You are on page 1of 76
arat-il' 1a, "INFLUENCE DE L’ECOBUAGE = feat SUR LA FLORE DES PATURAGES BASQUES e POues du pays, : par P. Jovi? (Muséum, Paris) ions sont vieux, le «tout au probleme ‘ sess " ers U'Est, a. Généralités. Précisions concernant ce travail. Définitions. Vicis- pose par tudes imposées aux landes. Divers types de landess- m2 toes 2 ema, Temetaar, Eonigméat, Vent Plie Humid F ve occalte >. = erie 7 Sconomie : asa Gant ol (Couches superfcielis).Toniméisie. Absence We CO, Ga, Tenn: rieité de perature (en ma. ses vwerstrisescosrsnn ee 35 nelu que ‘H. Flore ot Végétation des « Landes pacages » basques. Infuence du Fea sau, avec ef dep autres facteurs modifcatears. verses 4h : 1, Nomenclature botanique et popuaire.....0.c0--.n ves 4 dégager 2 Comportement et Biologie. Besoins en Lumiere ef-en ea sion du ypes) biotogigues. «seven nn “4 an 3. Bhiides floristique des landes bosques ce 45 ale en Explication du tableau d’analyse floristique. aindes- . acages'> proches du stade foresters p62. By Stade optinna hement & de production « mitte »,p. St: — G. Stades ullimes de demas : vement dation; p. 88. — D. Evolution vers divers types de pelouses, res. pour . P61. — E. « Prés-Bols'»,p. 68. ~~ P. Evolution aprés abanon de Ia pretigue da brs, p68. we nous TIL Evolution do Ia Véxétation, cy > valeur, 1. Origine des « Landes-pacages ». 70 .es eaux, 2 Création des lander... : cr 3. Caractéres généraus des lander pacagccs “ tau Fen, Stabilité ou Evolution B u A. Paturage. Climax. Sta istaice des 2p xégitaux au Feu. Staies et Formes biologiques. Succession, Schéma de Ivolution, p. 77, —'C. Amelioration du pucage, p88. IV. Evolution du Mfiliou physique. Remédes. 1. Indices de « désertigation ». Eboulis. Modifications du Cycle de Eau . fegahttonteteancctncnped 2. Climat :, conditions favoribles actuelies. Modifications possibles, 3. Remédes. Reboisement local. - : Postface. Vue d'ensemble, <2... Indications: bibliographiques. , «= qui y vivent 1. GRNERALITES, CLIMAT. SOL ¥ compris | 1. — 1. GENERALITES On abord 7 taines espe Précisions, Restrictions. Définitions. —- Au titre, tel qu'il fut femue & imprimé sur le Programme du XVII" Congrés de la Fédération cae Ie - Pyrénéenne d'Economie Montagnarde, Ia nécessité s'impose d’ajou- j cabes, out ter, au mot « Paturages », celui de Basques, un substraty Cette addition s'avére encore irés insuffisante, car chaque mot P yuand I réclame, & son tour, une explication, Qu’est-ce que écobuage ? ened Nes Quientend-on par Péturages ? L’ « écobuage > agitil seul sur la ramet < Flore +? Le mot Flore lui-inéme est trés impréeis... Btudierons- ; ces, plus ou nous fous les paturages du Pays Basque tout entier ? - elles consti En essayant de répondre ces questions, nous serons amenés Yon veut em 4 examiner l’aceeption, non seulement de ces termes, mais d'un I Faire le re certain nombre d'autres et, conséquence logique, a exposer les dier du sine caractéres principaux des Piturages Basques. i du miliew pl Ecobuer ('), e’est pratiquer un défrichement l'aide de l'écobue. ou biotope L'écobue @) était une sorte de houe que Tunnunty décrit en 1761 i bétail inflige comme possédant une tranche recourbée dont la largeur diminue F broutage, cot jusqu’au manche : elle pesait de 10 & 12 livres, non compris le feurissent, s' manche. Plus légére, elle n’aurait pas convenu pour coupér les ces; elles ‘ag racines, non seulement du gazon, mais aussi celles des arbustes masses’ (espé moyens, les gros calibres étant arrachés. Ecobuer, c'est donc, & 7 juge cette év Uorigine, peler une lande pour la rendre propre a ta culture. Primi- indispensable tivement, ce terme n'inclut pas Vidée dune incinération. En conséq Mais le mot écobuage « a pris un sens plus large s’appliquant titre, inelut ¢ 4 Tensemble des opérations qui précédaient un semis sur lande, y compris presque toujours I'ineinération des produits de pelage >. : Actuellement, beaucoup d’auteurs emploient ce mot sans qu’ll soit Ie le mot question de pelage, d’accumulation en tas des produits de pelage gasmipins gr en vue de leur incinération (fournelage), ni d’épandage des cen-. snap de “ dres, toutes opérations qui ne s'effectuent pas dans la partie du srecéhion aie Pays Basque dont il sera question : le mot écobuage est deventi Hapsisdenixare abusivement mais d'une maniére générale, synonyme de « brillis >.< « Principal de + Flore'et végétation sont deux notions souvent confondues.: Bt: “dier la lore d'une contrée, c'est établir le catalogue des espéces () Cortaines dans les contnve EB “ es sols plerroun 2.0) Ge Aerie est anclen, Harernin ct Dannusveren cltent, dutant d¢ 1680 2°: caloriiaee ie ae Cout. gén..) in Dictionn. général de ta langu sealorifique, 1a Be % 7 “, : ‘ (4) Le concep 2, @) “Tous 16s retseignements suivants sont tirés de Vouvrage remarquablement 2 ‘mdins poussée = {document de Kuwmaourt-Lonoas, La Terre Insendlée (pp. 184186, lexiaue), LONE. DES PArUnAdEs” ui ¥ vivetit, done ely dresser I'inventaire le plus complet Possible, ¥ Compris leurs sous-espéces et variétés. ae rau icux découverts,telles i dajon, wt ueore duand ot note que: les foréts, les landes, ete vse aaj cougtent tn versant et non pas un autre, utilicent exclusirenmegi tun substratum ou indifféremment des sols trés différcate ee : Quand les mémes conditions de milien se trouvent réalisées par sal sur fe les memes facteurs nte, nature du sol ete tudierons- z 5 amenés ough aire le relevé'des espices végétales d'une biocénove, c'est hétu: ser at simple point de vue statique. La végétation devend ware ty | F Gu milieu physique : U'stude des facteurs du milieu, fe ia sine Vécobue. ou biotope constitue étude Ge ‘ologique. Mais Homme et. son sen 1761 Petal! infligent aux plantes des traitements, partois tbe sleéree” diminue broutage, coupe, mise 4 feu... Les plantes restent ompris le " vuper les arbustes donc, & vaniére favorable ou non : il est dons e. Primi- gétation du point de vue dynamique En conséquence, Vaceeption du mot < Flore », utilisé dans te vpliquant titre, inelut celle du mot « Végétation 6, lande, y velage ». lage». Ie le mot ptirage st pas synonym de pate (pareale pu © pelage conamains Brande qui ne produit que de Vherbe destings 4 ein o pelage consommés sor page ou Tauchte el angeengaee peste ete aes cen question, aster fapidemeat daiears, des pencil sen te ete du Base des versante et dans le ona eg rai sete es. Etu- , specs © erase etry cana ad Stes nies ina gees ss: Sencar at oe: ea ea ara stemext lexique). le bétail (trés généralenient les ‘moutons) sur les basses collines “« Le fonder ef les croupes des montagnes : ce sont des « lieux de dépaissance » & Ajone nait ou © pacages >. bien que ce Prenons contact avee la végétation en montant, vers le 20 novem- herbes mélé bre, de I’église d'Itxassou vers la Croix d’Atharri. Aprés avoir gravi élevée : Pter un talus raide, nous longeons, sur tin glacis peu incliné, une récente La compo plantation de Cerisiers, puis une prairie enclose... Vers 140 m., la plantes spor pente s'accentue. Deux grands types de végétation couvrent ce ver- lande et vég sant adspecté au Nord : landes d’Ajones peu élevés mélés de Fou- were et grandes étendues herbeuses oi les touffes des Fétuques et Victasitnde Agrostis ressemblent, peignées par la pluie, & des chevelures vert imposées a pale ou vert jaunatre. Les Ajones, aux rejets groupés en buissons . bas, parsément ces hetbages de taches d'un vert plus franc, plus foncé; sur la croupe arrondie qui domine cette pente, ils sont de taille plus élevée et la plupart d’entre eux exhibent d'assez nom- Dreuses fleurs d'un bel or jaune... De la Croix, regardons vers TOuest : 1a eréte, presque plane et assez large de I'Atharri’se pare, dorée par le soleil, de 1a nappe subcontinue de ses Fougéres aux . . frondes brisées par une récenté tempéte... Roussitres par temps gris, les Fougeraies se teintent de brun rouge ou de brun violacé par la-phute. Disons tout de suite que, dans les landes-pacages qui nous oceu- pent, il n’existe qu’une seule Fougére, « la Fougére » ou Fougére- aigle, le Pleris aquilina L. ou Pteridium aquilinum (L.) Kuan des botanistes. Les teintes automnales, rutilantes ou simplement chau- des des Fougeraies constituent un ‘des caractéres marquants da Paysage véxétal du Pays Basque. Mais les aspects de ces landes- pacages varient suivant la proportion, dans le mélange; de la Fou- Ev Bria gére, des Ajones (8 espéces) et des Graminées (une douzaine d’espé- . ieee ces) ; la coloration verte n’est pas non plus identique. Evidemment, E Aspect ea 3 ja physionomie de ces paturages dépend aussi des traitements qu'ils FSaintclgmace "Saint-Ignace subissent : fauche, broutage, mise & feu... F selacea Con: ‘A ses pacages, le Basque demande’ autre chose que de nourtir fea ses bétes : il essaie de leur faire proditire, en mame temps, le maxi- imum de Fougére qu'il utilise, d'abord comme litiére, ensuite comme ‘fumier. Les-Pteris sont fauchés 4 l’automne, accumulés en meulons autour de piquets assez hauts, puis ramenés Ia ferme : opérations ‘effectuées parfois assez tard en saison (5). Au Pays Basque, on parle de’ touya (ou tuya). Pour certains anteuts, i Best question que de Bruyéres, @), H. Gaussen text: peu d'import: courte durée, les pistes sor bétes qui les 1 y stationner, pourraient m dilapidées par étant souvent “em Gaia Paysage basque est la touya 4 Ajone nain mélé a 1a Fougére-Aigle:».(7). En Labourd, il sembie pien que ce tetme désigne-la masse entiére de production. végétale: erbes mélées de végétaux de texture plus ferme et de taille plus voir gra dlevée : Pteris, Ajones et Bruyéres, ae récente La composition floristique de ces, pacages oi'n'existent que ‘des 40 m., la plantes spontanées légitime,, pour les désigner, Vemploi des mots ait ce ver- lande et végétation tandicole. ~~ aly 8 de Fou- ‘tuques et Viclssitudes iimposées aux Iandes-pacages.