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I

EPIGRAPHE

« Le réchauffement climatique constitue l’un des défis actuels pour


l’humanité »

« Le tourisme est la réalisation achevée d’un univers de la désespé-


rance »
II

DEDICACE

Nous dédions notre travail à l’humanité toute entière !


III

AVANT-PROPOS

Ce travail qui couronne ainsi la fin de notre cycle de bachelier est le


résultat des multiples efforts tout au long de notre formation universitaire confor-
mément au programme académique.

Cette production scientifique telle qu'élaborée ne présente en aucune


manière le fruit de nos seules propres énergies, elle est l'émanation des efforts con-
jugués de plusieurs personnes d’amour et de volonté sans lesquelles il nous serait
impossible de les représenter.

C'est ainsi qu'au seuil de ce travail, d'un labeur, de persévérance, de courage


qu'il soit permis d'adresser nos vifs remerciements les plus sincères au Dieu tout
puissant, qui nous a donné le souffle de vie, la force, la bonne santé et la possibi-
lité de parvenir à atteindre ce stade crucial de notre parcours académique. Au tra-
vers ces lignes, nous lui rendons grâce, que l’honneur, la puissance, la magnificence
et la grande lui soient rendues aux siècles des siècles.

Aux autorités académiques et au corps professoral de la Haute Ecole de


Tourisme et Hôtellerie pour les efforts qu’ils ne cessent de fournir afin de rendre
possible la dispensation de la formation, dont nous reconnaissons être bénéfi-
ciaires. Nous leur adressons, l’expression de notre sincère gratitude.

Au Professeur ASUMANI SALIMINI, qui, malgré ses multiples occupations et


dont la maitrise de savoir, la disponibilité permanente et les remarques ingé-
nieuses et pertinentes nous ont été d'un secours incontournable. Nous lui adres-
sons également, l’expression de nos remerciements très distingués.

A l’Assistant HUGUES PONGOMBO, notre co-directeur, sans l’aide duquel ce


travail n’aurait pas la forme qu’il a aujourd’hui. Qu’il trouve à travers ces lignes,
l’expression de nos remerciements les plus sincères.

A nos parents, LUMBURI RAMAZANI Baudouin, MUJAYI Rose et SIFA AZAMA.

A mon Beau-père Erick KITWA et sa femme YOLLANDE LUMBURI KITWA, pour


leur soutien, tant financier, moral que spirituel. Les mots nous manquent pour
IV

exprimer combien nous leur sommes reconnaissants pour leur bonté et sens de
responsabilité qu’ils ont manifesté envers nous. Qu’ils trouvent particulièrement
l’expression de tout cœur, nos remerciements les plus sincères.

A toute ma grande famille LUMBURI, dont mes chers frères et sœurs, Deborah
LUMBURI, Yollande LUMBURI, Clarice LUMBURI, Papy LUMBURI, Auguy
LUMBURI, Gloria LUMBURI, Franck LUMBURI, Mike LUMBURI, Patrick
LUMBURI, Victor LUMBURI, Ornella LUMBURI, Rosie LUMBURI, Jénovic KA-
BANGE.

A mes amis et connaissances, Henry GINIPAY, Prisca MUSTAFA, Niclette MU-


KUNA, Georgette ABEDI, Leisa MBOMBO, Lucie NGONGO, Daniella YAV, et
tant d’autres.
1

INTRODUCTION GENERALE
1. PRESENTATION DU SUJET
Depuis son origine au XVIIIème siècle, lorsque les jeunes aristocrates
britanniques complétaient leur éducation en visitant l’Europe (Grèce, Italie)1, Le
tourisme ne cesse de franchir des étapes pour devenir aujourd’hui l’un des secteurs
d’activités qui contribuent au développement des pays. Cette activité repose sur
l’attractivité des destinations, lesquelles résultent de plusieurs facteurs, notam-
ment le patrimoine, le paysage, l’agriculture, l’accessibilité, la convivialité, la so-
ciabilité, l’ancienneté et la qualité de l’offre qui dessinent la particularité de chaque
lieu sollicité.

Ces dernières années, le réchauffement climatique constitue une me-


nace sérieuse contre la qualité des ressources sur lesquelles le tourisme s’appuie.
Il s’avère de ce fait, nécessaire de mener une étude pour comprendre la nature
d’influence de ce phénomène sur le tourisme. L’étude, à ce stade se veut explora-
trice et a pour sujet « Question du réchauffement climatique et tourisme ».

2. INTERET ET OBJECTIF DE L’ETUDE


2.1. INTERET

2.1.1. Sur le plan personnel


L’intérêt de ce travail justifie notre formation en tant que chercheur en
Management de l’accueil et du tourisme et son importance dans le domaine du fait
qu’il aborde la question du réchauffement climatique, un élément clé dans l’éman-
cipation de tout système touristique.

2.1.2. Sur le plan scientifique


Notre motivation pour cette étude n’est pas un fait du hasard ; elle est
activée par le souci d’une contribution scientifique à la société congolaise, haut-
katangaise en particulier. A une époque où on parle du développement durable,
nous nous sentons obligés en tant que futur « tourismologue » de porter regard sur

1
Marc Boyer, Ailleurs. histoire et sociologie du tourisme, Paris, L'Harmattan, 2011, 304 p.
2

cette thématique afin de proposer des solutions concrètes dans le domaine touris-
tique.

2.1.3. Sur le plan sociétal


L’intérêt social de nos présentes recherches se traduit par le souci d’ap-
porter une nette compréhension sur les conséquences que présenteraient le ré-
chauffement climatique sur le tourisme durable et en parallèle tenter d’y remédier.

2.2. OBJECTIF
L’objectif du présent travail consiste à sensibilise l’humanité à la protec-
tion de l’environnement pour lutter contre le réchauffement climatique de la pla-
nète. Vu que la RDC dispose du deuxième poumon de la planète qui regorge en son
sein 145millions d’hectares des forêts ; elle est l’un des piliers dans le domaine fo-
restier après le Brésil, d’où, le rôle majeur qu’elle joue sur le plan international
face à la protection de son environnement.

3. ETAT DE LA QUESTION
Nous ne sommes pas le premier à aborder le thème du réchauffement
climatique. Avant nous plusieurs auteurs se sont penchés sur la question et y ont
couché des multiples écritures.

Bruno ABEGG, dans son ouvrage intitulé « Le tourisme face au change-


ment climatique », il laisse entendre que le changement climatique va avoir des
répercussions à la fois négatives et positives sur le tourisme 2. En effet, selon l’au-
teur, dans le domaine touristique, plusieurs aspects doivent être soulignés entre
autres : le tourisme (indissociable des transports) dont 84 % des voyages de loisirs
sont effectués en voiture ce qui sous-entend que les transports touristiques, en par-
ticulier pour l’accès aux lieux de vacances, sont de loin la principale source d’émis-
sions de Co2 pour le tourisme.

2
Bruno ABEGG, Le tourisme face au réchauffement climatique, éd. CIPRA International, Paris, 2011 p.6
3

Par ailleurs, l’auteur affirme que le changement climatique place le tou-


risme face à d’immenses défis, notamment en raison de l’hétérogénéité du tourisme
dans les Alpes (conditions naturelles, structure de l’offre, segmentation de la de-
mande, etc.), on ne peut pas parler d’une « menace » uniforme. Par conséquent, il
n’existe pas de recette miracle indiquant comment le tourisme doit réagir au défi
du changement climatique.

Jean-Paul CERON et Ghislain DUBOIS dans leur ouvrage intitulé


« Tourisme et changement climatique : une relation à double sens », stipulent que
le tourisme est fortement conditionné par le climat dans la mesure où 77 millions
de visiteurs étrangers suggèrent que des variations climatiques liées à l’effet de
serre pourraient avoir des effets sensibles sur le tourisme dans des pays où l’éco-
nomie est principalement basée sur le secteur touristique. De ce fait, le tourisme
est en rapport avec le réchauffement climatique en ce sens que, le transport étant
l’un des éléments majeurs dans le déplacement en vue de réaliser des visites tou-
ristique, par exemple, les principaux moyens de transport émettent du CO2 et
d’autres gaz ainsi qu’à travers des phénomènes spécifiques (contribution de trans-
port aérien à la formation de cirrus, par exemple). Ces auteurs argumentent donc
qu’en raison de l’importance de l’enjeu du changement climatique et la contribution
importante du tourisme à celui-ci, on peut penser que l’activité sera inévitablement
concernée par les politiques de lutte contre l’effet de serre, ce qui pourrait évidem-
ment contrebalancer le lien entre tourisme et réchauffement climatique3.

Noël LESCOUARNEC et Ludovic MARTIN, quant à eux s’intéressent


aux « Effets du changement climatique sur le tourisme », présentent les effets ob-
servés à ce jour sur les conditions climatique en rapport avec le tourisme4. Ils cons-
tatent en effet que les concentrations de gaz carbonique dans l’atmosphère ont at-
teint des niveaux jamais vus depuis 650 000 ans : 379 ppm1 en 2005 contre 280
ppm avant l’ère industrielle ; l’accroissement des températures moyennes mon-
diales de l’atmosphère et de l’océan a pour conséquence la fonte de la neige et de la

3
Jean-Paul CERON et Ghislain DUBOIS, Tourisme et changement climatique : relation à double sens, CNRS, INRA,
éd. Daumier, Marseille, 2003, p.2
4
Noël Le Scouarnec et Ludovic Martin, Effet du changement climatique sur le tourisme, Rapport du Giec sur les
changements climatiques de 1992, 1995, 2001 et 2007, consulté sur www.ipcc.ch, le 02 février 2021.
4

glace, et l’élévation du niveau moyen mondial de la mer ; la valeur moyenne du


réchauffement au cours des cent dernières années est de 0,74 °C, la vitesse
moyenne du réchauffement au cours des cinquante dernières années (0,13 °C par
décennie) est environ le double de la hausse moyenne des cent dernières années,11
des 12 dernières années figurent au palmarès des 12 années les plus chaudes de-
puis 1850. Le niveau de la mer s’est élevé de 17 cm au cours du XXe et de 3 mm par
an entre 1993 et 2003, soit le double de la moyenne enregistrée durant tout le XXe
siècle. La température moyenne annuelle du globe s’élèvera d’ici 2100 de 1,1°C à
6,4 °C. La moitié de cet écart provient des incertitudes sur les émissions de l’hu-
manité dans les toutes prochaines décennies, émissions qui dépendent des poli-
tiques qui seront menées. C’est ainsi que la valeur obtenue en faisant la moyenne
des modèles varie de 1,8 à 4 °C. Le reste de l’écart est dû aux incertitudes dans la
modélisation des phénomènes biogéophysiques. Ces deux auteurs observent donc
qu’il est très vraisemblable que les chaleurs extrêmes, les vagues de chaleur et les
événements de fortes précipitations continueront à devenir plus fréquents ; il est
probable également que des précipitations de plus en plus intenses et surtout de
plus en plus variables d’une année sur l’autre s’ensuivront, notamment dans les
latitudes moyennes.

Alors, force est pour nous de constater avec quelle profondeur les auteurs
précités ont élaboré une étude qui retrace l’évolution de la dégradation climatique
causée principalement par le réchauffement climatique sous plusieurs aspects, et
même ils vont jusqu’à estimer ce que peut nous réserver l’avenir de notre planète
du point de vue climatique et le danger crucial que cela pourrait avoir sur le tou-
risme.

Jean-Marc JANCOVICI, dans son ouvrage intitulé, « réchauffement cli-


matique (le changement climatique) : réponses à quelques questions élémentaires »,
il s’interroge sur des notions ayant rapport avec le réchauffement climatique (chan-
gement climatique), et fournit des réponses qui élucident d’une manière simple le
fait que jadis, le changement climatique n’était que l’une de causes du réchauffe-
ment climatique. Cependant avec le temps, ce changement est devenu un syno-
nyme du réchauffement climatique dans la mesure où, le changement n’apporte
5

que des effets néfastes sur l’environnement, comme c’est le cas, entre autres du fait
que le reste des rayonnements solaires est absorbé par les divers composants de
notre planète (sol, océans, atmosphère, puis finalement réémis vers l'espace sous
forme de rayonnement infrarouge. Tout comme notre peau chauffe si on la met au
soleil, la surface de la Terre et l'atmophère chauffent lorsqu'elles sont exposées à
la lumière (en captant son énergie), et en retour émettent des infrarouges. Cepen-
dant, les gaz à effet de serre, qui avaient laissé passer la lumière sans encombre,
ont par contre la propriété d'absorber une partie de ces infrarouges. Ce faisant, ils
en récupèrent l'énergie et chauffent. Tout comme la surface de la terre, ils vont
dissiper cette énergie en émettant eux aussi des infrarouges, dont une partie re-
tourne vers le sol, le chauffant donc une deuxième fois après que le soleil l'ait fait
une première.

Cette interception de chaleur conduit donc ces gaz à effet de serre, en-
suite l'atmosphère basse (on parle de troposphère), et la surface de la Terre, à être
plus chaude que si le rayonnement infrarouge passait à travers l'atmosphère sans
être intercepté. Bien sûr, le système finit toujours par s'équilibrer, mais il s'équi-
libre avec une température de surface supérieure à celle qu'il aurait si ces gaz
n'étaient pas là.

Ce qui établit donc un parallèle entre le changement climatique et le


réchauffement climatique, d’où, changement climatique et destruction de l'ozone
en altitude sont deux phénomènes qui résultent d'émissions humaines de certains
gaz particuliers : les gaz à effet de serre dans le premier cas, les CFC dans l'autre,
ces derniers, pour compliquer un peu la chose, étant aussi des gaz à effet de serre 5.

Dans le même contexte, nous nous sommes intéressés aux travaux et mémoires
réalisés par différents chercheurs à plusieurs niveaux.

Karim AMATOURI, dans son mémoire de fin d’études dont le sujet avait
porté sur « l’intégration d’outils de prise en compte des changements climatiques
dans une évaluation environnementale stratégique », il suppose que l’évaluation

5
Jean-Marc JEANCOVICI, Le réchauffement climatique (le changement climatique) : réponse à quelques ques-
tions élémentaires, publié sur www.manicore.com, consulté le 10 mars 2021, à 23h00’
6

environnementale stratégique peut constituer un moyen d’intégrer les aspects en-


vironnementaux, sociaux et économiques dans la conception de stratégies pouvant
prendre en compte le changement climatique. Il établit plusieurs étapes qui met-
tent en parallèle le changement climatique et l’environnement sociologique6.

Anne-Cerise TISSOT, dans son mémoire de fin d’études qui a porté sur
« Le changement climatique en Bourgogne : analyse des impacts et des pistes
d’adaptation », elle affirme qu’au-delà des constats et des visions sur l’avenir,
l’adaptation au changement climatique pose la question de l’action et du rôle des
politiques publiques locales. En effet, la sensibilisation et l’accompagnement des
acteurs locaux sont des préalables à toute action d’envergure sur un territoire7.

Morgane CECILE BRUNI, dans son mémoire intitulé « Le tourisme face


aux changements climatiques : comment articuler une démarche de durabilité ? »,
elle énonce l’idée selon laquelle l’évolution de deux facteurs est déterminante pour
la compréhension du mécanisme du réchauffement climatique et des conséquences
qu’il implique, entre autre l’exploitation des domaines skiables et le tourisme en
général qui participent aussi au réchauffement climatique. Or, en raison du ré-
chauffement climatique, « la question de l’approvisionnement en eau, et surtout
celle du juste partage des ressources en eau, va prendre de plus en plus d’impor-
tance, particulièrement au-delà̀ de 2050. Dans le secteur du tourisme, les besoins
en eau pourraient augmenter du fait de la production de neige artificielle8.

