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Traducation

Una mattina mi sono alzato Je me suis réveillé un matin,


O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Una mattina mi sono alzato Je me suis réveillé un matin,
E ho trovato l'invasor Et j'ai trouvé l'envahisseur.

O partigiano portami via Hé ! partisan emmène-moi


O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
O partigiano portami via Hé ! partisan emmène-moi,
Ché mi sento di morir Car je me sens mourir

E se io muoio da partigiano Et si je meurs en partisan


O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
E se io muoio da partigiano Et si je meurs en partisan,
Tu mi devi seppellir Il faudra que tu m'enterres.

E seppellire lassù in montagna Que tu m'enterres sur la montagne


O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
E seppellire lassù in montagna Que tu m'enterres sur la montagne,
Sotto l'ombra di un bel fior À l'ombre d'une belle fleur

Tutte le genti che passeranno Et les gens qui passeront


O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Tutte le genti che passeranno Et les gens qui passeront
Mi diranno: che bel fior Me diront « Quelle belle fleur »

E quest'è il fiore del partigiano C'est la fleur du partisan


O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Quest'è il fiore del partigiano C'est la fleur du partisan
Morto per la libertà. Mort pour la liberté
La semaine sanglante

Le grand métingue du métropolitain

Merci Patron (les charlots)

La butte rouge Masculin Féminin de Claude Michel


Amsterdam (J.Brel) Des Putes de Giédré
A las barricadas Attila Marcel de Benoit Charest
Les joyeux bouchers (B.Vian) Frangines de Anne Sylvestre
ET la fête continue ( J.Pévert) La complainte des filles de joie de Georges
Brassens
Requiem pour un con (Gainsbourg)
Si un jour de La Femme
La guerre (La Tordue)
Flic de Paris de Jehan Jonaz
L'internationale
Bella Ciao
La commune

Hegoak

Les cigares

Sans la nommer (G.Moustaki)

La danse des bombes

Il avait un tir bouchon (Gaston Coutet)

En el pozo Maria Luiza

La complainte du P3 (J.Yanne)
T 'es qu'un flic de Paris, t'es qu'un flic de Paris
Depuis qu't'as prononcé tes v ux
T'es la flicaille des gens honnêtes Tu as l'esprit qui boite un peu,
Avec un il dans nos assiettes, Moitié par les coups du regret,
Tu fais l'beau aux sorties de l'usine Moitié par les coups d'beaujolais
L'air aggripant de Steve Mac Queen
Si tu fous tes amis au clou
Les pigeons font sur nos toitures Pour un danger qui t'serre le cou,
C'que tu fais toi sur nos voitures, Garde le ridicule qu'on te donne,
Autant qu'ils visent les monuments C'est l'seul au moins qui n'tue personne
Que toi t'évites les gouvernants
Même les flics de Paris, même les flics de Paris
T 'es qu'un flic de Paris, t'es qu'un flic de Paris
Chez toi, quand on pose des questions,
T'as d'l'avancement qui s'croise les bras C'est pas à coups d'conversation,
Dans les idées lorsque t'en as, Même quand t'interroges le bon Dieu
Tu bouches à droite pour le turbin, Y ressort jamais avec des bleus
Tu votes à gauche pour t'faire du bien
T'as la manière d'te rendre utile
Comme une Peau d'Âne qui aurait pas tout, En uniforme ou en civil,
T'es d'la pèlerine et rien en d'ssous, T'as beau bouffer du Gargantua,
De la baudruche assermentée T'es jamais qu'un larbin de l'Etat
Gonflée au vent de la société
Et un flic de Paris, et un flic de Paris
Bref un flic de Paris, bref un flic de Paris
Enveloppé de ta sépulture
Dans le panier de la connerie On t'sortira d'la préfecture
Tu vas taper sur les gars qui Pour un p'tit coin à concessions
N'ont pas voulu marcher tout droit Où on f'ra pousser des bâtons
Et qu'ton odeur n'impressionne pas
En attendant tu fais des p'tits,
Tu m'diras qu'tu fais ton boulot Tu bouches le soleil de Paris
Qu't'es pas payé pour le cerveau, Pour que continue la synthèse
Heureusement qu'on t'paye pas pour ça De cette spécialité française
Parce que sinon tu boufferais quoi ?
Qu'est le flic de Paris, qu'est le flic de Paris
P't­être les flics de Paris, p't­être les flics de
Paris
Bien que ces vaches de bourgeois (bis)
Les appell’nt des filles de joi’ (bis)
C’est pas tous les jours qu’ell’s rigolent,
Parole, parole,
C’est pas tous les jours qu’ell’s rigolent.
Car, même avec des pieds de grue, (bis)
Fair’ les cent pas le long des rues (bis)
C’est fatiguant pour les guibolles,
Parole, parole, Mon père me dit remets donc ton jupon
C’est fatiguant pour les guibolles. Ne touche pas à ce ballon ça c'est pour les garçons
Non seulement ell’s ont des cors, (bis) Cesse de gémir tu as des occupations
Des oeils-de-perdrix, mais encor (bis) Des fils et des aiguilles des perles et des boutons
C’est fou ce qu’ell’s usent de grolles,
Parole, parole, Mais moi j'aimerais vraiment pouvoir abandonner mon
C’est fou ce qu’ell’s usent de grolles. Moulinex
Y’a des clients, y’a des salauds (bis) Devenir unisexe
Qui se trempent jamais dans l’eau. (bis) Pour savoir cracher
Faut pourtant qu’elles les cajolent, Fumer toute la journée
Parole, parole, Marcher tout en sifflant
Faut pourtant qu’elles les cajolent. Porter des pantalons

