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Chapitre 7 Poussée et butée Murs de souténement TABLE DES MATIERES I — Poussée et butée des sols A. Généralités se coe B. Définition de la poussée et de la butée. Equilibres limités.... os 1. Théorie de Coulomb, 290. 2. Théorie de Rankine: Equilibre inférieur et ‘équilibre supérieur, 291. 3. Théorie de Boussinesq, 292. C. Calcul pratique de la poussée et de la butée 1. Méthode de Coulomb, 293. 2, Méthodes déduites de la théorie de Rankine et Boussinesa, 296. D, Résultats expérimentaux concernant la poussée ct Ta BUISE seesenrnnnee Résultats généraux, 300. 2. Détermination de ia pression des terres au repos, 301. 3. Cas particulier des fouilles butonnées, 301. 4. Caractéristiques prendre en compte. Tnfluence de Meat, 302. ‘5. Exemples pratiques de calcul de poussée et de ‘utée, 304. 289 289 289 1 — Murs de souténement 308 AL G6 n6ralit8S o.oo 308 B. Détermination de la pression exercée par le rem ‘lai 309 C. Stabilité générale du terrain 310 D, Stabilité propre du mur... 310 1. Résistance du sol de fondation, 317 2. Basculement du mur par rotation, 311 3. Glissement du mur sur sa base, 312. 4 Stabilité interne du mur, 312. . Dispositions propres a favoriser la stabilité d'un mur de souténement . 32 1. Au niveau du terrain de fondation, 312. 2) Au niveau du terrain soutenu derrigre le mur, 313. 3. Au niveau du mur Iui-méme, 314 FF, Cas particulier important: stabilité d’un mur de souttnement au pied d'un versant instable wo... 315 G. Les murs de souttnement massifs... 31s 1. Les murs en gabions, 316. 2. Les eaissons, 316, 3. Les massifs en terre armée, 316, I POUSSEE ET BUTEE DES SOLS A. Généralités La poussée et Ia butée des sols peuvent d'une fagon générale ire définies de la Fagon suivant pour la poussée, laction du terrain situé & Varritre d'un Gcran s'exergant sur cet écran ; c’est une force active ; — pour Ia butée, la réaction opposée & un écran par le terrain ‘sur lequel il s'applique ; c'est une force passive, importance des notions lies & In poussée et & a butée tient variété des problémes pratiques dont elle conditionne itetade Pour ine cler que les plas Sssiques — l'ensemble des problémes de fondations par I'intermédiaire de la capacité portante du sol ; — les murs de souténement et Jes étaiements (palplanches, parois moulées, ..); — les massifs et les tirants d’ancrage. Crest dans ce domaine que la mécanique des sols a fait ses ‘premiers pas sous la pression des besoins immédiats de Tingé- hieur chatgé de construire. Les premiers calculs en Ia matidze consistaient surtout en Map= plication de regles ws pragmatiques consacrées par usage, gui pendant longtemps n'ont repose sur aucune base théorique. Du point de vue historique, Coulomb, ingénieur du Roi, est le premier & avoir proposé en'1773 une méthode de calcul sérieu- Se des pressions dans les sols. II s'agit du mémoire intiulé ‘© Essai sur une application des régles de maximis et minimis & quelques problemes de statique relatifs & architecture. » “Malgré ses insuffisances théoriques, la théorie de Coulomb est encore, en raison de sa simplicité d'application, largement utli- ‘ée pour le calcul de stabilté des murs de souiénement Rankine introduit en 1857 dans l'étude de Ja stabilité d'un ‘massif, la notion d°équilibres limites, et avec elle, la définition de la poussée et de la butée ; il conserve, comme Coulomb, Phypothese de rupture plane du massif au passage des équili- bres limites. La théorie moderne de Boussinesa, reprise par Résal, Caquot cet Kérisel en acceptant des ruptures curvilignes dans les mas- Sifs serre de plus pres la réalie Terzaghi et M'école américaine représentée par Peck, Taylor, ‘Techebotarioff, pour ne citer que les plus conus, ont proposé des reples expérimentales pour la détermination des poussées ‘et butées dans les cas les plus courants Quelle que soit la méthode choisie pour calculer une poussée ‘ou une butée, il faut toujours se’ garder d'une application brutale et automatique des formules. Dans la pratique, on se trouve toujours en face de cas particuliers plus ow’ moi complexes et plus ou moins conformes aux hypotheses qui sont a la base de ces formules. i convient, done d'analyser avec discernement les problémes posés, ct d'en déduire les modes de calculs les plus appropriés, Fexpérience et le bon sens étant de précieux auxiliaires dans ‘cette appréciation de la réalité. B. Définition de la poussée et de la butée. Equilibres limites Un terrain s"appuyant sur un écran exerce une certaine pres ‘Crest la pression des terres au repos. ssion du terr ot reduit la pression & laquelle est soumis I'écran jusqu’a un ‘minimum appelé poussée, & partir duquel apparaissent des rup- tures dans fe terrain. : |A Vinverse, si on force un éeran dans le terrain, la réaction 4du terrain va augmenter jusqu'a un maximum appelé butée, & partir duquel apparaitront également des ruptures dans ‘le 290 LA PRATIQUE DES SOLS ET FONDATIONS La pression exercée par les terres sur un écran se situe done entre deux limites qui ne sont obtenues que par le déplacement de Vécran dans le sens de In décompression pour la limite ‘minimale, dans le sens de la compression pour fa limite maxi ‘male ; en dehors de tout déplacement, la pression conserve sa, valeur de pression au repos qui est donc comprise entre cet deux Kites. La notion de poussée et de butée est directement des équilibres limites : = équilibre limite inférieur pour la poussée, le matériau possé- ant une compacité minimale avant rupture ; = équilibre limite supérieur pour la butée, le matériau pos dant une compacité maximale avant rupture. Ce sont les caractéristiques mécaniques et physiques des sols ce qui correspond en fait a la résistance du milieu, qui int viennent dans la détermination de la poussée et de la butée. Ce terme de résistance inclut un concept de rupture et un concept de déformation ; la déformation dans le cas des sols résulte d'un glissement entre les particules le constituant. ll s'agit dune résistance au cisallement. Généralement, les dé- formations dues au cisaillement se localisent le long d'une surface appelée «surface de glissement » qui, & la limite, Constitue une surface de rupture ; cette surface est décompo- sé par lanalyse en petits éléments dont chacun est assimilé & tun plan de rupture Les. critéres de rupture dépendent essenticllement des défor- mations, et de ce point de vue, on a vu par ailleurs que l'on pouvait distinguer le domaine éiastique & T'intérieur duquel les déformations sont directement proportionnelles aux variation: de contraintes, du domaine plastique pour lequel & une faible variation de contrainte peuvent correspondre des déformations importantes. Les progrés dans ce domaine n'ont été effectifs qu’a partir du moment olt se sont développées les théories générales de la Fésistance des materiaux. et plus précisement, en se ramenant 2 un probléme plan, la théorie du cercle de Mohr conduisant & celle de Ia courbe intrinseque de Caquot et permetiant une analyse des contraintes se développant en chaque point du mmiliew Rappelons simplement que dans la représentation de Mohr, lorsqu’une facette tourne autour d'un point M, les composa tes normales et de cisaillement de Ia contrainte s"exergant str cette facette sont représentées par les coordonnées des points ‘un cerele dit «cercle de Mohr » dont le centre et le rayon peuvent étre déterminés si l'état des contraintes sur deux di rections est connu. Une des propriétés fondamentales de ce a celle Figure 7.1. — Tenseur des contraintes en un point M. Coniraintes principales prises conventionnellement dans (ordre : a1 > Contraintes sur ta facete contenue dans le plan F passant par My et faisant Uangle w avec YM} 0 et + telles que: 2 cot 20 ccercle est Ia suivante : lorsqu’une facette tourne d'un certain langle dans le milieu, le point représentatif de la contrainte correspondante tourne sur le cercle de Mohr d'un angle double fen sens contraire, Cette propriété permet, & partir du cercle de Mohr, de placer dans l'espace les directions des contraintes, et en particulier les directions des contraintes principales. La courbe intrinstque est 'enveloppe des cercles de Mohr limites ; elle sépare le domaine des deformations élastiques de ‘celui des déformations plastiques ; elle caractérise le milieu et fest. indépendante de la facette sur laquelle s'exercent les ‘contraintes si le milieu est isotrope et du point M du milieu ‘considéré si celui-ci est homogene (Fig. 7-1 et 7.2). Figure 7.2. — Cercle de Mohr et courbe intrinseque. Poo.) déerit te cece de conte C de coordonndes ( ad Ona are P= ~20 rayon R= 2 Pour tous les cercles de Mor intérieurs & la courbe intrins?- ‘que, Iéquilibre est surabondant ; lorsque le cercle de Mohr est fangent 4 cette courbe, léquilibre est limite, toute augmenta- tion de contrainte étant susceptible d'entratner la rupture par Ecoulement plastique. L%6tude des équilibres limites dans les sols implique des hy- pothéses simplificatrices ct nous allons examiner les théories Successivement émises déduites de ces hypotheses. 