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Offre de Prestation de Service: EARL Courant
Offre de Prestation de Service: EARL Courant
Plourin-lès-Morlaix (29)
Juin 2021
1 Présentation du projet _________________________________________________________________ 4 2.2 Analyse des impacts du projet sur l'environnement et mesures d'évitement, de réduction ou de
compensation associées _______________________________________________________________________ 38
1.1 Historique du site ________________________________________________________________________ 4
2.2.1 Synthèse des impacts _____________________________________________________________________________ 38
1.2 Présentation du porteur du projet ___________________________________________________________ 4
2.2.1 Mesures d’évitement, de réduction et d’accompagnement/suivi _________________________________________ 41
1.3 Cadre juridique et réglementaire ____________________________________________________________ 4
2.3 Analyse des incidences cumulées potentielles ________________________________________________ 49
1.3.1 Modifications apportées par l’EARL Courant sur la pisciculture _____________________________________________ 4
2.4 Compatibilité avec les documents d’urbanisme et de planification _______________________________ 51
1.4 Localisation du projet _____________________________________________________________________ 6
2.4.1 Documents d’urbanisme __________________________________________________________________________ 51
1.5 Description des principales caractéristiques du projet ___________________________________________ 6
2.4.2 Compatibilité avec les documents de planification sur l’eau _____________________________________________ 51
1.5.1 Présentation générale du site _______________________________________________________________________ 6
2.5 Méthodes utilisées et difficultés éventuelles _________________________________________________ 53
1.5.2 Nature et volume de l’activité _______________________________________________________________________ 6
Tableau 1 : Rubriques de la nomenclature ICPE modifiées par les changements opérés sur la pisciculture ______________________ 5
Tableau 2 : Evolutions apportées vis-à-vis du plan d’épandage initial ___________________________________________________ 6
Tableau 3 : Tonnages produits de 2013 à 2020 – Source : EARL Courant _________________________________________________ 7
Tableau 4 : Volumes d’eau de source ayant alimenté les auges d’alevinage entre juillet 2019 et juillet 2020 ___________________ 15
Tableau 5 : Tableau de suivi des dates de mise en route et d’arrêt des pompes sur l’année 2019 ____________________________ 17
Tableau 6 : Coordonnées Lambert 93 des points de prélèvement et rejet _______________________________________________ 19
Tableau 7 : Flux routier sur le site – Source : EARL Courant___________________________________________________________ 19
Tableau 8 : Caractéristiques du futur pré-barrage – Source : Fish Pass, 2020 ____________________________________________ 23
Tableau 9 : Caractéristiques du futur pré-barrage – Source : Fish Pass, 2020 ____________________________________________ 44
Tableau 10 : identification des incidences des deux projets limitrophes par thématique et évaluation des incidences cumulées des
deux projets ________________________________________________________________________________________________ 50
Tableau 11 : Grandes orientations applicables au projet - Source : Agence de l’eau Loire-Bretagne __________________________ 52
Tableau 12 : Valeurs de l’objectif du bon état écologique de la masse d’eau correspondant au Queffleuth - Source : DCE ________ 52
1.4 LOCALISATION DU PROJET • 15 grands bassins de 170 m² pour le grossissement et 8 petits bassins de 36 m² pour l’élevage des truitelles soit
23 bassins ;
La pisciculture Moulin Rouge est localisée au niveau du lieu-dit éponyme, sur le territoire de la commune de Plourin-lès- • Des équipements de traitements des effluents de la pisciculture (bassin de décantation, bassin de stockage des
Morlaix, dans le Finistère (29), en limite ouest de celui-ci. boues) ;
Le site est accessible à l’est via la RD 769. • Un dispositif de recyclage des eaux (filtre rotatif);
• Des équipements d’oxygénation (aérateurs de surface, plateformes à jet).
L’emprise du site est cadastrée section OE, parcelles n°26 à 29, 32p, 806, 800p.
• Un bâtiment « technique » qui abrite 10 auges d’alevinage de 1,6 m3, un ancien atelier d’incubation des œufs
qui a été transformé aujourd’hui en atelier de maintenance, une zone de stockage et de préparation des aliments
en sac, une pharmacie, un bureau, un logement ;
• Une bombonne de stockage d’oxygène liquide de 10 000 litres ;
• Une zone de stockage des aliments : 3 silos de stockage et 5 cuves ;
• Un groupe électrogène ;
• Une remise ;
• Une caisse isotherme de stockage des poissons morts avant équarrissage.
Le site d’élevage est équipé de filets englobant tous les bassins qui empêchent l’accès aux oiseaux piscivores.
Le site fonctionne toute l’année avec 4 employés et l’exploitant, M. Courant, à temps plein qui exploitent par un système
de rotation d’équipes le site de Moulin Rouge et le site de Traon Kerret, tous deux étant distants de seulement 7 km par
la route. Un gardiennage est assuré 24h/24 par le personnel de l’exploitation. Un gardien dédié est affecté à la
surveillance du site (il est prévenu de tout dysfonctionnement par un système de transmetteur téléphonique
automatique).
Un logement est présent sur le site dans le hangar au-dessus du bureau, il permet d’accueillir les stagiaires, et en cas de
problème la personne d’astreinte peut également dormir sur site.
Figure 1 : Situation géographique du projet - Source : IGN Scan 25 Il s’agit d’un élevage de truites arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) dont la production demandée est une régularisation
de situation administrative pour une extension à 140 tonnes par an, en année de débit moyen du Queffleuth.
La quantité d’aliments distribués est donc adaptée au débit de la rivière et à la qualité de l’eau de celle-ci. Ce système
sera maintenu pour la production de 140 t future : celle-ci ne sera pas atteinte chaque année, mais uniquement si les
conditions hydrologiques le permettent.
Figure 2 : Prise de vue de la passe à poissons au niveau du bief de dérivation - Source : EARL Courant
Coordonnée X Coordonnée Y
195979 6844689
A l’entrée du bief se trouve une vanne qui permet de réguler le débit entrant dans la pisciculture et donc de réguler le
débit réservé. De fait, le débit dérivé doit en effet être contrôlé afin de s’assurer que le débit de la rivière ne soit pas
inférieur à 1/3 du débit du cours d’eau en amont immédiat en tout temps et surtout que le débit réservé de 1/10 ème du
module interannuel soit respecté. Une échelle limnimétrique est ainsi placée au niveau de la passe à poissons et c’est
De fait, lorsque le débit total de la rivière est supérieur à environ 300 L/sec et qu’il est stabilisé, le débit entrant peut être
réglé avec une vanne à crémaillère, qui possède une manivelle et le fait de descendre cette vanne permet de réguler le
débit entrant. Cela permet d’éviter d’inonder la pisciculture et de respecter le débit réservé.
Pour respecter le débit réservé le plus finement possible, l’exploitant a mis en place juste en avant de la vanne un système
de feuillure de façon à pouvoir glisser des planches. De ce fait l’entrée de l’eau vers la pisciculture se fait par le dessus
des planches et non par le fond. Ce système a l’avantage en cas de baisse de débit de mieux respecter le débit réservé.
Le fait de dériver l’eau par le dessus rend moins prioritaire la pisciculture et de ce fait lorsqu’il y a des montées d’eau
rapide, cela l’envoie directement au lit naturel du cours d’eau. A l’inverse, lorsqu’il y a des baisses de niveau d’eau, cela
temporise plus la diminution du débit réservé.
