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Appendix
1 GRAPHS IN
ECONOMICS
4. Draw a graph to show the relationship between two variables that move in the same
direction.
A graph that shows the relationship between two
variables that move in the same direction is shown
by a line that slopes upward. Figure A1.1
illustrates such a relationship.
5. Draw a graph to show the relationship between two variables that move in opposite
directions.
A graph that shows the relationship between two
variables that move in the opposite directions is
shown by a line that slopes downward. Figure
A1.2 illustrates such a relationship.
6. Draw a graph to show the relationship between two variables that have a maximum and
a minimum.
A graph that shows the relationship between
two variables that have a maximum is
shown by a line that starts out sloping
upward, reaches a maximum, and then
slopes downward. Figure A1.3 illustrates
such a relationship with curve B.
A graph that shows the relationship between
two variables that have a minimum is shown
by a line that starts out sloping downward,
reaches a minimum, and then slopes
upward. Figure A1.3 illustrates such a
relationship with curve A.
7. Which of the relationships in Questions
4 and 5 is a positive relationship and
which is a negative relationship?
The relationship in Question 4 between the
two variables that move in the same
direction is a positive relationship. The
relationship in Question 5 between the two variables that move in the opposite directions is a negative
relationship.
8. What are the two ways of calculating the slope of a curved line?
To calculate the slope of a curved line we can calculate the slope at a point or across an arc.
The slope of a curved line at a point on the line is defined as the slope of the straight line tangent to the
curved line at that point. The slope of a curved line across an arc—between two points on the curved
line—equals the slope of the straight line between the two points.
9. How do we graph a relationship among more than two variables?
To graph a relationship among more than two variables, hold constant the values of all the variables
except two. Then plot the value of one of the variables against the other variable.
10. Explain what change will bring a movement along a curve.
A movement along a curve occurs when the value of a variable on one of the axes changes while all of
the other relevant variables not graphed on the axes do not change. The movement along the curve
shows the effect of the variable that changes, ceteris paribus (holding all of the other non-graphed
variables constant).
11. Explain what change will bring a shift of a curve.
A curve shifts when there is a change in the value of a relevant variable that is not graphed on the axes.
In this case the entire curve shifts.
(El Liberal.)
Riant aux éclats, les mains appuyées sur ses seins, comme pour
en mieux accuser les contours, elle se laissa voler un baiser en
criant : no, no, no, puis se sauva, et deux secondes après nous
entendions sa tante et sa cousine, la préposée aux lits, joindre leurs
gammes à la sienne. Trilles moqueurs qui tombèrent sur notre
ardeur comme autant de douches glacées.
Le soir, pour nous consoler, nous allions assister à la malagueria,
mimique locale qu’on ne danse plus guère que dans les cabarets du
port et les concerts populeux ; sorte de pantomime amoureuse jouée
entre une jeune fille et un beau gars bien découplé, qui ne m’a pas
semblé différer essentiellement de celles déjà vues dans les villes
andalouses. Une chose m’a frappé dans toutes ces chorégraphies,
la différence marquée et caractéristique entre les danses
espagnoles et les nôtres. Chez nous, l’art chorégraphique est
devenu une savante acrobatie dont le nec plus ultra consiste à
s’écarter tant qu’on peut de la nature. Se tenir sur la plante de
l’orteil, s’élancer les bras en l’air comme si l’on voulait s’envoler dans
les frises, prendre des poses disloquées, faire des sauts de pie et un
compas de ses jambes, c’est ce qui plonge au troisième ciel tous les
dilettanti, amants forcenés de ces genres de tour.
Au risque de passer pour un philistin, j’avoue mes sympathies
pour des poses plus naturelles. Aux sauts périlleux de l’étoile
gymnasiarque, je préfère de beaux reins qui se cambrent, des flancs
qui voluptueusement ondoient, une taille qui semble plier sous
l’étreinte amoureuse, et, comme le disait avec son sens de l’art et du
beau l’immortel Gautier, « une femme qui danse et non pas une
danseuse, ce qui est bien différent ».
Les environs de Malaga seraient délicieux sans les nuées de
poussière qui enveloppent tout, bêtes et gens, villas et végétation. A
certains moments, cette poussière est d’une telle épaisseur que les
côtés des routes semblent recouverts d’une couche de neige. Les
arbres paraissent ornés d’un feuillage de carton et les bananiers,
dont les grandes feuilles pendent jusqu’à terre, ont l’air d’arbres en
zinc.