1. Théorie de Coulomb Das 1773 Coulomb a proposé Ia Ioj selon laquelle pour un milieu pulvérulent, sur les facettes situées tout le long d'une ligne de rupture, ily @ proportionnalité entre la contrainte 1) Gr Figure 7.3. — Miliew pulvérulent. Courbe intrinseque. CContraintes principales extrémes 2 Uéqullbre limite 9, = OCU + sing) so = TAL ~ sing) POUSSEE ET BUTEE. MURS DE SOUTENEMENT 21 tangentielle et la contrainte normale, le coefficient de propor- tionnalité étant le frottement tg ¢, soit: reotee. La courbe intrinséque est alors formée par deux demi-droites de pente tg @ passant par l'origine (Fig. 7-3). La forme linéaire de ta Joi de Coulomb n'est en fait qu'une approximation qui, dans le cas des sols, se vérifie d'une facon assez générale avec une bonne précision. ‘A Péquilibre limite, Je cercle de Mohr est tangent & Ia courbe intrinséque et a pour points diamétraux les points représenta- lifs des contraintes principales extrémes o, et a5. Le rapport de ces contraintes principales est une constante : 1 a _I-sine_.a(m_@ Bo iasing 7 (7-9) “Keng K, = tg'( /4~ @/2) est dénommé coefficient de poussée 3 - K, ~ tg'(/4 + @/2) est dénommé coefficient de butée. Dune fason plus wénérate, pour un milieu queleonque cette loi rectowe « ayant les dimensions d'une contrainte, contrainte de cisalle- ment rémanente & pression nulle, qu'on appelle la cohésion. ‘A Véquilibre limite (Fig. 7.4), l'examen de la construction de ‘Mohr conduit & expression algébrique Om tWa/4 + 9 Qos +2te(n/44 @/De oth a+ Le terme correspond & un tenseur sphérique de compres: sion ; un milieu coherent peut étre assimilé & un milieu pulvé- Trulent qui par ailleurs. serait soumis A une contrainte de compression H sur toute sa surface extérieure ; c'est le théo- rome des élats correspondants, di & Caquot u cy @ Figure 7.4. — Miliew cohérent. Courbe intrinséque et lignes de glissement (A) et (A. En milieu saturé, il y a liew de différencier les contraintes effectives s'appliquant & la phase solide et la pression de l'eau, si bien que les lois de Coulomb s'écrivent — sol pulvérulent : + = (0 ~u)tg g'= a" two's — sol cohérent: 7 = c'+(o-u)Ige' =e" +0' leg! €* et @' Gtant respectivement Ia cohésion effective et l'angle de frottement effect Lorsque Iéquilibre est limite, il existe deux contraintes eriti- ‘ques représentées. par les points T et T’; les facettes sur Iesquelles agissent ces contraintes sont les directions de glisse- ment ; elles font entre elles un angle égal & la moitié de THT", soit 7/2 9, les directions des contraintes principales étant les bissectrices de langle des directions des ltgnes de glissement Fig. 7.4 et 7.5). Figure 7.5. — Lignes de glissement (8) et (A). Dans un massif, ces lignes de glissement forment un réseau ‘composé de deux families, chaque ligne d'une famille coupant les lignes de autre famille sous langle /2~¢. De nombreuses expériences en laboratoire ont été effectuses ‘qui ont permis de matérialiser ces lignes de glissement. 2. Théorie de Rankine: équilibre inférieur et équilibre supérieur L'étude des états de Rankine porte sur un massif pulvérulent ‘semi-indéfini en équilibre sous l'action de son seul poids. Ran- Kine admet que tout le massif est en équilibre plastique, et il Gtudie état des contraintes de ce massif. Tl admet que la ‘contrainte s'exergant sur une facette paralléle & la surface est ‘due uniquement au poids des terres la surmontant, l'état ‘"équilibre étant alors identique pour tous Tes points situés & la ‘méme profondeur. Dans ces conditions, Ia contrainte sur un plan paralléle & la surface est verticale et proportonnelle la profondeur, et celle ‘Sexergant sur un plan vertical est paralle a la surface libre = ‘ces deux plans sont conjugués entre eux (Fig. 7.6). La représentation de Mohr permet de déterminer le tenseur des ‘contraintes au point M; la contrainte o = yh cos & ser ee, Figure 7.6. — Schéma de Rankine. 292 LA PRATIQUE DES SOLS ET FONDATIONS s'exergant & une profondeur h sur Ia facette paralléle & la surface libre est représentée par le point E dobliquité correspondant a celle de la surface libre Lréquilibre limite est représenté par le cercle passant par ce point E et tangent a la courbe intrinsdque, c'est-a-dire & la droite de pente tg g passant par lorigine (Fig. 7.7). Figure 7.7. — Equilibre de Rankine dans la représentation de Mohr. Terrain pulvérulent. Deux solutions sont possibles correspondant aux deux cercles tangents : le plus petit est le cercle d'équilibre inférieur de poussée, le plus grand est celui d'équilibre supérieur de butée. Les contraintes élémentaires conjuguées agissant sur une f cette verticale sont représentées par les points F pour leq bre ‘inférieur et F' pour T'équilibre supérieur. Pour B= 0, surface libre horizontale, les deux cercles sont tangents et Pon retrouve les résultats de la théorie de Coulomb. Pour un sol pulvérulent — coetticient de poussée K, = > = te'a/4—@/2); Figure 78. — Orientation des lignes de glissement 8) Surface libre horizontale B= 0; 6) Surface libre incline 40. [Les deux directions de glissement font avec Ia direction de ta contrainte principale majeure un angle de a /4~@/2; ces di- Fections ont une orientation fixe dans le milieu quelle que soit la profondeur. Ce sont des droites formant deux réseaux se ‘coupant entre eux sous angle m/2— ¢. Llorientation des directions de glissement est directement four- nie par la construction de Mohr. Tl est 8 noter que les plans de rupture de butée sont beaucoup plus couchés sur le plan paral- [Ble 2 la surface libre que ceux correspondant & la poussée. Dans le cas d'une surface libre horizontale 2 =0, les direc: tions des deux familles de plans de glissement en poussée et en butée se déduisent une de l'autre par une rotation de x /2 (Fig. 7.8). En se plagant dans le cas général d'un milieu cohérent et pour lune surface libre horizontale, la représentation de. Mobr (Fig. 7.9) permet dobtenir les expressions algSbriques des va- leurs des contraintes principales — pour 'équilibre inférieur ou = ote /4~ @/2D)~2e twUH/4~ — pour 'équilibre supérieur Oy = ola /A+ @/D+2€ wlH/4+ 9/2). Figure 7.9. — Equilibre de Rankine dans la représentation de ‘Mohr. Terrain cohérent. Surface libre horizontale B= 0. Lignes de glissement (Aa)(A'a) et (Ap)(Ap) application de la théorie de Rankine & un massif limité par un éeran conduit — d'une part & une répartition triangulaire des contraintes élé- ‘mentaires’qul sont toutes homothetiques par rapport & Taree supérieure et, en conséquence, & une résultante passant par le tiers inférieur ; — d'autre part, & un angle d'obliquité de Vaction limite sur écran déterminé par Vangle f d'inclinaison de la surface libre et angle @ ; en particulier dans le cas d'un écran vertical, la valeur de cette obliquité est 6. 3. Théorie de Boussinesa Les théories de Coulomb et de Rankine établies dans fe cas de massifs semi-indéfinis présupposent des glissements reetilignes ‘gui ne sont pas habituellement observes in situ Les massifs sont souvent limités par des écrans au droit des- ‘quels les conditions aux limites different de colles régnant & Tintérieur du massif ; en particulier, la rugosité de ces éerans ct leur déplacement relatif par rapport au terrain jouent un réle important dont léquilibre de Rankine ne permet pas de tenir ‘compte. Lobliquité 8 de action limite sur la paroi est une donnée mécanique qui dépend du frottement des terres et des ‘conditions de déplacement relat terrain/écran, POUSSEE ET BUTEE. MURS DE SOUTENEMENT 293, Crest en tenant compte de ces insuffisances que Boussinesq a pposé les bases de sa théorie ; il considére un massif pulvéru- Tent en équilibre sous l'action de son seul poids et limité par deux plans: la surface libre le long de laquelle les contraintes sont nulles, et I’éeran le long duquel les ‘contraintes ont une obliquité imposée (Fig. 7.10) Aste tw Figure 7.10, — Schéma de Boussinesa, Par analogie avec le schéma de Rankine, il admet une distribu tion triangulaire des contraintes sur chaque rayon polaire, cette hhypothése étant compatible avec les conditions ax limites le Jong de Ia surface libre et de I'écran ; elle implique que le point application de la résistance passe au tiers inférieur du rayon. La" composante normale a, de la contrainte sur un rayon polaire est de la forme = (0) Ceci est vrai pour I"écran pour lequel : of), 0) étant une fonction de B, 2, 5 et @ Dans la théorie de Rankine, les axes des ellipses des contrai tes ont des directions constantes en tous points d'un rayon polaire ; il en est de méme des facettes de rupture qui appar: fiennent & deux familles de plans détermings. Dans celle de Boussinesq ni les axes. des ‘ellipses des contraintes, ni les facettes de glissement n'ont une direction constante ; dans ce ‘cas, les quilibres limites sont qualifiés de curvilignes ; les slissements se font suivant des surfaces courbes et-non plus Suivant des plans En fait, on décompose le massif en deux parties limitées par le plan de glissement AE passant par l'aréte supérieure A (ig. 7.1. Ce plan délimite deux zones plastiques. Boussinesq admet que équilibre de Rankine est acceptable dans la zone supérieure Figure 7.11. — Enveloppe des contraintes agissant sur les plans radiawx dans I'équilibre de Rankine et I'équilibre de Boussinesa. située au-dessus du rayon AE ; par contre il prétend que, dans Ja zone inférieure, ily a lieu de Pabandonner au profit d'un Equilibre plus satistaisant, pour lequel on se raccorde correcte- ‘ment aux conditions aux limites sur I'fcran. Depuis le plan de glissement AF jusqu’a I'écran AB, V'orienta- tion des ellipses des contraintes ne Teste pas invariante. Ces elipses tournent continent pendant que les contraintes prin- cipales varient en grandeur. On démontre que la courbe envelope des directions conju- guées des rayons AS est comprise entre ellipse de Rankine et {a spirale logarithmique d'équation r = le"™* laquelle correspond a Pobliquité maximale g sur Mcran. Les équations des courbes de glissement sont recherchées en ‘considérant I'équilibre