Maintenant je vis je suis comme un garçon


Qu’ell’s leur fassent la courte échell’ (bis) Je porte un gros blouson de cuir, un ceinturon
Pour monter au septième ciel. (bis) Mais il ne faut pas m'approcher quand je sors ma Harley
Les sous, croyez pas qu’ell’s les volent, À celui qui m'approche je lui fous une raclée
Parole, parole,
Les sous, croyez pas qu’ell’s les volent. Mais moi j'aimerais vraiment pouvoir abandonner mon
Ell’s sont méprisé’s du public, (bis) Moulinex
Ell’s sont bousculé’s par les flics, (bis) Devenir unisexe
Et menacé’s de la vérole, Pour savoir cracher
Parole, parole,
Et menacé’s de la vérole Fumer toute la journée
Bien qu’tout’ la vie ell’s fass’nt l’amour, (bis) Marcher tout en sifflant
Qu’ell’s se marient vingt fois par jour, (bis) Porter des pantalons
La noce est jamais pour leur fiole,
Parole, parole,
La noce est jamais pour leur fiole.
Fils de pécore et de minus, (bis)
Ris pas de la pauvre Vénus, (bis)
La pauvre vieille casserole,
Parole, parole,
La pauvre vieille casserole.
Il s’en fallait de peu, mon cher, (bis)
Que cett’ putain ne fût ta mère, (bis)
Cette putain dont tu rigoles,
Parole, parole,
Cette putain dont tu rigoles.
Sauf des mouchards et des gendarmes,
On ne voit plus par les chemins,
Que des vieillards tristes en larmes,
Des veuves et des orphelins.
Paris suinte la misère,
Les heureux mêmes sont tremblants. Refrain
La mode est aux conseils de guerre,
Et les pavés sont tout sanglants. Demain les manons, les lorettes
Et les dames des beaux faubourgs
Oui mais ! Porteront sur leurs collerettes
Ça branle dans le manche, Des chassepots et des tambours
Les mauvais jours finiront. On mettra tout au tricolore,
Et gare ! à la revanche Les plats du jour et les rubans,
Quand tous les pauvres s’y mettront. Pendant que le héros Pandore
Quand tous les pauvres s’y mettront. Fera fusiller nos enfants.

Les journaux de l'ex-préfecture Refrain


Les flibustiers, les gens tarés,
Les parvenus par l'aventure, Demain les gens de la police
Les complaisants, les décorés Refleuriront sur le trottoir,
Gens de Bourse et de coin de rues, Fiers de leurs états de service,
Amants de filles au rebut, Et le pistolet en sautoir.
Grouillent comme un tas de verrues, Sans pain, sans travail et sans armes,
Sur les cadavres des vaincus. Nous allons être gouvernés
Par des mouchards et des gendarmes,
Refrain Des sabre-peuple et des curés.

On traque, on enchaîne, on fusille Refrain


Tous ceux qu’on ramasse au hasard.
La mère à côté de sa fille, Le peuple au collier de misère
L'enfant dans les bras du vieillard. Sera-t-il donc toujours rivé ?
Les châtiments du drapeau rouge Jusques à quand les gens de guerre
Sont remplacés par la terreur Tiendront-ils le haut du pavé ?
De tous les chenapans de bouges, Jusques à quand la Sainte Clique
Valets de rois et d'empereurs. Nous croira-t-elle un vil bétail ?
À quand enfin la République
Refrain De la Justice et du Travail ?