-— Une des vicissitudes lures. vert imposées aux landes-pacagés est souvent oubliée, car. elle parait de.” buissons . * aa “ ‘ane, phis s sont de 'sex nom- Tons vers i'se pare, eres aux ar temps n violaeé ous occu- : Fougere- Kun des ent chau- * uants du 3 landes- i En awewge Y, “s 2 la Fou- Z we Bre vegans Vy, eters, ; ; Ee Fries cinerea Ml ED’ Jemmedit, Aspect de Ia lande surpaturée. ats qu’ils Seine lenace, Action du bétall: coupoles d'Ajonce et Bruyéres avec gens ‘Feseea Conrs couloirs & herbe rase et sol denude (exte de tc Wéstotion Pane montagne basque siliceuse : 1a Rhune », par P. Sover, In Bull, Sos bor » nourrie Fry 188, 184, pe 7). . Te maxi- ve comme peu d'importance. C'est le passage de homme, Ce passage est de mentons courte durée, mais il se reproduit trés fréquemment, au point que pérations les pistes sont fort bien tracées et, d'ailleurs, entretenues par les béles qui les utilisent aussi; non seulement pour eireuler, mais pour certains ¥ stationner, s'y réunir et y déposer leurs déjections. Ces déjections 2 exit: Pourraient modifier Ia végétation et enrichir le sol, mais elles sont Gilapidées par le ruissellement, les pistes, au sol quasi-imperméable, < vs étafent étant souvent en pente... (DH. Gaossen, Les Foréts du Pays basque trangals, pp. 16.28. Le bétail chemine sans cesse ou presque sans arréts : certains secteurs, ses parcours’ sont presque rectilignes, généra- Jement, en recherchant les herbes les plus accessibles, il contourne les nombreux buissons, phis ou moins bas, des Bruyéres et Ajoncs. Ainsi se constitue un réseau, parfois trés dense, de couloirs, d’abord @troits et plus ou moins anastomosés. Le sol de ces couloirs se ‘dégamnit de végétation et se trouve toujours, si peu que ce soit, en contrebas de la végétation environnante. Ainsi, en de nombreux endroits : perte de I'engrais et action mécanique (tassement et Aénudation) transforinant tes pistes-couloirs en caniveaux au mo- ment des pluies. - : Dans le Pays Basque occidental, les landes sont surtout parcou- Tues par les moutons; chevaux et, plus rarement, mulets se tien- nent généralement a des altitudes supérieures que, ailleurs, fré- quentent aussi les moutons. Ce n’est que trés localement et a dis- tance relativement faible des habitations que l'on observe les traces de Bovins. ‘dire tranche sans arracher... mais il aussi, d'un brusque coup de téte, les tonffes de Graminées aux feuilles trop courtes. Il serait extrémement profitable d’évaluer Ja quantité d’herbe fraiche prélevée par une béte et de préciser | quelles espéces elle affectionne particuligrement : c'est une opéra- tion qui 's'avére difficile. + Liimpérieuse nécessité de récolter de la Fougére conduit a mettre le feu la Iande : opération qui s’effectue dans des contrées de France plus nombreuses qu'on ne le croit habituellement (8). D'aprés les renseignements donnés a Itxassou, la derniére mise & feu a eu lieu fin février-début mars 1952 et, « cette année, presque tout le monde a bralé ». Cependant, en novembre 1951, les peuple- ments d'Ajones qui couvrent les flancs de I’Escondray étaient déja caleinés. - Si Ajoncs et Bruyéres sont assez distants les ‘uns dés autres, on brile chaque touffe séparément, les surfaces touchées étant alors des cercles pouvant atteindre 1 m. de diamétre. On peut x’avoir pour but que dé caleiner un alignement d’Ajoncs formant une sorte de haie large d'environ.2 m. Mais, en général, c'est la ‘végélation couvrant d'importantes superficies que les intéressés, aprés entente, mettent & feu.’ _ Les observations’ précédentes concernent Jes landes-pacages sans arbres ow avec arbres isolés ou. réunis en petits: groupes. Locale- |) Par Gxemple; en Goientin, mise’ feu des Tandes’& Ptéris des environs de Saipt-Palr-surcter.(renselgnéments de M. Porten pe ix Vanbu), £0 jl 1802, Ja Tande bralalt prés de. Vauvilie, E z AE BEL te SBE ET 5) Sg ae ment, surtou relativement semblent pas forment un p he semble p: subsister, sus nombre infin Comment « Fougere > et Un fen courc gisant sur le au printemps nées & feuill poussée de fe diverses espe ceux qui, déts 4 la culture. En fait, les 1 « Entretenir le but prineip entretien, q qu'une pratiq gere | Différentes 1 qui étudient phique des vi de la lande a spécialement, qui servent de pat nain, des Fou ‘faut ajouter clochettes roses atlantique, Les dantes avec PA Si ces lands général assez et 'abondance Les Bruyéres Ajones. Dans | Daboecia se x @) Gavseex, te es, génér: ' contourne et Ajones. irs, d’abord couloirs se ce soit, en nombreux ssement et ux au mo- sut parcou- ats se tien- Heurs, fré at et & dis- rbserve les mais il Graminées e d’évaluer Je préciser lune opéra- it & mettre ontrées de cement () ere mise & se, presque les peuple- taient deja jes autres, hées étant = On peut 2s formant al, c'est Ia intéressés, cages sans 2s. Locale- Jes environs ©. Ee jail: ment, surtout sur pente accentuée, relativeieat. boisée : semblent pas beaucoup souffrir du. feu. Si les: Chénes’ pédoneulés forment un petit bois sans aucuni sous-étage arbustif, la mise 4 feu ne ‘semble pas.-avoir lieu, mais soitrage. et ratelage me laissent. subsister, sur le sol débarrassé de tous débris. organiques, qu'un nombre infime de plantes herbacées entre les rachis des Pteris Comment qualifier ces feux. qui ont pour: but de « favoriser la Fougére » en lui procurant le plus possible de. place libre? — Un feu courant se fait en forét pour briler. les produits ligneux sisant’ sur Je sol (rémanents). — Les feux pastoraur détruisent au printemps les feuilles mortes de Varinée précédente des Grami- nées & feuilles relativement larges et dures et provequent une Poussée de feuilles tendres, par exemple chez les Brachypodes de diverses espéces. — On réserve l'expression de feux culturauz & ceux qui, détruisant la forét, préparent des emplacements destinés 4 Ia culture. — Peut-on. vraiment parler de feux de régénération ?: En fait, les feux ne régénérent rien, pas méme la Fougere | — « Entretenir » le maximum de place libre. la Fougere, tel semble le but principal des feux basques qu’on peut alors qualifier de feur entretien, quoique Vobservation attentive et poursuivie montre qu'une pratique trés prolongée du feu soit préjudiciable a la Fou- sere! Différentes landes basques. — Les phytogéographes ou botanistes qui étudient Ia distribution altitudinale et la répartition géogra- phique des végétaux et des biocénoses qu’ils constituent, parlent de ta lande atlantique et, pour la contrée qui nous intéresse plus spécialement, de la lande basco-béarnaise. Pour GavsseN, le touya qui £ couvre de son manteau continu d'immenses efpaces qui servent de piturage... est une lande formée essenticllement de VAjone pain, des Fougéres, Bruyéres 4 balai, vagabonde, cendrée et Callune, Ni faut ajouter & la Uste Dabeecia eantabrica, jolie Brayére & granieg Clochettes roses qui est caractéristique du type basco-béarnais de ls lande atlantique. Les Graminées, comme le Canche et la Molinie, y sont bon, dantes avec lAvoine de Thore » (). Si ces landes-pacages conférent & de vastes étendues un aspect sénéral assez uniforme, il ne faut pas en déduire que la fréquence et Vabondance des plantes caractéristiques sont partoiit les memes. Tes Bruyéres sont moins apparentes que la. Fougére-Aigle et les Ajoncs. Dans les landes soumises au feu des environs d’Itxassou, le Paboecia se montre rarement, 'Ajone nain n’abonde qu’en quel. ~ ® Gavasey, les foréts du pays basque'frangais, 1941, p. 23. , ques points ::ce Sont deux autres Ajones qui dominent, et de beau- coup. Quant a la Bruyére a balais (Erica scoparia L.), existe-elle dans ce '« secteur >? Parmi les Graminées communes dans le Sud-Ouest, cerlaines restent rares, éparses et méme manquent complétement sur de vastes surfaces tandis que, dans d'autres endroits, elles dominent massivement au point de constituer des < faciés’> qu’on pourrait Glever au rang d’ < associations »; tels sont : Agrostis setacea ct A, tenuis, Molinia carulea et Brachypodium pinnatum. ‘examen du comportement du Brachypodium pinnatum permet de signaler, une fois de plus, le danger des généralisations hiltives. On entend souvent dire que cette Graminée est calciphile ou calci- cole. Dans les contrées septentrionales de la France, il est indubi- table que ce Brachypode ne vit qu’exceplionnellement sur sol si ceux en compagnie de la Callune et de la Bruyére cendrée; de toute Evidence, il « préfére » les talus et versants de coteaux 4-substra- tum riche en carbonate de calcium et a réactions alcalines (jusqu'a pH 8,0 eny.); dans ces derniéres stations, il forme des peuplements trés étendus et presque purs. Mais, dans le Sud-Ouest, il constitue aussi des peuplements tres étendus sur sols achaliciques et accu- sant un pH acide (jusqu’a 5,0)... Il faut aussi retenir qu'une espéce peut présenter des races, différentes « adaptées > a des conditions - écologiques variées : le fait semble bien établi pour 1a Motinie, On retiendra: 1% une espéce corisidérée, par les phytosocio- < logues, comme caractéristique d'une biocénose ne domine pas obl gatoirement; elle n’est méme souvent présente qu'en petite quantité et, qui plus est, peu fréquente; 2° quand on formule des remarques sur amplitude écologique d'une espéce, il faut toujours préciser dans quelle contrée les observations ont élé effectuées, ° ‘Types variés de végétation landicole. — Si, par souci de généra- lisation, pour donner uné impression globale de la végétation d'une région, on peut parler de < la'lande >, la nécessité, pour une étude détaillée, s’impose de distinguer-divers < types » de landes recon- naissables A la fois par leurs caractéres stationnels et leur eompo- sition floristique. Citons quelques-uns ‘de ces ensembles. = Pentes. plus oui “moiis -accentuées & Festuca rubra, Nardus stricta, temporairement’ ruisseiantes,. pouvant .ne_présenter, en période séche, aucune, trace dhumidité superficielle = gradins dans Je vallon de Laxia (versant gauche); aux environs-du: Pie Malda, entre’ 600 et'500 mn. en noveinbre, tin: ruissclet disparait sous I¢ revétement gazonné presque ‘uniquement composé par Agrostis selacea, il reparait ‘ 4.8015 en juillet + asséchenient — Mouill Rhynchospo Drosera rot. Phorum (= beaucoup m se dessécher — Landes avaneé) & po maigre végét tout de Mus — Landes dues, plus 01 ou moins ps caractériser 5 taille et de Muscinées, F — Econon pinnatum dis différents de culés ou d’au peut parveni — Les Jan rattachent av et Bruyére vi Difficultés ¢ peut jamais Tun de ces pe les Graminée: ont toutes ck rogne les, pla rend invisible bre... Pourtar permet au bo! inférieures ré il utilise auss rains... On re fois, elle est cing fois ! (10) Pour plu: tation d'une mo: buses, ‘Sur’-<: sablés: »"toiirheux,”& Sphaignes, piunchospori alba (L-}:-Wast., Narthecium ossifragum (L) tees, Drosera rotundifolia L..:D: intermedia ‘HAYNE, avec cuvettes a Erio- Phorum (= Linaigretie) :.versant nord-est du Mondarrain beaucoup moins étendyes.: versant nord de PArtzamendi ol elie sone ‘se desséchent compléteiment en été. pourrait — Landes’ pierreuses' (dénotant un lat’ de dégradation tres elacea et avancé) a pente forte’ (45") = éboulis plus ou moins récents A tebe Liaigre végélation ou, si ces piertiers se stabilisent, se couvrant sen. ijsbariak tout de. Museinées, puis. parfois de Ptéris. {,, Landes rocheiises & soubassement de dalles continues ow fen- Gus, plus ou moins horizontales ou en pente asser faible, et pos al sai: is Drésenee.constante de plusieurs Sedum de petite de toute - Mae ct ae Galium hercynicum; dans les fentes et les eavites s Caan 4 Muscinées, Fougeres, Lycopodium Selago L. . geet ~ Feonomiguement plus vices: prélande d Beschppodtam constituie Binnatum distinct de la '¢ prairie » a Festuca rubra, tous dees teen et aceu- : cifgreats de la pelouse ombragée pat les groupes de Chénes nédone ae espice culés ou d'autres arbres (prés des hergeries) oii Agrostis orale ne onditions peut parvenir & constituer un gazon continu, Molinie. facuf® landes-pacages dont nous nous occupons spécialement se ytosocio- ce aatent au type > qu’on peut appeler : lande & Ptéris, Ajones as ob et Bruyére vagubonde (Erica vagans) (10), quanti smarques . Préciser ir recensé toutes les especes vi angle ces piturages. Les moutons paissent en toute saison, Quand les Graminées, rognées bas, sont fertiles, leurs chaumes trocttone 2 généra- ont toutes chanees de disparattre rapidement. Le feu, lui aussi, on d'une roane es plantes. & quelques centimétres an-dessus du sol; il og ne étude E| find invisibles, pour un temps plus ou moins long, ua certain none 28 recon 4 bre... Pourtant une fréquentation assidue de. ccs landes-pacages © compo- 4 Arrareaat botaniste de reconnaitre une Graminée grice aux partes iprasleures résistant au feu, & une feuille conservant une Racine . Nardus i lilise aussi, par exemple pour les Cares, les appareils seve: nnter, en foie che nee margUeTA, que, si une plante n'a élé notée que dens ins dans fois, elle est certainement me cing fois | ‘oins fréquente qu'une autre observée fiom dune manieurs de ees types de végéiation landicole, oir P. over, Végt Bot. de Bee moalatne Basque siliceusa: Ia Rhunes Sets exit Odd. es oe Bot. de Fr, pp. 69-82 (Bulls Soe. Bon, Br igen Une autte difficulté,.celleci. quasi-insurmonitable, résidé: davis. \'attribution. de la: part qui -revient a-chacun’ des, facteurs thedifi-” it wegétation : briilis, broutage, piétinement, fauche,” hnidre mise & feu, les opérati ions sur 2 la der- veuses et 5 parais- rable de qu'ulté- ong avec s qui sy estreinte essence ale bien le subs- (flysch) rouge). tionnels terroir apres Vétude feu, car 5 siens. s qui 2 sitaées ritimes 4 en existe 687 m) ‘aprés Ancor (14), riode 1851-1900, fut, lu de 39°5 et un mini les mois les plus froids étant : la température moyenne Biarritz de 13°7 avec ‘imum absolu de — 10°, décembre avec une moyenne de 8°2, janvier 7°7 et février §°7, ‘ouve compris entre les iso- la moyenne des minima étant évaluee elle était tombée mais non dans les parties leine floraison ! Cette persis. our les Tandes-pacages & Fou. montable 4 Vins de la Rhune, (14) Voir Gavssuy (B.S, B. B, (8) Carte agrandie, in Joven, 18) Durant Poec en plusieurs endrot ‘est accumalée, du fanealaire. de Cher ‘de station amalemeit & quelques mitres en arridie de la ruphire de pente' de Ja falaise maritime, mais a condition de respecter la végétation. broussailleuse ‘et sarmenteuse.de protection. Nous pouvons donc” deja affirmer que c'est I"Homme qui, volontairement, a détruit Ia forét. Pluie, — En ce qui concerne W’épaisseur de la lame de pluie annuelle, nous manquons de données précises. Essayons d’encadrer notre petit. secteur. Voici les chiffres retenus par Gaussen (d’aprés Axcor) : total annuel en millimétres : Saint-Jean-Pied-de-Port (alt. 161 m, Bayonne : Port... . 1.419 1178 Semaphore. . . , Séminaire... 1) 7 Hopital militaire. = 1364 Biarritz : Phare. . . . 1121 Grande plage. . . 1182 Abbadia. . : 1.793 Le nombre de jours pluvieux s’éléve & 140 pour Saint-Jean- Pied-de-Port et & 179 pour le Socoa. « Saint-Jean-Pied-de-Port est la plus haute station météorologique_ et ne se trouve qu’é 161 m. d’altitude. Mais il est probable que les pluvio; sites supéricures & 2 m. sont fréquentes. Dans son étude sur Je Régime de Adour, Fiscues indique que les hautes vallées des Nives et la haute = vallée-du Saison regoivent plus de 3 m. d'eau, Cette opinion, en 'absence ‘de données pluviométriques, est fondée sur Vélude des debits > GH. Gavssen, Les foréts-du Pays basque francais, p. 17). Nous pouvons légitimement déduire de ces faits et considérations que, pour Itxassou et ses alentours, le nombre de jours pluvieux atteint environ 150 et la hauteur de pluie 1.400-1.500 mm., avec des écarts sirement trés appréciables entre des points situés & des altitudes, méme faibles, et la vallée. En tout cas, "humidité due & In pluie est trés élevée. Condensations « occuites ».—Trés fréquemment, vallées et basses ‘collines s'embrument. ‘Trés fréquemment aussi, les. nuages enve- loppent les basses altitudes et méme les vallées 1 Ce sont 18 ‘des sources d’humidité dont Vimportance n’est pas chiffrée (17). Sou- vent les deux thermométres du psychrométre fournisgent des indi- ns trés voisines, parfois identiques, en particulier le soir et - 1a nuit. Mais durant les journées trés ensoleillées, on -enregistre des différences trés marquées. - Ve _ 7) Absence de doiinées précises en'ce'qui concerne la rosde: toujours é La -lumin Vhumidité forte, Remarqt A caractér roches diff climatique Cependa négligeable sols, le de terrains tacé supér en dérive Essayon, des-pacage Jonimétri est intéres: pourquoi t Yon désire Leévatuati suére de di sol sont mi dans de Met Utilise : In pH 410, On peut les ferment: jorité des 1 mémes résu que de 0,2 ciation des ou moins © timpide que hheure dem Ul nest | couleur de: fication du lement qu’ jours de m de macérat égétation ms done Strait la de pluie encadrer (@aprés \int-Jean- logique ot es pluvio- le Régime ta haute dérations pluviewx, am., avee és a des Sdue ala et basses ges enve- fat 1a des (7), Sou- des indi- le soir et enregistre plein. hive La-lumihosité -est. souvent ‘atténuée. par les brumes ct -nuages, ~Thumitdité atmosphérique souvent trés- élevée et Ia pluviosité trés forte. u L — 8. SOL ‘Bemarques. — Il est bien connu maintenant que, sous des climats & caractéres accentués, les sols provenant de la désagrégation de Toches différentes, tendent s'uniformiser :,on les nomme « sols climatiques ». C'est le cas au Pays Basque. Cependant, Vinfluence de la roche-uiére n'est pas complétement négligeable. .Gaussen (Les foréts..., p. 17) distingue trois types dé sols, le dernier qui nous intéresse particuligrement « est celui des terrains mous (argiles triasiques, marnes albiennes et flysch eré- tacé supérieur) livrés aux cultures ou aux foréts ou a Ia tonya qui en dérive », Essayons de préciser un peu les conditions édaphiques des lan- des-pacages étudiées. Tonimétrie. — Le pH, résultante de l'action de nombreux facteurs, est intéressant en Ini-méme : son évaluation permet de comprendre Pourquoi telle végétation oecupe un sol et non pas telle autre que Von désirerait voir &'y installer. Lévaluation du pH “par la < méthode colorimétrique » ne préserite guére de difficultés, méme sur le terrain. Quelques centimatres cubes de sol sont mis, dans un tube de verre neutre, a macérer 20 4 30 minutes, dans de Veau bidistillée neutre conservée en ampoules de verre scellées, Utilise Tndicateur Universel en solution (Biltmann, Bale); amplitude pH 4-10, On peut aussi.faire sécher, le plus rapidement possible, pour éviter les fermentations, les échantillons de sol et opérer att Iaboratoire. La toa Jorité des mesures effectuées quatre mois aprés récolte donnérent les mémes résultats que celles faites sur le terrain; d'autres ne différaient gue de 0,2 & 0,5; encore peut-on incriminer la non rigoureuse appré iation des teintes, le liquide de macération étant, asser souvent, plus Qu moins coloré et restant longtemps opalin, ne commengant & devenit limpide que supérieurement sur une faible bordure au bout d'une demi heure de macération. ~ : Invest pas possible d’entrer ici dans les détails de ces essais : couleur des liquides de macération, vitesse d’éelaircissement, modi- fication du pH pour des durées variées de macération... Disons seu~ Jement qu’au Laboratoire certains pH n'ont pas varié aprés sept jours de macération, tandis que d’autres, aprés seulement 3 heures. ‘de macération variaient de 0,9. Quoi qu'il en soit, la majorité- des essais a montré que ces sols sont bien ou assez bien « tamponnés >; ce qui ne peut surprendre car ils sont tous plus ou moins argileux. PGE 201g» pk 20, cas Line -PAC.28 Beg St atan gone ona 4/8) 78 [1/13 | 14 | 16.117 ecrberzher 8) fopepapepaaperugs [pee asd ooh [eueettitim ge oe Localités : Voir précisions au début de analyse Doristique des Landes-ps es, — Brilis fin {év--début mars 1962 pour: lande a° 3. et bulasons Utes calcinés n* 4. — $, 18 et 14, non brildes depuis un tenips indéterminé, 16 et 17 depuis plusieurs années. — V. = Vigne nettement en contrebas de 4, mals A peu prés Ala méme altitude que 3 (et i une distance Telativement faible). — Pr, = Prairie, versant Sud de V'Atharri, alt. 120-190 m. Che = champ euitivé (Chele), rive gauehe du Taiss, de Besseboure, all. 75 m, Rhizosphéres, — a, Fétugue et Carex. — b,-Carex caryopbyllea + Thymus Drocei + Thuidium tamariscinum -}+ Hypnurm cupressiforme + Pueudoscles yurum. — ¢, Carex demissa. —d, Mousses. ef, 0, tj, plusieurs nemorosus Amansil. ky Fétuque. —— Serratula Seoanei --' Viola Rivi- Muscinées de, Vexcavation (versant Sud du Mont Uszuimu) : Diplophyltum . albicans Dum., Calypogeia arguta Mt. et N., Cephalozia hicuspidata (L2) Duma Plectocolea crenulata (Sm.) Evs, Pogonatum aloides (Hedw.) Pal. (o,f) et ef. Dicranella heteromatla (Dill, 1:) Schimp. Cette wnalogue. 