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Contents
Preface xvii
Instructor Supplements xix
Acknowledgments xx
ix
x Contents
xvii
xviii Preface
Intended Audience
This book has been written for instructors and students of undergraduate and graduate
courses to be used in the following areas:
• Accounting Fraud (in business schools, MBA programs, and law schools)
• Accounting Ethics and Business Ethics
• Financial Accounting Case Studies
• Auditing (in business schools and MBA programs)
Instructor’s Solutions Manual: The Instructor’s Solutions Manual provides both thought-
provoking responses to all the open-ended questions and clear, concise solutions to
the broad range of accounting issues and numerical questions presented in the text.
To assist the instructor in guiding student discussions on ethical issues, the manual
presents a range of comprehensive responses to all the questions in the Ethics at Work
sections. It also contains answers to all the True/False, Fill-in-the-Blank, and Multiple
Choice Questions in each chapter. It offers suggested responses to all the Discussion
Questions, as well as detailed answers to all the Short-Answer Questions and Case
Study Questions.
Both the Instructor’s Solutions Manual and the PowerPoint presentations are available
online at www.pearsonhighered.com/irc.
xix
Acknowledgments
It certainly “takes a village” to write a book, and this book could not have been written
without the encouragement and support of many. Thanks to the Leventhal School of
Accounting and the Marshall School of Business at the University of Southern California
and to the many undergraduate and graduate students who have taken my classes on
detecting accounting fraud over the years and have provided valuable feedback on the
material presented in this text.
Thank you to the following reviewers, whose comments helped to shape the
final manuscript: Richard G. Brody, University of New Mexico; Jim Cali, Southern
Illinois University – Carbondale; Judith M. Clark, The University of Northwestern
Ohio; Dr. Marina Grau, Houston Community College-Southwest; Venkataraman Iyer,
University of North Carolina at Greensboro; Jacquelyne L. Lewis, North Carolina
Wesleyan College; and Timothy A. Weiss, University of Northwestern Ohio.
A warm thank-you to the people at Pearson for their various and invaluable con-
tributions to this project: to Sari Orlansky for initiating the venture; to Stephanie Wall
for bringing me on board; to Donna Battista for her guidance; to Lacey Vitetta, Nicole
Sam, Liz Napolitano, and Christine Donovan, thank you for successfully and expertly
steering the project through the complex publication process. To Linda Harrison, the
development editor, thanks for the helpful and insightful feedback. To Kelly Morrison
at GEX Publishing Services, many thanks for navigating this book through production
so efficiently.
To Christine Burdick-Bell who, in spite of her demanding schedule, is always
available to answer a question or give valuable feedback on the text, I am sincerely
grateful.
To my daughter Kate—Ph.D. student and budding ethicist—thank you for your
significant contributions to the chapter on “Ethics at Work” and for the assignments
and suggested solutions to accompany that chapter.
To my wife, Sandra, thank you for keeping track of everything and keeping every-
thing on track! You brought your expertise to every step of the process, and I could not
have completed this book without you.
xx
ABOUT THE AUTHOR
xxi
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Detecting
Accounting Fraud
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dans ses yeux, grands ouverts et fixes, toute la vie, riche et oisive,
que sa beauté servie par la ruse devait lui conquérir.
Il fallait pourtant aller aux offices, à confesse. Comme elle
n’avouait que des péchés véniels, son directeur lui dit un jour
étourdiment : « Mais c’est la confession d’une morte que vous me
faites là ! » Elle en conclut que la plupart des pénitentes mondaines
étaient toujours en état de péché mortel, et que c’est une duperie
d’être plus sage que les autres. Ainsi les appels obstinés, mais naïfs,
du prêtre à sa conscience ne firent qu’affermir en elle la
préméditation du mensonge. Elle n’y gagna que de s’établir dans la
malice de ses projets en pleine connaissance de cause. Elle
consentit à tout ce que lui avaient dicté son instinct de perversité,
son goût de vengeance contre le monde égoïste et féroce. Elle ratifia
toutes ses résolutions de mal faire. Cela, en elle, se formula ainsi :
« Je vois bien comment va le monde, et que, décidément, le
mensonge seul et la ruse me mèneront où je veux, où je dois aller. »
Elle ne s’approuvait pourtant pas. Elle s’excusait, mais se
qualifiait très bien de mauvaise. Voici quel fut, en résumé, son
examen de conscience :
— Comment faudrait-il agir, dans ma situation, pour agir bien ?
Elle le savait nettement et se répondit : « La première vertu, c’est
la loyauté. Bien faire, ce serait, avant tout, ne pas épouser un
homme que je n’aime pas. »
Cette seule idée lui fit hausser les épaules.
