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La croissance économique est définie comme l'augmentation soutenue sur une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, spécifiquement le produit global net en termes réels pour une nation, selon Frangois Perroux. Cette croissance se manifeste quantitativement par une hausse du PIB (Produit Intérieur Brut), une mesure qui exprime augmentation de la richesse en termes monétaires 1.1 Croissance Economique : Le PIB, mesuré en volume (MAD courants) ou en valeur (MAD constants), évalue la richesse dans l'économie, mais a des limitations dans la représentation des disparités entre les pays. La croissance économique est lige au taux de variation du PIB en volume d'une année & autre. 1.1.1.2 La croissance est un phénoméne réversible uss i une phase de croissance forte peut étre suivie d'une période de croissance faible. Ce mouvement peut comprendre aussi des phases de récession. 255.3! Jal 1.1.1.3 L'évolution du PIB mesure le rythme de la croissance Le PIB au prix du marché est un agrégat représentant le résultat final de activité de production des unités productives résidentes 1.1.2 La mesure de la croissance ? Taux de croissance du PIB Pour mesurer la croissance économique, on retient comme indicateur de la production le produit intérieur Brut ~ Le PIB total comprend le PIB marchand et le PIB non marchand * PIB marchand : une estimation de la valeur de l'ensemble des 8/S produits sur le territoire en vue d’étre vendus sur un marché. * PIB non marchand : une estimation de la valeur des B/S produits sur le territoire mais sont fournis gratuitement ou a des prix inférieurs ou égaux a leurs couts (santé, éducation,......) 1.1.2.1 Différents calculs du PIB IL existe trois méthodes pour calculer le PIB d’un pays ou d'une région : par la production, par la dépense et par les revenus Par convention, on utilise principalement la premigre méthode. Le PIB correspond a la somme de toutes les valeurs ajoutées réalisées par les entreprises résidentes. Le PIB reflate l'activité productive d'un pays au travers des richesses produites par ses entreprises. Le Produit intérieur brut est constitué du Produit intérieur marchand (biens et services échangés) et du Produit intérieur brut non marchand (services fournis par les administrations publiques (sécurité, justice, santé, enseignement) et privées a titre gratuit ou quasi gratuit). Ce dernier est, par convention, évalué & son cotit de production Le PIB est calculé & partir des valeurs ajoutées fournies par les entreprises et des comptes des administrations, PIB = Somme Des Valeurs Ajoutées+TVA +Droits Et Taxes Sur Les Importations - Subventions Sur Les Produits. Le Produit National Brut (PNB) correspond a la production annuelle de biens et services marchands créés par un pays, que cette production se déroule sur le sol national ou & étranger. —Par la dépense: Le PIB calculé par la dépense est égal a la some des emplois finaux intérieurs de biens et de services. C'est ~8-dire : la consommation finale effective (CF), l'investissement (formation brute de capital fixe (FBCF), et les variations de stocks(VS). En situation d'autarcie, on a :PIB = CF+FBCF+ VS. Dans une économie ouverte, les importations (M) s‘ajoutent aux ressources, les exportations (X) aux emplois : PIB= CF+FBCF+VS+X- M. —Par Les Revenus: Le PIB calculé par les revenus est égal 2 la somme des revenus bruits des secteurs institutionnels : Rémunération des salariés (RS), impéts sur la production et les importations moins les subventions (T) .excédent brut d'exploitation (EBE), solde de revenu avec Vextérieur (RX) Obtenu comme suit PIB=RS+T+EBE+RX Le PIB réel donne une meilteure image de la santé économique d'un pays, car il prend en compte Uinflation, s'il y en a une. Le PIB nominal est en monnaie courante alors que le PIB réel est monnaie constante. Ainsi, si un pays connait une inflation, son PIB va augmenter, mais ce n'est pas pour autant que sa richesse a augmente, Exemple : le PIB d'un pays X a été évalué a 1 milliard d'euros en 2013, alors qu'il était de 500 millions d'euros en 2012. Apparemment son PIB a augmenté entre 2012 et 2013 mais & cause de U'inflation des prix ce chiffre d'un milliard n'est pas un bon reflet des biens et services produits dans le pays A. Le PIB réel permet d'avoir une image plus juste de la santé d'un pays. 1.1.2.2 Les limites de PIB 1. Ine mesure pas le travail bénévole, le travail domestique, (travail au noir , activités illégale : drogue,...) 2. Il ne déduit pas les dégradations de Venvironnement, la pollution. 3. ILne reflate pas les inégalités car le PIB/Hb n'est qu'une moyenne qui n‘indique pas comment sont réparties les richesses. 4. IL ne mesure pas le bien ~ &tre, la santé, l'éducation, ou le chémage. 