Nous voilà rendus aux jésuites Refrain


Aux Mac-Mahon, aux Dupanloup.
Il va pleuvoir des eaux bénites,
Les troncs vont faire un argent fou.
Dès demain, en réjouissance
Et Saint-Eustache et l’Opéra
Vont se refaire concurrence,
Et le bagne se peuplera.
Sur cette butte là y'avait pas d'gigolettes
C'était hier, samedi, jour de paye, Pas de marlous ni de beaux muscadins.
Et le soleil se levait sur nos fronts. Ah c'était loin du Moulin d'la Galette,
J'avais déjà vidé plus d'un' bouteille, Et de Paname qu'est le roi des patelins.
Si bien qu'j'm'avais jamais trouvé si rond ! C'qu'elle en a bu du bon sang cette terre,
V'la la bourgeois' qui rappliqu' devant l'zingue. Sang d'ouvriers et sang de paysans,
« Feignant ! qu'ell' dit t'as donc lâché l'turbin ? Car les bandits qui sont cause des guerres
N'en meurent jamais, on n'tue qu'les innocents !
— Oui, que j'réponds, car je vais au métingue,
Au grand métingu' du métropolitain ! » La butte rouge, c'est son nom, l'baptême s'fit un
Les citoyens, dans un élan sublime, matin
Étaient venus, guidés par la raison. Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le
À la porte, on donnait vingt-cinq centimes ravin.
Pour soutenir les grèves de Vierzon. Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin,
Bref, à part quat' municipaux6 qui chlinguent Qui boira d'ce vin là, boira l'sang des copains.
Et trois sergots7 déguisés en pékins,
Sur cette butte là on n'y f'sait pas la noce
J'ai jamais vu de plus chouette métingue Comme à Montmartre où l'champagne coule à flots,
Que le métingu' du métropolitain ! Mais les pauvr's gars qu'avaient laissé des gosses
Y avait Basly, le mineur indomptable, Y f'saient entendre de terribles sanglots . .
Camélinat, l'orgueille8 du pays.. C'qu'elle en a bu des larmes cette terre,
Ils sont grimpés tous deux sur une table, Larmes d'ouvriers et larmes de paysans
Pour mettre la question sur le tapis. Car les bandits qui sont cause des guerres
Mais, tout à coup, on entend du bastringue ; Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans !
C'est un mouchard qui veut fair' le malin !
La butte rouge, c'est son nom, l'baptême s'fit un
II est venu pour troubler le métingue, matin
Le grand métingu' du métropolitain ! Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le
Moi, j'tomb' dessus et, pendant qu'il proteste, ravin.
D'un grand coup d'poing j'y renfonc' son chapeau. Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin,
Il déguerpit sans demander son reste, Qui boit de ce vin là, boit les larmes des
En faisant signe aux quat' municipaux. copains.
A la faveur de c'que j'étais brind'zingue,
On m'a conduit jusqu'au poste voisin.. Sur cette butte là, on y r'fait des vendanges,
On y entend des cris et des chansons :
Et c'est comme ça qu'a fini le métingue, Filles et gars doucement qui échangent
Le grand métingu' du métropolitain ! Des mots d'amour qui donnent le frisson.
MORALE Peuvent-ils songer, dans leurs folles étreintes,
Peuple français, la Bastille est détruite, Qu'à cet endroit où s'échangent leurs baisers,
Mais y a z'encor des cachots pour tes fils !.. J'ai entendu la nuit monter des plaintes
Souviens-toi des géants de quarante-huite Et j'y ai vu des gars au crâne brisé !
Qu'étaient plus grands qu'ceuss' d'au jour d'aujourd'hui.
Car c'est toujours l'pauvre ouverrier qui trinque, La butte rouge, c'est son nom, l'baptême s'fit un
Mêm' qu'on l'fourre au violon pour un rien.. matin
Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le
ravin.
C'était tout d'même un bien chouette métingue Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin.
Que le métingu' du métropolitain ! Mais moi j'y vois des croix portant l'nom des
copains
Un peu plus tard, c'est la beauté
Qu'on nous érigea en barrière
Ce fut à l'école, déjà, On se retrouvait insultée
Qu'on fit de nous des concurrentes Si on n'était pas la première
On se regardait chien et chat Nos amitiés faisaient sourire
On détestait les redoublantes Fallait nous crêper le chignon
Souffre-douleur ou bien fayotes Et tout ce qu'on pouvait se dire
On se poussait toujours plus haut N'était que fadaises ou chiffons
On s'arrachait les bonnes notes
On pleurait devant le tableau On aurait pu rester frangines
Ça nous aurait gagné du temps
On aurait pu rester frangines Main sur l'épaule, j'imagine
Ça nous aurait gagné du temps Qu'on aurait pu, se regardant,
Au coude à coude, j'imagine Voir qu'on était toutes assez belles
Qu'il n'aurait pas fallu longtemps Et même celles
Pour qu'on soit toutes aussi bonnes Qui ont pas le temps
Malgré les pionnes
Et les parents C'est tout pareil dans nos métiers
On nous oppose et on nous monte
Ensuite, en face des garçons En épingle, pour mieux montrer
Commença la grande offensive Qu'on se trouve en dehors du compte
On se fabriquait des façons Pour peu qu'on dépasse la tête
Des rendez-vous sur l'autre rive On est toujours une exception
Et grande bringue ou Blanche-Neige Chacune sur notre planète,
C'était à qui amènerait Ce qu'on a pu tourner en rond!
Tous les boutonneux du collège
À l'accompagner sur le quai Si on se retrouvait frangines
On n'aurait pas perdu son temps
On aurait pu rester frangines Unissant nos voix, j'imagine
Ça nous aurait gagné du temps Qu'on en dirait vingt fois autant
Bras dessus­dessous, j'imagine Et qu'on ferait changer les choses
Qu'on aurait, de ces débutants Et je suppose, aussi, les gens
Avant que la vie les assomme,
Pu faire des hommes, Et qu'on ferait changer les choses
Pas des enfants Allez! On ose
Il est grand temps!
Les filles qui naissent toutes nues,
C'est trop des putes,
Les filles qui montrent leurs seins à leur bébé quand
elles les allaitent,