d'un prisme élémentaire défini par deux Tayons infiniment voisins ; on aboutit A un syst#me de deux Equations différentielles qui n'est pas intégrable. Une intéar tion par approximations successives a permis & Boussinesq de Calculer Ia poussée pour des valeurs faibles et positives de etn. II revient & Caquot et Kérisel te mérite, A théorie, d’avoir calculé Jes valeurs des contraintes de poussée fet de butée pour toutes les valeurs des variables g, 8, 8 et A; ‘ce sont les tables de poussée et de butée établies en 1948 et ‘dont la deuxitme édition de 1973 [2] a été obtenve avec la ‘collaboration de M. Absi en utilisant le centre de caleul élec- wonique du C.E.B.T.P. On peut remarquer que Ia solution 3 = qui correspond & équilibre de Rankine est une solution particuliére de | €quili- bre de Boussinesq, Les expériences effectuées par Tcheng et Yseux montrent que la répartition théorique des" contraintes est sensiblement veri- {ige pour une translation horizontale de I'écran. Pour d'autres conditions de déplacement de Pécran (rotation, rotation et ‘wanslation), les bornes des équilibres de poussée et de butée peuvent étre différentes. Les coefficients des tables conduisent eependant & des bornes extrémes traduisant V'existence de equilibre limite de Coulomb en tous les points du milieu, aurdessus dela ligne de glissement passant par le pied de Tecra. partir de cette C. Calcul pratique de la poussée et de la butée Nous exposerons les méthodes les plus couramment utilisées, celle de Coulomb et celle déduite des théories exposées précé- demment de Rankine et Boussinesq dont les principes sont totalement différents. Coulomb en étudiant V'equilibre d'un pprisme ne fait intervenir que les résultantes des contraintes & Mintérieur du massif et en particulier au contact de I'écran, le cealeul de a poussée et dela butée en découlant. Rankine et Boussinesq étudient I'équilibre de chaque volume élémentaire a partir de la représentation des contraintes régnant dans le ‘massif & Méquilibre limite. Dans le schéma de Rankine et Boussinesq, ily a un volume en équilibre plastique ; dans celui de Coulomb ce volume se réduit A un plan de glissement 1. Méthode de Coulomb 4) Exposé général dans le cas de la poussée dun massif pulvérulent Coulomb a établi sa théorie & partir du cas simple d'un mur ‘vertical retenant un massif & surface horizontale. Par la suite, Poncelet a généralisé Ia méthode dite « du coin de Coulomb » pour un mur incliné et ‘une surface libre quelconque. Nous envisagerons directement ici ce cas plus général. 294 LA PRATIQUE DES SOLS BT FONDATIONS (On considére un mur AB qui soutient un massif de sol pulvé- rulent limité par une gurface libre AC faisant V'angle avec Vhorizontale (Fig. 7.12). Coulomb se propose de determiner la, pression globale exercée par Je massif sur le mur en admettant ue cette pression est due uniquement & action du coin limits par Pécran AB, la surface Ii hypothétique BC: Figure 7.12. — Théorie du coin de Coulomb. Diagramme des forces. Le coin ABC est soumis & action de trois forces, sous I'ac- mn desquelles il se trouve en équilibre : le poids W, Ia résul- tante F des forces de frottement le long de la ligne de glisse- ‘ment BC et la réaction R de I'écran sur le massif opposée a la poussée F W est connu ainsi que les directions de F et R: F est inctinge & Tangle» sur la normale a BC ; R fait 'angle 3 avec la normale au parement AB. La somme géométrique de ces trois forces étant nulle, on peut déterminer Vintensité de R ainsi que le montre le diagramme des forces de la figure 7.12. ‘A’ chaque position de la ligne de glissement BC correspond lune valeur de la réaction R de 'écran ; parmi ces valeurs, il en fest une qui est plus grande que les autres, correspondant & la valeur de Ia poussée, la position correspondante de BC étant celle du plan de glissement réel. On peut noter que cette réaction R est nulle lorsque BC est confondu avec BA et lorsque BC fait un angle g avec l'hori- zontale. Le point de passage de la poussée sur I'écran reste indéter 16 ; généralement, on suppose que cette poussée résulte a tions élémentaires croissant proportionnellement avec la pesan- teur comme dans le cas des flvides, ce qui résultante par le tiers inférieur. 5) Construction graphique de Culmann Pour la détermination de la poussée Cette construction permet dobtenir simplement la valeur max male de la réaction ; on trace la droite BD faisant V'angle @ avec 'horizontale, dite ligne de talus, et la droite BL dite ligne dde pression des terres faisant avec BD Vangle @ connu que Ia, poussée fait avec In verticale (Pig. 7.13) Pour chaque plan de glissement possible BC,, on établit par intermédiaire de la paralléle & AB menée de'C, coupant BD cen d,, et de la paralléle & BL menée de d, coupant BC, en ¢,, tun triangle Bd, e, semblable au triangle des forces FWR. On a dane" e,d,/Bd, = R/W. En admettant que Bd, corresponde au poids W du coin de alissement, ¢ dy correspond ala réaction R de 'écran sur le massif. Quand C, décrit le segment AD, le point e, déerit la courbe Be, D, dite eourbe de Culmann. La valeur maximale ed de ¢,d, correspond & la poussée ; ¢ correspond au point de la courbe de Culmann pour lequel la Figure 7.13. — Construction de Culmann, Crd, Cod parallels a AB ; dyes, des... parallles & BL. tangonte est paralléle A BD. La méthode de Culmann peut &tre appliquée dans les cas complexes d'un terre-plein non recti fgne comportant ou non une surcharge, d'un massif non hom ‘Bene & condition que Tangle @ soit constant I suffit de déterminer le poids correspondant du coin de_glis- sement et de le porter le long de BD en faisant le choix d'une Echelle ‘convenable, Is construction indiquée précédemment n'ayant pour but que de placer commodément sur BD un ‘segment de longueur proportionnelle au poids ; c'est l'un des ‘grands avantages de la méthode de Coulomb et de la construc fon de Culmann. La valeur de Ia poussée F, peut étre également obtenue par le calcul analytique. On obticnt une expression de la forme = 12K, K, étant fonction des angles B, A, @ et 6 La formule dite de Poncelet donne pour K, expression cos'(e = A) a -coa + [sinte + B)sinte = B)|* cw Acoua +8) 1+ Ver ahco = Pour le cas particulier d'un mur vertical, d'une surface libre horizontale et d'une poussée perpendiculaire au mur, BA et 8 Gtant nuls, la formule précédente donne K, = or/4— 9/2). ‘On retrouve Ia valeur du coefficient de poussée de la théorie de Rankine, le plan de glissement étant alors incliné ‘r/4~@/2 par rapport att mur. Plusicurs auteurs ont fourni des tables ou abaques donnant le coefficient K, ; citons en particulier les tables de Krey et les ‘abaques de Syfiert. ©) Valeurs a adopter pour angle d’obliquité 5 Il est essentiel de choisir cette valeur avec une bonne précision puisque la détermination de la poussée en dépend. Tout d'abord, le signe de 5 dépend du déplacement vertical relatif du mur par rapport au terrain, Dans Je cas général od le mur est bien fondé et ot le terrain tasse par rapport au mur, 8 est positif et peut done etre compris entre 0 et @ — Pour un mur absolument lisse, 8 =0, la poussée agit nor- mmalement & Ia paroi — Pour un mur trés rugueux, mur A redans ow & parements POUSSEE ET BUTEE, MURS DE SOUTENEMENT 295 ‘rds irréguliers, on retrouve le frottement du sol sur lui-méme, 8 = @ ie frottement interne du terrain est intégralement mo- bilise Habituellement, pour les cas courants, et d'une fagon plus ou moins arbitraire, on prend 3 = @/4 pour un mur en magonnerie ou en béton armé dont le parement est lissé au ciment ; 3 comrpis entre 2/3 9 et ¢/2 pour un mur en magonnerie ou fen béton armé 2 parement rugueux. 4) Position du centre de poussée sur le parement ‘Ainsi que nous avons indiqué, le point dapplication de la poussée est indéterming ; avec une réparttion triangulaire, il se Situe au tiers inférieur du parement, ce qui est verifié dans Te eas. particulier d'un parement vertical et d'une surface libre horizontale. Dans le cas général, Ia réparttion des contraintes n'est pas twiangulaire et on doit se contenter de méthodes approximat ves pour fixer ce point d’application. — Si la surface libre est plane et sans surcharges, on fixe le entre de poussée au tiers inférieur du parement, ce qui est assez bien confirmé par l'expérience. — Si la surface libre est irréguliére, si des surcharges y sont appliquées, le centre de poussée est situé plus haut entre le 1/3 et la 1/2 du parement. ‘Terzaghi propose de prendre pour centre de poussée le point intersection avec le parement de la droite menée par le ‘centre de gravité du coin de glissement parallélement at plan de glissement, La méthode de Coulomb est d'une grande simplicité d’applica- tion, et elle est Ia seule susceptible de fournir des résultats acceptables dans les cas complexes suivants : — surface libre irrégulidre — surcharges localisées ou réparties : — nape phréatique de niveau variable ; — formations stratfiges & angle de frottement identique. Ce sont les raisons pour lesquelles elle est encore trés large- ‘ment utilisée dans le monde, lle suppose une ligne de rupture rectiligne, ce qui est grossit- rement Vérifié Ia plupart du temps ; sa précision est done en général satisfaisamte la condition que le mur soit rigide et ‘u'll subisse tun déplacement suffisant pour permettre au maté- Fiau de passer de I'état au repos a état actif. Elle est cepen- ‘ant insuffisante pour certaines inclinaisons, les poussées réel- les tant supérieures a celles que donne la méthode de Cou- Tomb. En tout état de cause, elle est inexacte