En ce qui nous concerne nous abordons d’une manière globale le sujet,


contrairement aux auteurs cités ci-dessus, qui ont chacun exploré le thème dans
un angle spécifique. Certains ont abordé le tourisme lié à l’alpinisme, d’autres ont
circonscrit leur travaux en se limitant à une région donnée, d’autres encore ont
mené des études basées sur le cours de l’évolution de la situation du réchauffement

6
KARIM AMATOURI, Intégration d’outils de prise en compte des changements climatiques dans une évaluation
environnementale stratégique, Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de maîtrise en sciences
appliquées (Génie civil), Université De mont-Real, décembre 2011, p.12.
7
ANNE-CERISE TISSOT, le changement climatique en Bourgogne : analyse des impacts et des pistes d’adaptation,
Mémoire de fin d’étude présenté dans le cadre d’études d’approfondissement : IDEA (Ingénierie de l’Environne-
ment, Eau, Déchets et Aménagements durables), Institut des Sciences et industrie de l’environnement, Bour-
gogne, 2011, p.13.
8
Morgane CECILE BRUNI, Le tourisme face aux changements climatiques : comment articuler une démarche de
durabilité ?, Mémoire de Master, Université NEUCHATEL, 2001, p.10
7

climatique. Toutefois, nous nous démarquons des auteurs précités, en ce sens que
nous abordons la question du réchauffement climatique et tourisme au sens large,
en mettant plus l’accent sur les conditions climatiques actuelles, et ce qu’elles peu-
vent présenter comme impact sur le tourisme à travers le monde et en RDC, plus
particulièrement.

4. PROBLEMATIQUE
Dans tous les pays du monde, le tourisme intervient dans la formation
du PIB à des degrés différents selon le choix sur le type à développer et selon les
ressources de chaque pays. Cependant, avec l’évolution du climat qui tend de plus
en plus au réchauffement, le secteur du tourisme se trouve en danger, dans la me-
sure où les lieux de destination sont susceptibles d’être impactés.

Il arrive à notre esprit de nous poser quelques questions.

La première question voudrait élucider la relation entre le réchauffe-


ment climatique et le tourisme ; la deuxième soulève les conséquences du change-
ment climatique sur le tourisme. La troisième question s’attèle à la stratégie de
lutte contre le réchauffement climatique au moyen du tourisme. La quatrième s’ap-
puyer sur les principales victimes du réchauffement climatique dans le secteur
touristique et la cinquième sera axée sur les causes du réchauffement climatique.

5. HYPOTHESE
L'hypothèse est une réponse présumée à la question qui oriente un tra-
vail d'enquête. Notre travail de recherche tâchera en effet d’infirmer ou de confir-
mer ces différentes hypothèses.

Le tourisme et le réchauffement climatique, comme pour d'autres activi-


tés économiques entretenaient des relations à double sens. Les impacts du chan-
gement climatique sont susceptibles de modifier les ressources touristiques et l'at-
tractivité des destinations. Cependant le tourisme contribue aussi au changement
climatique.

Les impacts météorologiques (sur le temps court) du réchauffement sont


aujourd’hui évidents : les sécheresses, les inondations, les canicules, les tempêtes
se multiplient depuis les années 2000. Les effets climatiques (sur le temps long)
8

indirects ont été soulignés lors de la COP21. On peut signaler la montée des eaux
qui impacte la saison chaude touristique dans les îles et archipels, ou bien la fonte
des glaces en montagne. Les contraintes liées aux politiques d’atténuation des ef-
fets du réchauffement reviennent régulièrement dans l’actualité.

La stratégie de lutter contre le réchauffement climatique, consiste à ac-


compagner les entreprises qui souhaitent contribuer à la solidarité climatique et
ainsi permettre d’absorber ou d’éviter les émissions de CO2. C’est le nouvel enga-
gement pour agir contre le changement climatique, humblement, sincèrement et
efficacement.

Les principales victimes du réchauffement climatique seraient donc les


différentes composantes du secteur touristique. Par ici, nous sous-entendons les
quatre composantes du tourisme à savoir le transport, l'hébergement, la restaura-
tion et l'animation. Ce sont là les victimes dans le secteur touristique suite au ré-
chauffement climatique9.

Le réchauffement climatique ou mieux encore le changement climatique


est causé fondamentalement par un gaz à effet de serre qui est un gaz partielle-
ment opaque au rayonnement infrarouge émis par la surface de la terre cette in-
terception de chaleur conduit donc ce gaz et l'atmosphère devient basse10.

Ainsi, d’après notre humble avis, nous estimons que l’industrialisation


donne lieu à la pollution massive de l’environnement, et contribue de ce fait, en
grande partie au réchauffement climatique planétaire, bien que d’autres facteurs
sont également à prendre en considération comme étant des causes dudit réchauf-
fement, parmi lesquels, nous pouvons citer, la déforestation, l’augmentation de
l’élevage, les engrais contenant de l’Azote, etc.

9
Bruno ABEGG, Op.cit., p.24.
10
Jean-Marc JANCOVICI, Op.Cit, p.8-19
9

6. DELIMITATION DU SUJET

Il est d'une grande importance de retenir que tout travail scientifique


doit normalement être limité dans l'espace et dans le temps, ainsi, notre travail
va également s'y conformer.

6.1. DANS LE TEMPS

Concernant la délimitation temporelle, nous avons jugé analyser la pé-


riode qui va de 2015 a 2020.car c'est la période qui correspond le mieux aux don-
nées que nous avons pu recueillir pour la rédaction et la réalisation de notre tra-
vail.

6.2. DANS L'ESPACE

Dans la délimitation spatiale, notre travail sera délimité dans l'espace


par province du haut-Katanga. Cela n'empêche d'évoquer d'autres provinces ou
pays du monde car, ceci nous facilitera l'accès aux données pertinentes et pour
donner une certaine originalité du travail.

7. METHODES ET TECHNIQUES
7.1. METHODES
Une méthode est un processus dynamique ou une démarche rationnelle
qui permet d'examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre et d'obtenir des
réponses précises à partir d'investigations.

Vue le sujet faisant l'objet de notre étude, nous avons fait recours à la
méthode analytique. Cette méthode est définie comme étant une analyse systé-
mique de toutes les informations ainsi que les données récoltées. Cette méthode
nous a permis d'analyser des nombreuses données qui ont été recueillies grâce à
nos investigations.

7.2. TECHNIQUES
De plus, l'usage de la méthode, tout travail nécessité l'utilisation de
quelques techniques clarifiant la méthode utilisée. La technique clarifie la mé-
thode qui se situe au niveau mental, elle permet à tout chercheur qui veut mener
10

son étude en toute quiétude, à récolter toutes les données dont il a besoin et à les
traiter.

Il sied de signaler clairement que pour recoller les données nécessaires


à la réalisation de notre travail nous avons fait recours à quelques techniques,
dont:

L'analyse documentaire nous a permis de recueillir et d'accumuler des


informations nécessaires grâce à des ouvrages, des travaux, des articles, des dic-
tionnaires édits et inédits. Nous les avons eu à consulter dans le but d'avoir un
minimum des données théories et pratiques sur notre étude.

L'observation directe nous a permis de prendre note des constats relevés


dans notre environnement immédiat en rapport avec le sujet qui fait l'objet de
notre travail.

8. PLAN DETAILLE DU TRAVAIL


En dehors de l'introduction et la conclusion ce travail est subdivisé en
trois chapitres se présentant de la manière suivante :

Le premier chapitre traitera sur la généralité, ce chapitre sera subdivisé


en deux sections, dont la première se focalisera sur la définition des concepts clés
et la deuxième quant à elle traitera sur le cadre théorique des références.

Le deuxième chapitre mettra l'accent sur le réchauffement climatique et


tourisme, qui sera subdivisé à son tour en deux sections, dont la première parlera
du rapport entre le réchauffement climatique et le tourisme, la deuxième section
s'intéressera aux impacts du réchauffement climatique sur le tourisme

Et enfin, le troisième chapitre sera intitulé réchauffement climatique et


tourisme en RDC et sera subdivisé en trois sections, dont la première présentera
les données générales sur la RDC, et la seconde présentera un bilan sur l’état des
lieux du réchauffement climatique à l’égard du tourisme en RDC et la troisième
portera sur l’impact du réchauffement climatique sur le tourisme en RDC.
11

PREMIER CHAPITRE : GENERALITES


I.1. DEFINITION DES CONCEPTS
I.1.1. QUESTION
Ce terme désigne une demande qu’une personne fait.

En d’autres termes, le concept se dit de l’examen d’un doute, d’une diffi-


culté dont on traite, dont on dispute pour en éclairer la vérité.

I.1.2. RECHAUFFEMENT
Selon le Dictionnaire Robert, ce concept désigne l’action de réchauffer,
de se réchauffer11.

Ce substantif peut se définir de plusieurs manières selon plusieurs


autres auteurs. Entre autre :

Le réchauffement est une action de réchauffer quelque chose, de donner,


de redonner de la chaleur. Besoin de réchauffement, de friction et de propreté12.

Le réchauffement est l'action de se réchauffer, de reprendre de la cha-


leur, de devenir plus chaud13.

Le réchauffement est un ajout de fumier neuf à du fumier ancien, fu-


mier neuf destiné à réchauffer les couches refroidies.

Le réchauffement est une action de se réchauffer (en parlant du


temps, de la température)14.

Quant à nous, nous retiendrons la définition laquelle une question est


aussi une thèse qu’on soutient dans les collèges, qui encore qu’elle aboutisse à une
seule question, néanmoins en contient plusieurs autres sur lesquelles on dispute
en même temps15.

11
https://www.lerobertdicoenligne.com, consulté le 04/06/2021 à 20 :30
12
Michelet, oiseau, 1856.p. 233
13
Carrel, l'homme, 1935, p. 271
14
Combaluzier. Introd. Geol. P. 155
15
https://www.lerobertdicoenligne.com, consulté le 05/06/2021 à 13 :14
12

I.1.3. CLIMAT
C'est d'où vient l'adjectif ''climatique '', par ailleurs le climat est le temps
météorologique moyen qu'il fait en un lieu ou une région. Il est donc caractérisé
par l'ensemble des paramètres météorologiques qui permettent de décrire le temps
qu'il fait : température, humidité, pression atmosphérique, précipitation, (quantité
et type), vent, nébulosité (quantité et qualité), en sont les principaux. Chacun de
ces paramètres est à son tour caractérisé par ses valeurs statistiques : moyenne,
fréquence, écart type, etc,..16.

On essaye ensuite de trouver des zones au sein des quelles ces différents
paramètres sont voisins, cela permet de définir un climat : océanique, continental,
méditerranéen, tropical sec, équatorial, montagne tempéré,... Dans ces conditions
lorsqu'on parle de modification du climat, on parle de l'évolution de l'ensemble de
ces paramètres, la température moyenne n'étant que l'un d'entre eux.

On sait par exemple que dans les régions tropicales et équatoriales, par-
ler de la température moyenne en un point, n'a pas beaucoup de sens, du point de
vue de la caractérisation du climat, si l'on ne l'accompagne pas de données sur le
régimes pluviométriques. De la même façon la qualité de précipitation dans cer-
taines villes sont à peu près identiques, par contre le climat de ces villes est diffé-
rent, si l'on tient compte de la distribution dans le temps des dites précipitations.
Dans ces conditions il est bien évident que lorsqu’un climatologiste parle
de réchauffement climatique de la planète. C'est qu'il donne un des paramètres et
il sous-entend que les autres paramètres vont aussi se modifier. En particulier les
variations dans l'occurrence des phénomènes extrêmes : vague de chaleur, de froid,
de précipitions, cyclone et tempêtes tropicales,... Font partie des paramètres aux-
quels le climatologiste s'intéresse. Pour illustrer ce propos, il faut rappeler le GIEC
est le groupe inter gouvernemental d'expert sur l'évolution du climat et non sur le
réchauffement de la planète.

16
Myrto Tripathi, La Bataille pour le climat, Genèse Edition, 6 Novembre, 241, p.
13

I.1.4. TOURISME
La définition du tourisme s'avère problématique eu regard aux difficul-
tés qui proviennent du phénomène touristique lui-même et notamment aux insuf-
fisances des instruments de mesure disponibles. Toutefois, des progrès récents ont
permis d'améliorer sensiblement son appréhension. En tant que phénomène hu-
main, le tourisme est riche, complexe et polyvalent et considéré comme secteur
principal dans l'économie.

A. Le « tourisme » défini selon les statistiques internationales

Depuis 1963, les statistiques du tourisme international comprennent les


définitions suivantes 17:

« Visiteur » : toute personne qui se rend dans un pays autre que celui où
elle réside, pour toute autre raison que celle d'y exercer une profession rémunérée.

Il existe deux catégories de visiteurs :

Les touristes : visiteurs temporaires, séjournant au moins 24 heures


dans le pays visité (donnant lieu à une « nuitée » dans un moyen d'hébergement du
pays) ;

Les excursionnistes : visiteurs dont le séjour ne dépasse pas 24 heures


(pas de génération de nuitée).

Cette définition concerne le tourisme international, mais peut être adap-


tée aussi au tourisme national.

L'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT)18, organisme centralisa-


teur des statistiques du tourisme, s'efforce de faire appliquer cette définition par
l'ensemble des pays concernés, afin d'homogénéiser les sources statistiques.

Dès lors, elle définit le touriste comme « toute personne qui se rend dans
un pays (tourisme international) ou dans un lieu situé dans son pays de résidence

17
Recommandées par la conférence des Nation Unies sur le tourisme, réunie à Rome en 1963 ( www.wold-
tourism.org ) HADDAD N. / FSEGT /06-2005
18
O.M.T (Organisation Mondiale de Tourisme) Préface du livre de G.Guibilato (1983), « Economie touristique »,
Ed.Delta-Spes, Berne, Collection hôtelière et tourisme, 183 Pages.
14

(tourisme intérieur), mais autre que celui correspondant à son environnement ha-
bituel et dont le motif principal de visite est autre que celui d'exercer une activité
rémunérée dans le lieu visité ».

L'O.M.T tient à jour, et publie chaque année les statistiques mondiales


du tourisme. Au regard des chiffres, il apparaît clairement que le poids économique
d'une telle activité est considérable.

En effet, le constat de Baretje R. illustre assez bien cette nouvelle don-


née, « l'homme contemporain vit environ 640000 heures, il consacre environ 60000
heures au travail et 280000 heures aux loisirs. Demain, avec la réduction de la
journée, de la semaine, de l'année et de la vie de travail, il ne travaillera que 40000
heures et disposera de 300000 heures de loisir»19.

B. Autres définitions du tourisme

Si on se réfère plus ou moins à cette définition statistique du touriste,


avec ses paramètres de déplacement, durée du séjour, aucune définition sommaire
du tourisme, par contre, ne donne totale satisfaction.

Selon Gérard Guibilato (1983)20 « Il faut, au contraire, de par la com-


plexité du phénomène, une approche pluridisciplinaire globale, qui replace le tou-
risme dans son contexte socio-économique ».

G.CAZES (1989)21 considère que « Le tourisme est un phénomène nou-


veau qui n'a vraiment émergé dans la réalité quotidienne que depuis moins d'un
demi-siècle. Mais il a connu une expansion et une généralisation si rapides, dans
la société comme un élément banal et naturellement constitutif de cette vie quoti-
dienne ».

19
Préface du livre de G.Guibilato (1983), « Economie touristique », Ed.Delta-Spes, Berne, Collection hôtelière et
tourisme, 183 Pages.
20
GUIBILATO.Gérard, 1983, Economie touristique, Editions DELTA&SPES, P10.
21
G.CAZES, 1989, Le tourisme international Mirage ou Stratégie d'avenir, Edition HATEIR, P7.
15

Ainsi, il ressort qu'il y a autant d'éclairages différents du phénomène «


tourisme ». En effet, chaque optique adoptée entre pour une part dans sa définition
globale22:

a) Pour le client, touriste, le tourisme est un ensemble de services, un


acte de consommation lié à une motivation, à un besoin. Ces services lui sont four-
nis par « l'objet touristique » et ses diverses composantes (l'entreprise, localité, or-
ganisation) disponibles.

b) Pour les pays, les entreprises touristiques et leurs employés, le tou-


risme est plutôt un travail, une source de profit, ou de développement.

c) Pour les économistes, le tourisme reflète les caractères d'une activité


économique, notamment au travers de :

La production de biens (articles de sport, de loisir, équipements distrac-


tifs, immeubles, etc.) et services (transport, hébergement, restauration, distrac-
tion, animation, tours opérateur, etc.) spécifiquement touristiques.

