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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la


recherche scientifique.
Université Dr Tahar Moulay –SAIDA-

Faculté de technologie

Filière de Génie Biomédicale

Spécialité : Instrumentation Biomédicale

Mémoire de projet fin d’études


Pour obtenir le diplôme de

MASTER en GENIE BIOMEDICAL

Etude et réalisation d’un tensiomètre


électronique

Présenté par : MELOUKI Asmaa


MAHSAR Fatima Zohra.

Membres de jury :

Dr. DINE Khaled Président (Université de Saïda)


Pr. ARBOUCHE Omar Examinateur (Université de Saïda)
Dr. DAHANI Ameur Encadreur (Université de Saïda)
Mr. BOUHAMEDI Merzoug Co-Encadreur (Université de Saïda)

Promotion 2019-2020
Dédicace

Je dédie ce travail à :

Mes chers parents.

Toute ma famille.

Et tout particulièrement à la mémoire d’un être très cher ;

Mon neveu

Abdallah KERBANE

MELOUKI Asmaa
Dédicace
Je dédie ce mémoire à :

Mes chers parents :

En témoignage de leur amour et soutien

Que dieu les préserve en bonne santé

Et leur accorde longue vie.

A mon cher frère et mes chères sœurs

Et à tous les membres de Ma famille

Spécialement A mon petit « Joud »

A mes amies et mes collègues

A tous ceux qui de près ou de loin, ont collaboré à la réalisation de ce travail,


en guise de reconnaissance

Je leur dédie ce modeste travail en témoigne de mon grand amour,

Mes sincères reconnaissances et ma gratitude infinie.

MAHSAR Fatima Zohra


Remerciement

Un nouveau chapitre de nos vies se ferme et un autre s’ouvre avec la rédaction


de ce manuscrit. Un chapitre qui, par moment, fut difficile avec des hauts et des bas.
Ce travail n’aurait pu aboutir sans l’aide de plusieurs personnes que nous ne
remercions jamais assez. Nos remerciements vont en tout premier lieu à notre
encadreur Mr. Ameur DAHANI, pour sa rigueur scientifique, sa disponibilité et pour
nous avoir accordé sa confiance lors de ce semestre. Nous tenons à remercies Mr.
Merzoug BOUHAMDI pour ses précieux conseils et sa connaissance scientifique et
sa tutelle. Nous avons beaucoup apprit au cours de la réalisation de ce travail et nous
sommes extrêmement reconnaissantes.

Ce travail a été réalisé au l’laboratoire d’électroniques, département


d’électronique, à l’université Dr. TAHAR Moulay. Nous remercions Mr. Moussa
ADJEL, technicien du laboratoire, pour son aide et pour ses précieux conseils et
encouragement qui nous ont permet de mener à terme ce travail. Il a mis à notre
disposition tous les moyens disponibles au laboratoire.

Mr. Khaled DINE a bien voulu accepter de présider le jury de soutenance et


de juger ce travail. Nous le prions de trouver ici l’expression de nos remerciements les
plus sincères.

Nous exprimons nos sincères remerciements au Pr. Omar ARBOUCHE, qui


a bien voulu examiner ce travail et participer au jury.

Enfin, un grand merci à nos familles qui nous ont toujours soutenu et épaulé
pour la concrétisation de ce travail.

MELOUKI Asmaa

MAHSAR Fatima Zohra


Sommaire

Dédicace………………………………………………………………………………..I
Dédicace.……………………………………………………………………………...II
Remerciement...………………………………………………………………………III
Sommaire…………………………………………………………………………….IV
Liste des figures…………………………………………………………………….....V
Introduction générale………………………………………………………………...VI

Chapitre I : La pression artérielle et sa mesure

I.1. Introduction………………………………………………………………………15
I.2. Système cardiovasculaire………………………………………………………...15
I.2.1. Le cœur……………………………………………………………………16
I.2.2. Les vaisseaux sanguins……………………………………………………17
 Les artères
 Les veines
 Les capillaires
I.3. Circulation sanguine……………………………………………………………..18
I.4. Cycle cardiaque…………………………………………………………………..19
I.5. Définition de la pression artérielle……………………………………………....21
I.5.1. Pression artérielle systolique (PAS)……………………………………....22
I.5.2. Pression artérielle diastolique (PAD)……………………………………..22
I.5.3. Pression artérielle moyenne (PAM)………………………………………23
I.5.4. Pression Pulsée (PP)………………………………………………………23
I.6. Les méthodes de la mesure de la pression artérielle…………………………..23
I.6.1. Méthode invasive…………………………………………………………23
I.6.2. Méthode non invasive…………………………………………………….24
I.6.1.1. Méthode auscultatoire……………………………………………25
I.6.2.2. Méthode oscillométrique…………………………………………26
I.6.2.3. Photopléthysmographie……………………………………………29
I.7. Conclusion……………………………………………………………………….29

Chapitre II : Carte d’acquisition et de mise en forme

II.1. Introduction……………………………………………………………………..31
II.2. Description de système………………………………………………………….31
II.3. Partie analogique………………………………………………………………..32
II.3.1. Système de gonflage…………………………………………………….32
 Brassard
 Pompe à air
 Electrovanne
II.3.2. Capteur de pression……………………………………………………..34
 Définition
 Principe
 Type de capteur
 Choix du capteur
II.3.3. Acquisition et conditionnement du signal………………………………37
II.3.3.1. Amplificateur d’instrumentation……………………………….37
II.3.3.2. Filtrage ...……………………………………………………….39
II.4. Partie numérique………………………………………………………………...40
II.4.1. Carte ARDUINO………………………………………………………..41
II.4.1.1. ARDUINO UNO……………………………………………….41
A. Caractéristique technique……………………………………………….41
A.1. Microcontrôleur
A.2. entrée/sortie
A.3. Alimentation
A.4. L’interface USB/série
B. Environnement ARDUINO……………………………………………45
B.1. structure de programmation ARDUINO
B.2. Moniteur Série
II.4.2. Afficheur LCD………………………………………………………….47
II.5. Conclusion………………………………………………………………………49

Chapitre III :Evaluation dynamique et statique des tensions systolique et


diastolique

III.1.Introduction..…………………………………………………………………..51
III.2.Circuit de détection de la pression statique.………………………………..…51
III.2.1. Le capteur de pression……………………………………………………51
III.2.2. Amplification…………………………………………...………………..53
III.3. Circuit de détection de la pression dynamique…………………………..……54
III.3.1. Filtre passe haut…………………………………………………………..55
III.3.2. Filtre passe bas 2ème ordre de type Sallen-Key…………………………..57
III.3.3. Réglage d’offset…………………………………………………...……..58
III.4. L’acquisition des pressions dynamique et statique………………………...60
III.5. Estimation des pressions dynamique et statique…………………………….....60
III.6. Conclusion……………………………………………………………………..62
Conclusion générale ………………………………………………………………....65
Bibliographie ………………………………………………………………………...67
Annexe……………………………………………………………………………….70
Liste des figures

