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IPERS LE EP I EP POD IPR NOF Sort SS DORIS EN VENTE: La fille-mére Par PAUL VERCHERES Lorsque le jeune Adrien se rend dans les Lav- rentides pour découvrir des grottes préhistoriques, il n'espére pas rencontrer une jeune fille moderne et trés aimante. Leur romance suivri normalement son cours, mais une jolie fillette n‘appelle-t-elle pas Lucien- ne: Maman... ¥ a-t-il un secret honteux dans le passé de “Mamzelle Maman’? ROMAN Cer TIT oT IO a. fed toed MIE La cave dela mort ~ CHAPITRE Ier IXE-13, blessé, devait revenir en Angleterre. En effet, nous nous souvenons que lors de notre dernier épiso- de, le Canadien francais avait eu pour mission d’aller chercher Ma- rius et Francine, restés 4 R. .. depuis l'affaire du fameux livre rou- ge. IXE-13 avait di sauter en parachute, s’était blessé A la jambe, mais grace aux bons soins d’une belle jeune fille, il avait pu s’en ti- rer indemne, aprés avoir couru plus d’un danger a cause des Fran- cais traitres A leurs pays. : Enfin, IXE-13 était dans.un camp militaire allié, en France, et devait regagner I'Angleterre incessamment. Quant 4 Francine et Marius, ils s’étaient mis en communica- tion avec leurs chefs, en Angleterre et ces derniers les avaient en- voyés chercher en France. Donc, nos trois amis, arriveraient presqu’en méme temps A Londres. i Mais pendant qu’IXE-13, Marius et leur nouvelle recrue, Francine Dermont étaient en France, que faisait donc Giséle Tu- boeuf? s On se souvient que, Gis&le avait perdu sa mére adoptive, ma- dame Cornu. De plus, Sir Arthur avait jugé 4 propos de ne pas lenvoyer en France, avec son fiancé, Giséle avait donc retenu une chambre dans un hotel. —Reposez-vous, lui avait dif Sir Arthur. Je ne vous donnerai aucun travail. Giséle Tavait remercié. En effet, le repos lui ferait du bien, Aussi, sortait-elie peu souvent de sa chambre d’hétel. Ce fascicule est édité et imprimé 4 Montréal par Police-Journal Enrg.. 1139 rue Lagauchetlere ost, Montréal. Fr. 1182-9. Tous droits réservés par léditeur. Les noms des personnages de co roman sont fictits ot ont 446 cholsis at besund. : Mais tout prés de son hétel, se trouvait un petit magasin tenu par des Francais. On y vendait un peu de tout. Des bonbons, des patisserie manger, Giséle s’était tout de suite prise d’amitié avec le vieux couple La femme s’appelait Corrine, et son mari Arthur Landrault. Gisé@le allait souvent cduser avec eux, durant de longues heu- enfin, tout ce qui était bon a res. Ce jour-la, vers trois heures de V'aprés-midi, Giséle entra chez madame Landfault. La vieille était seule derriére son compte Giséle la vit pale et défaite. Elle s'avanca vivement: Madame‘ Landrault, qu'est-ce que vous avez? —Arthur... —Votre mari? —Oui. —Enh bien, quoi? qu’est-ce qu'il y a? —Je ne sais pas... je ne sais pas... il est disparu. —Hein? —Oui, je ne Pai pas vu depuis le matin. —Il est peut-étre parti faire des commissions... —Non, non, ce matin, je suis allée livrer un paquet. Il était ici lorsque je suis partie. C’est lui qui gardait... et lorsque je suis revenue... —Ii n‘était plus 1a? —Justement. Giséle réfléchit, puis: —~Avez-vous averti la police? —wNon, pas encore. Un client qui était souvent de passage dans cette maison. entendit la conversation, —~ était un Anglais qui comprenait le frangais. —Qu’est-ce que vous dites?, votre mari, disparu? e —Oui. * —Avez-vous cherché partout? il doit étre dans le magasin./. Giséle s’écria: —Mais est vrai... il est peut-Gtre malade... L’Anglais prit Giséle par le bra: —Venez, nous allons chercher partout. I passa & arriére du magasin. —VJai regardé... il n’est pas 1a, fit madame Landrault. —Avez-vous une cave? —Oui... la trappe, 1a... ll est peut-étre dans Ja cave... il aurait pu tomber... L’Anglais souleva la trappe et Giséle descendit la premiére. Elle ne vit rien. —Vous avez une lumiére... il fait noir. La vieille pesa sur le commutateur. aa een —Mon Dieu. Elle ferma les yeux et devint toute pale. L’Anglais passa son bras autour delle. —Pauvre vieux. Monsieur Landrault était 1a, sous l’escalie: front. Avec calme, PAnglais s’approcha de lui. —Inutile, il est mort... on l’a tué... c'est un assassinat. x x x Madame Landrault avait perdu connaissance. —Giséle tentait de la ranimer, —Je vais appeler la police, fit Anglais. 