La stimulation pour la production de biens non spécifiquement touris-


tiques mais consommés par le touriste, en faisant travailler d'autres secteurs liés
(infrastructure, agriculture, artisanat, etc.).

L'apparition de professions spécifiques (agences de voyages, tours opé-


rateurs, animateurs, etc.).

C) Les grandes caractéristiques du tourisme

Le tourisme est un phénomène caractérisé par :

a) Son ampleur

Selon les estimations de l'OMT, les flux physiques et monétaires liés au


tourisme connaissent un étendu planétaire: peu de pays du monde demeurent to-
talement à l'écart du phénomène touristique, comme émetteurs ou récepteurs.

22
GUIBILATO.Gérard, 1983, op cit, P13.
16

b) Sa progression rapide

Les arrivées du tourisme international ont connu un taux d'augmenta-


tion de plus en plus important mettant le tourisme dans un contexte d'expansion,
quoi que marquée par des ralentissements, voire des coups d'arrêt surtout en pé-
riode de crise.

c) Sa capacité d'innovation et de création :

Le tourisme a favorisé dans certains domaines l'innovation et l'origina-


lité. Ainsi, il a permis l'apparition de nouvelles formules de transport, a créé des
villes nouvelles ex-nihilo sur des littoraux comme en haute montagne, a suscité
l'éclosion de formes architecturales originales, a été le champ d'application de con-
cepts nouveaux (juridiques par exemple : la multipropriété)23.

d) Son évolution qualitative :

Le phénomène du tourisme évolue sans cesse, s'enrichit d'aspects et de


motivations nouvelles. De ce fait, de nouvelles générations de tourisme apparais-
sent : thermalisme, climatisme d'hiver, montagne d'été, bains de mer et brunis-
sage, sport d'hiver, nautisme, exotisme, tourisme « vert », entre autres se sont suc-
cédés au premier rang des modes touristiques.

Selon (Klaus WEIERMAIR, 2001)24 , le tourisme a passé par deux


grandes phases historiques : entre les années 1955 et 1975/80 il est « l'ancien tou-
risme » et puis grâce aux changements considérables au niveau des préférences
des consommateurs, les progrès technologiques accrus, l'internationalisation et la
mondialisation des marché et la disponibilité de nouveaux facteurs de production
on assiste à un « nouveau tourisme » caractérisé par une restructuration et recon-
figuration dans un nouvel environnement de concurrence exacerbée.

23
Guibilato.Gérard (1983), Economie Touristique, Ed Delta&Spes.
24
Files:// : \tourisme\les Sommets du tourisme troisième sommet les actes Klaus Weiermair...
17

I.2. CADRE THEORIQUE DE REFERENCE


Selon MUCHIELLI, la recherche constructive doit faire appel à un
« cadre de référence théorique large et souple », qui est vu comme « une carte pro-
visoire du territoire, composée des connaissances générales à propos du phéno-
mène qu’il s’apprête à étudier, ainsi que de repères interprétatifs, …25

Quant à PAQUETTE, le rôle du cadre de référence théorique constitue


une boîte à outil qui comprend à la fois quelques outils généraux et plusieurs outils
spécifiques que l’on choisira d’utiliser selon le type de problèmes à traiter ou l’uni-
vers interprétatif à construire.

Nous recourons dans cette section à la systémique pour montrer com-


ment le tourisme peut réussir à intégrer les principes du développement durable
dans différents secteurs d’un pays.

I.2.1. THEORIE SYSTEMIQUE SUR LE TOURISME


A. L'approche systémique

GUIBILATO nous dit que si chacun s'accorde plus ou moins sur la défi-
nition "statistique" du touriste, avec ses paramètres de déplacement, de durée et
de mobile de séjour, "aucune définition lapidaire du tourisme, par contre, ne donne
totale satisfaction"26. C'est pourquoi, selon ce dernier, en raison de la complexité
du phénomène touristique, il faut également considérer une approche pluridisci-
plinaire globale qui replace le tourisme dans son contexte socio- économique. II
cite, comme exemple de cette démarche, KASPAR (2) qui se fonde sur la théorie
des systèmes pour mettre en évidence les diverses dimensions du phénomène tou-
ristique et ses relations multiples avec l'environnement, (voir le Schéma I).

25
Pallié et Muchielli, Le développement des méthodes qualitatives et l’approche constructiviste des phénomènes
humains, Actes du colloque RECHERCHE QUALITATIVE ET PRODUCTION DE SAVOIRS, UQAM, 12 mai 2004
26
GUIBILATO, Gérard, Economie touristique, Edition Delta & spés, Denges, 1983, p12.
18

SCHEMA I : LA STRUCTURE DU SYSTEME TOURISTIQUE

Source : GUIBILATO Gérard, Economie touristique, Edition Dalloz & Spes, Denge, 1983, p.12.

Ainsi, en restreignant le nombre de ces relations, afin de ne conserver


que les plus significatives, les systèmes en interaction avec le système tourisme
sont, selon KASPAR, les suivants : environnement économique, environnement so-
cial, environnement politique et légal, environnement technologique et environne-
ment écologique.

Le système tourisme quant à lui se composerait des sous-systèmes sui-


vants:
19

- Le sujet touristique (le touriste, le client)


- L'objet touristique (composé de: l'entreprise touristique, la localité touris-
tique, l'organisation touristique)

Ces divers systèmes et sous-systèmes, ainsi schématisés, fournissent au-


tant d'éclairages différents du phénomène « tourisme » et chaque optique adoptée
entre pour une part dans sa définition globale. C'est pourquoi, nous estimons im-
portant de reproduire ici une définition pour chacun des systèmes et des sous-sys-
tèmes impliqués dans la structure du "système tourisme".

Pour le client, touriste, le tourisme est avant tout un ensemble de ser-


vices (transport, hébergement, distractions), un acte de consommation lié à une
motivation, à un besoin. Les services lui sont fournis par "objet touristique" et ses
diverses composantes (entreprise, localité, organisation).

Pour les pays, les entreprises touristiques et leurs employés, le tourisme


est non plus un loisir, mais un travail, une source de profit, ou de développement
selon la composante considérée. Également donc, un secteur en expansion, attractif
pour les investisseurs, bien que les rentabilités puissent être influencées par cer-
tains caractères spécifiques au tourisme (saisonnalité, absence de stocks, mode,
etc.);

Pour l'économiste, le tourisme présente les caractères d'une activité éco-


nomique, notamment au travers de:

- La production de biens et services spécifiquement touristiques,


Services: transport, hébergement, restauration, distraction, animation,
"tours opérateurs", etc. Biens: articles de sport, de loisir, équipements dis-
tractifs, immeubles, etc.
- La stimulation pour la production de biens non spécifiquement
touristiques mais consommés par le touriste , notamment en matière de
transport et d'infrastructure générale, l'achat et la consommation de ces
biens et services et la distribution correspondante de revenus, induisant
d'autres dépenses, par le phénomène du multiplicateur.
20

Le tourisme a des répercussions sur la balance des paiements des pays


concernés (recettes et dépenses), en tant que phénomène international. Il influence
le développement de régions, voire de pays entiers.

En sens inverse, la conjoncture, le système économique, influencent le


phénomène touristique en agissant sur la demande (le sujet touristique) et aussi
sur l'offre (investissements).

- Sur le plan sociologique, les interactions sont également nombreuses entre


le tourisme et son environnement social.

Le tourisme, phénomène éminemment humain et collectif, préoccupe le


sociologue sous différents aspects:

- En tant que migration;


- En tant que consommation de temps et d'espace;
- En tant que reflet d'une société et distinction statutaire (positionnement so-
cial);
- En tant qu'échange de valeurs, communication, relation humaine; En tant
que rêve et mythe.

Ces différents aspects ont leurs causes et leurs conséquences sociales.

e) Le système politique est également en relation étroite avec le tou-


risme. Ces migrations humaines, massives et lointaines, impliquent des répercus-
sions sur les gouvernements. L'État intervient donc dans le tourisme: c'est la poli-
tique touristique, avec ses moyens d'action, pour encourager ou freiner le tourisme,
pour l'utiliser, le canaliser, le planifier. La dimension politique du tourisme est
également la résultante de son impact économique. Celle-ci prend toute sa signifi-
cation dans certains pays en voie de développement, où le tourisme constitue la
principale ressource. Dimension politique également du phénomène touristique as-
similé parfois à une invasion déguisée, génératrice de néo-colonialisme.

f) L'environnement écologique est le fondement du tourisme. Les condi-


tions naturelles (climat, relief, hydrographie, etc.) déterminent dans de nombreux
21

cas l'existence même du tourisme, puisqu'elles constituent une composante essen-


tielle de l'objet touristique (offre dite "originelle"), et conditionnent certains types
de demande (exemple: la neige et les sports d'hiver).

Inversement, le tourisme influence l'environnement écologique, par


l'intervention humaine, de manière souvent défavorable et décriée, notamment en
raison des concentrations spatiales et temporelles des flux touristiques.

g) Enfin, comme tout secteur économique, le tourisme est étroitement


tributaire de son environnement technologique dans les diverses composantes de
l'offre touristique. C'est bien souvent dans le domaine du tourisme que s'est réfu-
giée l'innovation (c'est vrai en matière d'architecture, par exemple); et c'est égale-
ment en fonction des utilisations spécifiquement touristiques que sont conçues cer-
taines nouveautés (en matière de transport notamment).

Finalement, comme on peut le constater, ces diverses approches nous


donnent une définition globale, pluridisciplinaire, du phénomène touristique, telle
qu'elle a été énoncée par HUNZIKER et KRAPF, dès 1942, en définissant le tou-
risme comme étant "l'ensemble des rapports et phénomènes résultant du voyage
et du séjour de personnes pour lesquelles le lieu de séjour n'est ni résidence prin-
cipale et durable, ni lieu de travail usuel".

I.2.2. NOTION SUR LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE


Le réchauffement climatique est un phénomène global de transforma-
tion du climat caractérisé par une augmentation générale des températures
moyennes (notamment liée aux activités humaines), et qui modifie durablement
les équilibres météorologiques et les écosystèmes.

Lorsque l’on en parle aujourd’hui, il s’agit du phénomène d’augmenta-


tion des températures qui se produit sur Terre depuis 100 à 150 ans. Depuis le
début de la Révolution Industrielle, les températures moyennes sur terre ont en
effet augmenté plus ou moins régulièrement. En 2016, la température moyenne
22

sur la planète terre était environ 1 à 1.5 degrés au-dessus des températures
moyennes de l’ère préindustrielle (avant 1850)27.

Définition scientifique du réchauffement climatique

De façon plus précise, lorsque l’on parle du réchauffement climatique,


on parle de l’augmentation des températures liées à l’activité industrielle et no-
tamment à l’effet de serre : on parle donc parfois du réchauffement climatique dit
“d’origine anthropique” (d’origine humaine). Il s’agit donc d’une forme dont les
causes ne sont pas naturelles mais économiques et industrielles.

De nombreux scientifiques étudient ce phénomène et tentent de com-


prendre comment les activités des sociétés humaines provoquent ce réchauffement.
Ces scientifiques sont regroupés au sein du GIEC (Groupe International d’Experts
sur le Climat) , et ils publient régulièrement des rapports étudiant l’évolution du
réchauffement climatique (voir plus bas).

Histoire de la science

Premières découvertes de l’effet de serre et définition du réchauffement


climatique.

Les premières suppositions sur l’effet de serre sont faites par le scienti-
fique Jacques Fourier en 1824. Plusieurs scientifiques après lui vont étudier et
tenter de quantifier le phénomène, comme Claude Pouillet et John Tyndall. Mais
la première expérience de validation et de quantification précise de l’effet de serre
est faite par le scientifique Svante Arrhenius à la fin du XIXème siècle. Dans les
années 1890, il découvre qu’un air riche en gaz carbonique retient plus la chaleur
des rayonnements solaires, ce qui conduit à une augmentation de la température
de l’air. Il en conclut que si l’on rejette dans l’atmosphère de grandes quantités de
carbone (à cause des activités industrielles fonctionnant par la combustion du char-
bon), l’air va se charger en CO2 et retenir plus de chaleur. Les premières estima-
tions de l’augmentation des températures faites par Arrhenius ou d’autres scienti-
fiques de l’époque comme le géologue Thomas Chamberlin sont les suivantes : si

27
Céline DELUZARCHE, « Le réchauffement climatique fait rétrécir la stratosphère », consulté le 14 juillet 2021).
23

l’on double la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la température


moyenne augmentera de 5 degrés. En 1901, Gustaf Ekholm utilise pour la pre-
mière fois le terme “effet de serre” pour décrire le phénomène.

Pendant plusieurs décennies ces découvertes ne sont pas prises au sé-


rieux dans la communauté scientifique. À l’époque beaucoup de spécialistes esti-
ment que la nature pouvait s’auto-réguler et que l’impact de l’homme était minime.
Notamment, beaucoup de scientifiques pensaient que le surplus de CO2 serait de
toute façon absorbé par l’océan, ce qui est vrai, mais pas totalement. Toutefois, la
thèse de la possibilité d’un réchauffement climatique lié aux gaz à effet de serre
(dont le gaz carbonique) finit par être validée dans les années 1940 par Gilbert
Plass. À l’aide des technologies modernes, il prouve de façon définitive que la con-
centration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère influe sur la capacité de l’air à
retenir les rayons infrarouges et la chaleur. Ce sont les premières définitions du
réchauffement climatique.

- La prise de conscience

Dans les années 60, plusieurs scientifiques vont montrer que les pré-
somptions sur l’effet de serre s’avèrent en fait réelles. Charles David KEELING
prouve par exemple que la concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente pro-
gressivement grâce à ses mesures près de Hawaï. Roger REVELLE prouva que le
carbone dégagé par la combustion d’énergie fossile n’était pas immédiatement ab-
sorbé par l’océan. Les scientifiques commencent à se préoccuper de plus en plus du
réchauffement climatique, et de ce fait, la société politique va commencer à prendre
en compte ce problème.

En 1971 le premier Sommet de la Terre évoque pour la première fois


dans une grande conférence internationale la définition du réchauffement clima-
tique et ses conséquences. En 1972, John SAWYER publie un rapport scientifique
mettant en évidence de façon de plus en plus claire les liens entre le réchauffement
climatique et l’effet de serre. Pendant encore plus d’une décennie, les preuves s’ac-
cumulent dans la communauté scientifique au point qu’au milieu des années 1980,
les 7 plus grandes puissances économiques mondiales (le G7) demandent à l’ONU
de créer un groupe d’experts chargés d’étudier la question. C’est la première fois
24

qu’il y a une vraie prise en compte et une vraie définition du réchauffement clima-
tique comme problème public par les institutions internationales.

Les premiers rapports du GIEC

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du cli-


mat) est créé en 1988 avec pour objectif d’étudier l’évolution du phénomène de ré-
chauffement climatique et ses conséquences. Il rassemble des centaines de scienti-
fiques, climatologues, géologues, océanographes, biologistes, mais aussi des écono-
mistes, sociologues, ou ingénieurs et d’autres spécialistes de divers domaines afin
d’avoir une vision globale de ce phénomène.

Le GIEC est structuré en trois groupes de travail:

- Le premier pour étudier le changement climatique en tant que


phénomène : le processus, son ampleur ;
- Le second est spécialisé sur les conséquences du réchauffement
climatique, la vulnérabilité des écosystèmes et des sociétés et
l’adaptation au réchauffement climatique ;

Enfin le dernier groupe est chargé d’étudier la question de la lutte contre


le réchauffement climatique.

Le GIEC rend son premier rapport en 1990, puis plusieurs autres pério-
diquement jusqu’à son dernier rapport en 2014. Dans ces rapports, la communauté
scientifique du GIEC analyse les causes du réchauffement climatique, et son im-
pact sur l’écosystème et sur la société, en élaborant des modèles prédictifs. À partir
de ces modèles et de ces prévisions, les pouvoirs publics et les entreprises peuvent
mettre en place des stratégies pour lutter contre le réchauffement climatique ou
pour mieux s’y adapter.