Figure I.1 : Schéma du système cardio-vasculaire…………………………………..15


Figure I.2 : Anatomie du cœur…………………………………………………...….17
Figure I.3 : Schéma de différente circulation sanguine……………………………..19
Figure I.4 : Les phases de cycle cardiaque………………………………………......20
Figure I.5 : La pression artérielle………………………………………………...….21
Figure I.6 : Sphygmogramme……………………………………………………….22
Figure I.7 : L’écran multiparamétrique…………………………………………...…24
Figure I.8 : Brassard, sphygmomanomètre et stéthoscope pour la mesure de la PA..25
Figure I.9 : Les bruits de Korotkoff………………………………………………....26
Figure I.10 : Courbe oscillométrique de la pression artérielle………………………27
Figure I.11 : Signale d’oscillation de pression………………………………………28
Figure I.12 : Principe de photopléthysmographie……………………….…………..29
Figure II.1 : Schéma de bloc du dispositif de la mesure de la pression artérielle…..31
Figure II.2 : Le brassard…………………………………………………………….32
Figure II.3 : Pompe à air……………………………………..……………………...33
Figure II.4 : Électrovanne…………………………………..……………………….34
Figure II.5 : Amplificateur d’instrumentation……………….……………………...37
Figure II.6 : Le préamplificateur………………………………..……………...……38
Figure II.7 : Montage amplificateur différentiel………………...…………………..38
Figure II.8 : Filtre passe haut du type RC………………………..………………….39
Figure II.9 : Réponse fréquentielle d’un filtre passe-haut. ………..…………...…...40
Figure II.10 : Filtre passe bas de type Sallen-Key à gain unitaire…...…………...…40
Figure II.11 : Carte Arduino Uno…………...…………………………………..…..41
Figure II.12 : ATMega328 microcontrôleur………………………………………...42
Figure II.13 : E/S numériques………………………………………….……………43
Figure II.14 : Entrées analogique………………………………………..…………..43
Figure II.15 : PINs d’alimentation………...………………………………..…….…44
Figure II.16 : Connexion USB/SERIE entre l’ARDUINO et PC………..………….45
Figure II.17 : Interface IDE………………………………………………......……..46
Figure II.18 : Barre des boutons……………………………………………..……...46
Figure II.19 : Structure de programme Arduino……………………………...…..…47
Figure II.20 : Configuration du moniteur série……………………………………...47
Figure II.21 : Afficheur LCD………………………………………………….…….48
Figure III.1 : Schéma du capteur de pression MPX2010DP………………...….…..52
Figure III.2 : Caractéristiques de sortie du capteur MPX2010DP…………………..52
Figure III.3 : L’amplificateur d’instrumentation INA118…………………………..53
Figure III.4 : l’INA118 et le fonctionnement des PINs……………………………..54
Figure III.5 : Circuit de filtrage de signal oscillométrique…………...…………......55
Figure III.6 : Filtre passe haut de type RC………………………………….…...….56
Figure III.7 : Réponse fréquentielle du filtre passe-haut dans l’environnement
Multisim ……………………………………………………………………………..56
Figure III.8 : Schéma électrique de filtre passe-bas Sallen-Key……………...…….57
Figure III.9 : Les connections des PINs de l’amplificateur LM324………….…......58
Figure III.10 : Circuit de réglage d’offset…………………………………….……..59
Figure III.11 : Signal avant réglage d’offset (rouge) et après (orange)…………......59
Figure III.12 : L’organigramme du programme de calcul de la TA systolique et
diastolique………..…………………………………………………………………..60
Figure III.13 : Principe d’estimation des pressions…………………………………62
Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale

Actuellement, le monde connaît une avance technologique considérable dans


tous les secteurs, généralement grâce aux inventions électroniques, parmi ses
secteurs, on peut citer le secteur Biomédical qui présente beaucoup
de dispositifs développés pour faciliter la vie professionnelle des médecins et des
patients d’autre part. L’un de ces dispositifs, le tensiomètre électronique qui est un
appareil médical, a simple utilisation pour le médecin ou le patient lui-même.

Un tensiomètre électronique est un dispositif médical destiné à mesurer la


pression artérielle, en clinique et à domicile. L’histoire du tensiomètre commence en
1628 avec la découverte des principes de la circulation sanguine par William
Harvey, ce médecin Anglais fut le premier à établir que le cœur est une pompe qui fait
circuler un volume de sang constant pour un individu donné [1].

Après plusieurs années, le tensiomètre a pu se développer à traverser les


expériences menées par de nombreux médecins et scientifiques dans le domaine de la
médecine.

En fin de compte, ces expériences ont abouti à l’obtention d’un tensiomètre


simple, facile à utiliser, de petite taille. Cela constitue une aide précieuse au
diagnostic médical pour les professionnels de santé, il existe deux types de
tensiomètre : les tensiomètres électroniques au bras et les tensiomètres électroniques
au poignet.

Dans notre projet, nous allons procéder à la réalisation d’un tensiomètre


électronique qui peut calculer deux chiffres liés à la pression artérielle : la systolique
et la diastolique, ces deux termes peuvent être affichés sur un écran LCD ou une
interface graphique.

Notre travail est divisé sur trois chapitres, dans le premier chapitre, nous allons
commencer par une étude générale sur l’anatomie de cœur, la circulation sanguine, et
on a donné la définition de la pression artérielle, ainsi que les déférentes méthodes de
mesure de la pression artérielle.

Dans le deuxième chapitre, nous présenterons l’étude et la description des


différents éléments constituants notre carte de mise en forme à réaliser.

12
Introduction générale

Enfin, nous présentons dans le troisième chapitre toutes les différentes étapes
de la partie réalisée suivie de la simulation et les résultats obtenus.

Nous terminons ce mémoire avec une conclusion générale synthétisant le


contenu de ce projet de fin d’études.

13
Chapitre I :
La pression artérielle
et sa mesure
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

I.1. Introduction

L’un des plus importants paramètres physiologiques dans le corps humain est
la pression artérielle (PA). Cette variable joue un grand rôle dans le diagnostic est la
surveillance de patient. La valeur de la PA correspond à la pression du sang dans les
artères, elle dépend donc du rapport le débit cardiaque et la résistance vasculaire. Pour
cela, dans ce chapitre, on définissant la PA par l’étude de système cardiovasculaire.
Ainsi que les différentes méthodes et techniques de la mesure de la PA.

I.2. Système cardiovasculaire

L’appareil cardio-vasculaire ou le système circulatoire en circuit fermé qui


assure la circulation du sang chargé par les nutriments, les déchets et les gaz du cœur
vers les divers organes, en retour, de ceux-ci vers le cœur. Il est constitué du cœur et
des vaisseaux sanguins (les artères, les veines et les capillaires). A chaque système, il
existe des échanges entre le sang et la paroi.

Figure I.1 : Schéma du système cardio-vasculaire.

15
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

I.2.1. Le cœur

Le cœur est un organe responsable du pompage du sang dans tout le corps


humain grâce à la contraction rythmique de ses parois. C’est un muscle qui a une
cavité intérieure séparé en deux moitiés symétrique (droite et gauche), bien que la
partie gauche soit plus volumineuse. Chacune de ces parties comporte une oreillette
relie à un ventricule par une valve (tricuspide et mitrale) qui permet à l’état normale la
transmission du sang entre eux dans un seule sens (de l’oreillette vers le ventricule).

Il y a aussi des valves pulmonaires qui sont responsables d’expulser le sang du


ventricule droit vers l’artère pulmonaire. Plus les valves aortiques qui assurent la
communication entre le ventricule gauche et l’aorte.

- On distingue trois couches dans la présentation de la paroi cardiaque :


 Le péricarde : est un sac constitue de trois feuillettes qui entoure et protège
le cœur avec portabilité de mouvement pour la puissance de se contracter
facilement et rapidement.
 Le myocarde : est une couche médiane (tissu musculaire du cœur) qui
assure la contraction du cœur d’une manière rythmique et involontaire. En
fait, les cellules musculaires cardiaques forment la majorité de la paroi du
cœur.
 L’endocarde : est une membrane mince et la couche interne qui tapisse la
face interne du myocarde. [2]

16
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

Figure I.2 : Anatomie du cœur.

I.2.2. Les vaisseaux sanguins

Les vaisseaux sanguins assurent une bonne circulation dans le corps, ils
forment un circuit fermé à travers lequel le sang circule. Ce circuit est divisé en une
grande circulation corporelle et une petite circulation pulmonaire. Il existe trois types
de vaisseaux sanguins : les artères, les veines et les vaisseaux capillaires.

 Les artères : ce sont des vaisseaux sanguins qui transportent le sang chargé en
oxygène en provenance du cœur vers les organes, ils ont une paroi musculaire
épaisse et élastique. Leur calibre augmente sous l'afflux du sang. Il existe
différents types d’artères en fonction de leur structure.

Les artères de type élastique, au calibre important, possèdent une paroi épaisse
et constituée de nombreuses fibres élastiques. Elles sont majoritairement localisées
près du cœur, comme par exemple l’aorte, ou l’artère pulmonaire.

Les artères de type musculaire possèdent un calibre moins important et leur


paroi contient de nombreuses fibres musculaires lisses.

17
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

Les artérioles se situent à la fin du réseau artériel, entre les artères et les
capillaires. Elles sont généralement localisées dans un organe.

 Les veines : ce sont des vaisseaux sanguins où la pression sanguine est faible.
Ils sont permettent de transporter le sang pauvre en oxygène en provenance
des organes vers le cœur et des poumons vers le cœur.
 Les capillaires : des vaisseaux de petit calibre qui forment un réseau reliant
les artérioles et les veinules.[3]

I.3. Circulation sanguine

Le cœur est le principal organe du système circulatoire, il est principalement


responsable de l'apport de sang et de nutriments dans tout le corps. La circulation
sanguine commence lorsque le sang sans oxygène pénètre dans le cœur par l'oreillette
droite et se passe dans le ventricule droit, puis pénètre dans les poumons pour lui
fournir de l'oxygène et libérer du dioxyde de carbone, après qu’il se déplace vers
l'oreillette gauche et est donc prêt pour la redistribution. [4]

Il existe deux types de circulation sanguine: la circulation systémique, qui se fait


partout dans le corps; et la circulation pulmonaire, qui se fait au niveau des poumons.

