.
k=0 0 0
culer cette intégrale, sans la valeur absolue).
Pour pouvoir permuter intégrale et série, nous allons montrer Enfin, pour tout n ∈ N :
que l’intégrale du reste tend vers 0.  +∞  +∞
f n (t) dt = (−1)n t x−1 e−(n+1)t dt
Soient n ∈ N, t ∈ ]0 ; +∞[ . 0 0
 +∞ x−1
On a, en notant Rn (t) le reste d’ordre n : u 1
= (−1)n e−u du

+∞ 
+∞ u = (n + 1)t 0 n + 1 n + 1
Rn (t) = f k (t) = (−1)k t x−1 e−(k+1)t  +∞
(−1)n (−1)n
k=n+1 k=n+1 = u x−1 e−u du = (x),

+∞ (n + 1) 0
x (n + 1)x
(−e−t )n+1
= t x−1 e−t (−e−t )k = t x−1 e−t
k=n+1
1 − (−e−t ) calcul presque déjà fait plus haut.
e t x−1 −(n+1)t On conclut :
= (−1)n+1
.  +∞ x−1
1 + e−t t 
+∞
(−1)n
Il est clair, par l’exemple de Riemann en 0 et la règle t α f (t) dt = (x)
0 et + 1 n=0
(n + 1)x
en +∞, que, pour tout n ∈ N , f 0 ,. . . , f n et S sont intégrables +∞
(−1)n−1
sur ]0 ; +∞[. Il en résulte, par combinaison linéaire, que, pour = (x) = T (x) (x).
nx
tout n ∈ N , Rn est intégrable sur ]0 ; +∞[. On a : n=1

 +∞  +∞ x−1 −(n+1)t
t e
0 |Rn (t)| dt = dt
1 + e−t 5.41 Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
0
 +∞
0

 t x−1 e−(n+1)t dt Pour tout n ∈ N , comme an > 0, l’application


0
 +∞ x−1 f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ (−1)n x an
u 1
= e−u du
u = (n + 1)t 0 n+1 n+1 est continue sur le segment [0 ; 1] .
 +∞
1 x−1 −u (x) Comme, pour tout n ∈ N :
= u e du = .
(n + 1)x 0 (n + 1)x  1  1  1+an 1
x 1
(x) | f n (x)| dx = x an dx = =
Puisque x ∈ ]0 ; +∞[ est fixé, on a : −−−→ 0 , donc 1 + a 1 + an
(n + 1)x n ∞ 0 0 n 0
 +∞  1
Rn (t) dt −−−→ 0. et que la série peut diverger, pour (an )n∈N = (n)n∈N
0 n∞
n 0
1 + an

n
On a alors, pour tout n ∈ N , en notant Sn = f k la somme par exemple, nous ne pouvons pas appliquer le théorème du
k=0 cours sur l’intégration sur un intervalle quelconque pour une

+∞ série d’applications.
partielle d’indice n et S = f k , la somme totale : Nous allons essayer de montrer que l’intégrale du reste tend
k=0
  vers 0.
+∞ +∞  
S(t) dt = Sn (t) + Rn (t) dt Notons, pour tout n ∈ N , Sn la n-ème somme partielle :
0 0
 +∞ 
n  +∞ 
n
= f k (t) dt + Rn (t) dt, Sn : [0 ; 1] −→ R, x −→ Sn (x) = (−1)k x ak .
0 k=0 0 k=0

240

Pour tout x ∈ [0 ; 1[ fixé, la série f n (x) relève du TSCSA, donc :
n 0
n  1  1 
n
car elle est alternée, | f n (x)| = x an −−−→ 0 puisque f k (x) dx = f k (x) dx
n∞
  k=0 0

0 k=0
 
an −−−→ + ∞ , et la suite | f n (x)| n∈N est décroissante, 1 1 1
n∞ = Sn (x) dx = S(x) dx − Rn (x) dx.
puisque x ∈ [0 ; 1] et que (an )n∈N est croissante et à termes 0 0 0
dans R∗+ .  1
 Comme Rn (x) dx −−−→ 0 , il s’ensuit que la série
Il en résulte que, pour tout x ∈ [0 ; 1[, la série f n (x) 0 n∞
n 0  1
converge. f k (x) dx converge et que :
 k 0 0
Ainsi, f n converge simplement sur [0 ; 1[ .
+∞ 
 1  +∞
n 0
f k (x) dx = S(x) dx .
Notons S la somme : k=0 0 0


+∞
On conclut :
S : [0 ; 1[−→ R, x −→ S(x) = f n (x) .
n=0
 1 +∞
(−1)n x an dx
Notons, pour tout n ∈ N , Rn le reste d’ordre n : 0 n=0
+∞ 
 
+∞

+∞
1
(−1)n
= (−1)n x an dx = .
Rn : [0 ; 1[−→ R, x −→ Rn (x) = f k (x) . n=0 0 n=0
1 + an
k=n+1

On a, pour tout b ∈ [0 ; 1[ :
5.42 a) Remarquons d’abord que, puisque f est continue par
||Rn ||[0

;b]
 || f n+1 ||[0∞;b] = ban+1 −−−→ 0 , morceaux sur [0 ; +∞[, f admet en 0+ une limite finie, notée
n∞
 f (0+ ), et qu’il se peut que f (0+ ) soit différent de f (0), lorsque
donc f n converge uniformément sur tout segment de [0 ; 1[. f n’est pas continue en 0.
n
Nous allons utiliser le théorème de convergence dominée et la
Comme chaque f n est continue sur [0 ; 1[, il en résulte que, pour caractérisation séquentielle des limites.
tout n ∈ N , Rn est continue sur [0 ; 1[ .
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, par le changement de va-
D’après ce qui précède, les applications S et Rn , pour tout n ∈ N, riable u = xt :
sont continues sur [0 ; 1[ .  +∞  +∞
 u
x e−xt f (t) dt = e−u f du .
Puisque, pour tout x ∈ [0 ; 1[, la série f n (x) relève du 0 0 x
n 0
TSCSA, on a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; 1[ : Soit (xn )n∈N une suite dans ]0 ; +∞[, de limite +∞.
  Notons, pour tout n ∈ N :
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| = (−1)n+1 x an+1  = x an+1 .
u
Il en résulte, par théorème de majoration pour des fonctions  0, f n : [0 ; +∞[−→ R, u −→ e−u f .
xn
que, pour tout n ∈ N , Rn est intégrable sur [0 ; 1[ , et on a :
 1   1  1 • Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car f l’est)
  1
 Rn (x) dx   |R (x)| dx  x an+1 dx = . sur [0 ; +∞[.
  n
1 + an+1
0 0 0
• Pour tout u ∈ ]0 ; +∞[ fixé, puisque f −→
+
f (0+ ), on a, par
0
1 composition de limites :
Comme an −−−→ + ∞ , on a : −−−→ 0,
n∞ 1 + an+1 n ∞
 u
+∞ f n (u) = e−u f −−−→ e−u f (0+ ) .
donc, par encadrement : Rn (x) dx −−−→ 0. xn n∞
0 n∞

Mais, pour tout n ∈ N : D’autre part : f n (0) = f (0) −−−→ f (0).


n∞
 1  1 C.S.
  Ceci montre : f n −→ g, où :
S(x) dx = Sn (x) + S(x) dx n∞
0 0 
 1  1 e−u f (0+ ) si u =
/ 0
= Sn (x) dx + Rn (x) dx, g : [0 ; +∞[−→ R, u −→
0 0 0 si u = 0.

241
• L’application g est continue par morceaux (car f l’est) sur • Pour tout n ∈ N , gn = ( f n − f )− est continue par morceaux,
[0 ; +∞[. car f n − f l’est et l’application y −→ y − est continue sur R.
• On a : ∀ n ∈ N, ∀ u ∈ [0 ; +∞[, • Soit x ∈ I. On a :
 
 u  ∀ n ∈ N, 0  gn (x) = ( f n − f )− (x)  | f n − f |(x) .
| f n (u)| = e−u  f  e−u || f ||∞ ,
xn  C.S.
Comme f n −→ f, on a : f n (x) −−−→ f (x),
et l’application u −→ e−u || f ||∞ est continue par morceaux (car n∞ n∞

continue),  0, intégrable sur [0 ; +∞[. donc : | f n − f |(x) −−−→ 0,


n∞
Ceci montre que ( f n )n0 vérifie l’hypothèse de domination. puis, par encadrement : gn (x) −−−→ 0.
n∞
D’après le théorème de convergence dominée : C.S.
 +∞  +∞ Ceci montre : gn −→ 0 sur I.
n∞
f n −−−→ f, • L’application nulle est continue par morceaux (car continue)
0 n∞ 0
sur I.
c’est-à-dire : • Par hypothèse : ∀ x ∈ I, ∀ n ∈ N, f n (x)  0,
 +∞  +∞ C.S.
u d’où, puisque f n −→ f, par passage à la limite lorsque l’entier
e−u f du −−−→ e−u f (0+ ) du n∞
xn n∞
0 0
n tend vers l’infini : ∀ x ∈ I, f (x)  0.
= [−e −u +
f (0 )]+∞
0
+
= f (0 ).
Soient n ∈ N, x ∈ I.
Ainsi, pour toute suite (xn )n0 dans ]0 ; +∞[, de limite +∞, ∗ Si f n (x)  f (x) , alors f n (x) − f (x)  0,
 +∞
la suite e−u f
u
du converge vers f (0+ ). donc gn (x) = 0  f (x).
xn
0 n∈N ∗ Si f n (x)  f (x) , alors :
Par caractérisation séquentielle des limites, on déduit :  
gn (x) = − f n (x) − f (x) = f (x) − f n (x)  f (x) .
 +∞
u
e−u f du −→ f (0+ ) , Ceci montre : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ I, |gn (x)| = gn (x)  f (x).
0 x x−→+∞
Et l’application f est continue par morceaux,  0, intégrable
 +∞
sur I (par hypothèse).
et on conclut : x e−xt f (t) dt −→ f (0+ ).
0 x−→+∞
Ainsi, la suite (gn )n∈N vérifie l’hypothèse de domination.
b) Même méthode qu’en a), avec utilisation des suites (xn )n∈N D’après le théorème de convergence dominée, on déduit que,
dans ]0 ; +∞[ telles que xn −−−→ 0. pour tout n ∈ N , gn est intégrable sur I, et que :
n∞
 
On remarquera que f est bornée sur [0 ; +∞[, car, puisque f gn −−−→ 0 = 0.
n∞
admet une limite finie en +∞, il existe a ∈ [0 ; +∞[ telle que I I

f |[a ;+∞] soit bornée, et f |[0 ;a] est bornée car continue par mor- 2) On a :
ceaux sur un segment. ∀n ∈ N, ( f n − f )+ = ( f n − f ) + ( f n − f )− = ( f n − f ) + gn .
Comme, pour tout n ∈ N , f n − f et gn sont intégrables sur I,
5.43 Rappelons que, pour toute application u : I −→ R , on par opérations, ( f n − f )+ est intégrable sur I. Et :
  
note u + , u − les applications de I dans R définies, pour tout
x ∈ I, par : ( f n − f )+ = ( f n − f ) + gn
 I
 I
  I
 
u(x) si u(x)  0
+
u (x) = = fn − f + gn −−−→ f − f + 0 = 0.
I I I n∞ I I
0 si u(x) < 0
 3) Enfin :
0 si u(x)  0  
u − (x) =  
| fn − f | = ( f n − f )+ + ( f n − f )−
−u(x) si u(x) < 0, I
 I 
et que l’on a :
= ( f n − f )+ + ( f n − f )− −−−→ 0 + 0 = 0.
n∞
u + − u − = u, u + + u − = |u| , I I

0  u +  |u|, 0  u −  |u| .
1) Notons, pour tout n ∈ N : gn = ( f n − f )− . 5.44 a) 1) Convergence simple, convergence absolue :
Nous allons essayer d’appliquer le théorème de convergence Puisque : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], f n (x)  0,
dominée à (gn )n∈N . la convergence absolue revient à la convergence simple.
242
Soit x ∈ [0 ; 1] fixé. D’après le théorème de dérivation pour une série d’applications,
/ 1, alors x −−−→ 0 , donc :
Si x = n on déduit que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et que :
n∞

+∞
nx n−1
f n (x) = ln(1 + x n ) ∼ x n  0 . ∀ x ∈ [0 ; 1[, S  (x) = .
n∞
n=1
1 + xn

Puisque |x| < 1, la série géométrique x n converge. Par théo- 2) Pour tout x ∈ [0 ; 1[, S  (x) est donc la somme d’une série
n 0
à termes  0 et dont le terme d’indice 1 est > 0 , d’où :
rème d’équivalence pour des séries à termes  0, on déduit que
 S  (x) > 0. Il en résulte que S est strictement croissante sur
la série f n (x) converge. [0 ; 1[ .
n 0
 c) 1) Soient n ∈ N, x ∈ [0 ; 1[. On a :
Si x = 1, alors f n (x) −−−→ ln 2 =
/ 0 , donc la série f n (x)
n∞
n 0 
n 
n 
n

diverge (grossièrement). f k (x) = ln(1 + x k ) = ln (1 + x k )


 k=0 k=0
 k=0

On conclut que f n converge simplement sur [0 ; 1[ et non = ln (1 + x)(1 + x 2 )(1 + x 3 ) · · · (1 + x n ) .
n 0
en 1. En développant ce produit de n parenthèses, les termes sont tous
2) Convergence normale, convergence uniforme :  0 et il y a, parmi eux : 1, x, x 2 , . . . ,x n . On a donc :
• Étude sur [0 ; 1[ : 
n 
n

;1[
f k (x)  ln (1 + x + · · · + x n ) = ln xk .
On a, pour tout n ∈ N : || f n ||[0
∞ = ln 2 −−−
/→ 0, k=0 k=0
n∞
 2) D’après 1), on a :
donc f n ne converge pas uniformément, ni normalement,
n 0

n
1 − x n+1
∀ x ∈ [0 ; 1[, ∀ n ∈ N, f k (x)  ln ,
sur [0 ; 1[ . k=0
1−x
• Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé : d’où, en faisant tendre l’entier n vers l’infini, pour x fixé :
Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. 1
∀ x ∈ [0 ; 1[, S(x)  ln = −ln(1 − x) .
∀ n ∈ N, || f n ||[0
On a : ∞
;a]
= ln(1 + a n ) = f n (a). 1−x
 Comme −ln(1 − x) −→− +∞, on conclut :
Comme la série f n (a) converge (cf. 1)), la série x−→1
n 0
  S(x) −→− +∞ .
;a]
|| f n ||[0
∞ converge, et on conclut que f n converge nor- x−→1
n 0 n 0 d) Soit x ∈ ]0 ; 1[ fixé.
malement, donc uniformément, sur [0 ; a].
Pour évaluer S(x) , nous allons utiliser une comparaison
b) 1) • Pour tout n ∈ N , f n est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et, pour série/intégrale. Notons
nx n−1 ϕx : [1 ; +∞[−→ R, t −→ ln(1 + x t ) = ln(1 + et ln x ) .
tout x ∈ [0 ; 1[ : f n (x) = .
1 + xn
Il est clair que ϕx est continue par morceaux (car continue), dé-
• Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a],
croissante, intégrable sur [1 ; +∞[, car ϕx (t) ∼ et ln x  0
t−→+∞
n−1
nx et ln x < 0 .
| f n (x)| =  nx n−1  na n−1 ,
1 + xn On a donc, par comparaison série/intégrale :
d’où : ∀ n ∈ N , ||  na .

f n ||[0

;a] n−1
 +∞ 
+∞  +∞
 ϕx (t) dt  ϕx (n)  ϕx (1) + ϕx (t) dt .
n−1
Comme la série na converge (règle n 2 u n par exemple), 1 1
n=1
n 1
par théorème de majoration pour des séries à termes  0, la Pour calculer l’intégrale, utilisons le changement de variable

série || f n ||[0 ;a]
converge. u = −t ln x (rappelons que x ∈ ]0 ; 1[ est fixé) :

n 1  +∞  +∞
 ϕx (t) dt = ln(1 + et ln x ) dt
Ceci montre que f n converge normalement, donc unifor- 1 1
n 0  +∞
mément, sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé, donc sur tout segment −1
= ln(1 + e−u ) du
de [0 ; 1[ . −ln x ln x
  +∞
f n converge simplement sur [0 ; 1[ . 1
• On a vu en a) 1) que =− ln(1 + e−u ) du.
n 0 ln x −ln x

243
L’application ψ : ]0 ; +∞[−→ R, u −→ ln(1 + e−u ) , est On a donc :
continue par morceaux (car continue) et intégrable sur ]0 ; +∞[, n n n
1
|| f n ||∞ = f n = an .
car ψ(u) −→+ ln 2, et ψ(u) ∼ e−u . n+1 n+1 n+1
u−→0 u−→+∞
 +∞
En notant I = ln(1 + e−u ) du , et :
0  
 +∞
n n
1 −n 1
= 1+ = exp − n ln 1 +
on a donc : ln(1 + e−u ) du −→− I. n+1 n n
−ln x x−→1  
1 1
De plus, comme ψ est continue,  0 et n’est pas l’application = exp − n + o
n n∞ n
nulle, on a : I > 0.  
= exp − 1 + o(1) −−→ e−1 .
n∞
Il en résulte :
an
 +∞ D’où : || f n ||∞ ∼ .
I I n∞ e n
ln(1 + et ln x ) dt ∼ − ∼ . 
1 x−→1− ln x x−→1− 1−x On conclut que f n converge normalement sur [0 ; 1] si et
n 1
De plus :  an
seulement si la série converge.
1 n
ϕx (1) = ln(1 + x) −→− ln 2 = o , n 1
x−→1 x−→1− 1−x
c) 1) Supposons an −−−→ 0. Puisque la suite (an )n1 est dé-
n∞
d’où :
croissante, on a, en notant Rn le reste d’ordre n, pour tout n ∈ N∗
 +∞
I et tout x ∈ [0 ; 1[ :
ϕx (1) + ln(1 + et ln x ) dt ∼ .
1 x−→1− 1−x 
+∞ 
+∞
0  Rn (x) = ak x k (1 − x)  an+1 x k (1 − x)
I
On conclut, par encadrement : S(x) ∼ − . k=n+1 k=n+1
x−→1 1−x 
+∞
= an+1 x k (1 − x) = an+1 x n+1 ,
k=n+1
5.45 a) Soit x ∈ [0 ; 1].
et l’inégalité est aussi vraie pour x = 1.
Si x =
/ 1, alors :
On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||∞  an+1 ,
0  f n (x) = an x n (1 − x)  an x n  a1 x n , 
d’où : ||Rn ||∞ −−−→ 0 , ce qui montre que f n converge uni-
 n∞
n 1
donc, puisque la série géométrique x n converge, par théo-
n 1 formément sur [0 ; 1] .
rème de majoration pour des séries à termes  0, la série 2) Réciproquement, supposons an −−−
/→ 0.
 n∞
f n (x) converge.
n 1 Comme (an )n1 est décroissante et minorée par 0, (an )n1
Si x = 1, alors : ∀ n ∈ N∗ , f n (x) = 0 , converge vers un réel   0, et par hypothèse,  =
/ 0, donc
  > 0.
donc la série f n (x) converge.
n 1
On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; 1[ :

Ceci montre que f n converge simplement sur [0 ; 1] . 
+∞ 
+∞
Rn (x) = ak x k (1 − x)  x k (1 − x)
n 1
k=n+1 k=n+1
b) Soit n ∈ N∗ . L’application f n est dérivable sur [0 ; 1] et, pour 
+∞
tout x ∈ [0 ; 1] : = x k (1 − x) = x n+1 ,
    k=n+1
f n (x) = an nx n−1 − (n + 1)x n = an x n−1 n − (n + 1)x ,
d’où : ||Rn ||∞ = Sup Rn (x)  Sup (x n+1 ) = ,
x∈[0 ;1] x∈[0 ;1[
d’où le tableau de variations de f n : 
et donc : ||Rn ||∞ −−−
/→ 0, f n ne converge pas uniformé-
n∞
n n 1
x 0 1 ment sur [0 ; 1] .
n+1

f n (x) + 0 − On conclut que f n converge uniformément sur [0 ; 1] si et
n 1
f n (x) 0   0 seulement si : an −−−→ 0 .
n∞

244
5.46 a) Récurrence sur n. On a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; 1] :
• Pour n = 0, f 0 = 1 existe, est unique et est un polynôme. | f n+1 (x) − f n (x)|
  x  x 
• Si, pour un n ∈ N fixé, f n existe, est unique et est un poly-  

= 1+ f n (t − t ) dt − 1 +
2
f n−1 (t − t ) dt 
2
nôme, il est clair que
 x 
0 0
 x   
= f n (t − t ) − f n−1 (t − t 2 ) dt 
2
f n+1 : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 + f n (t − t 2 ) dt
0 x
0  
  f n (t − t 2 ) − f n−1 (t − t 2 ) dt
existe, est unique et est un polynôme (fonction polynomiale). 0
 x
b) 1) Récurrence sur n.  m n−1 dt = x m n−1  m n−1 .
0
• Pour n = 0, on a, pour tout x ∈ [0 ; 1], f 0 (x) = 1 et :
 x  x Il en résulte : Mn = Sup | f n+1 (t) − f n (t)|  m n−1 .
x∈[0 ;1]
f 1 (x) = 1 + f 0 (t − t 2 ) t = 1 + 1 dt = 1 + x ,
0 0 Mais aussi, en particulier :
1
d’où : 0  f 0 (x)  f 1 (x)  ex , ∀ x ∈ [0 ; 1/4], | f n+1 (x) − f n (x)|  x m n−1  m n−1 ,
4
par l’inégalité classique : ex  1 + x. 1
d’où : mn  m n−1 .
• Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N . 4
On a alors, pour tout x ∈ [0 ; 1] : 1
Par une récurrence immédiate : ∀ n ∈ N, m n  n m 0 .
4
   1
f n+2 (x) − f n+1 (x) 1
 x  x Comme   < 1 , la série géométrique converge. Par
4 n 0
4n
= 1+ f n+1 (t − t 2 ) dt − 1 + f n (t − t 2 ) dt
0 0 théorème de majoration pour des séries à termes  0, il s’en-
 x  
= f n+1 (t − t 2 ) − f n (t − t 2 ) dt  0 suit que la série m n converge, puis, comme Mn  m n−1 ,
   n 0
0 
0 la série Mn converge.
et n 1
 
;1]
x
Ainsi, la série || f n+1 − f n ||[0
∞ converge, donc
f n+2 (x) = 1 + f n+1 (t − t ) dt
2
n 0
0 x  
x ( f n+1 − f n ) converge normalement sur [0 ; 1] , donc uni-
1+ t−t 2
e dt  1 + e dt = 1 +
t
[et ]0x =e .
x
n 0
0 0
formément. D’après le lien suite/série pour la convergence uni-
On obtient : ∀ x ∈ [0 ; 1], 0  f n+1 (x)  f n+2 (x)  ex , forme, on déduit que la suite ( f n )n0 converge uniformément
ce qui établit la propriété pour n + 1. sur [0 ; 1] .
On conclut, par récurrence sur n : Enfin, comme ( f n )n0 converge déjà simplement vers f, on
conclut que ( f n )n0 converge uniformément vers f sur [0 ; 1] .
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], 0  f n (x)  f n+1 (x)  ex .
• Puisque les f n sont toutes continues sur [0 ; 1] et que ( f n )n0
 
2) Pour tout x ∈ [0 ; 1] fixé, la suite f n (x) n 0 est croissante converge uniformément vers f sur [0 ; 1] , d’après un théorème
et majorée (par ex ), donc converge vers un réel, noté f (x) , et du cours, f est continue sur [0 ; 1] .
on a : 0  f (x)  ex . • Notons, pour tout n ∈ N :
Ceci montre que la suite ( f n )n0 converge simplement sur [0 ; 1]
gn : [0 ; 1] −→ R, t −→ f n (t − t 2 ) .
vers une application f.
C.U. C.U.
c) Remarquons d’abord : ∀ t ∈ [0 ; 1], t − t 2 ∈ [0 ; 1/4], Puisque f n −→ f sur [0 ; 1] , a fortiori, f n −→ f sur [0 ; 1/4],
n∞ n∞
C.U.
1 2
1 donc gn −→ g sur [0 ; 1] , où :
car : t − t 2 = −(t 2 − t) = − t − + , n∞
2 4
g : [0 ; 1] −→ R, t −→ f (t − t 2 ) .
ou encore par étude des variations de t −→ t − t 2 sur [0 ; 1] .
Notons, pour tout n ∈ N : Alors, d’après le théorème du cours sur l’intégration sur un seg-
ment et la convergence uniforme, on déduit, pour tout x ∈ [0 ; 1]
;1] [0 ;1/4]
Mn = || f n+1 − f n ||[0
∞ , m n = || f n+1 − f n ||∞ . fixé :

245
 
x x
[0 ; 1] . D’après le résultat de c), on déduit que f est de
f n (t − t 2 ) dt −−−→ f (t − t 2 ) dt .
0 n∞ 0 classe C 1 sur [0 ; 1] et que :
 x
Comme : ∀ n ∈ N, f n+1 (x) = 1 + f n (t − t 2 ) dt, ∀ x ∈ [0 ; 1], f  (x) = f (x − x 2 ) .
0

on déduit donc, en faisant tendre l’entier n vers l’infini : 2) • Montrons que f est de classe C ∞ sur [0 ; 1] par récurrence.
 x ∗ On sait déjà que f est de classe C 1 sur [0 ; 1] .
f (x) = 1 + f (t − t 2 ) dt .
0 ∗ Si f est C n pour un n ∈ N∗ fixé, alors l’application
d) 1) Puisque f est continue sur [0 ; 1] et que x −→ f (x − x 2 ) est C n donc f  est C n , f est C n+1 .
∀ t ∈ [0 ; 1], t − t 2 ∈ [0 ; 1/4] ⊂ [0 ; 1] , Ceci montre, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N∗ , f
est C n .
l’application t −→ f (t − t 2 ) est continue sur [0 ; 1], donc, par On conclut que f est de classe C ∞ sur [0 ; 1] .
 x
primitivation, x −→ f (t − t 2 ) dt est de classe C 1 sur
0

246
Séries entières CHAPITRE 6

Plan On abrège « développable en série entière en 0 » en dSE(0), et « développe-


ment en série entière en 0 » en DSE(0).
Les méthodes à retenir 248
Énoncés des exercices 253
Thèmes abordés dans les exercices
Du mal à démarrer ? 262
• Détermination du rayon de convergence d’une série entière
Corrigés 267
• Calcul du rayon de convergence et de la somme d’une série entière
• Détermination du DSE(0) d’une fonction
• Calculs d’intégrales et de sommes de séries numériques (convergentes) par
l’intermédiaire de séries entières
• Manipulation des fonctions usuelles complexes (exponentielle,
cos, sin, ch, sh ), résolution d’équations portant sur celles-ci
• Obtention de la classe C ∞ pour une fonction d’une ou de plusieurs variables
réelles, par intervention de la notion de dSE(0)
• Dénombrements par utilisation de séries entières génératrices.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition et caractérisations du rayon de convergence d’une série entière
• Théorèmes de comparaison, pour obtenir inégalité ou égalité, sur des rayons
de convergence de séries entières
• Règle de d’Alembert pour les séries numériques et son emploi dans le cadre
des séries entières
• Théorèmes sur rayon et somme de séries entières obtenues par opération sur
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

une ou deux séries entières : addition, loi externe, dérivation, primitivation,


produit de Cauchy
• Théorèmes sur la convergence (absolue, simple, normale, uniforme) pour les
séries entières
• Relation entre coefficients d’une série entière et dérivées successives
en 0 de la somme de cette série entière, lorsque le rayon est > 0
• Définition de la notion de fonction dSE(0), unicité du DSE(0) en 0
• Théorèmes sur les opérations sur les fonctions dSE(0) : addition, loi externe,
dérivation, primitivation, produit

247
Chapitre 6 • Séries entières

• Liste des DSE(0) usuels, avec leur rayon de convergence et leur ensemble de
validité
• Définition et propriétés de l’exponentielle complexe
• Définition et propriétés des fonctions cos, sin, ch, sh, sur les complexes.

Les méthodes à retenir

Essayer de :
• Chercher un équivalent simple de |an | lorsque l’entier n tend vers
l’infini.
 
Si |an | ∼ |bn |, alors les séries entières an z n et bn z n ont le
n∞
n n
même rayon de convergence.
➥ Exercices 6.3 b), 6.13 a), 6.20 b), 6.22 b)
Pour trouver un équivalent simple de |an | lorsque l’entier n tend vers
l’infini, on pourra être amené à utiliser des développements asympto-
tiques intermédiaires.
➥ Exercices 6.12 a), d)
• Majorer ou minorer |an | par un terme général plus simple.
Pour déterminer Si, pour tout n, |an |  |bn |, alors les rayons de convergence Ra et Rb
le rayon de convergence R  
 des séries entières an z n et bn z n vérifient : Ra  Rb .
d’une série entière an zn n n
n
➥ Exercices 6.32 f), 6.39, 6.47 b)
Une combinaison de majoration et de minoration de |an | permet quel-
quefois d’obtenir le rayon de convergence.
➥ Exercices 6.1 f), 6.2 g), 6.12 e), m), o), 6.33 e), h), 6.46
• Appliquer la règle de d’Alembert, en particulier lorsque an contient
des factorielles ou des exponentielles.
➥ Exercices 6.1 e), 6.2 a), d), f), 6.12 i),
6.13 b), 6.16 a), f) 6.35 b), c), d), 6.51 a)

• Combiner prise d’équivalent et règle de d’Alembert.


➥ Exercices 6.1 a) à d), 6.2 b), c), e), 6.3 e), 6.12 b),
6.16 a) à d), 6.17 d), 6.33 c), d), 6.35 e), 6.49 a)

248
Les méthodes à retenir

• Si |an | n’admet pas d’équivalent simple lorsque l’entier n tend vers


l’infini, et si la règle de d’Alembert ne paraît pas applicable ou paraît

peu commode à appliquer,
  se ramener à étudier, pour z ∈ C fixé, la
nature de la suite |an z | n en fonction de z .
n

Si on trouve un R ∈ [0 ; +∞] tel que :


– pour tout z ∈ C tel que |z| < R, (an z n )n converge vers 0
– pour tout z ∈ C tel que |z| > R, (an z n )n n’est pas bornée,

alors le rayon de convergence de la série entière an z n est égal
à R.   n
Pour étudier la nature de la suite |an z n | n , on pourra commencer par
 
étudier la nature de la suite ln |an | + n ln |z| n , puis composer par
l’exponentielle.
➥ Exercices 6.12 c), f), g), h), j), l), n),
6.13 c), d), e), 6.33 b), 6.35 f)

• Séparer la recherche de R en la recherche de deux inégalités com-


plémentaires sur R, obtenues par les méthodes précédentes.
En particulier :
– s’il existe z 1 ∈ C tel que an z 1n −−→ 0, alors : R  |z 1 |
n∞
– s’il existe z 2 ∈ C tel que an z 2n −−→
/ 0 , alors : R  |z 2 |.
n∞
➥ Exercices 6.3 a), d), k), 6.33 a), 6.35 a), 6.36 a)
• Utiliser le théorème du cours sur le rayon de convergence d’une
série entière dérivée, en vue de faire disparaître un n en facteur, ou
sur le rayon de convergence d’une série entière primitive, en vue de
faire disparaître un n ou un n + 1 du dénominateur.

➥ Exercices 6.33 a), 6.36 b).

• Commencer par déterminer le rayon R, par les méthodes précé-


dentes.
Dans la plupart des exemples où l’énoncé demande le rayon et la
somme d’une série entière, la détermination du rayon est aisée. En
effet, le coefficient an est souvent une fraction rationnelle en n autre
que la fraction nulle, et alors le rayon est 1, ou an fait intervenir sim-
plement des factorielles ou des exponentielles, et alors le rayon peut
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Pour calculer être souvent calculé par application de la règle de d’Alembert.


le rayon R et la somme S
 ➥ Exercice 6.2
d’une série entière an zn
n0 Ayant déterminé le rayon R, pour calculer la somme S, c’est-à-dire
S(x) pour x ∈ ] − R ; R[ si la variable est réelle, S(z) pour |z| < R,
si la variable est complexe, essayer de se ramener aux séries entières
connues, en utilisant notamment les techniques suivantes :
• dérivation ou primitivation, éventuellement répétée, d’une série
entière
➥ Exercices 6.2 a) à d), g), 6.35 b), 6.36 b)

249
Chapitre 6 • Séries entières

• décomposition de an en éléments simples, lorsque an est une frac-


tion rationnelle en n
➥ Exercices 6.16 a), b)
• combinaison linéaire de séries entières connues
➥ Exercices 6.2 b) à g), 6.16 c) à h), 6.17 d)
En particulier, si an est un polynôme en cos n θ et sin n θ, essayer de
faire intervenir l’exponentielle complexe
➥ Exercice 6.36 a)
√ √
• changement de variable du genre t = x ou t = −x lorsque
l’énoncé comporte x n et que l’on préfèrerait y voir un élément du
genre t 2n
➥ Exercices 6.35 c), d), e)
Si on est amené à calculer « à part » S(0), ne pas oublier que, tout
simplement, S(0) est le terme constant de la série entière définissant

+∞
S(x) , c’est-à-dire S(0) = a0 lorsque S(x) = an x n .
n=0

➥ Exercices 6.16 a), b), c), 6.35 c), d), e)


Si, pour le rayon R, on a obtenu seulement une minoration
R  ρ > 0, et si on a calculé la somme S(x) pour tout x ∈ ] − ρ ; ρ[,
souvent, on pourra montrer R = ρ en faisant apparaître un comporte-
ment irrégulier de S(x) (ou de S (x),…) lorsque x tend vers ρ− ou
lorsque x tend vers −ρ+ .
➥ Exercice 6.39.
Essayer de se ramener aux DSE(0) connus, par les opérations sui-
vantes :
• combinaison linéaire de fonctions dSE(0)
➥ Exercices 6.3 a), b), e), f), 6.18 a), b), c), f)
• produit d’un polynôme par une fonction dSE(0)
Pour montrer
qu’une fonction f est dSE(0)
➥ Exercices 6.3 c), d)
et calculer le DSE(0) de f • produit de deux fonctions dSE(0)
Si f se présente comme produit de deux fonctions dSE(0), alors,
d’après le cours, f est dSE(0). Mais, pour le calcul de DSE(0) de f, on
envisagera souvent un autre point de vue, car la valeur des coefficients
du DSE(0) de f, obtenue par produit de deux séries entières, est sou-
vent inutilisable ou inapproprié.
➥ Exercices 6.18 f), 6.41
250
Les méthodes à retenir

• dérivation, primitivation d’une fonction dSE(0).


Si la dérivée f de f est plus simple que f, former le DSE(0) de f , puis
en déduire celui de f. Essayer en particulier lorsque f est une intégrale
dépendant d’une de ses bornes ou lorsque f est un logarithme ou une
fonction circulaire réciproque ou une fonction hyperbolique réciproque.
➥ Exercices 6.18 d), e), h), i), 6.25
• utilisation d’une équation différentielle
➥ Exercices 6.41, 6.42
• montrer que f est de classe C ∞ , appliquer la formule de Taylor avec
reste intégral à l’ordre n pour tout n ∈ N, et montrer que le reste tend
vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini.
➥ Exercices 6.40, 6.53, 6.55.
Développer la fonction sous l’intégrale en la somme d’une série de
fonctions, souvent par l’intermédiaire d’une série entière, puis mon-
trer que l’on peut permuter intégrale et série, par l’une des trois
méthodes suivantes :
• continuité et convergence uniforme (normale ?) sur un segment
Pour obtenir
le DSE(0) d’une intégrale ➥ Exercices 6.23, 6.30, 6.31, 6.39
dépendant d’un paramètre
• théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque pour une
série de fonctions
➥ Exercices 6.26, 6.28, 6.45
• montrer que l’intégrale du reste tend vers 0.
En plus des méthodes vues dans le chapitre 4, on peut essayer de faire
intervenir une ou des séries entières.

+∞
Pour calculer u n , (après avoir montré la convergence de cette
n=0

série), introduire par exemple la série entière u n z n , déterminer son
n 0
rayon R et sa somme S.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Pour calculer la somme – Si R > 1, alors, on peut remplacer directement x par 1, et on a :


d’une série numérique 
+∞
u n = S(1).
(convergente) n=0 ➥ Exercices 6.4, 6.29

– Si R = 1, essayer de montrer que la série entière u n z n converge
n 0
uniformément (normalement ?) sur [0 ; 1], ce qui permettra de dédui-

+∞
re : u n = lim − S(x).
x−→1
n=0
Avant d’introduire une série entière dans ce contexte, il peut être
commode de commencer par transformer l’écriture du terme général
251
Chapitre 6 • Séries entières

de la série numérique de l’énoncé, ou de considérer d’autres séries


numériques analogues.
➥ 6.30, 6.54.
Essayer d’abord les théorèmes généraux : somme, produit, quotient,
Pour montrer composée… de fonctions de classe C ∞ .
qu’une fonction f Sinon, il suffit de montrer que f est dSE(0).
d’une variable réelle Y penser en particulier lorsque f (x) est donné par deux expressions
est de classe C∞ selon la position de x.
➥ Exercices 6.24, 6.37 a), 6.43 b).
Essayer d’abord les théorèmes généraux : somme, produit, quotient,
Pour montrer composée… de fonctions de classe C ∞ .
qu’une fonction f Sinon, essayer de se ramener à des fonctions d’une variable réelle et
de deux variables réelles essayer d’appliquer la méthode précédente à ces fonctions d’une
est de classe C∞ variable réelle.
➥ Exercice 6.24.
Essayer d’écrire la fonction située dans l’intégrale comme somme
Pour établir une égalité d’une série de fonctions, souvent par l’intermédiaire d’une série
du type intégrale = série entière, puis justifier la permutation entre intégrale et série.
➥ Exercice 6.21.
Essayer d’écrire le terme général d’une des deux séries comme
somme d’une série, souvent par l’intermédiaire d’une série entière,
Pour établir une égalité
puis justifier la permutation entre séries, par un théorème d’interver-
du type série = série
sion pour des séries doubles.
➥ Exercices 6.48, 6.52.
 
Pour montrer qu’un DSE(0), Essayer de montrer que la série d’applications x −→ an x n

+∞ n 0
f (x) = an xn , valable pour tout converge uniformément (normalement ?) sur [0 ; R], puis appliquer le
n=0
théorème sur convergence uniforme et continuité.
x ∈ ] − R ; R[, est encore valable
pour x = R , ou pour x = −R ➥ Exercice 6.30.

Pour résoudre une équation Se ramener, en général, à des exponentielles et utiliser éventuellement
d’inconnue z ∈ C, faisant un changement de variable.
intervenir ez , cos z, sin z,ch z,sh z,. . . ➥ Exercices 6.6, 6.32.

Essayer de :
Pour établir une formule portant • utiliser les liens entre cos, et ch, entre sin et sh, en passant par les
sur cos , sin , ch, sh, de complexes nombres complexes.
➥ Exercices 6.8, 6.10, 6.11

252
Énoncés des exercices

• faire intervenir l’exponentielle complexe.


➥ Exercices 6.7, 6.8, 6.10, 6.11.
Pour obtenir une inégalité faisant Essayer d’utiliser des DSE(0).
intervenir des fonctions usuelles
➥ Exercice 6.9.
de la variable complexe

Énoncés des exercices

6.1 Exemples de détermination du rayon de convergence d’une série entière


Déterminer le rayon de convergence R des séries entières suivantes :
 n2 + 1 √ √  2n + n 2
a) zn b) ( n + 2 − n)z n c) zn
n 0
n3 + 2 n 0 n 0
3n − n 2

 ln(n 2 + 1)   2n  
d) zn e) zn f) e sin n z n .
n 1
ln(n 3 + 1) n 0
n n 0

6.2 Calcul du rayon de convergence et de la somme d’une série entière


Calculer le rayon de convergence et la somme des séries entières suivantes
(z : variable complexe, x : variable réelle) :
  (n + 1)2  n3 + n2 − 1
a) n2 x n b) xn c) xn
n 0 n 1
n n 0
n+1
   n+1 
n (−1) x n .
n
d) (n 2 + 1)(−1)n x 2n e) sh n z n f) zn g)
n 0 n 0 n 1
n! n 1

6.3 Exemples de DSE(0)


Pour les fonctions f des exemples suivants, où l’on donne f (x) (x : variable réelle), montrer que
f est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser le rayon de convergence R.
x3 + 2 1
a) b) c) (1 − x) ln (1 − x)
x2 − 1 x 4 − 3x 2 + 2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.


1−x sin 4x sin x
d) e) ln (x 2 − 8x + 15) f) g) .
1+x sin x x

6.4 Exemple de calcul d’une somme de série numérique par utilisation d’une série entière

+∞
2n + n3n
Existence et calcul de S = .
n=2
(n − 1)n5n

6.5 Exemple de calcul d’un produit infini par utilisation d’une série entière

n
2k
Trouver lim 3 k! .
n∞
k=0

253
Chapitre 6 • Séries entières

6.6 Exemple de résolution d’une équation portant sur l’exponentielle complexe


Résoudre l’équation, d’inconnue z ∈ C : ez = −2.

6.7 Calculs de modules de fonctions usuelles complexes


 
a) Montrer : ∀ y ∈ R, cos (i y) = ch y, sin (i y) = i sh y .

b) Établir : ∀ (x,y) ∈ R2 , cos (x + i y) = cos x + sin (i y) .

6.8 Résolution d’une équation portant sur des fonctions hyperboliques complexes
Résoudre l’équation, d’inconnue z ∈ C : |ch z| = |sh z|.

Inégalité sur des modules de fonctions usuelles complexes


6.9
Montrer, pour tout z ∈ C : | cos z|  ch (|z|), | sin z|  sh (|z|).

6.10 Calculs de carrés de modules de fonctions usuelles complexes


Soient (x,y) ∈ R2 , z = x + i y. Montrer :

| cos z|2 = ch2 y − sin 2 x = sh2 y + cos 2 x, |ch z|2 = ch2 x − sin 2 y = sh2 x + cos 2 y

| sin z|2 = ch2 y − cos 2 x = sh2 y + sin 2 x, |sh z|2 = ch2 x − cos 2 y = sh2 x + sin 2 y.

6.11 Calcul d’une expression faisant intervenir le cosinus d’un complexe


Simplifier, pour tout z ∈ C, l’expression : A = |1 − cos z| + |1 + cos z|.

6.12 Exemples de détermination du rayon de convergence d’une série entière


Déterminer le rayon de convergence R des séries entières suivantes :
 √ √
( n 2 + n + 1 − n 3 + n 2 )z n b) ( n)−n z n
3
a) n
n ch n z n c)
n 0 n 0 n 1

     n + 1 n
d) tan (π n 2 + 1)z n e) ln (n!)z n f) (ln n)−ln n z n g) zn
n 0 n 0 n 2 n 1
2n + 1

  n 3n   √
e−ch n z n
2
h) i) z 3n j) nz n k) an z n , an = n−è décimale de 2
n 0 n 0
(3n)! n 0 n 1
 √ 
l) n −E( n) n
z m) S2 (n)z n , S2 (n) = somme des carrés des diviseurs  1 de n
n 1 n 1

 3
1 n n  1
tn
  
n √

n) 1+ 2 z o) dt zn p) e−n e k zn.
n 1
n n 0 0 1 + t + tn n 0 k=0

6.13 Exemples de détermination du rayon de convergence d’une série entière,


avec paramètres
Déterminer le rayon de convergence R des séries entières suivantes, les paramètres a,b étant fixés :
 an  a n2
a) z n , (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 b) z n , a ∈ ]0 ; +∞[
n 1
n+b n
n 0
(2n)!
  
a n! z n , a ∈ C∗ a n z n! , a ∈ C∗ e(ln n) z n , a ∈ R.
a
c) d) e)
n 0 n 1 n 2

254
Énoncés des exercices

6.14 Rayons de séries entières définies à partir d’une série entière donnée

Soient an z n , une série entière, R son rayon de convergence.
n
 
Déterminer les rayons de convergence des séries entières an2 z n , an z 2n .
n n

6.15 Caractérisation des séries entières de rayon > 0



Soient an z n , une série entière, R son rayon de convergence.
n
 1
Montrer que R > 0 si et seulement si la suite |an | n n 1 est majorée.

6.16 Calcul du rayon de convergence et de la somme d’une série entière


Calculer le rayon de convergence et la somme des séries entières suivantes
(z : variable complexe, x : variable réelle) :
 xn  xn  n + (−1)n+1
a) b) c) xn
n 1
n(n + 2) n 2
n3 − n n 2
n + (−1)n

 n4 + n2 + 1  x 4 p+1  n+1 n
d) zn e) f) z
n 0
n! p0
(4 p + 1)! n 0
(n + 2)n!

 1 si n = 3 p, p ∈ N

  2 + (−1)n n  
g) zn h) an z n , an = 2 p si n = 3 p + 1, p ∈ N
3 + (−1)n 

n 0 n 0  p
3 si n = 3 p + 2, p ∈ N.

√ n
6.17 Séries entières issues du développement de (1 + 2)
a) Montrer qu’il existe un couple unique ((an )n∈N , (bn )n∈N ) de suites réelles tel que :

(an ,bn ) ∈ N2
∀ n ∈ N, √ √
an + bn 2 = (1 + 2)n .
√ √
b) Établir : ∀ n ∈ N, an − bn 2 = (1 − 2)n .
c) En déduire une expression de an et de bn , en fonction de n, pour tout n ∈ N .
 
d) Déterminer le rayon de convergence et la somme des deux séries entières an z n , bn z n .
n 0 n 0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Exemples de DSE(0)
6.18
Pour les fonctions f des exemples suivants, où l’on donne f (x) (x : variable réelle), montrer que
f est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser le rayon de convergence R.
1 16
a) b) c) ln (1 + x + x 2 )
x2 − x + 2 x 3 − 5x 2 + 3x + 9
d) ln (x 2 + 2x + 5) e) Arctan (2 + x) f) sin x ch x
 
ch x − 1 2 x
ln(1 + t) 3x
et − 1 − t
g) h) dt i) dt.
x2 0 t 2x t2

255
Chapitre 6 • Séries entières

6.19 Exemple d’inégalité sur la somme d’une série entière


 2

+∞ n
x (1 − x) ln (1 − x)
Montrer : ∀ x ∈ ]0 ; 1[,  .
n=1
n2 x

6.20 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des sommes de séries

+∞
1
On note, pour tout n ∈ N∗ : an = .
k=n
k(k + n)

a) 1) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , an existe.


1
2) Établir : ∀ n ∈ N∗ , an =(H2n−1 − Hn−1 ),
n
n
1
où on a noté H0 = 0 et, pour tout n ∈ N∗ , Hn = .
k=1
k

On pourra utiliser : Hn = ln n + γ + o (1), où γ est la constante d’Euler.


n∞

3) En déduire un équivalent simple de an lorsque l’entier n tend vers l’infini.



b) On considère la série entière an x n , où la variable x est réelle, et on note R son rayon de
n 1
convergence.
1) Déterminer R.
 
2) Quelles sont les natures des séries numériques an R n , an (−R)n ?
n 1 n 1

6.21 Calcul d’une intégrale double par utilisation d’une série entière

+∞
1
Montrer : x y ex y dx dy = e − 1 − .
[0 ;1]2 n=1
n · n!

6.22 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des intégrales
+∞
e−t dt existe.
n
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , In =
1

On considère la série entière In x n (où x est une variable réelle), et on note R son rayon, S sa
n 1
somme.
b) Déterminer R.
 
c) Étudier la nature des séries numériques In R n , In (−R)n .
n 1 n 1

6.23 Exemple de DSE(0) pour une fonction définie par une intégrale
π
Montrer que la fonction f : x −→ ch (x cos t) dt est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser
0
le rayon de convergence R.

256
Énoncés des exercices

6.24 Classe C∞ pour une fonction de deux variables réelles


Montrer que l’application f : ] − 1 ; +∞[×R −→ R définie par :

 (1 + x) − 1
y
si x =
/ 0
f (x,y) = ln(1 + x)

y si x = 0

est de classe C ∞ sur ] − 1 ; +∞[×R.

6.25 DSE(0) d’une fonction définie par une intégrale


x
1 Arctan t
On note, pour tout x ∈ R∗ : f (x) = dt.
x 0 t

a) Montrer que f est définie sur R et que f admet une limite finie en 0.
On note encore f l’application R −→ R obtenue en prolongeant f par continuité en 0.
b) Montrer que f est dSE(0) et calculer le rayon de ce DSE(0).

6.26 DSE(0) d’une fonction définie par une intégrale


+∞
On note, pour x ∈ R et sous réserve d’existence : f (x) = ln (1 + x e−t ) dt.
0

a) Déterminer l’ensemble de définition de f.


b) Montrer que f est dSE(0) et déterminer le rayon et le DSE(0).

6.27 Détermination d’une fonction dSE(0) dont on connaît les dérivées successives en 0
Trouver un intervalle ouvert I contenant 0 et une application f : I −→ R de classe C ∞ sur I, tels
que : ∀ n ∈ N, f (n) (0) = n 2 · n! .

6.28 Transformée de Fourier d’une fonction à support borné


Soit f : R −→ C continue par morceaux et nulle en dehors d’un segment.
On considère la transformée de Fourier g de f :

+∞
1
g : R −→ C, x −→ g(x) = √ f (t) e−i xt dt .
2π −∞
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Démontrer que g est dSE(0), de rayon infini.

6.29 Calcul d’une somme de série numérique par utilisation de séries entières

+∞
1
Existence et calcul de A = .
n=0
(3n)!

6.30 Calcul d’une somme de série numérique par utilisation d’une série entière

+∞
(−1)n
Existence et calcul de S = .
n=0
(n + 1)(2n + 1)

257
Chapitre 6 • Séries entières

6.31 Calculs d’intégrales à l’aide de DSE(0)


Calculer, pour tout n ∈ N :
2π 2π
In = e cos t cos (nt − sin t) dt et Jn = e cos t sin (nt − sin t) dt .
0 0

6.32 Exemple d’équation faisant intervenir des fonctions usuelles complexes


Résoudre l’équation, d’inconnue z ∈ C : 3 cos z + 2 sin z = 5.

6.33 Exemples de détermination du rayon de convergence d’une série entière


Déterminer le rayon de convergence R des séries entières suivantes :
  sin n   3n
a) sin n z n , zn , n sin n z n b)  n−1 z
n

n 0 n 1
n n 0 n 2 ln (n + 2)
 n+1

π n   
1 n
c) Arcsin − z d) Arccos 1 − z
n 0
2n + 3 6 n 1
n

 1 1   +∞ 
e) t (t − 1) · · · (t − n) dt z n f) t n e−t dt z n
n 1
n! 0 n 0 n


 (n+1)π   1
g) √
sin (t 2 ) dt z n h) √ √ zn .
n 0 nπ n 1 n 2 − E(n 2)

6.34 Effet de la multiplication du coefficient d’une série entière


par une fraction rationnelle de l’indice

Soient (an )n∈N ∈ CN , F ∈ C(X) − {0}. Montrer que les séries entières an z n et
 n

F(n)an z n ont le même rayon de convergence.


n

6.35 Calcul du rayon de convergence et de la somme d’une série entière


Calculer le rayon de convergence et la somme des séries entières suivantes
(z : variable complexe, x : variable réelle) :
  x 3n+2  xn
a) cos n x n b) c)
n 0 n 0
3n + 2 n 0
2n + 1
 x n  3n  √
d) e) xn f) z E(n)
.
n 0
(2n + 1)! n 0
2n 2 + n − 1 n 0

cos nθ sin nθ
6.36 Séries entières de coefficients cos nθ, sin nθ, ,
n n
a) Calculer, pour tout θ ∈ R, les rayons de convergence et les sommes des deux séries entières
 
cos nθ x n , sin nθ x n .
n 0 n 0

b) En déduire, pour tout θ ∈ R, les rayons de convergence et les sommes des deux séries entières
 cos nθ  sin nθ
xn, xn.
n 1
n n 1
n

258
Énoncés des exercices

6.37 Fonction de classe C ∞ par DSE(0)


Soit n ∈ N fixé. On note f n : R −→ R l’application définie, pour tout x ∈ R, par :
   n 
 1 xk

 e x
− si x =
/ 0
 x n+1 k!
f n (x) = k=0



 1
si x = 0.
(n + 1)!

a) Montrer que f n est de classe C ∞ sur R.


b) Montrer qu’il existe Pn ∈ R(X] tel que :
ex/2  x/2 
∀ x ∈ R∗ , f n(n) (x) = 2n+1
e Pn (x) − e−x/2 Pn (−x)
x
et calculer Pn.

6.38 Exemple d’égalité de sommes de séries entières, par produits de Cauchy



+∞ +∞  
 
(−1)n−1 z n n
1 zn
Montrer, pour tout z ∈ C : ez =
n=1
n n! n=1 k=1
k n!

6.39 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des intégrales
1 
n−1 
1
On note a0 = 1 et, pour tout n ∈ N∗ : an = (t − k) dt.
n! 0 k=0

Déterminer le rayon de convergence R et la somme S de la série entière an x n , où la variable
n 0
x est réelle.

6.40 Résolution d’une équation fonctionnelle par utilisation d’une série entière
Pour (α, λ) ∈ R∗ ×] − 1 ; 1[ fixé, trouver toutes les applications f : R −→ R dérivables telles
que : ∀ x ∈ R, f (x) = α f (x) + f (λx).On exprimera le résultat sous forme d’une série.

6.41 Exemple de DSE(0), méthode de l’équation différentielle


Argsh x
Montrer que f : x −→ √ est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser le rayon de conver-
1 + x2
gence R.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

6.42 Exemple de DSE(0), méthode de l’équation différentielle


Pour α ∈ R∗ fixé, former le DSE(0) de f : x −→ sin (α Arcsin x) .

6.43 Fonction d’une variable réelle de classe C∞ par utilisation de DSE(0)


1 1
On note f : R∗ −→ R, x −→ − .
ex −1 x
a) Montrer que f admet une limite finie en 0 et calculer .
On note encore f l’application R −→ R obtenue en prolongeant f par continuité en 0.
b) Montrer que f est de classe C ∞ sur R.

259
Chapitre 6 • Séries entières

6.44 Principe des zéros isolés et une application



a) Soit an x n une série entière réelle, de rayon de convergence R > 0, f sa somme. On suppo-
n 0
se qu’il existe une suite (tn )n∈N telle que :

 ∀ n ∈ N, −R < tn < R et tn =
/ 0 et f (tn ) = 0
 tn −−−→ 0.
n∞

Démontrer : f = 0.
b) Existe-t-il une application f : ] − 1 ; 1[−→ R, dSE(0) de rayon  1, telle que :
   
1 1 1
∀ n ∈ N − {0,1}, f = f − = 3 ?
n n n

6.45 DSE(0) de x −→ Γ(1 + x), où Γ est la fonction d’Euler


Montrer que l’application x −→ (1 + x) est dSE(0), de rayon 1, et exprimer les coefficients de
ce DSE(0) à l’aide d’intégrales.

6.46 Étude d’une série entière dont les coefficients vérifient une relation de récurrence
linéaire du second ordre, à coefficients constants et avec second membre
On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 = 0, u 1 = 1 et :

1
∀ n ∈ N, u n+2 = u n+1 + u n + .
n+1

Déterminer le rayon de convergence R et la somme S de la série entière u n x n , où la variable
n 0
x est réelle.

6.47 Série entière génératrice pour le nombre de dérangements


On note, pour tout (n,k) ∈ N2 tel que k  n, Fn,k le nombre de permutations de {1,. . . ,n} ayant
exactement k points fixes, et on note, pour tout n ∈ N , αn = Fn,0 . On convient : α0 = 1.
 
n
a) 1) Montrer, pour tout (n,k) ∈ N2 tel que k  n : Fn,k = αn−k .
k
n  
n
2) En déduire, pour tout n ∈ N : αk = n! .
k=0
k
 αn
b) On considère la série entière z n , où la variable z est complexe, et on note R son rayon
n 0
n!
de convergence, S sa somme.
e−z
1) Montrer R  1 et établir, pour tout z ∈ C tel que |z| < 1 : S(z) = .
1−z

n
(−1) p
2) En déduire : ∀ n ∈ N, αn = n! .
p=0
p!
 
n! 1 n!
3) Conclure, pour tout n ∈ N − {0,1} : αn = E + , puis : αn = + O (1).
e 2 e n∞

260
Énoncés des exercices

6.48 Calcul d’une somme de série par utilisation d’une série double et d’une série entière

+∞
ζ(2n) − 1
Existence et calcul de , où ζ est la fonction de Riemann.
n=1
n

6.49 Étude d’une série entière dont les coefficients vérifient une relation de récurrence
Soit (an )n∈N la suite réelle définie par a0 ∈ ]0 ; +∞[ et : ∀ n ∈ N, an+1 = 1 − e−an .

On considère la série entière an x n , son rayon de convergence R, sa somme S.
n 0

a) 1) Montrer : an −−−→ 0. 2) Établir : an+1 ∼ an. 3) Déterminer R.


n∞ n∞

1 2
b) En considérant bn = , montrer : an ∼ .
an n∞ n

c) 1) Quelle est la nature de la série numérique an R n ?
n 0

2) Quelle est la nature de la série numérique an (−R)n ?
n 0

6.50 Comparaison des comportements de deux séries entières au bord


 
Soient an x n , bn x n deux séries entières, Ra ,Rb les rayons, Sa ,Sb les sommes.
n 0 n 0
 an
On suppose : (1) ∀ n ∈ N, bn > 0, (2) bn diverge, (3) Rb = 1, (4) −−−→ ∈ R.
n 0
bn n ∞

Sa (x)
a) Montrer : Sb (x) −→− +∞. b) Établir : −→ .
x−→1 Sb (x) x−→1−

6.51 Étude d’une série entière, comportement au bord


nn 
On note, pour tout n ∈ N∗ : an = n
, et on considère la série entière an x n (où la variable
e n! n 1
x est réelle), R son rayon de convergence, S sa somme.
a) Déterminer R.
b) Déterminer un équivalent simple de S(x) lorsque x −→ 1− .
+∞ √
π
e−x dx =
2
À cet effet, on admettra , et on utilisera l’exercice 6.50.
0 2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

6.52 Égalité entre sommes de séries, utilisation d’une série double et d’une série entière
+∞  
 p+n−1  
Établir, pour tout p ∈ N∗ : n ζ( p + n) − 1 = p ζ( p + 1),
n=1
n

où ζ est la fonction de Riemann.

6.53 Fonction dSE(0) par inégalités sur des intégrales


1  2
Soit f : [−1 ; 1] −→ R de classe C ∞ telle que : ∀ n ∈ N, f (n) (x) dx  (n!)2 .
−1

Montrer que f est dSE(0), de rayon  1.

261
Chapitre 6 • Séries entières

6.54 Formule de Simon Plouffe



+∞  
1 4 2 1 1
Montrer : π = − − − .
n=0
16n 8n + 1 8n + 4 8n + 5 8n + 6

6.55 Toute fonction C∞ absolument monotone est dSE(0)


Soient a ∈ R∗+ , f : ] − a ; a[−→ R de classe C ∞ telle que :

∀ n ∈ N, ∀ x ∈ ] − a ; a[, f (n) (x)  0 .

On note, pour tout n ∈ N et tout x ∈ ] − a ; a[ :

n
x k (k) x
(x − t)n (n+1)
Sn (x) = f (0), Rn (x) = f (t) dt .
k=0
k! 0 n!

   
a) 1) Montrer que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la suite Sn (x) n 0 converge et la suite Rn (x) n 0
converge.
Rn (x) R (y)
2) Établir, pour tout (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que x < y : 0   nn+1 .
x n+1 y
3) Montrer, pour tout x ∈ [0 ; a[ : Rn (x) −−−→ 0.
n∞

4) En déduire que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la série de Taylor de f en 0, prise en x converge et a pour
somme f (x) .
b) Établir : ∀ x ∈ ] − a ; 0], Rn (x) −−−→ 0.
n∞

c) Conclure que f est dSE(0), de rayon  a.

Du mal à démarrer ?

6.1 a) à d) Équivalent, puis règle de d’Alembert. f) Décomposer en combinaison linéaire de séries entières et uti-
liser le DSE(0) de l’exponentielle.
e) Règle de d’Alembert.
g) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord
f) Encadrer la valeur absolue du coefficient.
sur des sommes partielles.
6.2 a) À partir de la série géométrique, dériver, multiplier par x.
6.3 a), b) Décomposer en éléments simples.
b) Décomposer en combinaison linéaire de trois séries entières.
c) Calcul direct.
c) Décomposer en combinaison linéaire de deux séries entières
d) Remarquer : f (x) = (1 − x)(1 − x 2 )−1/2 .
et utiliser le résultat de a).
e) Factoriser et décomposer en somme de logarithmes (de
d) Décomposer en combinaison linéaire de deux séries entières
nombres strictement positifs !).
et utiliser le résultat de a), en remplaçant x par −x 2 .
ex − e−x f) Simplifier f (x) et linéariser.
e) Remplacer sh x par .
2

262
Du mal à démarrer ?

g) Diviser le DSE(0) de sin x par x, puis récupérer la valeur pour d) Décomposer le polynôme n 4 + n 2 + 1 (variable n) sur les
x = 0. polynômes n(n − 1)(n − 2)(n − 3), n(n − 1)(n − 2), n(n − 1),
6.4 Calculer les rayons et les sommes des deux séries entières n, 1, puis utiliser le DSE(0) de l’exponentielle.
 xn  xn 2 3
et , puis remplacer x par , par . e) Combiner les DSE(0) de sh et sin.
n 2
(n − 1)n n 2
n−1 5 5
f) Multiplier le dénominateur par n + 1 , pour faire apparaître
6.5 Se ramener à une étude de somme en passant par le loga-
(n + 2)!, puis utiliser le DES(0) de l’exponentielle.
rithme.
g) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord
6.6 Poser z = x + iy, (x,y) ∈ R2 .
sur les sommes partielles.
6.7 Remplacer cos (iy) et sin (iy) par leurs expressions à l’ai- h) Calculer d’abord une somme partielle, par exemple
de d’exponentielles complexes. 
3N +2
an z n .
6.8 Poser z = x + iy, (x,y) ∈ R2 , puis développer ch (x + iy) n=0

et sh (x + iy). 6.17 a) 1) Existence : Récurrence sur n.



6.9 Remplacer cos z et sin z par des sommes de séries 2) Unicité : Utiliser 2 ∈/ Q.
entières, puis utiliser l’inégalité triangulaire.
b) Utiliser la formule du binôme de Newton.
6.10 Développer cos (x + iy) .
d) Pour les rayons, chercher un équivalent simple de an, de bn,
6.11 Poser z = x + iy, (x,y) ∈ R2 , puis développer cos z . lorsque l’entier n tend vers l’infini.
6.12 a), d) Obtenir un équivalent simple de an, par développe- Pour les sommes, utiliser c) pour se ramener à une combinaison
ment asymptotique, puis appliquer la règle de d’Alembert. linéaire de séries entières géométriques.
b) Équivalent, puis règle de d’Alembert. 6.18 a) Décomposer en éléments simples dans C(X), utiliser des
C∗
c), f), g), h), j), l), n) Pour z ∈ fixé, déterminer la limite de |an zn | séries entières géométriques, puis regrouper les termes conju-
lorsque l’entier n tend vers l’infini. gués deux par deux.

e), m), o), p) Encadrer |an |. b) Décomposer en éléments simples et utiliser la série entière
géométrique et sa dérivée.
i) Règle de d’Alembert pour les séries numériques. 1 − x3
c) Remarquer : 1 + x + x 2 = , pour x ∈ ] − 1 ; 1[.
k) Majorer |an |. D’autre part, étudier le cas z = 1. 1−x
d) Former le DES(0) de f par la même méthode qu’en a), puis
6.13 a) Chercher un équivalent simple de an, en séparant les primitiver.
cas b  1, b > 1.
e) Former le DES(0) de f par la même méthode qu’en a), puis
b) Règle de d’Alembert. primitiver.
c) à e) Pour z ∈ C∗ fixé, déterminer la limite de |an z n | lorsque f) 1re méthode : Remplacer sin x par −i sh (ix), puis linéariser.
l’entier n tend vers l’infini.
2è méthode : Exprimer sin x et ch x à l’aide d’exponentielles
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

6.14 Étudier la nature des suites (an2 z n )n 0 , (an z 2n )n 0 . complexes.


6.15 1) Si R > 0, intercaler ρ tel que 0 < ρ < R, et déduire une g) Linéariser (ch x − 1)2 , diviser par x 4 , former le DSE(0), puis
majoration de |an |1/n . récupérer le cas x = 0 .
2) Réciproquement, comparer |an | avec le terme général d’une ln(1 + t)
h) Former le DSE(0) de g : t −→ , compléter convena-
série géométrique. t
blement en 0, puis primitiver.
6.16 a) Décomposer en éléments simples, multiplier par x 2 . et − 1 − t
i) Former le DSE(0) de g : t −→ , compléter conve-
t2
b) Décomposer en éléments simples et diviser par x. nablement en 0, exprimer f (x) à l’aide de g , puis primitiver.

c) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord 6.19 Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz sur des séries
sur les sommes partielles, puis sur les sommes totales. entières.

263
Chapitre 6 • Séries entières

ln 2  (−1)n x n
6.20 a) On obtient : an ∼ . 6.30 Considérer la série entière , de rayon 1.
n∞ n (n + 1)(2n + 1)
 n 0
b) 1) R = 1. 2) Pour an (−R)n , utiliser le TSCSA. Calculer sa somme pour x ∈ [0 ; 1[, puis montrer qu’on peut
n remplacer x par 1, par continuité et convergence uniforme.
6.21 Calculer l’intégrale double, par emboîtement d’intégrales
simples, en utilisant une intégration par parties, puis calculer 6.31 Former In + iJn , développer la fonction sous l’intégrale en
1 ex − 1 une somme de série de fonctions, puis permuter intégrale et
dx par intégration d’un DSE(0) de rayon infini.
0 x série, par continuité et convergence uniforme sur un segment.

6.22 a) Remarquer ici : e−t  e−t .


n
6.32 Remplacer cos z et sin z par leurs expressions à l’aide de eiz
et e−iz .
b) Obtenir un équivalent simple de In , par le changement de
variable u = t n , suivi du théorème de convergence dominée. 6.33 a) 1) Utiliser la majoration usuelle de | sin n|, et, d’autre part,
 montrer que la suite ( sin n)n∈N ne converge pas vers 0.
c) Pour In (−R)n , utiliser le TSCSA.
n 1
2) Une série entière a le même rayon que sa série entière déri-
6.23 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de vée, ou qu’une série entière primitive.
série de fonctions, puis permuter intégrale et série, par le théo-
rème du cours sur continuité et convergence uniforme sur un b) Pour z ∈ C∗ , déterminer la limite de |an z n | lorsque l’entier n
segment. tend vers l’infini.
Calculer les intégrales de Wallis d’indices pairs. c) Pour obtenir un équivalent simple du coefficient, utiliser le
1
6.24 Décomposer f, par produit et composition, à l’aide de théorème des accroissements finis, appliqué à Arcsin, entre
2
fonctions d’une variable réelle, en considérant n+1
 t et .
2n + 3
 e −1
si t = 0 d) Remarquer an −→ 0 , donc : an ∼ sin an .
ϕ : R −→ R, t −→ t n∞
 n∞
1 si t = 0. e) Encadrer |an |.
Se rappeler que toute application dSE(0) est de classe C ∞ .
f) Montrer : ∀ n ∈ N, an  n n e−n ,
Arctan t 
6.25 b) Montrer que l’application t −→ , convenable-
puis règle de d’Alembert pour n n e−n z n .
t
ment prolongée en 0, est dSE(0), puis primitiver et refaire le n 1
même raisonnement pour obtenir f (x) . g) Par le changement de variable t = x 2 , se ramener à
(n+1)π sin t
6.26 a) Séparer les cas : x < −1, x = −1, x > −1 . an = √ dt.
nπ t
b) Pour x ∈ ] − 1 ; 1[, développer t −→ ln (1 + x e−t ) en
−→+∞sin t
somme d’une série de fonctions, puis permuter intégrale et On sait que l’intégrale √ dt est semi-convergente,
π t
série, par le théorème du cours sur l’intégration sur un interval-
c’est-à-dire convergente mais non absolument convergente.
le quelconque pour une série de fonctions.
 h) • Montrer : an  1 .
6.27 Considérer la somme de la série entière n2 x n .
n 0 • Par utilisation d’une expression conjuguée, montrer :

6.28 En notant [−a ; a] un segment en dehors duquel f est an  n 2 .
nulle, exprimer g(x) pour x ∈ R fixé, puis permuter intégrale et
série, par le théorème du cours sur l’intégration sur un interval- 6.34 Utiliser la même méthode que celle employée dans le cours
le quelconque pour une série de fonctions. pour montrer qu’une série entière a le même rayon que sa série
entière dérivée.
6.29 Noter

+∞ 
+∞ 
+∞ 6.35 a) • Rayon : Comme pour l’exercice 6.33 a).
1 1 1
A= ,B= ,C= ,
n=0
(3n)! n=0
(3n + 1)! n=0
(3n + 2)! • Somme : Remplacer cos n par son expression à l’aide d’expo-
et calculer A + B + C, A + jB + j2 C, A + j2 B + jC , puis nentielles complexes et utiliser des séries géométriques.
déduire A. b) Dériver, décomposer en éléments simples, primitiver.

264
Du mal à démarrer ?

c) Changements de variable : 
+∞
√ √ 2) Reporter f (x) = an x n dans l’équation, et raisonner par
t = x si x ∈ ]0 ; 1[, t = −x si x ∈ ] − 1 ; 0[ . n=0
équivalences logiques successives.
d) Changements de variable :
√ √ 6.41 1) Montrer que f est dSE(0), par des arguments qualitatifs.
t = x si x ∈ ]0 ; +∞[ , t = −x si x ∈ ] − ∞ ; 0[ .
2) Pour calculer le DSE(0) de f, utiliser la méthode de l’équation
e) Décomposer en éléments simples. différentielle.

+∞
xn
Pour calculer , utiliser des changements de 6.42 Montrer que f satisfait une EDL2 (E) à coefficients variables
n=0
2n + 1
polynomiaux.
variable, comme dans c).

+∞

f) Pour z ∈ C tel que |z| < 1 et N ∈ N∗ , découper • Supposer que f est dSE(0), f (x) = an x n , reporter dans (E),
n=0
(N +1)
 −1 √
2 et déduire les an.
z E( n) en paquets.
n=0 • Réciproquement, montrer que la série entière obtenue est de
rayon > 0 et satisfait (E) et les mêmes conditions initiales que f.
6.36 a) 1) Rayons : Une inégalité est immédiate.
Conclure à l’aide du théorème de Cauchy linéaire.
Montrer que, pour tout θ ∈ R, la suite ( cos nθ)n 0 ne converge
pas vers 0, en raisonnant par l’absurde. Montrer que, pour tout
6.43 a) Utiliser des DL(0) pour obtenir :
θ ∈ R − πZ , la suite ( sin nθ)n 0 ne converge pas vers 0, en rai- 1
f (x) −→ − .
sonnant par l’absurde. x−→0 2

2) Sommes : Considérer Sc (x) + iSs (x) et utiliser une série géo- x ex − 1 − x


b) Montrer, pour x = 0 : f (x) = − x .
e − 1 x2
métrique. ex − 1 − x
Montrer que x −→ complétée convenablement
x2
b) 1) Rayons : Série entière dérivée. en 0, est dSE(0), puis utiliser le lien entre dSE(0) et classe C ∞ .
2) Sommes : Se ramener à a) par dérivation et multiplication 6.44 a) Montrer : f (0) = 0 . Se ramener au cas où tn −→ 0 en
n∞
par x. décroissant strictement, et utiliser le théorème de Rolle pour
6.37 a) En utilisant le DSE(0) de l’exponentielle, montrer que f construire une suite (u n )n 0 jouant, pour f , le même rôle que
est dSE(0) de rayon infini, donc f est de classe C ∞ sur R. celui joué par (tn )n 0 pour f.

En déduire f (0) = 0, réitérer, puis f = 0.


6.38 Effectuer le produit de Cauchy des séries entières
 1  (−1)n−1 b) Raisonner par l’absurde et appliquer le résultat de a) à
z n et z n , puis exprimer le coefficient de z n ,
n 0
n! n 1
n · n! g : x −→ f (x) − x 3 , h : x −→ f (x) + x 3 .
1 1
en remplaçant par t n−k−1 dt. 6.45 Montrer qu’on peut permuter intégrale et série, par appli-
n−k 0
cation du théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
6.39 1) Par majoration de |an |, montrer : R  1.
quelconque pour une série de fonctions.
2) Soit x ∈ ] − 1 ; 1[. Pour calculer S(x) , montrer qu’on peut per-
6.46 1) Rayon : Encadrer u n par deux suites plus simples,
muter série et intégrale, par continuité et convergence uniforme 0  vn  u n  wn , calculer vn et wn et en déduire
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

sur un segment. √
 x 5−1
 si x = 0 R= .
+ x) 2
3) Ayant obtenu S(x) = ln(1
 2) Somme : Décomposer u n+2 x n+2 d’après l’énoncé, puis som-
1 si x = 0,
mer.
montrer R = 1 en considérant le comportement de S (x)
lorsque x −→ −1+ . αn
6.47 b) 1) • Encadrer , et déduire R  1.
n!
6.40 1) Soit f convenant.  αn  1
• Faire le produit de Cauchy de z n et zn .
• Montrer que f est de classe C ∞ sur R. n 0
n! n 0
n!

• Montrer que le reste de Taylor de f en 0 tend vers 0 lorsque 2) Effectuer (1 − z)S(z) et utiliser un télescopage.
l’entier n tend vers l’infini.

265
Chapitre 6 • Séries entières

 (−1) p Utiliser le DSE(0) classique :


3) La série relève du TSCSA et sa somme est égale
p! +∞ 
 
à e−1 . p0 p+n−1
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, (1 − x)− p = xn
n=0 n
6.48 Montrer que le théorème d’interversion pour les séries
  et dériver.
1
doubles à termes  0 s’applique à .
np2n n 1, p2 6.53 Appliquer la formule de Taylor avec reste intégral à f sur le
6.49 a) Montrer que (an )n0 est décroissante et minorée par 0, segment joignant 0 et x, et majorer la valeur absolue du reste à
et que la seule limite possible est 0. l’aide de l’inégalité de Cauchy et Schwarz.

b) 1) Appliquer un théorème de sommation des relations de 6.54 Remarquer :



comparaison à la série de terme général bn+1 − bn . 1 √ 1/ 2
∀ p ∈ N∗ , = 2p x 8n+ p−1 dx .
16 (8n + p)
n
0
c) 2) Utiliser le TSCSA.
Montrer que l’on peut permuter intégrale et série, par continui-
6.50 a) Revenir à la définition d’une limite infinie et utiliser des
té et convergence uniforme sur un segment.
sommes partielles. √
an En déduire, après changement de variable u = x 2 :
b) Revenir à la définition d’une limite finie, pour −→ , et uti-
bn n ∞ 1 4 − 2u 3 − u 4 − u 5
liser des sommes partielles. S = 16 du .
0 16 − u 8
6.51 a) Règle de d’Alembert. Simplifier la fraction rationnelle et calculer l’intégrale.
b) Par la formule de Stirling et l’exercice 6.50, montrer :  
6.55 a) 1) Montrer que, pour tout x ∈ [0 ; a[ , la suite Sn (x) n0 est
1 +∞ n
x croissante et majorée.
S(x) ∼ √ √ .
x−→1− 2π n=1 n Rn (x)
2) Pour n ∈ N, (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que x < y , exprimer à
Pour obtenir un équivalent simple de cette dernière somme de x n+1
série entière lorsque x −→ 1− , utiliser une comparaison t Rn (y)
l’aide du changement de variable u = , et comparer à n+1 .
x y
série/intégrale.
3) Pour x ∈ ]0 ; a[ fixé, intercaler strictement un y entre x et a et
6.52 Montrer qu’on peut appliquer le théorème d’interversion
utiliser 2).
des sommations à la suite double (u n,k )n 1, k 2 définie par
 
p+n−1 1 b) Montrer, pour tout x ∈ ] − a ; 0] : |Rn (x)|  Rn (|x|),
u n,k = n .
n k p+n et utiliser a).

266
Corrigés des exercices

6.1 Notons, dans chaque exemple, an le coefficient de la série f) On a : ∀ n ∈ N, 0  e−1  e sin n  e1 .


entière envisagée.  
Les séries entières e−1 z n et e z n sont de rayon 1 (sé-
n2 + 1 1 n 0 n 0
a) On a : an = ∼ ,
n 3 + 2 n∞ n ries géométriques, ou règle de d’Alembert), donc, par théorème
d’encadrement pour les rayons : R = 1.
puis, pour tout z ∈ C∗ :
an+1 z n+1 n
∼ |z| −−−→ |z| , 6.2 a) La règle de d’Alembert montre : R = 1.
an z n n∞ n+1 n∞

+∞
1
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. On a : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, xn = ,
1−x
√ √ 2 1
n=0
b) On a : an = n + 2 − n = √ √ ∼ √ , d’où, en dérivant :
n+2+ n n∞ n

+∞
1
puis, pour tout z ∈ C∗ : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n−1 = ,
√ n=1
(1 − x)2
an+1 z n+1 n
∼ √ |z| −−−→ |z| , puis, en multipliant par x :
an z n n∞ n+1 n∞


+∞
x
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n = = x(1 − x)−2 ,
(1 − x)2
2n + n 2 2n n=1
c) On a : an = ∼ ,
3n − n 2 n∞ 3n puis, en dérivant : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[,

puis, pour tout z ∈ C : 
+∞
1+x
n 2 x n−1 = (1 − x)−2 + 2x(1 − x)−3 = ,
an+1 zn+1
2 n+1
3 n
2 2 (1 − x)3
∼ |z| = |z| −−−→ |z| , n=1
an z n n∞ 3n+1 2n 3 n∞ 3
puis, en multipliant par x et en remarquant que le terme d’in-
3 dice 0 est nul :
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = .
2 
+∞
x(1 + x)
d) On a : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = n2 x n = .
(1 − x)3
  n=0
1
2 ln n + ln 1 + 2 Réponse : R = 1 et :
ln(n + 1)
2
n 2
an = =   −→ , x(1 + x)
ln(n 3 + 1) 1 n∞ 3
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) =
3 ln n + ln 1 + 3 (1 − x)3
.
n

puis, pour tout z ∈ C∗ : b) L’utilisation d’un équivalent et la règle de d’Alembert mon-


trent : R = 1.
an+1 z n+1 an+1 On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
= |z| −−−→ |z| ,
an z n an n∞

+∞ +∞ 
 
(n + 1)2 1 n
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. S(x) = xn = n+2+ x
n=1
n n=1
n
e) On a, pour tout z ∈ C∗ :

+∞ 
+∞ 
+∞ n
x
   −1 = nx n + 2 xn + ,
an+1 z n+1 2n + 2 2n n
= |z| n=1 n=1 n=1
an z n n+1 n
car ces trois séries entières sont de rayon 1.
(2n + 2)! (n!)2 (2n + 2)(2n + 1) 
+∞
1
=  2 |z| = |z| −−−→ 4|z| , On sait : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, xn = ,
(2n)! (n + 1)2 n∞
1−x
(n + 1)! n=0

1 
+∞
1 x
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = . donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, xn = −1= .
4 n=1
1−x 1−x

267
D’autre part, en dérivant, on obtient : • On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :


+∞ 
+∞ 
+∞
1 S(x) = (n 2 + 1)(−1)n x 2n = (n 2 + 1)(−x 2 )n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n−1 = ,
n=1
(1 − x)2 n=0 n=0


+∞ 
+∞
puis, en multipliant par x : = n 2 (−x 2 )n + (−x 2 )n ,
n=0 n=0

+∞
x
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n = . car ces deux séries entières sont de rayon 1.
n=1
(1 − x)2
D’une part, par série géométrique :

+∞
xn
Enfin, on sait : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, = − ln (1 − x). 
+∞
1 1
n (−x 2 )n = = .
n=1
n=0
1 − (−x 2 ) 1 + x2
En combinant linéairement, on en déduit S(x) .
D’autre part, d’après l’exercice a) :
Réponse : R = 1 et :

+∞
t (1 + t)
3x − 2x 2 ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, n2t n = ,
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = − ln (1 − x) . (1 − t)3
(1 − x)2 n=0

c) L’utilisation d’un équivalent et la règle de d’Alembert mon- puis en remplaçant t par −x 2 ∈ ] − 1 ; 1[ :


trent : R = 1. 
+∞
−x 2 (1 − x 2 )
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : n 2 (−x 2 )n = .
n=0
(1 + x 2 )3

+∞ 3 +∞ 
 
n + n2 − 1 1
S(x) = xn = n2 − xn Réponse : R = 1 et :
n=0
n+1 n=0
n+1
−x 2 (1 − x 2 ) 1

+∞ 
+∞ ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = + .
1 (1 + x 2 )3 1 + x2
= n2 x n − xn ,
n=0 n=0
n + 1 en − e−n en
      e) • On a : an = sh n = ∼ .
notée A(x) notée B(x) 2 n∞ 2
 1
car ces deux séries entières sont de rayon 1. Comme la série entière en z n est de rayon (série géo-
n 0
e
x(1 + x)
On a calculé A(x) dans a) : A(x) = . 1
(1 − x)3 métrique), par théorème d’équivalence : R = .
e
D’autre part, si x =
/ 0: 1
• On a, pour tout z ∈ C tel que |z| < :
e
1+∞
x n+1 1+∞ n
x 1
B(x) = = = − ln (1 − x) , 
+∞ 
+∞ n
e − e−n n
x n=0 n + 1 x n=1 n x S(z) = sh n z n = z
n=0 n=0
2
et on a B(0) = 1 , terme constant de la série entière définissant 1+∞
1+∞

B(x). = en z n − e−n z n
2 n=0 2 n=0
Réponse : R = 1 et pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1
 car les rayons respectifs sont , et
e
 x(1 + x) + 1 ln (1 − x) si x =
/ 0
S(x) = (1 − x)3 x 1 1 1 1 1 (1 − e−1 z) − (1 − ez)
 e= − =
1 si x = 0. 2 1 − ez 21−e z
−1 2 (1 − ez)(1 − e−1 z)
d) • Soit x ∈ R∗ . Notons, pour tout n ∈ N : 1 (e − e−1 )z (sh 1)z
= = .
2 1 − (e + e−1 )z + z 2 1 − 2(ch 1)z + z 2
u n = (n 2 + 1)(−1)n x 2n = (n 2 + 1)x 2n .
1 1
Réponse : R = et, pour tout z ∈ C tel que |z| < :
u n+1 (n + 1)2 + 1 2 e e
On a : = |x| −−−→ |x|2 ,
un n2 + 1 n∞ z sh 1
S(z) = .
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. 1 − 2z ch 1 + z 2

268
f) • On a, pour tout z ∈ C∗ : Il s’ensuit :
an+1 z n+1
n + 2 n! 
+∞
x2
= |z| ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, A(x) = 2 p(x 2 ) p = 2 .
an z n (n + 1)! n + 1 (1 − x 2 )2
p=1
n+2 1
= |z| ∼ |z| −−−→ 0,
(n + 1)2 n∞ n n∞ D’autre part :

donc, d’après la règle de d’Alembert : R = +∞. 


+∞
x 2 p+1 1 1+x
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, B(x) = = ln .
• On a, pour tout z ∈ C : p=0
2 p + 1 2 1−x

+∞
n+1 
+∞
n+1 Réponse : R = 1 et :
S(z) = zn = 1 + zn
n! n!
n=0 n=1
2x 2 1 1+x
+∞ 
  ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = + ln .
=1+
1
+
1 n
z (1 − x 2 )2 2 1−x
n=1
(n − 1)! n!

+∞
zn 
+∞ n
z
=1+ + x3 + 2
(n − 1)! n=1 n! 6.3 a) La fonction f : x −→ est définie sur
n=1
x2 − 1
car ces deux séries entières sont de rayon infini R − {−1,1} , donc au moins sur ] − 1 ; 1[ , et on a, par une dé-

+∞ n+1 
+∞ n 
+∞ n composition en éléments simples immédiate, pour tout
z z z
= + = (1 + z) = (1 + z) ez . x ∈ ] − 1 ; 1[ :
n=0
n! n=0
n! n=0
n!
x +2 x +2
Réponse : R = +∞ et : ∀ z ∈ C, S(z) = (1 + z) ez . f (x) = x + =x+
x2 − 1 (x − 1)(x + 1)
1
g) • On a : ∀ n ∈ N∗ ,  |an |  n. 3 1 1 1 3 1 1 1
n =x+ − = x− −
1  2 x −1 2 x +1 21−x 21+x
Comme les deux séries entières z n et z n sont de
n 3+∞
1+∞
n 1 n 1 =x− xn − (−1)n x n
rayon 1, par théorème d’encadrement : R = 1 . 2 n=0 2 n=0
+∞ 
  +∞
• Soit x ∈ ] − 1 ; 1[. Pour séparer les termes d’indices pairs, d’in- 3 1
dices impairs, nous allons travailler sur des sommes partielles. =x+ − − (−1) x n =n
an x n ,
n=0
2 2 n=0
On a, pour tout N ∈ N : 
 − 3 − 1 (−1)n si n = / 1

2N +1 
N 
N
1 en notant : an = 2 2
n (−1) x n =
n
2 px 2 p + x 2 p+1 . 
n=1 p=1 p=0
2p + 1 0 si n = 1,
 −1 si n = 2 p + 1, p ∈ N∗
Comme les trois séries entières qui interviennent sont de rayon 

1, on déduit, en faisant tendre l’entier N vers l’infini : ou encore : an = −2 si n = 2 p, p ∈ N
+∞ 
+∞
x 2 p+1 

S(x) = 2 px 2 p + . 0 si n = 1.
p=1 p=0
2p + 1
      Déterminons le rayon R de cette série entière.
notée A(x) notée B(x)
D’une part, puisque la suite (an )n ne converge pas vers 0,
On a, d’après la série géométrique :
on a : R  1.

+∞
1 D’autre part, puisque (an )n est bornée, on a : R  1.
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, tn = ,
n=0
1−t On conclut : R = 1 .
d’où, en dérivant : b) La fonction

+∞
1
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, nt n−1 = , f : x −→
1
= 2
1
n=1
(1 − t)2 x 4 − 3x 2 + 2 (x − 1)(x 2 − 2)
puis, en multipliant par t : √ √
est définie sur R − {− 2, −1, 1, 2}, donc (au moins) sur

+∞
t ] − 1 ; 1[ et on a, par une décomposition en éléments simples
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, nt n = .
n=1
(1 − t)2 immédiate, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :

269
1 
+∞
(2n)! 2n
f (x) = = (1 − x) x
(x 2 − 1)(x 2 − 2) 2 (n!)2
2n
n=0
1 1 1 1 1 
=− + 2 = −
+∞
(2n)! 2n  +∞
(2n)! 2n+1
x2 − 1 x −2 1 − x2 2 x2 = 2n (n!)2
x − 2n (n!)2
x .
1− n=0
2 n=0
2
2

+∞ +∞  2 n
 +∞ 
  On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
1 x 1
= (x 2 )n − = 1 − n+1 x 2n . à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à
n=0
2 n=0 2 n=0
2
une série entière :
1 
Puisque 1 − ∼ 1 et que la série entière x 2n est de 
+∞
2n+1 n∞ ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = ak x k ,
n 0
k=0
rayon 1, par théorème d’équivalence, on a : R = 1 .
c) La fonction f : x −→ (1 − x) ln (1 − x) où, pour tout k ∈ N :
 (2n)!
est définie que ] − ∞ ; 1[, donc (au moins) sur ] − 1 ; 1[ .  si k est pair, k = 2n, n ∈ N

 22n (n!)2
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : ak =


+∞ n
x  (2n)!

si k est impair, k = 2n + 1, n ∈ N,
f (x) = (1 − x) ln (1 − x) = −(1 − x) 22n (n!)2
n=1
n
(2n)!

+∞ n 
+∞ n+1 
+∞ n 
+∞ ou encore, pour tout k ∈ N, ak = (−1)k 2n , en notant
x x x xn 2 (n!)2
=− + =− +  
n n n n−1 k
n=1 n=1 n=1 n=2
n=E .
+∞ 
  
+∞
2
1 1 1
= −x + − + x n = −x + xn. Déterminons le rayon R. On sait déjà : R  1.
n=2
n n−1 n=2
(n − 1)n
Comme f (x) −→ + +∞ , on a : R  1.
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse x−→−1

à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à On conclut : R = 1 .


une série entière :
e) On a : X2 − 8X + 15 = (X − 3)(X − 5).

+∞
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = an x n , La fonction f : x −→ ln (x 2 − 8x + 15) est définie sur
n=0 ] − ∞ ; 3[ ∪ ]5 ; +∞[, donc (au moins) sur ] − 3 ; 3[ .
 On a, pour tout x ∈ ] − 3 ; 3[ (en faisant attention à ne mettre
 0 si n = 0


 des logarithmes que sur des nombres > 0 ) :
où, pour tout n ∈ N : an = −1 si n = 1  

 f (x) = ln (x − 3)(x − 5)


1
si n  2.
(n − 1)n = ln (3 − x) + ln (5 − x)
Par la règle de d’Alembert : R = 1. 
 x  x
1−x = ln 3 + ln 1 − + ln 5 + ln 1 −
d) La fonction x −→ 3 5
1+x +∞  n +∞  n
 1 x  1 x
est définie sur ] − 1 ; 1] , donc (au moins) sur ] − 1 ; 1[ . = ln 15 − −
n=1
n 3 n=1
n 5
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
+∞ 
1−x
 1 1 1
f (x) = √ = (1 − x)(1 − x 2 )−1/2 = ln 15 − n
+ n xn.
n 3 5
1 − x2 n=1
   
 
+∞ − 12 · · · − 12 − n + 1  On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
= (1 − x) 1 + (−x 2 )n à la question posée.
n!
n=1 On peut aussi se ramener précisément à une série entière :
 
+∞ 
(−1)n 1 · 3 · · · (2n − 1) 
+∞
= (1 − x) 1 + (−1)n 2n
x ∀ x ∈ ] − 3 ; 3[, f (x) = an x n ,
n=1
2n n!
n=0
 
+∞   
(2n)! 2n 1 1 1
= (1 − x) 1 + x où a0 = ln 15 et an = − + pour tout n  1 .
n=1
22n (n!)2 n 3n 5n

270
1 
+∞
(−1) p 2 p
On a |an | ∼ noté bn , et, pour tout x ∈ R∗ fixé : d’où, pour tout x ∈ R∗ : f (x) = x .
n∞ n3n
p=0
(2 p + 1)!
bn+1 x n+1 n3n n |x| |x| De plus, cette dernière égalité est vraie pour x = 0, car
= |x| = −−−→ .
bn x n (n + 1)3n+1 n + 1 3 n∞ 3 f (0) = 1 et la valeur en 0 de la série entière du second membre
est égale à son terme constant, donc égale à 1.
On en déduit, d’après la règle de d’Alembert et le théorème
d’équivalence : R = 3 . 
+∞
(−1) p 2 p
Ainsi : ∀ x ∈ R, f (x) = x .
sin 4x p=0
(2 p + 1)!
f) L’application f : x −→ est définie sur R − πZ.
sin x Il est clair que : R = +∞.
On a, pour tout x ∈ R :
sin 4x = 2 sin 2x cos 2x = 4 sin x cos x cos 2x , 6.4 On a, pour tout n  2 :
 n  n
donc, pour tout x ∈ R − πZ : f (x) = 4 cos x cos 2x. 2n + n3n 1 2 1 3
un = = + .
Ainsi, f peut être prolongée par continuité à R tout entier, en (n − 1)n5n (n − 1)n 5 n−1 5
notant : f : R −→ R, x −→ 4 cos x cos 2x. Nous allons calculer les sommes respectives A,B des séries en-
Linéarisons : ∀ x ∈ R, f (x) = 2( cos x + cos 3x).  xn  xn 2
tières , , puis remplacer x par ,
D’après le cours, comme x −→ cos x et x −→ cos 3x sont n 2
(n − 1)n n 2
n − 1 5
dSE(0) de rayon infini, par combinaison linéaire, f est dSE(0) 3
par . Il est clair, par la règle de d’Alembert par exemple, que
de rayon infini, et on a, pour tout x ∈ R : 5
ces deux séries entières sont de rayon égal à 1.
 +∞ 
+∞ 
(−1) p (−1) p 2 p On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
f (x) = 2 (3x)2 p + x
(2 p)! (2 p)!
p=0 p=0 
+∞
xn 
+∞
x n−1 
+∞ n
x

+∞ B(x) = =x =x
(−1) 2 p p
n − 1 n − 1 n
=2 (3 + 1)x 2 p . n=2 n=2 n=1

p=0
(2 p)!  
= x − ln (1 − x) = −x ln (1 − x).
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
D’autre part, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[, en utilisant une décom-
à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à
1
une série entière : position en éléments simples de :
(n − 1)n

+∞

+∞ +∞  
∀ x ∈ R, f (x) = an x n , xn 1 1 n
A(x) = = − x
n=0
n=2
(n − 1)n n=2
n−1 n
où, pour tout n ∈ N : 
+∞ 
+∞
1 1 n
 = xn − x
 (−1) (32 p + 1) si n est pair n = 2 p, p ∈ N n−1
p
n=2 n=2
n
an = (2 p)!
 car ces séries entières sont de rayon 1
0 si n est impair .  
= B(x) − − ln (1 − x) − x
On a vu plus haut que le rayon est infini.
= −x ln (1 − x) + ln (1 − x) + x = (1 − x) ln (1 − x) + x.
sin x
g) L’application f : x −  → est définie sur R∗ et On a donc :
x  n   n
sin x 
+∞ 
+∞
1 2 +∞
1 3
f (x) = −→ 1. On peut donc prolonger f par continuité S= un = +
x x−→0 n=2 n=2
(n − 1)n 5 n=2
n − 1 5
à R tout entier, en notant :    
 2 3 3 3 2 3 2 3 3 2
=A +B = ln + − ln = ln + .
 sin x 5 5 5 5 5 5 5 5 2 5
si x =
/ 0
f : R −→ R, x −→ x

1 si x = 0.

n
2k
On a, pour tout x ∈ R , d’après le cours : 6.5 En notant, pour tout n ∈ N , Pn = 3 k! , on a Pn > 0

   k=0

+∞
(−1) p 2 p+1
n
2k n
2k
sin x = x , et : ln Pn = ln 3 = ln 3,
p=0
(2 p + 1)! k=0
k! k=0
k!

271
 
+∞
2k sh z = sh (x + i y) = sh x ch (i y) + ch x sh (i y)
donc : ln Pn −−−→ ln 3 = e2 ln 3,
n∞ k! ei y + e−i y ei y − e−i y
k=0
= sh x + ch x
puis, par continuité de l’exponentielle : 2 2
2 ln 3 2
= sh x cos y + i ch x sin y.
Pn −−−→ ee = 3e .
n∞ d’où :

n
2k
|ch z| = |sh z|
2
On conclut : lim 3 k! = 3e .
n∞
k=0 ⇐⇒ (ch x cos y)2 + (sh x sin y)2
= (sh x cos y)2 + (ch x sin y)2
6.6 Soit z ∈ C, z = x + i y, (x,y) ∈ R2 . On a : ⇐⇒ (ch2 x − sh2 x) cos 2 y − (ch2 x − sh2 x) sin 2 y = 0
ez = −2 ⇐⇒ ex+i y = −2 ⇐⇒ cos 2 y − sin 2 y = 0
 
  π π
ex = 2 x = ln 2 ⇐⇒ 2 cos 2 y = 1 ⇐⇒ y ≡ .
⇐⇒ ⇐⇒ . 4 2
y = Arg (−1) [2π] y ≡ π [2π]
On conclut que l’ensemble des solutions de l’équation propo-
   
On conclut que l’ensemble des solutions de l’équation propo- π π
  sée est : S = x + i +k ; (x,k) ∈ R × Z .
sée est : S = ln 2 + (π + 2kπ)i ; k ∈ Z . 4 2

6.7 a) On a, pour tout y ∈ R : 6.9 On a, en passant par les séries entières définissant
cos ,ch, sin ,sh, pour tout z ∈ C :
ei (i y) + e−i(i y) e−y + e y
cos (i y) = = = ch y, 
+∞
(−1) p z 2 p
2 2 | cos z| =
(2 p)!
ei (i y) − e−i(i y) e−y − e y p=0
sin (i y) = = = i sh y.
2i 2i 
+∞
(−1) p z 2 p 
+∞
|z|2 p
 = = ch (|z|),
(2 p)! (2 p)!
b) On a, pour tout (x,y) ∈ R2 , en utilisant a) : p=0 p=0

cos (x + i y) = cos x cos (i y) − sin x sin (i y) 


+∞
(−1) p z 2 p+1
| sin z| =
= cos x ch y − i sin x sh y, p=0
(2 p + 1)!

donc : 
+∞
(−1) p z 2 p+1 
+∞
|z|2 p+1
 = = sh (|z|).
p=0
(2 p + 1)! p=0
(2 p + 1)!
2
cos (x + i y) = ( cos x ch y)2 + ( sin x sh y)2
= cos 2 x ch2 y + sin 2 x sh2 y
6.10 On a :
= cos 2 x(1 + sh2 y) + (1 − cos 2 x)sh2 y = cos 2 x + sh2 y
cos z = cos (x + i y) = cos x cos (i y) − sin x sin (i y)
et ei(i y) + e−i(i y) ei(i y) − e−i(i y)
= cos x − sin x
2 2 2 2i
cos x + sin (i y) = cos x + i sh y = cos 2 x + sh2 y .
e−y + e y e y − e−y
= cos x + sin x
On conclut : cos (x + i y) = cos x + sin (i y) . 2 2i
= cos x ch y + i sin x sh y,
donc :
6.8 Soit z ∈ C, z = x + i y, (x,y) ∈ R2 . On a :
| cos z|2 = ( cos x ch y)2 + ( sin x sh y)2
ch z = ch (x + i y) = ch x ch (i y) + sh x sh (i y)
= cos 2 x ch2 y + sin 2 x sh2 y
ei y + e−i y ei y − e−i y
= ch x + sh x = (1 − sin 2 x) ch2 y + sin 2 x( ch2 y − 1) = ch2 y − sin 2 x
2 2
= ch x cos y + i sh x sin y, = (1 + sh2 y) − (1 − cos 2 x) = sh2 y + cos 2 x.
et : Même méthode pour les trois autres formules.

272
6.11 Soit z ∈ C, z = x + i y, (x,y) ∈ R2 . donc : an z n −−−→ 0. On conclut : R = ∞.
n∞
On a : d) On a, par développement asymptotique lorsque l’entier n tend
cos z = cos (x + i y) = cos x cos (i y) − sin x sin (i y) vers l’infini :
  1 
1 2
ei(i y) + e−i(i y) ei(i y) − e−i(i y) an = tan (π n 2 + 1) = tan πn 1 + 2
= cos x − sin x n
2 2i    
1 1
e−y + e y e y − e−y = tan πn 1 + 2 + o 2
= cos x + sin x 2n n
2 2i      
π 1 π 1 π
= cos x ch y − i sin x sh y, = tan πn + +o = tan +o ∼ ,
2n n 2n n n∞ 2n
D’où :
d’où, pour tout z ∈ C∗ :
|1 − cos z|2 = (1 − cos x ch y)2 + ( sin x sh y)2
= 1 − 2 cos x ch y + cos 2 x ch2 y + sin 2 x sh2 y an+1 z n+1 π 2n
∼ |z| −−−→ |z| ,
an z n n∞ 2(n + 1) π n∞
= 1 − 2 cos x ch y + cos x ch y + (1 − cos x)(ch y − 1)
2 2 2 2

= −2 cos x ch y + cos 2 x + ch2 y = (ch y − cos x)2 . donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1 .
e) On a, pour tout n  2 :
Comme cos x  1  ch y, on a : ch y − cos x  0 , donc :
|1 − cos z| = ch y − cos x. ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ln 2  ln k  ln n ,
De même : |1 + cos z| = ch y + cos x. d’où, en sommant :
On conclut : 
n
(n − 1) ln 2  ln k  (n − 1) ln n .
A = |1 − cos z| + |1 + cos z| = 2ch y = 2ch (Im z) .
k=2

Comme, pour tout n  2 :


6.12 a) On a, par développement asymptotique lorsque l’en- 
n  n
tier n tend vers l’infini : an = ln (n!) = ln k = ln k ,
k=2 k=2
an = n2 + n + 1 − n3 + n2
3
on a : 0  (n − 1) ln 2  an  (n − 1) ln n.
 1  1 D’après la règle de d’Alembert, les deux séries entières
1
=n 1+ + 2
1 2
−n 1+
1 3  
n n n (n − 1) ln 2 z n et (n − 1) ln n z n sont de rayon 1, donc,
n 2 n 2
     
1 1 1 1 par encadrement : R = 1 .
=n 1+ +o −n 1+ +o
2n n 3n n f) On a, pour tout z ∈ C∗ :
1
= + o(1) . ln (|an z n |)
6 
−∞ si |z| < 1
an+1 z

n+1
= −ln n ln ln n + n ln |z| −−−→
d’où, pour tout z ∈ C : −−−→ |z|, n∞ +∞ si |z| > 1,
an z n n∞

et donc, par la règle de d’Alembert : R = 1 . 0 si |z| < 1
donc : |an z n | −−−→
√ 1 en + e−n en n∞ +∞ si |z| > 1.
b) On a : an = n n ch n = e n ln n ∼ ,
2 n∞ 2
On conclut : R = 1 .

puis, pour tout z ∈ C :
g) On a, pour tout z ∈ C∗ :
an+1 z n+1 en+1 2
∼ |z| = e|z| n+1
an z n n∞ 2 en ln (|an z n |) = n ln + n ln |z|
2n + 1
1   
donc, par la règle de d’Alembert : R = . 1 + n1 −∞ si |z| < 2
e = n ln + ln |z| −−−→
2+ n 1 n ∞ +∞ si |z| > 2
c) Soit z ∈ C∗ . On a :

ln (|an z n |) = −n ln n + n ln |z| (il n’est pas utile d’examiner le cas |z| = 2).
  
1 0 si |z| < 2
= n − ln n + ln |z| −−−→ − ∞, D’où : |an z | −−−→
n
2 n∞ n∞ +∞ si |z| > 2,
273
et on conclut : R = 2 . l) On a, pour tout z ∈ C∗ :
h) On a, pour tout z ∈ C∗ : √ √
ln (|an z n |) = ln n −E( n) n
z = −E( n) ln n + n ln |z|
ln (|an z |) = −ch n + n ln |z|
n

−∞ si |z| < 1
en + e−n −−−→
=− + n ln |z| −−−→ − ∞, n∞ +∞ si |z| > 1,
2 n∞
√ √ √ √ √
donc : an z n −−−→ 0. On conclut : R = ∞. car n − 1  E( n)  n , donc E( n) ∼ n .
n∞ n∞

i) Soit z ∈ C∗ . On a : 0 si |z| < 1
D’où : |an z n | −−−→
a3(n+1) z 3(n+1) (n + 1)3n+3 (3n)! 3 n∞ +∞ si |z| > 1
= |z|
a3n z 3n (3n + 3)! n 3n (il n’est pas utile d’examiner le cas |z| = 1)
(n + 1) 3n+3 et on conclut : R = 1 .
= |z|3
(3n + 3)(3n + 2)(3n + 1)n 3n m) Il est clair que, pour tout n ∈ N∗ , l’ensemble Div (n) des
  diviseurs  1 de n vérifie :
(n + 1)2 1 3n 3
= 1+ |z| . {1} ⊂ Div (n) ⊂ {1,2,. . . ,n} ,
3(3n + 2)(3n + 1) n
Et : 
n
donc : 1  S2 (n)  k 2  n · n2 = n3.
    
1 3n 1 k=1
 
1+ = exp 3n ln 1 + Comme les séries entières z n et n 3 z n sont de
n n
n 1 n 1
     
1 1 rayon 1 (par la règle de d’Alembert, par exemple), on conclut,
= exp 3n +o = exp 3 + o(1) −−−→ e3 ,
n n n∞ par encadrement : R = 1 .
n) On a, par développement asymptotique lorsque l’entier n tend
a3n+1 z 3(n+1) e3 3 vers l’infini :
donc : −−−→ |z| .
a3n z 3n n∞ 27  3   
1 n 1
e3 3 27 3 an = 1 + 2 = exp n 3 ln 1 + 2
Comme : |z| = 1 ⇐⇒ |z|3 = 3 ⇐⇒ |z| = , n n
27 e e       
1 1 1
3 = exp n 3 2 + O 4 = exp n + O ,
on conclut : R = . n n n
e
puis :
j) Soit z ∈ C∗ .    
1
Si |z| < 1, alors n2
ln (|nz |) = ln n + n ln |z| −−−→ − ∞ ,
2 |an z n | = exp n + O + n ln |z|
n∞ n
donc : nz n2
−−−→ 0 .     
1
n∞ = exp n 1 + ln |z| + O
2 n
Si |z| = 1, alors |nz n | = n −−−→ + ∞. 
n∞
−∞ si |z| < e−1
On conclut : R = 1 . −−−→
n∞
+∞ si |z| > e−1
k) Par définition de an , on a : ∀ n  1, 0  an  9. (il n’est pas utile d’examiner le cas |z| = e−1)

Comme la série entière 9z n est de rayon 1, on déduit : et on conclut : R = e−1 .
n 1
o) On a, pour tout n ∈ N :
R  1.
√ 1 1 1
D’autre part, on sait que 2 est irrationnel (ou, au moins ici, tn tn
√ dt  dt  t n dt ,
que 2 n’est pas décimal), donc la suite (an )n1 ne stationne 0 3 0 1 + t + tn 0

pas sur 0. Comme les an sont des entiers, il en résulte que la 1 1


d’où : 0  |an |  .
suite (an )n1 ne converge pas vers 0. Ceci montre que la série 3(n + 1) n+1

entière an z n diverge pour z = 1, donc : R  1.  1  1
n 1
Comme les séries entières z n et zn
n 0
3(n + 1) n 0
n + 1
On conclut : R = 1 . sont de rayon 1, par encadrement, on conclut : R = 1 .

274
√ √ 
p) Soit n ∈ N . On a : ∀ k ∈ {0,. . . ,n}, 1  e k  e n , a 2n+1 0 si a  1
= |z| −−−→
 n √ √ (2n + 1)(2n + 2) n∞
+∞ si a > 1.
d’où, en sommant : (n + 1)  e k  (n + 1)e n ,
k=0 On conclut, d’après la règle de d’Alembert :

puis : 0  (n + 1)e  an  (n + 1)e n e−n .
−n

      +∞ si a  1
noté bn noté cn R=
0 si a > 1.
Pour tout z ∈ C∗ :

bn+1 z n+1 (n + 2)e−(n+1) c) Notons, pour tout n ∈ N : an = a n! .


= |z| −−−→ e−1 |z| ,
bn z n (n + 1)e−n n∞ On a, pour tout z ∈ C∗ :
 
donc, d’après la règle de d’Alembert : Rb = e. |an z n | = exp n! ln |a| + n ln |z|
Pour tout z ∈ C∗ fixé : 
 0 si |a| < 1
√ 

cn+1 z n+1 (n + 2)e− n+1 e−(n+1) 

 0 si |a| = 1 et |z| < 1
= √ |z|
cn z n (n + 1)e n e−n −−−→
n∞ 
 1 si |a| = 1 et |z| = 1


n + 2 √n+1−√n −1 

= e e |z| +∞ si |a| > 1.
n+1

n + 2 √n+1+
1 √  +∞ si |a| < 1
= e n e−1 |z| −−−→ e−1 |z|, 

n+1 n∞
On en déduit : R= 1 si |a| = 1
donc, d’après la règle de d’Alembert : Rc = e. 


0 si |a| > 1.
Par encadrement, on conclut : R = e.
d) Notons, pour tous n ∈ N et z ∈ C∗ : u n = an z n! .

n
On a, pour tout z ∈ C∗ :
6.13 a) Notons, pour tout n ∈ N∗ : an = a n .  

0 si |z| < 1
n+b
|u n | = exp n ln |a| + n! ln |z| −−→
a n
a n n∞ +∞ si |z| > 1
On a : an ∼ si b  1, an ∼ n si b > 1. La série
n∞ n n∞ b
 an (l’examen du cas |z| = 1 est inutile).
entière z n a le même rayon que sa série entière déri- On déduit : R = 1 .
n 1
n

e) Notons, pour tout n  2 : an = e( ln n) .
a
vée a n z n−1 qui, par produit par la variable z, a le même
n 1 On a, pour tout z ∈ C∗ :
 1
a n z n , qui est de rayon 
rayon que la série entière (série   0 si |z| < 1
n 1
a |an z n | = exp (ln n)a + n ln |z| −−→
géométrique).
n∞ +∞ si |z| > 1
 an b (l’examen du cas |z| = 1 est inutile).
La série entière z n est de rayon (il s’agit de la série
n 1
bn a On conclut : R = 1 .
géométrique).
On conclut, par théorème d’équivalence : 
6.14 1) Notons R le rayon de la série entière an2 z n .
1 b n
R= si b  1, R= si b > 1,
a a On a, pour tout entier n et tout z ∈ C :
1  1 2
ou encore : R = Max (1,b). |an2 z n | = an (|z| 2 )n .
a
1 1 n
an
2
• Si |z| 2 < R, alors an (|z| 2 −−→ 0,
b) Notons, pour tout n ∈ N : an = . n∞
(2n)!
donc |an2 z n | −−−→ 0, d’où : |z|  R .
n∞
On a, pour tout z ∈ C∗ :
1  1 
an+1 z n+1 a (n+1) (2n)!
2 • Si |z| > R, alors la suite an (|z| 2 )n n n’est pas bornée,
2

= |z|  
an z n (2n + 2)! a n2 donc la suite |an2 z n | n n’est pas bornée, d’où |z|  R .

275

|z| < R 2 ⇒ |z|  R • Utilisons une décomposition en éléments simples du coeffi-
 
On a montré : ∀ z ∈ C, 1 1 1 1
|z| > R ⇒ |z|  R ,
2
cient : = − .
n(n + 2) 2 n n+2
d’où : R  R et R 2  R ,
2

On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
et on conclut : R = R 2 .
 
+∞ 
+∞  
2) Notons R le rayon de la série entière an z 2n . xn 1 1 1
S(x) = = − xn
n n=1
n(n + 2) n=1
2 n n + 2
On a, pour tout entier n et tout z ∈ C : 1 
+∞
1 n 1+∞
1
= x − xn
an z 2n = an (z 2 )n . 2 n=1 n 2 n=1 n + 2
     
• Si |z 2 | < R, alors an |z 2 |n −−−→ 0 , donc : |z|  R . notée A(x) notée B(x)
n∞
  car ces deux séries entières sont de rayon 1.
• Si |z | > R, alors la suite an (z 2 )n
2
n’est pas bornée, donc
n
D’après le cours : A(x) = −ln (1 − x).
la suite (an z 2n )n n’est pas bornée, d’où : |z|  R .
 On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
|z| < R 2 ⇒ |z|  R
1

On a montré : ∀ z ∈ C, 
+∞
x n+2 
+∞ n
x
|z| > R 2 ⇒ |z|  R ,
1
x 2 B(x) = =
n=1
n + 2 n=3
n
d’où :
1
R2  R
1
et R 2  R ,  
x2
1 = −ln (1 − x) − x + ,
et on conclut : R = R . 2 2
d’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[−{0} :
6.15 1) Supposons R > 0 .  
1 x2
R B(x) = 2 − ln (1 − x) − x − .
Il existe ρ ∈ R tel que 0 < ρ < R, par exemple : ρ = . x 2
2
Puisque |ρ| < R , la suite (an ρ )n1 est bornée. Il existe
n Puis :
donc C ∈ R∗+ tel que : ∀ n  1, |an ρn |  C , d’où :  
1 1 x2
1 1 1 S(x) = − ln (1 − x) + 2 ln (1 − x) + x +
∀ n  1, |an | n  C n . 2 2x 2
ρ  
1 1 2+x
1 1 = − ln (1 − x) +
Comme C n −−−→ 1 , la suite (C n )n1 est bornée. 2x 2 2 4x
n∞
1 − x2 2+x
Il existe donc D ∈ R+ tel que : ∀ n  1, C n  D.
1
= ln (1 − x) + .
2x 2 4x
1 D
On a alors : ∀ n  1, |an | n  , Enfin : S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série
ρ
 entière définissant S.
1
ce qui montre que la suite |an | n n 1 est majorée. Réponse : R = 1 et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
 1 
2) Réciproquement, supposons que la suite |an | n n 1 est ma-  1 − x2 2+x
ln (1 − x) + si x =
/ 0
jorée. S(x) = 2x 2 4x

Il existe donc M ∈ R∗+ tel que : ∀ n  1, |an | n  M.
1
0 si x = 0.

On a alors : ∀ n  1, |an |  M n . 1 1
b) • On a : ∼ 3 , donc, par la règle de d’Alembert
 1 −n
n3 n∞ n
Comme la série entière M n z n est de rayon (série géo- et le théorème d’équivalence : R = 1 .
n 1
M
 • Utilisons une décomposition en éléments simples du coeffi-
métrique), il en résulte que la série entière an z n est de rayon 1
n 1 cient 3 . Il existe (a,b,c) ∈ R3 tel que :
1 n −n
 , donc de rayon 0.
M 1 1 a b c
= = + + .
X3 − X (X − 1)X(X + 1) X−1 X X+1
1 1 Par multiplication par X − 1 puis remplacement de X par 1,
6.16 a) • On a : ∼ , donc, par la règle de
n(n + 2) n∞ n 2 1
on obtient : a = .
d’Alembert et le théorème d’équivalence : R = 1 . 2
276
Par multiplication par X puis remplacement de X par 0, on ob- car ces quatre séries entières sont de rayon 1
tient : b = −1. 
+∞
2+∞
x 2 p+1 
+∞
(x 2 ) p
Par multiplication par X + 1 puis remplacement de X par−1, = −1−x + xn − +x
n=0
x p=1 2 p + 1 p=1
p
1
on obtient : c = .
2 1 21 1 + x 
  = −1−x + − ln −x
1 1 1 2 1 1−x x 2 1−x
On a donc : = − + .  
X3 − X 2 X−1 X X+1
+ x − ln (1 − x 2 )
D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[−{0} :
  2 − 2x + x 2 1 1+x

+∞
xn 
+∞
1 1 2 1 = − ln − x ln (1 − x 2 ).
S(x) = = − + xn 1−x x 1−x
n3 − n 2 n−1 n n+1
n=2 n=2 Et : S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série en-
1+∞
xn 
+∞ n
x 1+∞
xn tière définissant S.
= − +
2 n=2 n − 1 n=2 n 2 n=2 n + 1
Réponse : R = 1 , S(0) = 0 et : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[−{0},
car ces trois séries entières sont de rayon 1
2 − 2x + x 2 1 1+x
S(x) = − ln − x ln (1 − x 2 ) .
x+∞ n
x 
+∞ n
x 1  +∞ n
x 1−x x 1−x
= − +
2 n=1 n n=2
n 2x n=3
n
x     n4 + n2 + 1
= − ln (1 − x) − − ln (1 − x) − x d) • Notons, pour tout n ∈ N : an = .
2 n!
 
1 x2 n4
+ − ln (1 − x) − x − On a : an ∼ .
2x 2 n∞ n!
 
x 1 1 3x D’où, pour tout z ∈ C∗ :
=− −1+ ln (1 − x) − + .
2 2x 2 4
an+1 z n+1 (n + 1)4 n! (n + 1)3
Enfin, S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série ∼ |z| = |z| −−−→ 0 .
an z n n∞ (n + 1)! n 4 n4 n∞
entière définissant S.
Réponse : R = 1 , S(0) = 0 et : ∀ x ∈ ] − 1 ; ,1[−{0} , D’après la règle de d’Alembert et le théorème d’équivalence,
 
x 1 1 3x on conclut : R = ∞.
S(x) = − −1+ ln (1 − x) − + .
2 2x 2 4 • La série entière proposée ressemble à celle de l’exponentielle :
n + (−1) n+1

+∞ n
c) • On a : ∼ 1, donc, d’après la règle de z
n + (−1)n n∞ ∀ z ∈ C, = ez .
n!
d’Alembert et le théorème d’équivalence : R = 1 . n=0

• Soit x ∈ ] − 1 ; 1[−{0} . Dans le numérateur n 4 + n 2 + 1 , faisons apparaître


On a, pour tout N ∈ N∗, en séparant les termes d’indices n(n − 1)(n − 2)(n − 3) :
pairs, d’indices impairs :
 n4 + n2 + 1
2N +1
n + (−1)n+1 n  N
2 p − 1 2p  N
2 p + 2 2 p+1
x = x + x .
n + (−1)n 2 p + 1 2p = n(n − 1)(n − 2)(n − 3) +(6n 3 − 11n 2 + 6n) + n 2 + 1
n=2 p=1 p=1   
Comme les trois séries entières qui interviennent sont de noté αn
rayon 1, on déduit, en faisant tendre l’entier N vers l’infini :
= αn + 6n 3 − 10n 2 + 6n + 1
S(x)  
= αn + 6 n(n − 1)(n − 2) +3n 2 − 2n − 10n 2 + 6n + 1

+∞
2p − 1 
+∞
2p + 2   
= x2p + x 2 p+1 noté βn
p=1
2p + 1 p=1
2p
+∞   +∞   = αn + 6βn + 8n 2 − 6n + 1
 2  1 2 p+1
= 1− x2p + 1+ x  
2p + 1 p = αn + 6βn + 8 n(n − 1) +n − 6n + 1
p=1 p=1   

+∞ 
+∞ 
+∞ 
+∞ 2 p+1 noté γn
x2p x
= x2p − 2 + x 2 p+1 +
p=1 p=1
2 p + 1 p=1 p=1
p = αn + 6βn + 8γn + 2n + 1 .

277
On a donc, pour tout z ∈ C : • Soit x ∈ R .

+∞ 4 On a, pour tout N ∈ N :
n + n2 + 1
S(z) = zn
n=0
n! 
N
x 2k+1 
N
(−1)k x 2k+1 
2N
x 4 p+1
+ =2 ,

+∞
zn (2k + 1)! k=0 (2k + 1)! (4 p + 1)!
= (αn + 6βn + 8γn + 2n + 1) k=0 p=0

n=0
n!
car les termes d’indice k pair se doublent, et les termes d’in-

+∞
zn 
+∞
zn 
+∞
zn dice k impair s’éliminent.
= αn + 6 βn + 8 γn
n=0
n! n=0
n! n=0
n! Puisque les séries entières envisagées sont de rayon infini, on

+∞ n 
+∞ n déduit, en faisant tendre l’entier N vers l’infini :
z z
+2 n +  +∞ 
n! n! 1  x 2k+1 
+∞
(−1)k x 2k+1
n=0 n=0
S(x) = +
2 k=0 (2k + 1)! k=0 (2k + 1)!
car toutes ces séries entières sont de rayon infini. Mais :
1

+∞ n
z = (sh x + sin x) .
= ez , 2
n=0
n! Réponse : R = ∞ et, pour tout x ∈ R :

+∞
z n 
+∞
z n−1 
+∞
zn 1
n =z =z = z ez , S(x) = (sh x + sin x) .
n=0
n! n=1
(n − 1)! n=0
n! 2
f) • Notons, pour tout n ∈ N :
et, de même :
n+1 (n + 1)2

+∞
zn an = = .
n(n − 1) = z 2 ez , (n + 2)n! (n + 2)!
n=0
n!
On a, pour tout z ∈ C∗ :

+∞
zn
n(n − 1)(n − 2) = z 3 ez , an+1 z n+1 (n + 2)2 (n + 2)!
n! = |z|
n=0 an z n (n + 3)! (n + 1)2

+∞
zn (n + 2)2
n(n − 1)(n − 2)(n − 3) = z 4 ez . = |z| −−−→ 0,
n=0
n! (n + 1)2 (n + 3) n∞

On obtient : donc, d’après la règle de d’Alembert : R = ∞.


• On a, pour tout z ∈ C :
S(z) = z 4 ez + 6z 3 ez + 8z 2 ez + 2zez + ez

+∞
n+1 n  +∞
(n + 1)2 n
= (z 4 + 6z 3 + 8z 2 + 2z + 1) ez . S(z) = z = z ,
n=0
(n + 2)n! n=0
(n + 2)!
Réponse : R = ∞ et, pour tout z ∈ C : donc, en multipliant par z 2 :
S(z) = (z 4 + 6z 3 + 8z 2 + 2z + 1) ez . z 2 S(z)

e) • Notons, pour tout p ∈ N et tout x ∈ R∗ : 


+∞
(n + 1)2 
+∞
(n − 1)2
= z n+2 = zn
x 4 p+1 n=0
(n + 2)! n=2
n!
up = > 0.
(4 p + 1)!

+∞
n 2 − 2n + 1 n 
+∞
n(n − 1) − n + 1 n
= z = z
On a : n! n!
n=2 n=2

u p+1 |x|4 p+5 (4 p + 1)! 


+∞
n(n − 1) 
+∞
n n  +∞
1 n
= = zn − z + z
up (4 p + 5)! |x|4 p+1 n! n! n!
n=2 n=2 n=2
|x|4
= −−−→ 0 , 
+∞
zn 
+∞
zn 
+∞ n
z
(4 p + 2) · · · (4 p + 5) n ∞ = − +
n=2
(n − 2)! n=2 (n − 1)! n=2 n!
donc, d’après la règle de d’Alembert, la série de terme géné-
ral u p converge. 
+∞ n
z 
+∞ n
z 
+∞ n
z
= z2 −z +
On conclut : R = ∞. n=0
n! n=1
n! n=2
n!

278
= z 2 ez − z(ez − 1) + (ez − 1 − z) 4 4
Réponse : R = , et, pour tout z ∈ C tel que |z| < :
3 3
= (z 2 − z + 1) ez − 1. 16 2z
S(z) = + .
On conclut : R = ∞ et, pour tout z ∈ C : 16 − 9z 2 4 − z2
h) • La série entière envisagée est la somme des trois séries en-
S(z) = (z 2 − z + 1) ez − 1 . tières :
    
2 + (−1)n n z3 p , 2 p z 3 p+1 , 3 p z 3 p+2 .
g) • Notons, pour tout n ∈ N : na = .
3 + (−1)n p0 p0 p0

Ainsi, pour tout p ∈ N : 


La série entière z 3 p est de rayon 1, car c’est une série géo-
 2 p  2 p+1 p0
3 1
a2 p = , a2 p+1 = . métrique en z 3 .
4 2
  1/3
p 3 p+1 1
On a : La série entière 2 z est de rayon , car c’est
2
 2 p  2  p p0
3 3
∀ z ∈ C, ∀ p ∈ N, a2 p z 2 p = z2 p = z2 , une série géométrique en 2z 3 .
4 4
  1/3
1
 4 La série entière 3 p z 3 p+2 est de rayon , car c’est
donc la série entière a2 p z 2 p est de rayon . p0
3
p0
3
une série géométrique en 3z 3 .
De même : Comme ces trois rayons sont deux à deux différents, on a, d’après
 2 p+1 le cours :
1
∀ z ∈ C, ∀ p ∈ N, a2 p+1 z 2 p+1 = z 2 p+1   1/3  1/3   1/3
2 1 1 1
 2 p+1 R = Min 1, , = .
z 2 3 3
= ,
2  1/3
 1
donc la série entière a2 p+1 z 2 p+1
est de rayon 2. • Soit z ∈ C tel que |z| < .
3
p0

Il en résulte, par addition de deux séries entières de rayons dif- On a, pour tout N ∈ N :
 
férents : R = Min
4
,2 = .
4 
3N +2

3 3 an z n
n=0
4
• Soit z ∈ C tel que |z| < . 
N 
N 
N
3 = a3 p z 3 p + a3 p+1 z 3 p+1 + a3 p+2 z 3 p+2
On a, pour tout N ∈ N, en séparant les termes d’indices pairs, p=0 p=0 p=0

d’indices impairs : 
N 
N 
N

+1 N  2 p N  2 p+1
= z3 p + 2 p z 3 p+1 + 3 p z 3 p+2 .

2N
2 + (−1)n n n  3  1 p=0 p=0 p=0
z = z 2p
+ z 2 p+1
n=0
3 + (−1) n
p=0
4 p=0
2
D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini :
d’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini : 
+∞ 
+∞ 
+∞

+∞  2 p +∞  2 p+1
S(z) = z3 p + 2 p z 3 p+1 + 3 p z 3 p+2
 3  1 p=0 p=0 p=0
S(z) = z2 p + z 2 p+1
4 2
p=0 p=0 
+∞ 
+∞ 
+∞
= (z 3 ) p + z (2z 3 ) p + z 2 (3z 3 ) p
+∞ 
  +∞  
3 2 p z 1 2 p p=0 p=0 p=0
= z + z
p=0
4 2 p=0 2 1 1 1
= +z + z2 .
1 − z3 1 − 2z 3 1 − 3z 3
1 z 1
=  2 +  2
3 2 1   13
1− z 1− z 1
4 2 Réponse : R= , et, pour tout z ∈ C tel que
3
 1/3
16 2z 1 1 z z2
= + . |z| < : S(z) = + + .
16 − 9z 2 4 − z2 3 1−z 3 1 − 2z 3 1 − 3z 3

279
6.17 a) 1) Existence : On déduit, en utilisant à nouveau la formule du binôme de
Newton en sens inverse :
Récurrence sur n.
√ 0 √ √   n  √ 

n

• Pour n = 0, on a : (1 + 2) = 1 = a0 + b0 2, an − bn 2 = 2 − 2
p
2p
02 pn
2p 02 p+1n
2p + 1
avec a0 = 1 ∈ N, b0 = 0 ∈ N.
 n   √ √
n
• Supposons qu’il existe (an ,bn ) ∈ N2 tel que : = (−1)k 2 k = (1 − 2)n .
k
√ √ k=0
an + bn 2 = (1 + 2)n .
c) D’après a) et b), on a, par addition et soustraction, pour tout
On a alors : n∈N :
√ √ √ 1 √ √ 
(1 + 2)n+1 = (1 + 2)(1 + 2)n an = (1 + 2)n + (1 − 2)n ,
√ √ 2
= (an + bn 2)(1 + 2) 1  √ √ 
√ bn = √ (1 + 2)n − (1 − 2)n .
= (an + 2bn ) + (an + bn ) 2. 2 2
d) 1) Rayon :
En notant an+1 = an + 2bn ∈ N et bn+1 = an + bn ∈ N, on √ √
√ √
a bien : an+1 + bn+1 2 = (1 + 2)n+1 , D’après c), comme |1 − 2| < 1, et |1 + 2| > 1,
1 √ 1 √
ce qui établit la propriété pour n + 1. on a : an ∼ (1 + 2)n , bn ∼ √ (1 + 2)n ,
n∞ 2 n∞ 2 2
On a montré, par récurrence sur n, qu’il existe un couple de
  donc, par théorème d’équivalence, les deux séries entières en-
suites (an )n∈N , (bn )n∈N à termes dans N, tel que :
√ √ visagées ont le même rayon que la série entière
∀ n ∈ N, an + bn 2 = (1 + 2)n .  √ 1 √
(1 + 2)n z n , donc : R = √ = 2 − 1.
2) Unicité : 1+ 2
n 0
   
Supposons que (an )n∈N , (bn )n∈N , (αn )n∈N , (βn )n∈N 2) Somme :
conviennent. Notons Sa et Sb les sommes des deux séries entières propo-
On a alors : sées.
√ √ √ On a, pour tout z ∈ C tel que |z| < R :
∀ n ∈ N, an + bn 2 = (1 + 2)n = αn + βn 2 ,
√ Sa (z)
donc : ∀ n ∈ N, (an − αn ) = (βn − bn ) 2.
      
+∞
1 √ √ 
∈Z ∈Z = (1 + 2)n + (1 − 2)n z n
n=0
2
Soit n ∈ N fixé.
 +∞  
√ an − αn 1  √ n  +∞  √ n
Si βn − bn = / 0, alors : 2 = ∈ Q, contradiction, = (1 + 2)z + (1 − 2)z
βn − bn 2 n=0
√ n=0
car on sait que 2 est irrationnel.
car ces deux séries entières sont de rayons  R
On a donc : ∀ n ∈ N, βn = bn ,  
1 1 1
puis : ∀ n ∈ N, αn = an , = √ + √
2 1 − (1 + 2)z 1 − (1 − 2)z
     
donc (αn )n∈N , (βn )n∈N = (an )n∈N , (bn )n∈N , 1 1 1
= √ + √
ce qui montre l’unicité. 2 1−z−z 2 1−z+z 2
b) Soit n ∈ N . On a, en utilisant la formule du binôme de 1 2(1 − z) 1−z
= = .
Newton : 2 (1 − z)2 − 2z 2 1 − 2z − z 2
√ √  n  √
n
an + bn 2 = (1 + 2)n = 2k De même :
k
k=0 
+∞
1  √ √ 
  n  √   n  Sb (z) = √ (1 + 2)n − (1 − 2)n z n
= 2p + 2 2p, n=0 2 2
02 pn
2p 02 p+1n
2p + 1  
1 1 1
donc, d’après l’unicité dans la question a) : = √ √ − √
2 2 1 − (1 + 2)z 1 − (1 − 2)z
  n    n  √
an = 2 p , bn = 2p . 1 2z 2 z
2p 2p + 1 = √ = .
02 pn 02 p+1n 2 2 (1 − z)2 − 2z 2 1 − 2z − z 2

280
6.18 a) Le trinôme T = X2 − X + 2 a pour discriminant 1 
+∞
1   n
=√ √ n+1 sin (n + 1)α x
∆ = −7 < 0, T ne s’annule en aucun point, donc l’applica- 2 sin α n=0 2
1 
+∞
tion f : x −→ 2 est définie sur R. n sin (n + 1)α n
x −x +2 = 2− 2 −1 x .
n=0
sin α
Passons par les nombres complexes. Le trinôme T admet deux
zéros simples, complexes non réels : Déterminons le rayon R de cette série entière.
√ √ On a :
1−i 7 1+i 7 √ √
x1 = , x2 = .
2 2 ∀x ∈] − 2 ; 2[,
 
Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe 1  +∞
x n
f (x) = sin (n + 1)α √ ,
(α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que : 2 sin α n=0 2
1 1 α1 α2 √
= = + . ce qui montre : R  2.
X2 − X + 2 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2
D’autre part, dans C :
En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob-
1
1 | f (z)| = −→ +∞ ,
tient : α1 = . (z − x1 )(z − x2 ) z−→x1
x1 − x2

En multipliant par X − x2 , puis en remplaçant X par x2 , on ob- donc : R  2.

tient : α2 =
1
. On conclut : R = 2.
x2 − x1 On peut aussi utiliser le résultat de l’exercice 6.33 a), d’après
  
D’où :
1
=
1

1
+
1
. lequel la série entière sin (n + 1)αz n est de rayon 1. Par
X2 − X + 2 x2 − x1 X − x1 X − x2 n 0
x
Puis, pour tout x ∈ R : le changement de variable z = √ , la série entière étudiée
  2
1 1 1 √
f (x) = − est de rayon : R = 2.
x2 − x1 x1 − x x2 − x
  b) En notant P = X3 − 5X2 + 3X + 9 , on remarque :
1 1 1 1 1 P(−1) = 0. On en déduit la factorisation de P :
= − .
x2 − x1 x1 1 − x x2 1 − x
x1 x2 P = (X + 1)(X2 − 6X + 9) = (X + 1)(X − 3)2 .

De plus : |x1 | = |x2 | = 2. L’application
On a donc, en utilisant la série géométrique, pour tout 16 16
√ √ f : x −→ =
x ∈ ] − 2 ; 2[ : x 3 − 5x 2 + 3x + 9 (x + 1)(x − 3)2
    +∞    est définie sur R − {−1,3} , donc (au moins) sur ] − 1 ; 1[ .
1 1 +∞ x n 1  x n
f (x) = −
x2 − x1 x1 n=0 x1 x2 n=0 x2 Par décomposition en éléments simples de la fraction ration-
+∞   nelle, il existe (a, b, c) ∈ R3 tel que :
1  1 1
= − xn.
x2 − x1 n=0 x1n+1 x2n+1 16 a b c
= + + .
(X + 1)(X − 3)2 (X − 3)2 X−3 X+1
Notons α = Arg (x1 ) ∈ ] − π ; π]. On a donc :
√ √ En multipliant par (X − 3)2 , puis en remplaçant X par 3, on
x1 = 2ei α , x2 = x1 = 2e−i α ,
obtient : a = 4.
√ √
x2 − x1 = 2(e−i α − ei α ) = −2i 2 sin α . En multipliant par X + 1 , puis en remplaçant X par −1, on ob-
√ √ tient : c = 1.
D’où, pour tout x ∈ ] − 2 ; 2[ :
En multipliant par X puis en faisant tendre X vers l’infini, on
+∞  
1 1 1 obtient : 0 = b + c , d’où b = −1 .
f (x) = √ √ − √ xn
−2i 2 sin α n=0 ( 2 ei α )n+1 ( 2 e−i α )n+1 D’où la décomposition en éléments simples suivante :
1 
+∞
1  −i (n+1)α  16 4 1 1
=− √ √ n+1 e − ei (n+1)α x n = − + .
2i 2 sin α n=0 2 (X + 1)(X − 3)2 (X − 3)2 X−3 X+1

281
Puis, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : d) Le trinôme X2 + 2X + 5 a pour discriminant ∆ = −16 < 0 ,
4 1 1 donc : ∀ x ∈ R, x 2 + 2x + 5 > 0.
f (x) = − +
(x − 3)2 x −3 x +1 Il en résulte que l’application f : x −→ ln (x 2 + 2x + 5) est
définie sur R.
4 1 1 1 1
=   + + . Nous allons former le DSE(0) de f , puis primitiver pour ob-
9 x 2 31− x 1+x
1− 3 tenir le DSE(0) de f.
3
L’application f est dérivable sur R et, pour tout x ∈ R :
Rappelons la série entière géométrique : 2x + 2
f (x) = 2 .

+∞ x + 2x + 5
1
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = tn , Passons par les nombres complexes.
1−t n=0
Le trinôme X2 + 2X + 5 admet deux zéros simples, com-
d’où, en dérivant : plexes non réels :
1 
+∞ 
+∞
x1 = −1 + 2i, x2 = −1 − 2i .
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = nt n−1 = (n + 1)t n .
(1 − t)2
n=1 n=0 Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe
(α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que :
On a donc, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
2X + 2 2X + 2 α1 α2
 n +∞  n = = + .
4+∞
x 1 x 
+∞
X2 + 2X + 5 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2
f (x) = (n + 1) + + (−1)n x n
9 n=0 3 3 n=0 3 n=0 En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob-
+∞   tient :
 4 n+1 1 1
= + + (−1)n x n 2x1 + 2 2(−1 + 2i) + 2
n=0
9 3n 3 3n α1 = = = 1,
x1 − x2 4i
+∞ 
 
4n + 7
= + (−1)n x n . puis : α2 = α1 = 1 .
9 · 3n
n=0 2X + 2 1 1
On a donc : = + ,
On a : |an | ∼ 1, donc, par théorème d’équivalence, le rayon R X + 2X + 5
2 X − x1 X − x2
n∞
d’où, pour tout x ∈ R :
de cette série entière est : R = 1 .
1 1 1 1 1 1
c) L’application f : x −→ ln (1 + x + x 2 ) est définie sur R, f (x) = + =− − .
x − x1 x − x2 x1 1 − x x2 1 − x
puisque le discriminant du trinôme 1 + x + x 2 est x1 x2
∆ = −3 < 0. √ √ √
Comme |x1 | = |x2 | = 5, on a, pour tout x ∈ ] − 5 5[, par
On remarque que, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
utilisation de la série géométrique :
1 − x3 +∞   +∞  
f (x) = ln (1 + x + x 2 ) = ln 1  x n 1  x n
1−x f (x) = − −
x1 n=0 x1 x2 n=0 x2

+∞
(x 3 )n 
+∞ n
x
= ln (1 − x 3 ) − ln (1 − x) = − + +∞ 
 
n n 1 1
n=1 n=1 = − − xn.
n=0 x1n+1 x2n+1

+∞
1 3n +∞
1 n  +∞
=− x + x = an x n , Notons α = Arg x1 ∈ ] − π ; π] .
n=1
n n=1
n n=1 √ √
On a donc : x1 = 5 ei α , x2 = 5 e−i α ,
1 √ √
en notant, pour tout n ∈ N∗ : an = , si 3 \/ n , et, si d’où, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ :
n
1 1 2 
+∞
1  i (n+1)α 
n = 3 p, p ∈ N∗ , an = − + =− . f (x) = − √ n+1 e + e−i (n+1)α x n
p 3p 3p n=0 5
Puisque la suite (an )n1 est bornée, on a : R  1. 
+∞
2 cos (n + 1)α n
 =− √ n+1 x .
Puisque la série |an | diverge, on a : R  1. n=0 5
n 1
Comme dans l’exercice a), le rayon de cette série entière
On conclut : R = 1 . √
est 5 .
282
√ +∞  
Par primitivation, on en déduit que f est dSE(0), de rayon 5, 1  1 1
√ √ = − n+1 + n+1 x n .
et que, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ : x1 − x2 n=0 x1 x2

+∞
2 cos (n + 1)α n+1 Notons α = Arg x1 ∈ ] − π ; π] . On a donc :
f (x) = f (0) − √ n+1 x √ √ √
n=0 (n + 1) 5 x1 = 5 ei α , x2 = 5 e−i α , x1 − x2 = 2i 5 sin α ,

+∞
2 cos nα n √ √
= ln 5 − √ n x . et, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ :
n=1 n 5
1 
+∞ i (n+1)α
e − e−i (n+1)α n
On peut considérer que ce dernier résultat est la réponse à la f (x) = √ √ n+1 x
question posée. On peut aussi se ramener précisément à une 2i 5 sin α n=0 5
série entière :
1 
+∞
2i sin (n + 1)α n
√ √ 
+∞ = √ √ x
∀ x ∈ ] − 5 ; 5[, f (x) = an x n , 2i 5 sin α n=0 5 n+1
n=0
1  +∞
sin (n + 1)α n
2 cos nα = √ x .
où a0 = ln 5 et an = − √ n , pour tout n  1 . sin α n=0 5 n+2
n 5
e) L’application f : x −→ Arctan (2 + x) est de classe C 1 D’après un théorème du cours, par primitivation, f est dSE(0),
√ √ √
sur R et, pour tout x ∈ R : de rayon 5 , et, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ :

1 1 1  +∞
sin (n + 1)α x n+1
f (x) = = 2 . f (x) = f (0) + √
1 + (2 + x)2 x + 4x + 5 sin α n=0 5 n+2 n + 1
Nous allons former le DSE(0) de f , puis primitiver pour ob- 1  +∞
sin nα n
= Arctan 2 + √ x .
tenir le DSE(0) de f. sin α n=1 n 5 n+1
Le trinôme X2 + 4X + 5 a pour discriminant ∆ = −4 < 0, Comme dans l’exercice a), le rayon de cette série entière est :
donc ce trinôme admet deux zéros simples, complexes non réels : √
R = 5.
x1 = −2 + i, x2 = −2 − i.
f) L’application f : x −→ sin x ch x est définie sur R. Puisque
Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe
les applications x −→ sin x et x −→ ch x sont dSE(0) de
(α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que :
rayons infinis, par produit de Cauchy, f est dSE(0) de rayon
1 1 α1 α2 infini.
= = + .
X2 + 4X + 5 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2
1re méthode : Utilisation de fonctions circulaires ou hyperbo-
En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob- liques de variable complexe :
1
tient : α1 = . On a :
x1 − x2
ei x − e−i x
En multipliant par X − x2 , puis en remplaçant X par x2 , on ob- ∀ x ∈ R, sin x = = −i sh (i x) ,
1 2i
tient : α2 = .
x2 − x1 d’où, pour tout x ∈ R :
On a donc : f (x)

1 1  1 1
= − = − i sh (i x) ch x
X2 + 4X + 5 x1 − x2 X − x1 X − x2
  1 
1 1 1 1 1 = −i sh (i x + x) + sh (i x − x)
= − + . 2
x1 − x2 x1 X x2 X
1− 1− i 
x1 x2 = − sh (i + 1)x + sh (i − 1)x
√ 2
On a : |x1 | = |x2 | = 5.  2 p+1 +∞  
√ √ i +∞
(i + 1)x  (i − 1)x 2 p+1 
D’où, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ , par utilisation de la série =− +
2 p=0 (2 p + 1)! (2 p + 1)!
géométrique : p=0

 +∞   +∞   
1 1  x n 1  x n i+∞
(i + 1)2 p+1 + (i − 1)2 p+1 2 p+1
f (x) = − + = − x
x1 − x2 x1 n=0 x1 x2 n=0 x2 2 p=0 (2 p + 1)!

283
√ √
i+∞ π π
( 2 ei 4 )2 p+1 + (− 2 e−i 4 )2 p+1 2 p+1 On peut donc compléter f par continuité en 0, en posant
= − x 1
2 p=0 (2 p + 1)! f (0) = .
4
√ 2 p+1  
i+∞
2 π π D’autre part, pour tout x ∈ R∗ :
= − ei (2 p+1) 4 − e−i(2 p+1) 4 x 2 p+1  
2 p=0 (2 p + 1)! ch x − 1 2 ch2 x − 2ch x + 1
f (x) = =
√ x2 x4
i+∞
2p 2   π  2 p+1  
= − 2i sin (2 p + 1) x 1 1
2 p=0 (2 p + 1)! 4 = 4 (ch 2x + 1) − 2 ch x + 1
x 2
√  π

+∞ 1
2p 2 = 4 (ch 2x − 4 ch x + 3),
= sin (2 p + 1) x 2 p+1 . 2x
p=0
(2 p + 1)! 4
puis, en utilisant le DSE(0) de ch, qui est de rayon infini :
 +∞ 
2è méthode : Utilisation de l’exponentielle complexe : 1  (2x)2 p 
+∞
x2p
f (x) = 4 −4 +3
On a, pour tout x ∈ R : 2x p=0
(2 p)! p=0
(2 p)!

ei x − e−i x ex + e−x  
+∞ 2 p 2 p
f (x) = sin x ch x = 1 2 x
= 1 + 2x 2 +
2i 2 2x 4
p=2
(2 p)!

