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LOOT LUAU De Wertee Se eee Rent ecee HE CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES | DSU NULY Ny ; Lr ae Du méme autew Conception et caleul des structures de batiments, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6 Le béton précontraint aux éiats limites (2° éd. revue et corrigée) En application de la Loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduite intégralement ou partellement le psésent ouvrage, sur quclque support que ce soit, sans autorisation de Fautour, de son éiteur ou da Centre frangais d'exploftation du droit de copie (CFC, 20, rue des Grands-Augustins 75006 Paris). ISBN 2-85978.185-4 (1 édition) ISBN 2-85978-306-7 2° édition revue et corrigée) 28, rue des Saint-Peres, 75007 Paris SOMMAIRE Introduction ..... 1, Rappels de Résistance des Matériaux. Etude des poutres soumises a la flexion ..., 1. Calcul des contraintes dans une section .. a 2. Caleul de leffort tranchant V, du moment M, de la rotation «, de la déformée ou fléche y pour une charge p = p(x) “ sreencapnagen 3. Rotation a 'appui gauche pour une travée isostatique de portée L.. 4. Rotations dues a un moment C sur appui dune travée a inertie consiante I. 5. Calcul des moments sur appuis des poutres continues. Théoréme des trois moments 6. Poutre continue. Calcul des moments sur appuis. Méthode de Caquot 7. Redistribution des moments en béton armé .. - 8, Régles forfaitaires em béton arm sss 9. Portée de call soon 10. Quelques résultats intéressants : 11, Effort tranchant et cisaillement des piéees fléchies 12. Poutres continues. Solicitations en travées. = 13. Calcul des moments de travées isostatiques. Méthode générale 14. Exercices ...:.::: “Tableaux de calcul de béton armé 2. Formutaire de calcul des poutres .. 1. Travée isostatique sur deux appuis .... 2. Console encastrée a gauche .. oe 3. Travée sur deux appuis, encastrée @ gauche .. 4. Travée encastrée aux deux extrémiiés 5. Poutre continue de deux trave 2 6. Poutre continue de trois travées égales.... 7. Poutre continue de n travées égales . 3. Actions et descente de charges... 1, Charges permanentes 2. Charges d’expl 3. Action de la neige 4. Action du vent 5. Actions sismiques .. 6, Prise cn compte des actions 7. Descente de charges 8. Combinaisons d’ actions. 4. Fondations superficielles .... L. Contrainte du 801 0... ertenrensacanrosnoe ni 1 2. Semelles filantes sous vaile. Méthode des bielles. Charge centrée 3. Semelles rectangulaires sous poteau. Méthode des bielles. Charge centree ... 4. Semelles filantes avee flexion ... 5. Semetles rectangulaires avec flexion 6. Semelles excentrées 7. Semelles nervurées 3, Semelles circulaires 9. Poutre sur sol élastique .... 10, Semelles filantes sous poteaux 11. Dallages «..... meee 12. Radiens généraux .... i 13. Charges concentrées sur dallage. Formules 14. Dallage en béton de fibre 15. Pathologie .-.-r-- “ 16. Résumé. Semelle sous poteau ou voile centré, 17. Choix du type de fondation ...... Bibliographie ...... e Index .. INTRODUCTION ‘Qu’est-ce qu’un batiment ? Un batiment est un ouvrage of vit et évolue Phomme, ‘On peut classer les batiments suivant leur destination : — habitation : logements, hétels, hépitaux ; ~ travail : bureaux, usines ; — sport : stades, gymnases ; ~ réunion : thédtres, cinémas, lieux de cult = ete. Responsabilité des constructeurs Les articles 1792 et 2270 du Code civil imposent une garantie, due par le maitre d’ouvrage ou client, le maitre d'eeuvre ou eoncepteur (architecte, ingénieur-conseil, bureau d'études), entrepreneur et le contr6leur (bureau de contréle, indépendant des précédents), dite garan- tie décennale pour tous les ouvrages structuraux, aussi bien de bitiment que de génie civil. La loi du 4 janvier 1978, dite aussi loi Spinetta, fait obligation d'assurance pour les ouvra- ges de batiment. En général, les compagnies d’assurance donnent leur garantie si elles regoivent d'un bureau de contrdle l'affirmation que le « risque est normal », ¢’est-d-dire que ouvrage est calculé et construit suivant les régles de I’art et conformément a la réglementation et aux normes en vigueur, Structures de bitiment Généralement, les structures de biitiment sont constituées = ~ d’éléments horizontaux : planches, dalles, poutres ; ~ d'éléments verticaux porteurs : poteaux, voiles ; ~ d’éléments divers : escaliers, rampes : ~ de fondations : sémelles, pieux. Conception et calcul des: structures de batiments (voir tableau ci-aprés) Lintervention d'un ingénieur études a lieu 4 différents stades de l'étude ou de la construction ~ 4 V'APS (avant-projet sommaire) ; pour définir les formes et choix principaux de structure ; = a TAPD (avant-projet détaillé): pour Ie prédimensionnement des éléments constitutifs ; ~ au dossier d’exécution : pour la vérification des dimensions, la déte: taillage en vue des plans de coffrage et de ferraillage destinés au chantier ; Fear eout® C'etudes et avant execution: verification par le bureau de controle du fer- raillage, ation du fer- 9 RAPPELS DE RESISTANCE DES MATERIAUX. ETUDE DES POUTRES SOUMISES A LA FLEXION 1. 1, CALCUL DES CONTRAINTES, DANS UNE SECTION a 1.1. Hypothéses pe de Navier-Bernoulli) ; b) Les déformations sont proportionnelles aux contraintes (loi de Hooke dans le domaine élastique). a) Une section plane reste plane et perpendiculaire a la ligne moyenne aprés déformation (pri Tl en résulte que les contraintes et les déformations ont des diagrammes linéaires (Fig. 1). & contrainte défermations A wonnosxe,p uonno xneaes sep “po uowonep Ques sp |-9xop sueld sap| _uowjeupi000 wrenea sep woanagyg sued ajonuog —g| uoneqoddy — > w sino 8 x salyo sap waweyinodeq ‘sio10e 19 06613100 ‘uoipq : semnueN oe ‘210 ep epnmig seanjaniis Sep sect] semanas ‘onassep 00 — sspumuied| 8) “uoisueu lexowomeuen) 2 cou g \eidep 1580p | -ediomed —S ap efosd-ueAy eunuisu0o x ‘9p suited 9p Je1ssog ercuenanao! x -aujeuuusos jefoud-aueny uonuasueiul ~ L x ‘swuresBoid np uoniuyea nena as mnouety | eweury | vere) sep uonnoex3 40 STIOULNOD Sgrinnota saquia 3a nvauna Sula WNaNSYdawLNS BUANS.O SULIVIN WN ‘s@pni9,p sneluebur UN,p 9j04 : juawNeG Ep Seinjon4s sep (noje0 je UOAEEoUOD a 1.2. Contrainte a la cote y sous un moment M Soit G le point de déformation nulle et done de contrainte nulle, L'axe A passant par G est appelé axe neutre, il est axe de rotation pour la section, A lacote y, effort normal sur |'élément hachuré vaut dF = b(y) -dy-o(y) avec: o(y) = 0, © dou: Si dF =~! 60) et la résultante vaut : fey y= fo dye > Ohya yt Qa = si w désigne le moment statique de la section totale par rapport i l'axe A, passant par G. En absence d’effort normal extérieur, F = 0, le point G représente le centre de gravité de la section oii, par définition, le moment statique y est nul En outre, le moment extérieur M est équilibré par le moment résistant de la section qui vai : ati Jar-y sot M=!f 50) si I représente le moment total d'inertie de la section, d’oit: 3 M M- Tt) oman @ 2. CALCUL DE L’EFFORT TRANCHANT V, DU MOMENT M, DE LA ROTATION @, DE LA DEFORMEE OU FLECHE y POUR UNE CHARGE p = p (x) 2.1, Effort tranchant V Fig. 2 La réaction d'appui a gauche R est égale A Rls Veffort tranchant V, au droit de lappui : 1 | R=Vv, iq i fiav A Vabscisse x, la charge répartic pest sup- IR posée la méme sur Ia longueur dx 3 ax| av =-p-dx soit 8) 2.2. Moment M (Fig. 3) * La variation de moment M sur la longueur dc vaut : dM = Vdx et I APPLICATION : Travée sur ceux appuis simples de portée i B APPLICATION PP ples de portée L, soumise a une charge V = —px+ Vy d’aprés (3) M = ~px?