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Revue Française de Génie Civil


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Réglementation thermique algérienne des bâtiments


a b c a
Sidi Mohamed Karim El Hassar , Madjid Amirat , Kamel Silhadi , Messaoud Souici &
a
Saïd Sakhraoui
a
Centre National d'Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment , Cité Nouvelle El
Mokrani, Souidania, Alger, Algérie E-mail:
b
Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene , BP 32, El Alia, Bab
Ezzouar, Alger, Algérie E-mail:
c
Laboratoire Construction et Environnement , Ecole Nationale Polytechnique , 10, av.
Pasteur, Hassan Badi, El Harrach, Alger, Algérie E-mail:
Published online: 04 Oct 2011.

To cite this article: Sidi Mohamed Karim El Hassar , Madjid Amirat , Kamel Silhadi , Messaoud Souici & Saïd Sakhraoui
(2002) Réglementation thermique algérienne des bâtiments, Revue Française de Génie Civil, 6:4, 661-681, DOI:
10.1080/12795119.2002.9692393

To link to this article: http://dx.doi.org/10.1080/12795119.2002.9692393

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Note technique

Réglementation thermique algérienne


des bâtiments
Contribution à la définition de nouveaux coefficients
réglementaires
Sidi Mohamed Karim El Hassar* — Madjid Amirat**
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Kamel Silhadi*** — Messaoud Souici* — Saïd Sakhraoui*

* Centre National d’Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment


Cité Nouvelle El Mokrani, Souidania, Alger, Algérie
cnerib@wissal.dz
** Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene
BP 32, El Alia, Bab Ezzouar, Alger, Algérie
mamirat@usthb.dz
*** Laboratoire Construction et Environnement, Ecole Nationale Polytechnique
10, av. Pasteur, Hassan Badi, El Harrach, Alger, Algérie
ksilhadi@yahoo.fr

RÉSUMÉ. En Algérie, la réglementation thermique de 1997 des bâtiments à usage d’habitation


a été conçue pour réduire la consommation de chauffage de l’ordre de 25 %. Une réflexion
est engagée actuellement pour porter ce niveau d’économie à plus de 40 %. Pour ce faire, des
simulations numériques ont été menées sur des logements types. Il ressort de l’étude qu’en
agissant sur la seule limitation des déperditions thermiques par transmission, il est possible
d’atteindre ce nouvel objectif tout en réduisant substantiellement la charge de climatisation
d’été. Une nouvelle réglementation thermique pourrait s’articuler autour des deux principes
suivants : réserver la réglementation de 1997 à l’habitat individuel, définir de nouveaux
coefficients réglementaires plus contraignants pour l’habitat en immeuble collectif.
ABSTRACT. In Algeria, thermal code for dwelling units has been set up in 1997 to reduce the
heating energy consumption in the order of 25%. Currently, a thought is on progress to
increase this reduction to about 40%. For this purpose, numerical simulations have been
worked on typical dwellings. This study showed that it is possible to reach the new objective
by only limiting the thermal losses by transmission. Either, this study showed that the cooling
load is also affected. The new thermal code could be based on the two following
principles : the use of the 1997 code for only detached houses, whereas more severe
coefficients for apartment buildings must be defined.
MOTS-CLÉS : bâtiment, énergie, réglementation, Algérie, simulation.
KEYWORDS : building, energy, regulation, Algeria, simulation.

Revue française de génie civil. Volume 6 – n° 4/2002, pages 661 à 681


662 Revue française de génie civil. Volume 6 – n° 4/2002

1. Introduction

Parmi les secteurs prioritaires, les politiques de maîtrise de l’énergie ont souvent
ciblé celui de la construction. Différentes réglementations (Groupe de coordination,
1988c) ont permis de diminuer les consommations énergétiques de manière
significative dans les pays qui les ont appliquées. Les textes réglementaires ont
d’abord concerné une meilleure isolation des parois (Groupe de coordination,
1991a) ; ils ont évolué par la suite de façon à prendre en compte le système
thermique global (Groupe de coordination, 1988a, 1988b)

L’Algérie, pays producteur d’énergie et disposant de réserves importantes en


hydrocarbures (gaz naturel notamment) n’a ressenti le besoin de réglementer
l’utilisation de l’énergie que récemment. En août 1999, une loi relative à la maîtrise
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de l’énergie (Loi, 1999) définit l’ensemble des mesures et actions à mettre en œuvre
en vue de l’utilisation rationnelle de l’énergie, et institue la notion d’efficacité
énergétique. Un décret exécutif portant sur la réglementation thermique des
bâtiments neufs (Décret, 2000) accompagne cette loi.