1 (i+1)x    
= e + e(i−1)x − e(1−i)x − e−(1+i)x x2 +∞
x2p
4i −4 1 + + +3
 n +∞   2 (2 p)!
1  
+∞
(i + 1)x  (i − 1)x n
p=2

= +
4i n=0 n! n! 1  2 − 4 2p 
+∞ 2 p +∞ 2 p−1
2 − 2 2 p−4
n=0 = x = x
   n 2x p=2 (2 p)!
4 (2 p)!
 (1 − i)x n 
+∞ +∞
(−1 − i)x  p=2
− −
n! n! 
+∞ 2(q+2)−1
2 − 2 2q +∞ 2q+3
2 − 2 2q
n=0 n=0
=   x = x .
1 +∞
1  q= p−2
q=0 2(q + 2)! q=0
(2q + 4)!
= (1 + i)n +(−1 + i)n − (1 − i)n − (−1 − i)n x n
4i n=0 n! On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
1 +∞
1 √ i π n  √ −i π n à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à
= 2e 4 + − 2e 4 une série entière :
4i n=0 n!

+∞
√ π n  √ π n  n ∀ x ∈ R, f (x) = an x n ,
− 2e−i 4 − − 2ei 4 x
n=0
√ n
1 +∞
2  in π π π π où, pour tout n ∈ N :
= e 4 − (−1)n ei n 4 +(−1)n e−i n 4 − e−i n 4 x n 
4i n=0 n! 
2
2q+3
−2
√ 2 p+1 si n est pair, n = 2q, q ∈ N
an = (2q + 4)!
1 
+∞
2  i (2 p+1) π π 

= 2e 4 − 2e−i (2 p+1) 4 x 2 p+1
4i p=0 (2 p + 1)! 0 si n est impair.
On a vu plus haut que le rayon de cette série entière est infini.
car les termes d’indices pairs sont tous nuls h) L’application
√  
1 +∞
2p 2 π  ln (1 + t)
= 4i sin (2 p + 1) x 2 p+1 si t ∈ ] − 1 ; 0[ ∪ ]0 ; +∞[
4i p=0 (2 p + 1)! 4 g : t −→ t

√ 1 si t = 0

+∞
2p 2  π
= sin (2 p + 1) x 2 p+1 . est continue sur ] − 1 ; +∞[−{0} , et :
p=0
(2 p + 1)! 4
ln(1 + t)
On a vu, au début de la solution, que le rayon de la série en- g(t) = −→ 1 = g(0) ,
t t−→0
tière obtenue est R = +∞.
  donc g est continue en 0.
ch x − 1 2 Ainsi, g est continue sur ] − 1 ; +∞[.
g) L’application f : x −→ est définie sur R∗ .
x2
 2 2 ln(1 + t)
x x

x /2 1 L’application f : x −→ dt = g(t) dt est


De plus : f (x) ∼ = . 0 t 0
x−→0 x2 4 donc définie (au moins) sur ] − 1 ; +∞[.
284
   +∞ 
On a, en utilisant le DES(0) de t −→ ln (1 + t) , qui est de 1 +∞
(3x)n 1  (2x)n
rayon 1, pour tout t ∈ ] − 1 ; 0[ ∪ ]0 ; 1[ : = − 1 − 3x − 2 − 1 − 2x
3x 2 n=0
n! 2x n=0
n!
1
+∞
(−1)n−1 t n 1  +∞ n
3 n 1  +∞ n
2 n
g(t) = = x − x
t n=1
n 3x 2 n=2 n! 2x 2 n=2 n!

+∞
(−1)n−1 
+∞
(−1)n
= t n−1 = tn. 
+∞ n−1
3 
+∞ n−1
2
n n+1 = x n−2 − x n−2
n=1 n=0
n=2
n! n=2
n!
De plus, g(0) = 1, et la valeur de la dernière série entière en 
+∞
3n+1 
+∞
2n+1 
+∞ n+1
3 − 2n+1 n
0 est égale à 1, car c’est le terme constant de cette série en- = xn − xn = x .
(n + 2)! (n + 2)! (n + 2)!
tière. n=0 n=0 n=0


+∞
(−1)n 1
On a donc : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, g(t) = tn. De plus, comme f (0) = g(0) = et que le terme constant
n+1 2
n=0
1
D’après le cours, il en résulte que f, qui est la primitive de g de la dernière série entière est aussi égal à , l’égalité est aussi
2
telle que f (0) = 0 est dSE(0), de rayon,  1, et on a, pour valable pour x = 0, donc :
tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :

+∞ n+1
3 − 2n+1

+∞
(−1)n n+1  +∞
(−1)n−1 n ∀ x ∈ R, f (x) = xn .
f (x) = x = x . n=0
(n + 2)!
n=0
(n + 1)2
n=1
n2
Ceci montre que f est dSE(0), de rayon infini.
Il est clair, par la règle de d’Alembert par exemple, que cette
D’après le cours, il en résulte que f est dSE(0), de rayon in-
dernière série entière est de rayon 1.
fini, et que l’on peut primitiver terme à terme, d’où, pour tout
i) Considérons l’application x ∈R:
et − 1 − t 
+∞ n+1 
+∞
g : R∗ −→ R, t −→ . 3 − 2n+1 x n+1 3n − 2n n
t2 f (x) = f (0) + = x .
n=0
(n + 2)! n + 1 n=1
(n + 1)!n
On a, pour t tendant vers 0, par développement limité :
  
1 t2
g(t) = 2 1 + t + + o (t ) − 1 − t
2
6.19 Soit x ∈ ]0 ; 1[. On a, par l’inégalité de Cauchy et
t 2 t−→0
Schwarz, les séries manipulées étant (absolument) convergentes :
1 1
= + o(1) −→ . +∞ n 2 +∞ 
  
2 t−→0 2 x 1 n/2 2
= x n/2 x
On peut donc compléter g par continuité en 0, en posant n=1
n n=1
n
1 +∞  2  
+∞  
g(0) = . 1 n/2 2
2  x n/2 x
n=1 n=1
n
Ainsi, l’application, encore notée g :   
+∞ +∞ n 
 t x
 e −1−t = xn ,

 si t =/ 0 n 2
t2 n=1 n=1
g : R −→ R, t −→

 1 d’où en utilisant des DSE(0) du cours :
 si t = 0
2  2 x  +∞ n
x
− ln (1 − x) 
est continue sur R. 1 − x n=1 n 2
Il en résulte que l’application  2

+∞ n
x (1 − x) ln (1 − x)
3x et finalement :  .
f : R −→ R, x −→ g(t) dt n=1
n2 x
2x
1 1
6.20 a) 1) Pour n ∈ N∗ fixé, ∼  0, donc,
est de classe C 1 sur R et que : k(k + n) k∞ k 2
par l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence
∀ x ∈ R, f (x) = 3g(3x) − 2g(2x) .  1
pour des séries à termes  0, la série converge,
On a, pour tout x ∈ R∗ : k
k(k + n)
e3x − 1 − 3x e2x − 1 − 2x 
+∞
1
f (x) = 3 − 2 an = existe.
(3x)2 (2x)2 k=n
k(k + n)

285
2) Soit n ∈ N∗ . On a, pour tout N  n : 
+∞
1 
+∞
1
  = an ,
 N   k(k + n) k(k + n)
N
1 1 1 1 k=n+1 k=n
= −
k=n
k(k + n) n k=n k k+n donc (an )n1 est décroissante.

 N   N  (−1)n an
1  1  N
1 1  1 N +n
1 D’après le TSCSA, on conclut que la série
= − = − n 1
n k=n k k=n
k+n n k=n k k=2n k converge.

1  Finalement, la série an (−R)n converge.
= (H N − Hn−1 ) − (H N +n − H2n−1 )
n n 1

1   
= ln N + γ + o (1) − Hn−1
n N∞
   6.21 On a, en utilisant le théorème de Fubini et une intégra-
− ln (N + n) + γ + o(1) − H2n−1 tion par parties :
1  1 
1 N 1 1
= ln + (H2n−1 − Hn−1 ) + o(1) . I = x y ex y dx dy = y(x ex y ) dy dx
n N +n n n [0;1]2 0 0
1  1 

Pour n ∈ N fixé, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, on = [y ex y ]1y=0 − ex y dy dx ,
obtient : 0 0


+∞
1 1 puis, en faisant apparaître des intégrales de fonctions intégrables :
an = = (H2n−1 − Hn−1 ) .
k(k + n) n 1  1 
k=n ex y 1 ex 1
I = y ex y − dx = ex − + dx
1 0 x y=0 0 x x
3) On a donc : an = (H2n−1 − Hn−1 )
n 1
ex − 1
1
1     = ex dx − dx = [ex ]10 − J = e − 1 − J .
= ln (2n − 1) + γ + o (1) − ln (n − 1) + γ + o(1) x
n n∞
0
 0
 
    notée J
1 2n − 1 1 1   1
= ln +o = ln 2 + o(1) + o On a, en utilisant le DSE(0) de l’exponentielle :
n n−1 n n n
  1  
ln 2 1 ln 2
1
1 x 1 +∞ x n
= +o ∼ . J= (e − 1) dx = dx
n n n∞ n 0 x 0 x n=1 n!

 xn 1 
+∞  1 
+∞ 
ln 2 x n−1 xn
b) 1) Puisque an ∼ , et que la série entière est de = dx = dx.
n∞ n
n 1
n 0 n=1
n! 0 n=0
(n + 1)!
rayon 1, par théorème d’équivalence, le rayon R de la série en-
  x n

tière an x n est : R = 1 . La série entière est de rayon infini, (par la règle


n 0
(n + 1)!
n 1
n
de d’Alembert, par exemple), donc on peut intégrer terme à terme
2) • Nature de la série de terme général an R :
sur [0 ; 1] , c’est-à-dire permuter intégrale et série :
ln 2
On a : an R n = an ∼ , donc, d’après l’exemple de +∞ 
 1 
nn∞ xn
Riemann et le théorème d’équivalence pour des séries à termes J= dx
 n=0 0 (n + 1)!
 0, la série an R n diverge.
n 1 
+∞
1 
+∞
1
= = .
• Nature de la série de terme général an (−R)n : n=0
(n + 1)(n + 1)! n=1
n · n!

Il s’agit de la série (−1)n an , puisque R = 1 . 
+∞
1
n 1 Finalement : I = e − 1 − .
n=1
n · n!
ln 2
Cette série est alternée, et an −−−→ 0, car an ∼ .
n∞ n∞ n

On a, pour tout n  1 : 6.22 a) Soit n ∈ N∗ . L’application f n : t −→ e−t n est conti-



+∞
1 nue sur [1 ; +∞[ et :
an+1 =
k=n+1
k(k + n + 1) ∀ t ∈ [1 ; +∞[, 0  f n (t) = e−t  e−t .
n

286
Comme l’application t −→ e−t est intégrable sur [1 ; +∞[, α
Cette série est alternée et In ∼ −−−→ 0.
par théorème de majoration pour des fonctions  0, f n est n n∞
n∞

intégrable sur [1 ; +∞[. De plus, la suite (In )n1 décroît, car, pour tout n ∈ N∗ :
+∞ +∞ +∞
e−t dt  e−t dt = In ,
n+1 n
On conclut que, pour tout n ∈ N∗ , In = −t n
e dt existe. In+1 =
1 1 1

b) Étudions le comportement de In lorsque l’entier n tend vers puisqu’ici t  1 et n  0.



l’infini. D’après le TSCSA, on conclut que la série In (−R)n
On a, par le changement de variable n 1
converge.
1 1 1 −1
u = t n , t = u n , dt = u n du
n
+∞
1 1 1 +∞
e−u 1 6.23 Remarquons d’abord que, pour tout x ∈ R, f (x) existe,
In = e−u u n −1 du = u n du . car l’application t −→ ch (x cos t) est continue sur le segment
n n u
1
1   [0 ; π].
notée Jn
Nous allons développer la fonction sous l’intégrale en somme
Déterminons la limite de Jn lorsque l’entier n tend vers l’in- d’une série de fonctions, puis permuter intégrale et série.
fini, en utilisant le théorème de convergence dominée. Soit x ∈ R fixé.
Notons, pour tout n ∈ N∗ : On a, par DSE(0) du cours :
e −u
1 
+∞
(x cos t)2 p
gn : [1 ; +∞[−→ R, u −→ un . ∀ t ∈ [0 ; π], ch (x cos t) = .
u p=0
(2 p)!
• Pour tout n ∈ N∗ , gn est continue par morceaux (car conti- Notons, pour tout p ∈ N :
nue) sur [1 ; +∞[
(x cos t)2 p
e−u f p : [0 ; π] −→ R, t −→ .
C.S.
• gn −→ g, où g : [1 ; +∞[−→ R, u −→ (2 p)!
n∞ u
Pour tout p ∈ N, f p est continue sur [0 ; π].
• g est continue par morceaux (car continue) sur [1 ; +∞[ 
La série d’applications f p converge normalement, donc
• On a, pour tout n ∈ N et tout u ∈ [1 ; +∞[ :
p0
e−u 1 1
uniformément, sur [0 ; π] , car, pour tout p ∈ N,
|gn (u)| = u n = e−u u n −1  e−u ,
u x2p  x2p
|| f p ||∞ = et la série numérique converge.
et u −→ e−u est continue par morceaux (car continue),  0, (2 p)! (2 p)!
p0
intégrable sur [1 ; +∞[.
D’après un théorème du cours, on peut donc permuter intégrale
Ainsi, (gn )n1 vérifie l’hypothèse de domination. et série, d’où :
π  
D’après le théorème de convergence dominée, on a donc : +∞
+∞ +∞
(x cos t)2 p
e−u f (x) = dt
Jn −−−→ g(u) du = du > 0. 0 p=0
(2 p)!
n∞ u
1
 1     2p
notée α 
+∞ π
(x cos t)2 p 
+∞ π
x
α = dt = cos 2 p t dt .
Il en résulte : In ∼
, (2 p)! (2 p)!
n n∞
p=0 0 p=0  0  
notée I2 p
et donc, par théorème d’équivalence : R = 1 .
 Il reste à calculer I2 p , pour tout p ∈ N, ce qui est classique (in-
c) 1) Étude de la série In R n :
n 1
tégrale de Wallis d’indice pair, sur [0 ; π]).
α On a, pour tout p ∈ N :
Comme In R n = In ∼ > 0 , d’après l’exemple de Riemann
n∞ n π π/2 π
et le théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, la cos 2 p t dt = cos 2 p t dt + cos 2 p t dt
 0 0 π/2
série In R n diverge.
π/2 π/2
n 1
 = cos 2 p t dt + cos 2 p u du
u=π−t
2) Étude de la série In (−R)n : 0 0

n 1 π/2
 =2 cos 2 p t dt .
Il s’agit de la série (−1)n In . 0
 
n 1
notée J2 p
287
Par intégration par parties, pour tout p  2 : Ceci montre que ϕ est dSE(0), de rayon infini.
π/2 π/2 D’après le cours, il en résulte que ϕ est de classe C ∞ sur R.
J2 p = cos t dt =
2p
cos 2 p−1
t cos t dt Par composition, on conclut que f est de classe C ∞ sur
0 0
] − 1 ; +∞[×R.
 π/2 π/2
= cos 2 p−1 t sin t 0 + (2 p − 1) cos 2 p−2 t sin 2 t dt
0
π/2 6.25 a) Considérons l’application
= (2 p − 1) cos 2 p−2 t (1 − cos 2 t) dt 
0  Arctan t
si t =
/ 0
= (2 p − 1)(J2 p−2 − J2 p ) , ϕ : R −→ R, t −
 → t

1 si t = 0.
d’où : 2 p J2 p = (2 p − 1)J2 p−2 .

Alors, ϕ est continue sur R , et ϕ(t) −→ 1 = ϕ(0), donc ϕ
On a donc, de proche en proche : t−→0
est continue en 0.
2p − 1 2p − 1 1
J2 p = J2 p−2 = · · · J0 Ainsi, ϕ est continue sur R, donc ϕ admet des primitives
2p 2p 2
sur R, l’une d’elles étant :
(2 p − 1)(2 p − 3) · · · 1 π (2 p)! π
= = p 2 . x
(2 p)(2 p − 2) · · · 2 2 (2 p!) 2 φ : R −→ R, x −→ ϕ(t) dt ,
On obtient : 0


+∞
(2 p)! π x 2 p 
+∞
π et φ est continue sur R (et même de classe C 1 sur R).
∀ x ∈ R, f (x) = 2 = x2p .
(2 p!) 2 (2 p)!
p 2 (2 p p!)2 φ(x) − φ(0)
p=0 p=0 On a : f (x) = −→ φ (0) = ϕ(0) = 1,
x −0 x−→0
Finalement, f est dSE(0), de rayon infini.
donc f admet une limite finie en 0, et = 1.
On peut donc prolonger f par continuité en 0, en posant
6.24 Nous allons essayer de nous ramener à des fonctions d’une
f (0) = = 1 .
variable réelle, dSE(0) donc de classe C ∞.
b) D’après le cours :
Considérons l’application
 t 
+∞
(−1)n t 2n+1
 e −1 ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, Arctan t = ,
si t =
/ 0 2n + 1
ϕ : R −→ R, t −
 → t n=0

1 si t = 0. d’où :
On a, pour tout (x,y) ∈ ] − 1 ; +∞[×R : 
+∞
Arctan t (−1)n t 2n
• si x =
/ 0 et y =
/ 0, alors : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[−{0}, ϕ(t) = = .
t n=0
2n + 1
e y ln (x+1) − 1  
f (x,y) = = y ϕ y ln (1 + x) De plus, comme ϕ(0) = 1 et que le terme constant de la der-
ln(1 + x) nière série entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie pour t = 0,
 
• si x =
/ 0 et y = 0 : f (x,y) = 0 = y ϕ y ln (1 + x) d’où :
 
• si x = 0 : f (x,y) = y = y ϕ y ln (1 + x) . 
+∞
(−1)n t 2n
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, ϕ(t) = .
Ainsi : n=0
2n + 1
 
∀ (x,y) ∈ ] − 1 ; +∞[×R, f (x,y) = y ϕ y ln (1 + x) . Par primitivation, φ est dSE(0) et :
Par composition, il suffit donc de montrer que ϕ est de 
+∞
(−1)n x 2n+1
classe C ∞ sur R. À cet effet, nous allons montrer que ϕ est ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, φ(x) = φ(0) + ,
 n=0 (2n + 1)2
dSE(0) de rayon infini. =0
On a, pour tout t ∈ R∗ : d’où :
1 t 1+∞ n
t 
+∞ n−1
t 
+∞
tn φ(x)  +∞
(−1)n x 2n
ϕ(t) = (e − 1) = = = . ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[−{0}, f (x) = = .
t t n=1 n! n! (n + 1)! x n=0
(2n + 1)2
n=1 n=0

De plus, comme ϕ(0) = 1 et que le terme constant de la der- Comme f (0) = 1 et que le terme constant de la dernière série
nière série entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie en 0, d’où : entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie pour x = 0, d’où :

+∞
tn 
+∞
(−1)n x 2n
∀ t ∈ R, ϕ(t) = . ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = .
n=0
(n + 1)! n=0
(2n + 1)2
288
Ceci montre que f est dSE(0).  +∞
donc la série | f n | converge.
Par la règle de d’Alembert, le rayon est égal à 1. n 1 0

D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle


quelconque pour une série d’applications, on peut permuter in-
6.26 a) Soit x ∈ R .
tégrale et série, d’où :
• Cas x ∈ ] − 1 ; +∞[ : +∞   +∞ 
L’application t −→ ln (1 + x e−t ) est continue sur [0 ; +∞[ f (x) = f n (t) dt
et ln (1 + x e−t ) ∼ x e−t . D’après le cours, t −→ e−t est 0 n=1
t−→+∞

+∞ +∞ 
+∞
(−1)n−1 x n
intégrable sur [0 ; +∞[, donc, par théorème d’équivalence pour = f n (t) dt = ,
des fonctions de signe fixe, t −→ ln (1 + x e−t ) est intégrable n=1 0 n=1
n2
sur [0 ; +∞[, et donc f (x) existe.
le calcul de la dernière intégrale étant analogue au calcul ci-
• Cas x = −1 : dessus.
L’application t −→ ln (1 − e−t ) est continue sur ]0 ; +∞[, On conclut que f est dSE(0) et que :
intégrable sur [1 ; +∞[ (comme dans le cas précédent), et, au

+∞
(−1)n−1 x n
voisinage de 0 : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = .
     n2
ln (1 − e−t ) = ln 1 − 1 − t + o(t) = ln t + o(t)
n=1

  La règle de d’Alembert montre que le rayon est 1.


= ln t + ln 1 + o(1) = ln t + o(1) ∼ ln t < 0.
t−→0

D’après le cours, t −→ ln t est intégrable sur ]0 ; 1]. Par théo- 6.27 La condition demandée revient à :
rème d’équivalence pour des fonctions de signe fixe,
f (n) (0)
t −→ ln (1 − e−t ) est intégrable sur ]0 ; 1] . ∀ n ∈ N, = n2 .
n!
Ainsi, t −→ ln (1 − e−t ) est intégrable sur ]0 ; 1] et sur 
[1 ; +∞[, donc sur ]0 ; +∞[, et on conclut que f (x) existe. Considérons la série entière n 2 x n . Son rayon est 1. Le cal-
n 0
• Cas x ∈ ] − ∞ ; −1[ : cul de sa somme a été fait dans l’exercice 6.2 a) :
L’application t −→ ln (1 + x e−t ) n’est pas définie sur 
+∞
x(1 + x)
]0 ; +∞[, donc f (x) n’existe pas. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, n2 x n = .
n=1
(1 − x)3
On conclut : Def ( f ) = [−1 ; +∞[.
Notons, I =] − 1 ; 1[, qui est un intervalle ouvert contenant 0,
b) On a, par DSE(0) de u −→ ln (1 + u) , pour tout
x(1 + x)
(x,t) ∈ ] − 1 ; +∞[×]0 ; +∞[ tel que |x e−t | < 1 : et : f : I −→ R, x −→ .
(1 − x)3

+∞
(−1)n−1 (x e−t )n Alors, f est dSE(0) de rayon 1, donc f est de classe C ∞ sur
ln (1 + x e−t ) = .
n=1
n ] − 1 ; 1[ et, d’après le cours :

Soit x ∈ ] − 1 ; 1[. ∀ n ∈ N, f (n) (0) = n 2 · n! ,


Notons, pour tout n ∈ N∗ : donc f convient.

(−1)n−1 (x e−t )n
f n : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ . 6.28 Par hypothèse, il existe a ∈ R+ tel que :
n
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est intégrable sur ]0 ; +∞[ ∀ x ∈ R − [−a ; a], f (x) = 0 .

• f n converge simplement sur ]0 ; +∞[, et a pour somme Il est clair que, puisque f est continue par morceaux sur R et
n 1 nulle en dehors de [−a ; a] , f est intégrable sur R.
S : t −→ ln (1 + x e−t ) Soit x ∈ R fixé. On a :
• S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[ +∞ a
1 1
• On a, pour tout n  1 : g(x) = √ f (t) e−i xt dt = √ f (t) e−i xt dt
2π −∞ 2π −a
+∞ +∞
(|x| e−t )n |x|n +∞ −nt  +∞ 
| fn | = dt = e dt 1 a
(−i xt)n
0 0 n n 0 = √ f (t) dt
2π −a n=0
n!
 
|x|n e−nt +∞ |x|n 1 a +∞ 
= = 2  2, 1 (−i xt)n
n −n 0 n n = √ f (t) dt .
2π −a n=0 n!

289
Notons, pour tout n ∈ N : De même :
(−i xt) n N
1 N
1 N
1
f n : [−a ; a] −→ R, t −→ f (t) . +j + j2
n!
n=0
3n)! n=0
3n + 1)! n=0
3n + 2)!
• Pour tout n ∈ N , f n est intégrable sur [−a ; a] , car f n est
N
j3n N
j3n+1 N
j3n+2 
3N +2 p
j
continue par morceaux sur ce segment. = + + = ,
 (3n!) (3n + 1)! (3n + 2)! p!
• f n converge simplement sur [−a ; a] . n=0 n=0 n=0 p=0

n 0
d’où : A + jB + j2 C = ej .

+∞
• f n : t −→ f (t) e−i xt est continue par morceaux sur De même, ou par conjugaison, puisque A,B,C sont réels :
n=0 2
A + j2 B + jC = ej .
[−a ; a] .
• On a, pour tout n ∈ N : On déduit, par addition, puisque 1 + j + j2 = 0 :
√ √
1 3 1 3
3A = e + ej + ej = e + e− 2 +i + e− 2 −i
2
a a
(−i xt)n 2 2

| f n (t)| dt = f (t) dt
−a −a n! − 12 3
=e+e 2 cos .
2
|x| n a
|a| |x|
n n a
 √ 
= | f (t)| |t|n dt  | f (t)| dt, 1 1 3
n! −a n! −a On conclut : A= e + 2e− 2 cos .
3 2
et cette dernière expression est le terme général d’une série Remarquons que la méthode fournit aussi les valeurs de B
convergente, d’après la série de l’exponentielle. et C :
 a
Ainsi, la série | f n | converge. 3B = e + j2 ej + jej
2

n 1 −a
 √   √ 
D’après le théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque 1 3 − 1 +i √3 1 3 − 1 −i √3
=e+ − −i e 2 2 + − +i e 2 2
pour une série d’applications, on peut permuter intégrale et série, 2 2 2 2
donc : √ √
1 3 1√ 3
1 +∞ a
(−i xt)n = e − e− 2 cos − e− 2 3 sin ,
g(x) = √ f (t) dt 2 2
2π n=0 −a n!
et de même :
+∞ 
  √ √
1 a
(−i t)n
= √ f (t) dt x n . 1 3 1√ 3
2π −a n! 3C = e − e− 2 cos + e− 2 3 sin .
n=0 2 2
Ceci montre que g est dSE(0), de rayon infini.
6.30 Nous allons calculer la somme de la série entière
 (−1)n x n
, puis essayer remplacer x par 1.
6.29 Notons n 0
(n + 1)(2n + 1)


+∞
1 
+∞
1 
+∞
1 1) Calculons la somme f (x) de la série entière, pour tout
A= ,B= ,C = , x ∈ ]0 ; 1[. On a, en utilisant la décomposition en éléments
n=0
(3n)! n=0
(3n + 1)! n=0
(3n + 2)!
simples du coefficient :
les trois séries étant convergentes d’après la règle de d’Alembert

+∞
1
par exemple. f (x) = (−1)n xn
(n + 1)(2n + 1)
Soit N ∈ N. On a, par groupement de termes dans des sommes n=0

d’un nombre fini de termes :



+∞  
1 2
= (−1)n − + xn

N
1 
N
1 
N
1 
3N +2
1 n=0
n + 1 2n + 1
+ + = .
(3n)! n=0 (3n + 1)! n=0 (3n + 2)! p!
n=0 p=0 
+∞
(−1)n+1 
+∞
(−1)n n
= x n +2 x
D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini : n=0
n+1 n=0
2n + 1
     

+∞ notée A(x) notée B(x)
1
A+ B +C = = e1 = e .
p=0
p! car ces deux séries entières sont de rayon 1.

290
 
On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1[ : 2π +∞
ei(n−k)t
= dt.
1+∞
(−1)n+1 x n+1 1+∞
(−1)n x n 0 k=0
k!
A(x) = =
x n=0 n+1 x n=1 n Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
1+∞
(−1)n−1 x n 1 Notons, pour tout k ∈ N :
=− = − ln (1 + x)
x n=1 n x ei(n−k)t
√ f k : [0 ; 2π] −→ C, t −→ .

+∞
(−1)n n  +∞
(−1)n ( x)2n k!
B(x) = x =
n=0
2n + 1 n=0
2n + 1 • Pour tout k ∈ N, f k est continue sur le segment [0 ; 2π].

1 +∞
(−1)n ( x)2n+1 1 √ 1
= √ = √ Arctan x. • On a, pour tout k ∈ N : || f k ||∞ = , donc la série
x n=0 2n + 1 x   k!
On obtient : || f k ||∞ converge, donc f k converge normalement,
k 0 k 0
1 2 √ donc uniformément, sur [0 ; 2π].
∀ x ∈ ]0 ; 1[, f (x) = − ln (1 + x) + √ Arctan x .
x x D’après un théorème du cours, on peut permuter intégrale et
2) Nous allons montrer qu’on peut remplacer x par 1 dans la 
+∞ 2π i (n−k)t
e
série, donc : In + i Jn = dt.
formule précédente, par continuité. k=0 0 k!
Notons, pour tout n ∈ N : De plus, si k =
/ n, alors :
(−1)n x n  i (n−k)t 2π
f n : [0 ; 1] −→ R, x −
 → . 2π
ei (n−k)t e
(n + 1)(2n + 1) dt = = 0,
0 k! i (n − k)k! 0
• Pour tout n ∈ N , f n est continue sur [0 ; 1] .

ei (n−k)t 2π
• On a, pour n ∈ N : et, si k = n , alors : dt = .
0 k! n!
1 1
|| f n ||∞ = ∼ , Les termes de la série précédente sont donc tous nuls, sauf celui
(n + 1)(2n + 1) n∞ 2n 2

d’indice k = n , d’où : In + i Jn = .
donc, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème n!

d’équivalence pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞ En séparant partie réelle et partie imaginaire, comme In et Jn
 n 0 2π
sont réels, on conclut : In = , Jn = 0.
converge. Ainsi, f n converge normalement, donc unifor- n!
n 0
mément, sur [0 ; 1] .
D’après le cours, il en résulte que la somme f est continue 6.32 Rappelons que, pour tout z ∈ C :
sur [0 ; 1] , donc : ei z + e−i z ei z − e−i z
  cos z = , sin z = .
1 2 2 2i
S = lim− − ln (1 + x) + √ Arctan x
x−→1 x x 1
π / 0 et e−i z =
Notons Z = ei z . On a donc Z = . Alors :
= −ln 2 + 2 Arctan 1 = −ln 2 + . Z
2
(E) 3 cos z + 2 sin z = 5
1 1
6.31 Soit n ∈ N . Il est clair que In et Jn existent comme Z+ −
⇐⇒ 3 Z +2 Z =5
intégrales d’applications continues sur un segment. 2 2i
On a, en passant par les nombres complexes : 3(Z 2 + 1) + (Z 2 −1) = 5
⇐⇒ 2Z iZ

In + i Jn = e cos t ei(nt−sin t) dt ⇐⇒ 3i(Z 2 + 1) + 2(Z 2 − 1) = 10i Z
0
2π 2π ⇐⇒ (2 + 3i)Z 2 − 10i Z + (−2 + 3i) = 0 (F).
−i t
= e( cos t−i sin t)+i nt dt = ee ei nt dt.
0 0 Le discriminant ∆ de cette équation du second degré est :
En utilisant le DSE(0) de l’exponentielle, de rayon infini, on
a donc : ∆ = (−10i)2 − 4(2 + 3i)(−2 + 3i)

2π  
+∞ 
= −100 − 4(−4 − 9) = −48 = (4 3i)2 .
(e−i t )k i nt
In + i Jn = e dt
0 k=0
k! D’où :
291
√ √  sin n
10i + ε4 3i (5 + 2ε 3)i (2 − 3i) z n a le même rayon que sa série
(F) ⇐⇒ Z = = 2) La série entière
n
2(2 + 3i) 13 n 1
√ 
5 + 2ε 3 entière dérivée, qui est sin n z n−1 , et celle-ci a le même
= (3 + 2i), ε ∈ {−1,1}. n 1
13 
Puis, en notant z = x + i y, (x,y) ∈ R2 : rayon que la série entière sin n z n , donc : R = 1 .
n 1

i (x+i y)
e = Z ⇐⇒ e
iz
= Z ⇐⇒ e i x−y
=Z 3) La série entière n sin n z n a le même rayon que
n 0
√ 
5 + 2ε 3
−y i x n sin n z n−1 , qui est la série entière dérivée de la série en-
⇐⇒ e e = (3 + 2i)
n 0
 13
  
0 tière sin n z n , donc a le même rayon que celle-ci, d’où :
 √ √ n 0

 e−y = 5 + 2ε 3 √13 = 5 +√2ε 3


 R = 1.
⇐⇒ 13 13


x = Arg (3 + 2i) [2π] b) Soit z ∈ C∗ . On a :
3n
 √ ln |an z n | = ln  n−1 z
n

 5 + 2ε 3 ln (n + 2)
 y = −ln
⇐⇒ 13
 = n ln 3 − (n − 1) ln ln (n + 2) + n ln [z|

 x = Arctan 2 [2π].  
= n ln 3 + ln |z| − (n − 1) ln ln (n + 2) −−→ − ∞,
3 n∞

On conclut que l’ensemble des solutions de (E) est : par prépondérance classique, donc : an z −−−→ 0. n
n∞
 √  
5 + 2ε 3 2 On conclut : R = ∞.
− ln √ + i Arctan + 2kπ ;
13 3
 c) Pour obtenir un équivalent simple du coefficient
ε ∈ {−1,1}, k ∈ Z . n+1 π
an = Arcsin − lorsque l’entier n tend vers l’infini,
2n + 3 6
appliquons le théorème des accroissements finis à Arcsin entre
6.33 a) 1) • Puisque : ∀ n ∈ N, | sin n|  1
 1 n+1 1 n+1
et . Il existe cn, compris entre et tel que :
et que la série entière z n est de rayon 1, par théorème de 2 2n + 3 2 2n + 3
n 0  
majoration, on déduit : R  1. n+1 1 1 1
an = − Arcsin (cn ) = −
• Montrons que la suite ( sin n)n∈N ne converge pas vers 0, en 2n + 3 2 2n + 3 1 − cn2
raisonnant par l’absurde. 1 1 1
Supposons : sin n −−−→ 0. ∼−  2 = − n √3 .
n∞
n∞ 2n 1
1−
Alors, par suite extraite : sin (n + 1) −−−→ 0. 2
n∞
 1
Mais, pour tout n ∈ N : Comme la série entière − √ z n est de rayon 1 (par la
n 1 n 3
sin (n + 1) = sin n cos 1 + sin 1 cos n ,
règle de d’Alembert par exemple), on conclut, par théorème
donc, comme sin 1 =
/ 0: d’équivalence : R = 1 .
sin (n + 1) − sin n cos 1  
cos n = −−−→ 0 . 1
sin 1 n∞ d) Comme an = Arccos 1 − −−−→ Arccos 1 = 0,
n n∞

Enfin : 1 = cos 2 n + sin 2 n −−−→ 0 + 0 = 0, contradiction. on a :


n∞
  
Ceci montre que la suite ( sin n)n∈N ne converge pas vers 0. 1
 an ∼ sin Arccos 1 −
Il en résulte que la série entière sin n z n diverge pour z = 1, n∞ n
n 0
   
donc R  1. 1 2 2 1 2
= 1− 1− = − 2 ∼ .
Finalement : R = 1 . n n n n∞ n

292

2 n  g) On a, pour tout n ∈ N∗ , par le changement de variable
Puisque la série entière z est de rayon 1 (par la règle √ 1
n
n t = x 2 , x = t, dx = √ dt :
de d’Alembert par exemple), par théorème d’équivalence, on 2 t

conclut : R = 1 . (n+1)π (n+1)π
sin t
e) Essayons d’encadrer |an |, pour tout n  2 . On a : an = √ sin (x 2 ) dx = √ dt .
nπ nπ 2 t
1
1
|an | = t (t − 1) · · · (t − n) dt
 • D’une part :
n! 0      
0 0 0 
N (N +1)π +∞
sin t sin t
1 an = √ dt −→ √ dt ,
1 2 t N∞ 2 t
= t (1 − t) · · · (n − t) dt. n=1 π π
n! 0
→+∞
sin t
1 1 car on sait que l’intégrale impropre √ dt converge.
D’où : |an |  1 · 1 · 2 · · · n dt = 1 0 t
n! 0 
Ceci montre que la série entière an z n converge pour z = 1,
et :
n 1
donc : R  1.
1
1
|an |  t · (1 − t) · 1 · · · (n − 1) dt
n! 0 sin t
  • D’autre part, puisque t −→ √ est de signe fixe sur chaque
(n − 1)! 1
1 t2 t3 1 1 2 t
= (t − t 2 ) dt = − = . [nπ ; (n + 1)π], n ∈ N∗ , on a :
n! 0 n 2 3 0 6n
1 
N (N +1)π
| sin t|
Ainsi : ∀ n  2,
 |an |  1. |an | = √ dt −→ +∞ ,
6n π 2 t N∞
n=1
 1  →+∞
Comme les séries entières z n et z n sont de rayon 1 | sin t|
6n car on sait que l’intégrale impropre √ dt diverge.
n n π t
(par la règle de d’Alembert par exemple), on conclut, par théo- 
rème d’encadrement : R = 1 . Ceci montre que la série entière an z n n’est pas absolu-
n 1
f) Pour tout n ∈ N , l’application t −→ t n e−t est intégrable ment convergente pour z = 1, donc : R  1.
sur [0 ; +∞[ (par la règle t 2 f (t) en +∞, par exemple), donc On conclut : R = 1 .
+∞ √
n −t
intégrable sur [n ; +∞[, ce qui montre que an = t e dt h) Remarquons d’abord que, puisque 2 est irrationnel, on a,
√ √
n
pour tout n  1 : n 2 − E(n 2) = / 0,
existe.
1
On a, pour tout n ∈ N : donc an = √ √ existe.
n 2 − E(n 2)
+∞ +∞ √ √
an = t n e−t dt  n n e−t dt • D’une part, puisque 0 < n 2 − E(n 2)  1 , on a : an  1.
n n
• D’autre part, en utilisant une expression conjuguée :
= n n [−e−t ]+∞ e−n > 0.
= n n
n √ √
noté bn n 2 + E(n 2)
an =  √ 2 .
Et, pour tout z ∈ C∗ : 2n 2 − E(n 2)
 √ 2
bn+1 z n+1 (n + 1)n+1 e−(n+1) Comme 2n 2 − E(n 2) est un entier naturel non nul, il est
= |z| √ √ √
bn z n n n e−n  1, donc : an  n 2 + E(n 2)  2n 2.
  √
n+1 n On obtient ainsi : ∀ n  1, 1  an  2n 2.
= (n + 1)e−1 |z|  (n + 1)e−1 |z| −−−→ + ∞,   √
n n∞
Comme les séries entières z n et 2n 2z n sont de
bn+1 z n+1 n n
donc : −−−→ + ∞ > 1, rayon 1 (par la règle de d’Alembert par exemple), on conclut,
bn z n n∞
par encadrement : R = 1 .

et donc la série numérique az n z n diverge (grossièrement).
n
6.34 Nous allons utiliser la même méthode que celle employée
Ceci montre : Rb = 0. dans le cours pour montrer qu’une série entière a le même rayon
Par théorème de minoration, on conclut : R = 0 . que sa série entière dérivée.
293
Notons R et R les rayons respectifs des deux séries entières car ces deux séries entières sont de rayon 1, d’après la règle
 
an z n , F(n)an z n . de d’Alembert par exemple.
n n D’où :
1) Soit z ∈ C tel que |z| < R. Il existe alors Z ∈ C tel que : 1+∞
1+∞
1 S(x) = (ei x)n + (e−i x)n
|z| < |Z | < R , par exemple Z = (|z| + R). 2 n=0 2 n=0
2
On a, pour tout n : 1 1 1 1
= +
 z n 2 1 − ei x 2 1 − e−i x
F(n)an z n = |an Z n | F(n) . 1 2 − ei x − e−i x 1 − ( cos 1)x
Z = = .
  2 (1 − ei x)(1 − e−i x) 1 − 2( cos 1)x + x 2
D’une part, puisque |Z | < R , la suite |an Z n | n est bornée.
Réponse : R = 1 et :
D’autre part, puisque F est une fraction rationnelle et que
z 1 − ( cos 1)x
< 1, par prépondérance classique, on a : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = .
Z 1 − 2( cos 1)x + x 2
 n
z b) • Rayon :
F(n) −−−→ 0.
Z n∞ x 3n+2
Soit x ∈ R∗ . Notons, pour tout n ∈ N : u n = .
3n + 2
Il en résulte : F(n)an z n −−→ 0 , donc : |z|  R .
n∞ On a :
 
On a montré : ∀ z ∈ C, |z| < R ⇒ |z|  R .
u n+1 x 3n+5 3n + 2 3n + 2 3
= = |x| −−−→ |x|3 .
Il en résulte : R  R . un 3n + 5 x 3n+2 3n + 5 n∞

 1
F(n)an z n et D’après la règle de d’Alembert, si |x| < 1, alors la série
2) On peut appliquer le résultat de 1) à  
n
F |u n | converge, et, si |x| > 1, alors la série |u n | di-
respectivement, ce qui permet d’échanger les rôles des deux n n
séries entières de l’énoncé, et on obtient : R  R. verge.
Finalement : R = R . On conclut : R = 1 .
• Somme :
6.35 a) • Rayon : 
+∞
x 3n+2
L’application S : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ est de
1) On a : ∀ n ∈ N, | cos n|  1. 3n + 2
 n=0

Comme la série entière z n est de rayon 1, par théorème de classe C 1 sur ] − 1 ; 1[ et :


n 0

+∞ 
+∞
majoration : R  1. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S (x) = x 3n+1 = x (x 3 )n =
x
.
1 − x3
2) Montrons que la suite ( cos n)n0 ne converge pas vers 0. n=0 n=0

Raisonnons par l’absurde : supposons cos n −−−→ 0. En primitivant et puisque S(0) = 0 (terme constant de la série
n∞
entière définissant S), on a :
On a alors, par suite extraite : cos 2n −−−→ 0. x
n∞ t
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = dt .
Mais : cos 2n = 2 cos n − 1 −−−→ − 1, contradiction.
2
0 1 − t3
n∞

Ceci montre que la suite ( cos n)n ne converge pas vers 0. Pour calculer cette intégrale, utilisons une décomposition en
 éléments simples dans R(X) :
Il en résulte que la série entière cos n z n diverge pour
n 0 X X a bX + c
z = 1, donc : R  1. = = + ,
1 − X3 (1 − X)(1 + X + X2 ) 1 − X 1 + X + X2
Finalement : R = 1 . Cf. aussi l’exercice 6.33 a).
où (a,b,c) ∈ R3 est à calculer.
• Somme :
On multiplie par 1 − X , puis on remplace X par 1, d’où :
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
1

+∞ 
+∞ i n a= .
e + e−i n n 3
S(x) = cos nx n = x
n=0 n=0
2 On multiplie par X puis on fait tendre X vers l’infini, d’où :
1
1+∞
1+∞
0 = −a + b, donc b = a = .
= ei n x n + e−i n x n , 3
2 n=0 2 n=0
294
Enfin, en remplaçant X par 0 : 0 = a + c , d’où : On a alors x = t 2 , donc :
1 
+∞ 
+∞
c = −a = − . xn (t 2 )n
3 S(x) = =
n=0
2n + 1 n=0
2n + 1
On a donc la décomposition en éléments simples :
  1+∞
t 2n+1 1 1 √
X 1 1 X−1 = = Argth t = √ Argth x.
= + . t n=0 2n + 1 t x
1 − X3 3 1 − X 1 + X + X2

D’où le calcul de primitive : 2) Si x ∈] − 1 ; 0[, notons t = −x .

t 1 1 t −1  On a alors x = −t 2 , donc :
dt = + dt
1 − t3 3 1−t 1 + t + t2 
+∞
xn 
+∞
(−t 2 )n 1+∞
t 2n+1
S(x) = = = (−1)n
1 3 2n + 1 2n + 1 t n=0 2n + 1
1 1 1 (2t + 1) − n=0 n=0

= dt + 2 2 dt 1 1 √
3 1−t 3 t2 + t + 1 = Arctan t = √ Arctan −x.
t −x
1 1 1 dt
= − ln (1 − t) + ln (t 2 + t + 1) − . 3) Enfin, S(0) = 1 , car S(0) est le terme constant de la série
3 6 2 t2 + t + 1
   entière définissant S.
notée J (t) Réponse : R = 1 et :
Par mise sous forme canonique pour un trinôme :  √
 1
  
 √ Argth x si 0 < x < 1
1 2 3 
 x
t2 + t + 1 = t + + S(x) = 1 si x = 0
2 4 

 1 √
        
 √ Arctan −x si − 1 < x < 0.
3 2 1 2 3 2t + 1 2 −x
= 1+ √ t + = 1+ √ .
4 3 2 4 3 d) Par la règle de d’Alembert, on obtient R = +∞.
2t + 1 La série entière proposée ressemble à la série entière
D’où, par le changement de variable u = √ :
3  x 2n+1
√ .
3
du 2 2 2t + 1 n 0
(2n + 1)!
J (t) = 2
= √ Arctan u = √ Arctan √ .
3
4
(1 + u2) 3 3 3 Soit x ∈ R .

D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1) Si x ∈ ]0 ; +∞[, notons t = x.

1 1
S(x) = − ln (1 − t) + ln (1 + t + t 2 ) On a alors x = t , donc :
2

3 6 
+∞ 
+∞
x xn (t 2 )n
1 2t + 1 S(x) = =
− √ Arctan √ n=0
(2n + 1)! n=0
(2n + 1)!
3 3 √
1+∞
0
t 2n+1 1 sh x
1 1 = = sh t = √ .
= − ln (1 − x) + ln (1 + x + x 2 ) t n=0 (2n + 1)! t x
3 6 √
1 2x + 1 1 1 2) Si x ∈ ] − ∞ ; 0[, notons t = −x .
− √ Arctan √ + √ Arctan √ .
3 3 3 3 On a alors x = −t 2 , donc :

+∞
xn 
+∞
(−t 2 )n
Réponse : R = 1 et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : S(x) = =
n=0
(2n + 1)! n=0
(2n + 1)!
1 1 √
S(x) = − ln (1 − x) + ln (1 + x + x 2 ) 1+∞
(−1)n t 2n+1 1 sin −x
3 6 = = sin t = √ .
1 2x + 1 π t n=0 (2n + 1)! t −x
− √ Arctan √ + √ .
3 3 6 3 3) Enfin, S(0) = 1 , car S(0) est le terme constant de la série
c) Par la règle de d’Alembert, on obtient R = 1 . entière définissant S.
La série entière proposée ressemble à la série entière Réponse :
 √
 x 2n+1  sh x
. 
 √ si x > 0

 x
n 0
2n + 1
R = ∞ et S(x) = 1 si x = 0
Soit x ∈ ] − 1 ; 1[. 
 √

 −x
√  sin
√ si x < 0.
1) Si x ∈ ]0 ; 1[, notons t = x. −x

295
e) Par utilisation d’un équivalent et de la règle de d’Alembert, • Somme :
on obtient : R = 1 . Soit z ∈ C tel que |z| < 1. On a, pour tout N ∈ N∗ :
Formons la décomposition en éléments simples du coefficient
an de la série entière : 2 −1
(N +1) √ 
N 2 −1
( p+1) √
z E(n)
= z E(n)

n=0 p=0 n= p2
3n 3n 1 1
an = = = + . 
N p
2 +2 p

2n 2 + n − 1 (n + 1)(2n − 1) n + 1 2n − 1 N
= zp = (2 p + 1)z p .
n=0 n= p2 p=0
On a alors, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
En faisant tendre l’entier N vers l’infini, on obtient :

+∞ 
+∞
1 
+∞
1
S(x) = an x =
n
xn + xn 
+∞ √ 
+∞ 
+∞ 
+∞
n=0 n=0
n+1 n=0
2n − 1 S(z) = z E(n)
= (2 p + 1)z p = 2 pz p + zp,
     
n=0 p=0 p=0 p=0
notée A(x) notée B(x)
car ces deux séries entières sont de rayon 1.
car ces deux séries entières sont de rayon 1.

+∞
1
On a, si x =
/ 0: On sait (série géométrique) : zp = .
p=0
1−z
1+∞
x n+1 1+∞ n
x 1 D’où, en dérivant (algébriquement, car z ∈ C ici) :
A(x) = = = − ln (1 − x) ,
x n=0 n + 1 x n=1 n x 
+∞
1
pz p−1 = ,
et A(0) = 1 car A(0) est le terme constant de la série en- p=0
(1 − z)2
tière définissant A(x).

+∞
z
D’autre part, en isolant dans B(x) le terme constant, on a : et donc, en multipliant par z : pz p = .
p=0
(1 − z)2

+∞
xn 
+∞
xn
B(x) = −1 + = −1 + x . On obtient :
n=1
2n − 1 n=0
2n + 1 z 1 2z + (1 − z) 1+z
   S(z) = 2 + = = .
notée C(x) (1 − z)2 1−z (1 − z)2 (1 − z)2

On a calculé C(x) dans l’exercice c) : Réponse : R = 1 et, pour tout z ∈ C tel que |z| < 1 :
1+z
 √ S(z) = .


1 (1 − z)2
 √ Argth x si 0 < x < 1

 x

C(x) = 1 si x = 0



6.36 a) Notons Rc ,Rs , Sc ,Ss les rayons et les sommes des deux

 1 √ séries entières proposées.
 √ Arctan −x si − 1 < x < 0.
−x 1) Rayons :
 
On reporte la valeur de C(x) et on en déduit l’expression • On a : ∀ n ∈ N, | cos nθ|  1 et | sin nθ|  1 ,
de A(x). d’où, par théorème de majoration : Rc  1 et Rs  1 .
Réponse : R = 1 et : S(x) = • Pour tout θ ∈ R, la suite ( cos nθ)n0 ne converge pas vers 0.
En effet, si cos nθ −−−→ 0 , alors, par suite extraite,
 1 √ √ n∞

 − ln (1 − x) − 1 + x Argth x si 0 < x < 1

 cos 2nθ −−−→ 0, d’où 2 cos 2 nθ − 1 −−−→ 0 ,
 x n∞ n∞
0 si x = 0

 contradiction avec 2 cos 2 nθ − 1 −−−→ − 1 .

 − ln (1 − x) − 1 − √−xArctan √−x
 1
si − 1 < x < 0. 
n∞

x Ceci montre que la série entière cos nθ x n diverge pour


n 0
f) • Rayon :
x = 1, donc Rc  1.
Soit z ∈ C.
√ √ • Pour tout θ ∈ R − πZ, la suite ( sin nθ)n0 ne converge pas
Si |z| < 1, alors |z E(n)
| = |z|E(n)
−−−→ 0. vers 0.
n∞
√ √ En effet, si sin nθ −−−→ 0,
Si |z| > 1, alors |z E(n)
| = |z|E(n)
−−−→ + ∞ . n∞
n∞
alors, par suite extraite, sin (n + 1)θ −−−→ 0 ,
On conclut : R = 1 . n∞

296
 x
d’où sin nθ cos θ + sin θ cos nθ −−−→ 0, 1 1
n∞ = − ln (1−2t cos θ+t ) = − ln (1 − 2x cos θ + x 2 ) .
2
2 0 2
puis (comme sin θ =
/ 0) cos nθ −−−→ 0, contradiction comme
n∞ • On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
on l’a vu ci-dessus.
 
+∞
x sin θ
Ceci montre que la série entière sin nθ x n diverge pour xσs (x) = sin nθ x n = ,
n 0 n=1
1 − 2x cos θ + x 2
x = 1, donc Rs  1. sin θ
/ 0 : σs (x) =
d’où, si x = .
Si θ ∈ πZ , alors, pour tout n ∈ N, sin nθ = 0, donc Rs = ∞. 1 − 2x cos θ + x 2
Finalement : Rc = 1 pour tout θ ∈ R , et Rs = 1 si D’autre part, σs (0) = sin θ, car il s’agit du terme constant de
θ ∈ R − πZ, Rs = ∞ si θ ∈ πZ . la série entière définissant σs (x) .
2) Sommes : sin θ
On a donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, σs (x) = .
1 − 2x cos θ + x 2
Soit θ ∈ R.
 On déduit, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
Le rayon de la série entière ei nθ x n est 1 et on a, pour tout
x
n 0 sin θ
σs (x) = σs (0) + dt
x ∈ ] − 1 ; 1[ : 0 1 − 2t cos θ + t 2
x

+∞ 
+∞ sin θ
= dt
Sc (x) + i Ss (x) = cos nθx n + i sin nθx n 0 (t − cos θ) + sin θ
2 2
n=0 n=0  
t − cos θ

+∞ 
+∞
1 x d
sin θ
= ei nθ x n = (ei θ x)n = =  
n=0 n=0
1 − ei θ x si sin θ =
/ 0 0 t − cos θ 2
+1
1 (1 − x cos θ) + i x sin θ sin θ
= = .  x
(1 − x cos θ) − i x sin θ (1 − x cos θ)2 + (x sin θ)2
= Arctan t − cos θ
sin θ 0
D’où, en séparant la partie réelle et la partie imaginaire :
1 − x cos θ x sin θ = Arctan x − cos θ − Arctan −cos θ
Sc (x) = , Ss (x) = . sin θ sin θ
1 − 2x cos θ + x 2 1 − 2x cos θ + x 2 = Arctan x − cos θ + Arctan cos θ .
sin θ sin θ
De plus, si θ ∈ πZ , alors : ∀ x ∈ R, Ss (x) = 0.
 cos nθ
b) Notons ρc ,ρs , σc ,σs les rayons et les sommes des deux sé- Réponse : • Pour xn :
ries entières proposées. n 1
n
1) Rayons : 1
R = 1 et S(x) = − ln (1 − 2x cos θ + x 2 )
Puisqu’une série entière a le même rayon que sa série entière 2
dérivée, on a : ρc = Rc et ρs = Rs .  sin nθ
n
• Pour x :
2) Sommes : n 1
n

• On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : ∗ Si θ ∈ πZ : R = +∞ et S = 0

+∞ ∗ Si θ ∈
/ πZ , : R = 1 et :
xσc (x) = cos nθ x n
x − cos θ cos θ
n=1
S(x) = Arctan + Arctan ,
1 − x cos θ x cos θ − x 2 sin θ sin θ
= −1= ,
1 − 2x cos θ + x 2 1 − 2x cos θ + x 2 ce dernier résultat pouvant être transformé sous diverses
cos θ − x formes.
/ 0 : σc (x) =
d’où, si x = .
1 − 2x cos θ + x 2

+∞ k
x
D’autre part : σc (0) = cos θ, car il s’agit du terme constant 6.37 a) On a, pour tout x ∈ R : ex = ,
de la série entière définissant σ (x) . k=0
k!
d’où, pour tout n ∈ N et tout x ∈ R∗ :
cos θ − x
On a donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, σc (x) = .   
1 − 2x cos θ + x 2 1 n
xk 1  +∞
xk
f n (x) = n+1 ex − = n+1
On déduit, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : x k=0
k! x k=n+1
k!
x x
cos θ − t 1 
+∞
x p+n+1 
+∞
xp
σc (x) = σc (0) + σc (t) dt = dt = = .
0 0 1 − 2t cos θ + t 2 x n+1 p=0
( p + n + 1)! p=0
( p + n + 1)!

297
  
Comme f n (0) =
1
et que le terme constant de la der-
n−1
1 (−1)n−k−1 1 n−1
(−1)n−k−1 n
(n + 1)! cn = =
k=0
k! (n − k)(n − k)! n! k=0 n − k k
1
nière série entière est égal à , l’égalité est aussi vraie  
(n + 1)! 1 n−1
n 1
= (−1)n−k−1 t n−k−1 dt
pour x = 0, d’où : n! k=0 k 0


+∞ 1 
n−1   
xp 1 n n−k−1
∀ x ∈ R, f n (x) = . = (−1)n−k−1 t dt
p=0
( p + n + 1)! n! 0 k=0
k
 n−1   
Ceci montre que f n est dSE(0) de rayon infini, donc f n est de 1 1
1  n
= − (−t)n−k
dt
classe C ∞ sur R. n! 0 t k=0 k
n
1 k−n−1 1 1
1 
b) On a : ∀ x ∈ R∗ , f n (x) = x −n−1 ex − x . = −
(1 − t)n − 1 dt
k=0
k! n! 0 t
 n−1 
On en déduit, en dérivant n fois et en utilisant la formule de 1 1
1 − un 1 1 
Leibniz, pour tout x ∈ R∗ : = du = u k du
u =1−t n! 0 1−u n! 0 k=0
f n(n) (x)
1 n−1
1 1  n
1
 n   n = = ,
n 1 k−n−1 (n) n! k=0 k + 1 n! k=1 k
= (x −n−1 )(n− p) (ex )( p) − (x )
p=0
p k=0
k!
d’où l’égalité voulue.

n
n!  
=e x
(−n − 1) · · · (−2n + p) x −n−1−n+ p
p=0
p!(n − p)!
6.39 1) Minoration du rayon R :
n
1
− (k − n − 1) · · · (k − 2n)x k−2n−1 On a, pour tout n ∈ N∗ :
k!
1  
k=0
n−1
 1
n
n! (2n − p)! −2n+ p−1 |an | = (t − k) dt
= ex (−1)n− p x n! 0
p=0
p!(n − p)! n! k=0
1 1  
n
1 (2n − k)! k−2n−1 = t (1 − t) · · · (n − 1 − t) dt
− (−1)n x n! 0
k=0
k! (n − k)! 1   (n − 1)! 1
 1 1 · 2 · · · (n − 1) = = .
e 2 (−1)n  x 
x n! n! n
n
(2n − p)! p 1
= e2 (−1) p x
x 2n+1
p=0
p!(n − p)! Comme la série entière n
x est de rayon 1, par théorème
n 1
n
n
(2n − k)! 
−e− 2
x
(−1)k (−x)k . de majoration, on conclut : R  1.
k=0
k!(n − k)! 2) Calcul de la somme S sur ] − 1 ; 1[ :
n
(2n − p)! p Soit x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé. On a :
En notant Pn = (−1)n (−1) p X ∈ R[X],
p!(n − p)!    
p=0 +∞ +∞ 1
xn 
n−1

on conclut : S(x) = an x n = a 0 + (t − k) dt .
n=0 n=1 0 n! k=0
e2  x 
x

∀ x ∈ R, f n(n) (x) = 2n+1 e 2 Pn (x) − e− 2 Pn (−x) . Notons, pour tout n ∈ N∗ :


x

x
xn 
n−1
f n : [0 ; 1] −→ R, t −→ (t − k) .
n! k=0
6.38 On a, pour tout z ∈ C, par produit de Cauchy de deux
séries entières de rayon infini : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur le segment [0 ; 1] .

+∞
(−1)n−1 1 n • On a, pour tout n ∈ N∗ et tout t ∈ [0 ; 1] :
ez z |x|n  
n=1
n n! | f n (t)| = t (1 − t) · · · (n − 1 − t)
 +∞  
+∞  
+∞
n!
1 n (−1)n−1 n |x|n  |x|n |x|n
= z z = cn z n ,  1 · 1 · · · (n − 1) = (n − 1)! =  |x|n ,
n=0
n! n=1
n · n! n=1 n! n! n
où, pour tout n  1 : d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  |x|n .

298

Comme |x| < 1, la série géométrique |x|n converge, donc, 6.40 1) Soit f convenant.
n 1
• Montrons que f est de classe C ∞ sur R.
par théorème de majoration pour des séries à termes  0, la série
  À cet effet, montrons, par récurrence sur n, que, pour tout
numérique || f n ||∞ converge. Ceci montre que la fn
n ∈ N∗ , f est n fois dérivable sur R.
n 1 n 1
converge normalement, donc uniformément, sur [0 ; 1]. La propriété est vraie pour n = 1, par hypothèse.
D’après un théorème du cours, on peut alors permuter intégrale Supposons que f est n fois dérivable sur R. Puisque :
et série, d’où :
∀ x ∈ R, f (x) = α f (x) + f (λx)
S(x)
et que le second membre est n fois dérivable sur R, f est n
1 
+∞ n 
n−1  fois dérivable sur R, donc f est n + 1 fois dérivable sur R.
x
= a0 + (t − k) dt On conclut, par récurrence sur n, que f est n fois dérivable sur R
0 n=1
n! k=0
pour tout n ∈ N∗ , donc f est de classe C ∞ sur R.

+∞ 
1
t (t − 1) · · · (t − n + 1) n • Montrons que f est dSE(0). À cet effet, nous allons montrer
= 1+ x dt
0 n=1
n! que le reste de Taylor de f en 0 tend vers 0.

1 1
Soit x ∈ R fixé. On a, pour tout n ∈ N , d’après la formule de
= (1 + x)t dt = et ln (1+x) dt Taylor avec reste intégral :
0 0
n
f (k) (0) k x
(x − t)n (n+1)
 t ln (1+x)
1 f (x) = x + f (t) dt .
e e −1
ln(1+x)
x k! n!
= = = . k=0 0  
/ 0 ln(1 + x)
si x = 0 ln(1 + x) ln(1 + x)
notée Rn (x)
D’autre part, S(0) = a0 = 1 , car S(0) est le terme constant Notons, pour tout n ∈ N : Mn = Sup | f (n) (t)|.
de la série entière définissant S. t∈[−x;x]

Ainsi : On a, pour tout n ∈ N :



 x x
(x − t)n (n+1)
si x =
/ 0 |Rn (x)| = f (t) dt
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = ln(1 + x) n!
 0
1 si x = 0.  x
x
|x − t|n Mn+1 (x − t)n+1
 Mn+1 dt =
3) Valeur du rayon R : 0 n! n! n+1 0
Pour montrer R = 1 , étudions la série entière au voisinage de Mn+1 |x|n+1 Mn+1
−1, point qui annule le dénominateur de l’expression de S(x) . = = |x|n+1 .
n! n + 1 (n + 1)!
x
On a : S(x) = −→ 0, Essayons d’établir une majoration de Mn .
ln(1 + x) x−→−1+
Par hypothèse : ∀ t ∈ R, f (t) = α f (t) + f (λt),
ce qui n’amène pas de résultat net sur la position de −1 par d’où, par une récurrence immédiate :
rapport à l’intervalle [−R ; R].
∀ n ∈ N, ∀ t ∈ R, f (n+1) (t) = α f (n) (t) + λn f (n) (λt) ,
Mais S est dérivable sur ] − 1 ; 1[ et on a, pour tout
x ∈ ] − 1 ; 1[ : et donc, en passant aux bornes supérieures lorsque t décrit
x [−x ; x] :
ln (1 + x) −
S (x) = 1 + x = (1 + x)ln(1 + x) − x ∀ n ∈ N, Mn+1  |α|Mn + |λ|n Mn  (|α| + 1)Mn .
 2  2 ,
ln (1 + x) (1 + x) ln (1 + x) Par récurrence immédiate, on déduit :
d’où, par prépondérance classique : ∀ n ∈ N, Mn  (|α| + 1)n M0 .
1 (|α| + 1)n+1 M0 n+1
S (x) ∼  2 −→ +∞ . D’où : |Rn (x)|  |x| −−−→ 0,
x−→−1+ (1 + x) ln (1 + x) x−→−1+
(n + 1)! n∞

Raisonnons par l’absurde : supposons R > 1 . Comme S est de par prépondérance classique de la factorielle sur les exponentielles.
classe C ∞ sur ] − R ; R[ et que −1 ∈ ] − R ; R[, S est en On déduit, en faisant tendre l’entier n vers l’infini dans la for-
particulier continue en −1, contradiction avec le résultat pré- mule de Taylor avec reste intégral, que la série de Taylor de f
cédent.  f (n) (0)
en 0, x n , converge et a pour somme f (x) .
On conclut : R = 1 . n 0
n!

299
On conclut que f est dSE(0) de rayon infini. 
+∞ 
+∞ 
+∞
= (n + 1)an+1 x n + (n − 1)an−1 x n + an−1 x n − 1

+∞
n=0 n=2 n=1
2) Soit f dSE(0) de rayon infini, f (x) = an x n . Alors, f est
n=0

+∞
 
= (a1 − 1) + (n + 1)an+1 + nan−1 x n .
dérivable sur R et on a :
n=1
f convient Par unicité du DSE(0) de la fonction nulle, on déduit a1 = 1
⇐⇒ ∀ x ∈ R, f (x) = α f (x) + f (λx) et : ∀ n  1, (n + 1)an+1 + nan−1 = 0.

+∞ 
+∞ 
+∞ Comme a0 = f (0) = 0 , il en résulte, de proche en proche :
⇐⇒ ∀ x ∈ R, nan x n−1 = α an x n + an λn x n ∀ p ∈ N, a2 p = 0,
n=1 n=0 n=0
ce que l’on pouvait aussi trouver en remarquant que f est im-

+∞ 
+∞
⇐⇒ ∀ x ∈ R, (n + 1)an+1 x n = (α + λn )an x n paire.
n=0 n=0 Et, pour tout p ∈ N :
⇐⇒ ∀ n ∈ N, (n + 1)an+1 = (α + λn )an
unicité du DSE(0) 2p
a2 p+1 = − a2 p−1
α + λn 2p + 1
⇐⇒ ∀ n ∈ N, an+1 = an     
n+1 2p 2p − 2 2
  = − − ··· − a1
1 n−1 2p + 1 2p − 1 3
⇐⇒ ∀ n ∈ N, an = (α + λk ) a0 .
n! k=0 (−1) p 2 p p! (−1) p (2 p p!)2
= = .
On conclut : (2 p + 1)(2 p − 1) · · · 3 (2 p + 1)!
  
+∞
1 n−1 On obtient :
S = f : R −→ R, x −→ a (α+λk )x n ; a ∈ R .
n! k=0 
+∞
n=0 (−1) p (2 p p!)2
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = x 2 p+1 .
p=0
(2 p + 1)!
1
6.41 1) L’application x −→ √ = (1 + x 2 )−1/2 est 3) Déterminons le rayon R par la règle de d’Alembert.
1 + x2
dSE(0) de rayon 1, d’après le cours. Par primitivation, il en ré- Soit x ∈ R∗ fixé. Notons, pour tout p ∈ N, u p le terme géné-
sulte que l’application x −→ Argsh x est dSE(0) de rayon 1. ral de la série obtenue. On a alors |u p | > 0 et :
Par produit, l’application f est donc dSE(0) de rayon  1.  p+1 2
u p+1 2 ( p + 1)! (2 p + 1)! 2
2) Pour calculer le DSE(0) de f, nous allons utiliser la méthode = |x|
dite de l’équation différentielle. up (2 p + 3)! (2 p p!)2
L’application f est dérivable sur R, d’où : 4( p + 1)2
= |x|2 −→ |x|2 ,
d  d (2 p + 2)(2 p + 3) p∞
∀ x ∈ R, 1 + x 2 f (x) = (Argsh x) , donc : R = 1.
dx dx
c’est-à-dire :
x 1 6.42 L’application f : x −→ sin (α Arcsin x) est de
∀ x ∈ R, 1 + x 2 f (x) + √ f (x) = √ , classe C ∞ sur ] − 1 ; 1[ et on a, en dérivant, pour tout
1 + x2 1 + x2 α
x ∈ ] − 1 ; 1[ : f (x) = cos (α Arcsin x) √ ,
donc : ∀ x ∈ R, (1 + x 2 ) f (x) + x f (x) = 1. 1 − x2

+∞
donc : 1 − x 2 f (x) = α cos (α Arcsin x),
En notant f (x) = an x n le DSE(0) de f, qui existe et est
n=0 puis, encore en dérivant :
de rayon  1 comme on l’a vu plus haut, on a, pour tout x
x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1 − x 2 f (x) − √ f (x)
1 − x2
0 = (1 + x 2 ) f (x) + x f (x) − 1 1 α2 f (x)
= −α2 sin (α Arcsin x) √ = −√ ,

+∞ 
+∞ 1 − x2 1 − x2
= (1 + x 2 ) nan x n−1 + x an x n − 1
n=1 n=0 d’où : (1 − x 2 ) f (x) − x f (x) + α2 f (x) = 0.

+∞ 
+∞ 
+∞ Ainsi, f est solution de l’équation différentielle
= nan x n−1 + nan x n+1 + an x n+1 − 1
n=1 n=1 n=0 (E) (1 − x 2 )y − x y + α2 y = 0 .

300


+∞
• Réciproquement, considérons la série entière an x n où
• Supposons que f soit dSE(0), f (x) = n
an x , de rayon n 0
n=0
an est défini ci-dessus.
R > 0 . On peut alors dériver (deux fois) terme à terme sur
/ 0, et que, pour tout x ∈ R∗ fixé :
Comme les a2 p+1 sont tous =
] − R ; R[, d’où :
0 = (1 − x 2 ) f (x) − x f (x) + α2 f (x) a2 p+1 x 2 p+1 a2 p+1
= |x|2
a2 p−1 x 2 p−1 a2 p−1

+∞
(2 p − 1)2 − α2
= (1 − x 2 ) n(n − 1)an x n−2 = |x|2 −→ |x|2 ,
n=2 (2 p + 1)(2 p) p∞


+∞ 
+∞ le rayon de la série entière est 1, qui est > 0 .
−x nan x n−1 + α2 an x n
D’après le calcul fait plus haut, en réciproque, la somme S de
n=1 n=0
la série entière est solution de (E) sur ] − 1 ; 1[ .

+∞ 
+∞
De plus : S(0) = 0 et S (0) = α.
= n(n − 1)an x n−2 − n(n − 1)an x n
n=2 n=2 Ainsi, f et S sont solutions de (E), sur ] − 1 ; 1[ et
f (0) = S(0), f (0) = S (0) .

+∞ 
+∞
− nan x n + α2 an x n D’après le théorème de Cauchy linéaire, il en résulte :
n=1 n=0
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = S(x) .

+∞ 
+∞
= (n + 2)(n + 1)an+2 x n − n(n − 1)an x n Ainsi, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
n=0 n=2

+∞
α  p


+∞ 
+∞ f (x) = (2k − 1)2 − α2 x 2 p+1 ,
− nan x n + α2 an x n p=0
(2 p + 1)! k=1
n=1 n=0
donc f est dSE(0), de rayon, 1.

+∞ 
+∞
= (n + 2)(n + 1)an+2 x n − n(n − 1)an x n
n=0 n=0
6.43 a) On a, en utilisant des DL(0) :

+∞ 
+∞
1 1 x − (ex − 1)
− nan x n + α2 an x n f (x) = − =
n=0 n=0 ex −1 x x(ex − 1)
 2


+∞
 x − x + x2 + o (x 2 )
= (n + 2)(n + 1)an+2 =  x−→0

n=0 x x + o(x)
 2
− n(n − 1)an − nan + α2 an x n − x2 + o(x 2 ) 1
= −→ − .
x 2 + o(x 2 ) x−→0 2

+∞
 
= (n + 2)(n + 1)an+2 − (n 2 − α2 )an x n . On conclut que f admet une limite finie en 0, et que :
n=0 1
=− .
Par unicité du DSE(0) de la fonction nulle, on déduit : 2
1
On prolonge f par continuité en 0, en posant : f (0) = − .
∀ n ∈ N, (n + 2)(n + 1)an+2 = (n − α )an . 2 2 2

b) On a, pour tout x ∈ R :
Comme a0 = f (0) = 0 , on déduit, de proche en proche :
1 1 x ex − 1 − x
f (x) = − =− x .
ex −1 x e −1 x2
∀ p ∈ N, a2 p = 0 .

+∞ n
x
Comme a1 = f (0) = α, on déduit de proche en proche : • On sait : ∀ x ∈ R, ex = ,
n=0
n!

(2 p − 1)2 − α2 12 − α2 
+∞ n
x
a2 p+1 = ··· α donc : ex − 1 − x = ,
(2 p + 1)(2 p) 3·2 n=2
n!

α p
  ex − 1 − x 
+∞ n−2
x 
+∞
xn
= (2k − 1)2 − α2 . puis, si x =
/ 0: = = .
(2 p + 1)! k=1 x 2
n=2
n! n=0
(n + 2)!

301
Considérons l’application vable sur ]tn tn+1 [, il existe u n ∈ ]tn ; tn+1 [⊂]0 ; R[ tel que :
 x f (u n ) = 0.
 e −1−x

 si x =
/ 0
x2 On construit ainsi une suite réelle (u n )n∈N telle que :
u : R −→ R, x −
 →

 1 
 si x = 0.  ∀ n ∈ N, −R < u n < R et u n = / 0 et f (u n ) = 0
2
 u n −−−→ 0.

+∞
xn n∞
On vient de montrer : ∀ x ∈ R∗ , u(x) = .
n=0
(n + 2)! On peut alors appliquer le résultat précédent à f à la place
1 de f, puisque f est dSE(0) de même rayon que f, d’où :
De plus, cette égalité est aussi vraie pour x = 0, car u(0) = ,
2 f (0) = 0 .
1
et le terme constant de la série entière est .
2 En réitérant, on déduit : ∀ n ∈ N, f (n) (0) = 0.
+∞
xn Enfin, comme f est dSE(0), on a :
On a donc : ∀ x ∈ R, u(x) = .
n=0
(n + 2)! 
+∞
f (n) (0) n
∀ x ∈ ] − R ; R[, f (x) = x = 0.
Ceci montre que u est dSE(0) de rayon infini, donc, d’après n=0
n!
le cours, u est de classe C ∞ sur R.
b) Supposons qu’il existe f : ] − 1 ; 1[−→ R, dSE(0) de rayon
• De même, et plus brièvement, l’application
 x
 1, telle que :
 e −1    
si x =
/ 0 1 1 1
v : R −→ R, x −→ x ∀ n ∈ N − {0,1}, f =−f − = 3.
 n n n
1 si x = 0
est de classe C ∞ sur R. Considérons les applications

On peut aussi remarquer, à cet effet : g : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ g(x) = f (x) − x 3


∀ x ∈ R, v(x) = xu(x) + 1 . h : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ h(x) = f (x) + x 3 .
• De plus, il est clair, sur la définition de v, que : Puisque f est dSE(0) de rayon  1, g et h le sont aussi. De
plus :
∀ x ∈ R, v(x) =
/ 0.    
1 1
1 ∀ n ∈ N − {0,1}, g = 0 et h − =0.
D’après le cours, est donc de classe C ∞ sur R. n n
v
1 D’après a), il en résulte :
• On a : ∀ x ∈ R∗ , f (x) = − u(x).
v(x)
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, g(x) = 0 et h(x) = 0 ,
1 1
Et comme f (0) = − , v(0) = 1, u(0) = , l’égalité est aussi d’où : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, x 3 = −x 3 , contradiction.
2 2
vraie pour x = 0. On conclut qu’il n’existe pas d’application f convenant.
1
On a donc : f = − u.
v
6.45 Rappelons la définition de la fonction d’Euler :
1
Comme u et sont de classe C ∞ sur R, par produit, f est +∞
v
donc de classe C ∞ sur R. ∀ s ∈ ]0 ; +∞[, (s) = t s−1 e−t dt .
0

Ainsi, pour tout x ∈ ] − 1 ; +∞[ :


6.44 a) Par hypothèse, f est dSE(0) de rayon R > 0 , donc
+∞ +∞
f est de classe C ∞ sur ] − R ; R[. (1 + x) = t x e−t dt = ex ln t e−t dt
Puisque tn −−−→ 0, que, pour tout n ∈ N, f (tn ) = 0 et que 0 0
n∞
+∞ 
+∞  
f est continue en 0, on déduit : f (0) = 0 . (x ln t)n −t
= e dt
On peut se ramener, en prenant une suite extraite, au cas où la 0 n=0
n!
suite (tn )n∈N est strictement décroissante et vérifie : +∞ 
+∞ 
(x ln t)n −t
∀ n ∈ N, 0 < tn < R. = e dt.
0 n!
Pour tout n ∈ N , d’après le théorème de Rolle, puisque n=0

f (tn ) = f (tn+1 ) et que f est continue sur [tn ; tn+1 ] et déri- Nous allons essayer de permuter intégrale et série.

302
Soit x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé. Notons, pour tout n ∈ N : Ceci montre que x −→ (1 + x) est dSE(0), de rayon R  1.
(x ln t) −t
n Comme (1 + x) −→ + +∞, on peut préciser :
f n : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ e . x−→−1
n!
R = 1.
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue)

sur ]0 ; +∞[, et intégrable sur ]0 ; +∞[, car t f n (t) −→+ 0
t−→0 6.46 1) Détermination du rayon R :
et t 2 f n (t) −→ 0. Essayons d’obtenir une estimation de u n lorsque l’entier n
t−→+∞
 tend vers l’infini.
• f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et a pour somme
n 0 1
Comme, pour tout n ∈ N , 0   1, considérons les
S : t −→ e x ln t −t
e . n+1
1
• S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[. deux suites obtenues en remplaçant, dans l’énoncé, ,
n+1
 +∞
• Montrons que la série | f n | converge. par 0, par 1. Autrement dit, considérons les suites
n 0 0 (vn )n∈N , (wn )n∈N définies par :

On a, pour tout n ∈ N : v0 = 0, v1 = 1, ∀ n ∈ N, vn+2 = vn+1 + vn
+∞ +∞
(x ln t)n −t w0 = 0, w1 = 1, ∀ n ∈ N, wn+2 = wn+1 + wn + 1.
| fn | = e dt
0 0 n!
Une récurrence immédiate montre :
+∞
|x| n
= | ln t| e dt
n −t
∀ n ∈ N, 0  vn  u n  wn .
n! 0
  • Calcul de vn :
+∞
|x|n 1
−t −t
= (−ln t) e dt +n
( ln t) e dt
n
. La suite (vn )n∈N est une suite récurrente linéaire du second ordre,
n!
0   1   à coefficients constants et sans second membre. L’équation ca-
notée An notée Bn ractéristique r 2 − r − 1 = 0 admet deux solutions réelles dis-
Et : tinctes :
√ √
1 1+ 5 1− 5
0  An  (−ln t)n dt r1 = , r2 = .
0
2 2
+∞
= u n e−u du = (n + 1) = n! D’après le cours, il existe (λ1 ,λ2 ) ∈ R2 tel que :
u = −ln t 0
+∞
∀ n ∈ N, vn = λ1 r1n + λ2 r2n .
0  Bn  n
t e dt −t
On calcule (λ1 ,λ2 ) par les conditions initiales :
1
+∞ 
 t n e−t dt = (n + 1) = n! .  

1 1
0 λ1 + λ2 = u 0 = 0  λ1 = r1 − r2 = √5

⇐⇒
|x|n +∞
λ1 r1 + λ2 r2 = u 1 = 1 
 1 1
On a donc : ∀ n ∈ N, 2n! = 2|x|n . | fn |  
 λ2 = = −√ .
0 n! r2 − r1 5

Puisque |x| < 1, la série géométrique |x|n converge, donc, 1
n 0
On a donc : ∀ n ∈ N, vn = √ (r1n − r2n ).
5
par théorème de majoration pour des séries à termes  0, la
 +∞ • Calcul de wn :
série | f n | converge. Cherchons une suite constante C vérifiant la même relation de
n 0 0
récurrence que (wn )n∈N . Le réel C convient si et seulement
D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle si C = C + C + 1, c’est-à-dire : C = −1.
quelconque pour une série de fonctions, on peut permuter in-
Considérons donc la suite (tn )n∈N définie par :
tégrale et série, d’où :
∀ n ∈ N, tn = wn + 1 .

+∞ +∞
(x ln t)n −t
(x + 1) = e dt On a, pour tout n ∈ N :
n=0 0 n!

+∞ +∞   tn+2 = wn+2 + 1 = (wn+1 + wn + 1) + 1
1
= (ln t)n e−t dt x n .
n=0 0 n! = (wn+1 + 1) + (wn + 1) = tn+1 + tn .

303
Ainsi, (tn )n∈N est une suite récurrente linéaire du second ordre, 6.47 a) 1) Soit (n,k) ∈ N2 tel que k  n.
à coefficients constants et sans second membre. D’après le cours,
Une permutation σ ayant exactement k points fixes est définie
il existe (µ1 ,µ2 ) ∈ R2 tel que : ∀ n ∈ N, tn = µ1 r1n + µ2 r2n .
par l’ensemble de ses k points fixes et par une permutation des
On calcule (µ1 ,µ2 ) par les conditions initiales : n − k autres éléments ne laissant fixe aucun de ces éléments.
 On a donc :
  2 − r2    
µ1 + µ2 = t0 = w0 + 1 = 1  µ1 = r − r

Fn,k =
n
Fn−k,0 =
n
αn−k .
1 2
⇐⇒ k k
µ1 r1 + µ2 r2 = t1 = w1 + 1 = 2 
 2 − r1
 µ2 = − .
r1 − r2 2) L’ensemble de toutes les permutations de {1,. . . ,n} se par-
titionne en sous-ensembles formés de permutations ayant exac-
On a donc : ∀ n ∈ N, wn = tn − 1 = µ1 r1n + µ2 r2n − 1. tement k points fixes, 0  k  n .
Comme |r1 | > 1 et |r2 | < 1, et que λ1 =
/ 0 et µ1 =
/ 0, On a donc, par dénombrement :
 
n n  

 vn = λ1 r1 + λ2 r2 n∞∼ λ1 r1
n n n n
n! = Fn,k = αn−k .
on a : k
 wn = µ1 r1n + µ2 r2n − 1 ∼ µ1 r1n . k=0 k=0
n∞
Par le changement d’indice p = n − k, on a donc :
 
Il en résulte que les deux séries entières vn z n et wn z n n   n  
n n
n 0 n 0 n! = αp = αp .
1 p=0
n − p p=0
p
sont de rayon .
r1 b) 1) • On a : ∀ n ∈ N, 0  αn = Fn,0  n!,
Comme : ∀ n ∈ N, |vn |  |u n |  |wn |, αn
 donc : ∀ n ∈ N, 0   1.
on déduit que la série entière u n z n est de rayon : n!
n 0 
√ Comme la série entière z n est de rayon 1, par majoration,
1 5−1 n 0
R= = −r2 = . on déduit : R  1.
r1 2
• Soit z ∈ C tel que |z| < 1.
2) Détermination de la somme S :
Par produit de Cauchy de deux séries numériques absolument

+∞
convergentes :
Notons S : ] − R ; R[−→ R, x −→ an x .
n

n=0
+∞  +∞ n 
αn n z
Soit x ∈ ] − R ; R[ . On a, pour tout n ∈ N : S(z) ez = z
n=0
n! n=0
n!
   
1   αk
+∞ n
1
u n+2 x n+2 = u n+1 + u n + x n+2 = zn
n+1 k! (n − k)!
n=0 k=0
x n+2   n   
= x(u n+1 x n+1 ) + x 2 (u n x n ) + . +∞
1  n
n+1 = αk z n
n=0
n! k=0 k
D’où :

+∞
1 
+∞
1

+∞ 
+∞ 
+∞ 
+∞
x n+2 = n!z n = zn = ,
u n+2 x n+2 = x u n+1 x n+1 + x 2 un x n + , n! 1−z
n=0 n=0 n=0 n=0
n+1 n=0 n=0

e−z
les quatre séries entières étant de rayon  R. d’où : S(z) = .
1−z
On a donc :
  2) On a donc, pour toutz ∈ C tel que |z| < 1 :
S(x) − (u 0 + u 1 x) = x S(x) − u 0 + x 2 S(x) − x ln (1 − x) ,
(1 − z)S(z) = e−z .
d’où : Mais :
(1 − x − x )S(x) = u 0 + (u 1 − u 0 )x − x ln (1 − x)
2 
+∞
αn
(1 − z)S(z) = (1 − z) zn
= x − x ln (1 − x) . n=0
n!

x − x ln (1 − x) 
+∞
αn 
+∞
αn
Finalement : ∀ x ∈ ] − R ; R[, S(x) = . = zn − z n+1
1 − x − x2 n=0
n! n=0
n!

304

+∞ 
+∞  1
αn αn−1 n • Pour tout p  2 , la série converge et a pour somme
=1+ zn − z np2n
n! (n − 1)! n 1
n=1 n=1  
1 1 1
+∞ 
  −ln 1 − 2 , car  < 1.
αn αn−1 p p2 4
=1+ − zn .
n! (n − 1)!  
n=1 1
• La série de terme général −ln 1 − 2 converge car
Et : p
 
1 1

+∞ 
+∞ −ln 1 − 2 ∼ 2  0 , exemple de Riemann (2 > 1) et
(−1)n (−1)n p p∞ p
(1 − z)S(z) = e−z = zn = 1 + zn .
n=0
n! n=1
n! théorème d’équivalence pour des séries à termes  0.
D’après le théorème d’interversion pour les séries doubles à
Par unicité du DSE(0) de z −→ (1 − z)S(z) , on a donc :
termes  0, on peut permuter les deux symboles de somma-
αn αn−1 (−1)n tion, d’où :
∀ n ∈ N∗ , − = .
(n − 1)!  1
n! n! 
+∞
1  +∞ +∞
1 
+∞
ζ(2n) − 1 = 2n
= −ln 1 − 2 .
En sommant cette relation, on déduit, par télescopage : n=1
n p=2 n=1
np p=2
p
αn α0 n
(−1) p
− = , Pour calculer cette somme de série, faisons apparaître un
n! 0! p=1
p! télescopage. À cet effet, travaillons sur les sommes partielles.
On a, pour N  2 :

n
(−1) p
puis : αn = n! . 
N  1 N
p2 − 1
p=0
p! −ln 1 − 2 = −ln
p=2
p p=2
p2
 (−1) p
3) La série relève du TSCSA, donc converge, et 
p!
N
 
p0 = − ln ( p − 1) − ln ( p + 1) + 2 ln p
a pour somme e−1 , d’où, pour tout n ∈ N tel que n  2 : p=2

n! n
(−1) p 
+∞
(−1) p 
N 
N 
N
αn − = n! − n! = − ln ( p − 1) − ln ( p + 1) + 2 ln p
e p=0
p! p=0
p! p=2 p=2 p=2


+∞
(−1) p (−1)n+1 1 1 1 
N −1 
N +1 
N
= n!  n! =  < . = − ln p − ln p + 2 ln p
p=n+1
p! (n + 1)! n + 1 3 2
p=1 p=3 p=2

Ainsi, pour tout n ∈ N : N


  = ln 2 + ln −→ ln 2.
n! 1 N + 1 N∞
αn ∈ N et 0 < + − αn < 1 ,  
e 2 ∞
1
  On a donc : −ln 1 − 2 = ln 2,
n! 1 p=2
p
donc : αn = E + .
e 2 
+∞
1 
et on conclut : ζ(2n) − 1 = ln 2.
n! 1 n! 1 n
Comme − < αn < + , n=1
e 2 e 2
n! 6.49 a) 1) • Une récurrence immédiate montre :
on déduit : αn = + O (1).
e n∞
∀ n ∈ N, an > 0 .
Considérons l’application
6.48 On a :
f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ 1 − e−x .
1

 1 +∞
1 
+∞
1
∀n ∈ N , ζ(2n) − 1 = 2n
= 2n
. On a, par une étude immédiate des variations de la fonction
n n p=2 p p=2
np
x −→ f (x) − x : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x)  x.
 
Considérons la suite double
1
, qui est à Il en résulte que la suite récurrente (an )n0 est décroissante.
np2n n 1, p2 Comme de plus (an )n0 est minorée par 0, on en déduit que
termes  0. (an )n0 converge. Notons sa limite.

305
L’étude des variations de x −→ f (x) − x montre que f admet 
N

un point fixe et un seul, qui est 0. donc il existe N ∈ N tel que : bn  A + 1.


n=0
Comme f est continue en 0, on déduit : = 0. 
N 
N
Ayant ainsi fixé N, on a : bn x n −→− bn .
On conclut : an −−−→ 0. x−→1
n∞ n=0 n=0

Il existe donc η ∈ ]0 ; 1[ tel que :


2) On a alors : an+1 = 1 − e−an ∼ −(−an ) = an .
n∞

N 
N 
an+1 ∀ x ∈ [1 − η ; 1[, bn x n  bn − 1  A .
3) On a donc : −−−→ 1. D’après la règle de d’Alembert,
an n∞ n=0 n=0
il s’ensuit que le rayon de convergence de la série entière
 Comme de plus les bn sont tous  0 et que x  0, on a :
an x n est : R = 1 . N
n 0 ∀ x ∈ [1 − η ; 1[, Sb (x)  bn x n  A.
b) On a : n=0

On a montré :
1 1
bn+1 − bn = −
an+1 an ∀ A > 0, ∃ η ∈ ]0 ; 1[, ∀ x ∈ [1 − η ; 1[, Sb (x)  A .
an − an+1 an − (1 − e−an ) On conclut : Sb (x) −→ − +∞.
= = x−→+1
an an+1 an (1 − e−an ) an
  b) Puisque −−−→ ∈ R , il existe M  0 tel que :
1 bn n ∞
an − an − an2 + o (an2 ) 1
=  2 n∞
 −−→ . ∀ n ∈ N,
an
 M,
an an + o(an ) n∞ 2
bn
1
Comme bn+1 − bn ∼
1
et que la série est divergente donc : ∀ n ∈ N, |an |  Mbn .
n∞ 2 2 
n 0 Comme la série entière bn x n est de rayon 1, par majora-
et à termes  0, d’après un théorème de sommation des rela-
n0
tions de comparaison, on a : tion, la série entière an x n est de rayon  1 et sa somme
n 0

n−1 
n−1
1
(bk+1 − bk ) ∼ , S est définie (au moins) sur ] − 1 ; 1[ .
n∞ 2
k=0 k=0 Soit ε > 0 fixé.
n an
c’est-à-dire : bn − b0 ∼ . Puisque −−−→ , il existe N ∈ N tel que :
n∞ 2 bn n ∞
n 1 2 an
Il s’ensuit : bn ∼ , et enfin : an = ∼ . ∀ n  N, − ε.
n∞ 2 bn n∞ n
 bn
c) 1) Comme R = 1 , il s’agit de la série an .
On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :
n 0
Sa (x) Sa (x) − Sb (x)
Par théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, on − =
 Sb (x) Sb (x)
conclut que la série an R n diverge.
n 0 1  +∞ +∞
 = an x n − bn x n
2) Comme R = 1 , il s’agit de la série an (−1)n . Sb (x) n=0 n=0
n 0
1  +∞
1  +∞

C’est une série alternée, et la valeur absolue du terme général = (an − bn )x n  |an − bn |x n
Sb (x) n=0 Sb (x) n=0
décroît (cf. a)) et tend vers 0 (cf. a)).
 1  N
1 
+∞
D’après le TSCSA, on conclut que la série an (−R)n = |an − bn |x n + |an − bn |x n .
n 0 Sb (x) n=0 Sb (x) n=N +1
converge. D’une part :
1 
+∞
 0 |an − bn |x n
6.50 a) Soit A > 0 fixé. Puisque la série bn divergente Sb (x) n=N +1
n 0 1 
+∞
1  +∞

N  εbn x n  εbn x n = ε.
est à termes  0, on a : bn −→ +∞, Sb (x) n=N +1 Sb (x) n=0
N∞
n=0
D’autre part :
306
1  N
De plus : t 2 ϕx (t) = t 3/2 et ln x −→ 0,
0 |an − bn |x n t−→+∞
Sb (x) n=0
par prépondérance classique, car ln x < 0.
1  N
 |an − bn | −→− 0, Il en résulte, par l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le
Sb (x) n=0 x−→1
théorème de majoration pour des fonctions  0, que ϕx est

N intégrable sur [1 ; +∞[.
car |an − bn | est fixé indépendamment de x, Par comparaison série/intégrale, on a donc :
n=0

et Sb (x) −→− +∞.


+∞ 
+∞ +∞
x−→1 ϕx (t) dt  ϕx (n)  1 + ϕx (t) dt .
1 n=1 1
Il existe donc η ∈ ]0 ; 1[ tel que :
N  On calcule l’intégrale :
1
∀ x ∈ [1 − η ; 1[, 0  |an − bn |x n  ε . +∞ +∞
et ln x +∞
eu
2 ln x
Sb (x) n=0 ϕx (t) dt = √ dt =√ 2u du
1 1 t u= t 1 u
Sa (x)
On a alors : ∀ x ∈ [1 − η ; 1[, −  2ε. +∞
2 +∞
Sb (x) =2 eu
2 ln x
du = √ e−v dv .
2
√ √
v = u −ln x −ln x −ln x
Sa (x) 1
On conclut : − −→ 0, √
Sb (x) x−→1−
Comme −ln x −→− 0 et que v −→ e−v est intégrable sur
2

Sa (x) x−→1
c’est-à-dire : −→ . [0 ; +∞[, on a :
Sb (x) x−→1−
+∞ +∞ √
−v 2 −v 2 π

e dv −→− e dv = .
−ln x x−→1 0 2
nn

a) On a : ∀ n ∈ N , an = n > 0
e n! 2 2
D’autre part : √ ∼−√ .
6.51
et, pour tout x ∈ R∗ fixé : −ln x x−→1 1−x
D’où :
an+1 x n+1 (n + 1)n+1 en n!
= n+1 |x| +∞ √
an x n e (n + 1)! n n π
  ϕx (t) dt ∼− √ −→ +∞ .
1 1 n 1 1 x−→1 1 − x x−→1−
= 1+ |x| −−−→ e|x| = |x|.
e n n∞ e On a donc, par théorème d’encadrement pour des équiva-
lents :
D’après la règle de d’Alembert, on conclut : R = 1 . √
 n ∞
xn π
n √ √ ∼− √ .
b) D’après la formule de Stirling : n! ∼ 2πn, n=1
n x−→1 1−x
n∞ e
1
nn 1 On conclut : S(x) ∼ √ √ .
donc : an = ∼ √ , notébn . x−→1− 2 1−x
en n! n∞ 2πn

Puisque an ∼ bn et que la série an est divergente à termes
n∞
n On a, pour tout n  1 :
> 0 , d’après l’exercice 6.50, on a :  
6.52 +∞  
p+n−1    p+n−1 1

+∞ 
+∞
1 +∞
xn n ζ( p + n)−1 = n .
S(x) = an x n ∼− bn x n = √ √ . n k=2
n k p+n

n=1
x−→1
n=1 2π n=1 n
Nous allons essayer d’appliquer le théorème d’interversion des

+∞
xn sommations à la suite double (u n,k )n 1, k 2 définie par :
Il reste à trouver un équivalent simple de √ lorsque  
n p+n−1 1
n=1 u n,k = n , qui est à termes dans R+ .
x −→ 1− . À cet effet, nous allons utiliser une comparaison n k p+n
série/intégrale. 
Montrons que, pour tout k  2, la série u n,k converge et
Soit x ∈ [0 ; 1[ fixé. Considérons l’application n 1
déterminons sa somme.
xt
ϕx : [1 ; +∞[−→ R, t −→ √ . Rappelons le DSE(0) classique, de rayon 1, pour tout
t
x ∈ ] − 1 ; 1[ :
Il est clair que ϕx est continue et décroissante.

307
(1 − x)− p 6.53 Soient n ∈ N∗ , x ∈ ] − 1 ; 1[ . Puisque f est de classe C ∞
sur [−1 ; 1] , on peut appliquer la formule de Taylor avec reste

+∞
(− p)(− p − 1) · · · (− p − n + 1)
= 1+ (−x)
n intégral sur le segment joignant 0 et x :
n=1
n!

n−1
f (k) (0) k x
(x − t)n−1 (n)

+∞ f (x) = x + f (t) dt .
p( p + 1) · · · ( p + n − 1) n k! (n − 1)!
= 1+ x k=0 0  
n=1
n! notée Rn (x)
+∞ 
  +∞ 
  On a, en utilisant l’inégalité de Cauchy et Schwarz :
p+n−1 p+n−1
= 1+ xn = xn.
n=1
n n=0
n x  (x − t)n−1 2 x  2
|Rn (x)|2  dt f (n) (t) dt .
D’après le cours sur les séries entières, on peut dériver terme 0 (n − 1)! 0

à terme : • D’une part :


+∞ 
   (x − t)n−1 2
p+n−1 x x
(x − t)2n−2
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, p(1 − x)− p−1 = n x n−1 , dt =  2 dt
n=1
n 0 (n − 1)! 0 (n − 1)!
d’où :  (x − t)2n−1 !x |x|2n−1
  = −  2 =  2 .
px 
+∞
p+n−1 (2n − 1) (n − 1)! 0 (2n − 1) (n − 1)!
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, = n xn .
(1 − x) p+1 n=1
n
• D’autre part :
1 
Comme k  2, on a ∈ ] − 1 ; 1[, donc la série u n,k x  2 1  2
k n 1
f (n) (t) dt  f (n) (t) dt  (n!)2 ,
0 −1
converge et :
par hypothèse.
 +∞    n
+∞
1  p+n−1 1
u n,k = p n D’où :
n=1
k n=1 n k
|x|2n−1 |x|2n−1 n 2
1 |Rn (x)|2   2 (n!) =
2
.
1 p p (2n − 1) (n − 1)! 2n − 1
= p k
 p+1 = .
k 1 (k − 1) p+1
1− Puisque x ∈ ] − 1 ; 1[ , par prépondérance classique,
k |x|2n−1 n 2
−−−→ 0 , donc Rn (x) −−−→ 0 .

+∞  2n − 1 n∞ n∞
• La série u n,k converge, puisque, d’après l’exemple Ceci montre que la série de Taylor de f en 0 converge et a pour
k 2 n=1
 p somme f.
de Riemann (p + 1 > 1), la série converge.
(k − 1) p+1 On conclut : f est dSE(0), de rayon  1.
k 2

D’après le théorème d’interversion des sommations, dans le cas


de R+ , on en déduit : 6.54 Il est clair, par la règle de d’Alembert par exemple, que,
  1 1
• pour tout n  1 , la série u n,k converge pour tout p ∈ N∗ fixé, la série n 8n + p
converge et que :
k 2 n 0
16

+∞  √
• la série u n,k converge 
+∞
1 
+∞ √ 1/ 2
= 2p x 8n+ p−1 dx .
n 1 k=2
n=0
16n (8n + p) n=0 0

+∞ 
+∞ 
+∞ 
+∞
• u n,k = u n,k . Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
k=2 n=1 n=1 k=2
Notons, pour tout p ∈ N∗ et tout n ∈ N :
On a donc : √ √
f n : [0 ; 1/ 2] −→ R, x −→ 2 p x 8n+ p−1 .
+∞  
 p+n−1   +∞ +∞

n ζ( p + n) − 1 = u n,k • Pour tout n ∈ N , f n est continue sur [0 ; 1/ 2].
n
n=1 k=2 n=1 
• f n converge normalement, donc uniformément, sur

+∞
p 
+∞
1 n 0
= =p = p ζ( p + 1). √
k=2
(k − 1) p+1
k=1
k p+1
[0 ; 1/ 2] car, pour tout n ∈ N :

308
  √
√ p 1 8n+ p−1 2 On effectue donc le changement de variable v = u − 1 :
|| f n ||∞ = 2 √ = n.
2 16 0
1 v π 10
J= dv − dv = + ln 2 .
D’après un théorème du cours, on peut donc permuter intégrale −1 v2 +1 v2 + 1 4−12
 
et série, d’où : π 1
√ On obtient : S = −2 ln 2 + 4 + ln 2 = π.

+∞ √ 1/ 2 
+∞ 4 2
1
= 2p x 8n+ p−1 dx Remarque : cette formule de Simon Plouffe permet de calcu-
n=0
16n (8n + p) 0 n=0
√ ler efficacement des approximations décimales de π .
√ p 1/ 2
x p−1
= 2 dx.
0 1 − x8
6.55 a) 1) Soit x ∈ [0 ; a[.
Notons S la somme du second membre de l’énoncé. On a alors :
√ √ x k (k)
√ 1/ 2
1 √ 1/ 2
x 3 D’après l’hypothèse, on, a : ∀ k ∈ N, f (0)  0,
S=4 2 dx − 2 2 4 dx k!
1 − x8 1 − x8  
0 0 donc la suite Sn (x) n 0 est croissante.
√ √
√ 1/ 2
x4 √ 1/ 2
x5 De plus, d’après la formule de Taylor avec reste intégral :
− 25 dx − 2 6 dx
1−x 8 1 − x8
0 0
∀ n ∈ N, f (x) = Sn (x) + Rn (x) .
√ √ √
1/ 2
4 2 − 8x 3 − 4 2x 4 − 8x 5 D’après l’hypothèse, on a : ∀ n ∈ N, Rn (x)  0,
= dx
0 1 − x8
√ √ √ √ donc : ∀ n ∈ N, Sn (x)  f (x).
1
4 2 − 2 2u 3 − 2u 4 − 2u 5 du  
=√ √ Ainsi, la suite Sn (x) n 0 est croissante et majorée par f (x) ,
u=x 2 0 u8 2
1− donc converge.
16
Par différence, comme Rn (x) = f (x) − Sn (x) , il en résulte que
1
4 − 2u 3 − u 4 − u 5  
= 16 du . la suite Rn (x) n 0 converge.
0 16 − u 8
2) Soient n ∈ N, (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que : x < y. On a :
Comme 1 est racine évidente du numérateur, on a :
Rn (x) 1 x
4 − 2u 3 − u 4 − u 5 = (x − t)n f (n+1) (t) dt
x n+1 n!x n+1 0
= (1 − u)(4 + 4u + 4u 2 + 2u 3 + u 4 ) 1 1
= (1 − u)n f (n+1) (xu) du.
= (1 − u)(2 + u )(2 + 2u + u )
2 2
u = t/x n! 0
et :
Comme f (n+2)  0, f (n+1) est croissante, donc :
16 − u = (4 − u )(4 + u )
8 4 4

  ∀ u ∈ [0 ; 1], f (n+1) (xu)  f (n+1) (yu) ,


= (2 − u 2 )(2 + u 2 ) (2 + u 2 )2 − 4u 2
puis :
= (2 − u 2 )(2 + u 2 )(2 − 2u + u 2 )(2 + 2u + u 2 ).
Rn (x) 1 1
1
1−u n+1
= (1 − u)n f (n+1) (xu) du
D’où : S = 16 du. x n! 0
0 (2 − u 2 )(2 − 2u + u 2 ) 1 1
Rn (y)
 (1 − u)n f (n+1) (yu) du = .
On effectue une décomposition en éléments simples, et on ob- n! 0 y n+1
tient, après quelques calculs élémentaires :
3) Soit x ∈ [0 ; a[.
1  −1u 1 1
− u  Si x = 0, alors, Rn (x) = 0 −−−→ 0.
S = 16 4 + 2 4 du n∞
0 2 − u2 2 − 2u + u 2 Supposons x > 0. Il existe y ∈ ]0 ; a[ tel que x < y, par
 1 x +a
1 1
2−u exemple y = . On a alors, d’après 2) :
= 4 ln (2 − u 2 ) + 4 du . 2
2 2 − 2u + u 2
0
0   x n+1
notée J ∀ n ∈ N, 0  Rn (x)  Rn (y) .
y n+1
Par mise sous forme canonique d’un trinôme :  
On a vu en a) 1) que la suite Rn (y) n 0 converge, donc est
2 − 2u + u 2 = (u − 1)2 + 1 . bornée.
309
x x n+1 |x|n+1 1
D’autre part, puisque < 1, on a : n+1 −−−→ 0. Il en ré- |Rn (x)|  (1 − u)n f (n+1) (0) du
y y n∞ n! 0
x n+1  
sulte : Rn (y) −−−→ 0, |x|n+1 (1 − u)n+1 1 (n+1)
y n+1 n ∞ = − f (0)
n! n+1 0
puis, par théorème d’encadrement : Rn (x) −−−→ 0.
n∞ |x|n+1 (n+1)
= f (0)  Rn (|x|).
4) On a donc, pour tout x ∈ [0 ; a[ : (n + 1)!

Sn (x) = f (x) − Rn (x) −−−→ f (x) − 0 = f (x) . D’après a) 4), puisque |x| ∈ [0 ; a[, on a : Rn (|x|) −−−→ 0 .
n∞ n∞
Il s’ensuit, par encadrement : Rn (x) −−−→ 0,
Ceci montre que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la série de Taylor de f n∞

en 0, prise en x converge et a pour somme f (x) . donc : Sn (x) = f (x) − Rn (x) −−−→ f (x).
n∞
b) Soit x ∈ ] − a ; 0] . On, a, en utilisant le même changement
de variable qu’en a) 2) : Ceci montre que la série de Taylor de f en 0, prise en x, converge
1
et a pour somme f (x) .
x n+1
|Rn (x)| = (1 − u)n f (n+1) (xu) du c) D’après a) et b), on a :
n! 0

|x|n+1 1 
+∞
f (k) (0) k
= (1 − u)n f (n+1) (xu) du. ∀ x ∈ ] − a ; a[, f (x) = x ,
n! 0 k=0
k!
Comme f (n+1)
est  0 et croissante, on déduit : donc f est dSE(0), de rayon  a.

310
Séries de Fourier CHAPITRE 7

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 311 • Calcul des coefficients de Fourier, exponentiels ou trigonométriques, d’une
Énoncés des exercices 313 application R −→ K périodique et continue par morceaux
• Développement d’une application R −→ K périodique assez régulière en
Du mal à démarrer ? 318
série de Fourier
Corrigés 320 • Obtention de certaines sommes de séries numériques convergentes, par

+∞
1 π2
exemple : 2
=
n=1
n 6
• Obtention de certaines égalités entre intégrales et sommes de séries
• Obtention de certaines inégalités portant sur des intégrales.

Points essentiels du cours pour la réso-


lution des exercices
• Définition des coefficients de Fourier, exponentiels ou trigonométriques, d’une
application R −→ K périodique et continue par morceaux
• Formule(s) donnant les coefficients de Fourier d’une dérivée
• Théorème de Dirichlet de convergence simple, théorème de Dirichlet de
convergence normale
• Théorème de Parseval, formule de Parseval réelle, formule de Parseval com-
plexe.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Les méthodes à retenir


On note
CMT le K-espace vectoriel des applications R −→ K, T-périodiques
et continues par morceaux
CT le K-espace vectoriel des applications R −→ K, T-périodiques et
continues.

311
Chapitre 7 • Séries de Fourier


Appliquer, avec ω = , la définition des coefficients de Fourier
T 
1
exponentiels de f : cn ( f ) = f (t) e−i nωt dt, n ∈ Z,
T [T ]
ou la définition des coefficients de Fourier trigonométriques de f :

2
an ( f ) = f (t) cos nωt dt, n ∈ N ,
T [T ]

2
bn ( f ) = f (t) sin nωt dt, n ∈ N∗ .
T [T ]

Pour calculer directement, Tenir compte d’une éventuelle parité ou imparité de f.


quand c’est possible, Pour calculer ces coefficients, utiliser, en général l’une des démarches
les coefficients de Fourier suivantes :
d’un élément f de CMT • calcul direct
➥ Exercice 7.1 a)
• intégration par parties
➥ Exercices 7.2 a), 7.4 a), 7.7 a), 7.19 a)
• linéarisation
➥ Exercices 7.3 a), 7.6
• intervention de l’exponentielle complexe
➥ Exercices 7.7 a), 7.19 a).

Appliquer l’un des deux théorèmes de Dirichlet :


• le théorème de convergence simple, lorsque f est T-périodique et de
classe C 1 par morceaux.
Pour étudier les convergences
de la série de Fourier ➥ Exercices 7.1 b), 7.19 b)
d’un élément f de CMT ,
et préciser sa somme • le théorème de Dirichlet de convergence normale, lorsque f est
T-périodique, de classe C 1 par morceaux et continue sur R.
➥ Exercices 7.2 b), 7.3 b), 7.4 b), 7.6, 7.7, 7.22 c).

Appliquer un des deux théorèmes de Dirichlet ou une formule de


Parseval.
Pour obtenir
➥ Exercices 7.1 c), 7.2 c), 7.3 c), 7.4 c), 7.7 c), 7.19 b), 7.22 c)
des sommes de séries numériques,
après avoir calculé Les sommes de séries dont le terme général ressemble à an , bn , cn
des coefficients de Fourier proviennent souvent d’un théorème de Dirichlet.
Les sommes de séries dont le terme général ressemble à an2 , bn2 , |cn |2 ,
proviennent souvent d’une formule de Parseval.

312
Énoncés des exercices

Pour relier entre elles des sommes Séparer, dans une somme partielle, les termes d’indices pairs, d’in-
de séries convergentes du genre dices impairs, puis passer aux limites.

+∞
1 
+∞
1 ➥ Exercices 7.1 c), 7.2 c), 7.7 c).
, et
n=1
n 2
p=0
(2p+1)2

Exprimer la fonction comme somme d’une série de fonctions et mon-


Pour calculer trer que l’on peut permuter intégrale et série par l’une des trois
les coefficients de Fourier méthodes habituelles (cf. les méthodes à retenir du chapitre 5).
d’une fonction, ➥ Exercices 7.14, 7.15, 7.16, 7.17 a), 7.23 b)
lorsque le calcul direct
ne paraît pas faisable Ne pas confondre l’indice d’un terme de la sommation donnant f ini-
tialement, et l’indice concernant le terme d’une série de Fourier.

Essayer d’appliquer un des deux théorèmes de Dirichlet à une fonc-


Pour obtenir une égalité entre tion bien choisie.
une fonction et une somme
de série trigonométrique ➥ Exercice 7.6.

Essayer de se ramener, quand c’est possible, à une inégalité portant


Pour obtenir une inégalité sur des sommes de séries numériques, en utilisant une formule de
portant sur des intégrales Parseval.
de carrés de fonctions
➥ Exercices 7.9, 7.11, 7.13.

Énoncés des exercices


7.1 Exemple de développement en série de Fourier, créneau
Soit f : R −→ R , 2π-périodique, paire, telle que, pour tout t ∈ [0 ; π] :
π π π
f (t) = 1 si 0  t < , f (t) = 0 si t = , f (t) = −1 si < t  π.
2 2 2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

a) Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.


b) Étudier les convergences de la série de Fourier de f et préciser sa somme.

+∞
(1) p 
+∞
1 
+∞
1
c) En déduire les sommes de séries suivantes : , , .
p=0
2 p + 1 p=0
(2 p + 1)2
n=1
n 2

7.2 Exemple de développement en série de Fourier, dent de scie continue


Soit f : R −→ R , 2π-périodique, impaire, telle que :
π π
f (t) = t si 0  t < , f (t) = π − t si  t  π.
2 2

313
Chapitre 7 • Séries de Fourier

a) Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.


b) Étudier les convergences de la série de Fourier de f et préciser sa somme.
c) En déduire les sommes de séries suivantes :


+∞
1 
+∞
1 
+∞
1 
+∞
1
, , , .
p=0
(2 p + 1)2 n=1
n2 p=0
(2 p + 1)4 n=1
n4

7.3 Exemple de développement en série de Fourier, courant redressé


Soit f : R −→ R, t −→ | sin t|.
a) Vérifier f ∈ CMπ et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.
b) Étudier les convergences de la série de Fourier de f et préciser sa somme.

+∞
1 
+∞
(−1)n 
+∞
1
c) En déduire les sommes de séries suivantes : , , .
n=1
4n 2 − 1 n=1 4n 2 − 1 n=1 (4n 2 − 1)2

7.4 Exemple de développement en série de Fourier, raccord de paraboles


Soit f : R −→ R , 2π-périodique, impaire, telle que : ∀ t ∈ [0 ; π], f (t) = t (π − t).
a) Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.
b) Étudier les convergences de la série de Fourier de f et préciser sa somme.

+∞
(−1) p 
+∞
1 
+∞
1
c) En déduire les sommes de séries : , , .
p=0
(2 p + 1)3
p=0
(2 p + 1)6
n=1
n 6

7.5 Coefficients de Fourier nuls


 π
Soit f : [−π ; π] −→ C continue telle que : ∀ n ∈ Z, f (t) ei nt dt = 0.
−π

Montrer : f = 0.

7.6 Exemple de développement en série de Fourier



+∞
Montrer qu’il existe une suite réelle (αn )n∈N telle que : ∀ t ∈ R, | cos t| = αn cos 2 nt,
n=0

et déterminer une telle suite (αn )n∈N .

7.7 Exemple de développement en série de Fourier avec paramètre


Soit λ ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On considère l’application f : R −→ R , 2π-périodique, telle que :
∀ t ∈ ] − π ; π], f (t) = ch (λt).
a) Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.
b) Étudier les convergences de la série de Fourier de f et préciser sa somme.

+∞
(−1)n 
+∞
1 
+∞
1
c) En déduire les sommes de séries suivantes : , , .
n=1 λ 2
+ n 2
n=1 λ2
+ n 2
n=1 (λ2
+ n 2 )2
7.8 Calcul d’une intégrale par utilisation de ζ(2)
 +∞
x − E(x)
Existence et calcul de I = dx.
1 x3

314
Énoncés des exercices

7.9 Inégalité sur des intégrales



Soient T ∈ ]0 ; +∞[, ω = , f : R −→ C , T-périodique, de classe C 1 , telle que :
T
 2π
∀ n ∈ {−1, 0, 1}, f (t) ei nωt dt = 0 .
0

  T  12
1 1
Montrer : || f ||2  || f  ||2 , où : || f ||2 = | f (t)| dt
2
, et de même pour || f  ||2 .
2 T 0

7.10 Nullité de certains coefficients de Fourier


Soit f : R −→ C , 2π-périodique, continue.
 2π
On suppose : ∀ k ∈ Z, f (t) ei (2k+1)t dt = 0. Montrer que f est π -périodique.
0

7.11 Inégalité sur des intégrales

Soient T > 0, f : R −→ C, T-périodique, de classe C 1 par morceaux, continue.


 T  T  
T2 1  T 2
Montrer : | f |2  2 | f |2 +  f .
0 4π 0 T 0

7.12 Nullité d’une fonction par orthogonalité

On note, pour tout n ∈ Z : en : R −→ C, t −→ ei nt , ϕn = en−1 + en + en+1 .


Soit f ∈ C2π telle que : ∀ n ∈ Z, (ϕn | f ) = 0, pour le produit scalaire usuel sur C2π .
Montrer : f = 0.

7.13 Inégalité sur des intégrales


Soit f : R −→ C , 2π-périodique, de classe C 2 par morceaux, de classe C 1 .
 2π  2π  2π
Montrer : 4 |f| +2
2
|f | 5
 2
| f  |2 .
0 0 0

7.14 Série de Fourier d’une série trigonométrique complexe


Soit (γn )n∈Z une suite (indexée par Z ) à termes dans C.
p
On note, pour tout p ∈ N : Sp : R −→ C, t −→ γk ei kt .
k=− p
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

On suppose que la suite (Sp ) p∈N converge uniformément sur R vers une application notée f.
Démontrer que f est 2π-périodique, continue, et que : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = γn .

7.15 Série de Fourier d’une série trigonométrique réelle


Soient αn )n0 ,(βn )n1 deux suites réelles telles que la suite d’applications (Sn )n∈N définie par :
α0  n
∀ t ∈ R, Sn (t) = + (αk cos kt + βk sin kt)
2 k=1
converge uniformément sur R vers une application notée f.
a) Montrer que f est 2π-périodique et continue sur R.
   
b) Établir : ∀ n  0, an ( f ) = αn et ∀ n  1, bn ( f ) = β .

315
Chapitre 7 • Séries de Fourier

7.16 Développement en série de Fourier par utilisation d’une série trigonométrique


1
Soient z ∈ C tel que |z| < 1, et f : R −→ C, t −→ .
1 + z ei t
Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier exponentiels de f.

7.17 Développement en série de Fourier par utilisation d’une série trigonométrique


1
Soit a ∈ ]0 ; +∞[. On note f : R −→ R, t −→ .
ch a + cos t
a) Vérifier f ∈ CM2π et déterminer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f. On
pourra utiliser l’exercice 7.15.
b) En déduire, pour tout n ∈ N :
 π 
cos nt π(−1)n e−na π
sin nt
dt = et dt = 0.
0 ch a + cos t sh a 0 ch a + cos t
 π
1
c) Calculer : I = dt.
0 (ch a + cos t)2

7.18 Calcul d’intégrales, connaissant ζ(2)


 1 
+∞
ln(1 + x) (−1)n−1 π2
a) Montrer : dx = 2
= .
0 x n=1
n 12

(Utiliser l’exercice 7.1 ou l’exercice 7.2.)


b) En déduire les valeurs des intégrales suivantes :
 1  1  1
lnx lnx lnx
(1) dx, (2) dx, (3) dx ,
0 1 + x 0 1 − x 0 1 − x2
 1 2  1  +∞
x ln x
puis de : (4) dx, (5) ln x ln (1 + x) dx, (6) ln th x dx ,
0 x −1
2
0 0
 +∞  +∞
x x
(7) dx, (8) dx .
0 ex + e2x 0 ex − 1

7.19 Exemple de développement en série de Fourier, calcul d’une intégrale


Soient x ∈ [0 ; +∞[, f : R −→ R , 2π-périodique, telle que f (π) = 0 et :
∀ t ∈ ] − π ; π[, f (t) = sh xt .
a) Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.
b) Étudier la convergence de la série de Fourier de f, et montrer :

+∞
2(−1)n+1 n sh πx
∀ t ∈ ] − π ; π[, sh xt = sin nt .
n=1
π(n 2 + x 2 )
 +∞
cos xt π
c) En déduire : dt = πx .
0 ch t 2 ch
2

7.20 Utilisation des coefficients de Fourier pour la détermination d’une fonction assez régulière
Déterminer l’ensemble des applications f : R −→ C , 2π-périodiques, de classe C ∞, telles
qu’il existe M ∈ R+ tel que : ∀ (n,x) ∈ N × R, | f (n) (x)|  M.
316
Énoncés des exercices

7.21 Opérateur de translation dans C2π


Le R-espace vectoriel C2π des applications 2π-périodiques et continues de R dans R est muni

1
du produit scalaire ( f,g) −→ ( f | g) = f (t)g(t) dt et de la norme ||.||2 associée.
2π [2π]

On note, pour a ∈ R et f ∈ C2π , τa ( f ) la translatée de f par a :

τa f : R −→ R, t −→ f (t − a) .

a) Montrer que, pour tout a ∈ R , τa ∈ LC (C2π ) et calculer |||τa ||| .


b) Démontrer que, pour toute f ∈ C2π , l’application R −→ C2π , a −→ τa f est continue.

7.22 Calcul d’intégrales utilisant des séries de Fourier


Soit α ∈ ]1 ; +∞[ .
 +∞  1 1
dt 1
u α−1 + u − α
a) Montrer : α = du.
0 tα + 1 0 1+u

 n+1 2
+∞ +∞ (−1)

dt α.
b) En déduire : α =α+
0 tα + 1 n=1 n 2 −
1
α2

+∞
2(−1)n+1 x 1 1
c) Établir : ∀ x ∈ ]0 ; 1[, = − ,
n=1
π(n 2 − x 2 ) sin πx πx

en étudiant, pour x ∈ ]0 ; 1[ fixé, la fonction f : R −→ R , 2π-périodique, telle que


f (t) = cos xt si t ∈ ] − π ; π].

 π
+∞
dt α
d) Démontrer : = π.
0 tα + 1 sin
α

e) En déduire les valeurs des intégrales suivantes :


 +∞ x−1  +∞
t
1) dt, x ∈ ]0 ; 1[ 2) t x−2 ln (1 + t) dt, x ∈ ]0 ; 1[
0 1+t 0
 +∞
eat
3) dt, (a,b,c) ∈ R3 , b < a < c
−∞ e + e
bt ct
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

 +∞ at  +∞
e ch at
4) dt, (a,c) ∈ R2 , |a| < c 5) dt, (a,c) ∈ R2 , |a| < c.
−∞ ch ct 0 ch ct

7.23 Trouver une fonction dont les coefficients de Fourier vérifient des inégalités
Soit (αn )n0 une suite à termes dans R+ , convergeant vers 0.

a) Montrer qu’il existe une extractrice σ telle que la série ασ(n) converge.
n 0

b) En déduire qu’il existe f : R −→ R , 2π-périodique, continue, telle que, en notant


an ( f ), bn ( f ) (n ∈ N) les coefficients de Fourier trigonométriques de f, il existe une infinité de
n ∈ N tels que : |an ( f )| + |bn ( f )|  αn . (Utiliser l’exercice 7.15.)

317
Chapitre 7 • Séries de Fourier

Du mal à démarrer ?

7.1 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale.
f ∈ CM2π . π
c) • Appliquer b) en t = .
2
• Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition • Appliquer la formule de Parseval réelle.
des coefficients de Fourier trigonométriques de f.
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence simple. des sommes partielles, puis passer à la limite.
c) • Appliquer b) en t = 0. 7.5 Considérer g : R −→ C, 2π-périodisée de f.
• Appliquer la formule de Parseval réelle. 7.6 Développer t −→ | cos t| en série de Fourier, puis exprimer
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur les cos 2nt à l’aide de cos 2 nt.
des sommes partielles, puis passer à la limite. 7.7 a) • Tracer la courbe représentative de f (pour λ fixé) et
7.2 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer montrer f ∈ CM2π .
f ∈ CM2π . • Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition
• Les an sont tous nuls. Pour calculer bn, appliquer la définition des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Utiliser l’ex-
des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Utiliser une ponentielle complexe, ou bien faire deux intégrations par par-
intégration par parties. ties successives.

b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale. b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale.
π c) • Appliquer b) en t = 0, en t = π.
c) • Appliquer b) en t = .
2
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur • Appliquer la formule de Parseval réelle.
des sommes partielles, puis passer à la limite.
7.8 1) Existence : Étude en +∞ par majoration.
• Appliquer la formule de Parseval réelle.  N +1
x − E(x)
2) Calcul :Pour N ∈ N∗ ,décomposer l’intégrale dx,
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur 1 x3
des sommes partielles, puis passer à la limite. à l’aide de la relation de Chasles, en faisant intervenir
 n+1
x −n
In = dx. Calculer In et terminer.
7.3 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer n x3
f ∈ CM2π .
7.9 Appliquer la formule de Parseval complexe à f et à f  , et uti-
• Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition liser la formule donnant les coefficients de Fourier exponentiels
des coefficients de Fourier trigonométriques de f, en n’oubliant de f  en fonction de ceux de f.
pas qu’ici la pulsation est ω = 2 . Utiliser une linéarisation.
7.10 Considérer l’application
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale.
π g : R −→ C, t −→ f (t + π) − f (t) .
c) • Appliquer b) en t = 0, en t = .
2 7.11 Appliquer la formule de Parseval complexe à f et à f  , et uti-
• Appliquer la formule de Parseval réelle. liser la formule donnant les coefficients de Fourier exponentiels
de f  en fonction de ceux de f.
7.4 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer
f ∈ CM2π . 7.12 Noter g : R −→ C, t −→ (eit − 2 + e−it ) f (t),
• Les an sont tous nuls. Pour calculer bn, appliquer la définition et montrer : ∀ n ∈ Z, (en | g) = 0.
des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Faire deux
intégrations par parties successives, en gardant le facteur En déduire, convenablement, g = 0 , puis, convenablement,
t (π − t) groupé. f = 0.

318
Du mal à démarrer ?

7.13 Appliquer la formule de Parseval complexe à f, à f  , à f , 7.19 a) Pour calculer les bn, utiliser l’exponentielle complexe, ou
et utiliser les formules donnant les coefficients de Fourier expo- bien deux intégrations par parties successives.
nentiels de f  et de f  en fonction de ceux de f. b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence simple.
7.14 1) Montrer que f est 2π-périodique, par limite simple. cos xt
c) Développer à l’aide de la série géométrique, montrer
ch t
2) Montrer que f est continue, par limite uniforme. que l’on peut permuter intégrale et série par étude de l’intégra-
le du reste, et obtenir :
3) Montrer, pour tout n ∈ Z fixé :  +∞
  cos xt 
+∞
2(−1)n (2n + 1)
1 1 dt = .
Sp (t) e−int dt −→ f (t) e−int dt . 0 ch t n=0
(2n + 1)2 + x 2
2π [2π] p∞ 2π [2π]
Utiliser enfin b).

7.15 a) • Montrer que f est 2π-périodique, par limite simple. 7.20 1) Soit f convenant. Utiliser la relation exprimant les coeffi-
• Montrer que f est continue, par limite uniforme. cients de Fourier exponentiels de f (k) en fonction de ceux
f.
de En déduire :
b) Montrer, pour tout p ∈ N fixé : ∀ n ∈ Z − {−1, 0, 1}, cn ( f ) = 0 ,
 
1 π 1 π puis montrer :
Sn (t) cos pt dt lim f (t) cos pt dt .
π −π π −π
∀ x ∈ R, f (x) = c−1 ( f ) e−ix + c0 ( f ) + c1 ( f ) eix .
1
7.16 Développer à l’aide de la série géométrique, puis 2) Étudier la réciproque.
1 + z eit
montrer que l’on peut permuter intégrale et série. 7.21 a) • Montrer que τa est un endomorphisme du R-espace
7.17 a) Utiliser l’exponentielle complexe pour obtenir : vectoriel C2π .
 
1 ea e−a • Obtenir : ∀ f ∈ C2π , ||τa ( f )||2 = || f ||2 .
∀ t ∈ R, f (t) = − ,
sh a eit + ea eit + e−a
b) Pour f ∈ C2π fixée, montrer que f est uniformément continue
puis utiliser la série géométrique pour obtenir :
sur R et en déduire que a −→ τa f est uniformément continue
1 2  +∞ sur R.
∀ t ∈ R, f (t) = + (−1)n e−na cos nt ,
sh a sh a n=1 1
7.22 a) Relation de Chasles et changement de variable v =
et enfin montrer que l’on peut permuter intégrale et série. t
dans une des deux intégrales, puis changement de variable
c) Appliquer la formule de Parseval réelle. u = tα.
1
7.18 a) Utiliser le DSE(0) de x −→ ln(1 + x) . Par continuité et b) Utiliser le DSE(0) de u −→ et montrer que l’intégrale
1+u
convergence uniforme sur un segment, montrer que l’on peut
du reste tend vers 0. En déduire que l’on peut permuter intégra-
permuter intégrale et série. Obtenir : le et série.
 1 
+∞
ln(1 + x) (−1)n−1
dx = . c) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale à f.
0 x n=1
n2
b) 1) Intégration par parties. d) Utiliser b) et c).

2), 3) Noter e) 1) Changement de variable u = t x .


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

 1  1  1
lnx lnx lnx 2) Intégration par parties.
I = dx, J= dx, K = dx .
0 1+x 0 1+x 0 1 − x2
3) Changement de variable u = e(c−b)t .
Montrer : I + J = 2K , I = 4J − 4K . En déduire J,K .
4) Cas particulier de 3). 5) Appliquer 4).
4) Séparer par linéarité.
7.23 a) Construire σ (0) tel que aσ (0) < 1, puis σ (1) tel que
5) Intégration par parties.
aσ (0) + aσ (1) < 1 , etc.
6) Changement de variable u = th x.
b) Considérer la suite réelle (u n )n 0 définie, pour tout n ∈ N, par
7) Changement de variable u = ex . u n = αn s’il existe k ∈ N tel que n = σ (k) , u n = 0 sinon, et
8) Changement de variable u = e−x . considérer, pour tout n ∈ N, l’application f n : R −→ R,
t −→ u n cos nt.

319
Corrigés des exercices
7.1 a) • Soit N ∈ N. On a, en séparant les termes d’indices pairs, d’in-
y
dices impairs :
y = f (t)

2N +1
1 N
1 N
1
= + .
n=1
n 2
p=1
(2 p)2
p=0
(2 p + 1)2
--π -- π O π π t
2 2 D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les
séries qui interviennent convergent :

+∞
1 1+∞
1 
+∞
1
Il est clair que f est 2π-périodique et continue par morceaux = + ,
sur R donc f ∈ CM2π , et les coefficients de Fourier (trigono- n=1
n 2 4 p=1
p 2
p=0
(2 p + 1)2
métriques) an , bn (n ∈ N) de f existent.
donc :
Puisque f est paire, on a : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.

+∞
1 1 
+∞
1 4 π2 π2
On a, pour tout n ∈ N , en utilisant la parité de f : = = = .
 π  n 2 1 (2 p + 1)2 3 8 6
2 2 π
n=1 1− p=0

an = f (t) cos nt dt = f (t) cos nt dt 4


2π −π π 0 Réponse :
 π  π 
2 2
= cos nt dt − cos nt dt . 
+∞
(−1) p π +∞
1 π2 +∞
1 π2
π 0 π = , = , = .
2
p=0
2p + 1 4 p=0 (2 p + 1)2 8 n=1 n 2 6
On a donc a0 = 0, et, pour tout n  1 :
2 π/2 π 4 π
an = sin nt 0
− sin nt π/2
= sin n . 7.2 a)
πn πn 2 y
On a donc, pour tout p ∈ N :
y = f (t)
a2 p = 0 et a2 p+1 =
4(−1) p
. -- π
π(2 p + 1) --π 2 O
π π t
b) Puisque f est 2π-périodique et de classe C par morceaux, 1 2
d’après le théorème de Dirichlet de convergence simple, la série
de Fourier de f converge simplement sur R et a pour somme
la régularisée f de f.
Il est clair que f est 2π-périodique et continue par morceaux sur
On a donc, pour tout t ∈ R : R (et même, continue sur R), donc f ∈ CM2π et les coefficients
1 +  +∞
4(−1) p de Fourier (trigonométriques) an , bn , (n ∈ N) de f existent.
f (t) = f (t ) + f (t − ) = cos (2 p + 1)t . Puisque f est impaire, on a : ∀ n ∈ N, an = 0.
2 p=0
π(2 p + 1)
On a, pour tout n ∈ N∗ , en utilisant l’imparité de f :
c) • En remplaçant t par 0 dans le résultat de b), on obtient :

+∞ 
+∞  π 
4(−1) p (−1) p π 2 2 π
= 1, donc : = . bn = f (t) sin nt dt = f (t) sin nt dt
p=0
π(2 p + 1) p=0
2 p + 1 4 2π −π π 0
 π/2  π
• Puisque f ∈ CM2π , d’après la formule de Parseval réelle, on a : 2
= t sin nt dt + (π − t) sin nt dt
 π π 0 π/2
a02 1+∞
1  2  π/2  π/2
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt , 2
4 2 n=1 2π −π = t sin nt dt + u sin (nπ − nu) du
u =π−t π 0 0
  π/2  π/2
1+∞
16 1 π 2
c’est-à-dire ici : = dt = 1, = t sin nt dt − (−1)n u sin nu du
2 p=0 π2 (2 p + 1)2 π π 0 0
0
 π/2
2 

+∞
1 π2 = 1 + (−1)n t sin nt dt.
d’où : = . π 0
p=0
(2 p + 1)2 8

320
 π
Il s’ensuit : ∀ p ∈ N∗ , b2 p = 0, 1+∞
16 1  2
= f (t) dt
et, pour tout p ∈ N, grâce à une intégration par parties : 2 p=0 π2 (2 p + 1)4 2π −π
   π/2  π
4 π/2 1 π 2 1
b2 p+1 = t sin (2 p + 1)t dt = f (t) dt = t 2 dt − (π − t)2 dt
π 0 π 0 π 0 π/2
   π/2   π/2  π/2
4 sin (2 p + 1)t π/2 cos (2 p + 1)t =
1
t 2 dt + u 2 du
= −t + dt u=π−t π
π 2p + 1 2p + 1 0 0
0 0 

4 sin (2 p + 1)t
π/2
4(−1) p 2 π/2 2 2  t 3 π/2 π2
= = . = t dt = = .
π 2p + 1 π(2 p + 1)2 π 0 π 3 0 12
0

+∞
1 2π2 π2 π4
b) Puisque f est 2π-périodique, de classe C 1 par morceaux d’où : = = .
sur R et continue sur R, d’après le théorème de Dirichlet de p=0
(2 p + 1)4 16 12 96
convergence normale, la série de Fourier de f converge nor- • Comme en 1), en séparant les termes d’indices pairs, d’in-
malement (donc uniformément, absolument, simplement) sur dices impairs et puisque les séries qui interviennent convergent,
R et a pour somme f. on a :

+∞
4(−1) p 
+∞
1 
+∞
1 
+∞
1
On a donc : ∀ t ∈ R, f (t) = sin (2 p + 1)t. = + ,
p=0
π(2 p + 1)2 n=1
n 4
p=1
(2 p)4
p=0
(2 p + 1)4
Remarque : La convergence normale résulte aussi de : donc :
  
+∞ 
+∞
 4(−1) p  4 1 1 1 16 π4 π4
∀ p ∈ N, ∀ t ∈ R,  sin (2 p + 1)t 
 = = = .
(2 p + 1)2 π(2 p + 1)2 n 4 1 (2 p + 1)4 15 96 90
n=1 1− p=0
 4
1
et de la convergence de la série numérique . 
+∞
1 π2 
+∞
1 π2
p0
(2 p + 1)2 Réponse : = , = ,
p=0
(2 p + 1)2 8 n=1
n2 6
π
c) • En remplaçant t par dans le résultat de b), on obtient :
2 
+∞
1 π4 
+∞
1 π4

+∞   = , = .
4 π π (2 p + 1)4 96 n 4 90
= f = , p=0 n=1
p=0
π(2 p + 1)2 2 2

+∞
1 π2
donc : = . 7.3 a)
p=0
(2 p + 1)2 8 y

• On a, pour tout N ∈ N∗, en séparant les termes d’indices pairs,


d’indices impairs :
y = f(t)

2N +1
1 N
1 N
1
= + . t
n=1
n 2
p=1
(2 p)2
p=0
(2 p + 1)2 2
O
2

D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les L’application f : t −→ | sin t| est π-périodique et continue par
séries qui interviennent convergent : morceaux (car continue), donc f ∈ CMπ , et les coefficients de
Fourier (trigonométriques) an , bn (n ∈ N) de f existent.

+∞
1 1+∞
1 
+∞
1
= + , Comme f est paire, on a : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
n=1
n 2 4 p=1 p 2
p=0
(2 p + 1)2
On a, pour tout n ∈ N :
 

+∞
1 1 
+∞
1 4π 2
π 2 2 π 2 π
d’où : = = = . an = f (t) cos 2nt dt = sin t cos 2nt dt
n 2 1 p=0 (2 p + 1)2 3 8 6 π 0 π 0
n=1 1−  π
4 1  
= sin (2n + 1)t − sin (2n − 1)t dt
• Puisque f ∈ CM2π , on a, d’après la formule de Parseval réelle : π 0
 1 cos (2n + 1)t cos (2n − 1)t π
a02 1+∞
1 π 2 = − +
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt , π 2n + 1 2n − 1 0
4 2 n=1 2π −π
1 1 1 4
= − = − .
c’est-à-dire ici : π 2n + 1 2n − 1 π(4n 2 − 1)

321

 ∀ n ∈ N, an = − 4 y

On conclut : π(4n 2 − 1) π2
 4
∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
b) L’application f est π -périodique, de classe C 1 par morceaux
sur R, continue sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet
de convergence normale, la série de Fourier de f converge nor-
malement, donc uniformément, absolument, simplement, O
sur R et a pour somme f. D’où : t
2 2
a0 
+∞
∀ t ∈ R, | sin t| = + (an cos 2nt + bn sin 2nt) y = f(t)
2 n=1

2 +∞
4
= − cos 2nt.
π n=1 π(4n 2 − 1)

c) • En remplaçant t par 0 dans le résultat de b), on obtient :


De plus, f est impaire, donc : ∀ n ∈ N, an = 0.
2  +∞
4
0= − , On a, pour tout n ∈ N∗ :
π n=1 π(4n 2 − 1)
 

+∞ 2 1 π
1 1 bn = f (t) sin nt dt = f (t) sin nt dt
d’où : = . 2π [2π] π −π
n=1
4n 2 − 1 2 
2 π
• En remplaçant t par
π
dans le résultat de b), on obtient : = t (π − t) sin nt dt
2 π 0
 π
2  +∞
4 2  cos nt π cos nt
1= − (−1)n , = − t (π − t) − (−π + 2t) dt
π n=1 π(4n 2 − 1) ipp π n 0 0 n
 π

+∞   2
(−1)n π 2 1 π = − (2t − π) cos nt dt
d’où : 2 −1
= − 1 = − . πn 0
4n 4 π 2 4  π
2  sin nt π
n=1
sin nt
• Puisque f ∈ CMπ , d’après la formule de Parseval réelle : = − (2t − π) − 2 dt
ipp πn n 0 0 n
  π
1 4  cos nt π
+∞
a02 1 π 2 4
= (an2 + bn2 ) = f (t) dt, = sin nt dt = − 2
4 2 n=1 π 0 2
πn 0 πn n 0
 
c’est-à-dire ici : 4 1 − (−1) n
= .
 πn 3
1 1+∞
16 1 π 
+ = sin 2 t dt  ∀ n ∈ N, an = 0
π2 2 n=1 π2 (4n 2 − 1)2 π 0  
 π  
 ∀ n ∈ N∗ , bn = 4 1 − (−1) .
On conclut : n
1 1 sin 2t π 1
= (1 − cos 2nt) dt = t− = , πn 3
2π 0 2π 2 0 2
b) Puisque f est 2π-périodique et de classe C 1 par morceaux
et on conclut : et continue sur R (et même de classe C 1 sur R), d’après le théo-

+∞   rème de convergence normale de Dirichlet, la série de Fourier
1 π2 1 1 π2 − 2
= − = . de f converge normalement, donc uniformément, absolument,
(4n 2 − 1)2 8 2 π2 16
n=1 simplement, sur R et a pour somme f. On a donc :

+∞
1 1  +∞
(−1)n 1 π a0 +∞
Réponse : = , = − , ∀ t ∈ R, f (t) = + (an cos nt + bn sin nt)
n=1
4n 2−1 2 n=1 4n 2 − 1 2 4 2 n=1

+∞
1 π2 − 2 +∞ 4 1 − (−1)n

= .
n=1
(4n 2 − 1)2 16 = sin nt.
n=1
πn 3

En particulier :
7.4 a) Il est clair que f est 2π-périodique (par définition) et
+∞ 4 1 − (−1)n

continue par morceaux (et même continue) sur R, donc les coef- ∀ t ∈ [0 ; π], t (π − t) = sin nt .
ficients de Fourier (trigonométriques) an , bn (n ∈ N) de f n=1
πn 3
existent (voir schéma ci-après).
322
π 
+∞ 
+∞
c) 1) En remplaçant t par dans le résultat de b), on obtient : 1 1 1 64 π6 π6
2 = = = .
n6 1 (2 p + 1)6 63 960 945
n=1 1− 6 p=0
2 +∞ 4 1 − (−1)n
   2
π π
= 3
sin n 
+∞
(−1) p π3
4 n=1
πn 2 Réponse : = ,

+∞   +∞ (2 p + 1)3 32
8 π 8(−1) p p=0
= sin (2 p + 1) = ,
p=0
π(2 p + 1)3 2 p=0
π(2 p + 1)3 
+∞
1 π6 
+∞
1 π6
= , = .
(2 p + 1)6 960 n6 945
car les termes d’indices pairs sont tous nuls, d’où : p=0 n=1


+∞
(−1) p π3
= . 7.5 Considérons l’application g : R −→ C, coïncidant avec
p=0
(2 p + 1)3 32
f sur [−π ; π[ et 2π-périodique.
2) Puisque f est 2π-périodique et continue par morceaux
sur R, on a, d’après la formule de Parseval :
 y
a02 1+∞
1  2
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt .
4 2 n=1 2π [2π]
     
noté PM noté SM
Ici :
 2
1+∞
16 1 − (−1)n 32 
+∞
1
PM = =
2 n=1 2
πn 6 π p=0 (2 p + 1)6
2
π
–π O t

car les termes d’indices pairs sont tous nuls, et :


 π 
1  2 1 π 2
SM = f (t) dt = t (π − t) dt f
2π −π π 0 g

1 π 4 1  t5 t4 t 3 π
= (t − 2πt 3 + t 2 π2 ) dt = − 2π + π2
π 0 π 5 4 3 0
Ainsi, g ∈ CM2π .
1 π5 π4 π3 1 1 1 π4 Les coefficients de Fourier exponentiels de g sont, pour
= − 2π + π2 = π4 − + = .
π 5 4 3 5 2 3 30 n ∈Z:
32 
+∞
1 π4  π  π
On a donc : = , 1 1
π2 p=0 (2 p + 1)6 30 cn (g) = g(t) e−i nt dt = f (t) e−i nt dt = 0 .
2π −π 2π −π

+∞
1 π6
d’où : = . D’après le cours, il en résulte g = 0, donc, en particulier :
p=0
(2 p + 1)6 960
∀ t ∈ [−π ; π[, f (t) = g(t) = 0.
3) On a, pour tout N ∈ N, en séparant les termes d’indices pairs,
Enfin, comme f est continue en π , on a aussi f (π) = 0 , et on
d’indices impairs :
conclut : f = 0 .