/2 + Vogt + My d’apriés (4) avec M = 0 pour x = Oetx = L, soit My = Oetpourx = L: 0 = -pL7/2+4 VoL soit Vy = pL/2, doz] V = —px+pL/2 () et V = -pL/2 pour x = L. On trouve alors :|M = px(L~x) /2 © cam al ee el dont le maximum M,,,, est obtenu pour V = dM/dx = 0, soit pour x = L/2 et pL7/8 @ 2.3. Rotation @ et fléche y (Fig. 4) Dee ae voisines distantes de dx, sous I’action du moment M, tournent d'un angle latif do, a 6, s. Ona, d'aprés (1): a = de ot b= dee Pour 6; et 6p, voirla figure/1, et @'aprés (2):.0, = “exo, = MY do M_1 doi a - ET La pente @ vaut; ® = Fy (8) Wout: dy M_1 de BLT oe) ‘On obtient alors la rotation = [M ® J Marto, (lo) etlafléche: y = J @dr+yo (uy) a D’ot les quatre équations différentielles de la poutre (équations de Bresse) : ff M_@y 3 O* dx El~ ae Ce 3. ROTATION A. LAPPUI GAUCHE POUR UNE TRAVEE ISOSTATIQUE DE PORTEE L (Fig. 5) { f Md) Diaprés (10) 0 = | MAE @,cravabscise L: 0, = J MF +0, 0 3.1. Détermination de ©, . / poo pe) ! Léquation (11) y = J wdv+ yy vaut ° a y = Opourx = Octx =L. L goit J mdr = 0 (Ache nulle pour x = L). 0 Intégrons par parties avec u = 0+ due = do = M ate * dv = dy——_pv=5 ' L ‘ J oar = fox]k-J rdw = 0 0 3 Hy L i soit tox] = J emg ob= J m@— 0, = J 3 3 0 Mdx , et comme @, = J eA + ©, daprés (10), on trouve finalement (13) (14) APPLICATION 1: Travée isostatique d’inertie constante I sur deux appuis simples soumise a une charge répartie uniforme p. Ona vu M = px(L=x) /2 d’aprés (6), d’oit d’aprés (14) : L 13 ©, = a, = 2 as) @ APPLICATION 2 : Charge concentrée Fig. 6 P 4 abscisse a, d'une travée isostatique Winertie constante I (Fig. 6). Le moment par rapport & A est nul, soit : 0 = Pa~R,L——> Ry = —Vq = Pa/L La réaction d°appui : Ra = P-Ry = P(1-a/L) ‘ Le moment a l’abscisse a vaut Ry = Pa(L—a)/L. Le moment vaut de x = 0 a x x Px M(x) = 3M, = 7 (L-a) etdex=aax=L: Pa ) = Lx). Mix En intégrant les équations (13) et (14), on trouve : if a)(2L-a) et @, = air -a) (L+a) (16) ©) = -ga (L-4 4. ROTATIONS DUES A UN MOMENT C SUR APPUI D'UNE TRAVEE A INERTIE CONSTANTE I (Fig. 7) ¢ Le moment vaut M(x) = (1 =x/L) bate D*aprés (13) : L J (3 - ck * “3EL L i‘ 4 sida | SME PS [yee Be SE et apres (14): 0 = J z J z (:-i) eo cL . ©) = -20, = ~3ay as) 5. CALCUL DES MOMENTS SUR APPUIS DES POUTRES CONTINUES - THEOREME DES TROIS MOMENTS. (CLAPEYRON) (Fig. 8) Fig. 9 Déformées des travées supposées isostatiques La continuité a 'appui /s’exprime par une rotation différentielle nulle entre les deux travées adjacentes. On a done: Ae,+ rotations dues a M,_), M; et Mj.) = avec: AO, = Oj —O,, (,, = rotation & gauche de l'appui.f due aux charges appliquées sur la travée 7 supposée isostatique, e’est-i-dire sur deux appuis simples. @,, = rotation & droite de l'appui i due aux charges appliquées sur la travée i+ 1 supposée isostatique, c’est-i-dire sur deux appuis simples. 5.1. Rotation , de la travée i au droit de Pappuit due aun moment M;_, A labscisse x de la travée i, le moment dit M;_, vaut (1 ~x/L,)M,_;, et d’aprés (14) on obtient : Posons ay) on trouve alors : 5.2. Rotation @, de la travée i+ | au droit de l'appui? due a un moment Mj, ; *_M,,., et d’aprés (13) 1 Le moment dii a M,,.; a abscisse x vault hy t x) aMjyi _dx la rotation @, = -! (-a) te By, = ~Oi+1Miat itt) Lier Elvi 5.3, Rotation ©, sur Pappui i due 4 un moment M, fx de Mic, Ef, 5 x . ~ En travee i, Je moment dM, vaut My) et la rotation we = tle by, _ f{x)rex Posons : = (i) Et 18) M, on obtient ainsi 0, = ¢/M,. ~ En travée i+ 1, le moment dia M, vaut (1—x/L),,)M, et a rotation @, & Pappu i: oo= | (i-oE)o (ak a ? dx =i » ied Posons a.) = I (i-r on obtient ainsi @, = ~a,, .M,. La variation de rotation totale doit étre-nulle (continuité de la fibre) et vaut done : Oq + @— (Wgt @) +40, = 0 soit : BM). + My + Bye Migi t4)64My = Oy Op, ou Mia (dior 0) Mit Bie Miet = O4~ Sq 20) © Equation des trois moments due i Clapeyron ; Les coefficients @;, b, et ¢; sont appelés coefficients de souplesse. Dans le cas ot Vinertie est constante, on trouve d’aprés (17), (18) et (19) : L L & 3El b> BEI i) © cas particulier : Travée tie constante I; = Cte, 1j,; = Cte. Compte tenu de l’équation (21), I'équation (20) devient : IM) .) = 6 (@)-@,) (22) L, Ly sim, +2[ a+ 26 cas particulier : Inerties constantes et identiques d’une travée 4 l'autre EM). +2 (CL, +L y51) M+ Lj .1Miy1 = 6EI(@,-0,) (23) 3¢ cas particulier : Inerties constantes et identiques, charge uniforme et répartie p, ay EXEMPLE 1 : Poutre de deux travées de méme inertie (Fig. 10) Mg nO : dy be On applique l"équation des trois moments Sa (24) aVappui i = 1 ° 4 2 uM, = Pibite. Pag ~~ 8(L, +L) Si mémes inerties et mémes portées ; M, = —pL?/8. EXEMPLE 2 : Poutre de trois travées (Fig. 11) Lapplication de Wéquation des trois moments aux appuis = 1 et i = 2 donne un systéme de deux équations @ deux ° 4 2 3 inconnues : Fig. 11 2(L,+Ly) My +LyMz = -(p,L} +p,L}) 74 L3M, +2 (Lz +L) Mz = =(p,L} +p5L3) /4 dont la solution numérique est bien plus simple que la solution littérale. APPLICATION : Trois travées égales : L, = L. On a deux équations a deux inconnues M, et My 4M, +My = ~(p, +p) L?/4 M, +4M, = -(p,+p;)L?/4 doit M, = -L? (4p, + 3p; ~ ps) /60 My = -L? (4p; +3p2~p,)/60 ona alors: M, = M, = =pL?/10. Sip, =p, = p= ul 6. POUTRE CONTINUE - CALCUL DES MOMENTS SUR APPUIS — METHODE DE CAQUOT (uniquement valable pour le béton armé) Pour une poutre continue sur n appuis, la méthode des trois moments aboutit & un systeme de n— 1 équations a m— | inconnues qui sont les moments sur les appuis intermédiaires. Albert Caquot (1881-1976) a proposé une méthode qui revient a résoudre un systeme de n— | équations a ure inconnue chacune. Pour cela, il est parti des hypothéses suivantes : «jes travées ont des inerties constantes tout le long de la portée ; = Jes charges des travées non adjacentes 4 I’appui étudié ne sont pas prises en compte pour Ie calcul des moments de cet appui ; «Jes moments sur appui des deux appuis voisins de Vappui étudié ne sont pas pris en compte ; wo lee travées adijacentes, et les charges qui leur sont appliquées, sont prises en compte avec : + leur portée pour les travées de rive, + 80 % de leur portée pour des travées intermédiaires ; — Un terme correcteur est apporté au résultat pour diminuer les moments ainsi obtenus de 6 % environ (1/16) par lintermédiaire d'un coefficient 8,5 au lieu de 8 au dénominateur. Ainsi l’équation (22) des trois moments devient : (25) en négligeant l'action des moments M,_, et M,,, et en remplagant L; par L’,, cette der- niere valant : L', = L; pour une travée de rive, L’, = 0.8L, pour une travée intermédiaire Les rotations 0, et «9, sont calculges avee les valeurs L’, et L’,, ,. D’oit la valeur du moment selon Caquot d’aprés (25) : UE (a ,-0',) “5 LiL (26) i cas particulier : Travée de méme inertie 1, soumise a des charges réparties p;, On trouve @aprés (26) et (15) : 27) C'est cette formule qui figure a l"Annexe F2, article F2.2.1 du BAEL 91. 