Lors de la circulation pulmonaire le sang part du ventricule droit, pénètre dans


l’artère pulmonaire entre dans les capillaires pulmonaires et revient au cœur par les
veines pulmonaires dans l’oreillette gauche. Cette circulation permet l’hématose.

Durant la circulation systémique, le sang sort du cœur par le ventricule gauche,


pénètre dans l’aorte, passe dans les capillaires des tissus et revient au cœur par les
veines caves inférieures et supérieures dans l’oreillette droite [4].

18
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

Figure I.3 : Schéma de différente circulation sanguine.

I.4. Cycle cardiaque

Le cycle cardiaque est l’ensemble des étapes dans chaque battement du cœur,
il comporte deux périodes : la diastole dépend du relâchement du cœur c'est-à-dire
lors du remplissage du sang, suivi par la systole est pendant la contraction et le
pompage du sang c’est à dire lors de l’éjection du sang. A l’état normal, la fréquence
de battement du cœur est de 70 à 75 pulsations par minute au repos, ce qui fait que,
chaque battement prend environ 0.8 seconde. On peut distinguer quatre phases dans
un cycle cardiaque : la contraction isovolumétrique, l’éjection ventriculaire, la
relaxation isovolumétrique et le remplissage ventriculaire. Comme illustre la figure
I.4.

19
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

Figure I.4 : Les phases de cycle cardiaque.

1er étape : « contraction isovolumétrique » c’est la phase initial de la contraction


ventriculaire, elle survient lorsque les ventricules sont remplis du sang, elle est
caractérisée par :

 La fermeture des valves auriculo-ventriculaire.


 Elévation de la pression intra-ventriculaire.
 Le volume dans le ventricule est maximal.
 La pression aortique est baisse.

Cette phase sera finie par l’ouverture des valves aortique et pulmonaire.

2ème étape : « éjection ventriculaire » elle se commence par l’ouverture des valves
aortique et pulmonaire ce qui permet l’éjection du sang hors des ventricules. Elle peut
être définie par les caractères suivants :

 Ouverture des valves aortique et pulmonaire.


 Diminution de pression ventriculaire.
 Diminution de volume ventriculaire.
 Fermeture de la valve aortique.

20
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

3ème étape : « relaxation isovolumétrique » cette phase est très courte, elle se début
par la fermeture de la valve aortique. Elle distingue par :

 La fermeture de la valve aortique.


 Les fibres ventriculaires sont en plein relaxation.
 Pression ventriculaire diminue rapidement ce qui provoque l’ouverture de la
valve auriculo-ventriculaire.
 La pression aortique remontée transitoire.

4ème étape : « remplissage ventriculaire » correspond à la plus grande partie de la


diastole. On peut la définie par les caractéristiques suivants :

 Ouverture de la valve auriculo-ventriculaire.


 Augmentation de volume ventriculaire à sa valeur maximale.
 La fermeture de la valve auriculo-ventriculaire. [5]

Remarque : L’égalisation des pressions entre les oreillettes et les ventricules ralentit
la vitesse de l’écoulement. On peut donc subdiviser la 4 ème étape en 2 phases :
remplissage lent et rapide.

I.5. Définition de la pression artérielle

La pression artérielle (ou la tension artérielle TA) est la force exercée par le
sang sur les parois des artères par unité de surface. Elle est essentielle pour
l’approvisionnement en oxygène et nutriments des organes du corps humain.

Figure I.5 : La pression artérielle.

21
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

La pression artérielle se mesure en mm ou cm de mercure (mmHg ou cmHg),


ellevarie en fonction de cycle cardiaque, c'est-à-dire une valeur maximale lors de la
systole (contraction ventriculaire) qui s’appelle la pression systolique (PS) et une
valeur minimale lors de la diastole (relaxation ventriculaire) qui s’appelle la pression
diastolique (PD) selon une courbe nommée sphygmogramme comme illustre la
figure1-6. [6]

Figure I.6 : Sphygmogramme.

I.5.1. Pression artérielle systolique (PAS)

La PAS correspond à la valeur plus élevée de la pression artérielle, c'est-à-dire


lors de la contraction ventriculaire gauche. Elle est déterminée par le volume
d’éjection, la vitesse d’éjection et les résistances vasculaires.

La valeur de la pression artérielle systolique est toujours indiquée en premier,


suivie de la valeur de la pression artérielle diastolique. Par exemple : 120/80 mm Hg
signifie que la pression artérielle systolique est de 120 mm Hg et la pression artérielle
diastolique est de 80 mm Hg.

I.5.2. Pression artérielle diastolique (PAD)

La PAD dépend de la valeur minimale de la courbe de la pression artérielle.


Elle correspond à la pression dans les vaisseaux durant la diastole qui présente la
durée dont laquelle le cœur se relâche.

I.5.3. Pression artérielle moyenne (PAM)

22
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

La pression artérielle moyenne (PAM) est une pression théorique, équivalente


à celle qui assurerait un débit de sang dans l'organisme identique tout au long des
cycles cardiaques. C'est la pression moyenne au cours du cycle cardiaque, Elle se
calcule de la manière suivante [6] :
1
𝑃𝐴𝑀 = 𝑃𝐴𝐷 + (𝑃𝐴𝑆 − 𝑃𝐴𝐷 )
3
𝑃𝐴𝑀 = 𝑃𝐴𝐷 + 1⁄3 𝑃𝑃

Avec PP : la pression pulsée

I.5.4. Pression pulsée (PP)

La différence entre la pression systolique et la pression diastolique est appelée


pression différentielle (pulsé).

𝑃𝑃 = 𝑃𝐴𝑆 − 𝑃𝐴𝐷

I.6. Les méthodes de la mesure de la pression artérielle

La mesure de la pression artérielle peut être effectues soit de manière invasive


directement dans l’artère, soit de manière non-invasive.

I.6.1. Méthode invasive

La mesure invasive de la pression artérielle est la méthode de référence elle


nous donne des valeurs plus précises que les méthodes indirectes. Cette méthode est
réalisée directement dans l’artère, ce qui constitue un geste invasif. Elle est basée sur
l’introduction d’un cathéter dans une artère relié à un capteur de pression.

23
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

L’avantage de ce système est que la pression est surveillée en permanence,


battement par battement. Le signal de pression est enregistré sous forme d’onde, c'est-
à-dire un graphique de pression en fonction du temps [7].

Figure I.7 : L’écran multiparamétrique.

Le moniteur affiche la courbe instantanée de pression artérielle ainsi que les


valeurs de la fréquence cardiaque et des pressions systolique, moyenne et diastolique.

I.6.2. Méthode non invasive

Les méthodes non invasives sont les méthodes indirectes pour la mesure de la
pression artérielle, parce qu’on n’a pas un effet chirurgical sur le patient. La plupart
de ces techniques utilise le principe du brassard, qui se base sur l’application d’une
contre pression par la poche gonflable du brassard. L’emplacement le plus commun
pour ces méthodes est l’avant-bras parce qu’il contient l’artère brachiale qui est

24
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

L’artère le plus proche du cœur. On peut utiliser d’autres emplacements tels


que l’artère radiale, le doigt, etc. [8]

I.6.2.1. Méthode auscultatoire

L’auscultation des bruits artériels a été décrite en 1905, par Korotkoff. Un


brassard qui contient une poche gonflable entourant le bras est utilisé afin de
comprimer l’artère. Ce brassard est relié d’une part avec un sphygmomanomètre
(sphygmos : pouls, manomètre : mesure de pression) gradué en mm de mercure (mm
Hg) et d’autre part avec une poire de gonflage qui a une valve de décompression (voir
figure I-8)[9].

Figure I.8 : Brassard, sphygmomanomètre et stéthoscope pour la mesure de la PA.

Le principe de mesure consiste à gonfler légèrement le brassard à une pression


supérieur à la PAS pour bloquer le passage du sang dans l’artère du bras. Un
stéthoscope est placé au pli du coud sur l’artère, permet d’ausculter les bruits de
Korotkoff qui apparaissent et disparaissent lors de coïncidence de la pression du
brassard avec les PAS et PAD respectivement quand on dégonfle légèrement le
brassard.

Dés que la pression du brassard devient inférieure à la pression artérielle diastolique,


on n’entend plus le bruit car il n’y a plus d’obstacle au flux artériel.

25
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

On distingue 5 phases de bruits de Korotkoff de I à V. La phase I correspond à la PA


systolique (PAS), et la phase V correspond à la PA diastolique (PAD). La phase II
et III n’ont pas de signification physiologique connue [9].

Figure I.9 : Les bruits de Korotkoff.

I.6.2.2. Méthode oscillométriques

Depuis les méthodes les plus courantes de mesure non invasive de la tension
artérielle est la méthode oscillométrique. Cette méthode est indirect, repose sur le
principe de la manchette et permet une mesure en temps réel et continu des tensions
artérielles.

