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Amélioration Continue
Amélioration Continue
Missions
• Réaliser les audits nécessaires pour l’évaluation des performances industrielles
• Concevoir un plan d’action visant à l’amélioration des processus industriels
• Assurer le déploiement des solutions d’amélioration
• Planifier et piloter la conduite du changement
• Assurer la formation du personnel technique aux nouvelles méthodes
• Assurer une gestion optimale des budgets pour tous projets d’amélioration continue
Compétences
• Maîtriser toutes les méthodes et techniques d’amélioration continue
• Avoir une excellente vision des process métiers de l’entreprise et de la chaîne logistique
• Être capable d’animer des équipes et de conduire des changements organisationnels
• Savoir utiliser les divers canaux de communication de l’entreprise
• Maîtriser l’anglais
Formation
Le métier d’ingénieur Amélioration Continue nécessite d’avoir un diplôme d’ingénieur afin de bien
comprendre le fonctionnement industriel. Un Master dans le domaine de la qualité est aussi
envisageable pour accéder au métier. Par ailleurs, les recruteurs sont plus sensibles aux profils
qui possèdent une spécialisation en Lean Management.
Salaire
Un Ingénieur Amélioration Continue expérimenté touchera environ 50.000 € par an tandis qu’un
jeune diplômé peut espérer gagner entre 30.000 € et 40.000 € selon le secteur et la taille de la
structure industrielle dans laquelle il évolue.
Évolution de carrière
Après quelques années d’expérience, un Ingénieur Amélioration Continue peut devenir ingénieur
logistique, ingénieur qualité, être nommé chef de projet Lean ou encore devenir responsable
Amélioration Continue afin d’encadrer et coordonner une équipe.
Autres appellations
• Ingénieur Process
• Ingénieur Lean
• Ingénieur Méthodes
Missions principales :
Coordonner, animer et suivre les chantiers 5S, TPM, 6 sigma sur le site
Mettre en place les outils de planification et de suivi de la démarche
Organiser et piloter les groupes d’amélioration continue et les assister dans l’utilisation des méthodes appropriées (5S, AMDEC,
SMED,…)
Assister les différents services dans la mise en place de la démarche
Accompagner le déploiement de la démarche par des actions de communication, de formation et le soutien aux interlocuteurs
concernés
Préparer les comités de direction pour le pilotage de la démarche
Sous la responsabilité du Responsable Production, en étroite collaboration avec l’ensemble des services du site (Production, R&D,
logistique, laboratoires contrôle qualité, maintenance, services administratifs…)
Profil :
- Expérience industrielle d’au minimum 2 ans (acquise si possible dans l’industrie de process), dans la mise en place des outils de
l’amélioration continue,
- Motivation pour le travail en production et notamment le terrain,
- Véritable force de propositions, pour mettre en avant une réelle capacité à convaincre et savoir mobiliser les collègues autour d’un
objectif commun.
- Bonnes qualités relationnelles et communication efficace avec les collègues, tant à l’écrit qu’à l’oral.
- Bonnes capacités d’analyse et de synthèse, et bon sens de l’organisation.
- Savoir s’intégrer très rapidement à une équipe et travailler de façon autonome.
Compétences requises
Compétences techniques
Maîtrise de la planification à moyen et long terme et du management (budgétisation, lecture de tableaux de bord...)
Maîtrise des statistiques appliquées à la gestion et des logiciels associés (Excel, Access...) pour répondre au cœur d'activité de
l'ingénieur procédés (analyses prévisionnelles, calculs de charge, simulations, simmogrammes...)
Maîtrise des aspects techniques de la fabrication et de l'appareil de production
Maîtrise des techniques d'amélioration continue (5S, triangle vert, Pert, Smed...) ou liées à des projets qualité (Amdec, SPC...)
Bonne pratique des logiciels de modélisation, de conception et de dessin assisté par ordinateur (CAO, DAO...)