Un diagnostic a été réalisé par l’Agence Française de la Biodiversité (AFB) sur la pisciculture de Moulin Rouge en
novembre 2018 afin d’évaluer sa conformité vis-à-vis du débit réservé, de la montaison et de la dévalaison des espèces
migratrices dans les installations de la pisciculture. Des prises de vue de la passe à poissons et du système de vannage
ont été réalisées dans ce cadre. Vue partielle de la passe à poissons
Seuil
Figure 5 : Prise de vue des ouvrages et vannes présents au niveau de la prise d’eau – Source : AFB, 2018
Les conclusions de ce diagnostic ont montré que certaines hauteurs de chute, la nature du jet, et les tirants d’eau ne sont
pas adaptés à toutes les espèces piscicoles sur l’ensemble des ouvrages de la prise d’eau. De fait, une nouvelle étude a
été réalisée par le bureau d’études Fish Pass afin de proposer des aménagements permettant de mettre en conformité
la passe à poissons. Ces derniers sont présentés au sein du paragraphe 3.4.6. ci-après ainsi que dans les mesures ERC à
l’issue de l’étude des impacts du site sur l’environnement.
Les eaux dérivées transitent ensuite jusqu’aux bassins de la pisciculture par l’intermédiaire d’un bief. Celui-ci mesure 500
m de long environ jusqu’à la grille à feuilles. Une buse enterrée permet ensuite d’alimenter les petits et grands bassins
extérieurs.
Lorsque le débit de la rivière n’est plus suffisant, le débit entrant est diminué grâce à la vanne située à l’entrée du bief,
de façon à respecter le débit réservé, et le filtre de recyclage des eaux est mis en route, ainsi qu’une première et une
deuxième pompe si cela s’avère nécessaire. Une troisième pompe peut être allumée en cas de problème ou de panne.
Prélèvement physico-
chimique aval
Figure 8 : Localisation des points de dérivation, prélèvements et rejet – Source : EARL Courant
La sédimentation et le défeuillage sont réalisés entre le bief à ciel ouvert et le bief couvert par les dispositifs suivants :
• Grille à feuilles rotative de capacité 500 L/s,
• Bassin de dessablage (décanteur de 150 m3)
• Décanteur en entrée du hangar avant atteinte des auges d’alevinage.
En ce qui concerne le bief d’amenée, le bassin qui a été couvert en amont a simplement un rôle de décantation des crues.
Le pisciculteur a mis dans ce bassin une grille. Cette grille représente un système de secours en cas de panne de la grille
rotative. Par un système de by-pass, la grille rotative peut être contournée et l’eau peut passer par la grille de secours qui
est dans le bassin couvert. Le bassin a été couvert simplement pour éviter que les feuilles des arbres ne tombent dedans
et ne soient transportées dans les bassins d’élevage.
Figure 9 : Filtre à feuilles en aval du bief, avant l’entrée dans la pisciculture – Source : EARL Courant
Un tuyau PVC est présent à la sortie de la grille rotative : celui-ci permet l’évacuation des feuilles et la dévalaison des
poissons sauvages jusqu’à une buse béton d’une quarantaine de mètres puis jusqu’à la rivière.
D’après le diagnostic de l’AFB, le tambour rotatif est adapté aux poissons migrateurs, mais le tirant d’eau, la pente et le Tuyau PVC Sortie du tuyau PVC et arrivée dans la buse
substrat de la buse ne sont pas adaptés. Des améliorations seront apportées.
En sortie des auges d’alevinage, l’eau rejoint le canal latéral à la première série de grands bassins.
Le schéma des différentes installations et sens d’écoulement en entrée de pisciculture après la grille à feuilles est présenté
sur la page suivante.
Par ailleurs, un bassin de dessablage de 150 m3 est historiquement présent sur le site en entrée de pisciculture. Celui-ci a
été remis en état en 2020 par le pisciculteur et il fonctionne depuis. Ce bassin permet d’extraire les graviers, sables ou
autres particules minérales et fibreuses, afin de ne pas combler les canalisations et protéger les appareils du site contre
l’abrasion. Il est localisé au niveau du bief d’alimentation, après la grille à feuilles rotative.
Un bassin de décantation est également présent juste en amont de l’alimentation des auges d’alevinage.
Code : A9CMOUL –Juin 2021 13
EARL Courant – Plourin-lès-Morlaix (29) Evaluation Environnementale de la pisciculture de Moulin Rouge
Schéma de la grille à feuille
Circuit d'eau de riviére
tuyaux de la source
Rivière
HANGAR
A compter de 2021, l’exploitant s’engage à mesurer et consigner quotidiennement le débit de la source en étiage, et de
La source qui est captée aujourd’hui au sein des bassins d’alevinage, passait sous la route (D 769) puis se jetait
manière bimensuelle hors étiage, au même titre que les débits dérivé et réservé. Cela permettra donc de suivre les volumes
naturellement dans le bief à environ 50 mètres après la prise d’eau de la pisciculture. Le pisciculteur a simplement posé
mensuels et annuels prélevés, ainsi que les périodes de prélèvements de celle-ci. La mesure sera réalisée en sortie de la
un tuyau de diamètre 170 mm intérieur, juste avant que l’eau ne chute dans le bief. Ce tuyau court sur une distance
canalisation d’acheminement de l’eau de source, juste avant de rejoindre la canalisation d’alimentation de l’atelier
d’environ 400 mètres le long du bief jusqu’à l’entrée du hangar d’alevinage. Celui-ci est présenté sur les prises de vue ci-
d’éclose. Cette mesure sera réalisée grâce à une feuille de calcul proposée par le bureau d’étude FOX France Oxygénation
après. La source n’a pas été canalisée exprès par le pisciculteur mais transitait déjà dans le bief depuis la création de celui-
(cf. annexe n°16 de l’étude d’impact), et est basée sur la longueur du jet, la hauteur de chute, le vide et l’angle de la
ci.
canalisation.
Coordonnée X Coordonnée Y
195960 6844753
Figure 13 : Prise de vue de l’endroit où sera mesuré le débit de la source – Source : EARL Courant
Lorsque l’atelier d’alevinage ne fonctionne pas, un bypass existe en amont de la grille à feuille rotative au sein du bief
Figure 12 : Prises de vue de la canalisation de transfert de l’eau depuis la source – Source : EARL Courant d’amenée, et l’eau de la source arrive directement dans le bief.
De plus, depuis 2017 chaque auge est équipée de système de désinfection à UV de manière à traiter l’eau et diminuer les
risques parasitaires.
8 petits bassins d’alevinage numérotés PB1 à PB8 situés à l’extérieur sont ensuite dédiés au grossissement des truitelles.
Ils ont chacun une taille de 36 m² et une profondeur de 0,9 m. Il en existe 8 mais seulement 2 sont utilisés. En effet, depuis
2013 une serre a été placée sur les bassins PB2 et PB3. L’EARL Courant utilise en priorité ces deux bassins, cela permet de
mieux gérer la luminosité et d’éviter les stress dû aux coups de soleil qui détériore la peau sur les alevins.
Figure 16 : Schéma illustratif de la structure d’élevage – Source : IDE Environnement d’après EARL Courant
Les 14 premiers bassins sont dédiés à la production alors que le bassin 15 de la série aval est utilisé comme bassin de
stockage des boues issues des systèmes de filtration.
La profondeur moyenne des bassins est de 1,15 m.
La surface totale d’élevage (alevinage compris) représente environ 2660 m² pour un volume total d’environ 2 900 m 3.
Les conditions de circulation de l’eau dans les bassins varient saisonnièrement et sont adaptées en fonction des
caractéristiques hydrologiques du Queffleuth :
• L’hiver, l’ensemble des bassins des séries 1 et 2 peuvent être alimentés en première eau par l’arrivée d’eau
souterraine déviée du Queffleuth, et également par le canal de recyclage non fonctionnel en cette période.