C'est trop des putes,


Les filles qui enlève leur culotte devant leur gynéco,
c'est trop des putes,
Les filles qui sont à poil dans leur douche,
C'est trop des putes.
Moi mon homme c'est un vrai
Toutes des putes, C'est un dur, un balaise
Toutes des putain, Je vois la mort de près
C'est vraiment toutes des putes, de dans ses yeux de braise
Toutes des putes, Il me fait ce que personne n'ose
Toutes des putain, Il couvre mon corps d'équimoses
C'est toutes des putes. Il m'assomme, il m'poche les yeux
Il m'fait la vie en bleu
Les filles qui se touchent pour mettre des tampons,
C'est trop des putes, Moi mon homme il me botte
Les filles qui ne portent rien sous leurs sous-vêtements, y'en a pas deux comme lui
C'est trop des putes, C'est pas de la gnognotte
Les filles qui se laisse peloter pour une mammographie, Trois cent vingt livres et demies
C'est trop des putes, Il me serre si fort dans ses bras
Les filles qui sont toutes nues devant le médecin légiste, que mon souffle repousse pas
C'est trop des putes, Il est barbare, il est cruel
Mon Attila Marcel
Toutes des putes,
Toutes des putain, J'irais retrouver sa lumière
C'est vraiment toutes des putes, avec une droite de dieu le père
Toutes des putes, et je reste sonnée jusqu'à Paques
Toutes des putain, au paradis des têtes à claques
C'est toutes des putes, des putes, des putes, des
putes, des Moi mon homme c'est un vrai
putes, des putes. C'est un dur, un balaise
Je vois la mort de près
Ouè toutes des putes, de dans ses yeux de braise
Toutes des putain,
C'est vraiment toutes des putes,
Toutes des putes,
Toutes des putain.

Des putes.
Quand on arrive à l´usine
La gaité nous illumine
L´idée de faire nos huit heures
Nous remplit tous de bonheur
D´humeur égale et joyeuse
Nous courons vers la pointeuse
Le temps d´enfiler nos bleus
Et nous voilà tous heureux
La ï ti la la la ï ti la la ï hé Mais en attendant ce jour
Pour vous prouver notre amour
Merci patron merci patron Nous voulons tous vous offrir
Quel plaisir de travailler pour vous Un peu de notre plaisir
On est heureux comme des fous Nous allons changer de rôle
Merci patron merci patron Vous irez limer la tôle
Ce que vous faites ici bas Et nous nous occuperons
Un jour Dieu vous le rendra De vos ennuis de patron
La ï ti la la la ï ti la la ï hé
Quand on pense à tout l´argent
Qu´au fin de mois on vous prend Nous serons patron nous serons patron
Nous avons tous un peu honte A vous le plaisir de travailler pour nous
D´être aussi près de nos comptes. Vous serez heureux comme un fou
Tout le monde à la maison Nous serons patron nous serons patron
Vous adore avec passion Ce que vous avez fait pour nous
Vous êtes notre bon ange Nous le referons pour vous
Et nos chantons vos louanges La ï ti la la la ï ti la la ï
La ï ti la la la ï ti la la ï hé