2N +1
1 N
1 N
1
= +
n=1
n 6
p=1
(2 p)6
p=0
(2 p + 1)6

1 N
1 N
1 7.6 Nous allons développer t −→ | cos t| en série de Fourier,
= + , puis exprimer les cos 2nt à l’aide de cos 2 nt.
6
2 p=1 p 6
p=0
(2 p + 1)6
• L’application f : R −→ R, t −→ | cos t|
d’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les est π -périodique et continue par morceaux (et même continue),
séries qui interviennent convergent : donc admet des coefficients de Fourier (trigonométriques), notés
 an , bn (n ∈ N) .
+∞
1 1 +∞
1 
+∞
1
= + , De plus, f est paire, donc : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
n=1
n 6 26
n=1
n 6
p=0
(2 p + 1)6
On a, pour tout n ∈ N :
et donc :
323

2 π/2
7.7 a)
an = | cos t| cos 2nt dt
π −π/2 y
 π/2
4
= cos t cos 2nt dt y = f(x)
π 0

2 π/2  
= cos (2n + 1)t + cos (2n − 1)t dt
π 0

2  sin (2n + 1)t sin (2n − 1)t π/2 1


= +
π 2n + 1 2n − 1 0

π π O t
2 sin (2n + 1) 2 sin (2n − 1)
2
= +
π 2n + 1 2n − 1
Il est clair que f est 2π-périodique (par définition) et continue
2 (−1)n (−1)n 4(−1)n par morceaux (et même continue) sur R, donc f admet des coef-
= − = − .
π 2n + 1 2n − 1 π(4n 2 − 1) ficients de Fourier (trigonométriques) notés an , bn (n ∈ N) .
 n+1 De plus, f est paire, donc : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
 ∀ n ∈ N, a = 4(−1)
n
On conclut : π(4n − 1)
2
On a, pour tout n ∈ N :


∀ n ∈ N , bn = 0.   π
2 2
1
• Puisque f est 2π -périodique, de classe C par morceaux et an = f (t) cos nt dt = ch λt cos nt dt .
2π [2π] π 0
continue sur R , d’après le théorème de Dirichlet de convergence
normale, la série de Fourier de f converge normalement, donc 1re méthode : utilisation de l’exponentielle complexe :
uniformément, absolument, simplement, sur R et a pour On a :
somme f. 
2 π
eλt + e−λt ei nt + e−i nt
Ainsi, pour tout t ∈ R : an = dt
π 0 2 2
f (t) 1 (λ+i n)t
= e + e(λ−i n)t + e(−λ+i n)t + e(−λ−i n)t dt
a0 +∞

= + (an cos nt + bn sin nt)  
2 1 e(λ+i n)t e(λ−i n)t e(−λ+i n)t e(−λ−i n)t π
n=1
= + + +
2π λ + i n λ − in −λ + i n −λ − i n 0
2 +∞
4(−1)n+1  (λ+i n)π 
= + cos 2nt 1 e e (λ−i n)π
e(−λ+i n)π
e(−λ−i n)π
π n=1 π(4n 2 − 1) = + + +
2π λ + i n λ − in −λ + i n −λ − i n
2 +∞
4(−1)n+1  
= + (2 cos 2 nt − 1) 1 (−1)n eλπ (−1)n eλπ (−1)n e−λπ (−1)n e−λπ
π n=1 π(4n 2 − 1) = + − −
2π λ+i n λ − in λ − in λ + in
    
2 +∞
4(−1)n+1 +∞
8(−1)n+1 1 1 1
= − + cos 2 nt = (−1)n (eλπ − e−λπ ) +
π n=1 π(4n − 1)
2 π(4n 2 − 1)
n=1  2π λ + in λ − in
    
noté α0 noté αn (−1)n sh λπ 2λ
= .
π λ2 + n 2

+∞
= αn cos 2 nt.
n=0 2e méthode : Utilisation de deux intégrations par parties :
Ceci montre l’existence d’une suite réelle (αn )n∈N convenant. On a :
De plus, en remplaçant t par 0 dans la formule initiale, on dé-  π
2  +∞
4(−1)n+1 ch λt cos nt dt
duit : 1 = + , puis : 0
π n=1 π(4n 2 − 1)  π  π
sh λt sh λt

+∞   = cos nt − (−n sin nt) dt
2 4(−1)n+1 2 2 4 ipp λ 0 λ
α0 = − = − 1 − = −1. 0
π π(4n 2 − 1) π π π 
n=1 (−1) sh λπ n
n π
= + sh λt sin nt d
λ λ 0

324
 
(−1)n sh λπ 1 π  2 1 π 2
= SM = f (t) dt = ch λt dt
ipp λ 2π −π π 0
 π  π   π
n ch λt ch λt 1
+ sin nt − (n cos nt) dt = (1 + ch 2λt) dt
λ λ 0 λ 2π 0
0
 1  sh 2λt π 1 sh 2λπ
(−1)n sh λπ n 2 π ch λt = t+ = π+ .
= − 2 cos nt dt. 2π 2λ 0 2π 2λπ
λ λ 0 λ
Donc :
D’où :
 π 
+∞
1
ch λt cos nt dt (λ2 + n 2 )2
0 n=1

(−1)n sh λπ
1 (−1)n λ sh λπ     
= = , 1 sh 2λπ sh λπ 2 π2
n2 λ λ2 + n 2 = π+ −
1+ 2 2π 2λπ λπ 2
2λ sh2 λπ
λ
2(−1)n λ sh λπ λ2 π2 + λπ sh λπ ch λπ − 2 sh2 λπ
et donc : an = . = .
π(λ2 + n 2 ) 4λ4 sh2 λπ
b) Il est clair que f est 2π-périodique, de classe C 1 par mor-
ceaux et continue sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet
de convergence normale, la série de Fourier de f converge nor- 7.8 1) Existence :
malement (donc uniformément, absolument, simplement) x − E(x)
sur R et a pour somme $\bas f$. On a donc : L’application f : x −→ est continue sur [1 ; +∞[,
x3
1
a0 +∞
et : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0  f (x)  3 .
∀ t ∈ R, f (t) = + (an cos nt + bn sin nt) x
2 n=1
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3 > 1 ) et le théorème
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ de majoration pour des fonctions  0, on conclut que f est in-
= + cos nt.  +∞
λπ n=1 π(λ2 + n 2 )
tégrable sur [1 ; +∞[, donc l’intégrale I = f (x) dx
En particulier : 1
existe.
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ 2) Calcul :
∀ t ∈ [−π ; π], ch λt = + cos nt .
λπ π(λ2 + n 2 )
n=1
Soit N ∈ N∗. On a, en utilisant la relation de Chasles :
c) 1) En remplaçant t par 0 dans le résultat de b), on obtient :  
N +1
x − E(x) N n+1
x − E(x)
sh λπ  +∞
2(−1)n λ sh λπ dx = dx
1= + , x3 x3
λπ n=1 π(λ2 + n 2 ) 1 n=1 n

  N  n+1

+∞
(−1)n π sh λπ x −n
d’où : = 1 − . = dx .
x3
n=1 λ + n
2 n=1 
2 2λ sh λπ λπ n
 
2) En remplaçant t par π dans le résultat de b), on obtient : notée In
sh λπ  +∞
2(−1)n λ sh λπ
ch λπ = + (−1)n , et, pour tout n ∈ N∗ :
λπ π(λ2 + n 2 )
n=1  n+1    

+∞   1 n 1 n n+1
1 π sh λπ In = − 3 dx = − + 2
d’où : = ch λπ − . n x2 x x 2x n
n=1 λ + n
2 2 2λ sh λπ λπ
   
3) Puisque f est 2π-périodique et continue par morceaux, 1 1 1 n n
= − + + −
d’après la formule de Parseval réelle, on a : n+1 n 2 (n + 1)2 n2
    
a02 1+∞
1 2 1 1 1 (n + 1) − 1 1
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt . = − + + −
4 2 n=1 2π [2π] n+1 n 2 (n + 1)2 n
     
 
noté PM noté SM 1 1 1 1 1
= − − .
  2 n n+1 2 (n + 1)2
sh λπ 2 1  +∞
4λ2 sh2 λπ
Et : PM = + ,
λπ 2 n=1 π2 (λ2 + n 2 )2 d’où :
325
 N +1
x − E(x) En particulier (pour n pair) : ∀ p ∈ Z, c2 p (g) = 0.
dx
1 x3 D’autre part, par hypothèse (pour n impair) :
N 
  
N
1 1 1 1 1 ∀ p ∈ Z, c2 p+1 ( f ) = 0 ,
= − −
2 n=1
n n+1 2 n=1
(n + 1)2
donc : ∀ p ∈ Z, c2 p+1 (g) = −2c2 p+1 ( f ) = 0.
 
1 1 1N +1
1 Ainsi : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = 0.
= 1− −
2 N +1 2 n=2 n 2 Comme, d’après le cours, l’application
1 1
N +1
1  
=1− − C2π −→ CZ , f −→ cn ( f )
2(N + 1) 2 n=1 n 2 n∈ Z

1+∞
1 1 π2 est linéaire injective, on déduit g = 0, c’est-à-dire :
−→ 1 − 2
=1− .
N∞ 2 n=1 n 2 6 ∀ t ∈ R, f (t + π) = f (t) ,
 +∞
x − E(x) π 2
et on conclut que f est π -périodique.
Finalement : dx = 1 − .
1 x3 12

7.9 Puisque f et f  sont T-périodiques et continues par 7.11 Puisque f est T-périodique et de classe C 1 par morceaux
morceaux (car continues), on peut leur appliquer la formule sur R, donc continue par morceaux sur R, f admet des coeffi-
de Parseval, donc : cients de Fourier (exponentiels), définis par :
 
+∞
1 T  T
|| f ||22 = | f (t)|2 dt = |cn ( f )|2 1 2π
T 0 ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = f (t) e−i nωt dt, ω= ,

n=−∞ T 0 T
1 T  2 
+∞
|| f  ||22 = | f (t)| dt = |cn ( f  )|2 . et on a, par la formule de Parseval :
T 0 n=−∞
 T 
+∞
D’autre part, par hypothèse : 1
| f |2 = |cn ( f )|2 .
c−1 ( f ) = c0 ( f ) = c1 ( f ) = 0 . T 0 n=−∞

De plus, comme f est T-périodique, de classe C 1 par morceaux De même, puisque f  est T-périodique et continue par morceaux,
et continue sur R, d’après le cours : f  admet des coefficients de Fourier (exponentiels), et on a :
∀ n ∈ Z, cn ( f  ) = i nωcn ( f ) , ∀ n ∈ Z, cn ( f  ) = i nωcn ( f ),
 +∞
d’où : c−1 ( f  ) = c0 ( f  ) = c1 ( f  ) = 0. 1 T 2
et : |f | = |cn ( f  )|2 .
On a donc : T 0 n=−∞
 
|| f  ||22 = |cn ( f  )|2 = n 2 |cn ( f )|2 D’où :
n∈Z, |n|2 n∈Z, |n|2   
 1 T
 |cn ( f )|2 = 4|| f ||22 , | f |2 = |cn ( f )|2 = |c0 ( f )|2 + |cn ( f )|2
T 0 ∗
n∈Z, |n|2 n∈Z n n i Z

1   |cn ( f )|2 1 
et on conclut : || f ||2  || f ||2 . = |c0 ( f )|2 + 2 2
 |c0 ( f )|2 + 2 |cn ( f  )|2
2 n∈Z∗ n ω ω n∈Z ∗
  T 2 
1  1
=  f  + 2 |cn ( f  )|2
7.10 Considérons l’application T 0 ω n∈Z
  
g : R −→ C, t −→ f (t + π) − f (t) . 1  T 2 1 1 T 2
= 2  f + 2 |f |
T ω T 0
Ainsi : g = τ−π f − f . 0
   T
1  T 2 T
Puisque f ∈ C2π , d’après le cours, on a donc g ∈ C2π et, pour = 2  f + 2 | f |2 .
tout n ∈ Z : T 4π 0 0

   2
cn (g) = cn (τ−π f − f ) = cn (τ−π f ) − cn ( f ) T
T2 T
1  T 
  Finalement : | f |2   2
|f | +  f  .
= ei nπ cn ( f ) − cn ( f ) = (−1)n − 1 cn ( f ). 0 4π2 0 T 0

326
7.12 On a, pour tout n ∈ Z : 7.14 1) Soit t ∈ R. On a : ∀ p ∈ N, Sp (t + 2π) = Sp (t).
0 = (ϕn | f ) = (en−1 − 2en + en+1 | f ) D’où, en faisant tendre l’entier p vers l’infini, puisque (Sp ) p
= (en−1 | f ) − 2(en | f ) + (en+1 | f ) converge uniformément, donc simplement, vers f :

1 f (t + 2π) = f (t) .
= e−i (n−1)t − 2 e−i nt + e−i (n+1)t f (t) dt
2π [2π]
 Ceci montre que f est 2π-périodique.
1
= e−i nt (ei t − 2 + e−i t ) f (t) dt.
2π [2π]    2) Puisque chaque Sp est continue sur R et que (Sp ) p converge
noté g(t) uniformément vers f sur R, d’après un théorème du cours,
L’application g est 2π-périodique, continue, et : f est continue sur R.
3) Soit n ∈ Z fixé.
∀ n ∈ Z, (en | g) = 0 .
Puisque :
D’après le cours, il en résulte : g = 0.
 
Ainsi : ∀ t ∈ R, (ei t − 2 + e−i t ) f (t) = 0. ∀ p ∈ N, ∀ t ∈ R,  Sp (t) e−i nt − f (t) e−i nt   |Sp (t)− f (t)| ,
t
Mais : ∀ t ∈ R, ei t − 2 + e−i t = 2 cos t − 2 = −4 sin 2 . et que (Sp ) p converge uniformément vers f sur R, la suite
  2  
t d’applications t −→ Sp (t) e−i nt p0 converge uniformément
On a donc : ∀ t ∈ R, sin 2 f (t) = 0,
2
sur R vers l’application t −→ f (t) e−i nt .
d’où : ∀ t ∈ R − 2πZ, f (t) = 0. D’après un théorème du cours, il en résulte :
Comme f est continue sur R, l’égalité est encore vraie, par pas-  
sage à la limite, en les points de 2πZ, et on conclut : f = 0. 1 1
Sp (t) e−i nt dt −→ f (t) e−i nt dt .
2π [2π] p∞ 2π [2π]

7.13 Puisque f est 2π-périodique, de classe C 2 par morceaux


Mais, comme la famille (t −→ e−i kt )k∈Z est orthonormale
et de classe C 1 sur R, les coefficients de Fourier de f, f  , f 
existent et vérifient : dans C2π pour le produit scalaire canonique, on a, pour tout
pn :
∀ n ∈ Z, cn ( f  ) = i ncn ( f ), cn ( f  ) = (i n)2 cn ( f ) .
 
p 
1 1
De plus, comme f, f  , f  sont dans CM2π , on peut leur ap- Sp (t) e−i nt dt = γk ei kt e−i pt dt = γn .
pliquer la formule de Parseval : 2π [2π] k=− p
2π [2π]

 2π  
1 1
| f |2 = |cn ( f )|2 , d’où : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = f (t) e−i nt dt = γn .
2π 0 n∈Z 2π [2π]
 2π  
1
| f |2 = |cn ( f  )|2 = n 2 |cn ( f )|2 ,
2π 0 n∈Z n∈Z
 2π 7.15 a) • On a : ∀t ∈ R, ∀n ∈ N , Sn (t + 2π) = Sn (t),
1  
| f  |2 = |cn ( f  )|2 = n 4 |cn ( f )|2 . C.S.
2π 0 d'où, puisque Sn −−−→ f : ∀t ∈ R , f (t + 2π) = f (t) ,
n∈Z n∈Z n∞
D’où : et donc f est 2π-périodique.
 2π  2π  2π C.U.
4 | f |2 − 5 | f  |2 + 2 | f  |2 • Puisque Sn −−−→ f et que les Sn sont continues sur R, f est
n∞
0 0 0
   continue sur R.
= 2π 4 |cn ( f )|2 − 5 n 2 |cn ( f )|2
n∈Z n∈Z
b) Soit p ∈ N.
  C.U.
+2 n 4 |cn ( f )|2 Puisque Sn −−−→ f et que t −→ cos pt est bornée, la suite
n∞
n∈Z  
 d'applications t −→ Sn (t)cos pt n 0 converge uniformément
= 2π (4 − 5n 2 + 2n 4 )|cn ( f )|2 .
n∈Z sur R vers (t −→ f (t) cos pt). De plus, les t −→ Sn (t)cos pt
Le discriminant ∆ = −7 est < 0 , donc : (n ∈ N) sont continues sur le segment [−π; π].
 π
∀ n ∈ Z, 4 − 5n 2 + 2n 4 > 0 , On peut donc intervertir et lim , d'où :
−π n∞
et on déduit l’inégalité demandée.
327
  π 
1 π 2π si n = k
ap ( f ) = lim Sn (t) cos pt dt Mais : ei(k−n)t dt = .
π −π n∞ −π 0 si n = / k
 π 
1 (−1)n z n si n  0
= lim(Sn (t) cos pt) dt Finalement : ∀n ∈ Z, cn = .
π −π n∞ 0 si n < 0
 π 
1
= lim Sn (t) cos pt dt .
π n∞ −π
7.17 a) L'application f est 2π-périodique et continue (car
Mais, pour tout k de N : ch a > 1  −cos t) , donc f ∈ CM2π et les coefficients de
  Fourier (trigonométriques) de f existent. Le but de la question
 π  2π si k = p = 0 
b) étant d'obtenir ces coefficients, nous n'allons pas procéder
cos kt cos pt dt = π si k=p= / 0 
−π  
de la façon directe utilisée dans les exercices 7.1 à 7.4.
0 si k=/ p
 π On a :
et sin kt cos pt dt = 0, 2 2eit
−π ∀t ∈ R, f (t) = = .
2 ch a + eit + e−it e2it + 2eit ch a + 1
 π 
1 0 si n < p Par une décomposition en éléments simples dans R(X):
d'où : ∀n ∈ N , Sn (t) cos pt dt =
π −π αp si n  p.
2X 2X
Ainsi : a p ( f ) = α p . =
X2 + 2X ch a + 1 (X + ea )(X
+ e−a )
On obtient de même (pour p  1 ) : b p ( f ) = β p .  
1 ea e−a
= − ,
sh a X + ea X + e−a
7.16 L'application f est 2π-périodique et continue sur R, donc  
1 ea e−a
f ∈ CM2π , et les coefficients de Fourier exponentiels cn d'où : ∀t ∈ R, f (t) = − .
sh a eit + ea eit + e−a
(n ∈ Z) de f existent.
Remarquons que, puisque a ∈]0; +∞[, 0 < e−a < 1 < ea ,
Soit n ∈ Z. Puisque |z eit | = |z| < 1, on a : d'où, en utilisant des séries géométriques, pour tout t de R :
 
1 
+∞
1 1 e−a−it
∀t ∈ R, = (−z eit )k , f (t) = −
1 + z eit k=0
sh a 1 + e−a+it 1 + e−a−it
 +∞ 
+∞ 
 =
1
(−1)n (e−a+it )n −e−a−it (−1)n (e−a−it )n
1 e−int
π
d’où : cn = dt sh a n=0 n=0
−π 1 + z e
2π it

 π    
+∞ 
+∞ 
+∞ 1
1 −int = 1+ (−1)n e−na+int + (−1)n e−na−int
= e (−z e ) dt
it k
sh a
2π −π k=0 n=1 n=1
 π  
2 
+∞ +∞
1 1
= f k (t) dt, = + (−1)n e−na cos nt.
2π −π k=0 sh a sh a n=1
 
où on a noté, pour k ∈ N, f k : t −→ (−1)k z k ei(k−n)t .  
Puisque : ∀n ∈ N∗ , ∀t ∈ R, (−1)n e−na cos nt   e−na, et que
On a : ∀k ∈ N, ∀t ∈ [−π; π], | f k (t)| = |z|k .  
 0  e−a < 1, la série d'applications t −→ (−1)n e−na cos t
Comme |z| < 1, il en résulte que f k converge normalement, n 1
k 0 converge normalement, donc uniformément, sur R.
donc uniformément, sur [−π; π]. Puisque chaque f k est conti- D'après l'exercice 7.15, on conclut :
 π  +∞ 
nue sur le segment [−π; π], on peut alors intervertir et :  2(−1)n e−na
−π
∀n ∈ N, an ( f ) =
k=0 sh a

+∞  π
 ∀n ∈ N∗ , bn ( f ) = 0.
1
cn = f k (t) dt
2π −π b) D’après a), on a, pour tout n ∈N :
k=0  π
 cos nt π π(−1)n e−na
1 
+∞ π dt = an ( f ) = ,
= (−1)k z k ei(k−n)t dt. 0 ch a + cos t 2 sh a
2π k=0 −π  π
sin nt π
dt = bn ( f ) = 0.
0 ch a + cos t 2
328
c) Puisque f ∈ CM2π , on a, d’après la formule de Parseval • En séparant les termes d'indices pairs ou impairs et puisque
réelle, et puisque f est paire : les séries envisagées sont absolument convergentes :

a02 1+∞

+∞
(1)n−1 
+∞
1 
+∞
1
+ (a 2 + bn2 ) =− +
4 2 n=1 n n2 (2 p)2 (2 p + 1)2
 π  n=1 p=1 p=0
1  2 1 π 2
= f (t) dt = f (t) dt. 1 π2 π2 π2
2π −π π 0 =− + = .
4 6 8 12
D’où : ln x
 π  π b) 1) À l'aide d'une intégration par parties, puisque x −→
1 2
1+x
dt = f (t) dt
0 (ch a + cos t)2 0 ln(1 + x)
  et x −→ sont intégrables sur ]0; 1] et que
1 1+∞
4e−2na π 2π e−2a x
=π + = 2 + 2 ln x ln(1 + x) admet une limite finie (0) en 0+ :
2
sh a 2 n=1 sh a2
sh a sh a 1 − e−2a

π 1 + e−2a π ch a π ch a 1
ln x
= = 2 = . dx
sh2 a 1 − e−2a sh a sh a sh3 a 0 1+x
 1  1
ln(1 + x) π2
= ln x ln(1 + x) − dx = − .
ln(1 + x) 0 0 x 12
7.18 a) Remarquer d'abord que x −→ est intégrable
x  1  1
ln x π2 ln x
sur ]0; 1]. 2),3) Notons I = dx = − , J = dx ,
0 1 + x 12 0 1 −x
D'après le DSE(0) de x −→ ln(1 + x), on a :  1
ln x

+∞ K = dx (qui existent).
(−1)n−1 x n 0 1−x
2
∀x ∈ [0; 1[, ln(1 + x) = ,  1
n=1
n 2 ln x
On a : I+J= dx = 2K .
0 1−x
2
ln(1 + x)  +∞
(−1)n−1 x n−1
d'où : ∀x ∈]0; 1[, = . D'autre part :
x n=1
n
  1
• La série d'applications f n , où f n : [0; 1] −→ R converge 2 ln y
J =√ 2y dy
n 1 x −→
(−1)n−1 x n−1
[y = x] 0 1 − y2
n
 1 .
uniformément sur [0; 1]. En effet, pour tout x de [0; 1], la série (y + 1) − 1
   =4 ln y dy = 4J − 4K
numérique f n (x) est alternée et | f n (x)| n 1 décroît et tend 0 1 − y2
n 1 

vers 0. On en déduit : 2K − J = I 
On obtient ainsi ,
4K − 3J = 0 
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0; 1], 2
  π 3 π2
+∞  d'où J = 2I = − et K = I = − .
  6 2 8
|Rn (x)| =  f k (x)  | f n+1 (x)|
k=n+1  On conclut :
xn 1 
=  , 1
ln x π2
n+1 n+1 dx = − ,
0 1+x 12
 1  1
d'où : ||Rn ||∞ −−−→ 0 . ln x π2 ln x π2
n∞ dx = − , dx = −
 0 1−x 6 0 1 − x2 8
• Puisque chaque f n est continue sur [0; 1] et que fn
n 1 x 2 ln x
 1 
+∞ 4) L'application x −→ est intégrable sur ]0; 1[, et :
converge uniformément sur [0; 1], on peut intervertir et , x2 − 1
0 n=1  1  1  
d'où : x 2 ln x 1
dx = 1− ln x dx
 1    0 x2 − 1 0 1 − x2
ln(1 + x) 1 +∞  1  1
dx = f n (x) dx ln x
x = ln x dx − dx
0 1−x
0 0 n=1 2
0
+∞ 
 
+∞
1
(−1)n−1 1 π2 π2
= f n (x) dx = . = x ln x − x 0 + = − 1.
n=1 0 n=1
n2 8 8

329
5) Les applications x −→ ln x ln(1 + x) et x −→ (x ln x − x) y
1
sont intégrables sur ]0; 1], et (x ln x − x)ln(1 + x)
1+x sh πx
admet une limite finie (0) en 0+ , d'où, par une intégration par
parties : y = f (t)
 1
1 O
ln x ln(1 + x) dx = (x ln x − x)ln(1 + x) 0 --π π t
0
 1
1
− (x ln x − x) dx
0 x +1
 1  1
x x
= −ln 2 − ln x dx + dx
0 1+x 0 1+x
 1 
1
= −ln 2 − 1− ln x dx
1+x
0
 1  On a, pour tout n de N∗ :
+ 1−
1  π 
dx 2 2 π
0 1+x bn = f (t) sin nt dt = sh xt sin nt dt
 1 2π −π π 0
1 ln x 1  π
= −ln 2− x ln x −x 0 + dx + x − ln(1 + x) 0 1
0 1 +x = (ext − e−xt )(eint − e−int )dt
2iπ 0
π2  π
= 2 − 2 ln 2 − . 1  (x+in)t 
12 = e − e(x−in)t − e(−x+in)t + e(−x−in)t dt
2iπ 0
6) L'application x −→ ln th x est intégrable sur ]0; +∞[ et,  π
grâce au changement de variable défini par u = th x : 1 e(x+in)t e(x−in)t e(−x+in)t e(−x−in)t
= − − +
 +∞  1 2iπ x + in x − in −x + in −x − in 0
ln u π2  (x+in)π 
ln th x dx = du = − . 1 e e(x−in)π e(−x+in)π e−(x+in)π
0 1−u = − + −
2 8
0
2iπ x + in x − in x − in x + in
x  
7) L'application x −→ x est intégrable sur [0; +∞[ et, (−1)n πx 1 1
e + e2x = (e − e−πx ) −
par changements de variable : 2iπ x + in x − in
 +∞  +∞ 2(−1)n+1 n sh πx
x ln u = .
dx = du π(n 2 + x 2 )
0 ex + e2x [u = ex ] 1 u 2 (1 + u)
 1 b) Puisque f est 2π-périodique et de classe C 1 par morceaux,
v ln v
= − dv
v=u 1 0 1 +v d'après le théorème de Dirichlet, la série de Fourier de f
 1  converge simplement sur R et a pour somme la régularisée f
1
=− 1− ln v dv de f. On a donc :
0 1+v
 1 1 + 
1 ln v ∀t ∈ R, f (t) = f (t ) + f (t − )
= − v ln v + v 0 + dv 2
0 1 +v

+∞
2(−1)n+1 n sh πx
π2 = sin nt.
=1− . π(n 2 + x 2 )
12 n=1

x En particulier :
8) L'application x −→ x est intégrable sur ]0; +∞[ et,
e −1
grâce au changement de variable défini par u = e−x : 2 sh πx 
+∞
(−1)n+1 n
∀t ∈] − π; π[, sh xt = sin nt.
 +∞  1 π n2 + x 2
x ln u π2 n=1
dx = − du = .
0 e −1
x
0 1−u 6 c) En utilisant une série géométrique, on a, pour tout t de
]0; +∞[ :
7.19 a) Il est clair que f est 2π-périodique et continue par mor- cos xt 2 cos xt 2e−t cos xt
= t =
ceaux sur R, donc les coefficients de Fourier (trigonométriques) ch t e + e−t 1 + e−2t
de f existent. 
+∞ 
+∞
= 2e−t cos xt (−e−2t )n = f n (t),
De plus, f est impaire, donc : n=0 n=0

∀n ∈ N, an = 0. où on a noté f n : t ∈ [0; +∞[−→ 2(−1) e n −(2n+1)t


cos xt .

330
Considérons, pour t ∈]0; +∞[ et n ∈ N , le reste d'ordre n : 
+∞
(−1) p (2 p + 1) π
Ainsi : ∀x ∈ [0; +∞[ , = πx ,
 (2 p + 1) + x
2 2
+∞
cos xt  n p=0 4 ch
Rn (t) = f k (t) = − f k (t). 2
ch t  +∞
k=n+1 k=0 cos xt π
et finalement : dt = πx .
On a : 0 ch t 2 ch
2

+∞
Rn (t) = 2(−1)k e−(2k+1)t cos xt
k=n+1 7.20 1) Soit f convenant.
1
= 2(−1) n+1 −(2n+3)t
e cos xt , Puisque f est 2π-périodique et de classe C ∞, pour tout k ∈ N,
1 + e−2t
f (k) admet des coefficients de Fourier (exponentiels) et on a :
d'où l'intégrabilité de Rn sur ]0; +∞[, et :
 +∞   +∞ ∀ k ∈ N, ∀ n ∈ Z, cn ( f (k) ) = (i n)k cn ( f ) .
 
 Rn (t) dt   |Rn (t)| dt
 Soit n ∈ Z − {−1, 0, 1}. On a :
0 0
 +∞ |cn ( f (k) )| 1
2 ∀ k ∈ N , |cn ( f )| = = |cn ( f (k) )| .
 2e−(2n+3)t dt = −−−→ 0. |i n|k | |n|k
0 2n + 3 n∞
 +∞ 
+∞
En utilisant l’hypothèse :
  
On peut donc intervertir et , d'où :  1 
0 n=0
(k)
∀ k ∈ N, |cn ( f )| =   (k)
f (t) e −i nt
dt 
2π [2π]
 +∞ 
+∞  +∞ 
cos xt 1 1
dt = 2(−1)n e−(2n+1)t cos xt dt.  | f (k) (t)| dt  2πM = M.
0 ch t n=0 0 2π [2π] 2π
Et, pour n ∈ N : M
On a donc : ∀ k ∈ N, |cn ( f )|  .
 +∞  |n|k
1 +∞ −(2n+1)t ixt
e−(2n+1)t cos xt dt = e (e + e−ixt )dt Comme M et |n| sont fixés (indépendamment de k) et que
0 2 0
 (−(2n+1)+ix)t +∞ M
1 e e(−(2n+1)−ix)t |n|  2, on a : k −→ 0,
= + |n| k∞
2 −(2n + 1) + ix −(2n + 1) − ix 0
  d’où, puisque |cn ( f )| ne dépend pas de k : |cn ( f )| = 0 , puis :
1 1 1 2n + 1
= + = . cn ( f ) = 0.
2 (2n + 1) − ix (2n + 1) + ix (2n + 1)2 + x 2
Ceci montre : ∀ n ∈ Z − {−1, 0, 1}, cn ( f ) = 0.
 +∞ 
+∞
cos xt 2(−1)n (2n + 1) D’autre part, puisque f est 2π-périodique et de classe C ∞ sur R,
D'où : ∂t = .
0 ch t n=0
(2n + 1)2 + x 2 f est 2π-périodique, de classe C 1 par morceaux et continue
π
D'autre part, d'après b), en remplaçant t par : sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet de convergence
2 normale, la série de Fourier de f converge normalement, donc
simplement, sur R et a pour somme f. On a donc :
πx 2 sh πx 
+∞
(−1)n+1 n π  
sh = 2 + x2
sin n n
2 π n=1
n 2 ∀ x ∈ R, f (x) = lim ck ( f ) ei kx
n∞
2 sh πx 
+∞
2p + 1 k=−n
= (−1) p , = c−1 ( f ) e−i x + c0 ( f ) + c1 ( f ) ei x .
π p=0
(2 p + 1)2 + x2

2) Réciproquement, soient (α, β,γ) ∈ C3 et


πx

+∞
(−1) (2 p + 1) p
π π sh
d'où, si x =
/ 0: = 2 = f : R −→ C, x −→ α e−i x + β + γ ei x .
(2 p + 1)2 + x2 2 sh πx πx .
4 ch
L’application f est 2π-périodique, de classe C ∞ et on a , pour
p=0
2
 (−1) p (2 p + 1)
 tout (n,x) ∈ N × R :
Comme la série d'applications x −→  
p0
(2 p + 1)2 + x 2 | f (n) (x)| = α(−i)n e−i x + β0n + γin ei x   |α| + |β| + |γ| ,
relève du TSCSA, l'étude du reste montre qu'elle converge uni-
formément sur [0; +∞[, d'où, en faisant tendre x vers 0 : donc f convient.
Finalement, l’ensemble des applications f convenant est :

+∞
(−1) p (2 p + 1) π  
= . f : R −→ C, x −→ α e−i x + β + γ ei x ; (α,β,γ) ∈ C3 .
p=0
(2 p + 1)2 4

331
7.21 a) • Soit a ∈ R . Il est clair que, pour toute f ∈ CM2π , Ceci montre que φ est uniformément continue, donc est conti-
τa f est 2π-périodique et continue, donc τa f ∈ C2π . nue.
• On a, pour tout λ ∈ R et toutes f,g ∈ C2π :
∀ t ∈ R, τa (λ f + g)(t) = (λ f + g)(t − a) 1
7.22 a) Pour tout α de ]1; +∞[, l'application t −→ t α + 1
= λ f (t − a) + g(t − a) = λτa ( f )(t) + τa (g))(t)
est intégrable sur ]0; +∞[, et :
= (λτa f + τa g)(t),
 +∞  1  +∞
dt dt dt
donc : τa (λ f + g) = λτa ( f ) + τa (g). = +
0 t +1
α
0 t +1
α
1 t +1
α
Ceci montre que τa est un endomorphisme de l’espace vecto-  1  1
dt dv
riel C2π . = +  
t α+1 1
• On a, pour toute f ∈ C2π : v= t 1 0 0
v 2 +1

  1  1
1  2 1 + t α−2
2
1 + u 1− α 1 1 −1
||τa f ||22 = τa f (t) dt = dt = u α du
2π [2π] 0 1 + tα [u = t α ] 0 1+u α
 2π  2π−a
1  2 1  2  1 1
= f (t − a) dt = f (u) du 1 1 u α −1 + u − α
2π 0 u=t−a 2π −a = du.
 α 0 1+u
1  2
= f (u) du = || f ||22 ,
2π [2π] 1 
+∞
b) On a : ∀u ∈ [0; 1[, = (−1)n u n ,
1+u n=0
donc : ∀ f ∈ C2π , ||τa f ||2 = || f ||2 .
d'où : ∀u ∈]0; 1[,
Il en résulte que τa, qui est déjà linéaire, est continue, donc
τa ∈ LC (C2π ), et que : |||τa |||  1. 1
1
+∞

u α −1 + u − α 1 1
La fonction constante 1 est élément de C2π et = (−1)n u n−1+ α + u n− α .
1+u n=0
||1||2 = 1, ||τa 1||2 = 1, d’où finalement : |||τa ||| = 1.
b) Soit f ∈ C2π fixée. Notons, pour n ∈ N :
Notons φ : R −→ C2π , a −→ τa f. f n : ]0; 1[−→ R , u −→ (−1)n (u n−1+ α + u n− α ) .
1 1


On a, pour tout (a,b) ∈ R2 : Ainsi, la série d'applications f n converge simplement sur
n 0
||φ(b) − φ(a)||2 = ||τb f − τa f ||2
 2π ]0; 1[ et a pour somme
1  2 1
2
= τb f (t) − τa ( f )(t) dt
2π 0 1
u α −1 + u − α
1
 2π S : u −→
1  2 1 .
= f (t − b) − f (t − a) dt
2
. 1+u
2π 0
Notons, pour n ∈ N , Rn le reste :
Puisque f : R −→ R est périodique et continue, d’après une
étude classique, f est uniformément continue sur R. 
n 
+∞
Rn = S − fk = fk .
Soit ε > 0 fixé. Il existe η > 0 tel que : k=0 k=n+1

∀ (u,v) ∈ R2 , |u − v|  η ⇒ | f (u) − f (v)|  ε .


Puisque S et les f k sont intégrables sur ]0; 1[, pour chaque n
Soit (a,b) ∈ R2 tel que |b − a|  η. de N , Rn est intégrable sur ]0; 1[, et :
 
On a alors : ∀ t ∈ R, (t − b) − (t − a) = |a − b|  η,  1  1
 1 −1 1 
+∞
  Rn (u) du = u α + u− α (−1)k u k du
donc : ∀ t ∈ R,  f (t − b) − f (t − a)  ε, 0 0 k=n+1
  2π  12  1  1 −1 1  (−1)
n+1 n+1
u
d’où : |φ(b) − φ(a)| 
1 2
ε dt = ε. = u α + u− α du,
2π 0 0 1+u
On a montré :   
 1   1 −11
1 u
n+1
d'où :  Rn (u) du  = u α + u− α du
∀ ε > 0, ∃ η > 0, ∀ (a,b) ∈ R , 2  1+u
0 0
 1
|b − a|  η ⇒ |φ(b) − φ(a)|  ε.  1 −1 1
 u α + u − α u n+1 du
0

332
 1  n+ 1 1 sin πx +∞
2(−1)n x sin πx
= u α + u n+1− α du ∀t ∈ R, f (t) = + cos nt.
0 πx n=1
π(x 2 − n 2 )
1 1 2 ,
= +  En particulier, en remplaçant t par 0 :
1 1 n+1
n+ +1 n+2−
α α sin πx +∞
2(−1)n x sin πx
 1 1= + ,
πx n=1
π(x 2 − n 2 )
et donc : Rn (u) du −−−→ 0.
0 n∞
d'où :
 
+∞
1

+∞  
On peut donc intervertir et , d'où : 2(−1)n+1 x 1 sin πx 1 1
0 n=0 2 − x 2)
= 1 − = − .
n=1
π(n sin πx πx sin πx πx
 1 1 +∞  1

1
u α −1 + u− α  1 1 d) D'après b) et c) :
du = (−1)n u n−1+ α + u n− α du
0 1+u n=0 0
 2

+∞   +∞ +∞ (−1)n+1

1 1 dt α
= (−1)n + . α =α+
1 1 0 tα + 1 n=1 n 2 −
1
n=0 n+ n+1−
α α  α2 
 (−1)n  (−1)n
D'après le TSCSA, les séries et  1 1 π
1 1 = α + π π − π= π.
n 0 n + n 0 n+1− sin sin
α α α α α
convergent, d'où :
 π
 1 1

+∞ 
+∞ +∞
1
u α −1 + u − α (−1)n (−1)n ∀α ∈]1; +∞[,
dt
= α
du = + On a prouvé :
tα + 1 π.
0 1+u n=0 n +
1 n=0 n + 1 −
1 0 sin
α α α

+∞
(−1)n 
+∞
(−1) p−1 t x−1
= + e) 1) Remarquer d'abord que t −→ est intégrable sur
[ p = n + 1] n=0 n + 1 p=1 p −
1 1+t
α α ]0; +∞[.

+∞  
1 1 Le changement de variable défini par u = t x fournit :
=α+ (−1)n −
1 1  +∞ x−1 
n=1 n+ n− t 1 +∞ 1
α α dt = du,
2 0 1+t x 0 1+ux
1

+∞ (−1)n

α  +∞ x−1
=α+ . t π
n=1 n 2 −
1 d'où, en utilisant d) : dt = .
0 1+t sin πx
α2
2) Remarquer d’abord que l’application t −→ t x−2 ln(1 + t) est
c) L'application f est 2π-périodique et continue par morceaux intégrable sur ]0 ; +∞[.
sur R, donc les coefficients de Fourier (trigonométriques) de
f existent. De plus, f est paire, donc les bn sont nuls, et, pour On a, par intégration par parties, pour tout (ε,A) ∈ ]0 ; +∞[2
tout n de N : tel que ε  A :
 π   A
2 2 π t x−2 ln (1 + t) dt
an = f (t) cos nt dt = cos xt cos nt dt
2π −π π 0 ε
 π  x−1  A  A x−1
1 t t 1
= cos(x + n)t + cos(x − n)t dt = ln (1 + t) − dt,
π 0 x −1 ε ε x −1 1+t
 
1 sin(x + n)t sin(x − n)t π d’où, en faisant tendre ε vers 0 et A vers +∞ :
= +
π x +n x −n 0  +∞
 
1 (−1) sin πx
n
(−1)n sin πx 2(−1)n x sin πx t x−2 ln(1 + t) dt
= + = .
π x +n x −n π(x 2 − n 2 ) 0
 1
1 t x−1 π
Puisque f est 2π-périodique, de classe C par morceaux et conti- 1 = dt = .
1−x 0 1+t (1 − x) sin πx
nue sur R, d'après le théorème de convergence normale, la série
de Fourier de f converge normalement (donc simplement) eat
3) Remarquer d'abord que t −→ est intégrable sur R.
sur R et a pour somme f, d'où : ebt + ect

333

On a : Puisque la série ασ(k) est à termes  0 et à sommes par-
 +∞  +∞ k 0
eat e(a−b)t
dt = dt tielles majorées (par 1), d’après un théorème du cours, la série

−∞ ebt + ect −∞ 1 + e
(c−b)t
ασ(n) converge.
 +∞ a−b n 0
u c−b 1
= du
[u = e (c−b)t
] 0 1 + u (c − b)u b) Considérons la suite réelle (u n )n0 définie, pour tout n ∈ N ,
 +∞ a−b −1
par : u n = αn s’il existe k ∈ N tel que n = σ(k), u n = 0 sinon,
1 u c−b et considérons, pour tout n ∈ N :
= du
c−b 0 1+u
f n : R −→ R, t −→ u n cos nt.
π
= . ∀ n ∈ N, ∀ t ∈ R, |u n cos nt|  u n ,
a−b On a :
(c − b) sin π
c−b donc : ∀ n ∈ N, || f n ||∞  u n .

4) Il s’agit d’un cas particulier de 3), pour b = −c, donc : Comme la série u n converge (d’après a)), par théorème de
 +∞ at n 0

e π π
dt =   =  . majoration pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞ ,
−∞ ch ct a + c πa n 0
2c sin π 2c cos 
2c 2c converge, donc f n converge normalement, donc unifor-
n 0
5) On applique le résultat de 4) à a et à −a, et on utilise un ar-
mément, sur R.
gument de parité :
 +∞   +∞ at D’après l’exercice 7.15, en notant
ch at 1 +∞ ch at e + e−at
dt = dt = dt 
+∞
0 ch ct 2 −∞ ch ct −∞ ch ct f : R −→ R, t −→ f (t) = u n cos nt ,
 0  +∞ −at
eat e π n=0
= dt + dt =  .
−∞ ch ct 0 ch ct πa f est 2π-périodique, continue, et, pour tout n ∈ N :
c cos
2c
an ( f ) = u n , bn ( f ) = 0 .
On a alors : ∀ n ∈ N, |an ( f )| + |bn ( f )| = u n .
7.23 a) Puisque αn −−−→ 0 et que les αn sont tous  0, il En particulier :
n∞
existe σ(0) ∈ N tel que : ασ(0) < 1 . ∀ k ∈ N, |aσ(k) ( f )| + |bσ(k) ( f )| = u σ(k) = ασ(k) .
Puisque αn −−−→ 0 et que 1 − ασ(0) > 0, il existe
n∞ Ainsi, il existe une infinité d’indices n ∈ N tels que :
σ(1) > σ(0) tel que ασ(0) + ασ(1) < 1 .
|an ( f )| + |bn ( f )|  αn ,
De proche en proche, on construit une extractrice σ telle que :
 n puisqu’il y a même égalité.
∀ n ∈ N, ασ(k) < 1.
k=0

334
Équations CHAPITRE 8
différentielles

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 336 • Résolution d’EDL1, avec ou sans second membre
Énoncés des exercices 339 • Étude des raccords éventuels
Du mal à démarrer ? 347 • Étude d’EDL1 matricielles
• Résolution de SDL1, avec ou sans second membre, à coefficients constants
Corrigés 351
• Résolution d’EDL2, avec ou sans second membre, à coefficients constants ou
variables
• Résolution de problèmes de Cauchy
• Étude qualitative de la solution maximale d’un problème de Cauchy
• Recherche de solutions dSE(0) pour une EDL1 ou une EDL2
• Résolution d’équations fonctionnelles, d’équations intégrales
• Étude d’inéquations différentielles
Par commodité, on utilise • Étude de propriétés qualitatives de solutions d’une EDL2.
les abréviations suivantes :
ED : équation différentielle
EDL1 : équation différen-
Points essentiels du cours
tielle linéaire du premier pour la résolution des exercices
ordre • Résolution des EDL1 normalisées, sans second membre (formule du cours),
EDL2 : équation différen- avec second membre (méthode de variation de la constante)
tielle linéaire du deuxiè- • Définition de la dérivée, théorème limite de la dérivée, pour l’étude des raccords
me ordre
• Résolution d’un SDL1 à coefficients constants, avec ou sans second membre,
SDL1 : système différentiel
réduction des matrices carrées
linéaire du premier ordre
SDL2 : système différentiel • Structure et dimension de l’espace des solutions d’une EDL2, avec ou sans
linéaire du deuxième second membre, normalisée, à termes continus sur un intervalle, théorème de
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

ordre Cauchy et Lipschitz linéaire, définition et propriétés du wronskien de deux


SSM : sans second membre solutions de (E0 )
ASM : avec second membre • Méthode de Lagrange pour trouver une deuxième solution d’une EDL2 SSM
• Méthode de variation des constantes pour trouver une solution d’une EDL2 ASM
• Résolution des EDL2 SSM à coefficients constants (intervention de l’équation
caractéristique), résolution des EDL2 à coefficients constants, avec second
membre exponentielle-polynôme
• Théorème de Cauchy et Lipschitz non linéaire.

335
Chapitre 8 • Équations différentielles

Les méthodes à retenir

Pour résoudre Appliquer le cours : la solution générale de (E0 ) sur I est donnée
une EDL1 SSM normalisée   
par : y : I −→ K, x −→ λ exp − a(x) dx , λ ∈ K.
(E0 ) y + ay = 0,
où a : I −→ K est continue sur
l’intervalle I, et y : I −→ K est
l’inconnue supposée dérivable sur I

• Résoudre d’abord l’EDL1 SSM associée (E0 ), cf. ci-dessus.


D’après le cours, la solution générale de (E) est la somme d’une
solution particulière de (E) et de la solution générale de (E0 ).
Il reste donc à chercher une solution particulière de (E).
• Chercher une solution particulière de (E).
∗ Il se peut que (E) admette une solution évidente.
Pour résoudre une EDL1 ASM
normalisée ➥ Exercice 8.21
(E) y + ay = b,
∗ Sinon, appliquer la méthode de variation de la constante qui,
où a,b : I −→ K sont continues sur connaissant une solution y0 de (E0 ) autre que la fonction nulle,
l’intervalle I, et y : I −→ K est consiste à chercher une solution particulière y de (E) sous la forme
l’inconnue, supposée dérivable sur I y = λy0 , où λ est la nouvelle fonction inconnue.
➥ Exercice 8.23

• On peut quelquefois grouper des termes de (E) pour faire apparaître


une dérivée d’une fonction simple.
➥ Exercice 8.1.

Résoudre (e) sur des intervalles sur lesquels α ne s’annule pas, puis
Pour résoudre
étudier les raccords, par continuité, par dérivabilité.
une EDL1 ASM non normalisée
➥ Exercice 8.1.
(e) αy + βy = γ ,
où α, β, γ : I −→ K

336
Les méthodes à retenir

Écrire la matrice A du système.


• Si A est diagonalisable, d’après le cours, la solution générale

n
de (S0 ) est donnée par : X : t −→ Ck eλk t Vk , où λ1 ,. . . ,λn
k=1
sont les valeurs propres de A, comptées avec leur ordre de multi-
Pour résoudre un SDL1 SSM, plicité, (V1 ,. . . ,Vn ) est une base de vecteurs propres respectivement
à coefficients constants (S0 ) associés à λ1 ,. . . ,λn , et C1 ,. . . ,Cn ∈ K.
➥ Exercice 8.4
• Si A n’est pas diagonalisable, trigonaliser A, en passant éventuel-
lement par les complexes, A = P T P −1 , où P ∈ GLn (K),
T ∈ Tn,s (K). Noter Y = P −1 X, se ramener à Y  = T Y, résoudre en
cascade, et revenir à X par X = PY. Le calcul de P −1 n’est pas
nécessaire.

• Si (S) possède une solution évidente, résoudre le SDL1 SSM asso-


cié (S0 ) , la solution générale de (S) étant la somme d’une solution
particulière de (S) et de la solution générale de (S0 ) .
➥ Exercice 8.6
Pour résoudre un SDL1 ASM,
à coefficients constants (S) • Si (S) n’a pas de solution évidente, diagonaliser ou trigonaliser la
matrice A de (S). Si, par exemple, A = P D P −1 où P ∈ GLn (K),
D ∈ Dn (K) , noter Y = P −1 X, C = P −1 B , se ramener à
Y  = DY + C, résoudre, et revenir à X par X = PY. Le calcul de
P −1 est ici nécessaire, pour exprimer C.
➥ Exercices 8.5, 8.30.
Si a, b sont des constantes, on sait, d’après le cours, exprimer la
solution générale de (E0 ), en utilisant l’équation caractéristique, cf.
Méthodes et exercices MPSI, ch. 10.
Sinon :
• Essayer de trouver deux solutions particulières de (E0 ), évidentes
ou simples, (y1 ,y2 ), formant famille libre. La solution générale
Pour résoudre une EDL2 SSM, de (E0 ) sur I est alors λ1 y1 + λ2 y2 , (λ1 ,λ2 ) ∈ K2 .
normalisée ➥ Exercices 8.8, 8.11, 8.13
 
(E0 ) y + ay + by = 0,
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• Sinon, essayer de trouver une solution évidente ou simple y1 de


où a,b,: I −→ K sont continues sur (E0 ) (un polynôme, une exponentielle, ...) ne s’annulant en aucun
l’intervalle I, point de I , puis appliquer la méthode de Lagrange, qui consiste à
et y : I −→ K est l’inconnue, chercher une deuxième solution particulière de (E0 ) sous la forme
supposée deux fois dérivable sur I y2 = λy1 , où λ est une fonction inconnue (non constante). La solu-
tion générale de (E0 ) est alors λ1 y1 + λ2 y2 , (λ1 ,λ2 ) ∈ K2 .
➥ Exercices 8.12, 8.34
• Suivant les éventuelles indications de l’énoncé, utiliser un change-
ment de variable et/ou un changement de fonction inconnue, ou
toute autre indication permettant de trouver une première solution.
➥ Exercices 8.7, 8.9 à 8.11, 8.33, 8.36.
337
Chapitre 8 • Équations différentielles

Résoudre d’abord l’EDL2 SSM associée (E0 ), cf. ci-dessus.


D’après le cours, la solution générale de (E) est la somme d’une solu-
tion particulière de (E) et de la solution générale de (E0 ).
Il reste donc à trouver une solution particulière de (E0 ).
• Chercher une solution de (E), évidente ou simple, ou d’une forme
suggérée par l’énoncé.
Pour résoudre une EDL2 ASM • Si (E0 ) est à coefficients constants et si g est une exponentielle-
normalisée polynôme, chercher une solution de la même forme, cf. Méthodes
(E) y + ay + by = g, et exercices MPSI, ch. 10.
où a,b,g : I −→ K sont continues • Sinon, appliquer la méthode de variation des constantes, qui consis-
sur l’intervalle I, te, connaissant une base (y1 ,y2 ) du K-espace vectoriel des solutions
et y : I −→ K est l’inconnue, de (E0 ), à chercher une solution particulière de (E) sous la forme
supposée deux fois dérivable sur I y = λ1 y1 + λ2 y2 , où λ1 , λ2 : I −→ K sont des fonctions incon-
nues, supposées dérivables sur I , en imposant λ1 y1 + λ2 y2 = 0 . On
 
λ1 y1 + λ2 y2 = 0
résout le système d’équations d’inconnues
λ1 y1 + λ2 y2 = g
λ1 ,λ2 (où g est le second membre de (E) normalisée). On déduit
λ1 ,λ2 , puisy = λ1 y1 + λ2 y2 .
➥ Exercices 8.15, 8.16.
Pour résoudre une EDL2 ASM, Résoudre (e) sur des intervalles sur lesquels α ne s’annule pas, puis
non normalisée étudier les raccords, par continuité, par dérivée première, par dérivée
seconde.
(e) αy + βy + γy = δ
➥ Exercices 8.8, 8.11.
Il faut aussi changer de fonction inconnue. Poser z(t) = y(x),
Calculer y(x), y  (x), y  (x) (si nécessaire) en fonction de x, z(t),
Pour effectuer un changement de z  (t), z  (t), reporter dans (E), et se ramener à une ED (F) d’inconnue
variable t = ϕ(x) dans une ED (E) z : t −→ z(t). Pour que la méthode ait un intérêt, il faut que (F) soit
d’inconnue y : x −→ y(x) plus simple que (E).
Si (E) est une EDL2 à coefficients variables, souvent (F) sera une
EDL2 à coefficients constants.
➥ Exercices 8.10, 8.33, 8.38.
D’une part, montrer, par application du théorème de Cauchy et
Pour calculer la solution maximale Lipschitz, que (C) admet une solution maximale et une seule. D’autre
d’un problème de Cauchy (C), part, calculer une solution y de (C), en imposant éventuellement une
quand c’est possible condition du genre : y ne s’annule en aucun point.
➥ Exercices 8.20, 8.27 à 8.29.
Pour étudier qualitativement la Souvent, raisonner par l’absurde, et montrer qu’alors on pourrait pro-
solution maximale d’un problème longer strictement y en une solution de (C), ce qui contredirait la
de Cauchy, par exemple pour maximalité de y.
préciser la nature de l’intervalle de
définition de la solution maximale ➥ Exercices 8.40, 8.47, 8.48, 8.52.

338
Énoncés des exercices

Pour déterminer une ou des Déterminer d’abord toutes les solutions de l’ED, puis, parmi ces solu-
solutions d’une ED satisfaisant tions, chercher celle (celles) qui satisfait (satisfont) la condition sup-
une condition supplémentaire plémentaire.
➥ Exercice 8.13.
Pour résoudre Essayer de se ramener à une ED, en utilisant la dérivation.
une équation fonctionnelle
ou une équation intégrale ➥ Exercices 8.26, 8.37, 8.41.


+∞
Supposer que y : x −→ y(x) est dSE(0), y(x) = an x n .
n=0
Remplacer, dans (E), y(x), y  (x), y  (x) (si nécessaire) par des
Pour trouver
sommes de séries entières, puis identifier en utilisant un argument
des solutions y d’une ED (E)
d’unicité pour le DSE(0) du second membre. En déduire an en fonc-
développables en série entière en 0
tion de n. Réciproquement, considérer la série entière obtenue, mon-
trer que son rayon est > 0 ; sa somme vérifie (E) d’après le calcul
direct, si celui-ci a été mené par équivalences logiques successives.
➥ Exercice 8.35.

Pour résoudre des exercices Penser à utiliser le théorème de Cauchy et Lipschitz linéaire et/ou à
abstraits sur des EDL2 faire intervenir le wronskien de deux solutions de (E).
➥ Exercices 8.42 b), 8.43, 8.44.

Énoncés des exercices


8.1 Exemple d’EDL1 non normalisée
Résoudre l’ED (E) x y  + y = Arctan x, d’inconnue y : R −→ R dérivable sur R.
8.2 Étude d’inéquations différentielles linéaires du premier ordre
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Soient a,b : [0 ; +∞[−→ R continues, y,z : [0 ; +∞[−→ R dérivables telles que :


y   ay + b, z   az + b, y(0)  z(0) .
Montrer : y  z.

À cet effet, considérer U = e−A (y − z), où A désigne une primitive de a sur [0 ; +∞[.
8.3 Équation différentielle d’une famille de fonctions
λ
On note, pour λ ∈ R, yλ : R −→ R, x −→ yλ (x) = sh x + .
ch x
Former une EDL1 normalisée satisfaite par toutes les yλ , c’est-à-dire trouver deux applications
a,b : R −→ R continues telles que : ∀ λ ∈ R, yλ + ayλ = b.

339
Chapitre 8 • Équations différentielles

8.4 Exemple de SDL1 SSM, à coefficients constants, à matrice diagonalisable


 
 x = 2x − 2y + z


Résoudre le SDL1 : (S) y  = 2x − 3y + 2z d’inconnues x,y,z : R −→ R dérivables


 
z = −x + 2y
(la variable sera notée t).

8.5 Exemple de SDL1 ASM, à coefficients constants, à matrice diagonalisable


 
 x = −x + y − z + t + 1


Résoudre le SDL1 : (S) y  = −4x + 3y − 4z + 4t + 1


 
z = −2x + y − 2z + 2t + 1
d’inconnues x,y,z : R −→ R d érivables (la variable étant notée t ) .

8.6 Exemple de SDL1 ASM, à coefficients constants, à matrice diagonalisable


 
 x = −x + y + z − 1


Résoudre le SDL1 (S) y  = x − y + z − 1 d’inconnues x,y,z : R −→ R dérivables


 
z = x +y−z−1
(la variable sera notée t).

8.7 Résolution d’une EDL2 SSM par changement de fonction inconnue

Résoudre l’EDL2 : (E0 ) (x 2 + 1)y  − (3x 2 − 4x + 3)y  + (2x 2 − 6x + 4)y = 0,


d’inconnue y : R −→ R deux fois dérivable, en utilisant le changement de fonction inconnue
z = (x 2 + 1)y.

8.8 Résolution d’une EDL2 SSM par recherche d’une solution polynomiale, étude de raccord

Résoudre l’EDL2 : (e) x(x 2 + 3)y  − (4x 2 + 6)y  + 6x y = 0,


d’inconnue y : R −→ R deux fois dérivable, sur tout intervalle ouvert non vide I de R. À cet effet,
on pourra chercher des solutions polynomiales.
Préciser la dimension de l’espace vectoriel S I des solutions de (e) sur I.

8.9 Résolution d’une EDL2 SSM par changement de variable

Résoudre l’EDL2 : (E) (1 − x 2 )y  − x y  + y = 0, d’inconnue y : ] − 1 ; 1[−→ R deux


fois dérivable, à l’aide du changement de variable défini par t = Arcsin x .

8.10 Résolution d’une EDL2 SSM par changement de variable puis changement de fonction
inconnue

Résoudre l’EDL2 : (E) x 4 y  − y = 0, d’inconnue y : ]0 ; +∞[−→ R deux fois dérivable,


1
en utilisant le changement de variable t = , puis le changement de fonction inconnue
x
u(t) = t z(t), où z(t) = y(x).

8.11 Résolution d’une EDL2 SSM par recherche de deux solutions particulières, étude de raccord
Résoudre l’EDL2 : (e) x y  + (x − 2)y  − 2y = 0, d’inconnue y : I −→ R deux fois déri-
vable sur I, sur tout intervalle ouvert I de R. À cet effet, on pourra chercher une solution particu-
lière polynomiale et une solution particulière de la forme x −→ eαx , α ∈ R .

340
Énoncés des exercices

8.12 Résolution d’une EDL2 SSM par solution évidente et méthode de Lagrange
Résoudre l’EDL2 : (E) x 2 (x + 1)y  − x(x 2 + 4x + 2)y  + (x 2 + 4x + 2)y = 0
d’inconnue y : ]0 ; +∞[−→ R deux fois dérivable.
8.13 Résolution d’un problème de Cauchy linéaire d’ordre 2
Déterminer toutes les applications y : ] − 1 ; 1[−→ R deux fois dérivables, telles que :
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, (1 − x 2 )y  (x) + 2x y  (x) − 2y(x) = 0, y(0) = 3, y  (0) = 4.
À cet effet, on pourra chercher des solutions polynomiales de l’ED.
8.14 Étude d’une EDL2 SSM avec une condition initiale

y  − x y  + y = 0 (E)
On considère le problème : (P)
y  (0) = 0
d’inconnue y : R −→ R deux fois dérivable.

a) Montrer que, si y est solution de (E), alors y est trois fois dérivable et y (3) = x y .
b) En déduire l’ensemble S des solutions de (P).
8.15 Résolution d’une EDL2 ASM, méthode de variation des constantes
1
Résoudre l’EDL2 : (E) y  + y = , d’inconnue y : ] − π/2 ; π/2[−→ R, deux fois
cos x
dérivable.
8.16 Résolution d’un problème de Cauchy linéaire d’ordre 2

y  + y = tan2 x (E)
Résoudre le problème de Cauchy : (P)
y(0) = 0, y  (0) = 0
d’inconnue y : ] − π/2 ; π/2[−→ R deux fois dérivable.
8.17 Résolution d’une EDL4 SSM, à coefficients constants, par deux méthodes

On considère l’EDL4 : (E) y (4) − 2y  + y = 0, d’inconnue y : R −→ R quatre fois dérivable.


a) Résoudre (E) en admettant que les résultats du cours sur les EDL2 SSM à coefficients constants
sont aussi valables, de façon analogue, à l’ordre 4.
b) 1) Est-ce que x −→ ex est solution de (E) ?
2) En notant z : R −→ R, x −→ y(x) e−x , montrer que (E) se ramène à une EDL2 d’inconnue
z  et en déduire une résolution de (E).
8.18 Former une EDL2 pour laquelle des fonctions données sont solutions
Soient I un intervalle de R (non vide ni réduit à un point), y1 ,y2 : I −→ R de classe C 2, telles
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

que l’application w, définie par w = y1 y2 − y1 y2 , ne s’annule en aucun point de I. Montrer qu’il
existe un couple unique ( p,q) d’applications continues de I dans R tel que y1 et y2 soient solu-
tions sur I de l’EDL2 (E0 ) y  + py  + qy = 0, et calculer ce couple ( p,q).
8.19 Obtention de propriétés des solutions d’une EDL2 à l’aide d’une fonction auxiliaire
Montrer que toutes les solutions y de (E) y  + ex y = 0 sur [0 ; +∞[sont bornées. À cet effet,
on pourra considérer U = y 2 + e−x y  2 .
8.20 Exemple de problème de Cauchy
 y
 y =
Trouver toutes les y : ]0 ; +∞[−→ R dérivables telles que : x + y2

y(2) = 1.
341
Chapitre 8 • Équations différentielles

8.21 Étude d’une EDL1


Déterminer l’ensemble a ∈ R tels qu’il existe f : [0 ; +∞[−→ R dérivable telle que :

∀ x ∈ [0 ; +∞[, f  (x) = f (x) − x 2 + x et f (x) > 0 , f (1) = a.

8.22 Exemple d’inéquation différentielle du premier ordre


Soit f : [0 ; +∞[−→ R de classe C 1 telle que : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, x f  (x) + 2 f (x)  4x 2 .

Démontrer : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x)  x 2 .

8.23 Exemple d’équation se ramenant à une EDL1


Soit a ∈ R . Déterminer l’ensemble des applications f : R −→ R, de classe C 1, telles que :
f (x) − f (a) 1 
∀ x ∈ R − {a}, = f (x) + f  (a) .
x −a 2

8.24 Étude de solutions d’une EDL1 matricielle SSM à coefficients constants


Soient n ∈ N∗ , A ∈ Mn (C). On considère l’ED (E) X  = AX , d’inconnue X : R −→ Mn,1 (C)
dérivable. Soient α,β ∈ C, U,V ∈ Mn,1 (C). On note :

F : R −→ Mn,1 (C), G : R −→ Mn,1 (C), H = F + G .


t −→ eαt U t −→ eβt V
Montrer que F et G sont solutions de (E) sur R si et seulement si H est solution de (E) sur R.

8.25 Étude d’un problème de Cauchy linéaire SSM à coefficients constants


Montrer que le problème de Cauchy linéaire
 
x = −x + y, y  = −y + z, z  = −z + x
x(0) = 1, y(0) = j, z(0) = j2 ,
d’inconnues x,y,z : R −→ C dérivables, admet une solution et une seule, notée (x,y,z), et que,
pour tout t ∈ R, les points x(t), y(t), z(t) forment, dans le plan complexe, un triangle équilatéral
direct.
À cet effet, on pourra considérer U = x + jy + j2 z.

8.26 Exemple d’équation intégrale


Trouver toutes les applications f : ] − 1 ; 1[−→ R continues telles que :
 x
2
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = 1 + f (t) dt .
0

8.27 Exemple de résolution d’un problème de Cauchy, équation de Riccati


Déterminer la solution maximale y du problème de Cauchy :
3 1
(C) y  = − y + x y 2 et y(2) = .
x 3
8.28 Exemple de résolution d’un problème de Cauchy, équation incomplète en x

y  + cos y = 0
Montrer que le problème de Cauchy (C) admet une solution maximale et une
y(π) = 0
seule, et déterminer celle-ci.
342
Énoncés des exercices

8.29 Exemple d’étude d’un problème de Cauchy


Déterminer l’ensemble des c ∈ ]0 ; +∞[ tels qu’il existe y : [0 ; 1] −→ R dérivable telle que :
y  = −(c2 + y 2 ) et y(1) = 0.
8.30 Résolution d’un SDL1 SSM à coefficients constants, à matrice non diagonalisable
Résoudre le SDL1 : (S) x  = 2x − y + 2z, y  = 10x − 5y + 7z, z  = 4x − 2y + 2z
d’inconnues x,y,z : R −→ R dérivables.
8.31 Étude d’un SD non linéaire
a) Montrer que le problème de Cauchy
2 1 4 2
(C) x  = (t − 1)x y − x + y, y  = (2t + 1)x y − x + y, x(0) = 1, y(0) = 1
3 3 3 3
admet une solution maximale et une seule, notée (x,y).
b) Établir que l’application z : t −→ (2t + 1)x(t) − (t − 1)y(t) est constante et calculer cette
constante.
8.32 Recherche de solutions dSE(0) pour une EDL1
On considère l’EDL1 : (E) (1 − x)y  + y = g, où g : ] − 1 ; 1[−→ R est donnée, continue,
et y : ] − 1 ; 1[−→ R est l’inconnue, dérivable.
On note : (E0 ) (1 − x)y  + y = 0.
a) Résoudre (E0 ).

+∞
b) On suppose, dans cette question, que g est développable en série entière en 0, g(x) = bn x n ,
n=0
de rayon  1. Montrer que (E) admet au moins une solution y développable en série entière en 0,
+∞
y(x) = an x n ,de rayon  1, et montrer :
n=0

n−1 
1
a1 = −a0 + b0 et ∀ n  2, an = kbk .
n(n − 1) k=0

x
c) On suppose, dans cette question : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, g(x) = − ln 1 − .
2
En utilisant b), déterminer une solution y de (E) sous forme d’une somme de série entière, puis
exprimer y à l’aide de fonctions usuelles.
8.33 Résolution d’une EDL2 ASM par changement de variable
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Résoudre l’ED (E) x 2 y  − 2y = x 2 ln x, d’inconnue y : ]0 ; +∞[−→ R deux fois déri-


vable, par le changement de variable t = ln x.
8.34 Résolution d’une EDL2 SSM par recherche d’une solution polynomiale
Résoudre l’ED (E) x(x 2 − 1)y  − 2(x 2 − 1)y  + 2x y = 0,
d’inconnue y : ]1 ; +∞[−→ R deux fois dérivable, sachant qu’il existe une solution polynomiale
autre que la fonction nulle.
8.35 Recherche des solutions dSE(0) d’une EDL2 ASM
a) Trouver les solutions dSE(0) de l’ED (e) x 2 y  + 6x y  + (6 − x 2 )y = −1.
b) Exprimer la (ou les) fonction obtenue en a) à l’aide des fonctions usuelles.

343
Chapitre 8 • Équations différentielles

8.36 Résolution d’une EDL2 ASM par diverses méthodes


On considère l’ED : (E) x y  − 2(x − 1)y  + (x − 2)y = x ex ,
d’inconnue y : ]0 ; +∞[−→ R deux fois dérivable. Résoudre (E) par trois méthodes :
1) à l’aide du changement de fonction inconnue z = e−x y
2) à l’aide du changement de fonction inconnue u = y  − y
3) en cherchant des solutions particulières de l’EDL2 SSM associée (E0 ) sous la forme
x −→ x α ex , où α ∈ Z est une constante à choisir, puis en appliquant la méthode de variation des
constantes.
8.37 Exemple d’équation fonctionnelle se ramenant à une EDL2
Trouver toutes les applications f : [−1 ; 1] −→ R dérivables telles que :
∀ t ∈ R, f ( cos t) = ( cos t) f  ( sin t) .
8.38 Exemple de SD1 non linéaire se ramenant à des EDL2
Trouver tous les couples ( f,g) d’applications de ]0 ; +∞[ dans R, dérivables, telles que :

 g(x)  f (x)
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = − et g (x) = − .
x x

8.39 Exemple d’EDL2 matricielle


Soient n ∈ N∗ , S ∈ S++
n . Montrer que toutes les solutions X : R −→ Mn,1 (R) de l’EDL

X + S X = 0 sont bornées.

8.40 Étude qualitative des solutions d’un problème de Cauchy



y  = 2x + y 2
a) Montrer que le problème de Cauchy (C) admet une solution maximale et une
y(0) = 0
seule, notée f .
b) Montrer que f est de classe C ∞ au voisinage de 0 et former le développement limité à
l’ordre 11 en 0 de f.

8.41 Exemple d’équation intégrale, équation de convolution


Trouver toutes les applications f : R −→ R continues telles que :
 x
∀ x ∈ R, f (x) = −1 − (2x − t) f (t) dt .
0

8.42 Zéros des solutions d’une EDL2


Soient I un intervalle de R (ni vide ni réduit à un point), p : I −→ R continue sur I.
a) Soit z : I −→ R une application dérivable telle que z  + pz > 0. Montrer que z admet au plus
un zéro dans I.
b) Soient q : I −→ R continue telle que q < 0, y : I −→ R deux fois dérivable, autre que l’ap-
plication nulle, telle que y  + py  + qy = 0. Montrer que yy  admet au plus un zéro dans I.

8.43 Parité, imparité de solutions d’une EDL2


Soient p : R −→ R continue impaire, q : R −→ R continue paire.
On considère l’ED (E0 ) y  + py  + qy = 0, d’inconnue y : R −→ R deux fois dérivable.

344
Énoncés des exercices

a) Montrer que, pour toute solution f de (E0 ) sur R, l’application g : R −→ R symétrisée


x −→ f (−x)
de f, est aussi solution de (E0 ).
b) 1) Montrer qu’il existe une solution f 1 de (E0 ) unique telle que :
f 1 (0) = 1, f 1 (0) = 0, f 1 est paire.

2) Montrer qu’il existe une solution f 2 de (E0 ) unique telle que :


f 2 (0) = 0, f 2 (0) = 1, f 2 est impaire.

3) Établir que ( f 1 , f 2 ) est une base du R-ev S0 des solutions de (E0 ) sur R.
8.44 Étude de solutions d’une EDL2
On note S0 l’ensemble des solutions y : ]0 ; +∞[−→ R de l’ED :

1
(E0 ) y  + y  − x + 1 + y = 0.
x
a) Montrer que S0 est un plan vectoriel inclus dans C ∞ ( ]0 ; +∞[,R).
 
b) Montrer que l’ensemble S = y ∈ S0 ; y(1) = 2 est une droite affine.

c) Soit y ∈ S. Calculer la courbure γ y de la courbe représentative de y en le point d’abscisse 1, en


fonction de y  (1).
d) Quelle est la valeur maximale de γ y lorsque y décrit S ? En donner une valeur approchée à
10−3 près.
8.45 Étude d’une inéquation différentielle du deuxième ordre
Soient (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b, f : [0 ; +∞[−→ R de classe C 2 telle que :

∀ x ∈ [0 ; +∞[, a 2 f (x)  f  (x)  b2 f (x) .


Montrer, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
sh (ax) sh (bx)
f (0) ch (ax) + f  (0)  f (x)  f (0) ch (bx) + f  (0) .
a b
8.46 Résolution d’une ED2 non linéaire avec conditions initiales
Trouver tous les couples (I,y) où I est un intervalle ouvert de R tel que 0 ∈ I et y : I −→ R deux
 
yy + y  2 = 0
fois dérivable sur I telle que :
y(0) = 1, y  (0) = 1.
8.47 Étude qualitative des solutions maximales d’une ED non linéaire
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Soit f : R2 −→ R une application de classe C 1 et bornée. Montrer que toute solution maximale
de l’ED (E) y  = f (x,y) est définie sur R.
8.48 Étude qualitative de la solution maximale d’un problème de Cauchy
1
On considère le problème de Cauchy (C) suivant : y  = et y(0) = 0,
1 + x 2 + y2
où la variable (réelle) est notée x et la fonction inconnue (à valeurs réelles) est notée y.
1) Montrer que (C) admet une solution maximale et une seule, encore notée y.
Que peut-on dire de l’intervalle de définition I de y ?
Que peut-on dire de toute solution de (C), vis-à-vis de la solution maximale y ?
345
Chapitre 8 • Équations différentielles

2) Établir que I est symétrique par rapport à 0 et que y est impaire.


On pourra, à cet effet, considérer J = {x ∈ R ; −x ∈ I } et z : J −→ R .
x −→ −y(−x)
On note encore y la restriction de l’application précédente à I ∩ [0 ; +∞[.
3) Montrer que y est strictement croissante, à valeurs  0, majorée.
4) Établir que l’extrémité droite de l’intervalle de définition de y est +∞.
π
5) Démontrer que y admet en +∞ une limite finie, notée , et que : 0 < < .
2
6) Montrer que y est de classe C ∞ et concave sur [0 ; +∞[.
7) Tracer l’allure de la courbe représentative de y.
On précisera la demi-tangente en O et la concavité.
8) Montrer que y admet un développement limité à l’ordre 5 en 0 et calculer celui-ci.
8.49 Étude de périodicité pour les solutions d’un SDL1
Soient T ∈ ]0 ; +∞[, A : R −→ Mn (C) continue, T -périodique. On considère l’ED
(E0 ) X  = AX, d’inconnue X : R −→ Mn,1 (C) dérivable sur R. Montrer qu’il existe une solu-
tion X de (E) sur R autre que l’application nulle, et λ ∈ C tels que :
∀ t ∈ R, X (t + T ) = λX (t) .
8.50 Étude d’une ED matricielle non linéaire
Soient a ∈ ]0 ; +∞[, n ∈ N∗ , A ∈ GLn (R), X : ] − a ; a[−→ Mn (R) dérivable telle que :

∀ t ∈ ] − a ; a[, X  (t)X (t) = A
X (0) = In .
a) Démontrer : ∀ t ∈ ] − a ; a[, X (t)A = AX (t).
b) On suppose ici, de plus, que A est symétrique. Démontrer que, pour tout t ∈ ] − a ; a[ , X (t)
est symétrique.
8.51 Inégalité sur des intégrales relatives à des solutions d’une EDL2
On note S0 l’ensemble des applications y : R −→ R deux fois dérivables sur R et solutions sur R
de l’EDL2 : (E0 ) y  − x 2 y  + y = 0.
 0  1
Montrer qu’il existe α ∈ R∗+ tel que : ∀ y ∈ S0 , |y  − y  |  α |y  + y  |.
−1 0

8.52 Étude de périodicité pour des solutions d’une EDL2 SSM


Soient T ∈ ]0 ; +∞[, f : R −→ C T-périodique et continue, (y1 ,y2 ) une base du C-espace vec-
toriel des solutions sur R de l’EDL2 SSM : (E0 ) y  + f y = 0 .

a) Montrer qu’il existe (α1 , β1 , α2 , β2 ) ∈ C4 unique tel que :

∀ k ∈ {1,2}, ∀ x ∈ R, yk (x + T ) = αk y1 (t) + βk y2 (t) .



α1 β1
b) Démontrer que la matrice A = est inversible.
α2 β2

346
Du mal à démarrer ?

Du mal à démarrer ?

8.1 Remarquer : x y  + y = (x y) . 8.11 Chercher une éventuelle solution polynomiale, en cher-
chant d’abord son degré. Chercher une solution particulière
Étudier la dérivabilité en 0 de la fonction obtenue.
sous la forme x −→ eαx , α ∈ R fixé à trouver. Montrer que la
8.2 Calculer U  et montrer : U   0 . famille des deux fonctions obtenues est libre et en déduire la
solution générale de (e) sur ] − ∞ ; 0[ et sur ]0 ; +∞[ . Étudier le
8.3 Calculer yλ et obtenir une relation simple liant yλ et yλ .
raccord en 0.
8.4 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. Montrer
8.12 Il s’agit d’une EDL2 SSM normalisable sur ]0 ; +∞[ .
que la matrice de (S) est diagonalisable et la diagonaliser.
Remarquer la solution évidente y1 : x −→ x. Chercher une
Appliquer enfin la formule du cours donnant la solution géné-
deuxième solution par la méthode de Lagrange.
rale.
8.13 Chercher une solution polynomiale de (E), en cherchant
8.5 Il s’agit d’un SDL1 ASM, à coefficients constants. Montrer
d’abord son degré. Obtenir deux solutions de (E) formant famil-
que la matrice A de (S) est diagonalisable et la diagonaliser :
le libre. En déduire la solution générale de (E). Enfin, traduire les
A = P D P −1 , avec les notations usuelles.
  conditions imposées en 0.
x
Noter X =  y  , B(t) le second membre, U = P −1 X , 8.14 a) Exprimer y  en fonction de x, y, y  .
z
b) Si y convient, résoudre l’EDL1 SSM d’inconnue y  et tenir
C = P −1 B, et se ramener à la résolution de l’équation
compte de y  (0) = 0. En déduire y .
U  = DU + C.

8.6 Ne pas oublier d’étudier la réciproque.


Il s’agit d’un SDL1 ASM, à coefficients constants. Montrer
que la matrice A de (S) est diagonalisable et déterminer valeurs 8.15 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisée sur l’intervalle
propres et sous-espaces propres. Remarquer une solution évi- I = ] − π/2 ; π/2[. Résoudre l’EDL2 SSM (E0 ) associée, puis
dente de (S). appliquer la méthode de variation des constantes.

8.7 1re méthode : Calculer z, z  , z  en fonction de x, y, y  , y  8.16 Résoudre (E) en utilisant la méthode de variation des
et grouper convenablement des termes dans l’équation (E) pour constantes, puis traduire la condition en 0.
faire apparaître z  , z  , z. Se ramener à une EDL2 SSM à coeffi-
8.17 a) Il s’agit d’une EDL4 SSM, à coefficients constants. Former
cients constants.
l’équation caractéristique et en déduire (par généralisation du
2e méthode : Calculer y, y  , y  en fonction de x, z, z  , z  et résultat à l’ordre 2) la solution générale de (E).
reporter dans (E).
b) 2) Noter z = y ex , donc y = e−x z, reporter dans (E), et se rame-
8.8 Il s’agit d’une EDL2 SSM non normalisée. Chercher une ner à une EDL2 (F) d’inconnue z . Résoudre (F), en déduire z, puis
solution polynomiale en cherchant d’abord son degré. Obtenir y . Contrôler la cohérence des réponses obtenues en a) et en b).
ainsi deux solutions polynomiales formant famille libre. En
8.18 Résoudre le système d’inconnues p,q formé par les deux
déduire la solution générale de (E) sur ] − ∞ ; 0[ et sur
équations vérifiées par y1 ,y2 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

]0 ; +∞[ . Étudier le raccord en 0.


8.19 Calculer U  .
8.9 Noter t = Arcsin x (donc x = sin t ) et y(x) = z(t) .
Calculer y(x), y  (x), y  (x) en fonction de x, z(t), z  (t), z  (t) et 8.20 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz.
reporter dans (E). Se ramener à une EDL2 SSM à coefficients
2) Montrer que, si y ne s’annule en aucun point, l’ED se ramène
constants, d’inconnue z. 
x 
1 à : y = . En déduire une solution du problème de Cauchy.
8.10 Noter t = et z(t) = y(x) . Calculer y(x), y  (x) , y  (x) en y
x  Conclure.
fonction de x, z(t), z (t), z  (t) et reporter dans (E). Se ramener
ainsi à une EDL2 (F) d’inconnue z. Noter u = t z , calculer z, z  , z  8.21 Résoudre l’EDL1 (E) y  = y − x 2 − x , d’inconnue
en fonction de t, u, u  , u  et reporter dans (F). Se ramener ainsi y : [0 ; +∞[−→ R dérivable. Traduire ensuite les conditions
à une EDL2 à coefficients constants, d’inconnue u. imposées.

347
Chapitre 8 • Équations différentielles

8.22 Considérer U : x −→ x 2 f (x) − x 4 , calculer U  . A = P T P −1 . Noter U = P −1 X , se ramener à U  = T U,


2 résoudre en cascade, puis revenir à X.
8.23 Résoudre l’EDL1 SSM y  − y = 0.
x −a
8.31 a) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz.
En déduire le changement de fonction inconnue :
f (x) b) Calculer z  .
g : R − {a} −→ R, x −→ g(x) = .
(x − a)2 
+∞

Déterminer g , puis f, et utiliser le raccord en a. 8.32 b) Noter y = an x n (de rayon > 0) , reporter dans (E),
n=0

Ne pas oublier d’étudier la réciproque. obtenir une relation entre an+1 , an , bn . En considérant
u n = n(n − 1)an , déduire an en fonction de n.
8.24 1) Un sens est immédiat.
Réciproquement, montrer que la série entière ainsi définie est
2) Réciproquement, si H est solution de (E), dériver, prendre les de rayon  1 .
valeurs en 0 et déduire AU = αU et AV = βV , puis conclure.

+∞
2(1 − 2−n ) n
c) Obtenir : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y(x) = x .
8.25 D’après un exercice de Première année (Méthodes et n=2
n(n − 1)
exercices MPSI, ex. 2.27 a)), les points x(t), y(t), z(t) forment,
1
dans le plan complexe, un triangle équilatéral direct si et seule- Rappeler les DSE(0) des fonctions t −→ , et
1−t
ment si : x(t) + jy(t) + j2 z(t) = 0. Considérer U = x + jy + j2 z,
calculer U  , et déduire U = 0 . t −→ −ln(1 − t), et déduire, par primitivation, la somme de la
 t n+1
8.26 série entière , puis y(x).
1) Soit f convenant. Montrer que f est de classe C 1 sur n(n + 1)
n 1
] − 1 ; 1[ et satisfait un problème de Cauchy (C). Appliquer le
théorème de Cauchy et Lipschitz pour déduire que (C) admet 8.33 Noter t = ln x, z(t) = y(x). Calculer y(x), y  (x) , y  (x) en
une solution maximale et une seule. Chercher une solution fonction de x, z(t), z( (t), z  (t), et reporter dans (E). Se ramener
de (C) ne s’annulant en aucun point. En déduire f. ainsi à une EDL2, à coefficients constants, avec second membre
exponentielle-polynôme, que l’on sait résoudre. Revenir à y .
2) Étudier la réciproque.
8.34 1) Chercher une éventuelle solution polynomiale en cher-
8.27 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz pour
chant d’abord le degré. Obtenir y1 : x −→ x 2 − 1.
obtenir l’existence et l’unicité d’une solution maximale y de (C).
2) Chercher une deuxième solution de (E) par la méthode de
2) Chercher une solution y de l’ED ne s’annulant en aucun point,
1 Lagrange.
en utilisant le changement de fonction inconnue z = .
y
3) Conclure.
Conclure.

+∞
8.28 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz pour 8.35 a) Noter y = an x n (de rayon > 0), reporter dans (E),
obtenir l’existence et l’unicité d’une solution maximale de (C). n=0
obtenir une relation de récurrence sur les an et déduire an.
2) Chercher une solution y de l’ED telle que cos y ne s’annule en
Réciproquement, montrer que la série entière obtenue
aucun point. En déduire la solution maximale.  x2p
− , est de rayon infini.
Conclure. p0
(2 p + 3)!

8.29 Pour c ∈ ]0 ; +∞[ fixé, résoudre l’ED (E)


b) Exprimer y(x), obtenu ci-dessus, à l’aide de sh x .
y  = −(c2 + y 2 ) , Ne pas oublier l’examen du cas x = 0 .
d’inconnue y : [0 ; 1] −→ R dérivable, et traduire ensuite
8.36 1) Noter z = e−x y, d’où y = ex z. Calculer y, y  , y  en fonc-
y(1) = 0 .
tion de x, z, z  , z  , reporter dans (E) et se ramener à une EDL1
Conclure. d’inconnue z  . Résoudre, déduire z  puis z, puis y .

8.30 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. La matri- 2) Noter u = y  − y, donc u  = y  − y  . Dans (E), grouper des
ce A du système n’est pas diagonalisable, mais est trigonali- termes pour faire apparaître u et u  . Se ramener à une EDL1 d’in-
sable. Obtenir P ∈ GL3 (R), T ∈ T3,s (R) telles que : connue u. Résoudre, déduire u, puis une EDL1 sur y , puis y .

348
Du mal à démarrer ?

3) Chercher des solutions particulières de (E0 ) sous la forme 8.43 b) 1) et 2) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz
ex linéaire.
y : x −→ x α ex , α ∈ Z. Obtenir y1 : x −→ et y2 : x −→ ex .
x
Appliquer la méthode de variation des constantes. 8.44 a) • Montrer que S0 est un plan vectoriel.

8.37 Il ne s’agit pas d’une ED, puisque l’équation fait intervenir • Montrer que, pour toute y ∈ S0, y est de classe C ∞ , par un rai-
les valeurs de f et f  en deux points variables différents. sonnement par récurrence.

1) Soit f convenant. Noter x = sin t, montrer que f est deux fois b) Exploiter l’application
 
dérivable sur ] − 1 ; 1[, et déduire que f satisfait une EDL2 SSM, θ : S0 −→ R2 , y −→ y(1), y  (1) ,
à coefficients constants. Résoudre celle-ci et déduire f.
qui, d’après le cours, est une bijection linéaire.
2) Étudier la réciproque.
c) Se rappeler que la courbure γ y de la courbe représentative de
8.38 1) Soit ( f,g) convenant. Montrer que f et g sont deux fois y en le point d’abscisse 1 est donnée par :
dérivables et vérifient une EDL2 SSM d’Euler (1). Noter y  (1)
γy = .
t = ln x, u(t) = f (x). Calculer f (x), f  (x), f  (x) en fonction 1 + y  (1)
2 3/2

de x, u(t), u  (t), u  (t) , et reporter dans (1). Se ramener ainsi à


une EDL2 SSM, à coefficients constants, d’inconnue u. Déduire u, d) Montrer que y  (1) décrit tous les réels, et étudier l’application
puis f, puis g . 6−t
γ : R −→ R, t −→ γ (t) = .
(1 + t 2 )3/2
2) Étudier la réciproque.
8.45 • Noter g = f  − α 2 f et calculer f en fonction de g , à l’aide
8.39 Utiliser le théorème spectral pour se ramener à des EDL2 de la méthode de variation des constantes. Obtenir :
SSM, à coefficients constants. ∀ x ∈ [0 ; +∞[,

1 x sh ax
8.40 a) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz. f (x) = g(t) sh a(x − t) dt + f (0) ch ax + f  (0) .
a 0 a
b) • Montrer, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N, f est de En déduire la première inégalité demandée.
classe C n surI .
• Pour la deuxième inégalité, appliquer le résultat précédent à
• Utiliser le théorème de Taylor et Young pour l’existence du des éléments convenablement modifiés.
DL 11 (0) de f. y2
8.46 1) Soit (I,y) convenant. Déduire = Ax + B , où A,B
2
• Calculer f (k) (0) pour k = 1, 2, 3, 4 et en déduire que le sont des constantes, puis : y 2 = 2x + 1.
DL 11 (0) de f est de la forme :
Par un raisonnement rigoureux, utilisant le théorème des
f (x) = x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o (x 11 ) . valeurs intermédiaires, déduire :
x−→0

Reporter dans l’ED et en déduire les valeurs des coefficients ∀ x ∈ I, y(x) = 2x + 1 .
a5 ,. . . ,a11 .
2) Étudier la réciproque.
8.41 Montrer d’abord que, si f convient, alors f est de classe C 2. 8.47 Soient y une solution maximale de y  = f (x,y), I = ]α ; β[
Remplacer ensuite le problème par un problème équivalent, à
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

l’intervalle de définition de y , où α,β vérifient


l’aide de dérivations. −∞  α < β  +∞ . Raisonner par l’absurde : supposer
Se ramener à l’ED y  + x y  + 3y = 0 avec les conditions β ∈ R. Montrer que l’on peut prolonger alors y convenable-
y(0) = −1, y  (0) = 0 . Effectuer le changement de fonction ment en β, pour contredire la maximalité de y . En déduire :
inconnue z = ex /2 y.
2
β = +∞ .

8.42 a) Considérer u = z e P , où P est une primitive de p sur I . 8.48 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz.
Calculer u . 2) Montrer que z est solution du problème de Cauchy (C).
1
b) En notant z = yy  z
, montrer d’abord + pz  0. Établir 3) Remarquer : ∀ x ∈ I ∩ [0 ; +∞[, y  (x)  ,
1 + x2
z  + pz > 0 , par un raisonnement par l’absurde utilisant le π
et déduire : ∀ x ∈ I ∩ [0 ; +∞[, y(x)  .
théorème de Cauchy et Lipschitz linéaire. Appliquer enfin a). 2

349
Chapitre 8 • Équations différentielles

4) Raisonner par l’absurde : supposer I ∩ [0 ; +∞[ = [0 ; b[, où Montrer que la solution maximale de (C) est un prolongement
b ∈ R. Montrer que l’on peut prolonger convenablement y en de X. Considérer :
b, pour contredire la maximalité de y .
U : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ U (t) = tX (t)
π
5) Pour obtenir l’inégalité stricte < , raisonner par l’absurde.
2 et calculer U  U. En déduire X = U.
6) α) Montrer, par récurrence sur n, que y est de classe Cn , pour
8.51 L’ensemble S0 est un R-espace vectoriel de dimension 2.
tout n ∈ N∗ .
Montrer que les applications N1 ,N2 : S0 −→ R définies, pour
β) Montrer : y   0. tout y ∈ S0, par :
 0  1
8) Appliquer le théorème de Taylor-Young pour obtenir l’exis- N1 (y) = |y  − y  |, N2 (y) = |y  + y  |
−1 0
tence du DL 5 (0) de y . Se rappeler que y est impaire. Procéder
sont des normes sur S0 .
par coefficients indéterminés.
Appliquer enfin le théorème d’équivalence des normes en
8.49 L’ensemble S0 des solutions de (E0 ) sur R est un C-espa-
dimension finie.
ce vectoriel de dimension finie. Montrer que l’application qui, à
tout X ∈ S0, associe t −→ X (t + T ) , est un endomorphisme 8.52 a) Noter, pour k ∈ {1,2} :
de S0 . Se rappeler que tout endomorphisme d’un C-ev de z k : R −→ C, x −→ yk (x + T ) .
dimension finie ( 1 ) admet au moins une valeur propre (et un
vecteur propre associé). Montrer que z k est solution de (E0 ) sur R. En déduire l’existen-
ce et l’unicité de (αk , βk ) .
8.50 a) Montrer d’abord que, pour tout t ∈ ] − a ; a[, X (t) est 
y1 (x)
inversible. Considérer b) Noter Y : R −→ M2,1 (C), x −→ .
y2 (x)
Y : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ Y (t) = X (t)A − AX (t) . Montrer : ∀ x ∈ R, Y (x + T ) = AY (x).

Calculer Y  . Montrer que Y est solution du problème de Cauchy Montrer, de même qu’en a), l’existence de B ∈ M2 (C) telle
linéaire : Y  = −AX −1 Y X −1 et Y (0) = 0, que : ∀ x ∈ R, Y (x − T ) = BY (x).

et déduire : Y = 0 . En utilisant le wronskien de (y1 ,y2 ), obtenir : B A = I2 .

b) Considérer le problème de Cauchy (non linéaire) :

(C) Z  = AZ −1 et Z (0) = In .

350
Corrigés des exercices

8.1 Soit y : R −→ R une application dérivable sur R. 8.2 Puisque a est continue sur [0 ; +∞[, a admet des pri-
On a : mitives sur [0 ; +∞[. Notons A une primitive de a sur
[0 ; +∞[, et U = e−A (y − z).
(E) ∀ x ∈ R, x y  + y = Arctan x
Par opérations, U est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
⇐⇒ ∀ x ∈ R, (x y) = Arctan x

U  = e−A (y  − z  ) − a e−A (y − z)
⇐⇒ ∃ C ∈ R, ∀ x ∈ R, x y = Arctan x dx + C (F) .
= e− A (y  − z  ) − a(y − z)
En primitivant par parties :
  = e− A (y  − ay) − (z  − az)  0 .
x      
Arctan x dx = x Arctan x − dx b b
1 + x2
1 Ceci montre que U est croissante sur l’intervalle [0 ; +∞[.
= x Arctan x − ln (1 + x 2 ).  
2
Comme U (0) = e−A(0) y(0) − z(0)  0,
Donc (F) est équivalente à :   
0
1
∃C ∈ R, ∀x ∈ R, x y(x) = x Arctan x − ln (1 + x 2 ) + C . on déduit U  0, et on conclut : y  z.
2
En prenant la valeur en 0, on a nécessairement C = 0. D’où :
1 8.3 Pour tout λ ∈ R, yλ est dérivable sur R et, pour tout
(F) ⇐⇒ ∀ x ∈ R∗ , y(x) = Arctan x − ln (1 + x 2 ) . x ∈R:
2x
1) Si y convient, comme λ sh x sh x λ
yλ (x) = ch x − = ch x −
ch2 x ch x ch x
1 x2 x
ln (1 + x 2 ) ∼ = −→ 0 , sh x
2x x−→0 2x 2 x−→0 = ch x − yλ (x) − sh x
ch x
on a alors y(0) = 0. sh x ch2 x + sh2 x
=− yλ (x) +
2) Réciproquement, considérons y : R −→ R définie, pour tout ch x ch x
x ∈ R , par : d’où :

 1 sh x ch2 x + sh2 x
Arctan x − ln(1 + x 2 ) si x =/ 0 ∀ x ∈ R, yλ (x) + yλ (x) = ,
y(x) = 2x ch x ch x

0 si x = 0. On conclut que les applications a,b : R −→ R définies, pour
Il est clair que y est dérivable sur R∗ , et, d’après l’étude pré- tout x ∈ R , par :
cédente, y est solution de (E) sur R∗ .
sh x ch2 x + sh2 x
1 a(x) = , b(x) = ,
De plus : ∀ x ∈ R∗ , y  (x) = 2 ln (1 + x 2 ), ch x ch x
2x
1 conviennent.
donc : y  (x) −→ .
x−→0 2

Ainsi, y est de classe C 1 sur R∗ , continue en 0, et y  admet une 8.4 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants.
1  
limite finie (égale à ) en 0. D’après le théorème limite de la 2 −2 1
2 La matrice de (S) est : A= 2 −3 2.
1
dérivée, y est de classe C 1 sur R et y  (0) = . −1 2 0
2
On calcule le polynôme caractéristique (par exemple en déve-
Ainsi, y est dérivable sur R et vérifie (E) sur R.
loppant par rapport à la première colonne) et on obtient :
On conclut que (E) admet une solution et une seule :
 χ A (λ) = −λ3 − λ2 + 5λ − 3
 1
= (λ − 1)(−λ2 − 2λ + 3) = −(λ + 3)(λ − 1)2 .
Arctan x − ln(1 + x 2 ) si x = / 0
y(x) = 2x

0 si x = 0. Ainsi, les valeurs propres de A sont −3 (simple) et 1 (double).

351
Déterminons les sous-espaces propres. Ainsi, A = P D P −1 , où :
 
x    
0 1 1 −1 0 0
Soit X =  y  ∈ M3,1 (R) .
P = 1 0 2, D =  0 0 0 .
z
1 −1 0 0 0 1
• X ∈ SEP (A,−3) ⇐⇒ AX = −3X
 Comme (S) est un système avec second membre et que (S) n’ad-
 5x − 2y + z = 0 

 z = −x
met pas de solution évidente (on pourrait cependant chercher
⇐⇒ 2x + 2z = 0 ⇐⇒ , une solution où x, y, z seraient des polynômes de degrés  2),

 y = 2x
 on calcule P −1 et on obtient :
−x + 2y + 3z = 0
 
  2 −1 2
1
P −1 =  2 −1 1  .
donc : SEP (A,−3) = Vect V1 , où : V1 =  2  .
−1 1 −1
−1
   
x t +1
• X ∈ SEP (A,1)⇐⇒AX = X⇐⇒x − 2y + z = 0,
Notons X =  y  , B(t) =  4t + 1  . On a alors :
donc SEP (A,1) = Vect (V2 ,V3 ) , z 2t + 1
   
1 2
où V2 =  0  , V3 =  1  , par exemple. X  = AX + B ⇐⇒ X  = P D P −1 X + B
−1 0 ⇐⇒ P −1 X  = D P −1 X + P −1 B.
Puisque χ A est scindé que R et que la dimension de chaque sous-    
u 2t + 3
espace propre est égale à l’ordre de multiplicité de la valeur Notons U = P X =  v  , C = P B =  2  .
−1 −1
propre associée, d’après le cours, A est diagonalisable. w t −1
D’après le cours, la solution générale de (S) est donnée par : Alors :

3
X  = AX + B ⇐⇒ U  = DU + C
t −→ X (t) = Ck eλk t Vk       
k=1

     u −1 0 0 u 2t + 3
1 1 2 ⇐⇒  v   =  0 0 0   v  +  2 
= C1 e−3t  2  + C2 et  0  + C3 et  1  , w 0 0 1 w t −1
−1 −1 0  

 u = −u + 2t + 3
ou encore : 
 ⇐⇒ v  = 2
x(t) = C1 e−3t + (C2 + 2C3 ) et 


  
 w = w + (t − 1).
y(t) = 2C1 e−3t + C3 et (C1 , C2 , C3 ) ∈ R3 .


 La résolution de chacune de ces trois EDL1 ASM à coefficients
z(t) = −C1 e−3t − C2 et constants est immédiate, et on obtient :
X  = AX + B

8.5 Il s’agit d’un SDL1 ASM, à coefficients constants. 
 u(t) = 2t + 1 + C1 e−t
  
−1 1 −1 ⇐⇒ ∀ t ∈ R, v(t) = 2t + C2 (C1 , C2 , C3 ) ∈ R3 .
La matrice de (S) est : A =  −4 3 −4  . 


−2 1 −2 w(t) = −t + C3 et

On calcule le polynôme caractéristique de A (par exemple Enfin :


par C1
−→
C1 − C3 , puis L 3 L 3 + L 1 ) et on obtient :
−→   
0 1 1 2t + 1 + C1 e−t
χ A (λ) = −(λ + 1)λ(λ − 1). X = PU =  1 0 2 2t + C2 ,
Il en résulte que A admet trois valeurs propres simples, qui sont 1 −1 0 −t + C3 et
−1, 0, 1, et, comme A est d’ordre trois, d’après le cours, on
donc la solution générale de (S) est donnée par :
conclut que A est diagonalisable.

On calcule des vecteurs propres associés, et on obtient, par 
 x(t) = t + C2 + C3 et
      
0 1 1 y(t) = 1 + C1 e−t + 2C3 et (C1 , C2 , C3 ) ∈ R3 .
exemple,  1  ,  0  ,  2  . 


1 −1 0 z(t) = 1 + C1 e−t − C2

352
8.6 Il s'agit d'un système différentiel linéaire à coefficients Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si z est solution de :
constants. En notant (F) zz  − 3z  + 2z = 0.
      L’ED (F) est une EDL2 SSM à coefficients constants. L’équation
−1 1 1 x −1
A =  1 −1 1  , X =  y  , B =  −1  , caractéristique r 2 − 3r + 2 = 0 admet deux solutions réelles
1 1 −1 z −1 1 et 2, donc, d’après le cours, la solution générale de (F) est :

(x,y,z) est solution du système différentiel proposé si et z : x −→ λ ex + µ e2x , (λ,µ) ∈ R2 .


seulement si X est solution de l'équation différentielle (matri- On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) est :
cielle) :  
λ ex + µ e2x
X  = AX + B . S = y : R −→ R, x −→ ; (λ,µ) ∈ R .2
x2 + 1
La matrice A est diagonalisable dans M3 (R) et un calcul élé- 2e méthode :
mentaire (ou la calculatrice) fournit :
z
On a y = , d’où l’on calcule y  et yz  en fonction de
A = P D P −1 , x2 + 1
    z, z  , zz  . On reporte dans (E), des termes se simplifient, et on
1 1 1 1 0 0
retrouve (F) de la première méthode.
où P =  1 −1 0, D = 0 −2 0.
1 0 −1 0 0 −2
La solution générale de l'ED sans second membre X  = AX 8.8 L’ED (e) est une EDL2 SSM, non normalisée. L’ED nor-
est, d'après le cours : malisée associée, sur un intervalle I ne contenant pas 0
      est :
1 1 1
X : t −→ λet  1  + µe−2t  −1  + νe−2t  0  , 4x 2 + 6  6
(E) y  − y + 2 y =0.
1 0 −1 x(x 2 + 3) x +3
(λ,µ,ν) ∈ R3 . • Cherchons une (ou des) solution particulière de (e) sous forme
 n

D'autre part, l'ED avec second membre X = AX + B admet de polynôme : y(x) = ak x k , où n ∈ N , a0 ,. . . ,an ∈ R,
 
1 k=0

la solution évidente t −→  1  . an =/ 0. Le terme de degré n + 1 dans le premier membre


de (e) doit être nul :
1
Finalement, la solution générale du système différentiel pro- n(n − 1)an − 4nan + 6an = 0 ,
posé est : d’où, puisque an =
/ 0 : n 2 − 5n + 6 = 0 ,
 
 x(t) = 1 + λe + µe + νe 
−2t −2t
t
donc n = 2 ou n = 3.
t −→ y(t) = 1 + λet − µe−2t  , (λ,µ,ν) ∈ R3 .
  Notons donc y(x) = ax 3 + bx 2 + cx + d, (a,b,c,d) ∈ R4 .
z(t) = 1 + λet − νe−2t 
On a alors, en calculant y  et yz  et en reportant dans le
premier membre de (e), avec des notations classiquement abu-
sives :
8.7 Comme le suggère l’énoncé, pour y : R −→ R deux fois
x(x 2 + 3)yz  − (4x 2 + 6)y  + 6x y
dérivable, considérons z = (x 2 + 1)y, qui est deux fois déri-
vable. = x(x + 3)(6ax + 2b) − (4x 2 + 6)(3ax 2 + 2bx + c)
2

1re méthode : + 6x(ax 3 + bx 2 + cx + d)


Comme (E) commence par (x 2 + 1)yz  , calculons z  et zz  . = 2cx 2 + (−6b + 6d)x − 6c.
On a : Ainsi, y est solution de (E) sur I si et seulement si :
z = (x 2 + 1)y, z  = 2x y + (x 2 + 1)y  , c = 0, d = b. Deux solutions polynomiales particulières sont
zz  = 2y + 4x y  + (x 2 + 1)yz  , donc :
y1 : x −→ x 3 , y2 : x −→ x 2 + 1 ,
d’où :
obtenues pour (a, b, c, d) égal à (1, 0, 0, 0) , à (0, 1, 0, 1) res-
(x 2 + 1)yz  − (3x 2 − 4x + 3)y  + (2x 2 − 6x + 4)y pectivement.
= (zz  − 2y − 4x y  ) − (3x 2 − 4x + 3)y  + (2x 2 − 6x + 4)y Il est clair que la famille (y1 ,y2 ) est libre.
 
= zz − 3(x + 1)y + (2x − 6x + 2)y
2 2
D’après le cours, l’ensemble S I des solutions de (E) sur I est
  donc :
= zz − 3(z − 2x y) + (2x − 6x + 2)y 2
 
= zz  − 3z  + 2z . S I = y : I −→ R, x −→ ax 3 + b(x 2 + 1) ; (a,b) ∈ R2 .

353
• Étudions le raccord en 0. dt 1
y  (x) = z  (t) = z  (t) √ ,
Soit I un intervalle ouvert de R, tel que 0 ∈ I. dx 1 − x2
Notons 1 x
 yz  (x) = zz  (t) + z  (t) .
ax 3 + b(x 2 + 1) si x < 0 1 − x2 (1 − x 2 )3/2
y : I − {0} −→ R, x −→
αx 3 + β(x 2 + 1) si x > 0, d’où : (E) ⇐⇒ z  + z = 0 (F).

pour (a,b,α,β) ∈ R4 fixé. L’ED (F) est une EDL2 SSM, à coefficients constants.
On a : y(x) −→− b et y(x) −→+ β, D’après le cours, la solution générale de (F) est :
x−→0 x−→0
z : t −→ A cos t + B sin t, (A,B) ∈ R2 .
donc y est prolongeable par continuité en 0 si et seulement si √
β = b. Comme t = Arcsin x , on a : sin t = x, cos t = 1 − x 2 .
Supposons β = b et notons y(0) = b. On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ] − 1 ; 1[
est :
Alors, y est continue sur I, dérivable sur I − {0} et :  
 S = y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ A 1 − x 2 + Bx ;
3ax 2 + 2bx si x < 0 

y (x) = (A,B) ∈ R2 .
3αx + 2bx
2
si x > 0. Remarque :
Comme : y  (x) −→− 0 et y  (x) −→+ 0, Au lieu de la méthode proposée dans l’énoncé (changement de
x−→0 x−→0
1
variable t = Arcsin x , suggéré par la présence de 1 − x 2 de-
d’après le théorème limite de la dérivée, y est de classe C
vant y  ), on aurait pu remarquer que x −→ x est solution évi-
sur I.
dente de (E), puis trouver une deuxième solution par la méthode
L’application y est de classe C 2 sur I − {0} et : de Lagrange.

6ax + 2b si x < 0

y (x) =
6αx + 2b si x > 0. 8.10 Il s’agit d’une EDL2 SSM, non normalisée, mais nor-
malisable sur ]0 ; +∞[.
Comme : y  (x) −→− 2b et yz  (x) −→+ 2b, Comme le suggère l’énoncé, effectuons le changement de va-
x−→0 x−→0
 1
d’après le théorème limite de la dérivée (appliqué à y ), y est riable t = , donc aussi un changement de fonction inconnue
x
de classe C 2 sur I.
z(t) = y(x), où z est deux fois dérivable. On a, avec des no-
De plus, y satisfait (e) en le point 0. tations classiquement abusives :
Finalement, l’ensemble S I des solutions de (e) sur I est : dt 1
 y(x) = z(t), y  (x) = z  (t) = −z  (t) 2 ,
dx x
S I = I −→ R ; 1 2
y  (x) = z  (t) 4 + z  (t) 3 .
 3 x x

 ax + b(x 2 + 1) si x < 0  2
 D’où : x 4 y  (x) − y(x) = z  (t) + z  (t) − z(t).
x −→ b si x = 0 ; (a,α,b) ∈ R3 . t


 3 Ainsi, y est solution de (E) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si z
αx + b(x 2 + 1) si x > 0
est solution sur ]0 ; +∞[ de :
• Pour tout intervalle ouvert non vide I de R, S I est un R- 2
 2 si 0 ∈/I (F) z  + z  − z = 0 .
t
espace vectoriel, et : dim (S I ) =
3 si 0 ∈ I. Comme le suggère l’énoncé, effectuons le changement de
fonction inconnue défini par u(t) = t z(t).
L’application u est deux fois dérivable et, :
8.9 L’ED (E) est une EDL2 SSM, non normalisée, mais nor-
malisable sur ] − 1 ; 1[ . 1 1 1 2 2 1
z= u, z  = − 2 u + u  , z  = 3 u − 2 u  + u  ,
Comme le suggère l’énoncé, utilisons le changement de variable t t t t t t
t = Arcsin x , donc x = sin t , et notons 2 1 1
d’où : z  + z  − z = u  − u.
z : ] − π/2 ; π/2[−→ R,t −→ z(t) = y(x) la nouvelle fonc- t t t
tion inconnue. Par composition, z est deux fois dérivable et on Ainsi, z est solution de (F) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si u
a, avec des notations classiquement abusives : est solution sur ]0 ; +∞[ de : (G) u  − u = 0.
y(x) = z(t) , L’ED (G) est une EDL2 SSM, à coefficients constants.

354

L’équation caractéristique r 2 − 1 = 0 admet deux solutions S I = y : I −→ R, x −→ λ(x 2 − 2x + 2) + µ e−x ;
réelles 1 et −1. D’après le cours , la solution générale de (G) 
(λ,µ) ∈ R2 .
est donc :
• Étudions le raccord en 0.
u : t −→ a et + b e−t , (a,b) ∈ R2 .
Soit I un intervalle ouvert contenant 0, et soient
Par le changement de fonction inconnue u = t z, la solution gé-
(λ1 ,µ1 ,λ2 ,µ2 ) ∈ R4 , y : I −→ R l’application définie par :
nérale de (F) sur ]0 ; +∞[ est :

1 λ1 (x 2 − 2x + 2) + µ1 e−x si x < 0
z : t −→ (a et + b e−t ), (a,b) ∈ R2 . y(x) =
−x
t λ2 (x − 2x + 2) + µ2 e
2
si x > 0.
1 y(x) −→− 2λ1 + µ1 et y(x) −→+ 2λ2 + µ2 ,
Enfin, par le changement de variable t = , on conclut que On a :
x x−→0 x−→0

l’ensemble S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ est : donc y est prolongeable par continuité en 0 si et seulement si :

S = y : ]0 ; +∞[−→ R, 2λ2 + µ2 = 2λ1 + µ1 .

x −→ x a e x + b e− x ; (a,b) ∈ R2 .
1 1

Supposons cette condition réalisée, et notons y(0) = 2λ1 + µ1.


Alors, y est continue sur I, de classe C 1 sur I − {0}, et, pour
8.11 Il s’agit d’une EDL2 SSM, non normalisée sur R, mais tout x ∈ I − {0} :
normalisable sur I si 0 ∈
/ I. 
λ1 (2x − 2) − µ1 e−x si x < 0
Cherchons, selon l’indication de l’énoncé, une solution de (e) y  (x) =
 n λ2 (2x − 2) − µ2 e−x si x < 0.
sous la forme d’un polynôme y : x −→ ak x k , où n ∈ N,
k=0 On a : y  (x) −→− −2λ1 − µ1
x−→0
a0 ,. . . ,an ∈ R, an =
/ 0 . Le coefficient du terme en x n du pre-

mier membre de (e) doit être nul : nan − 2an = 0, d’où, et y (x) −→+ −2λ2 − µ2 = −2λ1 − µ1 ,
x−→0
puisque an = / 0 : n = 2.
donc, d’après le théorème limite de la dérivée, y est de
Cherchons donc une solution particulière de (e) sous la forme
classe C 1 sur I et y  (0) = −2λ1 − µ1 .
y : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . On a alors, avec des
notations classiquement abusives : L’application y est de classe C 2 sur I − {0} et, pour tout

2λ1 + µ1 e−x si x < 0
x y  + (x − 2)y  − 2y 
x ∈ I − {0} : y (x) =
−x
= x2a + (x − 2)(2ax + b) − 2(ax 2 + bx + c) 2λ2 + µ2 e si x > 0.
= −(2a + b)x − 2(b + c). On a : y  (x) −→− 2λ1 + µ1
x−→0
Pour que y soit solution de (e) sur R, il faut et il suffit que 
et y (x) −→+ 2λ2 + µ2 = 2λ1 + µ1 ,
2a + b = 0 et b + c = 0, c’est-à-dire : b = −2a et c = 2a . x−→0

Ainsi, par exemple (en prenant a = 1 ), l’application donc, d’après le théorème limite de la dérivée (appliqué à y  ),
y1 : x −→ x 2 − 2x + 2 est solution de (e) sur R. y est de classe C 2 sur I et y  (0) = 2λ1 + µ1 .
• Cherchons, selon l’indication de l’énoncé, une solution par- Enfin, il est immédiat que y vérifie (e) en 0.
ticulière de la forme y : x −→ eαx , α ∈ R fixé. On a, avec des On conclut que, si 0 ∈ I, l’ensemble S I des solutions de (e)
notations classiquement abusives : sur I est :
y = eαx , y  = α eαx , yz  = α2 eαx , 
puis : S I = y : I −→ R, x −→ y(x) =

x y  + (x − 2)y  − 2y = xα2 eαx + (x − 2)α eαx − 2 eαx  λ1 (x 2 − 2x + 2) + µ1 e−x si x < 0


= (α2 + α)x − 2(α + 1) eαx = (α + 1)(αx − 2) eαx .
2λ1 + µ1 si x = 0


En choisissant α = −1, l’application y2 : x −→ e−x est solu- 
λ2 (x 2 − 2x + 2) + (2λ1 + µ1 − 2λ2 ) e−x si x > 0 ;
tion de (e) sur R. 
• Il est clair que, pour tout intervalle ouvert non vide I de R, (λ1 , µ1 , λ2 ) ∈ R3 .
la famille (y1| I , y2| I ) est libre. D’après le cours, si 0 ∈
/ I,
l’ensemble S I des solutions de (e) sur I est donc : et donc S I est un R-espace vectoriel de dimension 3.

355
8.12 Il s’agit d’une EDL2 SSM, normalisable sur ]0 ; +∞[. 
n
Notons y : x −→ ak x k , une fonction polynomiale, où
• Une solution évidente est y1 : x −→ x . k=0

• Cherchons une deuxième solution par la méthode de Lagrange, n ∈ N, a0 ,. . . ,an ∈ R, an =


/ 0. Si y est solution de (E), alors
c’est-à-dire sous la forme y : x −→ xλ(x) , où λ est une fonc- le terme de degré n du premier membre est nul, donc :
tion inconnue, supposée deux fois dérivable. On a, avec des no- −n(n − 1)an + 2nan − 2an = 0,
tations classiquement abusives : y = xλ , y  = λ + xλ , c’est-à-dire : (−n 2 + 3n − 2)an = 0,
y  = 2λ + xλ , donc : n = 1 ou n = 2.
donc : Considérons donc y : x −→ ax 2 + bx + c , pour (a,b,c) ∈ R3
fixé. On a, avec des notations classiquement abusives :
x 2 (x + 1)y  − x(x 2 + 4x + 2)y  + (x 2 + 4x + 2)y
(1 − x 2 )y  + 2x y  − 2y
= x 2 (x + 1)(2λ + xλ ) − x(x 2 + 4x + 2)(λ + xλ )
= (1 − x )2a + 2x(2ax + b) − 2(ax 2 + bx + c)
2

+ (x 2 + 4x + 2)xλ = 2(a − c) .
= x 3 (x + 1)λ + 2x 2 (x + 1) − x 2 (x 2 + 4x + 2) λ Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si : c = a. En par-
ticulier, les deux applications :
= x 2 x(x + 1)λ − (x 2 + 2x)λ .
y1 : x −→ x et y2 = x −→ x 2 + 1
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si λ est solution sont solutions de (E) (on peut d’ailleurs contrôler ceci par un
de : (F) (x + 1)λ − (x + 2)λ = 0. calcul direct). Comme, d’après le cours, l’ensemble S des so-
lutions de (E) sur ] − 1 ; 1[ est un R-espace vectoriel de di-
Une solution particulière (autre que la solution nulle) de cette mension 2, et que (y1 ,y2 ) est libre, on déduit :
EDL1 SSM (d’inconnue λ) est donnée par : 
    S = y : ] − 1 ; 1[−→ R ; x −→ αx + β(x 2 + 1) ;
x +2 1 
λ (x) = exp dx = exp 1+ dx
x +1 x +1 (α,β) ∈ R2 .
= exp x + ln(x + 1) = (x + 1) ex . Avec ces notations, on a :
Une fonction λ convenant est donnée par : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y  (x) = α + 2βx ,

λ(x) = (x + 1) ex dx = x ex . donc : y(0) = β et y  (0) = α , puis :
 
y(0) = 3 β=3
Une solution particulière de (E) est donc : ⇐⇒

y (0) = 4 α = 4.
y2 : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 ex . On conclut qu’il y a une solution et une seule, l’application :
• Puisque (E) est une EDL2 SSM normalisée, à coefficients y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ 3x 2 + 4x + 3 .
continus sur l’intervalle ]0 ; +∞[, d’après le cours, l’ensemble
S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ est un R-espace vectoriel
de dimension 2. 8.14 a) Soit y une solution de (E).
D’après le cours sur la méthode de Lagrange, la famille (y1 ,y2 ) Alors, y est deux fois dérivable et y  = x y  − y . Comme
est libre. x y  − y est dérivable, y  est dérivable, donc y est trois fois dé-
On a vu plus haut : y1 ∈ S , y2 ∈ S . rivable et : y (3) = (x y  − y) = x y  .
On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ b) • Soit y une solution de (P).
est : D’après a), y est trois fois dérivable et y (3) = x y . Ainsi, y 
 vérifie une EDL1 SSM. Il existe donc λ ∈ R tel que :
S = y : ]0 ; ,+∞[−→ R, x −→ α1 x + α2 x 2 ex ;  
  x2
(α1 ,α2 ) ∈ R2 . ∀ x ∈ R, yz (x) = λ exp x dx = λ e 2 .

Mais yz  (0) = 0, donc λ = 0, puis yz  = 0. Il existe donc


8.13 Il s’agit de résoudre une EDL2 SSM, normalisée, avec (α,β) ∈ R2 tel que : ∀ x ∈ R, y(x) = αx + β.
conditions en un point. Puis : ∀ x ∈ R, 0 = y  − x y  + y = β,
• Comme le suggère l’énoncé, cherchons d’éventuelles solu-
On a donc : ∀ x ∈ R, y(x) = αx.
tions polynomiales de
• Réciproquement, il est évident que, pour tout α ∈ R, l’ap-
(E) (1 − x 2 )y  + 2x y  − 2y = 0 . plication y : R −→ R, x −→ αx est solution de (P).
356
Finalement, l’ensemble S des solutions de (P) est : Calculons A(x) et B(x) par primitivation (à une constante ad-
  ditive près), en utilisant, par exemple, les règles de Bioche :
S = y : R −→ R ; x −→ αx ; α ∈ R .
 
sin 3 x 1 − u2 1
A(x) = − dx = du = − − u
cos 2 x u = cos x u2 u
8.15 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisée sur l’intervalle
I = ] − π/2 ; π/2[. 1 1 + cos 2 x
=− − cos x = − ,
La solution générale de l’EDL2 SSM associée cos x cos x
 
(E0 ) y  + y = 0 sin 2 x v2
B(x) = dx = dv
cos x v = sin x 1 − v2
est y : x −→ A cos x + B sin x, (A,B) ∈ R2 .    
1 1  1 + v 
= −1+ dv = −v + ln
Cherchons une solution particulière de (E), par la méthode de 1 − v2 2 1 − v 
variation des constantes, sous la forme
1 1 + sin x
y : x −→ A(x) cos x + B(x) sin x , = − sin x + ln .
2 1 − sin x
où A,B sont des fonctions inconnues, supposées dérivables. On en déduit une solution particulière de (E) :
On a, par la méthode :
  1 + cos 2 x
 y : x −→ y(x) = − cos x
 A (x) cos x + B (x) sin x = 0 cos x 
∀ x ∈ I, 1 1 + sin x
 −A (x) sin x + B  (x) cos x = 1 + − sin x + ln sin x
cos x 2 1 − sin x
 
A (x) = −tan x 1 1 + sin x
⇐⇒ ∀ x ∈ I, = −2 + sin x ln ,
2 1 − sin x
B  (x) = 1
 puis la solution générale de (E) :
A(x) = ln cos x
⇐ ∀ x ∈ I, 1 1 + sin x
B(x) = x. y : x −→ −2 + sin x ln
2 1 − sin x
Une solution particulière de (E) est donc : +A cos x + B sin x, (A,B) ∈ R2 .
y : x −→ cos x ln cos x + x sin x .
2) Résolution de (P) :
On conclut que la solution générale de (E) sur I est : Traduisons les conditions en 0.
y : x −→ cos ln cos x + x sin x + A cos x + B sin x,
• On a : y(0) = 0 ⇐⇒ −2 + A = 0 ⇐⇒ A = 2.
(A,B) ∈ R2 .
• On calcule y  (x), pour tout x ∈ I :

1 1 + sin x d 1 1 + sin x
8.16 L’ED (E) est une EDL2 ASM, normalisée sur l’inter- y  (x) = cos x ln + sin x ln
2 1 − sin x dx 2 1 − sin x
valle I = ] − π/2 ; π/2[.
− A sin x + B cos x,
1) Résolution de (E) :
d’où : y  (0) = 0 ⇐⇒ B = 0.
La solution générale de l’EDL2 SSM associée
Finalement, le problème (P) admet une solution et une seule :
(E0 ) y  + y = 0
est : y : x −→ A cos x + B sin x, (A,B) ∈ R2 . y : ] − π/2 ; π/2[,
1 1 + sin x
Cherchons une solution particulière de (E), par la méthode de x −→ −2 + sin x ln + 2 cos x .
variation des constantes, sous la forme 2 1 − sin x

y : x −→ A(x) cos x + B(x) sin x ,


où A,B sont des fonctions inconnues, supposées dérivables. On 8.17 a) Il s’agit d’une EDL4 SSM, à coefficients constants.
a, par la méthode : On forme l’équation caractéristique :
 
A (x) cos x + B  (x) sin x = 0 r 4 − 2r 2 + 1 = 0 ⇐⇒ (r 2 − 1)2 = 0
∀ x ∈ I,
−A (x) sin x + B  (x) cos x = tan2 x ⇐⇒ (r − 1)2 (r + 1)2 = 0,
 dont les solutions sont −1 (double) et 1 (double).
 sin 3 x
 
 A (x) = −tan x sin x = −
2
cos 2 x D’après le cours, généralisé à l’ordre 4, la solution générale
⇐⇒ ∀ x ∈ I,

 2 de (E) est donnée, pour tout x ∈ R , par :
 B  (x) = tan2 x cos x = sin x .
cos x y(x) = (Ax + B) ex + (C x + D) e−x , (A,B,C,D) ∈ R4 .

357
b) 1) L’application y1 : x −→ ex est solution évidente de (E). U  = 2yy  − e−x y  2 + e−x 2y  y 
2) En notant, selon l’énoncé, z = yy1−1 , comme y1 est solution = 2y  e−x (ex y + y  ) − e−x y  2 = − e−x y  2  0,
de (E), la fonction constante égale à 1 sera solution de la nou- donc U est décroissante.
velle équation.
On a donc : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, U (x)  U (0).
On a, avec des notations classiquement abusives :
Il en résulte : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, y 2 (x)  U (x)  U (0),
y = z ex , y  = (z  + z) ex , y  = (z  + 2z  + z) ex 
puis : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0  |y(x)|  U (0).
y (3) = (z (3) + 3z  + 3z  + z) ex
Ceci montre que y est bornée.
y (4) = (z (4) + 4z (3) + 6z  + 4z  + z) ex ,
donc : 8.20 1) L’application
y
(E) y (4) − 2y  + y = 0 ⇐⇒ (F) z (4) + 4z (3) + 4z  = 0 . F : U = R∗+ × R −→ R, (x,y) −→
x + y2
En notant u = z  , on a :
est de classe C 1 sur l’ouvert U de R2 , et (2,1) ∈ U. D’après
(F) ⇐⇒ (G) u  + 4u  + 4u = 0 . le théorème de Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy
 y
L’ED (G) est une EDL2 SSM, à coefficients constants.  y =
(C) x + y 2 admet une solution maximale et une
L’équation caractéristique r 2 + 4r + 4 = 0 admet une solution 
y(2) = 1
double réelle −2, donc la solution générale de (G) est :
seule, notée encore y, et l’intervalle de définition I de y est ou-
u : x −→ (λx + µ) e−2x , (λ,µ) ∈ R2 .
vert.
Comme u = zz  , en primitivant deux fois, la solution générale Ceci montre l’unicité d’une éventuelle solution de (C) sur
de (F) est :
]0 ; +∞[.
z : x −→ (αx + β) e−2x + (γx + δ), (α,β,γ,δ) ∈ R4 . 2) • Supposons ]0 ; +∞[⊂ I et : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, y(x) = / 0.
Enfin, comme y = z e , la solution générale de (E) est donnée,
x On a alors, avec des notations classiquement abusives :
pour tout x ∈ R , par : y
y = ⇐⇒ y  x + y  y 2 = y ⇐⇒ y  y 2 = y − x y 
x + y2
y(x) = (αx + β) e−x + (γx + δ) ex , (α,β,γ,δ) ∈ R4 . 
y − x y x 
On retrouve bien le même résultat qu’en a). ⇐⇒ y  = ⇐⇒ y 
= .
y2 y
x
Il existe donc C ∈ R tel que : y = + C,
8.18 On a, pour toutes applications p,q : I −→ R : y
   d’où : y 2 − C y − x = 0.
y1 + py1 + qy1 = 0 py1 + qy1 = −y1
⇐⇒ (S) De plus : y(2) = 1 ⇐⇒ 1 − C − 2 = 0 ⇐⇒ C = −1.
y2 + py2 + qy2 = 0 py2 + qy2 = −y2 .
On obtient : y 2 + y − x = 0.
Comme w = y1 y2 − y1 y2 ne s’annule en aucun point de I,
Le discriminant de cette équation du second degré est
pour tout x ∈ I, le système linéaire (S) d’inconnue p(x),q(x) ∆ = 1 + 4x > 0, donc pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
est de Cramer, donc admet une solution et une seule. On a √ √
donc : −1 − 1 + 4x −1 + 1 + 4x
y(x) = ou y(x) = .
 2 2
y  y2 − y1 y2 y  y  − y1 y2
(S) ⇐⇒ p = 1 et q = 1 2 .
w w Comme y(2) = 1, ceci nous amène à considérer la fonction ob-
tenue ci-dessus avec le signe + devant la racine carrée.
Ces formules montrent l’existence et l’unicité de ( p,q). De plus,
3) Réciproquement, considérons l’application :
comme y1 et y2 sont de classe C 2 sur I, par opérations, p et q √
1
sont continues sur I. y : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − 1 + 1 + 4x .
2
On conclut qu’il existe un couple ( p,q) et un seul convenant,
et il est donné par les formules ci-dessus. Il est clair que y est dérivable sur ]0 ; +∞[, que y est solution
y
de y  = , sur ]0 ; +∞[ (d’après 2)), et que y(2) = 1.
x + y2
8.19 Soit y une solution de (E). Avec des notations classi- Finalement, il y a une solution et une seule :
quement abusives, l’application U = y 2 + e−x y  2 est dérivable 1 √
sur [0 ; +∞[ et : y : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − 1 + 1 + 4x .
2

358
8.21 1) Résolvons l’EDL1 (E) y  = y − x 2 + x , d’incon- Il en résulte que U est croissante. Comme de plus, U (0) = 0 ,
nuey : [0 ; +∞[−→ R dérivable. on déduit : U  0, c’est-à-dire :
La solution générale de l’EDL1 SSM associée ∀ x ∈ [0 ; +∞[, x 2 f (x)  x 4 .
(E0 ) y  = y En simplifiant par x 2 , on déduit :
est : y : x −→ λ ex , λ ∈ R . ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x)  x 2 .
Cherchons une solution particulière de (E) sous la forme
Comme f est continue en 0, l’inégalité est encore vraie en 0,
y : x −→ αx 2 + βx + γ, (α,β,γ) ∈ R3 .
et on conclut : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x)  x 2 .
On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :

y  (x) − y(x) − x 2 + x
8.23 1) Soit f convenant. On a alors :
= (2αx + β) − (αx 2 + βx + γ − x 2 + x)
∀ x ∈ R − {a},
= (1 − α)x 2 + (2α − β − 1)x + (β − γ).
2 2
Il suffit donc que : f  (x) − f (x) = − f (a) − f  (a) .
x −a x −a
1 − α = 0, 2α − β − 1 = 0, β − γ = 0, 2
La solution générale de l’EDL1 SSM y  − y = 0, sur
x −a
c’est-à-dire : α = 1, β = 1, γ = 1.
I1 = ] − ∞ ; a[ ou I2 = ]a ; +∞[, est donnée par :
Une solution particulière de (E) est donc :  
2
y : x −→ x 2 + x + 1 . y : x −→ λ exp dx = λ(x − a)2 , λ ∈ R .
x −a
D’après le cours, la solution générale de (E) est donc : Conformément à la méthode de variation de la constante,
y : x −→ x 2 + x + 1 + λ ex , λ ∈ R . considérons l’application

Considérons donc, pour λ ∈ R, l’application : f (x)


g : R − {a} −→ R, x −→ ,
(x − a)2
f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 + x + 1 + λ ex ,
qui est de classe C 1 sur R − {a} . On a ainsi :
qui est dérivable sur [0 ; +∞[.
∀ x ∈ R − {a}, f (x) = (x − a)2 g(x) ,
2) Si λ < 0, alors y(x) −→ −∞, contradiction avec la
x−→+∞
deuxième condition de l’énoncé. d’où, en dérivant et en reportant l’expression de f  (x) dans l’éga-
lité initiale :
On a donc nécessairement : λ  0.
2
Alors : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f  (x) = 2x + 1 + λ ex > 0, ∀ x ∈ R − {a}, (x − a)2 g  (x) = − f (a) − f  (a) ,
x −a
donc f est strictement croissante sur [0 ; +∞[.
et donc :
Il en résulte que f > 0 si et seulement si f (0) > 0 .
2 f  (a)
Et : f (0) = 1 + λ . ∀ x ∈ R − {a}, g  (x) = − f (a) − .
(x − a)3 (x − a)2
Ainsi, f convient si et seulement si : 1 + λ > 0 .
Par primitivation sur ] − ∞ ; a[ et sur ]a ; +∞[, on déduit qu’il
a−3
Enfin : a = f (1) = 3 + λ e, donc : λ = , existe (α,β,γ, λ,µ,ν) ∈ R6 tel que :
e
a−3  α β

puis : λ > −1 ⇐⇒
e
> −1 ⇐⇒ a > 3 − e.  ∀ x ∈ ] − ∞ ; a[, g(x) = (x − a)2 + x − a + γ

On conclut que l’ensemble des a ∈ R demandé est : 


 λ µ
 ∀ x ∈ ]a ; +∞[, g(x) = + + ν,
]3 − e ; +∞[. (x − a)2 x −a
d’où :
8.22 Considérons l’application 
∀ x ∈ ] − ∞ ; a[, f (x) = α + β(x − a) + γ(x − a)2
U : [0 ; +∞[−→ R, x −→ U (x) = x 2 f (x) − x 4 ,
∀ x ∈ ]a ; +∞[, f (x) = λ + µ(x − a) + ν(x − a)2 .

suggérée par l’expression x f (x) + 2 f (x) − 4x de l’énoncé.
2 
 f (x) x−→a
−→− α et f (x) −→+ λ
x−→a
Cette application U est dérivable et, on a, pour tout On a alors :
x ∈ [0 ; +∞[ : U  (x) = x x f  (x) + 2 f (x) − 4x 2  0.  f  (x) −→ β et f  (x) −→ µ,

x−→a + x−→a

359
d’où, puisque f est de classe C 1 sur R : On a alors, pour tout t ∈ R :

α = λ et β = µ , F  (t) = α eαt U = eαt AU = A(eαt U ) = AF(t) ,


donc F est solution de (E), et, de même, G est solution de (E).
puis, pour tout x ∈ R :

α + β(x − a) + γ(x − a)2 si x  a
f (x) = 8.25 D’après le cours, le problème de Cauchy linéaire pro-
α + β(x − a) + ν(x − a)2 si x  a. posé admet une solution et une seule, notée (x,y,z).

2) Réciproquement, pour tout (α,β) ∈ R2 , l’application obtenue Considérons U = x + jy + j2 z . L’application U est de


classe C 1 sur R et :
ci-dessus est de classe C 1 sur R et, pour tout x ∈ R − {a} :
 U  = x  + jy  + j2 z 
f (x) − f (a) β + γ(x − a) si x < a
= = (−x + y) + j(−y + z) + j2 (−z + x)
x −a β + ν(x − a) si x > a,
 = (j2 − 1)x + (1 − j)y + (j − j2 )z


1
 
1   β + 2γ(x − a) + β si x < a
2 = (1 − j) − (1 + j)x + y + jz
f (x) + f  (a) =
2 

 1 β + 2ν(x − a) + β si x > a,
2 = (1 − j)(j2 x + y + jz)
donc f convient. = (1 − j)j2 (x + jy + j2 z) = (j2 − 1)U.
On conclut que l’ensemble des applications convenant est : Par résolution de l’EDL1 SSM obtenue ci-dessus, il existe

U0 ∈ C tel que : ∀ t ∈ R, U (t) = e(j
2 −1)t
f : R −→ R, x −→ U0 .

α + β(x − a) + γ(x − a)2 si x  a  De plus :
; (α,β) ∈ R2 .
α + β(x − a) + ν(x − a) si x  a
2 U0 = U (0) = x(0) + jy(0) + j2 z(0) = 1 + j2 + j = 0 ,
d’où : ∀ t ∈ R, U (t) = 0.

8.24 Remarquons d’abord que F, G, H sont dérivables Ainsi : ∀ t ∈ R, x(t) + jy(t) + j2 z(t) = 0.
sur R. D’après un exercice de Première année (Méthodes et Exercices
MPSI, ex. 2.27 a)), les points x(t), y(t), z(t) forment, dans le
1) Si F et G sont solutions de (E) X  = AX , alors : plan complexe, un triangle équilatéral direct.
H  = (F + G) = F  + G  = AF + AG = A(F + G) = AH ,
8.26 1) Soit f convenant. Puisque f est continue, l’applica-
donc H est solution de (E). x
2
tion x −→ f (t) dt, est de classe C 1 , donc f est de
2) Réciproquement, supposons que H est solution de (E). On 0
a donc : classe C 1 sur ] − 1 ; 1[ . On a alors, en dérivant :
2
∀ t ∈ R, α eαt U + β eβt V = A(eαt U + eβt V ) , ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f  (x) = f (x) ,
d’où aussi, en dérivant : et, d’autre part : f (0) = 1 .

2 αt 2 βt αt βt y = y2
∀ t ∈ R, α e U + β e V = A(αe U + β e V ) . • Considérons le problème de Cauchy (C)
y(0) = 1.
En prenant les valeurs en 0, on obtient :
 Puisque l’application (x,y) −→ y 2 est de classe C 1 sur l’ou-
αU + βV = A(U + V ) = AU + AV vert U = ] − 1 ; 1[×R et que (0,1) ∈ U, d’après le théorème
α2 U + β2 V = A(αU + βV ) = αAU + βAV, de Cauchy et Lipschitz, (C) admet une solution maximale et
 une seule.
(AU − αU ) + (AV − βV ) = 0 • D’autre part, cherchons une solution y de (C) ne s’annulant
d’où :
α(AU − αU ) + β(AV − βV ) = 0. en aucun point. On a :
y
Comme α =/ β , on déduit, par exemple en effectuant y  = y 2 ⇐⇒ =1
y2
L2 L 2 − αL 1 et L 2
−→ L 2 − βL 1 :
−→
1
 ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, − = x +λ
AU − αU = 0 y(x)
1
AV − βV = 0. ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y(x) = − .
x +λ
360
1 Il s’agit maintenant d’une EDL1 ASM. La solution générale
Puis : y(0) = 1 ⇐⇒ − = 1 ⇐⇒ λ = −1.
λ 3
de l’EDL1 SSM associée z  = z est donnée par :
1 x
Ainsi, y0 : ] − ∞ ; 1[−→ R, x −→  
1−x 3
z(x) = λ exp dx = λ e3 ln x = λx 3 , λ ∈ R .
est solution de (C), nécessairement maximale, puisque x
y0 (x) −→− +∞. On cherche une solution particulière de (E) par la méthode de
x−→1
variation de la constante, sous la forme
D’après le cours, f est restriction de y0 , d’où :
z : x −→ z(x) = λ(x)x 3 , où λ est la nouvelle fonction in-
1 connue, supposée dérivable. On a, avec des notations classi-
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = .
1−x quement abusives :
1 3
2) Réciproquement, f : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ est z  = z − x ⇐⇒ λ x 3 = −x
1−x x
continue sur ] − 1 ; 1[ , et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1 1
 x  x ⇐⇒ λ = − 2 ⇐ λ = .
2 1 x x
1+ f (t) dt = 1 + dt Une solution particulière de (F) est donc :
0 (1 − t)
2
0
 
1 x 1 1 1 3
=1+ =1+ −1 = = f (x), z : x −→ x = x2 .
1−t 0 1−x 1−x x
D’après le cours, la solution générale de (F) est donc :
donc f convient.
Finalement, il y a une application et une seule convenant : z : x −→ x 2 + λx 3 , λ ∈ R .
1
f : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ . Il en résulte que, pour tout λ ∈ R fixé, la fonction
1−x
1 1
y : x −→ = 2
z(x) x + λx 3
8.27 1) Existence et unicité de y :
3 est une solution de l’ED de l’énoncé. Et, pour cette fonction :
Puisque l’application F : (x,y) −→ − y + x y 2
x 1 1 1 1
y(2) = ⇐⇒ = ⇐⇒ λ = − .
est de classe C 1 sur l’ouvert U = ]0 ; +∞[×R de R2 , et que 3 4 + 8λ 3 8

1 Considérons donc la fonction
2, ∈ U , d’après le théorème de Cauchy et Lipschitz, le
3
 1 8
 y = − 3 y + x y2
 y1 : x −→ = 2 .
 x 2 − 18 x 3 8x − x 3
x
problème de Cauchy (C) admet une so-


 y(2) = 1 D’après ce qui précède, y1 est solution de (C) sur l’intervalle
3 ]0 ; 8[ . De plus : y(x) −→− +∞, donc y1 est nécessairement
x−→8
lution maximale et une seule, notée y, et l’intervalle de défi-
nition I de y est ouvert. la solution maximale de (C).
On conclut que la solution maximale de (C) est :
Remarquons : 2 ∈ I et I ⊂ ]0 ; +∞[ .
2) Calcul de y : 8
y : ]0 ; 8[−→ R, x −→ .
• Cherchons une solution particulière y de (C) ne s’annulant 8x 2 − x 3
en aucun point.
Soient J un intervalle ouvert tel que 2 ∈ J et J ⊂ ]0 ; +∞[, 8.28 1) L’application
et y : J −→ R dérivable telle que :
F : R2 −→ R, (x,y) −→ − cos y
∀ x ∈ J, y(x) =
/ 0.
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 de R2 , donc, d’après le théo-
1 rème de Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy
Notons z : J −→ R, x −→ , qui est dérivable sur J.  
y(x) y = F(x,y)
On a, avec des notations classiquement abusives : (C) admet une solution maximale et une seule,
y(π) = 0
3 z 3 x notée y, et l’intervalle de définition de y est ouvert.
y  = − y + x y 2 ⇐⇒ − 2 = − + 2
x z xz z 2) Cherchons des solutions de y  + cos y = 0 telles que cos y
3 ne s’annule pas. On a alors, avec des notations classiquement
⇐⇒ z  = z − x (F).
x abusives :
361
dx 1 8.30 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. La ma-
y  + cos y = 0 ⇐⇒ =−  
dy cos y 2 −1 2
  2
dt trice de (S) est : A =  10 −5 7.
⇐⇒ x = −
dy
= − 1 + t2 4 −2 2
cos y t=tan (y/2) 1 − t2
Un calcul élémentaire (polynôme caractéristique) montre que
 1 + t2 les valeurs propres de A sont −1 (simple) et 0 (double), et que
dt
= −2 = −2 Argth t + C, si |t| < 1, C ∈ R les sous-espaces propres sont :
1 − t2  

C−x x C 1
⇐⇒ t = th = −th − SEP (A,−1) = Vect (V1 ), V1 =  −1  ,
2 2 2
x  −2
y C
⇐⇒ tan = −th −  
2 2 2 1
 
⇐ y = −2 Arctan th
x

C
. SEP (A,0) = Vect (V2 ), V2 =  2  .
2 2 0
Et :
  Il en résulte que A n’est pas diagonalisable.
π C  
y(π) = 0 ⇐⇒ −2 Arctan th − = 0 ⇐⇒ C = π . 0
2 2 Notons V3 =  0  par exemple (n’importe quel vecteur hors
Considérons donc l’application 1

x −π de Vect (V1 ,V2 ) conviendra), et :
y : R −→ R, x −→ −2 Arctan th .  
2 1 1 0
Cette application y est dérivable sur R et satisfait (C). De plus, P = ( V1 V2 V3 ) =  −1 2 0  .
il est évident, puisque y est définie sur R, que y est solution −2 0 1
maximale de (C). Alors, P est inversible et un calcul élémentaire (ou la calcula-
 
Finalement, la solution maximale de (C) est y définie ci-dessus. 2 −1 0
1
−1
trice) donne : P = 1 1 0.
3
4 −2 3
8.29 Soit c ∈ ]0 ; +∞[.
En notant T = P −1 A P, on obtient, après calcul du produit des
Résolvons l’ED (E) y  = −(c2 + y 2 ) . On a, avec des nota-  
−1 0 −1
tions classiquement abusives :
trois matrices : T =  0 0 3  ,
dy
(E) ⇐⇒ 2 = −dx 0 0 0
c + y2
 qui est triangulaire supérieure.
dy
⇐⇒ = −x + λ, λ ∈ R
c2 + y 2 Autrement dit, nous avons trigonalisé A.
1 y Notons U = P −1 X, donc X = PU. On a :
⇐⇒ Arctan = −x + λ, λ ∈ R
c c
⇐⇒ y = c tan c(−x + λ) . (S) ⇐⇒ X  = AX ⇐⇒ U  = T U .
 
De plus, pour cette fonction y : u
Notons U =  v  . On a :
y(1) = 0 ⇐⇒ tan c(−1 + λ) = 0
w
kπ     
⇐⇒ c(λ − 1) = kπ, k ∈ Z ⇐⇒ λ = 1 + . u −1 0 −1 u
c
Ainsi : (S) ⇐⇒  v   =  0 0 3  v 
  kπ  w 0 0 0 w
y = c tan c − x + 1 + = c tan c(−x + 1) .  u  = −u − w
c 
Enfin : 
⇐⇒ v  = 3w
π 

Déf (y) ⊃ [0 ; 1] ⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; 1], c(−x + 1) ∈ / + πZ
 2  w = 0
π π π 
⇐⇒ [0 ; c] ⊂ − ; ⇐⇒ c ∈ 0 ; .  w(t) = C3


2 2 2
 ⇐⇒ ∃ (C1 ,C2 ,C3 ) ∈ R3 , ∀ t ∈ R, v(t) = 3C3 t + C2
π 

On conclut que l’ensemble cherché est : 0 ; . 
2 u(t) = C1 e−t − C3 .

362
Puis : On a alors, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
    −t 
x 1 1 0 C1 e − C3 (1 − x)y  (x) + y(x)
 y  = X = PU =  −1 2 0   C2 + 3C3 t 
z −2 0 1 C3 . 
+∞ 
+∞
= (1 − x) nan x n−1 + an x n
On conclut que la solution générale de (S) est donnée, pour tout n=1 n=0

t ∈ R, par : 
+∞ 
+∞ 
+∞
 = nan x n−1 − nan x n + an x n

 x(t) = C1 e−t + 3C3 t + (C2 − C3 )
 n=1 n=1 n=0

y(t) = −C1 e−t + 6C3 t + (2C2 + C3 ) (C1 ,C2 ,C3 ) ∈ R3 . 


+∞ 
+∞ 
+∞


 = (n + 1)an+1 x n − nan x n + an x n
z(t) = −2C1 e−t + 3C3 n=0 n=0 n=0


+∞

8.31 a) L’application F : R3 −→ R2 , = (n + 1)an+1 − (n − 1)an x n .


n=0
(t,x,y) −→
 Par unicité du DSE(0) de g, y est solution de (E) sur ] − 1 ; 1[
2 1 4 2
(t − 1)x y − x + y, (2t + 1)x y − x + y si et seulement si :
3 3 3 3
∀ n ∈ N, (n + 1)an+1 − (n − 1)an = bn (1) .
est de classe C 1 sur l’ouvert R3 de R3 , et (0,1,1) ∈ R3 , donc,
d’après le théorème de Cauchy et Lipschitz, le problème de • Supposons que la suite (an )n∈N vérifie (1). La suite (an )n∈N
Cauchy (C) admet une solution maximale et une seule, notée est une suite récurrente linéaire du premier ordre, à coefficients
(x,y), et l’intervalle de définition de cette solution maximale variables, avec second membre. En multipliant par n, on ob-
est ouvert. tient :
b) L’application z : t −→ (2t + 1)x(t) − (t − 1)y(t)
∀ n ∈ N, (n + 1)nan+1 − n(n − 1)an = nbn .
est dérivable sur I et, pour tout t ∈ I :
z  (t) = (2t + 1)x  (t) + 2x(t) − (t − 1)y  (t) − y(t) Notons, pour tout n ∈ N : u n = n(n − 1)an .

2 1 On a alors : ∀ n ∈ N, u n+1 − u n = nbn ,
= (2t + 1) (t − 1)x(t)y(t) − x(t) + y(t) + 2x(t)
3 3
 d’où, par sommation et télescopage :
4 2
−(t − 1) (2t + 1)x(t)y(t) − x(t) + y(t) − y(t) 
n−1
3 3
 ∀ n ∈ N, u n = u 0 + kb ,
2 4  k=0 k
= − (2t + 1) + 2 + (t − 1) x(t) =0
3 3
 et donc :
1 2
+ (2t + 1) − (t − 1) − 1 y(t) = 0.
3 3 un 1 
n−1
∀ n ∈ N − {0,1}, an = = kbk .
Comme z  = 0 sur l’intervalle I, on déduit que z est constante n(n − 1) n(n − 1) k=0
sur I. Et : z(0) = x(0) + y(0) = 2 .
On conclut que z est constante égale à 2. De plus, d’après (1) (pour n = 0) : a1 + a0 = b0 .
Réciproquement, considérons la suite (an )n∈N définie par
a0 ∈ R, a1 = −a0 + b0 et :
8.32 a) D’après le cours, la solution générale de (E0 ) est don-
née, pour x ∈ ] − 1 ; 1[, par : 1 
n−1
  ∀ n  2, an = kbk .
1 n(n − 1) k=0
y(x) = λ exp − dx = λ(1 − x), λ ∈ R .
1−x
Il est clair que la suite (an )n∈N vérifie (1).
b) Soit y : ] − 1 ; 1[−→ R une application dSE(0),
De plus, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ et tout n  2 :

+∞
y(x) = an x n , de rayon  1. 
n−1 
1
n=0 |an x n |  k|bk | |x|n
D’après le cours, on peut dériver terme à terme : n(n − 1) k=0

+∞

n−1  
n−1
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y  (x) = nan x n−1 . 1
 (n − 1) |bk | |x|n  |bk x k |.
n=1 n(n − 1) k=0 k=0

363
 
Puisque la série entière bk x k est de rayon  1, pour tout ! "t t
u
= − u ln(1 − u) 0 − du
k 0
 ipp 0 1 − u
x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé, la série numérique |bk x k | converge, donc  t 
1
k 0 = −t ln (1 − t) − −1+ du
 1−u

n−1 0

la suite |bk x k | est bornée. = −t ln(1 − t) + t + ln (1 − t) = (1 − t)ln(1 − t) + t.


n 2
k=0
D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
Il en résulte que la suite |an x n | n 2
est bornée.