L’alimentation en eau s’effectue également en série : des bassins 1 à 5 (série 1), puis des bassins 6 à 10 (série 2) et
11 à 15 (série 3) ;
Figure 14 : Auges destinées à l’éclosion des truitelles – Figure 15 : Bassins d’alevinage sous serre – Source : EARL
Source : EARL Courant Courant • A l’apparition des conditions hydrologiques estivales, le mode de circulation de l’eau est progressivement adapté.
La série 1 est alimentée en première eau, et la série 2 également si le débit est suffisant. L’eau en sortie de la
deuxième série est pompée, réoxygénée (voir chapitre spécifique ci-après) avant alimentation de la 3ème série. Un
1.6.3.2 Les bassins système de recyclage d’eau (filtration, réoxygénation) est mis en place en sortie des 1ère et 2ème série de bassins
pour réinjection en tête de pisciculture en mélange avec l’eau de rivière (cf. chapitre spécifique ci-après et figure
La structure d’élevage se décompose ensuite en 15 bassins (35 m x 4.8 m soit 170 m² unitaire) structurés en 3 séries de 5 suivante).
bassins (cf. schéma illustratif ci-après). La 3 série de bassins est alimentée directement par l’eau ayant transité dans les bassins des 1ère et 2ème séries.
ème
En période d’étiage, l’alimentation des bassins de la 3ème série est régulée. En effet, si le débit est suffisant, les bassins 11
à 14 sont ouverts et alimentés. Au fur et à mesure que le débit de la rivière diminue, les bassins de cette série sont
successivement fermés, pour n’arriver parfois qu’à un seul bassin ouvert sur cette période.
Un système de recyclage de l’eau est mis en place pour assurer une 3ème source d’oxygénation et un appoint d’eau
supplémentaire en tête de pisciculture en période de faible débit de la rivière.
L’eau des séries 1 et 2 est filtrée par un filtre rotatif de capacité 320L/s, puis pompée par deux pompes de 80 L/s chacune
permettant de la réinjecter en tête de pisciculture en mélange avec l’eau de la rivière. Une 3ème pompe de secours de 60
L/s peut également être mobilisée si nécessaire.
En 2019, les pompes de recyclage de l’eau ont été mises en route entre le 3 juin et le 25 octobre, et ce sur les périodes
suivantes :
Figure 18 : Filtre rotatif permettant le recyclage de l'eau - Source : EARL Courant
• Puissance moteur entrainement : 0,25 kW La pisciculture de Moulin Rouge assure une traçabilité et un enregistrement à tous les stades de production de la truite.
• Puissance pompe de décolmatage : 3 kW Cette démarche de qualité passe par la gestion :
• Surface filtrante : 10 m² • Des manipulations (matériel, entrées de poissons, opération de tri-transfert, sorties de poissons, gestion
technique) ;
• Capacité de filtration :
• De l’alimentation ;
o à 10 mg/l : 410 L/s
o à 25 mg/l : 320 L/s. • Du suivi sanitaire ;
• De la lutte contre les prédateurs (dératisation, prévention contre les oiseaux) ;
1.6.3.6 Installations en sortie de pisciculture • De l’oxygénation ;
Aujourd’hui, toutes les eaux qui transitent par la pisciculture sont dirigées vers un bassin décanteur double de 2 x 500 m3 • De l’entretien des bassins ;
aménagé en sortie de pisciculture. Ce dispositif est complété par un seuil déversant. • Des déchets ;
Descriptif technique du bassin de décantation : • Des eaux.
3
Le bassin est un bassin décanteur double de 1000 m . L’eau ayant transité dans la pisciculture est collectée dans un canal a) Personnel présent sur le site et rythme de fonctionnement
en sortie de la série de bassin 3. L’eau se déverse dans le bassin de décantation. Le bassin de décantation est divisé en 2
parties par un mur noyé de séparation pour augmenter le temps de circulation de l’eau. Le bassin a un fond en pente pour Le site fonctionne toute l’année avec 4 employés à temps plein qui exploitent par un système de rotation d’équipes le site
une profondeur moyenne de 1,2 m. de Moulin Rouge et le site de Traon Kerret, tous deux étant distants de seulement 7 km par la route. Un gardiennage est
assuré 24h/24 par le personnel de l’exploitation. Un gardien dédié est affecté à la surveillance du site (il est prévenu de
1.6.3.7 Gestion des boues tout dysfonctionnement par un système de transmetteur téléphonique automatique).
Les boues issues de la filtration mécanique sont collectées et renvoyées gravitairement par une conduite dans le bassin 15 L’accès au site est strictement réservé au personnel employé ainsi qu’aux camions de livraison et d’expédition. Une
qui sert au stockage des boues (dimension du bassin : 35 m par 4,8 m sur une profondeur de 1,1 m, pour un volume de interdiction bien matérialisée figure à l’entrée de la pisciculture.
180 m3). L‘eau du bassin est orientée par surverse et buse enterrée dans le système de décantation de sortie de La réglementation du travail est affichée au sein du local technique, de même que les consignes de sécurité et une charte
pisciculture. de diversité.
Le volume annuel des boues récupérées est en moyenne de 258 m3/an, (moyenne 2014 – 2016).
b) Surveillance et système d’alerte
L’oxygénation : un enregistrement est réalisé par le système de surveillance sous forme de courbes.
Les rejets : le point de rejet de la pisciculture à la sortie du bassin de décantation et le point de prélèvement à 100 m en
aval du rejet font l’objet d’une surveillance, de même que pour la qualité des eaux en amont de la pisciculture :
• 1 fois par mois en période d’étiage et 1 fois par trimestre le reste de l’année pour la DBO5, les MES, et le NO2,
Figure 19 : Production moyenne annuelle sur le site de Moulin Rouge entre 2014 et 2016 – Source : SET Environnement
• 1 fois par semaine en période d’étiage et 1 fois toutes les deux semaines le reste de l’année pour le NH4+ et les
Sur les années 2017, 2018, 2019 et 2020, les volumes de boues produits étaient respectivement de 197, 180, 202 et 230 orthophosphates,
m3.
Code : A9CMOUL –Juin 2021 18
EARL Courant – Plourin-lès-Morlaix (29) Evaluation Environnementale de la pisciculture de Moulin Rouge
• Des analyses 24h sont réalisées à une fréquence bi-annuelle depuis 2019. d) Circulation sur site
Les coordonnées en Lambert 93 des différents points de prélèvements et rejets sont précisées dans le tableau suivant : 4 types de flux de véhicules routiers peuvent être identifiés sur le site :
• Le flux engendré par les camions viviers d’entrées/sorties de truites ;
Point de rejet ou prélèvement Coordonnée X Coordonnée Y • Le flux engendré par la livraison d’aliments ;
Point de prélèvement amont • Le flux engendré par la livraison de matériels et de produits sanitaires, les déchets/boues ;
195751 6845115
pour les analyses d’eau
Point de rejet en sortie de • Le flux engendré par le personnel du site, les véhicules d’entreprises et de maintenance.