4 ‘Quelques minutes plus tard, des policiers en uniforme faisaient irruption dans I’établissement. Madame Landrault était revenue a elle. Giséle entendit la porte du magasin s’ouvrir et alla derriére le comptoir pour répondre au client. Il ne fallait pas nuire & la clientéle de la pauvre femme. Une jeune fille venait d’entrer. Dans la vingtaine, fort bien vétue et assez jolie. Elle s'approcha du comptoir. —Mademoiselle? demanda Giséle. —Je voudrais voir monsieur Landrault. —Je regrette, mais monsieur Landrault... —Crest trés urgent... vous ne pouvez me servir... il faut que je lui parle... i —Mademoiselle... monsieur Landrault est mort. On fa’ as- sassiné. A ce moment, un constable s'avanca vers Giséle: —Vous étiez 1a quand ils ont découvert le cadavre? —Oui... mais un instant. Elle se tourna pour parler a la jeune inconnue. Mais il n’y avait plus personne. Giséle se présenta vers la porte pour tenter de la rejoindre, mais le constable la saisit par le bras. —Une minute, Ia belle, on ne se sauve pas comme cela. —Mais je ne me sauve pas... je voulais... —Treés bien, on connait les excuses. —Mais... —vVenez en arriére, le sergent veut vous interroger. Giséle le suivit. Elle conta toute ce qu’elle savait. Mais elle ne parla pas de la jeune fille, c’était inutile. On ne la croirait pas. Le sergent la laigsa aller et déclara & madame Landrault: —Nous allons faire notre possible... le meurtrier sera sous verrous avant longtemps. On transporta le cadavre & la morgue. Giséle resta avec madame Landrault pour t&cher de la conso- , une large plais au ane a) —Vous n’avez pas didée... qui peut avoir tus? —Aucune. —Il n’avait pas d’ennemis? -—Non. Personne ne venait ici pour lui parler confidentiellement? —Non plus, —Une jeune fille par exemple? —Non. Aprés un silence, la vieille déclara: Mais depuis quelque temps, il n’était Eph le méme... il pa- raissait changé, inquiet. —Avex-vous dit cela a la police? —Oui. . —Ne vous en faites pas... on trouvera bien le meurtrier, vous verrez, Gisele retourna 4 son hétel. Elle aussi, elle était inquiéte & propos d’IXE-13. De Sir Arthur, - elle avait appris la nouvelle qu'il avait été blessé, Marius et Francine étaient loin d’étre en sécurité. Un message attendait Gis#le A Vhdtel. —Marius et Francine reviennent cette nuit. C@%était un poids de moins sur les épaules. Elle ne dormit pas une partie de la nuif, attendant Marius et Francine. Mais ils n’arrivérent que le lendemain matin. Aussitét Giséle s‘informa: —Et Jean... vous avez de ses nouvelles? —Sir Arthur en a cues... il est entre bonnes mains... il est avee Varmée en France libre. ss —Merci, mon Dieu... j'ai eu peur. Marius ajouta: —Il va peut-tére arriver aujourd'hui, lui aussi. — C'est vrai? —-C’est ce que Sir Arthur a dit, i Francine et Marius racontérent leurs aventures 1A-bas, en France. Giséle les écouta avec attention, —Et toi, rien de nouveau? —Si, je passe en cour ce matin. —En cour? —Lrenquéte du Coroner sur un monsieur Landrault qui a été assassiné. C’est moi qui ai découvert le cadavre. —Peuchére, conte-nous cela. Giséle conta tout. Francine s’écria: —Mais il faudrait faire quelque . chose pour retrouver cette jeune fille. Elle doit en savoir long. s —YJai tenté de Ie dire & Ja police, mais je n'ai pas pu. Francine déclara aussitét: ——Nous irons rendre visite A cette pauvre vieille. —Je suis certaine que ca lui ferait plaisir. Ce matin-la, Giséle alla donc témoigner en cour du Coroner. Le verdict fut rendu. —Meurtre par un ou plusieurs inconnus. > La police devait se lancer A la recherche des meurtriers. Lorsque Francine et Marius allérent avec Giséle, rendre visite 4 madame Landrault, ils ne se doutaient guére jusqu’ou les entraine- raient cette affaire. CHAPITRE II A cing heures, ce soir-l4, IXE-13, une canne @ 1a main, entrait a Phétel. : Tl avait vu un médecin avant de revenir & Londres et ce der- nier lui avait déclaré que dana une semaine, tout serait normal On imagine 1a joie de nos trois amis quand ils revirent le pa- tron. Tl embrassa sa fiancée, embrassa Francine et donna une solide poignée de main 4 Marius. —Bonne mére; patron, vous nous en avez fait des peurs. —Bah, c'est un accident comme un autre. Mais une chance quill y avait cette belle petite Francine. - Giséle demanda en souriant: —Belle? : —Trés belle... et trs gentille. —Tais-toi, car tu vas me rendre jalouse. —Ca me prouverait que tu tiens beaucoup A moi. Marius demanda aussitét: —Sir Arthur va-t-il nous accorder une autre mission? —Pas tout de suite. Il m'a laissé entendre clairement qu'il Nous laisserait trois ou quatre jours de repos & tous les quatre. —C'est surtout pour vous, dit Francine, moi je n’en ai pas be- soin, je me sens plus solide que jamais. Marius se mit A rire: Vous auriez dG la voir donner Ie coup de poing au soldat_ nazi. Jaime mieux que ce soit lui que moi qui lait regu. Francine changea aussitot Ia conversation: —Puisque vous étes revenu, et qiie nous nous retrouvons tous, que diriez-vous d'aller manger dans un grand restaurant? —C'est une idée. -—Aprés, nous pourrions danser... Elle s'arréta net: : —Excusez-moi, je ne pensais plus & votre jambe. —Mais non, voyons, vous étes toute excusée... vous danserez avec Marius et Giséle et moi, nous vous regarderons. i Les femmes montérent A leur chambre pour se préparer. A sept heures, tous quittaient l’hétel pour se diriger vers un grand restaurant de Londres. lls prirent un repas dispendieux. Il fallait féter le retour. Vers huit heures, un orchestre se mit & jouer les morceaux los Plus populaires. Une jeune fille passa offrant des cigarettes. Soudain, Giséle s’écri: —C'est elle! IXE-13 Ja regarda surpris: —C'est elle, quoi? —Oui, c'est elle... la fille chez monsieur Landrault. —Tu es sre? demanda Marius. —Oui. UXE-13 les interrompit: —Mais allez-vous m’expliquer ce qui se passe? Giséle raconta alors le meurtre du restaurateur. —Et tu es certaine que cette jeune fille... —Ouil TXE-13 semblait pensif. —YJai envie d’aller lui parler, —WNon, Jean, ne t'occupe pas de cela. est une affaire pour la police. —Mais quand on peut aider de bons patrictes francais... ils Yont bien fait pour moi. La jeune fille était allée s’assecir au bar. —Viens, Giséle, nous allons la voir. La fiancée d'IXE-13 se décida. —Attendez-nous ici. Francine murmura en le regardant s’éloigner: —Ce n’est pas de mes affaires, mais le patron ne devrait pas stoccuper de cela, on ne sait jamais ot cela peut le mener. —Qu’est-ce que tu veux dire, bonne mére, iba le goat de I'a- venture, il adore cela. tin IXE-13 et Giséle étaient rendus au bar. Ce fut Giséle qui s’assit sur le sidge prés de la cigarette-girl. Elle commanda un verre, IXE-13 également. Soudain, se retournant: —Ah bien, par exemple, comme on se retrouve. “La jeune fille se retourna. Elle palit en voyant Giséle. —Excusez-moi, je crois que vous faites erreur... —Elle vint pour se lever, mais IXE-13 la retint par le bras. —Non, elle ne se trompé pas ... vous vous étes sauvée ce ma- . on dirait que vous avez peur de la police. —Je ne sais vraiment pas de quoi vous voulez parler.. —Que faisiez-vous dans le restaurant de monsieur Landrault? continua IXE-13. ' —Mais —Parlez. —Vallais pour acheter quelques bonbons. Giséle demanda: Pourquoi n’avez-vous pas voulu que je vous serve moi- je... méme? — 6 A ce moment, un homme aesee grand et gros, s'approcha de la jeune fille: —Rosay, ce monsieur Uimportune-t-il? —Mais non, pas du tout... bégaya-t-elle. Lihomme cassait Panglai C’était sans doute un étranger. —Non... est un monsieur... un monsieur que j’ai connu il yaplusieurs années... : —Crest trés bien, mademoiselle aussi? Il regarda Giséle avec des yeux percants. —Oui, oui. —Trés bien, viens en arriére, j'ai A te parler. A ce moment, le propriétaire du restaurant passait. Il s'arréta une seconde: - —Qu’est-ce qui se passe? —Je veux parler a Rosay... et vous aussi, j’ai quelques mots a vous dire .., —Plus tard... il faut que vous jouiez quelques morceaux. IXE-13 pensa aussitdt: —Tiens, c'est vrai, cet homme est le chef d’orchestre. « Le chef d’orchestre ajouta: —Et de plus, Rosay n’ose pas le dire, je crois que monsieur et mademoiselle Yimportunent. Le propriétaire se tourna du cété d’IXE-13: —Ecoutez, dit-il en élevant la voix. Vous faites mieux de la laisser tranquille, —Mais nous causions. —Retournez A votre table, laissez mes employés tranquilles, ou bien sortez. —Bon, bon, ne vous ffichez pas, le pére. IXE-13 emmena Giséle et retournérent s’asseoir. Un groupe de clients les regardaient aller en se demandant ce qui venait de se passer, IXE-13 et Giséle revinrent 4 leur table et racontérent la con- versation 4 Marius et Francine. La grosse femme declara: Regardez la jeune fille... elle obéit au chef d’orchestre ... on dirait m&éme qu’elle en a peur: —Crest vrai, fit Giséle, j'ai cru remarquer cela... IXE-13 se caressait le menton. —Jaimerais bien tirer cette affaire au clair. Cing minutes s'écoulérent. —Marius? —Oui, patron? —Waventure, ca te tente toujours? —Peuchére! Pourquoi me poser une telle question, vous con- naissez