Connaissances générales en physique (mécanique, électricité), mathématiques appliquées, informatique industrielle (systèmes
d’informations, automatique, productique...)
Connaissances des procédés spécifiques au secteur en fonction de la production de l’usine ou de l'atelier (chimie fine, pétrochimie...)
Compétences en management et en encadrement pour piloter des équipes d'opérateurs et de techniciens
Connaissance d'au moins une langue étrangère, généralement l'anglais ou l'allemand, pour être à même d'évoluer dans des groupes à
dimension internationale ou d'établir des contacts avec des fournisseurs
Aptitudes professionnelles
Capacité à écouter et à communiquer avec ses collaborateurs afin d'être force de proposition
Capacités d'analyse et de synthèse pour rassembler des informations techniques et organisationnelles et proposer des solutions
Capacité à anticiper et à détecter les dysfonctionnements
Réactivité afin d'étudier une solution technique dans les meilleurs délais pour répondre aux besoins des équipes de production (ou
commerciales)
Rigueur et organisation pour évoluer dans un univers très procédurier
Goût pour l'innovation et les nouvelles technologies pour trouver des solutions adaptées aux problématiques de la production et
compétitives
Mobilité géographique, en particulier lorsque l'ingénieur process méthodes travaille dans des grands groupes industriels
Adaptabilité, capacité à se remettre en question et ténacité pour s'adapter à tout type de problématique industrielle et faire passer ses
propositions
Pédagogie pour participer à la formation du personnel, à de nouvelles méthodes de travail
Sens du travail en équipe et aptitudes relationnelles pour gérer les relations avec les acteurs internes et externes de l'entreprise
Le profil
Diplômes requis
Écoles d'ingénieurs généralistes (...), formation pouvant être complétée par un Master spécialisé
Écoles d'ingénieurs spécialisées dans le domaine d'activité de l'entreprise (électronique, électricité, imprimerie, textile...)
Formation de type bac + 2 à bac + 5 (type DESS/Master) en gestion de la production (l'alternance est très appréciée)
L’entreprise au plus juste met en œuvre les principes du Lean management et du six sigma :
Le Lean : vise à l’élimination des tâches sans valeur ajoutée et des pertes, à la simplification des processus en
augmentant la fluidité, la flexibilité, l’agilité dans un objectif d’accroître la valeur pour le client (valeur définie
par le client), et ainsi contribuer à l’amélioration des performances de l’entreprise.
Le Six Sigma : vise quant à lui à diminuer la variabilité des processus afin de les fiabiliser, les rendre stables
et prévisibles et à s’assurer de la reproductibilité « parfaite » du processus pour tendre vers le zéro défaut et
la satisfaction des clients.
Le Lean 6 Sigma : C’est la fusion des deux concepts qui relient les notions de productivité, fluidité (le Lean) et
la qualité (le six sigma).
XL Consultants a été la première société de Formation et de Conseil à avoir combiné les deux approches :
Lean et 6 sigma dès 1999. Cette combinaison a d’ailleurs été reprise dans la norme NFX 06-091 (avril 2011)
relative aux exigences de compétences en Lean 6 sigma. Bernard Murry co fondateur de XL Consultants a été
un membre actif du groupe de travail AFNOR qui a réalisé cette norme.
Les Green et Black Belt sont des chefs de projets qui vont déployer la démarche DMAIC (Define, Mesure,
Analyse, Improve, Contrôl) élaborée dans les années 1990 par Mikel Harry et Bill Smith. Les Green et Black
Belt se distinguent par l’ampleur des projets (étendue, complexité, gains financiers), leur niveau de formation
et le temps disponible pour réaliser les projets :
Projet Green Belt : gains supérieurs à 50K€, formation du Green Belt entre 8 et 10 jours, temps consacré au
La réussite de cette méthodologie et d’un projet résident dans le fait qu’ils sont structurés, rigoureux,
déployés suivant 5 phases distinctes (DMAIC) et étapes clairement identifiées incluant des données d’entrée
de sortie et des revues de projet en fin de chaque phase .Afin de rendre la présentation du DMAIC plus claire
nous allons présenter un projet Green Belt réel ayant donné lieu à la certification du candidat.