Nous prîmes le tramway pour aller jusqu’au Polo, village de
pêcheurs à quelques milles de la ville, et nous pûmes nous rendre
compte de cette atmosphère poudreuse qui, plus que la malpropreté
des rues de Malaga, empêche les étrangers d’y faire un long séjour.
Les tramways, copiés sur les Américains, sont aussi de
fabrication allemande, et le parcours se paye par kilomètre à raison
de deux sous.
Quand le moment fut venu de prendre congé et de faire nos
adieux métalliques, nous eûmes quelque inquiétude.
— « Mira ! l’ama. Combien devons-nous ? Et ne salez pas trop la
note.
— Trois pesetas et demie chacun, dit-elle.
— Trois francs cinquante pour la chambre, c’est un peu cher.
Enfin, on ne vient pas tous les jours à Malaga, et l’on n’a pas
toujours d’aussi jolie chambrière. Et pour les repas ? »
Elle nous regarda toute surprise.
« Mais, s’exclama-t-elle, c’est trois francs cinquante pour le
tout. »
XXXIX
A TRAVERS L’ANDALOUSIE
« Quel plaisir peut avoir une excursion où l’on est toujours sûr
d’arriver, de trouver des chevaux prêts, un lit moelleux, un excellent
souper et toutes les aisances dont on peut jouir chez soi ? Ce qui
constitue le plaisir, c’est l’obstacle, la fatigue, le péril. »
C’est l’opinion de Gautier et je la partage. Il n’avait pourtant
traversé l’Espagne qu’en mule ou en diligence, mais la diligence
d’alors offrait de ces imprévus que ne donnent plus, à part
l’écrabouillement, les parcours en chemins de fer.
Enfin, dans l’horizon empourpré, nous distinguons une grande
tour rousse carrée, surmontée d’une lanterne à jour. C’est la Giralda.
Nous voici bientôt à Séville.
XL
SÉVILLE
Il ne faut pas quitter Séville sans rendre visite aux cigareras dont
les doigts effilés et agiles fournissent de puros et de papelitos tous
les fumeurs espagnols. Ne fumant pas, je laisse à de meilleurs juges
le soin de discuter le mérite des cigares sévillans pour ne m’occuper
que de celui des cigarières.
Elles sont plusieurs milliers — la surveillante qui nous ciceronait
donna le chiffre un peu exagéré, je crois, de sept mille deux cents —
entassées, c’est le mot juste, dans une succession de longues
galeries communiquant les unes aux autres par des rangées
d’arcades.
Matrones, jeunes femmes, fillettes, tout pêle-mêle dans une
promiscuité qui doit être fort dangereuse pour la tendre innocence.
Mais d’innocentes, je ne pense pas qu’il s’en trouve beaucoup.
Le comité des rosières trouverait difficilement le placement de ses
couronnes, et l’angélique Société pour la propagation de la pureté,
de Londres, y perdrait ses sermons et ses tracts. Il n’est pas besoin,
d’ailleurs, pour rouler des cigares, d’un certificat de vertu.
Aussi, beaucoup et de très jeunes, mariées sans doute en
expectative, se trouvaient dans cet état pénible à l’œil, que par
galanterie pour les dames nous appelons intéressant. Un plus grand
nombre allaitaient ou berçaient un poupon, tandis qu’un autre
marmot se traînait autour de leurs jupes. L’administration, humaine
et sage, tolère que ces jeunes mères gardent près d’elles l’enfant
qu’elles nourrissent. Payées à la tâche, elles peuvent travailler à leur
fantaisie sans léser en rien les intérêts de la fabrique. Je n’en ai vu
aucune fumer, mais j’en ai vu beaucoup dormir sans que les
surveillantes songeassent à troubler leur méridienne.
Malgré cette agglomération de femmes, de nourrices, de
marmaille, de filles aux dessous négligés, l’odeur est supportable,
car celle du tabac domine et couvre toutes les émanations
suspectes.
Pas de bruit. Interpellations et conversations à haute voix
défendues ; mais un petit bavardage, continu, incessant, emplit les
salles comme un bourdonnement d’abeilles.