La loi relative à la maîtrise de l’énergie donne un ancrage juridique à la


réglementation thermique en vigueur pour les bâtiments. Cette réglementation est
notamment fondée sur deux documents techniques réglementaires (DTR) : le
premier est relatif au problème d’hiver (Commission technique, 1997), le second
réglemente le problème d’été (Commission technique, 1998). Ces deux textes
s’inscrivaient initialement dans un cadre plus général de mise en place de règlements
techniques nationaux pour la construction (CTC, 2000).

Le DTR relatif au problème d’hiver qui limite les déperditions thermiques par
transmission à une référence réglementaire garantit une économie de 25 à 30 % sur
la consommation de chauffage des bâtiments à usage d’habitation. Dans la
perspective de l’élaboration d’une future réglementation qui viserait une économie
de l’ordre de 40 %, de nouvelles valeurs de référence devront être fixées.

A cet effet, le Centre National d’Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment


(CNERIB, Algérie) a entrepris une étude préliminaire afin d’apprécier les conditions
qui permettront d’atteindre ce nouvel objectif. Pour ce faire, un travail basé sur la
simulation numérique a été mené sur des logements typiques. Ce travail a ciblé les
zones climatiques du nord du pays plus concernées par le problème d’hiver.

Cet article présente les principaux résultats relatifs à l’habitat en immeuble


collectif.
Réglementation thermique algérienne 663

2. Problématique

2.1. Textes législatifs

La loi relative à la maîtrise de l’énergie (Loi, 1999) constitue un cadre régissant


de nombreux aspects liés à la maîtrise de l’énergie ; elle concerne principalement les
domaines de la construction, de l’industrie, et des transports. Le modèle de
consommation énergétique qui a servi de base à l’élaboration de la loi repose sur :
– l’utilisation prioritaire du gaz naturel notamment pour les usages thermiques
finaux,
– le développement du gaz de pétrole liquéfié en complémentarité avec le gaz
naturel,
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– l’orientation de l’électricité vers ses usages spécifiques,


– la promotion des énergies renouvelables,
– les économies d’énergie au niveau de sa transformation et de son utilisation.
Cette loi intervient dans un contexte où les prix de l’énergie subventionnés sont
progressivement remplacés par des prix qui reflètent les coûts réels (cf. figure 1, prix
hors taxes pratiqués aux heures pleines).

Figure 1. Evolution des prix en dinars algériens (DA) du gaz et de l’électricité pour
les ménages (80 DA | 1 $ US)

Dans son premier chapitre, la loi traite des constructions et instaure la mise en
place d’une réglementation thermique et de normes techniques se rapportant à la
résistance thermique, à l’étanchéité des ouvertures de l’enveloppe extérieure, à la
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qualité des matériaux d’isolation et leur mode d’installation, au fenêtrage, aux


dispositifs des systèmes de chauffage ou de climatisation. La réglementation
thermique doit porter également sur les modalités relatives à la certification et au
contrôle de conformité avec les normes d’efficacité énergétique et d’économie
d’énergie.

La loi contient une disposition rendant non obligatoire, et ce pendant une période
transitoire, l’isolation thermique des parois dans l’habitat individuel. La priorité est
ainsi portée sur l’habitat en immeuble collectif, et sur les bâtiments à usage autre
que d’habitation.

En accompagnement de la loi, un décret exécutif portant réglementation


thermique des bâtiments neufs (Décret, 2000) a été adopté récemment. Ce texte dont
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l’avant-projet a été préparé par le CNERIB institue l’obligation pour les bâtiments
neufs de vérifier au moins une des deux conditions ci-après :
– les déperditions calorifiques en hiver doivent être inférieures à une limite
appelée Déperditions de Référence ;
– les apports calorifiques en été doivent être inférieurs à une limite réglementaire
appelée Apports de Référence.

Le décret précise que les valeurs de référence doivent être publiées dans des
documents techniques réglementaires (DTR).

2.2. Réglementation thermique d’hiver

Le texte réglementaire concernant le problème d’hiver a été élaboré en janvier


1997 (Commission technique, 1997). L’objectif de ce texte est la limitation de la
consommation de chauffage annuelle à travers le calcul des déperditions thermiques.

Le DTR s’appuie sur les zones climatiques suivantes (cf. figure 2) :


– la zone A comprend le rivage de la mer et parfois le versant nord des chaînes
côtières,
– la zone B comprend la plaine derrière le rivage de la mer et les vallées entre les
chaînes côtières et l’atlas tellien ;
– la zone B’ qui comprend la vallée du Chélif ;
– la zone C comprend les hauts-plateaux situés entre l’atlas tellien et l’atlas
saharien ;
– la zone D comprend le Sahara.
Réglementation thermique algérienne 665

Figure 2. Aperçu sur le zonage climatique pour le nord de l’Algérie


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Conçu à partir des mêmes principes que ceux de la réglementation française