Le projet présenté
Il s’agit d’améliorer le processus de réalisation de blocs caoutchouc cellulaires en EPDM utilisés pour l’isolation
thermique dans l’automobile. En particulier il s’agit de réduire la variabilité dimensionnelle des blocs et ainsi
de réduire la production de produits de 2eme choix. L’entreprise avait déjà lancé des projets d’amélioration
avec des groupes de travail utilisant les outils classiques de la qualité : résolution de problèmes, AMDEC…
Cette phase consiste à définir le projet, son étendue, ses gains opérationnels (réduire les dispersions
dimensionnelles, longueur, largeur, épaisseur des blocs) de 1/3) et financiers (gain de 62K€ sur un an), l’équipe
projet (5 personnes de services différents) le planning (planifié sur 7 mois) : ces informations constituent la charte
projet validée par le sponsor, le responsable du processus et le contrôleur de gestion.
La VOC (Voice of costumer) permet de définir et quantifier les attentes des clients : on appellera ces valeurs
les Yi données de sortie du processus à améliorer : spécifications produits, délais de réalisation du processus,
d’un service, TRS, fiabilité…). Dans notre projet les Yi étaient les dispersions dimensionnelles des blocs soit 3Yi :
écart type longueur, largeur, épaisseur.
Le SIPOC (Supplier, Input, Processus, Output, Customer), permet de délimiter le processus, (processus
constitué de 8 étapes majeures telles que : mélangeages, extrusion, pré vulcanisation, vulcanisation, stabilisation,
découpe…)
Dans cette phase les données de sortie appelées les Yi sont définies et objectivées (écart type longueur 50
mm : objectif 30 mm, écart type épaisseur 4 mm : objectif 3mm). Les Xi paramètres dits influents du processus
(les Xi) sont identifiés par brainstorming avec les opérateurs et en réalisant un logigramme détaillé du
processus. (31 facteurs influents Xi ont été identifiés lors de 2 brainstorming et d’un logigramme détaillé du
processus). Une matrice de sélection entre les Yi et les Xi a permis de sélectionner 24 Xi qui feront l’objet des
mesures de la phase M.
Cette phase consiste à réaliser les mesures en simultanée des Yi et des Xi dits influents du processus.
Les définitions opérationnelles et les capabilités des processus de mesure ont été réalisées avant les
campagnes de mesures, avec des méthodes types R&R, CMC ou Kappa. Dans le projet présenté il y a eu 2
campagnes de mesures de 2 mois, 6000 blocs ont été mesurés et 24 paramètres enregistrés par bloc : c’est le prix à
payer pour atteindre les objectifs ambitieux.
La fin de la phase M consiste à calculer les capabilités du processus, vérifier la loi de distribution des
données. (Cp, Cpk…)
Cette phase consiste à valider par l’analyse des données les facteurs influents du processus (Xi) en partant des
dires des « experts » de la phase D. Les outils utilisés sont plus au moins sophistiqués et comprennent les
analyses statistiques en utilisant des logiciels tels que Minitab : corrélations, tests d’inférences, ANOVA… mais
il ne faut transformer le projet en une seule analyse statistique de haut niveau. Toutefois l’analyse statistique
devient simple avec les logiciels et la vulgarisation des formateurs qualifiés.
Boites à moustaches : pour visualiser les différences entre les 2 fournisseurs
Les principaux outils utilisés non statistiques sont les 6M, diagramme des affinités, 5P…
La phase A s’achève par la modélisation du processus du type : Yi=F(Xi). Dans le projet présenté, les facteurs
influents ont été : la viscosité du mélange, les temps de grillage et de stockage des mélanges, les types de plateau de
production… Quant aux facteurs dits influents par les opérateurs aucune influence sérieuse n’a été démontrée :
longueur ébauche, cellules de stabilisation, opérateurs…le modèle trouvé a permis d’expliquer plus de 50% de la
variation des dimensions des blocs.