Il faisait très chaud et presque toutes s’étaient mises à l’aise,
fichus rejetés, corsages ouverts. Quelques-unes même,
débarrassées de jupes trop lourdes, ne gardaient que
l’indispensable. Aussi, dès notre entrée dans chaque galerie,
jouissions-nous de la vue d’une collection des plus variées en
couleur et en forme de gorges andalouses, du blanc laiteux au rouge
brique, de la grenade au potiron.
Spectacle agréable et inattendu, mais de courte durée, car au fur
et à mesure que notre présence était signalée tout rentrait dans le
corsage ou disparaissait sous un châle hâtivement saisi, avec
accompagnement de petites mines effarouchées fort plaisantes à
voir, mais seulement pour la forme, comme nous dit un torero avec
qui nous avions fait connaissance et qui nous accompagnait, et
parce qu’il fallait, devant les contremaîtresses, garder les
convenances.
Ces cigareras, dont la plupart sont fort jolies, font les délices de
la garnison. C’est un sérail toujours ouvert aux heureux soldats
casernés à Séville, très prisés, comme le sont partout les soldats,
des filles du peuple.
Mais aux toreros la fleur de la corbeille ! Nous le vîmes bien à
l’engouement qu’excitait notre ami. Tous les cœurs pour lui, tous les
regards, tous les sourires. Son nom courait de bouche en bouche :
« Manuel Erreria ! Le matador ! Manuel Erreria ! »
Nous en étions jaloux. Lui, souriant, jouissait modestement de
son triomphe, sans morgue comme sans griserie, en homme habitué
aux ovations des cœurs. D’ailleurs, il avait son enamorada qu’il
énamourait lui-même et cela lui suffisait. Heureux garçon ! Il était
encore à l’âge où l’on croit à la constance !
Mais il ne faudrait pas se faire illusion et s’imaginer qu’en la ville
natale de don Juan on peut impunément suivre les traces du cynique
scélérat. S’il est facile de jeter son mouchoir dans ce harem agité, de
ramasser une Elvire dans le tas des jeunes amoureuses, il serait
dangereux, le choix fait, de donner une rivale à l’odalisque. Les
petites cigarières de Séville prennent l’amour au grand sérieux et ne
badinent pas avec lui. Gare à la vengeance ! Si elles ne vitriolent pas
le traître, comme quelques-unes de nos gourgandines, elles lui font
deux bonnes entailles sur la face pour en dégoûter les autres ; deux
entailles en croix à l’aide d’un navaja bien aiguisé, l’une au nom du
Christ et la plus profonde en celui de la Vierge Marie.
Le bourreau des cœurs ainsi stigmatisé ne peut plus que
difficilement continuer la série de ses conquêtes ; du moins s’il le
tente, ses victimes sont averties. Elles savent du premier coup d’œil
qu’elles ont affaire à un lâcheur.
Ces demoiselles, on le voit, ne sont pas toujours commodes. Il y
a deux ou trois ans, elles s’insurgèrent, je ne sais à quel propos, se
saisirent d’un surveillant détesté qui leur faisait la morale, lui mirent
culotte bas et le fessèrent de la belle façon. De mémoire de jésuite
on n’avait vu cinglade pareille. Les vieilles maîtresses d’école
d’Albion, expertes et cuirassées en la matière, en eussent elles-
mêmes frémi. Plus de cinquante enragées s’acharnèrent sur ce
malheureux derrière, que l’on dut arracher tout sanglant des mains
des ménades. Il fallut la troupe et deux jours de siège pour venir à
bout des petites furies.
La sainte Vierge est la patronne de cette armée de jupes, où
cependant, passé douze ans, il n’est plus guère de virginités. Dans
chaque salle et au milieu des vastes corridors de la manufacture,
elle est placée en belle niche, entourée de fleurs pieusement
renouvelées chaque jour.
Outre une lampe perpétuelle, les petites cigarières lui brûlent des
cierges et lui adressent d’étranges prières. Celles pourvues d’un
amant la supplient de le rendre éternellement fidèle, les novices de
leur en procurer un aimable et bien amoureux ; je ne parle pas des
plus ferventes qui ne cessent de répéter :
O Marie, conçue sans péché, fais-moi pécher sans concevoir.