dans le cas de la bbutée pour laquelle les lignes de rupture présentent de grandes courbures dans la plupart des cas. ©) Cas des sols cohérents Bien que la méthode de Coulomb ait été établie dans Te cas de sols pulvérulents, elle peut également étre appliquée au cas des Sols “cobérents ;| cependant, sa précision -devient relative, ‘comme en témoignent les résultats expérimentaux, et la valeur réelle de la poussée sera souvent supéricure a celle calculée ppar ce moyen ; ily a done Hiew d'etre prudent dans son applica tion Aux ois forces W, F et R qui assurent équilibre du pris meABC, il y a liew ici d'ajouter Ia force due & la cohésion ¢ ‘du matériaw agissant sur le plan de glissement BC, soit C ~ eX BC, en negligeant la force d'adherence de la masse argi- Teuse sur le parement. La prise en compte de cette force de cohésion réduit Vimpor- ‘tance de la poussée du massif sur 'éeran ; cependant, le passa- ‘ge de la pression des terres au repos a la poussée est subor- ‘donné au déplacement du mur. Dans le cas des sols cohérents fe déplacement peut ‘s'accompagner d'un remaniement du ‘terrain, en particulier le long de la surface potentielle de glisse- ‘ment, et par suite, d'une diminution de la cobésion. Dans certains cas et pour des raisons de sécurité, on est amené 2 negliger purement et simplement l'action de la cohésion pour ne conserver que effet du frottement. La valeur obtenue pour la poussée par la méthode de Coulomb depend A la fois de Tintensité du frottement et de son orienta jon, donc de la valeur dey ; pour une argile en place consoli- ee, cette valeur dépend de Fefficacité du drainage au moment dde ia rupture Ie long du plan BC. Le cas le plus favorable Cortespond & une rupture suffisamment lente pour permettre ‘gu drainage de se faire et, dans ces conditions, on peut pren- dre la valeur consolidée drainge de g : cependant, le cas qui correspond Je plus souvent aux accidents observés est celui une rupture brusque sans drainage possible et, dans ce cas, il y alien de prendre la valeur consolidée non drainée de ¢. ‘) Application de la méthode de Coulomb a In détermina- tion de la butée © Cas des sols pulvérulents On peut obtenir Ja butée par application de Ia méthode de Coulomb en supposant que cette butée est fournie par Vaction @'un coin ABC qui se souleve ot glisse le long du plan incling BC (ig. 7.14). Figure 7.14, — Butée : méthode de Coulomb. Diagramme des forces. LLe principe de la détermination de la buiée reste le méme que Celui décnt pour la poussée, Ta force de frottement sur le plan Ge slissement BC étant symétrique par rapport & la normale & te plan de la position qu'elle occupe en poussée, La construc~ tion graphique de Culmann peut étre utilise en recherchant le minimum de, pour diverses positions du point C sur la surface libre. Comme pour la poussée, les valeurs & adopter pour Vangle 5 obliquite de la butée par rapport 2 la normale & I'écran sont fonction de Ia rugosité de I'écran et du déplacement relatif de éeran et du terrain ; dans le cas général, le sol monte par rapport a 'éeran et 8 est négatif. "Pour un écran lisse, Ia butée est normale a I'écran, 8 = 0. — Pour un écran tres rugueux, & redans par exemple, on retrouve le frottement sol/sol et on peut prendre 8 = ~ @ — Pour un écran en béton armé normal, on peut prendre des Valeurs comprises entre 2/39 et ~ @/2 suivant le degré de rugosité du parement, Validité de la méthode Du fait des courbures présentées par les lignes de rupture en butée, Ia méthode de Coulomb est inexacte. Cependant ‘Terzaghi a montré qu’elle donne encore des résultats accepta- bles lorsque lobliquité de la résultante de butée reste faible et inférieure & ¢ /3. 296 Pour des valcurs plus importantes, la valeur obtenue par cette méthode devient trés supérieure ala réalité j elle conduit done 8 surestimer la capacité de résistance du terrain et par conse tabilité de V'ouvrage construit. Crest pour remédier & ces insuffisances que certains cher- cheurs ont proposé de conserver le principe de la méthode de Coulomb en adoptant une surface de glissement courbe, Nous citerons simplement la méthode du eercle de Krey, la courbe de glissement étant assimilée A un cercle ; celle de la spirale ogarithmique d’Ohde et Rendulic telle que chaque rayon vec. teur fasse constamment rangle @ avec Ia normale & la courbe. © Cas des sols cohérents Dans e cas, i est absolument impossible daccepter I"hypo- these dune ruprare plane ; dans son principe le methous de Coulom® peut etre appiguée i condom d'envisager une sur face de rupture courbe. E"hypothbse ln plus courante consste alors i dmettre que la ligne Ge slasement est formee de deus parties © — ine partie rectiigne CD pour laquelle Méqulre plastique Supérieur de Rankine est suppose realise; masci — une partie courbe DB se raccordanttangentellement & la droite CD, cette courbe pouvant Sue represenee soit par un ‘ercle, sot par une spirale loparithmigue (Fig. 7-15) A a Figure 7.15. — Méthode de Coulomb dans le cas d'un terrain ‘cohérent en butée La valeur de la butée obtenue & partir de cette méthode peut ire considérée & la limite comme acceptable dans la mesure ob I'écran AB est peu incliné et langle d'obliquité 5 de faible Valeur. ‘Tant en poussée qu’en butée, dans le cas des sols cohérents, application de la méthode de Coulomb n’est concevable que dans le cas o0 Ja pression interstitielle u est nulle Or, il ne faut pas perdre de vue que l'application méme lente de V'écran contre le matériau argileux saturé d'eau a tendance a eréer une pression interstitielle dans le milieu, pression qui ne s"annule ensuite que lentement par drainage. L'existence d'une pression intersttielle d'eau dans le matériau rend alors totalement illusoire la valeur de butée calculée par la méthode de Coulomb. 2, Méthodes déduites de la théorie de Rankine et Boussinesq 4) Exposé général dans le cas des massifs pulvérulents Rankine et Boussinesq remplacent étude de I'équilibre de rupture global du coin de glissement de Coulomb par etude de I"équilibre de chaque volume élémentaire. La détermination de la poussée et de la butée se déduit alors directement des LA PRATIQUE DES SOLS ET FONDATIONS conditions d°équilibre limite du massif en considérant ce mas- Sif limité par un écran, Nous avons vu alors que la théorie de Rankine conduisait & une répartition iangulaire des contraintes élémentaires ; en conséquence, & une résultante passant par le tiers inférieur, ainsi qu’ un angle dobliquité déterming de cette résultante sur ’écran correspondant &Vangle 6 dnc! ce libre ; par ailleurs, les dire anes. La théorie de Boussinesq n'en différe en pratique que pour la zone située 4 proximité de T'écran en vue de s'adapter aux ‘modifications apportées par la présence de I'écran, et en parti culier de verifier les conditions aux limites imposées par cet ‘Comme pour Ia méthode de Coulomb pour un éeran de hauteur finie, ce qui est toujours le cas en pratique, la rupture se limite aun coin, et seul le matériau situe a l'intérieur de ce coin passe A l'état plastique inférieur ou supérieur, le reste du ‘massif se comportant comme un matériau plus oU moins élastique. La poussée F, et Ia butée F, sont respectivement les sommes des pressions de poussée ou de butée agissant sur écran de hauteur h, soit, & partir des équations de Rankine (voir § 1B2) donnant les valeurs des contraintes élémentaires 7, et ary dans le cas d'une surface libre horizontale : — pour un sol cohérent ‘en poussée Fy = 1/2 yh? tg’ (ar /4— @/2)~ 2 ch te(r/4— @/2)5, en butée FF, = 1/2 yh* te (me /4 + @/2)+2.ch te (/4+ @/2); — pour un sol pulvérutent ‘en poussée B= 1/2 yh’ te (w/4— @/2) = 1/2 yh? K, 5 en butée F, = 1/2 ph 16 (ar/4+ @/2)= 1/250? K, K, et K, sont les coefficients dits de poussée et de butée pour lesquels’ nous donnons dans le tableau ci-aprés les valeurs principales en fonction de 9. Quand angle de frottement augmente de 10° & 45°, nous constatons la diminution progressive du coefficient de poussée ‘de 0,70 & 0,17 et Paugmentation correspondante Ju coefficient de butée de 1,42 a 5,83, le rapport K,/K, augmentant de 2 & 34,3 ; en particulier pour la valeur moyenne de 30", ce rapport est de 9. Aux limites pour pour ¢ Kaka aR K.=0 et Kam, b) Utilisation des tables de Caquot et Kérisel Dans le cas général de I'équilibre de Boussinesq, les valeurs de la poussée et de la butée sont données par les tables ctablies par Caquot et Kérisel [2], ces valeurs étant fonction des varia bles : @ : angle de frottement duu matériau 5 B : inclinaison de la surface libre : 2 inclinaison de I'écran s 3: obliquité de la résultante ° wo | aw Tos [ow fas | «w s K =Wa/s~ 92) 7 [0 | ow [04 | 033 | 027 | om | oi K, = (aise) ra_| 170 | 20 | 246 | 3 30 | 460 | 588 K IK 203 | 288 | ais | eas | 900 | an7 | 209 | ma POUSSEE ET BUTEE, MURS DE SOUTENEMENT 297 D'un point de vue pratique, les coetficients K, ot K, donnés ppar les tables représentent respectivement les valeurs des Contraintes de poussée et de butée & lunité de distance sur le parement, et pour un matérian de poids spécifique égal A Punité, Pour un éeran de longueur I, les valeurs de la butée F, sont donc respectivement Fm i2WK, Bm i2wWK,. somme des contraintes élémentaires yIK. ot yiK,, A partir des valeurs données par ces tables, nous pouvons Gtudier T'influence de ces variables sur les valeurs de la pous. Ssée et de la butée ; nous devons en premier lieu rappeler Aéfinition de ces variables ot préciser les conventions de signe choisies par Caquot et Kérisel (Fig. 7.16) poussée F, et de nee Figure 7.16. — Variables angulaires : conventions de signe B est angle de Ia surface libre avec 'horizontale ; il est positif quand le massif descend vers lécran, A est I'angle de I’écran avec la verticale; il est posit lorsque Ja Verticale tombe a l'extérieur du massif. 