Cette phase consiste à générer puis à sélectionner des solutions pour améliorer et maitriser les Xi les plus
influents. Les outils de créativité incluant des matrices de sélection multicritères sont fréquemment utilisés
par les techniciens du processus ainsi que des outils d’analyse de risques tels que l’AMDEC. Dans certains cas
des outils statistiques peuvent être utilisés comme les plans d’expériences. Dans cette phase I des « pilotes »
sont souvent réalisés pour valider le nouveau processus ou les modifications envisagées. La mise à jour de la
documentation du processus, et la formation du personnel sont des éléments essentiels de cette phase pour
assurer une reproductibilité des bonnes pratiques et pérenniser les acquis.
Cette phase consiste à déployer des outils de pilotage du processus afin de garantir un non retour en arrière
vis à vis des performances améliorées du processus. On se focalise sur le pilotage des Xi les plus influents en
utilisant des outils tels que les cartes de contrôle du SPC, les audits internes, le management visuel..
Dans le projet présenté des cartes de contrôle relatives à la viscosité, aux temps de grillage ont été déployées et
intégrés au pilotage automatique du processus.
Dans cette phase il s’agit aussi de clôturer le projet sur ses gains opérationnels et financiers mais aussi
effectuer un retour d’expériences sur le déroulement du projet DMAIC et ainsi « améliorer le processus
d’amélioration »
Sur le projet présenté les gains opérationnels estimés ont été atteints et les gains financiers validés par le contrôleur
de gestions, les bonnes pratiques ont été exportées sur d’autres blocs cellulaires.
5. Conclusions
Le projet a permis de dépasser les objectifs fixés tant au niveau opérationnels que financiers ( gains
supérieur à 110K€ sur le produit amélioré ), les actions d’amélioration ont été en suite déployées sur d’autres
familles de blocs EPDM avec le même succès. Le projet a mobilisé une équipe pluridisciplinaire qui s’est très
fortement impliquée du fait de la démarche rigoureuse, pragmatique,
scientifique : on est sur des faits et non plus sur des opinions. Le DMAIC a
bien marché là ou des méthodes de base de résolution de problème ont
échoué. L’entreprise utilise systématiquement le DMAIC sur des processus
de production complexes toute en déployant une démarche d’amélioration
continue basé sur le lean management.
Comme on le vérifie souvent les chefs de projet Green Belt ou Black Belt
sont de vrais vecteurs du changement et de l’amélioration des
performances. Ils mettent en œuvre avec rigueur les phases et étapes du
DMAIC en utilisant les outils du lean, et du management de la qualité afin d’améliorer d’ façon importante les
processus stratégiques de l’entreprise. C’est pour eux un facteur important d’employabilité et d’évolution
dans leur entrepris.
Il y a lieu de bien organiser le déploiement de la démarche en formant des Champions, sponsor, Black Belt et
Green Belt et en sélectionnant les projets avec rigueur.
l’obtention de sa certification…
Les Black belt sont souvent à temps plein sur des projets LSS, ce temps alloué leur permet de générer
plusieurs centaines de K€ sur les projets qu’ils mènent tout au long de l’année. Les Black belt représentent en
général 1% des effectifs des organisations estampillées 6 Sigma.
La méthode 6
Six Sigma est une méthode de management industrielle orientée client
6sigma est une méthode de management du progrès particulièrement efficace. Issue d'une démarche fortement
connotée qualité à l'origine, la méthode est relativement simple sur le plan du principe.
Six sigma est en effet fondée sur la règle éternelle, placée en exergue de cet article, qui se vérifie depuis la nuit des
temps en tout cas depuis que l'homme commerce. Peu de monde pourra contredire cette vérité fondamentale.