Merci patron merci patron


Quel plaisir de travailler pour vous
On est heureux comme des fous
Merci patron merci patron
Ce que vous faites ici bas
Un jour Dieu vous le rendra
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d'Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames Dans le port d'Amsterdam
Aux premières lueurs Y a des marins qui dansent
Mais dans le port d'Amsterdam En se frottant la panse
Y a des marins qui naissent Sur la panse des femmes
Dans la chaleur épaisse Et ils tournent et ils dansent
Des langueurs océanes Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
Dans le port d'Amsterdam D'un accordéon rance
Y a des marins qui mangent Ils se tordent le cou
Sur des nappes trop blanches Pour mieux s'entendre rire
Des poissons ruisselants Jusqu'à ce que tout à coup
Ils vous montrent des dents L'accordéon expire
A croquer la fortune Alors le geste grave
A décroisser la lune Alors le regard fier
A bouffer des haubans Ils ramènent leur batave
Et ça sent la morue Jusqu'en pleine lumière
Jusque dans le c ur des frites
Que leurs grosses mains invitent Dans le port d'Amsterdam
A revenir en plus Y a des marins qui boivent
Puis se lèvent en riant Et qui boivent et reboivent
Dans un bruit de tempête Et qui reboivent encore
Referment leur braguette Ils boivent à la santé
Et sortent en rotant Des putains d'Amsterdam
De Hambourg ou d'ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles
Dans le port d'Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam
Nel pozu María Luisa / Trailarai larai, trailarai / Nel pozu
María Luisa / Trailarai larai, trailarai / Morrieron cuatro
mineros / mirái, mirái Maruxina, mirái / mirái como vengo Du début jusqu'à la fin de la semaine
yo Je suis P3 chez Citroën
C'est un bon petit boulot
Traigo la camisa roxa / Trailarai larai, trailarai / Traigo la Avec cantine et avantages sociaux
camisa roxa / Trailarai larai, trailarai / De sangre d’un Je suis copain avec Nénesse
compañeru / Mirái, mirái Maruxina, mirai / mirái como Qu'est délégué du syndicat
vengo yo A la chaîne des boîtes de vitesses
Je suis heureux comme un roi
Traigo la cabeza rota / Trailarai larai, trailarai / Traigo la D'autant plus que le samedi
cabeza rota / Trailarai larai, trailarai / Que me la rompió Et le dimanche aussi
un barrenu / Mirái, mirái Maruxiña, mirái / mirái como Avec Maria on va danser la java
vengo yo
Maria c'est la jouvencelle
Santa Bárbara bendita / Trailarai larai, trailarai / Santa Chez qui je vais tous les midis
Bárbara bendita / Trailarai larai, trailarai / patrona de los Pour faire chauffer ma gamelle
mineros / Mirái, mirái Maruxina, mirái / mirái como vengo Dans son petit bain-marie
yo Je l'ai connue l'année dernière
Au bal de la RATP
Traduction : Où c'que travaillait son frère
Comme prêtre-ouvrier
A la mine María Luisa / Trailarai larai, trailarai / A la mine Et c'soir-là messieurs dames
María Luisa / Trailarai larai, trailarai / Quatre mineurs sont A la salle Wagram
morts / Regarde Maruxina, regarde / Dans quel état je Avec Maria on a dansé la java
viens à toi
On s'aime tout comme Adam et Eve
Je reviens la chemise rouge / Trailarai larai, trailarai / Je On va bientôt se marier
reviens la chemise rouge / Trailarai larai, trailarai / Rouge On attend la prochaine grève
du sang d’un compagnon / Regarde Maruxina, regarde / Pour que je sois augmenté
Dans quel état je viens à toi Mais comme l'a dit mon contremaître
Quand on est jeune, faut s'dépêcher
Je reviens la tête brisée / Trailarai larai, trailarai / Je Ainsi un enfant va naître
reviens la tête brisée / Trailarai larai, trailarai / La tête Qu'on appellera Irénée
brisée par un éclat / Regarde Maruxina, regarde / Dans Irénée le divin enfant
quel état je viens à toi Et le soir sans un mot
Autour du berceau
Sois bénie Sainte Barbe / Trailarai larai, trailarai / Soit Avec Maria on ira danser le tango.
bénie Sainte Barbe / Trailarai larai, trailarai / Patronne des
mineurs / Regarde Maruxina, regarde / Dans quel état je
viens à toi
D'puis quéqu's jours la Police « N'êt's-vous point lui dit l'juge
Se dépensait en vain. Ce saboteur endurci
Mais grâce à sa malice, Qu'a fait tant de grabuge
Ell’ triomphe à la fin ; Durant tous ces temps-ci ?
Ell’' vient de mettr' la patte Car si de sabotage
Sur un individu Vous n'vous mêliez null'ment,
Dont la noirceur éclate A quel sinistre usage
D'façon inattendu' Vous servait c't'instrument ?
Car au moment Et le bandit
D'son « emball'ment » : Lui répondit :

Il avait un tir'-bouchon Ben quoi ?.. C'est un tir'-bouchon


Dans la poch' de son veston ; Que j'porte dans mon veston
On s'demande où s'arrêt'ra (On s'demande où s'arrêtera
L'audace des scélérats ? L'audace des scélérats?)
Ah! Ah!
Il avait un tir'-bouchon.. Ben quoi ?.. C'est un tir'-bouchon..
Afin d'tirer les bouchons C'est pour tirer les bouchons
Lorsqu'il voulait déboucher Lorsque j'ai-z-à déboucher
Des bouteill's trop bien bouché's.. Des bouteill's trop bien bouché's »
L'co-chon ! L'co-chon
Il avait un tir'-bouchon ! Il avait un tir'-bouchon !