Les causes

Les modèles du GIEC ont permis d’établir les causes du réchauffement


climatique, c’est-à-dire de savoir d’où provient ce réchauffement climatique, ce qui
le provoque. Grâce aux scientifiques, on sait que ce sont principalement les émis-
sions de gaz à effet de serre d’origine humaine qui influencent le climat. Mais d’où
25

viennent ces émissions ? Principalement, c’est la production d’énergie (électricité,


chauffage) et de carburant pour les transports (principalement les voitures, mais
aussi en partie l’aviation ou le transport maritime) qui causent le réchauffement
climatique. Ensuite arrivent la gestion des territoires et notamment la déforesta-
tion, l’agriculture mais aussi l’élevage. Pour en savoir plus, voir : Les causes du
réchauffement climatique.

Les conséquences

Grâce aux travaux du GIEC et des autres scientifiques qui travaillent


sur la définition du réchauffement climatique, on comprend désormais mieux les
conséquences de ce phénomène sur notre vie. Dans l’esprit de beaucoup, le réchauf-
fement climatique est un problème relativement lointain qui implique simplement
qu’il va faire plus chaud. Mais en fait, les conséquences sont beaucoup plus pro-
fondes.

Conséquences sur l’écosystème et la planète

D’abord, une augmentation des températures à cause du réchauffement


climatique affecte l’ensemble de l’écosystème mondial et pas seulement la chaleur
ressentie. La météo s’en trouve perturbée, avec une augmentation des phénomènes
météorologiques extrêmes, des changements des modèles météorologiques habi-
tuels. Cela veut dire plus de tempêtes, plus d’inondations, plus de cyclones et de
sécheresses.

I.2.3. NOTION SUR LE TOURISME


a) Le tourisme : Les activités déployées par les personnes au cours de
leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environne-
ment habituel pour une période qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs,
pour affaires et autres motifs28.

Le tourisme englobe aussi l'industrie de services créée pour satisfaire les


besoins liés aux déplacements libres des personnes en dehors de leurs domiciles et
lieux de résidence.

28
PLAN DIRECTEUR POUR LE DEVELOPPEMENT DU TOURISME, Février 1995, p.107
26

b) Touriste : Toute personne qui pour le plaisir, le loisir et la détente se


rend dans un lieu de destination autre que celui où elle réside habituellement.

c) Animateur de tourisme : Toute personne exerçant la profession d'or-


ganiser des activités récréatives, sportives ou culturelles pour occuper le temps
libre des touristes ou des groupes de touristes.

d) Accompagnateur de tourisme : Toute personne dont la profession con-


siste à accompagner et/ ou informer et/ ou guider des personnes ou groupes de per-
sonnes à travers le territoire national ou à l'extérieur de celui-ci, en leur fournis-
sant diverses informations sur le territoire traversé ou visité.

Notamment visé :

- Guide de montagne : Toute personne exerçant la profession d'accompagner


une personne ou groupe des touristes dans l'ascension de montagnes ou pour
le campement sur les flancs de ceux-ci.
- Guide spéléologique : Toute personne exerçant la profession d'accompagner
de personnes ou des groupes de personnes dans les visites de grottes et
autres cavités naturelles.
- Guide de tourisme : Toute personne exerçant la profession d'accompagner,
à plein temps ou temps partiel, des touristes dans les visites des monu-
ments, des musées ou des sites touristiques, et de leur fournir des commen-
taires et des explications de tous ordres.
- Interprète de tourisme : Toute personne exerçant la profession de traducteur
pour les touristes.
- Administration Nationale du Tourisme : Toute structure étatique tant na-
tionale que provinciale ayant en charge le développement et gestion du tou-
risme.
- Etablissement de tourisme : Tout établissement qui offre dans un but lucra-
tif, le logement avec ou sans repas.
- Etablissement hôtelier : Tout établissement d'hébergement touristique,
classé ou non, portant la dénomination d'hôtel, d'appart hôtel, d'hostellerie,
de motel, d'auberge, de pension ou de relais.
27

- Camping : Exploitation commerciale dont les d'hébergements sont consti-


tuées de tentes ou autres moyens autonomes pour passer la nuit, placés gé-
néralement dans un terrain situé hors des agglomérations, avec l'autorisa-
tion de celui qui a la jouissance du terrain. Les caravanings procèdent du
camping avec un matériel adapté pour un établissement sur le mode itiné-
rant.
- Gîte : Tout établissement ou toute unité d'hébergement rurale ou urbaine
typique du terroir constitué de locaux aménagés par les agriculteurs, les fer-
miers ou l'habitant, dans leurs maisons ou concessions, et destinées à la lo-
cation.
- Auberge de jeunesse : Toute structure aménagée généralement pour l'héber-
gement et le séjour des jeunes.
- Village de vacances : Tout établissement d'hébergement touristique, com-
posé d'équipements collectifs et d'un ensemble d'unités de séjour autonomes
et indépendantes.

e) Secteur opérationnel : L'ensemble des professionnels publics, paraé-


tatiques et privés oeuvrant dans le secteur du tourisme.

Notamment visé :

- Agence de voyages : Toute entreprise créée par une personne physique ou


morale en vue d'organiser et de vendre de façon habituelle et directement
au public, à forfait ou à la commission, des voyages et des séjours individuels
ou collectifs, ainsi que toutes activités s'y rattachant.
- Association touristique : Toute association ou regroupement exceptionnel ou
temporaire de personnes physiques et/ ou morales et de professionnels du
tourisme en vue de promouvoir, notamment le patrimoine culturel, naturel,
paysagé et socio-économique.
- Organisateur de congrès : Toute personne physique ou morale exerçant la
profession d'organiser des congrès, symposium ou autres réunions.
28

- Tour opérateur : Tout organisateur de voyages exerçant la fonction spéci-


fique de réunir, en un produit unique répété à plusieurs exemplaires iden-
tiques, différents produits et services nécessaires pour assurer un déplace-
ment et/ ou un séjour touristique.
- Syndicat d'initiative : Toute association sans but lucratif, créée en vue du
développement et de la promotion du tourisme dans une ou plusieurs locali-
tés données.

f) Site touristique : tout point géographique et/ ou tout paysage présen-


tant une valeur du point de vue culturel, esthétique historique, scientifique, ré-
créatif, et qui est exploité et réservé, en tout ou en partie, pour l'intérêt touristique.

Différents types du tourisme

a) Le tourisme d'affaires :

La raison principale du tourisme d'affaires peut être la profession, la


réunion, le congrès, les conférences, la foire, etc. « Le visiteur réalise le voyage
touristique pour les besoins de sa profession ou de l'activité économique de l'unité
de production pour laquelle il travaille ; de plus, la décision de faire le voyage et
son financement relèvent souvent de quelqu'un d'autre que la personne en dépla-
cement pour affaires ».

Nous avons aussi dans cette catégorie : les séminaires, colloques, les con-
ventions, ces manifestations rassemblent un nombre important de personnes et
supposent donc une mobilisation de moyens. Dans la mesure où la personne de
l'entreprise doit, à ces occasions, se sentir valorisé.

Le tourisme d'affaires contribue aussi au remplissage des hôtels en pé-


riode creuse ; en outre, sa moindre activité a lieu lorsque les touristes d'agrément
se délacent massivement. « La clientèle d'affaires demande souvent des prestations
complémentaires, génératrices de marges. Le client consommera, outre l'hôtellerie,
des services divers : restauration, bar, téléphone, location de voiture, etc.. Dans le
cadre de séminaire, congrès, la demande de l'entreprise concernera aussi bien l'hé-
bergement que la restauration (cocktail, pause, etc.) ».
29

b) Le tourisme de cure, de santé ou thermal :

Le tourisme de cure, de santé ou thermal tient essentiellement aux rai-


sons de santé. Le thermalisme, c'est-à-dire l'exploitation et l'utilisation des eaux
thermales à des fins émotifs est l'une des formes de tourisme de cure.

Dans le tourisme de cure, nous parlons surtout de « traitement médical


en dehors de l'environnement habituel. Dans la pratique, il s'agit surtout des sé-
jours dans les stations thermales, les cliniques, les centres de santé et de mise en
forme, de la thalassothérapie et d'autres traitements et cures ». La santé peut cons-
tituer le thème dominant d'un séjour touristique et donner lieu, dans certains cas,
à des formules fortes originales.

c) Le tourisme culturel :

Le tourisme culturel est motivé par des raisons de recherches scienti-


fiques, par des conceptions religieuses ou par des besoins culturels. « Le tourisme
culturel recouvre de multiples domaines qui peuvent être intégrés dans des séjours
touristiques :

1° La littérature : le Tour Opérateur lire et partir propose, à l'occasion


d'un circuit, de découvrir un auteur, à travers les sites qu'il a fréquentés.

2° La civilisation : l'art et la vie offert sur une base culturelle, clairement


affirmé, de découvrir e pays visité sous l'angle de la civilisation dans une perspec-
tive historique.

3° La musique : principalement le métier d'artisanat. Dès la fin des an-


nées 60, certains séjours prévoyaient l'initiation à des domaines spécifiques inté-
ressant une minorité de personnes dort motivées : peinture sur soie, broderie, etc.».

Après avoir parlé du premier déterminant (types du tourisme) qui est la


raison fondamentale du déplacement, nous allons maintenant développer le second
qui est la destination, la nationalité ou l'origine.
30

2.3.1 La destination, la nationalité ou l'origine du touriste

Dans cette catégorie, on distingue quatre sortes du tourisme, qui sont :


le tourisme international, le tourisme intérieur et le tourisme national.

d) Le tourisme international :

Le tourisme international a toujours soulevé un grand intérêt et les rai-


sons économiques n'en sont pas les moindres. « Cette forme de tourisme joue un
rôle important dans le courant de tourisme et le flux monétaire entre les nations.
En 1984, le total des recettes au titre du tourisme international était estimé à 336
milliards de dollars des Etats-Unis ». Le tourisme international franchit les limites
des frontières nationales et comprend le tourisme émetteur et le tourisme récep-
teur.

1. Le tourisme émetteur : « le tourisme émetteur concerne les résidents


d'un état donné voyageant (comme visiteurs) dans un pays autre que le leur.

2. Le tourisme récepteur : le tourisme récepteur concerne les non-rési-


dents voyageant (comme visiteurs) dans une zone donnée.

e) Le tourisme interne :

Le tourisme interne concerne les résidents de la zone donnée voyageant


(comme visiteurs) uniquement à l'intérieur de cette zone.

f) Le tourisme national :

Le tourisme national regroupe le tourisme interne et le tourisme émetteur.

g) Le tourisme intérieur :

Le tourisme intérieur constitue l'ensemble des activités touristiques


liées au déplacement pour un séjour touristique des résidents nationaux et étran-
gers à l'intérieur d'un pays donné.

h) Ecotourisme :

Tout tourisme pratiqué par les amateurs de la nature, et consistant à


voyager dans des zones naturelles conservées relativement intactes dans le but
31

d'étudier, d'admirer et de jouir du paysage, de la flore et de la faune sauvage, ainsi


que de tout élément à caractère culturel y existant29.

EVOLUTION DU TOURISME

Selon la Wold Tourism organisation-WTO (Organisation Mondial du


Tourisme) qui dépend des Nations unies, le tourisme occupe la deuxième place
parmi les industries du Monde. Car il représente 7% des échanges mondiaux de
biens et services30 .

Le tourisme a été l'un des principaux phénomènes économiques et so-


ciaux du XXe siècle. D'une activité dont profitait seulement un groupe restreint de
personnes relativement aisées, il est devenu dans les années 70 un phénomène de
masse dans la plupart des pays, et a depuis touché de plus vastes groupes de per-
sonnes dans la plupart des nations.

L'évolution du tourisme dans le monde

En 2008, le nombre d'arrivées de touristes internationaux s'est élevé à


925 millions, ce qui représente 17 millions d'arrivées de plus qu'en 2007 et une
progression de 2%. La demande touristique a considérablement baissé au cours de
l'année en raison de l'instabilité extrême de l'économie mondiale (crise financière,
hausses des cours des matières premières et du pétrole, fortes fluctuations des taux
de change), qui a entraîné une perte de confiance des consommateurs et des entre-
prises et la récession économique mondiale que nous connaissons actuellement. La
croissance du tourisme a connu un coup d'arrêt au second semestre 2008, avec un
léger recul des arrivées de touristes internationaux, cette tendance devant se pour-
suivre en 2009.

En mai 2009 l'OMT envisageait une baisse du tourisme mondial de 2%


à cause du ralentissement économique. En juillet L'OMT soulignait que l'activité
touristique mondiale pourrait reculer de 4 à 6% en 2009. Selon l'OMT, basée à
Madrid, l'Europe et les Amériques devraient être les régions les plus touchées.
Alors que les économies les plus avancées de la planète connaissent leur première

29
Tensiewhelan, L'écotourisme Gérer l’environnement, éd. Paris, p.6.
30
Tensiewhelan, Op.cit. p, P.4.
32

contraction majeure depuis la Seconde Guerre mondiale, l'OMT s'attend à ce que


le tourisme international, en forte croissance ces dernières années, se situe en 2009
entre 0% et -2%. Sur les deux premiers mois de l'année, l'OMT a détecté une baisse
des arrivées de touristes dans le monde entier, à l'exception de l'Amérique centrale
et du sud, de l'Afrique du nord et de l'Afrique subsaharienne. Les mouvements de
touristes ont diminué de 8,4% en Europe de janvier à février et de 6,7% en Asie de
janvier à mars, selon l'OMT. Les replis ont été particulièrement accentués en Eu-
rope méridionale et méditerranéenne (-10,5% jusqu'en mars) et en Asie du sud (-
14,6% jusqu'en mars). Selon les prévisions réalisées par le cabinet Euromonitor
International, et présentées le 4 juin 2009 à l'occasion du WTM Vision Conference,
à Londres, le tourisme mondial devrait enregistrer une baisse des arrivées de 1,1%.
Euromonitor International indique qu'aucun secteur touristique ne devrait être
épargné cette année, des arrivées touristiques, à l'hôtellerie en passant par l'aé-
rien. Les arrivées devraient reculer de 1,1%, dans l'hôtellerie la fréquentation bais-
serait de 3,6% et dans l'aérien, la diminution atteindrait 2,3%. Pour le secteur hô-
telier, les professionnels misaient préalablement sur une hausse de 4,8% en 2009
et dans l'aérien de 5,3%. La tendance devrait s'inverser en 2010. Toutefois, un de-
gré élevé d'incertitude persiste et les résultats dépendront en grande partie de
l'évolution de la situation économique. Si l'économie continue à se détériorer, les
prévisions actuelles devront être revues à la baisse.

Le ralentissement de l'économie dans les pays avancés, qui connaissent


une contraction de leur produit intérieur brut pour la première fois depuis la Se-
conde Guerre mondiale, gagne d'ores et déjà de grands pays émergents comme la
Chine, l'Inde et le Brésil. L'OMT prévoit pour 2009 un ralentissement de la crois-
sance du tourisme international, qui devrait se situer entre 0 et -2%. Avec les Amé-
riques, l'Europe sera la région globalement la plus touchée, la plupart de ses mar-
chés émetteurs étant déjà en récession ou sur le point d'y entrer.

L'Asie-Pacifique devrait enregistrer des résultats positifs, avec toutefois


une croissance encore beaucoup plus lente que celle qu'elle a connu ces dernières
années. Il en va de même pour l'Afrique et le Moyen-Orient.
33

Malgré ces prévisions, l'OMT rappelle que ce fléchissement du tourisme


international fait suite à quatre années historiques de forte progression : La crois-
sance annuelle moyenne a été de +7% entre 2004 et 2007, soit bien supérieure à la
moyenne de long terme de 4% ; L'année 2008 a enregistré une croissance de 2%
grâce aux solides résultats du premier semestre.

APERÇU HISTORIQUE DU TOURISME

Dans l'Antiquité, deux conditions, lorsqu'elles sont réunies, donnent lieu


à des déplacements et des séjours d'agrément:

- Sécurité et facilité (relative) des communications (premiers systèmes


routiers romains érigés durant la "Pax Romana");

- Existence d'une classe riche et oisive, disposant de loisirs, ("patri-


ciens"), facilitée par l'existence de l'esclavage. Les loisirs sont alors un critère de
dignité de l'individu. On note déjà quelques déplacements collectifs: Jeux Olym-
piques, Panathénées.