Pourtant, elle n'est pas si simple à mettre en pratique. Avec la complexité croissante des produits, la régularité de la
qualité délivrée est un véritable casse-tête. En effet, les processus de fabrication ont une forte tendance à devenir
terriblement complexes.
De plus, il faut noter que les composants de base utilisés pour chaque produit ne
sont pas toujours de qualité ou de performance égale. Et si de surcroît, les
procédures de fabrication sont difficiles à établir, la dérive sera inévitablement au
rendez-vous.
La "normale"
Que ce soit pour l'une ou l'autre raison, au final bon nombre de produits seront en
dehors de la "normale" et s'écarteront ainsi de la fourchette correspondant à la
qualité acceptable pour le client. Cette dérive est fort coûteuse pour l'entreprise.
La gestion des rebuts, des retouches ou des retours clients pour non-conformité génère des coûts conséquents qui
vont amputer sérieusement les bénéfices espérés. N'oublions pas d'ailleurs qu'il faut aussi prendre en compte
l'insatisfaction du client.
Même si elle est moins palpable dans l'immédiat, elle est la principale explication de la croissance molle,
caractéristique d'une majorité d'entreprises.
Le coût représenté par ce 1% de pertes de production et de manque à gagner fera la différence entre les entreprises
qui réussissent et les autres. L'avantage concurrentiel repose sur ce jusqu'au-boutisme de la maîtrise de la variabilité
des processus.
Si le principe est assez aisé à comprendre, la mise en œuvre de la méthode nécessite une mobilisation sans
précédent. Là, il s'agit d'attaquer sérieusement et d'investir en conséquence.
On n'est vraiment plus dans la quête de la simple normalisation ISO considérée encore par bon nombre de patrons de
PME, malgré la dernière réforme des normes, comme une « formalité » quelque chose de chiant mais par lequel il faut
bien passer.
Combien de PME pour limiter au maximum l'investissement, et ne pas déranger le fonctionnement de l'entreprise,
confient cette lourde tâche à un stagiaire ou un débutant payé au SMIC (véridique !) ?
Combien de ces malheureux se retrouvent ainsi seuls, sans aucun cadre pour les épauler, alors qu'ils découvrent sur
le terrain qu'un processus, ce n'est pas un beau dessin avec de jolies formes pointues et alignées, mais bien des
machines, des systèmes et des hommes qui ont autre chose à faire que de s'occuper d'un petit jeune et de répondre
à ses questions ?
Combien réussissent cette impossible mission ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, en tout cas, c'est que l'esprit
qualité n'est pas encore entré dans les mœurs et pratiques des entreprises. La démarche 6 Sigma, c'est vraiment une
autre approche. Elle renoue ainsi avec la qualité « à la japonaise » dans toute son efficacité.
Réussir la démarche 6 Sigma c'est se placer dans un esprit de coopération. C'est investir dans la formation
généralisée. C'est réformer, mais aussi faire partager « le pourquoi » la réforme est essentielle et « le comment » on
doit procéder.
A noter
Six sigma se marie plutôt pas trop mal avec d'autres approches de management et d'organisation
industrielles tel le lean management.
La lettre grecque "Sigma" symbolise la variabilité (ou la dispersion) statistique. Un chiffre élevé, 6 en
l'occurrence, caractérise une dispersion limitée (3,4 défauts par millions d'unités produites) et donc des
produits en sortie de processus conforme aux attentes du client.
Les rebuts, les reprises et les retouches sans oublier les forts coûteux retours clients qui impactent autant en terme
de coût direct que sur l'image de marque sont un manque à gagner bien plus important que l'on ne peut l'imaginer.
Tous ceux qui ont travaillé la question de l'élimination de la non qualité pourront en témoigner.
En résultats
On constate une bien meilleure exploitation des ressources (optimisation des processus, utilisation optimale des
machines et des autres équipements, amélioration des temps de cycle : diminution du coût de fonctionnement
combiné à une meilleure exploitation.