+∞
2
Ceci montre que le rayon de convergence de la série entière
 y(x) = (1 − 2−n )x n
an x n est  1. n=2
n(n − 1)
n 0 
+∞
2
D’après les calculs faits plus haut (par équivalence logique), = (1 − 2−(n+1) )x n+1
 n=1
(n + 1)n
la somme de la série entière an x n est solution de (E).

+∞
1
n 0
=2 x n+1 − (2−1 x)n+1
On conclut que (E) admet au moins une solution y dSE(0), n=1
n(n + 1)

+∞ 
+∞
x n+1 
+∞
(2−1 x)n+1
y(x) = an x n , de rayon  1, définie par a0 ∈ R (quel- =2 −2 ,
n=0 n=1
(n + 1)n n=1
(n + 1)n
conque, par exemple a0 = 0), a1 = −a0 + b0 , et :
car x ∈ ] − 1 ; 1[ et 2−1 x ∈ ] − 1 ; 1[,

n−1  x  x x
1 = 2 (1 − x)ln(1 − x) + x − 2 1 − ln 1 − +
∀ n  2, an = kbk . 2 2 2
n(n − 1) k=0 
 x
x = 2(1 − x)ln(1 − x) − (2 − x) ln 1 − + x.
c) • L’application g : x −→ −ln 1 − est dSE(0), de 2
2
rayon 2 ( 1), et :
 8.33 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisable sur ]0 ; +∞[.

+∞
1 x n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, g(x) = . Effectuons, comme le suggère l’énoncé, le changement de va-
n=1
n 2 riable t = ln x, donc aussi le changement de fonction incon-
nue z(t) = y(x). On a alors :
En appliquant b), et en choisissant, par exemple, a0 = 0,
on a : a1 = b0 = 0 et : dt 1
y(x) = z(t), y  (x) = z  (t) = z  (t) ,
   dx x
1 n−1
1 1 n−1
1 k
∀ n  2, an = k = 1 1
y  (x) = z  (t) 2 − z  (t) 2 .
n(n − 1) k=0 k2k n(n − 1) k=0 2 x x
n
1 Ainsi, y est solution de (e) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si :
1−
1 2 2 ∀ t ∈ R, z  (t) − z  (t) − 2z(t) = t e2t (F).
= = (1 − 2−n ).
n(n − 1) 1 n(n − 1) Il s’agit maintenant d’une EDL2 ASM à coefficients constants,
1−
2 avec second membre du type polynôme-exponentielle.
Une solution y de (E) sur ] − 1 ; 1[ est donc : Considérons l’EDL2 SSM associée :

+∞
2 (F0 ) z  − z  − 2z = 0 .
y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ (1 − 2−n )x n .
n=2
n(n − 1) L’équation caractéristique r 2 − r − 2 = 0 admet deux solutions
• Nous allons exprimer la somme de cette dernière série en- réelles, −1 et 2. D’après le cours, la solution générale de (E0 )
tière à l’aide des fonctions usuelles. est :

+∞
1 z : t −→ α e−t + β e2t , (α,β) ∈ R2 .
Rappelons : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, tn =
n=0
1−t Puisque le coefficient 2 de e2t du second membre est racine

+∞ n
t simple de l’équation caractéristique, cherchons une solution
et : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = −ln(1 − t). de (F) de la forme :
n=1
n
En primitivant, on obtient : z : t −→ (at 2 + bt + c) e2t , (a,b,c) ∈ R2 .

+∞  t On a :
t n+1
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = −ln(1 − u) du
n=1
n(n + 1) 0 z(t) = (at 2 + bt + c) e2t ,
364
z  (t) = 2(at 2 + bt + c) + (2at + b) e2t 2) Recherche d’une deuxième solution de (E) par la méthode
de Lagrange :
z  (t) = 4(at 2 + bt + c) + 4(2at + b) + 2a e2t .
D’après la méthode de Lagrange, on cherche une seconde
En reportant dans (F) et en identifiant (polynômes en t), on ob- solution de (E) sous la forme y : x −→ (x 2 − 1)λ(x) ,
tient, après quelques lignes de calcul élémentaire, que z est so- où λ : ]1 ; +∞[−→ R est la nouvelle fonction inconnue, sup-
lution de (F) si et seulement si : posée dérivable. On a, avec des notations classiquement abu-
1 1 sives :
a= et b=− .
6 9 y = (x 2 − 1)λ, y  = (x 2 − 1)λ + 2xλ,
Ainsi, une solution, de (F) est : y  = (x 2 − 1)λ + 4xλ + 2λ,
 donc :
1 2 1
z : t −→ t − t e2t . x(x 2 − 1)y  − 2(x 2 − 1)y  + 2x y
6 9
= x(x 2 − 1) (x 2 − 1)λ + 4xλ + 2λ
La solution générale de (F) est donc :
 −2(x 2 − 1) (x 2 − 1)λ + 2xλ + 2x(x 2 − 1)λ
1 2 1
z : t −→ t − t e2t + α e−t + β e2t , (α,β) ∈ R2 .
6 9 = x(x 2 − 1)2 λ + 4x 2 (x 2 − 1) − 2(x 2 − 1)2 λ

En remplaçant t par ln x, on conclut que la solution générale + 2x(x 2 − 1) − 4x(x 2 − 1) + 2x(x 2 − 1) λ


  
de (E) sur ]0 ; +∞[ est : =0

1 1 α = x(x 2 − 1)2 λ + 2(x 2 − 1)(x 2 + 1)λ
y : x −→ (lnx)2 − ln x x 2 + + βx 2 , (α,β) ∈ R2 .
6 9 x = (x 2 − 1) x(x 2 − 1)λ + 2(x 2 + 1)λ .
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si λ est solution de :
8.34 Il s’agit d’une EDL2 SSM, normalisée, à coefficients va- (F) x(x 2 − 1)λ + 2(x 2 + 1)λ = 0.
riables. Une solution, autre que la fonction nulle, de cette EDL1 en λ,
1) Recherche d’une éventuelle solution polynomiale : SSM, est donnée par :
 
Soient n ∈ N, a0 ,. . . ,an ∈ R tels que an = / 0, 2(x 2 + 1)
λ (x) = exp − dx .
n x(x 2 − 1)
y : x −→ ak x k .
k=0 Pour calculer l’intégrale, effectuons d’abord le changement de
Si y est solution de (E) sur ]1 ; +∞[, alors le terme de degré variable t = x 2 :
 
n + 1 dans le premier membre doit être nul, donc : 2(x 2 + 1) t +1
dx = dt .
n(n − 1)an − 2nan + 2an = 0, x(x − 1)
2 t=x 2 t (t − 1)
c’est-à-dire : (n 2 − 3n + 2) an = 0, Effectuons ensuite une décomposition en éléments simples :
   
=
/0 t +1 1 2
dt = − + dt
t (t − 1) t t −1
donc : n = 1 ou n = 2.
Cherchons donc une solution éventuelle de (E) sous la forme = − ln t + 2 ln (t − 1).
y : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . On a alors, avec des x2
D’où : λ (x) = exp ln (x 2 ) − 2 ln(x 2 − 1) = .
notations classiquement abusives : (x 2 − 1)2
x(x 2 − 1)y  − 2(x 2 − 1)y  + 2x y Pour calculer λ, on, peut effectuer une intégration par parties :
  
= x(x 2 − 1)2a − 2(x 2 − 1)(2ax + b) + 2x(ax 2 + bx + c) x2 1  −2x 
λ(x) = dx = − x dx
(x − 1)
2 2 2 (x 2 − 1)2
= (2a + 2c)x + 2b. 
1 1 1 1
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si : =− x 2 + dx
2 x −1 2 x2 − 1
2a + 2c = 0, 2b = 0 , x 1 x +1
=− − ln .
c’est-à-dire : b = 0 et c = −a. 2(x 2 − 1) 4 x − 1
En particulier, l’application On obtient une deuxième solution particulière de (E) :
y2 : ]1 ; +∞[−→ R,
y1 : ]1 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 − 1
x x2 − 1 x + 1
est solution de (E). x −→ (x 2 − 1)λ(x) = − − ln .
2 4 x −1
365
D’après le cours sur la méthode de Lagrange, la famille (y1 ,y2 ) Ceci revient à ∀ p ∈ N, a2 p+1 = 0 et, pour tout p ∈ N, en ré-
est libre. itérant :
On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ]1 ; +∞[ a2 p−2
est : a2 p =
 (2 p + 3)(2 p + 2)
S = y : ]1 ; +∞[−→ R, =
1 1
···
1
a0
(2 p + 3)(2 p + 2) (2 p + 1)(2 p) 5·4
  
x x2 − 1 x + 1 1 1 1
x −→ a(x 2 − 1) + b + ln ; (a,b) ∈ R2 . = − =− .
2 4 x −1 (2 p + 3) · · · 4 6 (2 p + 3)!
 1

+∞ • Réciproquement, la série entière − x 2 p est de
p0
(2 p + 3)!
8.35 a) • Soit y : x −→ an x n une fonction dSE(0), de
n=0 rayon infini et sa somme, d’après les calculs précédents, est so-
rayon > 0 . On a, pour tout x ∈ ] − R ; R[ avec des notations lution de (e) sur R.
classiquement abusives : On conclut que (e) admet une solution et une seule dSE(0), l’ap-
x 2 y  + 6x y  + (6 − x 2 )y plication :

+∞
x2p

+∞
f : R −→ R, x −→ − ,
= x 2
n(n − 1)an x n−2
p=0
(2 p + 3)!
n=2
et de plus, le rayon est infini.

+∞ 
+∞
+ 6x nan x n−1 + (6 − x 2 ) an x n b) On a, pour tout x ∈ R∗ :
n=1 n=0

+∞
x2p 1 
+∞
x 2 p+3

+∞ 
+∞ f (x) = − =− 3
(2 p + 3)! x p=0 (2 p + 3)!
= n(n − 1)an x n + 6nan x n p=0

n=2 n=1 1
(sh x − x).
=−

+∞ 
+∞ x3
+6 an x n − an x n+2 D’autre part, f (0) est le terme constant de la série entière dé-
n=0 n=0
finissant f.

+∞ 
+∞
On conclut :
= n(n − 1)an x n + 6nan x n 
 x − sh x
n=2 n=1 
 si x =
/ 0
x3

+∞ 
+∞ f : R −→ R, x −
 →


+6 an x n − an−2 x n  −1 si x = 0.
n=0 n=2 6
= 6a0 + 12a1 x


+∞
8.36 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisable sur ]0 ; +∞[,
+ n(n − 1)an + 6nan + 6an − an−2 x n à coefficients variables.
n=2 1) Effectuons le changement de fonction inconnue z = e−x y ,

+∞ d’où y = ex z. On a :
= 6a0 + 12a1 x + (n 2 + 5n + 6)an − an−2 x n .
n=2
y = ex z, y  = ex (z  + z), y  = ex (z  + 2z  + z) .
Par unicité du DSE(0) de la fonction constante égale à −1, on Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si z est solution
a: de :
y est solution de (E) (F) xex (z  + 2z  + z) − 2(x − 1)ex (z  + z) + (x − 2)ex z = x ex ,
 6a = −1, 12a = 0


0 1 et : (F) ⇐⇒ x z  + 2z  = x.
⇐⇒ ∀ n  2, (n + 5n + 6)an − an−2 = 0
2
En notant v = z  , on a : (F) ⇐⇒ xv  + 2v = x (G).

   
=
/0 Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 SSM

 1 associée (G0 ) xv  + 2v = 0

 a0 = − , a 1 = 0
6  
⇐⇒ 2 λ

 an−2 est : v : x −→ λ exp − dx = 2 , λ ∈ R.
 ∀ n  2, an = . x x
(n + 2)(n + 3)
366
Cherchons une solution particulière de (G) sous forme d’un po- 1 x ex 1 ex
y − y = x e + λ 2 ⇐⇒ µ ex = x ex + λ 2
lynôme de degré 1 : v : x −→ αx + β, (α,β) ∈ R2 . On a : 3 x 3 x
 1 λ x2 λ
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, xv  + 2v = x ⇐⇒ µ = x + 2 ⇐ µ(x) = − .
3 x 6 x
⇐⇒ ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, αx + 2(αx + β) = x
Une solution particulière de (E) est donc :
⇐⇒ 3α = 1, 2β = 0. 
x2 λ x
1 y : x −→ − e .
Ainsi, v : x −→ x est solution de (G). 6 x
3
La solution générale de (G) est donc : La solution générale de (E) est donc :
1 λ x2 x ex
v : x −→ x + 2 , λ ∈ R. y : x −→ e − λ + µ ex , (λ,µ) ∈ R2 .
3 x 6 x
Par v = z  , la solution générale de (F) est : 3) L’EDL2 SSM associée est :

z : x −→
1 2 λ
x − + µ, (λ,µ) ∈ R2 . (E0 ) x y  − 2(x − 1)y  + (x − 2)y = 0 .
6 x
Cherchons une solution particulière y de (E0 ) sous la forme
La solution générale de (E) est obtenue par y = ex z : y : x −→ x α ex , où α ∈ Z est à trouver. On a :

1 2 λ y = x α ex , y  = (x α + αx α−1 ) ex ,
y : x −→ x − + µ ex , (λ,µ) ∈ R2 .
6 x y  = x α + 2αx α−1 + α(α − 1)x α−2 ex ,
2) En notant u = y  − y, on a : u  = yz  − y  , donc : d’où :
 
(E) x y − 2(x − 1)y + (x − 2)y = x e x x y  − 2(x − 1)y  + (x − 2)y
⇐⇒ x(y  − y  ) − x(y  − y) + 2(y  − y) = x ex = x α+1 + 2αx α + α(α − 1)x α−1 ex
⇐⇒ xu  − (x − 2)u = x ex (H). −2(x − 1)(x α + αx α−1 )ex + (x − 2)x α ex
Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 =x e x + 2αx + α(α − 1) − 2(x − 1)(x + α) + (x − 2)x
α−1 x 2

SSM associée (H0 ) xu  − (x − 2)u = 0 est :


= x α−1 ex α(α + 1).
 
x −2 ex En prenant α = 0 ou α = −1, on obtient une solution parti-
u : x −→ λ exp dx = λ 2 , λ ∈ R .
x x culière de (E0 ). Ainsi, les deux applications
Cherchons une solution particulière de (H) par la méthode de ex
y1 : x −→ , y2 : x −→ ex
ex x
variation de la constante, sous la forme u : x −→ λ(x) 2 , où
x sont solutions de (E0 ).
λ est la nouvelle fonction inconnue, supposée dérivable. On a On cherche maintenant une solution de (E) par la méthode de
alors, avec des notations classiquement abusives : variation des constantes, sous la forme :
ex x3 y : x −→ u 1 (x)y1 (x) + u 2 (x)y2 (x) ,
(H) ⇐⇒ λ = x ex ⇐⇒ λ = x 2 ⇐ λ(x) = (I) .
x 3 où u 1 ,u 2 : ]0 ; +∞[ sont les fonctions inconnues, supposées dé-
Une solution de (H) est donc : rivables et liées par une certaine condition. On a, par la mé-
thode :
ex 1 
u : x −→ λ(x) = x ex .      e
x

x2 3  1u y 1 + u 2 y2 = 0 
 u1 + u2 e = 0
 x
x
x ⇐⇒
La solution générale de (H) est donc :  u y + u y = x e   xex − ex

1 1 2 2
x u + u 2 ex = ex
1
1 x ex   x2
u : x −→ x e +λ 2, λ ∈ R. u 1 + xu 2 = 0
3 x ⇐⇒
1 x ex (x − 1)u 1 + x 2 u 2 = x 2
On résout ensuite : (I) y − y = u = x e +λ 2.    
3 x u + xu 2 = 0 u 1 + u 2 x = 0
⇐⇒ 1    ⇐⇒
Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 x(u 1 + xu 2 ) − u 1 = x 2
u 1 = −x 2
SSM associée y  − y = 0 est : y : x −→ µ ex , µ ∈ R . On 
   x3
cherche une solution particulière de (I) par la méthode de va- u 1 = −x 2 
 u 1 = −
3
riation de la constante, sous la forme y : x −→ µ(x) ex , où µ ⇐⇒ ⇐

u2 = x 
 2
est la nouvelle fonction inconnue, supposée dérivable. On a : u = x .
2
2
367
Une solution particulière de (E) est donc : 8.38 1) Soit ( f,g) convenant.
y : x −→ u 1 (x)y1 (x) + u 2 (x)y2 (x) g(x)
Puisque : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f  (x) = −
3
x e xx 2
x e 2 x x
=− + ex = . et que g est dérivable, f  est dérivable, donc f est deux fois dé-
3 x 2 6
rivable sur R.
On conclut que la solution générale de (E) est :
De même, g est deux fois dérivable sur R.
x 2 ex ex
y : x −→ + λ + µex , (λ,µ) ∈ R2 . Comme : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x f  (x) = −g(x),
6 x
on déduit, en dérivant :
f (x)
8.37 1) Soit f convenant. Par le changement de variable ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x f  (x) + f  (x) = −g  (x) = ,
x
x = sin t , on a : c’est-à-dire :
 
∀ x ∈ [−1 ; 1], f ( 1 − x 2 ) = 1 − x 2 f  (x) , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x 2 f  (x) + x f  (x) − f (x) = 0 (1) .

d’où : Ainsi, f satisfait une EDL2 SSM. Il s’agit d’une ED d’Euler.


Effectuons le changement de variable t = ln x, x = et , d’où
1 
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f  (x) = √ f ( 1 − x 2) (1) . le changement de fonction inconnue f (x) = u(t) . On a :
1−x 2
1 1 1
f (x) = u(t), f  (x) = u  (t) , f  (x) = u  (t) 2 − u  (t) 2 ,
Puisque f est dérivable sur [−1 ; 1] , le second membre est dé- x x x
rivable sur ] − 1 ; 1[ , donc f est deux fois dérivable sur d’où : (1) ⇐⇒ ∀ t ∈ R, u  (t) − u(t) = 0 (2).
] − 1 ; 1[ . On, a alors, en dérivant dans l’équation de l’énoncé, Il s’agit maintenant d’une EDL2 SSM à coefficients constants.
pour tout t ∈ R − πZ : La solution générale de (2) est :
− sin t f  ( cos t) = − sin t f  ( cos t) + cos 2 t f  ( sin t) . u : t −→ α et + β e−t , (α,β) ∈ R2 ,
Mais, en remplaçant t par π/2 − t dans l’énoncé, on a, pour d’où la solution générale de (1) :
tout t ∈ R : f ( sin t) = sin t f  ( cos t). β
f : x −→ αx + , (α,β) ∈ R2 .
d’où, pour tout t ∈ R − πZ : x
cos 2 t f  ( sin t) − sin t f  ( sin t) + f ( sin t) = 0 , On déduit, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
 
ou encore, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : β β
g(x) = −x f  (x) = −x α − 2 = −αx + .
x x
(1 − x 2 ) f  (x) − x f  (x) + f (x) = 0 (E) .
2) Réciproquement, pour tout (α,β) ∈ R2 , on vérifie aisément
Il s’agit maintenant d’une EDSL2 SSM, à coefficients variables,
que le couple ( f,g) d’applications de ]0 ; +∞[ dans R, défini,
normalisée sur ] − 1 ; 1[ . On remarque que y1 ; x −→ x est so-
pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, par :
lution évidente. Vu les rôles analogues de cos t et sin t , on peut

conjecturer que y2 : x −→ 1 − x 2 soit solution de (E). Un β β
f (x) = αx + , g(x) = −αx + ,
calcul simple montre que y2 est solution de (E) sur ] − 1 ; 1[ . x x
D’après le cours, la solution générale de (E) sur ] − 1 ; 1[ est convient.
donc : α1 y1 + α2 y2 , (α1 ,α2 ) ∈ R2 . Finalement, l’ensemble des couples ( f,g) convenant est donné
Ceci montre qu’il existe (α1 ,α2 ) ∈ R2 tel que : par :
 
 β
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = α1 x + α2 1 − x 2 . 
 f (x) = αx +
x
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, ; (α,β) ∈ R2 .
Puisque f est continue sur [−1 ; 1] , on a aussi : 
 β
 g(x) = −αx +
 x
∀ x ∈ [−1 ; 1], f (x) = α1 x + α2 1 − x 2 .

Comme f est dérivable en 1 et que x −→ 1 − x 2 ne l’est pas,
8.39 Puisque S ∈ S++
n , d’après le cours, il existe Ω ∈ On (R),
on a nécessairement α2 = 0, et donc :
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R∗+ ) telles que : S = Ω∆Ω −1 .
∀ x ∈ [−1 ; 1], f (x) = α1 x . Pour X : R −→ Mn,1 (R) deux fois dérivable sur R, notons
2) La réciproque est évidente. Y = Ω −1 X, qui est deux fois dérivable sur R. On a :
Finalement, l’ensemble S des applications convenant est :
  X  + S X = 0 ⇐⇒ ΩY  + (Ω∆Ω −1 )ΩY = 0
S = f : [−1 ; 1] −→ R ; x −→ αx ; α ∈ R . ⇐⇒ Y  + DY = 0.

368
 
y1 D’autre part :
 . 
Notons  ..  = Y. Alors : 2
2x + f (x)
yn 2
= 2x + x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o(x 10 )
Y  + DY = 0 ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, yk + λk yk = 0
= 2x + x 4 + 2a5 x 7 + 2a6 x 8 + 2a7 x 9 + (2a8 + a52 )x 10 + o(x 10 ) .
⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ∃ (Ak ,Bk ) ∈ R2 ,
 
∀ t ∈ R, yk (t) = Ak cos ( λk t) + Bk sin ( λk t). Par unicité du DL 10 (0) de f , on déduit :

Comme cos et sin, sont bornées sur R, chaque yk est bornée 5a5 = 1, a6 = 0, a7 = 0, 2a5 = 8a8 , 2a6 = 9a9 ,
sur R, donc Y est bornée sur R, puis, comme X = ΩY, et que 2a7 = 10a10 , 2a8 + a52 = 11a11 ,
Ω ne dépend pas de t, X est bornée sur R .
d’où :
1 1 1 2
8.40 a) L’application a5 = , a6 = 0, a7 = 0, a8 = a5 = , a 9 = a6 = 0 ,
5 4 20 9
F : R × R −→ R, (x,y) −→ 2x + y 2 2 1 7
a10 = a7 = 0, a11 = (2a8 + a52 ) = .
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 , donc, d’après le théorème de 10 11 550
Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy (C) admet une so- On conclut au DL 11 (0) de f :
lution maximale et une seule, notée f, et l’intervalle de défi-
nition de f est ouvert. 1 5 1 8 7 11
f (x) = x 2 + x + x + x + o (x 11 ) .
n 5 20 550 x−→0
b) 1) Montrons, par récurrence sur n, que f est de classe C
sur I, pour tout n ∈ N .
• Puisque f est dérivable sur I, f est de classe C 0 sur I. 8.41 Si f convient, alors le second membre, dans l’énoncé,
• Si f est de classe C n sur I, alors, comme : est C 1 , donc f est C 1 , puis, en réitérant, f est C 2 .
On a alors :
∀ x ∈ I, f  (x) = 2x + f (x) ,
2
f convient
f  est de classe C n sur I, donc f est de classe C n+1 sur I.  x  x
n ⇐⇒ ∀ x ∈ R, f (x) = −1 − 2x f (t) dt + t f (t) dt
Ceci montre, par récurrence sur n, que f est de classe C 0 0
sur I, pour tout n ∈ N . 
 f (0) = −1
On conclut que f est de classe C ∞ sur I. 
⇐⇒ x
 ∀ x ∈ R, f  (x) = −2x f (x) − 2 f (t) dt + x f (x)
2) Puisque f est de classe C ∞ sur I, d’après le théorème de
0
Taylor-Young, f admet un développement limité à tout ordre 
f (0) = −1, f  (0) = 0
en 0, en particulier, f admet un DL 11 (0). ⇐⇒
On a déjà f (0) = 0 (par hypothèse), et on a : ∀ x ∈ R, f  (x) = −x f  (x) − 3 f (x).
f  = 2x + f 2 , f  = 2 + 2 f f  , f (3) = 2 f 2 + 2 f f  , Autrement dit, la question revient à la résolution d’un problème
f (4)  
=6f f +2ff (3) de Cauchy linéaire :
,

d’où : y(0) = −1, y  (0) = 0
(C)
f  (0) = 0, f  (0) = 2, f (3) (0) = 0, f (4) (0) = 0 . yz  + x y  + 3y = 0 (E).

D’après la formule de Taylor-Young, on a donc déjà : La présence de y  + x y  incite à considérer une nouvelle fonc-
2 /2
 tion inconnue : z = ex y. On a alors :
4
f (k) (0) k
f (x) = x + o (x 4 ) = x 2 + o(x 4 ) . −x 2 /2
z, y  = −xe−x
2 /2
z + e−x
2 /2

k=0
k! x−→0 y=e z,
y  = (x 2 − 1)e −x 2 /2
z − 2xe−x
2 /2
z  + e−x
2 /2
Le DL 11 (0) de f est donc de la forme : z  .

y  + x y  + 3y = ex
2 /2
f (x) = x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o(x 11 ) , D’où : (z  − x z  + 2z).
où a5 ,. . . ,a11 sont des réels à calculer. Pour l’EDL2 SSM (F) z  − x z  + 2z = 0 , cherchons une
D’après le théorème de Taylor-Young, puisque f est de solution sous forme polynomiale.
classe C ∞, on peut dériver terme à terme : Si z : x −→ an x n + · · · + a0 est solution de (E), où n ∈ N,
a0 ,. . . ,an ∈ R, an =
/ 0 , alors le terme de degré n du premier
f  (x) = 2x + 5a5 x 4 + · · · + 11a11 x 10 + o(x 10 ) . membre de (E) doit être nul : −nan + 2an = 0 d’où : n = 2.
369
Cherchons donc une solution sous la forme : 8.43 a) Soit f une solution de (E0 ).
z : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . En reportant dans (F), L’application g : R −→ R, x −→ f (−x) est deux fois déri-
on obtient facilement b = 0, a = 1, c = −1 . vable sur R et, pour tout x ∈ R :
Ainsi, une solution particulière de (F) est :
g(x) = f (−x), g  (x) = − f  (−x), g  (x) = f  (−x) ,
z : x −→ x − 1 ,
2
d’où, pour tout x ∈ R :
et une solution particulière de (E) est : g  (x) + p(x)g  (x) + q(x)g(x)
−x 2 /2
y : x −→ (x 2 − 1) e . = f  (−x) − p(x) f  (−x) + q(x) f (−x)
De plus : y(0) = −1 et : = f  (−x) + p(−x) f  (−x) + q(−x) f  (−x)
∀ x ∈ R, y  (x) = 3x − x 3 e−x /2
2
, = ( f  + p f  + q f )(−x) = 0,

donc : y  (0) = 0. et on conclut que g est solution de (E0 ) sur R.


Ainsi, y est solution de (C). b) 1) D’après le théorème de Cauchy et Lipschitz linéaire, il
D’après le cours, le problème de Cauchy linéaire (C) admet une existe une solution f 1 et une seule de (E0 ) telle que :
solution et une seule. f 1 (0) = 1 et f 1 (0) = 0 .
On conclut qu’il y a une application et une seule convenant :
Montrons que f 1 est paire.
f : R −→ R, x −→ (x 2 − 1)e−x
2 /2
. Considérons la symétrisée g1 de f 1 .
D’après a), g1 est solution de (E0 ) sur R, et on a :

a) L’application continue p admet au moins une primi- g1 (0) = f 1 (0) = 1, g1 (0) = − f 1 (0) = 0 .
8.42
tive P sur I. Notons u = ze P . L’application u est dérivable sur Ainsi, f 1 et g1 sont solutions sur R du problème de Cauchy li-
I et : néaire : (E0 ), y(0) = 1, y  (0) = 0.
u  = z  e P + zp e P = (z  + pz )e P > 0 . D’après le théorème de Cauchy linéaire, on a donc g1 = f 1 ,
  
>0 c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, f 1 (−x) = f 1 (x),
Il en résulte que u est strictement croissante sur I, donc u admet donc f 1 est paire.
au plus un zéro dans I. 2) D’après le théorème de Cauchy linéaire, il existe une solu-
Comme z = u e−P et que e−P ne s’annule en aucun point, on tion et une seule f 2 de (E0 ) telle que :
conclut que z admet au plus un zéro.
f 2 (0) = 0 et f 2 (0) = 1 .

b) Notons z = yy . L’application z est dérivable sur I et :
Montrons que f 2 est impaire.
z  = (yy  ) = yy  + y  2 = y(− py  − qy) + y  2 , Considérons la symétrisée g2 de f 2 . D’après a), g2 est solution
donc : 
− q y  0.
z + pz = y 2 2 de (E0 ) sur R, et on a :

<0 g2 (0) = f 2 (0) = 0, g2 (0) = − f 2 (0) = −1 .
 Ainsi, f 2 et −g2 sont solutions du problème de Cauchy :
Montrons z + pz > 0, en raisonnant par l’absurde.

Supposons qu’il existe a ∈ I tel que : (z + pz)(a) = 0. (E0 ), y(0) = 0, y  (0) = 1 .
 2 2
On a alors : y (a) + − q(a) y(a) = 0, D’après le théorème de Cauchy linéaire, on a donc −g2 = f 2 ,
        
c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, − f 2 (−x) = f 2 (x),
0 >0 0
donc f 2 est impaire.
donc y  (a) = 0 et y(a) = 0 . Mais alors, y et la fonction
constante nulle sont solutions sur I du problème de Cauchy li- 3) • Montrons que ( f 1 , f 2 ) est libre.
 
y + py  + qy = 0 Soit (α1 ,α2 ) ∈ R2 tel que : α1 f 1 + α2 f 2 = 0.
néaire :
y(a) = 0, y  (a) = 0. On a alors aussi, par dérivation : α1 f 1 + α2 f 2 = 0.
D’après le théorème de Cauchy linéaire, il en résulte y = 0, En prenant les valeurs en 0, on a :
 
ce qui est exclu par l’énoncé. (α1 f 1 + α2 f 2 )(0) = 0 α1 = 0
Ce raisonnement par l’absurde montre : z + pz > 0.  ⇐⇒
(α1 f 1 + α2 f 2 )(0) = 0 α2 = 0.
On peut alors appliquer le résultat de a) et conclure que z admet
au plus un zéro dans I. Ceci montre que ( f 1 , f 2 ) est libre.

370
• D’après le cours, l’ensemble S0 des solutions de (E0 ) sur R On en déduit le tableau des variations de γ :
est un R-espace vectoriel de dimension 2. D’autre part, on vient
de voir que ( f 1 , f 2 ) est une famille libre dans S0 . t −∞ t1 t2 +∞

On conclut : ( f 1 , f 2 ) est une base de S0 . γ (t) + 0 − 0 +


γ(t) 0    0
8.44 a) • Puisque (E0 ) est une EDL2 SSM, normalisée, à coef- √ √
9 − 83 9 + 83
ficients continus sur l’intervalle ]0 ; +∞[, d’après le cours, l’en- t1 = , t2 = .
2 2
semble S0 des solutions de (E0 ) sur ]0 ; +∞[ est un R-espace
La valeur maximale de γ est donc atteinte en t1 :
vectoriel de dimension 2, c’est-à-dire un plan vectoriel.
6 − t1
• Soit y ∈ S0 . Montrons, par récurrence sur n, que, pour tout γ(t1 ) =  6,027 . . .
n ∈ N∗ , y est de classe C n sur ]0 ; +∞[. (1 + t12 )3/2

Puisque y est deux fois dérivable, y est de classe C 1 .


Si, pour un n ∈ N∗ , y est de classe C n , alors l’application 8.45 • Notons g = f  − a 2 f . Nous allons calculer f en fonc-
 tion de g, par résolution de l’EDL2 (E) y  − a 2 y = g. La
1
x −→ −y  (x) + x + 1 + y(x) est C n−1 , donc y  est solution générale de l’EDL2 SSM associée (E0 ) y  − a 2 y = 0
x
C n−1 , y est C n+1 . est (puisque a =/ 0) :

Ceci montre, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N∗ , y est y : x −→ λ ch ax + µ sh ax, (λ,µ) ∈ R2 .
de classe C n sur ]0 ; +∞[.
Cherchons une solution particulière de (E) par la méthode de
On conclut : S0 ⊂ C ∞ ( ]0 ; +∞[ ; R). variation des constantes, sous la forme :
b) D’après le théorème de Cauchy linéaire, l’application y : x −→ u(x) ch ax + v(x) sh ax ,

θ : S0 −→ R , y −→ y(1),y (1)
2
où u,v sont des fonctions inconnues, dérivables, satisfaisant une
certaine condition.
est une bijection linéaire. Comme
  On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
S = y ∈ S0 ; y(1) = 2 = θ−1 ({2} × R) ,  
u (x) ch ax + v  (x) sh ax = 0
S est l’image réciproque par θ de la droite affine {2} × R u  (x)a sh ax + v  (x)a ch ax = g(x)

de R2 . Il en résulte que S est une droite affine.  1
 
 u (x) = − g(x) sh ax
c) La courbure de γ y au point d’abscisse 1 est donnée par : a
⇐⇒


y  (1)  v  (x) = 1 g(x) ch ax.
γy = 2 3/2
. a
1 + y  (1) La solution générale de (E) est donc donnée par :
Ici :  x  x
1 1
y(1) = 2, y  (1) = −y  (1) + (1 + 1 + 1)y(1) y(x) = − ch ax g(t)sh at dt + sh ax g(t)ch at dt
a 0 a 0
= −y  (1) + 6 , + λ ch ax + µ sh ax, (λ,µ) ∈ R2 .
6 − y  (1) On a alors, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
donc : γy = 3/2
.  x 
1 + y  (1)2 x
y  (x) = − sh ax g(t) sh at dt + ch ax g(t) sh at dt
d) D’après le théorème de Cauchy linéaire, pour tout t ∈ R, il 0 0
+ λa sh ax + µa ch a.
existe y ∈ S0 unique telle que : 
 λ = f (0)
y(1) = 2 et y  (1) = t . y(0) = f (0)
D’où : ⇐⇒
La valeur maximale de γ y est donc la valeur maximale (si elle y  (0) = f  (0) µa = f  (0).
existe) de l’application On conclut que, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
 x
6−t 1
γ : R −→ R, t −→ γ(t) = . f (x) = − ch ax g(t) sh at dt
(1 + t 2 )3/2 a 0
 x
1 sh ax
L’application γ est dérivable sur R et, après un calcul élé- + sh ax g(t) ch at dt + f (0) ch ax + f  (0)
mentaire, pour tout t ∈ R : a 0 a
  
1 x sh ax
γ (t) = (1 + t 2 )−5/2 (2t 2 − 18t − 1) . = g(t) sh a(x − t) dt + f (0) ch ax + f  (0) .
a 0 a
371
 
• Comme, par hypothèse, g  0, et que : x x
y(x) = y(a) + y  (t) dt = y(a) + f t,y(t) dt
a a
∀ x ∈ [0 ; +∞[, ∀ t ∈ [0 ; x], sh a(x − t)  0 ,
Puisque f est de classe C 1 et bornée sur R2 , l’application
on déduit : t −→ f t,y(t) est continue et bornée sur l’intervalle borné
sh ax [a ; β[ , donc est intégrable sur [a ; β[ . Il en résulte que l’ap-
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x)  f (0) ch ax + f  (0) .  x
a
plication x −→ f t,y(t) dt , admet une limite finie
• En appliquant le résultat précédent à (b, a, − f, −g) à la place a

de (a, b, f, g), on déduit l’autre inégalité demandée. lorsque x −→ β− . D’après la formule vue plus haut, on dé-
duit : y(x) −→− y(a) + .
x−→β

8.46 1) Soit (I,y) convenant. On a : Considérons l’application Y : ]α ; β] −→ R définie par :


 2   
yy + y = 0 ⇐⇒ (yy ) = 0 y(x) si α < x < β
 Y (x) =
y2 y(a) + si x = β.
⇐⇒ ∃ A ∈ R, = yy  = A
2
Alors, Y est continue sur ]α ; β] , de classe C 1 sur ]α ; β[ et :
2
y y  (x) = f x,y(x) −→− f β,y(a) + .
⇐⇒ ∃ (A,B) ∈ R2 , ∀ x ∈ R, = Ax + B.
2 x−→β

y2 D’après le théorème limite de la dérivée, on déduit que Y est


De plus, comme = Ax + B, et yy  = A , on a :
2 de classe C 1 sur ]α ; β] et que :
  B = 1/2
y(0) = 1 y  (β) = f β,y(a) + = f β,Y (β) .
⇐⇒
y  (0) = 1 A = 1. Ainsi, Y est solution de (E) sur ]α ; β] , ce qui contredit la maxi-
D’où : ∀ x ∈ I, y(x)
2
= 2x + 1. malité de y.

1 Ce raisonnement par l’absurde montre : β = +∞.


Il s’ensuit : ∀ x ∈ I, x  − , De même : α = −∞.
2
donc, puisque I est ouvert : I ⊂ ] − 1/2 ; +∞[. On conclut que y est définie sur R.
2
Comme : ∀ x ∈ I, y(x) = 2x + 1 =
/ 0,
1
8.48 1) L’application R −→ R, (x,y) −→ 1 + x 2 + y 2 ,
2
y ne s’annule en aucun point de I. Ainsi, l’application y est conti-
nue sur l’intervalle I et ne s’annule en aucun point de I, donc,
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 de R2 , et (0,0) ∈ R2 , donc,
d’après le théorème des valeurs intermédiaires, y est de signe
d’après le théorème de Cauchy et Lipschitz (non linéaire) le
strict fixe. Comme de plus y(0) = 1 > 0 , on déduit y > 0, problème de Cauchy (C) admet une solution maximale et une
d’où : seule, encore notée y, l’intervalle de définition de y est ouvert,
√ et toute solution de (C) est restriction de y.
∀ x ∈ I, y(x) = 2x + 1 .
2) Notons J = {x ∈ R ; −x ∈ I } le symétrisé de I , et
2) Réciproquement, pour tout intervalle ouvert I tel que
z : J −→ R, x −→ z(x) = −y(−x) la symétrisée de y.
0 ∈ I ⊂ ] − 1/2 ; +∞[, l’application
√ L’application z est dérivable sur J (par composition, puisque
y : I −→ R, x −→ 2x + 1 y est dérivable sur I), on a z(0) = −y(0) = 0 ,
est deux fois dérivable sur I et un calcul simple montre que : et, pour tout x ∈ J :
yy  + y  2 = 0. z  (x) = y  (−x) =
1
2
Finalement, l’ensemble des couples (I,y) convenant est 1+ (−x)2 + y(−x)
défini par : I est un intervalle ouvert quelconque tel que 1
√ = .
0 ∈ I ⊂ ] − 1/2 ; +∞[ et y : I −→ R, x −→ 2x + 1. 1+ x2 + z(x)
2

Ceci montre que z est solution de (C) sur J.


8.47 Soit y une solution maximale de (E) y  = f (x,y) . Il en résulte que z est restriction de la solution maximale y, c’est-
D’après le cours, l’intervalle de définition I de y est ouvert. Il à-dire : J ⊂ I et ∀ x ∈ J, z(x) = y(x).
existe donc (α,β) ∈ R ∪ {−∞, +∞} tel que : I = ]α ; β[. • En notant I = ]α ; β[ où −∞  α < 0 < β  +∞ , on a :
Nous allons montrer β = +∞, en raisonnant par l’absurde.
Supposons β ∈ R . Il existe a ∈ ]α ; β[. On a , pour tout J ⊂ I ⇐⇒] − β ; −α[ ⊂ ]α ; β[
x ∈ [a ; β[ : ⇐⇒ α  −β et − α  β ⇐⇒ β = −α.

372
On déduit : I = ] − α ; α[, donc I est symétrique par rapport Ce raisonnement par l’absurde montre que l’extrémité droite
à 0. de I n’est pas un réel, donc est +∞.
• Et : ∀ x ∈ I, y(x) = z(x) = −y(−x), 5) Puisque y est croissante et majorée, y admet en +∞ une li-
donc y est impaire. mite finie notée .
3) • L’application y est dérivable sur l’intervalle I et : De plus, comme on l’a vu en 3), pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
π
1 0  y(x)  .
∀ x ∈ I, y  (x) = 2
> 0, 2
1 + x 2 + y(x)
On déduit, par passage à la limite lorsque x tend vers +∞ :
donc y est strictement croissante sur I. π
0  .
• On a de plus y(0) = 0, donc y est à valeurs  0 (sur 2
I ∩ [0 ; +∞[). On a, par exemple :  y(1) > 0, donc > 0 .
π
• On a, pour tout x ∈ I ∩ [0 ; +∞[ : Si = , alors, en faisant tendre x vers +∞ dans l’encadre-
2
1 1 ment obtenu plus haut, on déduit :
y  (x) =  ,  +∞  +∞
1+ x2 + y(x)
2 1 + x2 1 1
dt = dt ,
0 1 + t + y(t)
2 2
0 1 + t2
d’où, en intégrant, pour tout x ∈ I ∩ [0 ; +∞[ :
 x 1 1
contradiction, car t −→ − est conti-
y(x) = y(0) + y  (t) dt 1 + t2 1 + t 2 + y(t)
2
0
 x
1 π nue, à valeurs  0 et n’est pas l’application nulle. On a donc
 dt = Arctan x  , π
0 1+t =/ .
2 2
2
ce qui montre que y est majorée. π
Finalement : 0 < < .
4) Raisonnons par l’absurde : supposons qu’il existe 2
b ∈ ]0 ; +∞[ tel que : I ∩ [0 ; +∞[ = [0 ; b[ . 6) α) Récurrence.
Puisque y est croissante et majorée, y admet en b− une limite 1
• Puisque y est dérivable, donc continue, est
finie, notée L. 1 + x 2 + y2
Considérons l’application continue, donc y  est continue, y est C 1 .
 1
y(x) si x =
/ b • Si y est C n , pour un n ∈ N∗ , alors est C n ,
Y : [0 ; b] −→ R, x −→ 1 + x 2 + y2
L si x = b. y  est C n , y est C n+1 .
Puisque y est continue sur [0 ; b[ et que y(x) −→− L, Y est On conclut : y est de classe C ∞ sur [0 ; +∞[.
x−→b
continue sur [0 ; b]. 2x + 2yy 
β) Ainsi, y est C 2 et : y  = −  0, car
D’autre part, Y , qui coïncide avec y sur [0 ; b[, est dérivable (1 + x 2 + y 2 )2
sur [0 ; b[ et : x  0, y  0, y   0 .
1 On conclut que y est concave sur [0 ; +∞[.
∀ x ∈ [0 ; b[, y  (x) = y  (x) = 2
.
1 + x 2 + y(x) 1
7) On a : y  (0) = = 1.
1 + 02 + 02
Puisque y est continue sur [0 ; b[ (car dérivable), par opéra-
tions, Y  est continue sur [0 ; b[, donc Y est de classe C 1 sur
[0 ; b[. y

Enfin :
2
1 1
y  (x) = −→− , ᐉ
1 + x 2 + y(x)
2 x−→b 1 + b2 + L 2
y = y(x)
 −
donc Y admet en b une limite finie.
D’après le théorème limite de la dérivée, on déduit que Y est
1
de classe C 1 sur [0 ; b] et que Y  (b) = .
1 + b2 + L 2
Mais alors, Y est solution de (C) sur [0 ; b], ce qui contredit la O x
maximalité de y.

373
8) Puisque y est de classe C ∞ sur [0 ; +∞[ (et même sur R), ∀ t ∈ R, φ(αX + Y ) (t) = (αX + Y )(t + T )
d’après le théorème de Taylor-Young, y admet un développe-
= αX (t + T ) + y(t + T ) = αφ(X)(t) + φ(Y )(t)
ment limité à tout ordre, y  aussi, et on passe du premier au se-
cond par dérivation terme à terme. = αφ(X) + φ(Y ) (t),
En particulier, y admet un DL 5 (0) . De plus, y(0) = 0, donc : φ(αX + Y ) = αφ(X) + φ(y).
y  (0) = 1, et y est impaire (sur R).
• Ainsi, φ est un endomorphisme du C-espace vectoriel S0 , et
Le DL 5 (0) de y est donc de la forme : celui-ci est de dimension finie supérieure ou égale à 1 (car égale
à n).
y(x) = x + ax 3 + bx 5 + o (x 5 ), (a,b) ∈ R2 ,
x−→0 D’après le cours (conséquence du théorème de d’Alembert),
et on a : 
y (x) = 1 + 3ax + 5bx + o(x ).
2 4 4 φ admet au moins une valeur propre et un vecteur propre as-
socié. Il existe donc λ ∈ C et X ∈ S0 tels que : φ(X) = λX.
On reporte dans l’équation différentielle, présentée de préfé-
rence sous forme d’un produit que d’un quotient : Ainsi, X est une solution de (E0 ) sur R, autre que l’applica-
tion nulle, et telle que :
1
y = ⇐⇒ (1 + x 2 + y 2 )y  = 1 ∀ t ∈ R, X (t + T ) = λX (t) .
1 + x 2 + y2
 
2
⇐⇒ 1 + x 2 + x + ax 3 + bx 5 + o(x 5 )
8.50 a) Remarquons d’abord que, puisque A est inversible et
1 + 3ax + 5bx + o(x ) = 1
2 4 4 que, pour tout t ∈ R, X  (t)X (t) = A , pour tout t ∈ R, X (t)
est inversible.
⇐⇒ 1 + 2x 2 + 2ax 4 + o(x 4 )
Considérons l’application
1 + 3ax 2 + 5bx 4 + o(x 4 ) = 1
Y : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ Y (t) = X (t)A − AX (t) .
⇐⇒ 1 + (3a + 2)x 2 + (5b + 8a)x 4 + o(x 4 ) = 1
 Puisque X est dérivable sur ] − a ; a[ , par opérations, Y est dé-
 

2
3a + 2 = 0 a = − rivable sur ] − a ; a[ et :
3
⇐⇒ ⇐⇒
5b + 8a = 0 
 16
b = , Y  = (X A − AX) = X  A − AX 
15
= (AX −1 )A − A(AX −1 ) = AX −1 (AX − X A)X −1
en utilisant l’unicité du DL 4 (0) de l’application nulle.
= −AX −1 Y X −1 .
On conclut que y admet le DL 5 (0) suivant :
D’après le cours, le problème de Cauchy linéaire :
2 16 5
y(x) = x − x 3 + x + o (x 5 ). Y  = −AX −1 Y X −1 , Y (0) = 0
3 15 x−→0

d’inconnue Y : ] − a ; a[−→ Mn (R) supposée dérivable,


admet une solution et une seule.
8.49 Notons S0 l’ensemble des solutions de (E0 ) sur R. Comme Y et l’application constante nulle conviennent, on a donc
D’après le cours, S0 est un C-espace vectoriel de dimen- Y = 0, d’où : X A − AX = 0, c’est-à-dire :
sion n.
• Considérons, pour X ∈ S0 , l’application translatée de X ∀ t ∈ ] − a ; a[, X (t)A = AX (t).
par T : b) Considérons le problème de Cauchy non linéaire
X 1 : R −→ Mn,1 (C), t −→ X 1 (t) = X (t + T ) . (C) z  = AZ −1 , Z (0) = In ,

Il est clair que X 1 est dérivable sur R, et : d’inconnue Z, à valeurs dans GLn (R).
Puisque l’application :
∀ t ∈ R, X 1 (t) = X  (t + T )
] − a ; a[×GLn (R) −→ Mn (R), (t,Z ) −→ AZ −1
= A(t + T )X (t + T ) = A(t)X 1 (t),
donc X 1 ∈ S0 . est de classe C 1 sur l’ouvert ] − a ; a[×GLn (R) , (C) admet
On peut donc considérer l’application : une solution maximale et une seule. D’après le cours, comme
X est solution de (C), la solution maximale est un prolonge-
φ : S0 −→ S0 , X −→ φ(X) = X 1 . ment de X.
Considérons l’application
• L’application φ est linéaire car, pour tout α ∈ C et toutes
X,Y ∈ S0 : U : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ U (t) = tX (t) .

374
Puisque X est dérivable sur ] − a ; a[ , par opération, U l’est puis il existe µ ∈ R tel que :
aussi, et on a :
∀ x ∈ [−1 ; 0], y(x) = λ ex + µ .
U  U = (tX)tX = t(X  )tX = t (AX −1 )tX
On a alors, pour tout x ∈ [−1 ; 0] :
= tX −1 tA tX = tX −1 t(X A) = t X −1 t(AX)
a)

= tX −1 tX tA = tA = A. 0 = y  (x) − x 2 y  (x) + y(x)

De plus : U (0) = tX (0) = t In = In et : = λ ex − x 2 λ ex + (λ ex + µ) = −λx 2 ex + 2λex + µ.

∀ t ∈ ] − a ; a[, U (t) ∈ GLn (R) . En remplaçant x par 0, on déduit µ = −2λ , puis :

Ainsi, X et U sont solutions de (C) sur ] − a; a[, d’où, d’après ∀ x ∈ [−1 ; 0], λ(−x 2 ex + 2 ex − 2) = 0 ,
le cours : ∀ t ∈ ] − a ; a[, U (t) = X (t),
donc λ = 0, d’où : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y(x) = 0.
c’est-à-dire : ∀ t ∈ ] − a ; a[, tX (t) = X (t).
En particulier, y est solution de (E0 ) sur [−1 ; 1] et
On conclut que, pour tout t ∈ ] − a ; a[ , la matrice X (t) est sy- y(0) = 0, y  (0) = 0 . D’après le théorème de Cauchy linéaire,
métrique. le problème de Cauchy linéaire

y  − x 2 y  + y = 0
8.51 Puisque (E0 ) est une EDL2 SSM, normalisée, à coeffi- (C)
cients continus sur l’intervalle [−1 ; 1], d’après le cours, S0 est y(0) = 0, y  (0) = 0
un R-espace vectoriel de dimension 2. Nous allons montrer que
d’inconnue y : [−1 ; 1] −→ R, admet une solution et une
les applications N1 ,N2 : S0 −→ R définies, pour tout y ∈ S0 ,
seule. Comme y et la fonction constante nulle sont solutions
par ;
 0  1 de (C), on déduit : y = 0.
N1 (y) = |y  − y  |, N2 (y) = |y  + y  | , Ceci montre que N1 est une norme sur S0 .
−1 0
2) On montre, de même, que N2 est une norme sur S0 .
sont des normes sur S0 . Comme S0 est un R-ev de dimension
finie (égale à 2), il en résultera que N1 et N2 sont équivalentes, 3) Puisque N1 et N2 sont des normes sur le R-espace vectoriel
d’où, en particulier, le résultat demandé. S0 qui est de dimension finie (égale à 2), d’après le cours, N1
1) Étude de N1 : et N2 sont équivalentes, donc, en particulier, il existe α ∈ R∗+
tel que :
• On a, pour toutes y1 ,y2 ∈ S0 :
 0 ∀ y ∈ S0 , N1 (y)  αN2 (y) ,
 
N1 (y1 + y2 ) = (y1 + y2 ) − (y1 + y2 ) 
−1 d’où le résultat demandé.
 0   
= (y − y  ) + (y  − y  )
1 1 2 2
−1
 0  0
8.52 a) Notons, pour k ∈ {1,2} :
 |y1 −y |+ 1 |y2 − y2 | = N2 (y1 ) + N2 (y2 ). z k : R −→ C, x −→ yk (x + T ) .
−1 −1

• On a, pour tout α ∈ R et toute y ∈ S0 : Soit k ∈ {1, 2}. L’application z k est deux fois dérivable sur R
 0 et, pour tout x ∈ R :
 
N1 (αy) = (αy) − (αy) 
−1 z k (x) + f (x)z k (x) = yk (x + T ) + f (x)yk (x + T )
 0
= yk (x + T ) + f (x + T )yk (x + T )
= |α| |y  − y  | = |α|N1 (y).
−1 = (yz k + f yk )(x + T ) = 0 ,
• Soit y ∈ S0 telle que N1 (y) = 0.
donc z k est solution de (E0 ) sur R.
Comme y  = x 2 y  − y et que yest deux fois dérivable, y  est
Comme (y1 ,y2 ) est une base du R-ev S0 des solutions de (E0 ),
dérivable, donc, en particulier, y est de classe C 2 .
 0 il existe (αk ,βk ) ∈ R2 tel que : z k = αk y1 + βk y2 ,
Ainsi, |y  − y  | = 0, et |y  − y  | est continue et  0, c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, yk (x + T ) = αk y1 (x) + βk y2 (x).
−1
d’où : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y  (x) − y  (x) = 0. b) Notons

Par résolution de cette EDL1 d’inconnue y , il existe λ ∈ R tel  y1 (x)
Y : R −→ M2,1 (C), x −→ Y (x) = .
que : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y  (x) = λ ex , y2 (x)

375
On a, pour tout x ∈ R : En dérivant, on obtient :
 
y1 (x + T ) α1 y1 (x) + β1 y2 (x) ∀ x ∈ R, (B A − I2 )Y  (x) = 0 .
Y (x + T ) = =
y2 (x + T ) α2 y1 (x) + β2 y2 (x)
  En groupant les colonnes en matrices carrées d’ordre deux,
α1 β1 y1 (x)
= = AY (x). on a :
α2 β2 y2 (x)

y1 (x) y1 (x)
Mais, de la même façon, puisque f est aussi −T-périodique, il ∀ x ∈ R, (B A − I2 ) =0.
y2 (x) y2 (x)
existe B ∈ M2 (C) telle que :
∀ x ∈ R, Y (x − T ) = BY (x) . Comme (y1 ,y2 ) est une base de S0 , d’après le cours, le wrons-
 
 y1 y2 
On a alors : kien w = y1 y2 − y1 y2 =    n’est pas la fonction nulle,
y1 y2 
∀ x ∈ R, d’où B A − I2 = 0, et on conclut que A est inversible.
Y (x) = Y (x + T ) − T = BY (x + T ) = B AY (x) ,

c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, (B A − I2 )Y (x) = 0.

376
Fonctions CHAPITRE 9
de plusieurs
variables réelles

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 378 • Étude de limite ou de continuité pour une fonction de plusieurs variables réelles
Énoncés des exercices 382 • Existence et calcul éventuel des dérivées partielles premières, des dérivées par-
tielles successives
Du mal à démarrer ? 385
• Détermination de la classe d’une fonction de plusieurs variables réelles
Corrigés 387
• Étude de C 1-difféomorphismes, de C k -difféomorphismes, de C ∞ -difféomor-
phismes, d’un ouvert de Rn sur un ouvert de Rn , n  2
• Recherche d’extrémums locaux, d’extrémums globaux, pour une fonction réel-
le de deux ou de plusieurs variables réelles
• Résolution d’équations aux dérivées partielles du premier ordre (EDP1), du
second ordre (EDP2)
• Étude de fonctions définies implicitement
• Étude de formes différentielles.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition et propriétés de la continuité d’une fonction f de plusieurs variables
réelles, lien entre la continuité de f et la continuité des fonctions partielles de f
• Définition et propriétés algébriques des dérivées partielles premières, des déri-
vées partielles successives, en particulier le théorème de composition des fonc-
tions de classe C 1, de classe C k , de classe C ∞
• Définition et caractérisation (faisant intervenir le jacobien) des C 1-difféomor-
phismes, des C k -difféomorphismes, des C ∞ -difféomorphismes d’un ouvert
de Rn sur un ouvert de Rn
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• Définition de la notion d’extrémum local, pour une fonction f de plusieurs


variables réelles, lien avec le notion de point critique de f lorsque f est de clas-
se C 1 sur un ouvert de Rn , intervention de s 2 − rt lorsque f est de classe C 2
sur un ouvert de R2
∂f
• Résolution de l’EDP1 = g, f inconnue, g donnée
∂x
• Énoncé du théorème des fonctions implicites
• Notion de forme différentielle exacte, de primitive d’une forme différentielle
exacte
• Notion de forme différentielle fermée, notion d’ouvert étoilé, liens entre exac-
te et fermée.

377
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles

Les méthodes à retenir

∗ Cas de deux variables réelles :


Essayer d’abord d’appliquer les théorèmes généraux.
• S’il s’agit d’une forme indéterminée, se ramener d’abord, par chan-
gement de variables par translation à une étude en (0,0).
Former les fonctions partielles f (·,0) et f (0,·).
• Si l’une de ces deux fonctions partielles n’a pas de limite en 0, ou si
ces deux fonctions ont des limites en 0 différentes, alors f n’a pas de
limite en (0,0).
Pour étudier
• Si f (·,0) et f (0,·) admettent une même limite finie  en 0, envisager
l’existence et la valeur
des fonctions composées du type x −→ f (x,x) ,
de la limite en un point
x −→ f (x,λx), λ ∈ R, ou plus compliquées en tenant compte de
ou pour étudier la continuité
l’exemple proposé. Si ces diverses fonctions (d’une variable) ont la
en un point
même limite  en 0, on peut essayer d’établir que f admet  pour
d’une fonction
limite en (0,0), en formant | f (x,y) − | et en essayant de majorer
de deux variables réelles
cette expression par une expression plus simple et de limite 0
ou de plusieurs variables réelles
lorsque (x,y) tend vers (0,0). À cet effet, il peut être intéressant de
faire un changement de variables, par exemple en coordonnées
polaires.
➥ Exercices 9.1, 9.8, 9.9
∗ Cas de plusieurs variables réelles :
Essayer d’adapter les méthodes précédentes.
➥ Exercices 9.19, 9.20.

∗ Cas de deux variables réelles :


• Essayer d’abord d’appliquer les théorèmes généraux, en particulier
le théorème de composition des applications de classe C 1.
• En un point litigieux (c’est-à-dire en lequel les théorèmes
généraux ne s’appliquent pas) (x0 ,y0 ), pour étudier l’existence
∂f
et la valeur de (x0 ,y0 ), former la fonction partielle
Pour étudier ∂x
l’existence et la valeur f (·,y0 ) : x −→ f (x,y0 ) et étudier sa dérivabilité en x0 . On a ainsi,
des dérivées partielles premières ∂f  
sous réserve d’existence : (x0 ,y0 ) = f (·,y0 ) (x0 ), et de même :
d’une fonction f ∂x
de deux variables réelles ∂f  
(x0 ,y0 ) = f (x0 ,·) (y0 ).
ou de plusieurs variables réelles ∂y
• Pour montrer que f n’est pas de classe C 1, on peut essayer de rai-
sonner par l’absurde, en utilisant une fonction composée.
➥ Exercice 9.1.
∗ Cas de plusieurs variables réelles :
Essayer d’adapter les méthodes précédentes.

378
Les méthodes à retenir

Pour montrer qu’une application Commencer par montrer que φ est de classe C 1 sur U et bijective.
φ : U −→ V Ensuite :
est un C1 -difféomorphisme • montrer que φ−1 est de classe C 1 sur V, si φ−1 est exprimable
(ou un Ck -difféomorphisme,
ou un C∞-difféomorphisme)
➥ Exercice 9.11
d’un ouvert U de Rn
• montrer que le jacobien de φ en tout point (x,y) de U n’est pas nul.
sur un ouvert V de Rn , n  2
➥ Exercice 9.10.
• Essayer d’abord d’appliquer les théorèmes généraux, en particulier
Pour étudier le théorème de composition des applications de classe C 2 (ou C n,
l’existence et la valeur ou C ∞ ), et calculer successivement les dérivées partielles pre-
des dérivées partielles secondes mières, puis les dérivées partielles secondes (puis successives).
(ou successives) ➥ Exercices 9.2, 9.3
d’une fonction
de deux variables réelles • En un point litigieux (c’est-à-dire en lequel les théorèmes généraux
ou de plusieurs variables réelles ne s’appliquent pas), étudier successivement les dérivées partielles
premières, puis les dérivées partielles secondes (ou successives),
comme indiqué plus haut.

• Essayer d’abord d’appliquer les théorèmes généraux.


Pour montrer
• Essayer de se ramener à l’intervention d’une fonction d’une variable
qu’une application f : U −→ R
réelle. Se rappeler que toute fonction développable en série entière
est de classe C∞
en 0 est de classe C ∞ au voisinage de 0.
sur un ouvert U de Rn
➥ Exercice 9.23.
∂f ∂f
• On sait résoudre les deux EDP1 := g, = h,
∂x ∂y
où g,h : U −→ R sont données (continues), par primitivation. Par
∂f
Pour résoudre une équation exemple, la solution générale de l’EDP1 = g est
aux dérivées partielles  ∂x
du premier ordre (EDP1) f : (x,y) −→ g(x,y) dx + ϕ(y), où ϕ est une fonction quel-
d’inconnue f : U −→ R de classe C1
sur un ouvert (convexe) U de R2 conque de classe C 1 (sur un intervalle à préciser).
• On essaiera de se ramener à cette EDP1 simple par un changement
de variables (et donc aussi un changement de fonction inconnue)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

donné (ou suggéré) par l’énoncé.


➥ Exercice 9.13.
• On sait résoudre les trois EDP2 :
Pour résoudre une équation ∂2 f ∂2 f ∂2 f
aux dérivées partielles = g, = h, = k,
∂x2 ∂ x∂ y ∂ y2
du deuxième ordre (EDP2)
d’inconnue f : U −→ R de classe C2 où g,h,k : U −→ R sont données (continues), par deux primitiva-
sur un ouvert (convexe) de R2 tions successives.
➥ Exercice 9.4

379
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles

• Essayer de se ramener à l’une de ces EDP2 par un changement de


variables (et donc aussi un changement de fonction inconnue) donné
(ou suggéré) par l’énoncé.
➥ Exercice 9.14.
• Si l’on cherche les solutions d’une forme particulière d’une EDP, on
peut essayer de se ramener à une ED.

• Commencer par déterminer les points critiques de f, c’est-à-dire les


points en lesquels les deux dérivées partielles premières de f s’an-
nulent simultanément. En effet, d’après le cours, si f : U −→ R est
de classe C 1 sur l’ouvert U de R2 et si f admet un extrémum local
en un point (x0 ,y0 ) de U , alors (x0 ,y0 ) est un point critique de f.
Pour déterminer • Si, de plus, f est de classe C 2 sur U , calculer les trois dérivées par-
les extrémums locaux tielles secondes de f en tout point de U , en déduire les valeurs de
d’une application f : U −→ R r = f x 2 (x0 ,y0 ), s = f x y (x0 ,y0 ), t = f y 2 (x0 ,y0 ), et former s 2 − rt.
de classe C1 ou C2 Si s 2 − rt > 0, alors f n’admet pas d’extrémum local en (x0 ,y0 )
sur un ouvert U de R2 (point-col)
Si s 2 − rt < 0 alors f admet un extrémum local en (x0 ,y0 ), un
minimum si r > 0 (ou t > 0 ), un maximum si r < 0 (ou t < 0 ).
Si s 2 − rt = 0, étudier le signe de f (x,y) − f (x0 ,y0 ) pour (x,y)
voisin de (x0 ,y0 ), par exemple en utilisant des chemins particuliers.
➥ Exercices 9.5, 9.15.
• Essayer de montrer que f est bornée et atteint ses bornes, par utilisa-
tion du théorème de continuité sur un compact.
➥ Exercice 9.16
• Si f atteint une de ses bornes en un point (x0 ,y0 ) intérieur à X et si f
est de classe C 1 sur l’intérieur X ◦ de X, alors f| X ◦ admet un extré-
Pour déterminer mum local en (x0 ,y0 ), donc (x0 ,y0 ) est un point critique de f| X ◦ .
les extrémums globaux
d’une application f : X −→ R, ➥ Exercice 9.16
où X ⊂ R2 • Si f atteint une de ses bornes en un point du bord de X, essayer de
se ramener à une recherche d’extrémum global pour une fonction
d’une variable réelle.
➥ Exercice 9.24
• Dans certains cas simples, l’étude peut être résolue par l’utilisation
d’inégalités classiques.
➥ Exercice 9.17.
Pour montrer qu’une égalité • Montrer que le théorème des fonctions implicites s’applique.
f (x,y) = 0 définit implicitement
localement y en fonction de x,
➥ Exercices 9.6, 9.7
ou qu’une égalité f (x,y,z) = 0 • Montrer que la fonction implicite ϕ est de classe suffisante, en
définit implicitement localement z appliquant le théorème des fonctions implicites, donc, d’après le
en fonction de (x,y), et pour obtenir théorème de Taylor-Young, ϕ admet un développement limité, et
un développement limité déterminer celui-ci par la méthode des coefficients indéterminés.
de la fonction implicite
➥ Exercice 9.6.
380
Les méthodes à retenir

Pour montrer • Montrer que, pour tout x fixé, l’équation f (x,y) = 0 (d’inconnue y)
qu’une égalité f (x,y) = 0 admet une solution et une seule, en étudiant les variations de la fonc-
définit globalement y tion y −→ f (x,y).
comme fonction de x, • Pour étudier ϕ : x −→ y , montrer que le théorème des fonctions
puis pour étudier implicites s’applique localement et que la fonction implicite locale
la fonction ϕ : x −→ y est restriction de ϕ.
➥ Exercice 9.25.
∂P ∂Q
1) Si ω est fermée sur U , c’est-à-dire si = , et si U est étoilé,
∂y ∂x
alors ω admet des primitives sur U .
Chercher les applications F : U −→ R de classe C 1 telles que :
∂F ∂F
=P (1) et =Q (2) .
∂x ∂y

Intégrer par exemple dans (1) par rapport à x, et obtenir (si x varie

dans un intervalle) : F(x,y) = P(x,y) dx + G(y),

où G est de classe C 1 à une variable.


En reportant dans (2), se ramener à une ED G (y) = S(y), où S est
une fonction à calculer ( à une variable : y). Intégrer dans cette égali-
té par rapport à y, et obtenir ainsi (si y varie dans un intervalle) :
Pour étudier 
une forme différentielle ω G(y) = S(y) dy + H, où H est une constante.
sur un ouvert U de R2 ,
définie, pour tout (x,y) ∈ U, par : 2) Si ω est fermée sur U et si U n’est pas étoilé, il se peut que ω ne
ω(x,y) = P(x,y) dx + Q(x,y) dy soit pas exacte sur U . Recouvrir U par une réunion d’une nombre fini
d’ouverts étoilés (si c’est possible), intégrer ω sur chacun de ces
ouverts étoilés, puis étudier le raccord des primitives obtenues.
3) Si ω n’est pas fermée sur U , chercher, si l’énoncé l’indique, un fac-
teur intégrant pour ω, c’est-à-dire une application ϕ non nulle (et, si
possible, ne s’annulant en aucun point), de classe C 1, telle que la
forme différentielle ω1 définie sur U par :
ω1 (x,y) = ϕ(x,y) ω(x,y)
soit fermée sur U , ou soit fermée sur un ouvert U1 inclus dans U et
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

différant peu de U . La détermination de ϕ se ramène à la résolution


d’un système de deux EDP1. L’énoncé donnera une indication sur ϕ
permettant de se ramener à la résolution d’une ED.
La nouvelle forme différentielle ω1 est alors fermée sur U (ou U1 ) et
on est ramené au 1) ou au 2) pour ω1 au lieu de ω.
➥ Exercice 9.18.

381
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles

Énoncés des exercices


9.1 Étude de continuité et de caractère C1 pour une fonction de deux variables réelles
Étudier la continuité et le caractère C 1 sur R2 de la fonction f définie par : f (0,0) = 0
sin (x y)
et f (x,y) = si (x,y) =
/ (0,0) .
|x| + |y|

9.2 Fonction harmonique

Soit P ∈ C[X]. On note : f : R2 −→ C, (x,y) −→ P(x + i y).

Montrer que f est harmonique sur R2 .

9.3 Laplacien d’une fonction radiale


Soit f : ]0 ; +∞[−→ R de classe C 2.

On note U = R3 − {(0,0,0)}, g : U −→ R, (x,y,z) −→ f ( x 2 + y 2 + z 2 ) .

Montrer que g est de classe C 2 sur U et que, pour tout (x,y,z) ∈ U, on a, en notant
 2
ρ = x 2 + y 2 + z 2 : g(x,y,z) = f (ρ) + f (ρ), où désigne le laplacien.
ρ

9.4 Résolution d’une EDP2 avec condition

Trouver toutes les applications f : R2 −→ R de classe C 2 telles que :

∀ (x,y) ∈ R2 , f x y (x,y) = 0 et f (x,x) = 0 .

9.5 Exemples de recherche d’extrémums locaux


de fonctions numériques de deux variables réelles
Déterminer les extrémums locaux des applications f suivantes, pour lesquelles on donne l’en-
semble de départ et l’image f (x,y) de (x,y) :

a) R2 , 4x + 2y − x 2 − y 2 − 2x 3 b) R2 , x y + x 3 y 2 .

9.6 Exemple de fonction implicite de deux variables réelles, développement limité


a) Montrer qu’il existe un voisinage V de (0,0) dans R2 et une application ϕ : V −→ R unique
tels que : ϕ est de classe C ∞ sur V, ϕ(0,0) = 1, et, pour tout (x,y) ∈ V, ϕ(x,y) est solution de
l’équation z 5 + x z 2 + yz − 1 = 0, d’inconnue z ∈ R.
b) Former le développement limité à l’ordre 2 de f en (0,0).

9.7 Fonction implicite d’une variable réelle


Soit f : R2 −→ R de classe C 1 telle que : f (0,0) = 0, f x (0,0) =
/ − 1, f y (0,0) =
/ 0.
 
Montrer que la relation f f (x,y),y = 0 définit implicitement y en fonction de x au voisina-
ge de (0,0).

9.8 Exemples d’étude de limite pour des fonctions de deux variables réelles
Étudier l’existence et la valeur éventuelle d’une limite finie en (0,0) pour les fonctions f de deux
variables réelles définies par les formules suivantes :
xy x2 y x 3 y4 x y4 ex y − 1
a) b) c) d) e) .
x2 + x y + y2 x2 − x y + y2 x4 + y6 x4+ y6 ex − 1
382
Énoncés des exercices

9.9 Limite pour une fonction de deux variables réelles


(ex − 1) ln (1 + y) − (e y − 1) ln (1 + x)
L’application f : R2 − {(0,0)} −→ R, (x,y) −→
x 2 + y2
a-t-elle une limite en (0,0) ?

9.10 Exemple de C1 -difféomorphisme à deux variables


Montrer que l’application f : R2 −→ R2 , (x,y) −→ (x 3 + 3x e y , y − x 2 )
est un C 1-difféomorphisme de R2 sur R2 .

9.11 Exemple de C∞ -difféomorphisme à deux variables


 
1
On note U =]0 ; +∞[2 et φ : (x,y) −→ x 3 y 2 , 2 .
x y
Montrer que φ est un C ∞-difféomorphisme de U sur U.

9.12 Étude d’une intégrale dépendant d’un paramètre


Soit f : R2 −→ R de classe C 2, telle que f x et f y soient 1-périodiques par rapport à la première
variable, et que : f x 2 = f y 2 . Montrer que l’application

1 1  2  2 
J : R −→ R, y −→ J (y) = f x (x,y) + f y (x,y) dx
2 0
est constante.

9.13 Exemple d’EDP1


Trouver toutes les applications f : (R∗+ )2 −→ R de classe C 1 telles que :

∂f ∂f x
∀ (x,y) ∈ (R∗+ )2 , x (x,y) + y (x,y) =  ,
∂x ∂y x 2 + y2
en utilisant les coordonnées polaires.

9.14 Exemple d’EDP2



On note U = (x,y) ∈ R2 ; y > |x| . Trouver toutes les applications f : U −→ R de classe C 1
∂2 f ∂2 f 1
sur U telles que : ∀ (x,y) ∈ U, (x,y) − 2 (x,y) =  ,
∂x 2 ∂y y2 − x 2
en utilisant le changement de variables défini par : u = x + y, v = y − x.

9.15 Extrémums locaux d’une fonction numérique de deux variables réelles


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Déterminer les extrémums locaux de

f : U =] − π/2 ; π/2[2 −→ R, (x,y) −→ tan x th y − th x tan y .

9.16 Exemple de recherche de borne supérieure


pour une fonction numérique de deux variables réelles
Déterminer Sup sin x sin y sin (x + y).
(x,y)∈[0;+∞[2 , x+y π

9.17 Exemple d’extrémums liés


Calculer la borne supérieure et la borne inférieure de x y + z 2, lorsque (x,y,z) ∈ R3 vérifie
x 2 + y2 + z2 = 9 .

383
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles

9.18 Étude d’une forme différentielle à deux variables


On note ω la forme différentielle définie sur R2 par : ω(x,y) = (x 2 + y 2 − 1) dx − 2x y dy.

a) Montrer que ω n’est fermée sur aucun ouvert non vide de R2 .

b) Trouver un ouvert non vide U de R2 , un intervalle ouvert I de R, et une application


ϕ : I −→ R (autre que l’application nulle) de classe C 1 sur I, tels que :
∀ (x,y) ∈ U, x 2 − y 2 ∈ I et que la forme différentielle ω1 définie sur U par
ω1 (x,y) = ϕ(x 2 − y 2 )ω(x,y) soit exacte sur U, et calculer alors les primitives de ω1 sur U.

9.19 Limite pour une fonction de trois variables réelles


Existence et valeur éventuelle de la limite en (0,0,0)
x yz
de f (x,y,z) = 2 .
x + y 2 + z 2 + x y + x z + yz

9.20 Limite pour une fonction de trois variables réelles



On note U = (x,y,z) ∈ R3 ; x 2 + y 2 − z 2 =
/ 0 .

x 4 + y4 − z4
L’application f : U −→ R, (x,y,z) −→ admet-elle une limite (finie ou infinie)
x 2 + y2 − z2
en (0,0,0) ?

9.21 Dérivabilité par rapport à une variable complexe


Soient Ω un ouvert non vide de R2 , f : Ω −→ C de classe C 1.

On note : U = x + i y ; (x,y) ∈ Ω et g : U −→ C l’application définie, pour tout (x,y) ∈ Ω,
par : g(x + i y) = f (x,y) .
Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
(1) ∀ (x,y) ∈ Ω, f x (x,y) + i f y (x,y) = 0

g(z) − g(z 0 )
(2) pour tout z 0 ∈ U, l’application z −→ admet une limite finie h(z 0 ) lorsque
z − z0
z −→ z 0 .

9.22 Différentielle de X −→ X−1


Soit n ∈ N∗ .
a) Montrer que GLn (R) est ouvert dans Mn (R).

b) Établir que l’application f : GLn (R) −→ Mn (R), X −→ X −1 est de classe C 1 et calculer sa
différentielle.

9.23 Classe C∞ pour une fonction de deux variables réelles


 xy
 e −1 si x =
/ 0
Démontrer que l’application f : R2 −→ R, (x,y) −→ x

y si x = 0
est de classe C ∞ sur R2 .

9.24 Exemple de recherche de borne supérieure


pour une fonction numérique de deux variables réelles
Déterminer Sup x 2 y 2 (x 2 + y 2 ).
(x,y)∈[0 ;+∞[2 , x+y 2

384
Du mal à démarrer ?

9.25 Exemple de fonction implicite globale



a) Montrer que, pour tout x ∈ [0 ; 1], l’équation y 3 − 2x y + x 3 = 0, d’inconnue y ∈ [ x ; +∞[,
admet une solution et une seule, notée ϕ(x).
b) Établir que, ϕ est continue en 0. Est-ce que ϕ est dérivable en 0 ?

c) Démontrer que ϕ est de classe C 1 sur ]0 ; 1].

Du mal à démarrer ?
9.1 Seul le point (0,0) pose problème. 9.9 Utiliser, par exemple, des développements limités.
• Pour montrer la continuité en (0,0), majorer convenablement 9.10 Pour montrer que f est bijective, se ramener à une équation
| f (x,y) − f (0,0)|. d’inconnue x, et montrer, par étude de variations d’une fonc-
• Pour montrer que f n’est pas de classe C 1 sur R2 , montrer que tion, que cette équation admet une solution et une seule.
x −→ f (x,x) n’est pas dérivable en 0.
Utiliser le théorème de caractérisation des C 1-difféomor-
9.2 Décomposer P sur la base canonique, et examiner le cas phismes.
de Xk .
∂g ∂2g 9.11 Montrer que φ est bijective, en exprimant sa réciproque.
9.3 Calculer (x,y,z) à l’aide de f (ρ), x, ρ, puis 2 (x,y,z) Appliquer ensuite la définition d’un C ∞ -difféomorphisme.
∂x ∂x
 1
à l’aide de f (ρ), f (ρ), f (ρ), x, ρ, et en déduire ∆g(x,y,z).
9.12 Appliquer le théorème de dérivation sous le signe , pour
0
9.4 Résoudre l’EDP2 f x y = 0 et traduire ensuite la deuxième montrer que J est de classe C 1 et exprimer J .
condition.
9.13 En notant φ : (θ, ρ) −→ (ρ cos θ, ρ sin θ) et g = f ◦ φ,
9.5 a) Déterminer les points critiques de f, puis, en ces points, ∂g
calculer .
calculer s 2 − rt. ∂ρ
L’EDP1 proposée se ramène à une EDP1 d’inconnue g , plus
b) Déterminer les points critiques de f, puis étudier, par exemple,
simple à résoudre. Revenir à f.
f (x,x) − f (0,0) et f (x,−x) − f (0,0).
9.14 En notant φ : (x,y) −→ (x + y, x − y) et g = f ◦ φ −1 , cal-
9.6 a) Appliquer le théorème des fonctions implicites.
culer les dérivées partielles premières de f en fonction de celles
b) Utiliser le théorème de Taylor-Young pour l’existence du de g , puis calculer deux des dérivées partielles successives de f
DL 2 (0,0) de f, et calculer celui-ci par coefficients indéterminés. en fonction des dérivées partielles de g .
9.7 Montrer que le théorème des fonctions implicites s’ap- L’EDP2 de l’énoncé se ramène à une EDP2 d’inconnue g , plus
plique. simple à résoudre. Revenir à f.

9.8 a) Étudier f (x,0) et f (x,x) . 9.15 Déterminer les points critiques de f : il y en a un seul, (0,0).
Étudier, par exemple, f (x,x 2 ).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

b) Mettre le trinôme sous forme canonique.



c) Noter X = x 2 et Y = |y|3 , puis ρ = (X 2 + Y 2 )1/2 , et majorer 9.16 En notant T = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y  π et
convenablement | f (x,y)|. f : T −→ R, (x,y) −→ sin x sin y sin (x + y) , montrer que f
d) Étudier, par exemple, f (x,x 2/3 ). est bornée et atteint sa borne supérieure, et montrer que celle-ci
est atteinte à l’intérieur de T. Déterminer les points critiques de f
e) Montrer que l’application
sur l’intérieur de T.
 t
 e −1
si t = 0 9.17 Utiliser l’inégalité classique :
ϕ : R −→ R, t −
 → t

t =0 1 2
1 si ∀ (x,y) ∈ R2 , |x y|  (x + y 2 ) .
2
est continue sur R, et exprimer f à l’aide de ϕ. On peut ici résoudre la question sans faire intervenir de dérivée
partielle.

385
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles

∂P Montrer que ϕ est développable en série entière en 0, de rayon


9.18 a) En notant P et Q les coefficients de ω , calculer ,
∂y infini, donc ϕ est de classe C ∞ sur R.
∂Q Exprimer f à l’aide de ϕ.
et .
∂x
∂ P1 9.24 1re méthode Étude d’extrémum pour une fonction numérique
b) En notant P1 et Q 1 les coefficients de ω1 , calculer et
∂y
de deux variables réelles :
∂ Q1
, et traduire la condition de fermeture de ω1 par une EDL1 
∂x En notant C = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y  2
d’inconnue ϕ. Résoudre cette EDL1, d’où ϕ et ω1 . et f : C −→ R, (x,y) −→ x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) , montrer que f
Pour déterminer les primitives de ω1 sur U, résoudre une des admet une borne supérieure et que celle-ci est atteinte.
deux EDP1 puis reporter dans l’autre EDP1. Déterminer les points critiques de f sur l’intérieur de C et en
déduire que la borne supérieure de f est atteinte sur le bord
9.19 Noter X = y + z, Y = z + x, Z = x + y , puis majorer
de C. Étudier la restriction de f au bord de C.
convenablement | f (x,y,z)| .
√ 2è méthode : Se ramener à une étude d’extrémum pour une fonc-
9.20 Étudier f (x,0,0) et f (x,x, 2 x + x 4 ) . tion numérique d’une seule variable réelle :
9.21 Utiliser la formule de Taylor-Young.
Considérer, pour y ∈ [0 ; 2] fixé, l’application
9.22 a) GLn (R) = det−1 (R∗ ). h : [0 ; 2 − y] −→ R, x −→ f (x,y) ,
b) • Utiliser la formule : déterminer Sup h(x), puis étudier l’expression obtenue, en
1 x∈[0;2−y]
∀ X ∈ GLn (R), X −1 = t
com (X) fonction de y . Il pourra alors être commode de poser t = y − 1.
det (X)
pour montrer que f : X −→ X −1 est de classe C1 sur l’ouvert
GLn (R) . 9.25 a) L’étude du cas x = 0 est immédiate. Si x = 0 , étudier

f x : [ x ; +∞[−→ R, y −→ y 3 − 2x y + x 3 .
• Pour déterminer d X f , calculer, pour H assez petite, √
(X + H )−1 − X −1 , en faisant apparaître X − (X + H ). b) 1) Calculer f x (2 x), et déduire la continuité de ϕ en 0.
ϕ(x) − ϕ(0)
9.23 Considérer 2) Montrer −→ +∞.
 t x −0 x−→0
 e −1
si t = 0 c) Utiliser le théorème des fonctions implicites et montrer que,
ϕ : R −→ R, t −
 → t
 pour tout x0 ∈ ]0 ; 1], ϕ est de classe C ∞ au voisinage de x0.
1 si t = 0.

386
Corrigés des exercices

9.1 • D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 sur ∂ 2 ek


(x,y) = −k(k − 1)(x + i y)k−2 ,
l’ouvert R2 − {(0,0)}. ∂ y2
• On a : d’où : ∆ek (x,y) = 0, et enfin : ∆ f = 0.
| sin (x y)| |x y| On conclut que f est harmonique sur R2 .
| f (x,y)| =   |x| −→ 0,
|x| + |y| |x| + |y| (x,y)−→(0,0)


donc : f (x,y) −→ 0 = f (0,0), 9.3 Puisque (x,y,z) −→ x 2 + y 2 + z 2 est de classe C 2
(x,y)−→(0,0)

ce qui montre que f est continue en (0,0). sur U et à valeurs > 0 , et que f est de classe C 2 sur ]0 ; +∞[,
par composition, l’application
Il en résulte que f est continue sur R2 . 
g : (x,y,z) −→ f ( x 2 + y 2 + z 2 ) est de classe C 2 sur U.
• Considérons l’application 
On a, en notant ρ = x 2 + y 2 + z 2 , pour tout (x,y,z) ∈ U :
g : R −→ R, x −→ g(x) = f (x,x) .
On a : ∂g x
(x,y,z) = f (ρ) ,
∂x ρ
g(x) − g(0) sin (x 2 ) x 1
= ∼ −→ ± . puis :
x −0 2x|x| x−→0 2|x| x−→0± 2
 2
Ainsi, g n’est pas dérivable en 0. ∂2g x 1 −1 x
(x,y,z) = f (ρ) + f (ρ) + f (ρ)x 2
∂x2 ρ ρ ρ ρ
Si f était de classe C 1 sur R2 , par composition, g serait de
x2 1 x2
classe C 1 sur R, contradiction. = f (ρ) 2 + f (ρ) − f (ρ) 3 ,
ρ ρ ρ
On conclut : f n’est pas de classe C 1 sur R2 .
et de même par rapport à y ou à z.
∂2g ∂2g ∂2g
9.2 Rappelons qu’une application f : U −→ C , de classe D’où : ∆g(x,y,z) = + 2 + 2
∂x 2 ∂y ∂z
C 2 sur un ouvert U de R2 est dite harmonique si et seulement
si son laplacien est nul, le laplacien de f étant : x 2 + y2 + z2 1 x 2 + y2 + z2
= f (ρ) + 3 f (ρ) − f (ρ)
∂2 f ∂2 f ρ2 ρ ρ3
f = + . 2
∂x2 ∂ y2 = f (ρ) + f (ρ).
ρ
Vu la linéarité du laplacien, décomposons le polynôme P sur
la base canonique :
9.4 1) Soit f convenant. Par résolution de l’EDP2 f x y = 0,
n
P= ak X , où n ∈ N, a0 ,. . . ,an ∈ C.
k il existe A,B : R −→ R de classe C 2 telles que :
k=0 ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = A(x) + B(y).
Notons, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} : On a, pour tout x ∈ R :

ek : R2 −→ C, (x,y) −→ (x + i y)k . f (x,x) = 0 ⇐⇒ A(x) + B(x) = 0 ,


n et donc : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = A(x) − A(y).
Ainsi : f = ak ek .
k=0
2) Réciproquement, pour toute application A : R −→ R de
n classe C 2 sur R, l’application
Puisque ∆ est linéaire, on a : ∆ f = ak ∆ek .
k=0 f : R2 −→ R, (x,y) −→ A(x) − A(y)
Et, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} et tout (x,y) ∈ R2 :
est de classe C 2 sur R2 et convient.
∂ek ∂ek On conclut que les applications cherchées sont les
(x,y) = k(x + i y)k−1 , (x,y) = i k(x + i y)k−1 ,
∂x ∂y
f : R2 −→ R, (x,y) −→ A(x) − A(y) ,
∂ 2 ek
puis : (x,y) = k(k − 1)(x + i y)k−2 , où A : R −→ R est de classe C 2 sur R.
∂x2
387
9.5 Dans chacun des deux exemples, f est de classe C 2 sur b) Puisque ϕ est de classe C ∞ sur V, d’après le théorème de
Taylor-Young, ϕ admet, en particulier, un développement li-
l’ouvert R2 .
mité à l’ordre 2 en (0,0). Celui-ci est de la forme :
a) On a, pour tout (x,y) ∈ R2 :
 ϕ(x,y) = 1 + αx + βy + ax 2 + bx y + cy 2
f x (x,y) = 4 − 2x − 6x 2
+ o (x 2 + y 2 ),
(x,y)−→(0,0)
f y (x,y) = 2 − 2y,
où α, β, a, b, c ∈ R sont à calculer.
donc f admet deux points critiques exactement : En reportant dans la relation définissant ϕ(x,y), on a, pour tout
A(−1, 1), B(2/3, 1) . (x,y) ∈ V :

D’après le cours, si f admet un extrémum local, comme f est 0 = z 5 + x z 2 + yz − 1


 
de classe C 1 sur l’ouvert R2 , celui-ci est en un point critique = 1 + 5(αx + βy)+5(ax 2 + bx y + cy 2 )+10((αx + βy)2
de f.    
+x 1 + 2(αx + βy) + y 1 + (αx + βy) − 1 + o(x 2 + y 2 )
On a, pour tout (x,y) ∈ R2 :  
= (5α + 1)x + (5β + 1)y
f x 2 (x,y) = −2 − 12x, f x y (x,y) = 0, f y 2 (x,y) = −2 . 
+ (5a + 10α2 + 2α)x 2 + (5b + 20αβ + 2β + α)x y

• En A : r = 10, s = 0, t = −2, s 2 − rt = 20 > 0, donc f +(5c + 10β2 + β)y 2 + o(x 2 + y 2 ).
n’a pas d’extrémum local en A (il s’agit d’un point-col).
Par unicité du développement limité à l’ordre 2 de la fonction
• En B : r = −10, s = 0, t = −2, s 2 − rt = −20 < 0, nulle, on obtient :
t < 0, donc f admet un maximum local en B . 
 5α + 1 = 0
Finalement, f admet un extrémum local et un seul, en (2/3, 1), 



c’est un maximum local, et f (2/3,1) = 71/27 . 
 5β + 1 = 0


b) On a, pour tout (x,y) ∈ R2 : 5a + 10α2 + 2α = 0


 

f x (x,y) = y + 3x 2 y 2 = y(1 + 3x 2 y) 
 5b + 20αβ + 2β + α = 0



f y (x,y) = x + 2x 3 y = x(1 + 2x 2 y), 5c + 10β2 + β = 0
 
f x (x,y) = 0 x =0 et on déduit :
d’où l’on déduit : ⇐⇒
f y (x,y) = 0 y = 0. 1 1 1 1
α = − , β = − , a = 0, b = − , c = − .
5 5 25 25
Ainsi, f admet un point critique et un seul : (0,0).
On conclut :
Comme :
 ϕ(x,y)
f (x,x) − f (0,0 = x 2 + x 5 > 0 si x ∈ ]0 ; 1]
1 1 1 1 2
=1− x− y− xy − y + o (x 2 + y 2 ) .
f (x,−x) − f (0,0) = −x + x < 0
2 5
si x ∈ ]0 ; 1], 5 5 25 25 (x,y)−→(0,0)

f n’a pas d’extrémum local en (0,0).  


9.7 Notons F : R −→ R, (x,y) −→ f f (x,y),y .
2
Finalement, f n’a pas d’extrémum local.
• L’application F est de classe C 1 sur l’ouvert R2
9.6 a) L’application • F(0,0) = f (0,0) = 0
• On a, pour tout (x,y) ∈ R2 :
f : R3 −→ R, (x,y,z) −→ z 5 + x z 2 + yz − 1
 
Fy (x,y) = f x f (x,y),y) f y (x,y) + f y f (x,y),y)1 ,
est de classe C 1 sur l’ouvert R3 , f (0,0,1) = 0 , et, pour tout
(x,y,z) ∈ R3 , f z (x,y,z) = 5z 4 + 2x z + y , donc : Fy (0,0) = f x (0,0) f y (0,0) + f y (0,0)
donc f z (0,0,1) = 5 =
/ 0.  
= f x (0,0) + 1 f y (0,0) =
/ 0.
     
D’après le théorème des fonctions implicites, il existe un voi-
=
/ 0 =
/ 0
sinage V de (0,0) dans R2 et une application ϕ : V −→ R
unique tels que : ϕ est de classe C ∞ sur V, ϕ(0,0) = 1 , et, pour D’après le théorème des fonctions implicites, la relation
tout (x,y) ∈ V , ϕ(x,y) est une solution de l’équation F(x,y) = 0 définit implicitement y en fonction de x au voi-
sinage de (0,0).
z 5 + x z 2 + yz − 1 = 0 , d’inconnue z ∈ R.

388
9.8 a) On a : f (x,0) = 0 −→ 0 et : D’autre part, le résultat obtenu est aussi vrai lorsque y = 0
x−→0
(et x =
/ 0).
x2 1 1 y ϕ(x y)
f (x,x) = = −→ =
/ 0, Ainsi : ∀ (x,y) ∈ R∗ × R, f (x,y) = .
3x 2 3 x−→0 3 ϕ(x)
donc f n’a pas de limite en (0,0). Comme ϕ est continue sur R et ne s’annule en aucun point,
b) On a, par mise d’un trinôme sous forme canonique, pour tout par opérations, on conclut :
(x,y) ∈ R2 : f (x,y) −→ 0.
(x,y)−→(0,0)
 
x 2 3 2
x 2 − x y + y2 = y − + x .
2 4
9.9 On a, par développements limités en 0 :
En particulier, f est définie sur R2 − {(0,0)}.  x  
 e − 1 = x 1 + ε1 (x) , où ε1 (x) x−→0
−→ 0
De plus, pour tout (x,y) ∈ R − {(0,0)} :
2
 
 ln (1 + x) = x 1 + ε2 (x) , où ε2 (x) −→ 0,
x 2 |y| |y| x−→0
| f (x,y)| =  2  −→ 0.
x 3 3/4 (x,y)−→(0,0)
y− + x2 d’où :
2 4
(ex − 1) ln (1 + y) − (e y − 1) ln (1 + x)
On conclut : f (x,y) −→ 0.      
(x,y)−→(0,0)
= x y 1 + ε1 (x) 1 + ε2 (y) − 1 + ε1 (y) 1 + ε2 (x)
c) En notant X = x 2 et Y = |y|3 , on a : 
= x y ε1 (x) + ε2 (y) + ε1 (x)ε2 (y)
|x|3 y 4 X 3/2 Y 4/3 
| f (x,y)| = = . −ε1 (y) − ε2 (x) − ε1 (y)ε2 (x)
x 4 + y6 X2 + Y 2
= x yε(x,y) ,
Puis, en notant ρ = (X 2 + Y 2 )1/2 :
où : ε(x,y) −→ 0.
X 3/2 Y 4/3 ρ3/2 ρ4/3 (x,y)−→(0,0)
 = ρ5/6 −→ 0 .
X2 + Y 2 ρ2 ρ−→0 Donc :
   
 x y ε(x,y)   x y 
On conclut : f (x,y) −→ 0. | f (x,y)| =  2 =  |ε(x,y)|
(x,y)−→(0,0)
x + y2   x 2 + y2 
d) Soit α > 0 fixé à choisir. 1
x 1+4α
 |ε(x,y)| −→ 0.
2 (x,y)−→(0,0)
On a : f (x,x α ) = 4 .
x + x 6α On conclut : f (x,y) −→ 0.
(x,y)−→(0,0)
2
Pour α = , de sorte que 6α = 4, on a :
3

f (x,x 2/3 ) =
x 11/3 1
= 1/3 −→ +∞ .
9.10 Il est clair que f est de classe C 1 sur R2 . Pour tout (x,y)
2x 4 2x x−→0 de R2 , la matrice jacobienne de f en (x,y) est :
On conclut : f n’a pas de limite en (0,0).  
3x 2 + 3e y 3xe y

e) Ici : Def ( f ) = R × R. J f (x,y) = ,
−2x 1
Considérons l’application
 et − 1 qui est inversible car :
 si t =
/ 0  
ϕ : R −→ R, t −→ t det J f (x,y) = 3x 2 + 3e y + 6x 2 e y > 0.

1 si t = 0.
Montrons que f est bijective.
et − 1
Comme ϕ(t) = −→ 1 = ϕ(0), Soit (X,Y ) ∈ R2 fixé. On a, pour tout (x,y) de R2 :
t t−→0

ϕ est continue en 0, puis ϕ est continue sur R. X = x 3 + 3xe y
f (x,y) = (X,Y ) ⇐⇒
Y = y − x2
On a, pour tout (x,y) ∈ (R∗ )2 :
 2
ex y − 1 ex y − 1 x y ϕ(x y) 3eY xex + x 3 − X = 0
f (x,y) = x =y = . ⇐⇒
e −1 x y ex − 1 ϕ(x) y = x 2 + Y.

389
2
L’application ϕ : x −→ 3eY xex + x 3 − X est de classe C 1 • pour tout y ∈ R , F(·,y) est continue par morceaux et inté-
sur R, strictement croissante sur R, et lim ϕ(x) = −∞ , grable sur le segment [0 ; 1]
x→−∞
lim ϕ(x) = +∞ ; il existe donc x ∈ R , unique, tel que ∂F
• existe sur [0 ; 1] × R
x→+∞
∂y
ϕ(x) = 0 .
∂F
Ceci montre que le système d’équations précédent, d’inconnue • pour tout x ∈ [0 ; 1], (x,·) est continue sur R
(x,y), admet une solution et une seule, et donc que f est bi- ∂y
jective. ∂F
• pour tout y ∈ R , (·,y) est continue par morceaux sur
Finalement, f est un C -difféomorphisme de R sur R .
1 2 2 ∂y
[0 ; 1]
∂F
9.11 • U =]0 ; +∞[2 est un ouvert de R2 et, d’après les théo- • vérifie l’hypothèse de domination locale sur [0 ; 1] × R,
∂y
rèmes généraux, φ est de classe C ∞ sur U. ∂F
• Montrons que φ est une bijection de U sur U et explici- car est continue sur R2 , donc bornée sur tout compact
∂y
tons φ−1 . de R2 .
Il est d’abord clair que : ∀ (x,y) ∈ U, φ(x,y) ∈ U.  1
D’après le théorème de dérivation sous le signe , J est de
Soit (u,v) ∈ U. On a, pour tout (x,y) ∈ U : 0

φ(x,y) = (u,v) classe C 1 sur R et, pour tout y ∈ R :


  1
 3 2
x y = u
 x y = u J (y) = Fy (x,y) dx
3 2

⇐⇒ 1 ⇐⇒ 0
 1

 2 =v  x2 y = 1 1  
x y v = 2 f x (x,y) f x y (x,y) + 2 f y (x,y) f y 2 (x,y) dx
 2 0
1   1  x=1


y = 2 x = 1 = ( f x f y )x (x,y) dx = f x f y = 0,
vx
⇐⇒ ⇐⇒ uv 2 0 x=0

 1 
x 3
=u y = u 2 v3 . car f x et f y sont 1-périodiques en x.
v2 x 4
Ceci montre que J est constante sur R.
Considérons donc l’application
 
1
ψ : U −→ U, (u,v) −→ , u v
2 3
. 9.13 L’application φ : (θ,ρ) −→ (ρcos θ, ρsin θ) est un C 1-
uv 2 π
difféomorphisme de l’ouvert U =]0; [×]0; +∞[ sur l’ou-
Nous venons de montrer : 2
vert (R∗+ )2 .
∀ (x,y) ∈ U, ∀ (u,v) ∈ U,
L’application f −→ f ◦ φ est donc une bijection de
(u,v) = φ(x,y) ⇐⇒ (x,y) = ψ(u,v).  
C 1 (R∗+ )2 ,R sur C 1 (U,R).
Ainsi, φ est bijective et ψ = φ−1.  
Soient f ∈ C 1 (R∗+ )2 ,R , g = f ◦ φ . On a, pour tout (θ,ρ)
• D’après les théorèmes généraux, de U , par dérivation d’une fonction composée :
 
1 2 3 ∂g
φ−1 : (u,v) −→ ,u v (θ,ρ)
uv 2 ∂ρ
est de classe C ∞ sur U. ∂f ∂f
= (ρcos θ, ρsin θ)cos θ + (ρ cos θ,ρsin θ)sin θ.
On conclut que φ est un C ∞-difféomorphisme de U sur U. ∂x ∂y
Ainsi, f est solution de l’EDP (équation aux dérivées partielles)
de l’énoncé si et seulement si g est solution de l’EDP :
9.12 Considérons l’application
∂g cos θ
1 2  ∀ (θ,ρ) ∈ U, (θ,ρ) = .
F : R2 −→ R, (x,y) −→ f (x,y) + f y2 (x,y) . ∂ρ ρ
2 x
π
Puisque f est de classe C 2 sur R2 , par opérations, F est de Comme, pour θ ∈]0; [ fixé, ρ décrit l’intervalle ]0; +∞[,
2
classe C 1 sur R2 . En particulier : la solution générale de l’EDP ci-dessus est
 π 
• pour tout x ∈ [0 ; 1], F(x,·) est continue sur R g : (θ,ρ) −→ cos θ ln ρ + A(θ) , où A ∈ C 1 ]0; [,R .
2
390
 y
Puisque ρ = x 2 + y 2 et θ = Arctan , on conclut que la so- Ainsi, f est solution de l’EDP de l’énoncé si et seulement si:
x
lution générale de l’EDP proposée est : ∂2g 1
  ∀ (u,v) ∈ V, −4 (u,v) = √ .
x y ∂u∂v uv
f : (x,y) −→  ln (x 2 + y 2 ) + C ,
2 x 2 + y2 x Pour v ∈]0; +∞[ fixé, on « intègre » par rapport à u (u décrit
  l’intervalle ]0; +∞[) :
où C ∈ C 1 ]0; +∞[, R .

∂g 1 u
(u,v) = − √ + a(v),
9.14 L’application φ1 : U −→ R2 est de classe C 2 sur ∂v 2 v
(x,y)−→(x+y, y−x)
 
l’ouvert U, et : où a ∈ C 1 ]0; +∞[, R .
 
φ1 (U ) = (u,v) ∈ R2 ; u + v > |u − v| =]0; +∞[2 . Puis, pour u ∈]0; +∞[ fixé, on intègre par rapport à v v dé-

En notant V = φ1 (U ) et φ : U −→ V , U et V sont crit l’intervalle ]0; +∞[ :
(x,y)−→(x+y, y−x)
√ √
des ouverts de R2 et φ est un C 2 -difféomorphisme de U g(u,v) = − u v + A(v) + B(u),
sur V, c’est-à-dire :  
où A est une primitive de a, et B ∈ C 2 ]0; +∞[, R .
φ est de classe C 2 , φ est bijective, φ−1 est de classe C 2 . La solution générale de l’EDP de l’énoncé est :
y v 
f : (x,y) −→ − y 2 − x 2 + A(y − x) + B(x + y),
U
 
V où A,B ∈ C 2 ]0; +∞[, R .

O x O u 9.15 • L’application f est de classe C 1 sur l’ouvert


U =] − π/2 ; π/2[2 , donc, si f admet un extrémum local, c’est
nécessairement en un point critique.
• Recherche des points critiques de f :
Soient f ∈ C 2 (U,R), g = f ◦ φ−1 . On a, avec des notations
On a, pour tout (x,y) ∈ U :
abusives classiques : 
 1 1
 ∂f ∂g ∂u ∂g ∂v ∂g ∂g  f x (x,y) = cos 2 x th y − ch2 x tan y

 ∂ x = ∂u

∂x
+
∂v ∂ x
=
∂u

∂v 
 1 1
 f y (x,y) = tan x − th x .
 ∂f
 ∂g ∂u ∂g ∂v ∂g ∂g ch2 y cos 2 y
= + = + ,
∂y ∂u ∂y ∂v ∂ y ∂u ∂v
Donc :
 ∂2 f   
∂ ∂f  

1 sh y 1 sin y
= 2

 = f x (x,y) = 0 

 ∂x2
 ∂x ∂x cos 2 x ch y ch x cos y

     (S) ⇐⇒

 

 ∂ ∂g ∂g ∂u ∂ ∂g ∂g ∂v f y (x,y) = 0 
 sin x 1 sh x 1

 = − + −  =

 ∂u ∂u ∂v ∂ x ∂v ∂u ∂v ∂ x 2
cos x ch y ch x cos 2 y

  2   2 

 ∂ ∂ 2
∂ ∂2g 

 g g g
ch2 x sh y cos y = cos 2 x sin y ch y

 = − − −

 ∂u 2 ∂u∂v ∂v∂u ∂v 2 ⇐⇒



 ∂2g ∂2g ∂2g sin x ch x cos 2 y = cos x sh x ch2 y

 = 2 −2 + 2
 
∂u ∂u∂v ∂v (ch x cos y)(ch x sh y) = ( cos x ch y)( cos x sin y)
   ⇐⇒

 ∂ 2
f ∂ ∂ f

 = (ch x cos y)( sin x cos y) = ( cos x ch y)(sh x ch y)

 ∂ y2 ∂y ∂y

    

 ∂ ∂g ∂g ∂u ∂ ∂g ∂g ∂v ⇒ (ch x sh y)(sh x ch y) = ( sin x cos y)( cos x sin y)



 = + + +

 ∂u ∂u ∂v ∂ y ∂v ∂u ∂v ∂ y ⇐⇒ sh 2x sh 2y = sin 2x sin 2y .

  2   2 

 ∂ g ∂ 2
g ∂ g ∂2g

 = + + +

 Si x =
/ 0 et y =
/ 0, alors :

 ∂u 2 ∂u∂v ∂v∂u ∂v 2

   

 ∂2g ∂2g ∂2g  sin 2x  sin 2y 
= 2 +2 + 2. (S) ⇒   
 sh 2y  = 1 .
∂u ∂u∂v ∂v sh 2x

391
Mais, on sait (par étude de variations de fonctions, par exemple) D’après le cours, il en résulte que f est bornée et atteint ses
que : ∀ t ∈ ]0 ; +∞[, | sin t| < t < sh t, bornes. Notons M = Sup f (x,y).
    (x,y)∈T
 sin 2x   
d’où ici :   < 1 et  sin 2y  < 1, contradiction.
sh 2x   sh 2y  Comme f s’annule en tout point du bord de T et que, par
exemple, f (π/4, π/4) > 0, f atteint M en un point de l’in-
Ceci montre : x = 0 ou y = 0. térieur T ◦ de T. Comme f est de classe C 1 sur T ◦ , ce point
Si x = 0, alors : est un point critique de f.
sh y sin y • Recherche des points critiques de f :
(S) ⇐⇒ = ⇐⇒ th y = tan y .
ch y cos y On a, pour tout (x,y) ∈ T ◦ :

Mais on sait (par étude de variations de fonctions, par exemple) f x (x,y) = 0
que : ∀ t ∈ ]0 ; π/2[, 0 < th t < t < tan t.
f y (x,y) = 0
Il s’ensuit : y = 0.
  
Ainsi, f admet un point critique et un seul, le point (0,0).  sin y cos x sin (x + y) + sin x cos (x + y) = 0
   

 =/ 0
• Étude en (0,0) :
⇐⇒  

 sin x cos y sin (x + y) + sin y cos (x + y) = 0
On a : 
   
=
/ 0
f (x,x 2 ) = tan x th (x 2 ) − th x tan (x 2 )  
  sin (2x + y) = 0 2x + y ≡ 0 [π]
x3  ⇐⇒ ⇐⇒
= x+ + o(x 3 ) x 2 + o(x 4 )
3 sin (x + 2y) = 0 x + 2y ≡ 0 [π]
 x3   
− x− + o(x 3 ) x 2 + o(x 4 ) x ≡ y [π]
3 ⇐⇒ ⇐⇒ x = y = π/3.
x ≡ 0 [π/3]
2 2 5
= x 5 + o(x 5 ) ∼ x .
3 x−→0 3 • On conclut :

Il en résulte, au voisinage de 0 : 3 3
Sup f (x,y) = f (π/3, π/3) = .
 (x,y)∈[0 ;+∞[2 ;x+y π 8
f (x,x 2 ) > 0 pour x > 0
f (x,x 2 ) < 0 pour x < 0.
1
On déduit que f n’a pas d’extrémum local en (0,0). 9.17 Rappelons : ∀ (x,y) ∈ R2 , |x y|  (x 2 + y 2 ).
2
Finalement, f n’a pas d’extrémum local. Soit (x,y,z) ∈ R3 tel que x 2 + y 2 + z 2 = 9 .
On a alors :
1 2
9.16 • Existence de la borne supérieure : • x y + z2  (x + y 2 ) + z 2  x 2 + y 2 + z 2 = 9,
 2
Notons T = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y  π .
atteint (au moins) en (x,y,z) = (0,0,3) .
y 1
• x y + z 2  − (x 2 + y 2 ) + z 2
2
1 3 9 3 9
= − (x 2 + y 2 + z 2 ) + z 2 = − + z 2  − ,
2 2 2 2 2
√ √
atteint (au moins) en (x,y,z) = (3/ 2, −3/ 2, 0).
On conclut que les bornes inférieures et supérieures demandées
sont, respectivement : −9/2, 9 .
T
9.18 a) Notons P,Q les coefficients de ω :

P(x,y) = x 2 + y 2 − 1, Q(x,y) = −2x y,


O x
Il est clair que T est fermé borné, donc compact. qui sont de classe C 1 sur R2 .
D’autre part, l’application On a, pour tout (x,y) de R2 :
f : T −→ R, (x,y) −→ sin x sin y sin (x + y) ∂P ∂Q
(x,y) = 2y, (x,y) = −2y,
est continue sur T. ∂y ∂x
392
∂P ∂Q Choisissons
et donc : (x,y) = (x,y) ⇐⇒ y = 0. 
∂y ∂x
U = (x,y) ∈ R2 ; x 2 − y 2 + 1 < 0 et y > 0
 
Comme la droite (x,y) ∈ R2 ; y = 0 ne contient aucun ou- 
= (x,y) ∈ R2 ; y > x 2 + 1 ,
vert non vide de R2 , on conclut que ω n’est fermée sur aucun 1
ouvert non vide de R2 . I = ] − ∞; −1[, ϕ : t −→ .
(t + 1)2
b) Soient U un ouvert non vide de R2 , I un intervalle de R tel La forme différentielle ω1 , définie par :
que : ∀ (x,y) ∈ U , x 2 − y 2 ∈ I, et ϕ : I −→ R de classe C 1 .
x 2 + y2 − 1 2x y
Notons ω1 la forme différentielle définie sur U par : ω1 (x,y) = dx − 2 dy,
(x − y + 1)
2 2 2 (x − y 2 + 1)2
ω1 (x,y) = ϕ(x 2 − y 2 )ω(x,y) est fermée sur l’ouvert U, et l’ouvert U est étoilé (intérieur d’un
arc d’hyperbole).
= (x + y − 1)ϕ(x − y )dx − 2x yϕ(x − y )dy.
2 2 2 2 2 2

D’après le théorème de Poincaré, ω1 est exacte sur U. D’ailleurs,


Notons P1 , Q 1 les coefficients de ω1 : nous allons expliciter les primitives de ω1 sur U.
P1 (x,y) = (x 2 + y 2 − 1)ϕ(x 2 − y 2 ), Une application F1 : U −→ R est une primitive de ω1 sur U
si et seulement si :
Q 1 (x,y) = −2x yϕ(x 2 − y 2 ),
 ∂ F1 x 2 + y2 − 1
qui sont de classe C 1 sur U. 
 (x,y) = 2 (1)
 ∂x (x − y 2 + 1)2
On a, pour tout (x,y) de U : ∀ (x,y) ∈ U,


 ∂ F1 2x y
 ∂ P1 (x,y) = − 2 (2)
 (x,y) ∂y (x − y 2 + 1)2

 ∂y

= −(x 2 + y 2 − 1)2yϕ (x 2 − y 2 ) + 2yϕ(x 2 − y 2 ) Pour y fixé, x varie dans un intervalle, d’où, en « intégrant »

 (2) par rapport à y :
 ∂ Q1

(x,y) = −4x 2 yϕ (x 2 − y 2 ) − 2yϕ(x 2 − y 2 ), x
∂x F1 (x,y) = − + A(x),
x 2 − y2 + 1
et donc    
  où A est de classe C 1 sur ] − y 2 − 1; y 2 − 1[ .
∂ P1 ∂ Q1
∀ (x,y) ∈ U, (x,y) = (x,y)
∂y ∂x En reportant dans (1) :

1 2x 2
⇐⇒ ∀(x,y) ∈ U, 2y(x 2 − y 2 + 1)ϕ (x 2 − y 2 ) (1) ⇐⇒ − + + A (x)
x 2 − y 2 + 1 (x 2 − y 2 + 1)2

x 2 + y2 − 1
+4yϕ(x 2 − y 2 ) = 0 = ⇐⇒ A (x) = 0.
(x 2 − y 2 + 1)2
 
⇐⇒ ∀ t ∈ I, (t + 1)ϕ (t) + 2ϕ(t) = 0 . Ainsi, les primitives de ω1 sur U sont les applications
x
Une solution (autre que 0) de l’équation différentielle précé- F : (x,y) −→ − + C, C ∈ R.
dente est donnée par : x 2 − y2 + 1
 2
− t+1 dt = e−2ln |t+1| =
1
ϕ(t) = e . 9.19 • En notant X = y + z, Y = z + x, Z = x + y, on a :
(t + 1)2
y 2(x 2 + y 2 + z 2 + x y + x z + yz)
= (x + y)2 + (x + z)2 + (y + z)2 = X 2 + Y 2 + Z 2 ,
U
donc :

x 2 + y 2 + z 2 + x y + x z + yz = 0 ⇐⇒ X 2 + Y 2 + Z 2 = 0
X =0  x = 0
 y+z =0
x 
 
 

O
⇐⇒ Y = 0 ⇐⇒ x + z = 0 ⇐⇒ y = 0

 
 


Z =0 x+y=0 z = 0.

Ainsi, f est définie sur U = R3 − {(0,0,0)} .


393
• Avec les mêmes notations, on a, pour tout (x,y,z) ∈ U : g(z) − g(z 0 )
Ceci montre que admet une limite finie h(z 0 )
1 z − z0
x + y + z = (X + Y + Z ), donc :
2 lorsque z −→ z 0 , et :
1 1 h(z 0 ) = f x (x0 ,y0 ) = −i f y (x0 ,y0 ) .
x = (−X + Y + Z ), y = (X − Y + Z ),
2 2
1 (2) ⇒ (1) :
z = (X + Y − Z ), On suppose qu’il existe une application h : U −→ C telle que,
2
d’où : pour tout z 0 ∈ U, on ait
g(z) − g(z 0 )
1 (−X + Y + Z )(X − Y + Z )(X + Y − Z ) −→ h(z 0 ).
f (x,y,z) = . z − z0 z−→z 0
4 X2 + Y 2 + Z2
On a, en utilisant la formule de Taylor-Young à l’ordre 0 pour
Il en résulte :
 3 une fonction de deux variables réelles de classe C 1 :
1 |X | + |Y | + |Z |
| f (x,y,z)|  1
4 X2 + Y 2 + Z2
 3 (x − x0 ) + i (y − y0 )
1 3(X 2 + Y 2 + Z 2 )1/2 27 2 
 = (X + Y 2 + Z 2 )1/2 . (x − x0 ) f x (x0 ,y0 ) + (y − y0 ) f y (x0 ,y0 )
4 X2 + Y 2 + Z2 4  
1 + o ||(x − x0 , y − y0 )||
Comme (X 2 + Y 2 + Z 2 ) 2 −→ 0,
(x,y,z)−→(0,0,0) g(z) − g(z 0 )
= −→ h(z 0 ).
on conclut, par encadrement : f (x,y,z) −→ 0. z − z0 z−→z 0
(x,y,z)−→(0,0,0)
En particulier, pour y = y0 et x variable :

x4 (x − x0 ) f x (x0 ,y0 )
9.20 On a : f (x,0,0) = = x 2 −→ 0 et : −→ h(z 0 ) ,
x2 x−→0 x − x0 x−→x0

√ 2x 4
− ( 2 x + x 4 )4
f (x, x, 2 x + x 4 ) = √ donc : h(z 0 ) = f x (x0 ,y0 ),
2x − ( 2 x + x 4 )2
2
 
2x 4 − 4x 4 + o(x 4 ) et, pour x = x0 et y variable :
=  √ 
2x 2 − 2x 2 + 2 2 x 5 + o(x 5 ) (y − y0 ) f y (x0 ,y0 )
−→ h(z 0 ) ,
−2x 4 + o(x 4 ) 1 i (y − y0 ) y−→y0
= √ ∼ √ −→ +∞,
−2 2 x 5 + o(x 5 ) x−→0 2 x x−→0+ donc : h(z 0 ) = −i f y (x0 ,y0 ).
donc f n’a pas de limite, ni finie ni infinie, en (0,0,0) .
Il en résulte : f x (x0 ,y0 ) = −i f y (x0 ,y0 ),

9.21 (1) ⇒ (2) : c’est-à-dire : f x (x0 ,y0 ) + i f y (x0 ,y0 ) = 0.


On suppose : ∀ (x,y) ∈ Ω, f x (x,y) + i f y (x,y) = 0.
Soient z 0 ,z ∈ U, tels que z =/ z 0 , (x0 ,y0 ), (x,y) ∈ Ω tels que 9.22 a) Puisque
z 0 = x0 + i y0 , z = x + i y. On a, en utilisant la formule de 
Taylor-Young à l’ordre 0 pour une fonction de deux variables / 0 = det−1 (R∗ ) ,
GLn (R) = X ∈ Mn (R) ; det (X) =
réelles, de classe C 1 : GLn (R) est l’image réciproque de l’ouvert R∗ de R par l’ap-
g(z) − g(z 0 ) f (x,y) − f (x0 ,y0 ) plication continue det. D’après le cours, il en résulte que
= GLn (R) est un ouvert de Mn (R).
z − z0 (x − x0 ) + i (y − y0 )

=
1
(x − x0 ) f x (x0 ,y0 ) b) 1) Puisque, pour toute X ∈ GLn (R) :
(x − x0 ) + i (y − y0 )
  X −1 =
1 t
com (X),
+ (y − y0 ) f y (x0 ,y0 ) + o ||(x − x0 , y − y0 )|| det (X)
1  
= (x − x0 ) + i (y − y0 ) f x (x0 ,y0 ) les coefficients de X −1 s’expriment comme fonctions ration-
(x − x0 ) + i (y − y0 )
  nelles des coefficients de X, alors les coefficients de X −1 sont
+ o ||(x − x0 , y − y0 )|| des fonctions de classe C 1 , donc f est de classe C 1 sur l’ou-
= f x (x0 ,y0 ) + o(1) −→ f x (x0 ,y0 ). vert GLn (R).
(x,y)−→(x0 ,y0 )

394
2) Soit X ∈ GLn (R). 9.24 1re méthode : Étude d’extrémum pour une fonction nu-
Puisque GLn (R) est un ouvert de Mn (R), il existe ε > 0 tel mérique de deux variables réelles :
que : 
Notons C = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y  2 ,
 
∀ H ∈ Mn (R), ||H ||  ε ⇒ X + H ∈ GLn (R) . f : C −→ R, (x,y) −→ x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) .
On a, pour toute H ∈ Mn (R) telle que ||H ||  ε : y

f (X + H ) − f (X) = (X + H )−1 − X −1 2
 
= (X + H )−1 X − (X + H ) X −1 = −(X + H )−1 H X −1 ,
d’où :

f (X + H ) − f (X) + X −1 H X −1
  C
= X −1 − (X + H )−1 H X −1 .
Notons L X : Mn (R) −→ Mn (R), H −→ −X −1 H X −1 .
Il est clair que L X est linéaire. O 2 x
D’autre part, comme l’application f est continue sur GLn (R),
• Existence de la borne supérieure de f :
on a : (X + H )−1 −→ X −1 ,
H −→0 Il est clair que C est fermé borné dans R2 , donc C est com-
 −1 −1
 −1
donc : X − (X + H ) HX = o (||H ||). pact. D’autre part, par les théorèmes généraux, f est continue
H −→0
sur C. D’après le cours, il en résulte que f est bornée et
On obtient : f (X + H ) = f (X) + L X (H ) + o (||H ||) . atteint ses bornes. En particulier, la borne supérieure deman-
H −→0
dée existe et est atteinte.
On conclut que, pour tout X ∈ GLn (R), L X est la différen-
• Recherche des points critiques :
tielle de f en X. Autrement dit :
Notons C ◦ l’intérieur de C, c’est-à-dire :
∀ X ∈ GLn (R), ∀ H ∈ Mn (R), d X f (H ) = L X (H ) . 
C ◦ = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x > 0, y > 0, x + y < 2 .

L’application f est de classe C 1 sur l’ouvert C ◦ , donc, si f


9.23 Considérons l’application ϕ : R −→ R définie par :
admet un extrémum local en un point (x,y) de C ◦ , alors (x,y)
 et − 1
 est un point critique de f.
si t =
/ 0
ϕ(t) = t On a, pour tout (x,y) ∈ C ◦ :

1 si t = 0.   3 2
f x (x,y) = 0 4x y + 2x y 4 = 0
On a : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = yϕ(x y) . ⇐⇒
f y (x,y) = 0 2x 4 y + 4x 2 y 3 = 0
Par composition, il suffit donc de prouver que ϕ est de 
classe C ∞ sur R ; ainsi, dans cet exemple, on se ramène à l’étude 2x y 2 (2x 2 + y 2 ) = 0  
⇐⇒ ⇐⇒ x = 0 ou y = 0 ,
d’une fonction d’une variable réelle. 2x y(x + 2y ) = 0
2 2 2

+∞
tn ce qui est exclu.
On sait: ∀ t ∈ R, et = ,
n=0
n! Ceci montre que f n’a pas de point critique dansC ◦ , donc f
d’où : n’a pas d’extrémum local dans C ◦ .
+∞ +∞ +∞ Comme on a vu plus haut que le maximum de f est atteint, il
et − 1 1 tn t n−1 tn
∀ t ∈ R∗ , = = = . en résulte que ce maximum n’est pas atteint dans C ◦ , donc est
t t n=1
n! n=1
n! n=0
(n + 1)! atteint au bord de C.
Comme de plus ϕ(0) = 1, on obtient : • Étude de f au bord de C :

 f (1,1) = 2 > 0
+∞
tn 

∀ t ∈ R, ϕ(t) = .
(n + 1)! Comme : ∀ x ∈ [0 ; 2], f (x,0) = 0
n=0 


Ceci montre que ϕ est développable en série entière en 0, de ∀ y ∈ [0 ; 2], f (0,y) = 0,
rayon infini, donc ϕ est de classe C ∞ sur R, puis, par com- le maximum de f est atteint en un point du segment
position, f est de classe C ∞ sur R2 . 
S = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y = 2 .
395
Il est clair que, lorsque (x,y) décrit S, le produit • Supposons x = / 0. Considérons
p = x y = x(2 − x) décrit [0 ; 1] . √
f x : [ x ; +∞[−→ R, y −→ y 3 − 2x y + x 3 .
On a, pour tout (x,y) ∈ S : √
L’application f x est dérivable sur [ x ; +∞[ et, pour tout
f (x,y) = x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) = p2 (4 − 2 p) = 4 p2 − 2 p3 . √
y ∈ [ x ; +∞[ :
L’application g : [0 ; 1] −→ R, p −→ 4 p2 − 2 p3 est déri- ( f x ) (y) = 3y 2 − 2x  3x − 2x = x > 0 ,
vable et, pour tout p ∈ [0 ; 1] : √
donc f x est strictement croissante sur [ x ; +∞[ .
g ( p) = 8 p − 6 p2 = 2 p(4 − 3 p)  0 , √ √
De plus : f x ( x) = −x x + x 3 = −x 3/2 (1 − x 3/2 )  0
donc g est croissante sur [0 ; 1] .
et f x (y) −→ +∞.
Il s’ensuit : Sup g( p) = g(1) = 2. y−→+∞

p∈[0 ;1] Puisque f x est continue et strictement croissante sur [ x ; +∞[ ,
On conclut que Sup x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) , il en résulte que l’équation y 3 − 2x y + x 3 = 0, d’inconnue
(x,y)∈[0 ;+∞[2 ; x+y 2 √
y ∈ [ x ; +∞[, admet une solution et une seule, notée ϕ(x).
existe, est égale à 2, et est atteinte en (1,1) et en ce point seu-
b) 1) On a, pour tout x ∈ [0 ; 1] :
lement.
√ √
f x (2 x) = 4x x + x 3  0 ,
2è méthode : Se ramener à une étude d’extrémum pour une fonc-

tion numérique d’une variable réelle : donc : ϕ(x)  2 x .
• Pour y ∈ [0 ; 2] fixé, considérons l’application : √ √
Comme : ∀ x ∈ [0 ; 1], x  ϕ(x)  2 x,
h : [0 ; 2 − y] −→ R, on déduit, par théorème d’encadrement :
x −→ h(x) = f (x,y) = x y (x + y ) = x y + x y .
2 2 2 2 4 2 2 4
ϕ(x) −→ 0 = ϕ(0) ,
x−→0
L’application h est dérivable sur [0 ; 2 − y] et :
et on conclut que ϕ est continue en 0.
∀ x ∈ [0 ; 2 − y], h (y) = 4x 3 y 2 + 2x y 4 2) On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1] :
= 2x y 2 (2x 2 + y 2 )  0 , √
ϕ(x) − ϕ(0) ϕ(x) x 1
donc h est croissante sur [0 ; 2 − y] . =  = √ −→ +∞ ,
x −0 x x x x−→0+
Il en résulte que h admet une borne supérieure et que celle-
ci est atteinte en 2 − y : donc ϕ n’est pas dérivable en 0.
  c) Notons F : R2 −→ R, (x,y) −→ y 3 − 2x y + x 3 .
Sup h(x) = h(2 − y) = (2 − y)2 y 2 (2 − y)2 + y 2 .
x∈[0 ;2−y] Soit x0 ∈ ]0 ; 1] fixé.
• Par commodité, notons t = y − 1 et : • L’application F est de classe C 1 sur l’ouvert R2 .
 
k : [−1 ; 1] −→ R, t −→ k(t) = h(2 − y) • On a f x0 ,ϕ(x0 ) = 0, par définition de ϕ.
 
= (1 + t)2 (1 − t)2 (1 + t)2 + (1 − t)2 • On a : ∀ (x,y) ∈ R2 , f y (x,y) = 3y 2 − 2x, donc :
= 2(1 − t ) (1 + t ).
2 2 2
   2
Fy x0 ,ϕ(x0 ) = 3 ϕ(x0 − 2x0  3x0 − 2x0 = x0 > 0 ,
L’application k est dérivable sur [−1 ; 1] et, par simple
calcul, pour tout t ∈ [−1 ; 1] :  
donc : Fy x0 ,ϕ(x0 ) =/ 0.
k (t) = −2t (1 − t 2 )(1 + 3t 2 )  0 , D’après le théorème des fonctions implicites, il existe un in-
tervalle ouvert Ix0 centré en x0 , un intervalle ouvert Jx0 centré
donc k est croissante sur [−1 ; 0] et décroissante sur [0 ; 1] .
en ϕ(x0 ), et une application ϕx0 : Ix0 −→ Jx0 unique, tels
Il en résulte que k atteint sa borne supérieure en t = 0, c’est-
que :
à-dire pour y = 1, et alors x = 2 − y = 1 .
 
On conclut que Sup x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) existe, est ∀ (x,y) ∈ Ix0 × Jx0 , f (x,y) = 0 ⇐⇒ y = ϕx0 (x)
(x,y)∈[0 ;+∞[2 ; x+y 2
égale à 2, et est atteinte en (1,1) et en ce point seulement. et ϕx0 est de classe C 1 sur Ix0 .
D’après l’unicité de ϕ(x), pour x ∈ ]0 ; 1] vue en a), il en ré-
9.25 a) Soit x ∈ [0 ; 1]. sulte : ∀ x ∈ Ix0 , ϕx0 (x) = ϕ(x).

• Si x = 0, il est clair que l’équation proposée admet une so- Ainsi, ϕ est de classe C 1 au voisinage de tout point de ]0 ; 1] ,
lution et une seule, et ϕ(0) = 0. donc ϕ est de classe C 1 sur ]0 ; 1] .
396
Compléments CHAPITRE 10
d’algèbre linéaire

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 398 • Étude d’intersections, de sommes, de sommes directes de sev d’un ev
Énoncés des exercices 400 • Montrer qu’une famille, finie ou infinie, est libre, est liée
Du mal à démarrer ? 406 • Détermination d’une base duale, d’une base préduale
• Obtention de formules de décomposition, à l’aide de formes linéaires
Corrigés 410
• Manipulation de projecteurs en dimension finie
• Obtention de factorisations de matrices
• Utilisation de décomposition en blocs pour des matrices
• Calculs sur des normes de matrices
• Étude de suites de matrices, de séries de matrices, calcul de e A .

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition de famille libre, famille liée, famille génératrice, finie ou infinie
• Définition et propriétés des sommes de sev, des sommes directes de sev
• Théorème d’isomorphisme pour les applications linéaires, et, en dimension
finie, théorème du rang
• Interpolation de Lagrange
• Définition et propriétés des formes linéaires, des hyperplans
• En dimension finie, base duale d’une base de E, base préduale d’une base
de E ∗
• Trace d’une matrice carrée : définition, propriétés, cas d’un projecteur en
dimension finie
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• Manipulation des blocs


• Définition d’une norme sur Mn, p (K), pour K = R ou C, norme d’algèbre,
continuité des opérations

• Convergence et somme de la série Ak , lorsque ||A|| < 1
k 0
• Définition et propriétés de l’exponentielle d’une matrice carrée.

397
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire

Les méthodes à retenir


K désigne un corps commutatif.
K désigne R ou C.
On abrège espace vectoriel en ev, sous-espace vectoriel en sev.

Pour obtenir des relations Essayer de passer par les éléments.


(souvent des inclusions) ➥ Exercice 10.1.
entre sev

Pour montrer Montrer que toute sous-famille finie est libre


qu’une famille infinie est libre ➥ Exercices 10.2 a), 10.14.

Pour montrer Montrer qu’il existe une sous-famille finie liée.


qu’une famille infinie est liée ➥ Exercice 10.2 b).

Résoudre le système d’équations

∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ϕi (u j ) = δi j ,


où u 1 ,. . . ,u n sont les inconnues, et où δi j est le symbole de

1 si i = j
Kronecker, δi j =
0 si i =/ j.
En considérant les coordonnées de u 1 ,. . . ,u n dans une base fixée
Pour déterminer (e1 ,. . . ,en ) de E, résoudre n systèmes linéaires à n inconnues et n
la base préduale (u1 ,. . . ,un ) équations, ayant le même premier membre.
d’une base (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) du dual E∗ ➥ Exercice 10.8
d’un ev E de dimension finie
En groupant ces systèmes linéaires, on peut se ramener à une équation
matricielle t Q P = In, où P est la matrice de passage de (e1 ,. . . ,en )∗
à (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) et Q celle de (e1 ,. . . ,en ) à (u 1 ,. . . ,u n ).
➥ Exercice 10.10
Dans certains exemples simples, quelques éléments de (e1 ,. . . ,en )
peuvent être évidents.
➥ Exercice 10.9.

Pour montrer qu’une forme • Essayer éventuellement de montrer que (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est une base
linéaire ψ est linéairement décom-
de E ∗
posable sur une famille libre
(ϕ1 ,. . . ,ϕp ) du dual E∗ d’un ev E ➥ Exercices 10.25, 10.26.

398
Les méthodes à retenir

• Amener, par un calcul élémentaire, des coefficients α1 ,. . . ,α p tels



p
que ψ = αk ϕk .
k=1
• Utiliser le résultat du cours : ψ se décompose linéairement sur la
famille libre (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) du dual E ∗ d’un ev E de dimension finie
 p
si et seulement si Ker (ϕk ) ⊂ Ker (ψ).
k=1
➥ Exercice 10.24.

Pour obtenir un résultat en liaison Penser à faire intervenir une base duale ou une base préduale.
avec la dualité, en dimension finie ➥ Exercice 10.7.

Se rappeler que, pour un projecteur en dimension finie, la trace est


Pour étudier un ou des projecteurs égale au rang. La trace, qui est linéaire, pourra être manipulée en liai-
en dimension finie son avec une sommation. Le rang, qui est un entier naturel, est  0.
➥ Exercices 10.11, 10.18, 10.41 d).

Essayer d’utiliser le théorème du cours caractérisant les matrices


A ∈ Mn, p (K ) telles que rg (A) = r : il existe P ∈ GLn (K ),
Pour obtenir Q ∈ GL p (K ) telles que A = PJn, p,r Q , où on a noté Jn, p,r =
une factorisation d’une matrice  
Ir 0
en deux matrices ∈ Mn, p (K ).
de formats ou de rangs imposés 0 0

➥ Exercices 10.17, 10.19, 10.32, 10.33, 10.35, 10.42.

Essayer d’amener des combinaisons linéaires, des produits de


Pour manipuler des matrices matrices décomposées en blocs.
décomposées en blocs ➥ Exercices 10.12, 10.23 b), 10.30 à 10.32, 10.34, 10.35,
10.37, 10.38.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Partir d’une égalité convenable de matrices décomposées en blocs


Pour obtenir des égalités portant
(souvent issues de produits de matrices) et passer aux déterminants.
sur des déterminants de matrices
décomposées en blocs ➥ Exercices 10.30, 10.37.

399
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire

Énoncés des exercices


10.1 Une formule sur somme et intersection de sev
Soient E un K-ev, A,B,C des sev de E.
   
Montrer : A + B ∩ (A + C) = A + C ∩ (A + B) .

10.2 Famille infinie libre, famille infinie liée


Étudier la liberté des familles d’applications suivantes, pour les lois usuelles :
 
1
a) f a : [0 ; +∞[−→ R, x −→
x + a a∈ ]0 ;+∞[
 
b) f a : R −→ R, x −→ ch (x − a) a∈R .

10.3 Étude de l’existence d’une factorisation d’une matrice


Existe-t-il A ∈ M3,2 (R) et B ∈ M2,3 (R) telles que AB = C, où C désigne successivement les
     
1 0 0 1 1 1 1 1 1
matrices : C =  0 0 0, 1 1 1, 1 1 0 ?
0 0 0 0 0 0 1 0 0

10.4 Séparation de vecteurs par une forme linéaire


Soient E un K-ev de dimension finie  1, x,y ∈ E tels que x =
/ y. Montrer qu’il existe ϕ ∈ E ∗
telle que : ϕ(x) =
/ ϕ(y) .

10.5 Utilisation de formes linéaires sur un espace de polynômes


Soient n ∈ N , a0 ,. . . ,an ∈ R deux à deux distincts. Montrer qu’il existe (λ0 ,. . . ,λn ) ∈ Rn+1
n
unique tel que : ∀ P ∈ Rn [X], P  (0) = λk P(ak ).
k=0

10.6 Famille des évaluations sur un ensemble fini


Soient n ∈ N∗ , X = {x1 ,. . . ,xn } un ensemble fini à n éléments. On note F = K X et, pour tout
i ∈ {1,. . . ,n}, on note Ei : F −→ K , f −→ f (xi ), appelée évaluation en xi . Montrer que la
famille (Ei )1i n est une base de F ∗ .

10.7 Déterminant d’une famille de p formes linéaires prises en p points


Soient p ∈ N∗ , E un K-ev de dimension finie, ϕ1 ,. . . ,ϕ p ∈ E ∗ . Montrer que (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est
  
libre si et seulement s’il existe (x1 ,. . . ,x p ) ∈ E p tel que : det ϕi (x j ) 1i, j  p =/ 0.

10.8 Exemple de détermination d’une base préduale dans un ev de dimension 3


Soient E un R-ev de dimension 3, B = (e1 , e2 , e3 ) une base de E , (ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ) les éléments
de E ∗ définis, pour tout x = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 de E , par :

ϕ1 (x) = x1 + x2 , ϕ2 (x) = x2 + x3 , ϕ3 (x) = x1 + x3 .

Montrer que (ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ) est une base de E ∗ et en déterminer la base préduale.

400
Énoncés des exercices

10.9 Exemple de détermination d’une base préduale dans un ev de dimension 4


On note E = R3 [X], ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ,ϕ4 les éléments de E ∗ définis, pour tout P ∈ E, par :

ϕ1 (P) = P(0), ϕ2 (P) = P(1), ϕ3 (P) = P  (0), ϕ4 (P) = P  (1) .

Montrer que (ϕ1 ,ϕ2 , ϕ3 , ϕ4 ) est une base de E ∗ , et en déterminer la base préduale.

10.10 Exemple de détermination d’une base préduale dans un ev de dimension 3


On note E = R2 [X], ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 les éléments de E ∗ définis, pour tout P ∈ E, par :
 1
ϕ1 (P) = P(1), ϕ2 (P) = P  (1), ϕ3 (P) = P(x) dx .
0

Montrer que (ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ) est une base de E ∗ et en déterminer la base préduale.

10.11 Projecteurs de somme nulle, en dimension finie


Soient N ∈ N∗, E un K -ev de dimension finie, p1 ,. . . , p N des projecteurs de E .

N
 
Montrer : pi = 0 ⇐⇒ ∀ i ∈ {1,. . . ,N }, pi = 0 .
i=1

10.12 Étude d’inverse pour une matrice triangulaire par blocs


 
A B
Soient n, p ∈ N∗, M = où A ∈ Mn (K ), B ∈ Mn, p (K ), C ∈ M p (K ).
0 C
a) Montrer que M est inversible si et seulement si A et C sont inversibles.

b) Lorsque A et C sont inversibles, exprimer M −1 sous forme de blocs.

10.13 Calcul de l’exponentielle d’une matrice antisymétrique d’ordre 2


 
0 −t
Soient t ∈ R, A(t) = . Calculer e A(t) .
t 0

10.14 Exemple de famille infinie libre


 
Montrer que la famille f a : R −→ R, x −→ |x − a|3/2 a∈R est libre dans RR .

10.15 Base de polynômes avec conditions sur les degrés


Soit E un sev de dimension finie de K [X].
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

a) Montrer que E admet au moins une base formée de polynômes de degrés deux à deux dis-
tincts.
b) Montrer que E admet au moins une base formée de polynômes de degrés tous égaux.

10.16 Formes linéaires et trace


Soit n ∈ N∗ . Montrer que, pour toute A ∈ Mn (K ), l’application Mn (K ) −→ K ,
X −→ tr (AX) est un élément de Mn (K )∗ , puis montrer que l’application
θ : Mn (K ) −→ Mn (K )∗ définie par :
 
∀ A ∈ Mn (K ), ∀ X ∈ Mn (K ), θ(A) (X) = tr (AX)

est un isomorphisme de K -ev.


401
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire

10.17 Matrices de rang 1


Soient n ∈ N∗ , H ∈ Mn (C) telle que rg (H ) = 1 .
a) 1) Montrer qu’il existe U,V ∈ Mn,1 (C) telles que : H = U t V.

2) En déduire : H 2 = tr (H )H.
b) Montrer : det (In + H ) = 1 + tr (H ) .
c) 1) Établir que In + H est inversible si et seulement si tr (H ) =
/ − 1 et que, dans ces condi-
−1 1
tions : (In + H ) = In − H.
1 + tr (H )

2) Soit A ∈ GLn (C) telle que tr (H A−1 ) =


/ − 1.
1
Montrer que A + H est inversible et que : (A + H )−1 = A−1 − A−1 H A−1 .
1 + tr (H A−1 )

10.18 Projecteurs et coefficients irrationnels


Soient n ∈ N∗ , A,B,C ∈ Mn (C) telles que : A2 = A, B 2 = B, C 2 = C .
√ √
On note M = A + 2 B + 3 C et on suppose M 2 = M. Montrer : B = C = 0 .

10.19 Factorisation d’une matrice


Soient n, p ∈ N∗ , A ∈ Mn, p (K ), r = rg (A) .

Montrer : ∃ U ∈ Mn,r (K ), ∃V ∈ Mr, p (K ), A = U V.

10.20 Rang d’une matrice décomposée en blocs


a) 1) Montrer que, si une matrice M est décomposée en blocs de colonnes, M = (U | V ), alors :
rg (M)  rg (U ) + rg (V ).
 
R
2) Montrer que, si une matrice M est décomposée en blocs de lignes, M = , alors :
S
rg (M)  rg (R) + rg (S).
 
A B
3) En déduire que, si une matrice M est décomposée en quatre blocs M = , (où A
C D
et D ne sont pas nécessairement carrées), alors : rg (M)  rg (A) + rg (B) + rg (C) + rg (D) .
 
A B
b) Soient m,n, p ∈ N∗ tel que m  n et p  n , M = ∈ Mn (K ) , où A ∈ Mm, p (K ),
C 0
B ∈ Mm,n− p (K ), C ∈ Mn−m, p (K ).

Déduire de a) que, si M est inversible, alors : rg (A)  m + p − n.

10.21 Normes subordonnées à ||.||1 et à ||.||∞


Soient n, p ∈ N∗ , A = (ai j )i j ∈ Mn, p (K).
 n  
p 
On note : ||A|| = Max |ai j | , ||A||c = Max |ai j | ,
1 j  p 1i n
i=1 j=1

p
et, pour tout X = (x j )1 j  p ∈ M p,1 (K) : ||X||1 = |x j |, ||X||∞ = Max |x j |.
1 j  p
j=1

||AX||1 ||AX||∞
Montrer : ||A|| = Sup , ||A||c = Sup .
X∈M p,1 (K)−{0} ||X||1 X∈M p,1 (K)−{0} ||X||∞

402
Énoncés des exercices

10.22 Comparaison de normes subordonnées, réelles, complexes


Soient n ∈ N∗ , A ∈ Mn (R).
||AX||2 ||AX||2
On note : |||A|||R = Sup , |||A|||C = Sup .
X∈Mn,1 (R)−{0} ||X||2 X∈Mn,1 (C)−{0} ||X||2

Établir : |||A|||R = |||A|||C .

10.23 Endomorphismes d’image et de noyau imposés


Soient E un K-ev, F,G deux sev de E supplémentaires dans E . On note :
 
G= f ∈ L(E) ; Im ( f ) = F et Ker ( f ) = G .

a) Établir que G est un groupe pour la loi ◦.


b) On suppose ici que E est de dimension finie. On note n = dim (E), p = dim (F),
B1 = (e1 ,. . . ,e p ) une base de F , B2 = (e p+1 ,. . . ,en ) une base de G, B = (e1 ,. . . ,en ), qui est
une base de E .
Montrer que l’application θ : f −→ MatB ( f ) est un isomorphisme de groupes de (G ,◦) sur
  
M 0
(H,·), où H = ∈ Mn (K ) ; M ∈ GL p (K ) .
0 0

10.24 Intersection de noyaux de formes linéaires


Soient p ∈ N∗ , E un K-ev de dimension finie, f, ϕ1 ,. . . ,ϕ p ∈ E ∗ . Montrer :

p
f ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) ⇐⇒ Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ) .
i=1

10.25 Intervention de formes linéaires sur un espace de polynômes


Soient n ∈ N∗ , a1 ,. . . ,an ∈ R deux à deux distincts. Montrer que les deux propriétés suivantes
sont équivalentes :
 1 n
(i) ∃ (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Rn , ∀ P ∈ Rn [X], P(x) dx = λk P(ak )
−1 k=1
 1 
n 
(ii) (x − ak ) dx = 0.
−1 k=1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

10.26 Étude de formes linéaires sur un espace de polynômes


Soient n ∈ N∗ , E = Kn [X], a ∈ K .

a) On note, pour tout j ∈ {0,. . . ,n} : ϕ j : E −→ K, P −→ P ( j) (a).

Montrer que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ .

b) Soient k ∈ {0,. . . ,n}, ϕ ∈ E ∗ . Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
 
(i) ∀ P ∈ Kn−k [X], ϕ (X − a)k P = 0


k−1
(ii) ∃ (λ0 ,. . . ,λk−1 ) ∈ Kk , ∀ P ∈ E, ϕ(P) = λi P (i) (a).
i=0

403
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire

10.27 Égalité de sommes de carrés de formes linéaires


a) Soient E un R-ev de dimension finie, p,q ∈ N∗ , ϕ1 ,. . . ,ϕ p , ψ1 ,. . . ,ψq ∈ E ∗ . Montrer :
 
p 2 
q 2 
∀ x ∈ E, ϕi (x) = ψ j (x) ⇒ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) = Vect (ψ1 ,. . . ,ψq ) .
i=1 j=1

À cet effet, on pourra utiliser le résultat de l’exercice 10.24.


b) Le résultat de a) subsiste-t-il lorsque le corps R est remplacé par C ?