Les Grecs, proches de la mer, apprécient déjà le voyage d'agrément. Le


thermalisme fait son apparition, généralisé ensuite par les Romains: les premières
stations thermales grecques sont des lieux mondains de l'époque. Des sanctuaires
célèbres attirent aussi des foules de pèlerins.

Puis à l'époque romaine, des stations thermales et des cures hydrominé-


rales apparaissent à travers tout l'empire romain. Plusieurs de ces établissements
sont à l'origine de stations actuelles.

Selon Pierre PY (1 996)31 « le mot tourisme est apparu au XIX siècle mais
l'activité qu'il recouvre plonge ses racines dans l'histoire. Ainsi, certaines formes
de tourisme existaient déjà dans les civilisations antiques. Les voyages d'études
des Romains en Grèce, leurs voyages d'agrément vers l'Egypte, leurs villégiatures
climatiques estivales comme leurs fréquentations des sources thermales pour des

31
Pierre Py, 1996, Le tourisme un phénomène économique, Edition 1996, P5.
34

motifs plus ludiques que sanitaires (Sénèque voyait dans Baies, station thermale
située près de Naples, « le repaire du vice ») en sont autant de manifestations ».

Le tourisme s'est véritablement développé après la Seconde Guerre mon-


diale. La réduction de la durée hebdomadaire du travail, l'augmentation de la du-
rée des congés payés accroît le temps libre. Ainsi, l'élévation du niveau de vie a
permis d'intégrer les dépenses de loisir dans la consommation des ménages et de-
viennent par la suite un besoin nécessaire dans la vie de toutes les personnes.
35

DEUXIEME CHAPITRE : RECHAUFFEMENT CLIMA-


TIQUE ET TOURISME
II.1. RAPPORT ENTRE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET
TOURISME
Les liens entre tourisme et réchauffement climatique sont ambivalents,
ce qui est le propre d’une bonne série : le climat est une donnée fondamentale pour
le développement du tourisme ; le tourisme est un facteur aggravant du réchauffe-
ment climatique.

La relation entre tourisme et climat fait depuis longtemps l’objet de tra-


vaux de la part de météorologues, de géographes et d’économistes. Cette relation
est complexe et demeure parfois difficile à cerner.

De ce fait, le réchauffement climatique soulève trois types de questions


sur lesquelles la présente section se penche :

- Les effets du changement climatique sur les ressources clima-


tiques et non-climatiques du tourisme
- La contribution du tourisme au changement climatique, en
raison essentiellement de son fort recours au transport
- Les effets possibles des politiques de lutte contre le change-
ment climatique sur le tourisme
II.1.1. CAUSES DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
La quantité du CO2 présente dans notre atmosphère avait fortement
augmenté depuis quelques décennies, sa concentration est de nos jours de l’ordre
de 40% supérieure à celle qu’elle était à l’aube du XXème. Cette augmentation
coïncide avec le début de l’ère industrielle et de la consommation massive d’énergie
fossile32.

32
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2007c). Bilan 2007 des
changements climatiques: l’atténuation des changements climatiques. Contribution du Groupe de
travail III au Quatrième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat. [B. Metz, O. R. Davidson, P.R. Bosch, R. Dave, L. A. Meyer (sous la direction
de)]. Cambridge, Royaume-Uni et New York, NY, États-Unis: Cambridge University Press.
36

Parmi les causes majeures du réchauffement climatiques, nous avons :


1. Les gaz à effet de serre
La combustion du pétrole, du gaz et du charbon -- que ce soit pour pro-
duire de l'électricité ou de la chaleur ou encore pour des usages industriels -- est
donc régulièrement pointée du doigt comme étant la cause du réchauffement cli-
matique actuel. Cette combustion, produit du CO2 qui s'échappe vers l'atmosphère
et accroit l'effet de serre, entraînant des augmentations de température.
Cependant, il ne faut pas oublier de mentionner d'autres causes à cette
crise climatique globale. On peut ainsi citer la déforestation. Les arbres, jouent en
principe un rôle régulateur sur le climat parce qu'ils ont la capacité d'absorber du
CO2 de l'atmosphère. Mais lorsqu'ils sont coupés, ce carbone est libéré et augmente
à son tour l'effet de serre. Nous en approfondirons plus davantage sur les autres
causes du réchauffement climatique dans les lignes ci-dessous. Toutefois, nous al-
lons présenter l’impact que présentent les gaz à effet de serre sur le climat.
Plus d’une quarantaine de gaz à effet de serre ont été recensés par le
Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) parmi
lesquels figurent : la Vapeur d'eau (H2O), le Dioxyde de carbone (CO2), le Méthane
(CH4), l'Ozone (O3), le Protoxyde d'azote (N2O), l'Hydrofluorocarbures (HFC), le
Perfluorocarbures (PFC) et l'Hexafluorure de soufre (SF6)33.

2. Le dioxyde de carbone est principalement issu de la combus-


tion des énergies fossiles (pétrole, charbon) et de la biomasse.
3. Le protoxyde d’azote (N2O) provient des activités agricoles, de
la combustion de la biomasse et des produits chimiques comme
l’acide nitrique.
4. Le méthane (CH4) est essentiellement généré par l’agriculture
(rizières, élevages). Une partie des émissions provient de la
production et de la distribution de gaz et de pétrole, de l’ex-
traction du charbon, de leur combustion et des décharges.

33
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2007c). Bilan 2007 des changements clima-
tiques: l’atténuation des changements climatiques. Contribution du Groupe de travail III au Quatrième Rapport
d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. [B. Metz, O. R. Davidson, P.R.
Bosch, R. Dave, L. A. Meyer (sous la direction de)]. Cambridge, Royaume-Uni et New York, NY, États-Unis:
Cambridge University Press.
37

5. Les gaz fluorés (HFC, PFC, SF6) sont utilisés dans les sys-
tèmes de réfrigération et employés dans les aérosols et les
mousses isolantes. Les PFC et le SF6 sont utilisés dans l’in-
dustrie des semi-conducteurs. Les gaz fluorés ont un pouvoir
de réchauffement 1 300 à 24 000 fois supérieur à celui du
dioxyde de carbone et une très longue durée de vie. C’est pour-
quoi ils représentent un réel danger malgré la modeste part
qu’ils représentent dans les émissions totales de GES.

Les deux tiers de l'énergie en provenance du soleil sont absorbés par


l'atmosphère, les sols et l'océan. Le tiers restant est directement réfléchi vers l'es-
pace par les nuages, les aérosols, l'atmosphère et la surface terrestre. Atmosphère
et surface terrestre émettent en retour un rayonnement infrarouge que les nuages
et les gaz à effet de serre (vapeur d'eau, dioxyde de carbone, ozone et méthane pour
les plus importants) absorbent et réémettent en grande partie vers le sol. Les gaz
à effet de serre ont la particularité d'être pratiquement transparents aux rayonne-
ments solaires et opaques au rayonnement infrarouge émis par la terre. L'énergie
est piégée. Ce phénomène a été baptisé « effet de serre » par analogie avec la serre
du jardinier. On estime que sans cet effet de serre de l'atmosphère, la température
moyenne à la surface de la terre serait au plus de - 19°C au lieu des 15°C que nous
connaissons.

Pour que la température du système terre-atmosphère soit stable, il faut


que le bilan énergétique au sommet de l'atmosphère et en surface soit nul. En 2009,
Kevin TRENBERTH34 et ses collaborateurs ont proposé une estimation de ce bilan,
en additionnant et soustrayant l'ensemble des échanges d'énergie estimés à partir
d'observations et de modèles : le rayonnement solaire atteignant l'atmosphère, la
part absorbée et réfléchie, le dégagement de chaleur de la surface, etc. Au final, ils
estiment que le bilan d'énergie au sommet de l'atmosphère et en surface est excé-
dentaire de 0,9 (de 0,7 à 1) W/m (flux d'énergie par mètre carré). Selon ces auteurs,

34
Kevin Trenberth : responsable au Centre national pour les recherches atmosphériques de Boulder (Etats-Unis)
et auteur principal de plusieurs sections dans les rapports 2001 et 2007 du GIEC.
38

ce surplus d'énergie, responsable d'un réchauffement du système terre-atmos-


phère, proviendrait de l'effet de serre additionnel : celui qui est provoqué par un
excédent de gaz à effet de serre libérés dans l'atmosphère par les activités hu-
maines.

II.1.2. NOUVELLES REALITES DU TOURISME FACE AU RE-


CHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Des éléments de preuve extrêmement convaincants démontrent que le
climat mondial a changé par rapport à l’ère préindustrielle et qu’il devrait conti-
nuer à se modifier au cours du XXIème siècle et au-delà. Le Groupe d’experts in-
tergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)35 a déclaré : « Le
réchauffement du système climatique est sans équivoque ». La température
moyenne totale a augmenté d’environ 0,76°C entre 1850-1899 et 2001-2005,
et le GIEC a conclu que l’essentiel du relèvement des températures
moyennes totales observé depuis le milieu du XXème siècle est « très
probablement » (probabilité supérieure à 90%) dû aux activités humaines qui
accroissent les concentrations des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. On
peut aujourd’hui discerner des influences humaines dans d’autres aspects du
climat, tels que le réchauffement des océans, les températures continentales
moyennes, les températures extrêmes et la structure des vents. La rétraction
largement répandue des glaciers et des calottes glaciaires, de même que le
réchauffement de la surface des océans, ont contribué à une élévation du
niveau de la mer de 1,8 mm par an entre 1961 et 2003, et d’environ 3,1 mm
par an entre 1993 et 2003. La réaction biologique des écosystèmes et des
différentes espèces a été enregistrée sur tous les continents.
Selon les projections du GIEC, le rythme du changement climatique va
« très probablement » (probabilité supérieure à 90%) s’accélérer avec la poursuite
des émissions de gaz à effet de serre (GES) aux taux actuels ou à des taux
supérieurs, et selon les meilleures estimations, les températures moyennes,

35
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2007a). Résumé à l’intention des décideurs.
Dans: S. Solomon, D. Qin, M. Manning, Z. Chen, M. Marquis, K.B. Averyt, M.Tignor et H.L. Miller (sous la
direction de), Bilan 2007 des changements climatiques: Les bases scientifiques physiques. Contribution du Groupe
de travail I au Quatrième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du cli-
mat. Cambridge, Royaume-Uni et New York, NY, États-Unis: Cambridge University Press.
39

dans le monde, à la surface des océans, augmenteront de 1,8°C à 4,0°C d’ici


à la fin du XXIème siècle.
Même si les concentrations atmosphériques en GES se stabilisent aux
niveaux actuels, la planète continuera de se réchauffer en raison des émissions
passées de GES et de l’inertie thermique des océans. La réaction biologique à ce
réchauffement continu des températures océaniques et à cette élévation du niveau
des mers pourrait se poursuivre pendant plusieurs siècles36.
Les changements futurs des températures et d’autres caractéristiques
importantes du climat se manifesteront différemment selon les régions du
monde (figure 1). Selon le GIEC, il est très probable que les canicules, les
vagues de chaleur et les très fortes précipitations continueront à devenir de
plus en plus fréquentes. Il est probable que les futurs cyclones tropicaux (typhons
et ouragans) deviendront plus violents encore, avec des pointes de
vitesse des vents plus importantes et des précipitations plus fortes associées
à des augmentations continues des températures de la surface des mers
tropicales. En ce qui concerne les projections d’une diminution globale du
nombre des cyclones tropicaux, la probabilité d’une matérialisation des
tendances prévues est moins élevée. L’étendue des régions qui seront les
plus touchées par ces événements climatiques extrêmes, et dans lesquelles
sont situées d’importantes destinations touristiques, montre à quel point il est
indispensable d’être sensibilisé aux risques naturels et de s’y préparer au
niveau local, en renforçant systématiquement les capacités existantes et en
mettant au point des stratégies de gestion des risques de catastrophes.

36
GIEC, M.L. Parry, O.F. Canziani, J.P. Palutikof, P.J. van der Linden et C.E. Hanson (sous la direction de), Bilan
2007 des changements climatiques: Impacts, adaptation et vulnérabilité. Contribution du Groupe de travail II au
Quatrième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution
40

Figure 1 : Représentation par le GIEC du changement climatique régional


tel qu’il est anticipé
41

II.1.3. EFFETS DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LES AC-


TIVITES TOURISTIQUES

La modification d’un paramètre climatique peut avoir des effets diffé-


rents pour une même activité touristique, qui dépend du site et des pratiques en
place.

Le tourisme est une activité transversale, qui touche de nombreux sec-


teurs différents. Aussi est-il fréquent qu’il ne figure pas dans la ventilation des
émissions par secteur. Avec sa part estimée de 5 % du total des émissions mon-
diales, il vient loin derrière l’agriculture (15 %) et il est comparable à l’industrie
chimique.

Comme le tourisme est à ce point international et diversifié, réduire les


émissions de gaz à effet de serre sera plus compliqué que dans d’autres secteurs.
Cette réduction requerra un plus large éventail de mesures à appliquer par de
grandes sociétés comme par de petites entreprises familiales. Toutefois, si le sec-
teur n’agissait pas, le concours de sa croissance et du réchauffement de la planète
risquerait d’avoir de graves conséquences sur les activités touristiques.

Les conséquences immédiates du réchauffement de la planète recensées


par le GIEC comprennent des températures maximums plus élevées et davantage
de jours de chaleur partout dans le monde, un plus grand nombre de violentes tem-
pêtes tropicales avec des vents plus forts, de plus grosses pluies et de plus graves
sécheresses. Ces effets sont déjà observés sur tous les continents, ce qui prouve que
le changement climatique n’est pas pour le tourisme un phénomène du lointain
avenir.

Deux des types de vacances les plus prisés sont d’ores et déjà touchés :
le tourisme de plage et les sports d’hiver. Les stations balnéaires connaissent un
recul de fréquentation à cause de fortes tempêtes ainsi que de la prolifération des
algues et des méduses en raison de l’augmentation de la température de la mer au-
delà des valeurs normales.
42

II.2 : IMPACT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LE


TOURISME
Le secteur du tourisme et les destinations sont à l’évidence fortement
sensibles à la variabilité et au changement du climat. Le climat définit la
durée et la qualité des saisons touristiques et joue un rôle majeur dans le
choix des destinations et des dépenses des touristes. À de nombreuses
destinations, le tourisme est étroitement lié à l’environnement naturel. Le
climat a des effets sur une vaste gamme de ressources environnementales
qui constituent des centres d’intérêt touristique très importants, telles que les
conditions d’enneigement, la productivité et la biodiversité de la faune et de la
flore, le niveau et la qualité des eaux. Le climat exerce de plus une importante
influence sur les conditions environnementales qui risquent de dissuader les
touristes d’entreprendre un voyage, notamment les maladies infectieuses, les
feux de forêt, les parasites véhiculés par les insectes ou les maladies
d’origine hydrique (par exemple les proliférations de méduses ou d’algues) et
sur des phénomènes extrêmes tels que les cyclones tropicaux.

Quatre catégories principales de changement climatique sont sources


d’impacts qui auront des conséquences pour les destinations touristiques, leur
compétitivité et leur durabilité.

Il s’agit entre autre :

- Du changement climatique brutal


- De la Neutralité carbone
- Du Réchauffement climatique

Parler de l’impact du réchauffement climatique sur le tourisme, c’est


traiter sur les impacts du changement climatique sur les ressources dont dépend
le tourisme, il s’agit de :

Impacts climatiques directs : Le climat est l’une des ressources prin-


cipales du tourisme, dans la mesure où il contribue à la détermination de la dura-
bilité des emplacements où est réalisé un large éventail d’activités touristiques, où
43

il joue un rôle de premier plan dans le caractère saisonnier de la demande touris-


tique dans le monde, et où il exerce une importante influence.

