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Pr. Dahmouni Mohammed T.D.

Limites et continuité CPGE Mohammedia

Exercice:1
1. Calculer les limites en 0 des fonctions suivantes :
     
3 1 2 1 1 sin(x) sin(x) x tan(5x) tan(2x + 3x2 ) ln(2 + x ln x) − ln(2 + x)
x sin ,x , x , , p , , √ ,
x2 x2 x 1 − cos(x) 1 − cos(x) sin(2x2 ) x+ x (x − 3x2 ) ln(x + 2x2 )

2. Calculer les limites en −1 des fonctions suivantes :  


x+1
tan
x10 − 1 sin(x + 1) sin(x + 1) x+3
, , sin(x + 1) (ln(x + 1))2 , , .
x+1 ln(x + 1) ln(|x|) ln(x2)
3. Calculer les limites en +∞ et −∞ des fonctions suivantes :

x2 + 1 p 2 ln(x4 + x) (ex + e−x )3 − 2ch(3x)
, x + x + 1 − (x + 1) , p , .
x ln( |x| + 1) ex + e2x − 3x5

Exercice: 2
1. Soit f une fonction strictement croissante sur R telle que x→+∞
lim f (x) = 0. Montrer que, pour tout x ∈ R,
f (x) < 0.
2. Soit f : R −→C continue et périodique. Montrer que f est bornée.
3. Soit f : R −→R continue sur R et s'annulant en tout point de Q. Montrer : f = 0.
1
4. Soit f : ]0 ; 1] −→]0 ; +∞[ une application telle que : f (x) +
f (x)
−→ 2. Montrer : f (x) −→ 1.
x−→0 x −→0

5. Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, f,g : [a ; b] −→R continues telles que : Sup f (x) = Sup g(x).
x∈[a;b] x∈[a;b]
Montrer qu’il existe c ∈ [a ; b] tel que : f (c) = g(c).

6. Soit f une fonction définie sur R∗+ telle que f (x)/x tend vers ℓ ∈ R lorsque x tend vers +∞. Montrer que, pour
n
1 X f (ka)

tout a ∈ R+ , la suite
n
k=1
k
n
( )
converge et préciser sa limite.

7. Montrer que la fonction Q est discontinue en tout point de R.


χ
8. Soit f : R −→R continue et 1-périodique. Montrer : ∀a ∈]0; +∞[ ,∃ c ∈ R, f (c + a) = f (c).
9. Soit f une fonction polynomiale de degré impair. Montrer que f possède au moins une racine réelle.
10. Montrer que les seules applications continues de R dans Z sont les applications constantes.
11. Soit une fonction f : [0, 1] 7→ R continue sur le segment [0, 1]. Soient deux réels p, q > 0. Montrer qu’il existe x0 ∈ [0, 1]
tel que: p f (0) + q f (1) = (p + q) f (x0 )
f (x1 ) + · · · + f (xn )
12. Soit f : R 7→ R une fonction continue, n ∈ N∗ et x1 , . . . , xn ∈ R . Montrer qu’il existe c ∈ R tel que: f (c) =
n
13. Montrer que, si une fonction continue positive ou nulle prend une valeur strictement positive sur un intervalle
fermé sur lequel elle est définie, alors son intégrale sur cet intervalle est strictement positive.
14. Soient f ∈ C 0 (R, R). Montrer que f (Q) est dense dans f (R).
15. Soit f ∈ C 0 (R+ , R+ ) telle que lim f (x) = 0. Montrer que, pour tout a ∈ R∗+ , ∃b ∈ [a, +∞[ tel que
x→+∞
f (b) =max{f (t) | t ∈ [a, +∞[}.
2
16. Montrer qu’il n’existe aucune application continue f : C∗ −→ C telle que: ∀ z ∈ C∗, ( f (z) ) = z .