(Groupe de coordination, 1988c, 1991a, 1991b), le DTR définit les conventions de
calcul des déperditions, ainsi qu’une exigence réglementaire exprimée à travers le
calcul de déperditions de référence.
L’absence d’un contexte normatif relatif aux équipements de ventilation, aux
installations de chauffage et d’eau chaude sanitaire n’a pas permis d’envisager une
réglementation qui tienne compte d’une optimisation globale (Groupe de
coordination,1988b). C’est pourquoi, seules les déperditions calorifiques par
transmission à travers l’enveloppe sont soumises à vérification.
L’application de la réglementation consiste donc à vérifier que les déperditions
par transmission DT en W/°C ne dépassent pas une limite appelée déperditions de
référence Dréf :
DT < 1,05 u Dréf [1]
Dréf = auS1 + buS2 + cuS3 + duS4 + euS5 [2]
où les Si (en m²) représentent les surfaces des parois en contact avec l’extérieur, un
comble, un vide sanitaire, un local non chauffé ou le sol. Elles concernent
respectivement S1 la toiture, S2 le plancher bas, S3 les murs, S4 les portes, S5 les
fenêtres et les portes-fenêtres.
Les coefficients a, b, c, d et e (cf. tableau 1) sont donnés pour chaque poste de
déperditions en fonction de la nature du logement (individuel ou en immeuble
collectif) et de la zone climatique. Ils correspondent à des coefficients de
transmission surfaciques globaux Kg de référence.
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Logement individuel Immeuble collectif


Zone climatique a b c d e a b c d e
A 1,10 2,40 1,40 3,50 4,50 1,10 2,40 1,20 3,50 4,50
B 1,10 2,40 1,20 3,50 4,50 0,90 2,40 1,20 3,50 4,50
B’ 1,10 2,40 1,20 3,50 4,50 0,90 2,40 1,20 3,50 4,50
C 1,10 2,40 1,20 3,50 4,50 0,85 2,40 1,20 3,50 4,50

Tableau 1. Coefficients réglementaires

Dans l’habitat individuel, les coefficients proposés (cf. tableau 1) doivent


conduire à une isolation systématique des toitures, ce qui devrait permettre une
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économie sur la consommation de chauffage de l’ordre de 40 %.


En immeuble collectif (cf. tableau 1), seuls les logements du dernier niveau
peuvent atteindre des économies du même ordre de grandeur. Pour les logements
intermédiaires et ceux du rez-de-chaussée, les coefficients proposés ont peu
d’impact sur des économies d’énergie.
Les logements étant à 80 % en maisons individuelles et 20 % en immeubles
collectifs (ONS, 1991), cette première réglementation devrait permettre néanmoins
une économie sur la consommation de chauffage de 25 à 30 %.
Ainsi, pour réduire globalement la consommation de chauffage de plus de 40 %
dans l’habitat, il nous a semblé nécessaire de modifier d’abord les coefficients
réglementaires pour les immeubles collectifs. Les simulations numériques ont donc
porté sur ce type de construction.

2.3. Construction étudiée

2.3.1. Techniques de construction usuelles


Un des aspects de ce travail concerne le choix de constructions typiques. La
construction type doit être représentative des techniques de construction les plus
répandues en Algérie.
A 64 %, les immeubles sont composés de 2 à 5 étages. Les logements constitués
de moins de 3 pièces représentent une part très importante (71 %) du parc de
logement (ONS, 1991).
La structure porteuse de la majorité des immeubles d’habitation courants est de
type filaire en béton armé. Les structures métalliques sont essentiellement utilisées
dans le secteur tertiaire.
Réglementation thermique algérienne 667

Les toitures sont la plupart du temps des toitures-terrasses lourdes. L’isolation


thermique, lorsqu’elle existe, est constituée de 3 à 5 cm de liège ou de polystyrène
expansé ; elle est disposée entre la dalle et la forme de pente.
Traditionnellement, les murs sont constitués soit de deux parois en briques
creuses séparées par une lame d’air, soit de parois en blocs pleins ou creux. Les
panneaux préfabriqués sont peu employés. Ces dernières années, quelques
techniques d’isolation ont été utilisées : parois constituées de blocs isolants en béton
cellulaire auto clavé, parois isolées par l’intérieur (systèmes de cloisons et contre-
cloisons en plâtre vissées sur ossature métallique).
Les planchers bas des immeubles sont souvent sur vide sanitaire ou sur locaux
non chauffés faiblement ventilés. Généralement, les planchers bas ne sont pas isolés.
Les baies vitrées sont presque toujours constituées d’un simple vitrage (verre à
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vitre normal) avec un cadre en bois. Les baies vitrées sont souvent protégées par des
volets en bois. Ces dernières années, sont apparues les menuiseries en PVC et en
aluminium. Elles restent toutefois faiblement utilisées.