4 celle d'un talus sableux ombragé par une forét végétation silicieole, Dans les:landes 8, 13 et 14 (tabl. 1) ob le feu n'est pas passé depuis uncertain temps Iacidité reste Ia méme a 2-4 cm. et & 10-12 em, » Bet 4, acidité est trés légé- ble (0,5) & 4 cm. qu’a 10-16 cm. : est-ce le résultat ‘de la dissolution des cendres ? Si Yon retient cette cause, elle ne doit pas p die est pl leurs moi DE est rec tum des | la partie Les déb qui les po A diminue au profil parties in lors de sc semble pa Le chan, vage de | légéremen aussi acid Quelles la lande-y pH 5,5 a: Couleur tillon hum d'un échar Comme est peu é brun grisé Dans la sont brun plus ou m coloration couleur) j une périod lande oi le la surface similitude assez profi sec, gris jo submergé, rec, en si ici entraine Dans les par humee! ugileux. raise [Pr.| Ch. ise 13- Uvement =the = Thymus \dovele= plusteurs “aque, — a Rive Sanel. — hee. — phylum ©) Dum, ite) et ab. Cette Be forét + passé wet a 1s lége- ésultat doit pas persister trés longtemps; en effet, dans la lande [4, V'incen- die est plus ancien : les Ajones ont déja pris la forme coupolée et leurs moignons ealeinés ne sont-plus-noircis, mais, blancs, or, le DH est redevenu identique a 4.cm. et a 16 em.;.de plus, le substra- tun des, Muscinées doit probablement sa moitidre acidité (6,0) a la partie soluble des cendres qui a été entrainée en profondeur... Les débris végétaux récents, moins acides (pH 5,9) que la surface qui les porte contribuent certainement, dans les landes non bralées, 4 diminuer 'acidité superficielle: est-ce la méme cause qui donne au profil ionique de 1a Prairie (Pr.) Ia méme allure que celle des, parties ineendiées récemment ? Le fumier de brebis a été utilisé lors de son installation il y a une quinzaine d'années mais il ne semble pas que cette prairie ail é&é amendée récemment. Le champ cultivé (Ch.) est situé en bas d'une pente (done lessi- vage de l'engrais, probablement nitrate de soude), son pH varie Kégérement d’un point & un autre... La Vigne sarclée récemment est aussi acide que le sol profond des landes voisines... Quelles que soient altitude (de 75 4 377 m.) et l'ancienneté de Ia lande-pacage, l'amplitudé ionique est donc ‘trés réduite : de pH 5,5 46,2, c'est-A-dire moins d'une unité. Couleur et texture. — La teinte d'un sol en place ou d'un échan- fillon humecté par eau est, bien entendu, plus foncée que celle un échantillon sec, Comme l'amplitude ionique, la gamme des couleurs de ces sols est peu élendue. A l'état sec, Ia, plupart sont gris-brun’ clair ou brun grisitre, parfois café au lait ou beige, rarement un peu rosé. Dans Ia lande récemment brillée (n° 3), les 8-10 em. supérieurs sont brun foneé rougedtre, le sol plus profond: brun-jaunatre plus ou moins clair (photo 1). Une plus grande homogénéité de coloration (se méfier de la dessication superfiielle qui éclaireit la couleur) jusqu’é 10-15 em, de profondeur semble correspondre & tune période de non-mise A feu assez longue (8, 13, 16). Dans la Jande oft les Ajones en coupoles portent encore trace du feu (n* 14), la surface est brun-rougedtre et, vers 10 em., le sol- brun-clair : similitude avec la lande n* 3, Dans cette lande 14, le substratum assez profond des Muscinées de lexcavation était aussi, & l'état see, gris jaune-clair et le dépét, dans le tube de macération, done submergé, brun rougeatre et & peu prés homogéne: particules fines avec, en surface, une pellicule de particules trés ténues : encore ici entrainement en profondeur des éléments fins. Dans les cas de dénudation ancienne, la terre superficielle devient par humectation, & peine onctueuse, alors que vers 10 em., on peut ‘facilement-en confectionner. des: bouléttes (8). Rarement, la terre rend, par imbibition, une couleur terre de Siesine foneée, presque noire: cela a été constaté pris des grands Ajoncs (13); elle est alors a peine onctueuse. ' Diune maniére générale, les échantillons séchés de ces sols s'im- bibent assez Ientement. On peut dire que, partout, les particules terreuses s'agslomerent en grumeaux plus ou moins gros, plus ou moins résistants & la pression des doigts. Aprés incinération récente des buissons d’Ajones (4), les grumeaux s'agglomérent a leur tour - @M_masses plus importantes (photo 8); méme cas pour la lande aux Ajones en coupoles conservant des moignons blancs (14, photo 4) ot les grumeaux (D. 3-5 mm.) s'accolent en masses irré Suligrement oviformes (50X30 mm.). Assez souvent, malgré une Pression antérieure des doigts et aprés macération de 30 minutes, Jes grumeaux (rendus onctueux) ne se délayent pas : fait particu. lidrement net sous le Chéne n° 11 et dans la lande 16. Inversement, sous les grands Ajones (13), la terre foneée s‘imbibe assez rapide: ment, mais se lie mal, devient- peu onctueuse. Aprés séchage, les Srumeaux attenant aux appareils souterrains y adherent fortement et sont trés résistants & la pression. Dans la lande briilée 3, il était, difficile, sur le terrain, de se procurer des éléments assez fins pour effectuer Ia mesure du pH: ils étaient agglomérés autour’ des racines; par contre, dans le petit ravineau qui creuse cette lande, les grumeaux de la thizosphére de Carex demissa se pulvérisaient aisément sous Ia pression des doigts. . Durant la macération qui suit le secouage de l’échantillon de sol dans Veait neutre, Jes particules se déposent plus ou moins vite Ja hauteur des différents horizons ainsi constitués fournit quelque indication sur la proportion des particules de divers diamétres. Tous les détails ne pouvant figurer dans cet exposé, notons seule. ment que c’est.dins le cas d’entrainement par ruissellement que les « strates > supérieures (du dépét formé dans le tube de macé- ration)’ sont le plus épaisses, ces strates étant constituées dele. ‘ments fins (parfois pour la moitié-du volume total au dépot) et éléments trés ténus : particules brun rougedtre détachées ‘des Museinées de la lande & faciés moussu n* 6 et rhizosphere de Caréx demissa du ravineau de la Iande 3, _ Humus. Carbonate de calcium. — Aucun: ‘Re montre trace d'un horizon humifére. Quand il existe des débris végétaux, ils ne’s"incorporent pas au Sol stiperficiel: ls sont simplement fragmentés; si on essaye de les; gubmerger,. ils ‘remontent rapidement & la surface de l'eau, D: macération, les partic es aux particules minérales ou, a je de ces landes-pacages moins, . suk de Ia land: était faible Tous les évalué, ain mouillage i trois. essai ment audil Températ et 18; sur Croix: sol végétation| maximum nt 8: esp entouré pa Ne 5 et pierreuse, + altitude 12 alm. 80, meaux, alli Prairie : Croix), rel altitude, Pour chs profondeur thermomet de carton, talement s dans 8, et j Les cing de 6 jours beau, matir midi, temp: adh. 15d ‘Comment: rature dans sant trés re courte péric & partir a* 20 em. A VAtharri (e 'y elle est sols sim- particules 5, plus ou on récente leur tour - Ta Iande anes (14, ssses irre algré une minutes, t particu ersement, oz rapide- chage, es, fortement 3, i était fins pour tour des tte lande, vérisaient on de sol ‘ins vite : & quelque iamétres. ms seule- nent que de macé- ses délé- Aépdt) et hées des phére de s-pacages t pas au moins, submergées : dins plusieurs. échantillons. de thizosphéres: de Ia lande 16.et dans celui de Carer demissa; 1x décomposition était faiblement amorcée. a Tous’ les sols en place et échantillons séchés dont le- pHa é&é- évalué, ainsi que Ia terre de plusieurs taupiniéres recurent, aprés ‘mouillage a l'eau, plusieurs gouttes d’HCl; pour la plupart, deux ow. trois essais’ furent effectués. Aucune effervescence, méme simple. ment audible (done trés faible) ne put dtre décelée. ‘Températare du sol (tabl. 2). — Caractéres des stations’: n'* 8 _ et 18; sur Ia créte de V’Atharri, alt. 340'm.; — n* 8, autour de la.” Croix : sol souvent visible, remué et mamelonné (taupiniéres), végétation courte et basse, discontinue, pas d’Ajones : exposition maximum au vent, & 'éclairement...; — n° 13, & environ 40 m. du n* 8: espace de quelques métres carrés presque complétement entouré par des Ajones bien vivants, hauts de 1 m. 80. - Nv Bef 4: sur le versant 8. du'mont Urzumu; — n* 3, lande Pierreuse, & végétation herbacée trés basse et discontinue en mai, altitude 120 m.; — n° 4, sous un groupe d’Ajones, hauts de 1 m. 60 A 1 m. 80, a partie aérienne calcinée (mais rejetant); sol en gru- “meaux, altitude 140 m. - Prairie : sur le versant N, de V’Atharri (sentier montant a la Croix), relativement pew déclive; exposition maximum; 120-130 m. , altitude. Pour chacune des cing stations, tes observations aux différentes profondeurs étaient distantes d’environ 10 em.; Ia partie du tube du thermométre dépassant la surface toujours recouverte de son étui de carton, En 3 ct 4, le réservoir du thermomeétre placé horizon- talement sur Ia surface était soigneusement recouvert dherbe dans 3, et par‘une petite masse de terre grumeleuse dans 4. . Les cing séries de mesures furent effectuées dans un intervalle de 6 jours (deuxitme semaine de mai 1952). — N** 8 et 13: trés beau, matin, 4 10 minutes d'intervalle, —N** 3 et 4: fin d'aprés- midi, temps couvert, trés chargé par moments avec pluie passagére,’ 42h. 15 dintervalle. — Prairie : trés beau, midi. Commentaires des observations. — Les variations de la tempé= ature dans le sol suivent celles de Pair, mais avee un retard erois- sant trés rapidement avec la