la réponse d’avance. : —Enh bien, que dirais-tu si nous essayions d’aller faire un tour en arriére pour voir ce'qui se passe. Le Marseillais était déja prét a se lever. rae __Ne fais pas ca, Jean. ‘ —Cette affaire m’intéresse de plus en plus... nous ne serons pas longtemps. rf rent te. —Soyez prudents. = i —Ne craignez rien. ‘ Evitant de se faire voir des waiters, IXE-13 et Marius réussi- s'engager dans la petite porte arriére. Ils étaient dans un corridor. De chaque cété, il y avait des portes fermées. Soudain, un bruit de voix, comme une querelle, se fit entendre. On ne pouvait au juste distinguer. Soudain, nos deux amis sursautérent, Tis venaient d’entendre un cri de douleur... comme un rale. La porte s‘ouvrit brusquement et le propriétaire sortit. La porte se referma aussitat. ~ —Une minute, vous allez me dire ce qui se passe. IXE-13 n’en dit pas plus long. Le propriétaire le regardait avec des yeux fixes. Puis soudain, il s’écrasa de tout son long. ~Peuchére. IXE-13 se pencha vivement sur lui, —Marius... regarde... — Quoi? TXE-13 retira un couteau du dos du propriétaire, —Il a été assassiné. —Les criminels sont 1a. Tis jeta vivement le couteau par terre et essaya d’ouvrir la por- Il y réussit sans trop de difficulté. Tl n'y avait absolument personne dans la piece. IXE-13 et Marius revint prés du cadavre. Attends, Marius... il respire encore. IXE-13 le souleva un peu. —Qui est-ce qui vous a tué? Parler... Qui? Le propriétaire essaya de parler, mais il ne put dire un mot. Elevant légérement Ja main, il essaya dans l’air de dessiner ce quwIXE-13 crut étre une sorte de Z. sin. Mais son bras retombant avant qu’il ait pu compléter son des- .Cette fois, il était bel et bien mort. ‘A ce moment précis, la porte du corridor s‘ouvrit et la police parut. fuir. IXE-13 fit un signe 4 Marius, mais il n’avait pas le temps de Quatre policiers firent irruption dans le corridor. Parmi les quatre, se trouvait un officier. —Eh bien, qu’est-ce qui se passe? - —On a assassiné le propriétaire de l’établissement. —Qui on? A —Si je le savais, je vous le dirais tout de suite. Les détective commencaient A regarder le cadavre. L'officier de policie continua d’interroger IXE-13: —Etes-vous employé ici? —WNon. —Alors, comment se fait —Je vais vous expliquer. Des journalistes entraient A leur tour. Ils prirent des photos et Aaturellement Marius et IXIE-13 fu- rent photographiés dans le lot. ~ Ace moment précis, un policier s'avanca: —Capitaine, j'ai trouvé lo couteau- que vous soyez ici, en arriare? —on? - —Par terre... et il semble y avoir de belles empreintes digi- tales, dessus. 5 IXE-13 palit. Ti avait pris ie couteau. C'est lui qui avait retiré du dos du propriétaire. —Inutile de ‘chercher, dit-il, ces empreintes sont les miennes, —Quoi? —Oui, cest moi qui ai enlevé le couteau de la plaie. Le Capitaine remarqua narquoisement: —Curieux ¢a, vous étes ici en arriére oii vous n’avez pas d’af- faire ... vos empreintes sont sur le couteau. Quel est votre nom? —Claude Mondoux. Cétait le nouveau nom dIXE-13. Ii s'était enregistré A l'hotel sous ce nom-la. —Eh bien, Mondoux, je vais tre obligé de vous arréter. Tous les soupcons pésent sur vous... —Les empreintes digitales.. . votre présence ici... La preuve est déja faite. : Quelques clients s'étaient approchés. Un détective vint tout prés du Capitaine. —ILy a des gens qui disent que ce monsieur s'est chicané avec Je propriétaire il y a & peu prés vingt minutes. —Oh, oh, Cest joli... prenez leurs home: A cé moment, TXE-13 fit un signe A Marius. En méme temps, il étendit la main et saisit un pot de fleurs qui se trouvait sur une petite table. —Attention, cria un policier. * ‘Trop tard. a Le pot de fleurs était parti. Ii frappa fa lumiére et Ia piéce fut plongé dans Pobscurité. —Arrétez-les... arrétez-les. Les policiers niosaient pas tirer A cause des spectateurs. Marius avait ouvert vivernent la porte de la piéce d’oti avait eu lieu le crime. Lui et IXE-13 s’y précipitérent et refermérent Ia porte derrié- re eux. —Au fond... une porte patron. La porte donnait sur un escalier. =o = : Ils descendirent dans une sorte de cave. —C’est un garage... 