2.3.2. Logement type étudié


Le logement étudié est présenté dans la figure 3. Il est typique des habitations
réalisées ces dernières années dans le nord de l’Algérie.

Figure 3. Vue en plan du logement étudié


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La structure est composée de poteaux/poutres en béton armé. L’enveloppe est


constituée comme suit :
– les murs extérieurs sont des parois doubles en briques creuses avec lame d’air ;
– la toiture est une dalle en béton armé ;
– le plancher bas sur vide sanitaire faiblement ventilé est une dalle en béton armé ;
– les séparations entre les logements et la cage d’escalier sont des parois doubles
avec lame d’air ;
– les fenêtres sont à simple vitrage avec un cadre en bois ; les fenêtres possèdent
une bonne fermeture ; le rapport de la surface vitrée à la surface habitable est de
l’ordre de 16,5 %.
Le logement type comporte de nombreux ponts thermiques ; ceux-ci se situent
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principalement au droit des planchers (cf. figure 4) et, dans une moindre mesure, au
niveau de l’encadrement des baies. Des calculs menés à l’aide du DTR montrent que
les ponts thermiques représentent en moyenne 15 % des déperditions par
transmission.

Figure 4. Liaison mur/toiture

Le logement type peut être classé dans la catégorie des constructions à forte
inertie (Commission technique, 1997).
Réglementation thermique algérienne 669

3. Simulations numériques

3.1. Principaux modèles utilisés

Les simulations ont été menées avec le logiciel TRNSYS (University of


Wisconsin, 1997). Ce programme est fourni avec une bibliothèque de sous
programmes qui correspondent soit à des objets réels (bâtiment, vanne, capteur
solaire, etc.), soit à des utilitaires (lecteur de données, processeur d’ensoleillement,
etc.). L’utilisateur choisit les composants désignés comme des types, affectés d’un
numéro, qu’il désire inclure dans son système ; l’utilisateur définit ensuite les liens
entre ces composants à travers un organigramme fonctionnel appelé diagramme des
flux.
Le type 56 qui simule le comportement thermique du bâtiment a été utilisé. Ce
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sous programme est fondé sur la méthode des fonctions de transfert (ASHRAE,
1993) (Stephenson et al., 1971) (Mitalas et al., 1971). Les sollicitations réelles
(températures, flux) sont décomposées en une somme de sollicitations élémentaires.
La sollicitation élémentaire couramment utilisée est l’impulsion triangle. Les
coefficients de fonction de transfert par conduction qui sont les réponses des parois
aux sollicitations élémentaires sont ensuite déterminés.
Les flux de chaleur par conduction en W/m² pour une paroi extérieure à l’instant
t, soit q it au niveau de la surface intérieure et q et au niveau de la surface extérieure
sont donnés par :

ª nb nd nc º
q it = « ¦ b n T et  nG  ¦ d n q it  nG - ¦ c n T it  nG » [3]
¬n 0 n 1 n 0 ¼
ª na nd nb º
q et = « ¦ a n T et  nG  ¦ d n q et  nG  ¦ b n T it  nG » [4]
¬n 0 n 1 n 0 ¼
où :
– t (en h) est l’instant considéré,
– G (en h) est le pas de temps,
– Te (en °C) est la température à la surface extérieure de la paroi,
– Ti (en °C) est la température à la surface intérieure de la paroi,
– n représente l’indice de sommation ; dans le cadre de cette étude, la sommation
a souvent porté sur sept termes (na = nb = nc = nd = 7) ;
– an (en W/m².°C), bn (en W/m².°C), cn (en W/m².°C) et dn sont des coefficients de
fonctions de transfert.
Les valeurs horaires des données météorologiques (température de l’air
extérieur, rayonnement global horizontal et humidité de l’air extérieur) ont été
générées automatiquement par le type 54 (Knight, 1988) (Gansler et al., 1993), sous
programme particulièrement bien adapté aux climats tempérés. Elles sont calculées à
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partir de valeurs moyennes fournies par l’Office National de la Météorologie. Nous


avons vérifié que les caractéristiques statistiques (moyenne et écart type notamment)
des valeurs générées par le type 54 correspondaient bien à celles des données
météorologiques issues de l’observation.
La fraction diffuse de l’irradiation horaire globale horizontale est obtenue à partir
de la loi de corrélation d’Erbs (Erbs, 1981) définie au sein du type 16. Cette loi de
corrélation est souvent considérée comme plus fiable que la loi de Liu et Jordan
couramment utilisée (Lebru, 1983). La loi de corrélation d’Erbs permet de déduire le
rayonnement diffus horizontal à partir des formules suivantes :
si KT d 0,22 dH/GH = 1 – 0,09 KT [5]