S
6 Sigma. Quel en est le principe ?
Cette variabilité a nécessairement une origine, une cause donc, qu'il s'agit
d'identifier afin de la corriger. Encore faut-il savoir et pouvoir mesurer
efficacement et précisément afin de cibler, de mobiliser et d'engager les
actions correctrices adéquates.
En fait la variabilité de la qualité finale est essentiellement la conséquence de l'instabilité des composants entrant
dans la fabrication du produit, de l'imprécision des procédures de travail et plus globalement de la complexité des
processus.
6 sigma impose de rester dans les limites en appliquant le principe :
If you can measure how many defects you have in a process, you can systematically figure out how to eliminate them and get as close
to zero defects as possible.
Autrement dit et pour résumer :"Si on peut mesurer on peut non seulement corriger mais aussi améliorer de façon à
se rapprocher aussi près que possible du zéro défaut."
L'objectif étant de recentrer la courbe sur la cible.
A terme, 6 Sigma n'autorise pas plus de 3.4 défauts par million pour chaque produit ou service.
DMAIC, méthode clé du projet six sigma, est fondée sur l'analyse des données afin d'optimiser puis de stabiliser les
processus de l'entreprise. Chacune des lettres du sigle se réfère à une étape bien spécifique de la démarche. La
philosophie de cette démarche est aussi utilisable dans d'autres contextes que le cadre du projet Six Sigma.
D. Définir
Quel est le problème ? Identification et définition du problème à traiter.
1ère étape de la démarche DMAIC
Cartographier le processus
Afin d'identifier au mieux les problèmes nécessitant notre attention, il convient de dessiner une carte du processus à
étudier. Cette démarche préalable permet non seulement de mieux comprendre le processus, mais aussi de localiser
les problèmes inhérents.
Truc de pro : Projetez la carte des processus sur un mur, réunissez l'ensemble des personnes concernées et
étudiez le processus à haute voix. Vous gagnerez un temps précieux autant pour la compréhension globale et
détaillée du processus que pour l'identification des problèmes à traiter.
Choisir le problème à traiter en priorité
À noter, selon sa nature, le problème sélectionné peut aussi être à l'origine de dysfonctionnements
pour d'autres processus.
Le projet
Quelle est la portée du projet ?
Quels sont les objectifs ?
Quelle échéance ?
Qui fait quoi ?
Quels outils ?
Quels sont les résultats attendus ?
Remarque : La tâche d'identification des vital few factors sera réalisée avec la participation active
d'au moins un expert Six Sigma de type Black Belt.
Truc de pro : Prendre soin de toujours garder en ligne de mire les besoins du client. Le rapport entre les gains
estimés et le coût prévisible n'est pas toujours aisé à définir. C'est pourtant l'élément clé de la hiérarchisation
des projets. Utilisez les outils qualité d'éclaircissement des problèmes comme les 5 Pourquoi ou le QQOQCCP.
M. Mesurer
Quelle est la capabilité du process considéré ?
2ème étape de la démarche DMAIC
Si on ne peut pas ou si on ne sait pas mesurer, on ne peut pas comprendre le processus en cours d'analyse. Et bien évidemment, si on
ne le comprend pas, on ne pourra pas le transformer...
Bien des organisations vous assurent "qu'ils font au mieux, et que leur niveau de qualité est toujours en
progression. Ce n'est pas de leur faute si les clients sont volages, de toute façon, être fidèle, c'est une pratique du
passé." La mesure est quelque part le juge de paix.
"Le mieux", c'est quoi ? Que signifie être "en progression" ? Voilà des termes qui méritent d'être définis. En précisant
une métrique, on voit déjà un peu plus clair, et on peut mettre en erreur l'axiome de ce chef d'entreprise : "Non
Monsieur, les clients ne sont pas volages par nature, c'est simplement qu'ils trouvent mieux ailleurs...". D'où
l'importance de se concentrer sur la mesure pour détruire les croyances et les idées reçues et regarder enfin la vérité
sans artifice.