1a-bas... les portes. Tis coururent. .q secondes plus tard, ils étaient dans la rue. —Eloignons-nous... mais pas trop vite. Tis firent deux coins de rue puis firent signe & un taxi. - ‘Cing minutes plus tard, ils étaient de retour 4 hétel. —Peuchére, patron, vous voila bien pris. —Mon portrait va paraitre dans tous les journaux... accusé de meurtre... Giséle avait raison, je n’aurais pas di me méler de cela... Mais tout de suite, il s¢ réintéressait au mystére: —Je me demande ce qu'il a voulu dire avec son Z... CHAPITRE IIT LXE-13 et Marius montérent vivement a leur chambre. Pour le moment, il importait de ficher le camp sans laisser de traces derriére eux. Quelle ne fut pas leur surprise, d’apercevoir Giséle et Francine qui les attendaient, —Comment? vous deux ici? —Mais oui... Marius demanda: —Peuchére, vous ne savez pas ce qui s'est passé? —Won, mais nous avons enttendu arriver la police et sans per- dre une seconde, nous sommes sorties pour ne pas vous mettre dans Pembarras. —Vous avez bien fait. Maintenant, important c’est de partir tous les quatre? —Loin? —Non, nous allons rester 4 Londres. Puisque nous nous som- mes embarqués danc cette affaire, il nous faut continuer. lls préparérent leurs minces bagages. Puis ils sortirent tous les quatre aprés avoir payé leur note. —Oi allons-nous? /—Chez Sir Arthur, j'ai son adresse. Ils ne prirent pas de taxi afin que personne ne puisse les dépis- ter. Chemin faisant, IXE-13 raconta ce qui s’était passé. —Alors, tu es recherché pour meurtre? —Oui, et dans quelques acess on donnera probablement ma description a la radio.~ Et demain-matin, peuchére, notre portrait en premiare page des journaux. —WNous voila rendus, fit IXE-13. Il alla sonner & Ja porte. Sir Arthur lui-méme vint ouvrir. —Comment? vous quatre? —Oui, Sir. Il se passe des choses, nous avons absolument be- soin de votre aide. Surpris, Sir Arthur les fit entrer dans son bureau. —10— —Alors, qu’y a-t-il? —Merius et moi sommes recherchés pour meurtre. —Hein? IXE-13 raconta alors ce qui s’était passé. —Alors, Sir, nous vous demandons de nous trouver un endroit sdr of mous pourrons loger. Sir Arthur garda un long silence: IXE-13, vous avez fort mal agi. —Je sais Sir. —Tout affaire qui‘ne se rapporte pas A 1’espionnage, vous n’a- vez pas le droit de vous en occuper. —Je ne croyais pas que ca me ménerait si loin. —Hélas, je ne puis rien faire pour vous... ét je suis méme obligé de vous imposer la sanction ordinaire. —La sanction? —Oui, A partir d’aujourd’hui, vous ne faites plus parti de nos Tangs. Le Canadien se leva d'un bond: —Qu’est-ce que vous dites, Sir? —Nous ne pouvons prendre Ja chance de mettre la sécurité du service en jeu, A cause d’un seul homme qui n’a pas fait son devoir. —WMais Sir. —Lorsque vous aurez réussi A vous disculper, nous serons. préts A vous reprendre dans nos rangs. Pas avant. IXE-13 ne s’attendait pas A ce coup. Mais il releva vivement la téte: —Trés bien Sir. Soyez assurés que ce ne sera pas long. Sir Arthur se tourna vers les trois autres: —Cette sanction est la méme pour vous trois, puisque tous les trois, vous étes mélés 4 cette affaire.,. Je dis vous trois, mais en fin de compte, ca ne regarde que Francine, puisque Marius ne fait pas parti de notre bureau et que Giséle est attachée au service despionnage de la France libre. IXE-13 fit signe 4 ses amis. —Trés bien, partons ... nous allons avoir beaucoup de besogne @ abattre. 2 IXE-13, inutile de vous dire que je n’ai pas a vous recevoir, que je ne vous connais méme plus jusqu’a la fin de cette affaire. —Bien Sir. —Si vous vous en tirez comme il faut, nous passerons par des- sus cette mauvaise note en tAchant de Poublier. —Merci, Sir. Au revoir. I allait sortir lorsque Sir Arthur le rappela: —Un instant. —Oui Sir? t —O28 allez-vous? —FPas Icin... nous né le pourrons pas, la police va nous arré- ter. —Et si la police vous arréte, en prison, vous aurer plus de dif- ficultés pour faire éclater votre innocence. ya —Naturellement. Sir Arthur prit un papier et écrivit une adresse: —Allez 14, on vous louera deux chambres et on ne s’occupera pas de votre identité. —Merci Sir. —Voyez-vous, IXE-13, je suis bien peiné de vous appliquer cette sanction. Mais il le faut. Je souhaite que vous nous reveniez le plus vite possible. C'est tout ce que je puis faire pous vous. —La liberté d'un homme, Sir, c'est le plus important. —Bonsoir, Sir. Ils sortirent tous les quatre. —Nous prenons un taxi, ‘patron? —Non, nous marchons. Vous Francine, vous z conduire —Vous allez immédiatement en lover une. Il y a des bureaux ouverts toute Ia nuit. Vous viendrez nous rejoindre eiecda aden Et il lui montra Vadresse de la maison de chambres. —Trés bien, j’y vais tout de suite. Elle disparut de son cété pendant que