195603 6845399
pisciculture Le flux annuel par type de véhicules est présenté dans le tableau suivant :
Point de prélèvement aval
195582 6845459
pour les analyses d’eau
Type de flux Trafic engendré
Tableau 6 : Coordonnées Lambert 93 des points de prélèvement et rejet
Camions viviers œufs 1 à 3 par an
De plus, les débits dérivés et réservés sont également mesurés et consignés à raison : Camions viviers truites 30 camions par an
Camions de livraison d’aliments 20 véhicules par an
• D’une mesure 2 fois par mois hors étiage,
Livraisons de matériels et de
• D’une mesure quotidienne entre juin et novembre. 4 véhicules par an
produits sanitaires
• Les débits d’eau de source seront consignés de la même manière à compter de janvier 2021. Livraisons Oxygène 15 véhicules par an
Livraisons fioul 1 véhicule par an
Les systèmes d’alerte : pour assurer une surveillance de l’élevage, du matériel et de l’environnement, des systèmes
Evacuation des boues 10 rotations de tracteurs par an
d’alarmes sont installés au niveau :
Véhicules du personnel et 1 véhicule par jour, soit 300
• Du bief d’entrée : elles indiquent un niveau bas et un niveau haut. Cela permet d’éviter des débordements ou au d’entreprises rotations par an en moyenne
contraire un trop faible débit qui impliquerait un faible taux d’oxygène dans les bassins, Tableau 7 : Flux routier sur le site – Source : EARL Courant
La mise en alarme de ces appareils se traduit par un signal sonore et lumineux au niveau des hangars et du logement de Le dernier bilan établi pour l’année 2020, également présenté en annexe 15 de ce dossier, fait état d’une bonne maîtrise
garde. Un système de transmetteur téléphonique permet d’informer le propriétaire et le gardien de tout incident qui sanitaire générale.
pourrait provenir sur le site (cf. personnel et rythme de fonctionnement).
1.6.5 Défense incendie
c) Entretien et maintenance des installations
Un plan de défense incendie a été réalisé et affiché sur ce site. Celui-ci est fourni en suivant.
Les pompiers ont accès au bassin de décantation pour le pompage de l’eau si nécessaire. Le volume disponible doit
Afin de prévenir toute panne éventuelle sur des installations du site, celles-ci sont vérifiées par la société CLOAREC. Le permettre de pomper à un débit de 60 m3/h pendant 2h, soit de 120 m3 au total. Or, ici le bassin de décantation dispose
matériel est révisé chaque année avant la saison d’étiage. d’un volume disponible de 1 000 m3. De fait, les capacités de rétention de celui-ci sont suffisantes pour satisfaire les
Les extincteurs sont gérés via un contrat de maintenance avec la société SICLI. besoins liés à la défense incendie.
L’entretien électrique est assuré par l’entreprise BPS et la SA Kerjean interviennent sur le site pour l’entretien électrique.
Un panneau est positionné en tête du bassin de décantation afin de préciser que le stationnement est interdit à ce niveau
Enfin, un contrat de dératisation est passé avec la société APA. de manière à laisser l’accès libre aux véhicules du SDIS.
L’espace à ce niveau est suffisant pour conserver une superficie de 32 m² correspondant à un engin, conformément aux
préconisations du SDIS.
Code : A9CMOUL –Juin 2021 19
EARL Courant – Plourin-lès-Morlaix (29) Evaluation Environnementale de la pisciculture de Moulin Rouge
Figure 20 : prise de vue du panneau d’interdiction de stationner au droit du bassin de décantation et de l’espace disponible autour– Source : EARL
Courant
Par ailleurs, le site dispose de quatre extincteurs : un extincteur à eau est situé dans le hangar, un dans l’atelier, et deux
extincteurs à poudre de 9 kg sont localisés dans le local du groupe électrogène et sur l’aire de la cuve à oxygène. Ces
extincteurs sont vérifiés de manière annuelle par une société spécialisée (société SICLI).
Le site est alimenté en eau potable par l’intermédiaire du réseau collectif. Les consommations en eau potable sont
cependant très faibles étant donné que personne n’habite sur le site, hormis des stagiaires occasionnellement, et que
l’eau potable ne sert donc qu’à l’alimentation des sanitaires et locaux techniques.
La consommation d’eau est d’environ 50 m3 pour 9 mois, soit 70 m3 annuels au maximum.
Les eaux usées générées sur la pisciculture sont exclusivement des eaux usées provenant des sanitaires. Rappelons qu’il
n’y a pas d’habitations sur le site, les volumes d’eaux usées sont donc très limités. Les volumes générés sont également
faibles et sensiblement similaires aux consommations d’eau potable, soit ici 70 m3/an, et donc environ 190 L/jour.
Le site n’étant pas desservi par un réseau d’assainissement collectif, ses eaux usées ne sont pas traitées par la station
d’épuration intercommunale. Elles sont alors dirigées vers le bassin de décantation et sont traitées au sein de celui-ci.
Aucun rejet direct d’eaux non traitées n’a lieu au milieu naturel.
Le bassin de décantation a un volume de 1 000 m3, les eaux usées du site représentent donc de manière quotidienne
0,019% du bassin, ce qui est très faible.
Les débits rejetés en sortie de pisciculture sont compris entre 600 (hiver) et 100 (étiage) L/s soit entre 51800 et 8600
m3/jour. Les rejets d’eaux usées représentent donc un débit de 0,002 à 0,0003% par rapport aux rejets totaux de la
pisciculture, ce qui est négligeable. La dilution est donc suffisante pour absorber les faibles volumes d’eaux usées du site.
Etant donnée la nature du site, les eaux de ruissellement sont essentiellement liées aux surfaces imperméabilisées
représentées par les toitures du bâtiment technique et du local d’habitation. Ces ruissellements sont donc très réduits.
A l’heure actuelle, les eaux pluviales sont collectées par l’intermédiaire de gouttières et dirigées vers le cours d’eau. La
pisciculture ne dispose pas de système de rétention/infiltration des eaux pluviales.
Comme expliqué précédemment, l’EARL Courant a mis en place une procédure de préservation du débit réservé dans la
rivière en période d’étiage.
A l’heure actuelle, lorsque le débit de la rivière n’est plus suffisant, le débit entrant est diminué grâce à une vanne présente
au niveau du bief d’entrée, de façon à respecter le débit réservé, et le filtre de recyclage des eaux est mis en route au
niveau de la deuxième série de grands bassins, ainsi qu’une première et une deuxième pompe si cela s’avère nécessaire.
Une troisième pompe peut être allumée en cas de problème ou de panne.
Néanmoins, le pisciculteur a constaté que ce système ne permet tout de même pas de garantir un niveau d’eau satisfaisant
dans la pisciculture pour préserver de bonnes conditions d’élevage lors de fortes périodes d’étiage.
Un système de pompage en rivière était initialement prévu, mais suite à des échanges entre l’exploitant et la DDTM, ce Figure 22 : Schéma prévisionnel de la pisciculture – Source : FOX – France Oxygénation
projet a été abandonné, celui-ci nécessitant en effet la réalisation d’études conséquentes pour sa mise en œuvre, et son
impact sur la continuité écologique étant important. Il a été décidé par le pisciculteur de remplacer cette solution par la
mise en place d’une nouvelle filtration sur la dernière série de grands bassins afin de pouvoir recirculer une partie de l’eau
en sortie de ces bassins, de manière similaire à la recirculation existante sur la deuxième série de grands bassins.
De fait, le second système de filtration fonctionnera de la manière explicitée ci-après.
La troisième série de grands bassins ne possède pas de recirculation. De ce fait à l’étiage le débit pour cette série est très
faible, ce qui contraint le pisciculteur à n’ouvrir qu’un seul bassin.
L’exploitant prévoit ainsi de construire un bassin à l’arrière du bassin n° 15. Ce bassin aura une largeur d’environ 2 mètres
et une longueur d’environ 5 mètres.
Un filtre à 100 µm, d’une capacité de 300 L/sec, sera alors placé dans ce nouveau bassin.
Les boues de filtration iront dans le bassin n°15, comme pour celles issues de la filtration existante au niveau de la série
précédente.
Un système de dégazage de type Carbofox sera également installé, qui permettra d’éliminer le CO2.
Des pompes seront placées dans le canal longeant le bassin 15.