Problème (Autour du point fixe):
Théorème du point fixe de Picard
Soit f : R −→ R une fonction continue. Soit x 0 ∈ R, on définit, par récurrence, la suite (xn )n ≥0 par:
∀ n ∈ N , x n+1 = f (xn ) . On dit que f est contractante si elle est k-lipschitzienne pour un certain k ∈[0, 1[.
On se propose de montrer dans cet exercice le théorème du point fi xe de Picard : si f est contractante,
alors elle admet un unique point fixe, et la suite (xn )n≥0 converge vers ce point fixe.
On suppose dans toute la suite que f est contractante, et soit k ∈ [0, 1[ tel que f soit k-lipschitzienne.
1. Montrer que f admet au plus un point fixe.
2. Montrer que pour tout n ∈ N : |xn +1 − xn | ≤ kn |x 1 − x0|. En déduire que : lim (xn +1 − xn ) = 0.
n→ +∞
1__ kn
3. Montrer que pour tout n ∈ N : | xn − x0| ≤ _

|x 1 − x0|. En déduire que la suite (xn )n≥0 est bornée.
1 k
4. En utilisant le théorème de Bolzano-Weierstrass, déduire que f admet un unique point fixe, et que
( xn )n≥0 converge vers ce point fixe.

f (x )
Soit f : R+ −→ R+ une application continue telle que: lim _ = l < 1.
x→+∞ x
Montrer que f admet un point fixe.

Soit f : [a, b] −→ [a, b] une application continue telle que pour tout (x, y) ∈ [a, b]2 :
x=
6 y ⇒ |f ( x) − f (y )| < |x − y| .

1. Montrer que l’application f admet un unique point fixe x0.


2. Montrer que la suite ( un )n ∈N définie par : u0 ∈ [ a, b] et un+1 = f (un ), pour tout
n ∈ N, converge vers x0.

Soit f : R −→R continue. On suppose que f n’a pas de point fixe. Montrer que f ◦ f n’a pas de point fixe.

Soit f : R−→R continue et décroissante. Montrer que f admet un point fixe et un seul.
Soit f : [0;1]−→[0;1] une application continue telle que f ◦ f = f. Montrer que l’ensemble des points fixes de
f est un segment non vide de [0;1] .

Soit f : [0, 1] −→ R une application continue. Montrer que f admet un point fixe dans les deux cas suivants :
1. f ([0, 1]) ⊂ [0,1].
2. [0, 1] ⊂ f ([0, 1]).

Soit f : R −→ R une application continue telle que: ∀ (x, y) ∈ R2, |f (x) − f (y)| ≥ |x − y|.
1. Montrer que f est strictement monotone sur R et que c’est une bijection de R → R.
2. Soit Fix(f ) := {x ∈ R : f (x) = x} l’ensemble des points fixes de f. Montrer que:
Fix(f ) = ∅ ou un intervalle fermé de R. Montrer, de plus, que :
 

{ f croissante et f ([a, b]) ⊂ [a, b] ⇒ [a, b] ⊂ Fix(f).

f est décroissante ⇒ Fix(f) = singleton.


Soient f, g : [0, 1] −→ [0, 1] deux fonctions continues telles que f ◦ g = g ◦ f .
1. Montrer qu’il existe x0 ∈ [0, 1] tel que f (x0 ) = g(x0 ).
2. Que dire pour les fonctions f (x) = x et g(x) = x + 1 définies sur R entier ?
3. Dans cette question on cherche des conditions suffisantes pour que f et g possèdent
un point fixe commun, i. e. ∃ x0 ∈ [0, 1] : f (x0 ) = g(x0 ) = x0 .
On désigne par Pf (resp. Pg ) l’ensemble des points fixes de f (resp. g).
(i) Montrer que Pg =
6 ∅.
(ii) Montrer que f (Pg ) ⊂ Pg .
(iii) Montrer que si g est décroissante alors Pg est un singleton. En déduire que dans ce cas f et g ont un
point fixe commun.
(iv) Montrer que si f est croissante, alors f et g ont un point fixe commun.

Soit f : [a, b] −→ [a, b] une fonction quelconque.