nos trois inséparables compagnons prenaient le chemin de a maison de chambres. he Aussitét qu'IXE 13 fut sorti, Sir Arthur s’approcha du télé- phone: Ii signala un numéro et un homme répondi —Allo? —Roy? —Oui. —Arthur qui parle. —Tiens, comment allez-vous? — Pas trop mal.. j'ai passé quelques jours au lit ces derniers temps, mais 1A je suis parfaitement rétabli. —Et que puis-je faire pour vous? —Je tenvoie quatre chambreurs, deux hommes, deux femmes. —Trés bien. —Demain tu verras peut-étre leurs portraits dans les journaux Jes accusant d’un meurtre. —GCa n’a pas d'importance, Sir, quand vous me recommandez quelqu’un... Parfait. Donc, prends bien soin d’eux. —Oui, oui. —Bonsoir. —Bonsoir. - John Roy racerocha. Dix minutes plus tard, on sonnait & Ia porte. Roy alla ouvrir. : —Entrez! —Nous voulons deux chambres doubles... on nous a recom- mandé cette place-ci. —Je sais, on m’a téléphonsé. eye Roy regarda autour de lui: —Vous n’étes pas quatre? —tLa quatriéme sera ici dans quelques instants. Elle est allée louer une voiture. —Ce n’était pas nécessaire, jfaurais pu vous préter la mienne. ° —Merci ‘bien. Lhomme donna les clefs. —Si vous avez besoin dun petit service, ne vous génez pas. —Encore une fois, merci. Ils montérent & leur chambre. —Qu’est-ce que nous allons faire? —Attendre Francine et lorsque nous aurons la voiture, nous retournerons au restaurant. —Retourner 1a-bas, mais ce serait se jeter dans la gueule du loup. —Il le faut... il faudrait retrouver la jeune fille.. celle qui se nomme Rosay. Cest la seule qui peut me sauver de cette affaire.. elle’en sait fort long, ‘Marius se frotta les mains: ~ —Hé peuchére que j'ai hate... j'aime ca courir au devant du danger. Francine atriva cing minutes plus tard, —Ecoutez, fit IXE-13, prenons une dizaine de minutes pour nous maquiller. —Beaucoup? —WNon, juste un peu pour quon ne nous reconnaisse pas a premiare vue, Ce qui fut dit fut fait. —Maintenant, vous étes préts? —Oui. . —Enb bien, allons-y, nous allons leur rendre notre visite de politesse, CHAPITRE IV La voiture s’arréta 4 quelques pieds du restaurant. Ii ne semble plus y avoir de policiers, patron? —Tant mieux. Je n’en ‘suis pas faché. Il regarda sa montre. Elle marquait onze heures. —WMarius... tu te rappelles le garage dot: nous sommes sortis... oy —Ce n’était pas un garage, patron... Cétait plutét un entre- te —Cétait ati coin de Ia rue, je pense. —Oui. IXE-13 se tourna vers Giséle et Francine. —Vous deux, vous resterez dans la voiture... —Noen, je veux vous accompagner. Giséle peut rester seule. —Je puis bien rester. -B— > —Enh bien, #il nous arrive quelque chose, est tol seule qui auras la tache de nous sauver. —Je sais. Ca ne me fait pas peur. Francine peut vous étre dune grande utilité s'il y a de la bataille en dedans. —C'est vrai. Alors, venez vous deux. Ils sortirent de la voiture. —Giséle? —Oui? —Avance la voiture jusqu’é entrepét. —Bien. IXE-13, Marius et Francine s’avancérent vers la sorte de garage. le corridor, & l'arriére du restaurant. quil ‘Au-dessus du garage, ils pouvaient lire cette petite enseigne: “OCNE COMPANY, PEINTURES — ENTREPOSAGE” IXE+13 s'avanga vers la porte. Elle était pas fermée a clef. Ils entrérent. Le Canadien alluma sa lampe de pochi “2iNens.. cette, petite porte, 1A-bas, Ccst la porte donnant dans —Peuchére, je m’y reconnais.. on y va, patron? —Non, avant on va visiter les Heux. Et il ajouta: —Surtout, pas de bruit. —Bien patron. En disant cela, Marius s’enfargea dans une boite de peinture envoya rouler au loin. Francine le gronda: —T"as pas compris ce qu'il a dit? —Bonne mére, cest pas de ma faute. —C'est toi qu’on aurait df laisser dans la voiture. —Oh! —Silence, leur dit IXE-13. Tl ‘avait entendu comme un bruit. ‘Tous prétérent Poreille. Mais plus rien. IXE-13 continua d’avancer lentement. Francine le suivait, puis Marius. IXE-13 se retourna légérement. =Je crois que c'est encore mieux de nous diriger vers la porte’ du restaurant. Francine? —Oui. —Vous allez venir avec moi. Dites & Marius de rester en arriére. Francine se retourna. _ Marius n’était pas 1a. —Voyons, of est-il passé, lui? Elle regarda autour d’elle et ne le voyait nulle part. —Patron? - = Sige —Quoi? —Marius... il n’est pas 1a. —Hein? —WNon, il est disparu comme par enchantement. —Allons donc, ca n’a pas de bon sens. Ils regardérent partout, mais toujours pas de Marius. Soudain, Francine s’écria: —Patron?... —Quoi?... —Regardez... fascenseur.. fascenseur