2° cas particulier : Travée de méme inertie 1, soumise 4 des charges concentrées BR et dans les travées i et 1+ 1 respectivement a une distance a, et by de Mappui étudié (a, $L'; et b, SL’;, ;,sinon les charges ne sont pas prises en compte) (Fig. 12). Fig. 12 Les rotations a l'appui dues aux charges concentrées P; et Q, valent, d’aprés (16) : o yh (L';-4) QL;-4) 4 6EL) -Qpb Lr) AL's.) SET. Lia avec Wy = Osi Gj2L!, et Oy = O81 d,2L,51 Ce sont les valeurs résultant des equations précédentes qui figurent dans les échelles fone- tionnelles de I"Annexe F2, article F2.2.1. et F2.2.4 du BAEL 91. 4 Remarques 1 Cas de deux travées L, et Lg avec des charges réparties uniformes. L’équation (27) devient avee L’, yet L’, = L, (travées de rive) (Fig. 13) : Mm, = Piette =a OF 183 1 8,5 (Ly + Ly) ° a z i Gtr au lieu de : M, = “8, +L, trouvé par l’équation des trois moments. Dans ee cas, le moment obtenu pour la méthode Caquot est 6,25 % plus faible sur appui. 2. Cas de deux travées intermédiaites dune poutre ayant un nombre infini de travées. Liar = O8Li «1: 85 (L/1+L,, Alvi is Alors que par équation des trois moments, d’aprés (15) et (22) et en négligeant I’influence de M,_, et M;,;, 0n obtient : i LT Lig is) Le rapport entre les deux moments obtenus par I’équation des trois moments et 1a méthode Caquot est égal 0,602. St Ton multiple les portées de calcul de la méthode des trois moments par 0,602 = 0,776, on doit trouver la méme valeur du moment par les deux methodes. On Voit ainsi que Caquot a arfondi ce coefficient réducteur de 0,776 4 0,8 (a3 % pres). 13 Conclusion Les valeurs obtenues par Caquot et les trois moments différent peu. La théorie de la redis- tribution des moments (voir § 7 ci-aprés) autorise utilisation de la méthode de Caquot. 7. REDISTRIBUTION DES MOMENTS EN BETON ARME Prenons une poutre continue de deux travées égales, Selon la méthode des trois moments, le moment, sur appui, pour une charge répartie uniforme p sur les deux travées, vaut M = =pL?/8 = —Mp,sil’on designe par Mo la valeur du moment maximal isostatique (voir exemple 1 du paragraphe 5 ci-dessus), Pour un acier de béton armé calculé a I’état-limite ultime (ELU), on constate que sa con- trainte en état-limite de service (ELS) ne dépasse pas 60 a 65 % de sa limite élastique. L'ELS correspond a des charges non majorées et I" ELU correspond des charges majorées, en général 1,35 pour les charges permanentes et 1,5 pour les charges variables ; le coeffi- cient de sécurité des aciers est de 1,15 en ELU. Supposons qu'on ne dispose pas en aciers de chapeaux (c’est-a-dire en aciers supérieurs) du ferraillage correspondant a ce moment, mais seulement de 80 %. Sous les charges de service, la contrainte de l'acier est de ordre de 60/80° a 65/80" de limite élastiqu En ELU, sous l'action des charges majorées par 1,35 et 1,5, Vacier des chapeaux atteint sa limite élastique et s’allonge done sous chargement constant (car 0,80 < 1/1,15 = 0,87). Une ou plusieurs fissures se forment sur appui; le moment résistant correspond 4 —0,80/0,87M, = -0.92M, Les fissures entrainent une diminution de Pinertie sur appui et une rotation différentielle des deux travées au droit de 'appui. La courbe des moments fléchissants est done décalée vers les moments positifs de 0,08My (courbe en pointillé de la figure 14). Fig. 14 On voit qu’il faut done augmenter la se des moments : n dacier en travée pour respecier la fermeture (M,,+M,) /2+M,2My (28) oii M,, M, et M,, désignent respectivement les valeurs absolues des moments en travée, sur appui droit et sur appui gauche, 3 En disposant dune section d'acier sur appui inféricure a celle qui serait calculée par la Fea mance des matériaux (méthode des trois moments), on impose ainsi une redistribution des moments en traveée pour satistaite l’équation (28). plupart des réglements de calcul de béton armé admettent cette possi 14 _ le réglement américain ACI-318-89 autorise une redistribution des. moments: sur appuis. nivant atteindre 20 % en plus ou en moins, en fonction du pourcentage d'acier tendu p et imé p’: See redistibution en % = 20(P +p") /P, Le pourcentage 9, correspond i un diagramme de déformation de 3 pour le béton et de > se pour lacier de 400 MPa de limite élastique ; _ le réglement britannique BS 8110 autorise une réduction dela valeur absolue du moment sur appui en fonction inverse de la hauteur relative du béton comprimé x/d : redistribution en % = 110(0,6—x/d) _ Je réglement européen Eurocode 2 (EC2) permet une réduction du moment en fonction de la hauteur relative du béton comprimé : redistribution en % 4, = 44 — 125x/d (valeur limitée 4 15 %) _ te réglement francais BAEL recommande utilisation de la méthode de Caquot ou des régles. forfaitaires (voir § 8 ci-aprés et BAEL, annexe F1). Calcul des moments de plancher n Méthodes utilisables GONDITIONS A SATISFAIRE Conditions CI-DESSOUS: satisfaites | Gaguot | CAQUOT | roreitaires minoré | 4° Charges d'exploitation < 2x char- 5 ; ges permanentes Toutes Oui Oui Oui 2° Charges d'exploitation <5 kN/m® 3° Charges localisées = Max (2 kN; 0,25 Qi), avec Q, = charge d’exploi- | Toutes tation totale applicable sur 'élément. | Sauf une oui Oui Wen 4° Inertie constante le long de cha- |des trois que travée derniéres 5° Rapport des portées successi- ‘ves compris entre 0,8 et 1,25. 6 Fissuration non susceptiblede | pueseas | Oui Nott Non compromettre la tenue du béton armeé et de ses revétements 8. REGLES FORFAITAIRES EN BETON ARME - BAEL 91 - ANNEXE FI Pour éviter d’avoir & calculer les moments correspondant aux différentes combinaisons de cas de charge (travées chargées, travées déchargées, ...) et pour obtenir les moments maxi- maux en travées et sur appuis, on peut, en admettant une redistribution des moments, pren- dre en compte une équation de fermeture (28) modifiée : (M,.+M,) /24+M,2kMg (29) avec k> 1, 15 My représente le moment isostatique maximal sous charges maximales. La valeur de k étant d’autant plus grande que les charges variables Q sont importantes par rapport aux charges permanentes G. Le BAEL propose & = 1+0,30 avec = Q/ (G+Q) enrespectant certaines bores de variation pour les valeurs des moments M,.M, et My. Conditions BAEL 91 <2G 1,05 ses 1,20 20,5kMo pour une travée intermédiaire, 2 (0,5 +0.2) My pour une travée de rive, et M,,20,6M, pour une poutre a deux travées, 20,5My pour les appuis voisins de rive, 204My _ pour les appuis intermédiaires, EXEMPLE (Fig. 15) : ~ charges permanentes g = 0,08 MN/m ~ charges d’exploitation g = 0,05 MN/m On vérifie bien que q< 2g, d’oti : 1,35¢ + 1,5¢ = 0,183 MNm en ELU. 4/7 (e4q) = 0.3846 1+0,30 = 1,115>1,05 et <1,20 My = pL?/8 Mo Valeur mini Respect éq. (29) avec _| Valeur retenue (unm) (MNm) mom, mini en travée (6) | (MINm) Travée1 | 1,121 | 0,758M, = 0,85(1) | KMy = 1,25 | 0,85 0,85 , 050M, = 0,560(3) 0,80 Appuit | = 0 ; a - 0,S0M, = 0,792(4) 0815 Opals Travée2| 1,464 | 0,558M, = 0,817(2) |kM, = 1,632] 0,817 0.817 Appui 2 Voir Appui 1 par symétrie Travée 3. Voir Travée 1 par symétrie (1) 05k + 0,2 (2) 054k (3) 0,85 + (0+M,) /2>kM, = 125M, ———> M, >08 MNm > 0,560 MNm (4) 0,817 + (M,+M,) /2>kM, = 1,632 ———>M, = M,>0815 MNm (5) On aurait pu tout aussi bien retenir le moment minimum sur appui, ou toute autre valeur intermé- diaire. Le choix de moments minimaux en travée conduit, en général, & des quantités totales moindres acier du fait de la longueur des chapeaux plus faible que les aciers de tavée. 