5, Les signaux qu'il envoie ne permettent pas de prévenir les crises et d'orienter les politiques économiques vers plus de bien-étre 1.1.3 Formes de la croissance éconor Croissance extensive : Cette forme de croissance provient d'une augmentation quantitative des facteurs de production tels que le capital et le travail. Elle a prédominé pendant des siécles, avec une augmentation des quantités de facteurs de production en réponse aux besoins alimentaires croissants de la population. Cependant, malgré cette croissance, le niveau de vie n'a pas connu une amélioration significative. Croissance intensive : Cette forme de croissance résulte d'une organisation plus efficace du travail, illustrée par des exemples tels que le taylorisme, le fordisme ou le toyotisme. Elle est caractérisée par des gains de productivité, ol les facteurs de production sont utilisés de maniére plus efficiente, organisation du travail est améliorée, et la main-d'ceuvre devient plus qualifiée. La croissance intensive a conduit & une augmentation réelle du PIB par habitant au cours du 20e sidcle. Croissance équilibrée : Les économistes décrivent la croissance équilibrée comme celle ot le taux d'accroissement de Uoffre est égal 8 celui de la demande sur le marché des biens et services. Dans ce scénario, les forces du marché s'autorégulent : une hausse des prix entratne une diminution de la demande, ce qui permet a offre de s'ajuster. Une croissance équilibrée répond aux conditions du carré magique, assurant la création d'emplois, un faible niveau d'inflation, et un équilibre budgétaire et commercial. Atravers ce qui précéde, expliquer la différence entre une croissance intensive et une croissance extensive En résumé, la croissance extensive se concentre sur l'augmentation quantitative des facteurs de production, tandis que la croissance intensive se concentre sur ('amélioration de Uefficacité et de la productivité des facteurs de production existants, Récession * Larécession est une période temporaire de diminution de l'activité économique. La définition varie d'un pays a l'autre, mais souvent, elle est caractérisée par au moins deux trimestres consécutifs de baisse du PIB. © Certains la définissent également comme un ralentissement de la croissance, marqué par des taux de croissance positifs mais en diminution. © Elle se différencie de la dépression, une crise grave avec un ralentissement prolongé de l'activité économique, comme observé dans les années 1930 et la crise de 2008. Croissance endogéne : ® Crest une théorie explicative de la croissance économique basée sur des facteurs internes tels que le développement du capital humain, les compétences, et le progrés technique. e Exemples de modéles associés : Modéle Romer, Lucas Barro. Croissance exogéne © Crest une théorie de la croissance économique qui attribue la croissance a des facteurs externes. * Exemples de modéles associés : Modéle de Solow. Croissance molle e Elle décrit une situation oui les taux de croissance annuels sont relativement faibles. © Depuis la crise des années 70, le taux de croissance moyen du PIB fluctue autour de 14 2% Facteurs explication Exemples| ‘Travail Sur le plan quantitatif le facteur travail dé. pend de la démographie ot du tanx d’activité. D’un point de vue qualitatif, ce facteur, re- pose sur la formation, Vorganisation du tra~ vail et la mobilité. Importance de Pen- cadrement, qualifi- cation des ouvricrs et employs tion professionnelle. forma- Capital Te facteur capital repose sur les équipements existants, Ieur qualité et la propension de Véconomie A les augmenter par des investis- sements. Nombre Tusines, de bureaux. Inten- sité capitalistique. Progrés technique Tl permet la modemisation des équipements et Vinnovation Dépenses. de re cherche Conjonctare Ta croissance repose sur une monnaie stable, ume inflation maitrisée, une épargne suffisante ct une consommation sontenue. Conditions écono- miques des « 30 gloricuses» forte consommation des années 80. Role de TEtat TEtat soutient Péconomie de plusieurs fa- ons : subventions, infrastructures, aides a Vexportation. Développement des voies communica- tions, aides aux PME/PML. 1.1.4 Les étapes de la croissance selon Walter Rostow Dans son ouvrage “The Stages Of Economic Grawth’ 1960 Rostow distingue cing étapes dans la croissance économique considérait que toutes les sociétés passent par une des cing phases suivantes —Etape 1 : La société traditionnelle Lactivité est surtout agricole, et s‘effectue dans le cadre familiale avec des techniques traditionnelles et une faible productivité. — Etape 2 : Les conditions préalables au décollage L’épargne et Investissement se développent, ce qui permet une augmentation de la production dans agriculture et Industrie naissante — Etape 3 ; Le décollage ou le Tack-off II s'agit de la phase décisive d'une société ou la croissance devient un phénoméne normal. Le Tack-off est rendu possible par une augmentation du taux d'investissement de 5 & 10% du revenu national, qui permet aux industries nouvelles de jouer un réle moteur — Etape 4: La marche vers la maturité Elle prolonge les effets du Tack-off, le taux dinvestissement s‘éléve & 20% du revenu national, et donc les progrés techniques se généralisent. — Etape 5 : Lére de la consommation de masse Les besoins fondamentaux de la consommation sont satisfaits, et lindustrie a atteint sa maturité. Le secteur des services se développe trés rapidement. 