10.28 Hyperplans de Mn (K) rencontrant GLn (K)


Soit n ∈ N − {0,1}. Montrer que tout hyperplan de Mn (K ) rencontre GLn (K ) .

10.29 Lien entre (AB)2 = 0 et (BA)2 = 0


Soit n ∈ N∗ . A-t-on : ∀ A,B ∈ Mn (K ), (AB)2 = 0 ⇒ (B A)2 = 0 ?
On étudiera successivement les cas n = 1, n = 2, n  3.

10.30 Lien entre les polynômes caractéristiques de AB et de BA


Soient ( p,q) ∈ N∗ 2 , A ∈ M p,q (K ), B ∈ Mq, p (K ) . Montrer :

(−X)q det (AB − XI p ) = (−X) p det (B A − XIq ) .

10.31 Rang d’une matrice triangulaire par blocs, un bloc diagonal étant égal à l’identité
 
∗ In B
a) Soient n, p ∈ N , B ∈ Mn, p (K ), C ∈ M p (K ). Montrer: rg = n + rg (C).
0 C

b) Soient n, p ∈ N∗ , R ∈ Mn, p (K ), S ∈ M p,n (K ) . Montrer :

p + rg (In + RS) = n + rg (I p + S R) .

10.32 Rang d’une matrice diagonale par blocs


a) Soient n, p ∈ N∗ , A ∈ Mn (K ), B ∈ M p (K ). Montrer :
 
A 0
rg = rg (A) + rg (B) .
0 B
   
A 0 B 0
b) Soient n ∈ N∗ , A,B ∈ Mn (K) . Montrer que, si et sont équivalentes,
0 A 0 B
alors A et B sont équivalentes.
c) Soient n, p ∈ N∗ , A,B ∈ Mn (K ), U,V ∈ M p (K ) . Montrer que, si A et B sont équivalentes
   
A 0 B 0
et si et sont équivalentes, alors U et V sont équivalentes.
0 U 0 V

10.33 Déformation d’un endomorphisme, pour une image et un noyau imposés


Soient E un K-ev de dimension finie, f ∈ L(E), F un sev de E tel que dim (F)  rg ( f ), G un
 2
supplémentaire de F dans E . Montrer qu’il existe (u,v) ∈ L(E) tel que :

Im (u ◦ f ◦ v) = F et Ker (u ◦ f ◦ v) = G.

404
Énoncés des exercices

10.34 Caractérisation de matrices inversibles par blocs


 
A B
Soient M= , où A ∈ GLn (K ), B ∈ Mn, p (K ), C ∈ M p,n (K ), D ∈ M p (K ) .
C D
Montrer que M est inversible si et seulement si D − C A−1 B est inversible, et calculer alors
M −1 sous forme de matrice décomposée en blocs.

10.35 Étude des matrices X telles que AXB = 0


Soient m,n, p,q ∈ N∗ , A ∈ Mm,n (K ), B ∈ M p,q (K ) .
 
On note : E = X ∈ Mn, p (K ) ; AX B = 0 .

Montrer que E est un K-ev et déterminer sa dimension.

10.36 Factorisation d’une matrice carrée non inversible


Soient n ∈ N∗ , A ∈ Mn (K ) non inversible. Montrer qu’il existe B,C ∈ Mn (K ) telles que :
A = BC, B est inversible, C est nilpotente.

10.37 Déterminant d’une matrice par blocs


Soient n ∈ N∗ , A,B,C ∈ Mn (K ), D ∈ GLn (K ) telles que C D = DC. Montrer :
 
A B
det = det (AD − BC) .
C D
10.38 Étude de rang pour une matrice par blocs
 
A B
Soient n, p ∈ N∗ , M =
C D
où A ∈ GLn (K ), B ∈ Mn, p (K ), C ∈ M p,n (K ) D ∈ M p (K ) .
Montrer : rg (M) = n ⇐⇒ D = C A−1 B.
À cet effet, on pourra utiliser le résultat de l’exercice 10.32.

10.39 Intervention d’une série matricielle géométrique


Soient n ∈ N∗ , ||.|| une norme d’algèbre sur Mn (R), c’est-à-dire une norme telle que :
∀ X,Y ∈ Mn (R), ||X Y ||  ||X|| ||Y ||. Soit A ∈ Mn (R) telle que : ||A|| < 1.
a) Montrer : ∀ t ∈ [0 ; 1], In − t A ∈ GLn (R) .
b) Établir : det (In − A) > 0.

10.40 Réunion de plusieurs sev


Soient K un corps commutatif infini, E un K-ev, p ∈ N∗ , F1 ,. . . ,Fp des sev de E tels que
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

p
Fi = E. Démontrer qu’il existe i ∈ {1,. . . , p} tel que Fi = E.
i=1

10.41 Projecteur associé à un sous-groupe fini de GL(E)


Soient E un K -ev de dimension finie, e = Id E , G un sous-groupe fini de GL(E) ,
1
n = Card (G). On note : p = g.
n g∈G
a) Montrer : ∀ h ∈ G, p ◦ h = p . b) En déduire que p est un projecteur de E .
  
1
c) Établir : Ker (g − e) = Im ( p). d) Déduire : dim Ker (g − e) = tr (g).
g∈G g∈G
n g∈G

405
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire

10.42 Étude de det (xA + B)


Soient n ∈ N∗ , A,B ∈ Mn (C). On considère l’application

P : C −→ C, x −→ P(x) = det (x A + B) .

a) Montrer que P est une application polynomiale, de degré  n.


b) Établir : 1) deg (P)  rg (A) 2) val (P)  n − rg (B).

10.43 Un début de théorie ergodique


Soient E un K -ev de dimension finie, f ∈ L(E). On note e = Id E et, pour tout p ∈ N∗ :
1p−1
gp = f k . On suppose que la suite (g p ) p∈N∗ est bornée.
p k=0

a) Montrer : (e − f ) ◦ g p −→ 0.
p∞

b) Établir que (g p ) p∈N∗ admet au moins une valeur d’adhérence, et que toute valeur d’adhérence
de (g p ) p∈N∗ est un projecteur.

c) Montrer que (g p ) p∈N∗ converge (on pourra utiliser l’exercice 1.22), et conclure que (g p ) p∈N∗
converge vers un projecteur.

Du mal à démarrer ?

10.1 Montrer deux inclusions, en passant par les éléments. 10.6 1) Vérifier, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : Ei ∈ F∗.

10.2 Se rappeler que, dans un ev, une famille infinie est dite 2) Montrer que (Ei )1i n est libre, en exploitant, pour
libre si et seulement si toute sous-famille finie est libre, et j ∈ {1,. . . ,n} fixé, l’application f j : xi −→ δi j .
qu’une famille infinie est liée si et seulement si elle n’est pas
3) Conclure.
libre, c’est-à-dire si et seulement s’il existe une sous-famille finie
liée. 10.7 1) Si le déterminant proposé n’est pas nul, montrer que
(ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre en revenant à la définition.
a) Pour montrer que ( f a )a∈[0 ;+∞[ est libre, utiliser l’unicité
d’une décomposition en éléments simples. 2) Réciproquement, si (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre, utiliser le théorème
de la base incomplète, puis envisager une base préduale.
b) Pour montrer que ( f a )a∈R est liée, établir, par exemple, que
( f −1 , f 0 , f 1 ) est liée. 10.8 1) Vérifier : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ .

10.3 Dans les deux premiers exemples, il existe des matrices 2) Montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre, en revenant à la définition.
A,B très simples convenant. Pour le troisième exemple, si (A,B)
3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ .
convient, raisonner sur les rangs et obtenir une contradiction.
4) La base préduale (u 1 ,u 2 ,u 3 ) est définie par :
10.4 Utiliser un théorème du cours sur la dualité en dimension
finie. ∀ (i, j) ∈ {1,2,3}2 , ϕi (u j ) = δi j .

10.5 Considérer les formes linéaires :


Résoudre trois systèmes linéaires ayant le même premier
ϕk : E −→ R, P −→ P(ak ), k ∈ {1,. . . ,n} membre.

ψ : E −→ R, P −→ P  (0) . 10.9 1) Vérifier : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ∈ E ∗ .

406
Du mal à démarrer ?

2) Partant d’une combinaison linéaire nulle, exploiter, par 10.16 1) Montrer que, pour toute A ∈ Mn (K ), l’application
exemple, des polynômes simples s’annulant en 0 et 1 et dont la ϕ A : Mn (K ) −→ K , X −→ tr (AX)
dérivée s’annule en 0 ou en 1, pour montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 )
est libre. est élément de Mn (K )∗ .

3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est une base de E ∗ . 2) Montrer que θ est linéaire, injective (en utilisant les matrices
élémentaires), puis conclure.
4) La base préduale (P1 ,P2 ,P3 ,P4 ) est définie par :
∀ (i, j) ∈ {1,2,3,4}2 , ϕi (Pj ) = δi j . 10.17 a) 1) • 1re méthode : Utilisation de J1 :
Utiliser une décomposition de H faisant intervenir la matrice
 
Les polynômes P3 et P4 ont pu être déterminés en 2). 1 (0)
J1 = .
(0) (0)
Pour calculer P1 et P2 , résoudre deux systèmes linéaires ayant le
même premier membre. • 2e méthode : Considération des éléments de H :

10.10 1) Vérifier : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . Remarquer qu’il existe U ∈ Mn,1 (C) telle que les colonnes
de H soient colinéaires à U.
2) Partant d’une combinaison linéaire nulle, l’appliquer, par
exemple, à 1, X, X2 et en déduire que les coefficients sont tous 2) Utiliser : t V U ∈ C.
nuls, pour montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre. b) 1) 1re méthode : Utilisation de la multilinéarité et de l’alternance
3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ . du déterminant :

4) La base préduale (P1 ,P2 ,P3 ) est définie par : Noter B = (e1 ,. . . ,en ) la base canonique de Mn,1 (C) et dévelop-
per det (In + H ) par multilinéarité et alternance.
∀ (i, j) ∈ {1,2,3}2 , ϕi (Pj ) = δi j .
2) 2e méthode : Utilisation d’une trigonalisation de H :
En notant, pour i ∈ {1,2,3}, Pi = ai1 + ai2 X + ai3 X2 , se rame-
ner à un produit de deux matrices carrées d’ordre 3, égal à I3 . Montrer que H est semblable à une matrice triangulaire dont la
diagonale est formée de n − 1 fois 0 et de tr (H ), et en déduire
10.11 Utiliser le théorème du cours sur le rang et la trace d’un det (In + H ).
projecteur en dimension finie.
c) 1) En notant M = In + H , former une équation de degré 2,
10.12 a) Passer par les déterminants. satisfaite par M , et en déduire M −1 .
 
X Y
b) Noter M = et résoudre un système de quatre 2) Appliquer 1) à H A−1 à la place de H.
Z T
équations matricielles.
10.18 Se rappeler le théorème du cours sur rang et trace d’un
 
10.13 Remarquer : A(t) 2 = −t 2 I2 , se rappeler la définition de projecteur en dimension finie, et montrer que, si (α,β,γ ) ∈ Z3
√ √
e A(t) sous forme de somme d’une série matricielle, et se rappe- est tel que α + β 2 + γ 3 = 0, alors α = β = γ = 0 .
ler les développements en série entière de cos et sin.
10.19 Utiliser le théorème du cours faisant intervenir la matrice Jn, p,r .
10.14 Se rappeler que dans un ev, une famille infinie est dite
libre si et seulement si toute sous-famille finie est libre.
10.20 a) 1) Se rappeler que le rang d’une matrice est égal à la
dimension du sev engendré par les colonnes de cette matrice.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Remarquer que, pour tout a ∈ R, f a est de classe C 2 sur


R − {a}, mais n’est pas de classe C 2 sur R. 2) Appliquer 1) en transposant.

10.15 a) Récurrence sur n = dim (E). Partant d’une base 3) Combiner 1) et 2).
(P1 ,. . . ,Pn+1 ) telle que deg (P1 )  . . .  deg (Pn+1 ), construire b) Utiliser a) et rg (M) = n.
une base (Q 1 ,. . . ,Q n+1 ) telle que Q n+1 = Pn+1 et que :
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Q i ) < deg (Pn+1 ), puis utiliser l’hypothèse 10.21 1) • Montrer :
de récurrence. ∀ X ∈ M p,1 (K), ||AX||1  ||A|| ||X||1 .
b) Partant d’une base (P1 ,. . . ,Pn ) telle que • Considérer la matrice-colonne élémentaire E j, où j est tel que
deg (P1 ) < . . . < deg (Pn ) , construire une base (S1 ,. . . ,Sn ) telle n
||A|| = |ai j |.
que Sn = Pn et que : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Si ) = deg (Pn ). i=1

407
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire

2) • Montrer : Montrer que (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre et montrer, en raisonnant par
∀ X ∈ M p,1 (K), ||AX||∞  ||A||c ||X||∞ . l’absurde, que (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est liée.
ε 

1
10.26 a) • Vérifier : ∀ j ∈ {0,. . . ,n}, ϕ j ∈ E .
 . 
• Considérer la matrice-colonne X =  ..  , où :
• Montrer que (ϕ j )0 j n est libre en revenant à la définition et
εp
en utilisant les Pk = (X − a)k , 0  k  n.
 |ai0 j |
 si ai0 j = 0 • En déduire que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ .
εj = ai0 j
 b) Pour ϕ ∈ E ∗ fixée quelconque, décomposer ϕ sur la base
1 si ai0 j = 0,
(ϕ0 ,. . . ,ϕn ) et traduire (i) par équivalences logiques succes-

p
i 0 étant tel que ||A||c = |ai0 j |. sives.
j=1 
p 
q

10.27 a) Montrer : Ker (ϕi ) = Ker (ψj ),


10.22 Une inégalité est immédiate. i =1 j =1

et utiliser le résultat de l’exercice 10.24.


Pour l’autre inégalité, pour toute X ∈ Mn,1 (C) − {0}, noter
X = U + iV, où U,V ∈ Mn,1 (R), et calculer ||X||22 et ||AX||22 . b) Considérer, par exemple : E = C, p = 2, q = 1 ,
ϕ1 : x −→ x, ϕ2 : x −→ ix, ψ1 : x −→ 0 .
10.23 a) Attention : G va être un groupe pour la loi ◦, mais G n’est
pas nécessairement un sous-groupe de GL(E) . 10.28 Soit H un hyperplan de Mn (K ).Raisonner par l’absurde :sup-
poser H ∩ GLn (K ) = ∅ .
Montrer successivement le caractère interne de la loi, l’existence
d’un neutre, qui est le projecteur sur F parallèlement à G, l’asso- Montrer que H contient alors toutes les matrices nilpotentes, en
ciativité,l’existence,pour chaque élément,d’un symétrique,en uti- raisonnant par l’absurde.
lisant le théorème d’isomorphisme. Construire deux matrices nilpotentes dont la somme est
b) • Montrer que, pour tout f ∈ G , la matrice de f dans B est inversible.
 
M 0
de la forme , où M ∈ GL p (K ). Conclure.
0 0
• Réciproquement, montrer que, pour toute matrice 10.29 1) Cas n = 1 : Évident.
 
M 0
A= de H, où M ∈ GL p (K ), l’endomorphisme f 2) Cas n = 2 : Se rappeler :
0 0
de E, représenté par A dans B , est élément de G . ∀ M ∈ M2 (K ), M 2 − tr (M) + det (M) I2 = 0 .

Construire ainsi deux applications θ et ϕ, réciproques l’une de 3) Cas n  3 : Construire un contrexemple pour n = 3 , et le
l’autre, et montrer que θ est un morphisme du groupe (G,◦) sur compléter par des 0 pour n  3.
(H,·). Conclure.
10.30 Faire apparaître AB − XI p et B A − XIq dans des produits
10.24 1) Le sens ⇒ est facile. par blocs de matrices carrées d’ordre p + q.

p
2) Réciproquement, supposer Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ). 10.31 a) Remarquer, par exemple :
i=1     
Noter r = rg (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) et se ramener au cas où, par exemple, In B In −B In 0
= .
ϕr+1 ,. . . ,ϕ p se décomposent linéairement sur ϕ1 ,. . . ,ϕr . 0 C 0 Ip 0 C

10.25 1) Un sens est facile. b) Faire apparaître In + RS et I p + S R dans des produits par
blocs de matrices carrées d’ordre n + p , et utiliser le résultat
2) Réciproquement, supposer
de a).
 1  n 
(x − ak ) dx = 0 .
−1 k=1
10.32 a) Utiliser le théorème du cours faisant intervenir les
matrices J... .
Considérer les formes linéaires :
 1  2
φ : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx ,
10.33 Il suffit de trouver un couple (u,v) ∈ L(E) tel que
−1 u ◦ f ◦ v = p , où p est le projecteur sur F parallèlement à G.
ϕk : Rn [X] −→ R, P −→ P(ak ), k ∈ {1,. . . ,n} . Utiliser le théorème du cours sur les matrices J... .

408
Du mal à démarrer ?

10.34 1re méthode : Recherche de l’inverse par résolution d’un 


p
/ Fp+1 et y ∈
considérer x,y ∈ E tels que x ∈ / Fi , et envisa-
système : i=1
 
X Y ger la droite affine passant par y et dirigée par x.
En notant N = , résoudre M N = In+ p .
Z T
10.41 a) Remarquer que, pour tout h ∈ G, l’application
2e méthode : Utilisation d’une factorisation par blocs :
g −→ g ◦ h est une permutation de G, donc :
Remarquer :  
g◦h = g.
   
In 0 A B In −A−1 B g∈G g∈G

−C A−1 Ip C D 0 Ip b) Calculer p2 en utilisant a), pour l’un des deux facteurs.


  
A B
= . c) 1) Montrer que, pour tout x ∈ Ker (g − e), on a : p(x) = x .
0 D −CA B−1
g∈G
2) Réciproquement, montrer que, pour tout x ∈ Im ( p) , on a
10.35 1) Montrer que E est un K-ev. g(x) = (g ◦ p)(x) , et que, comme en a), g ◦ p = p.

2) Utiliser le théorème du cours faisant intervenir les matrices Jm,n,a d) Se rappeler le théorème sur rang et trace pour un projecteur
et J p,q,b ,où a = rg (A), b = rg (B) (et,pour la commodité, a  b). en dimension finie.
Utiliser des décompositions en neuf blocs.
10.42 a) Développer le déterminant.
10.36 Noter r = rg (A) < n et considérer une matrice nilpotente
  b) 1) En notant r = rg (A) , utiliser le théorème du cours faisant
Mr 0  
simple Mr ∈ Mr+1 (K ) de rang r,et Nr = ∈ Mn (K ). Ir 0
0 0 intervenir Jr = .
0 0
10.37 Remarquer, pour D inversible et C D = DC : 2) Par définition, pour P ∈ C[X] − {0} , val (P) est le degré du
    
A B D 0 AD − BC B D −1 terme de plus bas degré de P, et val (0) = +∞.
−1
= .
C D −C D 0 In 1
Considérer le changement de variable y = , et :
10.38 Remarquer : x
    S : C −→ C, y −→ det (y B + A) .
In 0 A B In −A−1 B
C A−1 −I p C D 0 Ip 10.43 a) Développer (e − f ) ◦ g p et utiliser le fait que la suite
 
A 0 (g p ) p∈N∗ est bornée.
= −1
.
0 CA B − D
b) • Utiliser un théorème du cours sur la compacité pour obtenir
10.39 a) Se rappeler que, pour toute M ∈ Mn (R) telle que l’existence d’une valeur d’adhérence.

||M|| < 1, la série M k converge et que sa somme vérifie :
k 0
• Si h est une valeur d’adhérence, montrer f ◦ h = h, puis :
   
+∞ +∞ ∀ k ∈ N∗ , f k ◦ h = h,
(In − M) Mk = M k (In − M) = In .
∀ p ∈ N∗ , g p ◦ h = h,
k=0 k=0
puis :
b) Considérer l’application
f : [0 ; 1] −→ R, t −→ det (In − t A) . et déduire h ◦ h = h .

c) • Soient h,k deux valeurs d’adhérence.


10.40 Récurrence sur p.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Montrer k ◦ h = h et k ◦ h = k .
Si F1 ,. . . ,Fp+1 sont des sev de E tels que :

p+1 
p • Utiliser le résultat de l’exercice 1.22 pour conclure.
Fi = E, Fp+1 = E, Fi = E ,
i=1 i=1

409
Corrigés des exercices
  donc : f −1 − 2 ch 1 f 0 + f 1 = 0,
10.1 1) Soit x ∈ A + B ∩ (A + C) .
Il existe a ∈ A, b ∈ B ∩ (A + C) tels que : x = a + b. ce qui montre que ( f a )a∈R est liée.

On a alors b ∈ B, et il existe a  ∈ A, c ∈ C tels que : b = a  + c.  


1 0  

On déduit : x = a + b = (a + a ) + c . 10.3 1) Il est clair que A =  0 0, B =
1 0 0
D’une part : a + a  ∈ A . 0 0 0
0 0
D’autre part, c ∈ C et c = (−a  ) + b ∈ A + B , conviennent.
 
donc c ∈ C ∩ (A + B). 1 1  
  1 1 1 1
On obtient : x ∈ A + C ∩ (A + B) . 2) Il est clair que A = 1 1, B =
2 1 1 1
0 0
Ceci montre : conviennent.
   
A + B ∩ (A + C) ⊂ A + C ∩ (A + B) . 3) S’il existe (A,B) convenant, on a alors :
2) En appliquant le résultat de 1) au couple (B,C) à la place
3 = rg (C) = rg (AB)  rg (A)  2 ,
de (C,B), on obtient l’autre inclusion.
On conclut : contradiction.
    Ceci montre qu’il n’existe par (A,B) convenant.
A + B ∩ (A + C) = A + C ∩ (A + B) .

Remarque : On peut aussi montrer que les deux sev étudiés sont
égaux à (A + B) ∩ (A + C) .
10.4 Puisque x − y =
/ 0 et puisque E est de dimension finie,
d’après le cours, il existe ϕ ∈ E ∗ telle que ϕ(x − y) = 1 ,
et on a alors ϕ(x) = ϕ(y) + 1, donc ϕ(x) =
/ ϕ(y) .
10.2 a) Soient n ∈ N∗ , a1 ,. . . ,an ∈ ]0 ; +∞[ deux à deux

n
distincts, λ1 ,. . . ,λn ∈ R tels que : λk f ak = 0. 10.5 Notons E = Rn [X] et, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} :
k=1

n
λk ϕk : E −→ R, P −→ P(ak ) .
On a alors : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, = 0.
x + ak
k=1 Comme a0 ,. . . ,an sont deux à deux distincts, d’après le cours
En réduisant au même dénominateur, on obtient une égalité de sur l’interpolation polynomiale, (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base du
fonctions polynomiales sur la partie infinie [0 ; +∞[ de R, donc dual E ∗ de E .
une égalité de polynômes, puis, en revenant aux fractions ra-
tionnelles : D’autre part, l’application ψ : E −→ R, P −→ P  (0)
 n
λk est linéaire, donc ψ ∈ E ∗ .
= 0.
k=1
X + ak Il existe donc (λ0 ,. . . ,λn ) ∈ Rn+1 unique tel que :
Par unicité de la décomposition en éléments simples de la frac- 
n

tion nulle, on déduit : ψ= λk ϕk ,


k=0
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = 0 .
c’est-à-dire tel que :
Ceci montre que la famille ( f a )a∈ ]0 ;+∞[ est libre.

n
b) Remarquons, pour tout a ∈ R : ∀ P ∈ Rn [X], P  (0) = λk P(ak ) .
k=0
∀ x ∈ R, f a (x) = ch (x − a) = ch a ch x − sh a sh x ,
donc f a se décompose linéairement sur les deux applications
ch et sh.
10.6 1) D’abord, pour tout i ∈ {1,. . . ,n}, Ei ∈ F ∗ , car Ei est
une application de F dans K et Ei est linéaire :
Il en résulte que la famille ( f a )a∈R , qui a une infinité d’éléments
(donc strictement plus de 2), est liée. ∀ α ∈ K , ∀ f,g ∈ F, Ei (α f + g) = (α f + g)(xi )
De façon explicite, pour tout x ∈ R : = α f (xi ) + g(xi ) = αEi ( f ) + Ei (g).

( f −1 + f 1 )(x) = ch (x + 1) + ch (x − 1) 
n
2) Soit (α1 ,. . . ,αn ) ∈ K n tel que : αi Ei = 0.
= 2 ch 1 ch x = (2 ch 1) f 0 (x), i=1

410
Soit j ∈ {1,. . . ,n} fixé. Considérons l’application ⇐⇒ ∀ x ∈ E, α1 ϕ1 (x) + α2 ϕ2 (x) + α3 ϕ3 (x) = 0
 ⇐⇒ ∀ (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R3 ,
1 si i = j
f j : X −→ K , xi −→ α1 (x1 + x2 ) + α2 (x2 + x3 ) + α3 (x1 + x3 ) = 0
0 si i =/ j.
⇐⇒ ∀ (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R3 ,

n
On a : 0 = αi f j (xi ) = α j . (α1 + α3 )x1 + (α1 + α2 )x2 + (α2 + α3 )x3 = 0
  
i=1
 α1 + α3 = 0  α3 = −α1  α1 = 0

 
 

Ceci montre que (E1 ,. . . ,En ) est libre dans F ∗ .
⇐⇒ α1 + α2 = 0 ⇐⇒ α2 = −α1 ⇐⇒ α2 = 0

 
 

3) Puisque X est fini et a n éléments, F = K X est de dimension   
α2 + α3 = 0 −2α1 = 0 α3 = 0.
finie égale à n, donc F ∗ est aussi de dimension finie et égale à n.
Comme, d’après 2), (E1 ,. . . ,En ) est une famille libre de n élé- Ceci montre que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre.
ments de F ∗ , on conclut que c’est une base de F ∗ .
3) Puisque (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre et de cardinal 3 dans E ∗ qui
est de dimension 3 (égale à celle de E ), on conclut que
10.7 1) Supposons qu’il existe x1 ,. . . ,x p ∈ E tels que : (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ .
  
det ϕi (x j ) 1i, j  p = / 0. 4) Notons B = (u 1 ,u 2 ,u 3 ) la base préduale de la base
(ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) de E ∗ .

p
Soit (α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p tel que αi ϕi = 0. En notant u 1 = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 , (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R3 , on a :
i=1
 

p  ϕ1 (u 1 ) = 1  x1 + x2 = 1

 

On a alors : ∀ j ∈ {1,. . . , p}, αi ϕi (x j ) = 0,
ϕ2 (u 1 ) = 0 ⇐⇒ x2 + x3 = 0
i=1

 


p  
ϕ3 (u 1 ) = 0 x1 + x3 = 0
donc αi L i = 0, en notant L i la ligne numéro i du déter-  
 x2 = −x3  x1 = 1/2
i=1 
 

minant envisagé. ⇐⇒ x1 = −x3 ⇐⇒ x2 = 1/2

 

Comme ce déterminant n’est pas nul, il en résulte :  
−2x3 = 1 x3 = −1/2.
α1 = 0,. . . ,α p = 0 .
1 1 1
D’où : u 1 = e1 + e2 − e3 .
Ceci montre que (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre. 2 2 2
On calcule de même u 2 et u 3, par permutation circulaire ou par
2) Réciproquement, supposons (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) libre.
résolution de systèmes linéaires ayant le même premier membre,
D’après le théorème de la base incomplète, puisque E ∗ est de et on obtient facilement :
dimension finie et que dim (E ∗ ) = dim (E) = n , il existe 1 1 1 1 1 1
ϕ p+1 ,. . . ,ϕn ∈ E ∗ telles que la famille B1 = (ϕ1 ,. . . ,ϕ p , u 2 = − e1 + e2 + e3 , u 3 = e1 − e2 + e3 .
2 2 2 2 2 2
ϕ p+1 ,. . . ,ϕn ) soit une base de E ∗ . Considérons la base pré-
duale B = (x1 ,. . . ,x p ,x p+1 ,. . . ,xn ) de B1 . On a alors : 10.9 1) Il est clair que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 sont des applications li-
néaires de E dans R, donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ∈ E ∗ .
∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ϕi (x j ) = δi j ,

4
donc, en particulier : 2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ,α4 ) ∈ R4 tel que : αi ϕi = 0. On a donc :
i=1
∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , ϕi (x j ) = δi j , 
4

 ∀ P ∈ E, αi ϕi (P) = 0, c’est-à-dire :
  i=1
et donc : det ϕi (x j ) 1i, j  p = / 0.
∀ P ∈ E, α1 P(0) + α2 P(1) + α3 P  (0) + α4 P  (1) = 0 .

10.8 1) Il est clair que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 sont bien des formes linéaires, On remarque que X2 (X − 1) est zéro de ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 .

donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . En notant P4 = X2 (X − 1), on a, en effet :

2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ) ∈ R3 . On a : P4 (0) = 0, P4 (1) = 0, P4 (0) = 0, P4 (1) = 1 ,

α1 ϕ1 + α2 ϕ2 + α3 ϕ3 = 0 d’où l’on déduit α4 = 0.

411
De même, en notant P3 = X(X − 1)2 , on a : Par combinaison linéaire ou par substitution, on déduit facile-
ment : α1 = 0, α2 = 0, α3 = 0.
P3 (0) = 0, P3 (0) = 1, P3 (1) = 0, P3 (1) = 0 ,
Ceci montre que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre dans E ∗ .
d’où : α3 = 0. 3) Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = 3 , on conclut que
Ces deux polynômes nous serviront plus loin. (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ .
On obtient alors : ∀ P ∈ E, α1 P(0) + α2 P(1) = 0. 4) Notons (P1 ,P2 ,P3 ) la base préduale de (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ). En no-
En appliquant ceci à X, à X − 1 , on déduit : tant, pour i ∈ {1,2,3} : Pi = ai1 + ai2 X + ai3 X2 , on a :
α2 = 0, α1 = 0 . ∀ (i, j) ∈ {1,2,3}2 , ϕ j (Pi ) = δi j

Ceci montre que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est libre dans E .   
 ϕ1 (P1 ) = 1  ϕ1 (P2 ) = 0  ϕ1 (P3 ) = 0

 
 

3) Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = 4 , il en résulte que ⇐⇒ ϕ2 (P1 ) = 0 et ϕ2 (P2 ) = 1 et ϕ2 (P3 ) = 0
(ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est une base de E ∗ . 
 
 

  
ϕ3 (P1 ) = 0 ϕ3 (P2 ) = 0 ϕ3 (P3 ) = 1
4) Nous avons déjà obtenu, plus haut, deux polynômes de la     
base préduale B de (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) . a11 a12 a13 1 0 1 1 0 0
⇐⇒  a21 a22 a23   1 1 1/2  =  0 1 0  .
Ainsi, B = (P1 ,P2 ,P3 ,P4 )
a31 a32 a33 1 2 1/3 0 0 1
où P3 = X(X − 1)2 = X3 − 2X2 + X   !  !
notée A notée M
et P4 = X2 (X − 1) = X3 − X2 .
Un calcul d’inverse de matrice carrée d’ordre 3 inversible
En notant P1 = aX3 + bX2 + cX + d , où (a,b,c,d) ∈ R4 est  
−2 6 −3
inconnu, on a :
fournit : A = M =  1/2 −2 3/2  .
−1
 
 ϕ1 (P1 ) = 1  P1 (0) = 1 3 −6 3

 


 

 ϕ2 (P1 ) = 0  P1 (1) = 0 On conclut que la base préduale de (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est la base
⇐⇒ (P1 ,P2 ,P3 ) définie par :

 ϕ3 (P1 ) = 0 
 P1 (0) = 0

 


 
  1 3
ϕ4 (P1 ) = 0 P (1) = 0 P1 = −2 + 6X − 3X2 , P2 = − 2X + X2 ,
1  2 2
 d=1  c=0

 
 P3 = 3 − 6X + 3X2 .

 

a + b + c + d = 0 d = 1
⇐⇒ ⇐⇒

 c=0 
 a=2

 
 10.11 Un sens est trivial.

 

3a + 2b + c = 0 b = −3. 
N
Réciproquement, supposons pi = 0.
On obtient : P1 = 2X3 − 3X2 + 1. i=1

De même, après résolution d’un système linéaire ayant les Pour tout i ∈ {1,. . . ,N }, comme E est de dimension finie et
mêmes premiers membres que le précédent, on obtient : puisque pi est un projecteur de E , on a : rg ( pi ) = tr ( pi ).
   
P2 = −2X3 + 3X2 . N N N
D’où : 0 = tr pi = tr ( pi ) = rg ( pi ) .
i=1 i=1 i=1
  !
10.10 1) Il est immédiat que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 sont des applications li- 0
néaires de E dans R, donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . Il en résulte : ∀ i ∈ {1,. . . ,N }, rg ( pi ) = 0,
2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ) ∈ R3 tel que α1 ϕ1 + α2 ϕ2 + α3 ϕ3 = 0 . donc : ∀ i ∈ {1,. . . ,N }, pi = 0.
On a donc :
 1
∀ P ∈ E, α1 P(1) + α2 P  (1) + α3 P(x) dx = 0 . 10.12 a) Puisque
0
 
En appliquant cette égalité à P = 1, P = X, P = X2 succes- A B
det (M) = det = det (A) det (C) ,
sivement, on obtient : 0 C
α + α = 0


1 3 on a :

 α3
α1 + α2 + =0 

2 det (M) =
/ 0 ⇐⇒ det (A) =
/ 0 et det (C) =
/ 0 ,


 α + 2α + α3 = 0.
1 2
3 donc M est inversible si et seulement si A et C sont inversibles.

412
b) On suppose A et C inversibles, donc, d’après a), M est in- Remarquons que, pour tout a ∈ R , f a est de classe C 2 sur
versible. R − {a} , mais n’est pas de classe C 2 sur R.
Décomposons M −1 en blocs inconnus, de même que pour M : Alors, d’une part f ai n’est de classe C 2 sur aucun intervalle ou-
 
X Y
M −1 = . Alors : vert contenant ai , et, d’autre part, d’après l’égalité précédente,
Z T
par opérations, f ai est de classe C 2 sur un intervalle ouvert assez
    
A B X Y In 0 petit, contenant ai , contradiction.
M M −1 = In+ p ⇐⇒ =
0 C Z T 0 Ip Ceci montre : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi = 0.
 
 AX + B Z = In  Z =0 On conclut : la famille ( f a )a∈R est libre.

 


 

 AY + BT = 0  T = C −1
⇐⇒ ⇐⇒ 10.15 a) Récurrence sur n = dim (E) .

 CZ = 0 C inversible  AX = In

 
 • La propriété est évidente pour n = 1.

 

C T = Ip AY = −BC −1 • Supposons la propriété vraie pour n.

 Z =0 Soit E un sev de K [X], de dimension n + 1. Alors, E admet



 au moins une base B = (P1 ,. . . ,Pn+1 ). En réordonnant B , on
 T = C −1
⇐⇒ peut se ramener au cas où :
A inversible 

 X = A−1

 ∀ i ∈ {1,. . . ,n + 1}, deg (Pi )  deg (Pn+1 ) .

Y = −A−1 BC −1 . Considérons la famille C = (Q 1 ,. . . ,Q n+1 ) définie par
 −1  Q n+1 = Pn+1 et, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} :
A −A−1 BC −1
On conclut : M −1 = . 
0 C −1 Pi si deg (Pi ) < deg (Pn+1 )
Qi =
Pi − αi Pn+1 si deg (Pi ) = deg (Pn+1 ),
10.13 On a :
où αi est tel que deg (Pi − αi Pn+1 ) < deg (Pn+1 ) .
 2  2 
 2 0 −t −t 0 À cet effet, il suffit de prendre pour αi le quotient des termes
A(t) = = = −t 2 I2 ,
t 0 0 −t 2 de plus haut degré de Pi et Pn+1 .

donc : Par construction, les polynômes Q 1 ,. . . ,Q n+1 se décomposent


linéairement sur P1 ,. . . ,Pn+1 .

+∞ k
1 Réciproquement, comme Pn+1 = Q n+1 et que, pour tout
e A(t) = A(t)
k=0
k! i ∈ {1,. . . ,n}, Pi = Q i ou Pi = Q i + αi Q n+1 , les polynômes

+∞ 2 p +∞ 2 p+1 P1 ,. . . ,Pn+1 se décomposent linéairement sur Q 1 ,. . . ,Q n+1 .
1 1
= A(t) + A(t) Il en résulte : Vect (C ) = Vect (B) = E.
p=0
(2 p)! p=0
(2 p + 1)!
Comme dim (E) = n + 1 = et que C engendre E et a n + 1

+∞
1 +∞
1
= (−t 2 ) p I2 + (−t 2 ) p A(t) éléments, on conclut que C est une base de E .
(2 p)! (2 p + 1)!
p=0 p=0 Considérons F = Vect (Q 1 ,. . . ,Q n ), qui est un sev de di-
+∞   +∞ 
(−1) p t 2 p (−1) p t 2 p+1 mension n de R[X]. D’après l’hypothèse de récurrence, F admet
= I2 + A(1)
(2 p)! (2 p + 1)! au moins une base F = (R1 ,. . . ,Rn ) formée de polynômes de
p=0 p=0
degrés deux à deux différents.
= ( cos t) I2 + ( sin t)A(1).
Notons G = (R1 ,. . . ,Rn ,Pn+1 ) .
 
cos t − sin t Comme E = F ⊕ Pn+1 K [X] et que F est une base de F , il est
On conclut : e A(t) = .
sin t cos t clair que G est une base de E .
Enfin, comme : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, Ri ∈ Vect (Q 1 ,. . . ,Q n )
10.14 Soient n ∈ N∗ et a1 ,. . . ,an ∈ R deux à deux distincts, et que (Q 1 ,. . . ,Q n ) sont tous de degrés < deg (Pn+1 ), on a :

n
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Ri ) < deg (Pn+1 ).
λ1 ,. . . ,λn ∈ R tel que : λk f ak = 0.
k=1 Finalement, G est une base de E formée de polynômes de de-
Soit i ∈ {1,. . . ,n}. Supposons λi =
/ 0 . On a alors : grés deux à deux différents.
 Ceci montre le résultat voulu, par récurrence sur n.
1
f ai = − λk f ak . b) Notons n = dim (E) . D’après a), E admet au moins une base
λi 1k n, k =
/ i
formée de polynômes de degrés deux à deux différents. En

413
réordonnant, E admet au moins une base B = (P1 ,. . . ,Pn ) telle • Montrons que θ est injective.
que : Soit A ∈ Ker (θ). On a θ(A) = 0 , c’est-à-dire :
deg (P1 ) < . . . < deg (Pn ) . ∀ X ∈ Mn (K ), tr (AX) = 0 .
Notons, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : Notons A = (ai j )i j . Soit (i, j) ∈ {1,. . . ,n}.

Pi + Pn si i < n On a, en utilisant les matrices élémentaires :
Si =  
Pn si i = n. a1i
 .. 
Il est clair qu’alors : 0 = tr AEi j ) = tr  (0) . (0)  = a ji ,
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Si ) = deg (Pn ) . ani

Par construction, les polynômes S1 ,. . . ,Sn se décomposent li- car la colonne numéro i de A a été ainsi déplacée en colonne
néairement sur P1 ,. . . ,Pn . numéro j.
Réciproquement, comme : On a donc : A = 0 .
 Ainsi, Ker (θ) = {0}, donc θ est injective.
Si − Sn si i <n
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, Pi = • Puisque θ : Mn (K ) −→ Mn (K )∗ est linéaire, injective, et que
Sn si i = n,
Mn (K ) et Mn (K )∗ sont de dimensions finies égales, on conclut
P1 ,. . . ,Pn se décomposent linéairement sur S1 ,. . . ,Sn . que θ est un isomorphisme de K-ev.
Comme dim (E) = n et que la famille C = (S1 ,. . . ,Sn ) a n
éléments et engendre E , on conclut que C est une base de E .
Finalement, E admet au moins une base formée de polynômes 10.17 a) • 1re méthode : Utilisation de J1 :
de degrés tous égaux. D’après le cours, il existe P,Q ∈ GLn (C) telles que
 
1 (0)
H = P J1 Q, où J1 = .
(0) (0)
10.16 1) Soit A ∈ Mn (K ).    
1 (0) 1
L’application ϕ A : Mn (K ) −→ K , X −→ tr (AX) Comme = ( 1 (0) ) ,
(0) (0) (0)
est linéaire car :  
1
on a : H = P ( 1 (0) ) Q.
∀ α ∈ K , ∀ X,Y ∈ Mn (K ), (0)
     
ϕ A (αX + Y ) = tr A(αX + Y ) = tr (αAX + AY ) 1 1
= α tr (AX) + tr (AY ) = αϕ A (X ) + ϕ A (Y ). En notant U = P et V = Q t
,
(0) (0)
Ainsi : ϕ A ∈ Mn (K )∗ . on a donc : U,V ∈ Mn,1 (C) et H = U t V.
2) Considérons l’application θ : Mn (K ) −→ Mn (K )∗ définie • 2e méthode : Considération des éléments de H :
par : Puisque rg (H ) = 1 , il existe U ∈ Mn,1 (C) telle que les co-
∀ A ∈ Mn (K ), ∀ X ∈ Mn (K ), θ(A)(X) = tr (AX) . lonnes de H soient colinéaires à U, donc il existe v1 ,. . . ,vn ∈ C
tels que :
Autrement dit, avec les notations de 1) ci-dessus :
H = ( v1 U | . . . | vn U )
∀ A ∈ Mn (K ), θ(A) = ϕ A .    
v1 u 1 . . . vn u 1 u1
• Montrons que θ est linéaire.  .. ..   .. 
= . .  =  .  ( v1 . . . vn ) .
Soient α ∈ K , A,B ∈ Mn (K ) . v1 u n . . . vn u n un
On a, pour toute X ∈ Mn (K ) :  
 u1
 . 
θ(αA + B)(X) = tr (αA + B)X En notant U =  ..  ∈ Mn,1 (C) , on a : H = U tV.
= tr (αAX + B X) = α tr (AX) + tr (B X) un
 2) De 1), on déduit :
= αθ(A)(X) + θ(B)(X) = αθ(A) + θ(B) (X),
H 2 = (U t V )(U tV ) = U (tV U ) tV
 !
donc : θ(αA + B) = αθ(A) + θ(B), ∈C
ce qui montre la linéarité de θ. = (t V U )U t V = (t V U )H.
414
   
u1 v1 de la forme :
 .   . 
En notant U =  ..  , V =  ..  , on a : 0 
un vn 0 .. 
 . (∗) 
H = U tV T =. .
     .. (0) 0 
u1 v1 u 1 ... vn u 1
 .   . ..  0 ... 0 tr (H )
=  ..  ( v1 . . . vn ) =  .. . 
un v1 u n ... vn u n On a alors :

et : det (In + H ) = det (In + P T P −1 )


  
u1 = det P(In + T )P −1 = det (In + T )
 . 
t
V U = ( v1 ... vn )  ..  = v1 u 1 + · · · + vn u n , "1 "
" "
" . "
un "0 . . (∗) "
" "
=". " = 1 + tr (H ).
donc : tr (H ) = v1 u 1 + · · · + vn u n =t V U. ". "
" . (0) 1 "
" "
On conclut : H 2 = tr (H )H. 0 ... 0 1 + tr (H )
b) 1) 1re méthode : Utilisation de la multilinéarité et de l’al-
ternance du déterminant : c) 1) • D’après le résultat de b), In + H est inversible si et seu-
lement si 1 + tr (H ) =/ 0, c’est-à-dire tr (H ) =
/ − 1.
En notant B = (e1 ,. . . ,en ) la base canonique de Mn,1 (C), on
a, par multilinéarité du déterminant : • Supposons tr (H ) =
/ − 1 . Notons M = In + H.
" " On a alors H = M − In , d’où, d’après a) :
" 1 + u 1 v1 u 1 v2 ... u 1 vn "
" "
" u 2 v1 1 + u 2 v2 u 2 vn "
det (In + H ) = "" .. .. .. "
" (M − In )2 = tr (H )(M − In ) ,
" . . . "
" "
u n v1 u n v2 . . . 1 + u n vn    
= detB (e1 + v1 U, e2 + v2 U, . . . , en + vn U ) donc : M 2 − 2 + tr (H ) M = − 1 + tr (H ) In .
  !

= detB (e1 ,. . . ,en ) + v1 detB (U,e2 ,. . . ,en ) =
/ 0

+ · · · + vn detB (e1 ,. . . ,en−1 ,U ) , Ceci montre que M est inversible et que :

car les autres déterminants, contenant deux fois la colonne U, 1   


M −1 = − M − (2 + tr (H ) In
sont nuls. 1 + tr (H )
1   
Et, comme U = u 1 e1 + · · · + u n en , on a, par multilinéarité et =− − 1 + tr (H ) In + H
alternance du déterminant, pour chaque k ∈ {1,. . . ,n} : 1 + tr (H )
1
detB (e1 ,. . . ,ek−1 ,U,ek+1 ,. . . ,en ) = In − H.
1 + tr (H )
= u k detB (e1 ,. . . ,ek ,. . . ,en ) = u k .
2) On a : A + H = (In + H A−1 )A
On obtient :
et rg (H A−1 )  rg (H ) = 1.

n
det (In + H ) = 1 + vk u k = 1 + tr (H ) . Le cas H A−1 = 0 étant d’étude immédiate, on peut supposer
k=1
rg (H A−1 ) = 1, et on peut alors appliquer le résultat de 1) à
2) 2e méthode : Utilisation d’une trigonalisation de H : H A−1 à la place de H .
Puisque H ∈ Mn (C) , d’après le cours, H est trigonalisable. On déduit que In + H A−1 est inversible et que :
D’autre part, puisque rg (H ) = 1 , on a, d’après le théorème du
rang : dim Ker (H ) = n − rg (H ) = n − 1, donc 0 est valeur 1
(In + H A−1 )−1 = In − H A−1 .
propre de H, d’ordre  n − 1. 1 + tr (H A−1 )
En notant λ la dernière valeur propre de H , on a :
d’où :
tr (H ) = (n − 1) · 0 + 1 · λ = λ , −1
(A + H )−1 = (In + H A−1 )A
d’où : λ = tr (H ) .
1
Ainsi, il existe P ∈ GLn (C) telle que H = P T P −1 , où T est = A−1 (In + H A−1 )−1 = A−1 − A−1 H A−1 .
1 + tr (H A−1 )

415
10.18 Puisque A,B,C,M sont des matrices de projecteurs, donc :
leurs traces sont égales à leurs rangs et sont des entiers natu- dim Vect (U1 ,. . . ,U p ,V1 ,. . . ,Vq )
rels. D’où :
√ √  dim Vect (U1 ,. . . ,U p ) + dim Vect (V1 ,. . . ,Vq ),
tr (M) = tr (A + 2 B + 3 C)
√ √ c’est-à-dire : rg (M)  rg (U ) + rg (V ).
= tr (A) + 2 tr (B) + 3 tr (C), 2) On applique 1) en transposant :
donc :   t  
R R
 √ √ rg (M) = rg = rg = rg ( t R t
S)
tr (A) − tr (M) + tr (B) 2 + tr (C) 3 = 0 . S S
  !  !  !
noté α noté β noté γ  rg (t R) + rg (t S) = rg (R) + rg (S).
√ √ 3) On combine les deux résultats précédents :
On a donc (α,β,γ) ∈ Z3 et α + β 2 + γ 3 = 0 .
     
Montrons : (α,β,γ) = (0,0,0) . A B A B
rg (M) = rg  rg + rg
√ C D C D
On a en faisant passer γ 3 dans le second membre, puis en    
√  rg (A) + rg (C) + rg (B) + rg (D) .
élevant au carré : α2 + 2β2 + 2αβ 2 = 3γ2 ,
√ 3γ2 − α2 − 2β2 b) D’après a) et puisque M est inversible, on a :
d’où, si αβ =
/ 0: 2= ∈ Q,
2αβ n = rg (M)  rg (A) + rg (B) + rg (C) .

contradiction, car on sait que 2 est irrationnel. Comme B ∈ Mm,n− p (K ) et C ∈ Mn−m, p (K ), on a, en parti-
Il en résulte : αβ = 0. culier : rg (B)  n − p et rg (C)  n − m,
De même, on obtient : αγ = 0 et βγ = 0 . Si α = / 0 , il en ré- d’où : n  rg (A) + (n − p) + (n − m),
sulte β = 0 et γ = 0 , puis α = 0, contradiction. et on conclut : rg (A)  m + p − n.
On a donc α = 0.  
x1
Comme βγ = 0 , on a β = 0 ou γ = 0 , puis β = 0 et γ = 0 .  . 
10.21 1) • On a, pour tout X =  ..  ∈ M p,1 (K) :
On conclut : α = 0, β = 0, γ = 0.
xp
Ici : tr (B) = 0 et tr (C) = 0,
n "" 
 p "
"
donc : rg (B) = tr (B) = 0 et rg (C) = tr (C) = 0, "
||AX||1 = " ai j x j ""
et on conclut : B = 0 et C = 0. i=1 j=1


n 
p p 
 n 
 |ai j | |x j | = |ai j | |x j |
10.19 D’après le cours, puisque r = rg (A), i=1 j=1 j=1 i=1

il existe P ∈ GLn (K ), Q ∈ GL p (K ) telles que : 


p 
p
 ||A|| |x j | = ||A|| |x j | = ||A|| ||X||1 .
  j=1 j=1
Ir 0r, p−r
A = PJn, p,r Q, où : Jn, p,r = .
0n−r,r 0n−r, p−r ||AX||1
  d’où : ∀ X ∈ M p,1 (K) − {0},  ||A|| .
Ir ||X||1
Il est clair que : Jn, p,r = ( Ir 0r, p−r ) , 
n 
0n−r,r
• Puisque ||A|| = Max |ai j | , il existe un indice
1 j  p
d’où la décomposition de A en produit : i=1
  
n

Ir j ∈ {1,. . . , p} tel que : ||A|| = |ai j |.


A=P ( Ir 0r, p−r ) Q ,
0n−r,r   ! i=1
  ! notée V Considérons la matrice-colonne X = E j , dont tous les éléments
notée U sont nuls, sauf celui situé à la ligne numéro j, et qui est égal
et on a bien : U ∈ Mn,r (K ), V ∈ Mr, p (K ). à 1.
 
a1 j
 . 
10.20 a) 1) En notant U1 ,. . . ,U p les colonnes de U , et On a : ||X||1 = 1 et AX =  ..  , donc :
V1 ,. . . ,Vq les colonnes de V, on a : an j

p
Vect (U1 ,. . . ,U p ,V1 ,. . . ,Vq ) ||AX||1 = |ai j | = ||A|| ,
= Vect (U1 ,. . . ,U p ) + Vect (V1 ,. . . ,Vq ), j=1

416
||AX||1 10.22 1) L’inégalité |||A|||R  |||A|||C est immédiate, puisque
d’où : = ||A|| .
||X 1 || Mn,1 (R) − {0} ⊂ Mn,1 (C) − {0} .
Autrement dit, le majorant ||A|| obtenu ci-dessus, est atteint. 2) Soit X ∈ Mn,1 (C) − {0} .
||AX||1 Il existe U,V ∈ Mn,1 (R) tel que : X = U + i V . On a :
On conclut : Sup = ||A|| .
X∈M p,1 (K)−{0} ||X||1

  ||X||22 = (U + i V )∗ (U + i V ) =t (U − i V )(U + i V )
x1
 ..  =t UU +t V V + i (t U V −t V U ) = ||U ||22 + ||V ||22
2) • On a, pour tout X =  .  ∈ M p,1 (K) :   !
=0
xp
et, puisque A,U,V sont réelles :
" "
" n "
||AX||∞ = Max "" ai j x j "" ||AX||22 = ||A(U + i V )||22 = ||AU + i AV ||22
1i n
j=1
= ||AU ||22 + ||AV ||22  |||A|||2R ||U ||22 + |||A|||2R |||V |||22

p 
p 
 Max |ai j | |x j |  Max |ai j | ||X||∞ = |||A|||2R (||U ||22 + ||V ||22 ) = |||A|||2R ||X||22 .
1i n 1i n
j=1 j=1
  Ceci montre :

p
= Max |ai j | ||X||∞ = ||A||c ||X||∞ . ∀ X ∈ Mn,1 (C) − {0}, ||AX||2  |||A|||R ||X||2 .
1i n
j=1
Par définition de |||A|||C , il en résulte :
||AX||∞
d’où : ∀ X ∈ M p,1 (K) − {0},  ||A||c . |||A|||C  |||A|||R .
||X||∞

p  Finalement, on conclut : |||A|||R = |||A|||C .
• Puisque ||A||c = Max |ai j | , il existe un indice
1i n
j=1

p 10.23 a) 1) Caractère interne de la loi :
i 0 ∈ {1,. . . ,n} tel que : ||A||c = |ai0 j |.
j=1 Montrons que la loi ◦ est interne dans G .
  Soient f 1 , f 2 ∈ G .
ε1
 ..  • * On a : Im ( f 2 ◦ f 1 ) ⊂ Im ( f 2 ) = F .
Considérons la colonne X =  .  ∈ M p,1 (K) définie, pour
εp * Soit z ∈ F. On a : z ∈ F = Im ( f 2 ) , donc il existe y ∈ E tel
tout j ∈ {1,. . . , p}, par : que : z = f 2 (y) . Puisque E = F ⊕ G, il existe u ∈ F, v ∈ G
tels que y = u + v. On a alors :

 |ai0 j |

si ai0 j =/ 0 z = f 2 (y) = f 2 (u + v) = f 2 (u) + f 2 (v) .
εj = ai0 j

 Mais u ∈ F = Im ( f 1 ) , donc il existe x ∈ E tel que u = f 1 (x) ,
1 si ai0 j = 0.
et, d’autre part, v ∈ G = Ker ( f 2 ), donc f 2 (v) = 0 .
 
On a ||X||∞ = 1, car chaque terme de X est de module 1, et D’où : z = f 2 f 1 (x) = f 2 ◦ f 1 (x) ∈ Im ( f 2 ◦ f 1 ).
donc aussi X =
/ 0. Ceci montre : F ⊂ Im ( f 2 ◦ f 1 ).
 p  p
On conclut : Im ( f 2 ◦ f 1 ) = F.
On a : ||AX||∞ = Max |ai j ε j |  |ai0 j ε j |.
1i n
j=1 j=1 • * On a : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ⊃ Ker ( f 1 ) = G.
 
Mais, pour tout j ∈ {1,. . . , p} : |ai0 j ε j | = |ai0 j |, * Soit x ∈ Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ; On a f 2 f 1 (x) = 0 , donc :
comme on le voit en séparant les cas ai0 j = / 0, ai0 j = 0 . f 1 (x) ∈ Im ( f 1 ) ∩ Ker ( f 2 ) = F ∩ G = {0} ,
p
D’où : ||AX||∞  |ai0 j | = ||A||c . d’où x ∈ Ker ( f 1 ) = G .
j=1
Ceci montre : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ⊂ G .
||AX||∞
Ainsi, il existe X ∈ M p,1 (K) tel que :  ||A||c . On conclut : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) = G .
||X||∞
On a obtenu : f 2 ◦ f 1 ∈ G .
Autrement dit, compte tenu de l’inégalité obtenue au point pré-
cédent, le majorant obtenu au point précédent est atteint. 2) Neutre :
Considérons le projecteur p sur F parallèlement à G. On a :
||AX||∞
On conclut : Sup = ||A||c . p ∈ L(E), Im ( p) = F, Ker ( p) = G , donc : p ∈ G .
X∈M p,1 (K)−{0} ||X||∞

417
Soit f ∈ G . b) • Pour tout f ∈ G , comme Im ( f ) = F et Ker ( f ) = G, la
 
• Comme : ∀ x ∈ E, f (x) ∈ Im ( f ) = F, M 0
matrice de f dans B est de la forme , où M est la
  0 0
on a : ∀ x ∈ E, p f (x) = f (x),
matrice de l’endomorphisme f  induit par f sur F .
ce qui montre : p ◦ f = f. De plus :
• On a : ∀ x ∈ E, x − p(x) ∈ Ker ( p) = G = Ker ( f ),  
M 0
  rg (M) = rg = rg ( f ) = dim (F) = p .
donc : ∀ x ∈ E, f x − p(x) = 0, 0 0
   
M 0
c’est-à-dire : ∀ x ∈ E, f (x) = f p(x) , Il en résulte M ∈ GL p (K ) , donc ∈ H.
0 0
ce qui montre : f = f ◦ p .
On peut donc considérer l’application
Ainsi, p est neutre pour ◦ dans G .
θ : G −→ H, f −→ MatB ( f ) .
3) Associativité : • Réciproquement, considérons l’application ϕ qui, à une ma-
Il est connu que la loi ◦ est associative. trice A de H , associe l’endomorphisme f de E tel que
MatB ( f ) = A .
 
4) Symétriques : M 0
Avec ces notations, puisque A = = MatB ( f ) , où
Soit f ∈ G . Puisque F est un supplémentaire de G = Ker ( f ) 0 0
dans E , d’après le théorème d’isomorphisme, l’application M ∈ GL p (K ) , on a : Im ( f ) = F et Ker ( f ) = G, donc :
f  : F −→ Im ( f ) = F, x −→ f (x) f ∈ G.
est un isomorphisme de K-ev. • Il est clair que θ et ϕ sont des applications réciproques l’une
−1
  de l’autre, donc sont bijectives.
Considérons g : E −→ E, x −→ f p(x) ,
• De plus, avec des notations évidentes :
où p a été défini plus haut.   
M2 0 M1 0
• Il est clair que g est linéaire. ∀ f 1 , f 2 ∈ G , θ( f 2 )θ( f 1 ) =
  0 0 0 0
On a : Im (g) = f −1 p(E) = f −1 (F) = F.  
M2 M1 0
= = θ( f 2 ◦ f 1 ).
On a, pour tout x ∈ E : 0 0
  Ainsi, θ est un isomorphisme de (G ,◦) sur (H,·).
x ∈ Ker (g) ⇐⇒ g(x) = 0 ⇐⇒ f −1 p(x) = 0
• Comme (G ,◦) est un groupe, par transport de structure, (H,·)
⇐⇒ p(x) = 0 ⇐⇒ x ∈ G,
est un groupe.
donc : Ker (g) = G . Finalement, l’application θ : f −→ MatB ( f ) est un isomor-
Ceci montre : g ∈ G . phisme du groupe (G ,◦) sur le groupe (H,·).
• On a, pour tout x ∈ E :
      10.24 1) Supposons f ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) . Il existe
( f ◦ g)(x) = f f −1 p(x) = f  f −1 p(x) = p(x) ,

p
(α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p tel que : f = αi ϕi . On a alors, pour tout
donc : f ◦ g = p. i=1
• Soit x ∈ E. 
p 
p

  x∈ Ker (ϕi ) : f (x) = αi ϕi (x) = 0,


Comme f (x) ∈ Im ( f ) = F, on a : p f (x) = f (x) , puis : i=1 i=1

       et donc : x ∈ Ker ( f ).
g f (x) = f −1 p f (x) = f −1 f (x) . p
Ceci montre : Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ).
Mais f = f ◦ p, donc : i=1

        2) Réciproquement, supposons :
f −1 f (x) = f −1 f p(x) = f −1 f  p(x) = p(x) .  p
Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ) .
Ainsi : g ◦ f = p. i=1

Ceci montre : g ◦ f = f ◦ g = p, Notons r = rg (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ). Quitte à permuter ϕ1 ,. . . ,ϕ p , on


donc f admet g pour symétrique dans (G ,◦). peut supposer que (ϕ1 ,. . . ,ϕr ) est libre et que ϕr+1 ,. . . ,ϕ p se
décomposent linéairement sur ϕ1 ,. . . ,ϕr .
Finalement : (G ,◦) est un groupe.

418
Pour tout k ∈ {r + 1,. . . , p} , d’après 1) appliqué à ϕk à la place Comme (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre, il en résulte qu’il existe

r 
n
de f, on a : Ker (ϕi ) ⊂ Ker (ϕk ). (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Rn tel que : ϕ = λk ϕk , c’est-à-dire :
i=1 k=1

r 
p

Il en résulte : Ker (ϕi ) = Ker (ϕi ).
1 
n
∀ P ∈ Rn [X], P(x) dx = λk P(ak ) ,
i=1 i=1
−1 k=1
D’après le cours, puisque (ϕ1 ,. . . ,ϕr ) est libre dans E ∗ , la
 r ce qui montre (i).
forme linéaire f, qui s’annule sur Ker (ϕi ) , est combinai-
i=1
son linéaire de ϕ1 ,. . . ,ϕr , donc : 10.26 a) Notons, pour tout j ∈ {0,. . . ,n} :
f ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕr ) = Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) . ϕ j : E −→ K, P −→ P ( j) (a) .

Il est clair que : ∀ j ∈ {0,. . . ,n}, ϕ j ∈ E ∗ .


10.25 (i) ⇒ (ii) : Montrons que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ .

n
Il suffit d’appliquer (i) à P = (X − ak ) ∈ Rn [X] : 
n

k=1 • Soit (α0 ,. . . ,αn ) ∈ Kn+1 tel que α j ϕ j = 0.


 
1n  n j=0
(x − ak ) dx = λk P(ak ) = 0 . On a alors :
−1 k=1 k=1
 !
=0 
n  
n
∀ P ∈ E, 0 = α j ϕ j (P) = α j P ( j) (a) .
(ii) ⇒ (i) :
 1 
n  j=0 j=0

On suppose : (x − ak ) dx = 0. Soit k ∈ {0,. . . ,n} .


−1 k=1
 1 En appliquant ceci à Pk = (X − a)k ∈ E, puisque les P ( j) (a)
Notons : ϕ : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx, / k et que Pk(k) (a) = k! =
sont tous nuls si j = / 0, on déduit :
−1

et, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} : ∀ k ∈ {0,. . . ,n}, αk = 0.


Ceci montre que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est libre.
ϕk : Rn [X] −→ R, P −→ P(ak ) .

Il est clair que ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn sont des éléments du dual de Rn [X]. • Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = n + 1 et que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est
libre dans E ∗ , on conclut que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ .
D’autre part, d’après le cours sur l’interpolation polynomiale,
puisque a1 ,. . . ,an sont deux à deux distincts, la famille
b) Soit ϕ ∈ E ∗ fixée quelconque. Puisque (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une
(ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre.
base de E ∗ , il existe (γ0 ,. . . ,γn ) ∈ Kn+1 unique tel que :
Montrons, en raisonnant par l’absurde, que la famille

n
(ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est liée. Supposons (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) libre. Alors, ϕ= γi ϕi .
cette famille de n + 1 éléments est libre dans Rn [X]∗, qui est de i=0
dimension n + 1, donc cette famille est une base de Rn [X]∗. 
Puisque (X − a)q est une base de Kn−k [X], on a, par
D’après le cours, il existe une base (P0 ,. . . ,Pn ) de Rn [X], pré- 0q n−k
duale de (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ). linéarité :
On a donc : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ϕk (P0 ) = 0,  
(i) ∀ P ∈ Kn−k [X], ϕ (X − a)k P = 0
c’est-à-dire : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, P0 (ak ) = 0.  
⇐⇒ ∀ q ∈ {0,. . . ,n − k}, ϕ (X − a)k (X − a)q = 0
Comme P0 ∈ Rn [X] , il existe alors α ∈ R tel que :  

n ⇐⇒ ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, ϕ (X − a)r = 0
P0 = α (X − ak ). D’après l’hypothèse (ii) : 
n
 
k=1 ⇐⇒ ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, γi ϕi (X − a)r = 0.

n  i=0
ϕ(P0 ) = α ϕ (X − ak ) = 0 .
k=1
Mais :

Mais, d’autre part : ϕ(P0 ) = 1 , contradiction. ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, ∀ i ∈ {0,. . . ,n},



Ce raisonnement par l’absurde montre que la famille    (i) 0 si i < r ou i > r
ϕi (X − a)r = (X − a)r (a) =
(ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est liée. r! si i = r.
419
On a donc : E = C, p = 2, q = 1,
(i) ⇐⇒ ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, r!γr = 0 ϕ1 : x −→ x, ϕ2 : x −→ i x, ψ1 : x −→ 0 .
⇐⇒ ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, γr = 0 Dans cet exemple :
⇐⇒ ϕ ∈ Vect (ϕ0 ,. . . ,ϕk−1 ) 
p
 2 
q
 2
∀ x ∈ E, ϕi (x) = x 2 + (i x)2 = 0 = ψ j (x) ,

k−1
i=1 j=1
⇐⇒ ∃ (λ0 . . . ,λk−1 ) ∈ Kk ,ϕ = λi ϕi
i=0 et cependant :
⇐⇒ ∃ (λ0 ,. . . ,λk−1 ) ∈ Kk , Vect (ϕ1 ,ϕ2 ) = Vect (ϕ1 ) =
/ {0} = Vect (ψ1 ) .

k−1
∀ P ∈ E, ϕ(P) = λi P (i) (a).
i=0 10.28 Soit H un hyperplan de Mn (K ). Raisonnons par l’ab-
surde : supposons : H ∩ GLn (K ) = ∅.
10.27 a) Supposons : 1) Montrons que H contient toutes les matrices nilpotentes.

p
 2 
q
 2 Soit N ∈ Mn (K ) , nilpotente.
∀ x ∈ E, ϕ(x) = ψ j (x) . Raisonnons par l’absurde : supposons N ∈
/ H.
i=1 j=1
D’après le cours, puisque N ∈/ H et que H est un hyperplan

p 
q
de Mn (K ), on a : Mn (K ) = H ⊕ K N.
• Montrons : Ker (ϕi ) = Ker (ψ j ).
i=1 j=1 En particulier, il existe M ∈ H et α ∈ K tels que :

p In = M + αN . Alors : M = In − αN .
Soit x ∈ Ker (ϕi ).
Puisque N est nilpotente, il existe k ∈ N∗ tel que N k = 0
i=1
d’où :
On a donc : ∀ i ∈ {1,. . . , p}, ϕi (x) = 0,   

p
 2 

k−1

 (In − αN ) (αN ) p
= In − αk N k = In
d’où : ϕi (x) = 0, 
 p=0
i=1
 2   
q


k−1
puis, d’après l’hypothèse : ψ j (x) = 0. 
 (αN ) p
(In − αN ) = In − αk N k = In ,
j=1   ! 
p=0
0
Il en résulte : ∀ j ∈ {1,. . . ,q}, ψ j (x) = 0, d’où : In − αN ∈ GLn (K ).

q Ainsi : M ∈ H ∩ GLn (K ), contradiction.
donc : x∈ Ker (ψ j ). Ceci montre que H contient toutes les matrices nilpotentes.
j=1
2) Considérons les matrices suivantes de Mn (K ) :

p 
q
Ceci montre : Ker (ϕi ) ⊂ Ker (ψ j ). 0 1 0 ... 0
0 ... ... 0 .. .. .. 
i=1 j=1
0 . .
Vu les rôles symétriques des deux familles (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) et  ... ..
. (0)
.. 
.

.
(0) .

 . .. .. 
N1 =  .. 
..  , N 2 = . . . 0.
(ψ1 ,. . . ,ψq ), on a aussi l’autre inclusion, d’où l’égalité :  . . 
0 (0) . . ..
... . (0) . 1

p 
q 1 0 0
Ker (ϕi ) = Ker (ψ j ) . 0 ... ... ... 0
i=1 j=1 Il est clair que N1 et N2 sont nilpotentes.
• D’après l’exercice 10.24, on a donc, pour toute ϕ ∈ E : ∗ D’après 1) : N1 ∈ H et N2 ∈ H , puis, comme H est un sev :
N1 + N2 ∈ H.

p
ϕ ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) ⇐⇒ Ker (ϕi ) ⊂ Ker (ϕ) 0 1 0 ... 0
i=1 0 . .. . . . (0) ... 

q  
. .. .. 
⇐⇒ Ker (ψ j ) ⊂ Ker (ϕ) ⇐⇒ ϕ ∈ Vect (ψ1 ,. . . ,ψq ), Mais : N1 + N2 = .. . . 0 ,
j=1  . 
 0 (0) .. 1 
ce qui montre : Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) = Vect (ψ1 ,. . . ,ψq ).
1 0 ... ... 0
b) Le résultat de a) ne subsiste pas lorsque le corps R est rem- qui est inversible, contradiction.
placé par C, comme le montre l’exemple suivant :
420
    
Ce raisonnement par l’absurde montre que tout hyperplan de −XI p A Ip 0 AB − XI p A
=
Mn (K ) rencontre GLn (K ) . −B Iq B Iq 0 Iq
  !
notée M
    
10.29 1) Cas n = 1 : Ip 0 −XI p A −XI p A
= .
B −XIq −B Iq 0 B A − XIq
Il est évident que la réponse, pour n = 1, est oui.   !
M
2) Cas n = 2 :
En, passant aux déterminants, on obtient :
Rappelons la formule suivante, que l’on peut montrer par un 
det (M)1 p 1q = det (AB − XI p )1q
calcul élémentaire, ou bien par application du théorème de
Cayley et Hamilton : 1 p (−X)q det (M) = (−X) p det (B A − XIq ),
d’où :
∀ M ∈ M2 (K ), M 2 − tr (M)M + det (M) I2 = 0 (1) .
(−X)q det (AB − XI p ) = (−X)q det (M)
Soient A,B ∈ M2 (K ) telles que (AB) = 0 .
2
= (−X) p det (B A − XIq ),
Alors, AB n’est pas inversible, d’où, d’après (1) appliquée à ce qui établit le résultat demandé.
M = AB : − tr (AB)AB = 0 (2).
Si AB = 0, alors :
10.31 a) On a, par exemple :
(B A)2 = (B A)(B A) = B(
AB!)A = 0 .     
In B In −B In 0
= .
=0 0 C 0 Ip 0 C
Supposons AB =
/ 0.  
In −B
La matrice est triangulaire, à éléments diagonaux
On a alors, d’après (2) : tr (AB) = 0. 0 Ip
D’où, en appliquant (1) à M = B A , et puisque l’on a tous non nuls (car égaux à 1), donc cette matrice est inversible,
d’où, d’après le cours :
tr (B A) = tr (AB) = 0 et det (B A) = det (AB) = 0 :
   
In B In 0
(B A)2 − tr (B A)B A + det (B A)I2 = 0 , rg = rg .
0 C 0 C
et donc : (B A)2 = 0 . D’autre part, il est clair (par la méthode de Gauss, par exemple)
 
La réponse, pour n = 2, est donc : oui. In 0
que rg = n + rg (C).
0 C
3) Cas n  3 :  
In B
Donnons un contrexemple pour le cas n = 3, ce contrexemple On conclut : rg = n + rg (C).
0 C
se généralisant à l’ordre n, pour n  3 , en complétant partout b) On a, à l’aide de produits par blocs :
par des 0.     
    In R In 0 In + RS R
1 0 0 0 1 0 = ,
−S I p S Ip 0 Ip
Pour A =  0 1 0  et B =  0 0 0  , on a :     
0 0 0 1 0 0 In R In −R In 0
= .
    −S I p 0 Ip −S I p + S R
0 1 0 0 1 0    
AB =  0 0 0  et B A =  0 0 0  , In 0 In −R
Les matrices carrées , sont inver-
0 0 0 1 0 0 S Ip 0 Ip
  sibles (comme en 1)), donc, d’après le cours :
0 0 0    
puis : (AB) = 0 et (B A) =  0 0 0  =
2 2
/ 0. In R In + RS R
rg = rg ,
0 1 0 −S Ip 0 Ip
   
La réponse, pour n  3 , est donc : non. In R In 0
rg = rg .
−S Ip −S I p + S R
D’après a) et le résultat analogue pour des matrices triangu-
10.30 Faisons apparaître AB − XIp et B A − XIq dans des pro- laires inférieures par blocs (se démontrant comme en a), ou par
duits par blocs de matrices carrées d’ordre p + q : transposition à partir du résultat de a)), on a :
421
   2
In + RS R Soient (u,v) ∈ L(E) quelconque. Notons U,V les matrices
rg = p + rg (In + RS) ,
0 Ip respectives de u,v dans B .
 
In 0 On a :
rg = n + rg (I p + S R) .
−S Ip + S R
u ◦ f ◦ v = p ⇐⇒ U AV = P1 ⇐⇒ U PJr QV = RJd S
On conclut : p + rg (In + RS) = n + rg (I p + S R). ⇐⇒ (R −1 U P)Jr (QV S −1 ) = Jd .

Choisissons : U = RJr P −1 et V = Q −1 Jd S.
10.32 a) Notons a = rg (A), b = rg (B). D’après le cours, il On a alors : (R −1 U P)Jr (QV S −1 ) = Jr Jr Jd = Jd ,
existe P,Q ∈ GLn (K ), R,S ∈ GL p (K ) telles que :
car d  r.
A = PJn,a Q, B = RJ p,b S, où
 2
    Ainsi, il existe (u,v) ∈ L(E) convenant.
Ia 0 Ib 0
Jn,a = ∈ Mn (K ), J p,b = ∈ M p (K ) .
0 0 0 0
On a alors, en faisant des produits de matrices diagonales par 10.34 1re méthode : Recherche de l’inverse par résolution d’un
blocs : système :
    Cherchons l’éventuel inverse de M sous forme de matrice dé-
A 0 PJn,a Q 0
= composée en blocs, dans le même format que pour M . Soit
0 B 0 RJ p,b S  
    N=
X Y
. On a :
P 0 Jn,a 0 Q 0 Z T
= .
0 R 0 J p,b 0 S     
A B X Y In 0
    M N = In+ p ⇐⇒ =
P 0 Q 0 C D Z T 0 Ip
Il est clair que et sont inversibles. 
0 R 0 S AX + B Z = I (1)

 n


On a donc : 
 AY + BT = 0 (2)
   
A 0 Jn,a 0 ⇐⇒
rg = rg 
 C X + DZ = 0 (3)
0 B 0 J p,b 



= a + b = rg (A) + rg (B). CY + DT = I p (4).
   
A 0 B 0 Les équations (1) et (3) ont pour inconnues X et Z,
b) On suppose que les matrices et sont
0 A 0 B les équations (2) et (4) ont pour inconnues Y et T.
équivalentes. D’après a), on a alors : 2 rg (A) = 2 rg (B) , donc Puisque A est inversible :
rg (A) = rg (B), et on conclut que les matrices A et B sont équi-  
valentes. (2) Y = −A−1 BT
  ⇐⇒
c) On suppose que A et B sont équivalentes et que
A 0 (4) (D − C A−1 B)T = I p (5).
0 U
  Si D − C A−1 B n’est pas inversible, l’équation (5) n’a pas de
B 0
et sont équivalentes. On a alors rg (A) = rg (B), et, solution (en T), donc M n’est pas inversible.
0 V
d’après a) ; rg (A) + rg (U ) = rg (B) + rg (V ) . Supposons D − C A−1 B inversible.
Il s’ensuit : rg (U ) = rg (V ), donc les matrices U et V sont équi- Alors :
valentes.  
(2) Y = −A−1 B(D − C A−1 B)−1
⇐⇒
2  (4) T = (D − C A−1 B)−1 .
10.33 Il suffit de trouver un couple (u,v) ∈ L(E) tel que
D’autre part, puisque A est inversible :
u ◦ f ◦ v = p, où p est le projecteur sur F parallèlement à G.  
(1) X + A−1 B Z = A−1
Notons r = rg ( f ), d = dim (F) = rg ( p) . ⇐⇒
Le K-ev E , de dimension finie, admet au moins une base B . (3) C X + DZ = 0
Notons A,P1 les matrices respectives de f, p dans B .  −1 −1
X + A BZ = A
D’après le cours, il existe P,Q, R,S ∈ GLn (K ) telles que ⇐⇒
A = PJr Q et P1 = RJd S , où : (D − C A−1 B)Z = −C A−1 [L 2 − L 2 − C L 1 ]
−→

    Z = −(D − C A−1 B)−1 C A−1
Ir 0 Id 0 ⇐⇒
Jr = ∈ Mn (K ), Jd = ∈ Mn (K ) . X = A−1 + A−1 B(D − C A−1 B)−1 C A−1 .
0 0 0 0
422
   
On conclut que la matrice carrée M est inversible si et seule- Ia 0 0 Ia 0 0
ment si D − C A−1 B est inversible et que, dans ce cas, en no- Jm,n,a =0 0 0  , J p,q,b =  0 Ib−a 0.
tant E = (D − C A−1 B)−1 , on a : 0 0 0 0 0 0
 −1 
A + A−1 B EC A−1 −A−1 B E Soit X ∈ Mn, p (K ), quelconque. On a :
M −1 = .
−EC A−1 E
X ∈ E ⇐⇒ AX B = 0
2e méthode : Utilisation d’une factorisation par blocs : ⇐⇒ (PJm,n,a Q)X (RJ p,q,b S) = 0
On remarque (cf. aussi l’exercice 10.38) : ⇐⇒ Jm,n,a (Q X R)J p,q,b = 0.
M
  !    Décomposons Q X R en blocs :
In 0 A B In −A−1 B  
U1 V1 W1
−C A−1 Ip C D 0 Ip
  Q X R =  U2 V2 W2  .
A 0 U3 V3 W3
= .
0 D − C A−1 B
On obtient, par produit par blocs de trois matrices :
Les deux matrices autour de M sont triangulaires et à termes
 
diagonaux tous non nuls (car égaux à 1), donc ces deux ma- U1 V1 0
trices sont inversibles. Il en résulte que M est inversible si et
  Jm,n,a (Q X R)J p,q,b = 0 0 0.
A 0 0 0 0
seulement si est inversible, ce qui re-
0 D − C A−1 B  
vient, puisque A est supposée inversible, à ce que D − C A−1 B Donc : X ∈ E ⇐⇒ U1 = 0 et V1 = 0 .
soit inversible. Ainsi, l’application X −→ Q X R est un isomorphisme d’es-
On a alors, en notant E = (D − C A−1 B pour la commodité : paces vectoriels de E sur le K-ev des matrices décomposées
 −1  −1 en neuf blocs et telles que les deux premiers blocs soient nuls.
In 0 A 0 In −A−1 B Il en résulte : dim (E) = np − ab.
M=
−C A−1 I p 0 E −1 0 Ip
Le résultat est identique lorsque a  b .
donc : On conclut : dim (E) = np − rg (A) rg (B).
 −1
 −1
 
In −A B A 0 In 0
M −1 =
0 Ip 0 E −C A−1 Ip
  10.36 Notons r = rg (A) < n et :
A−1 + A−1 B EC A−1 −A−1 B E 0
=
−EC A−1 E
. 1 0 ... ... 0
 ... ..
.
..
.
..
. (0)
.. 
.

. .. .. .. .. 
Mr = 
 .. . . . 
.  ∈ Mr+1 (K ),
10.35 1) • On a E ⊂ Mn, p (K ) et 0 ∈ E. . .. .. 
 .. (0) . . 0
• On a, pour tout α ∈ K et tous X,Y ∈ E :
0 ... ... ... 0 1
A(αX + Y )B = α AX
 B! + AY
 B! = 0 ,  
=0 =0 Mr 0
Nr = ∈ Mn (K ) .
0 0
donc αX + Y ∈ E.
On conclut : E est un K-ev. Il est clair que Mr est nilpotente, donc Nr est nilpotente.
2) D’après le cours, il existe des matrices P,Q ∈ GLn (K ), Comme rg (A) = r = rg (Nr ) , il existe P,Q ∈ GLn (K ) telles
R,S ∈ GL p (K ) telles que : A = PJm,n,a Q et B = RJ p,q,b S, que : A = P Nr Q. On a alors :
où on a noté : a = rg (A), b = rg (B),
  A = ( P Q )(Q −1 Nr Q ) .
 !   !
Ia 0
Jm,n,a = ∈ Mm,n (K ) , notée B notée C
0 0
  Alors, B,C sont dans Mn (K ), B est inversible car P et Q le
Ib 0
J p,q,b = ∈ M p,q (K ) . sont, et C est nilpotente, car :
0 0
C r+1 = (Q −1 Nr Q)r+1 = Q −1 Nrr+1 Q = Q −1 0Q = 0 .
On peut supposer, par exemple a  b , et décomposer en neuf
blocs : Le couple (B,C) convient.

423
10.37 On a l’égalité matricielle suivante, par produit par blocs, b) L’application f : [0 ; 1] −→ R, t −→ det (In − t A) est
pour D inversible et C D = DC : continue sur l’intervalle [0 ; 1] , et, d’après a) :
     ∀ t ∈ [0 ; 1], f (t) =
/ 0.
A B D 0 AD − BC B D −1
= . D’après le théorème des valeurs intermédiaires, f est de signe
C D −C D −1 0 In
strict fixe sur [0 ; 1] .
En passant aux déterminants, on obtient : Comme f (0) = det (In ) = 1 , on conclut :
 
A B ∀ t ∈ [0 ; 1], f (t) > 0 .
det det (D) det (D −1 ) = det (AD − BC) ,
C D En particulier : det (In − A) = f (1) > 0.
 
A B
donc : det = det (AD − BC). 10.40 Récurrence sur p.
C D
• La propriété est évidente pour p = 1.
• Supposons-la vraie pour un p ∈ N∗ . Soient F1 ,. . . ,Fp+1 des
10.38 On a l’égalité matricielle suivante, par produit par blocs :

p+1
    sev de E tels que Fi = E. Si Fp+1 = E, alors le résultat
In 0 A B In −A−1 B i=1
C A−1 −I p C D 0 Ip voulu est acquis.
 
A 0 Supposons donc Fp+1 =
/ E . Il existe alors x ∈ E tel que
= .
0 C A−1 B − D 
p+1 p
x∈/ Fp+1 . Comme E = Fi , on a alors x ∈ Fi . Si
   
In 0 In −A−1 B i=1 i=1
Les matrices et , 
p
C A−1 −I p 0 Ip Fi = E, alors, d’après l’hypothèse de récurrence, il existe
sont triangulaires, à termes diagonaux tous non nuls (car égaux i=1

à 1), donc ces deux matrices sont inversibles. i ∈ {1,. . . , p} tel que Fi = E , donc, a fortiori, il existe
i ∈ {1,. . . , p + 1} tel que Fi = E, d’où le résultat voulu.
Il en résulte, d’après le cours :
p
    Supposons donc Fi =
/ E.
A B A 0
rg = rg . i=1
C D 0 C A−1 B − D 
p
Il existe alors y ∈ E tel que y ∈
/ Fi , c’est-à-dire :
D’après l’exercice 10.32 : i=1

  ∀ i ∈ {1,. . . , p}, y ∈
/ Fi .
A 0
rg = rg (A) + rg (C A−1 B − D)
0 C A−1 B − D L’idée consiste maintenant à remarquer que la droite affine pas-
sant par y et dirigée par x ne rencontre les Fi qu’en un nombre
= n + rg (C A−1 B − D) . fini de points.
D’où : Puisque K est infini, il existe λ1 ,. . . ,λ p+2 ∈ K deux à deux dis-
tincts. Les p + 2 vecteurs y + λk x , pour k ∈ {1,. . . , p + 2}
rg (M) = n ⇐⇒ n = n + rg (C A−1 B − D)

p+1
⇐⇒ rg (C A−1 B − D) = 0 sont dans E = Fi . Il existe donc i ∈ {1,. . . , p + 1} et
i=1
⇐⇒ C A−1 B − D = 0 ⇐⇒ D = C A−1 B. k, ∈ {1,. . . , p + 2} distincts, tels que : y + λk x ∈ Fi et
y + λ x ∈ Fi .
10.39 a) Soit t ∈ [0 ; 1] . 1  
Comme y = λ (y + λk x) − λk (y + λ x) ∈ Fi ,
λ − λk
Puisque ||t A|| = |t| ||A||  ||A|| < 1 , d’après le cours, la
 on a nécessairement i ∈
/ {1,. . . , p}, donc i = p + 1.
série (t A)k converge dans Mn (R), et on a : 
k 0 1
Comme x = y + λk x) − (y + λ x) ∈ Fi ,
    λk − λ
+∞ +∞
(In − t A) (t A)k = (t A)k (In − t A) = In , on a nécessairement i =
/ p + 1.
k=0 k=0
On aboutit à une contradiction.

+∞
Ceci montre : ∃ i ∈ {1,. . . , p + 1}, Fi = E,
donc In − t A ∈ GLn (R) et : (In − t A)−1 = (t A)k .
k=0 et établit le résultat voulu, par récurrence sur p.

424
10.41 a) On a, pour tout h ∈ G : b) 1) Notons r = rg (A) . D’après le cours, il existe
  Q,R ∈ GLn (C) telles que A = Q Jr R , où on a noté
1  1 1  
p◦h = g ◦h = g◦h = k = p, Ir 0
n g∈G n g∈G n k∈G Jr = ∈ Mn (C).
0 0
car l’application g −→ g ◦ h est une permutation de G. On a alors, pour tout x ∈ C :
b) On déduit :
P(x) = det (x A + B) = det (x Q Jr R + B)
    
1 1 1 1 = det Q(x Jr + Q −1 B R −1 )R
p =p◦
2
g = p◦g= p = np = p ,
n g∈G n g∈G n g∈G n
= det (Q) det (x Jr + Q −1 B R −1 ) det (R).
donc p est un projecteur de E .
 En notant Q −1 B R −1 = (αi j )i j , la matrice carrée
c) 1) Soit x ∈ Ker (g − e). x Jr + Q −1 B R −1 est à termes constants (vis-à-vis de x), sauf
g∈G
les r premiers de la diagonale, qui sont les x + αii .
On a alors : ∀ g ∈ G, (g − e)(x) = 0, En développant ce déterminant, il est clair qu’il s’agit d’une
c’est-à-dire : ∀ g ∈ G, g(x) = x, fonction polynomiale de degré  r.
1 1 1 On a donc : deg (P)  r = rg (A).
d’où : p(x) = g(x) = x = nx = x,
n g∈G n g∈G n
2) On a, pour tout x ∈ C∗ :
et donc : x ∈ Im ( p) .    
 1 1 1
P(x) = det (x A + B) = det B + A .
Ceci montre : Ker (g − e) ⊂ Im ( p). xn x x
g∈G

2) Réciproquement, soit x ∈ Im ( p). Puisque p est un projec- Notons S : C −→ C, y −→ det (y B + A).
teur, on a alors : p(x) = x. D’où : D’après a), appliqué à (B,A) au lieu de (A,B), S est une fonc-
  tion polynomiale de degré  rg (B).
∀ g ∈ G, g(x) = g p(x) = g ◦ p(x).
En notant P = a0 + · · · + an Xn , on a , pour tout y ∈ C∗ :
Mais, comme en a) (de l’autre côté), on a :    
1 a1 an
yn P = y n a0 + + ··· + n
∀ g ∈ G, g ◦ p = p . y y y
D’où : ∀ g ∈ G, g(x) = p(x) = x, = a0 y n + a1 y n−1 + · · · + an ,
et donc : ∀ g ∈ G, x ∈ Ker (g − e).  
1
donc le degré de la fonction polynomiale y −→ y n P est :
Ceci montre : ∀ g ∈ G, Im ( p) ⊂ Ker (g − e), y

et donc : Im ( p) ⊂ Ker (g − e). n − val (P), où val (P) désigne la valuation de P.
g∈G On déduit : n − val (P)  rg (B),

On conclut à l’égalité : Im ( p) = Ker (g − e). et on conclut : val (P)  n − rg (B).
g∈G

d) D’après c) et puisque p est un projecteur en dimension finie :


  10.43 a) On a, pour tout p ∈ N∗ :
dim Ker (g − e) = dim Im ( p) = rg ( p) 1 1
(e− f ) ◦ g p = (e − f ) ◦ (e+ f +· · ·+ f p−1 ) = (e − f p ).
g∈G p p
  
1 1 Comme (g p ) p∈N∗ est supposée bornée, il en résulte :
= tr ( p) = tr g = tr (g).
n g∈G n g∈G
1
 (e − f p ) −→ 0 .
p p∞
Remarque : Il en résulte que tr (g) est un entier naturel mul-
g∈G
On conclut : (e − f ) ◦ g p −→ 0.
tiple de n. p∞

b) • Puisque (g p ) p∈N∗ est bornée et à valeurs dans L(E) qui est


un K -ev de dimension finie, d’après le cours sur la compacité,
10.42 a) Il est clair, par exemple par développement par rap- la suite (g p ) p∈N∗ admet au moins une valeur d’adhérence.
port à une rangée et par récurrence, que
• Soit h une valeur d’adhérence de (g p ) p∈N∗ .
P : x −→ det (x A + B)
Il existe donc une extractrice σ telle que : gσ( p) −→ h.
est une application polynomiale, de degré  n. p∞

425
* D’après a), et par suite extraite : Ceci montre que toute valeur d’adhérence de (g p ) p∈N∗ est un
projecteur.
(e − f ) ◦ gσ( p) −→ 0 .
p∞
c) • Soient h,k deux valeurs d’adhérence de la suite (g p ) p∈N∗ .
Mais, puisque E est de dimension finie, L(E) l’est aussi, donc, Il existe une extractrice σ telle que gσ( p) −→ h,
par continuité des opérations dans L(E) : p∞

et il existe une extractrice τ telle que gτ( p) −→ k.


(e − f ) ◦ gσ( p) −→(e − f ) ◦ h . p∞
p∞
On a vu plus haut : ∀ p ∈ N∗ , g p ◦ h = h,
On a donc : (e − f ) ◦ h = 0 , c’est-à-dire : f ◦ h = h.
donc, en particulier : ∀ p ∈ N∗ , gτ( p) ◦ h = h.
Une récurrence immédiate permet de déduire :
En passant à la limite lorsque l’entier p tend vers l’infini, on
∀ k ∈ N∗ , f k ◦ h = h . déduit : k ◦ h = h .
* On alors, pour tout p ∈ N∗ : De même, on montre : k ◦ h = k.

1 On déduit : h = k .
gp ◦ h = (e + f + · · · + f p−1 ) ◦ h On conclut que la suite (g p ) p∈N∗ admet au plus une valeur d’ad-
p
1 hérence.
= (h + f ◦ h + · · · + f p−1 ◦ h)
p • La suite (g p ) p∈N∗ est à valeurs dans un compact, puisqu’elle
1 1 est bornée et à valeurs dans L(E) qui est un K -ev de dimen-
= (h + · · · + h) = ph = h. sion finie, et cette suite admet une seule valeur d’adhérence.
p p
D’après l’exercice 1.22, on conclut que (g p ) p∈N∗ converge.
En particulier : ∀ p ∈ N∗ , gσ( p) ◦ h = h.
D’après b), finalement, (g p ) p∈N∗ converge vers un projecteur.
En passant à la limite lorsque l’entier p tend vers l’infini, on
déduit : h ◦ h = h.

426
Réduction CHAPITRE 11
des endomorphismes
et des matrices carrées
Plan Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 428 • Détermination des vp et des SEP d’une endomorphisme ou d’une matrice car-
Énoncés des exercices 431 rée
Du mal à démarrer ? 441 • Calcul ou étude du polynôme caractéristique d’un endomorphisme d’un ev de
dimension finie, du polynôme caractéristique d’une matrice carrée
Corrigés 445
• Étude de la diagonalisabilité d’un endomorphisme d’un ev de dimension finie
ou d’une matrice carrée, obtention d’une diagonalisation
• Résolution d’équations matricielles
• Obtention de renseignements sur une matrice carrée satisfaisant une équation
• Détermination de la limite de la suite des puissances d’une matrice carrée
• Détermination de sommes de séries matricielles convergentes liées à la série
géométrique ou à la série de l’exponentielle
• Obtention et utilisation du polynôme minimal
• Étude de la trigonalisabilité d’un endomorphisme d’un ev de dimension finie
ou d’une matrice carrée, obtention d’une trigonalisation.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définitions de : valeur propre, spectre, vecteur propre, sous-espace propre
• Définition du polynôme caractéristique, lien avec les valeurs propres, coeffi-
cients remarquables
• Définition de la diagonalisabilité, d’une diagonalisation
• CNS de diagonalisabilité faisant intervenir le polynôme caractéristique et les
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

dimensions des SEP


• CS de diagonalisabilité
• Définition de la trigonalisabilité, d’une trigonalisation
• CNS de trigonalisabilité portant sur le polynôme caractéristique, cas de C
• Notion de polynôme d’endomorphisme, de polynôme de matrice carrée, leur
manipulation
• Définition de polynôme annulateur d’un endomorphisme ou d’une matrice car-
rée
• Inclusion du spectre dans l’ensemble des zéros d’un polynôme annulateur

427
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

• CNS de diagonalisabilité par existence d’un polynôme annulateur scindé


simple
• Théorème de Cayley et Hamilton
• Théorème de décomposition des noyaux
• Notion de polynôme minimal.

Les méthodes à retenir


Par commodité, on utilise les abréviations suivantes :
ev pour : espace vectoriel
sev pour : sous-espace vectoriel
vp pour : valeur propre

→ pour : vecteur propre
vp
SEP pour : sous-espace propre
K désigne un corps commutatif.
K désigne R ou C.
Sauf mention contraire, n désigne un entier  1.

Essayer l’une des trois méthodes suivantes :


1) Revenir à la définition, c’est-à-dire résoudre l’équation f (x) = λx,
d’inconnues λ ∈ K , x ∈ E − {0}.
À cet effet, on pourra raisonner par équivalences successives, ou par
analyse-synthèse.
➥ Exercice 11.5.
2) Déterminer les valeurs propres de f, par exemple en formant le
polynôme caractéristique χ f de f (si E est de dimension finie), cher-
Pour déterminer cher les zéros de χ f, puis déterminer les sous-espaces propres asso-
les valeurs propres ciés.
et les vecteurs propres ➥ Exercices 11.3, 11.5, 11.38.
d’un endomorphisme f
d’un K-ev E, Si E est un ev de polynômes, lors de la résolution de
f (P) = λP et P = / 0 , envisager le degré de P, ou des polynômes
ou d’une matrice carrée A de Mn (K)
P simples, ou des diviseurs simples de P.
➥ Exercices 11.4, 11.29.
Si E est un ev de fonctions, envisager l’intervention d’une équation
différentielle.
➥ Exercice 11.7.
3) Faire intervenir la notion de polynôme annulateur, si f ou A satis-
fait une équation simple.
➥ Exercices 11.5, 11.18.
428
Les méthodes à retenir

Pour déterminer une ou deux Penser à utiliser tr (A) et éventuellement tr (A2 ).


valeurs propres manquantes,
pour une matrice carrée A ➥ Exercice 11.8.

Pour étudier les valeurs propres et Traduire l’égalité AX = λX, où X ∈ Mn,1 (C) − {0} par un système
les vecteurs propres d’une matrice d’égalités portant sur λ et sur les termes de X et, si nécessaire, faire
A ∈ M(C) dont les coefficients intervenir la notion de module d’un nombre complexe, souvent à l’ai-
interviennent explicitement de d’inégalités.
➥ Exercice 11.28.

Former χ A (λ) = det (A − λIn ) et calculer de déterminant en essayant


de privilégier les factorisations.
Pour calculer
le polynôme caractéristique ➥ Exercices 11.5, 11.10, 11.24, 11.38, 11.57 à 11.59.
d’une matrice A ∈ Mn (K)
Essayer de se ramener, lorsque c’est possible, à des déterminants de
matrices triangulaires par blocs.
➥ Exercice 11.31.

Pour étudier Penser éventuellement à faire intervenir des arguments issus de l’ana-
les valeurs propres réelles lyse, en particulier le théorème des valeurs intermédiaires, sur le
d’une matrice A ∈ Mn (R) polynôme caractéristique de A ou sur un polynôme annulateur de A.
➥ Exercices 11.18, 11.43, 11.45, 11.58.

Pour déterminer Effectuer une transformation du genre :


le polynôme caractéristique Ln −→ L n + λL n−1 + · · · + λn−1 L 1 .
d’une matrice-compagnon
➥ Exercice 11.58.

Essayer de former le polynôme caractéristique χ A , en déduire les


valeurs propres de A, et, pour chaque valeur propre λ de A, détermi-
ner une base de SEP (A,λ) . La matrice carrée A est diagonalisable
dans Mn (K ) si et seulement si : χ A est scindé sur K et, pour chaque
valeur propre λ de A, dim SEP (A,λ) est égale à l’ordre de multipli-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Pour étudier cité de λ dans χ A . Dans ce cas, on aura alors A = P D P −1 , où D est


la diagonalisabilité la matrice diagonale des valeurs propres de A, dans un ordre arbitrai-
d’une matrice carrée A re, et P est la matrice obtenue en mettant côte à côte les vecteurs d’une
et éventuellement la diagonaliser, base de vecteurs propres de A associés, dans l’ordre, aux valeurs
dans un exemple numérique propres. Lors du calcul de χ A , essayer de factoriser au maximum.
pouvant comporter des paramètres
➥ Exercices 11.10 à 11.12, 11.16, 11.24
Se rappeler aussi le théorème spectral, vu dans un autre chapitre :
toute matrice symétrique réelle est diagonalisable dans Mn (R).
➥ Exercices 11.8, 11.13, 11.33, 11.44.

429
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

• Lorsque les valeurs propres et les vecteurs propres sont calculables,


appliquer la CNS de diagonalisabilité.
Pour étudier la diagonalisabilité ➥ Exercices 11.10 à 11.12, 11.24, 11.33 a).
d’une matrice carrée A
• Lorsque A satisfait une équation, appliquer la CNS de diagonalisa-
bilité faisant intervenir un polynôme annulateur.
➥ Exercices 11.36 b), 11.39, 11.40.
Essayer d’utiliser, si c’est possible, une diagonalisation de A, pour se
Pour résoudre
ramener à une équation C 2 = D, où D est diagonale et C inconnue.
une équation matricielle,
Avant de résoudre C 2 = D, on peut souvent préciser la forme de C,
par exemple B2 = A,
en utilisant le fait que C et D commutent.
où A est donnée et B inconnue
➥ Exercices 11.13, 11.32, 11.33, 11.52 à 11.54.

Pour étudier le commutant Essayer, lorsque A est diagonale ou diagonalisable, de se ramener à


d’une matrice A de Mn (K) des calculs sur les éléments ou à des calculs par blocs
➥ Exercice 11.72.
Pour étudier une équation Essayer de faire intervenir une diagonalisation ou une trigonalisation.
matricielle dans un contexte de
polynômes de matrices carrées ➥ Exercices 11.23, 11.48, 11.49, 11.70, 11.71.

Pour résoudre une question faisant Essayer d’utiliser la CNS de trigonalisabilité : A est trigonalisable
intervenir la trigonalisabilité dans Mn (K ) si et seulement si χ A est scindé sur K.
➥ Exercice 11.48.
Pour étudier une matrice carrée Penser à faire intervenir la notion de polynôme annulateur.
satisfaisant une équation
➥ Exercices 11.17 à 11.20, 11.43, 11.44, 11.50, 11.51.
Pour étudier une matrice A ∈ Mn (R) Essayer d’utiliser une diagonalisation ou une trigonalisation de A
qui annule un polynôme P ∈ R[X] dans Mn (C), puis de revenir aux réels.
non scindé sur R
➥ Exercices 11.43, 11.44.
Pour obtenir des renseignements, Utiliser : le spectre de A est inclus dans l’ensemble des zéros de P
par exemple sur la trace dans K.
ou le déterminant, d’une matrice A
de Mn (K), lorsqu’on dispose ➥ Exercices 11.16, 11.43, 11.44.
d’un polynôme P annulateur de A

Pour étudier des polynômes de Penser à utiliser le théorème de Bezout.


matrices carrées, lorsqu’intervient
la notion de polynômes ➥ Exercice 11.75.
premiers entre eux

Pour calculer les puissances Essayer d’utiliser une diagonalisation ou une trigonalisation de A.
d’une matrice carrée
➥ Exercices 11.14, 11.15, 11.23.
430
Énoncés des exercices

Énoncés des exercices


11.1 Condition sur les coefficients d’une matrice carrée
pour qu’un vecteur donné soit vecteur propre
   
x 1 1 1
Déterminer tous les (x,y) ∈ R tels que la matrice  1
2
y 1  admette  2  pour vecteur
1 1 0 3
propre.

11.2 Condition sur les coefficients d’une matrice carrée


pour que deux vecteurs donnés soient vecteurs propres
  
1 a 2 1
Trouver tous les (a,b) ∈ R2 tels que la matrice A = admette U = et
−1 b 1 1
pour vecteurs propres.

11.3 Exemples de détermination des éléments propres de matrices triangulaires


 
0 1 1
Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de A =  0 0 1  ∈ M3 (R), et de
0 0 1
 
0 1 1
B =  0 1 1  ∈ M3 (R).
0 0 0

11.4 Spectre d’un endomorphisme d’un espace de polynômes


 
On note E = Rn [X] et f l’application P −→ f (P) = X P(X) − P(X − 1) .
a) Vérifier que f est un endomorphisme du R-ev E.
b) Former la matrice A de f dans la base canonique B = (1,X,. . . ,Xn ) de E.
c) Déterminer noyau, rang, image, spectre de f.

11.5 Éléments propres d’un endomorphisme de M2 (R)


Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de
 
a b d −b
f : M2 (R) −→ M2 (R), −→ .
c d −c a

11.6 Éléments propres d’un endomorphisme d’un espace de polynômes


On considère l’application f : R[X] −→ R[X] définie, pour tout P ∈ R[X], par :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

f (P) = X(X − 1)P(−1) + (X + 1)(X − 1)P(0) + (X + 1)XP(1) .

a) 1) Vérifier que f est linéaire.


2) Déterminer Ker ( f ) et Im ( f ).
b) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de f, en considérant la matrice A de
l’endomorphisme induit par f sur E, et en utilisant a) 2).

11.7 Éléments propres d’un endomorphisme d’un espace de fonctions


On note E = C ∞ (R,R) et on considère l’application T : E −→ E, f −→ g, où g est définie
par : ∀ x ∈ R, g(x) = f (x) − x f (x).

431
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

a) Montrer que T est un endomorphisme surjectif de E.


b) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de T.

11.8 Exemple de détermination du spectre d’une matrice carrée


1 ... 1
. .. 
Soient n ∈ N tel que n  3, An =  .. (0) . ∈ Mn (R).
1 ... 1
a) Calculer les valeurs propres de An . b) CNS sur n pour que SpR (An ) ⊂ Z ?

11.9 Non-diagonalisabilité de matrices élémentaires


Soient n ∈ N − {0,1}, (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 tel que i =
/ j . Montrer que Ei j, matrice élémentaire de
Mn (K ), n’est pas diagonalisable.

11.10 Exemple d’étude de diagonalisabilité


 
3−a −5 + a a
CNS sur a ∈ R pour que la matrice M(a) =  −a a−2 a  ∈ M3 (R) soit diagona-
5 −5 −2
lisable ?

11.11 Exemple d’étude de diagonalisabilités


 
0 a c
Étudier, pour (a,b,c) ∈ R , la diagonalisabilité de M =  b
3
0 c  dans M3 (R), dans
b −a 0
M3 (C).

11.12 Exemple de condition de diagonalisabilité


 
0 a b c
0 0 d e
CNS sur (a,. . . , f ) ∈ C pour que A = 
6
0
 soit diagonalisable dans M4 (C) ?
0 1 f
0 0 0 1

11.13 Exemple d’étude d’une équation matricielle


 
0 1 1
Trouver au moins une matrice X ∈ M3 (C) telle que : X 2 =  1 0 1.
1 1 0

11.14 Exemple de détermination de la limite de la suite des puissances d’une matrice carrée
 
1 0 2
1
On note A = 2 1 0  ∈ M3 (R). Déterminer lim An .
3 n∞
0 2 1

11.15 Exemple de calcul de ch A


 
5 0 −1
On note A =  1 4 −1  ∈ M3 (R).
−1 0 5
+∞
1
a) Montrer que A est diagonalisable et diagonaliser A. b) Calculer A2 p .
p=0
(2 p)!

432
Énoncés des exercices

11.16 Étude d’un endomorphisme d’un espace de fonctions de dimension finie


On note f 1 , f 2 , f 3 , f 4 : R −→ R les applications définies, pour tout x ∈ R, par :

f 1 (x) = ch x, f 2 (x) = sh x, f 3 (x) = x ch x, f 4 (x) = x sh x ,

et on note B = ( f 1 , f 2 , f 3 , f 4 ), E = Vect (B).


a) Montrer que B est une base de E. Quelle est la dimension de E ?
b) Montrer que D : f −→ f est un endomorphisme du R-ev E et exprimer A = MatB ( f ).
c) 1) Calculer A2 , A4 . (On pourra utiliser une écriture en blocs.)
2) En déduire : ∀ f ∈ E, f (4) − 2 f + f = 0 .
d) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de D.
Est-ce que D est diagonalisable ?

11.17 Étude d’une équation matricielle


Trouver toutes les matrices A ∈ Mn (R) diagonalisables dans Mn (R) telles que : A3 + 2A = 3 In .

11.18 Étude d’une équation matricielle


Soit A ∈ Mn (R) telle que : 2A3 + 3A2 − 6A − I3 = 0 .
Montrer que A est diagonalisable dans Mn (R).

11.19 Exemple d’équation portant sur un endomorphisme


Soient E un R-ev de dimension 3, f ∈ L(E) .

On suppose : f 4 = f 2 et {−1,1} ⊂ Sp ( f ) . Montrer que f est diagonalisable.

11.20 Étude d’une équation matricielle avec transposition


Soit M ∈ Mn (R) telle que : M 2 + t M = 2 In .
Démontrer que M est diagonalisable dans Mn (R).

11.21 Polynômes minimaux de A et t A


Soit A ∈ Mn (K ). Montrer que A et t A ont le même polynôme minimal.

11.22 Polynôme minimal imposé


Le polynôme P = X2 + 1 peut-il être le polynôme minimal d’une matrice de M2 (C), de M2 (R),
de M3 (C), de M3 (R) ?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

11.23 Utilisation de la trigonalisation pour l’étude d’une matrice nilpotente


Soit A ∈ Mn (C) nilpotente. Montrer : An = 0.

11.24 Exemple de trigonalisation


 
1 1 −1
1
On note A = 1 −1 1  ∈ M3 (R).
2
2 0 0
a) Calculer χ A. b) Est-ce que A est diagonalisable ?
 
0 1 0
c) Montrer que A est semblable à T =  0 0 1  .
0 0 0
433
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

11.25 Expression de det (eA )


Démontrer : ∀ A ∈ Mn (C), det (e A ) = etr (A) .

11.26 Liens entre les spectres de f ◦ g et g ◦ f


Soient E un K-ev, f,g ∈ L(E) .
a) Montrer : Sp ( f ◦ g) ∪ {0} = Sp (g ◦ f ) ∪ {0} .
b) Établir que, si E est de dimension finie, alors : Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ).
c) Donner un exemple d’ev E (non de dimension finie) et d’endomorphismes f,g de E tels que :
Sp ( f ◦ g) =
/ Sp (g ◦ f ).

11.27 Inégalité sur le rayon spectral d’une matrice carrée


Soit ||.|| une norme d’algèbre sur Mn (C), c’est-à-dire une norme sur l’ev Mn (C) telle que :
∀ A,B ∈ Mn (C), ||AB||  ||A|| ||B||.
Soit A ∈ Mn (C). On note ρ(A) = Max |λ|, appelé rayon spectral de A.
λ∈SpC (A)
Démontrer : ρ(A)  ||A||.

11.28 Valeurs propres d’une matrice stochastique


Soit A = (ai j )i j ∈ Mn (R) telle que :
  n
∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ai j ∈ [0 ; 1] et ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, ai j = 1 .
j=1

a) Montrer que 1 est valeur propre de A.


b) Établir : ∀ λ ∈ SpC (A), ∃ i ∈ {1,. . . ,n}, |λ − aii |  1 − aii ,
n
et conclure : SpC (A) ⊂ B (aii , 1 − aii ).
i=1

11.29 Éléments propres d’un endomorphisme d’un espace de polynômes


On note f : R[X] −→ R[X], P −→ (X3 + X)P − (3X2 − 1)P .
a) Vérifier que f est un endomorphisme de R[X].
b) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de f.

11.30 Spectre d’un endomorphisme d’un espace de fonctions


On note E le R-ev des applications f : [0 ; +∞[−→ R continues et de limite nulle en +∞, et T
l’endomorphisme de E qui, à f ∈ E, associe l’application
T ( f ) : [0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x + 1) . Déterminer le spectre de T.

11.31 Polynôme caractéristiqued’une matrice par blocs


In In
Soient A ∈ Mn (K ), M = ∈ M2n (K ).
A A
Exprimer le polynôme caractéristique de M en fonction de celui de A.

434
Énoncés des exercices

11.32 Exemple de résolution d’équation matricielle



−1 0
On note A = ∈ M2 (R).
10 4
Résoudre l’équation M 3 − 2M = A , d’inconnue M ∈ M2 (R).

11.33 Exemple de résolution d’équation matricielle


 
1 2 −2
On note A =  2 1 2  ∈ M3 (R).
−2 2 1
a) Montrer que A est diagonalisable et diagonaliser A.
b) Résoudre l’équation (1) M 2 = A, d’inconnue M ∈ M3 (R).

11.34 Exemple d’étude de diagonalisabilité


On note An = (ai j )i j ∈ Mn (R) la matrice définie par :
 
ai j = 1 si i = 1 ou j = n , ai j = 0 sinon.

La matrice An est-elle diagonalisable ?

11.35 Exemple de recherche d’anticommutant


 2
Soit A ∈ Mn (K ) diagonalisable telle que : ∀ (λ,µ) ∈ SpC (A) , λ + µ =
/ 0.
Montrer, pour toute M ∈ Mn (C) : AM + M A = 0 ⇐⇒ M = 0.

11.36 Étude de matrices vérifiant une équation


Soient k ∈ N∗ , A ∈ Mn (K ) tels que : Ak+1 = Ak .
a) Montrer : ∀ q ∈ N, Ak+q = Ak . b) Établir que Ak est diagonalisable.
c) Démontrer que, pour tout p ∈ {1,. . . ,k − 1}, Ak − A p est nilpotente.

11.37 Matrices symétriques complexes non diagonalisables


a) Déterminer l’ensemble des matrices symétriques complexes d’ordre 2 non diagonalisables.
b) En déduire que, pour tout n ∈ N − {0,1}, il existe une matrice symétrique complexe d’ordre n
non diagonalisable.

11.38 Matrices de permutation circulaire, déterminant circulaire


 
0 1 0 ... ... 0
 .. . . .. .. .
. . . . (0) .. 

.. 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

 .. .. .. 
. . . 0 .
a) Soient n ∈ N − {0,1}, Jn =  .. ..
 ∈ Mn (C).

. (0) . 1 0 
 
 .. 
0 . 1
1 0 ... ... 0 0
Déterminer les valeurs propres de Jn et montrer que Jn est diagonalisable.
b) En déduire, pour n ∈ N − {0,1} et a0 ,. . . ,an−1 ∈ C, le déterminant circulant
 
 a0 a1 . . . an−1 
 
 an−1 a0 . . . an−2 

Dn =  . .. ..  .
 .. . . 

 a a2 ... a0 
1

435
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

11.39 Diagonalisabilité à partir d’une hypothèse sur des images


Soient E un K-ev de dimension finie, a,b ∈ K tels que a = / b, e = Id E , f ∈ L(E) tel que :
Im ( f − ae) ∩ Im ( f − be) = {0}. Montrer que f est diagonalisable.

11.40 Étude de diagonalisabilité pour un endomorphisme sur un espace de matrices carrées


Soient A,B,C ∈ Mn (K ) telles que : B 2 = B, C 2 = C, B AC = 0, C B = 0, tr (A) =
/ 0.
On note f : Mn (K ) −→ Mn (K ), M −→ tr (M)A + tr (A)B MC .
a) Vérifier que f est un endomorphisme de Mn (K ).
b) Démontrer que f est diagonalisable.

11.41 Involutions qui anticommutent, en dimension 4


Soient A,B ∈ M4 (C) telles que : A2 = B 2 = I4 et AB + B A = 0 .
a) En calculant tr (B AB) de deux façons, montrer : tr (A) = tr (B) = 0 .
b) Montrer que A et B sont diagonalisables, et déterminer les valeurs propres de A et B, ainsi que
leurs ordres de multiplicité.
c) On note C = i AB.

1) Vérifier : C 2 = I4 , AC + C A = 0, BC + C B = 0.
2) En déduire les valeurs propres de i AB et tr (AB) .

11.42 Spectres disjoints


Soient A,B ∈ Mn (C). Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
(1) SpC (A) ∩ SpC (B) = ∅ (ii) χ A (B) ∈ GLn (C).

11.43 Exemple de propriété des solutions d’une équation matricielle


Soit A ∈ Mn (R) telle que A3 − 3A − 4 In = 0. Démontrer : det (A) > 0.

11.44 Exemple de propriété des solutions d’une équation matricielle


Soit A ∈ Mn (R) telle que : A3 − 4A2 + 6A = 0 . Montrer : n  tr (e A )  1,2 n.

11.45 Polynôme minimal imposé


Existe-t-il A ∈ M7 (R) dont le polynôme minimal soit P = X4 + X3 + 2X2 + X + 1 ?

11.46 Exemples de détermination du polynôme minimal d’un endomorphisme


Soient n ∈ N∗ , a ∈ R. On note E = Rn−1 [X].
a) On note D : E −→ E, P −→ P . Déterminer π D.
b) On note T : E −→ E, P −→ P(X + a). Déterminer πT .

11.47 Polynômes caractéristiques de A et de P(A)


Soient A ∈ Mn (K ), P ∈ K [X]. On suppose que le polynôme caractéristique de A est scindé, et
n
on note χ A = (−1)n (X − λk ).
k=1

n
 
Montrer : χ P( A) = (−1)n X − P(λk ) , et donc, χ P(A) est scindé.
k=1

436
Énoncés des exercices

11.48 Lien entre f nilpotent et Sp (f ) = {0}


Soient E un K-ev de dimension finie  1, f ∈ L(E).
a) Montrer que, si f est nilpotent, alors Sp( f ) = {0}.
b) On suppose ici K = C. Montrer que, si Sp( f ) = {0}, alors f est nilpotent.

11.49 Étude d’une équation matricielle


Soient A ∈ Mn (R), p,q ∈ N∗ . On suppose : A p (A − In )q = 0 et tr (A) = 0. Montrer : A p = 0.

11.50 Étude d’une équation matricielle


Trouver toutes les matrices A ∈ Mn (R) telles que : A5 = A2 et tr (A) = n.

11.51 Une équation matricielle qui n’a pas de solution


 
0 1 0
Montrer que l’équation X =  0 0
2
1  , d’inconnue X ∈ M3 (C), n’a pas de solution.
0 0 0
(On pourra utiliser l’exercice 11.23.)

11.52 Exemple d’équation matricielle


 
1 0 0
On note A =  1 1 0  ∈ M3 (R). Résoudre l’équation X 2 = A , d’inconnue X ∈ M3 (R).
1 0 4

11.53 Exemple d’équation matricielle


 
1 0 −2
On note A =  2 −1 −2  ∈ M3 (R), et P = X5 + X + 1 ∈ R[X].
0 0 3
Résoudre l’équation P(M) = A, d’inconnue M ∈ M3 (R).

11.54 Exemple d’équation matricielle faisant intervenir la comatrice


Soient n ∈ N tel que n  3, A ∈ Mn (C)telle que t com (A) = In − A. La matrice A est-elle dia-
gonalisable ?

11.55 Polynômes caractéristiques de AB et de BA


Soient A,B ∈ Mn (K ). Montrer : χ AB = χ B A.

11.56 Étude de det (AA + In )


Soit A ∈ Mn (C).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

a) Établir : χ A A ∈ R[X]. (On pourra utiliser l’exercice 11.55.)


b) En déduire : det (A A + In ) ∈ R.

11.57 Exemple de calcul de polynôme caractéristique et d’étude de diagonalisabilité


Soient n ∈ N − {0,1}, An = (ai j )i j ∈ Mn (R) définie par :

ai j = 1 si i  j ou (i = 1 et j = n), ai j = 0 sinon .
a) Calculer le polynôme caractéristique χ An de An .
b) Démontrer que, dans ]1 ; +∞[, An admet une valeur propre et une seule.

À cet effet, on pourra considérer ϕ : [1 ; +∞[−→ R, λ −→ (λ − 1)n λ−n+2 − 1.

437
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

11.58 Polynôme caractéristique d’une matrice-compagnon


 
a1 1 0 ... ... 0
 .. .. .. 
 a2 0 . . (0) .
 
 .. .. .. .. .. .. 
 . . . . . .
Soient a1 ,. . . ,an ∈ C, A = 
 .. .. .. ..
 ∈ Mn (C).

 . . . . 0
 
 .. .. .. 
 . . (0) . 1
an 0 ... ... ... 0
a) Former χ A.

b) On suppose ici : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ak ∈ ]0 ; +∞[.


Démontrer que, dans ]0 ; +∞[, A admet une valeur propre unique.

11.59 Exemple de calcul de polynôme caractéristique et d’étude de spectre


1 0 ... 0 z
1 .. ..
 . . (0) 0 
. .. .. .. 
On note, pour (n,z) ∈ (N − {0,1}) × C : A(n,z) = 
 .. . . 
.  ∈ Mn (C).
 .. 
1 (1) . 0
1 1 ... 1 1
a) Calculer le polynôme caractéristique χn de A(n,z).
    
b) Montrer : SpC A(n,z) ⊂ B 0, Max (2, 1 + |z| 2 2 −1 .
n

11.60 Étude de diagonalisabilité pour une matrice par blocs



1 4
a) On note M = ∈ M2 (R). Montrer que M est diagonalisable et diagonaliser M.
1 1
 
A 4A 3A 0
b) Soient A ∈ Mn (R), B = ,C = .
A A 0 −A
1) Montrer que B est semblable à C.
2) Établir que B est diagonalisable si et seulement si A est diagonalisable.

11.61 Décomposition d’un endomorphisme diagonalisable


en combinaison linéaire de projecteurs
Soient E un K-ev de dimension finie, e = Id E , f ∈ L(E) diagonalisable. On note, pour tout

λ ∈ Sp ( f ), E λ = SEP ( f,λ) , et pλ le projecteur sur E λ parallèlement à Eµ .
µ∈Sp ( f )−{λ}

a) Montrer : ∀ A ∈ K [X], A(λ) pλ = A( f ). En particulier : λ pλ = f.


λ∈Sp ( f ) λ∈Sp ( f )

b) Établir : ∀ λ ∈ Sp ( f ), ∃ L ∈ K [X], pλ = L( f ) .

11.62 Minoration de la dimension du commutant d’une matrice carrée


On note Tn,s (C) le C-ev des matrices triangulaires supérieures de Mn (C), et Tn,s (C) le sev de
Tn,s (C) formé des matrices de Tn,s (C) à termes diagonaux tous nuls. On note, pour A ∈ Mn (C) :
 
f A : Mn (C) −→ Mn (C), M −→ AM − M A et C(A) = M ∈ Mn (C) ; f A (M) = 0 .

438
Énoncés des exercices

 
a) Vérifier, pour toute A ∈ Mn (C), f A ∈ L Mn (C) , et, pour toute A ∈ Tn,s (C),
 
f A Tn,s (C) ⊂ Tn,s (C).
 
b) En déduire : ∀ A ∈ Mn (C), dim C(A)  n.

11.63 Étude de diagonalisabilité


Soient n ∈ N − {0,1}, A ∈ Mn (C) telle que : rg (A) = 2, tr (A) = 0, An =
/ 0 . Montrer que
A est diagonalisable dans Mn (C).

11.64 Liens entre les diagonalisabilités de A et de A2 , pour A inversible


Soit A ∈ GLn (C) . Montrer que A est diagonalisable si et seulement si A2 est diagonalisable.

11.65 Étude de diagonalisabilité pour une matrice par blocs



0 B
Soient A,B ∈ GLn (C), M = . Démontrer que M est diagonalisable si et seulement si
A 0
AB est diagonalisable. (On pourra utiliser l’exercice 11.64.)

11.66 Étude de diagonalisabilité pour une matrice par blocs



A B
Soient p,q ∈ N∗ , A ∈ GL p (K ), B ∈ M p,q (K ), M = ∈ M p+q (K ).
0 0

A 0
a) Montrer que M est semblable à .
0 0
b) En déduire que M est diagonalisable si et seulement si A est diagonalisable.

11.67 Endomorphismes tels que f ◦ g − g ◦ f = e


 2
Soient E un K -ev distinct de {0}, e = Id E, ( f,g) ∈ L(E) tel que : f ◦ g − g ◦ f = e.

a) Montrer : ∀ n ∈ N∗ , f ◦ g n − g n ◦ f = ng n−1 .
b) En déduire : ∀ P ∈ K[X], f ◦ P(g) − P(g) ◦ f = P (g).
c) Démontrer que f et g n’admettent pas de polynôme minimal et que E n’est pas de dimension
finie.

11.68 Détermination des polynômes P tels que P(A) soit nilpotente


Soit A ∈ Mn (C). On note {λ1 ,. . . ,λ p } = SpC (A) , où p ∈ N∗ et λ1 ,. . . ,λ p sont deux à deux dis-
tincts. Déterminer l’ensemble des polynômes P ∈ C[X] tels que P(A)soit nilpotente.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

11.69 Liens entre les qualités de f − λ e et de P(f ) − P(λ) e


Soient E un C-ev, e = Id E , f ∈ L(E), P ∈ C[X].
a) Soit λ ∈ C. Montrer que, si f − λ e n’est pas injective (resp. n’est pas surjective), alors
P( f ) − P(λ)e n’est pas injective (resp. n’est pas surjective).
b) On suppose ici deg (P)  1. Soit µ ∈ C. Montrer que, si P( f ) − µe n’est pas injective (resp.
n’est pas surjective), alors il existe λ ∈ C tel que µ = P(λ) et que f − λ e ne soit pas injective
(resp. ne soit pas surjective).

11.70 Exemple de déterminant d’une somme de matrices


Soient A ∈ GLn (C), N ∈ Mn (C) nilpotente, telles que AN = N A. Montrer :
det (A + N ) = det (A) .
439
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

11.71 Égalité des polynômes caractéristiques de eAB et eBA


Soient A,B ∈ Mn (C). Montrer : χe AB = χe B A . On pourra utiliser l’exercice 11.55.

11.72 Commutant et bicommutant d’une matrice diagonalisable


Soit A ∈ Mn (K ) diagonalisable. On note λk (1  k  p) les valeurs propres de A,
ωk (1  k  p) l’ordre de multiplicité de λk, D = diag (λk Iωk ),, P ∈ GLn (K ) telle que
1k  p
A = P D P −1. On note C(A) le commutant de A dans Mn (K ) :
 
C(A) = X ∈ Mn (K ) ; AX = X A ,

et C (A) le commutant de C(A) dans Mn (K ) :


 
C (A) = B ∈ Mn (K ) ; ∀ X ∈ C(A), X B = B X .
 
a) Déterminer C(A) et préciser dim C(A) .
 
b) Déterminer C (A) et préciser dim C (A) .

11.73 Diagonalisation simultanée


Soient E un K-ev de dimension finie n  1, Iun ensemble non vide, ( f i )i∈I une famille d’endo-
morphismes diagonalisables de E, commutant deux à deux, c’est-à-dire tels que :

∀ (i, j) ∈ I 2 , f i ◦ f j = f j ◦ f i .

Démontrer qu’il existe une base de E dans laquelle tous les f i sont diagonalisables (on pourra faire
une récurrence forte sur n).

11.74 Conséquence d’une diagonalisation simultanée


Soient E un K-ev de dimension finie, M l’ensemble des f ∈ L(E) tels qu’il existe k ∈ N∗ (dépen-
dant de f) tel que f k soit diagonalisable. Démontrer que, pour tout ( f,g) ∈ M 2 tel que
f ◦ g = g ◦ f, on a : f ◦ g ∈ M. (On pourra utiliser l’exercice 11.73.)

11.75 CNS pour que χf soit irréductible


Soient E un K-ev de dimension finie  1, f ∈ L(E). Montrer que χ f est irréductible dans K [X]
si et seulement si les seuls sev de E stables par f sont {0} et E.

11.76 Étude de matrices proportionnelles semblables


a) Soit A ∈ Mn (C). Montrer que, si A et 2A sont semblables, alors A est nilpotente. (On pourra
utiliser l’exercice 11.48.)
b) Donner un exemple de C-ev (non de dimension finie) et de f ∈ L(E) tels que : f n’est pas nil-
potent et il existe g ∈ GL(E) tel que 2 f = g ◦ f ◦ g −1.

11.77 Réunion compacte de spectres


Soient E une partie compacte de Mn (C), S = SpC (A). Démontrer que S est une partie com-
A∈E
pacte de C.

440
Du mal à démarrer ?

Du mal à démarrer ?

11.1 Revenir à la définition d’un vecteur propre. 11.10 Former le polynôme caractéristique de M(a) et déterminer
dim SEP (A,−2).
11.2 1re méthode : Utilisation de la définition :
11.11 Former le polynôme caractéristique de M . Discuter selon le
Revenir à la définition d’une vecteur propre, en traduisant que
signe de ab − ac + bc.
les familles (AU,U ) et (AV,V ) sont liées.
11.12 Les valeurs propres sont évidentes. Déterminer les dimen-
2e méthode : Utilisation d’une matrice de passage :
sions des SEP associés à 0,1.
En notant P = ( U V ), traduire que P −1 A P est diagonale.
11.13 1re méthode : Réduction :}
11.3 Revenir à la définition. Dans cet exercice, les matrices A et
Diagonaliser A, A = P D P −1 , et chercher X sous la forme
B semblent peu différentes par leurs écritures, mais A ne sera
X = P ∆ P −1 , ∆ diagonale.
pas diagonalisable et B sera diagonalisable.
2e méthode : Utilisation d’une particularité de A :
11.4 a) Immédiat.
En notant I = I3 et U la matrice dont chaque terme est égal
b) Calculer f (X j ) pour tout j ∈ {0,. . . ,n}.
à 1, chercher X sous la forme X = (a − b)I + bU .
c) Remarquer que A est triangulaire supérieure, à termes diago-
11.14 Diagonaliser A, en déduire An, puis lim An .
naux tous = 0 sauf le premier. n∞

11.15 a) Méthode du cours.


11.5 1re méthode : Étude matricielle :
b) Utiliser la diagonalisation obtenue en a) et faire apparaître
Former la matrice de f dans la base canonique de M2 (R).
des DSE(0) de fonctions usuelles.
2e méthode : Utilisation d’un polynôme annulateur :
11.16 a) Montrer que B est libre, par exemple en utilisant des
Remarquer que f 2 est l’identité. DL 3 (0).

11.6 a) 1) Immédiat. b) Calculer D f i pour 1  i  n.


 
1 0 0 1
2) • On obtient : Ker ( f ) = (X + 1)X(X − 1)R[X]. c) 1) En notant I = ,J = , remarquer
0 1 1 0

• Montrer : Im ( f ) = R2 [X]. J I
A= ,
0 J
b) • 0 est vp de f et SEP ( f,0) est déjà obtenu.
2) Calculer A − 2A2 + I4 .
4
 
• Montrer que, si (λ,P) ∈ R∗ × R(X] − {0} vérifie f (P) = λP,
d) D’après c), X4 − 2X2 + 1 est annulateur de f.
alors P ∈ R2 [X] .
11.17 Utiliser la notion de polynôme annulateur.
11.7 a) • Vérifier : T ∈ L(E) .
11.18 Utiliser la notion de polynôme annulateur. Étudier les varia-
• Pour montrer que T est surjectif, utiliser le théorème de Cauchy
tions de ce polynôme.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

et Lipschitz sur les ED linéaires du premier ordre.


11.19 Séparer en deux cas selon que 0 est ou n’est pas vp de f.
b) Revenir à la définition et résoudre une EDL1.
11.20 Exprimer t M, puis M = t (t M) , pour obtenir un polynôme
11.8 Remarquer d’abord que An est symétrique réelle.
annulateur de M , de degré 4.
a )• Montrer que 0 est vp et préciser dim SEP (An ,0) .
11.21 Montrer que π A est annulateur de t A, puis utiliser la défini-
• Il manque (au plus) deux valeurs propres λ1 ,λ2 . Utiliser tion de π tA.
A2n , tr (An ), tr (A2n ) .
11.22 Donner des exemples de matrices, dans M2 (C), dans

b) Traduire 2n − 3 ∈ N . M2 (R), dans M3 (C), ayant P pour polynôme minimal.
Raisonner par l’absurde pour le cas de M3 (R).
11.9 Raisonner par l’absurde.

441
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

11.23 Trigonaliser A dans Mn (C) , et étudier la forme des puis- 11.32 1) Commencer par diagonaliser A, A = P D P −1 .
sances successives d’une matrice triangulaire supérieure dont
2) Si M convient, alors M commute avec A, et en déduire la
les termes diagonaux sont tous nuls.
forme de N telle que M = P N P −1 . Résoudre ensuite
11.24 a) Immédiat. N 3 − 2N = D.

b) Raisonner par l’absurde. 11.33 a) Méthode du cours.


c) Noter B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de M3,1 (R), f l’endo- b) Remarquer que, si une matrice M vérifie (1), alors M commu-
morphisme de M3,1 (R) représenté par A dans B , et chercher te avec A. Déterminer la forme des matrices commutant avec D,
une base C = (v1 , v2 , v3 ) de M3,1 (R) telle que f soit représenté matrice diagonale obtenue en a).
dans C par T.
11.34 Écrire la matrice An.
11.25 Utiliser une trigonalisation de A dans Mn (C) .
Raisonner par l’absurde, en remarquant que les valeurs propres
11.26 a) Montrer : Sp ( f ◦ g) − {0} ⊂ Sp (g ◦ f ), en revenant de An sont 0 et 1.
aux définitions.
11.35 Avec les notations usuelles, A = P D P −1 .
b) 1re méthode : Étude des caractères bijectifs :
Pour M ∈ Mn (K ) , noter N = P −1 M P et résoudre
Séparer en cas selon que f ou g est bijectif ou non. D N + N D = 0.

2e méthode : Utilisation des polynômes caractéristiques : 11.36 a) Récurrence sur q.


Utiliser l’exercice 11.55. b) Montrer : (Ak )2 = Ak et utiliser un polynôme annulateur.

c) Envisager, par exemple, E = C ∞ ([0 ; 1],R) et f : u −→ u , c) Calculer (Ak − A p )k en utilisant la formule du binôme de
g : v −→ g(v) , où g(v) est la primitive de g s’annulant en 0. Newton.

11.27 Soient λ ∈ SpC (A), X ∈ SEP (A,λ) − {0} . a b
11.37 a) Noter A = et traduire que A admet une vp
b c
Considérer la matrice M de Mn (C) obtenue en répétant X côte double et que le SEP associé est de dimension 1.
à côte, n fois.
b) Compléter un exemple obtenu en a) par des termes tous nuls.
11.28 a) Calculer AU, où U ∈ Mn,1 (R) est à termes tous égaux
11.38 a) Former le polynôme caractéristique de Jn , par exemple
à 1.
en développant par rapport à la première colonne, puis faire
b) Soient λ ∈ SpC (A), X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que AX = λX. intervenir les racines n-èmes de 1 dans C.
Montrer, en passant aux éléments :
b) Remarquer que la matrice envisagée se décompose linéaire-
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, |λ − aii | |xii |  ai j |x j | , ment sur In , Jn , Jn2 ,. . . ,Jnn−1 .
j=i
et considérer i tel que : |xi | = Max |x j |. 11.39 Montrer : ∀ x ∈ E, ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) = 0,
1 j n
puis utiliser la notion de polynôme annulateur.
11.29 a) Immédiat.
11.40 a) Immédiat.
b) Montrer que, si P est −
→ de f, alors deg (P) = 3, puis noter
vp
P = aX + bX + cX + d, (a,b,c,d) ∈ R4 .
3 2 b) Calculer f 2 (M) pour toute M ∈ Mn (K ), et en déduire un
polynôme annulateur de f.
11.30 1) Soit λ ∈ Sp (T ), f ∈ E − {0} telle que T ( f ) = λ f.
Calculer f (x + n) pour x ∈ [0 ; +∞[ et n ∈ N. 11.41 a) Utiliser la formule :
Déduire : λ ∈ ] − 1 ; 1[. ∀ X,Y ∈ M4 (C), tr (X Y ) = tr (Y X) .

2) Réciproquement, montrer que, pour tout λ ∈ ] − 1 ; 1[, il exis- b) Utiliser la notion de polynôme annulateur et l’ordre (4) des
te f ∈ E − {0} telle que T ( f ) = λ f, en construisant f par inter- matrices envisagées.
valles successifs.
c) 1) Immédiat.
11.31 Former le polynôme caractéristique χ M de M , en mani- 2) Le couple (A,C) vérifie les mêmes hypothèses que le couple
pulant des blocs. On peut commencer par multiplier des
(A,B).
colonnes par 1 − X.

442
Énoncés des exercices

11.42 Utiliser une factorisation de χ A, qui est scindé sur C. 11.57 a) Former le polynôme caractéristique de An, par exemple
en développant par rapport à la première ligne.
11.43 Utiliser la notion de polynôme annulateur et faire interve-
nir une diagonalisation dans Mn (C) . b) Étudier les variations de ϕ.

11.44 Utiliser la notion de polynôme annulateur et faire interve- 11.58 a) Utiliser : L n −→ L n + λL n−1 + · · · + λn−1 L 1 .
nir une diagonalisation dans Mn (C) . (−1)n χ A (λ)
b) Étudier les variations de : ϕ : λ −→ .
λn
11.45 Factoriser P dans R[X] et raisonner par l’absurde. 11.59 a) Former le polynôme caractéristique χn de A(n,z) en
11.46 Dans cet exercice, ne pas confondre le rôle d’un polynôme développant, par exemple, par rapport à la première ligne.
de Rn [X] auquel on applique, par exemple, D ou T, et le rôle  
b) Soit λ ∈ SpC A(n,z) . Supposer |λ|  2, noter, pour la commo-
d’un polynôme annulateur de D ou de T.
dité, µ = |λ − 1| et obtenir une inégalité sur µ, puis sur |λ|.
a) Montrer : D n = 0 et D n−1 = 0.
11.60 a) Immédiat.
b) Montrer : (T − Id E )n = 0 et (T − Id E )n−1 = 0. b) 1) Remarquer que B se déduit de C comme M se déduit de

3 0
11.47 Utiliser une trigonalisation de A dans Mn (K ) . D= , dans a).
0 −1
11.48 a) Supposer f k = 0, k ∈ N∗ . Montrer : 2) Séparer en deux sens.

Sp ( f ) ⊂ {0} et 0 ∈ Sp ( f ) . 11.61 a) Soit x ∈ E.


b) Réciproquement, si K = C et Sp ( f ) = {0} , utiliser une trigo- On a x = pλ (x) , et déduire A( f )(x).
nalisation de f, et étudier la forme des puissances successives λ
d’une matrice triangulaire supérieure dont tous les termes dia- b) Noter Sp ( f ) = {λ1 ,. . . ,λ N } où λ1 ,. . . ,λ N sont deux à deux
gonaux sont nuls. distincts. Utiliser le cours sur l’interpolation polynomiale.

11.49 Utiliser la notion de polynôme annulateur. 11.62 a) La linéarité de f A est immédiate.


Montrer que A − In est inversible. Pour l’inclusion, examiner les termes diagonaux de f A (T ) pour
T ∈ Tn,s (C).
11.50 Utiliser la notion de polynôme annulateur et utiliser une
trigonalisation de A dans Mn (C) . b) Utiliser une trigonalisation de A dans Mn (C) , A = P T P −1 .

11.51 Raisonner par l’absurde et utiliser l’exercice 11.23. 1) Montrer que θ : B −→ P −1 B P est un isomorphisme d’ev de
C(A) sur C(T ).
11.52 Commencer par déterminer les matrices qui commutent
avec A. 2) Appliquer le théorème du rang à :
gT : Tn,s (C) −→ Tn,s (C), U −→ T U − U T .
11.53 1) Diagonaliser A, A = Q D Q −1 .
2) Montrer que, si M convient, alors M commute avec A, d’où la 11.63 Utiliser une trigonalisation de A.
forme de N telle que M = Q N Q −1 . Résoudre des équations du 11.64 1) Un sens est immédiat.
5éme degré dans R.
2) Supposer A2 diagonalisable. Utiliser un polynôme scindé
11.54 Utiliser la formule : det (A) In = At com (A), et la notion
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

simple P annulateur de A2 et montrer que l’on peut supposer


de polynôme annulateur. P(0) = 0. Faire intervenir les deux racines carrées complexes
11.55 Envisager, par exemple, les produits matriciels : d’un complexe non nul.
 
λ In A −In 0 11.65 Calculer M 2 et utiliser l’exercice 11.64.
,
B In B In 
  A 0
λ In A −In A 11.66 Noter N = .
0 0
B In 0 −λ In
a) Chercher une matrice X ∈ M p,q (K ) telle que, en notant
et passer aux déterminants. 
Ip X
P= , on ait : M = P N P −1 , c’est-à-dire M P = P N.
11.56 a) Calculer χ A A (λ), en utilisant l’exercice 11.55. 0 Iq

c) Séparer en deux sens.


b) Envisager λ = −1 .

443
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

11.67 a) Récurrence sur n. Considérer les vp et les SEP de f i0 et appliquer l’hypothèse à la


famille ( f i,k )i∈I , où f i,k est l’endomorphisme induit par f i sur le
b) Décomposer P sur la base canonique et utiliser a).
SEP numéro k de f i0 .
c) Raisonner par l’absurde et utiliser b).
11.74 Soit ( f,g) ∈ M 2 tel que f ◦ g = g ◦ f . Appliquer le résultat
11.68 En notant π A le polynôme minimal de A, montrer que de l’exercice 11.73 à la famille ( f p ,g p ) où p ∈ N∗ est à définir.
P(A) est nilpotente si et seulement si :
11.75 1) Supposer χ f irréductible.
∃ k ∈ N∗ , π A | P k .
Soit F un sev de E, stable par f, tel que F =  {0}. Considérer
Faire intervenir une factorisation de π A dans C[X].
x ∈ F − {0}, puis f (x), f 2 (x),. . . Utiliser le théorème de
11.69 a) 1) Si f − λe n’est pas injectif, revenir à la définition. Bezout.

2) Montrer la non-surjectivité par contraposition. Supposer 2) Réciproquement, supposer que les seuls sev de E stables par
P( f ) − P(λ)e surjectif. Factoriser P(X) − P(λ) par X − λ, et f soient {0} et E. Raisonner par l’absurde, supposer :
déduire que f − λe n’est pas surjectif. χ f = AB, pgcd (A,B) = 1,
n
b) Factoriser : P(X) − µ = α (X − tk ). 1  deg (A)  n − 1, 1  deg (B)  n − 1.
k=1

11.70 Montrer que A−1 N est nilpotente et utiliser une trigonali- Utiliser le théorème de Cayley et Hamilton et le théorème de
sation. décomposition des noyaux.

11.71 Utiliser des trigonalisations de AB et B A et le fait que AB 11.76 a) Supposer A et 2A semblables. Montrer :
et B A ont les mêmes valeurs propres avec les mêmes ordres de ∀ λ ∈ SpC (A), ∀ k ∈ N, 2k λ ∈ SpC (A)
multiplicité, cf. exercice 11.67. et déduire : ∀ λ ∈ SpC (A), λ = 0.
11.72 Noter A = P D P −1 , D = diag (λ1 Iω1 ,. . . ,λ p Iω p ) .
Utiliser l’exercice 11.48.
a) Pour X ∈ Mn (K ) , noter M = P −1 X P et résoudre b) Considérer, par exemple, E = CZ et :
D M = M D en utilisant des blocs. f : (xn )n −→ (2n u n )n , g : (u n )n −→ (u n+1 )n .
2) Pour B ∈ Mn (K ), noter Z = P −1 B P et résoudre M Z = Z M 11.77 Munir Mn,1 (C) d’une norme ||.|| et Mn (C) de la norme
en utilisant des blocs. subordonnée ||.|| associée.

11.73 Récurrence forte sur n. 1) Montrer que S est bornée, en utilisant E bornée.

Pour le passage de n à n + 1 , séparer en deux cas : 2) Montrer que S est fermée, à l’aide de la caractérisation
séquentielle des fermés, et en utilisant des vecteurs propres de
le cas où toutes les f i sont des homothéties, immédiat norme 1.
le cas où il existe i 0 ∈ I tel que f i0 ne soit pas une homothétie. Conclure.

444
Corrigés des exercices

11.1 Pour (x,y) ∈ R2 , notons V pour vecteurs propres si et seulement si P −1 A P est dia-
    gonale. On calcule le produit P −1 A P et on obtient :
x 1 1 1

A = 1 y 1, U = 2. 4+a−b 2+a−b
P −1 A P = .
1 1 0 3 −6 − a + 2b −3 − a + 2b
On, a, puisque U =
/ 0: On a : P −1 A P diagonale
U−
→ de A ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, AU = λU
vp 
2−a+b =0 a = 2
x +5 = λ ⇐⇒ ⇐⇒

 −6 − a + 2b = 0 b = 4.
⇐⇒ ∃ λ ∈ R, 2y + 4 = 2λ


3 = 3λ 11.3 • Puisque A (resp. B ) est triangulaire, les valeurs
 
x +5=1 x = −4 propres de A (resp. B) se lisent sur sa diagonale, donc : les va-
⇐⇒ ⇐⇒ leurs propres de A (resp. B) sont 0 (double) et 1 (simple).
2y + 4 = 2 y = −1.  
x
On conclut qu’il y a un couple (x,y) convenant et un seul, • Soit X =  y  ∈ M3,1 (R). On a :
(x,y) = (−4,−1). z
1) ∗ X ∈ SEP (A,0) ⇐⇒ AX = 0
11.2 1re méthode : Utilisation de la définition :  
y+z =0 y=0
Puisque U = / 0 et V = / 0, A admet U et V pour vec- ⇐⇒ ⇐⇒
z=0 z = 0,
teurs propres si et seulement si :
 
AU est colinéaire à U, et AV est colinéaire à V. 1
   donc SEP (A,0) = Vect  0  , dim SEP (A,0) = 1
1 a 2 2+a
On a : AU = = , donc : 0
−1 b 1 −2 + b
∗ X ∈ SEP (A,1) ⇐⇒ AX = X
AU colinéaire à U
   
 2+a 2  y+z =x x = 2y
⇐⇒  = 0 ⇐⇒ a − 2b + 6 = 0. ⇐⇒ ⇐⇒
−2 + b 1 z=y z = y,
    
1 a 1 1+a 2
Et : AV = = , donc :
−1 b 1 −1 + b donc SEP (A,1) = Vect  1  , dim SEP (A,1) = 1
AV colinéaire à V 1
  2) ∗ X ∈ SEP (B,0) ⇐⇒ B X = 0 ⇐⇒ y + z = 0,
 1+a 1 
⇐⇒  = 0 ⇐⇒ a − b + 2 = 0.    
−1 + b 1  1 0
 a = 2 donc SEP (B,0) = Vect  0  ,  1  ,
a − 2b + 6 = 0
Enfin : ⇐⇒ 0 −1
a−b+2=0 b = 4. dim SEP (B,0) = 2
On conclut qu’il y a un couple (a,b) convenant et un seul, y = x
(a,b) = (2,4). ∗ X ∈ SEP(B,1) ⇐⇒ B X = X ⇐⇒
z = 0,
2e méthode : Utilisation d’une matrice de passage :  
 1
Notons P = ( U V ) =
2 1
. Il est clair que P est in- donc SEP (B,1) = Vect  1  , dim SEP (B,1) = 1.
1 1 0

1 −1
versible et P −1 = . La matrice A admet U et Remarque : Il en résulte que A n’est pas diagonalisable dans
−1 2
M3 (R) , et que B est diagonalisable dans M3 (R) .