profondeur, de sorte que, durant une courte période, on peut considérer la température comme-constante & partir-d'une certaine profondeur qui, ici, se silue entre 15-et', 20 cm. A cette profondeur: température des ‘deux. |: ei VAtharti-(expos. ‘max.). inférieure de 2.4 3" it * Adspectée'au N., mais toujours ensoleillée, Ces di Sexpliquer par exposition, mais la haute température de la prairie correspond ‘sirement aussi a la couverture herbacée continue et Gont le chevelu racinaire est trés dense : eaptation et conservation de la chaleur. ifférences peuvent ters? Bis Cette captation et conservation de la chaleur apparatt aussi dans 12} gazon haut entouré d’Ajones élevés; malgré Phoure matinal A 1 em. de profondeur, la température atteint presque le mong pre que dans Yair, tandis que dans tes landes 3 et 4, maleré Vheure tardive (mais le ciel est resté souvent it couvert), Ia tempé- ature de surface est nettement inférieure a celle de Tair... Notwes TT eee ocl I# température de V'air a commencé & déeroitre vere & deux des séries comparables. Or, dans la les observations sont faites, on peut dire, en "pendant Ia’ décroissance dans 8 se fait en sens inverse de.18 1a température y décroit depuis 20 em, jusque ‘aut probablement invoquer le rayonnement nocturne *xposé au ‘maximum et presque nu. _ VGeart"metinium’ Gu moment des’ observations). co moindre Pour les s atures sor ‘comparable ou morts (: élevé. Mais rieur & cel moins rapi La doubl tandis que dans cette Conclusio: rement > a rougeatre p moins clair face en le Tous ces petites mas: ils sont aus reste plus + ne fait effer Des quele on peut re ‘végétal, que soumises au couverts d’A végétal cont i FLORE 1 =r ‘Noms bots « botaniques incomplete e Feu un non sieurs espéce ‘Un grand tution des p @analyse flo P. Fournier Agrostis te Drucei et T ses peuvent " "Pour tes sols peu couverts.de végélation (fet 8)’ dont les tempé- ela prairie atures sont d’ailleurs nettement inférieures a celles des stations continue et 4 comparables, mais ayant un abri d’Ajones a ‘rameaitx intacts (13) onservation, ow morts (4); pour ces dernidres stations, I'écart maximum est plus élevé. Mais c'est dans la prairie que le réchanffement, s'il est supé- rieur & celui des quatre autres stations, est comparativement le vas oa Brite moins rapide! L’écart maximum atteint 4°6. Be F La double série 8-13 n'a pas subi cette année l'épreuve du feu, arse tandis que la double série 3-4 a bralé. fin février-début mars dans cette derniére série les températures sont plus élevées. |? Conclusions. — II semble que, dans les landes-soumises ¢ régulié rement » au feu, les 8 ou 10 em. supéricurs sont de teinte bran- ae Tougeitre passant assez brusquement & un brun-jaunatre plus ou . moins clair : c'est ce dernier sol que les taupes raménent eh sur- oy face en Je brassant avec une moindre quantité de sol superficiel, ae | Tous ces sols sont grumeleux, les grumeaux s'agglomérant en Pra petites masses aprés les mises 4 feu. Tous, plus ou moins argileux, are} ils sont aussi tous acides et le pH se localise entre 5,5 et 6,2. Il ne = este plus aucune trace dhorizon humifére et aucun de ces sols - #6 ne fait effervescence avec HCI. Des quelques observations relatives aux températures des sols, aussi dans on peut retenir que c'est indirectement, en détruisant le tapis matinale, végétal, que le Fen influe sur la température qui, dans les landes le méme. soumises au feu est, en mai, inférieure aux températures des sols 4, malgré couverts d’Ajones, et encore davantage & celle des prairies a tapis la tempé- végétal continu: .. Notons ‘oitre vers ‘1, FLORE EY VEGETATION DES LANDES-PACAGES BASQUES. rface gru- INFLUENCE DU FEU de 14 ET DES AUTRES FACTEURS’ MODIFIOATEURS I régétation, 1. — 1, NOMENCLATURE, 'e fone ae Noms botaniques. — Pour nommer les plantes, les désignations tations, la « botaniques » s'imposent.. En effet, la nomenclature populaire est moins aw incompléte et imprécise : un petit nombre d'espéces seulement ont » observa- ‘ . bse Tecu un nom vulgaire, le méme mot sert parfois a désigner plu: sane Ie sieurs espéces différentes et les noms varient suivant les contrées. oe Un grand nombre des espéces végétales participant Ia const a. jusque tution des piturages basques se trouvent réunies sur le Tableau ‘acetuang analyse floristique (tableau 3). Les noms adoptés sont ceux de P. Founnren-dans les Quatre Flores de la France, sauf pour: Agrostis tenuis var. hispida, nommé d'aprés Patiutpson; Thymus moindre Drucet ¢t T. pulegioides, d’aprés CrapHam; Tui et WannuRc. - abrégé, sur le tableau 4. Pour I dans Ie texte, le nom d'auteur dont il en est question: Synonymes et noms vulgaires. — Beaucoup d'espéces ont té décri- tes plusieurs fois sous des noms différents et certaines ‘sont son Vent mieux connues sous un de leurs synonymes que sous le nom adopté actuellement... Des noms de sous-espéces, de variétée n’ont pu prendre place sur le tableau 3. Certaines espéces, surtout utiles, Possédent un nom populaire non ambigu. Ces différentes désigna, tions se trouvent rassemblées ci-dessous (I); arbres et arbistes étant groupés dans le dernier paragraphe. Adrostis tenuis Storm. toujours var, hispida (Witip,) Punavsow = ‘aris Wore, Ajones = Ulex. — Ajone nain = Ulex nanus Fonst. Ancolie, voir Aguitegia. Androséme, voir Hypericum. Anthozanthum odoratum L..: Flouve odorante. Aquitegta vulgaris L. var. subalpina Bon. Archenatheram Thorei Dusy = Avena longifolia Tnone. ‘Aphodelas albus Mut, s.1.; semble toujours : A. spherocarpus G. G. Avoine de Thore, voir Arrhenatherum, Bellis perennis 1. = Piquerette. Bétoine, voir Stachys. Branella (ou Pranelia) vulgaris L. et var. pinnatifida Goon. Bruyére 4 balais = Erica scoparia L.; Br. cendrée — B einerea Los Br. vagabonde = E. vagans Le Gallune = Calluna vulgaris (L.) Huu : Petite Bruyére rose. GCampanuta glomerata L. ssp. ew-glomerata PF, Ganche flexueuse = Deschampsia flezuosa (L.) ‘Trix. Carex caryophyllea Latousn. = C. precor Jaca, © demisse Honwen.: esp: encore méconnue en France, voir P. SENay, Ball. dit Muséum, Paris, 1950 et 1981, Centaurea Debcauzi G. G.:'sous-esp. de C. nigral. ~ Efrastlum ecespttosum Guiw, = C. vulgatam L. ~ C. triviate Lawx, Cirsium filipendulum Lawes : sous-esp. de C. luberosen a, Gonopode "= Conopodium mutabile Mitosy. : sous-esp. de. Cy malaé (Goua) Lon. et Ban. =.C. denudatum Koort Crételle = Cynosurus eristates 1. Cuscula Epithymum Mune. vit sur Ajones, Brayéres, petits Salis atroct. nerea; parfois toutes les fl, tétraméres, Digitale = Digitalis purpurea 1. : Proopleris paleacea Rotuwatsse = Polystichuri Borrert Rovy = Polys: {ichum Filiz-mas (L.) Rove ssp. paleaceuin Mise Erythronium : abréviation de Erythrontam Deris-canip L. 18)" Abréviations.— Quelques Mgende du tabl. a: To. Fétuques Floave, + Galtum Genet a1 Hepatica Hieraciu: Hupericu -Lathyrus fenut Lolium : Lotier eo: Luzula si Luzula 0, Diant Medicago Myrtille = Paquerett Piloselle, Plmpineit disse: Poa: les Polygata ‘Went Polygata t Polystiche Porcelle, 1 Primula a. Piéris = wire-a Ranuneule Simethis p nifolit Stackys 0} nals ! Tormentill Thrineta t Thymus D. PD Thymus pe Trifolium , Tréfle Trifolium . lex nanu: Veronica o Viola tacte: Viola Reicl Arbres et ¢ aguifol Chénes Rol Ruseus daine, souvent tionnées ire fois, 46 décri- ont sou- + Te nom és nvont At utiles, désigns- arbustes = A. oil. 2 a Ly Br, -Bétaques : F. ovina Flouye, voir Anthoranthum. Galium hereynicum Weis. = G. sazalile L. p. p. Genét & balais Sarothamaus scoparius (L.) Wooser.. Hepatic trilobé. Cuatx, toujours var. picta BECK. Hleracium Pitosella L. toujours var. vulgare Tavscr. Hypericum Androsemum . = Androsemum officinale Aut. ‘Lathyrus montanas (L.) Benet. (= L. macrorhisus Wisi) : c'est var. fenuifollus Rots, sous-var. angusiissimas Rovy. Lolium Jes Ray-Grass. Lotier corniculé = Lotas corniculatis L. ssp. eu-corniculatus Ascut. et Ga Eazula-siloatica (Hvns.) Gavo. = L. marina DC, Eazula vulgaris Gav. (L.-eampestris Le p. p.) + toujours fo. congesta Dian. Medicago Lupulina L. : la Minette. Myrtille = Vacointum Mortlias L- Piquerette = Bellis perenzis L- Piloselle, voir Hieraciam. Pimpinella Saxifraga (L.). Huvs. ssp. eu-Saxifraga THLNG., toujours var. dissectifolia Kocu = var, dissecta Retz. Poa les Patarins. Polygala serpyllifolia Hose = P. serpyllacea Werne ‘Wexoen. Polygala vulgaris {. ssp. eu-oulgaris Svs. Polystichum-Borrert Rou : voir Dryopteri. Porcelle, nom vulgaire des Hypocheeris. Primula acaults (L.) GaoPaeRd = P. vulgaris Hus. = P. grandiflora Lanx, Ptéris = Pleridiam aquitinum (la) Kuux = Pleris aquilina Le ~ Fou. iére-sigle ou, plus simplement : « ln Fougtre >. Ranancutus Amansit Jono. ssp. de R. nemorosus DC (inclus dans 7. Breyninus Caant2). Serpolets, voir Thymus. Simethis planifolia (Vanv.) G, G. = S. bicolor Kuta = Anthericum pla- ‘ifotlum L . Stachys officinalis (.) Trevis. (sous-genre Betonica) = Betonica ofci- nalis Ls; touiours fo. hirta Lvs: Tormentille = Potentitia Tormentilla(L.) Necien = Tormentilta erecta L. Thetneta tarazacoides (Vits.) P. F. = T. hirta Rove. Thymus Dracel RONNING. = 7. britannicus Rosine. = T. Serpyllam L. P. depressa Thymus pulegtoides L. = T. Chamedrys Fries. Trifolium pratense L. ssp. eu-pratense Ascu. et Gn. = Tréfle des prés Tréfle rose. Trifollum repens L.: T. rampant, T. blane. Ulex nanus Fonsr. = U. minor Rows. Veronica officinalis L. : trés souvent var. minor G. G. Viola lactea Suarex (= V. lusitanieg Brot.) : sous-esp. de V. canine L. Viola Reichénbachtana Jono. = V. silvestris (Laix.) Rex Arbres et arbustes. — Betula : Bouleau. —-Crategus : Aubépine. — Ilex aquifolium L. : Houx. — Quercus : les Chénes; Q. borealis : un des Chénes américains utilises pour reboiser; Q. Tora Bosc : le Tauzin. — Robinia Pseudacacia L.,vulgairement Acavia : Robinier faux. acacia. — Rubus: du groupe fruticosis : Ronces a mires noires. — Ruscus aculeatus L. : Petit. Houx- — Rhamnus Frangula L.: les, Sayles, — Sorbus.: les-Sorbiers. i + +) ty fe +|- + ltl] [+ Tqeaaene & lc-etBrneite ratgarsesemnataftcats} es “asizaats "nibgerte