9, PORTEE DE CALCUL alcul est effectué en prenant la portée entre axes des appuis, on obtient une courbe de Siles inage de l'appui comme indiquée sur la figure’ 16, jnoments au voisi Fig. 16 Si, en outre, Ia poutre est solidaire de son appui inférieur, on peut admetire un épanouisse- ment des lignes de force de compression dans l'appui (pente 1/3) et, done, une augmentation du bras de levier pour le calcul du moment sur appui M,. On thontre que pour les poutres courantes (voir Portde des poutres en bélon armé, H. Thonier, Annales de UITBTP, juin 1987, p. 19), les sections dacier calculées au nu des appuis avec M’, et M",, et une hauteur /t sont plus importantes que la section d’acier calculée avec M, dans I’axe de l'appui et une hauteur hy = h+a/6 On peut done adimettre, pour les seuls cas oi I'appui est situé du e6té du béton comprimé et est monolithe avec la poutre, que le moment a retenir est M’,, & gauche ou M", & droite de l'appui. C'est ce qu’a retenu le réglement américain ACI-3 18-89. Le BAEL autorise la prise en comple de Ia portée entre nus. Les moments ainsi calculés diffrent légérement du cas précédent, mais en respectant la condition de fermeture (28), ‘n procéde alors implicitement 4 une légére redistribution des moments. 7 10. QUELQUES RESULTATS INTERESSANTS 10.1. Charge triangulaire La chatge abscisse x, vaut p (x) = px/L (Fig. 17). D’aprés (3) et (4) : 2 3 aoke =k V=-5C+Ve et Ma EE 4 Vg 2 pouty =L ona: M =~ avg 0 doi: Vo = pL/6 Le moment maximal (effort tranchant nul) est r obtenu pour, V = —px*/(2L) +pL/6 = 0 soit x = L./3 et vaut : Myx = PL?/ (9.13) = pL?/15,59 # La méme charge uniformément répartie p/2 . entraine un moment My, = pL?/16, La diffé- Fig. 17 rence représente moins de 2,6 % ‘On retiendra que pour une charge trapézoidale ou triangulaire totale, le moment maximal ne dépasse pas le moment de la méme charge supposée uniformément répartie de plus de 2,6 % (Fig. 18). (Py +9) /2 & ed moins d8 2,6 % Fig. 18 EXEMPLE: p, = 0,2 MN/m, p, = 0,8 MN/m, L = 6 m. ™ La charge moyenne vaut 0,5 MN/m et le moment maximal ne dépasse pas M = 1,026 0,5 6?/8 = 2,31 MNm. 10.2. Moment maximal d’une travée de poutre continue sous charge uniforme p Fig. 19 “La courbe des moments est une parabole d'aprés (6). On en déduit Pabscisse du moment Fr ‘en fonction des moments sur appuis M, et M, ct du moment isostatique i M, masimal Myx My = PL’ (30) et le moment maximal : Manan = (1—29/L) (4Mortp/L+ My) + Max9/L- BL) Mi+Mz__ (M)-M,)" cou encore Myux = Mo 3 os ‘ainsi que les efforts tranchants sur appui (fonctions dérivées des moments) : 4My+M,-M (eo (2) -M),- 4M, Ve a a Les coordonnées x, ¢t x; des points de moments nuls valent : 4) 5) 10.3. Moment maximal d’une travée de rive de poutre continue (charge répartie p) (Fig. 20 et 21) Pour une travée de rive, le moment maximal en travée vaut (calculs dune parabole) : (4- Moa = 80 — 5) avec Mg = moment isostatique M, = moment sur appui (en général négatif) k= —M,/Mg Mos : moment a mi-travée = My +0,5M, Meo Pos 4ae 440 Fig. 20 % On retiendra que pour un moment sur appui M, inférieur 4 0,6Mp en valeur absolue, le moment maximal en travée m'excéde pas de plus de 3,2 % le moment a mi-travée = My+0,5M,. EXEMPLE 1: Poutre @ deux travées égales My = pL’/8 (My>0 et M,<0) Moment sur appui d’aprés Caquot : M, = -pL?/8,5———* k = 8/8,5 = 0,9412 44k)? Myax = 32-6 ™ = 1,105My5 avee Mys = My +0,5M, = 0,5294Mg d'oit: Max = 0,585My d’aprés (35°). kMy FM —0 = = 0,585M, ou d'aprés (31) : Myx = Mo —3~ +96 EXEMPLE 2: Travée intermédiaire M, = -0,75Mp ; M,,; = -0,5Mg; L = 7 m. 0, 0,25°M D'aprés (31): Myax = My 28405 y+ =" = 0,379My Mosq am Mena Fig. 22 Muax/Mos = 101 (41%) (4-0,5 +0,75) Mg - L 05 +0,75 —4)My & ‘effort tranchant isostatique vaut : Vg = pL/2 = 4Mo/L = 0,571Mg, on a: V,/Vo = 1,062 (+6 %) et [V2|/Vo = 0,938 (- 6%). @aprés (32) Va = 536M, apres (33) 20 11. EFFORT TRANCHANT ET CISAILLEMENT DES PIECES FLECHIES i. Section quelconque de matériau homogéne (Fig. 23) Elevation de longueur dx coupe contraintes Fig. 24 L'équilibre du morceau hachuré (Fig. 24) est assuré par : — une différence de compression dF due a la flexion ; ~ un cisaillement le long du plan BB’ qui vaut thdx = 4F avec : + = cisaillement moyen sur le trongon BB’, b = b(y) , largeur fonction de la distance ya l'axe neutre. La résultante de compression vaut: F = Jor(z) b(z) dz. Or d’aprés (2): 6 (2) = Mz/T dou: M »_M tHe} = 7 = M J peeyede HO) : 21 si (y) représente le moment statique de la partic hachurée (au-dessus de y) par rapport au centre de gravité, En dérivant par rapport a la variable x, on trouve : M wy) HO) a, Bog tT Mae (36) Le cisaillement maximal est obtenu pour le maximum du moment statique. Or celui-ci maximal au niveau du centre de gravité, par definition de ce demnier. Vu (0) mx = T5(0) 1 t, -Valeur de 1/j1 (0) La résultante des contraintes de compression vaut, on vient de le voir : v Mi (0) B= Jo(2)b(ndz = MAO ° et celle des efforts de traction = Mu (0) F,=— fot berde = MEO car le moment statique, par rapport au centre de gravité, de la parte située au-dessus est égal au moment statique de la partie située au-dessous (par définition du centre de gravité). Onretrouve bien F, = F,. Le couple élastique (F,F,) a un bras de levier z tel que M = Fz = Fie; doi: aM FP, w(0)" t= op 38) 1) i 1 = moment d'inertie (dit du deuxiéme ordre) de la section totale par rapport au centre de gravité, 1.(0) = moment statique (dit du premier ordre) de la section située au-dessus du centre de ___gravité par rapport a celui-ci, Le cisaillement maximal vaut alors : @9) ~ zb(0) 11.2. Section rectangulaire d’un matériau homogéne (Fig. 25) Fig. 25 w() = ate hachurée x distance de son centre au centre de gravité yuo) _v(e ae i = b(h/2—y) (h/2+y) /2 ee depres GO) t(y) =~ = yey) qui tepré- sente ’équation d’une parabole avec 1 = bh3/12 dont le maximum vaut, pour y = 0: vr 3V Tax = py & 7 2 BR v aye a Noes = OBR (40) Le cisaillement maximal vaut 1,5 fois le cisaillement moyen. Remarques I. Le cisaillement (y) calculé en (36) ci-dessus correspond au cisaillement sur une facette horizontale (plan BB’ de la figure 24) et au cisaillement sur une facette verticale située a la méme abscisse x et a la mime cote y d’aprés le théoréme de Cauchy. 2. A Pintériour d'un élément et pour deux facettes perpendiculaires passant par un méme point, les cisaillements sont égaux e: sont, soit convergents (en A), soit divergents (en BY (Fig. 26). % ‘¢ Démonstration (Fig. 27) Soit un élément rectangulaire drdy soumis aux contraintes : G, ett sur la facette située a l'abscisse x —6,4d6, ett, surla facette située A abscisse x + dx G, ett, sur la facette située & ordonnée y ~0,+do, ett, surla facette située a ’ordonnée y + dy L’élément est en équilibre sous l'action des forces appliquées : = suivant Ox (6,-0,+d6,) dy + (1, +T,)dx = 0 = suivant Oy (6,-6,+do,) dx+ (t,+t,)dy = 0 en négligeant les infiniments petits du deuxiéme ordre, il reste = +t, = 01, = -1, tytt, = O——+t, = -1%, Par ailleurs, I’équilibre des moments par rapport au milieu du rectangle s’écrit : (1,- t))dxdy/2 + (1, -1,) dydx/2 = 0 ou 21,+2t, = 0——+1, = -1, Done si 7, est positif (orienté vers la droite), on trouve que : =t,, est négatif et dirigé vers le bas, —1,, est négatif, dirigé vers la gauche, dirigé vers le haut, conformément a la figure 26. 11.3. Section en double Té de matériau homogéne (Fig. 28) D'aprés (36) le cisaillement a ’allure indiquée sur la figure 28, cisaillement Fig. 28 Mais il existe aussi un cisaillement dans le plan vertical a la jonction de I’aile et de 'ame. ¢ Cisaillement aile-Ame * Considérons un élément de poutre de longueur dx et pl ie gueur dx et plus particuliérement le débord ABCDA'B'C'D’ (Fig. 29). * Fig. 29 Leffort de compression F du débord de table ABCD (aile) est dt au moment de flexion. 