Le débit de ces pompes sera compris entre 40 et 60 L/sec. L’eau sera envoyée en tête de la troisième série. Cela permettra
à l’EARL Courant d’être encore moins dépendante du débit de la rivière, d’avoir une épuration supplémentaire et de
pouvoir laisser ouvert un second bassin sur cette troisième série pendant la période d’étiage. Les pompes sont déjà Figure 23 : Schéma illustratif de la circulation des eaux dans la pisciculture, incluant la seconde étape de filtration – Source : IDE Environnement
présentes sur site, elles ont été achetées par l’exploitant par le passé et stockées sur place. d’après EARL Courant
Les schémas de principe de ce second recyclage sont présentés sur les figures suivantes.
Le filtre rotatif présentera les caractéristiques techniques suivantes. Ce filtre est équivalent à l’ancien filtre précédemment
en place au niveau du recyclage existant, ce dernier ayant été changé au profit d’un filtre à mailles plus fines.
Le montant des travaux associés à ce nouveau dispositif est estimé par l’EARL Courant de la façon suivante :
• le filtre envisagé est déjà sur site, il a été acheté en 2016, les pompes sont également déjà présentes sur site,
• la création du bassin pour la pose du filtre coûtera environ 7000 €,
• le budget relatif aux travaux d’électricité est estimé à environ 15 000 €,
• le système Carbofox de dégazage sera récupéré sur le site de Traon Kerret,
• le prix de la soufflante est d’environ 3 000 €.
De fait, avec les achats des pompes et filtre déjà sur site, l’EARL Courant estime ces travaux à environ 50 000 €.
La mise en conformité de ces installations a été confiée au bureau d’études Fish Pass. Après analyse des installations
Les dimensions seront les suivantes :
existantes, celui-ci préconise les aménagements suivants. L’étude de mise en conformité complète est présentée en
• Largeur : 0,40 m,
annexe de ce dossier.
• Longueur : 5,50 m,
• Pendage latéral : 37°,
a) Au niveau de la passe à poissons • Pendage longitudinal : 9°,
La passe à poissons présente des difficultés de franchissement pour certaines espèces. • Substrat : brosse à anguillettes.
Il est donc proposé d’aménager un pré-barrage à l’aval du seuil. Celui-ci devra être étanche en raison des faibles débits
estivaux. Il pourra de fait être réalisé en enrochements jointoyés ou en gabion cage avec un géotextile d’étanchéité. Les
dimensions de ce pré-barrage seront les suivantes :
c) Au niveau du canal de dévalaison
L’amélioration de la dévalaison vise à créer un bassin de réception à la sortie de la canalisation de la grille à feuille afin de
réduire les risques de blessure lors de la chute des poissons d’une hauteur de 1,50 m. ils tombent alors dans un bassin
dont le tirant d’eau est de 0,50 m.
La configuration de seuil permet de créer cette zone de réception, et le seuil triangulaire de contrôler le débit évacué. Un
débit de 15 L/s permet de maintenir un tirant d’eau de 0,50 m dans le bassin.
L’étude de Fish Pass ne prévoit pas d’aménagements au niveau de la conduite enterrée, celle-ci présentant une pente
adaptée à la dévalaison des poissons d’après le bureau d’études. Un relevé topographique réalisé par un cabinet de
géomètre expert a en effet permis d’établir celle-ci à 5,7 % (chute de 2,58 m pour une longueur de 45 m) (cf. plan
topographique ci-après).
La chute en sortie de la canalisation s’établit à 0,15 m à l’étiage, et elle sera progressivement noyée avec l’augmentation
des débits, l’épaisseur d’eau y sera suffisante. Elle ne nécessite donc pas d’aménagement.
Suite à la mise en place des aménagements précédents, la libre circulation des espèces sera assurée en continu.
Code : A9CMOUL –Juin 2021 24
EARL Courant – Plourin-lès-Morlaix (29) Evaluation Environnementale de la pisciculture de Moulin Rouge
Figure 27 : Extrait du relevé topographique du site au droit de la buse de dévalaison – Source : Aménagements et Territoires, cabinet de géomètre expert
Code : A9CMOUL –Juin 2021 25
EARL Courant – Plourin-lès-Morlaix (29) Evaluation Environnementale de la pisciculture de Moulin Rouge
Figure 28 : Plan masse de la configuration projetée au niveau de la passe à poissons – Source : Fish Pass (cf. annexe 16 du dossier d’étude d’impact)
Le tableau et les figures présentés en pages suivants synthétisent l’ensemble des enjeux environnementaux
concernant le projet. Les principaux enjeux qui découlent de l’analyse de l’état initial sont :
• Au niveau des caractéristiques hydrogéologiques et hydrologiques: la masse d’eau superficielle souterraine
localisée au droit de la pisciculture est en mauvais état chimique, lié à la présence de nitrates. L’aire d’étude
immédiate est par ailleurs localisée dans une zone vulnérable et dans une zone sensible à l’eutrophisation.
Néanmoins, la pisciculture n’est pas située en zone de répartition des eaux. Les éventuelles pollutions du sol
devront donc être maîtrisées afin d’éviter toute contamination des eaux souterraines.
Par ailleurs, la pisciculture est située au niveau de la rivière Le Queffleuth. Celui-ci s’écoule du sud au nord, et
une partie de ses eaux sont déviées pour l’alimentation de la pisciculture. Le cours d’eau présente un bon état
chimique, et un bon état écologique non atteint, l’objectif étant son atteinte en 2021. Le Queffleuth est classé
en liste 1 et est partiellement classé en tant que réservoir biologique. De fait, ce milieu est l’enjeu principal de
la pisciculture et de ses rejets. Ces derniers doivent en effet permettre de conserver le bon état chimique et
d’atteindre le bon état écologique.
L’eau et les milieux aquatiques sont régis par le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021, et par le SAGE « Léon
Trégor ».
• Au niveau du milieu naturel : le site étudié est déjà construit et aucun aménagement supplémentaire
engendrant des travaux n’est envisagé. Ce projet n’est donc pas susceptible d’impacter les habitats naturels
par une imperméabilisation ou un changement d’affectation des sols par exemple. Néanmoins, la pisciculture
est située en bordure de l’extrémité nord de la ZNIEFF de type I « Le Queffleuth aval ». Ce classement a
notamment été réalisé pour la présence de frayères de Saumon le long du tracé de la rivière, et autres poissons,
mais aussi pour la présence de la Loutre d’Europe ou de diverses phanérogames, bryophytes et ptéridophytes.
La pisciculture doit donc veiller à ne pas porter atteinte à ces espèces et à ce milieu naturel d’intérêt.
• Au niveau du paysage : le site est localisé au sein d’un milieu boisé et aux alentours essentiellement constitués
de parcelles agricoles. Aucune vue paysagère n’existe avec les habitations les plus proches. Seules de rares co-
visibilités sont présentes au niveau de la RD769 longeant l’opération à l’est, à travers des espaces dépourvus
d’arbres. Celles-ci sont tout de même très limitées et ne concernent que des voitures empruntant cette voirie
et donc ne faisant que passer.
• Au niveau des nuisances : le projet n’est pas concerné par les nuisances sonores liées au réseau routier et ferré
à proximité, ou à un trafic routier important. Néanmoins, la pisciculture est elle-même une ICPE soumise à un
régime d’autorisation. Les éventuelles nuisances que celle-ci pourrait engendrer vis-à-vis de son
environnement seront alors détaillées au sein du chapitre incidences et mesures ci-après.
Le tableau suivant s’attache à présenter, de manière synthétique, les enjeux environnementaux associés au milieu physique.
Niveau de
Thème environnemental Diagnostic de l’état initial Recommandation éventuelle
l’enjeu
• Climat de type océanique.