Impacts indirects des changements environnementaux : Étant


donné que les conditions environnementales constituent une ressource fondamen-
tale pour le tourisme, un large éventail de changements environnementaux impu-
tables au climat va avoir d’importantes conséquences pour le tourisme au niveau
des destinations et au niveau régional. Les changements dans l’approvisionnement
en eau, les pertes de biodiversité, les atteintes à l’esthétique des paysages, les dom-
mages à la production agricole (avec ce que cela implique par exemple pour le tou-
risme viticole), les risques naturels accrus, l’érosion et les inondations côtières, les
dommages aux infrastructures et la fréquence croissante de maladies à transmis-
sion vectorielle : tous ces phénomènes auront un impact sur le tourisme à différents
degrés. Contrairement aux impacts directs du changement climatique sur le tou-
risme.

II.2.1. DESTRUCTION DE LA FAUNE ET DE LA FLORE


La faune

La vie humaine dépend largement de la préservation de la biodiversité


terrestre. L’activité humaine et les changements climatiques menacent pourtant
son équilibre.

Une biodiversité terrestre cruciale

Les forêts recouvrent environ 1/3 des terres émergées, soit 4 milliards
d'hectares. Elles abritent 80% de toutes les espèces terrestres d’animaux, de
plantes et d’insectes. Elles sont cruciales dans la lutte contre le changement clima-
tique et représentent une source d’air majeure. En effet, les forêts en formation
produisent un surplus d’oxygène important. De plus, environ 1,6 milliards de per-
sonnes dépendent des forêts pour assurer leur subsistance.

Les végétaux fournissent 80% de notre alimentation. Pourtant, depuis


le début du siècle, 75% de la diversité génétique des plantes cultivées a été perdue.
Nous dépendons donc d’un nombre de variétés végétales de plus en plus restreint.
44

Cela résulte principalement du remplacement des variétés traditionnelles par des


variétés commerciales uniformes.

Des écosystèmes menacés

Chaque année, 13 millions d’hectares de forêts disparaissent, soit 15 mil-


lions de terrains de foot. De plus, 1/5 de la forêt amazonienne a déjà disparu et 40
à 55 % de sa superficie va disparaître d'ici 2050 d’après WWF 37.

La désertification résulte de la déforestation, des changements clima-


tiques et de l’érosion des sols. Elle a pour conséquence la dégradation des condi-
tions de vie (famines, maladies, difficultés d'accès à l'eau…), la destruction des éco-
systèmes et de la biodiversité mais aussi la détérioration des terres arables, qui
deviennent inexploitables. Selon un rapport du Fonds International pour le Déve-
loppement Agricole (IFAD), la désertification menace près de 40% des terres dans
le monde, soit 5,2 milliards d'hectares38.

Les espèces animales terrestres sont également menacées. En effet,


parmi toutes les espèces d'animaux connues, 8% sont déjà éteintes et près de 22%
risquent de l’être dans un avenir proche. Par exemple, la population d’éléphants
en Afrique était estimée à 1,3 millions en 1970 ; aujourd’hui, on en compte 350
00039.

Quelques chiffres clés :

- Près de 7 000 espèces d'animaux et de plantes sont victimes d'un commerce


illicite impliquant 120 pays
- Dans le monde, 2,6 milliards de personnes dépendent directement de l’agri-
culture pour gagner leur vie
- Selon le Rapport Planète Vivante 2018 (WWF), 60% des populations d’ani-
maux sauvages ont été perdues en 40 ans40.

37
Rapport publié par le Fond Mondial pour la Nature, sur https//www.oc-cooperation.org, consulté le 15/05/2021
38
Rapport publié par le Fond International pour le Développement Agricole (IFAD), sur https//www.oc-coopera-
tion.org, consulté le 15/05/2021
39
Idem, p.41
40
Idem, p.41
45

II.2.2. Pollution de l’environnement, effets néfaste du changement clima-


tique
Depuis la fin du 20ème siècle, la question du réchauffement climatique
est devenue l'une des problématiques prioritaires sur laquelle l'humanité s'est pen-
chée. C'est une affaire très sérieuse, car elle concerne l'avenir de notre planète. Et
ce n'est pas un hasard si l'on vit cette situation actuellement.

Partout dans le monde, on subit les méfaits du réchauffement climatique


: canicule, pluies diluviennes, tempêtes, inondations, sécheresse, ouragans, etc.
Les humains sont les principaux responsables (pour ne pas dire les seuls respon-
sables) de cette situation. Trop longtemps, les pays industrialisés ont pratiqué des
modes de développement qui ont été préjudiciables à l'environnement, et qui, au-
jourd'hui occasionnent tout un ensemble d'effets néfastes sur le présent et le futur
de l'humanité.

En brûlant les substances fossiles (pétrole, charbon par exemple) pour


produire de l'énergie et en abattant les forêts, nous avons dangereusement aug-
menté le taux de dioxyde de carbone (CO2) et autres gaz à effet de serre (GES)
dans l'atmosphère. Existant naturellement dans l'atmosphère, les gaz à effet de
serre jouent un rôle important dans l'établissement d'une température d'équilibre
permettant aux hommes de vivre sur Terre. Mais les activités humaines (industrie,
transports, urbanisation, production et distribution de l'énergie, etc.) ont modifié
leur concentration dans l'atmosphère contribuant ainsi au réchauffement de la pla-
nète.

Ainsi, il n'est plus à démontré que la pollution de l'environnement reste


le principal facteur qui explique le réchauffement climatique. La pollution étant le
résultat des interventions de l'espèce humaine dans la nature, il faut maintenant
réfléchir sur un rapport plus humble et plus respectueux avec celle-ci. Parce qu'on
n'aimerait pas que les habitants de la planète (particulièrement ceux des pays les
plus pauvres) continuent à subir les conséquences catastrophiques de l'irrespect
des pays riches et industrialisés à l'égard de l'environnement.

Aujourd'hui, plus d'un jugent que les changements climatiques sont un


problème auquel est confronté le développement. Quoi que l'on pense du modèle de
46

développement adopté par les pays industrialisés et reproduit par les pays émer-
gents, un point reste certain : il ne pourra plus durer dans l'état actuel des choses.
Tout ce que le monde a réalisé en termes de progrès est remis en question et l'on
se demande si l'on est en droit de continuer ainsi. C'est pour cela qu'on parle dé-
sormais de développement durable. C'est-à-dire, un développement qui, en plus des
facteurs de croissance économique, d'équité et de cohésion sociale, prend en compte
le facteur écologique de préservation et de valorisation de l'environnement.
47

TROISIEME : RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET


TOURISME EN RDC
III.1 : BREF APERÇU SUR LE TOURISME EN RDC
III.1.1. ETAT DE LIEUX DU TOURISME EN RDC

La RDC regorge d’énormes potentialités caractérisées par un patrimoine


touristique inégalé composé des richesses naturelles, sites et autres attractions aussi
innombrables qu’atypiques sur toute l’étendue du pays, dont plusieurs universelle-
ment reconnus comme exceptionnels.

Cependant, ce potentiel inestimable n'est pas à ce jour, suffisamment ex-


ploité pour positionner le tourisme parmi les secteurs productifs du pays.

En cette ère de relance, la RDC change de visage et attire des flux crois-
sants d’investissements et de visiteurs.

Citons à l’actif de cette relance, la stabilité macro-économique, les grands


travaux en matière d’infrastructures de base, la modernisation des grandes villes et
la coopération internationale. A ce jour, le marché touristique congolais présente les
forces et les faiblesses ci-après41 :

- Une superficie de 2 345 410 km² et une population estimée autour de 70 mil-
lions d’habitants, par conséquent, le pays constitue un vaste marché ;
- Emergence d’une classe moyenne favorisant un marché local croissant ;
- Une diversité de filières potentielles ouvertes aux investisseurs ;
- Absence des barrières à l’entrée pour de nouveaux investisseurs ;
- Croissance du tourisme de conférence et d'affaires ;
- Absence de chaînes internationales des services du tourisme ;
- Absence d’un cadre légal spécifique du tourisme ;
- Faible main d’œuvre qualifiée ;
- Faible rapport qualité-prix des services ;
- Manque de statistiques fables au niveau national.

41
Informations tirées de la revue Parcs & Réserves, volume 68, fascicule 3, Les aires protégées en République
Démocratique du Congo, l’Action de l’Union Européenne, 3ème trimestre, 2013, p. 5.
48

Pour diverses raisons certains pays n’ont pas pu développer leur secteur
touristique. La RDC fait clairement partie de ceux-là. Comme quoi il ne suffit pas
d’être l’un des plus beaux pays du monde et abriter une nature exceptionnelle avec
des paysages à couper le souffle pour figurer dans le catalogue des TO (tours opé-
rareurs) et agences de voyages du monde entier.

En RDC, les raisons de ce non développement sont dues à l’affaiblisse-


ment généralisé qu’a subi le pays ces trente- cinq dernières années avec les guerres
et pillages, les crises successives, la malgouvernance, la corruption généralisée, le
manque de vision politique, En tourisme la sécurité et un minimum d’infrastruc-
tures (eau et électricité, routes) sont les conditions de base pour attirer et fidéliser
des visiteurs. Aujourd’hui le constat est sans appel, les touristes sont aussi rare en
RDC que les cheveux sur le crâne d’un moine bouddhiste.

Mais plutôt que pleurer sur son sort, il y a mieux à faire : réorganiser un
tourisme cohérent en fonction de la réalité du pays et des besoins de la population.

Inutile aujourd’hui de prétendre au même tourisme que celui qui avait


cours jusqu’au milieu des années 80, lorsque des safaris étaient organisés aux
quatre coins du pays pour les amateurs du monde entier. Outre les “bigs five”, les
organisateurs garantissaient des de voir des troupeaux d’antilopes, de zèbres, des
gorilles ou des girafes, sous peine de devoir rembourser le safari, et dire que c’est
le tourisme congolais qui inspira la plupart des autres pays du continent qui se
sont aujourd’hui appropriés cette lucrative clientèle…

La plupart des réserves et parcs naturels n’en n’ont plus que le nom. Les
causes sont multiples et souvent se chevauchent : zones de guerres, braconnage
intempestif, saccages par l’exploitation sauvage de ressources minières, accès dif-
ficiles, infrastructures vieillottes ou absentes, manque de personnel formé, etc…

Et bien que quatre de ces parcs sont classés parmi les sites en péril du
patrimoine par l’UNESCO, cela ne garantit nullement leur survie.

Et vu les investissements nécessaires pour la réhabilitation de ces parcs,


il est peu probable que les grands safaris soient rapidement de retour…
49

Alors plutôt qu’essayer de rentrer de force dans un modèle classique


connu et qui marche peut-être ailleurs, essayons de distinguer les leviers qui ser-
viront de socle à un redéploiement du touristique.

III.1.2. DONNEES DU MARCHE TOURISTIQUE EN RDC


a) Le patrimoine touristique de la RDC

La RDC offre une gamme variée d’attraits touristiques à travers ses pro-
vinces, lesquelles présentent des particularités multiformes à même d’être exploi-
tées pour le développement de plusieurs types de tourisme.

Il s’agit de :

- Une faune sauvage et une flore luxuriante ;


- Plusieurs parcs nationaux, réserves naturelles et domaines de chasse ;
- Une multitude de sites naturels (chutes, lacs, montagnes…) ;
- De nombreux sites construits (monuments, édifces religieux, etc.) et autres
sites culturels (musées, marchés d’œuvres d’arts,…).
b) Les parcs nationaux et réserves naturelles

La RDC compte :

- Sept parcs nationaux et cinquante-sept réserves et domaines de chasse.


- Quatre de ces parcs et réserves, Virunga, Kahuzi biega, Garamba, Salonga,
figurent sur la liste des « Biens du Patrimoine Mondial » dressée par
l’UNESCO.
- Des aires protégées et gérées par l’ICCN s’étendant sur 25 millions d’hec-
tares, soit 10,47% du territoire national et 17,24% de la superficie totale des
forêts congolaises.

Ci-après, la description des différents parcs nationaux, de quelques ré-


serves et domaines de chasse ainsi que les principales activités y développées.
50

Tableau n° 1 : Données sur les 7 parcs nationaux de la RDC


51

Source : Informations recueillies par l’ANAPI42


Tableau n° 2 : Présentation de quelques réserves et domaines de chasse

42
www.jembala.eu- L’appui UE, aux forêts et à la biodiverté en Afrique Centrale, Commission Européenne,
2013.
52

Source : Informations recueillies par l’ANAPI dans JEMBALA, www.jembala.eu-


L’appui UE aux forêts et à la biodiverté en Afrique Centrale, Commission Européenne, 2013.

III.2. L’ETAT DE LIEUX DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE A


L’EGARD DU TOURISME EN RDC
La RDC possède une grande variété de climats et de paysages. Généra-
lement, tout le pays bouge sous la température moyenne annuelle, généralement,
élevée. Les influences de l’océan Atlantique, celles des alizés de l’océan Indien,
celles de la zone équatoriale et celles des régions montagneuses de l’est-principaux
éléments du climat congolais - font bouger le paysage et le climat du pays.

La réputation du pays est celle d'avoir un climat chaud et humide sur la


plus grande étendue de son territoire et une pluviosité abondante, lequel se trouve
en zone équatoriale et tropicale humide. En effet, le pays s'étend de façon inégale
à cheval sur l'Équateur à peu près jusque 5° de latitude nord et 13° de latitude sud.
53

Au niveau de l’Équateur, le thermomètre ne descend qu’exceptionnelle-


ment en dessous de 20 °C. Sur le pourtour, au contraire, les nuits sont plus froides.
Dans le nord-est, l’est et le sud-est, régions de plateaux et de montagnes, l’altitude
modifie considérablement les conditions climatiques. La température est en
moyenne de 25 °C autour de la cuvette, de 26 °C sur la côte, de 18 à 20 °C à l’alti-
tude de 1 500 mètres, de 16 à 17 °C à 2 000, de 11 °C à 3 000 mètres et de 6 °C à
4 000 mètres.

La RDC bénéficie, généralement, de deux saisons, c'est-à-dire sèche et


pluie. La répartition des saisons ne se répartit pas de la même façon dans tout le
territoire et n'est ni égale en termes de durée. Dans la partie nord du pays, les
saisons de pluies durent du mois d’avril à la fin du mois de juin et du mois de
septembre à la fin du mois d’octobre. Les saisons sèches durent de début novembre
à fin mars (grande saison sèche) et de début juillet à fin août (petite saison sèche).
Au sud de l’Équateur, le rythme des saisons est exactement inversé. Dans les ré-
gions montagneuses de l’est, les deux saisons sèches ne durent qu’un mois, en jan-
vier et en juillet. Dans le sud et le sud-est du Katanga, la saison des pluies com-
mence à la mi-octobre et se prolonge jusqu'à la mi-mai. Dans le Nord-Katanga et
le Sud-Kasaï, les pluies commencent début octobre pour cesser fin avril, mais une
petite saison sèche s’intercale au mois de janvier.

Ce grand pays au cœur de l'Afrique comprend trois climats: le climat


équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.

III.2.1. LES TROIS PRINCIPAUX CLIMATS DE LA RDC


Dans la RDC (l'ex-Zaïre), vaste pays de l'Afrique centrale, il existe trois
types de climat :

- Le climat équatorial

A savoir chaud et humide toute l'année sans saison sèche, dans la zone
centrale traversée par l'équateur, où il y a une grande forêt tropicale (la deuxième
au monde après l'Amazonie) ;

Les pluies se produisent sous forme d'averses ou d'orages (le Congo est
le pays qui reçoit le plus grand nombre d'éclairs dans le monde), habituellement
54

pendant l'après-midi, toute l'année dans la zone équatoriale, et pendant la longue


saison des pluies dans les deux zones tropicales43.

L'ensoleillement dans une grande partie de la RDC n'est pas très bon,
parce que le fort rayonnement provoque souvent la formation de bancs de nuages
dans la journée, plus probables à partir de midi et dans l'après-midi. En début de
matinée, des brouillards se produisent souvent, en raison de l'évaporation de l'hu-
midité du sol. Sur la côte, au contraire, le brouillard et les nuages bas se forment
souvent, à cause d'un courant marin frais. La situation est différente dans la partie
méridionale (voir Lubumbashi), où la saison sèche est plus prononcée, et pendant
l'hiver austral (de mai à septembre) le ciel est souvent clair.