445
11.4 a) • On a, pour tout α ∈ R et tous P,Q ∈ R(X] : donc : Im ( f ) ⊂ X Rn−1 [X].
D’autre part :
f (αP + Q)
  dim Im ( f ) = rg ( f ) = n = dim (X Rn−1 [X]) .
= X (αP + Q)(X) − (αP + Q)(X − 1)
  On conclut : Im ( f ) = X Rn−1 [X] = Vect (X,. . . ,Xn ).
= X αP(X) + Q(X) − αP(X − 1) − Q(X − 1)
• Spectre :
   
= αX P(X) − P(X − 1) + X Q(X) − Q(X − 1) Puisque A est triangulaire supérieure, les valeurs propres de f
se lisent sur la diagonale de A, donc :
= α f (P) + f (Q),
Sp( f ) = {0,1,. . . ,n} .
donc f est linéaire.
• Soit P ∈ E = Rn [X].
On a alors : P(X) − P(X − 1) ∈ Rn−1 [X] , car les termes de 11.5 D’abord, il est clair que f est un endomorphisme
degré n se simplifient, puis : de E .
  1re méthode : Étude matricielle
f (P) = X P(X) − P(X − 1) ∈ Rn [X] = E .
Formons la matrice M de f dans la base canonique
On conclut que f est un endomorphisme de E . B = (E11 , E12 , E21 , E22 ) de M2 (R) .
b) On a, pour tout j ∈ {0,. . . ,n} : On a : f (E11 ) = E22 , f (E12 ) = −E12 ,
  f (E21 ) = −E21 , f (E22 ) = E11 ,
f (X j ) = X X j − (X − 1) j
 
 j   0 0 0 1
= X Xj −
j
(−1) j−i i 0 −1 0 0 
X d’où : M =
0
.
i=0
i 0 −1 0 
 j−1  j−1  1 0 0 0
j j
=X − (−1) j−i Xi = (−1) j−i−1 Xi+1
i=0
i i=0
i On calcule le polynôme caractéristique de M , par exemple en
j  développant par rapport à la première colonne :
j
= (−1) j−k Xk .  
k =i +1 k−1  −λ 0 0 1 
k=1  
 0 −1 − λ 0 0 
χ M (λ) = 
D’où la matrice A de f dans la base canonique de E :
 0 0 −1 − λ 0 
   1 0 0 −λ 
0
 1 ∗     
   −1 − λ 0 0   0 0 1 
 ..  
 .  = −λ  0 −1 − λ 0  −  −1 − λ 0 0 
A= ,  0  

 j 
 0 −λ 0 −1 − λ 0 
 . 
 (0) ..  = (−λ)2 (−1 − λ)2 − (−1 − λ)2
n
= (1 + λ)2 (λ2 − 1) = (λ − 1)(λ + 1)3 .
où le terme situé à la k-ème ligne et à la j-ème colonne est égal
 On déduit que les valeurs propres de M sont :
j
à (−1) j−k , pour (k, j) ∈ {0,. . . ,n}2 . −1 (triple) et 1 (simple).
k−1
 
c) • Noyau : x1
 x2 
Puisque A est triangulaire, que le premier terme diagonal est On a, pour toute X =  
 x3  ∈ M4,1 (R) :
nul et que les autres termes diagonaux sont tous non nuls,
Ker ( f ) est de dimension 1, de base (1) . x4
• Rang : • M X = −X ⇐⇒ x4 = −x1 , donc :
     
D’après le théorème du rang : 1 0 0
 0   1   0 
rg ( f ) = dim (E) − dim Ker ( f ) = (n + 1) − 1 = n . SEP (M,−1) = Vect       
 0  ,  0  ,  1  ,
• Image : −1 0 0
Par définition def, on a :   
1 0 0 1 0 0
  SEP ( f,−1) = Vect , ,
∀ P ∈ E, f (P) = X P(X) − P(X − 1) ∈ X Rn−1 [X] , 0 −1 0 0 1 0

446
  
• M X = X ⇐⇒ x1 = x4 , x2 = 0, x3 = 0 donc  P(−1) + P(0) + P(1) = 0


  ⇐⇒ −P(−1) + P(1) = 0
1 
 

0
SEP (M,1) = Vect   , SEP ( f,1) = Vect 1 0
. P(0) = 0
0 0 1 
 P(−1) = 0
1 

2e méthode : Utilisation d’un polynôme annulateur ⇐⇒ P(0) = 0 ⇐⇒ (X + 1)X(X − 1) | P.


 
a b P(1) = 0
On remarque que, pour toute A = :
c d
On conclut : Ker ( f ) = (X + 1)X(X − 1)R[X].
 
d −b a b • ∗ D’après la définition de f, il est clair que :
f (A) = f
2
= = A,
−c a c d
∀ P ∈ R[X], f (P) ∈ R2 [X] ,
donc : f 2 = IdM2 (R) . donc : Im ( f ) ⊂ R2 [X].
Remarque : f est une symétrie.   

 f X(X − 1) = 2X(X − 1)
  
Ainsi, le polynôme X2 − 1 est annulateur de A.
∗ On a : f (X + 1)(X − 1) = −(X + 1)(X − 1)


Il en résulte : Sp ( f ) ⊂ {−1,1}.   
 f (X + 1)X = 2(X + 1)X,
a b
On a, pour toute A = : donc les trois polynômes
c d
• f (A) = −A ⇐⇒ d = −a, donc A = X(X − 1), B = (X + 1)(X − 1), C = (X + 1)X
   sont dans Im ( f ).
1 0 0 1 0 0
SEP ( f,−1) = Vect , ,
0 −1 0 0 1 0 De plus,
  −A + C = 2X, A + C = 2X2 , 2B − A − C = −2 ,
• f (A) = A ⇐⇒ d = a, b = 0, c = 0 , donc :
 donc 1,X,X2 se décomposent sur A,B,C.
1 0
SEP ( f,1) = Vect . Ainsi :
0 1
R2 [X] = Vect (1,X,X2 ) ⊂ Vect (A,B,C) = Im ( f ) .

11.6 On conclut : Im ( f ) = R2 [X].


a) 1) On a, pour tout α ∈ R et tous P,Q ∈ R[X] :
b) • On a étudié plus haut Ker ( f ).
f (αP + Q)
Il en résulte que 0 est valeur propre de f et que :
= X(X − 1)(αP + Q)(−1) + (X + 1)(X − 1)(αP + Q)(0)
SEP ( f,0) = Ker ( f ) = (X + 1)X(X − 1)R[X] .
+ (X + 1)X(αP + Q)(1)
 • Si (λ,P) ∈ R∗ × R(X] − {0} est tel que f (P) = λP, alors :
= α X(X − 1)P(−1) + (X + 1)(X − 1)P(0) 
1 1
  P = f (P) = f P ∈ Im ( f ) ⊂ R2 [X].
= +(X + 1)XP(1) + X(X − 1)Q(−1) λ λ
 Le sev R2 [X] est stable par f , car Im ( f ) ⊂ R2 [X] .
+(X + 1)(X − 1)Q(0) + (X + 1)XQ(1)
Considérons l’endomorphisme g de R2 [X] induit par f sur
= α f (P) + f (Q), R2 [X]. La matrice de g dans la base (A,B,C) de R2 [X] (dé-
 
2 0 0
donc f est linéaire. finie plus haut) est :  0 −1 0  .
0 0 2
2) • On a, pour tout P ∈ R[X] :
Il en résulte que les valeurs propres de g sont 2 et −1, et que :
P ∈ Ker ( f ) ⇐⇒ f (P) = 0
SEP (g,2) = Vect (A,C), SEP (g,−1) = Vect (B) .
⇐⇒ X(X − 1)P(−1) + (X + 1)(X − 1)P(0)
On conclut :
+ (X + 1)XP(1) = 0 Sp ( f ) = {−1, 0, 2}
   
⇐⇒ P(−1) + P(0) + P(1) X2 SEP ( f,−1) = Vect (X + 1)(X − 1)
 
  SEP ( f,0) = Vect (X + 1)X(X − 1)
+ − P(−1) + P(1) X − P(0) = 0  
SEP ( f,2) = Vect (X + 1)X, (X − 1)X = Vect (X,X2 ) .
447
11.7 a) • Il est clair que, pour toute f ∈ E , l’application ∗ Puisque χ An est scindé sur R :
T ( f ) : x −→ f (x) − x f (x) est définie sur R et que tr (A) = λ1 + λ2 + (n − 2) · 0 ,
T ( f ) ∈ E.
et d’autre part : tr (A) = 2, donc : λ1 + λ2 = 2 .
On a, pour tout α ∈ R et toutes f,g ∈ E :
∗ Calculons A2n . On obtient :
∀ x ∈ R, T (α f + g)(x)  
n 2 ... 2 n
= (α f + g) (x) − x(α f + g)(x) 2 2 ... 2 2 
. . .. .. 
 
= α f (x) + g (x) − αx f (x) − xg(x) A2n =  .. .. (2) . . ,
 
    2 2 ... 2 2 
= α f (x) − x f (x) + g (x) − xg(x)
n 2 ... 2 n
= αT ( f )(x) + T (g)(x)
d’où : tr (A2n ) = 2n + (n − 2)2 = 4n − 4.
 
= αT ( f ) + T (g) (x), Et, d’autre part : tr (A2n ) = λ21 + λ22 + (n − 2) 02 ,
donc : T (α f + g) = αT ( f ) + T (g), d’où : λ21 + λ22 = 4n − 4. On déduit :
ce qui montre que T est linéaire. 4 = (λ1 + λ2 )2 = λ21 + λ22 + 2λ1 λ2 = (4n − 4) + 2λ1 λ2 ,
On conclut : T est un endomorphisme du R-ev E .
d’où : λ1 λ2 = 4 − 2n.
• Soit g ∈ E. D’après le théorème de Cauchy et Lipschitz li- 
λ1 + λ2 = 2
néaire, il existe f : R −→ R , dérivable sur R, telle que : Ainsi : donc λ1 et λ2 sont les solutions
∀ x ∈ R, f (x) − x f (x) = g(x). λ1 λ2 = 4 − 2n,
De plus, à l’aide d’une récurrence immédiate, f est de classe de l’équation t 2 − 2t + (4 − 2n) = 0, d’inconnue t ∈ R.
C ∞, donc : f ∈ E . Le discriminant de cette équation du second degré est
∆ = 4 − 4(4 − 2n) = 8n − 12 > 0 , d’où, à l’ordre près :
√ √
Ainsi : ∀ g ∈ E, ∃ f ∈ E, T ( f ) = g, λ1 = 1 − 2n − 3, λ2 = 1 + 2n − 3.
donc T est surjective. Ainsi, les valeurs propres de An sont :
b) Soit (λ, f ) ∈ R × (E − {0}) . On a : 0 (dordre n − 2) ,
√ √
T( f ) = λ f 1 − 2n − 3 (dordre 1), 1 + 2n − 3 (dordre 1) .

⇐⇒ ∀ x ∈ R, f (x) − x f (x) = λ f (x) b) On a :


 √
1− 2n − 3 ∈ Z
⇐⇒ ∀ x ∈ R, f (x) − (x + λ) f (x) = 0 SpR (An ) ⊂ Z ⇐⇒ √
1 + 2n − 3 ∈ Z
x2 +λx √ √
⇐⇒ ∃ C ∈ R, ∀ x ∈ R, f (x) = C e 2 . ⇐⇒ 2n − 3 ∈ Z ⇐⇒ ∃ k ∈ N, 2n − 3 = k
On conclut : ⇐⇒ ∃ k ∈ N, 2n − 3 = k 2 (1).
Sp (T ) = R
Si n convient, nécessairement k est impair. Donc :
∀ λ ∈ R, SEP (T,λ) = Vect ( f λ ), (1) ⇐⇒ ∃ t ∈ N, 2n − 3 = (2t + 1)2
x2 +λx
où f λ : R −→ R, x −→ e 2 . ⇐⇒ ∃ t ∈ N, n = 2(t 2 + t + 1).
Puisque, de plus, n  3 , on conclut :
11.8 On peut d’abord remarquer que An est symétrique réelle, SpR (An ) ⊂ Z ⇐⇒ ∃ t ∈ N∗ , n = 2(t 2 + t + 1) .
donc diagonalisable dans Mn (R). En particulier, le polynôme
Les premières valeurs de n sont : 6, 14, 26 . . .
caractéristique de An est scindé sur R.
a) • On a : rg (An ) = 2, donc, d’après le théorème du rang :
dim Ker (An ) = n − rg (A) = n − 2  1. 11.9 Puisque Ei j est triangulaire, ses valeurs propres se li-
Ceci montre que 0 est valeur propre de An et que : sent sur sa diagonale, donc Sp K (Ei j ) = {0}. Si Ei j était diago-
dim SEP (An ,0) = n − 2 . nalisable, alors il existerait P ∈ GLn (K ) telle que
Ei j = P0P −1 = 0 , contradiction.
• Il nous manque donc (au plus) deux valeurs propres, notées
λ1 , λ2 . On conclut que Ei j n’est pas diagonalisable.

448
11.10 Formons le polynôme caractéristique de M(a) : comme χ M n’est pas scindé sur R, M n’est pas diagonali-
χ M(a) (λ) sable dans M3 (R) .
  3e cas : ab − ac + bc = 0 :
3 − a − λ −5 + a a 
 Alors, χ M (λ) = −λ3 , donc M n’a comme valeur propre (réelle
=  −a a−2−λ a 

 5 −5 −2 − λ 
ou complexe) que 0.
  Si (a,b,c) = (0,0,0), alors M = 0, donc M est diagonalisable
3 − λ −3 + λ 0  dans M3 (R) et dans M3 (C) .

=  −a a−2−λ a 
L1 − L 1 − L 2  5
−→
−5 −2 − λ 
Supposons (a,b,c) = / (0,0,0) . Si M était diagonalisable dans
M3 (R) ou M3 (C) , M serait semblable à 0, donc M = 0,
 
3 − λ 0 0  contradiction. Ceci montre que M n’est pas diagonalisable

=  −a −2 − λ a  dans M3 (R) ni dans M3 (C) .
C2 − C2 + C1  5
−→
0 −2 − λ  En conclusion :
  • M est diagonalisable dans M3 (R) si et seulement si :
 −2 − λ a 
= (3 − λ) 
0 −2 − λ  ab − ac + bc > 0 ou (a,b,c) = (0,0,0)
• M est diagonalisable dans M3 (C) si et seulement si :
= (3 − λ)(−2 − λ)2 = −(λ + 2)2 (λ − 3).
ab − ac + bc =
/ 0 ou (a,b,c) = (0,0,0) .
Ainsi, les valeurs propres de M(a) sont :
−2 (double) et 3 (simple). 11.12 Puisque A est triangulaire, les valeurs propres de A
Déterminons la dimension de SEP (A,−2) . se lisent sur sa diagonale : 0 (double), 1 (double).
   
x x
On a, pour tout X =  y  ∈ M3,1 (R) : y
On a, pour tout X =  
 z  ∈ M4,1 (R) :
z
 t
 (5 − a)x + (−5 + a)y + az = 0

 
 ay + bz + ct = 0
AX = −2X ⇐⇒ −ax + ay + az = 0 
  ay = 0
 
 

  dz + et = 0 
5x − 5y = 0 AX = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ z = 0
 
x = y   


 z+ ft = 0 
⇐⇒ si a =
/ 0 ou x = y si a = 0 . 
 t = 0.
z=0 t =0
 1 si a = / 0 Il en résulte : dim SEP (A,0) = 2 ⇐⇒ a = 0.
Il en résulte : dim SEP (A,−2) = 
 ay + bz + ct = x
2 si a = 0. 

On conclut que M(a) est diagonalisable si et seulement si : De même : AX = X ⇐⇒ dz + et = y .


a = 0. 
ft = 0
Il en résulte : dim SEP (A,1) = 2 ⇐⇒ f = 0.
11.11 Formons le polynôme caractéristique de M, par exemple
en développant par la règle de Sarrus : On conclut que A est diagonalisable si et seulement si :
  a = 0 et f = 0.
 −λ a c 

χ M (λ) =  b −λ c 
 b −a −λ  11.13 1re méthode : Réduction :
   
= −λ3 + bcλ − acλ + abλ = −λ λ2 − (ab − ac + bc) . 0 1 1
La matrice A =  1 0 1  est symétrique réelle, donc dia-
1er cas : ab − ac + bc > 0 : 1 1 0
Alors, M admet trois valeurs propres réelles deux à deux dis- gonalisable dans M3 (R) .
tinctes, donc M est diagonalisable dans M3 (R) , donc M est
Un calcul élémentaire fournit A = P D P −1 , où :
diagonalisable dans M3 (C) .    
1 1 1 2 0 0
2e cas : ab − ac + bc < 0 :
P =  1 −1 0  , D =  0 −1 0  ,
Alors, M admet trois valeurs propres complexes deux à deux
1 0 −1 0 0 −1
distinctes, donc M est diagonalisable dans M3 (C) , mais,
449
   
1 1 1 1 1 1
1 1
P −1 = 1 −2 1 . P −1 = 1 j j2  .
3 3
1 1 −2 1 j2 j
√   √ 
2 0 0 i 3
Comme   < 1, on a :
En notant ∆ =  0 i 0  et X = P∆P −1 , on a alors : 3 
0 0 i  
1  √0  0
i 3 n
X 2 = (P∆P −1 )2 = P∆2 P −1 = P D P −1 = A. D = 0
n 0 
3
 i √3 n
Ainsi, X convient. On calcule X par produit de trois ma- 0 0 − 3
 
trices et on obtient : 1 0 0
√ √ √  −−−→ ∆ =  0 0 0,
√ 2 + 2i √ 2 − i √2 − i
n∞
1 0 0 0
X =  √2 − i √2 + 2i √2−i
.
3
2−i 2−i 2 + 2i d’où, par continuité des opérations dans M3 (C) et en effectuant
le produit de trois matrices :
2e méthode : Utilisation d’une particularité de A :  
1 1 1
1
Vu la forme de la matrice A, on conjecture qu’il existe
  An = P D n P −1 −−−→ P∆P −1 =  1 1 1  .
a b b n∞ 3
1 1 1
X =  b a b  convenant, où (a,b) ∈ C2 .
b b a
  11.15 a) Un calcul élémentaire fournit :
1 1 1
En notant I = I3 et U =  1 1 1  , on a : χ A (λ) = −(λ − 4)2 (λ − 6) ,
1 1 1
donc les valeurs propres de A sont :
 2
X 2 = A ⇐⇒ (a − b)I + bU ) = −I + U 4 (double), 6 (simple).
Par un calcul élémentaire, on obtient :
⇐⇒ (a − b)2 I + 2b(a − b)U + b2 
U 2 = −I + U    
 1 0
= 3U SEP (A,4) = Vect  0  ,  1  ,
   1 0
⇐⇒ (a − b)2 + 1)I + 2b(a − b) + 3b2 − 1 U = 0  
 1
(a − b)2 + 1 = 0 SEP (A,6) = Vect  1  ,
⇐ −1
2ab + b2 − 1 = 0
  donc A est diagonalisable.
a−b =i a =b+i
⇐ ⇐⇒ Ainsi : A = P D P −1 , où :
2ab + b2 − 1 = 0 2b(b + i) + b2 − 1 = 0    
 1 0 1 4 0 0

 
 2 + 2i P = 0 1 1 , D = 0 4 0,

a =
a =b+i 3 1 0 −1 0 0 6
⇐⇒ ⇐ √ 

 
3b + 2i b − 1 = 0
b = 2 − i
2
 1 0 1
1
3 −1
P = −1 2 1 .
2
et on retrouve la même solution X que dans la première mé- 1 0 −1
thode.
b) La série proposée est absolument convergente dans M3 (R) ,
Remarque : On a déterminé une matrice X convenant, mais donc convergente, et :
il se peut, a priori, qu’il y en ait d’autres. es. +∞ +∞
1 1
A2 p = (P D P −1 )2 p
(2 p)! (2 p)!
11.14 On forme le polynôme caractéristique de A, on cal-
p=0 p=0
 
 +∞ ch 4 0 0
cule les valeurs propres de A (dans C) et les SEP de A, et, 1
=P D 2 p P −1 = P  0 ch 4 0  P −1
après quelques calculs élémentaires, on obtient A = P D P −1 , p=0
(2 p)!
0 0 ch 6
où :  
    ch 4 + ch 6 0 ch 4 − ch 6
1 1 1 1 0 0 1

= −ch 4 + ch 6 2 ch 4 ch 4 − ch 6  .
P =  1 j2 j  , D =  0 i 3 3 0 ,
√ 2
ch 4 − ch 6 0 ch 4 + ch 6
1 j j 2
0 0 − i 33
450
11.16 4 2) On a alors :
a) Soit (α1 ,α2 ,α3 ,α4 ) ∈ R4 tel que : αi f i = 0.   
I 4J I 2J I 0
i=1 A4 − 2A2 + I4 = −2 + =0 ,
On a : 0 I 0 I 0 I

∀ x ∈ R, α1 ch x + α2 sh x + α3 x ch x + α4 x sh x = 0 . donc : D 4 − 2D 2 + Id E = 0,
En prenant le DL 3 (0), on a : c’est-à-dire : ∀ f ∈ E, f (4) − 2 f + f = 0.
  
x2 x3 x2
α1 1 + + α2 x + + α3 x 1 + + α4 x 2 d) • D’après c), le polynôme P = X4 − 2X2 + 1 est annula-
2 6 2
teur de D. Comme P = (X2 − 1)2 = (X + 1)2 (X − 1)2 , il en
+ o (x 3 ) = 0, résulte, d’après le cours :
x−→0

c’est-à-dire : Sp (D) ⊂ {−1,1} .


  
α1 x1
α1 + (α2 + α3 )x + + α4 x 2  x2 
2
 Soit X =  
 x3  ∈ M4,1 (R). On a :
α2 α3 3
+ + x + o(x 3 ) = 0 . x4
6 2 
 x1 + x2 = 0
Par unicité du DL 3 (0) de la fonction nulle, on a alors : 

α1 α2 α3 ∗ AX = −X ⇐⇒ x3 = 0
α1 = 0, α2 + α3 = 0, + α4 = 0, + = 0, 

4 6 2 
x4 = 0,
d’où : α1 = 0, α4 = 0, α2 = 0, α3 = 0.  
1
 −1 
Ceci montre que B = ( f 1 , f 2 , f 3 , f 4 ) est libre, donc B est donc −1 ∈ SpR (A) et SEP (A,−1) = Vect  
 0 
une base de E = Vect (B), et : dim (E) = 4.
0
b) • On a, pour tout x ∈ R :
 x2 = x1
D f 1 (x) = sh x = f 2 (x), 

D f 2 (x) = ch x = f 1 (x) , ∗ AX = X ⇐⇒ x3 = 0


D f 3 (x) = ch x + x sh x = f 1 (x) + f 4 (x) , x4 = 0,
 
D f 4 (x) = sh x + x ch x = f 2 (x) + f 3 (x) . 1
1
Comme D est linéaire, il en résulte : donc 1 ∈ SpR (A) et SEP (A,1) = Vect 
0.

∀ f ∈ E, D f ∈ E . 0
On conclut que D est un endomorphisme du R-ev E . On conclut :
• On a : Sp (D) = {−1,1},
D f1 = f2 , D f2 = f1 , D f3 = f1 + f4 , D f4 = f2 + f3 , SEP (D,−1) = Vect ( f 1 − f 2 ),
donc la matrice de D dans B est : SEP (D,1) = Vect ( f 1 + f 2 ).
  • Puisque la somme des dimensions des SEP de E est 2 =
/ 4,
0 1 1 0
1 0 0 1 on conclut que D n’est pas diagonalisable.
A= 0 0 0 1.

0 0 1 0
  11.17 1) Soit A convenant.
1 0 0 1
c) 1) En notant I = , et J = , Le polynôme P = X3 + 2X − 3 annule A,
0 1 1 0
 et P = (X − 1) (X2 + X + 3) , donc : SpR (A) ⊂ {1}.
on a A =
J I
, d’où, par produit par blocs :   
0 J ∆<0
   2 
J I J I J 2J I 2J Comme A est supposée diagonalisable dans Mn (R), il existe
A2 = = = ,
0 J 0 J 0 J2 0 I alors P ∈ GLn (R) telle que A = PIn ,P −1 , d’où A = In .
  
I 2J I 2J I 4J 2) Réciproquement, il est clair que In convient.
A4 = (A2 )2 = = .
0 I 0 I 0 I Finalement, il y a une matrice et une seule convenant : A = In .

451
11.18 Ainsi, P est scindé simple et annulateur de M , donc, d’après
Le polynôme P = 2X3 + 3X2 − 6X − 1 est annula-
le cours, M est diagonalisable.
teur de A.
Étudions les variations de P.
On a : P  = 6X2 + 6X − 6 = 6(X2 + X − 1), 11.21 • On a : π A (A) = 0, donc, en transposant :
√ √  
−1 − 5 −1 + 5 π A ( t A) = t π A (A) = 0 ,
qui s’annule en x1 = et x2 = .
2 2
ce qui montre que π A est annulateur de t A.
D’où le tableau des variations de P :
Par définition de πt A , il en résulte : πt A | π A .
x α x1 β x2 γ +∞ • En appliquant le résultat précédent à t A à la place de A, on
+ 0 0 + obtient : π A | πt A .
P'(x)
+∞
• Comme π A et π t A sont des polynômes unitaires, on conclut :
>0
P(x) 0 0
π t A = πA .
<0 0

De plus : x1 < −1 < 0 < x2 11.22 1) Dans M2 (C) , P = X2 + 1 est le polynôme mini-
et : P(−1) = 6 > 0, P(0) = −1 < 0 . i 0
mal, par exemple, de A = .
Il en résulte, par le théorème des valeurs intermédiaires (P est 0 −i
continu sur l’intervalle R) et la stricte monotonie par intervalles, 2) Dans M2 (R) , P = X2 + 1 est le polynôme minimal, par
que P admet, dans R, exactement trois zéros α,β,γ, deux à  
0 −1
deux distincts. exemple, de A = .
1 0
Ainsi, P est scindé simple dans R[X] et annulateur de A, donc,
3) Dans M3 (C) , P = X2 + 1 est le polynôme minimal, par
d’après le cours, A est diagonalisable dans Mn (R).
exemple, de A = diag (i, i, −i) .
4) Étude dans M3 (R) :
11.19 1) Si 0 est valeur propre de f, alors −1, 0, 1 sont va- Supposons qu’il existe A ∈ M3 (R) telle que π A = P.
leurs propres de f et dim (E) = 3, donc (condition suffisante
Comme π A = P = X2 + 1 = (X + i)(X − i) est annulateur
du cours), f est diagonalisable.
de A et scindé simple dans M3 (C) , A est diagonalisable dans
2) Supposons que 0 ne soit pas valeur propre de f. Alors, f est M3 (C) et SpC (A) ⊂ {−i, i}. Mais, comme A est réelle, les
inversible. Comme f 2 ◦ ( f 2 − e) = f 4 − f 2 = 0 , on déduit ordres de multiplicité de −i et i dans le polynôme caractéris-
f 2 − e = 0. Ainsi, le polynôme X2 − 1 est annulateur de f. tique χ A sont égaux. En notant p l’ordre de multiplicité de i (ou
Comme X2 − 1 = (X − 1)(X + 1) , ce polynôme est scindé de −i) dans χ A, on a donc 2 p = 3 (ordre de A), contradiction.
simple et annulateur de f, donc, d’après le cours, f est dia-
On conclut qu’il n’existe pas A ∈ M3 (R) telle que π A = P.
gonalisable.
On conclut que f est diagonalisable.
11.23 Puisque A ∈ Mn (C), A est trigonalisable dans Mn (C).
Il existe P ∈ GLn (C), T ∈ Tn,s (C) telles que : A = P T P −1 .
11.20 On a : t
M = 2 In − M 2 ,
Comme A est nilpotente, il existe k ∈ N∗ tel que Ak = 0. Ainsi,
d’où :
le polynôme Xk est annulateur de A. Il en résulte que le spectre
M = t (2 In − M 2 ) = 2 In − ( t M)2 de A est inclus dans {0} , donc les termes diagonaux de T sont
= 2 In − (2 In − M 2 )2 = −M 4 + 4M 2 − 2 In , tous nuls :
 0 ∗
M 4 − 4M 2 + M + 2 In = 0. . ..
et donc : T = .
Ceci montre que le polynôme P = X4 − 4X2 + X + 2 est an- (0) 0
nulateur de P.
On voit alors que, dans le calcul des puissances successives
De plus : de T, la diagonale de 0 se décale vers le haut :
P = (X − 1)(X3 + X2 − 3X − 2) 0 0 ∗
= (X − 1)(X + 2)(X2 − X − 1) .
 .. . . . . . . 
 √  √   
T2 =  .  ,. . . ,
1− 5 1+ 5  .. (0) . . . 0 
= (X − 1)(X + 2) X − X− .
2 2
0 ... ... 0
452
0 0 ... 0 ∗ Puisque A représente f dans B et que T représente f dans C ,
 ... ..
.
..
. (0) 0 A est semblable à T.
 
. .. .. .. 
T n−1 =
 .. . .  n
.  , T = 0.
. ..  11.25 Puisque A ∈ Mn (C), la matrice carrée A est trigo-
 .. (0) . 0
nalisable dans Mn (C). Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que
0 ... ... 0 0  
λ1 ∗
d’où : An = (P T P −1 )n = P T n P −1 = 0.  .. 
A = P T P −1 , où : T =  .  ∈ Tn,s (C).
(0) λn
11.24 a) Formons le polynôme caractéristique : On a alors : exp (A) = exp (P T P −1 ) = P exp (T )P −1 ,
 
 3  1 − 2λ 1 −1  d’où :
1   λ1 
χ A (λ) = 1 −1 − 2λ 1  e ∗ 
2       .. 
2 0 −2λ  det exp (A) = det exp (T ) =  . 

   (0) eλn 
 1 − 2λ 1 0 
1 
= 1 −1 − 2λ −2λ  = eλ1 · · · eλn = eλ1 +···+λn = etr (T ) = etr (A) .
C3 − C3 + C2 8  2
−→
0 −2λ 
 
 1 − 2λ 0 
1 
1
11.26 a) • Soit λ ∈ Sp ( f ◦ g) − {0}.
= −1 −1 − 2λ 0 
L 2 − L 2 − L 3 8  2
−→
0 −2λ 
On a donc λ = / 0 et il existe x ∈ E − {0} tel que
f ◦ g(x) = λx . D’où :
     
 1 − 2λ 
1
= (2λ) 
1  = − λ (4λ2 ) = −λ3 . (g ◦ f ) g(x) = g ( f ◦ g)(x) = g(λx) = λg(x) .
8 −1 −1 − 2λ  4
 
Si g(x) = 0 , alors λx = f g(x) = 0, contradiction, car
b) D’après a) : SpR (A) = {0}. Si A était diagonalisable,
λ=/ 0 et x = / 0.
A serait semblable à la matrice nulle, donc A = 0 , exclu.
On conclut : A n’est pas diagonalisable. On a donc g(x) =
/ 0 , et il s’ensuit : λ ∈ Sp (g ◦ f ).
c) Notons B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de M3,1 (R) et Ainsi : Sp ( f ◦ g) − {0} ⊂ Sp (g ◦ f ) .
f l’endomorphisme de M3,1 (R) représenté par A dans B . • On déduit : Sp ( f ◦ g) ∪ {0} ⊂ Sp (g ◦ f ) ∪ {0}.
On cherche une base C = (v1 ,v2 ,v3 ) de M3,1 (R) telle que f • Par rôles symétriques de f et g, on conclut :
soit représenté par T dans C . On a :
Sp ( f ◦ g) ∪ {0} = Sp (g ◦ f ) ∪ {0} .
 
MatC ( f ) = T⇐⇒ f (v1 ) = 0, f (v2 ) = v1 , f (v3 ) = v2 , b) On suppose ici que E est de dimension finie.
donc, si C convient, alors f 2 (v3 ) = f (v2 ) = v1 =
/ 0. 1re méthode : Étude de caractères bijectifs :
 
1
0 0 0 • Si f et g sont bijectifs, alors f ◦ g et g ◦ f sont bijec-
On calcule A2 et on obtient : A =  2 2 −2  .
2
tifs, donc 0 ∈
/ Sp ( f ◦ g) et 0 ∈
/ Sp (g ◦ f ), et on déduit de a) :
4
2 2 −2 Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ).
 
1
• Si f ou g n’est pas bijectif, alors f ◦ g et g ◦ f ne sont
Par exemple, v3 =  0  vérifie f 2 (v3 ) = / 0.
pas bijectifs, donc ne sont pas injectifs, (car E est de dimen-
0 sion finie), donc 0 ∈ Sp ( f ◦ g) et 0 ∈ Sp (g ◦ f ), et on déduit
   
1
1
1 de a) : Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ).
Notons donc v2 = f (v3 ) = A  0  =  1  , 2e méthode : Utilisation des polynômes caractéristiques :
2
0 2
D’après l’exercice 11.55, χ f ◦g = χg◦ f , donc
     
1
1   1  1 
0 0 Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ) , puisque le spectre est l’ensemble
v1 = f (v2 ) = A 1 = 2 = 1 . des zéros du polynôme caractéristique.
2 4 2
2 2 1 c) Prenons E = C ∞ ([0 ; 1],R), f : E −→ E , g : E −→ E ,
u −→u v −→g(v)
La famille C = (v1 ,v2 ,v3 ) est libre, car : où g(v) est la primitive de v s’annulant en 0.
 
0 1 1   Alors, g ◦ f (1) = 0, donc 0 ∈ Sp (g ◦ f ), mais f ◦ g = Id E ,
1   1 1 1 1
detB (C ) =  1 1 0  =  = =
/ 0. donc 0 ∈/ Sp ( f ◦ g).
4 4 1 2 4
1 2 0 Dans cet exemple : Sp ( f ◦ g) =
/ Sp (g ◦ f ).
453
11.27 Soit λ ∈ SpC (A). y
Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que : AX = λX .
Considérons la matrice carrée M de Mn (C) obtenue en ré-
pétant X côte à côte, n fois, c’est-à-dire que les colonnes de
M sont toutes égales à X.
On a alors M =
/ 0 et AM = λM, d’où :
|λ| ||M|| = ||λM|| = ||AM||  ||A|| ||M|| .
Comme M =
/ 0 , on a ||M|| > 0, d’où finalement : a11 a22 a33
O 1 x
|λ|  ||A|| .

1
.
11.28 a) En notant U =  ..  ∈ Mn,1 (R), on a :
1
 n 
a1 j Exemple : n = 3 , 0 < a11 < a22 <33 < 1
 j=1   
  1
 
 .   .. 
AU =  .  = . = U .
 .  11.29 a) • Il est clair que f va de R[X] dans R[X].
 n  1
  • La linéarité de f est immédiate, résultant de la linéarité de
an j
la dérivation.
j=1
 
b) Soit (λ,P) ∈ R × R[X] − {0} tel que f (P) = λP.
Ceci montre que 1 est valeur propre de A. De plus, U est un n
vecteur propres pour A, associé à la valeur propre 1. Il existe n ∈ N, (a0 ,. . . ,an ) ∈ Rn+1 tel que P = ak Xk ,
b) Soit λ ∈ SpC (A) . Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que k=0
  et an =
/ 0.
x1
 ..  Alors, f (P) est de degré  n + 2, et le terme de degré n + 2
AX = λX . Notons X =  .  . On a donc :
de f (P) est (n − 3)an Xn+2 , d’où nécessairement n = 3.
xn
n En notant P = aX3 + bX2 + cX + d, (a,b,c,d) ∈ R4 , on ob-
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, ai j x j = λxi , tient :
j=1
f (P) = λP
d’où : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, (λ − aii )xi = ai j x j ,
/ i
j=
⇐⇒ (X3 + X)(3aX2 + 2bX + c)
puis, en passant aux modules : −(3X2 − 1)(aX3 + bX2 + cX + d)
 
 
|λ − aii | |xi | = |(λ − aii )xi | =  ai j x j  = λ(aX3 + bX2 + cX + d)
/ i
j=
⇐⇒ −bX4 + (4a − 2c)X3 + (3b − 3d)X2 + 2cX + d
 |ai j | |x j | = ai j |x j |.
/ i
j= / i
j= = λ(aX3 + bX2 + cX + d)

Il existe i ∈ {1,. . . ,n}) tel que : |xi | = Max |x j |, ⇐⇒ b = 0, λa = 4a − 2c, λb = 3b − 3d,
1 j n 
et on a alors : λc = 2c, λd = d
  
⇐⇒ b = 0, d = 0, λa = 4a − 2c, λc = 2c
|λ − aii | |xi |  ai j |xi | = (1 − aii )|xi | .

/ i
j=  λ = 2, a = c, b = 0, d = 0

/ 0, on a |xi | > 0, et on déduit :
Comme X = ⇐⇒  ou
 c = 0, λ = 4, b = 0, d = 0.
|λ − aii |  1 − aii .
n Finalement : Sp ( f ) = {2, 4},
On conclut : SpC (A) ⊂ B (aii , 1 − aii ).
i=1 SEP ( f,2) = Vect (X3 + X), SEP ( f,4) = Vect (X3 ) .
454
   
11.30 Il est immédiat que E est bien un R-ev et que T est = det (1 − X)In det − XA − X(1 − X)In
bien un endomorphisme de E .  
= (1 − X)n (−X)n det A − (X − 1)In
1) Soit λ ∈ Sp (T ) .
Il existe f ∈ E − {0} telle que : T ( f ) = λ f. = (1 − X)n (−X)n χ A (X − 1).
On a donc : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x + 1) = λ f (x).  
Ainsi : (1 − X)n χ M (X) − (−X)n χ A (X − 1) = 0.
Par une récurrence immédiate, il en résulte :
Comme l’anneau K [X] est intègre et que (1 − X)n =
/ 0, on peut
∀ x ∈ [0 ; +∞[, ∀ n ∈ N, f (x + n) = λn f (x) . simplifier et on conclut :
Puisque f =/ 0, il existe x0 ∈ [0 ; +∞[ tel que f (x0 ) =/ 0,
χ M (X) = (−X)n χ A (X − 1) .
f (x 0 + n)
d’où : λn = −−−→ 0, et donc : λ ∈ ] − 1 ; 1[ .
f (x0 ) n∞

2) Réciproquement, soit λ ∈ ] − 1 ; 1[ . 11.32 1) Réduction de A :


Il est clair qu’il existe f 0 : [0 ; 1] −→ R, continue, telle que : Un calcul élémentaire montre que A est diagonalisable et que
f 0 (1) = λ f 0 (0) et f 0 =
/ 0. Il suffit, par exemple, de prendre A = P D P −1 , où :
pour f 0 l’application, affine sur [0 ; 1] , qui envoie 0 en 1 et en-
  
voie 1 en λ. 1 0 −1 0 1 0
P= , D= , P −1 = .
Considérons l’application f : [0 ; +∞[−→ R définie, pour tout −2 1 0 4 2 1
x ∈ [0 ; +∞[, par : f (x) = λn f 0 (x + n), où n désigne la par-
tie entière de x. 2) Résolution de l’équation M 3 − M = A :
Si M convient, alors M commute avec A, puisque M com-
y
mute avec tout polynôme en M .
Notons N = P −1 M P .
1 Puisque AM = M A, on déduit D N = N D .

a b
y = f(x) En notant D = , on a :
c d
DN = N D
   
−1 0 a b a b −1 0
⇐⇒ =
0 4 c d c d 0 4
 
−a −b −a 4b
⇐⇒ =
O 4c 4d −c 4d
1 2 3 x
 b = 0
Il est clair que : f ∈ E et T ( f ) = λ f, donc λ est valeur propre −b = 4b
de T. ⇐⇒ ⇐⇒
4c = −c c = 0.
On conclut : Sp ( f ) = ] − 1 ; 1[. 
a 0
Il en résulte N = , (a,d) ∈ R2 .
0 d
11.31 Formons le polynôme caractéristique χ M de M :
 On a alors :
In − XIn In
χ M (X) = det . M 3 − 2M = A ⇐⇒ N 3 − 2N = D
A A − XIn
 3  3
En multipliant les colonnes numéros n + 1 à 2n par (1 − X), a − 2a = −1 a − 2a + 1 = 0
on obtient : ⇐⇒ ⇐⇒
 d 3 − 2d = 4 d 3 − 2d − 4 = 0
(1 − X)In (1 − X)In 
(1 − X)n χ M (X) = det . (a − 1)(a 2 + a − 1) = 0
A (1 − X)(A − XIn )
⇐⇒
En, faisant C j −→ C j − C j−n pour j = n + 1,. . . 2n , on a : (d − 2)(d 2 + 2d + 2) = 0
(1 − X)n χ M (X)   √ √

 −1 − 5 −1 + 5
 a ∈ 1, ,
(1 − X)In 0 ⇐⇒ 2 2
= det 

A (1 − X)(A − XIn ) − A d = 2.
455
Pour chacune des trois matrices N ainsi obtenues, on calcule 1 ... 1
11.34 .. 
M , par produit de trois matrices, et on conclut que l’ensemble Il s’agit de An =  (0) . ∈ Mn (R).
S des solutions de l’équation proposée est :
1
 −1 − √5   −1 + √5 
 Puisque An est triangulaire, les valeurs propres de An se li-
1 0  0 0
S= , 2 ,  2  . sent sur sa diagonale, donc An admet pour valeurs propres :
2 2 √ √ 0 (d’ordre n − 2) et 1 (d’ordre 2).
5+ 5 2 5− 5 2
Supposons An diagonalisable. Alors, An est semblable à la
matrice diagonale D = diag (1,1,0,. . . ,0) . En particulier,
11.33 a) • Puisque A est symétrique réelle, A est diago-
comme D 2 = D , on a : A2 = A. Mais le (1,n) ème terme de
nalisable dans M3 (R) .
A2 est n, contradiction.
• Un calcul élémentaire fournit une diagonalisation de A,
Ceci montre que A n’est pas diagonalisable.
A = P D P −1 , où :
   
1 0 1 3 0 0
11.35 Puisque A est diagonalisable dans Mn (K ), il existe
P =  1 1 −1  , D =  0 3 0  ,
P ∈ GLn (K ), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (K ) telles que
0 1 1 0 0 −3
A = P D P −1 .
 
2 1 −1 Soit M ∈ Mn (K ) . Notons N = P −1 M P . On a :
1
P −1 =  −1 1 2 .
3
1 −1 1 AM + M A = 0 ⇐⇒ D N + N D = 0 .

b) Remarquons que, si une matrice M vérifie (1), alors M Notons N = (νi j )i j . On a :


commute avec A.
DN + N D = 0
Soit M ∈ M3 (R). Notons X = P −1 M P. On a :
AM = M A ⇐⇒ D X = X D . ⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , λi νi j + νi j λ j = 0

3 I2 0 ⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , (λi + λ j )νi j = 0
Comme D = , décomposons X de même :   
0 −3 =/ 0

Y L
X= . On a :
C z ⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , νi j = 0
DX = X D ⇐⇒ N = 0 ⇐⇒ M = 0.
   
3 I2 0 Y L Y L 3 I2 0 On conclut, avec les hypothèses de l’énoncé :
⇐⇒ =
0 −3 C z C z 0 −3
  AM + M A = 0 ⇐⇒ M = 0 .
3Y 3L 3Y −3L
⇐⇒ =
−3C −3z 3C −3z

11.36 a) Récurrence sur q.
SL = −3L L =0
La propriété est évidente pour q = 0.
⇐⇒ ⇐⇒
−3C = 3C C = 0. Si, pour q ∈ N fixé, Ak+q = Ak , alors :
Ceci montre que, si M est solution de (1), alors, en notant
 Ak+(q+1) = A(k+q)+1 = Ak+q A = Ak A = Ak+1 = Ak .
Y 0
X = P −1 M P , X est de la forme X = , où On conclut, par récurrence sur q :
0 z
Y ∈ M2 (R), z ∈ R. ∀ q ∈ N, Ak+q = Ak .
Avec les notations précédentes :
b) En particulier : Ak+k = Ak , c’est-à-dire (Ak )2 = Ak . Ainsi,
(1) M = A ⇐⇒ X = D
2 2 le polynôme X2 − X = X(X − 1) est scindé simple sur K et
   annulateur de Ak , donc, d’après le cours, Ak est diagonali-
Y 0
2
3 I2 0 Y 2 = 3 I2
⇐⇒ = ⇐⇒ sable.
0 z 0 −3 z 2 = −3. Plus précisément, Ak est une matrice de projecteur.
Comme l’équation z = −3 n’a pas de solution dans R, on
2
c) Soit p ∈ {1,. . . ,k − 1}. Puisque Ak et A p commutent, on
conclut que l’équation proposée n’a pas de solution dans M3 (R). peut appliquer la formule du binôme de Newton :

456
k  En effet, si An était diagonalisable, par endomorphisme in-
k
(Ak − A p )k = (Ak )i (−1)k−i (A p )k−i duit, d’après le cours, A2 serait diagonalisable, contradiction.
i=0
i
k  On conclut que, pour tout n ∈ N − {0,1}, il existe une matrice
k
= (−1)k−i A(k− p)i+ pk . symétrique complexe non diagonalisable.
i=0
i

Comme : ∀ i ∈ {0,. . . ,k}, (k − p)i + pk  pk  k,


11.38 a) • Formons le polynôme caractéristique de Jn , par
on a : ∀ i ∈ {1,. . . ,k}, A(k− p)i+ pk = Ak , exemple en développant par rapport à la première colonne :
d’où :  −λ 1
 (0) 
   .. .. 
k
k  . . 
(Ak − A p )k = (−1)k−i Ak  
i χ Jn (λ) =  . 
 . . 
i=0
 (0) 1 
 k  
= 1 + (−1) Ak = 0k Ak = 0Ak = 0. 1 −λ [n]
 −λ 1 (0) 
On conclut : Ak − A p est nilpotente. 
 . . 
 .. .. 
  
= (−λ)  . 
b a  . . 
11.37 a) Notons A = une matrice symétrique com-  (0) 1 
c b  
−λ [n − 1]
plexe d’ordre 2, quelconque, (a,b,c) ∈ C3 .  1 
 
Comme χ A est scindé sur C, A n’est pas diagonalisable si et  .. 
 . 
seulement si : A admet une valeur propre double et le SEP n+1  −λ (0) 
+ (−1)  .. .. 
associé est de dimension 1.  . . 
 
On calcule le polynôme caractéristique de A :  
(0) −λ 1 [n − 1]
 
a − λ b 
χ A (λ) =  = λ2 − (a + c)λ + (ac − b2 ) . = (−λ)(−λ)n−1 + (−1)n+1 = (−1)n (λn − 1).
b c − λ
Il en résulte que les valeurs propres de Jn sont les
Alors : 
2i pπ
χ A admet une racine double ωk = exp , p ∈ {0,. . . ,n − 1} , toutes simples.
n
⇐⇒ (a + c)2 − 4(ac − b2 ) = 0 • Puisque Jn ∈ Mn (C)) et que Jn admet n valeurs propres deux
à deux distinctes, d’après la condition suffisante du cours,
⇐⇒ (a − c)2 + 4b2 = 0 Jn est diagonalisable.
⇐⇒ c = a + 2εi b, ε = ±1. b) D’après a), en notant D = diag (ω0 ,. . . ,ωn−1 ) , il existe
P ∈ GLn (C) telle que Jn = P D P −1 .
Sachant que A admet une valeur propre double, A n’est pas
diagonalisable si et seulement si A n’est pas une matrice Soit (a0 ,..,an−1 ) ∈ Cn . On remarque que :
d’homothétie, c’est-à-dire si et seulement si on n’a pas b = 0  
a0 a1 . . . an−1
et a = c. Mais, avec c = a + 2εi b, on a : a = c ⇐⇒ b = 0 .
 an−1 a0 . . . an−2 
Finalement, l’ensemble S des matrices symétriques complexes  
 .. .. .. 
d’ordre 2 non diagonalisables est :  . . . 
 a1 a2 ... a0
a b
S= ; (ε, a, b) ∈ {−1,1} × C × C∗ .
b a + 2εi b = a0 In + a1 Jn + a2 Jn2 + · · · + an−1 Jnn−1 .

0 1 d’où :
b) En particulier, d’après a), la matrice A2 = ,
1 2i  
 a0 a1 ... an−1 
obtenue pour ε = 1, a = 0, b = 1 est symétrique complexe  
 an−1 a0 ... an−2 
non diagonalisable. 
Dn =  . .. .. 
 .. . . 
Il est alors clair que, pour tout n ∈ N − {0,1}, la matrice 
  a a2 ... a0 [n]
A2 (0) 1
An = ∈ Mn (C) , obtenue en complétant A2 par
(0) (0)  n−1  n−1
des termes tous nuls, est symétrique complexe et non diago- = det ak J k = det ak P D k P −1
nalisable. k=0 k=0

457
  n−1    n−1  De plus :
= det P ak D k P −1 = det ak D k  
k=0 k=0 tr (B MC) = tr B(MC)
     
n−1
p

n−1 n−1
2i kpπ = tr (MC)B = tr M(
C B ) = 0.
= det diag ak ωk = ak exp .
0 pn−1 k=0 p=0 k=0
n =0
D’où :
Par exemple, pour n = 3, on obtient :  2
  f 2 (M) = tr (M) tr (A)A + tr (A) B MC
 a 0 a1 a2   
 
 a2 a0 a1  = tr (A) tr (M)A + tr (A)B MC = tr (A) f (M).
 
a a a 
1 2 0
Ceci montre : f 2 = tr (A) f.
= (a0 + a1 + a2 )(a0 + a1 j + a2 j )(a0 + a1 j + a2 j) .
2 2
Ainsi, le polynôme P = X2 − tr (A)X est annulateur de f.
 
De plus, P = X X − tr (A) est scindé simple sur K, car
11.39 Soit x ∈ E. En notant y = ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) , tr (A) =
/ 0.
  
y = ( f − ae) ( f − be)(x) ∈ Im ( f − ae) D’après le cours, on conclut que f est diagonalisable.
on a :  
y = ( f − be) ( f − ae)(x) ∈ Im ( f − be),
donc : y = Im ( f − ae) ∩ Im ( f − be) = {0}. 11.41 a) On a :
    
Ceci montre : ∀ x ∈ E, ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) = 0, tr B(AB) = tr (AB)B = tr (AB 2 ) = tr (A)
c’est-à-dire : ( f − ae) ◦ ( f − be) = 0.    
tr (B A)B = tr (−AB)B = −tr (AB 2 ) = −tr (A),
Le polynôme P = (X − ae)(X − be) est donc annulateur
donc : tr (A) = 0.
de f. De plus, comme a =
/ b , P est scindé simple sur K.
Comme A et B ont des rôles symétriques dans les hypo-
D’après le cours, on conclut que f est diagonalisable.
thèses, on a aussi : tr (B) = 0.
b) • Puisque A2 = I4 , le polynôme X2 − 1 est annulateur
11.40 a) Il est clair que f est une application de Mn (K ) dans de A. De plus, X2 − 1 = (X − 1)(X + 1) est scindé simple
Mn (K ). sur C. D’après le cours, on déduit que A est diagonalisable.
De même, B est diagonalisable.
La linéarité de f est immédiate : on a, pour tout α ∈ R et toutes
M,N ∈ Mn (K ) : • Puisque X2 − 1 est annulateur de A, on a : Sp (A) ⊂ {−1,1}.
Notons α (resp. β ) l’ordre de multiplicité de la valeur propre
f (αM + N ) = tr (αM + N )A + tr (A)B(αM + N )C
−1 (resp. 1) de A, avec la convention α = 0 si −1 n’est pas
 
= α tr (M) + tr (N ) A + α tr (A)B MC + tr (A)B N C valeur propre de A, β = 0 si 1 n’est pas valeur propre de A.
    Comme χ A est scindé sur C, on a : α + β = 4.
= α tr (M)A + tr (A)B MC + tr (M)A + tr (A)B N C
D’autre part : 0 = tr (A) = α(−1) + β1.
= α f (M) + f (N ) . On déduit : α = β = 2.
On conclut que f est un endomorphisme de Mn (K ). On conclut que les valeurs propres de A sont :
b) Cherchons un polynôme annulateur de f, scindé simple. −1 (double) et 1 (double).
Commençons par calculer f . 2 De même pour B.
c) 1) On a :
On a, pour toute M ∈ Mn (K ) :
    C 2 = (i AB)2 = −(AB)(AB) = −A(B A)B
f 2 (M) = f f (M) = tr f (M) A + tr (A)B f (M)C
  = A(AB)B = A2 B 2 = I4 I4 = I4 ,
= tr tr (M)A + tr (A)B MC A
 AC + C A = i (A AB + AB A) = i A(AB + B A) = 0 ,
+ tr (A)B tr (M)A + tr (A)B MC)C
BC + C B = i (B AB + AB B) = i (B A + AB)B = 0 .
 
= tr (M)tr (A) + tr (A)tr (B MC) A 2) Le couple (A,C) vérifie les mêmes hypothèses que le
 2 2 couple (A,B), donc, d’après a) et b), les valeurs propres de C
+ tr (A)tr (M) B
AC + tr (A)  C2 .
B M  sont −1 (double) et 1 (double), et on a tr (C) = 0, d’où
=0 =B =C tr (AB) = −i tr (C) = 0 .

458
11.42 Le polynôme χ A est scindé dans C[X] ; il existe D’après le cours, on a alors : e A = Pe D P −1 ,

n
et : e D = diag (1,. . . ,1,eα ,. . . ,eα ,eα ,. . . ,eα ).
donc (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Cn tel que χ A = (λi − X), d'où:
i=1 Il en résulte :

n
χ A (B) = (λi In − B). On a alors : tr (e A ) = tr (e D ) = p1 + q eα + q eα
i=1
√ √ √
χ A (B) ∈ GLn (C) = p + q(e2−i 2
+ e2+i
) = p + 2q e2 cos
2
2.

⇐⇒ (∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi In − B ∈ GLn (C)) Comme (à la calculatrice) : 1  e2 cos 2  1,2
  et que p + 2q = n, on conclut : n  tr (e A )  1,2 n.
⇐⇒ ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi ∈/ SpC (B)

⇐⇒ SpC (A) ∩ SpC (B) = ∅. 11.45 On a :


Remarque : Puisque A et B ont des rôles symétriques dans P = X4 + X3 + 2X2 + X + 1
(i), les conditions (i) ou (ii) sont aussi équivalentes à :
χ B (A) ∈ GLn (C). = (X4 + X3 + X2 ) + (X2 + X + 1)

= (X2 + 1)(X2 + X + 1),


11.43 Par hypothèse, le polynôme P = X3 − 3X − 4 est an-
nulateur de A. qui n’a pas de zéro réel.
On a : P = 3X2 − 3 = 3(X − 1)(X + 1), D’autre part, χ A est de degré 7, impair, et à coefficients réels,
d’où le tableau des variations de P : donc, par le théorème des valeurs intermédiaires, χ A admet
au moins un zéro réel, donc A admet au moins une valeur propre
x −∞ −1 1 +∞ réelle λ1 .
P (x) + 0 − 0 + Si P est le polynôme minimal de A, alors λ1 est zéro de P,
P(x) −∞  2  −6  +∞ contradiction.
On déduit, par le théorème des valeurs intermédiaires et la stricte On conclut qu’il n’existe aucune matrice A ∈ M7 (R) telle que
monotonie par intervalles, que P admet, dans R, un zéro et le polynôme minimal de A soit P.
un seul, noté α. De plus : α > 1.
Il existe donc β ∈ C − R tel que :
11.46 a) Il est clair que D est un endomorphisme de E .
P = (X − α)(X − β)(X − β) . On a : ∀ P ∈ E, D n (P) = P (n) = 0,
Ainsi, P est scindé simple sur C et annulateur de A, donc, donc le polynôme Xn est annulateur de D.
d’après le cours, A est diagonalisable dans Mn (C).
D’autre part : D n−1 (Xn−1 ) = (n − 1)! =
/ 0,
Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que A = P D P −1 , où :
donc Xn−1 n’est pas annulateur de D .
D = diag (α,. . . ,α,β,. . . ,β,β,. . . β) . On conclut : π D = Xn .
        
p fois q fois q fois b) Il est clair que T est un endomorphisme de E .
p q q q On a :
d’où : det (A) = det (D) = α β β = α p |ββ| > 0.
∀ P ∈ E, (T − Id E )(P) = P(X + a) − P(X) ∈ Rn−2 [X] ,
11.44 Par hypothèse, le polynôme P = X − 4X + 6X est
3 2
d’où, en réitérant : ∀ P ∈ E, (T − Id E )n (P) = 0,
annulateur de A. On a :
c’est-à-dire : (T − Id E )n = 0.
P = X(X2 − 4X + 6)
 √  √  Ceci montre que le polynôme (X − 1)n est annulateur de T.
= X( X − (2 − i 2) X − (2 + i 2) ,
D’autre part, puisque a =
/ 0:
donc P est scindé simple sur C.
D’après le cours, il en résulte que A est diagonalisable dans (T − Id E )(Xn−1 ) = (X + a)n−1 − Xn−1
Mn (C). Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que A = P D P −1 , est de degré n − 2, donc, en réitérant, (T − Id E )n−1 (Xn−1 ) est
où : D = diag (0,. . . ,0,α,. . . ,α,α,. . . ,α),
         une constante non nulle, donc (X − 1)n−1 n’est pas annula-
p fois q fois q fois teur de T.

et α = 2 − i 2, p,q ∈ N. On conclut : πT = (X − 1)n .

459
11.47 Puisque χ A est scindé sur K, A est trigonalisable dans 11.49 Par hypothèse, le polynôme P = X p (X − 1)q est
Mn (K ). Il existe donc Q ∈ GLn (K ) annulateur de A. Comme P est scindé sur R, d’après le cours,
  A est trigonalisable dans Mn (R).
λ1 ∗
 ..  D’autre part : SpR (A) ⊂ {λ ∈ R ; P(λ) = 0} = {0,1}.
et T =  .  ∈ Tn,s (K )
(0) λn En notant a (resp. b) l’ordre de multiplicité de 0 (resp. 1)
telles que A = QT Q −1 . dans χ A, on a donc : tr (A) = a0 + b1 = b.
On a alors : P(A) = P(QT Q −1 ) = Q P(T )Q −1 , Comme, par hypothèse, tr (A) = 0, on déduit b = 0 , donc
1 n’est pas valeur propre de A.
donc :  
 P(λ1 ) − X  ∗ Il en résulte que A − In est inversible. En multipliant par l’in-
 
 ..  verse de (A − In )q dans l’égalité d’hypothèse, on conclut :
χ P(A) (X) = χ P(T ) (X) =  . 
  A p = 0.
 (0) P(λn ) − X 

n
  
n
 
= P(λk ) − X = (−1)n X − P(λk ) . 11.50 1) Soit A convenant.
k=1 k=1
Le polynôme P = X5 − X2 est annulateur de A, et :
11.48 a) Supposons f nilpotent. P = X2 (X3 − 1) = X2 (X − 1)(X − j)(X − j2 )

Il existe donc k ∈ N tel que f = 0. k
est scindé sur C, donc, d’après le cours, A est trigonalisable
• Puisque le polynôme Xk est annulateur de f, d’après le cours, dans Mn (C).
on a donc : Sp ( f ) ⊂ {λ ∈ K ; λk = 0} = {0}. Il existe donc P ∈ GLn (C), T ∈ Tn,s (C) telles que
• Montrons que 0 est valeur propre de f. A = P T P −1 .
 k
Puisque f k = 0, on a : det ( f ) = det ( f k ) = 0, De plus, les termes diagonaux de T sont, à l’ordre près :
donc det ( f ) = 0 , f n’est pas injectif, 0 est valeur propre 0 (m fois), 1 (p fois), j (q fois), j2 (q fois), où m, p,q ∈ N
de f. et m + p + 2q = n .
Ainsi : {0} ⊂ Sp ( f ). En effet, comme j ∈ C − R , les ordres de multiplicité de j et
On conclut : Sp ( f ) = {0}. j2 dans le polynôme χ A de R[X] sont égaux.
b) On suppose ici K = C et Sp ( f ) = {0} . Puisque K = C, Alors : tr (A) = tr (T ) = m0 + p1 + qj + qj2 = p − q.
d’après le cours, f est trigonalisable. Il existe donc une base Ainsi : m, p, q ∈ N, m + p + 2q = n, p − q = n,
B de E telle que la matrice T de f dans B soit triangulaire su-
d’où : 0 = (m + p + 2q) − ( p − q) = m + 3q,
périeure.
donc m = 0 et q = 0, puis p = n.
Comme Sp ( f ) = {0} , les éléments diagonaux de T sont tous  1
nuls, donc T est de la forme : ∗
. ..
 0 On a donc : T =  ,
∗
. .. (0) 1
T = .
2
(0) 0 et 0, j,j ne sont pas valeurs propres de A.

On voit alors que les puissances successives de T sont de la Il en résulte que A, A − jIn , A − j2 In sont inversibles.
forme : Comme A2 (A − In )(A − jIn )(A − j2 In ) = 0 ,
0 0 ∗ on déduit A − In = 0, A = In .
 .. .. 
 . .  2) Réciproquement, pour A = In , on a bien A5 = A2 et
T =
2
.. , ...,
 (0) . 0 tr (A) = n.
0 On conclut qu’il y a une matrice et une seule convenant,
0 0 ∗ A = In .
 ..
 . (0) 0
  
T n−1
= ..  , . . . , T n = 0. 0 1 0
 (0) . 
11.51 Notons N =  0 0 1  ∈ M3 (C).
0 0 0 0
Ainsi, f n = 0, donc f est nilpotent. Supposons qu’il existe X ∈ M3 (C) telle que X 2 = N .

460
On a N 3 = 0, donc (X 2 )3 = 0, X 6 = 0. Ainsi, X est nilpo- On conclut que l’ensemble S des solutions de l’équation de
! "
tente. l’énoncé est S = X 1 , X 2 , −X 1 , −X 2 , où :
D’après l’exercice 11.23, puisque X ∈ M3 (C) est nilpotente,    
on a X 3 = 0 . 1 0 0 1 0 0
X 1 =  1/2 1 0, X 2 =  1/2 1 0 .
Alors : N 2 = (X 2 )2 = X 4 = X 3 X = 0.
  1/3 0 2 −1 0 −2
0 0 1
Mais N 2 =  0 0 0  = / 0 , contradiction.
0 0 0 11.53 1) Réduction de A :
On conclut qu’il n’existe pas de matrice X ∈ M3 (C) telle que Un calcul élémentaire montre que A est diagonalisable et
X2 = N. fournit une diagonalisation de A, A = Q D Q −1 , où :
   
0 1 1 −1 0 0
11.52 Remarquons que A est triangulaire (inférieure). Q = 1 1 1 , D =  0 1 0,
Si une matrice X ∈ M3 (R) vérifie X 2 = A , alors X com- 0 0 −1 0 0 3
mute avec A. Déterminons d’abord les matrices qui commu-  
tent avec A. Dans cet exemple, on peut y arriver par un simple −1 1 0
calcul sur les éléments des matrices. Q −1 =  1 0 1  .
  0 0 −1
a b c
Notons X =  x y z  . 2) Soit M ∈ M3 (R).
u v w
Notons N = Q −1 M Q, où Q est définie ci-dessus.
On a, en effectuant le produit matriciel :
  On a donc M = Q N Q −1 , d’où :
a + b + c b 4c
X A = AX ⇐⇒  x + y + z y 4z  P(M) = A ⇐⇒ P(Q N Q −1 ) = Q D Q −1
u+v+w v 4w ⇐⇒ Q P(N )Q −1 = Q D Q −1 ⇐⇒ P(N ) = D.
 
a b c Si P(N ) = D, alors N commute avec D, donc, d’après l’exer-
= a+x b+y c+z  cice 11.72 ou par un calcul élémentaire, on déduit que N est
a + 4u b + 4v c + 4w diagonale.
   
x 0 0
⇐⇒ c = 0, b = 0, z = 0, v = 0, y = a, u + w = a + 4u ,
Notons donc N =  0 y 0  , (x,y,z) ∈ R3 .
  0 0 z
a 0 0
donc, en particulier, X est de la forme X =  x a 0 , 
 P(x) = −1
u 0 w 

On a : P(N ) = D ⇐⇒ P(y) = 1
où (a,x,u,w) ∈ R4 . 


En reportant dans l’équation de l’énoncé : P(z) = 3.
   
a2 0 0 1 0 0 Il nous reste à résoudre trois équations du 5ème degré dans R.
X = A ⇐⇒  2ax
2
a 2
0  = 1 1 0 L’application P : R −→ R, t −→ t 5 + t + 1 est dérivable
au + wu 0 w2 1 0 4 (donc continue) sur R et :

⇐⇒ a 2 = 1, 2ax = 1, au + wu = 1, w2 = 4 ∀ t ∈ R, P(t) = 5t 4 + 1 > 0 ,

 donc P est strictement croissante sur R.


1 1
⇐⇒ a = 1, w = 2, x = , u = D’autre part :
2 3
 P(t) −→ −∞ et P(t) −→ +∞ .
1 t−→−∞ t−→+∞
ou a = 1, w = −2, x = , u = −1
2 D’après le théorème de la bijection monotone, il s’ensuit que,

1 pour tout C ∈ R, l’équation P(t) = C , d’inconnue t ∈ R,
ou a = −1, w = 2, x = − , u = 1
2 admet une solution et une seule.
 De plus, on remarque :
1 1
ou a = −1, w = −2, x = − , u = − .
2 3 P(−1) = −1, P(0) = 1, P(1) = 3 .

461
  x = −1
 P(x) = −1 et donc :

 
  
Il en résulte : P(y) = 1 ⇐⇒ y = 0 (−λ)n det (B A − λIn ) − det (AB − λIn ) = 0 .

 


P(z) = 3. z = 1. Comme K [λ] est un anneau intègre et que le polynôme (−λ)n
On conclut que l’équation proposée admet une solution et une n’est pas le polynôme nul, on peut simplifier par (−λ)n, et on
seule, que l’on calcule enfin par produit de trois matrices : déduit :
    det (B A − λIn ) = det (AB − λIn ) ,
−1 0 0 0 0 −1
M = Q  0 1 0  Q −1 =  1 −1 −1  . c’est-à-dire : χ AB = χ B A .
0 0 3 0 0 1 Voir aussi l’exercice 10.30.

11.54 On a, d’après une formule du cours : 11.56 a) On a, pour tout λ ∈ C :



det (A) In = A t com (A) = A(In − A) = A − A2 , χ A A (λ) = det (A A − λ In ) = det A A − λ In )
d’où : A2 − A + det (A) In = 0. = det (A A − λ In ) = χ A A (λ) = χ A A (λ) .
exercice 11.55
Notons ∆ = 1 − 4 det (A) le discriminant de cette équation
du second degré. D’après le cours sur les polynômes, il en résulte que χ A A est
à coefficients réels, c’est-à-dire, avec l’indéterminée X au lieu
1er cas : ∆ =
/ 0:
de λ : χ A A ∈ R[X].
Le polynôme X2 − X + det (A) est annulateur de A et scindé
b) On a alors : det (A A + In ) = χ A A (−1) ∈ R.
simple sur C, donc, d’après le cours, A est diagonalisable.
2) ∆ = 0 :
 2 11.57 a) Formons le polynôme caractéristique de An , par
1 1
On a alors : 0 = A2 − A + In = A − In , exemple en développant par rapport à la première ligne :
4 2
 
 1 − λ 0 ... 0 1 
1  
SpC (A) ⊂ .  1 1−λ (0) 0 
donc : 
2  . .. .. 
χ An (λ) =  .. . . 
1  .. 
Si A est diagonalisable, alors A est semblable à In, donc  . (1) 1−λ 0 
2 
 n  1 ... ... ... 1 − λ [n]
1 1 1
A = In . Mais alors : det (A) = =
/ ,  
2 2 4 1 − λ (0) 

car n  3 , contradiction.  .. 
= (1 − λ)  . 
 
Il en résulte que A n’est pas diagonalisable.  (1) 1 − λ [n − 1]
On conclut :  
1 1 − λ 0 ... 0 
. .. 
1 . .. ..
A est diagonalisable si et seulement si det (A) =
/ . . . . (0) . 

4 n+1  .. . . . . 
+(−1)  . . . 0 

 .. .. 
. (1) . 1 − λ 
11.55 On a, dans M2n (K ) : 
1 ... ... ... 1 [n − 1]
  
λIn A −In 0 AB − λIn A   
= , noté Dn−1
B In B In 0 In
  
λIn A −In A −λIn 0 = (1 − λ)n + (−1)n+1 Dn−1
= .
B In 0 −λIn −B B A − λIn et :
 
1 1−λ 0 ... 0 
D’où, en passant aux déterminants : . .. 
. .. .. 
 . . . (0) . 
λIn A  
det (AB − λIn ) = (−1)n det . .. .. 
B In
, Dn =  .. . . 0 

  .. .. 
. (1) . 1 − λ 
λIn A 
(−λ)n det (B A − λIn ) = (−1)n (−λ)n det , 1 ... ... ... 1 [n]
B In

462
   
λ 1−λ 0 ... 0   a1 − λ 1 0 ... ... 0
  
 .. ..   .. .. 
0 1 . (0) .   a2 −λ . (0) . 
  
 .. .. .. ..   .. .. .. 
= . . . 0  = λDn−1 .  a3
 .
 0 . . . 
C1 → C1 − C2  . .. ..  = . 
 .. . (1) . 1 − λ   .. . .. . .. . .. 0 
  
 .. ..   . 
0 1 [n]  .. ..
1 . .
 (0) . −λ 1 
 α 0 ... ... 0 0 [n]
De proche en proche :
 1 0 ... ... 0 

Dn = λDn−1 = . . . = λn−2 D2  
   −λ . . . . . . (0) ... 
1  
1 − λ   .. 
= λn−2  = λn−2 λ = λn−1 . = (−1)n+1 α  0 .. .. .. = (−1)n+1 α,
1 1  . . . .
 . . . 
 . .. .. 0 
d’où : χ An (λ) = (1 − λ)n + (−1)n+1 λn−2 .  . (0) 
 
0 . . . 0 −λ 1 [n − 1]
b) Considérons l’application ϕ : [1 ; +∞[−→ R , définie,
pour tout λ ∈ [1 ; +∞[, par : où :
(−1)n χ An (λ) α = an + λan−1 + · · · + λn−2 a2 + λn−1 (a1 − λ)
ϕ(λ) = = (λ − 1)n λ−n+2 − 1 .
λn−2 = an + λan−1 + · · · + a1 λn−1 − λn .
Ainsi, les valeurs propres de An situées dans [1 ; +∞[ sont On conclut :
les zéros de ϕ.  
χ A (λ) = (−1)n λn − (a1 λn−1 + · · · + an ) .
L’application ϕ est dérivable sur [1 ; +∞[ et, pour tout
λ ∈ [1 ; +∞[ : b) On suppose ici : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ak ∈ ]0 ; +∞[.
Notons ϕ : ]0 ; +∞[−→ R,
ϕ (λ) = n(λ − 1)n−1 λ−n+2 + (λ − 1)n (−n + 2)λ−n+1 
  (−1)n χ A (λ) a1 an
= (λ − 1)n−1 λ−n+1 nλ + (−n + 2)(λ − 1) λ −→ ϕ(λ) = =1− + ··· + n .
λn λ λ
 
= (λ − 1)n−1 λ−n+1 2λ + (n − 2) . Il est clair que χ A et ϕ ont, dans ]0 ; +∞[, les mêmes zéros.
  
>0 L’application ϕ est dérivable (donc continue) sur ]0 ; +∞[
On en déduit le tableau de variation de ϕ : a1 nan
et : ∀ λ ∈ ]0 ; +∞[, ϕ (λ) = 2 + . . . + n+1 > 0,
λ λ
λ 1 +∞
donc ϕ est strictement croissante sur ]0 ; +∞[.
ϕ (λ) +
De plus : ϕ(λ) −→ −∞ et ϕ(λ) −→ 1.
ϕ(λ) −1  +∞ λ−→0+ λ−→+∞

Puisque l’application ϕ est strictement croissante et continue λ 0 +∞


sur l’intervalle [1 ; +∞[ et que ϕ(1) = −1 et ϕ (λ) +
ϕ(λ) −→ +∞, d’après le théorème de la bijection mono- ϕ(λ) −∞  1
λ−→+∞
tone, ϕ admet un zéro et un seul dans ]1 ; +∞[. D’après le théorème de la bijection monotone, ϕ admet un zéro
On conclut que An admet, dans ]1 ; +∞[, une valeur propre et et un seul.
une seule. On conclut que, dans ]0 ; +∞[, A admet une valeur propre et
une seule.
11.58 a) Formons le polynôme caractéristique de A :
  11.59 a) Formons le polynôme caractéristique χn de A(n,z) ,
 a1 − λ 1 0 ... ... 0 
 .. 
 .. .. la variable étant notée classiquement λ, en développant, par
 a2 −λ . . (0) . 
 exemple, par rapport à la première ligne :
 .. .. .. ..   
 a3 0 . . . .  1 − λ 0 ... 0 z 

χ A (λ) =  . 
. . .   .. .. 
 .. .. .. .. 0   1 . . (0) 0 
 
 . ..   . .. .. .. .. 
 .. (0) . −λ 1  χn (λ) =  .. . . . . 
 
 a ... ... −λ [n]  .. .. .. 
n 0 0  . (1) . . 0 

 1 . . . . . . 1 1 − λ [n]
L n + λL n−1 + · · · + λn−1 L 1
−→
Ln
463
 
1 − λ (0)  b) 1) On remarque, par un calcul par blocs suggéré par la dia-

 ..  gonalisation précédente, en notant I = In :
= (1 − λ)  . 
     
 ∗ 1 − λ [n − 1] A 4A 2I 2I 3A 0 1 I 2I
 = .
 A A I −I 0 −A 4 I −2I
1 1−λ 0 ... 0           
 .. 
 .. ..  B notée Q C notée R
1 . . (0) . 
  
n+1  .. .. .. 
+ (−1) z  . . . 0  . I 0
 On a : QR = = I2n ,
 .. ..  0 I
. (1) . 1 − λ 

1 ... ... 1 1 [n − 1] donc Q est inversible et R = Q −1 .
   Ceci montre que B est semblable à C.
noté Dn−1
2) • Supposons A diagonalisable.
−→
On a, par C j C j − C j+1 , pour j = n − 2,. . . ,1 : Il existe U ∈ GLn (R), ∆ ∈ Dn (R) telles que : A = U ∆U −1 .
  On a alors :
λ 0
 
.. 
0 ∗ 
. 3A 0
 λ  C=
. .. .. 
.. 0 −A
 .. . . .
     −1
Dn−1 =. ..  = λn−2 . U 0 3∆ 0 U 0
 .. . 1−λ 0  = ,
 λ
−∆ U −1
.  0 U 0 0
 ..        
 (0) 0 λ 1 − λ 
  notée V, inversible diagonale = V −1
0 ... ... ... 0 1 [n − 1]
ce qui montre que C est diagonalisable.
Ainsi : χn (λ) = (1 − λ)n + (−1)n+1 zλn−2 . 
  3A 0
• Réciproquement, si C = est diagonalisable,
b) Soit λ ∈ SpC A(n,z) . D’après a), on a : 0 −A
(1 − λ)n + (−1)n+1 zλn−2 = 0 . alors, par endomorphisme induit, −A est diagonalisable, donc
A est diagonalisable.
Supposons |λ|  2.
On conclut : B est diagonalisable si et seulement si A est
Notons µ = |λ − 1|  |λ| − 1  1 > 0. On a : diagonalisable.
 n−2
µn = |1 − λ|n = |zλn−2 | = |z|(λ − 1) + 1
 n−2 11.61 Par commodité, si une somme est indexée par
 |z| |λ − 1| + 1  |z|(µ + 1)n−2 .
λ ∈ Sp ( f ), nous la noterons indexée par λ seulement.

µ n
1+µ n−2
a) Soit A ∈ K [X].
D’où : µ2 =  |z| . 
µn−2 µ Puisque f est diagonalisable, on a : E = Eλ .
1+µ 1 λ
Comme µ  1, on a : = + 1  2,
µ µ Soit x ∈ E. Par définition de pλ , on a :
 n
puis : µ  |z|2 , donc µ  |z| 2 2 −1 .
2 n−2
x= pλ (x) et ∀ λ ∈ Sp ( f ), pλ (x) ∈ E λ .
Enfin : λ
  On a alors :
|λ| = 1 − (1 − λ)  1 + |1 − λ| = 1 + µ
    
n
 1 + |z| 2 2 −1 . A( f )(x) = A( f ) pλ (x) = A( f ) pλ (x)
   λ λ
 
On conclut : |λ|  Max 2, 1 + |z| 2 2 −1 .
n

= A(λ) pλ (x) = A(λ) pλ (x),


cours
Finalement : λ λ
     
SpC A(n,z) ⊂ B 0,Max 2, 1 + |z| 2 2 −1 . A( f ) = A(λ) pλ .
n
d’où :
λ
En particulier, pour A = X (polynôme de degré 1), on a :
11.60 a) Un calcul élémentaire montre que M est diagona-
f = λ pλ .
lisable et que : M = P D P −1 , où : λ
  
P=
2 2
,D=
3 0 −1
,P =
1 1 2
. b) Notons Sp ( f ) = {λ1 ,. . . ,λ N } , où λ1 ,. . . ,λ N sont deux à
1 −1 0 −1 4 1 −2 deux différents.

464
   
Soit j ∈ {1,. . . ,N } . D’après le cours sur l’interpolation poly- On a donc : dim C(A) = dim C(T ) .
nomiale, il existe A j ∈ K [X] tel que :
2) D’autre part, d’après a) et le théorème du rang, appliqué à

1 si i = j
∀ i ∈ {1,. . . ,N }, A j (λi ) = δi j = gT : Tn,s (C) −→ Tn,s (C), U −→ T U − U T ,
0 si i =/ j.
on a :
On a alors, d’après a) :  
dim Ker (gT ) = dim Tn,s (C) − dim Im (gT )
N    
Aj ( f ) = A j (λ) pλ = A j (λi ) pλi = pλj .  dim Tn,s (C) − dim Tn,s (C) = n.
λ i=1
Enfin :
Ainsi : ∀ ∈ {1,. . . ,N }, ∃ A j ∈ K [X], pλj = A j ( f ).  
Ker (gT ) = U ∈ Tn,s (C) ; T U = U T = Tn,s (C) ∩ C(T ).
Autrement dit, chaque pλ (pour λ ∈ Sp ( f )) est un polynôme
en f. D’où :
   
dim C(T )  dim Tn,s (C) ∩ C(T ) = dim Ker (gT )  n.
11.62 a) • Soit A ∈ Mn (C).  
On conclut : dim C(A)  n.
Il est clair que f A : M −→ AM − M A est une application de
Mn (C) dans Mn (C).
La linéarité de f A est immédiate : pour tout α ∈ C et toutes 11.63 Puisque A ∈ Mn (C), d’après le cours, A est trigona-
M,N ∈ Mn (C) : lisable.
 
f A (αM + N ) = A(αM + N ) − (αM + N )A λ1 ∗
 .. 
= α(AM − M A) + (AN − N A) = α f A (M) + f A (N ) . Il existe P ∈ GLn (C), T =  .  ∈ Tn,s (C) ,
  0 λn
On conclut : ∀ A ∈ Mn (C), f A ∈ L Mn (C) .
telles que : A = P T P −1 .
• Soient A ∈ Tn,s (C), M ∈ Tn,s (C).
Comme rg (A) = 2, d’après le théorème du rang :
Notons A = (ai j )i j , M = (m i j )i j .
Alors, f A (M) = AM − M A ∈ Tn,s (C) et, pour tout dim Ker (A)  n − 2 .
i ∈ {1,. . . ,n}, le terme diagonal numéro i de f A (M) est On peut donc supposer λ1 = . . . = λn−2 = 0 , par exemple.
aii m ii − m ii aii = 0 . On a alors :
Ceci montre : ∀ M ∈ Tn,s (C), f A (M) ∈ Tn,s (C). n
  0 = tr (A) = λk = (n − 2)0 + λn−1 + λn ,
On conclut : ∀ A ∈ Tn,s (C), f A Tn,s (C) ⊂ Tn,s (C).
k=1
b) Soit A ∈ Mn (C).
donc : λn−1 + λn = 0.
D’après le cours, A est trigonalisable dans Mn (C). Il existe 0 ∗
P ∈ GLn (C), T ∈ Tn,s (C) telles que A = P T P −1 . ..
Si λn−1 = 0 , alors λn = 0, T =  . .
1) Montrons que l’application θ : B −→ P −1 B P est un iso-
0 0
morphisme de C(A) sur C(T ) .
En calculant les puissances successives de T, on obtient T n = 0
• θ est bien une application de C(A) dans C(T ) , car, pour toute
(cf. aussi l’exercice 11.23), puis :
B ∈ C(A), on a :
θ(B)T = (P −1 B P)T = P −1 B(P T P −1 )P = P −1 B A P An = (P T P −1 )n = P T n P −1 = 0 ,

= P −1 AB P = (P −1 A P)(P −1 B P) = T θ(B) , contradiction.


donc θ(B) ∈ C(T ). On a donc : λn−1 =
/ 0.
• Il est clair que C(A) et C(T ) sont bien des C-ev. Puisque λn = −λn−1 = / 0 , les trois nombres complexes
• La linéarité de θ est immédiate. 0, λn−1 , λn sont deux à deux distincts. De plus :
• Pour tout U ∈ C(T ) , il existe B ∈ C(A) unique tel que dim Ker (A) = n − rg (A) = n − 2 ,
θ(B) = U , c’est B = PU P −1 .
dim Ker (A − λn−1 In )  1, dim Ker (A − λn In )  1 .
Ainsi, θ : C(A) −→ C(T ), B −→ P −1 B P
est un isomorphisme d’ev. On conclut : A est diagonalisable dans Mn (C).

465
11.64 Finalement, M est diagonalisable si et seulement si AB est dia-
1) Il est clair que, si A est diagonalisable, A = P D P −1
gonalisable.
où P ∈ GLn (C), D ∈ Dn (C), alors A2 est diagonalisable,
puisque A2 = P D 2 P −1 .

2) Réciproquement, supposons A2 diagonalisable. A 0
11.66 Notons N = .
0 0
D’après le cours, il existe P ∈ C[X] scindé simple tel que
P(A2 ) = 0. On peut supposer P normalisé, c’est-à-dire dont a) Cherchons, par exemple, une matrice X ∈ M p,q (K ) telle que,

le coefficient du terme de plus haut degré égal à 1. Ip X
en notant P = , qui est inversible, on ait :
• Supposons X | P. 0 Iq
M = P N P −1 . On a :
Il existe alors k ∈ N∗ , Q ∈ C[X] tels que P = Xk Q et
Q(0) =/ 0 , d’où A2k Q(A2 ) = 0 . Comme A est inversible, on M= P N P −1 ⇐⇒ M P = P N
déduit Q(A2 ) = 0, et on est ramené au cas suivant.    
A B Ip X Ip X A 0
• Supposons X /| P , c’est-à-dire P(0) =
/ 0. ⇐⇒ =
0 0 0 Iq 0 Iq 0 0
Ainsi, P est scindé simple non multiple de X. Il existe donc  
A AX + B A 0
N ∈ N∗ , z 1 ,. . . ,z N ∈ C∗ deux à deux distincts tels que ⇐⇒ =
N 0 0 0 0
P= (X − z k ).
⇐⇒ AX + B = 0 ⇐⇒ X = −A−1 B.
k=1

N 
I p −A−1 B
On a donc : (A2 − z k In ) = P(A2 ) = 0. Ainsi, en notant P = , la matrice P est in-
k=1 0 Iq
Notons, pour chaque k ∈ {1,. . . ,N }, u k une racine carrée com- versible et M = P N P −1 , ce qui montre que M et N sont sem-

N
  blables.
plexe de z k , et R = (X − u k )(X + u k ) . Il est clair que R b) D’après a), M est diagonalisable si et seulement si N est dia-
k=1
gonalisable.
est scindé simple et annulateur de A , puisque
R(A) = P(A2 ) = 0 . D’autre part :

D’après le cours, on conclut que A est diagonalisable. A 0
• si A est diagonalisable, alors est diagonalisable
0 0

11.65 On remarque : A 0
• si est diagonalisable, alors, par endomorphisme
   0 0
0 B 0 B BA 0 induit, A est diagonalisable.
M2 = = . 
A 0 A 0 0 AB
A 0
Ainsi, est diagonalisable si et seulement si A l’est.
a) 1) Supposons AB diagonalisable. 0 0

Comme B A = B(AB)B −1 ∼ AB, B A est aussi diagonali- A B
 On conclut que est diagonalisable si et seulement
BA 0 0 0
sable. Il est clair alors que est diagonalisable.
0 AB si A est diagonalisable.
D’autre part :
 2 11.67 a) Récurrence sur n.
det (M) = det (M 2 ) = det (B A) det (AB)
• La propriété est vraie pour n = 1, par hypothèse.
 2  2
= det (A) det (B) = / 0, • Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N∗ . On a alors :

car A,B ∈ GLn (C) . f ◦ g n+1 − g n+1 ◦ f


Ainsi, M est inversible et M 2 est diagonalisable. = ( f ◦ g n ) ◦ g − g n+1 ◦ f
D’après l’exercice 11.64, on conclut que M est diagonalisable.
= (g n ◦ f + ng n−1 ) ◦ g − g n+1 ◦ f
2) Réciproquement, supposons que M est diagonalisable.
= g n ◦ ( f ◦ g) + ng n − g n+1 ◦ f
Alors, M 2 est diagonalisable.

Comme M = 2 BA 0
, AB est matrice d’un endo- = g n ◦ (g ◦ f + e) + ng n − g n+1 ◦ f
0 AB
= (n + 1)g n ,
morphisme induit par un endomorphisme représenté par M 2,
donc AB est diagonalisable. donc la propriété est vraie pour n + 1.
466
On a montré, par récurrence sur n : 11.69 a) 1) Supposons f − λe non injective.

∀ n ∈ N , f ◦ g − g ◦ f = ng
n n n−1
. Alors, il existe x ∈ E − {0} tel que ( f − λe)(x) = 0, c’est-à-
dire f (x) = λx.
b) Nous allons déduire la formule demandée, à partir de a), par
linéarité. Il s’ensuit, d’après le cours : P( f )(x) = P(λ)x , donc
 
N P( f ) − P(λ) (x) = 0.
Soit P = ak Xk , où N ∈ N, a0 ,. . . ,a N ∈ K. On a :
k=0
Ceci montre que P( f ) − P(λ)e n’est pas injectif.
2) Raisonnons par contraposition.
f ◦ P(g) − P(g) ◦ f
Supposons P( f ) − P(λ)e surjectif. Puisque le polynôme
 N  N
P(X) − P(λ) s’annule en λ, il existe Q ∈ C[X] tel que :
= f ◦ ak g k − ak g k
◦ f
k=0 k=0 P(X) − P(λ) = (X − λ)Q(X) .
N N
On a donc : P( f ) − P(λ)e = ( f − λe) ◦ Q( f ).
= ak ( f ◦ g k − g k ◦ f ) = ak ( f ◦ g k − g k ◦ f )
k=0 k=1 Soit y ∈ E. Puisque P( f ) − P(λ) est surjectif, il existe x ∈ E
 
N tel que : y = P( f ) − P(λ) (x).
= kak g k−1 = P (g).  
k=1 On a alors : y = ( f − λe) Q( f )(x) .

c) 1) Supposons que g admette un polynôme minimal P. Ceci montre : ∀ y ∈ E, ∃ x ∈ E, y = ( f − λe)(x),


D’après b), on a alors : donc f − λe est surjectif.
P (g) = f ◦ P(g) − P(g) ◦ f = 0 , On a montré, par contraposition, que, si f − λe n’est pas sur-
      jectif, alors P( f ) − P(λ)e n’est pas surjectif.
=0 =0
b) Le polynôme P(X) − µ est scindé sur C. Il existe donc
donc P est annulateur de g.
n ∈ N∗ , α ∈ C∗ , t1 ,. . . ,tn ∈ C tels que :
De plus, deg (P ) < deg (P),d’où nécessairement P = 1,
n
e = 0, E = {0} , contradiction. P(X) − µ = α (X − tk ) .
On conclut : g n’admet pas de polynôme minimal. k=1

2) Le couple (g, − f ) vérifie les mêmes hypothèses que ( f, g), On a alors : P( f ) − µe = α( f − t1 e) ◦ · · · ◦ ( f − tn e).
donc, d’après 1), − f n’admet pas de polynôme minimal, et on Si, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} , f − tk e est injectif (resp. surjec-
conclut : f n’admet pas de polynôme minimal. tif), alors, par composition, P( f ) − µe est injectif (resp. sur-
3) Puisque f (ou g) n’admet pas de polynôme minimal, d’après jectif).
le cours, par contraposée, E n’est pas de dimension finie. Il en résulte, par contraposition, que, si P( f ) − µe n’est pas
injectif (resp. n’est pas surjectif), alors il existe k ∈ {1,. . . ,n}
tel que f − tk e n’est pas injectif (resp. n’est pas surjectif), donc
11.68 Notons πa le polynôme minimal de A. On a :
il existe λ ∈ C tel que µ = P(λ) et que f − λe n’est pas in-
P(A) nilpotente jectif (resp. n’est pas surjectif).
 k
⇐⇒ ∃ k ∈ N∗ , P(A) = 0
11.70 Puisque A et N commutent et que A est inversible,
⇐⇒ ∃ k ∈ N∗ , P k (A) = 0 A−1 et N commutent. En effet :

⇐⇒ ∃ k ∈ N , π A | P . k
AN = N A ⇒ A−1 (AN )A−1 = A−1 (N A)A−1
Puisque π A ∈ C[X], π A est scindé sur C, et, d’autre part, π A ⇒ N A−1 = A−1 N .
admet exactement pour zéros λ1 ,. . . ,λ N . Il existe donc Comme A et N commutent et que N est nilpotente, A−1 N
−1


N
est nilpotente. En effet, il existe k ∈ N∗ tel que N k = 0, et
α1 ,. . . ,α N ∈ N∗ tels que : π A = (X − λk )αk . Alors :
k=1 on a : (A−1 N )k = (A−1 )k N k = 0.
  
N D’après le cours, A−1 N est trigonalisable dans Mn (C).
∃ k ∈ N∗ , π A | P ⇐⇒ (X − λk ) | P.
Comme de plus A−1 N est nilpotente, sa seule valeur propre
k=1
est 0. Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que A−1 N = P T P −1 ,
On conclut que l’ensemble des P ∈ C[X] tels que P(A) soit
où T est triangulaire supérieure à termes diagonaux tous nuls :
nilpotente est l’ensemble des multiples, dans C[X], du poly-  
N 0 ∗
. ..
nôme (X − λk ). T = .
k=1 (0) 0
467
On a alors : ⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , (λi − λ j )Mi j = 0
   
det (A + N ) = det A(In + A−1 N ) ⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , i =/ j ⇒ Mi j = 0 ,
= det (A) det (In + A−1 N ) = det (A) det (In + P T P −1 )
  car λ1 ,. . . ,λ p sont deux à deux distincts.
= det (A) det P(In + T )P −1 = det (A) det (In + T ). On conclut :
   
 1 ∗  M1 (0)
 ..   .. 
Comme : det (In + T ) =  .  = 1,
 C(A) = P M P −1 ; M =  . ,
 
(0) 1 (0) Mp
on conclut : det (A + N ) = det, (A). Mk ∈ Mωk (K ) .

• Il est clair que C(A) est un K-ev et que l’application


11.71 Les matrices AB et B A de Mn (C) sont trigonalisables.
M −→ P M P −1 est un isomorphisme d’ev de C(D)
Il existe donc P,Q ∈ GLn (C), T,U ∈ Tn,s (C) telles que :
sur C(A) .
AB = P T P −1 et B A = QU Q −1 . On a donc :
De plus, d’après l’exercice 11.55, AB et B A ont le même     p
  p
dim C(A) = dim C(D) = dim Mωk (k) = ω2k .
polynôme caractéristique. On peut donc supposer que T et k=1 k=1
U ont la même diagonale :
    b) • Soient B ∈ Mn (K ), Z = P −1 B P .
λ1 ∗ λ1 ∗∗ On a, avec les notations de a) :
 ..   .. 
T = . , U =  . . B ∈ C (A) ⇐⇒ ∀ X ∈ C(A), X B = B X
(0) λn (0) λn ⇐⇒ ∀ M ∈ C(D), M Z = Z M.
P T P −1 −1
On a alors : e AB
=e = Pe P T
, Décomposons Z en blocs de la même façon que pour D,
et de même : e BA
= Qe Q U −1
. Z = (Z i j )i j , où les Z i j sont des blocs.
D’où : χe AB = χeT et χe B A = χeU . On a :
Mais : B ∈ C (A)

 λ1   λ1  ⇐⇒ ∀ M1 ,. . . ,M p , ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , M j Z i j = Z i j Mi


e (∗) e (∗∗)  
 ..  U  ..  ⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , i = / j ⇒ Z i j = 0 ,
e =
T
. , e =  . ,
comme on le voit en examinant le cas particulier Mi = Iωi et
(0) eλn (0) eλn
M j = 0.
donc : χeT = χeU , et finalement : χe AB = χe B A .
Ainsi, si B ∈ C (A), alors Z est diagonale par blocs, de la forme
 
Z1 (0)
 .. 
11.72 Puisque A est diagonalisable, il existe P ∈ GLn (C), Z = .  , et alors :
D ∈ Dn (C) telles que : A = P D P −1 , où : (0) Zp
D = diag (λ1 ,. . . ,λ1 ,. . . ,λ p ,. . . ,λ p ) . B ∈ C (A)
     
ω1 fois ω p fois ⇐⇒ ∀ M1 ,. . . ,M p , ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , M j Z j = Z i Mi
  ⇒ ∀ i ∈ {1,. . . , p}, ∀ Mi ∈ Mωi (K ), Mi Z i = Z i Mi .
λ1 Iω1 (0)
 .. 
Ainsi : D= . . De même qu’en a), on montre que, si une matrice carrée Mi
(0) λ p Iω p commute avec toute matrice carrée, alors Mi est de la forme
αi Iωi , où αi ∈ K.
a) • Soit X ∈ Mn (K ). Notons M = P −1 X P. On a : La réciproque est évidente.
X ∈ C(A) ⇐⇒ AX = X A ⇐⇒ D M = M D . On a donc :
Décomposons M en blocs de la même façon que pour D ci- B ∈ C (A)
 
dessus : M = (m i j )1i, j  p où les Mi j sont des blocs. On a : α1 Iω1 (0)
 .. 
DM = M D ⇐⇒ ∃ (α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p , Z =  . .
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , λi Iωi Mi j = Mi j λ j Iωj (0) α p Iω p
468
Finalement :
  mutent, f p et g p commutent. D’après l’exercice 11.73, il en
 α1 Iω1 (0) résulte que f p et g p sont simultanément diagonalisables, c’est-
−1  ..  à-dire qu’il existe une base B de E telle que les matrices de f p
C (A) = P Z P ; Z =  . 
et g p dans B soient diagonales. Par produit, la matrice de
(0) α p Iω p
f p ◦ g p dans B est diagonale. Ceci montre que ( f ◦ g) p est
(α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p . diagonalisable. On conclut : f ◦ g ∈ M.

• Il est clair alors que C (A) est un K-ev et que :


  11.75 1) Supposons χ f irréductible.
dim C (A) = p .
Soit F un sev de E , stable par f, tel que F =
/ {0}. Nous al-
lons montrer F = E .
11.73 Récurrence forte sur n.
Notons n = dim (E) .
La propriété est évidente pour n = 1.
Puisque F =
/ {0}, il existe x ∈ F tel que x =
/ 0.
Soit n ∈ N∗ .
Ensuite, puisque F est stable par f, tous les vecteurs
Supposons la propriété vraie pour tout entier p ∈ {1,. . . ,n} et
x, f (x), . . . , f n−1 (x) sont dans F , donc :
soient E un K-ev de dimension finie n + 1, I un ensemble non
 
vide, ( f i )i∈I une famille d’endomorphismes diagonalisables Vect x, f (x), . . . , f n−1 (x) ⊂ F.
de E commutant deux à deux.  
Le cas où toutes les f i sont des homothéties est d’étude im- Montrons que la famille x, f (x),. . . , f n−1 (x) est libre. Soit
médiate. n−1
(a0 ,. . . ,an−1 ) ∈ K n tel que ak f k (x) = 0. Notons
Supposons qu’il existe i 0 ∈ I tel que f i0 ne soit pas une ho- k=0
mothétie. n−1

Notons λ1 ,. . . ,λr les valeurs propres distinctes de f i0 , P= ak Xk ∈ K [X]. On a donc : P( f ) = 0. Supposons


k=0
E 1 ,. . . ,Er les SEP pour f i0 associés respectivement à λ1 ,. . . ,λr . P =
/ 0. On a alors :
Puisque f i0 est diagonalisable et n’est pas une homothétie,
χ f irréductible, deg (χ f ) = n, deg (P) < n ,
on a : ∀ k ∈ {1,. . . ,r}, 1  dim (E k )  n.
Soient k ∈ {1,. . . ,r}, i ∈ I. Puisque f i et f i0 commutent, donc : pgcd (χ f , P) = 1.
d’après le cours, E k est stable par f i . Notons f i,k l’endo- D’après le théorème de Bezout, il existe alors U,V ∈ K [X]
morphisme de E k induit par f i . Pour chaque k ∈ {1,. . . ,r}, tels que : U P + V χ f = 1 . D’où :
( f i,k )i∈I est une famille d’endomorphismes de E k commutant
deux à deux, donc, par hypothèse, il existe une base Bk de E k x = Id E (x) = (U P + V χ f )( f )(x)
telle que :    
= U ( f ) P( f )(x) + V ( f ) χ f ( f )(x) .
∀ i ∈ I, MatBk ( f i,k ) ∈ Dnk (K ) ,
Par hypothèse, P( f ) = 0, et, d’après le théorème de Cayley
où n k = dim (E k )  n.
et Hamilton, χ f ( f ) = 0 .
Notons B la réunion ordonnée de B1 ,. . . ,Br . Alors, B est une
base de E et, pour tout i ∈ I, la matrice de f i dans B est dia- On déduit : x = 0, contradiction.
 
gonale. Ceci montre que la famille x, f (x),. . . , f n−1 (x) est libre.
Ceci montre le résultat pour n + 1. Alors :
On a établi la propriété demandée, par récurrence forte sur la   
dimension de E . n  dim (F)  dim Vect x, f (x),. . . , f n−1 (x) = n ,

d’où F = E .
11.74 Soit ( f,g) ∈ M 2 tel que f ◦ g = g ◦ f. 2) Réciproquement, supposons que les seuls sev de E stables
Puisque f ∈ M , il existe k ∈ N∗ tel que f k soit diagonalisable, par f soient {0} et E. Notons n = dim (E) . Raisonnons par l’ab-
 2
et, puisque g ∈ M, il existe  ∈ N∗ tel que g  soit diagonali- surde : supposons qu’il existe (A,B) ∈ K [X] tel que :
sable. Notons p = k ∈ N∗ . Puisque f et g commutent,
on a : χ f = AB, pgcd (A,B) = 1,
( f ◦ g) p = f p ◦ g p = ( f k ) ◦ (g  )k . 1  deg (A)  n − 1, 1  deg (B)  n − 1.

   
k
Comme f et g sont diagonalisables, il est immédiat que Il est clair que les sev Ker A( f ) et Ker B( f ) sont stables
( f k ) et (g  )k sont diagonalisables. Puisque f et g com- par f, donc sont égaux à {0} ou à E .
469
   
Si Ker A( f ) = {0} et Ker B( f ) = {0}, alors, en utilisant • Considérons l’application
le théorème de Cayley et Hamilton et le théorème de décom- g : E −→ E, (u n )n∈ Z −→ (u n+1 )n∈Z .
position des noyaux :
      Il est clair que : g ∈ L(E) .
E = Ker χ f ( f ) = Ker A( f ) ⊕ Ker B( f ) = {0} ,
On a, pour toute u = (u n )n∈Z :
contradiction.    
  (g ◦ f ◦ g −1 )(u) = (g ◦ f ) (u n−1 )n∈Z = g (2n u n−1 )n∈Z
On a donc, par exemple Ker A( f ) = E , c’est-à-dire :
A( f ) = 0 . = (2n+1 u n )n∈Z = 2(2n u n )n∈Z = 2 f (u).
Il existe x ∈ E tel que x =
/ 0. Ainsi : g ◦ f ◦ g −1 = 2 f.
Notons d = deg (A), 1  d  n − 1.
   
On a : x ∈ Ker A( f ) , puis, comme Ker A( f ) est stable 11.77 Munissons Mn,1 (C) d’une norme ||.|| et Mn (C) de
par f, on a : la norme subordonnée associée, encore notée ||.||. Nous allons
   
f (x) ∈ Ker A( f ) ,. . . , f d−1 (x) ∈ Ker A( f ) . montrer que S est bornée et fermée dans C.
1) Puisque E est compacte, E est bornée. Il existe donc
Comme deg (A) = d , f d se décompose linéairement sur
  M ∈ ,R+ tel que : ∀ A ∈ E, ||A||  M.
Id E , f,. . . , f d−1, donc : f d (x) ∈ Vect x,. . . , f d−1 (x) . Le sev
  Soit λ ∈ S. Il existe A ∈ E telle que : λ ∈ SpC (A), puis il existe
G = Vect x,. . . f d−1 (x) est alors stable par f, et G = / {0}, et
X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que : AX = λX . On a :
G= / E car 1  dim (G)  d  n − 1, d’où une contradiction.
On conclut que χ f est irréductible dans K [X]. |λ| ||X|| = ||λX|| = ||AX||  ||A|| ||X||  M||X|| ,
d’où, puisque ||X|| > 0 : |λ|  M.
11.76 a) Supposons A et 2A semblables. Ainsi : S ⊂ B (0 ; M) , donc S est une partie bornée de C.
Soit λ ∈ SpC (A). Alors, 2λ ∈ SpC (A) , puis, par une récurrence 2) Soit (λ p ) p∈N une suite dans S convergeant vers un élément
immédiate : ∀ k ∈ N, 2k λ ∈ SpC (A). µ de C.
Si λ =/ 0, alors les 2k λ, lorsque k décrit N, sont deux à deux Pour chaque p ∈ N, il existe A p ∈ E telle que
distincts, donc A admet une infinité de valeurs propres, contra- λ p ∈ SpC (A p ), puis il existe X p ∈ Mn,1 (C) tel que :
diction.
On a donc : λ = 0. A p X p = λ p X p et ||X p || = 1 .
Ceci montre : SpC (A) ⊂ {0} . Puisque E est une partie compacte de Mn (C) et que la sphère
D’autre part, puisque A ∈ Mn (C), on a SpC (A) =
/ ∅. unité S(0 ; 1) = {X ∈ Mn,1 (C) ; ||X|| = 1} est une partie
compacte de Mn,1 (C), par produit cartésien, E × S(0 ; 1) est
Il en résulte : SpC (A) = {0} .
une partie compacte de Mn (C) × Mn,1 (C) . Il existe donc une
D’après l’exercice 11.48, on conclut que A est nilpotente.
extractrice σ et (A,X) ∈ E × S(0 ; 1) tels que :
Remarque : La réciproque est vraie, c’est-à-dire que, si A est (Aσ( p) , X σ( p) ) −→(A,X), c’est-à-dire :
nilpotente, alors A est semblable à 2A. Mais la résolution clas- p∞

sique de cette question utilise la réduction de Jordan, qui n’est Aσ( p) −→ A et X σ( p) −→ X.


p∞ p∞
pas au programme.
Par continuité des opérations matricielles, il en résulte :
b) Prenons E = CZ , le C-ev des suites complexes indexées
par Z . Considérons l’application Aσ( p) X σ( p) −→ AX et λσ( p) X σ( p) −→ µX ,
p∞ p∞
f : E −→ E, u = (u n )n∈Z −→ (2n u n )n∈Z .
d’où, par unicité de la limite : AX = µX.
Il est clair que : f ∈ L(E). De plus, comme : ∀ p ∈ N, ||X σ( p) || = 1,
• On a, en notant 1 la suite constante égale à 1 :
on a, par passage à la limite, ||X|| = 1, donc X =
/ 0.
f (1) = (2n )n∈Z , Ceci montre : ∃ A ∈ E, µ ∈ SpC (A), d’où : µ ∈ S .
puis, par récurrence immédiate : On a montré, par la caractérisation séquentielle, que S est une
∗ partie fermée de C.
∀ k ∈ N , f (1) = (2 )n∈Z =
k
/ 0,
kn

Puisque S est une partie fermée et bornée de C, et que C est


donc : ∀ k ∈ N, f k =
/ 0. un C-ev de dimension finie, d’après le cours, on conclut que
Ceci montre que f n’est pas nilpotent. S est une partie compacte de C.

470
Algèbre bilinéaire CHAPITRE 12

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 472 • Montrer qu’une application ϕ : E × E −→ R est une fbs
Énoncés des exercices 475 • Montrer qu’une application φ : E −→ R est une fq, et expliciter la forme
polaire ϕ de φ
Du mal à démarrer ? 486
• Étude de signe pour une fq
Corrigés 492
• Obtention d’inégalités faisant intervenir des ps ou/et des normes euclidiennes
• Étude des endomorphismes orthogonaux, manipulation des matrices orthogo-
nales
• Étude de sev orthogonaux, de sev supplémentaires orthogonaux, détermination
d’un projeté orthogonal, d’une distance
• Détermination d’un adjoint, manipulation d’un ou plusieurs adjoints
• Étude de matrices symétriques réelles, de matrices symétriques positives, de
matrices symétriques définies-positives
• Inégalités issues de matrices symétriques positives
• Décomposition de matrices en divers produits.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition de fbs, de fq, formules les reliant, propriétés de calcul
• Définition de fq positive, de fq définie-positive
• Interprétation matricielle des fbs
• Définition de ps, d’eve, produits scalaires usuels
• Inégalité de Cauchy et Schwarz, inégalité de Minkowski, études des cas d’éga-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

lité
• Définition et propriétés de l’orthogonalité
• Théorème de projection orthogonale sur un sev de dimension finie dans un
espace préhilbertien réel
• Définition et propriétés des endomorphismes symétriques (ou : auto-adjoints)
• Définition et propriétés des endomorphismes orthogonaux
• Définition et propriétés de l’adjoint d’un endomorphisme d’un eve, interpréta-
tion matricielle dans une b.o.n.
• Théorème fondamental (ou : théorème spectral) pour un endomorphisme
symétrique, pour une matrice symétrique réelle
471
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire

• Définition de S+ ++
n , de Sn , de matrice symétrique positive, de matrice symé-
trique définie-positive
• Caractérisation des éléments de S+ ++
n ou Sn parmi ceux de Sn (R) à l’aide de
leur spectre
• Théorème de réduction simultanée, pour une fbs et un ps, pour une matrice
symétrique réelle et une matrice symétrique définie-positive.

Les méthodes à retenir


Par commodité, on utilise les abréviations suivantes :
ev pour : espace vectoriel
sev pour : sous-espace vectoriel
fbs pour : forme bilinéaire symétrique
fq pour : forme quadratique
ps pour : produit scalaire
eve pour : espace vectoriel euclidien
b.o.n. pour : base orthonormale.
Sauf mention contraire, n désigne un entier  1.

Utiliser :
– l’expression de la fq φ associée à ϕ : ∀ x ∈ E, φ(x) = ϕ(x,x)
➥ Exercice 12.1
Pour relier – une expression de la fbs ϕ associée à la fq φ :
fbs et fq associées 1 
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) ,
2
1 
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x − y) .
4
➥ Exercice 12.1.

Pour montrer Exprimer la forme polaire ϕ de φ par dédoublement, et vérifier que ϕ


qu’une application est une fbs sur E et que φ est la fq associée à ϕ.
φ : E −→ R
➥ Exercices 12.3, 12.7, 12.26, 12.27.
est une fq sur un R-ev E

Pour établir Essayer d’utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz, moins fréquem-


une inégalité portant ment l’inégalité triangulaire.
sur des produits scalaires ➥ Exercices 12.4, 12.52.
ou/et des normes euclidiennes

472
Les méthodes à retenir

Pour montrer Il suffit de montrer ||M||22 = 0, c’est-à-dire : tr (t M M) = 0.


qu’une matrice rectangulaire
(éventuellement carrée) M ➥ Exercices 12.15, 12.46, 12.52, 12.53.
est nulle

Essayer, si les inégalités usuelles semblent inopérantes, d’introduire


Pour obtenir des inégalités un paramètre λ réel dans une inégalité liée à la notion de produit sca-
ou des égalités portant laire, puis faire varier λ et choisir λ au mieux, ce qui revient souvent
sur des produits scalaires à traduire qu’un certain discriminant est  0, comme dans la preuve
ou des normes euclidiennes classique de l’inégalité de Cauchy et Schwarz.
➥ Exercices 12.62, 12.71.

Pour montrer que deux sev Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :


F,G d’un espace
  ∀ x ∈ F, ∀ y ∈ G, (x | y) = 0 .
préhilbertien E,(. | .)
sont orthogonaux entre eux ➥ Exercice 12.6 a).

Pour montrer
  sev G
qu’un Montrer : ∀ x ∈ F, ∀ y ∈ G, (x | y) = 0
d’un eve E,(. | .) et : F ⊕ G = E ou dim (F) + dim (G) = dim (E).
est l’orthogonal
d’un sev F de E ➥ Exercice 12.6 a).

• Si on connaît un sev G de E tel que E = F ⊕⊥ G, décomposer x en


Pour calculer x = y + z où y ∈ F et z ∈ G, et on a alors p F (x) = y.
le projeté orthogonal pF (x) d’un
➥ Exercice 12.6 b).
élément x d’un  espace
préhilbertien E,(. | .) • Si on connaît une b.o.n. ( f 1 ,. . . , f p ) de F, appliquer la formule du
sur un sev F p
de dimension finie de E cours : p F (x) = ( f k | x) f k .
k=1
➥ Exercice 12.5.

Essayer d’utiliser :   
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

– la définition : ∀ (x,y) ∈ E 2 , f (x)  f (y) = (x | y)


Pour étudier ➥ Exercice 12.32
un endomorphisme
 f
orthogonal  – la caractérisation par la conservation de la norme :
d’un eve E,(. | .)
∀ x ∈ E, || f (x)|| = ||x||
– la caractérisation par le fait que l’image d’une b.o.n. soit une b.o.n.
– la traduction matricielle dans une b.o.n. B : MatB ( f ) ∈ On (R) .

473
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire

Pour traduire En plus des caractérisations des matrices orthogonales d’ordre n quel-
qu’une matrice A ∈ M3 (R) conque, penser à utiliser un produit vectoriel.
est orthogonale ➥ Exercices 12.20, 12.21.

Essayer de :
– se ramener à la définition
 de l’adjoint,
 c’est-à-dire
  exprimer,
 pour
Pour calculer l’adjoint (x,y) ∈ E 2 quelconque, f (x)  y sous la forme x  g(y) , où g est
d’un endomorphisme f indépendant de x et y.
 
d’un eve E,(. | .) ➥ Exercice 12.22
– utiliser la matrice A de f dans une b.o.n. B de E, et on a alors :
MatB ( f ∗ ) = tA.

    
Utiliser la définition : ∀ (x,y) ∈ E 2 , f (x)  y) = x  f ∗ (y) ,
Pour manipuler et en particulier : ∀ x ∈ E, || f (x)||2 = x  f ∗ ◦ f (x) .
un (ou des) adjoint(s)
➥ Exercices 12.36, 12.37, 12.54, 12.55.

Utiliser :
– la définition : t S = S
– le théorème fondamental (ou : théorème spectral), sous sa forme
Pour résoudre
matricielle :
une question
faisant intervenir ∀ S ∈ Sn (R), ∃(Ω,D) ∈ On (R) × Dn (R), S = ΩDΩ−1 .
une (seule) matrice
On est ainsi ramené à l’étude d’une matrice diagonale, pour laquelle
symétrique réelle S
on pourra passer aux éléments.
➥ Exercices 12.15, 12.41 à 12.43, 12.47, 12.49, 12.64, 12.70,
12.74, 12.79, 12.82 à 12.85, 12.87 à 12.90.

Utiliser l’un ou/et l’autre des deux résultats suivants :


– la définition de S ∈ S+ n ou de S ∈ Sn
++
:
  
S ∈ S+n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et ∀ X ∈ Mn,1 (R), X S X  0
t

  
S ∈ S++
n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et ∀ X ∈ M n,1 (R) − {0}, t
X S X > 0 .
Pour résoudre
une question ➥ Exercices 12.10, 12.14, 12.18, 12.44, 12.68. 12.69, 12.76
faisant intervenir – la caractérisation des matrices de S+ ++
n ou de Sn parmi celles de
une (seule) matrice Sn (R) à l’aide de leur spectre :
de S+ ++
n ou de Sn  
S ∈ S+ n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et SpR (S) ⊂ R+
 
S ∈ S++
n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et SpR (S) ⊂ R∗+ ,
qui n’est pas dans le cours, mais est un exercice incontournable.
➥ Exercices 12.9, 12.11, 12.13, 12.16 à 12.19, 12.49, 12.66,
12.67, 12.70, 12.74, 12.83, 12.89.
474
Énoncés des exercices

Pour transformer
Essayer d’utiliser l’existence d’une matrice R de S+
n telle que R = S,
2
une expression
cf. exercice 12.11.
faisant intervenir
une matrice S de S+n
➥ Exercices 12.45, 12.59 à 12.61, 12.65, 12.80, 12.83.

Essayer de :
– appliquer le théorème fondamental à A et répercuter la transforma-
tion sur B :

A = ΩDΩ−1 , Ω ∈ On (R), D ∈ Dn (R), B = ΩCΩ−1 ,

où C n’est pas nécessairement diagonale, mais C est quand même


symétrique.
Pour résoudre Se ramener ainsi à une matrice diagonale (D) et une matrice
une question pleine (C) au lieu de deux matrices pleines (A,B).
dans laquelle interviennent ➥ Exercices 12.61, 12.66
deux matrices
symétriques réelles A,B – appliquer le théorème de réduction simultanée de deux formes qua-
dratiques dont l’une est définie-positive, sous sa forme matricielle, si,
par exemple, A ∈ S++n :

∃ P ∈ GLn (R), ∃ D ∈ Dn (R), A = tP P et B = tP D P .

➥ Exercices 12.77, 12.78.

Énoncés des exercices


12.1 Étude de sev inclus dans le cône isotrope d’une forme quadratique
Soient E un R-ev, ϕ une fbs sur E, φ la fq associée à ϕ. On note C(φ) le cône isotrope de φ,
c’est-à-dire : C(φ) = {x ∈ E ; φ(x) = 0}.
 
Établir, pour tout sev F de E : F ⊂ C(φ) ⇐⇒ ∀ (x,y) ∈ F 2 , ϕ(x,y) = 0 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

12.2 Réciproque de l’inégalité de Cauchy et Schwarz


Soient E un R-ev, ϕ une fbs sur E, φ la fq associée à ϕ.
 2
On suppose : ∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y)  φ(x)φ(y). Montrer : φ  0 ou φ  0.

12.3 Exemple de forme quadratique positive sur un espace de fonctions


 1  1 2
On note E = C([0 ; 1] ; R) et φ : E −→ R, f −→ f2 − f .
0 0

a) Montrer que φ est une fq sur E et exprimer sa forme polaire.


b) Montrer que φ est positive et déterminer le noyau de ϕ.

475
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire

12.4 Exemple d’intervention de l’inégalité de Cauchy et Schwarz


Soient (E,||.||) un espace vectoriel normé réel, n ∈ N∗ , (x1 ,. . . ,xn ) ∈ E n , (α1 ,. . . ,αn ) ∈ Rn .
  2  
 n  n n
Montrer :  αi xi   αi2 ||xi ||2 .
i=1 i=1 i=1

12.5 Matrice d’une symétrie orthogonale


Former, dans Rn usuel muni de sa base canonique B et de son produit scalaire canonique (. | .), la
matrice de la symétrie orthogonale autour de la droite vectorielle engendrée par un vecteur unitaire
v = (v1 ,. . . ,vn ).

12.6 Orthogonalité entre Sn (R) et An (R)


Soit n ∈ N∗ . On munit Mn,1 (R) de son produit scalaire canonique

(M,N ) −→ (M | N ) = tr (t M N ) .

a) Montrer que Sn (R) et An (R) sont deux sev supplémentaires orthogonaux dans Mn (R).
 
b) 1) Pour toute M ∈ Mn (R) , calculer la distance d M,Sn (R) en fonction de M.

n
 
2) Exemple : Pour M = Ei1 , calculer d M,Sn (R) .
i=1

12.7 Exemple de fq définie positive sur un espace de polynômes


 1
On note E = X R[X] et q : E −→ R, P −→ (P + P  )P  .
0

Montrer que E est un R-ev et que q est une fq définie positive sur E.

12.8 Calcul d’une borne inférieure par théorème de la projection orthogonale


 1  2
Calculer Inf x 2  ln x − ax − b dx.
(a,b)∈R2 0

12.9 Caractérisation des matrices symétriques positives parmi les matrices symétrique réelles
Soit S ∈ Sn (R) . Montrer :
a) S ∈ S+
n ⇐⇒ SpR (S) ⊂ R+ b) S ∈ S++
n ⇐⇒ SpR (S) ⊂ R∗+ .

12.10 Somme de matrices symétriques positives



p  
Soient n, p ∈ N∗ , S1 ,. . . ,Sp ∈ S+
n . Montrer : Sk = 0 ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . , p}, Sk = 0 .
k=1

12.11 Existence de la racine carrée symétrique positive d’une matrice symétrique positive
Montrer : a) ∀ S ∈ S+ +
n , ∃ R ∈ Sn , S = R
2
b) ∀ S ∈ S++ ++
n , ∃ R ∈ Sn , S = R .
2

(On pourra utiliser l’exercice 12.9.)

Inversibilité de la somme d’une matrice symétrique définie positive et d’une matrice


12.12 antisymétrique
Soient S ∈ S++
n , A ∈ An (R) . Montrer : S + A ∈ GLn (R) .

476
Énoncés des exercices

12.13 Exponentielle d’une matrice symétrique réelle


Montrer : a) ∀ S ∈ Sn (R), e S ∈ S++
n b) ∀ S ∈ S+
n , In − e
−S
∈ S+
n.

12.14 Exemple de matrice symétrique positive


n−1 si i= j
Soient n  2, A = (ai j )i j ∈ Mn (R) définie par : ai j =
−1 si i =
/ j.
Montrer : A ∈ S+ ++
n . A-t-on A ∈ Sn ?

12.15 Matrices symétriques nilpotentes, matrices normales nilpotentes


a) Soit S ∈ Sn (R) nilpotente. Montrer : S = 0.
b) Soit A ∈ Mn (R) normale, c’est-à-dire telle que tA A = AtA, et nilpotente. Montrer : A = 0 .

12.16 Matrice de S+n issue d’une matrice de S++


n

Montrer : ∀ S ∈ S++
n , S+ S
−1
− 2 In ∈ S+
n.

12.17 Matrices symétriques telles que Sp = In


p impair ⇒ S = In
Soient p ∈ N∗ , S ∈ Sn (R) telle que S p = In . Montrer :
p pair ⇒ S 2 = In .
12.18 Matrices de la forme tAA
Soient A ∈ Mn (R), S = tA A.
a) Montrer : S ∈ S+
n. b) Établir : S ∈ S++
n ⇐⇒ A ∈ GLn (R) .

12.19 Factorisation d’une matrice diagonalisable


Soit M ∈ Mn (R) diagonalisable dans Mn (R).

Montrer : ∃ A ∈ S++
n , ∃ B ∈ Sn (R), M = AB.

12.20 Matrices orthogonales d’ordre 3 dont la première ligne est imposée


3 4 
Trouver toutes les matrices A ∈ O3 (R) de première ligne 0 .
5 5
12.21 Matrices de similitude directe dont les deux premières colonnes sont données
 
2 −1 a
CNS sur (a,b,c) ∈ R pour que la matrice A =  2
3
2 b  soit la matrice, dans une b.o.n.,
−1 2 c
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

d’une similitude directe.

12.22 Exemple de détermination d’un adjoint


 
Soient E,(. | .) un eve, a,b ∈ E. Déterminer l’adjoint f ∗ de f ∈ L(E) défini par :

∀ x ∈ E, f (x) = (a | x)b − (b | x)a .

12.23 CNS pour que p∗ ∈ Vect (e,p)


 
Soient E,(. | .) un eve, e = Id E , p ∈ L(E) tel que p2 = p.

Montrer : p∗ ∈ Vect (e, p) ⇐⇒ p∗ = p.

477
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire

12.24 Image d’une forme quadratique


Soient E un R-ev non réduit à {0}, ϕ une fbs sur E telle que ϕ =
/ 0, q la forme quadratique asso-
ciée à ϕ. Montrer :
1) q positive ⇐⇒ q(E) = R+ 2) q négative ⇐⇒ q(E) = R−
3) q ni positive ni négative ⇐⇒ q(E) = R .

12.25 Exemple de fq définie par un polynôme homogène de degré 2



Soit n ∈ N tel que n  2 . On note : φ : Rn −→ R, (x1 ,. . . ,xn ) −→ (xi − x j )2 .
1i< j n

a) Vérifier que φ est une fq positive sur Rn .


b) Déterminer le cône isotrope de φ, c’est-à-dire C(φ) = {x ∈ Rn ; φ(x) = 0}.

12.26 Étude de signes pour une fq sur un espace de polynômes



+∞
On note E = R[X] et φ : E −→ R, P −→ P(n)P(−n) e−n .
n=0

a) Montrer que φ est une fq sur E .


b) On note E + (resp. E − ) le sev de E formé des polynômes pairs (resp. impairs). Montrer que
E + et E − sont des sev de E supplémentaires dans E , orthogonaux pour la forme polaire ϕ
de φ, et que :
   
∀ P ∈ E + − {0}, φ(P) > 0 et ∀ P ∈ E − − {0}, φ(P) < 0 .

12.27 Étude d’une forme quadratique


 
Soient E,(. | .) un eve, p ∈ N∗ , (α1 ,. . . ,α p ) ∈ (R∗+ ) p , (u 1 ,. . . ,u p ) ∈ E p .

p
On note : φ : E −→ R, x −→ φ(x) = αi (u i | x)2 .
i=1

a) Montrer que φ est une fq sur E, et exprimer sa forme polaire ϕ.


b) CNS sur (u 1 ,. . . ,u p ) pour que ϕ soit un produit scalaire sur E.

12.28 Annulation d’un produit scalaire


 
Soient E,(. | .) un eve, f ∈ L(E), λ,µ ∈ Sp ( f ) tels que λ  0  µ, x (resp. y) un vecteur
 
propre de f associé à λ (resp. µ). Établir : ∃z ∈ [x ; y], f (z) | z = 0,

où [x ; y] désigne le segment de E joignant x et y : [x ; y] = {(1 − t)x + t y ; t ∈ [0 ; 1]} .

12.29 Formes linéaires issues d’une trace


On note, pour toute A ∈ Mn (R) − {0} : ϕ A : Mn (R) −→ R, M −→ tr (AM).
 ∗
a) Montrer : ∀ A ∈ Mn (R) − {0}, ϕ A ∈ Mn (R) − {0} .

b) On munit Mn (R) de son produit scalaire canonique (. | .).


 ⊥
Montrer : ∀ A ∈ Mn (R) − {0}, Ker (ϕ A ) = R tA.

478
Énoncés des exercices

12.30 Exemple de produit scalaire sur un espace de polynômes


Soit (a0 ,. . . ,an ) ∈ Rn+1. On note E = Rn [X] et :

n
ϕ : E × E −→ R, (P,Q) −→ P (k) (ak )Q (k) (ak ) .
k=0

a) Montrer que ϕ est un produit scalaire sur E.


b) Dans le cas n = 2, a0 = −1, a1 = 0, a2 = 1, trouver une b.o.n. de E pour ϕ.

12.31 Comportement d’une forme quadratique au voisinage de 0


 
Soient E,(. | .) un eve, ||.|| la norme euclidienne associée à (. | .), φ une fq sur E. Montrer :
|φ(x)|3/4
−→ 0.
||x|| x−→0

12.32 Endomorphisme orthogonal d’un espace de matrices carrées


On note, pour A ∈ Mn (R) : f A : Mn (R) −→ Mn (R), M −→ AM.
CNS sur A pour que f A soit un endomorphisme orthogonal de Mn (R) muni de son produit sca-
laire canonique.

12.33 Orthogonaux de sev dans un espace de fonctions


 1
On note E = C 1 ([0 ; 1] ; R) et, pour ( f,g) ∈ E 2 : ( f | g) = f (0)g(0) + f  (t)g  (t) dt.
0

a) Vérifier que (. | .) est un produit scalaire sur E.


b) 1) Quel est l’orthogonal de F = Vect (e0 ), où e0 : [0 ; 1] −→ R, t −→ 1 ?
2) Quel est l’orthogonal de G = {g ∈ E ; g(0) = 0} ?

12.34 Exponentielle d’une matrice antisymétrique réelle


Montrer : ∀ A ∈ An (R), e A ∈ SOn (R). (On pourra utiliser l’exercice 11.28.)

12.35 Étude de convergence pour une suite de matrices carrées


Soit (Ak )k∈N une suite dans On (R). Montrer : Ak −→ In ⇐⇒ Ak + A−1
k −→ 2 In .
k∞ k∞


12.36 Étude de Ker (f + f ) pour f tel que f = 0 2
 
Soient E,(. | .) une eve, f ∈ L(E) tel que f 2 = 0.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Montrer : Ker ( f + f ∗ ) = Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ).

12.37 Noyaux de polynômes de f ou de f ∗


 
Soient E,(. | .) un eve, f ∈ L(E), P,Q ∈ R[X] premiers entre eux.
   
Montrer : Ker P( f ) ⊥ Ker Q( f ∗ ) .

12.38 Endomorphismes orthogonaux f tels que Sp (f + f ∗ ) = {2}


 
Soient E,(. | .) un eve, e = Id E , f ∈ O(E), g = f + f ∗ .

Montrer : Sp (g) = {2} ⇐⇒ f = e.

479
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire

12.39 Exemple de matrice symétrique définie positive


 
On note A = Min (i, j) 1i, j n ∈ Mn (R). Montrer : A ∈ S++
n .

12.40 Terme diagonal nul dans une matrice symétrique positive


Soit S = (ai j )i j ∈ S+
n . Montrer que, si un terme diagonal de S est nul, alors tous les termes de S
situés dans la ligne ou dans la colonne de celui-ci sont nuls.

12.41 Expression variationnelle du rayon spectral


Soit S ∈ S+
n . On note λ1 ,. . . ,λn les valeurs propres de S (non nécessairement distinctes),
ρ(S) = Max |λi |, le rayon spectral de S, ||.||2 la norme euclidienne canonique sur Mn (R).
1i n
Démontrer : ρ(S) = Sup ||S X||2 .
X ∈ Mn,1 (R), ||X||2 =1

12.42 Endomorphismes symétriques dont le spectre évite un intervalle


 
Soient E,(. | .) un eve, f ∈ S (E), (a,b) ∈ R2 tel que a  b.
  
On suppose : Sp ( f ) ∩ ]a ; b[= ∅. Montrer : ∀ x ∈ E, f (x) − ax  f (x) − bx  0,

et étudier le cas d’égalité lorsque Sp ( f ) ∩ [a ; b] = ∅.


1
12.43 Encadrement des vp réelles de A à l’aide des vp de 2 (A + A)
t

1
Soient A ∈ Mn (R), S = (A + t A).,
2
On note α (resp. β) la plus petite (resp. grande) valeur propre de S.
Montrer, pour toute valeur propre réelle λ de A : α  λ  β .

12.44 Matrice symétrique par blocs


A B
Soient ( p,q) ∈ (N∗ )2 , A ∈ S++ ++
p , C ∈ Sq , B ∈ M p,q (R), M = ∈ M p+q (R).
t
B −C
Démontrer que M est symétrique et inversible.

12.45 Inégalité issue de l’inégalité de Cauchy et Schwarz


n , ∀ X,Y ∈ Mn,1 (R), ( X S X)( Y S Y )  ( X Y ) .
Montrer : ∀ S ∈ S++ t t −1 t 2

12.46 Trace et matrices



antisymétriques, symétriques, symétriques positives
  
2
Soit (A,B) ∈ An (R) . Montrer : tr (AB − B A)4  0 et étudier le cas d’égalité.

12.47 Exemple d’équation matricielle faisant intervenir une transposée


Résoudre l’équation X t X X = In , d’inconnue X ∈ Mn (R) .

12.48 Caractérisation des matrices de SO2 (R)


tr ( tA A) = 2
Soit A ∈ M2 (R). Montrer : A ∈ SO2 (R) ⇐⇒
det (A) = 1.
12.49 Suite de matrices symétriques définies positives
Soit S ∈ S+
n . On considère la suite (A p ) p∈N dans Mn (R) définie par A0 = In et :

1
∀ p ∈ N, A p+1 = (A p + S A−1
p ).
2
480
Énoncés des exercices

a) Montrer que (A p ) p∈N est bien définie et que : ∀ p ∈ N, A p ∈ S++


n .

b) Établir que (A p ) p∈N converge dans Mn (R) et que sa limite L vérifie : L ∈ S+


n et L = S.
2

12.50 Noyau d’une fbs issue d’une autre fbs


Soient E un K-ev, a ∈ E, ϕ une fbs sur E, φ la fq associée à ϕ. On note :

ψ : E 2 −→ K , (x,y) −→ φ(a)ϕ(x,y) − ϕ(a,x)ϕ(a,y) .

a) Vérifier que ψ est une fbs sur E.


b) On suppose φ(a) =
/ 0 . Montrer : Ker (ψ) = Ker (ϕ) ⊕ K a .

12.51 Étude de noyau pour une matrice vérifiant une condition de positivité
Soit A ∈ Mn (R) telle que : ∀ X ∈ Mn,1 (R), t X AX  0. Montrer : Ker (A) = Ker (tA) .

12.52 Borne supérieure sur un cercle de matrices


 2
Déterminer la borne supérieure de tr (X) + tr (Y ) lorsque le couple (X,Y ) de Mn (R) véri-
fie : t X X +t Y Y = In .

12.53 Matrices M nilpotentes telles que In + M soit orthogonale


Déterminer l’ensemble des M ∈ Mn (R) telles que M soit nilpotente et que In + M soit
orthogonale.

12.54 Noyau et image d’un endomorphisme normal


 
Soient E,(. | .) un eve, f ∈ L(E) normal, c’est-à-dire tel que : f ◦ f ∗ = f ∗ ◦ f. Montrer :
a) Ker ( f ∗ ) = Ker ( f ) ⊥ Im ( f ) = E c) Im ( f ∗ ) = Im ( f ).
b) Ker ( f ) 

12.55 Endomorphismes tels que f ◦ f ∗ = f 2


 
Soient E,(. | .) un eve, f ∈ L(E). Montrer : f ◦ f ∗ = f 2 ⇐⇒ f = f ∗ .

12.56 Expression de tr (f ∗ ◦ f ) à l’aide de deux b.o.n.


 
Soient E,(. | .) un eve, n = dim (E)  1, f ∈ L(E), B = (e1 ,. . . ,en ), B = (e1 ,. . . ,en ) deux
   2
b.o.n. de E. Montrer : f (ei )  ej = tr ( f ∗ ◦ f ).
1i, j n

12.57 Endomorphisme d’un espace de polynômes


On note E = R[X] muni du produit scalaire (. | .) défini par :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

 1
∀ (P,Q) ∈ E 2 , (P | Q) = P(x)Q(x) dx .
−1

On note, pour tout n ∈ N, E n = Rn [X].


a) 1) Montrer que, pour tout n ∈ N , il existe f n ∈ L(E n ) unique tel que :
  
∀ P,Q ∈ E n , P  f n (Q) = (XP | Q) .

2) Établir : ∀ n ∈ N∗ , ∀ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, f n (Xk ) = Xk+1 .


3) Est-ce que f n est auto-adjoint ?
b) Calculer f 2 (Xk ) pour k ∈ {0,1,2} .

481
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire

12.58 Racine carrée symétrique positive d’une matrice symétrique positive


a) Montrer : ∀ S ∈ S+ +
n , ∃ !R ∈ Sn , R = S.
2

On dit que R est la racine carrée symétrique positive de S, et on note : R = S 1/2.

b) Établir : ∀ S ∈ S+
n , ∃ P ∈ R[X], S
1/2
= P(S).

c) En déduire que, pour tout (A,B) ∈ (S+


n ) , A et B commutent si et seulement si A
2 1/2
et B 1/2
commutent.

12.59 Décomposition polaire dans GLn (R)


Démontrer : ∀ A ∈ GLn (R), ∃(Ω,S) ∈ On (R) × S++
n , A = ΩS.

12.60 Diagonalisabilité de certains produits de deux matrices


Soient A ∈ S++n , B ∈ Sn (R). Montrer que AB est diagonalisable dans Mn (R). (On pourra utiliser
l’exercice 12.11.)

12.61 Trace d’un produit de deux matrices symétriques positives


n . Montrer : 0  tr (AB)  tr (A) tr (B) .
Soient A,B ∈ S+

12.62 Noyaux de blocs d’une matrice symétrique positive


t
A B
Soit S ∈ S+
n partitionnée en blocs : S = , où ( p,q) ∈ (N∗ )2 , p + q = n,
B C
A ∈ M p (R), B ∈ M p,q (R), C ∈ Mq (R) . Montrer :

Ker (A) ⊂ Ker (B) et Ker (C) ⊂ Ker (t B) .

12.63 Concavité, convexité de fonctions liées à un spectre


Soient A,B ∈ Sn (R) . On note, pour tout t ∈ R, f (t) (resp. g(t) ) la plus petite (resp. grande)
valeur propre de A + t B . Montrer que f est concave et que g est convexe. (On pourra utiliser
l’exercice 12.41.)

12.64 Matrices satisfaisant une condition de trace


n , tr (AB)  0. Montrer : A ∈ Sn .
Soit A ∈ Sn (R) telle que : ∀ B ∈ S++ +

12.65 Spectre complexe de SA , pour S ∈ S++


n et A +t A ∈ S++
n

Soient S ∈ S++ ++
n , A ∈ Mn (R) telle que A + A ∈ Sn .
t

Démontrer : ∀ λ ∈ SpC (S A), Ré (λ) > 0. (On pourra utiliser l’exercice 12.11.)

12.66 Étude de AB + BA = 0 , pour A ∈ S+n , B ∈ Sn (R)


a) Soient A ∈ S+
n , B ∈ Sn (R) telles que AB + B A = 0 . Montrer : AB = B A = 0 .

b) Donner un exemple de couple (A,B) tel que :

A ∈ S+ +
2 − {0}, B ∈ S2 − {0}, AB = B A = 0 .

12.67 Produit scalaire issu d’une matrice par blocs


Soit A ∈ S++
n .
 2 0 t
Y
Montrer que l’application ϕ : Mn,1 (R) −→ R, (X,Y ) −→ − det
X A
est un produit scalaire.
482
Énoncés des exercices

12.68 Matrice de Hilbert


1
On note Hn = ∈ Mn (R). Montrer : Hn ∈ S++
n .
i + j −1 1i, j n

12.69 Matrice inversible issue de matrices symétriques positives


Démontrer : ∀ A ∈ S++ +
n , ∀ B ∈ Sn , In + AB ∈ GLn (R) .

12.70 Inégalité sur un déterminant de matrice symétrique positive


 1/n  1/n
Montrer : ∀ S ∈ S+
n , 1 + det (S)  det (In + S) .

12.71 Caractérisation des fq dont le noyau est égal au cône isotrope


Soient E un R-ev, q une fq sur E, ϕ la forme polaire de q, Ker (ϕ) le noyau de ϕ,
C(q) = {x ∈ E ; q(x) = 0} le cône isotrope de q. Montrer que q est de signe fixe si et seule-
ment si : Ker (ϕ) = C(q).

12.72 Famille obtusangle


 
Soient E,(. | .) un eve, n = dim (E)  1.

Une famille finie (x1 ,. . . ,x p ) d’éléments de E est dite obtusangle si et seulement si :


 
∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , i =
/ j ⇒ (xi | x j ) < 0 .

a) Soit p ∈ N − {0,1} . Montrer que, si (x 1 ,. . . ,x p ) est obtusangle, alors (x 1 ,. . . ,x p−1 ) est


libre.
b) En déduire qu’il n’existe pas de famille obtusangle dans E , de cardinal  n + 2 .

12.73 Déterminants de matrices carrées extraites d’une matrice orthogonale


Soient n ∈ N − {0,1}, p ∈ {1,. . . ,n − 1}, Ω = (ωi j )i j ∈ On (R),
A ∗
A = (ωi j )1i, j  p , B = (ωi j ) p+1i, j n , de sorte que : Ω = .
∗∗ B

Montrer : |det (A)| = |det (B)| ∈ [0 ; 1]. (On pourra utiliser l’exercice 11.55.)

12.74 Inégalité de convexité, inégalités de Hadamard


a) 1) Soit S = (si j )i j ∈ S+
n . On note λ1 ,. . . ,λn les valeurs propres de S (non nécessairement dis-
n 
n
tinctes). Soit f : [0 ; +∞[−→ R une application convexe. Démontrer : f (sii )  f (λk ).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

i=1 k=1


n

n , det (S) 
2) En déduire : ∀ S = (si j )i j ∈ S+ sii .
i=1


n 
n 1/2
b) Établir : ∀ A = (ai j )i j ∈ Mn (R), |det (A)|  ai2j .
i=1 j=1

12.75 Majoration d’une valeur absolue de déterminant


Soient (α,β) ∈ (R∗+ )2 , A ∈ Mn (R) telle que : tA A = αA + βtA.

Démontrer : |det (A)|  (α + β)n . (On pourra utiliser l’exercice 12.74 b).)

483
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire

12.76 Matrice symétrique positive dont les termes sont des aires
Soient D1 ,. . . ,Dn des domaines simples de R2 (pour lesquels on puisse définir l’aire). On note,
pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ai j l’aire de Di ∩ D j , et A = (ai j )i j ∈ Mn (R). Démontrer :
A ∈ S+n.

12.77 Étude de det (A + B) pour A,B ∈ S+n


n ) , det (A + B)  det (A) + det (B).
Démontrer : ∀ (A,B) ∈ (S+ 2

12.78 Matrices dont les coefficients sont définis par des intégrales
Soient f : [0 ; 1] −→ R continue par morceaux et  0, (a,b) ∈ R2 tel que : 0  a  b  1.
On note A = (ai j )i j , B = (bi j )i j ∈ Mn (R), les matrices définies, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 ,
 b  1
par : ai j = f (x)x i+ j dx, bi j = f (x)x i+ j dx.
a 0

Démontrer : det (A)  det (B). (On pourra utiliser l’exercice 12.77.)

12.79 Étude de matrices normales


Soit A ∈ Mn (R) telle que AtA = tA A. On suppose que les valeurs propres de tA A sont toutes
simples. Démontrer : tA = A.

12.80 Caractérisation des matrices A diagonalisables, par une factorisation de t A


Soit A ∈ Mn (R). Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :

(i) A est diagonalisable dans Mn (R) (ii) ∃ S ∈ S++


n , A = S
t −1
AS.

12.81 Décomposition polaire dans Mn (R)


Démontrer : ∀ A ∈ Mn (R), ∃ (Ω,S) ∈ On (R) × S+
n , A = ΩS .

(On pourra utiliser l’exercice 12.59.)

12.82 Factorisation Ω1 DΩ2 d’une matrice carrée réelle


Soit A ∈ Mn (R). Montrer qu’il existe Ω1 ,Ω2 ∈ On (R), D ∈ Dn (R+ ) telles que : A = Ω1 DΩ2 .
(On pourra utiliser l’exercice 12.81.)

12.83 Inégalités sur déterminants et traces


 1/n 1
a) Montrer : ∀ S ∈ S+
n , det (S)  tr (S).
n
b) En déduire :
n/2
1 t
1) ∀ A ∈ Mn (R), |det (A)|  tr ( A A)
n
n
1
n , det (A) det (B) 
2) ∀ A,B ∈ S+ tr (AB) .
n

12.84 Les matrices t AA et AtA sont orthogonalement semblables


Soit A ∈ Mn (R). Montrer que AtA et tA A sont orthogonalement semblables, c’est-à-dire qu’il
existe Ω ∈ On (R) telle que : AtA = Ω tA AΩ−1 .

484
Énoncés des exercices

12.85 Mineurs de Gauss


a) Soit A = (ai j )i j ∈ Sn (R) . Pour chaque p ∈ {1,. . . ,n}, on note A p = (ai j )1i, j  p ∈ S p (R).
Les det (A p ), 1  p  n, sont appelés les mineurs de Gauss de A.
 
α) Montrer : A ∈ S+ n ⇒ ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det (A p )  0 .

β) La réciproque du résultat précédent est-elle vraie ?


 
γ) Démontrer : A ∈ S++
n ⇐⇒ ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det (A p ) > 0 .

b) En déduire que S++


n est un ouvert de S+
n.

c) Soient a ∈ ] − 1 ; 1[ et A = (a |i− j| )1i, j n . Montrer : A ∈ S++


n .

12.86 Décomposition de Choleski


Soit S ∈ Sn (R) . Démontrer :
 
a) S ∈ S+
n ⇐⇒ ∃ T ∈ Tn,s (R), S = T T
t

 
b) S ∈ S++
n ⇐⇒ ∃ T ∈ Tn,s ∩ GLn (R), S = t T T .

12.87 Inégalité sur les vp d’une matrice symétrique réelle à termes  0


Soient A ∈ Sn (R) à termes tous  0, λ1 ,. . . ,λn les valeurs propres de A, rangées de sorte que :
λ1  . . .  λn. Démontrer : λ1  |λn |.

12.88 Orthodiagonalisation simultanée d’une famille commutative de matrices symétriques


réelles
Soient I un ensemble non vide, (Si )i∈I une famille d’éléments de Sn (R), commutant deux à deux.
Démontrer qu’il existe Ω ∈ On (R) telle que : ∀ i ∈ I, Ω−1 Si Ω ∈ Dn (R).

12.89 Simplification de matrices symétriques positives


Soit P ∈ R[X] tel que P(0) = 0 et que P|R+ soit strictement croissante.