si 0,22 < KT d 0,8 dH/GH = 0,9511 + 4,388 KT² - 16,638 KT3 + 12,336 KT [6]
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si KT > 0,80 dH/GH = 0,165 [7]


où :
– GH (en W/m²) désigne l’irradiation horaire globale horizontale,
– dH (en W/m²) désigne l’irradiation horaire diffuse horizontale,
– KT désigne la fraction d’irradiation globale horizontale ; KT = GH/GHext où
GHext (en W/m²) désigne l’irradiation horaire globale horizontale hors atmosphère.
Le rayonnement direct se déduit par différence entre le rayonnement global et le
rayonnement diffus. Le modèle isotrope (University of Wisconsin, 1997) a été
utilisé pour estimer le rayonnement dans un plan quelconque.

3.2. Simulations d’hiver

3.2.1. Paramètres des simulations


Les simulations ont été conduites comme suit :
– la période de chauffage va du 1er novembre 0 heure au 30 avril 24 heures ;
– le chauffage est mis en route lorsque la température de l’air intérieur passe en
dessous de 21 °C, ce qui correspond en moyenne à une température résultante sèche
de l’ordre de 19,5 °C ;
– le débit de ventilation est fixé à 1 volume par heure ;
– les gains internes ont été introduits pour correspondre à un taux d’occupation
égal à 2 personnes par pièce (ONS, 1991).
Quatre sites représentatifs des zones climatiques A, B, B’ et C ont été choisis
pour les simulations : Bouzaréah, Constantine, Chlef et Djelfa (cf. figure 2) dont les
principales caractéristiques sont présentées dans le tableau 2.
Réglementation thermique algérienne 671

Zone Altitude Température


Site étudié Latitude Longitude
climatique (m) de base (°C)
Bouzaréah A 36°4 N 3°3 E 300 3
Constantine B 36°2 N 6°3 E 694 -1
Chlef B’ 36°1 N 1°2 E 112 0
Djelfa C 34°4 N 3°1 E 1150 -4

Tableau 2. Caractéristiques des sites étudiés

Au vu des caractéristiques thermiques médiocres des parois envisagées


actuellement (cf. paragraphe 2.3.1), l’étude des trois postes déperditifs suivants nous
a semblé prioritaire : la toiture, le plancher bas et les murs extérieurs.
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Les simulations numériques comparent les performances thermiques du


logement type non isolé avec celles du logement type isolé. Le logement est dit non
isolé lorsque aucune des parois étudiées ne contient d’isolant. Le logement est dit
isolé lorsqu’un isolant existe sur l’une au moins des parois étudiées (toiture,
plancher bas, murs extérieurs). Dans le cas où un isolant est prévu :
– pour les murs extérieurs, il est interposé à la place de la lame d’air ;
– pour la toiture, il est positionné entre la dalle et la forme de pente ;
– pour le plancher bas, il est plaqué en sous face de la dalle.
La conductivité de l’isolant considéré dans les simulations correspond à celle du
polystyrène expansé (conductivité égale à 0,044 W/m.°C).
Nous avons considéré trois positions du logement : au niveau intermédiaire, sous
toiture et au rez-de-chaussée.

3.2.2. Logement au niveau intermédiaire


Les simulations ont été menées en faisant varier l’épaisseur de l’isolant dans les
murs extérieurs de 0 cm (murs avec lame d’air) à 6 cm, ce qui correspond à une
variation du coefficient de transmission surfacique global Kg des murs extérieurs de
1,4 à 0,60 W/m².°C. Les résultats des simulations sont portés dans la figure 5.
Les besoins de chauffage sont similaires dans les zones climatiques A et B’.
Cette remarque est valable aussi pour les zones climatiques B et C.
Les besoins de chauffage diminuent de près de 37,5 % dans les zones
climatiques A et B’, et de près de 33,5 % dans les zones climatiques B et C lorsque
l’on passe de 0 à 6 cm d’isolant dans les murs extérieurs.
Pour toutes les zones climatiques, l’économie sur les besoins de chauffage
devient peu significative lorsque l’épaisseur de l’isolant dans les murs extérieurs
excède 4 cm. Pour cette épaisseur (Kg égal à 0,78 W/m².°C), les besoins de
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chauffage diminuent de près de 30,7 % dans les zones climatiques A et B’, et de près
de 28 % dans les zones climatiques B et C par rapport au cas où il n’y a pas
d’isolant.
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Figure 5. Simulations pour le logement intermédiaire

3.2.3. Logement sous toiture


Les simulations ont été menées en faisant varier l’épaisseur de l’isolant en toiture
de 0 cm à 8 cm, ce qui correspond à une variation du coefficient de transmission
surfacique global Kg pour la toiture de 3,3 à 0,51 W/m².°C. Les murs extérieurs ne
sont pas isolés. Les résultats des simulations sont portés dans la figure 6.