7 3) (bb) gy r= f seedy woh M (b~b9) T 2 avec o(y) = 2 arapres @) t M (b= bo) 1 J say = 0? tA 40°) ok L’équilibre du parallépipéde ABCD-A’B’C"D’ s'éerit : dF dG,si dG Tepresente, Veffort de pls ment Late ce parallépipede et le reste de la section de la surface ABA’B". Ce glissement peut étre caractérisé par un cisaillement moyen T tel que: thdy = dG = dF avec: dF = 9 (2¥—hg) et dM = Vax d’apres (40°) et (4) doa: V (b= be) v= hy) a {= oe EXEMPLE (Fig. 30) : Profilé métallique avee V = 0,3 MN On a v = v' = 0,15 m, by = 0,012 m, hig = 0,025 m, b = 0,30 m Par difference de deux rectangles, on trouve Je moment d’inertie et le moment statique : 1 = (0,3 0,33 0,288 x 025°) /12 = 3x107 mé b(h/2)?/2 — (B= by) (h/2 — tig) ?/2 0,3 x 0,157/2 — 0,288 0,1257/2 = 1125x109 oir : z= I/p = 0,3/1,125 = 0,2667 m. Hy Le cisaiflement maximal de "ame vaut : Tia) ae max = Boz ~ 0,012 x0,2667 = 9375 MPa A la jonction aile-ame, le cisaillement vaut d’aprés (41) : 7 7 11.4. Cisaillement et flexion composée © Effort normal constant centré N La distribution des contraintes se décomy flexion M et un diagramme rectangutaire di en un diagramme double-triangle di a Ia effort normal centré N (Fig. 31). + = ; 44M d42aN flexion “ composce Fig. 31 En reprenant le raisonnement développé en 11.1, N ne varie pas entre les abscisses x et x +dx, done n'entraine pas de glissement le long du plan BB’ (Fig. 24). Le seul cisaille- ment a prendre en compte est celui dit a M ou plutét a sa dérivée V. ¢ Effort normal N excentré de eg (x) Sil’excentricité est variable, elle entraine un effort tranchant, dérivée du moment N eg (x) ¢ ya Ndeow j Ge tun cisaillement calculé par (36). ‘¢ Effort normal N variable dé au poids propre Pour un poteau, l'effort normal varie avec I'altitude, mais ne provoque pas d’effort de glis- sement et done pas de cisaillement le long du plan BB’ (Fig. 24), car les forces F et F + dF de la partie AA'BB’ située au-dessus du plan BB" sont en équilibre avec dF = poids de Vélément AA’BB’. 12, POUTRES CONTINUES - SOLLICITATIONS EN TRAVEES Soit (x) le moment a l'abscisse x d’une travée i de poutre continue supposée isostatique Soumise au méme chargement que la travée de la poutre continue (Fig. 8). 26 La continuité se traduit par I’action de deux moments sur appuis M,_, et M, qui donnent en travée un moment linéaire My +E (M)-M,-1) oii le moment en travée d'une poutre continue : M(x) = m (x) +Mj_)+ (Mj~Mj_))x/L (a2) et en dérivant, avec v(x) = effort tranchant isostatique, on obtient effort tranchant daprés (4): V(x) = v(x) + (Mj)-M, (43) 12.1. Moments sur appuis calculés par la méthode des trois moments ou par la méthode de Caquot Pour les trois cas de charges suivants : (9.08 = charges permanentes + charges variables sur les travées impaires ; — charges permanentes + charges variables sur les travées paires — charges permanentes + charges variables sur toutes les travées ; on caloule : . k ~ les moments sur appuis par la méthode des trois moments ou celle de Caquot ; = les moments en travées par (42), les maximum pour des charges réparties peuvent étre obtenus par (31) et (35°). : as i On prend, pour chaque abscisse, les valeurs extrémes, positive ou négative, des moments. Remarques 1. Les deux premiers cas de charge permettent de déterminer respectivement les moments maximum dans les travées impaites et paires. 2. Pour obtenir le moment maximal sur un appui, il faut charger les deux travées adjacentes, puis alternativement une travée sur deux (Fig. 32). | Or le troisiéme cas de change, charges variables sur toutes les travées, donne un moment legerement plus faible (en valeur absolue) que celui de la figure 32. Ceci n'a pas grande importance si Non admet une redistribution des moments (voir § 7 ci-dessus) pour méthode des trois moments et n'a aucune conséquence si l'on caleule les moments par Caquot, car dans ce demier cas, la valeur du moment est la méme pour les dews eas de charges. a Fig. 32 a eae EXEMPLE : Quatre travées égales, étude du moment M, (Fig. 33). a 4 ig & 4 Fig. ag ‘Trois moments d’aprés (24), deux équations a deux inconnues : 4M,+M, = -pL2/4 M,+4M,+M, = -pL?/2 avec M, = M, Alors que le chargement p sur les quatre travées donne, toujours d°aprés (24) : 4M, +M, = —pL?/2 M,+4M,+M, = -pL?/2 avec M; = M, dou: M, = M; = -3pL?/28 M, = -pL?/14 Le moment M, calculé en chargeant toutes les travées est un tiers moins élevé qu'en le calculant avec seulement les deux travées adjacentes chargées. Caquot donnerait : 1 (0,8)3x 2pL? Oe = ~s04pL? = -00753p1? “35: DeLee = M, = soit: M, = geant toutes les travées (2,11 au lieu de 2,00), mais assez éloigné du cas de la figure 33 (2,11 au lieu de 3), 12.2. Moments sur appuis caleulés par la méthode forfaitaire (voir § 8 ci-dessus) On prendra comme moment en travée le moment parabolique de courbure —p, correspon dant aux moments sur appui, décalé vers les moments positifs de fagon a atteindre le moment en travée, Soient : M,1 = moment isostatique en travée 1 = (g +)L?/8 en BLS ou (1,35¢ + 1,54) L2/8 en ELU, M,, et M,y les mémes moments pour les travées 2 et 3. a a avec q <2g et ¢<5 KN/m? k = 140,30 compris entre 1,05 et 1,20. 2,11pL?/28 valeur voisine de celle obtenue par les trois moments en char ’ —— EXEMPLE : Poutre de trois travées en ELS (Fig. 34) * Fig. 34 ents sur appuis (valeur algébrique) : mae 0: M,, = 0 pour une poutre et = -0,15M,, pour une dalle ou un plancher ‘nervuré 5 ~ appui 1, Voisin de tive: My, = -Max{0,5M,1:0,5Mgal + — appui 2, voisin de tive : My = -Max [0,5M,):0,5M,xl ments en travées : el My, = Max (0.5K; +0.2) Myy3kM,1 + (Mao + Mi) 721 5 = travée 2: My = Max [0,5k)M,.:kM,9 + (Mg) +Mgo) /21 + — travée 3! Mj, = Max [ (0,5k3+0.2) Mygi kM, 3+ (My +M,3) 72]. TRAVEE 1| APPUI1 | TRAVEE2| APPUI2 | TRAVEE 9 PORTEE ENTRE NUS (m) 6,80 8,90 S40 CHARGE PERMANENTEg| 35 40 (gNim) CHARGE VARIABLE q 20 20 20 a 0.364 =qlig+ 0,364 0,333 ; pian 4,109 1,100 1,108 MOMENTS iso ELS (kNm) | 317,9 5041 281.6 MOMENTS SUR APPUL = (158,95 oi ae (Nm) (max. des deux 297) 1008) valeurs absolues) =- 297 MOMENT EN TRAVEE (239.9; (362.8; Ce (maximum des deux 204,1) 356,5) dee valeurs) = 239,9 = 362,8 a = 212, DECALAGE DES 239,9- 362.8 — ea DEUX COURBES: GBI73 594,1/2 ea a DES MOMENTS —297/2) ee ye = 70,5 =65,7 = 79,4 () Lorsque tos deux moments sur appuls My et Ma sort aitrens (Fig. 5), on acc i moments sur appul vers le haut de 8, et de 3, respectivement dans la m re proprio done 8,/M, et d'une valeur moyenne (5, +5,) /2 égale au décalage 0 du positif, Bu,7 (M, + M,) ot 3, = 25M, / (M, + MQ) dou 8, Wy = Wy = 231,37 (60 8.9%) = -0,0487 L’abscisse x, des points de moments nuls des aciers inférieurs (courbe des moments posi- tifs) pour w’, =p’, vaut: ‘ L ry 2 82 ei eeR OUI 4 x= g(1t J1+8W') =p [1b 1 +8 x (-0,0487)] & x = 7,927 m et 0,973 m. Fig. 35 Pour les moments nuls des aciers de chapeaux (courbes des moments négatifs) : Les moments négatifs déealés valent : M’, = M, +8, et M’; = M, +85. Hy = By = -297/ (60 8,97) = -0,0625 Heauation Sela ravane sea Te Mok: x, = 8,9/2(14 180,065) = 7,597 m et 1,303 m, A) ce (2) eg MG) Sy sn (i-f) ened = Tiavée 3 ja ee yw Mpc . ’ 25M, _ 2%794%207 _ Posons jy = (12 ot H's = 1p 3+Tabscisse x, des points de moment nul est donnée