a4 Wee aa ae BGaRER Gs sas ss seeNGunus Sana aauuaNwed Weun ST anUreNGONeST “EEF wontee ot Fm remit al ate ae Fskeicoien sopertetaas ste styvionmetote et Uefa eal eae t+ tT lelel*] |* = eT) +e FE ad 3 FE wae +t lo Wtereeain cerca Bao + z 7 + cee SELES TTY “Labret mntone toate re ‘Qgenad_o_sanssaasuwupuun shan eaauwauaeG Gow 1. — 2. COMPORTEMENT ET BIOLOGIE Besoins en Inmiére et en eau (qualificatits). — 1601 mal n’est pas le méme pour tous les végétaux. On di philes, plantes de pleine tumigre; — sciaphiles, vivant dias mcg Gmbre Plus ou moins dense; — indifférentes, ne manifestart as Ge réaction marquée pour Vombre ou la lumiére. Heat est nécessaire & In vie des plantes, mais en quantité trés {aziable. Par ordre décroissant des besoins en eat: hydrophiles {eu aquatiques), non en cause dans cette étude ? ‘hygrophiles, Retessitant un sol saturé d'eau au moins durant une pare de wast Tei; mésophiles, habitant des stations ni trop humides, oe trop stches; — amphitolérantes, manifestant une résistance marquée a ta tets au cours d'une méme saison, dans un sens oa dent roar tte; — aridiques, trés peu exigeantes (19 lairement opti- istingue : Aétio- Formes (ou types) biologigues (22). — On sépare d’ebord les plan fes annuelles de celles qui vivent plus d'une année et, parmi ces fierniéres, on reconnalt plusieurs grandes catégories daprés la posi- fon des bourgeons relativement i la surface du vol « = AUnuelles, une partie de la vie & l'état de semences. Thérophytes. T. = Bisannuelies, pérennes ou vivaces — Pourvues dorganes hypoués. Géophytes @ bulbe. Gh. Bete cissees God rhizomes. Gr. — Bourgeons au voisinage du sol : Feuilles en rosette, jetémleruptoptytes rosettés. Hr. Bourgcon daus une gaine de feuilles servées; feullleg acts ses tinéalres en touffes......... 0. HE cespltens, He. seoatt une lige Morifére plus ou moins feulilée. Wed vceen Ee ~ Bourgeons ne sélevant pas & plus de 25-30 em, aucesees ie piouscules plus on moins ligneux. Chamepliyles Monee herbacées ramifiges. : és Macrophanérophytes. .P, le 7 m.. : Mésophantrophiytes Pin, + Nanophanérophytes. Pa, Remarques. —-Chez les Polygala (Chaméphytes), tes ‘parties officinale posséde des rhizomes (Gr), mais, vers la fin de Vhiver, élave ses bourgeons prée ae sol, puis Sroupe ses feuilles inférieures ‘en RREAU et Give, 1940.” it 1és formes blologiques sont da etire mascutin, rosette (H (Ch), puis période vé caryophyle touffe (He) d'un type dresse un dago virgax devient viv annuelles a pacagées et nant Chamé phyte ! Les par broutag del a3 om nérophytes Cette clas Proportions ensemble vé, sent pas fac On gualite ‘ses semences des peupleme qu'un petit a ‘Valeur rels mesurer) I’ (subjective) 1 gnés. Au Pay Journées for quentes; qu’en compar vert’ assez pe basque qu'on ‘ment beaucou Les mots : qu'une valeut chiffrées, 1 Disposition a lande-pacage, FLOnE OES PAFURAGES rosette (Hr), mais émet des rameaux feuillés’ qui s'enracinent (Ch), puis une tige Horifére feuillée (scape), enfin, vers la fin de la. Dériode végétative, il est souvent lignifié (Chaméphyte): Carer : caryophyllea étend’ des rhizomes (Gr) et groupe ses. feuilles en ne Eaielio 4 touffe (He). D’autres passent, au cours de leur activité annuelle dans ‘une d'un. type, a un autre : rosette feuillée du centre de laquelle se stant pas -dresse: tin seape : Teucrium Scorodonia, Digitalis purpurea, Soli- : | dago virga-aurea (Hr-s). Poa annua, annuel dans eertaines contrées, nent opti atité tres devient vivace au Pic Malda (T-He). Des messicoles silicicoles et ‘drophiles annuelles aux environs de Paris deviennent vivaces dans les landes grophiles, pacagées et briiiées, tel Hypericum humifusum : Taérophyte deve- ie de leur le nant Chaméphyte herbacé ou, :peut-étre encore mieux, Hémicrypto- , ni trop “, phyte ! Les Ajones aprés bralis, la Callune et la Bruyére cendrée rarquée & par broutage trop fréquent prennent la forme de galettes épaisses ans Vaue de 1&3 cm. aux ramuseules courts et enchevéirés : ces Nanopha- nérophytes prennent Ia forme de Chaméphytes ligneux | . F Cette classification est trés commode pour donner une idée des les plan- Proportions prises par les diverses formes biologiques, dans un rari ces ensemble végétal oit uné contrée, mais tous les végétaux ne se Iais- 's Ia posi- sent pas facilement inclure dans une seule catégorie | phyten. 7. On qualifte de plantes sociales, celles qui, par V'émission de nombreu- ses semences ou par multiplication végétative, sont capables de constituer ars des peuplements d'une certaine étendue parmi lesquels ne peuvent vivre ‘omes. Gr, qu'un petit nombre de représentants d'autres espéces, ~ settés. Hr. Valeur relative de certaines notions. — Quand on apprécie (sans ‘adul- ‘mesurer) I’éelairement et 'humidité, c'est toujours par comparaison ene. Fe (subjective) entre deux lieux différents, mais relativement peu éloi- wee 3 ~ _ gnés. Au Pays Basque, on ne doit pas oublier que, s'il existe des inex. Ch. journées fortement ensoleillées, les brumes sont également fré- bacés. Ch. quentes; par conséquent, I’éclairement recu par une station basque or exposée 4 la pleine lumiére est plus faible que l’éclairement d'une eB contrée au ciel toujours pur. D'une maniére analogue, ce n'est Kyles Pr. qu’en comparant une Chénaie basque sur sol bien drainé et & cou- wtes. Pa, vert! assez peu dense avec une Chénaie-Frénaie de vallonnement basque qu’on qualifiera la premiére de forét séche : elle est sire- s parties ment beaucoup plus humide que cértaines foréts méditerranéennes! re partie Les mots : sec, humide, éclairement maximum ou réduit n’ont nes (Gr), qu'une valeur relative; il faudrait les. préciser par des notations ‘sol, puis chiffrées. eures en U. — 8, ETUDE FLORISTIQUE DES LANDES. Disposition da tableau d’analyse floristique (tabl. $). — Pour chaque lande-pacage, ensemble des espices notées constitue un. relevé. (28) foristique important 3 phytoso- igétales > : de I’asso- esquels ils vagnes, des sdifications appauvris- + effet de feu, brou- uement : la Détail : les moins tolt- rtille. lépend plus 1982, 2s réallsation arlene et Te he verticale + 's, Peeridium fs on face de alt, 500m, tguitinam, ‘et Iolé dans Ja co rosettes: plan : lande 15, Peeridium ela pelouse ars @élargise ones éelair- nies fauches dela Vierge rréguidres. Ajones sont \SBES-AYRENEES PL it YPANSION ECONOMI@U eo fe pooa borer sSavdays cane. Seize de ces relevés sont groupés en un tableau d'analyse floristique ANN, PED. PY (tabl. 3). L'exposé du sujet est complété par un nombre important autres observations résumées dans le texte. ‘ En dressant des tableaux synoptiques de relevés, les phytoso- ciologues cherchent & individualiser des « associations végétales » ils mettent done en avant les espéces « caractéristiques » de I'asso- ciation, puis de I’ « ordre » et de I’ « alliance > dans lesquels ils incluent cette association; ils distinguent aussi des compagnes, des accidentelles, ete. Notre but est tout autre : il s'agit de montrer les modifications de la végétation et surtout s'il y a enrichissement ou appauvris- sement en espéces utiles (a divers points de vue) sous Peffet de certaines actions conjointes ou séparées, en partictilier : feu, brou- tage et fauchage, d’oi l'adoplion du classement ‘suivant : I. Landicoles importantes éeonomiquement et physionomiquement : la Fougére, les Ajones, les Bruyéres, puis, consommée par le bétail : les Graminées (nombreuses) ‘et « graminoides ». Il, Landicoles, autres que les précédentes et toutes herbacées IIL, Plantes préférant un couvert forestier, mais plus ou moins tolé rantes vis-i-vis de Véclairement; toutes herbacées, seuif la Myrtilie. IV. Végétaux dont Ia présence, dans ces landes-pacages, dépend plus PLANCHE TI 1. Versant Sud du Mont Ureumu alt, 125 m. env, Retevé nt 9 7-V-1882, Pelit talus « mierofalaise > du chemin raving. Base vue eu oblique; realisation rune coupe de sol: Jqunttre assez clair, sunt le partie supérieure at ie substratum d'une des Fétugues culbutées. sur la, section presaue yevtleae Drun. “Absence complete dinmus, Vegetation Calluna velgerts, Pleridum aquilinum, Festuca st. ovina. 2, Vallon de Laxia. 22-VII-1952. Versant gauche du vatlon, & pou prés en face de Piguzquimendi, entre Baptistaen borda et le col de Zuhaereien aie kaw Se env. Le nuage cache Tautre versant Gu vallon, Buisson 4'Utes europaeus incendié avec, au pourtour, Pieridiam aquilinum, "et sToclaues Graminées, dont Agrostis setaces, —~ Le'butsson eat isolé da Belouse & Chaméphytes: Thymus Drucel, ete, et Hémlesmonieten gran Anthemis nobilis, Phrincta hirta (2 taraacotdes), Arsigresplan + Fongereie. . 8. Entre VAtharst et Je Mondarrain, cote 977, ‘Entre: le chemin. et Ye versant de droite d'un vallon. Au premier plan : lende 41 Ulex enropdeus caleiuds aves penplement d'asphodelus cer aibua: Plarkinns gauitinum diminuant abondance et de vigueur; penttation de le pate Anthemis nobilis et Bellis perennis dans les coulotrs en court tthe ment. Sur Ja pente gauche du versant (arrlére-plan) : pentes couvertes d'AJones dela sls (Incendies antéricurs) nom fauchés; grande. élentue @Ajouce taccheey au-dersis du chemin : AJonce ineendiés (pew ucts). 4, Versant Sud du Mont Urzumit: dans le fond, pitdestal de la state dea Vierge Glatue non distincte); alt. 180 m, env. b-VE1952. ‘ele Viera La misé a feu remonte déit A plusieurs années, Ulex en coupoles irréguliéves, Brachapodium. pinnatum abondant. Les eatneaur toriee ace Aen Dlanchis; les cotfors, 4gjd obstrués, surtout par les Grawianes i { : ' i { ANN. FED, PYR. BOON. MONT., 7. XVI, 1954, PLIV. | V. Plantes moins long VL. Arbre: Les Muse On peut { le cbté util gigue ! Cer par exempl leurs), Car chénaies ac minoide et pas obligat praticoles, ries; d’autr nisatrices « prairies. Ty pas indigéx ment a Bet eulés eux-n ligneuses sc A Vintéri leur fréque. PLANCHE 1V 5. Versant Su début mar vre toute 1 ‘quelques 1 coupe au 6. Iexassou. 