Figure 6. Simulations pour le logement sous toiture


Réglementation thermique algérienne 673

Les besoins de chauffage sont similaires dans les zones climatiques A et B’.
Cette remarque est valable aussi pour les zones climatiques B et C.
Les besoins de chauffage diminuent de près de 52 dans les zones climatiques A
et B’, et de près de 49 % dans les zones climatiques B et C lorsque l’on passe de 0 à
8 cm d’isolant en toiture.
Pour les zones climatiques A et B’, l’économie sur les besoins de chauffage
devient peu significative pour une toiture dont l’épaisseur de l’isolant excède 4 cm.
Pour cette épaisseur (Kg = 0,88 W/m².°C), les besoins de chauffage diminuent de
près de 46,2 %. Toujours pour cette même épaisseur, si les murs extérieurs sont
isolés (Kg pour les murs égal à 0,78 W/m².°C), les besoins de chauffage diminuent
de près de 59% par rapport au cas où il n’y a pas d’isolant.
Pour les zones climatiques B et C, l’économie sur les besoins de chauffage
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devient peu significative pour une toiture dont l’épaisseur de l’isolant excède 6 cm.
Pour cette épaisseur (Kg = 0,65 W/m².°C), les besoins de chauffage diminuent de
près de 47 %. Toujours pour cette même épaisseur, si les murs extérieurs sont isolés
(Kg pour les murs égal à 0,78 W/m².°C), les besoins de chauffage diminuent là aussi
de près de 59 % par rapport au cas où il n’y a pas d’isolant.

3.2.4. Logement au RDC


Pour ce cas, les déperditions à travers le plancher bas sont pondérées par un
coefficient Tau dit « coefficient de réduction de température » (Groupe de
coordination, 1991b). Les simulations ont été menées en faisant varier l’épaisseur de
l’isolant en sous face du plancher bas de 0 à 4 cm, ce qui correspond à une variation
du produit «Kg u Tau» de 1,2 W/m².°C à 0,50 W/m².°C. Les murs extérieurs ne sont
pas isolés. La figure 7 présente les résultats des simulations.

Figure 7. Simulations pour le logement du RDC


674 Revue française de génie civil. Volume 6 – n° 4/2002

Les besoins de chauffage sont similaires dans les zones climatiques A et B’.
Cette remarque est valable aussi pour les zones climatiques B et C.
Les besoins de chauffage diminuent de près de 51 % dans les zones climatiques
A et B’, et de près de 40 % dans les zones climatiques B et C lorsque l’on passe de 0
à 4 cm d’isolant en sous face du plancher bas.
Dans le cas où le coefficient « Kg u Tau » du plancher bas est égal à
0,50 W/m².°C, si les murs extérieurs sont isolés (Kg pour les murs égal à
0,78 W/m².°C), les besoins de chauffage diminuent de 61 % dans les zones
climatiques A et B’, et de 53 % dans les zones climatiques B et C par rapport au cas
où il n’y a pas d’isolant.
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3.3. Résultats complémentaires

3.3.1. Calcul des puissances


Les puissances de chauffage nécessaires au logement sont calculées
indépendamment de la nature des équipements. Le calcul est effectué pour les deux
types de logement : logement isolé et logement non isolé (cf. figure 8).

Figure 8. Puissances calculées


Réglementation thermique algérienne 675

Le logement isolé de la figure 8 correspond aux parois suivantes :


– les murs extérieurs sont constitués de 4 cm d’isolant ;
– la toiture est constituée de 4 cm d’isolant en zones climatique A et B’, et de
6 cm d’isolant en zones climatiques B et C ;
– le plancher bas est constitué de 4 cm d’isolant en sous face.
Les économies pouvant être réalisées sur la puissance de l’installation de
chauffage sont de l’ordre de 51 % pour le logement du dernier niveau, 22 % pour le
logement intermédiaire et de 37 % pour le logement du RDC.

3.3.2. Simulations d’été


Dans le cadre du contexte climatique algérien, il est important de vérifier si les
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solutions préconisées à partir de l’étude d’hiver (exprimées en termes d’épaisseur


d’isolant) ne sont pas en contradiction avec les exigences du problème d’été. Les
charges de climatisation ont donc été calculées pour le logement type.
Les simulations d’été ont été conduites comme suit :
– la période de climatisation va du 1er juin 0 heure au 15 septembre 24 heures ;
– le système de refroidissement de l’air est mis en route lorsque la température
de l’air intérieur passe au-dessus de 29 °C ;
– le débit de ventilation est introduit selon un scénario tenant compte d’une
ventilation nocturne.