par 5, = MM, ~ 297+0 = 1588 kNm; 8, = 0 (calculs d’une parabole) : M’, = M,+8, = — 297+ 158,8 = —138,2 kNm L Bu, M = 138.2 X= 51 =2p', + 2p’) 1+ [14 —— 4s i ee cae aie a 2 x Hal: (l= 2p' + 2p)? Hr Fo ssxoae Oe (w’, et p’, étant négatiffs ou nuls, en général). «oil pour les aciers inférieurs, les points de moments nuls = 64 8x0,0613_] _ W APPLICATION (Fig. 36) (suite de lexercice précédent) aye [142 %0,0613] [! * |" 42% 0,0613) il Ee + Travée 1 P et les points de moments nuls pour les chapeaux : M, = 0;M, = -297; 8 = 70,5; 8, = 0 Mt, = -297/ (55x64) = 0,1318 5, = 25M,/(M,+M,) = (2 70,5297) /(0+297) = 141 KNm 64 $x0i318 I". =- =- 2 + |1-—————__, | = 6,40 t 1,687 m M!, = My +8 = —297+ 141 = -156 kNm a= 5 [120.1988 1 t Se me Wy = -156/ (55 x 6,87) = -0,0613 Wy, =0 oil les abscisses des points de moments nuls (pour les aciers inférieurs) : 68 a1 3 Uta ti] 41 = 0 et 68 (1-2 x 0,0613) = 5,966 m. Pour les points de moments nuls en chapeaux (moments négatifis) avee = Hy = ~297/(55 x68") = -0,1168 68 % =F [1 -2x 01168) [1+ /1] x, = 0 et'5,212m . + Travée 2 M, = M 297 ; 8 = 65,7 KNm ; 8, = 8, = 8 = 65,7 kNm — 297 +65,7 = -231,3 kNm ———— 13. CALCUL DES MOMENTS DE TRAVEES Les efforts tranchanis sur appuis valent : ISOSTATIQUES - METHODE GENERALE Va = Ry (1-A,/L) +RaAg/L = 2,40 Va = -R,A,/L-R,(1-A,/L) = -1,60 Me = aV, = 4,80 My = ~cVg = 6.40 Calcul des moments pour des charges quelconques de travées sur appuis simples. Au milieu de CD le moment est égal 4: (Me +Mp) /2 + p0?/8 = 5,60+2 = 7,60 La tangente de la courbe des moments en ce point est paralléle 4 EF. Le point de moment maximal M,,,, etd effort tranchant nula pour abscisse x, (calcul d’une droite) : y, w: = 2420 = 440m et Mya = 3p *Me = 7.68 13.1, Charges symétriques (Fig. 37) Posons A = abscisse de la résultante de valeur R des char- ges situées entre les abscisses 0 et L/2, M, = moment a mi-travée. Ona:} Muay = M, = RA EXEMPLE I (Fig. 38) : 1-1/6 “ey R= pL/4 -mM-2@b_ el? Mux =M, = & § = & . Lie Lie EXEMPLE 2 (Fig, 39) : A = L/64+L/8 = 7L/24 abit, Xp = at P ‘On retiendra : Va = pb(c+b/2)/L ; V_ = -pb (a+ b/2)/L ns: max = TOV, Vp) +a’ Va EXEMPLE 2 : Charge répartie triangulaire partielle dissymétrique (Fig. 42 et 43) p = 1, Résultante: R = pb/2 = 152% = a+ b/3 = 4 mdel'appui. Moment a mi-travée = 0,5RA = 0,25pb(a+b/3) = 3 Vy = R(c+2b/3)/L = 15/14 = 1071 R = pL/4 Vy = -R(@4+b/3)/L = -6/14 = -0,429 Re =e PE bel & LA jt Mc = aV¥, = 45/14 = 3,214 max = Mr = “9g Fig. 39 Mp = —cVp = 24/7 = -3,429 13.2. Charges dissymétriques (Fig. 40) Soient Ry ct Ry les résultantes des charges situées res- Pectivement dans la premiére moitié et la deuxiéme moitié de la travée, A, et 2, leur distance a lappui le plus proche, Le moment M, a mi-travée, qui n'est pas le moment maximal, vaut : M, = (Ryd, +Rphy) /2 Fig. 42 Fig. 43 Avec p(x) = p(a+ b—x) /b pour.x compris entre @et (a+b) eten intégrant suivant (3), on trouve une équation du deuxiéme degré dont la racine est abscisse du point de moment maximal (ou d'effort tranchant nul) : F Fig. 40 EXEMPLE 1: Charge répartie partielle dissymétrique (Fig. 41) »b=4,c=L-a-b=4,p=1 = 1,4, =35,2, 545 (10,5+4,5)/2 = 7,5 Z v= | p?-$-Fav+v, a+ ab avec & = 1—./1-2V,/ (pb) = 0.465 4,396 m L= 10 maveca ——— En intégrant une deuxiéme fois d’aprés (4), on trouve Ta valeur du moment maximal : May = (0D b~€)Vq— pb? (1-0) 7/6 = 4,116 -0,2290 = 3,887 EXEMPLE 3 : Charge trapézoidale partielle (Fig. 44) Vg = [Pi (0/2 + B/3) +92 (6/2+ 6/6) | B/L Vp = ~b (p+ P2) 72+ Va Mc = aV,3 Mp = -¢V5 Abscisse du moment maximal (effort tranchant nul) = Vv, ere ( anes) Pa-Pi Entre Cet D: (x-a)?_ @.—p) (=a)? =p gee Nt Maya ¢st obtenu par la formule précédente avec x = Xo Si py = pp on ay = A+V4/P Cl Myx = Wa (2p) +Mc H APPLICATION: a = b=3m3 ¢ py = 1 MN/m. On trouve V, = 1,5 MN, Vg 8m; L= 14m; p, = 05 MN/Amy -0,5 MN, Xo = 5,196 m et M,,,, = 6,294 MNm 13.3. Charges quelconques ‘Aussi bien pour une charge symétrique que pour une charge dissymétrique, nous n’étudie- rons qu'une demi-travée. La charge commence a la distance @ de 'appui le plus proche et a une longucur b. On divise la longueur chargée b en a parties de longueurs egales b/m, devant étre pair, La courbe de charge est déerite par un tableau de m+ 1 valeurs : yoy Yis 92» Yor = Jee Par intégration parabolique (voir la méthode de Simpson pour le calcul des surfaces), on trouve la distance du centre de gravité de la charge @ l'appui le plus proche (Fig. 37 et 40), par la formule = R= aty/S avee : {1 = moment statique (dit du I* ordre) de la charge par rapport au point d’abscisse et S = résultante de la charge, lili » 2 ge (yin F494 Yee) Be Bvt wart Oia Aye vied) G-D2 yi Mo 13.4. Charges représentées par une courbe de degré i-travée. On suppose la charge symétrique et nulle sur les appuis, de valeur maximale Cette charge peut étre considérée comme Ia somme de deux charges (Fig. — une charge répartie uniforme Po ; ~ une charge py (2x/L)" pour xcompris entre L/2 et L, et pour une origine située au sommet de la courbe. apiece ‘ Ley Se A A af ae Fig. 45 Poa 5): 1 et py = 1 et integrons Ja charge pour obtenir Pour simplifier les calculs, posons L a mittravée par symetrie et My.) = Mor Mo effort tranchant V, avec V représentant le moment & mi-travee. | = (2ay de = 29X17 (41) + Veo) Pour x = L (appui droit), ona: Vy = aay a.a+2 ae aa, 2 Bt le moment : M = i Vdx+M yao = (eat) (FD) Pour x = 1/2, on trouve M = 0,d’oii la valeur de Mg : es =p? 0 = 4(a+ 1) (a+2) La somme des deux charges initiales donne I'effort tranchant : pL _ _ plo “Z(arl) ~ 2(a+1) M, L ye et le moment a mi-travée > 1? pl? x pla (a+ 3) B ~4(atl)(at2) 8(a+1)(a+2) = pLo‘/ (0+ 1), Je moment vaut, en fonction de P : Mg = SoitP la charge totale : P = 2Vo f 2 pel “ete 3) 8 (a+1) (a+2) ~ ‘Ainsi pour une méme charge totale P, on trouve : rele |e | Pel Charge Triangulaire Degré 3 Uniforme o 1 2 3 Sl yo Pe pL pL Spl pL 0 ~ 2(a41) + a “8 igs 5 pe 2al, gpk P=2M 5 3 7 pL PL(a+3) 4PL PL 6PL PE: 8(a+2) 368 5B e Pour une méme charge totale P, le moment a mi-travée augmente lorsque centre vers la mi-travée (lorsque 0 diminue). Ainsi le moment est multip! 1,33 pour tne charge triangulaire, 1,25 pour une charge parabolique, 1,20 pour une charge cubique. charge se con- par: EXEMPLE : Soit une charge cubique dela forme x appliquée sur une portée de 8 m et de maximum p = 100 kN/m (Fig. 46). + Commengons par la méthode de la courbe x avec & = 3. V = P/2 = 0,5pLa/ (a+ 1) = 0,5 x 10x8x3/4 = 30 KN 2 _ pla (+3) Mo = §(a+1) (a+2) = 72 KNm Fig. 46 + Méthode de lintégration parabolique. La demi-travée est découpée en n trongons égaux (prenons n = 4). L’équation de la courbe pest: y = =p[1+8(a/L—0,5)"] dex = Oar = L/2et ¥ = pll-8(a/L-0,5)" dex = L/2ax=L, 0 pourx = 0 5,781 kN/m pour x 8,75 kN/m pour x 9,844 kN/m pour x = 3 10° KN/t pour x = 4 m m m m L i = §y Wot 4y)+2y,+4y,4y,) = 30 KN = Ey 12y, #95429) + yy + (a+ 4yy-+y4) | = 724083 km (valeur a 1 eo ont : nt dys ty, 14, EXERCICES 14.1, Calcul des moments maximaux (Fig. 47) L = 10 m;p = 60 kN/m a) Rotation sur appui D’aprés le formulaire, chapitre 2, cas 7 : Og, = Oy, = SpL*/(192EI) = 1 562,5/ (ED) b) Théoréme des trois moments Eq. (23) avec I, = 1j,, = TetL; = L;,, = 10 2(Ly +14) My = GEL (4, ~@,1) GX 1 5625 x2 40 M, =~ = -468,8 kKNm ©) Abscisse du moment maximal Le point de moment maximal (effort tranchant nul) est situé dans la premiére moitié de la premiére travée, Pour ¥SL/2 : Vigg = pL/4—px?