• Hivers frais et pluvieux et étés frais et relativement
humides. Prise en compte des conditions climatiques locales et de la
LA CLIMATOLOGIE • Précipitations importantes et plus fortes en hiver, avec MODERE possibilité d’évènements climatiques extrêmes dans la
un minimum en été. conception du projet.
• Le vent est orienté sud-ouest à une vitesse de 14 m/s.
• Possibilité de phénomènes météorologiques extrêmes.
• Aire d’étude rapprochée marquée par la présence du
Queffleuth et de ses affluents.
Intégration du projet au plus près du relief existant (éviter
• Aire d’étude immédiate présente une altitude comprise
LA TOPOGRAPHIE FAIBLE l’aplanissement, la création d’un relief, l’ouverture dans un
entre +72 et +75 m NGF.
relief existant…).
• Topographie relativement plane, pentes moyennes de
1%.
• Aire d’étude immédiate située sur des formations
fluviatiles actuelles.
Géologie FAIBLE
• Aire d’étude rapprochée constituée de schistes,
quartzites et granites.
• Aire d’étude élargie ne comprend pas de captage destiné
Les usages de l’eau et les à l’AEP.
FAIBLE
captages concernés • Projet non concerné par un périmètre de protection
associé aux captages les plus proches.
• Aire d’étude immédiate et rapprochée concernée par une
masse d’eau souterraine.
LES CARACTERISTIQUES Les paramètres • Masse d’eau superficielle « Bassin versant de la baie de
MODERE Eviter toute pollution des eaux superficielles et contribuer à
GEOLOGIQUES ET hydrogéologiques Morlaix » en mauvais état chimique, lié aux nitrates.
l’atteinte des objectifs de bon état
HYDROGEOLOGIQUES • Nappe située entre 1,5 m et 9,5 m/TN d’après les
sondages alentours.
• Aire d’étude immédiate située dans le bassin versant du
cours d’eau le Queffleuth.
• Le Queffleuth s’écoule du sud au nord, à l’ouest de la
pisciculture, et ses eaux sont déviées en partie pour son
L’hydrologie alimentation. FORT
• Bon état chimique, objectifs d’atteinte de bon état global
et de bon état écologique fixés à 2021.
• Cours d’eau le Queffleuth classé en liste 1 et
partiellement en tant que réservoir biologique.
Le tableau suivant s’attache à présenter, de manière synthétique, les enjeux environnementaux associés au milieu
naturel.
Niveau de
Thématique Diagnostic de l’état initial
l’enjeu
• Le sud de l’aire d’étude éloignée est localisé au sein du Parc
Patrimoine naturel Naturel Régional « Armorique MODERE
• Le projet borde la ZNIEFF de type 1 « Le Queffleuth aval »
• Cours d’eau ayant une probabilité forte d’accueillir des zones
Zones humides humides d’après l’INRA. MODERE
• Pas d’autres zones humides recensées.
• Partie sud du projet localisée en partie au sein d’un réservoir
de biodiversité lié aux milieux boisés.
SRCE • Localisé au niveau du Queffleuth, cours d’eau identifié par le MODERE
SRCE.
• Passe à poissons considérée comme un obstacle par le SRCE.
• Cours d’eau de 1ère catégorie piscicole
• Peuplé de saumons et de truites
• Baisse significative du nombre de juvéniles capturés lors des
pêches électriques : problème peut-être lié à la continuité
Le Queffleuth FORT
écologique au niveau d’une écluse
• Qualité hydrobiologique : IBD bon sur stations amont et aval
de la pisciculture, IPS qualité plutôt moyenne sur les deux
stations.
Synthèse des enjeux associés au milieu naturel Figure 29 : Localisation du site par rapport au patrimoine naturel le plus proche
Le tableau suivant s’attache à présenter, de manière synthétique, les enjeux environnementaux associés au paysage et au patrimoine.
Le tableau suivant s’attache à présenter, de manière synthétique, les enjeux environnementaux associés au milieu humain.
Les incidences de la pisciculture sur l’environnement ont été étudiées, pour chacun des effets. Ces effets sont
majoritairement ceux liés à l’exploitation du site, celui-ci étant déjà existant et en fonctionnement aujourd’hui, et
plus partiellement liés à la pose d’un système de recyclage en rivière. Le pisciculteur met déjà en place aujourd’hui
des mesures pour éviter et réduire ces incidences potentielles, et s’engage à continuer dans ce sens en mettant en
œuvre des mesures complémentaires. La synthèse des incidences temporaires et permanentes du projet ainsi que
les mesures d'évitement et de réduction est présentée dans le tableau en page suivante.
Le projet consiste à exploiter une pisciculture au lieu-dit Moulin Rouge sur la commune de Plourin-lès-Morlaix. La
pisciculture est existante et déjà exploitée par le pétitionnaire aujourd’hui, qui souhaite régulariser sa situation
administrative. Les seuls travaux envisagés concernent la mise en place d’une filtration et d’un recyclage
supplémentaire en sortie de la troisième série de bassins, afin de bénéficier d’un débit supplémentaire pour
alimenter la pisciculture en période d’étiage. De plus, des aménagements seront proposés au niveau de la passe à
poissons existante de manière à améliorer sa continuité écologique. Le projet présente globalement une incidence
résiduelle faible sur le milieu physique, le milieu humain et le paysage/patrimoine. Les mesures d’évitement, de
réduction déjà mises en place par le pétitionnaire permettent de limiter significativement l’incidence du projet sur
ces thématiques. Les incidences liées au milieu naturel et notamment sur le Queffleuth sont celles présentant le
plus d’enjeux. De fait, des mesures spécifiques sont également mises en œuvre sur ce site et ont permis de montrer
que les rejets sont acceptables par le Queffleuth.
De fait, aucune mesure compensatoire ne s’avère nécessaire sur la pisciculture de Moulin Rouge.
Sol et sous-sol Faible / / Faible R2.1d – Dispositif préventif de lutte Faible Non
contre une pollution
Météorologie
Faible Aucune Aucune Faible E3.2a – Absence totale Faible Non
Climatologie R2.1e – Dispositif préventif de lutte
d’utilisation de produits
contre l’érosion des sols
Caractéristiques Risque de pollution du phytosanitaires et de tout
Risque de pollution R2.1l et R2.2i – Maintien d’un débit
MILIEU hydrologiques et Fort cours d’eau par les rejets de Modéré produit polluant ou susceptible Faible Non
accidentelle minimum « biologique » de cours d’eau
PHYSIQUE hydrogéologiques la pisciculture d’impacter négativement le
milieu R2.2q – Dispositif de gestion et
traitement des eaux pluviales et des
E4.1a – Adaptation de la période
Risque sismique (niveau 2) émissions polluantes
Risques naturels Modéré / Faible des travaux sur l’année Faible Non
et de feu de forêt
R2.2r – Autres : dispositif de lutte contre
les incendies
Continuités et R2.1d – Dispositif préventif de lutte
fonctionnalités Modéré Modéré contre une pollution Faible Non
écologiques R2.1e – Dispositif préventif de lutte
Rejets en sortie de contre l’érosion des sols
Zones humides Modéré Faible E3.2a – Absence totale Faible Non
Incidences liées à la pisciculture dans la rivière
d’utilisation de produits R2.1l et R2.2i – Maintien d’un débit
Patrimoine naturel Modéré pose de la pompe au Passe à poissons qui Modéré Faible Non
phytosanitaires et de tout minimum « biologique » de cours d’eau
sein du Queffleuth : pourrait constituer un
MILIEU produit polluant ou susceptible R2.2h – Dispositif de franchissement
obstacle à la continuité
NATUREL Pollution temporaire d’impacter négativement le piscicole
écologique
Destruction partielle de milieu
Risque de piégeage de R2.2j – Clôture spécifique (y compris
lit mineur E.4.1a – Adaptation de la période
poissons sauvages dans la échappatoire) et dispositif anti-
Le Queffleuth Fort Fort des travaux sur l’année Modéré Non
pisciculture pénétration dans les emprises
R2.2q – Dispositif de gestion et
traitement des eaux pluviales et des
émissions polluantes
Perceptions de la
/ pisciculture
Contexte paysager Faible Faible Faible Non
PAYSAGES ET ponctuellement depuis la
PATRIMOINE RD769 à l’est du site
2.2b – dispositif de réduction des
Contexte
Faible Aucune Faible / nuisances envers les populations Faible Non
patrimonial
humaines
Environnement
MILIEU démographique et Incidence positive pour
Faible / Faible Faible Non
HUMAIN socio-économique / l’emploi.