8 ‘Au premier p Tement, ps Cerisiers ‘mesures d nlveaw 19 de Platant Te sommet parle Fo rites. Ve ou moins de laction de- Homme et du bétail (anthropozoophiles) et qui, ordinairement, participent & la.flore des’ prairies (praticoles). V. Plantes profitant -deé places dénudées depuis un temps plus ou ‘moins long et se répandant dans les pacages sous. certaines influences, ‘VL. Arbres et arbustes. z ‘Les Muscinées de 11 landes-pacages sont réunies sur le tableau 4. On peut critiquer cette classification qui semble vouloir allier le cété utilitaire, le réle physionomique et le comportement biolo- gique ! Certaines Graminées sont autant silvicoles que landicoles, par exemple Deschampsia fletuosa.. Aux environs de Paris (et ail- leurs), Carex pilulifera affirme nettemnent sa préférence pour les chénaies acidophiles : cela ne Yempéche pas d’étre, & la fois, gra- minoide et comestible pour le bétail. Le mot praticole n'implique pas obligatoirement la notion de plante fourragére. Béaucoup de praticoles, méme utiles, vivent aussi fort bien en dehors.des prai- ries; d'autres sont vraiment des indésirables, par exemple les colo- nisatrices des < places vides > quand elles s‘installent dans les prairies. Trois arbres cités dans la légende du tableau 3 ne sont pas indigénes; les plantules de Bouleau appartiennent probable- ment a Betula papyrifera Mansm. La présence des Chénes pédon- culés eux-mémes résulte souvent de plantation. Les autres espéces lignetises sont spontanées. A V'intérieur de chaque catégorie, Jes espaces sont classées d’aprés leur fréquence, c’ést-i-dire d’aprés le total des relevés oi elles figu- PLANCHE 1V 5. Versant Sud du Mont Urzumu, alt. 180 m. env, (rel. n* 3). Incendie fin février debut mars 1952, photo 7-V-1852. Pteridium aquilinum, tres abondant, Teco ‘we toute la surface en été. Végéiation trie éparse : Brachypodium pi ‘quelques Fétuques. Sol pierreux visible sur presque toute la surfac coupe du sol, photo a* 1.) 6. Ttxassou. 8-V-1952, yue prise des env. de V'Eglise : versant Nord de PAthar ‘Au premler plan : Chines pédonculés et Tauzins, avec, A droite, sentier et décol- Tement, partle supérieure du rel. 9; i droite, sur le méplat, plantations de dans la Tande; cl6ture entourant a prairie of ont été faites des pérature du sol et P'évaluation du pH. est sur la courbe de ‘té prise la photo... (el6ture horizontale sup). A gauche bol = entourant les ruines dune « ferme » dont les éboulls attelgnent Je sommet d'un mur haut de I'm. env. Eboulis entitrement eamouilés en été par la Fougeraie, en ce moment tres vistbles. Landes i Pteris avec Ajones Drilés, Vers le 1/8, & droite, sentier montant A Ja Croix d*Atharri: le < exda- vre » d'un vieux Chine se dresse, blanchi, en coatrebas du sentier, au milieu des pelouses oit dominent les Graminées (Festuca rubra et Agrostis retacea). 7. 16-¥-1952, Versant Sud du Mont Urzumy, alt. env. 180 m. Lande enclose, non DrOlée depuis plusieurs années. Fauchée 4 la moto-fauchense, Sol entitrement couvert par Ia couverture herbacée vivante at les debris véss- ‘aie, Ulex europaeus, Arrhenatherum Thorei (tebs abondant),-Danthonia decumbens ‘ot Festuca exi-oving, Erica cinerea (petit, au centre, en by SaeSRR rent (total des Présences = Pr.); l'abondance n’entre done pas'en jeu. : Quand une espéce domine, ce n'est pas par sa taille plus ou moins élevée, mais par le recouvrement du sol assuré par ses indi- vidus (souvent nombreux). Comment, en allant de 1a gauche du tableau vers la droite, les relevés sontils ordonnés ? Rappelons @abord que les relevés floristiques de beaucoup @exemples examinés dans le texte ne figurent pas au tableau 3. Les Museinées (tableau 4), souvent excellentes’ indicatrices des conditions écologiques antérieures et actuelles, sont utilisées conjointement aux plantes vasculaires du tableau 3. Action et interaction de nomibreux facteurs agissant sur la yégé- tation ne permettent pas, ici non plus, d’adopter un ordre de clas- sement rigoureux, Choisissons le point de vue « dynamique », crest-ardire « évolutif >. — A. Landes:pacages dont Ia composition floristique est encore proche de celle d'une forét, mais oi le feu intervient effleacement (rel. 1, 2). — B. Le feu, continuant agir, réalise un stade optimal de production < mixte > (Fougére et herbes fourragéres) (rel. 3), puis compromet ce stade (rel. 5) et commence & montrer sérieusement ses effets nocits el. 6) et. il est déjé question d'éboulis. = C, Dans les stades ultérieurs, on constate, dans les pacages, Yin- trusion et extension d'une autre biocénose végétale. Sautons done’ quel- ‘ques stations intermédiaires et.examinons tout de suite les stades le plus avancés possible de dégradation mais conservant encore quelque vésé- tation, surtout la < pelouse > & Anthemis nobilis : exemples seulement commentés dans le texte, — D, Sous certaines conditions, la végétation évolue (a) vers la consti- tution de pelouses plus ou moins continues (rel. 7), mais dont la vege: tation est parfois tres modifiée. Bnsuite (0), les pelouses se. disloquent et la terre devient parfois presque partout visible (rel. 8). — F. Plusieurs biocénoses réalisent assez bien les conditions dune végétation herbaese ombrauée par des arbres-(Pré-Bois), que ce soit sous ‘un couvert assez clair (rel. 9), continu (10) ou des Chénes isolés (11, 12). — F, Cest encore un autre type d'évolution que Von observe dans Jes landes, sans aticun couvert arboré, mais non soumises au brdlis depuis quatre ou eing ans (18, 14) ow davantage (18, 16, 1). Par ce court sommiaire, on coristate déja que les stades évolutifs ne peuvent pas étre ordonnés,en une file unique dates des observations mentionnées aux tabl. 1, 2, 3 et 4. 1. 19-VI1-1952, Versant SE du Mondarraia, Alt, 380-360'm. 2. 11-¥-1952 (29) 3. 7-V-195, Mon 4. 7-V-195 7. 9-V-1951 8. 24-X1-1¢ 9. 151K lery. 10, 22-V1t4 Peup 11 et 12. 8 . effec 13, 9-V-1955 14. 8-V-195: 15, 22x16 ‘alt. 16, 24-VIIA 3. 7-¥-1959 et 24-VIE-1952. Chemin montant vers la Stitue de le Vierge, ‘Mont Urzumu. Alt. 115-125 m. le plus ou 4. T-V-1952 et 24-VIT-1952. Comme 8. Alt. 140 m, env, —- Le relevé floris- ar ses indi- Uique ne figure pas au tabl. 3; voir texte. 5. 7.VA952 et 2-VII-1052, Comme 3. Alt. 110-118 m, droite, les Wisconies “cen Lams Picaata Desques soumizen ee — AO rms = wut “Saad eas * eam Seals hi rts [Ronssorcheropodaim pure (LJ#zeiache |+|e/«|+] [e|+ ltreeen supresestores, Le pa bapa pd pana be lnetcobeyan gis SP fee yr pelt ; é [Digresue wndulstse ies [a ]e |e sur la yégé- Paidion dalscatulus (Dii2-te matt. 3 }>| + +| dre de clas- Dee mgustate Brig : aamique >, [Pelyertchnm attentatin Mens + + otyzristae + iseontim proiiferan ti +/ fe score pace Sere emcn | | | [ef 11,2). Iigtsdteasiprae erigsotren x Merges + duction Jatharines tmcxiste fix} Mbset Mele : product PRarngmctase otristaalScnrebs)éctaeye | mpromet ce HRaysSaiadsiginis Lereus(D411~ bs) Wercats + cits (rel. 6) lGophatoztetia tyesscec| Rath} dt. + cmovisme mrstorete (Gchaltelirce, | eke muoronate * acages, Vin- frleuriciim-subadaten (Bude. )Rabenhs ; 3 done quel- es Te plus q {BON .- sour tes dates ot Locaistée $ vets Lo textes ee peal dee‘ préaencee joir'iee 20 relevés gx tables « 's seulement eee 1s la constl- 3 ont la vege? 6. 22-XT-1951, 7-V-1952, 24-VII-1952. Cote 213 (8 TW de la ferme Ce- 2 disloquent Thaya), plateau du Mont Urzamu. 7, 8-V-1952. Cote 377. Entre Atharri et Mondarrain, Mons dune 8. 24-X1-1951 et 9-V-1952. Cote 340. Croix d’Atharri. gan 9, 151K-1998, 27-X11951, 19-V-1952, Liaasou, derviere le fronton Tile "sans lery. Pente forte, bois clair (Chénes, Robiniers). Alt. 85.05 m- becrve, dang ’ 10, 22-VIE1952, Vallon de Laxia, entre Elizaldé et ia Mine ae Pyrite Peuplement de Chénes pédonculés. Surface subhorizontale, 11 et 12. 8-V-1952, Versant $ du Mont Urzumu. Alt. env. 160 m, Relevés 7 effectués chacun sous un Chéne pédonculé isolé dans la lande, fs évolutifs 13, 9-V-1952, Créte de VAtharri, Alt. $40 m, Env, 50 m, AE de la Croix. 44, 8-¥-1952, Versant $ du Mont Ureumu, Alt. 170-185 m. ~ 15. 22-X11951. Au N d’Haranea : partie SW du plateau du Mont Urzumu, Alt, 200 m. Surface subhorizontale. 16. 24-VII-1952, Versant $ du Mont Urzummu, Alt. 160-170 m. 17, 16-V-1952, Comme 16.. Alt. 170-180 xa, 23 eth ntrehaut de 52 A, Landes-pacages dont la. com de colle d'une forét. — Le relevé n° 1 Portion (non le centre) de la ré tion d’un torrent (versant de dr & VEst. Pente 30°45", Ptéris, Ajones, rochers i fagon locale. Malgré la est visible en de nombré Sous les nombreux Chi Jocalement dense, domine et atteint H. es landes-pacages. — Absence de landic sia flexuosa, Holeus mollis, rea, Teucrium scorodonia.. silicicoles; tandis que : Vaffinité avee 1a Chénai cum officinale aiment les écl trois Fougéres (Osmunda Ror, Dryopteris paleacea et Lotus uliginosus, souvent en lieux éclairés au maximum, On saisit ici Ie processus de seulement locale, rochers i Ia bast les @1), Au-dessus q’Abilaen, entre 400-450 m, assez raide, adspectée ‘au Nord-Ouest. nombreuses landicoles (Bruyéres, arbres épars : Hetre, Chéne pédon Daphne Philippi, Andros seiaphiles : Veronica Chamedrys, fe desquels se réfugient Pia, des Hypnacées (Rhytidiadelph 1) Les endroits mouillés fox. ‘ne sont pas forcém St Veau se renouvelle, les. parti matitres organiques, se transforine > Bure acide avec introduction, dy ‘ur ces modifications, balais (Sarothamnus scoparius), qui paralt fo! dont Molinie et Hougue molle, toutes de Sence d'une douzaine de silvicoles (Sarothamne, Ruscus, Deschanp. cours libre du bétail parmi la végétation forestiére avec mise & >. sover (20) (st) position floristique est encore proche liferun concerne Ia végétation d'une locaten gion inférieure du bassin de récep- physio: oite du vallon de Laxia). Adspection Rel Gireulation relativement difficile : grands le flan importants, Le feu a sévi récemment d'une reux a vigueur des végétaux, le sol argilo-pierreux aise), 1 jeux endroits. Couvert forestier non continu, continu nes pédonculés (D. env. 30 em.), le Ptéris, monog, 1m. 50. Le Genét a @Ajone rt rare dans ce secteur, subsiste uuyéres et sept Graminées, Condrie ux exceptionnelles dans On pew ‘oles herbacées, mais pré- nées de Tiyperoam