Le soleil équatorial est toutefois très fort, et nécessite une protection


adéquate même lorsque le ciel est nuageux, surtout à haute altitude.

Le pays est en grande partie occupé par l'immense bassin du fleuve


Congo et de ses affluents.

La plupart du pays se trouve à une altitude de quelques centaines de


mètres (entre 300 à 800 mètres, mais dans certaines régions même de 800 à 1 300
mètres, comme cela arrive dans le sud-est), qui est souvent suffisante pour tempé-
rer le climat, tandis que dans la partie orientale, près des lacs de la vallée du grand
rift, il y a aussi de hautes chaînes de montagnes44.

Les pluies dans la zone équatoriale sont abondantes, et oscillent autour


de 1 700/2 000 millimètres par an. Les précipitations ont deux pics, aux deux pas-
sages du soleil à son zénith (à la fin mars et à la fin septembre), et compte tenu de
l'inertie dans le réchauffement du sol, les mois les plus pluvieux sont généralement
avril-mai et octobre-novembre. Les périodes les moins pluvieuses sont générale-
ment janvier-février et juin-juillet, dans lesquelles, cependant, il tombe habituel-
lement plus de 100 mm de pluie par mois45.

43
https://www.climatsetvoyages.com/climat/republique-democratique-congo, consulté le 11/06/2021, à 16 :35
44
https://www.climatsetvoyages.com/climat/republique-democratique-congo, consulté le 11/06/2021, à 16 :35
45
https://www.climatsetvoyages.com/climat/republique-democratique-congo, consulté le 11/06/2021, à 16 :35
55

- Climat tropical

Tropical, à savoir chaud toute l'année mais avec une saison sèche, géné-
ralement de courte durée, dans les régions situées au nord et au sud de l'équateur.
La saison sèche se produit en périodes opposées, de décembre à février (l'hiver bo-
réal) au nord de l'équateur, et de juin à septembre (l'hiver austral) au sud

Au nord et au sud de la zone équatoriale (zones 1 et 2 sur la carte), le


climat devient tropical, parce qu'il y a une claire saison sèche. Les précipitations
dans les zones au climat tropical oscillent normalement entre 1 000 et 1 700 mm
par an. Même les températures varient d'une manière plus évidente, et sont plus
basses dans la saison sèche de l'hiver, et supérieures dans la saison des pluies de
l'été, mais surtout au printemps, à la fin de la saison sèche.

- Climat tropical avec une longue saison sèche

Dans le court littoral donnant sur l'océan Atlantique, les précipitations


tombent au-dessous de 1000 mm par an, parce que dans les mois d'hiver le courant
froid de Benguela, qui inhibe la formation de nuages à développement vertical,
arrive ici, mais d'autre part il est en mesure d'apporter un peu d'air frais, et de
créer du brouillard et des nuages bas.

À Lubumbashi, la saison sèche de l'hiver est très évidente (il ne pleut


pratiquement jamais de mai à septembre) et longue (elle dure plus de six mois).
Les précipitations atteignent 1 200 mm par an, avec un maximum en été (de dé-
cembre à février), lorsqu'elles sont abondantes (elles dépassent les 250 mm par
mois). Voici la moyenne des précipitations.
56

Tableau 2 : Précipitations moyennes de la Ville de Lubumbashi

Source : http// :www.cliamtsetvoyage.com

À Lubumbashi et dans l'extrême sud le soleil brille régulièrement pen-


dant la saison sèche de l'hiver, surtout de mai à septembre.

Tableau 3 : Heures d’ensoleillement de la ville de Lubumbashi

Source : http// :www.cliamtsetvoyage.com


57

- Climat des montagnes


Dans la partie la plus orientale de la RDC il y a des chaînes de mon-
tagnes, liées à la vallée du grand rift. Le rift a également produit un certain nombre
de lacs, comme le lac Albert (situé à 615 mètres au-dessus du niveau de la mer), le
lac Édouard (915 m), le lac Kivu (1 465 m), le lac Tanganyika (770 m ), et le lac
Moero (920 m).
Les montagnes ont une influence sur les précipitations, rendant plus
pluvieux le côté ouest, et isolant la partie orientale des courants humides, de sorte
que dans les côtes centrales et méridionales du lac Tanganyika les précipitations
descendent au-dessous de 1 000 mm par an.

Les précipitations à Goma atteignent 1 250 millimètres par an ; de juin


à août les pluies sont assez rares et peu abondantes.

Les montagnes les plus imposantes du pays sont les monts Ruwenzori,
qui sont situés dans l'extrême est, à la frontière avec l'Ouganda, presque à l'équa-
teur. La plus haute montagne est le mont Stanley (dans le pic Marguerite, qui
mésure 5,109 mètres de haut), où il y a aussi un glacier. Les montagnes sont très
humides, car elles reçoivent des pluies constantes et sont souvent couvertes de
nuages, et abritent une variété de flore et de faune, qui changent avec l'altitude :
entre 2 000 et 3 000 mètres il y a une forêt de montagne ; à plus de 3 000 mètres il
y a des espèces qui doivent résister aux gelées de la nuit ainsi qu'au fort rayonne-
ment solaire pendant la journée ; enfin, au-dessus de 4 000 mètres il y a une lande
similaire à celle des Alpes. Les montagnes du Ruwenzori dans la partie congolaise
sont protégées dans le Parc national des Virunga (qui est aussi un site du patri-
moine mondial de l'UNESCO), qui se prolonge vers le sud, au-delà du lac Édouard,
dans l'autre chaîne imposante de montagnes, toujours sur la frontière avec l'Ou-
ganda, précisément les montagnes des Virunga.

À l'ouest du lac Kivu nous trouvons les monts Mitumba, dont les plus
hauts sommets sont le mont Kahuzi (3 308 mètres) et le mont Biega (2 790 mètres),
les deux protégés dans le Parc national de Kahuzi-Biega, site du patrimoine mon-
dial de l'UNESCO, cependant, déclaré à risque en raison de la chasse illégale et du
braconnage.
58

Encore plus au sud des Virunga, il y a le massif d'Itombwe, dont le point


culminant est le mont Mohi, qui mésure 3 475 mètres de haut.

Dans la zone équatoriale, où il pleut toute l'année, il y a généralement


une baisse de la pluviométrie dans deux périodes, janvier-février et juin-juillet.

Il n'y a pas un seul meilleur moment pour visiter toute la RDC, parce
que la saison sèche arrive à des moments différents : dans la région tropicale au
nord de l'équateur elle va de décembre à février, dans la partie tropicale au sud de
l'équateur (voir Kinshasa) elle va de juin à août, dans la zone plus au sud (voir
Lubumbashi), les pluies sont rares même en mai, septembre et octobre, bien que
dans les deux derniers mois il puisse faire très chaud pendant la journée, en par-
ticulier au-dessous de mille mètres (voir par exemple le Parc national de Kunde-
lungu).

Dans la zone équatoriale, où il pleut toute l'année, il y a généralement


une baisse de la pluviométrie dans deux périodes, janvier-février et juin-juillet.

III.2.2. LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE EN RDC


Chaque année, la RDC perd 0,37% de sa superficie forestière soit l’équi-
valent d’environ 6.000 m². Bien que ce pourcentage soit faible et négligeable, il est
cependant la cause principale des effets du changement climatique remarqués
dans certaines zones du pays. La RDC est l’un des 10 pays les plus menacés au
monde par les effets du changement climatique46.

Il suffit de parcourir la bordure atlantique, le Nord et le Sud du pays


pour réaliser les effets du changement climatique qui ne sont plus à démontrer sur
les écosystèmes congolais. La Rivière Oubangui qui, autre fois, était navigable 361
jours par an, l’est aujourd’hui à 122 jours47.

46
https://infocongo.org/fr/rdc-les-consequences-du-changement-climatique-se-font-sentir-plus rude-
ment/#!/map=209&loc=-2.9814342999999823,23.822263600000014,12, consulté le 11/06/2021, à 16 :53
47
https://infocongo.org/fr/rdc-les-consequences-du-changement-climatique-se-font-sentir-plus rude-
ment/#!/map=209&loc=-2.9814342999999823,23.822263600000014,12, consulté le 11/06/2021, à 16 :53
59

La saison de pluie qui durait 7 à 8 mois dans la province du Katanga, ne


dure plus que 4 à 5 mois48.

Contrairement à ce que d’aucun croirait, la position à cheval sur l’équa-


teur de la RD Congo est loin de l’épargner des conséquences liées au réchauffement
du climat dont les preuves sont de plus en plus irréfutables.

Depuis quelques décennies, le fleuve Congo qui arpente le pays ne cesse


de perdre ses eaux. Ce plus long fleuve d’Afrique connait des étiages sévères avec
des conséquences incalculables sur le tissu socioéconomique du pays. Ce phéno-
mène est amplifié entre autres par la réduction des précipitations sur le bassin
versant et l’ensablement du fleuve de suite de la déforestation.

Si rien n’est fait, le Congo risque de connaitre, à l’avenir, les pires mo-
ments de son histoire à cause des effets du changement climatique.

Le bois énergie, premier moteur de la déforestation

Si le secteur industriel de la RDC représente 0,1% d’émissions de GES,


la déforestation, l’agriculture itinérante sur brulis et le changement d’affectation
de sol sont les principaux facteurs qui classent le pays sur la liste des émetteurs
des gaz à effet de serre49.

Malgré le potentiel énergétique du pays évalué à 100.000 mégawatts,


seul 14 % de la population congolaise a accès à l’énergie électrique. Ce faible pour-
centage serait la principale cause du recours massif de la population au bois éner-
gie comme énergie de substitution50.

Dans son rapport de fin de projet « Charbon durable », publié au mois


d’octobre 2015, l’Organisation néerlandaise de Développement, SNV a révélé que
les ménages dépendent fortement du combustible de bois pour leurs besoins quoti-
diens en énergie de cuisson à hauteur de 87 % à Kinshasa, soit une consommation
annuelle de 60.000 tonnes de bois de chauffe.

48
https://infocongo.org/fr/rdc-les-consequences-du-changement-climatique-se-font-sentir-plus rude-
ment/#!/map=209&loc=-2.9814342999999823,23.822263600000014,12, consulté le 11/06/2021, à 16 :53
49
Idem
50
Idem
60

Dotée d’un immense potentiel forestier soit le 2/3 des forêts du Bassin
du Congo, la RDC est le premier pays le plus peuplé d’Afrique Centrale avec une
population estimée à 75 millions d’habitants. L’extension des villes, et les besoins
énergétiques ont exacerbé la pression sur les ressources forestières faisant dispa-
raître des ceintures forestières considérées autre fois comme boucliers écologiques.

La disparition des galeries forestières au tour des grandes villes n’est


pas restée sans conséquence.

La ville de Kinshasa, par exemple, a au mois de février dernier, atteint


le record de ses températures soit 40° Celsius.

Bien que la contribution nationale prévue déterminée au niveau natio-


nal (CPDN) de la RDC reste muette sur le pourcentage global de ses émissions de
gaz à effet de serre, elle laisse cependant entrevoir la volonté du pays de les réduire
de 17% dans la période allant de 2021 à 203051.

III.3 : IMPACT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LE


TOURISME EN RDC
III.3.1. CIRCONSTANCES NATIONALES
Les impacts du changement climatique sont déjà perceptibles à travers
le pays, notamment par la persistance des fortes chaleurs, des pluies violentes, la
dégradation des terres, particulièrement par des érosions ravinantes, l’allonge-
ment de la saison sèche, l’augmentation des séquences de sécheresse pendant les
saisons de pluie, et les inondations.

L'activité rurale est plombée par la rigueur des conditions climatiques,


la dégradation de l'environnement, les coûts élevés des moyens de transports, le
manque de mécanismes de crédit destinés à soutenir les initiatives privées.

L'accès à l'eau potable et à l'énergie est faible sur toute l’étendue du ter-
ritoire (6 % de la population congolaise dont 30 % en milieu urbain et 1 % en milieu

51
Ibidem
61

rural). La consommation domestique d'énergie pour diverses activités vitales re-


pose en quasi‐totalité sur l'utilisation de bois de feu et des braises, même dans les
régions urbaines et semi‐urbaines et contribue à la déforestation et aux émissions
des GES. En outre, le faible niveau de couverture en énergie électrique entraîne
une forte poussée vers l’utilisation incontrôlée des groupes électrogènes utilisant
les combustibles fossiles.

Pratiquée notoirement en mode itinérant sur brûlis, l'agriculture locale


n'assure pas la sécurité alimentaire de la population.

III.3.2. VULNERABILITE ET ADAPTATIONS AUX CHANGEMENTS


CLIMATIQUES
1. Les scénarios de changement climatique

Avec les paramètres climatiques observés en RD Congo. En effet, les scé-


narios avec ou sans aérosols n’apportent pas de différences significatives au niveau
des projections (2025, 2050 et 2100) obtenues pour la température, les précipita-
tions et la pression atmosphérique. Le tableau suivant synthétise de manière glo-
bale les gammes de variations projetées (valeurs extrêmes, minimum et maximum,
les deux scénarios confondus) pour 2010, 2025, 2050 et 2100 en ce qui concerne la
température (°C), les précipitations (%) et la pression atmosphérique (hPa) à tra-
vers tout le pays.

Tableau 4 : domaine de variation des paramètres climatiques d’après


les projections (2025, 2050 et 2100)

Source : Ministère de l’Environnement et Conservation de la Nature, Plan Natio-


nal d’Action Environnemental (PNAE), Document de synthèse, 1997.
62

Dans le contexte de changement climatique, la variation spatio-tempo-


relle des paramètres climatiques entraîne de sérieux problèmes au développement
du secteur touristique. Il s’agit notamment des problèmes de déplacements, de pla-
nification des activités, de choix des destinations, d’aménagement des infrastruc-
tures touristiques et des sites.

Le tableau ci-dessus montre une étude sur l’impact des paramètres cli-
matiques sur le secteur du tourisme en RDC pour les années à vernir. Les résultats
de l’étude montrent que le tourisme subit à court et long termes l’impact des para-
mètres climatiques.

2. Pluviométrie

L’étude est réalisée sur base des données pluviométriques de 17 postes


ou stations représentant les 4 Sous‐bassins Hydrologiques du pays– lesquels
coïncident avec les 4 Zones Climatiques définies par les Modèles de projections des
changements climatiques au pays, à l’horizon 2100.

La disparité des périodes des observations et du nombre de sta-


tions/postes par Sous‐bassin a contraint à l’homogénéisation des données en pre-
nant par sous entité hydrologique comme référence, la station ayant fourni la plus
longue série. Il s’agit des stations : Boma (Zone climatique I), Kinshasa/Binza (Zone
climatique II), Bukavu (Zone climatique III), et Lubumbashi/Kipopo (Zone clima-
tique IV). Les données relatives à ces sous‐bassins hydrologiques sont reprises
dans le tableau 5.
Tableau 5 : Superficies et Pluviométries moyennes annuelles ou saisonnière
des Sous‐bassins Hydrologiques ou Zones Climatiques

Source : Bilan des changements climatiques : Les bases scientifiques physiques. Contribution du Groupe de tra-
vail I au quatrième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
63

À court terme, ce sont les activités touristiques et la fréquentation des


sites qui sont affectées. Les températures élevées, la pluviométrie, les vents pous-
siéreux rendent désagréables les activités touristiques ; les précipitations jouent
sur leurs planifications : en cas de pluie, les activités sont annulées, ou reportées
selon sa durée. En outre, les températures élevées, et les précipitations ralentisse-
ment ou réduisent la fréquentation des sites.

À long terme, les paramètres climatiques contribuent à la dégradation


physique et à l’altération chimique des œuvres qui y sont exposées en plein air. La
détérioration physique est due à la variation des températures (thermoclastie), à
l’action des vents par les particules transportées, et à l’action de la pluie (effet
splash). L’altération chimique est due à l’action des eaux de pluie, qui agissent soit
seule, par le mécanisme de l’hydrolyse, soit en combinaison avec le CO2 et l’air, par
les mécanismes de dissolution et d’oxydation.

En outre, il sied de noter que les paramètres climatiques ne sont pas les
seuls responsables de l’altération des œuvres. Les êtres vivants, tels que l’homme
et les mousses, sont aussi des vecteurs de dégradation. L’homme agit par le tou-
cher, et les mousses par leur composition chimique et leurs racines.