pour monter les mar- chandises... L’ascenseur montait lentement. —Francine? —Oui. —Reste ici, j'y vais. IXE-13 courut A Vascenseur. Tl dut attendré qu'il fut arrété. Puis il tira sur le cable pour le faire redescendre. Lorsqu’il fut rendu en bas, il y prit place et le fit monter, Revolver au poing, il surveillait les alentours. Soudain, au deuxiéme, une ombre bondit. a Elle sauta sur [XE-13 et une dure lutte s’engagea. Lascenseur n’avait pas de garde-fou, et cétait la mort pour TXE-13 vil perdait le combat. A deux reprises, son adversaire vint prés de le jeter en bas. IXE-13 réussissait 4 se retenir par les cAbles. A un certain moment, le bandit réussit A donner un violent ‘aEEEe de poing 4 la machoire d'IXE-13 et ce dernier perdit Péqui- libre. Tl étendit les mains et réussit A prendre deux cAbles, solide- ment. Lihomme s'avanca pour Iui donner le coup de grace. Dans un éclair, IXE-13 vit sa chance. Se servent des deux cables, a la maniére des lutteurs, il lev: vivement ses deux pieds et atteignit son adversaire en pleine poi- trine. Lthommé poussa un cri rauque, perdit léquilibre, et tomba de Tautre cété. © IXE-13 entendit un bruit sourd. Celui d'un corps qui s’écrasait sur le plancher de ciment. Le Canadien s’essuya le front. Puis il éclaira Francine, en bas. —Je vais vous chercher. Il fit descendre l'ascenseur. Francine y prit place et ils montérent jusqu’au deuxiéme. Ils entrérent par la petite porte dot était sorti ’homme. Ils apercurent une ombre A terre et IXE-13:se pencha: —Marius. if Le gros Marseillais venait justement d’ouvrir les yeux. ——Patron. —15— —Que s'est-il passé? —Ce serait plutét & moi de vous demander cela, bonne mére. —Mais oii es-tu allé? —Je ne sais pas. Je me suis senti saisir par en arriére et avant que j’aie eu le temps dappeler, je recus un coup sur la téte. C'est tout, je ne fais qu’ouvrir les yeux. Le Marseillais s’était relevé et se frottait la téte. —Ga fait mal, Marius? demanda Francine. —WNon... ca se passe... —Fh bien, ton adversaire ne t’attdquera plus... il est mort, en bas. —Hein? Francine lui expliqua: —Une bataille dans l'ascenseur entre lui et le patron. —J'ai.été chanceux, avoue IXE-13, car il était plus fort que moi, je lavoue. Sonne mére, si j’avais été 1a. Francine ricana. —C'est facile A dire, tu t'es fait prendre comme un enfant. —Assez, et venez, nous aljons inspecter ce deuxiéme.. ja crois que nous sommes bien tombés. Ils se trouvaient dans un corridor. Tl y avait des portes un peu partout, La premiére & droite donnait sur une chambre. Rien d’intéressant, 3 La seconde donnait sur une autre chambre. —Peuchére... ce ne sont que des chambres... Ace moment, IXE-13 leur fit signe de se taire. —coutez... on entend comme des voix... Ils revinrent dans le corridor. Le bruit des‘voix venait de derriére une porte. —Marius? —ui patron? —Tu as ton revolver? —Oui —Passe-le moi. Jai échappé le mien en me battant dans la eage de l'astenseur. aus i Marius lui tendit son arme. é Puis IXE-13 se colla loreille contre la porte et écouta: —FPuis que je vous dis que cétait un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps. TXE-13 reconnut la voix de Rosay. —Ce n’est pas vrai. —Tiens, le chef d’orchestre, fit le Canadien. Une voix grave, une voix autoritaire, inconnue dIXE-13, reprit: ——Ge n'est pas 1a la question... tu n’avais pas d’affaire, Rosay, & aller chez Landrault aprés le coup. —Mais... —Tu nous as attirés dans une mauvaise affaire.. une chance —16 — x que‘la police doit s’8tre emparée de ces imbéciles A Pheure qu’ll est. La_porte s’ouvrit brusquement. —Pas encore. TXE-13 parut dans la piéce, revolver au poing, suivi de ses deux amis. a CHAPITRE V —Haut les mains! Ils obéirent. - 2 Rosay vint se placer prés d'IXE-13. Le Canadien ajouta: =: —Je crois que nous sommes tombés sur une belle bande... vous aurez A vous expliquer avec la police. —Expliquer quoi? fit ’homme a la voix grave. ——Le meurtre de Landrault et celui du propriétaire du res- taurant. —C'est facile A dire, mais pas A faire, . Ni [XE-13, ni Marius, ni Francine ne surveillaient Rosay. -~ lis avaient confiance en la jeune fille. Trois autres personnes se trouvaient dans la piéce. L’homme A la voix grave, le chef d’orchestre, et une femme dans la quarantaine. Aussi, personne ne vit Rosay se saisir d’une potiche. Elle Ja rabattit sur la téte d’IXE-13. En méme temps, le chef d’orchestre, et Vhomme & la voix grave qui semblait le chef du groupe, sortirent leur