La première opération consiste à identifier les paramètres critiques qui définissent la perception de la qualité
pour le client en sortie du processus : les CTQ (Critical To Quality).
Quels sont les indicateurs, quels sont les points de mesure, quelles sont les unités de mesure, quelle est la métrique ?
Ces deux derniers paramètres sont étroitement liés aux objectifs de la mesure, aux résultats attendus.
Choisissez bien vos mesures, et limitez-les. Si vous en trouvez plus de dix, elles ne sont pas toutes utiles, vous
pouvez en éliminer. Une bonne mesure parle très rapidement. Le résultat est visible sans attendre. D'autre part, la
bonne mesure se suffit à elle-même pour apprécier le progrès réalisé.
Garantir le système de mesure
Les experts Six Sigma, Black Belt, prendront soin à l'aide de batteries de tests de s'assurer de la pertinence et de
l'efficacité du système de mesure mis en place.
Pour les projets conséquents, les techniques de type Gauge R&R Repeatability & Reproducibility, fondées sur l'analyse
de la variance, sont un bon moyen de s'assurer de la solidité du système de mesure et la validité de la métrique.
Truc de pro : La mesure n'est pas une technique innée. Aussi, il est bon de diffuser largement et
soigneusement les principes d'une mesure rationnelle et efficace.
4 critères :
Précision : Quelle est la précision de la mesure ? Sa plage de précision est tout à fait compatible avec notre
besoin.
Répétabilité : Retrouve-t-on les mêmes résultats si on répète la mesure dans les mêmes conditions (même
personne, même équipement) ?
Reproductibilité : Les résultats sont-ils aussi identiques si ce sont d'autres personnes avec d'autres équipements,
soigneusement étalonnés bien sûr, qui procèdent ?
Stabilité : La précision, la répétabilité et la reproductibilité sont-ils stables dans le temps ?
Truc de pro : Il est utile de profiter de cette expérience pour prendre la balle au bond, et diffuser une
"culture de la mesure" dans un véritable esprit qualité dans toute l'entreprise, une mission "sur mesure" pour
le responsable qualité.
A. Analyser
Comprendre le processus. Quand, Où et Comment les défauts se produisent ?
3ème étape de la démarche DMAIC
La méthode
La meilleure méthode reste encore de vérifier les hypothèses construites à partir des suppositions émises lors d'une
session collective de recherche de problèmes (brainstorming, ishikawa) puis de les vérifier dans une démarche
interactive.
Truc de pro : Avant de rejeter une hypothèse aux résultats décevants et de passer à la suivante, il est
judicieux quelquefois de la retravailler et de la tester de nouveau sous une nouvelle formulation.
I. Improve (Améliorer)
Tester les solutions. Quelles sont les solutions d'amélioration et comment les mettre en pratique pour atteindre les
objectifs de performance fixés ?
4ème étape de la démarche DMAIC
Identification et mise en œuvre des solutions pour éviter les susdits problèmes. Cette phase particulièrement
importante peut se dérouler dans certains cas précis en plusieurs étapes. Ceci afin de prendre le temps de tester et
de valider les solutions les plus adéquates.
Lorsque vous avez quelque réforme à faire, faites-la sans faste et sans ostentation ; améliorez le présent sans faire la satire du passé
Francis Bacon (1561-1626) Philosophe
Déroulement
Production, une phase de créativité collective afin de sélectionner les solutions candidates
Faisabilité de chaque solution retenue, analyse des risques potentiels (les outils de type AMDEC sont tout à
fait à propos)
Choix de la solution adéquate
Lancement du projet (planning, implantation, définition des critères de réussite...)
Truc de pro : Il est important de bien repérer les interdépendances entre les variables. C'est aussi là
où se logent les difficultés.
C. Contrôler
Assurer la continuité
Comment piloter les variables clés pour soutenir et conserver l'avantage ?