8 est obliquité de ta résultante de poussée et de butée par rapport & la normale & 'écran ; elle est positive lorsque la composante tangentielle est drisée vers le bas, 1 est essenticlloment positif. ) Variations de K, et K, en fonction de Pobliquité 6 La valeur de ne peut dépasser ta valeur de Tangle de frottement interne des terres car, si tel était le cas, il se formerait contre la paroi une pellicule de terrain solidaire de la paroi qui substituerait son propre frottement interne @ au frottement & des terres contre la parol. Les coefficients K, et K, ctoissent de fagon continue de 8 = +@ ao ~ ~¢. Ainsi qu'indiqué & propos de la théorie {de Coulomb, le signe de 8 est fonction du déplacement verti- cal relatif dui mur par rapport au terrain Dans le cas général: — en poussée, le terrain tasse par rapport au mur; 8 est Positif et compris entre +g ct 0} en butée, le terrain monte par rapport au mur; 6 est négatif et compris entre Oct ~ ¢ Les valeurs & adopter pour 8 sont celles mentionnées précé demment 2 propos de la théorie de Coulomb. A titre dexemple, pour B=0, A=0 et ¢ valeurs suivantes pour K, et K, = 7, on a les & |” [2 | om | 0 [-m | 2 | a0 K [oat | 030 [030 [oss | ose | ome | ose K, | 090] 156] 220 | 3 Jam | sas | ose Pour un mur bien fondé: 8 supérieur a 0, le coefficient de ‘poussée varie peu en fonction de I'angle 8, donc de la rugosité du mur, Il n’en est pas de m&me pour Ia butée ; pour mobili- ser la butée maximale, il y a liew d'augmenter la rugosité du parement et de lui donner une orientation par rapport aux forces de sollicitation, qui garantisse un déplacement corres- pondant 8 = —@ 4) Variations de K, et K, en fonction de V'inclinaison de la surface libre K, et K, croissent avec 8, cesticdire avec importance du ‘hume du massif mix en jeu; cette augmentation est impor {ie tant pour la povssée gue pour Ia butes A tize dexemple, pour un gran vertial 1 =0, 3 parement Aigucux 5 = he en poussée, 8 = gen buige, et POM @ = 30,ona see'valeurs ‘suivantes de K, et K, en fonction de 8 8 so | ae o 1 a0 x | 022 | 02s | 0308 [oa | o8c6 x, | os | 285 | 65 us 16,1 Le cas f@ = +e =30" correspond au cas particulier de I’équili- bre inféricur de Rankine, la résultante de poussée étant paral- le &'la surface libre Le cas B = ~@ en butée correspond au cas particulier de Véquilibre supérieur de Rankine Dans la pratique, la résistance & 1a butée d'une fondation est fortement réduite si f vient A diminuer pour une cause quel- ‘congue, quand on effectue par exemple des terrassements 2 proximité e) Variations de K, et K, en fonction de ison Ade Pécran Lorsque A décroit de la valeur A = x /4— g/2 correspondant au rayon de rupture de I"équilibre limite de Rankine, & Ia valeur d= —(r/2—g) correspondant a Tangle de talus natu- rel, le coefficient de poussée K, décroit jusqu’a s'annuler HM oem Cae” Figure 7.17, — Positions limites de I'éeran en poussée et en butée. Lorsque A décroit de la valeur A = m/4 + ¢/2 correspondant au premier plan de glissement de Rankine, ® la valeur’ ~ 2/2 correspondant at) cis des fondations superficielles, le coetti- ‘cent de butée K, eroit tres rapidement. A titre d'exemple, pour B = 0 et 6 = +9 en poussée ct —¢ cen butée, om a les valeurs suivantes de K, et K, en fonction ded x ‘3 [oan | 030s | 0203 | 0109 00% | 0 | os 14s 6s os jie fsa fa | x 298 LA PRATIQUE DES SOLS ET FONDATIONS J) Variations de K, et K, en fonction de Vangle de frotte- iqué en § 1C2a a propos de la théorie de Rankine, ingle de frottement augmente, la poussée diminue et la butée augmente. Pour @ =0, cas du liquide, les coefficients de poussée et de butée sont tous les deux égaux a ité ; le materia se comporte comme un fluide de poids spécifique . Pour B= 0, 290, 8 = + ¢.en poussée cf 8 ~ ny on bulée, on, eh fonction de Yes valeurs suivanies a ae K | 1 | eos | oa | oso | oa | ots K | 1 [ue [aa fos fae | as La comparaison de ces chiffres avec ceux du § 1C2a corres- pondant a T'équilibre de Rankine, montre Uécart entre cces deux équilibres : il est faible pour la poussée, mais impor: tant pour la butée & partir de g = 20". ‘Nous résumons dans le tableau ci-aprés, les valeurs de coeffi- cients de poussée K, (en premi¢re ligne), et de butée Ky (en deuxiéme ligne), données par les tables pour les eas tr2s"cou- rants suivants + — surface libre horizontale : 8 = 0; eran vertical : A= 0; et pour diverses valeurs de » et de 8/¢. e w | 2 [ao [ow | ow ble cogs | 0 | oar | 022 os 0.16 ss | 095 | amo | ogo | oot s/o 28 065 | o44 | 0.30 | 020 | 0, r r 13 nis | 133 | 136 | 18 "8 B/en is 067 | o4s | 030 | 020 | ous 130 | 170 | 220 | 2 | 36 s/e=0 070 | o49 | os on naz | 206 | 3.0 3 s/e=-18 | 075 | os2 | 0,39 0.16 238 | so 8 Bie = - 28 oss | 04s on 2m | sas a silent 10s | 098 | oss | a7 sos | 636 | a82) | 28 On pout remarquer & nouveau Ia décroissance relativement lente de la poussée avec , tandis que la butée augmente rapidement, ‘s) Comparaison avec les résultats fournis par application de la méthode de Coulomb La méthode de Coulomb fournit toujours des valeurs plus bles que celles déduites de l'application de Ia théorie de joussinesq, ce qui est div au fait que la ligne de glissement n'est pas rectiligne mais curviligne. On constate effectivement ‘que les cas de meilleure concordance correspondent a des surfaces de. rupture peu différentes des plans de glissement admis par Coulomb. Pour la poussée, la différence est faible dans beaucoup de cas usuels, essenticllement ceux correspondant A f, A et 3 post tits. En dehors de ce domaine, la méthode de Coulomb peut conduire & des valeurs assez éloigntes de la réalité, plus parti- culiérement pour les murs & surplomb important et pour les murs & fruit lorsque 6 est négatif, c'esta-dire lorsque ces murs tassent. Pour 1a butée, nous avons indiqué le domaine restreint de la méthode de Coulomb, ce domaine pouvant cependant étre Etendu en adoptant des surfaces de plissement courbes. ‘h) Surcharge uniforme appliquée a la surface libre Cas des massifs stratfiés et de la présence d*une nappe phréa tique L’étude de Minfluence dune surcharge, q se fait par intermé- diaire de la superposition des états d'équilibre & parti de la notion de massif non pesant. On considére deux systemes = = celui du massif pesant non surchargé pour lequel les contraintes de poussée et de butée et leur résultante sont déterminges comme indiqué précédemment ; — celui du massif non pesant surchargé a sa surface libre par Ja contrainte q et dans'ce cas, les contraintes de poussée ou de butée dues & T'influence de cette surcharge ont une valeur onstante tout le long de M'écran; leur résultante est en fconséquence le produit de la contrainte par la longueur de Pécran ; elle est appliquée au milieu de Mécran, Suivant le principe de superposition des états déquilibre, la Valeur de la poussée ou de la butée est la somme des valeurs déterminges & partir des deux systemes ci-dessus. On démontre, dans le cas d'une surface libre borizontale B= 0, dun Goran vertical 4 =O et pour une surcharge. @ ‘normale au terrain, e'estdire verticale, que : Ia contrainte de poussée & Vobliquité p sur l'écran est Geale 4 e(a/4~ @ expl~(#/2~ ete. ité —@ ost égale A 4 12(0/44+ @ 2expl + (a/2+ ote] — ta contrainte de buiée & Io Les expressions littérales de ces contraintes sont plus comple- xes dans le cas général. Lherminier et Absi ont calculé des tables donnant les valeurs des coefficients de transmission pour la poussée, Dans Ia pratique, et pour tous les cas courants, les valeurs de ces tables ne sont pas tres différentes de celles des tables de Caquot et Kérisel Un cas particulier est celui de la bande chargée indéfinie din. tensité q assimilée & une charge linéaire & la distance x de la paroi verticale pour lequel la composante normale de la contrainte en un point M sur I’écran est donnée par l'expres- sion (Fig. 7.18): 20 ws eae Par un raisonnement et un calcul identiques peut étre traité le cas des massifs stratifiés formés d'une superposition de cou- ches horizontales homogénes de densité et d'angle de frotte- ment différents, On néglige les efforts de cisaillement & Ia limite de chaque couche et l'on considére que les contraintes exercées par cha- ‘que couche sur l'écran sont égales aux contraintes dues & cette ‘couche considérée seule et surchargée par une contrainte épale au poids des couches qui la surmontent. ‘Un cas particulier est celui correspondant a la présence dune nappe phréatique dans un massif homogene ; la théorie de équilibre plastique ne pouvant s'appliquer qu'aux contraintes effectives, ce massif est divisé en deux couches distinctes, A Ia poussée due a l'action des grains solides, il y a lieu alors dajouter la pression hydrostatique due a eau, Rappelons que sur le plan théorique la superposition des états POUSSEE ET BUTEE. MURS DE SOUTENEMENT 299 # Figure 7.18. — Cas de la bande chargée indéfini. A°équilibre n'est satisfaisante que dans Je cas de Mélasti inéaire, ce qui ne correspond pas au probleme de Ia poussée 00 Ton’ se place a T'état limite plastique. Cependant, elle est dune approximation suffisante dans la majorite des cas, et dans I’étude physique du phénoméne, I'essentiel est de savoir ‘od cette solution approchée se situe vis-a-vis de la sécurité. Sokolovski, Mandel également, ont mis au point une méthode ‘générale de calcul des zones