« Ah ! lui dit l'commissaire « Vous avez dit Lépine


D'un p'tit air connaisseur, Conspiré ! Sans cela
Du crim' de la Glacière Ce chos'.. cette machine..
Seriez-vous l'auteur? Ké qu' ça viendrait foutr' là ?
Car enfin, sapristoche ! Non, ça n'est pas la peine
Je ne crois pas m'tromper, De m'creuser l'ciboulot
Vous avez dans votr' poche Car je tiens (quelle veine !)
Une arme prohibé' ! Un' pièc' du complot »
Et l'garnement L'conspirateur
R'prit cyniqu'ment : Fit « Et ta s ur ! »

Ça ?.. mais c'est un tir'-bouchon Dans l'troubl' de leur âme


Que j'porte dans mon veston! Les juges épatés
(On s'demande où s'arrêt'ra D'voir un êtr' si infâme
L'audace des scélérats ?) L'ont tout d'suite acquitté,
Ah! Se disant « Pas possible
Ça ?.. mais.. c'est un tir'-bouchon D'condamner c'gredin-là
C'est pour tirer les bouchons Son crime est trop terrible..
Lorsque j'ai-z-à déboucher Fallièr's le graciera ! »
Des bouteill's trop bien bouché's » Rapport à ça
L'co-chon Il s'en tira !
Il avait un tir'-bouchon
C'est le tango des bouchers de la Villette
C'est le tango des tueurs des abattoirs
Venez cueillir la fraise et l'amourette
Et boire du sang avant qu'il soit tout noir

Faut qu' ça saigne


Negras tormentas agitan los aires. Faut qu' les gens ayent à bouffer
Nubes oscuras nos impiden ver. Faut qu' les gros puissent se goinfrer
Aunque nos espere el dolor y la muerte Faut qu' les petits puissent engraisser
Contra el enemigo nos llama el deber. Faut qu' ça saigne
El bien más preciado es la libertad Faut qu' les mandataires aux Halles
Hay que defenderla con fe y valor. Puissent s'en fourer plein la dalle
Alza la bandera revolucionaria Du filet à huit cent balles
que del triunfo sin cesar nos lleva en pos Faut qu' ça saigne
Alza la bandera revolucionaria Faut qu' les peaux se fassent tanner
que del triunfo sin cesar nos lleva en pos Faut qu' les pieds se fassent paner
En pie el pueblo obrero, a la batalla Que les têtes aillent mariner
Hay que derrocar a la reacción. Faut qu' ça saigne
¡ A las barricadas ! ¡ A las barricadas ! Faut avaler d' la barbaque
Por el triunfo de la Confederación. Pour êt'e bien gras quand on claque
¡ A las barricadas ! ¡ A las barricadas ! Et nourrir des vers comaques
Por el triunfo de la Confederación. Faut qu' ça saigne
Bien fort
Traduction française
C'est le tango des joyeux militaires
Des tempêtes noires agitent les airs Des gais vainqueurs de partout et d'ailleurs
Des nuages sombres nous empêchent de voir. C'est le tango des fameux va-t-en guerre
Même si la mort et la douleur nous attendent C'est le tango de tous les fossoyeurs
Le devoir nous appelle contre l'ennemi.
Le bien le plus précieux est la liberté. Faut qu' ça saigne
Il faut la défendre avec foi et courage. Appuie sur la baïonnette
Lève le drapeau révolutionnaire Faut qu' ça rentre ou bien qu' ça pète
Qui mène le peuple à l'émancipation Sinon t'auras une grosse tête
Debout peuple ouvrier au combat Faut qu' ça saigne
Il faut vaincre la réaction : Démolis en quelques-uns
Aux barricades ! Aux barricades ! Tant pis si c'est des cousins
Pour le triomphe de la Confédération ! Fais-leur sortir le raisin
Aux barricades ! Aux barricades ! Faut qu' ça saigne
Pour le triomphe de la Confédération ! Si c'est pas toi qui les crèves
Les copains prendront la r'lève
Et tu joueras la Vie brève
Faut qu' ça saigne
Demain ça sera ton tour
Demain ça sera ton jour
Pus d' bonhomme et pus d'amour
Tiens ! Voilà du boudin ! Voilà du boudin !
Voilà du boudin ! Et la fête continue
Ecoute les orgues
Elles jouent pour toi
Il est terrible cet air là
J'espère que tu aimes
C'est assez beau non
C'est le requiem pour un con

Je l'ai composé spécialement pour toi


A ta mémoire de scélérat
C'est un joli thème
Tu ne trouves pas
Semblable à toi même
Debout devant le zinc Pauvre con
Sur le coup de dix heures
Un grand plombier zingueur Voici les orgues
Habillé en dimanche et pourtant c'est lundi Qui remettent ça
Chante pour lui tout seul Faut qu't'apprennes par c ur cet air là
Chante que c'est jeudi Que tu n'aies pas même
Qu'il n'ira pas en classe Une hésitation
Que la guerre est finie Sur le requiem pour un con
Et le travail aussi
Que la vie est si belle
Et les filles si jolies Quoi tu me regardes
Et titubant devant le zinc Tu n'apprécies pas
Mais guidé par son fil à plomb Mais qu'est-ce qu'y a là dedans
Il s'arrête pile devant le patron Qui t'plaît pas
Trois paysans passeront et vous paieront Pour moi c'est idem
Puis disparaît dans le soleil Que ça t'plaise ou non
Sans régler les consommations J'te l'rejoue quand même
Disparaît dans le soleil tout en continuant sa chanson Pauvre con