La méthode oscillométrique est connue depuis le début du siècle. Sa diffusion a


commencé après 1980, après la découverte d’algorithmes pour le calcul de la tension
artérielle.

Les oscillations de pression sont en rapport avec les mouvements de la paroi


artérielle, ces mouvements de vibration sont dus à l’occlusion de l’artère par le
gonflage/dégonflage du brassard .Lorsque le brassard se dégonfle, des oscillations
sont enregistrées par un appareil auto-tension. Ces oscillations débutent avant la
valeur réelle de la systolique et prennent fin après la valeur réelle de la diastolique.
Mais la valeur maximale de l’oscillation représente la valeur de la pression artérielle
moyenne. Comme la pression moyenne n’est pas un paramètre très utilisé en pratique

26
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

clinique, il est nécessaire d’estimer la valeur de la PAS et de la PAD en utilisant des


méthodes de calcul automatisées à partir de la valeur de cette pression moyenne.

Figure I.10 : Courbe oscillométrique de la pression artérielle.

A partir de cette valeur et d’algorithmes dédiés, les valeurs systoliques et


diastoliques sont calculées. Les algorithmes utilisés pour détecter les pressions
systolique et diastolique diffèrent d’un dispositif à un autre.

Pour calculer la pression artérielle systolique et diastolique, il faut d’abord extraire les
oscillations induites par la pression artérielle du signal oscillométrique. Plusieurs
méthodes existent dans la littérature.[9]

 La première méthode se base sur le calcul des amplitudes crête à crête des
oscillations de pression connu sous le nom « height-based (HB) »
 La deuxième méthode repose sur le calcul de dérivées de l’enveloppe du
signal oscillométrique connu sous le nom « sloped-based(SB) »

Première méthode HB

Dans la première méthode les valeurs PAS et PAD sont basées sur la
détermination des ratios appelés ratios systolique (Rs) et diastolique (Rd) par rapport
à la PAM .La PAM correspond à la pression du brassard au moment de
l’enregistrement des oscillations maximales (Am), ainsi [10] :
PAS = Rs × Am
PAD = Rd × Am

27
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

PAS: pression artérielle systolique exprimée en mm Hg


PAD : pression artérielle diastolique exprimée en mm Hg
Rs : ratio systolique en mm Hg/mm Hg
Rd : ratio diastolique en mm Hg/mm Hg
Am : amplitude maximale des oscillations de pression en mm Hg

Un calcul des amplitudes crête à crête des pics maximal et minimal du signal
d’oscillations de pression suivi d’une extrapolation permet de déterminer les valeurs
de la PAS et de la PAD.

Figure I.11: Signale d’oscillation de pression.

Figure (a) montre un enregistrement de pression mesurée dans le brassard pendant le


dégonflage, et la Figure (b) montre les oscillations extraites de cet enregistrement.

Deuxième méthode SB
Cette méthode repose sur le calcul de la dérivée temporelle du signal
oscillométrique. La détermination des points d’inflexion de l’enveloppe du signal
oscillométrique permet de calculer la PAS et PAD .Les PAS et PAD sont déterminées
aux points de dérivée minimale et maximale respectivement. La PAM est déterminée
au point où la dérivée s’annule. Cette méthode nécessite de déterminer l’enveloppe du
signal [10].

28
Chapitre I La pression artérielle et sa mesure

I.6.2.3. Photopléthysmographie

La photopléthysmographie (PPG) est une technique simple qui peut être utilisée pour
détecter les changements de volume sanguin dans le lit capillaire. Il est utilisé d’une
manière non invasive pour effectuer des mesures à la surface de la peau.

Son principe est basé sur la pénétration de la lumière dans les tissus biologique et la
mesure de la quantité d’absorption avant et après la variation de volume sanguin. Elle
consiste à émettre deux lumières (rouge et infrarouge) vers le doigt par deux LED,
ainsi un photo-détecteur placé au-dessous du doigt qui permet la réception de la
lumière traversée [11].

Figure I.12 : Principe de photopléthysmographie.

I.7. Conclusion

Dans ce chapitre, on a présenté généralement la description du système


cardiovasculaire et la définition de la pression artérielle systolique, diastolique et
moyenne et les relations entre eux. Ainsi, nous avons décrit les différentes méthodes
de mesure de la PA invasive et non invasive. Dans les chapitres suivants, nous allons
présenter le circuit de mise en forme à réaliser qui permet la mesure de la PA.

29
Chapitre II :
Carte d’acquisition et
de mise en forme
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

II.1. Introduction

Apres avoir vu dans le premier chapitre les différentes méthodes utilisées pour
mesurer la pression artérielle. Nous allons consacrer ce second chapitre à la
description des différents composants utilisés dans notre système de mesure. Nous
allons donc commencer par décrire le schéma bloc du dispositif qui est constitué de
trois parties : la partie pneumatique, la partie analogique et la partie numérique.

II.2. Description de système

Le système de notre projet est composée de deux parties une analogique et


d’autre numérique. Comme est représenté sur la figure II.1.

Figure II.1 : Schéma de bloc du dispositif de la mesure de la pression artérielle.

La première partie du système est la partie analogique formée d’un système de


gonflage (brassard, une pompe à air, une électrovanne), un capteur de pression et son
circuit électrique qui est composé de trois étages de base : un amplificateur
d’instrumentation, filtre passe haut actif et un filtre passe bas du 2 second ordre de
type Sallen Key.

31
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

La deuxième partie est une partie numérique est composée d’une carte
d’acquisition de type Arduino Uno constitué d’un microcontrôleur Atmega 328, et un
afficheur LCD.

II.3. Partie analogique

II.3.1. Système de gonflage

Est dit système de gonflage parce qu’il s’agit d’un brassard qui se gonfle à
l’aide d’une pompe à aire qui crée une pression d’air transmet vers le brassard (pour
le gonflage) et une électrovanne qui libère cet air du brassard (dégonflage).

 Brassard
Le brassard est l’élément nécessaire dans un tel tensiomètre électronique, car il
est en contact direct avec la peau de l’utilisateur pendant la mesure de la PA. Le bon
choix du brassard définit la bonne mesure de la pression artérielle, le brassard est
différent d’un tensiomètre à un autre par la taille de sa poche gonflable. La taille de la
poche du tensiomètre varie en fonction des morphologies : il va de XXS, pour les
bébés, au XL pour les morphologies les plus grands (figure II.2).[12]
 Si la poche est trop large ou trop longue, la PA est sous estimée.
 Si la poche est trop étroite ou trop courte, la PA est surestimé.

Figure II.2 : Brassard.

32
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

 Pompe à air
Ce composant est utilisée pour gonfler le brassard son principe de
fonctionnement est lorsque une alimentation fournit une énergie, cette énergie fait
tourner un moteur, ce dernier crée une pression d’air pour gonfler le brassard (figure
II.3) [13].

La pompe a air utilisée se caractérise par :

 faible poids 59g


 moteur électrique basse tension
 Tension nominale: 3.7V - 12V
 Courant nominal: 250mA -450mA
 Temps de gonflage: < 10s
 Débit d'air: > 2,4 L/min
 Pression de vide: > -58kpa
 Fuite: < 3mmHg/min
 une Taille59x 27mm

Figure II.3 : Pompe à air.

 Electrovanne

L’électrovanne est un dispositif parfaitement utilisé pour commander à distance


un réseau de fluides : air, eau, gaz, etc. … Son domaine d’application est très large
(industrie, traitement des eaux).Leur principe de fonctionnement est comme un
interrupteur commandé électriquement. Pour notre cas elle est utilisée pour dégonfler

33
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

le brassard à certaine valeur de la pression, cette étape ce fait grâce à une commande
programmé sur le logiciel Arduino. On peut aussi définie électrovanne comme un
système de sécurité (figure II.4) [14].

Figure II.4 : Électrovanne.

II.3.2. Capteur de pression

 Définition

En générale un capteur est un composant qui a la possibilité de transformer


l’état d’une grandeur physique en un état électrique. Cette grandeur physique peut
être par exemple une température, une pression …etc.

Par conséquent, un capteur de pression transforme la pression en un signal


électrique qui peut être enregistré pour la lecture d’un phénomène physique.[15]

 Principe
Dans les capteurs de pression, l'effet de pression provoque la déformation d'une
pièce mécanique généralement métallique. Cette déformation doit rester dans le
domaine d'élasticité mécanique de la pièce. Le matériau qui la constitue doit présenter
un minimum de rémanence et rester, le moins possible, sensible aux variations de
température. Cette déformation mécanique est mesurée par un transducteur qui la
traduit en variation d'une valeur électrique [15].