plastiques par résolution du systé- ‘me d'équations différentielles déquilibre du milieu considéré, ui permettent d'aborder de manigre rigoureuse les problemes fen milieu pulvérulent ou cobérent. Si cette méthode générale donne satisfaction sur le plan théori- ‘que, elle conduit & des calculs trop longs pour étre d'une utiité i) Cas des massifs cohérents ‘Nous avons vu que I'équilibre de Rankine conduisait, pour les contraintes élémentaires de poussée et de butée et pour leur résultante, aux Equations données § TB2 et IC2a. On constate en conséquence que Ia contrainte de poussée s’annule pour une certaine profondeur Z, telle que : 2e R= =o Sur la hauteur Z,, le terrain est soumis dans sa partie supé- rieure & des contraintes négatives de traction, les fissures corres- pondantes se raccordant au-dessous de Z, avec les fissures de ‘lissement inclinges & mr /4-+ g/2 sur Mhorizontale (Fig. 7-19). Zam oly = Figure 7.19. —~ Terrain cohérent : diagramme des pressions. ce phnomine ne pea ps prods en pouse avec un sa patbatea"l te Deu Jamat'v pote’ cn Baca dae et dur a, ls coulis ojos postive fn reain sue ce phéoomtoe a ourade inc ase Rte qe : 5) 172 phe (Z~£) =2 ch te (F- fe Fae A= (Crest le double de ta valeur Z, précédente, ce qui est tout & fait logique, les contraintes négatives de traction sur la hauteur Z, étant compensées par les contraintes positives de compres Sion sur la méme hauteur. Cette hauteur fh, représente en principe la hauteur libre maxi- ‘male sur laquelle Une fouille peut se maintenir dans un terrain de cohésion donnée. A noter que pour un terrain purement cohérent, nous avons. = 4S (a. + cohésion nom drainée) he Cotte formule conduit & des hauteurs importantes ; ainsi, pour 6, = 180 g/om' et y = 1,8 g/em’, ona: h, = 4m. Cette hauteur libre’ est théorique car elle n'est possible qu’a court terme ou a la limite qu’en prenant des dispositions pour Eviter apparition des fissures de traction. L’apparition de ces fissures supprime les forces de traction et ne permet plus la compensation des forces de compression dant la partie inférieure ; par ailleurs, en facilitant la pénétra- tion des eaux superficielies, elles réduisent rapidement la va- Teur de la cohésion et la hauteur A, diminue en conséquence. Aussi, pour des raisons de sécurité, on néplige en général les efforts de traction du massif en partie supérieure de I'écran. (On admet parfois que cette partie supérieure agit comme une simple surcharge, et l'on calcule Ia. poussée dans la partie inférieure, comme indiqué précédemment. Il est alors nécessai- re d'évaluer Ia hauteur de cette partie supérieure correspon ‘ant aux fissures de traction qui doit normalement étre compri- se entre Z, et h, cesterdire entre Z, et 2 Ze. ‘Terzaghi a proposé pour un massif retenu par un éeran vertical cen équilibre de Rankine la valeur suivante 2.61 6, Ye@-eD soit environ 1,33 Zs. En premitre approximation cette valeur peut éire utilisée quelle que soit la pente de I'écran. [Dune fagon générale, et dans le cadre de la théorie de Boussi rnesq, Caquot a proposé de ramener l'étude d'un miliew cohé- rent 2 celui d'un milieu pulvérulent par application du théore me des états correspondants, ainsi que nous l'avons indiqué dans le rappel de la théorie de Coulomb. Le milieu cobérent est remplacé par un milieu pulvérulent de méme angle de frottement suppertant une pression uniforme Hc colg g sur toute sa surface extérieure, en particulier sur iia gurface libre od) H joue le réle d'une surcharge, et sur Ia surface de I'écran ob H vient en déduction de la composante normale d'action du massif. En pratique, les contraintes de poussée ou de butée seront obtenues de Ta fagon suivante : — détermination de ces valeurs dans le cas du massif pulvéru- Tent pesant ; ° — détermination des valeurs données par la iransmission de la surcharge normale H a la surface Hbre, qui s'ajoutent aux précédentes ; — des composantes normales des contraintes de poussée ou de butée obtenues, on retranche la contrainte d'intensité H =e cote 9. 300 LA PRATIQUE DES SOLS ET FONDATIONS En mous placant dans le as envnage cidestus enh, B= 0, 0, In poussée uniforme donnée par Ia surcharge verticale Hr dans le'cas 5 ~ V@ est m mee Hg(F-$) eof -(@/2-#)86] Dans le cas particulier de g = 0, terrain purement cohérent, la poussée sur I’écran vertical, en un point situé A une distance Z de Varéte, devient horizontale et gale & Deny. 2-256. Danse cs eat, oma: ye Zs2576 D. Résultats expérimentaux concernant la poussée et la butée 1. Résultats généraux Les théories qui viennent 4'étre décrites et partir desquelles peuvent atre calculées les valeurs de la poussée et de la butée, Sont toutes basées sur des hypotheses simplificatrices ; méme Ia plus satisfaisante, celle de Boussinesg-Caquot, admet cepen- dant une répartition wiangulaire des contraintes de poussée et de butée sur l'éeran, On peut done sattendre A ce que les résultats fournis par application de ces théories ne représentent qu’imparfaitement la realité. Depuis longtemps, les expérimentateurs se sont ef- foregs d'obtenir des valeurs réelles & partir d'essais sur modé- Jes. réduits ; mais la plupart d'entre eux ont opéré sur des modéles trop petits pour pouvoir fournir des résultats valables, En effet, si le modele est petit, les forces de frottement sur les pparois laiérales deviennent alors trop importantes par rapport & fa valeur de la poussée ou de la butée pour pouvoir étre négligées. ‘Toutes les expériences ont été faites dans des conditions bien particuligres — matériau pulvérulent constitué par un sable mis en place dans une eaisse dont un cOté formant écran est_mobile par ‘translation horizontale ou par rotation autour d'une charniere situge & proximité de I'aréte inférieure ou supérieure ; — Geran vertical 4 = 0; — surface libre horizontale 6 0. yas sont celles sur Ia base desquelies Coulomb a i bien a ceux fournis par inesa, puisque Ton se trouve dans un cas ou ces deux théories donnent des résultats sensiblement equivalents. Les premigres expériences plus completes pour la poussée sont celles de Terzaghi au M.LT. (Massachusetts Institute of Technology) dont les résultats ont 616 publiés en 1932 et 1934 ; elles ont mis en lumigre influence du mode de déplacement de 'écran sur la forme de la ligne de rupture et donc, sur la poussée. Pour la butée, il y a lieu de citer les expériences de Tschebota- rioff et Fohnson & Princeton en 1953, et plus récemment celles de Rowe a Manchester en 1965. Enfin, ces dernidres années, dans le cadre d'une recherche programmée par’ l'Union technique interprofessionnelle, Teheng a expérimenté sur un modele de grande dimension comportant un éeran métallique de Sm de largeur et 3m de hhauteur avec zone de mesure dans la partie centrale ; cet écran pouvait tourner autour d'un axe proche de la base ou se translater parallélement & Mhorizontale Les essais effectués en nombre restreint ont é16 complétés par de nombreux estais effectués sur un modéle homothétique réduit au 1/10", permettant d'étudier la variation d'un grand nombre de parameties, Ces essais, dont les premidres series ont terminges, ont porté sur étude de la poussée et de la Dbutée ainsi que’ sur celle de la pression des terres au repos. (On peut signaler également les essais en vraie grandeur effec- tugs en 1970 et 1971 sur un trongon expérimental & la Part Dieu, dans le cadre de la réalisation du métro de Lyon. Ces fessais ont permis l'étude de T'action des alluvions du Rhone sur des parois moulées de Ii m de hauteur, ancrées de 4m dans ces alluvions et maintenues sur leur hauteur libre par sept niveaux de butons asservis. Ils ont permis létude des efforts en fonction de I'écartement des butons, donc du déplacement ‘ou de la déformation de la paroi Cotte demnidre série d'essais présente un caractére original par le fait qu'elle était relative a un terrain en place alors que tous Jes autres essais se rapportaient a des terrains reconstitués & Varrtre de Diune fagon générale, les résultats des différents essais effec tués sont concordants ils ont permis la matérialisation du coin de glissement qui se trouve dans sa totaité en état d'équilibre limite ; ils ont montré que les lignes de rupture ne sont rectli fgnes que dans leur partie haute et qu'elles s'incurvent a proxi- ité de Mécran, Ia rugosité de I'écran ayant par ailleurs une influence sur la forme de cette partie rectligne De fagon plus précise, les résultats peuvent comme suit: @) Déplacement de Pécran par translation horizontale Les observations suivantes peuvent étre faites — Pour passer de l'état de repos a la poussée, le déplacement nécessaire est es faible: de ordre de quelques millimetres ‘Ou, exprimé par rapport 2 la hauteur h de I’écran, compris fentze f/1 000 et f/10 000. Ces faibles déplacements justfient que dans la majorté des ‘cas, c'est bien la valeur minimale. de poussée que l'on peut prendre en compte dans Tes caleuls Ge stabilte, avec "des 2xeeptions correspondant aux structures trés Tigides pour les- Gqueles tout deplacement est impossible (bajoyers decluses, formes de radoub par exemple). ‘Au contraire, pour mobiliser Ia butée, le déplacement est important plusieurs centimetres, compris entre h/10 et h/50. Sol cont Amile fois supérieurs A ceux correspondant 1a poussée, Ces déplacements sont le plus souvent inacceptables ; ils sont ‘autant plus grands que Tobliguité 6 se rapproche de — ¢, ce ui s'expligue par Tallongement des. lignes de_glissement Néanmoins, si 'on se borne 4 ne mobiliser qu'une faible pari de ia butée, les déplacements deviennent peu