— N’y aurait-il aucun moyen de l’épouser, sans le trahir ? — Il y
en a un ; ce serait d’aller dire à cet homme qui m’aime et que je sais
capable de toutes les compréhensions, de tous les pardons : « Voici
le fond de mon âme, voilà mes origines, voilà mes défauts, voilà
mon éducation. Je suis à la veille de vous tromper en vous laissant
me croire tout autre que je ne suis. Je viens tout vous dire, pour me
sauver de moi-même, de mes démons. Aidez-moi. Élevez-moi
jusqu’à vous. Sauvez-moi !… ou fuyez-moi ! Et si vous me fuyez,
même alors j’aurai gagné quelque chose : de m’être estimée
pendant la minute où je vous parle. »
Était-ce bien difficile à faire ? Pas tant que cela. Il y aurait eu
dans un tel acte plus de fierté vraie que d’humilité. Aussi, elle fut
tentée. De plus, elle se croyait sûre de réussir. Il était si bon ! Il
pardonnerait tout de suite…, comme un niais ! Ce fut justement ce
qui l’arrêta. La partie n’était pas assez compliquée. C’était une
joueuse, une chercheuse de périls effleurés, une aventureuse de
race.
Et puis, la partie une fois gagnée par ce moyen-là,
qu’adviendrait-il ? Ah ! probablement la méfiance, éveillée dans cet
homme, gênerait éternellement sa vie à elle. Car, pour sa vie à lui,
elle n’y songeait guère. Si elle se résolvait à prendre la voie honnête,
elle savait bien qu’elle y aurait quelques méchants faux pas… C’est
inévitable, cela ; la chair est faible ; pourquoi se faire des illusions ?
Elle se connaissait bien ! — Alors, ce serait l’éternel soupçon, les
jalousies, toutes les misères des petites vies. Vraiment, il valait bien
mieux lui apparaître toujours comme une vierge archangélique.
Elle voyait encore un autre moyen de se réconcilier avec elle-
même : tout en n’avouant rien du passé, prendre la résolution de
devenir telle que le comte Paul la croyait. Elle trouvait cela beaucoup
moins bien, car elle n’ignorait pas que l’amour est un don entier de
soi, et en agissant ainsi elle ne se fût pas donnée entièrement
puisqu’elle n’eût pas livré son passé.
Ce moyen lui plaisait d’ailleurs moins que l’autre : il n’amusait
pas son goût de lutte et de scènes théâtrales. Elle le repoussa
comme indigne d’elle. C’eût été un acte d’humilité intérieure, cachée,
et elle était une hautaine.
Les résolutions bonnes sont payées d’un bénéfice double : le
cœur en est réjoui aussitôt, d’abord parce qu’elles sont prises
(l’incertitude est une peine), et ensuite parce qu’elles sont bonnes.
La résolution mauvaise n’apporte qu’une seule de ces
satisfactions, mais elle en donne au moins une : l’exercice de la
volonté, même pour le mal, est payé de l’affirmation, heureuse en
nous, de la liberté. C’est dans le sentiment de la liberté que
commence l’idée de justice. Aussi voit-on souvent, après le crime
accompli, les criminels résolus se complaire à l’idée que la justice
qui les châtiera, existe. Beaucoup se livrent et avouent dans les
larmes. Le plus grand des maux est la trouble inconscience,
l’affolante incertitude. Le mal conscient a déjà fait un pas vers
l’affirmation du bien, sans laquelle il ne pourrait s’avouer qu’il est le
mal.
Marie Déperrier se trouva donc tranquillisée par sa résolution de
conquérir, à tout prix, les biens de la terre.
Et Dieu ? Dieu, comme dit le poète des Contes d’Espagne, tel est
le siècle : elle n’y pensa même pas !
Dans cette maison où le nom de Dieu était écrit sur tous les
murs, au dortoir, au réfectoire, et se répétait dans les devises qui
surmontaient toutes les portes, elle n’y songea pas plus qu’elle n’y
pensait à l’église où elle allait tous les dimanches. Peut-être était-ce
y avoir songé en quelque manière, que d’avoir débattu le choix entre
la Sincérité et le Mensonge ! Dieu, toutes les formes de la prière,
toutes les cérémonies du culte le lui voilaient plutôt : elle ne voyait
pas la signification des symboles ; elle ne voyait que des détails de
mise en scène. En somme, elle échappait toujours à tout.
Les jours s’écoulaient, et pour se distraire elle se mit à écrire des
pages romanesques où elle se racontait à elle-même son enfance.
Elle fut bientôt arrêtée. Elle recula devant certains souvenirs,
indignée de sa mère, effarée d’elle-même, se demandant comment
s’était formée en elle, si jeune, sa conception maligne de la vie.
Elle se revoyait, à huit ans, inquiète des visites fréquentes d’un
homme dans leur maison. Cet homme, elle le détestait, d’instinct.