34
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

 Type de capteur

Il est possible de classer les capteurs de pression en fonction de leurs propriétés,


notamment pour la mesure de la pression. Il existe trois grands types de capteurs de
pression : les capteurs de pression absolue, relative ou différentielle

1. Capteur de pression absolue : mesure la pression par rapport à une


chambre de référence (presque vide).

2. Capteur de pression relative : est utilisé pour mesurer la pression par


rapport à la pression atmosphérique.

3. Capteur de pression différentielle : détermine la différence entre deux


pressions et peut être utilisé pour mesurer les pertes de charge, les niveaux
de fluide et les débits.

 Choix du capteur
Le choix du capteur dépend de plusieurs facteurs :

 La grandeur et l'étendue des valeurs à mesurer

L’étendue de la valeur à mesurer va influencer considérablement le choix de


l’instrument qui sera utilisé. Il est important de faire une sélection de capteurs ayant
une étendue de mesure plus grande que la pression prévue à mesurer incluant les pics,
les pulsations et autres comportements attendus de la pression. Une étendue beaucoup
plus grande que les besoins de l’application forcera l’utilisation d’un capteur de plus
grande capacité disposant de moins de précision. Une étendue plus petite que les
besoins de l’application va quant à elle engendrer de fausses lectures fournies par le
capteur si la pression est supérieure à sa capacité. De plus, les pics de pression
risquent d’endommager le capteur et le rendre inutilisable [15].

 L'unité de mesure

Le capteur sera calibré en tenant compte de la précision, de la grandeur et des


unités demandées par l'utilisateur [15].

35
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

 La précision de la mesure

La précision d’un capteur est le pourcentage d’erreur de son signal de sortie par
rapport à la vraie valeur (mesurande). Plus la précision d’un capteur est grande, plus
son coût est important. C’est pourquoi il est essentiel de connaître la précision
nécessaire pour l’application afin de réduire les coûts [15].

 La linéarité de la mesure

La linéarité est également un facteur dont il faut tenir compte. Elle se traduit
par la proportionnalité entre le signal d’entrée et celui de sortie. Un capteur de qualité
disposera d’une sortie proportionnelle à l’entrée pouvant être représentée par une
droite. La relation qui lie l’entrée à la sortie sera linéaire [15].

 L'hystérésis

L’hystérésis d’un capteur doit également être prise en considération. Il


correspond à la différence de pression entre le signal de sortie d’un même mesurande
dépendant si elle est prise lors d’une valeur montante ou descendante [15].

 La répétabilité de la mesure

La répétabilité peut elle aussi influencer le choix d’un capteur, car elle indique
l’aptitude de ce capteur à reproduire le même signal de sortie lorsqu’une même
pression y est appliquée avec les mêmes conditions et la même direction [15].

II.3.3. Acquisition et conditionnement du signal

II.3.3.1. Amplificateur d’instrumentation

Les amplificateurs d’instrumentations se sont des circuits complets associant


plusieurs amplificateurs opérationnels et les composants nécessaires de leur bon
fonctionnement : résistances, capacités … de telle manière qu’ils améliorent leurs
caractéristiques.

36
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

Ces amplificateurs sont des éléments essentiels dans la partie de


conditionnement, ils permettent le traitement des faibles signaux issus du capteur de
mesure.

Les amplificateurs d’instrumentations les plus couramment utilisés sont les


amplificateurs à trois étages, c'est-à-dire qui contiennent trois amplificateurs
opérationnels. Deux amplificateurs non inverseurs qui forment l’étage d’entrée
connecté avec un amplificateur différentiel qui forme l’étage de sortie (figure II.5).

Ils ont plusieurs avantages et caractéristiques qui se présentent par une


impédance d’entrée très élevée dépend de l’amplificateur non inverseur. Ainsi qu’un
gain qui peut être réglable à l’aide de la résistance Rg. Ce réglage permet d’adapter ce
circuit aux différents signaux physiologiques selon le niveau de leur amplitude.
L’impédance de sortie de l’amplificateur d’instrumentation est l’impédance de sortie
de l’amplificateur différentiel, qui est très faible [16].

Figure II.5 : Amplificateur d’instrumentation.

L’étage d’entrée est le préamplificateur qui a le rôle de préparer le gain réglable pour
améliorer la qualité des signaux (figure II.6).

37
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

Figure II.6 : Le préamplificateur.

L’étage de sortie est un amplificateur différentiel, la sortie Vout est la différence


amplifiée des signaux d’entrées appliquées à ses bornes d’entrée. Si la sortie des
amplificateurs opérationnels 1 et de l’amplificateur d’instrumentation 2 sont
respectivement Vo1 et Vo2 (figure II.7), alors la sortie de l’amplificateur différentiel est
donnée par :

𝑅3
𝑉𝑜𝑢𝑡 = (𝑉 − 𝑉𝑂2 )
𝑅2 𝑂1

Figure II.7 : Montage amplificateur différentiel.

II.3.3.2. Filtrage

Il est nécessaires d’utiliser un ou des dispositifs de filtrage pour traiter les


signaux issus du capteur car ils sont généralement bruités ou comportent des
fréquences indésirables.

38
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

On classe les filtres en deux grandes familles : analogique et numérique. Le


filtrage s’applique à des signaux représentés sous forme analogique, ou se forme
numérique après échantillonnage du signal.

Dans ce travail, puisqu’il s’agit de la mesure du signal de pression artérielle qui


possède une bande fréquentielle de 0.5Hz jusqu’à 2.5Hz nous envisageons d’utiliser
un filtre passe haut de type RC et un filtre passe bas de structure Sallen-Key.

 Filtre passe haut

Un filtre passe haut est un filtre qui laisse passer les hautes fréquences et atténue
les basses fréquences(les fréquences inférieurs à la fréquence de coupure) comme
illustré par la figure II.8. [17]

Figure II.8 : Filtre passe haut du type RC.

La réponse fréquentielle du filtre passe haut est représenté par la figure II.9. La
1
fréquence de coupure du circuit RC est donnée par : 𝑤𝐶 = 2𝜋𝑓𝐶 et w𝐶 = 𝑅𝐶

1
D’où :𝑓𝐶 = 2𝜋𝑅𝐶

Figure II.9 : Réponse fréquentielle d’un filtre passe-haut.

39
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

 Filtre passe bas de structure Sallen-Key

Le filtre Sallen-Key est un filtre passe bas actif 2 ème ordre construit à partir de
réseaux RC et à l’aide d’un amplificateur opérationnel. Parmi les montages les plus
courants celui qui présente deux circuits RC passe bas, le premier circuit RC
comprend R1C1 et le second circuit comprend R2C2. Illustré à la Figure II.10. Ce
circuit est monté en suiveur à un gain unitaire (K=1) [17].

Figure II.10 : Filtre passe bas de type Sallen-Key à gain unitaire.

II.4. Partie Numérique

Cette partie est réalisé grâce à la carte Arduino Uno et l’afficheur LCD.

II.4.1. Carte ARDUINO

Le système Arduino est une carte électronique basée autour d’un


microcontrôleur et de composants minimum pour réaliser des fonctions plus ou moins
évoluées à bas coût. Elle possède une interface Arduino IDE pour la programmer.
C’est une plateforme open-source. Le logiciel Arduino IDE est une interface
graphique simple, véritable environnement de développement intégré, pour écrire,
compiler et transférer le programme vers la carte à microcontrôleur.
La carte Arduino utilisée dans cette réalisation est du type Arduino Uno (figure
II.11) [17].

40
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

II.4.1.1. ARDUINO UNO

La carte Arduino UNO est un microcontrôleur ATmega328 programmable


permettant de faire fonctionner des composants (moteur, LED…). Elle possède des
ports permettant par exemple de se connecter à un ordinateur ou de s’y alimenter. La
carte Arduino UNO est une pièce maîtresse multifonctionnelle (Figure II.11) [18].

Figure II.11 : Carte Arduino Uno.

A. Caracteristiques techniques
 Microcontroleur Atemega328
 Tension de fonctionment 5v
 Tenstion d’alimentation (recommandée) 7-12v
 Tenstion d’alimentation (limites) 6-20v
 Broches E/S numeriques 14 (dont 6 disposent d’une sortie PWM)
 Braches d’entrée analogiques 6
 Intensité maxi disponible par broche E/S (5v) 40mA
 Intensité maxi disponible pour la sortie 3.3v 50mA
 Intensité maxi pour la sortie 5v fonction de l’alimentation utilisée -
500mA max si port usb utilisé seul.

41
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

A.1. Microcontrôleur

Le microcontrôleur est un circuit intégré qui rassemble les éléments essentiels


d’un ordinateur : processeur, mémoires (ROM, RAM), unités périphériques et
interfaces d’entrées-sorties.