Soient A,B ∈ S+
n telles que P(A) = P(B). Montrer : A = B.

(On pourra utiliser l’exercice 12.88.)

12.90 Théorème du minimax de Courant et Fischer


Soient S ∈ Sn (R) , λ1 ,. . . ,λn les valeurs propres de S, rangées de sorte que : λ1  . . .  λn .
Pour chaque r ∈ {0,. . . ,n − 1} , on note Fr l’ensemble des sev de Mn,1 (R) de dimension n − r .

Démontrer : ∀ r ∈ {0,. . . ,n − 1}, λr+1 = Inf Sup t


XSX .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

F∈Fr X∈F et tX X=1

485
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire

Du mal à démarrer ?

12.1 Utiliser, pour le sens ⇒ , l’expression de ϕ(x,y) à l’aide 12.10 Un p sens est évident. Pour l’autre sens, calculer

de φ(x + y), φ(x), φ(y), et, pour le sens ⇐ , l’expression de t
X Sk X, pour X ∈ Mn,1 (R).
k=1
φ(x) à l’aide de ϕ.
12.11 a) Utiliser le théorème fondamental, l’exercice 12.9, et la
12.2 Raisonner par l’absurde. matrice diagonale formée des racines carrées des valeurs
propres de S.
12.3 a) Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par
dédoublement de φ, et montrer que ϕ est une fbs et que φ est b) Compléter a) par une étude d’inégalités strictes ou d’inversi-
la fq associée à ϕ. bilité.

b) 1) Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz pour des inté- 12.12 Soit X ∈ Mn,1 (R) telle que (S + A)X = 0 . Déduire
grales. t
X S X = 0 , puis X = 0 .

2) Utiliser le cas d’égalité dans l’inégalité de Cauchy et Schwarz


12.13 Utiliser le théorème fondamental et l’exercice 12.9.
pour des intégrales.
12.14 Pour X = t ( x1 ... xn ) ∈ Mn,1 (R), calculer t
X AX et
12.4 Appliquer convenablement l’inégalité triangulaire et l’in-
remarquer :
égalité de Cauchy et Schwarz.
t
X AX = ||U ||2 ||X||2 − (U | X)2 , où U = t ( 1 ... 1).
12.5 Avec les notations usuelles, et en notant p l’orthoprojec-
teur sur Rv, on a : s = 2 p − e et p(x) = (v | x)v . 12.15 a) Utiliser le théorème fondamental.

12.6 a) Pour montrer l’orthogonalité, calculer (S | A) pour b) Appliquer a) à S = t A A , puis utiliser la norme euclidienne
S ∈ Sn (R) et A ∈ An (R), et obtenir (S | A) = 0 . associée au ps canonique sur Mn (R) .

b) 1) Décomposer M sur Sn (R) et An (R) . 12.16 Utiliser le théorème fondamental et l’exercice 12.9 pour se
ramener à des matrices diagonales.
12.7 Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par
dédoublement de φ. 12.17 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une
matrice diagonale.
12.8 Noter, par exemple, f,ϕ1 ,ϕ2 les éléments de E définis,
pour tout x ∈ [0 ; 1], par : 12.18 a) Calculer t X S X pour X ∈ Mn,1 (R).
x ln x si x = 0 b) Compléter a) par une étude d’inversibilité.
f (x) = ϕ1 (x) = x 2 , ϕ2 (x) = x ,
0 si x =0 12.19 Utiliser le théorème fondamental et l’exercice 12.18.
et F = Vect (ϕ1 ,ϕ2 ) .
12.20 En notant L 1 ,L 2 ,L 3 les lignes de A, vérifier ||L 1 || = 1,
Interpréter la question comme le calcul du carré de la distance noter L 2 = ( a b c ), traduire (L 1 | L 2 ) = 0 et ||L 2 ||22 = 1 ,
de f à F. Appliquer le théorème de projection orthogonale et puis, au signe près, L 3 = L 1 ∧ L 2 .
chercher le projeté orthogonal ϕ de f sur F sous la forme
aϕ1 + bϕ2 , (a,b) ∈ R2 . 12.21 D’après le cours, A est la matrice, dans une b.o.n., d’une
similitude directe si et seulement si :
12.9 a) 1) Supposer S ∈ S+
n . Soit λ ∈ SpR (S). Utiliser un vecteur
propre V pour S, associé à la valeur propre λ. ∃ α ∈ R∗+ , α A ∈ SO3 (R) .
1
2) Réciproquement, supposer : SpR (S) ⊂ R+ . Noter C1 ,C2 ,C3 les colonnes de A, et traduire la condition
3
1
Utiliser le théorème fondamental (ou : théorème spectral), puis A ∈ SO3 (R), en utilisant un produit vectoriel.
3
se ramener à un calcul faisant intervenir une matrice diagonale.
  
12.22 Exprimer f (x)  y , pour tout (x,y) ∈ E 2 sous la forme
b) Reprendre a) en précisant le caractère strict de certaines
(x | . . .) .
inégalités.

486
Du mal à démarrer ?

12.23 Un sens est évident. 12.31 Utiliser le résultat du cours sur une majoration relative aux
applications bilinéaires en dimension finie.
Réciproquement, supposer p∗ = αe + βp, (α,β) ∈ R2 . Calculer
 
p∗ ◦ p et séparer en cas : α + β = 0, α + β = 0 . 12.32 Traduire que, pour tout (M,N ) ∈ Mn (R) 2 :
  
12.24 • Montrer d’abord les implications directes, dans les trois f A (M)  f A (N ) = (M | N ) .
cas :
12.33 a) Immédiat.
1) si q  0 et q = 0 , il existe x ∈ E tel que q(x) > 0 et remar-

t b) 1) Pour f ∈ E, traduire f ∈ F ⊥.
quer : ∀ t ∈ R+ , t = q √ x
q(x)
2) Montrer G ⊥ ⊂ F en considérant, pour f ∈ G⊥,
2) le cas q  0 est analogue au cas q  0
g = f − f (0)e0 . Verifier : e0 ∈ G ⊥ .
3) si q n’est ni positive ni négative, utiliser u,v ∈ E tels que :
12.34 Montrer : t (e A ) e A = In et det (e A ) = 1 ,
q(u) < 0 et q(v) > 0.
en utilisant l’exercice 11.28.
• 1) Montrer la réciproque en raisonnant par l’absurde et en uti-
lisant les implications directes de 2) et 3). 12.35 Un sens est immédiat.

2), 3) Analogues à 1). Pour l’autre sens, considérer ||Ak − In ||2 .

12.25 a) Remarquer qu’il s’agit d’un polynôme homogène de 12.36 1) Une inclusion est immédiate.
degré 2, à valeurs  0 .
2) Réciproquement, soit x ∈ Ker ( f + f ∗ ). Déduire
b) Immédiat. f ◦ f ∗ (x) = 0, puis, en utilisant le ps, montrer f ∗ (x) = 0.
12.26 a) • Ne pas oublier de montrer que, pour tout P ∈ E , la 12.37 Appliquer le théorème de Bezout.

série P(n)P(−n) e−n , converge.
n 0 12.38 • Un sens est évident.
• Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par dédou- • Réciproquement, supposer Sp (g) = {2}. Remarquer que g est
blement de φ.
symétrique et appliquer le théorème fondamental, puis déduire
12.27 a) Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par g = 2e. Calculer ( f − e)∗ ◦ ( f − e) .
dédoublement de ϕ.
12.39 1re méthode : Utilisation d’une factorisation de A :
b) Remarquer φ  0 et traduire que φ est définie-positive.
Remarquer A = t T T où T est une matrice triangulaire très
12.28 Se rappeler que le segment joignant x et y dans E est, par simple. Appliquer alors l’exercice 12.18.
définition :
  2e méthode : Décomposition de la fq en somme de carrés :
[x ; y] = (1 − t)x + t y ; t ∈ [0 ; 1] .
Obtenir, avec les notations usuelles :
Considérer l’application u : [0 ; 1] −→ R définie par : t
X AX = (x1 + · · · + xn )2 + · · · + xn2 .
    
t ∈ [0 ; 1] −→ u(t) = f (1 − t)x + t y  (1 − t)x + t y ,
12.40 Soit i ∈ {1,. . . ,n} tel que aii = 0. Considérer,
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

et appliquer le théorème des valeurs intermédiaires. pour j ∈ {1,. . . ,n} tel que j = i , et pour α ∈ R :
t
(αEi + E j )S(αEi + E j ).
12.29 a) Immédiat.
b) Montrer que Ker (ϕ A ) est un hyperplan de Mn (R) , donc 12.41 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une
 ⊥
Ker (ϕ A ) est une droite vectorielle, et vérifier matrice diagonale.
 ⊥
t
A ∈ Ker (ϕ A ) . 12.42 1) Inégalité :
12.30 a) Certaines vérifications sont immédiates. Pour montrer Utiliser le théorème fondamental.
ϕ(P,P) ⇒ P = 0 , raisonner sur les degrés.
2) Étude du cas d’égalité :
b) Appliquer le procédé d’orthogonalisation de Schmidt à la
Reprendre les calculs de 1) en supposant qu’il y a égalité.
base canonique (1, X, X2 ) de E.

487
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire

12.43 Il existe X ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : AX = λX. Calculer 12.53 1) Soient k ∈ N − {0,1} et M ∈ Mn (R) tels que :
t
X S X et utiliser le théorème fondamental. M k = 0, M k−1 = 0, In + M ∈ On (R) .
12.44 Pour X ∈ M p,1 (R) et Y ∈ Mq,1 (R) , traduire Obtenir : tM + M +t M M = 0, multiplier par M k−1 ,
X 0
M = , en faisant apparaître tX AX et tY CY.
Y 0 et amener une contradiction.

12.45 Utiliser l’exercice 12.11. 2) M = 0 convient.

12.46 Noter C = AB − B A. 12.54 a) • Soit x ∈ Ker ( f ). Calculer || f ∗ (x)||2 et déduire


f ∗ (x) = 0.
1) Inégalité : Obtenir successivement :
C ∈ An (R), C 2 ∈ Sn (R), C 4 ∈ S+ • Appliquer le résultat précédent à f ∗ à la place de f.
n .

b) • Montrer : Ker ( f ) ⊥ Im ( f ) .
2) Étude du cas d’égalité :
• Utiliser le théorème du rang.
Utiliser la norme euclidienne canonique sur Mn (R) .
c) • Soit y ∈ Im ( f ∗ ). Utiliser b) pour décomposer y sur Ker ( f )
12.47 Déduire que X est symétrique, puis X 3 = In . Utiliser le
et Im ( f ).
théorème fondamental pour se ramener à une matrice diago-
nale. • Appliquer le résultat précédent à f ∗ à la place de f.

12.48 1) Un sens est évident. 12.55 • Un sens est immédiat.


2) Réciproquement, supposer : tr (tA A) = 2 et det (A) = 1. • Réciproquement, supposer f ◦ f ∗ = f 2 .
Former le polynôme caractéristique χt A A de tA A et utiliser le
Noter g = f − f ∗ et calculer g ∗ ◦ g, puis utiliser le produit sca-
théorème fondamental.
laire usuel sur L(E) .
12.49 a) Utiliser le théorème fondamental. Avec des notations
12.56 Noter A = (ai j )i j = MatB ( f ) .
évidentes, considérer, pour chaque i ∈ {1,. . . ,n}, les suites
  
réelles (µi, p ) p∈N définies par µi,0 = 1 et : Calculer, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , f (ei )  ej .
1 
Noter E = (ek | ej ))1k, j n et montrer :
∀ p ∈ N, µi, p+1 = µ + λi µi,−1p ,
2 i, p    
f (ei )  ej = ||tAE||22 .
et considérer D p = diag (µ1, p ,. . . ,µn, p ) .
1i, j n

Montrer, par récurrence sur p, que, pour tout p ∈ N, A p existe et


12.57 a) 1) Soient n ∈ N, Q ∈ E n . Montrer que
A p = ΩD p Ω−1 .
ϕ Q : E n −→ R, P −→ (XP | Q)
b) Étudier des suites récurrentes réelles.
est une forme linéaire sur E n , et en déduire qu’il existe Q 1 ∈ E n
12.50 a) Immédiat.
unique tel que : ∀ P ∈ E, ϕ Q (P) = (P | Q 1 ).
b) • Montrer Ker (ϕ) ⊂ Ker (ψ) et a ∈ Ker (ψ).
Remarque : On ne peut pas définir directement f n comme un
• Montrer : Ker (ϕ) ∩ K a = {0} . adjoint, car P −→ XP n’est pas un endomorphisme de E n .
 
• Utiliser l’hyperplan Ker ϕ(a,·) . 2) Calculer (P | X k+1 ) pour tout P ∈ E n .
12.51 Soit x ∈ Ker (A). Pour Y ∈ Mn,1 (R) , remarquer : 3) Revenir à la définition.
∀ λ ∈ R, t (X + λY )A(X + λY )  0.
b) • On a déjà f 2 (1) et f 2 (X) d’après a) 2).
12.52 1) Appliquer l’inégalité de Cauchy et Schwarz dans
• Noter f 2 (X2 ) = α + βX + γ X2 , (α,β,γ ) ∈ R3
Mn (R) usuel à In et X, pour obtenir :
 2 et traduire la définition de f 2 .
tr (X)  n tr (tX X) .

Remarquer : ∀ (a,b) ∈ R2 , (a + b)2  2(a 2 + b2 ). 12.58 a) 1) Existence : Cf. exercice 12.11.


1 2) Unicité :
2) Examiner le cas X = Y = √ In .
2

488
Du mal à démarrer ?

Soit R ∈ S+  1
n telle que R = S.
2
12.68 1
Remarquer : ∀ k ∈ N∗ , = t k−1 dt
Considérer les sous-espaces propres pour R et pour S, et mon- k 0
x 
trer que ce sont les mêmes. 1
 . 
b) Utiliser un polynôme d’interpolation. et calculer X Hn X pour X =  ..  ∈ Mn,1 (R).
t

xn
c) Utiliser b) et le cours sur les polynômes de matrices carrées.

12.59 1) Unicité : 12.69 Montrer que A est inversible et factoriser par A, pour se
ramener à étudier A−1 + B .
Si (Ω,S) convient, déduire tA A = S 2 , appliquer l’exercice 12.58,
et déduire aussi Ω . 12.70 Appliquer le théorème fondamental pour se ramener à une
matrice diagonale. Utiliser la convexité de
2) Existence :
ϕ : R −→ R, t −→ ln(1 + et ) ,
Utiliser les exercices 12.18 et 12.58.
et l’inégalité de Jensen.
12.60 Utiliser l’exercice 12.11 et R 2 B = R(R B R)R −1 .
12.71 Montrer : Ker (ϕ) ⊂ C(q) .
12.61 Appliquer le théorème fondamental à A, d’où, avec des
notations classiques, A = ΩDΩ−1 , puis noter C = Ω−1 BΩ . On 1) • Si q  0 , pour x ∈ C(q) et y ∈ E, utiliser :
se ramène ainsi, au lieu de (A,B), à (D,C), où D est diagonale. ∀ λ ∈ R, q(x + λy)  0 ,
Passer alors aux éléments.
pour obtenir : C(q) ⊂ Ker (ϕ) .
12.62 Soient X ∈ M p,1 (R), Y ∈ Mq,1 (R) . En considérant
X X • Si q  0 , considérer −q .
t
S pour tout α ∈ R , déduire :
αY αY
2) Supposer que q ne soit ni positive ni négative. Il existe alors
(tY B X)2 − (tX AX)(tY CY )  0 . u,v ∈ E tels que : q(u) < 0 et q(v) > 0. Calculer, pour tout
t ∈ R , q(tv + u) et montrer qu’il existe t ∈ R tel que
12.63 Appliquer l’exercice 12.41 (et un résultat analogue) pour q(tv + u) = 0. En notant w = tv + u, montrer alors :
obtenir, par exemple : ϕ(u,w) = 0 ou ϕ(v,w) = 0.
t 
∀ t ∈ R, f (t) = Min X (A + t B)X . 
p−1
||X ||2 =1
12.72 a) Soit (α1 ,. . . ,α p−1 ) ∈ R p−1 tel que αi xi = 0.
i=1
Pour u,v ∈ R, α ∈ [0 ; 1], X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1, cal-
    
p−1
culer : tX A + (1 − α)u + αv B X. Considérer y = |αi |xi , et calculer
i=1
12.64 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une   2   2
 p−1   p−1 
matrice diagonale et utiliser l’hypothèse convenablement  |α |x  −  α x  .
 i i   i i 
appliquée. i=1 i=1

12.65 Utiliser l’exercice 12.11 pour se ramener à R AR à la place A U


12.73 • Noter Ω = .
de S A. Faire intervenir les nombres complexes. Pour V B
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

λ ∈ SpC (R AR) et X ∈ Mn,1 (C) − {0} tels que (R AR)X = λX, Traduire Ω ∈ On (R) pour déduire :
calculer (X ∗ R)(A +t A)(R X). A A +t V V = I p , V tV + B tB = In− p .
t

12.66 a) Appliquer le théorème fondamental à A pour obtenir Utiliser l’exercice 11.55 pour déduire :
A = ΩDΩ−1 , où Ω est orthogonale et D diagonale, et noter
det (tA A) = det (tB B) .
C = Ω−1 B Ω.

Se ramener à (D,C) au lieu de (A,B). • Montrer : Sp (tA A) ⊂ [0 ; 1].

12.67 Calculer le produit matriciel 12.74 a) 1) Utiliser le théorème fondamental, S = P D P −1 , où


P ∈ On (R),D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) . Noter
t
0 Y In 0 
n
,
X A −A−1 X A−1 P = ( pi j )i j . Obtenir : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, sii = λk pik
2
.
k=1
puis passer aux déterminants.

489
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire

Utiliser la convexité de f en les λk avec coefficients 12.82 Utiliser la décomposition polaire de A (exercice 12.81) et
2 , 1  i  n.
pik une matrice diagonale à termes diagonaux égaux à 1 ou −1
selon les cas.
2) • Supposer d’abord S ∈ S++
n et utiliser l’application
f :x− → −ln x. 12.83 a) Utiliser le théorème fondamental et la comparaison
entre moyenne arithmétique et moyenne géométrique.
• Traiter le cas : S ∈ S+ / S++
n et S ∈ n .
b) 1) Appliquer a) à S = tA A .
b) Considérer S = AtA et appliquer a) à S .
2) Soient A,B ∈ S+
n .
α+β
12.75 Déduire A A = γA + γ A , où γ =
t t
> 0.
2 / S++
• Si A ∈ n , obtenir l’inégalité voulue.
1
En notant Ω = A − In , obtenir : Ω ∈ On (R).
γ • Si A ∈ S++ ++
n , utiliser l’exercice 12.11 pour avoir R ∈ Sn telle
Appliquer l’inégalité de Hadamard à A = γ Ω + γ In , que A = R 2
, et appliquer a) à R AR.

en notant Ω = (ωi j )i j . 12.84 Les matrices AtA et tA A sont symétriques réelles et ont le
même polynôme caractéristique.
12.76 Considérer, pour tout domaine simple D de R2 , la fonction
caractéristique ϕ D de D, définie par : 12.85 a) α) Supposer A ∈ S+
n . Soit p ∈ {1,. . . ,n}.
x 
1 si M∈D 1
ϕ D : R2 −→ R, M −→  . 
0 si M∈
/ D Pour X =  ..  ∈ M p,1 (R) , compléter X par des termes nuls
et remarquer : xp
∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ϕ Di ∩ D j = ϕ Di ϕ D j . pour obtenir un élément X  de Mn,1 (R) et appliquer
tX  AX   0.

12.77 1) Soient A ∈ S++ +


n , B ∈ Sn . β) Considérer, par exemple, − E22 .
Appliquer le théorème de réduction simultanée : γ ) 1) Soit A ∈ S++
n . Montrer, comme en a) α) :
∃ P ∈ GLn (R), ∃ D ∈ Dn (R), A = P P et B = P D P .
t t
∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det (A p ) > 0 .

2) Le cas où A ∈ S+ ++ 2) Réciproquement, supposer :


n et B ∈ Sn est analogue.
∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det (A p ) > 0 .
3) Examiner le cas où A ∈ S+ ++ + ++
n − Sn et B ∈ Sn − Sn .
Montrer : ∀ p ∈ {1,. . . , p}, A p ∈ S++
p
12.78 Pour tout V = (v1 ,. . . ,vn ) ∈ Rn , exprimer q A (V ) et obte- par récurrence (bornée) sur p.
nir : q A (V )  q B (V ).
Pour passer de p à p + 1, utiliser une décomposition en blocs et
Appliquer l’exercice 12.77 à A et B − A.
l’exercice 12.11.
12.79 Noter S =t A A = AtA et appliquer le théorème fonda- b) Considérer l’application
mental pour obtenir, avec les notations usuelles, S = P D P −1 .  
f : S+
n −→ R , A −→ det (A1 ),. . . ,det (An ) .
n

Noter B = P −1 A P et déduire B D = D B, puis B est diagonale.


c) Calculer les mineurs de Gauss de A et appliquer a) γ ).
12.80 • (i) ⇒ (ii) : 12.86 a) Pour le sens ⇒ , faire une récurrence sur n, en utilisant
À partir de A = P D P −1 , exprimer tA. une décomposition en blocs et un trinôme réel.

• (ii) ⇒ (i) : Pour le sens ⇐ , cf. exercice 12.18 a).

À partir de tA = S −1 AS, déduire que AS est symétrique et utili- b) Utiliser a) et calculer des déterminants.
ser l’exercice 12.11 pour avoir R ∈ S++n telle que S −1 = R 2 . 12.87 Utiliser le théorème fondamental.
Considérer alors R(AS)R . x   |x | 
1 1
 .    . 
12.81 Soit A ∈ Mn (R) . Se rappeler que GLn (R) est dense dans Pour X =  ..  ∈ Mn,1 (R), considérer X =  ..  .
Mn (R) et utiliser l’exercice 12.59 et la compacité de On (R). xn |xn |
Calculer |tX AX| et 
X A
X.

490
Du mal à démarrer ?

12.88 Récurrence sur n. Pour i ∈ {1,. . . ,n}, noter Ci la i -ème colonne de la base cano-
Le cas n = 1 est immédiat. nique de Mn,1 (R) .

Supposer la propriété vraie pour tout p ∈ N∗ tel que p < n, et Remarquer que (ΩCi )1i n est une b.o.n. de Mn,1 (R) .
soit I un ensemble non vide, (Si )i∈I une famille d’éléments de Noter, pour r ∈ {0,. . . ,n − 1} :
 
Sn (R) commutant deux à deux. Le cas ∀ i ∈ I, Si ∈ RIn est tri-
Er+1 = Vect (ΩC1 ,. . . ,ΩCr+1 )
vial. Supposer qu’il existe i 0 ∈ I tel que Si0 ∈
/ RIn . Appliquer le
théorème fondamental à Si0 et décomposer en blocs.
Er = Vect (ΩCr+1 ,. . . ,ΩCn ) .
12.89 • Appliquer le théorème fondamental à A et montrer, en
utilisant l’hypothèse portant sur P et un polynôme d’interpola- 1) Soit X ∈ Er . Montrer : tX S X = λr+1
t X X.

tion, que A est un polynôme en P(A) . Déduire une inégalité.


De même pour B. 2) Soit F ∈ Fr. Montrer : F ∩ Er +1 =
/ {0}.
En déduire que A et B commutent. Utiliser un X ∈ F ∩ Er+1 tel que X = 0 et obtenir :
• Utiliser l’exercice 12.88. tX S X  λr+1
t X X.

12.90 Noter D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) et Ω ∈ On (R) telle que Déduire l’autre inégalité.
S = Ω DΩ −1 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

491
Corrigés des exercices

12.1 1) Supposons F ⊂ C(φ). D’après l’étude du cas d’égalité dans l’inégalité de Cauchy et
Soient x,y ∈ F. On a alors : φ(x) = 0 et φ(y) = 0, Schwarz, il en résulte que la famille (1, f ) est liée, donc
f ∈ R1 .
et, puisque F est un sev de E : x + y ∈ F ⊂ C(φ),
• Réciproquement, pour tout α ∈ R :
donc : φ(x + y) = 0. On déduit :  1  
1 1
1  ∀ g ∈ E, ϕ(α,g) = αg − α g = 0,
ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) = 0 . 0 0 0
2
donc : α ∈ Ker (ϕ).
2) Réciproquement, supposons :
On conclut : Ker (ϕ) = R1.
∀ (x,y) ∈ F 2 , ϕ(x,y) = 0 .
En particulier : ∀ x ∈ F, φ(x) = ϕ(x,x) = 0, 12.4 On a, par l’inégalité triangulaire :
donc : F ⊂ C(φ).   2 
 n  n 2
 α x   |αi | ||xi || .
 i i 
12.2 Raisonnons par l’absurde : supposons que φ ne soit ni i=1 i=1

positive ni négative. Il existe alors u,v ∈ E tels que : En appliquant l’inégalité de Cauchy et Schwarz, dans Rn
φ(u) < 0 et φ(v) > 0. usuel, à (α1 ,. . . ,αn ) et (||x1 ||,. . . ,||xn ||), on a :
 2
D’après l’hypothèse : 0  ϕ(u,v)  φ(u)φ(v) < 0, 
n 2 
n 
n

contradiction. |αi | ||xi ||  |αi |2 ||xi ||2 .


i=1 i=1 i=1
On conclut : φ  0 ou φ  0.   2
 n  
n 
n
On conclut :  αi xi   |αi |2 ||xi ||2 .
12.3 a) Considérons l’application i=1 i=1 i=1
 1  1  1
ϕ : E × E −→ R, ( f,g) −→ fg − f g , 12.5 Notons s la symétrie orthogonale autour de la droite
0 0 0 vectorielle engendrée par le vecteur unitaire
obtenue à partir de φ par dédoublement. v = (v1 ,. . . ,vn ).
Il est clair que ϕ est symétrique et que ϕ est linéaire par rap-
port à la deuxième place donc ϕ est une fbs sur E . Et on a : Soit x ∈ Rn .
 1  1 2
D’après le cours, le projeté orthogonal p(x) de x sur Rv est
∀ f ∈ E, ϕ( f, f ) = f −
2
f = φ( f ) . (v | x)
donné par : p(x) = v = (v | x)v.
0 0 ||v||2
On conclut que φ est une fq sur E et que la forme polaire On a donc : s(x) = 2 p(x) − x = 2(v | x)v − x.
de φ est ϕ. En passant aux matrices dans la base canonique B de Rn , et en
b) 1) D’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz sur les intégrales, notant X la matrice-colonne des coordonnées de x dans B , et
appliquée à f et 1 : S la matrice de s dans B , on a :
 1 2  1  1  1 S X = 2(
t
V X )V − X = 2V (tV X) − X = (2V tV − In )X .
∀ f ∈ E, f  12 f2 = f 2,
0 0 0 0 ∈R
 1  1 2 On conclut que la matrice cherchée est S = 2V tV − In , ou en-
donc : ∀ f ∈ E, φ( f ) = f2 − f  0. core :
0 0
 2 
On conclut : φ est positive. 2v1 − 1 2v1 v2 ... 2v1 vn
 .. .. .. 
2) • Soit f ∈ Ker (ϕ), c’est-à-dire telle que :  2v2 v1 . . . 
S=  ..
.

 . . . .
∀ g ∈ E, ϕ( f,g) = 0 . . . . 2vn−1 vn 
 1  1 2 2vn v1 ... 2vn vn−1 2vn2 − 1
En particulier : 0 = φ( f ) = f − f .
0 0 Remarque : S est symétrique et orthogonale.
492
12.6 a) • Il est connu que Sn (R) et An (R) sont des sev de obtenue par dédoublement à partir de q. Il est clair que ϕ est
Mn (R). symétrique, linéaire par rapport à la seconde place, et que :
∀ P ∈ E, ϕ(P,P) = q(P).
• Soient S ∈ Sn (R), A ∈ An (R) . On a :
Il en résulte que q est une fq sur E , la fq associée à la fbs ϕ.
(S | A) = tr (tS A) = tr (S A) = tr (AS) On a, pour tout P ∈ E :
   1  1  1
= tr (−tA)S = − tr (tAS) = −(A | S) = −(S | A),
q(P) = (P + P  )P  = P P + P 2
d’où : (S | A) = 0 . 0 0 0
 P 2 1  1
Ceci montre que Sn (R) et An (R) sont orthogonaux pour (. | .) = + P 2
2 0
dans Mn (R).  2
0
 2  1
P(1) P(0)
Il en résulte en particulier : Sn (R) ∩ An (R) = {0} . = − + P  2  0.
2 2 
  0
• On a, pour toute M ∈ Mn (R) :
=0
1 1 • Soit P ∈ E tel que q(P) = 0. D’après le calcul précédent,
M = (M +t M) + (M −t M) ,  2  1
2 2
      P(1)
∈ Sn (R) ∈ An (R) on a alors : + P  2 = 0,
2
     
0
0
donc : Mn (R) = Sn (R) + An (R) . 
0
1
Finalement, Sn (R) et An (R) sont supplémentaires orthogonaux donc : P(1) = 0 et P  2 = 0.
dans Mn (R). 0

Puisque P  2 est continue et  0, on déduit P  = 0, donc P est


b) 1) Soit M ∈ Mn (R) . une constante. Comme P(1) = 0, on obtient P = 0.
1 1
Notons : S = (M +t M), A = (M −t M). On conclut : q est une fq définie positive sur E .
2 2
On a alors :
12.8 Notons E = C([0 ; 1] ; R) muni du produit scalaire :
 ⊥ 
M = S + A, S ∈ Sn (R), A ∈ An (R) = Sn (R) . 1
( f,g) −→ ( f | g) = f (x)g(x) dx .
Ceci montre que S est le projeté orthogonal de M sur Sn (R). 0

On a donc : Considérons les éléments f, ϕ1 , ϕ2 de E définis, pour tout


  2 x ∈ [0 ; 1], par :
d M,Sn (R) = ||M − S||2 = ||A||2 = tr (tA A)  x ln x si x =
t 1 1  1   / 0
= tr (M −t M) (M −t M) = − tr (M −t M)2 . f (x) = ϕ1 (x) = x 2 , ϕ2 (x) = x ,
2 2 4 0 si x = 0
1 0 ... 0
 n et notons F = Vect (ϕ1 ,ϕ2 ).
. . .
2) Pour M = Ei1 =  .. .. (0) ..  , on a : On a alors :
i=1
... 
1 0 0 1  2
  Inf x 2 | ln x − ax − b|2 dx = d( f,F) .
0 −1/2 . . . −1/2 (a,b)∈R2 0
1  1/2 0 ... 0 
A = (M −t M) = 
 .. .. .. ,
D’après le théorème de la projection orthogonale,
2 . . (0) . il existe ϕ ∈ F unique tel que d( f,F) = || f − ϕ||
1/2 0 ... 0
  2   2 n−1 et ϕ est donné par : ϕ ∈ F et ϕ − f ∈ F ⊥ .
d M,Sn (R) = ||A|| =
2
(A)i j = .
1i, j n
2 Soient (a,b) ∈ R2 , ϕ = aϕ1 + bϕ2 . On a :

  n−1 ϕ − f ⊥ ϕ1
On conclut : d M,Sn (R) = . ϕ − f ⊥ F ⇐⇒
2 ϕ − f ⊥ ϕ2
(aϕ1 + bϕ2 − f | ϕ1 ) = 0
12.7 • Il est clair que E = X R[X] est un sev de R(X]. ⇐⇒
Considérons l’application : (aϕ1 + bϕ2 − f | ϕ2 ) = 0
 1 a(ϕ1 | ϕ1 ) + b(ϕ2 | ϕ1 ) = ( f | ϕ1 )
1 ⇐⇒
ϕ : E × E −→ R, (P,Q) −→ (P Q  + P  Q + 2P  Q  ) ,
2 0 a(ϕ1 | ϕ2 ) + b(ϕ2 | ϕ2 ) = ( f | ϕ2 ).

493
 
On calcule : y1
   . 
1
1 1
1 Notons Y = Ω−1 X =  ..  . On a alors :
(ϕ1 | ϕ1 ) = x 4 dx = ,(ϕ | ϕ ) = x 3 dx = ,
0 5 1 2 0 4 yn
 1 
n
1 X S X =t Y DY =
t
λi yi2  0 ,
(ϕ2 | ϕ2 ) = x 2 dx = .
0 3 i=1

ce qui montre : S ∈ S+
n.
Pour ε ∈ ]0 ; 1] , on a, par intégration par parties :
 1  4 1  1 4 b) On reprend l’étude précédente en précisant le caractère strict
x x 1 de certaines inégalités.
x 3 ln x dx = ln x − dx
4 ε 4 x 1) Soit S ∈ S++
n . Soit V ∈ SpR (S) .
ε ε
ε4 1 1 ε4 1
= − ln ε − − −→ − , Il existe V ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : SV = λV.
4 4 4 4 ε−→0 16
 1 On a : 0 <t V SV =t V (λV ) = λtV V = λ ||V ||2 ,
  
1
donc : ( f | ϕ1 ) = x 3 ln x dx = − , >0
16
0 d’où : λ > 0.
1
et de même : ( f | ϕ2 ) = − . Ceci montre : SpR (S) ⊂ R∗+ .
9
2) Réciproquement, supposons SpR (S) ⊂ R∗+ .
Ainsi :
1  Soit X ∈ Mn,1 (R) − {0} . On a :
1 1 5

 a+ b=− 
 a=
5 4 16 3 X S X =t X (ΩDΩ−1 )X =t (Ω−1 X)D(Ω−1 X) .
t
(S) ⇐⇒ ⇐⇒

 1 1 1 
 19  
a+ b=− b= . y1
4 3 9 12 −1  .. 
Notons Y = Ω X =  .  . On a alors :
Enfin, puisque ϕ − f ⊥ ϕ , d’après le théorème de Pythagore : yn
 2 n
d( f,F) = ||ϕ − f ||2 = || f ||2 − ||ϕ||2 t
X S X = Y DY =
t
λi yi2  0 .
 1  1 
5 2 19 2 i=1
>0
= (x ln x)2 dx − x − dx.
0 0 3 12 n
De plus, si λi yi = 0 , alors :
2

On calcule la première intégrale comme plus haut (intégration i=1


 
>0 0
par parties sur [ε ; 1], puis ε −→ 0 ), et, après un calcul élé-
mentaire, on conclut : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, yi = 0 ,
 1
 2 1 donc Y = 0, puis X = ΩY = 0, contradiction.
Inf x 2  ln x − ax − b dx = .
(a,b)∈R2 0 432 On a montré : ∀ X ∈ Mn,1 (R) − {0}, tX S X > 0,
et on conclut : S ∈ S++
n .
12.9 Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental,
il existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles 12.10 Le sens ⇐ est immédiat.
que : S = ΩDΩ−1 . 
p
Réciproquement, supposons Sk = 0.
a) 1) Supposons S ∈ S+
n. k=1
Soit λ ∈ SpR (S) . On a, pour tout X ∈ Mn,1 (R) :
Il existe V ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : SV = λV. p p
0 =t X Sk X = t
XS X .
On a : 0 t V SV =t V (λV ) = λtV V = λ ||V ||2 ,  k 
   k=1 k=1
0
>0
Il en résulte :
d’où : λ  0.
Ceci montre : SpR (S) ⊂ R+ . ∀ k ∈ {1,. . . , p}, ∀ X ∈ Mn,1 (R), tX Sk X = 0 .

2) Réciproquement, supposons SpR (S) ⊂ R+ . Comme de plus : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, Sk ∈ Sn (R),


Soit X ∈ Mn,1 (R) . On a : il en résulte : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, Sk = 0,
puisque, Sk est alors la matrice de la forme quadratique nulle
X S X =t XΩDΩ−1 X =t (Ω−1 X)D(Ω−1 X) .
t
dans la base canonique.
494
12.11 a) Soit S ∈ S+n . D’après le théorème fondamental, il
b) On a :
−1 −1
existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que In − e−S = In − e−Ω DΩ = In − eΩ(−D)Ω
S = ΩDΩ−1 . Comme S ∈ S+ n , d’après l’exercice 12.9, on a : = In − Ω e−D Ω−1 = Ω(In − e−D )Ω−1 .
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk  0.
√ √ Puisque S ∈ S+
n , d’après l’exercice 12.9, on a :
Notons  = diag ( λ1 ,. . . , λn ), R = ΩDΩ−1 .
Alors : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk  0 ,

• R ∈ Sn (R) car : d’où : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, 1 − e−λk  0.


R =t (ΩΩ−1 ) =t Ω−1 tΩ = ΩΩ−1 = R
t Comme Ω ∈ On (R)
et In − e−D = diag (1 − e−λ1 ,. . . , 1 − e−λn ) ∈ Dn (R+ ),
• R ∈ S+
n car :
$% & on conclut (cf. exercice 12.9) :
R ∈ Sn (R) et SpR (R) = λk ; k ∈ {1,. . . ,n} ⊂ R+ , In − e−S ∈ S+
n .

cf. exercice 12.9.


12.14 Il est clair que A ∈ Sn (R) .
• R 2 = (ΩΩ−1 )2 = Ω2 Ω−1 = ΩDΩ−1 = S ,  
x1
donc S convient.  . 
On a, pour tout X =  ..  ∈ Mn,1 (R) :
b) Soit S ∈ S++
n .
xn
D’après a), il existe R ∈ S+
n telle que S = R . Comme
2

S ∈ S++ ⊂ GLn (R) , on a : det (S) =
/ 0 , puis, comme X AX =
t
ai j xi x j
n
 2 1i, j n
det (R) = det (R ) = det (S) =
2
/ 0 , on a : det (R) =
/ 0. 
n  
n 
n 2

Ainsi, R ∈ S+ ++
n ∩ GLn (R) = Sn .
=n xi2 − xi x j = n xi2 − xi .
i=1 1i, j n i=1 i=1
Remarque : On peut montrer qu’il y a unicité de R, cf. exer-
cice 12.58, mais, dans la plupart des utilisations, c’est seule- 1) D’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz dans Mn,1 (R) usuel,
1  
ment l’existence de R qui sert. x1
 ..   .. 
appliquée à U = . et à X =  .  , on a :
1 xn
12.12 Soit X ∈ Mn,1 (R) tel que (S + A)X = 0 .

n 2
On a alors : 0 =t X (S + A)X =t X S X +t X AX. xi = (U | X)2  ||U ||2 ||X||2
i=1
Puisque A ∈ An (R), on a :

n 
n 
n

X AX =t X (−tA)X = −tX tAX = −t(tX


t
AX) = −(tX AX), = 12 xi2 =n xi2 ,
i=1 i=1 i=1
∈R
d’où : tX AX  0.
d’où : tX AX = 0. Ceci montre : A ∈ S+
n.
On déduit : tX S X = 0.
/ 0 et tU AU = 0,
2) On a, avec U ci-dessus : U =
Comme S ∈ S++
n , il s’ensuit : X = 0. / S++
donc : A ∈ n .
On a montré :
  12.15 a) Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fonda-
∀ X ∈ Mn,1 (R), (S + A)X = 0 ⇒ X = 0 .
mental, il existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R)
On conclut : S + A ∈ GLn (R). telles que : S = ΩDΩ−1 .
Puisque S est nilpotente, il existe p ∈ N∗ telle que S p = 0 . On
a alors :
12.13 Soit S ∈ Sn (R) . D’après le théorème fondamental, il
existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : D p = (Ω−1 SΩ) p = Ω−1 S p Ω = Ω−1 0Ω = 0 .
S = ΩDΩ−1 . Mais :
p
D p = diag (λ1 ,. . . ,λnp ).
−1
a) On a : e S = eΩ DΩ = Ω e D Ω−1 . D’où : ∀ k ∈ {1,. . . , p}, λk = 0,
p

Comme Ω ∈ On (R) et e D = diag (eλ1 ,. . . ,eλn ) ∈ Dn (R∗+ ) , puis : ∀ k ∈ {1,. . . , p}, λk = 0,


on conclut (cf. exercice 12.9) : e S ∈ S++
n . et donc D = 0 , puis S = 0.
495
b) Par hypothèse, A et tA commutent, et il existe p ∈ N∗ tel On conclut : S ∈ S+
n.
que A p = 0. b) • Supposons S ∈ S++ n . Alors (cf. exercice 12.9),
Notons S =t A A ∈ Sn (R). Puisque A et tA commutent, on a : SpR (S) ⊂ R∗+ , donc 0 ∈
/ SpR (S), S est inversible.
S p = (tA A) p =t A p A p = 0. Comme
Ainsi, S ∈ Sn (R) et S est nilpotente. D’après a), on déduit :  2
S = 0. det (S) = det (tA A) = det (tA) det (A) = det (A) ,
Enfin, en faisant intervenir le produit scalaire canonique sur / 0 , et donc A ∈ GLn (R) .
on déduit det (A) =
Mn,1 (R) et la norme euclidienne associée :
• Réciproquement, supposons A ∈ GLn (R) . Alors :
||A||2 = tr (tA A) = tr (S) = 0, donc : A = 0 .  2
det (S) = det (A) = / 0,
12.16 Puisque S ∈ S++ n ⊂ Sn (R), d’après le théorème fon- donc 0 ∈/ SpR (S). D’après a) et l’exercice 12.9, on a donc
damental , il existe Ω ∈ On (R), SpR (S) ⊂ R∗+ , et on conclut : S ∈ S++
n .

D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : S = ΩDΩ−1 .


D’après l’exercice 12.9, puisque S ∈ S++
n , on a : 12.19 Par hypothèse, il existe P ∈ GLn (R), D ∈ Dn (R)
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk > 0 . telles que : M = P D P −1 . On alors :
En particulier, S est inversible. M = (P tP)(tP −1 D P −1 ) .
Notons A = S + S −1 − 2 In . En notant A = P tP et B =t P −1 D P −1 , on a M = AB,
On a : A = Ω(D + D −1 − 2 In )Ω−1 , A ∈ S++
n (cf. exercice 12.18) et B ∈ Sn (R), car :
et : D + D −1 − 2 In = diag(µ1 ,. . . ,µn ), t
B =t (tP −1 D P −1 ) =t P −1 D P −1 = B .
où, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} :
1 2 (λk − 1)2 12.20 Notons L 1 ,L 2 ,L 3 les lignes de A.
µk = λk + λ−1k −2 = (λk + 1 − 2λk ) = .
λk λk 3 4 
Ainsi, A ∈ Sn (R) et SpR (A) ⊂ R+ , Par hypothèse, L 1 = 1 , et on a bien :
5 5
donc, d’après l’exercice 12.9 : A ∈ S+
n. 3 2
4 2
−1 ||L 1 ||22 = + = 1.
On conclut : S + S − 2 In ∈ S+
n. 5 5
Notons L 2 = ( a b c ) . On a :
12.17 Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental,
(L 1 | L 2 ) = 0
il existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles
que : S = ΩDΩ−1 . ||L 2 ||22 = 1

On a : D p = (Ω−1 SΩ) p = Ω−1 S p Ω = Ω−1 Ω = In .   3
 3a + 4b = 0 
b = − a
Mais :
p
D = diag (λ1 ,. . . ,λnp ). 4
⇐⇒ 5 5 ⇐⇒
 

d’où :
p
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = 1. a 2 + b2 + c2 = 1  c = 1 − 25 a 2 .
2
16
• Si n est impair, on a alors, puisque les λk sont réels :
25 2 4
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = 1 , Et : 1− a  0 ⇐⇒ |a|  .
16 5
d’où : D = In , puis : S = In . Ainsi, L 2 = ( a b c ) , où :
• Si p est impair, on a alors :   
4 4 3 25
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk ∈ {−1,1} , a ∈ − ; , b = − a, c = ε 1 − a 2 , ε = ±1 .
5 5 4 16
donc : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λ2k = 1, Enfin, L 3 est, au signe près, le produit vectoriel de L 1 et L 2 ,
d’où : D = In , puis : S = ΩD Ω
2 2 2 −1
= In . que l’on va présenter plus commodément en colonnes :
3 4   4 

c c
12.18 a) On a : tS =t (tA A) =t AttA =t A A = S,    5   5 
5 a    
    3 
donc S ∈ Sn (R) , et :  4 ∧b =  3
 − c  = − c.
     5 
5 c 
5
  
∀ X ∈ Mn,1 (R), tX S X =t X (tA A)X
0 3 4 5
= (tX tA)(AX) =t (AX)(AX) = ||AX||22  0. b− a − a
5 5 4
496
On conclut que les matrices cherchées sont les 12.23 • Le sens ⇐ est évident.
 3 4  • Supposons : p ∗ ∈ Vect (e, p) . Il existe (α,β) ∈ R2 tel que :
0
 5 5  p∗ = αe + β p . On a alors :
 
 3  p∗ ◦ p = (αe + β p) ◦ p = α p + β p2 = (α + β) p .
A= a − a c ,
 4 
  1
4 3
ε c −ε c −ε a
5 / 0 , alors p =
∗ Si α + β = p∗ ◦ p , donc :
5 5 4 α+β
   1 1
4 4 25 p∗ = ( p∗ ◦ p)∗ = p∗ ◦ p = p .
où : a ∈ − ; , c = ε 1 − a2, α+β α+β
5 5 16
∗ Si α + β = 0, alors p∗ ◦ p = 0 , d’où, pour tout x ∈ E :
ε ∈ {−1,1}, ε ∈ {−1,1}.
      
|| p(x)||2 = p(x)  p(x) = x  p∗ p(x) = (x | 0) = 0 ,
12.21 • D’après le cours, A est la matrice, dans une b.o.n.,
d’une similitude directe si et seulement si : et donc : ∀ x ∈ E, p(x) = 0 , puis p = 0, donc p∗ = p.
∃ α ∈ R∗+ , αA ∈ SO3 (R) . On conclut : p∗ = p.

Le carré de la norme euclidienne de la première colonne de αA


 
est : α2 22 + 22 + (−1)2 , c’est-à-dire 9α2 . 12.24 • 1) Si q est positive, alors, par définition : q(E) ⊂ R+.
D’autre part, comme ϕ = / 0 , d’après le cours, q =
/ 0, donc il
1
Si A convient, nécessairement, α = . Il en résulte que A existe x ∈ E tel que q(x) =
/ 0 , donc q(x) > 0.
3 √
1 t
convient si et seulement si : A ∈ SO3 (R). Alors : ∀ t ∈ R+ , t = q √ x ∈ q(E).
3 q(x)
1
• Notons C1 ,C2 ,C3 les colonnes de A : On conclut : q(E) = R+.
3
      2) Si q est négative, de même : q(E) = R−.
2 −1 a
1 1 1 3) Supposons q ni positive ni négative. Il existe alors u,v ∈ E
C1 = 2  , C2 =  2  , C3 =  b  .
3 3 3 tels que : q(u) < 0 et q(v) > 0.
−1 2 c
Comme l’application α −→ q(αu) = α2 q(u) est une surjec-
Comme (C1 ,C2 ) est une famille orthonormale, on a : tion de R+ sur R− , on déduit : R− ⊂ q(E). De même, l’ap-
1 plication β −→ q(βv) = β2 q(v) est une surjection de R+ sur
A ∈ SO3 (R) ⇐⇒ C3 = C1 ∧ C2 R+ , donc : R+ ⊂ q(E).
3
     
a 2 −1 Enfin : R = R+ ∪ R− ⊂ q(E) ⊂ R,
1  1 1
⇐⇒ b = 2 ∧  2  donc : q(E) = R .
3 3 3
c −1 2
    • 1) Supposons q(E) = R+. Si q était négative ou si qn’était
a 2 ni positive ni négative, d’après 1), on aurait q(E) = R− ou
⇐⇒  b  =  −1  . q(E) = R , contradiction. On conclut que q est positive.
c 2 2), 3) De même, par raisonnement par l’absurde, on montre les
On conclut que A convient si et seulement si : deux autres réciproques.

(a,b,c) = (2,−1,2) .
12.25 a) Il est clair que

12.22 On a, pour tout (x,y) ∈ E 2 : φ : Rn −→ R, (x1 ,. . . ,xn ) −→ (xi − x j )2
      1i< j n
f (x)  y = (a | x)b − (b | x)a  y
est un polynôme homogène de degré 2, donc φ est une fq
= (a | x)(b | y) − (b | x)(a | y) sur E , et
     
= x  (b | y)a − (a | y)b = − x  f (y) , 
∀ x = (x1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn , φ(x) = (xi − x j )2  0 ,
d’où, par définition de l’adjoint : f ∗ = − f. 1i< j n

Autrement dit, f est antisymétrique. donc φ est positive.

497
b) On a, pour tout x = (x1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn : • De même :
 
+∞
 2
x ∈ C(φ) ⇐⇒ φ(x) = 0 ⇐⇒ (xi − x j )2 = 0 ∀ P ∈ E − − {0}, φ(P) = − P(n) e−n < 0 .
1i< j n
  
n=0
0
 
⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i < j ⇒ xi − x j = 0
12.27 a) Considérons l’application
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , xi = x j . 
p
ϕ : E × E −→ R, (x,y) −→ αi (u i | x)(u i | y) ,
En notant u = (1,. . . ,1), on conclut : C(φ) = Ru. i=1

obtenue par dédoublement de φ.



+∞
Il est clair que ϕ est symétrique et que ϕ est linéaire par rap-
12.26 a) • Pour tout P ∈ E, φ(P) = P(n)P(−n) e−n
n=0
port à la deuxième place. On a :
existe. En effet, par prépondérance de l’exponentielle sur les 
p

polynômes : n 2 P(n)P(−n) e−n −−−→ 0, ∀ x ∈ E, ϕ(x,x) = αi (u i | x)2 = φ(x) .


n∞ i=1
donc, à partir d’un certain rang :
On conclut que φ est une fq sur E et que la forme polaire ϕ
1 de φ est donnée par la formule vue plus haut.
|P(n)P(−n) e |  2 ,
−n
n  n
 b) On a : ∀ x ∈ E, φ(x) = αi (u i | x)2  0.
ce qui montre que la série P(n)P(−n) e−n est absolument i=1
   
>0 0
n 0
convergente, donc convergente. D’où :
• Considérons l’application ϕ : E × E −→ R définie par : ϕ est un ps sur E
+∞    
1 ⇐⇒ ∀ x ∈ E, φ(x) = 0 ⇒x = 0
(P,Q) −→ P(n)Q(−n) + P(−n)Q(n) e−n ,
2 n=0

n 
dont l’existence est assurée de la même façon que pour φ. Il ⇐⇒ ∀ x ∈ E, αi (u i | x)2 = 0 ⇒x = 0
est immédiat que ϕ est symétrique, linéaire par rapport à la i=1

deuxième place, donc ϕ est une fbs, et on a :   


⇐⇒ ∀ x ∈ E, ∀ i ∈ {1,. . . , p}, (u i | x) = 0 ⇒x = 0
∀ P ∈ E, ϕ(P,P) = φ(P) .  
 ⊥
On conclut que φ est une fq, la fq associée à la fbs ϕ. ⇐⇒ ∀ x ∈ E, x ∈ Vect (u 1 ,. . . ,u p ) ⇒x = 0
b) Il est connu que E + et E − sont des sev de E = R[X] sup-  ⊥
⇐⇒ Vect (u 1 ,. . . ,u p ) = {0}
plémentaires dans E .
• Soient P ∈ E + , Q ∈ E − . On a : ⇐⇒ Vect (u 1 ,. . . ,u p ) = E.
∀ n ∈ N, P(n)Q(−n) + P(−n)Q(n) On conclut : ϕ est un ps sur E si et seulement si (u 1 ,. . . ,u p )
= −P(n)Q(n) + P(n)Q(n) = 0, engendre E .
donc : ϕ(P,Q) = 0.
Ainsi, E + et E − sont orthogonaux pour ϕ. 12.28 Considérons l’application
• Soit P ∈ E + − {0}. On a :    
u : [0 ; 1] −→ R, t −→ f (1 − t)x + t y  (1 − t)x + t y .

+∞ 
+∞
 2
φ(P) = P(n)P(−n) e−n = P(n) e−n  0 . En développant par bilinéarité (et symétrie), il est clair que u
n=0 n=0   
0 est un polynôme du second degré, donc u est une application
continue sur l’intervalle [0 ; 1] . De plus :
Supposons φ(P) = 0.   
 2 u(0) = f (x)  x = (λx | x) = λ||x||2  0
On a donc : ∀ n ∈ N, P(n) e−n = 0,   
u(1) = f (y)  y = (µy | y) = µ||y||2  0.
puis : ∀ n ∈ N, P(n) = 0.
Ainsi, le polynôme P s’annule en une infinité de points, donc D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe
P = 0, exclu. t ∈ [0 ; 1] tel que u(t) = 0.
  
On conclut : ∀ P ∈ E + − {0}, φ(P) > 0. On conclut : ∃ z ∈ [x ; y], f (z)  z = 0.

498
12.29 a) Soit A ∈ Mn (R) − {0}. L’application • On note P1 = aX + b, (a,b) ∈ R2 . On a :

ϕ A : Mn (R) −→ R, M −→ tr (AM) ϕ(P0 ,P1 ) = 0


⇐⇒ P0 (−1)P1 (−1) + P0 (0)P1 (0) + P0 (1)P1 (1) = 0
est linéaire, car, pour tous α ∈ R, M,N ∈ Mn (R) :
  ⇐⇒ −a + b = 0 ⇐⇒ b = a,
ϕ A (αM + N ) = tr A(αM + N )
d’où : P1 = a(X + 1). Et :
= α tr (AM) + tr (AN ) = αϕ A (M) + ϕ A (N ),
 2  2  2
 ∗ ||P1 ||2 = P(−1) + P  (0) + P  (1) = a 2 ,
donc : ϕ A ∈ Mn (R) , dual de Mn (R).
De plus, en utilisant la norme euclidienne canonique ||.||2 P1
d’où, par exemple, ||P1 || = a, puis U1 = = X + 1.
sur Mn (R) : ||P1 ||
• On note P2 = α X2 + β X + γ, (α,β,γ) ∈ R3 . On a :
ϕ A (tA) = tr (AtA) = tr (tA A) = ||A||22 > 0 ,
 ∗ ϕ(P0 ,P2 ) = 0 α−β+γ=0 γ = −α
donc ϕ A =
/ 0 , d’où : ϕ A ∈ Mn (R) − {0} . ⇐⇒ ⇐⇒
ϕ(P1 ,P2 ) = 0 β=0 β = 0,
b) • Puisque ϕ A est une forme linéaire autre que la forme nulle,
d’après le cours, Ker (ϕ A ) est un hyperplan de Mn (R), donc d’où : P = α(X2 − 1) .
 ⊥  2  2  2
son orthogonal Ker (ϕ A ) est une droite vectorielle. Et : ||P2 ||2 = P2 (−1) + P2 (0) + P2 (1) = 4α2 ,
• D’autre part, pour toute M ∈ Ker (ϕ A ) : 1
d’où, par exemple : α = ,
t  2
(tA | M) = tr (tA)M = tr (AM) = ϕ A (M) = 0 ,
P2 1 2
 ⊥ puis : U2 = = (X − 1).
donc : tA ∈ Ker (ϕ A ) . ||P2 || 2
 ⊥ On conclut : une b.o.n. de E pour ϕ est, par exemple :
Comme tA =
/ 0, on conclut : Ker (ϕ A ) = RtA.
1 2
1, X + 1, (X − 1) .
2
12.30 a) • Il est clair que ϕ est symétrique et que ϕ est li-
néaire par rapport à la seconde place.
• On a, pour tout P ∈ E : 12.31 Notons ϕ la forme polaire de φ. Puisque ϕ est bili-
néaire et que E est de dimension finie, d’après le cours, il existe

n
 2
ϕ(P,P) = (k)
P (ak )  0 . M ∈ R+ tel que :
k=0   
0 ∀ (x,y) ∈ E 2 , |ϕ(x,y)|  M||x|| ||y|| .

• Soit P ∈ E tel que ϕ(P,P) = 0. On a alors : En particulier : ∀ x ∈ E, |φ(x)| = |ϕ(x,x)|  M||x||2 .


D’où :
∀ k ∈ {0,. . . ,n}, P (k) (ak ) = 0 .
 
φ(x)3/4 (M||x||2 )3/4
Comme P (n) (an ) = 0 et deg (P)  n, donc deg (P (n) )  0, 0  = M 3/4 ||x||1/2 −→ 0 .
on a : P (n) = 0, donc deg (P (n−1) )  0 . ||x|| ||x|| x−→0

Comme P (n−1) (an−1 ) = 0 et que deg (P (n−1) )  0 , on a On conclut, par théorème d’encadrement :
P (n−1) = 0, donc deg (P (n−2) )  0 .  3/4
φ(x)
En réitérant, on déduit P = 0. −→ 0.
||x|| x−→0
On conclut : ϕ est un produit scalaire sur E .
b) Nous allons appliquer le procédé de Schmidt à la base ca-
nonique (1,X,X2 ) de E, de façon à obtenir une base (P0 ,P1 ,P2 ) 12.32 Soit A ∈ Mn (R). Il est clair que l’application
de E orthogonale pour ϕ, puis normer pour obtenir une base
f A : Mn (R) −→ Mn (R), M −→ AM
(U1 ,U2 ,U3 ) de E orthonormale pour ϕ.
P0 est linéaire.
• On note P0 = 1, puis U0 = .
||P0 || L’endomorphisme f A de Mn (R) est un endomorphisme or-
thogonal si et seulement si :
On a : ||P0 ||2 = ϕ(P0 ,P0 ) = 1,
  
donc ||P0 || = 1, U0 = 1. ∀ M,N ∈ Mn (R), f A (M)  f A (N ) = (M | N ) .

499
On a, pour toutes M,N ∈ Mn (R) : Comme f  est continue et que f 2  0, il s’ensuit f  = 0, donc
   f est constante, f ∈ F .
f A (M)  f A (N ) = (AM | AN )
t  • Réciproquement, il est clair que e0 ∈ G ⊥ , car :
= tr (AM)(AN ) = tr (tM tA AN ).  1
D’où : ∀ g ∈ G, (e0 | g) = e0 (0) g(0) + e0 (t) g  (t) dt = 0 .
   0 
f A ∈ O Mn (R) =0 =0

⇐⇒ ∀ M,N ∈ Mn (R), tr (tM tA AN ) = tr (tM N ) On conclut : G ⊥ = Vect (e0 ) = F .


t  Ainsi, dans cet exercice : F ⊥ = G et G ⊥ = F .
⇐⇒ ∀ M,N ∈ Mn (R), tr M(tA A − In )N = 0
t' ( 
⇐⇒ ∀ M,N ∈ Mn (R), tr (tA A − In )M N = 0 12.34 Soit A ∈ An (R).
 
⇐⇒ ∀ M ∈ Mn (R), ∀ N ∈ Mn (R), (tA A − In )M ⊥ N 1) On a, puisque tA = −A et que −A et A commutent :

(e A )e A = e A e A = e−A e A = e−A+A = e0 = In .
t t

⇐⇒ ∀ M ∈ Mn (R), (tA A − In )M = 0
2) On a, d’après l’exercice 11.28 :
⇐⇒ tA A − In = 0 ⇐⇒ A ∈ On (R).
det (e A ) = etr (A) = e0 = 1 .
On conclut : f A est un endomorphisme orthogonal de Mn (R)
si et seulement si A ∈ On (R) . On conclut : ∀ A ∈ An (R), e A ∈ SOn (R).

12.33 a) • Il est clair que (. | .) est symétrique et linéaire par


rapport à la seconde place. 12.35 1) Supposons Ak −→
k∞
In .

• On a, pour toute f ∈ E : Alors : A−1


k = Ak −→ In = In ,
t t

 k∞
 2 1  
2
( f | f ) = f (0) + f (t) dt  0 . puis : Ak + A−1
k −→ 2 In .
0 k∞


• De plus, pour toute f ∈ E , comme f est continue et que 2) Réciproquement, supposons : Ak + A−1
k −→ 2 In .
k∞
f 2  0, on a :
 1 On a, en utilisant la norme euclidienne canonique sur Mn (R) :
 2   2 t 
( f | f ) = 0 ⇐⇒ f (0) + f (t) dt = 0 ||Ak − In ||2 = tr (Ak − In )(Ak − In )
  
0  
0 = tr (tAk Ak −t Ak − Ak + In )
0
 1  
  2 = tr − (Ak + A−1k − 2 In ) −→ 0,
⇐⇒ f (0) = 0 et f (t) dt = 0 k∞
0
  donc : Ak − In −→ 0, et finalement : Ak −→ In .
⇐⇒ f (0) = 0 et f  = 0 ⇐⇒ f = 0. k∞ k∞

On conclut que (. | .) est un ps sur E .


b) 1) Soit f ∈ E . On a : 12.36 1) Soit x ∈ Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ) .
On a alors f (x) = 0 et f ∗ (x) = 0 , d’où :
f ∈ F ⊥ ⇐⇒ (e0 | f ) = 0
 1 ( f + f ∗ )(x) = f (x) + f ∗ (x) = 0 + 0 = 0 ,
⇐⇒ e0 (0) f (0) + e0 (t) f  (t) dt = 0 ⇐⇒ f (0) = 0 ,
   0  donc x ∈ Ker ( f + f ∗ ).
=1 =0
Ceci montre : Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ) ⊂ Ker ( f + f ∗ ).
donc : F ⊥ = { f ∈ E ; f (0) = 0} = G.
2) Réciproquement, soit x ∈ Ker ( f + f ∗ ) . On a donc
2) Soit f ∈ E . ( f + f ∗ )(x) = 0 . Comme f 2 = 0, on déduit :
• Supposons f ∈ G ⊥. Considérons g = f − f (0)e0 .  
0 = f (0) = f ( f + f ∗ )(x)
On a : g ∈ E et g(0) = 0, donc g ∈ G.
= ( f 2 + f ◦ f ∗ )(x) = f 2 (x) + f ◦ f ∗ (x).
Il s’ensuit ( f | g) = 0 . Ainsi :   
   =0
0 = ( f | g) = f  f − f (0)e0 = ( f | f ) − f (0)( f | e0 )
 1  1 Ensuite, en utilisant le produit scalaire :
 2   2  2   2      
= f (0) + f (t) dt − f (0) = f (t) dt. 0 = f ◦ f ∗ (x)  x = f ∗ (x)  f ∗ (x) = || f ∗ (x)||2 ,
0 0
500
d’où : f ∗ (x) = 0 , puis : Comme T est triangulaire et à termes diagonaux tous non nuls,
∗ ∗ on a : T ∈ GLn (R) .
f (x) = ( f + f )(x) − f (x) = 0 − 0 = 0 .
D’après l’exercice 12.18, on déduit : A ∈ S++
n .

On obtient : x ∈ Ker ( f ) ∩ Ker ( f ) .
2e méthode : Décomposition de la forme quadratique en somme
Ceci montre : Ker ( f + f ∗ ) ⊂ Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ) .
de carrés :
On conclut : Ker ( f + f ∗ ) = Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ).
D’abord, il est clair que : A ∈ Sn (R) .
 
x1
12.37 Puisque P et Q sont premiers entre eux, d’après le  . 
On a, pour tout X =  ..  ∈ Mn,1 (R) :
théorème de Bezout, il existe U,V ∈ R[X] tels que :
  xn
U P + V Q = 1. On a donc, pour tout x ∈ Ker P( f ) :

x = Id E (x) = (U P + V Q)( f )(x) X AX =
t
xi Min (i, j)x j
      1i, j n
= U ( f ) P( f )(x) + Q( f ) V ( f )(x) = Q( f ) V ( f )(x) ,
   = (x1 + · · · + xn )2 + (x2 + · · · + xn )2 + · · · + xn2 ,
=0
    comme on le voit en développant cette dernière expression.
puis, pour tout (x,y) ∈ Ker P( f ) × Ker Q( f ∗ ) :
Il en résulte, d’une part tX AX  0, et, d’autre part :
     
(x | y) = Q( f ) V ( f )(x)  y x1 + · · · + xn = 0
 
 

 ∗     

 
 x1 = 0
= V ( f )(x)  Q( f ) (y) = V ( f )(x)  Q( f ∗ )(y) = 0. 
 x2 + · · · + xn = 0 

   ..
=0
t
X AX = 0 ⇐⇒ .. ⇐⇒ .

 


 . 

On a montré : 
 xn = 0
    
∀ (x,y) ∈ Ker P( f ) × Ker Q( f ∗ ) , (x | y) = 0 , xn = 0
    ⇐⇒ X = 0.
et on conclut : Ker P( f ) ⊥ Ker Q( f ∗ ) .
On conclut : A ∈ S++
n .

12.38 • Le sens ⇐ est évident.


• Supposons Sp (g) = {2}. 12.40 Soit i ∈ {1,. . . ,n} tel que aii = 0.
∗ ∗ ∗ ∗
Comme g = ( f + f ) = f + f = g, g est symétrique. Soit j ∈ {1,. . . ,n} tel que j =
/ i.
D’après le cours, g est donc diagonalisable. Puisque g est On a, pour tout α ∈ R :
diagonalisable et que Sp (g) = {2}, on a : g = 2e, en notant
e = Id E . Alors : 0 t (αEi + E j )S(αEi + E j )
( f − e)∗ ◦ ( f − e) = ( f ∗ − e) ◦ ( f − e) = α2 tEi SEi + 2αtEi SE j +t E j SE j
= f ∗ ◦ f − ( f ∗ + f ) + e = e − 2e + e = 0, = α2 aii +2αai j + a j2j .

puis, en utilisant le ps (u,v) −→ tr (u ∗ ◦ v) sur L(E) : =0
  Ainsi : ∀ α ∈ R, 2αai j + a j2j  0.
|| f − e||22 = tr ( f − e)∗ ◦ ( f − e) = 0 ,
Si ai j > 0, 2αai j + a j2j −→ −∞ , contradiction.
α−→−∞
donc f − e = 0, f = e .
Si ai j < 0, 2αai j + a j2j −→ −∞ , contradiction.
α−→+∞
12.39 1re méthode : Utilisation d’une factorisation de A : Il s’ensuit : ai j = 0.
On a : On a montré ainsi que, si un terme diagonal de S est nul, alors
1 1 ... 1 tous les termes de S situés sur la ligne ou la colonne de celui-
1 2 ... 2 ci sont nuls.
A=
 ... .. .. 
. .
1 2 ... n
12.41 Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental,
   en notant D = diag(λ1 ,. . . ,λn ) , il existe Ω ∈ On (R) telle que
1 (0) 1 (1)
 ..  ..  S = ΩDΩ−1 .
= .  . .
• Soit X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1. En notant Y = −1 X,
(1) 1 (0) 1
     puisque Ω est orthogonale, on a : ||X||2 = ||Y ||2 et
c’est tT notée T ||S X||2 = ||DY ||2 .

501


y1 12.43 Il existe X ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que AX = λX . On a
 . 
Notons Y =  ..  . On obtient : alors :
yn 1 t
t
XSX = X (A + t A)X

n
 2 
n
 2 2
||DY ||2 = (λi yi )2  ρ(S) yi2 = ρ(S) , 1 t 1
i=1 i=1 = X (AX) + t (AX)X = λ t X X.
2 2
d’où : ||S X||2 = ||DY ||2  ρ(S).
Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental, il existe
• D’autre part, il existe k ∈ {1,. . . ,n} tel que ρ(S) = |λk |, et, (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Rn et Ω ∈ On (R) tels que, en notant
en notant X = ΩEk (où Ek est le k ème vecteur de la base cano- D = diag(λ1 ,. . . ,λn ) , on ait S = ΩDΩ−1 .
nique de Mn,1 (R), on a :  
y1
||X||2 = 1 ||S X||2 = ||D E k ||2 = |λk | = ρ(S). −1  .. 
et Notons Y = Ω X =  .  . Alors :
Finalement, l’application X −→ ||S X||2 est bornée sur la yn
 
sphère-unité de Mn,1 (R),|| · ||2 , sa borne supérieure est 
n 
n

ρ(S) , et celle-ci est atteinte.


t
X S X = t Y DY = λi yi2 et t
X X = tY Y = yi2 ,
i=1 i=1


n 
n

12.42 1) Inégalité : d’où : λ yi2 = λi yi2 .


i=1 i=1
Puisque f ∈ S (E), d’après le théorème fondamental, il existe
une b.o.n. B = (e1 ,. . . ,en ) de E et une matrice diagonale Comme : ∀i ∈ {1,. . . ,n}, (α  λi  β et yi2  0) ,
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que MatB ( f ) = D . 
n 
n 
n
  on obtient : α yi2  λ yi2  β yi2 .
x1
 .  i=1 i=1 i=1
Soit x ∈ E. Notons X = MatB (x) =  ..  . On a :

n
xn Enfin, puisque yi2 > 0 , on conclut : α  λ  β.
i=1

n 
n
f (x) − ax = f xi ei −a xi ei
i=1 i=1
n 
n 
n 12.44 • Il est clair que M est symétrique.
= xi λi ei − axi ei = (λi − a)xi ei . X
i=1 i=1 i=1
• Soit ∈ M p+q,1 (R) , où X ∈ M p,1 (R), Y ∈ Mq,1 (R) .
Y
D’où, puisque (e1 ,. . . ,en ) est une b.o.n. : On a :
   
n X 0 A B X 0
f (x) − ax  f (x) − bx = (λi − a)(λi − b)xi2 . M
Y
=
0
⇐⇒ t
B −C Y
=
0
i=1

Comme Sp ( f ) ∩ ]a ; b[ = ∅, on a : AX + BY = 0 AX + BY = 0
⇐⇒ ⇐⇒
  B X − CY = 0
t t
X B −t Y C = 0
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi  a ou λi  b ,
t
X (AX + BY ) = 0 X AX +t X BY = 0
t
donc : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, (λi − a)(λi − b)  0, ⇒ ⇐⇒
   (tX B −t Y C)Y = 0 X BY −t Y CY = 0
t
d’où : f (x) − ax  f (x) − bx  0. 
X =0
2) Étude du cas d’égalité : ⇒ tX
AX + tY
CY = 0 ⇒

Y =0
On suppose ici plus précisément : Sp ( f ) ∩ [a ; b] = ∅. 0 0 A∈ S++
p , C ∈ Sq++
Avec les notations de 1), on a, pour tout x ∈ E : X 0
   ⇒ = .
f (x) − ax  f (x) − bx = 0 Y 0

n On conclut : M est inversible.
⇐⇒ (λ − a)(λi − b) xi2 = 0
i=1
 i   
>0 0
  12.45 Puisque S ∈ S++
n , d’après l’exercice 12.11, il existe
⇐⇒ ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, xi2 = 0 ⇐⇒ x = 0. R ∈ S++ telle que S = R 2 . On a alors, en utilisant l’inégalité
n

On conclut qu’il y a égalité si et seulement si x = 0. de Cauchy et Schwarz dans Mn,1 (R) usuel :

502
t 
(tX S X )(tY S −1 Y ) = (tX R 2 X ) Y (R −1 )2 Y Comme tA A ∈ M2 (R), on a :
t t 
= (R X)(R X) (R −1 Y )(R −1 Y ) χtA A (λ) = λ2 − tr (tA A)λ + det (tA A)
 2
= ||R X||22 ||R −1 Y ||22  (R X | R −1 Y )2 = λ2 − tr (tA A)λ + det (A) = λ2 − 2λ + 1 = (λ − 1)2 .
t 2 t 2 Puisque tA A ∈ S2 (R) , d’après le théorème fondamental, tA A
= (R X)(R −1 Y ) = X (R R −1 )Y = (tX Y )2 .
est diagonalisable dans M2 (R) .
Ainsi, tA A est diagonalisable et SpR (tA A) = {1} , donc
12.46 Notons C = AB − B A . A A = In , A ∈ O2 (R) .
t

1) Inégalité : Comme, de plus, det (A) = 1 , on conclut : A ∈ SO2 (R).


On a :

C =t (AB − B A) =t B tA −t AtB 12.49 a) • Puisque S ∈ S+n ⊂ Sn (R) , d’après le théorème fon-


t

= (−B)(−A) − (−A)(−B) = B A − AB = −C, damental,


c’est-à-dire que C est antisymétrique. il existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles
que : S = ΩDΩ−1 .
Ensuite : t(C 2 ) = (tC)2 = (−C)2 = C 2 ,
De plus, puisque S ∈ S+
n , d’après l’exercice 12.9, on a :
donc C 2 est symétrique.
Enfin : C 4 =t (C 2 )C 2 ∈ S+ ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi  0 .
n , cf. exercice 12.18. D’où :
  Notons, pour tout i ∈ {1,. . . ,n}, (µi, p ) p∈N la suite réelle défi-
tr (AB − B A)4 = tr (tC 2 C 2 ) = ||C 2 ||22  0 .
nie par µi,0 = 1 et :
2) Étude du cas d’égalité :
1
• Si tr (C 4 ) = 0, alors ||C 2 ||22 = 0, donc C 2 = 0, puis : ∀ p ∈ N, µi, p+1 = (µ + λi µi,−1p ) .
2 i, p
||C||22 = tr (tCC) = tr (−C 2 ) = 0 , Il est clair que, pour tout p ∈ N, µi, p existe et µi, p > 0 .
Notons, pour tout p ∈ N, D p = diag (µ1, p ,. . . ,µn, p ).
donc C = 0.
1
• Réciproquement, si C = 0, alors tr (C 4 ) = 0. On a donc : ∀ p ∈ N, D p+1 = (D p + D D −1 p ).
2
On conclut qu’il y a égalité si et seulement si : AB = B A. • Montrons, par récurrence sur p, que, pour tout p ∈ N, A p existe
et A p = ΩD p Ω−1 .
12.47 1) • Soit X convenant. La propriété est vraie pour p = 0 car A0 = In et
On a alors : X = X (X X X) = ( X X) ∈ Sn (R),
t t t t 2 ΩD0 Ω−1 = Ω In Ω−1 = In .
donc : X ∈ Sn (R). Supposons la propriété vraie pour un p ∈ N.
Il en résulte : X 3 = X tX X = In . On a alors :
• D’après le théorème fondamental, puisque X ∈ Sn (R), il 1
A p+1 = (A p + S A−1
p )
existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles 2
que : X = ΩDΩ−1 . On a alors : 1 
= Ω D p Ω−1 + Ω D Ω−1 (Ω D p Ω−1 )−1
  2
X 3 = In ⇐⇒ D 3 = In ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λ3k = 1 1 −1
  = Ω(D p + D D −1
p )Ω = ΩD p+1 Ω−1 ,
⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = 1 ⇐⇒ D = In ⇐⇒ X = In . 2
Ceci montre que, si X convient, alors X = In . ce qui montre la propriété pour p + 1.
2) La réciproque est évidente : In convient. On conclut qu’il Ainsi, pour tout p ∈ N, A p existe et A p = ΩD p Ω−1 .
y a une matrice et une seule convenant : X = In .
De plus, pour tout p ∈ N, comme Ω ∈ On (R) et D p ∈ S++
n ,
on a : A p ∈ S++
n .
12.48 1) Si A ∈ SO2 (R), alors tA A = I2 et det (A) = 1 , b) • Une étude élémentaire de suite récurrente réelle montre :
donc tr (tA A) = 2 et det (A) = 1 . %
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, µi, p −→ λi .
2) Réciproquement, supposons : p∞
% % 
tr (tA A) = 2 et det (A) = 1 . On déduit : D p −→ ∆ = diag λ1 ,. . . , λn ,
p∞

503
puis, par continuité des opérations usuelles dans Mn (R) : On a, pour tout y ∈ E :

A p = ΩD p Ω−1 −→ Ω∆Ω −1 0 = ψ(x,y) = φ(a)ϕ(x,y) − ϕ(a,x)ϕ(a,y)


p∞    .
notée L r = φ(a)ϕ(h + λa,y) − ϕ(a,h + λa)ϕ(a,y)
• Comme Ω ∈ On (R) et ∆ ∈ Dn (R+ ), on a : L ∈ S+
n. = φ(a)ϕ(h,y) + λφ(a)ϕ(a,y)
−1 2 −1 −1
• Enfin : L = (Ω∆Ω ) = Ω∆ Ω
2 2
= ΩDΩ = S. − ϕ(a,h)ϕ(a,y) − λφ(a)ϕ(a,y)
Remarque : On a ainsi construit, pour S ∈ S+
n donnée, une suite
++ = φ(a)ϕ(h,y),
récurrente dans Sn convergeant vers la racine carrée de S
dans S+n.
d’où : ϕ(h,y) = 0.
On a donc h ∈ Ker (ϕ) , puis x = h + λ ∈ Ker (ϕ) + K a.
12.50 Ceci montre : Ker (ψ) ⊂ Ker (ϕ) + K a .
a) • La symétrie de ψ est immédiate.
Finalement : Ker (ψ) = Ker (ϕ) ⊕ K a.
• On a, pour tout λ ∈ R et tous x,y,z ∈ E :
ψ(x,λy + z)
12.51 1) Soit X ∈ Ker (A). On a donc : AX = 0 .
= φ(a)ϕ(x,λy + z) − ϕ(a,x)ϕ(a,λy + z)
Soit Y ∈ Mn,1 (R). D’après l’hypothèse, on a :
   
= φ(a) λϕ(x,y) + ϕ(x,z) − ϕ(a,x) λϕ(a,y) + ϕ(a,z)
∀ λ ∈ R, t(X + λY )A(X + λY )  0 ,
 
= λ φ(a)ϕ(x,y) − ϕ(a,x)ϕ(a,y)
c’est-à-dire : ∀ λ ∈ R, λtX AY + λ2 tY AY  0,
 
+ φ(a)ϕ(x,z) − ϕ(a,x)ϕ(a,z) et donc, en simplifiant par λ :

= λψ(x,y) + ψ(x,z), ∀ λ ∈ R∗+ , tX AY + λtY AY  0 .

donc ψ est linéaire par rapport à la deuxième place. On conclut En faisant tendre λ vers 0+ , on déduit : tX AY  0.
que ψ est une fbs sur E . En appliquant ce résultat à −Y à la place de Y , on a aussi :
b) • Montrons : Ker (ϕ) + K a ⊂ Ker (ψ) . −tX AY  0.
∗ Soit x ∈ Ker (ϕ) . On a : On déduit : tX AY = 0 .

∀ y ∈ E, ψ(x,y) = φ(a) ϕ(x,y) − ϕ(a,x) ϕ(a,y) = 0 , On a ainsi montré : ∀ Y ∈ Mn,1 (R), tX AY = 0.


   
=
/ 0 =0 Il en résulte : tX A = 0, puis : tAX =t (tX A) = 0,
donc : X ∈ Ker (tA).
donc : x ∈ Ker (ψ) .
∗ D’autre part : Ceci montre : Ker (A) ⊂ Ker (tA) .
2) Comme : ∀ X ∈ Mn,1 (R), tX tAX =t (tX AX),
∀ y ∈ E, ψ(a,y) = φ(a)ϕ(a,y) − ϕ(a,a)ϕ(a,y) = 0 ,
on a : ∀ X ∈ Mn,1 (R), tX tAX  0.
donc : a ∈ Ker (ψ). On peut donc appliquer le résultat de 1) à tA à la place de A,
Comme Ker (ψ) est un sev de E , il en résulte : d’où : Ker (tA) ⊂ Ker (A).
Ker (ϕ) + K a ⊂ Ker (ψ) . Finalement : Ker (tA) = Ker (A).
• Soit x ∈ Ker (ϕ) ∩ K a . Il existe λ ∈ K tel que x = λa, et
on a : ∀ y ∈ E, ϕ(x,y) = 0.  
12.52 1) Soit (X,Y ) ∈ Mn (R) 2 tel que : tX X +t Y Y = In .
0 = ϕ(x,a) = ϕ(λa,a) = λ φ(a),
En particulier :
 Appliquons l’inégalité de Cauchy et Schwarz, dans Mn (R) muni
=
/ 0 de son produit scalaire canonique (. | .), au couple (In ,X) :
donc λ = 0, puis x = 0.  2  2
tr (X) = tr (t In X) = (In | X)2
Ainsi, Ker (ϕ) ∩ K a = {0} , la somme Ker (ϕ) + K a est di-
recte.
     (In | In )(X | X) = n tr (tX X),
• Notons H = x ∈ E ; ϕ(a,x) = 0 = Ker ϕ(a,·) .  2
et de même : tr (Y )  n tr (tY Y ).
Comme ϕ(a,a) = φ(a) = / 0, H est un hyperplan de E et
on a : E = H ⊕ K a. D’autre part, on remarque :
Soit x ∈ Ker (ψ) . Il existe h ∈ H, λ ∈ K tels que : x = h + λa. ∀ (a,b) ∈ R2 , (a + b)2  2(a 2 + b2 ) ,

504
comme on le voit en développant. D’où : D’après le résultat précédent, appliqué à f ∗ à la place de f,
 2  2  2  on a : Ker ( f ∗ ) ⊂ Ker ( f ∗∗ ) = Ker ( f ).
tr (X ) + tr (Y )  2 tr (X ) + tr (Y )
  On conclut : Ker ( f ∗ ) = Ker ( f ).
 2n tr (tX X) + tr (tY Y )

= 2n tr (tX X +t Y Y ) = 2n tr (In ) = 2n 2 . b) • Soit (x,y) ∈ Ker ( f ) × Im ( f ). Alors, x ∈ Ker ( f ) et il


√ existe t ∈ E tel que y = f (t). On a :
On déduit : tr (X) + tr (Y )  2 n.      
(x | y) = x  f (t) = f ∗ (x)  t .
1
2) Pour X = Y = √ In , on a :
2 Mais x ∈ Ker ( f ) = Ker ( f ∗ ) , donc f ∗ (x) = 0 , puis
1 1 (x | y) = 0.
X X +t Y Y =
t
In + In = In
2 2 Ceci montre : Ker ( f ) ⊥ Im ( f ).
1 1 √ • On a alors, en utilisant le théorème du rang :
et tr (X) + tr (Y ) = √ n + √ n = 2 n.
2 2  
√ dim Ker ( f ) ⊕ Im ( f )
On conclut que la borne supérieure demandée est égale à 2 n.    
= dim Ker ( f ) + dim Im ( f ) = dim (E),

12.53 1) Soit M convenant. donc : Ker ( f ) ⊕ Im ( f ) = E .


Supposons M = / 0 . Puisque M est nilpotente, il existe Finalement : Ker ( f ) 
⊥ Im ( f ) = E .
k ∈ N − {0,1} tel que : M k = 0 et M k−1 =
/ 0.
c) • Soit y ∈ Im ( f ∗ ). Il existe x ∈ E tel que y = f ∗ (x).
D’autre part : D’après b), il existe u ∈ Ker ( f ), v ∈ Im ( f ) tels que
In + M ∈ On (R) ⇐⇒t (In + M)(In + M) = In x = u + v. On a alors :

⇐⇒t M + M +t M M = 0. y = f ∗ (x) = f ∗ (u + v) = f ∗ (u) + f ∗ (v) .

En multipliant à droite par M k−1 , on déduit : Mais u ∈ Ker ( f ) = Ker ( f ∗ ) , donc f ∗ (u) = 0 , puis :
y = f ∗ (v).
t
M M k−1 + 
M k + tM
Mk = 0 ,
Ensuite, comme v ∈ Im ( f ), il existe t ∈ E tel que v = f (t) .
=0 =0 On a alors :
donc : tM M k−1 = 0 .  
y = f ∗ (v) = f ∗ f (t) = ( f ∗ ◦ f )(t)
Puis, en multipliant à gauche par tM k−2 : tM k−1 M k−1 = 0.  
Alors, en utilisant la norme euclidienne associée au produit sca- = ( f ◦ f ∗ )(t) = f f ∗ (t) ∈ Im ( f ).
laire canonique sur Mn (R) :
Ceci montre : Im ( f ∗ ) ⊂ Im ( f ).
t 
||M k−1 ||2 = tr (M k−1 )M k−1 = 0 , • Comme f ∗ vérifie la même hypothèse que f, en appliquant
d’où M k−1 = 0, contradiction. le résultat précédent à f ∗ à la place de f, on a aussi :
Im ( f ) ⊂ Im ( f ∗ ).
Ceci montre : M = 0.
2) Réciproquement, il est clair que M = 0 convient. On conclut : Im ( f ∗ ) = Im ( f ).
On conclut qu’il y a une matrice M et une seule convenant :
M = 0. 12.55 • Le sens ⇐ est évident.
• Supposons f ◦ f ∗ = f 2 . Notons g = f − f ∗ . On a :
12.54 a) • Soit x ∈ Ker ( f ). On a :
      g ∗ ◦ g = ( f − f ∗ )∗ ◦ ( f − f ∗ ) = ( f ∗ − f ) ◦ ( f − f ∗ )
|| f (x)||2 = f ∗ (x)  f ∗ (x) = x  f ◦ f ∗ (x)

      = f ∗ ◦ f − f 2 − f ∗2 + f ◦ f ∗ = f ∗ ◦ f − f ∗2
= x  f ∗ ◦ f (x) = x  f ∗ (0) = 0,
= f ∗ ◦ f − ( f 2 )∗ = f ∗ ◦ f − ( f ◦ f ∗ )∗
∗ ∗
d’où : f (x) = 0, x ∈ Ker ( f ).
= f ∗ ◦ f − f ◦ f ∗.

Ceci montre : Ker ( f ) ⊂ Ker ( f ).
Considérons le produit scalaire sur L(E) défini par :
• On a : ( f ∗ )∗ ◦ f ∗ = f ◦ f ∗ = f ∗ ◦ f = f ∗ ◦ ( f ∗ )∗  2
donc f ∗ vérifie la même hypothèse que f. ∀ (u,v) ∈ L(E) , (u | v) = tr (u ∗ ◦ v) ,

505
  
et la norme euclidienne associée ||.||. On a alors : ∀ (P,Q) ∈ E n2 , P  f n (Q) = (XP | Q) .
||g||2 = tr (g ∗ ◦ g) = tr ( f ∗ ◦ f − f ◦ f ∗ )
Remarque : On ne peut pas définir directement f n comme un
= tr ( f ∗ ◦ f ) − tr ( f ◦ f ∗ ) = 0, adjoint, car P −→ XP n’est pas un endomorphisme de E n .
d’où g = 0, c’est-à-dire : f = f ∗ . 2) Soit n ∈ N .
On a, pour tout k ∈ {0,. . . ,n − 1} et tout P ∈ E n :
12.56 Notons A = (ai j )i j = MatB ( f ) ∈ Mn (R) .  1  1
 

n (P | Xk+1 ) = P(x)x k+1 dx = x P(x) x k dx
−1 −1
On a : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, f (ei ) = aki ek ,   
k=1 = (XP | X k ) = P  f n (Xk ) ,
puis, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n} : 2
d’où : f n (Xk ) = Xk+1 .
    n    n
Remarque : On n’a pas f n (Xn ) = Xn+1 , car Xn+1 ∈
/ En .

f (ei )  ej = aki ek  ej = aki (ek | ej ) .
k=1 k=1 3) On a, pour tout (P,Q) ∈ E n2 :
Notons E = (ek | ej )1k, j n ∈ Mn (R) .   
P  f n (Q) = (XP | Q)
    1 
Ainsi, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , f (ei )  ej est le (i, j)ème   1  
t = x P(x) Q(x) dx = P(x) x Q(x) dx
terme de AE. −1 −1
Les colonnes de E sont les coordonnées des ej dans B .   
= (P | XQ) = (XQ | P) = Q  f n (P) .
Autrement dit, E est la matrice de passage de B à B . Comme
B et B sont des b.o.n., on déduit : E ∈ On (R). On a alors : On conclut : f n est auto-adjoint.
   2 t  b) • D’après a) 2), on a : f 2 (1) = X, f 2 (X) = X2 .
f (ei )  ej = ||tAE||22 = tr (tAE)(tAE)
1i, j n • Notons f 2 (X2 ) = α + βX + γX2 , (α,β,γ) ∈ R3 .
t   
= tr E(AtAE) = tr (AtAE)tE On a, en utilisant la définition de f 2 :
    
= tr (AtA)(E tE) = tr (AtA) = tr (tA A) = tr ( f ∗ ◦ f ). 
 1 f 2 (X2 ) = (X | X2 )
  
X  f 2 (X2 ) = (X2 | X2 )

12.57   2 
 
a) Soit n ∈ N . X f 2 (X2 ) = (X3 | X2 )

• Soit Q ∈ E n . L’application  α(1 | 1) + β(1 | X) + γ(1 | X2 ) = (X | X2 )


ϕ Q : E n −→ R, P −  → (XP | Q) ⇐⇒ (S) α(X | 1) + β(X | X) + γ(X | X2 ) = (X2 | X2 )
  

est une forme linéaire sur l’eve E n ,(. | .) , donc, d’après le 
α(X2 | 1) + β(X2 | X) + γ(X2 | X2 ) = (X3 | X2 ).
cours, il existe Q 1 ∈ E n unique tel que :
Calculons les produits scalaires qui interviennent.
∀ P ∈ E n , ϕ Q (P) = (P | Q 1 ) .
Par imparité :
Ceci montre qu’il existe une application et une seule
(1 | X) = 0, (X | X2 ) = 0, (X3 | X2 ) = 0 .
f n : E n −→ E n telle que :
   2 2
∀ (P,Q) ∈ E n2 , P  f n (Q) = (XP | Q) . et : (1 | 1) = 2, (1 | X2 ) = (X | X) = , (X2 | X2 ) = .
3 5
• Montrons que f n est linéaire. D’où :
 2
Soient α ∈ R, Q 1 ,Q 2 ∈ E n . On a, pour tout P ∈ E n : 
 2α + γ = 0 

 3 α=0
   
 

P  f n (αQ 1 + Q 2 ) = (XP | αQ 1 + Q 2 )   3
2 2
(S) ⇐⇒ β= ⇐⇒ β =
= α(XP | Q 1 ) + (XP | Q 2 ) 
 3 5 
 5

 
      
 γ = 0.
 
= α P f n (Q 1 ) + P f n (Q 2 )  2α + 2γ = 0
   3 5
= P  α f n (Q 1 ) + f n (Q 2 ) ,
3
donc : f n (αQ 1 + Q 2 ) = α f n (Q 1 ) + f n (Q 2 ), On obtient : f 2 (X2 ) = X.
5
et on conclut que f n est linéaire. Finalement, pour tout n ∈ N , 3
On conclut : f 2 (1) = X, f 2 (X) = X2 , f 2 (X2 ) = X.
il existe f n ∈ L(E) unique tel que : 5
506
12.58 a) 1) Existence c) Soit (A,B) ∈ (S+
n) .
2

D’après le théorème fondamental, il existe (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ (R+ )n 1) Supposons que A1/2 et B 1/2 commutent. D’après le cours,
et Ω ∈ On (R) tels qu’en notant D = diag (λ1 ,. . . ,λn ), on ait tout polynôme en A1/2 commute alors avec tout polynôme en
√ √
S = ΩDΩ−1 . Considérons ∆ = diag( λ1 ,. . . , λn ), et B 1/2 . Comme A = (A1/2 )2 et B = (B 1/2 )2 , on conclut que A
R = Ω∆Ω−1 . Alors : et B commutent.
• R 2 = Ω∆2 Ω−1 = ΩDΩ−1 = S 2) Réciproquement, supposons que A et B commutent.
−1 −1
D’après le cours, tout polynôme en A commute alors avec tout
• R = Ω ∆ Ω = Ω∆Ω
t t t
= R , donc R ∈ Sn (R)
polynôme en B. Comme, d’après b), A1/2 est un polynôme en
•R∈ S+
n car R ∈ Sn (R) et SpR (R) ⊂ R+ . A et B 1/2 est un polynôme en B, on conclut que A1/2 et
2) Unicité B 1/2 commutent.
Soit R ∈ S+
n telle que R = S .
2

√ 12.59 Soit A ∈ GLn (R) .


SpR (R) ⊂ { µ; µ ∈ SpR (S)}
• On a : , 1) Unicité :
∀ λ ∈ SpR (R), SEP(R,λ) ⊂ SEP(S,λ2 )
Si un couple (Ω,S) convient, alors :
car :
A A =t (ΩS)(ΩS) =t S(tΩΩ)S = S 2 ,
t
∀ λ ∈ R, ∀ X ∈ Mn,1 (R),
donc, d’après l’exercice 12.58 : S = (tA A)1/2 .
(R X = λX ⇒ S X = R 2 X = λ2 X).
Ensuite, comme S ∈ S++
n ⊂ GLn (R), on a : Ω = AS −1 .
Puisque R et S sont diagonalisables, on déduit : Ceci montre l’unicité de (Ω,S) .
) )
Mn,1 (R) = SEP(R,λ) ⊂ SEP(S,λ2 ) 2) Existence :
λ∈SpR (R) λ∈SpR (R) D’après l’exercice 12.18, on a : tA A ∈ S++
n . Puis, d’après l’exer-
) cice 12.58, il existe S ∈ S++ telle que : tA A = S 2 .
⊂ SEP(S,µ) = Mn,1 (R), n

µ∈SpR (S) Notons Ω = AS −1 . On a alors A = ΩS, et :


d’où nécessairement : ΩΩ =t (AS −1 )AS −1 =t S −1 (tA A)S −1 = S −1 S 2 S −1 = In ,
t

donc : Ω ∈ On (R).
SpR (S) = {λ2 ; λ ∈ SpR (R)}
. Ceci montre l’existence d’un couple (Ω,S) convenant.
∀ λ ∈ SpR (R), SEP(R,λ = SEP(S,λ2 )

• Il existe Ω ∈ On (R), D ∈ Dn (R) telles que S = Ω DΩ −1 . 12.60 Puisque A ∈ S++


n , d’après l’exercice 12.11, il existe

D’après le résultat précédent, il existe D  ∈ Dn (R) telle que R ∈ S++


n telle que A = R 2 .
R = Ω D  Ω −1 . Comme R ∈ S+ 
n , D est formée des racines car- On a : AB = R 2 B = R(R B R)R −1 ,
rées des éléments de D, d’où l’unicité de R. donc AB est semblable à R B R.
b) Soit S ∈ S+
n . Avec les notations de la solution de a), d’après Mais, R B R est symétrique, car :
le cours sur l’interpolation polynomiale, il existe P ∈ R[X] tel
% (R B R) =t R tB tR = R B R .
t

que : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = P(λk ).


D’après le théorème fondamental, R B R est diagonalisable.
En effet, il suffit de prendre pour P un polynôme interpolant
√ Puisque AB est semblable à une matrice diagonalisable, on
les λk en les λk, en ne considérant que des λk deux à deux
conclut que AB est diagonalisable dans Mn (R).
distincts.
Remarque : En particulier, χ AB est scindé sur R.
On a alors :
%  
∆ = diag ( λk ) = diag P(λk )
1 k  n 1 k  n 12.61 1re méthode :
 
= P diag (λk ) = P(D), Soit (A,B) ∈ (S+ +
n ) . Puisque A ∈ Sn ,
2
1 k  n
il existe (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ (R+ )n et Ω ∈ On (R) tels que, en no-
puis :
tant D = diag(λ1 ,. . . ,λn ) , on ait : A = ΩDΩ−1 .
S 1/2 = Ω∆Ω−1 = ΩP(D)Ω−1 = P(ΩDΩ−1 ) = P(S) . Notons C = Ω−1 BΩ.
On conclut : ∀ S ∈ S+
n, ∃ P ∈ R[X], S 1/2
= P(S). Comme B ∈ S+ +
n et Ω ∈ On (R), on a C ∈ Sn ; en effet :

507
t

 C = t Ω t B t Ω−1 = Ω−1 BΩ = C • Soit Y ∈ Ker (C) . On a alors, d’après a) :

∀X ∈ Mn,1 (R), ∀ X ∈ M p,1 (R), (tY B X)2  0 .


 t
XC X = t XΩ−1 BΩX = t (ΩX)B(ΩX)  0. Ceci montre : ∀ X ∈ M p,1 (R), t(tBY )X = 0,
Notons C = (ci j )i j ; on a : c’est-à-dire que tBY est orthogonal à tout vecteur de M p,1 (R),

n 
n donc tBY = 0 , Y ∈ Ker (tB).
tr(A) = tr(D) = λi , tr(B) = tr(C) = cii ,
On a montré : Ker (C) ⊂ Ker (tB).
i=1 i=1

n
tr(AB) = tr(DC) = λi cii .  
i=1 12.63 Puisque (A,B) ∈ Sn (R) 2 , on a :
D’une part, puisque A ∈ S+
n : ∀i ∈ {1,. . . ,n}, λi  0.
∀ t ∈ R, A + t B ∈ Sn (R) .
D’autre part, puisque C ∈ S+
en notant Ei le i
n ,
ème
vecteur de
De même que dans l’exercice 12.41, on a alors, pour tout t ∈ R :
la base canonique de Mn,1 (R), on a :  t 
 f (t) = ||XMin

||2 =1
X (A + t B)X
cii = t Ei C Ei  0.  

 g(t) = Max tX (A + t B)X .

n 
n 
n ||X ||2 =1
On a donc : 0 λi cii  λi cii ,
Soient u,v ∈ R, α ∈ [0 ; 1] .
i=1 i=1 i=1
On a, pour tout X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1 :
et finalement : 0  tr(AB)  tr(A) tr(B).    
t
X A + (1 − α)u + αv B X
2e méthode, pour la première inégalité :
D’après l’exercice 12.11, puisque A,B ∈ S+ +  t
n , il existe R,S ∈ Sn =t X AX + (1 − α)u + αv X B X
telles que : A = R 2 et B = S 2 . On a alors, en faisant interve-
nir le produit scalaire canonique sur Mn,1 (R) et la norme eu- = (1 − α)(tX AX + u tX B X) + α(tX AX + v tX B X)
clidienne associée :  (1 − α) f (u) + α f (v)
   
tr (AB) = tr (R 2 S 2 ) = tr R(RS 2 ) = tr (RS 2 )R  (1 − α)g(u) + αg(v).
  t   
= tr (RS)(S R) = tr (S R)(S R) = ||S R||22  0. Il en résulte, par définition de f (1 − α)u + αv et de
 
g (1 − α)u + αv :
 
12.62 1) Obtention d’un résultat préliminaire : f (1 − α)u + αv  (1 − α) f (u) + α f (v)
 
Soient X ∈ M p,1 (R), Y ∈ Mq,1 (R) . g (1 − α)u + αv  (1 − α)g(u) + αg(v).
On a, pour tout α ∈ R :
On conclut : f est concave et g est convexe.
X X
0 t
S
αY αY
A t
B X
12.64 • Puisque A ∈ Sn (R) , d’après le théorème fonda-
= ( tX αtY ) mental, il existe Ω ∈ On (R),
B C αY
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : A = ΩDΩ−1 .
=t X AX + 2αtY B X + α2 tY CY. Soit (µ1 ,. . . ,µn ) ∈ (R∗+ )n quelconque.
Le discriminant de ce trinôme du second degré est donc  0 :
Notons ∆ = diag (µ1 ,. . . ,µn ), B = Ω∆Ω−1 .
(tY B X)2 − (tX AX)(tY CY )  0.
Il est clair que : B ∈ S++
n .
2) • Soit X ∈ Ker (A). On a alors, d’après 1) :
D’après l’hypothèse, on a alors : tr (AB)  0 .
∀ Y ∈ Mq,1 (R), (tY B X))2  0 . Mais :
  
n
Ceci montre : ∀ Y ∈ Mq,1 (R), tY (B X) = 0, tr (AB) = tr Ω D Ω−1 Ω∆Ω−1 = tr (D ∆) = λi µi .
c’est-à-dire que B X est orthogonal à tout vecteur de Mq,1 (R), i=1

donc B X = 0, X ∈ Ker (B) . 


n
Ceci montre : ∀ (µ1 ,. . . ,µn ) ∈ (R∗+ )n , λi µi  0.
On a montré : Ker (A) ⊂ Ker (B). i=1

508
• Soit i ∈ {1,. . . ,n} fixé. Choisissons µi = 1 et faisons tendre Comme les λk sont tous  0, si λi + λ j = 0, alors λi = 0 et
µ j (pour j =
/ i ) vers 0 par valeurs > 0 . On obtient, par pas- λ j = 0. On a donc :
sage à la limite : λi  0 . Ainsi, A ∈ Sn (R) et SpR (A) ⊂ R+ .    
λi = 0 ou ci j = 0 et λ j = 0 ou ci j = 0 .
D’après l’exercice 12.9, on conclut : A ∈ S+
n. Ceci montre : DC = 0 et C D = 0, puis :

AB = Ω(DC)Ω−1 = 0 et B A = Ω(C D)Ω−1 = 0 .


12.65 Puisque S ∈ S++
n , d’après l’exercice 12.11, il existe b) L’exemple suivant convient :
R ∈ S++
n telle que : S = R 2 .
1 0 0 0
Alors : S A = R 2 A = R(R AR)R −1 , A= ∈ S+
2 − {0}, B = ∈ S+
2 − {0} ,
0 0 0 1
donc S A est semblable à R AR.
dans lequel on a : AB = B A = 0 .
Soit λ ∈ SpC (A) = SpC (R AR) . Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0}
tel que : (R AR)X = λX . On a alors, en utilisant la notion de
12.67 Puisque A ∈ S++
n , d’après l’exercice 12.9, les valeurs
transconjuguée et la norme hermitienne sur Mn,1 (C) :
propres de A sont toutes > 0 , donc A est inversible. On a,
 2
(X ∗ R)(A +t A)(R X) = X ∗ (R AR)X + X ∗ (R tAR)X pour tout (X,Y ) ∈ Mn,1 (R)
   ∗
= X ∗ (R AR)X + (R AR)X X = X ∗ λX + (λX )∗ X 0 t
Y 1 0 −tY A−1 X Y A−1
t
= ,
= λX ∗ X + λX ∗ X = (λ + λ)||X||22 . X A −A−1 X A−1 0 In

D’autre part : d’où, en passant aux déterminants :

(X ∗ R)(A +t A)(R X) = (R X)∗ (A +t A)(R X) > 0 , −ϕ(X,Y ) det (A−1 ) = −tY A−1 X .
 
car R X =
/ 0 Ainsi : ϕ(X,Y ) =t Y det (A)A−1 X.
(puisque X = / 0 et R ∈ S++
n ⊂ GLn (R) ⊂ GLn (C) ) et Comme A ∈ S++
n , on a det (A) > 0, A
−1
∈ S++
n , donc
A +t A ∈ S++
n . det (A)A−1 ∈ S++
n .

Ainsi : (λ + λ) ||X||22 > 0, d’où : λ + λ > 0. Il en résulte, d’après l’expression matricielle des fbs, que ϕ est
  
un produit scalaire sur Mn,1 (R).
>0
On conclut : ∀ λ ∈ SpC (S A), Ré (λ) > 0.
12.68 • D’abord, il est clair que tHn = Hn , donc : Hn ∈ Sn (R).
 1
1
12.66 a) Puisque A ∈ S+ n ⊂ Sn (R), d’après le théorème fon- Remarquons : ∀ k ∈ N∗ , = t k−1 dt.
k
damental, il existe Ω ∈ On (R),   0
x1
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : A = ΩDΩ−1 .  .. 
• Soit X =  .  ∈ Mn,1 (R). On a :
De plus, d’après l’exercice 12.9, puisque A ∈ S+
n , on a :
xn
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk  0.  1
Notons C = Ω−1 BΩ de sorte que : B = ΩCΩ−1 . X Hn X =
t
xi xj
1i, j n
i + j −1
On a alors :
  1
AB + B A = 0 ⇐⇒ Ω(DC + C D)Ω−1 = 0 = t i+ j−2 xi x j dt
1i, j n 0
⇐⇒ DC + C D = 0.
 1 
Passons aux éléments : D = diag (λ1 ,. . . ,λn ), C = (ci j )i j . = t i+ j−2 xi x j dt
0 1i, j n
On a, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 :
 1 
n 
n

(DC + C D)i j = λi ci j + ci j λ j = (λi + λ j )ci j . = t i−1 xi t j−1 x j dt


0 i=1 j=1

Ainsi : ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , (λi + λ j )ci j = 0.  1 


n 2
= t i−1 xi dt  0,
Soit (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 . 0 i=1
On a : λi + λ j = 0 ou ci j = 0. donc : Hn ∈ S+
n.

509

x1 Il suffit donc de montrer :
 . 
• Soit X =  ..  ∈ Mn,1 (R) tel que tX Hn X = 0. Avec les no- 
n 1/n 
n 1/n

xn 1+ λi  (1 + λi ) .
i=1 i=1
tations précédentes, on a donc :
 1  n 2
S’il existe i ∈ {1,. . . ,n} tel que λi = 0, alors l’inégalité vou-
t i−1 xi dt = 0 . lue est triviale.
0 i=1 Supposons désormais : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi > 0.

n
Comme l’application polynomiale t −→ t i−1
xi est conti- • Considérons l’application
i=1

n ϕ : R −→ R, t −→ ln(1 + et ) .
nue, il en résulte : ∀ t ∈ [0 ; 1], t i−1 xi = 0.
i=1 L’application ϕ est deux fois dérivable sur R et, pour tout t ∈ R :

n et et
Ainsi, le polynôme xi Xi−1 s’annule en une infinité de ϕ (t) = , ϕ (t) =  0.
1+e t (1 + et )2
i=1
points, donc est le polynôme nul, d’où : Ceci montre que ϕ est convexe.
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, xi = 0 , D’après l’inégalité de Jensen, on a donc :

puis : X = 0. 1 n
1 n
∀ t1 ,. . . ,tn ∈ R, ϕ ti  ϕ(ti ) (1) .
n i=1 n i=1
On conclut : Hn ∈ S++
n .
Mais :
 
1 n
1 n
12.69 Soient A ∈ S++ +
n , B ∈ Sn . (1) ⇐⇒ ln 1 + exp ti  ln (1 + eti )
n i=1 n i=1
Puisque A ∈ S++
n ⊂ GLn (R) , A est inversible.

n 1/n 
n 1/n
On a alors : In + AB = A(A−1 + B). ⇐⇒ 1 + eti  (1 + eti ) .
• Comme A ∈ S++
n , on a : A −1
∈ Sn (R) et : i=1 i=1

En appliquant cette inégalité à ti = ln λi , on conclut à l’inégalité


∀ X ∈ Mn,1 (R) − {0},tX A−1 X demandée.
= (tX A−1 )A(A−1 X) =t (A−1 X)A(A−1 X) > 0,

donc : A−1 ∈ S++


12.71 L’inclusion Ker (ϕ) ⊂ C(q) est immédiate.
n .
En effet, pour tout x ∈ E :
• Comme A−1 ∈ S++ n et B ∈ S+ n , on a A
−1
+ B ∈ Sn (R) et,  
pour tout X ∈ Mn,1 (R) − {0} : x ∈ Ker (ϕ) ⇐⇒ ∀ y ∈ E, ϕ(x,y) = 0
⇒ q(x) = ϕ(x,x) = 0 ⇐⇒ x ∈ C(q).
X (A−1 + B)X = tX A
t −1
B X > 0 ,
X + tX
>0 0 1) • Supposons q  0.
donc : A−1 + B ∈ S++
n ⊂ GLn (R) . Soit x ∈ C(q) . Soit y ∈ E.
• Enfin, comme A ∈ GLn (R) et A −1
+ B ∈ GLn (R) , on dé- On a : ∀ λ ∈ R, q(x + λy)  0,
duit : A(A−1 + B) ∈ GLn (R) . d’où, en développant et en utilisant q(x) = 0 :
On conclut : In + AB ∈ GLn (R). ∀ λ ∈ R, 2λϕ(x,y) + λ2 q(y)  0 .
Il en résulte que le discriminant est  0, c’est-à-dire
12.70 Soit S ∈ S+
n.
 2
4 ϕ(x,y)  0, puis : ϕ(x,y) = 0 .
• D’après le théorème fondamental, il existe Ω ∈ On (R),
Ceci montre : ∀ y ∈ E, ϕ(x,y) = 0,
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : S = ΩDΩ−1 .
donc : x ∈ Ker (ϕ).
De plus, comme S ∈ S+
n , d’après l’exercice 12.9 :
On obtient : C(q) ⊂ Ker (ϕ).
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi  0 .
• Si q  0, en appliquant le résultat précédent à −q, qui est
 1/n n 1/n
On a alors : 1 + det (S) =1+ λi  0 et dont la forme polaire est −ϕ, on a :
i=1
C(q) = C(−q) ⊂ Ker (−ϕ) = Ker (ϕ) .
 1/n  
n 1/n
et : det (In + S) = (1 + λi ) . Ceci montre que, si q est de signe fixe, alors Ker (ϕ) = C(q).
i=1
510
2) Supposons que q ne soit pas de signe fixe, c’est-à-dire que d’où : y = 0. Il s’ensuit :
q n’est ni positive ni négative. Il existe alors u,v ∈ E tels que : 
 p−1 
p−1
q(u) < 0 et q(v) > 0. 0 = (x p | y) = x p  |αi |xi = |αi | (x p | xi ) .
   
Nous allons montrer que Ker (ϕ) n’est pas égal à C(q). À cet i=1 i=1
0 <0
effet, il suffit de trouver un élément de C(q) qui ne soit pas
dans Ker (ϕ). Il en résulte : ∀ i ∈ {1,. . . , p − 1}, |αi | = 0,
On a : d’où : ∀ i ∈ {1,. . . , p − 1}, αi = 0.
∀ t ∈ R, q(tv + u) = q(v) t 2 + 2ϕ(u,v)t + q(u) . Ceci montre que la famille (x1 ,. . . ,x p−1 ) est libre.
 
>0 <0 b) S’il existait une famille obtusangle (x1 ,. . . ,x p ) telle que
Le discriminant ∆ de ce trinôme en t est : p  n + 2 , alors, d’après a), la famille (x1 ,. . . ,x p−1 ) serait libre
 2 et de cardinal  n + 1, dans un ev de dimension n, contra-
∆ = 4 ϕ(u,v) − 4 q(u)q(v) > 0 ,
diction.
donc ce trinôme admet deux zéros réels distincts. On conclut que, dans un eve de dimension n, il n’existe pas de
Il existe donc t ∈ R tel que : q(tv + u) = 0. famille obtusangle de cardinal  n + 2.
Notons w = tv + u. On a alors w ∈ C(q) . Remarque : On peut, dans tout eve de dimension n, construire
D’autre part : une famille obtusangle de cardinal n + 1.

ϕ(u,w) = ϕ(u,tv + u) = tϕ(u,v) + q(u)
ϕ(v,w) = ϕ(v,tv + u) = tq(v) + ϕ(v,u). A U
12.73 • Notons Ω = . On a :
V B
Si ϕ(u,w) = 0 et ϕ(v,w) = 0, alors :
ΩΩ = In ,
t
tϕ(u,v) = −q(u) et ϕ(v,u) = −tq(v) , Ω ∈ On (R) ⇐⇒
d’où : ΩtΩ = In
 t t
tϕ(u,v) = −q(u) > 0 et tϕ(u,v) = −t 2 q(v)  0 , 
 A V A U
=
Ip 0

 t t
U B V B 0 In− p
contradiction. ⇐⇒

 A U t
A t
V Ip 0
On a donc : ϕ(u,w) =
/ 0 ou ϕ(v,w) =
/ 0, 
 =
t t
V B U B 0 In− p
d’où : w ∈
/ Ker (ϕ).
t
A A +t V V = I p
Ainsi: w ∈ C(q) et w ∈
/ Ker (ϕ), ⇒
V tV + B tB = In− p .
donc : Ker (ϕ) =
/ C(q).
D’après l’exercice 11.55, on déduit :
12.72 a) Supposons (x1 ,. . . ,x p ) obtusangle.
det (tA A) = det (I p −t V V ) = (−1) p χtV V (1)

p−1
Soit (α1 ,. . . ,α p−1 ) ∈ R p−1 tel que αi xi = 0. = (−1)n− p χV tV (1) = det (In− p − V tV ) = det (B tB),
i=1
d’où :

p−1
 2  2
Considérons y = |αi |xi . , On a : det (A) = det (tA A) = det (B tB) = det (B) ,
i=1
  2   2   2 et donc : |det (A)| = |det (B)|.
 p−1   p−1   p−1 
||y||2 =  |αi |xi  =  |αi |xi  −  αi xi 
i=1 i=1 i=1 • On a : tA A ∈ S+
n .
  
=0 Soit λ ∈ Sp (tA A) . Il existe X ∈ M p,1 (R) − {0} tel que
p−1   A AX = λX. Puisque tA A +t V V = I p ,
t

= |αi |2 ||xi ||2 + 2 |αi | |α j |(xi | x j )


i=1 1i< j  p−1 on a alors : tX (tA AX) +t X tV V X =t X X,
  
p−1
d’où : λ||X||2 + ||V X||2 = ||X||2 ,
− αi2 ||xi ||2 + 2 αi α j (xi | x j )
i=1 1i< j  p−1 et donc : λ||X||2  ||X||2 .
  
=2 |αi | |α j | − αi α j (xi | x j )  0, Comme ||X|| > 0, il s’ensuit : λ  1.
1i< j  p−1
     
0 <0 Ainsi : Sp (tA A) ⊂ [0 ; 1] .

511
Comme tA A est diagonalisable dans M p (R), il en résulte : 
n 
n 
n
et : f (λk ) = − ln λk = − ln λk .
det (tA A) ∈ [0 ; 1] . k=1 k=1 k=1
 2 
n 
n
Mais : det (tA A) = det (A) .
On déduit : sii  λk = det (D) = det (S).
On conclut : |det (A)| ∈ [0 ; 1] . i=1 k=1

De même : |det (B)| ∈ [0 ; 1]. • Si S ∈ S+


n et S ∈ / S++
n , alors 0 est valeur propre de S, donc
det (S) = 0 , et, d’autre part, les sii sont tous  0, d’où l’in-
égalité voulue.
12.74 a) 1) Puisque S ∈ S+ n ⊂ Sn (R) , d’après le théo- b) Soit A = (ai j )i j ∈ Mn (R). Notons S = AtA ∈ S+
n .
rème fondamental, il existe P ∈ On (R) telle que 
n
S = P D tP = P D P −1 , où D = diag (λ1 ,. . . ,λn ). D’après a) 2) : det (S)  sii .
i=1
Notons P = ( pi j )i j. On a, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2, par pro-  2
n Mais : det (S) = det (A A) = det (A) ,
t

duit matriciel : si j = pik λk p jk .



n
k=1
et, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : sii = ai2j .
En particulier, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : j=1
n  

n  2  n
sii = 2
λk pik . On déduit : det (A)  ai2j .
k=1 i=1 j=1

 
n 
n 1/2
Soit i ∈ {1,. . . ,n} fixé. On conclut : |det (A)  ai2j .
Puisque les pik2
,(1  k  n) sont des réels  0 tels que i=1 j=1
n
pik = 1, (car P est orthogonale) et que f est convexe, on
2

k=1
12.75 • Puisque tA A = αA + β tA, on déduit, en transposant :
a, d’après l’inégalité de Jensen : A A = α tA + βA , puis, en additionnant et en notant
t

  α+β t
n n
γ= : A A = γA + γ tA.
f (sii ) = f 2
pik λk  2
pik f (λk ) . 2
k=1 k=1 On a alors :
D’où, en sommant pour i de 1 à n :
(A − γ In )(A − γ In ) = tA A − γA − γ tA + γ2 In = γ2 In ,
t


n 
n 
n
f (sii )  2
pik f (λk ) 1
i=1 i=1 k=1
donc, en notant Ω = A − In , on a : tΩΩ = In ,
γ

n 
n 
n
= 2
pik f (λk ) = f (λk ), c’est-à-dire : Ω ∈ On (R) .
k=1 i=1 k=1
• Nous allons appliquer l’inégalité de Hadamard, cf exercice

n
n n 1/2
car : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, 2
pik = 1, 12.74 b) : |det (A)|  ai2j .
i=1 i=1 j=1
puisque P est orthogonale.
Notons Ω = (ωi j )i j .
2) • Supposons d’abord S ∈ S++
n . On a alors :
On a alors, puisque A = γΩ + γIn :
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, sii =t Ei SEi > 0 , ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, aii = γωii + γ
et, d’après l’exercice 12.9 : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk > 0. ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i =
/ j ⇒ ai j = γωi j .
Considérons l’application
D’où, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} :
f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − ln x ,

n  
qui est convexe. On peut adapter le résultat de 1) (où f était ai2j = aii2 + ai2j = (γωii + γ)2 + γ2 ωi2j
j=
/ i j=
/ i
convexe sur [0 ; +∞[) et on obtient : j=1


n

n 
n
= γ2 + 2γ2 ωii + γ2 ωi2j = 2γ2 + 2γ2 ωii  4γ2 .
f (sii )  f (λk ) . j=1
i=1 k=1   

n 
n 
n =1
Mais : f (sii ) = − ln (sii ) = − ln sii  1/2
i=1 i=1 i=1
D’où : |det (A)|  (4γ2 )n = (2γ)n = (α + β)n .

512
12.76 
n 
n
Notons A(D) l’aire d’un domaine simple D de R2 . Comme : (1 + di )  1 + di ,
• On a, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 : i=1 i=1

il en résulte : det(A + B)  det(A) + det(B) .


a ji = A(D j ∩ Di ) = A(Di ∩ D j ) = ai j ,
2) Si A ∈ S+ ++
n et B ∈ Sn , en appliquant 1) au couple (B,A) à
donc : A ∈ Sn (R) . la place de (A,B), on conclut.
• Notons, pour tout domaine simple D de R2 , ϕ D la fonction 3) Supposons A ∈ S+ ++
n − Sn et B ∈ S+ ++
n − Sn .
caractéristique de D , définie par : Alors, d'une part, det(A) = 0 et det(B) = 0, et, d'autre part,
1 si M ∈ D A + B ∈ S+ n , donc det(A + B)  0 , d'où l'inégalité voulue.
ϕ D : R2 −→ R, M −→ Remarques :
0 si M ∈ / D.
1) Il en résulte que l'application n ,) −→ (R+ ,)
det : (S+
Il est clair que, pour tous domaines simples D,D  de R2 : est croissante.
ϕ D ∩ D = ϕ D ϕ D . 2) Une récurrence immédiate montre que, si N ∈ N∗ et
On a donc, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 : A1 ,. . . ,A N ∈ S+
n , alors :
 
N 
N
ai j = A(Di ∩ D j ) = ϕ Di ∩ Dj (x,y) dx dy det Ak  det(Ak ).
R2 k=1 k=1

= ϕ Di (x,y)ϕ Dj (x,y) dx dy.
R2 12.78 D’abord, A et B sont symétriques réelles.
  Notons q A ,q B les fq sur Rn canoniquement représentées par
x1
 ..  A,B.
D’où, pour tout X =  .  ∈ Mn,1 (R) :
On a, pour tout V = (v1 ,. . . ,vn ) ∈ Rn :
xn 
 q A (V ) = ai j vi v j
X AX =
t
ai j xi x j 1i, j n
1i, j n   b
  = f (x)x i+ j dx vi v j
= ϕ Di (x,y)ϕ Dj (x,y) dx dy xi x j 1i, j n a
1i, j n R2 

b 
 = f (x)x i+ j vi v j dx
= ϕ Di (x,y)ϕ Dj (x,y)xi x j dx dy a 1i, j n
R2 1i, j n
 b 
n 
n
 
n 2
= f (x) x i vi x j v j dx
= ϕ Di (x,y)xi dx dy  0. a i=1 j=1
R2 i=1
 b 
n 2
On conclut : A ∈ S+
n. = f (x) x i vi dx,
a i=1
 1 
n 2
12.77 1) Soient A ∈ S++
B∈ S+ et, de même : q B (V ) = f (x) x i vi dx.
n , n . D'après le théorème de ré-
0 i=1
duction simultanée, il existe D ∈ Dn (R) et P ∈ GLn (R) telles
que : A = tP P et B = tP D P . Puisque B ∈ S+ Comme f  0 et [a ; b] ⊂ [0 ; 1] , on déduit :
n et
P ∈ GLn (R) , on a aussi : D ∈ S+ . Il existe donc  b 
n 2
n
0  q A (V ) = f (x) x i vi dx
(d1 ,. . . ,dn ) ∈ (R+ )n tel que D = diag(d1 ,. . . ,dn ). a i=1
On a alors :  1 
n 2
   f (x) x i vi dx = q B (V ).
det(A + B) = det tP(In + D)P 0 i=1
 2 
n
= det(tP)det(In + D)det(P) = det(P) (1 + di ) Ainsi : ∀ V ∈ Rn , q A (V )  q B (V ).
i=1
Ceci montre : B − A ∈ S+
n .
et det(A) + det(B) = det( P P) + det( P D P)t t
Comme A ∈ S+
n et B − A ∈ S+
n , d’après l’exercice 12.77,
 2 
n on conclut :
= det(P) 1 + di .  
i=1 det (A)  det A + (B − A) = det (B) .

513
12.79 Notons S = AtA =t A A. D’après le théorème fondamental, R B R est diagonalisable dans
Mn (R). Puisque A est semblable à R B R et que R B R est
Il est clair que S ∈ Sn (R) . D’après le théorème fondamental,
diagonalisable dans Mn (R), on conclut que A est diagonali-
il existe P ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles sable dans Mn (R).
que : S = P D P −1 .
Notons B = P −1 A P, de sorte que : A = P B P −1 .
On a : AS = A(tA A) = (AtA)A = S A,
12.81 Soit A ∈ Mn (R).
On sait que GLn (R) est dense dans Mn (R), donc il existe
donc :
une suite (Ak )k∈N dans GLn (R) telle que : Ak −→ A. D’après
k∞
B D = (P −1 A P)(P −1 S P) = P −1 (AS)P l’exercice 12.59, pour tout k ∈ N , il existe
= P −1 (S A)P = (P −1 S P)(P −1 A P) = D B. (Ωk ,Sk ) ∈ On (R) × S++
n tel que : Ak = Ωk Sk .
Passons aux éléments. Notons B = (bi j )i j . On a alors : • La suite (Ωk )k∈N est à termes dans On (R), qui est un com-
pact de Mn (R), car On (R) est fermé borné dans Mn (R) qui
BD = DB est un evn de dimension finie.
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , bi j d j = di bi j Il existe donc une extractrice σ et Ω ∈ On (R) tels que :
Ωσ(k) −→ Ω.
k∞
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , (d j − di )bi j = 0
On a alors, par suite extraite : Aσ(k) −→ A.
  k∞
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i = / j ⇒ bi j = 0 ,
D’autre part :
car d1 ,. . . ,dn sont deux à deux distincts, par hypothèse.
∀ k ∈ N, Sσ(k) = Ω−1
σ(k) Aσ(k) = Ωσ(k) Aσ(k) ,
t
Ceci montre que B est diagonale, donc symétrique.
On a alors : d’où, par continuité des opérations matricielles :

A =t (P B P −1 ) = tP −1tB tP = P B P −1 = A .
t
Sσ(k) −→ 
t
ΩA .
k∞
notée S
12.80 • (i) ⇒ (ii) : Comme : ∀ k ∈ N, Sσ(k) ∈ S++ ⊂ S+
n n
Supposons A diagonalisable dans Mn (R) . Il existe et que S+ +
n est fermé dans Mn (R), on a : S ∈ Sn .
P ∈ GLn (R), D ∈ Dn (R) telles que : A = P D P −1 . On a
Enfin, comme S =t ΩA, on a : A = ΩS .
donc :
On conclut : ∃ Ω ∈ On (R), ∃ S ∈ S+
n , A = ΩS.
A = t(P D P −1 ) = tP −1 D tP
t

Remarque : Il y a unicité de S, car nécessairement S = (tA A)1/2 ,


= tP −1 P −1 (P D P −1 )P tP = (tP −1 P −1 )A(P tP).
mais il peut ne pas y avoir unicité de Ω.
Notons S = P tP. Puisque P ∈ GLn (R), d’après l’exercice
12.18, on a : S =t P P ∈ S++
n .
12.82 D’après la décomposition polaire dans Mn (R) (exer-
Et : S −1 = (P tP)−1 = tP −1 P −1 . cice 12.81), il existe Ω ∈ On (R), S ∈ S+n telles que : A = ΩS.
On conclut : ∃ S ∈ S++
n , A = S
t −1
AS. D’après le théorème fondamental, il existe
U ∈ On (R), D1 = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que :
• Supposons qu’il existe S ∈ S++
n telle que : tA = S −1 AS .
S = U D1 U −1 .
On a alors : t (AS) = t S tA = S(S −1 AS) = AS,
On obtient alors : A = ΩU D1 U −1 .
donc : AS ∈ Sn (R). Notons B = AS.
1 si λi  0
Puisque S ∈ S++
n ⊂ GLn (R), on déduit : A = B S −1 . Notons, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : εi =
−1 si λi < 0,
Puisque S ∈ S++
n , on a S
−1
∈ S++
n . D’après l’exercice 12.11, et E = diag (ε1 ,. . . ,εn ), D = diag (|λ1 |,. . . ,|λn |) ∈ Dn (R+ ) .
il existe R ∈ S++ telle que : S −1 = R 2 .
n On a ainsi : E ∈ On (R), et : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi = |λi |εi ,
On a alors : A = B R 2 = R −1 (R B R)R,
d’où : D = D1 E.
ce qui montre que A est semblable à R B R.
Mais : t (R B R) = tR tB tR = R B R, Alors :
donc : R B R ∈ Sn (R). A = ΩU D1 U −1 = ΩU (D E −1 )U −1 = ΩU D(E −1 U −1 ) .
514
En notant Ω1 = ΩU et Ω2 = E −1 U −1 , puisque On (R) est un 12.84 Puisque AtA et tA A sont symétriques réelles et que,
groupe multiplicatif, on a : d’après l’exercice 11.55, elles ont le même polynôme carac-
Ω1 ∈ On (R) et Ω2 ∈ On (R) , téristique, il existe P,Q ∈ On (R), D ∈ Dn (R) telles que :
AtA = P D P −1 et tA A = Q D Q −1 .
d’où le résultat voulu.
On a alors :
 
12.83 a) Soit S ∈ S+
n . D’après le théorème fondamental, il
A A = Q D Q −1 = Q P −1 (AtA)P Q −1
t

existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : = Q P −1 (AtA)(Q P −1 )−1 .
S = ΩDΩ−1 . En notant Ω = Q P −1 , comme P,Q ∈ On (R) , on a :
De plus, puisque S ∈ S+
n, d’après l’exercice 12.9 : Ω ∈ On (R) . Ceci montre que AtA et tA A sont orthogo-
nalement semblables.
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk  0 .
 1/n   n 1/n
Alors : det (S) = λi 12.85 a) α) Supposons A ∈ S+n , et soit p ∈ {1,. . . ,n}.
i=1  
n x1
1 1
tr (S) = λi .  . 
et
n n Soit X =  ..  ∈ M p,1 (R) ; complétons X en
i=1
D’après la comparaison entre moyenne arithmétique et moyenne xp
géométrique pour des réels  0, on a : X  = ( x1 . . . x p 0 . . . 0 ) ∈ Mn,1 (R) .
n , on a X AX  0.
Comme A ∈ S+ t  

n 1/n
1 n
λi  λi , Mais : tX  AX  = tX A p X,
i=1
n i=1
 1/n d'où tX A p X  0. Ainsi : A p ∈ S+p .
1
d’où : det (S)  tr (S).
n Puisque A p ∈ S+p , d'après le théorème fondamental, il existe
b) 1) Soit A ∈ Mn (R). Notons S =t A A . D’après l’exercice (λ1 ,. . . ,λ p ) ∈ (R+ ) p et  ∈ O p (R) tels que, en notant
12.18 : S ∈ S+
n . Il s’ensuit, d’après a) :
D = diag(λ1 ,. . . ,λ p ), on ait A p = D−1 .
 1/n p
1 D'où : det(A p ) = det(D) = λi  0.
det (S)  tr (S) .
n i=1
Mais :
β) La réciproque de α) est fausse (si n  2 ), comme le montre
 2
det (S) = det (tA A) = det (tA) det (A) = det (A) . l'exemple A = −E22 (matrice élémentaire). En effet, tous les
n/2 mineurs de Gauss de A sont nuls, mais A ∈ / S+
n , puisque
1 t
On conclut : |det (A)|  tr ( A A) . t
E2 A E2 = −1 < 0.
n
γ) 1) Soit A ∈ S++
n . En raisonnant comme plus haut (solution
2) Soient A,B ∈ S+
n. de a) α) ), on obtient, pour tout p de {1,. . . ,n}, det(A p ) > 0.
• Supposons A ∈ / S++ +
n . Alors, comme A ∈ Sn , 0 est valeur γ) 2) Réciproquement, supposons :
propre de A, donc det (A) = 0 . D’autre part, d’après l’exer-
cice 12.61, puisque A,B ∈ S+n , on a : tr (AB)  0 , d’où l’in- ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det(A p ) > 0.
égalité voulue.
• Supposons A ∈ S++ Montrons : ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, A p ∈ S++
p , par récurrence (bor-
n . D’après l’exercice 12.11, il existe
R ∈ S++ telle que A = R 2 . On a : née) sur p. Il en résultera, en particulier, A = An ∈ S++
n .
n
  ++
Il est clair que A1 = det(A1 ) ∈ S1 .
AB = R 2 B = R(R B R)R −1 ,
 Supposons A p ∈ S++
p , et décomposons A p+1 en blocs :
det (A) det (B) = det (AB) = det (R B R)
donc :
tr (AB) = tr (R B R). Ap t
Cp
A p+1 = , où C p ∈ M p,1 (R).
De plus, il est clair que R B R ∈ S+
n .
Cp a p+1 p+1
D’après a), appliqué à S = R B R , on a :
 1/n D'après l'exercice 12.11, il existe R p ∈ S++
p telle que A p = R p .
2
1
det (R B R)  tr (R B R) . Cherchons α ∈ R et L p ∈ M1, p (R) pour que, en
n
n Rp Lp
1 notant M = , on ait A p+1 = t M M.
On conclut : det (A) det (B)  tr (AB) . 0 α
n
515
On a : Supposons-la vraie pour un n de N∗ , et soit S ∈ S+
n+1 .
Rp 0 Rp Lp Décomposons S en blocs :
t
M M = A p+1 ⇐⇒ t
Lp α 0 α
tr
t α C
=
Ap Cp S= , où α ∈ R, C ∈ Mn,1 (R), S1 ∈ Sn (R).
Cp a p+1 C S1
p+1
 
⇐⇒ R p2 = A p , R p L p = tC p , t L p L p + α2 = a p+1 p+1 . Nous allons déterminer β ∈ R, L ∈ M1,n (R), T1 ∈ Tn,s (R) de
β L
Comme R p ∈ S++ −1 t
p ⊂ GL p (R) , on peut choisir L p = R p C p . façon qu'en notant T = , on ait S = t T T.
0 T1
Alors :
On a :
t
L p L p + α2 = a p+1 p+1
t
⇐⇒ C p R −1 −1 t α C β 0 β L
p R p C p + α = a p+1
2
p+1 S = t T T ⇐⇒ = t t
C S1 L T1 0 T1
⇐⇒ α2 = a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp.
t
 
⇐⇒ β2 = α, βL = t C, t
L L + t T1 T1 = S1 .
Il suffit donc de montrer : a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp > 0 .
t

Remarquons : x
Soient x ∈ R , X 1 ∈ Mn,1 (R), X = .
X1
Ap t
Cp A−1
p −A−1 t
p Cp

Cp a p+1 0 1 n+1, on a X S X  0 , c'est-à-dire, en développant :


Puisque S ∈ S+ t
p+1
Ip 0 αx 2 + 2x t C X 1 + t X 1 S1 X 1  0.
= ,
C p A−1
p a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp
En particulier, en remplaçant x par 1 et X 1 par 0, on déduit
d'où, en passant aux déterminants: √
α  0 . En choisissant β = α, on a donc β 2 = α.
det(A p+1 )det(A−1
p ) = a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp.
t
• Cas α > 0
Comme, par hypothèse, det(A p ) > 0 et det(A p+1 ) > 0, on dé- 1
Notons L = √ t C. On a, pour tout X 1 de Mn,1 (R), en rem-
duit : a p+1 p+1 − C p A−1 t
p Cp > 0 , et on choisit, par exemple, α
α > 0 convenant. 1
plaçant plus haut x par − t C X 1 :
α
Rp Lp
Alors M = ∈ GL p+1 (R) , 1
0 α − (t C X 1 )2 + t X 1 S1 X 1  0,
α
et donc A p+1 = t M M ∈ S++
p+1 , ce qui établit la récurrence. c'est-à-dire : t
X 1 (S1 − t L L)X 1  0.
b) L'application f : S+
−→ R définie par : n
Ainsi, S1 − t L L ∈ S+
n.
n
 
∀A ∈ S+
n,
f (A) = det(A1 ),. . . ,det(An ) D'après l'hypothèse de récurrence, il existe T1 ∈ Tn,s (R) telle
 
est continue, et d'après a) γ) , S++
n = f −1 ]0; +∞[n . que S1 − t L L = t T1 T1 .
Comme ]0; +∞[n est ouvert dans Rn , on en conclut que S++ β L
n
En notant T = , on obtient ainsi :
est ouvert dans S+n. 0 T1
De même, S++
n est ouvert dans Sn (R). T ∈ Tn+1,s (R) et S = t T T.
 
c) Notons, pour p ∈ N , D p = det(A p ) = det (a |i− j| )1ii j  p .

• Cas α = 0
On a, par développement par rapport à la première ligne :
On a alors :
∀ p ∈ N∗ , D p+1 = (1 − a 2 )D p ,
d’où, par une récurrence immédiate : ∀X 1 ∈ Mn,1 (R), ∀x ∈ R , 2x t C X 1 + t X 1 S1 X 1  0 ,
∀ p ∈ N∗ , D p = (1 − a 2 ) p−1 .
d'où : ∀X 1 ∈ Mn,1 (R), (t C X 1 = 0 et tr
X 1 S1 X 1  0),
Ainsi : ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det(A p ) = (1 − a 2 ) p−1 > 0 . et donc : C = 0 et S1 ∈ S+ n.
On conclut, en utilisant a) γ) : A ∈ S++
n . D'après l'hypothèse de récurrence, il existe T1 ∈ Tn,s (R) telle
0 0
12.86 a) ⇒ : que S1 = t T1 T1 , d'où, en notant T = :
0 T1
Récurrence sur n.
La propriété est évidente pour n = 1. T ∈ Tn+1,s (R) et S = t T T.
516
⇒ : 12.88 Récurrence sur n.
S'il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T, alors, pour toute X La propriété est triviale pour n = 1.
de Mn,1 (R): Supposons-la vraie pour tout p de N∗ tel que p < n, et soient
t
X S X = t X t T T X = t (T X)T X = ||T X||22  0, I un ensemble non vide, (Si )i∈I une famille d'éléments de Sn (R)
commutant deux à deux.
et donc : S ∈ S+
n. Le cas (∀ i ∈ I, Si ∈ R In ) est trivial.
b) ⇒ : Supposons donc qu'il existe i 0 ∈ I tel que Si0 ∈
/ RIn .
Soit S ∈ S++
n . D'après le théorème fondamental, il existe Ω ∈ On (R),
D'après a), il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T. D ∈ Dn (R) telles que Si0 = ΩDΩ−1 .
 2
Comme : det(T ) = det(t T T ) = det(S) = / 0, Comme Si0 ∈ / RIn , les éléments diagonaux de D ne sont pas
/ 0, et donc T ∈ GLn (R) .
on a det(T ) = λ0 Ir 0
tous égaux. On peut donc supposer D = , où
⇒ : 0 D
S'il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T, alors (cf. a)) S ∈ S+ λ0 ∈ R, r ∈ {1,. . . ,n − 1} , D  ∈ Dn−r (R) à termes diago-
n,
 2 naux =/ λ0.
et : det(S) = det(T ) = / 0,
Pour chaque i de I, décomposons Ω−1 Si Ω en blocs :
donc S ∈ S+ ++
n ∩ GLn (R) = Sn .

Remarque : Pour b), ⇒, on peut utiliser le procédé d'or- Ai Bi


Ω−1 Si Ω = t ,
thogonalisation de Schmidt, appliqué à la base canonique B0 Bi Ci
de Mn,1 (R) et au produit scalaire de matrice S dans B0 . où Ai ∈ Sr (R), Bi ∈ Mr,n−r (R), Ci ∈ Sn−r (R).

Comme les Si (i ∈ I ) commutent deux à deux, en particu-


12.87 Puisque A ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental, lier : ∀ i ∈ I, Si Si0 = Si0 Si .
il existe Ω ∈ On ,(R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles En effectuant un produit par blocs, on en déduit :
que : A = ΩDΩ−1 .
Il existe X ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : AX = λn X. ∀ i ∈ I, λ0 Bi = Bi D  ,

On a : X AX = λtnX X = λn ||X||2 .
t
c'est-à-dire : ∀ i ∈ I, Bi (D  − λ0 In−r ) = 0 .
   
x1 |x1 | Mais D  − λ0 In−r est inversible, d'où : ∀ i ∈ I, Bi = 0.
 ..   .  
Notons X =  .  et X =  ..  ∈ Mn,1 (R). Ai A j = A j Ai
On déduit alors : ∀ (i, j) ∈ I 2 , .
xn |xn | Ci C j = C j Ci

On a : tX AX = ai j xi x j . On peut donc appliquer l'hypothèse de récurrence aux deux
1i, j n
familles (Ai )i∈I et (Ci )i∈I .
Puisque les ai j sont tous  0, on déduit :
Il existe donc Ω1 ∈ Or (R) et Ω2 ∈ On−r (R)
   
 
|tX AX| =  ai j xi x j   ai j |xi | |x j | =t 
X A
X. telles que :
1i, j n 1i, j n 
Ω−1
1 Ai Ω1 ∈ Dr (R)
∀ i ∈ I, .
Notons Y = Ω X , de sorte que : 
−1 
X = ΩY , et notons Ω−1
2 Ci Ω2 ∈ Dn−r (R)
 
y1
 . 
Y =  ..  . On a alors : En notant Ω = Ω
Ω1 0
, on a alors facilement :
0 Ω2
yn
Ω  ∈ On (R) et :
t
X A
X =t (ΩY )A(ΩY ) =t Y tΩAΩY
n 
n 
n ∀ i ∈ I, Ω−1 Si Ω ∈ Dn (R).
=t Y DY = λi yi2  λ1 yi2 = λ1 yi2
i=1 i=1 i=1

= λ1 ||Y ||2 = λ1 ||Ω−1 Y ||2 = λ1 || 


X||2 = λ1 ||X||2 . 12.89 • Puisque A ∈ S+n ⊂ Sn (R) , d’après le théorème
fondamental, il existe Ω ∈ On (R),
Ainsi : |λn | ||X||2 = |tX AX| t 
X A
X  λ1 ||X||2 .
D = diag (λk ) ∈ Dn (R) telles que : A = ΩDΩ−1 .
Comme ||X||2 > 0, on conclut : |λn |  λ1 . 1k n

517
De plus, comme A ∈ S+
n , d’après l’exercice 12.9, on a : 1) Soit X ∈ Er .

∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk  0 . 
n
Il existe (xr+1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn−r tel que X = xi ΩCi .
Notons, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} , µk = P(λk ) ∈ R+ i=r+1

et  = diag (µk ) . On a donc : On a alors :


1k n

n 
n 
n
P(A) = P(ΩDΩ−1 ) = ΩP(D)Ω−1 = ΩΩ−1 . SX = xi SΩCi = xi ΩDCi = xi λi ΩCi ,
i=r+1 i=r+1 i=r+1
Puisque l’application R+ −→ R+ , λ −→ P(λ)
est injective, d’après le cours sur l’interpolation polynomiale, puis, comme (ΩCi )i est orthonormale :
il existe Q ∈ R[X] tel que :

n 
n

∀ k ∈ {1,. . . ,n}, Q(µk ) = λk . XSX =


t
xi (xi λi ) = λi xi2
i=r+1 i=r+1

On a alors : 
n

   λr+1 xi2 = λr+1


t
X X.
Q(∆) = diag Q(µk ) = diag (λk ) = D , i=r+1
1 k  n 1 k  n
Ceci montre :
puis :
  t 
Q P(A) = Q(Ω∆Ω−1 ) = Ω Q(∆)Ω−1 = Ω D Ω−1 = A . ∀ X ∈ Er , X X = 1 ⇒t X S X  λr +1 ,

Ceci montre que A est un polynôme en P(A). De même, d’où : Sup X S X  λr+1 ,
t

B est un polynôme en P(B). Comme P(A) = P(B), il en ré- X∈E r et tX X=1


sulte que A et B sont des polynômes d’une même matrice, donc
A et B commutent. et donc : Inf Sup t
XSX  λr+1 .
F∈Fr X∈F et tX X=1
• D’après l’exercice 12.88, puisque A,B ∈ Sn (R) et
AB = B A, A et B sont simultanément orthodiagonalisables, 2) Soit F ∈ Fr.
c’est-à-dire qu’il existe R ∈ On (R), E,F ∈ Dn (R) telles que : Comme dim (F) = n − r et dim (Er+1 ) = r + 1, on a :
A = R E R −1 et B = R F R −1 .
dim (F) + dim (Er+1 ) = n + 1 ,
P(A) = P(R E R −1 ) = R P(E)R −1
On a alors : donc nécessairement : F ∩ Er+1 =
/ {0}.
P(B) = P(R F R −1 ) = R P(F)R −1 ,
Il existe donc X ∈ F ∩ Er+1 − {0} . Ensuite, il existe
donc, puisque P(A) = P(B), on a : P(E) = P(F).

r+1
Notons E = diag (αk ), F = diag (βk ) , (x1 ,. . . ,xr+1 ) ∈ Rr+1 tel que X = xi ΩCi .
1k n 1k n
i=1
où α1 ,. . . ,αn , β1 ,. . . ,βn ∈ R+ .

r+1

On a donc : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, P(αk ) = P(βk ). On a alors : SX = xi λi ΩCi ,


i=1
Comme P|R+ est injective, il s’ensuit :
puis, comme (ΩCi )i est orthonormale :
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, αk = βk ,
d’où E = F , puis : A = B. 
r+1 
r+1
XSX =
t
λi xi2  λr+1 xi2 = λr+1 tX X .
i=1 i=1

12.90 Notons D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) . Il existe donc Ceci montre : Sup t
X S X  λr+1 .
Ω ∈ On (R) telle que : S = ΩDΩ−1 . X∈F et tX X=1

Pour i ∈ {1,. . . ,n}, notons Ci le i-ème vecteur de la base ca- Il en résulte : Inf Sup t
XSX  λr+1 .
nonique de Mn,1 (R), et, pour tout r ∈ {0,. . . ,n − 1} , notons F∈Fr X∈F et tX X=1

Er+1 = Vect (ΩC1 ,. . . ,ΩCr+1 )


Finalement : λr+1 = Inf Sup XSX .
t
et Er = Vect (ΩCr+1 ,. . . ,ΩCn ). F∈Fr X∈F et tX X=1

518
Algèbre CHAPITRE 13
sesquilinéaire

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 519 • Montrer qu’une application est un produit scalaire complexe
Énoncés des exercices 520 • Obtention d’égalités, d’inégalités faisant intervenir des produits scalaires ou/et
des normes hermitiennes
Du mal à démarrer ? 522
• Étude de sev orthogonaux
Corrigés 523
• Calculs matriciels faisant intervenir la transconjugaison.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition de forme sesquilinéaire, de forme à symétrie hermitienne
• Définition de produit scalaire complexe, d’espace préhilbertien complexe,
d’espace hermitien, produits scalaires complexes usuels
• Inégalité de Cauchy et Schwarz, inégalité de Minkowski, études des cas d’éga-
lité
• Définition et propriétés de l’orthogonalité
• Théorème de projection orthogonale sur un sev de dimension finie dans un
espace préhilbertien complexe.

