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4. STRUCTURE DE L’UNIVERS
Les étoiles ont tendance à se grouper en amas d’étoiles dont la masse totale est de l’ordre
du million de masses solaires.
En 1924, grâce au télescope du Mont Wilson, Edwin Hubble est entré dans l’histoire des
sciences en montrant sur une photo de la nébuleuse d’Andromède (2 millions d’al) que
celle-ci contenait elle-même des étoiles. L’utilisation de télescopes de plus en plus
puissants a permis de résoudre un grand nombre de ces nébuleuses en groupes d’étoiles :
ce sont des galaxies.
Les galaxies sont des ensembles relativement homogènes d’étoiles groupées sous l’effet
d’une force qui retient les étoiles constituantes près de leurs voisines : cette force est la
gravitation, celle-là même qui retient la Terre près du Soleil, la Lune autour de la Terre et
qui fit tomber une pomme sur la tête de Newton. La masse moyenne d’une galaxie varie
entre 100 et 1.000 milliards de masses solaires.
Notre galaxie : la Voie Lactée a une forme spiralée. Une vue de profil montre un disque
enflé en son centre ; elle renferme plus de cent milliards d’étoiles.
Son diamètre est de cent mille années-lumière et son épaisseur de cinq mille années-
lumière . Le Soleil est situé aux deux tiers de la distance entre l’axe du disque et son bord
extérieur.
Toutes les étoiles de la galaxie tournent autour de l’axe du disque. Le Soleil en fait un tour
complet en 200 millions d’années.
La distance moyenne entre les galaxies est de l’ordre du million d’années-lumière.
On a mis en évidence plus d’un milliard de galaxies grâce aux instruments d’observation
actuels.
De même que les étoiles s’attirent entre-elles, les galaxies ont tendance à s’assembler pour
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former des amas de galaxies, ces amas se groupant eux-mêmes en super-amas qui
rassemblent de 100 à 1.000 galaxies.
Les structures essentielles que l’on rencontre dans l’Univers sont donc : les étoiles, les
amas d’étoiles, les galaxies, les amas de galaxies, les super-amas de galaxies.
6. EXPANSION DE L’UNIVERS
L'expansion de l'Univers est observable. Quand on l'analyse précisément, on trouve que la
lumière des galaxies présente une modification par rapport aux spectres obtenus en
laboratoire. Au laboratoire, les raies des différents éléments chimiques tels que
l'hydrogène, l'azote, le fer, etc, sont situées à des places bien déterminées. Or les raies des
spectres des galaxies ne sont pas à leur bonne place, les couleurs visibles se trouvant
décalées vers le rouge. Plus précisément, les longueurs d'onde observées sont plus grandes
que celles du laboratoire.
L'effet est très courant en astronomie : un tel décalage est observé pour de nombreuses
étoiles et autres objets célestes. Il s'interprète comme un effet dû à la vitesse que l'objet
émetteur possède par rapport à la Terre. Si cet objet s'éloigne, le spectre est décalé vers le
rouge; s'il se rapproche, il est décalé dans l'autre sens, vers le violet. En astrophysique
l'importance de cet effet, connu sous le nom d'effet Doppler, est considérable à cause des
diagnostics de vitesses qu'il permet.
Or les galaxies n’étant pas animées de vitesse de déplacement, l'expansion n'est donc pas
justifiable d'un traitement de type effet Doppler. L'analogie suivante va nous le montrer.
Imaginons un élastique sur lequel deux fourmis se déplacent à la même vitesse. L'effet de
base à considérer est que la distance entre les fourmis, qui resterait constante en l'absence
de variation de longueur de l'élastique, va suivre fidèlement l'allongement ou le
rétrécissement éventuel du support. Si l'élastique est deux fois plus étendu, la distance
mutuelle doublera; s'il l'est trois fois, elle triplera. De ce fait, la distance mutuelle des
fourmis constitue une mesure (relative) des dimensions de l'élastique.
L'élastique symbolise l'espace, susceptible de se dilater ou de se contracter. Les fourmis
symbolisent les crêtes successives d'un signal lumineux se propageant dans l'espace. On
peut trouver la comparaison très élémentaire, mais il se trouve qu'elle est quantitativement
valable. La distance entre deux crêtes successives est ce que l'on appelle la longueur d'onde
du rayonnement. C'est cette longueur d'onde qui va s'accorder aux dimensions, à la taille,
de l'espace.
En guise d'illustration, imaginons que les émissions de telle station de radio émettant sur
Terre à 1829 mètres de longueur d'onde soient reçues sur une planète très lointaine. Si
l'Univers, par suite de son expansion, était devenu deux ou trois fois plus grand entre le
moment de l'émission et le moment de la réception, la station serait reçue non plus sur
1829 mètres mais sur 3658 m (2 fois 1829 m) ou sur 5487 m (3 fois 1829 m).
Les astronomes ne passent naturellement pas leur temps à capter les émissions radios
Lexique
les galaxies (et amas) : ensemble de gaz et matière déjà évolués, de forme spirale (la nôtre,
25% des galaxies de l'Univers), elliptique (65 %) ou irrégulière (10 %)
les étoiles : soit primitives issues du BB, soit à partir de nébuleuses. Le principe est le même :
contraction par gravité, réchauffement, réactions nucléaires
les novae : première étape d'explosion d'une étoile massive (avant la nébuleuse)
les pulsars : supernovae de grande densité mais sans chaleur. Ne restent que les neutrons
les trous noirs : étape ultime du pulsar de grande dimension. Plus rien ne peut échapper à sa
force de gravité
les quasars