importants. On eu clement en! patie metre pealalemen | ran Charge. par compactage ov précontrainte pour mobiliser une ‘Quote part importante de la butge avec de faibles. déplace ments. — Les valeurs de poussée et de butée concordent bien avec ‘elles do ln théorie pour les sables nom serrés et également pour les sables serrés en prenant pour Ia poussée Ia. valeur Taximale ¢ déterminge au irasial et pour la butée la valour de residuel Pour Ia bulée, Tcheng fait état de valeurs natteignant que {0273 fois les valeurs. théorigues données par les tables. la concordance peut Etre considérée comme satisfaisante, toutes tes hypotheses théoriques étant loin d'etre satisfates + par al leurs, peut intervenir Ia dimiautlon de Tangle de frotiement 4 Ja suite d'une grande déformation, lla mis en évidence Tin fe résumés POUSSEE ET BUTE, MURS DE SOUTENEMENT 301 fluence faible de I'angle de la surface libre B variant dans la limite de ~ 16" +16" et également de angle du mur 2 ‘variant dans la limite de — 13"& +13"; cependant il a constaté tune certaine influence de I'angle du massif (A + 8 + = /2)limi- 1€ par la surface libre et I'éeran. — La résultante de poussée est sensiblement appliquée au Sommet du tiers inférieur de I'écran avec une obliquité de ordre de + @ lorsque l'écran est rugueux et que le matériau S'affaisse derrire l'ecran, En butée, il est difficile de mobilser la butée sous une obliq supérieure A =2/3 o. Dans cert Obliquité est incontrélable, car toute la hauteur du mur et varie avec le déplacement. — En butée, les mesures de pression effectuées par Tcheng & Fintérieur de la masse rompue ont montré que le maximum de pression était obtenu avant la rupture généralisée, ce résultat ouvant Gre ulllisé en pratique dans la prévention des acci- Gents & partir de Tobservation des variations de capteurs. de pression mis en place dans le massif. 4b) Déplacement de I’écran par rotation autour de la char- nigre inférieure ou supérieure (On remarque alors que — les déplacements en moyenne restent les mémes = Ia résultante reste sensiblement la méme, mais son point application s'éloigne wes largement du tiers inférieur corres- pondant & la répartition triangulaire. IL y a concentration des efforts vers les points de moindre déplacement en poussée et par contre vers les points de plus ‘grand déplacement on butée': la résultante de poussée se rap- proche de la charnigre et la résultante de butée s’en éloigne. 2. Détermination de la pression des terres au repos Le coefficient de la pression des terres au repos K, est le rapport de la contrainte horizontale, & une profondeur donnée, Ala contrainte verticale cette méme profondeur, c'esta-dire ‘au poids des terres situées au-dessus du point considéré, sui- vant hypothése fondamentale de Rankine La mesure de K, est une opération délicate, car elle doit tre realisée sans modifier Mat d’équilibre initia Par ailleurs, les essais dans leur grande majorité ont porté sur analyse de li poussée exercée sur un eran par un remblai mis en place larritre de cet écran ; les résultats des mesures, reflétent alors pour une part les conditions de mise en place de ‘ce remblai, et en particulier ses conditions de compactage. ‘Teheng a constaté des valeurs de K, de ordre de 2 en surfa- ce, tombant & des valeurs de 0,16, voire 0,02 3 3 m de profon- ‘deur. Il en concluerait & la nécessité de distinguer ‘un Ky théorique différentiel variable en fonction de Ia profondeur, et tun K, pratique global qui serait Ia moyenne des ‘K, précédents sur la hauteur de I'écran. En fait, pour un milieu déterming, on peut admettre, en pre~ mitre approximation, que le coefficient de pression des terres au repos K, est une constante Les valeurs ci-aprés peuvent étre retenues — pour les sables, valeurs de 0,3 & 0,8, suivant Ia compacité du ‘matériau, plus’ généralement comprises entre 0.4 et 0,7 Valeur moyenne de 0,5. A noter que pour les alluvions sabio- ‘graveleuses du Rhine, essai de la Part-Dieu précédemment Fappelé a conduit & une valeur de K, de 0,54 0.6; — pour les argiles normalement consolidées, valeurs générale- ‘ment comprises entre 0,4 et 0,8 et se rapprochant de I dans le cas des argiles molles ; Ia valeur égale & unit correspond & tun Tiguide au sein duquel a pression régnant en un point M est la méme quelle que soit la facette considérée ; — pour les argiles surconsolidées, on peut avoir des valeurs eK, égales ou méme supérieures & 1, valeurs d'autant plus Glevées que la surconsolidation aura été’ plus importante En tout cas, le coefficient K, est toujours trés supérieur au coefficient de poussée correspondant 2 I"équilibre limite infé- ricur. Ainsi, Papplication des formules classiques de calcul de la poussée implique que les conditions de cet équilibre limite pissent étre assurées, ‘Sur le diagramme effort-léformation (Fig. 7.20) on a schémat 'S€ la courbe donnant la variation de Veffort en fonction du “éplacement de l'éeran, done de la déformation du milieu : Qe: force des terres au repos en absence de tout déplace- ment de l'écran ; Q. : force active correspondant & I'équilibre limite inférieur poussée : Q: force passive corespondant & Méquilibre limite supé- rieur : butée, : Reem! Figure 7.20. — Diagramme effort /déformation. 3. Cas particulier de fouilles butonnées LLes premitres expériences effectuées lors de Nexécution de tranchées blindées et étayées profondes ont montré que, dans de telles conditions, la répartition triangulaire de la pression ides terres selon Coulomb et Rankine ne correspondait pas & la realité. Certains ont alors mis en doute Ia validité de ces. théories. ‘C'était oublier une ‘des hypotheses de base de la théorie de Coulomb selon laquelle un point quelconque du dos de I’écran represente le pied d'une surface potentielle de glissement, et, fen conséquence, que l'établissement de Ita d’équilibre plasti- ‘Que correspondant implique Te déplacement de ce point, done tne condition de déformation lige & Métablissement de cet état aequilibre ‘Aves les fouilles blindées et étayées, nous nous trouvons dans je cas od cette condition de déformation ne. peut pas etre remplie en tout point, et il est normal en conséquence que les résultats ne correspondent plus a ceux de la théorie de Cou- Tomb. Comme nous avons dit précédemment, ily a concentration des efforts vers les points les moins mobiles, donc au niveau des butons, et plus spécialement au niveau de ceux qui sont ‘mis en place en premier lieu, Les mesures expérimentales ont montré que les mouyements latéraux du blindage pendant le creusement de la fouille pou- vaient étre assimilés Ia rotation de la paroi autour de. son Sommet, Du fait de la rigidité de la paroi et de la naissance de ‘contraintes de cisallement entre les masses de sol en mouve- iment, ily a effet de volte déchargeant la partie inférieure Telativement moins rigide et surchargeant Ia partie supérieure ‘au niveau des butons 302 LA PRATIQUE DES SOLS ET FONDATIONS Le caleul des butons doit tenir compte de cette répartition réelle conduisant & leur niveau a des efforts supérieure 3 ceux donnés par la repartition iiangulaire (Fig. 7-214 et 7-216). (oy Figure 7.21. — Fouille butonnée, 8) Déplacement du blindage : ¥) Distribution des pressions, Cet effet de votte peut étre accentué par un écoulement du {terrain & travers les fentes du blindage, tout particuligrement lorsque le niveau de l'eau est aundessus de celvi de la fouille. Sur la base de résultats aux, Terzaghi et Peck ont proposé adoption de diagrammes. trapézoidaux.limitant 80 % Vintensité maximum de la pression déterminée suivant la théorie de Coulomb ; mais la surface totale de ces diagrammes se trouve majorée de ordre de 20% par rapport i celle déduite de cette théorie Ces diagrammes sont représentés sur les figures 7.224 et 7.226 ‘sur lesquelles ont également été reportés les diagrammes pro- osés par Tschebotarioff qui tiennent compte du coefficient K,, rapport entre la pression latérale des terres mesurée et le poids des terres correspondant. Figure 7.22. — Fouille butonnée : diagrammes de pression roposés par Terzaghi et Tschebotarioff. 2) Cas du sable Sabledense : diagramme ABDC, (Terzaghi et Peck) ; ‘diagramme ABDC; (Tschebotarioff) Sable peu compact diagramme ABEC,. 