1. Montrer que si f est continue alors elle admet un point fixe x0 ∈ [a, b], i. e. f (x0 ) = x0 . (cas simple du
Théorème de brouwer). Cas d’unicité du point fixe : Montrer que si f est continue sur [a, b] , dérivable
sur ]a, b[ et telle que f ′ (x) =
6 1 pour tout x ∈]a, b[, alors le point fixe est unique.
2. Montrer que si f est croissante alors elle admet un point fixe x0 ∈ [a, b].
3. Trouver une fonction f : [a, b] −→ [a, b] strictement décroissante et n’ayant pas de points fixes.
4. Montrer l’importance des hypothèses segment fermé borné dans le théorème de Brouwer en donnant
des contre-exemples.

Soit f :[a, b] −→ [a, b] une application continue. On définit la suite (xn )n≥1 par x1 ∈ [a, b] et
xn+1 = f (xn ) pour toutn ≥ 1. Montrer que:
(xn )n≥1 converge vers un point fixe de f ⇐⇒ lim (xn+1 − xn ) = 0.
n→+∞


Problème (Autour des caractères lipschitzien, continue, höldérien)
Soit f ∈ C 0 ([0, 1], R) et α ∈]1, 2]. On définit Tα (f ) sur [0, 1] par
∀x ∈ [0, 1], T (f )(x) = inf{f (y) + |x − y|α | y ∈ [0, 1]}.
1. Montrer que T2 (f ) est continue et lipschitzienne sur [0, 1].
2. Déterminer les fonctions f telles que T2 (f ) = f .
3. Notons, pour tout α ∈ R∗+, fα la fonction définie et continue sur [0, 1] obtenue en posant, pour tout
x ∈]0, 1], fα(x) = xα et fα(0) = 0. Calculer, pour α > 1, Tα(fα ).
4. Reprendre les questions précédentes pour α ∈]1, 2[. Ces résutats persistent-ils si α ∈]0, 1] ?

Soit α ∈ R∗+ fixé. Une fonction f définie sur un intervalle I est α-Höldérienne s’il existe K ∈ R+ ∗
tel que, pour
2
tout (x, y) ∈ I , |f (x) − f (y)| 6 K|x − y| . Une fonction f est Höldérienne s’il existe une valeur α ∈ R∗+ pour
α

laquelle elle est α-Höldérienne.


1. Montrer que toute fonction lipschitzienne est Höldérienne.
2. Montrer que toute fonction Höldérienne est continue.

Soient f et g deux fonctions continues définies sur l’intervalle [−1, 1].


1. Exprimer, pour (a, b) ∈ R2, max(a, b) en fonction de a, b et |b−a|. En déduire que l’application [−1, 1] → R,
x 7→ min(f (x), g(x)) est continue.
2. Montrer que l’application [−1, 1] → R, x 7→ max(f (x), g(x)) est continue.
3. Montrer que l’application R → R, x 7→ sup{f (t) + xg(t)|t ∈ [−1, 1]} est continue (lipschitzienne dont
on précisera la constante). Montrer de plus que ce résultat reste vrai si on remplace l’hypothèse f et g
continues par f et g bornées.

Exercice: 3 Lemme des cordes de Lévy


On dit qu’une fonction f : [a, b] −→ R admet une corde horizontale de longueur α > 0 s’il existe
x ∈ [a, b] tel que: x + α ∈ [a, b] et f (x + α) = f(x).
1. Lemme des cordes de Lévy : Soit f : [0, 1] −→ R une fonction continue telle
• ˜  ‹
∗ _ 1
_ 1
_
que f (0) = f (1). Montrer que: ∀n ∈ N , ∃ c ∈ 0, 1 : f (c ) = f c + .
n n
1
2. Montrer que si on remplace _ par un réel α ∈]0, 1[ tel que - 1
α 6∈ N, alors le résultat
n
ci-dessus n’est plus vrai. On pourra considérer la fonction f : [0, 1] −→ R définie par :
 ‹  
2πx
_ _ x cos _2π ‹ _ ‹
f(x) = cos 1 .
α α

3. Que peut-on dire d’une fonction continue f : R −→ R telle que


 ‹
1

∀ (r, n) ∈ Q × N , f (r) = f r+_ .
n

4. Soit f : R −→ R une application continue et périodique. Montrer qu’elle admet des


cordes horizontales de toutes longueurs.
5. Les applications f (x) = x3 − x + 1 et g(x) = x3 admettent-elles des cordes horizontales ?

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