3.3.2.1. Logement sous toiture


Pour le logement du dernier niveau, les simulations ont été menées en faisant
varier l’épaisseur de l’isolant en toiture de 0 à 8 cm. Les murs extérieurs ne sont pas
isolés. Les résultats des simulations sont portés dans la figure 9.
Lorsqu’on passe d’une toiture non isolée à une toiture composée avec 4 cm
d’isolant, la charge de climatisation diminue de près :
– de 45 % en zone climatique A ;
– de 39 % en zone climatique B’.
Lorsqu’on passe d’une toiture non isolée à une toiture composée avec 6 cm
d’isolant, la charge de climatisation diminue de près :
– de 45 % en zone climatique B ;
– de 43 % en zone climatique C.
676 Revue française de génie civil. Volume 6 – n° 4/2002
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Figure 9. Simulations d’été pour le logement sous toiture

3.3.2.2. Logement intermédiaire et au rez-de-chaussée


Pour le logement au niveau intermédiaire et celui du RDC, les simulations ont
été menées en faisant varier l’épaisseur de l’isolant dans les murs extérieurs de 0 cm
à 6 cm. Les échanges thermiques à travers le plancher bas sont considérés comme
négligeables. Les résultats des simulations sont portés dans la figure 10.

Lorsqu’on passe d’un mur extérieur non isolé à un mur extérieur composé avec
4 cm d’isolant, la charge de climatisation diminue de près de 15 % dans toutes les
zones climatiques.

Les niveaux d’isolation thermique des parois extérieures obtenus à partir de


l’étude d’hiver conduisent à des économies substantielles sur la charge de
climatisation. Ces niveaux d’isolation pourraient aussi servir de base pour modifier
la réglementation d’été (Commission technique, 1998).

Ces résultats cadrent avec le modèle de consommation énergétique (Loi, 1999)


qui limite le recours à l’énergie électrique généralement utilisée pour le
rafraîchissement des locaux.
Réglementation thermique algérienne 677
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Figure 10. Simulations d’été pour les logements du niveau intermédiaire et du RDC

4. Analyse des résultats

4.1. Influence du nombre de niveaux

Si l’on considère les logements pris individuellement, l’isolation thermique des


parois extérieures (toiture, murs extérieurs, plancher bas) pourrait permettre, en
moyenne, une économie sur les besoins de chauffage de :
– 55 % à 60 % pour les logements du dernier niveau et ceux du RDC ;
– 28 % à 33 % pour les logements intermédiaires.
Si l’on considère l’immeuble pris globalement, l’économie sur les besoins de
chauffage est illustrée sur la figure 11 en fonction du nombre de niveaux (deux
logements par niveau).

Dans les zones climatiques A et B’, l’économie sur les besoins de chauffage peut
atteindre 56 % pour les immeubles à 3 niveaux, et rester supérieure à 50 % pour les
immeubles à cinq niveaux.

Dans les zones climatiques B et C, l’économie sur les besoins de chauffage peut
atteindre plus de 50 % pour les immeubles à 3 niveaux, et un peu moins de 45 %
pour les immeubles à cinq niveaux.
678 Revue française de génie civil. Volume 6 – n° 4/2002
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Figure 11. Economie sur les besoins de chauffage

Les niveaux d’isolation envisagés lors des simulations permettent donc


d’atteindre l’objectif fixé, à savoir plus de 40 % d’économie sur la charge de
chauffage dans les immeubles courants en Algérie.

4.2. Nouvelle formulation réglementaire pour l’habitat en immeuble collectif

Les déperditions de référence en W/°C d’un logement en immeuble collectif


DPréf pourraient s’exprimer par la formule suivante inspirée de la réglementation
française (Groupe de coordination, 1988c) :

DPréf = f.S1 + g.S2 + h.S3 + i.S4 + j.S5 (RCL+0,3) + k.S6 [8]


où S1 (en m²) concerne la toiture, S2 (en m²) le plancher bas, S3 (en m²) les murs
extérieurs, S4 (en m²) les portes, S5 (en m²) les fenêtres et les portes-fenêtres, S6
(en m²) les murs et les portes en contact avec une circulation commune ou tout autre
local non chauffé. S1 et S2 sont les surfaces des parois en contact avec l’extérieur, un
comble, un vide sanitaire, un local non chauffé ou le sol ; S3, S4 et S5 concernent
exclusivement les parois en contact avec l’extérieur. RCL désigne le rapport de la
surface en clair à la surface en tableau.
Les futurs coefficients réglementaires f, g, h, i, j et k pourraient prendre les
valeurs données dans le tableau 3.
Les coefficients proposés correspondent à des coefficients de transmission
surfacique globaux de référence et intègrent, a priori, une part forfaitaire des pertes
linéiques.
Réglementation thermique algérienne 679