/L D’aprés (43) : Viyper = Visot M/L = 60% 10/4 ~ 6047/10 - 468,8/10 = — 6x7 + 103,12 Viyper = 0 pour xo = 4,146 m a) Cas de charge 0 Moment maximal 304,2(7) MAS 287, E P, = py = ¢ = 55 KN/m Voir remarque 2. E Remarques Es Cas de charge Pe M, kNm . =Pp=9= = 202.2 1, Le moment maximal sur l'appui . : Pt _ He a” = a aS 1 qui vaut 444,8 kNm représente s 1 a i 444,8/465,5 = 0,955 du moment . : Bym: bys aie rel isostatique de la I* travée ou ~ 3 P, =Pp=9=2 444,8/608 = 0,732 du moment E isostatique de la 2° travée. ie Remarque : I n’y a pas de cas 4, car identique au cas 2 pour M,. 2, Le moment maximal en 1 ‘ fas Gants 05, pout ia cas de b) Tableau de calcul des moments charge (0 +1) (Fig. 51): En s'inspirant du tableau correspondant pour les trois moments, et avec les mémes moments isostatiques Mg, on obtient = -0* Maw = 3 (2—4) Mos avec: Mys = 287,1 kNm et k = -M,/My = 356,8/465,5 = 0,7665 dott M4, = 10595M,, = 304,2 kNm ‘sacs Fig. 51 MomentenkN | Mitravée 1 ‘Appui 1 Mitravée 2 cas 0 190.8 = 292,2 cas 1 97,0 = 63,2 cas 2 = 24,15 = 48,3 cas 3 72,8 -1116 cas0+1 287,8 — 365,4 cas0+2 166,65 —340,5 cas0+3 263,6 — 403.8 Moment maximal 304,7(') — 403,8 Voir remarque 3. Remarques 1. Le moment maximal (ici sur appui) est plus faible que celui obtenu par la méthode des trois moments : 403,8 au lieu de 444,8 (- 10 %). Ce qui peut autoriser des dimensions plus petites de la section droite. 2, Le calcul des efforts tranchants s"effectue de la méme maniére que dans le cas précédent, mais avec des moments déterminés par la méthode Caquot. 3. Le moment maximal en premiére travée est calculé d’aprés (35°) pour le cas de charge (0+ 1): k = —M,/My = 355,4/465,5 = 0,7635 et Mas = 287,83 kNm ee (a=? Mois Mnax = 3 (=H Mos = 304,7 kNm 14,33. Méthode de Caquot minoré Pour les conditions d’emploi, voir en fin du paragraphe 7 ci-dessus. Pour le calcul des moments sur appuis, on ne prendra en compte que les deux tiers (ou toute valeur comprise entre 2/3 et 1) des charges permanentes. Cas Caquot Caquot minoré 0 = 2822 = 1948 7 63,2 2 - 483 3 -11,8 Moment en kNm | Mitravée 7 ‘Appui 1 Mictravée 2 Cas 0 2395 = 1948 2452 Cas 1 97,0 — 63,2 = 63,2 Cas 2 = 24,15 - 48,3 119,7 Cas 3 728 ~ 11,6 56,4 CasO+1 3365 = 258,0 182,0 Cas0+2 215,35 ~ 243,1 964,9 Cas0+3 312.3 ~ 306,4 301.6 Moment maximal 345,40) —306,4 c = 364,9 () Voir remarque. POO see eed le i Le moment maximal (ici en travée 2) est plus faible que le moment maximal obtenu sur appui 1 par la méthode des trois moments : 364,9 < 444,8 (- 18 %). Remarque: D’aprés (35°), On calcule le moment maximal en travée de rive avec Mos = 3365 et k = 258/465,5 = 0,5542 soit: Myx = 140266Mgs = 345.4 kNm 14.4. Méthode forfaitaire avec moment minimal en travée Lacondition ¢<2g est vérifiée. 4 Moment isostatique = (g+q)L?/8 = 9,5L a = q/(g+q) = 21/76 = 0.2763 Valeur de k = 1+ 0,30 = 1,083 > 1,05 + Travée | (tive): Mo = 465,5 kNm et kMo = 504,15 M, > (0,5k+0,2) Mo = 0,742Mg « Travée 2 (intermédiaire) : My = 608,0 kNm et KMy = 658.4 M,20,5kMg = 0,542Mp et -M, 2 0,5My (Fig. 52). Moment maximal Fermeture kMg Valeur retenue Travée 1 0,742M, = 345,0 345,0 345,0 1 =0,5M, = Max[232,7;304] | (345,0- 5041) x2=— 318.2) _ Appar ° = 304 328,9 — 656,4 = — 929,5 ee Travée 2 0.542M, = 3289 328,9 [3289 syr.0,742 te x I + O542 Mo | Fig 52 | ke — 99 Mo Fig. 62 14.5. Méthode forfaitaire avec moment minimal sur appui Moment maximal Fermeturé KM, Valeur retenue Travée 1 0.742M, = $450 04,1 — 304/2 = 352,1 352.1 Appult =0,5My Max [232,7;304) 304 304 Travée 2 0,542My = 928,9 656,4 — 304 = 354,4 354.4 14.6. Comparaison MomentenkNm| Travée 1 ‘Appui 1 Travée2 | 3moments | 304,2 = 444.8 227.9 Caquet 304,7 = 4038 267.5 Caquat minors 345.4 = 306,4 3649 Forfaitaire 1 348.0 = 329.5 328.9 Forfaitaire 2 352,1 = 304 [44 0,65M, & 0,76My oon é a 0,87M, a 0,60M,, Ces cing solutions sont possibles ainsi que toute solution intermédiaire entre : = Caquot et Caquot minoré ; ~ forfaitaire 1 et forfaitaire 2; A condition de vérifier les équations de fermeture. 14.7. Caleul des fléches maximales (Moments calculés par Caquot en ELS, par exemple) a) Travée de rive: (L = 7 m);cas de charge 0 +1 P= 8+q= 76 kKN/m EI = 140 000KN xm? Moment sur appui M, = —355,4 kNm Le formulaire des charges donne les équations des fléches (cas 1 pour une charge répartic pet cas 18 4 20 pour un couple aux extrémités). Fleche totale = fléche isostatique + fléche due a M, sur l’appui droit : pa PECL #-L)) ~~ 24E1 et pour la rotation : pi6Li—4x5-L3) My es " 24ET eer (LL, La fleche est maximale pour: df/dx = 0 = 0 soit: 76 (42x*— 343 — 4°) +355,4(28-123°/7) = 0 dont la racine vaut , = 3,1488 m. On trouve alors ¢ = —0,01467 + 0,00651 = -0,00816 m ; soit : 1/858° de Ia portée, b) Travée intermédiaire : (L = & m); cas de charge 0 +2 M, = M, =.-340,5 kNm p= 76 KN/m Px@2LP=7-L) Myx “R4Er + 2p (La) Par raison de symétrie, nous n'avons pas & rechercher abs: Onax,=L/2=4 f ¢ du point de rotation nulle. + d'oit la fléche maximale 4 mi-portée : ~ 0,02533 + 0,01702 m = -0,00831 m ; soit : 1/963° de la portée. TABLEAUX DE CALCUL DE BETON ARME Tableau | Flexion en ELS. Dimenisionnement. Détermination et vérification des aciers *) Tableau 2 Valcurs courantes utiles en béton armé. Tableau 3 Flexion simple ELS. Section rectangulaite. Verification des contraintes pour moment et acier donnés. Tableau4 Flexion simple ELS. Section rectangulaire. Détermination des aciers pour fy, = 25 MPa et fissuration préjudiciable. Tableau5 Flexion simple ELS, Section rectangulaire. Détermination des aciers pour f.4g = 25 MPa et fissuration tres préjudiciable. Tableau'6 Flexion simple ELS. Section reetangulaire. Déterm Fg = 30 MPa et fissuration préjudiciable. tion des aciers pour Tableau 7 Flexion simple ELS. Section rectangulaire, Determination des aciers pour f. 5g = 30 MPa ct fissuration trés préjudiciable. Tableau 8 Flexion simple ELU. Section rectangulaire. Détermination des aciers pour £337 25 MPa et f = 400 MPa. 8 © Tableau 9 Flexion simple ELU. Section rectangulai fgg” 25 MPacet f, = 500 MPa, Tableau 10 Flexion simple ELU. Section rectangulaire. Détermination des aciers pour fog 7 30 MPacet f, = 400 MPa. Tableau 11 Flexion simple ELU. Section rectangulaire. Détermination des aciers pour fog 7 30 MPa et f, = 500 MPa. Tableau 12 Flexion composée ELS. Section rectangulaire symétrique. Vérification du moment pour un effort normal et un pourcentage d'acier donnés avec f yy = 25 MPa en fissuration préjudiciable. Tableau 13 Flexion composée ELS. Section rectangulaire symétrique. Verification du moment pour un effort normal et un pourcentage d'acier donnés avec f.yq = 25 MPa en fissuration trés préjudiciable. . Détermination des aciers pour Tableau 14 Flexion composée ELS. Section rectangulaire symétrique. Verification du moment pour un effort normal et un pourcentage d'acier donnés avec fy 30 MPa en fissuration préjudiciable. Tableau 15 Flexion composée ELS, Section rectangulaire symétrique. Verification du moment pour un effort normal et un pourcentage d'acier donnés avec fog = 30 MPa en fissuration trés préjudiciable. Tableau 16 Flexion composée ELU. Section rectangulaire symétrique. Verification du moment pour un effort normal et un pourcentage d’acier donnés avec f_,, = 25 MPa et f, = 400 MPa. Tableau 17 Flexion composée ELU. Section rectangulaire symétrique. Vérification du moment pour un effort normal et un pourcentage d’acier