5ème étape de la démarche DMAIC
Déroulement de l'étape
L'équipe continue de documenter et de piloter le processus à l'aide du tableau de bord établi à la deuxième étape, afin
de garantir la capabilité du processus dans la durée.
Bouclage
Il est temps de préparer le bouclage, finaliser la documentation et de rendre dans les meilleures conditions, sans
oublier les recommandations d'usage, le pilotage du processus aux gestionnaires d'origine.
Accompagnement du changement
L'accompagnement du changement, une phase décisive plus ou moins délicate à assurer selon l'ampleur et la
complexité du projet, la qualité de la préparation préalable du personnel et le type de management pratiqué.
Traditionnellement placé pour raison pratique en fin de projet, l'accompagnement du changement se prépare et se
déploie dès le lancement du projet.
Transfert de connaissance
La connaissance acquise sur les processus et le déroulement spécifique de la méthode ne s'enferme pas dans un
coffre-fort. Il s'agit maintenant d'en faire profiter tous les intéressés. La connaissance acquise sur les processus sera
transmise aux gestionnaires dudit processus, et la connaissance acquise sur le déroulement de la méthode sera
échangée avec les autres équipes intervenant sur d'autres phases du projet global.
Truc de pro : Le responsable du projet Six Sigma aura tout intérêt à considérer la phase ultime de transfert
de la connaissance à sa juste valeur. Elle mérite d'être budgétisée afin que l'on puisse mobiliser le temps
nécessaire à cet accélérateur d'apprentissage. C'est ainsi que l'on peut poursuivre le processus avec les
stades de "Standardisation" et "d'Intégration".
Define
Measure
Analyze
Design
Verify
Financement de la mise en œuvre : Particulièrement élevé, mais proportionnel aux résultats attendus
lorsque le projet est correctement conduit.
Utiliser DMAIC
Pour réussir le déploiement de la méthode six sigma, il est indispensable d'utiliser une
batterie d'outils, de techniques et de méthodes bien spécifiques.
Passons en revue les principaux outils utilisés lors de l'exploitation de la méthode DMAIC,
étape par étape : Définir, Mesurer, Analyser, Tester et Améliorer, Contrôler.
Il tombe sous le sens que la parfaite maîtrise de l'utilisation de ces outils, méthodes et techniques est une condition
sine qua non. Il vaut mieux évaluer son niveau de maîtrise pour chacun d'entre-eux avant d'aborder une démarche
six sigma.
Les outils les plus utilisés sont essentiellement les techniques d'analyse statistiques SPC/MSP, les méthodes de
résolution de problèmes et les pratiques de créativité en groupe.
D. Définir
Identification du problème
Une sélection d'outils utilisés pour cette première étape de la méthode DMAIC
M. Mesurer
Identification de la capabilité du processus à étudier ?
Une sélection d'outils utilisés lors de cette deuxième étape de la méthode DMAIC
o Brainstorming
o QQOQCP
o Analyse statistique SPC/MSP
o X-Y Matrix, Maison de la Qualité
o Analyse de la variance ANOVA
o Gauge R&R
o Indicateurs de performance
A. Analyser
Comprendre le processus et ses dysfonctionnements
Une sélection d'outils utilisés lors de cette troisième étape de la méthode DMAIC
o Statistiques (SPC/MSP) (Attention aux calculs de moyennes : Les zèbres ne sont pas gris.
o Diagramme de corrélations. (Attention aux interprétations abusives des corrélations : Corrélations n'est pas
causalités).
o Cartes de contrôle multivariées
o y=f(x), Diagramme causes effets d'Ishikawa
o Plans d'expériences, Tagushi
I. Tester et améliorer
Choisir la solution la plus appropriée, la mettre en œuvre
Une sélection d'outils utilisés lors de cette quatrième étape de la méthode DMAIC
o AMDEC
o Plans d'expériences (DOE)
C. Contrôler
S'assurer de la continuité
Une sélection d'outils utilisés lors de cette cinquième étape de la méthode DMAIC