Les microcontrôleurs se caractérisent par un plus haut degré d’intégration, une


plus faible consommation électrique (quelques milliwatts en fonctionnement,
quelques nano watts en veille), une vitesse de fonctionnement plus faible (quelques
mégahertz à quelques centaines de mégahertz) et un coût réduit par rapport aux
microprocesseurs polyvalents utilisés dans les ordinateurs personnels.

L'ATMega328 est un microcontrôleur 8bits de la famille AVR dont la


programmation peut être réalisée en langage C/C++ (figure II.12) [19].

Figure II.12 : Le microcontrôleur ATMega328.

A.2. Entrées/Sorties

La carte Arduino Uno dispose de 14 E/S numériques et de 6 entrées analogiques.

 14 broches numériques d’entrées/sorties


 Pins: 0 (RX) et 1 (TX) sont utilisés pour la réception (RX) et d’émission
(TX) des données (figure II.13).
 Pins 2 et 3: peuvent être configurés comme déclencheurs pour des
événements externes.

42
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

 Pins 4, 5, 6, 9, 10 et 11: peuvent être configurés via le logiciel avec la


fonction analogWrite() pour générer des signaux PWM (Pulse width
modulation) avec une résolution de 8 bits en l’utilisant comme CAN.
 Pins 10, 11, 12, 13 : peuvent être programmés pour réaliser une
communication SPI1, SPI utilise une bibliothèque spéciale.
 Pin 13 est relié à une diode interne à la carte, utile pour les messages de
diagnostic. Lorsque le niveau de la broche est HAUT, le voyant est allumé,
quand le niveau de la broche est bas, il est éteint [18].

Figure II.13 : E/S numériques.

 6 Entrées analogiques
La carte Arduino Uno dispose de 6 entrées analogiques (A0 à A5), dont
chacune fournit une mesure de résolution de 10 bits (figure II.13). Par défaut, on peut
mesurer une tension de 5V à la masse, mais il est possible de changer l'extrémité
supérieure de sa gamme en utilisant la broche AREF [18].

Figure II.14 : Entrées analogique.

 6 Broches pour l’alimentation


Elles comportent :
 Une connexion Reset pour la réinitialisation.
 Une connexion 3.3V qui permet à des circuits de puissance compatible de se
connecter à la carte Arduino.

43
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

 Une connexion 5V fournit par le régulateur L7805CV, cette tension est utile
pour d'autres circuits électriques compatibles avec 5 volts.
 Une connexion GND pour la masse.
 Une connexion Vin renvoie la tension appliquée à partir de la prise
d'alimentation et peut être utilisée pour alimenter d'autres circuits qui ont déjà
un régulateur de tension (figure II.15) [18].

Figure II.15 : PINs d’alimentation.

A.3. Alimentation
La carte Arduino UNO peut être alimentée par l’USB (qui fournit 5V jusqu'à
500mA) ou par une alimentation externe. La source d’alimentation est sélectionnée
automatiquement par la carte.
La tension d’alimentation extérieure (hors USB) peut venir soit d’un adaptateur
secteur (pouvant fournir typiquement de 3V à 12V sous 500mA) ou des piles. Le
raccordement vers un bloc de piles peut utiliser les bornes GND et Vin du connecteur
d’alimentation (POWER).
La carte peut fonctionner à l’aide d’une tension extérieure de 7 à 12 volts. Les broches
d’alimentation sont (vin, 5v, 3.3v)(figure II.15) [18].

A.4 L’interface USB/SERIE

Le chargement du programme dans la mémoire du microcontrôleur se fait de


façon très simple par port USB (figure II.16) [18].

44
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

Figure II.16 : Connexion USB/SERIE entre Arduino et PC.

B. Environnement ARDUINO

Dans l’environnement Arduino, un programme est appelé croquis ou sketch en


anglais dont le langage de programmation est basé sur le langage C.

Généralement on utilise le logiciel IDE pour programmer les déférents montages


électroniques. Environnement de développement intégré IDE est une interface utilisée
pour créer, ouvrir et changer les croquis. L’IDE propose de nombreux exemples pré-
paramétrés (pour commander des moteurs, allumer des

LED…) pour comprendre le fonctionnement d’un programme. Ce logiciel est


téléchargeable en open source [18].

L’interface de l’environnement de développement intégré (IDE) d’Arduino est


illustrée sur la Figure II.17 et II.18. Elle comporte;

 Un menu
 Une barre d'actions
 Un ou plusieurs onglets correspondant aux programmes ouverts
 Une fenêtre de programmation
 Une console qui affiche les informations et erreurs de compilation et de télé
versement du programme

45
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

Figure II.17 : Interface IDE.

Figure II.18 : Barre des boutons.

B.1 Structure de programmation ARDUINO

Les programmes Arduino peuvent êtres devisées sur trois parties principales,
une partie de déclaration des librairies externes et initialisation des variables, une
partie d’initialisation et configuration des entrées/sorties s’appelé la fonction setup
().Cette fonction est exécutée une seule fois au démarrage de l’Arduino. Elle permet
de configurer les broches de l’Arduino: émission ou réception, allumage ou extinction
d'une broche.

Et une partie principale qui s'exécute en boucle. C'est ici qu'on interroge les
capteurs, et qu'on envoie des ordres aux moteurs par exemple. C’est la fonction
loop()(figure II.19) [18].

46
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

Figure II.19 : Structure du programme Arduino IDE.

B.2. Moniteur série

Moniteur série (serial), le terme série veut dire une communication série entre la
carte Arduino et l’ordinateur (PC) via le port USB, il est représenté par une loupe se
trouve dans la barre des boutons en haut à droite du compilateur.

Il est utilisé comme un afficheur lorsque l'Arduino envoie des informations qui
sont traitées par l’ordinateur et affichées par le moniteur. Pour cela, il est nécessaire
d’initialiser la communication dans le setup() en utilisant la commande Serialbegin
(9600) (figure II.20) [18].

Figure II.20 : Configuration du moniteur série.

II.4.2. L’afficheur LDC

LCD est l'abréviation du terme anglais "Liquid Crystal Display" qui signifie en
français « Écran à cristaux liquides » Est une interface visuelle entre un
système (projet) et l’utilisateur. Son rôle est de transmettre les informations utiles d'un

47
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

système à un utilisateur. Il affichera donc des données susceptibles d'être exploiter par
l'utilisateur du système [20].

L'écran LCD que nous allons utiliser est un écran permettant l'affichage de 16x2
caractères, c'est-à-dire deux lignes de 16 caractères.

Figure II.21 : afficheur LCD 16x2.

Le tableau ci-dessous représente le rôle de chaque broche 16 caractères veulent dire


(tableau II.1) :

Tableau II.1 : Les caractéristiques du LCD.

Numéro Symbol Fonction

1 VSS La masse

2 VDD L’alimentation

3 V0 le réglage du contraste de l’afficheur 0-5v

4 RS Sélection de Registre (faire la déférence entre une commande et une donnée


niveau bas est une commande niveau haut est une donnée)

5 W/R Lecture/Ecriture

6 E entrée de validation Enable

7…14 D0…D7 I/O

15 A Anode (retro éclairage +5v)

16 K Cathode (masse)

48
Chapitre II Carte d’acquisition et de mise en forme

II.5. Conclusion

Dans ce chapitre on a représenté d’une façon générale les différents composants du


circuit de conditionnement et de mesure de la pression artérielle (brassard, moteur,
électro vanne, capteur de pression, conditionnement et circuits numériques), leurs
principales caractéristiques ainsi que la carte d’acquisition Arduino Uno.

49
Chapitre III :
Evaluation de la TA
systolique et
diastolique
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

III.1. Introduction

Après avoir mentionné la conception d’un tensiomètre électronique (brassard,


capteur, électrovanne, pompe à air …) et la description de manière générale le
dispositif, nous allons présenter dans ce chapitre les circuits électroniques permettant
la mise en forme des pressions ; la pression statique qui présente la pression du
brassard (composante DC) et dynamique qui présente la pression des battements
cardiaques (composante AC).

III.2. Circuit de détection de la pression statique

L’élément le plus important dans le circuit de mise en forme est le capteur de


pression qui permet la transformation de la pression du brassard en signal électrique.
En effet, le signal issu du capteur est un signal de très faible amplitude de l’ordre de
quelques millivolts. Donc, il est nécessaire de l’amplifier.

III.2.1. Le capteur de pression

Le capteur utilisé dans notre travail est le capteur de pression différentielle du


type MPX2010DP de MOTOROLA dont les initiales signifient :

M : Category : Qualified Standard (normehomologuée).