Ecoute les orgues


Elles jouent pour toi
Il est terrible cet air là
J'espère que tu aimes
C'est assez beau non
C'est le requiem pour un con

Je l'ai composé spécialement pour toi


A ta mémoire de scélérat
Sur ta figure blême
Aux murs des prisons
J'inscrirai moi-même : "Pauvre con"
Je voudrais, sans la nommer,
Vous parler d'elle Oui barbare je suis
Comme d'une bien-aimée, Oui, j'aime le canon
D'une infidèle, La mitraille dans l'air
Une fille bien vivante Amis, amis dansons!
Qui se réveille
A des lendemains qui chantent La danse des bombes, garde à vous!
Sous le soleil. Voici les lions
Le tonnerre de la bataille gronde sur nous
C'est elle que l'on matraque, Amis chantons!
Que l'on poursuit que l'on traque. Amis, amis dansons!
C'est elle qui se soulève, La danse des bombes, garde à vous!
Qui souffre et se met en grève. Voici les lions
C'est elle qu'on emprisonne, Le tonnerre de la bataille gronde sur nous
Qu'on trahit qu'on abandonne, Amis chantons!
Qui nous donne envie de vivre,
Qui donne envie de la suivre L'âcre odeur de la poudre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout. Qui se mêle à l'encens
Ma voix frappant la voûte
Je voudrais, sans la nommer, Et l'orgue qui perd ses dents
Lui rendre hommage,
Jolie fleur du mois de mai {au Refrain}
Ou fruit sauvage,
Une plante bien plantée La nuit est écarlate
Sur ses deux jambes Trempez-y vos drapeaux
Et qui traîne en liberté {x2:}
Où bon lui semble. Beaux enfants de Montmartre
La victoire ou le tombeau
Refrain
Oui, barbare je suis
Je voudrais, sans la nommer, Oui, j'aime le canon
Vous parler d'elle. Et mon c ur je le jette
Bien-aimée ou mal aimée, À la Révolution
Elle est fidèle
Et si vous voulez {au Refrain}
Que je vous la présente,
On l'appelle Oui, mon c ur je le jette
RÉVOLUTION PERMANENTE. À la Révolution

Refrain
Huuuuuuuuuuuh Hu huuuuuu
Huuuuuuuuuuuh hu huuuuuu
Huuuuuuuuuuuh
Huuuuuuuuuuuh Bainan horrela
Huuuuuuuuuuuh Ez zen gehiago
Huuuuuuuuuuuh xoria izan
Huuuuuuuuuuuh
Huuuuuuuuuuuh Bainan horrela
Ez zen gehiago
Hegoak ebaki banizkio xoria izango
Neuria izango zen
Ez zuen alde egingo Eta nik,
xoria nuen maite
Hegoak ebaki banizkio Eta nik eta nik,
Neuria izango zen xoria nuen maite
Ez zuen alde egingo
Lala lala
Bainan horrela lala lala, lala
Ez zen gehiago
xoria izango lala lala
lala lalaaaaa
Bainan horrela
Ez zen gehiago Lala lala
xoria izango lala lala, lala

Eta nik, lala lala


xoria nuen maite lala lalaaaaa
Eta nik eta nik,
xoria nuen maite Hu huuuuuu
hu huuuuuu
Lala lala
lala lala, lala Huuuuuuuuuuuh
Huuuuuuuuuuuh
lala lala Huuuuuuuuuuuh
lala lalaaaaa Huuuuuuuuuuuh
Huuuuuuuuuuuh
Lala lala Huuuuuuuuuuuh
lala lala, lala Huuuuuuuuuuuh
Huuuuuuuuuuuh
lala lala
lala lalaaaaa
croupissez machines de guerre
des tonn' et des tonn' de fer
entreposées prêtes à rugir
prêtes à rougir
la terre