donnés avec f.y_7 25 MPa et f, = 500 MPa. Tableau 18 Flexion composée ELU. Section rectangulaire symétrique. Verification du ‘moment pour un effort normal et un pourcentage d'acier donnés avec fy, 7 30 MPa et f, = 400 MPa Tableau 19 Flexion composée ELU. Section rectangulaire symétrique. Vérification du ‘moment pour un effortnormal et un pourcentage d'acier donnés avec ag 7 30 MPa ct f_ = 500 MPa, ‘Tableau 20 Résumé béton armé. Flexion. Effort tranchant. Poteaux. Tableau 21 Caractéristiques des armatures. Tableau 1. Flexion simple en ELS (Section rectangulaire b x h) 7.2300 MPa foog= 25 MPa Méthode approchée et rapide Méthode suffisamment précise Cas de la page 2 1-2-5-6-7 8 ‘ auteur | Sur appuis Dimensionnement t ait Continue Béton Poutre [Wioayia [Utaalie Dalle |t20ays0 [L258 35 Largeur |Rectangulaire [En Té O3nao6h [O2haoah Contrainte admissible Det acier os MPa termination de - _— la section Posons: 5 = | Fissuration peu préjuciciable | (74) ba? A, = M/(z9,) Fissuration préjudiciable | 201,6 Fissuration trés préjudiciable | 165 9, 3-800 z = (0,856 + ‘ou tableaux 4&7 Véritication des Beton ‘OK si contraintes xh parosr|B <8,00 3,25 ov 3.50 (245) | 3,00 (voir & gauche ) 2016 325 ou tableau 3. 165 3,50, ‘ss AGier : OK Si Asmig 2 —— z AAA A tebe tet ty Tableau 2. Valeurs courantes en béton armé foaq ® cont, caract. du béton & la compression frag = Cont. caract. du béton a la traction E, = module d'Young du béton Ggets ~ Contrainte de calcul en ELS Gyexy 7 Contrainte de calcul en ELU Tpoine ™ csail. de calcul au poingonnement Tyae ~ Gisail. de calcul des dalles non armées Tpeupr™ Cisal. de calcul en fissur. peu préjud. “pj = Cisall. de calcul en fissuration préjud. Tyg " C'S. de calcul avec aciers @ 45° ou quadril, Ly = longueur de scellement droit Gig. Contr. de calcul de Vacier en fissur prélud. Gy ~ Contr. de calcul de 'acier en fiss. trés préj. By, ~ moment réduit limite en ELS: fiss. préjudic. Boy” moment réduit limite ELS fiss. tres préj, G,, ~ contrainte de caloul de acier en ELU = moment réduit limite en ELU %y ~ pourcentage mimimal en flexi %y™ pourcentage mimimal a reffort tranchant Limite élastique des aciers en MPa 200 450 300 fo9720 | foe” 180 [lye 42 470 520 Eye 29859 | gym 200,0 25,0 250,0 pest 12.00 | Saige 160,0 180,0 200,0 Spe 1133 | Bye 2339 2.27 216 Tpoinc™ «0:80 | Bape™ 2,62 2,50 2,99 Toatet 0838 | Gay 347.8 301.3 424.8 Tpeunsit «267 ue 0,392 0981 0372 Tora" 2.00 | %M= 0,104% 0,092% 0,083% 1y5°7 360 | “v= 0,100% 0,089% 0,080% fest ato up 36 408 458 Ee 92164 | ogy 201.6 225,0, 50,0 Gpeist 1500 | Ge 161.3 180.0 200,0 Spe 1417 | Bye 3,26 3,13 2,99 Spoke 75 ” 3,52 3,40 327 Tato” IT | Sgt 347.8 991,3 4248 peut 33 | gaz 0.981 0,872 Tne" 2,50 | %M= 0.121% 0.107% 0,087% 450 | %V= 0.100% 0,089% 0,080% 240 | lye 318 358 39 Ey 84180 | ager 2186 2250 250,0 Speis™ 18.00 | Satyr 1764 1800 2000 Speu= —-17.00 Boe™ 4,08 4,02 3,86 Tpoinc™ 0.90 | Bigg” 4338 4,92 418 toate” HMO | gy 347.8 91,3, 4348 Tooprgt 4000S 0,992 0,381 0,372 eae 3.00 | Me 0,108% 0.128% 0.110% toe 540 | KV 0,100% 0,089% 0,080% —— Limite élastique des aciers en MPa 400 ‘450 500 Teoer35 | foam 270 [lr 288 a8 350 ee 95982 | Gg 22,6 228.6 250.0 Opeis= 21,00 | Sag 182,9 162,9 2000 pew” 19.83 | Baym 491 491 477 Spain 1,05 | Bape 5.24 5.24 511 Téallo™ 163 | ogy 347.8 391.3 434.8 Tens” 467 | = 0,392 0,381 0372 Tord" 350 | %Me 0.155% 0,138% 0.124% Tyge= 630 | mv= 0,100% 0.089% 0.080% fies" 3,00 uy 250 28 318 Ey 37619 | og, 241,0 241.0 250.0 Speist 24.00 | Gaia 1928 192.8 200.0 Spevu™ 22.87 | Bye 5,75 5,75 5,69 Tpoinc™ 120 | B= 612 612 6,06 dalle" 187 | ogy 347.8 391,3 494.8 Troup” 583 | 0,992 0,381 0,372 Tprai™ 400 | %M= 0,173% 0.153% 0,198% tse" 7.20 v= 0,100% 0,089% 0,080% foe 390 | le 238 260 298 E,- 29126 | Gage" 2528 252.8 252.8 Frets” 27109 | Gera 202.2 202,2 202,2 Speru= 25.50 | B= 661 661 661 Tpeine™ 135 | Boe 7.00 7,00 7,00 dale" 2,10: 5,7 347.8 3913 434.8 Tpeuprsj” 6.00 ue 0,392 0,381 0.372 Tprg™ 4.50 Mt» 0,190% 0,169% 0.152% Tage * 8,10 w= 0,100% 0.089% 0.080% fy29760 | faa 3,60 ue 218 248 268 Ee 40824 | Gaye 264,0 264,0 264.0 Spers= — 30,00 | asta 22 212 212 Speiy™ 28,38 Boe 7a7 7a 747 Tpoinc™ 1,50 Biot 7,89 7.89 7,89 dae” 2,33 ay" 3478 391,3 4248 Troupe” 6.87 | w= 0.392 0,381 0,372 Tog 5,00 Me 0.207% 0.184% 0,166% Tage = 900 | %v= 0,100% 0,089% 0,080% Tableau 3. Section rectangulaire - ELS - Vérification des contraintes p = As/ (bd) B = M/ (bd*) » o | ob | ob | wi | aa o | SB | OB | wa 700 ooo | Toecoe] || ~ao0 | “wor7aso | -aBeBT | OSS o@5__| 2orae7 |[TaosaeF | ~orieeo | oseien| [20s | sae | assoer | assies O10 | 105591 | 13,28417 | 0.15385 | 0.94705 B10 ‘s8,0472 | 4.52360 | 053605 Gis | 7H; g6e0 | T.19eeS | Oreee | Ose] [BIS | sa 7896 | 44N7SS | osKeGs | aRTIOS O20 | SESH | aeeas7 | OzIGTE| OmaTre| | —290—|SeERTE | —AATOAG | OSMRT | -ORITIT O25 | 4046120 | 9.08547 | O2zae92 | 0.92086 225 ‘S4as7a | 4aaez8 | 056070 | 081643 0 se8raa7 | 947074 | Gasee6 | Ostaes| [ead | saate7| aazden | O5sSee | aaisia 035 | 3146359 | 7.98677 | 0.27576 | 0.90806 238 s227es | 440241 | 050814 | 0.81385. a0 [2769130] 756R0| O2eie7| Osmo | | Baa | ~siz860 981275 046 | aararoi | 7avest | omoat7| oas7e| | —2as—| e026 ‘TEE ‘O50 | 223.8083 | 7.00604 | 0.31949 | 089350 250 49,3569 OBi042 O85 | 2044420 | 6,7381 [0.53200 | O88SS5 55. 46.4568 | 431951 | O57212 | 080929) 3180__| 1e0zse1 | 6s7I67 | OeG70| owesis| | 260 | “a7eeee | aatoae | OS7=s | OROETE 06s [174.4765 | 6.30806 | 0.36472 | 088176 265 46,7553 | 4.28191 | 057872 | Og0709 0,70 | 162.6839 | 6.23651 | 0.36513 | 0.87829 270 ‘45,9503 | 4.26306 | 0.58183 | 080602 O75 | 152,3810 | “6.09524 | 0.37500 |" 0187500 er 45,1736 | 424655 | 058508 | 0.80407 ‘aaa | sere? | Oseme | -oaTia7| [2a —| aaaeee| azoeet | oseei7 | cancer 1353088 | 565214 | 03882 | 0.86889 2.85 ‘agene6 | 42iae2 | Os01e0 | OB0eEs waza | 6.74667 | OmO'eT | oBseDe| | ~200 | aBo00G | 41077 | OsBAIO | OADIEL 121.9286 [564972 | 0.41005 | 0.86332 295 A232) | 418175 | OS0712 | 080006 116.1841 | 556050 | "0.47788 [0.86070 3,00 41,6667 | 4.16667 | 0,60000 | “0.80000 0978s | S.477e7 | 0.4240 | 0.85619 ‘305 | 41,0820 415199 | G.e0283 | 0.73906 1052005 | Sa0iga | —Oaaass | OKETT] [310 | aoatve| 4sar70 | omEeE| O7aRTS ‘Tor 8802 | 5.32008 | 0.40067 | O.8Sa4a 315 398212 | 412378 | 060636 | 0.79721 S7s0iT | asia] ome | omsria| | —Sa0 | soeus| ar10e2 | OsrTOs | O7R6 ‘94,2261 | 5.20087 | 0.45206 | 084902 325 386825 | 4.08701 | OGiSri | 0.79545 So gear | “Siaoaa | oeeea | omaeee| [ERO | saree | aneaie | oie | Ores B7E7SS | SOSMB | Oaeesa| Oeeass| | —Sas | arses] 407i56 | OBi68® | 0: Bi 787 | sais | 0a7ias | oewID| | 340 | a70—57 | ADSERO | ORDTAe| —O7eDRS 82,0086 | 498575 | 0.47686 | 0.84107 345 365064 | 40473 | 0.62397 | O.7e205 79,4454 | 490911 | 0.48256 | 0.63915" 350 36,1109 | 4,00665 | 0.62696 | O,r972i 77,0482 | 489490 | 0.48796 | 089735 a5 ‘Be a006 | 4.02424 070047 TAGE | Ansa | 040s | 088560] | —3S0 | 95i78B | —AO1aTO 07882 72,6786 | 481200 | 0.40833 | 0.85380 365 Aras | 4.00220 0;78883 TOsBI6 | a7ra6o | 08050] O8aes| | ~37O_| S405 | SHRI 76 | 68,7958 | 4.73844 aS Waar0s | aseTi6 | O;es609 | 0,78730 67,0119 | 4.70370 ‘360 33.4570 | 3.97096 | 0.64083 | 07 ‘5218 | 467046 ‘385 ‘330595 | 3.96100 | 0.64254 | 0.78582 SST | aE 390] -Seseo | -as6125 | O.8ea7S | O76 | eziede| Aveta | osenar | oazess| [ass | aeere0| asei7i | Osreas | 078997 |

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