1.2 les théories de la croissance 1.2.1 Les classiques Adam Smith : © Met en avant le réle de a division du travail dans la croissance, soulignant la croissance illimitée basée sur extension de la division du travail et du marché. R. Malthus © Considére que la croissance est limitée par la démographie galopante, proposant que la sortie de cet état passe par la mortalité, la baisse de la natalité et le célibat. David Ricardo : © Souligne que la croissance est limitée par la loi des rendements décroissants, proposant d’augmenter la productivité agricole grace au progrés technique et au commerce international. Karl Marx : © Propose un modéle formel de croissance avec la baisse tendancielle des taux de profit, prévoyant la paupérisation des ouvriers et un blocage du développement du systéme capitaliste. 1.2.2 Les théories Modernes Keynes : © Lacroissance dépend de l'investissement, influencé par la demande effective et les anticipations des entrepreneurs. © Lefficacité marginale du capital doit étre supérieure au taux diintérét pour stimuler l'investissement. Schumpeter * Lacroissance repose sur le progrés technique et entrepreneur innovant. © La’‘création destructrice" signifie que des entrepreneurs échouent, mais les succés contribuent a la croissance. Néokeynésiens (Harrod et Domar) : © Linvestissement a un double effet : court terme avec un effet multiplicateur et long terme avec laccélérateur. Néoclassiques (Solow) © Lacroissance par téte dépend du capital technique investi, avec un ‘état régulier" lorsque l'investissement égale la dépréciation. © Le progrés technique explique la croissance a long terme et incite a de nouveaux cycles dinvestissement. CHAPITRE IV.LES POLITIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES Le chapitre explore les instruments des politiques économiques et sociales, soulignant la diversité des moyens dont disposent les pouvoirs publics pour influencer l'économie nationale. Les principaux instruments comprennent. Politique monétaire ‘* Action de l'état et des établissements de crédit pour ajuster la masse monétaire par lintermédiaire des taux dintérét, du crédit et du change. Politique budgétaire * Action sur l'économie par le biais du budget de l'état, incluant le choix du volume des dépenses publiques, le déficit budgétaire, et la structure des dépenses par fonction. ‘© Lutilisation de subventions, le traitement des fonctionnaires, et les achats de biens et services permettent a Etat diinfluer sur la conjoncture économique et sociale. Politique fiscale ‘* Action sur le niveau de pression fiscale et la répartition entre les différents types de fiscalités, * La diminution de la fiscalité des agents économiques peut stimuler la consommation et, par conséquent, la production. Politique des revenus ‘* Définition des régles concernant la répartition et la redistribution du revenu. Politique industrielle '* Action des pouvoirs publics pour orienter, coordonner et favoriser le développement industriel, incluant la production des entreprises publiques, les aides et subventions aux entreprises privées. Politique sociale ‘* Intervention sur la répartition, les transferts sociaux, le droit du travail, la durée du travail, visant a corriger les inégalités sociales et garantir le niveau de vie des ménages. Politiques Actives © Favorisent la demande de travail par des mesures comme la réduction du coat du travail. « Ciblent la création d'emplois et I'ajustement offre-demande via la formation, surtout pour les jeunes et les chémeurs de longue durée. Politiques Passives : © Axées sur lindemnisation du chémage dans une logique d'assurance. * Accompagnent socialement le chémage sans résoudre le probléme fondamental. e Incluentl'indemnisation du chémage et peuvent influencer |'offre de travail par des encouragements spécifiques. Politiques Globales de Sortie de Crise pour Lutter Contre le Chémage © Identifient la crise économique comme la principale cause du chomage. © Options possibles : relance économique (keynésienne) ou politique restrictive (libérale). Les politiques de relance peuvent rencontrer des obstacles tels que le ‘taux d'inflation et I'équilibre des finances publiques. © Les politiques restrictives rront pas toujours résolu la crise économique, comme observé avec des politiques désinflationnistes nlaméliorent pas l'emploi Le chapitre examine les mesures nationales de promotion de l'emploi, soulignant trois axes principaux : 'amélioration du cadre juridique et institutionnel des investissements, la mise en place de mesures fiscales incitatives, et 'amélioration des conditions de financement des investissements. Formation des Ressources Humaines : © Importance de 'amélioration du niveau de formation pour favoriser le développement, la compétitivité et 'emploi * Programmes incluent la formation-insertion, adaptation a l'emploi en alternance, et la formation par apprentissage. Mesures d’Encouragement a |‘Auto-emploi * Politique gouvernementale de 2005 encourageant la création de tres petites entreprises (TPE) par les jeunes diplémés. © Soutien technique et facilité d'accés au financement bancaire. Régulation du Marché du Travail : * LAgence Nationale de Promotion de Emploi et des Compétences (ANAPEC) joue un réle clé. * Missions incluent la mise en relation de loffre et de la demande du travail, information et orientation des demandeurs d'emploi, et la coordination des actions de promotion de l'emploi, © Gouvernance améliorée du marché du travail via un contrat entre 'Etat et 'ANAPEC.

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