occupation des sols
Urbanisme,
servitudes d’utilité
publique et Faible Le projet est conforme au PLU et au futur PLUi local. Faible Faible Non
servitudes
d’urbanisme
Risques
technologiques,
Faible à Risques liés aux déchets,
nuisances et / Faible Faible Non
Modéré odeurs etc…
pollutions, santé et
salubrité publique
Nomenclature des mesures définie par le Guide d’aide à la définition des mesures ERC – Jan. 2018
Synthèse des incidences, mesures d’évitement et de réductions, modalité de suivi, incidences résiduelles
périodes novembre/juin et juillet/octobre afin d’adapter la composition aux saisons Local de stockage des
Fûts plastique de produits de traitement
: Chloramine T 100 kg
25 kg et nettoyage dans le
hangar
Description de la mesure 1000 litres – stockage
Composition de l'aliment (%) Composition de l'aliment (%)
occasionnel et temporaire
Hors étiage en étiage Formol 23 % Fût de 1000 litres Hangar pendant quelques jours le
% protéines 40,74% % protéines 41,97% temps d’utiliser le produit sur
bacs de rétention
%lipides 29,06% %lipides 26,74%
Peroxyde
%glucides 15,90% %glucides 15,77% Hangar d’entreposage
d’hydrogène (eau Bidons de 30 L Très peu voire pas de stockage
du matériel
%cendres 5,49% %cendres 6,17% oxygénée)
%fibres 1,91% %fibres 1,91% Virkon Bocaux de 5 kg Hangar 20 kg
%phosphore 0,92% %phosphore 0,95% HD4 Bidons de 20 L Hangar 100 L
Des produits potentiellement polluants peuvent éventuellement être utilisés afin
de désinfecter les installations ou de traiter les poissons. Ces derniers sont Une étude de dangers présente ces produits et les risques associés.
cependant confinés dans des dispositifs de stockage clos et manipulés avec
De plus, le pisciculteur a décidé d’arrêter l’utilisation du produit désinfectant ARVO
attention.
BVF, pour limiter les incidences potentielles sur les organismes aquatiques. Il
Le tableau suivant présente les types de conditionnement et lieux de stockage de utilisera désormais le Virkon et le HD4.
ces produits.
De plus, il limite déjà ces impacts en ne désinfectant pas les bassins d’élevage, l’eau
de ces derniers étant rejetée au Queffleuth en sortie de pisciculture. Ces bassins
sont uniquement nettoyés au jet haute pression.
Acteurs impliqués Maître d’ouvrage et personnel exploitant le site
Modalités de suivi Tableau de suivi des actions d’entretiens avec descriptif technique des moyens
envisageables employés
Coût /
Réduction
Thématique
Milieux naturels Paysage Milieu physique Milieu humain
environnementale :
La pisciculture peut parfois générer des déchets spéciaux type batteries, métaux,
bidons de traitement. Ces déchets sont pris en charge par des sociétés spécialisées.
Notamment, les ampoules des lampes à UV sont changées tous les 18 mois environ,
et les anciennes sont récupérées par la société CPO pour destruction.
Acteurs impliqués Maîtrise d’ouvrage / personnel en charge de l’exploitation du site
Modalités de suivi Pour le plan d’épandage des boues : registre à tenir avec les quantités épandues, Figure 32 : Schéma de l’aménagement projeté, vue de côté – Fish Pass, 2020
envisageables les analyses réalisées, la quantité de boues produites…
Coût Aucun, dispositif et procédure déjà en place sur l’installation.
Thématique Milieu
Milieux naturels Paysage Milieu physique
environnementale : humain
Le filtre de recyclage des eaux est alors mis en route, ainsi que la première et la deuxième Coût Installations estimées à environ 50 000 €
pompe si cela s’avère nécessaire afin de recirculer l’eau au sein même de la pisciculture.
Une troisième pompe peut être allumée en cas de problème ou de panne. R2.2j – Clôture spécifique (y compris échappatoire) et dispositif anti-pénétration dans les emprises
Modalités de suivi Suivi de la mortalité des espèces, des points de collisions, et du bon état de la
envisageables clôture.
Coût Aucun, dispositif déjà en place sur l’installation.
R2.2q– Dispositif de gestion et traitement des eaux pluviales et des émissions polluantes
Thématique
Milieux naturels Paysage Milieu physique Milieu humain
environnementale
Afin de continuer à améliorer la qualité de ses eaux rejetées et de tendre vers une totalité de
valeurs conformes aux seuils de l’arrêté préfectoral de 1998, ce qui est pratiquement atteint
en 2019, les mesures suivantes sont mises en place sur la pisciculture de Moulin Rouge.
L’EARL Courant attache ainsi un soin particulier à la gestion de l’alimentation sur l’ensemble de
ses sites, dont Moulin Rouge, celle-ci influant sur la quantité de biomasse produite et par
conséquent sur la qualité de l’eau rejetée. La quantité d’aliments distribués est ainsi adaptée
en fonction de la période de l’année et donc des débits du cours d’eau, et également en
fonction des résultats du suivi physico-chimique. Tout écart par rapport aux seuils de Les résultats précédents permettent donc de constater que d’une manière générale, entre juin
conformité entraîne donc une modification à la baisse des doses distribuées. et septembre, les doses d’aliments distribuées aux poissons sont les plus faibles, avec en
Entre 2013 et 2020, les quantités d’aliments distribuées étaient les suivantes : moyenne une distribution correspondant à la moitié du tonnage hivernal.
Description de la
Cette période correspond à l’étiage, la quantité d’aliments est donc bien adaptée aux
mesure
fluctuations du débit de la rivière de manière à respecter les seuils de conformité prévus par
l’arrêté.
Un tableau d’ajustement de la quantité d’aliments à distribuer a été réalisé par le pisciculteur
en fonction du débit mesuré dans le Queffleuth et celui-ci est ainsi utilisé pour la distribution
d’aliments (fiche n°1). Ce tableau a été modifié en prenant en compte les formules de l’INRA.
Par ailleurs, en période d’étiage, l’eau subira deux filtrations.
En sortie de pisciculture, les eaux sont dirigées vers un bassin décanteur double de 2 x 500 m3.
L’eau rejetée au Queffleuth a donc préalablement été traitée par décantation, celle-ci
garantissant un abattement des pollutions efficace.
Pour plus de lisibilité, ces résultats sont représentés sur le graphique ci-après. Les taux d’abattement des deux systèmes de traitement sont les suivants :
Les boues produites sont ensuite valorisées par épandage. Ce processus est décrit plus en détail
au sein du chapitre relatif aux déchets.
Un plan d’intervention en cas d’incendie a également été réalisé et affiché sur le site
(cf. figure suivante).