puchoan neta St! --) fréquentant assidtiment les Chénaies H. = 50 Hépatique, Ancolie, Androséme marquent jusqu’a ie-Frénaie acidophile occidentale, rejets ti Pieris hieracioides (trés répandu en Pays Basque) et Vincetozi- import laircies. Sur le tableau ne figurent pa “trés raré regalis L., Athyrium Filiz-femina (L.) en galet Rormmatt.), Eupatorium cannabinum peine; toutes hygrophiles et les deux demniéres vivant les Gra Carex pi création des landes-pacages : par- Innovatc feu tum, gris Ici, le fou se progage mal, ea"partie a cave dea Favorisé quelques spices fragie ow presq dant pier surf » pente de I’Artzamendi, ande-pacage 4 Ptéris avec roa Graminées, ete...) mais aussi des at \culé, Sorbus Aria; des Aubépines, Landic: ‘éme, et des silvatiques herbacées tées par Lysimachia nemorum, Sibthor- vernum, tus triquetras, Hylocomium pro- probable rum. et went & Vabri des atteintes du, Mépreuve it A Vabrt des atieintes beens rosettes, r ailleurs e ‘et espices deat, filipendute Cen'est-pas Je len d'nstster <, Digitale (30) © proche m d'une @ récep- spection grands at d'une pierreus continu. e Ptéris, Genét a secteur, aminées, es dans rais pré- 'schamp- s purpu- Chénaies narquent incetoxi- cent past ting (L.) nabinum es vivant es: pare dse a feu \zamendi, gris avec des ubépines, herbacses Sibthor- rium pro- Ateintes da nites et 5 Tigneuses ‘Ste betall aichies de ‘peees deat 2 d'insister (31) PLONE DES PATURAGES 53 liferum). Complexe de végétation silvatique et landicole sur sol Iocalement dégradé, mais c'est une lande avee tous ses caractéres physionomiques et économiques. Rel. n? 2. — A environ 150 m. en contrehaut du rel, n° 1, sur le flane est de l'Ourrezti, le feu agit énergiquement. Gradins pier- reux avec peu de terre, pente variable, mais d'environ 30° (acces aisé), blocs rocheux moins dispersés. Pas de couvert arboré sub- continu, mais des ligneux épars, tous rares : Aubépine (Crategus monogyna), Pirus cordata (un individu réfugié dans un buisson @’Ajone et cependant trés mutilé), Ronce. Parmi tes amas rocheux, subsistent de rares individus de Sorbus Aria, 8. aucuparia, Tauzin, Coudrier, Tilia parvifolia, Houx. Un peu plus abondante : Myrtille. On peut considérer toutes ces espéces comme pratiquement élimi nées de In lande pacagée. Sur'la grande aire récemment parcourue par la flamme (obs. du 20 juillet 1952), les Ptéris, nombreux mais non contigus, atteignant H, = 50 em, Noircis, les rameaux d’Ajoncs se dressent, tout tortus, jusqu’d 80 cm., sortant des coussins bien verts, formés par les rejets trés vivants, coussins atteignant D. = 20 em. et couvrant importantes surfaces. Quatre Bruyéres, dont le beau Daboecia, trés raréflé comme Ia Callune : leurs courts rameaux s’enchevétrent en galettes affleurant le niveau des pierrailles ou le dépassant & peine; méme n’atteignant que 5 em., Erica cinerea fleurit ! Toutes les Graminées landicoles accompagnent Deschampsia flexuosa et Carex pilulifera, silvicoles compagnes fidéles du Chéne pédonculé. Innovations : vert-jaundtre, L. = 20 em. du Brachypodium pinna- tum, grises, trés fines et trés serrées d’Agrostis selacea, L. = 8 em. Favorisé par la-création d’espace libre, A. selacea couvre a lui seul, fou presque seul, des surfaces de plusieurs métres carrés, cepen- dant pierres et pierrailles restent visibles sur un einquitme de la surface, Arrhenatherum Thorei souffre du feu: feuilles détruites jusqu’a 4-5 em. du sol; les parties basses, quoique déchaussées, résistent et émettent des innovations. Landicoles nombreuses, mais la plupart des espéces représen- tées par un nombre infime d’individus : Conopode, Galinm vernum, Scilla verna, Simethis planifolia, Erythronium; il est probable qu’en saison favorable, oni verrait aussi Allium ericeto- rum et Crocus nudiflorus. Ces landicoles passent & travers Vépreuve du feu par des moyens variés : bulbes, rhizomes, tiges herbacées 4 'abri des touffes résistantes, touffes des Graminées, rosettes, racines renflées, etc... Les types biologiques sont décrits ailleurs et indiqués sur le tabl. 3. -Signalons encore Cirsium Alipendulum, Euphorbia angulata. Digitale et Primula acaulis présents par une seule rosette, | | I | } | | | u > gover (32) Teucrium Scorodonia par des tiges feuillées (H. = 5-6 em.) proté- gées par le gazon dense d’Agrostis setacea, La Tormentille allonge sur le sol ses rameaux qui fleurissent trés vite et abondamment aprés mutilation. Pratiquement, les silvicoles herbacées sont Gliminées. Grace a I'éloignement des habitations, & altitude dé appréciable aussi, les anthropophiles manquent, mais cependant commencent a apparaitre deux Composées & rosette, habituelles des places dénudées : Thrineia et Hypochoeris radicata, Dans cette lande déja bien caractérisée, la végétation silvatique n'est plus gutre représentée que par quelques arbustes trés abroutis. Si, par le Feu, lextension du Ptéris est rendue possible, il n’est pas du tout prouvé que sa vigueur soit accrue. Le Feu erée aussi une place favorable & extension d’Agrostis setacea dont il resterait & évaluer la valeur alimentaire: Les éléments fins du sol sont entrainés sur la pente ou en profondeur : l’abondance des pierres et pierrailles 'atteste avec évidence. B. Landes-pacages évoluant vers le stade optimal de production de Fougire et d'herbe, puis dépassant ce stade. — La flamme parcourt non seulement les landes-pacages sans arbres ou avec arbres isolés ou en bouquets, mais quelques-unes de celles qui conservent encore un assez grand nombre d’arbres. Rel. 8. Lande-pacage légérement penteuse (20°, localement 30°) sillonnée assez profondément par plusieurs chemins avec, au centre, un groupe de Chénes pédonculés (D. = 40-50 em.) ‘sans branches jusqu’A env. 2 m. 50, la surface du sol sous les Chénes Gant encore plus surélevée que celle de la lande par rapport aux chemins au sol rocailleux et nu. La mise feu a eu lieu fin février- début mars. Le Ptéris abonde; en juillet, Ia Fougeraie cache la surface qui, en mai, exhibe partout ses pierres que ne parviennent pas a eacher des herbes courtes et espacées : seuls, un Houx (H. = 41m.) et un Ulex europeus la dépassent. Deux Bruyéres, dont la Bruyére cendrée. Si cette derniére souffre du feu (vieilles souches mortes affleurant le sol), elle n'est pas éliminée... car elle abonde sous sa forme tout a fait rabougrie. Sauf Molinia et Avena pratensis, toutes deux rares, les Graminées abondent en espéces et individus : presque toutes sont a feuilles fines (Agrostis, Fétuques, Danthonia): c'est-un stade i Graminées On leur joindra, pour leurs feuilles étroites et relativement tendres : Luzula campestris et trois petits Carex. (33) Les landi breuses) hi deviennent Veronica of une fleur); Reichenbach 10 mm. Not Saxifraga e! phorbia am forét / elle places vides glabra et Hi sions trés rv Muscinées siforme sor Dicranum u bryum qui s Les silvicol: phus squarr manque. Re lata et sur prospére sur Les mout! pourtant pa tassé, les Pt “Un petit pente sur ut Saliz atrocéns Juncus congl Molinia caeru et toujours : philes. Dans ce p herbes fine au Feu. Mai sellement se des Chénes, Sol partout par le rui ¢ limitant Ie ¢ déchaussées ce sol ont é| (32) mn.) proté- Ie allonge adamment cées sont itude dja cependant abituelles silvatique astes. tres > possible, Le Feu is “setacea ments fins abondance ‘duction de > parcourt bres isolés ent encore ment 30°) avec, att cm.) sans es Chénes pport aux in février- face qui, mt pas & = 4m) dernire elle n'est, rabougrie. 3raminées & feuilles iraminées. ativement cri (33) mies bas PaTURAGRS. 5s Les landicoles (nombreuses espéces) et silvicoles (assez nom- Dreuses) herbacées, 4 rosette ou tiges couchées-ascendantes, deviennent naines: en mai, Sculellaria minor (fleuri) : 5: cm.: Veronica officinalis minor (un échantillon : H. 12 mm. avec une fleur); Ranunculus Amansii (fructifié): 15 em.; Viola Reichenbachiana : scape fructifére 50 mm., feuilles de moins de 10 mm, Notés dans une lande analogue du voisitiage, Pimpinella Sazifraga et Crocus nudiflorus existent vraisemblablement. Eu- phorbia amygdatoides se comporte comme dans les coupes de forét ¢ elle abonde souvent dans les vides, mais les espéces de places vides restent peu nombreuses : Thymus Drucei, Hypocheeris glabra et Hieracium pitosella, tandis que Bellis perennis (dimen- sions trés réduites) ne quitte pas encore le chemin. Muscinées. — Pseudoscleropodium purum et Hypnum cupres- siforme sont assex indifférentes, mais Pleurozium Schreberi, Dicranum undulatum sont des landicoles avérées comme Leuco- bryum qui s'étale ici sous forme de galette de 30 cm. de diamétre, Les silvicoles (Eurhynchium striatum) sont rares; Rhytidiadet phus squarrosus qui a besoin ’humidité une partie de année; manque. Retenons la présence d'héliophiles : Catharinea angus- tata et surtout de Campylopus pyriformis qui, ordinairement, rospare sur talus et base de trones incendiés. Les moutons fréquentent I'ombrage des Chénes oit il n’existe pourtant pas de plantes vraiment nitrophiles; sur le sol trés lassé, les Ptéris s‘espacent mais Agrostis tenuis ne manque pas. Un petit ravineau herbeux, large denviron 1 m., entaille la pente sur une faible longueur; on note : Saliz alrocinerea (petits). Carex demissa fr. Jancis conglomeratus tr. Carum verticillatum Molinia caerulea 0. Anagallis tenella. et toujours : Agrostis tenuis. Toutes ces plantes sont des hygro- phil Dans ce pacage, le stade optimal pour 1a production simultanée Wherbes fines 4 moutons et de Fougére parait bien réalisé gritce au Feu, Mais il ne faut pas se faire d'llusion. L’action du ruis- sellement se maniféste avec force : mise en relief du soubassement des Chénes, enfoncement des chemins, ereusement d'un ravineau. Sol partout trés pierreux comme en témoigne la coupe réalisée par le ruissellement érodant la petite « falaise » haute de 30 em. limitant le chemin et sur laquelle plusieurs touffes de Fétuques déchaussées s'effondrent (photo 1). Les caractéres principaux de ce sol ont été décrits plus haut, Rappelons que les éléments fins

You might also like