Zone climatique f g h i j k
A 0,90 0,60 0,80 3,50 3,70 0,55
B 0,70 0,60 0,80 3,50 3,70 0,55
B’ 0,90 0,60 0,80 3,50 3,70 0,55
C 0,70 0,60 0,80 3,50 3,70 0,55

Tableau 3. Proposition de coefficients réglementaires pour le logement en


immeuble collectif

Les coefficients f, g et h sont déduits des résultats des simulations


(cf. paragraphe 3.2).
La porte d’entrée de référence (coefficient i) correspond à une porte opaque en
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bois.
La paroi vitrée de référence (coefficient j) est à vitrage simple avec menuiserie
en bois ; elle possède une bonne fermeture, ce qui correspond à un coefficient K
moyen égal à 3,70 W/m².°C. Ce coefficient devrait favoriser l’utilisation de parois
vitrées plus performantes. En effet, si le projet étudié comporte de tels vitrages, il
respectera d’autant plus facilement la formule 8.
Le coefficient k représente le produit « Kg u Tau » de référence pour les parois
sur circulations communes. Cette référence correspond à des parois extérieures de la
circulation commune, et à des parois séparant le logement de la circulation
commune toutes non isolées. Le coefficient Tau de référence est pris égal à 0,35
comme pour le cas de la circulation ouverte sur l’extérieur. L’adoption d’une
solution architecturale qui permet de réduire le coefficient Tau (circulation
commune non ouverte directement sur l’extérieur équipée par exemple d’un hall
d’entrée) peut permettre, a priori sans surcoût si elle est prévue dès les premières
esquisses du projet, de respecter le niveau réglementaire.
Pour éviter l’effet de paroi froide en hiver, mais aussi les surchauffes en été et en
mi-saison, il est nécessaire d’introduire une disposition réglementaire qui limite la
surface vitrée des logements. Ces phénomènes sont en général fortement réduits
lorsque la surface vitrée représente moins de 20 % de la surface habitable.

5. Conclusion

Cet article synthétise les principales conclusions tirées d’une étude préliminaire
menée par le CNERIB qui a visé à apprécier les conditions d’application d’une
nouvelle réglementation thermique pour les bâtiments neufs à usage d’habitation en
Algérie.
680 Revue française de génie civil. Volume 6 – n° 4/2002

Les résultats obtenus montrent qu’en agissant sur la seule limitation des
déperditions thermiques par transmission, il est possible d’améliorer de façon
appréciable les performances énergétiques des logements.
L’adoption des deux principes suivants permettra d’aboutir à une nouvelle
réglementation thermique :
– réserver la première formulation des déperditions de référence (cf. équation 2)
à l’habitat individuel ; cette formulation peu contraignante (seule l’isolation des
toitures est visée) est en accord avec l’esprit de la loi sur la maîtrise de l’énergie
pour qui la priorité n’est pas l’habitat individuel ;
– adopter la nouvelle formulation des déperditions de référence déduites des
simulations numériques (cf. équation 8) pour l’habitat en immeuble collectif ; cette
référence doit permettre d’aboutir à la généralisation de l’isolation thermique des
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toitures, des murs extérieurs et des planchers bas.


L’application simultanée des deux principes cités ci-dessus permettrait de réduire
de 40 % à 45 % la charge de chauffage des logements, alors que le premier principe
seul ne permettait de réduire la charge de chauffage qu’à hauteur de 25 % à 30 %.
La mise en place de la réglementation thermique passe aussi par :
– la généralisation des procédures de contrôle technique ;
– l’élaboration de procédures de certification des matériaux isolants ;
– la dynamisation de la procédure d’Avis Technique (arrêté du 15 mai 1988
relatif à la procédure d’agrément des produits ou procédés nouveaux utilisés dans le
bâtiment) ; le recours à cette procédure est rare pour les systèmes d’isolation ;
– l’institution de mesures incitatrices pour la mise à niveau des logements
anciens, ainsi que pour la réalisation de logements neufs aux performances
énergétiques bien supérieures aux exigences réglementaires.

6. Bibliographie

ASHRAE, Handbook, Fundamentals, Residential Cooling and Heating Load Calculations,


USA, chapter. 26, 1993.
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Règles de calcul des déperditions calorifiques, Alger, Document Technique
Réglementaire, CNERIB, 1997.
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Document Technique Réglementaire, CNERIB, 1998.
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documents techniques réglementaires, Alger, CTC Centre, 2000.
Décret exécutif n°2000-90 du 24 avril 2000 portant réglementation thermique dans les
bâtiments neufs, Alger, Journal Officiel de la République Algérienne, n°25, 30 avril 2000.
Réglementation thermique algérienne 681

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Groupe de coordination des textes techniques, Règles de calcul des déperditions de base des
bâtiments neufs d’habitation, Paris, Cahiers du CSTB, livraison 318, cahier 2485, 1991.
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