PX : Pressur Sensor (capteur de pression).
2 : Characteristics : Temperature compensated (capteur a température compensée).
010 : Rated Pressure (10KPa) (pression maximale de fonctionnement).
D : type of the device (differential).
P : Porting style (portatif).

Ce capteur est un capteur piézo-résistif en silicium qui fournit une sortie de


tension très précise et linéaire directement proportionnelle à la pression appliquée.
L’élément senseur est un diaphragme monolithique de silicium doté d’une jauge de
contrainte et couche mince de résistances intégrées ajustées au laser (voir Figure III.1)
[21].

51
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

Figure III.1 : schéma du capteur de pression MPX2010DP.

On va utiliser une entrée de pression du capteur pour la mesure de la pression


du brassard. La sortie différentiel Vout est directement proportionnelle à la pression
appliquée telle que :
Vout = Voffset + sensibilité ∗ la pression appliquée
Avec une sensibilité de 2.5 mV/kPa. La tension d’offset est la tension
différentielle quand le capteur mesure la pression de référence (pression
atmosphérique) (Figure III.2) [15].

Figure III.2 : Caractéristiques de sortie du capteur MPX2010DP.

52
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

La série MPX2010 DP est caractérisée par la compensation de température, ce qui


minimise les effets de la température sur la mesure de la pression.

III.2.2. Amplification

Dans notre cas on va réaliser l’amplificateur d’instrumentation en circuit


intégré. On utilise l’amplificateur d’instrumentation INA118 parce que nous voyons
que cet appareil se présente un très bon choix grâce à sa conception de trois
amplificateurs opérationnels et sa petite taille.

Figure III.3 : L’amplificateur d’instrumentation INA118.

L’INA118 est un amplificateur de Texas Instruments est disponible en


plastique à 8 broches et SO-8 boitier pour montage en surface (comme illustre la
figure III.4).[22]

53
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

Figure III.4 : l’INA118 et le fonctionnement des PINs.

III.3. Circuit de détection de la pression dynamique

Le signal à la sortie de l’amplificateur, comporte deux signaux pour la mesure


de la pression artérielle. Le signal qui représente la pression du brassard, connu
comme pression statique (composante DC), et la pression dynamique (composante
AC) qui traduit les battements cardiaque sous forme de pression.

La composante AC est bruitée et est superposée au signal DC mais son


amplitude est 100 fois plus faible que celle du signal DC. Le signal oscillométrique
prend son origine dans les battements de l’artère sous le brassard tandis que la
composante DC est directement digitalisée sans filtrage.

Le signal oscillométrique varie selon la fréquence cardiaque. La bande


fréquentielle de la composante AC est d’une fréquence qui varie de 0.5Hz à 2.5Hz. Ce
choix de fréquences de coupure permet de préserver l'information utile dans le signal
oscillométrique.

Le circuit de filtrage du signal oscillométrique est illustré dans (la figure III.5).

54
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

Figure III.5 : Circuit de filtrage du signal oscillométrique.

Dans les sections suivantes nous détaillerons les différentes parties de cet
étage de filtrage.

III.3.1. Filtre passe-haut

A la sortie de l’étage de l’amplification, on a utilisé un filtre passe haut de type


RC comme illustre la figure III.6. Ce circuit permet d’atténuer la composante continue
de signal oscillométrique représentant la pression statique.

55
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

Figure III.6 : filtre passe haut de type RC.

La fréquence de coupure de ce filtre est donnée par :


1
ƒc= telle que : R1=300kΩ et C1=1µF.
2𝜋𝑅𝐶

Alors : ƒc=0.531Hz.

La réponse fréquentielle du filtre passe-haut utilisé est illustrée sur la Figure


III.7. Cette courbe est le résultat de simulation faite dans l'environnement Multisim de
simulation de circuits électroniques. A –3dB de cette réponse fréquentielle, nous
obtenons une fréquence de coupure parfaitement conforme à la fréquence de coupure
calculée ; qui est de l'ordre de 531.22mHz.

Figure III.7 : Réponse fréquentielle du filtre passe-haut t dans l’environnement Multisim.

56
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

Remarque : l’amplificateur opérationnel suiveur assure l’adaptation d’impédance


entre le filtre passe haut et le filtre passe bas de 2 ème ordre de type Sallen-Key.

III.3.2. Filtre passe-bas 2ème ordre de type Sallen-Key

Nous avons rajouté ce filtre passe-bas du type Sallen-key (Figure III.8) pour
atténuer d’avantage les oscillations de hautes fréquences pouvant affecter la qualité du
signal oscillométrique représentant la pression dynamique.

Figure III.8 : Schéma électrique de filtre passe-bas Sallen-Key.

Ce filtre avec sa fréquence de coupure de 2.3Hz nous permet de cadrer la


plage fréquentielle du signal oscillométrique entre 0.5Hz et 2.5Hz. Cette fréquence de
coupure est donnée par :

1
ƒc= avec R3=R4=1MΩ, C2=220nF, C3=22nF.
2𝜋√(𝑅3𝑅4𝐶2𝐶3)

Le signal à la sortie de l’étage du filtrage c'est-à-dire à la sortie du filtre


Sallen-Key est légèrement différent par rapport au signal à son entrée. Ceci s'explique
par le fait que certaines composantes de hautes fréquences en relation avec
d’éventuels mouvements du sujet pouvant affecter le signal oscillométrique sont

57
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

atténués afin de mettre en exergue les oscillations en pure relation avec la pression
dynamique.

Remarque : Pour réaliser l’étage de filtrage, nous avons utilisés un circuit intégré
(LM324) qui consiste quatre amplificateurs opérationnels indépendants. Il fonctionne
à partir d’une alimentation unique sur une large plage de tension [23].

Les connections des PINs sont illustrées dans la figure III.9 :

Figure III.9 : Les connections des PINs de l’amplificateur LM324.

III.3.3. Réglage d’offset

Afin de pouvoir acquérir le signal oscillométrique, représentant la pression


dynamique, par les entrées analogiques de la carte Arduino Uno, nous procédons à
rajouter une tension d’offset de 2.5V à ce signal. Le circuit de la Figure III.9 assure
cette fonction d'offset.

58
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

Figure III.10 : Circuit de réglage d’offset.

Un condensateur C4=1μF permet d'éliminer toute composante continue préalable. La


tension d’offset est assurée par le pont diviseur de tension R 5-R6, à 22kΩ chacune, qui
permet obtenir exactement 2.5V rajoutée au signal oscillométrique, sachant que
Vcc=5V.

Pour tester le circuit de réglage d’offset nous avons injecté un signal d’entré
sinusoïdal et nous mettons l’oscilloscope à l’entrée et à la sortie du circuit.

Figure III.11 : Signal avant réglage d’offset (rouge) et après (orange).

59
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

III.4. L’acquisition des pressions dynamique et statique

La numérisation des signaux AC et DC, représentant les pressions dynamique


et statique respectivement, mesurés par les circuits mentionnés précédemment
consiste à utiliser la carte ARDUINO UNO comme une carte d’acquisition et de
données. Pour cela, il faut un programme ARDUINO compilé et téléversé dans la
carte ARDUINO permettant de lire continuellement les signaux AC et DC.

Dans notre cas critique, nous ne pouvions pas réaliser ce travail. Donc, nous
avons créé des signaux qui sont un peu similaires aux signaux requis.

III.5. Estimation des pressions systolique et diastolique

Début

Réception des pressions statique et dynamique dans Matlab

Calculer du Gradient depuis la pression


dynamique

Localisation de 60% de gradient

Détection de deux instants

Projection vers la courbe de pression statique

Détection de la pression systolique Détection de la pression diastolique

Fin

Figure III.12 : L’organigramme du programme de calcul de la TA systolique et diastolique.

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Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

Après avoir reçu dans MATLAB les pressions dynamique et statique et


implanter l’algorithme d’estimation de pression artérielle systolique et diastolique
basant sur la méthode oscillométrique.

Suivant cette méthode, la pression artérielle systolique est trouvée au point


dont les oscillations systolique sont à un pourcentage fixe des oscillations maximums
qui représentent la pression artérielle moyenne. De même, la pression diastolique peut
être située comme pourcentage fixe des oscillations maximums de la pression
moyenne. Nous avons considéré 60% comme rapport systolique et diastolique sur la
courbe de la pression dynamique.

Alors, l’algorithme localise 60% du max du gradient de pression au niveau de


la pression dynamique. En convenant de ce pourcentage, deux instants sont détectés
depuis la pression dynamique, qui sont ensuite projetés vers la courbe de la pression
statique; ce qui permet de détecter les pressions systolique et diastolique.