Les méthodes à retenir


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Pour montrer qu’une application Revenir aux définitions.


est une forme sesquilinéaire,
est à symétrie hermitienne, ➥ Exercices 13.1, 13.2.
est un produit scalaire

Pour utiliser la notion Envisager l’intervention du nombre complexe i .


de produit scalaire complexe,
par opposition ➥ Exercices 13.2, 13.4.
à celle de produit scalaire réel

519
Chapitre 13 • Algèbre sesquilinéaire

Penser à faire intervenir le produit scalaire canonique sur Mn,1 (C) ou


Mn, p (C) et essayer de faire apparaître un vecteur orthogonal à tout
Pour simplifier par une matrice
dans un produit vecteur, ou bien un vecteur orthogonal à lui-même, ou encore un vec-
teur dont le carré de la norme soit nul.
➥ Exercice 13.3.
Essayer de :
– faire intervenir l’inégalité de Cauchy et Schwarz ou l’inégalité de
Pour établir Minkowski
une égalité ou une inégalité ➥ Exercice 13.8
faisant intervenir un
produit scalaire complexe – amener un paramètre réel ou complexe, et choisir celui-ci pour
optimiser le résultat, ou appliquer une hypothèse à des coefficients
complexes bien choisis.
➥ Exercice 13.7.

Énoncés des exercices

13.1 Produit scalaire réel issu d’un produit scalaire complexe


 
Soit E,(. | .) un espace préhilbertien complexe. Montrer que l’application

ϕ : E × E −→ R, (x,y) −→ Ré (x | y)
est un produit scalaire sur le R-espace vectoriel E.
13.2 Condition suffisante pour la symétrie hermitienne
Soient E un C-ev, ϕ : E × E −→ C sesquilinéaire telle que : ∀ x ∈ E, ϕ(x,x) ∈ R.
Montrer que ϕ est à symétrie hermitienne.
13.3 Simplifications correctes de matrices
Soient n, p ∈ N∗ , A ∈ Mn, p (C).

Montrer : a) A∗ A = 0 ⇒ A = 0 b) A A∗ A = 0 ⇒ A = 0.
13.4 Identité de polarisation dans le cas complexe
 
Soient E,(. | .) un espace préhilbertien complexe, ||.|| la norme associée.
1 
a) Montrer : ∀ (x,y) ∈ E 2 , (x | y) = ||x + y||2 −i ||x + iy||2 − ||x − y||2 +i ||x −i y||2 .
4
b) Soient f,g ∈ L(E) . Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
     
(i) ∀ (x,y) ∈ E 2 , f (x)  f (y) = g(x)  g(y) (ii) ∀ x ∈ E, || f (x)|| = ||g(x)|.

520
Énoncés des exercices

13.5 Limite de suite dans un espace préhilbertien complexe


 
Soit E,(. | .) un espace préhilbertien complexe, ||.|| la norme associée, (xn )n∈N une suite dans E.
 
Montrer : xn −−→ x ⇐⇒ ||xn || −−→ ||x|| et (xn − x | x) −−→ 0 .
n∞ n∞ n∞

13.6 Suite de matrices faisant intervenir une transconjugaison


Soit (Ak )k∈N une suite dans Mn (C) telle que : ∀ k ∈ N, Ak+1 = In + A∗k Ak .

Montrer : ||Ak || −→ +∞ .
k∞

13.7 Majorations faisant intervenir des produits scalaires, des normes


 
Soient E,(. | .) un espace préhilbertien complexe, ||.|| la norme associée, n ∈ N∗ ,
e1 ,. . . ,en ∈ E, A ∈ R∗+ . Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :

n
(i) ∀ x ∈ E, |(ek | x)|2  A||x||2
k=1
  2 
 n  n
(ii) ∀ (a1 ,. . . ,an ) ∈ Cn ,  ak ek   A |ak |2 .
k=1 k=1

13.8 Inégalité sur des normes


 
Soient E,(. | .) un espace préhilbertien complexe, ||.|| la norme associée, v1 ,v2 ,v3 ∈ E.
1  
Montrer : Max ||v1 + ε2 v2 + ε3 v3 ||  √ ||v1 || + ||v2 || + ||v3 || .
(ε2 ,ε3 )∈{−1,1}2 3
13.9 Noyau de la somme de deux orthoprojecteurs
 
Soient E,(. | .) un espace hermitien, F,G deux sev de E.

Montrer : Ker ( p F + pG ) = F ⊥ ∩ G ⊥ .
13.10 Somme de deux matrices normales
Une matrice M de Mn (C) est dite normale si et seulement si : M ∗ M = M M ∗ .
a) Est-ce que la somme de deux matrices normales est nécessairement normale ?
b) Soient A,B ∈ Mn (C) normales et telles que : Im (A) ⊥ Im (B).
Montrer que A + B est normale.

13.11 Étude du cas où A∗ est semblable à A−1


Soit A ∈ GLn (C) . Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

(i) ∃ B ∈ GLn (C), A = B −1 B ∗ (ii) ∃P ∈ GLn (C), A∗ = P A−1 P −1 .


Pour (ii) ⇒ (i), on pourra chercher B sous la forme B = (αIn + A∗ )(P + βP ∗ ), où
(α,β) ∈ C .
2

521
Chapitre 13 • Algèbre sesquilinéaire

Du mal à démarrer ?
13.1 Revenir à la définition d’un produit scalaire réel. 13.8 • Noter α = Max ||v1 + ε2 v2 + ε3 v3 ||
(ε2 ,ε3 )∈{−1,1}2

13.2 Revenir à la définition de la symétrie hermitienne. et S = ||v1 + ε2 v2 + ε3 v3 ||2 .
(ε2 ,ε3 )∈{−1,1}2
13.3 Utiliser le produit scalaire canonique sur M p (C), défini  
Développer S et déduire : S  4 ||v1 ||2 + ||v2 ||2 + ||v3 ||2 .
par : ∀ M,N ∈ M p (C), (M | N ) = tr (M ∗ N )
• D’autre part, noter β = ||v1 || + ||v2 || + ||v3 || et utiliser l’inéga-
et le carré de la norme euclidienne associée :
lité de Cauchy et Schwarz dans R3 usuel.
∀ M ∈ M p (C), ||M||2 = tr (M ∗ M) .
13.9 1) L’inclusion F ⊥ ∩ G ⊥ ⊂ Ker ( p F + pG ) est immédiate.
13.4 a) Calculer le second membre en développant les carrés
2) Pour l’autre inclusion, utiliser :
de normes.
  
∀ x ∈ E, x  p F (x) = || p F (x)||2 .
b) Un sens est évident.
13.10 a) Trouver un contrexemple, pour n = 2 , par exemple en
Pour l’autre sens, utiliser a) et la linéarité de f.
choisissant A et B réelles telles que
13.5 1) Supposer : xn −→ x. Utiliser l’inégalité triangulaire ren-
n∞ tA = A, tB = −B et que A + B ne soit pas normale.
versée et l’inégalité de Cauchy et Schwarz.
2) Montrer d’abord : Im (A) ⊥ Im (B) ⇐⇒ B ∗ A = 0.
2) Supposer : ||xn || −→ ||x|| et (xn − x | x) −→ 0 .
n∞ n∞
Montrer AB ∗ = 0 en utilisant le carré de la norme euclidienne
Exprimer ||xn − x||2 en fonction de ||xn ||2 − ||x||2 et de
canonique sur Mn (C) , c’est-à-dire en calculant ||AB ∗ ||2 et en
(xn − x | x).
utilisant les propriétés de A,B et de la trace.
13.6 Utiliser le produit scalaire canonique sur Mn (C) et la
norme euclidienne associée, pour déduire, après calculs :
13.11 (i) ⇒ (ii) : Montrer que P = B convient.
∀ k ∈ N, ||Ak+1 ||2  1 + ||Ak ||2 . (ii) ⇒ (i) : Supposer qu’il existe P ∈ GLn (C) telle que :
A∗ = P A−1 P −1 .
13.7 (i) ⇒ (ii) :

n Soient (α,β) ∈ C2 , B = (αIn + A∗ )(P + β P ∗ ) .
Noter v = ak ek , calculer ||v||2 convenablement, et utiliser
k=1 Traduire B A = B ∗ et trouver des conditions suffisantes sur
l’inégalité de Cauchy et Schwarz. Séparer les cas v = 0, v = 0,
(α,β) .
pour pouvoir simplifier par ||v||.

(ii) ⇒ (i) :
  2
 n 
Pour x ∈ E, calculer x − ak ek  et majorer en utilisant (ii),
k=1
1
puis choisir convenablement les ak , par ak = (ek | x).
A

522
Corrigés des exercices

13.1 D’abord, E est bien aussi un R-ev, puisque E est un b) En appliquant le résultat de a) à A∗ A puis à A, on a :
C-ev.
A A∗ A = 0 ⇒ A∗ A A∗ A = 0
• Symétrie : On a, pour tout (x,y) ∈ E 2 : ⇐⇒ (A∗ A)∗ (A∗ A) = 0 ⇒ A∗ A = 0 ⇒ A = 0.
a) a)
ϕ(y,x) = Ré (y | x) = Ré (x | y) = Ré (x | y) = ϕ(x,y) .
• Linéarité par rapport à la seconde place :
On a, pour tout α ∈ R et tous x, y, y  ∈ E :
13.4 a) Soit (x,y) ∈ E 2 . Développons les carrés de normes
envisagés, en utilisant la sesquilinéarité :
ϕ(x,αy + y  ) = Ré (x | αy + y  )
    ||x + y||2 = (x + y | x + y) = (x | x) + (x | y) + (y | x) + (y | y)
= Ré α(x | y) + (x | y  ) = Ré α(x | y) + Ré (x | y  )
||x + i y||2 = (x + i y | x + i y) = (x | x) + i (x | y) − i (y | x) + (y | y)
= α Ré (x | y) + Ré (x | y  ) = αϕ(x,y) + ϕ(x,y  ).
α∈R ||x − y||2 = (x − y | x − y) = (x | x) − (x | y) − (y | x) + (y | y)
• Positivité de la forme quadratique associée : ||x − i y||2 = (x − i y | x − i y) = (x | x) − i (x | y) + i (y | x) + (y | y) .
On a, pour tout x ∈ E : D’où, en combinant avec les facteurs 1, −i, −1, i indiqués dans
ϕ(x,x) = Ré (x | x) = Ré (||x||2 ) = ||x||2  0 . l’énoncé :
||x + y||2 − i ||x + i y||2 − ||x − y||2 + i ||x − i y||2 = 4(x | y) ,
• Définie-positivité : On a, pour tout x ∈ E :
ce qui donne la formule voulue.
ϕ(x,x) = 0 ⇐⇒ ||x||2 = 0 ⇐⇒ x = 0 .
b) (i) ⇒ (ii) : Évident, en prenant y = x.
On conclut que ϕ est un produit scalaire sur le R-ev E . (ii) ⇒ (i) :
Supposons : ∀ x ∈ E, || f (x)|| = ||g(x)||.
13.2 Soit (x,y) ∈ E 2 . On a alors, pour tout (x,y) ∈ E 2 , en utilisant la formule du a)
Appliquons l’hypothèse à x + y et à x + i y : et la linéarité de f :
  
ϕ(x + y,x + y) ∈ R et ϕ(x + i y,x + i y) ∈ R . 4 f (x)  f (y)
En développant par sesquilinéarité, on obtient : = || f (x) + f (y)||2 − i || f (x) + i f (y)||2
 − || f (x) − f (y)||2 + i || f (x) − i f (y)||2
ϕ(x,x) + ϕ(x,y) + ϕ(y,x) + ϕ(y,y) ∈ R
= || f (x + y)||2 − i || f (x + i y)||2
ϕ(x,x) − i ϕ(x,y) + i ϕ(y,x) + ϕ(y,y) ∈ R.
− || f (x − y)||2 + i || f (x − i y)||2
En appliquant l’hypothèse aussi à x et à y, il en résulte :
  = ||x + y||2 − i ||x + i y||2 − ||x − y||2 + i ||x − i y||2
ϕ(x,y) + ϕ(y,x) ∈ R et i ϕ(x,y) − ϕ(y,x) ∈ R .
= 4(x | y).
Il existe donc (a,b) ∈ R tel que :
2

ϕ(x,y) + ϕ(y,x) = a et ϕ(x,y) − ϕ(y,x) = i b. 13.5 1) Supposons : xn −−n−



→ x,

1 1 c’est-à-dire : ||xn − x|| −−−→ 0 .


D’où : ϕ(x,y) = (a + i b) et ϕ(y,x) = (a − i b) , n∞
2 2  
 
• Comme : ∀ n ∈ N, ||xn || − ||x||  ||xn − x||,
puis : ϕ(y,x) = ϕ(x,y).
on déduit : ||xn || − ||x|| −−−→ 0,
On conclut que ϕ est à symétrie hermitienne. n∞

c’est-à-dire : ||xn || −−−→ ||x||.


n∞
13.3 a) En utilisant le produit scalaire canonique sur M p (C) • D’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz :
et la norme euclidienne associée, on a :  
∀ n ∈ N, (xn − x | x)  ||xn − x|| ||x|| ,
A∗ A = 0 ⇒ ||A||2 = tr (A∗ A) = 0 ⇒ A = 0 . d’où, par théorème de majoration : (xn − x | x) −−−→ 0.
n∞

523
2) Réciproquement, supposons : Supposons v = / 0, donc ||v|| > 0. On déduit, en simplifiant par
 n 1/2
||xn || −−−→ ||x|| et (xn − x | x) −−−→ 0 . ||v|| : ||v||  |ak |2 A1/2 ,
n∞ n∞
k=1
On a, pour tout n ∈ N : 
n
donc : ||v||2  |ak |2 A.
||xn − x||2 = (xn − x | xn − x) k=1

= ||xn ||2 − (xn | x) − (x | xn ) + ||x||2 (ii) ⇒ (i) :


    Supposons :
= ||xn ||2 − ||x||2 − (xn − x | x) + (xn − x | x) .   2
 n  
n

On déduit, par opérations : ||xn − x|| −−−→ 0, ∀ (a1 ,. . . ,an ) ∈ Cn ,  ak ek   A |ak |2 .
n∞ k=1 k=1

et on conclut : xn −−−→ x. Soit x ∈ E. On a, pour tout (a1 ,. . . ,an ) ∈ Cn :


n∞
  2
 n 
0  x − ak ek 
k=1
13.6 Puisque toutes les normes sur Mn (C) (qui est de di- 
n
   
n 2

mension finie) sont équivalentes, on peut choisir, par exemple, = ||x||2 − 2 Ré ak (ek | x) +  ak ek 
k=1 k=1
la norme associée au produit scalaire canonique. On, a alors,  
n
  n
pour tout k ∈ N :  ||x|| − 2 2
Ré ak (ek | x) + A |ak |2 .
(ii) k=1 k=1
||Ak+1 || =
2
tr (A∗k+1 Ak+1 )
1
  Choisissons ak = (ek | x), pour k ∈ {1,. . . ,n} , de façon à éli-
= tr (In + A∗k Ak )∗ (In + A∗k Ak ) A
  miner la notation de partie réelle.
= tr (In + A∗k Ak )(In + A∗k Ak ) On a alors :
= tr (In + 2A∗k Ak + A∗k Ak A∗k Ak ) n
1 n
1
0  ||x||2 − 2 |(ek | x)|2 + A |(ek | x)|2
  A A 2
= n + 2 tr (A∗k Ak ) + tr (A∗k Ak )(A∗k Ak ) k=1 k=1

1 n
= ||x||2 − |(ek | x)|2 ,
= n + 2||Ak ||2 + ||A∗k Ak ||2  1 + ||Ak ||2 . A k=1
On déduit, par une récurrence immédiate : 
n
et on conclut : |(ek | x)|2  A||x||2 .
∀ k ∈ N, ||Ak ||2  k , k=1

et on conclut, par opérations et minoration :


13.8 Notons α = Max ||v1 + ε2 v2 + ε3 v3 || ,
||Ak || −→ +∞ . (ε2 ,ε3 )∈{−1,1}2
k∞ 
et considérons S = ||v1 + ε2 v2 + ε3 v3 ||2 . On a, en
(ε2 ,ε3 )∈{−1,1}2

13.7 (i) ⇒ (ii) : développant les carrés de normes :



n
S = ||v1 + v2 + v3 ||2 + ||v1 + v2 − v3 ||2
Supposons : ∀ x ∈ E, |(ek | x)|2  A||x||2 .
k=1 + ||v1 − v2 + v3 ||2 + ||v1 − v2 − v3 ||2

n
Soit (a1 ,. . . ,an ) ∈ Cn . Notons v = ak ek . = ||v1 ||2 + ||v2 ||2 + ||v3 ||2
k=1 + 2 Ré (v1 | v2 ) + 2 Ré (v1 | v3 ) + 2 Ré (v2 | v3 )
On a, en utilisant l’inégalité de Cauchy et Schwarz : + ||v1 || + ||v2 ||2 + ||v3 ||2
2

  
n  n
+ 2 Ré (v1 | v2 ) − 2 Ré (v1 | v3 ) − 2 Ré (v2 | v3 )
||v||2 = (v | v) = ak ek v = ak (ek | v)
k=1 k=1 +||v1 || + ||v2 ||2 + ||v3 ||2
2


n 1/2 
n 1/2
− 2 Ré (v1 | v2 ) + 2 Ré (v1 | v3 ) − 2 Ré (v2 | v3 )
 |ak |2 |(ek | v)|2
k=1 k=1 + ||v1 || + ||v2 ||2 + ||v3 ||2
2


n 1/2
− 2 Ré (v1 | v2 ) − 2 Ré (v1 | v3 ) + 2 Ré (v2 | v3 )
 |ak |2 A1/2 ||v||.  
k=1 = 4 ||v1 ||2 + ||v2 ||2 + ||v3 ||2 .
 
Si v = 0, alors l’inégalité (ii) voulue est triviale. On a donc : 4α2  S  4 ||v1 ||2 + ||v2 ||2 + ||v3 ||2 .

524
• Notons β = ||v1 || + ||v2 || + ||v3 ||. D’après l’inégalité de Dans cet exemple, on a A∗ A = A A∗ car A∗ = A, B ∗ B = B B ∗
Cauchy et Schwarz dans R3 usuel, appliquée aux vecteurs car B ∗ = −B, mais, par un simple calcul sur les éléments :
 
||v1 ||, ||v2 ||, ||v3 || et (1, 1, 1) , on a : (A + B)(A + B)∗ =
/ (A + B)∗ (A + B) .
 2
β2 = 1 · ||v1 || + 1 · ||v2 || + 1 · ||v3 || On peut ensuite compléter cet exemple par des termes tous nuls,
 
 (12 + 12 + 12 ) ||v1 ||2 + ||v2 ||2 + ||v3 ||2 , pour obtenir un exemple à l’ordre n, pour tout n  2 .

β2 b) Soient A,B ∈ Mn (C) normales, c’est-à-dire telles que :


d’où : ||v1 ||2 + ||v2 ||2 + ||v3 ||2  . A∗ A = A A∗ et B ∗ B = B B ∗ .
3
β2 Supposons : Im (A) ⊥ Im (B) (1).
Des deux points précédents, on déduit : 4α2  4 ,
3 On a :

et on conclut :
1
α  √ β. (1) ⇐⇒ ∀ U ∈ Im (A), ∀ V ∈ Im (B), U ⊥ V
3 ⇐⇒ ∀ X ∈ Mn,1 (C), ∀ Y ∈ Mn,1 (C), (AX) ⊥ (BY )
⇐⇒ ∀ X ∈ Mn,1 (C), ∀ Y ∈ Mn,1 (C), (AX)∗ (BY ) = 0
13.9 1) On a, pour tout x ∈ E :  
 ⇐⇒ ∀ X ∈ Mn,1 (C), ∀ Y ∈ Mn,1 (C), (B ∗ AX)∗ Y = 0
x ∈ F ⊥ = Ker ( p F )  
⊥ ⊥
x ∈ F ∩ G ⇐⇒ ⇐⇒ ∀ X ∈ Mn,1 (C), ∀ Y ∈ Mn,1 (C), (B ∗ AX) ⊥ Y
x ∈ G ⊥ = Ker ( pG )
 ⇐⇒ ∀ X ∈ Mn,1 (C), (B ∗ A)X = 0
p F (x) = 0
⇐⇒ ⇐⇒ B ∗ A = 0 .
pG (x) = 0
Ainsi, l’hypothèse (1) équivaut, plus simplement, à : B ∗ A = 0.
⇒ ( p F + pG )(x) = p F (x) + pG (x) = 0 + 0 = 0
Par transconjugaison, on a aussi : A∗ B = (B ∗ A)∗ = 0.
⇒ x ∈ Ker ( p F + pG ),
Alors :
d’où : F ⊥ ∩ G ⊥ ⊂ Ker ( p F + pG ). (A + B)∗ (A + B) = (A∗ + B ∗ )(A + B)
2) Réciproquement, soit x ∈ Ker ( p F + pG ), c’est-à-dire : = A∗ A + A∗ B + B ∗ A +B ∗ B = A∗ A + B ∗ B.
p F (x) + pG (x) = 0.
=0 =0
On a, puisque p F est l’orthoprojecteur sur F : Montrons, maintenant : AB ∗ = 0 et B A∗ = 0.
  
x − p F (x)  p F (x) = 0 , À cet effet, calculons la norme au carré :
 
   
∈ F⊥ ∈F ||AB ∗ ||2 = tr (AB ∗ )∗ (AB ∗ ) = tr (B A∗ )(AB ∗ )
        
d’où : x  p F (x) = p F (x)  p F (x) = || p F (x)||2 . = tr B(A∗ AB ∗ ) = tr ((A∗ AB ∗ )B
  
   = tr (A∗ A)(B ∗ B) = tr ((A A∗ )(B B ∗ )
De même : x  pG (x) = || pG (x)||2 .  
= tr A(A∗ B)B ∗ = 0,
D’où :
      =0
|| p F (x)||2 + || pG (x)||2 = x  p F (x) + x  pG (x)
   Il s’ensuit AB ∗ = 0, puis : B A∗ = (AB ∗ )∗ = 0, et donc :
= x  p F (x) + pG (x) = x | 0) = 0.
(A + B)(A + B)∗ = (A + B)(A∗ + B ∗ )
On déduit : || p F (x)|| = 0 et || pG (x)|| = 0,
2 2
= A A∗ + AB ∗ + B A∗ + B B ∗
donc : p F (x) = 0 et pG (x) = 0, = A A∗ + B B ∗ = A∗ A + B ∗ B = (A + B)∗ (A + B).
c’est-à-dire : x ∈ Ker ( p F ) ∩ Ker ( pG ) = F ⊥ ∩ G ⊥ . On conclut que A + B est normale.
⊥ ⊥
Ceci montre : Ker ( p F + pG ) ⊂ F ∩ G .
Finalement : Ker ( p F + pG ) = F ⊥
∩ G⊥. 13.11 (i) ⇒ (ii) :
Supposons qu’il existe B ∈ GLn (C) telle que A = B −1 B ∗ . On
a alors : A∗ = (B −1 B ∗ )∗ = B(B −1 )∗
13.10 a) La réponse est négative (si n  2 ) : la somme de
deux matrices normales peut ne pas être normale, comme le et : A−1 = (B −1 B ∗ )−1 = (B ∗ )−1 B = (B −1 )∗ B,
montre l’exemple suivant, pour n = 2 : d’où : A∗ = B(B −1 )∗ = B(A−1 B −1 ) = B A−1 B −1 .
1 0 0 1 En notant P = B , on a donc :
A= , B= .
0 0 −1 0 P ∈ GLn (C) et A∗ = P A−1 P −1 .

525
(ii) ⇒ (i) : D’autre part, pour tout α ∈ C tel que αα = 1 :
Supposons qu’il existe P ∈ GLn (C) telle que : 
αIn + A∗ ∈ GLn (C)
A∗ = P A−1 P −1 . Cherchons B, selon l’indication de l’énoncé, B ∈ GLn (C) ⇐⇒
sous la forme B = (αIn + A∗ )(P + βP ∗ ), où (α,β) ∈ C2 est P + βP ∗ ∈ GLn (C)

à trouver. αIn + A ∈ GLn (C)
⇐⇒
Avec ces notations, on a : B ∗ = (P ∗ + βP)(αIn + A), In + αP −1 P ∗ ∈ GLn (C)
et donc :  1 
⇐ −α∈ / SpC (A), − ∈ / SpC (P −1 P ∗ )
 α 
B A = B∗
∗ ∗ ∗ ⇐⇒ −α∈ / SpC (P −1 P ∗ ) .
/ SpC (A), −α ∈
⇐⇒ (αIn + A )(P + βP ) = (P + βP)(αIn + A)
⇐⇒ αP A + αβP ∗ A + A∗ P A + βA∗ P ∗ A Comme SpC (A) et SpC (P −1 P ∗ ) sont finis et que l’ensemble
= αP ∗ + αβP + P ∗ A + βP A (1). {α ∈ C ; |α| = 1} est infini, il existe α ∈ C tel que :
Mais : A∗ P A = (P A−1 P −1 )P A = P |α| = 1, −α ∈ / SpC (P −1 P ∗ ) .
/ SpC (A), −α ∈
∗ ∗ ∗ ∗ ∗
et : A P A = (A P A) = P .
Il existe donc (α,β) ∈ C2 convenant, puis B convenant, ce qui
Donc : montre (ii).
(1) ⇐⇒ αP A + αβP ∗ A + P + βP ∗ Finalement,les propriétés (i) et (ii) sont équivalentes.
∗ ∗
= αP + αβP + P A + βP A
 
⇐ α = β, αβ = 1, 1 = αβ, β = α
 
⇐⇒ β = α, αα = 1 .

526
Compléments CHAPITRE 14
d’algèbre générale

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 528 • Établir une structure de groupe, de sous-groupe
Énoncés des exercices 529 • Calculs dans un groupe
• Manipulation des morphismes de groupes, endomorphismes d’un groupe, iso-
Du mal à démarrer ? 533
morphismes de groupes, automorphismes d’un groupe
Corrigés 535 • Établir une structure d’anneau, de sous-anneau, d’idéal d’un anneau commutatif
• Étude d’idéaux principaux, d’idéaux non principaux
• Calculs dans un anneau, manipulation d’éléments nilpotents, d’éléments idem-
potents, de diviseurs de 0
• Manipulation de morphismes d’anneaux, endomorphismes d’un anneau, iso-
morphismes d’anneaux, automorphismes d’un anneau
• Résolution de congruences à une ou plusieurs inconnues, résolution d’équa-
tions dans Z/nZ
• Intervention de la finitude dans les groupes, dans les anneaux.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition et propriétés de la structure de groupe, de sous-groupe, de sous-
groupe engendré par une partie
• Noyau, image d’un morphisme de groupes commutatifs
• Définition d’un groupe monogène, d’un groupe cyclique, groupes Z/nZ
• Définition et propriétés des morphismes de groupes, endomorphismes d’un
groupe, isomorphismes de groupes, automorphismes d’un groupe
• Produit de deux groupes
• Définition et propriétés de la structure d’anneau, de sous-anneau, d’idéal d’un
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

anneau commutatif
• Définition des éléments nilpotents, des éléments idempotents, des diviseurs
de 0, dans un anneau
• Définition et propriétés des morphismes d’anneaux, endomorphismes d’un
anneau, isomorphismes d’anneaux, automorphismes d’un anneau
• Définition d’idéal principal d’un anneau commutatif
• Anneaux usuels Z, Z/nZ , K [X], R E , L(E), Mn (K )
• Arithmétique dans Z, notion de nombres premiers entre eux, pgcd, ppcm,
théorème de Bezout, théorème de Gauss, décomposition primaire, caractérisa-
tion des éléments inversibles de Z/nZ .

527
Chapitre 14 • Compléments d’algèbre générale

Les méthodes à retenir


Pour montrer qu’un ensemble G Essayer de :
muni d’une loi interne · – revenir à la définition de groupe
est un groupe – montrer que G est un sous-groupe d’un groupe connu.

Essayer de :
Pour montrer – revenir à la définition de sous-groupe.
qu’une partie H d’un groupe G ➥ Exercice 14.3 a)
est un sous-groupe de G
– montrer que H est le sous-groupe engendré par une certaine partie
de G, ou montrer que H est une intersection de sous-groupes de G.

Après avoir vérifié que G et G  sont bien des groupes et que f est cor-
Pour montrer qu’une application rectement définie, revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :
f : G −→ G
est un morphisme de groupes ∀ (x,y) ∈ G 2 , f (x y) = f (x) f (y) .
➥ Exercice 14.13 b).

Essayer de :
Pour montrer qu’un ensemble A
– revenir à la définition d’un anneau
muni de deux lois + et ·
– montrer que A est un sous-anneau d’un anneau connu
est un anneau
➥ Exercice 14.15 a).

Pour montrer qu’une partie B Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer 1 A ∈ B et :


d’un anneau A
∀ (x,y) ∈ B 2 , x + y ∈ B, −x ∈ B, x y ∈ B .
est un sous-anneau de A
➥ Exercices 14.4, 14.5, 14.19, 14.27.

Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :



Pour montrer qu’une partie I  0 ∈I
 A
d’un anneau commutatif A
∀ (x,y) ∈ I 2 , x − y ∈ I
est un idéal de A 

∀ a ∈ A, ∀ x ∈ I, ax ∈ I.
➥ Exercices 14.5, 14.15 a), 14.20.
Pour montrer qu’un idéal I Raisonner par l’absurde : supposer qu’il existe x ∈ A tel que I = Ax,
d’un anneau commutatif A et amener une contradiction.
n’est pas un idéal principal de A
➥ Exercices 14.15 b) 1), 14.21.

Pour montrer que deux anneaux Raisonner par l’absurde : supposer qu’il existe un isomorphisme de
ne sont pas isomorphes l’un dans l’autre, et amener une contradiction.
➥ Exercice 14.22.
528
Énoncés des exercices

Pour résoudre un système de Résoudre la première équation, par exemple, en exprimant x en fonc-
congruences simultanées, tion d’un autre entier, noté a par exemple, puis reporter dans la
à une inconnue dans Z deuxième équation, et réitérer.
➥ Exercice 14.6.
Essayer de :
– exprimer une des deux inconnues en fonction de l’autre à partir
Pour résoudre d’une des deux équations, puis reporter dans l’autre.
un système d’équations
 2
d’inconnue (x,y) ∈ Z/nZ
➥ Exercice 14.7 a), b)
– combiner les équations pour éliminer une des deux inconnues.
➥ Exercice 14.7 c).
Pour résoudre Essayer, si n n’est pas trop grand, tous les x ∈ Z/nZ, ou, si possible,
une équation algébrique seulement tous ceux vérifiant une condition nécessaire.
d’inconnue x ∈ Z/nZ
➥ Exercice 14.16.
Penser à utiliser des applications du genre, pour x ∈ A fixé :
Pour obtenir des résultats f : A −→ A, y −→ x y ,
concernant des groupes finis
et essayer de montrer que f est injective, pour en déduire, puisque A
ou des anneaux finis
est supposé fini, que f est surjective.
➥ Exercices 14.8, 14.9, 14.24, 14.28.

Énoncés des exercices


14.1 Calculs dans un groupe

Soient G un groupe, e son neutre, a,b ∈ G tels que : a 3 b = ba 3 et a 5 = e.


Montrer : ab = ba.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

14.2 Calculs de puissances dans un groupe


Soient G un groupe, a,b ∈ G, n ∈ N∗ tels que : bn a = ab.
p
a) Montrer : ∀ k ∈ N, bkn a = abk . b) En déduire : ∀ p ∈ N, bn a p = a p b .
14.3 Centralisateur d’une partie dans un groupe
Soit (G,·) un groupe, de neutre noté e.
Pour toute partie A de G, on appelle centralisateur de A dans G la partie, notée C (A) de G défi-

nie par : C (A) = x ∈ G ; ∀ a ∈ A, ax = xa .

a) Vérifier que, pour toute partie A de G, C (A) est un sous-groupe de G.

529
Chapitre 14 • Compléments d’algèbre générale

b) Montrer, pour toutes parties A,B de G :


 
α) A ⊂ B ⇒ C (A) ⊃ C (B) β) A ⊂ C C (A)
 
γ) C (A) = C (< A >) δ) C C C (A) = C (A).

14.4 Centre d’un anneau


Soit A un anneau.

Montrer que le centre Z de A, défini par : Z = x ∈ A ; ∀ a ∈ A, ax = xa , est un sous-
anneau de A.

14.5 Sous-anneau, idéal : exemples dans un anneau de fonctions


On note A = C([0 ; 1],R), B = C 1 ([0 ; 1],R), I = { f ∈ A ; f (0) = 0}, E = B ∩ I .
Vérifier :
a) A est un anneau pour les lois usuelles
b) B est un sous-anneau de A, et B n’est pas un idéal de A
c) I est un idéal de A, et I n’est pas un sous-anneau de A
d) E n’est ni un sous-anneau ni un idéal de A.

14.6 Exemples de systèmes de congruences simultanées, à une inconnue


Résoudre les systèmes d’équations suivants, d’inconnue x ∈ Z :
  
 x ≡ 1 [2]  x ≡ 1 [6]  x ≡ 7 [18]

 
 

a) x ≡ 2 [3] b) x ≡ 4 [10] c) x ≡ 1 [30]

 
 

  
x ≡ 3 [5] x ≡ 7 [15] x ≡ 16 [45].

14.7 Exemples de systèmes d’équations dans Z/nZ


 2
Résoudre les systèmes d’équations suivants, d’inconnue (x,y) ∈ Z/nZ :

2x +3y = 4 4x +7y = 1 3 x + 10 y = 9
a) n = 13, b) n = 18, c) n = 60,
3x +2y = 5 5x +2y = 2 15 x + 4 y = 9.

14.8 Caractérisation des sous-groupes parmi les parties finies d’un groupe
Soient G un groupe, e son neutre, A une partie finie de G. Montrer que A est un sous-groupe de
 
G si et seulement si : e ∈ A et ∀ (x,y) ∈ A2 , x y ∈ A .

14.9 Somme des caractères d’un groupe fini commutatif


Soient (G,·) un groupe fini commutatif, ϕ : (G,·) −→ (C∗ ,·) un morphisme de groupes autre que

l’application constante égale à 1. Montrer : ϕ(g) = 0.
g∈G

14.10 Images directes et réciproques de sous-groupes d’un groupe commutatif par un morphisme
de groupes
Soient G,G  deux groupes commutatifs, f : G −→ G  un morphisme de groupes.
 
a) Montrer, pour tout sous-groupe H de G : f −1 f (H ) = H + Ker ( f ).
 
b) Montrer, pour tout sous-groupe H  de G  : f f −1 (H ) = H ∩ Im ( f ).

530
Énoncés des exercices

14.11 Caractérisation des anneaux n’ayant que 0 comme élément nilpotent


Soient A un anneau, N l’ensemble des éléments nilpotents de A.
Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
 
(i) N = {0} (ii) ∀ x ∈ A, x 2 = 0 ⇒ x = 0 .

14.12 Produits de diviseurs de 0


Soit A un anneau commutatif.

On note D = x ∈ A − {0} ; ∃ y ∈ A − {0}, x y = 0 l’ensemble des diviseurs de 0 dans A.
Montrer, pour tout (a,b) ∈ A : 2

   
a) ab ∈ D ⇒ a ∈ D ou b ∈ D b) a ∈ D ou b ∈ D ⇒ ab ∈ D ∪ {0}.

14.13 Morphisme des groupes d’inversibles induit par un morphisme d’anneaux


Soient A,B deux anneaux, A∗ (resp. B ∗) l’ensemble des éléments inversibles de A (resp. B),
f : A −→ B un morphisme d’anneaux.
a) Montrer : f (A∗ ) ⊂ B ∗ .
b) Établir que l’application f : A∗ −→ B ∗ , x −→ f (x) est un morphisme de groupes (pour les
lois · de A et de B).

14.14 Correspondance entre idéaux par un morphisme d’anneaux surjectif


Soient A,A deux anneaux commutatifs, f : A −→ A un morphisme d’anneaux surjectif.
Montrer que l’application f : I −→ f (I ) (où f (I ) est l’image directe de I par f) est une bijec-
tion de l’ensemble I des idéaux de A contenant Ker ( f ) sur l’ensemble I  des idéaux de A .

14.15 Exemple d’idéal d’un anneau de suites


On note A l’ensemble des suites réelles bornées et I l’ensemble des suites réelles convergeant
vers 0.
a) Vérifier que A est un anneau pour les lois usuelles et que I est un idéal de A.
b) 1) Est-ce que I est principal ?
2) Est-ce que I est premier, c’est-à-dire est-ce que :
 
∀ (u,v) ∈ I 2 , uv ∈ I ⇒ u ∈ I ou v ∈ I ?

3) Est-ce que I est maximal, c’est-à-dire est-ce qu’il n’existe pas d’idéal J de A tel que :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

I J A?
√ √ 
c) Déterminer le radical I de I, défini par : I = u ∈ A ; ∃ p ∈ N∗ , u p ∈ I .

14.16 Exemples de résolution d’équation algébrique dans Z/13 Z


Résoudre l’équation (1) d’inconnue x ∈ Z/13Z : x 8 + 2x 6 + 3x 4 + 2x 2 + 1 = 0.

14.17 Commutation dans un groupe


Soient G un groupe, n ∈ N − {0,1}.
On suppose que l’application f : G −→ G, x −→ x n est un morphisme surjectif de groupes.
Démontrer : ∀ (x,y) ∈ G 2 , x n−1 y = yx n−1 .

531
Chapitre 14 • Compléments d’algèbre générale

14.18 Morphismes de groupes de Sn dans Z/ N Z


Soient n ∈ N − {0,1}, N ∈ N impair. Montrer que le seul morphisme de groupes de Sn dans
Z/ N Z est l’application nulle.
14.19 Sous-anneaux d’un anneau-produit
a) Montrer que, si A (resp. B  ) est un sous-anneau d’un anneau A (resp. B), alors A × B  est un
sous-anneau de l’anneau-produit A × B.

b) Démontrer que les sous-anneaux de Z2 sont les An = (x,y) ∈ Z2 ; x ≡ y [n] , pour n ∈ N .

14.20 Idéaux d’un anneau-produit


Soient A,A deux anneaux. Trouver tous les idéaux de l’anneau-produit A × A en fonction des
idéaux de A et des idéaux de A .
14.21 Exemple d’idéal non principal dans Z[X]

Montrer que P ∈ Z[X] ; 2 | P(0) , est un idéal non principal de Z[X].

14.22 Anneaux Zn , n ∈ N∗
Montrer que les anneaux Zn , n ∈ N∗ , sont deux à deux non isomorphes.
14.23 Exemple de divisibilité
CNS sur (a,b) ∈ N2 pour que : ∀ n ∈ N, 5 | 2an+b + 3n .
14.24 Condition suffisante pour qu’un groupe fini soit abélien
Soient G un groupe fini, e le neutre de G. On suppose qu’il existe un endomorphisme de groupes
∀ t ∈ G, f ◦ f (t) = t
f : G −→ G tel que :  
∀ u ∈ G, f (u) = u ⇒ u = e .
 −1
a) Montrer : ∀ x ∈ G, ∃ t ∈ G, x = t f (t) .

b) En déduire : ∀ x ∈ G, f (x) = x −1 . c) Montrer que G est abélien.


14.25 Sous-groupes d’un groupe infini
Montrer que tout groupe infini admet une infinité de sous-groupes.
14.26 Morphimes de groupes de Z/aZ dans Z/bZ
   
Pour (a,b) ∈ (N∗ )2 , déterminer tous les morphismes de groupes de Z/aZ ,+ dans Z/bZ ,+ .

14.27 Centre d’un anneau régulier


Un anneau A est dit régulier si et seulement si : ∀ x ∈ A, ∃ y ∈ A, x yx = x.

On appelle centre d’un anneau A l’ensemble : Z = x ∈ A ; ∀ a ∈ A, ax = xa .

Démontrer que le centre d’un anneau régulier est un anneau régulier.


14.28 Anneaux intègres n’ayant qu’un nombre fini d’idéaux
Soit A un anneau (commutatif) intègre tel que A =
/ {0}. On suppose que A n’a qu’un nombre
fini d’idéaux. Démontrer que A est un corps.

532
Du mal à démarrer ?

Du mal à démarrer ?
14.1 Calculer, par exemple : ab = a 5 (ab) = . . . 14.8 Pour x ∈ A, considérer l’application

14.2 a) Récurrence sur k. f : A −→ A, y −→ x y .

b) Récurrence sur p, en utilisant le résultat de a) pour transfor- 14.9 Remarquer que, puisque G est un groupe, pour tout g0 ∈ G
p p
mer bn n a en abn . fixé, l’application G −→ G, g −→ g0 g est une permutation de
G, ce qui permet de réindexer la sommation.
14.3 a) Revenir à la définition de sous-groupe.
14.10 Utiliser les définitions : morphisme de groupes, noyau,
b) α) Utiliser la définition.
image. Se rappeler les définitions d’image directe et d’image
β) Évident.
réciproque d’une partie par une application :
γ ) • C (< A >) ⊂ C (A) par β) .  
• Soit x ∈ C (A). Montrer A ⊂ C ({x}), puis < A >⊂ C ({x}), ∀ y ∈ G  , y ∈ f (H ) ⇐⇒ ∃ x ∈ H, y = f (x) ,
x ∈ C (< A >) . ∀ x ∈ G, x ∈ f −1 (H  ) ⇐⇒ f (x) ∈ H  .
δ) Appliquer α) et β) diversement.
14.11 Un sens est évident.
14.4 Se rappeler la définition d’un sous-anneau. On dit qu’une
partie B de A est un sous-anneau de A si et seulement si : Pour l’autre sens, si a n = 0 et a n−1 = 0, considérer x = a n−1 .
 
1 A ∈ B et ∀(x,y) ∈ B 2 , x + y ∈ B, −x ∈ B, x y ∈ B . 14.12 a) Si ab ∈ D il existe c ∈ A − {0} tel que (ab)c = 0, et sépa-
14.5 a) Immédiat. rer en cas : bc = 0, bc = 0.

b) 1) Utiliser la définition de : sous-anneau. b) Si a ∈ D , il existe c ∈ A − {0} tel que ac = 0 et séparer en


cas : ab = 0, ab = 0 .
2) Raisonner par l’absurde, en utilisant la fonction constante 1 et
une fonction continue non de classe C 1. 14.13 a) Immédiat.

c) 1) Utiliser la définition de : idéal. b) 1) Montrer que A∗ (resp. B ∗ ) est un groupe pour la loi · , en
revenant aux définitions.
2) Remarquer : 1 ∈
/ I.
2) Montrer que f ∗ est un morphisme de groupes.
d) 1) Remarquer : 1 ∈
/ E.
14.14 1) Montrer que, pour tout idéal I de A (contenant Ker ( f )) ,
2) Analogue à b) 2). f (I ) est un idéal de A , en revenant aux définitions et en utili-
sant la surjectivité de f.
14.6 Résoudre la première équation (par exemple) en expri-
mant x en fonction d’un autre entier, noté a par exemple, puis 2) Montrer que, si I etJ sont deux idéaux de A contenant
reporter dans la deuxième équation et réitérer. Ker ( f ), et tels que f (I ) = f (J ), alors I ⊂ J , puis I = J .

a) Par (1) : x = 1 + 2a , puis, par (2) : a = −1 + 3b , etc 3) Montrer que, pour tout idéal I  de A , f −1 (I  ) est un idéal de A,
 
et montrer que f f −1 (I  ) = I  , en utilisant la surjectivité de f.
b) Par (1) : x = 1 + 6a , puis, par (2), une contradiction.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

14.15 a) Évident.
c) Par (1) : x = 7 + 18a , puis, par (2) : a = −2 + 5b , et le report
dans (3) donne une équation satisfaite pour tout b ∈ Z. b) 1) Raisonner par l’absurde et, si u = (u n )n∈N engendre I ,
montrer que les u n sont tous non nuls et envisager
14.7 a), b) Essayer, à partir d’une des deux équations, d’expri- √ 
w= |u n | n∈N .
mer une inconnue en fonction de l’autre, puis reporter dans
2) Construire u = (u n )n∈N , v = (vn )n∈N ∈ A telles que :
l’autre équation. Se rappeler qu’un élément x de Z/nZ est
uv = 0, u ∈
/ I, v ∈
/ I , en séparant les rôles de n pair, n impair.
inversible si et seulement si x ∧ n = 1.
3) Considérer, par exemple, l’ensemble J des suites mixées
c) Dans cet exemple, comme aucun coefficient de x ou y n’est
d’une suite de termes d’indices pairs tendant vers 0 et d’une
premier avec 60, essayer d’éliminer x ou y par combinaison
suite de termes d’indices impairs bornée.
d’équations. √
c) Immédiat. On obtient : I = I.

533
Chapitre 14 • Compléments d’algèbre générale

14.16 Remarquer qu’il s’agit du carré de x 4 + x 2 + 1. Procéder 14.24 a) Considérer l’application


par examen de tous les cas : x = 0, ±1, ±2 . . .  −1
g : G −→ G, t −→ t f (t) .
14.17 Soit (x,y) ∈ G 2 . Utiliser z ∈ G tel que y = z n et calculer Montrer que g est injective, et en déduire que g est surjective.
zx(x n−1 y)x .
b) Soit x ∈ G. Utiliser a) et calculer f (x) .
14.18 Soit f : Sn −→ Z/ N Z un morphisme de groupes.
Calculer f (τi j ) où τi j est la transposition qui échange i et j. c) Utiliser b).

14.19 a) Revenir à la définition de : sous-anneau. 14.25 Soit G un groupe n’admettant qu’un nombre fini de sous-
groupes.
b) 1) Montrer que, pour tout n ∈ N, An est un sous-anneau
de Z2 . Montrer qu’il existe une partie finie F de G telle que :

G= <x >.
2) Soit C un sous-anneau de Z2 . Considérer x∈F
 D’autre part, montrer que, pour tout x ∈ G, < x > est fini.
E = |x − y| ; (x,y) ∈ C, x =/ y
En déduire une contradiction.
et, si E = ∅ , considérer le plus petit élément n de E. Montrer
alors C = An , en utilisant une division euclidienne. 14.26 Pour x ∈ Z (resp. y ∈ Z ), noter x (resp. 
y ) la classe de x
(resp. y ) dans Z/aZ (resp. Z/bZ ) .
14.20 1) Montrer que, si I (resp. I ) est un idéal de A (resp. A ),
alors I × I  est un idéal de A × A . • Soit f : Z/aZ −→ Z/bZ un morphisme de groupes. Montrer :

2) Réciproquement, soit J un idéal de A × A . Considérer les ∀ x ∈ Z, f (x) = x f (1)


deux projections I,I  de J : et considérer ξ ∈ {0,. . . ,b − 1} tel que f (1) = 
ξ.

I = x ∈ A ; ∃ x  ∈ A , (x,x  ) ∈ J , b
Montrer que ξ est multiple de , où δ = pgcd (a,b).
 δ
I  = x  ∈ A ; ∃ x ∈ A, (x,x  ) ∈ J . b
• Réciproquement, soit ξ un multiple de . Montrer :
δ
Montrer que I (resp. I ) est un idéal de A (resp. A ) et que  

∀ x1 ,x2 ∈ Z, x1 = x2 ⇒ ξx1 = ξx 2 .
J = I × I .
x −→ ξ
Considérer alors f : Z/aZ −→ Z/bZ ,  x
14.21 1) Montrer que I = {P ∈ Z[X] ; 2 | P(0) est un idéal de
Z[X]. et montrer que f est un morphisme de groupes.

2) Raisonner par l’absurde : supposer que I est principal, engen- 14.27 Montrer d’abord que Z est un anneau, cf. exercice 14.4.
dré par un P0 . Montrer deg (P0 ) = 0, puis considérer Soit x ∈ Z. Il existe y ∈ A tel que : x = x yx. Noter z = yx y .
P1 = 2 + X. Montrer : x = x zx, x y ∈ Z , z ∈ Z .
14.22 Soit (m,n) ∈ (N∗ )2 . Supposer qu’il existe un isomorphis- 14.28 Il existe a ∈ A − {0} .
me d’anneaux f : Zm −→ Zn . Alors, les solutions d’une équa-
Considérer, pour n ∈ N∗ : In = a n A = {a n x ; x ∈ A} .
tion dans Zm doivent correspondre aux solutions de la même
équation dans Zn . Envisager, par exemple, les idempotents, Il existe p,q ∈ N∗ tels que : p < q et I p = Iq .
c’est-à-dire les solutions de l’équation x 2 = x.
Il existe b ∈ A tel que : a p = a q b .
14.23 En notant, pour tout n ∈ N, u n = 2an+b + 3n , montrer que
Déduire : a(a q− p−1 b) = 1 A .
(u n )n∈N est une suite récurrente linéaire du second ordre, à
coefficients constants et entiers. En déduire :
   
∀ n ∈ N, 5 | u n ⇐⇒ 5 | u 0 et 5 | u 1 .

Étudier ensuite les congruences, modulo 5, des puissances de 2.

534
Corrigés des exercices

14.1 ab = a 5 (ab) = a 6 b = a 3 (a 3 b) = a 3 (ba 3 ) Puisque : ∀a ∈ A, ax = xa, on a : A ⊂ C({x}) .


= (a 3 b)a 3 = (ba 3 )a 3 = ba 6 = (ba)a 5 = ba . Comme C({x}) est un sous-groupe de G, il en résulte :
< A >⊂ C({x}),
c'est-à-dire : ∀α ∈< A >, αx = xα,
14.2 a) Récurrence sur k.
et donc : x ∈ C(< A >) .
• La propriété est évidente pour k = 0 .
Ainsi : C(A) = C(< A >).
Supposons, pour k ∈ N fixé : bkn a = abk . Alors :
δ) D'après β ), appliqué à C(A) à la place de A :
b(k+1)n a = bkn (bn a) = bkn (ab)  
C(A) ⊂ C C C(A) .
= (bkn a)b = (abk )b = abk+1 ,
 
donc la propriété est vraie pour k + 1 . D'après β) : A ⊂ C C(A) ,
On conclut, par récurrence sur k :  
puis, d'après α) : C(A) ⊃ C C C(A) .
∀ k ∈ N, bkn a = abk .
 
b) Récurrence sur p. On conclut : C C C(A) = C(A).
• La propriété est évidente pour p = 0.
p
• Supposons, pour p ∈ N fixé : bn a p = a p b . Alors : 14.4 • Z ⊂ A et 1 ∈ Z.
p+1 p p
bn a p+1 = (bn n a)a p =(abn )a p
a) • On a, pour tout (x,y) ∈ Z 2 :
np
= a(b a ) = a(a b) = a
p p p+1
b, ∀ a ∈ A, a(x + y) = ax + ay = xa + ya = (x + y)a ,
donc la propriété est vraie pour p + 1.
donc : x + y ∈ Z.
On conclut, par récurrence sur p :
p • On a, pour tout x ∈ Z :
∀ p ∈ N, bn a = a p b .
∀ a ∈ A, a(−x) = −ax = −xa = (−x)a ,
14.3 a) Soit A une partie de G. donc : −x ∈ Z.
• e ∈ C(A) , puisque : ∀a ∈ A, ae = ea. • On a, pour tout (x,y) ∈ Z 2 :
• Pour tous x,y de C(A) :
∀ a ∈ A,
∀a ∈ A, a(x y) = (ax)y = (xa)y = x(ay) = x(ya) = (x y)a ,
(x y)a = x(ya) = x(ay) = (xa)y = (ax)y = a(x y), donc : x y ∈ Z .
et donc x y ∈ C(A). On conclut : Z est un sous-anneau de A.
• Soit x ∈ C(A). On a : ∀a ∈ A, ax = xa, Remarque : Il en résulte que Z (muni des lois induites par celles
d'où, en composant par x −1 à gauche et à droite : de A) est lui-même un anneau, avec le même neutre que A pour
la multiplication.
∀a ∈ A, x −1 a = ax −1 ,
et donc x −1 ∈ C(A) .
14.5 a) D’après le cours, A est un anneau pour les lois
Ainsi, C(A) est un sous-groupe de G. usuelles, addition et multiplication.
b) α) Supposons A ⊂ B, et soit x ∈ C(B) . b) 1) On a 1 ∈ B et, pour toutes f,g ∈ B :
On a : ∀b ∈ B, bx = xb , donc, a fortiori : f + g ∈ B, − f ∈ B, f g ∈ B .
∀a ∈ A, ax = xa, c'est-à-dire : x ∈ C(A).
On conclut : B est un sous-anneau de A.
Ceci montre : C(B) ⊂ C(A).
2) Si B était un idéal de A, puisque 1 ∈ B, on aurait B = A ,
 
β ) Soit a ∈ A. Par définition de C(A) : ∀x ∈ C(A), ax = xa,  1
    contradiction car, par exemple, l’application x −→ x −  ,
donc, par définition de C C(A) : a ∈ C C(A) . 2
γ) • A ⊂< A >, donc (cf. b) α)) : C(A) ⊃ C(< A >). est élément de A mais non de B.
• Soit x ∈ C(A). On conclut : B n’est pas un idéal de A.

535
c) 1) On a 0 ∈ I et, pour toutes f,g ∈ I et h ∈ A : • Puis, pour b ∈ Z :
f − g ∈ I et h f ∈ I , x ≡ 16 [45] ⇐⇒ −29 + 90b ≡ 16 [45]
car : ( f − g)(0) = f (0) − g(0) = 0 ⇐⇒ 90b ≡ 45 [45] ⇐⇒ 2b ≡ 1 [1] ,
et : (h f )(0) = h(0) f (0) = h(0)0 = 0. vrai pour tout b ∈ Z.
 
On conclut : I est un idéal de A. Ainsi : (S) ⇐⇒ ∃ b ∈ Z, x = −29 + 90b .
2) Comme 1 ∈
/ I, I n’est pas un sous-anneau de A. 
On conclut : S = − 29 + 90b ; b ∈ Z .
d) 1) On a 1 ∈
/ E, car 1 ∈
/ I et E ⊂ I, donc E n’est pas un sous-
anneau de A.
14.7 Notons (S) le système proposé et S l’ensemble des so-
2) Considérons f,h : [0 ; 1] −→ R définies par : lutions de (S).

f : x −→ x, h : x −→ 1 − x . a) Puisque 2 ∧ 13 = 1, 2 est inversible dans Z/13Z .
Il est clair que : f ∈ E et h ∈ A. De plus, comme 2 · 7 = 14, on a : 2 · 7 = 1 .

Mais h f : x −→ x 1 − x n’est pas dérivable en 1, donc : Ainsi, dans la première équation de (S) :
hf ∈ / E.
2 x + 3 y = 4 ⇐⇒ 7 (2 x + 3 y) = 7 · 4
On conclut : E n’est pas un idéal de A.
⇐⇒ x + 21 y = 28 ⇐⇒ x = 2 + 5 y.
Puis, en reportant dans la deuxième équation de (S) :
14.6 Notons (S) le système proposé et S l’ensemble des so-
lutions de (S). 3 x + 2 y = 5 ⇐⇒ 3 (2 + 5 y) + 2 y = 5
 
a) • On a : x ≡ 1 [2] ⇐⇒ ∃ a ∈ Z, x = 1 + 2a . ⇐⇒ 17 y = −1 ⇐⇒ 4 y = −1

• Puis, pour a ∈ Z : ⇐⇒ −3 (4 y) = (−3)(−1) ⇐⇒ y = 3 .


(−3) ∧ 13 = 1
x ≡ 2 [3] ⇐⇒ 1 + 2a ≡ 2 [3] ⇐⇒ 2a ≡ 1 [3]
Enfin : x = 2 + 5 y = 2 + 5 · 3 = 17 = 4.
⇐⇒ −2a ≡ −1 [3] ⇐⇒ a ≡ −1 [3] 
  On conclut : S = (4, 3) .
⇐⇒ ∃ b ∈ Z, a = −1 + 3b .
b) Puisque 7 ∧ 18 = 1, 7 est inversible dans Z/18Z .
On obtient : x = 1 + 2a = 1 + 2(−1 + 3b) = −1 + 6b.
De plus, comme 7 · 5 = 35, on a : 7 · (−5) = 1 .
• Puis, pour b ∈ Z : Ainsi, dans la première équation de (S) :
x ≡ 3 [5] ⇐⇒ −1 + 6b ≡ 3 [5] ⇐⇒ 6b ≡ 4 [5]
  4 x + 7 y = 1 ⇐⇒ −5 (4 x + 7 y) = (−5) · 1
⇐⇒ b ≡ −1 [5] ⇐⇒ ∃c ∈ Z, b = −1 + 5c . ⇐⇒ −20 x − 35 y = −5
Ainsi : ⇐⇒ −2 x + y = −5 ⇐⇒ y = 2 x − 5.
(S) ⇐⇒ ∃ c ∈ Z, x = −1 + 6(−1 + 5c) = −7 + 30c . Puis, en reportant dans la deuxième équation de (S) :

On conclut : S = − 7 + 30c ; c ∈ Z . 5 x + 2 y = 2 ⇐⇒ 5 x + 2 (2 x − 5) = 2 ⇐⇒ 9 x = 12
b) Si x convient, alors, puisque x ≡ 1 [6] , x est impair, et, ⇒ 2 · 9 x = 2 · 12 ⇐⇒ 18 x = 24 ⇐⇒ 0 = 6,
puisque x ≡ 4 [10], x est pair, contradiction. impossible.
On conclut : S = ∅. On conclut : S = ∅.
  c) Essayons d’éliminer x ou y par combinaison d’équations.
c) • On a : x ≡ 7 [18] ⇐⇒ ∃ a ∈ Z, x = 7 + 18a .
On a, en combinant avec les coefficients indiqués :
• Puis, pour a ∈ Z :   
3 x + 10 y = 9  −2  5  69 x = 27 (3)
x ≡ 1 [30] ⇐⇒ 7 + 18a ≡ 1 [30] ⇐⇒ 18a ≡ −6 [30] (S)    ⇒

15 x + 4 y = 9 5 −1   46 y = 36 (4).
⇐⇒ 3a ≡ −1 [5]⇐⇒ 2 · 3a ≡ −2 [5]
2∧5=1 En notant X,Y ∈ Z tels que x = X, y = Y , on a :
 
⇐⇒ a ≡ −2 [5] ⇐⇒ ∃ b ∈ Z, a = −2 + 5b . (4) ⇐⇒ 46Y ≡ 36 [60] ⇐⇒ 23Y ≡ 18 [30]
On obtient : ⇐⇒ 7Y ≡ 12 [30] ⇐⇒ 13 · 7 Y ≡ 156 [30]
13∧30 = 1,7·13 = 91
x = 7 + 18a = 7 + 18(−2 + 5b) = −29 + 90b . ⇐⇒ Y ≡ 6 [30] ⇐⇒ y ∈ {6,36}.
536
 
• Pour y = 6 : 14.10 a) 1) Soit x ∈ f −1 f (H ) .
Alors, f (x) ∈ f (H ) , donc il existe h ∈ H tel que :
3 x + 60 = 9 3x = 9
(S) ⇐⇒ ⇐⇒ f (x) = f (h) .
15 x + 24 = 9 15 x = −15 = 45 D’où : f (x − h) = f (x) − f (h) = 0,
⇐⇒ 3 x = 9 ⇐⇒ 3X ≡ 9 [60] donc x − h ∈ Ker ( f ).
⇐⇒ X ≡ 3 [20] ⇐⇒ x ∈ {3,23,43}. Ainsi : x = h + (x − h), h ∈ H, x − h ∈ Ker ( f ).
 
Ceci montre : f −1 f (H ) ⊂ H + Ker ( f ).
• Pour y = 36 :
2) Réciproquement, soit x ∈ H + Ker ( f ).
=9
3 x + 360 3x = 9
(S) ⇐⇒ Il existe h ∈ H, u ∈ Ker ( f ) tels que : x = h + u.
⇐⇒
=9
15 x + 144  = 45,
15 x = −135 On a : f (x) = f (h + u) = f (h) + f (u) = f (h) ∈ f (H ),
 
et on finit comme ci-dessus. donc : x ∈ f −1 f (H ) .
 
Ceci montre : H + Ker ( f ) ⊂ f −1 f (H ) .
On conclut : S = {3,23,43} × {6,36}.  
On conclut : f −1 f (H ) = H + Ker ( f ).
 
b) 1) Soit y ∈ f f −1 (H  ) .
14.8 1) Si A est un sous-groupe de G, alors, d’après le
  Il existe x ∈ f −1 (H  ) tel que y = f (x) .
cours : e ∈ A et ∀ x,y ∈ A, x y ∈ A .
Alors, f (x) ∈ H  , donc y = f (x) ∈ H  .
2) Réciproquement, supposons :
De plus, par définition de Im ( f ) : y = f (x) ∈ Im ( f ) .
 
e ∈ A et ∀ x,y ∈ A, x y ∈ A . On déduit : y ∈ H  ∩ Im ( f ).
 
Soit x ∈ A fixé. Considérons l’application Ceci montre : f f −1 (H  ) ⊂ H  ∩ Im ( f ) .

f : A −→ A, y −→ x y , 2) Réciproquement, soit y ∈ H  ∩ Im ( f ).
Alors, y ∈ H  et il existe x ∈ G tel que y = f (x) .
qui est correctement définie d’après l’hypothèse.
Comme f (x) = y ∈ H  , on a : x ∈ f −1 (H  ) .
On a, pour tout (y1 ,y2 ) ∈ A2 :  
Ainsi : y = f (x) ∈ f f −1 (H  ) .
 
f (y1 ) = f (y2 ) ⇐⇒ x y1 = x y2 ⇐⇒ y1 = y2 , Ceci montre : H  ∩ Im ( f ) ⊂ f f −1 (H  ) .
 
car, G étant un groupe, x admet un inverse. On conclut : f f −1 () = H  ∩ Im ( f ).
Ceci montre que f est injective.
Puisque f : A −→ A est injective et que A est finie, on dé- 14.11 (i) ⇒ (ii) :
duit que f est bijective. Comme e ∈ A et que f est surjective,
On suppose N = {0}. Soit x ∈ A tel que x 2 = 0 . Alors,
il existe x  ∈ A tel que f (x  ) = e , c’est-à-dire : x x  = e , et on
x ∈ N = {0}, donc x = 0.
a donc : x −1 = x  ∈ A. Finalement :
    (ii) ⇒ (i) :
 
e ∈ A, ∀ x,y ∈ A, x y ∈ A , ∀ x ∈ A, x −1 ∈ A. On suppose : ∀ x ∈ A, x 2 = 0 ⇒ x = 0 .
On conclut que A est un sous-groupe de G. On a déjà : {0} ⊂ N.
Soit a ∈ N .
Raisonnons par l’absurde : supposons a =
/ 0.
14.9 Comme ϕ = / 1 , il existe g0 ∈ G tel que ϕ(g0 ) =
/ 1.
Puisque G est un groupe, l’application Il existe n ∈ N − {0,1} tel que : a n = 0 et a n−1 =
/ 0.
Puisque 2n − 2  n , on a : (a n−1 )2 = a 2n−2 = 0.
G −→ G, g −→ g0 g
Par hypothèse, il en résulte a n−1 = 0, contradiction.
est une permutation de G, d’où : Ce raisonnement par l’absurde montre : a = 0.
   
ϕ(g) = ϕ(g0 g) = ϕ(g0 )ϕ(g) = ϕ(g0 ) ϕ(g) . On a prouvé : N = {0}.
g∈G g∈G g∈G g∈G
  14.12 a) Supposons ab ∈ D.
On déduit : 1 − ϕ(g0 ) ϕ(g) = 0,
   g∈G On a alors, par définition de D : ab =
/ 0,
=
/ 0
 donc nécessairement a =
/ 0 et b =
/ 0.
et on conclut : ϕ(g) = 0. Par hypothèse, il existe c ∈ A − {0} tel que (ab)c = 0.
g∈G

537
• Si bc =
/ 0 , alors : 2) On a, pour tout (x,y) ∈ (A∗ )2 :
a ∈ A − {0}, bc ∈ A − {0}, a(bc) = 0 , f ∗ (x y) = f (x y) = f (x) f (y) = f ∗ (x) f ∗ (y) ,
donc : a ∈ D.
donc f ∗ est un morphisme de (A∗ ,·) dans (B ∗ ,·).
• Si bc = 0, alors :
On conclut que f ∗ est un morphisme de groupes de A∗
b ∈ A − {0}, c ∈ A − {0}, bc = 0 ,
dans B ∗.
donc : b ∈ D.
On conclut : a ∈ D ou b ∈ D.
b) Supposons : a ∈ D ou b ∈ D. 14.14 1) Définition de 
f :
Comme a et b ont des rôles symétriques, on peut se ramener Soit I ∈ I . Montrons que f (I ) est un idéal de A .
à supposer, par exemple : a ∈ D. • Puisque 0 A ∈ I, on a : 0 A = f (0 A ) ∈ f (I ).
Il existe donc c ∈ A − {0} tel que ac = 0. • Soient u,v ∈ f (I ) .
On a alors : c ∈ A − {0} et (ab)c = (ac)b = 0.
Il existe x,y ∈ I tels que : u = f (x), v = f (y) .
• Si ab =
/ 0, alors :
On a : u + v = f (x) + f (y) = f (x + y),
ab ∈ A − {0}, c ∈ A − {0}, (ab)c = 0 , et x + y ∈ I, donc : u + v ∈ f (I ) .
donc : ab ∈ D ⊂ D ∪ {0}. • Soient a  ∈ A , u ∈ f (I ) .
• Si ab = 0 , alors : ab ∈ D ∪ {0}. Il existe x ∈ I tel que y = f (x) , et, puisque f est surjectif, il
On conclut : ab ∈ D ∪ {0}. existe a ∈ A tel que a  = f (a) .
On a : a  u = f (a) f (x) = f (ax),

14.13 Notons 1 A (resp. 1 B ) le neutre de A (resp. B ) pour la et ax ∈ I , donc : a  u ∈ f (I ).


loi · . Ceci montre que f (I ) est un idéal de A .
a) Soit x ∈ A∗ . Remarque : Nous venons de montrer que, si f : A −→ A est
  
Il existe x ∈ A tel que : x x = x x = 1 A . On a : un morphisme surjectif d’anneaux, alors, pour tout idéal I de
A, f (I ) est un idéal de A .
f (x) f (x  ) = f (x x  ) = f (1 A ) = 1 B
On peut donc considérer l’application  f : I −→ I  , qui, à un
f (x  ) f (x) = f (x  x) = f (1 A ) = 1 B ,
idéal I de A contenant Ker ( f ), associe l’idéal f (I ) de A .
donc : f (x) ∈ B ∗ . Ceci montre : f (A∗ ) ⊂ B ∗ .
2) Injectivité de 
f :
b) Puisque f (A∗ ) ⊂ B ∗ , on peut considérer l’application
Soient I,J ∈ I tels que 
f (I ) = 
f (J ) , c’est-à-dire :
f ∗ : A∗ −→ B ∗ , x −→ f (x) ,
f (I ) = f (J ).
restriction de f à A∗ au départ et à B ∗ à l’arrivée. Soit x ∈ I. On a : f (x) ∈ f (I ) = f (J ),
1) Montrons que A∗ (resp. B ∗) est un groupe pour la loi · . donc il existe y ∈ J tel que : f (x) = f (y) .
• On a : 1 A ∈ A∗ , car 1 A 1 A = 1 A . On a alors : f (x − y) = f (x) − f (y) = 0,
• Soient x,y ∈ A∗ . Il existe x  ,y  ∈ A tels que : donc : x − y ∈ Ker ( f ).
x x  = x  x = 1 A et yy  = y  y = 1 A . Ainsi : x = (x − y) + y , donc : x ∈ J.
   
(x y)(y  x  ) = x(yy  )x  = x1 A x  = x x  = 1 A
On a : ∈ Ker ( f ) ⊂ J ⊂ J
(y  x  )(x y) = y  (x  x)y = y  1 A y = y  y = 1 A , Ceci montre : I ⊂ J.
donc : x y ∈ A. Par rôles symétriques de I et J, on a donc : I = J.
• La loi · est associative dans A, donc dans A∗ .
On conclut : 
f est injective.
• Soit x ∈ A∗ .
Il existe x  ∈ A tel que x x  = x  x = 1 A . 3) Surjectivité de 
f :

On a alors : x  x = x x  = 1 A , donc x  ∈ A∗ . Soit I  ∈ I  .

Ceci montre que A∗ est un groupe pour la loi · de A. Notons I = f −1 (I  ) , image réciproque de I  par f.
En appliquant ce résultat à B à la place de A, on déduit que • Montrons que I est un idéal de A.
B ∗ est un groupe pour la loi · de B . ∗ On a : f (0 A ) = 0 A ∈ I  , donc : 0 A ∈ I.

538
∗ Soient x,y ∈ I. Alors : f (x), f (y) ∈ I  , donc : 1
On a donc : ∀ n ∈ N, = an u n ,
 n+1
f (x + y) = f (x) + f (y) ∈ I ,
d’où nécessairement : ∀ n ∈ N, u n =
/ 0.
d’où : x + y ∈ f −1 (I  ) = I. Considérons w = (wn )n∈N définie par :
∗ Soient a ∈ A, x ∈ I . Alors : f (x) ∈ I  donc : 
∀ n ∈ N, wn = |u n | .
f (ax) = f (a) f (x) ∈ I  ,
Comme u n −−−→ 0 , on a : wn −−−→ 0, donc : w ∈ I .
n∞ n∞
puis : ax ∈ f −1 (I  ) = I .
Il existe donc b = (bn )n∈N ∈ A telle que : w = bu . D’où :
Remarque : Nous venons de montrer que, si f : A −→ A est 
un morphisme d’anneaux, alors, pour tout idéal I  de A , ∀ n ∈ N, |u n | = bn u n .
f −1 (I  ) est un idéal de A. Comme : ∀ n ∈ N, u n =
/ 0, on déduit :

• On a : ∀ x ∈ Ker ( f ), f (x) = 0 A ∈I, ∀ n ∈ N, |bn | = √
1
,
donc : ∀ x ∈ Ker ( f ), x ∈ f −1 (I  ) = I, |u n |

c’est-à-dire : Ker ( f ) ⊂ I. donc : |bn | −−−→ + ∞, contradiction avec (bn )n∈N bornée.
n∞
−1  
• ∗ On a : ∀ x ∈ I = f (I ), f (x) ∈ I , On conclut : I n’est pas principal.
donc : f (I ) ⊂ I  . 2) Considérons u = (u n )n∈N , v = (vn )n∈N définies par :
 
∗ Soit x ∈ I . Puisque f est surjectif, il existe x ∈ A tel que 0 si n pair 1 si n pair
f (x) = x  . un = , vn =
1 si n impair 0 si n impair.
Mais alors x ∈ f −1 (I  ) = I, donc x  = f (x) ∈ f (I ).
Ainsi : I  ⊂ f (I ). On a : u ∈ A, v ∈ A, uv = 0 ∈ I, u ∈
/ I, v ∈
/ I.
On conclut : I n’est pas premier.
On a montré : f (I ) = I  .
3) Considérons l’ensemble J des suites réelles
Ceci établit que 
f est surjective.
u = (u n )n∈N telles que (u 2n )n∈N soit bornée et que (u 2n+1 )n∈N
Finalement, 
f est une bijection de I sur I . converge vers 0. Il est clair que J est un idéal de A (comme en
a), et que : I  J  A .
14.15 a) 1) • A ⊂ RN et RN est un anneau pour les lois On conclut : I n’est pas maximal.
usuelles. c) Soient u = (u n )n∈N ∈ A, p ∈ N∗ . On a :
• 1 ∈ A.
 u p ∈ I ⇐⇒ u np −−−→ 0 ⇐⇒ u n −−−→ 0 ⇐⇒ u ∈ I .
n∞ n∞
• ∀ u,v ∈ A, (u + v ∈ A, −u ∈ A, uv ∈ A , √
On conclut : I = I .
par propriétés des suites réelles bornées.
On conclut : A est un anneau pour les lois usuelles.
2) • I ⊂ A , car, si une suite converge vers 0, alors elle est bor- 14.16 Par commodité, pour tout x ∈ Z, on note x la classe
née. de x modulo 13.
• 0 ∈ I. On remarque :
• ∀ u,v ∈ I, u − v ∈ I, car : X8 + 2X6 + 3X4 + 2X2 + 1 = (X4 + X2 + 1)2 .
 
u n −−→ 0 et vn −−→ 0 ⇒ u n − vn −−→ 0. Puisque 13 est premier, Z/13Z est un corps, donc :
n∞ n∞ n∞

• ∀ a ∈ A, ∀ u ∈ I, au ∈ I, car :
  (1) ⇐⇒ (x 4 + x 2 + 1)2 = 0 ⇐⇒ x 4 + x 2 + 1 = 0 .
(an )n∈N bornée et u n −−→ 0 ⇒ an u n −−→ 0.
n∞ n∞
Calculons, dans Z/13Z , x 2 , x 4 , puis x 4 + x 2 + 1 :
On conclut : I est un idéal de A.
b) 1) Nous allons montrer que I n’est pas principal, en raisonnant x 0 ±1 ±2 ±3 ±4 ±5 ±6
par l’absurde. Supposons I principal. x 2
0 1 4 −4 3 −1 −3
Il existe u ∈ I tel que : I = Au.
  x 4
0 1 3 3 −4 1 −4
1
• Comme, par exemple, v = ∈ I , il existe x +x +1
4 2
1 3 8 0 0 1 −6
n+1 n∈N
 
a = (an )n∈N ∈ A telle que v = au . Ainsi : x 4 + x 2 + 1 = 0 ⇐⇒ x = ±3 ou x = ±4 .

539
On conclut que l’ensemble S des solutions de (1) est : • Si C ⊂ {(x,x) ; x ∈ Z}, alors, comme (1,1) ∈ C et que C

S = − 4, −3, 3, 4 . est un sous-anneau de Z2 , on déduit :
C = {(x,x) ; x ∈ Z}.

14.17 Soit (x,y) ∈ G 2 . Puisque f est surjectif, il existe z ∈ G • Supposons C ⊂/ {(x,x)) ; x ∈ Z}. Alors, E =
/ ∅. Ainsi, E est
tel que : y = f (z) = z n . une partie non vide de N∗ , donc E admet un plus petit élément
n. Montrons : C = An .
On a : x n y = x n z n = f (x) f (z) = f (x z) = (x z)n ,
puis : ∗ Puisque n ∈ E, il existe (a,b) ∈ Z2 tel que |a − b| = n, donc
 a − b = εn , où ε ∈ {−1,1}. Ainsi, (a,a + εn) ∈ C .
z(x n y)x = z (x z)n )x = (zx)n+1
D’autre part, puisque C est un sous-anneau de Z2 : (1,1) ∈ C.
= (zx)(zx)n = zx f (zx) = zx f (z) f (x) = zx z n x n . Il en résulte, par addition et par opposition :
En simplifiant à gauche par zx et à droite par x, on déduit :
∀ x ∈ Z, (x,x) ∈ C.
x n−1 y = z n x n−1 = yx n−1 .
Comme C est un sous-anneau, on déduit :

Soit f : Sn −→ Z/ N Z un morphisme de groupes. (0,εn) = (a,a + εn) − (a,a) ∈ C .


14.18
• Soit (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 tel que i < j. Puisque C est stable par opposition et que ε ∈ {−1,1}, il en
résulte : (0,n) ∈ C,
Notons τi j la transposition qui échange i et j. On a :
puis, par addition et par opposition :
2 f (τi j ) = f (τi2j ) = f (Id{1,...,n} ) = 0 .
∀ k ∈ Z, (0,kn) ∈ C .
Comme N est impair, 2 est premier avec N, donc on peut sim-
plifier par 2 et déduire : f (τi j ) = 0. Soit (x,y) ∈ An . Il existe k ∈ Z tel que : y − x = kn . On a :
(x,y) = (x,x + kn) = (x,x) +(0,kn) ∈ C.
Ceci montre que, pour toute transposition τ, on a : f (τ) = 0.      
• Soit σ ∈ Sn . D’après le cours, il existe p ∈ N∗ et des des trans- ∈C ∈C
positions τ1 ,. . . ,τ p telles que : σ = τ1 ◦ · · · ◦ τ p . On a alors, Ceci montre : An ⊂ C.
puisque f est un morphisme de groupes : ∗ Réciproquement, soit (x,y) ∈ C . Si x = y , alors
f (σ) = f (τ1 ◦ · · · ◦ τ p ) = f (τ1 ) + · · · + f (τ p ) = 0 + · · · + 0 = 0 . (x,y) = (x,x) ∈ An . Supposons donc x = / y, par exemple
x > y, le cas x < y s’y ramenant en échangeant les rôles de x
On déduit : f = 0.
et y.
On conclut que le seul morphisme de groupes de Sn dans Z/ N Z
Par division euclidienne de x − y par n, il existe k,r ∈ N, tels
(pour N impair) est l’application nulle.
que : x − y = kn + r et 0  r < n.
Comme (x,y) ∈ C et (0,n) ∈ C, on a : (x,y + kn) ∈ C.
14.19 a) • A × B  ⊂ A × B et (1 A ,1 B ) ∈ A × B  . Si x =
/ y + kn, alors, par définition de n :
• On a, pour tous (x,y),(u,v) ∈ A × B  : r = x − y − kn = |x − (y + kn)|  n ,
 
(x,y) − (u,v) = (x − u,y − v) ∈ A × B contradiction.
(x,y)(u,v) = (x y,uv) ∈ A × B  . On a donc : x = y + kn, x ≡ y [n].
On conclut que A × B  est un sous-anneau de A × B. Ceci montre : C ⊂ An .
On obtient : C = An .
b) 1) Montrons que, pour tout n ∈ N , An est un sous-anneau
de Z2 . Soit n ∈ N . Finalement, les sous-anneaux de Z2 sont les An , n ∈ N.
• (1,1) ∈ An car 1 − 1 = 0 ≡ 0 [n].
• Soient (x,y),(u,v) ∈ An , c’est-à-dire : 14.20 1) Soient I un idéal de A, I  un idéal de A . Montrons
x ≡ y [n] et u ≡ v [n] . que I × I  est un idéal de A × A .
On a : x − u ≡ y − v [n] et xu ≡ yv [n], • (0,0) ∈ I × I  .
donc : (x,y) − (u,v) ∈ An et (x,y)(u,v) ∈ An . • ∀ (x,x  ),(y,y  ) ∈ I × I  ,
(x,x  ) − (y,y  ) = (x − y,x  − y  ) ∈ I × I  .
On conclut que An est un sous-anneau de Z2 .
• ∀ (a,a  ) ∈ A × A , ∀ (x,x  ) ∈ I × I  ,
2) Soit C un sous-anneau de Z2 . Considérons (a,a  )(x,x  ) = (ax,a  x  ) ∈ I × I  .

E = |x − y| ; (x,y) ∈ C et x =/ y ⊂ N∗ . On conclut : I × I  est un idéal de A × A .

540
2) Réciproquement, soit J un idéal de A × A . 2) Montrons que I n’est pas principal.
 Raisonnons par l’absurde : supposons que I soit un idéal prin-
Nous allons montrer qu’il existe un idéal I de A et un idéal I
de A tels que : J = I × I  . Notons cipal de Z[X]. Il existe alors P0 ∈ Z[X] tel que : I = P0 Z[X].
 Remarquons que le polynôme constant 2 est élément de I. Il
I = pr1 (J ) = x ∈ A ; ∃ x  ∈ A, (x,x  ) ∈ J , existe donc Q 0 ∈ Z[X] tel que : 2 = P0 Q 0 . Par considération
 des degrés, on a nécessairement : deg (P0 ) = deg (Q 0 ) = 0,
I  = pr2 (J ) = x  ∈ A ; ∃ x ∈ A, (x,x  ) ∈ J .
c’est-à-dire : P0 ∈ Z∗ , Q 0 ∈ Z∗ .
α) Montrons que I est un idéal de A. Si P0 = ±1, alors I = P0 Z[X] = Z[X] , contradiction car
• 0 ∈ I car 0 = pr1 (0,0) et (0,0) ∈ J . 1 ∈ Z[X] et 1 ∈
/ I.
• Soit x,y ∈ I. Il existe x  ,y  ∈ A tels que : On a donc nécessairement : P0 = ±2.

(x,x  ) ∈ J et (y,y  ) ∈ J . D’autre part, comme 2 + X ∈ I, il existe Q 1 ∈ Z[X] tel que :


1
2 + X = P0 Q 1 = ±2Q 1 , d’où ±Q 1 = 1 + X ∈ / Z[X] ,
On a : (x − y,x  − y  ) = (x,x  ) − (y,y  ) ∈ J, 2
donc : x − y ∈ pr1 (J ) = I. contradiction.
On conclut : I est un idéal non principal de Z[X].
• Soient a ∈ A, x ∈ I . Il existe x  ∈ A tel que (x,x  ) ∈ J.
 
On a : (ax,ax ) = (a,a)(x,x ) ∈ J,
donc : ax ∈ pr1 (J ) = I. 14.22 Soit (m,n) ∈ (N∗ )2 .
Ceci montre que I est un idéal de A. Supposons qu’il existe un isomorphisme d’anneaux

β) De même, I est un idéal de A .  f : Zm −→ Zn .
γ) On a : J ⊂ I × I  . Considérons Sm = {u ∈ Zm ; u 2 = u} et Sn de même.
En effet, pour tout (x,x  ) ∈ J , on a x = pr1 (x,x  ) ∈ I et • On a, pour tout u = (u 1 ,. . . ,u m ) ∈ Zm :
x  = pr2 (x,x  ) ∈ I  , donc (x,x  ) ∈ I × I  .  
u ∈ Sm ⇐⇒ u 2 = u ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,m}, u 2k = u k
δ) Montrons : I × I  ⊂ J.  
⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,m}, u k ∈ {0,1} .
Soit (x,y  ) ∈ I × I  .
Il en résulte : Sm = {0,1}m ,
Par définition de I et de I  , il existe x  ∈ A , y ∈ A tel que :
(x,x  ) ∈ J et (y,y  ) ∈ J. et donc : Card (Sm ) = 2m .

On a alors : • D’autre part, montrons : Card (Sm ) = Card (Sn ) .


Soit u ∈ Sm . Puisque f est un morphisme d’anneaux, on a :
(x,0) = (1,0)(x,x  ) ∈ J et (0,x  ) = (0,1)(x,x  ) ∈ J ,  2
f (u) = f (u 2 ) = f (u),
donc : (x,x  ) = (x,0) + (0,x  ) ∈ J.
donc : f (u) ∈ Sn .
Ceci montre : I × I  ⊂ J .
Ceci montre : f (Sm ) ⊂ Sn ,
On conclut qu’il existe un idéal I de A et un idéal I  de A tels  
que : J = I × I  . donc : Card f (Sm )  Card (Sn ) .
Finalement : les idéaux de A × A sont les I × I  , où I est un Comme f est un isomorphisme d’anneaux, on peut appliquer
idéal de Aet I  un idéal de A . le résultat précédent en échangeant les rôles de m et n, et on
déduit : Card (Sm ) = Card (Sn ).
• Enfin : 2m = Card (Sm ) = Card (Sn ) = 2n , donc : m = n.
14.21 D’abord, il est clair que Z[X] est un anneau commu-
tatif intègre. Ceci établit que, s’il existe un isomorphisme de Zm sur Zn , alors
m = n.
Notons I = {P ∈ Z[X] ; 2 | P(0)}.
Par contraposition, on conclut que les anneaux Zn , pour n ∈ N∗
1) Montrons que I est un idéal de Z[X]. sont deux à deux non isomorphes.
• 0 ∈ I car 2 | 0.
• On a, pour tous P,Q ∈ I : 2 | P(0) et 2 | Q(0) donc 14.23 Notons, pour tout n ∈ N : u n = 2an+b + 3n .
2 | P(0) − Q(0) = (P − Q)(0) d’où P − Q ∈ I.
On a : ∀ n ∈ N, u n = 2b (2a )n + 3n ,
• On a, pour tout A ∈ Z[X] et tout P ∈ I : 2 | P(0), donc
donc (u n )n∈N est une suite récurrente linéaire du second ordre,
2 | P(0)Q(0) = (P Q)(0), d’où : P Q ∈ I.
à coefficients constants, dont l’équation caractéristique a pour
On conclut : I est un idéal de Z[X]. solutions (distinctes) 2a et 3.
541
 −1
On a donc : ∀ n ∈ N, u n+2 = (2a + 3)u n+1 − 2a 3u n . b) Soit x ∈ G. D’après a), il existe t ∈ G tel que x = t f (t) .
Il en résulte que, si 5 divise u 0 et u 1, alors, par récurrence à deux On a :
pas, comme 2a + 3 et 2a 3 sont des entiers, 5 divise u n pour tout  −1    −1 
n ∈ N. f (x) = f t f (t) = f (t) f f (t)
 −1 −1
D’autre part, la réciproque est évidente. = f (t)t −1 = t f (t) = x −1 .
On a donc : c) Soit (x,y) ∈ G 2 . On a, en utilisant le résultat de b) appliqué
 à x y, à x, à y :
  5 | u0 5|2 +1
b
∀ n ∈ N 5 | u n ⇐⇒ ⇐⇒  −1  −1  −1
5 | u1 5 | 2a+b + 3 x y = (x y)−1 = f (x y) = f (x) f (y)
 −1  −1
2b ≡ −1 [5] 2b ≡ −1 [5] = f (y) f (x) = (y −1 )−1 (x −1 )−1 = yx.
⇐⇒ ⇐⇒
2a 2b ≡ −3 [5] 2a ≡ 3 [5]. On conclut : G est abélien.
On remarque : 24 = 16 ≡ 1 [5].
Effectuons les divisions euclidiennes de a et b par 4 : 14.25 Par contraposition, montrons que, si un groupe n’ad-
a = 4α + r, α,r ∈ N, r  3 met qu’un nombre fini de sous-groupes, alors ce groupe est fini.
Soit G un groupe n’admettant qu’un nombre fini de sous-
b = 4β + s, β,s ∈ N, s  3.
groupes.
On a :
• Il est clair qu’en notant, pour tout x ∈ G, < x > le sous-groupe

2a ≡ 3 [5] ⇐⇒ 24α+r ≡ 3 [5] ⇐⇒ 2r ≡ 3 [5] . de G engendré par x, on a : G = < x > . Comme G n’a
On calcule les 2r modulo 5 : x∈G
qu’un nombre fini de sous-groupes, il existe une partie finie F

r 0 1 2 3 de G telle que : G = <x >.
r x∈F
2 1 2 4 3
• D’autre part, montrons que, pour tout x ∈ G, < x > est fini.
Donc : 2r ≡ 3 [5] ⇐⇒ r = 3 . Raisonnons par l’absurde. Supposons qu’il existe x ∈ G tel que
De même : < x > soit infini. D’après le cours, on a alors : < x > Z .
On sait, d’après le cours, que Z admet une infinité de sous-
2b ≡ −1 [5] ⇐⇒ 2s ≡ −1 [5] ⇐⇒ s = 2 . groupes, les nZ, pour n ∈ N∗ , deux à deux distincts. Par iso-
Finalement, la CNS cherchée est : morphisme, < x > admet une infinité de sous-groupes, puis
G admet une infinité de sous-groupes, contradiction.
a ≡ 3 [4] et b ≡ 2 [4] .
Ceci montre que, pour tout x ∈ G, < x > est fini.

Par exemple, pour a = 3 et b = 2 , on a : • Puisque G = < x > , et que F et les < x > sont finis,
x∈F
∀ n ∈ N, 5 | 23n+2 + 3n .
on conclut que G est fini.

14.24 a) Considérons l’application


14.26 Pour x,y ∈ Z, notons x, ỹ les classes de x, y dans
 −1
g : G −→ G, t −→ t f (t) . Z/aZ , Z/bZ respectivement.
• Montrons que g est injective. • Soit f : Z/aZ −→ Z/bZ un morphisme de groupes. Puisque
Soit (t,u) ∈ G 2 tel que g(t) = g(u). On, a alors : Z/aZ est monogène, engendré par 1 , f est entièrement dé-
 −1  −1 terminé par la donnée de f (1), et on a alors :
t f (t) = u f (u) ,
∀x ∈ Z, f (x) = x f (1).
d’où, en composant à gauche par u −1 et à droite par f (t) :
 −1 Il existe ξ ∈ {0,. . . , b − 1} tel que f (1) = 
ξ . On a :
u −1 t = f (u) f (t) = f (u −1 t),

aξ = a
ξ = a f (1) = f (a 1) = f (a) = f (0) = 
0,
puisque f est un endomorphisme du groupe G.
D’après l’hypothèse, il s’ensuit : u −1 t = e, u = t. d'où : b | aξ .
Ceci établit que g est injective. Notons δ = pgcd (a,b) ; il existe (a  ,b ) ∈ N∗2 tel que :
• Puisque g : G −→ G est injective et que G, est fini, g est sur- a = δa  , b = δb, a  ∧ b = 1.
jective.
 −1 Alors : b | aξ ⇐⇒ δb | δa  ξ ⇐⇒ b | a  ξ ⇐⇒ b | ξ,
On conclut : ∀ x ∈ G, ∃ t ∈ G, x = t f (t) . en utilisant le théorème de Gauss.

542
Ainsi, si f : Z/aZ −→ Z/bZ est un morphisme de groupes, 2) Montrons : x y ∈ Z .
b Soit a ∈ A. Puisque x ∈ Z et que la multiplication est asso-
alors f (1) = 
ξ , où ξ est un multiple de .
δ ciative dans A, on peut déplacer le facteur x dans des produits,
b d’où :
• Réciproquement, soit ξ un multiple de .
δ a(x y) = (ax)y = (xa)y = x(ay) = (x yx)(ay) = x yxay ,

Soient x,x ∈ Z tels que x = x . 
On a alors : a | x − x , donc (x y)a = x(ya) = (ya)x = (ya)(x yx)
ξδa  = ξa | (ξx − ξx  ) .    
= y(ax)y x = x y(xa)y = x yxay.
Comme b | ξδ, on déduit b | (ξx − ξx  ) , c'est-à-dire   .
ξx = ξx Ceci montre : ∀ a ∈ A, a(x y) = (x y)a,
On peut donc définir une application f : Z/aZ −→ Z/bZ donc : x y ∈ Z.
par : 3) Montrons z ∈ Z. On a, pour tout a ∈ A :
∀x ∈ Z, f (x) = 
ξx . az = a(yx y) = (ay)(x y) = (x y)(ay)
xy ∈ Z
L'application f ainsi définie est un morphisme de groupes, car,
= yax y = x yya = yx ya = za.
pour tout (x,y) de Z2 : x∈Z xy ∈ Z x∈Z
Ceci montre : z ∈ Z.
+ y) = ξ(x
f (x + y) = f (x + y) = ξx
+ ξy =  
ξx + ξy
= f (x) + f ( y). Finalement : ∀ x ∈ Z , ∃ z ∈ Z , x zx = x.
On conclut : Z est un anneau régulier.
Finalement, les morphismes de groupes de Z/aZ dans Z/bZ
sont les applications Z/aZ −→ Z/bZ , où ξ ∈ {0,. . . ,b − 1}

14.28
x −→ ξx Soit a ∈ A − {0} .
b Considérons, pour tout n ∈ N∗ : In = a n A = {a n x ; x ∈ A},
est un multiple de . qui est l’idéal principal engendré par a n.
pgcd (a,b)
Il est clair que les morphismes ainsi obtenus sont deux à deux Par hypothèse, A n’a qu’un nombre fini d’idéaux.
distincts et qu'il y en a pgcd (a,b) . Il existe donc p,q ∈ N∗ tels que : p < q et I p = Iq .
Par exemple, les morphismes de Z/12Z dans Z/18Z sont les On a : a p = a p 1 A ∈ I p = Iq ,
 , où ξ = 0, 3, 6, 9, 12, 15 .
six applications f ξ : x −→ ξx donc il existe b ∈ A tel que : a p = a q b.
Alors : a p (1 A − a q− p b) = a p − a q b = 0.
14.27 Soit A un anneau régulier. Comme a =
/ 0 et que A est intègre, il en résulte :
D’après l’exercice 14.4, le centre Z de A est un sous-anneau 1 A − a q− p b = 0. Notons c = a q− p−1 b, qui est correctement dé-
de A, donc est un anneau. fini car q − p − 1 ∈ N, avec la convention a 0 = 1 A .
Soit x ∈ Z. Puisque A est régulier, il existe y ∈ A tel que : On a alors ac = 1, donc a admet un inverse.
x = x yx . Considérons z = yx y. Nous allons montrer x = x zx
Ceci montre que tout élément de A − {0} admet un inverse, et
et z ∈ Z, ce qui établira que Z est un anneau régulier.
on conclut que A est un corps.
1) On a : x zx = x(yx y)x = (x yx)(yx) = x(yx) = x.

543
Géométrie CHAPITRE 15

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 545 • Reconnaître si une courbe de l’espace est plane, et si oui, déterminer son plan
Énoncés des exercices 547 • Calcul d’une abscisse curviligne, d’une longueur d’arc
Du mal à démarrer ? 549 • Détermination de la tangente en un point régulier d’un arc paramétré
• Détermination la normale ou/et du plan tangent en un point régulier d’une sur-
Corrigés 551
face
• Réduction des quadriques
• Détermination de toutes les droites tracées sur une surface donnée.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Formule donnant la dérivée de l’abscisse curviligne sur un arc paramétré
• Vecteur directeur de la tangente en un point régulier d’un arc paramétré
• Pour une surface S donnée par une EC F(x,y,z) = 0, le plan tangent à S en
−−→
un point régulier M(x,y,z) de S est orthogonal à grad F(x,y,z)
• Pour une surface S donnée par une RP (u,v) −→ M(u,v), le plan tangent à S
−→ −→
∂M ∂M
en un point régulier M(u,v) de S est normal à (u,v) ∧ (u,v)
∂u ∂v
• Le tableau des quadriques sur leur équation réduite.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Les méthodes à retenir


Par commodité, on utilise les abréviations suivantes :
RP pour : représentation paramétrique
EC pour : équation cartésienne
SEC pour : système d’équations cartésiennes.

545
Chapitre 15 • Géométrie

• Essayer d’éliminer le paramètre t entre x(t), y(t), z(t) , de façon à


obtenir une EC de plan.
➥ Exercices 15.1, 15.5
Pour montrer
qu’une courbe • Chercher (A,B,C,D) ∈ R4 , tel que (A,B,C) =
/ (0,0,0), et tel que :
donnée par une RP
∀ t, Ax(t) + By(t) + C z(t) + D = 0.
est plane
En particulier, se rappeler qu’un polynôme P est le polynôme nul si et
seulement si P s’annule en une infinité de points.
➥ Exercice 15.5.

Appliquer la formule du cours, pour la dérivée de l’abscisse curvi-



 2  2  2
Pour calculer ligne : s (t) = x (t) + y (t) + z (t) , puis, pour la lon-
une abscisse curviligne  b 
 
sur un arc paramétré gueur d’un arc : L = |s(b) − s(a)| =  s (t) dt .
a

➥ Exercice 15.2.

• Si la surface S est donnée par une EC F(x,y,z) = 0, où F est de


classe C 1 sur un ouvert de R3 , la normale à S en un point régulier
M(x,y,z) de S est la droite passant par M et dirigée par
−−→
grad F(x,y,z), et le plan tangent en M à S admet pour EC :
(X − x)Fx (x,y,z) + (Y − y)Fy (x,y,z) + (Z − z)Fz (x,y,z) = 0 .

Pour étudier ➥ Exercices 15.3, 15.7


le plan tangent
ou la normale • Si la surface S est donnée par une RP (u,v) −→ M(u,v), où M est
en un point régulier M de classe C 1 sur un ouvert de R2 , la normale à S en un point régulier
d’une surface S −→ −→
∂M ∂M
M(u,v) de S est dirigée par (u,v) ∧ (u,v), et le plan tangent
∂u ∂v
−→
∂M
en M à S est le plan passant par M et dirigé par (u,v) et
∂u
−→
∂M
(u,v).
∂v
➥ Exercice 15.4.

−→
dM
Pour étudier Utiliser le fait que la tangente en M(t) à C est dirigée par .
la tangente dt
en un point régulier M(t) ➥ Exercice 15.6.
d’un arc paramétré C

546
Énoncés des exercices

Il est d’abord nécessaire de retenir le tableau des quadriques, qui est


dans le cours.
Écrire la matrice Q de la forme quadratique canoniquement associée
à S.
• Si Q est inversible, alors S est une quadrique à centre. Le centre
−−→ −

Pour déterminer Ω(x,y,z) de S est obtenu en résolvant grad F(x,y,z) = 0 . Changer
la nature d’origine, nouvelle origine Ω. Déterminer une base orthonormée (direc-
d’une quadrique S, −
→ − → − → −→ −→ − →
te) ( I , J , K ) de réduction de Q. Dans le repère (Ω ; I , J , K ),
donnée par une EC S admet une équation réduite. Reconnaître alors la nature de S et
F(x,y,z) = 0, nommer S.
et pour nommer S • Si Q n’est pas inversible, déterminer une base orthonormée (directe)
−→ − → − →
( I , J , K ) de réduction de Q, et écrire l’équation de S dans le
−→ − → − →
repère (O ; I , J , K ) . Utiliser des mises sous formes canoniques
de trinômes, pour obtenir une équation réduite de S.
➥ Exercice 15.8.

Si ∆ n’est pas horizontale, ∆ admet un SEC de la forme :


x = az + p
Pour déterminer (a,b, p,q) ∈ R4 .
y = bz + q
toutes les droites ∆
tracées sur une surface S Reporter dans l’EC de S. L’inclusion de ∆ dans S se traduit par un
système d’équations d’inconnue (a,b, p,q) . Résoudre ce système.
➥ Exercice 15.11 a)

Énoncés des exercices


15.1 Courbe plane dans l’espace
   
π π
Montrer que la courbe C de RP : x = cos t − , y = cos t, z = cos t + ,t ∈R
3 3
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

est plane, déterminer son plan, et reconnaître la nature de C .

15.2 Exemple de calcul d’abscisse curviligne


Calculer l’abscisse curviligne s(t) en tout point M(t) de l’arc paramétré C de RP :
√ t
x = et cos t, y = et sin t, z = 2e , t ∈ R

en prenant comme origine des abscisses curvilignes le point de C de paramètre t = 0.

15.3 Condition sur la normale en un point d’une surface


Existe-t-il un point M de la surface S d’EC x 2 + y 2 − z 2 = 1 en lequel la normale soit dirigée par

→u (1, 2, 3) ? par −
→v (3, 2, 1) ?

547
Chapitre 15 • Géométrie

15.4 Plan tangent en un point d’une surface donnée par une RP


Soit S la surface de RP : x = eu , y = ev , z = uv, (u,v) ∈ R2 .
Montrer que tout point de S est régulier, et déterminer le plan tangent en tout point M(u,v) de S .

15.5 Courbe plane dans l’espace


t −1 t +1 1
Montrer que la courbe Γ de RP : x = , y= , z= 2 , t ∈ R − {0,1}
t t −1 t −t
est plane et déterminer son plan.

15.6 Condition sur la tangente en un point d’une courbe


Soit Γ la courbe de RP : x = et cos t, y = et sin t, z = 2 et + 1, t ∈ R.
Montrer que la tangente en tout point M de Γ fait un angle constant avec le plan x Oy .

15.7 Plan tangent contenant une droite donnée


Déterminer le (ou les) plan(s) tangent(s) à la surface S d’EC x 2 + y 2 − z 2 = 1 et contenant la
x =1
droite D de SEC
y = z + 2.
15.8 Réduction des quadriques
Pour chaque quadrique S d’équation donnée, préciser :
• un repère orthonormé (direct) dans lequel S admet une équation réduite
• une équation réduite de S
• la nature de S.

a) 7x 2 + 4x y − 4x z + 4y 2 − 2yz + 4z 2 − 2x + 8y − 14z + 16 = 0
b) 11x 2 − 16x y − 4x z + 5y 2 − 20yz + 2z 2 + 30x − 66y + 24z + 45 = 0
c) x 2 − 2x y + y 2 + 2z 2 + 2x − 5 = 0
d) 2(x + y)(y − z) − 3x = 0
√ √ √ √ √
e) 2x 2 + 3y 2 + z 2 + 2 6 x y + 2 2 x z + 2 3 yz + 2 x + 2 3 y + 4z + 1 = 0 .

15.9 Exemple de nature d’une quadrique


Quelle est la nature de la quadrique S d’EC : (2x + 3y)2 + (y + 2z)2 + (3z − x)2 = 1 ?

15.10 Lieu des points équidistants de deux droites données


Soit (θ,h) ∈ ]0 ; π/2[×]0 ; +∞[ . Former une EC de la surface S lieu des ponts M de E3 équi-
x cos θ = y sin θ x cos θ = −y sin θ
distants des deux droites D D
z=h z = −h.
Quelle est la nature de S ?

15.11 Droites tracées sur une surface, plan tangent


On note S la surface d’EC x 3 + y 3 + z 3 = 1.
a) Déterminer les droites tracées sur S.
b) Montrer que ces droites sont situées dans un même plan P, que l’on déterminera.
c) Quel est le plan tangent à S en chacun des points d’intersection de ces droites deux à deux ?

548
Du mal à démarrer ?

15.12 Ensemble des points équidistants de deux droites données


Former une EC de la surface S, réunion des droites ∆ de E3 rencontrant les trois droites :

x =0 y=0 x=y
D1 D2 D3
z=1 z = −1 z = 0.

Du mal à démarrer ?
  
π π Ax 2 + 2Bx y + 2C x z + Dy 2 + 2E yz + F z 2
15.1 Développer cos t − et cos t + , puis combiner
3 3
+ 2Gx + 2H y + 2I z + J = 0,
x,y,z pour faire apparaître une EC de plan.  
A B C
15.2 Calculer x (t), y (t), z (t), notons Q =  B D E  ∈ S3 (R).
 2  2  2
puis s (t) = x (t) + y (t) + z (t) , C E F
 t
• Si Q est inversible, alors S est une quadrique à centre, et le
et enfin s(t) = s (u) du.
0 centre Ω(x,y,z) de S est obtenu en résolvant l’équation
−−→ −→
15.3 grad F(x,y,z) = 0 , où F : (x,y,z) −→ Ax 2 + · · · + J.
La normale N en tout point M(x,y,z) de S est dirigée par
−−→
grad F(x,y,z), où F(x,y,z) est le premier membre d’une EC Ayant calculé Ω , on se place dans le repère orthonormé (direct)

→ − → − →
de S, de la forme F(x,y,z) = 0. Traduire que −
→u (resp. −
→ v ) diri- R = (Ω ; i , j , k ) , et S admet pour EC dans R :
−−→ −→ −→
ge N par la colinéarité de grad F(x,y,z) à u (resp. v ). AX 2 + 2B X Y + 2C X Z + DY 2 + 2EY Z + F Z 2 + J1 = 0 ,
−→ −→
∂M ∂M
15.4 Calculer ∧ en tout point M(u,v) de S, montrer où J1 est à calculer.
∂u ∂v
que ce vecteur n’est pas nul, puis écrire une EC du plan passant On détermine ensuite une base orthonormée (directe)
−→ −→ −
→ − → − →
∂M ∂M ( I , J , K ) de réduction de la matrice symétrique réelle Q.
par M(u,v) et dirigé par et . −
→ − → −→
∂u ∂v Dans R = (Ω ; I , J , K ) , S admet une EC de la forme :
15.5 1) 1re méthode : Combinaison judicieuse de x,y,z : λu + µv 2 + νw2 + J1 = 0.
2

1 1
Exprimer x,y,z en fonction de et de , puis combiner • Si Q n’est pas inversible,on calcule une base orthonormée (direc-
t t −1 −→ − → − → −
→ − → − →
1 1 te) ( I , J , K ) de réduction de Q. Dans R = (O ; I , J , K ),
x,y,z pour éliminer et . S admet une EC de la forme :
t t −1
2) 2e méthode : Recherche de tout plan pouvant convenir : λX 2 + µY 2 + ν Z 2 + 2G 1 X + 2H1 Y + 2I1 Z + J = 0 .

Écrire l’EC générale d’un plan P : Des mises sous formes canoniques de trinômes permettront
ensuite d’aboutir à une équation réduite.
Ax + By + C z + D = 0 ,
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

15.9 Remarquer que les expressions 2x + 3y, y + 2z, 3z − x


puis traduire Γ ⊂ P. sont liées.
−−→
15.6 Déterminer un vecteur directeur V1 (t) de la tangente à Γ 15.10 Déterminer un point de D et un vecteur directeur de D. En
en M(t), puis calculer l’angle θ entre cette tangente et le plan  2
−−→ − → déduire, pour tout M(x,y,z) ∈ E3 , l’expression de d(M,D) .
x Oy , à l’aide du produit scalaire de V1 (t) et k .  2
Faire de même pour d(M,D ) .Traduire ensuite M(x,y,z) ∈ S
 2  2
15.7 Former une EC du plan tangent Π0 en un point quel- par : d(M,D) = d(M,D ) .
conque M0 (x0 ,y0 ,z 0 ) de S, puis traduire que ce plan contient la 15.11 a) Soit ∆ une droite de E3 .
droite D. Ne pas oublier la condition M0 ∈ S.
1) Si ∆ n’est pas horizontale, ∆ admet un SEC de la forme :
15.8 Pour une quadrique S d’EC, dans un repère orthonormé x = az + p

→ − → − →
(direct) R = (O ; i , j , k ) : (a,b, p,q) ∈ R4 .
y = bz + q

549
Chapitre 15 • Géométrie

Traduire ∆ ⊂ S par un ensemble de conditions sur a,b, p,q, Remarquer que, par exemple, le plan tangent en le point de
puis résoudre ces conditions. D1 ∩ D2 contient D1 et D2 .

2) Si ∆ est horizontale, par une permutation de lettres, se rame- 15.12 Remarquer que ∆ ne peut pas être horizontale, donc ∆
ner au cas précédent. admet un SEC de la forme :
x = az + p
b) Un plan très simple contient les trois droites obtenues en a). (a,b, p,q) ∈ R4 .
y = bz + q
c) 1) 1re méthode : Détermination des plans tangents :
Traduire que ∆ rencontre D1 , D2 , D3 , et exprimer, par exemple,
Déterminer, en un point d’intersection des droites précédentes, b, p,q en fonction de a. On obtient ainsi une droite ∆a , a ∈ R .
le plan tangent, et constater que ce plan est le plan P obtenu Enfin, éliminer a entre les deux équations de ∆a pour obtenir
en b). une EC de la surface S.

2) 2e méthode : Utilisation de tangentes à des courbes tracées sur


une surface :

550
Corrigés des exercices

15.1 • En développant les formules données dans l’énoncé, 15.3 L’application


la courbe C admet la RP : F : R3 −→ R, (x,y,z) −→ x 2 + y 2 − z 2 − 1
 √

 1 3 est de classe C 1 sur R3 et, pour tout (x,y,z) ∈ R3 :

 x(t) = cos t + sin t

 2 2
−−→
y(t) = cos t grad F(x,y,z) = (2x, 2y, −2z) .

 √



 z(t) = 1 cos t − 3 sin t, −−→ −→
D’où : grad F(x,y,z) = 0 ⇐⇒ (x,y,z) = (0,0,0),
2 2
mais (0,0,0) ∈
/ S. Ainsi, tout point de S est régulier.
d’où, en combinant : ∀ t ∈ R, x(t) − 2y(t) + z(t) = 0,
La normale N en un point M(x,y,z) de S est dirigée par
ce qui montre que C est plane, contenue dans le plan P d’EC : −−→
grad F(x,y,z) , ou encore par (x, y, −z).
x − 2y + z = 0.
1)
• On a, pour tout M(x,y,z) ∈ E3 :
 −

u dirige N ⇐⇒ (x,y,−z) colinéaire à (1,2,3)
 x = x(t)  

 ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, x = λ, y = 2λ, z = −3λ .
M ∈ C ⇐⇒ ∃ t ∈ R, y = y(t)

 On a alors :

z = z(t)
 x + z = cos t x 2 + y 2 − z 2 = 1 ⇐⇒ (12 + 22 − 32 )λ2 = 1 ⇐⇒ −4λ2 = 1 ,

 impossible.
⇐⇒ ∃ t ∈ R, y = cos t

 √
On conclut qu’il n’existe aucun point de S en lequel la normale
x − z = 3 sin t à S soit dirigée par −

u .

 x +z = y 2)

 
⇐⇒ x −z 2 −

v dirige N ⇐⇒ (x,y,−z) colinéaire à (3,2,1)

y + √
2
= 1.  
3 ⇐⇒ ∃ µ ∈ R, x = 3µ, y = 2µ, z = −µ .
Ainsi, C = P ∩ S, où P est un plan et S un cylindre elliptique. On a alors :
On conclut que C est une ellipse.
x 2 + y 2 − z 2 = 1 ⇐⇒ (32 + 22 − 12 )µ2 = 1

3
15.2 Les applications x,y,z sont de classe C sur R et, pour
1
⇐⇒ 12µ = 1 ⇐⇒ µ = ±
2
.
 6

 x (t) = et ( cos t − sin t)
 On conclut qu’il existe exactement deux points de S en lesquels
tout t ∈ R : y (t) = et ( sin t + cos t)


 √ la normale à S est dirigée par −

v .
z(t) = 2 et .
D’où, pour tout t ∈ R :
15.4 • L’application
 2  2  2  2
s (t) = x (t) + y (t) + z (t) −→ −
→ −

  M : (u,v) −→ M(u,v) = O + eu i + ev j + uv k
= e2t ( cos t − sin t)2 + ( sin t + cos t)2 + 2 = 4 e2t .
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 , et, pour tout (u,v) ∈ R2 :
Comme s  0 (par définition), on déduit :  u  
−→ e −→ 0
∂M ∂ M
∀ t ∈ R, s (t) = 2 et . (u,v) =  0  , (u,v) =  ev  ,
∂u ∂v
Enfin : v u
  
t −→ −→ −v ev
∀ t ∈ R, s(t) = 2 eu du = [2 eu ]t0 = 2(et − 1) . ∂M ∂M
d’où : (u,v) ∧ (u,v) = −u eu  .

0 ∂u ∂v
eu+v

551
 
−→ −→  A+B+D =0  A = 2B
∂M ∂M −
→ 
 

Comme eu+v = / 0, on a : (u,v) ∧ (u,v) =
/ 0,
∂u ∂v ⇐⇒ −2A + B − D = 0 ⇐⇒ C = −2B

 

donc tout point M(u,v) de S est régulier.  
A+C =0 D = −3B.
• On a, pour tout point P(X,Y,Z ) de E3 , en notant Π le plan
tangent en M(u,v) à S : Ainsi, A,B,C,D sont déterminés à un coefficient multiplica-
  tif non nul près.
 X − eu eu 0 
  On conclut que Γ est plane, incluse dans le plan P d’EC :
P ∈ Π ⇐⇒  Y − ev 0 ev  = 0
 Z − uv v u  2x + y − 2z − 3 = 0.

⇐⇒ −v ev (X − eu ) − u eu (Y − ev ) + eu+v (Z − uv) = 0.
15.6 • Les applications x,y,z sont de classe C 1 sur R, et, pour
On conclut que le plan tangent en M(u,v à S admet pour EC, 

 x (t) = et ( cos t − sin t)
après simplification par −e−(u+v) : 
tout t ∈ R : y (t) = et ( sin t + cos t)
v e−u X + u e−v Y − Z + (u + v − uv) = 0 . 


z(t) = 2 et .
En particulier, comme z (t) = 2 et =
/ 0 , tout point de Γ est ré-
15.5 1re méthode : Combinaison judicieuse de x,y,z : gulier.
1 1
Faisons apparaître et . • La tangente en M(t) à Γ est dirigée par :
t t −1
−→
On a, pour tout t ∈ R − {0,1} : −−→ dM −
→ −
→ −→
V1 (t) = = et ( cos t − sin t) i +et ( sin t + cos t) j +2 et k .
 dt
 t −1 1

 x= =1−

 t t En notant θ l’angle de la tangente en M à Γ avec x Oy , on a


 t +1 2 θ ∈ [0 ; π/2] et :
y= =1+

 t − 1 t − 1 −−→ − →

 V1 (t) · k

 1 1 1 1 sin θ = −−→

z = = = − . −

t2 − t (t − 1)t t −1 t ||V1 (t)|| || k ||

1 1 2 et
Combinons pour éliminer et . Par exemple : = 1/2
t t −1 e2t ( cos t − sin t)2 + e2t ( sin t + cos t)2 + 4 e2t
1 1 y−1 √
z= − = + x − 1. 2 et 2 6
t −1 t 2 = = √ = .
(6 e2t )1/2 6 3
Ainsi, tout point M(x,y,z) de Γ vérifie :
On conclut que la tangente en tout point de Γ fait un angle
2x + y − 2z − 3 = 0 . √
6
On conclut que Γ est plane, incluse dans le plan P d’EC : constant, égal à Arcsin , avec le plan x Oy .
3
2x + y − 2z − 3 = 0.
2e méthode : Recherche de tout plan pouvant convenir : 15.7 Une EC du plan tangent Π0 en un point quelconque
M0 (x0 ,y0 ,z 0 ) de S est :
Soient (A,B,C,D) ∈ R4 tel que (A,B,C) =
/ (0,0,0), et P le
plan d’EC Ax + By + C z + D = 0. On a : (x − x0 )2x0 + (y − y0 )2y0 + (z − z 0 )(−2z 0 ) = 0 ,
Γ⊂ P
ou encore : x0 x + y0 y − z 0 z = 1.
⇐⇒ ∀ t ∈ R − {0,1},
On a :
t −1 t +1 1
A +B +C 2 +D=0 D ⊂ Π0 ⇐⇒ ∀ z ∈ R, x0 + y0 (z + 2) − z 0 z = 1
t t −1 t −t

⇐⇒ ∀ t ∈ R − {0,1}, ⇐⇒ ∀ z ∈ R, (y0 − z 0 )z + (x0 + 2y0 − 1) = 0

A(t − 1)2 + Bt (t + 1) + C + D(t 2 − t) = 0 y0 − z 0 = 0 z 0 = y0


⇐⇒ ⇐⇒
x0 + 2y0 − 1 = 0 x0 = −2y0 + 1.
⇐⇒ ∀ t ∈ R − {0,1},
(A + B + D)t 2 + (−2A + B − D)t + (A + C) = 0 Alors :

552
M0 ∈ S ⇐⇒ x02 + y02 − z 02 = 1 On conclut : S est un ellipsoïde, de révolution.
 
⇐⇒ (−2y0 + 1) + − = 1 2
y02 y02 11 −8 −2
  b) La matrice Q =  −8 5 −10  est inversible, donc
⇐⇒ (2y0 − 1)2 = 1 ⇐⇒ y0 = 0 ou y0 = 1 .
−2 −10 2
On a alors : S est une quadrique à centre.
x0 = −2y0 + 1 = 1, y0 = 0, z 0 = y0 = 0 Le centre Ω(x,y,z) est obtenu en résolvant le système d'équa-

 22x − 16y − 4z + 30 = 0
ou x0 = −2y0 + 1 = −1, y0 = 1, z 0 = y0 = 1. tions −16x + 10y − 20z − 66 = 0 .

Il y a donc exactement deux plans convenant, les plans d’EC : −4x − 20y + 4z + 24 = 0
x − y + z + 1 = 0, x = 1. On obtient Ω(−1, 1, −2) .
  −
→ − → − →
7 2 −2 Considérons le r.o.n.d. R = (Ω ; i , j , k ) . Les formules
15.8 a) La matrice Q =  2 4 −1  est inversible, de changement de repère sont :
−2 −1 4
donc S est une quadrique à centre. x = X − 1, y = Y + 1, z = Z − 2.

Le centre Ω(x,y,z) est obtenu en résolvant le système d'équa- On obtient donc une équation cartésienne de S dans R :

 14x + 4y − 4z − 2 = 0 11X 2 − 16X Y − 4X Z + 5Y 2 − 20Y Z + 2Z 2 − 27 = 0.
tions 4x + 8y − 2z + 8 = 0 .

−4x − 2y + 8z − 14 = 0 Une b.o.n.d. de vecteurs propres associés respectivement aux
−→ − → − →
On obtient Ω(1,−1,2) . valeurs propres 9, 18, −9 de Q est ( I , J , K ) , où

→ − → − → −
→ − → − →
Considérons le r.o.n.d. R = (Ω; i , j , k ). Les formules I , J , K ont respectivement pour coordonnées dans

→ − → − →
de changement de repère, pour un point M de coordonnées ( i , j , k ):
(x,y,z) dans R et (X,Y,Z ) dans R , sont:      
2 −2 1
x = X + 1, y = Y − 1, z = Z + 2. 1 1 1
1 ,  2 ,  2 .
3 3 3
On obtient donc une équation cartésienne de S dans R : −2 −1 2

7X 2 + 4X Y − 4X Z + 4Y 2 − 2Y Z + 4Z 2 − 3 = 0. −
→ − → − →
Une équation cartésienne de S dans R = (Ω; I , J , K )
On calcule les valeurs propres de Q ; on trouve : 3 (double) est alors:
et 9 (simple).
9ξ2 + 18ζ2 − 9η2 − 27 = 0,

→ −→
Une base de SEP (Q, 9) est ( K ), où K a pour coordonnées
  ou encore :
2
1  −
→ − → − → ξ2 ζ2 η2
√ 1  dans ( i , j , k ). + − = 1.
6 −1 3 3 3

→ 2
Un vecteur normé de SEP (Q, 3) est, par exemple, I de co-
  On conclut : S est un hyperboloïde à une nappe.
−1
1 −
→ − → − →  
ordonnées √  2  dans ( i , j , k ). 1 −1 0
5 0 c) La matrice Q =  −1 1 0  n'est pas inversible,
 
2 0 0 2

→ − → − → 1  
En notant J = K ∧ I , de coordonnées √ 1 dans donc S n'est pas une quadrique à centre.
30 5
On calcule les valeurs propres de Q : 2 (double), 0 (simple),

→ − → − → −→ −→ − → −
→ − → − →
( i , j , k ), ( I , J , K ) est une b.o.n.d. de réduction et une b.o.n.d. ( I , J , K ) de vecteurs propres associés, par
de Q . −
→ − → − →
exemple ceux de coordonnées, dans ( i , j , k ):
−→ − → − →
Une équation cartésienne de S dans R = (Ω ; I , J , K )      
−1 0 1
est alors : 1  1
√ 1 ,  0 , √  1 .
3ξ2 + 3ζ2 + 9η2 − 3 = 0, 2 0 1 2 0
η2
ou encore : ξ2 + ζ2 +  2 = 1. −
→ − → − →
1 Considérons le r.o.n.d. R = (O ; I , J , K ) . Les formules
√ de changement de repère sont données par :
3
553
 1 1   X Y Z
−√ 0 √ 
 x= √ +√ +√
  
x  2 2 X 

 6 2 3
  

y= 1 1  Y , 2X Z
 √ 0 √  c'est-à-dire : y= √ −√ .
z  2 2 Z 

 6 3


0 1 0 

 z = − √X + √Y
−√
Z
−X + Z X+Z 6 2 3
c'est-à-dire : x = √ , y= √ , z = Y.
2 2 Une équation cartésienne de S dans R est donc :
Une équation cartésienne de S dans R est donc :     
√ 3X Y 3X Y X Y Z
2X 2 + 2Y 2 + 2(−X + Z ) − 5 = 0 2 √ +√ √ −√ −3 √ +√ + √ =0
(1). 6 2 6 2 6 2 3
Puis : (1).
1 1 5 Puis :
(1) ⇐⇒ X 2 + Y 2 − √ X + √ Z − = 0
2 2 2
  3X 3Y √
1 2 1 21 (1) ⇐⇒ 3X 2 − Y 2 − √ − √ − 3Z = 0
⇐⇒ X − √ + Y2 + √ Z − =0 6 2
2 2 2 8
   √   2  
1 2 1 21 2 1 1 3 2 9 √
⇐⇒ X − √ + Y = −2 √ Z −
2
. ⇐⇒ 3 X − √ − − Y+ √ + − 3Z = 0
2 2 2 2 8 2 6 8 2 2 8
 √   2    
1 21 2 1 3 2 √ 1
Notons A le point de coordonnées √ , 0, dans ⇐⇒ 3 X − √ − Y+ √ = 3 Z−√ .
2 2 8 2 6 2 2 3

→ − → − →  
R , et R le r.o.n.d. R = (A ; I , J , K ). 1 3 1
Notons A le point de coordonnées √ ,− √ , √
Une équation de S dans R est : 2 6 2 2 3
−→ − → − →
1 dans R , et R = (A ; I , J , K ).
ξ2 + ζ2 = −2 √ η. Une équation cartésienne de S dans R est :
2 2

3ξ2 − ζ2 = 3η,
On conclut : S est un paraboloïde elliptique, de révolution.
  √
0 1 −1 ξ2 ζ2 3
ou encore : − =2 η.
d) La matrice Q =  1 2 −1  n'est pas inver- 1 1 2
−1 −1 0 3
sible, donc S n'est pas une quadrique à centre. On conclut : S est un paraboloïde hyperbolique.
 √ √ 
On calcule les valeurs propres de Q : 3, −1, 0 simples.
√2 6 √2
On calcule une b.o.n.d. de vecteurs propres associés, par e) La matrice Q =  √6 √3 3  n'est pas inversible,

→ − → − → −
→ − → − → 2 3 1
exemple ( I , J , K ), où I , J , K ont pour coordonnées
donc S n'est pas une quadrique à centre.

→ − → − →
dans ( i , j , k ) : On calcule les valeurs propres de Q : 6 (simple), 0 (double).
      On calcule une b.o.n.d. de vecteurs propres associés, par
1 1 1
1  1 1 −
→ − → − → −
→ − → −→
√ 2, √ 0, √  −1  . exemple ( I , J , K ), où I , J , K ont pour coordonnées
6 −1 2 1 3 −1

→ − → − →
dans ( i , j , k ) :

→ − → − →
Considérons le r.o.n.d. R = (O; I , J , K ). Les formules  1   1 
de changement de repère sont données par : √
 1  √
 3 −√  3
   3  
1 1 1   1     
√ √ √  √ ,    1 
 2  0 , −√ .
   6 2 3        2
x   X    2   
 2 1  1  1 
y= √ 0 −√  Y , √ √
 3 6 √
z  6  Z 6 6
 
1 1 1
−√ √ −√ −
→ − → − →
6 2 3 Considérons le r.o.n.d. R = (O; I , J , K ). Les formules
de changement de repère sont données par :

554
 1 1 1  D’après le cours, on a alors, pour tout point M(x,y,z) de E3 :
√ −√ √
   3 3 3   −→ → 2
x 
 1 1 
 X  2 || AM ∧ − v ||
y= √ 0 −√  Y , d(M,D) = −

 2 2 || v ||2
z   Z  2  2
  = cos θ(z − h) + sin θ(z − h) + (x cos θ − y sin θ)2
1 2 1
√ √ √
6 6 6 = (z − h)2 + (x cos θ − y sin θ)2 .



1 De même, en remplaçant (θ,h) par (−θ,−h), on a :
 x= √ (X − Y + Z )

 3  2


 1 d(M,D ) = (z + h)2 + (x cos θ + y sin θ)2 .
c'est-à-dire : y= √ (X − Z )

 2 D’où :



 1  2  2

z = √ (X + 2Y + Z ). M ∈ S ⇐⇒ d(M,D) = d(M,D )
6
Une équation cartésienne de S dans R est donc : ⇐⇒ (z − h)2 + (x cos θ − y sin θ)2
√ √
2 2 3 = (z + h)2 + (x cos θ + y sin θ)2
6X + √ (X − Y + Z ) + √ (X − Z )
2
3 2 ⇐⇒ hz + sin θ cos θx y = 0.
4
+ √ (X + 2Y + Z ) + 1 = 0 (1).
6 La surface S est un paraboloïde hyperbolique.
Puis :
√ √ 15.11 a) Soit ∆ une droite de E3 .
(1) ⇐⇒ 6X 2 + 2 6 X + 6 Y + 1 = 0
  1) Si ∆ n’est pas horizontale, ∆ admet un SEC
1 2 √
⇐⇒ 6 X + √ = − 6 Y.
6 x = az + p
  , (a,b, p,q) ∈ R4 .
1 y = bz + q
Notons A le point de coordonnées − √ , 0, 0 dans R , et
6 On a :

→ − → − →
R = (A; I , J , K ) .
∆ ⊂ S ⇐⇒ ∀ z ∈ R, (az + p)3 + (bz + q)3 + z 3 = 1
Une équation cartésienne de S dans R est :

2 6 ⇐⇒ ∀ z ∈ R, (a 3 + b3 + 1)z 3 + (3a 2 p + 3b2 q)z 2
ξ2 = − ζ.
12 + (3ap2 + 3bq 2 )z + ( p3 + q 3 − 1) = 0
On conclut : S est un cylindre parabolique.  3
 a + b3 + 1 = 0




 a 2 p + b2 q = 0
15.9 Voyons si les expressions ⇐⇒ (S)


 ap + bq = 0
2 2
A = 2x + 3y, B = y + 2z, C = 3z − x 

 3
sont liées entre elles. p + q 3 − 1 = 0.
Ou bien on remarque : Exprimons, par exemple, q en fonction de a,b, p dans la der-
3B − 2C = 3(y + 2z) − 2(3z − x) = 2x + 3y = A , nière équation de (S) :

ou bien on résout le système d’équations d’inconnue (x,y,z), (S) ⇐⇒


et on s’aperçoit que les trois formes linéaires envisagées sont 
liées. b = 0, a 3 + 1 = 0,

Ainsi, en notant X = 2x + 3y, Z = 3z − x par changement a 2 p = 0, ap 2 = 0, p3 + q 3 − 1 = 0
de repère (non orthonormé), S admet pour EC :  a2
ou b =
/ 0, a 3 + b3 + 1 = 0, q = − 2 p,
(3Y − 2Z ) + Y + Z = 1 ,
2 2 2
b
donc S est un cylindre elliptique. a4 2 a6 
ap2 + b
4
p = 0, p3 + 6 p3 − 1 = 0
 b b 
15.10 ⇐⇒ b = 0, a = −1, p = 0, q = 1
Un point de D est, par exemple, A(0,0,h) , et un vec-
teur directeur de D est, par exemple, −→v ( sin θ, cos θ,0) .
555
 a2 c’est-à-dire : X + Y + Z = 1,
ou b =
/ 0, a 3 + b3 + 1 = 0, q = − 2 p,
b donc ce plan tangent est le plan P obtenu en b).

ap (a + b ) = 0, p (a + b ) − b = 0
2 3 3 3 6 6 6 De même pour les points B et C.
 
⇐⇒ b = 0, a = −1, p = 0, q = 1 On conclut que les trois plans tangents en les trois points d’in-
  tersection de D1 ,D2 ,D3 deux à deux sont confondus et sont
ou b =/ 0, a = 0, b = −1, q = 0, p = 1 . égaux à P.
Ceci donne deux droites, correspondant aux quadruplets 2e méthode : Utilisation de tangentes à des courbes tracées sur
(a,b, p,q) = (−1,0,0,1), (0,−1,1,0) : une surface :
x = −z x =1 Puisque D1 et D2 se coupent en A et que D1 et D2 sont tra-
D1 D2 cées sur S, le plan tangent en A à S contient les tangentes en
y=1 y = −z. A à D1 et D2 , c’est-à-dire contient D1 et D2 , donc ce plan est
le plan P de la question b).
2) Si ∆ est horizontale, comme S est invariante par toute per-
De même pour les points B et C.
mutation de (x,y,z), ∆ correspond, par permutation, à D1 ou
D2 , d’où la troisième droite :
x = −y 15.12 Une droite horizontale ∆ ne peut pas rencontrer D1 et
D3 D2 , qui sont dans des plans horizontaux distincts.
z = 1. Une droite non horizontale ∆ admet un système d'équations
On conclut qu’il y a trois droites exactement tracées sur S, les cartésiennes :
droites : x = az + p
, (a,b, p,q) ∈ R4 .
x +z =0 y+z =0 z+x =0 y = bz + q
D1 , D2 , D3
y=1 x =1 z = 1. On a :

b) Il est évident que les trois droites D1 ,D2 ,D3 sont incluses • ∆ ∩ D1 =
/ ∅ ⇐⇒ ∃ (x,y,z) ∈ R3 ,

dans le plan P : x + y + z = 1 . (x = 0, z = 1, x = az + p, y = bz + q) ⇐⇒ a + p = 0
c) 1re méthode : Détermination des plans tangents :
L’application • ∆ ∩ D2 =
/ ∅ ⇐⇒ ∃ (x,y,z) ∈ R3 ,

F : R3 −→ R, (x,y,z) −→ x 3 + y 3 + z 3 − 1 (y = 0, z = −1, x = az + p, y = bz + q) ⇐⇒ −b + q = 0

est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et, pour tout (x,y,z) ∈ R3 : • ∆ ∩ D3 =


/ ∅ ⇐⇒ ∃ (x,y,z) ∈ R3 ,
−−→ 
grad F(x,y,z) = (3x 2 , 3y 2 , 3z 2 ). (x = y, z = 0, x = az + p, y = bz + q) ⇐⇒ p = q .
−−→ −

Comme : grad F(x,y,z) = 0 ⇐⇒ (x,y,z) = (0,0,0) Donc ∆ rencontre D1 , D2 , D3 si et seulement si ∆ admet un
et que O ∈
/ S, on a : x = az − a
SEC : , a ∈ R.
−−→ −
→ y = −az − a
∀ M(x,y,z) ∈ S, grad F(x,y,z) =
/ 0 ,
Puis, pour tout point M(x,y,z) de l'espace :
donc tout point de S est régulier.  
x = az − a
Une EC du plan tangent à S en M0 (x0 ,y0 ,z 0 ) ∈ S est : M ∈ S ⇐⇒ ∃a ∈ R,
y = −az − a

(X − x0 )3x02 + (Y − y0 )3y02 + (Z − z 0 )3z 02 = 0.  (z = 1 et x = 0)

 ou
D’autre part, les points d’intersection des trois droites D1 ,D2 ,D3 ⇐⇒   
 x(z + 1)
deux à deux sont :  z= / 1 et y = −
z−1
A(1,1,−1), B(−1,1,1), C(1,−1,1) . ⇐⇒ x z + yz + x − y = 0.
Une EC du plan tangent en A à S est : Ainsi, S admet pour équation cartésienne :
(X − 1)3 + (Y − 1)3 + (Z + 1)3 = 0 , x z + yz + x − y = 0.

556
Index alphabétique

A compact, 5, 6
compacte (partie ––), 6
abscisse (–– curviligne), 546 comparaison (–– série/intégrale), 136, 139, 191
addition (des DL), 48 comparaison (–– somme/intégrale), 138
adhérence, 4 comparaisons (pour les séries), 139
adjoint, 474 complète (partie ––), 7
anneau, 528 composition (des DL), 48
anneau (–– commutatif), 528 congruences, 529
anneaux (–– finis), 529 connexe (–– par arcs), 7
application (–– continue), 45 constante (–– d’Euler), 138
application (–– linéaire), 5 continue, 5, 187
application (–– linéaire continue), 6 continue (–– en un point), 5
approximation (–– uniforme par des polynômes), 188 continue (–– par morceaux), 78
arc (–– paramétré), 546 convergence (–– absolue d’une série d’applications), 189
ASM, 336 convergence (–– normale d’une série d’applications), 189
convergence (–– uniforme d’une suite d’applications), 186
B convergence (–– uniforme d’une série d’applications), 189
b.o.n., 472 convergence (–– d’une série), 137
base (–– duale), 399 convergence (–– simple d’une suite d’applications), 186
base (–– préduale), 398, 399 convergence (–– simple d’une série d’applications), 189
convergences (–– d’une série d’applications), 188
convergences (–– de la série de Fourier), 312
C
convergente (série absolument ––), 137
C1 -difféomorphisme, 379 convexe (partie ––), 7
Ck -difféomorphisme, 379 courbe, 546
C∞ -difféomorphisme, 379
caractérisation (–– séquentielle de la continuité), 5 D
caractérisation (–– séquentielle des fermés), 3 décomposition (–– en éléments simples), 45, 250
caractérisation (–– séquentielle des limites), 187 dédoublement, 472
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Cauchy (suite de ––), 7 dérivation, 48, 249, 250


changement (–– de fonction inconnue), 44, 377, 378 dérivée (–– n-ème), 45
changement (–– de variable), 44, 47, 78, 79, 250, 338, 378, dérivées (–– partielles premières), 378
379 dérivées (–– partielles secondes), 379
changement (–– de variable qui échange les bornes), 79 déterminant, 436
chemin, 7 déterminants (–– de matrices décomposées en blocs), 399
classe (–– C 1 , C k , C ∞ pour la limite d’une suite de fonctions), déterminants (–– de matrices triangulaires par blocs), 429
187 développement (–– asymptotique), 48, 137
classe C ∞, 252, 379 développement (–– asymptotique d’une intégrale dépendant
coefficients (–– de Fourier), 312, 313 d’un paramètre), 79
combinaison (–– linéaire), 250 développement (–– limité), 48
commutant, 430 diagonalisabilité, 429
compacité, 6 diagonalisable, 429

563
Index alphabétique

diagonalisation, 430 fermée, 3, 381


diagonaliser, 429 fonction, 44mpaire 44
distance, 2 fonction (–– implicite), 380
distance (–– d(x,A)), 4 fonction (–– coordonnée), 5
distance (–– associée à une norme), 2 fonctions (–– partielles), 378
diverge (pour une série), 137 fonctions (–– usuelles de la variable complexe), 253
diverge (–– grossièrement, pour une série), 137 forme (–– différentielle), 381
dSE(0), 250, 252 forme (–– quadratique), 7
dual, 398 forme (–– linéaire), 398
dualité, 399 forme (–– polaire), 472
forme (–– sesquilinéaire), 519
E formule (–– de Leibniz), 45
formule (–– de Parseval), 312
EC, 545, 546, 547 formule (–– de Stirling), 138
EC (–– de plan), 546 formule (–– fondamentale de l’analyse), 47
ED, 336 fq, 472
EDL1, 336 fraction (–– rationnelle), 45
EDL1 (–– ASM normalisée), 336
EDL1 (–– ASM non normalisée), 336 G
EDL1 (–– SSM), 336
EDL1 (–– SSM normalisée), 336 groupe, 528
EDL2, 336 groupes (–– finis), 529
EDL2, (–– SSM), 338
EDL2 (–– SSM normalisée), 337 I
égalités, 473 idéal, 528
équation (–– fonctionnelle), 44, 339 idéal (–– principal), 528
équation (–– intégrale), 339 inégalité, 45, 253, 313
équation (–– matricielle), 430 inégalité (–– de Cauchy et Schwarz), 8, 46, 472, 520
équation (–– aux dérivées partielles du deuxième ordre inégalité (–– de Minkowski), 8, 520
(EDP2)), 379 inégalité (–– portant sur des intégrales), 46
équation (–– aux dérivées partielles du premier ordre (EDP1)), inégalité (–– triangulaire), 3, 4, 472
379 inégalité (–– triangulaire renversée), 3, 4
équation (–– caractéristique), 337 inégalités, 473
équation (–– réduite), 547 inéquation (–– différentielle), 46
équivalent (–– simple), 248 inéquation (–– intégrale), 46
équivalent (–– simple d’une intégrale dépendant d’un para- intégrabilité, 78, 138
mètre), 79 intégrale, 47, 78
espace (–– préhilbertien), 8, 473 intégrale (–– à paramètre), 80
espace (–– vectoriel, ev), 2 intégrale (–– d’un produit), 46
espace (–– vectoriel normé, evn), 2 intégrale (–– = série), 252
étoilé, 381 intégrale (–– = somme de série), 191
ev, 398, 428, 472 intégrale (–– dépendant d’un paramètre), 47, 251
eve, 472 intégrale (–– double), 80
exacte (forme différentielle ––), 381 intégrale (–– impropre), 80
exponentielle (–– complexe), 253 intégrales (–– de carrés de fonctions), 313
extrémums (–– globaux), 380 intégration (–– par parties), 46, 47, 78, 79, 188, 312
extrémums (–– locaux), 380 intérieur, 4
intervalle, 7
F intervention (–– de l’exponentielle complexe), 312
inverse (pour un DL), 48
facteur (–– intégrant), 381 isomorphes, 528
factorisation (–– d’une matrice), 399
famille (–– infinie libre), 398
J
famille (–– infinie liée), 398
fbs, 472 jacobien, 379

564
Index alphabétique

L permutation (–– intégrale/série), 191


permuter (–– intégrale et limite), 187
lemme (–– fondamental pour les séries), 137 permuter (–– intégrale et série), 251
lien (–– suite/série), 137, 138 plan (–– tangent), 546
limite, 48 point, 4
limite (–– d’une intégrale dépendant d’un paramètre), 79 point (–– adhérent), 4
limite (–– d’intégrale), 48 point (–– intérieur), 4
limite (–– en un point), 378 point (–– régulier), 546
linéaire, 5, 6 points (–– critiques), 380
linéarisation, 312 polynôme (–– annulateur), 428, 430
linéarité (–– de l’intégration), 47, 188 polynôme (–– caractéristique), 428, 429
lipschitzienne, 5, 45 polynômes (–– de matrices carrées), 430
loi (–– externe pour un DL), 48 primitivation, 48, 249, 250
loi (–– interne), 528 primitives usuelles, 47
produit, 7, 250
M produit (–– scalaire), 7, 472, 473, 519
majoration, 248 produit (–– scalaire canonique), 520
majoration (–– géométrique), 191 produit (–– scalaire complexe), 519, 520
matrice (–– orthogonale), 474 produit (–– scalaire réel), 520
matrice (–– symétrique réelle), 474 projecteurs, 398
matrice (–– compagnon), 429 projeté (–– orthogonal), 473
méthode (–– de Lagrange), 337 ps, 472
méthode (–– de variation de la constante), 336 puissances (–– d’une matrice carrée), 430
méthode (–– de variation des constantes), 338
méthode (–– des coefficients indéterminés), 380 Q
minoration, 248 quadratique (forme ––), 7
mises (–– sous formes canoniques de trinômes), 547
monotonie, 45
R
morphisme (–– de groupes), 528
multiplication (des DL), 48 raccords (pour les ED), 336, 338
rang, 399
N rayon (–– de convergence d’une série entière), 248, 249
règle (–– n α u n ), 136
nature (–– d'une quadrique), 547 règle (–– x α f (x) ), 78
nature (–– d’une série), 136, 137 règle (–– de d’Alembert), 136, 248
nature (–– d’une suite), 137 relation (–– de Chasles), 47, 188
normale, 546 restes (–– de séries convergentes), 139
norme, 2, 3 RP, 545
norme (–– équivalente), 3 RP (–– d’une courbe), 546
norme (–– non équivalente), 3
normes (–– euclidiennes), 472, 473
S
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

O S+
n , 474
S++
n , 474
orthogonal, 473
orthogonaux, 8 SDL1, 336
ouverte, 3 SDL1 (–– ASM, à coefficients constants), 337
SDL1 (–– SSM, à coefficients constants), 337
SDL2, 336
P
SEC, 545
paquet (–– de termes), 137 SEP, 428
paramètre (–– à l’intérieur de l’intégrale), 79 série, 137
paramètre (–– aux bornes), 79 série (–– = série), 252
partie (–– compacte), 6 série (–– de Fourier), 191
partie (–– complète), 7 série (–– double), 140

565
Index alphabétique

série (–– entière), 191, 248 théorème (–– de minoration), 78


série (–– entière dérivée), 249 théorème (–– de projection orthogonale), 8
série (–– trigonométrique), 313 théorème (–– de réduction simultanée), 475
séries (–– entières connues), 250 théorème (–– de Rolle), 45
sev, 398, 428, 472 théorème (–– de sommation des relations de comparaison),
sev (–– orthogonaux), 473 139
solution (–– générale), 336 théorème (–– de Taylor-Young), 380
solution (–– maximale d’un problème de Cauchy), 338 théorème (–– de Weierstrass), 188
solution (–– particulière), 336 théorème (–– des accroissements finis), 45
solutions (–– y d’une ED (E) développables en 0), 339 théorème (–– des fonctions implicites), 380
sommation, 47 théorème (–– du cours sur l’intégration sur un intervalle quel-
somme (–– d’une série), 139 conque pour une série d’applications), 190
somme (–– d’une série entière), 249 théorème (–– fondamental), 474
somme (–– d’une série numérique), 251 théorème (–– spectral), 427, 474
somme (–– de série convergente), 140, 312, 313 théorème (–– sur convergence uniforme et continuité), 252
sommes (–– partielles de la série), 137 théorème (–– sur convergence uniforme et continuité en un
sommes (–– partielles de séries divergentes), 139 point), 190
sous-anneau, 528 théorème (–– sur convergence uniforme et intégration sur un
sous-espace (–– vectoriel, sev), 2
segment), 190
sous-espaces (–– propres), 428
théorème (–– sur convergence uniforme et limite), 190
sous-famille (–– finie), 398
théorème (–– sur convergence uniforme sur tout segment et
sous-groupe, 528
continuité sur l’intervalle de départ), 190
sous-groupe (–– engendré), 528
théorèmes (–– de Dirichlet), 312
spectre, 430
théorèmes (–– généraux), 5, 378, 379
SSM, 336
trace, 399, 430
suite, 3
tracées (courbes –– sur une surface), 547
suite (–– d’applications), 186
suite (–– de Cauchy), 7 trigonalisabilité, 430
suite (–– double), 140 trigonalisation, 430
surface, 546, 547 troncature (d’un DL), 48
symbole (–– de Kronecker), 398 TSCSA, 137, 191
symétrie (–– hermitienne), 519
U
T uniformément (–– continue), 5, 45
tableau (–– des quadriques), 547
télescopage, 139 V
terme (–– constant de la série entière), 250
valeurs (–– propres), 428, 429
théorème (–– d’équivalence), 78
valeurs (–– propres réelles), 429
théorème (–– d’interversion des sommations), 140
variables (deux –– réelles), 378
théorème (–– de Cauchy et Lipschitz), 338
variables (plusieurs –– réelles), 378
théorème (–– de continuité sous le signe intégrale), 79, 80
variations (–– d’une fonction), 45
théorème (–– de convergence dominée), 48, 187
vecteurs (–– propres), 428, 429
théorème (–– de dérivation sous le signe intégrale), 80
théorème (–– de Fubini), 80, 140 voisinage, 4
théorème (–– de Heine), 5 vp, 428
théorème (–– de majoration), 78 −
→, 428
vp

566
Mathématiques Jean-Marie Monier

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