1) Cas de large plastique diagramme ABDC: (Terzaghl et Peck) diagramme ABEA : (Tschebotarioff): ‘arsile consistante: b, = 0.40 H ‘rail moyennement Constante by = 0,15 H 5 angie malle : = 0, Le cas des ouvrages dits souples : rideaux de palplanches, parois moulées, parois be ‘dont la stabilité est assures Soit uniquement par leur fiche, soit plus couramment par la fiche associée A une ou plusieurs lignes de tirants, est & rap- procher de celui des fouilles butonnées. LA aussi, il existe un lien étroit entre le comportement du sol et la déformation de I"écran qui conditionne la valeur et la répartition des poussées. Une des méthodes de calcul actuelle- ment utilisée se base sur Ie comportement pseudo-astique du terrain, mais elle suppose que la déformation de T'écran est Figourcusement proportionnelle a la réaction horizontale du S01, le coefficient de proportionnalité étant différent dans le ‘eas de pressions active ou passive. Caractéristiques 4 prendre en compte. Influence de eau La détermination de la poussée et de Ia butée implique ta ‘connaissance des caractéristiques physiques et mécaniques du milieu, cestardire de Vensemble des grains solides et de eau le constituant. Le terrain agit par sa densité, son angle de frottement et sa cohesion. L'eau intervient par sa densité et, éventuellement, par son gradient d°écoulement ; elle intervient également du fait des ‘modifications qu'elle apporte aux caractéristiques du terrain, @) Poids spécifique & prendre en compte — Terrain sec : c'est la densité s8che y% qui intervient. = Terrain partiellement saturé : V'eau retenue dans les. pores contribue a alourdir le matériau et on peut raisonner globale- ‘ment en prenant en compte le poids specifique , fonction du degré de Saturation S) du matériau et de sa pordsité m= We wt RS Dans le cas d'une saturation totale, S, = 1, on a Yas tn — Terrain saturé avec nappe phréatique : ce cas me peut correspondre qu’a celui des terrains pulvérulents, la présence ‘de la nape ayant pour conséquence de déjauger les grains solides ; ily a liew alors de séparer action due aux grains solides de celle due & l'eau, puis de les conjuguer, Pour Je terrain, on prend en compte le poids spécifique déjau- 26 7 = Yu. 1'; pour Meau, son poids spécifique . A la poussée réduite du matériau déjaugé, il faut ajouter la poussée de l'eau qui est largement supérieure a la réduction de poussée du matériau. Dans le cas des sols cohérents, il n'y a pas de nappe phréati- ‘que et il est impossible de considérer séparément Traction du Ssquelette solide et celle de l'eau d'imbibition ; on raisonne slobalement & partir du poids spécifigue total». ou 7. comme Dans le cas od il y a écoulement de l'eau, par exemple par suite du drainage de la nappe, a l'action statique, il'y a feu S'ajouter T'action due A la pression de courant, laquelle est fonction du gradient d'écoulement {et de Tangle moyen a des filets liguides par rapport & la verticale. Diun point de vue pratique, a est difficile & déterminer et est souvent tenu compte de ia pression de courant en majorant de 10 a 15 % la valeur de la poussée calculée en supposant eau au repos. En résumé, on retiendra que la présence de l'eau a pour effet ‘C'augmenter notablement la valeur de la poussée, dob l'interet ‘de dispositifs de drainage bien concus pour éliminer partille- iment ou totalement Maction de leat b) Angle de frottement et cobésion Pour les conditions de détermination de langle de frottement et de la cohésion & prendre en compte dans les calculs de poussée et de butée, influence de eau est également 12s importante POUSSEE ET RUTEE, MURS DE SOUTENEMENT 303, Suivant le postulat de Terzaghi, c'est le tenseur des contraintes effectives o” et 7’ qui gouverne a lui seul Ie comportement du squelette solide ; ces contraintes effectives se déduisent des contraintes. tolales a ett par les relations o’= ou et += 7, u tant la pression intersttielle de Peau d'imbibition, Ce n'est qu’apres la consolidation primaire, c'est-d-dire apres la disparition de Ia pression interstitielle que contraintes totales et contraintes effectives se trouvent identiques. Dans le cas de terrain pulvérulent, Ia pression interstitielle Gtant généralement faible et se dissipant rapidement dans le temps, on peut raisonner indifféremment, sans commettre erreur excessive, en contraintes. totales ou en contraintes ‘effectives, Par contre, il nen est pas du fout de méme dans le cas, de terran cobérent tn partclier cas dev alee ‘saturés, Dans co can, sous det solicitations instantancer avant expul Hon Ge ‘reas imerstisley Targle "se deforme a" volume onstnt ; Fatgmentation es connie effecves cat néqh fgeuble au regard de celle de ta preeion de enw intrstiels Ritgie ough comme un semiquide 3 frovement nul et de cohéson apace nse, Yt at fone det Snel Sion, c, dminse josqu's fa valeur effective €° tangle que croft de 0a @'. ma ace envisage la stabilité & su de tenis compte des ies totales cet g, OU ‘A titre indicatif, nous résumons dans le tableau ci-aprés les valeurs les plus courantes d'angle de frottement (en degrés) et de cohésion (en t/m'), prises en compte : ‘COURT TERME LONG TERME, Corscténeiquer Coracusigues “cpporntes, ‘ecto Terainspaledralents Sate ens3s © tbl gravis got & Ferainscohtrents, Arges miles were feo gretonnee ‘pescompacies fe, =3210 =O |e =0Sa3 g'= 18a Pour les argiles, les valeurs les plus faibles angle de frotte- ‘ment effectif correspondent aux argiles franches, les plus éle- ‘vées aux argiles plus ou moins sableuses. En fait, pour une argile, une rupture suivant un plan ou une surface’ ne correspond pius a la réalité des que Ia masse argi- louse est suffisamment molle, On assiste alors A un écoulement plus ou moins lent Par ailleurs, pour les argiles, a 616 mis on évidence un phéno- ‘mene de dégradation de leurs propriétés mécaniques avec le développement des glissements, et l'on est amené & faire inter- venir les caractéristiques résiduelles, ’ tendant vers 0 et @" 3 au niveau — p = 20,299 x 3 = de composantes 1. = 1,91 c08(— 6°67) B. = 191 sin (~ 667) = — 2) Surcharges d’exploitation dyg= Lt deverre = 185 = 9t/m Au total : qy-+ ay = 10 t/m Suivant la formule théorique p= 100,70 e* = 348 (par application des tables P= (4s + ad x Ky = 10% 0,299 = 2,99) Cette pression est de valeur constante sur toute Ia hauteur de la couche 2 ; ses composantes sont Dy, = 3,48 c08 (~ 67,67) = 3,46; P, = 3,48 sin( ~ 67,67) = ~ 0,40. 3) Cohésion = — Surcharge complémenteie perpendiculaire a la surface fibre a Suivant Ia formule théorique p= 2,39t/m" ‘de composantes P= 2,385 p. = 027 (par application des tables 87 x 0,299 = 2,061 t/m). — Contrainte fictive négative normale & I'écran 2, = — 4, = ~687 1/m', de composantes Pa = ~ 6.87 cos (- 20) = ~ 6.46 ; Pw * ~ 6,87 sin(~ 20°) = 2,35, En résumé, on a au niveau — 5: Py = 043,464 2,38 — 6.46 = ~ 0,62 fm? s 0 ~ 0,40 ~ 0,27 + 2,35 = 1,68 t/m* p au niveau ~8 Dh = ~ 0,62 +1,90 = 1.28 t/m' P, = 1,68~0,22 = 1,46 ¢/m" ‘Couche 3A. Poussée le long du parement inci 1) Miliew pesant au niveau ~8 auniveau ~ 10 Pp =2x0,225 x 0,96 /m* cos 306 LA PRATIQUE DES SOLS ET FONDATIONS de composantes P, = 0,96 cos (— 3°33) # 0,96 5 P. = 0,96 sin(— 3°33) #0. 2) Surcharges : exploitation : y= 1 t/m' 5 de terre : 4, + qs = 1,8 X5+2%3 = 1S/m’. Suivant la formule théorique : = 16 x 0,64 exp (— 0,86) = 4,36 t/m* (par application des tables : p = 16 x 0,225 = 3,601/m’). Cette pression est de valeur constante sur toute la hauteur de Ta couche 3 et de composantes * P, = 4,36 008 (~ 3°33) # 4,36 ; P. = 4,36 sin( ~ 3°33) #0 3) Cohesion — Surcharge complémentaire : q. = -°— ee Suivant Ia formule théorique P= 1,17 t/m’, de composantes py # 1,17; p. #0 (par application des tables : p = 4,29% 0,225 = 0,97). — Contrainte fictive négative normale & I'écran. 2, = = 4, = — 4.29 t/m', de composantes : Pp = ~ 4,29 c08(~ 20) = ~ 4,03 ; Py = ~4,29sin(—20)= +147 En résumé, on a au niveau 8 0+4,36-+1,17 ~ 4,03 = 1,50¢t/m' 5 0+0+04147 = 147 t/m'. P, = 1,50-+0,96 = 2,46 t/m' : em 1A7+0— 147t/m jute le long du parement vertical 1) Miliew pesant = auniveau ~8 au niveau ~ 10: de composantes : b, = 14,8 c08(— 13,33) = 144; b, = 14,8 sin(—13,33)= -34 bao; be 2x3,7%2= 14,81/m° 2) Cohesion : — Surcharge complémentaire : 4 = jeg 4294/0". Suivant Ia formule théorique : b = 4.29% 1,57 x exp (2,01 x 0,47) = 17,21 de composantes : 1b, = 17,21 608 (— 13°,33) = 16,75 ; b, = 17.21 sin (— 13°33) = -3,97 (par application des tables : b = 4,29 x 3,7 = 15,90). — Contrainte fictive négative normale & ’écran b= - 4. ~~ 4,29/m", de composantes : by = —4,291/m"; by En résumé, on a: au niveau 8 b, = 0+ 16,75 ~ 4,29 = 12,46 1/en" b, 0-397 +0= = 3,97 '/m" au niveau ~ 10 by = 12,46 + 14,6 = 26,86 t/m" s b, = ~397-34= -7,37 mt Résultat ‘Au total, les actions résultantes sont (en t/m') Composantes ‘Composantes ‘honzontales ‘ertcales Niveau Poussée | Buice | Poussée | Butée ° oat = ° 2 +e 132 ° -s EE | ote us | > 7 138 a -« [ts 138 | reas | 1S 397 -10 24s | rsg6 | war | 7,37 AA parti de ces résultats, nous avons établi sur la figure 7.24, ie ‘iagramme des composantes horizontales des contraintes Sexerfant sur les parements ; comme il ne peut exister de ‘wachon entre Técran ct le terain & chaque niveau, toutes les {ontraintes plobales horizontales négatives seromt prises epales are. Par ailleurs, on constate qu'en ce qui copcerne T'action des Surcharges, les éearts entre les résultats deduits des formules iheorigues et ceux obtenus par application des tables de Caquot-Kérisel sont peu importants. Dans Ta pratique, on ul Se Toutamment les coefficients trés de’ ces tables, non seule ent a Tinericur d'un méme milicu pesaat, "mais aussi pour la détermination de influence des surcharges. Bn constate également importance des contraintes de butée ; mais i's'agit des contraintes de butée limite dont on sait que, pour les mobilise, un déplacement important est nécessaire, Bans tes calculs de sabllté on ne prend done en compte ‘proportion de ces valeurs. Exemple n° 2 Nous considérons un écran constitué par des palplanches mé- talliques suivant les dispositions et caractéristiques données sur la figure 7.25. ‘Nous allons stccessivement déterminer les courbes de pression ‘dues au terrain d'une part, & l'eau d'autre part, Pression due au terrain La palplanche métallique présente une surface lisse, donc un frottement pratiquement nul, et dans ces conditions, langle & {que fait Ia contrainte de poussée avec Ia normale & i'écran est is égal 4 0. Pour la butée, on peut admettre tun angle 8 tel que 8/@ = ~ 1/2. [Nous résumons dans le tableau ci-aprés les valeurs des dif rentes caractéristiques et différents paramétres d’o se dédui- ‘ent, & parti des tables de poussée et de butée, les valeurs des coefficients K, et K, que nous conserverons également pour Finfluence des surcharges aux différents niveaux.

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