congénère contre con


génère une rime en on
prévert nous l'a pourtant bien dit mais tapez-là cher confrère
quelle connerie vous n'étiez pas mal non plus
la guerre cette fois c'est la der des der
avant la prochaine bien entendu
sournoiseries nucléaires les huiles ainsi s'en vont signant
sous-marins de poche-révolver des traités aux petits oignons
bonbons napalm goût chimique après avoir saigné à blanc
panoplies de sapeur-panique se partagent terre et pognon
on n'arrête pas l'imaginaire trac' des frontières
pour se faire sauter la caf'tière bidons
100 fois d'quoi s'envoyer en l'air
de quoi descendre le soleil secrets de nos piteux états
de quoi éteindre l'argent est roi et marche au pas
le ciel tambourins sous-fifres et tirelires
1, 2, 1, 2, 1, 2 et 3
c'est moi l'plus fort nananère à 4 on tire
quelle patée on vous a mis' dans l'tas
des tonn' et des tonn' de fer
dans la chair croupissez machines de guerre
ennemie dans les hangars de la mémoire
basta cessons d'croiser le fer
plus de boucheries plus d'abattoirs
maint'nant on va baisser le store
laisser la conn'rie au vestiaire
y'a plus d'amateurs pour ce sport
plus personne sous les bannières
pourquoi pas la belle utopie
faites un bilan, professionnels
un' reconversion réussie
faites-vous la paire faites-vous la belle
engagez-vous dans le parti
qui déclare la guerre à la guerre
sortez-vous le nez du kaki
il y a des tonnes de choses à faire
avec vot' matos et vot' génie
pour remettr' en état la terre
rangez-tous vos affreux joujoux
faites tourner le calumet
et foutez-nous
la paix
Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim Hideux dans leur apothéose,
La raison tonne en son cratère, Les rois de la mine et du rail
C'est l'éruption de la faim. Ont-ils jamais fait autre chose
Du passé faisons table rase, Que dévaliser le travail ?
Foule esclave, debout, debout Dans les coffres-forts de la banque
Le monde va changer de base, Ce qu'il a crée s'est fondu,
Nous ne sommes rien, soyons tout. En décrétant qu'on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.
Refrain (répété deux fois)
C'est la lutte finale ; Les rois nous saoulaient de fumée,
Groupons nous et demain Paix entre nous, guerre aux Tyrans
L'Internationale Appliquons la grève aux armées,
Sera le genre humain. Crosse en l'air et rompons les rangs !
S'ils s'obstinent ces cannibales
Il n'est pas de sauveurs suprêmes A faire de nous des héros,
Ni Dieu, ni César, ni Tribun, Ils sauront bientôt que nos balles
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes Sont pour nos propres généraux.
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge, Ouvriers, paysans, nous sommes
Pour tirer l'esprit du cachot, Le grand parti des travailleurs,
Soufflons nous-mêmes notre forge, La terre n'appartient qu'aux hommes,
Battons le fer tant qu'il est chaud. L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
L'État comprime et la Loi triche, Mais si les corbeaux, les vautours,
L'impôt saigne le malheureux ; Un de ces matins disparaissent,
Nul devoir ne s'impose au riche ; Le soleil brillera toujours.
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez languir en tutelle,
L'Égalité veut d'autres lois ;
"Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Égaux pas de devoirs sans droits."
Il y a cent ans commun commune Quand les cigares y chang’ront d’bouches
Comme un espoir mis en chantier Quand les stars elles chang’ront de mains
Ils se levèrent pour la Commune Quand la bonne soupe elle chang’ra d'louches
En écoutant chanter Pottier Qui qui sera dans le bottin ?
Il y a cent ans commun commune
Comme une étoile au firmament Quand les gibus y chang’ront d’têtes
Ils faisaient vivre la Commune Quand les bagouses elles chang’ront d’doigts
En écoutant chanter Clément Quand l’homard y chang’ra d’fourchettes
Les employés, on s’ra les rois
C'étaient des ferronniers
Aux enseignes fragiles Y faudra plus nous négliger
C'étaient des menuisiers C’est nous qu’on s’ra les pédégés
Aux cent coups de rabots
Pour défendre Paris Remarquez, même en Rockfeller
Ils se firent mobiles J’rest’rai quand même fils d’ouvrier
C'étaient des forgerons Qu’un employé à bas salaire
Devenus des moblots C’est une chose à pas oublier
Oui mais
Il y a cent ans commun commune
Comme artisans et ouvriers Mais quand nos c urs chang’ront d’chaumières
Ils se battaient pour la Commune Que les s’crétaires chang’ront d’genoux
En écoutant chanter Pottier Qu’les sofas y chang’ront d’derrières
Il y a cent ans commun commune Qui c’est-y qui chang’ra d’biniou ?
Comme ouvriers et artisans
Ils se battaient pour la Commune Quand les Rolls chang’ront d’cartes grises
En écoutant chanter Clément Quand Maxim’s y chang’ra d’clients
Quand les smokings chang’ront d’valises
Devenus des soldats Alors là, dis, les gentlemen
Aux consciences civiles
C'étaient des fédérés Y faudra plus nous négliger
Qui plantaient un drapeau C’est nous qu’on s’ra les pédégés
Disputant l'avenir
Aux pavés de la ville Quand les cigares y chang’ront d’bouches
C'étaient des forgerons Quand les stars elles chang’ront de mains
Devenus des héros Quand la bonne soupe elle chang’ra d'louches
Qui qui sera dans le bottin ?
Il y a cent ans commun commune
Comme un espoir mis au charnier Quand les gibus y chang’ront d’têtes
Ils voyaient mourir la Commune Quand les bagouses elles chang’ront d’doigts
Ah ! Laissez-moi chanter Pottier Quand l’homard y chang’ra d’fourchettes
Il y a cent ans commun commune Les employés, on s’ra les rois
Comme une étoile au firmament
Ils s'éteignaient pour la Commune Y faudra plus nous négliger
Écoute bien chanter Clément C’est nous qu’on s’ra les pédégés
Les pédégés

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