À partir de ce constat, des stratégies doivent être développées, pour pro-


téger les œuvres de l’attaque des facteurs climatiques, de l’action des êtres vivants,
afin de rendre attractive et durable l’organisation des activités touristiques durant
les périodes de fortes chaleurs, de pluies, et de vents porteurs de poussières.
64

CONCLUSION
Nous voici arrivé au bout de notre travail qui sanctionne la fin de notre
cycle de bachelier en Gestion touristique, de l’Ecole Supérieur de Tourisme et Hô-
tellerie, de l’Université de Lubumbashi. Notre sur réflexion sur « la question du
réchauffement climatique et tourisme ». Il a été pour nous question de disserter en
long et en large sur la question du réchauffement climatique et les conséquences
de ce dernier sur le secteur touristique dans le monde entier en général, et dans la
RDC en particulier.
Nous sommes partis du constat d’après lequel le réchauffement clima-
tique constitue une menace sérieuse contre la qualité des ressources sur lesquelles
le tourisme s’appuie. Il s’avère de ce fait, nécessaire de mener une étude pour com-
prendre la nature d’influence de ce phénomène sur le tourisme. L’étude, à ce stade
nous a paru exploratrice.

Par ailleurs, la motivation de ce travail, s’est justifié notre formation en


tant que chercheur en Management de l’accueil et du tourisme et son importance
dans le domaine du fait qu’il aborde la question du réchauffement climatique, un
élément clé dans l’émancipation de tout système touristique. L’objectif de ce travail
consistait à sensibiliser l’humanité à la protection de l’environnement pour lutter
contre le réchauffement climatique de la planète.
En outre, en guise de problématique que nous avons relevée qu’avec
l’évolution du climat qui tend de plus en plus au réchauffement, le secteur du tou-
risme se trouve en danger, dans la mesure où les lieux de destination sont suscep-
tibles d’être impactés. Partant de cette problématique, nous nous sommes posé des
questions, dont la première voulait élucider la relation entre le réchauffement cli-
matique et le tourisme ; la deuxième soulevait les conséquences du changement
climatique sur le tourisme. La troisième question s’attelait à la stratégie de lutte
contre le réchauffement climatique au moyen du tourisme. La quatrième s’ap-
puyait sur les principales victimes du réchauffement climatique dans le secteur
touristique et enfin la cinquième était axée sur les causes du réchauffement clima-
tique.
65

Comme réponses à toutes ces questions, nous avons énoncé les hypo-
thèses ci-après :
Les impacts du changement climatique sont susceptibles de modifier les
ressources touristiques et l'attractivité des destinations. Cependant le tourisme
contribue aussi au changement climatique.
Les effets climatiques (sur le temps long) indirects ont été soulignés lors
de la COP21. On peut signaler la montée des eaux qui impacte la saison chaude
touristique dans les îles et archipels, ou bien la fonte des glaces en montagne. Les
contraintes liées aux politiques d’atténuation des effets du réchauffement revien-
nent régulièrement dans l’actualité.
C’est le nouvel engagement pour agir contre le changement climatique,
humblement, sincèrement et efficacement.
Les principales victimes du réchauffement climatique seraient donc les
différentes composantes du secteur touristique.
Le réchauffement climatique ou mieux encore le changement climatique
est causé fondamentalement par un gaz à effet de serre qui est un gaz partielle-
ment opaque au rayonnement infrarouge émis par la surface de la terre cette in-
terception de chaleur conduit donc ce gaz et l'atmosphère devient basse52.
Nous avons utilisé les méthodes et techniques ci-après : la méthode ana-
lytique et la technique d’analyse documentaire ainsi que celle d’observation di-
recte.
Nous avons délimité notre travail sur le plan spatio-temporel. Sur le
plan spatial, il a constitué la RDC en général et le Haut-Katanga en particulier,
sur le plan temporel, cette étude a comporté la période allant de 2015 à 2020.
Ainsi, hormis l’introduction et la conclusion, notre travail a comporté
trois chapitres à savoir :
Le premier chapitre a traité la généralité, ce chapitre a été subdivisé en
deux sections, dont la première s’est focalisée sur la définition des concepts clés et
la deuxième quant à elle a été consacrée au cadre théorique des références.
Le deuxième chapitre a mis l'accent sur le réchauffement climatique et
tourisme, qui a été subdivisé à son tour en deux sections, dont la première a parlé

52
Jean-Marc JANCOVICI, Op.Cit, p.8-19
66

du rapport entre le réchauffement climatique et le tourisme, la deuxième section


s’est intéressée aux impacts du réchauffement climatique sur le tourisme.
Enfin, le troisième chapitre a été intitulé réchauffement climatique et
tourisme en RDC et a étais subdivisé en trois sections, dont la première a présenté
les données générales sur la RDC, et la seconde a établi un bilan sur l’état des lieux
du réchauffement climatique à l’égard du tourisme en RDC et la troisième a porté
sur l’impact du réchauffement climatique sur le tourisme en RDC.
Eu égard à tout ce qui vient d’être dit ci-haut, au cours de cette travail
qui sanctionne la fin de notre cycle de bachelier, nous avons pu constater la
grande variété des positions et des actions chez les différents acteurs étudiés.
Défenseur infatigable de l’extension du tourisme sur la planète et com-
battant
acharné de tout ce qui pourrait s’opposer à celle-ci, l’OMT se veut irréprochable,
prévenant toute critique en occupant l’espace sur tous les fronts dont les plus
emblématiques sont la contribution du secteur du tourisme à la lutte contre le
réchauffement climatique.
Par conséquent, nous proposons les pistes de solutions qui contribuent à
la lutte contre le réchauffement climatique, en outre, il s’agit de :
- Réduisons nos consommations d'énergie, une étiquette énergie met la mise
en place des produits en en rapport avec leur consommation d'énergie.
- Trions nos déchets, le meilleur déchet demeure celui que nous ne produisons
pas de cet effet, de nombreux s'interrogent sur la nécessité de nos achats,
privilégier les produits sans sur emballage, ou mieux encore le écorecharges.
- Passons à l'économie circulation, pour notre propre échelle, nous pouvons
modifier nos modes de consommation dans le but de lutter contre le
réchauffement climatique en s'appuyant sur le principe de 3R : réutiliser,
recycler et réduire. Nous pouvons éviter de produire nos quantité mes de
déchets inutilement.
- Utilisons nos modes de transport doux, privilégier le transport en commun,
les véhicules électroniques est une solution efficace pour réduire nos
émissions de GES quand nous nous déplaçons.
67

- Pour cela le vélo et la marche à pied restent évidemment les meilleures so-
lutions à la fois écologiques, économiques et de bonne santé.
- Compensons nos émissions carbones qui, depuis 2006 le programme action
carbone solidaire de la fondation Good planet qui a pour mission de lutter
contre le réchauffement climatique en développement alternatives durables
et économiquement valables aux activités polluantes au profit des popula-
tions les plus vulnérables. En soutenant ces projets de compensation car-
bone, nous pouvons lutter contre le réchauffement climatique.
- Modifions nos habitudes alimentaires, pour limiter l'impact alimentation
sur le climat privilégions autant que possible les fruits et légumes de saison.
Car ils génèrent en moyenne 77 fois moins de GES que des produits cultivés
sur des serres chauffées
- Réduisons notre consommation de viande, les protéines ne sont pas unique-
ment présentes dans les viandes ou produits d'origine animale. On les
trouve également dans certains végétaux comme les légumes secs, les grains
et autres.
- Expérimentons au moins une recette végétarienne par semaine.
- Luttons contre la déforestation, certains labels garantissent une gestion du-
rable des forêts en sachant des produits (papiers, meubles,...) nous pouvons
contribuer à la prestation des forets et limiter ainsi les émissions de GES.
- Préservons nos océans, pour lutter contre e réchauffement climatique, nous
devons préserver les océans, pour cela chacun de nous peut agir au quoti-
dien. Pa exemple l'usage des produits ménagers respectueux de l'environne-
ment afin d'éviter de déverser des produits chimiques polluant les océans
lutter contre le réchauffement climatique nous offre une occasion de donner
la priorité au bien être des personnes en garantissent leur droit à un envi-
ronnement sain. C'est également une occasion de renforcer les droits hu-
mains par exemple en Donnant accès à de plusieurs personnes à de res-
sources d'énergies plus propres et moins chères et en créant de l'emploi dans
des nouveaux secteurs comme le tourisme par exemple.
68

BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Bruno ABEGG, Le tourisme face au réchauffement climatique, éd. CIPRA
International, Paris, 2011
2. Céline DELUZARCHE, « Le réchauffement climatique fait rétrécir la stra-
tosphère », Ed.Delta-Spes, Berne, Collection hôtelière et tourisme
3. ENSIEWHELAN, L'écotourisme : Gérer l'environnement , éd. Paris, SD
4. G.CAZES, 1989, Le tourisme international Mirage ou Stratégie d'avenir,
Edition HATEIR, SD
5. GUIBILATO, Gérard, Economie touristique, Edition Delta & spés, Denges,
1983

6. Jean-Paul CERON et Ghislain DUBOIS, Tourisme et changement clima-


tique : relation à double sens, CNRS, INRA, éd. Daumier, Marseille, 2003
7. Marc Boyer, Ailleurs. histoire et sociologie du tourisme, Paris, L'Harmat-
tan, 2011
8. MICHELET, oiseau, 1856
9. Myrto TRIPATHI, La Bataille pour le climat, Genèse Edition, 6 Novembre
10. Pierre PY, 1996, Le tourisme un phénomène économique, Edition 1996.

II. ARTICLES DES REVUES

1. Jean-Marc JEANCOVICI, Le réchauffement climatique (le changement cli-


matique) : réponse à quelques questions élémentaires, publié sur www.ma-
nicore.com,
III. MEMOIRES

1. Anne-CERISE TISSOT, le changement climatique en Bourgogne : analyse


des impacts et des pistes d’adaptation, Mémoire de fin d’étude présenté
dans le cadre d’études d’approfondissement : IDEA (Ingénierie de l’Environ-
nement, Eau, Déchets et Aménagements durables), Institut des Sciences et
industrie de l’environnement, Bourgogne, 2011
69

2. KARIM AMATOURI, Intégration d’outils de prise en compte des change-


ments climatiques dans une évaluation environnementale stratégique, Mé-
moire présenté en vue de l’obtention du diplôme de maîtrise en sciences ap-
pliquées (Génie civil), Université De mont-Real, décembre 2011
3. Morgane CECILE BRUNI, Le tourisme face aux changements climatiques
: comment articuler une démarche de durabilité ?, Mémoire de Master,
Université NEUCHATEL, 2001

IV. RAPPORTS
1. Kevin TRENBERTH : responsable au Centre national pour les recherches
atmosphériques de Boulder (Etats-Unis) et auteur principal de plusieurs
sections dans les rapports 2001 et 2007 du GIEC.
2. O.M.T (Organisation Mondiale de Tourisme) Préface du livre de G.Guibilato
(1983), « Economie touristique »,
3. GIEC, M.L. Parry, O.F. Canziani, J.P. Palutikof, P.J. van der Linden et C.E.
Hanson (sous la direction de), Bilan 2007 des changements climatiques: Im-
pacts, adaptation et vulnérabilité. Contribution du Groupe de travail II au
Quatrième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental
sur l’évolution
4. Rapport publié par le Fond Mondial pour la Nature, sur https//www.oc-
cooperation.org, Rapport publié par le Fond International pour le Dévelop-
pement Agricole (IFAD), sur https//www.oc-cooperation.org revue Parcs &
Réserves, volume 68, fascicule 3, Les aires protégées en RDC, l’Action de
l’Union Européenne, 3ème trimestre, 2013
5. Noël LE SCOUARNEC et Ludovic MARTIN, Effet du changement clima-
tique sur le tourisme, Rapport du Giec sur les changements climatiques de
1992, 1995, 2001 et 2007, consulté sur www.ipcc.ch, le 02 février 2021.
V. WEBOGRAPHIE

1. https://www.climatsetvoyages.com/climat/republique-democratique-congo,
2. https://www.climatsetvoyages.com/climat/republique-democratique-congo,
3. https://www.climatsetvoyages.com/climat/republique-democratique-congo,
70

4. https://infocongo.org/fr/rdc-les-consequences-du-changement-climatique-se-
font-sentir-plus
5. https://infocongo.org/fr/rdc-les-consequences-du-changement-climatique-se-
font-sentir-plus
6. https://infocongo.org/fr/rdc-les-consequences-du-changement-climatique-se-
font-sentir-plus
7. https://www.lerobertdicoenligne.com
8. https://www.lerobertdicoenligne.com
71

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................... I


1. PRESENTATION DU SUJET ................................................................................. 1
2. INTERET ET OBJECTIF DE L’ETUDE ..................................................................... 1
2.1. INTERET ......................................................................................................................... 1
2.1.1. Sur le plan personnel ................................................................................................ 1
2.1.2. Sur le plan scientifique ............................................................................................. 1
2.1.3. Sur le plan sociétal ..................................................................................................... 2
2.2. OBJECTIF ....................................................................................................................... 2
3. ETAT DE LA QUESTION ............................................................................................... 2
4. PROBLEMATIQUE .......................................................................................................... 7
5. HYPOTHESE ..................................................................................................................... 7
6. DELIMITATION DU SUJET ......................................................................................... 9
6.1. DANS LE TEMPS .......................................................................................................... 9
6.2. DANS L'ESPACE ........................................................................................................... 9
7. METHODES ET TECHNIQUES ................................................................................... 9
7.1. METHODES .................................................................................................................... 9
7.2. TECHNIQUES ................................................................................................................ 9
8. PLAN DETAILLE DU TRAVAIL ............................................................................... 10
PREMIER CHAPITRE : GENERALITES ...................................................................... 11
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS ............................................................................... 11
I.1.1. QUESTION ................................................................................................................. 11
I.1.2. RECHAUFFEMENT ................................................................................................ 11
I.1.3. CLIMAT ....................................................................................................................... 12
I.1.4. TOURISME ................................................................................................................. 13
I.2. CADRE THEORIQUE DE REFERENCE ............................................................... 17
I.2.1. THEORIE SYSTEMIQUE SUR LE TOURISME............................................... 17
I.2.2. NOTION SUR LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ................................. 21
I.2.3. NOTION SUR LE TOURISME .............................................................................. 25
DEUXIEME CHAPITRE : RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET TOURISME
.................................................................................................................................................. 35
II.1. RAPPORT ENTRE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET TOURISME... 35
72

II.1.1. CAUSES DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ......................................... 35


II.1.2. NOUVELLES REALITES DU TOURISME FACE AU RECHAUFFEMENT
CLIMATIQUE....................................................................................................................... 38
II.1.3. EFFETS DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LES ACTIVITES
TOURISTIQUES .................................................................................................................. 41
II.2 : IMPACT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LE TOURISME ... 42
II.2.1. DESTRUCTION DE LA FAUNE ET DE LA FLORE ..................................... 43
II.2.2. Pollution de l’environnement, effets néfaste du changement climatique ... 45
TROISIEME : RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET TOURISME EN RDC ... 47
III.1 : BREF APERÇU SUR LE TOURISME EN RDC ............................................... 47
III.1.1. ETAT DE LIEUX DU TOURISME EN RDC ................................................... 47
III.1.2. DONNEES DU MARCHE TOURISTIQUE EN RDC .................................... 49
III.2. L’ETAT DE LIEUX DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE A L’EGARD DU
TOURISME EN RDC .......................................................................................................... 52
III.2.1. LES TROIS PRINCIPAUX CLIMATS DE LA RDC....................................... 53
III.2.2. LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE EN RDC ......................................... 58
III.3 : IMPACT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LE TOURISME EN
RDC ......................................................................................................................................... 60
III.3.1. CIRCONSTANCES NATIONALES ................................................................... 60
III.3.2. VULNERABILITE ET ADAPTATIONS AUX CHANGEMENTS
CLIMATIQUES .................................................................................................................... 61
CONCLUSION ..................................................................................................................... 64
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................ 68

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