Un pourcentage de 60 % du gradient de pression entre le maximum et le


minimum de la pression dynamique permet de localiser les instants d'apparition des
bruits de Korotkoff qui coïncident avec les pressions systolique et diastolique sur la
pression statique qui est en décroissance suite au dégonflage du brassard.
La recherche de la pression systolique se fait dans la direction croissance du temps,
tandis que la recherche de la pression diastolique se fait dans le sens décroissant du
temps

Puisque nous n’avons pas les signaux dynamique et statique réels, nous avons
essayé d’appliquer des signaux qui sont semblables aux signaux requis.

Les fonctions statique et dynamique utilisées pour la simulation :


 Le signal de la pression statique est simulé par la fonction :
𝑡
𝑆𝑃 = −70 + 100 ∗ exp (− )
5
 Le signal de la pression dynamique est simulé par la fonction :

𝐷𝑃 = 600 ∗ exp(−𝑡/5) × sin(2 ∗ 𝜋 ∗ 𝑡)

61
Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

Enfin nous avons obtenus les signaux suivant :

Figure III.13 : Principe d’estimation des pressions.

III.6. Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons étudié des circuits de mise en forme de signaux
oscillométriques, et faire la simulation de ces circuits sous Multisim. Deux étage
fondamentaux de mise en forme ont été conçu à savoir l’étage d’amplification et de
filtrage. La fonction d’amplification est assurée à travers un amplificateur
d’instrumentation INA118 qui permet d'aboutir à des signaux oscillométriques
bénéficiant d'un taux de réjection en mode commun assurant un bon rapport signal sur
bruit.

L'étage de filtrage assure de cadrer ces signaux oscillométriques dans une


bande fréquentielle allant de 0.5 à 2.5Hz, ce qui favorise une meilleure mise en forme
en termes de filtrage de ces signaux représentant les pressions dynamique et statique.

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Chapitre III Evaluation de la TA systolique et diastolique

Les deux signaux accueillis, sont traités par une interface graphique sous
MATLAB via la carte Aduino Uno. Un algorithme de traitement de ces signaux nous
a permet d’estimer les pressions systolique et diastolique à partir de la
pressiondynamique, pression statiqueet du gradient de pression.

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Conclusion générale

Conclusion
Générale

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Conclusion générale

Conclusion Générale

L’objectif de notre travail est la réalisation d’un tensiomètre électronique et


pour atteindre cet objectif, nous avons divisé notre travail en trois étapes. La première
étape est consacrée à l’étude générale de l’anatomie de cœur, la définition de la
pression artérielle et les différentes méthodes de mesure dans le but d’expliquer le
fonctionnement de l’appareil. La seconde étape a été consacrée à la description de
toutes les composantes qu’on a utilisées, un capteur de pression MPX2010DP, la
pompe à air, électrovanne et le brassard. La troisième étape a été basée sur la
réalisation d’un circuit d’acquisition et de mise en forme du signal à base
d’amplificateurs d’instrumentation (circuit intégré) INA118, et des dispositifs de
filtrage. Le signal oscillométrique ainsi recueillit est utilisée pour la détermination des
pressions systolique et diastolique.

Vu la situation sanitaire difficile que nous vivons actuellement, et la période


du confinement, nous avons malheureusement arrêté notre réalisation pratique à la
phase du circuit de mise en forme et procéder à la simulation des parties restantes de
ce travail.

Cette réalisation et simulation, nous a permis de décrire et comprendre le


principe de fonctionnement et de réalisation de cette appareil de mesure indispensable
dans les pratiques médicales courantes. Ce travail, nous a permis d’élargir nos
connaissances dans ce domaine d'application et réalisation en instrumentation
médicale.

En perspective, cette mesure de la tension artérielle basée sur le signal


physiologique oscillométrique peut être effectuée par d’autre méthode de mesure afin
de faire une étude comparative de fiabilité des mesures.

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Conclusion générale

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Bibliographie

Bibliographie

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Bibliographie

Bibliographies

[1] www.distrimed.com/tensiometre_son_histoire.php.

[2] M. Bakehe and others, Système Cardiovasculaire I. Xlibris Corporation,2013.

[3] K. L. Moore and A. F. Dalley, Anatomie médicale: aspects fondamentaux et


applications cliniques. De Boeck Supérieur, 2001.

[4] F. Boustani, La circulation du sang. Entre Orient et Occident, l’histoire d’une


découverte. Philippe Rey, 2014.

[5] J. E. Hall, Guyton and Hall textbook of medical physiology. Elsevier Health
Sciences, 2015.

[6] J. G. Webster and H. Eren, Measurement, Instrumentation, and Sensors


Handbook : Spatial, Mechanical, Thermal, and Radiation Measurement, vol. 1.
CRC press, 2014.

[7] L. Nokes, D. Jennings, T. Flint, and B. Turton, Introduction to medical


electronics applications.Butterworth-Heinemann, 1995.

[8] S. C. Mukhopadhyay and A. Lay-Ekuakille, Advances in biomedical sensing,


measurements, instrumentation and systems. Springer, 2010.

[9] R.-G. Asmar, Méthodes de mesure de la pression artérielle. Springer, 1991.

[10] J.Y. Hindlet, 2013. « Mesure de la pression artérielle », in MediPedia, Page


consultée le 19 Mars 2013.

[11] Geddes LA, Voelz M, Combs C, Reiner D, BabbsCF. Characterization of the


oscillometric method for measuring indirect Blood pressure. Ann Biomed Eng;
1982; 10:271-281.

[12] [Amoore J et al., 2006b] Amoore J. Extracting oscillometric pulses from the
cuff pressure: does it affect the pressures determined by oscillometric blood
pressure monitors.Blood.Press. Monit., 2006. 11:269279.

[13] Fiche technique de pompe à air.

[14] https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectrovanne.

[15] J. D. Bronzino, Biomedical engineering handbook, vol. 2. CRC Press, 1999.

[16] C. Kitchin and L. Counts, A designer’s guide to instrumentation amplifiers.


Analog Devices, 2006.

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[17] A. B. Williams and F. J. Taylor, Electronic filter design handbook. McGraw-


Hill, 1995.

[18] J.-D. Warren, J. Adams, and H. Molle, Arduino for robotics. Springer, 2011.

[19] Cours ” Microprocesseur et Microcontrôleur”, Mastère 1, Mr « harzlaui »

[20] www. plaisirarduino.fr/afficheur-lcd-comment-lexploiter/.

[21] Fiche technique de capteur de pression « MPX2010dp »


[22] Datasheet d’amplificateur d’instrumentation « INA118 »
[23] Datasheet d’amplificateur d’instrumentation circuit « intégré LM324 »

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Annexes

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Operating Characteristics

Table 1 : Operating Characteristics (VS = 10 VDC, TA = 25°C unless otherwise noted, P1 > P2)

Characteristic Symbol Min Typ Max Units


(1)
Pressure Range P OP 0 — 10 kPa

Supply Voltage(2) VS — 10 16 V DC

Supply Current IO — 6.0 — mAdc

Full Scale Span(3) V FSS 24 25 26 mV


(4)
Offset V OFF –1.0 — 1.0 mV

Sensitivity V/ — 2.5 — mV/kPa

Linearity — –1.0 — 1.0 %V FSS

Pressure Hysteresis (0 to 10 kPa) — — 0.1 — %V FSS

Temperature Hysteresis (–40°C to +125°C) — — 0.5 — %V FSS

Temperature Coefficient on Full Scale Span TCV FSS –1.0 — 1.0 %V FSS

Temperature Coefficient on Offset TCV OFF –1.0 — 1.0 mV

Input Impedance ZIN 1300 — 2550 

Output Impedance ZOUT 1400 — 3000 

Response Time (5) (10% to 90%) tR — 1.0 — Ms

Warm-Up Time — — 20 — Ms

Offset Stability(6) — — 0.5 — %V FSS

1. 1.0 kPa (kiloPascal) equals 0.145psi.


2. Deviceisratiometricwithinthisspecifiedexcitationrange.Operatingthedeviceatadi
fferentrangemayinduceadditionalerrorduetodevice self-heating.
3. FullScaleSpan(VFSS)isdefinedasthealgebraicdifferencebetweentheoutputvoltag
eatfullratedpressureandtheoutputvoltageatthe minimum rated pressure.
4. Offset (VOFF) is defined as the output voltage at the minimum rated pressure.
5. ResponseTimeisdefinedasthetimefortheincrementalchangeintheoutputtogofrom
10%to90%ofitsfinalvaluewhensubjectedtoa specified step change inpressure.
6. Offset stability is the product's output deviation when subjected to 1000 hours of
Pulsed Pressure, Temperature Cycling with BiasTest .

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CASE 344E-01 ISSUE B

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