revolver. —Pas un geste ot je tire. Ii pesa sur un bouton. Deux hommes parurent. —Enfermez-les en bas. Attachez-les solidement, nous nous occuperons d’eux plus tard. Le chef d’orchestre sortit avec les deux hommes et les trois prisonniers. —C'est un beau coup, ma petite Rosay.. tu dois maintenant avoir confiance en elle Léna? La femme dans Ja quarantaine restait réticente. —Pas encore Tony. Rosay protesta: —Oh, vous avez toujours peur... Vous n’avez jamais confiance en nous. : ‘Tony se leva: —Rosay, testez ici un instant, Léna et moi irons faire un tour dans le restaurant, —Bien. —Vous Ia laissez seule? Dionne dancers —Je vous préviens, fit Léna. z —C’est moi qui commande, viens. Aussit6t quils furent sortis, Rosay se dirigea vers la porte. Elle Youvrit lentement et alla jusqu’au bout du corridor. —17— Elle ouvrit la porte donnant sur Pascenseur et descendit. IXE-13, Marius et Francine étaient solidement ligotés et couchés par terre. —Pas un mot, dit Rosay.. voici un couteau.. je remonte. —Mais pourquoi faites-vous cela?... Vous nous sauvez aprés m’avoir abattu. Mais Rosay remontait déja. —Marius?... —Oui patron?... —Roule-toi jusqu’ici?... —Bien. Le gros Marseillais obéit. —Maintenant, prends le couteau... tu peux? —Le tenir, oui, mais je ne puis couper mes cordes. II ne s’agit pas de ca, tiens le bien solide... je vais scier mes cordes dessus. IXE-13 commenga & se faire aller les bras. Les cordes se coupaient petit A petit. Enfin, ses mains furent libres. : Ii délia vivement ses pieds, mais juste A ce moment, im homme apparut. L’un des deux gardiens. Il venait jeter un coup @oeil pour voir ce qui se passait. IXE-13 se tient bien droit, les cordes déliées reposant sur ses chaussures. Vhomme s’approcha. Quand il ne fut qu’A quelques pas d’IXE-13, ce dernier bondit. Comme Vautre ne s’attendait pas le moins du monde A cette attaque, il fut rapidement mis hors de combat. IXE-13 coupa les liens de ses deux compagnons. —Qu’est-ce que nous faisons, maintenant? —Une'seule chose... retournons en haut... il nous faut une preuve de mon innocence. —tTrés bien! —Francine? —Vous allez retourner auprés de Giséle.. —Mais... —Elle doit &tre inquiéte. Allez la rassurer et attendez avec elle dans la voiture. —Bon. Si dans une heure nous ne sommes pas sortis ici, passez & Taction. —Bien patron. Francine se dirigea 3 vers la sortie, pendant qu IXE-13 et Ma, rius retournaient 4 l’ascenseur. Tis montérent de nouveau jusqu’au deuxiéme. —Inutile d@inspecter les trois premiers appartements. —Alors, allons au quatriéme. C’était une sorte de petite cuisine. La cinquiéme piéce consistait en un bureau. —18— —Oh, oh, ici, Cest plus intéressant. IXE-13 avait toujours sa lampe de poche. Tl éclaira la piace. —Patron! Regardez! Peuchére! Au milicu du mur, juste en haut du bureau se trouvait une. grande photographie. Une photo d’Hitler! —Ga, par exemple... —€'est un groupe d’espions. IXE-13 s'écria: —Je comprends tout, maintenant... —Quoi?... —Le Z que le propriétaire a dessiné... C’était une croix gam- —Une croix gammée?... za jien oui... le commencement d’une croix gammée.. il n’a pu termliner gon desain. —Il voulait nous avertir que c’étaient des Nazis. —Crest ca... vite, fouillons la piéce. IXE-13 et Marius s’attaquérent tout de suite au bureau. Ils fouillérent les tiroirs. —Je Vai, s'écria IXE-13... regarde ce livre, Marius... des noms... des détails sur l’espionnage ennemi. —Peuchére, vous étes chahceux, patron. Avec ca, vous étes sauvé. Nous pourrons facilement en faire parler un. —Tu as raison. —Fuyons.. —Fas encore, j’aimerais emmener Rosay avec moi. IXE-13 avait ouvert la porte. —Attention, quelqu’un. Il se cacha vivement. Léna, le chef Tony et Rosay venaient dans le corridor. —C'est le temps, Marius... bondissons sur eux... Lorsqu’ils furent dépassés Ia porte, IXE-13 et Marius bon- dirent. Le Marseillais s’attaqua 4 Tony pendant qu’TXE-13 retenait madame Léna. Tous les deux tombérent étourdis.” A ce moment, on entendit des bruits. Les cris venaient du sous-sol, de lentrepét. On devait sans doute savoir quIXE-13 s’était sauvé. —Vite. IXE-13 prit Rosay par la main et ’entraina dans la premiére chambre. Marius les suivait. Tl courut 4 une porte donnant sur un balcon. —Par ici, patron, il y a un escalier de sauvetage. —Une minute, viens m’aider, Marius. Tis poussérent quelques meubles dans la porte, juste comme on tentait de I'enfoncer. —19—

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