Acteurs impliqués Maître d’ouvrage et personnel exploitant la pisciculture
Modification des
Saint- conditions
7,8 km au nord- Absence d’avis de la MRAE en
Martin-des- d'exploitation du site /
ouest date du 2 septembre 2019
Champs de gestion de déchets
de Kérolzec
Implantation d’une
Saint-
unité de tri, transit et Absence d’avis de la MRAE en
Martin-des- / /
valorisation de date du 9 mai 2017
Champs
déchets – Socotec
Extension d’un
Pleyber- 4 km au nord- Absence d’avis de la MRAE en
élevage porcin sur le /
Christ ouest date du 2 Décembre 2017
site de Kernevez
1 2
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/les-avis-deliberes-de-l-autorite-a331.html http://www.developpement-durable.gouv.fr/avis-dautorite-environnementale-emis-ministere
Code : A9CMOUL –Juin 2021 49
EARL Courant – Plourin-lès-Morlaix (29) Evaluation Environnementale de la pisciculture de Moulin Rouge
Extension de l’élevage de l’EARL
Thématique Pisciculture de Moulin Rouge Cumul des incidences
Bourven de Bodister
Traon Kerret.Les volumes épandus sont
compris entre 180 et 260 m3/an, sur des
terres d’une surface épandable totale de
77,2 ha.
Les deux exploitations ne
bénéficient pas de la même
L’élevage est approvisionné en alimentation en eau. Il n’y a
Alimentation La pisciculture est alimentée en eau douce
eau par une source souterraine donc pas de cumul des
en eau par dérivation du cours d’eau le Queffleuth.
localisée à 1 500 m du site. incidences quantitatives au
niveau des eaux superficielles
et souterraines.
Les enjeux liés au milieu naturel sur la
Le site est déjà construit. Les
pisciculture de Moulin Rouge concernent le
futurs bâtiments prendront place
milieu aquatique et ses abords constitué par
à proximité immédiate de Il n’y a pas d’incidences
le Queffleuth. La pisciculture s’attache ainsi
Milieu l’existant. Il n’y a pas de cumulées sur le milieu naturel
à respecter un débit réservé en période
naturel consommation d’espace naturel à à constater par les deux
d’étiage nécessaire à la faune aquatique. Le
prévoir et le site ne présente ainsi projets.
barrage de dérivation a de plus été conçu
pas d’enjeux vis-à-vis du milieu
avec une passe à poissons permettant
naturel.
d’assurer la continuité écologique.
L’élevage porcin est déjà existant Les deux sites ne présentent
La pisciculture est localisée en fond de et les extensions seront localisées pas d’enjeu paysager
vallon, dans une zone isolée des habitations à proximité des bâtiments en particulier du fait de leur
les plus proches (170 m minimum) par des place. Des talus et des haies localisation au sein de
Paysage
boisements. Seules des vues partielles masquent les bâtiments, ceux-ci secteurs ne présentant pas
existent depuis la route RD769 longeant la ne sont pas visibles depuis les d’enjeux importants et du fait
pisciculture à l’est. chemins ruraux et la voie de la présence des masques
communale qui dessert le site. paysagers existants.
Figure 36 : Localisation des deux projets localisés au sein de l’aire d’étude éloignée
Les deux sites sont tous deux
éloignés des habitations les
plus proches et n’ont donc
Incidences cumulées que peu d’impacts sur celles-
Pour rappel, la pisciculture étudiée dans le cadre de ce dossier d’étude d’impact est existante. Ses incidences principales ci, à l’exception de périodes
L’élevage porcin est une source
concernent des effets potentiels sur le Queffleuth. Sur une activité type « pisciculture », la de grand vent ou de forts
de nuisances olfactives de par la
principale source de pollution potentielle de dégagements exceptionnels.
Le projet d’extension de l’élevage porcin de Bodister concerne également un site existant, pour lequel une demande présence des animaux, liées aux
Nuisances la qualité de l’air est l’odeur liée aux De plus, les deux sites étant
d’augmentation de la production est réalisée. aliments et déjections animales,
aliments, aux poissons morts et au stockage distants de 3,5 km, les odeurs
ou encore lors des opérations
des boues issues de la décantation des eaux. potentielles émises ne seront
d’épandage.
Extension de l’élevage de l’EARL pas ressenties ensemble et
Thématique Pisciculture de Moulin Rouge Cumul des incidences
Bourven de Bodister aux mêmes endroits, la
Les deux sites ne concernent distance garantissant une
Le projet consiste à augmenter la pas la même activité. De fait, dispersion suffisante dans
L’étude porte sur une pisciculture de truites
Nature du production de porcs et truies d’un il n’y aura pas d’incidences l’air.
arc-en-ciel pour une production demandée
projet élevage existant jusqu’à atteindre cumulées en ce qui concerne Tableau 10 : identification des incidences des deux projets limitrophes par thématique et évaluation des incidences cumulées des deux projets
à 140 tonnes/an.
2 859 animaux équivalents. la production des deux
exploitations.
Les boues issues de la décantation des eaux Les deux plans d’épandage ne
L’extension de l’élevage porcin
réalisée en sortie de pisciculture sur le site concernent pas les mêmes
nécessitera une surface
Epandage de Moulin Rouge sont collectées et parcelles agricoles. Il n’y a
d’épandage de 352 ha. Le volume
des boues épandues dans le cadre d’une convention donc pas d’incidences
total épandu sera d’environ 790
passée avec un agriculteur local, cumulées à prévoir vis-à-vis
m3/an.
conjointement à celles de la pisciculture de de l’épandage prévu.
Les analyses réalisées sur la pisciculture ont montré que ces valeurs objectifs de bon état étaient bien respectées.
Un dossier de porter à connaissance au titre de la nomenclature ICPE a été réalisé en décembre 2018 afin de présenter
les modifications apportées par l’EARL Courant sur la pisciculture depuis sa reprise du site, par rapport à l’arrêté
préfectoral d’autorisation d’exploiter initial. En réponse, la DDPP a conclu à la nécessité de la réalisation d’une étude
d’impact (cf. annexe n°1).
Un premier dossier a été déposé en janvier 2020, celui-ci ayant été réalisé entre août 2019 et décembre 2019.
Suite à l’instruction de ce dossier et aux remarques formulées par l’Autorité Environnementale et les services de l’Etat, il
s’est avéré nécessaire de modifier le dossier déposé initialement en le complétant. La nouvelle rédaction a donc été
menée parallèlement à la réalisation d’analyses complémentaires par la maîtrise d’ouvrage, et à sa réflexion sur l’ajout
d’aménagements supplémentaires et a été réalisée entre l’été 2020 et novembre 2020.
La méthodologie consiste en une analyse détaillée de l’état initial du site et de son environnement, réalisée à plusieurs
échelles, qui est ensuite confrontée aux caractéristiques des éléments du projet.
L’identification et l’évaluation des incidences positives et négatives, directes et indirectes, temporaires ou permanentes
du projet ont été réalisées par confrontation entre les caractéristiques du projet (emprises, aménagements prévus…) et
les enjeux et sensibilités de l’environnement identifiés dans le diagnostic de l’état initial.
Des mesures afin d’éviter, réduire ou compenser ces incidences ont alors pu être proposées en concertation avec la
maîtrise d’ouvrage. Des modalités de suivi de ces mesures et de leurs effets ont enfin été définies.
L’étude d’impact s’est basée sur les éléments et analyses demandés par la DDPP dans son courrier réponse au dossier de
porter à connaissance.
La particularité de ce dossier est qu’il concerne une pisciculture déjà existante. Il est donc peu évident de parler de projet
futur. En effet, à l’exception du souhait du pisciculteur de réaliser un système de recyclage associé à une filtration en
période d’étiage afin de bénéficier d’un apport d’eau supplémentaire, aucune phase de travaux n’est prévue sur le site.
Celui-ci concerne des installations existantes et déjà en exploitation. De fait, les incidences concernent une situation déjà
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