Quand il la soulevait dans ses bras, elle criait, le frappant avec
colère de ses petits pieds qui se débattaient. Et, peu à peu, elle ne
savait comment, à cause des attitudes de sa mère vis-à-vis du père,
à cause de certains mouvements de gêne mal dissimulés et qu’elle
ne s’expliquait pas, cette idée confuse mais forte était venue en elle :
on faisait, dans la maison, quelque chose de mal ; son père ne
devait pas le savoir : ce n’était donc pas lui le coupable !… Et peu à
peu, une certitude se fit dans son intelligence d’enfant : puisqu’on se
cachait de lui, il ne fallait pas qu’il apprît la chose inconnue ; il aurait
trop de chagrin, s’il venait à savoir ! Et, elle en voulait à sa mère et
surtout « au monsieur » ! Et cependant un jour, voici ce qu’elle fit. Cet
homme était chez sa mère, dans le salon. Elle, seule, à jouer dans
sa chambre, avec ordre de rester là, bien sage, — lorsque arriva,
introduite par la bonne, une vieille tante. Et Marie se souvenait très
bien d’avoir eu aussitôt la pensée que sa tante ne devait pas entrer,
dans ce moment-là, chez sa mère, qu’il y avait à cela un grand
intérêt ; que la présence du monsieur devait rester secrète pour tout
le monde. Et, par mille petits moyens, elle avait détourné l’attention
de la tante, lui répétant : « Maman n’est pas là ; maman est sortie ! »
Elle lui avait montré ses joujoux en détail, bien longtemps, pour la
tromper ! Elle avait tiré des armoires les moindres colifichets de sa
poupée, avec le sentiment agréable d’être d’un grand complot, très
dangereux, — qui la faisait trembler comme au récit du conte de
Barbe-Bleue ; et sa finesse la rendait fière et contente, comme si elle
eût été le Petit Poucet.
Elle pensait quotidiennement à ces choses et à beaucoup
d’autres semblables, dans la chapelle de ce couvent, et dans sa
simple chambre ornée d’un crucifix de bois noir traversé d’un brin de
buis bénit… Elle retrouvait lentement les raisons qui l’avaient faite
mauvaise — mais le tour de son esprit la conduisit à y voir plus que
l’excuse : la légitimation de ses volontés de nuisance…
En un mot, tous les êtres lui paraissaient ennemis. Elle se
plaçait, non devant l’idéal à aimer assez fortement pour le réaliser un
peu, — mais devant la réalité à haïr et à combattre par des moyens
semblables à cela même qui la fait détester ! Elle se fût défendue
d’inventer le mal. Elle croyait rendre le mal. Accepter cette
conception, c’est vouloir faire du mal un cercle sans fin. C’est l’idée
chère au démon des légendes noires ; mais l’apparence de justice
que comporte cette idée rattache à l’humanité les monstres eux-
mêmes.
Encore toute jeune fille, à quinze ans, — l’âge de Juliette, — elle
avait eu à subir une tentative de séduction que rendait
particulièrement odieuse la qualité du séducteur. Ce souvenir
l’indignait, l’exaspérait comme aux premiers jours. Le « monsieur »
qu’elle détestait, la trouvant seule un soir, lui avait chuchoté à
l’oreille les premières paroles étranges qu’elle eût entendues… d’un
homme âgé. Et sa mère étant survenue brusquement, la scène que
la malheureuse fit à son amant, là, en présence de sa fille, n’avait
été qu’une scène de jalousie !
De ce moment, le peu de sécurité, le peu d’espérance qui
pouvait rester au fond du cœur de la petite Marie, avait été gâté,
perdu pour toujours : « Ah ! c’est ça, les hommes ! » Et concluant du
particulier au général, elle les avait tous confondus dans une même
réprobation infamante, se promettant de les soumettre un jour à ses
fantaisies et à son orgueil par les moyens qu’ils paraissaient tant
aimer !
Elle avait ce souvenir, cette brûlure au cœur, une plaie jamais
guérie, maintenant empoisonnée.
Du reste, comment la traitaient les autres, tous ces jeunes gens ?
Que de fois elle entendit des paroles semblables à celles que lui
avait dites un jour cet homme… l’amant de sa mère ! Cela, en même
temps la gardait. Elle en voulait aux paroles de l’amour, ou plutôt du
désir, de lui avoir été dites, pour la première fois, si bassement !
Mais, ici encore, son indignation contre le mal la poussait au mal.
De sens presque endormis, elle avait passé son temps, depuis
des années, à rêver à ces choses, à faire échouer près du port les
galanteries trop pressantes, — à attendre la grande occasion. Elle
avait tardé à paraître, cette occasion. « Enfin, la voici ! Je ne la
lâcherai pas ! » C’était, entre le monde et elle, une véritable guerre
déclarée. Elle ne croyait pas possible de vaincre par le bien comme
par le mal.
Elle avait choisi ses armes.
Les jours passaient dans ce couvent. Elle y était depuis deux
mois déjà. Elle avait échangé quelques lettres, rares, avec la
comtesse d’Aiguebelle, avec le comte. La composition de ces lettres
lui avait pris beaucoup de temps. Elle en avait pesé tous les termes,
parfaitement diplomatiques. Pour se reposer d’un si grand effort, elle
répondit un jour à une lettre de Léon Terral. — Elle s’y détendait
dans un brusque abandon de toute hypocrisie.
Voici ce qu’elle lui écrivit, avec une certaine fierté d’être sincère,
de se pouvoir confier à quelqu’un, même pour le mal :
Marie.
. . . . . . . . . . .
Si le meilleur de l’homme est tel
Que rien n’en périsse, je l’aime
Avec ce que j’ai d’immortel.